1 Guide pour le contrôle de l'exploitation, à l'attention des ...

Guide pour le contrôle de l'exploitation,à l'attention des contrôleurs du mielIntroductionEn tant que contrôleur du miel, vous avez un rôle important à jouer dans le cadre duprogramme du label de qualité du miel. L'association vous remercie pour votreengagement et vous garantit son soutien en cas de problèmes. Ce guide doit vouspermettre d'accomplir votre tâche de façon professionnelle et consciencieuse.Songez que les contrôles d'exploitations constituent l'élément central du programmede qualité (abstraction faite des bons apiculteurs). Le contrôle d'une exploitation n'estpas un service de complaisance en faveur d'un collègue apiculteur, mais plutôt unmandat fiduciaire de la FSSA et des nombreux clients et clientes qui se fient à votrecompétence et à votre jugement.La FSSA et les sociétés régionales VDRB, SAR et STA vous souhaitent beaucoupde succès et de satisfaction dans l'accomplissement de cette fonction honorable.Exigeant avec les faits, doux pour les gensL'université américaine de Harvard est universellement reconnue pour sa rechercheet son enseignement dans les domaines de la science. C'est de cette université queprovient un fameux principe de débats: "Be hard on the subject and soft on thepeople", ce qui veut dire en français: "Sois dur pour le sujet, mais doux envers lesgens". Vous aussi suivez ce précepte. L'apiculteur qui désire se soumettre à uncontrôle d'exploitation, est en principe fier de ses produits et de la manière deconduire son exploitation. Ayez des égards pour ses sentiments, il mérite untraitement loyal et amical. Par contre vous devez aussi répondre aux exigences devotre donneur d'ordre en procédant à un contrôle correct et véridique. Pour cela ilconvient d'être dur pour les faits lorsqu'il s'agit de réprimander des erreurs et desmanquements constatés au sujet de la qualité des produits et de la manièred'exploiter. Expliquez à l'apiculteur que ces réprimandes ne sont pas faites dans lebut de le chicaner, mais uniquement pour l'aider à atteindre les exigences actuellesconcernant les procédés d'exploitation et la qualité des produits.Bonne pratique de production apicoleLa loi sur les denrées alimentaires repose sur le principe, selon lequel la productiondoit s'effectuer d'après la bonne pratique de fabrication. Il n'est donc pas exigé quel'on se plie aux nouvelles tendances, à tous les processus d'examens possibles, enengageant des frais exorbitants. Les besoins doivent au contraire s'aligner sur cettebonne pratique de production. Cela est aussi exigé de la part de l'apiculteur. Avec letemps, la bonne pratique de production peut se modifier. Elle s'adapte aux nouveauxrisques, aux nouvelles exigences des consommateurs ou aux nouvelles méthodesde production. En établissant le questionnaire, nous avons essayé de saisir endirectives la bonne pratique de production actuelle. C'est dans ce sens qu'ellesdoivent être interprétées.Quand l'examen est réussi, quand a-t-il échoué ?En principe il appartient au contrôleur de décider en connaissance de cause, quandune carence a atteint un degré de gravité tel que la certification ne peut pas êtreattribuée.Il existe certaines exigences minimales, lesquelles sont marquées de jaune sur leformulaire en tant que "critères indispensables". Même si un seul de ces critères estqualifié d'insuffisant, la certification n'est pas réussie. Pour les autres critères, labarre a mise à 10, cela veut dire que lorsque 10 ou plus des autres critères ontobtenu la note insuffisante, l'examen est aussi qualifié de non réussi.1

Cette limite n'étant pas atteinte, le contrôleur doit prendre lui-même une décision. Ilse peut que un ou deux critères soient gravement violés, de sorte que le contrôleurjuge l'examen comme non réussi. Mais il peut aussi décider d'accorder la certificationavec réserve, en ordonnant un examen ultérieur qui doit constater si lesmanquements ont été écartés. Si les carences sont légères et qu'elles ne justifientpas un examen ultérieur, il peut être convenu que l'apiculteur apporte le correctifnécessaire et qu'il obtient la certification sans autre contrôle.Enfin, vous ne devez pas perdre de vue que nous nous trouvons au début duprocessus de certifications. Aussi bien les responsables des sociétés, que vousmêmeet les apiculteurs, doivent tirer leçon des premières expériences. Cela ne veutpas dire que l'on ferme les yeux sans esprit de critique sur les carences. Non, celle-cidoivent être décelées et notifiées comme telles. Mais si vous ne prononcez pas unjugement trop dur, vous donnez à l'apiculteur une chance de corriger la carenceincriminée. Si vous êtes souvent confronté au même problème auprès desapiculteurs, n'hésitez pas à consulter votre association concernant le critère enquestion. Il se peut que ce critère doive être explicité différemment ou qu'il doive êtreobservé d'un autre point de vue. Votre expérience, votre sincérité, vos critiquesconcernant le concept de contrôle actuel, nous aideront à disposer bientôt d'unsystème sûr et applicable, lequel assurera d'une part la qualité, et satisfera d'autrepart aux besoins légitimes des apiculteurs.Faut-il tout contrôler ?Vous vous trouvez en présence de plusieurs feuilles comportant un répertoire despoints traités, le check-list. Parlez de ces points avec l'apiculteur et persuadez-vousque les critères sont bien appliqués. Dans la plupart des cas, les réponses sincèresde l'apiculteur doivent suffire. Attirez son attention sur le fait que par sa signature auterme de l'examen, il certifiera avoir dit la vérité et n'avoir pas caché un pointessentiel. Le check-list devient un document, et une falsification de document(résultant de la signature sous une fausse déclaration) est un délit grave, passible deprison ou d'amende substantielle. Au cours de l'entrevue, la plupart des questionspeuvent être rapidement élucidées et évaluées sur les feuilles.Le début de ligne de certains points est marqué de jaune. Dans ce cas vous avezl'obligation de procéder à un contrôle par sondage. Demandez à l'apiculteur de vousmontrer personnellement ce domaine et procédez au sondage. Selon votre intuition,faites d'autres sondages, autant que vous le jugez nécessaires.Décision immédiateAu terme du check-list vous devez prendre une décision. L'apiculteur a-t-il réussil'examen ? Un examen ultérieur est-il nécessaire ?Inscrivez immédiatement votre décision sur le check-list, en présence de l'apiculteur,lequel doit y apposer sa signature. Ainsi l'examen est terminé. Le check-list doitensuite être envoyé directement au secrétariat de la SAR. Celui-ci établit ledocument de certification, pour autant que l'examen a été réussi, et le transmet àl'apiculteur avec une copie du check-list. Son adresse sera publié sur internet sous larubrique des apiculteurs de qualité. Le contrôleur en reçoit aussi une copie, si desdéfauts y ont été notés.Si l'apiculteur n'accepte pas la décision, il peut aussi demander immédiatement unecopie du check-list. Utilisez dans ce cas un nouveau formulaire (check-list), reportezyles résultats et remettez-le à l'apiculteur. Apportez sur l'original la remarquecorrespondante et informez immédiatement le responsable des contrôleurs du miel2

au sujet de tels cas. Il convient également de communiquer à l'apiculteur l'adressedu chef des contrôleurs du miel.Documents et instruments que vous devez emporterPour vous rendre à un contrôle d'exploitation, n'oubliez pas d'emporter lesdocuments suivants:• au moins 2 copies du règlement, afin que vous puissiez en remettre une• au moins 2 check-lists, afin que vous puissiez établir immédiatement une copie• extrait des points essentiels de la loi sur les denrées alimentaires, del'ordonnance sur les denrées alimentaires et de la loi sur l'hygiène• le présent guide• l'adresse du chef des contrôleurs du miel• un réfractomètre étalonné.Le temps imparti ?Le check-list compte 48 questions. Nous estimons qu'un contrôle d'exploitation doitdurer de 1 à 1,5 heures. Communiquez ce fait à l'apiculteur et réservez suffisammentde temps. Au début, le processus peut durer plus longtemps, et il se peut qu'enmarge du contrôle une discussion nourrie et intéressante s'engage avec l'apiculteur.Il faut éviter d'être pressé par le temps, car cela pourrait nuire à l'atmosphère. Unebonne atmosphère est de rigueur durant la durée du contrôle, même si des carencesdevaient être relevées.3

Les différents points de la check-listManière d'exploiter1. Tous les ruchers se trouvent en SuisseIl s'agit d'un critère sine qua non. Nous garantissons aux clients que le miel dequalité FSSA a une origine exclusivement suisse. Ce critère est aussi important pourobtenir le soutien approprié des services de la Confédération.2. Flore diversifiées dans le rayon de volLe rayon de vol actif des ouvrières s'étend à environ 2 km. En règle générale, il y adans ce rayon suffisamment de fleurs, de légumes, d’autres produits agricoles, desbuissons et des arbres, afin que les abeilles trouvent un menu équilibré en nectar, enmiellat et en pollen.3. Eau ou abreuvoir jusqu'à 150 mL'eau est très importante pour les abeilles. Elle doit être disponible durant toute lasaison en quantité suffisante et être de bonne qualité. C'est ainsi que nousfavorisons la bonne santé des colonies. L'eau doit aussi être accessible à proximitédes abeilles, afin qu'elles puissent rapidement retourner dans la ruche lors desintempéries ou par temps froid.4. Ordre dans le rucherIl est important que l'habitât des abeilles soit rangé. Des pièces de rayons nonenfermées peuvent provoquer des problèmes de santé et de parasites.5. Les stocks de rayons sont propres et exempts de parasitesLa fausse teigne est un important parasite pour l'apiculture. Si la pression de ceparasite est trop grande, les populations d'abeilles les plus faibles sont aussimenacées. Les stocks de rayons sans abeilles constituent une source de risques quidoit faire l'objet de notre attention.6. Ruches propres et désinfectéesLes ruches doivent faire une bonne impression de propreté. De temps en temps (parexemple lors d'un changement de population), elles doivent être nettoyées à fond etdésinfectées au chalumeau.Santé des abeilles7. Traiter le varroa seulement avec des médicaments admisChaque médicament représente un danger pour la pureté du miel. Les résiduspeuvent migrer imperceptiblement des abeilles et des rayons dans le miel. Grâce auxméthodes d'analyse modernes, ces résidus sont facilement détectés. Seuls lesmédicaments recommandés par le Centre suisse de recherches apicoles(Agroscope) peuvent être utilisés. Vous pouvez en tout temps consulter la dernièreliste sur internet, à l'adresse:www.apis.admin.ch/fr/krankheiten/bekaempfung.phpA noter que les produits admis par Swissmedic ne sont pas tous recommandés !4

Rayons clairsLes rayons de hausse se chargent de polluants, de bactéries et de virus. C'estpourquoi il convient de les renouveler régulièrement. Cependant, le vieillissementdépend surtout de l'activité des abeilles. Les rayons qui se sont assombris à tel pointque l'on ne distingue plus la main en contre-jour de l'autre côté, sont fortementchargés de cocons de larves et doivent être échangés. C'est ainsi que l'on contribueà maintenir la bonne santé de la ruche.8. Changement annuel d'un quart des rayons de hausseEn principe, les rayons de hausse ne doivent pas être plus vieux que 4 ans. Celaveut dire qu'environ 25% des rayons devraient être échangés chaque année. Afind'assurer le contrôle, il est recommandé d'inscrire sur le cadre l'année de la premièreutilisation.10. Rayons de hausse comportant du couvainLa loi prescrit que les rayons de hausse comportant du couvain ne doivent pas êtreessorés. Il s'agit ici de rayons de hausse ayant contenu une fois du couvain et quisont éventuellement rempli de miel. Ces rayons peuvent en principe passer enextracteur, mais la qualité gustative du miel diminue. C'est pourquoi les prescriptionsde la FSSA prévoient que de tels rayon sont à éliminer en fin de saison.11. Loques américaine et européenneLa loque américaine et la loque européenne sont deux maladies qui sont soumisesà la l'ordonnance sur les épizooties et doivent être déclarées. Elles sont trèscontagieuses et doivent être combattues avec vigueur. Il est par conséquentimportant que l'apiculteur puissent déceler ces maladies et qu'il sache, le caséchéant, que le l'inspecteur des ruchers en soit immédiatement avisé.12. Combattre la fausse teigne uniquement avec des produits admisC'est précisément le combat contre la fausse teigne qui a fait problème ces dernièresannées à cause de la contamination au PDCB. C'est pourquoi il est indispensable dene mettre en œuvre que des produits admis et recommandés par le Centre suisse derecherches apicoles. Vous en trouverez la liste à la page du net précitée.13. Stock de médicamentsL'idéal serait de n'avoir recours à aucun médicament. Eu égard au varroa et à lafausse teigne, cela n'est malheureusement pas possible sans que les ruches nesubissent de gros dommages et même en périssent. La nouvelle législation attribueplus de poids à l'utilisation et au stockage appropriés des médicaments pouranimaux. C'est pourquoi l'apiculteur doit vouer une attention particulière auxmédicaments détenus.Nourrissement des abeilles14. Danger du nourrissement au mielLe miel est un porteur connu et craint des bactéries des loques américaines eteuropéennes. Celui qui utilise un aliment au miel doit faire preuve de la plus grandeprudence et doit s'assurer au préalable que ce miel ne recèle pas de germespathogènes.5

15. Entre deux périodes de miellées, ne nourrir qu'au candiEn principe, le nourrissement ne doit s'effectuer qu'en prévision de l'hiver, ou pouraider les jeunes colonies dans leur développement, ou pour constituer des rucheséleveuses.En ce qui concerne les ruches de rendement, le miel risque d'être altéré parl'intrusion du sucre de nourrissement. Il est particulièrement délicat de nourrir ausirop durant une interruption de miellée. C'est pourquoi le règlement de qualité de laFSSA interdit le nourrissement au sirop des ruches de rendement durant cettepériode, étant donné que le risque de transfert dans le miel est important. Seull'utilisation du candi réduit suffisamment ce risque.16. Réserve d'alimentsLes réserves d'aliments doivent être stockées de façon adéquate afin qu'elles nesubissent aucune altération. Il serait en effet très dangereux d'offrir aux abeilles unaliment détérioré.Instruments et locaux17. Eau potable pour le nettoyageL'ordonnance sur les denrées alimentaires prescrit que les appareils et l'outillageutilisés pour la production de denrées alimentaires doivent être nettoyés avec del'eau potable propre. Beaucoup d'apiculteurs n'en sont pas conscients.18. Locaux d'extraction hermétiques aux abeillesLes locaux d'extraction doivent être hermétiques aux abeilles. On rétorque souventque cela n'est pas possible dans les pavillons. Il n'est cependant pas exigéqu'aucune abeille ne puisse y pénétrer. Eu égard à la situation, il est laissé aucontrôleur d'apprécier à vue d'œil si le local peut être considéré comme étantsuffisamment hermétique aux abeilles.19. Environnement propre et hygiéniqueEn tant que producteurs de denrées alimentaires, les apiculteurs doivent attribuerune grande valeur à l'environnement propre et hygiénique. Il n'est cependant pasindispensable que les locaux soient carrelés. Il convient ici de porter un jugementsensé. Même les parois en bois peuvent être tenues de façon propre et hygiénique.Si le contrôleur estime être en présence d'un local propre, ce critère est atteint. Quoiqu'il en soit, l'apiculteur doit nettoyer régulièrement l'environnement.20. Locaux de stockage appropriésLe stockage approprié des réserves de miel contribue fortement à maintenir saqualité. Ainsi un stockage à une température trop élevée (› 20° C) peut, avec letemps, faire monter la teneur en HMF au dessus de la limite permise.21. Les bidons et les filtres sont impeccables, en matériaux admis pourl'alimentationLes articles en métal doivent être propres et surtout inoxydables. Les articles enplastique ne doivent pas être détériorés (par exemple fissures ou parties brisées).Alors que pour la récolte les exigences sont moindres et que par exemple le ferblancétamé est encore toléré, les contraintes pour les récipients de stockage sontplus sévères. Pour cela seuls les récipients en acier inoxydable ou en plastiqueadmis pour les denrées alimentaires n'entre en ligne de compte. Nous attirons votreattention sur le fait que les plastiques ne sont pas tous admis pour l'alimentation. Lelabel avec verre et fourchette prouve que le plastique peut recevoir des aliments.6

Qualité du miel22. Ne pas trop chauffer le miel pendant l’extraction (› 35°)Si le miel est trop chauffé, il perd des éléments essentiels, lesquels subissent unedésagrégation chimique. De plus la teneur en HMF augmente considérablement,surtout si le chauffage dure des heures, voire des jours.23. Séchage artificielIl existe malheureusement des apiculteurs qui récoltent trop tôt le miel, dans l'espoird'obtenir une récolte plus importante. La loi est claire, le miel n'est récolté quelorsqu'il est mûr. Cela est aussi stipulé dans le règlement de la FSSA. Ainsi leséchage artificiel est prohibé.24. Ne centrifuger que les rayons sans couvainLa loi et le règlement de qualité de la FSSA stipulent que les rayons contenant ducouvain ne peuvent pas être essorés, même s'il n'y a que peu de couvain. Cesrayons doivent rester dans la ruche. Les rayons ayant abrité une fois du couvain etqui, par la suite, sont remplis de miel (mais exempts de couvains), peuventcependant être centrifugés. Selon le règlement, ils doivent être éliminés en fin desaison pour être fondus.25. Vérifier la maturité du mielAvant la récolte, l'apiculteur doit vérifier la maturité du miel. Le procédé le plus simpleconsiste à vérifier si le miel ne goutte pas. Pour plus d'exactitude, utiliser leréfractomètre.26. Mesurer la teneur en eau; teneur en eau en ordreLa loi prescrit une teneur en eau maximale de 21%. Le règlement de la FSSA estplus contraignant puisque la teneur en eau du miel de qualité ne peut dépasser18,5%. L'apiculteur a l'obligation de mesurer et de noter la teneur en eau de chaquelot. Il peut le faire lui-même, ou bien il peut requérir l'aide d'un conseiller de lasection. L'apiculteur demeure cependant toujours personnellement responsable.27. Stockage correct du mielLe miel doit être entreposé dans un endroit frais. Ainsi il ne se transforme que trèslentement et l'augmentation de la teneur en HMF est insignifiante, de sorte qu'il estencore sans problème après 2 ans.28. Examen sensoriel; qualités sensorielles en ordreL'apiculteur a l'obligation d'examiner la qualité sensorielle de son miel (goût, odeur,aspect) et ne mettra en circulation qu'un miel impeccable. Cet examen doit êtrenotifié pour chaque lot. Le contrôleur du miel a l'obligation de procéder à l'examensensoriel de quelques échantillons de miel et comparer ses résultats avec ladocumentation de l'apiculteur. Il va sans dire que le contrôleur devrait obtenir lesmêmes résultats positifs.29. Le filtrage laisse passer le pollenLe miel doit contenir du pollen. Les filtres ou passoires, dont la largeur des maillesest inférieure à 0,2 mm, ne le permettent pas. Le système de liquéfaction en continuavec l'utilisation d'un filtre en tissu (Melitherm) est aussi admis.7

30. Liquéfier avec précaution le miel cristalliséLa liquéfaction du miel est une source de risque pour la teneur en HMF. Seule uneliquéfaction à moins 40° C est acceptable. Ainsi les précieuses substances ne serontpas détériorées. Le chauffage du miel jusqu'à 40% doit se limiter à quelques heures,voire 2 à 3 jours au maximum. L'opération ne peut être effectuée qu'une seule foispar bidon.Avec le procédé de liquéfaction en continu, le miel est réchauffé durant une trèscourte durée. C'est pourquoi une température allant jusqu'à 55° C est admise.31. Exclure la problématique du PDCBIl est prouvé qu'une haute concentration de résidus de PDCB dans le miel n'estconstaté que si l'apiculteur a encore utilisé des boules contre la fausse teigne aucours des 2 à 3 dernières années. Pour plus de sûreté, un délai de 5 ans est prévu.32. Remplacement des rayons incriminésSi le PDCB a encore été utilisé durant le délai précité, l'apiculteur doit prouver qu'il aremplacé les rayons avant la nouvelle saison.33. Les antibiotiques sont interditsEn 2005, l'analyse d'un échantillon de miel a décelé la présence d'antibiotiques. Detels apiculteurs menacent la bonne réputation du miel suisse. Ces produits sont nonseulement interdits, mais ils peuvent avoir des conséquences grâces sur la santéhumaine. Car qui peut accepter qu'à cause du miel, il devienne résistant auxantibiotiques salvateurs ? C'est pourquoi il convient ici d'appliquer un critère trèsrigoureux.34. Résidus dans la cire sous contrôleLes résidus les plus dangereux, le PDCB, ont été évoqués séparément. Mais il existed'autres dangers comme par exemple le thymol ou d'autres substances liposolubles,telles que les huiles éthérées. L'apiculteur doit être conscient de ces risques et lesrestreindre le plus possible.Commercialisation du miel35. Adresse de l'apiculteur sur le pot de mielLe règlement de la FSSA prescrit que l'adresse de l'apiculteur doit figurer sur mielayant droit au label. Ou bien il est cité comme producteur (si rien n'est cité, il estsupposé être le producteur) ou comme conditionneur (lorsque le miel d'un autreproducteur est utilisé, soi seul, soi mélangé, l'apiculteur est réputé êtreconditionneur). En tant que conditionneur il doit expressément être indiqué commetel.36. Miel d'un tiersSi le miel d'un tiers (suisse) est utilisé, il ne doit pas être déclaré comme "provenantde sa propre exploitation apicole". Cela contreviendrait à l'obligation de sincérité.8

37. Étiquetage conforme aux prescriptions sur les denrées alimentairesLes inscriptions figurant sur l'étiquette doivent être bien lisibles et leur contenu vrai etadmissible. C'est ainsi qu'un bon miel doit être déclaré, avec l'indication du poids netet d'un numéro de lot. Selon les instructions de l'Office thurgovien pour les denréesalimentaires, l'apiculteur peut indiquer l'année de récolte à la place du numéro de lot.Selon l'OFSP (Office fédéral de la santé publique), les caractères doivent avoir unegrosseur de au moins 7 points, en noir sur blanc, de type Helvetica ou Arial. S'ils sontmoins clairs ou imprimés sur un fond d'une autre couleur, les caractères doivent êtreplus grands afin qu'ils soient bien lisibles.38. Tolérances concernant le poidsDans des cas exceptionnels, le poids net du miel conditionné peut se situer au plus3% en dessous du poids indiqué, soit 15 g au maximum pour un pot de 500 g. Lepoids moyen effectif doit cependant correspondre à celui indiqué. Par un essai auhasard, le contrôleur doit examiner la tolérance de poids du pèse miel et demander àl'apiculteur, si celui-ci en a connaissance. Au remplissage, l'apiculteur devraittoujours ajouter une quantité au moins égale à la tolérance de poids de son pèsemiel.39. Prélèvement d'échantillons par lot2 échantillons entièrement documentés et scellés doivent être disponibles pourchaque lot. Le poids minimum est de 125 g par échantillon. Si une première partie dulot est conditionnée, les échantillons doivent être prélevés en même temps que leremplissage de nouveaux verres à commercialiser. Le prélèvement des échantillonsa lieu au milieu du processus de conditionnement.40. Détermination des lotsLa détermination des lots est très importante. Au moins un lot doit être constitué parannée de récolte. Il est cependant plus judicieux de créer un lot pour chaque tranchede récolte.DocumentationDans la législation actuelle sur les denrées alimentaires, la documentation tient uneplace importante. Le règlement de la FSSA accorde aussi une valeur accrue à labonne documentation.41. Règlement de la FSSA sur la qualité du mielL'apiculteur qui désire obtenir le sigle de qualité FSSA doit naturellement être informédes règles en vigueur. Il est par conséquent indispensable qu'il soit en possession dece règlement. En cas de besoin, le contrôleur doit lui en remettre un exemplaire et lenoter sur le check-list.42. Feuille de contrôle du cheptelLa loi prescrit la tenue du contrôle du cheptel. Si les apiculteurs ne suivent pas cetteordonnance, il se pourrait que les prescriptions soient à nouveau pluscontraignantes, ce que personne ne souhaite. C'est pourquoi la FSSA demande auxapiculteurs de tenir à jour le contrôle du cheptel, ce qui contribue par ailleurs à mieuxmaîtriser les problèmes de sécurité et de santé des populations.9

43. Conservation des documentsIl faut que l'apiculteur sache combien de temps il doit conserver les documents. Enentreprise, le délai de conservation est fixé à 10 ans. Pour un apiculteur amateur undélai de 5 ans suffit.44. Formulaire d'autocontrôle de la FSSALe formulaire d'autocontrôle sert à l'apiculteur de documentation sur son exploitation.Il est aussi une importante source d'information pour le contrôleur. La FSSA a crééson propre formulaire comportant des questions auxquelles il faut répondre. C'estpourquoi, dans le cadre du label de qualité, la FSSA demande l'autocontrôle sur ceformulaire.45. Formation continueIl est exigé que l'apiculteur travail selon les nouvelles règles de la bonne pratiqueapicole. Pour cela, la formation continue est aussi indispensable. C'est pourquoi lesnormes de qualité exigent que l'apiculteur participe chaque année à au moins 2manifestations, comme des réunions traitant de l'apiculture, des soirées oùinterviennent des conseillers, des conférences, etc. Ces participations peuvent êtrenotées sur le formulaire d'autocontrôle ou sous une autre forme de documentation.46. Documentation sur les quantités de mielAfin d'assurer la traçabilité et de connaître l'antériorité (comme exigé par la loi), ilimporte d'enregistrer les quantités de départ, ce qui constitue un documentimportant. Le nombre de labels à remettre doit être proportionnel à la quantité demiel récolté.47. Miel de tiersBeaucoup d'apiculteurs achètent du miel à des tiers, parce qu'ils n'en ont eux-mêmespas suffisamment. Le règlement exige que le miel d'un tiers provient aussi d'unapiculteur titulaire du certificat de qualité (ou d'un apiculteur détenteur d'un autrelabel de qualité reconnu par la FSSA). L'acquéreur devra noter la quantité, le nom dufournisseur, ainsi que le label de ce dernier.48. Étalonnage du réfractomètreSelon le nouveau règlement, l'apiculteur est lui-même responsable pour le mesuragede la teneur en eau. Pour cela, il peut faire appel à sa section ou acquérir lui-mêmeun réfractomètre. La fiabilité de l'instrument dépend de son étalonnage. Celui-ci doitêtre effectué au moins une fois par an, selon le mode d'emploi, et enregistré.Informations finalesÉchantillonsSi le contrôleur décide d'emporter un ou plusieurs échantillons pour les soumettre àune analyse chimique, ce fait doit être noté et documenté ici. Ainsi l'apiculteurdispose d'une preuve expliquant la raison pour laquelle il ne dispose que d'unéchantillon pour l'un ou l'autre lot.DécisionSi la certification est réussie, le contrôleur doit fixer le nombre de labels couvrant larécolte attendue et que l'apiculteur est susceptible de recevoir.SignaturesL'examen est clôturé par les signatures du contrôleur et de l'apiculteur.10