rapport sur l'etat de la biodiversite marine et cotiere du cameroun

REPUBLIQUE DU CAMEROUNPAIX – TRAVAIL – PATRIE---------------------MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENTET DE LA PROTECTION DE LA NATURE---------------------SECRETARIAT GENERAL---------------------REPUBLIC OF CAMEROONPeace – Work – Fatherland--------------------MINISTRY OF ENVIRONMENTAND PROTECTION OF NATURE---------------------SECRETARIAT GENERAL---------------------POINT FOCAL CONVENTION D’ABIDJANABIDJAN CONVENTION FOCAL POINT----------------------- ----------------------RAPPORT SUR L’ETAT DE LA BIODIVERSITEMARINE ET COTIERE DU CAMEROUNJuillet 2008

SOMMAIRE1. Introduction........................................................................................................................ 22. Biodiversité côtière ............................................................................................................ 22.1. Généralités ................................................................................................................. 22.2. Biodiversité animale................................................................................................... 32.3. Biodiversité végétale .................................................................................................. 52.3.1. Flore côtière............................................................................................................. 52.3.2. Mangroves................................................................................................................ 63. Biodiversité marine ............................................................................................................ 83.1. Faune marine ............................................................................................................. 83.2. Ressources halieutiques marines ............................................................................... 93.3. Flore marine............................................................................................................. 104. Etat d’exploitation des ressources biologiques maritime et côtière ................................ 105. Menaces de la Biodiversité côtière et marine .................................................................. 116. Ecosystèmes sensibles à protéger .................................................................................... 127. Gestion durable de la zone côtière et marine .................................................................. 128. Conclusion........................................................................................................................ 129. Quelques références ......................................................................................................... 1310. Annexes......................................................................................................................... 141

1. IntroductionLa façade maritime du Cameroun, longue d’environ 402 km, va de Campo àl’embouchure du fleuve Nyong, du Nyong à Limbé, de Limbé à Idénau et de Idenau à lafrontière avec le Nigéria. Cette zone est soumise à une emprise maritime et héberge unebiodiversité considérable dont il convient de faire l’état comme dans les autres écosystèmesafin de répondre à certaines obligations/engagements prises à la Convention sur la DiversitéBiologique par le Cameroun.Le présent document constitue la contribution du Point Focal Grand EcosystèmeMarin et Côtier du Courant de Guinée à la rédaction du quatrième rapport nationale sur labiodiversité du Cameroun. Il fait ressortir l’état de la biodiversité côtière et marine duCameroun, les menaces auxquelles elle fait face et quelques solutions proposées pour lesjuguler.2. Biodiversité côtière2.1. GénéralitésLa figure 1 présente le plan de zonage de la zone côtière du Cameroun selonNgouenet, Folack, Henqué et Zogning (2007).Figure 1. Carte de zonage de l’ensemble de la zone côtièreSource : GOLD F. (2007)2

Jusqu’en 1999, les connaissances générales sur la biodiversité marine et côtière étaienttelles que présentées dans le tableau 1.Tableau 1. Biodiversité marine et côtière du Cameroun (1999)Type de zone Type de Biodiversité Nombre d’espècesAgricole 13Faune domestique 06Lianes et plantes grimpantes 350Zone côtière et maritime Ligneux (arbustive) 750Poissons 381Crustacés et mollusques 8Source : Adapté de Jato et al. (1999)2.2. Biodiversité animale2.2.1. Faune côtière2.2.1.1. MammifèresLa faune de la forêt littorale est très riche et diversifiée dans l’ensemble. Sadistribution semble perturbée par les activités cynégétiques. L’UTO de Campo-Ma’an abriteenviron 80 espèces de moyens et grands mammifères parmi lesquelles 23 sont en danger.Dans les côtes nord et sud, on distingue les mammifères représentés par : des céphalophus (Cephalophus callpigus, C. dorsalis, C. monticola, C. silvicultor) ; des bovidés, Genus neotrapa, une rare espèce de cerf musqué aquatique (Hyemoschusaquaticus) ;des primates qui comprennent entre autres des Perodicticus potto et P. calabarensis,04 palagos ( Euoncus elegantulus, Galago alleni, Galago senegalensis et Galoidesdemdovi), des singes de la famille des cercopithécidées et colobidées avec plus de 20espèces. Les Pongidées quant à elles sont représentées au niveau du Parc National deCampo-Ma’an par Pan troglodytes (Chimpanzé) et Gorilla gorilla (gorille) (WWF,2004), toutes des espèces en danger. La liste rouge de l’UICN (2002) présente 08espèces de primates en danger dans la zone de Kribi-Campo.On peut également relever la présence du civet (Vivera civeta), du phacochère (Phacochorusaehiopicus), du potamochorus ( Potamochorus mainertshageni), du daman ( Procavia sp.).D’autres espèces incluent les pangolins (Manis gigantea) et autres Phollidotées.Dans les eaux de la Sanaga, particulièrement au niveau de l’embouchure, on rencontre leTrichechus senegalensis, mammifère herbivore aquatique ressemblant au phoque.Communément appelé lamantin, il peut peser jusqu’à 400 kg. Parmi les rongeurs, on note lesrats de Gambie (Crycetomys emini), les porcs épics (Atherurus africanus) et des porcs de baie(Thryonomyx swindrianus) communément appelés hérissons.Dans la partie ouest de la côte et dans l’île de Dipikar au sud, on rencontre encore leséléphants de forêt ( Loxodonta africana cyclotis), le léopard ( Panthera pardus), tous desespèces en danger (UICN, 2000).Dans la partie ouest, on rencontre une faune endémique constituée de : Potomogale velox,Aonyx capensis, Lutra maculicollis, Potomochoerus porcus, Hyemoschus aquancus,Tragealphus spekei, Cephalophus syviculor, Osteolaems tetraspis. 28 espèces de chauvessouris ont été signalées sur la côte Kribi-Campo. 02 de ces espèces sont endémiques auCameroun : ce sont Nycteris major et hipposiderus curtus (Hallé et Pascal, 1992 ; Thomas etThomas, 1993)3

2.2.1.2. OiseauxLa faune aviaire de la forêt littorale est également bien riche. Une étude préliminairedes oiseaux aquatiques et des zones humides des côtes camerounaises dans les sites deCampo, des estuaires de la Sanaga et de Douala, de la côte du Mont Cameroun, du Bassin duNdian et de la Péninsule de Bakassi au courant des mois de janvier et mars 2007, a permisd’estimer l’avifaune aquatique à un effectif non exhaustif de 18 326 oiseaux d’eauappartenant à 65 espèces paléarctiques et afro-tropicales. Ces résultats ont permis aux auteursd’évaluer entre 31 000 et 61 000 individus, l’effectif total des oiseaux aquatiques des zonescôtières camerounaises. Quant à l’importance ornithologique des zones humides côtières duCameroun, le critère Ramsar a été atteint dans trois zones à savoir le Bassin du Ndian,l’estuaire du Wouri et le fleuve Sanaga pour l’espèce Bec-en-ciseau africain (Rynchopsflavirostris) et pour bien d’autres ( Ajonina et al., 2007). Au cours de cette même, unenouvelle espèce d’oiseau a été observée : le Goéland leucophée ou Larus cachinnans.Languy et Demey (2000), Anye (2002) ont confirmé la présence de 302 espèces d’oiseaux surla seule côte de Kribi-Campo qui selon les critères de Birdlife International est classéecomme zone prioritaire pour la conservation des oiseaux. On y retrouve des espèces suivantes: Xema sabina, Oceanites oceanicus, Tringa, Calocris, Limosa, Charadrius ; les perroquetssont représentés par Ceralogymna atrata, Bycanistes albobialis, Tockus fisciatus, Psittacuserithracus et Corythaeola cristata. Picathartes oreas et Ploceus batesi, espèces en danger fontpartie de ce groupe. Des pigeons et des hérons peuvent être ajoutés à ce groupe.2.2.1.3. ReptilesEn ce qui concerne les reptiles, on rencontre les crocodiles, notamment le crocodile àlongue gueule particulièrement chassé pour sa peau et sa chair ; d’autres espèces de crocodilesrencontrées dans le site de Kribi-Campo sont Crocodilus cataphractus, crocodilus niloticus etOstealaemus tetrapis tous classés comme espèces en danger (UICN, 2000) . Avec ses 122espèces de reptiles, la zone de Kribi-Campo est la zone la plus riche en reptiles dans lemonde. Les sauriens sont représentés par Rampholeum spectrum, Chameleo quadricornis etChameleo montium ; cette dernière espèce est endémique au Mont Cameroun. Les ophidienssont représentés par 150 espèces de serpents, parmi lesquels Pithon sebae, Boulangerinaannulata, Bitis gabonica, et Dendroaspis viridis.Parmi les six espèces de tortues marines présentes dans l’Atlantique, quatre fréquentent leseaux camerounaises. La tortue luth (Dermochelys coriacea), la tortue olivâtre (Lepidochelysolivacea), la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata)(fig.2&3). Les deux premières nidifient sur les côtes camerounaises, alors que les deuxdernières ne se rencontrent qu’en mer (Ngueguim et al. 2006). D’autres rapports signalent laprésence de l’espèce Caretta caretta, mais cette information reste à confirmer. Les tortues depetites tailles sont également représentées.Fig.2. La tortue luth (Dermochelys coriacea)Fig.3. La tortue olivâtre(Lepidochelys olivacea)4 à 10 costales de chaque côté2 paires de préfrontales4

2.3.2. MangrovesSelon la FAO (2005), l a mangrove du Cameroun couvrait une superficie totale de472 500 ha en 1980. ; elle couvrait une superficie d’environ 2700 km 2 en 1977 selon Valet(Valet, 1973). Jusqu’en 2002, elle était de 250 000 ha. Cette mangrove est très diversifiée eton la trouve principalement rassemblée en trois grands ensembles, à savoir : le long de l’estuaire du Rio del Rey et à la frontière avec le Nigéria (fleuves Akpa,Yafe, Ndian et Meme), ci-après appelée « la mangrove de l’estuaire du Rio del Rey » ; dans l’estuaire du Cameroun (fleuves Bimbia, Mungo, Wouri et Dibamba) autour de laville de Douala et Limbé, ci-après appelée « la mangrove de l’estuaire du Cameroun »; au sud du pays, à la frontière avec la Guinée équatoriale, constituée de petitspeuplements présents le long de la côte sud de l’embouchure des fleuves du Sanaga,du Nyong, du Loukoundjé et du Ntem (dont autour de la ville de Campo), ci -aprèsappelée « la mangrove de l’estuaire du Rio Ntem.Une étude menée sur la côte Kribi-Campo a permis d’identifier les mangrovesprésentées dans le tableau 2.Tableau 2. Inventaire des mangroves situées entre la Lokoundjé et Campo (2007)SiteSuperficie(en ha)Espèces fréquentesLokoundjé 30 RhizophoraDalbergia ecastaphyllumRaphiaGerman money 0,3 Hibiscus tiliaceusDalbergia ecastaphyllumLanguncularia racemosaAncystrophyllum sp.Eboundja Vahé 3 RhizophoraAvicennia germinansHibiscus tiliaceusDalbergia ecastaphyllumLanguncularia racemosaAncystrophyllumConocarpus erctusEtat généralLa végétation se développe bienZone de frayère intéressanteLes différentes espèces caractéristiques sontorganisées suivant la microtopographie et les voiesutilisées par l’eau de mer en période de haute merLe lien entre l’eau douce et la mer est coupé. Cettecommunication est impossible même en saison despluiesIl existe ici une petite lagune couverte entièrementpar la végétationIl existe également des preuves que les eaux doucescoulent vers la merEnvironnement lagunaireLa mer n’influence réellement le développement deRhizophoraPas de signe de perturbations humaines (zoned’accès difficile)La biodiversité semble bien conservéeNlende Dibe 0,5 Chrysobalamus icacoCassipourea barteriCynometra manniiLanguncularia racemosaPhoenix reclinataDalbergia ecastaphyllumLondji 3,5 ha Languncularia racemosaPhoenix reclinataDalbergia ecastaphyllumDrepanocarpus lunatusAcrostichum aureumOrnocarpum verrucosumRhizophora mangleNypa fruticansHibiscus tiliaceusAvicennia germinansMpalla 6 Rhizophora spp.Omocarpum verrucosumDrepanocarpus lunatusPas de dégradation anthropique évidente dans lazoneLa rivière Londji est parallèle à la côte sur plus de1km. La topographie permet la pénétration de l’eaude mer qui semble perturber la croissance decertaines espèces de mangrovesThe dont growth far beyong the river banks.Certaines zones ouvertes ont été identifiées maisaucun indice ne permet de lier cela à des activitéshumainesL’environnement montre une diversité riche enespèces de mangroves. La végétation pousse sur lesdépôts de sable. Bien que les populations collectent6

SiteSuperficie(en ha)Espèces fréquentesDalbergia ecastaphyllumIpomea pes carpraeAvicennia germinansGuibourtia demeuseiPandanus sabatieiPhoenix reclinataLanguncularia racemosaElabe 1 Rhizophora racemosaAcrostichum aureumAlchornea cordifloraConocarpus erctusDrepanocarpus lunatusDalbergia ecastaphyllumNziou 2 Languncularia racemosaRhizophora spp.Dalbergia ecastaphyllumAcrostichum aureumAvicennia germinansMboa Manga ±0,05 Rhizophora racemosaConocarpus erctusDrepanocarpus lunatusDalbergia ecastaphyllumNanganjango 0,5 Rhizophora racemosaAcrostichum aureumLanguncularia racemosaGuibourtia demeuseiEboundja 6 Rhizophora spp.Acrostichum aureumHibiscus tiliaceusNypa fruticansTerminalia catappaRaphia palmaBoussibelika 0,1 Cassipourea barteriCynometra manniiLangunculata racemosaDalbergia escataphyllumConocarpus erctusPhoenix reclinataLolabe 2 Rhizophora racemosaDalbergia ecastaphyllumConocarpus erctusAncystrophyllum secundiflorumEbodjé 3 Avicennia germinansHibiscus tiliaceusDrepanocarpus lunatusPhoenix reclinataLophira alataCynometra manniiMbenji 0,2 Dalbergia ecastaphyllumConocarpus erctusDrepanocarpus lunatusRhizophora racemosaRaphia palmaBwandjo 12 Rhizophora racemosaChrysobalanus IcacoDrepanocarpus lunatusAncystrophyllum opacumCynometra manniiIpono 30 Rhiphora racemosaPhoenix reclinataHibiscus tiliaceusMabiogo 2 Rhiphora racemosaPhoenix reclinataHibiscus tiliaceusEtat généralle bois dans la zone, le niveau de dégradationdemeure faible à ce stadeCe site est plus occupé par Rhizophora racemosabien développé. C’est le secteur de mangrove lemoins diversifiéla mangrove est réellement menacée par lesactivités humaines. Le fait que deux espèces demangrove se retrouvent en bordure de mer montreque cet écosystème couvre une large superficieLa végétation semble avoir été détruite. Ce n’estpas une mangrove réellePetite mangrove présentant d’importants signes dedégradation. La mangrove a été détruite au profit dunécessaire d’hôtelL’action de l’homme (déchets domestiquesprovenant des noix de coco) semble perturber ledéveloppement de RhizophoraLe nombre d’arbres augmente de la terre ferme aubord de la mer. La nature rocheuse de la zonesemble être la principale contrainte de l’extensionde cet écosystèmeCette mangrove se développerait mieux si le soln’était rocheuxZone caractérisée par la présence de Nypa fruticans.Petite mangrove de moins de 65m de long et 15mde large.La mangrove de la région de Doum Essimedjangsuit deux rivières (Bwandjo et Maba). Cesconditions hydrographiques expliquent la grandeforêt de mangrove de BwandjoLe développement optimal de Rhizophora sembleexpliquer l’absence des autres espèces.De sérieux signes de dégradation sont visiblesLa mangrove se développe le long de la rivièreBingoulé, affluent du fleuve Ntem7

SiteSuperficie(en ha)Total ±100Source : Adapté de GOLD F. (2007)Espèces fréquentesEtat généralDes 17 types de mangroves identifiées de l’embouchure de la Lokoundjé à l’estuairedu Ntem, les plus importantes sont celles d’Ipono, Bwandjo, eboundja, Mpalla, Londji etLokoundjé. Nypa fruticans et Raphia palma subissent une pression permanente parce quesurexploités pour la construction des toitures. Une bonne superficie de ces mangroves estfréquemment défrichée pour l’agriculture.Suivant la localisation, la composition spécifique et le statut courant de conservation, lesmangroves les plus sensibles et les plus intéressantes de la côte Kribi-Campo sont celles deMpalla, Eboundja Vahé et Ipono. Celles de Lokoundjé et Bwandjo ne sont pas menacées maisnécessitent toutefois d’être protégée.Les mangroves camerounaises ont encore d’énormes potentialités malgré unedestruction de près du tiers dans la région de Douala. Elles sont des abris intéressants pour denombreuses espèces de poissons et autres animaux aquatiques ; ce sont en effet des zones defrayères pour plusieurs poissons et crevettes ; ce sont également des sites favorables àl’aquaculture et à l’écotourisme ; les principales espèces floristiques des mangroves sont lespalétuviers, notamment Rhizophora racemosa qui occupe près de 90% de la superficie desmangroves, Rhizophora harrisonii, Avicennia germinans et autres plantes marécageusescomme Nypa fruticans, Pandanus candalabrum etc. Ces espèces sont exploitées pour le boisde feu et de fumage de poissons dans les campements de pêche, pour la construction deshabitations et de matériels de pêche ainsi que pour des raisons médicales. Selon Letouzey(1985) le terme forêt atlantique inclut la forêt biafrenne et la forêt littorale ; dans la partieméridionale de la côte, la forêt est humide, verdoyante avec trois étages (arbres, arbustes etherbes) avec plus de 600 espèces dont les plus caractéristiques sont : Lophira alata,Saccoglotis gabonensis, Octoknema dinklagei (Villiers, 1974), Cynometra hanke, Cola edulis.Entre Limbe et Idenau, il y a la forêt montagnarde de basse altitude, suivie de la forêt du MontCameroun où les espèces caractéristiques sont : Nuxia congesta, Podocarpus rapenea, Sygiumstaudii, Prunus africana, Nephrolepis purnicicola, Arthropteris cameroonensis,Phymatosorus nolapendria, Pityrogramma calomelanos etc.3. Biodiversité marine3.1. Faune marineLa faune marine est essentiellement constituée de la faune pélagique (zooplanctonessentiellement) et de la macrofaune benthique. Les quatre espèces de tortues marinesmentionnées dans la faune côtière sont également présentes en haute mer. Le tableau 3 décritles différentes espèces benthiques identifiées sur les côtes camerounaises et leur écologie(Kobina et al. 2001).Tableau 3. Différentes espèces benthiques identifiées sur les côtes camerounaises et leurécologieNom de l’espèce EcologiePolythoa monodi Anthozoaire, généralement les anémones de mer et les coraux, colonie descoelentérés pouvant couvrir les rochers marins ou formant des grandesprairies decouleur vert grisâtre ou maronneChaetopterus typicus Polychaete collecté dans la zone intertidale8

Nom de l’espèceNereis lamellosaEunice sp.Lepidonotus hupferiHermodice carunculataCorophium sp.Aorids spOcypoda cursorUca tangeriSesarma huzardiiMenipe nodifromDiodora menkeanaDunkerClanculus kraussiNerta senegalensisLittorina anguliferaCerithium atratumPerna pernaCrassostrea tulipaDonax sp.Tellina nymphalisAsteria sp. (star fish)EcologiePolychaete observe sur les rochers de ravage et les estuairesPolychaete, Eunicidae, sous forme d’un gros ver vivant dans de tube enfouidans lesédiment entre les fissures des rochers ou entre les rochersPolychaete Polynoide se rencontre sous les rochers dans les plages rocheusesVer très mobile et prédateur se rencontrant sous les pierres en zone intertidaleAmphipode abondant dans les estuaires à faible salinitéAmphipode vivant dans les herbiers et les mangrovesCrabe vivant enfoui dans le sable des plagesCrabe vivant dans la boue des estuairesCrabe vivant dans les mangroves et des marécagesCrabe des rochers vivant en zone intertidale dans les estuairesGastropodes vivant dans les eaux peu profondes et au niveau des rochers desplagesGastropode vivant dans les rivagesGastropode apparaissant à marée basse sur les rochersLittoridae, se rencontrant sur les rochers et dans les racines des arbres demangroveRivages rocheux à mare basse et dans les mares et se nourrissant des animauxsédentairesBivalve vivant attaché par un byssus au rocher,Huître des mangrovesEspèce d’eau profonde mais peut se rencontrer dans les estuairesEspèce vivant dans les estuairesAstéroïde, vivant sur les rochers ou le fond sableux de la merEchinometra sp. Oursin de mer vivant dans les rivages peu profondsSource : Kobina et al. 20013.2. Ressources halieutiques marinesLes ressources halieutiques marines camerounaises sont estimées à près de 120 000 tpar an (Scet, 1979) ; les espèces exploitées sont essentiellement constituées des poissonspélagiques (Sardinella maderensis et Etmalosa fimbriata) (63%) des démersaux (19%) et descrevettes d’estuaires (Palaemon hastatus) (16%) et des crevettes profondes (2%) (Sheve et al.1992). Leur distribution écologique a été décrite par Crosnier (1964). La production estpassée de 23 000 t. en 1983 à 10 000 t. en 1990 pour se stabiliser autour de 7 000 t. en 1996(Folack et Fossouo, 1996). Meke (2005) estime une production annuelle actuelle de l’ordre de4 000 t. Les études sur les pêcheries maritimes camerounaises ont commencé en 1912 (Monod1928). Plusieurs études ont été ensuite réalisées notamment celles de Djama (1992) Folack(1995), Folack et Njifonjou (1995), Njifonjou, 1999). Les principales espèces exploitées dansles eaux marines camerounaises et leur écologie sont présentées dans le tableau 5.Tableau 5. Principales ressources halieutiques marines exploitées au Cameroun (Crosnier,1964 modifié)Nature et nom scientifique Ecologie Nature de l’habitatPoissonsPseudotolithus typus(bar)P. senegalensis(bar)Eaux marines de surface chaudes etlégèrementsaléesBoueux, sableux etrocheux9

Galeoides decadactylusPteroscion peli ;Brachydeuterus auritusSardinelle maderensis (strongkada)Etmalosa fimbriata (bonga)Pseudotolithus elongatus(bar)Arius sppEaux estuariennesEaux estuariennesEaux côtièresDrepane africana ;Eaux côtières Boue sableuse 20-50mPentanemus quinquariusDentex angolensis ;Sous la thermocline, eau froide et salée Roche sableuse 40-300mD. congolensis ;Epinephelus aeneusLutjanus dentatusBase de la thermoclineFond rocheuxL. goreensisCynoglossus spp Zone de la thermocline Boueux sableuse (15-300 m)CrustacésParapenaeuspsis atlantica Eaux estuariennes chaudes et légèrement Boue sableuse 10-50 mPalaemon hastatussaléesPenaeus duorarum Zone de la thermocline Boue sableuse (15-100m)Euparopeus africanus Eaux saumâtres, estuariennes et fluviales Boue et mangrovesCallinectes latimatusOcypoda ippeusPlages sableusesMollusquesSphonaria mouret ;Substrat solidePlages rocheusesPurpura yetus ; P. colliferaSepia officinalis Pleine mer Boue sableuse (0-200m)Mytilus tenuistriatusCrassostrea gasarRacines des Rhizophora, plages rocheusesC. rufaSource : GOLDF (2007)3.3. Flore marineIl s’agit des algues macroscopiques qui se rencontrent sur les rochers dans la zoneintertidale et dans la mer à différentes profondeurs. En bordure de mer dans la zone de Kribi-Campo, plus de 29 espèces d’algues et 170 espèces de plantes ont été identifiées pardifférentes équipes soutenues par le WWF.Certaines espèces de phytoplanctons et de diatomées sont rencontrées dans la zone allant deTiko au Cap Bimbia : ce sont Chaetosceros tortissimus, Coscinodiscus sp., Closterium sp.,Nitzschia closterium, Diatoma vulgare et Trachyneis sp. (COMARAF, 1997). D’autres étudescomplémentaires sont nécessaires pour améliorer la connaissance de la biodiversité côtière etmarine.4. Etat d’exploitation des ressources biologiques maritime et côtièreLa zone côtière et marine contient d’énormes ressources biologiques dont l’étatd’exploitation et la biodiversité associée ont été décrits par Folack (2001) (Tableau 6).Tableau 6. Etat d’exploitation des ressources biologiques dans la zone marine et côtière auCameroun et biodiversité associéeDiversité Etat d’exploitation CausesEspèces de mangroveRhizophora racemosa, R. harrisonii,Avicennia germinans, Nypa fruticans,Pandanus candelabrumSurexploitées dans larégion de Rio DelRey, Tiko, Douala etMouankoBoueux sableuxJusqu’à 50 mBoueux sableuxJusqu’à 50 mSable boueux jusqu’à150 mUtilisées comme bois de chauffage et defumage de poisson, matériels de construction deshabitations et de fabrication de matériels de pêcheet pour des vertus médicinalesEspèces de la forêt littorale Surexploitées Essentiellement pour des vertus médicinales,10

Diversité Etat d’exploitation CausesLophira alata, Saccoglotis gabonensis,l’alimentation et pour l’horticulture (Dortenia)Cynometra hanke, Cola edulis, Nuxiacongesta,Podocarbus rapanea, Prunus africana,Lavigeria macrocarpa, Salacia sp.,Ancistrocladus koruppensis, Dortenia sp.Espèces de poissons pélagiquesSardinella maderensis, EthmalosafimbriataExploitation modérée Exploitation artisanale, campements de pêchesouvent enclavés, ce qui limite la distribution descapturesEspèces de poissons démersauxPseudotolithus typus (bar) P.senegalensis (bar)Galeoides decadactylus, Pteroscion peliBrachydeuterus auritus, Pseudotolithuselongatus (bar)Arius spp ,Drepane africana, Dentexangolensis,D. congolensis, Epinephelusaeneus, Pentanemus quinquarius,Lutjanus dentatus, L. goreensis,Cynoglossus sppEspèces de crustacésPaleamon hastatus (nematopaleamon)Penaeusduorarum, Euparopeus africanusEspèces des mollusquesPurpura yetus, P.collifera, Sepiaofficialis, Mytilus tenuistriatus,Crassostrea gasar, C. rufaSource : Folack (2001)SurexploitéesSurexploitéesSous- exploitéesAugmentation de l’effort de pêche, non respect dela législation/surveillance insuffisante, demandecroissante des produits de pêche, emploi destechniques de pêche inappropriéesEspèces de crustacésPaleamon hastatus (nematopaleamon) Penaeusduorarum, Euparopeus africanussurexploitéesManque d’intérêt dû aux habitudes alimentaires,technologies d’exploitation peu développées, faiblevaleur marchande5. Menaces de la Biodiversité côtière et marineLes zones côtière et maritime camerounaises connaissent un certain nombre dedifficultés parmi lesquelles :le développement côtier avec sa tendance à la dégradation de l’habitat :dans lazone de Kribi-Campo, en 2002 les forêts dégradées représentaient plus de 76% dela superficie de l’UFA 09025 où l’exploitation forestière est encore activeaujourd’hui. Depuis 2004, celle-ci a vu son intensité diminuée considérablement àcause du principe de gestion durable des forêts qui doit garantir la régénération dela forêt et la reconstitution de son potentiel de production après une période derotation de 30 ans.les pollutions diverses conduisant à l'eutrophisation : appauvrissement de la teneurde l’eau en oxygène dû à la prolifération des végétaux ; la concentration progressive d'hydrocarbures chlorés dans le milieu marin ; la faiblesse dans la gouvernance forestière en terme de bénéfice ; la discordance dans le planning d’utilisation des terres ; la marginalisation des communautés locales ; le faible développement des activités économiques en milieu rural ; les faibles capacités des services des forêts et de la faune.11

6. Ecosystèmes sensibles à protégerIl existe plusieurs écosystèmes côtiers à protéger dans la côte ouest, notamment lesmangroves de Tiko et de Rio Del Rey (UICN, 1987, Banque Mondiale, 1993a ), la réserveforestière de la rivière Mokoko près de Idenau, (9 100ha); la réserve forestière de Bamboko(26 667ha), la réserve forestière du sud Bakundu (19 425ha), la réserve forestière de Moungo(4 622ha), la réserve forestière de Muyuka (5 000ha) et la réserve forestière du lac BarombiMbo (855 ha), le parc national de Korup (85 675ha créé en 1937) et le Lac Ossa. Dans lemarin, les zones sensibles restent à identifier pour une conservation efficace.7. Gestion durable de la zone côtière et marineL’espace côtier et marin est assez complexe par rapport aux problématiquesenvironnementales. Toutes les mesures de suivi de la mise en oeuvre des instruments juridiquesnationaux et internationaux n’auront de portée que dans le cadre d’un véritable plan d’actionglobal. GOLDF (2007) propose un plan qui devra intégrer à la fois les mesures de surveillance, deprotection et de conservation des ressources naturelles et celles liées à la valorisation des réservespar une exploitation transparente et durable. Ce plan prend en compte l’identification desprogrammes d’activités en vue de la protection et la surveillance des milieux marin et côtiercontre la pollution pétrolière qui comprend : le programme de suivi et de contrôle de la pollution pétrolière au Cameroun ; l’intégration de la biodiversité marine à l’exploitation pétrolière ; la conservation et l’exploitation durable des ressources marines et côtières.8. ConclusionLa biodiversité marine et côtière du Cameroun est riche et diversifiée. Celle-ci est trèsmenacée à cause des activités anthropiques. Le développement des actions en vue depromouvoir sa conservation, notamment la mise en place d’un système de suivi et demonitoring des principales espèces est indispensable. Il serait très intéressant d’envisagerd’autres études complémentaires dans l’optique d’améliorer la biodiversité marine quijusqu’ici reste très peu connue.12

10. AnnexesAnnexe 1. Indicateurs de l’état de l’état de l’environnement dans la zone de Kribi-CampoIndicateursPériodicitéIndicateurs d’état P 0 P 1Couverture VégétaleCouverture forestière (superficie couverte par lesforêts)Forêts dégradées (superficie de forêts dégradéesEn 1973345 363 ha82 943 haEn 2001197 576 ha166 242 haBiomasse forestière et productivité netteVolume de bois extrait par anIndicateurs de pression directeDéfrichement de la forêt pour l’agricultureSuperficie défrichées /an/ménageTaux d’expansion des plantationsIndicateurs de pression indirecteQuantité de PFNL extraitQuantité d’aliment extrait des forêtsCas de la pêche artisanaleSource : Adapté de GOLDF (2007)En 1999/2000En 2000/200369 781 m 3 8 129 m 3En 197333 020 ha de cultureEn 1989SOCAPALM : 9 297 haHEVECAM : 21 130 haEn 198055 000 tonnesEn 200148 099 ha de cultureEn 2001SOCAPALM : 14 259 haHEVECAM : 33 220 haEn 20023 000Annexe 2. List of common fish species exploited in Cameroon waters including theKribi-Campo Coastal Area (modified after Wolfgang, 1990)A/Fish species Habitat exploitationScianidaeMarine up to 350 m depth, also in estuariescommercialCroakers, MussoboBenthicPseudotolithus typusMuddy and sandy bottoms to about 150 m depthPseudotolithus senegalensis In shallow water on muddy, sandy and rocky bottomsPseudotolithus elongates Brackish waters and estuariesUmbrina sp.Sandy muddy bottoms up to 75m depthPteroscion peliCoastal waters to about 200m depth, more commonbetween 30-60mPolynemidaeMarine coastal waters, up to 30m depthcommercial(threadfins, capitain)Galeodes decadactylus Sandy and muddy bottom in shallow coastal waters,also in estuariesPentanemius quinquarius Sandy and muddy bottom to 50m depthPolydactylus quadrififlis(shine nose)Sandy bottom to 50m, also in estuariesPomadasyidaeMostly marine, up to 200m depthCommercial(Grunts)benthicBrachydeuterus auritus Coastal waters from 10-100m depth, common 40-50 mPomadasys jubeliniSandy and muddy bottom in coastal waters andestuaries, common between 20-50m depthClupeidae (sardines)Coastal marine waters, estuariesCommercialpelagicSardinella maderensis (Strongkanda)Warm coastal water, from surface to 50 m, sometimesin estuariesEthmalosa fimbriata (bonga) Coastal marine water, estuariesIllisha Africana (Menyanya) Coastal marine water, estuaries Commercial14

A/Fish species Habitat exploitationAriidae (sea catfish)Coastal marine waters, estuariesbenthicArius heudolotiRivers, estuaries and adjoining coastal watersArius latiscutatusCoastal marine and brackish watersDrepanidae (Sicklefishes) Marine, from about 20-50m depthSubsistenceDrepana africanaSpariidae (Seabreams) Marine up to 150mCommercialBenthicDentex angolensisOn different types of bottoms on the continental shelfDentex congoensisIdemDentex canariensisIdemPagellus bellottiOn hard and sandy bottoms to 100mPagrus caeruleostictusSerranidae (groupers) Marine, up to 300m depth, also estuariesCommercialbenthicEpinephelus aeneusSandy and muddy bottom from coastline up to 100mEpinephelus spp.Lutjanidae (Snappers) Mostly marine, up to 450 depth, also estuariesCommercialbenthicLutjanus atlanticaLutjanus dentatusRocky bottom, also estuariesLutjanus goreensisRocky and other hard bottom, juveniles in estuariesCynoglossidaeMarine, up to 300mCommercial(tonguesoles)benthicCynoglossus canariensis On sandy and muddy bottoms from 15-300m depthCarangidae (Jacks, pilotfishesetc)Marine up to 200m depth, few in brackish watersbenthicSubsistenceAlectis alexandrinusAdults near bottom to about 60m, young pelagicCoranx crysosUsually close inshore, but also in deeper waters, 100mCoranx spp.Chlorosocumberus chrysurus Coastal waters, also in estuaries and mangrove-linedlagoonsDacapterus punctatusDemersal in coastal waters to about 100m depth, alsopelagicSelar crumenophthalmus Shallow coastal waters, more regularly found in dryseasonSeriola sp.Selene dorsalisCoastal waters, up to 60m, regularly found in May-OctoberTrachinotus sp.Trichuriidae (Cutlass fish)Coastal water and estuariesMarine, up to 1500m depthPelagic (night) and benthicCommercialTrichurus lepturusSphyraenidaeMarine, up to about 100m depthSubsistence(Barracudas)pelagicSphyraena guachancoEstuaries and muddy bottomsSphyraena piscatorium IdemScombridaeMarine, up to 100m depthSubsistence(Tunas)PelagicScomberomorus tritorWarm water species, sometimes enters estuariesThunnus obesusMainly offshore species, but also occurs near shoreDasyatidae (Stingrays, Coastal water, up to 300m depth Subsistence15

A/Fish species Habitat exploitationcoverpot)DemersalDasyatias spp.Rajidae (Rays, Coverpot) Marine, up to 400m depthBenthicSubsistenceRaja miraletusMugilidae(Mullet)Mugil cephalusCarcharinidae (RequiemSharks)Carcharhinus limbatusCarcharia taurusCarcharias sp.Carcharodon sp.Carcharhinus plumbeusFamily Pristidae(Sawfishes)Pristis pectinataPristis pristisPristis microdonEstuaries, freshwaters, up to 20mpelagicCoastal oceanic waters, up to 800m depthBenthic or pelagicPelagic in coastal and offshore watersCoastal waters on sandy and muddy bottom, often nearestuariesMarine and brackish waters, up to 10m depth,benthicCoastal waters up to 100m, also estuariesDemersal in littoralDemersal in inshore coastal to about 45m depth, also inestuariesAnnexe 3. Important crustacean, crabs, molluscs and other species exploited byartisanal and industrial fisheries in the Kribi-Campo areaB/ Crustacea (Shrimps, HabitatExploitationNjanga)Parapaeneus atlantica (Guinea Coastal marine waters, Commercialshrimp)estuaries, up to 40m depthBenthicParapaenus longirostris Sandy and muddy bottom, up to Commercial(deepwater rose shrim)Nematopalaemon hastatus(estuarine prawn)Panaeus notialis (Pink shrim)Machrobrachium spp (Giantriver prawn)CrabsCallinectes marginatus(Marbleb swim crab)Ocypoda ippeus (African ghostcrab)C/ MolluscsSphonaria mouret (snails)Purpura spp.Sepia afficinalis (Commoncuttle fish)Mytilus tenuistriatus (Seasnails)600mSandy and muddy bottoms inestuaries and coastal marinewaters, up to 50 m depthCoastal marine waters, estuariesMuddy and muddy sand 15-100mRiverine and brackisf waterBrackish waters of estuaries andlagoonsSandy beachesDemersal on sandy and muddybottoms, from surface to 200mRhizophora roots, rockybeachesCommercialCommercialSubsistenceSubsistenceSubsistenceSubsistenceSubsistenceSubsistenceSubsistence16

B/ Crustacea (Shrimps,Njanga)Crassostrea gasar (Oyster,bivalve)Crassostrea rufa (Oyster,bivalve)OthersPerioptalmus hoelferi(mudskipper)Tympanotonus fuscatus(Periwinkle)Source :GOLDF (2007)HabitatRhizophora rootsRhizophora rootsExploitationSubsistenceSubsistenceSubsistenceSubsistenceSubsistenceAnnexe 4. Threatened or endangered marine fish fauna (IUCN, 1995; FISHBASE, 2004)Fish species Common name StatusFamily RhincodontidaeRhincodon typus Smith, 1828 Whale shark VulnerableFamily LamnidaeCarcharodon carcharias (Linnaeus, 1758) Mackerel sharks or white sharks Near threatenedIsurus oxyrinchus Rafinesque, 1810Family OdontaspididaeCarcacharias Taurus Rafinesque, 1810 Sand tigers VulnerableFamily CarchahinidaeCarcharhinus limbatus (Muller & Henle,1839)Family CentrophoridaeCentrophorus granulosus (Bloch &Schneider, 1801)Family DalatiidaeDalatias licha (Bonnaterre, 1788)Family PristidaePristis microdon Latham, 1794Pristis pectinata Latham, 1794Pristis pristis (Linnaeus, 1758)Requiem sharksSleeper sharksVulnerableData efficientEndangeredEndangeredCritically endangeredData efficientSaw fishesFamily MyliobatidaeAetobatus narinari (Euphrasen, 1790) Eagle and Manta rays VulnerableFamily SyngnathidaeHippocampus hippocampus(Linnaeus, 1758)Family GobiidaeBathygobius burtoni(O’Shaughnessy, 1875)Family ScombridaeThunnus alalunga (Bonnaterre, 1788)Thunnus obesus (Lowe, 1839)Family SerranidaeEpinephelus itajara (Geofrey St Hilaire,1809)Pipefishes and Sea horses(Gobies) known from victoriaMackerels, TunasSea basses, GroupersData efficientData efficientVulnerableCritically endangeredData efficient17

Annexe 5. Threatened of Endangered Coastal freshwater fish fauna of Cameroon(Fishbase, 2004)Fish Species Locality/Common name StatusFamily DasyatidaeDasyatis garouaensis ( Stauch & Blanc, 1962)Urogymus ukpam (Smith, 1863)VulnerableEndangeredFamily ClariidaeClarias maclareni Trewavas, 1962Family CichlidaeKonia dikume Trewavas, Green & Corbet, 1972Konia eisentrauti (Trewavas, 1962)Myaka myaka Trewavas, 1972Pungu maclareni (Trewavas, 1962)Sarotherodon caroli ( Holly, 1930)Sarotherodon galilaeus galilaeus (Linnaeus, 1758)Sarotherodon linnellii (Lunberg, 1903)Sarotherodon lohbergeri (Holly, 1930)Sarotherodon steinbachi (Trewavas, 1902)Stomatopia mariae (Holly, 1930)Stomatopia mongo Trewavas, 1972Stomatopia pindu Trewavas, 1972Tillapia bakossiorum Stiassny, Schliewen &Dominey, 1992Tilapia bemini Thys van den Audenarde, 1972Tilapia bythobates Stiassny, Schliewen & Dominey,1992Tilapia deckerti Thys van den Audenarde, 1967Tilapia flava Stiasseny, Schliewen & Dominey, 1992Tilapia gutturosa Stiassny, Schliewen & Dominey,1992Tilapia imbriferna Stiassny, Schliewen & Dominey,1992Tilapia kottae Lunberg, 1904Tilapia snyderae Stiassny, Schliewen & Dominey,1992Tilapia spongotroktis Stiasseny, Schliewen &Dominey, 1992Tilapia thysi Stiasseny, Schliewen & Dominey, 1992Source: GCLME (non daté)Sting raysSanaga, BenoueThorny freshwater Stingray(Sanaga)CichlidsLake Barombi MboLake Barombi MboLake Barombi MboLake Barombi MboLake Barombi MboCross river MamfeLake Barombi MboLake Barombi MboLake Barombi MboLake Barombi MboLake Barombi MboLake Barombi MboLake BerminLake BerminLake BerminLake BerminLake BerminLake Barombi KotoLake BerminLake BerminLake BerminCritically EndangeredCritically EndangeredCritically EndangeredCritically EndangeredCritically EndangeredVulnerableCritically EndangeredCritically EndangeredCritically EndangeredCritically EndangeredCritically EndangeredCritically EndangeredVulnerableVulnerableVulnerableVulnerableVulnerableVulnerableVulnerableVulnerableVulnerableVulnerableVulnerable18