Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>Les activités à réaliser sont: 1) Création d’un partenariat <strong>pour</strong> <strong>la</strong> mobilisationdes Gouvernements et Communautés dans les zones endémiques; 2)Organisation d’ateliers <strong>pour</strong> les parties prenantes ; 3) Préparation dedocumentaires et de réunions <strong>pour</strong> les médias ; 4) Organisation de réunionssous-régionales ; 5) Organisation de formations ;6) Développement, pro<strong>du</strong>ctionet diffusion de <strong>la</strong> documentation <strong>pour</strong> le p<strong>la</strong>idoyer.La phase I <strong>du</strong> p<strong>la</strong>n stratégique commencera dans huit pays: l’Ango<strong>la</strong>, <strong>la</strong>République Démocratique <strong>du</strong> Congo (RDC), le Soudan, l’Ouganda, <strong>la</strong> Côted’Ivoire, <strong>la</strong> Guinée, le Nigeria et <strong>la</strong> Tanzanie.Si les activités qui ont été décrites dans ce p<strong>la</strong>n stratégique sont correctementmises en œuvre, il est possible d’augmenter le nombre de personnes soussurveil<strong>la</strong>nce et par conséquent le nombre de cas de <strong>la</strong> THA qui seront détectés.Les données pro<strong>du</strong>ites seront utilisées par <strong>la</strong> fondation FIND et ses partenaires<strong>pour</strong> développer un p<strong>la</strong>n global fiable d'accès aux diagnostics de <strong>la</strong> THA. Le p<strong>la</strong>nsera adapté à chaque situation afin d’assurer un accès <strong>du</strong>rable au diagnostic de<strong>la</strong> THA, une meilleure gestion de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et si possible son éradication.<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA3
Vers un continent exempt de <strong>la</strong> <strong>Trypanosomiase</strong>2. CONTEXTE<strong>Trypanosomiase</strong> humaine africaineLa trypanosomiase humaine africaine (THA) ou <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil (MS) est<strong>du</strong>e aux trypanosomes, qui sont transmis par les mouches tsé-tsé ou glossines.La ma<strong>la</strong>die apparaît sous deux formes : une forme chronique<strong>du</strong>e à Trypanosoma brucei gambiense qui est présente enAfrique Centrale et de l’Ouest et une forme aiguë, <strong>du</strong>e àTrypanosoma brucei rhodesiense en Afrique de l’Est et Australe.La forme chronique peut <strong>du</strong>rer des années mais <strong>la</strong> forme aiguëne <strong>du</strong>re que quelques semaines. En l’absence de traitement,elles sont constamment mortelles. L'épidémiologie de <strong>la</strong> THAest complexe. Le cycle de transmission de <strong>la</strong> THA à T. b.rhodesiense varie selon les interactions entre les personnes, lesglossines, les trypanosomes, les animaux domestiques etsauvages. Par contre dans le cas de <strong>la</strong> THA à T. b. gambiense, le cycle c<strong>la</strong>ssiquede transmission homme – mouche- homme se pro<strong>du</strong>it tant dans des situationsendémiques qu’épidémiques. Les indivi<strong>du</strong>s infectés par T. b gambiense, qui nesont pas diagnostiqués en raison d’une surveil<strong>la</strong>nce déficiente et/ou à cause del’incapacité des outils de diagnostic actuels de dépister des faibles niveauxd’infection, servent de réservoirs/ hôtes. Cependant, là aussi, le rôle d’un hôteanimal dans l’épidémiologie de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil à T. b. gambiense a étéétabli.La ma<strong>la</strong>die <strong>du</strong> sommeil est l’une des ma<strong>la</strong>diestropicales négligées (MTN) qui réapparait. Ellesévit dans 36 pays de l’Afrique Sub-saharienne(ASS), dans les zones de distribution de <strong>la</strong>mouche tsé-tsé ou <strong>la</strong> ceinture de <strong>la</strong> mouchetsé-tsé. Selon le DALY, qui est <strong>la</strong> mesured’impact sociétal formée par l’addition <strong>du</strong>nombre d’années potentielles de vie per<strong>du</strong>es àcause d’une mort prématurée et <strong>du</strong> nombred’années pro<strong>du</strong>ctives per<strong>du</strong>es à cause d’unhandicap (OMS), <strong>la</strong> THA est responsable de 1.5million DALY en 2002. Avec ce DALY, elle sec<strong>la</strong>sse dans une échelle basse des ma<strong>la</strong>diesinfectieuses en Afrique, mais elle est considéréetout de même parmi les ma<strong>la</strong>dies parasitairesprioritaires : en comparaison, le DALY <strong>du</strong> paludisme est estimé à 46,4 millions,ceux de <strong>la</strong> fi<strong>la</strong>riose lymphatique à 4,6 millions, de <strong>la</strong> leishmaniose à 1,49millions, de <strong>la</strong> bilharziose à 1,9 millions, de l’onchocercose à 0,4 millions et de <strong>la</strong>Ma<strong>la</strong>die de Chagas à 0,5 millions (OMS, 2004). Plus de 60 millions depersonnes, qui vivent dans environ 250 foyers, sont exposées au risque decontracter <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. Selon une estimation de l’OMS en 2000, entre 50 et 60millions de personnes en Afrique sont exposées à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die alors qu'environ<strong>P<strong>la</strong>n</strong> Stratégique de lutte Contre <strong>la</strong> TA4