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Exposition photographique Louis Plantier à Salagon - Conseil ...

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DOSSIER DE PRESSE


Sommaire<strong>Salagon</strong>, un lieu ouvert sur son territoire et son histoire / p 5L’expo : Un terroir, des machines et des hommes / p 7Entrevue avec l’artiste / p 8-9Autour de l’exposition / p 103


<strong>Salagon</strong>, un lieu ouvert sur son territoire et son histoireLe musée et jardins de <strong>Salagon</strong>, consacré à l’ethnologie de la Haute-Provence, faitdécouvrir au grand public les liens tissés localement entre les hommes et leurenvironnement, et en particulier leur environnement végétal.Décrivant des pratiques anciennes, lesillustrant d’objets de ses collections ou dedocuments <strong>photographique</strong>s dans desexpositions permanentes et temporaires, ous’intéressant aux évolutions contemporaines,le musée souhaite donner des clefs decompréhension de la culture provençale,aussi bien aux anciens qu’aux nouveauxhabitants qui vivent sur ce territoire.<strong>Salagon</strong> s’attache à créer du lien entre les diversespopulations, en travaillant aussi bien avec desassociations, des producteurs, le monde de laculture ou du tourisme.Par exemple, en 2012, une exposition sur le safran,Pour une pincée de safran, a permis d’aborder cetteplante sous l’angle historique mais aussi dans sondéveloppement contemporain, en lien avec les producteurs de Safran Provence.En 2013, <strong>Salagon</strong> choisit Un terroir, des machineset des hommes, qui met en lumière la technicitéet le savoir-faire des semenciers en Provenceainsi que la manière dont il transforme le paysagesur le territoire de Corbières.5


Un terroir, des machines et des hommesCette exposition, sous forme de reportage photo, met en lumière une agriculturerégionale importante du point de vue de l'économie locale et aussi méconnue du grandpublic - la production de semences - ainsi que le terroir de Corbières, situé sur le versantsud du Luberon, et la plaine de la Durance dans le département des Alpes de Haute-Provence.Un terroir, des machines et des hommes nous dévoile le travail complexe des semenciers aufil des saisons, la performance et la technicité d'une agriculture qui repose sur des terres,des machines, des systèmes d’irrigation et des savoir-faire anciens.A travers la diversité des tâches qui caractérisent l'agriculture actuelle dans cette région, ondécouvre le travail quotidien des hommes qui façonnent le paysage, utilisant des techniquespointues et un matériel spécifique.La présentation de ce terroir en 1789, complétée par des photos de travaux au milieu du XXesiècle, montrent l'évolution des paysages transformés par l’agriculture, et plus encore,l’évolution du matériel et des conditions de travail.Les photographies et les textes sont l’œuvre de <strong>Louis</strong> <strong>Plantier</strong>, géographe et ancienprofesseur au lycée Esclangon de Manosque qui, depuis 3 ans, suit au jour le jour le travaildes agriculteurs et les transformations du paysage de ce terroir de Corbières.7


Entrevue avec <strong>Louis</strong> <strong>Plantier</strong>« Ce reportage est le résultat d'un cheminement dans lequel la photographie restel'élément moteur, même si mon regard de géographe m'a fortement influencé.J'avais décidé au départ de fixer par l'image la diversité despaysages du terroir de Corbières, qui s'étend en partie surle versant sud du Luberon, mais pour l'essentiel dans laplaine de la Durance. Je voulais montrer la beauté despaysages qu'on peut y découvrir en se promenant à pied ouà vélo, au gré des chemins qui quadrillent l'espace.Très vite, je me suis rendu compte que si les paysagesruraux sont d'une grande richesse, la plupart sont enréalité construits par l'homme, à commencer par leschemins sur lesquels je circulais.Peu de changements visibles au fil des années sur lescollines, couvertes de pins et de chênes mêlés, tout commesur les versants qui surplombent le village où dominent lesoliviers. La vigne, présente sur la terrasse alluviale quiabrite le village, offre un paysage plus dynamique, mais quise répète d'une année sur l'autre.C'est dans la plaine que les paysages sont tout à la fois les plus riches et les pluschangeants. Ils se renouvellent sans cesse, au fil du temps, au gré des saisons, souventd'un instant à l'autre.Qui pourrait imaginer, en découvrant les photos qui suivent, que cette plaine où dominentaujourd'hui les céréales de grande culture, était en partie couverte de pommiers il n'y a passi longtemps ? Ou bien encore de fraises, de tomates, d'asperges ou de pommes de terre ?La beauté des paysages de plaine n'est pas le fruit du hasard mais le résultat d'unecréation humaine : en choisissant d'ensemencer telle parcelle en blé et telle autre entournesol, les agriculteurs de ce terroir font œuvre de création.Au fil des jours, je découvrais sans cesse denouveaux points de vue qui n'existaient pas laveille, car certains champs étaient labourés,d'autres semés ou moissonnés. Je voulais fixeraussi les changements de lumière : celle deslabours, en novembre, celle du printemps,quand domine le vert tendre des blés, surtoutaprès la pluie, ou encore la brume chaude desmoissons au soleil couchant.Les hommes acteurs de ces changements évoluaient tous les jours dans ces paysages.Comment ne pas les avoir vus plus tôt ?Peut-être parce qu'ils sont discrets, souvent cachés derrière les vitres de leur tracteur, mais8


plus certainement parce qu'ils disparaissent derrière leur création. Le promeneur admireles couleurs d'un champ de tournesol ou s'émerveille en découvrant le jaune du colza qui semêle au vert des champs de blé, sans penser à leur créateur.Je cherchais des paysages et j'ai découvert des hommes, découvert qu'il leur arrivaitsouvent de descendre de leur tracteur pour intervenirdirectement, prenant parfois la terre dans leur main pour lasentir, ou pour rechercher une graine qui vient d'être semée afinde s'assurer que toutes les conditions sont réunies pour sagermination.« Je suis sculpteur de vignes » m'a répondu quelqu'un que j'avaisperdu de vue depuis trop longtemps et à qui je demandais ce qu'ilfaisait dans la vie.Jour après jour, j'ai enfourché mon vélo, par tous les temps, étécomme hiver, scrutant le paysage à la recherche d'un tracteur oud'un agriculteur au travail. Il se passait toujours quelque chosedans cette plaine !Ma silhouette devenue familière, j'ai pu poser quelques questions et obtenir les explicationsqui me manquaient. C'était toujours au coin d'un champ, presque à la sauvette, car ils'agissait toujours pour l'agriculteur d'une course contre la montre : terminer de labourer cechamp avant la pluie, ou avant le gel, pour intervenir en urgence sur une autre parcelle.Ce sont ces explications qui m'ont permis de découvrir qu'il nes'agissait pas d'un terroir comme les autres, mais d'un terroird'excellence : excellence du sol alluvial de cette riche vallée,excellence des techniques mises en œuvre, excellence deshommes. De fait, ils produisent essentiellement des graines desemence.Pour les agriculteurs, si le choix des semenciers est vécu commeune reconnaissance pour les qualités de leur terroir et de leursavoir-faire, c'est aussi une opportunité économique.Dès lors ma problématique devenait simple : comment montrerpar l'image, à travers la beauté de ces paysages, les spécificités dece terroir et des hommes qui l'exploitent ? ».9


Autour de l’exposition- Conférence de <strong>Louis</strong> <strong>Plantier</strong> à l’occasion de la manifestation nationale La fête dela science / Dimanche 13 octobre à 15h - entrée gratuite.- Ateliers Graines des jardins et semences des champs pour les enfants en vacances/ Lundi 29 juillet et mercredi 14 août - tarif 7 €/enfant.Réservation nécessaire au 04 92 75 70 50- A l’occasion des Journées du patrimoine, le musée accueillera des machinesagricoles (tracteur) mis en parallèle d’objets de collections du musée (charrue,tarares…) et proposera de nombreuses animations : concerts, visites guidées, jeudécouverte,échange de savoirs et conseils en jardinage…etc. / Samedi 14 etdimanche 15 septembre de 10 à 19h - entrée gratuite.10


INFORMATION<strong>Salagon</strong>, musée et jardins04300 ManeTél. 04 92 75 70 50 / Fax. 04 92 75 70 58info-salagon@cg04.frwww.musee-de-salagon.comCONTACT PRESSEPhilippine SerTél. 04 92 30 04 19 – Mél. p.ser@cg04.frService communication<strong>Conseil</strong> général des Alpes de Haute-ProvenceRetrouvez-nous sur facebookwww.facebook.com/museesalagon.com12

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