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Interlope’sCapetownInterviewSeb Broquet<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 09Chris aka Dragongaz, moitiéd’Interlope, s’est av<strong>en</strong>turéquelques mois <strong>en</strong> Afrique du Sudet particulièrem<strong>en</strong>t à Cape Townoù il a r<strong>en</strong>contré les artificiers dela scène locale, collaborant aveccertains d’<strong>en</strong>tre eux. Il nous livreses s<strong>en</strong>sations.Cape Town : comm<strong>en</strong>t es-tuarrivé là-bas ?L’av<strong>en</strong>ture comm<strong>en</strong>ce avec Interlopelorsque nous sommes invités <strong>en</strong> 2002par le collectif Freesson à jouer dansune soirée du Sud de la France. Estégalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>t Fletcher, patrondu label African Dope de Cape Town.Un an après, nous partons pour unetournée inoubliable : Cape Town,Jo’Burg, Durban, Pretoria, Maputoau <strong>Mo</strong>zambique, l’île de la Réunion,Marseille et Paris... Dans le cadre duprojet Siphon, un échange culturel<strong>en</strong>tre 3 pays, 3 groupes. Interlope,Zong, Constructus Corporation.Grâce à l’association Arts Terre etle souti<strong>en</strong> de <strong>Jarring</strong>, les 3 groupessillonn<strong>en</strong>t ces pays <strong>en</strong>semble,<strong>en</strong> terminant par la France et unecréation commune.Quelle énergie dans cette ville ?Le pays sort <strong>en</strong> 1991 de plus dequarante années d’apartheid ! Cettelibération provoque une dynamiquecréative forte et la naissance detoute une génération d’avantgardetal<strong>en</strong>tueuse et affirmée. Las<strong>en</strong>sation du “il y a tout à faire ici”est palpable. Il y a une multituded’id<strong>en</strong>tités artistiques très fortes.Vivre à Cape Town, c’est bénéficierd’un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t idéal pour seressourcer. La ville s’étale <strong>en</strong>tre meret montagne. Si l’<strong>en</strong>vie te pr<strong>en</strong>dde faire un break, dix minutes demarche dans un s<strong>en</strong>s comme dansun autre t’amènes sur une plage derêve ou au coeur de la montagneparmi les dassies, les marmotteslocales, avec une vue impr<strong>en</strong>able.Les sons : quels styles, quelsmétissages ?Les styles développés par AfricanDope Records depuis des annéessont multiples : hip hop, electro,break, dancehall, drum&bass, R&B...Le métissage est omniprés<strong>en</strong>t.Le dancehall, musique festive etblack par excell<strong>en</strong>ce, est assezdominant et populaire. Beaucoupd’artistes blacks issus du ghettoémerg<strong>en</strong>t grâce à cette musique.Bi<strong>en</strong> que la culture des blancs aitété largem<strong>en</strong>t imposée dans lepassé, le métissage avec l’Afriqueressort inévitablem<strong>en</strong>t. Ça donnedes albums de musique electroavec un groove particulier, composé<strong>en</strong> général de sons “doux”, trèsdansants.Il n’y a pas de musiques “trash/dark” comme <strong>en</strong> Europe, sauf pourquelques activistes de la scène D&Blocale.On sort où et comm<strong>en</strong>t la nuitlà-bas ?Cape Town est une ville relativem<strong>en</strong>tpetite. Il y a une grande av<strong>en</strong>ue oùtous les lieux de branchitude sontrassemblés : Long Street. Cafés,salles de concert, restaurants, boitesde nuit, salles d’expo, magasins defringues... Tout est rassemblé là.Le public est jeune et l’ambiancefestive. Long Street n’est pas le seulspot, d’autres lieux de soirées sontrépartis dans la ville, Campsbay del’autre coté de la montagne <strong>en</strong> estun. Le week-<strong>en</strong>d, il y a pas mal defêtes dans des coins de nature auxal<strong>en</strong>tours.Quelles sont les personnalitésles plus marquantes ?Ceux qui m’ont le plus marquésont les artistes d’African Dopeque j ai r<strong>en</strong>contré et pour certainsavec qui j’ai collaboré : Sibot akaDj Fuck (du label sShadoworkSs),Markus Wormstorm, Felix Laband,Waddy Jones aka Mc Totally Rad(Max Normal.TV), Fletcher aka DjDope, Roach aka Krushed andSorted, Duncan de Say ThankYou Entertainm<strong>en</strong>ts, MC SpoekMathambo (Sweat X bi<strong>en</strong>tôt <strong>en</strong>concert à Paris!), MC Teba, MC JJet tout les MC’s issus du ghettoGuguletu qui form<strong>en</strong>t le AfricanDope Sound System, Godessa, InkaK<strong>en</strong>dzia aka VJ Blink...African Dope, ça représ<strong>en</strong>tequoi là-bas ?Incontournable ! African Dope estLE label historique qui, depuis desannées, développe de multiplesartistes de la scène électroniquebasée à Cape Town. Considérécomme les pionniers de cettescène, ils sont aujourd’hui arrivésà maturation.Apres avoir sortis lesartistes de l’anonymat, African Dope<strong>en</strong>courage ses poulains à voler deleurs propres ailes, à monter deslabels et à pr<strong>en</strong>dre plus de contrôlesur leur carrière. Le résultat de cettepolitique porte ses fruits car onvoit naître de nouveaux labels, quirest<strong>en</strong>t <strong>en</strong> étroite collaboration avecla “maison mère” African Dope. Ilsont compris que la scène localea besoin de voix indép<strong>en</strong>dantess’élevant pour prouver au monde àquel point la scène sud-africaine estvaste et mérite qu’on s’y intéresse.Quelle a été l’influ<strong>en</strong>ce del’Afrique du Sud sur toi, sur tescompositions ?Un chewing gum à la chlorophylle auréveil d’une bonne cuite...So fresh...L’influ<strong>en</strong>ce immédiate a été l’<strong>en</strong>vie debaisser mes tempos, de collaboreravec des MC locaux hyper doués,de faire de la musique forcém<strong>en</strong>tautrem<strong>en</strong>t parce que le voyage etles r<strong>en</strong>contres pouss<strong>en</strong>t à ça. Notredeuxième album « Electrified » aété largem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cé par cettetournée et on y retrouve quelquescollaborations. Pour garder lesg<strong>en</strong>s sur le dancefloor il nous afallu réinv<strong>en</strong>ter notre façon de jouer,c’était très intéressant. Je suisretourné à Cape Town depuis, j’aicollaboré pour un morceau du projet« Fantastic Kill aka Fuck’,’RAd»Ça reste pour moi une expéri<strong>en</strong>ceimportante qui m’influ<strong>en</strong>cera <strong>en</strong>coredans le futur. Et je voulais remercier<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> d’être les premiers <strong>en</strong>France à travailler ces productionssud-africaines.Big up !

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