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Le mod`ele XY bidimensionnel - Laboratoire de Physique Théorique ...

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où C ± et c ± sont <strong>de</strong>s constantes. Ce type <strong>de</strong> non analyticité ne laisse aucuneffect détectable dans la chaleur spécifique, que ce soit dans <strong>de</strong>s expériencesou <strong>de</strong>s simulations Monte Carlo.


La transition rugueuse1. <strong>Le</strong>s modèles SOS et DGOn s’intéresse à la surface d’un cristal. Soit un cristal cubique dont on veutconsidérer la surface 001 (celle vue <strong>de</strong> la direction Oz). <strong>Le</strong> cristal est modélisécomme un ensemble <strong>de</strong> N colonnes juxtaposées, supposées composées <strong>de</strong>satomes du cristal, chacune placée sur le site i d’un réseau carré situé dansun plan <strong>de</strong> référence perpendiculaire à Oz. Voir la figure ??. On dénote lahauteur <strong>de</strong> ces colonnes par <strong>de</strong>s entiers h i = 0, ±1, ±2, . . . . L’énergie <strong>de</strong> lasurface cristalline sera minimale pour une surface platte, c’est-à-dire si tousles h i ont la même valeur, et puis chaque différence <strong>de</strong> hauteur entre <strong>de</strong>uxcolonnes voisines i et j fournira une contribution positive à l’énergie totaleH,H = ∑ 〈i,j〉V (h i − h j ), (38)où V (h) = V (−h) et l’on pourra poser V (0) = 0. On appelle le modèle ainsidéfini un modèle SOS (anglais : solid on solid, ce qui fait référence au faitque dans ce modèle il n’y a ni lacunes ni surplombs).Deux choix <strong>de</strong> V (h) sont particulièrement populaires, à savoirH DG = 1 2 J ∑ 〈i,j〉(h i − h j ) 2 , (39)que l’on appelle le modèle Discret Gaussien, etH SOS = J ∑ 〈i,j〉|h i − h j |, (40)que l’on appelle le modèle SOS (dans un sens plus restreint). La fonction <strong>de</strong>partition canonique <strong>de</strong> ces modèles s’écritZ DG,SOS (β) = ∑ {h i }′e−βH DG,SOS(41)où la prime sur le signe <strong>de</strong> sommation indique que l’on doit “ancrer” la surface,par exemple par la condition h 1 = 0. Sans une telle condition Z SOS etZ DG seraient infinies à cause <strong>de</strong> l’invariance <strong>de</strong> l’énergie (38 par la translationsimultanée <strong>de</strong> toute les hauteurs, h i ↦→ h i + h.2. La transition rugueuseL’état fondamental <strong>de</strong> la surface étant l’état complètement plat, on comprendaisément qu’au fur et à mesure que la température augmente, les écarts


<strong>de</strong> cet état plat <strong>de</strong>viendront plus importants. Une fonction <strong>de</strong> corrélation quimesure cet écart estG(r) ≡ 〈(h i − h i+r ) 2 〉, (42)où 〈. . .〉 indique une moyenne par rapport au poids <strong>de</strong> Boltzmann qui figuredans (41). On annonce (les arguments suivront) qu’il existe une températurecritique T R à laquelle ces modèles SOS subissent une transition <strong>de</strong> phase.Celle-ci se manifeste, entre autres, dans le comportement asymptotique <strong>de</strong>G(r) aux grands r,{cte < 0 T < TR ,G(r) ≃(43)log r T ≥ T r .On dit que pour T < T R la surface est lisse, alors que pour T ≥ T r elle estrugueuse. La transition est appelée la transition rugueuse. On verra par lasuite(1) comment la transition rugueuse est reliée à la transition du modèle<strong>XY</strong> ;(2) quelques conséquences expérimentales.2. Du modèle <strong>XY</strong> <strong>de</strong> Villain au modèle Discret Gaussien2.1. <strong>Le</strong> modèle <strong>XY</strong> <strong>de</strong> VillainOn se place sur un réseau carré <strong>de</strong> N = L × L sites avec <strong>de</strong>s conditions auxbords périodiques dans le <strong>de</strong>ux directions. Un hamiltonien plus général que(1), mais pour lequel on n’introduira pas <strong>de</strong> nouvelle notation, estH <strong>XY</strong> = ∑ 〈i,j〉U(φ i − φ j ), (44)où U(φ) est 2π-périodique. <strong>Le</strong> facteur <strong>de</strong> Boltzmann correspondant este −βH <strong>XY</strong>= ∏ 〈i,j〉e −βU(φ i−φ j ) . (45)On fera le choix particulier dû à Villain (1975),H Vill<strong>XY</strong> = ∑ 〈i,j〉U Vill (φ i − φ j ), (46)avec∞∑e −βUVill (φ) = e −1 2 βJ(φ i−φ j −2πn) 2 . (47)n=−∞


On vérifie aisément que (47) conduit à <strong>de</strong>s fonctions e −βU(φ) et U(φ) quisont 2π-périodiques, symétriques par échange φ − φ, et ont leurs extrêmesen φ = 0mod2π et φ = π mod2π. La représentation (47) d’une fonctionpériodique a <strong>de</strong>s avantages qui seront pleinement exploités dans la suite.2.2. La transformationOn substitue U Vill pour U dans (45) et introduit un indice <strong>de</strong> sommationn ij pour chaque lien 〈i, j〉 du réseau. La fonction <strong>de</strong> partition Z<strong>XY</strong> Vill (β) duhamiltonien <strong>de</strong> Villain prend alors la formeZ Vill<strong>XY</strong>(β) =∫ 2π0∏ ∑dφ ii{n ij }φ ij{ }} {e −1 2 βJ P 〈i,j〉 ( φ i − φ j −2πn ij ) 2}[{{]}exp−βH Vill<strong>XY</strong>(48)Pour chaque lien 〈i, j〉 du réseau on définitφ ij ≡ φ i − φ j , (49)étant entendu que dans cette relation on prendra toujours le site i soit àgauche <strong>de</strong> j, soit en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> j (voir la figure). On veut maintenant passer<strong>de</strong>s variables d’intégrations {φ i } à <strong>de</strong>s nouvelles variables {φ ij }. Or, commeles φ i sont au nombre <strong>de</strong> N et les φ ij au nombre <strong>de</strong> 2N, il doit y avoirN relations <strong>de</strong> dépendance entre les φ ij . Il y en a effectivement une parplaquette (= carré élémentaire) du réseau (mais voir la Note en fin <strong>de</strong> cettesection). Pour la plaquette <strong>de</strong> centre r <strong>de</strong> la figure ?? elle s’écrit∑ (r)φij≡ φ 12 + φ 23 − φ 43 − φ 14 = 0. (50)On incorpore donc dans le changement <strong>de</strong> variables un <strong>de</strong>lta <strong>de</strong> Dirac pourchaque relation, ce qui donne∫ 2πZ<strong>XY</strong> Vill (β) = ∏ ∑(r)φij)dφ ij δ(∑mod2π .=0∫ ∞〈i,j〉−∞〈i,j〉{n ij }e −1 2 βJ(φ ij−2πn ij ) 2 ∏ r∏dφ ij e −1 2 βJ P 〈i,j〉 φ2 ij∏r(r)φij)δ(∑mod2π . (51)[Dans la première ligne le ”mod2π” s’introduit quand on ramène le domained’intégration <strong>de</strong> chaque φ ij à [0, 2π] ; on n’élaborera pas ce point.]<strong>Le</strong> pas suivant consiste à éliminer les fonctions <strong>de</strong>lta à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntitéδ(xmod 2π) =∞∑k=−∞δ(x − 2πk) = 12π∞∑h=−∞e ihx . (52)


quand la température baisse, il se peut qu’à une température précise unefacette platte commence à apparaître en un point précis sur une partie arrondie<strong>de</strong> la surface. À ce moment, la courbure locale <strong>de</strong> la surface en cepoint tombe brusquement d’une valeur positive vers zéro ; or, il s’agit encore(en unités appropriées) du saut universel <strong>de</strong> π/2 ! Voir C. Jayaprakash, W.F.Saam et S. Teitel, Physical Review <strong>Le</strong>tters 50 (1983) 2017.C’est ce saut universel qui (parmi d’autres résultats) a été observé avecune très bonne précision à l’ENS.<strong>Le</strong> gaz <strong>de</strong> Coulomb sur réseau1. Du modèle DG au gaz <strong>de</strong> Coulomb sur réseauPour une fonction f(h) d’un entier h la somme sur h peut être représentéecommeδ(γ mod 1){ }} {∞∑∫∞∑f(h) = dγ f(γ) δ(γ − h) . (59)h=−∞h=−∞} {{ }P ∞q=−∞e 2πiqγOn applique cette i<strong>de</strong>ntité à la somme multiple sur les h r dans (55) en introduisantautant <strong>de</strong> variables q r et γ r . Ceci donneZ<strong>XY</strong>(β) Vill = Z 0 (β) ∑ ∫ ∞ ∏dγ r e − 1 P2βJ 〈r,s〉 (γr−γs)2 + P r 2πiqrγr . (60){q−∞ r} rL’argument <strong>de</strong> l’exponentielle, vu comme une fonction <strong>de</strong>s γ r , est une gaussiennequi est invariante par translation. On peut donc la diagonaliser partransformation <strong>de</strong> Fourier. On pose, en notant ⃗r s les coordonnées du centre<strong>de</strong> plaquette s,ˆγ ⃗k = N ∑ −1/2 e i⃗ k·⃗r sγ s , (61)sainsi qu’une définition analogue <strong>de</strong> ˆq ⃗k , où ⃗ k ≡ (k x , k y ) est un vecteur d’on<strong>de</strong>compatible avec les conditions aux bords toroïdales,On trouve(k x , k y ) = 2π(κ x , κ y )/L, κ x , κ y = 0, 1, 2, . . ., L − 1. (62)Z Vill<strong>XY</strong> (β) = Z 0 (β) ∑ {q r}∫ ∏dˆγ ⃗k e − 1 P2βJ ⃗ k≠0 λ ⃗kˆγ ⃗kˆγ − ⃗ k +2πi P ⃗ k ˆq ⃗kˆγ − ⃗ k(63)⃗ k


oùλ ⃗k = 4(sin 2 1 2 k x + sin 2 1 2 k y)≃ k 2 , ⃗ k → 0. (64)<strong>Le</strong>s variables ˆγ ⃗k sont maintenant découplées les unes <strong>de</strong>s autres et l’on peuteffectuer les intégrations sur elles. <strong>Le</strong> résultat <strong>de</strong>s intégrations s’écritZ Vill<strong>XY</strong> (β) = Z 1 (β) ∑ {q r}e −2π2 βJ P ⃗ k≠0 λ −1 ˆq ⃗ k ⃗kˆq − ⃗ k= Z 1 (β) ∑ e −2π2 βJ P Ps s ′ U C(⃗r s−⃗r s ′)q sq s′.{q r}} {{ }Z C (β)(65)oùZ 1 (β) = Z 0 (β) ∏ ⃗ k≠0( 2πβJλ ⃗k) 1/2(66)Ici le potentiel U C (⃗r) est donné parU C (⃗r) =1 N∑ e −i⃗k·⃗r − 1λ ⃗k⃗ k≠0≃1 π 2 ∫ π−πcosdk x dk ⃗ k·⃗r − 1ysin 2 1k 2 x + sin 2 1k . (67)2 yIl a le développement asymptotiqueavec Ẽc donné parU C (⃗r) = − 12π log r − Ẽc + o(1), r → ∞, (68)Ẽ c = (4π) −1 log ( 8e 2γ) , (69)où γ = 0.57721... est la constante d’Euler. [<strong>Le</strong> terme logarithmique dansle développement (68) est facile à trouver, la constante exige un peu plus<strong>de</strong> travail.] <strong>Le</strong> logarithme dominant est le potentiel <strong>de</strong> Coulomb en <strong>de</strong>uxdimensions et la somme sur les q r dans (65) représente donc la fonction <strong>de</strong>partition Z C (β) d’un système <strong>de</strong> charges <strong>bidimensionnel</strong>les : on a trouvé un‘gaz <strong>de</strong> Coulomb sur réseau’. On complétera cette conclusion par d’autrescommentaires après une analyse un peu plus poussée.On voit que, selon (67), on a U C (0) = 0, et il semblerait donc que lafonction <strong>de</strong> partition ne contienne pas <strong>de</strong> terme <strong>de</strong> fugacité comme il enapparaît dans (13). Toutefois, si on tient compte du terme constant dans


le développement (68) et du fait que le système doit être neutre, on peutréécrire l’interaction comme∑ ∑U(⃗r s −⃗r s ′)q s q s ′ ≃ − 1 ∑ ∑∑ ∑log |⃗r s −⃗r s ′|−Ẽc q s q s ′ . (70)2πss ′ (≠s)ss ′ (≠s)ss ′ (≠s)Puisque ∑ s q s = 0 (neutralité, voir la Note en fin <strong>de</strong> section), on a aussiq s = − ∑ s ′ (≠s) q′ s et donc le <strong>de</strong>uxième terme à droite dans l’expression (70)peut se mettre sous la forme∑ ∑ ∑−Ẽc q s q s ′ = Ẽc qs 2 , (71)ss ′ (≠s)ce qui fait que le poids <strong>de</strong> Boltzmann contient en fait un facteur fugacitéoù, quand on utilise (69),2. Commentaires.sy P s q2 s = e−βE cPs q2 s , (72)E c = 2π 2 JẼc = πJ 2 log ( 8e 2γ) = 3.4919...J. (73)1. Remarquer que chaque paire (s, s ′ ) intervient <strong>de</strong>ux fois dans la doublesomme dans l’exponentielle <strong>de</strong> (65). <strong>Le</strong> coefficient <strong>de</strong> l’interaction logarithmiqueest donc ici exactement le même que celui trouvé plus heuristiquementdans (13).2. On a réussi ici à isoler exactement les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté <strong>de</strong>s vortex,chose qui avait été faite au chapitre X moyennant une approximation <strong>de</strong>validité difficile à cerner.3. On peut encore aller un peu plus loin, comme le montre l’exercicesuivant.Exercice. [à compléter] Montrer que l’expression Z 1 (β) = (βJ) −N quiapparaît ci-<strong>de</strong>ssus est exactement égale à la fonction <strong>de</strong> partition du modèle<strong>XY</strong> en approximation on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> spin.4. On a trouvé une expression explicite pour l’énergie E c du coeur d’unvortex dans le modèle <strong>XY</strong> <strong>de</strong> Villain.5. <strong>Le</strong>s charges du gaz <strong>de</strong> Coulomb sont situées sur les mêmes sites <strong>de</strong>réseau que les variables <strong>de</strong> hauteur du modèle DG. Cependant, la transformation<strong>de</strong> ce chapitre inverse encore une fois la température, si bien que latempérature du gaz <strong>de</strong> Coulomb est égale à celle du modèle <strong>XY</strong> <strong>de</strong> Villainqu’on avait initialement.Note. L’équation (60) qui était le point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> ce chapitre, vient<strong>de</strong> (55) du chapitre précé<strong>de</strong>nt, dans laquelle la somme sur {h r } aurait dû


On décompose θ(⃗r) en une phase φ(⃗r) non singulière et <strong>de</strong>s vortex, et ainsi<strong>de</strong> suite. La <strong>de</strong>nsité superflui<strong>de</strong> mesurée dans les expériences, que l’on noteraρ R s (T) (R pour ‘renormalisée’) est déterminée par le couplage K(∞). Celui-cisubit, selon la théorie du modèle <strong>XY</strong>, un saut universel égal à 2/π au passage<strong>de</strong> la température critique T c . Donc la prédiction pour le modèle <strong>XY</strong> est queou encoreρ R s (T − c )T − climT →T − c 2 ρ R s (T)m 2 k B T = 2 π(79)= 2m2 k Bπ 2 = 3.491 × 10 −9 g cm −2 K −1 . (80)Il est à noter que dans les expériences la température critique T c dépenddu substrat et <strong>de</strong> l’épaisseur <strong>de</strong> la couche. Néanmoins, dans tous les casla relation (80) s’avère vérifiée avec une bonne précision. Il s’agit d’unetriomphe <strong>de</strong> la théorie.Voir I. Rudnick, Phys. Rev. <strong>Le</strong>tt. 40 (1978) 1454 ; D.J. Bishop and J.D.Reppy, Phys. Rev. <strong>Le</strong>tt. 40 (1978) 1727.Notes historiques sur le modèle <strong>XY</strong>Pour indiquer le hamiltonien (1) nous avons employé le terme “modèle <strong>XY</strong>”,conformément à l’usage <strong>de</strong> nos jours. Cependant, jusqu’au début <strong>de</strong>s années70 ce terme indiquait l’analogue quantique <strong>de</strong> (1), à savoirH = −J ∑ 〈i,j〉(σ x i σx j + σy i σy j ) (81)où ⃗σ j = (σj x, σy j , σz j ). Celui-ci est une version anisotrope du célèbre hamiltonien<strong>de</strong> Heisenberg,H = −J ∑ ⃗σ i·⃗σ j . (82)〈i,j〉<strong>Le</strong> hamiltonien (1) fut introduit par Vaks et Larkin (1965) pour décrire lafonction d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> couches minces d’hélium superflui<strong>de</strong>. Son nom originalétait “modèle <strong>de</strong> rotateurs plans” (anglais : plane rotator mo<strong>de</strong>l). En vued’en déterminer une éventuelle transition <strong>de</strong> phase, le hamiltonien quantique(82) avait été étudié <strong>de</strong>puis les années 30, sa version anisotrope (81) <strong>de</strong>puisles années 50. La métho<strong>de</strong> principale <strong>de</strong> ces jours-là – et d’ailleurs jusquedans les années 70 – était le développement en série haute température,appliquée par exemple à la susceptibilité magnétique. En extrapolant unesérie (relativement courte : <strong>de</strong> quatre à dix termes) on cherchait à déterminersi la fonction représentée divergeait ou non à une température finie.


Malgré beaucoup d’efforts il régnait au début <strong>de</strong>s années 70 toujours unegran<strong>de</strong> confusion quant à l’existence ou non d’une transition <strong>de</strong> phase en <strong>de</strong>uxou en trois dimensions d’espace, pour les modèles <strong>XY</strong> et Heisenberg. Cetteconfusion fut dissipée par la théorie <strong>de</strong> Kosterlitz et Thouless (1972-1974).C’est seulement <strong>de</strong>puis ces travaux qu’on a les idées claires sur la différenceentre les modèles classiques <strong>de</strong> <strong>XY</strong> et <strong>de</strong> Heisenberg [O(2) et O(3)].Kosterlitz et Thouless furent précédés <strong>de</strong> peu par Berezinskii, qui publiaen 1971 en russe (traduction 1972) une version incomplète <strong>de</strong> la même théorie.

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