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PRÉLUDELa <strong>saison</strong> musicale <strong>2013</strong>-<strong>2014</strong> se décompose en trois temps, trois thèmes ; une trilogie qui se décline en une trentaine <strong>de</strong>concerts, tout au long <strong>de</strong> notre nouvelle année culturelle.Le premier vol<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> programmation est consacré au « métissage musical », expression qui s’est imposée <strong>de</strong>puis un<strong>et</strong>rentaine d’années avec l’apparition d’une autre appel<strong>la</strong>tion, « musiques du mon<strong>de</strong> », bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s milieux spécialisés.Au point <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un enjeu important pour les musiques du mon<strong>de</strong> arabe, bouleversées <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trois décenniespar un métissage irrésistible, par une mondialisation inéluctable. Mais il faut rappeler que <strong>la</strong> globalisation n’est pas unphénomène récent <strong>et</strong> que les mélodies <strong>et</strong> les rythmes circulent entre les continents <strong>de</strong>puis fort longtemps. Nombreux sontles exemples qui montrent que les formes artistiques ont toujours voyagé <strong>de</strong>puis leur foyer initial pour fusionner avec <strong>de</strong>sstyles d’autres aires géographiques <strong>et</strong> culturelles jusqu’à constituer <strong>de</strong> grands espaces musicaux re<strong>la</strong>tivement homogènes,à l’exemple <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> civilisation arabo-is<strong>la</strong>mique.Cependant, ce qui se joue aujourd’hui est d’une autre nature. L’industrialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique <strong>et</strong> sa <strong>la</strong>rge diffusion par lebiais <strong>de</strong>s nouvelles technologies, sa commercialisation p<strong>la</strong>nétaire <strong>et</strong> les migrations intenses <strong>de</strong>s hommes peuvent contribuerà l’anéantissement <strong>de</strong> certains répertoires musicaux traditionnels. Mais nous constatons actuellement que toutesles musiques qui se mé<strong>la</strong>ngent aujourd’hui gar<strong>de</strong>nt leur singu<strong>la</strong>rité <strong>et</strong> finalement survivent au sein d’un véritable creus<strong>et</strong>culturel <strong>de</strong>venu un symbole formidable <strong>de</strong> partage <strong>et</strong> d’enrichissement.Dans ce premier programme <strong>de</strong> notre trilogie, les musiciens fusionnent leurs arts <strong>de</strong> trois manières : le métissage <strong>de</strong>musiques <strong>de</strong> cultures différentes, le croisement <strong>de</strong>s mélodies d’époques distinctes <strong>et</strong>, enfin, le mé<strong>la</strong>nge inventif <strong>de</strong> stylesdivers. Ces fusions peuvent d’ailleurs se recouper. Nombre d’artistes arabes ont opté pour le dialogue <strong>de</strong> leurs musiquesancestrales avec le jazz, le f<strong>la</strong>menco, le rock, <strong>la</strong> pop <strong>et</strong> autres genres savants ou popu<strong>la</strong>ires indiens, européens, africains,sud-américains, <strong>et</strong>c., pour faire entendre une sonorité musicale fécon<strong>de</strong> <strong>et</strong> créer <strong>de</strong>s moments <strong>et</strong> <strong>de</strong>s espaces propices auxéchanges culturels. Luth arabe, guitare espagnole, percussions indiennes ou iraniennes, violon indien, conservent ainsi leursparticu<strong>la</strong>rités dans <strong>la</strong> fusion <strong>et</strong> inventent en même temps un rythme i<strong>de</strong>ntique, une mélodie commune.Dans le <strong>de</strong>uxième temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> trilogie, le programme revient aux sources du tarab arabe, ce concept difficile à traduire,qui n’est pas un genre musical en soi, mais un élément <strong>de</strong> l’interaction musicale se rapportant à son interprétation. L<strong>et</strong>arab désigne à <strong>la</strong> fois l’émotion poétique <strong>et</strong> musicale, p<strong>la</strong>isir <strong>et</strong> ravissement, bien-être <strong>et</strong> parfois extase, autant <strong>de</strong> sentimentséprouvés <strong>de</strong> concert, si l’on ose dire, par les artistes <strong>et</strong> leur auditoire. C<strong>et</strong>te notion se r<strong>et</strong>rouve re<strong>la</strong>tivement dans<strong>de</strong> nombreux autres styles <strong>de</strong> musique que <strong>la</strong> musique savante arabe sous <strong>de</strong>s noms différents : le duen<strong>de</strong> en f<strong>la</strong>menco, leswing propre au jazz, le groove dans le funk ou <strong>la</strong> soul music, <strong>et</strong>c. Ce thème du tarab est illustré par <strong>la</strong> nouba maghrébineprésentée dans toutes ses variantes, <strong>et</strong> par les mouwachchahat syriennes <strong>et</strong> égyptiennes. D’Alep <strong>et</strong> du Caire, <strong>de</strong> Tétouan<strong>et</strong> <strong>de</strong> Tlemcen, <strong>de</strong> Tunis <strong>et</strong> <strong>de</strong> Tanger, <strong>la</strong> musique c<strong>la</strong>ssique arabe, fondée sur les maqâm, suscite le tarab, ce moment<strong>de</strong> grâce où le chant <strong>et</strong> l’exécution instrumentale s’envolent sous l’eff<strong>et</strong> d’une exaltation magique qui saisit les musiciens.Enfin, ce programme s’achève par un ensemble <strong>de</strong> concerts dédiés aux musiques sacrées <strong>et</strong> soufies. C’est un contrepointà l’exposition « le Hajj », organisée par l’IMA pendant <strong>la</strong> nouvelle <strong>saison</strong> culturelle. La musique sacrée se déploie par toutun ensemble <strong>de</strong> configurations musicales : <strong>la</strong> remémoration (dhikr) à <strong>la</strong> transe (hadra ou wajd), <strong>de</strong> nombreuses danses<strong>et</strong> toute une série <strong>de</strong> formes vocales <strong>et</strong> mélodiques ont été créées en vue <strong>de</strong> contribuer à <strong>la</strong> quête <strong>de</strong> Dieu. Chaque culture,chaque confrérie, zaouïa, cultive un riche répertoire <strong>de</strong> poésies <strong>et</strong> <strong>de</strong> musiques liturgiques. Ce sont quelques-unes <strong>de</strong>ces formes que l’IMA présente à son public, notamment avec les <strong>de</strong>rviches <strong>de</strong> Damas <strong>et</strong> leur munshid, leur hymno<strong>de</strong>,le cheikh Daoud, le ghazal ou l’amour divin avec le cheikh Hafez Saïd d’Égypte, les chants qadiris <strong>de</strong> <strong>la</strong> confrérie Madiriadirigée par Papa Djimbira Sow <strong>de</strong> Dakar. La liturgie chrétienne d’Orient est présente avec les chants sacrés coptes interprétéspar les chantres du monastère Deir el-Moharraq <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Institut d’Étu<strong>de</strong>s coptes du Caire.Les Musicales <strong>2013</strong>-<strong>2014</strong> invitent donc plus <strong>de</strong> trente groupes, dont certains ne se sont encore jamais produits en France,voire en Europe. Qu’ils interprètent une tradition sécu<strong>la</strong>ire ou qu’ils présentent <strong>de</strong>s créations contemporaines, tous cesartistes expriment sur <strong>la</strong> scène <strong>de</strong> l’IMA, non seulement leur virtuosité technique <strong>et</strong> leur richesse culturelle, mais surtoutune diversité insoupçonnable <strong>de</strong> musiques que vivent les peuples du mon<strong>de</strong> arabe <strong>et</strong> africain, qu’ils soient musulmans ouchrétiens, d’ici ou <strong>de</strong> là-bas.Mohamed MétalsiDirecteur <strong>de</strong>s Actions <strong>Culture</strong>lles101.5 FM© M. AkikiLe kanoun a perdu une <strong>de</strong> ses interprètes les plus talentueuses <strong>et</strong> les plus virtuoses.Imane Homsy, s’est éteinte le 19 avril <strong>2013</strong> à l’âge <strong>de</strong> 46 ans.Adieu l’artiste !3


LES MUSICALESVENDREDI 11 OCTOBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF ALES MUSICALESVENDREDI 8 NOVEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CAlgérie/France Chœurs <strong>de</strong> Cordoueavec Souad Massi <strong>et</strong> Éric Fernan<strong>de</strong>zSyrieLes notes bleuesavec Samih ChoukaerIls ont en commun <strong>la</strong> passion <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique <strong>et</strong> le goût du métissage. Elle, chanteuseà <strong>la</strong> voix d’or <strong>et</strong> au talent étince<strong>la</strong>nt, lui, guitariste à <strong>la</strong> virtuosité rare <strong>et</strong> auxcompositions éclectiques. Ensemble, ils forment un duo exceptionnel. Aujourd’huiartiste phare <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle génération algérienne, ayant réussi le parfait cross over,Souad Massi s’inspire <strong>de</strong> son vécu <strong>et</strong> notamment <strong>de</strong> l’exil, pour écrire sur <strong>la</strong> nostalgie,<strong>la</strong> liberté <strong>et</strong> l’espoir. Avec justesse <strong>et</strong> lucidité, elle propose <strong>de</strong>s textes humanistes,sensibles <strong>et</strong> poétiques. Sa voix douce <strong>et</strong> pure explore avec <strong>la</strong> même aisance<strong>la</strong> pop, le folk-rock, le chaâbi ou encore <strong>la</strong> musique arabo-andalouse.Soit un éclectisme qui fait écho au parcours artistique d’Éric Fernan<strong>de</strong>z, reconnupour sa musique andalouse inspirée du mon<strong>de</strong> entier. Guitariste <strong>de</strong> génie, il honore<strong>et</strong> perpétue l’âme f<strong>la</strong>menca, déjà riche <strong>de</strong>s multiples influences culturelles rencontréespar les gitans pendant leurs voyages. Sa virtuosité est comme une offran<strong>de</strong>à <strong>la</strong> musique du mon<strong>de</strong> <strong>et</strong> à ses origines gitanes andalouses. Accompagnés <strong>de</strong>trois musiciens, dont le percussionniste Rabah Khalfa, <strong>et</strong> d’une danseuse, SabrinaRomero, Souad Massi <strong>et</strong> Éric Fernan<strong>de</strong>z conjuguent leur talent pour une soiréegénéreuse, sensible, ouvrant grand les stores <strong>et</strong> ravivant le souvenir <strong>de</strong> Cordoue<strong>la</strong> tolérante.« Nous voici tels une guitare <strong>de</strong>venue oiseau <strong>de</strong> violonsPour qu’enfin <strong>la</strong> musique proc<strong>la</strong>me <strong>la</strong> véritéTels un navire au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s vaguesEt dont les rames seraient nos âmes criant à <strong>la</strong> liberté qu’elles espèrent »,déc<strong>la</strong>me le Syrien Samih Choukaer dans son texte Jîna (nous sommes venus). Poète,chanteur <strong>et</strong> musicien, il a débuté sa carrière musicale en 1982, année où l’arméeisraélienne envahit le Liban pour en chasser les combattants <strong>de</strong> l’Organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>Libération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Palestine, risquant <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre le feu à tout le Moyen-Orient.Ce n’est pas pour rien que Samih chante souvent le plus grand poète palestiniencontemporain, voire du mon<strong>de</strong> arabe, Mahmoud Darwish (1941-2008), à traverssa dizaine d’albums réalisés après ses étu<strong>de</strong>s au Conservatoire national d’Ukraine.Un itinéraire qui lui a permis <strong>de</strong> s’affranchir du cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique traditionnelleorientale, <strong>de</strong> créer librement, mais en restant viscéralement attaché à <strong>la</strong> poésie arabemo<strong>de</strong>rne.Horizons, <strong>la</strong> création <strong>de</strong> Samih, est un jazz oriental. C’est-à-dire une attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>rigueur <strong>et</strong> <strong>de</strong> liberté commune à <strong>la</strong> note bleue <strong>et</strong> au maqâm. Samih Choukaer épouseson époque, un mon<strong>de</strong> qui se transforme. Voyageur, curieux, Samih est en quête<strong>de</strong> valeurs nouvelles, universelles, comme <strong>la</strong> véritable liberté, si peu goûtée dans lemon<strong>de</strong> arabe.Sa poésie parle aussi <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites choses du quotidien, <strong>de</strong> <strong>la</strong> beauté <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’amour, <strong>de</strong> thèmes philosophiques, politiques, <strong>de</strong> soufisme. Sans oublier l’humour<strong>et</strong> l’innocence <strong>de</strong>s enfants pour qui il a écrit plusieurs chansons.© M. Guillerot45


LES MUSICALESVENDREDI 15 NOVEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BLES MUSICALESSAMEDI 16 NOVEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BOuzbékistanFranceL’Ouzbékistan au cœuravec Rodolphe Burger <strong>et</strong> Yves DormoySyrieLe chemin du solei<strong>la</strong>vec Lena ChamamyanYves Dormoy, saxophoniste <strong>et</strong> c<strong>la</strong>rin<strong>et</strong>tiste venant du jazz libre, <strong>et</strong> Rodolphe Burger,chanteur guitariste, lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’ancien groupe rock Kat Onoma, ont inventé en 2003le proj<strong>et</strong> P<strong>la</strong>nétarium. Une création initiée à <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> Paris <strong>et</strong> qui s’esttransformée en voyage musical <strong>et</strong> terrestre au cœur <strong>de</strong> quelques cultures, le long<strong>de</strong> quelques routes du mon<strong>de</strong>, comme celles <strong>de</strong> l’Asie, passant par l’Ouzbékistan, lepays <strong>de</strong>s mosquées bleues <strong>de</strong> Samarkand, Boukhara ou Khiva, <strong>et</strong> du shashmaqom,<strong>la</strong> musique partagée avec le Tadjikistan.Un art savant <strong>et</strong> popu<strong>la</strong>ire issu <strong>de</strong> traditions préis<strong>la</strong>miques mêlées au maqâm arabe,qui a envoûté Dormoy <strong>et</strong> Burger quand ils rencontrent, en 2005, Mamur Zilolov (luthtâr), Jamal Avezov (violon, vièle qijak) <strong>et</strong> Shurat Kholkodjaev (luths tanbûr <strong>et</strong> sato).Trois musiciens, comme <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s interprètes actuels, passés par leconservatoire <strong>et</strong> enseignants aujourd’hui, quand tous les grands maîtres du sashmaqomont disparu. Notamment le <strong>de</strong>rnier d’entre eux, le fabuleux Turgun Alimatov(1922-2008), mentor <strong>de</strong> Shurat Kholkodjaev dont l’équipier Jamal Avezov joueauprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> très popu<strong>la</strong>ire chanteuse ouzbek, Ozoda, <strong>et</strong> participe à diverses fusionsmusicales, notamment avec le rock.Rock donc, jazz, programmation électronique, du blues aussi <strong>et</strong> shashmaqom multisécu<strong>la</strong>ireimprègnent c<strong>et</strong>te aventure franco-ouzbek, à cheval sur le passé <strong>et</strong> le futur,c’est-à-dire actuelle, parce qu’elle parle d’universalité, <strong>de</strong> métissage, le meilleur antidoteface l’uniformisation culturelle, <strong>la</strong> mondialisation.Après les albums Asmar Ellon <strong>et</strong> Shamat, basés sur <strong>de</strong>s chansons folkloriques réarrangées,Lena a donné <strong>de</strong> nombreux concerts à travers le mon<strong>de</strong> <strong>et</strong> a eu <strong>la</strong> chance<strong>de</strong> rencontrer différents musiciens <strong>et</strong> un public diversifié. En 2011, secouée par <strong>la</strong>souffrance du peuple dans son pays, <strong>la</strong> Syrie, <strong>et</strong> le mon<strong>de</strong> arabe, elle a développé unnouvel espace musical, qui transpose ces sentiments d’affliction, <strong>et</strong> à travers lequelLena souhaite partager avec le public une énergie nouvelle <strong>et</strong> positive. Ce proj<strong>et</strong> estle refl<strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années d’expérience <strong>de</strong> Lena, fondé sur un esprit jazz oriental.Un rôle plus important est accordé pour le chant, qui nous invite à découvrir l’harmonienaturelle <strong>et</strong> mutuelle entre <strong>la</strong> voix humaine <strong>et</strong> les instruments acoustiques.La vie, <strong>la</strong> dignité, l’espoir <strong>et</strong> l’antiviolence sont les thèmes dominants <strong>de</strong>s nouvelleschansons, dont <strong>la</strong> majeure partie a été écrite <strong>et</strong> composée par <strong>la</strong> chanteuse. Avec cestitres <strong>et</strong> certains <strong>de</strong>s morceaux précé<strong>de</strong>nts, <strong>la</strong> performance se voudra un messageartistique qui s’adresse à l’être humain, loin <strong>de</strong> toutes les formes politiques. En tantque femme syrienne, Lena a traduit sa propre expérience via plusieurs compositionsdu proj<strong>et</strong> fortement impliquées dans les questions féminines. Le but principal est<strong>de</strong> soutenir <strong>la</strong> construction d’une société civile qui prend soin <strong>de</strong> l’être humain <strong>et</strong>surtout <strong>de</strong>s femmes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enfants. Des musiciennes femmes, <strong>de</strong> cultures variées,se joindront à Lena pour interpréter ce nouveau proj<strong>et</strong> intitulé Tarik el Shams (Lechemin du soleil), lors <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te soirée unique.voir aussi http://www.flight-<strong>de</strong>ck.fr© Studio CuiCui© Maher Sabra67


LES MUSICALESDIMANCHE 17 NOVEMBRE <strong>2013</strong> | 17H00 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CLES MUSICALESVENDREDI 29 NOVEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BMaroc/FranceSection d’assauts cuivrésavec Anti-Rubber Brain Factory & HmadchaC’est une « drôle » <strong>de</strong> fabrique que c<strong>et</strong>te Anti-Rubber Brain Factory (ARBF), un collectifdirigé par Yoram Rosilio rassemb<strong>la</strong>nt jusqu’à une vingtaine d’expérimentateursqui sillonnent les scènes parisiennes <strong>de</strong>puis 2008 <strong>et</strong> usinent <strong>de</strong> multiples rythmes.Ils sont essentiellement souffleurs (saxophones, tromp<strong>et</strong>tes, tuba, c<strong>la</strong>rin<strong>et</strong>te, bugle)<strong>et</strong> frappeurs, épaulés par une contrebasse <strong>et</strong> un vibraphone, <strong>et</strong> vagabon<strong>de</strong>nt en<strong>de</strong>s territoires musicaux apparemment éloignés, free jazz, noise music, musiquecontemporaine, traditions.Les Hmadcha, eux, pratiquent un répertoire mystique, riche <strong>de</strong> quatre siècles d’existence.Celui <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s Hmadcha, fondé par Sidi Ali Ben Hamdouch au Maroc à <strong>la</strong>fin du XVII e siècle <strong>et</strong> <strong>de</strong>puis répandu dans tout le Maghreb. À Essaouira, débouchémaritime <strong>de</strong> Marrakech, leur confrérie regroupe une cinquantaine <strong>de</strong> membres actifsdans ce sanctuaire. Les Hmadcha sont aussi souffleurs (hautbois ghaïta, flûte <strong>la</strong>yra)<strong>et</strong> percussionnistes (t’bal, herraz, taârija, bendir), soutenus par un oud ou un gumbri.Entre voyages d’étu<strong>de</strong>, tournées <strong>et</strong> rési<strong>de</strong>nces au Maroc, l’ARBF a trouvé chez <strong>la</strong>confrérie <strong>de</strong>s Hmadcha d’Essaouira <strong>la</strong> troupe traditionnelle qui partage un mêmeesprit d’ouverture <strong>et</strong> d’expérimentation. Bref, une créativité où l’extase divine, <strong>la</strong>transe multisécu<strong>la</strong>ire qui rapproche <strong>de</strong> Dieu se fond avec les improvisations profanes,une communion déjà futuriste.à écouterÉgypteVirtuosité en partageavec Mohamed Abozekry <strong>et</strong> HeeJaz Exten<strong>de</strong>dMohamed Abozekry (oud), Guil<strong>la</strong>ume Hogan (guitare),Hugo Rey<strong>de</strong>t (contrebasse), Anne Laure Bourg<strong>et</strong> (percussions),Ludovic Yapoudjian (piano), Benoît Baud (saxophone),Abdal<strong>la</strong>h Abozekry (saz)En 2009, à dix-huit ans à peine, l’Égyptien Mohamed Abozekry a été <strong>la</strong>uréat duconcours <strong>de</strong> Damas du meilleur joueur <strong>de</strong> luth du mon<strong>de</strong> arabe. Il faut dire qu’àquinze ans, il en est déjà le plus jeune prof du sultan <strong>de</strong>s instruments arabes à cejour, formé par le maître irakien Naseer Shamma à Beit al oud (<strong>la</strong> Maison du luth)du Caire. C’est dans <strong>la</strong> capitale égyptienne, sa ville natale, que le prodige du Nilrencontre en 2007 Guil<strong>la</strong>ume Hogan, un jeune guitariste français.Une rencontre décisive entre le oud <strong>et</strong> <strong>la</strong> guitare qui s’é<strong>la</strong>rgit aux percussions (<strong>de</strong>rbouka,tab<strong>la</strong>, dôf, cajón) d’Anne-Laure Bourg<strong>et</strong> <strong>et</strong> à <strong>la</strong> contrebasse d’Hugo Rey<strong>de</strong>t.C’est <strong>la</strong> création du HeeJaz, formation affichant vingt-six ans <strong>de</strong> moyenne d’âgeactuellement. Les répertoires habituels <strong>de</strong> Mohamed Abozekry <strong>et</strong> du trio français ensont transformés. Les quatre jeunes gens inventent leur fusion où <strong>la</strong> musique arabe,<strong>et</strong> plus <strong>la</strong>rgement orientale, croise jazz, blues, musiques gitanes <strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’estcomme <strong>de</strong> l’ouest, <strong>et</strong> autres rythmes du mon<strong>de</strong>.Après avoir enchanté l’Institut du mon<strong>de</strong> arabe en septembre 2011, le quart<strong>et</strong> y revientdans une nouvelle formation, une orchestration é<strong>la</strong>rgie à un pianiste, un saxophoniste<strong>et</strong> le p<strong>et</strong>it frère <strong>de</strong> Mohamed, Abdal<strong>la</strong>h Abozekry, enseignant lui-même <strong>de</strong>saz turc à Beit al oud. Un brassage où les racines musicales <strong>de</strong> chacun se fructifientavec les apports <strong>de</strong> l’autre, car il s’agit d’abord <strong>de</strong> dialogues culturels, d’échanges <strong>de</strong>savoirs rigoureux, cultivant, dans l’allégresse, l’improvisation, <strong>la</strong> liberté, le p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong>jouer ensemble <strong>et</strong> <strong>de</strong> le partager avec d’autres.8© Jean-Michel Coureau9


LES MUSICALESSAMEDI 30 NOVEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF ALES MUSICALESVENDREDI 6 ET SAMEDI 7 DÉCEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF Bà écouterZanzibarLes sultans du swingavec Kithara <strong>de</strong> Zanzibardans le cadre du Festival AfricolorIl y a là l’as du kanoun, Rajab Suleiman, <strong>la</strong> somptueuse chanteuse Saada Nassor,le prestigieux chantre MakameFaki… Ils sont, au total, une dizaine <strong>de</strong> musiciens àformer Kithara, dont une bonne partie est issue du <strong>Culture</strong> Musical Club, l’orchestrele plus célèbre <strong>de</strong> Zanzibar, riche <strong>de</strong> plus d’un <strong>de</strong>mi-siècle d’existence <strong>et</strong> dédié autaarab. C<strong>et</strong> étrange entraînement <strong>de</strong> musique orientale <strong>et</strong> <strong>de</strong> rythme noir africainné à <strong>la</strong> fin du XIX e siècle au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonne société <strong>de</strong> l’île tanzanienne, quandson sultan y faisait venir <strong>de</strong>s orchestres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignants <strong>de</strong> musique du Caire<strong>et</strong> d’Istanbul. Un mé<strong>la</strong>nge qui a conquis Pemba, l’autre île <strong>de</strong> Tanzanie, <strong>la</strong> côte <strong>de</strong>Mombasa, au Kenya, <strong>de</strong>s régions longtemps marquées par les échanges avec lesboutres <strong>de</strong>s marins d’Oman.Ce<strong>la</strong> a développé les clubs <strong>de</strong> musiciens <strong>et</strong> d’amateurs <strong>de</strong> taarab réunis aussi par unfort lien social, l’entrai<strong>de</strong>, où le soufisme a aussi sa part. Kithara porte c<strong>et</strong> esprit <strong>de</strong>société solidaire qui aime les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong> l’amour courtois, les joutes <strong>de</strong> séduction,les ornementations poétiques sur <strong>de</strong>s musiques aux allures symphoniques,une orchestration inspirée <strong>de</strong>s comédies musicales égyptiennes avec violon, oud,<strong>de</strong>rbouka, flûte nay, mais aussi contrebasse occi<strong>de</strong>ntale, bongos <strong>la</strong>tino-américainsou les tab<strong>la</strong>s qui témoignent <strong>de</strong> l’influence indienne. Mê<strong>la</strong>nt <strong>la</strong>ngueur océane <strong>et</strong>frénésie continentale, le taarab <strong>de</strong> Kithara est un brin mo<strong>de</strong>rnisé avec <strong>de</strong>s arrangementsincisifs, moins méditatifs <strong>et</strong> plus prenants.Tunisie/Espagneà écouterDe Séville à Tunisavec Syrine Ben MoussaMusicologue, Syrine Ben Moussa est aussi une <strong>de</strong>s rares femmes interprètes solistesdu malouf, <strong>la</strong> variante arabo-andalouse que se partagent l’est algérien, <strong>la</strong> Tunisie<strong>et</strong> <strong>la</strong> Libye. Originaire <strong>de</strong> Testour, un <strong>de</strong>s bastions tunisiens du style hérité <strong>de</strong> <strong>la</strong>communauté juive <strong>et</strong> musulmane <strong>de</strong> Séville, <strong>la</strong> jeune chanteuse renoue à sa manièrece lien musical qui a rattaché pendant <strong>de</strong>s siècles l’Ibérie <strong>et</strong> le Maghreb. Lien quel’artiste tunisienne sublime avec son inspiration captivante d’Abenámar, fameuseromance du dialogue entre Juan II, roi <strong>de</strong> Castille, <strong>et</strong> Abenamar Yûsuf IV, émir <strong>de</strong>Grena<strong>de</strong>, en 1431, un <strong>de</strong>mi-siècle avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l’Andalousie musulmane.Syrine créé aussi une passerelle à <strong>la</strong> fois robuste <strong>et</strong> délicate entre l’art <strong>de</strong> l’Andalousiearabe <strong>et</strong> le f<strong>la</strong>menco qu’é<strong>la</strong>boreront dès le XVIII e siècle <strong>de</strong>s noma<strong>de</strong>s venusd’Orient avec leur sensibilité mêlée aux diverses cultures qui s’y sont épanouies aufil du temps.Le timbre velouté, le chant habité par l’histoire, entre Kanoun, guitare, percussions,contrebasse, violon, Syrine Ben Moussa réussit à introduire judicieusement dans lesnoubas mauresques, le plus souvent contemp<strong>la</strong>tives, les déchirements <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleurdu cante jondo <strong>et</strong> le chant profond gitan <strong>de</strong> Rosa Ángeles García C<strong>la</strong>vijo. Deux manièresmarquées par les arabesques, les fioritures acrobatiques qui font leur magie,alors que les gestes résolus <strong>et</strong> les pas énergiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> danseuse <strong>de</strong> Cordoue, MelisaCalero Caro, leur impriment une chorégraphie impressionnante.© Wissem Triki© Werner Graebner10 11


LES MUSICALESVENDREDI 13 DÉCEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BLES MUSICALESSAMEDI 14 DÉCEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BLibanPartition oriental jazzavec Gilbert Yammine <strong>et</strong> Elie MaaloufFrance/PalestineMusiques sans frontièresavec Kamilya Jubran <strong>et</strong> Sarah MurciaFondamentalement, Gilbert Yammine est joueur <strong>de</strong> kanoun, Elie Maalouf, pianiste.Ces <strong>de</strong>ux amis libanais <strong>de</strong> Paris, partenaires dans plusieurs créations musicales,présentent un proj<strong>et</strong> où se rencontrent leur héritage arabe <strong>et</strong> le jazz, mais aussiquelques amours d’autres musiques savantes européennes <strong>et</strong> popu<strong>la</strong>ires <strong>la</strong>tinoaméricaines.Leurs kanoun <strong>et</strong> piano sont entourés <strong>de</strong> violon, violoncelle, bouzouk<strong>et</strong> percussions pour <strong>de</strong>s mélodies échevelées, reconnaissables <strong>et</strong> indéfinies à <strong>la</strong> fois.On peut appeler musiques du mon<strong>de</strong>, ou plutôt <strong>de</strong> leur mon<strong>de</strong>, leurs improvisationshybri<strong>de</strong>s <strong>et</strong> charmeuses.Étudiant le kanoun dès ses dix ans, Gilbert Yammine <strong>de</strong>vient, en 2000, musicien <strong>de</strong>l’Orchestre national du Liban pour <strong>la</strong> musique arabe, puis, dès 2003, professeur <strong>de</strong>son instrument <strong>de</strong> prédilection au Conservatoire <strong>de</strong> Beyrouth, fortement influencépar <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> turque, le jeu à dix doigts pour les initiés, <strong>et</strong> que <strong>la</strong> joueuse <strong>de</strong>kanoun libanaise Imane Homsy fut <strong>la</strong> première à introduire dans <strong>la</strong> technique arabe.Elie Maalouf, lui, a commencé comme pianiste autodidacte, avant <strong>de</strong> sentir le besoin<strong>de</strong> se former techniquement <strong>de</strong> Beyrouth jusqu’à Paris, à l’American School ofMo<strong>de</strong>rn Music, en passant par les conservatoires <strong>de</strong> Toulouse <strong>et</strong> d’Etampes, <strong>de</strong>puisson instal<strong>la</strong>tion en 1989 en France. En quête <strong>de</strong> connaissance <strong>et</strong> <strong>de</strong> maîtrise, il suitles leçons <strong>de</strong> fameux pianistes jazz, tel le défunt Michel P<strong>et</strong>rucciani ou le cours <strong>de</strong>Bernard Maury, fondateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bill Evans Piano Aca<strong>de</strong>my. Aujourd’hui, avec GilbertYammine, il forme un duo <strong>de</strong> haute volée où il conjugue avec une facilité déconcertanteson savoir subtil <strong>et</strong> sa soif <strong>de</strong> liberté, c’est-à-dire l’improvisation.à écouterUne Palestinienne <strong>et</strong> une Française. La première chante <strong>et</strong> joue du luth, <strong>la</strong> secon<strong>de</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> contrebasse. Ces <strong>de</strong>ux remarquables musiciennes forment, actuellement, unduo <strong>de</strong> récital, soutenu par Catherine Debroucker au violon, Marion Brizemur à l’alto<strong>et</strong> Christine Krauz au violoncelle. Elles présentent <strong>de</strong>s compositions intimistes, oniriques,<strong>de</strong>s rêves qui s’affranchissent <strong>de</strong>s frontières musicales. Leurs arrangementsmusicaux croisent <strong>la</strong> musique arabe <strong>et</strong> occi<strong>de</strong>ntale contemporaine <strong>et</strong> invitent à undialogue musical entre le maqâm arabe, jazz, art savant occi<strong>de</strong>ntal <strong>et</strong> improvisationpopu<strong>la</strong>ire. Un style qu’elles appellent « Nhaoulou » (métier à tisser en arabe), <strong>et</strong> unnom repris pour leur récent disque, paru sur le <strong>la</strong>bel Accords Croisés.Une musique qui se nourrit <strong>de</strong> <strong>la</strong> complicité exceptionnelle ainsi que <strong>de</strong>s parcourstout aussi rares <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux artistes. Kamilya, née en Galilée d’un père, Elias, joueurd’oud, qui reçoit ses élèves à <strong>la</strong> maison. Un milieu où elle commence à apprendredès ses quatre ans le répertoire c<strong>la</strong>ssique égyptien, à <strong>la</strong> voix puis aux kanoun <strong>et</strong>oud. À 19 ans, elle rejoint, <strong>et</strong> ce jusqu’en 2002, Sabreen, jeune groupe palestinien<strong>de</strong> l’époque, se produisant dans <strong>de</strong> nombreux pays, avant <strong>de</strong> s’installer en France <strong>et</strong>se rendre souvent en Suisse pour travailler avec Werner Hasler, créateur <strong>de</strong> musiqueélectronique.Sarah Murcia, elle, a d’abord étudié le piano à Boulogne, le violoncelle puis <strong>la</strong>contrebasse, a accompagné quelques noms <strong>de</strong> <strong>la</strong> variété française, <strong>de</strong>s musiquesdu mon<strong>de</strong> <strong>et</strong> du jazz, <strong>et</strong> a composé <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s originales <strong>de</strong> films. Avec Kamilya,Sarah joue une musique acoustique qui appartient à <strong>la</strong> fois à différents styles <strong>et</strong> àaucun en particulier, comme si les <strong>de</strong>ux complices souhaitaient se nourrir <strong>de</strong> leurshéritages personnels pour créer un répertoire commun.© Emanuel Rioufol12 13


LES MUSICALESVENDREDI 20 DÉCEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CLES MUSICALESVENDREDI 10 JANVIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CTunisieSamSa, entre jazz, pop <strong>et</strong> <strong>la</strong>tinoavec Sana Sassi : chant <strong>et</strong> Skan<strong>de</strong>r Gu<strong>et</strong>ari : chant <strong>et</strong> guitaresAlgérieRaffinement <strong>de</strong> Tlemcenavec Li<strong>la</strong> Borsali <strong>et</strong> son orchestreà écouteraccompagnés <strong>de</strong> Khalil Chekir : kanoun, Kais Melliti : piano, accordéon, oud,Nico<strong>la</strong>s Derolin : percussions, Iyadh Labbene : violon, Emrah Keptan : basse,Benjamin Farrugia : batterieNée en France, ayant grandi à Sousse, Tunisie, Sana Sassi est marquée par le doublesigne <strong>de</strong>s cultures orientale <strong>et</strong> occi<strong>de</strong>ntale. Elle chante Oum Kalsoum <strong>et</strong> s’attache aujazz, vient <strong>de</strong> soutenir une thèse <strong>de</strong> doctorat sur <strong>la</strong> littérature française du MoyenÂge <strong>et</strong> reprend une gran<strong>de</strong> figure <strong>de</strong> <strong>la</strong> chanson popu<strong>la</strong>ire tunisienne du XX e siècle,le mo<strong>de</strong>rnisateur Hédi Jouini (1909-1990). Bref, Sana ignore les frontières, sensibleà <strong>la</strong> seule beauté où qu’elle se trouve.Docteur en informatique, Skan<strong>de</strong>r Gu<strong>et</strong>ari, lui, est d’abord fou <strong>de</strong> rock <strong>et</strong> <strong>de</strong> pop, formanttrès jeune <strong>de</strong>s groupes en <strong>la</strong> matière, se produisant sur diverses scènes parisiennes,avant d’être captivé par <strong>la</strong> musique traditionnelle tunisienne. Un patrimoinequ’il marie au jazz dans un album, Heyma, qu’il réalise pour Abir Nasraoui <strong>et</strong> l’Institutdu mon<strong>de</strong> arabe. Pour lui aussi, seul compte le charme d’un art, d’où qu’il vienne.Sana <strong>et</strong> Skan<strong>de</strong>r <strong>de</strong>vaient fatalement, naturellement, croiser leurs parcours. Ils formentleur duo en 2005. Sana y écrit <strong>et</strong> interprète ses propres textes, d’une voixémouvante. Skan<strong>de</strong>r compose <strong>et</strong> arrange <strong>de</strong>s mélodies à <strong>la</strong> fois noma<strong>de</strong>s, indéfiniesmais discernables.SamSa est un voyage hors <strong>de</strong>s sentiers battus, un univers où s’entre<strong>la</strong>cent mystérieusementles sentiments musicaux <strong>de</strong> ses auteurs. Des chants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rythmesmosaïques qui vont au cœur du raffinement <strong>la</strong>tino <strong>et</strong> <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> pop ang<strong>la</strong>ise,par exemple. Quelle que soit <strong>la</strong> culture inspirée, SamSa trouve toujours, entre <strong>de</strong>smusiques apparemment éloignées, <strong>de</strong>s passages secr<strong>et</strong>s. SamSa vous invite à unvoyage coloré avec sa formation rencontre entre pop occi<strong>de</strong>ntale (batteur, bassiste<strong>et</strong> guitariste) <strong>et</strong> takht oriental (kanoun, violon, percussion orientales <strong>et</strong> oud)à écouterNée à Tlemcen, ville historique algérienne proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> frontière marocaine <strong>et</strong> hautlieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique arabo-andalouse héritée <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> – appelée, en arabe, gharnati–<strong>et</strong> du hawzi (chant <strong>de</strong>s faubourgs), Li<strong>la</strong> Borsali a acquis une soli<strong>de</strong> formation enmilieu associatif dans sa ville natale puis à Paris, où elle séjourne plusieurs années,<strong>et</strong> enfin à Alger. Elle fait son entrée comme soliste dans le mon<strong>de</strong> professionnel<strong>de</strong> <strong>la</strong> musique arabo-andalouse avec l’enregistrement, en 2009, <strong>de</strong> son premier CDdans le genre, Frak<strong>la</strong>hbab (« séparation <strong>de</strong>s bien-aimés »). Le thème porte sur l’exil<strong>et</strong> <strong>la</strong> séparation. Elle y trouve une parfaite harmonie entre l’émotion <strong>de</strong>s textes <strong>et</strong>leur délicate interprétation.Rattachée à l’école gharnatie <strong>de</strong> Tlemcen, Li<strong>la</strong> Borsali consacre sa mélodieuse voix àl’interprétation <strong>de</strong> textes qui chantent l’Andalousie heureuse, contemp<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> beauté<strong>de</strong> <strong>la</strong> nature, magnifiant <strong>la</strong> grâce <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme aimée, mais sublimant aussi <strong>la</strong> déchirure<strong>de</strong> <strong>la</strong> séparation qu’elle a interprétés en divers festivals internationaux. Maîtrisantles noubas andalouses, Li<strong>la</strong> a le regard entièrement tourné vers tout ce quipeut valoriser un patrimoine raffiné, ancestral, mais qui a aussi besoin d’une pointe<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation dans son interprétation <strong>et</strong> ses arrangements, tout en gardantleur force poétique <strong>et</strong> leur musique à <strong>la</strong> fois ancestrales <strong>et</strong> actuelles. Ce n’est paspour rien que <strong>la</strong> musique arabo-andalouse, malgré plusieurs siècles d’existence, estencore une musique d’aujourd’hui.L’album est en vente sur www.samsaworld.bandcamp.com© Zied Ben Cheikh1415


LES MUSICALESVENDREDI 24 JANVIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CLES MUSICALESSAMEDI 25 JANVIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF Bà écouterMarocSensualité arabo-andalouseavec Ihsan Rmiki <strong>et</strong> l’ensemble Zaman Al Waslsous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Thami BelhouatC’est un riad où s’écoule une fontaine, se répan<strong>de</strong>nt les parfums <strong>de</strong> ses orangers <strong>et</strong>jasmins <strong>et</strong> pépient les oiseaux, sous les rayons du soleil <strong>de</strong>rrière sa gran<strong>de</strong> porte enbois sculptée. Ihsan Rmiki trouvait là, à Ksar El Kébir, au sud <strong>de</strong> Tanger, une p<strong>et</strong>iteAlhambra à <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> sa taille d’enfant. Une ville qui a accueilli les réfugiés juifs<strong>et</strong> musulmans d’Andalousie <strong>et</strong> d’Algarve, mystiques <strong>et</strong> érudits, fuyant <strong>la</strong> reconquêtechrétienne. Ihsan est ainsi née sous le signe <strong>de</strong> leur héritage culturel, <strong>la</strong> musiquearabo-andalouse.Art qu’elle apprend à chanter au conservatoire <strong>de</strong> sa cité natale <strong>et</strong> à celui <strong>de</strong> Marrakech,alors qu’elle grandit aux rythmes <strong>de</strong>s samaâ <strong>et</strong> madih, les invocations soufiesdont son père est un a<strong>de</strong>pte notoire, lui qui est un membre influent <strong>de</strong> <strong>la</strong> confréri<strong>et</strong>ijaniya <strong>de</strong> sa région. Depuis, Ihsan n’a eu cesse <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre <strong>la</strong> pur<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>la</strong> sensualité<strong>de</strong> sa voix au service <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux cultures, <strong>la</strong> sacrée <strong>et</strong> <strong>la</strong> profane, celle du mouwachah.Une composition poétique savante aux rimes <strong>et</strong> mètres multiples, née au XI esiècle en Andalousie <strong>et</strong> étendue aujourd’hui jusqu’aux rives du Golfe, qui induit <strong>la</strong>création, <strong>la</strong> subtilité <strong>de</strong> l’interprétation dont se délecte Ihsan, influencée aussi bienpar Oum Kalsoum que par le grand maître syrien du genre, Sabah Fakhri.Ihsan Rmiki a fondé Zaman Al Wasl, un orchestre (kanoun, oud, ney, violon…) aveclequel elle parcourt les scènes du mon<strong>de</strong> pour lui faire partager une passion qu’ellea exprimée aussi à Grena<strong>de</strong>, <strong>la</strong> terre <strong>de</strong>s jardins <strong>de</strong> l’Alhambra.MarocNuances andalouses tangéroisesavec l’ensemble Layali Ennaghamsous <strong>la</strong> direction d’Ab<strong>de</strong>s<strong>la</strong>m Khaloufi<strong>et</strong> avec <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> Ab<strong>de</strong>rrahim Ab<strong>de</strong>lmoumenAu Maroc, comme dans le reste du Maghreb, <strong>la</strong> musique arabe venue d’Andalousiea plusieurs bastions où elle se perpétue <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles, épousant souvent l<strong>et</strong>empérament <strong>de</strong>s cités où elle a pris souche, donnant <strong>de</strong> grands interprètes, maîtresd’« écoles » différentes en <strong>la</strong> matière, <strong>de</strong> courants nuancés tels ceux <strong>de</strong> Tanger.Ainsi, en émerge Ab<strong>de</strong>s<strong>la</strong>m Khaloufi, un talent exceptionnel qui synthétise toutesles subtilités arabo-andalouses <strong>de</strong> sa ville.Né en 1965, professeur <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>et</strong> littérature arabes, virtuose du oud à <strong>la</strong> voixchaleureuse <strong>et</strong> captivante, Ab<strong>de</strong>s<strong>la</strong>m a <strong>de</strong>rrière lui un parcours impressionnant. Unelongue liste <strong>de</strong> participations, <strong>de</strong>puis sa sortie du conservatoire <strong>de</strong> Tanger au débutannées 1980, à <strong>de</strong>s festivals, à <strong>de</strong>s événements en Espagne, en Grèce ou en France<strong>et</strong> <strong>de</strong>s col<strong>la</strong>borations musicales ou <strong>de</strong>s enregistrements pour les télévisions marocaine<strong>et</strong> espagnole pour lesquelles il a présenté <strong>de</strong>s émissions sur sa musique <strong>de</strong>prédilection.Lauréat, en 1986, du Prix national du festival <strong>de</strong> musique andalouse <strong>de</strong> Chefchaouen,autre sanctuaire, dans le Rif montagneux, du raffinement arabo-andalou, Khaloufia appris son art auprès <strong>de</strong> célébrités du genre tels Ahmed Zitouni, Mohamed LarbiLamrab<strong>et</strong> ou Mou<strong>la</strong>y Driss Cherif D’Ouezzane, dont il intègre les orchestres.En 1985, il fon<strong>de</strong> son propre groupe sous le nom <strong>de</strong> Layali Ennagham. Une formationqu’Ab<strong>de</strong>s<strong>la</strong>m Khaloufi é<strong>la</strong>rgit à d’autres cultures, comme le soufisme, lesmusiques popu<strong>la</strong>ires du nord marocain ou le melhoun, c<strong>et</strong>te poésie popu<strong>la</strong>ire écriteen arabe maghrébin, commune <strong>de</strong>puis le XVI e siècle au Maroc <strong>et</strong> à l’Algérie.© Pao<strong>la</strong> Crociani1617


LES MUSICALESVENDREDI 31 JANVIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CLES MUSICALESSAMEDI 1ER FÉVRIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BPalestineLe chant dévoiléavec Moneim Adwan« Si j’étais chanteurDoublé d’un poèteJ’aurais fait habiterDes gens dans mes rimesEt je rêve d’une patrieRessemb<strong>la</strong>nt à une patrieQui réveille le temps ».C’est d’une voix grave, profon<strong>de</strong> <strong>et</strong> rare que Moneim chante sa terre martyrisée,<strong>la</strong> Palestine. Armé <strong>de</strong> son oud, inspiré par les anciennes gloires du Moyen-Orient,ce fils d’une famille religieuse <strong>de</strong> Gaza a d’abord appris <strong>la</strong> cantil<strong>la</strong>tion coranique. À17 ans, il part se perfectionner dans le chant profane, en Libye, où un professeurégyptien l’initie aux finesses du maqâm, les suites arabes savantes, <strong>et</strong> aux improvisations(taqasim) au luth qui filent aux amateurs l’extase, quand leur interprète estun maître <strong>de</strong> <strong>la</strong> rime <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> métrique.Un art que Moneim Adwan a déjà fait goûter aux publics <strong>de</strong> quelques pays arabes,d’Espagne, d’Italie, <strong>de</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Belgique ou <strong>de</strong> France où il s’est finalementinstallé, alors qu’il a longtemps refusé <strong>de</strong> quitter son pays, où il ne pouvait exprimerpleinement sa virtuosité <strong>et</strong> sa liberté dans un territoire politiquement instable, hostileà toute expression profane, poussant ses artistes à l’exil.Aujourd’hui, avec Safwan Kenani au violon, Jean François Merlin à <strong>la</strong> contrebasse <strong>et</strong>Samir Homsi à <strong>la</strong> percussion, Moneim chante, entre véhémence <strong>et</strong> accalmie, <strong>la</strong> nostalgiedu pays dé<strong>la</strong>issé, le patrimoine oriental sans contrainte, l’amour qui ensorcelle<strong>et</strong> Mahmoud Darwish (1941-2008), le poète <strong>de</strong> <strong>la</strong> Palestine crucifiée <strong>et</strong> du mon<strong>de</strong>arabe en quête <strong>de</strong> liberté.MarocLe souffle <strong>de</strong> Tétouanavec l’Orchestre Temsamanisous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Mohamed Amine El AkramiNé à Tanger, Mohamed Ben Larbi Temsamani fut le directeur <strong>et</strong> fondateur, en 1956,du conservatoire <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Tétouan, autre <strong>et</strong> proche bastion <strong>de</strong> l’art arabo-andaloudont il fut l’un <strong>de</strong>s plus grands maîtres au Maroc. Il a consacré sa vie à l’unification<strong>de</strong> <strong>la</strong> çan’a (littéralement, métier), un style également développé par l’écoleandalouse d’Alger. On lui doit l’introduction <strong>de</strong> voix féminines dans une musiquejusqu’alors dominée par les hommes, <strong>et</strong> <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> jeunes virtuoses, tel MohamedAmine El Akrami qu’il a découvert en 1968, à ses 13 ans, lors d’une soirée <strong>de</strong> <strong>la</strong>télévision marocaine, <strong>et</strong> à qui il a ouvert les portes <strong>de</strong> son conservatoire <strong>de</strong> Tétouan.Ainsi, dès 1974, le p<strong>et</strong>it prodige du oud, Mohamed Amine, issu d’une famille religieuse,entre dans l’orchestre du maître, aux côtés d’autres grands ténors commeAb<strong>de</strong>ssadak Chekara, Ahmed Chentouf ou Mokhtar Mfarej, parcourant les scènes dumon<strong>de</strong> arabe, d’Espagne, <strong>de</strong> France, d’Angl<strong>et</strong>erre ou <strong>de</strong> Russie.Lauréat, en 1995, d’un certificat d’excellence <strong>de</strong> musique andalouse, délivré par sonmentor, celui-ci le nomme premier responsable <strong>de</strong> son orchestre. À <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong>son protecteur, El Akrami <strong>de</strong>vient naturellement le directeur officiel <strong>de</strong> <strong>la</strong> troupe <strong>de</strong>son professeur avec <strong>la</strong> même volonté <strong>de</strong> promouvoir les jeunes talents <strong>et</strong> les voixféminines, donnant un charme particulier à sa musique, où il célèbre <strong>la</strong> passion <strong>de</strong>son père pour le samaâ <strong>et</strong> le madih soufis.1819


LES MUSICALESVENDREDI 7 FÉVRIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BLES MUSICALESSAMEDI 15 FÉVRIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF ATunisieBO <strong>de</strong> films arabesavec l’ensemble AttarabLa formation Attarab a été <strong>la</strong>ncée, en 1992, par <strong>de</strong>s étudiants tunisiens en écolesd’ingénieurs, installés à Paris <strong>et</strong> passionnés <strong>de</strong> musique arabe, avant <strong>de</strong> muer enassociation, en 2002, <strong>et</strong> <strong>de</strong>venir un ensemble qui réunit une chorale <strong>et</strong> <strong>de</strong> multiplesinstrumentistes. Soit un collectif d’entrai<strong>de</strong> que soutiennent <strong>de</strong> généreux donateurs,partageant le même amour musical, <strong>de</strong>s établissements m<strong>et</strong>tant gracieusementleurs salles à sa disposition, lui perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> quitter les caves abritant les répétitions<strong>de</strong> ses débuts.Aujourd’hui, <strong>la</strong> troupe s’est é<strong>la</strong>rgie à d’autres musiciens venus du Maroc, d’Algérieou <strong>de</strong> Syrie, enrichissant son répertoire avec <strong>de</strong>s patrimoines locaux. C’est-à-dire,qu’outre reprendre les légen<strong>de</strong>s du chant <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> composition égyptiens tels lesdisparus Oum Kalsoum, Sayed Darwish, Mohamed Ab<strong>de</strong>l Wahab, Riadh Sunbati ou<strong>la</strong> vail<strong>la</strong>nte libanaise Fayrouz, le groupe reprend également d’autres artistes mo<strong>de</strong>rnisateurscomme le défunt tunisien Ali Riahi <strong>et</strong> le toujours actif marocain Ab<strong>de</strong>lwahabDoukkali.Attarab déploie un registre musical à <strong>la</strong> fois popu<strong>la</strong>ire <strong>et</strong> savant, tel le mouwachah,art musical <strong>et</strong> vocal é<strong>la</strong>boré au XI e siècle en Andalousie. Quand l’interprète saisitson auditoire avec ses arabesques acrobatiques, il le mène jusqu’au tarab, l’extase,l’émoi, en arabe. Et Attarab a déjà prouvé c<strong>et</strong>te maîtrise, avec <strong>de</strong>s arrangementsmo<strong>de</strong>rnistes, sur diverses scènes <strong>de</strong> France <strong>et</strong> d’autres pays européens ou arabes.L’ensemble intègre actuellement <strong>de</strong>s membres issus <strong>de</strong>s cultures turque, française,américaine ou vi<strong>et</strong>namienne. Lors <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te soirée, il donnera <strong>la</strong> part belle à <strong>de</strong> grandsstandards connus à travers les BO <strong>de</strong> films cultes arabes.à écouterMaghrebArabesques andalousesavec l’ensemble El Mawsilisous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Farid BensarsaIs’haq el Mawsili (767-850) était, au VIII e siècle, maître <strong>de</strong> musique à <strong>la</strong> cour abbassi<strong>de</strong><strong>de</strong> Haroun ar-Rachid, le plus renommé <strong>de</strong>s califes. On dit que, jaloux <strong>de</strong> <strong>la</strong>virtuosité phénoménale <strong>de</strong> son élève Ziryab (777-852), il poussa celui-ci à l’exil àCordoue, où le disciple é<strong>la</strong>bora les bases <strong>de</strong> ce qui <strong>de</strong>viendra <strong>la</strong> musique arabo-andalouse.Voici pour l’histoire <strong>et</strong> <strong>la</strong> légen<strong>de</strong>.Pour l’actualité, l’association El Mawsili, fondée, en 1991, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), par une huitaine <strong>de</strong> praticiens, compte aujourd’hui plus <strong>de</strong> trois centsinscrits, enfants, adolescents <strong>et</strong> adultes, attachés à un patrimoine savant <strong>et</strong> popu<strong>la</strong>ire,riche <strong>de</strong> plusieurs siècles d’existence <strong>et</strong> d’évolutions, bien après <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>l’empire arabo-musulman.Mené par l’un <strong>de</strong> ses créateurs, Farid Bensarsa, l’ensemble qui en est issu, El Mawsili,regroupe une cinquantaine <strong>de</strong> chanteurs <strong>et</strong> d’instrumentistes (kanoun, luth, kouitra,mandole, rebec, r’bab, violon, mandoline, nay, <strong>de</strong>rbouka, tambourin târ, bongos)connaissant, sur le bout <strong>de</strong>s doigts, <strong>de</strong>s répertoires intégrant toutes les nuances <strong>et</strong>subtilités maghrébines, longtemps perpétués <strong>de</strong> manière orale. Ils sont <strong>de</strong>ux ou troisgénérations <strong>de</strong> passionnés qui interprètent, avec délice <strong>et</strong> délicatesse, les thèmes<strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition arabo-andalouse sur plusieurs scènes <strong>de</strong> France <strong>et</strong> dumon<strong>de</strong>. Une poésie qui chante l’amour courtois, <strong>la</strong> séparation déchirante, l’amitiéindispensable, contemple <strong>la</strong> beauté <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature, déplore l’exil <strong>et</strong> cultive <strong>la</strong> nostalgie.20 21


LES MUSICALESSAMEDI 1ER MARS <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CLES MUSICALESVENDREDI 7 MARS <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BTunisieL’empreinte du maloufavec Mâlouf tunisienRécemment inscrite à Créteil, Val-<strong>de</strong>-Marne, l’association, <strong>et</strong> groupe, Mâlouf tunisiena tout simplement pris comme nom l’appel<strong>la</strong>tion, en Tunisie, Libye <strong>et</strong> dans leConstantinois algérien, <strong>de</strong> <strong>la</strong> multisécu<strong>la</strong>ire musique arabo-andalouse. Une culturequi a puisé dans le fonds musical du Maghreb <strong>et</strong> du Machreq <strong>et</strong> s’est développéeen Andalousie, avant d’être à son tour influencée, lorsqu’elle arrive avec les réfugiésandalous sur les terres nord-africaines, par <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong>s rythmes locaux, prenant<strong>de</strong>s noms divers.Ainsi, au XIIIe siècle, 8 000 juifs <strong>et</strong> chrétiens andalous fuient <strong>la</strong> Reconquista chrétiennevers <strong>la</strong> Tunisie où ils apportent leur patrimoine culturel. La <strong>de</strong>rnière mémoire<strong>et</strong> légen<strong>de</strong> du malouf tunisien, le chanteur <strong>et</strong> oudiste KhemaïsTernane (1894-1964)est issu d’une famille andalouse immigrée en Tunisie. Il est l’un <strong>de</strong>s professeurs <strong>et</strong>fondateurs, en 1934, <strong>de</strong> La Rachidia, <strong>la</strong> plus prestigieuse école andalouse tunisienne<strong>et</strong> l’une <strong>de</strong>s plus importantes au Maghreb. Parmi ses élèves figurent le célèbre Sa<strong>la</strong>hel Mahdi <strong>et</strong> <strong>la</strong> chanteuse Saliha, l’une <strong>de</strong>s rares femmes solistes en <strong>la</strong> matière. EnTunisie, au fil <strong>de</strong> l’histoire, le malouf s’est aussi enrichi d’apports turcs (notammentle mo<strong>de</strong> bachraf), quand le pays <strong>de</strong>vient province ottomane dès <strong>la</strong> fin du XVI e siècle.Aussi, c’est tout c<strong>et</strong> héritage que tente <strong>de</strong> préserver <strong>et</strong> <strong>de</strong> diffuser en France l’associationMâlouf tunisien, avec une rigueur toute professionnelle, <strong>et</strong> surtout un amourd’une culture qu’il sait faire apprécier <strong>et</strong> surtout partager.TurquieChants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sublime Porteavec l’ensemble féminin Şe<strong>la</strong>lesous <strong>la</strong> direction d’Aylin ŞengünTaşçıCe spectacle est coproduit avec le BoZar <strong>de</strong> Bruxelles.Elles se sont réunies en 2012 pour former Şe<strong>la</strong>le (« casca<strong>de</strong> »), un groupe oùchacune apporte son expérience <strong>de</strong> musicienne professionnelle. Aux côtés <strong>de</strong> <strong>la</strong>chanteuse Aylin Sengün Tasçı, Safinaz Rizeli (kanoun), Pelin Degirmenci (oud, luth,tanbur), Neva Gülses (vièle kemençe), Dilek Yüzlüer (violoncelle) <strong>et</strong> Sezen Özmen(percussions) apportent, dans leur interprétation <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition turque, leur sensibilitéféminine.Leur esthétique court sur <strong>de</strong>s siècles d’arts savants <strong>et</strong> popu<strong>la</strong>ires, musique c<strong>la</strong>ssiqueottomane, litanie <strong>de</strong>s bar<strong>de</strong>s asik ou compositions plus contemporaines. D’ailleurs,l’ensemble féminin Şe<strong>la</strong>le, à travers son riche répertoire, accor<strong>de</strong> une <strong>la</strong>rge p<strong>la</strong>ceà une quinzaine <strong>de</strong> compositrices turques, notamment aux mélodies <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong>stoutes premières, Dilhayat Kalfa. Les six musiciennes reprennent également lesœuvres <strong>de</strong> compositrices <strong>de</strong> <strong>la</strong> Turquie post-ottomane, telles les fameuses NeveserKök<strong>de</strong>s <strong>et</strong> Ley<strong>la</strong> Saz.En fait, l’ensemble Şe<strong>la</strong>le conçoit son répertoire comme un voyage dans l’histoire <strong>de</strong><strong>la</strong> musique traditionnelle turque, à travers ses différents styles, <strong>de</strong> ses racines profon<strong>de</strong>sà ses évolutions récentes, entre influences d’ailleurs <strong>et</strong> nouvelles créations.Un patrimoine dont les titres sont interprétés en en respectant scrupuleusement lecontexte historique <strong>et</strong> en en sublimant les sentiments, partagés entre enthousiasme<strong>et</strong> mé<strong>la</strong>ncolie. Une virtuosité qui a déjà séduit Istanbul <strong>et</strong> d’autres villes turques <strong>et</strong>part maintenant à <strong>la</strong> conquête du public international.© Jacques Wekemans22 23


LES MUSICALESSAMEDI 8 MARS <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF ALES MUSICALESVENDREDI 14 ET SAMEDI 15 MARS <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF AEspagneF<strong>la</strong>menco vivoavec Aire GitanoSyrieLe rossignol d’Alepavec Hamam KhairyInscrit au patrimoine culturel immatériel <strong>de</strong> l’humanité <strong>de</strong>puis 2010, le f<strong>la</strong>menco,musique <strong>et</strong> danse, a fait ses premiers pas au XVIII e siècle, si l’on ose dire, dans lesud-ouest <strong>de</strong> l’Andalousie, plus exactement dans le triangle formé par les villes <strong>de</strong>Cadix, Séville <strong>et</strong> Jerez <strong>de</strong> <strong>la</strong> Frontera. C’est <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière qu’est issu le groupeAire Gitano. Ou plus précisément <strong>de</strong> ses barrios San Miguel <strong>et</strong> Santiago, les quartiersgitans <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>ns mythiques du chant profond andalou, ceux <strong>de</strong>s Terremoto, el Sor<strong>de</strong>ra,<strong>la</strong> Piriñaca, el Borrico, <strong>la</strong> Tia Juana <strong>la</strong> <strong>de</strong>l Pipa, Manuel Morao.C’est <strong>de</strong> là qu’ont émergé les chanteurs David Carpio <strong>et</strong> Felipa<strong>de</strong>l Moreno, les danseursSaray Garcia <strong>et</strong> Miguel Angel Heredia, le guitariste Manuel Valencia, qui formentle groupe Aire Gitano. Ils perpétuent une tradition née <strong>de</strong>s diverses culturesqui s’épanouirent au fil <strong>de</strong>s siècles en Andalousie. Notamment à Jerez, <strong>la</strong> cité considéréecomme <strong>la</strong> véritable capitale du f<strong>la</strong>menco, qui fut d’abord un simple chant acappel<strong>la</strong>, ensuite soutenu par <strong>de</strong>s palmas (les c<strong>la</strong>quements <strong>de</strong>s mains), puis enrichipar baile (<strong>la</strong> danse), les castagn<strong>et</strong>tes, <strong>la</strong> guitare <strong>et</strong> <strong>la</strong> percussion.Aire Gitano représente donc « l’école » <strong>de</strong> Jerez, célèbre pour son interprétationparfaite <strong>de</strong> tous les palos, les styles du f<strong>la</strong>menco, qu’ils soient doloristes ou festifs,les soleares, bulerías, tangos, fandangos, martin<strong>et</strong>es ou seguiril<strong>la</strong>s. Une culture quele groupe, issu d’une ville remarquable par le nombre exceptionnel <strong>de</strong> ses peñasou tab<strong>la</strong>os, clubs <strong>de</strong> f<strong>la</strong>menco, anime avec une ferveur qui mêle émotion, ferveur<strong>et</strong> enthousiasme.Alep, cité du nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Syrie, était considérée pendant <strong>de</strong>s siècles comme « l’oreille »du mon<strong>de</strong> arabe pour <strong>la</strong> qualité <strong>et</strong> l’exigence <strong>de</strong> son public mélomane. Au fil <strong>de</strong>l’histoire, les Alépins ont réussi à préserver un patrimoine musical qui a survécu à<strong>la</strong> déca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’empire arabo-musulman <strong>et</strong> a su résister à l’emprise <strong>de</strong> l’empireottoman.Jusqu’à aujourd’hui, tout chanteur ou musicien syrien subit l’examen informel <strong>de</strong>smélomanes alépins pour être reconnu comme artiste compl<strong>et</strong>. Hamam Khairy a subic<strong>et</strong>te épreuve pour <strong>de</strong>venir l’une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s voix <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition d’Alep. Il est virtuosedu mouwachah, art né en Andalousie musulmane <strong>et</strong> propagé jusqu’aux confins <strong>de</strong> <strong>la</strong>Chine, où il excelle par ses variations vocales <strong>et</strong> son sens <strong>de</strong> l’improvisation.Hamam fut d’abord choriste au sein <strong>de</strong> l’ensemble d’un autre Alépin, celui du défunt<strong>et</strong> fameux Adib al-Dayikh, fils d’un grand récitant du soufisme, tout étant nourri parles gran<strong>de</strong>s voix du z. Il a longtemps écouté celles du regr<strong>et</strong>té muezzin <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>mosquée d’Alep, SabriMoudal<strong>la</strong>l, <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’octogénaire Sabah Fakhri, le roi actuel duchant savant moyen-oriental, formé au conservatoire alépin.Depuis une dizaine d’années, Hamam Khairy marche sur leurs traces tout en développantsa propre technique, matérialisée par une interprétation immodérée <strong>et</strong> mo<strong>de</strong>rnisted’une tradition typiquement alépine, les qudud, anciens chants religieux transformésau fil du temps en chansons d’amour.2425


LES MUSICALESVENDREDI 21 MARS <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BLES MUSICALESSAMEDI 22 MARS <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BBr<strong>et</strong>agne/Kurdistan d’IrakVoix kur<strong>de</strong> en Breizhà l’occasion <strong>de</strong> Newrozavec Wirya Ahmad <strong>et</strong> Gaby Kerdoncuffun spectacle coproduit par le KRG (Représentation du Gouvernement Régional duKurdistan d’Irak) <strong>et</strong> le Festival Interceltique <strong>de</strong> LorientUn Kur<strong>de</strong> br<strong>et</strong>on <strong>et</strong> un Br<strong>et</strong>on kur<strong>de</strong>, ça n’existe pas, ça n’existe pas ? Et pourtant !...Par <strong>la</strong> grâce <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique, Gaby Kerdoncuff <strong>et</strong> Wirya Ahmed en font une réalité.Le premier est tromp<strong>et</strong>tiste <strong>et</strong> joueur <strong>de</strong> bombar<strong>de</strong> ; le second, poète, chanteur <strong>et</strong>joueur <strong>de</strong> oud. C’est lors d’une tournée au Kurdistan, en 2006, peu après <strong>la</strong> chute<strong>de</strong> Saddam Hussein, qu’ils font connaissance, en découvrant avec émerveillementd’étranges <strong>et</strong> séduisantes similitu<strong>de</strong>s entre les danses br<strong>et</strong>onnes <strong>et</strong> kur<strong>de</strong>s !Wirya Ahmed, véritable institution au Kurdistan irakien, longtemps exilé en Europe,s’est produit en Allemagne, en Belgique, en Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, en Suisse <strong>et</strong> en France. PourGaby Kerdoncuff, le Kurdistan n’est pas une terre inconnue. Grand amateur <strong>de</strong> métissagesmusicaux les plus improbables, notre Br<strong>et</strong>on a longtemps accompagné lechanteur Erik Marchand, avant d’être l’initiateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation Al Wasan, avec lesfrères Khoury <strong>de</strong> Jordanie. « Le pari, dit-il, est <strong>de</strong> faire fusionner <strong>de</strong>ux univers jusquelàétrangers l’un à l’autre : <strong>la</strong> poésie br<strong>et</strong>onne <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gwerz <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sonioù, qui a gardé<strong>de</strong>s caractéristiques micro-tonales proches <strong>de</strong>s musiques orientales, <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s<strong>la</strong>wk<strong>et</strong> hayran <strong>de</strong>s Kur<strong>de</strong>s du sud ».Pour mener ron<strong>de</strong>ment c<strong>et</strong>te création artistique inédite, les <strong>de</strong>ux complices se sontentourés <strong>de</strong> musiciens <strong>de</strong> haut niveau : Hedi Djabar <strong>et</strong> Éric Menn<strong>et</strong>eau au chant,Azad Xei<strong>la</strong>ni aux instruments à vent, Sherwan Saedi au tambur <strong>et</strong> au saz, Jean LeFloc’h à l’accordéon micro-tonal <strong>et</strong> Yves-Marie Berthou aux percussions.à écouterComoresLes mélodies <strong>de</strong> l’Archipe<strong>la</strong>vec Nawal <strong>et</strong> les Femmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> LuneAlors que l’on nous avait annoncé <strong>la</strong> sortie du premier film <strong>de</strong> femme dans l’histoiredu cinéma saoudien, voilà que l’on nous apprend que Nawal est « <strong>la</strong> première femmemusicienne <strong>de</strong> ces îles à se produire en public », alors qu’elle chante <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>uxdécennies !Franco-comorienne, Nawal s’applique à revisiter le fonds comorien (musiques <strong>et</strong>danses) avec <strong>la</strong> ferme volonté <strong>de</strong> le promouvoir en patrimoine mondial : se produisantsur les scènes <strong>de</strong> tous les continents, elle est, à elle seule, une émanation <strong>de</strong>l’Unesco pour les Comores, un peu ce que fut Francis Bébey pour le fonds musicaldu Cameroun. Et voilà que notre « Unescomorienne » s’est mis en tête <strong>de</strong> nousconcocter un spectacle compl<strong>et</strong>, avec Les Femmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune, toute une fresque <strong>de</strong>chants <strong>et</strong> <strong>de</strong> danses du terroir, portée par un souffle mystique, celui d’un soufismerayonnant en… archipel. Son objectif : tirer <strong>de</strong> l’oubli « ces musiques <strong>et</strong> danses envoie <strong>de</strong> disparition afin que les artistes d’aujourd’hui puissent s’en inspirer pour <strong>de</strong>nouvelles créations. »Chanteuse, guitariste, en solo ou en trio, marraine d’opérations humanitaires (lesMarensti, signifiant les enfants <strong>la</strong>issés pour compte), elle vient, avec six autresfemmes <strong>de</strong> son Archipel, nous ouvrir les portes <strong>de</strong> l’archipel <strong>de</strong>s Comores (dénominationdérivée du mot arabe qamar : lune, par lequel les navigateurs arabes désignaientc<strong>et</strong> ensemble d’îles), avec <strong>de</strong>s chants liturgiques, <strong>et</strong> sur <strong>de</strong>s textes inspirés<strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature arabe <strong>de</strong>s XII e -XIV e siècles, chantant <strong>la</strong> paix intérieure <strong>et</strong> l’universellehumanité.© Christian Rivoalen© Sylvie Hamon© Christian Rivoalen26 27


LES MUSICALESVENDREDI 28 ET SAMEDI 29 MARS <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF SPECIALLES MUSICALESVENDREDI 4 AVRIL <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF CÉgypteChantres coptes d’Égypteavec les chantres <strong>de</strong> l’Institut Didymos d’Assiout<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Institut d’Étu<strong>de</strong>s Coptes du CaireUn spectacle coproduit par l’Institut du mon<strong>de</strong> arabe <strong>et</strong> <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong>s <strong>Culture</strong>s duMon<strong>de</strong> dans le cadre du 18e Festival <strong>de</strong> l’ImaginaireParler <strong>de</strong> « Coptes d’Égypte », c’est déjà risquer un pléonasme : les <strong>de</strong>ux mots sontissus du grec Aigyptos par lequel les Anciens désignaient le pays. Avec ces chants,l’Institut Didymos <strong>et</strong> l’Institut copte du Caire nous offrent un « aperçu » <strong>de</strong> l’authentiqu<strong>et</strong>radition musicale d’une <strong>de</strong>s principales Églises d’Orient, telle qu’on <strong>la</strong> pratiqueaujourd’hui, loin <strong>de</strong>s mystères pharaoniques dont elle fut souvent entourée.Le chant occupe une p<strong>la</strong>ce essentielle dans <strong>la</strong> liturgie copte orthodoxe <strong>et</strong> se déclineen plusieurs genres : les hymnes, aux formes textuelles <strong>et</strong> mélodiques simples, lescantil<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s grands textes <strong>et</strong> les incantations du prêtre, les madih <strong>et</strong> les tassabih(louanges aux saints). Tous ces chants sont en arabe ou en copte. Les uns, syl<strong>la</strong>biques,sont rigoureusement scandés, le chantre pouvant rester <strong>de</strong> longues minutessur une seule <strong>et</strong> même voyelle ; les autres sont librement ornementés. Interprétéessouvent a cappel<strong>la</strong>, les vocalises sont parfois accompagnées <strong>de</strong> percussions, principalementcymbales <strong>et</strong> triangle, entre les mains <strong>de</strong>s diacres <strong>et</strong> du chantre.L’Institut Didymos du Caire a été fondé en 1893, par le pape copte Cyrille V, afind’assurer une fidèle transmission. Les futurs chantres y sont formés au chant, auxdisciplines théologiques <strong>et</strong> à <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue copte. Près d’un siècle plus tard, un seconds’ouvrait dans un monastère <strong>de</strong>s environs d’Assiout. Créé en 1954, l’Institutd’Étu<strong>de</strong>s Coptes marque le désir <strong>de</strong>s chrétiens d’Égypte <strong>de</strong> faire valoir <strong>la</strong> spécificité<strong>de</strong> leur patrimoine.à écouterAlgérieExtases andalouses <strong>de</strong> <strong>la</strong> çan’a d’Algeravec Omar Benamara <strong>et</strong> son ensembleDans le paysage musical c<strong>la</strong>ssique actuel, Omar Benamara a effectué un <strong>de</strong>s parcoursartistique les plus originaux <strong>de</strong> sa génération. Issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> pure tradition musicalealgéroise, il poursuit sa carrière aussi bien dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> musiqueocci<strong>de</strong>ntale que dans celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong> musique traditionnelle. Il a débuté sa carrièreen 1980 au Théâtre Musical du Châtel<strong>et</strong>, en participant aux séries d’opér<strong>et</strong>tes, puisaux fameuses <strong>saison</strong>s « Verdi, Rossini, Russes, Strauss » ainsi qu’à l’Opéra comique<strong>et</strong> au Théâtre <strong>de</strong>s Champs-Élysées. Il est alors l’un <strong>de</strong>s premiers artistes invités parl’Institut du mon<strong>de</strong> arabe nouvellement créé.Concertiste, il est programmé dans divers festivals <strong>et</strong> manifestations culturelles. En2003, il interprète <strong>la</strong> Noub<strong>et</strong> Ghrib à l’IMA, dans le cadre <strong>de</strong> l’Année culturelle <strong>de</strong>l’Algérie en France. En 2008, il fait partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> tournée <strong>de</strong> l’Opéra National <strong>de</strong> Parisau Japon. C<strong>et</strong>te même année, il dirige, à l’IMA, le chœur <strong>de</strong> l’armée française <strong>et</strong> lessolistes <strong>de</strong> l’opéra dans Le désert, o<strong>de</strong> symphonique <strong>de</strong> Félicien David. Par ailleurs,il effectue un important travail <strong>de</strong> collecte, <strong>de</strong> transcription <strong>et</strong> d’interprétation dupatrimoine <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique arabo-andalouse, en particulier <strong>la</strong> çan’a (métier, tissage),rattachée à l’école d’Alger.L’implication du luthiste Noureddine Aliane, dans c<strong>et</strong>te représentation, est un autregage <strong>de</strong> qualité <strong>et</strong> d’authenticité. Les autres musiciens, <strong>de</strong>s valeurs sûres <strong>et</strong> reconnues,ont participé à d’innombrables enregistrements <strong>et</strong> concerts en France <strong>et</strong> àl’étranger.28 29


LES MUSICALESSAMEDI 5 AVRIL <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF ALES MUSICALESVENDREDI 11 ET SAMEDI 12 AVRIL <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF SPECIALSyrieLa ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rviches <strong>de</strong> Damasavec Cheikh Hamed Daoud (chant)SénégalChants <strong>de</strong>s Khadres soufisavec Papa Djimbira Sowaccompagné par Julien Ja<strong>la</strong>l Eddine Weiss (kanoun),Ziad Kadi Amin (flûte nay), Jamal Al Sakaa (percussions),les choristes Dia Eddin Daoud <strong>et</strong> Mohama, Naji Al-Rais<strong>et</strong> les <strong>de</strong>rviches tourneurs Maher al-Jamal, Hatem al-Jamal <strong>et</strong> MahmoudAl-TaierPlusieurs contes mystiques attribuent une origine divine à <strong>la</strong> musique <strong>et</strong> rapportentque l’âme, <strong>de</strong> nature céleste, refusa <strong>de</strong> s’incarner ; mais elle fut séduite par <strong>la</strong> voixd’un ange qui, commandé par Dieu, s’était installé dans le corps afin <strong>de</strong> l’y attirer.Emprisonnée dans le corps, l’âme conserva <strong>la</strong> nostalgie <strong>de</strong> son origine.C’est ce que le grand mystique Djalâl al-Din al-Rûmî a merveilleusement exprimédans son célèbre poème La p<strong>la</strong>inte du nây : Écoute <strong>la</strong> flûte <strong>de</strong> roseau <strong>et</strong> sa p<strong>la</strong>inte,comme elle chante <strong>la</strong> séparation : on m’a coupé <strong>de</strong> <strong>la</strong> jonchaie, <strong>et</strong> <strong>de</strong>puis lors ma<strong>la</strong>mentation fait gémir l’homme <strong>et</strong> <strong>la</strong> femme.[…] Tout être qui <strong>de</strong>meure loin <strong>de</strong> sasource aspire au temps où il lui sera uni. Ainsi les soufis chantent-ils c<strong>et</strong>te séparation<strong>de</strong> <strong>la</strong> source originelle <strong>et</strong> leur désir ar<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> r<strong>et</strong>rouver.Quand <strong>la</strong> musique, le chant <strong>et</strong> <strong>la</strong> danse vibrent à l’unisson, l’émotion s’installe oufuse jusqu’à faire oublier un moment <strong>la</strong> tragique actualité…Voici, donc, une occasion exceptionnelle <strong>de</strong> rencontrer musiciens <strong>et</strong> danseurs fabuleuxvenus <strong>de</strong> Syrie pour une tournée en Europe. C’est en 1983 que Julien, dit Ja<strong>la</strong>lEddine, qui fut l’élève du célèbre Mounir Bashir, fon<strong>de</strong> l’ensemble Al-Kindi, conçucomme un takht (orchestre <strong>de</strong> chambre). Il fait appel aux meilleurs musiciens <strong>de</strong>Syrie, <strong>de</strong> Tunisie ou d’Irak, <strong>et</strong> aux plus gran<strong>de</strong>s voix <strong>de</strong>s répertoires c<strong>la</strong>ssiques traditionnels.Pour ses créations, il a col<strong>la</strong>boré avec <strong>de</strong> grands poètes arabes, tel queMahmoud Darwish. Avec les <strong>de</strong>rviches tourneurs <strong>de</strong> Damas, il parvient au somm<strong>et</strong><strong>de</strong> son art, l’ensemble déployant « une fabuleuse alchimie, à <strong>la</strong> fois mystique <strong>et</strong>sensuelle (…) dans une étourdissante montée en grâce ».un spectacle coproduit par l’Institut du mon<strong>de</strong> arabe <strong>et</strong> <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong>s <strong>Culture</strong>s duMon<strong>de</strong> dans le cadre du 18e Festival <strong>de</strong> l’ImaginaireNé au sein d’une famille peule, dans le nord-ouest du Sénégal, Papa Djimbira Sowchante pour maintenir vivante <strong>la</strong> tradition familiale. Comme son grand-père <strong>et</strong> sononcle maternel avant lui, il est chanteur dans <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong>s « Khadres », termedésignant, au Sénégal, <strong>la</strong> confrérie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Qadiriya. Fondée à Bagdad au XII e siècle parun soufi, le Cheikh Abd al Qadir al-Ji<strong>la</strong>ni, <strong>la</strong> Qadiriya a joué un rôle majeur dans l’introduction<strong>de</strong> l’is<strong>la</strong>m en Afrique subsaharienne, avec l’appui <strong>de</strong>s marchands arabes<strong>et</strong> <strong>de</strong>s savants <strong>de</strong> Tombouctou. C’est au cours du XVIII e siècle que Cheikh Bou Kountaintroduit c<strong>et</strong>te confrérie au Sénégal.En 1917, Cheikh Mohamed Djimbira, le grand-père <strong>de</strong> Papa Djimbira, se voit offrir<strong>de</strong>ux taba<strong>la</strong>s(percussions) faits spécialement pour lui par les <strong>de</strong>ux filles du cheikhSaadbou, l’une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s figures <strong>de</strong> <strong>la</strong> confrérie, afin <strong>de</strong> le remercier pour le taureauqu’il avait offert lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> cérémonie du huitième jour du décès <strong>de</strong> son gui<strong>de</strong>spirituel. Ces taba<strong>la</strong>s, baptisés Maïmouna <strong>et</strong> Riskham, servaient à annoncer l’apparitiondu croissant <strong>de</strong> lune pour les fêtes <strong>de</strong> Tabaski (l’aïd), ou le mouled (anniversaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance du prophète).C’est Cheikh Mame Mory Djimbira, l’oncle maternel du p<strong>et</strong>it Djimbira Sow qui introduitles taba<strong>la</strong>s qui accompagneront désormais les chants, pratique aussitôt adoptéepar toute <strong>la</strong> confrérie. C’est encore lui qui initie le jeune Djimbira, alors qu’il avaità peine 13 ans. Son intérêt pour les chants khadres ne l’empêche pas d’avoir unesco<strong>la</strong>rité régulière. Après son bacca<strong>la</strong>uréat, il décroche un diplôme <strong>de</strong> technicien,tout en approfondissant sa maîtrise <strong>de</strong>s textes sacrés <strong>et</strong> en chantant dans tous lesrassemblements <strong>de</strong> <strong>la</strong> confrérie où il a gagné le respect <strong>de</strong>s anciens.© Sabine Châtel30 31


LES MUSICALESSAMEDI 26 AVRIL <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BLES MUSICALESVENDREDI 9 MAI <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF Bà écouterProche-OrientL’art du maqâmparfums <strong>et</strong> poésie d’Orientavec Aïcha Redouane, Habib Yammine<strong>et</strong> l’ensemble Al-Adwâr« Vestale du chant arabe », Aïcha Redouane offre au mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> vingtans, les chefs-d’œuvre <strong>de</strong> l’art du maqâm <strong>et</strong> du chant soufi. Franco-marocaine,Aïcha est compositrice <strong>et</strong> pédagogue. Son expérience lui a fait connaître plusieursstyles, en passant par <strong>la</strong> tradition amazighe, le chant c<strong>la</strong>ssique occi<strong>de</strong>ntal, le jazzblues; elle est une référence majeure <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition du maqâm arabe. Sa rencontreavec Habib Yammine lui a permis <strong>de</strong> se spécialiser dans l’art <strong>de</strong> <strong>la</strong> composition <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’improvisation. Une bourse du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Culture</strong> l’a aidé à é<strong>la</strong>rgir son univers,au Caire comme à Paris, où elle a également suivi une formation <strong>de</strong> cantil<strong>la</strong>tion(tajwîd) du Coran.D’origine libanaise, Habib Yammine est percussionniste, <strong>et</strong>hnomusicologue <strong>et</strong>compositeur. Lauréat du programme Lavoisier du ministère <strong>de</strong>s Affaires étrangères,maître du riqq, du daff <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rbouka, il enseigne à l’Université <strong>de</strong> Paris VIII <strong>et</strong> à<strong>la</strong> Cité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Musique. En 1991, il fon<strong>de</strong>, avec Aïcha Redouane, l’ensemble Al-Adwâr,dans <strong>la</strong> lignée <strong>de</strong>s cheikhs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nahda (renaissance culturelle arabe du XIX e auXXe siècles).Ensemble, ils ont enregistré plusieurs albums dont Égypte, distingué d’un « Choc<strong>de</strong> <strong>la</strong> Musique » <strong>et</strong> d’un « Diapason d’or », <strong>et</strong> ont mis en musique les grands poètesmystiques comme Ibn Arabi, Ibn al-Fârid <strong>et</strong> Râbi’a al-‘Adawiyya à qui ils ont consacréleur récent album « Maqâm d’Amour ». Ils se sont produits sur les plus gran<strong>de</strong>sscènes : Paris, Bruxelles, Bakou (Azerbaïdjan), Fès, Rabat, Berlin, Genève, Utrecht,New York, Ottawa, Abu Dhabi...TunisieSacrée voix pour voie sacréeavec Fawzi Ben GamraIl fut, à partir <strong>de</strong> 1994, <strong>la</strong> star incontestée du mezwad (du nom d’une cornemuse),genre sulfureux, voisin du raï, aux thèmes à dominante crument sociale <strong>et</strong> à <strong>la</strong> rythmiquefougueuse. Ses concerts, sous forme <strong>de</strong> shows bien réglés, attiraient <strong>de</strong>smilliers <strong>de</strong> spectateurs. En 2001, au grand dam <strong>de</strong> ses nombreux fans, il déci<strong>de</strong>d’arrêter sa carrière <strong>et</strong> <strong>de</strong> se tourner vers une vie pieuse. Certains lui reprocheront c<strong>et</strong>attrait soudain pour <strong>la</strong> chose religieuse <strong>et</strong> une rumeur prétend même qu’il vou<strong>la</strong>itfaire effacer tout ce qui relevait <strong>de</strong> son ancienne discographie.Fawzi Ben Gamra s’en défend <strong>et</strong> revendique un is<strong>la</strong>m <strong>de</strong> <strong>la</strong> tolérance : « Pendant huitans, j’ai pratiqué <strong>la</strong> méditation <strong>et</strong> surtout profité <strong>de</strong> ma famille <strong>et</strong> mes enfants, que jevoyais très peu auparavant, en raison <strong>de</strong> tournées interminables. Je n’ai jamais interdit<strong>la</strong> vente <strong>de</strong> mes albums du passé <strong>et</strong> je suis quelqu’un qui adore écouter toutesles musiques, regar<strong>de</strong>r un match <strong>de</strong> foot <strong>et</strong> rigoler avec mes amis. J’ai toujours refusé<strong>la</strong> logique du ha<strong>la</strong>l <strong>et</strong> du haram ».En 2009, Fawzi effectue son r<strong>et</strong>our vers <strong>la</strong> chanson à travers Joyaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> chansonsacrée, un opus renfermant <strong>de</strong>s chants <strong>de</strong> louange à Al<strong>la</strong>h <strong>et</strong> à son prophète, rappe<strong>la</strong>ntà <strong>la</strong> fois une vieille tradition liturgique tunisienne <strong>et</strong> un style mystique proche<strong>de</strong> celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> confrérie Sou<strong>la</strong>miya. Il reprend son bâton <strong>de</strong> pèlerin pour parcourir <strong>la</strong>Tunisie <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreux pays européens, où il donne interviews <strong>et</strong> concerts. Il estégalement à l’affiche <strong>de</strong> nombreuses représentations dédiées à l’art soufi, le tout ens’investissant dans <strong>de</strong>s actions humanitaires.Ben Gamra a certes changé <strong>de</strong> registre, mais <strong>la</strong> voix reste magnifique <strong>et</strong> ses chants,finement arrangés, ne dérogent pas à <strong>la</strong> règle mo<strong>de</strong>rniste <strong>de</strong> ses débuts, comme leconfirment ses <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers albums à succès, parus en 2010 <strong>et</strong> en <strong>2013</strong>.© Lhabib Hmima32 33


LES MUSICALESSAMEDI 10 MAI <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BLES MUSICALESVENDREDI 16 MAI <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BMarocBonheur soufiavec Karima SkalliAlgérieUn « zéphyr » passeavec Nassima Chabaneà écouterPour <strong>la</strong> voix, on l’a comparée à Asmahan, <strong>la</strong> star syro-libanaise <strong>de</strong>s années 1930-1940. Aujourd’hui, dans son pays (le Maroc), plus qu’une voix <strong>et</strong> plus qu’un nom,Karima Skalli est tout un patrimoine. Ses admirateurs ne se comptent plus, mêmeà l’étranger : Beyrouth, Damas, Le Caire, Tunis, Fès, Beiteddine, Oman, Cordoue,Doha, Amman, Abu-Dhabi, Dubaï, Paris, Vienne, Sarajevo, San Diego, Los Angeles,Michigan, Washington...Sensibilisée dès l’enfance au melhoun (poésie, finement ciselée, <strong>de</strong>s faubourgs),elle se frotte très tôt aux répertoires d’Oum Kalsoum <strong>et</strong> <strong>de</strong> Mohamed Ab<strong>de</strong>l Wahab,avant d’établir le sien : du c<strong>la</strong>ssique arabo-andalou avec <strong>de</strong>s passerelles heureusesvers le genre soufi.Auparavant, c<strong>et</strong>te ancienne élève d’une école supérieure <strong>de</strong> commerce <strong>et</strong> <strong>de</strong> comptabilitéavait dû <strong>la</strong>isser tomber les notes sco<strong>la</strong>ires pour d’autres notes, celles dusolfège <strong>et</strong> <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> chant au Conservatoire Ziryab <strong>de</strong> Marrakech. Remarquéelors d’une émission <strong>de</strong> <strong>la</strong> télévision marocaine, Muzika, où elle décroche le Prixd’excellence, elle imposera son nom à partir <strong>de</strong> 1999.Le récital <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te soirée sera mystique <strong>et</strong> présentera <strong>de</strong>s poèmes empruntés auxgrands maîtres soufis comme Ibn Arabi, Ibn Al Farid ou encore Shoushtari. Une composition<strong>de</strong> Rachid Zeroual selon les règles <strong>de</strong> l’art du samaa marocain. Karima Skallisera accompagnée par Rachid Zeroual à <strong>la</strong> flûte nay, YildanErgüzel au kanoun, YounessAl Khazan au violon <strong>et</strong> Khalid Kouhen aux percussions.à écouterPlus qu’une voix d’or, Nassima est désormais <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> l’Âge d’or du chant arabo-andalou. Sonprénom porte déjà c<strong>et</strong>te « p<strong>et</strong>ite brise », ce « zéphyr » qui, jadis, souff<strong>la</strong>it <strong>de</strong>s rivesdu Guadalquivir aux terrasses <strong>de</strong> l’Alhambra… La fille <strong>de</strong> Blida, <strong>la</strong> « Ville <strong>de</strong>s roses »célébrée par Camille Saint-Saëns (Rêverie du soir à Blida), a fait son conservatoireà l’âge où ses copines fredonnaient <strong>de</strong>s berceuses à leurs poupées <strong>de</strong> chiffons. Surle chemin <strong>de</strong> l’adulte <strong>de</strong>venue artiste, il y a toujours un maître inspiré qui repèrechez l’enfant le don que ses propres parents ne sont pas en mesure <strong>de</strong> voir ou <strong>de</strong>promouvoir. Dahmane Ben Achour fut pour Nassima ce que fut Monsieur Germainpour Albert Camus : le pédagogue <strong>et</strong> le parrain. Tout comme l’immense Cheikh Sa<strong>de</strong>kAbdjaoui, papa spirituel « couveur », ou Hamidou Djaïdri, conseiller artistique à <strong>la</strong>radio algérienne.Nul n’étant prophète en son pays, il aura fallu ses succès à l’étranger, <strong>et</strong> jusqu’au célèbreCarnegie Hall <strong>de</strong> New York, pour que l’Algérie officielle, à <strong>la</strong> traîne du public, sem<strong>et</strong>te à son écoute. Lorsqu’en 1994, Nassima fuit une Algérie, meurtrie <strong>et</strong> en<strong>de</strong>uilléepar les violences terroristes, pour s’installer à Paris, le répertoire arabo-andalou étaitencore en quête <strong>de</strong> <strong>la</strong> diva qui <strong>de</strong>vait le revivifier <strong>et</strong> l’ouvrir au mon<strong>de</strong>. Vingt ansaprès, <strong>la</strong> mezzo-soprano ne compte plus les hommages. C’est dans l’univers mystiquedu soufisme qu’elle s’épanouit <strong>et</strong> confirme <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong> son art, en faisantrevivre les poèmes <strong>de</strong> l’émir Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r (« Je suis à <strong>la</strong> fois l’Amour, l’Amant <strong>et</strong> l’Aimé/Je suis l’Amoureux Aimé /Secrètement au grand jour ») ou, plus anciens <strong>et</strong> plus mystiques,ceux d’Ibn Arabi <strong>et</strong> d’Ibn Hazm. Il suffit, pour s’en convaincre, d’écouter Voiesoufie, voix d’amour (Institut du mon<strong>de</strong> arabe /harmonia mundi), un album qu’elledit avoir conçu comme sa « réponse à <strong>la</strong> diabolisation <strong>de</strong> l’is<strong>la</strong>m ». Elle a fait sienne,également, c<strong>et</strong>te jolie formule du berbère Saint-Augustin : « La mesure <strong>de</strong> l’Amourest d’aimer sans mesure ».© Jad Rifari34 35


LES MUSICALESÉgypteVENDREDI 23 ET SAMEDI 24 MAI <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BDu Ghazal soufi à <strong>la</strong> Nahdaavec Cheikh Said Hafez <strong>et</strong> Takht AttourathAb<strong>de</strong>rrahman Kazzoul <strong>et</strong> Takht Attourath réactualisent l’héritage <strong>de</strong> trois traditionssécu<strong>la</strong>ires en Is<strong>la</strong>m : <strong>la</strong> musique savante, d’origine byzantine <strong>et</strong> persane, <strong>la</strong> poésiearabe <strong>et</strong> <strong>la</strong> mystique soufie. Ces trois courants majeurs s’allient ici pour œuvrer à unemême élévation <strong>de</strong> l’âme. Ils constituent une expression du samaâ (littéralement :« écoute, audition »), un temps <strong>de</strong> partage <strong>et</strong> <strong>de</strong> haute spiritualité, durant lequelle public peut se sentir aussi impliqué par une écoute participative que les artisteseux-mêmes…À travers <strong>la</strong> beauté du chant ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> mélodie, les artistes conçoivent leur art commeune invitation à saisir une autre beauté plus profon<strong>de</strong>, inscrite au cœur <strong>de</strong> tous lesêtres : celle menant à l’extase <strong>et</strong> à <strong>la</strong> transcendance. Ils évoquent <strong>la</strong> nostalgie <strong>de</strong>Lay<strong>la</strong>, l’être aimé, l’ivresse <strong>de</strong> l’amour qui transporte <strong>et</strong> transforme les âmes, suscitantsoif <strong>et</strong> désir.Alors, on danse…Disciple du maître Georges Abiad, violoniste <strong>de</strong> l’illustre Mohamed Ab<strong>de</strong>l Wahab,Ab<strong>de</strong>rrahman Kazzoul, fondateur <strong>de</strong> Takht Attourath, a su réunir autour <strong>de</strong> lui« Qui dit étu<strong>de</strong> dit travail/Qui dit taf te dit les thunes/Qui dit<strong>de</strong>s musiciens renommés (soutenus par une chorale représentant différents paysargent dit dépenses/Qui dit crédit dit créance/Qui dit <strong>de</strong>tte tearabes) : les percussionnistes A<strong>de</strong>l Shams Eddine <strong>et</strong> Miloudi Benslimane, le citharistedit huissier…/ Alors on sort pour oublier tous les problèmes /Imad Ben Ammar, le violoniste Salem Benoni <strong>et</strong> le violoncelliste Samih Souissi, leAlors on danse… ».flûtiste Bachir Zaïd <strong>et</strong> le luthiste Fadhel Messaoudi.Ces rimes crûment réalistes <strong>de</strong> Stromae pourraient trouverTakht Attourath convie c<strong>et</strong>te fois Cheikh Said Hafez, une voix formée à <strong>la</strong> cantil<strong>la</strong>tionaisément une incarnation charnelle à travers certaines créationschorégraphiques proposées au cours <strong>de</strong> ces nouveauxcoranique au Caire, particulièrement prisée pour ses ibdiha<strong>la</strong>t (improvisations), <strong>et</strong>ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse. Le cru <strong>2013</strong>/<strong>2014</strong> s’annonce trèsqui, tous les vendredis, investit les on<strong>de</strong>s égyptiennes.urbain, autant sur <strong>la</strong> forme que sur le fond, <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tra en relief<strong>la</strong> danse dans son éc<strong>la</strong>tante diversité, ponctuée par un grandclin d’œil au hip hop <strong>et</strong> au contemporain, <strong>et</strong> une gestuelleentre rage <strong>et</strong> grâce.Passées <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue, ou du terrain vague, aux scènes nationales,les acrobaties hip hop, amorcées dans les années1980, ne relèvent plus du marginal <strong>et</strong> ont dépassé lespectacu<strong>la</strong>ire pour <strong>de</strong>venir un obj<strong>et</strong> chorégraphique.Cependant, il faut souligner que c<strong>et</strong> art, issu du bitume,<strong>de</strong> l’asphalte <strong>et</strong> du béton gris-terne <strong>de</strong>s cités <strong>et</strong> défini commeune contre-culture nécessaire, n’a pu gagner <strong>la</strong> reconnaissance<strong>et</strong> sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance <strong>et</strong> <strong>de</strong>s lieux un<strong>de</strong>rground que par<strong>la</strong> volonté d’ouverture affichée par certains <strong>de</strong> ses plus bril<strong>la</strong>ntsreprésentants, à l’image <strong>de</strong> Fouad Boussouf, auteur duspectacle Transe.Beaucoup d’entre eux ont suivi une formation <strong>de</strong> dansecontemporaine <strong>et</strong> replongé dans leurs souvenirs d’enfance musicaux(les mélodies écoutées par les parents)pour créer <strong>de</strong>schorégraphies en harmonie avec leurs premières prestations aupied <strong>de</strong>s tours. Ce<strong>la</strong> a souvent abouti sur une danse d’auteurcomme l’on qualifie le cinéma du même nom. Ils n’en hésitentpas moins à bousculer quelques co<strong>de</strong>s trop rigi<strong>de</strong>s à leur goût,histoire <strong>de</strong> ne pas perdre le fil avec les « battles »(compétitions<strong>de</strong> danses), souvent remarquables <strong>de</strong> spontanéité.D’autres « concerts corporels » poussent l’audace <strong>de</strong> franchirle seuil du contemporain pour cueillir en chemin, outre <strong>de</strong>sbouqu<strong>et</strong>s hip hop, un peu d’élégance f<strong>la</strong>menca <strong>et</strong> du standardoriental, au sens le plus <strong>la</strong>rge du terme (Parfums <strong>de</strong> Perse <strong>et</strong> Àcorps <strong>et</strong> à cris en sont <strong>de</strong> magnifiques illustrations). La poésie,celle d’Abou El Kacem Chebbi ou <strong>de</strong> Mohamed Ab<strong>de</strong>l Wahab,occupe une p<strong>la</strong>ce particulière dans ce cycle <strong>et</strong> le f<strong>la</strong>menco, dansses envolées les plus folles, également.Dénominateur commun ? Le jeu sur les contrastes <strong>et</strong> lesnuances entre <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s différents <strong>et</strong> le beau rôle tenu par «le festif ». Alors, on danse ?Rabah Mezouane36 37


© Sylvain Lefeuvre© Charlie AbadLES RENDEZ-VOUSDE LA DANSELES RENDEZ-VOUSDE LA DANSESAMEDI 5 OCTOBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | DIMANCHE 6 OCTOBRE <strong>2013</strong> | 17H |AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF AÀ Corps <strong>et</strong> à Crisune création arabo-afro-jazzy-contemporaine<strong>et</strong> hip hop <strong>de</strong> Lamia SafieddineÀ Corps <strong>et</strong> à Cris est une pièce chorégraphique <strong>de</strong> Lamia Safieddine dans <strong>la</strong>quelle elle nousinvite à cheminer à travers le parcours d’un groupe d’individus, hommes <strong>et</strong> femmes, issusd’horizons divers <strong>et</strong> différents. Ils se rencontrent dans un espace urbain, lieu mo<strong>de</strong>rne parexcellence, où ces êtres vont se juxtaposer <strong>et</strong> s’entrechoquer, avant <strong>de</strong> se révéler sous uneautre dimension qui leur perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> s’accor<strong>de</strong>r, <strong>de</strong> trouver <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> l’harmonie <strong>et</strong> <strong>de</strong>découvrir que <strong>la</strong> beauté <strong>de</strong> soi est souvent révélée par l’autre.Il s’agit là, sur fond <strong>de</strong> musiques d’Oum Kalsoum, Janis Joplin, Angélique Ionatos, Toufik Farroukh,Steve Reich ou Tuxe<strong>de</strong>moon, d’un con<strong>de</strong>nsé <strong>de</strong> scènes <strong>de</strong> vies dans une Cité mère,mère <strong>de</strong> toutes les migrations. Une célébration joyeuse <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, <strong>de</strong>s couleurs.Lamia Safieddine, chorégraphe <strong>et</strong> danseuse, est considérée, dans l’univers<strong>de</strong> <strong>la</strong> gestuelle inventive, comme une <strong>de</strong>s artistes les plus importantes dumon<strong>de</strong> arabe contemporain. Elle a su promouvoir une danse arabe du présent,libérée <strong>et</strong> loin <strong>de</strong>s stéréotypes, réussissant <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon un pari, <strong>et</strong>pas <strong>de</strong>s moindres, celui <strong>de</strong> réconcilier <strong>la</strong> danse arabe avec son histoire <strong>et</strong> avecle mon<strong>de</strong>, donc le présent. Ainsi sa danse est celle <strong>de</strong>s voyages, <strong>de</strong>s migrations,<strong>de</strong>s mé<strong>la</strong>nges généreux entre les cultures, une danse arabe citoyennedu mon<strong>de</strong>. Le journal Le Mon<strong>de</strong> note que « Le voyage dont il est question estune plongée dans <strong>la</strong> pluriculturalité <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse <strong>de</strong> l’Orient… »Les passagers qui embarquent avec Lamia ne manquent pas <strong>de</strong> référencesnon plus. Danseur, chorégraphe <strong>et</strong> enseignant, Bouba est une gran<strong>de</strong> figuredu hip hop, c<strong>la</strong>ssé dans le Top 10 <strong>de</strong>s meilleurs danseurs du mon<strong>de</strong>. BiñoSauitzvy, danseurcontemporain, a contribué à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> nombreux spectacles, travail<strong>la</strong>nt notammentavec Farid Azzout <strong>et</strong> Denis D<strong>et</strong>ournay. Fanny Coulm, professeur <strong>de</strong> danse, est une parfaitepluridisciplinaire, al<strong>la</strong>nt du jazz au contemporain, tout en s’enrichissant <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse arabecontemporaine.SAMEDI 19 OCTOBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BTranseavec <strong>la</strong> Compagnie Massa<strong>la</strong> <strong>et</strong> Fouad BoussoufCréation <strong>2013</strong> pour 7 danseurs - Danse hip hop <strong>et</strong> contemporaineChorégraphie : Fouad BoussoufDans c<strong>et</strong>te création, les principaux protagonistes viennent <strong>de</strong> l’univers du hip hop <strong>et</strong>du contemporain afin, souligne le chorégraphe Fouad Boussouf, « <strong>de</strong> mieux cernerle propos ». Le tout rehaussé par <strong>de</strong>s sonorités orientales pour lui octroyer unedimension plus tribale. Sur l’ensemble du spectacle, Fouad fournit une explication<strong>de</strong>s plus convaincantes : « Toute mon enfance, j’ai été baigné par les grands c<strong>la</strong>ssiques<strong>de</strong> <strong>la</strong> musique arabe du siècle <strong>de</strong>rnier, du Maghreb au Moyen-Orient. Teintée<strong>de</strong> nostalgie, c<strong>et</strong>te musique me renvoie à un imaginaire construit <strong>de</strong> souvenirsaussi doux qu’innocents, en total contraste avec mon adolescence, rythmée par <strong>la</strong>musique <strong>et</strong> <strong>la</strong> danse hip hop. Aujourd’hui, j’ai envie <strong>de</strong> questionner c<strong>et</strong>te doubleculture, un héritage à <strong>la</strong> fois sociétal, linguistique <strong>et</strong> musical, en confrontant surscène <strong>de</strong>ux i<strong>de</strong>ntités qui me constituent, à travers mon écriture chorégraphique.Les événements récents regroupés sous le nom <strong>de</strong> « printemps arabe » ont étédéclencheurs dans ce choix. Il s’agit d’abor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> métamorphose sansparler nécessairement <strong>de</strong> révolution».C<strong>et</strong>te Transe « <strong>la</strong>ncinante, envoutante <strong>et</strong> ron<strong>de</strong> par essence, emmène les danseursvers un état <strong>de</strong> corps poussé à son extrême, ancré au sol mais si proche <strong>de</strong>s cieux ».Le texte, à travers un poème <strong>de</strong> Mahmoud Darwich, Le <strong>la</strong>nceur <strong>de</strong> dés, déc<strong>la</strong>mé enarabe, prend toute sa p<strong>la</strong>ce dans c<strong>et</strong>te pièce.38© Mejdi Bekri© B. AbitbolLES RENDEZ-VOUSDE LA DANSELES RENDEZ-VOUSDE LA DANSESAMEDI 9 NOVEMBRE <strong>2013</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BJe saoule <strong>la</strong> tristesse <strong>de</strong> mes chantsune création contemporaine en hommage au poète Abou ElKacem ChebbiCompagnie METAtarsesavec Sandra Abouav <strong>et</strong> Mounir TroudiNée d’une rencontre entre Sandra Abouav, formée au c<strong>la</strong>ssique dès l’enfance, <strong>et</strong>Mounir Troudi, chanteur popu<strong>la</strong>ire tunisien <strong>et</strong> compagnon <strong>de</strong> route musicale d’ErikTruffaz, c<strong>et</strong>te création se veut d’abord un hommage au majestueux poète tunisienAbou El Kacem Chebbi (1909-1934). Le titre du spectacle est d’ailleurs tiré d’un <strong>de</strong>ses poèmes les plus prémonitoires où il dit, notamment : « Je sens bouillonner dansmon cœur/Le sang <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse/Des vents nouveaux se lèvent en moi/Je me m<strong>et</strong>sà écouter leur chant… »Au cours d’un dialogue immémorial, <strong>la</strong> danse <strong>de</strong> Sandra <strong>et</strong> <strong>la</strong> musique <strong>et</strong> <strong>la</strong> voixentêtante <strong>de</strong> Mounir se voient <strong>et</strong> s’enten<strong>de</strong>nt comme une invitation à l’extase <strong>de</strong> s<strong>et</strong>enir simplement <strong>de</strong>bout, à une époque où se dresser, faire face, s’apparente <strong>de</strong> plusen plus à un acte <strong>de</strong> résistance. Troudinous convie à un périple,mélodique <strong>et</strong> vocal, jalonné <strong>de</strong> motifs traditionnels <strong>et</strong> d’explorationsélectroniques, tandis qu’Abouav propose une danse résolumentcontemporaine, mais comme jaillissant du fond <strong>de</strong>s âges.Dans <strong>la</strong> lignée <strong>de</strong>s Oum Kalsoum <strong>et</strong> Ahmed Hamza, figure emblématique<strong>de</strong> <strong>la</strong> chanson tunisienne, ils ont unifié leurs talentsrespectifs pour nous entrainer dans une performance où toutesles fulgurances sont permises.SAMEDI 11 JANVIER <strong>2014</strong> | 20H30 | DIMANCHE 12 JANVIER <strong>2014</strong> | 17HAUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF AL’invitation à <strong>la</strong> fêteune création <strong>de</strong> Bernard Abitbol <strong>et</strong> Anne Benvenistesous <strong>la</strong> direction musicale d’A<strong>de</strong>l Shams El DinIl s’agit là d’un prétexte pour se livrer à <strong>de</strong>s chants festifs,issus du Maghreb ou d’Égypte, <strong>et</strong>teintés d’influences arabo-andalouses, judéo-espagnoles. Pour ce spectacle, Bernard Abitbo<strong>la</strong> réussi à convaincre<strong>la</strong> très talentueuse tunisienne Khadija El Afrit, musicienne d’exception,musicologue, virtuose du kanoun, qui n’aspirait guère à une carrière <strong>de</strong> vocaliste, <strong>de</strong>chanter à nouveau. Les spectacles précé<strong>de</strong>nts, Terres Mêlées, De l’Andalousie à l’Égypte, <strong>et</strong>Nuit d’Égypte, avaient déjà révélé sa voix vibrante, chargée d’émotions, que le public avaitbeaucoup aimée <strong>et</strong> n’avait cessé <strong>de</strong> réc<strong>la</strong>mer.Côté chorégraphie, Anne Benveniste s’est inspirée <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> sa famille venue d’Andalousie<strong>et</strong> installée <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s générations en Égypte pour nourrir ses créations. Sa passionpour <strong>la</strong> danse égyptienne traditionnelle (raqs charqi) <strong>et</strong> son attirance pour les influencesespagnoles dans <strong>la</strong> musique orientale octroient à sa gestuelle un caractèreparticulier qui n’a fait que s’affirmer.Formée à <strong>la</strong> danse <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, elle est enseignante <strong>et</strong> chorégraphe.Une approche exigeante du corps <strong>et</strong> une recherche du mouvementl’amènent à é<strong>la</strong>rgir <strong>et</strong> à renouveler constamment son répertoirechorégraphique.Les liens qu’elle a tissés, au fil <strong>de</strong>s représentations, avec les musiciensqui l’entourent <strong>de</strong> leur virtuosité, ont permis une complicité étroitepropice à une osmose remarquable <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse. Emplie<strong>de</strong> nostalgie, l’Invitation à <strong>la</strong> fête, idéalement orchestrée par A<strong>de</strong>lShams El Din, une référence majeure <strong>de</strong> <strong>la</strong> percussion arabe, entendraviver les moments heureux <strong>et</strong> les souvenirs <strong>de</strong> joie liés à nos traditionsles plus festives.39


© Ting TingLES RENDEZ-VOUSDE LA DANSELES RENDEZ-VOUSDE LA DANSE© Catherine LarviereSAMEDI 8 FÉVRIER <strong>2014</strong> | 20H30 | AUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF BParfums <strong>de</strong> Perseavec Rana Gorgani <strong>et</strong> ses musiciensCompagnie L’Œil PersanArtiste chorégraphe iranienne, membre du Conseil international<strong>de</strong> danse <strong>de</strong> l’UNESCO, RanaGorganiest diplômée du conservatoire d’art dramatique <strong>de</strong> Paris, formée au jeu d’acteur <strong>et</strong>à <strong>la</strong> mise en scène. Originaire <strong>de</strong> Gorgân, dans le nord <strong>de</strong> l’Iran, kur<strong>de</strong> du côté paternel, Ranaa été initiée, dès l’enfance, aux danses persanes, en découvrant les danses du riz, propresà c<strong>et</strong>te région du bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mer Caspienne. Amoureuse <strong>de</strong> ce patrimoine méconnu, elleentreprend différentes recherches, en col<strong>la</strong>boration avec <strong>de</strong>s <strong>et</strong>hnologues <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sociologues,afin <strong>de</strong> mieux connaître l’art raffiné <strong>de</strong>s différentes danses, ainsi que <strong>de</strong>s voyagesqui l’ont mené dans <strong>de</strong> nombreuses <strong>et</strong>hnies <strong>et</strong> régions d’Iran. Des mouvements subtils <strong>de</strong>sdanseuses <strong>de</strong> cour à l’époque Qajar, aux cérémonies <strong>de</strong> transe Bandari, en passant par lestours <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse afghane, le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s danses persanes est aussi riche <strong>et</strong> mystérieux quel’est l’Iran en peuples <strong>et</strong> influences, croyances <strong>et</strong> rites.Le travail exigeant <strong>de</strong> Gorgani sur <strong>la</strong> gestuelle, <strong>la</strong> symbolique <strong>de</strong>s costumes<strong>et</strong> bijoux, combiné à sa formation dramatique, l’ont emmenée surle chemin d’une création chorégraphique complète, dans <strong>la</strong>quelle s’exprimentà <strong>la</strong> fois l’héritage <strong>de</strong> siècles <strong>de</strong> traditions dansée s<strong>et</strong> sa propre personnalité.L’art <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse ne pouvant être considéré sans son interactionavec les autres aspects <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture persane, Rana fon<strong>de</strong>, en 2009, sacompagnie, L’Œil Persan, afin <strong>de</strong> présenter diverses formes <strong>de</strong> spectacle,où se mêlent théâtre, danse, poésie, images <strong>et</strong> musique.Aujourd’hui artiste internationale, dépositaire d’un héritage précieux, elleest invitée aussi bien dans <strong>de</strong>s festivals <strong>et</strong> salles <strong>de</strong> spectacles prestigieusesque dans les écoles <strong>et</strong> associations, où elle anime <strong>de</strong>s conférences<strong>et</strong> ateliers sur <strong>la</strong> danse, en Europe <strong>et</strong> dans le mon<strong>de</strong>.SAMEDI 22 FEVRIER <strong>2014</strong> | 20H30 | DIMANCHE 23 FEVRIER <strong>2014</strong> |17HAUDITORIUM RAFIK HARIRI | TARIF AVientos <strong>de</strong>l sur (Vents du sud)une création f<strong>la</strong>menca <strong>de</strong> Diana RegañoLE PLAISIR DE LA MUSIQUE EN FAMILLEAteliers <strong>de</strong> danse pour les adolescents <strong>de</strong> 13 à 16 ansVoici une occasion pour les adolescents <strong>de</strong> découvrir <strong>la</strong> danse par <strong>la</strong> pratique.Pendant <strong>de</strong>ux heures, ils expérimentent, gui<strong>de</strong>r par les artistes, les mouvements, lestechniques, <strong>la</strong> chorégraphie. Danser, bouger… est exigeant mais ô combien réjouissant.Pratique <strong>de</strong> danse Hip-Hop : Compagnie Massa<strong>la</strong> <strong>de</strong> FouadBoussoufDans c<strong>et</strong> atelier, <strong>la</strong> musique fait fusionner les sonorités orientales, <strong>la</strong> musique occi<strong>de</strong>ntale<strong>et</strong> les chants soufis. L’objectif est <strong>de</strong> les apprivoiser <strong>et</strong> d’y inclure le mouvement dansé entr<strong>et</strong>echniques Hip-Hop <strong>et</strong> danse contemporaine. (voir page 38)Le samedi 19 octobre <strong>2013</strong>, <strong>de</strong> 15h à 17h– Atelier niveau -1Introduction à <strong>la</strong> danse f<strong>la</strong>menca avec Diana RegañoLa danseuse Diana Regaño invite à <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> quelques secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse f<strong>la</strong>menca: <strong>la</strong> technique <strong>de</strong>s rythmes frappés avec les mains, palmas <strong>et</strong> avec les pieds les zapateados,les mouvements <strong>de</strong>s bras, brazeos. Les participants travailleront <strong>la</strong> coordination <strong>et</strong> l’expressiondu mouvement dans <strong>la</strong> danse f<strong>la</strong>menca. (voir page 40)Le samedi 22 février <strong>2014</strong>, <strong>de</strong> 15h à 17h – Atelier niveau -115 participants maximumTarifs :10 € (8 € Adhérents <strong>de</strong> l’IMA)ACTIONS EDUCATIVESConcerts-découverte : La musique en familleDes spectacles spécialement conçus pour les familles avec enfants, les concerts-découvertesont l’occasion <strong>de</strong> donner, <strong>de</strong> manière vivante <strong>et</strong> ludique, les clés <strong>de</strong>s musiques du mon<strong>de</strong>arabe.Pendant une session d’une heure <strong>et</strong> à moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée adapté aux grands commeaux plus jeunes, les artistes jouent leur répertoire <strong>et</strong> ponctuent leur concert, au fil <strong>de</strong>l’écoute, d’explications <strong>et</strong> d’anecdotes inédites.Nhaoul’La chanteuse <strong>et</strong> oudiste Kamilya Jubran <strong>et</strong> <strong>la</strong> contrebassiste Sarah Murcia, dans un concertdécouverted’une heure, font dialoguer le luth arabe <strong>et</strong> <strong>la</strong> contrebasse. Elles mêlent subtilementleur musique comme <strong>la</strong> chaîne <strong>et</strong> <strong>la</strong> trame d’un tapis, sur le métier à tisser, nhaoul’,du nom <strong>de</strong> leur spectacle. (voir page 13)Le dimanche 15 décembre <strong>2013</strong>, <strong>de</strong> 15 h à 16 h- Salle du haut conseilNée à Madrid, <strong>la</strong> danseuse Diana Regaño a d’abord appris <strong>et</strong> pratiqué les danses c<strong>la</strong>ssique <strong>et</strong>contemporaine. Cependant, très liée à <strong>la</strong> culture andalouse, elle se passionne pour le f<strong>la</strong>menco<strong>et</strong> entre à l’école Amor <strong>de</strong> Dios, pilier pédagogique <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse f<strong>la</strong>menca à Madrid, où ellese forme auprès <strong>de</strong>s maîtres Belén Fernán<strong>de</strong>z, « La Tati », Manuel Reyes <strong>et</strong> « La Truco ». ElleDécouverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique arabe par le chant <strong>et</strong> les rythmes,fait ses débuts à Paris, en 1998, au Théâtre Mogador, avec <strong>la</strong> compagnie Cécile Apsâra, puisavec Aïcha Redouane <strong>et</strong> Habib Yammine, c’est <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique c<strong>la</strong>ssique arabe,elle intègre le groupe Arte F<strong>la</strong>menco. En 2008, Diana rejoint le groupe Can<strong>de</strong><strong>la</strong> F<strong>la</strong>menca <strong>et</strong><strong>de</strong> ses mo<strong>de</strong>s par le chant <strong>et</strong> les rythmes. Une rencontre joyeuse <strong>et</strong> enlevée. (voir page 32)<strong>de</strong>vient peu à peu une référence en matière <strong>de</strong> f<strong>la</strong>menco traditionnel <strong>et</strong> fusion. C’est ainsiLe samedi 26 avril <strong>2014</strong>, <strong>de</strong> 15h à 16h- Salle du haut conseilqu’elle se produit avec le guitariste Raphaël Faÿs, reconnu mondialement.En 2011, elle obtient le premier prix à <strong>la</strong> meilleure interprétation féminine au 2 e FestivalTarifsF<strong>la</strong>menco du court-métrage <strong>de</strong> Madrid (Ff<strong>la</strong>c) pour son rôle <strong>de</strong> danseuse <strong>et</strong> comédienneMoins <strong>de</strong> 26 ans : 5 € (3,50 € Adhérents <strong>de</strong> l’IMA)dans The Red Shoes, du réalisateur Lorenzo Recio. Sur scène, dans un style unique <strong>et</strong> uneAdultes : 8 € (6,50 € Adhérents <strong>de</strong> l’IMA)interprétation tout en finesse, son baile <strong>et</strong> ses zapateados révèlent touteRéservation tél : 01 40 51 38 14leur puissance.Vientos <strong>de</strong>l sur est une création originale qui donne à voir <strong>et</strong> à entendre cef<strong>la</strong>menco né dans le sud, au cœur <strong>de</strong>s civilisations andalouses <strong>et</strong> arabomusulmanes.Un f<strong>la</strong>menco symbole d’une gran<strong>de</strong> richesse musicale <strong>et</strong> rythmique,à travers lequel s’expriment les sentiments les plus profonds <strong>de</strong> l’êtrehumain : souffrance, désespoir, mais aussi allégresse <strong>et</strong> joie <strong>de</strong> vivre.Vientos <strong>de</strong>l sur est aussi, <strong>et</strong> surtout, un voyage au bout <strong>de</strong>s cultures, oùles styles s’entrechoquent <strong>et</strong> les mélodies s’interpénètrent. Puisant dansce mé<strong>la</strong>nge généreux d’arts, une gran<strong>de</strong> variation <strong>de</strong> couleurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> tonalitéssera au ren<strong>de</strong>z-vous, pour <strong>la</strong> plus belle <strong>de</strong>s rencontres, <strong>de</strong> cellesqui r<strong>et</strong>rouvent une unité <strong>de</strong> tons, <strong>de</strong> sons <strong>de</strong> guitare, <strong>de</strong> c<strong>la</strong>quements <strong>de</strong>mains <strong>et</strong> d’harmonies. Olé !40 41


PROGRAMMATION DES SPECTACLESne prom<strong>et</strong> 9’55’Ab<strong>de</strong>l<strong>la</strong>tifentail <strong>de</strong> l’artormancesême é<strong>la</strong>n <strong>de</strong>is générans<strong>la</strong> culture321.099LES MUSICALES, C’EST AUSSI UNE COLLECTION DE DISQUESLa musique joue un rôle social <strong>et</strong> culturel prépondérant dans le mon<strong>de</strong> arabe en transgressant tant les frontières <strong>de</strong> <strong>la</strong> géographieque celle <strong>de</strong> l’imaginaire…Constitué d’un formidable florilège <strong>de</strong> styles <strong>et</strong> <strong>de</strong> genres - musiques traditionnelle, savante, popu<strong>la</strong>ire, sacrée, profane : chantcourtois, chant soufi, malhûn, chant andalou, chant berbère, chaabi, raï… <strong>et</strong> toutes les formes actuelles <strong>de</strong>s musiques urbaines <strong>et</strong><strong>de</strong>s musiques <strong>de</strong> variété – disparate en apparence, le patrimoine musical arabe témoigne d’une authentique pratique d’ouverture<strong>et</strong> d’une métissage culturel avant l’heure. Tirant avantage <strong>de</strong> sa programmation <strong>de</strong> spectacles vivants pour enregistrer chaqu<strong>et</strong>roupe d’artistes, l’Institut du mon<strong>de</strong> arabe a constitué peu à peu une remarquable collection d’une soixantaine <strong>de</strong> CD en se fixantquatre orientations principales : témoigner <strong>de</strong> <strong>la</strong> richesse <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong> c<strong>et</strong> univers musical, partager le p<strong>la</strong>isir d’une rencontrené lors d’un concert avec le plus grand nombre d’auditeurs, sauvegar<strong>de</strong>r un patrimoine en péril <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre <strong>la</strong> découverte<strong>de</strong> nouveaux talents.L’œiL du cœurAb<strong>de</strong>l<strong>la</strong>tif LaâbiNaziha Meftahdriss EL MaloumiL’œiL du cœurdriss EL Maloumi Naziha Meftah Ab<strong>de</strong>l<strong>la</strong>tif LaâbiLes disques sont en vente à <strong>la</strong> Librairie-Boutique <strong>de</strong> l’IMA.La page intern<strong>et</strong> – en construction – en offre un aperçu.http://www.imarabe.org/page-sous-section/<strong>la</strong>-collection-<strong>de</strong>-cd-en-vente-<strong>la</strong>-librairie.Les aventures du Prince Ahmed est le premier long-métrage d’animation <strong>de</strong> l’histoiredu cinéma inspiré <strong>de</strong>s contes <strong>de</strong>s Mille <strong>et</strong> Une Nuits. En découvrant ce film mu<strong>et</strong>avec <strong>la</strong> nouvelle musique <strong>de</strong>s frères Khoury, une évi<strong>de</strong>nce s’impose au spectateur,comme si ces <strong>de</strong>ux univers étaient voués à se rencontrer. L’utopie véhiculée par lefilm <strong>et</strong> le mé<strong>la</strong>nge culturel dans <strong>la</strong> musique ne font qu’un. En eff<strong>et</strong>, ces frères jordaniensd’origine palestinienne n’ont cessé <strong>de</strong> voyager comme le prince Ahmed, <strong>et</strong>leur musique n’a pas <strong>de</strong> frontières. Nourries <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique arabe, leursnotes se teintent <strong>de</strong> f<strong>la</strong>menco, <strong>de</strong> swing, <strong>de</strong> musique c<strong>la</strong>ssique, <strong>de</strong> jazz, soutenuespar un quint<strong>et</strong>.DVD+CDQuelque part entre <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s, entre le rêve <strong>et</strong> <strong>la</strong> réalité, entre <strong>la</strong> mer <strong>et</strong> <strong>la</strong> terre,entre l’absolu <strong>et</strong> le re<strong>la</strong>tif ou entre <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>la</strong> mort… se trouve une zone <strong>de</strong> sentimentsque le <strong>la</strong>ngage popu<strong>la</strong>ire syrien désigne par halât ar-rûh, états <strong>de</strong> l’âme. C<strong>et</strong>enregistrement a puisé dans c<strong>et</strong>te sphère émotionnelle. « Ce oud qui crie, ce oudqui chuchote <strong>et</strong> qui murmure, est-il seulement fait <strong>de</strong> bois <strong>et</strong> <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s ? », s’estinterrogé Khaled Aljaramani en enregistrant Athar (Traces).À <strong>la</strong> fois récital <strong>et</strong> concert, L’Œil du cœur, construit autour <strong>de</strong> l’univers poétiqued’Ab<strong>de</strong>l<strong>la</strong>tif Laâbi, voit se déployer les créations musicales <strong>de</strong> Driss El Maloumi, ainsique l’éventail <strong>de</strong> l’art lyrique <strong>de</strong> Naziha Meftah. Parole nue du poète, textes portéspar le chant <strong>et</strong> performances musicales se prêtent attention, dialoguent, s’aimantentjusqu’à s’unir dans un même é<strong>la</strong>n <strong>de</strong> plénitu<strong>de</strong> créatrice. Né d’une vraie complicitéentre <strong>de</strong>s artistes appartenant à trois générations différentes, L’Œil du cœur est unecréation unique en son genre, ancrée dans <strong>la</strong> culture marocaine vivante <strong>et</strong> participant<strong>de</strong> l’universel.Informations pratiquesPrési<strong>de</strong>ntJack LangDirectrice généraleMona KhazindarSecrétaire généralDavid BruckertTARIFSTarif –10 %Membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong> l’IMA, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi.Tarif – 20 %Adhérents IMA, comités d’entreprise <strong>et</strong> associations (à partir <strong>de</strong> 10 personnespour un même spectacle), groupes d’amis (à partir <strong>de</strong> 6 personnespour un même spectacle)Abonnement individuel : à partir <strong>de</strong> 5 spectacles différents à choisir parmitoute l’offre proposée en musique <strong>et</strong> en danse.COMMENT RESERVER ?Sur p<strong>la</strong>cedu mardi au dimanche <strong>de</strong> 10h à 17h <strong>et</strong> le jour même <strong>de</strong>s spectacles <strong>de</strong> 19h à20h30Par téléphone01 40 51 38 14 du mardi au dimanche <strong>de</strong> 10h à 17hPar Intern<strong>et</strong>www.imarabe.orgPar correspondanceInstitut du mon<strong>de</strong> arabe – Service réservation spectacles1, rue <strong>de</strong>s Fossés Saint-Bernard, P<strong>la</strong>ce Mohammed-V, 75236 Paris Ce<strong>de</strong>x 05Un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> 15 jours est requis pour le traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.Dans les magasins FNAC, Carrefour, GéantLIEUTarif plein Tarif-10% Tarif-20% Strapontin -26ansTarif A 26 € 23,40 € 20,80 € 14 € 12 €Tarif B 22 € 19,80 € 17,60 € 14 € 12 €Tarif C 20 € 18 € 16 € 14 € 12 €Un tarif spécial sera appliqué pour les spectacles organisés dans <strong>la</strong> cadredu Festival <strong>de</strong> l’Imaginaire : voir pages 28 <strong>et</strong> 31.22 € (plein tarif), 16 € (réduit <strong>et</strong> abonnés) <strong>et</strong> 11 € (moins <strong>de</strong> 26 ans,<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi)1, rue <strong>de</strong>s Fossés-Saint-BernardP<strong>la</strong>ce Mohammed-V, 75005 ParisMétro : Jussieu, Cardinal Lemoine, Sully-Mor<strong>la</strong>ndBus : 24 – 47 – 63 – 67 – 86 – 87 – 89Parking public : au 39, boulevard Saint-GermainLe p<strong>la</strong>cement numéroté n’est plus garanti après le début du spectacle.Les portes <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle seront fermées dès le début du concert.Les r<strong>et</strong>ardataires ne pourront être p<strong>la</strong>cés qu’à <strong>la</strong> faveur d’une interruption<strong>de</strong> spectacle. Merci <strong>de</strong> vous présenter à partir <strong>de</strong> 20h.Directeur <strong>de</strong>s Actions <strong>Culture</strong>llesMohamed MétalsiChargés <strong>de</strong> programmation <strong>et</strong><strong>de</strong> productionDorothée Engel, Rabah MezouaneAssistantes <strong>de</strong> productionSaïda Fel<strong>la</strong>che, Malika M’sahelAssistante <strong>de</strong> production <strong>et</strong>programmation stagiaireAnouk PerrucheCOMMUNICATIONDirectionPhilippe CardinalChargée <strong>de</strong> communicationAïcha Idir OuagouniTél : 0140513956Presse arabeSalwa Al NeimiTél : 0140513982RESPONSABLE DU MÉCÉNATAdèle Parril<strong>la</strong>DEVELOPPEMENT DU PUBLIC ETDE L’ACCUEILChef <strong>de</strong> serviceSoufiane BencharifEn col<strong>la</strong>boration avecAlexandra Bounajem-HattabOlivier HountchégnonMEDIATION NUMERIQUEChef <strong>de</strong> serviceYannis KoïkasBROCHURERédactionBouziane Daoudi, Sa<strong>la</strong>h Guemriche,Rabah MezouaneCoordinationDorothée Engelen coll. avec Anouk PerrucheGRAPHISMEÀ PARAÎTRE :Aïta, ou l’appel <strong>de</strong> l’At<strong>la</strong>s avec les Ouled Bouazzaoui ; Souffle <strong>et</strong> cor<strong>de</strong>s avec le duo Hazem Shahine (oud) <strong>et</strong>Naïssam Ja<strong>la</strong>l (flûte) ; Itinéraires soufis en Egypte ; La voix du Hedjaz avec Muhammad AmanPOUR EN SAVOIR PLUSwww.imarabe.orgRejoignez l’IMA sur les réseaux sociauxwww.sansb<strong>la</strong>nc.comCREDITS PHOTOSSauf mention contraire, 39 © DRpour toutes les photographies


Les musicales <strong>et</strong> les ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> <strong>la</strong> danse <strong>de</strong> l’IMAProgramme <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>saison</strong> <strong>2013</strong>-<strong>2014</strong>LES RENDEZ-VOUS DE LA DANSE Samedi 5 octobre | 20h30 &Dimanche 6 octobre <strong>2013</strong> | 17hA corps <strong>et</strong> à cris | Lamia SafieddineLES MUSICALES Vendredi 11 octobre <strong>2013</strong> | 20h30Chœurs <strong>de</strong> Cordoue | Souad Massi & Éric Fernan<strong>de</strong>zATELIER DE DANSE Samedi 19 octobre <strong>2013</strong> | 15h00 à 17h00Pratique <strong>de</strong> danse Hip-Hop | Compagnie Massa<strong>la</strong> & FouadBoussoufLES RENDEZ-VOUS DE LA DANSE Samedi 19 octobre <strong>2013</strong> | 20h30Transe | Compagnie Massa<strong>la</strong> & Fouad BoussoufLES MUSICALES Vendredi 8 novembre <strong>2013</strong> | 20h30Les notes bleues | Samih ChoukaerLES RENDEZ-VOUS DE LA DANSE Samedi 9 novembre <strong>2013</strong> | 20h30Je saoule <strong>la</strong> tristesse <strong>de</strong> mes chants | Compagnie METAtarses,Sandra Abouav & Mounir TroudiLES MUSICALES Vendredi 15 novembre <strong>2013</strong> | 20h30L’Ouzbékistan au cœur | Rodolphe Burger & Yves DormoyLES MUSICALES Samedi 16 novembre <strong>2013</strong> | 20h30Le chemin du soleil | Lena ChamamyanLES MUSICALES Dimanche 17 novembre <strong>2013</strong> | 17h00Section d’assauts cuivrés | Anti-Rubber Brain Factory &les HmadchaLES MUSICALES Vendredi 29 novembre <strong>2013</strong> | 20h30Virtuosité en partage | Mohamed Abozekry & HeeJaz Exten<strong>de</strong>dLES MUSICALES Samedi 30 novembre <strong>2013</strong> | 20h30Les sultans du swing | Ensemble Kithara <strong>de</strong> ZanzibarLES MUSICALES Vendredi 6 <strong>et</strong> Samedi 7 décembre <strong>2013</strong> | 20h30De Séville à Tunis | Syrine Ben Moussa & ses musiciensLES MUSICALES Vendredi 13 décembre <strong>2013</strong> | 20h30Partition oriental jazz | Gilbert Yammine & Elie MaaloufCONCERT-DECOUVERTE Dimanche 15 décembre <strong>2013</strong> | 15h00 à 16h00Nhaoul’ Kamilya Jubran & Sarah MurciaLES MUSICALES Samedi 14 décembre <strong>2013</strong> | 20h30Musiques sans frontières | Kamilya Jubran & Sarah MurciaLES MUSICALES Vendredi 20 décembre <strong>2013</strong> | 20h30SamSa, entre jazz, pop <strong>et</strong> <strong>la</strong>tino | Sana Sassi & Skan<strong>de</strong>r Gu<strong>et</strong>ariLES MUSICALES Vendredi 10 janvier <strong>2014</strong> | 20h30Raffinement <strong>de</strong> Tlemcen | Li<strong>la</strong> Borsali & son orchestreLES RENDEZ-VOUS DE LA DANSE Samedi 11 janvier | 20h30 &dimanche 12 janvier <strong>2014</strong> | 17h00L’invitation à <strong>la</strong> fête | Bernard Abitbol & Anne Benveniste,dir. musicale d’A<strong>de</strong>l Shams El DinLES MUSICALES Vendredi 24 janvier <strong>2014</strong> | 20h30Sensualité arabo-andalouse | Ihsan Rmiki & l’ensemble ZamanAl Wasl, dir. Thami BelhouatLES MUSICALES Samedi 25 janvier <strong>2014</strong> | 20h30Nuances andalouses tangéroises | Ensemble Layali Ennagham,dir. Ab<strong>de</strong>s<strong>la</strong>m Khaloufi , avec <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> A. Ab<strong>de</strong>lmoumenLES MUSICALES Vendredi 31 janvier <strong>2014</strong> | 20h30Le chant dévoilé | Moneim AdwanLES MUSICALES Samedi 1er février <strong>2014</strong> | 20h30Le souffle <strong>de</strong> Tétouan | Orchestre Temsamani, dir. MohamedAmine El AkramiLES MUSICALES Vendredi 7 février <strong>2014</strong> | 20h30BO <strong>de</strong> films arabes | Ensemble AttarabLES RENDEZ-VOUS DE LA DANSE Samedi 8 février <strong>2014</strong> | 20h30Parfums <strong>de</strong> Perse | Compagnie L’Œil Persan, Rana Gorgani &ses musiciensLES MUSICALES Samedi 15 février <strong>2014</strong> | 20h30Arabesques andalouses | Ensemble El Mawsili, dir. Farid BensarsaATELIER DE DANSE Samedi 22 février <strong>2014</strong>|15h00 à 17h00Introduction à <strong>la</strong> danse f<strong>la</strong>menca|Diana RegañoLES RENDEZ-VOUS DE LA DANSE Samedi 22 février | 20h30 & Dimanche23 février <strong>2014</strong> | 17h00Vientos <strong>de</strong>l sur (Vents du sud) | Diana ReganoLES MUSICALES Samedi 1er mars <strong>2014</strong> | 20h30L’empreinte du malouf | Ensemble Mâlouf tunisienLES MUSICALES Vendredi 7 mars <strong>2014</strong> | 20h30Chants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sublime Porte | Ensemble féminin Şe<strong>la</strong>le, dir. AylinŞengünTaşçıLES MUSICALES Samedi 8 mars <strong>2014</strong> | 20h30F<strong>la</strong>menco vivo | Aire GitanoLES MUSICALES Vendredi 14 mars & Samedi 15 mars <strong>2014</strong> | 20h30Le rossignol d’Alep | Hamam KhairyLES MUSICALES Vendredi 21 mars <strong>2014</strong> | 20h30Voix kur<strong>de</strong> en Breizh | Wirya Ahmad & Gaby KerdoncuffLES MUSICALES Samedi 22 mars <strong>2014</strong> | 20h30Les mélodies <strong>de</strong> l’Archipel | Nawal & les Femmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> LuneLES MUSICALES Vendredi 28 mars & Samedi 29 mars <strong>2014</strong> | 20 h30Chantres coptes d’Egypte | Institut Didymos d’Assiout &Institut d’Étu<strong>de</strong>s Coptes du CaireLES MUSICALES Vendredi 4 avril <strong>2014</strong> | 20h30Extases andalouses <strong>de</strong> <strong>la</strong> çan’a d’Alger | Omar Benamara &son ensembleLES MUSICALES Samedi 5 avril <strong>2014</strong> | 20h30La ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rviches <strong>de</strong> Damas | Cheikh Hamed Daoud &l’ensemble Al-KindiLES MUSICALES Vendredi 11 avril <strong>et</strong> Samedi 12 avril <strong>2014</strong> | 20h30Chants <strong>de</strong>s Khadres soufis | Papa Djimbira SowCONCERT-DECOUVERTE Samedi 26 avril <strong>2014</strong> | 15h00 à 16h00Découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique arabe par le chant <strong>et</strong> les rythmesavec Aïcha Redouane, Habib Yammine <strong>et</strong> l’ensemble Al-AdwârLES MUSICALES Samedi 26 avril <strong>2014</strong> | 20h30L’art du maqâm : parfums & poésie d’Orientavec Aïcha Redouane, Habib Yammine <strong>et</strong> l’ensemble Al-AdwârLES MUSICALES Vendredi 9 mai <strong>2014</strong> | 20h30Sacrée voix pour voie sacrée | Fawzi Ben GamraLES MUSICALES Samedi 10 mai <strong>2014</strong> | 20h30Bonheur soufi | Karima SkalliLES MUSICALES Vendredi 16 mai <strong>2014</strong> | 20h30Un « zéphyr » passe | Nassima ChabaneLES MUSICALES Vendredi 23 <strong>et</strong> Samedi 24 mai <strong>2014</strong> | 20h30Du Ghazal soufi à <strong>la</strong> Nahda | Cheikh Said Hafez & Takht Attourathwww.sansb<strong>la</strong>nc.com

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