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Utilisez le bois - CEI bois

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Luttez contre <strong>le</strong> changementclimatique:<strong>Utilisez</strong> <strong>le</strong> <strong>bois</strong>


IntroductionLe <strong>bois</strong> est un matériau extraordinaire. Naturel<strong>le</strong>mentrenouvelab<strong>le</strong>, il croît en surabondance en Europe.Il est beau, léger et solide pour la construction, chaud etagréab<strong>le</strong> à vivre.Et il offre un moyen simp<strong>le</strong> de réduire <strong>le</strong>s émissions de CO 2 ,qui sont la cause principa<strong>le</strong> du changement climatique, en :Bien que l’industrie européenne du <strong>bois</strong> reconnaîtl’importance des « trois lignes fondamenta<strong>le</strong>s » pour<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong> développement économique à long terme doitêtre équilibré entre <strong>le</strong>s besoins de respect del’environnement et <strong>le</strong>s intérêts de la société, dans sonensemb<strong>le</strong>, la définition de cib<strong>le</strong>s universel<strong>le</strong>s est impossib<strong>le</strong>,en raison de la structure diversifiée et fragmentée del’Europe.Ci-dessousL’industrie reconnaît <strong>le</strong>s troispiliers du développementdurab<strong>le</strong>• piégeant <strong>le</strong> carbone par <strong>le</strong>s forêts• stockant <strong>le</strong> carbone dans <strong>le</strong>s produits à base de <strong>bois</strong>• se substituant à des matériaux émettant beaucoupdeproduits carbonés.Le but de ce livre est de mettre en avant <strong>le</strong>s argumentsenvironnementaux du <strong>bois</strong> en tant que moyen de lutte contre<strong>le</strong> changement climatique et, en même temps, de promouvoirsa contribution économique dans <strong>le</strong> domaine industriel.Toutefois, <strong>le</strong> but essentiel a bien été identifié et reconnu. Ilinclut, comme pour <strong>le</strong>s autres industries, la santé destravail<strong>le</strong>urs, la sécurité au travail, une réduction des congéspour maladie, des horaires de travail f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>s, la formation,l’égalité des sexes, la responsabilité socia<strong>le</strong>, l’impact sur <strong>le</strong>ssociétés loca<strong>le</strong>s, l’impact sur l’écologie et l’environnement.Économie Environnement« D’après <strong>le</strong>s estimations, une augmentation annuel<strong>le</strong>de 4% de la consommation de <strong>bois</strong> en Europe d’ici à2010 permettrait de stocker 150 millions de tonnesde CO 2 supplémentaires par an et la va<strong>le</strong>urmarchande de ce service environnementalseraitd’environ €1,8 milliard d’euros par an. »<strong>CEI</strong>-Bois, Roadmap 2010, Executive Summary, 2004TravailProspéritéCréation deRichessesÉquitésocia<strong>le</strong>Économiedurab<strong>le</strong>Développementdurab<strong>le</strong>Inclusion socia<strong>le</strong>CommunautésSociétéEnvironnementnaturelRessourcerenouvelab<strong>le</strong>Environnementlocal2


Tab<strong>le</strong> des matières1 Changement climatiqueLes émissions de CO 2 en sont la cause principa<strong>le</strong> 6Réductions des émissions de CO 2 10Le <strong>bois</strong> et la réduction de CO 2 122 Les forêts européennes: une ressourcerenouvelab<strong>le</strong>Les forêts européennes gagnent du terrain 20Les forêts en Europe ont un caractère durab<strong>le</strong> 24Certification 285 Les avantages de l'utilisation du <strong>bois</strong>Construire avec <strong>le</strong> <strong>bois</strong> 60Vivre avec <strong>le</strong> <strong>bois</strong> 646 L’industrie en faits et chiffresImportance de l’industrie 70L’industrie 72Secteurs de l’industrie 74Les produits du <strong>bois</strong> 76Promotion et recherches 803 Comment <strong>le</strong>s produits en <strong>bois</strong> participent-ilsau ra<strong>le</strong>ntissement du réchauffement global?Évaluation de l'impact du CO 2 de différents matériaux 32Quel<strong>le</strong> quantité de CO 2 peut-on économiser en utilisantdu <strong>bois</strong>? 38Les principa<strong>le</strong>s opportunités de substitutions par desproduits <strong>bois</strong> 40Législation européenne 44Notes 82Définitions 83Bibliographie 844 Le cyc<strong>le</strong> de vie du <strong>bois</strong> et des produits àbase de <strong>bois</strong>Le cyc<strong>le</strong> du carbone des produits à base de <strong>bois</strong> 48La réutilisation du <strong>bois</strong> 50Le recyclage du <strong>bois</strong> 52Le <strong>bois</strong> et la récupération d'énergie 543


ChangementclimatiqueLes effets sont déjà évidentsLes émissions de CO 2 en sont la cause principa<strong>le</strong>Le <strong>bois</strong> peut réduire <strong>le</strong>s sources de CO 2Le <strong>bois</strong> peut augmenter <strong>le</strong>s puits de carbone


Les émissions de CO 2 ensont la cause principa<strong>le</strong>L’effet de serreLe terme «effet de serre» se réfère aux radiationsinfrarouges prises au piège par la Terre, réchauffant dès lorsson atmosphère.La radiation solaire atteint la Terre en traversantl’atmosphère et réchauffe sa surface. L’énergie stockée estalors renvoyée dans l’espace sous forme de radiationinfrarouge.Cependant, comme l’énergie sortante est moins puissanteque la radiation entrante, la première éprouve de plus enplus de difficultés à traverser la barrière créée par <strong>le</strong>s gazatmosphériques connus sous <strong>le</strong> nom de gaz à effet de serre.Le plus important de ces gaz à effet de serre est <strong>le</strong> dioxydede carbone (CO 2 ), mais il faut éga<strong>le</strong>ment tenir compte de lavapeur d’eau (H 2 O), du méthane (CH 4 ), de l’oxyde d’azote(N 2 O), des chlorofluorocarbones (CFC) et de l’hexafluorurede soufre (SF 6 ).Réchauffement globalDepuis <strong>le</strong> début de la Révolution industriel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s émissionsde gaz à effet de serre ont considérab<strong>le</strong>ment augmenté.Cette hausse est due principa<strong>le</strong>ment au CO 2 provenant de lacombustion de combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s, mais aussi de ladéforestation tropica<strong>le</strong>.En conséquence, on s’attend à une augmentation de latempérature moyenne d’environ 0,1 à 0,4°C par décennie,durant la première moitié de ce sièc<strong>le</strong>. 1 .La majorité (55 à 70%) de l’effet de serre additionnel estcausée par <strong>le</strong> CO 2 . Augmentant de 0,5% par an, selon <strong>le</strong>sestimations <strong>le</strong>s plus optimistes, la concentration de CO 2dans l’atmosphère doub<strong>le</strong>ra d’ici 2100 2 .Ci-dessous :Les émissions de CO 2 sontdues pour une large part à lacombustion des combustib<strong>le</strong>sfossi<strong>le</strong>sCi-contre en haut :La concentration en CO 2 dansl’atmosphère a augmenté de30% depuis <strong>le</strong> milieu duXIX e sièc<strong>le</strong>Fédération suédoise des industries forestières :« Les forêts et <strong>le</strong>s climats en 2003 »Il est important de ne pas confondre l’effet de serre naturel,sans <strong>le</strong>quel la température moyenne de la Terre pourraittomber de 15°C à –18°C, avec la contribution de l’hommequi intensifie ce phénomène en augmentantconsidérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s émissions de CO 2 .6


Augmentation de la concentration de CO 2 dans l’atmosphèreppm360350340330320+ 30% CO 231030029028027017001800190020007


Les premiers effetsIl ne fait aucun doute que <strong>le</strong> climat est en train de changerou que ce changement est amplifié par l’activité humaine.Selon <strong>le</strong> dernier rapport de l’IPCC (Plate-formeintergouvernementa<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> changement climatique),<strong>le</strong> XX e sièc<strong>le</strong> a été <strong>le</strong> plus chaud depuis <strong>le</strong> début desenregistrements, <strong>le</strong>s années 1990 furent la décennie la pluschaude, et 1998 l’année la plus chaude.Les premiers effets ont déjà été clairement identifiés et ilfaut s’attendre à des changements beaucoup plusimportants et dévastateurs dans <strong>le</strong> futur :• La glace du pô<strong>le</strong> Nord est en train de fondre : entre 1950et 2000, sa surface a diminué de 20% 3 .• Pour <strong>le</strong> XX e sièc<strong>le</strong> seu<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> niveau global des mers amonté d’environ 15 cm 1 .• Partout sur la planète, la couverture de neige recu<strong>le</strong> et <strong>le</strong>sglaciers fondent.• L’on constate une augmentation réel<strong>le</strong> de la fréquence etde la sévérité des catastrophes naturel<strong>le</strong>s comme <strong>le</strong>souragans, <strong>le</strong>s sécheresses, <strong>le</strong>s tremb<strong>le</strong>ments de terre et<strong>le</strong>s inondations, comme <strong>le</strong> montrent <strong>le</strong>s événementstragiques des premières années du XXI e sièc<strong>le</strong>.Les effets prévisib<strong>le</strong>sLes effets du changement climatique sont diffici<strong>le</strong>s à prévoirétant donné la comp<strong>le</strong>xité des diverses interactions del’écosystème de la Terre. Cependant, plusieurs tendancessignificatives peuvent être dégagées d’études actuel<strong>le</strong>s :• Le niveau des mers va continuer de monter, avec desrésultats catastrophiques pour tous <strong>le</strong>s habitants desrégions côtières, des deltas ou des terres situées sous <strong>le</strong>niveau de la mer.• Les changements d'habitats naturels aboutiront à ladisparition de plusieurs espèces végéta<strong>le</strong>s et anima<strong>le</strong>s.• Selon l’Organisation Mondia<strong>le</strong> de la Santé, uneaugmentation de la température, même de 1 ou 2°C,pourrait permettre à certaines espèces de moustiques,porteurs de maladies tropica<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong>s que la malaria ou lafièvre jaune, de répandre ces pandémies dans denouvel<strong>le</strong>s zones plus au nord de <strong>le</strong>urs zones d’expansionactuel<strong>le</strong>s.Ci-contre :Il y a une augmentation del’incidence des catastrophesnaturel<strong>le</strong>s causées par deseffets météorologiquesextrêmesCi-dessus à gauche :Les ouragans augmentent enpuissance et en fréquenceCi-dessus à droite :La couverture neigeuse diminueet <strong>le</strong>s glaciers fondent9


Réduction des émissions CO 2Ci-contre :Au moins 60% du changement climatique peut être attribuéaux émissions de CO 2 résultant des activités humaines -principa<strong>le</strong>ment par l’utilisation de combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s, dontl’émission annuel<strong>le</strong> correspond à 6 milliards de tonnes decarbone 2 .Pour limiter <strong>le</strong>s concentrations de CO 2 dans l'atmosphère à<strong>le</strong>urs niveaux actuels, il faudrait une réduction des émissionsmondia<strong>le</strong>s de plus de 40%.Le Protoco<strong>le</strong> de KyotoSigné en 1997, <strong>le</strong> Protoco<strong>le</strong> de Kyoto fut un pas significatifpour aborder <strong>le</strong> changement climatique car il implique desobjectifs acceptés et léga<strong>le</strong>ment contraignants.Comme étape initia<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s pays industrialisés devaientdiminuer <strong>le</strong>urs émissions de gaz à effet de serre de 5,2%,en moyenne, au-dessous de <strong>le</strong>urs niveaux d’émissionde1990.La combustion descombustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>scorrespond à 6 milliards detonnes de carbone en émissionannuel<strong>le</strong>Comme 85% de l'énergie nécessaire pour faire vivre nossociétés provient des combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s, une réductiondes émissions de cet ordre impliquerait des diminutionspolitiquement inacceptab<strong>le</strong>s au regard de notreconsommation d'énergie.En bref, <strong>le</strong>s efforts nécessaires pour stabiliser <strong>le</strong>sconcentrations de gaz à effet de serre ne sont pascompatib<strong>le</strong>s avec notre vision actuel<strong>le</strong> du développementbasée sur une augmentation stab<strong>le</strong> de la consommationmondia<strong>le</strong>.Cependant pour qu’il puisse entrer en vigueur, ce Protoco<strong>le</strong>devait être ratifié par un nombre suffisant de paysindustrialisés pour représenter au moins 55% des émissionsmondia<strong>le</strong>s de CO 2 . Les Etats-Unis, représentant 36,1%, ontrefusé de <strong>le</strong> signer et se sont retirés plus tard du traité.C’est seu<strong>le</strong>ment lorsque la Russie, responsab<strong>le</strong> de 17,4%,est devenue <strong>le</strong> 141 e pays ralliant <strong>le</strong> Protoco<strong>le</strong>, que l’on estparvenu à <strong>le</strong> lancer officiel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> 16 février 2005.10


Le Bois et la réduction deCO 2Ci-contre en haut :En croissant, un arbre absorbedu CO 2 et produit de l’oxygène.En moyenne, un arbrequelconque absorbe, parphotosynthèse, l’équiva<strong>le</strong>nt de 1tonne de CO 2 pour chaque m 3de <strong>bois</strong> produit et rejette 0,7tonne d’oxygèneEdinburgh Centre for Carbon ManagementCi-contre en bas :L’efficacité thermique du <strong>bois</strong>permet de construire desmaisons en <strong>bois</strong> économes enénergie et en rejet de CO 2Il existe deux façons de réduire <strong>le</strong> CO 2 dans l’atmosphère :soit en réduisant <strong>le</strong>s émissions, soit en absorbant <strong>le</strong> CO 2 eten <strong>le</strong> stockant : « en réduisant <strong>le</strong>s sources émissives decarbone et en augmentant <strong>le</strong>s puits de carbone. »Le <strong>bois</strong> a la capacité unique de faire <strong>le</strong>s deux.La réduction de sources de carboneL’énergie emmagasinéeL'énergie utilisée pour créer <strong>le</strong>s matériaux de constructionreprésente 22% de l’énergie tota<strong>le</strong> consommée pendant ladurée de vie du bâtiment: ainsi, il convient de porter uneattention particulière aux matériaux utilisés ainsi qu’àl’efficacité énergétique de la construction.Aucun autre matériau de construction que <strong>le</strong> <strong>bois</strong> n’exigeaussi peu d'énergie pour sa production. Grâce à laphotosynthèse, <strong>le</strong>s arbres sont capab<strong>le</strong>s de piéger <strong>le</strong> CO 2atmosphérique et de <strong>le</strong> combiner avec l'eau qui se trouvedans <strong>le</strong> sol pour produire la matière organique, <strong>le</strong> <strong>bois</strong>.Le processus de photosynthèse produit aussi de l’oxygène.Tout l’oxygène que nous respirons, et qui est indispensab<strong>le</strong>à l’ensemb<strong>le</strong> du règne animal, provient de l’activité dephotosynthèse des plantes et des arbres.Ainsi, à partir de chaque molécu<strong>le</strong> de CO 2 , la photosynthèseproduit deux composants-clés essentiels à la vie : unatome de carbone autour duquel toutes <strong>le</strong>s matièresvivantes sont construites et une molécu<strong>le</strong> d'oxygène,nécessaire à toute vie anima<strong>le</strong>.Substitution à d’autres matériauxLa production et <strong>le</strong> travail du <strong>bois</strong> sont non seu<strong>le</strong>ment trèsefficaces énergétiquement parlant, mais <strong>le</strong> <strong>bois</strong> peut souventêtre utilisé en substitution à des matériaux comme l’acier,l’aluminium, <strong>le</strong> béton ou <strong>le</strong>s plastiques, qui exigent degrandes quantités d'énergie pour <strong>le</strong>ur production.Dans la plupart des cas, l’énergie nécessaire pour usiner ettransporter <strong>le</strong> <strong>bois</strong> est moindre que l’énergie stockée par laphotosynthèse dans <strong>le</strong> <strong>bois</strong>.Chaque mètre cube de <strong>bois</strong> utilisé comme produit deremplacement d’autres matériaux de construction réduit <strong>le</strong>sémissions de CO 2 dans l'atmosphère de 1,1 tonne enmoyenne. Si cela est ajouté au 0,9 t de CO 2 stocké dans <strong>le</strong><strong>bois</strong>, chaque mètre cube de <strong>bois</strong> absorbe au total 2 t deCO 2 .Sur la base de ces chiffres, une augmentation de 10% dunombre de maisons en <strong>bois</strong> en Europe épargneraitsuffisamment d’émissions de CO 2 pour atteindre 25% desobjectifs de réduction fixés par <strong>le</strong> Protoco<strong>le</strong> de Kyoto 5 .Efficacité thermiqueL’utilisation du <strong>bois</strong> permet éga<strong>le</strong>ment d’économiser del'énergie au cours de la vie d'un bâtiment, car sa structurecellulaire fournit une isolation thermique exceptionnel<strong>le</strong>: 1512


la photosynthèse des arbresCO 21tO 20,7t1m 3 de croissancefois supérieure à cel<strong>le</strong> du béton, 400 fois meil<strong>le</strong>ure que cel<strong>le</strong>de l'acier et 1 770 fois plus é<strong>le</strong>vée que cel<strong>le</strong> de l’aluminium.Un panneau de <strong>bois</strong> de 2,5 centimètres d’épaisseur offreune meil<strong>le</strong>ure résistance thermique qu'un mur de briques de11,4cm 6 .Substitution de l'énergie fossi<strong>le</strong>Quand <strong>le</strong> <strong>bois</strong> ne peut plus être réutilisé ou recyclé, il peutencore produire de l'énergie par sa combustion. L'énergieproduite correspond à l’énergie solaire efficacementstockée.Par conséquent, <strong>le</strong> <strong>bois</strong> devient une solution toujours pluscompétitive face aux exigences croissantes en matièred’isolation thermique des rég<strong>le</strong>mentations européennesconcernant <strong>le</strong>s bâtiments.Comme la quantité de CO 2 émise lors de la combustionn'est pas plus grande que la quantité précédemmentstockée, brû<strong>le</strong>r du <strong>bois</strong> est sans effet sur <strong>le</strong> taux de CO 2atmosphérique, un fait bien compris par l'industrie du <strong>bois</strong>dont 75% de l'énergie requise pour la production dematériaux en <strong>bois</strong> provient de l’utilisation de ses produitsconnexes.13


Augmenter <strong>le</strong>s puits decarboneCi-dessous :Chaque année, 3,3 milliards detonnes de carbone sontrejetées dans l’atmosphèrePlate-forme intergouvernementa<strong>le</strong> des NationsUnies sur <strong>le</strong> changement climatique mai 2000Ci-contre à gauche :La quantité tota<strong>le</strong> de carbonestockée dans <strong>le</strong>s forêtseuropéennes est estimée à9552 millions de tonnesCi-contre à droite :La quantité tota<strong>le</strong> de carbonestockée en Europe dans <strong>le</strong>sproduits <strong>bois</strong> est estimée à60 millions de tonnesLe cyc<strong>le</strong> du carboneLe carbone est présent dans notre environnement sousforme de différents « réservoirs » : dissous dans <strong>le</strong>s océans ;dans la biomasse des plantes ou des animaux, vivants oumorts ; dans l'atmosphère, la plupart du temps en tant queCO 2 ; dans <strong>le</strong>s roches (calcaire, charbon, etc.).Ce carbone est échangé continuel<strong>le</strong>ment entre <strong>le</strong>sdifférentes sources et <strong>le</strong>s différents stockages de carbonedans un processus appelé <strong>le</strong> « cyc<strong>le</strong> du Carbone ». Commela plupart des échanges de carbone impliquent <strong>le</strong> CO 2 (cequi est communément appelé puits de carbone est en faitun puits de CO 2 ), tous <strong>le</strong>s éléments participant au cyc<strong>le</strong>,capab<strong>le</strong>s de piéger <strong>le</strong> CO 2 , peuvent donc réduire saconcentration dans l'atmosphère.voies <strong>le</strong>s plus faci<strong>le</strong>s est d’augmenter l’utilisation du <strong>bois</strong>.Les forêts comme puits de carbonePar la photosynthèse, <strong>le</strong>s arbres d’une forêt peuventcapturer de grandes quantités de CO 2 et <strong>le</strong>s stocker sousforme <strong>bois</strong>. 1 t de CO 2 est emprisonnée dans chaque mètrecube de <strong>bois</strong>.La quantité tota<strong>le</strong> de carbone stockée dans <strong>le</strong>s forêtsd’Europe, à l'exclusion de la Fédération de Russie, estestimée à 9 552 millions de t, augmentant annuel<strong>le</strong>ment de115,83 millions de t. et, en outre, 37 000 millions de t decarbone, augmentant annuel<strong>le</strong>ment de 440 millions de t,sont stockées dans <strong>le</strong>s vastes forêts de la Fédération deRussie.Tous <strong>le</strong>s ans, l’homme rejette 7 900 millions de tonnes decarbone dans l'atmosphère dont 4 600 millions de tonnessont absorbées par <strong>le</strong>s puits deBalance globa<strong>le</strong> du carboneÉmissionsUtilisation des combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>sDéforestation en zone tropica<strong>le</strong>en milliard de tonnes annuel<strong>le</strong>s6.31.6carbone, ce qui donne uneaugmentation nette annuel<strong>le</strong> de3 300 millions de tonnes 2 .TotalAbsorptionMers et lacsReforestation et biomasseAtmosphèreTotal7.92.32.33.37.9Ce déséquilibre est si importantqu’il ne sera pas suffisant deréduire <strong>le</strong>s sources d’émissionde carbone au niveau prévupar<strong>le</strong> Protoco<strong>le</strong> de Kyoto. Ilfaudra aussi augmenter <strong>le</strong>spuits de carbone et l’une desLes forêts bien gérées contribuent plus efficacement austockage du carbone que <strong>le</strong>s forêts laissées dans <strong>le</strong>ur étatnaturel. Les plus jeunes arbres, en croissance vigoureuse,absorbent plus de CO 2 que <strong>le</strong>s arbres mûrs, qui mourrontensuite par putréfaction, renvoyant <strong>le</strong>ur stock de CO 2 dansl'atmosphère, alors que la majeure partie du CO 2 des arbresexploités, provenant d'une forêt gérée, continue à êtrestockée durant toute la vie du produit dérivé du <strong>bois</strong>.Produits en <strong>bois</strong> en tant que stocks de carboneLes produits en <strong>bois</strong> forment des stocks de carbone, plutôtque des puits de carbone, vu qu’ils ne capturent pas euxmêmes<strong>le</strong> CO 2 de l'atmosphère. Ils jouent un doub<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> etaugmentent l’efficacité des forêts : <strong>le</strong>s produits dérivés du14


ois étendent la période de stockage du CO 2 qui ne seradonc pas rejeté dans l’atmosphère et ils contribuent à lacroissance des forêts.Avec une estimation du stock de <strong>bois</strong> européen à 60millions de tonnes de carbone, l'effet de stockage ducarbone des produits en <strong>bois</strong> a un rô<strong>le</strong> significatif à jouerdans la réduction des gaz à effet de serre.Le CO 2 - 1 t - stocké dans un mètre cube de <strong>bois</strong> est gardéhors de l'atmosphère durant toute la première vie d'unproduit en <strong>bois</strong> et ensuite, <strong>le</strong> CO 2 est réutilisé et recyclé (parexemp<strong>le</strong> dans des panneaux à base de <strong>bois</strong> ou dans des<strong>bois</strong> reconstitués) pour fina<strong>le</strong>ment retourner dansl’atmosphère via l’incinération (énergie calorifique) ou ladécomposition.Selon de récentes estimations, la vie moyenne des produitsen <strong>bois</strong> varie entre deux mois pour <strong>le</strong>s journaux et 75 anspour <strong>le</strong> <strong>bois</strong> de construction. Plus la vie est longue, plus el<strong>le</strong>est bénéfique pour l’environnement, non seu<strong>le</strong>ment parceque cela favorise l’exploitation et <strong>le</strong> rendement des forêts,mais aussi parce que cela réduit l’énergie nécessaire pourremplacer <strong>le</strong>s produits concernés.Cependant, tant que <strong>le</strong> CO 2 reste stocké dans <strong>le</strong> <strong>bois</strong>, touteaugmentation du volume global du « stock <strong>bois</strong> » réduira <strong>le</strong>CO 2 dans l’atmosphère. Ainsi, l’augmentation de l’utilisationdu <strong>bois</strong> est un moyen simp<strong>le</strong> de lutter contre <strong>le</strong> changementclimatique.15


Ci-contre :Chaque seconde, <strong>le</strong> volume desforêts européennes augmentede l’équiva<strong>le</strong>nt d’une maison en<strong>bois</strong>Ci-dessus à gauche :Utiliser <strong>le</strong> <strong>bois</strong> est unecontribution positive à la survieet à la croissance des forêtsCi-dessus à droite :Plus de 90% de tout <strong>le</strong> <strong>bois</strong>utilisé en Europe provient desforêts européennesLe rô<strong>le</strong> des produits en <strong>bois</strong> dans lapréservation des forêtsContrairement à la croyance commune qu’il existe un liendirect de cause à effet entre l’utilisation du <strong>bois</strong> et ladestruction des forêts, l’augmentation de l’usage du <strong>bois</strong>crée une contribution positive pour <strong>le</strong>s forêts en <strong>le</strong>spréservant et en augmentant <strong>le</strong>ur étendue.Il est impératif de faire une distinction entre <strong>le</strong>s forêtstropica<strong>le</strong>s, subtropica<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s forêts des régions tempérées.Dans <strong>le</strong>s premières, la couverture forestière esteffectivement en diminution pour un grand nombre deraisons liées à l’accroissement de la population, à lapauvreté et à des déficiences institutionnel<strong>le</strong>s. Cependant,augmenter l’utilisation du <strong>bois</strong> n’est pas un facteur decontribution à la destruction. Bien au contraire, cela créeune va<strong>le</strong>ur marchande des forêts, ce qui représente unencouragement important pour <strong>le</strong>s préserver.En ce qui concerne <strong>le</strong>s forêts tempérées d’Europe, lasituation est complètement différente. La couvertureforestière européenne augmente de 800 000 ha chaqueannée depuis 1990 et seu<strong>le</strong>ment 64% de cet accroissementest exploité : la quantité de <strong>bois</strong> disponib<strong>le</strong> en Europeaugmente continuel<strong>le</strong>ment, ce qui a pour conséquence unesous-exploitation de la forêt, d’une part, et une augmentationde la couverture forestière, d’autre part 8 .En Europe (même sans la Russie), <strong>le</strong> volume sur pied desforêts augmente de 700 millions de m 3 chaque année, cequi représente l’équiva<strong>le</strong>nt du <strong>bois</strong> nécessaire pour unemaison familia<strong>le</strong>, chaque seconde! Cela signifie donc qu’ilfaut très peu d’importations en Europe, avec plus de 97%des <strong>bois</strong> résineux et plus de 90% de tout <strong>le</strong> <strong>bois</strong> utilisé enEurope provenant des forêts européennes 9 .Le secteur européen du <strong>bois</strong> est bien conscient que sonfutur est lié à l’avenir de ses forêts. Ce fait, couplé auxrég<strong>le</strong>mentations exigeant la replantation des arbres exploitéset <strong>le</strong> développement des chaînes de certification, donne lastabilité requise pour que <strong>le</strong>s forêts continuent à s’épanouir.L’adage selon <strong>le</strong>quel « une forêt qui rapporte est une forêtqui reste » résulte d’une simplification mais illustre une véritétoute simp<strong>le</strong> : la survie de la forêt dépend, au sens large, desa va<strong>le</strong>ur sur <strong>le</strong> marché local.Comme cela fut dit au sommet de la Terre de Rio, en 1992,conserver <strong>le</strong>s forêts tropica<strong>le</strong>s est plus souvent considérépar <strong>le</strong>s pays concernés comme un obstac<strong>le</strong> à <strong>le</strong>ur propredéveloppement qu’une nécessité écologique. En fournissantde l’énergie et en procurant des terres arab<strong>le</strong>s ou despâturages, ou simp<strong>le</strong>ment plus d’espace, la déforestation estfréquemment perçue comme une solution plutôt que commeun problème.Développer un marché pour <strong>le</strong> <strong>bois</strong> aide <strong>le</strong>s propriétaires et<strong>le</strong>s gouvernements à considérer <strong>le</strong>s forêts d’une manièredifférente tout en reconnaissant <strong>le</strong>ur contribution àl’économie loca<strong>le</strong> et nationa<strong>le</strong>. Dès que la prospérité d’unecommunauté loca<strong>le</strong> est associée à la présence d’une forêt,<strong>le</strong>s principes de gestion durab<strong>le</strong> commencent à êtrerespectés.17


Les forêts européennes :une ressource renouvelab<strong>le</strong>Les forêts européennes gagnent du terrainLa couverture forestière européenne approche <strong>le</strong>s 50%Possibilités d’augmenter l’exploitation annuel<strong>le</strong>El<strong>le</strong>s sont gérées durab<strong>le</strong>mentEl<strong>le</strong>s ouvrent la voie à la certificationEl<strong>le</strong>s sont l’un des succès de l’Europe


Les forêts européennesgagnent du terrainT20


Couverture forestière européenneCouverture forestière globa<strong>le</strong>SuèdeFinlandeEspagneFranceAl<strong>le</strong>magnePologneItalie11.19.39.1Belgique/LuxembourgIrlandeDanemarkPays-BasMalte0.80.70.50.400 5 10 15 20 25 30Couverture forestière en millions d’ha15.918.222.228.2Total Europe1 005 M haOcéanie191 M haAmériquedu Sudet Centra<strong>le</strong>956 M haAmérique du Nord614 M haRussie809 M haUE 27157 M haReste de l’Europe39 M haAsie593 M haAfrique674 M haCi-contre :Couverture forestièreeuropéenneVTT Centre technique forestier finlandaisCi-dessus à gauche :Les plus importants et <strong>le</strong>s pluspetits pays forestiers d’EuropeFAO, 2011Ci-dessus à droite :Couverture forestière parcontinent(Total 4 033 millions d’ha)FAO, 2011Ci-dessous à droite :Les forêts européennesgagnent 800 000 ha par andepuis 1990Contexte mondialÀ l’échel<strong>le</strong> de la planète, <strong>le</strong>s forêts constituent une immenseressource couvrant 31% de la surface terrestre 9 .Même si <strong>le</strong>s forêts européennes - Russie exclue – nereprésentent que 5% du total, el<strong>le</strong>s sont néanmoins <strong>le</strong>szones gérées de la manière la plus intensive au monde. El<strong>le</strong>sgénèrent plus de 25% de la production industriel<strong>le</strong> mondia<strong>le</strong>de <strong>bois</strong> rond, de panneaux à base de <strong>bois</strong>, de papier et decarton 9 . Malgré la pression croissante de la demande sur laforêt, l’Europe est devenue exportatrice nette de produitsforestiers tout en accroissant sa surface forestière.Couverture forestière européenneL’Europe compte plus de 1 005 millions d’hectares de forêtsrépartis sur 46 pays, soit l’équiva<strong>le</strong>nt de 25% de la surfacetota<strong>le</strong> de la forêt ou 1,4 ha (plus de deux terrains defootball) par habitant 12 .Bien que la Fédération de Russie englobe plus de 80% decette zone, la couverture forestière avoisine en moyenne <strong>le</strong>s45% par pays 12 en Europe, tandis que <strong>le</strong>s pays de l’Uniondes 27 présentent une couverture forestière moyenne de37,6%, soit une surface forestière tota<strong>le</strong> de 157 millionsd’hectares de forêt 12 .Croissance des forêts européennesDepuis 1990, <strong>le</strong>s forêts européennes s’accroissent. C’est laseu<strong>le</strong> région du monde qui présente un changement positifau cours de ces 20 dernières années. L’Europe a gagné 5,1millions d’hectares de forêts et autres terres forestièresdepuis 2005, et 16,69 millions depuis 1990. En 2010, <strong>le</strong>sforêts européennes représentent un volume total de 96 252millions de mètres cubes dont 21 750 sont issus de l’Europedes 27 (12) .La croissance annuel<strong>le</strong> nette de la forêt, dans l’Europe des27, est estimée à 620 millions de mètres cubes. Dans lapratique, seuls 64% de cette croissance annuel<strong>le</strong> nette sontexploités. La croissance surpasse l’exploitation dans unetel<strong>le</strong> mesure que,malgré uneaugmentation descoupes, <strong>le</strong>s forêtsrisquent de s’affaibliret se retrouventmenacées par <strong>le</strong>sravages des insectes,des maladies, destempêtes et desincendies 12 .21


Composition des forêts de l’UE 27 Propriétaires des forêts de l’UE 27Forêts derésineux50%Propriétaires publics37%Forêts mixtes23%Types de forêtsForêts defeuillus27%70% de la couverture forestière européenne est « seminaturel<strong>le</strong> » (<strong>le</strong>s caractéristiques naturel<strong>le</strong>s préservées maisavec parfois une intervention humaine), tandis que <strong>le</strong>s forêtsde plantation 12 – que l’on trouve essentiel<strong>le</strong>ment en Islande,Irlande, au Danemark, Portugal et Royaume-Uni – nereprésentent que 4%. En outre, près de 8 millions d’hectaresde forêts n’ont jamais subi d’intervention humaine (hormiscel<strong>le</strong>s de la Fédération de Russie), el<strong>le</strong>s se situent enEstonie, Suède, Finlande et Solvénie 12 .EssencesÀ la diversité due au climat, il faut ajouter cel<strong>le</strong> générée par<strong>le</strong>s traditions et besoins sociaux. Ainsi, on trouve uneproportion relativement é<strong>le</strong>vée de résineux en Suède,Finlande, Autriche, Al<strong>le</strong>magne et Pologne tandis qu’onrencontre davantage de forêts à prédominance mixte, enRépublique tchèque par exemp<strong>le</strong>.L’Europe possède une grande surface plantée en espècesfeuillues. Cel<strong>le</strong>s-ci ne sont pas nécessairement originairesdes forêts tropica<strong>le</strong>s et subtropica<strong>le</strong>s.Propriétaires privés63%PropriétéQuelque 63% des forêts de l’Europe des 27 sont géréespar 9,2 millions de propriétaires privés, avec une moyennede 13 hectares par famil<strong>le</strong>, alors que 37% sont gérées pardes institutions publiques.En Europe, la plupart des forêts publiques et bon nombre deforêts privées sont libres d’accès, offrant au plus grandnombre la possibilité de profiter de la nature et de sesproduits tels que <strong>le</strong>s champignons, <strong>le</strong>s fruits des <strong>bois</strong>, <strong>le</strong> mie<strong>le</strong>t <strong>le</strong>s plantes médicina<strong>le</strong>s.FonctionsLes forêts européennes remplissent de nombreusesfonctions, allant de l’amélioration (du paysage et del’économie loca<strong>le</strong>) et de la conservation de la nature à lapréservation de la biodiversité en passant par <strong>le</strong>s activités dep<strong>le</strong>in air (<strong>le</strong> grand public peut accéder à 94% de la surfaceforestière européenne), <strong>le</strong> stockage du CO 2 et l’exploitationcommercia<strong>le</strong> du <strong>bois</strong>.Ci-dessus à gauche :La composition des forêts del’Europe des 27MCPFE 2011Ci-dessus à droite :Les propriétaires des forêts del’Europe des 27MCPFE 2011Ci-dessous à gauche :Une forêt de résineuxCi-dessous à droite :Une forêt de feuillusLes forêts nordiques sont principa<strong>le</strong>ment peuplées deconifères en raison du climat.22


Ci-dessus à gauche :Le public a accès à 94% de lasurface forestière européenneCi-dessus à droite :50% des forêts européennessont constituées de résineuxCi-dessous :Données par pays des forêts del’Europe des 27MCPFEFAO, État des forêts mondia<strong>le</strong>s, Rome 2011Superficiedu paysSuperficieforestièreEspaceforestierPopulation(2010)Couvertureforestièrepar hab.Volume surpiedCroissanceTotal de<strong>bois</strong> rondrécoltéMoyenne de<strong>bois</strong> rondrécoltéStock decarbone dansla biomasse(x mètres (mètres cubes (x 100 mètres (mètres cubes (x millions tonnes(x 1000 ha) (x 1000 ha) %(x 1000) (ha)cubes) par ha) cubes) par ha) métriques C)Autriche 8 245 3 991 48 8 387 0,48 1 107 277 19 261 5,8 393,0Belgique 3 028 706 23 10 698 0,07 164 232 3 451 5,1 64,4Bulgarie 10 864 3 927 36 7 497 0,52 435 111 6 071 2,1 202,1Chypre 924 387 42 880 0,44 3 8 0 0 3,0République tchèque 7 726 2 657 34 10 411 0,25 738 278 16 187 6,9 355,5Danemark 4 242 635 15 5 481 0,12 112 176 0 0 38,5Estonie 4 239 2 337 55 1 339 1,75 398 156 4 348 2,2 162,5Finlande 30 408 23 116 76 5 346 4,32 2 024 88 46 512 2,3 832,4France 55 010 17 572 32 62 637 0,28 2 453 191 61 677 4,1 1 208,0Al<strong>le</strong>magne 34 877 11 076 32 82 057 0,13 3 466 268 47 688 4,5 1 405,0Grèce 12 890 6 539 51 11 183 0,58 170 45 1 743 0,5 79,0Hongrie 8 961 2 039 23 9 973 0,20 259 174 6 496 3,8 117,0Irlande 6 889 788 11 4 589 0,18 74 74 2 591 0 22,6Italie 29 411 10 916 37 60 098 0,17 1 285 117 0 0 557,9Lettonie 6 229 3 467 56 2 240 1,55 584 174 11 091 3,5 271,6Lituanie 6 268 2 249 36 3 255 0,69 408 181 5 515 2,9 155,6Luxembourg 259 88 34 492 0,18 0 0 353 4,1 9,4Malte 32 0.35 1 410 0,00 0 0 0 0 0,1Pays-Bas 3 388 365 11 16 653 0,02 56 153 1 118 3,8 27,7Norvège 30 427 12 384 41 4 855 2,55 797 78 0 0 399,0Pologne 30 633 9 319 30 38 038 0,24 2 092 224 35 281 4,1 1 073,0Portugal 9 068 3 611 40 10 732 0,34 154 43 10 866 6,0 102,4Roumanie 22 998 6 733 29 21 190 0,32 0 0 13 667 2,6 618,1Slovaquie 4 810 1 938 40 5 412 0,36 478 247 9 027 5,1 211,2Slovénie 2 014 1 274 63 2 025 0,63 390 306 3 236 2,3 178,3Espagne 49 919 27 748 56 45 317 0,61 784 28 13 980 0,9 421,8Suède 41 031 30 625 75 9 293 3,29 2 651 86 74 285 3,6 1 255,3Suisse 4 000 1 311 33 7 595 0,17 415 334 5 876 4,9 143,0Royaume-Uni 24 250 2 901 12 61 899 0,05 340 117 8 432 3,5 136,0Total 453 040 190 699 42 509 982 0,37 21 837 0 408 752 0 10 443,423


Les forêts en Europe ont uncaractère durab<strong>le</strong>Des forêts géréesLaissée à l’état naturel, la forêt atteint fina<strong>le</strong>ment un stadedit de « climax », c’est-à-dire un stade d’équilibre dans <strong>le</strong>que<strong>le</strong>l<strong>le</strong> contient la biomasse maxima<strong>le</strong> possib<strong>le</strong> en fonction dela fertilité du sol, des précipitations et de la température.À ce stade, la croissance de la forêt sert uniquement àcompenser <strong>le</strong>s pertes d’arbres dues à l’âge, au vent, auxglissements de terrain, aux maladies ou aux incendies.Une régénération naturel<strong>le</strong> a bien lieu, mais <strong>le</strong>s arbres mortsou mourants finissent par se décomposer ou brû<strong>le</strong>r, ce quilibère <strong>le</strong> CO 2 qu’ils avaient emmagasiné. La croissance estcompensée par ce genre de pertes et, si la forêt n’est pasgérée, la séquestration globa<strong>le</strong> de carbone s’avère nul<strong>le</strong>.En exploitant <strong>le</strong>s arbres arrivant à maturité, tout <strong>le</strong> carbone qui avaitété emmagasiné est séquestré durant toute la durée de vie desproduits manufacturés à partir du <strong>bois</strong> de ces arbres. Dans <strong>le</strong> mêmetemps, l’industrie est incitée à replanter de nouveaux arbres pourremplacer ceux qui ont été exploités.Avec l’application du Protoco<strong>le</strong> de Kyoto en 2005 et<strong>le</strong>s négociations de la COP, <strong>le</strong> secteur forestier se voit attribuer descrédits pour la gestion de cette qualité environnementa<strong>le</strong> spécifiquedes forêts. Le développement du commerce des quotas d’émissionde dioxyde de carbone renforce l’importance du secteur forestier dansl’économie globa<strong>le</strong>.de substitution mais aussi comme une source de(bio)énergie. Étant donné que <strong>le</strong> niveau actuel d’exploitationdes forêts dans l’Union européenne se situe nettement endessous de la limite de gestion durab<strong>le</strong>, la bioénergieproduite à partir du <strong>bois</strong> dispose d’un potentiel considérab<strong>le</strong>pour aider à soutenir l’économie globa<strong>le</strong> à l’avenir.ReforestationL’industrie forestière européenne reconnaît p<strong>le</strong>inement queson avenir est tota<strong>le</strong>ment lié à la protection et à l’extensiondes forêts qui, couplées à des législations solides etappliquées de manière efficace dans la pratique, font ensorte que <strong>le</strong> nombre d’arbres plantés est toujours supérieurà celui des arbres exploités.Dans tous <strong>le</strong>s pays européens, <strong>le</strong> re<strong>bois</strong>ement est renduobligatoire par différentes politiques et pratiques. Bien que<strong>le</strong> nombre d’arbres plantés à l’hectare varie en fonction del’espèce concernée, des caractéristiques du site et de sagestion, celui-ci est toujours supérieur à celui des arbresexploités, afin de compenser <strong>le</strong>s pertes naturel<strong>le</strong>s et de faireen sorte que la forêt soit correctement peuplée. Dès lors, ilne faut pas confondre la déforestation qui a lieu dans <strong>le</strong>srégions tropica<strong>le</strong>s (et qui est causée par la pauvreté ou parla conversion des forêts en terres agrico<strong>le</strong>s) avec <strong>le</strong>spratiques de gestion des forêts en Europe.Ci-dessous :Seuls 64% de l’accroissementannuel des forêts européennessont exploitésAvec l’augmentation du prix des produits pétroliers, <strong>le</strong>secteur forestier s’affiche comme un fournisseur de produits24


Carbone séquestré dans la biomasse ligneuse des forêts de l’UEAl<strong>le</strong>magneSuèdeFrancePologneFinlandeRoumanieItalieEspagneNorvègeAutricheRépublique tchèqueLettonieSlovaquieBulgarieSlovénieEstonieLituanieSuisseRoyaume-UniHongriePortugalGrèceBelgiqueDanemarkPays-BasIrlandeLuxembourgChypreMalte0200400600800(x million tonnes métriques C)100012001400Comme mentionné ci-dessus, seuls 64% de la croissanceannuel<strong>le</strong> des forêts européennes sont exploités et la surfaceoccupée par <strong>le</strong>s forêts est en augmentation constante.Vitalité des forêtsLes polluants atmosphériques, <strong>le</strong> stress dû à la sécheresse,l’acidification des sols forestiers, <strong>le</strong>s incendies de forêts, <strong>le</strong>sdégâts provoqués par <strong>le</strong>s insectes, <strong>le</strong> gibier et <strong>le</strong>sévénements climatiques extrêmes comme <strong>le</strong>s tempêtes sont<strong>le</strong>s principaux facteurs qui affectent la vitalité des forêtseuropéennes. En 2010, près de 11,4 millions d’hectares deforêts ou d’autres zones <strong>bois</strong>ées étaient classés commeendommagés 12 . Dans l’ensemb<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s tempêtes et <strong>le</strong>sinsectes causent <strong>le</strong> plus de dégâts, sauf dans <strong>le</strong>s paysméditerranéens où ce sont <strong>le</strong>s incendies qui provoquent <strong>le</strong>plus de ravages.De bonnes pratiques de gestion forestière ainsi que deslégislations (inter)nationa<strong>le</strong>s adéquates et correctementappliquées représentent <strong>le</strong>s seuls moyens pour améliorer etprolonger une saine vitalité des forêts.25


Forêts protégées en EuropePourcentage de fôrets protégéesAl<strong>le</strong>magnePortugalSlovaquieItalieRépublique tchèquePays-BasHongrieEstonieSlovénieFrancePologneAutricheRoyaume-UniDanemarkLettonieFinlandeEspagneBulgarieRoumanieLituanieBelgiqueChypreSuèdeGrèceIrlandeLuxembourgMalte0 10 20 30 40 50 60 70 8090100110superficie protégéepourcentage protégé120Ci-contre :70 % des forêtseuropéennes serégénèrent demanière naturel<strong>le</strong>0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 80009000100001100012000superficie protégée (x 1000 ha)Gestion durab<strong>le</strong> des forêtsEn raison de nombreuses et importantes circonstanceshistoriques, démographiques, économiques, climatiques etécologiques, des méthodes différentes de gestion et derégénération sont utilisées à travers l’Europe, depuis <strong>le</strong>scoupes à blanc dans <strong>le</strong>s plantations mono-essence derésineux jusqu’à la coupe de sé<strong>le</strong>ction par groupes, voire pararbre, dans <strong>le</strong>s forêts mixtes ou <strong>le</strong>s forêts de feuillus.dénombre ainsi de grands ensemb<strong>le</strong>s de forêts protégés enEurope du Nord et de l’Est, avec une faib<strong>le</strong> interventionhumaine et qui sont activement gérés pour favoriser labiodiversité. 85 à 90% des forêts d’Europe jouent un rô<strong>le</strong>économique, récréatif et multifonctionnel. El<strong>le</strong>s contribuentainsi à protéger <strong>le</strong> sol et l’eau, de même que <strong>le</strong>s autresfonctions des écosystèmes, tel<strong>le</strong>s que la protection de labiodiversité et de la qualité de l’air, <strong>le</strong> maintien de la stabilitédes sols et la lutte contre <strong>le</strong> changement climatique.26La gestion des forêts européennes évolue vers desméthodes qui favorisent <strong>le</strong>s processus naturels et créentdes structures forestières authentiques, appropriées d’unpoint de vue écologique, favorab<strong>le</strong>s d’un point de vue socia<strong>le</strong>t viab<strong>le</strong>s d’un point de vue économique.Forêts protégéesL’Europe peut s’enorgueillir de posséder <strong>le</strong> plus fort taux deprotection des forêts : près de 39 millions d’hectares soit 18%de ses surfaces forestières jouissent de mesures de protectiondestinées à maintenir la diversité écologique et paysagère 12 .Les réserves forestières intégra<strong>le</strong>s couvrent plus de 2,3millions d’hectares 12 , sans intervention humaine. OnLa régénération naturel<strong>le</strong> est dominanteBien qu’il existe de nombreuses méthodes pour régénérer laforêt et que <strong>le</strong>s approches varient d’un pays à l’autre, 70%des forêts européennes sont régénérées par des processusnaturels, près de 98% en Russie 12 . Ceci est important car cesprocessus contribuent à maintenir la biodiversité et favorisentune composition, une structure et une dynamique écologiqueplus riche en espèces (génotypes). Etant donné que cetteméthode n’est pas toujours possib<strong>le</strong> ou appropriée dans uneperspective économique ou écologique, la régénérationnaturel<strong>le</strong> est souvent complétée ou parfois entièrementremplacée par des actions de re<strong>bois</strong>ement. 34% de larégénération des forêts européennes (UE27) est effectuéepar plantations ou semis, et un peu moins de 2% par rejets 12 .


Essences indigènesDans de nombreuses forêts européennes, des essencesexogènes ont été introduites. Par exemp<strong>le</strong>, aux Pays-Bas,des arbres à croissance rapide tels que <strong>le</strong> mélèze, <strong>le</strong> douglaset <strong>le</strong> chêne d’Amérique produisent d’importants volumes de<strong>bois</strong> de qualité.Avec l’application de plus en plus poussée des principes degestion forestière intégrée destinée à respecter <strong>le</strong>sécosystèmes naturels, ces essences parfois envahissantessont progressivement abandonnées en faveur d’essencesindigènes. Il en résulte une certaine diminution des volumesde <strong>bois</strong> de va<strong>le</strong>ur.Directives européennesSuite à la Conférence sur l’environnement de Rio de Janeiro(1992), des plates-formes internationa<strong>le</strong>s et régiona<strong>le</strong>s ontdéfini des pratiques de gestion forestière durab<strong>le</strong> acceptéesde manière interne. À l’heure actuel<strong>le</strong>, l’organisme officielchargé de la protection et de l’exploitation durab<strong>le</strong> des forêtsen Europe est la Conférence ministériel<strong>le</strong> sur la Protectiondes Forêts en Europe (MCPFE).


CertificationL’Europe montre la voie à suivreDepuis <strong>le</strong> début des années 1990, la certification forestièrea avancé à grands pas. Mi-2011, la superficie des forêtscertifiées s’é<strong>le</strong>vait à plus de 375 millions d’hectares auniveau mondial (soit 28% de la couverture forestièremondia<strong>le</strong> adaptée à une gestion des produits ligneux et nonligneux).Conçu à l’origine pour arrêter la déforestation dans <strong>le</strong>srégions tropica<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> principe de la certification forestière aconnu son développement <strong>le</strong> plus rapide en Europe, oùexistent des règ<strong>le</strong>s et des niveaux é<strong>le</strong>vés de gestionforestière.33% des forêts certifiées dans <strong>le</strong> monde sont situées enEurope et 62% des forêts européennes certifiées se situentdans <strong>le</strong>s 27 États membres de l’UE, ce qui représente77 millions d’hectares, soit plus de la moitié de la superficietota<strong>le</strong> des forêts de l’UE.Étant donné que seul un faib<strong>le</strong> pourcentage du <strong>bois</strong> entredans <strong>le</strong>s marchés internationaux (15 à 20% du volumetotal, <strong>le</strong> reste étant commercialisé sur <strong>le</strong>s marchésintérieurs), la certification et la labellisation ne peuvent àel<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s amener à une gestion durab<strong>le</strong> des forêts. Unréel contrô<strong>le</strong> des gouvernements et des règ<strong>le</strong>s de conduitede l’utilisation des forêts demeurent indispensab<strong>le</strong>s pourassurer <strong>le</strong> caractère durab<strong>le</strong> de l’exploitation de cesressources 12 .Plus de 80% des forêts européennes bénéficient déjà deplans de gestion écrits ou suivent des lignes de conduite quicontribuent à <strong>le</strong>ur gestion durab<strong>le</strong> 4 .Le débat relatif à l’utilisation des produits ligneux et nonligneux certifiés en Europe s’est concentré sur deuxsystèmes : <strong>le</strong> « Programme for the Endorsement of ForestCertification Schemes » (PEFC), conçu à l’origine pourrépondre aux besoins des propriétaires forestiers en Europe,et <strong>le</strong> « Forest Stewardship Council » (FSC), créé encollaboration avec <strong>le</strong> WWF.De nombreux pays européens usent de politiques demarchés publics écologiques afin de garantir que <strong>le</strong> <strong>bois</strong> et<strong>le</strong>s produits à base de <strong>bois</strong> proviennent d’une gestiondurab<strong>le</strong> des forêts, à l’instar de la Belgique, du Danemark, dela France, de l’Al<strong>le</strong>magne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.Il est important de noter que plus de 90% du <strong>bois</strong>consommé en Europe provient de forêts européennesconsidérées comme « généra<strong>le</strong>ment stab<strong>le</strong>s, bien gérées eten surplus de production ». Le consommateur peut doncavoir toute confiance en ce qui concerne l’impactenvironnemental des produits qu’il achète 8 .Ci-contre en haut :Surfaces forestières certifiéessuivant différents types decertification en 2011Ci-contre en bas :Plus de 80% du <strong>bois</strong> européenest utilisé dans son paysd’origine28


Surfaces forestières certifiées suivant <strong>le</strong>s différents systèmes de certificationSuèdeEspagneFinlandeFranceNorvègeAl<strong>le</strong>magneItaliePologneRoumanieGrèceLituanieAutricheBulgariePortugalLettonieRoyaume-UniChypreEstonieHongrieSlovaquieSuisseSlovénieIrlandeBelgiqueDanemarkRépublique tchèquePays-BasLuxembourgMalte0 5 10 15 20 25 30Surface en milion d’haSuperficie certifiée suivant <strong>le</strong> système PEFCSuperficie certifiée suivant <strong>le</strong> système FSCSuperficie forestière tota<strong>le</strong>Application des rég<strong>le</strong>mentations forestières,gouvernance et échanges commerciaux (FLEGT)Tant au niveau européen qu’international, l’attention a étéportée sur l’abattage illégal et <strong>le</strong> commerce des <strong>bois</strong>illéga<strong>le</strong>ment abattus. FLEGT, <strong>le</strong> plan d’action de la Commissioneuropéenne est un élément clé dans cette discussion.L’industrie des produits de la forêt et du <strong>bois</strong> s’oppose auxpratiques d’abattage illégal et au commerce du <strong>bois</strong> issu deces pratiques. Même si une très large majorité desabattages industriels et du commerce du <strong>bois</strong> et desproduits dérivés du <strong>bois</strong> dans l’Europe des 27 estparfaitement léga<strong>le</strong>, <strong>le</strong> secteur supporte de manière trèsactive et volontaire toutes <strong>le</strong>s actions visant à éliminer toutenon-conformité. Le secteur compte éga<strong>le</strong>ment prendre sesresponsabilités en ce qui concerne l’implémentation dèsmars 2013 de la législation FLEGT et destinée à stopper <strong>le</strong><strong>bois</strong> illégal entrant sur <strong>le</strong> marché européen.


Comment <strong>le</strong>s produits en <strong>bois</strong>participent au ra<strong>le</strong>ntissementdu réchauffement global ?Les outils sont disponib<strong>le</strong>s pour mesurer <strong>le</strong>s impacts du CO 2Le <strong>bois</strong> et <strong>le</strong>s produits en <strong>bois</strong> économisent <strong>le</strong> CO 2Les constructions en <strong>bois</strong> consomment moins de CO 2Les gouvernements utilisent la législationpour maîtriser <strong>le</strong>s émissions de CO 2Le <strong>bois</strong> devient de plus en plus important


Évaluation de l'impact duCO 2 de différents matériaux« La filière <strong>bois</strong> joue un rô<strong>le</strong> important dans la luttecontre <strong>le</strong> changement climatique. Les arbresréduisent <strong>le</strong> taux de dioxyde de carbone (CO 2 )contenu dans l'atmosphère, puisqu'un mètre cube de<strong>bois</strong> absorbe une tonne de CO 2 . Une utilisationaccrue des produits de la filière <strong>bois</strong> stimu<strong>le</strong>ral'expansion des forêts européennes et réduira <strong>le</strong>sémissions de gaz à effet de serre en se substituantaux produits à forte consommation de combustib<strong>le</strong>sfossi<strong>le</strong>s. La Commission examine <strong>le</strong>s moyensd'encourager ces orientations. »Commission européenne, DG entreprises 2003La sylviculture et <strong>le</strong>s produits à base de <strong>bois</strong> peuvent aider<strong>le</strong>s pays de l’UE à atteindre la cib<strong>le</strong> qu’ils se sont fixés pourrespecter <strong>le</strong> Protoco<strong>le</strong> de Kyoto, non seu<strong>le</strong>ment enaugmentant <strong>le</strong>s puits de carbone via <strong>le</strong>s produits à base de<strong>bois</strong> et la croissance des forêts, mais aussi en diminuant <strong>le</strong>ssources de carbone par la substitution des produitsénergivores et des combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s par des produits àbase de <strong>bois</strong>.Trois grands secteurs sont à considérer pour évaluer l'impactrelatif sur <strong>le</strong> CO 2 des différents matériaux de construction :l'énergie utilisée pour la production du matériau ou duproduit, la capacité du produit à réaliser des économiesd’énergie au cours de la vie du bâtiment et la réutilisation oula mise en décharge en fin de vie des matériaux ou desproduits.C'est un processus comp<strong>le</strong>xe dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>sgouvernements, à travers l'Europe, s’impliquent de plus enplus et aujourd’hui, des outils spécifiques d'évaluation sontdisponib<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s concepteurs, <strong>le</strong>s clients, <strong>le</strong>sprescripteurs et <strong>le</strong>s développeurs afin de <strong>le</strong>s aider àconcevoir des stratégies durab<strong>le</strong>s tant pour <strong>le</strong>s logementsque pour <strong>le</strong>s bâtiments commerciaux.Ces outils permettent aux concepteurs d'évaluer <strong>le</strong> contenuinitial en CO 2 d'un bâtiment tout autant que son incidencesur l'environnement pendant la vie du bâtiment et sa fin devie. Ils permettent d’établir des comparaisons entre coûts deconstruction et d’utilisation.Indicateur carbone des matériaux deconstructionLe Nordic Timber Council et ses partenaires développentactuel<strong>le</strong>ment un outil pour calcu<strong>le</strong>r la quantité de CO 2 deséléments d’une construction ou structure donnée de sortequ’il sera impossib<strong>le</strong> de ne pas choisir la meil<strong>le</strong>urecombinaison de matériaux ou de produits.Ci-contre en haut :L’impact environnemental de lastructure <strong>bois</strong> de l’immeub<strong>le</strong>METLA en Finlande est plusfaib<strong>le</strong> que celui d’un immeub<strong>le</strong>équiva<strong>le</strong>nt en béton,économisant ainsi 620 tonnesde CO 2Tarjia Häkkinen et Leif Wirtanen, VTT Centre derecherches techniques de Finlande 2005Ci-contre en bas :Le Gallions Ecopark à structure<strong>bois</strong> bénéficie d’une classeEcohome « excel<strong>le</strong>nte »32


Analyse de cyc<strong>le</strong> de vie (ACV)L’ACV est une technique qui permet d’évaluer <strong>le</strong>s impactsenvironnementaux d’un composant de la construction toutau long de sa vie. Son importance va croissante et de plusen plus de prescripteurs demandent à être informés desimpacts environnementaux des produits et des matériauxqu’ils sé<strong>le</strong>ctionnent. El<strong>le</strong> prend en compte <strong>le</strong>s paramètressuivants: lieu de provenance du matériau, manière dont il aété utilisé ou transformé en produit et ses utilisations dansune construction, jusqu’à sa destruction, son recyclage ou saréutilisation 17 .L’ACV vérifie l’impact de l’utilisation d’un matériau oud’unproduit au cours de trois phases spécifiques:Phase deproductionextractionproductiontransport jusqu’ausitePhased’utilisationénergie utiliséepropriétés thermiquesmaintenancePhase de finde vierecyclageréutilisationdestructionN.B.: cette approche ne peut en aucun cas être utilisée pourcomparer des matériaux ou des produits provenant dedifférentes régions, nombre d’entre el<strong>le</strong>s ayant des climats,des sources d’énergie, des droits de douane, des codes deconstruction, des infrastructures, des habitudes politiques etdes méthodes de construction différents, certains élémentsayant une influence sur l’ACV et sur l’information à proposdes coûts comp<strong>le</strong>ts.33


Émissions nettes de CO 2 , effet puits de carbone inclusPVC rigideAcierAcier récycléAluminiumBrique rougeBloc béton légerBois scié-50000 5000 10000 15000 20000 25000 30000kg de CO 2/m 3Ci-dessus :Une comparaison de laproduction de CO 2 pardifférents matériaux (il s’agit del’émission nette de CO 2 incluantl’effet puits de carbone)RTS, rapport environnemental pour <strong>le</strong>smatériaux1998-2001À droite :entretoises en LVL et plafondlamellé, gare de Hounslow East,R-UPhase de production – utilisation de l’énergie pourl’extraction, la production et <strong>le</strong> transport sur siteL’énergie utilisée pour l’extraction et la production d’unmatériau est appelée « énergie de production ». D’unemanière généra<strong>le</strong>, plus é<strong>le</strong>vée est cette énergie deproduction, plus importante est l’émission de CO 2 . Parrapport à d’autres matériaux tels que l’acier, <strong>le</strong> béton,l’aluminium et <strong>le</strong> plastique, <strong>le</strong> <strong>bois</strong> a une énergie deproduction faib<strong>le</strong> et des émissions de CO 2 négatives grâce àl’effet « puits de carbone » des forêts 18 .Même si <strong>le</strong>s matériaux comme l’acier ou l’aluminium sontrecyclés, <strong>le</strong>s procédés de recyclage requièrent très souventune quantité importante d’énergie. À titre de comparaison,lorsque l’industrie du <strong>bois</strong> a besoin d’énergie, el<strong>le</strong> est unedes premières utilisatrices de biomasse pour la productiond’énergie, réalisant ainsi une contribution nette aux réseauxé<strong>le</strong>ctriques nationaux.L’impact du transport des matériaux est pris en compte dans<strong>le</strong>s calculs de l’ACV.34


Émissions de CO 2 à partir de différents types de constructionMaisons <strong>bois</strong>Maisons béton et acier0 100 200 300 400CO 2en kg/m 2Ci-dessus :La différence dans <strong>le</strong>sémissions de CO 2 desmatériaux et du contenu de laconstruction de deux maisonss’élève à 370 kg/m 2Tratek/SCA, Materials Production and ConstructionCi-dessous :Énergie utilisée tout au long dela vie d’une maisonPohlmann, 2002Phase mise en œuvreLes gouvernements européens emploient de plus en plusl’outil législatif pour augmenter l’efficacité thermique etréduire <strong>le</strong>s consommations d’énergie des nouvel<strong>le</strong>sconstructions, ce qui a principa<strong>le</strong>ment un impact sur <strong>le</strong>sperformances de l’enveloppe tota<strong>le</strong> des bâtiments et ce, quelque soit <strong>le</strong> matériau utilisé 19 .Toutefois, la capacité thermique naturel<strong>le</strong> du <strong>bois</strong> dans <strong>le</strong>ssystèmes <strong>bois</strong> peut être plus efficace pour la constructionde bâtiments efficients énergétiquement que pour ceuxréalisés avec des parpaings, des briques ou d’autresmatériaux. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s fenêtres à trip<strong>le</strong> vitrage peuventêtre réalisées plus faci<strong>le</strong>ment avec du <strong>bois</strong> qu’avec d’autresmatériaux et un parquet donne une bien meil<strong>le</strong>ure isolationthermique que n’importe quel<strong>le</strong> dal<strong>le</strong> en béton.C’est tout particulièrement <strong>le</strong> cas dans <strong>le</strong>s climats froidslorsque, avec une conception appropriée et une utilisationoptima<strong>le</strong> des matériaux d’isolation, une faib<strong>le</strong> consommationd’énergie permet de réduire <strong>le</strong>s coûts de chauffage tout enÉnergie utilisée tout au long de la vie d’une maisongarantissant un confort de vie alors que <strong>le</strong>s températuresextérieures sont inférieures à zéro.Une étude suédoise réalisée en 2001 a comparé l’énergieemmagasinée et <strong>le</strong>s émissions de CO 2 lors de laconstruction de deux maisons identiques, l’une en <strong>bois</strong> etl’autre en acier et béton. La différence d’énergie de2300MJ/m 2 , énergie utilisée pour la fabrication desmatériaux et la construction des maisons, serait suffisantepour chauffer l’une de ces maisons pendant 6 années, alorsque la différence de 370 kg/m 3 d’émission de CO 2 estéquiva<strong>le</strong>nte à l’émission de 27 années de chauffage ou à laconduite sur une distance de 130000 km d’une Volvo S80.« Les deux tiers de l’énergie utilisée dans <strong>le</strong>sbâtiments européens sont consommés par <strong>le</strong>sparticuliers ; la consommation en énergie de cesderniers croît d’année en année car l’augmentationdes standards de vie se traduit par une utilisationaccrue des systèmes d’air conditionné et dechauffage. »Commission européenne : Mieux construire : Nouvel<strong>le</strong> législation européenne pour économiser l’énergie,2003Transport1%Mise en décharge1%Production des matériaux22%Maintenance (entretien)4%Utilisation72%35


Phase de fin de vieLe <strong>bois</strong> et <strong>le</strong>s produits à base de <strong>bois</strong> présentent, dans <strong>le</strong>urphase de fin de vie, des propriétés uniques. Outre <strong>le</strong>recyclage des produits connexes comme la sciure, <strong>le</strong>splaquettes et <strong>le</strong>s chutes pour la fabrication de panneaux departicu<strong>le</strong>s, bien d’autres panneaux sont fabriqués à partir de<strong>bois</strong> recyclé. Cependant, à côté de ces utilisations, <strong>le</strong> <strong>bois</strong>est éga<strong>le</strong>ment employé de manière croissante en tant quesubstitut des combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s. Il est alors une énergierenouvelab<strong>le</strong> en rejetant simp<strong>le</strong>ment dans l’atmosphère, <strong>le</strong>CO 2 qu’il avait tout d’abord emmagasiné.Éco<strong>le</strong> au Royaume-Uni, étude de casKingsmead primary school à Cheshire, R-U, a été un projetexemplaire, sé<strong>le</strong>ctionné pour <strong>le</strong>s trophées du premierMinistre dans la catégorie du Meil<strong>le</strong>ur Bâtiment Public.Ventilation naturel<strong>le</strong> et lumière du jour, construction en <strong>bois</strong>avec un haut degré d’isolation, utilisation de panneauxphotovoltaïques et chauffage combiné <strong>bois</strong>, tout celacontribue à réduire <strong>le</strong>s coûts d’énergie et defonctionnement.L’argent ainsi économisé chaque année, en coûts defonctionnement, permet de payer un professeursupplémentaire.36


Coûtsfonctionnementacquisitionfin de vieTempsCi-contre à gauche :Kingsmead primary school,Cheshire R-U, Architectes :White DesignCi-contre à droite :Le <strong>bois</strong> recyclé peut permettrede fabriquer de nombreuxpanneauxCi-dessus :Les coûts de fonctionnementsont largement plus importantsque ceux d’acquisition ou de finde vieA droite :Des pare-so<strong>le</strong>il en <strong>bois</strong> stratifiéréduisent <strong>le</strong>s apports solaires et<strong>le</strong>s coûts d’air conditionnéCoût sur toute la durée de vieLes développements devront de plus en plus assurer unéquilibre entre l’impact environnemental et <strong>le</strong> rendement àlong terme de l’argent. Le coût global est une techniquecommunément utilisée pour comparer l’ensemb<strong>le</strong> des coûtsd’un produit ou d’un projet durant une période déterminée,en prenant en compte tous <strong>le</strong>s facteurs économiquesimportants, tant <strong>le</strong>s coûts du capital initial que <strong>le</strong>s coûtsopérationnels futurs, soit <strong>le</strong>s coûts totaux du bâtiment ou deses éléments tout au long de la vie du bâtiment, en yincluant <strong>le</strong> coût du projet, de la conception, de l’achat, de lafabrication, de l’entretien et de la destruction moins la va<strong>le</strong>urrésiduel<strong>le</strong> à terme. En même temps, avec l’ACV, il peutfournir une évaluation économique et environnementa<strong>le</strong>complète pour aider à la prise de décision et participer à unestratégie d’achat efficace.Ce qui peut semb<strong>le</strong>r un choix peu coûteux initia<strong>le</strong>ment, peuts’avérer beaucoup plus onéreux pendant la durée de vie dubâtiment ou lors de sa démolition. Par exemp<strong>le</strong>, en 2003,une société de conseil située au Royaume-Uni a mené, encollaboration avec <strong>le</strong> « London Bourough of Camdem », desrecherches sur <strong>le</strong> coût des fenêtres. Les fenêtres hauteperformance en <strong>bois</strong>, considérées comme <strong>le</strong>s plus chères,avaient un coût global de vie inférieur de 14% aux fenêtresen PVC, sur la base de spécifications identiques 20 .37


Quel<strong>le</strong> quantité de CO 2peut-on économiser enutilisant du <strong>bois</strong> ?L’énergie utilisée pour la construction, en y incluant lafabrication, <strong>le</strong> transport et la construction du bâtiment estsignificativement inférieure pour <strong>le</strong>s produits et <strong>le</strong>s systèmesconstructifs à base de <strong>bois</strong> que dans <strong>le</strong> cas d’autresmatériaux.Émissions nettes de CO 2 durant la vietonnes de CO2 par m 3 de produit-2 -1 0 1 2 3 4 5 6SciagesContreplaqués résineuxContreplaqué de bou<strong>le</strong>auLVLPanneaux de particu<strong>le</strong>sPanneaux de fibres dursPanneaux isolantsBoisPlaques de plâtreCarreaux de plâtreBriques rougesBétonBéton spécialÉléments à âme alvéolaireMinérauxPlaques et rou<strong>le</strong>aux d’acierIPNPoutres tubes en acierÉléments de façade en aluminiumMétaux-2 -1 0 1 2 3 4 5 6tonnes de CO 2 par m 3 de produit« Prescrire du <strong>bois</strong> pour <strong>le</strong>s besoins publics peutaider à respecter <strong>le</strong>s programmes nationaux et locauxde lutte contre <strong>le</strong> changement climatique. Encouragerl’usage des produits <strong>bois</strong> peut être considérécommue une alternative verte à l’utilisation dematériaux plus énergivores dans <strong>le</strong> cas d’énergiesfossi<strong>le</strong>s. Substituer un mètre cube de <strong>bois</strong> à un autrematériau de construction (béton, bloc en béton oubriques) entraîne une économie moyenne de 0,75 à 1tonne de CO 2 . »International Institut for Environment and Development : utilisez <strong>le</strong>s produits <strong>bois</strong> pour lutter contre <strong>le</strong>changement climatique, 2004« L’effet combiné du stockage du carbone et de lasubstitution signifie que 1 mètre cube de <strong>bois</strong> stocke0,9 tonne de CO 2 et substitue 1,1 tonne de CO 2 .Soit au total 2 tonnes de CO 2 . »Dr A FrühwaldÀ gauche :Émission nette de CO 2 dedifférents matériaux deconstruction durant <strong>le</strong>ur vieBuilding information foundation RTSCi-contre :La construction en <strong>bois</strong> de lamaison « Fairmu<strong>le</strong> » deLondres a économisé environ1 000 tonnes de CO 238


« La décision d’inclure <strong>le</strong>s forêts comme puits deÉtude de cas :carbone à la conférence des Parties de laLa maison «Fairmu<strong>le</strong>» à Londres est la plus grandeConvention Cadre des Nations Unies sur <strong>le</strong>construction en <strong>bois</strong> du Royaume-Uni. Haute de 5 étages,changement climatique, ouvre la voie de l’inclusionel<strong>le</strong> a été fabriquée hors site en utilisant des panneaux de<strong>bois</strong> collés, de 12,5 mètres de long, 2,90 mètres de large etpossib<strong>le</strong> des produits <strong>bois</strong> en tant que tel pour la170 mm d’épaisseur, produits à partir de sciages.période 2013-2017 (deuxième périoded’engagement du Protoco<strong>le</strong> de Kyoto).La quantité de col<strong>le</strong> contenue dans <strong>le</strong>s panneaux est de 2%Comme <strong>le</strong>s produits <strong>bois</strong> stockent <strong>le</strong> carbone,et 360 m 3 de <strong>bois</strong> ont été utilisés pour la construction. Cesoustrait de l’atmosphère par <strong>le</strong>s arbres, ce carbonequi représente 300 tonnes de CO 2 retirées de l’atmosphère.est donc exclu de l’atmosphère aussi longtemps queSi du béton ou de l’acier avait été utilisé à la place du <strong>bois</strong>,<strong>le</strong> produit <strong>bois</strong> est en service et même au-delà, quandcela aurait représenté environ 720 tonnes d’émission de CO 2 .il y a réutilisation du produit ou recyclage commematière première secondaire ou pour un usageénergétique. En outre, plus <strong>le</strong>s produits <strong>bois</strong>remplacent d’autres matériaux, plus l’effet dit desubstitution réduit la quantité de CO 2 dansl’atmosphère. Les réductions de CO 2 réalisées par<strong>le</strong>s produits <strong>bois</strong> sont éligib<strong>le</strong>s au titre de l’artic<strong>le</strong> 34du Protoco<strong>le</strong> de Kyoto et des crédits de carbone(dans <strong>le</strong> cadre des certificats d’émission) peuventêtre accordés aux industries du <strong>bois</strong> tant au niveaueuropéen qu’au niveau international quand et si desdécisions et procédures sont mises en place. »DG entreprises – Unités 4 : rapport 2002-2003 concernant <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> des produits de la forêts pourcomprendre la lutte contre <strong>le</strong> changement climatique 839


Les principa<strong>le</strong>s opportunitésde substitutions par desproduits <strong>bois</strong>Stockage du carbone dans des produits domestiquesUnitéMaisonFenêtre <strong>bois</strong>Contenu en carbone10-25 t C/maison25 kg C/fenêtreParquet 5 kg C/m 2Meub<strong>le</strong>s 1 t C/ensemb<strong>le</strong> mobilier d’une maisonTotal 12-30 t CLes principa<strong>le</strong>s opportunités de capitalisation du CO 2incluent l’usage d’une plus grande proportion de produits<strong>bois</strong>, l’utilisation des produits <strong>bois</strong> dotés une durée de vieplus longue et la substitution des produits très énergivorespar <strong>le</strong> <strong>bois</strong> ou par des produits à base de <strong>bois</strong>.Une idée de l’échel<strong>le</strong> des opportunités est donnée par uneétude menée par <strong>le</strong> Professeur Arno Frühwald del’Université de Hambourg, qui conclut qu’entre 12 et 30tonnes de carbone peuvent être stockées dans la fabricationet la vie d’une maison en <strong>bois</strong> de tail<strong>le</strong> moyenne.À gauche :Stockage du carbone dans <strong>le</strong>sproduits domestiquesFrühwald 2002En bas :12-30 tonnes de carbonepeuvent être stockées dans lafabrication et la vie d’unemaison en <strong>bois</strong> de tail<strong>le</strong>moyenneCi-contre en haut :Des poutres en <strong>bois</strong> stockentdu CO 2 .Ci-contre au milieu :Impact environnemental desfenêtres <strong>bois</strong> et (à droite) desrevêtements de sol fabriquésavec différents matériaux(Potentiel de réchauffement global,potentield’acidification, potentiel d’eutrophisation,potentielde production photochimique de l’ozone)FAO 2003Ci-contre en bas à droite :Comparaison des émissions deCO 2 de poutres réalisées àpartir de différents matériauxIndufor, <strong>CEI</strong>-Bois Roadmap 2010, 200440


GWPAPEPFenêtres en <strong>bois</strong>Durant <strong>le</strong>ur phase de production, <strong>le</strong>s fenêtres en <strong>bois</strong> ont unimpact environnemental plus faib<strong>le</strong> que cel<strong>le</strong>s en PVC etcel<strong>le</strong>s en aluminium. En outre, non seu<strong>le</strong>ment, el<strong>le</strong>snécessitent moins d’énergie pour <strong>le</strong>ur fabrication mais el<strong>le</strong>sconsomment éga<strong>le</strong>ment moins d’énergie tout au long de<strong>le</strong>ur vie grâce à l’excel<strong>le</strong>nt pouvoir d’isolation du <strong>bois</strong> et à safaib<strong>le</strong> propension aux ponts thermiques.Sols en <strong>bois</strong>BoisPVCPOCP Peu consommateurs d’énergie et thermiquement Aluminium efficaces,<strong>le</strong>s sols en <strong>bois</strong> sont sains, durab<strong>le</strong>s et ont un faib<strong>le</strong> impactenvironnemental.0 1 10 100 1000 10000Émissions en kg/m 2Revêtements de sol : impact environnementalGWPFenêtres : impact environnementalAPGWPAPEPPOCP0 1 10 100 1000 10000GWP = Potentiel global en cha<strong>le</strong>urAP = Pollution de l’air (acidification)Émissions en kg/m 2GWP EP = Pollution de l’eau (eutrophisation)POCP = Potentiel en formation d'ozone photochimiqueBoisPVCAluminiumEPPOCP0 1 10 100 1000 10000Poutres en <strong>bois</strong>Émissions en kg/m 2BoisViny<strong>le</strong>Lino<strong>le</strong>umUne étude française, comparant des poutres en <strong>bois</strong> à despoutres en béton, en acier ou en aluminium, a clairementillustré la différence entre un produit neutre vis-àvis du CO 2(il en absorbe), <strong>le</strong> <strong>bois</strong>, et <strong>le</strong>s autres alternatives qui, au total,en produisent.Poutres : production de CO 2APEPPOCPBoisViny<strong>le</strong>Lino<strong>le</strong>um0 1 10 100 1000 10000AluminiumBétonAcierBois-200-100 0 100 200 300 400Émissions de CO 241Émissions en kg/m 2


Quantité de <strong>bois</strong> dans une maison <strong>bois</strong> par rapport àune maison en maçonnerieMursSolsPlafondsMenuiseriesOssature <strong>bois</strong>Maçonnerie0 2 4 6 8 10 12Contenu <strong>bois</strong> en m 3Répartition des ossatures <strong>bois</strong>Structure <strong>bois</strong>Amérique du Nord 90%On peut réaliser uneÉcosse 70%économie substantiel<strong>le</strong> deScandinavie 45%CO 2 en utilisant <strong>le</strong> <strong>bois</strong>Japon 45%dans la construction desEurope 8-10%maisons individuel<strong>le</strong>s etd’autres immeub<strong>le</strong>s,économie à la fois en termes d’énergie incorporée etd’efficacité énergétique à l’usage. Les ossatures <strong>bois</strong> et <strong>le</strong>ssystèmes constructifs en <strong>bois</strong> massifs communémentutilisés dans toutes l’Europe sont nombreux mais ce qui estcertain c’est que, dans une construction, plus la quantité de<strong>bois</strong> est é<strong>le</strong>vée moins l’énergie incorporée y est importante.Au Royaume-Uni, par exemp<strong>le</strong>, une maison ossature <strong>bois</strong>avec revêtement de façade en brique, économise 1,55 tonnede CO 2 par 50 m 2 de mur comparé à une constructionsimilaire en brique et moellon. L’utilisation, dans <strong>le</strong> cadred’une maison ossature <strong>bois</strong>, de panneaux en <strong>bois</strong> résineux,résistant aux conditions extérieures, permet, el<strong>le</strong>, une21économie de plus de 3,45 tonnes de CO 2 .Émissions de CO2 des différents mursBriques et blocs épaisBriques et ossature <strong>bois</strong>blocs épais enduits et ossature <strong>bois</strong>Briques et blocs creuxBlocs creux enduits et ossature <strong>bois</strong>Revêtements résineux et ossature <strong>bois</strong>0 1 2 3 4 5Tonnes de CO 2 / 50 m 2 de mur42Cela signifie qu’une maison à ossature <strong>bois</strong> typique duRoyaume-Uni économise 5 tonnes de CO 2(approximativement la quantité de carburant nécessaire pourparcourir 23 000km avec une voiture de 1,4 litre decylindrée), avant même de prendre en considération <strong>le</strong>scoûts de fonctionnement.La bonne isolation thermique naturel<strong>le</strong> du <strong>bois</strong> en fait <strong>le</strong>matériau idéal dans <strong>le</strong>s climats froids. Les constructions àossature <strong>bois</strong> sont éga<strong>le</strong>ment efficaces en climats chaudscar el<strong>le</strong>s utilisent la capacité naturel<strong>le</strong> du <strong>bois</strong> à dissiper, lanuit, la cha<strong>le</strong>ur emmagasinée durant la journée. Souvent lacombinaison d’une ossature <strong>bois</strong> légère, efficacethermiquement avec une masse de béton ou de pierre àhaute capacité thermique, est employée pour obtenirl’isolation la plus efficace avec la fluctuation jour/nuit la plusfaib<strong>le</strong> possib<strong>le</strong>.Ci-dessus à gauche :L’ossature <strong>bois</strong> est <strong>le</strong> mode deconstruction <strong>le</strong> plus populairedans <strong>le</strong>s pays développésFrühwald, 2002Ci-dessus :Comparaison du contenu en<strong>bois</strong> d’une maison de 100 m 2 àdeux étages avec ossature <strong>bois</strong>de 140mm clouée etmaçonnerieTRADA and Lloyd’s Timber Frame , UKEn bas :Une comparaison de l’émissionde CO 2 au travers de l’analysede cyc<strong>le</strong> de vie de différentsmurs, basée sur une durée devie de 60 annéesBRE Environmental Profi<strong>le</strong>s database


À droite :Une construction typique àossature <strong>bois</strong> au Royaume-UniAu milieu :Premiers résultatsenvironnementaux pour unemaison type en <strong>bois</strong> et une enacierAthéna Institute, Forintek CanadaPlafondUn plafond type al<strong>le</strong>mand contient entre 4,6 et 10,5m 3 de<strong>bois</strong> sec, représentant entre 3,7 et 8,4 tonnes de CO 2soustrait de l’atmosphère et stocké 22 .En bas :Premiers résultatsenvironnementaux pour unemaison type en <strong>bois</strong> et une enbétonAthéna Institute, Forintek CanadaÉnergie emmagasinéePotentiel Énergie global emmagasinée en cha<strong>le</strong>uren équiva<strong>le</strong>nt CO 2Potentiel global en cha<strong>le</strong>uren équiva<strong>le</strong>nt COPollution de l’air 2Pollution de de l’eau l’airImpact environnemental d’une maison en <strong>bois</strong> parrapport à une maison en acierPollution Déchets de solides l’eauBoisAcierDéchets solides 0 1 2 3 4 5 6 7Bois8 9Acier10Étude de casLes analyses de cyc<strong>le</strong> de vie ont été utilisées pour connaîtrel’impact de différents matériaux de construction, dans desconstructions entières, en essayant divers matériaux dansdifférentes conditions climatiques pour des maisonsfamilia<strong>le</strong>s similaires, comportant un étage, dans <strong>le</strong> Minnesotaet à Atlanta aux USA. Dans <strong>le</strong> Minnesota, <strong>le</strong> <strong>bois</strong> a étécomparé à l’acier et <strong>le</strong> béton au <strong>bois</strong> à Atlanta. Les résultatsmontrent des économies considérab<strong>le</strong>s en ce qui concerne<strong>le</strong> <strong>bois</strong> dans <strong>le</strong>s constructions, face à l’acier ou au béton tantpour l’énergie globa<strong>le</strong> que pour <strong>le</strong> potentiel global encha<strong>le</strong>ur, <strong>le</strong> CO 2 et d’autres impacts environnementaux.0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Impact environnemental d’une maison en <strong>bois</strong> parÉnergie emmagasinée rapport à une maison en bétonPotentiel Énergie global emmagasinée en cha<strong>le</strong>uren équiva<strong>le</strong>nt CO 2Potentiel global en cha<strong>le</strong>uren équiva<strong>le</strong>nt COPollution de l’air 2Pollution de de l’eau l’airPollution Déchets de solides l’eauDéchets solidesBoisBétonBoisBéton0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 10 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 143


Législation européenne44


« Les pratiques forestières peuvent apporter unecontribution significative en réduisant <strong>le</strong>s émissionsde gaz à effet de serre par une augmentation dustockage du carbone soustrait à l’atmosphère autravers des forêts nationa<strong>le</strong>s, par l’utilisation du <strong>bois</strong>comme source d’énergie et par l’usage du <strong>bois</strong>comme substitut à des matériaux fortementénergivores tels que <strong>le</strong> béton et l’acier. »Garantir <strong>le</strong> futur – donner au Royaume-Uni une stratégie de développement durab<strong>le</strong>Ci-contre :La directive européenne de2002 concernant <strong>le</strong>sperformances de laconstruction (EPBD)s’appliquera à presque toutes<strong>le</strong>s constructions, qu’el<strong>le</strong>s soientrésidentiel<strong>le</strong>s ou non, qu’el<strong>le</strong>ssoient neuves ou anciennes,tandis que l’Eurocode joue unrô<strong>le</strong> majeur dans la créationd’un marché unique pour laconstruction <strong>bois</strong>, en formantune base pour des contratsspécifiques dans <strong>le</strong> travail deconstruction et dans <strong>le</strong>sservices de conception qui ysont associés, tout autant qu’uncadre pour l’élaboration despécifications techniquesharmonisées pour <strong>le</strong>s produitsde construction.Nombre de pays européens ont pris des mesures pour réduire<strong>le</strong>s émissions de CO 2 dans <strong>le</strong> cadre du Protoco<strong>le</strong> de Kyoto et,encouragés par des rég<strong>le</strong>mentations de l’Union européenne,ont adopté des mesures législatives pour que <strong>le</strong>sconstructions et <strong>le</strong>s matériaux permettent d’atteindre <strong>le</strong>sobjectifs de chaque pays.Dans de nombreux cas, ces législations ont conduit à uneaugmentation de l’utilisation du <strong>bois</strong> ou pour <strong>le</strong> moins, àconsidérer <strong>le</strong> <strong>bois</strong> comme une alternative aux matériaux deconstruction conventionnels tels que l’acier ou <strong>le</strong> béton. EnFrance, par exemp<strong>le</strong>, un décret spécifique est en préparationpour définir <strong>le</strong>s conditions d’un usage minimum du matériau<strong>bois</strong> dans <strong>le</strong>s ouvrages publics, dans <strong>le</strong> cadre de la Loi sur l’Airet de l’utilisation rationnel<strong>le</strong> de l’énergie.Règ<strong>le</strong>ments des constructionsDes changements dans <strong>le</strong>s rég<strong>le</strong>mentations nationa<strong>le</strong>s de laconstruction ont encouragé <strong>le</strong>s constructions en <strong>bois</strong> àplusieurs niveaux. Le Danemark et la Finlande autorisentmaintenant des immeub<strong>le</strong>s en <strong>bois</strong> de quatre étages et laSuisse de six. La Suède n’a pas défini de limite quant aunombre d’étages et <strong>le</strong>s constructions de six étages sontmonnaie courante, alors que la plus haute construction en<strong>bois</strong> du Royaume-Uni compte sept étages.Au Royaume-Uni, par exemp<strong>le</strong>, où 50% des émissions deCO 2 du pays sont attribuées à l’énergie consommée pour etdans la construction, de nouvel<strong>le</strong>s rég<strong>le</strong>mentationsconcernant la construction ont été introduites en 2001 pourobliger <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s constructions à répondre à l’objectifdes « U-values » et réduire ainsi <strong>le</strong> niveau de l’énergie dechauffage perdue durant la fabrication du bâtiment et de sescomposants, comme <strong>le</strong>s fenêtres, <strong>le</strong>s portes et <strong>le</strong> toit. Lesobjectifs seront augmentés de 20% dans <strong>le</strong>srég<strong>le</strong>mentations révisées introduites en 2006 23 .Le défiLa preuve est faite mais <strong>le</strong>s rég<strong>le</strong>mentations courantes ontencore du chemin à parcourir pour reconnaître <strong>le</strong> bénéficetotal sur <strong>le</strong> climat de l’utilisation accrue du <strong>bois</strong>.« En dépit de l’accablante évidence du contraire, l’utilisation dessubstituts au <strong>bois</strong> et la conviction que ces substituts sont meil<strong>le</strong>urspour l’environnement que <strong>le</strong> <strong>bois</strong>, sont toutes deux enaugmentation.Des rapports de la convention sur <strong>le</strong> changement climatique dans<strong>le</strong> cadre des Nations Unies sur <strong>le</strong>s émissions de gaz à effet deserre sont de manière injustifiée en faveur des produits alternatifsnon <strong>bois</strong> en classant <strong>le</strong>s produits forestiers exploités en tantqu’émetteurs de gaz à effet de serre à partir du moment où ilssortent de la forêt.Des normes de construction et d’emballage mettent éga<strong>le</strong>mentdes barrières à l’utilisation du <strong>bois</strong>, souvent en dépit d’avancéestechnologiques qui peuvent concerner aussi bien l’aspectstructurel que sanitaire.Des programmes de recyclage et de récupération pour <strong>le</strong> <strong>bois</strong>sont souvent orientés en faveur de l’incinération et de la mise endécharge en raison d’attitudes répandues et du manque de volontépolitique.Chacune de ces lignes de conduite a pour effet pervers defavoriser des substituts, consommant davantage de carbone, plutôtque <strong>le</strong> <strong>bois</strong>.Le développement d’un système de marquage exploitab<strong>le</strong> del’intensité carbone, de normes pour <strong>le</strong> <strong>bois</strong> dans la construction etdans l’emballage et de programmes de recyclage actifs aiderait àmaximiser <strong>le</strong>s avantages, pour <strong>le</strong> climat, de l’utilisation du <strong>bois</strong>. »IIED, <strong>le</strong> <strong>bois</strong> peut-il combattre <strong>le</strong> changement climatique ? 200445


Le cyc<strong>le</strong> de vie du <strong>bois</strong>et des produits à basede <strong>bois</strong>Le <strong>bois</strong> est un matériau renouvelab<strong>le</strong>Le <strong>bois</strong> et <strong>le</strong>s produits à base de <strong>bois</strong>peuvent avoir une longue durée de vieIls peuvent souvent être réutilisésIls peuvent être recyclésIls peuvent être utilisés comme combustib<strong>le</strong>sen substitution aux combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s


Le cyc<strong>le</strong> du carbone desproduits à base de <strong>bois</strong>Dioxyde de carboneDioxyde decarboneUnité de productiond'énergie (résidus de<strong>bois</strong> non-recyclab<strong>le</strong>s)Recyclage derésidus de <strong>bois</strong>propresScierieProduction depanneaux<strong>CEI</strong>-Bois/EPF48


~ 160 M t/anLes flux économiques du <strong>bois</strong> en Europe110 M t/anProduits primaires50 M t/anÉnergie80 M t/anProduits de consommation30 M t/anÉnergie20 M t/anAugmentation du stock(<strong>bois</strong> sur pied)15 M t/anRecyclage15 M t/anMise en décharge30 M t/anÉnergieCi-contre :Le cyc<strong>le</strong> du carbone du <strong>bois</strong> etdes produits à base de <strong>bois</strong><strong>CEI</strong>-Bois, EPFCi-dessus :Les flux économiques du <strong>bois</strong>en EuropeDr. A. Frühwald, 2004Le <strong>bois</strong> est un matériau renouvelab<strong>le</strong> d'une grandesoup<strong>le</strong>sse d'emploi. Il peut être utilisé pour la construction,l'agencement, l'ameub<strong>le</strong>ment, l'emballage, la manutention et<strong>le</strong> transport. A la fin de <strong>le</strong>ur cyc<strong>le</strong> de vie, <strong>le</strong> <strong>bois</strong> ou <strong>le</strong>sproduits à base de <strong>bois</strong> peuvent être :• réemployés ;• recyclés ;• utilisés en tant que source d'énergie neutre en termes decarbone.Le cyc<strong>le</strong> du carbone appliqué au <strong>bois</strong> permet d'obtenird'excel<strong>le</strong>nts résultats non seu<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong> stockage ducarbone pendant une longue période mais aussi pourl'économie d'énergie produite à partir de combustib<strong>le</strong>sfossi<strong>le</strong>s et de ressources non renouvelab<strong>le</strong>s.Le <strong>bois</strong> produit peu de déchetsTrès peu de déchets décou<strong>le</strong>nt de la production et de latransformation du <strong>bois</strong> et des matériaux à base de <strong>bois</strong> carpresque tous <strong>le</strong>s sous-produits sont utilisés, soit commematériau soit comme source d'énergie.Lors de la production de sciages, <strong>le</strong>s produits connexes(plaquettes, sciures, etc.) sont soit utilisés sur place pourproduire de la cha<strong>le</strong>ur pour <strong>le</strong> séchage du <strong>bois</strong> ou d'autresopérations soit pour la production de panneaux de particu<strong>le</strong>sou de fibres ou de pâte à papier. Il y a éga<strong>le</strong>ment un intérêtcroissant pour cette source d'énergie dans des installationsde production de biocarburants ou d’énergie.Le recyclage se développeLa consommation de <strong>bois</strong> en Europe est estimée à 160millions de tonnes par an (Europe sans la Fédération deRussie). De ce volume, 15 millions de tonnes sont recycléeschaque année, une quantité en progression constante car lalégislation va interdire prochainement la mise en déchargedes <strong>bois</strong> de rebut.Un autre argument pour recyc<strong>le</strong>r <strong>le</strong> <strong>bois</strong> viendra desprochaines législations européennes concernant <strong>le</strong>s déchetsd'emballage. Il imposera que 15 % de tous <strong>le</strong>sconditionnements et emballages à base de <strong>bois</strong> soientrecyclés. Ainsi, même dans <strong>le</strong>s Pays du Nord où <strong>le</strong> <strong>bois</strong> estun matériau abondant, une nouvel<strong>le</strong> quantité de <strong>bois</strong>col<strong>le</strong>ctés sera disponib<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> recyclage.Ces dernières années, des services Internet ont été créésafin d'accompagner cette activité en développement, nonseu<strong>le</strong>ment pour offrir des services commerciaux mais aussipour apporter des services logistiques tels que <strong>le</strong> transport,<strong>le</strong> conditionnement, <strong>le</strong> tri, l'analyse et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> desproduits.Toutes ces évolutions favorisent l'emploi durab<strong>le</strong> du <strong>bois</strong> etrenforcent son rô<strong>le</strong> dans la qualité environnementa<strong>le</strong>.49


La réutilisation du <strong>bois</strong>La récupération du <strong>bois</strong> crée de la va<strong>le</strong>urajoutéeLa durée de vie moyenne du <strong>bois</strong> dans un bâtiment dépenddes habitudes régiona<strong>le</strong>s et des conditions loca<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong>s que<strong>le</strong> climat. Après plusieurs décennies, voire plusieurs sièc<strong>le</strong>sd'emploi, <strong>le</strong>s <strong>bois</strong> de structure peuvent être recyclés soit enl'état, soit après un reconditionnement (découpe, usinage,etc.) afin d’être mis en œuvre dans de nouveaux bâtiments.Ils se substituent ainsi à du <strong>bois</strong> neuf ou à d’autresmatériaux moins respectueux de l'environnement.Ceci est éga<strong>le</strong>ment vrai pour <strong>le</strong>s bardages, <strong>le</strong>s lambris, <strong>le</strong>sparquets et l'ameub<strong>le</strong>ment qui sont appréciés dans denombreux pays pour <strong>le</strong>ur caractère et <strong>le</strong>ur patine. Dessociétés spécialisées récupèrent même du <strong>bois</strong> usagé pourfabriquer des instruments de musique tels que des violons,des pianos et des flûtes afin d'obtenir la même qualité deson que cel<strong>le</strong> des instruments anciens.Les vil<strong>le</strong>s prennent des initiativesUn exemp<strong>le</strong> de bonnes pratiques est celui de la vil<strong>le</strong> deVienne qui a dressé un inventaire de l'emploi du <strong>bois</strong> dansl'architecture et qui agit auprès des industriels, desarchitectes et des constructeurs pour développer unestratégie destinée à optimiser <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> de vie des bâtimentsen <strong>bois</strong> et <strong>le</strong> réemploi du <strong>bois</strong> ou son recyclage afin dediminuer la production de gaz à effet de serre.Une étude récente a démontré que sur 44 000 tonnes de<strong>bois</strong> de démolition, on pouvait en réutiliser plus de la moitié,6 700 tonnes en <strong>bois</strong> de sciage et 16 000 tonnes dansl'industrie du panneau de particu<strong>le</strong>s ou de fibres 24 .Ci-dessous :Le pont « Kappellbrücke » àLucerne (Suisse), construit auXIV e sièc<strong>le</strong>Photographie de Will Pryce, extraite du livre« Architecture en <strong>bois</strong> »© Thames and Hudson Ltd, LondonCi-contre à gauche :Utilisation de <strong>bois</strong> feuillus :poteaux en milieu marinEDMCi-contre à droite :Bardeaux de <strong>bois</strong> pour murs oucouvertureEDMCi-contre en bas :Les pa<strong>le</strong>ttes en <strong>bois</strong> peuventêtre réparées et réutilisées50


Le réemploi des produits à longue duréede vieLes <strong>bois</strong> feuillus et <strong>le</strong>s <strong>bois</strong> de démolition traités sontparticulièrement appréciés pour <strong>le</strong>ur résistance auxintempéries. Ils peuvent être transformés en bardeaux,clôtures, cail<strong>le</strong>botis, platelages, etc. Les possibilités deréemploi du <strong>bois</strong> traité dépendent du type de traitement etde la législation loca<strong>le</strong>.Le réemploi des pa<strong>le</strong>ttes et emballagesLes pa<strong>le</strong>ttes et <strong>le</strong>s caisses peuvent aussi être réutilisées,avec ou sans réparation. Ces réparations sont réalisées enutilisant des éléments d'autres pa<strong>le</strong>ttes endommagées oudes <strong>bois</strong> neufs et des panneaux de <strong>bois</strong> reconstitué.Quelquefois des produits de préservation ou, de plus enplus, des traitements thermiques sont utilisés pouraugmenter la durée de vie des pa<strong>le</strong>ttes conformément auxrég<strong>le</strong>mentations.Les pa<strong>le</strong>ttes ou <strong>le</strong>s emballages usagés commencent à êtreutilisés pour réaliser des clôtures de jardin ou d'autresaménagements car de plus en plus de fabricants demeub<strong>le</strong>s tiennent compte du potentiel de recyclage dès <strong>le</strong>stade de la conception des produits.51


Le recyclage du <strong>bois</strong>Utilisation des panneaux de particu<strong>le</strong>s en EuropeMeub<strong>le</strong>s de cuisine et de sal<strong>le</strong> de bain8% Produits de construction23%Meub<strong>le</strong>s de bureau4%Industrie du l’ameub<strong>le</strong>ment42%Parquets5%Bricolage6%Exportation hors Europe6%Divers6%SylvicultureIndustries du <strong>bois</strong>Recyclage1998199920002001200220032004Évaluation des produits connexes <strong>bois</strong>dans l'Europe des 150 10 20 30 40 50 60 70 80En millions de m 3 par anLes panneaux dérivés du <strong>bois</strong>Les industries du <strong>bois</strong> considèrent <strong>le</strong> recyclage comme unepartie tota<strong>le</strong>ment intégrée du processus de production pourprendre en compte <strong>le</strong>s objectifs de développement durab<strong>le</strong>.El<strong>le</strong>s examinent constamment <strong>le</strong>s moyens d'accroître lapartie recyclée dans <strong>le</strong>s produits fabriqués. Par exemp<strong>le</strong>, laproportion de produits connexes, issus des scieries etutilisés dans la production de panneaux de particu<strong>le</strong>s, est20002010La croissance du marché du recyclage du <strong>bois</strong> en Espagne41244351161278293010680 200 400 600 800 1000 1200En millions de tonnes de <strong>bois</strong> sec sous écorcepassée de 1/3 en 1970 à plus de 75% aujourd'hui.La part relative de matériau brut dépend largement desressources loca<strong>le</strong>s, mais aujourd'hui une part de plus en plusimportante de <strong>bois</strong> recyclé est utilisée dans <strong>le</strong>s panneauxdérivés du <strong>bois</strong>. Les entreprises du Sud de l'Europeatteignent même 100% de produits connexes de scieries etde <strong>bois</strong> recyclé dans <strong>le</strong>ur production en raison du manquede <strong>bois</strong> issu de <strong>le</strong>urs forêts.La production des panneaux dérivés du <strong>bois</strong> (particu<strong>le</strong>s,fibres, etc.) va continuer à augmenter dans <strong>le</strong>s prochainesdécennies de même que l'emploi de <strong>bois</strong> recyclé. Le schémaci-contre montre l'augmentation du <strong>bois</strong> recyclé dans unpays donné : l'Espagne. On peut toutefois considérer quec'est une projection pour l'ensemb<strong>le</strong> de l'Europe.Les normes de qualité définissant <strong>le</strong>s seuils d'impuretéssont définies par la Fédération Européenne des Panneaux àbase de <strong>bois</strong> et visent à garantir des panneaux respectueuxde la santé et de l’environnement, qu’ils soient produits àpartir du <strong>bois</strong> recyclé ou directement issus des forêts. Lesnormes de qualité d’EPF sont basées sur <strong>le</strong>srég<strong>le</strong>mentations européennes relatives à la sécurité desjouets pouvant être sucés par <strong>le</strong>s enfants 26 .52


Origine du <strong>bois</strong> destiné à la fabrication de panneaux departicu<strong>le</strong>sBois recycléset divers22%Plaquettes de scieries54%Bois rond24%Les nouveaux développementsUn grand nombre de travaux sont engagés à traversl’Europe pour développer de nouveaux marchés et denouveaux produits pour <strong>le</strong> <strong>bois</strong> recyclé:• Composites <strong>bois</strong> / matières plastiques;• Accessoires pour <strong>le</strong>s animaux (cages et paniers,agencements d’écuries et de terrains équestres, etc.);• Préparation de sol (paillis, chemins, aires de jeux, etc.);• Matériau pour compost;• Production de charbon de <strong>bois</strong>.Seul du <strong>bois</strong> recyclé de haute qualité peut être utilisé dansces applications afin de garantir la santé de tous <strong>le</strong>sutilisateurs potentiels.Ci-contre en haut :L'industrie du panneau departicu<strong>le</strong>s en EuropeEPF rapport annuel 2004/2005Ci-contre au milieu :L'utilisation du <strong>bois</strong> recycléaugmente plus vite que tous <strong>le</strong>semplois du <strong>bois</strong> dans l'industrieet plus vite que la croissancede la forêtIndufor/UNECE-FAOCi-contre en bas :L'Espagne, par exemp<strong>le</strong>, utilisede plus en plus de <strong>bois</strong> recycléANFTA (Spain)Ci-dessus à gauche :La part relative des différentessources de <strong>bois</strong> entrant dans lafabrication des panneaux departicu<strong>le</strong>s. En pourcentage detonnes de <strong>bois</strong> sec pourcertains pays sé<strong>le</strong>ctionnésEPFCi-dessus à droite :Panneaux de particu<strong>le</strong>sAu milieu à droite :Les <strong>bois</strong> de taillis et <strong>le</strong>s <strong>bois</strong>recyclés sont utilisés pourfabriquer du charbon de <strong>bois</strong>© Roy Kee<strong>le</strong>rBottomCi-dessous :Le <strong>bois</strong> recyclé peut être utiliséen revêtement de sol pourjardins53


Le <strong>bois</strong> et la récupérationd'énergieL'énergie produite par <strong>le</strong> <strong>bois</strong> a un bilan CO 2neutreUtiliser <strong>le</strong>s produits connexes de la production et de latransformation du <strong>bois</strong> ou des produits en <strong>bois</strong> en fin de vieest une source d'énergie qui représente <strong>le</strong> dernier maillond'un cyc<strong>le</strong> de vie du <strong>bois</strong> « vertueux ». Au lieu de perdre unetel<strong>le</strong> énergie en se débarrassant du <strong>bois</strong> dans des décharges,on substitue ce combustib<strong>le</strong>, ayant un bilan CO 2 neutre, auxcombustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s. Avant qu'il ne reparte dansl'atmosphère, <strong>le</strong> CO 2 avait été absorbé pendant la croissancedes arbres. Ainsi, la combustion du <strong>bois</strong> ne contribue ni auréchauffement global ni à l'augmentation de l'effet de serre.L'énergie produite par <strong>le</strong> <strong>bois</strong> est propreBien que la combustion du <strong>bois</strong> produise un peu de soufreet d'azote, qui contribuent aux pluies acides, ainsi quequelques cendres, el<strong>le</strong> permet une production d'énergiepropre. El<strong>le</strong> réduit la mise en décharge ainsi que <strong>le</strong>s coûtsd'élimination des déchets. Toutes <strong>le</strong>s impuretés produites parla combustion des gaz sont éliminées avant que ceux-ci nesoient évacués dans <strong>le</strong>s cheminées et ce, grâce à dessystèmes de filtration très performants désormais largementutilisés dans <strong>le</strong>s unités de production d'énergie.Les produits en <strong>bois</strong> utilisés pourla production d'énergie sont nombreuxDifférents produits en <strong>bois</strong> sont utilisés: <strong>le</strong>s plaquettesforestières, <strong>le</strong>s écorces, <strong>le</strong>s sciures et copeaux, <strong>le</strong>s produitsconnexes de la production de meub<strong>le</strong>s ou d'emballages ainsique <strong>le</strong>s <strong>bois</strong> de récupération col<strong>le</strong>ctés auprès desparticuliers.En outre, <strong>le</strong>s produits issus des coupes d’éclaircie et del'exploitation forestière sont de plus en plus utilisés commebiomasse pour produire de l'énergie, non seu<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong>chauffage domestique comme habituel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> passé,mais de plus en plus pour <strong>le</strong> chauffage industriel ou laproduction d'é<strong>le</strong>ctricité.Dans une unité de cogénération moderne qui produit à la foischa<strong>le</strong>ur et é<strong>le</strong>ctricité, <strong>le</strong>s produits connexes générés par laproduction d'1 m 3 de sciages peuvent être convertis en 250à 290 kWh d'é<strong>le</strong>ctricité et 2 800 à 3 200 mégajou<strong>le</strong>sd'énergie thermique, bien plus que l'énergie nécessaire pour<strong>le</strong> séchage de ce <strong>bois</strong>.Comme cela a été évoqué précédemment, <strong>le</strong>s industries du<strong>bois</strong> el<strong>le</strong>s-mêmes sont des utilisateurs majeurs decombustib<strong>le</strong> <strong>bois</strong>. Celui-ci représente souvent 75% del'énergie consommée par <strong>le</strong>s ateliers ou <strong>le</strong>s usines poursécher <strong>le</strong> <strong>bois</strong> et pour produire des panneaux.Traditionnel<strong>le</strong>ment cette énergie était produite en utilisantdes produits non conformes dans <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> de production.Cependant, <strong>le</strong>s aides financières apportées aux unités decogénération et de production d'énergie à partir de labiomasse pourraient créer un déséquilibre dans laconcurrence entre <strong>le</strong> <strong>bois</strong> utilisé comme matériau et celuiutilisé comme source d'énergieCi-contre :Le <strong>bois</strong> issu des coupesd'éclaircie peut être utilisé pourproduire de l’énergie. Exemp<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> Surrey, au Royaume-Uni54


L'équilibre entre l'utilisation du « <strong>bois</strong>matériau » et du « <strong>bois</strong> énergie »En 2003, <strong>le</strong>s Industries européennes du Bois associées auxIndustries de la Pâte et du Papier et à la Commissioneuropéenne ont créé un groupe de travail pour proposer unensemb<strong>le</strong> de recommandations destinées à assurer unéquilibre entre ces deux usages du <strong>bois</strong>. En voici <strong>le</strong> résumé :Afin de garantir <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> du <strong>bois</strong> et de sesindustries, de préserver la compétitivité de l'industrieeuropéenne du <strong>bois</strong> et l'emploi dépendant de ce secteuréconomique, mais aussi de respecter <strong>le</strong>s objectifs despolitiques relatives au changement climatique, <strong>le</strong>s industriesdu <strong>bois</strong> souhaitent que <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de l’Unioneuropéenne et des Etats membres veil<strong>le</strong>nt à appliquer <strong>le</strong>sprincipes suivants :• Reconnaître que <strong>le</strong>s industries européennes du <strong>bois</strong> sont<strong>le</strong> partenaire–clé pour réussir une gestion durab<strong>le</strong> desforêts et pour obtenir un maximum de va<strong>le</strong>ur ajoutée etd'emplois issus des ressources forestières.• Éviter <strong>le</strong>s aides financières pour l'é<strong>le</strong>ctricité « verte » quistimu<strong>le</strong>nt de façon inappropriée une consommationdéséquilibrée de la biomasse forestière pour produireuniquement de l'é<strong>le</strong>ctricité.• Favoriser une meil<strong>le</strong>ure mobilisation du <strong>bois</strong> ou de touteautre biomasse, spécia<strong>le</strong>ment en aidant <strong>le</strong>s initiatives despropriétaires forestiers destinées à développer <strong>le</strong>ur marché(associations, coopératives, masse critiqued'approvisionnement, etc.) en <strong>le</strong>s incitant à une meil<strong>le</strong>uregestion forestière.• Développer des stratégies cohérentes permettant desécuriser et de développer la capacité du <strong>bois</strong> à êtreutilisé aussi bien en tant que matériau qu’en tant quecombustib<strong>le</strong> en prenant en compte la nécessité depréserver <strong>le</strong>s grand équilibres entre <strong>le</strong>s différents acteursdans <strong>le</strong> cadre d’une économie de libre marché.56


• Mettre en oeuvre des programmes destinés à exploiterl'important potentiel encore disponib<strong>le</strong> de biomasseinutilisée, dans une démarche économique etenvironnementa<strong>le</strong>.utilisent la biomasse sont bien conçues pour produire à lafois de la cha<strong>le</strong>ur et de l'é<strong>le</strong>ctricité, en utilisant uneproportion importante de combustib<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>ur propreproduction de cha<strong>le</strong>ur.Ci-contre :Une chaufferie communa<strong>le</strong>approvisionnée par <strong>le</strong> <strong>bois</strong>d'élagage© BioRegional• Développer <strong>le</strong>s activités de recyclage des produitsforestiers connexes et d'autres produits issus de labiomasse particulièrement adaptés pour la productiond'énergie.• Encourager <strong>le</strong> recyclage des produits connexes et derebut en aidant la recherche sur la col<strong>le</strong>cte, <strong>le</strong> tri et <strong>le</strong>stechnologies de nettoyage du <strong>bois</strong> usagé et améliorer <strong>le</strong>srég<strong>le</strong>mentations relatives aux déchets (<strong>le</strong>s produits <strong>bois</strong>conformes aux qualités standard ne sont pas des déchets).• Établir une définition précise du <strong>bois</strong> et de la biomassenon issue du <strong>bois</strong>, en excluant <strong>le</strong>s produits de deuxièmetransformation et <strong>le</strong>s combustib<strong>le</strong>s.• Permettre la mise en place d'une logistique efficace pour<strong>le</strong> transport et la distribution de la biomasse.• Favoriser <strong>le</strong>s projets qui réduisent la distance entre <strong>le</strong>slieux d'exploitation forestière et de stockage de produitsconnexes, d'une part, et <strong>le</strong>ur site d'utilisation, d’autre part,afin de diminuer au maximum <strong>le</strong>s coûts économiques etenvironnementaux liés au transport.• Développer la recherche et <strong>le</strong> développement pour <strong>le</strong>stechnologies de production d'énergie utilisant la biomasse,par exemp<strong>le</strong> pour améliorer l'efficacité énergétique et laproduction des chaufferies, la logistique de transport, <strong>le</strong>sconditions de stockage et <strong>le</strong>s technologies detransmission de données.• Organiser des échanges d'informations sur <strong>le</strong>s résultats dela recherche et développer des réseaux d’échanges relatifsaux bonnes pratiques, spécia<strong>le</strong>ment cel<strong>le</strong>s concernantl'optimisation et l'intégration du <strong>bois</strong> comme matériau etcomme source d'énergie à toutes <strong>le</strong>s étapes de productionde va<strong>le</strong>ur ajoutée.• Considérer que <strong>le</strong>s produits à base de <strong>bois</strong> sont des puitsde carbone dans <strong>le</strong> cadre du Protoco<strong>le</strong> de Kyoto etreconnaître ainsi la contribution de ces produits dans lalutte contre <strong>le</strong> changement climatique lié au cyc<strong>le</strong> ducarbone et reconnaître la supériorité du <strong>bois</strong> en termesd'efficacité écologique par rapport aux autres matériauxaussi bien que ses propriétés en termes de recyclage avecune utilisation minima<strong>le</strong> d'énergie.Ci-dessus :Les produits connexes du <strong>bois</strong>utilisés pour la fabrication depanneaux ou pour la productiond'énergie• Encourager l'emploi des énergies renouvelab<strong>le</strong>s enétablissant des règ<strong>le</strong>s et des procédures administrativesgarantissant que <strong>le</strong>s unités de production d'énergie qui57


Les avantages del'utilisation du <strong>bois</strong>Créativité pour <strong>le</strong>s structures et <strong>le</strong>s espacesEsthétique naturel<strong>le</strong>Facilité de travail et de mise en œuvreHaute isolationSantéSûr, léger, résistant et durab<strong>le</strong>Larges possibilités technologiques et d’ingénierie


Construire avec <strong>le</strong> <strong>bois</strong>Aujourd'hui, lorsque <strong>le</strong>s architectes et <strong>le</strong>s ingénieursconçoivent des bâtiments remarquab<strong>le</strong>s tels que des pontsou des bâtiments publics, des éco<strong>le</strong>s ou des usines, ils fontappel au <strong>bois</strong> pour exprimer une esthétique contemporainequi prend néanmoins ses racines dans la nature et <strong>le</strong>respect de l'environnement.Le <strong>bois</strong> est de plus en plus utilisé dans l'habitat, <strong>le</strong>s crècheset <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s bâtiments culturels, sociaux, administratifset religieux, <strong>le</strong>s bâtiments d'exposition, <strong>le</strong>s ateliers et <strong>le</strong>susines, aussi bien que dans <strong>le</strong> génie civil : ponts, écransacoustiques routiers, travaux hydrauliques et protectionscontre <strong>le</strong>s avalanches.La f<strong>le</strong>xibilité, la légèreté et la modularité des structures en<strong>bois</strong> conviennent pour de très nombreux usages dans desbâtiments de toute nature grâce à <strong>le</strong>ur facilité d'adaptationnaturel<strong>le</strong>.Le <strong>bois</strong> est un matériau à hautes performances, léger mêmelorsqu’il est dense, possédant des propriétés de résistancemécanique et thermique é<strong>le</strong>vées et qui offre une grandedisponibilité d'essences, chacune ayant ses proprescaractéristiques. Pour ces raisons, <strong>le</strong> <strong>bois</strong> peut convenir à denombreuses spécifications particulières.La construction en <strong>bois</strong> est caractérisée par l’association du<strong>bois</strong> à différents matériaux travaillant ensemb<strong>le</strong> dans dessystèmes constructifs tout en assurant <strong>le</strong>s différentesqualités requises pour un ouvrage : stabilité, isolationthermique et acoustique, étanchéité à l'eau et à la vapeur,sécurité incendie et dispositions constructives depréservation du <strong>bois</strong>.« La construction en <strong>bois</strong> participe à la conceptiondes futurs bâtiments à haute performance énergétique.Le <strong>bois</strong> est renouvelab<strong>le</strong>, neutre en terme d'émissionde CO 2 , performant en isolation et permet un excel<strong>le</strong>ntconfort d'ambiance. L'un des avantages spécifiques du<strong>bois</strong> est sa capacité à réduire <strong>le</strong>s consommationsd'énergie. La construction en <strong>bois</strong> permet une bienmeil<strong>le</strong>ure isolation que <strong>le</strong>s techniques habituel<strong>le</strong>s demaçonnerie, même avec des épaisseurs de murs bieninférieures. Un mur extérieur utilisant une ossature <strong>bois</strong>peut avoir une épaisseur d'environ la moitié de cel<strong>le</strong>d'un mur en maçonnerie tout en doublant la va<strong>le</strong>ur del'isolation. En effet, il permet de supprimer tous <strong>le</strong>sponts thermiques habituels générés par <strong>le</strong>s autrestechniques de construction. Du fait de l'importancegrandissante des bâtiments à haute performanceénergétique, la construction en <strong>bois</strong> jouera un rô<strong>le</strong>accru dans <strong>le</strong>s années à venir. »Dipl. Ing. Markus Julian (Architecte BDA) et Dipl. Ing. Cathrin PetersRentsch<strong>le</strong>r – Munich – Al<strong>le</strong>magneF<strong>le</strong>xibilitéLa f<strong>le</strong>xibilité des technologies de la construction en <strong>bois</strong>permet une meil<strong>le</strong>ure adaptation aux sites, des agencementsdes niveaux et des pièces plus libres, un design intérieur etune apparence extérieure plus créatifs, en même tempsqu'une haute performance d'isolation associée à unemoindre épaisseur des murs permettant de gagner environ10% d'espace supplémentaire par rapport à l’utilisationd’autres méthodes constructives.Page précédente :Escalier de la tribune de l’églisede Petajavesi, FinlandePhotographe Will Pryce – livre « Architecture en<strong>bois</strong> »© Thames and Hudson Ltd LondonCi-contre à droite et à gauche :La construction en <strong>bois</strong> faitpartie des futures constructionsénergétiquement efficaces60


Les revêtements extérieurs dépendent des choix personnels :<strong>le</strong>s murs peuvent être revêtus de <strong>bois</strong>, tui<strong>le</strong>s, briques oudivers matériaux composites. Les toitures peuvent êtrerecouvertes de tui<strong>le</strong>s, ardoises, feuil<strong>le</strong>s de métal, etc.Sécurité incendieContrairement à la plupart des autres matériaux, <strong>le</strong> <strong>bois</strong>permet de prévoir l'évolution d'un incendie car une couchede charbon se forme à la surface des pièces de <strong>bois</strong>protégeant l'intérieur de cel<strong>le</strong>s-ci, ce qui permet auxstructures de rester intactes et de garder <strong>le</strong>ur résistancemécanique pendant un certain temps lors d'un incendie.Les dispositions constructives permettant de retarder lapropagation de l'incendie dans <strong>le</strong>s constructions en <strong>bois</strong>contemporaines évitent <strong>le</strong>s émissions de gaz de combustionet <strong>le</strong> développement du feu dans <strong>le</strong>s cloisons.«Nous croyons au <strong>bois</strong> comme matériau de construction. C'estun choix fiab<strong>le</strong> à condition d'appliquer <strong>le</strong>s systèmes de préventiondu feu et de se conformer aux exigences des règ<strong>le</strong>s deconstruction. Les constructions en <strong>bois</strong> rendent notre travail plusfaci<strong>le</strong> car el<strong>le</strong>s restent stab<strong>le</strong>s plus longtemps, brû<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>ntementet de façon régulière et prévisib<strong>le</strong>. Ce comportement peut êtrecalculé et nous permet d’estimer <strong>le</strong>s charges supportées et <strong>le</strong>spoints critiques dans un bâtiment. Cette capacité à prévoir et àcontrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong> comportement des structures en <strong>bois</strong> nous permetd'entrer dans un bâtiment pour éteindre un incendie. Ladéfaillance d'une structure en <strong>bois</strong> est prévisib<strong>le</strong> alors qu'unestructure en acier va perdre sa résistance de manière inopinée.C'est pourquoi nous pensons que <strong>le</strong>s maisons modernes en <strong>bois</strong>sont une très bonne chose.»Wilfried Haffa, commandant du centre d’incendie de Rietheim-Weilheim(Al<strong>le</strong>magne), dont <strong>le</strong>s bâtiments sont réalisés en <strong>bois</strong>.61


Isolation acoustiqueLes constructions en <strong>bois</strong> contemporaines sont aujourd'huiconformes aux règ<strong>le</strong>s d'isolation acoustique en utilisant desstructures mixtes composées de différents matériaux.D'autres exigences de performance peuvent être atteintesen utilisant diverses solutions de conception.DurabilitéGrâce à une bonne conception, notamment des détails, <strong>le</strong>sstructures en <strong>bois</strong> ne nécessitent aucun traitement chimiquepour assurer une longue vie à un bâtiment. Le <strong>bois</strong> résiste àla cha<strong>le</strong>ur, au froid, à la corrosion et à la pollution. Le seulpoint qui doit être contrôlé est celui de l'humidité.Les matériaux de construction en <strong>bois</strong> sont séchésconformément aux spécifications de taux d'humidité dans<strong>le</strong>s bâtiments, ce qui évite tout traitement chimique àl'intérieur de ceux-ci.À l'extérieur, des dispositions constructives tel<strong>le</strong>s que desdébords de toit et des distances suffisantes entre <strong>le</strong> <strong>bois</strong> et<strong>le</strong> sol sont importantes. Les façades en <strong>bois</strong> ne supportentpas de charges lourdes et, de ce fait, ne nécessitent pas detraitement. Cependant, un allongement de la durée de vieest possib<strong>le</strong> en utilisant des essences de <strong>bois</strong> très durab<strong>le</strong>s,des traitements à haute température et des finitionsdécoratives tel<strong>le</strong>s que des peintures ou des lasures.Les bardages en <strong>bois</strong>Les architectes utilisent des plus en plus <strong>le</strong>s bardages en<strong>bois</strong> pour la rénovation de bâtiments ou pour la constructionneuve afin d'allier expression contemporaine et aspectnaturel, simplicité et élégance intemporel<strong>le</strong>.En dehors de ces avantages esthétiques, la légèreté d’unbardage en <strong>bois</strong> permet des manutentions et un transportaisés. Utilisé en association avec des matériaux d'isolation, ilévite <strong>le</strong> froid des murs en maçonnerie, réduit <strong>le</strong>s coûts dechauffage et apporte plus de confort intérieur.Le bardage en <strong>bois</strong> peut être fixé sur n'importe quel murextérieur : structures en <strong>bois</strong>, béton, parpaings ou briques. I<strong>le</strong>st largement utilisé aussi bien dans <strong>le</strong>s bâtimentsindustriels ou commerciaux que dans l'habitat.Les menuiseries en <strong>bois</strong>Les menuiseries en <strong>bois</strong> d'aujourd'hui sont des composantsde haute technologie, fabriquées selon <strong>le</strong>s spécifications <strong>le</strong>splus é<strong>le</strong>vées en termes de sécurité et de performancethermique. El<strong>le</strong>s ont une longue durée de vie avec une faib<strong>le</strong>maintenance à interval<strong>le</strong>s éloignés.Les menuiseries en <strong>bois</strong> possèdent de nombreux avantages:aspect et sensation agréab<strong>le</strong>s au toucher, large pa<strong>le</strong>tte decou<strong>le</strong>urs et de teintes disponib<strong>le</strong>s, design et formes trèsvariées, hautes performances thermiques, absence de pontsthermiques, réparation faci<strong>le</strong> et, surtout, utilisation d'unmatériau renouvelab<strong>le</strong>.Ci-dessus à gauche :Les bardages sont devenus deplus en plus populaires pour <strong>le</strong>sconstructions résidentiel<strong>le</strong>s etcommercia<strong>le</strong>s. Cet immeub<strong>le</strong>est revêtu d’un bardage en« Thermowood© », <strong>bois</strong> traitéthermiquementCi-dessus à droite :Les fenêtres en <strong>bois</strong> peuventrépondre à la majorité desspécifications thermiques et desécurité requisesKindrochet Lodge, Perthshire © Wood Awards2005Ci-contre en haut à gauche :Les maisons en <strong>bois</strong> peuventinclure <strong>le</strong>s dernièrestechnologies en matièred’économie d’énergieCi-contre en bas à droite :Le <strong>bois</strong> offre une granderésistance aux produitschimiquesPhoto des bains d’eau salée So<strong>le</strong>mar à BadDürrheim, Al<strong>le</strong>magne62


Technologies domestiquesLes maisons en <strong>bois</strong> ne sont pas seu<strong>le</strong>ment économiques etrespectueuses de l'environnement, mais el<strong>le</strong>s permettentaussi d'intégrer des systèmes de technologies modernescomme la ventilation contrôlée, la récupération de cha<strong>le</strong>ur et<strong>le</strong>s capteurs solaires qui sont désormais installés de plus enplus fréquemment.Le <strong>bois</strong> dans la rénovation des bâtimentsanciensLe <strong>bois</strong> et <strong>le</strong>s matériaux dérivés du <strong>bois</strong> offrent de nombreuxavantages quand on <strong>le</strong>s utilise pour la rénovation debâtiments anciens. En dehors de <strong>le</strong>ur aspect esthétique, <strong>le</strong>urprincipa<strong>le</strong> qualité est probab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ur facilité d'emploi. Lescomposants à base de <strong>bois</strong> ne nécessitent pas d'engins de<strong>le</strong>vage lourds et sont faci<strong>le</strong>s à travail<strong>le</strong>r et à assemb<strong>le</strong>r. Lespropriétés d'isolation thermique du <strong>bois</strong> et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> del'humidité permettent d'obtenir de bonnes conditions deconfort à un coût maîtrisé ainsi qu'une durabilité accrue. Cesconditions rendent <strong>le</strong> <strong>bois</strong> hautement compétitif.63


Vivre avec <strong>le</strong> <strong>bois</strong>Un bon investissementLes maisons en <strong>bois</strong> sont économiques lors de <strong>le</strong>urconstruction ou de <strong>le</strong>ur extension et <strong>le</strong>urs coûts demaintenance et d’entretien sont peu é<strong>le</strong>vés pendant unelongue durée de vie. Une étude sur l'ensemb<strong>le</strong> des coûtspendant <strong>le</strong> temps d'usage d'une maison, réalisée en 2002par la Chaire de construction <strong>bois</strong> et acier de l'université deLeipzig en Al<strong>le</strong>magne, a montré qu'une maison en <strong>bois</strong>conçue et construite selon <strong>le</strong>s normes professionnel<strong>le</strong>sconstitue un investissement à long terme au moins aussiintéressant que toute autre technique de construction.Aujourd'hui, la durée de vie moyenne des maisons en <strong>bois</strong> estde 80 ans à 100 ans et certains constructeurs garantissentmême une durée de 125 ans. En réalité, <strong>le</strong>s maisons en <strong>bois</strong>peuvent durer plusieurs sièc<strong>le</strong>s, comme en témoignent denombreux bâtiments du Moyen-Âge.Les coûts de maintenance pour <strong>le</strong>s constructions en <strong>bois</strong> nesont pas plus é<strong>le</strong>vés que pour <strong>le</strong>s autres constructions. Lesfaçades en <strong>bois</strong>, avec ou sans finitions de surface,nécessitent seu<strong>le</strong>ment une maintenance ordinaire.64


Ci-dessus :Le <strong>bois</strong> est un matériau idéalpour l’aménagement de loftsCi-dessous :Profil de températurematérialisé par des cou<strong>le</strong>ursdans une paroi-plancherINFORMATIONSDIENST HOLZ hh 3 2 2Holzbau und die Energieeinsparverordnung;Univ.-Prof. Dr.-Ing. Gerd Hauser et alCi-contre :Cette maison de pêcheur àBergen, en Norvège, a étéconstruite au XIX e sièc<strong>le</strong>Photographe Will Pryce – livre « Architectureen<strong>bois</strong> »© Thames and Hudson Ltd LondonAdaptation aux évolutions d'usageLes maisons doivent désormais pouvoir s'adapter auxchangements de mode de vie de <strong>le</strong>urs occupants et ce, toutau long de <strong>le</strong>ur existence.Grâce à la structure légère et modulaire des constructionsen <strong>bois</strong>, <strong>le</strong>s adaptations, extensions, surélévations,suppressions de murs ou simp<strong>le</strong>ment modernisations sontsimp<strong>le</strong>s à réaliser. De plus, il s'agit de cloisons et d'ossaturesconstruites « à sec », ce qui signifie moins de déchets dechantier et d'humidité pendant <strong>le</strong>s travaux.Dans beaucoup de cas, des modifications dans une maisonne sont possib<strong>le</strong>s qu'en utilisant des structures <strong>bois</strong> carl'exceptionnel<strong>le</strong> résistance et la légèreté des éléments en<strong>bois</strong> assurent parfaitement <strong>le</strong>s reprises de charges, mêmeen cas de grandes portées.Meil<strong>le</strong>ur confort, moindres chargesLes maisons en <strong>bois</strong> respectent <strong>le</strong>s normes d'isolationthermique, car la structure cellulaire du <strong>bois</strong> lui donne desqualités naturel<strong>le</strong>s d'isolation thermique qui sont supérieuresà cel<strong>le</strong>s de tout autre matériau de construction, évitant lapénétration du froid en hiver et de la cha<strong>le</strong>ur en été.Les maisons en <strong>bois</strong>, construites selon <strong>le</strong>s méthodesstandard de construction, sont conformes aux règ<strong>le</strong>sd'isolation thermique. Cependant, des complémentsd'isolation permettent faci<strong>le</strong>ment de construire des maisonsà très basse consommation d'énergie, voire à énergie zéro.Les systèmes de chauffage de moindre capacité entraînentune réduction significative des charges de chauffage.La construction en <strong>bois</strong> réduit la durée des travauxd'extension et <strong>le</strong> faib<strong>le</strong> poids des composants <strong>le</strong>ur permetd'être livrés sur des sites dont l’accès est diffici<strong>le</strong>.Lors de la phase de préfabrication en atelier, grâce à uneconception et un planning adaptés, non seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>sportes et <strong>le</strong>s fenêtres peuvent être intégrées, mais aussibeaucoup d'autres installations domestiques.65


Naturel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> <strong>bois</strong> est utilisé tant pour ses qualitéspratiques qu'esthétiques. Aucun autre matériau ne secomporte aussi bien dans <strong>le</strong> temps et ne procure autant debien-être.Les mursLes murs en <strong>bois</strong>, qu'ils soient contemporains outraditionnels, laissés à l'état naturel ou revêtus de peinturesou lasures, donnent du caractère à une pièce, tout encamouflant ses imperfections, améliorant l’isolation,équilibrant l’humidité et procurant des surfaces résistantesne nécessitant pas d’entretien. Plus <strong>le</strong> <strong>bois</strong> vieillit, plus sabeauté et son caractère se développent.Les meub<strong>le</strong>sLes meub<strong>le</strong>s en <strong>bois</strong> associent beauté intemporel<strong>le</strong> etsolidité d'usage, que ce soit dans des sty<strong>le</strong>s modernes,classiques ou rustiques. Aussi bien pour <strong>le</strong>s objetsartisanaux en <strong>bois</strong> feuillus que pour <strong>le</strong>s éléments en <strong>bois</strong>résineux produits en grande quantité, on constate une forteaugmentation de l'ingénierie de conception permettantd'atteindre de hautes performances pour <strong>le</strong>s élémentsproduits par l'industrie.Résistance mécanique, légèreté et stabilité signifient que <strong>le</strong>smeub<strong>le</strong>s en <strong>bois</strong> sont exceptionnel<strong>le</strong>ment durab<strong>le</strong>s et que<strong>le</strong>ur cachet s'améliore au fil des années.Ci-dessus :Le <strong>bois</strong> se marie avec l’espacenaturel des paysages et desjardinsCi-contre en haut :Le <strong>bois</strong> apporte convivialité,propreté et élégance à cettechambrePhoto © Åke E:son LindmanCi-contre à gauche :Foyer domestique avectechnologie moderneLes plafondsLes panneaux de <strong>bois</strong> sont largement employés dans <strong>le</strong>splafonds, couvrant <strong>le</strong>s irrégularités, minimisant l'entretien etsimplifiant la pose des éclairages et des systèmes deventilation.SantéLe <strong>bois</strong> crée des conditions de vie naturel<strong>le</strong>s et bonnes pourla santé. Son entretien et son nettoyage sont faci<strong>le</strong>s. Parail<strong>le</strong>urs, il permet de maintenir une humidité ambianteoptima<strong>le</strong>, de chauffer plus rapidement une pièce et d'éviterla condensation.Les parquetsLes parquets sont esthétiques, pratiques, confortab<strong>le</strong>s,durab<strong>le</strong>s et représentent un excel<strong>le</strong>nt investissement. Ilssont résistants à l'usure et néanmoins chauds au toucher. Ilsprocurent une sensation de confort. Ils protègent del'é<strong>le</strong>ctricité statique, n’offrent aucun abri aux acariens etinsectes divers et apportent un équilibre hygroscopiquenaturel.66Le <strong>bois</strong> dans <strong>le</strong>s aménagements extérieursLa tradition des clôtures en <strong>bois</strong> des jardins remonte àplusieurs sièc<strong>le</strong>s et <strong>le</strong> <strong>bois</strong> reste <strong>le</strong> matériau de choix pour<strong>le</strong>s jardins modernes.Il est économique, faci<strong>le</strong> à transporter et à manutentionner. Ils'intègre parfaitement dans <strong>le</strong>s paysages et <strong>le</strong>s différentscoins d’un jardin. Ses applications sont infinies depuis laclôture jusqu'aux terrasses, pergolas et pagodes, serres etverrières.


Se chauffer avec <strong>le</strong> <strong>bois</strong>Depuis plusieurs décennies, la croissance des forêts estbien supérieure à la récolte de <strong>bois</strong>. Non seu<strong>le</strong>ment cettesituation représente un motif évident pour utiliser davantagecette ressource abondante et renouvelab<strong>le</strong>, mais une autreraison s'impose éga<strong>le</strong>ment : la relative stabilité du prix du<strong>bois</strong> par rapport aux importantes augmentations de prix descombustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s. Les chaufferies industriel<strong>le</strong>s oucol<strong>le</strong>ctives aussi bien que <strong>le</strong>s chaudières domestiquescorrespondent aux exigences <strong>le</strong>s plus avancées en termesd'énergie et de technologie de chauffage.La chimie et <strong>le</strong> <strong>bois</strong>Les technologies de transformation et de finition du <strong>bois</strong>font souvent appel à des produits chimiques sous forme decol<strong>le</strong>s, peintures ou lasures et produits permettantd'améliorer la durabilité du <strong>bois</strong> et sa résistance à l'humidité.L'application de produits de préservation du <strong>bois</strong> est réaliséepar des procédés en circuit fermé, parfaitement contrôlés etconformes aux règ<strong>le</strong>s sanitaires nationa<strong>le</strong>s et européennes.Le <strong>bois</strong> traité en autoclave sous pression est utilisé dans <strong>le</strong>génie civil, l'agriculture, <strong>le</strong>s aménagements paysagers et dejardins, la marine et dans bien d'autres applications. Ilbénéficie d'une longue durée de vie et représente unealternative environnementa<strong>le</strong> intéressante par rapport auxmatériaux non renouvelab<strong>le</strong>s.Le formaldéhyde est un composé organique simp<strong>le</strong> maisessentiel qui est présent dans beaucoup d'organismesvivants, y compris chez <strong>le</strong>s humains. Il existe naturel<strong>le</strong>mentsous forme de traces et il est aussi utilisé dans des résinesemployées pour la fabrication de produits usuels en <strong>bois</strong>.L'Organisation Mondia<strong>le</strong> de la Santé (OMS) a défini unelimite maxima<strong>le</strong> de concentration dans l'air intérieur de0,1mg par m 3 d’air. Des programmes d'études d’air ambiantont confirmé que <strong>le</strong> taux de formaldéhyde dans <strong>le</strong>s maisonseuropéennes est environ <strong>le</strong> tiers de cette directive. Leplafond de la classe E1, la plus sévère en matière dedégagement de formaldéhyde, est basé sur cette directivede l’OMS. Bien que ces produits à base de <strong>bois</strong> émettent unpeu de formaldéhyde, <strong>le</strong> taux reste à un niveau très inférieuraux rég<strong>le</strong>mentations de l’OMS. L'emploi de formaldéhydepermet de garantir une excel<strong>le</strong>nte qualité aux produits àbase de <strong>bois</strong>.67


L’industrie enfaits et chiffresL’industrie européenne emploie plus de 2,4 millions de personnes en 2009El<strong>le</strong> représente 180 000 millions d’€ par en 2009Le secteur de la construction témoigne d’une forte croissanceL’Europe est <strong>le</strong> plus important fabricant de meub<strong>le</strong>s au mondeL’industrie coopère à la promotion du <strong>bois</strong>


Importance de l’industrieCaractéristiques clésUne force motrice pour l’économie globa<strong>le</strong>L’industrie du <strong>bois</strong> est un employeur important dans denombreux États membres de l’Union européenne et faitpartie des 3 industries majeures en Autriche, en Finlande, auPortugal et en Suède.Un fournisseur de bien-être en EuropeEn 2009, l’industrie du <strong>bois</strong> fournit du travail à plus de 2,4millions de personnes dans l’UE des 27. Comme toutes <strong>le</strong>sindustries traditionnel<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong> joue un rô<strong>le</strong> important pouratteindre l’objectif européen, à savoir devenir la région laplus compétitive au niveau mondial.Un acteur du développement ruralLes entreprises sont souvent situées dans des zonesisolées, moins industrialisées ou moins développées,apportant ainsi une importante contribution à l’économierura<strong>le</strong>.Une industrie diversifiéeL’industrie englobe une vaste gamme d’activités allant dusciage, rabotage et traitement sous pression à la productionde panneaux, de placages et de planches à base de <strong>bois</strong> enpassant par la menuiserie, l’ameub<strong>le</strong>ment et la production deproduits de construction, de pa<strong>le</strong>ttes et d’emballages.Une industrie de petites et moyennes entreprises (PME)Les entreprises actives dans <strong>le</strong>s industries du travail du <strong>bois</strong>sont surtout des PME, avec seu<strong>le</strong>ment quelques grandsgroupes, principa<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s secteurs du sciagerésineux, des panneaux et des parquets, opérant à l’échel<strong>le</strong>européenne ou mondia<strong>le</strong>.Le nombre total d’entreprises actives dans l’industrie du <strong>bois</strong>au sein de l’Europe des 27 était estimé à 365 000 en 2009dont 100 000 pour l’industrie de l’ameub<strong>le</strong>ment.Représentée par la <strong>CEI</strong>-BoisL’industrie est représentée, au niveau européen etinternational par la <strong>CEI</strong>-Bois, la Confédération européennede l’Industrie du Bois. La <strong>CEI</strong>-Bois comprend des membresnationaux et des organisations européennes du commercereprésentant <strong>le</strong>s différents secteurs de l’industrie du travaildu <strong>bois</strong>. La <strong>CEI</strong>-Bois compte parmi ses membres 6fédérations européennes (sous-secteurs) et 21 fédérationsprovenant de 18 pays européens.Les secteurs de l’industrie du <strong>bois</strong> dans l’Europe des 25Divers4%Emballages7%Elémentsde construction18%Panneaux à base de <strong>bois</strong>10%Ameub<strong>le</strong>ment48%Sciage,rabotage,traitement15%Ci-dessous :L’importance des différentssecteurs de l’industrie du <strong>bois</strong>dans l’Europe des 27, par va<strong>le</strong>urde production – va<strong>le</strong>ur tota<strong>le</strong>180 000 millions d’€ en 2009Ci-contre, en haut à gauche :Emploi en Europe par secteurindustriel, 2009EUROSTAT et estimations de <strong>CEI</strong>-BoisCi-contre, en haut à droite :Automatisation dans une usineCi-contre, en bas :La fabrication d’une poutreincurvée en lamellé collé70


EU 15 employment (x 1000)0 5001000 1500 2000wood manufacturingfurniture Emploi dans l’UE par secteur (2009)industrie du <strong>bois</strong>ameub<strong>le</strong>ment0 5001000Emploi dans l’UE (x 1 000)71


L’industrieCi-dessous :Production en va<strong>le</strong>ur par Étatmembre de l’UECi-contre, en haut à droite :Le chiffre d’affaires del’industrie du <strong>bois</strong> dans l’Europeà 27 était de 180 000 millionsd’€ en 2009Ci-contre, en haut à gauche :Importance relative dessecteurs dans <strong>le</strong>s récents ÉtatsmembresCi-contre, en bas :Des formes comp<strong>le</strong>xes peuventêtre créées par l’utilisation deproduits à base de <strong>bois</strong>En 2009, <strong>le</strong> chiffre d’affaires de l’industrie du <strong>bois</strong> del’Europe des 27 s’é<strong>le</strong>vait à plus de 180 000 millions d’euros.Presque la moitié de ce montant était à mettre à l’actif dusecteur de l’ameub<strong>le</strong>ment et l’autre moitié provenait dutravail du <strong>bois</strong>, représentant un montant de 93 500 millionsd’euros.L’Al<strong>le</strong>magne et l’Italie sont largement en tête, suivies par laFrance, qui est talonnée par <strong>le</strong> Royaume-Uni et l’Espagne.Dans <strong>le</strong>s plus récents États membres, la situation estlégèrement différente. Le secteur du travail du <strong>bois</strong> a étéVa<strong>le</strong>ur de la production par État membre de l’Unioneuropéenne (2009)dominant durant de nombreuses années, mais depuis 2004,celui-ci est rattrapé par une industrie de l’ameub<strong>le</strong>ment enp<strong>le</strong>ine expansion et représentant environ 48% du total dusecteur.Ensemb<strong>le</strong>, ils représentent près de 13,2% ou 35 600millions d’euros de la va<strong>le</strong>ur de production tota<strong>le</strong> del’industrie de l’Europe des 27.Quelque 40% provient de la Pologne, suivie de laRépublique tchèque avec 16% et de la Roumanie, quiaffiche 12%. La Slovaquie et la Hongrie représententensuite environ 5% chacune.MalteLuxembourgChypreBulgarieSlovénieHongrieLettonieGrèceEstonieIrlandeLituanieSlovaquieRoumanieDanemarkPortugalRépublique tchèquePays-BasFinlandeBelgiqueAutricheSuèdePologneEspagneRoyaume-UniFranceAl<strong>le</strong>magneItalieAmeub<strong>le</strong>mentIndustries du <strong>bois</strong>720 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000 50000 55000millions EUROS


Importance relative des secteurs dans <strong>le</strong>s nouveauxEtats membresPourcentage de l’industrie du <strong>bois</strong>0 20 40 60 80 100MalteSlovaquiePologne58%55%87%Les pays baltes ont enregistré des taux de croissanceparticulièrement é<strong>le</strong>vés jusqu’à 2008. Entre 2000 et 2008,LituanieHongrieRoumanieChypreEstonieLettonie50%52%56%71%76%86%<strong>le</strong>s industries du <strong>bois</strong> ont progressé de plus de 50 % enSlovaquie, en Slovénie et en République tchèque,principa<strong>le</strong>ment sous l’impulsion du secteur del’ameub<strong>le</strong>ment.0 20 40 60 80 100Pourcentage du secteur de l’ameub<strong>le</strong>ment73


Secteurs de l’industrieLe secteur de la constructionLes performances de l’industrie du <strong>bois</strong>, y compris pour <strong>le</strong>secteur de l’ameub<strong>le</strong>ment, dépendent fortement de laconstruction, étant donné que la grande majorité desproduits fabriqués par l’industrie européenne du <strong>bois</strong> seretrouvent dans ce secteur, pour des applications soitstructurel<strong>le</strong>s soit non structurel<strong>le</strong>s, ainsi qu’à des finsdécoratives, comme <strong>le</strong> mobilier. Par conséquent, l’industriecontribue de manière significative à un segment de laconstruction qui représente entre 12% et 14% en moyennedu PIB des États membres de l’UE.La disparité devrait s’accentuer entre la croissance de laconstruction en Europe de l’Ouest et en Europe de l’Est.Une croissance de seu<strong>le</strong>ment 5% était enregistrée en2007 en Europe de l’Ouest, contre 22% pour l’Europe del’Est. L’Europe de l’Est demeurera attractive pour <strong>le</strong>sinvestisseurs étrangers, étant donné que l’appartenanceà l’UE implique une bureaucratie moins lourde et desconditions commercia<strong>le</strong>s avantageuses avec <strong>le</strong>s autresÉtats membres.À court terme, une légère croissance est attendue pour <strong>le</strong>snouvel<strong>le</strong>s constructions en Europe de l’Ouest. La plusimportante proviendrait d’Europe de l’Est et du secteur de laréhabilitation (réparations, maintenance et améliorations), quicompte actuel<strong>le</strong>ment pour environ 50% du marché desconstructions résidentiel<strong>le</strong>s, et pour 40% du marché desconstructions non résidentiel<strong>le</strong>s en Europe de l’Ouest etrespectivement pour 35% et 25% en Europe de l’Est.La part des ossatures <strong>bois</strong> dans <strong>le</strong>s constructionsrésidentiel<strong>le</strong>s est en augmentation, particulièrement dans lapartie centra<strong>le</strong> de l’Europe de l’Ouest et au Royaume-Uni.En Europe de l'Ouest, la part de marché est de l’ordrede 7%, en Europe de l’Est la part de marché approche<strong>le</strong>s 3%.74


En haut à gauche :Le secteur de l’ameub<strong>le</strong>mentde l’UE représentait 87 000millions d’€ en 2009En haut à droite :L’industrie du sciage investitdans <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologiesCi-contre :La construction de maisons àossature <strong>bois</strong> en Europecontinue de progresserLe secteur de l’ameub<strong>le</strong>mentLe secteur représente annuel<strong>le</strong>ment 255 milliards d’€ auniveau mondial. Des huit principaux pays fabriquant desmeub<strong>le</strong>s (<strong>le</strong>s États-Unis, la Chine, l’Italie, l’Al<strong>le</strong>magne, <strong>le</strong>Japon, <strong>le</strong> Canada, <strong>le</strong> Royaume-Uni et la France) quatre sonteuropéens, réalisant ensemb<strong>le</strong> à peu près 21% de laproduction mondia<strong>le</strong> tota<strong>le</strong> et près de la moitié desexportations mondia<strong>le</strong>s.L’Europe reste <strong>le</strong> principal fabricant de meub<strong>le</strong>s au monde,mais <strong>le</strong>s importations vers l’UE ont augmenté de plus de27% depuis 2000, pour atteindre plus de 46 000 millionsd’€ en 2007. Ces trois dernières années, <strong>le</strong>s importations demeub<strong>le</strong>s ont augmenté de plus de dix pour cent. La Chinegagne des parts de marché à vive allure, alors que <strong>le</strong>s États-Unis, par exemp<strong>le</strong>, exportent moins de meub<strong>le</strong>s vers l’Unioneuropéenne.Le secteur est un grand consommateur de panneaux à basede <strong>bois</strong>, mais éga<strong>le</strong>ment de sciages et, plus particulièrementde sciages de feuillus. C’est pourquoi, <strong>le</strong> développement dusecteur européen du <strong>bois</strong> est intimement lié au secteur dumeub<strong>le</strong>.Dans des pays comme la France, l’Italie et l’Espagne, <strong>le</strong>secteur du meub<strong>le</strong> est principa<strong>le</strong>ment constitué de petitesentreprises artisana<strong>le</strong>s, alors que <strong>le</strong>s fabricants al<strong>le</strong>mands ontune tail<strong>le</strong> plus importante et sont davantage industrialisés,avec la moitié de <strong>le</strong>ur marché revenant à des sociétés deplus de 300 employés. Dans <strong>le</strong>s nouveaux États membresde l’UE, l’industrie de l’ameub<strong>le</strong>ment gagne en importance.Les nouvel<strong>le</strong>s technologiesLes industries du <strong>bois</strong> en Europe de l’Ouest ont étéconfrontées aux coûts parmi <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vés au monde pour<strong>le</strong>s matières premières et la main-d’œuvre, <strong>le</strong>s obligeant àadopter des technologies de pointe pour rester compétitiveset rentab<strong>le</strong>s. Cependant, <strong>le</strong>s avancées technologiques ne selimitent pas uniquement à la transformation du <strong>bois</strong>. Lesautres fonctions des entreprises ont toutes bénéficié dudéveloppement technologique.Le développement technologique a été mené par <strong>le</strong>sprincipaux exportateurs tels que la Finlande et la Suède etest maintenant largement répandu dans l’industrie du sciage,favorisant la rentabilité et développant des produits etservices à va<strong>le</strong>ur ajoutée plus importante.Dans <strong>le</strong>s industries du MDF, de l’OSB et des panneaux departicu<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s développements technologiques <strong>le</strong>s plusimportants de ces dernières décennies ont été <strong>le</strong> fait de latechnologie de pressage en continu.Étant donné que la main d’œuvre représente un coût majeurpour <strong>le</strong>s entreprises de menuiserie et du meub<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sentreprises européennes ont dû opter pour des technologieset des procédés assistés par ordinateur.75


Les Produits du <strong>bois</strong>Le sciageLe sous-secteur du sciage représente 15% de la totalitédes industries du <strong>bois</strong> de l’Europe des 27, produisantannuel<strong>le</strong>ment environ 110 millions de m 3 (26 000 millionsd’€) avec 34 000 entreprises employant 268 000personnes.Les sciages sont principa<strong>le</strong>ment utilisés pour desapplications industriel<strong>le</strong>s et structurel<strong>le</strong>s, comme <strong>le</strong>séléments de construction (charpentes, parquetage, plancher,menuiserie, etc.) et des applications domestiques comme <strong>le</strong>slambris, <strong>le</strong>s agencements, l’ameub<strong>le</strong>ment et la finition.Consommation de <strong>bois</strong> résineuxDivers8%Emballage19%Jardin etclôture5%Panneaux <strong>bois</strong>reconstitués2%Ameub<strong>le</strong>ment3%Construction47%Lamellé collé2%Menuiserie4%Moulure9%Les sciages résineuxEn 2010, la production de sciages résineux a atteint près de100 000 millions de m 3 dans l’Europe des 27, soit une chutede 10% par rapport à 2009. La consommation approchait<strong>le</strong>s 88 million de m 3 .Les sciages feuillusAprès être descendue à 8,6 millions en 2009, la productionde l’Europe des 27 est repartie à la hausse l’année suivantepour atteindre 9,5 millions de m 3 .Cette partie de l’industrie est relativement fragmentée etconstituée d’un grand nombre d’entreprises de petite tail<strong>le</strong>.La production se fait à un niveau local, régional ou national,pour servir <strong>le</strong>s niches créées par <strong>le</strong>s ressources forestièresou marchés locaux, mais avec une augmentation des ventesau niveau international. La concentration de l’industrie estfaib<strong>le</strong>, bien que l’avancée dans la 2 e transformation du <strong>bois</strong>soit significative, répondant à des besoins spécifiques deproduits ou de marchés.A gauche :Consommation estimée desciages feuillus dans <strong>le</strong>sprincipaux pays importateursd’Europe. Chiffres pour <strong>le</strong>Royaume-Uni, la France,l’Espagne, l’Italie, l’Al<strong>le</strong>magne,<strong>le</strong>s Pays-Bas, maisreprésentatifs pour biend’autres pays.Jaakko Pöyry ConsultingCi-contre, en haut à gauche :Les sciages représentent 15%de l’industrie de latransformation du <strong>bois</strong> dansl’Europe des 27Ci-contre, en haut au centre :La production de parquet seremet de deux années diffici<strong>le</strong>s(2008 et 2009)Ci-contre, en bas :Le secteur de la menuiserie aun chiffre d’affaires annuel de12 000 millions d’€ dansl’Europe des 1576


Le parquetEn 2010, <strong>le</strong>s pays membres de la Fédération européenne del’industrie du parquet (FEP) ont produit 70 millions de m 2 deparquet (massif et contrecollé). La production a augmenté demanière régulière pendant 15 ans avant la crise de 2008. Lesproducteurs européens sont en tête au niveau mondial dans<strong>le</strong> développement et l’innovation des produits.un chiffre d’affaires de 12 000 millions d’€ par an. Bien quela majorité des entreprises soient des PME, la tendance està la concentration.L’Europe de l’Ouest représente plus de 80% de laconsommation européenne tota<strong>le</strong> de parquet, l’Al<strong>le</strong>magne, laFrance, l’Espagne et l’Italie étant <strong>le</strong>s marchés <strong>le</strong>s plusimportants. En Europe de l’Est, la Pologne forme <strong>le</strong> plus grandmarché, bénéficiant de la disponibilité croissante de parquetsissus de l’industrie loca<strong>le</strong>. De plus, on s’attend à uneaugmentation de la consommation tota<strong>le</strong> en Europe de l’Est,en tenant compte d’une augmentation de la consommationeuropéenne en conséquence d’une croissance rapide de larénovation et des nouvel<strong>le</strong>s constructions.Bien que l’industrie du parquet favorise la concentration desindustries de 2 e transformation du <strong>bois</strong>, la part de marchédes 5 plus importantes compagnies se situe seu<strong>le</strong>mentautour des 35%.La menuiserieLa menuiserie couvre tous <strong>le</strong>s travaux du <strong>bois</strong> dans laconstruction incluant <strong>le</strong>s portes, <strong>le</strong>s fenêtres, <strong>le</strong>s fermes pourtoits, etc. Le secteur comprend environ 24 000 entreprisesdans l’Europe des 27, occupant 250 000 personnes, avec77


Les sous-secteurs dans <strong>le</strong> secteurdes panneaux en <strong>bois</strong>Panneaux structurels(contreplaqué & OSB)12%Panneauxde particu<strong>le</strong>s60%Panneaux de fibres(MDF, panneaux durs,panneaux isolants, etc.)28%Les panneaux à base de <strong>bois</strong>Ce sous-secteur représente 20 milliards d’€ de laproduction tota<strong>le</strong> de l’industrie, employant environ 100 000personnes dans l’UE.Les panneaux à base de <strong>bois</strong> sont utilisés comme produitsintermédiaires dans une large variété d’applications dansl’industrie de l’ameub<strong>le</strong>ment, de la construction (y compris<strong>le</strong>s planchers), de l’emballage ou des produits pour <strong>le</strong>bricolage.Les utilisateurs finaux <strong>le</strong>s plus importants pour <strong>le</strong>contreplaqué et l’OSB sont <strong>le</strong> marché de la construction etl’industrie de l’emballage ; <strong>le</strong> contreplaqué occupantéga<strong>le</strong>ment des niches de marché spécifiques, tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>transport, la construction nava<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s instruments demusique.L’industrie de l’ameub<strong>le</strong>ment est l’utilisateur principal despanneaux de particu<strong>le</strong>s (70%), alors que <strong>le</strong> revêtement desol stratifié est un marché en p<strong>le</strong>ine expansion pour <strong>le</strong>sMDF et représente maintenant plus de 35% de toutes <strong>le</strong>sapplications. En fait, <strong>le</strong> revêtement de sol stratifié estactuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> produit connaissant la croissance la plusrapide dans l’industrie du <strong>bois</strong>.ayant pignon sur rue et qui opèrent à un niveaumultinational. De plus en plus, ces entreprises établissent<strong>le</strong>ur production et étendent <strong>le</strong>ur marché en Europe de l’Est,utilisant <strong>le</strong>s bénéfices d’une production à faib<strong>le</strong>s coûts etdes marchés en p<strong>le</strong>ine expansion. Cette croissance est dueen partie à la délocalisation des entreprises de 2 etransformation du <strong>bois</strong> de l’Europe de l’Ouest vers l’Europede l’Est.En haut :Les sous-secteurs dans <strong>le</strong>secteur des panneaux en <strong>bois</strong>En bas :Panneaux de particu<strong>le</strong>s, MDF,lami<strong>bois</strong>, OSBCi-contre, en haut à gauche :L’Europe produit annuel<strong>le</strong>mentplus de 450 millions de pa<strong>le</strong>ttesCi-contre en haut à droite :Poutres et solives en LVL(Lami<strong>bois</strong>)Ci-contre en bas :Poutres lamellées colléesutilisées dans la nouvel<strong>le</strong>faculté, Université deCambridge, R-UPhotographie: © Wood Awards 2005Grâce à la forte croissance et à la concentration au sein desproducteurs de l’Europe de l’Ouest de panneaux à base de<strong>bois</strong> (panneaux de particu<strong>le</strong>s, MDF et OSB), la fabricationest entre <strong>le</strong>s mains de quelques compagnies internationa<strong>le</strong>s78


Le <strong>bois</strong> constructionLes produits <strong>bois</strong> construction, notamment <strong>le</strong> lamellé collé,<strong>le</strong>s poutres en I et <strong>le</strong> lami<strong>bois</strong> (LVL), concurrencentréel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> béton et l’acier. Ils sont de plus en plus utiliséspar <strong>le</strong>s architectes dans <strong>le</strong>s applications structurel<strong>le</strong>s,particulièrement pour de grandes constructions comme <strong>le</strong>sponts, <strong>le</strong>s halls de sport et <strong>le</strong>s bâtiments universitaires alorsque des produits hors défauts, tels que <strong>le</strong>s <strong>bois</strong> assembléspar entures ou sans singularité, sont recherchés par lamenuiserie. La production annuel<strong>le</strong> est d’environ 2,5 millionsde m 3 desquels <strong>le</strong> lamellé collé représente 2,3 millions de m 3 .actives au niveau national. Cependant, en raison de lanormalisation et du commerce à l’intérieur de la zone euro,quelques groupes importants ont commencé à être actifs àune échel<strong>le</strong> internationa<strong>le</strong>.De grandes sociétés multinationa<strong>le</strong>s, présentes sur <strong>le</strong>smarchés internationaux, dominent ce sous-secteur, toutparticulièrement dans <strong>le</strong> domaine du lami<strong>bois</strong> (LVL) et de lapoutre en I. Toutefois, de petites structures, actives auniveau national, sont éga<strong>le</strong>ment à l’origine d’une partimportante de la production de poutres lamellées collées.Les pa<strong>le</strong>ttes et emballagesQuelque 20% de toute la consommation de <strong>bois</strong> en Europeest utilisée pour <strong>le</strong>s pa<strong>le</strong>ttes en <strong>bois</strong> et l’emballage. Plus de450 millions de pa<strong>le</strong>ttes en <strong>bois</strong> sont produites chaqueannée en Europe. Le secteur représente 4% de l’industriedu <strong>bois</strong>, compte 3 000 sociétés et emploie 80 000personnes.La production en Europe est très fragmentée avec unnombre important de petites et moyennes entreprises79


Promotion et recherchesFTP et autres activités de recherchesLa Confédération européenne des Industries du Bois (<strong>CEI</strong>-Bois), la Confédération européenne des Propriétairesforestiers (CEPF) et la Confédération des Industrieseuropéennes du Papier (CEPI) ont lancé un projet visant àétablir une plate-forme technologique pour <strong>le</strong> secteur de laforêt et des produits de la forêt (FTP). La FTP est un projet,dirigé par l’industrie, destiné à mettre en place et àdévelopper la feuil<strong>le</strong> de route du secteur en matière derecherche et développement pour <strong>le</strong> futur. El<strong>le</strong> est soutenuepar un grand nombre de financiers.Pour réaliser la vision 2030 de l’industrie des produits de laforêt, 7 priorités de recherche ont été établies dans l’agendastratégique de recherche (SRA) de la FTP. Le SRA est <strong>le</strong>premier programme de recherche incluant tous <strong>le</strong>s réseauxeuropéens importants et <strong>le</strong>s initiatives industriel<strong>le</strong>s avec unegarantie d’équilibre géographique.Le travail pour la FTP est obligatoire pour <strong>le</strong> 7 e programmecadre (FP7) de la Commission européenne, programme quisera en vigueur de 2007 à 2013. Les plates-formestechnologiques sont <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs « canaux » pour avoir desentrées spécifiques dans <strong>le</strong>s programmes de travail et pourla coopération avec la Commission européenne dans <strong>le</strong>sdomaines pertinents.EFORWOODEFORWOOD est un projet européen de recherchecoopérative portant sur la durabilité dans <strong>le</strong> secteur forestier.Son but est de mettre en place des mécanismes pourpermettre d’évaluer et de développer la contribution du <strong>bois</strong>au développement durab<strong>le</strong>. Le projet couvre l’ensemb<strong>le</strong> deschaînes européennes, de la forêt à l’entreprise industriel<strong>le</strong>,de la consommation au recyclage des matériels et produits.EFORWOOD dispose d’un budget de 20 millions d’€, estprévu pour une durée de quatre ans et implique 38organisations de 21 pays. C’est <strong>le</strong> premier projet del’ensemb<strong>le</strong> du secteur européen, des produits forestiers àêtre financé par la Commission européenne, qui couvre 13millions d’euros dans <strong>le</strong> budget.European Wood InitiativeQuand ils exportent vers des marchés comme l’Asie, <strong>le</strong>sproducteurs européens doivent faire face à une compétitionsévère de la part des industries du <strong>bois</strong> nord-américaines,qui peuvent investir de manière importante dans desdéveloppements standards et des moyens de promotiongrâce aux supports financiers dont el<strong>le</strong>s bénéficient.La « European Wood Initiative » a été créée pour aider <strong>le</strong>sentreprises à entrer en compétition sur <strong>le</strong>s marchés chinoiset japonais.Ci-contre en haut :Le magazine « Building Europe »Ci-contre en bas :La « European Wood Initiative »créée pour aider <strong>le</strong>s entreprisesà entrer en compétition sur <strong>le</strong>smarchés chinois et japonais.80


Les actions des institutions européennesEn 1995, il a été décidé de créer une «Unité industries desproduits issus de la forêt» dans la DG Entreprises. Cetteunité est crucia<strong>le</strong> pour contrô<strong>le</strong>r tout développement dans <strong>le</strong>secteur et pour s’assurer que la voix du secteur est bienentendue par <strong>le</strong>s services de la Commission européenne.COSTLes activités COST (Coopération européenne dans <strong>le</strong>domaine de la recherche scientifique et technique),largement financées par l’UE, impliquaient à l’origine <strong>le</strong>sseuls scientifiques de la recherche fondamenta<strong>le</strong> mais el<strong>le</strong>sse sont graduel<strong>le</strong>ment tournées vers des partenairesindustriels. Le Comité Technique des Forêts et produits issusde la forêt est un excel<strong>le</strong>nt lieu de rencontre entrerecherche industriel<strong>le</strong> et recherche plus fondamenta<strong>le</strong>Activités de Communication et de promotiondu <strong>bois</strong>Plusieurs pays membres de l’UE ont investi dans descampagnes nationa<strong>le</strong>s de promotion du <strong>bois</strong>. Ils ont étérejoints par nombre de projets paneuropéens de promotiondu <strong>bois</strong> non seu<strong>le</strong>ment en Europe, mais aussi dans desmarchés du tiers monde comme l’Asie.<strong>bois</strong> <strong>le</strong>s matériaux <strong>le</strong>aders dans la construction etl’aménagement intérieur d’ici 2010. Le programmecomprend du lobbying, de la promotion, de la recherche etdu développement et de la formation technique.Source : www.europäischeHolz.orgRoadmap 2010Sous l’égide de la <strong>CEI</strong>-Bois, il s’agit du premier projetstratégique ayant pour but de faire du <strong>bois</strong> et des produits81


Notes1Rakonczay, Jr., Z., 2003, ‘Managing forests for adaptation toclimate change’. ECE/FAO seminar: ‘Strategies for the SoundUse of Wood’, Poiana Brasov, Romania. 24-27 March 2003.2IPCC (UN Intergovernmental Panel on Climate Change), 2000,IPCC Assessment Report.3Arctic Climate Impact Assessment, 2005, ‘Impacts of warmingArctic’.4Pohlmann, C. M.’ 2002, Ökologische Betrachtung für den Hausabau– Ganzheitliche Energie – und Koh<strong>le</strong>ndioxidbilanzen für zweiverschiedene Holzhauskonstruktionen, Dissertation zur Erlangung desDoktorgades an der Universität Hamburg Fachbereich Biologie.5Frühwald, Welling, Scharai-Rad, 2003, ‘Comparison of woodproducts and major substitutes with respect to environmental andenergy balances’. ECE/FAO seminar: Strategies for the sounduse of wood, Poiana Brasov, Romania. 24-27 March 2003.6TRADA (Timber Research and Development Association UK),www.trada.co.uk.7Swedish Forest Industries Federation (Skogsindustrierna), 2003,‘Forests and Climate’.8Nabuurs et al., 2003, ‘Future wood supply from European forests– implications for the pulp and paper industry’, Alterra-report 927,Alterra/EFI/SBH for CEPI, Wageningen, The Netherlands.92011, ‘State of the World’s Forests’, FAO Rome.10FAO, 2002, ‘Forest Products 1996 – 2000’, FAO Forestry Series35, Rome.11Mery, G. Laaksonen-Craig, S. and Uuisvuori, J., 1999, ‘Forests,societies and environments in North America and Europe’. In Palo,M. and Uusivuori, J., (Eds.) World Forests, Society andEnvironment, Volume 1. Kluwer Academic Publishers, Dordrecht.12MCPFE, 2011, ‘State of Europe’s Forests 2011 - Status andTrends in Sustainab<strong>le</strong> Forest Management in Europe’, ForestEurope Liaison Unit Oslo, Oslo, 2011.13EFI-presentation, 2004, ‘Impact of accession countries on theforest/wood industry’, www.innovawood.com.17BRE (Building Research Establishment), 2004,‘Building Sustainably with Timber’,www.woodforgood.com/bwwpdf/bswt.pdf.18RTS Building Information Foundation, 2001, ‘EnvironmentalReporting for Building Materials’ – 1998 – 2001 and Ministry forEnvironment, Denmark, 2001, ‘The Environmental Impact ofPackaging Materials’.19Tratek/SCA, September 2003, ‘Materials Production andConstruction’.20Christian Thompson, WWF-UK, March 2005, ‘Window ofOpportunity – the environmental and economic benefits ofspecifying timber window frames’,www.woodforgood.com/lwwpdf/window_of_opportunity.pdf.21BRE (Building Research Establishment), 2004, ‘EnvironmentalProfi<strong>le</strong>s’.22Informationsdienst Holz, DGfH, www.informationsdienst-holz.de.23The European Parliament and the Council of the European Union,2006, ‘UK Building Regulations, Approved Document L’, ODPM /EU Directive 2002/91/EC, OJ L1 of 4.1.2003.24Adolf Merl, 25 April 2005, ‘Recovered wood from residential andoffice building –assessment of GHG emissions for reuse, recycling,and energy generation’, Workshop COST Action E31, Dublin,www.joanneum.ac.at/iea-bioenergy-task38/workshops/dublin05.25EPF (European Panel Federation), 2005, ‘Annual Report2004-2005’.26European Panel Federation industry standard on the use ofrecyc<strong>le</strong>d wood in wood-based panels, 2000. European PanelFederation standard for delivery conditions of recyc<strong>le</strong>d wood,2002. DIN EN 71-3 + A1, 2000, ‘Safety of toys - Part 3:Migration of certain e<strong>le</strong>ments’.27Wegener G., Zimmer, B., Frühwald, A., Scharai-Rad, M., 1997,’Ökobilanzen Holz. Fakten <strong>le</strong>sen, verstehen und Handeln’,Informationsdienst Holz, Deutsche Gesellschaft für Holzforschung(Herausgeber), München.14Parviainen, J., 1999, ‘Strict forest reserves in Europe – Efforts toenhance biodiversity and strengthen research related to naturalforests in Europe’, COST Action E4, Forest Reserves ResearchNetwork.15Parviainen, J. and Frank, G., 2002, ‘Comparisons of protectedforest areas in Europe to be improved’, COST Action E4, EFI,Metla, EFI-News.16Indufor, 2004, ‘<strong>CEI</strong>-Bois Roadmap 2010 - Summary of WorkingPackages’, 1.1, 1.2 and 5.1.82


DéfinitionsSciagesPrincipa<strong>le</strong>ment utilisés dans des applications industriel<strong>le</strong>s ou structurel<strong>le</strong>stel<strong>le</strong>s que<strong>le</strong>s composants de la construction (ossatures <strong>bois</strong>, plancher, toit,menuiserie, etc.) et dans des applications intérieures pour <strong>le</strong> panneautage, <strong>le</strong>saménagements intérieurs, <strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s finitions.Lamellé collé (<strong>bois</strong> lamellé collé)Produit <strong>bois</strong> à usage structurel fabriqué en collant ensemb<strong>le</strong>, sous conditionscontrôlées, des pièces de <strong>bois</strong> individuel<strong>le</strong>s. Attractif et capab<strong>le</strong> de supporterdes charges sur une portée considérab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> lamellé collé est utilisé demanière croissante dans l’architecture et la structure de la construction pourdes poteaux et des poutres, et fréquemment pour des parties incurvées encharge combinée de tension et de compression.Poutres en IRessemblant à un I majuscu<strong>le</strong>, el<strong>le</strong>s sont fabriquées, pour <strong>le</strong>s parties hauteset basses, avec des sciages ou du LVL et, pour <strong>le</strong> centre (la pièce vertica<strong>le</strong>),avec du contreplaqué ou de l’OSB.LVL (lami<strong>bois</strong>)Il est réalisé à partir de feuil<strong>le</strong>s de placage de résineux assemblées pourformer un ensemb<strong>le</strong> continu. Le fil du <strong>bois</strong> est parallè<strong>le</strong> pour toutes <strong>le</strong>sfeuil<strong>le</strong>s. En fonction des applications, <strong>le</strong> LVL est coupé en forme de panneaux,de poutres ou de poteaux.MDF (panneau de fibres de moyenne densité)Panneau à base de <strong>bois</strong> fabriqué à partir de fibres lignocellulosiques souspression et température avec addition d’un adhésif.OSB (panneaux de lamel<strong>le</strong>s minces, longues et orientées)Panneau à base de <strong>bois</strong> à plusieurs couches principa<strong>le</strong>ment constituées delamel<strong>le</strong>s de <strong>bois</strong> et liées ensemb<strong>le</strong> avec un liant. Les lamel<strong>le</strong>s des couchesextérieures sont alignées et disposées parallè<strong>le</strong>ment à la longueur ou à lalargeur du panneau. Les lamel<strong>le</strong>s de la ou des couches intérieures peuventêtre orientées aléatoirement ou alignées, généra<strong>le</strong>ment perpendiculairement àla direction des lamel<strong>le</strong>s des couches extérieures.Panneau de particu<strong>le</strong>sPanneau à base de <strong>bois</strong> fabriqué sous pression et température à partir departicu<strong>le</strong>s de <strong>bois</strong> (éclats, copeaux, copeaux de rabotage, sciures, etc.) et/oud’autres matières lignocellulosiques sous forme de particu<strong>le</strong>s, avec additiond’un adhésif.ContreplaquéPanneau à base de <strong>bois</strong> qui combine une bonne résistance mécanique et unfaib<strong>le</strong> poids. Il est constitué de feuil<strong>le</strong>s de placage de <strong>bois</strong>, collées ensemb<strong>le</strong>et montées à fil croisé. Le fil de chaque pli est perpendiculaire à ceux des plisdu dessous et du dessus. Les plis extérieurs ont en général <strong>le</strong>ur fil parallè<strong>le</strong> àla longueur du panneau. Cette construction garantit la résistance et la stabilitédu contreplaqué. El<strong>le</strong> donne une grande résistance aux chocs et auxvibrations ainsi qu’aux efforts, au fendil<strong>le</strong>ment et au gauchissement.Composites <strong>bois</strong> polymèreIls sont produits à partir de fines fibres de <strong>bois</strong> mélangées à différentsplastiques (polypropylène, polyéthylène, PVC). La poudre est extrudée enconsistance pâteuse dans la forme désirée. Des additifs comme descolorants, des agents d’association, des stabilisants, des agents de soufflage,des agents de durcissement, des agents moussants et lubrifiants vont aider àfaçonner <strong>le</strong> produit pour son application fina<strong>le</strong>. Avec un contenu en cellulosepouvant al<strong>le</strong>r jusqu’à 70%, <strong>le</strong>s composites <strong>bois</strong> polymère se comportentcomme du <strong>bois</strong> et peuvent être travaillés avec <strong>le</strong>s mêmes outils que ceuxutilisés pour <strong>le</strong> <strong>bois</strong>. Leur très importante résistance à l’humidité <strong>le</strong>s rendpropres pour <strong>le</strong>s toitures, <strong>le</strong>s bardages, <strong>le</strong>s clôtures, etc. Le marché desproduits intérieurs comme <strong>le</strong>s châssis, <strong>le</strong>s agencements et <strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s estaussi en croissance. Le matériau est constitué à la fois de profils massifs etcreux. Le secteur des <strong>bois</strong> polymères est un des secteurs <strong>le</strong>s plusdynamiques de tous <strong>le</strong>s secteurs des nouveaux composites.Systèmes de certificationATFS (American Tree Farm System), CSA (Canadian Standards Association),FSC (Forest Stewardship Council), MTCC (Malaysian Timber CertificationCouncil), PEFC (Programme for the Endorsement of Forest CertificationSchemes), SFI (Sustainab<strong>le</strong> Forestry Initiative).TaillisForêts constituées de rejets poussant à partir des souches laissées aprèsabattage et qui peuvent croître en donnant de nouveaux arbres.EuropeAutriche, Belarus, Belgique/Luxembourg, République tchèque, Chypre,Danemark, Estonie, Finlande, France, Al<strong>le</strong>magne, Grèce, Hongrie, Irlande,Lituanie, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie,Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni, Albanie, Andorre, Italie, Lettonie,Lichtenstein, Bosnie/Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Islande, Moldavie,Roumanie, Fédération de Russie, San Marin, Macédoine, Ukraine etYougoslavie. (En italique : Europe des 27.)CoupesVolume annuel moyen des arbres, morts ou vivants, mesurés sur écorce, quiont été coupés durant la période de référence, comprenant <strong>le</strong> volume desarbres ou des parties d’arbre qui ne sont pas sortis de la forêt, d’autres zones<strong>bois</strong>ées ou des lieux d’abattage.ForêtsPartie du territoire couverte de <strong>bois</strong> pour plus de 10% et d’une superficie deplus de 0,5 ha. À maturité, <strong>le</strong>s arbres doivent être capab<strong>le</strong>s d’atteindre unehauteur de 5 mètres au moins.Régénération naturel<strong>le</strong>Repousse de la forêt par des moyens naturels, c’est-à-dire par des semisnaturels ou de la régénération végétative. El<strong>le</strong> peut être assistée par uneintervention humaine comme la scarification ou la mise en place de clôturespour la protéger des dommages causés par <strong>le</strong>s animaux sauvages ou dupâturage des animaux domestiques.Semi naturelConstitué d’arbres qui poussent naturel<strong>le</strong>ment sur un site spécifique etmontrent des similitudes avec la forêt primaire. Ce phénomène peut êtreconsidéré comme une reconstruction du <strong>bois</strong>ement naturel obtenu pardifférentes pratiques sylvicultura<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong>s peuvent inclure la plantation et <strong>le</strong>semis d’essences indigènes.83


BibliographieRemerciements<strong>CEI</strong>-Bois, ‘Memorandum of the Woodworking Industries to theEuropean Institutions’, Brussels, November 2004EU, ‘Communication from the Commission to the Council and theEuropean Parliament. Reporting on the Imp<strong>le</strong>mentation of the EUForestry Strategy’, COM (2005) 84 final, Brussels, March 2005German Timber Promotion FundThames and Hudson Ltd, London, pour <strong>le</strong>s images du livre‘Architecture in Wood’ by Will PryceEuroconstruct, 2005 (http://www.euroconstruct.org)Euroconstruct, ‘Eastern Europe <strong>le</strong>ads recovery in Europeanconstruction’, June 2005(http://www.euroconstruct.org/pressinfo/pressinfo.php)European Panel Federation , ‘Annual Report 2007-2008’,June 2008European Organisation of the Sawmill Industry, ‘Annual Report2007’, May 2008European Wood, 2005 (http://www.europeanwood.org)Eurostat, EU statistical office, 2005Jaakko Pöyry Consulting, ‘Roadmap 2010, key findings andconclusions: Market, Industry & Forest Resource Analysis’,February 2004UNECE, ‘Forest Products Annual Market Review 2004-2005’,Timber Bul<strong>le</strong>tin, Geneva, 2005UNECE, ‘Forest Products Annual Market Review 2003-2004’,Timber Bul<strong>le</strong>tin, Geneva, 200484

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