12.07.2015 Views

Ressources en eau - GreenFacts

Ressources en eau - GreenFacts

Ressources en eau - GreenFacts

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Ressources</strong> <strong>en</strong> <strong>eau</strong>Résumé du deuxième Rapport mondial des Nations Uniessur la mise <strong>en</strong> valeur des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>Un résumé réalisé parL'EAU est ess<strong>en</strong>tielle à la survie et au bi<strong>en</strong>-être de l’homme etest indisp<strong>en</strong>sable au fonctionnem<strong>en</strong>t de nombreux secteurs del'économie.Les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> sont inégalem<strong>en</strong>t réparties dansl'espace et le temps et souffr<strong>en</strong>t des pressions qu’exerc<strong>en</strong>t surelles les activités humaines.Comm<strong>en</strong>t gérer les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> de façon durable tout <strong>en</strong>satisfaisant une demande <strong>en</strong> constante augm<strong>en</strong>tation?


Introduction: pressions sur les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>Partout dans le monde, les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> disponibles s’am<strong>en</strong>uis<strong>en</strong>t <strong>en</strong> raison des activitéshumaines et de facteurs naturels. Même si la population a pris davantage consci<strong>en</strong>ce au cours desdix dernières années de la nécessité de mieux gérer et protéger l'<strong>eau</strong>, les critères économiques etles considérations politiques ont toujours t<strong>en</strong>dance à déterminer la politique de l'<strong>eau</strong> à tous lesniv<strong>eau</strong>x. La recherche sci<strong>en</strong>tifique et les meilleures pratiques ne reçoiv<strong>en</strong>t que très rarem<strong>en</strong>t uneatt<strong>en</strong>tion suffisante.Les pressions qui pès<strong>en</strong>t sur les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> sont de plus <strong>en</strong> plus fortes, principalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>raison des activités humaines - notamm<strong>en</strong>t l'urbanisation, la croissance démographique,l'augm<strong>en</strong>tation du niv<strong>eau</strong> de vie, la concurr<strong>en</strong>ce croissante pour les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> et lapollution. De plus, le changem<strong>en</strong>t climatique et les variations des conditions naturelles vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>taggraver ces pressions.On peut cep<strong>en</strong>dant noter certains progrès. En effet, de plus <strong>en</strong> plus, les autorités évalu<strong>en</strong>t à la foisla quantité et la qualité de l'<strong>eau</strong> et coordonn<strong>en</strong>t les efforts de gestion au-delà des frontières.Ou ` et sous quelles formes l’<strong>eau</strong> est-elle disponible sur Terre ?© Gre<strong>en</strong>Facts© Gre<strong>en</strong>FactsL'<strong>eau</strong> de la planète est prés<strong>en</strong>te naturellem<strong>en</strong>tsous diverses formes dans l'atmosphère, sur etsous la surface de la Terre, et dans les océans.L'<strong>eau</strong> douce ne constitue que 2,5% de l'<strong>eau</strong> dela planète et se prés<strong>en</strong>te ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sousforme gelée dans les glaciers et les calottesglaciaires. Le reste de l’<strong>eau</strong> douce estprincipalem<strong>en</strong>t stockée dans les nappesphréatiques et seule une petite partie se trouve<strong>en</strong> surface et dans l’atmosphère.Examiner la façon dont l'<strong>eau</strong> voyage au coursde son cycle nous permet de mieux compr<strong>en</strong>dreses interactions avec l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et demieux évaluer la quantité disponible pour laconsommation de l’homme.Les précipitations – pluie, neige, rosée, etc. –jou<strong>en</strong>t un rôle clé dans le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t desressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> et dans les conditionsclimatiques et la biodiversité locales. Enfonction des conditions locales, lesprécipitations peuv<strong>en</strong>t alim<strong>en</strong>ter les rivières etles lacs, reconstituer les nappes phréatiques ouretourner dans l'atmosphère par évaporation.Les glaciers stock<strong>en</strong>t l'<strong>eau</strong> sous forme de neigeet de glace et alim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les cours d’<strong>eau</strong> locauxde quantités d'<strong>eau</strong> qui vari<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction dessaisons. Cep<strong>en</strong>dant, b<strong>eau</strong>coup s’am<strong>en</strong>uis<strong>en</strong>t àl’heure actuelle <strong>en</strong> raison du réchauffem<strong>en</strong>tclimatique.Les bassins fluviaux constitu<strong>en</strong>t une « uniténaturelle » très utile pour la gestion desressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> et nombre d'<strong>en</strong>tre euxs’ét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t sur plus d'un pays. Le bassin fluvialde l'Amazone et celui du Congo-Zaïre compt<strong>en</strong>tparmi les plus grands. Le débit des fleuves peutfortem<strong>en</strong>t varier d'une saison et d'une régionclimatique à l'autre. Comme les lacsconti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de grandes quantités d'<strong>eau</strong>, ilspeuv<strong>en</strong>t atténuer les différ<strong>en</strong>ces saisonnièresdans le débit des rivières et des ruiss<strong>eau</strong>x.Les zones humides – notamm<strong>en</strong>t les marécages,tourbières, marais et lagunes - recouvr<strong>en</strong>t 6% dela surface émergée de la Terre et jou<strong>en</strong>t un rôleclé dans les écosystèmes locaux et lesressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>. B<strong>eau</strong>coup de ces zoneshumides ont été détruites, mais celles quisubsist<strong>en</strong>t aujourd’hui peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core jouer unrôle important dans la prév<strong>en</strong>tion desinondations et le mainti<strong>en</strong> du débit des rivières.La quasi totalité de l'<strong>eau</strong> douce non gelée setrouve sous la surface terrestre et constitue lesnappes phréatiques. Généralem<strong>en</strong>t de trèsbonne qualité, l’<strong>eau</strong> desnappes phréatiques estprincipalem<strong>en</strong>t extraite pourfournir de l'<strong>eau</strong> potable oupour arroser les cultures dansles zones arides. On considèreque les ressources sontr<strong>en</strong>ouvelables à partir dumom<strong>en</strong>t où la nappephréatique n’est pas vidée plusrapidem<strong>en</strong>t que la nature ne luipermet de se reconstituer.Toutefois, dans de nombreusesrégions sèches, les nappesphréatiques ne se r<strong>en</strong>ouvell<strong>en</strong>tpas, ou alors très l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t.Peu de pays évalu<strong>en</strong>t la qualitéde leurs <strong>eau</strong>x souterraines oula vitesse à laquelle elles sontexploitées, ce qui compliqueleur gestion.Schéma des composantes ducycle hydrologique actuelRépartition de l’<strong>eau</strong> dans le monde© SeaWiFS, NASA/Goddard Space Flight C<strong>en</strong>ter, ORBIMAGEPlus des deux tiers de l’<strong>eau</strong> douce de la planètese trouve sous forme gelée dans les calottesglaciaires et les glaciers, mais bon nombrede ces masses de glace s’amoindriss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> raisondu réchauffem<strong>en</strong>t climatique.


`De quelle quantite d’<strong>eau</strong> douce differ<strong>en</strong>ts pays dispos<strong>en</strong>t-ils ?Il est possible d’évaluer la quantité d'<strong>eau</strong> douce dont un pays donné peut disposer pour une périodedonnée sans dépasser le rythme de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t naturel <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte du volume desprécipitations, des flux d’<strong>eau</strong> qui <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t et sort<strong>en</strong>t du pays et des ressources partagées avecd'autres pays.La quantité moy<strong>en</strong>ne disponible par personne varie de moins de 50 m 3 par an dans certaines régionsdu Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t à plus de 100 000 m 3 par an dans les zones humides et faiblem<strong>en</strong>t peuplées.Les Nations Unies ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une base de données repr<strong>en</strong>ant ces données pays par pays depuisplusieurs déc<strong>en</strong>nies. Celle-ci peut être consultée à : www.fao.org/nr/aquastat/.Bi<strong>en</strong> que cette base de données soit dev<strong>en</strong>ue un outil de référ<strong>en</strong>ce généralisé, elle comportequelques inconvéni<strong>en</strong>ts. Les chiffres n’indiqu<strong>en</strong>t que la quantité maximale théorique disponible pourchaque pays et pourrai<strong>en</strong>t donc surestimer les ressources réellem<strong>en</strong>t disponibles. En outre, lesmoy<strong>en</strong>nes nationales ou annuelles ont t<strong>en</strong>dance à masquer les différ<strong>en</strong>ces régionales etsaisonnières.`© Daniele Sangermani`En quoi les activites humaines peuv<strong>en</strong>t-elles nuire aux ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> ?© UNEP/GRID-Sioux FallsLa multitude de m<strong>en</strong>aces importantes qui pès<strong>en</strong>t sur les ressources <strong>en</strong><strong>eau</strong> découl<strong>en</strong>t toutes principalem<strong>en</strong>t des activités humaines. Cesm<strong>en</strong>aces compt<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t la pollution, le changem<strong>en</strong>t climatique, lacroissance urbaine et les transformations du paysage telles que ladéforestation. Chacune d'elles a un impact qui lui est propre, le plussouv<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t sur les écosystèmes avec des répercussions sur lesressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>.Si elles ne sont pas gérées de façon adéquate, les activités commel'agriculture, le défrichem<strong>en</strong>t des forêts, la construction de routes etl'exploitation minière peuv<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>er un surplus de terre et departicules <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sion dans les cours d'<strong>eau</strong>. Cette sédim<strong>en</strong>tation nuitaux écosystèmes aquatiques, altère la qualité de l'<strong>eau</strong> et gêne lanavigation intérieure.La pollution peut nuire aux ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> et aux écosystèmesaquatiques. Les principaux polluants compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t lesmatières organiques et organismes pathogènes rejetés avec les <strong>eau</strong>xusées, les <strong>en</strong>grais et pesticides prov<strong>en</strong>ant des terres agricoles, les pluiesacides résultant de la pollution de l'air et les métaux lourds libérés paractivités minières et industrielles.Les prélèvem<strong>en</strong>ts d’<strong>eau</strong> excessifs ont eu des conséqu<strong>en</strong>ces dramatiquestant pour les <strong>eau</strong>x de surface que pour les nappes phréatiques. Laréduction drastique de la taille de la mer d'Aral et du lac Tchad <strong>en</strong> sontdes exemples frappants. Peu d’actions sont <strong>en</strong>treprises pour traiter lescauses du problème, notamm<strong>en</strong>t la piètre gestion de l'<strong>eau</strong> et ladéforestation. Au cours des dernières déc<strong>en</strong>nies, on a extrait bi<strong>en</strong> plusd'<strong>eau</strong> de nappes souterraines qu’auparavant. Les bi<strong>en</strong>faits que l’on retirede ces extractions sont souv<strong>en</strong>t de courtedurée, alors que les conséqu<strong>en</strong>cesnégatives – par exemple une diminution duniv<strong>eau</strong> des nappes et un épuisem<strong>en</strong>t desressources – peuv<strong>en</strong>t porter sur le longterme.Le changem<strong>en</strong>t climatique sembleexacerber certaines des pressionsexistantes, notamm<strong>en</strong>t dans des régionsqui souffr<strong>en</strong>t déjà de pénuries d’<strong>eau</strong>.Depuis quelques années, les glaciersterrestres et de montagne s’am<strong>en</strong>uis<strong>en</strong>tplus rapidem<strong>en</strong>t. Des phénomènesmétéorologiques extrêmes découlant duréchauffem<strong>en</strong>t de la planète, tels que lestempêtes et les inondations, vontprobablem<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir plus fréqu<strong>en</strong>ts etplus graves. Toutefois, étant donné l’étatdes connaissances actuelles, lessci<strong>en</strong>tifiques ne peuv<strong>en</strong>t fournir que desprévisions d’ordre général quant à l'impactdu changem<strong>en</strong>t climatique sur lesressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>.Mer d'Aral: sa taille a considérablem<strong>en</strong>t diminué au cours des dernières déc<strong>en</strong>nies suite au détournem<strong>en</strong>tde cours d'<strong>eau</strong> pour l'irrigation.Ce texte est un résumé fidèle du deuxième Rapport mondial des Nations Unies sur la mise <strong>en</strong> valeur des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> et porte plusprécisém<strong>en</strong>t sur le chapitre 4 : l’état de la ressource. Une version web de ce résumé, ainsi qu’un résumé plus long et plus détailléest disponible sur www.gre<strong>en</strong>facts.org/fr/ressources-<strong>eau</strong>/.


Comm<strong>en</strong>t satisfaire la demande croissante <strong>en</strong> <strong>eau</strong> ?Répondre à une demande continue et sans cessecroissante <strong>en</strong> <strong>eau</strong> requiert des efforts pour pallier lavariabilité naturelle et améliorer la qualité et laquantité de l’<strong>eau</strong> disponible.L’<strong>eau</strong> de pluie est recueillie depuis des milliersd'années dans de nombreuses régions du monde.Aujourd’hui, cette technique est utilisée <strong>en</strong> Asiepour reconstituer les réserves souterraines <strong>en</strong> <strong>eau</strong>.Elle est relativem<strong>en</strong>t peu onéreuse et permet auxcommunautés locales de développer et d’<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>irelles-mêmes les infrastructures requises.Détourner les <strong>eau</strong>x de surface pour les réinjectersous terre peut aider à réduire les pertes dues àl'évaporation, pallier les variations de débit etaméliorer la qualité de l’<strong>eau</strong>. Le Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t et lesrégions méditerrané<strong>en</strong>nes mett<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>pratique cette stratégie.Des barrages et réservoirs sont construits afin destocker de l'<strong>eau</strong> pour l'irrigation et laconsommation. En outre, les barrages peuv<strong>en</strong>tfournir de l'électricité et aider à maîtriser lesinondations, mais ils peuv<strong>en</strong>t aussi avoir desimpacts sociaux et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux indésirables.Procéder à des transferts d’<strong>eau</strong> <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>ts bassins fluviaux peutégalem<strong>en</strong>t contribuer à atténuer les problèmes de pénurie. La Chine, parexemple, dispose déjà de grandes connections <strong>en</strong>tre bassins et <strong>en</strong>prévoit d'autres. Les impacts de ces projets sur les populations etl'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t doiv<strong>en</strong>t être étroitem<strong>en</strong>t surveillés.Les <strong>eau</strong>x usées sont maint<strong>en</strong>ant réutilisées à différ<strong>en</strong>tes fins dans d<strong>en</strong>ombreux pays, <strong>en</strong> particulier au Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t, et cette pratique devraitse répandre à l’av<strong>en</strong>ir. L'<strong>eau</strong> non potable est utilisée partout dans lemonde pour l'irrigation et le refroidissem<strong>en</strong>t industriel. Les villes setourn<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t vers la réutilisation de l'<strong>eau</strong> pour compléterl'approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>eau</strong> potable, profitant des progrès réalisés <strong>en</strong>matière de traitem<strong>en</strong>t de l’<strong>eau</strong>.L’<strong>eau</strong> dessalée – l’<strong>eau</strong> de mer ou toute autre <strong>eau</strong> salée transformée <strong>en</strong><strong>eau</strong> douce – est utilisée par les villes et par l’industrie, <strong>en</strong> particulier auMoy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t. Cette technique a vu son coût baisser considérablem<strong>en</strong>tmais dép<strong>en</strong>d fortem<strong>en</strong>t d'énergie produite à partir de combustiblesfossiles. Elle soulève par conséqu<strong>en</strong>t les problèmes de la gestion desdéchets et du changem<strong>en</strong>t climatique.© Daniele SangermaniComm<strong>en</strong>t gerer les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> de maniere ` durable ?`L’utilisation durable des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> est un véritable défi <strong>en</strong> raisondes nombreux facteurs concernés, notamm<strong>en</strong>t les changem<strong>en</strong>tsclimatiques, la variabilité naturelle des ressources, ainsi que lespressions exercées par les activités humaines.À l'heure actuelle, la politique de l'<strong>eau</strong> est toujours <strong>en</strong> grande partiedéterminée par des préoccupations politiques et économiques à courtterme qui ne pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> compte ni les avancées sci<strong>en</strong>tifiques ni lescritères de bonne gouvernance. Les pays, <strong>en</strong> particulier ceux <strong>en</strong> voie dedéveloppem<strong>en</strong>t, ont besoin de solutions techniques de pointe, definancem<strong>en</strong>ts plus importants et de données plus complètes sur lesressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>.Pour évaluer l'état de nos ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>, nous devons êtrepleinem<strong>en</strong>t consci<strong>en</strong>ts du rôle joué par différ<strong>en</strong>tes composantes du cyclede l'<strong>eau</strong> - comme la pluie, les <strong>eau</strong>x issues de la fonte des glaciers, etc.Sans cela, il sera difficile de développer des stratégies de protection etd'atténuation adéquates.Une mauvaise qualité de l'<strong>eau</strong> et une exploitation non durable desressources peuv<strong>en</strong>t limiter le développem<strong>en</strong>t économique d'un pays,nuire à la santé de la population et mettre à mal ses moy<strong>en</strong>s desubsistance. Heureusem<strong>en</strong>t, on comm<strong>en</strong>ce à adopter des pratiques plusdurables.La gestion des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> devrait davantage veiller à accroître lesressources naturelles existantes et à réduire la demande et les pertes <strong>en</strong><strong>eau</strong>.Traditionnellem<strong>en</strong>t, répondre à la demande croissante <strong>en</strong> <strong>eau</strong> consistait àstocker de l’<strong>eau</strong> de surface dans des réservoirs, à détourner des coursd’<strong>eau</strong> vers les régions arides et à exploiter les nappes phréatiques. Al’heure actuelle d’autres procédés vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t s’ajouter à ces méthodes,comme la réutilisation de l'<strong>eau</strong>, le dessalem<strong>en</strong>t et la récupération des<strong>eau</strong>x de pluie. Certaines régions vont même jusqu’à exploiter les nappesphréatiques non-r<strong>en</strong>ouvelables.Certains pays ont des programmes qui vis<strong>en</strong>t à réduire la demande <strong>en</strong><strong>eau</strong> et les pertes dans les systèmes de distribution des zones urbaines,mais davantage d'efforts sont requis. Cela impliquera des changem<strong>en</strong>tsde comportem<strong>en</strong>ts nécessitant une meilleure information du public et un<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t politique. Ces efforts pour conserver l'<strong>eau</strong> et réduire lademande ne sont pas seulem<strong>en</strong>t pertin<strong>en</strong>ts dans les régions où l'onmanque d'<strong>eau</strong>, ils peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t apporter des bi<strong>en</strong>faitséconomiques dans des régions plus humides.On aborde de plus <strong>en</strong> plus la gestion des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> de façondéc<strong>en</strong>tralisée, <strong>en</strong> se conc<strong>en</strong>trant sur les bassins fluviaux, et ce même àl’échelle internationale. L'échange d'informations <strong>en</strong>tre pays quipartag<strong>en</strong>t des bassins fluviaux sera source de bi<strong>en</strong>faits tantéconomiques qu’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux.


Conclusions sur les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>Nos ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> subiss<strong>en</strong>t de nombreuses pressions. Il nous faut <strong>en</strong>core acquérir davantage d'informationsfiables sur la qualité et la quantité d'<strong>eau</strong> disponible ainsi que sur la manière dont cette disponibilité varie dans letemps et d’un <strong>en</strong>droit à l’autre. Les activités humaines influ<strong>en</strong>t de bi<strong>en</strong> des façons sur le cycle de l'<strong>eau</strong>, et leurimpact doit être compris et quantifié afin de gérer les ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> de manière responsable et durable.Il est dev<strong>en</strong>u évid<strong>en</strong>t que :■ les changem<strong>en</strong>ts climatiques ont une incid<strong>en</strong>ce sur la disponibilité <strong>en</strong> <strong>eau</strong>.■ la pollution, les déviations de cours d'<strong>eau</strong> et les incertitudes quant à la quantité d'<strong>eau</strong> disponible m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>tla croissance économique, l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et la santé.■ les nappes phréatiques sont souv<strong>en</strong>t surexploitées et polluées.■ des technologies plus réc<strong>en</strong>tes, telles que le dessalem<strong>en</strong>t et la réutilisation de l'<strong>eau</strong>, vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t aujourd’huis’ajouter aux techniques traditionnelles – comme la collecte des <strong>eau</strong>x de pluie – pour augm<strong>en</strong>terl'approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>eau</strong>.■ un souti<strong>en</strong> politique est nécessaire afin d’améliorer la collecte d'information qui, à son tour, pourrafavoriser de meilleures décisions quant à la gestion et à l'utilisation de l'<strong>eau</strong>.GLOSSAIRE GLOSSAIRE GLOSSAIRE GLOSSAIRE GLOSSAIRE GLOSSAIRE GLOSSAIRE GLOSSAChangem<strong>en</strong>ts climatiques – définit par laConv<strong>en</strong>tion Cadre de Nations Unies sur lesChangem<strong>en</strong>ts Climatiques comme « leschangem<strong>en</strong>ts de climat qui sont attribuésdirectem<strong>en</strong>t ou indirectem<strong>en</strong>t à uneactivité humaine altérant la compositionde l'atmosphère mondiale et qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>ts'ajouter à la variabilité naturelle du climatobservée au cours de périodescomparables ».Eau douce – Eau non salée, telle que l'<strong>eau</strong> deslacs, des ruiss<strong>eau</strong>x et des rivières, maispas l'<strong>eau</strong> des océans. L'<strong>eau</strong> douceprovi<strong>en</strong>t toujours de la précipitation devapeur d'<strong>eau</strong> atmosphérique. Elle atteint<strong>en</strong>suite les lacs intérieurs, les rivières etles masses d'<strong>eau</strong> souterraines, soitdirectem<strong>en</strong>t, soit suite à la fonte de neigesou de glacesGlacier – Masse de glace qui se forme sur laterre ferme par le tassem<strong>en</strong>t de couchesde neige accumulées; écrasée sous lapression de son propre poids et sousl’effet de la gravité, elle s’écoule le longd’une p<strong>en</strong>te ou sur les côtés.Nappe phréatique – Nappes d’<strong>eau</strong>xsouterraines se situant <strong>en</strong>tre les particulesdu sol et les surfaces de roche.Cycle de l'<strong>eau</strong> – désigne le processus parlequel l'<strong>eau</strong> voyage successivem<strong>en</strong>t del'air (cond<strong>en</strong>sation) à la terre(précipitation) avant de retourner dansl'atmosphère (évaporation). On parleégalem<strong>en</strong>t du cycle hydrologique.L'Homme, par l'utilisation qu'il fait del'<strong>eau</strong>, peut transformer ce cycle, à traversl'irrigation ou la construction de barragespar exemple.Biodiversité – La biodiversité reflète l<strong>en</strong>ombre, la variété et la diversité desorganismes vivants. Le terme désigne à lafois la diversité au sein des espèces(diversité génétique), <strong>en</strong>tre les espèces(diversité d'espèces) et <strong>en</strong>tre lesécosystèmes (diversité d'écosystèmes).Ecosystème – Une unité écologiqueconstituée d’un système complexed’interactions <strong>en</strong>tre les organismesvivants et leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t physique.Les écosystèmes n’ont pas de limites fixes,et ainsi un seul lac, un bassin versant<strong>en</strong>tier ou une grande région peuv<strong>en</strong>t êtreconsidérés comme étant desécosystèmes.Durabilité – Capacité d'un développem<strong>en</strong>t,d'un mode de production ou d'un systèmeà répondre aux besoins prés<strong>en</strong>ts et locauxsans empêcher les générations futures oules populations vivant ailleurs de subv<strong>en</strong>irà leurs propres besoins.


A ` propos de ce depliantCe dépliant prés<strong>en</strong>te un résumé fidèle du deuxième rapport mondial des Nations Unies sur la mise <strong>en</strong> valeur des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong>intitulé « Water, a shared responsibility » (2006). Il porte plus précisém<strong>en</strong>t sur le quatrième chapitre du rapport qui traite de l'état de laressource.Le Rapport mondial sur la mise <strong>en</strong> valeur des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> est un bilan complet publié tous les trois ans qui fournit une visionglobale de l'état des ressources mondiales <strong>en</strong> <strong>eau</strong> douce. Il est le fruit de l'initiative conjointe de 24 ag<strong>en</strong>ces des Nations Unies <strong>en</strong>part<strong>en</strong>ariat avec des gouvernem<strong>en</strong>ts et d’autres parties pr<strong>en</strong>antes. Il est coordonné par le Programme pour l'évaluation mondiale del'<strong>eau</strong> de l'ONU.Ce rapport offre un panorama complet des ressources <strong>en</strong> <strong>eau</strong> douce dans toutes les régions du monde et dans la plupart des pays. Ilexamine un <strong>en</strong>semble de questions fondam<strong>en</strong>tales, notamm<strong>en</strong>t la croissance démographique, la progression de l'urbanisation, lamodification des écosystèmes, la production d'alim<strong>en</strong>ts, la santé, l'industrie et l'énergie, ainsi que la gestion des risques, l'évaluation etle coût de l'<strong>eau</strong>, l'approfondissem<strong>en</strong>t des connaissances et le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t des capacités.Produit par :Publié avec l’aimable souti<strong>en</strong> de :Imprimé avec l’aimable souti<strong>en</strong> de :Distribué avec l’aimable souti<strong>en</strong> de :`Ce résumé, ainsi qu’un autre plus détaillé, est disponible surwww.gre<strong>en</strong>facts.org/fr/ressources-<strong>eau</strong>/Gre<strong>en</strong>Facts est une organisation indép<strong>en</strong>dante sans but lucratif qui publie <strong>en</strong> ligne des résumés fidèles dedocum<strong>en</strong>ts de cons<strong>en</strong>sus sci<strong>en</strong>tifique produite par des organismes internationaux réputés tels que le Grouped’experts intergouvernem<strong>en</strong>tal sur l’évolution du climat, l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire oul’Organisation mondiale de la santé. Tous les résumés de Gre<strong>en</strong>Facts sont revus par des experts indép<strong>en</strong>dants.www.gre<strong>en</strong>facts.org | 2009@gre<strong>en</strong>facts.org | Tél: +32 (0)2 211 34 88Avec le souti<strong>en</strong> du Ministre de la Recherchesci<strong>en</strong>tifique de la Région de Bruxelles-CapitaleMet de steun van de Minister van Wet<strong>en</strong>schappelijk Onderzoekvan het Brussels Hoofdstedelijk GewestWith the support of the Minister of Sci<strong>en</strong>tific Research of theBrussels Capital RegionEditeur responsable: Jacques Wirtg<strong>en</strong>, Gre<strong>en</strong>Facts asbl, Rue des Palais 44, 1030 Bruxelles, Belgique ■ Concept et mise <strong>en</strong> page: beëlzePub ■ imprimé sur papier 100% recycléBRUSSELS-EUCHAPTER COR-EUTextes © Gre<strong>en</strong>Facts asbl/vzw – toute reproduction bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue; prière de contacter Gre<strong>en</strong>Facts pour les conditions d’utilisation.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!