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Miro dans le texte - Ville de Pont-Audemer

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<strong>de</strong> foudre, pour n’en citer que quelques uns. Miró publie une quarantaine <strong>de</strong> vers en 1946 sous <strong>le</strong>titre Jeux poétiques. Enfin il entretient toute sa vie <strong>de</strong>s relations amica<strong>le</strong>s avec <strong>de</strong> célèbres poètesavec qui il participe à l’élaboration <strong>de</strong> nombreux livres illustrés : André Breton, Paul Eluard, TristanTzara, Francis Ponge, René Char, Michel Leiris, Jacques Prévert...L’exposition présente <strong>le</strong> résultat <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fructueuses collaborations : Les Pénalités <strong>de</strong> l’Enfer ou <strong>le</strong>sNouvel<strong>le</strong>s Hébri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Robert Desnos et Adoni<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Jacques Prévert.LES OEUVRES PRESENTEESAdoni<strong>de</strong>s, Joan Miró & Jacques PrévertPoèmes <strong>de</strong> Jacques Prévert, Gravures à l’eau forte <strong>de</strong>Joan MiróParis, Maeght Editeur, 1975© Photo Ga<strong>le</strong>rie Maeght, Paris© Successió Joan Miró / ADAGP Paris 2009"Qui sait que l’Adoni<strong>de</strong>s est une f<strong>le</strong>ur rouge, <strong>de</strong> la famil<strong>le</strong> <strong>de</strong>srenoncu<strong>le</strong>s, dont <strong>le</strong> nom vulgaire est goutte <strong>de</strong> sang ? Gouttes <strong>de</strong>sang, en effet, ces éclats <strong>de</strong> poèmes, ces aphorismes, ces refrainstendres ou féroces sur la vie et la mort, que Jacques Prévert offreà Miró pour <strong>le</strong>ur <strong>de</strong>rnier livre."Miró par Jacques Dupin, éditions FlammarionJoan Miró et Jacques Prévert se sont rencontrés à Paris durant <strong>le</strong>s années surréalistes. Le livreAdoni<strong>de</strong>s est <strong>le</strong> témoignage <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur amitié mais éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> seul ouvrage <strong>de</strong> bibliophilie effectué <strong>de</strong>concert par <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux artistes aussi <strong>le</strong> <strong>de</strong>rnier livre poète. Ils avaient bien sûr participé ensemb<strong>le</strong>, etavec d’autres, aux revues “Pierre à Feu” et “Derrière Le <strong>Miro</strong>ir”, mais n’avaient jamais fait <strong>de</strong> livreen commun.La collaboration fut tota<strong>le</strong>, car lors d’un premier essai pour <strong>le</strong>quel Miró avait proposé unemaquette-collage complètement aboutie, Prévert l’avait désapprouvée. Fort <strong>de</strong> ce refus et humb<strong>le</strong>face à la critique, Miró se remit au travail. Il eut l’idée d’imprimer en blanc <strong>le</strong>s cuivres gravés en1947. Dix épreuves furent tirées <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces cuivres, et Miró, à partir <strong>de</strong> cel<strong>le</strong>s-ci, trouva soninspiration et développa son art coloré. Le poète applaudit et décida alors, enthousiaste, d’écriredirectement sur <strong>le</strong>s planches. Ainsi, ce livre, dont l’écriture <strong>de</strong> Prévert est rythmée par <strong>le</strong>s gravures<strong>de</strong> Miró, est <strong>le</strong> résultat <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux joueurs, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux acrobates, l’un jouant avec <strong>le</strong>s mots, l’autre avec<strong>le</strong>s formes. S’il est un livre parfait en tout point, c’est celui-ci. L’image est poème, <strong>le</strong>s poèmes sontimages. Il est impossib<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>s dissocier. Pour ce livre, Joan Miró utilisa et imbriqua diversestechniques: eaux-fortes, lithographies, estampages du papier. Jacques Prévert suivi <strong>de</strong> près laréalisation mais décéda avant la fin <strong>de</strong> l’impression. Un fac-similé <strong>de</strong> sa signature a été reproduit àcôté <strong>de</strong>s signatures manuscrites <strong>de</strong> Joan Miró et d’Aimé Maeght.


Adoni<strong>de</strong>s comporte soixante-cinq gravures en cou<strong>le</strong>urs à l’eau-forte et à la pointe-sèche, sur<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s Jacques Prévert a directement écrit.Les Pénalités <strong>de</strong> l’Enfer ou Les Nouvel<strong>le</strong>sHébri<strong>de</strong>s, Joan Miró & Robert DesnosTexte <strong>de</strong> Robert Desnos, lithographies origina<strong>le</strong>s<strong>de</strong> Joan MiróParis, Maeght Editeur, 1974© Photo Ga<strong>le</strong>rie Maeght, Paris© Successió Joan Miró / ADAGP Paris 2009Robert Desnos et Joan Miró se rencontrèrent en 1925 alors que tous <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux fréquentaient <strong>le</strong>groupe surréaliste. Ils firent <strong>le</strong> projet d’un livre pour <strong>le</strong>quel Joan Miró a <strong>de</strong>ssiné <strong>le</strong>s illustrationsreproduites <strong>dans</strong> cet ouvrage. Le livre ne parut jamais. Trente ans plus tard, Miró entrepritd’illustrer un manuscrit inédit du poète, mort en 1945. Ce <strong>texte</strong>, composé en 1922 est conservé àla bibliothèque Jacques Doucet, contient <strong>de</strong> nombreux poèmes ou chansons que Robert Desnos achoisis et ordonnés à l’intention <strong>de</strong> Miró.Album 13Portfolio <strong>de</strong> 13 lithographies origina<strong>le</strong>s <strong>de</strong> JoanMIRO, 1948.Paris, Maeght Éditeur, 1974© Photo Ga<strong>le</strong>rie Maeght, Paris© Successió Joan Miró / ADAGP Paris 2009Miró découvre véritab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> procédé <strong>de</strong> la gravure sur pierre après la libération, au moment oùil revient à Paris.C'est en 1947 qu'il réalisa sa première lithographie en cou<strong>le</strong>ur pour <strong>le</strong> frontispice du catalogue <strong>de</strong>l'Exposition Internationa<strong>le</strong> du Surréalisme, dont il composa éga<strong>le</strong>ment l'affiche. Passionné par <strong>le</strong>procédé, il <strong>de</strong>vait par la suite <strong>de</strong>ssiner <strong>de</strong> nombreuses lithographies, en noir, sur pierre dont lamagnifique série <strong>de</strong> L'Album 13, en 1948. Cel<strong>le</strong>-ci est caractéristique du sty<strong>le</strong> inimitab<strong>le</strong> que Miróforge <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s années 40 et qui évoluera peu à peu : une peinture qui n’est pas abstraite mais donttoute référence directe au mon<strong>de</strong> (imitative) est éliminée.


AUTOUR DE L’EXPOSITIONInauguration <strong>de</strong> l’expositionVendredi 29 mai, 18h30 - Musée Alfred CanelVisites commentéesA <strong>de</strong>stination du grand publicVisites commentées : Les samedis Les samedis 13 juin, 11 juil<strong>le</strong>t, 8 août et 5 septembre, à 15h30A <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s groupesVisites commentées <strong>de</strong> l’exposition, tous <strong>le</strong>s jours, sur réservation.Projections <strong>de</strong> FilmsAprès <strong>le</strong>s visites commentées, projection <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux films et interviews <strong>de</strong> Miró réalisés par ClovisPrévost entre 1971 et 1974"Miró par<strong>le</strong>"Au cours d’une interview réalisée <strong>dans</strong> l’atelier Son Boter <strong>de</strong> Palma <strong>de</strong> Majorque en 1974 pour <strong>le</strong>s besoinsdu film : Miró un portrait <strong>de</strong> Carlos Santos et Clovis Prévost, Joan Miró revient sur ses origines et sur l’inspiration<strong>de</strong> son œuvre.Réalisation : Clovis PrévostDurée du film : 26 minutes - cou<strong>le</strong>urs - 1974"Miró, lithographie d'une affiche"La caméra fixe <strong>le</strong>s processus d’élaboration d’une lithographie, « sur <strong>le</strong> vif », comme une <strong>le</strong>cturevisuel<strong>le</strong> vécue, sans troub<strong>le</strong>r l’intimité du peintre, aux instants <strong>le</strong>s plus spontanés <strong>de</strong> sa démarche etl’œuvre au plus secret <strong>de</strong> ses articulations. La caméra livre <strong>le</strong>s hésitations, <strong>le</strong>s décisions, <strong>le</strong>s allants,<strong>le</strong>s brisées : el<strong>le</strong> fait pressentir <strong>le</strong> terme; el<strong>le</strong> analyse <strong>le</strong> processus technique, la longue marche quiconduit à l’affiche imprimée. Le film a été tourné à Paris <strong>dans</strong> un atelier <strong>de</strong> l’imprimerie Arte ouJoan <strong>Miro</strong> recrée l’ambiance <strong>de</strong> son atelier <strong>de</strong> Palma Majorque.Ces films ont été rassemblés et édités par Maeght ÉditeurRéalisation : Clovis PrévostDurée du film : 18minutes - cou<strong>le</strong>urs - 1971Projections : Les samedis 13 juin, 11 juil<strong>le</strong>t, 8 août et 5 septembre, à 16h30Livrets ludiques - Jeune publicEn complément <strong>de</strong> l’exposition, un jeu est proposé aux enfants. Il <strong>le</strong>ur permet <strong>de</strong> s’initier à l’univers<strong>de</strong> Joan Miró d’une façon amusante.Accueil <strong>de</strong>s publics scolairesUne visite pédagogique est proposée aux groupes scolaires et adaptée aux différents âges.Les visites sont accompagnées d’animations.Pour toutes <strong>le</strong>s activités proposées, renseignements auprès du service <strong>de</strong>s publicsCOMMISSARIAT D’EXPOSITIONCommissaire <strong>de</strong> l’expositionMathil<strong>de</strong> Legendre, directrice du Musée CanelL’exposition bénéficie du prêt <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> la Ga<strong>le</strong>rie Maeght (Paris)


INFORMATIONS PRATIQUES▪ Horaires d’ouvertureLundi, mercredi, jeudi14h - 17h30Vendredi, samedi, dimanche :10h00 – 13h00 et 15h00 – 17h30▪ TarifsTarif normal : 3,20 €Etudiants : 1,10 €Jusqu’à 18 ans : gratuitChaque premier dimanche du mois : gratuit▪ Visites guidées <strong>de</strong> l’expositionTarif normal : 3,20 €,Groupe à partir <strong>de</strong> 10 personnes : 1,60 €▪ AccessibilitéLe musée et l’exposition temporaire sont accessib<strong>le</strong>saux personnes à mobilité réduiteLes <strong>texte</strong>s et cartels <strong>de</strong> l’exposition sont disponib<strong>le</strong>s engros caractèresCONTACTS▪ Directrice du musée A. Canel :Mathil<strong>de</strong> LEGENDRECommissaire <strong>de</strong> l’exposition▪ Contacts communication :Magali PEPIN et Maïté DELEU▪ Chargée du service <strong>de</strong>s publics :Magali PEPINADRESSE ET COORDONNÉESMusée Alfred Canel,64 rue <strong>de</strong> la République27500 <strong>Pont</strong> - Au<strong>de</strong>merTél. : 02.32.56.84.81Fax : 02.32.56.75.10musee-canel@wanadoo.frwww.vil<strong>le</strong>-pont-au<strong>de</strong>mer.frwww.musees-haute-normandie.fr

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