Mon Trail des ALLOBROGES » par Laurence PERROT (dite ... - Avoc

« Mon Trail des ALLOBROGES » par Laurence PERROT (dite La Marmotte)Dimanche 30 mai avait lieu le Trail des Allobroges (dans la vallée verte, à 20 km de THONON LESBAINS) ; 3 distances au programmes : 15 km avec 600 m de dénivelé, 32 km avec 2000 mD+ 2000mD- ; 55 Km avec 4000 m D+ 4000 m D-.En préparation du marathon du mont blanc qui aura lieu fin juin et comme je n'ai pu courir le weekenddernier, je me suis donc inscrite sur la distance intermédiaire soit 32 km 2000 D+ - 2000m D-. ;l'office de tourisme de BELLEVAUX avait pu me trouver une chambre d'hôte dans un endroit plus quemagique, authentique, face à la vallée verte et dans une chambre d’hôte à 5 km du départ. J'arrivedonc le samedi vers 17h et comme je suis la première j'ai le choix de la chambre. Un endroit idéalpour se reposer, se ressourcer et passer une bonne nuit avant le trail qui m'attend. J'avais pris soinde récupérer mon dossard le samedi après-midi et avait juste un peu regardé le tracé. Le soir leschambres d'hôtes disponibles dans cette maison sont occupées par des coureurs ; l'occasion au coursdu repas, de discuter, course à pied, tactique, ravitaillement et de faire connaissance. La propriétairenous avait concocté un menu spécial coureur : salade, pâtes et compote de pomme fait maison.22h00 ; il est temps d'aller se coucher. Le départ de la course est à 7h00 le lendemain, avec unesignature des feuilles avant le départ à 6h30. Le petit déjeuner est prévu à 5h30. Je vais donc mecoucher tranquillement et étant dans un cadre très très agréable et au calme de chez calme, jem'endors très facilement ; 4h30 je me réveille seule et commence tout doucement à préparer mesaffaires ; camel back, gels, barres d'amandes, couverture de survie, sifflet, coupe vent, lampefrontale, dossard, épingle, tout est là. 5h30 le petit déjeuner est pris en commun. Le départ est à 5km de la chambre d'hôte et il fait déjà jour à 6h du matin ; le temps est agréable, ce devrait être unebelle journée. 6h30, je signe la feuille de départ, je vérifie que j'ai toutes mes affaires et attend lebriefing d'avant course. Je retrouve Marie-Christine (Paséro qui s’inscrira finalement sur le 15km),Michel (Paséro), Gérard (Brousse), Alain (Lapostolle) et Serge (Rousseau) et ça fait du bien.7h, le départ est donné (départ commun des 55km et des 32 km ; 290 personnes sur le 32 km et 260sur le 55 km) ; je ne pars pas trop vite car 32 km c'est quand même long. On commence par despetites montées. Oups, la première difficulté arrive, une descente digne de ce nom et très humide ;la solution, si mes trails n'adhèrent pas, glisser sur les fesses. Mais j'avais acheté récemment de trèsbonnes chaussures de trail et ça a été nickel chrome (même pas tombée). Une barrière horaire estdonnée au 14ème km soit en 3h au "Lac du Vallon". Nous traversons des paysages magnifiques, dessentiers bordés de fleurs, des vaches (pas violettes) partout avec des grosses cloches, un paysage derêve de montagne, que du bonheur.La course fait ainsi son petit bout de chemin ; le balisage est tip top et des points de contrôlesréguliers sont installées (rien à redire) ; point de contrôle à quelques centaines de mètres du Lac duVallon et là pas de soucis car je suis largement dans les temps. Nous arrivons donc à ce premierravitaillement où les bénévoles sont d'une gentillesse extraordinaire et où l'ambiance est superbonne. A ce moment là, et même avant d'ailleurs, je fais la course avec Véronique une coureuse quej'ai connue sur la course et qui m'accompagnera pendant toute la course ; comme j'avance plus vitedans les montées, je lui passe devant et comme elle est plus rapide dans les descentes, c'est l'inverse;néanmoins nous avons promis de nous rejoindre à l'arrivée.

Le lac du VallonDonc le LAC DU VALLON, 14ème km, un arrêt pipi, un arrêt ravitaillement en eau du camel back, unarrêt "miam miam" et on repart. Oups, on arrive à un endroit où c'est écrit DANGER!!!!!!!!!!! En effetil y a des rochers qui descendent dans un ruisseau et la descente est périlleuse ; un bénévole est làavec des cordes pour nous aider ; il y a un peu des arrêts car certaines personnes ont peur. Pour mapart, ayant fait de l'escalade la semaine d'avant et commençant à connaître un peu les pierres et lesrochers, je descends en arrière, tranquille, et m'agrippe à la corde "MEME PAS PEUR". C'est reparti,course variée entre montées et descentes, paysages magnifiques, fleurs magnifiques, moutons dansles prés, vaches dans les prés que du bonheur.Le chrono tourne et je suis toujours bien. Arrive une super montée, comme dans les cols (les vrais) etlà je double à nouveau Véronique, je monte assez facilement même si la montée est longue; il fautdire qu'on entend de loin les encouragements des personnes qui nous attendent avec les grossescloches de vaches. Arrivée en haut, ce n'est que du BONHEUR, des frissons. Et on repart, et ladistance s'égrène, le plus gros du dénivelé positif est fait et maintenant on va s'attaquer à ladescente ; avant un deuxième arrêt au ravitaillement ; il reste à peu près 10 km ; oups, ça va le faire.Véronique me doublera à nouveau car beaucoup de descentes et je suis beaucoup moins sûre dansles descentes surtout dans les pierriers ; néanmoins quand c'est en sous-bois, j'avance, j'avance etj'avance.Je me retrouve à descendre avec un coureur et nous discutons le long de cette descente. Il me ditplus que 400 m. 400 m de quoi ? 400 m de dénivelé à descendre ; autant vous dire que la descente aété longue, longue, longue, longue, longue. Mais plus c'est long, plus c'est bon, NON. A un moment jeretrouve Gérard et Marie-Christine qui viennent à ma rencontre ; Gérard dit qu’il me reste 3 Km ; ilm'accompagnera tout le long de ces 3 km, l'arrivée pointe le bout de son nez avec une côte de 350mètres, et après 50 m de plat.Juste avant la fin de la côte, je mets une accélération et finis en sprintant sur les derniers 50 mètres.5h44 au chrono, que du bonheur d'arriver, et VERONIQUE m'attendait car en définitive elle estarrivée peu de temps avant moi. Une super journée, un trail d'une qualité exceptionnelle, desbénévoles d'une gentillesse, un repas d'après-course réconfortant, une douche glaciale au stade defoot, mais que du BONHEUR. Maintenant récupération avant d'attaquer la semaine prochaine leDRAYE DU VERCORS avec beaucoup moins de km mais 1400 m de dénivelé et pour faire une bellepréparation pour le mont blanc ; d'après plusieurs spécialistes du trail qui étaient là aujourd'hui, leMarathon du mont blanc est plus facile, que celui que je viens de faire aujourd'hui ; ça me rassure.Sur le MONT BLANC, il faut juste rajouter 10 km. Alors voilà encore une belle course dans les annalesde la marmotte.Laurence PERROT