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Le traitement au cuivre des étangs-réservoirs (PDF externe, 427 Ko)

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Agriculture andAgri-Food CanadaAgriculture etAgroalimentaire CanadaLE TRAITEMENT AUCUIVRE DES ÉTANGS-RÉSERVOIRSMars 2002INTRODUCTIONTRE-113-2002-03La croissance <strong>des</strong> algues et <strong>des</strong> plantes aquatiques est unproblème courant dans les étangs naturels ou artificiels <strong>des</strong>exploitations agricoles, car leur e<strong>au</strong> contient une grandequantité d’éléments fertilisants. Pour maîtriser la croissance<strong>des</strong> algues, on ajoute parfois du sulfate de <strong>cuivre</strong> à l’e<strong>au</strong><strong>des</strong> étangs-réservoirs. À une certaine concentration, le<strong>cuivre</strong> est toxique pour les algues, les plantes et be<strong>au</strong>coupd’<strong>au</strong>tres organismes. Parfois, la croissance <strong>des</strong> alguesvertes reprend plusieurs semaines après le <strong>traitement</strong>. C’estce qui arrive lorsque le <strong>traitement</strong> a détruit tropd’organismes utiles. <strong>Le</strong> zooplancton, par exemple, senourrit <strong>des</strong> algues vertes, maintenant leur population à unnive<strong>au</strong> raisonnable. Si on détruit trop d’organismeszooplanctoniques, les algues vertes reprennent leurcroissance et atteignent vite un nive<strong>au</strong> de population trèsélevé, bénéficiant de l’absence <strong>des</strong> organismes prédateursqui limitent leur croissance. <strong>Le</strong>s produits à base de <strong>cuivre</strong>perturbent toujours la vie biologique de l’écosystème qu’estl’étang-réservoir.On doit donc utiliser ces produits avec prudence etuniquement si <strong>au</strong>cune <strong>au</strong>tre méthode de <strong>traitement</strong> n’estpossible. Il f<strong>au</strong>t respecter les règlements et les restrictionsqui s’appliquent. Ce <strong>traitement</strong> ne permet pas d’éliminerdéfinitivement les algues et les plantes aquatiques <strong>des</strong>étangs-réservoirs riches en éléments nutritifs.<strong>Le</strong> <strong>traitement</strong> <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong> peut s’avérer utile dans la luttecontre les cyanobactéries. <strong>Le</strong>s humains et les anim<strong>au</strong>x nedoivent jamais boire l’e<strong>au</strong> traitée <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong> immédiatementaprès le <strong>traitement</strong>.Vous pouvez utiliser la pulvérisation deproduit à base de <strong>cuivre</strong> pour contrôler lescyanobactéries.LES CYANOBACTÉRIESLa croissance de cyanobactéries dans un étang-réservoirconstitue un grave problème. Certaines espèces decyanobactéries sont visibles à l’œil nu et ressemblent à <strong>des</strong>algues vertes teintées de bleu. Même si on les appelleparfois <strong>des</strong> algues bleues, ce ne sont pas <strong>des</strong> algues, maisbien <strong>des</strong> bactéries.Certaines espèces de cyanobactéries produisent <strong>des</strong> toxinesqui affectent le foie ou le système nerveux. Ces toxinespeuvent provoquer la mort <strong>des</strong> anim<strong>au</strong>x qui boivent l’e<strong>au</strong>.Malheureusement, il n’est pas facile de les détecter dansl’e<strong>au</strong>. C’est pourquoi il est essentiel de limiter la croissance<strong>des</strong> cyanobactéries dans toute réserve d’e<strong>au</strong> <strong>des</strong>tinée à laconsommation humaine ou animale.Il est possible de faire identifier les cyanobactéries. Desspécialistes qualifiés pourront détecter la présence ou


l’absence de bactéries <strong>au</strong> moyen d’un microscope. Denombreux laboratoires commerci<strong>au</strong>x peuvent confirmer laprésence ou l’absence de cyanobactéries dans unéchantillon d’e<strong>au</strong>. Tout échantillon d’e<strong>au</strong> prélevé dans lebut d’y détecter <strong>des</strong> cyanobactéries doit être gardé <strong>au</strong> fraiset analysé moins de 24 heures après le prélèvement.Si on découvre un problème de cyanobactéries, on peutlimiter leur croissance <strong>au</strong> moyen d’un <strong>traitement</strong> <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong>appliqué correctement et <strong>au</strong> bon moment.EN QUOI CONSISTE CETRAITEMENT?<strong>Le</strong> <strong>cuivre</strong> (Cu) est un ion métallique. En quantités infimes,le <strong>cuivre</strong> est un élément essentiel à l’alimentation <strong>des</strong>plantes et <strong>des</strong> anim<strong>au</strong>x. Certaines algues vertes sedéveloppent rapidement lorsqu’elles sont en présence de<strong>cuivre</strong> disponible sous forme d’oligoélément à uneconcentration de 0,03 mg Cu/L. <strong>Le</strong> <strong>cuivre</strong> est toxique àconcentration élevée. Pour la truite arc-en-ciel, parexemple, une concentration d’environ 0,04 mg Cu/L esttoxique. La réglementation situe la concentration permisedans l’e<strong>au</strong> potable bien en deçà du nive<strong>au</strong> toxique pour leshumains. <strong>Le</strong>s recommandations canadiennes fixent laconcentration maximum de <strong>cuivre</strong> dans l’e<strong>au</strong> à 1,0 mg Cu/L, afin d’éviter les problèmes de goût et de coloration.<strong>Le</strong> <strong>cuivre</strong> est l’ingrédient actif de la plupart <strong>des</strong> algici<strong>des</strong>. Lapréparation la plus courante est le sulfate de <strong>cuivre</strong>. Ontrouve plusieurs <strong>au</strong>tres produits sur le marché, tous à basedu même ingrédient actif. Certains contiennent <strong>des</strong> additifsqui maintiennent le <strong>cuivre</strong> en solution, ce qui <strong>au</strong>gmentel’efficacité de <strong>traitement</strong>.À une concentration entre 0,06 et 0,25 mg Cu/L, le <strong>cuivre</strong>est toxique pour la plupart <strong>des</strong> types de cyanobactéries. <strong>Le</strong>scyanobactéries détruites par un <strong>traitement</strong> à base de <strong>cuivre</strong>risquent de libérer de fortes concentrations de toxines.Avant d’utiliser l’e<strong>au</strong> à <strong>des</strong> fins d’abreuvement du bétail, ilf<strong>au</strong>t attendre <strong>au</strong> moins 14 jours, le temps que leséventuelles toxines se dégradent.<strong>Le</strong>s <strong>traitement</strong>s <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong> fonctionnent par dissolution du<strong>cuivre</strong> dans l’e<strong>au</strong>. <strong>Le</strong> <strong>cuivre</strong> en solution libère <strong>des</strong> ions quidétruisent les organismes cibles, les cyanobactéries. <strong>Le</strong><strong>traitement</strong> détruit ou empoisonne <strong>au</strong>ssi certains organismesutiles non visés, comme le zooplancton et le poisson. Par lasuite, le <strong>cuivre</strong> précipite, se dépose et s’accumule dans lessédiments. Avec le temps, le <strong>cuivre</strong> et les <strong>au</strong>tres élémentsnutritifs comme le phosphore se recyclent et quittent lessédiments pour intégrer la colonne d’e<strong>au</strong> sous formed’oligoéléments, surtout dans les étangs-réservoirs nonaérés. L’apport d’éléments nutritifs par ruissellement amplifiele problème, favorisant la croissance de nouvelles algues etle retour <strong>des</strong> cyanobactéries. C’est le cycle naturel de tousles étangs-réservoirs.LA SÉCURITÉLa réglementation fédérale et provinciale permet les<strong>traitement</strong>s <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong> dans les étangs-réservoirs et lesétangs naturels <strong>des</strong> exploitations agricoles. Au Canada,c’est l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire(Santé Canada) qui réglemente la lutte chimique contre lesravageurs <strong>des</strong> plantes, y compris les algues et lescyanobactéries.Lorsqu’on applique <strong>des</strong> produits homologués à base de<strong>cuivre</strong>, il est important de suivre le mode d’emploi.L’emballage du produit indique certaines restrictions visantà protéger l’environnement et à faire en sorte que l’e<strong>au</strong>traitée soit sans danger pour l’usage prévu (irrigation,abreuvement du bétail, utilisation domestique,consommation humaine).LA PLANIFICATIONDES TRAITEMENTSDurant la saison d’e<strong>au</strong> libre (d’avril à octobre), il f<strong>au</strong>tprocéder à une inspection visuelle <strong>des</strong> étangs-réservoirs <strong>au</strong>moins une fois par semaine. <strong>Le</strong>s efflorescences d’algues etde cyanobactéries n’ont parfois besoin que d’une ou deuxsemaines pour proliférer et mourir. La prolifération est plusrapide lorsque la température de l’e<strong>au</strong> est en h<strong>au</strong>sse aprèsune période de temps ch<strong>au</strong>d et ensoleillé.<strong>Le</strong> début d’une efflorescence est le meilleur moment, et<strong>au</strong>ssi le plus sûr, pour appliquer un produit à base de<strong>cuivre</strong>. C’est à ce moment qu’on arrive <strong>au</strong>x meilleursrésultats. On ne doit pas traiter les étangs-réservoirs plus dedeux ou trois fois par année.Page 2


<strong>Le</strong> table<strong>au</strong> ci-<strong>des</strong>sous indique les conditions optimales pourla réussite d’un <strong>traitement</strong> à base de <strong>cuivre</strong>. On ne doitjamais compenser <strong>des</strong> conditions médiocres parl’<strong>au</strong>gmentation de la dose de produits chimiques, ce quirisquerait d’entraîner de graves problèmes de qualité del’e<strong>au</strong> et de rendre l’e<strong>au</strong> impropre à la consommation, voiredangereuse.LES MÉTHODES DETable<strong>au</strong> 1: Conditions optimales pour la réussited’un <strong>traitement</strong> à base de <strong>cuivre</strong>Conditions ambiantespH de l’e<strong>au</strong>alcacinité de l’e<strong>au</strong>température de l’e<strong>au</strong>Conditions météorologiqueValeur souhaitablede 7 à 8de 50 à 150 mg/L>15°Censoleillé, ch<strong>au</strong>d, vents calmeLE CHOIX ET LEDOSAGE DU PRODUITCHIMIQUESeuls les produits homologués peuvent servir <strong>au</strong> <strong>traitement</strong><strong>des</strong> étangs-réservoirs. <strong>Le</strong> table<strong>au</strong> 2 indique les produits àbase de <strong>cuivre</strong> homologués <strong>au</strong> Canada. On doit lesemployer <strong>au</strong>x doses sécuritaires prescrites, sans dépasser ladose indiquée sur l’emballage. L’étiquette et ladocumentation fournie avec le produit nous renseignent surles restrictions propres à son utilisation; il est important deles lire. Il arrive par exemple que certains produits ne soientpas homologués pour l’application dans les réservoirsd’e<strong>au</strong> potable ou d’abreuvement du bétail.De nombreuses préparations contiennent du <strong>cuivre</strong>.L’ingrédient actif à la base de tous ces produits est le <strong>cuivre</strong>(Cu) à concentrations variables. On lui ajoute parfois <strong>des</strong>additifs.Dans les étangs-réservoirs, le produit doit être appliquéjusqu’à une profondeur de 1,0 m. La même stratégie sert<strong>au</strong> <strong>traitement</strong> <strong>des</strong> lacs. Comme les algues et lescyanobactéries ont besoin de lumière pour de développer,elles vivent normalement à une profondeur maximale de1,0 m dans la colonne d’e<strong>au</strong> <strong>des</strong> étangs-réservoirs. Unt<strong>au</strong>x d’application de 0,06 à 0,25 mg Cu/L est suffisantpour maîtriser les cyanobactéries. Pour tous les étangsréservoirs,la dose cible maximale recommandée <strong>au</strong>table<strong>au</strong> 2 est de 0,25 mg Cu/L.Portez <strong>des</strong> vêtements protecteurs comme <strong>des</strong>gants quand vous manipulez les produits àbase de <strong>cuivre</strong>.LES MÉTHODES DETRAITEMENT<strong>Le</strong>s produits à base de <strong>cuivre</strong> sont faciles à appliquer. <strong>Le</strong>smétho<strong>des</strong> qui suivent conviennent bien <strong>au</strong>x étangsréservoirset <strong>au</strong>x étangs naturels <strong>des</strong> exploitations agricoles.Il f<strong>au</strong>t manipuler le produit avec préc<strong>au</strong>tion et porter <strong>des</strong>vêtements protecteurs, <strong>des</strong> bottes, <strong>des</strong> gants et <strong>des</strong> lunettesde protection. Si le produit chimique se présente sous formede poudre, il f<strong>au</strong>t porter un masque à filtre. Pour uneefficacité accrue, il est préférable d’enlever les algues ou lesplantes mortes qui flottent sur l’e<strong>au</strong> avant d’appliquer leproduit.La pulvérisation (la méthode la plusefficace)Voyez la photo sur la première pageDiluer la quantité prescrite de produit à base de <strong>cuivre</strong>dans le réservoir d’un pulvérisateur. Pulvériser leproduit sur toute la surface de l’étang-réservoir. Lafaçon la plus efficace d’effectuer cette opération est depulvériser à partir d’une embarcation. Par exemple, le<strong>traitement</strong> d’un étang-réservoir d’une surface de 50 msur 20 m nécessite 0,5 kg de sulfate de <strong>cuivre</strong> sec. Onpeut mélanger cette quantité de sulfate de <strong>cuivre</strong> à del’e<strong>au</strong> dans le réservoir d’un pulvérisateur manuel de 10L. On pulvérise ensuite la solution sur toute la surfaceen ramant de long en large pour quadriller la surface.Si la buse donne une pulvérisation très fine, on peutrecommencer l’application jusqu’à ce qu’on atteigne ladose requise.Page 3


<strong>Le</strong> t<strong>au</strong>x d’application doit être appliqué jusqu’àune profondeur de 1,0 m.Table<strong>au</strong> 2 - La dosage équivalente de produit à base de <strong>cuivre</strong> pour contôler les cyanobactéries -les produits chimiques qui sont enregistré par l’Agence de réglementation de la lutteantiparasitaire (Santé Canada, 2001)Ce table<strong>au</strong> peut servir pour tous les étangs-réservoirs d'une profondeur supérieure à 2,0 m.Respecter les règlements et le mode d'emploi.Mesurer la longueur (L) et la largeur (l) de l'étang-réservoir, en mètres.Calculer le volume cible de <strong>traitement</strong> (jusqu'à 1,0 m de profondeur) : multiplier L x l x 1,0 m (prof.) x 1 000 L/m3 = volume enlitres.<strong>Le</strong> volume en litres est le volume cible de <strong>traitement</strong> de l'étang-réservoir à traiter.Pour calculer la quantité de produit chimique, utiliser les valeurs ombrées. Ces valeurs sont les doses équivalentes nécessaires pourle volume cible de <strong>traitement</strong> d'un étang-réservoir de référence (jusqu'à 1,0 m de profondeur) de 1,0 million de litres.Calculer <strong>au</strong> prorata la quantité de produit chimique requise pour le volume cible de <strong>traitement</strong> de l'étang-réservoir à traiter. Dansl'exemple 1, on fait ce calcul en multipliant par 1,8 et dans l'exemple 2, par 3,0. Ne pas oublier que le volume à traiter n'est pas levolume total, mais uniquement le volume de l'e<strong>au</strong> jusqu'à 1,0 m de profondeur.Exemples d'étangs-réservoirs(L x l x P en mètres)Volumeciblede<strong>traitement</strong>t( (jusqu'à 1,0 m deprofondeur)T<strong>au</strong>x d'application de Cu (jusqu'à1,0 m de profondeur)S ulfatede<strong>cuivre</strong>granulaire;25,4% Cu en poidsCominco CupricSulphatePentahydratee (sulfate de <strong>cuivre</strong>pentahydraté);25,2% Cu en poidsPhelpsDodgeTriangleBrandsulfate de <strong>cuivre</strong>25,2% Cu en poidsC utrinePlusgranulaire;3,7% Cu en poidsN alco Cuprosegranulaire;19,1% Cu en poidsA lgi-Bosss,liquide;5,0% Cu en poids (densité ~1,2)C utrinePlus, liquide;9,0% en poids (densité ~1,2)P olydex, liquide;5,0% Cu en poids (densité ~1.2)S'il y a <strong>des</strong> poissons, suivre lesrestrictions propres à chaque produitÉtang-réservoirderéférencéférencee50 0 x20x3,5Exemple 160 x 30 x 4,5Exemple 2100 x 30 x 6,01 ,0 million delitres1 ,8 million delitres3,0 million delitres0.25mg Cu/L 0.25mg Cu/ L 0.25 mg Cu/ L1.0 kg1.8kg3.0 kg1.0 kg1.8kg3.0 kg1.0 kg1.8kg3.0 kg6.8kg12.2kg20.4 kg1.3kg2.3kg3.9 kg4.1 L7.4L12.3 L2.3L4.1L6.9 L4.1 L7.4L12.3 LR éduire de 60% R éduire de 60%Réduire de 60%Page 4


il f<strong>au</strong>t présumer que les bactéries en décomposition ontlibéré <strong>des</strong> toxines.Après l’application d’un produit à base de <strong>cuivre</strong>, il f<strong>au</strong>tattendre <strong>au</strong> moins 14 jours avant d’utiliser l’e<strong>au</strong> à <strong>des</strong> finsde consommation humaine ou animale. Au cours de cettepériode, les toxines <strong>au</strong>ront normalement le temps de sedécomposer ou de perdre leur toxicité.Deux personnes peuvent appliquer leproduit chimique en traînant le bas dansl’e<strong>au</strong> d’un bout à l’<strong>au</strong>tre de la surface.L’application <strong>au</strong> moyen d’un bas oud’un sac (uniquement dans le cas d’un produitsec granulaire)Voyez la photo sur page 5À l’aide d’une balance, mesurer d’abord la quantitéprescrite de <strong>cuivre</strong> sec. Attacher une corde àl’extrémité d’un bas de nylon (ou d’un sac de jute).Introduire une caillou de la grosseur d’un poing dansle bas, pour lui donner du lest, puis ajouter la quantitéprescrite de <strong>cuivre</strong> sec. Attacher une deuxième corde àl’<strong>au</strong>tre extrémité du bas. Deux personnes peuventappliquer le produit chimique en traînant le bas dansl’e<strong>au</strong> d’un bout à l’<strong>au</strong>tre de la surface à traiter et enquadrillant toute la surface. Par exemple, on dissout0,5 kg de sulfate de <strong>cuivre</strong> sec pour le <strong>traitement</strong> d’unesurface de 50 m sur 20 m. (Pour les grands étangsréservoirs,on peut traîner un sac de jute derrière uneembarcation).<strong>Le</strong> <strong>traitement</strong> localisé parpulvérisation<strong>Le</strong> <strong>traitement</strong> localisé est une méthode idéale de<strong>traitement</strong> intermittent. Ajouter 5 mL (une cuillère àthé) de sulfate de <strong>cuivre</strong> sec à 5 L d’e<strong>au</strong>. Pulvériser lasolution <strong>au</strong>x endroits où les cyanobactériescommencent à proliférer. <strong>Le</strong> <strong>traitement</strong> localisé estparticulièrement utile dans les cas où le vent poussetoutes les cyanobactéries vers un seul rivage.LES LIMITES<strong>Le</strong>s cyanobactéries peuvent libérer <strong>des</strong> toxines mortellesdans l’e<strong>au</strong>. Lorsqu’on traite un étang-réservoir <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong>,<strong>Le</strong> <strong>traitement</strong> <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong> a un <strong>au</strong>tre effet néfaste : lararéfaction de l’oxygène. La décomposition <strong>des</strong>cyanobactéries, <strong>des</strong> algues, <strong>des</strong> plantes et <strong>des</strong> <strong>au</strong>tresorganismes aquatiques détruits par le <strong>cuivre</strong> nécessite del’oxygène. Dans certains cas, ce processus épuiserapidement l’oxygène, c<strong>au</strong>sant l’asphyxie <strong>des</strong> poissons etdivers <strong>au</strong>tres problèmes de qualité de l’e<strong>au</strong>. À la suite du<strong>traitement</strong>, le <strong>cuivre</strong> s’accumule dans les sédiments, où ilrisque de nuire <strong>au</strong>x organismes aquatiques utiles qui yvivent ou s’en approchent. Il est possible d’atténuercertains de ces effets en installant un système d’aérationcontinue fonctionnant toute l’année, si on prend soin demettre le diffuseur <strong>au</strong> fond de l’étang-réservoir.<strong>Le</strong> <strong>traitement</strong> à base de <strong>cuivre</strong> n’empêchera pas les plantesni les algues d’envahir les étangs-réservoirs riches enéléments nutritifs. Des chercheurs ont même rapportéqu’après un certain nombre de <strong>traitement</strong>s, les algues etles cyanobactéries peuvent développer une résistance <strong>au</strong><strong>cuivre</strong>.Si l’e<strong>au</strong> de l’étang-réservoir a une alcalinité inférieure à 50mg/L, on doit éviter d’appliquer <strong>des</strong> produits à base de<strong>cuivre</strong>, dont la toxicité est alors trop élevée pour les <strong>au</strong>tresorganismes. En revanche, ces produits ne sont pas trèsefficaces dans une e<strong>au</strong> dont l’alcalinité est supérieure à200 mg/L, ou le pH supérieur à 8.Un pulvérisateur manuel de 10 L estidéal pour les petits étangs-réservoirsPage 5


<strong>des</strong> algues et <strong>des</strong> plantes aquatiques. C’est pourquoi,même après un <strong>traitement</strong> efficace avec <strong>des</strong> produits à basede <strong>cuivre</strong>, le problème <strong>des</strong> cyanobactéries et <strong>des</strong> algues finittoujours par ressurgir.<strong>Le</strong> plan de lutte le plus efficace contre les cyanobactéries,les algues et les plantes aquatiques doit comprendre unebonne gestion du bassin hydrographique. <strong>Le</strong> but estd’empêcher l’apport d’éléments nutritifs dans l’e<strong>au</strong>. <strong>Le</strong>séléments nutritifs proviennent notamment du phosphore, del’azote, <strong>des</strong> déchets anim<strong>au</strong>x, <strong>des</strong> engrais, <strong>des</strong> particules <strong>des</strong>ol et du limon. Chacune de ces substances sert d’engrais<strong>au</strong>x algues et <strong>au</strong>x plantes aquatiques. L’abreuvement dubétail à distance est un exemple de bonne gestion dubassin hydrographique.<strong>Le</strong>s pratiques de gestion optimales (PGO), commel’aménagement d’écrans de végétation et l’installation declôtures qui empêchent les anim<strong>au</strong>x (y compris le bétail) <strong>des</strong>’approcher de l’e<strong>au</strong>, diminuent les apports de phosphorede l’extérieur, que ce soit du sol, <strong>des</strong> engrais ou du fumierde ferme. L’érection de digues <strong>au</strong>tour de l’étang-réservoir,combinées à une structure de contrôle d’entrée, peuventservir à éloigner de l’étang-réservoir l’e<strong>au</strong> de ruissellementchargée de limon ou d’éléments nutritifs.Un disque de Secchi montre l’e<strong>au</strong> d’étangréservoiravant et après un <strong>traitement</strong> <strong>au</strong><strong>cuivre</strong>.Il ne f<strong>au</strong>t jamais traiter un plan d’e<strong>au</strong> en appliquant unproduit à base de <strong>cuivre</strong> en quantité trop faible ou tropélevée, ou sans raison. Dans un étang-réservoir, on doitlimiter les applications à deux ou trois par année.VUE D’ENSEMBLE<strong>Le</strong> <strong>traitement</strong> <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong> est une solution temporaire <strong>au</strong>problème <strong>des</strong> cyanobactéries et ne règle pas la c<strong>au</strong>se duproblème de croissance de cyanobactéries, d’algues et deplantes. En raison de sa forte teneur en éléments nutritifs,l’e<strong>au</strong> <strong>des</strong> étangs-réservoirs <strong>des</strong> Prairies est un milieupropice à la prolifération <strong>des</strong> algues. En général, ellecontient une très forte teneur en phosphore, un élémentnutritif qui favorise la croissance <strong>des</strong> cyanobactéries,L’utilisation à l’année d’un système bien conçu d’aérationcontinue par diffusion d’air, placé <strong>au</strong> fond du réservoir,peut atténuer le recyclage naturel du phosphore présentdans les sédiments. D’<strong>au</strong>tres métho<strong>des</strong>, comme le<strong>traitement</strong> correctif <strong>des</strong> étangs?réservoirs par coagulation,permettent de retirer le phosphore de la colonne d’e<strong>au</strong> etde réduire la croissance potentielle <strong>des</strong> cyanobactéries.Une bonne gestion <strong>des</strong> étangs-réservoirs peut permettred’éviter le recours <strong>au</strong> <strong>traitement</strong> <strong>au</strong> <strong>cuivre</strong> et les impactsnégatifs qui en découlent. Une gestion efficace du bassinhydrographique et de l’étang-réservoir <strong>au</strong>ra toujours poureffet d’améliorer la qualité de l’e<strong>au</strong>.Pour plus d’amples renseignements:• lisez les <strong>au</strong>tres fiches de la série La qualité del’e<strong>au</strong>, ça compte!, ils sont disponible sur notre siteWeb à www.agr.agr.gc.ca.gc.caAUTEUR: D. Corkal, ARAPFINANCEMENT: <strong>Le</strong> présent projet a été appuyé et financé en partie par le Fonds Canada-Saskatchewan d’innovation agroalimentaireAPPROBATION: <strong>Le</strong> présent document ne s<strong>au</strong>rait en <strong>au</strong>cun cas être considéré comme une approbation par l’ARAP ou par Agriculture etAgroalimentaire Canada <strong>des</strong> produits et services qui y sont mentionnésPage 6

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