TULLEmag n°86

Expression libreMajorité municipaleSi la crise est toujours là, avec des revenus qui stagnent et des charges incompressibles qui ne cessent de croître, la période desfêtes de fin d’année doit offrir à chacun, en particulier à nos enfants, le souffle du rêve, l’instant paisible tant recherché, la douceurde la féérie.L’embellissement de notre ville, de notre cadre de vie avec les illuminations dans les rues, les efforts entrepris par les commerçantspour le décor de leur boutique, donnent à cette période l’envie de voir se réaliser nos rêves dans ce cadre de convivialité et de fête.Conscients des difficultés que certains d’entre nous connaissent et par souci de solidarité envers les plus démunis, nous avons faitle choix de proposer des activités gratuites et de qualité.Cette nouvelle édition peut se réaliser grâce au soutien constant des entreprises du territoire qui sont à nos côtés, de la CCI de laCorrèze, de Tulle Agglo et des artistes, acteurs culturels et solidaires, qui ont su se mobiliser pour vous offrir de l’excellence.Ainsi du 15 au 29 décembre, les arts du cirque sont sur le devant de la scène. Des spectacles de rues, de cirque, de magie, desateliers à la cour des arts, à la salle Latreille, des films au Palace, mais aussi le chalet de Noël, la maison du Père Noël, les poneyset la calèche, le petit train, des contes et concerts, l’illumination du cloître, et bien d’autres encore…Cette féerie très appréciée depuis son lancement - 11ème édition - s’installe durant deux semaines dans notre belle cité. Elle a suaussi s’exporter cette année dans des communes de notre agglomération. Apporter dans nos bourgs centres la joie de Noël, c’estreconnaître aussi que nous faisons partie d’un même ensemble géographique de vie, dans une totale complémentarité : SaintPaul, Seilhac, Corrèze, Sainte-Fortunade, Chanteix. Le rayonnement de Tulle doit s’apprécier dans tout notre territoire, pour enfaire un espace vivant et de solidarité.La mobilisation de tous les acteurs d’univers divers et variés est remarquable. Pour donner toujours davantage à l’ensemble denos concitoyens, nous avons mis en œuvre une vraie politique de partage fondée sur la solidarité entre tous, avec pour leitmotivla valorisation des atouts de chacun au profit de tous.Le 23 décembre, retrouvons-nous tous pour le spectacle d’arrivée du Père Noël !Opposition municipaleCertains esprits légers voudraient réduirel’action du collectif Estabournie-Malaquin auxégarements de quelques anti-antennes dontl’engagement irait à rebours de la modernitétechnologique. En étant une fois encoreprésents lors du conseil municipal du 12novembre, les membres de ce collectif ontmontré qu’ils élevaient leur combat à la hauteurdes problématiques de santé publiquesuscitées par les rayonnements électromagnétiques.Collectif Estabounie-Malaquin,en avant l’action citoyenne !A l’initiative de ce collectif, la conférence organiséepar la Société de Lettres Sciences et Artsde la Corrèze le dimanche 4 novembre a étél’occasion pour les Tullistes de s’informer pluslargement sur les multiples répercussions desondes sur les organismes vivants. Cet exposéporté par Marc Cendrier, membre actif del’association Robin des Toits, s’est appuyé surdes études scientifiques publiées depuis unedécennie. Ses résultats démontrent la toxicitéde ces technologies dans notre quotidienneté.Ainsi, dans la classification des risques sanitaires,l’Organisation Mondiale de la Santé aclassé les radiofréquences dans la rubrique2b, c’est-à-dire cancérigènes possibles. Depuis2003, l’OMS publie des études où 80 %des références pointent des risques sanitaires(perturbations des rythmes biologiques ,durythme du sommeil, vertiges, chutes) maisaussi des pathologies lourdes (cancer du cerveau,lymphomes, stérilité….)Une absence remarquée des élusde la Majorité municipale…Il est regrettable qu’aucun des 27 élus de lamajorité municipale n’ait pris le temps d’assisterà cette réunion d’information et de sensibilisation.Après les affaires du sang contaminé,la possible mise en examen de MartineAubry dans le dossier de l’amiante, des élusresponsables se doivent d’être plus vigilantssur la sécurité sanitaire de leurs concitoyens.Cet exposé était d’autant plus pertinent qu’ilarrivait au moment où le Maire de Tulle avaitchoisi d’organiser le 27 novembre une tableronde avec les opérateurs téléphoniques etl’Agence Nationale des Fréquences Radio. Cetétablissement public de l’Etat donne son accordpréalable pour toute décision d’implantationd’antennes portée par les opérateurs téléphoniques.Elle veille au respect des niveauxd’exposition du public aux ondes électromagnétiques.Malheureusement le collectif n’apas été autorisé à participer à ce débat. Sescourriers du 15 et du 30 octobre sont restéssans réponse. Ces citoyens regrettent ce murdu silence. « Un manque de transparence »a ainsi été reproché à la majorité Tulliste. Lecollectif dénonce aussi « une pratique de ladésinformation portant atteinte au bon fonctionnementde la démocratie ».Personne n’est à l’abriIl est évident que la première volonté du collectifest de demander l’annulation du projetd’installation de deux antennes sur la terrassedu bâtiment d’Orange à moins d’unevingtaine de mètres des habitations les plusproches - à titre d’information , vous devez savoirque le collectif a recensé dans notre cité :dix sites d’antennes-relais téléphone mobile,quinze supports d’antennes, 244 antennesémetteurs. Ce comité de vigilance citoyennene veut pas s’arrêter là. En France, un videjuridique permet que les normes sur les ondesélectromagnétiques encadrent des niveauxd’émission des antennes relais de 41 V/m à61 V/m. En s’appuyant sur les recommandationsdu Grenelle des Ondes de 2009 et aunom du principe de précaution, les membresdu collectif souhaitent que soit votée une motionmunicipale qui fixe une valeur maximumd’exposition de 0,6 V/m, comme le préconisele Conseil de l’Europe. C’est un choix politiquequi a déjà été fait par les communes deRivière, Saint-Benoit de Carmaux, Giroussens,Gaillac dans le Tarn. En Europe, cette normeest en vigueur dans la totalité de la Toscaneainsi qu’à Salzbourg en Autriche.Le collectif demande à notre collectivité de sedoter d’une sonde à bande large, un instrumentde mesure qui permettrait d’enregistrerdurant 36 heures les intensités globales afinde procéder à des expertises indépendantes.Cela permettrait d’identifier les zones urbainesqui concentrent le plus d’électromagnétisme.C’est le choix qu’a fait le Maire de Blagnacpour veiller à la santé sanitaire de ses administrés.Ces demandes légitimes ouvrent desperspectives pour notre collectivité qui doitconjuguer couverture numérique de son territoireet sauvegarder la santé publique de sesconcitoyens.TULLEmag numéro 86 - Décembre 2012/Janvier 201320