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Atelier APERAU AMO Beyrouth 2012.pdf

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LES PERCEES AU SEIN DU TISSU URBAIN : L’AVENUE GEORGESHADDAD A SAIFIatelier aperau beyrouth 2o12institut d’urbanisme de l’alba


table des matieres1. EVOLUTION HISTORIQUE DE LA VILLE DE BEYROUTH1.1. l’epoque ottomane (1840 – 1914)1.2. le mandat français (1920 – 1943)1.3. l’independance (1943-1975)1.4. la guerre1.5 l’epoque post-guerre2. CADRE TERRITORIAL DU QUARTIER SAIFI2.1. le centre-ville v/s le quartier gemmayzeh2.2 caracteristiques et enjeux de SOLIDERE2.3 caracteristiques et enjeux de gemmayzeh2.4 l’aire d’etude3. LE TRAVAIL DE L’ATELIER


INTRODUCTIONEn 1994, quatre ans après la fin des combats, l’Etat libanais charge la Société dedéveloppement et de reconstruction du centre-ville de <strong>Beyrouth</strong> (SOLIDERE) d’établirun plan de reconstruction et de développement du centre-ville de <strong>Beyrouth</strong>, entièrementravagé par les combats. Dix-sept ans après le début des travaux, le centre-villeest en pleine expansion. Il est doté d’un réseau d’infrastructures modernes, d’un patrimoinearchitectural et urbain réhabilité et protégé, d’espaces publics aménagés, ainsique d’un réseau routier qui est connecté au reste de la ville par une rocade périphériquehéritée de la politique des grandes percées urbainesdes années soixante.A l’époque, d’importantes artères de circulation sont planifiées dans le but de décongestionnerla ville de <strong>Beyrouth</strong> et la connecter à son arrière-pays et au port. Cependant,ces solutions d’ingénierie proposées engendrent des césures urbaines entrequartiers, notamment entre le Centre-ville et la ceinture péricentrale.L’atelier de l’<strong>APERAU</strong> s’inscrit dans la problématique de revisite des infrastructuresroutières au sein du tissu urbain. Le quartier de Saïfi est un exemple probant d’espaceurbain traversé par une percée : l’Avenue Georges Haddad.Aujourd’hui, l’Avenue Georges Haddad définit la limite Est du centre-ville de <strong>Beyrouth</strong>.Cette avenue n’est qu’un élargissement démesuré d’une ancienne rue du même nom.La rocade qui coupe le quartier de Saïfi en deux a pour but de desservir le Port de<strong>Beyrouth</strong> et régler le flux des poids lourds. A l’urbanisme concerté de la rive Ouestsous la gestion de SOLIDERE, s’oppose un urbanisme de fait accompli sur la rive Estqui produit des transformations violentes dans l’un des quartiersles plus anciens de la Capitale.Le dossier de présentation de l’atelier est divisé en trois parties : la première passeen revue l’histoire urbaine de <strong>Beyrouth</strong> et de ses quartiers péricentraux, la deuxièmepartie expose le cadre territorial du quartier Saïfi avec une délimitation du périmètred’étude, alors que la troisième définit le travail en atelier2


1. EVOLUTION HISTORIQUE DE LA VILLE DE BEYROUTH<strong>Beyrouth</strong> est la capitale du Liban. L’agglomération urbaine de <strong>Beyrouth</strong> concentre àpeu près 50% de la population libanaise. Sa localisation stratégique au Sud-est dela Méditerranée, entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe en fait un centre financier et commercialoccupant une place stratégique dans les échanges internationaux. Outre sesfonctions économiques, <strong>Beyrouth</strong> est un centre culturel concentrant de nombreusesinstitutions académiques et culturelles.L’histoire urbaine de la ville de <strong>Beyrouth</strong> depuis 1840 jusqu’à nos jours a été marquéepar cinq époques principales: l’époque ottomane (1840 – 1914), le mandat français(1920-1943), l’indépendance (1943-1975), la guerre (1975-1990) et l’époque postguerre(1991-2011)3


carte no 1: localisation de beyrouth et du quartier saifi4


carte no 2: beyrouth et ses quartiers péricentraux6


1.1. l’epoque ottomane (1840 – 1914)Avant 1840, le centre-ville de <strong>Beyrouth</strong> constitue le noyau de la vie urbaine à <strong>Beyrouth</strong>.La ville s’est développée à l’intérieur de ses fortifications tout en créant uncontraste entre la ville et ses quartiers péricentraux à caractère agricole.La ville de <strong>Beyrouth</strong> doit son essor économique et financier à son port qui lui permetde tisser des liens avec son arrière-pays, les pays arabes et les pays occidentaux.L’élaboration d’une loi urbaine distinguant l’espace public de l’espace privé etl’aménagement du chemin de fer <strong>Beyrouth</strong> – Damas et de trois grands axes de circulationvers l’extérieur de la ville ; la route de Damas vers le Sud-est, la route de Tripolivers le Nord et la route de Saida vers le Sud favorisent d’une part, l’expansion de laville extra-muros vers les quartiers péricentraux et enclenchent d’autre part, le phénomènede fragmentation de l’espace urbain.L’implantation des missions culturelles notamment le Collège Protestant Syrien devenuultérieurement l’Université Américaine de <strong>Beyrouth</strong> à l’Ouest et l’Université Saint-Joseph à l’Est entraîne l’expansion progressive de l’urbanisation vers l’Ouest (Kantari)et l’Est (Saïfi et les collines d’Achrafieh) de la ville. Ces régions situées à l’extérieur dela muraille de la ville sont desservies par une ligne de tramway.Pour fuir le centre-ville congestionné, la classe bourgeoise s’installe dans ces quartierspériphériques et édifie des résidences entourées de jardins. Ces quartiers péricentrauxse développent à cette époque : Port, Saïfi, Bachoura, Zokak elBlat et Minet el Hosn.7


1.2. le mandat français (1920 – 1943)Le centre-ville de <strong>Beyrouth</strong> est sous la tutelle française qui s’engage à réorganiserson tissu urbain. Les français effectuent la « tabula rasa » et amorcent le pland’aménagement de la place de l’Etoile, de la place des martyrs et du deuxième bassindu port de <strong>Beyrouth</strong>. Des institutions académiques religieuses s’installent dans cesquartiers notamment le collège des Frères à Kantari, la Mission Laïque Française àZokak el Blat, le collège de la Sainte-Famille Française à Gemmayzeh et le collège dela Sagesse à Achrafieh.La concentration des opportunités de travail dans le centre-ville de <strong>Beyrouth</strong> ainsi quela présence des institutions académiques favorisent l’exode rural de la classe moyenneet démunie vers les quartiers péricentraux.Le nouveau code du bâti des années 1930 augmente les coefficients d’exploitation etpar conséquent autorise la construction de bâtiments plus élevés que ceux existants.Cette nouvelle loi accentue le contraste entre le tissu urbain existant et les nouvellesconstructions. La demande pour l’immobilier engendre une nouvelle vague de constructiond’immeubles de moyen standing, contribue à la densification du tissu urbainet au démantèlement de la propriété foncière.8


1.3. l’indépendance (1943-1975)Cette période constitue l’âge d’or de la ville de <strong>Beyrouth</strong>. Elle se caractérise par leflux de capitaux étrangers, les pétrodollars, les investissements dans le secteur del’immobilier (pays du Golfe) qui font de la capitale libanaise une métropole régionale.Au moment où la ville de <strong>Beyrouth</strong> vit cette prospérité, les disparités socio-économiquescontinuent à creuser le fossé entre les régions rurales et la capitale et contribuent à desvagues successives migration vers la capitale et par conséquent à une extension spatialespectaculaire de la ville sans qu’il n’y ait des tentatives de gestion des flux massifsou de planification d’espaces résidentiels pouvant accueillir et contenir la pressiondémographique sur la capitale et ses environs.Plusieurs percées urbaines structurent le tissu urbain de la ville et de ses quartiers péricentrauxà l’instar de :> L’avenue Béchara el Khoury reliant la place des martyrs à la forêt des pins ;> L’avenue Salim Salam reliant le centre-ville à l’Aéroport Internationalde <strong>Beyrouth</strong> ;> L’avenue Fouad Chéhab reliant Achrafieh à Hamra ;> L’avenue Georges Haddad pour desservir le port de <strong>Beyrouth</strong>.La planification d’artères de circulation pour desservir le centre-ville en pleine expansionconstitue une fracture dans le tissu urbain de la ville tout en créant une ségrégationsociale et économique entre les deux espaces.Une nouvelle structure urbaine se met en place : un centre-ville où se concentrent desactivités tertiaires et un espace péricentral où se développent des zones résidentiellesdenses. Les quartiers-jardins se démantèlent et cèdent la place à un tissuurbain hétérogène.9


1.4. la guerreAvec le début des hostilités en 1975, le centre-ville de <strong>Beyrouth</strong> est le premier site ravagéet dévasté au Liban. Des lignes de démarcation se dessinent le long des percéesurbaines tout en enclavant le centre-ville beyrouthin.Le développement urbain des quartiers péricentraux de <strong>Beyrouth</strong>, durant la guerre, seproduit en continuité avec les processus de développement des décades passées sansplanification préalable. Les quartiers se densifient encore une fois pour satisfaire lademande des flux migratoires en termes de logement et d’activités économiques délocaliséesdu centre-ville.Une nouvelle géographie urbaine se dessine dans les quartiers péricentraux tout entournant le dos au centre-ville dévasté qui perd ses fonctions urbaines. En outre, laguerre réorganise les quartiers péricentraux autour d’une logique confessionnelle.1.5 l’epoque post-guerreAvec la fin des hostilités, le processus de reconstruction de la ville de <strong>Beyrouth</strong> se met enplace suivant deux plans de reconstruction distincts : le premier concerne le centre-ville de<strong>Beyrouth</strong> et est planifié par un schéma directeur et d’aménagement défini par la« Société Libanaise pour le Développement et la Reconstruction du Centre-ville de <strong>Beyrouth</strong>» (SOLIDERE) alors que le second concerne les quartiers péricentraux et est régi parun mécanisme de reconstruction spontané.Cette divergence entre les deux plans de reconstruction crée une rupture entre les deuxespaces de la ville.Par ailleurs, les opérations d’élargissement des infrastructures routières sur les franges ducentre-ville ne fait que renforcer la ségrégation spatiale entre le centre et sa périphérie.10


Le quartier Saïfi est situé à l’Est du centre-ville de <strong>Beyrouth</strong>. Cet espace a subi les conséquencesde la guerre. Il est traversé par l’Avenue Georges Haddad qui le divise endeux rives : la rive Est et la rive Ouest. Chacune des deux rives, quoiqu’appartenant aumême quartier Saïfi, suit des dynamiques de développement qui lui sont propres.La rive Ouest ainsi que les franges de la rive Est, ravagées par la guerre, font partiedu centre-ville. Elles suivent le programme de reconstruction confié à la compagnieprivé SOLIDERE, tout en obéissant au plan d’urbanisme qui a doté la ville de <strong>Beyrouth</strong>d’infrastructures modernes. Cet espace se caractérise par le quartier chic de Saïfi Villageavec ses bâtisses élégamment rénovées et son tissu urbain homogène sur le plande la volumétrie, la morphologie, etc. Par conséquent, cette partie de Saïfi est au cœurde la capitale à vocation touristique, résidentielle et commerciale.En revanche, le schéma directeur d’aménagement de la ville de <strong>Beyrouth</strong>, conçu parSOLIDERE, s’arrête à la lisière des quartiers péricentraux. L’arrière-pays de la rive Estconstitue le quartier traditionnel de Gemmayzeh. Ce secteur a été partiellement affectépar les dégâts de la guerre. Gemmayzeh doit sa reconstruction et la réhabilitationde son tissu urbain aux initiatives de la société civile et des propriétaires, et ce, enl’absence de planification et programmation urbaines préalables.2. CADRE TERRITORIAL DU QUARTIER SAIFI2.1. Le centre-ville v/s le quartier gemmayzeh11


2.2. Caractéristiques et Enjeux de SOLIDEREA la fin de la guerre, le centre-ville de <strong>Beyrouth</strong> est entièrement ravagé :infrastructuresdévastées, immeubles détruits, quartiers entiers occupés par des squatters en plusd’une zone devenue décharge publique posant des problèmes d’environnement.La reconstruction du centre-ville traite toutes ces questions en tenant-compte de leursaspects juridiques et urbanistiques. Elle est prioritaire pour le Liban qui souhaite rétablirsa place sur la scène proche-orientale et internationale au lendemain de la guerre.La Société Libanaise pour le Développement et la Reconstruction de <strong>Beyrouth</strong> (SOLI-DERE) voit le jour à travers le décret 2537 du 22 juillet 1992. C’est elle qui en vertu de laloi est chargée de réaliser les travaux d’infrastructures, de rénover l’habitat, d’exploiterou de vendre des terrains.En effet, le Conseil de Développement et de Reconstruction (CDR) confie à la compagnieimmobilière privée SOLIDERE la reconstruction et la gestion du centre-ville de <strong>Beyrouth</strong>.Le schéma directeur du centre-ville de <strong>Beyrouth</strong> est formulé sous la forme d’un plande reconstruction et de développement. Son but est de transformer le cœur de la villeravagé par dix-sept années de guerre en un centre-ville moderne et plein de vie tout enconservant son cachet traditionnel. Ce plan de reconstruction a été élaboré à la suited’un état des lieux du cadre bâti et une étude économique.Le projet couvre 191 hectares et a pour objectifs de :> Préserver la structure du centre-ville en maintenant et structurant sa voirieprincipale pour assurer une circulation efficace ;> Garder une harmonie entre le tissu urbain des nouveaux quartiers et le tissuancien conservé et ce, en plan et en volume ;> Subvenir aux besoins du centre-ville en espaces de stationnement et le doterd’une infrastructure moderne capable de renforcer sondéveloppement à long terme ;> Améliorer l’environnement par l’aménagement d’espaces verts et publics et pardes plantation le long des voies de circulation.12


L’enquête du cadre bâti a permis de répertorier d’une part, les bâtiments à conserver enfonction de leur valeur architecturale ou historique et d’autre part les bâtiments à démolir.Les bâtiments qui ont été conservés sont :> Les bâtiments qui forment un ensemble cohérent de valeur architecturale ;> Les bâtiments prestigieux, le patrimoine culturel et les lieux de culte ;> Les bâtiments à intérêt historique ou architectural qui peuvent être réhabilités ;> Les bâtiments dont la nature est compatible avec la nature du projet.Les bâtiments qui ont été démolis sont ceux dont la réhabilitation n’est pas rentable surle plan économique ou qui nuirait à l’intérêt ou à l’image de la ville.L’étude économique définit les nouvelles fonctions du centre-ville compte tenu desa vocation passée, du développement de centres secondaires et des perspectivesd’avenir. Le centre-ville abrite : des bâtiments publics, des commerces de gros et de détail,des bureaux, des hôtels et des restaurants, des espaces de loisirs et de culture, deslieux de culte et des habitations.Le projet subdivise le centre-ville traditionnel en huit secteurs. Cette subdivision prenden compte plusieurs facteurs comme les corridors visuels, les bâtiments préservés, letrafic et le réseau d’espaces publics. Ces zones sont : Les souks, Wadi Abou Jamil, Saifi,le Sérail, les Hôtels, Ghalghoul et la Place des Martyrs.Le quartier de Saifi est une zone résidentielle de densité moyenne avec un grand nombrede bâtiments conservés. Il est planifié autour d’un réseau de voies piétonnes, places,routes et jardins.13


La conception des bâtiments au sein du quartier tient compte du contrôle de la qualité,des risques sismiques et de l’environnement durable.Le schéma directeur a été mis à jour plusieurs fois pour répondre aux besoins en étudesurbaines, en gestion du parc archéologique, en distribution de l’espace entre domaineprivé et domaine public et en échange de parcelles entre l’Etat libanais et SOLIDERE. Ladernière mise a jour du schéma directeur a eu lieu en 2006.Rôle de l’EtatL’Etat a approuvé schéma et études de détail, promulgué la loi relative à la création dessociétés foncières, défini les limites du Centre-ville et donc les biens-fonds entrant dansle cadre du projet, désigné les membres des commissions d’évaluation. L’Etat détient,après les ayants-droit et les citoyens libanais, un droit de propriété sur le capital de lasociété. Il figure de façon permanente dans le conseil d’administration de la société et aun rôle prépondérant dans la prise de décisions. Il est à noter que toute modification oumise à jour du schéma directeur relatif au centre-ville doit passer parle conseil des ministres.Rôle de SOLIDERESOLIDERE joue un rôle dans :> le financement, le contrôle de la réalisation et éventuellement l’exploitation etla gestion des infrastructures ;> la promotion immobilière à l’intérieur de son périmètre ;> la gestion immobilière.14


Le quartier de Gemmayzeh se situe à l’Est de la ville de <strong>Beyrouth</strong>. Il est limité par la Gareroutière Charles Helou au Nord, L’Avenue Georges Haddad à l’Ouest, l’Avenue CharlesMalek au Sud et Mar Mikael et Bourj Hammoud à l’Est. Ce quartier traditionnel est caractérisépar un tissu urbain dense et des activités économiques récréatives lui attribuantune vocation touristique et un caractère de modernité. Comme les autres quartierspéricentraux, Gemmayzeh connaît des dynamiques urbaines qui menacent son identité,son patrimoine architectural et urbain, ses particularités, la qualité de vie, etc.Ces dynamiques sont liées à l’existence d’un urbanisme spontané non planifié, la spéculationfoncière et les pressions immobilières. Ces mécanismes contribuent à la mutationde ce quartier sur les plans social, économique, urbain, etc., et ce, malgré les tentativesde revalorisation et de conservation du tissu urbain à travers certaines opérationsde réhabilitation et de reconversion. Pour étudier les caractéristiques et les enjeux dece quartier, il convient de passer en revue le réseau routier, le tissu urbain à travers latypologie, la densité et la morphologie.2.3. caractéristiques et enjeux de gemmayzeh15


Le réseau routierLe tracé viaire est constitué par l’ensemble des voies de circulation qui desservent hiérarchiquementl’espace de Gemmayzeh.Trois axes majeurs bordent Gemmayzeh : Charles Helou au Nord, Charles Malek au Sudet Georges Haddad à l’Ouest. Ces axes assurent la desserte de ce quartier mais limitentson expansion urbaine. Sur le plan environnemental, la présence de ces voies de circulationest une source de nuisances sonores et de pollution atmosphérique et ce, à causedu volume important de circulation de véhicules et de poids lourds.Quatre rues principales traversent Gemmayzeh d’Est en Ouest : les rues Gouraud etPasteur qui sont linéaires et de faibles pentes alors que les rues Sursock et Trad sontplutôt en pente. La rue Gouraud et la rue pasteur sont les deux rues les plus animéesde Gemmayzeh.Les rues principales sont connectées par des voies transversales pouvant être des axessecondaires ou tertiaires. Il est à signaler que ces rues sont parfois reliées par des escaliers.Les escaliers jouent un rôle important dans la vie de quartier à Gemmayzeh etdans la promotion des manifestations culturelles.2.3. caractéristiques et enjeux de gemmayzeh


carte no 3: le réseau routier17


2.3. caractéristiques et enjeux de gemmayzehLe tissu urbainLe tissu urbain de Gemmayzeh est dense et très varié. Sa silhouette est marquée parune topographie accidentée qui le divise en deux secteurs : Le secteur Sursock, principalementrésidentiel, surplombe la ville et le secteur de la rue Gouraud jusqu’à la ruepasteur.Sur le plan social, la classe bourgeoise occupe les anciennes demeures et villas dusecteur Sursock alors que la classe moyenne et même démunie occupe le deuxièmesecteur.Des bâtiments à caractère patrimonial longent les rues principales du quartier. La rueGouraud et plus tard la rue Pasteur sont devenues la destination d’une certaine catégoried’investisseurs, de touristes et de résidents.Sur le plan économique, la rue Gouraud concentre principalement des activitéséconomiques liées au tourisme (restaurant, cafés, Pubs, etc.). Il est à noter que lescommerces de proximité sont en train de disparaître en faveur des activités récréatives.La rue pasteur concentre des activités liées à la présence du port : banques,transit, fret, transport maritime, etc. Ce même quartier commence récemment à connaîtreune expansion des activités économiques liées au tourisme.18


Sur le plan environnemental, la présence d’activités récréatives dans le quartierde Gemmayzeh draine un volume de trafic important qui congestionne le quartier.La circulation des automobiles dans les rues à caractère touristique crée des nuisancessonores qui menacent le tissu social et la fonctionrésidentielle du quartier.Le quartier de Gemmayzeh offre des espaces publics où s’enchainement les jardinsdes anciennes demeures, les impasses et les escaliers.Le quartier a connu des opérations de réhabilitation et d’embellissement du tissubâti grâce aux initiatives de la société civile et du secteur public. Cependant,la morphologie du quartier est menacée par le processus de spéculation foncièreet immobilière. Ce processus est favorisé par un code du bâti permettantl’exploitation de surfaces supplémentaires sur un bien-fonds déjà bâti.Ce différentiel de coefficients d’exploitation met en péril le caractère patrimonialdu quartier car il engendre principalement des opérations de démolition du tissuancien en faveur des nouvelles constructions plus élevées. L’apparition de nouvellesconstructions élevées au sein de ce tissu revêtant un cachet traditionnelcrée un rapport de volumétrie démesuré entre le tissu ancien et le nouveau.Par ailleurs, malgré les initiatives de réhabilitation et de sauvegarde du tissu bâti,un bon nombre de bâtiments sont dans un état de dégradation avancé.Cette dégradation, le manque d’entretien des façades des immeubles diminuentl’attractivité et altèrent l’image du quartier tout en menaçant sa vocation touristiqued’extinction.19


2.4. l’aire d’étudeLe quartier Gemmayzeh est encerclé par trois axes de circulation majeurs dont l’avenueGeorges Haddad qui l’isole du centre-ville de la capitale. Le périmètre d’étude choisi parl’atelier <strong>APERAU</strong> en vue de revisiter les percées au sein du tissu urbain est le suivant :> Au Nord, la rue Pasteur ;> Au Sud, l’Avenue Fouad Chéhab ;> A l’Ouest, l’Avenue Béchara el Khoury ;> A l’Est, la Rue du LibanLa rue Gouraud est la rue principale de ce quartier. Le carrefour d’intersection de laRue Gouraud avec l’Avenue Georges Haddad constitue l’assiette d’intervention du projeturbain proposé par l’atelier. Les participants ont la liberté de définition de leur échelled’intervention.20


carte no 4 : délimitation de l’aire d’étude avec l’ilot d’intervention21


3. LE TRAVAIL DE L’ATELIERDes études sont actuellement menées par les différents acteurs locaux pour réduirel’impact négatif de cette avenue. Cette infrastructure de transport construite dans lesannées 60 dont la qualité d’origine est rapidité, fluidité et efficacité devient synonymede coupure urbaine, pollution et nuisance sonore renforçant la dichotomie entreles deux rives du quartier Saïfi. L’atelier de l’<strong>APERAU</strong> s’inscrit dans cette problématiquecontemporaine du Projet Urbain dont l’objectif est de proposer des stratégies de revisitede cette infrastructure dans le tissu de urbain.Il s’agit donc de réfléchir sur :> La relation centre/péricentre tout en comparant les processus d’urbanisationprévalant sur les deux rives et entrecoupées par l’Avenue Georges Haddad. Le quartierde Saïfi s’est construit en entretenant des rapports caractérisés par l’indifférence entredeux espaces qui se tournent le dos. L’Avenue Georges Haddad renforce la divisionentre les deux espaces tout en mettant les deux territoires de la capitale en concurrencedémesurée. Le projet devrait tenter d’inverser ces relations entre le centre et sonpéricentre, recoudre la rupture et rendre cette percée urbaine un élément d’union, sinonproposer des scénarios alternatifs ;> La relation infrastructure routière/Urbanisme, compte tenu de l’importance desvoies de circulation et la difficulté de leur intégration dans le tissu urbain. Il s’agit depenser sur l’effet d’implantation des infrastructures routières dans le tissu urbain, sur lasécurité des piétons et l’intégration dans le tissu urbain. Ces percées peuvent-elles êtreconsidérées comme des éléments d’union du paysage urbain ? ou doivent-elles fairel’objet d’un traitement particulier pour s’y intégrer ? L’Avenue Georges Haddad qui estune limite commune à ces deux espaces peut-elle permettre les échanges entre ceux-citout en associant l’aménagement du paysage avec les infrastructures de transport sanstoutefois oublier que le quartier péricentral de Saïfi, comme tous les quartiers péricentraux,a aussi une âme, une histoire et une population ?22


L’existence de deux types gouvernances du territoire a contribué à l’élaborationde deux schémas directeurs différents opposant la gouvernance privée à la gouvernancepublique. Il s’agit donc d’établir une évaluation de la satisfaction des besoins locauxdans le but d’évaluer la possibilité d’élaboration d’un schéma directeur d’aménagementdotant le territoire d’étude d’une cohérence d’ensemble qui permet la reconnexion desdeux espaces de l’aire d’étude ;> Les enjeux environnementaux provenant de l’implantation d’infrastructuresroutières dans le but de minimiser leur empreinte écologique sur le plan des nuisancessonores et de pollution atmosphérique. La circulation de poids lourds devrait être réglementéesans toutefois entraver le bon fonctionnement des affaires économiques.Le problème d’accessibilité et d’espaces de stationnement au sein du quartier de Gemmayzehdevraient être réglés afin de diminuer les nuisances sonores et la pollutionatmosphérique.23

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