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ÉTAT DE LA CAMPAGNE DU SOMMET DU MICROCRÉDIT RAPPORT 2007 - Le ...

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doutait que c’était une bonne cause dans laquelle investir parce que celaaidait les pauvres à sortir de la pauvreté. Compartamos a révélé une réalitédifférente : celle d’immenses institutions de microfinance, qui engrangentd’importants bénéfices ; celle de banques internationales d’investissementet d’investisseurs de Wall Street qui veulent une part de ces bénéfices ;celle de taux d’intérêt étonnamment élevés.Ce sont ces « taux d’intérêt étonnamment élevés », maintenus à environ 100 % (incluantles taxes gouvernementales) pendant des années, et les bénéfices générés sur cesintérêts, qui ont soulevé le plus de critiques.« <strong>Le</strong>s nouvelles de Compartamos sont choquantes », a déclaré Mohammad Yunus,Prix Nobel de la paix, en commentant son introduction en bourse.La mission du microcrédit est d’aider les pauvres à sortir de la pauvretéen les protégeant contre les usuriers, non pas en en créant de nouveaux.Une bonne organisation de microcrédit doit garder ses taux d’intérêt aussiprès que possible de ses coûts de financement. <strong>Le</strong> modèle commercial deCompartamos et l’image qu’elle projette sur les marchés globaux de capitauxn’est pas celle du microcrédit. Rien ne peut justifier des taux d’intérêtde 100%. Ma propre expérience m’a convaincu que les taux d’intérêt dumicrocrédit peuvent confortablement être établis à partir des coûts definancement plus 10%, ou 15% au maximum.Compartamos a révélé uneréalité différente : celled’immenses institutions demicrofinance, qui engrangentd’importants bénéfices ; cellede banques internationalesd’investissement etd’investisseurs de WallStreet qui veulent une partde ces bénéfices ; celle detaux d’intérêt étonnammentélevés.—Damian von Stauffenberg<strong>Le</strong> directeur général de MicroCredit Enterprises, Jonathan <strong>Le</strong>wis, a qualifié les tauxd’intérêt de Compartamos de « démesurément élevés… usuriers… ostensiblementprédateurs ».Dans un monde idéal, le prix du microprêt devrait être déterminé entreun emprunteur (un acheteur consentant) et une institution de microfinancelocale (vendeur consentant). Hélas, les emprunteurs pauvres,affligés par l’analphabétisme fonctionnel et financier et n’ayant aucuneautre option économique, ne sont pas plus en position de résister à l’argentque de s’opposer au pouvoir.Nous, dans le secteur de la microfinance, supportons la réalité du marchéqui exige que les taux d’intérêt permettent de couvrir durablement lescoûts d’exploitation d’une institution de microfinance locale. Pas de marge,pas de mission. Néanmoins, il y a quelque chose d’inapproprié dans le faitque les gens très riches gagnent sans raison des profits excessifs sur le dosde personnes extrêmement pauvres. 23Dale Adams, ancien professeur à l’Université d’État de l’Ohio, a fait remarquer ceci :« De toute ma carrière, c’est la première fois que je suis en faveur de taux d’intérêtmoins élevés ». À la fin de son commentaire, Adams nous met en garde.Selon moi, au lieu d’être un succès, le cas de Compartamos s’est plutôttransformé en un problème de relations publiques sur le point d’éclater…23Pour en savoir plus : Microcredit Enterprises E-News, http://www.mcenterprises.org/pdf/lweis061207.pdf.<strong>ÉTAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CAMPAGNE</strong> <strong>DU</strong> <strong>SOMMET</strong> <strong>DU</strong> <strong>MICROCRÉDIT</strong> <strong>RAPPORT</strong> <strong>2007</strong> 31

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