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Compte-rendu de la séance du 11 avril 2005

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Ateliers Services <strong>de</strong> proximitéCERISES- P<strong>la</strong>ine Commune<strong>Compte</strong>-<strong>ren<strong>du</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance <strong>du</strong> <strong>11</strong> <strong>avril</strong> <strong>2005</strong>(1 re séance <strong>de</strong> l’Atelier A « Services <strong>du</strong> domicile et à domicile »)Mathieu Hélias (CERISES)1. Présentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> séanceLieu : P<strong>la</strong>ine Commune21 rue Jules Rimet à Saint-DenisHoraire : 14h00-17h30Étaient présents: Nico<strong>la</strong>s Totaro (Association Domicile Services), Bartoli François (CR2M),Fele Cédric (Le Confort à domicile), A. Lanolssi (Ha<strong>la</strong>ge), Charlotte Bougaran (Femmesactives), Caroline Gauci (Domicile Services), Alonso Severine (IDEMU), Sabathier Elodie(Conseil général 93), Durquety Eve (URSCOP/SCIC), Roch-Laurent Dové (les Supérettes <strong>du</strong>cœur), Stéphane Espic (P<strong>la</strong>ine Initiatives), Jacques Hardy (P<strong>la</strong>ine Commune), Mathieu Hélias(CERISES), Jacques Pra<strong>de</strong>s (CERISES).Etaient excusés: Nicole Riou (P<strong>la</strong>ine commune), Marianne Vil<strong>la</strong>in (P<strong>la</strong>ine Commune), MichelBourgain (L’Île-Saint-Denis), Françoise Maréchal (Partenaires pour l’emploi), Michel Baldi(Realise), Valérie Dupouy (Envie Paris-Saint-Denis), Véronique Saint-Aubin (SFMAD),Jacques Hui (AMI-Services).1.1 Cadre institutionnelCette séance ouverte par Jacques Hardy (P<strong>la</strong>ine Commune) s’inscrit dans <strong>la</strong> continuité <strong>du</strong>Programme « services <strong>de</strong> proximité », qui fait suite au travail réalisé par le Centre Européen<strong>de</strong> Ressources sur les Initiatives Solidaires et les Entreprises Sociales (CERISES).Il s’agissait <strong>du</strong> premier <strong>de</strong>s trois ateliers re<strong>la</strong>tifs aux Services <strong>de</strong> proximité constituant un axeprioritaire <strong>de</strong> travail en 2006 pour P<strong>la</strong>ine Commune.La séance était présidée par Jacques Pra<strong>de</strong>s <strong>de</strong> CERISES.L’idée forte est que les pouvoirs publics financent <strong>de</strong>s programmes et non plus <strong>de</strong>s structures,les structures <strong>de</strong>vant se fédérer aux programmes.1.2 Objectifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> séancesLe but <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance était d’i<strong>de</strong>ntifier les acteurs et les différents champs d’application <strong>de</strong>sservices, et énoncer les futurs travaux <strong>de</strong> ces ateliers.2. Termes <strong>du</strong> débat actuel : les services <strong>de</strong> proximité en Franceprésenté par Jacques Pra<strong>de</strong>s2.1 Le développement <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximité ? Gisements d’emplois important :Les pouvoirs publics, dans le cadre <strong>du</strong> p<strong>la</strong>n Borloo, envisagent une création <strong>de</strong> près <strong>de</strong>500 000 emplois d’ici 2008, pour atteindre 1 million en 2010.Chiffres contestés. Élodie Sabathier a souligné que ces chiffres ont été <strong>la</strong>rgement corrigés à <strong>la</strong>baisse lors <strong>de</strong>s Assises nationales <strong>de</strong>s services aux particuliers. Un travail <strong>de</strong> définition <strong>de</strong> cequ’englobent les services <strong>de</strong> proximité est sûrement en cause.


Le développement <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximités est lié à trois causes structurelles :- le vieillissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion,- l’évolution <strong>du</strong> taux <strong>de</strong> l’activité féminine,- l’éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille traditionnelle. Semi-échec <strong>de</strong>s actions publiques mises en p<strong>la</strong>ce en 1991 et 1996 :Deux raisons principales : problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> professionnalisation <strong>de</strong> l’offre et <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong>solvabilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Il faut donc trouver les moyens <strong>de</strong> solvabiliser <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un côté, et professionnaliserl’offre <strong>de</strong> l’autre.2.2 P<strong>la</strong>n Borloo (juillet <strong>2005</strong>)Jacques Pra<strong>de</strong>s a proposé <strong>de</strong> retenir quelques pistes ouvertes par le P<strong>la</strong>n Borloo : les gran<strong>de</strong>s enseignes multi-services qui regroupent les structures dans un souci <strong>de</strong>professionnalisation, <strong>la</strong> reconnaissance institutionnelle, par un travail <strong>de</strong> <strong>la</strong>bellisation mené par une agence<strong>de</strong> services <strong>de</strong> proximité, Chèque Emploi Service Universel (CESU) qui a pour but <strong>de</strong> rendre solvable <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> potentielle. Deux types <strong>de</strong> chèque :- le CESU bancaire remp<strong>la</strong>ce l’ancien Ticket Emploi Service soumis à défiscalisationjusqu’à un p<strong>la</strong>fond <strong>de</strong> 1930 € par an,- le chèque pré-financé (comités d’entreprise, mutuelles, entreprises) ouvrant droit aucrédit d’impôt <strong>de</strong> 25%.Jacques Pra<strong>de</strong>s a rappelé le fait que pour construire notre projet, on pourrait jouer sur lespistes ouvertes par <strong>la</strong> loi Borloo.2.3 Typologie <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximitéJacques Pra<strong>de</strong>s, en s’appuyant sur un tableau distribué pendant <strong>la</strong> séance, a énoncé lesdifférents types <strong>de</strong> services, en portant notre attention sur : Les services aux personnes :o représentent 80% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximité,oorecouvrent les services à domicile et les services <strong>du</strong> domicile,et dont 80% sont « <strong>de</strong> gré à gré » (dont à peu près <strong>la</strong> moitié sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> travailnon déc<strong>la</strong>ré).On constate le clivage entre les associations et les entreprises lucratives en fonction <strong>de</strong>sactivités, <strong>la</strong>rgement encouragé par les p<strong>la</strong>ns précé<strong>de</strong>nts, soit une difficulté <strong>de</strong> passage « <strong>du</strong>social » au « solidaire » (question <strong>du</strong> mail<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s structures <strong>du</strong> territoire : voir <strong>la</strong> synthèse <strong>de</strong>l’étu<strong>de</strong> CERISES sur le site internet www.p<strong>la</strong>inecommune.fr) Les services <strong>de</strong> proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture et <strong>de</strong> l’environnement :non concernés par le p<strong>la</strong>n Borloo. Les services aux entreprises :Il s’agit essentiellement d’externalisation d’activités. Les emplois se développent au fur et àmesure <strong>du</strong> développement <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>stries et non par substitution.


2.4 Les spécificités liés au territoire <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ine CommuneLes raisons générales évoquées pour justifier le nécessaire développement <strong>de</strong>s servicesproximités se trouvent amoindries lorsque l’on s’attache au territoire particulier <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ineCommune.En effet, le vieillissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion ne concerne pas le territoire <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ineCommune qui bénéficie d’une popu<strong>la</strong>tion plutôt jeune , L’évolution <strong>du</strong> taux d’activité féminine n’est pas sensiblement en , Les structures familiales sont plus résistantes à l’éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille.Le P<strong>la</strong>n Borloo et les p<strong>la</strong>ns précé<strong>de</strong>nts sont fondés sur <strong>la</strong> défiscalisation (et non le créditd’impôt), i.e seules les personnes payant un impôt sur le revenu peuvent ré<strong>du</strong>ire leur fiscalité.Donc, <strong>la</strong> solvabilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par le biais <strong>de</strong> <strong>la</strong> défiscalisation s’adresse à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssemoyenne. Or, sur le territoire <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ine Commune, nous sommes plutôt en présence d’unepopu<strong>la</strong>tion vulnérable.Ajoutons que le territoire <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ine commune est l’un <strong>de</strong>s plus peuplé en tant quecommunauté d’agglomération (310 000 habitants), cependant <strong>la</strong> recette fiscale est l’une <strong>de</strong>splus faibles.3. Idées fortes / propositions / réflexion Les associations mandataires et les entreprises prestatairesIl faut soutenir les activités prestataires. Les activités prestataires, selon Nico<strong>la</strong>s Totaro, vonten faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> professionnalisation.Mise en p<strong>la</strong>ce par le Conseil Général d’une procé<strong>du</strong>re d’autorisation permettant <strong>de</strong> travailleren prestataire.Nico<strong>la</strong>s Totaro a soulevé les dangers <strong>du</strong> gré à gré auprès <strong>de</strong>s personnes dépendantes. 50% <strong>de</strong>sai<strong>de</strong>s APA (ai<strong>de</strong> aux personnes âgées) concernent <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> gré à gré. La formation/ insertionOffre <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> techniciens importante sur le territoire <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ine Commune.Créer <strong>de</strong> vrais parcours <strong>de</strong> professionnalisation.Développer les ressources informationnelles.Débat: <strong>la</strong> professionnalisation <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximité peut-elle se faire par l’insertion ?(question à affiner selon <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s services). La répartition <strong>de</strong>s services sur le territoireNico<strong>la</strong>s Totaro a évoqué le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s services en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>sactivités et leur zone d’intervention. Les structures doivent avoir une zone d’intervention trèslocalisée (optimisation <strong>du</strong> service <strong>ren<strong>du</strong></strong>). Les gran<strong>de</strong>s enseignesLes points <strong>de</strong> vue divergent sur le sujet <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s enseignes.« Les gran<strong>de</strong>s enseignes développent <strong>de</strong>s activités mandataires, ce qui ne va pas dans le sens<strong>de</strong> <strong>la</strong> professionnalisation », a affirmé Nico<strong>la</strong>s Totaro. Danger <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversification <strong>de</strong>sservices qui ne va pas dans le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité.Élodie Sabathier a souligné que le principal but <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s enseignes est <strong>de</strong> fédérer lesassociations. Elle a précisé que le Conseil Régional travaille actuellement sur un dispositif <strong>de</strong>p<strong>la</strong>te-forme pour particuliers mettant en re<strong>la</strong>tion directement l’offre et <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.


Jacques Pra<strong>de</strong>s signale que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s enseignes n’ont pas encore <strong>de</strong> dispositifprécis <strong>de</strong> mise en œuvre et qu’elles pourraient s’adresser à <strong>de</strong>s associations ou petitesstructures repérées sur le territoire. LabellisationEve Durquety a souligné le processus <strong>de</strong> <strong>la</strong>bellisation <strong>la</strong>ncé par les gran<strong>de</strong>s enseignes, qui àtravers une charte qualité garantit <strong>la</strong> professionnalisation <strong>de</strong>s structures. Clivage entre association et entreprises privéesJacques Pra<strong>de</strong>s a proposé, afin d’éviter le clivage associations/entreprises privatives, il ne fautpas séparer les services <strong>du</strong> domicile et à domicile. Une même structure peut exercer uneactivité au domicile (ex. ai<strong>de</strong> aux personnes âgées), et une activité hors domicile (ex.nettoyage <strong>du</strong> linge).Il faut trouver <strong>la</strong> bonne combinaison pour qu’une même structure puisse à <strong>la</strong> fois permettre <strong>de</strong>faire <strong>du</strong> lien social et répondre au critère d’efficacité économique.4. Orientation <strong>de</strong>s futurs travaux4.1 Objectifs <strong>de</strong>s prochaines séancesMise en re<strong>la</strong>tion avec <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s enseignes.Co-construire <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximité viables et suffisamment inscrits dans les loispour qu’ils puissent bénéficier à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong>s avantages fiscaux et <strong>de</strong> <strong>la</strong> solvabilisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Trouver <strong>de</strong>s financements, multiplier les partenariats avec les banques coopératives.4.2 La métho<strong>de</strong>Jacques Pra<strong>de</strong>s a rappelé le déroulement <strong>de</strong>s prochaines séances : Dispositifs juridiques existants, loi Borloo, coopératives, Méthodologie <strong>de</strong> développement, comment mobiliser les habitants ?, La question <strong>de</strong>s financements.Il faut continuer à sensibiliser les structures qui n’ont pas participé à ce débat ; échangerl’information entre le Conseil général, l’ISAD (p<strong>la</strong>te-forme services <strong>de</strong> proximité) etCERISES, afin d’intégrer <strong>de</strong> nouveaux participants.Nous <strong>de</strong>mandons également <strong>la</strong> participation active <strong>de</strong>s structures se trouvant agir au plus près<strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions cibles.5. Points forts <strong>de</strong> <strong>la</strong> séanceBonne participation <strong>de</strong>s membres, pistes et réflexions à soutenir,Mutualisation <strong>de</strong>s connaissances.6. Prochaine séanceLa prochaine séance <strong>de</strong> l’atelier A (services <strong>du</strong> et à domicile) est fixé le mardi 23 mai <strong>de</strong> 14 hà 17 h .Il s’agira d’étudier les dispositifs existants.Les participants auront au préa<strong>la</strong>ble reçu <strong>de</strong>s fiches synthétiques.

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