12.07.2015 Views

Les pesticides et l'eau potable - Saur

Les pesticides et l'eau potable - Saur

Les pesticides et l'eau potable - Saur

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Les</strong> <strong>pesticides</strong>, l’eau <strong>potable</strong><strong>et</strong> la santéConseils pratiquesAu jardin aussi,attention aux <strong>pesticides</strong>I SAUR FRANCE effectue régulièrement des analyses decontrôles sur les points de production.I <strong>Les</strong> DDASS (Directions Départementales des AffairesSanitaires <strong>et</strong> Sociales) contrôlent également la qualité del’eau distribuée. Si l’un de ces contrôles révélait une concentrationtelle qu’elle puisse représenter un risque sanitaire,les autorités publiques peuvent imposer une restrictiond’usage (interdiction de boire l’eau du robin<strong>et</strong>) tant qu’unr<strong>et</strong>our à la normale n’est pas constaté.I L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments(AFSSA) recommande de ne plus consommer d’eau durobin<strong>et</strong> lorsque la présence d’atrazine ou de ses dérivésdépasse 0,4 µg par litre.<strong>Les</strong> produits phytosanitaires destinés au jardinier amateurportent le plus souvent le sigle "JARDIN". La première desprécaution est de respecter le mode d’emploi de ces produits.• Ne pas dépasser la fréquence d’utilisation préconisée surl’année.• Effectuer le traitement sous forme d’application locale, sansépandre sur la totalité de la surface du jardin.• Ne pas traiter lorsqu’il pleut. La pluie entraîne les <strong>pesticides</strong>dans le sous-sol où ils polluent les eaux souterraines.• Si le jardin est proche d’une rivière, éviter d’utiliser cesproduits qui s’écouleront directement dans le cours d’eauaux premières pluies. Préférer le cerclage, ou le binage !• Ne jamais se débarrasser des résidus de flacons en les vidantdans l’évier ou le réseau de collecte des eaux de pluies ouusées. Mais se renseigner auprès de la mairie sur le mode derécupération des produits toxiques.• Porter gants, masque <strong>et</strong> lun<strong>et</strong>tes de protection pour évitertout contact avec la peau ; ne pas manger, ni boire, ni fumerpendant la manipulation du produit.• M<strong>et</strong>tre impérativement ces produits hors de portée desenfants.O P T I M I S T - Direction Clientèle SAUR FRANCE - DGP 24 - mars 2002<strong>Les</strong><strong>pesticides</strong><strong>et</strong> l’eau <strong>potable</strong>pour l’avenir de l’eau


<strong>Les</strong> <strong>pesticides</strong> <strong>et</strong>l’eau <strong>potable</strong><strong>Les</strong> normes relatives aux <strong>pesticides</strong>appliquent le principe de précautionLa norme française, conforme aux directives européennes,limite à 0,1 µg par litre (1 millième de milligramme par litre)la concentration maximale pour chaque substance. La concentrationtotale en pesticide ne doit pas excéder 0,5 µg par litre.C<strong>et</strong>te norme est beaucoup plus sévère que les recommandationsde l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).L’OMS s’appuie pour les <strong>pesticides</strong> sur la notion de "dosesmaximales admissibles" (DMA), c’est-à-dire la quantité d<strong>et</strong>elle ou telle substance qu’un individu peut absorbersans danger quotidiennement tout aulong de sa vie. Pour l’atrazine parexemple, l’OMS préconise de nepas dépasser le seuil maximal de2 µg par litre.<strong>Les</strong> normes très strictes de la communautéeuropéenne ont pour butde protéger l’environnement <strong>et</strong> lesressources en eau en incitant à lagénéralisation de pratiques agricolesraisonnées.Un dépassement de la normedoit être apprécié dans le tempsLa présence de <strong>pesticides</strong> dans l’eau <strong>potable</strong> est le résultat dela pollution des cours d’eau <strong>et</strong> nappes souterraines. Undépassement occasionnel est souvent lié aux conditionsmétéorologiques. De fortes pluies provoquant le lessivagedes sols, favorisent ainsi l’apport <strong>et</strong> la concentration de <strong>pesticides</strong>dans les eaux de surface.Une pollution occasionelle peut aussi être dûe à un déversementaccidentel de <strong>pesticides</strong> dans un cours d’eau.<strong>Les</strong> stations de traitement d’eau <strong>potable</strong> ne sont pas toujourséquipées pour répondre instantanément aux variations deconcentration des <strong>pesticides</strong> dans l’eau.Lorsque les dépassements sont réguliers, les solutions perm<strong>et</strong>tantle respect de la norme sont l’utilisation de nouveauxcaptage exempts de pollution, ou l’équipement des stationsd’eau <strong>potable</strong> de filières adaptées au traitement des <strong>pesticides</strong>.<strong>Les</strong> solutionsde traitementLe procédé classique d’élimination des <strong>pesticides</strong> dansl’eau <strong>potable</strong> est l’utilisation de charbon actif qui a pourpropriété de r<strong>et</strong>enir les résidus de <strong>pesticides</strong>. <strong>Les</strong> chercheursSAUR ont mis au point un procédé original quiutilise le charbon actif en poudre (CARBOFLUX ®) <strong>et</strong>présente en particulier l’avantage de s’adapter aux variationsde qualité de la ressource en eau.Un enjeupour l’environnementPesticides : un terme générique pour prèsde 800 substances chimiquesCes produits sont utilisés pour protéger les végétaux contreles organismes nuisibles, <strong>et</strong> détruire les végétaux, insectes <strong>et</strong>parasites indésirables. Il s’agit par exemple d’insecticides,d’herbicides, de fongicides (contre les champignons <strong>et</strong> lesmousses), de rodenticides (contre les rongeurs), d’acaricides(contre les acariens).<strong>Les</strong> produits les plus utilisés sontdes herbicides, appartenant à lafamille des triazines <strong>et</strong> des insecticidesissus de la famille desurées substituées.Le terme "produits phytosanitaires"est également employépour désigner les <strong>pesticides</strong>.100 000 tonnes de <strong>pesticides</strong>sont utilisées chaque année en FranceSi l’agriculture en consomme la majeure partie, d’autresusages sont courants : l’entr<strong>et</strong>ien des espaces verts, des jardinsprivés, le désherbage des voies ferrées, des accotements desroutes <strong>et</strong> autoroutes.Une part importante de nos ressources en eaucontient des traces de <strong>pesticides</strong><strong>Les</strong> <strong>pesticides</strong> s’écoulent dans les eaux de surface par ruissellement.<strong>Les</strong> eaux souterraines sont polluées par infiltrationde ces produits dans le sous-sol. La biodégradabilité des<strong>pesticides</strong> dans le milieu naturel est variable ; certainesmolécules disparaissent en quelques jours ou quelquesmois, d’autres persistent durant plusieurs dizaine d’années.Une étude de l’IFEN (Institut Français de l’Environnement)publiée en 2001 indique que 40 % des prélèvements effectuésdans les eaux de surface <strong>et</strong> 25 % des prélèvements eneaux souterraines révèlent qu’un traitement spécifique pouréliminer les traces de <strong>pesticides</strong> est nécessaire pour rendrel’eau <strong>potable</strong> <strong>et</strong> conforme aux normes.<strong>Les</strong> <strong>pesticides</strong> soussurveillance rapprochéeLa présence croissante de traces d’atrazine (herbicidede la famille des triazines très fréquemment utilisé) dansles ressources en eau a conduit le législateur français àrestreindre, puis à interdire progressivement l’emploi de ceproduit d’ici 2003.La création en France d’un Observatoire des Résidus dePesticides devrait contribuer à la préservation des ressourcesen eau.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!