Les animaux du vivarium - Muséum d'histoire naturelle de nantes
Les animaux du vivarium - Muséum d'histoire naturelle de nantes
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muséu M <strong>d'histoire</strong> <strong>naturelle</strong> <strong>de</strong> N antes<strong>Les</strong> <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong>gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la malletteLors <strong>de</strong> la visite <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong>, les enseignants peuvent disposer d’unemallette qui contient divers éléments permettant aux enfants <strong>de</strong>varier, d’approfondir, d’affiner leurs observations.muséum <strong>d'histoire</strong> <strong>naturelle</strong>12, rue Voltaire – 44000 NANTES02.40.99.26.20Gui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
Descriptif <strong>de</strong> la mallette :La mallette est sous la responsabilité <strong>de</strong> l’enseignant qui veillera à rendre la boîte complète à la fin<strong>de</strong> la visite.> Eléments présentés dans les boîtes :Ce matériel étant fragile, il est présenté dans <strong>de</strong>s petites boîtes fermées.• <strong>de</strong>ux bruiteurs <strong>de</strong> crotale• un segment <strong>de</strong> colonne vertébrale avec côtes• <strong>de</strong>s vertèbres et <strong>de</strong>s côtes isolées• <strong>de</strong>s crochets <strong>de</strong> crotale (3 boîtes)• une mue <strong>de</strong> tête <strong>de</strong> couleuvre• une mue <strong>de</strong> tête <strong>de</strong> serpent roi• un oeuf <strong>de</strong> serpent roi <strong>de</strong> Californie• une reconstitution <strong>de</strong> la naissance d’un serpenteau> Eléments manipulables par les élèves :5 loupes permettent <strong>de</strong>s observations plus précises.• sachets renfermant la mue d’un serpent• plaquette présentant la peau <strong>de</strong> 3 serpents> Un jeu <strong>de</strong> 7 photos <strong>de</strong> détails «A qui appartiennent ces écailles?»> Un jeu <strong>de</strong> 6 photos "naissance d'une couleuvre d'Esculape"Gui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
Textes <strong>du</strong> livret explicatif accompagnant la mallette :Vertèbres et côtesCouleuvre d’Esculape (Elaphe longissima)<strong>Les</strong> serpents sont <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong> vertébrés.Leur squelette est constitué d’un crâne, <strong>de</strong> nombreuses vertèbres (<strong>de</strong> 160 à 400) et <strong>de</strong> côtes (2reliées à chaque vertèbre)Bruiteur (ou sonnette)Crotale diamantin <strong>de</strong> l’ouest (Crotalus atrox)Colonne vertébrale <strong>de</strong> couleuvreLa sonnette (ou bruiteur) est au départ formée par une écaille à l’extrémité <strong>de</strong> la queue, à laquelles’ajoute à chaque mue un segment supplémentaire.Quand le crotale agite la queue, les segments s’entrechoquent et pro<strong>du</strong>isent un bruit qui peut êtreperçu à plusieurs mètres.CrochetsCrotale diamantin <strong>de</strong> l’ouest (Crotalus atrox)Vipère heurtante (Bitis arietans)<strong>Les</strong> crochets sont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts modifiées, reliées aux glan<strong>de</strong>s à venin. L’intérieur <strong>de</strong>s crochets est creuséd’un canal qui permet la circulation <strong>du</strong> venin.Lorsqu’un crochet se casse ou tombe, il est remplacé.schéma d’un crâne <strong>de</strong> vipère(les crochets sont en noir)Gui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
Mues> mues <strong>de</strong> différents serpentsLa mue est liée à un phénomène <strong>de</strong> croissance continue tout au long <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s serpents. Lafréquence <strong>de</strong>s mues varie donc selon l’âge car la croissance est plus rapi<strong>de</strong> en début qu’en fin <strong>de</strong> vie; mais aussi en fonction <strong>de</strong>s espèces et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie (nourriture et température).La mue consiste en un renouvellement <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> l’épi<strong>de</strong>rme.La peau se décolle au niveau <strong>de</strong> la tête. L’animal quitte alors cette peau qui se retourne à la manièred’une chaussette serrée, <strong>de</strong> la tête à la queue.Dépourvus <strong>de</strong> paupières, les yeux sont recouverts d’une écaille transparente qui se renouvellecomme les autres écailles. Elle est souvent bien observable sur les mues.La mue <strong>du</strong>re plusieurs heures <strong>du</strong>rant lesquelles le serpent se frotte au sol, aux pierres ou auxbranches qui l’entourent.Ecailles> peaux <strong>de</strong> différents serpents> cartes «à qui appartiennent ces écailles ?»L’écaille <strong>de</strong>s reptiles est un repli <strong>de</strong> la peau dont l’épi<strong>de</strong>rme s’est épaissi et <strong>du</strong>rci en se kératinisant.La peau écailleuse limite les pertes d’eau par évaporation.Chez les serpents, les écailles ventrales sont larges et facilitent la reptation.Selon les espèces <strong>de</strong> serpents, les écailles ont <strong>de</strong>s formes et <strong>de</strong>s couleurs différentes.La couleur résulte généralement <strong>de</strong> la pigmentation <strong>de</strong>s écailles, mais peut également provenird’effets d’irisation sur la peau.La peau <strong>de</strong>s serpents peut être d’une couleur uniforme ou présenter <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s tachesformant <strong>de</strong>s motifs.Repro<strong>du</strong>ction> œuf et reconstitution d'une éclosion <strong>de</strong> Serpent roi <strong>de</strong> Californie (Lampropeltis getulus californiae)> cartes montrant 6 étapes <strong>de</strong> l'éclosion <strong>du</strong>ne couleuvre d'Esculape (Elaphe longissima)La plupart <strong>de</strong>s serpents sont ovipares.Certains sont cependant ovovivipares ce qui signifie que les petits sortent <strong>de</strong> l’oeuf un peu avant oujuste au moment <strong>de</strong> la ponte, après une incubation <strong>de</strong>s oeufs dans les voies génitales femelles.Au moment <strong>de</strong> l’éclosion, le serpenteau brise la coquille <strong>de</strong> l’oeuf grâce à une petite <strong>de</strong>nt, quitombe après l’éclosion, située sur son museau.Gui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
Propositions d’activités :Bruiteurs <strong>de</strong> crotale‣ I<strong>de</strong>ntifier le serpent dans le <strong>vivarium</strong>‣ Observer les bruiteurs‣ Compter les segments, en dé<strong>du</strong>ire le nombre <strong>de</strong> mues‣ Expliquer le fonctionnement <strong>du</strong> bruiteur en s'aidant <strong>du</strong> petit livretSegment <strong>de</strong> colonne vertébrale, vertèbres et côtes‣ Observer à la loupe‣ Décrire les vertèbres et les côtes : c’est fin comme… ; c’est fragile comme…‣ Décrire la façon dont les éléments s’assemblentCrochets <strong>de</strong> crotale‣ I<strong>de</strong>ntifier le serpent‣ Observer à la loupe et décrire le crochet pour mettre en évi<strong>de</strong>nce le canal et l’extrémité pointue‣ Comparer à un instrument : c’est courbe comme…, c’est creux comme…, c’est pointu comme…Mue <strong>de</strong> tête <strong>de</strong> couleuvre‣ Observer à la loupe : repérer l’emplacement <strong>de</strong>s yeux, en dé<strong>du</strong>ire que la peau recouvre les yeux‣ Comparer la taille <strong>de</strong>s écailles entre ellesŒuf <strong>de</strong> serpent-roi <strong>de</strong> Californie et reconstitution <strong>de</strong> la naissance d’un serpenteau‣ Observer et en dé<strong>du</strong>ire un critère <strong>de</strong> classificationMues‣ I<strong>de</strong>ntifier le serpent‣ Observer à la loupe et toucher‣ Comparer les mues entre elles : la taille, la taille <strong>de</strong>s écailles…‣ Comparer, en se servant <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong>s écailles, les différentes parties d’une mue et repérer leuremplacement sur le corps <strong>du</strong> serpent : <strong>de</strong>ssus et <strong>de</strong>ssous <strong>du</strong> corps, tête, queuePlaquette avec la peau <strong>de</strong> trois serpents‣ Observer à la loupe et comparer les peaux entre elles‣ Toucher et comparer les peaux entre elles en variant le sens <strong>du</strong> toucher : c’est lisse comme…,c’est rugueux comme…, c’est doux comme…Gui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
Jeu « A qui appartiennent ces écailles ?»‣ I<strong>de</strong>ntifier les <strong>animaux</strong> en s’aidant <strong>de</strong> caractères morphologiques : formes <strong>de</strong>s écailles, couleurs,motifsFaisant suite à la plupart <strong>de</strong>s observations proposées, la <strong>de</strong>scription peut consisteren un <strong>de</strong>ssin d’observation afin <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s caractéristiques :- morphologiques- graphiques- <strong>de</strong> couleur- <strong>de</strong> formeSerpent roi <strong>de</strong> CalifornieLampropeltis getulusPython royalPython regiusSerpent roi à ban<strong>de</strong>s grisesLampropeltis alernaMocassin à tête cuivréeAgkistrodon contortrixPython molureLampropeltis molurusAnaconda jauneEunectes notaeusVipère <strong>du</strong> GabonBitis gabonicaGui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
Jeu « l'éclosion <strong>du</strong>ne couleuvre d'Esculape"‣ Remettre dans l'ordre les 6 étapes proposéesGui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
Questions à l'herpétologueLe <strong>vivarium</strong> <strong>du</strong> muséum est placé sous la responsabilité d'un herpétologue (= spécialiste <strong>de</strong>sreptiles) qui en assure la maintenance par l'entretien <strong>de</strong>s terrariums, les soins et nourrissages <strong>de</strong>s<strong>animaux</strong>. Il a également une mission <strong>de</strong> conseil et <strong>de</strong> formation en direction <strong>de</strong> certainsprofessionnels (vétérinaires et pompiers, par exemple).Quelques questions lui ont été posées, scientifiques ou naïves comme savent les poser les enfants :Quand le <strong>vivarium</strong> a-t-il été créé ?Dès 1956, <strong>de</strong>s terrariums présentant <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong> vivants sont installés dans lemuséum en lien avec les <strong>animaux</strong> naturalisés dans les vitrines. Regroupés en 1970 ,les terrariums constituent un <strong>vivarium</strong> qui ne sera pas ouvert au public avant 1976pour être aménagé dans sa forme actuelle en 1984. Depuis 1993, une animalerie, ausous-sol, permet l'élevage <strong>de</strong>s petits mammifères et <strong>de</strong> certaines espèces <strong>de</strong>serpents.Depuis juin 2003, le <strong>vivarium</strong> <strong>du</strong> muséum <strong>de</strong> Nantes se consacre exclusivement auxserpents.Comment le choix <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong> se fait-il ?Le <strong>vivarium</strong> présente essentiellement <strong>de</strong>s espèces exotiques nécessitant <strong>de</strong> la chaleur.Il est en effet plus aisé <strong>de</strong> faire vivre <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong> exotiques en leur procurant <strong>de</strong> lachaleur et en la mo<strong>du</strong>lant. Pour les <strong>animaux</strong> <strong>de</strong> notre région, il serait nécessaire <strong>de</strong>leur procurer <strong>de</strong>s températures tempérées, <strong>de</strong> l'humidité et plus <strong>de</strong> végétation. Ilserait par ailleurs difficile techniquement <strong>de</strong> faire cohabiter <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong> ayant <strong>de</strong>sbesoins différents en températures.Aujourd'hui, le <strong>vivarium</strong> comporte environ vingt espèces <strong>de</strong> serpents. Ces <strong>animaux</strong>proviennent <strong>de</strong> la repro<strong>du</strong>ction d’<strong>animaux</strong> en captivité, d’échanges avec d’autresétablissements <strong>de</strong> même nature ou <strong>de</strong> dons <strong>de</strong> particuliers. Il peut s'agir aussi <strong>de</strong>saisies douanières, d'<strong>animaux</strong> trouvés dans la rue ou d'autres endroits incongrus. Enaucun cas il ne sont prélevés directement dans la nature.<strong>Les</strong> serpents <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> sont-ils venimeux ?Ceux qui le sont dans la nature, le sont également au muséum ! Mais tous lesserpents ne possè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> venin. C’est le cas <strong>de</strong>s serpents constricteurs commeles boas, les pythons ou la plupart <strong>de</strong>s couleuvres qui pour se nourrir "étouffent" leurproie.Ne sont-ils pas trop à l’étroit dans leur terrarium ?Nourris, bénéficiant <strong>de</strong> conditions <strong>de</strong> température idéales, à l’abri d'<strong>animaux</strong>importuns, les serpents en captivité ne nécessitent pas <strong>de</strong> grands espaces. Il fautdonc éviter <strong>de</strong> transférer nos propres impressions à <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong> dont lescomportements sont bien lointains <strong>de</strong>s nôtres…Combien y a-t-il <strong>de</strong> naissances par an ?Il faut avant tout souligner le fait que les <strong>animaux</strong> se repro<strong>du</strong>isent, au <strong>vivarium</strong> oudans l'animalerie <strong>du</strong> muséum ; c'est une preuve qu'ils ont <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> viecorrectes. Le nombre <strong>de</strong> petits ou d'œufs par femelle est lié à l'espèce, à la taille <strong>de</strong> lafemelle, à la nourriture qu'elle a reçue. Une femelle python peut pondre jusqu'à centœufs, une vipère <strong>du</strong> Gabon donner naissance à 60 jeunes.Au <strong>vivarium</strong>, <strong>du</strong>rant l'année 2002, six femelles ont donné naissance à quarante petitsau total.La femelle serpent roi par exemple a pon<strong>du</strong> quatre œufs mesurant six centimètres <strong>de</strong>long pour un diamètre d'environ <strong>de</strong>ux centimètres. <strong>Les</strong> œufs ont été incubésartificiellement <strong>du</strong>rant <strong>de</strong>ux mois et <strong>de</strong>mi. Après leur naissance, les petits n'ont pasété remis avec les a<strong>du</strong>ltes : mesure <strong>de</strong> protection car le cannibalisme est fréquentGui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004
chez cette espèce comme chez d'autres espèces <strong>de</strong> serpent. Dès la première mue (aubout d'une semaine environ), ils ont été nourris avec <strong>de</strong>s souriceaux.Quand et comment les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> sont-ils nourris ?<strong>Les</strong> serpents sont <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong> carnivores. Ils sont nourris avec <strong>de</strong>s souriceaux, <strong>de</strong>scochons d'In<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s souris, <strong>de</strong>s ratons, <strong>de</strong>s rats élevés spécialement à l'animalerie <strong>du</strong>muséum. Lors <strong>du</strong> nourrissage <strong>de</strong>s <strong>animaux</strong>, les proies sont généralement vivantes.Tous les <strong>animaux</strong> ont besoin <strong>de</strong> s'hydrater : dans chaque terrarium, il y a <strong>de</strong> l'eau enpermanence même si ça ne se voit pas.Pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> sécurité (<strong>du</strong> public et <strong>de</strong> l'herpétologue), les <strong>animaux</strong> sontalimentés en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s heures d'ouverture <strong>du</strong> muséum au public, tôt le matin ou lemardi, jour <strong>de</strong> fermeture.Comment l'herpétologue manipule-t-il les <strong>animaux</strong> ?Il est souvent nécessaire <strong>de</strong> sortir les <strong>animaux</strong> pour les soigner, les ai<strong>de</strong>r à muer(lorsque l'atmosphère est trop sèche), pour nettoyer, désinfecter ou refaire le décor<strong>de</strong>s terrariums, ou tout simplement pour prendre <strong>de</strong>s photographies. <strong>Les</strong> serpentssont alors sortis <strong>de</strong> leur cage à l'ai<strong>de</strong> d'un crochet ; ils sont posés et immobilisés ausol maintenus par <strong>de</strong>rrière la tête. Cette manipulation se fait à mains nues pour unmeilleur ressenti <strong>de</strong>s mouvements et réactions <strong>de</strong> l'animal.Comment voit-on que les serpents sont mala<strong>de</strong>s ?L'herpétologue peut constater un comportement inhabituel <strong>de</strong> l'animal, une couleur<strong>de</strong>s écailles anormale, la présence <strong>de</strong> parasites externes.<strong>Les</strong> serpents sont-ils froids et gluants ?<strong>Les</strong> écailles confèrent à la peau un aspect lisse et soyeux. Un serpent n’est jamaisgluant, par contre il peut être froid car la température interne d'un reptile, à ladifférence <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s oiseaux et <strong>de</strong>s mammifères, n'est pas constante mais dépend<strong>de</strong> la température <strong>de</strong> l’environnement. En bref, s’il fait froid <strong>de</strong>hors, l’animal estfroid ; s’il fait chaud, l’animal est chaud. Dans la nature, le serpent est doncconstamment à la recherche <strong>de</strong> bonnes conditions <strong>de</strong> température lui permettantd’assurer ses fonctions vitales.Au <strong>vivarium</strong>, le chauffage se fait au moyen <strong>de</strong> lampes placées au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s cages.Le décor est étagé <strong>de</strong> façon à fournir à l'animal une gradation <strong>de</strong> la température,plus chau<strong>de</strong> en haut qu'en bas. L'animal se déplace suivant ses besoins en chaleur.Des pierres ou <strong>de</strong>s branches lui permettent <strong>de</strong> s'installer dans l'endroit qui luiconvient.<strong>Les</strong> serpents piquent-ils ?Non… Ils mor<strong>de</strong>nt. Leurs mâchoires sont dotées <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts dont certaines,transformées en crochets, permettent l’injection <strong>du</strong> venin synthétisé dans lesglan<strong>de</strong>s salivaires. Quant à la fameuse langue bifi<strong>de</strong>, elle est inoffensive et constituepour le serpent un précieux récepteur sensoriel. <strong>Les</strong> informations captées par lalangue sont transmises à l’organe <strong>de</strong> Jacobson, organe analytique hautementdéveloppé chez les serpents, situé au <strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> palais.Beaucoup d'enfants rêvent d'élever <strong>de</strong>s serpents ; mais comment <strong>de</strong>vient-on herpétologue ?Il faut une formation <strong>de</strong> base sanctionnée par un certificat <strong>de</strong> capacité. On trouve<strong>de</strong>s herpétologues dans les muséums qui ont un <strong>vivarium</strong>, dans les zoos mais aussidans <strong>de</strong>s laboratoires <strong>de</strong> recherche pour la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> venin. Mais il estfortement déconseillé <strong>de</strong> se lancer dans l'élevage chez soi… Pour toute question nepas hésiter à contacter l'herpétologue <strong>du</strong> muséum <strong>de</strong> Nantes.Gui<strong>de</strong> d’utilisation <strong>de</strong> la mallette « les <strong>animaux</strong> <strong>du</strong> <strong>vivarium</strong> »Service é<strong>du</strong>catif - Muséum d’histoire <strong>naturelle</strong> / janvier 2004