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Article « Cahiers de la compétitivité » - Le marketing pour tous

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<strong>Article</strong> « <strong>Cahiers</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétitivité »<strong>Le</strong>s « 4P » iconoc<strong>la</strong>stes du Marketing 2.0Par François CazalsHistoriquement fondée sur les « 4P» du Marketing Mix <strong>de</strong> Mac Carthy, le <strong>marketing</strong>traditionnel envisage une approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> cible visée qui repose sur quelques grandsprincipes :• La segmentation, ou découpage <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions-cibles par grands sousgroupeshomogènes <strong>pour</strong> lesquels une approche spécifique et homogène peutêtre conçue, fon<strong>de</strong> <strong>la</strong> réflexion stratégique.• <strong>Le</strong>s éléments du Marketing Mix, évoqués plus haut, sont intangibles.• <strong>Le</strong> contact avec <strong>la</strong> cible est volontariste <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du promoteur <strong>de</strong> l’offre.• Son objectif est toujours <strong>la</strong> transformation à court terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> transaction.En synthèse, le « <strong>marketing</strong> 1.0 » <strong>pour</strong>rait être décrit comme un <strong>marketing</strong>transactionnel <strong>de</strong> masse, structuré autour <strong>de</strong>s « 4P », anonyme, et essentiellement intrusif.<strong>Le</strong> <strong>marketing</strong> 2.0Il nous semble que le Web 2.0 crée <strong>de</strong> nouvelles conditions <strong>pour</strong> redéfinir et inventerun « nouveau » <strong>marketing</strong>. Celui-ci <strong>pour</strong>rait être également structuré autour d’un MarketingMix révisé, aux « 4P » iconoc<strong>la</strong>stes.Personnalisation<strong>Le</strong> Web 2.0 offre une nouvelle opportunité à l’internaute : celle <strong>de</strong> choisirpratiquement, sans restriction, ses contenus et ses services, ce qui constitue une véritableinnovation. Là où l’offre s’avérait intangible et structurée par son promoteur dans le passé,elle <strong>de</strong>vient flexible et peut être adaptée au gré <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s cibles visées. Lacompréhension <strong>de</strong>s ressorts <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalisation ouvre évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> nouvellesperspectives en matière <strong>de</strong> recherche <strong>marketing</strong> et <strong>de</strong> propositions d’offre <strong>pour</strong> lesorganisations.


Participation<strong>Le</strong> consommateur subit passivement, généralement, <strong>la</strong> « pression » exercée par lespromoteurs <strong>de</strong> produits, <strong>de</strong> services ou d’idées. Avec le Web 2.0, l’internaute se voit offrir <strong>la</strong>possibilité d’interagir avec les fournisseurs <strong>de</strong> produits, <strong>de</strong> services ou <strong>de</strong> contenus, ainsiqu’avec les autres internautes. Il crée et fournit ses propres contenus, évalue et structureceux auxquels il est confronté. De nouveaux flux d’interactions apparaissent ainsi, vers lespromoteurs d’offres, évi<strong>de</strong>mment, mais aussi avec les autres internautes.PartageLà où le <strong>marketing</strong> traditionnel essaie <strong>de</strong> déterminer les segments fondateurs <strong>de</strong>l’approche commerciale, le Web 2.0 voit apparaître <strong>de</strong>s groupes constitués par lesinternautes eux-mêmes, autour <strong>de</strong> thèmes fédérateurs, dans une dynamique communautaire.Cette dimension sociale permet une propagation « virale » <strong>de</strong> l’information, incontrôlée etincontrô<strong>la</strong>ble, <strong>pour</strong> le meilleur… ou <strong>pour</strong> le pire. La compréhension ou l’animation <strong>de</strong> telsréseaux sociaux constituent évi<strong>de</strong>mment un nouvel enjeu critique du <strong>marketing</strong>.Permission<strong>Le</strong> Web 2.0 est un univers où rien n’est imposé, même plus <strong>la</strong> technologie.L’internaute s’abonne à un flux d’information ou intègre un Widget s’il le juge pertinent etintéressant ; s’en désabonne ou le supprime sans difficulté, en cas <strong>de</strong> déception. <strong>Le</strong>scomportements sont fondés sur l’adoption volontaire et le consentement actif. Il estd’ailleurs intéressant <strong>de</strong> noter que ce point a déjà été théorisé par Seth GODIN, dans sonouvrage <strong>de</strong> référence : Permission Marketing (édition MAXIMA, septembre 2000). C’est lerègne <strong>de</strong> l’Opt-In, où l’adhésion volontaire et <strong>la</strong> liberté d’arrêter <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion ont force <strong>de</strong> loi(comme en France, avec l’adoption <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi sur <strong>la</strong> Confiance dans l’Économie Numérique,du 21 juin 2004).Un nouveau paradigme <strong>marketing</strong>Au final, c’est l’essence même du <strong>marketing</strong> qui nous semble <strong>de</strong>voir être affecté par leWeb 2.0.• La re<strong>la</strong>tion est personnalisée, et les produits, services et contenus eux-mêmes<strong>de</strong>viennent personnalisables.


• La confiance se construit et se consoli<strong>de</strong> au travers d’une re<strong>la</strong>tion durable etconsentie, fondée sur <strong>la</strong> participation active et <strong>la</strong> possibilité toujours offerte <strong>de</strong>« faire marche arrière ».L’internaute lui-même hiérarchise ses centres d’intérêt, qu’il partage au sein <strong>de</strong>collectivités auto-généréesLa « vertu commerciale » est récompensée, car rapi<strong>de</strong>ment propagée par le réseau. Àl’inverse, toute sous-performance ou « trahison <strong>marketing</strong> » est immédiatement sanctionnéepar une diffusion virale négative.Finalement, le <strong>marketing</strong> 2.0 ne serait que <strong>la</strong> nécessaire mutation du <strong>marketing</strong>, dans lesens d’une re<strong>la</strong>tion durable et consentie, individualisée et communautaire, avec une offreflexible et personnalisable, grâce au support <strong>de</strong>s évolutions du Web 2.0.François Cazals, diplômé <strong>de</strong> Sup <strong>de</strong> Co Reims, est directeur <strong>de</strong> Distriforce (cabinet conseilen <strong>marketing</strong> et nouvelles technologies) et responsable pédagogique du MBA spécialisé« Marketing re<strong>la</strong>tionnel et technologie <strong>de</strong> l’information », à l’ISC Paris.www.blog-cyber<strong>marketing</strong>.comIl est co-auteur <strong>de</strong>s ouvrages suivants :Votre projet Internet (avec Benoît Domis) – Micro Application / 2001Marketing online et référencement (avec Jean-Pierre Eskenazi) – Webedition / 2005Marketing re<strong>la</strong>tionnel et nouvelles technologies (avec ses étudiants) – Dreampress / 2005<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> selon Google (avec ses étudiants) – Distriforce éditions / 2006Marketing 2.0 (avec ses étudiants) – Distriforce éditions / 2007

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