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LIRE EN POCHE - Gradignan

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PATRIMOINELa Tannerie de <strong>Gradignan</strong>Marqué par l’avènement de l’industrie, le 19 ème siècle voit d’importantes entreprises s’implanter sur<strong>Gradignan</strong> : une verrerie à Cayac, une poterie, une manufacture de tapis et de couvertures à Ornon,une entreprise de lavage de laines de mouton au moulin de Monjous, sans oublier les nombreuxmoulins de la Ville. En février 1903, Damien Lacoste, jeune directeur de la Tannerie Chauvel deCourréjean, s’associe à Jean-Baptiste Fleurant. Les deux hommes louent une partie du domainede Cazaux sur l’Eau Bourde pour y installer la société Lacoste et Cie : la Tannerie de <strong>Gradignan</strong>voit le jour.Les années fastesAu début du siècle, il n’y a que cinq tanneries à Bordeaux, vingt-quatreen Gironde, qui peinent à répondre à une demande conséquente : eneffet, les cuirs bordelais ont plutôt bonne réputation. La Tannerie de<strong>Gradignan</strong> s’installe sur les rives de l’Eau Bourde, qui constituent un lieustratégique : les opérations de tannage requièrent beaucoup d’eau et larivière est dépourvue de calcaire, qui a tendance à durcir le cuir.Plusieurs bâtiments sont alors construits : un atelier pour les travaux derivière, un autre où l’on épile les peaux de mouton, la mégisserie quitransforme les cuirs bruts, l’atelier de teinture, les magasins de stockage,les séchoirs, les ateliers de corroyage (finition des cuirs) où les peaux sontassouplies et les magasins d’expédition. Les spécialités de la société Lacosteet C ie sont à l’époque les cuirs de semelles, les cuirs industriels, lescuirs de sellerie et de bourrellerie (fabrication de harnais). Les productionsde cuirs industriels deviennent rapidement très importantes grâce àun nouveau procédé: le tannage au chrome.1911 :le début d’une longue série noireLes produits sont bons, jouissent d’une bonne publicité, mais les deuxassociés se précipitent dans des développements hasardeux : en 1911,à la suite de mauvaises affaires, l’entreprise ne peut éviter la faillite.Reprise par Henri Ferdinand de Vallande, la société Lacoste et Ciedevient alors la «Tannerie de la Gironde». Les difficultés rencontréespendant la Première Guerre Mondiale (manque de main d’oeuvre etde matières premières, augmentation des frais généraux) conduisentle conseil d’administration à fusionner avec la tannerie de Courréjeanet la Tannerie bordelaise de Bègles, pour former la société «Tanneriesbordelaise et de la Gironde réunies».Jusqu’en 1940, l’affaire est fructueuse. Dans les ateliers de <strong>Gradignan</strong>,on compte 150 ouvriers, c’est aussi l’époque où la tannerie exportedans le monde : Angleterre, États-Unis, URSS...En revanche, la SecondeGuerre Mondiale fait du tort à l’usine : l’utilisation des matières plastiquespour les semelles et du caoutchouc pour les courroies met à malle marché du cuir. La tannerie ferme ses portes en décembre 1955.De 1970 à nos joursA la fin de l’année 1972, l’engouement pour le jersey est tel que laprolifération de petites entreprises qui fabriquent des tricots de mauvaisequalité entraîne une surproduction et une saturation. En moinsde 6 mois, la situation devient catastrophique : les achats cessent,le marché américain se ferme... En novembre 1976, les tricots SaintJoseph déposent le bilan et liquident tous leurs biens. Jusqu’en 1987,toutes les tentatives de relance de la fabrication échouent.En 1987, la commune de <strong>Gradignan</strong> acquiert une grande partie dusite industriel mais l’usine, pillée et saccagée au cours des dernièresannées, est en triste état. La municipalité relève ses manches et entreprendun long travail de rénovation. Des onze édifices existant,deux seulement et une partie du troisième ont pu être sauvés. Dans leparc même, on retrouve aujourd’hui les rangées de kiwis implantéesdurant le mandat de René Canivenc.La Tannerie aujourd’hui...5 grands bâtiments composent aujourd’hui le Parc de la Tannerie, etforment un véritable ensemble associatif où se côtoient notamment :• ESPACES JEUNES : Association Musiques et danses traditionnelles,PLG, Cercle d’Aïkido et de Taï-chi Chuan, Etsem, Scoutsde France• ESPACE LOISIRS : Théâtre du Nonchaloir, compagnie Paradoxale,Théâtre de l’Escale, PLG claquettes, Yoga, Bridge Club,Bordeaux Accueille, Billard Club <strong>Gradignan</strong>ais, Club Pyramide• DOJO : Judo Ju-jitsu de <strong>Gradignan</strong>, Judo Club Frederic Lebrun,Ecole de Karaté Do• SALLE DE GYMNASTIQUE : PLG Gym, Gymnix• ESPACE R<strong>EN</strong>CONTRES : salle des fêtes. Accueil des associations,mariages, baptêmes, communions, fêtes familiales.Les Tricots Saint Joseph prennent la relèveVers 1956, la Société des Tricots Saint-Joseph, créée à Bordeaux en1923, transfère ses locaux sur le site de la tannerie. L’usine, autrefoispetite entreprise locale, est à cette époque un des leaders mondiauxdu jersey. De nombreux réaménagements des bâtiments et agrandissementsdes locaux sont programmés, afin d’accueillir des centainesd’ouvriers et des machines parmi les plus modernes d’Europe. Entre1960 et 1970, on assiste à un engouement colossal pour le jersey, etSaint-Joseph reste l’un des plus gros vendeurs mondiaux.www.facebook.com/Villede<strong>Gradignan</strong> Septembre/Octobre 2013 - Ensemble n°269 23

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