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Sous LesPavés la PageEditorial<strong>Mo</strong>nsieur <strong>Mo</strong><strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 03Page 03 - Sous Les Pavés La PagePage 04 - The New Tone Is HighPage 06 - Underground WobblePage 08 - Welcome To CapetownPage 09 - Interlope’s CapetownPage 10 - Capetown Beats ?!Page 10 - Capetown SamplerPage 11 - Sibot - In With The OldPage 12 - Totally .. Fuck N’ RadPage 13 - The Streets Of FilastinePage 16 - About FilastinePage 18 - Cd1d.com NetworkingPage 20 - ScornPage 24 - Breakcore Radio BoomPage 26 - ChroniquesPage 30 - L’Oeil De <strong>Mo</strong>Page 31 - Jfx StudioPage 32 - Bloc Notes !Page 34 - Reverse Ton Flow Man !Direction ArtistiqueOpti & Multiply aka Kaïs DhifiDirection de la PublicationJérome FlayacOnt Participé à ce Numéro<strong>Mo</strong>nsieur <strong>Mo</strong>, Opti, Jérome, Tito, Loïc, Kaïs, SebL<strong>en</strong>fant, Pia, Flo brk, Josef, ClemLes Tontons, Margaux & CelineShoutz ToDubstep.fm / fr, Angil, Oreo,Dvd Extreme 23, VizualUpdateContact Régie Pubjerome@jarringeffects.org<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>13, rue leynaud 69001 lyontél: 08 70 72 50 29 / fax: 04 78 27 23 96www.jarringeffects.orgLe Nuke d’été est <strong>en</strong>tre vos mains ! Désolé, on apas eu le temps de faire un MO-tracé ou un Su DuKul spécial <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>. On y p<strong>en</strong>sera l’annéeprochaine, pour vos vacances sur la plage artificiellede votre c<strong>en</strong>tre ville, vu que vous aurez travaillé PLUSpour payer PLUS, ne serait-ce que pour couvrir lesr<strong>en</strong>tes de nos députés sortant rémunérés à 100% deleur rev<strong>en</strong>u p<strong>en</strong>dant ces 5 prochaines années (pas loinde 420 000 euro brut par feu député). Bon plan pourles cumulards ! Passons !Ce 36 pages se compose ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tde la prés<strong>en</strong>tation de nos prochaines sortiesdiscographiques, d’août à novembre prochain. Je nevais pas vous détailler l’<strong>en</strong>semble car tout est notéà votre gauche. Certains vont avoir mal à la tête,beaucoup de mots, du s<strong>en</strong>s, de la découverte…untour du monde vous att<strong>en</strong>d ! On est peut être un peutarés de faire ça mais on ne peut pas s’<strong>en</strong> empêcher,passion oblige. Crise du disque, baisse des v<strong>en</strong>tes,suppression des emplois aidés, on subit de pleinfouet la dégradation de notre secteur d’activité ! Ona pourtant de nombreux projets pour l’année 2008.Sera-t-on toujours <strong>en</strong> piste ? On l’espère bi<strong>en</strong>, et oncompte sur vous fidèle public, car ce ne sont pasnos chères institutions ni les grandes <strong>en</strong>seignesspécialisées qui vont s’inquiéter de notre sort.Le disque physique est <strong>en</strong> train de disparaître desmagasins, bi<strong>en</strong>tôt plus de rayons, plus de v<strong>en</strong>deurs! A nous de trouver des solutions pour pallier auxdysfonctionnem<strong>en</strong>ts de ce secteur. En att<strong>en</strong>dant d<strong>en</strong>e plus pouvoir travailler avec de grands distributeurs,nous préparons notre av<strong>en</strong>ir qui passera par l’autodistribution.La meilleure illustration ? L’associationCD1D.COM (que vous retrouverez dans ce Nuke) oùcomm<strong>en</strong>t fédérer les différ<strong>en</strong>ts protagonistes d’unsecteur au sein d’un projet visant à mutualiser nosmoy<strong>en</strong>s et nos savoirs-faire, pour un objectif commun: continuer à faire notre métier, qui est une passion,dans un monde de couillons ! J’arrête de blablater,place à la lecture de ce Nuke bi<strong>en</strong> complet (on ne lui apas fait le maillot avant l’été, il est bi<strong>en</strong> touffu) qui vousdonnera l’<strong>en</strong>vie de nous suivre dans nos av<strong>en</strong>turesphonographiques ! ah j’oubliais… ! avant de partir <strong>en</strong>vacances, vous pourrez télécharger gratuitem<strong>en</strong>t surnotre site la compil (format mp3 et flac) de ces futuressorties afin de vous faire une idée. N’hésitez pas ànous faire part de vos avis…et bonne écoute !Surveillez jarringeffects.net dans les semainesà v<strong>en</strong>ir!


The NewTone is HighArticleopt!<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 04Avril 2005, High Tone sort WaveDigger. Je me souvi<strong>en</strong>s <strong>en</strong>coredes cartons de FX45 arrivant aulabel, de l’impati<strong>en</strong>ce nerveusequi nous t<strong>en</strong>ait au mom<strong>en</strong>t demettre dans la platine du labell’album que nous avions vu sefaire petit à petit.A cette époque High Tonepartait défricher, et beaucoupd’influ<strong>en</strong>ces du groupe sesont retrouvées dans WaveDigger, peut être même plusque dans n’importe lequel deleurs albums. En cherchantà expérim<strong>en</strong>ter autour del’abstraction, qu’elle soithip-hop, jungle, electronicaou dub, le groupe signait levéritable manifeste de saliberté. Ceux qui avai<strong>en</strong>t pureléguer High Tone au stade degroupe “de dub” n’avai<strong>en</strong>t aufinal plus grand chose à dire,et nombreux fur<strong>en</strong>t ceux qui seretrouvèr<strong>en</strong>t désarçonnés parla liberté que pr<strong>en</strong>ait le disque.En novembre sortait Wangtone,r<strong>en</strong>contre de deux univers, <strong>en</strong>trela fraîcheur électro asiatiquede Wang Leï et la maturité duprojet High Tone. Là <strong>en</strong>core,le disque cassait les barrières,prouvant de façon évid<strong>en</strong>te queces r<strong>en</strong>contres ouvrai<strong>en</strong>t desportes vers d’autres univers.Juin 2006, le projet Re-Processed réunit High Tone etses potes pour une énorme fêtedu remix. Tous les interv<strong>en</strong>antss’<strong>en</strong> donn<strong>en</strong>t à coeur joie etpropos<strong>en</strong>t des versions quigard<strong>en</strong>t toujours le groove etl’irrésistible travail mélodiquedu groupe. De quoi faire unénorme grand écart avant lasortie de Z<strong>en</strong>tone, qui réuniraZ<strong>en</strong>zile et High Tone dansun disque que tout le mondeatt<strong>en</strong>dait. De ce disque il ressortune belle r<strong>en</strong>contre, le fait dese retrouver pour partager cequ’on a <strong>en</strong> commun, commeon retrouve après de longuesannées des amis à qui on abeaucoup de choses à dire...Au milieu de tout ça, ajoutonsun Lyon Calling Tour magique,tour d’Europe <strong>en</strong>tre potes,et vous comm<strong>en</strong>cez àcompr<strong>en</strong>dre de quoi la vie deshuit membres d’High Tone (<strong>en</strong>comptant lumière, son, video)peut être faite...Juin 2007, j’ai devant moi lefutur album d’High Tone et àmesure que j’écris ces lignes, jeme souvi<strong>en</strong>s un peu du cheminaccompli <strong>en</strong>tre temps. Enécoutant cet album, je retrouvele High Tone que j’avais laisséavant d’arriver à <strong>Jarring</strong>, quej’avais déjà retrouvé dansdes titres comme Afraid OfNothing, sur Wave Digger, cequi me laissait p<strong>en</strong>ser que letournant n’était pas définitif.Qu’est ce qui rapproche ceprojet des albums précéd<strong>en</strong>ts ?Les harmonies sont de plus <strong>en</strong>plus évoluées, les ambiancessont toujours aéri<strong>en</strong>nes, et lessignatures du son High Tonesont là. Mais quelque chosechange...Ils sembl<strong>en</strong>t apaisés les cinqmusici<strong>en</strong>s. Envisageant sanscomplexe un retour aux originesde la formation, les morceauxpass<strong>en</strong>t sans heurt et on lesimagine déjà sur scène, dopéspar l’accueil du public qui <strong>en</strong>redemande.Est-ce que cela vi<strong>en</strong>t du faitque cet album ait inauguré l<strong>en</strong>ouveau JFX Studio ? Quel’espace de quelques mois,tout le monde ait retrouvé cettedynamique qui avait vu naître unpremier album, Opus Incertumayant créé l’évènem<strong>en</strong>t ?Cet album est plein de vie :rempli d’émotions variées,extatique et sauvage, dansantou planant, irrésistiblem<strong>en</strong>thybridé par tous les cheminsque la musique d’High Tonea su emprunter au cours deplus de 10 ans de scène,d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts, de douteset d’av<strong>en</strong>tures humaines,associatives, musicales...Après six mois de création,le groupe est au mom<strong>en</strong>t oùj’écris ces lignes dans un avionqui les emmène pour plusde quinze jours de tournéeasiatique, <strong>en</strong>tre Cambodge,Viet Nam et Thaïlande. Ilspart<strong>en</strong>t se nourrir, chercher la“blue note” dub, se confrontantune fois de plus à des universqui ne sont pas les leurs. Ilsjoueront devant ce publicsimplem<strong>en</strong>t, avec la volonté derépandre le plus loin possibleles vibrations souterraines quidonn<strong>en</strong>t leur nom à ce futurdisque, Underground Wobble,que vous pourrez découvrir le1er octobre.Encore un peu de pati<strong>en</strong>ce...


UndergroundWobbleInterviewopt! & L<strong>en</strong>fant<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 06Hello Twelve. C’est doncvotre 4ème album eton ne compte plus lescollaborations, est ceque vous avez changévotre manière d’aborderl’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t, comm<strong>en</strong>tavez vous préparé cetalbum?Hello. Pour cet album on peutdire que nous avons pris plusde temps que d’habitude,certaines compositions à leurétat brut dat<strong>en</strong>t de septembre2006 voire même avant. A cetteépoque, on a <strong>en</strong>registré au localde répétition des improvisationssur des périodes d’une ou deuxsemaines. L’autre méthodeconsistait à ce qu’un membredu groupe apporte une idée debase, souv<strong>en</strong>t composée surordi puis tous <strong>en</strong>sembles nousdevions trouver une suite.On a laissé reposer quelquessemaines, on est reparti surla route jusqu’au mois dedécembre, et nous avons gardéce qui nous interressait commematière pour les ré<strong>en</strong>registrer,cette fois <strong>en</strong> pistes séparéesafin de pouvoir les travailler plusprécisém<strong>en</strong>t sur nos ordinateursrespectifs. Ceci nous a am<strong>en</strong>erà tourner et retourner les partiesdans tous les s<strong>en</strong>s, à rajouterd’autres matières sonores et às’échanger les fichiers selon lesaffinités. C’est un système qu<strong>en</strong>ous avons déjà utilisé sur WaveDigger et qui nous convi<strong>en</strong>t.Vous avez inauguré l<strong>en</strong>ouveau studio <strong>Jarring</strong><strong>Effects</strong> à Lyon (construit<strong>en</strong> collaboration avec votreingé son, greg), comm<strong>en</strong>t ças’est passé?Ce studio a été construit deA à Z <strong>en</strong> trois mois de travailint<strong>en</strong>se par Greg notre ingé sonet Céline l’ingé son de <strong>Jarring</strong><strong>Effects</strong>, bi<strong>en</strong> sûr avec l’aide depas mal d’amis, le chall<strong>en</strong>geétant qu’il devait être fini pourl’album d’high tone et ils l’ontfait !! Ce studio est <strong>en</strong> faitdouble, c’est celui de <strong>Jarring</strong> etde Greg, il possède 2 cabinesde mixage dans le même lieu etdes cabines de prises isolées etcommunes, tout ceci equipé demateriel haut de gamme. Nousétions donc comme à la maison.Deux semaines de prises ont éténécessaires puis nous avonsédité les morceaux p<strong>en</strong>dant unesemaine. Ensuite le mixage desmorceaux a duré un mois avecGreg aux manettes et les cinqmusici<strong>en</strong>s satellito-parasitairesautour. Au final 14 morceaux <strong>en</strong>sont sortis.Pourriez vous définir votrealbum ? Quelles choix etdirections avez vous pris? Y a-t-il de nouveauxinstrum<strong>en</strong>ts, de nouvellesmanières de faire ?Cet album est plus “downtempo” avec des timings longs,certain morceaux ont deux outrois parties distinctes, d’autressont d’un bloc. Quelques dubhybridés, du trip hop, de l’electro,de l’ethno, du rock passés ala moulinette high tone. Il estassez d<strong>en</strong>se, mélodique avectout un mélange d’influ<strong>en</strong>ces.Nous ne sommes pas allerchercher dans la Jungle D&Bcette fois-ci, il y a moins deprogrammations et plus de jeu.Je p<strong>en</strong>se qu’il est plus personnelque le précéd<strong>en</strong>t et plus chaud.Au niveau des instrum<strong>en</strong>tsnous n’avons ri<strong>en</strong> changé defondam<strong>en</strong>tal, toujours Basse/Batterie /Guitare/Clavier/Platine/Sampler, une amievioloniste est v<strong>en</strong>u réinterpreterun sample pour un titre maisri<strong>en</strong> de plus.<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> s’ouvre bi<strong>en</strong>à l’international : Espagne/US avec Filastine, Japonavec Azian-Z, Angleterreavec Scorn, Afrique du Sudavec African Dope et bi<strong>en</strong>sûr la Suisse avec Reverse,que p<strong>en</strong>sez vous de cetteori<strong>en</strong>tation du label ? Et vouscomm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visagez-vousvotre av<strong>en</strong>ir international ?Plein de nouvelles choses <strong>en</strong>perspective, c’est une suitelogique pour <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>de continuer à chercher d<strong>en</strong>ouveaux artistes, c’est signed’ouverture, il faut savoir ser<strong>en</strong>ouveler dès que possible.J’ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du la plupart deschoses à v<strong>en</strong>ir et c’est vraim<strong>en</strong>tde la qualité, un bon plus pourle label. Quant à nous, onn’a pas vraim<strong>en</strong>t de stratégie


Welcometo CapetownReportageSeb Broquet<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 08Afrique du Sud, <strong>en</strong>tre groove,poésie et politiqueA lire : IT ALL BEGINS, poemsfrom postliberation South Africa(Gecko Poetry)Dans les sixties, Little WillieKgositile, poète Sud Africain <strong>en</strong>exil à New York, fut de la premièremouture des Last Poets. A l’époquedéjà, lui clamait qu’ils étai<strong>en</strong>t lesderniers poètes, que la parole futureappart<strong>en</strong>ait aux armes à feu. D’où l<strong>en</strong>om de ce groupe séminal.« Sous l’apartheid, il fallait créer desmoy<strong>en</strong>s de communication ; utiliserla poésie à des fins non artistiques,<strong>en</strong> faire un espace absolum<strong>en</strong>tpolitique pour passer un message. »rappelle Ntone Edjabe, camerounaisexilé arrivé peu avant l’élection deNelson Mandela à la présid<strong>en</strong>ce dupays le 10 mai 1994. Fondateur dela revue Chimur<strong>en</strong>ga, dj, animateurradio, c’est un témoin privilégié desmutations opérées dans un paysoù culture, poésie et musique sontprépondérantes.Roach d’African Dope poursuit:«Politique et musique sontinséparables <strong>en</strong> Afrique du Suddepuis que l’industrie du disqueexiste et des poètes comme LesegoRampolok<strong>en</strong>g et Mzwakhe Mbuliont eu une influ<strong>en</strong>ce considérablesur la musique et la culture p<strong>en</strong>dantles années de lutte. Des superstarscomme Zola et Thandiswa (NDLR: il faut se procurer son opus «Zabalaza » sur Gallo ; elle est aussichanteuse de Bongo Maffin) fontdes hits avec des textes poétiques,<strong>en</strong>gagés, consci<strong>en</strong>ts, même si lekwaïto est dev<strong>en</strong>u un phénomènepop. S’il y a une scène undergroundà Johannesbourg, capitale dumainstream, c’est la poésie beat;et c’est bi<strong>en</strong> pour nous de voir desartistes comme Tumi & the Volumeou Waddy Jones percer et ram<strong>en</strong>erla poésie aux yeux du public. »African Dope. C’estle label résistant<strong>en</strong>vers et contretout à l’<strong>en</strong>vahisseurmainstream.L’underground,l’indép<strong>en</strong>dance, <strong>en</strong>Afrique du Sud, c’est cecrew de Cape Town.«African Dope est né sousl’impulsion du crew de dj’s etpromoteurs Krushed & Sorted. »explique Roach, l’une des têtesp<strong>en</strong>santes et super actives de labande. « Le premier album est sorti<strong>en</strong> avril 2000 : Acid made medo it. C’était le premier disque dejungle/breaks publié <strong>en</strong> Afrique duSud, mais pas seulem<strong>en</strong>t : AfricanDope était le seul label indép<strong>en</strong>dantet alternatif de musique électroniqu<strong>en</strong>on mainstream. Nous avons<strong>en</strong>suite signé <strong>Mo</strong>odPhase5ive, etl’électronica de Felix Laband. Nousp<strong>en</strong>sons que Cape Town peut offrirdes artistes capables d’intéresserla scène électronique mondiale, <strong>en</strong>terme de cont<strong>en</strong>u comme deproduction, avec notre son hybride,le nuskool afrikan sound, recyclantdes influ<strong>en</strong>ces globales commele hip hop et le ragga avec unetouche purem<strong>en</strong>t africaine. » FelixLaband s’est ainsi offert une percée,s’illustrant sur une compilation deradio Nova. The Real Estate Ag<strong>en</strong>tont fait la première partie de MadProfessor à Paris l’an dernier. Sibot,moitié de ce duo, sort juste un toutnouvel album <strong>en</strong>tre hip hop et electro,« In with the old », marchant sur lestraces d’Anti Pop Consortium etconsorts, collaborant avec MC Tebaet Spoek Mathambo. Et les patrons,Krushed & Sorted, mix<strong>en</strong>t, remix<strong>en</strong>tet illumin<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>semble des hits dulabel <strong>en</strong> une compilation mixée : «Greatest Hits », parfaite <strong>en</strong>trée <strong>en</strong>matière dans leur univers.Mais la grande nouvelle estcapillaire. Une rumeur prét<strong>en</strong>d queDJ Dope aurait récemm<strong>en</strong>t coupéses lég<strong>en</strong>daires dreadlocks...


Interlope’sCapetownInterviewSeb Broquet<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 09Chris aka Dragongaz, moitiéd’Interlope, s’est av<strong>en</strong>turéquelques mois <strong>en</strong> Afrique du Sudet particulièrem<strong>en</strong>t à Cape Townoù il a r<strong>en</strong>contré les artificiers dela scène locale, collaborant aveccertains d’<strong>en</strong>tre eux. Il nous livreses s<strong>en</strong>sations.Cape Town : comm<strong>en</strong>t es-tuarrivé là-bas ?L’av<strong>en</strong>ture comm<strong>en</strong>ce avec Interlopelorsque nous sommes invités <strong>en</strong> 2002par le collectif Freesson à jouer dansune soirée du Sud de la France. Estégalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>t Fletcher, patrondu label African Dope de Cape Town.Un an après, nous partons pour unetournée inoubliable : Cape Town,Jo’Burg, Durban, Pretoria, Maputoau <strong>Mo</strong>zambique, l’île de la Réunion,Marseille et Paris... Dans le cadre duprojet Siphon, un échange culturel<strong>en</strong>tre 3 pays, 3 groupes. Interlope,Zong, Constructus Corporation.Grâce à l’association Arts Terre etle souti<strong>en</strong> de <strong>Jarring</strong>, les 3 groupessillonn<strong>en</strong>t ces pays <strong>en</strong>semble,<strong>en</strong> terminant par la France et unecréation commune.Quelle énergie dans cette ville ?Le pays sort <strong>en</strong> 1991 de plus dequarante années d’apartheid ! Cettelibération provoque une dynamiquecréative forte et la naissance detoute une génération d’avantgardetal<strong>en</strong>tueuse et affirmée. Las<strong>en</strong>sation du “il y a tout à faire ici”est palpable. Il y a une multituded’id<strong>en</strong>tités artistiques très fortes.Vivre à Cape Town, c’est bénéficierd’un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t idéal pour seressourcer. La ville s’étale <strong>en</strong>tre meret montagne. Si l’<strong>en</strong>vie te pr<strong>en</strong>dde faire un break, dix minutes demarche dans un s<strong>en</strong>s comme dansun autre t’amènes sur une plage derêve ou au coeur de la montagneparmi les dassies, les marmotteslocales, avec une vue impr<strong>en</strong>able.Les sons : quels styles, quelsmétissages ?Les styles développés par AfricanDope Records depuis des annéessont multiples : hip hop, electro,break, dancehall, drum&bass, R&B...Le métissage est omniprés<strong>en</strong>t.Le dancehall, musique festive etblack par excell<strong>en</strong>ce, est assezdominant et populaire. Beaucoupd’artistes blacks issus du ghettoémerg<strong>en</strong>t grâce à cette musique.Bi<strong>en</strong> que la culture des blancs aitété largem<strong>en</strong>t imposée dans lepassé, le métissage avec l’Afriqueressort inévitablem<strong>en</strong>t. Ça donnedes albums de musique electroavec un groove particulier, composé<strong>en</strong> général de sons “doux”, trèsdansants.Il n’y a pas de musiques “trash/dark” comme <strong>en</strong> Europe, sauf pourquelques activistes de la scène D&Blocale.On sort où et comm<strong>en</strong>t la nuitlà-bas ?Cape Town est une ville relativem<strong>en</strong>tpetite. Il y a une grande av<strong>en</strong>ue oùtous les lieux de branchitude sontrassemblés : Long Street. Cafés,salles de concert, restaurants, boitesde nuit, salles d’expo, magasins defringues... Tout est rassemblé là.Le public est jeune et l’ambiancefestive. Long Street n’est pas le seulspot, d’autres lieux de soirées sontrépartis dans la ville, Campsbay del’autre coté de la montagne <strong>en</strong> estun. Le week-<strong>en</strong>d, il y a pas mal defêtes dans des coins de nature auxal<strong>en</strong>tours.Quelles sont les personnalitésles plus marquantes ?Ceux qui m’ont le plus marquésont les artistes d’African Dopeque j ai r<strong>en</strong>contré et pour certainsavec qui j’ai collaboré : Sibot akaDj Fuck (du label sShadoworkSs),Markus Wormstorm, Felix Laband,Waddy Jones aka Mc Totally Rad(Max Normal.TV), Fletcher aka DjDope, Roach aka Krushed andSorted, Duncan de Say ThankYou Entertainm<strong>en</strong>ts, MC SpoekMathambo (Sweat X bi<strong>en</strong>tôt <strong>en</strong>concert à Paris!), MC Teba, MC JJet tout les MC’s issus du ghettoGuguletu qui form<strong>en</strong>t le AfricanDope Sound System, Godessa, InkaK<strong>en</strong>dzia aka VJ Blink...African Dope, ça représ<strong>en</strong>tequoi là-bas ?Incontournable ! African Dope estLE label historique qui, depuis desannées, développe de multiplesartistes de la scène électroniquebasée à Cape Town. Considérécomme les pionniers de cettescène, ils sont aujourd’hui arrivésà maturation.Apres avoir sortis lesartistes de l’anonymat, African Dope<strong>en</strong>courage ses poulains à voler deleurs propres ailes, à monter deslabels et à pr<strong>en</strong>dre plus de contrôlesur leur carrière. Le résultat de cettepolitique porte ses fruits car onvoit naître de nouveaux labels, quirest<strong>en</strong>t <strong>en</strong> étroite collaboration avecla “maison mère” African Dope. Ilsont compris que la scène localea besoin de voix indép<strong>en</strong>dantess’élevant pour prouver au monde àquel point la scène sud-africaine estvaste et mérite qu’on s’y intéresse.Quelle a été l’influ<strong>en</strong>ce del’Afrique du Sud sur toi, sur tescompositions ?Un chewing gum à la chlorophylle auréveil d’une bonne cuite...So fresh...L’influ<strong>en</strong>ce immédiate a été l’<strong>en</strong>vie debaisser mes tempos, de collaboreravec des MC locaux hyper doués,de faire de la musique forcém<strong>en</strong>tautrem<strong>en</strong>t parce que le voyage etles r<strong>en</strong>contres pouss<strong>en</strong>t à ça. Notredeuxième album « Electrified » aété largem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cé par cettetournée et on y retrouve quelquescollaborations. Pour garder lesg<strong>en</strong>s sur le dancefloor il nous afallu réinv<strong>en</strong>ter notre façon de jouer,c’était très intéressant. Je suisretourné à Cape Town depuis, j’aicollaboré pour un morceau du projet« Fantastic Kill aka Fuck’,’RAd»Ça reste pour moi une expéri<strong>en</strong>ceimportante qui m’influ<strong>en</strong>cera <strong>en</strong>coredans le futur. Et je voulais remercier<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> d’être les premiers <strong>en</strong>France à travailler ces productionssud-africaines.Big up !


CapetownBeats ?!ReportageMr Géronte & Lk<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 10C’est officiel, <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> etla scène electro sud-africaine<strong>en</strong>tam<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fin un rapprochem<strong>en</strong>t!La première prise de contact avecce lointain pays eut lieu il y a 5ans, avec le célèbre label AfricanDope Records basé au Cap. Dèslors, ce li<strong>en</strong> ne sera jamais rompu.En 2004, The Real Estate Ag<strong>en</strong>t(Sibot et Markus Wormstorm) sontinvités pour ouvrir la 6ème éditiondu festival Riddim Collision et font3 premières parties de Mei Tei Sho.S’<strong>en</strong>suiv<strong>en</strong>t de nombreux e-mails,<strong>en</strong>vois de disques et quelques raresr<strong>en</strong>contres <strong>en</strong>tre les deux crew.Ces échanges s’avèr<strong>en</strong>t fructueuxet un projet de collaboration voit<strong>en</strong>fin le jour. Plusieurs raisonsà cela : une façon proche detravailler et d’<strong>en</strong>visager la musique<strong>en</strong> dehors de toutes considérationsmercantiles, une forte prop<strong>en</strong>sionà apprécier les hybridationset un foisonnem<strong>en</strong>t d’artistesqui tritur<strong>en</strong>t, expérim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tet défrich<strong>en</strong>t les musiquesélectroniques au s<strong>en</strong>s large ! Cetéchange culturel est sans doutele premier d’une longue série, eton espère que cette découvertedu bout du monde vous emballeraautant que nous.<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> Meets South Africa: Cape Town Beats dispo le15 Septembre !!! Ce rapprochem<strong>en</strong>t‘’intercontin<strong>en</strong>tal’’ se concrétiseraà la r<strong>en</strong>trée prochaineavec un coffret compr<strong>en</strong>ant 3CD.• Le tout nouvel album de SIBOT‘’IN WITH THE OLD’’, dont on vousparle quelques pages plus loin.• L’énormissime, le fabuleuxF**K’n’RAD de DJ FUCK et MC TO-TALLY RAD, paru <strong>en</strong> 2005, mais qu<strong>en</strong>ous n’avions pu sortir à l’époque,faute de temps et de moy<strong>en</strong>s.• Cerise sur le gateau, une compilation100 % sud-africaine séléctionnéepar l’équipe <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> serala troisième galette de ce triptyque.Ce disque (prés<strong>en</strong>té à droite)vouspermettra de juger par vous mêmedu tal<strong>en</strong>t de ces artistes méconnus,qui n’ont absolum<strong>en</strong>t pas à rougirface à certains artistes issus de labelseuropé<strong>en</strong>s.


CapetownSamplerPrés<strong>en</strong>tationMr Géronte<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 11SAMPLER CAPE TOWNBEATS VOL. 1 : dispo le 15septembreGodessa ‘’Social Ills’’Rare formation rap féminined’Afrique du Sud, les lyricsde Godessa dress<strong>en</strong>t un panoramasouv<strong>en</strong>t acéré de la sociétésud-africaine, dénonçantnotamm<strong>en</strong>t les problèmes quer<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t leur communauté(Drogue, viol<strong>en</strong>ce, VIH). Côtémusique, ce véritable tube auraittout aussi bi<strong>en</strong> pu germerdans la tête des Herbaliser !Tykoon Suit ‘’ Friday Jones’’Formé de 2 mc’s et d’un producteur,TS est autant influ<strong>en</strong>cépar le Jazz que le funk. Déjà titulaired’un premier album, ils propos<strong>en</strong>tun rap qui fait contrasterle côté sombre et urbain desinstrus et la voix chaleureuse etpuissante des MC.Tone Deaf Junkies ‘’DrShade is dead’’Ce duo électro originaire du Capest autant capable de produiredes tracks nourries au groovepachydermique vénéneux quedes sons deep et élégants.‘’Dr Shade is dead’’ montrel’ouverture d’esprit qui préside<strong>en</strong> Afrique du Sud au sein de lascène electro.B<strong>en</strong> Sharpa ‘’Into TheBlack’’/’’Sharpa Dub’’, TrashTalkers Feat Rato’’Att<strong>en</strong>tion tal<strong>en</strong>t. Né dans lesghettos de Johanesburg, pionnierde la scène Hip Hopunderground sud-africaine,B<strong>en</strong> Sharpa est un rappeur ultrarespecté. Armé d’instrussombres et implacables, sonflow écrase tout sur son passage.Une sorte de Kool Keithd’afrique australe !Kuti Kult ‘’The 7th Horn’’Prés<strong>en</strong>t sur l’excell<strong>en</strong>t projet‘’Planetary Assault’’ du labeldu Cap Pioneer Unit, qui rasssemblela fine fleur de la scèneHip Hop locale, les Kuti Kultconstitu<strong>en</strong>t la relève du Hip Hopsud-africain. En atteste ce titreguerrier et efficace.Crypticism ‘’The man whonever came back’’Emm<strong>en</strong>é par le génial MC etpoète Waddy Jones aka MCTotally Rad aka Watkin TudorJones, ce titre est un tube pot<strong>en</strong>tiel: l’instru m<strong>en</strong>açante contrasteà merveille avec le flowénigmatique de Waddy, dont lesparoles sont soit empruntées àl’anglais soit à des dialectessud-africains, ce qui confère àce titre un grain de folie supplém<strong>en</strong>taire.DJ Dope ‘’Jimmy Kills us’’Fletcher aka Dj Dope est avecson pote Roach, l’un des fondateursdu label Sud Africain,African Dope. Jimmy Kill us,aux acc<strong>en</strong>ts Jazzy, démontre<strong>en</strong>core l’ouverture d’esprit desartistes électro de ce pays dubout du monde.Felix laband ‘’Donkey Rattle’’Rare artiste sud-africain à avoirété signé sur un label europé<strong>en</strong>,Compost (Ruby Trio, Jazanova..),Felix Laband est déjàtitulaire de trois albums. Plutôthabitué aux ambiances électronicalégères et cristallines,le titre <strong>en</strong> écoute, dark et lancinant,montre un aspect plussombre de son répertoire.The Constructus Corporation« Recharge »Le projet Constructus est nédans le cerveau <strong>en</strong> ébullition deWaddy Jones associé aux tal<strong>en</strong>tsexplosif de Sibot aka DJFuck et de Markus Wormsorm.Le trio a sorti il y a déjà quelquestemps ‘’The Ziggurat’’, conceptalbum mélangeant slam déjanté,électro, breaks hip-hop,accompagné d’un livre danslequel on trouve des contes futuristeécrits par Waddy.Neon ‘’Don Disco Toothbrush’’Neon Don est un des membresde ‘’Tikoon Suit’’. On retrouved’ailleurs les influ<strong>en</strong>ces Jazzfunk du trio, saupoudrées desaveurs bi<strong>en</strong> urbaines. Un régal.Jaak ‘’Oppie Spot Rus’’Nouvel arrivant sur la scène HipHop, il a largem<strong>en</strong>t contribué àl’album compilation PlanetaryAssault. Ce track oscillant <strong>en</strong>treHip Hop et ragga, rappelle surcertains points l’univers de CypressHill, <strong>en</strong> moins dark !Markus Wormstorm ‘’Jihadon the dancefloor’’Membre du duo Real EstateAg<strong>en</strong>t et de Constructus, unedes grandes tête chercheuse dela scène electro sud africaine,Markus Wormstorm produitdes titres nourri principalem<strong>en</strong>tà l’electronica. Il a récemm<strong>en</strong>trallié le plus que respectablelabel New yorkais ‘’Sound Ink’’(High Priest, MF Doom ...).Wormstorm est égalem<strong>en</strong>t concepteuret producteur de SweatX avec Spoek Mathambo, lepoulain de Waddy Jones.


Sibot inwith the oldPrés<strong>en</strong>tationMr Géronte<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 12monter un groupe, qu’ils appelleront Max Normal. Cetteformation avant-gardiste contribuera au développem<strong>en</strong>tdu Hip Hop underground sud africain.Durant les deux années qui suiv<strong>en</strong>t, Sibot joueprincipalem<strong>en</strong>t au niveau local, tourne à l’internationnalavec Max Normal tout <strong>en</strong> affinant ses beats. Vi<strong>en</strong>dra<strong>en</strong>suite le split controversé de son tout jeune groupe.Sibot s’installe alors à Cape Town et se conc<strong>en</strong>treess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur ses propres productions.Sibot aka DJ FuCK ‘’In With The Old’’ dispo le 15septembreC’est <strong>en</strong> 2002 que Sibot et Waddy Jones sont rejointspar Markus Worstorm. Ils prépar<strong>en</strong>t sans doute le projetle plus novateur de leur carrière : sous le nom de ‘’TheConstructus Corporation’’ les 3 accolytes travaill<strong>en</strong>tdurant un an.A mi chemin <strong>en</strong>tre musiques électroniques, animationsvidéos et contes futuristes, tous écrits par Waddy, cetalbum OVNI se prés<strong>en</strong>tait avec un livre relié, un CD audioet CD-rom vierge pour télécharger des videos et autresbonus sur le net.Comptant parmi les artistes underground les plusprolifiques d’Afrique du Sud, ce touche-à-tout est àla fois musici<strong>en</strong>, DJ, Turntablist de r<strong>en</strong>om, arrangeur,producteur et pièce incontournable de nombreux projetsnovateurs : The Real Estate Ag<strong>en</strong>ts, The ConstructusCorporation, FuCK’n’RaD, Chromosci<strong>en</strong>ce,...Comme bonnombre d’artistesde son âge (26ans), il représ<strong>en</strong>tela générationpost-apartheidd é s o r m a i sc a p a b l ed’assimiler lesn o m b r e u s e scultures qui<strong>en</strong>richiss<strong>en</strong>t sonpays. Sa carrière musicale comm<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> mixant descassettes et autres vinyls lors de soirées étudiantes et sefait remarquer pour son goût prononcé pour le hip hop,musique black <strong>en</strong>core peu populaire au sortir de 48 ansd’Apartheid.Il profite aussi de ses nombreux voyages pour dénicherd’autres vinyls histoire d’agrém<strong>en</strong>ter ses sets et seconc<strong>en</strong>tre sur la technique du scratch et du mix.C’est lors d’un concert au Cap qu’il r<strong>en</strong>contre WaktinTudor Jones, ex MC des Evergre<strong>en</strong>s et membre deYang Weapon. Les deux compères projett<strong>en</strong>t alors deAprès toutes ces années à produire du son, Sibotdécide de sortir son 1er album, éponyme, <strong>en</strong> 2004 surle célèbre et incontournable label de Cape Town, AfricanDope Records. Au programme 21 titres qui retrac<strong>en</strong>t sonunivers foisonnant : Hip Hop décalé, pointes de Jazz,Electronica groovy, pop breakée et arrangem<strong>en</strong>ts ciselésform<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>semble homogène unique. Cet opusinstrum<strong>en</strong>tal est égalem<strong>en</strong>t accompagné de l’album deson compère Markus Wormstorm avec qui il crée surscène The Real Estate Ag<strong>en</strong>ts.Un 3eme disque ponctue ce coffret par un mixphénoménal du duo <strong>en</strong> studio et <strong>en</strong> live. Leur livemachine serait d’ailleurs à découvrir par les amateurs,hélas de plus <strong>en</strong> plus nombreux, du pauvre “start/play”.


Totally...Fuck’n’RadPrés<strong>en</strong>tationMr Géronte<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 13FUCK’n’RAD : dispo le 15octobre by DJ Fuck & MC TotallyRadFUCK’n’RAD réunit sur un albumdeux phénomènes de la scèneelectro Hip Hop sud africaine : DJFUCK (producteur) et MC TOTALLYRAD (MC) aka Waddy Jones.Cet opus synthétise une bonnepartie de l’imm<strong>en</strong>se créativitéartistique de la scène électro sudafricaine,c’est pourquoi on a vouluvous faire découvrir cette véritablebombe totalem<strong>en</strong>t addictive.Frontman du projet Max Normal.tvet initiateur du concept Constructus,Waddy Jones est l’un des grandsreprés<strong>en</strong>tant du Hip Hop électrosud-africain. Autant connu pour letimbre de sa voix si singulier quepour son flow acéré et décalé, il estégalem<strong>en</strong>t capable de s’av<strong>en</strong>turersur des territoires plus pop, à lafaçon d’un Gonzales, ou d’un<strong>Mo</strong>cky (Testez le tubesque Bang onthe Drum).Waddy a aussi sa propre <strong>en</strong>treprise,Fantastic Kill Entertainm<strong>en</strong>tqu’il qualifie de ‘’pop terroristorganization’’ avec laquelle il réalisedes films, de la musique et desgadgets <strong>en</strong> tout g<strong>en</strong>re.Sibot de son coté est égalem<strong>en</strong>t unhyperactif. A la fois membre du duo‘’Real Estate Ag<strong>en</strong>t’’, producteur,Dj (champion sud africain DMC), ils’est nourri de multiples influ<strong>en</strong>cesqui vont de la house au brok<strong>en</strong>beat <strong>en</strong> passant par l’abstract hiphop ou l’electro. Véritable orfèvre,ses compos très personnelles sontfacilem<strong>en</strong>t reconnaissables mariantrythmiques Hip-Hop syncopéesrappelant Prefuse 73 à des mélodiesnaïves voire <strong>en</strong>fantines qui rest<strong>en</strong>timmanquablem<strong>en</strong>t gravées dans latête !C’est pourquoi la r<strong>en</strong>contre deces deux personnalités hautes<strong>en</strong> couleurs apporte à cet albumune véritable id<strong>en</strong>tité, mélangeanttour à tour Hip Hop tourbillonnant,décalé et théâtral, électro popacidulée aux refrains imparableset humour décapant. Un opusunique, qui fédérera autant les fansde rap intellig<strong>en</strong>t que les adeptesd’abstract-électro pointue ets<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t barrée.


The streetsof Filastine...Articleopt!<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 14Les étoiles les plus brillantes, dansles nuits les plus sombres...C’est par ces mots que AlejandroGonzález Inárritu, <strong>en</strong> 2006, dédiaità ses deux <strong>en</strong>fants son film Babel,qui au delà d’une accumulation decoïncid<strong>en</strong>ces nous montrait à quelpoint les humais peuv<strong>en</strong>t s’éloignerles uns des autres, pour de simplesquestions de language, de cultures,et l’instant d’après se rapprocherpour sauver une vie, survivre ous’<strong>en</strong>tre-aider. L’univers de Filastinepuise ses racines dans cesdiffér<strong>en</strong>ces qu’à défaut d’ignorer, onpeut parfois simplem<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>dreet accepter.Longuem<strong>en</strong>t résid<strong>en</strong>t à Seattle etBarcelone, voyageur infatigable,activiste social, musical, artistique,maître percussioniste friand debattucadas noisy et de happ<strong>en</strong>ingculturel, ferv<strong>en</strong>t déf<strong>en</strong>seur de lapluralité des cultures, Filastine passepar un grand mélange de musiquestraditionelles, de hip hop et d’électropour diffuser ses messages.Dans ses processus de création,il remet <strong>en</strong> question les canons dela production musicale, cherchantavant tout la spontanéité, quitte àprovoquer d’improbables r<strong>en</strong>contresde musici<strong>en</strong>s, instrum<strong>en</strong>tistes ouchanteurs.Pour simplifier, imaginez qu’au lieude produire votre album dans unstudio, <strong>en</strong>fermé, vous réduisiezcette période de mix au strictminimum, et que vous utilisez votretemps libre pour jouer dans tousles lieux alternatifs du monde, <strong>en</strong>r<strong>en</strong>contrant à cette occasion desc<strong>en</strong>taines d’activistes, organisateursbénévoles, jongleurs, danseurs,zicos , vidéastes, etc...Le résultat se nomme Burn It,manifeste <strong>en</strong> 16 morceaux d’unealternative à la monoculture, pavédans la mare des hégémonistesoccid<strong>en</strong>taux, porte parole des moinsreprés<strong>en</strong>tés au sein d’un monde ouprofit rime avec mépris. Au coeur decet album se cache une terre sansfrontières, dans lequel la pointe del’electro occid<strong>en</strong>tale trouverait tout àfait normal de se faire une petite jamsession avec des percussionnistesafghans, une chanteuse israéli<strong>en</strong>neou un guitariste espagnol. Et cetunivers ne vi<strong>en</strong>t pas uniquem<strong>en</strong>td’un concept intellectuel, d’uneréflexion sociale, mais réellem<strong>en</strong>td’un vécu. Car Filastine et ses 60dates par an dans le monde <strong>en</strong>tier aclairem<strong>en</strong>t décidé d’être un citoy<strong>en</strong>du monde, de décider par lui mêmede ne pas se fixer d’attaches, d’êtrelibre de passer deux semaines aumaroc pour produire un groupe demusique traditionelle (MajmouatAbde ElHakim), puis de retourner unesemaine à Seattle pour manifestercontre la t<strong>en</strong>ue d’un sommet G8,©J.Berry 2007pour <strong>en</strong>fin remonter une partie dumississipi sur des barges de fortuneaccueillant un sound system dumême ordre....tout ça dans un moisou deux...Vous aurez l’occasion ,au delà de lasortie de Burn It le 1er Septembre,de découvrir Filastine sur scène,lors d’une tournée française eteuropé<strong>en</strong>ne qui se déroulera demi octobre à mi décembre, <strong>en</strong>particulier un live au Riddim Collision#9, pour lequel on vous réserve unepetite surprise.Filastine a ce point commun avecDJ/Rupture (qui a monté SootRecords dans le but de sortir desalbums comme Burn It) de vouloirbriser les référ<strong>en</strong>ces culturelles, dedécontextualiser la musique, de nepas lui coller d’étiquette et de faire <strong>en</strong>sorte qu’elle ne soit plus id<strong>en</strong>titaireou communautariste. Il représ<strong>en</strong>teun des milliards de futurs possible,juste un musici<strong>en</strong> libre, sincère quipropage des contre cultures <strong>en</strong> seservant habilem<strong>en</strong>t et humblem<strong>en</strong>tdu peu de moy<strong>en</strong>s dont il dispose.On aimerait beaucoup voir plus deprojets aller dans ce s<strong>en</strong>s, et r<strong>en</strong>dreà l’humain sa place dans un mondequi se perd...


AboutFilastine...Interviewopt! & romain<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 16Yo Filastine, tu te prés<strong>en</strong>tes ?J’apporte la musique dans la rue etplace la rue au coeur la musique.Comm<strong>en</strong>t décrirais-tu ton projetmusical ?C’est une hybridation de tout ce quej’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d et ce que j’aime, qui va debollywood au grime, de la battucadaau breakcore. Les morceaux sontvariés <strong>en</strong> Bpm et <strong>en</strong> énergie, mais ilsont tous <strong>en</strong> commun un certain grain,une certaine complexité ryhmique etdes points de vue politisés.Quand et comm<strong>en</strong>t astur<strong>en</strong>contré DJ/Rupture(fondateur de Soot Records) ?Un jour quelqu’un m’a donné undisque dur plein de MP3s à copier,et la première chose que j’ai écoutéc’était un mix apellé “Gold TeethThief” (le voleur aux d<strong>en</strong>ts d’or,célebre mix de DJ/Rupture) parceque j’ai deux d<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> or, et que j’aidéjà volé deux ou trois choses dansma vie. Je lui ai donc <strong>en</strong>voyé desmorceaux, sans savoir qu’il avaitun label -Soot. Il a décidé de sortirJudas Goat et Palmares sur un vinyl7”, et on s’est <strong>en</strong>suite logiquem<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>contrés à Barcelone.Tu as joué par exemple pourles zapatistes du Chiapas, auMexique, avec ton projet debattucada. Tu te retrouvessouv<strong>en</strong>t impliqué dans ce g<strong>en</strong>rede voyages ?Le projet dont tu parles ici estl’Infernal Noise Brigade, et notreactivité principale était de perturberles meetings de personnespuissantes qui dirig<strong>en</strong>t le monde,comme l’OMC, le G8 ou laconv<strong>en</strong>tion Républicaine.Après le somm<strong>en</strong>t de l’OMCde Mexico, nous avons reçul’autorisation de jouer au sein de lacommunauté Zapatiste d’Ov<strong>en</strong>tic.A notre arrivée, nous avons étéinterviewés par un conseil deleaders locaux cagoulés, et justeaprès on a joué devant tout le villagerassemblé, dans une grange avecun toit <strong>en</strong> tôle. C’était un imm<strong>en</strong>sehonneur.Quelles sont tes influ<strong>en</strong>cesprincipales, au delà de lamusique ?Mes influ<strong>en</strong>ces hors musiquesont très larges, des mouvem<strong>en</strong>tssociaux au soufisme, du dada ausituationnisme, les IWW (IndustrialWorkers of the World, syndicatmondial des travailleurs fondée<strong>en</strong> 1905 aux États-Unis, NDLR),et divers courants de p<strong>en</strong>sée antiautoritaire,dont l’anarchisme vert(théorie sociale : l’organisationsociale doit se faire <strong>en</strong> harmonieavec les forces naturelles et noncontre elles, NDLR)Avec quel matériel pars-tu <strong>en</strong>tournée ? Tu joues souv<strong>en</strong>t surscène avec un Caddie commeinstrum<strong>en</strong>t de percussions, d’oùvi<strong>en</strong>t cette idée ?Je voyage généralem<strong>en</strong>t avec despercussions légères, dont unedarbouka, des contrôleurs midi, despads électroniques, un mégaphoneet mon ordinateur portable quiest le coeur de l’installation. En cequi concerne le caddie, je préfèreparler politique à l’aide de symbolesplutôt que de mots. Les mots sontparfois de pauvres filtres pour lesidées, les symboles et les signespermett<strong>en</strong>t plus d’ambiguïté. Lecaddie peut signifier beaucoup dechoses <strong>en</strong> même temps : recyclage,appropriation, vol, (anti)capitalisme,et de façon plus évid<strong>en</strong>te lefétichisme de la marchandise.Tu sembles être un ferv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>nemi de la p<strong>en</strong>sée unique (cf.Cresc<strong>en</strong>t Occupation), tu peuxnous détailler ta p<strong>en</strong>sée sur cepoint ?Une bonne partie de ce mondemultiplie les pâles répliques dumodèle anglo-américain. Partout oùl’on va, tout se ressemble, et pirepour moi, tout sonne à l’id<strong>en</strong>tique.C’est leur vision de la mondialisation,une vague d’uniformisation.R<strong>en</strong>verser les flux de languages etd’informations, être subversif face àl’hégémonie à l’aide de “pollutions”rythmiques et linguistiques sont debons moy<strong>en</strong>s pour contrer cettep<strong>en</strong>sée unique.


©J.Berry 2007Au fait, que signifie Filastine ?Ça vi<strong>en</strong>t de Philistin, qui décrit unepersonne guidée par le matérialismeet habituellem<strong>en</strong>t dédaigneuse desvaleurs intellectuelles ou artistiques.Comme je vis <strong>en</strong> Espagne oùtout s’écrit phonétiquem<strong>en</strong>t, c’estdev<strong>en</strong>u Filastine.On a vu une vidéo intéressant<strong>en</strong>ommée “Mississipi boat trip”,tu peux nous <strong>en</strong> dire plus sur ceprojet ?Une flottille de radeaux a étéconstruite à partir de matériauxrecyclés, près du haut du missipi,par un collectif ultra motivé. Les cinqradeaux ont été attachés <strong>en</strong>semble,et propulsés par deux vieux moteursVW tournant au bio-diesel, avec deshélices soudées aux transmissions.C’était absolum<strong>en</strong>t ridicule maisça fonctionnait, cet <strong>en</strong>gin quinaviguait sur un des plus grandsfleuves du monde, s’arrêtait dansde petites villes sur la route pourle ravitaillem<strong>en</strong>t et organiser desspectacles. Je devais m’impliquerplus au projet mais je me suis casséla jambe dans une capoeira justeavant, alors au final je n’ai pas pu lesaider à construire l’embarcation, j’aijuste pu voyager dessus. Pour moic’était la récomp<strong>en</strong>se sans l’effort.On a une belle photo de toi <strong>en</strong>train de faire un set sur unevieille Ford Mustang qu’on diraittout droit sortie de MadMax, àquelle occasion as-tu eu cetteidée ? Tu as prévu de jouer ceg<strong>en</strong>re de lives <strong>en</strong> Europe ou <strong>en</strong>France ?J’ai acheté cette voiture 50$. Elles’appelait “Rhoda” et n’avait pasde plancher, il fallait poser ses piedssur une petite planche de bois <strong>en</strong>voyant la route défiler <strong>en</strong> dessous desoi. Tout l’intérieur original avait étédétruit par les flammes, l’habitacleétait donc fait de plaques de métaldotées de cinq boutons, pour lesphares, le démarreur, etc... La voiturea été construite pour servir de décormobile au live, le côté droit ori<strong>en</strong>tévers le public, avec deux <strong>en</strong>ceintesmontées sur la carrosserie. Un peuplus tard, j’ai <strong>en</strong>levé les portièrespour pouvoir y mettre un caissonde basse côté passager. Le soundsystem était alim<strong>en</strong>té par troisbatteries de voiture, elles mêmealim<strong>en</strong>tées par l’alternateur. C’estle g<strong>en</strong>re de choses qui n’estpossible qu’aux États-Unis, làoù il y a tellem<strong>en</strong>t de déchets.C’est facile là bas de trouver unevoiture pour quelques dollars, despièces détachées et l’équipem<strong>en</strong>tnécessaire aux modifications.En Europe il n’y a pas assez de placeet de matériaux à recycler.Quel est ton meilleur souv<strong>en</strong>irde tournée ?J’ai vécu beaucoup d’expéri<strong>en</strong>cesfortes, alors je ne parlerai que d’unedes plus réc<strong>en</strong>tes. A Tokyo, on m’ademandé de jouer depuis un camionsonorisé qui accompagnait unecampagne électorale. Mais c’étaitplus pour moi un moy<strong>en</strong> détournéd’utiliser le processus électoral pourarriver à une énorme fête urbaineet d’avoir l’occasion d’exposer unpoint de vue radical devant tousles media réunis pour l’occasion.Ils m’avai<strong>en</strong>t demandé de mettredurant mon set un brassard quidisait <strong>en</strong> japonais “support sonoreofficiel de la campagne électorale”.On a emm<strong>en</strong>é le sound systemjusqu’à une grande place du c<strong>en</strong>treville, et une foule s’est rassembléeet a comm<strong>en</strong>cé à dev<strong>en</strong>ir dingue! Des g<strong>en</strong>s sautai<strong>en</strong>t du camion,hurlai<strong>en</strong>t comme je l’ai rarem<strong>en</strong>tvu, et j’ai dû faire trois rappels. Lapolice n’aurait habituellem<strong>en</strong>t jamaispermis ce g<strong>en</strong>re d’évènem<strong>en</strong>t, maisétant donné qu’on avait le brassardofficiel, ils ne pouvai<strong>en</strong>t pas nousarrêter, cela aurait interféré avecla démocratie. Il y a tellem<strong>en</strong>t derépression au Japon que la plupartdes g<strong>en</strong>s sont comme des bombesà retardem<strong>en</strong>t, ce qui <strong>en</strong> fait un lieuoù il fait bon jouer !Quel type de relations tu<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avec CrimeThinc ?Crimethinc est un collectif qui asorti une version spéciale de Burn Itafin de lever des fonds au profit deprisonniers non-coopératifs capturéspar le FBI lors de l’opération Backfire(2004 – arrestations d’activistesécologistes aux États-Unis). Ils sontemprisonnés pour avoir attaqué desc<strong>en</strong>tres de recherche génétique,ou <strong>en</strong>core une usine d’abatagede chevaux sauvages pour lestransformer <strong>en</strong> viande. Pour plusd’informations sur leur situation etles “crimes” qu’ils ont commis, jetezun oeil à cette page : http://portland.indymedia.org/<strong>en</strong>/topic/gre<strong>en</strong>scare/Crimethinc fonctionne de manièreanonyme, probablem<strong>en</strong>t pour desraisons de sécurité et d’esthétiques.Pour cette raison, notre relation esttrès minimale, je ne les connais paspar leurs noms et ils ne connaiss<strong>en</strong>tpas le mi<strong>en</strong>.Pour quelles raisons apparais-tuparfois déguisé <strong>en</strong> prisonner deGuantanamo ?En fait Guantanamo est un symbolesimple et réel des problèmesqu’<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t l’hégémonieaméricaine. Les cache-oreilles, leslunettes noires, les combinaisonsoranges ou les colliers de chi<strong>en</strong>ssont un spectacle d’humiliation etde contrôle. Ils exist<strong>en</strong>t simplem<strong>en</strong>tcomme représ<strong>en</strong>tation visuelle dela torture - cautionnée par l’état -et du manque de régularité de lajustice. C’est une représ<strong>en</strong>tation dela guerre sans fin contre un <strong>en</strong>nemidéfini par une tactique, le terrorisme,plutôt qu’une organisation ou un<strong>en</strong>ation. Et tout ceci se passe dansun territoire occupé à Cuba...Le mot de la fin ?Peu import<strong>en</strong>t les mots, seulel’action compte.


Cd1d.comnetworkingInterviewopt!<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 18On vous <strong>en</strong> parle depuis longtemps,on travaille dessus depuis <strong>en</strong>coreplus longtemps, et pourtant, on estsouv<strong>en</strong>t surpris de voir que tout lemonde n’est pas au courant ! CD1D.COM ! Une fédération de labelsindép<strong>en</strong>dants, une plate-forme dev<strong>en</strong>te directe <strong>en</strong> ligne, bref, l’outilqu’il nous fallait pour rassemblernos forces ! Maint<strong>en</strong>ant, c’est àvous de décider, et on espère quele système de v<strong>en</strong>te numérique dehaute qualité, aux côtés des albumsphysiques, va vous donner <strong>en</strong>viede nous sout<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>core plus ! Pourvous parler du projet et r<strong>en</strong>trer unpeu plus dans le détail, j’ai poséquelques petites questions à Eric,aka Vj Raize, infatigable musici<strong>en</strong>,vidéaste, label manager, fondateurde cd1d.com, et comme si ça nesuffisait pas, grand maître dansl’art des pâtes <strong>en</strong> sauce !Salut Eric, comm<strong>en</strong>t ça t’es v<strong>en</strong>uà l’esprit de lancer le projet ?cd1d.com est une idée née <strong>en</strong> Août2004 après un rdv chez <strong>Jarring</strong>, etune vision alarmiste de la façondont nous allions avoir à lancerles labels FACTO records et 6amavec des difficultés de distributionincroyables.C’est à partir de là que le projetCD1D a vu le jour ?A ce mom<strong>en</strong>t là, Mr <strong>Mo</strong> nous intègreGio et moi à un groupe de discussionqui naissait sur le fait qu’il fallaitse fédérer pour dev<strong>en</strong>ir plus fortet cd1d.com est très vite dev<strong>en</strong>ule 1er outil de cette fédération. Laversion 1.0 à été mis <strong>en</strong> place parHervé FAYNEL un taré du jeu vidéoqui a bossé <strong>en</strong>tre autre sur Rayman<strong>en</strong> mars 2005 (très vite 2 labels ontjoués le jeu de la com interne etont pris cette nouvelle plate-formeau sérieux, <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> et Irfanle label) nous étions au départ unedizaine. Pour la première fois et defaçon moderne les labels étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>relation perman<strong>en</strong>te avec le monde<strong>en</strong>tier, nous avons touché plus de 20pays immédiatem<strong>en</strong>t.Quelles sont les différ<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>tre CD1D et d’autres services(FNAC, iTunes...) ?cd1d.com est né avec l’int<strong>en</strong>tiond’être un outil, il n’est pas questionde faire du profit où de lancerune marque. Nous voulions créerun espace de liberté, une bulled’oxygène dans le foutoir quereprés<strong>en</strong>te la distribution classique,de plus <strong>en</strong> plus maltraitée par lesgrands magasins. Nous voulionsaller plus loin, il n’était plus questionque chaque label <strong>en</strong>voie ses proprescommandes. Il nous fallait un lieuunique de stockage. Nous avonsdonc mis <strong>en</strong> place la version 2.0avec Patrice et Opti pour qu’ellevoie le jour <strong>en</strong> juin 2006. Les stocksétai<strong>en</strong>t dans un premier temps chezIRFAN et ont très vite été rapatriésà RIVE DE GIER dans la LOIRE oùFred, premier employé de cd1d.com, s’occupe au quotidi<strong>en</strong> des<strong>en</strong>vois et du suivi des commandes.En vue d’une mutation forte dumarché du disque et de l’évolutiondes m<strong>en</strong>talités ils nous faut mettre<strong>en</strong> place une version dématérialiséede cd1d.com. Cette mise <strong>en</strong> placepasse par la création d’un pôleinformatique (Jojin et le jeuneBabou) et la préparation du terrainavec la mise <strong>en</strong> place de la version3.0, qui a été opérationnelle <strong>en</strong> avril2007 avec un succès prometteur.Il faut savir qu’il s’agit d’un outil etnon d’un distributeur, dans le fondune ext<strong>en</strong>sion des labels. Il n’estpas réaliste pour nous de faire de laconcurr<strong>en</strong>ce à la fnac.Combi<strong>en</strong> de membres, dedisques, d’artistes, aujourd’hui?A l’heure où je te parle : 23 labels,250 artistes, 499 disques, 3811membres dans plus de 20 paysdiffér<strong>en</strong>ts. Et plein de projetsd’intégration <strong>en</strong> cours ! Tout çasans avoir <strong>en</strong>core lancé la moindrecommunication globale, juste parle bouche à oreilles et la commdéployée par les labels sur leurssorties d’albums, et les artistes lorsde leurs concerts, ce seront eux lesvecteurs de réussite du projet.Comm<strong>en</strong>t s’organise l’équipe deCD1D ?La base de l’équipe est faitedes membres/labels fondateurs(bénévoles, NDR) qui font évoluer lastructure <strong>en</strong> organisant la fédération.Ils examin<strong>en</strong>t les dossiers deslabels demandeurs et intègr<strong>en</strong>tde nouvelles structures. Ensuite


l’équipe informatique répercuteles décisions de la fédération surle site cd1d.com, <strong>en</strong> intégrant leslabels, les artistes, les référ<strong>en</strong>ces dedisques, <strong>en</strong> développant les outilsnécessaires aux fonctionnalitésdemandées. Par exemple cd1d.coms’est doté d’une nouvelle interfacepar laquelle chaque label gèreses stocks, ses v<strong>en</strong>tes, ses fichesalbums ou artistes, ses factures, sesstatistiques, etc.Quelles perspectives dedéveloppem<strong>en</strong>t ?50 labels et 10 000 membres dansl’immédiat, et beaucoup plus<strong>en</strong>suite ! Il faut un outil assez fortpour qu’une structure indép<strong>en</strong>dantepuisse faire exister un artiste (unminimum de v<strong>en</strong>tes) et accroître l<strong>en</strong>ombres d’artistes produits (diversitéculturelle). Il faut aussi qu’on travaillele discours, car on veut r<strong>en</strong>dre cd1d.com plus vivant et plus prochede notre public pour très vite faireévoluer l’outil. Nous mettons tout <strong>en</strong>oeuvre afin qu’il devi<strong>en</strong>ne une nichetravaillant au mainti<strong>en</strong> de la diversitéculturelle, mais surtout le premieroutil d’une longue série destinée àr<strong>en</strong>forcer les labels indép<strong>en</strong>dantsface à ce hamburger géant qu’est lamonoculture.iTunes a abandonné les DRM(verrous numériques), p<strong>en</strong>sezvous qu’on va vers la fin del’ère de la diffusion numériquepropriétaire et sur-protegée ?Oui, c’est toujours une questionde temps avant que les verrous nesaut<strong>en</strong>t, c’est finalem<strong>en</strong>t la logiquequi va l’emporter, pour une fois...Tu peux récapituler les pointsforts de CD1D ?1 - Une structure indép<strong>en</strong>dante, uneidée saine (pas de profit)2 - Une mise <strong>en</strong> relation directe deslabels, des artistes avec leur public3 - Un coût d’achat moins élevépour des albums reçus chez soi <strong>en</strong>moins de 3 jours.Si vous voyez des choses qu’onpourrait faire <strong>en</strong> plus, ou mieux, nousavons créé une boite mail spéciale,alors n’hésitez surtout pas=> boite-a-idee@cd1d.com !Eric, tu es à la fois artiste(broadway, john v<strong>en</strong>ture), label(6am) et responsable de CD1D.Tes points de vue sur l’évolutionde l’industrie du disque pour lesannées à v<strong>en</strong>ir ?C’est dur comme question... Il estindéniable que la mutation est forteet que le disque physique (cd) risquefort de disparaître dans les 5 ans quivi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. Le vinyl restera <strong>en</strong>coreun peu mais verra le cd disparaîtrecomplètem<strong>en</strong>t. Ce dernier resteraune sorte de disquette pas chèrepour mettre ses fichiers le temps quele dvd vierge ou le blu-ray ne couteà son tour plus ri<strong>en</strong>. Concernant lamusique je suis plus mitigé, il y auratoujours des passionnés, à nousde les regrouper (l’île d’Huxley ?),voudront-ils payer pour écouter dela musique ? J’<strong>en</strong> suis moins sûr, etc’est là toute la difficulté.Enfin, <strong>en</strong> ce qui concerne mon rôlede musici<strong>en</strong> et le fait d’avoir un label<strong>en</strong> prime, je p<strong>en</strong>se qu’on va de plus<strong>en</strong> plus voir apparaitre ce g<strong>en</strong>re demutants façon ricaine qui font touteux-même par simple questionde survie (cf ANTICON, DEF JUX,etc...). Les disques (<strong>en</strong> termesde production) devront coûter demoins <strong>en</strong> moins cher et seront unfranc succès une fois passées les5000 v<strong>en</strong>tes ! Je parle bi<strong>en</strong> sûr delabels indés et intègres qui font unemusique nécessitant un minimumde clefs où de curiosité.Le(s) mot(s) de la fin ?qui ne t<strong>en</strong>te ri<strong>en</strong> n’a ri<strong>en</strong> / petit àpetit l’oiseau fait son nid !


Scorn :deeper & lowerInterviewRéver<strong>en</strong>d Coconut<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 20<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> a l’imm<strong>en</strong>se plaisirde sortir le 22 octobre prochain «Stealth », le nouvel et douzièmealbum studio de Mick Harris ,premier batteur de Napalm Deathde 83 à 90 et précurseur d’un dubteinté de sonorités industrielleset ambiant dès le tout début desnineties sous l’<strong>en</strong>tité Scorn. A côtéde ce projet principal, l’hyperactifHarris s’<strong>en</strong> va monter de nombreuxprojets ( Painkiller avec John Zornet Bill Laswell, l’ambiant Lull,The Sil<strong>en</strong>t Watcher, Quoit...) etcompose, remixe et se produit <strong>en</strong>live à un rythme d’<strong>en</strong>fer. Depuisson dernier opus, « plan 9 » sorti<strong>en</strong> 2002, notre homme s’est faitbeaucoup plus rare conc<strong>en</strong>trant sontemps notamm<strong>en</strong>t à une nouvelleactivité qui le passionne: la pêcheau brochet. C’est d’ailleurs l’avantveille de l’ouverture de saison depêche à Birmingham que cetteinterview à lieu avec un Mick Harristout excité à l’idée de retrouver larivière mais égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>clain ànous ouvrir sa boîte de pandoremusicale, apparamm<strong>en</strong>t trèscont<strong>en</strong>t du grand retour de Scornavec ce nouvel album toujours l<strong>en</strong>tet heavy mais avec des acc<strong>en</strong>tsdub-step du meilleur effet.A l’écoute des morceauxcomposant ton nouvel album «Stealth », j’ai l’impression queScorn <strong>en</strong>tame une nouvelleère et ceci particulièrem<strong>en</strong>t auniveau du son. Qu’<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sestu?Depuis les débuts de Scorn, je t<strong>en</strong>tetoujours de nouvelles pistes sur mamatière sonore et <strong>en</strong> même temps,je reste convaincu par mes vieillesméthodes de travail. J’essaye àchaque album d’am<strong>en</strong>er la musiqueet le son un peu plus loin mais jegarde toujours à l’esprit que j’ai<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dré le projet Scorn pour créerdes sonoritées atmosphèriques<strong>en</strong>veloppées de boucles de basse/batterie qui agiss<strong>en</strong>t comme


des mantras (chants religieuxmonosyllabiques continus issus duboudhisme ou de l’hindouisme quimett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> transe par leur répétitivitéet leur continuité). Tout çà <strong>en</strong> ayantun parti pris pour un r<strong>en</strong>du sonoreprimitif, sale et minimal. C’est çà laméthode Scorn!Mais je peux honnêtem<strong>en</strong>t admettreque je me s<strong>en</strong>s aujourd’hui plusproche du son Scorn que j’ai toujourseu <strong>en</strong> tête qu’à mes débuts.J’avais eu la même s<strong>en</strong>sationde changem<strong>en</strong>t majeur de tamusique à la sortie de ton album« Loghi Barroghi » il y a plus dedix ans mais cette fois-là, çàsemblait plus se jouer au niveaudes compositions elles-mêmesqui comportai<strong>en</strong>t soudainem<strong>en</strong>tmoins d’aspects mélodiques.Est ce mon oreille qui dérailleou tu as le même s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t?Il y a toujours des mélodies dansScorn mais j’aime de moins <strong>en</strong>moins les r<strong>en</strong>dre évid<strong>en</strong>tes. J’adorejouer avec des drones (littéralem<strong>en</strong>tbourdonnem<strong>en</strong>ts) qui donn<strong>en</strong>t unetonalité de départ et je les intègr<strong>en</strong>tdans le son pour qu’ils sonn<strong>en</strong>tpresque comme une mélodie.Personellem<strong>en</strong>t je devine toujoursdes mélodies dans ces drones <strong>en</strong>variant leur fréqu<strong>en</strong>ce. J’espère qu’il<strong>en</strong> est de même pour vous à l’écouted’un morceau de Scorn.Pour ceux qui ne te connaiss<strong>en</strong>tpas <strong>en</strong>core, tu as été trèsprolifique dans les années 90avec Scorn, une multituded’autres projets (Lull,Painkiller avec John Zorn etBill Laswell, Sil<strong>en</strong>t Watcher,Quoit...) beaucoup de remixes(notamm<strong>en</strong>t pour Brain Damagepour leur compil « Combat DubVol2 »)et de concerts à traversle monde. Aujourd’hui, untrès grand nombre d’artistesélectroniques se rev<strong>en</strong>diqu<strong>en</strong>tde l’influ<strong>en</strong>ce de Scorn et ce,dans de nombreux pays. P<strong>en</strong>sestuque cette créativité int<strong>en</strong>sequi s’est portée sur differ<strong>en</strong>tsstyles de musique electroniques(dub, drum’n’bass, ambiant...)a eu une répercussion sur lesprojets electroniques de cesdernières années?Pour être honnête, pour ce qui estde mon év<strong>en</strong>tuelle influ<strong>en</strong>ce surd’autres, je n’ai jamais considéré cetaspect des choses.Par contre, <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant de l’âge et <strong>en</strong>ayant de moins <strong>en</strong> moins de projets,je m’aperçois que je m’éparpillais ausein de nombreuses <strong>en</strong>tités et j’aidésormais besoin de me focalisersur une seule d’<strong>en</strong>tre-elles c’est àdire Scorn. Concernant cette <strong>en</strong>tité,j’ai même du mal à parler de « projet» tant cette musique sort de moi.Je suis tout de même <strong>en</strong>coreattiré par les « paysages sonores», l’ambi<strong>en</strong>t et les sons electroacoustiquesc’est pourquoi je n’aipas mis un terme à Lull (projetambiant de Mick) pour lequel jeprépare un nouvel album. MaisScorn est vraim<strong>en</strong>t la materialisationde ce que j’ai spontanem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> tête.J’ai pris un peu de temps pour moices 5 dernières années pour d<strong>en</strong>ombreuses raisons personnelleset je suis aujourd’hui très cont<strong>en</strong>td’avoir fait l’effort de me replongerdans le son de Scorn et de l’emm<strong>en</strong>ervers de nouveaux palliers.Ta musique sonne toujours defaçon singulière, as-tu une façonparticulière de composer?Il s’agit juste de moi et de la piècedans laquelle je me trouve aumom<strong>en</strong>t où je compose.Ces temps, je travaille toujoursdans ma chambre ce qui n’estpas toujours l’idéal, j’<strong>en</strong> convi<strong>en</strong>s.Mais çà fonctionne très bi<strong>en</strong> pourtravailler sur Scorn et étant donnéque c’est ma seule activité musicaledu mom<strong>en</strong>t...Au final, je préférerais avoir mapropre pièce voire mon studio où jepourrais ainsi faire beaucoup plusde bruit. J’ai la réputation de mixerma musique très fort, tu sais!Quant à ma façon de composerpour Scorn, j’ai toujours privilégiéce côté primal et spontané et çà nechangera jamais.Envisages-tu cette phase decompo comme un plongeondans le son jusqu’au terme d’unmorceau ou pr<strong>en</strong>ds-tu le tempsde pr<strong>en</strong>dre du recul sur sonevolution, sa narration?Pour être précis, j’aime à collecterune grande quantité de sourcessonores, travailler longuem<strong>en</strong>t surelles pour arriver à des drones.Après çà, je construis mes beats etmes basses jusqu’à obt<strong>en</strong>ir cet effetde mantra auquel je faisais allusiontout à l’heure, j’intègre <strong>en</strong>suite messons de départ, à ce mantra pourun r<strong>en</strong>du <strong>en</strong>core plus hypnotique.Au niveau technique, beaucoup deg<strong>en</strong>s s’amuserai<strong>en</strong>t de voir à quelpoint mon equipem<strong>en</strong>t est basiquemais Scorn c’est comme çà! Je n’aipas spécialem<strong>en</strong>t suivi le décollagetechnologique de l’informatiquemusicale, <strong>en</strong> fait. J’utilise <strong>en</strong>corebeaucoup de hardware et un petitpeu de software de façon assezbasique. J’aime jouer mes parties debatterie et mes basses que je r<strong>en</strong>tredans mon sequ<strong>en</strong>cer (cubaseSX), jefais de même avec le clavier auquelj’ai affecté mes sons « drones » etmes sons de basses mais avec desvariations de fréqu<strong>en</strong>ce cette foisci.Je construits mes séqu<strong>en</strong>cesainsi et lorsque j’estime avoir assezde matière, je passe sur ma tableet mes effets externes, je torturemes reverbs, mes delays, mesdistortions et ma compression(j’utilise cette dernière uniquem<strong>en</strong>tsur les partie de batterie). C’estaussi à ce mom<strong>en</strong>t que j’arrangeles séqu<strong>en</strong>ces et place les sonsdrones autour d’elles <strong>en</strong> fonctiondes effets et aussi des options demixes et d’équalisation sur la tablede mixage. Cette dernière phase estla plus difficile puisque je n’utilisepas de « bounce » (extraction depiste audio sur l’ordinateur) et jetravaille sur tous les élem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>même temps et <strong>en</strong> direct p<strong>en</strong>dant lemixage, c’est ainsi la vraie phase deplongeon dans le son.Tu as comm<strong>en</strong>cé la musique <strong>en</strong>tant que batteur, est-ce que cecia une grande influ<strong>en</strong>ce sur tescompositions électroniques?En effet, je crois que le faitd’être batteur et je dirais mêmeinstrum<strong>en</strong>tiste m’a poussé à limiterl’idée d’ag<strong>en</strong>cer des sons existantspour <strong>en</strong> faire un sample et aussi àéviter l’édition. Les seules élem<strong>en</strong>tsde samples prov<strong>en</strong>ant de sourcesexterieures sont mes drones quis’exprim<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t sur des plagesassez longues. C’est pourquoi jefait apparaître puis disparaître cesélem<strong>en</strong>ts dans mes morceaux. Detoutes façons, le son de Scorn estavant tout une conc<strong>en</strong>tration sur lapesanteur et la pression.Tes derniers albums jusqu’à «Plan 9 » <strong>en</strong> 2002 ont tous été<strong>en</strong>registré à « The Box ». Etaitceton studio de l’époque?


Non, j’ai toujours nommé mes homestudio « The Box ». Ca avait un s<strong>en</strong>s<strong>en</strong> tout cas pour moi puisque toutesces pièces étai<strong>en</strong>t sans f<strong>en</strong>être. Pour« Stealth » je n’ai pas m<strong>en</strong>tionné destudio (sa chambre aurait-elle unef<strong>en</strong>être?)On voit débarquer depuisquelques années une nouvelleécole anglaise qualifiée de Dub-Step, très digitale, qui privilégieallégrem<strong>en</strong>t le mixe basse/beatspar rapport aux ambiances. Al’écoute de certaines de cesproductions, j’ai trouvé quefinalem<strong>en</strong>t, un album comme «Evanesc<strong>en</strong>ce » (album majeurde Scorn sorti <strong>en</strong> 94) posait déjàles bases de ce que l’on appellele dub-step aujourd’hui, toutesconsiderations technologiquesmises à part. D’ailleurs «Stealth » pourrait très bi<strong>en</strong> êtrela réponse scorni<strong>en</strong>ne à cephénomène, qu’<strong>en</strong> p<strong>en</strong>ses-tu?Et bi<strong>en</strong> je dois avouer que je neconnais pas grand chose à c<strong>en</strong>ouveau son dub-step. On m’<strong>en</strong> abeaucoup parlé <strong>en</strong> angleterre maisje n’y ai pas spécialem<strong>en</strong>t prétéatt<strong>en</strong>tion. Je dois être old-schoolmais j’aime vraim<strong>en</strong>t la musiquedes années soixante-dix, quatrevingtet quatre vingt-dix et je suisassez difficile quant à la musiquedes dernières années. Je trouveque la plupart des artistes qu’ilm’est donné d’écouter sonn<strong>en</strong>ttrop propre, digital, avec beaucoupde sons de preset. J’ai vraim<strong>en</strong>tdécroché de cette musique quia vraim<strong>en</strong>t émergée à la veille dunouveau millénaire mais je ne dis pasqu’il n’y a pas de bonnes choses. Leprincipal problème est que je mesatisfait de l’écoute de mes « oldies» et me bouge peut-être pas assezpar moi-même pour découvrir d<strong>en</strong>ouvelles choses.Pour moi, ri<strong>en</strong> ne vaudra les premiersalbums de Public Image Ltd, « (sic’est bi<strong>en</strong> « Metal Box » et « Flowersof Romance »tu prêche un converti,Mr Harris).En France, un grand nombre demusici<strong>en</strong>s considèr<strong>en</strong>t plus ledub comme une façon de mixerau s<strong>en</strong>s technique de studio maispas vraim<strong>en</strong>t comme un style demusique aux caractèristiquesrigides.C’est pourquoi nous avonsbeaucoup de groupe qualifiésdub (High Tone, Z<strong>en</strong>zile, KalyLiveDub, Brain Damage, Lab°)seulem<strong>en</strong>t par le fait d’avoir untype de riddim et l’utilisationd’effets. Connais-tu la musiquede ces groupes? Et quel est tonpoint de vue sur le terme « dub»?Oui, je connais cette scène et j’aiatt<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t écouté leur musiquepuisque j’ai acquéri nombre deleurs albums par vos soins et celuides groupes. J’ai <strong>en</strong> effet la netteimpression que ces formationss’intéress<strong>en</strong>t surtout à l’aspect «mise <strong>en</strong> son et <strong>en</strong> effet» du dub.C’est vraim<strong>en</strong>t la même chose pourmoi. J’ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parler de dubà l’âge de onze ans <strong>en</strong> ecoutantles emissions du regretté JohnPeel (The Peel Sessions, mythiqueemission de radio anglaise avecinvité <strong>en</strong> live, l’institution du bongoût radiophonique anglais jusqu’audébut des années 2000) qui jouaitdes mixes dub issus de faces Bde maxi de groupes punk et postpunkvers 78-80. J’ai tout de suiteaccroché à l’echo omniprés<strong>en</strong>t,à laliberté et l’espace que le dub offre.C’est le mixe dans le dub qui primepour moi que ce soit <strong>en</strong> studio ou <strong>en</strong>live. Le dub est là à vie et çà ne peutêtre qu’une bonne chose.J’ai parfois l’impression queBirmingham est une ville ou onpouvait parler de scène (commeBristol avec le Trip-hop mais <strong>en</strong>moins médiatisé) au début desnineties. D’ailleurs ce qui m’atoujours frappé, c’est la diversitéd’influ<strong>en</strong>ces de musici<strong>en</strong> comme toiou Justin Broadwick (compagnonde Mick Harris dans la premièremouture de Napalm Death puis dansScorn qui créa <strong>en</strong>suite Godflesh etTechno Animal avec Kevin Martinpour ne citer qu’eux.)...C’est vrai que Justin, Kevin et moimême étions toujours à nous faireécouter des nouveaux sons les uns,les autres que ce soi<strong>en</strong>t des trucsrocks, electro ou experim<strong>en</strong>tauxet sortions souv<strong>en</strong>t découvrir d<strong>en</strong>ouveaux trucs <strong>en</strong> live. Cà nous abeaucoup nourri mais aujourd’hui jesuis beaucoup moins tourné vers ladécouverte comme je te l’expliquaistout à l’heure. Je reçois très souv<strong>en</strong>tde la musique très interessante àtravers les r<strong>en</strong>contres que je peuxfaire <strong>en</strong> concert et via myspace,des artistes très tal<strong>en</strong>tueux dansla composition et même parfoisle traitem<strong>en</strong>t du son qui revi<strong>en</strong>tparfois à des aspects plus live. J<strong>en</strong>e prête pas att<strong>en</strong>tion aux styles ouaux catégories et je p<strong>en</strong>se ress<strong>en</strong>tirquand la musique est composéeavec le coeur et l’âme.Tu vas tourner cet automne<strong>en</strong> France et Allemagne pourla sortie de « Stealth », as tuà l’esprit que ce retour estimportant pour une générationplus jeune qui decouvre le dubcesdernières années ?J’adore jouer <strong>en</strong> live tant que çà jouefort avec un bon système qui estmassif dans les basses. Dans ce casje suis vraim<strong>en</strong>t heureux et j’essayede faire de mon mieux. C’est toujoursgénial de r<strong>en</strong>contrer de vieux fans etde nouvelles personnes qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tchercher quelque chose dans leson de Scorn, je les apprécie touspour le fait qu’ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t et qu’ilsécout<strong>en</strong>t, c’est un vrai cadeau.


SCORN « Stealth »(<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>) sortie le 22octobre 2007Ce nouvel opus de MickHarris que nous sortons àtrois labels sur le monde <strong>en</strong>compagnie des excell<strong>en</strong>ts AdNoiseam et Ohm Resistancefait l’effet d’une bombe sonore.Si les compositions de Scornretrouv<strong>en</strong>t un tempo plus l<strong>en</strong>tpar rapport à ses productionssur Ant-Z<strong>en</strong> (« Greetings fromBirmingham » <strong>en</strong> 2000 et « PlanB » <strong>en</strong> 2002), la basse/batteri<strong>en</strong>’a jamais était aussi groove,les cascades rythmiquesaussi ciselées (<strong>en</strong> attest<strong>en</strong>t lesroulants « The Palomar » et lesexuel « Stripped back Hinge »)et <strong>en</strong>fin, les fameux sons bourdonnantsdu Sieur Harris n’ontjamais été aussi <strong>en</strong>têtants.Cette efficacité reste globalem<strong>en</strong>tau service d’une musiqueà la fois tribale, m<strong>en</strong>tale etsouterraine (cf le morceau1,75 TC), la patte Scorn estelle aussi vraim<strong>en</strong>t de la partieconférant à cet album un côtéobscure et anxiogène. Commetous les albums de Scorn, «Stealth » pourra facilem<strong>en</strong>ttrouver sa place pour vousemm<strong>en</strong>er loin par une matinéepluvieuse de desc<strong>en</strong>te d’acidelorsqu’il est joué à bas volumemais à forte puissance, vousassisterez à une vraie guerretypée dub-step livrée par larythmique. Une singulièretuerie!SCORN <strong>en</strong> tournée cet automne« Stealth Tour »:-31/10 <strong>Mo</strong>ntpellier TAF +Picore-03/11 Lyon Festival RIDDIMCOLLISION+V<strong>en</strong>tian Snare-13/11 Paris NouveauCasino+Uzul Prod et <strong>Mo</strong>thboy-15/11 Reims LaCartonnerie+<strong>Mo</strong>thboy-16/11 Nancy Azimuth 854+Uzul Prod.+<strong>Mo</strong>thboy-17/11 Besançon LeCylindre+Uzul Prod.+<strong>Mo</strong>thboy


BreakcoreRadio BoomArticle / Itwopt!<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 24Depuis quelques années, etde façon régulière, on voits’abattre sur différ<strong>en</strong>ts lieuxlyonnais des rivières de breaksmaltraités, des lars<strong>en</strong>s contr<strong>en</strong>ature, des basses à la limitede l’obsc<strong>en</strong>ité et des lives/performances qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>theurter le bon goût de notresi belle ville... Etat des lieux etr<strong>en</strong>contre avec Solveig et Flo,organisateurs activistes ausein de l’asso BRK autour decette asso qui regroupe punks,junglists, nerds, circuit-b<strong>en</strong>ders,graphistes, videastes... àl’occasion d’orgies sonoresmémorables.Hello vous nous prés<strong>en</strong>tezBRK ?FLO : BRK est une associationloi 1901, fondée <strong>en</strong> 2005dans le but de créer une dynamiqueautour du mouvem<strong>en</strong>tBreakcore sur Lyon. Lesite http://breakcore.free.fr aété créé dès le départ afin dedoter la structure d’un outil decommunication et d’une vitrineglobale. C’est le premier projet<strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t avec Bib quise concrétise avec la premièreversion de notre webradio totalem<strong>en</strong>tautonome, <strong>en</strong> septembre2005, qui a évolué avecune seconde version beaucoupplus stable (développée <strong>en</strong> collaborationavec le webmaster Kd’Hextradecimal).SOLVEIG : L’association anotamm<strong>en</strong>t comme membreactif le graphiste Stereotype quia su donner à BRK son id<strong>en</strong>titégraphique (à travers le site internet,les flyers et autres illustrations),mais aussi les décoset vidéos des soirées (<strong>en</strong> collaborationavec Marie Anglade).Depuis la création del’asso, une dizaine desoirées breakcore ontété organisées et un publictrès varié et nombreuxa toujours étéau r<strong>en</strong>dezvous.FLO : Premièressoirées avec les artistes locauxà La Salamandre: RektalDistortion, Matimpulsif, NCom user, FMRIDFX, Speakterror,Aktiv 25 et Bop. Puisorganisation de la v<strong>en</strong>ue deToecutter, ovni musical issu deSystem Corrupt, collectif emblématiquede la scène Breakcorede Sydney, Xian, Ove-Naxx, représ<strong>en</strong>tant de la scènebreakcore d’Osaka, aux côtésde Duracell (petit génie lyonnais,seul derrière sa batterie…)et les Djs locaux FMRIDFX etSpeakterror.SOLVEIG : On a <strong>en</strong>suite organisédeux soirées au GRND ZEROde Vaise. D’abord, la v<strong>en</strong>ue deDroon, organisateur et performeraux mythiques soirées belges“breakcore gives me wood”,Ely Muff et ses productionsbreakcore’n’gabba mashup imparables,Greta Gratos la DivaCosmique qui pour BRK a accompagnétoute la soirée pourdes changem<strong>en</strong>ts de plateauxhauts <strong>en</strong> délires, RandomatikBlast M4SSCOR3… Puis pourune soirée ‘ Punk, DIY, BR3AK-CORE BI3R3 ‘ avec le JasonForrest Band, pour leur premièredate <strong>en</strong> France, Les Porcs(mythique groupe punk-bièreLyonnais), Chewbacca et leurdécharge d’adrénaline,Rektal Distortion, etle lé-g<strong>en</strong>-d a i reDonnaSummer…Et tout ça tourne autour dubreakcore, mais <strong>en</strong> fait comm<strong>en</strong>tdéfinir le g<strong>en</strong>re ?FLO : Le breakcore est un g<strong>en</strong>remusical à part dans le courantdes musiques électroniques.Cette t<strong>en</strong>dance mélange des


ythmiques jungle, techno, IDMet hardcore, le tout saupoudréde ruptures de rythmes et deréfér<strong>en</strong>ces au rap, au ragga,au funk, au noise, au punk, aumétal etc. pour donner un sonori<strong>en</strong>té breakbeat, très dynamique,peu monotone, souv<strong>en</strong>tteinté de notes d’humouret de dérision…SOLVEIG : Les premières sortiesmarquantes de ce stylesont certainem<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>ues dechez Force Inc., Riot Beats etDigital Hardcore Recordings etl’origine du breakcore actuelvi<strong>en</strong>t sûrem<strong>en</strong>t de l’empreintelaissée par feu Bloody Fist (labelindé australi<strong>en</strong>), System Corrupt,Ambush, Praxis, BreakcoreGives Me Wood <strong>en</strong> Europesans oublier Addict, Drop Bass,History of the Future et LowRes aux USA.Contrairem<strong>en</strong>t à de nombreusest<strong>en</strong>dances,l aprincipalec a r -actéristiquedu breakcoreestd’<strong>en</strong>couragercréativité, diversité, complexité,impact et une d<strong>en</strong>sité sonoremaximale. Musicalem<strong>en</strong>t lebreakcore est c<strong>en</strong>tré sur la déconstructionet un assemblagecréatif d’élém<strong>en</strong>ts samplés detous les g<strong>en</strong>res musicaux. Toutcomme le Jazz ou le punk, lebreakcore n’a pas de règlesstrictes mais plutôt une ligne deconduite anti-establishm<strong>en</strong>t.FLO : Le breakcore est un g<strong>en</strong>repropre, une révolution musicale,capable d’attirer les fans de musiqueélectroniques déçus parune scène techno ou free party<strong>en</strong> panne de créativité, et publicse compose de personnes<strong>en</strong> quête de nouveauté sonoreainsi que de fans de musiquesextrêmes de tous horizons.Parlez-nous de la compilBRK et de vos autres projets.FLO : La première compilationBRK, qui verra bi<strong>en</strong>tôt lejour, est d’abord née d’une<strong>en</strong>vie de sout<strong>en</strong>ir nos amis dela scène locale (N-Com User,Rektal Distortion, RandomatikBlast…) et de la réelle motivationexprimée par des artistesd’autres pays de participer à ceprojet. Certains artistes invitésà nos soirées (Droon/ Roundopready/Aktif25…) ont égalem<strong>en</strong>tsouhaité s’impliquer.Nous avons <strong>en</strong>fin communiquésur ce projet via notre site ouMySpace et l’<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t futtel que nous avons du mettrede côté certains des morceauxreçus. Nous v<strong>en</strong>ons d’acheverle travail de mastering dans leslocaux du GRRND ZERO avecRektal Distortion…SOLVEIG : Nous prévoyonsdéjà deux soirées pour la r<strong>en</strong>trée(septembre-octobre 2007).Certainem<strong>en</strong>t une ‘ local edition‘’’ avec des artistes du coinpour la sortie de notre premierdisque. Ensuite un évènem<strong>en</strong>tsur la scène du GRRND ZEROavec des invités v<strong>en</strong>us del’étranger, mais on ne vous <strong>en</strong>dit pas plus, la prog sera divulguée<strong>en</strong> temps et <strong>en</strong> heure surle web (http://breakcore.free.fr).Et sûrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core plein debelles choses…Le breakcore brasse de largesélém<strong>en</strong>ts de culture, du recyclagedéjanté d’élém<strong>en</strong>ts audiovisuelsquotidi<strong>en</strong>, au concassage d’am<strong>en</strong>break <strong>en</strong> passant par de vraismom<strong>en</strong>ts de musicalité.Avant tout, cette compil s<strong>en</strong>tl’énergie, un gros côté punk ri<strong>en</strong>à-foutre,nourri à la bière et auxexpérim<strong>en</strong>tations sonores contr<strong>en</strong>ature. En tous cas, il faut laisserses préjugés musicaux de côtépour aborder ces 19 titres : espritsétroits, passez votre chemin.Par contre elle réveillera la libidomusicale des curieux, de ceuxque la scène electro “pouet pouet/ nuits sonores / lunettes fumées/ t-shits moulants / petite crête”n’arrivera jamais à sattisfaire. Et ilme semble que le r<strong>en</strong>ouveau sepassera plus grâce à ce publicqu’à tout autre...Quelques coups de génie dansl’<strong>en</strong>semble du projet : Toecutter,avec un savant mélange dejingles, r<strong>en</strong>gaines rock et bruitagesextrémistes. Droon, qui luiemboîte le pas sur une p<strong>en</strong>teplus raide, Punk-n-Drill. XIAN etsa jungle-core qui nous rappelleles meilleurs mom<strong>en</strong>ts d’un Clashof Titans (FFF vs. LFO Demon).PASSENGER OF SHIT, et sadéviance maléfique, à la limite duspeedcore. ROUNDOPREADY,breaker fou, qui jouera avec vosnerfs. Un morceau de Paral-lel, quinous rassure sur les directions oùil peuv<strong>en</strong>t emm<strong>en</strong>er leur musique.Le breakcore noisy indus duCRABE, qui rapelle un certainInt<strong>en</strong>sive Demonic Attack deV<strong>en</strong>etian Snares. EATRABBIT etses expérim<strong>en</strong>tations 8bits d’unedynamique à vous casser lesg<strong>en</strong>oux. MONSTER-X, dont voustrouverez une chronique quelquespages plus loin, expérim<strong>en</strong>tequant à lui un Gabber distordu,aux inombrables sources sonores,aux côtés de N-COM.USER quiconclut l’opus par une superbepiste d’atterrissage qu’Aphex Twinlui même ne pourrait r<strong>en</strong>ier.On savait déjà que le collectif BRKferait les choses bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> proposantune compil, mais le résultat estau dessus de toutes nos att<strong>en</strong>tes,d’une pertin<strong>en</strong>ce que seuls lesrabats-joie ou les timides pourrontremettre <strong>en</strong> question.The BRK Breakcore Show2007 - Autoproduction


CalifornianCr0nikZChroniquesJfx Crew<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 26<strong>Mo</strong>lecule 5compil2007 AutoproductionUNKLENight’s Temper EP2007 Surr<strong>en</strong>derAlEl-PI’ll sleep wh<strong>en</strong> you’re dead2007 Definitive JuxInitiée par cinq musici<strong>en</strong>s issus deprojets et d’horizons divers et variés(Nouvel R, Lokka, les très bonsZaruts,..), les compilations qu’ils édit<strong>en</strong>tfont la part belle aux musiquesconnotées dub mais pas que, avecun souci du défrichage sonore plusqu’intéressant.Sur les 12 titres qui jalonn<strong>en</strong>t cevoyage dans les méandres del’electro, on reti<strong>en</strong>dra notamm<strong>en</strong>tle classieux ‘’spatial immersion’’ dePr Psygroove, <strong>en</strong>tre Trip Hop Dubet jungle aux acc<strong>en</strong>ts jazzy. Attardezvous égalem<strong>en</strong>t sur le track deDubRadian ‘’Level one’’, et son dubdigital progressif et étourdissant.Dans un registre proche, on ne restepas indiffér<strong>en</strong>t au ‘’Smooth’’ de Guillotinegros dub matiné de sons <strong>en</strong>têtant,ou <strong>en</strong>core l’electro rock hopde Mashiro et son tubesque ‘’lightis so nice’’. Quelques sas de décompressionsont mis à dispositionde l’auditeur comme les très beauxtitres de Itzamna et Covaleski. Jetez<strong>en</strong>fin une oreille sur l’abtsrait et attachanttitre de Néandertal, ‘’detordmoi’’. Bref une sélection impeccablequi mérite amplem<strong>en</strong>t de filer sur lesite de M5 et saluer cette belle initiative:Cette compilation est <strong>en</strong> libretéléchargem<strong>en</strong>t mais vous pouvezégalem<strong>en</strong>t l’acheter <strong>en</strong> ligne si votrebon coeur vous <strong>en</strong> dit.http://molecules5.free.fr/Mr GéronteEn prélude au prochain album ducollectif historique à géométrie variable,UNKLE nous livre un EP pleinde surprises.Tout d’abord, retour àun son brut, lorgnant vers certainesstructures pop, le tout à la sauc<strong>en</strong>ew-rock us, grosse patate donc.Derrière la console, Chris Goss,producteur de Que<strong>en</strong>s of the StoneAge. Derrière le micro, Josh Homme,chanteur des Que<strong>en</strong>s, Ian Astburryde The Cult ou <strong>en</strong>core 3D de MassiveAttack...Et comme à l’accoutuméeavec UNKLE, on s’<strong>en</strong>vole dès lepremier titre, on relâche la pression,alors que le groupe explore au maximumles possibilités du jeu live, dufield recording et que les couchesse superpos<strong>en</strong>t. En fait UNKLE c’estassez simple à chroniquer, ri<strong>en</strong> àjeter, même leur façon d’écrire desmorceaux furieusem<strong>en</strong>t rock estoriginale, les invités sont toujoursau sommet de leur art et la productiontoujours bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue. Bref, jevous conseille le maxi <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dantl’album, au tracklisting fourni, quivi<strong>en</strong>dra le 9 juillet mettre un peu demélancolie dans vos beaux joursd’été, sous la forme d’un double CD(vocal/instrum<strong>en</strong>tal) et d’une éditionlimitée compr<strong>en</strong>ant un livret de 50peintures créées par 3D de MassiveAttack...http://www.unkle.comhttp://www.myspace.com/unkleopt!Proclamer haut et fort que le nouvelopus de El P sera l’un des meilleursalbum Hip Hop de l’année, assurém<strong>en</strong>tce n’est pas faire preuve d’unegrande témérité tant la nouvellelivraison de notre ex-Company Flowest un modèle du g<strong>en</strong>re.Depuis Fantastic Damage sorti <strong>en</strong>2002 et quelques expéri<strong>en</strong>ces électro,El P revi<strong>en</strong>t avec ce qu’il saitfaire de mieux, du rap glacial, chargéet hargneux doté d’une puissancede frappe difficilem<strong>en</strong>t égalable.Fait rarissime, aucun titre ne sortvéritablem<strong>en</strong>t du lot puisque on assistede bout <strong>en</strong> bout à un déluge debombes sonores, mélange de sonsà la fois lo-fi et futuristes que seul cevirtuose d’El P sait orchestrer.Côté flow, le monsieur a égalem<strong>en</strong>tpris une terrible assise et sa voixacérée inspire plus que jamais le respect.Si, côté featuring, on retrouveune bonne partie de la maison DefJux (Aesop Rock, Cage, Rob Sonic)d’autres artistes de taille s’invit<strong>en</strong>t àce chef d’oeuvre sonic, comme Tr<strong>en</strong>tReznor de Nine Inch Nails , JamesMcNew (Yo La T<strong>en</strong>go), ou <strong>en</strong>coreChan Marshall de Cat Power. Ensuitebi<strong>en</strong> habile celui qui retrouveraça et là, leurs brèves apparitions !Indisp<strong>en</strong>sable.www.definitivejux.netMr Géronte


PhasmeOniric Dictaphone2007 AutopoductionThe Young GodsSuper ready / Fragm<strong>en</strong>té2007 PIAS<strong>Mo</strong>nsterXDisco Zombie Assault2007 MUTANT SNIPERLe projet de Phasme aboutit à uneélectro hybride, émotive mais riche,aux teintes nostalgiques. Comme siles rythmiques bruitistes d’Autechrese drapai<strong>en</strong>t des <strong>en</strong>volées mélodiquesde Boards of Canada.Pour le Nuke #8, Phasme met à votredisposition un ep de 4 titres, créésdans une urg<strong>en</strong>ce bénéfique. Enécho à son excell<strong>en</strong>t maxi sorti il y apeu de temps chez nos voisins Beerecords, ce 4 titres, instantané de saproduction laisse apparaître un autrevisage créatif. Le travail rythmiqued’influ<strong>en</strong>ce glitch et indus révèle desstructures très intéressantes, variéesmais sélectives. En dessous de cesélém<strong>en</strong>ts rythmiques superposés,on peut discerner des mélodiessynthétiques ou des nappes ambiantes,tantôt fantomatiques, tantôtharmoniques, qui uniss<strong>en</strong>t tous cesélém<strong>en</strong>ts dans une couleur sombreet mystérieuse.L’une des grandes originalitésde ces morceaux réside dansl’utilisation des voix. Qu’elles soi<strong>en</strong>tchuchotées, filtrées ou assuméesdans un break, elles nous plong<strong>en</strong>tdans un univers d’<strong>en</strong>fance mystérieuse,à la limite du malaise parinstant, mais qui ajoute une véritablequalité artistique à l’<strong>en</strong>semble. Lejeu de questions-réponses auquels’adonn<strong>en</strong>t musique et voix n’ajouteque plus de propos, là ou certains secont<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t d’une pâle illustration oude référ<strong>en</strong>ces maladroites.Une bonne surprise donc, car avec“oniric dictaphone”, Phasme ouvred’autres perspectives pour l’av<strong>en</strong>ir,une autre voie à défricher, l’électroromantique.Pour télécharger oniric dictaphone :http://jarringeffects.net/oniricdictaphoneopt!Les trois helvètes sont de retourpour notre plus grand plaisir avecun véritable nouvel album. Et quelalbum ! En effet, les jeunes dieuxabandonn<strong>en</strong>t ici leurs pérégrinationstrance et ambiant des derniers opuspour accoucher de l’electro/rock/indusqui a fait leur r<strong>en</strong>ommé avec “TVSky” <strong>en</strong> 1992. Un retour à une productionplus rock égalem<strong>en</strong>t signéeRoli <strong>Mo</strong>simann (ex-batteurs des défuntsSwans) prés<strong>en</strong>t à la consolesur les premiers albums du trio.Les batteries métronomiques deBernard Trontin martell<strong>en</strong>t le tempoavec concision, les samples pioch<strong>en</strong>tdans le riff de guitare implacableet même parfois dans desmotifs proches de ceux explorés parla génération electronica (Autechre<strong>en</strong> tête) et la voix du chantre FranzTreichler moins énervée et plus mélodiquequ’à l’accoutumée privilégiele français pour des textes à la foisromantiques et second degré proched’un Bashung. Les structures desmorceaux sont aussi plus directeset frontales ce qui amène un côtéurg<strong>en</strong>t à cette nouvelle livraison.De ce panel de brulôts electro-rockd’excell<strong>en</strong>te facture à l’efficacité redoutablese dégage le chef d’oeuvre,le morceau éponyme qui prouve quece groupe hors-norme possède unemaitrise <strong>en</strong> matière de compositionsnarratives qui <strong>en</strong> laisse plus d’un surle côté.Qu’elle soit de couleur rock ou plusélectro, la musique des Young Godsconstitue un univers à part à la foisonirique, viol<strong>en</strong>t, poétique et futuristemême après plus de vingt ansde carrière. Un mus t!theyounggods.commy space.com/younggodsRéver<strong>en</strong>d CoconutComme le dit le site web de PeaceOffqui accueille la sortie d’un d<strong>en</strong>os fr<strong>en</strong>chies expatriés favoris :“Think that if Ed Banger, Turbo or Institubesmake a party with Otto VonSchirach and Richard Devine undercrack & Pcp and ... you’ve got theperfect drawn of his music !!!”<strong>Mo</strong>nster X issu du bouillonnant collectifBedroom Research (d’une incroyableprolixité de prods toutesaussi bonnes les unes que les autres,NDLR), nous explose le crâneà grand coup de compression, desaturation, de glitchs breakés etautres déviances sonores. De cesexpérim<strong>en</strong>tations qui s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t bonles heures de travail sous reaktornaiss<strong>en</strong>t des morceaux incroyablem<strong>en</strong>tpêchus, défricheurs mais toutde même accessibles. Si vous avezdéjà plongé dans des disques IDM,breakcore ou glitch, vous allez dégusterDisco Zombie Assault et sansdoute l’écouter un grand nombre defois au vu de la quantité de sons, detextures et de breaks.Qui plus est vous arriverez trèsrapidem<strong>en</strong>t à ne plus compter lesniveaux d’écoute du projet, carchaque couche du spectre sonoredéployé par <strong>Mo</strong>nster justifie uneécoute att<strong>en</strong>tive. Si vous ne connaissezpas trop le g<strong>en</strong>re et <strong>en</strong> êtesrestés à un vieil album d’AFx ou deSquarepusher, bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> 2007,mettez vous un casque sur les oreilles,sortez de chez vous, écoutezcet album <strong>en</strong> marchant dans la rue,et mettez vous à danser de façonconvulsive <strong>en</strong> regardant les passantsse transformer <strong>en</strong> une arméede Disco Zombies !http://peaceoff.c8.com/catalog/mutant-sniper/opt!


DistanceMy Demons2007 Planet MuIDEMEpilogue Aérobiose2007 Keimzofed prodDan Le Sac vs Scroobius PipThou Shalt Always Kill2007 LeX recordsUn bon exemple des différ<strong>en</strong>tes approchesde ce mouvem<strong>en</strong>t trop vitecatalogué qu’est le dubstep.Distance a cette particularité d’êtrev<strong>en</strong>u à ces tempos et ces structuresaprès avoir été trés actif dansle monde du metal. Cette esthétiquereste le fil rouge de ses compositionsqui, loin d’offrir un sonaussi chargé et uniforme que desmorceaux metal, lorgn<strong>en</strong>t plutôt ducôté très minimal du Dubstep.Après le tube “Taffic” qui, aux côtésde morceaux signés Boxcutter,Vex’d, Virus Syndicate ou Pinchredonnait au sein de la compil “Sacredsymbols of Mu” la parole auxtempos maîtrisés aux espaces et augroove irrésistible des syncopes decaisses claires, il semblait normalque Distance aille au bout du processus<strong>en</strong> livrant un album qu’ons<strong>en</strong>tait déjà nécéssaire.Dans la lignée d’anci<strong>en</strong>s précurseursdu mouvem<strong>en</strong>t tels que Scorn,Techno Animal, The Bug ou Kode9,Distance ajoute une pierre à l’édificede la bass music, <strong>en</strong> ne jouant jamaisla carte de la sur<strong>en</strong>chèresonore, <strong>en</strong> assumant pleinem<strong>en</strong>tchaque son qui est mis <strong>en</strong> place, <strong>en</strong>jouant de finesse et non de tape àl’oeil. On est même régulièrem<strong>en</strong>tsurpris par le côté très mélodiquedes morceaux, et on arrive à la finde l’album avec une certaine déception,car les disques aussi immersifsse font rares !Un album qui convi<strong>en</strong>dra aussi bi<strong>en</strong>à une initiation au g<strong>en</strong>re, qu’aux habituésdes productions estampilléesPlanet-Mu et consorts.Vivem<strong>en</strong>t recommandé.dj-distance.blogspot.comopt!Pour ceux qui pr<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t le trainIDEM <strong>en</strong> marche, Epilogue repr<strong>en</strong>dles titres des trois albums sortis parle trio angevin depuis 2004. Dansl’ordre chronologique, deux titressont issus de “Waterglasscolor”(2004), sept de “Aérobiose” (2004)et <strong>en</strong>fin trois autres sont extraits de“Out immer” (2006).Epilogue constitue donc un bonfeed back sur cette belle sérieet permet à l’auditeur de se (re)plonger dans l’univers d’IDEM,mélange incandesc<strong>en</strong>t de multiplesinflu<strong>en</strong>ces, où rythmiques massiveset pachydermiques, dub rocksombre et ambiance cold wavefont plus que bon ménage. Onreti<strong>en</strong>dra égalem<strong>en</strong>t la haute valeurajoutée qu’apport<strong>en</strong>t les multiplesinvités avec une m<strong>en</strong>tion spécialeà la ténébreuse Isabelle Pitch dontla voix colle à merveille à l’universneurasthénique des angevins.Même si épilogue ne reste qu’unecompilation, cette dernière proposeégalem<strong>en</strong>t plusieurs bonus.Outre des ITW, et des sessionsstudios, on a égalem<strong>en</strong>t droit àquelques extraits de leurs prestationsscéniques où vidéos et jeux delumières nourriss<strong>en</strong>t et illustr<strong>en</strong>t aumieux la patte sonore des angevins.Une bonne galette pour pati<strong>en</strong>terjusqu’<strong>en</strong> février 2008 qui marqueral’arrivée d’un nouvel opus.http://www.idem-kzfp.com/Mr GéronteOu comm<strong>en</strong>t faire de l’électro quiparle de Rock’n’Roll. Dan le Sac,sert habituellem<strong>en</strong>t une électro acidqui fleure la rave londoni<strong>en</strong>ne début90’s et la TB-303. Pas forcém<strong>en</strong>tmon g<strong>en</strong>re au départ...Quoiqu’il <strong>en</strong> soit cette générationde producteurs/dj avait à l’esprit deconserver dans chaque morceauun côté ludique, dansant. Ayant éténourris au Rock’n’Roll, au point d’<strong>en</strong>faire une indigestion, les <strong>en</strong>fants dela scène acid ont aujourd’hui uneénorme <strong>en</strong>vie de r<strong>en</strong>ouveler leurschamps d’exploration. Les instrusde groupes hip-hop comme TTC,le retour global des sons pop ousynthpop ne sont pas arrivés sansraisons...Et dans cette mouvance, Dan le Sacr<strong>en</strong>contre un jour MC ScroobiusPip. Le morceau complètem<strong>en</strong>timprobable qui résultera de cetter<strong>en</strong>contre pousse le concept trèsloin. Pas de dégaine, un acc<strong>en</strong>tanglais à couper au couteau, uneinstru très pop-isante mais ungroove hip-hop/dancefloor/breakparfait, des référ<strong>en</strong>ces Rock’n’Roll àla volée... En fin de compte un desmeilleurs manifestes post-rock aus<strong>en</strong>s strict du terme.Bref, un maxi frais, une découverte,et des t<strong>en</strong>tatives d’aller plus loinque la plupart des projets du mêmeg<strong>en</strong>re. Bi<strong>en</strong> possible que ce morceausoit une des bombes de 2007... Bigup à LeX records pour l’ouvertured’esprit.http://www.lexrecords.com/Lesacvspip.htmopt!


The Bug ft. FlowDanJah War2007 Ninja TuneLawakaLAWAKA2007 GrolektifAngilOulipo Saliva2007 Unique RecordsOu l’efficacité sans faille d’un despères des musiques <strong>en</strong> “...core”On ne prés<strong>en</strong>te plus The Bug, quinous avait r<strong>en</strong>du visite l’an dernierau Riddim Collision pour un setd’une extrême déconstruction.Cet activiste sonore arrivecomplètem<strong>en</strong>t aux sommets de sonart, son approche du ragga-core,son travail avec Techno Animal etbi<strong>en</strong> d’autres ayant inspiré toutela scène actuellem<strong>en</strong>t émerg<strong>en</strong>te<strong>en</strong> Angleterre. Plus groovy qu’unScorn, plus dubisant qu’un TechnoAnimal, ce dernier maxi “Jah War”va pulvériser les subs de tous lesmass sound systems de la planète.La prestation vocale de FlowDanest extrêmem<strong>en</strong>t percutante, etl’instru <strong>en</strong> soit est une véritabletuerie....<strong>en</strong>tre ragga toxique etgrime crapuleux. Après son projet“Ladybug”, qui nous offrait un albumexclusivem<strong>en</strong>t composé pour servirde réceptacle aux voix de plusieursjeunes chanteuses tal<strong>en</strong>tueuses(dont Judith Juillerat, dont vous avezpu lire une chronique dans notreprécéd<strong>en</strong>t numero !), The Bug remetle couvert et signe une tuerie de plussur son répertoire déjà large.Ce qui nous amène à p<strong>en</strong>serque son prochain album devraitfaire considérablem<strong>en</strong>t monter lapression sur les pti jeunes !A noter, un remix de Loefah (prodigede DMZ, le label bastion desénormes basses et des défricheursde syncopes), <strong>en</strong> face B, amm<strong>en</strong>é àdev<strong>en</strong>ir lui aussi un grand classiqueplus ori<strong>en</strong>té dubstep.A chopper <strong>en</strong> vinyl <strong>en</strong> priorité, sinon<strong>en</strong> numerique sur bleep.com !http://www.myspace.com/thebugukopt!Après 6 ans d’exist<strong>en</strong>ce, des dizainesde dates et quelques belles récomp<strong>en</strong>ses(Tal<strong>en</strong>t Jazz 2003 / Jazz à Vi<strong>en</strong>ne)le groupe Lawaka nous gratifie<strong>en</strong>fin d’un premier album, éponyme,co-produit par le brillant collectif/labellyonnais Grolektif (Trio DuLaBo,RYR, Zobülbe…).Avec un univers jazz singulier, desgros grooves hip hop imparables etles scratches de Supa-Jay (ScratchBandits Crew), Lawaka se place <strong>en</strong>quelque sorte à mi-chemin <strong>en</strong>tre lesBeasties Boys et Medeski, Martin &Wood. Tout au long du disque, lesmusici<strong>en</strong>s nous prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un projetde studio d’une grande finessed’écriture et d’un design sonorehors pair. Lawaka c’est un savantmélange de funk qui suinte (« Rapystrap»), de jazz fusion (« Le Maîtredu ruban ») et d’expérim<strong>en</strong>tationssonores comme sur « Beastigueti »ou <strong>en</strong>core le monum<strong>en</strong>tal « Bionik »(énorme !!).On est loin d’un (free)jazz élitiste quine saurait émouvoir que les puristesdu style, la musique de Lawaka aplusieurs niveaux de lecture, de quoisatisfaire tout le monde…A découvrir sur scène…à la r<strong>en</strong>trée.www.lawaka.comwww.myspace.com/lawakaJames H. KobelOn vous a indirectem<strong>en</strong>t fait l’éloged’Angil (Mickael <strong>Mo</strong>ttet de son vrainom) dans le Nuke # 7, lorsque avecses potes de Br oad way, ils avai<strong>en</strong>tété à l’origine d’un fabuleux disquedont on ne se lasse d’écouter : TheJohn V<strong>en</strong>ture. Sur ‘’Oulipo Saliva’’,Angil et ses Hidd<strong>en</strong>tracks revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tsur leurs territoires de prédilection:pop, folk mélancolique mâtinésde jazz et d’un soupçon de Spok<strong>en</strong>words, Style qu’Angil avait déjà expérim<strong>en</strong>téau sein de John V<strong>en</strong>ture.(Trying To Feet, .....). L’album sedévore de bout <strong>en</strong> bout, on reti<strong>en</strong>dranéanmoins et de façon complètem<strong>en</strong>tarbitraire le superbe ‘’inPurdah’’ titre progressif et tourbillonnantqui peut aisém<strong>en</strong>t vous fairerougir les yeux si votre moral s’avère<strong>en</strong> berne. On s’attardera égalem<strong>en</strong>tsur ‘’Took no drugs, had no drink’’ et‘’you most# part two’’ accompagnéspar ce piano complètem<strong>en</strong>t désaccordéque Mickael a trouvé <strong>en</strong> basde chez lui et qu’il a immédiatem<strong>en</strong>tadopté. Autre anecdote qui démontrela créativité d’Angil, c’est le clind’oeil fait sur cet album au mouvem<strong>en</strong>toulipo lancé par RaymondQu<strong>en</strong>eau. Angil s’est <strong>en</strong> effet imposécomme contrainte, à la façond’un Georges Perrec, de ne jamaisutiliser la lettre E, ni la note mi toutau long de cet opus ! Un album intimisteet intemporel qu’on écoutera<strong>en</strong>core et <strong>en</strong>core...www.angil.orgMr Géronte


L’Oeilde <strong>Mo</strong>POUR L’AMOUR DU FISC,où comm<strong>en</strong>t passer l’arme àgauche…Les jeux sont faits, mets ta cagoule !Quoi de neuf de depuis le dernierNuke ? Un présid<strong>en</strong>t grassem<strong>en</strong>télu (bi<strong>en</strong> qu’un peu pompette cesderniers temps !), une assemblé<strong>en</strong>ationale à ses ordres (bi<strong>en</strong> que letsunami bleu se soit pris des épinesde roses), des promesses à gogos,des réductions fiscales pour ceux quiont du fric ou des bi<strong>en</strong>s fonciers, uneT.V.A. sociale (un moy<strong>en</strong> de transférerles charges sociales des <strong>en</strong>treprisessur le dos des contribuables, mêmeceux sans ressources, au non de lacompétitivité).Ajoutons un S.M.I.C. (SalaireMinimum Interprofessionnel deCroissance, cela concerne plus de2.5 millions de personnes) qui n’estpas prêt d’augm<strong>en</strong>ter, à part uneindexation sur le coût du panierd’une ménagère de moins de 75ans…<strong>en</strong> résumé, des cadeauxfiscaux pour les <strong>en</strong>treprises duCAC 40 <strong>en</strong> quête de divid<strong>en</strong>des etdes taxes supplém<strong>en</strong>taires pourles autres, nous pauvres tarés decette société de consommation etdu spectacle ! bi<strong>en</strong>tôt une T.V.A.à 25% sur nos disques alors quel’on se bat pour une T.V.A. à 5.5%??? bravo pour ceux qui ont voté« Ensemble »…il ne nous resteplus qu’à compter les points, etle peu d’euro qu’il nous restera !Démagogie ? Il faut simplem<strong>en</strong>tavoir de la mémoire (pas évid<strong>en</strong>tpour nos hommes politiques…), etsuivre ce qui va (nous) arriver dansles mois qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t.A ce titre, le label associatif <strong>Jarring</strong><strong>Effects</strong>, est taxé comme une<strong>en</strong>treprise classique, (T.V.A., TaxeProfessionnelle et Impôt sur lesbénéfices…mais y’<strong>en</strong> a pas !). Nousproduisons des artistes, nous lessalarions ainsi que les ingé sons quiboss<strong>en</strong>t avec eux, nous employonsune petite équipe de 5 perman<strong>en</strong>ts(pour le mom<strong>en</strong>t !), qui ne compt<strong>en</strong>tpas leurs heures pour maint<strong>en</strong>irnotre activité…Nous restons desSMICarts de la culture, sans autrechoix ! Alors on pourrait se réjouird’allègem<strong>en</strong>ts fiscaux et applaudirdes 2 mains les avantages que l’onest susceptible d’avoir.Mais cette p<strong>en</strong>sée libérale, où lepatron cherche à faire des économiessur le dos de ses employés,sous couvert de productivité etde compétitivité, me débecte…perso j’ai déjà <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du un patronvoulant salarier son personnel <strong>en</strong>réduisant leur temps de travail dansun premier temps, puis <strong>en</strong> faisantun complém<strong>en</strong>t de rev<strong>en</strong>u avecles fameuses heures supp sanscharges sociales et non soumise àl’impôt sur le rev<strong>en</strong>u. Où comm<strong>en</strong>ttravailler plus <strong>en</strong> passant d’un pleintemps à un ¾ temps…att<strong>en</strong>tion lesmagouilles ! Concernant la culture<strong>en</strong> général, je m’inquiète aussi.A titre d’exemple, le 10 mai dernier,un courrier s’est échangé <strong>en</strong>tre lemaire d’Oyonnax (01) et le groupeLes Ogres de Barback, suite à leurconcert dans cette ville donné le 5mai 2007 (avant le jour du Saigneur -les courriers sont <strong>en</strong> ligne sur le sitede <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>). En résumé il y aeu un incid<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant leur concert.Pas un blessé ou un acte criminelmais « une action de propagandepolitique » dirigée contre notreprésid<strong>en</strong>t actuel. Les remarques dumaire d’Oyonnax sont affligeanteset revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à dire que les artistesdoiv<strong>en</strong>t fermer leur gueule sur lesscènes dites publiques, au nonde la neutralité républicaine (MJCpour ce cas), surtout s’ils ne sontpas du même bord politique. Celachoquerait une partie du public, doncune partie de l’électorat communal.Une ou deux personnes à priori, carArticle<strong>Mo</strong>nsieur <strong>Mo</strong><strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 30si on va voir un artiste <strong>en</strong> concertc’est qu’on partage un minimum deses valeurs…mais ces fourbes ontfait cet att<strong>en</strong>tat intellectuel la veilledu second tour, quel incivisme!Pour finir <strong>en</strong> beauté il est écrit queles électeurs d’Oyonnax ont voté à60% UMP…vu que c’est la mairiequi paye les artistes, ces derniersdoiv<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t la fermer ou allezvoir ailleurs! Autant mettre <strong>en</strong> placeun quota d’artiste de gauche et dedroite ! Cette dérive peut s’avérerune norme dans un futur tropproche.Au nom de qui et de quoi un éluse permet d’écrire à des artistesque leur façon de p<strong>en</strong>ser n’estpas politiquem<strong>en</strong>t correcte, <strong>en</strong> lestraitant limite de voleurs ! Les artistesne sont pas des fonctionnaireslobotomisé, leur esprit et leurverve leur apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, ils n’ontpas de compte à r<strong>en</strong>dre tant qu’ilsrespect<strong>en</strong>t la loi, celle qui est écriteet validée par notre parlem<strong>en</strong>t !Affaire(s) à suivre…nous sommestolérants mais arrêtez de nouspr<strong>en</strong>dre pour des burnes ! Nousavons un esprit républicain, laïc,tolérant, ouvert, notre civismemérite notre écoute mais je gardeà mon chevet l’article 35 (déjà citéje sais) de la déclaration des droitsde l’Homme et du Citoy<strong>en</strong> (1793) :« quand le gouvernem<strong>en</strong>t violeles droits du peuple, l’insurrectionest, pour le peuple et pour chaqueportion du peuple, le plus sacré desdroits et le plus indisp<strong>en</strong>sable desdevoirs ».Est-ce que cet article sera lui aussiremis <strong>en</strong> cause, comme l’a été« Mai 68 » ? pas mal de p’tits consoubli<strong>en</strong>t que sans ce mouvem<strong>en</strong>tsocial d’ampleur national, ils serai<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core <strong>en</strong> blouse d’écolier grisâtre,sans mixité, <strong>en</strong> train d’appr<strong>en</strong>dre lesbi<strong>en</strong>faits du colonialisme.“Merdre” disait Ubu !


Yo, Where IsThe Studio ?InterviewMr Géronte<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 31A l’occasion de la réouverturedu studio jarring, r<strong>en</strong>contre etéclaircissem<strong>en</strong>ts avec Céline- L<strong>en</strong>fant, notre ingé son bi<strong>en</strong>aimée.Depuis combi<strong>en</strong> de tempsexiste le studio <strong>Jarring</strong><strong>Effects</strong>, et à quels besoinsrépond-t- il ?il existe depuis 2000. Audébut, nous <strong>en</strong>registrionsexclusivem<strong>en</strong>t les groupes dulabel (High Tone, EZ3kiel, MeiTei Shô.... ndlr), mais depuis 4ans, nous louons notre studioà des groupes extérieurs. Aucours de ces années de travailnous avons clairem<strong>en</strong>t acquisune certaine id<strong>en</strong>tité sonore etun savoir faire.Cet outil s’inscrit clairem<strong>en</strong>tdans l’objet de l’association<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>, à savoir ledéveloppem<strong>en</strong>t d’artistes,tu peux nous <strong>en</strong> dire plus?Nous essayons dans la mesuredu possible de pratiquer destarifs accessibles. Pour ungroupe, une bonne maquettepeut être un facteur déterminantpour se faire connaître.Nous sout<strong>en</strong>ons donc lesgroupes <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t,mais nous nous adressonségalem<strong>en</strong>t à tous les groupesqui veul<strong>en</strong>t autre chose que lemainstream musical. C’est aussipour les groupes une occasionde r<strong>en</strong>contrer l’équipe du label,de partager des connaissances,de mettre un pied dans un‘’réseau’’. Pour certains, c’estaussi l’occasion de jouer ànotre festival RiddimDepuis peu, le studio résidedans un nouveau local,quels sont les ‘’plus’’ quisont désormais proposés ?Je me suis associée avecGregory, l’ingénieur du sond’high tone, pour construireun tout nouveau studio avec2 régies. (une <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>,une pour greg) et 3 cabines deprises. D’ailleurs, à propos destravaux et de la conception, jevoudrais vraim<strong>en</strong>t remercierquidy et charles m et tout lemonde ! Sinon, le gros avantageque propose ce studio, c’estla place. 3 cabines de prise,un lieu de repos, 2 régies et lalumière du jour bref, toute laplace nécessaire pour travaillerdans des conditions agréables.Le studio est par ailleurs situéà proximité du c<strong>en</strong>tre ville, tout<strong>en</strong> restant isolé du reste de la‘’civilisation’’, aspect importantpour la conc<strong>en</strong>tration et lerepos auditif. Il faut égalem<strong>en</strong>tsavoir que depuis ses débuts,le studio <strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong> étaitmobile. Même si cela nouspermet d’avoir quelquesanecdotes cocasses, nous nepouvions plus continuer dansces conditions.Les multiples <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>tsque nous avons effectuénous ont égalem<strong>en</strong>t permis defaçonner un lieu adapté a nos<strong>en</strong>vies.Peux tu rapidem<strong>en</strong>tnous décrire le matérielà disposition et lesdiffér<strong>en</strong>tes modalités pourbénéficier du studio? Unaccompagnem<strong>en</strong>t techniqueest il prévu de la part del’équipe <strong>Jarring</strong> ?Concernant le listing du matériel,allez donc sur le site de <strong>Jarring</strong><strong>Effects</strong>, rubrique studio !Sinon, bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du unaccompagnem<strong>en</strong>t technique estmis <strong>en</strong> place avec les groupes.Ils peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>iravec leur propre technici<strong>en</strong> etainsi mutualiser les savoir faireet les compét<strong>en</strong>ces de chacun.


Dash-BoardWhite-BoardBloc-NoteJfx Crew<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 32Pour déf<strong>en</strong>dre leur prochainalbum ‘’ UndergroundWobble’’, High tone ont déjàquelques dates de calées.Toutes les infos et misesà jour sur hightone.org etjarringeffects.org.Octobre :Le 18 : <strong>Mo</strong>ntpellier (34) Victoire2, 1ere partie Vun<strong>en</strong>yLe 20 Selestat (67) Zone 51Le 25 V<strong>en</strong>dome (49)RockomotivesLe 19 Gr<strong>en</strong>oble (38)RocktambuleLe 26 Pessac (33) VibrationsUrbainesLe 30 Riorges (42) Les Mardisdes Marais 1ere partie L’OeufraideLe 31 Pontcey (70) Le <strong>Mo</strong>ulin.Novembre :Le 01 Lyon (69) RiddimLe 02 Pontarlier (25)Le 03 BruxellesLe 04 Runs ar Puns (29)Le 10 <strong>Mo</strong>ntelimar (26)Le 14 Paris (75) Bataclan 1erepartir Vun<strong>en</strong>iLe 15 LuxembourgLe 16 Strasbourg La Laiterie(67) 1 ere partie Vun<strong>en</strong>iLe 17 Vitry (93) L’Orange BleueLe 24 Cergy le Forum (95Le 27 Toulouse (31)Le 28 Limoges (87 ) JohnL<strong>en</strong>nonLe 29 Poitiers (86) Confort<strong>Mo</strong>derneLe 30 Angouleme (16 ) La Nef.DécembreLe 01 Perpignan Mediator (66)Le 06 Brest la Car<strong>en</strong>e (29)Le 14 Toulon Omega live (83)le 15 Viviers (07)EZ3kiel : Entre 2prés<strong>en</strong>tations de Naphtaline,les infatigables tourangeauxtrouv<strong>en</strong>t le temps d’une partde concevoir des installationsgrandeur nature de ce projetmultimedia et interactif etd’autre part, d’<strong>en</strong>registrer unnouvel album au studio PôleNord (Blois). Composé avecun musici<strong>en</strong> supplém<strong>en</strong>taire,Steph (batterie, vibraphone,percus), cet album sortira <strong>en</strong>janvier 2008 chez <strong>Jarring</strong> etouvrira une grosse tournée.Prés<strong>en</strong>tation de NAPhtaline auFestival Electro-Alternative àToulouse le 7 Juil. Installationmultimedia interactive àl’Abbaye de Noirlac (18), festival« Les Futurs de l’Ecrit », 22-23sept. http://www.emmetrop.fr.fm / www.ez3kiel.comBrain Damage sera cetété sur la route pour ce quiconstitue la dernière lignedroite de son « Spok<strong>en</strong> DubManifesto Tour » qui se ti<strong>en</strong>dra<strong>en</strong> France et à l’étranger: juillet:le 07 à Gignac (34)Les Nuits deGignac// le 19 Pula (Croatie)Sea splash festival Août:le 10 à Marrakech (Maroc)Festival des Calèches// le 18Banyoles (Espagne) Op<strong>en</strong> Air//le 24 Trelins (42) Forez’tival//le 25 Avrille (49) Festival desLabours// le 31 Seyches (47)Staccatto Festival.Après une bruyante tournéeFrance, Belgique, Suisse <strong>en</strong>compagnie de Dälek et Kill TheThrill <strong>en</strong> mars-avril dernier, lesturbul<strong>en</strong>ts Picore repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t laroute <strong>en</strong> octobre pour déf<strong>en</strong>dre« L’Helium du peuple » leurdernier album <strong>en</strong> date avecun seul mot d’ordre: Picorepartout Justice Nulle Part. Lequintet a égalem<strong>en</strong>t composéun nouveau morceau « Mitosis» pour la webcompilationNektarVII téléchargeablegratuitem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> écoute sur lemyspace du groupe. Plus d’infosur: myspace.com/p1core etwww.picore.bizKaly Live Dub compos<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t de nouveauxmorceaux plus electro etcinematiques <strong>en</strong> vue de leurprochain album prévu pourle premier semestre 2008. Ilsseront égalem<strong>en</strong>t sur les routescet été: juillet: le 07 Saint Juli<strong>en</strong><strong>en</strong> G<strong>en</strong>evois (74) Festival 1 brinde Zic // le 27 à Brout Vernet (03)Festival Rock Preserv et <strong>en</strong>corequelques dates sur octobr<strong>en</strong>ovembreà v<strong>en</strong>ir. Plus d’infosur: myspace.com/kalylivedubet www.kalylivedub.comUzul Prod., side projecte t h n o / t r i p - h o p / i n d u scinématique de Kaly etPicore, vi<strong>en</strong>t de terminer unecréation live pour le TéléramaDub Festival compr<strong>en</strong>ant tousles invités de leur réc<strong>en</strong>t album« Travelling without <strong>Mo</strong>ving ».Après une pause estivale, ilsrepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la route pour unetournée <strong>en</strong> ex-Yougoslavie,Hongrie, Tchéquie et Slovaquiedu 11 au 29 septembre. Ilsparticiperont égalem<strong>en</strong>t auxfestivals Riddim Collision etRocktambule <strong>en</strong> octobre avantde s’embarquer <strong>en</strong> tournéeavec Scorn pour la Franceet l’Allemagne du 13 au 26novembre prochains.


myspace.com/uzulprodwww.uzulprod.comGrosso Gadgetto, projetlyonnais d’ electro hip-hopmutant sort un nouveaumaxi inc<strong>en</strong>diaire sobrem<strong>en</strong>tintitulé « Your mother smokescrack » , au m<strong>en</strong>u deux titresoriginaux très aboutis sur la faceA et deux remixes dévastateursde Uzul (from Uzul Prod.) etL’Oeuf Raide.Lakim poursuit saquête pluridisciplinaire(bodypainting, danse,musique et video) notamm<strong>en</strong>taux côtés de Filastine pour unecréation unique le 19 juil. à lasalle Erik Satie (Vénissieux).Prochain spectacle le 31 Août àPontarlier festival « Ça se joueau château ».Le Collectif EspècesUrbaines basé à Lyontravaille tout au long del’année sur des projetsculturels et sociaux visantà promouvoir des pratiquesartistiques et sportives urbainestout <strong>en</strong> créant des mom<strong>en</strong>ts der<strong>en</strong>contres, d’échanges et departages <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>ts acteurssociaux. Les «R<strong>en</strong>contresEspèces Urbaines» veul<strong>en</strong>td’une part affirmer les valeursoriginelles des pratiquesurbaines que sont la nonviol<strong>en</strong>ce,la tolérance, la libreexpression, la lutte contrele racisme... et d’autre partd’ouvrir les cultures urbaines àun public large et <strong>en</strong> aucun cascommunautaire.Infos: 04 78 68 27 70www.especesurbaines.org“Obsküre”, c’est depuisle début du siècle unsite Internet consacréaux mouvances musicalesappar<strong>en</strong>tées “Dark”, au s<strong>en</strong>slarge du terme : Metal, Gothic,musique industrielle, Electro,Darkwave, Ambi<strong>en</strong>t etc. Sousl’égide d’Obsküre, un livreintitulé “Obsküre Opus I” estsorti <strong>en</strong> mai 2007 chez K-chezK-ïnite (éditeur des célèbres“Carnets Noirs”). Ce superbelivre propose une collectionde focus sur les référ<strong>en</strong>cesabsolues des musiques dites‘’dark’’. “Obsküre Opus I” offreune véritable mine d’infosrédigée par des passionnésexperts <strong>en</strong> la matière sur cescourants méconnus du grandpublic.ALERTE : ‘’Radio Dio émetà Saint Eti<strong>en</strong>ne depuis plusde 25 ans. Radio très ancréedans sa région, elle est unpilier de la vie culturelle de laville, déf<strong>en</strong>dant les musiquesactuelles, donnant la paroleaux acteurs culturels et sociauxlocaux et aux citoy<strong>en</strong>s. Nepouvant faire face à uneimportante accumulation dedettes [ ... ] un administrateurdu tribunal de grande instancedevra décider [...] de l’av<strong>en</strong>irde l’association. Cela poseaussi un constat alarmant : lesradios associatives surviv<strong>en</strong>tdans une très grande précarité,portées par des passionnés[.....] Nous alertons les pouvoirspublics et les collectivités : lesradios associatives sont lesprincipaux vecteurs de l’actionculturelle et sociale dans lesrégions. Il est inacceptablequ’elles disparaiss<strong>en</strong>t ainsi,privant la communauté d’unede ses dernières plates formesd’expression citoy<strong>en</strong>ne..’’LA FERAROCK Radio Dio etl’<strong>en</strong>semble des radios libresde ce réseau ont contribué etcontinu<strong>en</strong>t à développer unemultitude d’artistes. Libre descontraintes commerciales,notamm<strong>en</strong>t des espaces pubs,elles sont les premières àdéfricher et diffuser les artistesqui feront les musiques dedemain. Sout<strong>en</strong>ez les pouréviter que les ondes soi<strong>en</strong>tphagocytées par des radiosinsipides et commerciales.L’incontournable site weblyonnais dont la principaleactivité est de produiredes reportages à chaud surtoute l’activité culturellelyonnaise change de peau.Nouveau design, nouveausite et déménagem<strong>en</strong>t pourun nouveau local, dans le 1erarrondissm<strong>en</strong>t. Outre l’énormeinvestissem<strong>en</strong>t que toute cetteéquipe fournit tout au longde l’année pour couvrir desévénem<strong>en</strong>ts, ils organiserontà partir d’octobre des soiréesrégulières. Toutes les infos àsuivre sur http://www.recmag.comL’Oeuf raide a terminél’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t de sontroisième album qui sortiraà la fin de l’année chez vosserviteurs. Son titre provisoire,«Are you eggsperi<strong>en</strong>ced ?».L’écoute de quelques titreslaisse présager un albumelectro aux acc<strong>en</strong>ts plus rocket aux sons bi<strong>en</strong> vrillés. Un vrairégal <strong>en</strong> perspective !L’association ‘’La Goutted’Eau’’ a ouvert un bar basésur l’écologie. Travaillantprincipalem<strong>en</strong>t avec lesproducteurs locaux de produitsbios, vous pourrez dégustezdans un cadre plus quetranquille tisanes, bière, siroptout <strong>en</strong> supportant l’économielocale et responsable. Big Upà Jo l’official JFX photographerpour cette belle initiative. LaGoutte d’eau // 24 rue Leynaud69001 – Lyon.Kyma basé à Tours sort sonsecond album. Toujours aussi<strong>en</strong>gagé politiquem<strong>en</strong>t et bi<strong>en</strong>loin du traditionnel marketingqui <strong>en</strong>toure l’industrie musicale,ce nouvel album est autoproduit(10.000 EX, gravé, emballésà la main), autodistribué <strong>en</strong>basket et gratuit. La productionest financée grâce auréinvestissem<strong>en</strong>t autonome descachets de leurs 80 concertspassés. Ca s<strong>en</strong>t la passion.www.chanmaxrecords.com


Reverse TonFlow Man !Actuopt!<strong>Jarring</strong> <strong>Effects</strong>Nuke N°8Page 34Quelques mois après le ret<strong>en</strong>tissant“Duck & Cover”, le trio helvétique deReverse Engineering nous prépareun nouveau maxi, qui risque fortde faire trembler les sound systemset les clubs du monde <strong>en</strong>tier.Carp<strong>en</strong>dant ces quelques mois, nosdéfricheurs de l’abstract hip-hopont travaillé dans une nouvelledirection.Tout d’abord, la r<strong>en</strong>contre avecM.Sayyid, ex-Antipop Consortium,membre de Airborn Audio aux côtésde High Priest, a permis au groupede monter un live monum<strong>en</strong>tal,toujours <strong>en</strong> compagnie de Blu Rum13, au cours duquel tout n’est quepasse-passe, des rythmiques auxinterv<strong>en</strong>tions des MC <strong>en</strong> passantpar les samples et les scratchsmaléfiques de G-Bart.Par mom<strong>en</strong>ts M.Sayyid, passe àla MPC, pose un beat, capté puisdigeré par les laptops de Reverse,il attrape <strong>en</strong>suite le micro, r<strong>en</strong>versela salle à coups de couplets etde refrains repris <strong>en</strong> choeur parle public. Blu-rum 13 le remplaceaprès quelques minutes, avec sonflow si particulier et son décalageperpétuel. Avis de réchauffem<strong>en</strong>tsur la salle, le public saute ethurle comme un seul homme, il<strong>en</strong> redemande...Il sera servi. Desscratchs virtuoses de G-bart auximprovisations rythmiques des deuxhommes machines, <strong>en</strong> passant parles purs passages freestyle des deuxMC qui se rejoign<strong>en</strong>t, se donn<strong>en</strong>t lamain pour mieux passer le relais auxinstrum<strong>en</strong>taux du groupe, le showd’1h30 nous a laissé littéralem<strong>en</strong>t surle cul...une énorme claque, un s<strong>en</strong>sdu f<strong>en</strong> et de l’<strong>en</strong>tertainm<strong>en</strong>t commeon aimerait <strong>en</strong> voir plus souv<strong>en</strong>tchez les musici<strong>en</strong>s français...De cette collaboration naîtra unmaxi vinyl, distribué uniquem<strong>en</strong>tvia cd1d.com <strong>en</strong> France et parNamskeio pour nos amis suisses.Son tirage sera limité, et on sait déjàqu’il va s’agir d’une des meilleuresgalettes de l’année... Il va falloir vousdépêcher si vous voulez savoir dequoi je parle.Reverse Engineering featuringM. Sayyid et Blu Rum 13 <strong>en</strong>concertle 2 novembre à Lyon / festival RiddimCollisionle 3 novembre à Paris / La Java


RIDDIM COLLISIONNOUS SOMMES TOUJOURS À LA RECHERCHE D’UN LIEU POUR INSTALLER NOS TENTES À LYON OU DANS SESENVIRONS MAIS RÉSERVEZ D’ORS ET DÉJÀ VOTRE SEMAINE DU 31 OCT. AU 3 NOV.QUELQUES NOMS DÉJÀ CONFIRMÉS :GUNS OF BRIXTON / DOUBLE NELSON / HIGH TONE / VUNENY / SOPOT / VIRUSSYNDICATE / REVERSE ENGINEERING FEAT. M. SAYYID ET BLU RUM 13 / SIBOT /JAMIKA / DEBMASTER / DRAGONGAZ / OHMWERK&MAJOR KLEMT / SCORN /ENDUSERLA PROGRAMMATION DANS LE PROCHAIN NUKE ET SUR RIDDIMCOLLISION.FREE.FRjarring effects pres<strong>en</strong>tsiJARRING EFFECTS PRESENTSZENZiLE+ UZUL PROD & GUESTS4 OCT / TRANSBORDEUR - LYON


HIGH TONE ON TOUR7 juillet 2007 : Rahkti Festival / G<strong>en</strong>t - Belgium13 juillet 2007 : Dour Festival / Dour - Belgium1er novembre 2007 : Festival Riddim Collision / Lyon3 novembre 2007 : Atelier 210 / Bruxelles - Belgium14 novembre 2007 : Bataclan / ParisToutes les dates de la tournée sur www.hightone.org

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