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document complet - La plongée souterraine

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BULLETIN DE LIAISON DE LACOMMISSION NATIONALEPLONGE SOUTERRAINEN° 12 - JANVIER 2004SOMMAIREPIP2P4P4P5P6P8P10P44Éditorial du Président Claude Touloumdjian<strong>La</strong> vie de la Commission NationaleEn bref - Marc DouchetLu pour vous - Marc Douchet et Frank VasseurAccidentInfos - Frank Vasseur« Ma découverte »<strong>La</strong> vie des régions (Provence, Lmrp, Est, Raba)Les membres de la CNPSLES EXPLORATIONSP24P31P40PortugalBaronies 2003Goul du pontDans la vie des régions:P10 Pou Meyssin P13 LougresGrotte de Pâques P18 Emerg. de Goule NoireCoudoulières de Buègues P19 Résurg. de MarnadeP11 Grotte du Rodier P20 Frang GoulSource des Douzes P23 Ecluse-BateauP12 Résurgence du Boscetc..Responsable de la publication :Rédaction et diffusionClaude TOULOUMDJIAN, Président de la Commission125 rue Jaubert - 13005 MARSEILLE - tél 04 91 48 97<strong>La</strong>urent CAILLERE, Secrétaire1 rue Philippe Bellocq - 67450 MUNDOLSHEIM - tél 03 88 20 20 10Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins - 24 quai de Rive-Neuve - 13007 MARSEILLE


EDITORIALClaude TouloumdjianPrésident de la CNPSCe nouveau Fil parait avec un retardimportant Imputable à de nombreuxévènements qui ont fait obstacle à sonenvoi malgré une densité importante denouvelles, de récits et de compterendus adressés par nos différentsmembres et correspondants.Le fait le plus marquant est ladénonciation de la convention qui nousliait à la Fédération Française deSpéléologie pour l'enseignement, autravers de la Commission Interfédéraled'Agrément. Cette rupture résulte d'unesérie d'actions de dénigrement, decritiques infondées, d'interprétation denotre politique venant de quelquesplongeurs appartenant à la FFS. Deplus, malgré nos efforts, nos relations tropépisodiques n'ont pas pu s'orienter versune stratégie cohérente et dynamiquepour certaines actions communes.Vouloir mélanger les activités, user etabuser d'un double langage et fairecroire que notre commission veut régenterla plongée <strong>souterraine</strong> en France ontentraîné d'une façon surprenante la FFSà nous prendre pour cible et à seprésenter comme seul interlocuteurauprès du Ministère.Pourtant les points de convergences nemanquent pas. Nous assistonsactuellement à la fermetureprogressive ou à la réglementationdes accès de plusieurs sources (Cacrey,St auveur, Cabouy, Font del Truffe,Gourneyras...). Le secours spéléo enplongée est dans une impasse et en cequi concerne l'enseignement desmodifications ont été décidéesunilatéralement par l'EFPS.voir jour courant janvier 2004). Elle est renduenécessaire par l'obligation de revoir lesbrevets de cadres élaborés en 1990 entenant compte des changementsconstatés dans la population des plongeursstagiaires et des impératifs à suivre parnos cadres. II faut tout de même serendre compte que la grande majorité deces stagiaires proviennent du milieusubaquatique (et non de la FFS) et pourcela nous devons répondre à une certainedemande. Faillir à nos obligations auraitpour conséquence un enseignement «sauvage » et anarchique qui ferait la placeaux structures commerciales étrangères quinous imposeraient leurs règles..Suite à la démission de P. Boudinet, lacommission régionale d'IDF s'est dotéed'une nouvelle équipe dirigeanteprésidée par Serge Cesarano. Nous luisouhaitons bonne chance et nous lesoutiendrons du mieux possible dansactions pour réorganiser sa commissionpour la rendre enfin active et fédérale.Enfin, je rappelle aux plongeurs souterrainsque l'assurance individuellecomplémentaire, proposée par notreassureur (M.<strong>La</strong>font), couvre tous lesparcours précédent une plongée, v comprislorsqu'ils s'effectuent en grottes ou dans lesgouffres. A cet égard, pour les plongeurssouhaitant voir une meilleure couverture encas d'accident, ils pourront, moyennant uneprime complémentaire de 30 €, voir leurfrais de recherches portés de 3.000 à23.000 €.Actuellement, après de nombreux débatset discussions entre plongeurs souterrainsfédérés, nous nous orientons vers unerefonte de notre système d'enseignementet d'encadrement (des décisionsdevraient


LA VIE DE LA COMMISSIONPROCES-VERBAL DE LAREUNIONDU 28 SEPTEMBRE 2003MARSEILLEPrésentsComité Provence : Marc Douchet, ClaudeTouloumdjian, Président Comité Est :<strong>La</strong>urent Caillère, Secrétaire ComitéAtlantique Sud : Jean-PierreStefanato, Vice-Président &TrésorierComité <strong>La</strong>nguedoc Roussillon MidiPyrénées : Ludovic GiodarnoComité Raba : David BianzaniExcusés : Jean-Louis Dindinaud, YannickGuivarch, Frank Vasseur, LucienCiesielski, Bernard GaucheInvités : Michel Philips, SergeCésarano, chargés de mission.Autres présents : Xavier Meniscus (Raba),Gérald Beyrand (Mlrp), SylvainRuffier (Provence), JeanClaudeAncelin (Raba)A l'ordre du jour1) Approbation du Pv de l'AG de GrenobleAdopté à l'unanimité2) 3) Compte rendus succincts des Crps etdes exilés de l'été• CIAS- expé nationale à Thouriès (C02)- Padirac, prévu début octobre -Eaux chaudes - Bouillant(sans résultats)- Stage de perfectionnement (7stagiaires)RABARésurgence du Moulin(désobstruction - narguilé- 15plongeurs)- Résurgence de Goule Noire (15m devisi - topographie du 5 'ème siphon- 200m de première= - Le Durzon encollaboration avec LRMP- Fond de trou aux Saints de Glace- Résurgence du Groin- Emergence de Boume(équipement sur 1500 m,reconnaissance sur 2500m, topo sur600m)- Fontaine de Vaucluse (coup demain à la Drasm)- Grotte de Thaïs (-70)- Stages découverte prévu en octobreet perfectionnement en décembre• LRMP- problème de propulseur etd'occupation professionnelle fontreporter le Durzon à septembre -reconnaissance à St Sauveur jusqu'auterminus- Gourneyras : 1300m limité parl'autonomie des propulseurs - <strong>La</strong>Touvre : en cours - Cirque de Bonze(près de Cajarc) : 1000m de première• PROVENCEGrotte de Pâques : difficulté demobiliser une grosse équipe surplusieurs week-ends ; il faudraorganiser un camp ; topo ensiphon et derrière S4 ; beaucoupde courant et visibilité trèsmoyenne Coudoulière :explo +technique aux mélanges pour 6à 7 plongeurs ; arrêt à 1240m ;200 m de première Bèze : n'a puse fairePuits de l'Avenreconnaissance jusqu'à 1300 mL'AliouIDFCalme plat depuis la démission deP. Boudinet ; une réunion enoctobre avec 14 participants aprévu une élection du bureau de la


• ESTCrps Idf le 5 novembre ;Les informations sur lesexplorations sont faibles 1000m à Corveissiat avec arrêtsur autonomie ;50m à Cul Froid à 500m del'entrée ; au moins 1 000m depremière à St Marcel. Un stagede perfectionnement est prévu enoctobreun stage découverte en mai avec 6stagiairesun stage de perfectionnement enjuillet (3 stagiaires) expé régionaleà <strong>La</strong> Sapoie progression sur 2 axes; arrêt sur laminoir d'un côté etprogression sur 90m de l'autreaprès désobstruction• CENTRE (non représenté) : un stagea eu lieuGlobalement, 40 à 50 % des budgets ontété consommés à ce jour ; et environ 65du budget global. II reste environ2 000 E sur le poste matériel ; comptetenu de la grande nécessité d'acquérirdes propulseurs, Ludovic est chargéd'une étude en vue d'un achat. Parailleurs une réunion aura lieu courant2003 sur le thème du cursusd'enseignement afin de pouvoir faire despropositions avant l'assemblée générale.4) Nouveau cursusClaude T rappelle l'interrogation duCDN et son attente.JPS retrace l'historique depuis 1990.Serge C a rencontré récemment RenéCavallo et Alain Foret qui lui ontrappelé qu'ils attendaient despropositions rapides de la CNPS ; parailleurs, il ajoute que, ce qui passeraitsans difficultés, c'est l'articulation d'unbrevet de moniteur plongée <strong>souterraine</strong> àpartir du Niveau IV mer. Marc D affirmeavec force qu'il est contre cetteorientation et qu'il n'en voit pas lanécessité<strong>La</strong>urent C confirme que la seule façon desauver la CNPS est de faire despropositions cohérentes, rentrant dans lecadre fédéral et souligne qu'il fauttrouver le moyen d'apporter unevalidation incontestable à nos acquis. Il estfondamental de faire des propositionsavant l'assemblée générale.Le débat s'instaure et semble parvenir à unepossibilité de consensus qui nécessite de serevoir.Deux dates sont fixées• samedi 29 après-midi et dimanche30 novembre à Marseille• samedi 13 après-midi et dimanche14 décembre à partir de 10h àMarseille.Jean-Pierre s'occupera des convocations5) Convention entre FFS et DSC concernantles secoursOn est en attente de réponse apporté-par leSSF au regard de la circulaire du 14 août etégalement de la réponse au courrieradressé par Alain Foret à la DSC6) Budget prévisionnel 2004Sont débattus :• le problème des deux aides financièresdemandées pour Poumeyssens et StSauveur : un compromis est trouvé• le stage « mélanges » proposé par leComité Centre il est refusé dans saprésentation actuelle• les expéditions à l'étranger : elles neseront pas subventionnées par la Cnps,conformément au souhait du CDN ;malheureusement cela laisse la placeaux équipes étrangères au détriment del'image de la FFESSM7) Divers• II est demandé à Frank Vasseur et Jean-Marc Belin leur accord pour que leur sitedevienne le site officiel de la CNPSLe Fil n'est pas paru en mai pour unproblème d'éditorial. II est décidé :• que si le Président ou le vice-présidentn'ont pas • la possibilité d'écrire unéditorial, <strong>La</strong>urent C. sollicitera un« billet d'humeur » auprès des autresmembres de la CNPS• les dates de parutions retenues sontoctobre, février, juinA propos des conventions d'accès,


evue toutes les grandes équipes du monde dela plongée <strong>souterraine</strong>.-153 mètres à la résurgence du Goul du Pontpar Xavier Meniscus. Un article qui seconsomme sans faim et qui raconte en détailles dernières explorations de Xavier et enparticulier celle de début janvier qui l'aamené à -153.Notre-Dame des Anges par SylvainRedoutev. Le récit du franchissement de cesiphon où tous les spéléonautes rêvaientsecrètement de faire de la première. L'articleest plus austère que les 2 précédents et nouslaisse un peu sur notre faim.OCTOPUS N°43, Juin - juillet 2003.Jim Bowden : l'esprit du gouffre et de lajungle. Pour ceux qui ne connaissent son nom,c'est un disciple et compagnon du regrettéSheck Exley, c'est aussi, le plongeur à - 925pieds (environ 280 m) dans le Cenote deZacaton. A travers les différentes interviewset écrits de cet aventurier aux cheveux blancs,Philip Simha dresse un portrait flatteur de cetekkie qui arrive à vivre de sa passion. Unarticle intéressant où il ressort que Jim essayede justifier à grand renfort de philosophie desupermarché sa course aux records.OCTOPUS N°44. Août - septembre 2003.Encore un numéro qui transpire la plongée<strong>souterraine</strong>.Pascal Bernabé à -231 mètres en merrecord d'Europe battu. 6 minutes pourdescendre, 5h 20 pour remonter cela paraîttellement facile. Quatre pages illustrées pournous donner en détail la technique de fairecomme lui. C'était en mer, pourtant, ça sentla spéléo.Initiation à la Plongée Profonde par PaulPoivert. Une mise en garde contre labanalisation de la plongée profonde, non paspour rebuter le candidat potentiel, mais pourlui faire prendre conscience que chaqueplongée profonde est une prise de risquequ'il faut essayer de minimiser. Le toutparfumé à la plongée <strong>souterraine</strong>.Sylvain Redoutev : - 180 mètres aurecvcleur, par Sylvain R. lui même. Lerécit de sa dernière plongée à Pâques auGoul de la Tannerie, ou l'art d'inciter ledoute sans en avoir l'air. « ... je continue à lapalme en suivant deux fils d'Ariane : celui deJacques Brasey qui s'arrête à - 130 et celuid'Olivier Isler qui continue. Vers -160m,4j'aperçois la grosse bobine bien caractéristiquede fabrication suisse, elle est là, quelquesmètres plus bas je la prends dans la main,aucun autre fil n'est accroché à son extrémité...»« Plongeurs de l'ombre - Histoires d'eau, deroches et de glaise - <strong>La</strong> plongée <strong>souterraine</strong>belge» de Jean-François Manil (janvier 2003)180 pages.Ca fait longtemps qu'ils en parlaient, il l'a fait.L'ami Boubou retrace l'histoire de la plongée<strong>souterraine</strong> en Belgique comme à l'étranger,depuis ses balbutiements jusqu'aux récentsachèvements en 2000.Richement illustré de photos et topos, agrémentéde récits d'exploration et de galères divers etvariés, finement organisé chronologiquement oupar thème. Format 21 x 23 cm, intérieur N.B. 180pages sur couché satiné 115g, 44 photos etillustrations,40 topographies Commandes : jfmanil@caramail.com« EKPP Gournevras 2002 » Un DVD de 47minutes qui présente la dernière exploration decette équipe. Un remarquable travail de prisede vue, de montage et de réalisation, untantinet gaché par les commentaires partisans etrépétitifs du narrateur. A visionner sans le son oudans une langue étrangère. Commandes :herven,iherve.com« Spéléo'Zin n°15 » Le dernier numéro de larevue croate évoque la plongée du G.S.Vulcainen 2001 dans le siphon terminal de KlementinaVII (-270). Ce gouffre se trouve dans lesMonts Velebit, qui recèlent les deux « - 1000m »du pays.Annoncé : un ouvrage technique de Martyn Farr(l'auteur de « Darkness Beckons ») consacré à laplongée <strong>souterraine</strong>, sur épaves et sous glace.Le « Guide de plongée <strong>souterraine</strong> de l'est dela France » par Stuart Morrisson (en anglais)est en vente. Il s'agit d'un recueil de sites deplongée <strong>souterraine</strong> « agréables, pas des «trous à rats ». Le guide présente les accès


d'un peu plus de 10 h 30. Plongée avec unrecycleur à circuit fermé (MK 15.5) etpropulseur (Silent-Submersion) à partir de -120. (Info. Xavier Meniscus).Ma découverteUne plongée « siphonnée » !Marc AgierNous y voici. J'essaie tant bien que mal deme débrouiller avec cette configurationnouvelle : ajuster ma stab avec les 2 blocs,l'élastique autour du cou où sont attachés mesdeux détendeurs, les deux manos pour qu'ilssoient lisibles, accrocher le dévidoir à cetanneau, le sécateur... euh, y'a quelqu'un quipeut attacher mon casque, j'ai déjà mis mesgants, j'y arrive pas !! Ah ça commence bien...petit progrès tout de même : hier j'avais mismon casque avant de mettre le masque. Onme dit gentiment que c'est toujours commeça au début, mais bon, n'empêche.Briefing avec Franck, mon moniteur ; onvérifie la pression des bouteilles maintenantqu'on est dans l'eau et que les blocs sont « àtempérature » ; la consommation est planifiéeen conséquence.Pas de soleil cet après-midi, une petite pluiefine tombe opiniâtrement sur l'Ardêche, et ence début janvier, « le fond de l'air est frais» -suffisamment pour que l'eau fume... petitevapeur qui rend le site un peu fantomatique...Bon, je crois que c'est bon... on peut y aller !Les heures de cours de ce matin et d'hiervont enfin trouver leur application... 8 heuresde cours un week-end, z'avouerez qu'il fautdéjà être un peu siphonné !OK ? OK... purge, coule, et vogue la galère -euh, enfin, façon de parler, parce qu'aucunbateau n'a jamais navigué sur les eaux oùnous plongeons ! Pour être en Ardèche, on n'estpas pour autant sur le fleuve où défilent lescanoës l'été... mais au couur d'un petitvillage, à Bourg-Saint-Andéol (évacué endécembre car inondé : un comble d'avoir dûannuler stage et plongées pour cause d'inondation! ).Nous nous laissons glisser le long d'une pentede gros galets, éboulis qui inaugure notreparcours ; la pente s'adoucit pour devenirhorizontale ; à présent nulle lumière du jour nepasse, seules nos lampes permettent de ne pasêtre dans le noir absolu.<strong>La</strong> roche ocre, polie par endroits, rugueuseailleurs se découpe dans les faisceaux desphares, ponctuée d'aspérités, de creux,d'ondulations... Une main glisse le long du fild'Ariane : à ne jamais lâcher, même uneseconde, c'est le seul guide vers la sortie dusiphon.Ah oui, j'ai oublié de dire que si nul bateau nesillonne ces eaux, c'est que nous sommes sousterre, dans un siphon, et que le stage est uneformation en plongée <strong>souterraine</strong> (ou plongéespéléo).Un bruit sourd, comme un grondement suspendmon geste ; bon, pas d'affolement, ce n'est pasun tremblement de terre, mais un train quipasse au dessus -une voie ferrée coupe lagalerie quelques mètres plus haut sur lamontagne... nous étions prévenus, mais onnous a caché les horaires -peut-être est-ce letrain que je reprendrai demain pour Paris ?Nous progressons lentement dans le conduit quichemine à profondeur constante, se développe encourbes imperceptibles. Le courant a imprimédes marques sur la pierre, les « coups de gouge», écriture-braille pour qui sait lire ces signes.<strong>La</strong> galerie, haute d'environ 80 cm au centre,s'évase sur les côtés en forme de lentilleaplatie.Klong ! Mince, je racle avec les blocs -etpourtant, mes manos sont en train dedélicatement labourer la roche -j'suis pourtantpas ventripotent ! ! Mais rien à faire, ça coince !Un coup d'oeil alentour : il y a plus de place àquelques dizaines de centimètres à gauche -là,ça passe « large ».Contrôle des 2 manomètres et changement dedétendeur. Les 2 bouteilles sont séparées,indépendantes ; il faut donc respireralternativement sur chaque détendeur pour quela pression de chaque bloc reste identique (pasde différence de plus de 10 bars - une règlefondamentale de sécurité). A cette profondeur


(7 mètres), on change toutes les 5 minutesenviron.<strong>La</strong> galerie est par moment coupée en deux parune lame de roche verticale, sculptée par lescrues. Des lumières plus loin : c'est l'équipeprécédente qui revient ; je me tasse sur lecôté pour leur laisser le passage - priorité auxsortants !Aujourd'hui, après avoir suivi le fil déjà enplace, j'essaie d'en poser dérouler le fil,prendre une bande de caoutchouc pourl'amarrer à la roche si une aspérité le permet,ou trouver un galet pour cela. Il faut poser lefil au bon endroit, éviter les « sections pièges» pour pouvoir passer au retour, quand lavisibilité permet à peine de lire son ordi.Nous n'aurons pas cette difficultésupplémentaire ici au Goul de la Tannerie -c'est rare dans les siphons, profitons-en !Cinquante mètres de déroulé ; commeconvenu, je fixe le dévidoir à un groscaillou, et l'on continue sur le fil initial. Rechangementde détendeur - çà doit devenir unréflexe.Un moment de répit : la galerie est plus haute ;je me penche, suis des yeux mes bullesqui vont rejoindre le plafond, confluent audessusde ma tête en une mare scintillante quis'écoule comme un fleuve de mercure, etvient s'accumuler dans un renfoncement.Ma main tendue vient troubler ce miroir, lefranchit sans résistancetiens, c'est profond ! Curieux miroir...Ariane et son fil laisse un instant place àAlice, mais pas de lapin blanc ici ; ma têtesuit, et découvre derrière la surface argentéeet mouvante une cloche, petite cavité emplied'air.Bien que concentré, être accompagné d'unmoniteur me permet de profiter pleinement duplaisir des jeux de lumière sur la roche et lesbulles, mais je sais qu'il faudrait garder enmémoire ces cloches d'air, savoir à quelledistance précise elles sont (une clocheexondée est parfois plus proche que la sortie,en cas de panne d'air) -bon, là, ça fait trop -restons-en aujourd'hui aux impressionspurement esthétiques. Changement dedétendeur... je l'oubliais celui-là...Brutalement, la galerie se casse ; un lit degalets, 2-3 mètres en dessous, que je survolenous voilà au canyon, à 100 mètres del'entrée. Les galets disparaissent sous la rochequi forme comme une lèvre, première étroituredu siphon et terminus d'hier.J'ai bien envie d'aller jeter un coup d'ceil del'autre côté... Je demande à Franck : on peut yaller ? Il vérifie mes manos : d'accord, on y va !Franck me précède, les pieds en avant (ça doitavoir un intérêt, mais j'ai oublié de luidemander), son second détendeur dans unemain pour le protéger des graviers ; je lerejoins -préférant y aller casque en premier,rasant le sol pour passer. Derrière, ça s'élargit,la galerie change de morphologie, mais nousn'irons pas plus loin : 160 bars dans chaquebloc -c'est la limite pour faire demi-tour- larègle des cinquièmes, si tout se passe bien,nous fera finir la plongée avec 2 fois 120 bars -un peu frustrant pour un plongeur mer, mais s'ilest une règle de sécurité avec laquelle on nebadine pas, c'est bien celle-là.Nous retrouvons le dévidoir, et le rembobinagecommence... petit changement de détendeurencore -c'est pas parce que c'est le retour qu'il nefaut plus équilibrer les conso ! Cinquante mètresplus loin, le bout du fil posé défaire le noeud(très simple avec des gants - doit y'avoir untruc qu'on m'a pas encore appris !),bloquer le dévidoir,leremousquetonner à la stab.Puis « rechausser » le fil et avanti pour lasortie ! Quelques mètres plus loin, Franck me faitsigne de revenir ; euh... comment ça, on vaquand même pas y retourner ? J'ai oubliéquelque chose ? Je ne comprends pas maisreviens sur mes pas-lmes, regarde encoremais que me montre-t-il ? Oups, ok ! C'est le fil-pas celui que je tiens, un autre, en bas de lagalerie : je me suis trompé et m'engageais dansune galerie latérale. Si j'avais été seul, au boutde combien de temps m'en serais-je aperçu ?Je préfère ne pas m'attarder sur la question -jesais à présent que je ne referai jamais l'erreurde ne pas contrôler au compas la direction de lagalerie : les erreurs forment la jeunesse, n'estcepas ?Nous retrouvons rapidement la pente de galetsune aura de lumière diffuse à présent, rendl'eau bleutée et laiteuse... je musarde un peu,retardant le moment de faire surface, je fais letour de la vasque, j'y resterais bien encore...Glou-glou-glou... et nous revoilà à l'air, àquelques mètres du lavoir du village. Bourg-Saint-Andéol, petite bourgade d'Ardèche a le


privilège de compter deux des plusprofonds siphons de France -juste à côté,l'équipe qui nous encadre a fait le 4 janvier2003 une « pointe » à une profondeur de -153 mètres... ma plongée se contentera de 11m et de 110 m de progression.Débriefing et papotage dans la vasqued'entrée, dans les 'vapeurs d'eau sous lapluie... le bonheur !Certes, la concentration en poissons est plutôtfaible... peu de chance de croiser une raiemanta, ou un poisson-clown bien coloré -quoique... la prochaine fois, je pourrai amenervos poissons rouges, ça leur fera une ballade !!(pensez à réserver à l'avance - nombre deplaces limité !)Comment dire... les siphons sont aux corauxde la Mer Rouge ce que le Sahara est à la forêttropicale... une épure minérale, comme unesculpture peaufinée par le lent cheminementdes eaux... il y a donc une logique à meretrouver dans un siphon, puisque avant dedécouvrir la plongée, je sillonnais les déserts !!Déshabillage (brrrr ! ), rangement du matériel,train pour Paris -pas de siphon dans lacapitale -snif !! , à quand le prochainDIVERSMarc DouchetLA VIE DESREGIONSPROVENCESalon Nautique de la Ciotat du 8 au 15 mars.<strong>La</strong> Commission a présenté notre activité surles stands du Comité Provence et du Comitédépartemental 13. De plus nous avonsorganisé une conférence avec présentation dephotos autour d'une pointe, celle deCoudoulières en 2002.Tournage d'un sujet sur les sources sousmarinesavec F. LEGUEN pourl'Emission Carnet dePlongées programmée sur la chaîne Voyage,sur TMC et sur la Cinq. Le tournage a eu lieudu 7 au 9 avril à Port-Miou.Dans le même genre nous avons participé autournage d'un <strong>document</strong>aire de FR3 surl'exploitation des sources sous-marines. Nousavons réalisé pour les besoins du film à lacoloration en vert fluo du port de Cassis(Panique sur les Quais).EXPLORATIONSCamp à Pou Meyssin du 12 au 21 avril dans leLot.Nous avons réalisé 2 traversées du grandsiphon<strong>La</strong> première le mardi à 5 plongeurs, nous avonsfouillé sans succès et avec peu de visibilité lesiphon terminal de droite ; chou blanc pasmoyen de retrouver le réseau exploré jusqu'à -30avec Fred.Le vendredi, nous avons remis ça à 6 et avonsfouillé sans plus de succès le réseau actif degauche. Seul élément nouveau nous avons faitune jonction en 80 m au lieu des 320 m de lapremière jonction en 90 ou 91, par contre,aucune trace du fil des anglais vers -40. Il nenous reste plus qu'à y retourner avec uneexcellente visibilité.Grotte de Pâques : Collias dans le GardDimanche 15 juin, nous avons enfin atteintl'objectif. Sylvain, Bobo et moi nous avonsfranchi sans anicroche le S4. Nous avons levé latopo des parties exondées jusqu'au départ dudernier siphon.Pour mémoireSI 30 m -4; S2 230 m -25; S3 50 m -9; S4 1260m -30, S5 20 m -3, S6 100 m -14, S7 (shunté)120 -10), S8 15 m -3 et le dernier S9 a étéplongé sur 340 m -32 (arrêt vers -16). A noterun courant très important gros consommateur degaz (2 x 9 + lx 71). Arrêt sur autonomie. 44minutes de plongée aller retour.Tout le long de la rivière post S4 le débit variede 2/300 l/S à 2m 3 /S le courant est tantôt visibletantôt absorbé par un renard ou une fissure plusou moins impénétrable. De nombreux shuntsexondés suivent en parallèle la rivièreprincipale. Un article plus détaillé est enpréparation pour Subaqua.


Coudoulières Pegairolles de Buèaes (34) • Région Côte d'Azur : BELUCHEFrançois.Lors des camp de juillet et août nous avonspoursuivi la levée topo dans la galerieTouloum jusqu'à 500 m -55. Nous avonsaussi repris les explorations dans la branche Ri-Kiki et dans la branche Bobo sans possibilitéde pousser plus en avant. Nous avonsvainement recherché dans la zone de 650 à 800m depuis l'entrée, un hypothétique affluent. Etenfin lors de 2 plongées en pointe nous avonsexploré 200 m de nouvelle galerie dans lazone des 90/95 m de profondeur,portant le développement du siphon à1240 m.Frank Vasseur<strong>La</strong> journée de la commission a étéreconduite cette année. Il s'agit d'unejournée de rencontre au bordd'un siphon pour les membres de lacommission et leurs partenaires. Organiséeavec la coin. <strong>souterraine</strong> du CoDep 11 etl'ARFE, elle s'est déroulée dans lesPyrénées-Orientales dimanche 16 février et aregroupé 34 plongeurs issus de départements,de régions et de paysdifférents• Région LRMPAude : BENEDITTINI Henri,GRAMMONT Denis, THENE Marc,TIXIER Guillaume et Jacques ;Aveyron : DIGHOUTH Mehdi, JULIENEric;Gard : GILLY Claude et Serge ; Haute-Garonne : RIGAUD Gérald ; Hérault :BELIN Jean Marc,MARCHAL Cyril, PAS SEYANT Kino,ROBIN <strong>La</strong>urent, VASSEUR Frank ;Pyrénées-Orientales : DEIT Christian,TONOLINI Patrick ;Tarn: VICTORIN Dominique ;Tarn et Garonne : BARDY Olivier.• Région RABA : MENISCUSXavier, BRON <strong>La</strong>urent,POUSSARD Josée-Aline.Cette année encore, nous avons accueilli noscollègues espagnols de Catalogne avec quinous organisons une expédition nationale(Picos 2003 dans les Asturies) et uneexpédition régionale (Montgri 2003 enCatalogne).ROS Alvar, GUARRO Josep, MAESTRE Enric,ROMANS Miquel, LLAURADO Franscesc,CEBRIAN Andreu, CASTILLO Miguel,BALLESTEROS Enrique, GONZALO Oscar,MULLER François, SENA Alberto, CANO Toni.Afin de pérenniser ces échanges, les plongeursespagnols organisent une plongée dans lasource de la Fuentona (Soria) à Pentecôte:Le stage d'initiation du Codep 34, organisépar Cyril Marchal s'est déroulé les 5 et 6/04 sousla formule « de proximité » (deux soirées dethérorie en salle durant la semaine, deuxplongées d'application le samedi après-midi etle dimanche).Il a concerné 6 stagiaires encadrés par GéraldBeyrand, Medhi Dighouth, Serge Gilly, EricJulien, Frank Vasseur ainsi que Gaby Hude etCyril Marchal en tant que cadres stagiaires. Le<strong>document</strong> technique distribué aux stagiaires aété revu, corrigé et enrichi pour l'édition2003.ExplorationsGrotte du Rodier (12) Franchissement du S.1(5m), terminus des précédentes explorations à350m de l'entrée. 10m de laminoir jusqu'auS.2 (20m ; -3.5) de dimensions 1x1 m et sortiedans une belle salle où l'on retrouve l'actif . Lessiphons s'enchainent jusqu'au S.6, à plus de800m de l'entrée. Visibilité excellente à l'aller,nulle au retour. Progression entre S2 et S3difficile. Explorations en cours. Plongeurs :Medhi Dighouth, Eric Julien , Fredo AragonPortage :; Patrice Santucci; Christophe VayssetBenoit Tomzaçk ; Franck Aragon; EricArtieresSource des Douzes (12): Arrêt sur étroiture à 10metres de l'entrée ! Galerie de très faibledimension drainant un fort courant. Explorationsen cours.


Participants : Medhi Dighouth, Eric Julien.Dans le LotNadir enchaîne les explorations• Avec le soutien de Ludovic Giordanolors de la dernière pointe, arrêt post-S.8 sur ressaut dans une résurgenceconnue uniquement jusqu'au S.1. <strong>La</strong>topographie est levée. Exploration encours ;• A Padirac, il franchit le siphonamont à 150m de l'entrée (60m; -3.5) Arrêt sur S.2 après une rivière (2x 2m) et une grande salle.Topographie levée. Exploration encours.• Un trou qui s'est ouvert récemmentsous l'autoroute A20. Coloré, il sortaux Chartreux (Cahors). Le siphonamont (40m;-2) rejoint un siphonaval après 210m. Il semblerait que lacavité soit sur une ligne de partagedes eaux. Explorations en cours.• Dernièrement, il a poursuivil'exploration du S.3 de Font del Pitoen rajoutant 25m de plus. Arrêt surune bonne mais courte étroiture.Résurgence du Bosc (11) Guillaume Tixier etDenis Grammont ont franchi les deuxpremiers siphons et explorent actuellementle troisième (+ de 200m ;-24).Aven Station (11) plongé jusqu'à -52 parGuillaume Tixier (2 xl.5m) arrêt à -49mdans un conduit remontant. Explorations encours.Hount de <strong>La</strong>rrieu (65) : 90m de premièredans les galeries exondées et au-delà de latrémie terminale (noyée) qu'il faut stabiliseravant de poursuivre. Explorations en cours.Participants : Yves André, Jean-FrançoisCoronado, José Ferris, Frank Vasseur.Trou des Fées (64) : deux sorties dereéquipement. <strong>La</strong> pojte a été reportée pourcause de météo défavorable. ParticipantsCélian Cayzac, Bernard Gauche, LudovicGiordano.Dans le Gard et en Lozère, l'équipe deDamien Vignoles (Mathias ROSSELLO,Mickaël BAPPEL, BARRE Romuald,Damien VIGNOLES en plongée et MarilynHANIN, Patrick MIGOULE, FabienROIRON, Aurélien ETIENNE pour le soutienlogistique). poursuit ses prospectionsRésurgence de Tarrieu (Conquevrac-30)Désobstruction à l'entrée, puis dans la diaclase demise à l'eau. Plongée du S1 -14; 70m, sortiedans une salle semi noyée 10m x 4, 6m de haut .Plongée dans le S2 sur 10m arrêt dans unlaminoir 60 cm de haut a plonger à l'anglaise. <strong>La</strong>principale difficulté c'est l'accès, en effet mamieronchonne interdit tout être humain sur sonterrain.Event de Puech Maw (Conquevrac- 30)Plongée du S1 (10m;-2m), petit exondé,toboggan puis S2 plongé sur 12m arrêt étroitureet peu de visi ce jour la. Présence de beauxgalets. Découverte et désobstruction de 2cavités donnant sur plan d'eau, en amont.Tartabisac 3 (Pompidou - 48) Plongée du S1dès l'entrée (10m; - 1), 350m d'exondé S2(80m; -3). Suivent 100m de rivière, donnant surdes remontées, escalade de 17m puis 25m.Découverte de 400m de galeries.Résurgence de Villesèque (St Jean de Crieulon- 30) Résurgence oubliée ? Nous n'avons trouvéaucune information. Plongée du S1 à 30m del'entrée (sécheresse) (20m;-3) 50 m de galerie,arrêt S2 étroit. Présence de gros niphargus.Béquet Ponchon (Pompignan - 30)Rééquipement et topographie jusqu'au S6 envue de plonger le S7 prochainement ! Un peude première dans les hauts de diaclase.Event de la Roquette n°2 (Conqueyrac - 30)Rééquipement et nettoyage du vieux fil (85m enaval et 200m en amont) en vue de continuerl'exploration.Boulidou de la Roquette (Conquevrac - 30)Désobstruction de l'entrée 20 m de puit lac à labase, siphon en bout de diaclase, mise à l'eau aélargir.Aven de Mandre (Poulx - 30) Plongée dusiphon terminal a -80m, il bute sur trémie aubout de 5m.Gard toujours, ça date un peu mais nous nel'avions jamais publié : la plongée de l'amontdes siphons terminaux de l'aven de la Vache apermis de franchir le S.1 (36m;-7,5) suivi de


7m de lac jusqu'au S.2 (31m ;-15). Arrêt surétroiture à tenter à l'anglaise. Participants :Michel Armand, <strong>La</strong>urent Boulard, PhilippeHanin, Frank Vasseur, Damien Vignoles.Expédition nationale « Claysse<strong>souterraine</strong> » (07)Dragonnière de Banne : le 25/01, plongée detopographie des quatre premierssiphons, compléments d'équipement dansles puits et élargissement de l'étroitured'entrée. Participants : Alain Borie, RégisBrahic, Jean-Louis Galera, Kino Passevant,JeanLouis Perez, Frank Vasseur.Lors d'un camp du 1" au 3/05, 11plongeurs ont participé à cette expédition deplongée en fond de grotte. Pour 4 d'entreeux il s'agissait d'une première fois dansce type de plongée <strong>souterraine</strong>• la cavité a été reéquipée et nettoyéejusqu'à la sortie du S.4 ;• une reconnaissance a été pousséejusqu'au S.5 ;• la topographie a été levée dans lespuits d'entrée, dans la premièrepartie du S.4 et dans les galeriesexondées explorées en première(103m) post S.3 ;• un shunt a été trouvé entre S.3 et S.4afin d'économiser une escalade etune courte progression exondéemalaisée ;• une main-courante et deux échellessouples ont été installées en sortiedu S.3;• les trois premiers siphons ont étéphotographiés ainsi que la mise àl'eau et la zone des puits.• Un shunt d'une quinzaine de mètresa été exploré dans le S.4.ParticipantsBarré Romuald, Baudu Jean-Pierre etCatherine, Bianzani David, Brahic Régis,Serge, Anaïs, Magali et Sandra Caillault,Hanin Marylin, Huttler Richard, MeniscusXavier, Mestre <strong>La</strong>urent, Odds Roland,Passevant Kino, Tixier Guillaume, VasseurFrank, Vignoles Damien, Ylla <strong>La</strong>urent.Peyraou de Chadouillet : le 23/03 JeanMarcBelin a progressé de quelques mètresau-delà du précédent terminus (505m à -42maprès un point bas à -78). Arrêt à -38 (510m) surun talus d'argile sous un plafond surbaissé, audessusduquel le conduit remonte encore trèsraide après un brusque changement dedirection. Vue à -35. <strong>La</strong> prochaine plongéeaura pour objectif de remonter jusqu'à -20m.Participants : David Bianzani, JacquesBonpascal, Cyril Marchal, Xavier Meniscus,Kino Passevant, Frank Vasseur, DominiqueVictorin, <strong>La</strong>urent Ylla et sa masseuse et unevisite amicale de Catherine et Jean-PierreBaudu.Salles la Source (12) le siphon terminal S5(15 à 20 m; -5), a été franchi, et le S.6, situé50m plus loin reconnu jusqu'à -4. Arrêt surcolmatage.Un repérage électromagnétique en surface a étéréalisé entre deux points extrêmes du réseau àtopographierPlongeurs : Bernard Benoit de Coignac, MedhiDighouth, Eric Julien avec le soutien du spéléoclub de la MJC de RodezLougres 2003, - Expédition régionaleFrédéric GillardSuite à divers imprévus d'ordre privé le séjour2003 n'a pas pu être aussi long que prévu d'oùdes résultats limités.L'exploration du Réseau Colette a étépoursuivie mais la progression a été limitée,par contre un fil d'ariane sécurisé a été mis enplace sur une cinquantaine de mètres.Il faut rappeler les difficultés de cette partie duréseau• passage étroit au point bas du siphonColette 1 (SC1), ceci malgré desaméliorations pratiquées lors despompages,• galerie exondée basse sur 70 mentre SC 1 et SC2 nécessitant de sedéplacer assis ou couché en tirantune luge contenant le matériel(bibouteille, détendeurs, lest,éclairage...),


• siphon SC2 en visibilité nulle, trèsbas avec une hauteur maximale de50 cm, heureusement assez court(15 - 20 m), mais avec une sortie enboîte à lettre assez difficile ànégocier,• un siphon SC3 engageant mais qui setrouble vite car non alimenté enétiage (voir Discussions plus loin) etqui devient étroit (80 cm) ou plat(80 cm) mais qui est surtout lisseavec aucun point d'amarrage sur lapartie connue, ces points étantabsolument nécessaires car il est trèstortueux et le fil a la fâcheusetendance à se placer dans lesparties non pénétrables ce qui alimité la première excursion en2002 (arrêt sur rien après 3virages, rembobinage pour ne laisserque 20 m sur les 50-60 mparcourus, des difficultés pour sesortir des encoignures où se place lefil non amarré).Après transport du matériel devant SC2, 2plongées ont permis de développer 50 m defil 6 mm lesté par 2 plombs fichés dans laglaise, le dévidoir a été laissé sur place, unepoursuite ayant été prévue les 4/5 Octobre2003.Cette dernière n'a pu être menée à bien,seuls les 2 bi-bouteilles ont été ramenés du SC2à cette occasion.Une autre plongée préparée début Novembre2003 n'a pu avoir lieu, le réseau étant alorstotalement inondé.D'autre part le groupe de spéléo d'Héricourt aprocédé fin Août 2003 au pompage du siphonArnaud puis 130 m plus loin, du siphonMéburnes (SB2) et juste derrière d'unetentative sur le siphon terminal SB3. Cetéchec, avec un débit de 115 m 3 /h pendant 4 hne donnant qu'une baisse d'une vingtaine decm, laisse supposer que ce siphon débouchedans le collecteur venant deGonvillars/Arcey/Sainte-Marie (CG, voirDiscussions).Rappelons que nous avions effectué 3tentatives de franchissement du siphon Arnaud(SB1 : premier siphon du Réseau BAJM :Blizzard/Arnaud/Jean-Marie) en 2001, sanssuccès ; il avait finalement été franchi à sec,après pompage et dégagement des lamescalcaires qui obstruaienttotalement le passage, par le groupe d'Héricourten 2002.Signalons les grosses difficultés de progressiondans ce réseau étroit (0,7 à 1,5 m, maximum)avec un passage en faille inclinée à 45°, trèsétroite (40 cm dans la partie supérieure à l'airlibre, 80 cm sous l'eau), souvent bas (entre 0,8 et1,5 m la plupart du temps, il n'y a guèrequ'une vingtaine de m où on peut se redresser),très chaotique (une suite de trous et de bossesencombrée de blocs au sol et de lames decorrosions latérales) et, de plus, le nonrenouvellement de l'air associé aux faiblesdimensions du conduit entraîne rapidement unehausse sensible du taux de CO2. Nous étionsprésent lors de ce pompage avec du matériel deplongée (transport à 2 personnes sur 170 mdepuis l'entrée du puits, équipement d'unplongeur, durée de l'opération : 2 h !). Suite àune mauvaise connaissance du terrainl'équipement s'est fait devant la faille inclinée(qui ressemble fort à une voûte mouillante sepoursuivant sur siphon en limite de la visibilité)dont le franchissement avec un bi-4 s'est avéréimpossible : il faut passer avec le bloc à la mainet s'équiper 10 m derrière, devant le SB2.Le pompage de ce SB2 étant alors engagé nousavons attendu pour voir. Finalement je neregrette pas de ne pas m'y être engagé, c'est unvéritable piège pour plongeur : 0,6 à 1 m de large(il ne serait pas toujours possible de faire demitour),1,2 à 1,5 m de haut et les parois sonttapissées de lames de corrosions oud'excroissances rugueuses de partout, vul'étroitesse il est certain que quelque chose secoincerait. De plus la pose du fil sembleproblématique car ces lames sont friables, et pourarranger le tout la visibilité doit être nulle étantdonné les dépôts présents sur ces dernières.Aucune tentative de plongée n'a été faite, faute detemps, en amont du collecteur CG (siphon SL7qui est, depuis 2000, le terminus amont) ;l'accès n'y est également pas des plus aisé : ilfaut franchir au moins 2 siphons (SL4 pouvantêtre court-circuité) pour continuer avec uneprogression à califourchon sur une arêterocheuse en véritable lame de couteau quimonte jusqu'au plafond (on finit couché surl'arête avec le bi sur le dos !). Les tentativesd'il y a 3 ans montrent un départ plongée dansune faille remplie de gros blocs rocheux.Discussions sur les connexions entre plusieursréseaux dans cette zone, objectifs pour la suite


A la vue des écoulements lors des différentessaisons nous pensons être en présence d'uneconnexion entre 2 réseaux qui se rejoignent àla résurgence (la Font de Lougres).résurgenceSur le schéma, les parties qui ne sont qu'exceptionnellement actives ne sont pas dessinées (galerieallant de la salle du pic jusqu'au réseau Isidore ettraversant le fossé Blizard ; Shunt du siphonSL4).Réseau ColetteEn étiage (hors sécheresse) le SC 1 n'estalimenté que par une petite arrivée d'eausituée à 10 m après la sortie du siphon et parune autre, située en plafond dans SC 1 (visiblelors des pompages). Cette eau contourne lasalle du pic pour couler dans les premiers 25m de l'amont du Réseau Isidore avant debifurquer dans le fossé Blizzard (RéseauBAJM).En période humide (automne, hivers,doit monter que rarement pour traverser celleciet rejoindre le fossé Blizzard par le hautselon un trajet non indiqué sur le schéma) etarrive à la jonction du Réseau BAJM ; seuleune partie est absorbée par ce dernier le restecontinue tout droit dans le Réseau Isidore etse jette dans le collecteur deGonvillars/Arcey/Sainte-Marie (collecteurCG).Réseau BAJMIl s'agit donc d'un passage permettant auxeaux venant de l'amont du Réseau Colette


de rejoindre le collecteur CG en amont dusiphon SL7.Rappels des résultats des colorationsantérieuresPlusieurs colorations effectuées par nossoins les années précédentes avec descolorants à spectre d'absorption différentset des résultats plus anciens) ont montréque• les eaux de la région de Montenois(à l'ouest), celles d'Arcey (au nordet encore plus au nord, enprovenance de la perte de laSapoie à Gonvillars) et celles deSainte-Marie (à l'est) se retrouventà la Font de Lougres (résurgence) ;• la séparation, en étiage, des eaux deMontenois et de Gonvillars/Sainte-Marie se situe en amont du SL6(nos résultats de 1997-98);• le trajet entre Montenois et cetteconfluence est plus lent que ce quivient de Gonvillars/Sainte-Marie(antérieurs et nos résultats de1997-98).DéductionsLes observations relatives aux écoulementscouplées aux résultats des colorations nousfont supposer ce qui suit (nous ne voyons pasd'autres explications satisfaisantes pourl'ensemble des observations)• le réseau de Montenois qui couvreune zone assez restreinte couleraitdans un collecteur (CM sur leschéma) placé un peu plus enaltitude (1 ou 2 mètres) que celuiprovenant de Gonvillars/Sainte-Marie (CG sur le schéma) ce quipermettrait l'écoulement de l'un àl'autre par le Réseau Colette ;• le déversement de CM dans leRéseau Colette ne se fait qu'après2 ou 3 jours de pluie (mais despluies importantes ne sont pasnécessaires) ce qui indique que leSC3 est en relation directe (ou peus'en faut) avec le collecteur CM ;• la section du Réseau Colette et cequi en sort en période humide(mais pas qu'en période de cruesexeptionnelles) indique 2 choses ily a du volume derrière et ledébouché aval ne doit pas être grandpuisque la montée du niveau dansCM se fait rapidement ;• nous avons quelques idées àexplorer au sujet de ce débouché ilest soit dans le conduit du SL1 maistrès proche de sa sortie et sonexiguïté expliquerait que nous nel'ayons pas trouvé malgré denombreuses recherches, soit il s'agitde la petite exurgence qui setrouve dans le partie nord de lavasque de la Font de Lougres (letrajet souterrain du SL1 permettout à fait cela) ;• la seule rivière de surfacedisparaissant sous terre dans tout lebassin d'alimentation est la Sapoie,à la Baume de Gonvillars, et leplus gros réseau, alimenté toutel'année est celui que nous avonsremonté depuis la résurgence, duSL1 au SL7, et, à part la galerieIsidore qui est l'exutoire de cruedu collecteur CM, il n'y a pasd'arrivée significative d'eau (onpeut dire que depuis l'été 1994nous avons ratissé toute la galerie deSL1 à SL7, dans tous ses recoinsimmergés) donc l'eau qui arrivedu SL7 vient de SainteMarie etde Gonvillars via Arcey (il y acertainement une ramification unpeu plus en amont pour séparer ces2 origines) ;• l'eau qui part dans le siphon SB2(extrémité aval du Réseau BAJM)doit déboucher dans le collecteurCA en amont du siphon SL7: onsait que tout se retrouve à larésurgence et cela semble évident enregardant la topo, ce débouché doitêtre direct d'après les résultats dupompage de cet été ;• la distance entre l'extrémité duRéseau BAJM et le SL7 n'est quede 110 m : il y a des chances quece soit la distance maximale quireste à faire pour déboucher dans lecollecteur CA ;• la présence de toutes cesramifications peut s'expliquer par lefait que la zone est le point leplus près de la surface de tout leréseau : entre 10 et 15 m sous laroute, l'eau « cherche » sonchemin.


Objectifs• pomper SB 1 (siphon Arnaud) etSB2 pour équiper correctement cedernier et le rendre pénétrable enplongée ;• plonger le siphon terminal (siphonSB2) pour rejoindre le collecteurCA en amont du SL7 ;• si cela échoue, plonger le SL7, cequi nécessite des moyens biensupérieurs vu la distance à parcouriret les siphons SL5 et SL6 à franchir(pour ne pas tout ramener aprèschaque tentative mono 12 entampon, bi 5ou bi 6 restant sur placepour franchir SL5 et SL6, bi 4 enpointe, équiper le passage entreSL6 et SL7 d'une main courantepour éviter le sommet de l'arêterocheuse, nécessité de 2 personnespour ce passage) ;• poursuivre la progression dans leSC3 du Réseau Colette, enespérant que tout n'a pas étéarraché par les crues, il fautplusieurs bi devant SC2, et ilfaudra percer la roche dans lesiphon pour installer desamarrages sûrs et mieux placésqu'au fond (perceuse pneumatique), ceci est absolument nécessairedans ce siphon si on souhaite enressortir correctement ;• une fois dans les collecteurs,continuer !• parallèlement aux explorationsphysiques nous envisageons descolorations avec mise en placejudicieuse de capteurs et utilisation de2 colorants (rhodamine T etfluorescéine) pour vérifierplusieurs points• séparation des réseaux deMontenois et deGonvillars/Sainte-Marie tellequ'on la suppose,• repérer le déboucher du réseaude Montenois dans la vasqued'entrée.1 0 Pompagea) Reprise du pompage<strong>La</strong> tentative de pompage du siphon Colette(SC1) n'a pu être menée à bon terme en 2001par suite d'une défaillance technique de lapompe. Ce pompage a donc été repris en 2002avec des moyens techniques supérieurs pompeFlygt de 140 mètre-cube/heure et l'alimentationélectrique suffsante : 40KVA) , avec le supportd'un Club local de spéléologie (GroupeSpéléologique Marcel Loubens) que nousremercions pour son aide.<strong>La</strong> sécurité de nos explorations en siphon a étéle facteur déterminant de la décision d'opérerun pompage. En effet ce siphon, a visibilitéquasiment nulle, ressemble particulièrement a unmorceau de gruyère avec beaucoup de trous etnous craignions de franchir une trémieinstable comme nous avons pu le montrer pourle siphon au fond de la galerie Blizzard, siphonque nous avons renoncé à explorer. D'autrepart de nombreux indices nous laissaientsupposer que ce siphon était un siphonsuspendu alimenté uniquement en période decrue. Il faut rappeler aussi que nous pensonspouvoir rejoindre le réseau principal en courtcircuitantle siphon SL7.b) RésultatsLe siphon SC 1 a été vidé après un pompage de4 heures.Nous avons pu constater1. Que notre crainte d'être dans une trémien'était pas justifiée. <strong>La</strong> vision aérienne dece siphon laisse apparaître de multipleslames inclinées, parallèles, présentant demultiples trous percés par de l'eau souspression. Ce volume est très complexe etc'est vraiment une chance que nous ayonspu le franchir lors des précédentesexpéditions. Cependant l'importance ducreusement vertical des lames nous confortedans l'hypothèse qu'en période de crue lesiphon SC 1 est le lieu de l'écoulementprincipal du collecteur dont le débit seraitlimité par une étroiture dans le siphon SL7du collecteur.2. <strong>La</strong> présomption de siphon alimentéuniquement en temps de crue s'esttransformée en certitude. Une semaineaprès le pompage l'eau n'était que trèspartiellement remontée.3. <strong>La</strong> vidange du siphon a toutefois entraînél'effondrement du dépôt limoneux setrouvant en aval.II° Exploration post SC 1


Après évacuation du matériel de pompage et dela sécurisation du passage ( évacuation de la boueet rééquipement en gros fil) exploration dans lesiphon SC2 qui était le terminus 2001.Résultats1. Le siphon SC2 a été franchi : 25 mètres delong, hauteur du passage 0,6 mètre aumaximum, méandreux, aux parois lisses sansamarrages naturels possibles.2. SC2 débouche dans une salle ovale orientéeNO-SE qui donne accès au siphon SC3.3. Reconnaissance dans SC3 sur 25 mètres.Nous rencontrons des problèmes avec le fil,identiques à ceux de SC2. <strong>La</strong> galerie estlisse et basse.Remarques1. Toutes les plongées se font en port àl'anglaise2. Toutes les parties plongées ont ététopographiées.3. Poursuite des explorations à l'automne selonmétéo et calendrier.Complément : Les explorations dans les partiesexondées du collecteur entre SL3 et SL4 ontpermis la topographie de 200 mètres de galeriepour un dénivelé de 30 mètres Topos en coursd'achèvementPlongeurs : <strong>La</strong>urent Caillère, LucienCiesielski, Frédéric Gillard, Philippe Radet.Merci à tous les amis spéléos du club MarcelLoubens d'Héricourt pour leur aide précieuse.Emergence de Goule Noire.Dabid BianzaniL'exploration c'est effectuée en deux partieune l'Hiver et une autre cette été. <strong>La</strong> premièrepointe fût réalisée par Frédo Poggia et <strong>La</strong>urentTarazona, trois sorties on été nécessaire pour lerééquipement des premiers siphons etl'équipement du réseau.Leurs pointes aura durée 17 heures aidés de 4plongeurs pour le portage des charges entre leSI, S2 et S3, S4. Les conditions de plongéen'étaient pas faciles puisque le niveau de l'eauétait à 45 et la visibilité de l'ordre de 2 à 3mètres.Ils ont pu atteindre le terminus à GabrielHude et poursuivre l'exploration après leressaut de 4 mètres qui avait arrêté leprécédant explorateur. Ils ont reconnusquelques mètres de galerie pour s'arrêterdevant un siphon de boue qui ne semblepar être la suite logique du réseau actif. <strong>La</strong>suite de l'actif doit être dans le S5 malgréla quantité d'air importante qui leur resetaitla visibilité au retour ne leur ont pas permisde trouver la suite de l'actif dans celui-ci.Cet été l'exploration fût reconduis en raison desconditions exceptionnelles que proposait lacavité niveau à 15 et une visi de 15 mètres.Trois sorties de 8 heures chacune furentnécessaire pour l'équipement du S1, S2 et S3qui avait souffert des crues printanière, latopographie de toute la cavité à été effectué enparallèle.<strong>La</strong> pointe elle à durée 8 heures et c'estcomposée en deux objectifs elle à regroupéneuf plongeurs dont Cinq qui ont franchit le S4afin qu'un binôme composé de Xavier Méniscuset David Bianzani plonge le S5 pour trouvé lasuite ce siphon. Un deuxième binôme <strong>La</strong>urentYlla et Manu Tessane, ont exploré toutes lesgaleries dans le réseau exondé entre S4 et S5, ilsont effectué une cinquantaine de mètres enpremière en découvrant un siphon suspenduen partie supérieur.Xavier et David ont franchit le S5 en balisant surle parcours trois départ à explorer au retour (unegalerie et deux cheminée) Xavier à duinterrompre sa plongée en raison de deuxgivrages sur ses détendeurs. Au retour j'aiexplorer la galerie repérer à l'aller au bout de30 mètres de progression celle-ci reprenaitl'orientation de la galerie principal et j'aitrouvé des bouts du fil à Gaby déchiqueté parles crues et flottant dans la galerie. Je suisressortie et après réflexion avec mes collèguesj'ai plongé directement à la sortie du S5 et non pascomme les précédents explorateurs dans lavasque vingt mètres plus loin mais sous unvoûte mouillante ou l'eau ressort avec un débitplus important. Après 50 mètres de progressiondans une galerie de taille moyenne je m'arrêtesur un carrefour de


galerie amont aval de taille importante etd'orientation différente du S5. Une semaine plustard Xavier et moi-même sommes seulementdeux, cette fois ci, pour retourné dans le S5afin de topographier la galerie exondée et depoursuivre l'exploration dans le dernier siphon,du départ qui été repéré la dernière fois Adeux, nous progression rapidement et nousarrivons devant le S5 avec 1 heure d'avance parrapport à nos précédentes soties. Xavier àreconnu 150 mètres de nouvelle galerieaprès mon terminus mais malheureusement il aterminé son exploration dans une descheminées du S5 reconnu la dernière fois.Nous comprenons maintenant que le S5 setermine par de nombreuses ramifications et laseule solution pour trouver la suite de l'actifc'est de topographier ce siphon pourcomprendre sont fonctionnement. Xavier poursuitnéanmoins dans le S5 pour le franchir, enessayant de voir de nouveaux départssusceptibles d'être l'actifL'exploration de cet été nous a permis de biencomprendre le fonctionnement de cette cavité enoptimisant le volume des charges et desblocs à transporter, et le nombre de plongeursutile pour nos prochaines expéditions.Plongeurs Hiver : Pointe : <strong>La</strong>urent Tarazona,Fréddo Poggia, Pascal Clech, ChristopheLefoulon, Christophe Emry. Equipement : JeanClaude Pinna, Xavier Méniscus, Gabriel Hude,Barnabé Fourgous, Jean Pierre Stéphanato,David Bianzani.Plongeurs été : Pointe Xavier Méniscus, DavidBianzani, <strong>La</strong>urent Ylla, Manu Théssane,Barnabé Fourgous, Yves Billaud, GabrielHude, Jo Favre, Yves Perret.Résurgence de Marnade.Samedi 5 Avril 2003Participation des plongeurs de la CRPS RABA àla pointe organisé par Jérôme Meynié. Elle aregroupé un grand nombre de plongeurs denationalité différente (France, Allemand, Suisse,Anglais, Irlandais). Le but de cette plongée, estde poursuivre l'exploration au delà des -128m,terminus atteint l'année dernière par la mêmeéquipePlongeur de Pointe : Dr Jérôme MeyniePlongeur profond: : Thomas Baum, XavierMéniscus ( -80m )Plongeur d'assistance : Andrews Barn,Stéphane Friedli, Dominique Victorin, FrankWalter, David Bianzani <strong>La</strong>urent Ylla, ClaudeMartins, Nicolas Febvay, Alexandre PourgeoisePour participé au portage et à lassistance, il afallut utilisé des propulseurs, Zepp et SilentSubmersion pour acheminer les bouteillesnécessaire à la décompression dans le S3, soitau total une vingtaine de blocs, répartis pourcertain en voyage de 5 grosse 20 litres. Plusieursjours auparavant, pour laisser reposé la visibilitéqui se dégrade fortement au passage desplongeurs, dans le S2 et S3, des déposes derelais de déco et de ré équipement jusqu'à -80m par Xavier et Thomas dans le S3, ont éténécessaire pour que Jérôme puisse réaliser saplongée, avec un recycleur fermé de type MK15.5, avec une redondance en ouvert. C'estJérôme, avec son scooter . Silent Submersion,qui j'immerge le premier vers 1Oh40 pourprogresser dans les premier siphon avec unebonne visi, suivit de Thomas avec son Zepp. Illeur faudra seulement quelques minutes pourfranchir le premier verrou liquide, 362m, -33m,sur un trimix hyperoxique, puis le second :126m, -8m sera une formalité. Mais le plusdure reste à faire, franchir la rivière <strong>souterraine</strong>pleine de glaise, profonde de 20cm sur 250m,avec tous les blocs et les scooters. Plus de30mn seront nécessaires pour arriver devant leS3. Pendant ce temps Stéphane, Dominique etDoc, commencent leur progression pourrejoindre le S3 et aider Jérôme pour sondépart, suivis un peu plus tard par Xavier,David.C'est à 1lh50 que Jérôme débute saplongée dans le S3, par le labyrinthe étroitqui descend dans les grandes galerie à -27m. A -35m débute le grand puits quidescend à -65m, ensuite, un immensecouloir ou l'on survole dune de sable surdune de sable pendant une centaine demètres, vers -115 le tout dans une eaucristalline, le spectacle est absolumentgrandiose ! Le sable s'arrête vers -121m etfait place à une plage de gros galets roulés,puis un laminoir de 5-6 mètres de large sur2 de haut s'ouvre devant jusqu'à -128m,dans le fond d'un puits, terminus actuel.Jérôme continu ensuite, dans une directionopposé sur un lit de grandes roches. Ildépose son scooter pour continuer à lapalme et poser soigneusement le fil. Après12mn passé entre -121 et -132m, ils'arrête sur une fenêtre partant vers le haut,


plus du CCR dorsal de : 2 x 20 lit (250b) de Tx7/85 (7% 02 85% Hélium) et de 1 x 18 lit(250b) de 25/45 pour la descente jusqu'à -54m etpour la remontée; portant aussi une 3 lit(330b) d'Argon pour gonfler le volume étanche.Les 50 premiers mètres de galeries étant uncrapahutage sous plafond bas entre - 12m et -18m. Puis le premier puits. Dans le puits vers -40m Jérôme rencontra Xavier, au palier, qui luiconfirma qu'il avait accompli sa mission: lescooter Silent Submersion était déposé a -110met les deux 20 litres a -120m, Jérôme pouvaitcontinuer l'esprit serein !A - 57m Jérômeabandonna sa 18 lit de 25/45 et se connecta sur sa 20lit relais de 7/85; la sphère en inconel de 3litres de 7/93 du Mkl5.5 restant en secours siun des relais ne fonctionnait plus. Trois cyclesinspiratoire et expiratoire par le nez furentnécessaire pour changer le gaz circulant dans lerecycleur. Puis Jérôme continua sa descente atravers les chicanes et puits arrivant dans lagalerie des - 75m. Vingt mètres de palmage puisdescente dans l'étroit puits des -80m. Atteignantle fond du puits vers -110m, Jérôme trouva lescooter laissé précédemment par Xavier: Enmoins d'une minute il traversa la galerie des -110m à -113m sur une 30aine de mètres enfaisant attention de ne pas trop cogner les murs! Puis deuxième puits étroit et en spiral entre -113m et -120m. Au fond de ce puit (250m depuisl'entrée) il trouva à -120m la première 20 litresde 11 /70 laissé par Xavier pour madécompression du retour, je vérifiarapidement sa pression (250b) et son bonfonctionnement. 5 mètres plus loin pour évitertoute confusion, Xavier avait déposé sur le fil la20 litres relais de 7/85, mise en place parfaitedes blocs « je n'aurai pu espérer mieux ! »Jérôme raconteMe voila prêt pour une longue chevauché sousplafond bas, en utilisant le Mk15.5 CCR et ensécurité trois fois 20 litres a 250b de 7/85 enrelais en position parfaitement neutre. A 11h03 jedécollai tiré au loin par le Silent Submersion <strong>La</strong>galerie faisait 3-4m de large sur lm50 dehaut, encore moins a certains endroits, jedevais naviguer avec précaution pour éviter detaper le plafond, content de porter un casque ! !! <strong>La</strong> visibilité n'était pas fantastique [10-15 mmaximum] ; devant garder un profil fluidodynamique scooterisant a grande vitesse jedevais décaler le scooter vers le plancher,prenant ainsi le risque de soulever tout leléger tapis de sédiments. Jepouvais suivre l'ancien fil électrique métalliquede Schneider sur le coté gauche de la galerie,observant aussi les coquillages fossilisés dans laroche. Le sol étant une succession de longuemarche au bord tranchant. Tout en avançant jepensais a la plongée de Xavier du mois deJanvier, a la palme et en circuit ouvert,CHAPEAU ! j'étais très impressionné. A partirde -130m (ancien 1985 J. Schneider terminus)je suivis le fil rouge 2mm typique de Xavier""Après 6 minutes de scooter depuis le départ dela galerie a -120m j'atteignais le terminus deXavier a 450m de l'entrée son fil attaché sur latête de roche de la marche, à -153m. J'attachaismon fil bleu de 6mm sur la tête de roche. Letemps pour l'exploration en territoire vierge, enétant très concentré a l'écoute d'un quelconquemal-fonctionnement du matériel je remis lesilencieux scooter en marche, et jecommençais à tirer mon fil de la main gauchedans une galerie au dimension de 2m50 delarge sur l m50 de haut, le sol contenant demultiples fossiles marins. Malheureusement deuxfois je heurtais violemment le recycleur auplafond, priant pour que le couvercle enplexiglas protégeant le canister de chaux sodérésiste a l'impact. Atteignant -156m, la valve desurpression monté sur mon détenteur de ma 3litres d'Argon se mit elle aussi en un légerdébit constant; je ne m'en inquiéta pas tropayant toujours 120b dedans. Dans cette longue etprofonde galerie je dus m'arrêter deux fois pourchanger de direction par des petits puitsformant une chicane, faisant tant bien que malattention ou je plaçais mon fils, la visibilitén'étant déjà pas fantastique je voulais être sur depouvoir suivre mon fils au retour tout enscooterisant à vitesse maximum. Arrivant a -178m une autre Chicane-Puits me faisait facetrès vite dans ma tête plusieurs questions sesoulevaient: J'étais a 42 minutes de plongéeayant préalablement fait des tables pourmaximum 200m de fond et 40 minutes, laValve de Suppression de la 3 litres d'Argonétant toujours en léger débit constant maiscette fois a 40 bars, et si un retour s'imposait encircuit ouvert je devais avoir suffisamment degaz dans mes relais, si en plus le scooter melâchait. Je pris la décision de faire demi tour,tout en déposant mon dévidoir dans uneanfractuosité, après avoir déroulé 110m de filentre -153m et -178m. Je changeais la vitessedu propulseur sur 8 (maximum), et j'entamaismon retour, malheureusement la visibilité étaitréduite a 2-3m. Le retour paru sans fin, il mefallu 7 minutes pour arriver à mon premierpalier à une profondeur inhabituelle de -132m.


Deux minutes de décompression a cetteprofondeur semblèrent être 10 minutes. Finissantce premier palier (Temps Total to Surfaceaugmentant à 423min au lieu des 409min a -178m, je vola a grande vitesse en bas du premierpuits, à -120m et passais sur un mélange plusriche, en 02 ( Tx 11/70 ) je remontais donc dansle puits en spiral me sentant un peu encombré parles quatre relais 20 litres, ma caméra et le scooter! Arrivant dans la galerie des -113m -110m, je fismon deuxième palier profond de deux minutestout en parcourant les 30 mètres de galerie. Apartir du bas du puits à -110m, je commençaisune série de palier d'une minute chaque 3 mètresgravis. A -88m j'aperçus le faisceau blanc de lalampe HID d'Olivier; étant un peu en retard surmon planning Olivier m'attendait a -80mdepuis 17 minutes, heureusement utilisant sonrecycleur passif semi fermé cela ne lui coûta pastrop cher en gaz ! Je lui donna les paramètres dema plongée et deux bouteilles 20 litres de 7/85 etle scooter, après que l'on se soit serré la main ilcommença sa remontée et moi de mon coté jecontinuais mon interminable série de paliers. A -54m passage sur un Tx 25/45 de décompression.A -40m, Nico arriva ave le tube contenant lesbatteries pour brancher sur le gilet chauffant, lachaleur diffusant agréablement le long duhaut du corps; je donnais a Nico une 20 litre de7/85 a remonter après un nouveau serrage demain. A -36m passage sur un Tx 35/35 dedécompression. A -25m Alex arriva avec le filetcontenant toutes les bonnes choses: un Gameboydans son sac étanche, de la nourriture et desboissons énergétiques, un San Antonio, desplaquettes pour discuter A -21m passage sur unTx 50/25 de décompression. Arrivant a -19mj'étais de retour dans la galerie basse David metenant compagnie et m'aidant a progresser dans lagalerie ramenant les blocs relais. A -15m Arthurremplaça David, on eu quelques échanges grâcesaux tablettes d'écritures sous marines. A -12mNico et Alex me donnèrent un coup de mainpour passer l'étroiture. Puis remontant doucementde -9m a -6m je dus m'arrêter à -7m car jeressentis une légère douleur dans mes musclesBiceps et Quadriceps gauche, je décidais deredescendre à -9m et la douleur disparue,confirmant la présence d'un accidenthyperbarique, je passais 20 minutes, de plus, à-9m. Remontant, ensuite, à -6m ne fut plusun problème, la douleur avait disparue. Jequittais après 7 heures le doux silence durecycleur, suivirent trois longues heures ou j'alterna20 minutes sur02 en circuit ouvert via le Narguilé (50 litresen surface) et 5 minutes sur Air (10 litrescircuit ouvert) ... le temps passa: mangeant,buvant, lisant Jack Higgins et San Antonio, etdiscutant avec les différents plongeurs sécu (nereconnaissant pas certains). Pour diminuer legaz utiliser par ces derniers, certains décidèrentd'utiliser et de tester le SCR passif RB80d'Olivier Rodel, je vus alors défiler: David,Xavier, Nico ... Finissant mes paliers à 6 mètresje montais à -5m pour 2 minutes a l'écoute d'unequelconque douleur. -4m 2 minutes stop suroxygène. 3m la douleur se fit sentir dans leQuadriceps gauche. Aidé et surveillé par Davidet <strong>La</strong>urent je redescendis à -6m, je fis un breakde 5 minutes sur air, et suivirent 45 minutes suroxygène. Aspirine et Voltaren me furent transmisvia une bouteille d'eau inversé. Je pensais alorsà Xavier, qui avait eu le même problème lorsde l'une de ses plongés d'explorations à -140m.Je passa alors 4 minutes à chaque mètreremontant de -6m vers la surface, je m'arrêtais à-1.5m sentant à peine la douleur dans monBiceps et Quadriceps21h30 Enfin la sortie !Arrivant en surface toute l'équipe était la, un peuinquiet, mais je me sentais bien et la douleuravait disparue, je restais 1/2 heure sans bouger ensurface sur oxygène. Je ne fis aucun effort cesoir la, je bus énormément d'eau, et je restaattentif au moindre signe décompression, et jem'endormis paisiblement vers minuit. Lelendemain, je me réveilla vers 7 heures dumatin avec une douleur intense dans mongenoux gauche, mon Quadriceps gauche, dans leBiceps, et des fourmis dans la main gauche. <strong>La</strong>décision fut prise d'aller au caisson derecompression, sur Lyon, pour suivre 2 séancede 8 heures en caisson thérapeutique. Mais,quelques jours après, je serais obligé derepasser un séjour en caisson, les fourmis dansles mains n'ayant pas complètement disparues.EPILOGUECette expédition Goul du Pont 2003 nous abeaucoup appris, qu'un conservatisme plusimportant est nécessaire pour explorer à cesprofondeurs, et plus de technologie devrontêtre mis en oeuvre dans le futur


<strong>La</strong> prochaine fois nous essayerons d'utiliser:- 2 ou 3 recycleurs- 2 scooter sous marins profond- VR3 conservatisme a 10 ou 20 % aulieu de 0%STATISTIQUES DE L'EXPEDITIONPlus Longue Distance Mondiale parcourueentre -120m et -178m: 310m Profondeurmaximum : -178m Distance maximum :560m Temps maximum immergé : 11heuresUtilisant un recycleur à circuit fermé le volume degaz utilisé fut- 600 litres de Tx 7/85 utilisé (30bars d'une bouteille de 20 litres)- 200 litres de Tx 11/70 utilisé (10bars d'une bouteille de 20 litres) -540 litres de Tx 25/45 utilisé (30bars d'une bouteille de 18 litres)- 540 litres de Tx 25/45 utilisé (30bars d'une bouteille de 18 litres) -216 litres de Tx 35/35 utilisé (12bars d'une bouteille de 18 litres) -270 litres de 50/25 utilisé (15 barsd'une bouteille de 18 litres)- 300 litres d'02 du Mk15.5 utilisé(100 bars d'une bouteille de 3 litres)Sur les 4 dernières plongées d'explorations, 3 seterminèrent par des accidents de décompressions.<strong>La</strong> morphologie de cette cavité, avec une galeriepresque horizontal, ou il et nécessaire d'effectuerdes efforts physiques et de rester longtemps àgrande profondeur, à la différence d'un puit,montre que cette résurgence est particulièrementdifficile en terme de déco, et qu'il est nécessaired'avoir une très bonne expérience de la plongéeaux mélanges pour ci aventurer au delà des -120mA voir les Comptes Rendus <strong>complet</strong>s surhttp, !- //plongeesout.free.fr/http://www.snoopyloop.com/Jérôme Meynié & Xavier MéniscusSource de 1'Ecluse et du Bateau(gorge de l'Ardèche)C'est un projet régional, et en ce 14 Septembre2003, les conditions se trouvent réunies pourfaire une plongée afin d' inspecter le fil dans lagalerie profonde, suite au violentes crues del'année dernièrePlongeur Profond : Fréd Badier, XavierMéniscusPlongeurs d`assistance : <strong>La</strong>urent Guillerme,Jean Claude Ancelin, David BianzaniGrâce au 4x4 de Fréd, nous avons pusdescendre tous notre matériel de plongéejusqu'au terrain de camping et il nous fautmaintenant tout descendre, au bord del'Ardèche. Plus de 2 heures de vas et vienspour acheminer les 2 propulseurs et mesblocs de 20 litres, ainsi que le matériel detout le monde, Fréd, quand à lui, plongeantau recycleur, n'a pris avec lui que desblocs de 12 litres.Après un petit repas, nos trois plongeursd'assistance, <strong>La</strong>urent, Jean Claude et Davidiront déposer notre déco, pendant que Fréd etmoi commençons à nous équiper chaudement encette belle journée de Septembre. Au retour denotre équipe, il nous signalerons que l'accès en sousfluviale par l'Ecluse s'est énormément agrandie,par les dernières crues, et je n'aurait aucunesdifficultés à passer avec mes 4 x 20 litres.L'ambiance dans la cavité est toujours la même, lavisibilité et plutôt bonne, avec un cotéverdâtre, dus au limon de l'Ardèche, tapissantle sol. Suive une descente tranquille dans lespuits d'accès à la galerie profonde, en déposantnos blocs de nitrox vers -30m, puis nous voicidans la galerie profonde à -59m, en respirant untrimix, pour être totalement clair. Tractés, pourFréd, par son Zepp et moi, par le Gavin de laCommission qui vient être remis en état, pourle tester sur cette plongée, nous progressonsrapidement dans un conduit horizontal auxdimensions confortables (6x4m) s'engageant versl'ouest puis nord-ouest. Nous suivons la cabletteblanche tout en évitant les truites, les anguilleset les cadavres de poissons, faune particulièredans cette source. A quelques endroits, un filayant maintenant remplacé la cablette, il nousfaudra le ré équiper. Car aucune trace de rééquipement ressent, montre que le fil abeaucoup souffert. Plusieurs fois, il nous faudrale rattacher, et à


450m il aura totalement disparu. Je prends alorsmon dévidoir, et je continue en ré équipant, avecle Gavin, plus confortable pour moi, que Frédavec son Zepp. A 500m, après 30mn passé entre-59m et -54m, nous faisons demi tour, pourconserver suffisamment d'autonomie, si nospropulseurs tombaient en panne. <strong>La</strong> visibilités'est beaucoup dégradée par notre passage et ilnous faudra, quelques fois, entrer dans desnuages <strong>complet</strong>s de limons tout en gardantle fil d'Ariane au contact. Arrivés au niveaudes puits, Fréd s'occupe à déterrer le fil quipart dans la galerie giclette, qui avaitcomplètement disparu sous la vase sur unecentaine de mètres. Après plus de 55mn au fond,nous remontons pour effectuer nos 80mn depalier que nous indique nos ordinateurs VR3,ponctués par de nombreuses visites de nosplongeurs d'assistances, qui remonterons,propulseurs et blocs relais. J'effectuerai pour lapremière fois mon dernier palier avec unrecycleur 02 de Fréd ( 20bars sur une 2,5 Lpour 45mn ). Une fois en surface après 130mnde plongée, notre équipe, pendant nos paliers,aura remonté aux véhicules, la plus part de notrematériel, et le reste sera remonté en 1 ou 2voyages. Nous prendrons le temps de boire uncoup au bar du camping qui nous autorise, avecgentillesse à emprunter leur chemin, et nousdiscuterons de cette plongée, en sachant,maintenant qu'il nous faudra ré équipé au fondaprès les 500 premier mètres, terme de notreplongée d'aujourd'hui, et utiliser despropulseurs de secours, si nous voulonspoursuivre l ' exploration dans les mois quiviennent, au delà des 1010m, reconnus à cejour, par Fréd, comme prévu dans notrecalendrier 2004.Xavier MéniscusLES EXPLORATIONSOLHOS DE AGUA DOALVIELA"AMIAIS DE BAIXOPORTUGALPARTICIPANTSPortugalFilipe WORSDELLOlimpio MARTINSPiotr GAJEKJosé Antonio CRISPIMFranceAurélie JACQUES BernardGAUCHE BrunoMEGESSIER CélianCAYZAC Eric MORINFrank VASSEUR FrédéricBADIER Gilles JOLITHenri JAMBERT Jean-Claude COLLETTE Jean-Pierre STEFANATOLudovic GIORDANOMarina DE SOUSAMathieu JAMBERT NadirLAS SON NellyMOUTARD PatriceCASSAR Sabine RONNATTom et Léo GIORDANOLudovic GiordanoL'OLHOS DE AGUA DOALVIELA résurge au pied du synclinal deMonsanto, et draine la majeure partie des eauxdu PLANALTO DE SANTO ANTONIO. Lesrios Alviela et Amiais rafraîchissent ensuite leshabitants environnants, dans un cadre aménagétrès respecté et convivial.Les investigations actuellespermettent d'affirmer qu'une partie des eaux


proviennent du poljé de Mira Minde, au nordestde la zone.Cette source fut égalementcaptée pour les besoins en eau de la ville deLisbonne. Un aqueduc fut donc bâti au début dusiècle, reliant les deux points. Aujourd'hui, etsuite aux problèmes de pollution en cours derésolution, elle a cédé la place à des sources plus« rentables ».Notre visite de contact a eulieu en mai 2001, où Jean-Pierre, Sabine et moimêmesommes allés soumettre notre projet auxinstances locales. Olympio, Crispin et Piotr,séduits par notre motivation, ont très largementsoulagé notre organisation en s'occupant del'hébergement, du rééquipement de la grotte, etdes autorisations.Familiarisé par 2 expéditionsà Alviela en 1987 et 88, JeanPierre me faitdécouvrir le siphon sur les 300 premiers mètres,ce qui nous montre l'ampleur du travail dedéséquipement du vieux câble aciersectionné de toutes parts, et d'un rééquipementtechnique qui permette l'utilisationaisée d'un propulseur (i.e.,fl qui ne croise pasla galerie, et plutôt sur le sol)Dès septembre 2002, le projet est adoptépar la CNPS, qui mettra tous les moyensmatériels, techniques et humains, pour la sécuritéet le succès de l'expédition.Les objectifs:Nous nous consacrerons à cette cavité enexclusivité, afin de rendre un travail detopographie des plus précis et d'effectuer aumoins une plongée de pointe. Ceci explique lacomposition de l'équipe. (plongeurs confirméset jeunes recrues motivées...) Nous savionsque les plongées allaient être longues.Notre arrivée et notre mise en placefurent considérablement facilitées par Olympio etla directrice du centre de recherche, édificefraîchement moulu, qui nous accueillera pendant15 jours. Quelques heures suffisent à installer lastation de gonflage et les divers locauxtechniques nécessaires à la bonne marche del'expé, tandis que les plus spéléo d'entre nousinstallent une tyrolienne pour faciliterl'acheminement du matériel au bord de lavasque, et que Bernard spite un renvoi pour ledernier puits.L'intendance, grandement facilitée parSabine s'organise ainsi:repas froid le midi, et gueuleton le soir avant detravailler quelques heures sur la topo ou lestables de décompression.Pendant deux jours, nous faisons tousconnaissance avec la cavité, qui déjà présente lespremières difficultés. Piotr qui a ré-équipé les300 premiers mètres de la galerie, s'estengagé dans une galerie parallèle, perdant ainsi lecheminement principal. II faudra 2h30 deplongée à F Badier pour retrouver le passage,effectivement pas évident.L'expé peut donc s'engager, Eric et Gilouposent les différents travaux à effectuer pour larépartition:• Suite équipement galerie• Topo• Explo et topo de toutes les galeriesadjacentes• Préparation d'une première pointe (poserelais et déco)• Installation cloche décompression• Fabrication des mélanges.Pour des raisons de sécurité, nousadoptons la résolution suivante:-Toutes les plongées en dessous de 40 m seronteffectuées au mélange ternaire, décompressionDécoplener, optimisée au surox et à l'oxygène.C'est l'occasion d'initier les personnesmotivées aux diverses étapes de la fabrication:• Transvasement des gaz• Gonflage• Analyses• Contrôle à froid• Étiquetage• Reconditionnement,ainsi qu'une familiarisation à l'utilisation deslogiciels de déco, qui implique une planificationde plongée parfaite, et une bonne connaissancede ses propres limites.<strong>La</strong> topo avance au rythme des multiplesplongées et explorations, effectuées tour à tourpar chacun d'entre nous, résolvant des énigmeset ouvrant de nouvelles perspectives...<strong>La</strong> plongée « de pointe » étant enplace, Fred et moi nous immergeons dans lamatinée, pour une plongée de 6h30, pourprolonger l'exploration au delà du terminus dePatrick Jolivet de 1988 ( environ 580m, par -98m)L'eau, qui a bloqué un de mesrecycleurs Joker 6 la veille et ajourné la pointe abien été évacuée. Sans encombre, nousarrivons au bout du ré-équipement et de la topoactuelle. Un bloc relai chacun nous y attend,nous déroulons dans cette galerie descendantede 5X8, quand nous croisons un beau départsur la gauche. Nous suivons la galerie principale,et stoppons à -115 m comme prévu. Retour aupremier pallier au propulseur, et


topographie en remontant à partir de -75 m, Bonne déco avec la visite distrayante afin de recoupermes données avec celles des copains et notament celle de Célian, qui relevées par Bernard Gauche.s'ébat frénétiquement avec l'Apollo dont la gachette est restée bloquée en position marche !..Par le jeu des jonctions, les nouvelles arrivent vite en surface, et Jean-Pierre prépare donc laprochaine plongée, pour aller explorer le départ repéré à 500 m de l'entrée par -80 mProfil plongée Fred et ludoTempsLe parcours aller en Zepp jusqu'aux relais que j'avais déposés la veille s'effectue aussi vite que lasinuosité des galeries le permet, aussi jem'engage à deux reprises dans desculs de sac. Heureusement j'avais comptélarge et j'arrive à peu près dans le tempsprévu aux relais. Une poignée de minutes


après l'échange de relais et la récupérationdu dévidoir j'atteins le départ de -70.Nettement visible il s'ouvre en rivedroite de la galerie principale (donc à gauche enallant vers le fond). Une progression d'unequinzaine de mètres vers l'ouest amène à -65où la galerie tourne à 90° vers la droite avant derecouper une autre galerie inclinée. <strong>La</strong> partieremontante orientée vers l'ouest se termine aubout de 15 m sur un remplissage argileux à -60.<strong>La</strong> branche descendante rejoint en une dizainede mètres la galerie principale à -75. L'ensemblede ce shunt est de dimensions confortables (3m par 3 en moyenne). Ne connaissant pas lagalerie principale j'effectue le retour par lemême trajet qu'à l'aller ce qui me permet devérifier l'absence d'autres départs. Retour etdécompression sans encombre malgré une prised'eau sur ma déjà vieille combinaison étanche.Heureusement les 17° d'Alviela rendentsupportable ce genre de désagrément.J'apprécie aussi mon nouveau mélange deréhydratation (qui remplace avantageusementl'Isostar) composé d'eau sucrée légèrement(j'insiste) parfumée à l'anis (au Pastis, pour toutdire).Sur la fin de la déco je suis un peuétonné, mais sans plus, de l'absence decollègues dans la vasque. Quand j'émerge enfinil règne dans la grotte une atmosphère de templebouddhiste avec des dizaines de bougiesaccrochées partout sur les parois (il paraît qu'ily en avait autant que mon âge, en tout casbeaucoup) et l'équipe au <strong>complet</strong>, femmes etenfants compris, armés de mirlitons pour mesouhaiter un bon anniversaire sur l'air connu.Bon, ils sont en avance d'une quinzaine de joursmais l'intention me laisse un peu pantois entrain de flotter au milieu de la vasque. C'estassurément ma sortie d'eau la plus mémorable! !Les plongées succèdent aux veillées topo,entrecoupées de moments de détente,généralement dédiées à la fraternisation avecnos ôtes Portugais, tout en dégustant desbreuvages locaux.Bernard et Olympio animent laconférence de presse autour de nos résultats, ce quinous permettra de passer à plusieurs reprisesaux journaux télévisés nationaux ainsi que dansla presse écrite.<strong>La</strong> dernière pointe se prépare, ainsi queles premiers départ pour la France des copainsqui ne pouvaient rester le séjour entier. Jeplongerai donc seul, pour cette seconde pointe,Fred Badier étant rentrer pour desraisons professionnelles.Peux de choses sont à remettre en place, grâce àl'utilisation des recycleurs. Tout est prévupour un retour en ouvert, , et les propulseurs desecours sont posés.C'est à la fraîche (8h du matin), que jem'immerge pour plusieurs heures, avec l'aidede Nadir quelque peu endormi.<strong>La</strong> visibilité n'est plus très bonne surles 300 premiers mètres, mais une bonneconnaissance des lieux permet un cheminementrelativement aisé, même avec le « bardat »habituel. Je suis un peu en avance sur le timingquand j'échange ma dernière bouteille contrema sécu 12/70. A partir de -80 m, j'ai donc4X201 de 12/70, et décide d'abandonnermon propulseur de secours ici même.(va savoirpourquoi ?..).J'atteins très vite le terminus, récupère ledévidoir proprement posé, et commence àdérouler au propulseur. <strong>La</strong> galerie ne change pasde physionomie, un joli boyau de 4X5, deséboulis au sol et une pente régulière de 30%environ.(N.NO)Une gêne respiratoire se fait sentir deplus en plus, et très vite, expirer dans monrecycleur devient très pesant. Je m'arrête donc à-125 m à plus de 700 m de l'entrée amarremon fil rapidement et entame une remontée enrepassant en circuit ouvert afin de me ventiler. A -100 m, une jolie dalle me tend les bras, pourme poser et retrouver un rythme respiratoireconvenable.Ayant bien récupéré, je m'apprête àpoursuivre ma remontée, lorsqu'une explosionvient me perturber. Je pense d'abord à unflexible de mano, mais à leur lecture rien nesemble anormal. Soudain, une secondeintonation retenti, suivie d'une troisième. Lesort s'acharnant, je reprends hâtivement ma «mobylette » quand je m'apperçois qu'elle estpleine d'eau.(d'où les détonations, corps etbatteries).Déjà un peu secoué, je l'abandonnelâchement et continue ma remontée à la palme,ayant eu la bonne idée de laisser monpropulseur de secours à -80 m ! !Malgré quelques émotions, la plongéese termine bien, avec l'assistance des copains,rodés maintenant. Jémerge à 16 h, 8 h après,tout de même content du résultat.Après démontage de l'appareil, ils'averera que je n'avais pas libéré suffisementla soupape d'expiration, causant une résistanceingérable à cette profondeur.Jean Pierre (hé oui! Toujours lui..) seporte volontaire pour aller chercher lepropulseur le lendemain. C'est donc reparti


pour une préparation complète de plongéeprofonde, afin de ne rien laisser de polluant dansle trou.Descente plongée LudoComparaison descentes entre les deux pointesTemps (min)Dès la jonction avec Ludo de retour desa pointe à -125 nous savons qu'il a abandonnéun de ses scooters (le Gavin court) qui a eu ladésagréable idée d'imploser à -100. Il faut donctrouver un volontaire pour aller le récupérer lesurlendemain. Les copains sont sympas, ils onttout de suite compris que ce job tout en finesseme ferait plaisir et personne ne s'est opposé àce que j'y aille, au contraire ils m'ont mêmeaidé à préparer les mélanges et à déposer lesrelais fond et les blocs de déco.Après un réveil matinal le 21 août, seulJean-Claude est debout pour me faciliter la miseà l'eau. En rediscutant avec lui de lasolution à mettre en oeuvre mon choix se portein extremis sur une wing de 43 litres qui seramousquetonnée à l'arrière sur un support de laturbine et à l'avant sur un lasso en cordelette.Comme celle de Ludo traînait, je laréquisitionne (tant pis pour lui s'il préfère lagrasse matinée).Je pars avec la combine étanche deLudo, un Zepp profond, un bi dorsal et 2 relaiset la wing saucissonnée avec des élastiques.Parcours sans problème sur 600 m où j'aperçoisdès - 80 l'épave posée au sol 20 m plus basdans la belle galerie fortement inclinée. Je mepose à côté, rapide check up


avant de clipser la wing sur le scooter, brancherl'inflateur sur un des relais et commencer àgonfler. Je vérifie que les purges sont bienaccessibles pour réagir rapidement en cas dedécollage anticipé mais la wing est presquepleine (environ 40 litres) quand l'ensemblecommence à devenir portable sans trop d'effort.Je fixe le tout à mon harnais et entame laremontée au Zepp, une main sur la purge duflotteur, en marquant des arrêts fréquents enraison d'une vitesse de remontée rapidebruyamment signalée par mon vieil Aladin. A- 70 la pente s'atténue et je peux reprendreune vitesse de progression plus régulière, dumoins jusqu'à -63 où les paliers commencent.Je retrouve Nadir à - 27, après avoir abandonnéquelques blocs et l'épave à -36. <strong>La</strong> déco sepoursuit sans encombre jusqu'au décrochagevers -15 de la purge pipi qui « ne tient passans scotch » (c'est ce que me dira Ludo,après). Conséquence : suite et fin de la déco sansuriner, donc sans boire (dommage, j'avais corsémon mélange de réhydratation). Je me suisdonc abondamment « réhydraté » au cours durepas qui a suivi et une petite fatigue m'aincité à faire la sieste en inhalant del'oxygène.Après diagnostic de l'épave il s'est avéré quele scooter, normalement conçu pour résister à -150, a été endommagé lors des manipulationspour l'acheminer dans la grotte jusqu'au pland'eau. <strong>La</strong> fente a provoqué une entrée d'eauqui, à - 100, a fait imploser successivement lecompartiment étanche du moteur et les deuxbatteries. C'est pourquoi Ludo a bien entendu 3détonations. Depuis, la remise en état a étéeffectuée avec beaucoup de professionnalismepar Bernard Glon (société AIRTESS).Pendant ce temps, Nadir, spécialiste desréseaux étroits force avec succès le passage entrela perte Poço Escuro et la rivière principale:Durant la première semaine, Piotr plongeen 2X6 1 à l'anglaise jusqu'à -14 m, où le talusde graviers effleure le plafond. L'entrée sesitue rive gauche du canyon provenant d'uneautre cavité. Poço Escuro fonctionne en tropplein d'Alviela. Au fond du porche baigne unplan d'eau qui semble sale. <strong>La</strong> galerie (6/7 m delarge) descend, fortement inclinée le long d'unéboulis de graviers, pouvant s'évacuer en crue.Je plonge donc en bi 91 à l'anglaise, sanspalmes avec une visi de 2 à 3 m. Le fil de Piotrest amarré dans un coin. Je raccord mondévidoir à - 10 m, au centre de la galerie, etdescend en suivant le chenal de voûte. C'est làque les graviers sont le plus propres, et que çatouille le moins. A partir de - 13 m, et jusqu'à -17 m, le passage ne fait plus que 40 cm dehaut, sur plus de 5 m de large. Je m'y engagepieds devant, tout en poussant le gravier. Je meretourne à - 17 m, dans une galerie de 4X2 m.Inquiet du positionnement du fil dans lelaminoir et de la stabilité de la pente degraviers, retour illico-presto ! (10" de plongée)Le sur lendemain, aidé de Frank, je plongeavec 2X6 1 à 310 bars, à l'anglaise. Je leste etpositionne le fil dans le laminoir et équipe 108m de galerie (- 22 m), et effectue la topo auretour. L'ancien fil provenant d'Alviela estretrouvé ! (33" de plongée) Le lendemain, jeplonge avec 2X6 1 à 250 bars, plus un relai 7 1.Je poursuis l'équipement et la topo jusqu'à 200m de l'entrée (- 31 m), dans une galerietoujours de 4X2 m. Visi au retour de 0,5 à 1,5m ! (45" de plongée). A noter la présence à140 m d'une écrevisse dépigmentée, cachéeentre deux cailloux.1370 mètres de topographie, quelques200 m de première sur un dénivelé maximal de -125 m, tels sont les résultats de cetteexpédition, qui nous aura aussi permi derencontrer les principaux acteurs de la viekarstique Portugaise, ce qui ouvre la voie versd'autres collaborations sur Alviela, et les cavitésde cette région pour 2004.REMERCIEMENTS• Olimpio et Maria Joao Martin, pourleur accueil, leur aide en matériel etlogistique, les contacts journalistiques etles autorisations.• Piotr Gajek, pour son aide en plongée etré-équipement de la galerie.• José Antonio Crispim, pour sesinformations techniques et analyses desrésultats.• Parque Natural das Serras de Aire eCandeeiros, pour avoir donné son aval àl'exploration.• Sociedade Portuguese de Espeleologia,pour son aide en matériel.• Madame la Directrice du centre d'étudeskarstiques, édifice fraîchement moulu, àdeux pas de la source, qui nous ahébergée pèndant 15 jours.• Topstar, pour ses vêtements, sousvêtements et gilets chauffants trèsperformants.• Airtess, pour son aide en réparation dematériel, et fabrication d'éclairage.


• Bigata air comprimé, pour son aide enmatériel .Ludovic Giordano, CNPS FFESSMavec les réçits des plongées de Jean-PierreSTEFANATO, et de Nadir LASSON.LISTE DU MATERIEL SPECIFIQUEDESCRIPTION QUANTITE UTILISATIONGAZ• HELIUM 63 M3 FABRICATION TRIMIX• OXYGENE RESPIR. 70 m3 FABRICATION SUROX + PALIERS 02COMPRESSEURS• MARINER TERM. 1 GONFLAGE + FAB. MELANGES• CAPITANO 380 V 1 GONFLAGE + RECONDITIONEMENTANALYSEUR HELIUM 2 VERIF. TAUX HE DANS MELANGEANALYSEUR 02 4 VERIF. TAUX 02 DANS MELANGELYRE HELIUM 3 TRANSVASEMENT HELIUMLYRE 02 3 TRANSVASEMENT 02LYRE AIR 3 TRANSVASEMENT DIVERSPROPULSEURS• WKPP 3 PROGRESSION PLONGEUR PROFOND• ZEPP LONG 1 PROGRESSION PLONGEUR• ZEPP COURT 2 PROGRESSION PLONGEUR• ZEPP PROFOND 1 PROGRESSION PLONGEUR PROFOND• APOLLO 2 PROGRESSION PLONGEUR ASSIST.RECYCLEURS• JOCKERS 6 4 OPTIMISATION DES CONSO.• BUDDY (Piotr, Filipe) 2 OPTIMISATION DES CONSO.CLOCHE DECO + 2 narguilés 1 SECURISATION PALIERS 02CAMESCOPE NUMER. 1 PRISES DE VUE / PHOTOSP.C. PORTABLE 3 TOPO / CALCUL DES TABLESIMPRIMANTE 1 SORTIE PAPIER DES DONNESOXYGENOTHERAPIE 3 PREMIERS SECOURS


BARONIES 2003Expédition régionale FFESSM L.R.M.PFrank VasseurDépartement : Hautes-Pyrénées.Régions: Baronnies, massif de Nistos.Dates: 19 au 26 juillet.Participants :Yves André (conseillerindiscipliné), Jean-François Coronado (VieilleFrance), José Ferris (Naznard la météo) Nadir<strong>La</strong>sson (Croise-décroise), Frank Vasseur,Damien Vignoles (surgonflé). Avec lacollaboration de Alain Bertrand (<strong>La</strong>boratoiresouterrain de Moulis), Michèle et HenriGirardi (malacologues) pour l'étudemalacologique du Vallon du Salut et ladétermination des espèces malacologiques dugouffre du Poudak.L'expédition « Baronnies 2003 » fait suite àune série de plongées depuis février 2000, àl'initiative du Spéléo-Corbières-Minervois (11),initialement orientées vers les sources de lavallée de la Neste d'Aure puis orientées, dansle cadre d'expéditions régionales FFESSM, versd'autres cavités.Lors de ce camp, 8 sources ont été plongées.Certaines sont considérées comme «terminées », du moins par notre équipe, d'autrescontinuent et donneront lieu à d'autres campssimilaires.Hount de LARRIEUCommune de HèchesX 440.48 Y 80.175 Z 585mCoordonnées GPS : UTM : 31T 02865574764802HistoriqueDécouvert par le SCMinervois qui entreprend unpompage en 2000.Plongée du 14/02/2001 par Frank VASSEUR quireconnaît le siphon sur 150m et sort une branchelatérale à 100m du départ. Tentativeinfructueuse de pompage en fin juillet 2001 àcause du niveau de la Neste exceptionnellementélevé pour cette période cette année-là.Plongée à l'automne 2002 et en juillet 2003 deFrank Vasseur, avec Damien Vignoles laseconde fois (camp FFESSM) qui permettentl'exploration du Mazou-haut (galeries exondéesà partir de la branche latérale dans le siphon) etde prolonger le mazou-bas (siphon) jusqu'à185m.DescriptionUn porche suivi d'une désescalade (3m)débouche sur un plan d'eau intime. Une galerieétroite (chicane) débouche dans une joliefracture plongeante. A -15 (30m. de l'entrée), unsol de galets grossiers précède un abaissement dela voûte puis plonge régulièrement à -20,4, lepoint bas du siphon à 50m. de la vasque.Un superbe méandre surcreusé surmonté d'unchenal de voûte, au sol limoneux affecté demarques de glissement, remonte jusqu'à unesalle, à -10 (75m.)Là, deux options se présententA contresens de la galerie précédente, une dunelimoneuse passe sous une voûte basse etémerge 30m. plus loin (105m du départ) dansune cloche concrétionnée (modestement). Al'opposé du bassin, une alcôve immergée sedéveloppe jusqu'à un colmatage. Un talusargileux est surmonté d'un ressaut (4m) quirejoint une petite salle d'où deux galeriesascendantes s'engagent. D'un côté, une couléescintillante grimpe jusqu'à une alcôve colmatée,avec une grappe de racines en plafond.De l'autre, un redan argileux conduit à une joliesalle avec des concrétions, qui communiqueavec la galerie de la coulée par une petitelucarne. On traverse pour attraper une nouvelleescalade, en hauteur pour découvrir une galeriemodeste et concrétionnée. Elle grimpe encore enhauteur, alors qu'une étroiture rejoint unméandre par la partie supérieure.On domine alors un R4 qui enchaîne avec uneétroiture verticale derrière un gros bloc pourrejoindre une galerie d'une vingtaine de mètresqui bute sur des cheminées impénétrablesjonchées de gros galets de granit. Revenus dansle siphon à l'embranchement (10), dans leprolongement du méandre, un conduit similaire,mais moins large sinue jusqu'à 92m (-7).Le méandre devient trop étroit, et se colmate ausol. En plafond, on progresse de 6m jusqu'à unechicane suivie d'une lucarne étroite. Le siphonchange alors de morphologie, devient plussinueux, se dédouble souvent, et


se réduit à une section lenticulaire (1,5xlm). Iln'y a plus aucun dépôt, on doit être dans l'actif. A118m du début du siphon (-8), une cheminéeremonte à -6 et se prolonge en hauteur enlaminoir incliné.A 150m, deux options se présentent : en hauteur,une galerie limoneuse présente une étroiturefranchissable à l'air libre ; Un talus de blocsroulés instables rejoint une petite galerie. Quiremonte progressivement dans des dimensionscroissantes (2 x 2m) jusqu'à une salle argileusedominée par des alcôves bouchées et unecheminée obstruée par une trémie. Terminus à185m (-2).Gouffre de MONTARDONCommune de GenerestX=451.12 Y=81.95 Z=830mCoordonnées GPS : UTM : 31T 02972384766593HistoriquePlongées GSHP par S. <strong>La</strong>tapie 11/1997, puis M.Pernet 1999.Gouffre fortement Pollué en 03/2001.En juillet 2003, Damien Vignoles atteint -25dans un nuage d'argile liquide.DescriptionUne série de petits puits étroits enchaîne avecdeux puits inclinés jusqu'à - 55, lac de 15 sur 8environ. Le lac plonge à -25 sur un talusd'argile liquide. Aucune circulation.HOUNT de LARRIEUHECHES - Hautes-Pyrénéescoordonnées GPS . 31T 0286557UTM 4764802Le Maaou-haut


Siphon d'ESPECHECommune d'EspecheCoordonnées : X 433.36 Y 86.46 Z 380mCoordonnées GPS : 31T 0279520 4771303HistoriquePlongée de Jean-Daniel <strong>La</strong>rribau en 1979. Revupar Nadir <strong>La</strong>sson en juillet 2003.DescriptionDéveloppement : 15mDénivelée : -4.6Visibilité aller 1,5m, retour nulle.<strong>La</strong>minoir d'entrée au sol limoneux avecbranchages.Une diaclase bouchée en rive droite. Puits quiplonge à -4 avec des poissons au fond sabloargileux.Etroiture dans le sable désobstruéederrière laquelle la galerie semble remonter.Etroiture qui semble franchissable en périodede fort courant (pour nettoyer la touille).Résurgence d'EsparrosOu de l'AyguetteCoordonnées GPS : UTM : 31T 02819654767965Alt.: 454mHistoriquePlongé par Damien Vignoles en juillet 2003.DescriptionRésurgence très trouble (lm de visibilitéenviron)Deux branches explorées avec une visibilité trèsréduite dans des conduits ponctués d'étroitures.Arrêts à 22m et une quinzaine de mètres del'entrée.


d'une pente de blocs et galets, dont certains degranit.A - 4, le conduit se réduit en un étroit boyauhorizontal. Quatre mètres plus loin, la galeries'élargit en conservant une hauteur réduite. Onremonte ce laminoir incliné jusqu'à -2m où unnouveau boyau, plus étroit encore débouchedans une cloche affectée d'un seuil rocheuxponctuel qui rejoint la vasque du S.2 (12m;-3)puis galerie de 5m S.3 (10m ; -1,5) etprogression de 8m (-2) dans le S.4 arrêt sur uneétroiture sérieuse avec vue sur le miroir de sortie.Température : 8°CRésurgence de la HècheCommune de Frechet - Aure Coordonnées: X =440,84 Y=71,68Z=785mHistoriqueExplo Association Spéléo Charentaise 70 Siphonterminal plongé en 1982 par A.Clostres(SCAérospatiale de toulouse) aidé du SCBaronnies.En juillet 2003, Nadir <strong>La</strong>sson (camp FFESSM)aidé de Yves André, Jean-François Coronado etJosé Ferris franchit le siphon terminal etexplore 170m de rivière au-delà. Arrêt surcascade. Explorations en cours.DescriptionPetite entrée triangulaire donnant accès à environ450m de rivière <strong>souterraine</strong> (canyon)entrecoupée de quatorze magnifiques cascadesdans du calcaire marbré noir veiné de blancjusqu'au siphon terminal.Le siphon (35m;-2.5) présente une cloched'air à l0m du départ. Il est bas de plafond etaffecté d'un talus de sable en sortie. Suivent 30mde galeries (1 x 3,5m) et un laminoir de 6m.Un méandre se développe ensuite avec undépart semi-fossile en rive droite. Un passagesiphonnant se shunte par un passage entre lesconcrétions, puis 5Sm de méandre, entrecoupéde trois cascatelles d'un à deux mètresjusqu'au pied de la cascade terminale (4m dehaut) à 170m du siphon. Température entre 7 et8 °C.


En 2001, le GSHP progresse jusqu'à -22 dansl'aval (69m).En juillet 2003, lors d'un camp FFESSM, Nadir<strong>La</strong>sson, Frank Vasseur et Damien Vignolespoursuivent l'exploration jusqu'à 300m, arrêt à -18. Explorations en cours.DescriptionSiphon à - 19 m, fond d'un puits d'entrée à cielouvert, 15 x 8m.Vers l'aval, un puissant plan d'eau est prolongépar une pente sablo-ébouleuse jusqu'à un ultimeredan vertical très étroit bouché à -29m.Vers l'amont, on s'engage dans une fractureaustère après un gymkana entre des troncsd'arbres, qui bute sur une trémie unecinquantaine de mètres plus loin. Cet obstaclecolossal se franchit par le bas. Après un pointbas à -22, on remonte dans les blocs durantune quarantaine de mètres pour déboucher à -14 dans une salle ascendante surmontée d'unecloche d'air. A -3, une jolie galerie (2 x 3m)débute et se prolonge jusqu'à rejoindre unenouvelle fracture qui plonge. Arrêt à -18, vueà -25.<strong>La</strong> cavité présente un phénomèned'intermittence, ainsi que des crues violentessuccédant à des interruptions d'écoulement.


Trois autres sources ont été repérées Résurgencede Batsère, OEil de la Bau, Source deCoureyrolle. Elles nécessitent des desobstructionou une sécurisation avant d'engager desplongeurs.Toutes les galeriçs découvertes ont ététopographiées.Nous terminerons le séjour par un survol enavion des Baronnies et des prises de vuesaériennes des secteurs du Poudak, de <strong>La</strong>rrieu, duVivier et d'Esparros.Un grand merci à José pour ses grillades, lescoups de mains au portage et la balade enavion ;Itou à Jean-François pour ses précieux soutiens etChristophe Bes pour la <strong>document</strong>ation topographique de la Hount de <strong>La</strong>rrieu,Et une mention toute particulière à l'ami Yvespour les bons conseils tant en matièred'hébergement que d'exploration, la<strong>document</strong>ation, les historiques, le matériel et lesbons mots.<strong>La</strong> suite à l'automne 2003, puis durant l'été2004.Topographie : F.Vasseur (Février 2002)S.C.B.A.M.Source thermale du Vallon du SalutCommune de Bagnères de BigorreCoordonnées : X421.65 Y 85.90 Z 580mGPS : N43°03.145' E000°08.872' alt. : 580mHistoriqueGEPS (Marseille 1968 JL Vernette, BernardSapin et Claude Touloumjian)CRSA 1973<strong>La</strong>rribau 73Ph Rabatel 1992En 2002, les crues nous rabattent vers la seuleet unique source plongeable de la région dansces conditions; Faute de première, nous levonsla topographie et récoltons des échantillons desable pour étude malacologique (FrankVasseur, Damien Vignoles).DescriptionLe bassin d'entrée est prolongé par un lac quidomine un puits noyé. On plonge à -5 dansune fracture large, qui glisse plein sud le longd'un talus sableux jusqu'à -11. Là, les paroisse resserrent brusquement. Un méandre étroitsinue vers le sud-est et débouche à -14 dansune autre fracture également orientée sud etaffectée d'un talus sableux.Après un passage étroit en largeur au point bas(-18), on remonte à -16 dans une fracturetoujours orientée sud qui se ramifie en hauteur


dans des plafonds impénétrables. Dans cesecteur de la cavité, des dépots d'argilediminuent la visibilité. <strong>La</strong> température estde 18°C.BiospéléologieLe 27/10/2002, Yves André, Jean-FrançoisCoronado et Frank Vasseur ont effectué unprélèvement de sable (sur le premier talussableux, à -10) en vue d'une étudemalacologique.Henri Girardi, malacologue résidant à Avignon,a identifié, malgré une faible densitédu prélèvement, les espèces suivantesMélanoïdes Tubercualtum (Muller, 1774) ;Potamopyrgus antipodarum (Gray, 1843) ;Bythinella rufescens (Kuster, 1852) ;Bythiospéum diaphanum (nouvelle espèce) ;Moitessieria (nouvelle espèce). <strong>La</strong> faune estintéressante et de nouvelles collectes plusconséquentes seraientsouhaitable afin d'obtenir plus de matériel pourfaire une étude sur les deux nouvelles espèces.Une nouvelle collecte aura lieu en juillet, àl'occasion d'une expédition régionale dans cedépartement.


<strong>La</strong> résurgence du« Goul du Pont »par -153mXavier MENISCUSNous nous retrouvons ce vendredi 3 janvier 2003avec toute l'équipe au bord de la vasque du «Goul du Pont » à Bourg St Andéol en Ardèche,pour préparer la plongée du lendemain, en allantinstaller les gaz pour la décompression. C'est unprojet national de la CNPS (commissionnationale de plongée<strong>souterraine</strong>) de la FFESSM, organisé par notreassociation de plongée <strong>souterraine</strong> « Les filsd'Ariane ».Depuis l'année dernière, nous avons désobstruél'entrée de la source, et nous avons réalisé denombreuses plongées pour explorer cette cavité,dont les dimensions ne dépassent pas 2,50m à3m de diamètre, au plus large. Elle secaractérise par une descente très rapidejusqu'à -120m avec de petites galeries d'unetrentaine de mètres à -18m, -80m et -110m. Puisune galerie profonde d'une longueur de 140mqui descend en pente douce à uneprofondeur de -140,10m, se situant à unedistance de 380m de l'entrée, notre terminusactuel. Plongée réalisée au mois de juin 2002.Nous sommes ici, aujourd'hui, pour continuerl'exploration dans la zone des -150m. Pourcela, nous allons installer une douzaine de


outeilles de gros volume composé de trimix,trimix hyperoxique, nitrox, et oxygène que jevais utiliser pour ma décompression, ainsiqu'une petite cloche à -6m ( le volume de lacavité ne permet pas d'installer une véritablecloche de décompression pour fmir les paliers ausec ). C'est tout d'abord notre président(commission <strong>souterraine</strong> FFESSM de larégion RABA) David BIANZANI, qui ouvrirales hostilités par une plongée au trimix de déposede relais à -80m. Il sera assisté sur cetteplongée par Gilles FROMENT et StéphaneSIMONET, en même temps que la dépose dema déco, puis <strong>La</strong>urent YLLA et ChristianANDRE, qui installeront ensuite la cloche. Lesoir nous nous retrouverons chez moi, pourmettre au point les derniers détails, après unpassage au magasin de plongée O BLEU deChristian, sur Bourg les Valence, pour gonflerles bouteilles utilisées aujourd'hui.Nous arrivons le samedi 4 janvier 2003, à l'aubedevant la résurgence du « Grand Goul » pourfmir les derniers préparatifs. <strong>La</strong>urent et Davidinstallent les dernières bouteilles et le narguilé02, puis descendent au fond pour vérifier unedernière fois ma ligne de déco. Une foisremontés, tout étant parfaitement près, jem'habille de mon étanche et j'endosse mon tri20 1 dorsal, qui me servira à progresser dans lagalerie profonde. Une fois dans l'eau poursoulager le poids des bouteilles,consciencieusement, je continue à m'équiperpalmes, instruments, masque et casque avec sespuissants phares . Puis, je positionne sur le cotéles relais pour la descente jusqu'à -120m. Autotal, j'ai sur moi, 8 bouteilles de grosvolume qu'il va falloir traîner à la palme, plusles bo uteilles déjà déposées, soit un total d'unedizaine de mélanges différents répartis dansune vingtaine de bouteilles.Nous voici au moment tant attendu du départ.Cela fait 2 mois que je prépare cette plongée,dont les quinze derniers jours, à fabriquer lesmélanges dans mon garage. Un petit signe de lamain à toute mon équipe et à ma femme, et à9h47, c'est parti !Pour ma progression dans la trémie de départ, jesuis assisté par David, qui m'aidera à passerl'étroiture à -12m, puis je continue dans lagalerie à -18m. Je ne suis pas trèshydrodynamique avec toutes ses bouteilles autourde moi, et j'avance péniblement jusqu'au premierpuits , un peu comme un 38 tonnes sur une routede montagne. Je suis néanmoins en avance surmon « run-time », et je reste quelques minutes à -18m pour vérifier mon équilibrage. David m'écritun petit message d'encouragement sur saplaquette, et je commence seul ma descente.Arrivé à -52m, je dépose un premier relais, et jereprends doucement ma descente. A -63m, jeretrouve une zone étroite qui a été agrandie laveille, en prévision de mon passage. Je continuepar une succession de petits puits en chicanesjusqu'à - 78m, et je palme maintenant lourdementdans la galerie. Arrivé au bout, je dépose un autrerelais, et me voyant toujours en avance sur mestables, je m'arrête quelques instant pourreprendre mon souffle, avant de descendre dansle puits qui me conduira dans la galerie à -110m.Je longe une longue fracture verticale pourarriver finalement à -120m, ou je dépose mesdeux derniers relais. Je prends le temps de lesposer verticalement, contre la paroi, pour éviterqu'ils se prennent dans le fil. Puis je meretourne, je note sur ma plaquette mon topdépart, et je commence ma progression, plein sud,dans la galerie profonde. Malgré les crues deseptembre, le fil est toujours en place. Je palmeen le suivant des yeux. Ici commence unemorphologie totalement différente. <strong>La</strong> roche estplus claire et la section en forme de lentille.Dans le sol on aperçoit des restes de coquillagesfossiles. Je suis étonnamment lucide, et à chaquecoup de palme, je retrouve de petites marches,qui, avec mes 2 puissants phares et leur éclairagerasant, présageraient que la pente vas'accentuer, mais ce n'est qu'un effet d'optique.Les changements de direction sont fréquents,mais jamais très importants. A mi chemin, jeretrouve, sur le coté, mon ancien dévidoir, quej'avais déposé lors de ma dernière plongée à -140m; je le place au milieu, sur le fil, pour lerécupérer au retour. Arrivé à mon ancienterminus, je prends un nouveau dévidoir, pourattacher un fil neuf et je commence enfin unevéritable exploration. Toujours ce mélange detension et d'excitation, tout en gardant maconcentration, pour engranger le maximumd'informations et gérer de nombreux paramètresde plongée. A cette profondeur, sous plafond, lamoindre erreur prendrait vite une tournuredramatique. En examinant les-manomètres depression et les aiguilles qui descendent à vud'aeil, on prend conscience très vite que l'onest ici en sursis. Maintenant la pente de lagalerie s'accentue, elle prend des dimensions unpeu plus grandes, et les changements de directionsont beaucoup plus marqués. Arrivé dans une


elle salle, en haut d'un ressaut, à la profondeurde -149m, je trouve un virage de 90° sur lagauche avec une petite marche en bas. J'examinemes instruments et mes manos, et je décide dedescendre pour m'y arrêter. Je trouve un becquetrocheux, je suis étonné de prendre encore dutemps pour y attacher mon fil d'Ariane, deregarder la galerie qui continue à l'horizontale,sur une vingtaine de mètres, la portée de mesdeux phare HID et allogène. Je suis trèsconcentré et très lucide à la fois. Je respire sansdifficulté dans mes bons vieux Tekstar, et jene ressent absolument pas la profondeur. Jeviens de dérouler 70m de fil, pour arriver à laprofondeur de -153m, dans une galerieprofonde de 200m, à 450m de l'entrée, qu'ilva falloir refaire en sens inverse pour ressortir.Mais le plus dur reste à faire. <strong>La</strong> remontée et lalongue décompression. Après avoir validémes paramètres, j'entame mon retour. Letemps compte à cette profondeur, et jepalme rapidement pour retrouver mes bouteillesrelais à -120m, après avoir parcouru au total400m sur mon tri dorsal. J'ai vraiment prisconscience de la distance lors du retour que j'aitrouvé très long .......J'entame maintenant ma remontée, avec unmélange plus riche en 02 sur une 20 1 relais etje m'arrête à -90m, une profondeurinhabituelle, pour commencer mes premierspaliers. Tout au long de ma lente remontéedans le puits jusqu'à -78m, j'examine cesparois, pour trouver de nouvelles galeries, maisbeaucoup trop petites pour qu'un plongeurpuisse y passer. Arrivé en haut du puits, denouveau, j e reprends un mélange plus riche en02, et je continue ma progression dans lagalerie, avec 4 bouteilles relais de 18 et 20 1, surmoi. Arrivée à -70m, j'aperçois mon premierplongeur de soutien, Frédéric BADIER, venupasser du temps près de moi, avec son recycleur.Rendez vous initialement prévu vers -80m,mais je suis en avance sur mes tables. Je luifais signe que tous va très bien, et j e lui montremes instruments. Il me félicite par une franchepoignée de mains, et il me tend une planchettepour que j'y écrive mes paramètres de plongéepour la gestion de mon équipe d'assistance.Puis je lui donnerai 2 relais qui ne meservent plus pour qu'il les remonte. Nouvellepoignée de mains, et Fréd commence saremontée. C'est Jean Pierre BAUDU qui feralesdeson assistance et remontera mes relais, avecinfos. En surface, un grand cri de joie etsoulagement retentira devant lalecture de la planchette. David, qui avait pris leposte de directeur de plongée avec GabyHUDE, me dira plus tard qu'il avait été encoreplus stressé que moi, de me voir partir seulpour une plongée aussi profonde. Mais trèsvite, l'équipe s'organise, et c'est au tour deJean Claude PINNA de venir me voir vers -53m, avec un trimix léger, pour récupérer 3nouvelles bouteilles relais. Un peu plus haut, jebranche mon chauffage, a l'aide d'une batterieque l'on vient de m'apporter avec de l'eau etde la nourriture. Cela fait du bien, car j'aiencore beaucoup d'hélium dans mes mélanges.Puis c'est au tour de Frank VASSEUR devenir me voir. Il restera un bon moment avec moivers -30m. Nous discuterons par planchettesinterposées, et lui aussi repartira avec desbouteilles vides. Puis les plongeurs d'assistances'enchaînent, Gaby avec Philippe NIEL, RégisBRAHIC. Puis arrivé à mon palier de -15m,avec l'aide de Yves BILLAUD, je décapelleraissous l'eau mon tri 20 afin d'être plus à l'aisepour terminer ma décompression etj'enfilerais un baudrier de plombs à la place.C'est David, après de longues congratulations,qui remontera en surface mon dorsal. Puissuivront <strong>La</strong>urent, Jean Claude ANCELIN,m'apportant nourritures, boissons et batteries.Arrivé à - 6m, je passe sous 02 et avec l'aidede Frank, nous descendons la cloche, qui avaitété placée un peu plus haut pour me permettre depasser dessous, lors de la descente. Une fois enplace, je mets la tête à l'intérieur pourenfiler un facial, et je commence àcommuniquer avec la surface. Tous, viennentparler avec moi, même ma femme Hélène,pour me faire passer le temps. J'ai 200mnsous 02 avant de pouvoir sortir. <strong>La</strong>urentrestera avec moi presque 2 heures, faisant lesaller retour pour m'apporter quelques petitescollations, dont bien sûr, une part de galettedes rois, en ce week-end d'épiphanie. C'estpas moi qui ai eu la fève! Arrivé à la fin dema longue décompression, m'ennuyant un peu,je rangerai les dernières bouteilles, et jedémonterai avec l'aide de <strong>La</strong>urent, la cloche.Puis tout doucement, dans la nuit, je refaissurface, après presque 8 heures de décompressionet 500mn de plongée, dans une forme physiquevraiment bonne, après un tel profil de plongée.Dans les heures et les jours qui suivront,aucun signes d'accidents de décompression,n'apparaîtront.Avec toute l'équipe, qui a réalisé un énormetravail, fait à la perfection, car aucun incidentn'est venu perturbé cette plongée, nous


fêterons, au bord de la vasque et auchampagne cette belle explorationJe tiens à remercier nos partenaires qui nousont aidé sur ce proiet :dont les comptes rendus et les topographiesont disponibles sur le très beau site web deplongée <strong>souterraine</strong> de Frank Vasseur et jean-Marc Belin : http://plongeesout.free.fr/rubrique site de plongée, Ardèche, Gouldu Pont.- O BLEU, magasin de plongée à Bourg lesValence, pour le prêt de matériel deTables de décompressions, calculées suDécoplanner, GF Lo. : 20 / GF Hi. : 50plongée Tek, et le gonflage- Air Products, Franck Bévilacqua pour la Gaz utilisés : soit un total de 32m 3 respirésfourniture d'hélium et d'oxygène aumeilleur prix-Oxygène (décompression : -6m )- les Club spéléo des Sapeur Pompier de- Nitrox 83% (décompression : -9m )Grenoble et le GSV de Valence- Nitrox 72% (décompression : -12m )- DECATHLON la Tronche : Gilles- Trimix 57 / 11 ( décompression : -18m )Amosse - Trimix 43 / 25 ( décompression : -27m )- TOPSTAR, Mr et Mme Milhares - Trimix 32 / 36 (décompression : -39m )- AIRTESS, Bernard Glon, système pipi et- Trimix 28 / 40 ( progression &chauffagedécompression : -51m )- FA & MI, éclairage- Trimix 18 / 50 ( progressionUn grand bravo à toute l'équipe qui a rendudécompression : -78m)possible cette plongée :- BIANZANI David- BADIER Frédéric- BAUDU Jean Pierre et Catherine -PINNA Jean Claude - VASSEURFrank - HUDE Gaby- BRAHIC Régis -BILLAUD Yves -YLLA <strong>La</strong>urent -NIEL Philippe- ANCELIN Jean Claude -REVIL LionelSIMONET Stéphane- FROMENT Gilles -ROUSSET Pierre- ROUSSEL Stéphane- ANDRE Christian, gérant du magasin deplongée O BLEU sur valence- ARTIGUE Alain pour le prêt de sesbouteilles de 20 1Sans oublier ma femme, Hélène, pour sonsoutien logistique et moral, et le conseilmunicipal de la ville de Bourg St Andéol, pourson autorisation, qui possède un sitemagnifique, avec « le Petit Goul », et « leGrand Goul », respectivement 2 è ' et maintenant5 è ' résurgences les plus profondes de France.Un grand MERCI à tous les plongeurs qui ontparticipé depuis l'année dernière à ce projet,- Trimix 12 / 60 ( progressiondécompression :-120m)- Trimix 8/72 (progression : -153m) -Air : Gonflage & rinçageConclusionLe Goul du Pont n'a pas encore livré tous sessecrets, mais nous continuerons à travaillerdessus pour finir la topographie que nousavons poussé jusqu'à -120m, où l'on s'aperçoitque la galerie profonde part vers le sud, alorsque le bassin d'alimentation se trouve auNord-Ouest. Et nous continuerons à poursuivreson exploration, si possible, encore plus loin.MENISCUS Xavier, avec l'aide de FrankVasseur et David Bianzani 0660847768,xavier.meniscus@wanadoo.fr

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