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Gorges-Rhue - DOCOB annexes-hors-cartes - Webissimo

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Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXESAnnexe 1 MéthodologieAnnexe 2 Carte de situationet argumentaire sur les modifications de périmètreAnnexe 3 Cartes de localisation des habitats naturelsAnnexe 4 Cartes de localisations des habitats d’espèces animales et végétalesAnnexe 5 Cartes de l’état de conservation des habitatsAnnexe 6 Cartes des zones d’intervention prioritaireAnnexe 7 Fiches « Habitats »Annexe 8 Charte Natura 2000 des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>Annexe 9 Métadonnées Couche cartographique [HABITATS]Annexe 10 Métadonnées Table numérique [DONNEES_HABITATS]Annexe 11 Documents de compilatonAnnexe 12 BibliographieAnnexe 13 Abreviations utiliséesOffice National des Forêts – 2011 69


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 1 : METHODOLOGIE UTILISEE POUR LA CARTOGRAPHIEDES HABITATS NATURELSPhase initiale de préparation• Exploitation des documents existants (bibliographie, relevésphytosociologiques disponibles, <strong>cartes</strong> des habitats de la campagne de2001, carte de végétation, photos aériennes…) ;• Elaboration d’une pré typologie des habitats susceptibles d’être présentssur le site ;• Impression de bordereaux de terrain et d’extraits des orthophotoplans.Phase opérationnelle de terrain• Prospection par transect sur une surface voisine de 35% de la surfacetotale du site. Le choix du transect se fait selon la topographie des lieux etl’appréciation de l’opérateur de terrain sur les difficultés d’accès en généralperpendiculaire aux courbes de niveau ;• Les reliefs de talweg, de croupe et de falaise sont arpentés de façonsprivilégiées ;• Identification des habitats selon la pré typologie par reconnaissancevisuelle, avec réalisation de relevés phytosociologiques (au moins 3 partype d’habitats);• Transcription des observations sur le bordereau de terrain permettant derenseigner la typicité et l’état de conservation des habitats rencontrés ;• Localisation des habitats sur extraits d’orthophotoplans imprimés àl’échelle du 1/2500 ième ;• Localisation des cheminements réalisés par l’opérateur surorthophotoplans.Phase de photo-interprétation des secteurs non prospectésIdentification et localisation, par l’opérateur de terrain, des habitats localisés de part etd’autre des transects par extrapolation et photo-interprétation des contacts infrarougecouleur et orthophotoplans. Le travail d’interprétation repose sur la comparaison decouleurs et du grain des clichés photographiques. Cette phase est réalisée au bureau parl’opérateur ayant parcourus les terrains proches des zones à photo interpréter.Phase de numérisation des informations collectées• Numérisation des informations de terrain. La couche cartographique[HABITATS] contient des objets polygones. Le contenu de cette coucheest détaillé en Annexe 9 ;Office National des Forêts – 2011 70


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »• Renseignement des champs de la table numérique [DONNEES_HABITATS]qui apporte des éléments qualitatifs sur les habitats cartographiés. Lecontenu de cette couche est détaillé en Annexe 10. Le champ «NATURE_DONNEE » prend toute son importance dans ce travail. Ilapporte des renseignements sur la qualité de la donnée recueillie enenvisageant 4 situations : 1 : donnée observée en plusieurs points ; 2 : donnée observée en 1 ou quelques points ; 3 : donnée vue de loin ; 4 : donnée photo interprétée.• Réalisation des <strong>cartes</strong> d’habitats.Problèmes rencontrésDifficultés à repérer les habitats occupant des surfaces inférieures à 0,5 haCes habitats sont mal pris en compte par cette méthode. Si cela à une moindre importancepour les habitats ne relevant pas de la Directive, il en est autrement pour les habitatsd’intérêt communautaire. Par précaution, le cheminement de l’observateur estimpérativement retranscrit dans la phase de restitution du travail de cartographie afin debien distinguer les secteurs prospectés de ceux interprétés. Les habitats couvranthabituellement des surfaces inférieures à 0,5 ha sont les suivants : 8150 Eboulis médio-européens siliceux des régions hautes ; 8220 Pentes rocheuses siliceuses avec végétationchasmophytique ; 8230 Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou Sedo- Veronicion ;Les surfaces indiquées dans les résultats sont probablement sous-estimées par rapport à laréalité.Difficultés à estimer le recouvrement des habitats se développant sur des paroisverticales ou quasi-verticalesLa projection des habitats colonisant des surfaces verticales sur un plan horizontal est uneopération délicate à laquelle la plupart des opérateurs n’est pas habituée. Les erreursd’évaluation sont assez fréquentes. Les habitats verticaux s’empilent très souvent enprojection horizontale ce qui est une source d’erreur importante.Annexe 2 Carte de situation (dont les modifications de périmètre) du site étudiéOffice National des Forêts – 2011 71


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 2 CARTE DE SITUATION / ARGUMENTAIRE SUR LENOUVEAU PERIMETRE ET CARTESOffice National des Forêts – 2011 72


Document d'Objectifs Natura 2000site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> FR8301068Carte de situationChamps-sur-Tarentaine-MarchalTrémouilleMontboudifAntignacCondatSaint-Etienne-de-ChomeilSaint-AmandinMonsélie (La)Riom-ès-MontagnesMenetLimite de commune Perimètre proposé en 2010Périmètre du site validé en 2001/Direction0 1 20,5Kilomètresdu DéveloppementTD 2011Sources IGN Scan 25


RESEAU NATURA 2000ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE(CANTAL)ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUEET TECHNIQUE POUR LAMODIFICATION DU PERIMETRETourbière boisée prioritaire, Trémouille ©T. Darnis


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE CONCERNES PAR LESADAPTATIONS DU PERIMETRENom de l'habitatTypecode habitatélémentaireLande à Genêt purgatif Habitats naturels /Landes 5120-1Pelouse pionnière Habitat naturel /Pelouse 8230-2Hêtraie-chênaie collinéenne acidiphile 9120-2Sapinière montagnarde Docob sursphaigneHabitats naturels /Forêts9410-2CommentaireMilieu relativement rareet de faible étendue.Absence d’espèces raresprotégées.Présence d’une espèceatlantique peu communeen Auvergne : HypericumlinarifoliumHabitat faiblementreprésenté. Habitatrecouvrant quelquescentaines de mètrescarrés seulement.Présence possible deBiscutella arvernensis(plante protégée auniveau régional). Milieutrès peu répandu ettoujours de très faibleétendue.Cet habitat estrelativement répandu surl'ensemble dudépartement. Il sembleque sur cette zone cegroupement soit peuabondant. Faciès riche enHoux rare. Absenced'espèces rares etprotégées.Habitat faiblementreprésenté en tantqu’habitat forestier.Habitat recouvrantquelques centaines demètres carrés seulement.Dans la Combe Noire enface du Roc Blanc (surl’ubac d’une gorgessecondaire. Habitat trèsoriginal et probablementrarissime en Auvergne.En 2011, 2 sites sontconnus seulement enArtense.RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 2/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011Nom de l'habitatForet de ravin submontagnarde àScolopendre et Polystics : TypegénériqueTypecode habitatélémentaire9180-10Falaise siliceuse ensoleillée sèche Habitat naturel /Rochers 8220-14Buxbaumie verte Habitat d’espèce/Mousse 1386Nombre de types 4 6Tous ces habitats sont d’intérêt communautaire.CommentaireMilieu rare et de faibleétendue. Faciès riche enScolopendre rare.Présence possible sur lesénormes blocs, en fondde combe, d'Huperziaselago (espèce rare nonprotégée). Facièsnettement acidiphilessont moins communs.Absence d’espèces raresprotégées. Présenced’ormes résistants à lagraphiose et méritantdonc protection absolue.Faible recouvrement etrelative rareté des paroisde grande ampleur.Présence possible d'uneespèce protégée auniveau régionale :Biscutella arvernensis.Dans les grandes parois,présence possible d'airesde Faucon pèlerin (et deHibou grand-duc ?)Au vu de la rareté descitations bibliographiqueset du nombre peu élevéde sporophytes parstations on peutconsidérer que l’espèceest représentée enFrance par un nombre desporophyte réduit. Surl’Artense, seules 3stations sont connues.RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 3/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011ARGUMENTATION POUR L’EXTENSION DE LA ZONEEn conséquence de ces données naturalistes nouvelles de premier plan et suite auxcampagnes de terrain et à la saisie des informations géographiques, il est apparu opportunde modifier le périmètre du site afin de l’asseoir sur des limites tangibles (limites deparcelles cadastrales, parcelles forestières, pistes, haies, lisières, ruisseaux, etc.) etd’intégrer des milieux permettant de compléter des unités fonctionnelles écologiques (ex :la Combe noire n’avait qu’un versant dans le site Natura 2000). Le tableau suivant présentel’évolution des surfaces communales avec un argumentaire pour chacune d’elle.3 types d’argumentation :1) Scientifique : préservation de milieux de la directive Habitats (annexe 1 ou annexe 2)2) Ecologique : préservation d’un ensemble de milieux, unité écologique fonctionnelle,…3) Cadastrale : intégration de parcelles entières ou de parties de parcelles à des fins decalage sur des limites tangibles et reconnaissables sur le terrain lorsque cela est possible.CommuneSurfaceproposéeen 2010(ha)Surfaceinitialevalidéeen 2001(ha)ArgumentaireChamps-sur-Tarentaine-Marchal98 99Montboudif 277 283Riom-ès-Montagnes 96 94Saint-Amandin 165 158Aucun changement de périmètre. La variation de surfacecorrespond à un simple recalage des limites cadastrales.Exclusion des parcelles cadastrales suivantes :o 454p, 452p exclusion de parties de parcelle sansenjeu écologique.Le reste des variations de surface correspond à un simplerecalage des limites cadastrales.Aucun changement de périmètre. La variation de surfacecorrespond à un simple recalage des limites cadastrales.Intégration des parcelles suivantes :o 925, 460p toutes deux relevant de terrainsdomaniaux, avec présence d’un habitat d’intérêtcommunautaire (Hêtraie acidiphile à houx 9120-2).Le reste des variations de surface correspond à un simplerecalage des limites cadastrales.RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 4/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011CommuneSurfaceproposéeen 2010(ha)Surfaceinitialevalidéeen 2001(ha)ArgumentaireSaint-Etienne-de-Chomeil 99 51Trémouille 285 275Total 1020 960Intégration des parcelles cadastrales suivantes :o 618, 619 avec présence d’habitats d’espècescommunautaires de la Buxbaumie verte (code 1386),cette intégration amènerait 2 stations en plus dans lesite, ce qui permettrait d’intégrer toutes les stations àBuxbaumie connues à ce jour sur toutes les <strong>Gorges</strong>de la <strong>Rhue</strong>.o 581p, 603, 604, 605, 615, 616, 617, 626, 887, 888,889 présence d’Habitats d’intérêt communautaireprioritaire de Forêts de ravins (code 9180-10), etprésence d’Habitats d’intérêt communautaire deSapinière sur sphaigne (code 9410), de Falaise etEboulis siliceux (code 8220 et 8230) et Landes àgenêt (code 5120). Cette intégration assure lacontinuité écologique (corridor écologique), assure latotale fonctionnalité écologique de la Combe noire eten particulier son fonctionnement hydraulique avecl’intégration complète du ruisseau de la Combenoire. La Combe noire ayant été récemmentidentifiée comme un haut lieu pour les moussesexceptionnelles liées à l’hygromètrie de l’airentretenue par le ruisselet, les insectessaproxyliques exceptionnels et les chauves-sourisliés au bois sénescent, dont un certain nombrerelève d’habitats d’espèce d’intérêt communautaire.Le périmètre précédent n’incluait qu’à moitié laCombe noire (le seul versant ouest). De plus, cetajout inclus la placette de suivi de la futaie irrégulièredite AFI mise en place par le CRPF qui permetnotamment un suivi scientifique de la nécromasseligneuse.Intégration des parcelles suivantes :o 889 avec présence d’un habitat d’intérêt prioritaire(Forêt de ravins 9180-10)o 462, 898 avec présence d’un habitat d’intérêtcommunautaire (Lande à Genêt purgatif 5120) dontcette zone présente un état de conservationparticulièrement intéressant.Le reste des variations de surface correspond à un simpleredécoupage de partie de parcelles cadastrales afin de fairecoïncider le périmètre du site à des limites tangibles, bienidentifiables sur le terrain, en l’occurrence la ligne électriqueà haute tensions traversant le versant.(p=partie de parcelle cadastrale, parcelle non incluse entièrement dans le site Natura 2000)RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 5/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011BILAN DES MODIFICATIONS DU PERIMETRE AU NIVEAU COMMUNALCommuneTerrainprivéSurface (ha) proposée en 2010TerrainsectionalTerraindomanialTotal terrainrelevant durégimeforestierTotal2010Surfaceinitiale(ha)validéeen 2001Total2001Comparaison2001 / 2010Champs-sur-Tarentaine-Marchal98 0 0 0 98 99 -1%Montboudif 36 48 193 241 277 283 -2%Riom-ès-Montagnes 0 0 96 96 96 94 +2%Saint-Amandin 27 71 67 138 165 158 +4%Saint-Etienne-de-Chomeil 99 0 0 0 99 51 +94%Trémouille 104 181 0 181 285 275 +4%Total 363 300 357 657 1020 960 +6%Tableau 1 Surfaces comparées avant et après modification de périmètreLa surface du site augmente de 6%, ce qui est somme toute relativement peu, avec pourla plus grosse augmentation,+94% sur la commune de Saint-Etienne-de-Chomeil.On notera également, que les proportions foncières restent inchangées par rapport à 2001,avec 2/3 de forêts relevant du régime forestier (dont 1/3 de forêt domaniale) et 1/3 deterrain privé.RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 6/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011LISTE DES PARCELLES CADASTRALES INCLUSES DANS LE PERIMETRECommuneNuméro deparcelleType depropriétéEn Natura2000Surfacecadastraleapproximative(ha)62 Privé Entière 3.863 Privé Entière 0.275 Privé Partie 0.778 Privé Entière 0.479 Privé Entière 0.480 Privé Entière 0.381 Privé Entière 1.182 Privé Entière 0.583 Privé Entière 0.184 Privé Entière 4.885 Privé Entière 0.486 Privé Entière 0.087 Privé Entière 0.288 Privé Entière 0.089 Privé Entière 0.190 Privé Entière 0.191 Privé Entière 0.692 Section Entière 7.5127 Privé Partie 2.9229 Privé Partie 14.0370 Privé Partie 0.1380 Section Entière 0.7382 Privé Partie 4.5383 Privé Partie 0.2408 Privé Partie 2.8Champs-sur-Tarentaine-Marchal 586 Privé Entière 0.1593 Privé Entière 0.0596 Privé Entière 16.1597 Privé Entière 0.1598 Privé Entière 0.2599 Privé Entière 0.3603 Privé Entière 0.2604 Privé Entière 0.3605 Privé Entière 0.3606 Privé Entière 0.3609 Privé Entière 0.3610 Privé Entière 0.3612 Privé Entière 0.3613 Privé Entière 0.4616 Privé Entière 0.9619 Privé Entière 0.4621 Privé Entière 0.5624 Privé Entière 0.8634 Privé Entière 0.6636 Privé Entière 0.3637 Privé Entière 0.3638 Privé Entière 0.3639 Privé Entière 0.2RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 7/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011CommuneNuméro deparcelleType depropriétéEn Natura2000Surfacecadastraleapproximative(ha)640 Privé Entière 0.2641 Privé Entière 0.2642 Privé Entière 0.2643 Privé Entière 0.2644 Privé Entière 0.3645 Privé Entière 0.2646 Privé Entière 0.2647 Privé Entière 0.4648 Privé Entière 0.3649 Privé Entière 0.3650 Privé Entière 0.3653 Privé Entière 0.3654 Privé Entière 0.3656 Privé Entière 0.4657 Privé Entière 0.8661 Privé Entière 0.6661 Privé Entière 0.5663 Privé Entière 0.4665 Privé Entière 0.4667 Privé Entière 0.7668 Privé Entière 0.5673 Privé Entière 1.2674 Privé Entière 0.5Champs-sur-Tarentaine-Marchal 681 Privé Partie 8.2684 Privé Partie 0.1802 Privé Entière 0.0803 Privé Entière 0.0817 Privé Entière 0.0818 Privé Entière 0.0819 Privé Entière 0.1827 Privé Entière 0.1828 Privé Entière 0.2928 Privé Entière 0.0929 Privé Entière 0.5930 Privé Entière 0.0931 Privé Entière 0.4932 Privé Entière 0.0933 Privé Entière 0.2935 Privé Entière 1.3936 Privé Entière 0.0937 Privé Entière 0.8942 Privé Entière 0.0943 Privé Entière 0.3943 Privé Entière 0.0945 Privé Entière 0.2946 Privé Entière 0.0947 Privé Entière 0.2948 Privé Entière 0.0949 Privé Entière 0.3950 Privé Entière 0.0951 Privé Entière 0.3RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 8/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011CommuneNuméro deparcelleType depropriétéEn Natura2000Surfacecadastraleapproximative(ha)966 Privé Entière 0.0967 Privé Entière 0.6Champs-sur-Tarentaine-Marchal 968 Privé Entière 0.0969 Privé Entière 0.8cc Commune Entière 0.1396 Section Partie 13.9397 Section Entière 14.5398 Section Entière 3.6411 Domaine Entière 11.9413 Domaine Entière 8.3414 Domaine Entière 1.3415 Domaine Entière 11.4416 Domaine Entière 14.0417 Domaine Entière 0.2418 Domaine Entière 15.2419 Domaine Entière 13.9421 Domaine Entière 13.8422 Domaine Entière 4.3423 Domaine Entière 3.8424 Domaine Entière 1.1425 Domaine Entière 5.4426 Domaine Entière 4.0426 Section Entière 1.9Montboudif 427 Domaine Entière 9.7428 Domaine Entière 7.3429 Domaine Entière 1.3430 Domaine Entière 44.9431 Domaine Entière 8.1432 Domaine Entière 5.7452 Privé Partie 6.6454 Privé Partie 4.0506 Section Entière 0.0507 Section Entière 3.3508 Section Entière 0.1509 Section Entière 0.4510 Section Entière 0.3511 Section Entière 0.4513 Section Entière 0.9514 Section Entière 0.1515 Section Entière 0.2516 Section Entière 27.2524 Domaine Entière 0.1525 Domaine Entière 4.92 Domaine Entière 0.0Riom-es-Montagnes559 Domaine Entière 96.1560 Domaine Entière 0.0103 Commune Entière 0.1104 Commune Entière 39.4460 Domaine Partie 47.9461 Domaine Entière 0.0462 Domaine Entière 18.8RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 9/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011CommuneNuméro deparcelleType depropriétéEn Natura2000Surfacecadastraleapproximative(ha)466 Domaine Partie 0.5689 Privé Entière 2.3690 Privé Entière 16.1690 Privé Entière 0.0708 Privé Partie 3.4710 Privé Partie 0.1Saint-Amandin 925 Domaine Entière 1.5926 Commune Entière 0.0929 Commune Entière 0.0990 Privé Partie 0.4991 Privé Partie 0.1996 Privé Partie 1.6998 Privé Entière 0.21102 Commune Entière 31.9577 Privé Partie 9.4581 Privé Partie 6.2584 Privé Entière 1.3586 Privé Partie 0.1586 Privé Entière 2.8588 Privé Entière 1.8589 Privé Partie 0.0591 Privé Entière 0.9592 Privé Entière 0.8595 Privé Entière 1.4597 Privé Entière 1.4600 Privé Entière 1.2603 Privé Partie 1.3604 Privé Entière 0.0615 Privé Entière 4.7Saint-Etienne-de-Chomeil616 Privé Partie 3.1617 Privé Entière 5.3618 Privé Entière 4.5619 Privé Entière 0.5620 Privé Entière 0.8621 Privé Entière 13.0622 Privé Entière 0.4626 Privé Partie 19.8771 Privé Partie 0.4772 Privé Partie 5.5773 Privé Partie 2.7817 Privé Partie 0.1819 Privé Partie 6.3887 Privé Entière 3.4888 Privé Entière 0.8889 Privé Entière 1.5221 Section Entière 104.9222 Section Entière 0.3223 Section Entière 2.6Trémouille 224 Section Entière 4.4225 Section Partie 14.7226 Section Partie 2.5RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 10/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011CommuneNuméro deparcelleType depropriétéEn Natura2000Surfacecadastraleapproximative(ha)227 Section Partie 11.2229 Section Partie 2.1247 Section Partie 6.9248 Section Entière 1.6250 Section Entière 13.1251 Section Partie 5.4252 Section Partie 1.7343 Privé Partie 1.6344 Privé Partie 14.6348 Privé Partie 6.7349 Privé Entière 4.1377 Privé Entière 2.1380 Privé Entière 5.3436 Privé Entière 1.3437 Privé Entière 1.4438 Privé Entière 2.3439 Privé Entière 1.3440 Privé Entière 1.8441 Privé Entière 2.1Trémouille 442 Privé Entière 1.7443 Privé Entière 2.1444 Privé Entière 0.8445 Privé Entière 1.4446 Privé Entière 1.8447 Privé Entière 1.8448 Privé Entière 1.6449 Privé Entière 4.6450 Privé Entière 2.4451 Privé Entière 0.1452 Privé Entière 0.1453 Privé Entière 0.4454 Privé Entière 0.0455 Privé Entière 0.2457 Privé Entière 1.5458 Privé Entière 0.7459 Privé Entière 0.1460 Privé Entière 2.7461 Privé Entière 0.2462 Privé Entière 2.2463 Privé Entière 0.1464 Privé Partie 10.7465 Privé Entière 0.0889 Section Partie 7.3893 Privé Partie 0.9898 Privé Partie 6.4899 Privé Entière 0.0900 Privé Partie 0.1902 Privé Partie 0.71133 Privé Partie 0.61134 Privé Partie 0.51140 Privé Partie 0.3RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 11/12


ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE POUR LA MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE ONF 2011CommuneNuméro deparcelleType depropriétéEn Natura2000Surfacecadastraleapproximative(ha)466a Privé Partie 0.1Trémouille 466b Privé Partie 2.1466f Privé Partie 0.0Nota : Légende pour l’occupation du sol : « zones U » = zones urbaines déjà urbanisés et zones où leséquipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir lesconstructions à implanter ; « zones A » = zones agricoles correspondant aux secteurs de la commune,équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terresagricoles. C'est un régime strict et surveillé, seules les constructions ou installations nécessaires auxservices publics et à l'exploitation agricole y sont autorisées ; « zones N » = zones naturelles etforestières, correspondant aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de laqualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vueesthétique, historique ou écologique, soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leurcaractère d'espaces naturels.RÉSEAU NATURA 2000 ZSC FR8301068 GORGES DE LA RHUE (CANTAL) 12/12


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 3NATURELSCARTES DE LOCALISATION DES HABITATS5 pour les groupements végétaux selon la typologie CORINE Biotope5 pour les habitats IC dominants et dominés de premier rang5 pour les statuts de protectionOffice National des Forêts – 2011 73


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 4 CARTES DE LOCALISATIONS DES HABITATS D’ESPECESANIMALES ET VEGETALESOffice National des Forêts – 2011 74


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 5 CARTES DE L’ETAT DE CONSERVATION DES HABITATSOffice National des Forêts – 2011 75


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 6 CARTES DES ZONES D’INTERVENTION PRIORITAIREOffice National des Forêts – 2011 76


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 7 : FICHES HABITATSI FICHES HABITATS NATURELSOffice National des Forêts – 2011 77


Groupement végétalDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Lande sèche acidiphile àCallune, Genêt poilu etBruyère cendréePhytosociologieCORINE biotopesHabitat générique Natura2000Ulicenion minoris Géhu & Botineau suball. nov.hoc loco.31.238 : Landes atlantiques à Erica et Ulex4030 : Landes sèches européennesLANDESHabitat élémentaire cahiersd’habitats4030-6 : Landes atlantiques sèches méridionalesStatutHabitat d’intérêt communautaireSurface (ha) 2CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesCes landes se rencontrent à toutes les expositions, mais surtout sur les hauts de versantsxérophiles acides sur sols oligotrophes superficiels (croupes, escarpements rocheux etc)potentiellement défavorables à la strate arborescente.Physionomie / StructureIl s’agit d’une lande basse (


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »complexes forestiers. Ce sont des types de milieux ouverts primordiaux pour de nombreuxanimaux notamment les oiseaux de proie, comme lieu d’observation et d’affût. La flore estpeu diversifiée même dans les cas de landes typiques et, ce type d’habitat n’accueille pasd’espèces végétales protégées mais une espèce remarquable atlantique peu commune enAuvergne : Hypericum linarifolium.État de conservationL’habitat est en bon état de conservation sur le site. La présence sporadique constatée deChênes sessiles (Quercus petraea) rabougris ne semble pas présenter une menace. Il pourraêtre envisagé sur quelques secteurs limités une remise en état le cas échéant. Cet habitat nesemble pas vulnérable.Dynamique de la végétationSur les <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>, les landes se trouvent sur sols secs de bords de corniche. Lessurfaces sont réduites et se présentent sous forme d'ourlet pré-forestier en équilibredynamique. Une fraction très réduite de ces landes dans les <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> peut encoreévoluer vers des stades à Fougère aigle et Genêts à sols plus profonds puis enfin vers deschênaies édaphiques sèches. Les landes sèches du site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> semblentdonc relativement stables sur le court à moyen terme.Gestion conseilléeModes de traitement : maintien en l'état, aucune intervention. Pour les cas où la forêtsemble pouvoir revenir, le maintien de ces milieux ne peut passer que par un retour dupâturage traditionnel.Travaux : Eviter toute création de piste ou route forestière dans ce type de milieu.Elimination des ligneux et exportation des produits en rotation pour favoriser l'apparition dezones de refuge. A faire de préférence en hiver pour favoriser l'épuisement des souches.REPARTITION DANS LE SITELes landes se rencontrent essentiellement sur les hauts des versants orientés au sud ou àl’ouest, notamment sur les communes de Champs-sur-Tarentaine et Trémouille.© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementACTION DE GESTION PRIORITAIRE A METTRE EN OEUVRE• Suivi de la colonisation par les ligneux (photo interprétation diachronique)tous les 10 ansOffice National des Forêts – 2011 79


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Groupement végétalPhytosociologieCORINE biotopesHabitat générique Natura2000Landes à Genêt purgatifCytision oromediterraneo-scoparii. Associationà étudier.31.842 : Landes à Cytisus purgans5120 : Formations montagnardes à Cytisus purgansLANDESHabitat élémentaire cahiersd’habitats5120-1 : Landes à Genêt purgatif du Massif centralStatutHabitat d’intérêt communautaireSurface (ha) 8CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesCes landes n’ont pas d'exposition préférentielle déterminée. Elles affectionnent les abruptsrocheux de versant, des sommets de pointements rocheux ou de corniches. Le sol estgénéralement squelettique à bilan hydrique très déficitaire.Physionomie / StructureLe Genêt purgatif, nanophanérophyte héliophile est largement dominant, accompagnéd’espèces plus ou moins héliophiles.Cortège floristiqueEspèces caractéristiques : Cytisus purgans dominant souvent avec fort recouvrement ;mais parfois le recouvrement est très partiel dans les stations très rocheuses avecimplantations dans les fissures ; présence de Calluna vulgaris, Teucrium scorodonia,Agrostis capillaris, Hypericum linarifolium, Genista pilosa, Rumex acetosella et plusrarement Gentiana lutea, Narcissus pseudo-narcissus, Galeobsis angustifolium... Présencede quelques Quercus petraea très isolés et rabougris avec souvent des cimes desséchées(résultat de stress hydrique après phase de sécheresse). Individus très épars de Juniperuscommunis et Sorbus aria.Typicité / ReprésentativitéETAT DE L’HABITAT EN 2010Ce type d’habitat évolue à l’étage montagnard or le site présente bien souvent desaltitudes à l’exacte interface entre le collinéen supérieur et le montagnard inférieur.Cependant, aux vus des cortèges floristiques et du fonctionnement climatique des <strong>Gorges</strong>de la <strong>Rhue</strong>, les landes à genêt du site présentent bien un caractère montagnard.Intérêt patrimonialMilieu relativement rare et de faible étendue sur le site. L’intérêt patrimonial est très faibled’un point de vue botanique mais certainement intéressant pour la faune en tant que zonede refuge au vu de l’inaccessibilité du milieu aux prédateurs. De plus, ces landes, participentaussi à la diversité des paysages en tant que milieu ouvert.Office National des Forêts – 2011 80


État de conservationL’habitat est en bon état de conservation sur le site.Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Dynamique de la végétationCertaines landes, appelées primaires, se trouvent sur des pentes fortes où le sol estsquelettique, les phénomènes naturels d’érosion garantissent leur préservation. La grandemajorité des landes à Genêt purgatif des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> sont des landes primaires. Ellessemblent donc relativement stables sur le court à moyen terme.Gestion conseilléeMaintien en l’état, station de toute façon sans intérêt forestierEviter toute création de piste ou route forestière dans ce type de milieuREPARTITION DANS LE SITELes landes à Genêt purgatif sont présentes en petites surfaces. Les formations les plustypiques se trouvent vers le rocher de l'Ecureuil (commune de Champs sur Tarentaine ouen forêt domaniale de Maubert et Gaulis en parcelle 20 sous la place de dépôt.© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementAucune action spécifique.ACTION DE GESTION PRIORITAIRE A METTRE EN ŒUVREOffice National des Forêts – 2011 81


Groupement végétalDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Mégaphorbiaies des lisières,talus et dépressionsPhytosociologie Petasition officinalis Sill. 1933CORINE biotopesHabitat générique Natura2000Habitat élémentaire cahiersd’habitats37.7 : Lisières humides à grandes herbes(cf. 37.81 Végétation herbeuse des lisières etdépressions sciaphiles fraîche de combe à froid àPetasites albus)6430 : Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitiaireset des étages montagnard à alpin6430-3 : Mégaphorbiaies à Pétasite hybridePELOUSESStatutHabitat d’intérêt communautaireSurface (ha) 0.4CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesOn distingue 2 types d’écologie différente : Les bordures herbacées hautes, nitrophiles et humides le long des cours d'eau et enbordure des forêts relevant des Glechometalia hederacea et des Convolvuletalia sepium.Cela semble être une variante appauvrie de la mégaphorbiaie montagnarde à Adenostylesalliarae. Les végétations vivaces herbacées hautes hygrophiles des Betulo Adenostyletea :Lisières humides à grandes herbes, mégaphorbiaies situées souvent en lisière de forêtshumides.Physionomie / StructureCet habitat est dominé par des espèces à larges feuilles et de hautes tailles dont lerecouvrement total avoisine les 100%. Un petit nombre d’espèce domine généralement cethabitat.Cortège floristique Bordures herbacées hautes, nitrophiles et humides le long des cours d'eau et en borduredes forêts : Phalaris arundinacea, Eupatorium canabinum, Angelica sylvestris, Convolvulussepium, Senecio fluviatilis, Aegopodium podagrariae accompagné parfois de l’Adenostylesalliriae. Végétations vivaces herbacées hautes hygrophiles : Petasites albus, Convolvulus sepium,Senecio fluviatilis, Filipendula ulmaria, Scirpus sylvaticus, Chaerophyllum aureum,Ranunculus aconitifolius.Office National des Forêts – 2011 82


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Typicité / ReprésentativitéETAT DE L’HABITAT EN 2010Ces végétations ont souvent été écartées des mégaphorbiaies faute de référentiels dans lesannées passées. Depuis la publication des cahiers d’habitats et notamment le tome n°3,nous considérons que les cortèges floristiques observés doivent être prises en comptecomme un élément d’une haute valeur patrimoniale sur le site Natura 2000.Intérêt patrimonialIntérêt patrimonial élevé puisque cette végétation est peu répandue dans le Cantal etparticulièrement dans les <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>. Cet habitat n’abrite pas d’espècespatrimoniales. En tant que milieux humides, ces formations participent au maintien de laqualité des eaux ou à leur épuration. Ces milieux sont capitaux pour satisfaire l’objectif demaintien du bon fonctionnement des milieux humides.État de conservationAu vu du cortège floristique, l’état de conservation de cet habitat est bon.Dynamique de la végétationCe milieu peut évoluer lentement vers un fourré mésophile. L’intervention humaine sur cethabitat n’est pas conseillée à l’exception de la lutte contre le boisement spontané. Sonévolution naturelle est contrôlée par les conditions hydriques du sol.Gestion conseilléeEntretien du fonctionnement hydraulique. Maintien en l’état.REPARTITION DANS LE SITE 1 seul individu trouvé dans la Combe Noire de la forêt d’Algère. sous la D678 en rive droite de la <strong>Rhue</strong> au le poste électrique de Coindre.© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementACTION DE GESTION PRIORITAIRE A METTRE EN OEUVRESuivi de la colonisation par les ligneux (photo interprétation diachronique).Office National des Forêts – 2011 83


Groupement végétalDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Roches siliceuses avec végétationpionnière du Sedo-Scleranthion oudu Sedo albi-Veronicion dilleniiPhytosociologie Sedo albi-Scleranthetalia biennis Br.-Bl. 1955CORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats34.11 : Pelouses pionnières médio-européennes8230 : Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii8230-2 : Pelouses pionnières montagnardes à subalpines desdalles siliceuses du Massif Central.PELOUSESStatutHabitats d’intérêt communautaireSurface (ha) 3CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesIl s’agit de communautés végétales dominées par des espèces vivaces, héliophiles etacidiphiles. Ces plantes se développent, sur des lithosols, au sein des anfractuositésrocheuses, replats de falaises et surplombs rocheux. Ces communautés végétales ne sontpas très diversifiées. Les surfaces occupées par ces communautés restent faibles à l’échelledes gorges. Certaines espèces annuelles viennent enrichir le groupement.Physionomie / StructureLa végétation est peu couvrante, formant des pelouses clairsemées de faible hauteur, où lesol où la roche nue occupe la majorité de l’espace. L’Orpin hérissé peut couvrir de vastessurfaces et s’observe toute l’année alors que la plupart des autres espèces disparaissentpresque totalement à la mauvaise saison. Cet habitat peut être en mosaïque avec desformations de landes ou de pelouses denses.Cortège floristique4 faciès ont été inventoriés dont les et ont été regroupés sous le libellé « Pelousespionnières fraîches à Sedum telephium » et les et ont été regroupés sous le libellé« Pelouses pionnières d’exposition froide ». Faciès sur dalles rocheuses sèches et peu déclives à Sedum hirsutum et Rumexacetosella très pauvre en espèce. Faciès d'abrupt rocheux à forte déclivité à Sempervivum arachnoideum, Sedumdasyphyllum, souvent en mosaïque avec de petites parois rocheuses à Aspleniumseptentrionale et diverses espèces comme Biscutella arvernensis, Silene rupestris, Saxifragahypnoides... Faciès sur dalles rocheuses plus fraîches à Sedum album, Sedum reflexum, Sedumtelephium, Silene armeria... Faciès sur dalles rocheuses en exposition nord ou en fond de vallon très froid à Huperziaselago...Office National des Forêts – 2011 84


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéCette communauté n’est pas très typique puisqu’elle manque de différentielles permettantun meilleur rattachement aux habitats décrits dans la littérature, à l’exception des individusdu secteur de Bort-les-Orgues.Intérêt patrimonialAucune espèces protégées mais ces végétations abritent des espèces peu communes :Sedum hirsutum, Hypericum linariifolium, Sempervivum arachnoideum, Huperzia selago (ensituation abyssale).État de conservationLes groupements sont généralement en bon état de conservation sur le site.Dynamique de la végétationCes formations sont assez stables si les conditions pédoclimatiques limitent l’accumulation dematière organique. Sinon, elles se densifient et évoluent vers la pelouse acidiphile ou vers lalande.Gestion conseilléeMaintien en l'état. Pour les travaux d'infrastructure, risque de destruction physique lors del'ouverture de pistes. Pour l'exploitation des coupes, éviter l'abattage des arbres sur l'habitat.REPARTITION DANS LE SITECet habitat est présent sur l’ensemble des gorges de la <strong>Rhue</strong> au niveau des falaises et desaffleurements rocheux lorsque les conditions écologiques permettent leur développementmais les surfaces couvertes restent très faibles.© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementPelouses pionnières fraîchesOffice National des Forêts – 2011 85


Groupement végétalDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Falaises siliceuses avec végétationchasmophytiquePhytosociologieCORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats Dianthion gratianopolitani Focquet 1982 Antirrhinion asarinae (Br.-Bl. in Meier & Br.-Bl. 1934)62.2 : Végétation des falaises continentales siliceuses8220 : Pentes rocheuses siliceuses avec végétationchasmophytique 8220-8 : Falaise siliceuse fraîche ou ombragée 8220-14 : Falaise siliceuse ensoleillée sècheROCHERS/EBOULISStatutHabitats d’intérêt communautaireSurface (ha) 3.7Caractères diagnostiques de l’habitatCaractéristiques stationnelles et chorologiquesIl s’agit de communautés végétales se développant dans les fissures des parois rocheuses.La composition floristique de ces communautés varie en fonction de l’exposition. Cescommunautés sont présentes sur de faibles surfaces au niveau des nombreux affleurementsrocheux et falaises existant le long des gorges et des affluents (Petite <strong>Rhue</strong> et Combe noire).Physionomie / StructureLa végétation est peu couvrante, elle est composée essentiellement par des ptéridophytes.L’aspect vertical de cet habitat est un facteur déterminant. Deux groupements peuvent êtredifférenciés : Groupement héliophile à hémisciaphile, dominé par Asplenium viride, cependant pour cetype la pauvreté du cortège présent dans les gorges de la <strong>Rhue</strong> et la rareté desdifférentielles ne permet pas de rattacher ce groupement à l’habitat élémentaire 8220-8 sansincertitude du fait notamment de l’altitude anormalement basse pour cette communauté ; Groupement sciaphile à hémisciaphile, dominé par Asplenium septentrionale.Cortège floristiqueLa composition varie en fonction des conditions d'un ensoleillement et l'amplitude des parois.Présence d'Asplenium septentrionale, Asplenium trichomanes, Polypodium vulgare, Festucaarvernensis, Umbilicum rupestris, Campanula rotundifolia, Epilobium collinum, Anarrhinumbellidifolium, Valeriana tripteris, Saxifraga continentalis, Sedum hirsutum… et plus rarementSaxifraga paniculata, Sedum dasyphyllum, Asplenium ceterach, Sempervivum arachnoideum,Cystopteris fragilis, Cytisus purgans, Biscutella arvenensis, Silene saxifraga, Rhamnus alpina,Asplenium viride.Etat de l’habitatTypicité / ReprésentativitéCette communauté n’est pas très typique puisqu’elle manque de différentielles permettantun meilleur rattachement aux habitats décrits dans la littérature.Intérêt patrimonialCertaines falaises peuvent abriter une espèce protégée en Auvergne Biscutella arvernensis.Office National des Forêts – 2011 86


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »État de conservationLes faciès sont généralement en bon état de conservation sur le site.Dynamique de la végétationCet habitat a une dynamique quasi nulle.Gestion conseilléeModes de traitement : maintien en l'état et suivi. Pour les bas de versant, maintien d'uncertain ombrage lors d'une coupe par exemple.Répartition dans le siteCet habitat est présent sur l’ensemble des gorges de la <strong>Rhue</strong> au niveau des falaises et desaffleurements rocheux lorsque les conditions écologiques permettent leur développement.© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementFalaise siliceuse à Asplenie verteOffice National des Forêts – 2011 87


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Groupement végétalPhytosociologieCORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitatsEboulis rocheux avec recouvrementvégétal ou muscinalGaleopsion segetum Oberd. 1957Cf. Racomitrion lanuginosi V. Krus. 194561 : Eboulis8150 : Éboulis médio-européens siliceux des régions hautes8150-1 : Eboulis médio-européens siliceux des régions hautesROCHERSStatutHabitat d’intérêt communautaireSurface (ha) 1Caractères diagnostiques de l’habitatCaractéristiques stationnelles et chorologiquesCette végétation s’observe sur des éboulis constitués de blocs de gneiss plus ou moinsgros. Cet habitat se divise en deux sous types : Groupements constitués d’espèces vasculaires : ils se développent dans les secteurs oùle sol est le mieux constitué, sur les éléments fins accumulés entre les blocs, dans desreplats, ou bien souvent en périphérie des éboulis. Groupements bryophytiques : ils se développent sur les blocs et sur une mince couchehumifère.Physionomie / StructureLa végétation de ces éboulis est très clairsemée, elle abrite des espèces d’ourletsacidiphiles (Deschampsia flexuosa, Linaria repens) et des espèces saxicoles (Anarrhinumbellidifolium, Galeopsis angustifolia). Ces végétations sont très mal connues, ellesmériteraient une analyse approfondie.Cortège floristiqueVégétation peu à très peu consistante, composée essentiellement de Galeobsisangustifolia, Micropyrum tenellum, accompagné parfois par Linaria repens, Anarrhinumbellidifolium, Sedum reflexum, Sedum hirsutum, Teucrium scorodonia, Deschampsiaflexuosa, Rhacomitrium lanuginosum presque exclusivementETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéLes groupements auvergnats, en raison de l’influence montagnarde marquée, nous nepouvons statuer sur la typicité de l’habitat. Quant à sa représentativité, elle est minime àl’échelle du site.Office National des Forêts – 2011 88


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Intérêt patrimonial Aucune espèce à forte valeur patrimoniale n’a été observée.État de conservation N’a pu être évalué.Dynamique de la végétationGroupements primaires, les contraintes qui règnent sur le milieu sont telles que ladynamique est peu évolutive. Les groupements périphériques souvent des ronciers quitendent à envahir par place l’habitat.Gestion conseilléeTravaux : pour les travaux d'infrastructure, risque de destruction physique lors del'ouverture de pistes. Pour l'exploitation des coupes, éviter l'abattage des arbres dans leséboulis de gros blocs (ainsi que le débusquage à travers l'éboulis).REPARTITION DANS LE SITEHabitat observé ponctuellement dans les pentes d’adret, dans le secteur du rocher del’Ecureuil.© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementÉboulis médio-européens siliceuxOffice National des Forêts – 2011 89


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Groupement végétalHêtraies atlantiques acidiphilesPhytosociologieCORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats Ilici aquifolii-Quercenion petraeae Rameau in Bardatet al. 2004 prov. Ilici aquifolii-Fagenion sylvaticae (Br.-Bl. 1967) Rivas-Martínez 197341-122 : Hêtraies acidiphiles subatlantiques9120 : Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex etparfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion) 9120-2 : Hêtraies-chênaies collinéennes à Houx 9120-3 : Hêtraies acidiphiles montagnardes à HouxFORETSStatutHabitats d’intérêt communautaireSurface (ha) 155CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesForêt acidiphile de Hêtre dominant ou co-dominant avec le Chêne sessile, liée aux étagescollinéens supérieur et montagnard sur sol brun plus ou moins podzolisé (acide).Physionomie / StructureCes formations évoluent en fonction de l’exposition. Elles se maintiennent le plus souventsur les versants et croupes où le sol est plus superficiel et appauvris (du à la solifluxion).Seuls ont été cartographiés les faciès les plus acidiphiles ou par ailleurs le Houx estrarement très abondant. Les hêtraies-chênaies observées sur le site présentent différentsgroupements en fonction de l’altitude et l’exposition ; on en distingue quatre : Hêtraie-chênaie collinéenne de l’Ilici aquifolii-Quercenion petraeae Rameau inBardat et al. 2004 prov. : Cet habitat évolue aux étages collinéens moyen et supérieursouvent en versant sud, au niveau de croupes rocheuses à sols superficiels. Le caractèresubatlantique de ce groupement est assez marqué dans la vallée de la <strong>Rhue</strong> (Houx,Conopode dénudé, Millepertuis élégant, Blechne en épis). Ce groupement est souventdégradé en chênaie pure (non retenu au titre de la Directive). Hêtraie (-sapinière) submontagnarde acidiphile d’exposition froide à Prénanthepourpre et Luzule des neiges de l’Ilici aquifolii-Fagenion sylvaticae (Br.-Bl. 1967)Rivas-Martínez 1973 : Groupement des zones des étages collinéen supérieur et montagnardinférieur aux influences montagnardes marquées liées à des situations abyssales froides(exposition nord).Office National des Forêts – 2011 90


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Cortège floristiqueEn plus du Hêtre, plus ou moins mélangé avec du Chêne sessile et parfois du Houx éparseen sous-bois, on rencontre :Hêtraie acidiphileQuercion roboris & Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticaeFagus sylvatica parfois dominé (nombreuse régénération en fourrés), Sorbus aucuparia, Sorbus aria,Sambucus racemosa, Lonicera nigra, Ilex aquifolium s'y trouve à l'état sporadique ; mais localement peutformer des faciès en fourré. Dominance des acidiphiles et acidiclines : Vaccinium myrtillus, Deschampsiaflexuosa, Melampyrum pratense, Luzula sylvatica, Luzula pilosa (rare), Dryopteris dilatata, Teucriumscorodonia, Pteridium aquilinum, Lonicera periclymenum, Rubus fruticosus, Digitalis purpurea,Leucobryum glaucum, Carex pilulifera Hêtraie-chênaie acidiphilecollinéenneIlici aquifolii-Quercenion petraeaeQuercus petraea, Oxalis acetosellab, Hieracium gr.murorum, Calluna vulgaris, Solidago virgaurea Hêtraie acidiphile montagnardeIlici aquifolii-Fagenion sylvaticaeAbies alba, Phegopteris connectilis, Oreopterislimbosperma, Prenanthe purpurea, Luzula nivea,Polygonatum verticillatum, Blechnum spicant,ETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéLe cortège végétal est peu abondant et lacunaire, la composition floristique est parfoistypique mais souvent il est assez difficile de se faire une idée précise du syntaxonphytosociologique de rattachement. Cet habitat est relativement répandu en Auvergne.Intérêt patrimonialL’habitat collinéen ne présente aucune espèce rare ou protégée. Il semble que les facièsriches en Houx de ce groupement soient assez localisés. Le groupement apparaîtreprésentatif des hêtraies à Houx auvergnates.État de conservationLes deux habitats élémentaires sont actuellement en bon état de conservation.Dynamique de la végétationVégétation en équilibre dynamique. Les sylvofaciès à Hêtre constituent les formes mâturesdu groupement. Le chêne et sapin viennent en accompagnement. Les formes juvénilessont dominées par le Pin sylvestre, le Bouleau verruqueux ou les Sorbiers.Gestion conseilléeModes de traitement : Gestion conservatoire : maintien d'une strate arborescenteconsistante avec du hêtre. Conserver les essences présentes. Gestion jardinatoire arbre pararbre ou par bouquet. Eviter la gestion en taillis sous futaie pour le maintien de la stratearbustive (en particulier le houx).REPARTITION DANS LE SITECes deux habitats sont essentiellement localisés dans le massif des Maubert et les forêts deTrémouille et Saint-Amandin.Office National des Forêts – 2011 91


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »© T. DARNIS ONF Direction du Développement© T. DARNIS ONF Direction du Développement Hêtraie-Chênaie acidiphile collinéenne (9120-2) Hêtraie-chênaie acidiphile collinéenned’exposition chaude (9120-2)© T. DARNIS ONF Direction du Développement© T. DARNIS ONF Direction du Développement Hêtraie acidiphile montagnarde (9120-3) Hêtraie acidiphile montagnarde: Luzule desneiges (9120-3)Office National des Forêts – 2011 92


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Groupement végétalHêtraie-chênaie sessiliflore àHoulque molle et HouxPhytosociologieGroupement à Quercus petraea et Holcus mollis duCarpinion betuli Issler 1931CORINE biotopes 41.13 Hêtraies neutrophilesHabitat générique 9130 Hêtraies de l’Asperulo-FagetumNatura 2000FORETSHabitat élémentairecahiers d’habitats9130-4 Hêtraies-chênaies subatlantiques à Mélique ou àChèvrefeuilleStatutIntérêt communautaireSurface (ha) 0.1CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesForêt collinéenne se maintenant sur substrats faiblement acides, secs et pauvres enéléments nutritifs, liée à des sols plus profonds que les forêts acidiphiles. Ce groupements’observe communément sur socle cristallin à la faveur de zones colluvionnées en mosaïqueavec les chênaies-hêtraies acidiphiles. Forêt à caractère subatlantique hébergeantlocalement d’importantes populations de Houx. Ces communautés sont souventrapprochées du Quercion roboris. Cette association est proche du Lonicero periclymeni-Fagetum sylvaticae Passarge 1957. Elle présente toutefois un caractère atlantique plusmarquée avec notamment la présence d’Ilex aquifolium et l’absence de Maianthemumbifolium, Melica nutans…Physionomie, structureHabitat représenté le plus souvent par son sylvofaciès à Chêne sessile et Hêtre. La stratearbustive est rarement bien développée. La strate herbacée est généralement dominée parHolcus mollis. Cette forêt est parfois traitée en taillis de Noisetier.Cortège floristiqueForêt caractérisée par la dominance des espèces du groupe écologique de la Houlque molle(Holcus mollis, Teucrium scorodonia, Lonicera periclymenum) et par la rareté ou l’absencedes espèces acidiphiles (Deschampsia flexuosa, Carex pilulifera, Calluna vulgaris). Elleprésente également quelques espèces neutroclines en effectifs plus ou moins importants(parfois absentes).Strate arborescente : Fagus sylvatica, Quercus petraea, Castanea sativa, Pinus sylvestris. Stratearbustive : Ilex aquifolium, Lonicera xylosteum, Crataegus monogyna, Corylus avellana, Ribesalpinum, Ribes alpinum. Strate herbacée : Teucrium scorodonia, Lonicera periclymenum, Poanemoralis, Holcus mollis, Pteridium aquilinum, Polypodium vulgare, Melica uniflora, Dryopteris filixmas,Fragaria vesca, Mycelis muralis, Festuca heterophylla, Neottia nidus-avis, Luzula forsteri,Stellaria holostea, Scilla bifolia, Corydalis solidaVariabilité2 variantes se rencontrent dans les <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> :Variante à Abies alba et Sorbus aucuparia du collinéen supérieurVariante des sols plus frais à Luzula sylvaticaOffice National des Forêts – 2011 93


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ETAT DE L’HABITATTypicité / exemplaritéCette forêt s’intègre dans l’aile acidicline des hêtraies à Aspérule de la Directive. Les formesdu groupement où le Hêtre est quasi exclusif sont moins typiques.ReprésentativitéCet habitat forestier est représentatif des hêtraies-chênaies acidiclines collinéennesd’Auvergne.Intérêt patrimonialForêt vraisemblablement assez répandue dans le Massif central mais couvrant une trèsfaible surface sur le site. Il habrite le Lys martagon (Lilium martagon) protégé au niveaurégional.Dynamique de la végétationLes sylvofaciès à Hêtre et Chêne sessile semblent constituer les formes mâtures dugroupement. Les boisements jeunes peuvent être dominés par le Pin sylvestre et plusrarement par le Bouleau verruqueux.Gestion conseilléeModes de traitement : Gestion conservatoire, avec maintien d'une strate arborescenteconsistante avec du hêtre. Conserver les essences présentes. Gestion jardinatoire arbre pararbre ou par bouquet. Eviter la gestion en taillis sous futaie pour le maintien de la stratearbustive. Eviter la création de pistes forestière dans cet habitat.REPARTITION DANS LE SITECet habitat mal connu et découvert récemment sur le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> ne couvreque de très faibles surfaces dans le site. Il n’est connu qu’en versant sud, en rive droite dela <strong>Rhue</strong> au niveau du Bois des Lessards et à mi-versant à l’est de la conduite forcée auniveau du barrage de Voussaire.© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementOffice National des Forêts – 2011 94


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Groupement végétalSapinière montagnarde sursphaignePhytosociologie Eu-Vaccinio myrtilli-Piceenion Oberdorfer 1957 cf.Bazzanio triolobatae-Piceetum abietis Br. Bl. et Sis. 39in Br. Bl. Et al. 32.CORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats42.22 Sapinière (Pessières) hyperacidiphiles montagnardes àdéterminisme édaphique9410 : Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard àalpin (Vaccinio-Piceetea)9410-2 : Pessières à Bazzanie à trois lobes des éboulissiliceuxFORETSStatutHabitats d’intérêt communautaireSurface (ha) 0.3CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesForêt hyperacidiphile établie sur corniche ou éboulis de gros blocs siliceux. La pente estgénéralement très forte en exposition nordPhysionomie / StructureHabitat dominé par le sapin accompagné par le Bouleau pubescent. Il évolue dans des sitesconfinés frais marqué par une humidité atmosphérique relativement constante au cours del’année ;Cortège floristiqueStrate arborescente dont le couvert ne dépasse pas 50 %, avec : Betula pubescensssp. Carpatina et Abies alba (chétifs).Strate arbustive : Lonicera nigra et Sorbus aucuparia accompagnés par Ribes alpinum,Lonicera xylosteum (+), Abies alba, Sambucus racemosa (rare), Betula pubescens.Strate herbacée : Vaccinium myrtillus et Deschampsia flexuosa accompagnés parVaccinium uliginosum, Oxalis acetosella, Valeriana tripteris, Calluna vulgaris, Melampyrumpratense, Dryopteris dilatata, Dryopteris carthusiana, Gymnocarpium dryopteris,Chrysosplenium alternifolium, Luzula sylvatica (rare), Lonicera periclymenumStrate muscinale : Sphagnum spp, Rhytidiadelphus loreus, R. triquetrus, Ptilium cristacastrensis,Hylocomium splendens, Polytrichum formosum, Pleurojium schreiberi,Rhacomitrium lanuginosum, Cladonia sp, Bazzania trilobata…ETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéCet habitat est très original et probablement rarissime en Auvergne de sorte qu’il n’est pasencore possible de déterminer sa typicité. En 1992, un individu connu seulement sur le sitedes <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>. Un autre individu est connu dans un site remarquable proche : lesTranchades de Laquairie (Bois de Font Sainte, contiguë aux Tranchades de Laquairie,commune de St Amandin).Office National des Forêts – 2011 95


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Intérêt patrimonialHabitat extrêmement rare dans le site couvrant quelques centaines de mètres carrés.Absence d’espèces végétales rares et protégées. Les connaissances sur la bryoflore etl’entomofaune doivent être approfondies.État de conservationInconnu.Dynamique de la végétationVégétation en équilibre dynamique.Gestion conseilléeMaintien en l’état sans aucune intervention.REPARTITION DANS LE SITEHabitat faiblement représenté en tant qu’habitat forestier. Habitat recouvrant quelquescentaines de mètres carrés seulement. Dans la combe Noire en face du Roc Blanc (surl’ubac d’une gorges secondaire remontant pour passer sur la FD d’Algère (piste forestièreen contrebas).© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementOffice National des Forêts – 2011 96


Groupement végétalForêts de ravinsDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »PhytosociologieCORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats Tilio platyphylli-Acerion pseudoplatani Klika1955 Deschampsio flexuosae-Acerenionpseudoplatani Müller in Oberdorfer 199241.4 Forêts mixtes de pentes et ravins9180 -Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion 9180-10 : Tillaies hygrosciaphiles, calcicoles àacidiclines, du Massif central et des Pyrénées 9180-14 :Tillaies acidiphiles à Valériane triséquéedu Massif centralFORETSStatutHabitats d’intérêt prioritaireSurface (ha) 19.3CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesCes groupements se rencontrent sur des éboulis de blocs de taille variable, généralement àpente forte en bas de talweg avec abrupts rocheux à proximité. Le sol est composé deblocs moyens à gros (voir très gros...) sur coulées colluvionnaires avec de l’humus dans lesinterstices. On constate l’absence de terre fine visible entre les blocs. Les blocs sont desgneiss hétérogènes leptiniques. Les stations sont caractérisées par une forte humiditéatmosphérique. L’habitat est périodiquement alimenté par les descentes de matériauxprovenant des hauts de versant. Sur les <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>, 3 faciès ont été décrits (cf. ciaprès).L’exposition est souvent au niveau des bas-versant du secteur nord pour et etmi versant de secteur sud pour .Physionomie / StructureCes formations boisées sont dominées par le Frêne, des Erables et des Tilleuls. En fonctionde l’influence sub-montagnarde, plus ou moins marquée, de la richesse en terre fine et richesous les blocs ainsi que le degré de confinement de l’habitat, la présence de troisgroupements a été constatée : Forêt de ravin submontagnarde à Scolopendre et Polystics (9180-10) : cegroupement (de loin le plus abondant des 3 faciès sur le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>) estune déclinaison du précédent habitat dont le cortège floristique est enrichi d’espècesd’affinité submontagnarde acidiclinophiles à neutroclinophiles, rattaché aux érablaies outillaies en situation confinée du Tilio platyphylli-Acerion pseudoplatani Klika 1955.Cependant, le cortège d’espèces d’affinité montagnarde n’est pas pleinement constitué.Nous pouvons signaler : le Groseillier des Alpes (Ribes alpinum), la Cardamine à septfolioles (Cardamine heptaphylla), la Lunaire vivace (Lunaria rediviva) et le Polystic àaiguillon (Polystichum aculeatum). Forêt de ravin submontagnarde acidiphile (9180-14) : habitat à flore acidiphileextrêment rare sur les parties amont des nappes éboulis grossiers et sur gros blocs àpentes souvent fortes. La fiche officielle de cet habitat dans les cahiers d’habitats est issuedu travail d’Hervé Lassagne, botaniste de l’ONF, sur le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>. Il existeégalement un faciès plus acidiphile avec Populus tremula dominant avec Sorbus aucuparia,Office National des Forêts – 2011 97


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Lonicera nigra, Deschampsia flexuosa et Vaccinium myrtillus. En effet ce faciès pionnier àTremble est sur éboulis de gros blocs sans matrice terreuse visible. La strate herbacée estcomposée surtout d’acidiphiles. Ce faciès est rarissime dans la région Artense. Voirl’individu de la FC de Condat au canton de Charreyre ple. 8 et dans la Combe Noire de laforêt d’Algère. D’après H. Lassagne, le groupement pourrait être primaire. Groupement àétudier. Remarques : Les groupements et peuvent cohabiter dans le même éboulisde gros blocs avec en amont et en aval. Forêt de ravin sèche à Lierre sur blocs (9180) : Ce groupement très rare égalementn’a pu être rattaché à un habitat élémentaire. Il se rencontre sur des éboulis assez fins à finsavec de la matière terreuse et des plages à éléments plus grossiers en conditions plusthermophiles. Il constitue vraisemblablement un appauvrissement du groupement àChêne pédonculé (Quercus robur) et Tilleuls (Tilia spp) avec une strate herbacée très pauvreet composée essentiellement de Polypode vulgaire (Polypodium vulgare), de Lierre (Hederahelix), de Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa) et de mousses sur les blocs. Cependant,ce groupement de très faible étendue et quasi systématiquement en marges de l’habitat deforêts de ravins (9180) a été intégré aux surfaces de ce dernier en tant que zone tamponfonctionnelle susceptible d’évolution. Dans les cahiers d’habitat (RAMEAU et al. 2001), ilexiste une tillaie sèche, localisée dans le nord-est de la France. Le cortège observé dans lavallée de la <strong>Rhue</strong> est trop différent pour pouvoir autoriser ce rapprochement. C’est pourquoinous conserverons un rattachement à l’habitat générique 9180.Cortège floristiqueforêt de ravin (cortège commun)Acer platanoides, Tilia cordata, Tilia platyphyllos, Tilia sp, Gaium odoratum Fraxinus excelsior, Acercampestre, Lamium galeobdolon forêt de ravin submontagnarde à forêt de ravin submontagnardeScolopendre et PolysticsacidiphileStrate arborescente accompagnée parfois par Strate arborescente avec parfois FagusFagus sylvatica, Abies alba, Prunus avium, sylvatica et Abies alba. Ribes alpinum, SorbusPopulus tremula, Sorbus aucuparia, Ulmus aucuparia, Sorbus aria, Corylus avellanaglabra. Coryllus avellana, Ribes alpinum, pour la strate arbustive. Strate herbacéeSorbus aucuparia, Sorbus aria, Lonicera comportant : des acidiphiles et des acidiclinesxylosteum, Lonicera nigra, et plus rarement en forte proportion : Deschampsia flexuosa,Prunus padus, Crataegus monogyna et Luzula sylvatica, Lonicera periclymenum,Sambucus racemosa pour la strate arbustive. Oxalis acetosella, Dryopteris dilatata,Asplenium scolopendrium (partie inférieure Dryopteris carthusiana. Quelquesde la vallée de la <strong>Rhue</strong>), Dryopteris filix mas, neutroclines : Poa nemoralis, GaliumDryopteris dilatata, Dryopteris carthusiana, mollugo, Dryopteris filix-mas. - autresPolysticum aculeatum, Galium odoratum, espèces présentes éventuellement : MelicaGeranium robertianum, Rubus fruticosus, uniflora, Moehringia trinervia, PolypodiumCardamine impatiens... parfois aussi Hedera vulgare, Geranium robertianum. Et quelqueshelix. Bryophytes : Hylocomium brevirostre, bryophytes : Rhytidiadelphus loreus,Hylocomium splendens, Rhytidiadelphus Polytrichum formosum, Thuidiumloreus, Rhytidiadelphus triquetrus, Thuidium tamariscinum, Hylocomium splendens,tamariscinum, Eurhynchium striatum... Dicranum scoparium. forêt de ravin sèche sur blocsOffice National des Forêts – 2011 98


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Tilia sp accompagnés par Fraxinus excelsior et parfois Quercus petraea. Coryllus avellana,Crataegus monogyna, Lonicera xylosteum, Ribes alpinum, Sorbus aucuparia, Acercampestre, Cornus sanguinea, Hedera helix pour la strate arbustive. Groupement à espècesneutroclines, très pauvres en fougères : Hedera helix abondant, Mercurialis perennis, Rubusfruticosus, plus quelques espèces sporadiques : Poa nemoralis, Galium odoratum, Utricadioica, Cardamine impatiens, Polypodium vulgare...Présence de bryophytes de milieu plussec : Pterogonium gracile, Holomathecium sericeum, Isothecium myurum, et plus rareAnomodon viticulosus, Hedwigia ciliata...ETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéCes forêts sont rares et de faible étendue sur le site, en particulier pour les stades les plustypiques à Érables, Tilleuls et Frêne bien présents dans la strate arborée.Intérêt patrimonialMilieu rare et de faible étendue. Le faciès riche en Scolopendre est rare. On note laprésence possible sur les énormes blocs, en fond de combe, d'Huperzia selago (espèce delycopode rare non protégée). Cependant il n’a pas été trouvé d’espèces protégées. On notela présence d’ormes résistants à la graphiose et méritant donc protection absolue.Quelques espèces remarquables ont été observées : Lunaria rediviva L. ou Cardamineheptaphylla (Vill.) O.E. Schulz. Ces forêts ont également un rôle important dans le maintiendes sols.État de conservationLe site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> possède des éboulis boisés exceptionnels à l’échelle de laRégion. La plupart sont en bon état de conservation.Dynamique de la végétationGroupements primaires mais il existe des phases pionnières à Sorbiers des oiseleurs surtrès gros blocs n’évoluant pas ou rajeunis régulièrement par des colluvionnements deblocs, alors que d’autres seraient susceptibles, après lente évolution du substrats oudégradation anthropique de longue durée, d’évoluer vers une tillaie-frênaie.Gestion conseilléeMode de traitement : Maintien en l’état, sans interventions ou coupe de jardinage (dans cecas éviter les coupes rases; dans les cépées ne prélever qu’un brin sur trois. Travauxforestiers et exploitation : Pas d’intervention en nettoiement dépressage. Milieu à éviterbien sûr lors de création de pistes ou de routes.REPARTITION DANS LE SITEL’habitat se réfugie dans les vallons encaissés du site, ou dans les pentes les plus fortes.Habitat relativement bien représenté sur le site. Les formations les plus typiques setrouvent dans la Combe Noire et sur le plateau d'Algère.Office National des Forêts – 2011 99


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »© T. DARNIS ONF Direction du Développement La forêt de ravin submontagnarde à Scolopendre et Polystics (9180-10)© T. DARNIS ONF Direction du Développement La forêt de ravin submontagnarde acidiphile (9180-14)Office National des Forêts – 2011 100


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Groupement végétalAulnaies-Frênaies riverainesPhytosociologie Alnenion glutinoso-incanae Oberdorfer 1953 cf. Impatiento noli-tangere-Alnetum glutinosaeBrunerye 1970 nom. inv cf. Carici remotae-Alnetum glutinosae Lemée 1937nom inval.CORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats44.3 Forêt de Frênes et d'Aulnes des fleuves médio-européens91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior(Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) 91E0-6 : Aulnaies-frênaies de rivières à eaux rapides àstellaire des bois sur alluvions issues de roches siliceuses 91E0-8 : Aulnaies-frênaies à Laîches espacées des petitsruisseauxFORETSStatutHabitats d’intérêt prioritaireSurface (ha) 7.9CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesHabitats évoluant sur des suintements de sources, en bord de rivières et ruisselets de l’étagecollinéen ou montagnard inférieur. Sols alluviaux, avec réserve en eau forte, et submersiontemporaire.Physionomie / StructureCes formations boisées sont dominées par les feuillus, notamment l’Aulne et le Frêne. Laquantité de matière organique dans le sol est importante et en fonction des faciès, unenappe d’eau circulante est souvent riche en bases. Cet habitat évolue le long des berges descours d’eau dans la zone d’épandage des crues (lit majeur) des rivières. Le tapis herbacé estsouvent riche. Il a été noté la présence de trois groupements : Aulnaies-frênaies de rivières à eaux rapides à stellaire des bois sur alluvionsissues de roches siliceuses : la strate arbustive peut être assez fournie avec parfois dessaules. La strate herbacée est parfois composée de hautes herbes de la mégaphorbiaies. Aulnaies-frênaies à Laîches espacées des petits ruisseaux : ce groupement estcaractérisé par son aspect en galerie étroite le long des ruisselets de petite largeur à débitlent. Ce groupement est peu représenté et couvre de très faibles surfaces.Cortège floristiqueLes espèces caractéristiques des groupements sont présentées ci-dessous :Office National des Forêts – 2011 101


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » Aulnaies-frênaies de rivières à eaux rapides à stellaire des bois sur alluvionsissues de roches siliceusesAlnus glutinosa exclusif sur les sols les plus engorgés. Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior dans desconditions édaphiques plus favorables, accompagnés parfois par Ulmus glabra, Acer platanoides,Fagus sylvatica, Abies alba...La strate arbustive se compose de Ribes petraeum (rare), Prunus padus,Viburnum opulus, Ulmus glabra, Salix atrocinerea, Corylus avellana. La strate herbacée est composéede sylvatiques dont beaucoup de neutro-nitroclines : Impatiens noli-tangere, Lamium maculatum,Festuca gigantea, Elymus caninus, Geranium phaeum, Stachys sylvatica, Primula eliator, Athyrium filixfemina, Silene dioica, Dryopteris filix mas, Cardamine flexuosa, Urtica dioica, Geranium robertianum,Galium aparine, Isopyrum thalictroides, Geum urbanum, Adoxa moschatellina, Brachypodiumsylvaticum... et d'hygrophiles comme Chrysosplenium oppositifolium, Chrysosplenium alternifolium,Caltha palustris, Carex remota...et d'hygrophiles de la mégaphorbiaie avec Ranunculus aconitifolius,Geum rivale, Geranium sylvaticum, Knautie arvenensis, Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria,Chaerophyllum hirsutum, Doronicum austriacum, Saxifraga rotundifolia, Crepis paludosa,... Aulnaies-frênaies à Laîches espacées des petits ruisseauxStrate arborescente composée de Alnus glutinosa domiant et Fraxinus excelsior et Abies alba trèschétifs. La strate arbustive se compose de Fraxinus excelsior, Abies alba à l'état chétif. Sorbusaucuparia, Salix atrocinerea, Corylus avellana... La strate herbacée est composée : d'un faciès àCarex elongata en milieu inondé comme Chrysosplenium oppositifolium, Chrysospleniumalternifolium, Caltha palustris, Carex remota...et d'un faciès d'hygrophiles de la mégaphorbiaie avecRanunculus aconitifolius, Athyrium filix - femina, Valeriana officinalis, Angelica sylvestris, Filipendulaulmaria, Carex pendula..Typicité / ReprésentativitéETAT DE L’HABITATCet habitat est relativement répandu mais donnant souvent lieu à des perturbationsdiverses comme la transformation résineuse en son temps.Intérêt patrimonialQuelques éléments botaniques remarquables ont été observés, comme l’Ormes demontagne (Ulmus glabra). On note aussi la présence d'espèces peu communes commeEquisetum hyemale, Lathrea squamaria... présence possible d'une espèce protégée auniveau national : Gagea lutea (trouvée non loin du site en amont). Ces forêts ont un rôleimportant dans le maintien des berges et la qualité des eaux de surface. Il présenteégalement un intérêt paysager.État de conservationBon état de conservation pour les surfaces encore en place.Dynamique de la végétationCet habitat est un groupement primaire ( stade de maturité) mais il existe des phasespionnières à Saules (Salix spp.) pouvant être rajeunies régulièrement par des crues.Gestion conseilléeCoupe rase à proscrire ainsi que la transformation résineuse. Conserver les essencesprésentes. Gestion jardinatoire par petits bouquets ou pied à pied. Coupes ne devant pasdépasser le tiers du couvert. Favoriser le mélange des essences : aulne dans les partiesbasses, frêne et érable dans la strate supérieure. Pour les travaux forestiers, maintienindispensable de la strate arbustive lors des travaux de nettoiement dépressage réalisésdans ces milieux. Eviter toute création de piste ou route forestière. Utilisation de passerellepour le franchissement des ruisseaux lors de travaux forestiers ou autre.Office National des Forêts – 2011 102


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »REPARTITION DANS LE SITEHabitat observé ponctuellement le long des rives de la <strong>Rhue</strong> et du Gabacut. Aulnaies-frênaies de rivières à eaux rapides à stellaire desbois sur alluvions issues de roches siliceuses 91E0-6© T. DARNIS ONF Direction du Développement© T. DARNIS ONF Direction du Développement Aulnaies-frênaies à Laîches espacées des petits ruisseaux (91E0-8)Office National des Forêts – 2011 103


Groupement végétalPhytosociologieTourbière boiséeDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Betulion pubescentis Lohmeyer & Tüxen ex Scamoni &Passarge 1959. Cf. Vaccinio uliginosi-PiceionCORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats44.A4 : Bois d’Epicéas à Sphaignes91D0 –Tourbières boisées91D0-4 : Pessières de contact des tourbières bombéesTOURBIERESStatutHabitats d’intérêt prioritaireSurface (ha) 0.9CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesCe groupement, mal connu en Auvergne, évolue en terrain plat à légèrement bombé. Le solest très acide et entièrement constitué de tourbe gorgée d'eau, mais parfois il peuts’assècher de façon notable en surface pour les parties les plus évoluées. L'épaisseur detourbe varie entre quelques décimètres à plus d'un mètre et demi.Physionomie / StructureCet habitat présente une ambiance très forestière. Il est installé sur d’anciennes tourbièresbombées, en zone montagnarde bien arrosée. Le Sapin blanc domine, accompagné duBouleau pubescent. Certains arbres atteignent des hauteurs conséquente laissant penserqu’il sagit bien d’individu très anciens.Cortège floristiqueStarte arborescente : recouvrement d'au moins 25 % : Betula pubescens accompagné parfois deAbies alba. Strate arbustive : Betula pubescens, Sorbus aucuparia, Frangula alnus et Abies alba..Strate herbacée : composée d'éléments de la Hêtraie-sapinière acidiphile riveraine : Deschampsiaflexuosa, Vaccinium myrtillus, Oxalis acetosella, Dryopteris dilatata, Dryopteris carthusiana, plusrarement Calluna vulgaris. Et d'hydrophiles : Molinia coerulea, Eriophorum vaginatum et avec moinsd'abondance Vaccinium uliginosum, et plus rarement des vestiges de l'état précédent : Carexrostrata, Vaccinium oxycoccos… Strate muscinale : Sphagnum spp. et mousses hydrophiles, maisdans les parties les plus évoluées, dominance des espèces forestières banales commeRhytidiadelphus loreus, Hylocomium splendens, Polytrichum formosum, Leucobryum glaucum (plusrare), Rhytidiadelphus triquetrus, Thuidium tamariscimum, Dicranum scoparium, Scleropodiumpurum… etc…ETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéMalgré l’absence annoncée dans les cahiers d’habitats de cet habitat dans le Massif central,le cortège végétal, mis à part le remplacement de l’Epicéa par le Sapin, présente de grandesimilitude avec l’habitat type, ce qui nous conduit à proposer ce rattachement. Il n’estconnu qu’un seul autre individu du même habitat sur le Cantal. Il se situe proche du lac dela Crégut (<strong>hors</strong> site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>).Office National des Forêts – 2011 104


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Intérêt patrimonialCe type d’habitat est très peu fréquent dans le Cantal. Les individus occupent par ailleursde faibles étendues. Ce groupement participe à une mosaïque d'habitats très intéressantepar l'intérêt des différents types d'habitats rassemblés et par les niches offertes à la faune.On note la présence de Vaccinium oxycoccos (espèce protégée au niveau Régional).État de conservationInconnu.Dynamique de la végétationStade final d'évolution d'une tourbière.Gestion conseilléeGestion conservatoire : Maintien en l'état sans intervention et laisser évoluer. Le Sapin estd'ailleurs souffreteux dans ce milieu et les surfaces concernées dérisoires. Lors de travauxde nettoiement/dépressage, veiller au respect de ces zones. Tous travaux risquantd'entraîner des perturbations au niveau hydrique sont à proscrire.REPARTITION DANS LE SITEHabitat faiblement représenté en tant qu’habitat forestier. Les formations les plus typiquesse trouvent en forêt sectionale de Coudert (commune de Trémouille).© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementTourbière boiséeOffice National des Forêts – 2011 105


Groupement végétalPhytosociologieTourbière activeOxycocco palustris-Ericion tetralicisNordhagenex Tüxen 1937Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »CORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats51.1 : Tourbières hautes à peu près naturelles7110 –Tourbières hautes actives7110-1 : Végétation des tourbières hautes activesTOURBIERESStatutHabitats d’intérêt prioritaireSurface (ha) 0.4CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesLe sol acide est entièrement constitué de tourbe gorgée d’eau, mais parfois avec unassèchement notable en surface pour les tourbières ou partie de tourbières les plusévoluées. Cet habitat se situe le plus souvent en lieu et place de dépressions des plateaux.Physionomie / StructureCe groupement est constitué d’une alternance de buttes de sphaignes et d’éricacées, et dedépressions tourbeuses ; cet habitat est de fait une mosaïque de petits groupements debutes de sp.Cortège floristiqueL’évolution à long terme des tourbières progresse dans le sens de l’assèchement du milieu(sauf pour les tourbières de sources), on distingue donc les types suivants :Cette communauté est caractérisée par Tricophorum cespitosum, Eriophorum vaginatum et Scirpuscespitosus, accompagnées par Calluna vulgaris, Juncus squarosus, Vaccinium myrtillus, Vacciniumuliginosum, Molinia caerulea, Potentilla erecta (et parfois des restes sporadiques d'un étatprécédent : Vaccinium oxycoccos... En fin d’évolution (notamment au centre) s’observe une landeasséchée à Calluna vulgaris, à considérer avec les Landes humide ?ETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéTrès bonne typicité de l’habitat. Habitat représenté par une seule localité sur le site des<strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>.Intérêt patrimonialHabitat rare pour le site mais encore bien présent dans les régions Artense etCantal/Cézallier. On note la présence d’espèces animales rares ou peu communes, commele Lézard vivipare, la Vipère péliade. Egalement, il a été rencontré quelques espècesvégétales protégées ou rares : Drosera rotundifolia (protégée au niveau national) etVaccinium oxycoccos (protégée au niveau régional). Cet habitat présente également unintérêt scientifique en ce qui concerne la reconstitution du climat et de la végétation depuisl’époque glaciaire basée sur l’étude des pollens (palynologie) et des macrorestes.Office National des Forêts – 2011 106


État de conservationMilieux en bon état relativement rares.Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Dynamique de la végétationLes tourbières hautes sont susceptibles de se boiser (ou reboiser ?) naturellement ;l’évolution se fait alors vers la tourbière boisée (cf. Fiche Habitat 91D0). Les formesintermédiaires avec moins de 25% de recouvrement de Bouleaux et Sapins sont àconsidérer avec les tourbières hautes (51.16 Pré-bois tourbeux).Gestion conseilléeAucune intervention même sur les marges. Laisser évoluer. Limiter l’apport d'intrantsminéraux et organiques en instaurant une zone tampon sur le bassin versant et la zonehumide. Lors de travaux veiller au respect de ces zones (pas de pietinement). Tous travauxrisquant d’entraîner des perturbations au niveau hydrique à proscrire. Il peut être envisagéun décapage de petites surfaces pour redynamiser l’habitat. Il sera peut-être utile de gérerla strate arborescente par arrachage manuel des ligneux. Proscrire tout drainage ou autrestravaux risquant d’entraîner des perturbations hydriques.REPARTITION DANS LE SITEHabitat représenté par une seule localité sur le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> en forêt deCouderc (commune de Trémouille).© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementTourbière haute activeOffice National des Forêts – 2011 107


Groupement végétalTourbière tremblanteDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Phytosociologie Rhynchosporion albae Koch 1926CORINE biotopesHabitat génériqueNatura 2000Habitat élémentairecahiers d’habitats54.53 : Tourbières tremblantes à Carex rostrata7140 –Tourbières de transition et tremblantes7140-1 : Tourbières de transition et tremblantsTOURBIERESStatutHabitats d’intérêt communautaireSurface (ha) 0.01CARACTERES DIAGNOSTIQUES DE L’HABITATCaractéristiques stationnelles et chorologiquesCet habitat est dominé par des espèces végétales hygrophiles et turfigènes. Le pH oscilleentre 4.5 et 6.Physionomie / StructureCet habitat se rencontre dans des dépressions sous forme de petites surfaces imbriquéesavec des tourbières plus évoluées. Le sol est constitué par un tapis de tourbe, plus ou moinsépais, flottant sur une poche d’eau libre d’ou le nom de tremblant.Cortège floristiqueCette communauté correspond à la colonisation de pièces d’eau par la végétation alors composée decertains grands carex à longs rhizomes comme Carex rostrata et Carex lasiocarpa et d’autres espècescomme Menyanthes trifoliata, Potentilla palustris, Eriophorum angustifolium… accompagnéségalement par Sphagnum spp.ETAT DE L’HABITATTypicité / ReprésentativitéHabitat représenté en une seule zone dans le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>.Intérêt patrimonialIl est à noter la présence d’espèces animales rares ou peu communes, comme le Lézardvivipare, la Vipère péliade. On note aussi la présence d’espèces végétales protégées ourares : Drosera rotundifolia (protégée au niveau national), et Carex pauciflora,Rhynchospora fusca (toutes deux protégées au niveau régional).État de conservationBon, aucune perturbation notable.Dynamique de la végétationCe groupement se trouve en position intermédiaire et à l’interface spatiale et/oudynamique entre les végétations de tourbières basses moins évoluée (absentes du site des<strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>) et de tourbières hautes plus évoluée.Gestion conseilléeAucune intervention même sur les marges. Laisser évoluer. Limiter l’apport d'intrantsminéraux et organiques en instaurant une zone tampon sur le bassin versant et la zoneOffice National des Forêts – 2011 108


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »humide. Lors de travaux veiller au respect de ces zones (pas de pietinement). Tous travauxrisquant d’entraîner des perturbations au niveau hydrique à proscrire. Il peut être envisagéun décapage de petites surfaces pour redynamiser l’habitat. Il sera peut-être utile de gérerla strate arborescente par arrachage manuel des ligneux. Proscrire tout drainage ou autrestravaux risquant d’entraîner des perturbations hydriques.REPARTITION DANS LE SITEHabitat représenté par une seule localité dans le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> en forêt deCouderc (commune de Trémouille).© T. DARNIS ONF Direction du DéveloppementTourbière tramblante (Menyanthes trifoliata)Office National des Forêts – 2011 109


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »II FICHES HABITATS D’ESPECESOffice National des Forêts – 2011 110


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Buxbaumie verteEspèceCode Natura 2000 : 1386 Buxbaumia viridis (Lam. & DC.) Brid. ex Moug. & Nestl.Autres statuts : Convention de Berne : annexe I, Liste rouge de l' «European Committee for theConservation of Bryophytes »,Considéré en Europe comme en danger. En France, rare etvulnérable, mais données insuffisantes.Surface couverte :2 m² (estimation) dans la sapinière de VèzeZone tampon :25 mDESCRIPTION ET HABITATBuxbaumia viridis est une petite Bryophyte de lafamille des Buxbaumiacées. On n’en repèregénéralement sur le terrain que la petite capsule(sporophyte), constituée d'une urne renfléeoblongue de 0,5 à 0,7 cm de long portée par unesoie ne dépassant pas 1 cm.HabitatBuxbaumia viridis est une espèce pionnière qui, enAuvergne, investit les troncs pourrissants(Photo : sporophyte de Buxbaumia viridis ONF)décortiqués de conifères (Sapin, Épicéa, Pin) ou deHêtre, au pH bas (entre 3,5 et 6,0 environ) et ayantune forte teneur en eau (65 à 90%). Elle s’établit en situation ombragée à très ombragéeet en conditions de forte humidité atmosphérique (forte nébulosité). Elle ne se développeen revanche pas sur les bois morts encore sur pied.Habitats de l’espèce dans le siteBuxbaumia viridis a surtout été recensée sur des troncs pourissants de sapin, en faciès dehêtraies sapinières ou de sapinières. Des prospections supplémentaires pourraientcependant permettre d’en inventorier dans les habitats suivants présents sur les sites : lesSapinières montagnardes hyperacidiphiles sur sphaigne (9410), et les Mégaphorbiaies(6430).La période de prospection et le temps imparti en 2010 n’ont pas permis une prospectionplus fine pour cette espèce dans le site Natura2000.ETAT DE CONSERVATION DE LA POPULATION,REPARTITION ET EVOLUTION POSSIBLETaxon boréo-montagnard (entre 600 et 1800 md’altitude) largement répandu dans l’ensemble ducentre de l’Europe (affinités climatiquescontinentales). Répartition en France au sud d’unediagonale Nancy – Bordeaux : Est, Massif central,Pyrénées. Cependant, l’extrême discrétion del’espèce et sa méconnaissance sont certainementresponsables du faible nombre de données laconcernant.Cartographie CBNMC 2002L’espèce semble assez présente en Auvergne maisdispersée dans les anciennes sapinières montagnardes. Elle est à considérer comme rare àtrès rare dans quelques massifs forestiers (sapinières également) périphériques ou encoredans les vallées à dominante feuillue.Office National des Forêts – 2011 111


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »VALEUR PATRIMONIALEL’espèce est considérée comme rare au niveau mondial, en danger en Europe, rare àvulnérable en France (Liste Rouge européenne des Bryophytes du Conseil de l’Europe). Surle site Natura 2000 : deux stations connues dans les sapinières du massifd’Algère.RISQUES ET ENJEUXLes premières connaissances acquises sur le site incitent également à la prudence quant àtoute considération de grande rareté de l’espèce. Bien qu’apparemment principalementinféodée aux Hêtraies Sapinières, la Buxbaumie verte y paraît assez fréquente dans lesbiotopes favorables qui restent cependant assez localisés. Il ne faut surtout pas oublier ladifficulté de localisation de cette espèce de moins de deux centimètres de haut.La physionomie même des stations entraîne une dispersion et une localisation très limitéede celle-ci, ainsi qu’un nombre de sporophytes réduits par station. Par ailleurs la situationest très différente dans les sapinières périphériques au volcan où les stations sont trèsrares et probablement relictuelles (ravins froids et humides) et en limite d’aire derépartition. Il en va de même pour les stations des vallées occupées par des peuplementsde feuillus ou l’espèce reste assez rare et liée aux résineux.Ces faits plaident pour la reconnaissance de la relative fragilité des 2 stations du site enfonction du contexte local et à leur prise en compte dans les modalités de gestion despeuplements.Les menacesPremièrement, les coupes forestières fortes (ou des coupes rases) provoquant des misesen lumière importantes et le dessèchement des stations. Le caractère d’ambianceatmosphérique très humide disparaissant, les sporophytes disparaissent. La tempête dedécembre 1999, qui a entraînée de fortes mises en lumière en forêt domaniale de Murat,confirme l’hypothèse : la station d’Ampalat a totalement disparue par la mise en lumièretout autant que par les travaux d’exploitation et de remise en état qui ont exporté la quasitotalitédes bois morts. Les observations de terrain montrent également, de manière trèsclaire, que le long de ruisselets favorables, l’espèce disparaît totalement à chaque clairièreimportante ou la luminosité est forte.Enfin, les techniques d’exploitation des forêts et notamment des sapinières conduisentsouvent les forestiers à exploiter les chablis ou volis. Cette pratique diminueconsidérablement la masse de bois mort à terre dans les forêts et donc les supportspotentiels pour la Buxbaumie (l’intérêt biologique des arbres et bois morts dépassed’ailleurs largement la seule présence de la Buxbaumie). Cela pourrait en partie expliquerque les ravins difficiles d’accès semblent être des zones refuges pour l’espèce qui ne setrouve que rarement dans des versants, sauf pour quelques stations sous forêtsinexploitées depuis au moins 30 ans (donc avec une forte présence de bois mort). Lagrande richesse apparente en bois mort des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> apparaît donc compatibleavec une bonne répartition de l’espèce qui devrait pouvoir être découverte dans denouvelles stations.PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTIONObjectifs de conservation et de restauration de l’habitat d’espèceLa problématique de la gestion des habitats de Buxbaumie est directement liée à laproblématique des bois morts en général et également plus indirectement des zoneshumides et des abords de ruisselets, ruisseaux…Concernant les bois morts, les aménagements ou les plans de gestion forestiers doiventprévoir la constitution d’îlots de sénescence (au moins 2 à 3 % par massif) qui serontautant de zones favorable à la Buxbaumie (en secteurs humides). Il serait aussi souhaitableOffice National des Forêts – 2011 112


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »qu’on ne cherche pas systématiquement à exploiter chaque chablis sauf en cas de forteschutes (tempêtes).Deuxièmement, c’est la gestion particulière des abords de ruisselets, de ruisseaux, zoneshumides et de ravins qui doit être considérée. En effet, si les dépôts de rémanents enépaisses couches sont largement préjudiciables à de nombreuses espèces et aux habitatsqu’ils étouffent, la conservation de chablis, notamment de gros troncs (très souventcolonisés par la Buxbaumie) en travers de milieux humides et ruisselets sera très favorableà l’espèce sans remettre en cause l’intégrité de ces habitats intéressants à bien d’autrestitres. Il faut également considérer le temps très important qui est nécessaire pour qu’unchablis passe du statut d’arbre mort à celui de support favorable (probablement plusieursannées).Enfin, il est évident que seul un traitement de type plutôt irrégulier (persistance d’uncouvert et de strates multiples) permet de conserver un couvert suffisant pour cette espècesciaphile. Une futaie irrégulière paraît donc globalement plus favorable à l’espèce.Objectifs de conservation et de restauration de l’espèceLes mesures de conservation ébauchées ci-dessus doivent être appliquées accompagnéesd’une mise en défens des 2 seules stations trouvées avec un périmètre de 20 m dediamètre. Jusqu’à ce que l’on estime avoir trouvé assez de stations sur le site. Cettemesure devra être maintenue.Conséquences de la gestion sur d’autres espècesBuxbaumia viridis est très souvent localisée au sein ou à proximité d’habitats demégaphorbiaies, de bordures acidiphiles de ruisselets ou de zones humides infraforestières. Il faut donc veiller à bien concilier la gestion des autres types d’habitats quipeuvent renfermer des espèces à très haute valeur patrimoniale (Huperzia selago, …) avecles habitats de Buxbaumie.Les îlots de sénescence sont très favorables à l’entomofaune et aux autres bryophytes,ainsi qu‘à la faune (chauves souris) et l’avifaune… (rapaces nocturnes, …).Typologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi)Mise endéfens d’un périmètre de sécurité de 20 m autour de la station (rubalisebiodégradable) lors de tout travaux ou coupes sur la parcelle forestière concernée.Office National des Forêts – 2011 113


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Loutre d’EuropeEspèceCode Natura 2000 : 1355 Lutra lutra L. 1758Autres statuts :Protégée au niveau national depuis 1972. Espèce inscrite enannexe de la convention de Berne.Estimation de la population inconnue, estimation à quelques individussur le site Natura 2000 :Zone tampon :30 mDESCRIPTION ET HABITATBiologieCe mammifère de la famille des Mustelidae est parfaitement adapté à la vie aquatique avecune forme hydrodynamique, une puissante queue et des pattes palmées. Elle mesure 1 mà 1,3 m pour un poids de 8 à 12 kg. Elle se nourrit entre autres de poissons, d'écrevisses etde grenouilles. La reproduction peut avoir lieu à n'importe quelle période de l'année. Lagestation dure environ 2 mois. Les habitats aquatiques où l'on rencontre la Loutre sontvariés (rivières, étangs, estuaires,...). La Loutre est de moeurs solitaires et territoriale(territoire variant de 10 à 50 km de cours d'eau). Elle occupe des terriers appelés catiches,où elle élève ses petits, mais peut également s'abriter sous des souches, sous les berges.Très difficile à observer, sa présence peut être mise en évidence grâce à ses épreintes(laissés) caractéristiques qui marquent son territoire (laissés contenant en généralbeaucoup d’écailles et sentant le poisson).Répartition (en Europe, en France, en Auvergne)Autrefois présente dans toute l'Europe, la Loutre a disparu de nombreux pays comme lesPays-Bas, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche et la Suisse. En France, l'espèce estprésente sur la façade atlantique et le Massif central. Elle est considérée dans le mondecomme menacée d’extinction (d’après l’UICN) et en danger en France.Les départements du Cantal et de la Haute-Loire abritent encore de belles populations deLoutre à dire d’experts et des données bibliographiques disponibles. Elle est bien présentesur le cours de la <strong>Rhue</strong>. Ses localisations précises ne sont pas révélées.ETAT DE CONSERVATION DE LA POPULATION, REPARTITION ET EVOLUTION POSSIBLELa région Auvergne bénéficie de bonnes connaissances sur la répartition de la Loutre etson maintien. Les derniers indices de présence remontent à 2008 dans le cadre d'études del’ONEMA montrent des populations bien stable voire en progression. Sur le secteur d'étude,l'espèce est bien représentée sur la <strong>Rhue</strong> notamment en partie basse du cours (en aval desbarrages).En règle générale, il semble que le site Natura 2000 ne soit fréquenté que par des individusisolés. Les populations ne semblent pas importantes.L'extension des populations de Loutre sur l'axe de la <strong>Rhue</strong> résulte du caractère encoresauvage de ses berges sur le site et notamment sur en aval des barrages (végétationimportante, éboulis rocheux, nombreux abris sous berge, tranquillité...) ainsi que de laqualité des eaux et de la ressource piscicole.VALEUR PATRIMONIALELa Loutre est un des derniers prédateurs sauvages en bout de chaine alimentaire de lafaune française et de surcroit, elle vit dans les milieux aquatiques également en régression.Elle est également un bon indicateur de la qualité des milieux aquatiques. Elle constituedonc, quand elle est présente, un excellent bioindicateur de la bonne santé d’unécosystème.RISQUES ET ENJEUXLa régression ou la disparition de la Loutre est due notamment :Office National des Forêts – 2011 114


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »- Aux prélèvements par la chasse. Jusque dans les années 1970, la Loutre était chasséepour sa fourrure et pour neutraliser ce "prédateur" de la ressource halieutique. Elle faitencore aujourd’hui parfois les frais du braconnage,- A la destruction de leur habitat par l'artificialisation des berges, le déboisement des rives,lesextractions de granulats, les aménagements routiers- A la pollution des eaux d'origine industrielle, agricole et domestique. La Loutre estfortement sensible à l'usage accru des pesticides qui s'accumulent au fil de la chaînealimentaire.La principale menace présente sur le site Natura 2000 réside dans la dégradation de laqualité des eaux en aval des bourgs (rejets domestiques et industriels : Condat, Riom-ès-Montagnes notamment).Les activités nautiques et les loisirs liés à l'eau peuvent engendrer une gêne à la quiétudede l'espèce (baignade, canotage).PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTIONObjectifs de conservation et de restauration de l’espèceRestauration de la qualité des eaux des rivières, des habitats aquatiques et des zoneshumides.Typologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi)Respect des zones humides dans l’exploitation sylvicole (franchissement des cours d’eau,limitation des rejets polluants). Caractérisation de la population locale.Office National des Forêts – 2011 115


EspèceCode Natura 2000 : 1163 Cottus gobio L. 1758Estimation de la population inconnue, estimation àquelques individusZone tampon :Chabot30 mDESCRIPTION ET HABITATDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »BiologieCe poisson de la famille des Cottidés présente une formetrapue avec des nageoires pectorales élargies en éventail. Sa petite taille (10-15 cm) faitqu’il affectionne les cours d'eau caillouteux avec un courant soutenu le plus souvent et deseaux fraîches. On peut cependant le rencontrer dans des plans d'eau. C'est l'espèceaccompagnatrice de la truite par excellence. Le Chabot est un prédateur nocturne. Laprésence d'interstices et de caches au niveau du substrat est nécessaire à cette espècepour lui permettre de se cacher la journée durant laquelle il reste discret. Il consomme desinvertébrés, des alevins et des oeufs, même de sa propre espèce. La reproduction a lieud’avril à mars. Les oeufs doivent incuber un mois à 11°C. Ce poisson peut vivre jusqu’à 6ans.Répartition (en Europe, en France, en Auvergne)L’espèce évolue dans toute l’Europe. Elle est en revanche absente en Irlande, en Écosse etdans le sud de l’Italie et n’existe en Espagne que dans le val d’Aran, aux sources de laGaronne.Le Chabot présente une bonne répartition en France : du niveau de la mer jusqu’à 1200 md’altitude dans le Cantal et dans les Alpes à plus de 2 300 m. Sa distribution est néanmoinstrès discontinue, notamment dans le Midi où se différencient des populations localespouvant atteindre le statut de sous-espèce ou d’espèce. Il affectionne tout particulièrementles têtes de bassin.ETAT DE CONSERVATION DE LA POPULATION, REPARTITION ET EVOLUTION POSSIBLELe Chabot est présent ponctuellement sur le cours de la <strong>Rhue</strong> inclus en site Natura 2000mais il n’est pas connu sur les parties amont des rivières pourtant favorables comme lapetite <strong>Rhue</strong>. Cependant, aucune donnée précise n’est disponible concernant les effectifs decette espèce dans le site.VALEUR PATRIMONIALEEspèce polluosensible caractéristique des rivières à bonne qualité d’eau.RISQUES ET ENJEUXEspèce pas vraiment menacée à l’échelle nationale tout comme au niveau du site Natura2000, le Chabot est cependant une espèce sensible aux modifications des paramètres dumilieu aquatique. De même, au niveau régional, le Chabot n'apparaît pas comme uneespèce menacée. Cependant, les dégradations en tête de bassin en font une espècevulnérable et fragile qu'il convient de préserver. Le Chabot est sensible :aux rejets domestiques insuffisamment traités,aux barrages en aval des sites et retenues (réchauffement des eaux, eutrophisation,modification de la typologie des cours d'eau,...), à la gestion de la ripisylve (coupes de haie et de la végétation rivulaire, ...),à la pollution des eaux d'origine agricole, domestique et industrielle pouvant provoquer unebaisse de la fécondité ou la stérilité des individus.PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTIONOffice National des Forêts – 2011 116


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Objectifs de conservation et de restauration de l’espèceMaintien / restauration de la qualité des eaux des rivières, des habitats aquatiques et deszones humides du site Natura 2000.Typologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi)Respect des zones humides dans l’exploitation sylvicole sur le site (franchissement descours d’eau). Caractérisation de la population locale.Office National des Forêts – 2011 117


EspècesCode Natura 2000 :1324 Myotis myotisAutres statuts : Protégé au niveaunationalEstimation de la population : 4-20 individusZone tampon : 30 mDocument d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Le Grand murinCARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITEBiologieEspèce jumelle avec le Petit murin : elles sont indissociablessans manipulation biométrique ce qui est exclu durant leur léthargie hivernale. Cependantdes enregistrement ultrasonores ont démontré la présence de Grands murin dans le sitedes <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>. De plus, le milieu environnant les gîtes hypogés milite égalementpour le Grand murin plutôt inféodé au milieu forestier (il glane ses proies généralement ausol, ce qui implique une végétation rase y compris en sous-bois) alors que son cousin lePetit murin fréquente les espaces ouverts des prairies à hautes graminées (quasi absentsdans l’environnement immédiat).Espèce de grande taille, elle possède un des rayons d’action les plus larges (jusqu’à 10 kmen moyenne ). En hibernation, peu frileuse, elle se suspende isolée ou en grappes lâches, àproximité des entrées, des cavités souterraines, souvent humides. Les déplacements entreles gîtes de reproduction et d’hibernation peuvent aller jusqu’à plusieurs dizaines dekilomètres.Répartition (en Europe, en France, en Auvergne)L’aire de répartition du Grand murin couvre l’Europe occidentale, du Nord de l’Allemagne àla Méditerranée, sauf les îles britanniques.En France, il semble fréquent dans un grand tiers allant du Nord de l’Aquitaine à laLorraine, incluant le Limousin ; plus dispersé ailleurs (son aire de répartition méridionalerecouvrant alors celle du Petit murin)Dix colonies de reproduction sont connues en Auvergne dont celle de Tronçais (03) quicompte l’effectif le plus élevé de France (2500 individus avant mise bas)Dans cette région, la dernière synthèse nationale (1995) donnait 11 gîtes d’hibernationtotalisant quelques 760 individus dont 90 % sont recensés dans 3 sites (2 dans le Puy-de-Dôme, 1 en Allier) Les effectifs cantaliens sont faibles, ne totalisant qu’une vingtained’individus éclatés dans moins de 10 gîtes différents. La grotte des faux-monayeurs estdonc un site très important pour cette espèce.ETAT DE CONSERVATION DE LA POPULATION, REPARTITION ET EVOLUTION POSSIBLEEspèce occasionnelle mais fidèle aux rares sites d’hibernation où elle est reconnue (2individus dans la grotte basse du site des Faux-monayeur) sur le site. A noter sur ce gîteune seule visite a été possible jusqu’à maintenant au vu de la difficulté techniqued’inventaire (remontée sur corde dans une chatière).VALEUR PATRIMONIALEPlutôt inféodé au milieu forestier, le Grand murin ne semble pas, contrairement à la plupartdes chiroptères européens, aussi affecté par les brutales transformations agricoles descinquante dernières années (chimie, cultures, agrandissement parcellaire…) bien quel’usage généralisé des biocides explique autant que la raréfaction des gîtes de reproductiondisponibles (grands combles dans les constructions humaines) son statut d’espècemenacée.Ses effectifs presque anecdotiques dans le site ne paraissent pas conférer à celui-ci uneresponsabilité particulière dans la conservation de l’espèce au niveau régional, étant donnépar ailleurs l’importance de gîtes comme les carrières de Volvic ou Tronçais.Office National des Forêts – 2011 118


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Cependant l’existence d’un gîte d’hibernation questionne aussi bien sur la réalité d’unpotentiel attractif malgré l’étroitesse de la seule cavité naturelle connue du site quel’existence d’une possible petite colonie de reproduction dans le secteur (à rechercher).RISQUES ET ENJEUXLe principal enjeu de conservation du Grand murin dans le site Natura 2000 réside dans lanécessaire préservation du gîte d’hibernation ; une tranquillité maximale doit notammentêtre garantie aux animaux en léthargie, ceux-ci étant comme les rhinolophidés le plussouvent suspendus à découvert. Cependant, l’inaccessibilité (relative) du site laisseprésager un très faible risque de dérangement.En outre, comme l’hibernation n’est pas brutale et uniforme, les animaux doivent pouvoirtrouver de l’automne au printemps dans l’environnement du gîte souterrain des ressourcesalimentaires. Les territoires de transit doivent donc offrir des peuplements forestiersdiversifiés.PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTIONObjectifs de conservation et de restauration de l’espèceMaintien de l’effectif hibernant.Typologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi)Développer une offre en gîtes de reproduction potentiels dans un rayon de quelqueskilomètres autour de la grotte (réouverture de combles d’églises par ex.). Multiplier leslisières, favoriser les îlots de vieillissement.Office National des Forêts – 2011 119


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ESPECELE PETIT RHINOLOPHECode Natura 2000 :1303 RhinolophushipposiderosAutres statuts :Protégé au niveau nationalEstimation de la population : 1 individuZone tampon :30 mCARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITEBiologieEspèce de petite taille au rayon d’action restreint – ellepasse l’essentiel de son cycle annuel sur 10 à 20 km)qui exploite les paysages semi-ouverts où alternent bocage et forêt caducifoliée (possédantde préférence une strate buissonnante) avec des corridors boisés sans grandediscontinuité ; la présence de milieux humides (prairie humide, cours d’eau…) estindissociable de l’attractivité du territoire de chasse.Le Petit rhinolophe s’enveloppe complètement dans ses ailes lorsqu’il se suspend pourl’hiver aux parois des cavités souterraines (galeries de mines, souterrains, grottes, caves…)position qui le rend assez visible et donc soumis à d’éventuels dérangements. Comme soncousin le Grand rhinolophe, il recherche et sera fidèle aux gîtes les mieux tempérés et lesplus humides. Les déplacements entre les gîtes d’estivage et d’hibernation sont égalementlimités (quelques kilomètres).Répartition (en Europe, en France, en Auvergne)Son aire de répartition couvre tout le paléarctique mais en Europe occidentale, il n’est plusprésent que de l’Irlande de l’Ouest et du pays de Galles au quart Nord-Est de la France (oùil régresse rapidement). Il est considéré comme éteint dans une grande partie del’Allemagne, du Bénélux …En France, le piémont des massifs montagneux humides (l’ouest de l’Auvergne, desPyrénées) paraissent offrir encore de bonnes conditions d’existence à des méta-populationscomptant plusieurs centaines d’individus, près d’une centaine de colonies de reproductionserait connue en Auvergne.Dans cette région, la dernière synthèse nationale (1995) donnait 24 gîtes d’hibernationtotalisant quelques 150 individus sans compter l’essentiel des 140 individus recensés dansune vingtaine de sites cantaliens.ETAT DE CONSERVATION DE LA POPULATION, REPARTITION ET EVOLUTION POSSIBLEL’effectif maximal sur le site n’est que d’un seul individu dans la grotte basse des Fauxmonayeurs.VALEUR PATRIMONIALELe Petit rhinolophe est typiquement une des espèces qui voit ses effectifs s’effondrerdepuis une cinquantaine d’année, essentiellement du fait des transformations agricoles(chimie, cultures, agrandissement parcellaire…). Cet effectif réduit à sa plus simpleexpression est précaire puisque concentré dans l’unique grotte connue du site.RISQUES ET ENJEUXLe principal enjeu de conservation du Petit rhinolophe dans le site Natura 2000 réside dansla nécessaire préservation de la tranquilité de son gîte d’hibernation ; une tranquillitémaximale doit notamment être garantie aux animaux en léthargie. Cependant cet effortdoit s’accompagner de la découverte et de la préservation des gîtes de reproduction d’oùest forcément issu l’animal qui hiberne dans cette grotte. La disparition de l’un pouvantréduire à néant les efforts de conservation de l’autre.Office National des Forêts – 2011 120


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTIONObjectifs de conservation et de restauration de l’espèceMaintien de l’effectif hibernant ; découverte de colonies de reproduction.Typologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi)Multiplier les lisières ; favoriser les îlots de vieillissement...Office National des Forêts – 2011 121


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ESPECE :Code Natura 2000 :Estimation de la population :Autres statuts ;Zone tampon :LE GRAND RHINOLOPHE1304 Rhinolophusferrumequinum5-20 individusProtégé au niveaunational30 mCARACTERISTIQUES DE L’ESPECE SUR LE SITEBiologieCette espèce de grande taille ne s’enveloppe pascomplètement dans ses ailes lorsqu’elle se suspend pour l’hiver aux plafonds des cavitéssouterraines (galeries de mines, souterrains, grottes, caves…) ce qui la rend sans douteplus sensible encore aux dérangements que son cousin le Petit rhinolophe. Comme lui, ellerecherche et sera fidèle aux gîtes les plus obscurs et les mieux tempérés et les plushumides. Les déplacements entre les gîtes d’estivage et d’hibernation sont égalementlimités (de quelques à une dizaine de kilomètres).Répartition (en Europe, en France, en Auvergne)Son aire de répartition couvre tout le paléarctique mais en Europe occidentale, il n’estprésent qu’entre le Sud du Bénélux et la Roumanie. Il est considéré comme éteint dans unegrande partie de l’Allemagne, le Bénélux et le quart Nord-Est de la FranceEn Auvergne, la dernière synthèse nationale (1995) donnait 24 gîtes d’hibernationtotalisant quelques 180 individus sans compter la cinquantaine d’individus recensés dansune vingtaine de sites cantaliens.ETAT DE CONSERVATION DE LA POPULATION, REPARTITION ET EVOLUTION POSSIBLERencontré également dans la grotte des Faux-monayeurs (partie haute) en estivage,l’effectif cumulé maximal atteint par l’espèce est de 2 individus. Cet effectif n’est pasconstant d’une année sur l’autre où l’on peut avoir un seul individu une année.VALEUR PATRIMONIALELe Grand rhinolophe est typiquement une des espèces qui voit ses effectifs s’effondrerdepuis une cinquantaine d’année, essentiellement du fait des transformations agricoles(chimie, cultures, agrandissement parcellaire…)Ce faible effectif et le fait qu’il s’agit d’un gîte de repos estival (donc forcément des mâles)nous rappelle que cette espèce est précaire puisque la population totale connue de Grandsrhinolophes dans le site est concentré en une seule grotte.RISQUES ET ENJEUXLe principal enjeu de conservation du Grand rhinolophe dans le site Natura 2000 résidedans la nécessaire préservation de la tranquilité du gîte d’estivage. Ici l’enjeu est réelpuisque cette partie de la grotte est accessible et essentiellement fréquenté durant l’été(dans les faits très peu car la carte IGN n’indique pas la bonne localisation de la grotte).PROPOSITIONS DE MESURES DE GESTIONObjectifs de conservation et de restauration de l’espèceMaintien des effectifs estivants ; découverte de colonies de reproductionTypologie d’actions envisagées (dont modalités de suivi)Multiplier les lisières ; favoriser les îlots de vieillissement…Office National des Forêts – 2011 122


EspèceCode Natura 2000 : 1092Espèce :Code Natura 2000 : 4026EspèceCode Natura 2000 : 1087Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Ecrevisse à pattes blanchesRhysodes sulcatusRosalie des AlpesPour ces trois espèces, nous ne disposons que de très peu de données sur leur état deconservation dans le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>. Concernant les deux insectes (la Rosalieet le Rhysodes), une étude des insectes du site est en cours. Les données sur leurs étatsde conservation devront nous être fournies dans les années qui viennent.Pour le moment, on se reportera à la bibliographie existante (Noblecourt, Calmont,Lathuillière, 2010), ainsi que les fiches des cahiers d’habitats présentées ci-après.Office National des Forêts – 2011 123


CrustacésAustropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858)L’Écrevisse à pattes blanches, l’Écrevisse à pieds blancs1092Syn. : Astacus pallipes Lereboullet, 1858Crustacés, Décapodes, AstacidésTrois sous-espèces d’Écrevisse à pattes blanches ont étédécrites : Austropotamobius pallipes pallipes (Lereboullet),A. p. italicus Faxon et A. p. lusitanicus Mateus. Parmi celles-ci,seule la première est indigène en France, les deux autres ont étéintroduites lors d’opérations de repeuplements. Les hybridationsentre ces trois sous-espèces sont possibles.Description de l’espèceAspect général rappelant celui d’un petit homard, corpssegmenté portant une paire d’appendices par segment. La tête(céphalon) et le thorax (péréion) sont soudés (au niveau du silloncervical) et constituent le céphalothorax.La tête (6 segments) porte sur les trois premiers segments unepaire d’yeux pédonculés, une paire d’antennules et une paired’antennes, les trois autres portant respectivement mandibules,maxillules et maxilles.Le thorax (8 segments) porte trois paires de « pattes machoires »et cinq paires de « pattes marcheuses » d’où son appartenance àl’ordre des décapodes.Les cinq paires de pattes thoraciques (« pattes marcheuses »),également appelées péréiopodes sont pour les trois premièrespaires terminées chacune par une pince (dont la première est trèsfortement développée), les deux autres paires par une griffe.L’abdomen (6 segments mobiles) appelé pléon porte des appendicesbiramés appelés pléopodes.Chez la femelle, les pléopodes fixés sur les segments II à V ontpour fonction le support des œufs pendant l’incubation. Chez lemâle, les pléopodes fixés sur les segments I et II sont transformésen baguettes copulatoires ; sur les segments III à V, ils sont identiquesà ceux des femelles. La dernière paire de pléopodes (segmentVI) est transformée en palette natatoire formant avec lebout du dernier segment (telson) la queue (identique pour lesdeux sexes).Le dimorphisme sexuel (pléopodes I et II des mâles) s’accentueavec l’âge, avec l’élargissement de l’abdomen des femelles et ledéveloppement des grandes pinces chez les mâles.Corps généralement long de 80-90 mm, pouvant atteindre 120 mmpour un poids de 90 g.La coloration n’est pas un critère stable de détermination.Généralement vert bronze à brun sombre, elle peut être danscertains cas rares bleutée ou de teinte orangée ; la face ventraleest pâle, notamment au niveau des pinces (d’où son nomd’Écrevisse à « pattes blanches »).- la présence d’une protubérance en forme de talon sur les pléopodesII (chez les mâles) ;- l’existence d’une seule crête post-orbitaire, pourvue d’uneseule épine ;- la présence d’épines bien visibles en arrière du sillon cervicalde chaque côté du céphalothorax.Confusions possiblesDes confusions sont possibles avec l’Écrevisse des torrents,Austropotamobius torrentium (Shrank, 1803), forme très voisinene se distinguant d’Austropotamobius pallipes que par l’absencede talon sur les pléopodes II des mâles et la présence d’un bordfinement et distinctement denticulé sur l’écaille à la base desantennes.L’absence d’un ergot sur l’article précédant les grandes pincespermet d’éliminer simplement la famille des femelles cambaridésnon autochtones (à noter la présence d’un réceptacle séminaldénommé « annulus ventralis » chez les femelles cambaridés,contrairement aux astacidés).Malgré une anatomie générale très différente (forme des pincesallongée, céphalothorax hérissé de nombreuses épines), ilconvient de signaler la présence de protubérances sur les pléopodesII des mâles d’Astacus leptodactylus (non autochtones), àne pas confondre avec le talon mentionné précédemment commecaractère distinctif d’Austropotamobius pallipes.Caractères spécifiquesPour le non spécialiste, la détermination doit s’effectuer aprèss’être assuré de la présence simultanée de plusieurs critèresparmi lesquels :- un rostre dont les bords convergent régulièrement, dessinantl’allure générale d’un triangle avec une crête médiane peumarquée et non denticulée ;Caractères biologiquesCycle de développementL’accouplement a lieu à l’automne, en octobre, voire ennovembre, lorsque la température de l’eau descend en dessousde 10°C. Les œufs sont pondus quelques semaines plus tard.221


CrustacésIls sont portés par la femelle qui les incube pendant six à neufmois. La durée de l’incubation dépend de la température del’eau et peut atteindre neuf mois dans des ruisseaux froids(Massif central, Alpes…).L’éclosion a lieu au printemps, de la mi-mai à la mi-juillet,suivant la température de l’eau. Les juvéniles restent accrochésaux pléopodes de leur mère jusqu’à leur deuxième mue aprèslaquelle ils deviennent totalement indépendants. Ils peuventavoir jusqu’à sept mues au cours de la première année, tandisque les adultes ne muent qu’une à deux fois par an (à partir dejuin, puis éventuellement en septembre).La fécondité de cette espèce reste faible même dans un habitatfavorable, la femelle ne se reproduit qu’une fois par an, produisant20 à 30 œufs avec un pourcentage d’éclosion parfois trèsfaible. Le nombre de jeunes peut être également limité par lecannibalisme des adultes.La croissance est fortement liée à la température, elle est plutôtlente et se déroule pendant une période de 13 à 15 semaines paran (principalement en été). Les jeunes atteignent la maturitésexuelle à l’âge de 2 à 3 ans, lorsqu’ils ont une taille d’environ5 cm de longueur. Il faut souvent attendre 4 ou 5 ans pour quel’Écrevisse atteigne sa taille légale de capture, soit 9 cm. La longévitépossible des adultes est estimée à environ 12 ans.Bien des questions restent dans l’ombre dans le domaine de lapathologie et de l’écotoxicologie. Les écrevisses autochtones(Austropotamobius pallipes, Austropotamobius torrentium etAstacus astacus) restent particulièrement sensibles à l’aphanomycoseou « peste des écrevisses » pouvant décimer des populationsentières. Cette affection fongique est provoquée parl’Aphanomyces astaci. Les écrevisses américaines introduitesen Europe présentent à l’égard de ce champignon une certainerésistance leur permettant de se comporter comme des « porteurssains ».Ne subissant pas les atteintes foudroyantes du champignon, certainesespèces exotiques importées (notamment l’Écrevisse deCalifornie, Pacifastacus leniusculus, et l’Écrevisse américaine,Orconectes limosus) peuvent se contaminer au contact du champignonet puis véhiculer spores et mycélium propageant la maladieau sein des populations fragiles. Ce champignon pathogènepour les écrevisses autochtones peut également être véhiculé parle biais de matériel de pêche contaminé ou de transfert de poissonset d’eau contaminés. D’autres maladies peuvent égalementse déclarer à la suite de la dégradation de l’environnement(dégradation du biotope, surpopulation).ActivitéL’Écrevisse à pieds blancs est relativement peu active en hiveret en période froide. Reprenant son activité au printemps (avecun léger retard pour les femelles ovigères), ses déplacementssont, en de<strong>hors</strong> de la période de reproduction, limités à larecherche de nourriture.Elle présente un comportement plutôt nocturne. Pendant la journée,elle reste généralement cachée dans un abri, pour nereprendre ses activités (quête de nourriture) qu’à la tombée de lanuit. Les exigences respiratoires de cette espèce lui font préférerdes eaux fraîches et bien oxygénées. La morphologie des écrevissesavec des branchies protégées dans une chambre branchialeleur permet de séjourner un certain temps en atmosphèrehumide, autorisant ainsi des déplacements en milieu terrestre.Elle présente généralement un comportement grégaire, il est fréquentd’observer d’importants regroupements d’individus surdes espaces assez restreints. Par contre, au moment de la mue,les individus s’isolent, de même, après l’accouplement, lafemelle s’isole pour pondre dans une cavité individuelle naturelleou qu’elle peut creuser elle-même.Régime alimentairePlutôt opportunistes, les écrevisses présentent un régime alimentairevarié. En milieu naturel, l’Écrevisse à pieds blancs senourrit principalement de petits invertébrés (vers, mollusques,phryganes, chironomes...), mais aussi de larves, têtards de grenouilleset petits poissons.Les adultes consomment une part non négligeable de végétaux(terrestres ou aquatiques) et durant l’été, ceux-ci peuvent constituerla majeure partie du régime alimentaire. La présence defeuilles mortes en décomposition dans l’eau peut constituer unesource de nourriture appréciable. Le cannibalisme sur les jeunes oules individus fragilisés par la mue n’est pas rare (ce cannibalisme,aggravé dans un contexte de surpopulation, peut participer à ladissémination de maladies).Caractères écologiquesL’Écrevisse à pattes blanches présente des exigences écologiquestrès fortes et multiples.Austropotamobius pallipes est une espèce aquatique des eauxdouces généralement pérennes. On la trouve dans des coursd’eau au régime hydraulique varié, et même dans des plansd’eau. Elle colonise indifféremment des biotopes en contexteforestier ou prairial, elle affectionne plutôt les eaux fraîches bienrenouvelées.Les exigences de l’espèce sont élevées pour ce qui concerne laqualité physico-chimique des eaux et son optimum correspondaux « eaux à truites ». Elle a en effet besoin d’une eau claire, peuprofonde, d’une excellente qualité, très bien oxygénée (de préférencesaturée en oxygène, une concentration de 5 mg/l d’O 2semble être le minimum vital pour l’espèce), neutre à alcaline(un pH compris entre 6,8 et 8,2 est considéré comme idéal). Laconcentration en calcium (élément indispensable pour la formationde la carapace lors de chaque mue) sera de préférence supérieureà 5 mg/l. Austropotamobius pallipes est une espèce sténotherme,c’est-à-dire qu’elle a besoin d’une température del’eau relativement constante pour sa croissance (15-18°C), quine doit dépasser qu’exceptionnellement 21°C en été (surtoutpour la sous-espèce A. p. pallipes).Elle apprécie les milieux riches en abris variés la protégeant ducourant ou des prédateurs (fonds caillouteux, graveleux oupourvus de blocs sous lesquels elle se dissimule au cours dela journée, sous-berges avec racines, chevelu racinaire etcavités, herbiers aquatiques ou bois morts). Il lui arrive égalementd’utiliser ou de creuser un terrier dans les berges meublesen hiver.Les prédateurs de l’espèce sont multiples et s’en prennentnotamment aux juvéniles : larves d’insectes, notammentcoléoptères (dytiques) ou odonates, poissons, grenouilles,Héron (Ardea cinerea), mammifères. L’Écrevisse à pattesblanches subit la concurrence d’écrevisses américaines introduitesplus prolifiques et plus résistantes à la dégradationdes biotopes (réchauffement des eaux, eutrophisation, pathologie)et pouvant fréquenter les mêmes habitats : l’Écrevisseaméricaine, l’Écrevisse de Californie et l’Écrevisse rouge deLouisiane (Procambarus clarkii).222


CrustacésQuelques habitats de l’annexe Isusceptibles d’être concernés3260 - Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétationdu Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion(Cor. 24.4)Répartition géographiquearrêtés préfectoraux de protection de biotope. Des populationsse trouvent dans le périmètre de quelques réserves naturelles.Évolution et état des populations,menaces potentiellesÉvolution et état des populationsAu XIX e siècle, les populations étaient abondantes et l’Écrevisseà pieds blancs colonisait l’ensemble du territoire. Actuellement,les peuplements ont dangereusement régressé, subissant l’actionconjuguée de la détérioration des biotopes liée à l’activitéanthropique (pollution de l’eau, aménagements urbains, rectificationdes cours avec destruction des berges, exploitation forestièreou agricole avec usage de fongicides et d’herbicides...) etdes introductions d’espèces (poissons ou écrevisses exotiquesconcurrentes plus résistantes).La généralisation des facteurs perturbant à l’échelle européenneconstitue une réelle menace pour l’espèce à moyen terme.Menaces potentielles● Altération physique du biotopeElle conduit à la disparition de l’espèce par la disparition de sonbiotope naturel (matières en suspension dans l’eau et envasement,destruction des berges, perturbation du régime hydrauliqueet thermique).L’Écrevisse à pattes blanches est une espèce européenne, principalementprésente en Europe de l’Ouest. Peuplant naturellementl’ensemble du territoire français, elle a cependant disparu decertaines régions sous la pression des perturbations environnementales(Nord, Nord-Ouest). Encore représentée dans la moitiésud elle y est parfois abondante, mais dans des zones restreintes.Colonisant tout type de milieu, on la trouve aussi bien en plainequ’en montagne (des populations sont connues à 1 200 m d’altitudedans la Massif central : lac Pavin et ruisseaux du Haut-Allier). Cette Écrevisse est également présente en Corse, dans lebassin du Fium Alto, après son introduction en 1920.Statuts de l’espèceDirective « Habitats-Faune-Flore » : <strong>annexes</strong> II et VConvention de Berne : annexe IIIEspèce d’écrevisse autochtone protégée (art. 1 er ): à ce titre, ilest interdit d’altérer et de dégrader sciemment les milieux particuliersà cette espèce.L’espèce est également concernée par des mesures de protectionréglementaires relatives à sa pêche : mesures portant sur lesconditions de pêche (engins spécifiques : balances ; Code rural,art. R. 236-30) ; temps de pêche limité à dix jours maximum paran (Code rural, art. R. 236-11) ; taille limite de capture de 9 cm(décret n°94-978 du 10 novembre 1994). La pêche de l’espèceest interdite dans certains départements.Cotation UICN : Monde : vulnérable ; France : vulnérablePrésence de l’espècedans des espaces protégésL’Écrevisse à pattes blanches est concernée par de nombreux● Menaces écotoxicologiquesL’action de produits toxiques libérés dans l’eau peut être plus oumoins incidieuse selon la nature et la concentration dessubstances incriminées (métaux lourds, agents phytocides,substances eutrophisantes...) et le mode de contamination :pollution directe massive ou pollution chronique plus ou moinsindirecte (eaux de ruissellement, épandages agricoles,traitements forestiers, activité industrielle ou urbaine).● Menaces biologiquesLa multiplication des interventions sur la faune (introductiond’espèces exogènes - écrevisses ou Rat musqué, Ondatra zibethicus-, repeuplements piscicoles ou déversements de poissonssurdensitaires) ont pour corollaire l’augmentation des risques decompétition, de prédation et de pathologie.Selon les régions, c’est l’un de ces menaces ou la conjonction deplusieurs d’entre elles qui pèse sur les populations d’Écrevisse àpattes blanches. L’action en synergie de la dégradation du biotopeet de l’introduction d’écrevisses exotiques plus résistantes,voire porteuses d’agents pathogènes, entraînera à coup sûr ladisparition définitive des écrevisses autochtones.Propositions de gestionLa préservation de l’espèce passe par :- la protection des biotopes dont la dégradation progressiverenforce les conditions de prolifération d’espèces concurrentesplus résistantes. Cette démarche suppose une réelle prise encompte des biotopes à écrevisses : protection des berges naturellesà Saules (Salix spp.) et Aulnes (Alnus spp.), contrôle des travauxd’équipement de type goudronnage ou recalibrage en zone223


Crustacéssensible, précautions à prendre lors d’exploitations forestières etdu traitement des bois, traitement des effluents pollués, identificationet contrôle des activités polluantes insidieuses diffusantdes traces de métaux lourds ou de toxiques agissant dans la chaînetrophique, contrôle des activités générant des matières ensuspension ou perturbant l’oxygénation de l’eau, l’équilibrethermique ou hydraulique ;- le respect de la législation sur le commerce et le transport desécrevisses (arrêté du 21/07/1983), notamment l’interdiction detransport des écrevisses exotiques vivantes ;- le contrôle et l’information des réseaux d’aquariologie participantindirectement au déversement d’espèces exotiques dansle milieu naturel ;- l’exploitation intensive et fermement contrôlée des écrevissesexotiques afin de ne pas aggraver la dissémination d’individusvivants sur le territoire ;- le suivi des peuplements par des enquêtes et sondages réguliers;- l’organisation de pêches scientifiques dans les rares cas desurpopulation afin d’en limiter les effets négatifs (compétitionintraspécifique, cannibalisme, pathologie) et de tenter des opérationslocales de réimplantations avec un suivi ultérieur despopulations transplantées ;- l’information et la sensibilisation du public à la préservationde l’espèce ;- poursuivre et promouvoir les travaux scientifiques visant àaméliorer la connaissance sur la biologie de l’espèce, préciserson statut d’espèce indicatrice et suivre la dynamique des populations.Expérimentations et axesde recherche à développerTrois axes sont à privilégier.Caractérisation des peuplements en place et des habitats associés :- poursuivre les travaux de génétique et de dynamique des populationspermettant de caractériser les peuplements en place ;- décrire les habitats et la relation habitat/peuplements.Recherches en écotoxicologie et pathologie :- les activités humaines conduisent à la libération de substancesdont on ignore les effets à moyen-long terme, parfois sous formede pollutions massives, parfois à l’état de traces (métaux lourds,pesticides). Par l’expérimentation en mésocosmes, il faudratenter de caractériser les effets perturbants engendrés (impactssur la reproduction, la mue, la croissance, la survie) ;- l’introduction volontaire ou non d’espèces exogènes (exotiquesou non) a pour corollaire l’introduction d’agentspathogènes. Il convient de poursuivre les travaux anciens decaractérisation des maladies et de leurs agents (Vey).Favoriser le contrôle des populations invasives à défaut deparvenir à leur destruction totale par l’élaboration de techniquesde capture voire d’exploitation spécifiques, sans oublier l’objectifde restauration de la qualité initiale des milieux indispensable au« retour » des espèces autochtones.Avant qu’il ne soit trop tard, il est urgent d’améliorer lesconnaissances dans ces trois domaines afin de proposer desmesures de préservation des espèces et des habitats, de tenterd’en évaluer l’efficacité et de réformer l’outil réglementaire.Bibliographie- ARRIGNON J., 1991.- L’écrevisse et son élevage. 2 e éd., Lavoisier-Technique et Documentation, Paris, 208 p.- BOMASSI P., BRUGEL C. & PARANT L., 1997.- Sites Natura2000 : écrevisses à pattes blanches. Propositions pour la régionAuvergne. CSP/DR6-DIREN Auvergne, octobre 1997.- CARMIE H. & PARANT L., 1998.- Présence de l’écrevisse à pattesblanches (Austropotamobius pallipes) en Limousin. Propositions desites Natura 2000. CSP/DR6-DIREN Limousin, juillet 1998.- HOLDICH D.M., 1995.- Austropotamobius pallipes (Lereboullet,1858). p. : 1-8. In VAN HELSDINGEN P.J., WILLEMSE L. &SPEIGHT M.C.D., 1996.- Background Information on Invertebrates ofthe Habitats Directive and the Bern Convention. Part I - Crustacea,Coleoptera and Lepidoptera. Coll. Nature and environment, n°79,Council of Europe, Strasbourg, 217 p.- LAURENT P.J., 1997.- Introductions d’écrevisses en France et dansle monde, historique et conséquences. Bulletin français de la pêche etde la protection des milieux aquatiques, 344-345 : 345-356.- MAHIEU J. & PARIS L., 1998.- Les écrevisses en Morvan. Coll.Cahiers scientifiques, n°1. Parc naturel régional du Morvan, Cosnecours-sur-Loire,68 p.- VIGNEUX E. (éd.), 1997.- Spécial « Écrevisses ». Le genreAustropotamobius (volume 1). Bulletin français de la pêche et de laprotection des milieux aquatiques, 347 : 170 p.- VIGNEUX E., 1997.- Les introductions de crustacés décapodesd’eau douce en France. Peut-on parler de gestion ? Bulletin français dela pêche et de la protection des milieux aquatiques, 344-345 : 357-370.- VIGNEUX E. (éd.), 2000.- Spécial « Écrevisses ». Les espècesnatives d’Europe (volume 2). Bulletin français de la pêche et de la protectiondes milieux aquatiques, 356 : 160 p.224


Insectes - Coléoptères* Rosalia alpina (L., 1758)La Rosalie des AlpesSyn. : Cerambyx alpinus L., 1758 ; Cerambyx pilosa Poda, 1761Insectes, Coléoptères, Cérambycides1087** Espèce prioritaireDescription de l’espèceAdultesLa taille des adultes varie de 15 à 38 mm.Corps : il est couvert d’un duvet bleu cendré. On observe généralementtrois taches noires veloutées sur les élytres.Antennes : elles dépassent de trois ou quatre articles l’extrémitéde l’abdomen chez le mâle (deux à trois articles chez lafemelle). Les deux premiers articles des antennes sont noirs. Lesarticles suivants sont bleu-cendré avec l’apex noir.LarvesComme pour une grande partie des cérambycides, les larves sontblanches avec le thorax très large par rapport à l’abdomen.Confusions possiblesAucune confusion possible de l’adulte avec une autre espèce.Caractères biologiquesLa dynamique des populations de cette espèce est encore peuconnue.Cycle de développementLa durée du cycle de développement de cette espèce est de deuxà trois ans.Œufs : ils sont déposés dans les anfractuosités et dans les blessuresdes arbres.Larves : leur biologie est peu connue.Nymphes : à la fin du dernier stade, la larve construit une logenymphale de forme incurvée, située près de la surface du tronc.Adultes : la période de vol des adultes est de juillet à août. Elledépend des conditions climatiques, de l’altitude et de la latitude.Caractères écologiquesEn montagne, Rosalia alpina se rencontre dans des hêtraies oudes hêtraies-sapinières. En plaine, l’espèce se rencontre principalementsur des Saules ou des Frênes âgés, aussi bien sur desarbres isolés que dans des allées arborées ou des ripisylves.Quelques habitats de l’annexe Isusceptibles d’être concernés9110 - Hêtraies du Luzulo-Fagetum (Cor. 41.11)9120 - Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex etparfois à Taxus (Quercion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion)(Cor. 41.12)9130 - Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum (Cor. 41.13)9140 - Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumexarifolius (Cor. 41.15)9150 - Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion (Cor. 41.16)Répartition géographiqueActivitéLes adultes de Rosalia alpina ont une activité diurne. On lesobserve le plus fréquemment sur le bois mort et sur le bois fraîchementabattu. Les observations sur fleurs sont rares.Régime alimentaireLes larves de Rosalia alpina sont xylophages et se nourrissentde bois mort. En montagne, elles se développent sur le Hêtre(Fagus sylvatica). Pour les populations de plaine, des observationsont été réalisées principalement sur Saules (Salix spp.) etFrênes (Fraxinus spp.). Sur les sites, les arbres sont souvent trèsâgés et taillés en têtard. Dans la littérature, les essencessuivantes sont aussi citées : Noyer (Juglans spp.), Châtaignier(Castanea sativa), Orme (Ulmus spp.), Charme (Carpinusbetulus), Tilleul (Tilia spp.), Aulne (Alnus spp.), Chêne (Quercusspp.) et Aubépine (Crataegus spp.). Les adultes ont été observésaspirant la sève s’écoulant des plaies des arbres.?Très présentPeu présentTrès rare ou localiséConsidéré comme disparu? Données anciennes à confirmer?239


Insectes - ColéoptèresRosalia alpina est une espèce avec une répartition correspondantà l’ouest-paléarctique et qui s’étend de l’Espagne en Asiemineure. En France, cette espèce est présente surtout dans lesAlpes, le Massif central et les Pyrénées. Les populations deplaine sont principalement observées dans l’ouest de la France.Statuts de l’espèceDirective « Habitats-Faune-Flore » : <strong>annexes</strong> II (espèce prioritaire)et IVConvention de Berne : annexe IIEspèce d’insecte protégée au niveau national en France (art. 1 er )Cotation UICN : Monde : vulnérable ; France : vulnérablePrésence de l’espècedans des espaces protégésRosalia alpina est présente dans trois réserves naturelles enFrance et une réserve naturelle volontaire.Évolution et état des populations,et menaces potentiellesÉvolution et état des populationsL’espèce a régressé en Europe dans la partie nord de son aire derépartition. En Allemagne du sud, les effectifs semblent en augmentationà la suite d’aménagements de la gestion sylvicole(BENSE, 1995). En France, les populations semblent stablesdepuis le début du siècle sauf dans les Vosges, où l’espècesemble avoir disparu. Dans les Alpes, le sud du Massif central etles Pyrénées l’espèce est commune, voire très commune parplace.Menaces potentiellesLa majeure partie des populations de montagne ne semblent pasmenacées en France. Les populations de plaine peuvent êtremenacées localement.Propositions de gestionPropositions relatives à l’habitat de l’espèceEn montagne, il est important d’avoir une bonne répartition desdifférentes classes d’âge dans les peuplements afin d’assurer lerenouvellement du bois mort dans le temps et dans l’espace(NOBLECOURT, 1997). La mise en place de grains de vieillissementdans les peuplements sera favorable à Rosalia alpina etaux autres espèces saproxylophages. Cependant, ceci ne semblepas être un élément de gestion indispensable pour le maintiendes populations. Il est évident que la coupe à blanc systématiquedes hêtres en montagne (dans le sud de la France) et leurremplacement par des résineux compromet gravement le maintienlocal des populations.En plaine, le problème du renouvellement du bois mort se posede la même façon. Sur les sites où Rosalia alpina est présent, ilest important de faire une cartographie des classes d’âges desplantes hôtes afin d’évaluer le renouvellement du bois mort surle site.Propositions concernant l’espèceL’observation de cette espèce sur le terrain est souvent aléatoire etil est actuellement difficile de mettre en place un suivi quantitatifdes populations. Les données que l’on peut recueillir sur cetteespèce sont exclusivement des données de type présence/absencepar l’examen de bois fraîchement coupé.Conséquences éventuelles de cette gestionsur d’autres espècesLa gestion orientée sur la conservation de l’habitat de Rosaliaalpina est favorable à d’autres espèces saproxyliques (champignonset invertébrés notamment).Expérimentations et axesde recherche à développerMettre en place un programme de recherche pour approfondirnos connaissances sur la biologie et la dynamique des populationsde cette espèce en montagne et en plaine.Bibliographie- BENSE U., 1995.- Longhorn beetles - Illustrated key tothe Cerambycidae and Vesperidae of Europe. Margraf Verlag,Weikersheim, 512 p.- FIERS V. & al., 1998.- Observatoire du patrimoine naturel desréserves naturelles de France. Analyse et bilan de l’enquête 1996.Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement,Réserves naturelles de France, 200 p.- LUCE J.-M., 1997.- Rosalia alpina Linnaeus, 1758. p. : 22-26. InVAN HELSDINGEN P.J., WILLEMSE L. & SPEIGHT M.C.D. (eds),Background information on invertebrates of the Habitats Directive andthe Bern Convention. Part I - Crustacea, Coleoptera and Lepidoptera.Coll. Nature et Environnement, n°79, Conseil de l’Europe, Strasbourg,217 p.-MATTER J., 1989.- Catalogue et atlas des coléoptères d’Alsace.Tome 1 : Cerambycidae. Société alsacienne d’entomologie, Strasbourg.- NOBLECOURT T., 1997.- Recommandations sylvicoles pour laconservation de Rosalia alpina (Insecta, Coleoptera, Cerambycidae)dans le parc national des Cévennes. ONF Languedoc-Roussillon, servicedépartemental de l’Aude, division de Quillan.- VILLIERS A., 1978.- Faune des coléoptères de France.Cerambycidae. Encyclopédie entomologique - XLII. Lechevalier,Paris, 611 p.240


Rhysodes sulcatus (Fabricius, 1787)Il s’agit d’un très rare Rhysodidae. de 7-8mm. Le Rhysodes sulcatus est une espècetrès rare et très localisée qui est une espècerelicte glaciaire caractéristique des trèsvieilles forêts conservées.La biologie de cette espèce n’est pas trèsbien connue. On trouve les adultes et leslarves dans les troncs, de Sapins et parfoisde Hêtres. On retrouve l’espèce soit dans dubois pourri, soit dans du bois calciné soitencore dans du bois sec et dur.Les larves seraient soit saproxylophagessoit mycétophages ; leurs mœurs ne sontpas bien connues.La répartition à l’échelle européenne duRhysodes sulcatus est la suivante :Biélorussie, Bosnie Herzégovine, laRépublique Tchèque, la Turquie, la France,l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, laRoumanie, la Russie, la Slovaquie,l’Espagne, la Suède, l’Ukraine et laYougoslavie.En France, cette espèce est connue desPyrénées-Atlantiques (Forêt d’Iraty, Massifdes Arbailles, vallée d’Ossau), des Hautes-Pyrénées (haute vallée d’Arrens), de l’Aude(forêt de Gesse, Massif des Fanges), deLozère (Auroux), du Cantal (Saint-Amandin), de Haute-Savoie (forêt deRhonnes), des Vosges (La Pile ; exemplairefossile de plus 100 000 ans).Page30ECHANTILLONNAGE DES COLEOPTERES SAPROXYLIQUES Sites Natura 2000<strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> (15), <strong>Gorges</strong> de la Dordogne et du Marilhou (15),<strong>Gorges</strong> de l’Allier et affluents (43)Rapport d’étude novembre 2010 (O.N.F., S.H.N.A.O)


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 8 LA CHARTE NATURA 2000Office National des Forêts – 2011 124


Identifiant de la déclaration :CHARTE NATURA 2000<strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>FR8301068PrésentationQU’EST-CE QUE LA CHARTE NATURA 2000 ?Avec les contrats Natura 2000, la Charte est un des outils contractuels de mise en œuvre de Natura 2000,politique européenne de préservation du patrimoine naturel, à laquelle la France a adhéré.Elle est élaborée localement, et donc spécifique à chaque site Natura 2000.QUE CONTIENT LA CHARTE NATURA 2000 ?Un rappel, à valeur informative :• sur la réglementation applicable au site et concernant la protection des paysages, des écosystèmes (ex. eau,milieux humides…) et de l’environnement en général• sur les objectifs de préservation et valorisation du patrimoine naturel d’intérêt européen, définis dans leDocuments d’ObjectifsDes recommandations, constituant un guide des bonnes pratiques par types de milieux naturels, qui ne font pasl’objet de contrôle administratif.Et des engagements non rémunérés, garantissant la préservation a minima des habitats et espèces d’intérêteuropéen sur le site. Ces engagements sont contrôlés par l’administration ; il peut s’agir d’engagement « à nepas faire », mais aussi d’engagements « à faire » si ceux-ci ne donnent pas lieu à surcoût ou perte de revenupour le signataire. Dans le cas contraire, le signataire aura tout intérêt à préférer un contrat Natura 2000 plutôtque la Charte.La Charte n’assure à l’Etat aucune exclusivité d’usage des propriétés contractualisées.QUELS SONT LES AVANTAGES POUR LE SIGNATAIRE ?En application des articles L.414-3, R.414-11, R.414-12 et R 414-12-1 du code de l’environnement et commepour les contrats Natura 2000, l’adhésion à la Charte ouvre droit à une exonération de la taxe sur le foncier nonbâti pour les parcelles couvertes par la Charte. La durée de cette exonération est la durée de validité de laCharte. L’adhésion ouvre droit également à d’autres avantages fiscaux (certaines charges prises en compte dansle revenu imposable, l’exonération des ¾ des droits de succession). La Charte n’empêche aucun accord decession de droit à des tiers (antérieurs ou futurs), dans la limite des engagements inscrits dans la Charte. Laperte de revenu occasionnée au niveau des communes sera compensée par l’Etat.QUELLE EST LA DUREE D’ADHESION A LA CHARTE NATURA 2000 ?Sous réserve de respecter les engagements, la durée de validité d’une Charte est de 5 ans.Son renouvellement est soumis à la même procédure que sa mise en place.Sa résiliation avant terme est possible, mais elle doit être officialisée par les services instructeurs : la DDAF. Elleéquivaut également à la reprise de la taxation sur les propriétés couvertes par la Charte résiliée. Le propriétaire(ou l’ayant-droit foncier) ne pourra plus adhérer à une nouvelle Charte pendant une durée d’un an suivant larésiliation.QUI PEUT ADHERER A LA CHARTE NATURA 2000 ?Tout titulaire de droits réels portant sur des parcelles incluses dans un site Natura 2000 peut adhérer à la Charte.Il est donc, selon le cas, propriétaire ou mandataire, ayant-droit foncier, exploitant…La Charte ne peut couvrir que des parcelles incluses en totalité ou pour partie dans le périmètre du site Natura2000. Le signataire peut choisir de signer une Charte sur la totalité ou sur une partie seulement de ses propriétésincluses en Natura 2000. Les contrôles s’effectueront sur des points énoncés dans la Charte et en cas de nonrespect, les sanctions peuvent aller jusqu’au remboursement des avantages fiscaux perçus.En bref, l’adhésion à la Charte Natura 2000 permet : de participer à la démarche Natura 2000 de manière plus simple que par l’intermédiaire des contrats Natura2000, en bénéficiant d’exonérations fiscales de reconnaître et de garantir le maintien de pratiques existantes favorables à la préservation des habitats etespèces d’intérêt communautaire d’ajuster certaines pratiques afin de les rendre compatibles avec la préservation des habitats et espècesd’intérêt communautaireCharte Natura 2000 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » 1/8


Identifiant de la déclaration :Formulaire de charte Natura 2000 des sites« <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »(FR8301068)Arrêté préfectoral du ……………GENERALITESNatura 2000 est un réseau de sites qui hébergent à l’échelle européenne des espèces et des milieuxnaturels rares ou menacés. L’engagement des Etats de l’Union est de préserver ce patrimoineécologique sur le long terme.Les principes qui guident la mise en œuvre de Natura 2000 en France sont les suivants :b la consultation des collectivités pour désigner les sites,b la concertation autour du comité de pilotage et de la rédaction d’un document d’objectifs quidétermine site par site les moyens à mettre en œuvre,b la poursuite des activités cynégétiques et piscicoles,b la contractualisation comme moyen privilégié pour gérer les milieux,b l’absence de nouvelle réglementation liée à Natura 2000,b le principe d’une évaluation des projets susceptibles d’avoir un effet notable sur les sites.La charte Natura 2000 vise à garantir la poursuite des pratiques existantes qui ont permis le maintiendes habitats et des espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site. L’adhérentmarque ainsi son engagement en faveur de Natura 2000 et des objectifs poursuivis par ce réseau.L’adhésion à la Charte permet de bénéficier d’une exonération de la taxe sur le foncier non bâti. Enforêt, elle constitue une garantie de gestion durable au sens de l’article L. 8 du code forestier.LE SITEb Le site présente une diversité exceptionnelle de conditions écologiques concentrée et localisée à lacroisée des vallées de la <strong>Rhue</strong>, la petite <strong>Rhue</strong> et de la Santoire.b Les enjeux environnementaux sont nombreux sur le siteb Au total, 2 espèces animales dont la Loutre, et 1 espèce végétale de tout premier plan au niveaueuropéen. Ainsi que 11 types d’habitats d’intérêt communautaire dont 3 prioritaires dont les unités lesmieux conservées représentent environ 35 ha sur le site (couvrant 980 ha. Les habitats d'intérêtcommunautaire correspondent à 80 % d'habitats forestiers, 10 % en Landes, 10 % en milieux rocheux(sans enjeu de gestion). La surface totale que recouvrent les habitats d’intérêt communautaire avait étésous-évaluée lors de l’élaboration du Document d’Objectifs du site. Cette surface sera réévaluéeprochainement.b Le site se caractérisent également par ses d’activités humaines et d’utilisation de l’espace : 2 typesd’activités principales : activité forestière dont 60% de forêts publiques, activités touristique et de loisir(randonnée, chasse, pêche). Sur le site NATURA 2000, l’économie repose principalement surl’exploitation forestière (forêts publiques et privées). L’agriculture est très limitée sur le site, elle selocalise en périphérie ou fond de vallée. L’activité industrielle est réduite à quelques barrages etcentrales gérée par la SHEM (Société Hydroélectrique du Midi) et l’EDF (Electricité de France).Les principales actions en faveur de la biodiversité identifiées par le comité de pilotage Natura 2000sont les suivantes :- des actions de sensibilisation à la protection de l’environnement et à la mise en pratique d’unegestion intégrée (création de supports de communications, animation de groupe d’échanges, sortiesde découverte, mise en place d’outils visant l’amélioration de la gestion des habitats...)- des actions pour le maintien et l’amélioration de la qualité et de la quantité des habitats prioritairesnotamment forestiers (restauration de ripisylves, maintien des richesses,...)L’intégralité du Docob est téléchargeable à l’adresse Internet suivante : http://ddaf.cantal.agriculture.gouv.frCharte Natura 2000 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » 2/8


Identifiant de la déclaration :ENGAGEMENTS ET RECOMMANDATIONSMILIEUX EN GENERAL ............................................................................................................................................ 3LES MILIEUX OUVERTS (EBOULIS, LANDES, DALLES, FALAISES).................................................................... 4LES MILIEUX HUMIDES (RIPISYLVES, TOURBIERES BOISEES ET ZONES HUMIDES).................................... 4LES MILIEUX FORESTIERS..................................................................................................................................... 5Annexe 1 : Liste des essences forestières autochtones par habitat ......................................................................... 6Annexe 2 : Liste des essences forestières non autochtones autorisées................................................................... 7Annexe 3 : Liste des essences forestières autochtones de diversification ............................................................... 7MILIEUX EN GENERALRecommandationsb Limiter les apports de produits phytosanitaires,fertilisants, fongicides, phytocides aux abordsdes habitats d’intérêt communautaireb Informer l’opérateur Natura 2000 de toutedégradation des habitats d’intérêtcommunautaire d’origine humaine ou naturelleb Limiter au maximum la circulation de véhiculesmotorisés de loisir en de<strong>hors</strong> des voies ouvertesà la circulationb Privilégier l’utilisation d’huiles biodégradablespour toute intervention sur les parcellesb Veiller à l’intégration paysagère de tout mobilierinstallé et à sa réversibilitéb Limiter au maximum l’expansion des espècesvégétales invasives en apparition sur les coursd’eau notammentEn contrepartie les services de l’Etat et/oul’opérateur Natura 2000 s’engagent àb Fournir au signataire et à sa demande, lesinformations d’ordre écologique disponibles pourles parcelles engagées (ex. : <strong>cartes</strong> des habitatsd’intérêt communautaire, inventaires faunistiqueet ou floristique, informations diverses…)b Fournir au signataire et à sa demande, tous leséléments de gestion préconisés dans le<strong>DOCOB</strong>, (dates d’intervention, qualité desintervenants, plan de circulation, programme derestauration du milieu envisagé à terme…)b Rester à disposition du signataire pour touteinformation complémentaireLe signataire s’engage àb Permettre l’accès des terrains sur lesquels lacharte a été souscrite à l’opérateur Natura 2000et/ou aux experts (désignés par le préfet oul’opérateur) impliqués dans la mise en œuvre etle suivi du programme, lorsqu’ils en feront lademande préalable au signataire,Point de Contrôle: pas d’empêchement ou derefus d’accès à ces personnesb Informer l’opérateur local du site avant deprocéder à des travaux d’ouverture de pistes<strong>hors</strong> cadre d’un schéma de dessertePoint de contrôle : Document signé par le(s)mandataire(s) attestant que le propriétaire les ainformés des engagements souscrits,modification des mandatsb Informer tout prestataire et autre personneintervenant sur les parcelles concernées par lacharte, des dispositions prévues dans celle-ci età confier le cas échéant les travaux à desentreprises spécialisées (notamment lesadhérents à la Charte de Qualité des travauxforestiers, cf. Auvergne Promobois)Point de Contrôle : Contrôle sur placeb Ne pas empoisonner les espèces classées« nuisibles » non lié au maintien ou à larestauration des habitats naturels dans un étatde conservation favorable (cf. <strong>DOCOB</strong>)Point de Contrôle : Contrôle sur placeLe cas échéant et au cas par cas, lorsqu’une ouplusieurs espèces animales protégées aurontété localisées sur une ou plusieurs parcelles dusignataire :b Respecter et faire respecter une zone detranquillité/défens localisée et ce durant lespériodes sensibles de ces espèces (périodes dereproduction, hivernage et zone mise en défens)qui auront été définies avec l’animateur du<strong>DOCOB</strong>). Ex : ne pas autoriser la pratique desports « nature » (notamment motorisés) sur lespistes des parcelles du signataire non ouvertesà la circulation)Point de Contrôle : Contrôle sur placeCharte Natura 2000 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » 3/7


Identifiant de la déclaration :LES MILIEUX OUVERTS (EBOULIS, LANDES, DALLES, FALAISES)RecommandationsLes pratiques actuelles sur les habitats de milieuxouverts sont satisfaisantes. Ces milieux sont stableset se présentent en mosaïque au sein desformations boisées. Il est donc recommandé de :b Laisser en l’état et maintenir l’intégrité de cesmilieuxLe signataire s’engage à :Sur les dalles, landes, éboulis et falaisesrelevant de la Directive « Habitats »b Ne pas supprimer le couvert herbacé pardestruction mécanique, manuelle ou chimique(nettoyage, désherbage chimique…)Point de Contrôle : Photo-interprétation etcontrôle sur placeb Ne pas prélever de matériaux du sol non lié àla création, au maintien ou à la restauration deces milieux dans un état de conservationfavorablePoint de Contrôle : Photo-interprétation etcontrôle sur placeLES MILIEUX HUMIDES (RIPISYLVES, TOURBIERES BOISEES ET ZONESHUMIDES)RecommandationsL’eau est un des enjeux environnementaux majeurs.Pour préserver sa qualité au travers d’une gestiondurable des habitats naturels associés, la présencede végétation en rive notamment arborescente(ripisylve) est très importante. Elle permet lemaintien de l’équilibre des cours d’eau (qualitésbiologique et hydraulique) ainsi que le maintien desberges, par le réseau des racines.Il est donc préconisé de :b Ne pas intervenir sur ces milieux et maintenir ourestaurer ces milieux dans un état deconservation favorableb Ne pas franchir ou traverser les zones humidesavec des engins mécaniques sans autorisationrèglementaireb Néanmoins, dans le cas d’une volontéd’entretenir certaines ripisylves, il estrecommandé de se rapprocher de l’opérateurlocal pour étudier l’opportunité d’un contratNatura 2000b Ne pas couper ou dessoucher les arbres surberges lorsqu’ils ne remettent pas en cause lapérennité des biens et personnes.b Ne pas stocker ou le moins longtemps possible,les bois à proximité des zones humides (moinsde 10 ou 30 m en fonction des cas) et <strong>hors</strong>place de dépôtb Gérer les niveaux d’eau lorsque le système devidange est fonctionnel de manière à reproduireune fonctionnement hydraulique proche dufonctionnement naturel (débit réservé, crues ...)Le signataire s’engage àb Ne pas pratiquer les actions suivantes sur ceshabitats naturels : modification du réseauhydrique, drainage, travail du sol, remblais,nivellement, comblement, traitement,préparation ou amendement chimique ouorganique, semis, plantationsPoint de Contrôle : Photo-interprétation etcontrôle sur placeb Ne pas introduire d’espèces non autochtones(faune / flore) ni de poissons dans ces milieuxPoint de Contrôle : Photo-interprétation etcontrôle sur placeb Utiliser des méthode de franchissementtemporaire de cours d’eau chaque fois quepossible (kits de tubes PEHD mis à dispositionsur le Cantal pour les ETF)Point de Contrôle : Contrôle sur placeCharte Natura 2000 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » 4/7


Identifiant de la déclaration :LES MILIEUX FORESTIERSRecommandationsAfin d’appliquer une gestion durable des habitatsforestiers, il est préconisé de :b Limiter le taux de prélèvement à 50 % duvolume sur pied en futaie régulière, et de 30%,<strong>hors</strong> cloisonnement, en futaie irrégulièreexception faite pour les coupes définitives etsanitairesb Si des coupes rases étaient réalisées, quelleque soit leur surface, veiller à l’irrégularisationdes lisières aussi bien en structure verticalequ’horizontaleb Privilégier la régénération naturelleb Eviter de réaliser des travaux de récolte de boissur des sols détrempés, pour éviter leurcompactage et l’érosion / relargage de matièredans les cours d’eaub Privilégier le choix d’essences « objectifs »adaptées à la station forestière concernée etfavoriser une diversification des essencesb Maintenir une proportion de feuillus dans lespeuplements résineux (y compris lesreboisements)b Ne pas entreposer les branches et déchetsd’exploitation de coupes de bois (rémanents)dans les cours d’eau, mares, dépressionshumides et dans les prairies et pelouses intraforestièresou situées aux abords de la forêtb Conserver au maximum différentes strates ensous-étageb Limiter l’utilisation des produits phytosanitairesau strict nécessaire et seulement en cas deproblème sanitaire jamais à moins de 30 m descours d’eau et plans d’eau et sur les périmètresde protection rapprochée des captagesb Promouvoir les traitements irréguliers ouréguliers par parquets dans les versants desgorges pour préserver la structure complexe deshabitats forestiersb Favoriser l’utilisation des « agrolubrifiants » lorsdes coupes et travaux forestiersb Respecter la propreté des parcelles forestières(bidons, déchets, …) après chantierb Améliorer, augmenter la qualité despeuplements (détourage, sélection) afin d’éviterd’éventuelles coupes rases de bois dechauffageb Intégrer ces recommandations et engagementsdans tous documents de planification de lagestion forestière (PSG, Plan d’aménagement)Le signataire s’engage àPour les forêts relevant de la Directive« Habitats »b lors d’un reboisement ou lors du choix desessences « objectif », choisir parmi lesessences présentes et caractéristiques del’habitat concerné (cf. liste annexe 1 ci-jointe),en respectant les provenances régionales,Point de Contrôle : sur place et dans lesaménagements forestiers, PSGCas particuliers des forêts suivantes (Forêts suréboulis code 9180, Sapinières sur sphaigne code9140, Tourbière boisée code 91D0)b Laisser le boisement en évolution naturelle oune prélever qu’1 brin sur 4 avec abattagedirectionnel et débusquage / débardage sanspénétration d’engin sur l’habitatPoint de Contrôle : sur placeb Ne pas créer de piste de débardage ou dedesserte dans ces milieux sensibles pour éviterleur destruction physique par érosion etdysfonctionnement hydrauliquePoint de Contrôle : sur placePour les forêts en zone interstitielle ne relevantpas de la Directive « Habitats »b lors d’un reboisement et/ou lors du choix desessences « objectif » », privilégier les essencesautochtones (annexe 1). En cas de plantationavec des essences non autochtones, choisirune essence parmi la liste en annexe 2 ci-jointeet planter ou maintenir, de manière diffuse ouen corridor, des essences autochtones dediversification à hauteur de 20% de la surfacedes travaux (et 30% si reconstitution), enrespectant les provenances régionales, cf. listeen annexe 3 ci-jointePoint de Contrôle : sur place et dans lesaménagements forestiers, PSG, CBPS et RTGEt sur l’ensemble des formations forestièresb Conserver les arbres sénescents,dépérissant ou à cavités, morts sur pied etou chablis d’essences diverses (diamètre à 1,3m minimum de 30 cm) lorsqu’ils existent ou quiapparaissent de manière à atteindre unminimum de 2 arbres morts et 2 arbres à cavitéà l’ha lors de la première coupe de régénération.Pour aller au-delà de cet engagement, il estvivement recommandé de se rapprocher del’opérateur local pour étudier l’opportunité d’uncontrat Natura 2000Point de Contrôle : Contrôle sur place de laprésence du nombre d’arbres correspondantsFait à ………………., leSignatureCharte Natura 2000 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » 5/7


ANNEXE 1 : LISTE DES ESSENCES FORESTIERES AUTOCHTONES PARHABITATCode DH(en gras leshabitatsprioritaires)HabitatLibelléEssences objectifou de reboisement(à adapter en fonction desstations forestières)Autres essences possibles(à adapter en fonction des stationsforestières)9120-29120-39120-4Hêtraies-Chênaies sessiliflorescollinéennes acidiphilesHêtraies montagnardes à Houxet Chèvrefeuille des boisHêtraies-Sapinièresmontagnardes à Cancheflexueuse et Luzule des neigesPlantation possible maiscontraignante et onéreusepour certaines essences- Hêtre (Fagus sylvatica)- Chêne sessile (Quercuspetraea)- Sapin pectiné (Abiesalba)- Alisier blanc (Sorbus aria)- Alisier torminal (Sorbus torminalis)- Bouleau verruqueux (Betulapendula)- Charme (Carpinus betulus)- Chêne pédonculé (Quercus robur)- Erable plane (Acer platanoïdes)- Erable sycomore (Acerpseudoplatanus)- Frêne commun (Fraxinus excelsior)- Orme de montagne (Ulmus glabra)- Pin sylvestre (Pinus sylvestris)- Sorbier des oiseleurs (Sorbusaucuparia)- Tilleuls (Tilia platyphyllos, Tiliacordata)- Tremble (Populus tremula)9180-10Tillaies hygrosciaphiles,calcicoles à acidiclines, duMassif Central et desPyrénéesAucune plantation- Tilleuls (Tilia platyphyllos,Tilia cordata)- Erable plane (Acerplatanoides)- Frêne commun (Fraxinusexcelsior)Aucune plantation- Erable sycomore (Acerpseudoplatanus)91E0-691E0-8Aulnaies-frênaies de rivièresà eaux rapides à Stellaire desbois sur alluvions siliceusesAulnaies-frênaies à Laîcheespacée des petits ruisseaux- Aulne glutineux (Alnusglutinosa)- Frêne commun (Fraxinusexcelsior)- Bouleaux pubescent et verruqueux(Betula alba et B. pendula)- Cerisier à grappes (Prunus padus)- Erable sycomore (Acerpseudoplatanus)- Orme lisse (Ulmus laevis)- Saules (Salix alba, S. aurita, S.bicolor, S. caprea, S. cinerea, S.eleagnos subsp. angustifolia, S.fragilis, S. pentandra, S. purpurea, S.repens, S. triandra subsp. triandra)91D0-4 Tourbières boisées9410Forêts acidophiles à Picea desétages montagnard à alpinAucune plantation- Sapin pectiné (Abiesalba)- Bouleaux pubescent(Betula alba)Aucune plantation- Bouleau verruqueux (Betulapendula)- Pin sylvestre (Pinus sylvestris)- Sorbier des oiseleurs (Sorbusaucuparia)Charte Natura 2000 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » 6/7


ANNEXE 2 : LISTE DES ESSENCES FORESTIERES NON AUTOCHTONESAUTORISEESCèdres (Cedrus spp.)Douglas (Pseudotsuga menziesii)Epicéas (Picea spp.)Mélèzes (Larix spp.)Pin laricio (Pinus nigra subsp. laricio)Noyer commun (Juglans regia)Par non autochtone, on entend « dont l’aire de répartition naturelle n’est pas en Auvergne ». De plus, ont été exclues decette liste, les essences exotiques envahissantes ou susceptibles de s’hybrider avec les essences locales. Cette liste estnon exhaustive et susceptible d’être modifiée.Ces essences sont tolérées en zones interstitielles et sous condition de diversification avec desessences autochtones à 20% ou 30% de la surface travaillée.ANNEXE 3 : LISTE DES ESSENCES FORESTIERES AUTOCHTONES DEDIVERSIFICATIONAlisier blanc (Sorbus aria)Alisier torminal (Sorbus torminalis)Aulne glutineux (Alnusglutinosa)Bouleau verruqueux (Betula pendula)Bouleau pubescent (Betula alba)Cerisier à grappes (Prunus padus)Châtaignier (Castanea sativa)Charme (Carpinus betulus)Chêne pédonculé (Quercus robur)Chênes sessile (Qercus petraea)Cormier (Sorbus domestica)Erable champêtre (Acer campestre)Erable plane (Acer platanoïdes)Erable sycomore (Acer pseudoplatanus)Frêne commun (Fraxinus excelsior)Hêtre (Fagus sylvatica)Merisier (Prunus avium)Noisetier – Coudrier (Corylus avellana)Orme lisse (Ulmus laevis)Orme de montagne (Ulmus glabra)Peuplier noir (Populus nigra)Pommier sauvage (Malus sylvestris)Poirier (Pyrus pyraster)Pin sylvestre (Pinus sylvestris)Sapin pectiné (Abies alba)Saules (Salix alba, S. aurita, S. bicolor, S. caprea, S. cinerea, S. eleagnos subsp. angustifolia, S. fragilis, S. pentandra, S.purpurea, S. repens, S. triandra subsp. triandra)Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia)Tilleuls (Tilia platyphyllos, Tilia cordata)Tremble (Populus tremula)Charte Natura 2000 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> » 7/7


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 9 METADONNEES COUCHE CARTOGRAPHIQUE[HABITATS]Office National des Forêts – 2011 125


Structuration des données numériquesLa couche cartographique [HABITATS_ELEM_DOM] contient des objets polygones.NUM_SITE Nom de l’étude et nom du secteur Caractère 15ID N° identificateur du polygone de l’habitat (1 à n, Entiers’incrémente seul)SURFACE Surface du polygone (ha), calculée automatiquement FlottantPERIM Périmètre du polygone en m, calculé automatiquement FlottantECHELLE Echelle de travail sur le terrain (dénominateur seulement) EntierCOMPLEXE Champ logique, Habitat en mosaïque : Vrai/Faux Logique (booléen)CODE_VEG Code du groupement végétal, selon « Guide d’identification Caractère 4simplifiée des zones humides du Limousin ».LIB_VEGLibellé du groupement végétal selon « Guide d’identification Caractère 50simplifiée des zones humides du Limousin ».CODE_CB Code CORINE biotopes de l’habitat élémentaire dominant Caractère 25CODE_N2000 videSTATUTvideOBS - ORGg Nom(s) de(s) observateur(s) / Organisme Caractère 35DATE Année de l’observation DateLa couche de données [DONNEES_TOT_HABITATS] apporte des éléments qualitatifs sur les habitatscartographiés.Champ Description Type, TailleNUM_SITE Nom de l’étude et nom du secteur Caractère, 15ID N° identificateur du polygone de l’habitat (1 à n, cf. ci-dessus) EntierPART_POLY Part de l’habitat dans le polygone en % :Flottant100 : habitat élémentaire1 à 99 : complexe (la somme de ce champ pour un mêmepolygone doit être égale à 100)Codes de classification des groupements végétaux et statutCODE_VEG Code du groupement végétal, celui mentionné dans le guide Caractère, 4d’identification simplifiée des zones humides du LimousinLIB_VEG Libellé du groupement végétal, celui mentionné dans le guide Caractère, 50d’identification simplifiée des zones humides du LimousinCODE_CB Code CORINE biotopes. Possibilité d’indiquer plusieurs Caractère, 30codes, séparés par le caractère ‘&’.Exemple : 34.31&34.32&34.33&34.34LIB_CB Libellé CORINE biotopes Caractère, 254CODE_N2000 Code Natura 2000 (EUR15) de l’habitat générique Caractère, 10LIB_N2000 Libellé Natura 2000 (EUR15) de l’habitat générique Caractère, 254STATUT Statut de l’habitat :Caractère, 2- PR : prioritaire,- IC : intérêt communautaire- NC : non communautaireÉvaluation qualitative des groupements (uniquement pour les habitats relevant de la Directive et dansle cas d’un travail de terrain au 1/2 500 ou au 1/5 000)TYPICode indiquant la typicité / exemplarité du groupement, Entier courtcodé en :0 : inconnue1 : bonne2 : moyenne3 : mauvaiseREPRESCode indiquant la prépondérance de l’habitat dans le site, Entier courtcodé en :0 : inconnue1 : excellente


2 : bonne3 : significativeCode indiquant l’intérêt patrimonial du groupement végétal Entier courtINTERPAT (dont espèces protégées ou rares), codé en :0 : inconnu1 : fort2 : moyen3 : faibleETATCONS Code indiquant l’état de conservation du groupement Entier courtvégétal, codé en :0 : inconnu1 : bon2 : moyen3 : mauvais4 : très mauvaisDYNACode indiquant la dynamique du groupement végétal, codé Caractère 1en :0 : inconnuea : stableb : progressive lentec : régressive lented : progressive rapidee : régressive rapideREMARQUE Remarque générale sur l’habitat Caractère, 254N_POLYNuméro du polygone sur le bordereau de terrainN_BORDEREAU Numéro de bordereau de terrain Caractère, 12NATURE_DONNEE Fiabilité de la donnée au regard du mode d’échantillonnage1 : observée en plusieurs points2 : observée en 1 ou quelques points3 : vue de loin4 :photointerprétée


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 10 METADONNEES TABLE NUMERIQUE (RELEVESBOTANIQUES) [DONNEES_HABITATS]Office National des Forêts – 2011 126


Base de métadonnées(Norme européenne PR ENV 12657)INFORMATION METADONNEEDate de création de la base de métadonnées : 2011Date de la dernière mise à jour : décembre 2011Généalogie : :IDENTIFICATION DU SITE D’ETUDENom du site : FR8301068 <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>Désignation réglementaire : Site Natura 2000Objectif d’étude : Inventaire, caractérisation et cartographie des habitats naturels du site Natura2000 FR8301068 : <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>.Gestionnaire ou maître d’ouvrage : DREAL AuvergneAnnée de rendu final : 2011Période de mise à jour : 2010-2011Surface totale du site : 1 024 hectaresSurface de la zone d’étude : 1 024 hectaresINVENTAIRE ET PROSPECTIONS DE TERRAINAuteur (s) : DARNIS Thomas,Organisme(s) : ONF Direction du Développement AuvergnePériode de terrain : Avril 2010 - Septembre 2010Fond cartographique utilisé : BD ORTHO ®© IGN 2004Echelle de travail : 1 / 5 000Région : AuvergneCommunes concernées : Champs-sur-Tarentaine, Montboudif, Saint-Etienne-de-Chomeil, Sain-Amandin, Riom-ès-Montagnes, TrémouilleType(s) d’inventaire(s) et mode(s) de reconnaissance : Prospections de terrain et photointerprétationselon la méthodologie nationale (Clair et al. 2005) adaptée aux sites d’accès difficile.CARACTERISATION DES VEGETATIONSAuteur (s) : T. DarnisOrganisme(s) : ONF Direction du développement AuvergneAnnée de réalisation : 2010


NOTICES DESCRIPTIVESAuteur (s) : Thomas DARNISOrganisme(s) : ONF Direction du développement AuvergneTitre de la notice : Document d’objectifs du site FR8301068 <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>Mots clés :Résumé :ELABORATION DES CARTES SUR SUPPORT PAPIERNom : Cartographie des habitats des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> suivant la typologie Natura 2000Echelle : 1/ 10 000 et 1/ 25 000Format papier : A3 et A4Auteur (s) : T. DarnisOrganisme(s) : ONF Direction du développement AuvergneDate d’impression : avril 2011Logiciel SIG : ArcGisVersion du moteur SIG : 9.2Logiciel DAO/PAO :Organisme de diffusion : DREAL AuvergneSupport du rendu cartographique : cédérom et papier annexés au rapport d’étudeREMARQUES


NUMERISATION ET SAISIE DES DONNEES ATTRIBUTAIRESTitre du lot de données :Résumé :Auteur (s) : Thomas DARNISOrganisme(s) : ONF Direction du développement AuvergneEchelle de numérisation : 1 / 2 500Date de première saisie : Avril 2010Date de dernière modification : Décembre 2011Logiciel SIG : Arc GisVersion du moteur SIG : 9.2Fond(s) cartographique(s), support(s) de numérisation : BD ORTHO ®© IGN 2004Mode de numérisation : Table à numériserModèle (à préciser) : ____________________________ Scannage de la minute terrain, géoréférencement parl’utilisateur, vectorisation écran des contours. Report à vue à l’écran sur fond géoréférencé sur le terrain(Tablette PC)Langue utilisée : FrançaisCONTROLE ET VALIDATIONAuteur (s) : Thierry VergneOrganisme(s) : CBN Massif centralAnnée de réalisation : ?Vérification et correction des erreurs de topologie : NonVérification des polygones vides : NonNombre de polygones vides :Raisons :TABLES DE DONNEESNom du fichier Description du fichierNombre Système ded’enregistrements géoréférencementSite Natura 2000 Périmètre d’étude 1 Lambert II étenduHabitats Identification du polygone 2617 Lambert II étenduDonnées_habitatsInformations relatives aux 1379Espèces_pointshabitatsPointage des localisations desespèces patrimoniales(animales et végétales)146 Lambert II étendu<strong>Rhue</strong>_florePolygones des espècesfloristiques remarquables1907 Lambert II étendu


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 11 : DOCUMENTS DE COMPILATIONOffice National des Forêts – 2011 127


COMMUNIQUEDEPRESSELe franchissement des cours d’eau.Sur PEFC/10-21-10 le site Natura 2000 des « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »Sur ce site, animé par l’ONF Agence Cantal / Haute-Loire, les exploitantsforestiers du Cantal disposent d’un outil destiné à permettre le franchissementdes cours d’eau dans le respect de la réglementation, et de l’environnement.Avec la participation d’Auvergne Promobois, le vendredi 16 décembre à 14h30au lieu dit « Moulin vieux » sur la commune de Trémouille aura lieu unedémonstration de l’utilisation de ce matériel.Description de l’opérationAprès l’achat par l’ONF Agence Cantal / Haute-Loire de 8 tubes PEHD, une démonstration technique de mise enplace et d’utilisation du matériel sur un chantier est proposée.Mis en œuvre par l’ONF, animateur du Site Natura 2000, la démonstration s’adresse aux nombreux partenaires de lafilière bois concernés par la double problématique exploitation forestière/qualité de l’eau à savoir : les exploitantsforestiers, les entrepreneurs de travaux forestiers, les propriétaires de forêt, la DIREN, la DRAF, l’agence de l’eauAdour-Garonne, le Conseil supérieur de la pêche, la fédération départementale de pêche, le conseil général, le parcnaturel régional des Volcans d’Auvergne.L’animation technique de la manifestation sera laissée à la charge d’Auvergne Promobois. Nous remercions M.Maxim Bonhomme, acheteur de la coupe de bois, qui a bien voulu se prêter au jeu, ainsi que M. Bilen, exploitantforestier, qui, au commande de son engin de débardage, devra suivre les consignes d’Auvergne Promobois le jour dela démonstration.Le matériel utiliséLe matériel utilisé se présente sous forme de 8 tuyaux Ecobox CR4. Ce sont des tubes annelés double parois àintérieur lisse de 6 mètres de longueur et de diamètre variable. Ils sont en PolyEthylène Haute Densité (PEHD).L’intérêt majeur de ce matériel est sa résistance à l’écrasement malgré un faible poids permettant une bonnemaniabilité. Mis en place dans le cours d’eau dans le sens de l’écoulement, ces tuyaux permettent à la faune piscicoleet à l’eau de circuler librement tout en permettant aux engins forestiers de traverser le cours d’eau sans mettre uneroue dans le lit de la rivière.Les raisons de cette démonstration Concilier l’objectif de préservation de la qualité de l’eau et des milieux remarquables liés aux rivières avec lesactivités économiques et notamment la filière bois vitale pour notre département. La loi impose le respect des cours d’eau (Loi sur l’eau du 03/01/1992) : « Toute intervention susceptible d’avoirun impact dans un cours d’eau doit donner lieu à autorisation préalable. » Il est parfois inévitable de traverser un cours d’eau pour permettre une exploitation forestière et cela a un impactenvironnemental engendrant : une dégradation physique directe des abords du cours d’eau et une dégradation àdistance des milieux naturels situés en aval par des surcharges temporaires en sédiments dans les eauxd’écoulement.Objectifs Préserver la qualité des cours d’eau de tête de bassin versant et les milieux naturels à proximité (présence dedeux espèces d’intérêt communautaire sur le site : l’écrevisse à pieds blancs et la Loutre d’Europe) Sensibiliser les professionnels de la forêt aux conséquences écologiques d’un relargage massif de sédiments dansun cours d’eau et leur présenter la réglementation en vigueur. Faire une démonstration de la mise en œuvre technique de la pose et de l’utilisation du matériel proposéContact : Thomas DARNIS Chargé de Mission Environnement(ONF Agence Cantal / Haute-Loire, 98 rue Léon Blum 15000 Aurillac) 04.71.64.45.04thomas.darnis@onf.frAnnexeUn mot sur le site Natura 2000 des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong>Le site des <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> se trouve dans la partie moyenne de la rivière et couvre environ 1000 ha répartis enquatre portions de gorges. Les communes concernées sont : Trémouille, Montboudif, Saint-Amandin, Saint-Etienne-C


de-Chomeil, Riom-ès-Montagnes et Champs-sur-Tarentaine. Essentiellement forestier, il est constitué d’un ensemblede landes, de pelouses, de groupements rupicoles et de forêts de ravins et de bords de cours d’eau remarquables.


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 12 : BIBLIOGRAPHIEArrêté du 30 mars 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en régionAuvergne complétant la liste nationale. 10/05/1990. Journal officiel de la Républiquefrançaise : 5552-5553Arrêté du 31 août 1995 portant modifications de l'arrêté du 20 janvier 1982 relatif à la listedes espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire. 17/10/1995. Journal officielde la République française : 15099-15101Arthur L. & Lemaire M. ; 1999. Les Chauves-souris maîtresse de la nuit ; description,mœurs, observation, protection. Ed. Delachaux & Niestlé. 265 p.Auber E. 2004. Les Chauves-souris en Auvergne. Fédération de la Région Auvergne pour laNature et l’Environnement. 31 p.Bardat J., Bioret F., Boullet V., Botineau M., Delpech R., Gehu J., Haury J., Lacoste A.,Rameau J., Roux G., Royer J., Touffet J., 2004. Prodrome des végétations de France. Ed.Muséum national d'histoire naturelle, Paris, 171 p.BARTHOD C., 2000. - Biodiversité et gestion forestière. In Gestion forestière et diversitébiologique ENGREF – ONF – IDF, 119 p. et fiches.BARTOLI M., 1998. - L’exploitabilité d’une parcelle forestière : concept et outils pour unegestion intégrée et uneBENSETTITI F., CHEVALLIER H., BARTOLI M., GOURC J., al. & RAMEAU J.Cl., 2001. -Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire : HabitatsForestiers. La Documentation Française, Tome 1, Vol. 1 et 2, 339 p. + 423 p.BENSETTITI F., GAUDILLAT V. & al., 2002. - Connaissance et gestion des habitats et desespèces d'intérêt communautaire : Habitats humides. La Documentation Française, Tome3, 457 p.BENSETTITI F., HERARD-LOGEREAU K. & al., 2004. - Connaissance et gestion des habitatset des espèces d'intérêt communautaire : Habitats rocheux. La Documentation Française,Tome 5, 381 p.BENSETTITI F., GODILLAT V. & al., 2002. - Connaissance et gestion des habitats et desespèces d'intérêt communautaire : Espèces animales. La Documentation Française, Tome7, 353 p.BENSETTITI F., GODILLAT V. & al., 2002. - Connaissance et gestion des habitats et desespèces d'intérêt communautaire : Espèces végétales. La Documentation Française, Tome6, 271 p.BILLY Fr., 1988. - La végétation de la Basse-Auvergne. Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, N.S.,N°spécial 9, 416 p.BISSARDON M. & GUIBAL L., 1996. - CORINE biotopes. Version originale. Types d'habitatsfrançais. Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts / Museum National d'HistoireNaturelle, 217 p.BRUSTEL H., 2004. – Coléoptères saproxyliques et valeur biologique des forêts françaises.Perspectives pour la conservation du patrimoine naturel. Collection dossier forestiers, n°13,ONF, 297p.CALMONT B, 2008. – Recherche de 4 nouvelles espèces d’insectes d’intérêt communautairesur le réseau Natura 2000 en Auvergne. SHN Alcide d’Orbigny, DREAL Auvergne, 20 p.Office National des Forêts – 2011 128


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »CALMONT B, NOBLECOURT T., 2010. – Echantillonnage des coléoptères saproxyliques,Sites Natura 2000 <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> (15), <strong>Gorges</strong> de la Dordogne et du Marilhou (15),<strong>Gorges</strong> de l’Allier et affluents (43). SHN Alcide d’Orbigny – ONF, DREAL Auvergne, 182 p.CBNMC, 2001, Cahier des charges Inventaire et cartographie habitats et espèces végétales\ Natura 2000 Auvergne \ Version 1.3CHASSAGNE M., 1956. - Inventaire analytique de la flore d'Auvergne et contréeslimitrophes des départements voisins. Paul Lechevalier, Paris, I, 458 p.CHASSAGNE M., 1957. - Inventaire analytique de la flore d'Auvergne et contréeslimitrophes des départements voisins. Paul Lechevalier, Paris, II, 542 p.CHEVALLIER H., 2003. - Forêt et milieux remarquables associés. Manuel pratique. Projet deParc Naturel régional des Pyrénées Catalanes. H. Chevallier consultante/AME, 370p.CHOISNET G., SEYTRE L, 2003.- Les hêtraies atlantiques à houx de la Directive« Habitats » en Auvergne, DIREN Auvergne, CBNMC, 36 p. + <strong>annexes</strong>Clair M. & al., 2005, Muséum national d’histoire naturelle, Département Ecologie et gestionde la biodiversité, UMS 2699 Inventaire et suivi de la biodiversité, Fédération desConservatoires Botaniques Nationaux, Cartographie des habitats naturels et des espècesvégétales appliquée aux sites terrestres du réseau Natura 2000, Guide méthodologique, 64p.Directive 92/43/CEE du Conseil, du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitatsnaturels ainsi que la faune et de la flore sauvages. Journal officiel des communautéseuropéennes : 7-50DIREN AUVERGNE, 2001. Cahier des charges, inventaire et cartographie des habitatsnaturels et des habitats d'espèces végétales dans les sites d'intérêt communautaire de larégion Auvergne. Conservatoire botanique national du Massif central, 14 p.DUCHAUFOUR Ph., Pédologie : sol, végétation, environnement. Masson & Cie Ed., 289 p.KERGUELEN M., 1993. - Index synonymique de la flore de France. SFF-MNHN, 8, 196 p.LASSAGNE H., 1996, Atlas de la Flore du Cantal, non publiéLEGRAN R., BERNARD M., BERNARD T., 2006. – Recueil d’expériences : étudier, préserverles chauves-souris en Auvergne autour des bâtiments, des souterrains, des ouvrages d’artet des milieux naturels. Conservatoire des Espaces et Paysages d’Auvergne, Chauves-sourisAuvergne, 128 p.MULOT P-E, 2006. – Guide d’identification des habitats agropastoraux d’intérêtcommunautaire de Haute-Loire. Conseil Général de Haute-Loire, CBNMC, 59 p. + <strong>annexes</strong>ONF, 1990. - Orientation et Directive Local d'Aménagement des forêts soumises au RégimeForestier, Domaniales et non Domaniales, de la Margeride nord : Haute-Loire et Cantal.Office National des Forêts, Service Départemental du Cantal, Office National des ForêtsService Départemental de la Haute-Loire, 54 p.ONF, 1993a – Prise en compte de la diversité biologique dans l’aménagement et la gestionforestière – Instruction. Office National des Forêts, 18p.ONF, 1993b – Prise en compte de la diversité biologique dans l’aménagement et la gestionforestière – Guide. Office National des Forêts, 32p.ONF, 2003. - La politique environnementale nationale de l’ONF dans le cadre d’ISO 14001 :aspects techniques. DGA-QC/SUP/03/107, 3p.OLIVIER L., GALLAND J.P. & MAURIN H., 1995. - Livre Rouge de la Flore Menacée deFrance. Tome I : Espèces prioritaires. IEGB,SPN, 20, 486 p.Office National des Forêts – 2011 129


OTTO H. J., 1998 – Ecologie forestière,Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »PETTETIN A., 2002. – Caractérisation des habitats de la Directive 92/43/CEE en Auvergne :Hêtraies à céphalanthères. DIREN Auvergne, CBNMC, 17 p. + <strong>annexes</strong>PETTETIN A., 2002. - Caractérisation des habitats de la Directive 92/43/CEE en Auvergne :Pelouses sèches sur basalte. DIREN Auvergne, CBNMC, 30 p. + <strong>annexes</strong>RAMEAU J.Cl., 1993. - Directive "Habitats". Habitats représentés dans la Francecontinentale et le Massif Central. Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts /MNHN, 168 p.RAMEAU J.Cl., GAUBERVILLE C. & DRAPIER N., 2000 a. - Gestion forestière et diversitébiologique - Identification et gestion intégrée des habitats et espèces d'intérêtcommunautaire : France Domaine continental. ENGREF, IDF, ONF, 114 p.RAMEAU J.Cl., GAUBERVILLE C. & DRAPIER N., 2000 b. - Gestion forestière et diversitébiologique - Identification et gestion intégrée des habitats et espèces d'intérêtcommunautaire : France Domaine atlantique. ENGREF, IDF, ONF, 119 p.RAMEAU J.Cl., MANSION D. & DUME G., 1989. - Flore forestière française, guideécologique illustré. 1 : Plaines et collines. IDF, 1785 p.RAMEAU J.Cl., MANSION D. & DUME G., 1993. - Flore forestière française. Guideécologique illustré. 2 : Montagnes. IDF, 2421 p.ROMAO C., 1997. - Manuel d'interprétation des habitats de l'Union Européenne. VersionEUR 15. Commission Européenne, 109 p.Roué S.Y. & Barataud M. (Coord.) ; 1999. Habitats et activité de chasse des chiroptèresmenacés en Europe : synthèse des connaissances actuelles en vue d’une gestionconservatrice. In Le Rhinolophe, Revue internationale de chireptérologie, vol Spec. N° 2.Muséum d’Histoire Naturelle Ville de Genève. 137 p.Schober W & Grimmberger E ; 1991. Guide des chauves-souris d’Europe ; biologie,identification, protection. Ed. Delachaux & Niestlé. 223 p.SULMOT E., PETTETIN A, 2000. – Caractérisation des hêtraies de l’Asperulo-Fagetum enAuvergne, DIREN Auvergne, CBNMC, 39 p. + <strong>annexes</strong>Office National des Forêts – 2011 130


Document d’Objectifs du site Natura 2000 FR 8301068 « <strong>Gorges</strong> de la <strong>Rhue</strong> »ANNEXE 13 : ABREVIATIONS UTILISEESAAPPMA : Association Agréée de Pêche et de Protection des Milieux AquatiqueACCA : Association Communale de Chasse AgrééeADASEA : Association Départementale pour l'Aménagement des Structures desExploitations AgricolesASAF : Association Syndicale Agréée ForestièreCBNMC : Conservatoire Botanique National du Massif CentralCEE : Communauté Economique EuropéenneCEPA : Conservatoire des Espaces et Paysages d’AuvergneCOFOR : association des COmmunes FORestièreCOPIL : Comité de Pilotage LocalCPIE : Centre Permanent d’Initiatives en EnvironnementCRPF : Centre Régional de la Propriété ForestièreDDT : Direction Départementale des TerritoireDFCI : Défense des forêts contre l’IncendieDREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement<strong>DOCOB</strong> : Document d’ObjectifsENS : Espaces Naturels SensiblesFEADER : Fonds européen agricole pour le développement ruralIDF : Institut de Développement ForestierINRA : Institut National de Recherche en AgronomieMAE : Mesure Agri-EnvironnementaleNb. : NombreONEMA : Office National de l’Eau et des Milieux AquatiquesONCFS : Office National de Chasse et de la Faune SauvageONF : Office National des ForêtsPNRVA : Parc Naturel Régional des Volcans d’AuvergnePSG : Plan Simple de GestionSHN : Société d’Histoire NaturelleZSC : Zones Spéciales de ConservationOffice National des Forêts – 2011 131

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