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pdf, 7481 Ko - Luxembourg

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Le gouvernement Simonsde siéger au- delà d’une brève période assignée, ainsi que la faculté de répondre aux discoursdu trône par une adresse. Les membres du gouvernement ne sont plus responsablesdevant le Parlement, puisque celui-ci n’a plus les moyens de sanctionner cetteresponsabilité. La Cons titution de 1856 renforce singulièrement le pouvoir exécutif, touten affaiblissant la re pré sentation nationale élue. Afin de contrebalancer les inconvénientsde l’unicaméralisme, Guillaume III crée le Conseil d’État, dont les membres sont nomméspar le souverain et qui partage le pouvoir législatif avec l’Assemblée des États. Larévision de 1856 subordonne également la loi nationale au droit fédéral. Les constituantsde 1848, conscients du danger d’absorption par le mouvement d’unification allemande,s’étaient bornés à constater que le <strong>Luxembourg</strong> « fait partie de la Confédération, d’aprèsles traités existants ». Le texte de 1856 déclare que « le Grand-Duché […] fait partie de laCon fé dé ration germanique et participe aux droits et aux devoirs de la Constitution fédérale». En clair, cela signifie notamment que les lois restrictives concernant la presse etles associations en vigueur en Allemagne sont applicables au <strong>Luxembourg</strong>. Dans unpremier temps, après la révision de la Constitution, le gouvernement procède par voied’ordonnances en se passant de l’intervention du Parlement. Ainsi, il édicte une quarantainede règlements concernant la presse, le régime électoral, le traitement et le statutdes fonctionnaires, l’ordre intérieur de l’Assemblée des États, l’organisation de la justice,le cadastre, la Chambre des comptes, les communes et la milice.24La politique économiquela politiqueéCONOMIQUEEn matière de communications, le Grand-Duché accusait un retard par rapport à l’étranger.Déjà en 1850, une loi avait autorisé le gouvernement Willmar à négocier la construction devoies ferrées. Cependant, les responsables politiques luxembourgeois mettront cinq ansavant de trouver des investisseurs étrangers. Tous doutaient de la rentabilité d’une telleentreprise. Où se trouvaient les matières premières dont le transport ferroviaire aurait puengendrer un bénéfice suffisant pour couvrir la construction des voies? Au début desannées 1850, l’utilisation de la minette dans la sidérurgie est encore à un stade expérimental.Le gouvernement Simons va réussir à conclure un contrat de concession avecdes financiers français qui créent la Société royale grand-ducale des chemins de ferGuil laume-<strong>Luxembourg</strong>. Cette entreprise construit le réseau, mais n’a pas les moyensde l’exploiter. Elle cède donc l’exploitation à la Compagnie française des chemins de ferde l’Est. En 1859, les premiers tronçons reliant <strong>Luxembourg</strong> à Arlon et Thionville sontinaugurés.

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