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Gestion intégrée de l'aquifère d'une île haute carbonatée ... - IWRA

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complétées par <strong>de</strong>s repérages sur le terrain. Les manifestations karstiques ont été représentées surASMWIN par <strong>de</strong>s valeurs spécifiques <strong>de</strong> perméabilité et <strong>de</strong> porosité, nettement supérieures auxvaleurs utilisées pour le reste du modèle.Dans un premier temps, il n’a été entré dans le modèle que l’exokarst (grottes ouvertes sur la surface),qui sont les seules parties du karst dont nous connaissons la localisation exacte. Le calcul <strong>de</strong>strajectoires d’écoulement montre que la présence <strong>de</strong> ces formations exokarstiques a peu d’influence :les écoulements se font <strong>de</strong> manière similaire au modèle global (Fig. 7a). Ont été ensuite intégrés lesréseaux karstiques souterrains pouvant relier entre elles les formations exokarstiques, et les zonesd’exhaures reconnues. Ainsi, au nord <strong>de</strong> la Baie, <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> drainage fonctionnelles ont étémises en évi<strong>de</strong>nce par traçages fluorimétriques. La présence <strong>de</strong> ces drainages nous a amené à formuler<strong>de</strong>s hypothèses sur l’existence d’un drain karstique au sud <strong>de</strong> la baie, où l’on trouve une succession <strong>de</strong>formations exokarstiques (Fig. 6). De plus, la présence d’une zone d’exhaure importante à l’est <strong>de</strong> labaie suggère l’existence d’un autre drain entre ces émergences et les formations exokarstiques situéesen amont. La modélisation a permis <strong>de</strong> représenter <strong>de</strong> manière significative et spectaculaire l’influence<strong>de</strong> tels réseaux karstiques sur la piézométrie locale, et sur les trajectoires d’écoulement. Au lieu <strong>de</strong> sediriger droit vers la mer (Fig. 7a), les écoulements sont capturés par le drain karstique, et atteignentpréférentiellement la mer au niveau <strong>de</strong>s zones d’exhaure localisées (Fig. 7b). Les trajectoires <strong>de</strong>sécoulements au nord <strong>de</strong> la baie sont en accord avec les résultats <strong>de</strong>s traçages fluorimétriques, ce quipermet <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r la démarche et les métho<strong>de</strong>s utilisées pour la modélisation.Au final, la modélisation illustre la complexité <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> l’aquifère, a priori simple lorsquel’on considère l’île entière, mais qui modifie la piézométrie à l’échelle locale, et crée <strong>de</strong>s directionsd’écoulement privilégiées. En mettant en évi<strong>de</strong>nce l’importance <strong>de</strong>s drains karstiques supposés oudont l’existence a été établie autour <strong>de</strong> la Baie <strong>de</strong> Châteaubriand, les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> montrentque la modélisation avec ASMWIN peut être très utile pour orienter au mieux les travaux <strong>de</strong> terrain etpour apporter <strong>de</strong>s premiers éléments <strong>de</strong> réponses à <strong>de</strong> possibles cas <strong>de</strong> pollution.Fig. 7 : Calcul par ASMWIN <strong>de</strong>s trajectoires <strong>de</strong>s écoulements à la surface <strong>de</strong> la nappe d’eau douce surune pério<strong>de</strong> d’un mois au niveau <strong>de</strong> la Baie <strong>de</strong> Châteaubriand. Les mailles grisées correspon<strong>de</strong>nt auxformations karstiques qui ont été prises en compte dans la simulation. La localisation du Centred’Enfouissement Technique (CET) est précisée (rond noir). (a) Seuls les formations exokarstiquessont intégrées à la modélisation. Noter leur faible influence sur les écoulements. (b) Prise en compte<strong>de</strong>s drains karstiques réels et supposés. Noter les écoulements préférentiels le long <strong>de</strong> ces drains, endirection <strong>de</strong>s zones d’exhaure.Ces résultats ont été appliqués concrètement au cas du Centre d’enfouissement technique (CET),installé quelques kilomètres en amont <strong>de</strong> Wé et à proximité <strong>de</strong> formations exokarstiques (Fig. 3). Lestrajectoires calculées montrent que certains <strong>de</strong>s écoulements d’eau passant à proximité <strong>de</strong> ce CET se

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