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La satisfaction clients - Medef

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Avant-propos 5Première partie<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> : un enjeu prioritairepour les entreprises françaises 6<strong>La</strong> « voix du client », une source de valeur 6Un environnement de plus en plus exigeant pour les entreprises 13Des entreprises qui ont compris et travaillent à s’amélioreren permanence 19SommaireDeuxième partieBonnes pratiquesComment traiter efficacement l’in<strong>satisfaction</strong> des <strong>clients</strong> ? 26Les entreprises relèvent le défi 27Bonne pratique 1Faire de la <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> un enjeu pour toute l’entreprise 28Bonne pratique 2Maîtriser les processus et motiver les équipes 35Bonne pratique 3Faciliter les contacts des <strong>clients</strong> 48Bonne pratique 4Anticiper l’in<strong>satisfaction</strong> 58Bonne pratique 5Mesurer la <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> 61Bonne pratique 6Aller au devant des <strong>clients</strong> sur Internet 68Conclusion 78Annexes 79


Avant-propos<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> est la raison d’être et la condition de pérennité desentreprises. Qui pourrait imaginer en effet une entreprise sans <strong>clients</strong> ? C’estpourquoi les entreprises s’engagent au quotidien pour assurer et développer la<strong>satisfaction</strong> des consommateurs, laquelle repose sur :• la qualité de l’offre de produits et services qui est la base de la <strong>satisfaction</strong> desconsommateurs, source de valeur ajoutée et justification du prix ;• la qualité de la relation individuelle avec les consommateurs, qu’il s’agisse decommunication, de fidélisation, de réponse à leurs questions ou de traitement desdifférends ;• la qualité du dialogue avec les parties prenantes de la consommation, associationsde consommateurs en premier lieu, institutions françaises et européennes,médias...Aujourd’hui, la <strong>satisfaction</strong> des consommateurs est un enjeu majeur pour lesentreprises ; en effet, l’écoute du client, l’anticipation de ses demandes, la bonnegestion de ses réclamations sont sources de valeur pour elles. Un client insatisfaitn’aide-t-il pas à détecter très tôt des dysfonctionnements de l’entreprise ? Un <strong>clients</strong>atisfait n’est-il pas plus fidèle ? Ne peut-il pas même devenir ambassadeur de lamarque ?Les entreprises l’ont bien compris, relèvent le défi, et déploient aujourd’hui toute unepalette de stratégies en matière de services <strong>clients</strong>. Le résultat ? Une améliorationconstante, perçue par les consommateurs dont la confiance devient un enjeu decompétitivité.L’optimisation des services <strong>clients</strong> nécessite des investissements croissants enorganisation, en technologie et en formation ; la montée en puissance d’Internet,véritable caisse de résonnance des in<strong>satisfaction</strong>s, impose aux entreprises deréagir toujours plus rapidement.Comment appréhender cet enjeu stratégique et poursuivre une démarche deprogrès ? Comment s’organiser pour faire face aux nouvelles attentes desconsommateurs ? Quelles bonnes pratiques mettre en œuvre pour gérer au mieuxleurs attentes ?Le Livre Blanc du MEDEF analyse ces enjeux stratégiques et propose auxentreprises des différents secteurs des bonnes pratiques pour y répondre.S’appuyant sur des exemples concrets, issus des meilleures pratiques développéespar des entreprises pionnières en matière de relation client en France, il démontrel’engagement des professionnels pour la <strong>satisfaction</strong> des consommateurs.Ghislaine ColellaPrésidente duComité relationavec les consommateursLoïc ArmandPrésident de laCommissionconsommation<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 5


01<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> :un enjeu prioritaire pourles entreprises françaises<strong>La</strong> « voix du client »,une source de valeur


Prenez soin de vos <strong>clients</strong>,ils vous le rendront au centuple.Les entreprises performantes ont compris aujourd’huique la <strong>satisfaction</strong> de leurs <strong>clients</strong> est un véritablelevier de fidélisation et une opportunité de multiplierles ambassadeurs de leur marque. Voyages-sncf.com,AXA et Carglass vous font partager leur expérience.« <strong>La</strong> direction de la relation <strong>clients</strong> estun service dans lequel on investit, carun client satisfait achète plus et créedu buzz positif autour de lui », indiqueainsi Béatrice Grenade, directricemarketing et communication deVoyages-sncf.com.C’est d’ailleurs souvent dans lescontextes les plus difficiles qu’uneentreprise a la possibilité de faire deses <strong>clients</strong> des avocats. Un exempletrès parlant est celui des tempêtesKlaus et Xynthia, comme l’expliqueJérôme Droesch, directeur généralde la région Sud-Ouest d’AXAFrance : « C’est un trait fondamentaldu métier d’assureur que d’êtreprésent en cas de traumatisme, passeulement de manière contractuelleet financière mais aussi en termesde soutien psychologique. A l’issuede ces catastrophes, une enquêtede <strong>satisfaction</strong> a été menée, qui amontré que 95 % de nos <strong>clients</strong>étaient satisfaits. Le taux derésiliation de contrats dans les moisqui ont suivi a été deux fois moinsélevé que chez les <strong>clients</strong> n’ayant passubi de catastrophe, ce qui confirmeque des <strong>clients</strong> bien traités quandils ont de gros problèmes sontfortement fidélisés. Quelques semainesaprès Xynthia, AXA a parailleurs lancé une assez grosseopération commerciale : les meilleursrésultats sont venus de Charente-Maritime, ce qui confirme qu’unexcellent traitement des <strong>clients</strong> dansdes conditions difficiles a nonseulement pour effet de les fidélisermais également de créer un boucheà oreille très positif ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 7


Cet exemple tiré de l’expérience de lasociété Carglass est également trèsparlant : à l’issue du traitement de sondossier de réclamation par le serviceconsommateurs, un client devenu« promoteur » de l’enseigne a écrit :« Je suis très satisfait de la qualitéet du sérieux du service consommateur,le protocole mis en placepour le suivi des réclamations esttrès efficace. Le plus satisfaisant etle plus marquant pour un client, audelàde l'écoute et de la qualité desréponses proposées, est d’êtreappelé rapidement : c'est unélément fort qui met en confiancele client. Félicitations aux équipeset aux décideurs ». Ce résultat n’estpas dû au hasard mais à unedémarche volontariste del’entreprise, comme l’explique LineVissot-Weil, directrice commercialeet marketing de Carglass : « Grâceà notre outil NPS de mesurecontinue de la <strong>satisfaction</strong>, nousrappelons 20 % des détracteurssous 48 heures et nous arrivonsà transformer 40 % d’entre eux enpromoteurs ».8 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Vos <strong>clients</strong> mettent le doigt sur vosdysfonctionnements : profitez-en !Une entreprise peut utiliser l’in<strong>satisfaction</strong> de ses <strong>clients</strong>pour améliorer ses produits et services. Bill Gates, PDGde Microsoft, n’a-t-il pas déclaré que « les <strong>clients</strong> les plusmécontents sont les meilleures sources d’information » ?L’Oréal, Carglass et Hermès sont du même avis.Les <strong>clients</strong> manifestant leur mécontentementpermettent en effet auxmarques d’identifier et de résoudreplus rapidement les défauts dansleurs produits ou leurs services,comme le confirme Sébastien<strong>La</strong>rmignat, responsable du centreconseils consommateurs France deL’Oréal : « Un consommateur qui nouscontacte nous rend service. Il nousdonne une information utile…».Il ajoute à titre d’exemple : « Cela aété le cas récemment avec unegamme de déodorants. De nombreusesremontées ont généré unemodification du pack. Côté serviceconsommateurs, dès que lesnouvelles productions ont été livrées,nous avons adressé à chaqueconsommateur ayant fait part dece problème un déodorant de lanouvelle production. Pour un produitde coloration, un élément du kita été modifié suite à de nombreusesremontées consommateurs transmisesau fournisseur. Nous avonsdiminué ces réclamations de 75 % enun an ».Ces exemples confortent les entreprisesdans l’idée qu’elles ont toutintérêt à encourager leurs <strong>clients</strong> às’exprimer et à s’organiser pourtirer de leurs commentaires lesenseignements les plus profitables,et ainsi « transformer le pépin enpépite », comme l’indique Line Vissot-Weil pour Carglass en reprenant leslogan de l’AMARC.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 9


Encore faut-il que les entreprisesadaptent leurs organisations pourprendre en compte la « voix du client ».Pierre-Alexandre Bapst, directeur desrelations client Groupe HermèsInternational, précise par exemple :« Avoir regroupé la gestion des réclamationset le SAV nous permetd’avoir une vision plus complète, unemeilleure fluidité avec les magasins,qui ont un seul interlocuteur encentral, et donc d’offrir un meilleurservice aux <strong>clients</strong>. Cela permet aussiun retour d’expérience plus riche versnos manufactures, le cas échéant ».Aujourd’hui, des entreprises vontmême plus loin, en consultant leurs<strong>clients</strong> dès la conception desproduits : un excellent moyen demaximiser leur <strong>satisfaction</strong> future !10 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


L’in<strong>satisfaction</strong> génèredes pertes financières.En avez-vous conscience ?Les <strong>clients</strong> insatisfaits coûtent très cher aux entreprises,qui savent que le coût de recrutement d’un nouveauclient est en général cinq fois plus élevé que le coûtde rétention d’un client acquis. Il est donc largementpréférable de s’employer à garder ses <strong>clients</strong> que des’épuiser à en recruter de nouveaux pour remplacerceux qui s’en vont.Il est aujourd’hui démontré, comme leconfirme l’étude Accenture « 2009<strong>satisfaction</strong> report » diffusée surInternet, que nombre de <strong>clients</strong>mécontents d’un service <strong>clients</strong>renoncent aux prestations del’entreprise (voir tableau page 12).Par ailleurs, une étude réalisée parGenesys <strong>La</strong>boratories (groupeAlcatel-Lucent) en novembre 2009 apermis d’évaluer, en France, lespertes de chiffre d’affaires liées àun mauvais traitement desréclamations <strong>clients</strong> : 9,5 milliardsd’euros (4,4 milliards au total pourl’ensemble de l’industrie et 5,1milliards au total pour les entreprisesen cause) (voir tableau page 12).Ces chiffres impressionnants confirmentque le traitement desin<strong>satisfaction</strong>s des <strong>clients</strong> ne doit plusêtre considéré seulement comme uncoût mais plutôt comme uninvestissement.Jacques-Antoine Granjon, fondateurde Vente-privee.com, l’expliquaitclairement dans Le NouvelEconomiste de juin 2010 : « Leservice client a certes un coût, maisc’est avant tout un investissement.Il s’agit d’instaurer une stratégie àlong terme ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 11


Pourcentage des <strong>clients</strong> qui ont quitté une société ou une industriedu fait d’un service client déficient dans les 12 derniers moisTousMarchés émergents vs maturesGlobal 200931 % 69 %Marchés émergents200913 % 87 %Global 200833 %67 %Marchés émergents200810 %90 %Global 200741 %59 %Marchés matures200936 %64 %N’ont pas quittéOnt quittéMarchés matures200840 % 60 %Pertes globales du fait d’un service client déficient :9,5 milliards d’euros4,4 milliards d’eurosperdus pour l’ensemblede l’industrie4,4milliards5,1milliards5,1 milliards d’eurosperdus pour lesentreprises en causePertes pour l'industrie (en milliards)0 1 2Services financiersCâble / satellite TVLignes fixesLignes sans filFournisseurs de services internetCompagnies aériennesHôtelsAgences gouvernementalesServices médicauxProduits de consommationAssurancesServicesAutresSouscriptions12 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


01<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> :un enjeu prioritaire pourles entreprises françaisesUn environnement deplus en plus exigeantpour les entreprises


Vos <strong>clients</strong> évoluent et deviennentde plus en plus matures et exigeants.Ces dernières années, les consommateurs se sontapproprié les nouveaux moyens de communicationque constituent la téléphonie mobile et Internet, etont pris l’habitude d’un accès rapide à l’information.Ils attendent des entreprises la même accélération,tout en étant de plus en plus exigeants sur la qualitédes réponses obtenues.Selon une étude réalisée parl’Observatoire de la relation clientWebhelp – Opinionway en 2009, onassiste à « des relations pluscomplexes, des questions pluspointues et des exigences d’efficacitérenforcées de la part du client vis-àvisde son service client (si monservice <strong>clients</strong> a le même niveaud’information que moi, à quoi me sertil? Et si je le contacte, c’est quej’attends qu’il m’aide à résoudre uneproblématique que je n’ai pu résoudrede façon autonome ou avec lesmédias en libre service à madisposition). Question <strong>satisfaction</strong>,l’efficacité de la solution proposéen’obtient qu’un taux de <strong>satisfaction</strong>de 58 %, alors qu’il s’agit du critèrele plus important pour 74 % dessondés ».En effet, l’étude Accenture 2009 –Satisfaction report – montre que lesconsommateurs se déclarent euxmêmesde plus en plus exigeants,et liste leurs principales attentes enmatière de service <strong>clients</strong> (voirtableaux ci-contre).Sébastien <strong>La</strong>rmignat confirme quecette évolution des consommateursse ressent dans un groupe commeL’Oréal, et constitue un défi pourle service consommateurs : « Lesconsommateurs sont de mieux enmieux informés de leurs droits et onconstate une tendance au recoursjuridique. Toutefois, certains déclarentpréférer discuter avec la marque etson service consommateurs. Ilscomprennent très bien que nous lesprenons en charge ».14 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Comment les attentes vis-à-vis des services<strong>clients</strong> ont-elles évolué avec le temps ?Les attentes augmentent, en particulier sur les marchés émergents80 %76 %54 %42 %Comparé à il y a 12 mois41 %34 % 31 % 31 %Beaucoup / légèrement plus basLégèrement plus hautIdemBeaucoup plus haut29 % 29 % 28 %19 %ChineMarchésémergentsInde Singapour Afriquedu sudBrésil Allemagne Belgique France RoyaumeUniComparé à il y a 12 moisMarchésmaturesUSA Australie Canada10 % 30 % 44 % 15 %10 % 60 % 25 % 5 %89 %87 %80 %59 %Comparé à il y a 5 ans56 %55 % 52 % 52 %51 %Beaucoup / légèrement plus basLégèrement plus hautIdemBeaucoup plus haut50 %42 %40 %ChineInde Singapour Afriquedu sudBrésil Allemagne Belgique France RoyaumeUniUSA Australie CanadaComparé à il y a 5 ansMarchésémergentsMarchésmatures14 % 11 % 36 % 39 %18 % 31 % 34 % 17 %Comment les attentes des <strong>clients</strong> ont-elles augmenté (mentions multiples) ?En tant que client, j’attends…Plus de facilité àobtenir le service clientUn service clientcommercial pourêtre mieux informéUn service clientplus rapide74 %75 %73 %67 %70 %61 %66 %61 %76 %Un service <strong>clients</strong>pécialisé pourles bons <strong>clients</strong>Plus d’options pourle traitement de mescommandes personnellesUn service clientcommercial qui meconnaisse mieux31 %27 %19 %17 %23 %39 %36 %40 %47 %Plus d’options pourobtenir le service64 %62 %67 %Autre3 %4 %1 %Global 2009 Marchés matures Marchés émergentsBase : les personnes interrogées qui ont augmenté leurs attentes vis-à-vis du service client<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 15


Attention, sur Internet lesin<strong>satisfaction</strong>s trouvent unevéritable caisse de résonnance !Internet joue un rôle de plus en plus important dansl’échange d’informations sur les marques et les produitsentre consommateurs. 44 % des internautes cherchentrégulièrement ou de temps en temps (contre 25 %en 2005) des avis d’autres consommateurs, et 21 %donnent des avis sur des produits ou des services.Ces avis constituent l’une des deux principales sourcesd’information, avec les revues spécialisées (source Credoc).Ce rôle de plus en plus importantd’Internet est très bien illustré par lespropos de Joël de Rosnay (2020 lesscénarios du futurs, éditeurVéronique Anger. Des idées et deshommes) : « Les consommateurs, depassifs, deviennent déjà – en tout casceux qui le souhaitent ou le peuvent– des « consomm-auteurs ». Destalents existent. <strong>La</strong> communicationtransversale (tous vers tous), lacomparaison et la recommandationmutuelle les font émerger ».Ou encore par ceux d’Eric Lemaire,directeur de la communication d’AXAFrance : « Les Français passent deplus en plus de temps sur Internet ets’informent sur AXA à travers lesmédias sociaux. Les marques sontpetit à petit dépossédées de leurpouvoir de communication (56 % desinternautes français disent ne pasavoir confiance dans l’informationpubliée sur les sites d’entreprises).C’est ce qui nous a poussés à investirles médias sociaux. Pour AXA, c’estune nouvelle façon de créer du lienavec nos <strong>clients</strong> et de véhiculer nostrois attitudes de marque : disponible,attentionné et fiable ».Pour recueillir cette communicationtransversale émanant des internautesconsommateurs, de nombreux sitesont ouvert des forums de discussionqui atteignent des taux defréquentation élevés : Doctissimo (7,6millions de visiteurs uniques chaquemois), Au Féminin (6,7 millions), CIAO(6,4 millions), Tripadvisor (14,7millions de visiteurs uniques USchaque mois), Cityvox (3,2 millions),Restoaparis (350 000), mais aussi16 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


<strong>La</strong>fourchette ou Testntrust, dont lefondateur, Thierry Spencer, affirmeque « le client est devenu multiple.Présent à plusieurs endroits sous uneforme différente, c’est un individufragmenté auquel les marketeursdoivent désormais faire face »(sensduclient.blogspot.com, « Les 10tendances du sens du client 2010 » ,13 janvier 2010).Parmi eux, ciao.fr a réalisé, en juillet2009, une enquête en ligne auprèsdes utilisateurs de son site, dontcertains résultats sont trèsrévélateurs de l’influence d’Internet etconfirment les chiffres du Credoc(voir tableau page 18 - Source :http ://www.ciao.fr/).Ces multiples possibilités et l’usagede la communication transversale surInternet par les consommateurspeuvent avoir des répercussionsimportantes sur les entreprises. AinsiMarks & Spencer, après avoir refuséde vendre un soutien-gorge degrande taille au même prix que lesautres tailles à une cliente, a-t-il étéobligé de battre en retraite et des’excuser dans les médias (« Weboobed ») après que la cliente aitcréé sur Facebook un groupe « Busts4 justice », tandis que United Airlines,après avoir cassé la guitare d’unartiste connu et avoir très mal traitéla réclamation, s’est vu brocarder surInternet par une chanson, Unitedbreak guitars, visionnée par desmillions d’internautes.Plus près de nous, Elisabeth Véron,responsable du service consommateursde Carrefour, révèle que« Carrefour effectue une veillepermanente de l’Internet, de façon àdétecter le plus tôt possible lessignaux faibles de mécontentement.L’expérience nous a montré que lessujets qui apparaissent dans lesdiscussions entre consommateurssur Internet se manifestent quelquesjours plus tard dans les appels auservice consommateurs. En faisantde la veille sur Internet, nous pouvonspréparer plus efficacement lesréponses à apporter aux consommateurs».Raphaël Colas, responsable<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> à la direction de laqualité du Groupe <strong>La</strong> Poste, confirmequant à lui l’importance dedévelopper tous les moyens decontacts avec les <strong>clients</strong> sur Internet :« Le portail www.laposte.fr reçoitchaque mois 10 millions de visiteursuniques. Le service consommateursen ligne, extrêmement visible dès lapage d’accueil, reçoit 140 000visiteurs uniques par mois. Ce qui estimportant, c’est que sur notre sitenous avons mis les liens avec nossites <strong>La</strong> Poste Mobile (accessible partous les smartphones), Facebook, etmême Twitter sur lequel les <strong>clients</strong>peuvent désormais suivre leurscourriers et colis et recevoir desréponses à leurs questions ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 17


Avez-vous déjà modifié votre décision d’achatsuite à la lecture d’avis ?Oui 78 %Non 22 %Dans combien de réseaux sociaux (communautésen ligne) êtes-vous actif ?0 29 %1-2 48 %3-5 20 %5+ 3 %<strong>La</strong>quelle de ces affirmations vous correspond le plus ?(plusieurs réponses possibles)J’utilise les communautés pour être en contact avec mes amis 54 %J’utilise essentiellement les communautés pour les contacts professionnels 10 %J’utilise les communautés pour élargir mon réseau social 22 %J’utilise les communautés pour prendre mes décisions d’achat 47 %(organisation d’un voyage, achat en ligne)Depuis quand utilisez-vous Ciao ?+ de 5 ans 8 %3-5 ans 17 %1-2 ans 13 %6 mois-1 an 9 %- de 6 mois 53 %Rédigez-vous des avis ?Oui 40 %Non 60 %<strong>La</strong> publicité influence-t-elle votre décision d’achatou le choix de la marque ?Oui 50 %Non 50 %18 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


01<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> :un enjeu prioritaire pourles entreprises françaisesDes entreprises quiont compris et travaillentà s’améliorer enpermanence


Quel meilleur témoignage quecelui des <strong>clients</strong> eux-mêmes ?Plusieurs études récentes révèlent l’importance queles entreprises accordent à « la voix du client »et à l’amélioration régulière de leurs performances.Selon l’étude Mercuri-Urval de février2010, réalisée auprès de 844dirigeants d’entreprises européens,90 % des dirigeants françaisinterrogés sur les leviers decroissance durable pour leurentreprise ont mentionné l’écoute des<strong>clients</strong>, pour 84 % mentionnant laconsolidation du capital humain del’entreprise.Par ailleurs, le classement 2010 de larelation client, réalisé fin 2009 par lasociété de conseil et de formation enstratégie Human Consulting Group(HCG) auprès de 200 entreprises,démontre que la qualité de l’accueil<strong>clients</strong> dans les entreprises s’estaméliorée entre 2009 et 2010, et cemalgré la crise : la note globale dequalité de l'accueil a augmenté d’undemi-point, passant de 12,80/20 à13,24/20. Parmi les 19 secteurstestés, le luxe affiche la meilleurequalité d’accueil client (16,97/20),suivi par le secteur des cosmétiques(14,87/20) et les banques /assurances (14,01/20).L’observatoire BVA des services<strong>clients</strong> 2010 note quant à lui que« pour 47 % des français, la qualité deservice est restée stable au cours des12 derniers mois. 37 % estimentqu’elle s’est améliorée et 16 %constatent au contraire unedégradation. Ce dernier chiffre baissede 10 points par rapport aux résultats2008 et témoigne d’une évolutionfavorable dans la qualité perçue desservices <strong>clients</strong> ».Toujours selon cette étude, la<strong>satisfaction</strong> des consommateurs parrapport aux services <strong>clients</strong> ressortà un niveau très honorable (voirgraphique ci-contre).On voit donc que grâce auxinvestissements importants qu’ellesont consentis, que ce soit en effectifs,en formation ou en technologie, lesentreprises françaises sont passéesen quelques années d’une gestionréactive à une gestion plus organiséeet plus participative à la fois.20 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Perception de la qualité des contacts avec les services <strong>clients</strong>(Observatoire des services <strong>clients</strong> 2010 – BVA)Au cours des 12 derniers mois, diriez-vous que la qualité des services <strong>clients</strong> :S’est nettement améliorée 6 %S’est légèrement améliorée 31 %S’est améliorée30 %N’a pas évolué 47 %S’est légèrement dégradée 10 %S’est nettement dégradée 6 %S’est dégradée16 %Perception de la qualité des contacts avec les services <strong>clients</strong>(Observatoire des services <strong>clients</strong> 2010 – BVA)Globalement, diriez-vous que la qualité de vos contacts avec les services<strong>clients</strong> est très satisfaisante, plutôt, plutôt pas ou pas du tout satisfaisante ?Contact en face à faceTéléphoneConsultation du site InternetE-mail2 % 7 % 62 % 29 %2 % 15 % 61 % 17 %6 % 18 % 58 % 18 %8 % 17 % 61 % 14 %Courrier postal 8 % 22 % 52 % 18 %Satisfaisante91 %77 %76 %75 %70 %Pas du tout satisfaisante Plutôt pas satisfaisante Plutôt satisfaisante Très satisfaisante<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 21


Un deuxième révélateur de lamotivation des entreprises :leur démarche de certification.C’est à la demande de professionnels décidés à prendrede réels engagements vis-à-vis de leurs <strong>clients</strong> qu’AFAQAFNOR Certification a développé la marque NF Service« Centre de relation client », qui distingue les entreprisesqui privilégient la relation avec les <strong>clients</strong> commevecteur de <strong>satisfaction</strong>. Une certification qui s’élargitaujourd’hui au niveau européen pour faire évoluer lesexigences en fonction des besoins des <strong>clients</strong>.31 mars 2010Communiqué de presseCentre de relation client (CRC) : unecertification NF Serviceà l’échelle européenne.« Services après-vente, hot linetechnique, changement de contrat ousimple renseignement, cesdémarches peuvent se révéler unvéritable cauchemar pour lesparticuliers. Pour éviter cesdésagréments, AFNOR Certificationa développé, à la demande desprofessionnels, la marque NF Service« Centre de relation client » quidistingue les entreprises quiprivilégient la relation avec les <strong>clients</strong>comme vecteur de <strong>satisfaction</strong>.Aujourd’hui, cette certification s’élargitau niveau européen pour faire évoluerles exigences en fonction des besoinsdes <strong>clients</strong>. 108 centres de relationclient (CRC) bénéficient de la marqueNF Service.Pour s’adapter aux besoins etattentes des <strong>clients</strong>, la norme22 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


française, sur laquelle se base lamarque NF Service « Centre derelation client » est devenueeuropéenne (NF EN 15838). Celle-ciconstitue une grande avancée dansle domaine de la relation client. Elleallie les exigences de management etde performance du service avec unenotion de sensibilité sociale.L’amélioration de la qualité du servicerendu et des conditions de travaildevient une véritable priorité.Les exigences ont évolué. Aujourd’hui,tous les types de contacts <strong>clients</strong> àdistance (téléphonique, internet,courrier…) peuvent se faire certifier.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> reste au cœurde la certification. Pour cela, lescompétences du métier de conseillersont valorisées à travers des critèressociaux.<strong>La</strong> marque NF Service est le fruitd’une démarche volontaire deprofessionnels décidés à prendre deréels engagements vis-à-vis de leurs<strong>clients</strong> ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 23


Des associations permettentdéjà d’échanger les idéeset les bonnes pratiques !Pour continuer à s’améliorer, les entreprises françaisesse sont regroupées dans des associations, notamment :l’Association française de la relation client (AFRC) etl’Association pour le management de la relation client(AMARC).L’AFRCCréée en 1998, elle représente plusde 300 entreprises (chiffres 2009)issues de tous les secteurs d’activité.L’association compte cinqcommissions de travail pour« analyser, échanger et avancer »,regroupées dans des communautésd'intérêt. Regroupés au sein del’AFRC, plus d’un millier deprofessionnels de la relation client,représentant près de 70 % desemplois du secteur, peuvent échanger,s’informer à travers ces commissionsde travail encadrant les réflexions ettravaux menés tout au long de l’annéepar l’AFRC (commission Ressourceshumaines, commission Innovation ettechnologies de la relation client,commission Institutions et territoires,commission Juridique, commissionQualité). Des rendez-vousthématiques sont organisés sur desthèmes transversaux de la relationclient autour de ces commissions,dans un but d’information, d’analyse etde prospective. L’association intègreégalement un cercle de dirigeantsde la relation client et des ateliersadhoc : pilotage de la performance,la relation client en face à face, etc.Elle a en outre créé « Les palmes dela relation client », un prix quirécompense chaque année un certainnombre d’entreprises.Pour plus d’information, consulter lesite Internet de l’association :www.afrc.org24 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


L’AMARCCréée en 2004 par 10 fondateurs,elle compte aujourd’hui plus de 250entreprises membres (chiffres 2009).Elle propose à ses adhérents de seréunir dans le cadre de groupes detravail pour approfondir desthématiques liées au traitement et aumanagement de la réclamation client.Les conclusions et les outils élaboréspar les groupes sont présentés et misà la disposition des adhérents.L’association organise annuellementtrois conventions au sein d’entreprisesadhérentes, qui rassemblent quelque200 professionnels. Créée en 2006,l’Université AMARC propose douzemodules de formation destinés auxresponsables et collaborateurs desservices relation et réclamation<strong>clients</strong>. Ces formations sontrenouvelées chaque trimestre. En2006, l’association s’est dotée d’unprix pour challenger ses adhérents etévaluer la qualité des services <strong>clients</strong> :« Les pépites d’or » permettent ainsid’identifier les bonnes pratiques et lestendances de la profession.Pour plus d’information, consulter lesite Internet de l’association :www.amarc.asso.fr<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 25


02BonnespratiquesComment traiterefficacementl’in<strong>satisfaction</strong>des <strong>clients</strong> ?


Les entreprises relèvent le défi.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> est devenue aujourd’hui un enjeumajeur. Les entreprises françaises ont développétoute une gamme de bonnes pratiques pour gérerefficacement les in<strong>satisfaction</strong>s et assurer la qualité dela relation avec leurs <strong>clients</strong>.Participant à une démarche deprogrès pour favoriser unecompétitivité équitable, le MEDEF aidentifié six bonnes pratiques dontl’analyse est mise à la disposition desentreprises souhaitant optimiser leurrelation client :Bonne pratique 1 :Faire de la <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> un enjeu pour toute l’entreprise.Bonne pratique 2 :Maîtriser les processus et motiver les équipes.Bonne pratique 3 :Faciliter les contacts des <strong>clients</strong>.Bonne pratique 4 :Anticiper l’in<strong>satisfaction</strong>.Bonne pratique 5 :Mesurer la <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>.Bonne pratique 6 :Aller au-devant des <strong>clients</strong> sur Internet.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 27


02BonnespratiquesBonne pratique 1 :Faire de la <strong>satisfaction</strong><strong>clients</strong> un enjeu pourtoute l’entreprise


Un pré-requis : la direction del'entreprise doit s'engager !Les entreprises ont compris que la <strong>satisfaction</strong>des <strong>clients</strong> est un enjeu suffisamment stratégiquepour être porté et suivi par le comité de direction.L’étude réalisée en 2008 par l’AFRC,Nexstage et Orange BusinessServices, « Etude de la visiondirigeants de la relation client » lemontre clairement. Le BaromètreCEGOS de juin 2010 sur la relationclient insiste davantage sur le déficollectif que représente la relationclient (voir graphique page 30).Ces études sont confirmées par lespropos que nous ont tenus lesdirigeants de sociétés que nousavons rencontrés :« Être récompensés quatre fois desuite alors que notre relation clientest examinée chaque année à traversOrganisation des entreprisesQui représente la relation client au sein du Comité de direction ?Déjà en placePrévu dans les deux ansPrévu mais plus tardPas prévuPas décidé58,4 % 2,6 % 2,8 % 25,7 % 10,5 %<strong>La</strong> direction client est déjà largement présente au Comité de direction• Soit autonome• Soit associée à la direction commercialeSinon elle peut être associée à d’autres directions• Par exemple, à la direction générale ou à la direction marketing<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 29


Priorité stratégique : tous orientés client !(la relation client, un challenge collectif)Implication de l’ensemble des acteursde l’entreprise en contact avec les <strong>clients</strong>Création d’une culture d’entrepriseorientée clientCréation d’une différenciation concurrentiellepar l’aspect qualitatif de la relation clientRecentrage sur la personnalisationde la relation avec chaque clientAlignement des politiques, des moyenset des outils concernant la relation clientCommunication aux <strong>clients</strong> des engagementset des résultats qualité de l’entreprise39 % 16 %35 % 21 %32 % 26 %31 % 23 %25 % 18 %20 % 19 %Identification des activités selon leurvaleur ajoutée pour arbitrer entreprestation interne et externe11 % 16 %en 2010à 3 ansun prisme différent, c’est une vraiereconnaissance pour l’ensemble descollaborateurs. C’est le signe que lavoie que nous avons choisie – offrirle meilleur service à nos <strong>clients</strong> quelque soit le canal par lequel ils nouscontactent – est la bonne. Nous lesavons toujours placés au centre denos préoccupations, ils le sentent etils le disent. Qu’ils soient assurés quenous continuerons » - Alain Niccolaï,directeur général adjoint deBouygues Telecom.« <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> est un pointformel de l’ordre du jour du comitéexécutif chaque mois, et autant quenécessaire lors des Comexhebdomadaires » - <strong>La</strong>urent Chometon,directeur marketing client de Darty.« L’ordre du jour du comité directeurmensuel contient systématiquementun exposé sur les « mécontentements», traité sur un planquantitatif et qualitatif » - Hervé-LouisHébert, directeur marketing etcommunication de Totalgaz.Le traitement des irritants <strong>clients</strong> estégalement au cœur de la stratégie derelation client de <strong>La</strong> Poste : « A partirde l’écoute de nos <strong>clients</strong>, et grâce àune très forte collaboration avec lesassociations de consommateurs,précise Xavier Quérat-Hément, nousavons défini des engagements <strong>clients</strong>que nous avons mis en place dès2009. Le suivi de ces engagements<strong>clients</strong> - sur le traitement desréclamations, l’attente en bureau deposte, la distribution du courrier oul’information des <strong>clients</strong> - est intégrédans les feuilles de route de tous lesmanagers opérationnels concernés30 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


et suivi mensuellement en Comexdans le tableau de bord duprésident. »On peut encore citer l’exemple dugroupe PSA, dont les responsablesdes relations clientèle, Anne <strong>La</strong>vestpour la marque Citroën et AlainMontagard pour la marque Peugeot,dévoilent les ambitions élevées : « Letop management du groupe PSAporte directement le projet PODIUM2012, qui a pour objectif de placerPSA sur le podium européen de la<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> en 2012. Letraitement de la relation client est l’undes piliers de ce projet ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 31


<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> :un véritable défi collectif.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> est l’affaire de tous. Le traitementde certaines réclamations ou demandes d’informationpeut mobiliser de nombreux services dans l’entreprise :production, contrôle qualité, juridique, relationshumaines… Il est donc nécessaire d’informer et demotiver l’ensemble des collaborateurs pour quela <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> devienne partie intégrante dela culture de l’entreprise.Thierry Spencer ne dit pas autrechose dans son blog(http://sensduclient.blogspot.com/) :« Toute l’entreprise est un serviceclient. Dans une entreprise quellequ'elle soit, chacun peut et doit êtreau service du client. Du conseillerclientèle au PDG, la relation clientdoit être inscrite dans le patrimoinegénétique de l'entreprise. Une tellephilosophie modifie non seulement lavision que les <strong>clients</strong> ont del'entreprise mais aussi celle dessalariés eux-mêmes ».Il s’agit donc d’une évolution de fondde la culture des entreprises, et cetteévolution peut prendre un peu detemps. Pierre-Alexandre Bapst(Hermès) en témoigne : « Installer cetesprit de service est un formidablechallenge dans des entreprises deculture plutôt manufacturière ». Dansce contexte, le rôle du Codir consisteà veiller à ce que la « voix du client »soit bien diffusée dans toutel’entreprise, de façon à sensibiliserl’ensemble des collaborateurs et àfavoriser un traitement rapide desin<strong>satisfaction</strong>s, mais aussi pour quecertaines remontées des <strong>clients</strong>soient prises en compte dansl’amélioration des produits et desservices. Nathalie Dufés, responsabledu service consommateursde Bouygues Telecom, explique ainsique « pour faire entendre la voix duclient au plus haut niveau del’entreprise, Bouygues Telecom anotamment mis en place des comitésde gouvernance regroupant lesdirections responsables de la qualitédu service rendu aux <strong>clients</strong>. Le clientest au cœur des débats, qu’il s’agissede partager sur des expériences<strong>clients</strong> ou de confronter la stratégieclient avec la réalité du terrain.32 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Les décisions de ces comités sontalimentées par différents relais etcapteurs de la « voix du client » :réclamations, enquêtes de <strong>satisfaction</strong>,associations de consommateurs, etc. ».« L’engagement de chacun descollaborateurs constitue un enjeuessentiel pour la réussite d’unestratégie d’engagement <strong>clients</strong>comme celle que mène <strong>La</strong> Poste,rappelle Xavier Quérat-Hément. Nousaccompagnons en interne nosengagements <strong>clients</strong> par le projet« Esprit de service », qui a permis dedéfinir les attitudes clés pour offrirune expérience client différencianteet développer la préférence demarque. Les équipes en charge duservice consommateurs ont été lespremières à être sensibilisées à cesnouvelles attitudes dans lesdomaines de l’accueil, de l’écoute etde l’efficacité des prestations ». Dansla perspective du déploiement decette nouvelle culture de la relationclient et de l’esprit de service, lenuméro de juin-juillet de « ForumMag », le magazine interne lu par300 000 postiers, a été entièrementconsacré à ce thème.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 33


Intéressez vos collaborateurspour une implication optimale !Pour marquer clairement l’importance stratégique de la<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>, certaines entreprises ont introduitune part variable dans la rémunération d’une partie descollaborateurs, calculée en fonction d’indicateurs liés àla <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>.Les règles de fonctionnementpeuvent être différentes d’uneentreprise à l’autre mais la mise enplace de tels dispositifs derémunération variable constituetoujours un signe fort de la part desdirigeants. Dans certaines sociétés,comme par exemple AXA et legroupe <strong>La</strong> Poste, les dirigeants euxmêmessont concernés par cettepart variable de rémunération.Ainsi chez Darty, témoigne <strong>La</strong>urentChometon, « une grande partie denos effectifs a une part de sarémunération indexée sur lesrésultats qualité », et chez Voyagessncf.com,comme le précise BéatriceGrenade : « Tous les salariés del’entreprise ont une part de leurrémunération indexée sur la<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>, quel que soit leurniveau dans l’entreprise ». De même,Nathalie Dufés explique que chezBouygues Telecom, « les conseillersclientèle ont une part de leurrémunération liée à la qualité dutraitement de leurs dossiers. C’estprimordial car les conseillers sont lesambassadeurs de l’entreprise ».Dans le groupe PSA, le contexte estdifférent, comme l’indiquent Anne<strong>La</strong>vest et Alain Montagard : « Notrespécificité, c’est que nous passonspar un réseau de vente. Celacomplexifie la relation avec un jeu àtrois : la marque, le réseau et le client.Plus de 75 % des réclamations sontsolutionnées par le réseau. <strong>La</strong>rémunération des concessionnairespeut varier de manière significativeen fonction de la qualité detraitement des <strong>clients</strong> ».34 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


02BonnespratiquesBonne pratique 2 :Maîtriser les processuset motiver les équipes


Avant tout, mettez en place desprocessus précis et monitorés.Le traitement des réclamations des <strong>clients</strong> nécessitesouvent l’implication de plusieurs services ou directionsde l’entreprise. Impossible donc de satisfaire les <strong>clients</strong>dans un délai raisonnable sans une formalisation strictedes processus de traitement et un respect par toutel’entreprise de ces consignes.D’autant plus que les entreprisesplacent la barre haut :« Toutes les réclamations font l’objetd’un accusé de réception (écrit ou partéléphone) sous 48 heures. Uneréponse formalisée et argumentéeparvient au client dans un délaimaximum de 15 jours. Lescollaborateurs d’AXA sont régulièrementinformés et connaissent laprocédure d’acheminement d’uneréclamation, en particulier lescollaborateurs travaillant dans lescentres de service et d’expertise, encontact avec les <strong>clients</strong> » - SéverineLenoir, directrice des relationsclientèle d’AXA France.« Tous les départements de Carglassont des standards de qualité. Pour leservice <strong>clients</strong>, 100 % des <strong>clients</strong> ontune réponse, le service <strong>clients</strong>rappelle les <strong>clients</strong> ayant eu unproblème dans les 12 heures et leproblème est résolu dans les 4 jours »- Line Vissot-Weil.Conscientes de cette nécessité deformalisation et de rigueur, un certainnombre d’entreprises françaises,fédérées par l’AFRC, ont pris contactavec l’AFNOR pour mettre au pointune norme qui puisse servir deréférence. C’est ainsi qu’est née en2004 la norme AFAQ AFNOR NF X50 – 798 (également dénommée NF345) « centre de relation client »,améliorée plusieurs fois depuis etdevenue norme européenne en mars2010 sous le nom NF EN 15838.Nous avons rencontré deux dessociétés qui ont obtenu lacertification AFAQ AFNOR :Carrefour et Bouygues Telecom.Leurs responsables ont pu nousdécrire les efforts importants àconsentir pour obtenir, puis conserver,cette certification :« Cette certification est fondée surdes engagements qualitatifs etquantitatifs définis par des36 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


professionnels de la relation <strong>clients</strong> etdes associations de consommateurs,sous l’égide du groupe AFNOR. Ces19 exigences portent sur l’accueil,l’information fournie aux <strong>clients</strong>, letraitement de la demande, le respectdes engagements contractuels, laqualification et la formation dupersonnel, le traitement desréclamations et la prise en compte dela <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> », témoigneNathalie Dufés, qui donne quelquesexemples d’indicateurs suivis dans lecadre de cette certification :• Des indicateurs sociaux et deprocessus : politique RH, efficacitéde la formation initiale, <strong>satisfaction</strong>des conseillers de clientèle.• Des indicateurs de niveau deservice : accès au service, prise encharge de l’appel…• Des indicateurs de qualité ducontact : accueil du client,pertinence de la réponse…• Des indicateurs de <strong>satisfaction</strong> duclient : taux de résolution de lademande dès le premier contact…L’ISO a également mis en place unespécification technique pour mesurerla <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>. ISO/TS10004 : 2010 fournit « desrecommandations aux entreprisespour l’établissement de processusefficaces de surveillance et demesure de la <strong>satisfaction</strong> du client,l’un des éléments les plus essentielsde la réussite d’une entreprise. Lesinformations dégagées grâce à lasurveillance et à la mesure de la<strong>satisfaction</strong> du client peuvent en effetpermettre d’identifier les opportunités<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 37


d’amélioration des stratégies,produits, processus et caractéristiquesde l’entreprise qui ont del’importance pour les <strong>clients</strong>, et ainsilui être utiles pour atteindre sesobjectifs. Ces améliorations peuventaccroître la confiance du client etgénérer des bénéfices commerciauxet autres ».Totalgaz a obtenu cette certificationISO et Hervé-Louis Hébert nous aprécisé les très importants moyensmis en œuvre pour entretenir leniveau de qualité nécessaire à laconservation de la certification :• 39 personnes formées au sein deTotalgaz (9 pilotes de processus,10 correspondants qualité sécurité,18 auditeurs internes qualité et 2personnes au service qualité).• 60 réunions par an consacrées aucontrôle qualité et à la mise à jourdes processus pour suivre lesévolutions d’organisation.• 727 documents au total àmaintenir.Pour <strong>La</strong> Poste, le champ decertification ISO 9001 (version2008) de la direction du courriercouvre l’ensemble des activités, horsfiliales, et l’ensemble de sesstructures. A ce titre, le processus« gestion de la relation client » auquelappartient le service consommateursest donc certifié. Au-delà de cettecertification ISO 9001, qui garantitles moyens mis en œuvre, <strong>La</strong> Poste aengagé son service consommateursdans le processus de certificationEN 15838 (ex NF 345), quicorrespond quant à elle à unengagement sur les résultats.38 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Ne laissez jamais un <strong>clients</strong>ans nouvelles !<strong>La</strong> question du délai optimal detraitement d’une réclamation revientsouvent dans les discussions entreresponsables de la <strong>satisfaction</strong><strong>clients</strong>. Ce délai peut être extrêmementvariable en fonction dusecteur d’activité ou de la nature dela demande. Un point cependant faitl’unanimité : il y a plus important quele délai de résolution lui-même, c’estle fait de tenir régulièrement informéle client de l’avancement de sondossier. Ghislaine Colella, directricemarketing d’AXA France : « Nosenquêtes montrent que les <strong>clients</strong>qui ont pu suivre régulièrementl’avancement de leur demande ontun taux de <strong>satisfaction</strong> supérieur de40 points aux autres ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 39


<strong>La</strong> médiation : une solutiongagnant-gagnant pour sortird’un blocage avec un client.Quelle que soit la bonne volonté d’une entreprise,il peut arriver qu’elle aboutisse à un blocage avec unclient après avoir épuisé toutes les possibilités d’accordamiable. C’est pour résoudre ce type de blocagequ’a été « inventée » la médiation.<strong>La</strong> mise en place d’un médiateurpermet de disposer d’un tiers deconfiance vers lequel leconsommateur peut se tournerlorsque l’entreprise ne parvient pas àlui donner <strong>satisfaction</strong>.Séverine Lenoir, AXA France : « Les<strong>clients</strong> peuvent contacter lemédiateur quand ils le souhaitent. Lescoordonnées du médiateur sontmises en avant dans de nombreuxdocuments communiqués aux <strong>clients</strong>.Le standard AXA est formé à orienterles <strong>clients</strong> et à donner lescoordonnées du médiateur si tel estle souhait de l’appelant. <strong>La</strong> directiondes relations clientèle conseille ellemême,pour certains dossiers surlesquels aucun accord n’a pu êtretrouvé, le recours au médiateur.Aucun dossier n’est donc laissé sansissue ».Ce travail se concrétise par larédaction d’une « charte de lamédiation », qui peut être réalisée soitau niveau de l’entreprise (c’est parexemple le cas de <strong>La</strong> Poste) soit auniveau d’un secteur d’activité commeles compagnies d’assurance, lesbanques ou les compagnies decommunications électroniques. Ceschartes précisent dans quellesconditions le médiateur peut se saisird’un dossier (il faut par exemple quetoutes les possibilités d’accordamiable aient déjà été complètementexplorées) et quelles sont sesprocédures de travail.Le médiateur rend un avis quel’entreprise n’est pas obligée desuivre mais qui est en fait suivi dansla quasi-totalité des cas. En 2009, parexemple, AXA a mis en applicationtous les avis du médiateur (133dossiers), même quand ils étaientdéfavorables à l’entreprise.40 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Séverine Lenoir : « Le bilan del’activité du médiateur est trèspositif :• Quand toutes les voies d’accordamiable n’ont pas été complètementexplorées, le médiateur renvoie ledossier à la compagnie en luidemandant de continuer, ce quipermet d’améliorer encore certainesprocédures.• Les avis favorables aux <strong>clients</strong>permettent eux aussi d’améliorer enpermanence les contrats et lesprocédures.• Ces avis sont l’occasion pour AXAde reprendre contact avec le client(ou le tiers) sur un ton très positif etainsi de laisser une bonne image(les <strong>clients</strong> se déclarent pour laplupart très satisfaits de la gestionde la clôture du dossier).• Les avis défavorables aux <strong>clients</strong>sont en général bien compris parces derniers car venant d’un tiersindépendant. En 2009, un seulclient est allé en justice après unavis du médiateur qui ne lui était pasfavorable ».De son côté, Bouygues Telecomadhère depuis 2003 à l’Associationde médiation des communicationsélectroniques (AMCE), permettant àses <strong>clients</strong> d’accéder à un troisièmeniveau de recours en cas deréclamation. Une charte précisantnotamment les modalités de recoursau médiateur des communicationsélectroniques est disponible sur lesite de la médiation :http://www.mediateurtelecom.fr/Charte_de_mediation.pdf.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 41


Mesurez vos progrès à l’aunede vos performances…<strong>La</strong> qualité passe par des contrôles réguliers de tous lesprocessus, ainsi que par la diffusion interne des résultatsde ces contrôles, afin que tous puissent suivre le résultatde leurs efforts.Chez Carrefour, par exemple,Elisabeth Véron explique : « Nousavons un certain nombred’indicateurs, comme le nombre desonneries avant décrochage, le délaide traitement d’un dossier, le tauxde <strong>satisfaction</strong> après traitement.Nous veillons à améliorer d’année enannée la qualité de notre serviceconsommateurs ».Sébastien <strong>La</strong>rmignat indique quantà lui que L’Oréal « mesure principalementle « taux de service » autéléphone et les délais de réponseaux demandes des <strong>clients</strong> (deux joursmaximum pour un email, cinq joursmaximum pour un courrier) ».D’une façon générale, les indicateurssuivis doivent permettre de contrôlerles trois grandes étapes dutraitement : l’accueil (temps d’attente,nombre d’appels perdus, mais aussiqualité de l’accueil et de l’écoute,reformulation, explications donnéesau client sur le processus qui va êtrelancé en interne pour répondre à sademande), le délai de réponse (et enparallèle la reprise de contact avec leclient pour l’informer de l’avancement)et la qualité de cetteréponse (taux de résolution après unseul contact, taux de <strong>satisfaction</strong> duclient après clôture du dossier).Pour évaluer ces indicateurs, ilexiste plusieurs méthodes :• Lorsqu’il s’agit de mesurer desvolumes d’appels, des tempsd’attente, des délais de réponse oude produire des statistiquesdiverses sur les heures, les jours oules raisons des appels, les famillesde produits concernées… il suffitde disposer d’une architectureinformatique permettant de produireces différents indicateurs.• Lorsqu’il s’agit de vérifier le suivi desprocédures et autres critèresqualitatifs pour le traitement desappels téléphoniques, on peututiliser deux méthodes : soit faireécouter par des superviseurs deséchantillons d’appels téléphoniquestirés au hasard, soit procéder à des« contacts mystères », qui consistent42 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


à se faire passer pour un client encréant artificiellement, au téléphoneou par email, des situationsparticulières dont on souhaitevérifier qu’elles sont bien traitéespar les équipes.• On retrouve ce principe de « visitesmystères » quand on souhaitevérifier la qualité des procédures etdes réponses fournies dans lespoints de vente.• Enfin, bien sûr, la mesure ultime estcelle de la <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> aprèstraitement de leur demande, quenous évoquons plus précisémentdans notre Bonne pratique 5.Xavier Quérat-Hément, <strong>La</strong> Poste,précise : « Nous effectuons chaqueannée près de 60 000 visitesmystère, à raison de trois visitesmensuelles dans chacun de nos2000 plus importants bureaux deposte, qui nous permettent – en plusde la mesure de l’attente et de laqualité d’accueil - de valider la miseen place de nos procédures detraitement des réclamations enbureaux de poste. De plus, tous nosbaromètres de <strong>satisfaction</strong> intègrentsystématiquement une mesure de la<strong>satisfaction</strong> à l’égard du traitementdes réclamations, ce qui nous permetd’en mesurer l’impact sur la<strong>satisfaction</strong> globale à l’égard de nosservices ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 43


Vous voulez gagner du terrain ?Innovez !Parmi les expériences que les entreprises peuventéchanger grâce à des associations comme l’AMARC oul’AFRC, figurent les innovations technologiques dont ilest souvent délicat, au moment où elles apparaissent,d’évaluer seul les apports potentiels.Deux d’entre elles méritent d’êtrecitées, car elles sont en train deconvaincre de plus en plusd’entreprises.<strong>La</strong> première est celle de la sociétéYseop : Yseop Suite est une solutionqui permet de mettre en place uneapproche à la fois industrialisée etindividualisée de la relation client.Yseop Suite repose sur unetechnologie brevetée, basée sur unsystème expert et qui sait dialoguerintelligemment et rédiger des textesstructurés et non répétitifs, enfrançais ou en anglais, comme unêtre humain mais à la vitesse demilliers de pages à la seconde.Cette solution peut servir àaugmenter fortement la capacité detraitement d’un service <strong>clients</strong> etest actuellement utilisée par Venteprivee.com,qui vient de remporteravec elle la palme de l'innovation2010 décernée par l'AFRC.<strong>La</strong> deuxième est celle de la sociétéKP / AM et concerne l’utilisation dessciences du langage pour analyseren profondeur les réclamationsécrites des <strong>clients</strong>.Comprendre ce qui se cache derrièreune réclamation, ce qui la déclenche,savoir lire l’espoir des <strong>clients</strong> quis’expriment de voir la marquerépondre à leurs attentes est unexercice délicat. Car les propos tenussont spontanés, inattendus parfois,exprimés en masse, correspondant àde multiples cas de figure… et letravail de synthèse est difficile,impossible à l’œil nu.Nombreuses sont les marques quis’adressent à des spécialistes pourmettre en œuvre cette nouvelle armequ’est l’analyse qualitative desréclamations.<strong>La</strong>urent Kollen, directeur général deKP/AM, pionnier dans ce domaine,nous précise : « Nous nous appuyonssur une expertise forte en sciencesdu langage et sur des logicielsspécialisés qui permettent nonseulement d’identifier tous les sujets44 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


abordés par les <strong>clients</strong> réclamants,mais aussi et surtout de faire le tridans les idées, dans les argumentsavancés, de distinguer ce qui comptede ce qui ne compte pas, de dégagerclairement les véritables frustrationsdes <strong>clients</strong> ».Des sociétés comme AXA, BouyguesTelecom, GDF SUEZ, Sony ou Totalfont déjà appel à KP / AM.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 45


Pas de réussite sans descollaborateurs motivés et autonomes.Les consommateurs sont de plus en plus exigeantset compétents. Cette évolution impose aujourd’hui auxentreprises de disposer dans leurs services clientèle decollaborateurs toujours mieux formés et disposant d’unbon niveau d’autonomie.Un fait qu’illustrent bien les proposd’Elisabeth Véron : « <strong>La</strong> celluled’experts (le niveau 2 du serviceconsommateurs) est formée decollaborateurs ayant de nombreusesannées d’expérience au sein duservice et qui ont toutes lesconnaissances et compétences pourfaire avancer un dossier au sein deséquipes concernées et apporter uneréponse circonstanciée aux consommateurs».Raphaël Colas précise qu’à <strong>La</strong> Poste,« les conseillers du 3631 (environ400 personnes) sont tous despostiers qui connaissent déjà lamaison et ont reçu une formation de15 semaines. Nous avons souhaitéqu’ils dialoguent avec les consommateurssans script, avec simplementdes formules standard de début et defin de conversation ; cela leur laisseplus d’autonomie et leur permetd’apporter plus de valeur ajoutée.Bien sûr, nous pratiquons régulièrementdes appels mystères pourvérifier la qualité des réponses ». Pourobtenir les résultats attendus descollaborateurs formés à la nouvellerelation client, beaucoup d’entreprisesmettent en place des actionsde « relation collaborateur », commel’explique Line Vissot-Weil : « Il n’y apas d’excellence de la relation <strong>clients</strong>ans excellence du climat social ausein de l’entreprise. Carglass a unbaromètre du climat social et de la<strong>satisfaction</strong> des employés. L’envie,ça se crée : plans d’animation,reconnaissance des salariés…Carglass est arrivé 5 ème entreprisefrançaise au classement « Greatplace to work… ».Même insistance de la part de<strong>La</strong>urent Tupin, directeur du servicerelation membres de Venteprivee.com: « Les collaborateurs duservice ont une grande autonomie etsont complètement en charge de laproblématique client. Leur cadre detravail est unique, de nombreusesformations leur sont proposées, lesmanagers sont accessibles, les« incentives » sont fréquentes. Le46 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


SRM est un véritable vivier pour lesautres services de Vente-privee.com,car nos collaborateurs, riches de leurexpérience, bénéficient d’une fortemobilité en interne ». Cette exigencede qualité et d’autonomie estrenforcée par le souhait desconsommateurs de conserver descontacts humains avec lesentreprises, quelles que soient lesfacilités procurées par les nouvellestechnologies (voir Bonne pratique 3).Les entreprises accordent donc deplus en plus d’importance à laformation, à l’information, à lamotivation des collaborateurs encharge des contacts avec la clientèle,dans l’objectif final de trouver lemeilleur équilibre entre respect desprocessus et autonomie.Dans le secteur automobile, laprésence des concessionnaires peutconduire à des organisationsspécifiques. Alain Montagard(Peugeot) : « Nous avons fait le choixd’organiser les chargés de clientèlepar zone géographique. Cela leurpermet de mieux connaître leursinterlocuteurs en concession et lafaçon dont ils fonctionnent. Cela rendplus facile la coordination et améliorela résolution des problèmes des<strong>clients</strong> ».Pierre-Alexandre Bapst (Hermès)nous rappelle d’ailleurs que tout cequi vient d’être dit concerneégalement les points de vente : « <strong>La</strong>relation client Hermès doit avoir unvisage, une voix : nous favorisons lecontact direct en magasin avec nosvendeurs, qui sont considérés commele principal maillon de la relationclient. Dans notre industrie, il estsouhaitable d’individualiser lesréponses et nos <strong>clients</strong> préfèrent cemode de fonctionnement souvent surmesure ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 47


02BonnespratiquesBonne pratique 3 :Faciliter les contactsdes <strong>clients</strong>


Les différents canaux de contactsont complémentaires : laissez vos<strong>clients</strong> choisir !Un client qui formule une réclamation et qui est bientraité est mieux fidélisé qu’un client qui ne se manifestepas. Pour maximiser les remontées, les entreprisesproposent donc à leurs <strong>clients</strong> un nombre croissantde canaux de contact et communiquent largementsur ces moyens.L’Observatoire des services <strong>clients</strong>2010 de BVA a mis en lumière lescanaux de communication les plusutilisés par les <strong>clients</strong>, c’est-à-dire letéléphone, le face à face et le siteInternet, avec une montée enpuissance de l’email.<strong>La</strong> même étude détaille les raisonsdu choix de ces canaux decommunication par les <strong>clients</strong>, c’està-direnotamment la simplicité,l’obtention d’une réponse immédiateet le gain de temps (voir graphiqueci-dessous).Canal de communication utiliséPar quel canal de communicationêtes-vous entré en contact avecun service clientèle ?Si vous avez le choix, quel est lecanal de communication que vousavez l’habitude de privilégier ?Téléphone82 %Téléphone51 %Face à face53 %Face à face25 %Site internet49 %Site internet13 %E-mail42 %E-mail10 %Courrier postal37 %Courrier postal3 %En moyenne, les français ont eu recoursaux services <strong>clients</strong> par 2.6 canaux différents<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 49


Raison du choix du canal de communicationEn général, pour quelles raisons choisissez-vous votre canal préféré ?Simplicité 88 %Réponse immédiate 84 %Gain de temps 77 %Disponibilité (24/24 7j/7) 72 %Interactivité 66 %Contact humain 58 %Traçabilité (preuve écrite) 46 %Autres 11 %SimplicitéRéponse immédiateGain de tempsDisponibilité (24/24 7j/7)InteractivitéContact humainTraçabilité (preuve écrite)AutresTotal Téléphone E-mail Consultationdu site internetCourrierpostalContact enface à face88 % 89 % 95 % 92 % 80 % 83 %84 % 89 % 65 % 77 % 49 % 90 %77 % 82 % 87 % 92 % 49 % 58 %72 % 68 % 83 % 89 % 60 % 71 %66 % 66 % 64 % 71 % 41 % 68 %58 % 65 % 10 % 6 % 37 % 90 %46 % 31 % 77 % 53 % 96 % 56 %11 % 9 % 8 % 9 % 14 % 17 %L’étude Ovum 2009 réalisée parGenesys révèle quant à elle que « lamajorité des consommateurs passed’abord par le Web puis s’adresse àun téléopérateur. Ce modèle decomportement est illustré par lespourcentages élevés indiquant que lecanal de service client le plussatisfaisant est le téléphone, et queles priorités d’investissementdevraient se concentrer sur unemeilleure formation destéléopérateurs. On en conclut que lesconsommateurs contactent unservice client en utilisant en premierlieu le canal qu’ils jugent le plus50 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Start from/Go toWebVoiceagentIM/ChatSMS agentCall back tophone/mobileWeb32 % 22 %E-mail23 %22 %Social mediaFax23 %11 %Voice agent15 %Mobile / SMS5 %10 %pratique, mais qu’ensuite, si unproblème se pose ou que lestransactions sont trop complexes,ils préfèrent s’adresser à untéléopérateur qui peut examiner etrésoudre le problème ».Le téléphone, explique cette étude,vient le plus souvent en deuxièmeposition, après une premièrerecherche sur Internet ou un premiercontact par email. Plus de 90 %des consommateurs utilisent doncplusieurs canaux de communicationdifférents pour contacter le serviceclient d’une entreprise.Anne <strong>La</strong>vest (Citroën) le confirme :« Les <strong>clients</strong> qui nous contactent,même s’ils le font par courrier ou partéléphone, ont consulté auparavant unforum ou un site Internet dans 80 à90 % des cas ».Ces constats permettent d’expliquerles raisons pour lesquelles lesentreprises ont récemment beaucoupprogressé concernant l’éventail desmoyens de contact mis à ladisposition des <strong>clients</strong>, dont l’email, quise développe particulièrement. <strong>La</strong>quasi-totalité des entreprisesinterrogées dans le cadre de cetouvrage sont ainsi joignables paremail à partir de leur site web.Ainsi la SNCF a-t-elle fait lenécessaire pour que les voyageurs duTGV puissent contacter le serviceréclamations par email, alors que saprocédure habituelle voulait jusque làque les réclamants réunissent dansun courrier l’ensemble des documentsjustificatifs avant d’attendre uneréponse du centre d’Arras. Ce recoursau courrier s’avérant quelquefoisfastidieux, le taux de réclamationsrestait donc plutôt faible : « Pour nos<strong>clients</strong>, entrer en contact avec laSNCF était compliqué (…) Il nousfallait moderniser la réclamation et larendre plus accessible. Grâce au mail,le délai de réponse sera désormaisplus court et les dossiers totalementdématérialisés », a expliqué Nathalie<strong>La</strong>nier, dirigeante du pôle après-venteSNCF Voyages, dans Relation ClientMagazine en décembre 2009.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 51


Téléphone, site Internet avecpossibilité d’email et courrier pourles cas les plus graves constituentdonc aujourd’hui des canauxindispensables, ainsi que le point devente lui-même, auquel beaucoup de<strong>clients</strong> préfèrent s’adresser et dontle personnel, nous l’avons vu, doit êtreformé en conséquence.Une initiative originale de PSAnous a été signalée par Anne<strong>La</strong>vest et Alain Montagard : « Legroupe a développé les systèmesPeugeot Connect et Citroën Online: dans les voitures équipéesd’un téléphone intégré, le clientpeut entrer en relation directementavec le centre de contacts enpressant un bouton spécifique, quece soit pour une urgence ou pourune demande d’information. Leclient est identifié directement ».Une autre initiative à noter est cellede Monabank, qui propose à ses<strong>clients</strong> de se mettre en relationavec l’un de ses conseillers parweb-conférence.52 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Pour vivre heureux, vivez ouverts :informez vos <strong>clients</strong> de votredisponibilité !Le premier canal consulté pour trouver commentcontacter une entreprise est Internet (source : étudeGenesys-Ovum 2009). Les entreprises ont en effetréalisé de grands progrès sur le plan de leur visibilitésur le Web, et la quasi totalité d’entre elles indiquentclairement sur leur site l’ensemble des autres canauxde contacts, ce qui était loin d’être le cas il y aencore deux ou trois ans.Ainsi que le déclare Sébastien<strong>La</strong>rmignat pour L’Oréal, « faire savoiret rendre accessible, c’est essentiel ».Carglass signale ainsi sur son site lapossibilité d’envoyer un email ou dese faire rappeler par téléphone.<strong>La</strong> Poste a fait le choix de la plusgrande accessibilité à son serviceconsommateurs et de la plus grandefacilité. L’accès téléphone se fait viaun numéro unique, le 3631, qui estnon surtaxé et permet d’accueillir lesréclamations tout comme lesdemandes de renseignement ou deconseil. Une adresse postale uniquea été créée (Service consommateurs99999 LAPOSTE) et est accessiblegratuitement via un formulairedisponible dans tous lesétablissements de <strong>La</strong> Poste et mêmedans les relais poste commerçants oules agences postales communalesdans les mairies rurales. A noter quece formulaire contient un numéro dedossier unique que le consommateurconserve comme accusé deréception. Enfin, sur Internet, <strong>La</strong><strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 53


Poste se distingue en consacrant20 % de la page d’accueil de sonportail laposte.fr à l’accès à sonservice consommateurs.De plus, afin d’informer chaque foyersur l’accès à ses services etnotamment à son service consommateurs,<strong>La</strong> Poste lance endécembre 2010 la diffusion d’unimprimé publicitaire dans les 26millions de boîtes aux lettres quecompte le pays. Ainsi, grâce à unecarte de visite détachable figurant surcet imprimé, chaque client pourraconserver les accès au serviceconsommateurs de <strong>La</strong> Poste dansson portefeuille ou son agenda.Totalgaz met bien en évidence sursa page d’accueil la possibilité decontacter l’entreprise par mail.54 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Carrefour annonce son engagementde répondre sous 72 heures à toutesles questions.Darty met en avant, dans sonmagazine Darty et vous, la possibilitéde contacter le service clientèle24 heures sur 24 et 7 jours sur 7,et mentionne la possibilité pour sestechniciens de prendre le contrôledu PC du client (cobrowsing) pourrésoudre un problème d’installationou de fonctionnement.<strong>La</strong>urent Chometon : « Cetteassistance est accessible gratuitement7j/7 à tout acheteur d’unordinateur chez Darty, et ce pendantla durée de la garantie et del’éventuelle extension de garantie.L’acheteur peut contacter Darty pourun problème qui concerne l’installationde son ordinateur ainsi quepour toute question relative àl’utilisation (comment faire apparaîtrela barre d’outil dans Internet Explorer ;comment partager les photos de monordinateur avec ma télévision ;<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 55


comment brancher mon imprimantewifi…) ».En Angleterre, une innovation a vurécemment le jour, qui devraitparvenir rapidement en France : lasociété Fizzback a lancé unesolution technique offrant lapossibilité aux <strong>clients</strong>, présentsdans un point de vente ou dans untransport en commun par exemple,d’envoyer un SMS ou un emaild’appréciation de leur expérienceet de recevoir une réponseautomatique en temps réel. Cettepossibilité est largementcommuniquée dans les points devente eux-mêmes. Outre laréponse en temps réel, la sociétéFizzback assure un traitementsémantique des messagesenvoyés, et produit des tableaux debord à destination desresponsables de l’entrepriseconcernée. Au final, cette solutionengendre un nombre beaucoupplus élevé d’opinions <strong>clients</strong> àexploiter en vue de l’améliorationde la <strong>satisfaction</strong>. Parmi lesentreprises qui utilisent cettesolution, on peut citer Marks &Spencer, Tesco, British Telecom,Sky, Virgin Trains, T-mobile…56 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Rien de pire que des canauxqui ne se parlent pas !Parce que les consommateurs utilisent souvent deuxcanaux de contact différents, il est important que cescanaux accèdent à une information centrale partagée,afin de ne pas contraindre les <strong>clients</strong> à exposer leurproblème plusieurs fois. Tel est aujourd’hui l’un desprincipaux défis technologiques auxquels les entreprisessont confrontées.Dans l’étude Genesys-Ovum 2009, àla question « dans quel domaine lesentreprises doivent-elles investirdavantage pour améliorer lescommunications de leur serviceclient ? », une écrasante majorité arépondu qu’elle souhaitait un meilleurpartage entre les agents concernésdes informations <strong>clients</strong> fournies surles différents canaux. Pour rendrepossible ce partage, il est nécessairede mettre en place un systèmed’information dans lequel chaquecanal a la possibilité d’accéder àl’ensemble de l’information disponiblesur le client, y compris ses contacts lesplus récents avec l’entreprise, etd’enrichir cette information avec leséléments provenant du contact encours.Pour Xavier Quérat-Hément, directeurde la qualité du groupe <strong>La</strong> Poste, « lesexigences des <strong>clients</strong> ont évolué avecla configuration multicanal des accèsaux services consommateurs. Les<strong>clients</strong> attendent désormais unecohérence forte entre les canauxinternet, téléphone, courrier ou face àface. Cette dimension implique desorganisations adaptées et une gestionintégrée de la relation <strong>clients</strong>. Dans lecas contraire, les incohérences deréponse entre canaux contribuent àrenforcer l’in<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 57


02BonnespratiquesBonne pratique 4 :Anticiperl’in<strong>satisfaction</strong>


Faute avouée entièrementpardonnée ?Quelle que soit la qualité du traitement des réclamations,il peut être préférable de devancer cette réclamationet de faire un geste envers les <strong>clients</strong> ayant vécu unemauvaise expérience produit – ou pour lesquelsce risque existe – sans attendre qu’ils se manifestent.C’est d’autant plus utile que tous les<strong>clients</strong>, en de telles circonstances, nese manifestent pas, et que ceux quin’ont pas effectué de réclamationpeuvent en venir à se « défidéliser »tout autant, voire davantage, que lesautres.Pour devancer les réclamations, lesentreprises ont recours à desinitiatives diverses, comme parexemple, chez Voyages-sncf.com,l’envoi d’un email d’information aux<strong>clients</strong> lorsqu’on prévoit un retard ouune annulation pour un train danslequel ils ont effectué une réservation.Autre exemple chez Carrefour : si unproblème est détecté sur un produit(de marque ou de distributeur),Carrefour utilise sa base de donnéesde porteurs de la carte de fidélité pouravertir directement tous les <strong>clients</strong>dont on sait dans la base qu’ils ontacheté au moins une fois leproduit durant la période concernée.Parmi les moyens mis en œuvre parBouygues Telecom pour devancer lesattentes des <strong>clients</strong>, on peut citer avecNathalie Dufés :• Les « bilans de consommation » quisont proposés aux <strong>clients</strong> pour, le caséchéant, les inviter à choisir une offreplus adaptée à leurs besoins (ceservice fait partie des engagementsde Bouygues Telecom vis-à-vis deses <strong>clients</strong>), des messages envoyésrégulièrement aux <strong>clients</strong> pour lesinformer, les accompagner, lesguider.• Des alertes en cas de dépassementinhabituel de consommation ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 59


Air France se distingue dans cedomaine par deux initiatives fortes :• Le programme Recovery, véritabletraitement proactif de « réparation »qui prévoit que lorsque des passagersde la compagnie subissent un retardou un incident important, Air Francepeut prendre l’initiative de lescontacter et de les dédommager avantmême qu’ils aient formulé uneréclamation.Soline de Montrémy, directrice dumarketing opérationnel : « [Sur cedispositif,] les <strong>clients</strong> sontdithyrambiques : nous avons un tauxde <strong>satisfaction</strong> de plus de 95 % »(source : www.laposte.fr/lehub).Le programme ROC (« rappelopérationnel du client »), qui prévoitque lorsqu’une météo défavorable ouune grève provoquent des retards oudes annulations de vols, les passagersdétenteurs des billets concernésreçoivent un appel ou un SMS.60 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


02BonnespratiquesBonne pratique 5 :Mesurer la<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>


Utilisez un baromètre pour suivrerégulièrement quelques indicateursstratégiques.Au-delà du contrôle qualité des processus mis en placepour le traitement de l’in<strong>satisfaction</strong>, il est indispensableaujourd’hui d’évaluer régulièrement le niveau d’atteintede l’objectif final, à savoir la <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>.Certaines entreprises, comme L’Oréal,Bouygues Telecom, Citroën ouCarglass, mesurent ainsi la<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> immédiatementaprès le traitement d’une réclamation,afin de s’assurer une réponse plusfiable : « Le plus important, c’est devalider immédiatement, dans le cadrede chaque intervention, la <strong>satisfaction</strong>du consommateur sur la solutiontrouvée. Nous envoyons à tous les<strong>clients</strong> ayant rencontré unein<strong>satisfaction</strong>, après la clôture dudossier, un questionnaire de<strong>satisfaction</strong> conçu par le serviceconsommateurs et mesurantl’accessibilité au service, l’accueil, lacompréhension et le traitement de leurin<strong>satisfaction</strong>, l’utilité du conseilprodigué et la fidélité à la marque » -Sébastien <strong>La</strong>rmignat, L’Oréal.« Nous avons un baromètre NPS(Net promoter score) régulier et nousfaisons également des enquêtesmensuelles pour avoir une mesure àchaud de la <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> ayantformulé une réclamation » - NathalieDufés, Bouygues Telecom.« Chaque mois, nous recontactonssystématiquement par email les <strong>clients</strong>qui nous ont contactés. Nousmesurons principalement troisindicateurs : la <strong>satisfaction</strong> par rapportau service relation clientèle, larestauration de l’image de la marqueet l’intention de rester client » - Anne<strong>La</strong>vest, Citroën.Autre exemple, celui de Leroy Merlin,qui interroge directement les <strong>clients</strong>en sortie de caisse et réalise desenquêtes trimestrielles pour inscrire legroupe dans une dynamique. Lesenquêtes de <strong>satisfaction</strong> sontréalisées à chaud, en sortie de caisse,indépendamment des réclamations.Un choix que la responsable desétudes marketing du groupe, CorinneDemey, expliquait ainsi en avril 2010lors d’une interview pour RelationClient Magazine : « Nous ne voulonspas une réponse lissée, issue de lasomme d’expériences que le client a62 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


pu avoir avec nous, mais vraiment sonexpérience du moment, ce qu’il a puvivre dans le magasin ». Cependant,dans la plupart des cas, les enquêtesde <strong>satisfaction</strong> sont mises en œuvrecentralement, que ce soit directementpar une direction des études interne,ou par le recours à un institutspécialisé. Le support de cesenquêtes peut être le web, letéléphone ou le courrier, et dépend deplusieurs facteurs déterminés par desspécialistes : la longueur duquestionnaire, le profil de la cible… <strong>La</strong>population concernée doitcomprendre au moins quelquescentaines, voire quelques milliers de<strong>clients</strong>, en fonction de la précision desanalyses effectuées à partir desréponses. L’enquête porte, selon lescas, uniquement sur des <strong>clients</strong> dontle dossier a été traité pour unein<strong>satisfaction</strong>, ou sur un échantillon tiréau hasard dans l’ensemble de laclientèle, notamment afin d’évaluer laproportion de <strong>clients</strong> mécontentsn’effectuant pas de réclamation. Aprèsune étude quantitative de ce type,quelques <strong>clients</strong> peuvent être rappeléspour approfondir des pointsparticuliers.<strong>La</strong>urent Chometon : « Darty mesure la<strong>satisfaction</strong> de ses <strong>clients</strong> sur chacunedes opérations : achat en magasin ousur Darty.com, livraison, service aprèsvente, assistance téléphonique,prestation de service ou de formation,installation de la Dartybox, installationde cuisine… Au total, 3 millions dequestionnaires papier ou web sontenvoyés chaque année afin dereprésenter de manière fiablel’ensemble des activités, pour tous lessites. Le traitement des questionnairesest réalisé par une société extérieure,sous le contrôle de la direction qualité.Les questionnaires interrogent les<strong>clients</strong> sur leur niveau de <strong>satisfaction</strong>globale, ainsi que sur leur perceptiondétaillée des grandes étapes(le créneau de livraison a-t-il étérespecté ; le technicien a-t-il laissél’environnement propre…). Les <strong>clients</strong>qui précisent la raison de leurin<strong>satisfaction</strong> sur le questionnaire fontl’objet d’un rappel par le site qui agénéré l’in<strong>satisfaction</strong> ».<strong>La</strong> marque Peugeot a également misen place des moyens très complets,comme le précise Alain Montagard :« Nous suivons très régulièrement, etce depuis plusieurs années, le niveaude <strong>satisfaction</strong> de nos <strong>clients</strong> dans lesdomaines des véhicules neufs et<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 63


d’occasion et du service après-vente.Nous pratiquons des enquêtesmensuelles, sur un échantillon trèslarge, concernant tous les points devente et de service de notre réseau.Ces enquêtes font l’objet d’unfeedback mensuel, animé à tous lesniveaux de l’entreprise, en interne etchez les distributeurs et réparateursagréés ».Ce baromètre de <strong>satisfaction</strong> estcomplété par des dispositifs plusprécis de contrôle qualité : « À cesenquêtes de <strong>satisfaction</strong> récurrentes,nous ajoutons des visites mystèrejusqu’à quatre fois par an, ainsi quedes appels et des mails mystère aumême rythme, toujours sur lepérimètre des véhicules neufs etd’occasion et du service après-vente ».Le NPS (Net promoter score) : uneméthode dont on parle beaucoupLe NPS est une méthode de suivi dela <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> mise en placepar Bain & Company et Satmetrix etqui se base sur une question centrale :« Recommanderiez-vous notre marque(ou notre entreprise) à vos amis ou àvos collègues de travail ? ».Selon les réponses à cette question,les <strong>clients</strong> sont classés en troisgroupes (source Satmetrix) :• Les promoteurs (score 9–10) sont lesenthousiastes fidèles quicontinueront à acheter vos produitset à les recommander aux autres,alimentant la croissance de votreentreprise.• Les passifs (score 7–8) sont les<strong>clients</strong> satisfaits, mais peuenthousiastes et vulnérables auxoffres concurrentielles.• Les détracteurs (score 0–6) sont des<strong>clients</strong> mécontents qui peuvent nuireà votre image de marque et entraverla croissance par un bouche à oreillenégatif.Le calcul du score de l’entreprise oude la marque se fait alors selon leschéma ci-dessous.Cette méthode présente, d’après lesentreprises qui l’utilisent, troisavantages principaux : simplicité,universalité et communicabilité. Elle64 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


est en effet basée sur une questionqui s’applique à tous les secteursd’activité et tous les contextes. Et quoide plus facile à communiquer eninterne qu’un score qui tient en unchiffre ?« Le NPS nous permet de nouscomparer à d’autres univers que lenôtre. Nous voulons être meilleurs queMicrosoft, Google et les autres.L’objectif est d’être les meilleurs toussecteurs confondus. <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong><strong>clients</strong> est mesurée chaque semaineauprès de 10 % de la clientèle descentres. Cela représente plus de100 000 interviews par an » - LineVissot-Weil, Carglass.Le « père » de cette méthode, FredReichheld, directeur de la recherchede Bain & Company et l'un desspécialistes mondiaux de lafidélisation de la clientèle, en décrivaitles avantages dans une interviewréalisée par Les Echos(n° 19805 du 30 novembre2006, page 104) sur le thème « <strong>La</strong>clientèle, une valeur de croissance àcultiver » :Pourquoi les entreprises sont-ellessi lentes à comprendre les gainsà tirer - en termes de croissance -de bonnes relations avecleur clientèle ?Parce qu'il est bien ancré dans lesesprits que seules les données<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 65


chiffrées sont fiables. Les indicateursfinanciers constituent le système surla base duquel on récompense, onsanctionne, on congédie ou encore onmet des gens en prison. Or, fauted'outils simples pour la mesurer, la<strong>satisfaction</strong> de la clientèle apparaîtdifficile à appréhender. Si lesentreprises savent ce qu'il en coûte deperdre des <strong>clients</strong>, elles sont moinsconscientes des dégâts susceptiblesd'être causés par des <strong>clients</strong>mécontents.C'est pourquoi vous mettezen avant une seule et uniquequestion - la question décisive -pour mieux y voir clair...« Recommanderiez-vous notreentreprise à vos amis ? », c'est « laquestion décisive ». Cette dernière,administrée via notre outil de mesureNet Promoter Score (NPS), quis'étend sur une échelle de 0 à 10,permet de mesurer avec précision ledegré de <strong>satisfaction</strong> de la clientèle.C'est un score précis qui renseignebien davantage que trois, quatre oucinq questions d'une enquêteclassique de <strong>satisfaction</strong>. […]Et le score obtenu, sur la basede cette question décisive si simple,a un impact direct sur la croissancede l'entreprise ?Un impact capital ! Les entreprisesdont le NPS est élevé disposent d'unetrès bonne qualité de relation avecleurs <strong>clients</strong>. Et cette qualitérelationnelle (bons produits,innovation, fiabilité du service, etc.) estune condition nécessaire à lacroissance sur la base de bons profits.Nécessaire mais pas suffisante. […]Mais comment passer, par exemple,d'un score 5 à un score 9 ?Le management doit se poserdifférentes questions : pourquoi ces<strong>clients</strong> sont-ils déçus ? Commenttransformer des <strong>clients</strong> neutres enprescripteurs ? Comment réduirele pouvoir de nuisance desdétracteurs ? Un travail de formationdes commerciaux s'avère alorsnécessaire : ils apprennent à bâtir desargumentaires, à développer unemeilleure écoute, à apprendre àprésenter des excuses, etc.NPS est à la fois un outil et unconcept simple mais est-il facilede le mettre en oeuvre ?<strong>La</strong> question est simple mais l'outiln'est pas toujours facile à mettre enoeuvre. Car, au préalable, il fautpréparer l'organisation : définir lespriorités, adresser des messagesadéquats et mobilisateurs aupersonnel, investir dans les salaires etla formation. Par exemple, au lieu defocaliser les discours de la directionsur la seule rentabilité, mieux vautprocéder comme chez Dell ou chezEnterprise Rent-A-Car. Michael Dell a,par exemple, largement délégué laresponsabilité d'améliorer la<strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> à des comitéslocaux ou des équipes restreintes.Avec l'objectif de mieuxresponsabiliser et améliorer la qualitéde services, en accordant un rôle66 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


déterminant aux centres d'appelsnotamment. Un autre pointfondamental consiste à ne jamaisperdre de vue les valeurs del'entreprise. Il faut nécessairement leslier aux indicateurs utilisés parl'entreprise non seulement au momentdu recrutement des collaborateursmais aussi à l'occasion de leurpromotion, de leur orientation, de ladéfinition d'indicateurs ou encore dela fixation des primes et rémunérations.[…](Propos recueillis par Muriel Jasor)Le NPS a cependant lui-même sesdétracteurs, qui lui reprochentjustement sa très (trop ?) grandesimplicité. Un reproche auquel FredReichheld répondait dans l’interviewdes Echos : « Avec la réponse à laquestion décisive, vous obtenez, enlieu et place d’un vague indice de<strong>satisfaction</strong>, un pourcentage précisde <strong>clients</strong> satisfaits. Ce scoreconstitue un indicateur d’après-vente.Libre à vous, ensuite, de poser desquestions complémentaires sur lepourquoi et le comment d’un teldegré de <strong>satisfaction</strong> ».Beaucoup d’entreprises complètenteffectivement le NPS par desenquêtes de <strong>satisfaction</strong> pluscomplètes.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 67


02BonnespratiquesBonne pratique 6 :Aller au-devant des<strong>clients</strong> sur Internet


De plus en plus souvent,tout commence sur Internet !L’entreprise n’est désormais plus la seule à traiter lesdemandes de ses <strong>clients</strong>. <strong>La</strong> prestation peut égalementêtre assurée sur Internet par un autre client, un réseausocial (Twitter, Facebook…) ou une communauté.Face à ce nouvel écosystème, les entreprises françaisesmettent en place des stratégies de « communitymanagement ».Selon une étude menée par OTOResearch, plus de 30 % des 100premières réponses obtenues encherchant une marque sur Googlesont des contenus émis par desconsommateurs (Le Figaro, 22 août2008). Ce chiffre traduit parfaitementl’évolution majeure de comportementdes consommateurs, qui adoptent àprésent une démarche plus active etn’hésitent plus à exploiter tous lesmoyens à leur disposition pourexprimer leur opinion.Les <strong>clients</strong> utilisent de plus en plus lesmédias sociaux (réseaux sociaux,blogs, forums) pour parler entre euxdes problèmes qu’ils rencontrent avecun produit ou une entreprise.Ces échanges constituent une manneà la disposition des entreprises pourmieux cerner les attentes de leurs<strong>clients</strong>.Pour faire face à ce phénomène, lesentreprises peuvent s’organiser dedifférentes façons :• « Écouter » les médias sociaux pouridentifier les signaux faibles ets’organiser pour en corriger lescauses avant que ces signaux nedeviennent dommageables.• Mettre en place, sur le site del’entreprise ou sur un sous-site dédié,une plateforme d’échanges ouverteà tous les consommateurs etmodérée par la marque oul’entreprise.• Faire des médias sociaux unvéritable prolongement du service<strong>clients</strong>, avec des collaborateurscapables de participer auxdiscussions et de répondredirectement aux demandes des<strong>clients</strong> sur ces médias.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 69


Identifiez les signauxannonciateurs de buzz !Une première approche consiste à « écouter » Internetpour identifier les sources qui parlent de l’entrepriseou de sujets qui la concernent, afin de mettre en placeles stratégies de réponse appropriées sur les médiasautres qu’Internet.Ce système constitue un excellentmoyen de capter l’opinion des <strong>clients</strong>sans qu’ils aient à subir le prisme del’écoute formatée – et involontairementorientée – établie parl’entreprise.Les solutions d’écoute et de veille sontnombreuses : Attentio, Digimind, LexisNexis, AMI, Radian 6, Nielsen,Scout<strong>La</strong>bs… Toutes facilitent autantque possible la mise en place d’alertes,le workflow, le système depondération des sources en fonctionde leur trafic, l’analyse sémantique…,en interne ou par l’intermédiaired’agences spécialisées. Il existeégalement des logiciels gratuits,comme Twittersearch ou Blogsearch.Ainsi Carrefour effectue-t-il, commeen témoigne Elisabeth Véron, « uneveille permanente de l’Internet, defaçon à détecter le plus tôt possibleles signaux faibles de mécontentement.L’expérience nous amontré que les sujets qui apparaissentdans les discussions entre consommateurssur Internet se manifestentquelques jours plus tard dans lesappels au service consommateurs. Enécoutant Internet, nous pouvonspréparer plus efficacement lesréponses à apporter auxconsommateurs et les faire validerjuridiquement », tandis que chezTotalgaz, explique Hervé-Louis Hébert,« nous écoutons les blogs qui parlentde nous et de nos sujets. Cela noussert à être en prise avec le marché surla qualité des produits et les niveauxde prix. Mais nous n’intervenons pas ».Même stratégie dans le groupe PSA.Anne <strong>La</strong>vest et Alain Montagard :« Dans le groupe PSA, la politiquen’est pas de traiter les réclamations<strong>clients</strong> sur les médias sociaux.L’objectif est d’identifier les <strong>clients</strong>mécontents et de les rerouter vers leservice relation clientèle ». Ou encorechez Hermès. Pierre-AlexandreBapst : « Nous sommes très attentifs àce qui se dit sur notre maison sur leweb et avons une page officielleFacebook avec un contenu singulier.Nous restons cependant prudents70 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


pour le moment en matière de prise deparole sur les média sociaux ».Vente-privee.com va quelquefois unpeu plus loin, comme l’explique<strong>La</strong>urent Tupin : « Nous avons un outilqui scrute le web pour savoir si lesgens créent des forums, des blogs ouéchangent autour de Vente-privee surdes problèmes. Nous monitorons tout.Nous ne nous faisons jamais passerpour un membre qui va défendreVente-privee. Il nous arrive, parfois, dejoindre le modérateur du forum en luiexpliquant que VP souhaiterait être encontact avec cette personne, nousleur laissons alors notre adresse emailet chacun est libre de nouscontacter ».<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 71


Faites évoluer votre site Internet :passez au 2.0 !Il s’agit ici d’intégrer au site web de l’entreprise uneplateforme d’échange et d’entraide, afin de diffuserune image forte de disponibilité et d’ouverture à la« voix du client ».Certaines entreprises craignent queces dispositifs n’entraînent uneperception négative de leur capacité àgérer et à traiter efficacement leurrelation <strong>clients</strong>, comme si cesplateformes n’existaient que pourpallier le manque de performancesou de disponibilité du serviceconsommateurs. Dans les faits, il n’enest rien, au contraire : le self-serviceest jugé par les <strong>clients</strong> comme undispositif contributif d’échange et departage, et répond à des tendancesfortes, qu’il s’agisse de la « culture dela générosité » ou de la « culture duréseau », associées à un sentiment degratification et d’expertise.« L’avis des <strong>clients</strong> compte beaucouppour nous. Fin mai, nous avons lancéune nouvelle version du site web etnous avons contacté un panel de<strong>clients</strong> pour leur donner accès à cettenouvelle version en avant-première etleur demander leurs commentaires. <strong>La</strong>qualité des retours nous a conduits àmettre en place un forum permanentde suggestions. Ces suggestions sonttraitées par une équipe spécifique quiles évalue, sélectionne celles àprendre en compte et les priorise »,explique Béatrice Grenade pourVoyages-sncf.com. Véritable bénéficepour les consommateurs, cesplateformes permettent d’aborder unproblème identique de manièresdiverses et d’apporter au client unesolution adaptée à son mode deréflexion et à son niveau decompétence. En ce qui concerne lagénération à venir, celle des « digitalnatives », ayant toujours baigné dansl’Internet et le numérique, et dont lesreprésentants sont nés entre 1985 et2001, le self service constitue le modele plus adapté aux attentes(génération du « power of now », avecun usage fort des canaux non vocauxcomme le SMS, l’email, la messagerieinstantanée, les chats…).Sur ces plateformes, les consommateurssont invités à poster leursidées permettant d’améliorer lesproduits ou les services. Un premier triest réalisé par la communauté ellemême,à travers des forums et desvotes. L’ensemble reste modéré et72 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


animé par des interlocuteurs identifiésde l’entreprise, et non uniquement parles responsables de communication. Ala SNCF par exemple, il s’agit deresponsables de la R&D, du directeurRH, d’un contrôleur, d’un directeurde ligne… <strong>La</strong> crédibilité desinterlocuteurs favorise en effetl’échange et le partage, car lesconsommateurs n’ont pas seulementl’impression d’être écoutés, mais biend’être entendus. Par ailleurs, la forcede ces plateformes est de permettreà l’ensemble des internautesd’accéder, via les moteurs derecherche, à cette base deconnaissances, qu’ils participent ounon à ces communautés. Ainsi laconnaissance est-elle exposée à tousceux qui peuvent être à sa recherche.De nombreuses entreprises utilisentaujourd’hui ces espaces d’échange.Ainsi, « Bouygues Telecom met à ladisposition de ses <strong>clients</strong> uneplateforme d’entraide, www.entraide.bouyguestelecom.fr, qui leur permetde poser des questions, de trouver desréponses et d’échanger des bonnespratiques. Cette plateforme vientcompléter les dispositifs d’autoassistancedisponibles 7 jours sur 7 et24 heures sur 24 sur nos serveursvocaux ou notre site Internet », indiqueNathalie Dufés.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 73


De même, « il existe un forum sur laDartyBox (dartybox-news.fr, siteindépendant de Darty) qui permet aux<strong>clients</strong> de converser. Darty complètecertaines conversations en apportantdes réponses officielles et desinformations », confirme <strong>La</strong>urentChometon.Ou encore sur Vente-privee.com,comme en témoigne <strong>La</strong>urent Tupin :« Nous disposons d’un blog qui estplutôt actif. Aujourd’hui ce n’est pasdans le périmètre de la relation clientmais dans celui du marketing, enrevanche nous sommes en lien étroitavec eux car lorsque les membres yécrivent pour poser leurs questions,nous leur répondons directement viale SAV. Il y a des modérateurs au blogqui nous escaladent directement lesquestions ».74 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Allez au-devant de vos <strong>clients</strong> sur lesnouveaux carrefours d’opinion !Certaines entreprises installent une présence active surles médias sociaux (blogs influents, réseaux sociaux,forums), afin d’apporter des informations et desréponses aux consommateurs le plus en amont possible,pour éviter qu’un malentendu soit mal interprété parl’ensemble d’une communauté.Ainsi chez AXA, explique Eric Lemaire,« nous avons recruté une communitymanager à la direction de lacommunication. Etre sur les médiassociaux n’est pas un aboutissementpour AXA, cela doit nous permettred’entamer une conversation avec nos<strong>clients</strong> et ainsi de les intégrer dansnotre effort permanent d’améliorationde nos relations <strong>clients</strong> et de nosoffres. Notre priorité est d’entrer enconversation avec les internautes quiparlent de nous dans le respect desvaleurs de transparence etd'authenticité. Nous allons où setrouve notre audience. L’audit desconversations a permis de réfléchir àl’organisation à mettre en place. Nousavons identifié les parties prenantesde ce projet (relations <strong>clients</strong>, chefs<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 75


de marché, DRH…) : il s’agit de notreréseau de e-contributeurs. Puis nousavons identifié les sites (forums, blogs)qui parlent de nous ou qui sontsusceptibles de parler de nous. Nousallons très prochainement prendrecontact avec les modérateurs etadministrateurs pour leur présenternotre démarche et obtenir leuradhésion : on ne s’invite pas à la tabled’une communauté, nous nousprésentons d’abord ».De nombreuses entreprises sont doncaujourd’hui activement présentes surces carrefours d’opinions, à traversdes sites comme Facebook, pour laFNAC par exemple, ou Twitter pourIKEA. En voici quelques témoignages :Nathalie Dufés, Bouygues Telecom :« Nous allons à la rencontre des<strong>clients</strong> qui s’expriment sur Facebookou Twitter. Nous leur demandons leuraccord pour prendre contact avec eux.Une équipe de conseillers de clientèleanime la communauté BouyguesTelecom en délivrant informations,conseils et assistance. Noussouhaitons apporter à nos <strong>clients</strong>toute l’attention qu’ils méritent pour lesaccompagner quotidiennement dansleur vie numérique ».Béatrice Grenade, Voyages-sncf.com :« Nous avons un compte Twitter avecune personne dédiée à sonexploitation. Il arrive qu’on intervienneen réactif sur certains commentaires,mais toujours en nous présentant. Lesconsommateurs sont matures et c’estun élément clé que d’avoir ce genre derelation avec eux ».Raphaël Colas, <strong>La</strong> Poste : « <strong>La</strong> Postevient de recruter un communitymanager pour définir et déployer lastratégie 2.0 du groupe » (Note : <strong>La</strong>Poste possède déjà aujourd’hui uncompte Twitter @lisalaposte quipermet d’échanger sur les produits etles services avec Lisa, le personnagedu service consommateurs en ligne).Sébastien <strong>La</strong>rmignat, L’Oréal : « Les76 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


éseaux sociaux sont observés maispas gérés par le serviceconsommateurs. Nous avons desréflexions sur le rapprochement descompétences « veille internet » et« service consommateurs » pourintégrer ce nouveau type de gestionde la relation client. L’erreur à ne pasfaire est de se disperser. Si chaquechef de produit crée sa fan-page, c’estvite ingérable. Tant qu’on n’est pasorganisé pour répondre sur les médiassociaux, il vaut mieux installer uneveille et répondre centralement à cequi peut être polémique ».Il est également possible de dépasserle concept de service consommateurspour intervenir le plus en amontpossible de la formulation d’unequestion ou d’un avis, avec deuxobjectifs :• Montrer que l’entreprise ou lamarque est à l’écoute de l’avis de ses<strong>clients</strong>.• Apporter des éléments de réponse leplus rapidement possible pour éviterque les signaux négatifs sedéveloppent, ce qui, sur le web, peutêtre très rapide.Leroy Merlin et Midas ont par exemplepassé un accord avec le sitetestntrust.com pour pouvoir répondreaux remarques qui sont faites sur lamarque ou l’entreprise, en annonçantcet accord officiellement dans lesrègles de fonctionnement du site etsur la page d’accueil.Quand les échanges entre <strong>clients</strong>vont jusqu’en magasin…Le point de vente est également unexcellent lieu d’échange entre marqueet <strong>clients</strong>, mais aussi entre <strong>clients</strong> : desmarques reconnues pour leur capacitéà faire vivre des expériences <strong>clients</strong>uniques proposent déjà dans leursboutiques des espaces dédiés à lasocialisation entre <strong>clients</strong>. C’est le caspar exemple des « Ateliers » des« Apple Store », qui favorisent autourd’une table l’apprentissage et l’usagedes produits et solutions de la marquede manière collective, sous le regardbienveillant d’un « Genius » (nomdonné par Apple à ses conseillers devente ayant une connaissanceapprofondie des produits de lamarque). C’est le cas également deLouis Vuitton, avec son concept de« bar à sacs » permettant de rompreavec la relation client classique entrevendeur et acheteur en socialisantl’expérience d’achat, pour provoquer ladiscussion entre acheteuses. Conseilset avis sont déportés vers les clientesentre elles, la vendeuse n’étant là quepour remettre en mains les produits eteffectuer la transaction.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 77


ConclusionLes consommateurs et les entreprises ont une relation de complémentarité etnon de conflictualité.Quelles que soient les tentations législatives ou réglementaires, les réalitéséconomique, concurrentielle et sociétale impliquent que les entreprisesfrançaises s’investissent d’elles-mêmes dans la gestion de l’in<strong>satisfaction</strong><strong>clients</strong>, comme en témoignent les bonnes pratiques analysées et présentéespar le MEDEF. Ces bonnes pratiques constituent des clés mises à ladisposition des entreprises de tous secteurs pour assurer et développer unecompétitivité équitable par l’amélioration de leur relation <strong>clients</strong>.<strong>La</strong> confiance et la <strong>satisfaction</strong> impliquent une série de conditions.L’amélioration de la relation <strong>clients</strong> est un chantier parmi d’autres dans lesquelsles entreprises françaises sont investies.Retrouvez l’ensemble des démarches entamées par les entreprises et denouveaux développements à venir en matière de relation <strong>clients</strong> sur le portailinternet du MEDEF dédié à la relation entreprises / consommateurs :www.conso-confiance.fr.78 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


Annexe 1Les 10 questions à se poser pour faire le point.1 Est-ce que je perds beaucoup de <strong>clients</strong> ?2 Est-ce que je connais les raisons de ceux qui me quittent ?3 Combien pourrais-je en conserver si j’étais informé assez tôtde leurs problèmes ?4 Que puis-je faire pour qu’ils soient plus nombreuxà me faire part de ces problèmes :a - Offrir plus de canaux de contact ?b - Mieux informer les <strong>clients</strong> des canaux disponibles ?5 Suis-je organisé pour faire face à une augmentation notabledu nombre de contacts et pour gérer des canaux (médias) multiples ?6 Que puis-je faire pour améliorer mes capacités de traitement :a - Plus de personnel ?b - Une meilleure formation/expertise ?c - Des processus plus efficaces ?d - Davantage d’automatisation ?e - Une meilleure sensibilisation des services de l’entreprise dontj’ai besoin pour traiter les in<strong>satisfaction</strong>s (R&D, qualité, RH…) ?7 Est-ce que j’ai un « sponsor » au comité de direction pour m’aider àfaire entrer la « voix du client » dans la culture de l’entreprise ?8 Quelles données me sont nécessaires pour démontrer les bénéficesà attendre d’un traitement efficace des in<strong>satisfaction</strong>s des<strong>clients</strong> :a - Enquêtes montrant l’effet de ce traitement sur la fidélitéà l’entreprise et sur le bouche à oreille ?b - Visites mystères ?c - Enquêtes de <strong>satisfaction</strong> post traitement des réclamations ?d - Résultats d’études de e-réputation ?9 Quels tableaux de bord mettre en place pour permettre au comitéde direction d’évaluer l’activité du service clientèle, ses points fortset ses points d’amélioration possible ?10 Où en sont mes concurrents les plus dangereux ?<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 79


Annexe 2EtudesLES ENTREPRISES FACE AU MULTICANAL (EPTICA.FR, NEXSTAGE, AFRC)Etude portant sur les Services Clients multicanaux de 100 entreprises françaises leadersdans les secteurs de la banque, de l’assurance, des télécommunications, du tourisme, del’électronique grand public, du e-commerce et des services.http://www.eptica.com/Enquete-detaillee-Les-entreprises,2405.htmlL’ACCUEIL CLIENT EN 2010 (HUMAN CONSULTING GROUP)http://www.hcgfrance.com/L’OBSERVATOIRE DES SERVICES CLIENTS 2010 (VISEO CONSEIL / BVA)http://www.bva.fr/fr/sondages/observatoire_des_services_<strong>clients</strong>_2010.htmlBAROMETRE CEGOS DE LA RELATION CLIENT 2010Pour télécharger la version complète du baromètre 2010 :http://bit.ly/bwHIoPETUDE ACCENTURE « GLOBAL CONSUMER SATISFACTION REPORT » - 2009.http://www.accenture.com/Global/Consulting/Customer_Relationship_Mgmt/Service-Transformation/R_and_I/Accenture-2009-Survey.htmETUDE MERCURI-URVAL DIRIGEANTS EUROPEENS - 2010http://www.mercuriurval.com/Global/France/mu %20insight_Backgroundtext_France.pdfETUDE GENESYS LABORATORIES « THE COST OF POOR CUSTOMER SERVICE » - 2009http://www.genesyslab.com/system/files/Genesys_US_Survey09_screen.pdfETUDE GENESYS-OVUM SUR INTERACTIONS ENTRE CANAUX DE CONTACT – 2010http://enterprise-news.alcatel-lucent.com/v1_19/fr/news_diary.htmlOBSERVATOIRE DE LA RELATION CLIENTS WEBHELP – OPINION WAY – Février 2009http://www.webhelp.frETUDE CREDOC – CONSOMMATION ET MODES DE VIE« L’Internet participatif redonne confiance aux français » - juin 2009http://www.credoc.fr80 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


BibliographieCHER CLIENT – Ecouter – Comprendre - Servir (EBG Livre blanc)http://www.ebg.net/librairie/LA GESTION DE LA RELATION D’UNE NOUVELLE GENERATION DE CLIENTS (AFRC)http://www.afrc.org/pageLibre0001031b.aspUNE QUESTION DE RELATION : LE CRM DE DEMAIN S’INVENTE AVEC LESTEHNOLOGIES D’AUJOURD’HUI – LE NOUVEL ECONOMISTE 3 JUIN 2010THE SOCIAL CUSTOMER MANIFESTOhttp://bit.ly/KGlfmMIEUX PILOTER SA RELATION CLIENT – Guide pratique pour construireet enrichir sa relation client – Franck Rosenthal – EDITIONS DAUVERShttp://shop-dauvers.a3w.fr/LES RECLAMATIONS CLIENTS – Philippe Détrie – EDITIONS D’ORGANISATIONJuin 2007 (3ème Edition)LE SERVICE CLIENT POUR LES NULS – Karen Leland, Keith Bailey,Ralp Hababou – FIRST – octobre 2010L’ACCUEIL CLIENT – <strong>La</strong>urent Hermel – AFNOR – avril 2010CENTRE D’APPELS, CENTRE DE RELATION CLIENT – <strong>La</strong>urent Hermel – AFNORjanvier 2010LES 7 CONDITIONS POUR SATISFAIRE ET FIDELISER SES CLIENTSGeorges Chétochine – EDITIONS D’ORGANISATIONS – février 2010FIDELISER ET GAGNER VOS CLIENTS PAR L’ECOUTE – Gilles Barouch – AFNORjanvier 2010GESTION DE LA RELATION CLIENT - Ed Peelen , Frédéric Jallat , Eric StevensPierre Volle – PEARSON EDUCATION – septembre 2009 (3ème Edition)STRATEGIE DE GESTION DES RECLAMATIONS CLIENTS – <strong>La</strong>urent HermelAFNOR – septembre 2006 (2ème Edition)THE CULT OF THE CUSTOMER Create an Amazing Customer Experience That TurnsSatisfied Customers Into Customer Evangelists – Shep Hyken – WILEY – avril 2009DELIVERING HAPPINESS a path to Profits, Passion, and PurposeTony Hsieh (CEO ZAPPOS.COM) – BUSINESS PLUS – juin 2010<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 81


MagazinesEN-CONTACT, le journal professionnel des centres de contacts de la relation clienthttp://www.en-contact.com/RELATION CLIENT MAG, Le site des stratégies, canaux et technologies de la relation client.http://www.relationclientmag.fr/BlogsLE SENS DU CLIENT (Thierry Spencer), Professionnels du marketing orienté client et de lagestion de la relation client : le blog du Sens du client est pour vous. Échangeons etdébattons à propos de l'actualité internationale de la relation client.http://sensduclient.blogspot.com/MON SERVICE CLIENT (Pascal Lintingre), blog conseils en stratégie pour votre service client.http://blog.monserviceclient.com/LA RELATION CLIENT TRANSPORT (Michel Gallet) Blog de la relation client transport.<strong>La</strong> relation client nouvelle dans les transports, de l’aérien au routier en passantpar le ferroviaire et l’internationalhttp://la-relation-client-transport.over-blog.com/FIDELEAD.FR, Communauté des utilisateurs et fournisseurs de solutions d’intelligence client.http://www.fidelead.fr/ET SI L’ON PARLAIT MARKETING (Henri Kaufman) Les points de vue iconoclastes d’HenriKaufman : Marketing, marketing relationnel et marketing des technologies interactives.http://henrikaufman.typepad.com/et_si_lon_parlait_marketi/CRM REPENSER LA RELATION CLIENT (Julien Bratur) L'objectif de ce blogest d'échanger et de partager son expérience sur le thème de la relation clientau sens large (CRM, force de vente, marketing, E-business, réseaux sociaux...)http://crmissues.blogspot.com/MEDIAS SOCIAUX (Frédéric Cavazza, Bruno Clément, Cédric Deniaud)un blog pour décrypter le phénomène des médias sociaux.http://www.mediassociaux.com/Podiums et prixELECTION DU SERVICE CLIENT DE L’ANNEE (VISEO CONSEIL / BVA / CEGOS / LES ECHOS)http://www.eluserviceclientdelannee.com/PEPITES D’OR (AMARC)http://www.amarc.asso.fr/?page_id=123PODIUM DE LA RELATION CLIENT (TNS SOFRES / BEARING POINT)http://www.tns-sofres.com/http://www.bearingpoint.fr/82 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


LES PALMES DE LA RELATION CLIENT (AFRC)http://www.afrc.org/palmes/LES TROPHEES QUALIWEB DE LA RELATION CLIENT ONLINEhttp://www.qualiweb.com/TROPHEES-QUALIWEB/trophees-qualiweb.htmlRELATIONSHIP SCORE (AACC)http://www.rsc.aacc.fr/Associations / médiateursAMARC, Association pour le Management de la Réclamation Clienthttp://www.amarc.asso.fr/AFRC, Association Française de la Relation Clienthttp://www.afrc.org/Retrouvez tous les médiateurs des entreprises sur le site du MEDEF :http://www.conso-confiance.fr/Ou-trouver-le-mediateur-pour-mon-litige_a54.htmlDiversNF 345, NORME DEDIEE A LA RELATION CLIENThttp://www.marque-nf.com/marquenf/argumentaires/NF-service-centres-de-relationclient.htmlLABEL RESPONSABILITE SOCIALE(AFRC, Syndicat des Professionnels des Centres de Contacts)http://www.alrs.asso.fr/J’AIME ATTENDREJ’aime attendre vous indique les heures creuses et les heuresde pointe des Services Clients des grandes entreprises françaises.http://www.jaimeattendre.com/<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 83


ContributeursLe MEDEF remercie les entreprises qui ontcontribué à la réalisation de ce Livre Blanc et mis à dispositionleurs bonnes pratiques de relation <strong>clients</strong> :84 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant


RemerciementsCe Livre Blanc s’inscrit dans le cadre des actions engagéespar la Commission consommation du MEDEF. Le MEDEFtient à remercier les membres du Comité de rédaction duLivre Blanc, composé de :• Pierre-Alexandre Bapst, directeur du développement des relations <strong>clients</strong>Groupe, Hermès International• Claire Chavanon, responsable du mail center, Vente-privee.com• <strong>La</strong>urent Chometon, directeur marketing client, Darty• Raphaël Colas, responsable du pôle <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong>, engagement<strong>clients</strong> et service consommateurs, <strong>La</strong> Poste• Ghislaine Colella, directrice marketing, AXA France• Léonard Cox, directeur de mission, MEDEF• Eric Dadian, président, AFRC• Erika Dotte, chargée de communication, AXA France• Jérôme Droesch, directeur général région Sud-Ouest, AXA France• Nathalie Dufés, responsable du service consommateurs,Bouygues Telecom• Béatrice Grenade, directrice marketing et communication,Voyages-sncf.com• Hervé Hébert, directeur marketing, développement et communication,Totalgaz• Sébastien <strong>La</strong>rmignat, responsable du centre conseils consommateursFrance, L’Oréal• Anne <strong>La</strong>vest, responsable des relations clientèle, Citroën• Eric Lemaire, directeur de la communication, AXA France• Séverine Lenoir, directrice des relations clientèle, AXA France• Alain Montagard, responsable des relations clientèle, Peugeot• Xavier Quérat-Hément, directeur de la qualité du groupe <strong>La</strong> Poste• <strong>La</strong>urent Tupin, directeur du service relations membres, Vente-privee.com• Elisabeth Véron, responsable du service consommateurs, Carrefour• Line Vissot-Weil, directrice commerciale et marketing, CarglassLe MEDEF remercie également l’ensemble des personnes qui ont participéà l’élaboration de ce Livre Blanc, notamment les membres du Comitérelation avec les consommateurs, présidé par Ghislaine Colella (AXAFrance), ainsi que l’agence MRM Worldwide, qui en a assuré la rédaction.<strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant 85


Notes86 <strong>La</strong> <strong>satisfaction</strong> <strong>clients</strong> - Six bonnes pratiques d'entreprises pour un résultat gagnant-gagnant

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