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Garçonne Texte et mise en scène Elsa Imbert

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PRESENTATION …Générique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Librem<strong>en</strong>t inspiré de l'Histoire du p<strong>et</strong>it garçon qui était une p<strong>et</strong>ite fille de Didier Herlemtexte <strong>et</strong> <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène <strong>Elsa</strong> <strong>Imbert</strong>scénographie Jacques Molloncostumes Ouria Dahmani-Khouhlison Fabrice Drev<strong>et</strong>lumière Richard Gratasconseil chorégraphique Cécile Laloyrégie générale Norbert PontieravecLouis Bonn<strong>et</strong>Nathalie MatterStéphane Piv<strong>et</strong>eauProductionLa Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne - C<strong>en</strong>tre dramatique national avec le souti<strong>en</strong> de la RégionRhône-Alpes3


Une création à La Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Un C<strong>en</strong>tre Dramatique National est un lieu de création, de diffusion <strong>et</strong> de production dirigé par un artiste.Arnaud Meunier, directeur de La Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne souhaite que c<strong>et</strong> outil soit largem<strong>en</strong>t partagé <strong>et</strong> adéfini une politique de souti<strong>en</strong> actif à la création artistique. C<strong>et</strong>te politique se caractérise par la production despectacles mis <strong>en</strong> scène par son directeur ou par des artistes associés, par le cofinancem<strong>en</strong>t de créations, oupar la <strong>mise</strong> à disposition de ses compét<strong>en</strong>ces <strong>et</strong> de ses forces vives (personnel artistique ou technique,construction de décors, fabrication de costumes, transport de décors, <strong>et</strong>c.).Depuis janvier 2011, Arnaud Meunier a réuni autour de lui un “Ensemble Artistique” composé de m<strong>et</strong>teurs <strong>en</strong>scène, auteurs, comédi<strong>en</strong>s, scénographes qui sont sollicités dans les productions de La Comédie.La Comédie produit <strong>et</strong> coproduit des spectacles d’artistes qu’elle souhaite accompagner <strong>et</strong> impliquer dans la<strong>mise</strong> <strong>en</strong> œuvre du proj<strong>et</strong> artistique de son Directeur.Parmi ses productions <strong>et</strong> coproductions, certains spectacles sont créés au sein de La Comédie, d’autres sur l<strong>et</strong>erritoire, dans le cadre de La Comédie Itinérante.Le spectacle Garçonne sera créé <strong>en</strong> janvier 2013 au cours d’une résid<strong>en</strong>ce de création <strong>en</strong> Haute-Loire, <strong>en</strong>part<strong>en</strong>ariat avec la mairie du Monastier-sur-Gazeille.4


Note d’int<strong>en</strong>tion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .L’histoire comm<strong>en</strong>ce comme bon nombre de contes de fées dont on r<strong>et</strong>rouve d’abord les principauxingrédi<strong>en</strong>ts: une famille nombreuse, un père misogyne sans scrupule avec un grand couteau, une forêtprofonde peuplée par un loup qui aime la chair fraîche… Mais le conte ne tarde pas à bifurquer de manièreplutôt loufoque <strong>et</strong> inatt<strong>en</strong>due. Le p<strong>et</strong>it garçon dont on suit les déboires n’<strong>en</strong> est pas un. Le loup qu’il r<strong>en</strong>contrese révèle beaucoup plus ouvert d’esprit que son boucher de père dont le fort n’est certainem<strong>en</strong>t pas son amourpour les femmes. Et le fait que l’animal affirme manger de tout : filles comme garçons, sans discriminationaucune, s’avère être bi<strong>en</strong> rassérénant pour l’<strong>en</strong>fant. Enfin, contre toute att<strong>en</strong>te, c’est le loup qui à la fin del’histoire donne une bonne leçon au père de la p<strong>et</strong>ite fille.C’est par hasard que je me suis souv<strong>en</strong>ue de ce conte* que j’aimais particulièrem<strong>en</strong>t p<strong>et</strong>ite, quim’<strong>en</strong>thousiasmait, me révoltait <strong>et</strong> dans le même temps me faisait beaucoup rire.Tour à tour féérique, farfelue, drôle, mais parfois aussi grave <strong>et</strong> inquiétante, c<strong>et</strong>te histoire soulève une multitudede questions passionnantes. Comm<strong>en</strong>t, quand on est p<strong>et</strong>it <strong>en</strong>fant ou adolesc<strong>en</strong>t, éprouvons-nous parfois unedifficulté à assumer notre sexe ? Comm<strong>en</strong>t faire face à toute forme de discrimination ? Qu’est- ce aujourd’huiqu’« être féministe » ? Mais si elle nous interroge, l’histoire le fait presque sans <strong>en</strong> avoir l’air, sans prosélytism<strong>en</strong>i didactisme, mais très délicatem<strong>en</strong>t, avec les armes de l’humour <strong>et</strong> de la fantaisie.L’<strong>en</strong>vie m’est v<strong>en</strong>ue de partager ce conte avec les comédi<strong>en</strong>s Nathalie Matter, Stéphane Piv<strong>et</strong>eau <strong>et</strong> LouisBonn<strong>et</strong> qui font partie comme moi de l’Ensemble artistique, <strong>et</strong> plus largem<strong>en</strong>t avec toute l’équipe de LaComédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne. Il les a séduits. Dans un format qui soit à la fois léger, court <strong>et</strong> adapté à l’itinérance,j’ai donc proposé de le porter à la scène pour un public d’<strong>en</strong>fants de 6 à 10 ans, accompagnés (ou pas) deleurs par<strong>en</strong>ts.Garçonne ne s’adresse pas seulem<strong>en</strong>t à toutes les p<strong>et</strong>ites filles qui ont rêvé un jour d’être nées garçon, à tousles par<strong>en</strong>ts qui ne s’estim<strong>en</strong>t pas satisfaits du sexe de leur progéniture <strong>et</strong> le lui font savoir, <strong>et</strong> à tous les <strong>en</strong>fantsde ces par<strong>en</strong>ts-là… Mais, comme tout bon conte de fées, de manière beaucoup plus universelle, à tous ceuxqui se sont interrogés à un mom<strong>en</strong>t de leur exist<strong>en</strong>ce sur ce qui fait la spécificité de leur sexe <strong>et</strong> fonde leurid<strong>en</strong>tité. Avec joie <strong>et</strong> irrévér<strong>en</strong>ce.<strong>Elsa</strong> <strong>Imbert</strong>septembre 2012* Histoire du p<strong>et</strong>it garçon qui était une p<strong>et</strong>ite fille de Didier Herlem5


ELEMENTS DU SPECTACLE …Résumé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Le papa de Simon n’aime pas beaucoup les contes de fées. Il trouve qu’ils n’aid<strong>en</strong>t pas les <strong>en</strong>fants àgrandir. Simon, <strong>en</strong> revanche, les affectionne énormém<strong>en</strong>t. Comme s’il s’agissait d’un conte, donc, ce « p<strong>et</strong>itgarçon » pas tout à fait comme les autres nous raconte son histoire. Son père qui a déjà sept filles <strong>et</strong> ne lesapprécie guère, a promis de trancher la gorge de son huitième <strong>en</strong>fant s’il ne s’agissait pas d’un mâle. Poursauver la vie de son bébé, la maman de Simon se verra contrainte de m<strong>en</strong>tir à son mari. La p<strong>et</strong>ite filles’appellera donc « Simon » <strong>et</strong> sera élevée comme si elle était un p<strong>et</strong>it garçon. Quelques années plus tard,le père découvre la supercherie. Furieux d’avoir ainsi été berné, il abandonne sa fille dans la forêt, comptantsur le loup pour la manger. Le loup <strong>en</strong>tre <strong>en</strong> scène, mais c’est un loup philosophe...Profondém<strong>en</strong>t scandalisé par l’attitude du père, il décide, accompagné de la p<strong>et</strong>ite fille, de lui donner unebonne leçon.6


Extrait du texte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prologue Stéphane Il était une fois, un p<strong>et</strong>it garçon comme toi, comme moi, quis’appellerait…1.Simon Je m’appelle Simon <strong>et</strong> j’ai sept ans.J’aime avant de m’<strong>en</strong>dormir le soir, allumer ma lampe de pochesous la couverture. Ça fait comme une caverne dont les contoursme rassur<strong>en</strong>t. J’ai caché sous mon lit du chocolat que j’ai chipédans la cuisine <strong>et</strong> les feuill<strong>et</strong>ons illustrés que ma mère lisait déjàquand elle était p’tite. Comme ils sont rangés d’habitude sous labaignoire, ils sont un peu humides, mais j’aime bi<strong>en</strong> l’odeur dupapier mouillé.Dans ma grotte, je lis La Barbe bleue, Peau d’Âne… Ma préférée,c’est Riqu<strong>et</strong> à la Houppe. J’lai déjà lu c<strong>en</strong>t fois <strong>et</strong> je vous jure queje m<strong>en</strong>s pas. Mon père n’aime pas trop ça, me voir lire ceshistoires… I’dit que c’est des fadaises, ri<strong>en</strong> que des balivernesqui n’aid<strong>en</strong>t pas à grandir. C’est pour ça que je me cache. J’aimebeaucoup lire aussi des récits de voyages. Ce g<strong>en</strong>re de livres, tuvois, où le héros affronte des guerriers cannibales, rebaptise de sonnom le détroit qu’il découvre, épouse <strong>en</strong> seconde noce une squaweffarouchée. En fait, c’est pas si éloigné. Un ogre par exemple,c’est comme un cannibale. C’est même un cannibale assezspécialisé. Un ogre, ça mange les tout p<strong>et</strong>its <strong>en</strong>fants, tandis qu’uncannibale <strong>en</strong>gloutira aussi les par<strong>en</strong>ts, les p’tits frères <strong>et</strong> même desvieux !À travers l’épaisseur de la couverture, j’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds les bruits de lamaison. C’est l’heure où ma mère fait la vaisselle <strong>et</strong> l’heure oùmon père aiguise ses couteaux. Un à un, il les dépose sur lecomptoir : couteau à désosser, couteau à éplucher, couteau àtrancher. Chez nous, y a des couteaux partout, mon père, il estboucher, alors… Avec celui-là, on peut couper un bœuf <strong>en</strong> deux, luitrancher les oreilles, lui sectionner la queue.Père (marmonnant)Simon, ne reste pas dans mes pattes, tu vois bi<strong>en</strong> que tu gênes.Simon Ensuite, il passe l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t la lame sur la pierre. (La mèrechantonne) Ma mère, elle aime pas trop le bruit de la meule à eau.Elle préfère écouter la musique à la radio, mais mon père i’veut pas,i’dit qu’il a besoin de sa quiétude <strong>et</strong> que les chansons c’est bon pourles bonnes femmes. Moi, j’aime bi<strong>en</strong> écouter la radio <strong>en</strong> cach<strong>et</strong>teavec ma mère. Quand mon père i’s’<strong>en</strong> va, qu’il est <strong>en</strong> livraison, on<strong>en</strong> profite ma mère <strong>et</strong> moi. C’est toujours un peu la même r<strong>en</strong>gainequ’elle fredonne, ma mère. C’est l’heure du soir où tout esttranquille même si ça va pas durer parce que mes sœurs ellesr<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t de la classe de danse qui a lieu chaque mercredi soir,après le dîner. Et j’<strong>en</strong> ai beaucoup, moi des sœurs. J’<strong>en</strong> ai sept.Bruit de tromp<strong>et</strong>te, de crécelle <strong>et</strong> de bris d’obj<strong>et</strong>s.7


Les choix esthétiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Le dispositif scéniqueJacques Mollon - Croquis préparatoireNote scénographiqueL’action de Garçonne se déroule dans deux espaces très différ<strong>en</strong>ts.- L’intérieur de la maison familiale, d’abord, dans lequel sont signifiés les lieux plus spécifiques aux troispersonnages principaux : le fauteuil du père qu’éclaire une télévision tournée dos aux spectateurs, le litd’<strong>en</strong>fant de Simon monté sur roul<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> plusieurs parav<strong>en</strong>ts laissant deviner, <strong>en</strong>tre autres choses, une cuisineoù la mère vaque à ses occupations.Ces élém<strong>en</strong>ts se déplac<strong>en</strong>t se modulant les uns avec les autres pour mieux raconter au public l’intimité dessituations <strong>en</strong>tre père <strong>et</strong> mère, fils <strong>et</strong> mère <strong>et</strong> père <strong>et</strong> fils…- Nous suivons <strong>en</strong>suite la prom<strong>en</strong>ade de Simon <strong>et</strong> de son père qui nous mène « <strong>en</strong> extérieur », au bord d’unétang à la lisière d’une forêt profonde. Nous avons souhaité, c<strong>et</strong>te fois, un espace dépouillé, structuréseulem<strong>en</strong>t par la prés<strong>en</strong>ce d’une barrière <strong>en</strong> bois, comme on les imagine <strong>en</strong> bordure de certains prés dans lacampagne du c<strong>en</strong>tre de la France. Une lune de théâtre éclaire c<strong>et</strong>te scène champêtre.En bordure du plateau, deux espaces respectivem<strong>en</strong>t placées à jardin <strong>et</strong> à cour, évoqu<strong>en</strong>t des loges avecportants <strong>et</strong> costumes, table de maquillage, <strong>et</strong>c. Le public y voit les comédi<strong>en</strong>s s’y préparer, changer une coiffeou tout simplem<strong>en</strong>t se reposer, avant d’<strong>en</strong>trer <strong>en</strong> scène. Certains passages de théâtre dans le théâtre, s’ydéroul<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t.8


PISTES DE REFLEXION …Exemples d’exercices autour du spectacle :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Avant le spectacleUn temps ludique pourrait consister <strong>en</strong> un temps d'accroche au cours duquel l’<strong>en</strong>seignant énonceraitplusieurs stéréotypes relatifs aux hommes <strong>et</strong> aux femmes plutôt sur le mode de l'humour.Ce temps serait suivi d'un échange où l'<strong>en</strong>seignant montrerait des photos ou représ<strong>en</strong>tationsd'hommes <strong>et</strong> de femmes travestis <strong>en</strong> demandant aux <strong>en</strong>fants qui ils jug<strong>en</strong>t être des femmes <strong>et</strong> qui ilsjug<strong>en</strong>t être des hommes ?Quelques exemples suiv<strong>en</strong>t :De gauche à droite :1. Julie Andrews dans "Victor Victoria", un film de Blake Edwards2. L'Onagata Tamasaburo Bando3. Un autoportrait du photographe Robert Mappl<strong>et</strong>horpe4. La comédi<strong>en</strong>ne Zoé Héran, dans Tomboy, film de Céline Sciamma5. Marcel Duchamps <strong>en</strong> Rrose Sélavy6. L'actrice Gl<strong>en</strong>n Glose, dans Albert Nobbs, film de Rodrigo Garcia7. Calamity Jane8. Tony Curtis <strong>et</strong> Jack Lemmon dans "Certains l'aim<strong>en</strong>t chaud", film de Billy Wilder9. Dustin Hoffman dans "Tootsie", film de Sydney Pollack.9


Après le spectacleInterrogations sur ce qu'est le m<strong>en</strong>songe : Est-ce que la p<strong>et</strong>ite fille m<strong>en</strong>t dans "Garçonne" ? Pourquoiest-ce qu'elle m<strong>en</strong>t ?Passer à la question de la transformation <strong>et</strong> à ce qu'elle implique : voix, corps, maquillage,expressions...De quoi parl<strong>en</strong>t autour de vous vos camarades ? Est-ce que les garçons <strong>et</strong> les filles jou<strong>en</strong>t aux mêmesjeux ? Est-ce qu'ils parl<strong>en</strong>t des mêmes choses ? En arriver à parler des stéréotypes. Qu'est-ce qu'un stéréotype ?« Idée ou image populaire <strong>et</strong> caricaturale que l'on se fait d'une personne ou d'un groupe, <strong>en</strong> se basantsur une simplification abusive de traits de caractère réels ou supposés.»Les stéréotypes sont aussi vieux que l'humanité <strong>et</strong> reflèt<strong>en</strong>t l'idée que nous nous faisons de ceux quisont différ<strong>en</strong>ts de nous.Un stéréotype peut s'exprimer par des mots, des images ou une combinaison des deux. Dans tous lescas, il est aisém<strong>en</strong>t reconnu <strong>et</strong> compris par ceux qui partag<strong>en</strong>t les mêmes préjugés.Les stéréotypes peuv<strong>en</strong>t être positifs, « les noirs sont bons au bask<strong>et</strong> », ou négatifs, « les femmesconduis<strong>en</strong>t mal », mais la plupart serv<strong>en</strong>t d'une façon ou d'une autre à affirmer une supériorité face àla personne ou au groupe concernés. Ils ignor<strong>en</strong>t le caractère unique de tout être humain <strong>en</strong>l'assimilant sans nuances à un groupe donné.Les stéréotypes peuv<strong>en</strong>t apparaître dans les médias <strong>en</strong> raison de préjugés propres à certainsjournalistes, directeurs, réalisateurs, reporters ou rédacteurs <strong>en</strong> chef, mais ils serv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t aussi deraccourcis pour étiqu<strong>et</strong>er une personne ou un groupe. Quand le temps manque, il est plus facile <strong>et</strong> plusrapide de s'<strong>en</strong> rem<strong>et</strong>tre à un stéréotype connu de tout le monde que de fournir une analyse plusapprofondie.‣ Essayer de trouver des stéréotypes sur des animaux.‣ Les interroger sur leurs propres stéréotypes sur le sexe opposé.‣ Essayer de trouver des exemples, des contre-exemples, des exceptions dans la littérature<strong>en</strong>fantine, le cinéma, le théâtre, l'Histoire... Interpréter ces clichés <strong>et</strong> ces contre-exemples."Je suis comme je suis" (développer l'imaginaire, avoir un regard différ<strong>en</strong>t sur soi)Il s'agit dans c<strong>et</strong> exercice de faire une prés<strong>en</strong>tation de soi-même <strong>en</strong> suivant un même canevas : M<strong>en</strong>tirle mieux possible, avoir réponse à tout. Parv<strong>en</strong>ir à répondre à toutes les questions sans hésiter <strong>et</strong> <strong>en</strong>restant cohér<strong>en</strong>t.- nom, prénom (possibilité de changer de sexe mais sans obligation)- âge, profession ou activité- goût <strong>et</strong> passion- une qualité <strong>et</strong> un défautS'emparer <strong>en</strong>suite dans une malle cont<strong>en</strong>ant à la fois des perruques, des postiches, des chapeaux <strong>et</strong>d'autres costumes de ce qui pourrai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t raconter l'id<strong>en</strong>tité de ce personnage.Peut-être pr<strong>en</strong>dre une photo de ce personnage inv<strong>en</strong>té10


AUTRES POSSIBILITÉS :Travailler à partir du texte de Garçonne.Se dessiner <strong>en</strong> loup, <strong>en</strong> boucher ou <strong>en</strong> garçonneImaginer le contraire de l'histoire de Garçonne : Une mère qui rêverait d'avoir un fils <strong>et</strong> qui n'yparvi<strong>en</strong>drait pas... Écrire le début de l'histoire.Fabriquer un p<strong>et</strong>it livr<strong>et</strong> sur le principe des cadavre-exquis.Faire le même exercice (cadavre exquis) avec des phrases récoltées au cours du travail amorcé surles stéréotypes.Travailler sur une autre histoire qui se moque de nos stéréotype comme "La Fée sorcière" de BrigitteMinne publié à L'Ecole des loisirs.Organiser pour les plus grands une projection de « Tomboy », film de Céline Sciamma qui recoupe lesmêmes thématiques.11


© Pierre-Éti<strong>en</strong>ne VilbertELEMENTS DE BIOGRAPHIE …<strong>Elsa</strong> <strong>Imbert</strong> / M<strong>et</strong>teur <strong>en</strong> scèneElle débute sa formation par l’appr<strong>en</strong>tissage du théâtre baroque auprès dum<strong>et</strong>teur <strong>en</strong> scène Eugène Gre<strong>en</strong>. Après un an passé aux ateliers duSapajou, elle joue la pièce Croisades de Michel Azama dans une <strong>mise</strong> <strong>en</strong>scène d’Arnaud Meunier (Avignon 98). Elle r<strong>et</strong>rouve ce m<strong>et</strong>teur <strong>en</strong> scène <strong>en</strong>2005 <strong>et</strong> travaille avec la compagnie de la Mauvaise Graine, puis au sein del’Ensemble artistique de La Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne. Elle joue notamm<strong>en</strong>tdans : 11 septembre 2001 de Michel Vinaver représ<strong>en</strong>té au Théâtre de laVille (Paris) <strong>en</strong> septembre 2011, Tori no tobu takasa / Par-dessus bord crééau Japon au printemps 2009 <strong>et</strong> repris <strong>en</strong> France au Théâtre de la Ville – LesAbbesses <strong>et</strong> <strong>en</strong> tournée, En quête de bonheur joué à la Maison de la Poésieà l’automne 2008, G<strong>en</strong>s de Séoul d’Oriza Hirata représ<strong>en</strong>té au Théâtr<strong>en</strong>ational de Chaillot <strong>en</strong> octobre 2006.Elle joue égalem<strong>en</strong>t dans La la la, un opéra <strong>en</strong> chansons dirigé par GeoffroyJourdain, mis <strong>en</strong> scène par B<strong>en</strong>jamin Lazar (Théâtre de Suresnes, Opéra-Comique), dans Albert 1 er ,une pièce de Philippe Adri<strong>en</strong> <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène par Thomas Derichebourg (Théâtre de la Tempête) <strong>et</strong> dansLes Bonnes de Jean G<strong>en</strong><strong>et</strong> (Avignon 2004, Paris) dans une <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène d’Antoine Campo.Côté <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène, elle travaille aux côtés de B<strong>en</strong>jamin Lazar sur la <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène d’Egisto de Cavallidirigé par Vinc<strong>en</strong>t Dumestre du Poème Harmonique (Opéra-Comique) <strong>et</strong> aux côtés d’Arnaud Meunier surL’Enfant <strong>et</strong> les Sortilèges de Ravel <strong>et</strong> Col<strong>et</strong>te, dans une version de chambre écrite <strong>et</strong> dirigée par DidierPuntos pour le festival d’Art lyrique d’Aix-<strong>en</strong>-Prov<strong>en</strong>ce.Elle a auparavant assisté Antoine Campo sur plusieurs opéras pour <strong>en</strong>fants dont Le Roi de Papier deBernard Ucla <strong>et</strong> Guy Reibel, La lune n’a jamais froid aux pieds de Michel Zbar, ou <strong>en</strong>core Le G<strong>en</strong>darmeincompris de Cocteau, Radigu<strong>et</strong> <strong>et</strong> Poul<strong>en</strong>c, <strong>et</strong> Histoire du Soldat de Stravinsky <strong>et</strong> Ramuz (Athénée ThéâtreLouis-Jouv<strong>et</strong>).Nathalie Matter / Comédi<strong>en</strong>neIssue des ateliers du Sapajou dirigés par Annie Noël, elle travaille avecArnaud Meunier depuis la création de la Compagnie de la Mauvaise Graine<strong>et</strong> joue dans la quasi totalité de ses spectacles, dont En quête de bonheur,Tori no tobu takasa, <strong>et</strong> dernièrem<strong>en</strong>t, 11 septembre 2001. Elle assiste ArnaudMeunier sur plusieurs productions <strong>et</strong> est <strong>en</strong> charge depuis plusieurs annéesdes actions de s<strong>en</strong>sibilisation autour des créations de la compagnie.En 2003 <strong>et</strong> 2004, elle m<strong>et</strong> <strong>en</strong> scène Couple à trois de Barry Hall <strong>et</strong> Histoired’amour (dernier chapitre) de Jean-Luc Lagarce, T<strong>et</strong>a Vel<strong>et</strong>a d’après desécrits <strong>et</strong> poèmes de Pier Paolo Pasolini.En 2007, elle assiste Laure Bonn<strong>et</strong> sur la création du BFG d’après RoaldDahl. Depuis plus d’un an, elle prête régulièrem<strong>en</strong>t sa voix aux différ<strong>en</strong>tsproj<strong>et</strong>s de Gw<strong>en</strong>ola Wagon <strong>et</strong> Stéphane Degoutin. Elle travaille aussi <strong>en</strong>Alsace avec les Compagnons de Daoloth, dirigés par Pierre-Éti<strong>en</strong>neVilbert. Il est membre de l’Ensemble artistique de la Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne.12


Louis Bonn<strong>et</strong> / Comédi<strong>en</strong>Éti<strong>en</strong>ne.Anci<strong>en</strong> élève de Jean Dasté, <strong>et</strong> membre perman<strong>en</strong>t de La Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne depuis 1975, il conjugue les activités de comédi<strong>en</strong> <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>teur<strong>en</strong> scène. Il a travaillé à de nombreuses reprises avec Daniel B<strong>en</strong>oin, alorsdirecteur de La Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne (George Dandin, Faust, Woyzeck,Les Sept Portes, Maître Puntila <strong>et</strong> son val<strong>et</strong> Matti…). Jean-Claude Drouotl’a dirigé dans G<strong>en</strong>gis Khan de Bauchau, Hans P<strong>et</strong>er Cloos dans Lulu deWedekind. Avec Jean-Claude Berutti, il joue La Chute, Beaucoup de bruitpour ri<strong>en</strong>, La Cantatrice chauve, La Gonfle, L’Envolée. Avec FrançoisRancillac, il joue dans Biedermann <strong>et</strong> les inc<strong>en</strong>diaires. Dernièrem<strong>en</strong>t il a jouédans Les Enfants du siècle de Muss<strong>et</strong>, mis <strong>en</strong> scène par B<strong>en</strong>oît Lambert.Il a mis <strong>en</strong> scène Pérec, Pinter, Anouilh, Koltès ou Beck<strong>et</strong>t <strong>et</strong> plus récemm<strong>en</strong>tD<strong>en</strong>ise Bonal. Il est membre de l’Ensemble artistique de la Comédie de Saint-Stéphane Piv<strong>et</strong>eau / Comédi<strong>en</strong>C’est à l’université R<strong>en</strong>nes 2 qu’il a r<strong>en</strong>contré la plupart des g<strong>en</strong>s auprès dequi il a choisi de se former. Ainsi, au cours de travaux de recherches <strong>et</strong> despectacles, il a travaillé avec D<strong>en</strong>is Lebert <strong>et</strong> Nadia Vonderheyd<strong>en</strong>, tousdeux proches de Didier Georges Gabily. Depuis, il privilégie les av<strong>en</strong>turescollectives s’inscrivant dans la durée, notamm<strong>en</strong>t avec François Tizon(Melancholia 1, La Dernière partie de Jon Fosse), Cédric Gourmelon (PremierVillage de Vinc<strong>en</strong>t Guédon), Rachid Zanouda (La Conquête du Pôle Sud deManfred Karge), <strong>et</strong> avec les compagnies Théâtre à L’Envers (Là), ou Lumièred’Août (Artémisia Vulgaris de Marine Bachelot). Lors de stages, il poursuitsa formation auprès de m<strong>et</strong>teurs <strong>en</strong> scène tels Matthias Langhoff, PierreMeunier, Christian Esnay. Sous la direction d’Arnaud Meunier, il a joué dansG<strong>en</strong>s de Séoul de Oriza Hirata, C<strong>en</strong>t Vingt-Trois de Eddy Pallaro, En quêtede bonheur, 11 septembre 2001 de Michel Vinaver. Il est membre de l’Ensemble artistique de la Comédie deSaint-Éti<strong>en</strong>ne.13


Garçonne<strong>Texte</strong> <strong>et</strong> <strong>mise</strong> <strong>en</strong> scène <strong>Elsa</strong> <strong>Imbert</strong>Spectacle tout public à partir de 6 ansREPRESENTATIONS :………………………………………………………………………….Du jeudi 17 janvier au v<strong>en</strong>dredi 22 février 2013dans le cadre de la Comédie ItinéranteLes jeudi 31 janvier <strong>et</strong> v<strong>en</strong>dredi 1 er février 2013jeu. 31 / 14 h 30 <strong>et</strong> 20 h, v<strong>en</strong>. 1er / 10 h <strong>et</strong> 14 h 30À L’Usine - La Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne+ R<strong>en</strong>contre <strong>en</strong> bord de scène le jeudi 31 janvier à l’issue de la représ<strong>en</strong>tationTOURNÉE 2012 / 2013………………………………………………………………………….Dans le cadre de La Comédie Itinérante de La Comédie de Saint-Éti<strong>en</strong>ne du 17/01 au 22/02 2013Les 17 <strong>et</strong> 18 janvier au Monastier-sur-GazeilleLe 22 janvier à Saint-Didier-<strong>en</strong>-VelayLe 25 janvier à l’AGEF MontreynaudLes 3 <strong>et</strong> 4 février à AmbertLe 8 février à La Chaise-DieuLe 12 février à PélussinLe 16 février à PlanfoyLes 19 <strong>et</strong> 20 février à Sail-sous-CouzanLe 22 février à Saint-Juli<strong>en</strong>-ChapteuilDurée estimée : 1 hMarie KuzmaAttachée aux relations avec les publics scolairesmkuzma@lacomedie.fr7, av<strong>en</strong>ue Émile Loub<strong>et</strong>42048 Saint-Éti<strong>en</strong>ne Cedex 104 77 25 01 24www.lacomedie.frhttps://www.facebook.com/LaComedieSaintEti<strong>en</strong>nehttps://twitter.com/#!/Comedie2Sainte

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