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- 1 - Cadrage du Plan de gestion de l'Ichkeul Dans le cadre de l ...

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Centre <strong>de</strong> l’ UICN pour la coopération en Méditerranée Janvier 2003Ce qui complique <strong>le</strong>s choses encore plus, c’est que d’autres branches <strong>de</strong> l’administrationpublique sont chargées <strong>de</strong> certains aspects <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>du</strong> Parc. Si l’Ecomusée est géré parla DGF, <strong>le</strong> Centre d’accueil est géré par l’équipe loca<strong>le</strong> l’Agence Nationa<strong>le</strong> <strong>de</strong> Protection <strong>de</strong>l’Environnement (ANPE), qui se charge éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> contacts avec <strong>le</strong>s autorités régiona<strong>le</strong>s,comme <strong>le</strong> Gouvernorat <strong>de</strong> Bizerte et la Délégation <strong>de</strong> Tindja. L’ANPE a géré la préparation<strong>du</strong> <strong>Plan</strong> <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Ichkeul, suit l’évolution <strong>de</strong> divers paramètres physico-chimiques<strong>du</strong> lac et supervise l’exécution <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> restauration. Le futur projet GEF, par contre,qui prévoit la préparation d’un plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>du</strong> Parc, a été élaboré sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ancienMinistère <strong>de</strong> l’Aménagement <strong>du</strong> Territoire et <strong>de</strong> l’Environnement (MEAT), actuel<strong>le</strong>ment envoie d’intégration au sein <strong>du</strong> MAERH. Tout ceci illustre <strong>le</strong> fractionnement <strong>de</strong> l’autorité <strong>de</strong>ceux chargés <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>du</strong> Parc.Un plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> efficace ne peut être développé et approprié par <strong>le</strong>s <strong>gestion</strong>naires <strong>du</strong> Parcque s’ils sont activement associés et responsabilisés dans ce processus. Un plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong>n’est pas seu<strong>le</strong>ment un document fourni par <strong>de</strong>s consultants extérieurs, mais un processuscomp<strong>le</strong>xe qui nécessite un « <strong>le</strong>a<strong>de</strong>rship » efficace.Si on veut réaliser à l’avenir une <strong>gestion</strong> <strong>du</strong>rab<strong>le</strong> <strong>du</strong> Parc, réussir sa restauration et faire<strong>du</strong> Parc <strong>le</strong> moteur <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> ses environs, il est essentiel d’une part <strong>de</strong>résoudre ce fractionnement <strong>de</strong> l’autorité <strong>de</strong>s organisations chargées <strong>de</strong> sa <strong>gestion</strong> ;d’autre part, il est fortement souhaitab<strong>le</strong> d’accor<strong>de</strong>r au Parc une structureadministrative autonome et un budget, et <strong>de</strong> renforcer l’autorité <strong>du</strong> principal<strong>gestion</strong>naire, en lui donnant un statut qui lui permette <strong>de</strong> traiter directement avec <strong>le</strong>sautres intervenants à <strong>de</strong>s niveaux institutionnels appropriés.2. Les apports d’eauLa Tunisie a décidé après l’indépendance <strong>de</strong> maîtriser son approvisionnement en eau, encréant une série <strong>de</strong> barrages et un réseau <strong>de</strong> pipelines qui permet <strong>de</strong> relier <strong>le</strong>s barrages avec <strong>le</strong>sprincipa<strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s et ainsi d’assurer <strong>le</strong>urs besoins en eau. Une tel<strong>le</strong> politique est tout à faitnécessaire dans un pays dont une gran<strong>de</strong> partie <strong>du</strong> territoire est ari<strong>de</strong> sinon désertique, et où<strong>le</strong>s variations <strong>du</strong> climat et <strong>de</strong> la pluviométrie, d’une année à la suivante, sont énormes. Cettepolitique s’appuie sur la mobilisation <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong>s régions plus pluvieuses <strong>du</strong> Nord, dont bienévi<strong>de</strong>mment <strong>le</strong> bassin versant <strong>de</strong> l’Ichkeul. Une <strong>de</strong>s pièces maîtresses <strong>de</strong> cette stratégie est laconstruction <strong>de</strong> six barrages sur <strong>le</strong>s affluents <strong>du</strong> Parc national <strong>de</strong> l’Ichkeul : <strong>le</strong> grands barrages<strong>de</strong> Joumine et <strong>de</strong> Sejnane et <strong>le</strong> plus petit barrage <strong>de</strong> Ghezala, (tous <strong>le</strong>s trois déjà en fonction)ainsi que <strong>le</strong>s trois barrages futurs <strong>de</strong> Douimis, <strong>de</strong> Melah et <strong>de</strong> Tine.Au départ <strong>le</strong> programme <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> barrages tenait peu <strong>de</strong> compte <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>sbarrages sur <strong>le</strong> Parc national. Il est évi<strong>de</strong>nt que la diminution très forte <strong>de</strong>s apports d’eaucomportait <strong>le</strong> risque <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>r fortement la végétation et <strong>le</strong>s populations d’oiseaux d’eau <strong>du</strong>Parc national, et c’est ce qui s’est passé au cours <strong>de</strong>s années 1990. Mais à la suite d’unséminaire international tenu en 1990 et d’une étu<strong>de</strong> menée sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ANPE et publiéen 1996, <strong>le</strong>s autorités chargées <strong>de</strong> l’approvisionnement en eau ont accepté <strong>le</strong> principe <strong>de</strong>lâchers d’eau au profit <strong>de</strong> l’Ichkeul. Ces lâchers viendront notamment <strong>du</strong> barrage <strong>de</strong> Sidi ElBarrak, situé dans un autre bassin versant, mais rattaché <strong>de</strong>puis peu <strong>de</strong> temps au barrage <strong>de</strong>Sejnane qui est situé dans <strong>le</strong> bassin versant d’Ichkeul ; ils viendront éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s troisbarrages qui restent à construire et qui n’entreraient pas en fonction avant 2004/05.Leur rô<strong>le</strong>précis dans la restauration <strong>de</strong> l’Ichkeul <strong>de</strong>vrait être déterminé à travers <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>hydrologique et en étroite concertation avec <strong>le</strong>s ingénieurs civi<strong>le</strong>s qui concoivent ces barrages.- 2 -


Centre <strong>de</strong> l’ UICN pour la coopération en Méditerranée Janvier 2003Si l’accord <strong>de</strong> principe pour <strong>de</strong>s lâchures d’eau semb<strong>le</strong> être acquis, <strong>le</strong>s détails restent àpréciser ; (et la situation est <strong>de</strong>venue plus compliquée à cause d’une série <strong>de</strong> quatre hivers trèssecs <strong>de</strong> 1998/1999 à 2001/2002, pendant <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s niveaux d’eau dans <strong>le</strong>s barrages nepermettaient pas <strong>de</strong> lâchers <strong>de</strong> toute façon, et la salinité <strong>du</strong> lac et <strong>de</strong>s marais d’Ichkeul estmonté à <strong>de</strong>s niveaux alarmants, parfois <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> <strong>de</strong> la salinité <strong>de</strong> la mer.).<strong>Dans</strong> <strong>le</strong> <strong>cadre</strong> <strong>du</strong> plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong>, il va falloir donc présenter aux autorités chargées <strong>de</strong> la<strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s ressources en eau <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s précisant <strong>le</strong>s quantités d’eau à relâcher à partir<strong>de</strong>s barrages Sidi el Barrak, Sejnane, Joumine et Ghezala, pour rémédier à la crise <strong>de</strong> salinitéactuel<strong>le</strong>. Au même temps il conviendra <strong>de</strong> chercher un « mo<strong>du</strong>s operandi » avec <strong>le</strong>s<strong>gestion</strong>naires <strong>de</strong>s ressources en eau qui permettra <strong>de</strong> fixer <strong>le</strong>s modalités <strong>de</strong>s lâchures dans <strong>de</strong>sannées <strong>de</strong> pluviométrie variab<strong>le</strong> (par ex, peut–on/<strong>de</strong>vra-t-on déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s lâchures avant <strong>le</strong>trop-p<strong>le</strong>in <strong>de</strong>s barrages – et quel<strong>le</strong>s conséquences lors <strong>de</strong>s années sèches…. ?)Dès l’entrée en fonction <strong>de</strong>s autres barrages, il faudra faire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s analogues pour <strong>le</strong>sbarrages Melah, Douimis et Tine.La restauration <strong>de</strong>s vannes <strong>de</strong> l'écluse <strong>de</strong> Tinja reste une priorité absolue, afin <strong>de</strong> permettreune <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s flux avec l'oued Tinja. Il est clair qu'une réf<strong>le</strong>xion <strong>de</strong>vra être réengagée sur <strong>le</strong>sprocé<strong>du</strong>res <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> cet ouvrage.Pour faire cela il est important <strong>de</strong> bénéficier d’un modè<strong>le</strong> hydrologique performant etmis à jour, reconnu par toutes <strong>le</strong>s parties comme outil <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> indispensab<strong>le</strong>. Il s’agitalors <strong>de</strong> prévoir dans <strong>le</strong> <strong>cadre</strong> <strong>du</strong> projet GEF un vo<strong>le</strong>t « modè<strong>le</strong> hydrologique » <strong>du</strong> lacbeaucoup plus important et un SIG qui pourra modéliser <strong>de</strong> manière efficace <strong>de</strong>sdécisions à prendre pour la restauration <strong>de</strong>s marais.3. La restauration <strong>de</strong>s maraisL’ancien Marais <strong>de</strong> Joumine, actuel<strong>le</strong>ment un terrain sec et salinisé, a été très gravementaffecté par la canalisation, au début <strong>de</strong>s années 1980, <strong>de</strong> l’Oued Joumine au sein <strong>du</strong> <strong>le</strong> Parcnational, dans un but d’évacuation <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong>s terrains agrico<strong>le</strong>s avoisinants dans la Plaine<strong>de</strong> Mateur. Ce canal, creusé à un niveau plus bas que celui <strong>du</strong> marais, amène <strong>le</strong>s eaux <strong>de</strong>l’oued directement dans <strong>le</strong> lac, sans qu’el<strong>le</strong>s ruissel<strong>le</strong>nt comme autrefois sur <strong>le</strong> marais ethumidifient ainsi sa surface. En conséquence <strong>le</strong> marais s’est asséché, salinisé et sa végétationa été profondément modifiée. Les scirpes qui y poussaient autrefois et qui fournissaient laprincipa<strong>le</strong> alimentation <strong>de</strong>s oies cendrées ont pratiquement disparus, encore que <strong>de</strong>s essais ontmontré qu’ils peuvent encore repousser si on recrée <strong>le</strong>s conditions d’inondation d’avant. Lecordon <strong>de</strong> roseaux qui, autrefois, séparait <strong>le</strong> marais <strong>du</strong> lac a éga<strong>le</strong>ment disparu, en gran<strong>de</strong>partie à cause <strong>de</strong> niveau <strong>du</strong> sel dans <strong>le</strong> lac, mais aussi à cause <strong>de</strong> la salinisation accrue <strong>du</strong>marais, provoquée par <strong>le</strong> canal. Des lâchers d’eau à partir <strong>du</strong> barrage <strong>de</strong> Joumine n’aurontaucun effet sur <strong>le</strong> marais, tant qu’on n’aura pas comblé ce canal, car l’eau passeraitdirectement dans <strong>le</strong> lac, sans influencer l’ancien marais. Une étu<strong>de</strong> topologique <strong>du</strong> marais estprévue <strong>de</strong>puis longtemps pour déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s modalités <strong>du</strong> comb<strong>le</strong>ment <strong>du</strong> canal et <strong>de</strong> larégénération <strong>du</strong> marais.Une situation analogue existe au Marais <strong>du</strong> Melah, où on a endigué <strong>le</strong> Oued sur 500 mètres, àpartir <strong>du</strong> pont sur la piste qui contourne <strong>le</strong> Parc. La situation est moins grave qu’au Joumine,- 3 -


Centre <strong>de</strong> l’ UICN pour la coopération en Méditerranée Janvier 2003car l’assèchement <strong>du</strong> marais ne s’étend que sur une distance <strong>de</strong> 500 mètres, mais il convientd’y remédier dès que possib<strong>le</strong>.Selon <strong>le</strong>s informations fournies par la D.G.B.G.T.H. il existera <strong>de</strong>s possibilités opérationnel<strong>le</strong>s<strong>de</strong> dériver <strong>de</strong> l'eau à partir <strong>de</strong> la con<strong>du</strong>ite reliant <strong>le</strong>s retenues <strong>de</strong> Sejnane et Melah (non encoreconstruite), mais pas avant 2005-2006, ce qui donnerait la possibilité <strong>de</strong> lâcher <strong>de</strong> l’eaudirectement sur <strong>le</strong>s marais, moyennant quelques travaux. Ceci permettrait <strong>de</strong> gérer et <strong>de</strong>restaurer <strong>le</strong>s marais sans lâchures <strong>de</strong>s barrages et permettrait <strong>de</strong> livrer plus précisement l’eaulà où <strong>le</strong>s marais en ont besoin, plutôt que <strong>de</strong> dépendre <strong>du</strong> débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s oueds, ou <strong>de</strong> lamontée <strong>du</strong> niveau <strong>du</strong> lac.Une fois <strong>le</strong>s problèmes <strong>de</strong> l’inondation <strong>de</strong>s marais résolus, il conviendrait <strong>de</strong> veil<strong>le</strong>r à larestauration <strong>de</strong> la végétation (peut-être en repiquant <strong>de</strong>s scirpes et <strong>de</strong>s roseaux, encore qu’unerégénération naturel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s scirpes paraît possib<strong>le</strong>) et au contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> pâturage <strong>du</strong> bétail par <strong>le</strong>shabitants et <strong>le</strong>s autorités <strong>du</strong> Parc (buff<strong>le</strong>s). Il ne s’agit pas d’interdire tota<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> pâturage ;<strong>le</strong>s riverains connaissent très bien la va<strong>le</strong>ur <strong>de</strong>s différentes espèces pour <strong>le</strong>ur bétail, et <strong>le</strong>pâturage était pratiqué <strong>de</strong> tout temps avant l’assèchement et la salinisation <strong>de</strong>s marais ; ils’agit plutôt <strong>de</strong> préciser une capacité d’accueil qui permette un accès raisonnab<strong>le</strong> aux riverainset qui empêche <strong>le</strong> surpâturage provoqué par <strong>le</strong> bétail « importé » au Parc national <strong>de</strong> zoneslointaines. On pourrait par la même occasion réfléchir à l’utilité <strong>de</strong> retirer <strong>le</strong>s buff<strong>le</strong>s, qui nefont pas partie <strong>de</strong> l’écosystème naturel <strong>de</strong>s marais et qu’il faut souvent nourrir <strong>de</strong> foin àgrands frais.Il convient donc <strong>de</strong> considérer dans <strong>le</strong> <strong>cadre</strong> <strong>du</strong> plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> (projet GEF) larestauration d’urgence <strong>de</strong> l’ancien Marais <strong>de</strong> Joumine en comblant <strong>le</strong> canal (sans quoi<strong>de</strong>s lâchers d’eau <strong>du</strong> barrage <strong>de</strong> Joumine sont inuti<strong>le</strong>s) en remettant en état naturel <strong>le</strong>cours <strong>du</strong> Melah et en livrant <strong>de</strong> l’eau directement aux marais, comme proposé par <strong>le</strong>MAERH. Par la suite il faudra encourager la reprise <strong>de</strong> la végétation marécageuse etdéfinir une politique <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> pâturage à travers une consultation avec <strong>le</strong>spopulations loca<strong>le</strong>s (déjà prévue dans <strong>le</strong> projet).4. Le suivi <strong>du</strong> ParcLe suivi <strong>de</strong> divers paramètres physico-chimiques actuel<strong>le</strong>ment effectué par l’ANPE permetd’avoir une idée précise <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> ces paramètres, mais sans lien direct avec la <strong>gestion</strong><strong>du</strong> site. Cet état <strong>de</strong> fait est très largement lié à la séparation <strong>de</strong>s rô<strong>le</strong>s entre <strong>le</strong>s diverspartenaires (notamment DGF et ANPE) tels que décrits ci-<strong>de</strong>ssus.Un programme <strong>de</strong> suivi élargi à d’autres paramètres (faune, flore…) est hautementsouhaitab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> <strong>cadre</strong> <strong>du</strong> plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> (projet GEF) afin (i) <strong>de</strong> mettre en œuvre <strong>de</strong>sactions <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> lorsqu’un paramètre atteint un seuil jugé critique et (ii) <strong>de</strong> mesurer <strong>le</strong>seffets <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> appliquée.Le futur plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> doit comporter pour <strong>le</strong>s diverses composantes <strong>du</strong> système <strong>de</strong>sobjectifs <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> ou <strong>de</strong> restauration spécifiques, réalistes et mesurab<strong>le</strong>s, qui serontdéterminés et agréés par tous <strong>le</strong>s acteurs. Ces objectifs doivent permettre <strong>de</strong> « calibrer »un programme <strong>de</strong> suivi – partie intégrante <strong>du</strong> plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> – qui seul permettra <strong>de</strong>mesurer l’atteinte <strong>de</strong> ces objectifs. C’est un élément clé permettant <strong>de</strong> rendre compteauprès <strong>de</strong>s bail<strong>le</strong>urs et conventions (Patrimoine mondial, Ramsar) <strong>de</strong>s progrès effectués.- 4 -


Centre <strong>de</strong> l’ UICN pour la coopération en Méditerranée Janvier 20035. L’image <strong>du</strong> Parc nationalJusqu’à présent, l’image <strong>du</strong> Parc national, à l’échel<strong>le</strong> loca<strong>le</strong> voire nationa<strong>le</strong>, a plutôt été cel<strong>le</strong>d’un gêneur : <strong>le</strong>s soucis <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> la biodiversité ont posé <strong>de</strong>s problèmes à ceuxchargés <strong>de</strong> l’approvisionnement en eau ; <strong>le</strong> statut <strong>de</strong> Parc national a gêné <strong>le</strong>s habitants <strong>de</strong> larégion en fermant <strong>le</strong>s carrières, source <strong>de</strong> revenus, et en limitant <strong>le</strong>urs possibilités <strong>de</strong> pâturage<strong>de</strong> bétail ; <strong>le</strong> Parc national rend plus compliquée l’opération <strong>de</strong> la pêche.Il faudrait rendre l’image <strong>du</strong> Parc autrement plus positive, comme on a fait autour <strong>du</strong> Parcnational <strong>de</strong> Doñana en Andalousie. Là, avec l’ai<strong>de</strong> d’experts multidisciplinaires y compris <strong>de</strong>séconomistes, on est en train <strong>de</strong> développer un « logo Doñana », qui est l’image <strong>de</strong> marquepour tous <strong>le</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> la région, qu’il s’agisse <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its agrico<strong>le</strong>s locaux ou <strong>de</strong> servicescomme la restauration ou l’hébergement. Il existe un potentiel <strong>de</strong> valoriser la reconnaissance<strong>de</strong> l’importance d’Ichkeul par trois Conventions internationa<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong> labiodiversité et d’axer <strong>le</strong> tourisme sur ce thème ; <strong>le</strong>s visiteurs, qu’ils soient <strong>de</strong>s jeunes ou <strong>de</strong>spersonnes plus âgés, <strong>de</strong>s tunisiens ou <strong>de</strong>s touristes étrangers, apprécient beaucoup <strong>le</strong> site.Ceci pourrait être <strong>le</strong> point fort pour <strong>le</strong> développement d’une nouvel<strong>le</strong> image.Il s’agit <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une réf<strong>le</strong>xion approfondie, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> divers experts,notamment économistes et sociologues, sur l’opportunité <strong>de</strong> changer l’image <strong>de</strong>l’Ichkeul pour que <strong>le</strong> site <strong>de</strong>vienne un élément positif dans <strong>le</strong> développement <strong>du</strong>rab<strong>le</strong> <strong>de</strong>toute la région. Le plan <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> récemment initié (projet GEF) prévoit un importantvo<strong>le</strong>t participatif. Ce doit être <strong>le</strong> <strong>cadre</strong> privilégié <strong>de</strong> cette réf<strong>le</strong>xion, qui doit mener à <strong>de</strong>sactions concrètes, agréées entre <strong>le</strong>s parties et clairement planifiées dans <strong>le</strong> plan <strong>de</strong><strong>gestion</strong>. Une démarche Agenda 21 local peut éga<strong>le</strong>ment être con<strong>du</strong>ite dans <strong>le</strong> mêmeesprit, en s’assurant que ces <strong>de</strong>ux démarches s’alimentent l’une l’autre et ne soient pascon<strong>du</strong>ites en parallè<strong>le</strong> ou <strong>de</strong> façon antagoniste.- 5 -

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