AU courantAlternatives aux carburants traditionnels :l’UQTR <strong>et</strong> le Cégep de Trois-Rivières étudient la productionde biomas<strong>se</strong> algale grâce à leurs équipements pap<strong>et</strong>iersGrâce à un partenariatentre le Cégep de TroisRivières, l’Université duQuébec à Trois-Rivières, RioTinto Alcan <strong>et</strong> l’entrepri<strong>se</strong>Alga-Labs, la Mauricie faitson entrée dans le <strong>se</strong>cteurdes biocarburants de troisièmegénération avec l’exploitationdes microalgues.Le proj<strong>et</strong> qui unit tous cespartenaires est intitulé« Récolte <strong>et</strong> conditionnementde la biomas<strong>se</strong> algaleavec des équipements pap<strong>et</strong>ier<strong>se</strong>n vue de la valori<strong>se</strong>rà des fins énergétiques ».Le Con<strong>se</strong>il de recherche<strong>se</strong>n sciences naturelles <strong>et</strong> engénie du Canada (CRSNG)vient d’octroyer au Centre spécialisé en pâtes <strong>et</strong> papiers (CSPP)du cégep <strong>et</strong> à la Chaire de recherche industrielle en environnement<strong>et</strong> biotechnologie de la Fondation de l’UQTR (CRIEB) unfinancement de 486 000 $ sur deux ans pour sa réalisation.Mario Parenteau, directeur du Centre spécialisé en pâtes <strong>et</strong> papiers (CSPP),Raymond-Robert Tremblay, directeur du Cégep de Trois-Rivières, Simon Barnabé,titulaire de la Chaire de recherche industrielle en environnement <strong>et</strong> biotechnologiede la Fondation de l’UQTR (CRIEB), ainsi que Lucie Guillem<strong>et</strong>te, vice-rectrice aux étudesde cycles supérieurs <strong>et</strong> à la recherche de l’UQTR.Étudiée depuis plusieurs décennies, la culture intensive demicroalgues à forte teneur en huiles vit un regain d’intérêt dansla conjoncture économique <strong>et</strong> énergétique actuelle. Les composantesde la biomas<strong>se</strong> algale peuvent être utilisées pour fairede la bioénergie ou des biocarburants. Les connaissances <strong>et</strong> lestechnologies pap<strong>et</strong>ières du CRIEB <strong>et</strong> du CSPP <strong>se</strong>rviront donc àproduire une source de bioénergie ou de biocarburant à partirde biomas<strong>se</strong> algale afin de développer une alternative <strong>durable</strong>aux carburants fossiles utilisés dans les procédés de fabricationchez certaines alumineries.« Plusieurs défis persistent actuellement, en particulier les coutsimportants de la récolte <strong>et</strong> la déshydratation de la biomas<strong>se</strong>algale avant la valorisation. Fort de nos connaissances, nouscroyons que les équipements pap<strong>et</strong>iers, déjà bien adaptés àce type de problème, pourraient réduire les couts de la récolte<strong>et</strong> de la déshydratation de la biomas<strong>se</strong> algale afin d’en faire dubiocarburant <strong>et</strong> de la bioénergie utilisable sur place ou à l’échellelocale », souligne Simon Barnabé, titulaire de la chaire CRIEB.Les résultats de c<strong>et</strong>te étude perm<strong>et</strong>tront d’acquérir un savoirfaireapplicable à d’autres <strong>se</strong>cteurs industriels. L’hypothè<strong>se</strong> dela relance d’usines pap<strong>et</strong>ières par la production de biomas<strong>se</strong><strong>se</strong>ra notamment analysée, ce qui perm<strong>et</strong>trait de revitali<strong>se</strong>r desinfrastructures <strong>et</strong> de valori<strong>se</strong>r une experti<strong>se</strong> régionale.Au Centre spécialisé en pâtes <strong>et</strong> papiers (CSPP), on compteenviron 25 proj<strong>et</strong>s de recherche en partenariat avec l’UQTR.Pour Mario Parenteau, directeurdu CSPP, ce genre departenariat rend possible l<strong>et</strong>ransfert de technologie versles entrepri<strong>se</strong>s québécoi<strong>se</strong>s :« L’innovation existe lorsquele fruit de la recherche, scientifique<strong>et</strong> technologique,est transféré <strong>et</strong> implantédans une entrepri<strong>se</strong> <strong>et</strong> qu’unproduit rentable en résulte.Lorsque les experti<strong>se</strong>s complémentairess’unis<strong>se</strong>nt, lestravaux de recherche progres<strong>se</strong>nten parallèle sur lesplans théorique <strong>et</strong> pratique<strong>et</strong> c’est ainsi que l’on accélèrel’innovation. C’est exactementl’objectif du proj<strong>et</strong>annoncé aujourd’hui. »Lucie Guillem<strong>et</strong>te, vice-rectrice aux études de cycles supérieurs<strong>et</strong> à la recherche de l’UQTR salue ce partenariat : « Je désiresouligner que la pré<strong>se</strong>nte collaboration démontre bien toutel’importance de l’apport des cégeps en recherche. C<strong>et</strong>te initiativeconjointe des chercheurs du Centre spécialisé en pâtes <strong>et</strong> papier(CSPP) du Cégep de Trois-Rivières <strong>et</strong> des chercheurs du Centre derecherche sur les matériaux lignocellulosiques (CRML) de l’UQTRest le refl<strong>et</strong> de c<strong>et</strong>te réalité. L’obtention de ce financement estune première pour nous en vertu du programme INNOV-UC duCRSNG <strong>et</strong> il témoigne une fois de plus de la vivacité des liensqui existent entre nos deux établis<strong>se</strong>ments. Nous avons la profondeconviction que c<strong>et</strong>te synergie mènera à la réalisation denombreux autres proj<strong>et</strong>s. »En soulignant le travail des chercheurs <strong>et</strong> de leurs équipes, ledirecteur général du Cégep de Trois-Rivières, Raymond-RobertTremblay, renchérit : « Ce proj<strong>et</strong> d’avant-garde est un exemplede revitalisation des experti<strong>se</strong>s pap<strong>et</strong>ières vers d’autres <strong>se</strong>cteursou d’autres domaines industriels. La culture des microalgues àdes fins énergétiques pré<strong>se</strong>nte un fort potentiel pour tous lestypes d’industries qui ont des rej<strong>et</strong>s pouvant être valorisés de lasorte. C’est pourquoi, en nous associant, nous <strong>se</strong>rvons à la foisnos objectifs éducatifs, de recherche <strong>et</strong> de transfert technologique,donc nous contribuons au <strong>développement</strong> économiquede la région. »En plus du CRSNG, le programme de recherche reçoit un appuifinancier de Rio Tinto Alcan, du Consortium de recherche <strong>et</strong>innovations en bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ) <strong>et</strong>l’organisation de recherche MITACS.6Le bull<strong>et</strong>in d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 39, n o 2 | Janvier 2013
AU courantLe CSPP participe au colloque sur les agromatériaux<strong>et</strong> autres matériaux biosourcésLes 7 <strong>et</strong> 8 novembre dernier, leCSPP participait à un colloqueà Lévis qui avait comme titre :Agromatériaux <strong>et</strong> autres matériauxbiosourcés : de multiplesopportunités pour le Québec.Ce colloque à caractère internationalorganisé par le CRIBIQ, le CQVB,Agrinova <strong>et</strong> Biopterre pré<strong>se</strong>ntait unevingtaine de conférences regroupéessous des thèmes comme les enjeux <strong>et</strong>les défis du <strong>développement</strong> des matériauxbiosourcés, le rôle des culturesdédiées, les procédés de traitement<strong>et</strong> de transformation <strong>et</strong> les nouvellesapplications industrielles.Conjointement avec l’UQTR, le CSPP avait un kiosque où des échantillonsrelevant de différents proj<strong>et</strong>s en cours ou en préparation étaientpré<strong>se</strong>ntés. Le CSPP y pré<strong>se</strong>ntait, entre autres, quatre axes de recherchequi sont pré<strong>se</strong>ntement étudiés soientle traitement de la biomas<strong>se</strong> par lesalgues, la valorisation thermique dela biomas<strong>se</strong> (biocharbon, granule debois fait à partir de bois recyclé <strong>et</strong>déchiqu<strong>et</strong>é), la valorisation chimiquede la biomas<strong>se</strong> (liqueur d’hydroly<strong>se</strong>,lignine précipitée, chènevotte dechanvre pouvant être employées pourproduire des huiles) <strong>et</strong> le vol<strong>et</strong> biocompositeproduit à partir de fibresnaturelles orientées (lin <strong>et</strong> chanvre).Déjà impliqué dans un bon nombred’équipe de recherche avec l’UQTR,dont celle de Simon Barnabé <strong>et</strong> deGilbert Lebrun, le CSPP a profitéde c<strong>et</strong>te occasion pour rencontrerd’autres des partenaires potentiels parmi les acteurs actifs dans latransformation de la biomas<strong>se</strong> au Québec <strong>et</strong> parmi les autres centresde transferts technologiques membres du Ré<strong>se</strong>au Trans-tech.Pâtes <strong>et</strong> papiers : le Service de la formation continue <strong>et</strong> auxentrepri<strong>se</strong>s exporte son savoir-faire au Saguenay-Lac-Saint-JeanLe Cégep de Trois-Rivières s’associe au Cégepde Saint-Félicien afin d’offrir une attestationd’études collégiales (AEC) en Production de pâtes<strong>et</strong> papiers. La formation perm<strong>et</strong>tra d’assurer, àpartir de 2014, une relève à la suite des départsà la r<strong>et</strong>raite dans les industries de la région duSaguenay-Lac-Saint-Jean.« Nous visons à pourvoir des postes de production afinde combler près de 100 départs à la r<strong>et</strong>raite prévusdans nos quatre usines de pâtes <strong>et</strong> papiers d’Alma, Dolbeau-Mistassini,Kénogami <strong>et</strong> Saint-Félicien d’ici 2015.Nous croyons fermement que les personnes qui aurontatteint les compétences de c<strong>et</strong>te attestation d’étudescollégiales auront une solide longueur d’avance afinde joindre nos rangs <strong>et</strong> contribuer à <strong>notre</strong> croissance –nous avons besoin des meilleurs ! », explique RichardGarneau, président <strong>et</strong> chef de la direction de Produitsforestiers Résolu, chef de file mondial dans la transformationde produits forestiers <strong>et</strong> dans la production depâtes <strong>et</strong> papiers.Luc Fitzback, con<strong>se</strong>iller pédagogique au Service dela formation continue <strong>et</strong> aux entrepri<strong>se</strong>s du Cégep deTrois-Rivières, spécialiste en pâtes <strong>et</strong> papiers, accorderaun soutien pédagogique <strong>et</strong> technique au Service auxentrepri<strong>se</strong>s <strong>et</strong> aux collectivités (SECCOL) du Cégep deSaint-Félicien. Il apportera son aide pour le recrutement<strong>et</strong> le soutien aux formateurs, de même que pour la gestiondu programme dans son en<strong>se</strong>mble afin de perm<strong>et</strong>tre aux étudiantsd’atteindre les objectifs <strong>et</strong> standards prévus dans ce programme exclusifLancement de l’AEC Production de pâtes <strong>et</strong> papiers à l’usine de Produits forestiers Résoluà Saint-Félicien, le 23 novembre dernier. De gauche à droite, Denis Trottier, député de Robervalà l’As<strong>se</strong>mblée nationale <strong>et</strong> adjoint parlementaire à la ministre des Ressources naturelles,Louis Lefebvre, directeur général du Cégep de Saint-Félicien, Gilles Champoux, directeur duService de la formation continue <strong>et</strong> aux entrepri<strong>se</strong>s du Cégep de Trois-Rivières, Luc Fitzback,con<strong>se</strong>iller pédagogique au Service de la formation continue <strong>et</strong> aux entrepri<strong>se</strong>s du Cégep deTrois-Rivières, Richard Garneau, président <strong>et</strong> chef de la direction de Produits forestiers Résolu,Réjean Lavoie, directeur du Service aux entrepri<strong>se</strong>s <strong>et</strong> aux collectivités du Cégep de Saint-Félicien,Romain Théberge, con<strong>se</strong>iller pédagogique au Service aux entrepri<strong>se</strong>s <strong>et</strong> aux collectivitésdu Cégep de Saint-Félicien <strong>et</strong> Janick Beaulieu, directeur des ressources humainesde l’usine Saint-Félicien de Produits forestiers Résolu.développé par le Service de la formation continue <strong>et</strong> aux entrepri<strong>se</strong>sdu Cégep de Trois-Rivières.Le bull<strong>et</strong>in d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 39, n o 2 | Janvier 20137