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Ce que nous voulons présenter est la situation d'un courant

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ÉLOGE DU COMPLOTISME 1 / 6NOTES SUR DES COMPLOTSET DU DÉSORDREdeDefensa29 mai 2013 – <strong>Ce</strong> <strong>que</strong> <strong>nous</strong> <strong>voulons</strong> présenter <strong>est</strong> <strong>la</strong><strong>situation</strong> d’un <strong>courant</strong> qui n’<strong>est</strong> pas nouveau mais quine cesse d’enfler malgré les tentatives qui sont faitespour l’ignorer, le condamner, le réduire, le détourner,le ridiculiser. On pourrait même parler d’un tournantdans l’évolution de l’écho et de l’effet déstabilisant dece <strong>courant</strong>. Notre but n’<strong>est</strong> certainement pas ici dedéterminer <strong>la</strong> véracité du contenu de ce <strong>courant</strong> maisd’observer les effets qu’il entraîne.Initialement, le <strong>courant</strong> dont <strong>nous</strong> parlons <strong>est</strong> celui du“complotisme” (ou encore “conspirationnisme”, –mot qui vient d’entrer dans le nouveau Robert). On yajoutera <strong>la</strong> <strong>situation</strong> de ce qu’on nomme “presse alternative”,par <strong>la</strong><strong>que</strong>lle notamment transite l’essentiel ducomplotisme. (Bien entendu, <strong>la</strong> presse alternative nepeut en aucun cas être réduite au complotisme,contrairement à <strong>la</strong> présentation-Système qui en <strong>est</strong>souvent faite.) Dans tous les cas, il doit être bien compris<strong>que</strong> notre approche du complotisme <strong>est</strong> à comprendredans des limites parfaitement définies ; <strong>nous</strong>les avons déjà précisées dans notre F&C du 26 avril2013, <strong>que</strong> <strong>nous</strong> citons ci-après :«Précisons aussitôt notre position, qui ne varie paspuisqu’elle s’appuie sur le principe opérationnelessentiel de notre action qui <strong>est</strong> de juger tacti<strong>que</strong>mentdes événements, des circonstances et des acteurs quiy sont impliqués selon le seul principe de l’antiSystème: tout ce qui <strong>est</strong> antiSystème <strong>est</strong> bon, mais dans<strong>la</strong> seule mesure de ce caractère antiSystème et pourle temps <strong>que</strong> dure ce caractère antiSystème. (<strong>Ce</strong>ttedernière r<strong>est</strong>riction n’en <strong>est</strong> pas vraiment une dupoint de vue intellectuel ; le phénomène qui <strong>est</strong> leplus fondamentalement antiSystème <strong>est</strong> le Principe,c’<strong>est</strong>-à-dire <strong>la</strong> force structurante par excellence ; ceprivilège <strong>que</strong> <strong>nous</strong> accordons et réservons au “caractèreantiSystème” n’<strong>est</strong> donc pas une r<strong>est</strong>riction mais<strong>la</strong> reconnaissance d’une avancée, plus ou moins profondeet plus ou moins durable, absolument vertueuse.)<strong>Ce</strong> qui <strong>nous</strong> attache dans le cas considéré icin’<strong>est</strong> ni le sort du “complotisme” (sérieux, passérieux ? Utile, inutile ? Innocent, dangereux ? Etc.),ni <strong>que</strong>l<strong>que</strong> théorie ou l’autre, d’un “complot” ou pas,etc. <strong>Ce</strong> qui <strong>nous</strong> intéresse c’<strong>est</strong> le statut <strong>que</strong> les événementsont imposé, concernant une activité absolumentmise à l’index, et qu’il devient acceptable deconsidérer ; une activité qui, quoi qu’on pense d’elle(et notre attitude sur le fond vis-à-vis du “complotisme”<strong>est</strong>, on le sait, notablement réservée selonnotre principe d’inconnaissance), a, d’une façongénérale souvent indirecte d’ailleurs, un effet anti-Système indéniable, et donc activité vertueuse pource fait et dans cette mesure précisément. (Lors<strong>que</strong><strong>nous</strong> disons “d’une façon générale souventindirecte”, <strong>nous</strong> <strong>voulons</strong> dire <strong>que</strong> c’<strong>est</strong> moins telle outelle théorie du complot, dans sa signification opérationnelleautant <strong>que</strong> conceptuelle, qui <strong>est</strong> pour <strong>nous</strong>réellement antiSystème, <strong>que</strong> le très fort mépris implicite,même pas exprimé mais comme al<strong>la</strong>nt de soi, cequi <strong>est</strong> beaucoup plus cruel et dangereux, <strong>que</strong> cetteactivité du développement de <strong>la</strong> théorie du complotdénote vis-à-vis des narrative du Système.)»FAITS, NARRATIVE ET DÉSORDREOn exposera <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s exemples récents, et certainscas qui font penser <strong>que</strong> le tournant évoqué plus haut<strong>est</strong> en train de s’opérer, – non pas vers <strong>la</strong> véritédétaillée, impossible à former et définitivement perdue,– mais vers une <strong>situation</strong> où l’efficacité et <strong>la</strong> vertude ces différents événements se mesurent audésordre qu’ils créent. Effectivement, <strong>nous</strong> parlonsd’“efficacité” et de “vertu” parce <strong>que</strong> ce désordre <strong>est</strong>nécessairement antiSystème... Bienvenu au désordre.(Le désordre évoqué ici n’<strong>est</strong> pas l’événement brutalet bruyant qui vient à l’esprit. Nous parlons dudésordre de <strong>la</strong> communication, éventuellement despsychologies, par rapport et contre les narrative <strong>que</strong>veut imposer le Système.)Nous mentionnons ou faisons allusion à divers faitsdont <strong>la</strong> “véracité” <strong>est</strong> nécessairement plus ou moinscont<strong>est</strong>able dans certains de leurs aspects, jus<strong>que</strong> parfoisproche de l’absurdité. Mais cette <strong>situation</strong> n’<strong>est</strong>pas plus affirmée <strong>que</strong> <strong>la</strong> plupart des informationsaujourd’hui, y compris et surtout celles qui sontd’origine officielle, transitant par un système de <strong>la</strong>communication hors de contrôle et systémati<strong>que</strong>mentinventées, distordues, grossièrement ou inconsciemmentmensongères, effectivement jusqu’à l’absurdeelles-mêmes dans certains cas. Pour <strong>nous</strong>, l’essentiel<strong>est</strong> <strong>que</strong> tous ces faits sont exemp<strong>la</strong>ires de cette <strong>situation</strong>de désordre qui ne cesse de s’étendre, etd’ailleurs eux-mêmes comme éléments créateurs dedésordre.LE CAS DE LA MORT DES DEUX AGENTS DU FBIPar exemple... Exemple anodin, certes, et peut-êtrecaricature du “complotiste” énervé, – ou bien peutêtrepas, après tout, peut-être pas du tout ? Il s’agit de<strong>la</strong> mort de deux agents du FBI, Christopher Lorek etStephen Shaw, à <strong>la</strong> suite d’un incident au cours d’unentraînement en opération héliportée, le 17 mai.Les conditions de l’incident pourraient aussi bienapparaître comme celles d’un événement <strong>courant</strong> decette sorte, comme elles pourraient aussi bien apparaîtrecomme suspectes. Lorek et Shaw sont tombésde l’hélicoptère où ils se trouvaient, “à cause du mauvaistemps” selon le FBI officiel. Les deux hommes


ÉLOGE DU COMPLOTISME 2 / 6faisaient partie du Critical Incident Response Groupchargé des opérations spéciales. Ils avaient participé àcette opération à Boston où Ibrahim Todashev, ami dususpect de l’atta<strong>que</strong> de Boston, a été tué par un agentdu FBI. Circonstances c<strong>la</strong>ssi<strong>que</strong>s ou bien circonstancessuspectes : l’ensemble trace un tableau quicomporte bien des zones d’ombre, dont <strong>la</strong> plupartsont dues aux agissements notoirement illégaux duSystème (du FBI, en l’occurrence).Interrogé sur PressTV.ir le 27 mai 2013, Gordon Duff,de Veterans Today, n’y va donc pas par quatre chemins,– et pourquoi s’en priver, effectivement ? «Youcould always take it as one of an endless group ofcoincidences. We have so many [of them], when youlook at the Boston inv<strong>est</strong>igation that these twoindividuals were involved in, everything had th<strong>est</strong>amp of CIA and FBI on it, from the first steps... [...]What we have in the US is that we don’t report, wedon’t have the least free press here. There arepowerful dissident elements within our military,intelligence services and government that are underthe control of... I’ll call them organized crime on aworldwide basis. If you refer to hundreds of billionsof dol<strong>la</strong>rs worth of narcotics and trillions of dol<strong>la</strong>rsworth of financial crimes, it is simply organizedcrime, it is the understatement of all time.»Duff ne dit pas <strong>que</strong> des absurdités et, de l’autre côté,le FBI, comme le r<strong>est</strong>e du même genre, <strong>nous</strong> ont tellementhabitués à <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue de bois, à <strong>la</strong> dissimu<strong>la</strong>tion,à l’arbitraire même. En un sens, on dirait, à proposdes affirmations de Duff et sans avancer qu’elles sontvraies ou fausses, <strong>que</strong> le FBI n’a, lui, <strong>que</strong> le soupçonqu’il mérite. Encore plus, <strong>la</strong> thèse d’agents infiltrésd’organisations criminelles ou autres dans le FBI <strong>est</strong>loin, très loin d’être risible. <strong>Ce</strong>tte <strong>situation</strong> <strong>est</strong> endémi<strong>que</strong>,par exemple, dans les services (US) de surveil<strong>la</strong>ncedes frontières, avec <strong>la</strong> corruption venue descartels mexicains de <strong>la</strong> drogue, qui manient les $milliards.LES MANIGANCES INNOMBRABLES DU SYSTÈME<strong>Ce</strong> point (le comportement du Système) <strong>est</strong> fondamental.Nous <strong>nous</strong> trouvons, d’une part, devant un te<strong>la</strong>moncellement d’activités illégales, de montages, del’usage scandaleux dans le détournement de l’appareilde <strong>la</strong> justice, de manœuvres et de proc<strong>la</strong>mations d’undurcissement sécuritaire de toutes les façons pour cequi répond au système du technologisme, correspondantdirect de l’idéal de puissance, ; d’autre part,devant un tel amoncellement de narrative, de dénis del’évidence des activités illégales du Système, dusilence comme seules réponses aux myriades de <strong>que</strong>stionsembarrassantes, – devant tout ce<strong>la</strong> dont l’échopuissant <strong>nous</strong> parvient malgré l’autocensure desemployés-Système (de <strong>la</strong> presse-Système), les comportementschangent. Le Système, dans sa folie surpuissance-autod<strong>est</strong>ruction,semble suivre une sorte dedoctrine opérationnelle de comportement qu’on pourraitbaptiser d’“illégalisme” : ce défenseur acharné duDroit ne cesse pas d’agir de façon de plus en plus illégale,et de couvrir ce<strong>la</strong> du plâtras chaoti<strong>que</strong> des narrativede plus en plus grossières.Ainsi voit-on des comportements nouveaux, quifinissent par constituer des protections inattenduescontre les atta<strong>que</strong>s <strong>la</strong>ncées contre le complotisme entant qu’expression d’une partie de <strong>la</strong> presse alternative.C’<strong>est</strong> le cas lors<strong>que</strong> Wilkerson, ancien chef decabinet du secrétaire d’État Powell, parle de falsef<strong>la</strong>g(expression plus techni<strong>que</strong>, donc finalement plusacceptable <strong>que</strong> “complot”, et qui finit par donner ducrédit à <strong>la</strong> démarche) pour caractériser l’affaire del’emploi du chimi<strong>que</strong> en Syrie (voir le 14 mai 2013);lorsqu’un ancien ministre de Reagan, Paul CraigRoberts, se fait “censurer” d’une façon grossière etinefficace par un journaliste-Système paniqué parcequ’on découvre qu’il ne croit pas à <strong>la</strong> version officiellede 9/11 (voir le 6 mai 2013). On comprendalors <strong>que</strong> les choses évoluent et <strong>que</strong> le diaboli<strong>que</strong>“complotisme” n’<strong>est</strong> plus réductible ni soluble dans lesilence et l’anathème qui n’a même pas besoin d’êtresubstantivé tant le réflexe-Système l’institue commeévident.LE CAS DU “COMPLOT” CONTRE SIBEL EDMONDSComme on l’a dit, ces constats d’accusation contre leSystème ne sont pas paroles en l’air ni de simple rhétori<strong>que</strong>,et un exemple précis confirme l’observation.L’article de Nafeez Mosaddeq Ahmed en <strong>est</strong> le témoignagedu jour (voir ce 28 mai 2013), à partir de l’interviewde Sibel Edmonds, qui travail<strong>la</strong> pour le FBI àpartir de septembre 2001 et qui en fut chassée ignominieusementpour s’être ouverte à ses supérieure deprati<strong>que</strong>s US qu’elles jugeait illégales, faussaires,cruelles, et pour tout dire “complotistes”. Depuis,Edmonds fait l’objet de diverses actions, tentativesd’obstruction et de harcèlement du gouvernement, etdu FBI principalement. Duff a-t-il tellement tort deréagir à <strong>la</strong> mort de Lorek et de Shaw selon <strong>la</strong> rengaine<strong>que</strong> “le pire <strong>est</strong> toujours probable” (encore plus <strong>que</strong>“possible”) ?Face au développement du “complotisme”, il y a doncle développement des comportements troubles, desabus de pouvoir, des dissimu<strong>la</strong>tions, des tromperies,des attitudes facilitant, sollicitant même le soupçon decomplotisme. Si <strong>nous</strong> disons “développement”, c’<strong>est</strong>en utilisant le sens dynami<strong>que</strong> du terme. Le faitremarquable, depuis l’arrivée d’Obama qu’on auraitpu croire décisive pour interrompre une tendancequ’on identifiait tant à GW Bush, c’<strong>est</strong> <strong>que</strong> cette tendancen’a fait <strong>que</strong> s’accentuer. Aujourd’hui, on peut


ÉLOGE DU COMPLOTISME 3 / 6avancer <strong>que</strong> tous les organes gouvernementauxprêtent le f<strong>la</strong>nc aux soupçons de prati<strong>que</strong>s illégales,arbitraires, et avec tout ce qui va avec.Le développement continuel, poursuivi et accéléré, du“complotisme” n’<strong>est</strong> pas une circonstance anecdoti<strong>que</strong>qu’on peut ramener aux seuls complotistes, en yajoutant les habituels allusions à leur équilibre mental.Tout <strong>est</strong> d’ailleurs réversible, même sur ce dernierpoint, car l’allusion à l’“équilibre mental” peut aussibien concerner, et avec bien des arguments sinon bienplus <strong>que</strong> dans le cas des complotistes, le personnel-Système jusqu’aux plus hautes personnalités (voir,par exemple, le 6 février 2012, le 11 juin 2012, etc.).<strong>Ce</strong> constat compli<strong>que</strong> terriblement le problème <strong>que</strong>posent le complotisme & consorts aux employés duSystème, surtout ceux de <strong>la</strong> communication.RACHEL MADDOW VERSUS ALEX JONESC’<strong>est</strong> donc à ce point qu’apparaissent des orientationsnouvelles, et peut-être le tournant dont <strong>nous</strong> parlionsplus haut. Un grand événement, selon Jeffrey Phelps,de Examiner.com le 26 mai 2013, <strong>est</strong> <strong>la</strong> prise à partiepar <strong>la</strong> très fameuse Rachel Maddow, de <strong>la</strong> chaîne deTV libérale pro-Obama MSNBC, de Alex Jones, deses théories complotistes et de ses divers sites etémissions radio dont Infowars.com <strong>est</strong> le principalvecteur. Phelps commence son texte par plusieursobservations générales, qui concerne l’évolution del’attitude de l’<strong>est</strong>ablishment-Système par rapport, nonseulement au “complotisme” mais par rapport, defaçon plus générale, à <strong>la</strong> “presse alternative” (en gros,les “dissidents” de l’internet, – dont <strong>nous</strong> sommes<strong>nous</strong>-mêmes, après tout).• La <strong>situation</strong> avant (avant <strong>que</strong>l<strong>que</strong> part autour de2006-2008), <strong>est</strong> décrite de cette façon : «It used to beso easy for the national media to pretend governmentconspiracies, in <strong>la</strong>rge part, didn’t exist. Even whenthe vast amount of high-level conspiracies, that haveoccurred throughout the years, p<strong>la</strong>yed out in front ofnews audiences in the US, on a routine bases, skilledteleprompter programmers and those who read theteleprompters in front of the public, like RachelMaddow, or her (alleged opposite) counterpart BillO’Reilly and their predecessors, were somehow ableto fool the masses into believing they were allgenerally anomalies that almost never occurred, ordidn’t occur at all.»• La <strong>situation</strong> maintenant <strong>est</strong> notablementdifférente... «One of the b<strong>est</strong> examples of just howdesperate the <strong>est</strong>ablishment media has become, inattempting to discredit the rising alternative media, isnot only the constant use of the term conspiracy“theory” to describe the alternative media’s views,regardless of the accuracy of those views, but justhow often alternative views have been forced into thenational spotlight as a result. Within that paradigm,there is perhaps no better example than MSNBC’s“The Rachel Maddow Show.”»LA LÉGITIMATION DU COMPLOTISMEJeffrey Phelps décrit donc comment, selon lui, AlexJones, son Infowars.com et ses complots sans nombresont parvenus à <strong>la</strong> célébrité d’occuper le plus c<strong>la</strong>ir deson temps de Rachel Maddow, tout au long de <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s-unsde ses récents shows MSNBC. <strong>Ce</strong> sontessentiellement l’affaire de Boston, l’apparition d’unjournaliste d’Infowars.com à une conférence depresse, l’activité sans relâche du site sur cette affaire,qui ont installé cette célébrité qui alerte Maddow.L’énorme succès d’audience du site a confirmé toutce<strong>la</strong>... (Voir le 26 avril 2013, ceci de Steve Watson,avec ces chiffres stupéfiants : «Is it possible thatTamer<strong>la</strong>n Tsarnaev read stories on Infowars? Yes.Infowars receives millions of visitors per day. At theheight of the bombing news coverage, the websitewas receiving over 100,000 individual visitors perminute and at one point over seven million peoplewere on Infowars.com. Combined with the millionsthat tune in to Jones’ daily radio show, Infowarscompletely dwarves many mainstream media newsoutlets on a global scale...»)... En d’autres mots : comment voudriez-vous ignorerce<strong>la</strong> ? L’accusation méprisante de “complotistes”répétée jusqu’à plus soif depuis 9/11 sans <strong>la</strong> moindreé<strong>la</strong>boration ni justification ne suffit plus, comme ledémontre parfaitement ce qui se passe, – réaction ensens inverse de celle qu’attendaient les inquisiteurs-Système répétant l’anathème et passant à autre chose.Alors, il faut en parler, il faut s’en expli<strong>que</strong>r, pourridiculiser, pour discréditer, – et en parler et s’enexpli<strong>que</strong>r, justement, c’<strong>est</strong> en faire <strong>la</strong> publicité au senstraditionnel du mot ; c’<strong>est</strong> quasiment accorder à <strong>la</strong>chose sa légitimité dans le sein du système de <strong>la</strong> communication...«But it was after the Boston Marathon bombing whenthings really started to heat up for Maddow’sproducers. Once one of Alex’s reporters madenational headlines, after blowing up multiple postbombingpress conferences, with <strong>que</strong>stions officialswere hoping never got asked on national TV, such aswhether or not the bombing was “a staged, false f<strong>la</strong>goperation to trick the American people into giving upeven more of their liberties” than they already have,Alex’s InfoWars.com web traffic spiked to all-timehighs… As did the internet search <strong>que</strong>ry “false f<strong>la</strong>g,”prompting another Maddow rant that is still used as aheroic liberal talking point on the internet, despitethe <strong>que</strong>stion’s actual validity.»All that may pale in comparison however to thisweek’s Maddow rant, after Alex’s take on the


ÉLOGE DU COMPLOTISME 4 / 6possibility Monday’s Ok<strong>la</strong>homa tornado, tearingapart a <strong>la</strong>rge portion of Moore, OK and killing atleast 24 people, may have also been the work of arogue government operation, timed to distractattention away from the growing scandals rocking theObama administration and threatening his publicreputation. A distraction even the mainstream pressadmitted welcoming.»The problem here, at least for Maddow, herteleprompter programmers and ultimately herviewers, is how they twisted and distorted what Alexactually said, in order for the statements made on hershow to sound legitimate and attempt to do the mostpossible damage to Alex’s growing reputation, whiledoing everything they can to avoid the issue at hand.»Rather than digging into why Alex would make suchaccusations, or if this type of weather manipu<strong>la</strong>tionwas even possible, in the same way “Maddow” duginto the War on Terror lies told by the Neocons (as ifshe actually made the documentary herself),Maddow’s show instead engaged in the kind of childlikepersonal character attacks, typically seen onshows like hers, when the national news industryembarks on a mission to distract viewers’ attentionfrom why these well-researched assertions, referredto as conspiracy “theories,” are being made in thefirst p<strong>la</strong>ce... [...]»But therein lies the irony of the circumstances. Asthey continue treating their audience like a bunch ofmorons, while being forced to cover the alternativemedia and the issues they would much rather ignore,she and others like her continue alienating anddisenfranchising their viewers, as evidenced in thecomments sections of the articles that once housedalmost nothing but praise for her own brand ofhubris...»SHOWBIZ, CORPORATE POWER ET ILLUMINATIUn autre exemple de <strong>la</strong> pénétration du complotismedans <strong>la</strong> communication du Système, pour le tourneren dérision, certes, mais selon <strong>la</strong> logi<strong>que</strong> présentée cidessusqu’en parler revient à en faire <strong>la</strong> publicité,concerne un des domaines de l’univers-Système leplus pr<strong>est</strong>igieux : l’argument humanitaire servi par leshow business et le corporate power réunis. Il s’agitd’une publicité concernant une opération <strong>la</strong>ncée parl’acteur Matt Damon, pour renforcer <strong>la</strong> fournitured’eau potable dans les régions déshéritées du Tiers-Monde.La publicité met en scène une actrice, Olivia Wilde,l’inoxydable Bono, passé du groupe U-2 à Davos etinstallé dans <strong>la</strong> confortable hyper-promotion descauses humanitaires, et le très avantageux RichardBranson, fondateur et président du Virgin Group. Faisant<strong>la</strong> promotion de l’entreprise, <strong>la</strong> “bonne cause” deMatt Damon, les trois intervenants <strong>la</strong> comparent enguise de p<strong>la</strong>isanterie, pour en ridiculiser l’objet, à <strong>la</strong>fameuse conspiration globaliste des Illuminati qui <strong>est</strong>un thème majeur des complotistes. Le site Vigi<strong>la</strong>ntCitizen s’offus<strong>que</strong> du procédé. Il commente le 24 mai2013 :«In February, Matt Damon <strong>la</strong>unched a campaign toraise awareness about the <strong>la</strong>ck of clean water in thirdworld countries. While this is an important and noblecause, an ad promoting it featuring Bono, RichardBranson and Olivia Wilde pretty much focuses onsomething else: Ridiculing Illuminati-re<strong>la</strong>tedconspiracies. Why? Nobody really knows. This videoabout clean water ends with billionaire RichardBranson yelling: “Illuminati assemble!”. What’s there<strong>la</strong>tion? Dunno. Is this supposed to be funny? Well, Ididn’t <strong>la</strong>ugh. My right eye is slightly twitching,though...»Drôle, pas drôle, – qu’importe... <strong>Ce</strong> qui <strong>nous</strong> importe<strong>est</strong> <strong>que</strong> le complotisme devient effectivement un élémentde <strong>la</strong> communication-Système. <strong>Ce</strong>rtes, il s’agitévidemment, pour le Système, de ridiculiser cette tendance,mais on sait bien qu’à notre épo<strong>que</strong> le ridiculene tue plus : les prétentions humanitaires effectivementglobalisantes du showbiz et du corporate poweren sont à l’inverse <strong>la</strong> preuve <strong>la</strong> plus évidente. Aucontraire, pour notre propos : si cette publicité a étévue par les concepteurs publicitaires comme un “trèsbon concept”, dont ils ne doutent pas de l’efficacité, il<strong>est</strong> aussi vrai qu’elle porte une charge provocatrice,une “charge publicitaire” si l’on veut, qui fait entrer lecomplotisme dans une sorte de “débat autorisé”, –comme dans le cas Maddow-Jones. Le Systèmeconcède <strong>la</strong> même recu<strong>la</strong>de dans un autre domaine.LA RUPTURE DE BOSTONA ce point, <strong>nous</strong> revenons à notre texte de commentaire(du 26 avril 2013) déjà cité plus haut, <strong>que</strong> <strong>nous</strong>avions publié après l’atta<strong>que</strong> de Boston, concernantjustement l’incursion du “complotisme” dans l’informationgénérale et le système de <strong>la</strong> communication semanif<strong>est</strong>ant d’une façon visible et trop massive pourêtre ignorée ; ce<strong>la</strong>, notamment dans le chef d’AlexJones et de son Infowars.com. Nous <strong>est</strong>imions <strong>que</strong>cette incursion s’était faite à cause d’une faiblesse duSystème, de son impuissance à offrir une narrativeacceptable pour cette affaire de Boston, – essentiellement,à notre sens, à cause d’une part de l’inorganisationparadoxale née du pullulement d’organisations-Système concurrentes (agences, services de surveil<strong>la</strong>nce,de renseignement, de police, etc.) ; à caused’autre part et surtout de cette réaction massive imposéepar <strong>la</strong> puissance disponible du Système, <strong>que</strong> <strong>nous</strong>avions interprétée comme une phase du type du


ÉLOGE DU COMPLOTISME 6 / 6Effectivement, pour le complotisme et <strong>la</strong> considérationoù le Système le tient, <strong>nous</strong> sommes passés de“l’épo<strong>que</strong> 9/11” à, disons, l’“épo<strong>que</strong> du complotismeuniversel” où tout acte suspect des directions politi<strong>que</strong>s<strong>est</strong>, le plus souvent, nécessairement appréciéecomme un complot. Jusqu’en 2006-2008 (2008 singulièrement),le complotisme était quasiment rassembléautour de <strong>la</strong> mise en cause de <strong>la</strong> version officielle del’atta<strong>que</strong> 9/11 , qui était à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> référence absoluedes complotiste et le point central sinon exclusif de <strong>la</strong>diabolisation du complotisme par le Système. <strong>Ce</strong> rangementa complètement volé en éc<strong>la</strong>ts à partir de l’année2008 et le changement à <strong>la</strong> fois de régime,d’orientation et de rythme du Système. Nous sommespassés de l’ordre complotiste (complotisme réuniautour de 9/11) au désordre complotiste (complotspartout). <strong>Ce</strong><strong>la</strong> répond à l’évolution du Système à partirde 2008 et rend compte d’une <strong>situation</strong> de plus enplus incontrô<strong>la</strong>ble par le Système, qui doit censurer lecomplotisme dans tous les azimuts alors qu’il réaliselui-même des opérations et des politi<strong>que</strong>s dans tousles azimuts, qui alimentent massivement le complotisme.Les événements décrits dans cette notemontrent <strong>que</strong> le Système <strong>est</strong> en train de renoncer àtenir le complotisme à distance, qu’il a capitulé en unsens. Désormais, le désordre du Système <strong>est</strong> directementdésigné par le complotisme qui en <strong>est</strong> l’émanationinterprétative hostile (donc antiSystème).LE COMPLOTISME, ENFANT DU DÉSORDRE DUSYSTÈMENous avons essentiellement, sinon exclusivement parléde <strong>la</strong> scène américaine. L’activisme complotiste <strong>est</strong>surtout évident et proliférant dans le système de <strong>la</strong>communication ; or, il s’agit d’un univers soumisdirectement à <strong>la</strong> pression de l’américanisme dont onsait qu’il <strong>est</strong> constitué pour une partie massive de luimêmede l’activité de communication. Le fait <strong>est</strong> à <strong>la</strong>fois ontologi<strong>que</strong> et histori<strong>que</strong> (constitution des USA,massivement grâce à l’emploi de <strong>la</strong> communication),et il répond à <strong>la</strong> psychologie naturellement anti-étatistedu citoyen américain. Les mêmes tendances(complotistes) existent pourtant dans les autres paysdu bloc BAO, d’une façon moins spectacu<strong>la</strong>ire, maisce sont bien les USA qui mènent <strong>la</strong> charge dans l’occurrence<strong>que</strong> <strong>nous</strong> décrivons parce <strong>que</strong> cette charge sefait au niveau de <strong>la</strong> communication justement.D’une certaine façon, c’<strong>est</strong> le développement du Systèmelui-même qui <strong>est</strong> directement responsable de cedéveloppement, puis de cette banalisation agressivedu complotisme. <strong>Ce</strong> développement et cette banalisationdoivent d’abord être appréciés (voir nos observationsde départ, ci-dessus) comme une réactionantiSystème. Or, c’<strong>est</strong> bien l’activisme de plus en pluschaoti<strong>que</strong> du Système, depuis 2008, qui <strong>est</strong> ici considéré; et cet activisme chaoti<strong>que</strong> se mar<strong>que</strong> par uneprolifération extraordinaire d’initiatives, d’opérationsc<strong>la</strong>nd<strong>est</strong>ines ou covert, de narrative et de tromperiesdans l’information, tout ce<strong>la</strong> produit d’une façoneffectivement chaoti<strong>que</strong> et de moins en moins coordonnée,maîtrisée, si ce l’<strong>est</strong> encore.Le Système révèle lui-même son désordre extraordinaireet il révèle par consé<strong>que</strong>nt le pullulement de sesactivités c<strong>la</strong>nd<strong>est</strong>ines et illégales qui pourraient effectivementêtre interprétées comme des “complots” enson sein ; c’<strong>est</strong> de cette façon qu’<strong>est</strong> suscité le “complotisme”antiSystème, et qu’il gagne droit de cité,parce qu’il correspond à des réalités dont l’interprétationprécise r<strong>est</strong>e ouverte, parce qu’il comble un videqui <strong>est</strong> celui de <strong>la</strong> retraite et du désordre du Système.La réserve fondamentale <strong>que</strong> <strong>nous</strong> émettons, – fondamentalemais sans beaucoup d’importance opérationnelledès lors <strong>que</strong> le “complotisme ” aboutit à êtreantiSystème, – <strong>est</strong> <strong>que</strong> le complotisme interprèted’une façon beaucoup trop rationnelle, beaucoup tropmaîtrisée, des activités c<strong>la</strong>nd<strong>est</strong>ines et illégales(“complotistes”) du Système qui sont d’abord chaoti<strong>que</strong>s,sans maîtrise centralisée, reflet absolument deson désordre proliférant. C’<strong>est</strong> faire bien trop d’honneurà <strong>la</strong> capacité de maîtrise du si médiocre et si bassapiens-Système.Si l’on veut, cha<strong>que</strong> opération c<strong>la</strong>nd<strong>est</strong>ine ou initiativefaussaire et trompeuse du Système, qui <strong>est</strong> le plussouvent <strong>la</strong>ncé à partir d’initiatives spécifi<strong>que</strong>s desacteurs impliqués et sans souci de coordination, pourraitêtre sinon devrait être assez justement interprétéecomme un “complot” au sens <strong>la</strong>rge du mot ; maisl’ensemble <strong>est</strong> complètement chaoti<strong>que</strong>, souvent antagonisteet annihi<strong>la</strong>teur de lui-même, sans aucune maîtrisede direction et de coordination. Selon <strong>la</strong> doctrinedu globalisme qui impli<strong>que</strong> <strong>la</strong> transmutation, on dirait<strong>que</strong> <strong>la</strong> globalisation de <strong>la</strong> multitude de complots parcel<strong>la</strong>ireseffectifs du Système ne donne pas un complotgénéral mais se transmue en <strong>que</strong>l<strong>que</strong> chosed’autre ; et le résultat de cette transmutation <strong>est</strong> évidemmentl’exposition pathéti<strong>que</strong> du désordre évidemmentglobal qui <strong>est</strong> devenu l’essence (ou <strong>la</strong>contre-essence) du Système en processus d’autod<strong>est</strong>ruction.A ces stades élevés et au stade suprême, ceuxqui comptent le plus, c’<strong>est</strong> donc le contraire d’un“complot” puis<strong>que</strong> c’<strong>est</strong> le désordre finalement intégréen une <strong>situation</strong> fondamentale du pullulement descomplots-Système finalement autod<strong>est</strong>ructeurs.Encore une fois et pour conclure, peu importe :puis<strong>que</strong> l’incitation (les activités c<strong>la</strong>nd<strong>est</strong>ines pullu<strong>la</strong>ntesdu Système) existe, le complotisme lui répondet gagne droit de cité ; son existence per se <strong>est</strong> complètementantiSystème, <strong>que</strong>l<strong>que</strong> cont<strong>est</strong>able soit <strong>la</strong>signification qu’il voudrait se donner.

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