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COLLOQUETRANSPORT ET TOURISMEChambéry 13-15 septembre 2006Accé<strong>de</strong>r,circuler,stationnerdans les espacestouristiquesSéjourner,se divertir,s’épanouirface aux enjeux<strong>de</strong> la mobilitéPROGRAMME, RESUMÉS DES COMMUNICATIONS& LIVRET D'EXCURSIONCommission<strong>de</strong> Géographiedu Tourismeet <strong>de</strong>s LoisirsCommission<strong>de</strong> Géographie<strong>de</strong>s Transports


Colloque TRANSPORT ET TOURISMEChambéry 13-15 septembre 2006Lieux :- Amphithéâtre <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 27, rue Marcoz, Chambéry (centre ville, à 5mn <strong>de</strong> la gare SNCF)- Repas du mercredi 13 au soir, restaurant l’Essentiel, Rdc hôtel le Mercure, 183 place<strong>de</strong> la Gare, tél. : 04 79 96 97 27Comité d’organisation à Chambéry :Xavier Bernier (Maître <strong>de</strong> Conférences)Christophe Gauchon (Maître <strong>de</strong> Conférences)Jean Varlet (Professeur <strong>de</strong>s Universités)Contact : tourismetransport2006@univ-savoie.frSecrétariat du colloque : Carole Poggio, tél : 04 79 75 87 84mél : carole.poggio@univ-savoie.frAdresse postale : Laboratoire EDYTEM, F 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>xSite web : http://edytem.univ-savoie.fr/d/tt2006.htmlRestaurantl'EssentielGareSNCFGareroutièreUniversitéSite <strong>de</strong> Marcoz


COLLOQUETRANSPORT ET TOURISMEChambéry 13-15 septembre 2006Accé<strong>de</strong>r,circuler,stationnerdans les espacestouristiquesSéjourner,se divertir,s’épanouirface aux enjeux<strong>de</strong> la mobilitéPROGRAMMERESUMÉS DES COMMUNICATIONS& LIVRET D'EXCURSIONCommission<strong>de</strong> Géographiedu Tourismeet <strong>de</strong>s LoisirsCommission<strong>de</strong> Géographie<strong>de</strong>s Transports


Mercredi 13 septembre 2006Programme provisoire8:30 Accueil <strong>de</strong>s participantsUniversité <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 27 rue Marcoz, Chambéry (Amphithéâtre) [en centre-ville]9:00 OUVERTURE DU COLLOQUE<strong>Mo</strong>nsieur le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>Philippe VIOLIER, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Géographie du Tourisme et <strong>de</strong>s Loisirs (Université d’Angers)Jean VARLET, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Géographie <strong>de</strong>s Transports (Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>)9:201: LES INTERACTIONS ENTRE TRANSPORT ET TOURISME.REFLEXIONS.Les transports dans la mise en tourisme <strong>de</strong>s lieuxJean-Christophe GAY (ESPACE, Université <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>ntpellier III)Du rôle <strong>de</strong>s transports dans la création et le développement <strong>de</strong>s lieux touristiquesPhilippe DUHAMEL (MIT, Université Paris 7-Denis Di<strong>de</strong>rot)Ouvrir <strong>de</strong>s territoires au tourisme, une chance pour le développement local <strong>de</strong>s sociétés africaines enclavées ? Le cas du MaliBenjamin STECK (CIRTAI, Université du Havre)Tourisme et enclavement : l’exemple du Massif centralChristian JAMOT (CERAMAC, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand)10:20 Débat11:00 Pause-café11:202 : L’ACCES AUX DESTINATIONS TOURISTIQUESLes relations entre tourisme international et transport en périphérie <strong>de</strong> l’Union Européenne. Le cas <strong>de</strong> la PologneMarek WICKOWSKI (Institut <strong>de</strong> Géographie, Académie <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> Pologne, Varsovie)Le transport – entre nécessité et plaisir : les perspectives d’ouverture <strong>de</strong>s espaces touristiques <strong>de</strong> la RoumanieMihaela AXENTE (CIRTAI, Université du Havre)12:15 Déjeuner (sur place, plateaux-repas)13:45Les compagnies aériennes low cost et le tourisme en EuropePierre THOREZ (CIRTAI, Université du Havre) et Pierre ZEMBRI (MRTE, Université <strong>de</strong> Cergy-Pontoise)Éléments pour une géographie <strong>de</strong> l’offre charter européenne et la concurrence <strong>de</strong>s compagnies low-costFrédéric DOBRUSZKIES, Vincent SCHEPENS et Jean-Michel DECROLY (Université Libre <strong>de</strong> Bruxelles)Le Point Afrique, acteur majeur du transport aérien et du développement touristique en Afrique saharo-sahélienneBruno LECOQUIERRE (CIRTAI, Université du Havre)Accessibilité et mobilité aux îles du Cap VertNadège KOKEL (Université <strong>de</strong> La Rochelle)15:0015:30 Pause-boissonsDébat15:503:LES DEPLACEMENTS DANS LES ESPACES TOURISTIQUESLes transports par câbles : approche géographique <strong>de</strong> la dynamique territoriale du tourisme et <strong>de</strong>s loisirs en espacemontagnardChristian HELION (MIT, Université <strong>de</strong> Saint-Quentin-en-Yvelines)Les domaines skiables reliés. Le cas <strong>de</strong>s massifs alpinsAlain MARNEZY (EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>)Nature mobile et touriste transporté…Enjeux et problèmes liés aux déplacements touristiques dans les parcs nationaux <strong>de</strong>smontagnes <strong>de</strong> l’Ouest canadienStéphane HERITIER (CRENAM, Université Jean <strong>Mo</strong>nnet, Saint-Etienne)Les excursions à l’île MauriceFrank PARIS (Université Lyon II)17:00 Débat17:45à 18:45Réunion <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Géographie du Tourisme et <strong>de</strong>s LoisirsRéunion <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Géographie <strong>de</strong>s Transports20:00 Dîner du colloque (au restaurant gastronomique « L’Essentiel », en face <strong>de</strong> la gare SNCF <strong>de</strong> Chambéry)


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésAPPEL AUX AUTEURSLes différents contributeurs sont priés <strong>de</strong> remettre leurs articles et illustrationsle 30 septembre 2006 au plus tardLes articles seront évalués par un comité <strong>de</strong> lecture composé <strong>de</strong> MM :Philippe VIOLIER, Professeur <strong>de</strong> Géographie à l'Université d'Angers - Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission "Tourisme" duCNFGJean-Christophe GAY, Professeur <strong>de</strong> Géographie à l'Université <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>ntpellierChristophe GAUCHON, Maître <strong>de</strong> Conférences en Géographie à l'Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>Jean VARLET, Professeur <strong>de</strong> Géographie à l'Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong> - Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission "Transport" du CNFGXavier BERNIER, Maître <strong>de</strong> Conférences en Géographie à l'Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>Christian JAMOT, Professeur <strong>de</strong> Géographie à l'Université <strong>de</strong> Clermont-FerrandPierre ZEMBRI, Maître <strong>de</strong> Conférences en Géographie à l'Université <strong>de</strong> Cergy-PontoiseCONSIGNES AUX AUTEURSLes articles seront fournis avec les caractéristiques suivantes :Titre, résumés et mots-clés : en français et en anglais, 1800 caractères au maximum, espacescompris, pour chaque langue.Le corps du texte et la bibliographie au format word ou rtf, sans mise en page particulière, sansencadrés, 45000 caractères maximum, espaces compris. Les notes sont regroupées en find'article et seront mises en bas <strong>de</strong> page par la rédaction.La bibliographie sera composée (pleine ligne) selon le modèle suivant :ouvrage :article :Photos et figures seront appelées dans le corps du texte, à l'emplacement souhaité, avec unenumérotation, un titre et <strong>de</strong>s sources précises.Les photos seront en N&B, au format jpeg ou tiff <strong>de</strong> qualité suffisante (au moins 600 dpi/ppp auformat souhaité).Cartes et figures seront aussi en niveaux <strong>de</strong> gris, documents au format illustrator ou <strong>pdf</strong> ou jpegou tiff. Les légen<strong>de</strong>s sont intégrées aux documents.L'ensemble sera envoyé sur CDrom à l'adresse suivante :Tourisme et Transport, <strong>Edytem</strong>, Campus scientifique, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>,F 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>xSite web du colloque : http://edytem.univ-savoie.fr/d/tt2006.html2


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésListe <strong>de</strong>s participantsAPPERT Manuel, MCF, Université Lyon 2 - GHHAT -CP 11 - 5 Avenue Me<strong>de</strong>s - 69676 Bron Ce<strong>de</strong>x,appert.manuel@wanadoo.frAXENTE BUDILEANU Mihaela, Etudiante, Université du Havre, 25 Rue Philippe Lebon - 76086 Le HavreCe<strong>de</strong>x, mihaelaaxente@yahoo.frBAVOUX Jean-Jacques, Professeur, Université <strong>de</strong> Bourgogne - 2 Bd Gabriel - 21000 Dijon,jean-jacques.bavous@u-bourgogne.frBERION Pascal, M.d.C., Université <strong>de</strong> Franche-Comté, 32 rue Mégevand, 25030 Besançon Ce<strong>de</strong>xpascal.berion@univ-fcomte.frBERNE Laurence, Doctorante, Laboratoire EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>x,laurence.berne@univ-savoie.frBERNIER Xavier, M.d.C., Laboratoire EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>x, xavier.bernier@univ-savoie.frBIOT Vincent, Association Sites <strong>de</strong> découverte <strong>de</strong> la nature en Rhône-Alpes, Orée d’Ecully, 5-7 Chemin <strong>de</strong> laForestière, 69130 Ecully, nature.rhonealpes@free.frBOZZANI Sandra, Etudiante, Ecole Nationale <strong>de</strong>s Ponts et Chaussées - 6-8 avenue Blaise Pascal - Cité Descartes- Champs sur Marne - 77455 Marne la Vallée Ce<strong>de</strong>x 2, sandra.bozzani@inrets.frCONESA Alexis, Etudiant, Ecole Nationale <strong>de</strong>s Ponts et Chaussées - 6-8 avenue Blaise Pascal - Cité Descartes- Champs sur Marne - 77455 Marne la Vallée Ce<strong>de</strong>x 2, alexis.conesa@inrets.frDEBRIE Jean, Chercheur, INRETS - 2 Avenue Malleret - Joinville - 94114 Arcueil Ce<strong>de</strong>x,Jean.Debrie@inrets.frDEL VITTO Gaël, Etudiant, 1 square Jules Gauthier - 73000 Chambery, Gael.Del-Vitto@etu.univ-savoie.frDESMICHEL Pascal, M.d.C., Département Tourisme - Université Blaise Pascal - 34 Avenue Carnot - 63006Clermont Ferrand Ce<strong>de</strong>x, p<strong>de</strong>smichel@wanadoo.frDOBRUSZKES Frédéric, Professeur Invité, Université Libre <strong>de</strong> Bruxelles et Haute-Ecole F. Ferrer - ULB, Blddu Triomphe CP 246 - 1050 Bruxelles, fdobrusz@ulba.c.beDUVAL Mélanie, Doctorante, Laboratoire EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>x,melanie_duval@yahoo.frFAGNONI Edith, M.d.C., 15 Rue Guillaume Farel - 92400 Courbevoie Bécon,e.fagnoni@wanadoo.frFEREROL Marie-Eve, ATER, Département <strong>de</strong> Géographie - Université Blaise Pascal - Clermont Ferrandgeo@univ-bpclermont.frFORTHOFFER Joel, Square <strong>de</strong> L’E<strong>de</strong>n - 5 Rue Thiergarten - 67000 Strasbourg,joel.forthoffer@sncf.frFUMEY Gilles, M.d.C., Université Paris IV, gilles.fumey@paris4.sorbonne.frGAUCHON Christophe, M.d.C., Laboratoire EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>x,christophe.gauchon@univ-savoie.frGAY Jean-Christophe, Professeur, Université <strong>de</strong> Nice Sophia Antipolis, gay.jean-christophe@wanadoo.frGRIFFOND-BOITIER Anne M.C. Université <strong>de</strong> Franche Comté - 32 Rue Mégevandanne.griffond-boitier@univ-fcomte.frGUICHARD-ANGUIS Sylvie, CR, Laboratoire «Lopacia, nature et culture»- Institut <strong>de</strong> Géographie - 191Rue Saint Jacques - 75005 Paris, Espace.Culture@paris4.sorbone.fr3


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésGUILLAUME Jacques, Professeur, Université <strong>de</strong> Nantes - Geolittomer - UMR 6554 LETG CNRS - L. S. H.- B.P. 81227 - 44312 Nantes Ce<strong>de</strong>x jacques.guillaume@univ-nantes.frHECKER Anne, ATER, Boulevard Albert 1er, 54000 Nancy, anne.hecker@univ-nancy2.frHELION Christian, M.d.C., UVSQ - 47 Bld Vauban - 78047 Guyancourt Ce<strong>de</strong>x,christian.helion@uvsq.frHERITIER Stéphane, M.d.C., Université Jean <strong>Mo</strong>nnet - 6 Rue Basse <strong>de</strong>s Rives - 42023 Saint Etienne Ce<strong>de</strong>x2, stephane.heritier@univ-st-etienne.frJAMOT Christian, Professeur, Ed. Nat. - UFR LLSH - 29 Boulevard Gergovia - 63037 Clermont Ferrand Ce<strong>de</strong>x,gea@univ-bpclermont.frKOKEL Na<strong>de</strong>ge, Doctorante, Université <strong>de</strong> La Rochelle ; 194 Boulevard Sainte Marguerite - 13009 Marseille,na<strong>de</strong>ge.kokel@free.frLANNEAUX Marie-Agnès, M.d.C., Université <strong>de</strong> Lille 3 - IUT B - 35 Rue Sainte Barbe - 59208 Tourcoing,marie-agnes.lanneaux@univ-lille3.frLASLAZ Lionel, M.d.C., Laboratoire EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>x,lionel.laslaz@univ-savoie.frLECOQUIERRE Bruno, M.d.C., Université du Havre, 25 Rue Philippe Lebon - 76086 Le Havre Ce<strong>de</strong>x,bruno.lecoquierre@univ-lehavre.frMAGNAN Alexandre, Docteur, 19 Bis rue <strong>de</strong> la Cave - 17137 Marsilly, magnanalex@wanadoo.frMALLET Isabelle, Etudiante, CERAMAC - Maison <strong>de</strong> la Recherche UFR LLSH - Université Blaise Pascal - 4Rue Ledru - 63057 Clermont Ferrand Ce<strong>de</strong>x 1, isabelleclaire2003@yahoo.frMARNEZY Alain, Professeur, Laboratoire EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>x,alain.marnezy@univ-savoie.frMESTRE Catherine, M.d.C., Université <strong>de</strong> Toulon, catherine.mestre@univ-tln.frOTTENIO Jean-Luc, Etudiant, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong> - UFR CISM, jean-luc.ottenio@etu.univ-savoie.frPARIS Franck, Etudiant, Université <strong>de</strong> Lyon 2 - UMR 5600, fparis28@yahoo.frRANELY VERGE-DEPRE Colette, M.d.C., IUFM <strong>de</strong> Martinique - Route du Phare - B.P. 678 - 97262 Fort <strong>de</strong>France Ce<strong>de</strong>, colette.ranely@iufm-martinique.frSTECK Benjamin, Professeur, Université du Havre, 25 Rue Philippe Lebon - 76086 Le Havre Ce<strong>de</strong>x,benjamin.steck@univ-lehavre.frTHOREZ Pierre, Professeur, Université du Havre, 25 Rue Philippe Lebon - 76086 Le Havre Ce<strong>de</strong>x,pierre.thorez@univ-lehavre.frTISSOT Christine, MITRA, 104, route <strong>de</strong> Paris, 69260 Charbonnières les Bains,christine.tissot@rhonealpes-tourisme.comTROIN Jean-François, Professeur Emérite, 29 Rue <strong>de</strong>s 3 Tonneaux - 37540 Saint Cyr sur Loire,jf-troin@wanadoo.frVARLET Jean, Professeur, Laboratoire EDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>, 73376 Le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>x,jean.varlet@univ-savoie.frVRAC Michel, M.d.C,. IUFM Franche Comté - THEMA -25042 Besançon, michel.vrac@wanadoo.frWOESSNER Raymond, Enseignant, Faculté <strong>de</strong>s Lettres et Sciences Humaines - 10 Rue <strong>de</strong>s Frères Lumières- 68093 MULHOUSE Ce<strong>de</strong>x, woessner_raymond@yahoo.frWOLFF Jean-Pierre, Professeur, Université <strong>de</strong> Toulouse, wolff@univ-tlse2.frZEMBRI Pierre, M.d.C., Université <strong>de</strong> Cergy Pontoise - 33 Bd du Port - 95011 Cergy Pontoise Ce<strong>de</strong>x,pierre.zembri@u-cergy.fr4


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésRésumé <strong>de</strong>s interventions par ordre alphabétique d’auteurLe transport – entre nécessité et plaisir : les perspectives d’ouverture <strong>de</strong>s espaces touristiques<strong>de</strong> la Roumanie, Mihaela AXENTE......................................................................................... 6e,Pascal BERION et Jean-François LANGUMIER .................................................................. 11Le patrimoine <strong>de</strong> la ligne ferroviaire Limoges – Ussel (Limousin) : Une ressource au servicedu tourisme et d’une exploitation mo<strong>de</strong>rne, Pascal DESMICHEL......................................... 12Éléments pour une géographie <strong>de</strong> l’offre charter européenne et la concurrence <strong>de</strong>s compagnieslow-cost, Frédéric DOBRUSZKES, Vincent SCHEPENS et Jean-Michel DECROLY....... 16De la relation entre transport et lieux touristiques, Philippe DUHAMEL............................... 21touristiques : la route <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong> l’Ardèche, Mélanie DUVAL .......................................... 23Le rôle du chemin <strong>de</strong> fer dans la mise en valeur touristique : Le cas d’une moyenne montagnefrançaise, Marie-Eve FÉRÉROL............................................................................................. 26Manger sur les autoroutes, Gilles FUMEY ............................................................................. 28L’organisation <strong>de</strong> l’accessibilité dans le tourisme, Jean-Christophe GAY .............................. 30Autoroute et dynamique touristique, Anne GRIFFOND-BOITIER ...................................... 31Le voyage sur la Nakasendô (Japon), Sylvie GUICHARD-ANGUIS.................................... 33Une voie <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>venue ressource touristique : le cas très particulier <strong>de</strong> l’Express côtiernorvégien, Jacques GUILLAUME.......................................................................................... 35Structuration et dynamiques du tourisme <strong>de</strong> croisière dans le Bassin caraïbe,Thierry HARTOG et Colette RANÉLY VERGÉ-DÉPRÉ ................................................... 38Véloroutes et voies vertes : supports, ou objets touristiques ?, Anne HECKER .................... 40Les transports par câbles : approche géographique <strong>de</strong> la dynamique territoriale du tourisme et<strong>de</strong>s loisirs en espace montagnard, Christian HELION ............................................................ 42Les parcs nationaux <strong>de</strong> l’ouest canadien, Stéphane HÉRITIER ............................................ 43Tourisme et enclavement : l’exemple du Massif Central français, Christian JAMOT............ 45Accessibilité et mobilité aux îles du Cap Vert, Nadège KOKEL............................................ 46« Pas feutrés et pneus crantés… Les Alpes françaises entre pratiques <strong>de</strong> « nature » et loisirsmotorisés, »,Lionel LASLAZ ....................................................................................................................... 48Le Point Afrique, acteur majeur du transport aérien et du développement touristique enAfrique saharo-sahélienne, Bruno LECOQUIERRE ............................................................. 50Le développement touristique permet-il <strong>de</strong> désenclaver les lieux <strong>de</strong> vie ? Les enseignementsparadoxaux <strong>de</strong> l’archipel <strong>de</strong>s Maldives (océan Indien), Alexandre MAGNAN ...................... 52Les domaines skiables reliés - Le cas <strong>de</strong>s massifs alpins, Alain MARNEZY......................... 55Les transports, facteurs <strong>de</strong> développement touristique au sud du Maroc, <strong>Mo</strong>hamed OUDADA 58Les excursions à l’île Maurice, Frank PARIS.......................................................................... 62Ouvrir <strong>de</strong>s territoires au tourisme une chance pour le développement local <strong>de</strong>s sociétésafricaines enclavées ? Le cas du Mali, Benjamin STECK....................................................... 64Les compagnies aériennes à bas prix et le tourisme en Europe : état <strong>de</strong>s lieux et perspectives,Pierre THOREZ et Pierre ZEMBRI ....................................................................................... 66Les relations entre tourisme international et transport en peripherie <strong>de</strong> l’Union Europeenne, lecas <strong>de</strong> la Pologne, Marek ............................................................................. 69 quelles formes territoriales en émergence ?,Raymond WOESSNER ........................................................................................................... 715


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLe transport – entre nécessité et plaisir : les perspectivesd’ouverture <strong>de</strong>s espaces touristiques <strong>de</strong> la RoumanieMihaela AXENTEUniversité du HavreEn Roumanie, le transport et le tourisme sont <strong>de</strong>ux secteurs <strong>de</strong> l’économie qui ont besoind’attention parce qu’ils sont à la fois <strong>de</strong>s secteurs vitaux pour la société (le transport)et aussi en plein développement (le tourisme) 1 .La Roumanie, le transport et les perspectives <strong>de</strong> l’élargissement <strong>de</strong> l’UELe prochain élargissement <strong>de</strong> l’UE renforce les nécessités <strong>de</strong> la mobilité. Les infrastructures<strong>de</strong> transport roumain ne sont pas adaptées aux nécessités requises au niveaueuropéen. La faible proportion <strong>de</strong> voies autoroutières, le réseau secondaire pas assezconséquence, <strong>de</strong>s importants projets d’investissement sont démarrés.Le tourisme roumain, un domaine en expansionD’après le rapport fait par World Trave Tourisme Council en 2005, la Roumanie occupela quatrième place au mon<strong>de</strong> comme rythme <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> touristique,avec un taux annuel <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 7,9%. Le fort développement du tourisme est laconséquence <strong>de</strong> l’ouverture du pays, <strong>de</strong> l’originalité <strong>de</strong>s sites touristiques, <strong>de</strong> la proximité<strong>de</strong> sa clientèle étrangère majoritaire 2 . Il faut prendre aussi en considération le niveau <strong>de</strong>qualité <strong>de</strong> ses services touristiques toujours améliorés et les prix accessibles.La clientèle touristique étrangère a enregistré une croissance <strong>de</strong> 15% pour les formulestouristiques et 20% pour le tourisme d’affaires. Les touristes qui viennent en Roumaniese déclarent satisfaits au niveau <strong>de</strong>s services touristiques offerts, mais ils sont assezcontrariés par les conditions <strong>de</strong> transport. Si la clientèle roumaine a déjà l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>sroutes du pays et <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> transport autochtones, le touriste étranger qui utilisesouvent le transport routier, individuel ou collectif, voit l’accès vers les <strong>de</strong>stinations souhaitéescomme une vraie aventure. La majorité <strong>de</strong>s sites touristiques, situés dans la zonecollinaire ou montagneuses (3/4 du pays) sont très faiblement connectés aux grands réseaux,qui eux-mêmes ont <strong>de</strong>s problèmes. Cependant, cet enclavement peut constituer unavantage, dans le cadre d’un développement « eco-tourisme » (recherche <strong>de</strong> calme, <strong>de</strong>sniches écologiques, agrotourisme…). Une fois arrivé, on a l’impression d’une ruptureavec le milieu quotidien, dans une autre temporalité, <strong>de</strong>s temps qui sont tout à fait réels,1 Dans la pério<strong>de</strong> 2007-2013, l’UE a accordé <strong>de</strong>s fonds structurels pour le développement duréseau <strong>de</strong> transport, spécialement dans le domaine <strong>de</strong> tourisme en valeur <strong>de</strong> 1,26 milliards euros. (LeJournal « Gardianul » en http://stiri.rol.ro/stiri/2006/05 )2 95% <strong>de</strong>s touristes étrangers proviennent <strong>de</strong> l’Europe, spécialement d’Allemagne, l’Italie, laFrance, l’Autriche et l’Angleterre http://stiri.rol.ro/stiri/2006/05/_wttc_drumurile_proaste_din_romania_o_piedica_in_<strong>de</strong>zvoltarea_turismului_.htm6


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLe réseau routier en RoumanieSource : www.casacristina.ro/harti/images/HartaRomania.jpgmais appartenant à une autre époque. Mais, que fait-on avec les nouvelles tendances,quand le touriste a besoin d’être en permanence connecté à son milieu d’origine, d’unemanière continue et rapi<strong>de</strong>, et quand il a besoin d’être assuré qu’un retour impromptu esttoujours possible ?Des points d’accès à l’espace roumainLes touristes arrivent en Roumanie par la voie aérienne ou routière, le réseau ferroviaireétant utilisé en secondaire. Dans le pays il y a 17 aéroports civils, tous ouverts ausoaraet Constantza. Ces aéroports <strong>de</strong>sservent la zone <strong>de</strong> la capitale et la région Sud, lelittoral et la partie ouest du pays. Une <strong>de</strong>s régions touristique et économique très activeA présent, <strong>de</strong>s travaux pour une autoroute Bucarest – Brasov sont en train <strong>de</strong> démarrer.L’autre voie d’arrivée <strong>de</strong>s touristes en Roumanie est routière. C’est aussi un domaineridorsqui viennent compléter le réseau RET-T 3 , mais le principal <strong>de</strong> l’infrastructureautoroutière et secondaire est à la charge du pays. Les principaux problèmes <strong>de</strong> ce réseausecondaire sont que les routes y compris les grands axes, traversent les villages obligeantles véhicules à ralentir et que la sécurité <strong>de</strong>s voyageurs ainsi que <strong>de</strong>s habitants est dif-3 Réseau Transeuropéen <strong>de</strong> Transport7


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésles touristes dans l’organisation d’un itinéraire. Dans le cadre du voyage organisé où laclientèle est souvent <strong>de</strong>s personnes âgées qui font <strong>de</strong>s itinéraires en car, l’inconfort du réseauest un handicap. La sécurité, le confort et le temps <strong>de</strong> déplacement sont <strong>de</strong>s objectifsà travailler.Le transport ferroviaire a l’avantage d’être assez bien répandu sur le territoire du pays,terà la mo<strong>de</strong>rnité. Cependant, dans les régions Maramures et Transylvanie, le choix <strong>de</strong>tourisme pittoresque. Ici on a transformé un vieux moyen <strong>de</strong> transport en produit touristique.Axe autoroutier prévu au niveau européen.Source : «Réseau transeuropéen <strong>de</strong> transport. RTE-T, axes et projets prioritaires 2005 », CommissionCommunautés européennes, 2005, p.27.8


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésMer Noire. Ceci est un potentiel indéniable. Si au niveau <strong>de</strong> l’infrastructure d’hébergementle Delta offre une gamme assez variée, au niveau <strong>de</strong> l’infrastructure <strong>de</strong> transportet <strong>de</strong>s ports il reste encore d’importantes améliorations à apporter. Les croisières sonten plein processus <strong>de</strong> démocratisation en <strong>de</strong>venant accessibles aussi à <strong>de</strong>s catégoriesmoyennes <strong>de</strong> la population. Le programme « Croisière sur le Danube » a pour but l’amélioration<strong>de</strong> l’infrastructure et l’aménagement urbanistique d’accueil touristique dans lesports danubiens.Le transport entre <strong>de</strong>s raisons purement économiques et tourismePour l’instant, il n’y a pas <strong>de</strong> spécialisation du transport touristique en Roumanie. Lagran<strong>de</strong> nécessité d’une infrastructure <strong>de</strong> transport adéquate détermine la subordinationLe réseau rail prévu pour la Roumanie au niveau européen.Source : «Réseau transeuropéen <strong>de</strong> transport. RTE-T, axes et projets prioritaires 2005 », CommissionCommunautés européennes, 2005, p.55.9


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes corridors européens.Source : http://www.mt.ro.servent d’abord l’activité économique et saisonnièrement l’activité touristique. Mêmesi le tourisme en Roumanie est en pleine expansion, ce domaine n’a pas encore la forcerégions touristiques qui se trouvent le long <strong>de</strong>s grands axes <strong>de</strong> circulation sont les plusavantagées. Par contre, les autres, même à fort potentiel touristique, sont désavantagéescar elles restent isolées par leur inaccessibilité au réseau principal. Le touriste doit êtredéveloppement d’agrotourisme.Les agences <strong>de</strong> voyage font <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> plus en plus compétitives surle marché du tourisme. Avec la technologie <strong>de</strong> l’Internet et les campagnes publicitaires,les sites touristiques « sortent à l’extérieur » et <strong>de</strong>viennent connus. Le grand problèmereste la façon <strong>de</strong> voyager entre le lieu d’origine du touriste et la <strong>de</strong>stination touristique.Comment le système <strong>de</strong> transport peut être articulé pour satisfaire ce besoin ?A présent, les autorités roumaines on pris conscience à <strong>de</strong>s enjeux que le développement<strong>de</strong>s transports suppose par rapport au tourisme et au développement économique dupays. L’amélioration <strong>de</strong>s gros réseaux ne résoudra seulement qu’une partie du problème.cun.Seuls, les programmes d’investissements sur toutes les infrastructures <strong>de</strong> transportdu pays conduiront au développement harmonieux et généralisé du tourisme.10


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésla ressource touristiquePascal BERIONUniversité <strong>de</strong> Franche-ComtéJean-François LANGUMIERAutoroutes Paris-Rhin-Rhône<strong>Mo</strong>ts-clés L’autoroute est incontestablement un puissant vecteur <strong>de</strong>s déplacements touristiquesqui sillonnent l’espace européen. Les « migrations saisonnières » vers les stations <strong>de</strong>montagne et <strong>de</strong> bord <strong>de</strong> mer sont particulièrement remarquées. Elles occasionnent <strong>de</strong>stionsdu réseau autoroutier.Cependant, il serait réducteur <strong>de</strong> considérer la relation entre « autoroute et tourisme »exclusivement sous l’angle <strong>de</strong> la fonctionnalité du réseau. Il est plus approprié d’explorertouristiques. L’analyse proposée, illustrée d’exemples français et européens, est organiséeen quatre parties :<strong>de</strong> vie en occi<strong>de</strong>nt ;- l’autoroute un instrument pour accompagner le développement <strong>de</strong>s stations touristiques(exemples dans les Alpes, en Languedoc et en Espagne) ;- l’autoroute et la valorisation touristique <strong>de</strong>s territoires : signalétique touristique etaires <strong>de</strong> services assurant la promotion du potentiel touristique local ;- l’autoroute et la diffusion <strong>de</strong>s pratiques touristiques : le cas <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces secondaires.11


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLe patrimoine <strong>de</strong> la ligne ferroviaire Limoges – Ussel(Limousin) : Une ressource au service du tourisme et d’uneexploitation mo<strong>de</strong>rnePascal DESMICHELCERAMAC, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand<strong>Mo</strong>ts-clés : patrimoine ferroviaire – architecture – paysages – train touristique – exploitationferroviaire TER – espace rural – LimousinLe chemin <strong>de</strong> fer est un moyen <strong>de</strong> transport qui peut constituer lui-même un objettouristique au travers, d’une part du traditionnel « train touristique », d’autre part <strong>de</strong> ses- nettement moins connues - richesses paysagères et architecturales comprises dans lesgares. Le patrimoine ferroviaire, au <strong>de</strong>là du matériel qui capte spontanément le regard<strong>de</strong>s touristes, revêt <strong>de</strong>s visages très variés … Pour illustrer la variété et la valeur <strong>de</strong> cetteressource patrimoniale et touristique, nous nous appuierons sur le cas <strong>de</strong> la ligne Limoges- Ussel, en Limousin, qui fait l’objet <strong>de</strong> nombreuses attentions.paysages ferroviairesA - Le paysage décorLe paysage d’une ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer diffère selon l’angle sous lequel on le regar<strong>de</strong>.Vue du train, la ligne Limoges – Ussel présente <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s « séquences » .La séquence <strong>de</strong>s « vallées » (<strong>de</strong> la Vienne et <strong>de</strong> la Celle), <strong>de</strong> l’embranchement du Palaisà la frontière corrézienne offre <strong>de</strong>s vues imprenables sur <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s ponts et viaducs tantôt métalliques (à Lartige, Chateauneuf-Bulaleuf) tantôtmaçonnés (Saint-Priest Taurion, Saint-Léonard <strong>de</strong> Noblat). Les cours d’eau observésprennent <strong>de</strong> plus en plus l’air <strong>de</strong> torrents, donnant au voyageur le sentiment <strong>de</strong> s’enfoncerdans une nature au caractère montagnard et sauvage. Les versants boisés prennent l’allure<strong>de</strong> gorges sombres, les villages se font rares car implantés sur les plateaux voisins (d’où<strong>de</strong>s gares isolées, loin <strong>de</strong>s bourgs <strong>de</strong>sservis). Quelques rares fonds <strong>de</strong> prairie humi<strong>de</strong> apparaissentavec <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> troupeaux, et <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> ferme isolés. Mais la vallée <strong>de</strong> laVienne n’est pas vi<strong>de</strong>, au contraire, elle reste ponctuée par la présence <strong>de</strong> nombreux si-(Lartige, Farebout…), tantôt en activité (Brignac), ou même mis en tourisme (Le Got).La séquence du plateau <strong>de</strong> Millevaches apparaît après La Celle-Corrèze. Elle se distinguetrès nettement <strong>de</strong> la précé<strong>de</strong>nte par sa topographie plus plane, par ses paysages <strong>de</strong>tourbières. Les prairies témoignent pourtant d’une réelle pression agricole (qui se traduit12


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméspar <strong>de</strong>s fonds asséchés, <strong>de</strong>s haies coupées en dépit <strong>de</strong> la faible empreinte <strong>de</strong> l’homme(murs en pierre sèche, hameaux disséminés…). Les forêts d’épicéas et douglas, sontparfois très hautes (Les Farges) ou à l’état <strong>de</strong> début <strong>de</strong> pousse, ou en train d’être abattus.L’activité forestière qui monte en puissance est ici très visible.Vue sur le trainLes viaducs sont les marqueurs du paysage ferroviaire dans les campagnes ; ils captentle regard, signalent la présence du chemin <strong>de</strong> fer. La ligne Limoges – Ussel ne manquepas <strong>de</strong> « signaux » (tableau ou photos <strong>de</strong>s sites). Le « paysage ferroviaire » au sens où lechemin <strong>de</strong> fer marque considérablement le décor, n’est pas omniprésent mais <strong>de</strong>meurefacilement observable sur plusieurs sections <strong>de</strong> la ligne, tout particulièrement lorsqueroute, rivière et tracé ferroviaire se côtoient en fond <strong>de</strong> vallée, avec l’apparition parfoissubite <strong>de</strong> stations.B - Le paysage <strong>de</strong>s gares : <strong>de</strong>s sites qui ont préservé leur atmosphèreQue serait un train s’il était dépourvu <strong>de</strong>s ses « embarcadères » ? L’attrait incontestable<strong>de</strong> la ligne Limoges – Ussel rési<strong>de</strong> dans le caractère pittoresque et désuet <strong>de</strong> ses garesqui, « par chance », n’ont fait l’objet d’aucune dégradation majeure. Si <strong>de</strong>s emprisesont été abandonnées ou ont subi l’assaut du temps et <strong>de</strong>s intempéries, le paysage et lecaractère général <strong>de</strong>s stations n’a pas été altéré Point ici <strong>de</strong> pression urbaine, <strong>de</strong> tags, <strong>de</strong>vandalisme mais plutôt un lent mouvement d’abandon qui a écaillé la peinture du banc<strong>de</strong> l’abri <strong>de</strong> quai, fait vieillir le crépis du BV, endommagé les gouttières d’une halle <strong>de</strong>smarchandises… En résumé ; rien d’irrémédiable bien souvent, même si <strong>de</strong>s <strong>de</strong>structions<strong>de</strong> bâtiments ont eu lieu.C – Des éléments <strong>de</strong> patrimoine très diversOn retrouve donc dans ces stations aux emprises - relativement - peu dégradées unemultitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> constructions aux fonctions diverses (BV, halles, lampisteries, abris <strong>de</strong>d’aiguillages…), <strong>de</strong> mobilier (bancs, guichets, horloges, lampadaires…), <strong>de</strong> patrimoinevégétal (parcs, arbres…), <strong>de</strong> formes d’urbanisme (quartiers, passerelles…), empreintes<strong>de</strong> la vie sociale et quotidienne (cafés, commerces, cités…).II – LE PATRIMOINE ET LE TOURISME AU SERVICE D’UNE EXPLOITATIONMODERNELa région Limousin fait partie <strong>de</strong>s collectivités qui ont expérimenté la régionalisation<strong>de</strong>s transports ferroviaires dès 2002. La ligne Limoges – Ussel fait ainsi <strong>de</strong>puis l’objet<strong>de</strong> beaucoup d’attentions. Cependant, il serait injuste d’attribuer les initiatives <strong>de</strong> valorisation<strong>de</strong> cette ligne à la concertation et la coordination <strong>de</strong>s acteurs « institutionnels » etpolitiques. C’est en effet, comme souvent, l’action associative qui a contribué à lancer lemouvement.A – Les acteurs historiques du tourisme ferroviaire : VVV et CFTLPL’association <strong>de</strong>s CFTLP a pour vocation <strong>de</strong> restaurer et d’entretenir du matériel roulant13


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumés(<strong>de</strong>ux locomotives à vapeur). Elle constitue incontestablement le pionnier <strong>de</strong> cette valorisationtouristique et patrimoniale du chemin <strong>de</strong> fer. L’association VVV est quant à ellela structure organisatrice <strong>de</strong>s circulations touristiques <strong>de</strong>s CFTLP, tout particulièrementsur la ligne SNCF Limoges – Ussel qui représente l’essentiel du « support » <strong>de</strong> l’offre. Lenécessaire <strong>de</strong> réserver longuement à l’avance. L’association s’est également lancée dansla réhabilitation <strong>de</strong> matériel technique (grues hydrauliques, barrières). Ces remarquablesinitiatives sont néanmoins freinées par un certain nombre d’obstacles : les circulations<strong>de</strong> trains à vapeur se trouvent confrontées à un manque <strong>de</strong> sillons (du fait <strong>de</strong> la montéetravaux <strong>de</strong> mise en valeur du patrimoine coûtent bien trop cher pour une association. Aceci s’ajoutent les questions juridiques : RFF est le propriétaire <strong>de</strong> la ligne (c’est-à-direl’emprise <strong>de</strong>s voies, les bâtiments <strong>de</strong>s gares…) et l’exploitant est le conseil régional duLimousin. Il n’est donc pas possible d’intervenir librement sur le patrimoine.B – Une nouvelle ère dans le cadre <strong>de</strong> la régionalisation <strong>de</strong>s transportsLe nouveau contexte : entre chances et risquesSi la région peut <strong>de</strong>venir un précieux allié, la politique initiée par celle-ci peut rentrersation<strong>de</strong> la ligne Limoges –Ussel (Région, SNCF, RFF, associations, collectivités locales)se sont forcément multipliés dans le double contexte <strong>de</strong> la décentralisation croissanteet <strong>de</strong> la régionalisation <strong>de</strong>s transports ferroviaires. Si le contexte peut s’avérer stimulant,il présente aussi un risque évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> blocage ou <strong>de</strong> ralentissement <strong>de</strong>s initiatives enraison du renforcement du caractère politique <strong>de</strong>s décisions prises. En Limousin, la collaborations’avère jusqu’à présent particulièrement fructueuse et a déjà mené à plusieurstementdu patrimoine, dans la capacité à lier attractivité d’un service mo<strong>de</strong>rne comme leTER avec respect et valorisation <strong>de</strong> l’histoire.Le traitement <strong>de</strong>s garesménagement<strong>de</strong>s 13 gares et points d’arrêt <strong>de</strong> la ligne Limoges – Ussel, y compris doncdans <strong>de</strong>s « stations fantômes » maintes fois condamnées ailleurs. Un travail d’inventaire<strong>de</strong>s aménagements tenant compte du caractère patrimonial <strong>de</strong> ces stations. Ce travail, trèsintéressant dans son rendu, a permis aux déci<strong>de</strong>urs d’opérer <strong>de</strong>s choix d’aménagementemprises encore totalement publiques, le choix est très volontariste : il s’agit <strong>de</strong> maintenirle paysage pittoresque <strong>de</strong> ces « petites gares » pour en faire à la fois <strong>de</strong>s élémentsd’attraction touristique mais aussi <strong>de</strong>s décors potentiels <strong>de</strong> cinéma. En effet, la régionLimousin, comme beaucoup d’autres désormais, a compris tout l’intérêt <strong>de</strong> promouvoirson territoire en proposant aux sociétés <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s sites servant <strong>de</strong> toiles <strong>de</strong> fond14


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLa politique TER et la place <strong>de</strong>s prestations touristiquesRendre une ligne attractive, c’est aussi proposer <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> voyage touristiqueà la fois originales et compétitives en terme <strong>de</strong> prix. Les initiatives développées sur laligne ne manquent pas d’intérêt. En été, <strong>de</strong>s navettes en car permettent aux habitants <strong>de</strong>la métropole limousine <strong>de</strong> rallier le lac <strong>de</strong> Vassivière <strong>de</strong>puis la station d’Eymoutiers. Enhiver, <strong>de</strong>s produits train + forfait ski permettent aux usagers <strong>de</strong> la ligne d’aller skier àla station du <strong>Mo</strong>nt-Dore dans la journée. Un projet <strong>de</strong> train + repas à bord d’un autorailmo<strong>de</strong>rne est également à l’étu<strong>de</strong> pour attirer une clientèle dominicale. Le billet loisirsproposé par la région Limousin permet <strong>de</strong> manière plus générale <strong>de</strong> découvrir les nombreuxatouts touristiques <strong>de</strong> la ligne.ConclusionLes aménagements et initiatives ont, ici, su associer <strong>de</strong>s éléments trop souvent antinomiques: tourisme et patrimoine, tourisme et mo<strong>de</strong>rnité, passé et avenir, train et zones ru-être idéalisée, les actions méritent en tout cas d’être citées et analysées. Les défenseurs<strong>de</strong> la décentralisation et du développement local ont ici <strong>de</strong> quoi trouver <strong>de</strong>s élémentssupplémentaires d’argumentation…15


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméspratiques – celles fondées sur le modèle <strong>de</strong>s 4S, sigle qui liste les principales motivationssuscitées par le littoral : «Sea, Sex, Sun and Sand». Il en résulte un tropisme exacerbépour les faça<strong>de</strong>s littorales, en particulier celles du bassin méditerranéen : 94% <strong>de</strong> l’offreanalysée ici se dirige vers <strong>de</strong>s aéroports proches <strong>de</strong> stations balnéaires, dont 85% (80%par rapport au total) situés en Méditerranée.Au sein <strong>de</strong>s zones littorales, la pénétration du tourisme organisé présente <strong>de</strong> nombreuxcontrastes. Dans le bassin méditerranéen, la Grèce et l’Espagne se détachent nettementavec respectivement 32 et 22% <strong>de</strong> l’offre totale, soit plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la capacité pourles 5 pays émetteurs considérés. Les côtes occi<strong>de</strong>ntales et méridionales <strong>de</strong> la Turquie(14% <strong>de</strong> l’offre totale) ressortent également. En revanche, les côtes italiennes sont mal<strong>de</strong>sservies, avec <strong>de</strong>s valeurs très nettement inférieures à celles <strong>de</strong>s trois premiers Etats etEtats bordiers <strong>de</strong> la Méditerranée n’accueillent aucun vol charter en provenance <strong>de</strong>s Etatsétudiés : les pays du Levant (Israël, Liban, Syrie), l’Algérie et la Libye en Afrique duNord mais aussi l’Albanie et la Serbie-<strong>Mo</strong>nténégro en Europe.Après les stations balnéaires <strong>de</strong> la Méditerranée, les îles et littoraux <strong>de</strong> l’Atlantiquetempéré chaud et subtropical constituent la secon<strong>de</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s vols charters opérés<strong>de</strong>puis les Etats étudiés, avec une nette préférence pour les Canaries (60% <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong>la zone) et l’Algarve (25%). Viennent ensuite, à <strong>de</strong>s niveaux nettement plus mo<strong>de</strong>stes,les stations bulgares et roumaines <strong>de</strong> la mer Noire (1,6% du total) et les <strong>de</strong>ux stationségyptiennes <strong>de</strong> la mer Rouge (1% du total).Une analyse plus détaillée, permet <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>ux tendances lour<strong>de</strong>s <strong>de</strong>la programmation <strong>de</strong>s tours opérateurs : sa très gran<strong>de</strong> concentration spatiale et l’expression<strong>de</strong> préférences nationales. Au sein même <strong>de</strong>s zones littorales, l’essentiel <strong>de</strong> l’offrecharter se concentre sur quelques aéroports, qui <strong>de</strong>sservent un nombre limité <strong>de</strong> stationsimportantes. D’une part, plusieurs Etats ne comptent ainsi qu’un ou <strong>de</strong>ux aéroports littorauxqui accueillent <strong>de</strong>s charters (Chypre, Egypte, Malte, Maroc, Portugal et Tunisie, sil’on ne tient pas compte <strong>de</strong> Tunis). D’autre part, même lorsque plusieurs aéroports sont<strong>de</strong>sservis, l’offre reste très concentrée. En Turquie, par exemple, plus <strong>de</strong> ¾ <strong>de</strong>s siègesofferts concernent <strong>de</strong>ux aéroports : Antalya (57% <strong>de</strong> l’offre turque), pour la côte méridionale,et Izmir (18%), pour la côte occi<strong>de</strong>ntale. En Espagne, malgré la multiplicité <strong>de</strong>scostas, les aéroports <strong>de</strong> Palma <strong>de</strong> Mallorca (Baléares), Malaga (Costa <strong>de</strong>l Sol) et Alicantegrand émiettement <strong>de</strong>s zones touristiques rendu possible par l’existence <strong>de</strong> nombreusesîles, les trois premières <strong>de</strong>stinations (Rho<strong>de</strong>s, Chania et Herklion) rassemblent environ60% <strong>de</strong>s sièges.La recherche d’économies d’échelle explique ces fortes concentrations spatiales. Pourle tour opérateur, d’une part, le développement <strong>de</strong>s voyages à forfait nécessite la présenced’un grand nombre <strong>de</strong> lits sur un même lieu. En effet, c’est la condition sine qua nonroutiers) que dans l’hébergement lui-même, tout en minimisant les coûts <strong>de</strong> déplacemententre le point d’entrée dans une <strong>de</strong>stination (aéroport, gare, port) et le lieu <strong>de</strong> séjour. Pourles chaînes hôtelières, d’autre part, la construction <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s unités permet <strong>de</strong> reporter17


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumés18


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes cartes mettent par ailleurs en évi<strong>de</strong>nce que la gamme et la hiérarchie <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinationsvarient fortement d’un Etat émetteur à l’autre. L’offre <strong>de</strong>puis la Belgique, parexemple, est assez équilibrée : elle couvre un nombre important d’aéroports (54 sur 63en zones littorales), <strong>de</strong>ssert tous les Etats <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination à l’exception <strong>de</strong> la Bulgarie et <strong>de</strong>la Roumanie, tout en privilégiant les côtes espagnoles (26%), turques (20%) et grecques(13%). L’offre <strong>de</strong>puis la Suè<strong>de</strong>, au contraire, couvre une vingtaine d’aéroports <strong>de</strong> moins(33), ne <strong>de</strong>ssert pas plusieurs Etats (Croatie, Egypte, Malte, Maroc, Tunisie, Roumanie)et se concentre très fortement sur la Méditerranée occi<strong>de</strong>ntale, en particulier la Grèce(44%) et Chypre (10%).Des dépendances locales importantesUn nombre important <strong>de</strong> régions touristiques doivent leur <strong>de</strong>sserte (toujours <strong>de</strong>puisles cinq pays étudiés) en gran<strong>de</strong> partie, voire en totalité, aux vols charters : Canaries,Baléares, Corse, Sardaigne, côte tunisienne orientale, nombreuses <strong>de</strong>stinations grecqueset turques. Il en résulte une dépendance importante à ce type particulier d’offre aérienne,tiques.Par ailleurs, cette dépendance créée un rapport <strong>de</strong> force, ou l’accentue s’il existepar ailleurs, défavorables aux régions <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination, qui se retrouvent en moins bonneposition face aux « caprices » et pressions <strong>de</strong>s opérateurs.Libéralisation et concurrence <strong>de</strong> l’offre low-costLa libéralisation par l’Union Européenne (UE) du transport aérien communautaire entre1987 et 1997, s’imposant aux États membres et étendue à l’Espace Économique Européen(EEE) et partiellement à la Suisse, a totalement remis en cause l’interventionnismeétatique dans les transports aériens. Offrant aux compagnies communautaires un accèsles positions acquises et à permettre l’arrivée <strong>de</strong> nouveaux entrants sur le marché.raientdéjà dans un environnement relativement libéral (par rapport au transport régulier),et, d’autre part, seules les <strong>de</strong>stinations européennes sont concernées par la libéralisation.En réalité, la principale conséquence <strong>de</strong> la libéralisation du ciel européen fut vraisemblablementle fort développement <strong>de</strong>s compagnies à prix ou low-cost carriers (LCC).Selon nos calculs, celles-ci représentent, en 2004, 19% <strong>de</strong> l’offre intra-ouest-européenneexprimée en sièges offerts.L’analyse géographique <strong>de</strong>s réseaux aériens low-cost européens révèle sans ambiguïtéque ceux-ci entrent pour partie en concurrence avec les vols court et moyen courrier <strong>de</strong>scompagnies charters. Quasiment cantonnés à l’Europe occi<strong>de</strong>ntale, <strong>de</strong> nombreux réseauxlow-cost sont clairement conçus pour mener les voyageurs vers les <strong>de</strong>stinations touristiques<strong>de</strong> l’Europe méditerranéenne et <strong>de</strong>s îles Canaries, sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s compagniescharters (par ex. Sterling European, <strong>Mo</strong>narch Scheduled ou Volareweb avant sa faillite).Il est par ailleurs intéressant <strong>de</strong> noter que les grands réseaux low-cost se sont surtoutdéveloppés dans et au départ <strong>de</strong> pays où il préexistait une importante propension à utili-19


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméssation <strong>de</strong>s vols charters : Gran<strong>de</strong>-Bretagne, Allemagne, Suè<strong>de</strong>, Norvège et Belgique. Onpeut supposer que dans ces pays, l’acceptation à utiliser <strong>de</strong>s vols low-cost, dits aussi « nofrill » (littéralement « sans chichis »), est plus forte qu’ailleurs.Cette tendance <strong>de</strong> certaines compagnies low-cost au mimétisme et à la concurrencefrontale avec les compagnies charters, du moins sur le marché intra-européen libéralisé,pose bien entendu la question <strong>de</strong> l’avenir <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers. Selon Mason et al. (2000, citépar Williams, 2001), les compagnies charters ont un coût par siège plus bas que les LCC.Cette différence s’explique notamment par <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> remplissage encore plus élevés etpar l’utilisation d’avions <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> capacité et sur <strong>de</strong> plus longues distances. Encorefaut-il segmenter le marché selon la distance. Les CC ne peuvent en effet guère faire faceaux LCC sur les vols <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2,5h (1200-1600 km), surtout s’ils correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>scourts séjours et/ou <strong>de</strong>s VFR (visits to friends and relatives). Sur ces relations, les lowcostet leurs facilités (accès libre à l’offre, vols plus fréquents, réservation par Internet,aéroports secondaires parfois plus accessibles du moins par la route,…) ont souvent déjàfait régresser voire disparaître les vols charters. Par contre, sur les <strong>de</strong>stinations plus lointaines(plus <strong>de</strong> 2 000 km), correspondant souvent à <strong>de</strong>s vacances <strong>de</strong> plus longue durée,les compagnies charters <strong>de</strong>meurent plus compétitives et l’on constate que seuls 4,3%<strong>de</strong>s vols low-cost européens couvrent plus <strong>de</strong> 2000 km. Depuis les cinq pays ici étudiés,ceci ressort parfaitement <strong>de</strong> la cartographie <strong>de</strong> l’offre à la <strong>de</strong>stination selon qu’elle estproduite par les compagnies régulières classiques, les compagnies régulières low-cost oules compagnies charter.20


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésDe la relation entre transport et lieux touristiquesPhilippe DUHAMELMIT, Université Paris 7On associe souvent la création et le développement du tourisme et <strong>de</strong> ses lieux auxseuls transports. Et il est courant <strong>de</strong> lire dans les quelques travaux historiques qui en ren<strong>de</strong>ntcompte que rien n’existait ou presque et <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> l’arrivée du train ou <strong>de</strong> l’avion,la date-anniversaire <strong>de</strong> la naissance du tourisme dans le lieu. L’observation <strong>de</strong> situationssemble montrer que les facettes <strong>de</strong> la relation transport-tourisme sont multiples et pluscomplexes qu’il n’y paraît.pementtouristique : train à vapeur, route bitumée ou aérodrome puis aéroport accélèretrès rapi<strong>de</strong>ment les fréquentation. Plus que la cause, c’est une <strong>de</strong>s conditions du déve-sans les touristes, le système touristique ne peut fonctionner.De plus, dans le même temps, cela montre l’une <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s transportsdans le tourisme, comme ailleurs : ils donnent accès. Dès lors, ils apparaissent commeun <strong>de</strong>s vecteurs <strong>de</strong> la diffusion du tourisme dans le <strong>Mo</strong>n<strong>de</strong>, à toutes les échelles et danssans cesse la conquête touristique <strong>de</strong> la planète. Et souvent les escales techniques sont<strong>de</strong>venues <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations touristiques comme Maurice par exemple. Tant et si bien quel’oecoumène touristique est plus vaste que l’oecoumène. N’y a-t-il pas <strong>de</strong>puis 1998 unaéroport international à Ushuaia.merque favoriser les conditions d’accès est incontournable pour développer un lieu touristique,il ne faut pas oublier que certains lieux tirent leur attrait d’un relatif isolement.Rendre accessible un lieu, c’est prendre le risque <strong>de</strong> le perdre, du moins pour ceux qui<strong>de</strong>s transports, un basculement, souvent traduit par un renouvellement <strong>de</strong> la populationges« touristiques » où populations rési<strong>de</strong>ntes et touristiques veulent surtout éviter celanations: on rentabilise le coût-déplacement (durée/prix du billet) et le temps <strong>de</strong> séjour.Ainsi on ne fait pas <strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> voyage pour un séjour balnéaire mais plutôt pour unséjour-découverte. Ici la théorie <strong>de</strong> la contraction espace-temps sera utile pour penserles évolutions dans le rapport aux lieux touristiques. Et dans le même temps, si un lieu21


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumés<strong>de</strong>vient très aisément fréquentable (quelques heures), son usage bascule du « tout tourisme» vers une combinaisons tourisme/loisirs ce qui implique un nouveau fonctionnement.Tel Marseille à trois heures <strong>de</strong> Paris ou Londres, Bruxelles, Amsterdam. Celaconcerne aussi la plupart <strong>de</strong>s capitales européennes que l’on peut fréquenter à la journéeen général, et <strong>de</strong>s villes ou gran<strong>de</strong>s villes en particulier.Telles seront les analyses proposées dans notre communication : une amorce <strong>de</strong> ré-22


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésau regard <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s pratiques touristiques :la route <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong> l’ArdècheMélanie DUVALEDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong><strong>Mo</strong>ts-clés : Route touristique, évolution <strong>de</strong>s pratiques touristiques, ressource, patrimoinenaturel, gorges <strong>de</strong> l’Ardèche.Cette communication se propose d’envisager les enjeux relatifs à une voie <strong>de</strong> communicationpensée comme un site touristique : la route <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong> l’Ardèche. A lafois élément <strong>de</strong> la ressource touristique et vecteur <strong>de</strong> déplacement, cet objet apparaîtcomme une entrée pertinente pour conduire une approche croisée sur les thématiques <strong>de</strong>transport et <strong>de</strong> tourisme. Envisager d’un point <strong>de</strong> vue diachronique les relations entre laconstruction <strong>de</strong> cette voie <strong>de</strong> communication et le développement touristique <strong>de</strong> cette ré-,paysage <strong>de</strong>s sites connus en France. Le Pont d’Arc, connu <strong>de</strong> quelques érudits, est es-Giraud-Saoulavie, 1780 ; Albert Du Boys, 1842). Néanmoins, un statut <strong>de</strong> curiosité naturelleva lui être progressivement attribué : représenté comme monument naturel emblématiquedu Bas-Vivarais, une activité touristique se structure progressivement dans sonenvironnement immédiat. Ce tournant est alors à mettre directement en rapport avec laconstruction d’une première route allant <strong>de</strong> Vallon au hameau <strong>de</strong> Châmes, laquelle futalors construite pour répondre à <strong>de</strong>s nécessités d’approvisionnement en eau <strong>de</strong> la commune<strong>de</strong> Vallon (projet <strong>de</strong> captage les eaux <strong>de</strong> la source du Tiourre). Dès lors, ce premieraxe <strong>de</strong> communication se construit rapi<strong>de</strong>ment et voit le jour le 26 avril 1887 (Almeras-Heyraud J., 1993, p.45 ; Mejean E., 1991, p.44).Implicitement, la construction <strong>de</strong> cette route participe au phénomène <strong>de</strong> connaissanceet <strong>de</strong> reconnaissance du Pont d’Arc et <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong> l’Ardèche comme curiosités touris- ème siècle, le Pont d’Arc <strong>de</strong>vientun lieu d’excursion pour les curistes en séjour dans la station thermale <strong>de</strong> Vals-les-Bains,située à 40 kilomètres en amont. Le Pont d’Arc est alors présenté à la fois comme l’objectiftouristique <strong>de</strong> la visite mais aussi comme lieu d’embarquement pour la <strong>de</strong>scente<strong>de</strong>s gorges 1 .1 Avant la construction <strong>de</strong> la route reliant Vallon à Chames, le point d’embarquement se situaitplus en amont, à la hauteur du Goulet d’Ibie, que surplombe le Vieux-Vallon (d’Albigny P., 1879, p.9)23


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésRapi<strong>de</strong>ment, l’idée <strong>de</strong> construire une suite à ce tronçon routier s’arrêtant à Chamesémerge. Dès 1908, on trouve une trace <strong>de</strong> ce projet dans une lettre adressée au Syndicatd’Initiative du Vivarais : « Actuellement on va au Pont-d’Arc et l’on revient sur ses pas,dix-neuf fois sur vingt. La <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> l’Ardèche ne peut avoir lieu qu’en bateau : pro-nistes.La vallée <strong>de</strong> l’Ardèche reste presque inaccessible là où elle est la plus belle, la pluscurieusement pittoresque, en aval du Pont d’Arc ». Il est alors question <strong>de</strong> construire uneroute dans le fond <strong>de</strong>s gorges, à l’instar <strong>de</strong> ce qui a été entrepris dans les gorges du Tarn.A intervalle régulier, cette question d’une route touristique apparaît dans les délibérationsdu Syndicat d’Initiative du Vivarais, jusqu’à un article relatif aux activités du syndicat oùTransportTourisme18/ 19 ème siècles :les gorges <strong>de</strong> l'Ardècheapparaissent dans la littérature( Giraud-Saoulavie J.-L., 1780 ;Du Boys A., 1842)Echelle temporelle1887 : construction du premier tronçonmenant jusqu'au Pont d'Arc pour permettrel'approvisionnement en eau <strong>de</strong> Vallon Première moitié du 20 ème siècle :mise en tourisme <strong>de</strong>s gorges<strong>de</strong> l'Ardèche :développement du canoê-kayak,politique <strong>de</strong> tourisme social1969 : ouverture complète <strong>de</strong> laroute touristique <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong> l'Ardèche,route construite dans une perspective <strong>de</strong>développement touristiqueFin <strong>de</strong>s années 1970/début <strong>de</strong>s années 1980 : dénonciationd'un "tourisme <strong>de</strong> masse anarchique"création <strong>de</strong> la Réserve Naturelle<strong>de</strong>s Gorges <strong>de</strong> l'Ardèche, discoursautour d'un tourisme durableDepuis 1992, projet <strong>de</strong> ré-aménagement<strong>de</strong> la route touristique. La route penséecomme un outil pour induire <strong>de</strong> nouvellespratiques touristiques dites "respectueuses",la route touristique comme axe structurantdans les logiques <strong>de</strong> développement territorialM. Duval, 2006Approche diachronique <strong>de</strong>s interactions entre transport et tourisme à l’échelle <strong>de</strong>sgorges <strong>de</strong> l’Ardèche.24


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésil émet « le vœu <strong>de</strong> voir s’accélérer la mise en chantier <strong>de</strong> la future route touristique <strong>de</strong>sgorges <strong>de</strong> l’Ardèche, du Pont-d’Arc à Saint-Martin-d’Ardèche » (le Méridional, lundi 29août 1960).Soixante-dix ans après la construction <strong>de</strong> la route reliant vallon à Chames, la construction<strong>de</strong> la route touristique <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong> l’Ardèche commencée en 1961 et achevée en1969 introduit <strong>de</strong> nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fréquentation <strong>de</strong> cet espace. Jusqu’alors uniquementaccessible par la rivière, la route multiplie les belvédères sur les gorges, offrantpar là-même autant <strong>de</strong> possibilités <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre sur <strong>de</strong>s plages à l’intérieur <strong>de</strong>s gorges.« d’après les rapports <strong>de</strong> gendarmerie, en 1974 pendant les mois <strong>de</strong> juillet/ août, cettefréquentation s’élevait à 3500 vacanciers par jour : 1/ 1200 a<strong>de</strong>ptes du naturisme dans lescamps <strong>de</strong> la châtaigneraie, <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine et <strong>de</strong>s Templiers, 2/ 1300 touristes pratiquantle tourisme sauvage, 3/ 1000 canoéistes environ. ». Par ailleurs, construite en rive gauche<strong>de</strong> l’Ardèche, cette route participe à un processus <strong>de</strong> dissociation entre les <strong>de</strong>ux plateauxsitués <strong>de</strong> par et d’autre <strong>de</strong>s gorges, amenant un développement touristique en rive gauche,alors que la structuration touristique en rive droite peine à se structurer.Au tournant <strong>de</strong>s années 1980, les gorges <strong>de</strong> l’Ardèche sont ainsi progressivement passéesdu statut <strong>de</strong> curiosités touristiques à celui <strong>de</strong> site touristique, plus ou moins organisé.gorges <strong>de</strong> l’Ardèche, alors même que <strong>de</strong>puis les années 1930 <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protectionont été prise en vue <strong>de</strong> protéger ce site. Arrive alors le <strong>de</strong>rnier temps marquant <strong>de</strong> ce développementtouristique : la formalisation et la mise en œuvre <strong>de</strong> la réserve naturelle <strong>de</strong>sgorges <strong>de</strong> l’Ardèche, créée par le décret du 14 janvier 1980, puis du site classé du Pontd’Arc le 24 février 1982.La création <strong>de</strong> la réserve naturelle amène alors une relecture <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> fonctionnement<strong>de</strong> cette voie <strong>de</strong> communication. Il est alors intéressant <strong>de</strong> constater commentl’émergence <strong>de</strong> nouvelles pratiques touristiques et surtout la formulation d’un nouveaudiscours lié au volet protection/ médiation du milieu naturel conduisent à une réinterprétationdu rôle <strong>de</strong> cette route.essentiellement orientées autour du slogan « eau, soleil, baigna<strong>de</strong> ». En ce sens, un programme<strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong> la route touristique <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong> l’Ardèche est envisagé.Ré-aménagement <strong>de</strong>s belvédères, jeu sur l’ouverture et la fermeture <strong>de</strong>s paysages : autant<strong>de</strong> perspectives qui donneront « LES » clefs <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> cet ensemble paysager que sonttelles que les « Pôles d’Excellence Rurale ».25


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLe rôle du chemin <strong>de</strong> fer dans la mise en valeur touristique :le cas d’une moyenne montagne françaiseMarie-Eve FÉRÉROLUniversité Blaise Pascal – Géographie, Clermont-FerrandDès le XIX e siècle, le chemin <strong>de</strong> fer a contribué à la mise en valeur <strong>de</strong>s territoires,notamment en appuyant le développement <strong>de</strong>s stations thermales et balnéaires. La problématiquequi nous intéresse dans cette communication, est la manière dont s’est faite etse perpétue cette contribution. A-t-elle changé <strong>de</strong> forme, d’intensité ? Le rôle du chemin<strong>de</strong> fer est-il toujours aussi primordial dans le développement touristique ?Trois objets seront au centre du débat. La première catégorie est celle <strong>de</strong>s «trainsnormaux» qui amènent les chalands vers les régions touristiques. La <strong>de</strong>uxième regroupetances: les funiculairesles petits trains touristiques, nés<strong>de</strong> la réhabilitation <strong>de</strong>s lignes abandonnées. Quant au terrain d’étu<strong>de</strong>, nous privilégieronsle Massif Central, exemple <strong>de</strong> moyenne montagne, qui a connu un développement touristique,et qui est, aujourd’hui, très concernée par la fermeture <strong>de</strong> lignes.Dans la mise en valeur touristique, le chemin <strong>de</strong> fer intervient à trois échellesdifférentes. A ses débuts, le chemin <strong>de</strong> fer a surtout favorisé l’essor même <strong>de</strong>s stations.En 2005, les acteurs ont changé ; mais les « Trains Neige » en direction <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong>sports d’hiver tentent <strong>de</strong> prolonger cette tradition. Nonobstant se pose quand même laquestion <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s régions touristiques <strong>de</strong>vant la déprise ferroviaire <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnièresdécennies…Le rail a également été un bon moyen, local, pour développer les sites touristiques. Eneffet, nombre <strong>de</strong> funiculaires se sont créés pour faire découvrir les sites pittoresques <strong>de</strong>sci sur un plan patrimonial. <strong>de</strong>puis l’après-guerre, <strong>de</strong>s abandons <strong>de</strong> lignes se généralisent. Que faire <strong>de</strong> ces lignesdélaissées ? La solution la plus connue est celle <strong>de</strong> la réhabilitation touristique via les«petits trains touristiques». Ainsi, environ 70 structures parsèment-elles le territoire français,dont la plupart sont le fait <strong>de</strong> mouvements associatifs. Cette caractéristique peutcependant faire douter <strong>de</strong> la qualité même du produit offert. L’impact sur la vie locale estl’aventure, estime qu’un petit train est un vecteur <strong>de</strong> développement économique et tou-26


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésParisClermont FdLyonBor<strong>de</strong>auxToulouseNiceI) Critères géographiques et démographiquesFrance <strong>de</strong>s bassesaltitu<strong>de</strong>sFrance <strong>de</strong>s reliefs et<strong>de</strong>s couloirsZone dépréciée démographiquement(Taux <strong>de</strong> variation inférieur à 0 et faibles <strong>de</strong>nsités)ME. Fererol, 2006.II) Les implantations <strong>de</strong>s petits trainsEspaces avec <strong>de</strong> nombreux exemples <strong>de</strong> petits trainsExistence ponctuelle <strong>de</strong> petits trains privésSecteurs linéaires promuspar <strong>de</strong>s trains touristiques TERExistence ponctuelle <strong>de</strong> trains labelisés SNCFL’offre en trains touristiques en 2005.27


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésManger sur les autoroutesGilles FUMEYUniversité Paris IVDepuis la gran<strong>de</strong> époque <strong>de</strong>s trains et <strong>de</strong>s paquebots <strong>de</strong> luxe où manger sur le bateau oudans le train est une nécessité qui avait été fortement théâtralisée, les touristes ont adopté<strong>de</strong>s pratiques nouvelles. Le sandwich et le casse-croûte sont <strong>de</strong>venus les mo<strong>de</strong>s les plusdémocratiques <strong>de</strong> la nourriture noma<strong>de</strong>, aussi anciens que le voyage. On laissera <strong>de</strong> côté lepique-nique qui reste mal évalué et qui ne fait pas toujours l’objet d’une transaction com-mètresd’autoroutes à péage en France en 2004, il existe donc 510 restaurants qui constituentautant <strong>de</strong> relais pour les automobilistes, dont 356 sont <strong>de</strong>s enseignes <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong>restauration collective qui s’adjugent ainsi plus <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s repas. Les sociétés d’autorouteauraient réalisé 1,222 milliard<strong>de</strong> transactions ayanttrait à l’alimentation, dont58,5 millions <strong>de</strong> repas.Signalétique extérieure : l’aire du Poulet <strong>de</strong> Bresse(A 39, Dommartin-lès-Cuiseaux)Des acteurs comme Elior qui développe <strong>de</strong>smarques comme L’ArcheCafeteria, Pomme <strong>de</strong> Pain,Paul ou un acteur italiencomme Autogrill, très présenten France , et <strong>de</strong>s cabinetsd’étu<strong>de</strong>s comme GiraFood Service permettent<strong>de</strong> connaître les principalestendances <strong>de</strong> l’alimentationsur les autoroutes.Deux grands types <strong>de</strong> facteursdonnent les clés <strong>de</strong>ce que peuvent manger lesclients sur l’autoroute : <strong>de</strong>sfacteurs propres à chaqueindividu ou chaque groupesocial et <strong>de</strong>s facteurs externescomme l’environnementou le temps consacréà la pause-repas. Du fait <strong>de</strong>28


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésce qu’a théorisé C. Fischler (L’homnivore, 1990), les mangeurs sur l’autoroute, bienqu’en transit ou en voyage, cherchent à retrouver, tout ou partie, une alimentation connueet familière. Des marques comme Paul, Pomme <strong>de</strong> Pain, voire Quick pour le fast foodsont installées pour répondre à cet objectif.Mieux encore, les sociétés gestionnaires d’autoroute ont pris à cœur <strong>de</strong> valoriser lesespaces-temps que sont les arrêts au cours <strong>de</strong>s trajets. Elles tentent, non seulement d’assurerun accueil <strong>de</strong> qualité dans les restaurants et autres cafeteria, mais aussi <strong>de</strong> transmettreà travers l’alimentation les valeurs et l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s régions traversées qui répon<strong>de</strong>nten partie à ce désir « néophile » qu’avait décelé Fischler chez les mangeurs. A ce titre,elles valorisent les nourritures noma<strong>de</strong>s comme <strong>de</strong>s manières privilégiées <strong>de</strong> connaître<strong>de</strong>s régions. Elles diffusent <strong>de</strong>s valeurs géographiques avec <strong>de</strong>s produits d’origine aussibien artisanale qu’industrielle.L’autoroute serait-elle <strong>de</strong>venue le plus court chemin du paysage à l’assiette ?29


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésL’organisation <strong>de</strong> l’accessibilité dans le tourismeJean-Christophe GAYUniversité <strong>de</strong> Nice - Sophia AntipolisNotre propos se veut général et diachronique, à partir d’exemples pris dans le mon<strong>de</strong>entier et sur <strong>de</strong>ux siècles et <strong>de</strong>mi. Il s’agit d’examiner la question <strong>de</strong> l’accessibilité dansla mise en tourisme <strong>de</strong>s lieux, principalement au travers <strong>de</strong>s transports. Nous nous intéresseronsd’abord aux progrès techniques qui ont facilité les déplacements <strong>de</strong>s individuset donc l’étalement du tourisme, <strong>de</strong> l’invention <strong>de</strong> la traction à vapeur aux avions àréaction. Chaque nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport et chaque révolution technique ont eu <strong>de</strong>seffets sur le tourisme. Ils ont ainsi imprimé leurs marques sur l’organisation spatiale <strong>de</strong>sespaces touristiques. Certains sont à l’origine d’une diffusion anisotrope, tel le chemin<strong>de</strong> fer, alors que l’automobile a permis <strong>de</strong> visiter les interstices et a entraîné une diffusionplus isotrope, l’avion tissant un espace réticulaire. La réduction <strong>de</strong> la distance coût a étéun catalyseur <strong>de</strong> l’expansion du tourisme et <strong>de</strong> sa démocratisation, <strong>de</strong> l’inclusive tour,lancé par Thomas Cook en 1841, aux compagnies à bas coût actuelles. Nous termineronsl’origine d’aménagements, voyagistes, Etat et surtout compagnies <strong>de</strong> transport, qui nese sont pas contentées <strong>de</strong> déplacer <strong>de</strong>s foules, mais qui ont notamment œuvré dans ledomaine <strong>de</strong> l’hébergement hôtelier, dans une logique d’intégration verticale qui a donnénaissance à <strong>de</strong> nombreux lieux touristiques, le Japon étant peut-être le pays où cet acteura été le plus actif.30


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésAutoroute et dynamique touristiqueAnne GRIFFOND-BOITIERUniversité <strong>de</strong> Franche-Comté, Besançon<strong>Mo</strong>ts-clés : Autoroute, accessibilité, effets structurants, effets <strong>de</strong> seuils, interactionspatiale, acteurs du tourisme.Durant la <strong>de</strong>rnière décennie, la création <strong>de</strong> nouveaux tronçons d’autoroute dans leréseau français s’est accompagnée <strong>de</strong> la mise en place d’Observatoire <strong>de</strong>s effets induitspar ces axes, effets mesurés tant sur le plan environnemental que socio-économique. Leseffets induits sur l’activité touristique forment bien sûr l’un <strong>de</strong>s volets <strong>de</strong> ces Observatoires,plus ou moins étoffé selon les lieux concernés et le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> développement dutourisme.Dans le cas <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> l’A39 (l’autoroute relie Dijon à Bourg en Bresse <strong>de</strong>puis1998), la proximité <strong>de</strong> la Haute Chaîne du Jura rendait intéressante l’évaluation <strong>de</strong>s retombéespotentielles <strong>de</strong> cet axe sur la fréquentation <strong>de</strong>s stations touristiques. Une telle étu<strong>de</strong>d’impact a été menée et présente un intérêt méthodologique. Elle se heurte toutefois à lad’un lieu. Dans ce système complexe comment isoler, en effet, le rôle <strong>de</strong> « l’accessibi-portée : les effets <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, les jeux <strong>de</strong> concurrence entre les stations, la conjoncture na-– dont on sait qu’ils rétroagissent sur les logiques <strong>de</strong> déplacement touristique à travers laFrance et l’Europe… Il n’est donc pas simple <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r les observations effectuées quidès les années soixante-dix, F. Plassard montre qu’il n’existe par <strong>de</strong> relations automatiquesentre les réseaux <strong>de</strong> transport et le développement <strong>de</strong>s activités, ces <strong>de</strong>rniers ayantIl est plus novateur d’explorer le rôle <strong>de</strong> la distance à l’autoroute sur la structurationéventuelle <strong>de</strong>s territoires. Joue-t-elle un rôle dans l’évolution du système touristiquelocal ? La proximité relative <strong>de</strong> l’autoroute induit-elle un regain <strong>de</strong> dynamisme dansl’activité touristique ? Peut-on déceler <strong>de</strong>s seuils kilométriques au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>squels l’effetroutièrefavorable au développement <strong>de</strong> l’activité touristique.L’analyse spatiale menée dans le sillage <strong>de</strong> l’A39 aboutit à <strong>de</strong>s conclusions sensiblementdifférentes : on peut repérer le frémissement d’une activité liée au tourisme <strong>de</strong>passage dans la proximité directe <strong>de</strong> l’infrastructure routière, mais, au-<strong>de</strong>là, le facteurdistance ne semble jouer aucun rôle pour structurer l’activité touristique.Les résultats d’une enquête d’opinion auprès <strong>de</strong>s responsables politiques (150 municipalitéssondées) et <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> l’hébergement touristique (110 hébergementssondés) ne semblent pas suggérer que l’impact <strong>de</strong> l’A39 opère <strong>de</strong> manière différenciée31


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésEffets <strong>de</strong> l’A39 sur l’activité touristique, opinion <strong>de</strong>s municipalités.positive quant aux retombées <strong>de</strong> l’A39, on ne peut déceler aucune logique dans leurdistribution spatiale par rapport à l’axe autoroutier. Ces espaces portaient- ils déjà lesgermes d’un développement touristique que l’A39 révèle et favorise ? Ainsi, le rôle <strong>de</strong>sacteurs et <strong>de</strong>s conditions locales semble prépondérant dans l’évolution <strong>de</strong> la dynamiquedu tourisme.Pourtant, l’Institut Français <strong>de</strong> l’Environnement (IFEN) à travers une étu<strong>de</strong> menée surl’ensemble du territoire français, évalue l’évolution <strong>de</strong> la capacité d’hébergement touristiqueen fonction <strong>de</strong> la distance à la bretelle d’autoroute la plus proche entre 1988 et 1998.Et elle conclut qu’à petite échelle, l’effet <strong>de</strong>s constructions d’autoroute est assez net etentraîne surtout un développement <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces secondaires. En outre, cet effet est plusnet pour les communes ayant connu un rapprochement très important (supérieur à 50km)d’une bretelle d’autoroute. Il s’agit donc <strong>de</strong>s communes qui étaient les plus enclavéespréalablement à l’amélioration du réseau autoroutier. Ainsi, l’échelle d’analyse est-ellefondamentale ? Devant ces résultats contradictoires, la poursuite d’analyses s’impose.32


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLe voyage sur la Nakasendô (Japon)Sylvie GUICHARD-ANGUISInstitut <strong>de</strong> Géographie, Paris 4Au Japon les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transports, les voies <strong>de</strong> communication, les équipements associés(gares, auberges, lieux <strong>de</strong> restauration etc.), sans oublier la culture matérielle liée àces déplacements qui fait l’objet <strong>de</strong> multiples petits musées locaux, les savoir-faire quiponctuent ces parcours que ce soient <strong>de</strong>s spécialités gastronomiques locales, <strong>de</strong>s productionsartisanales etc., représentent <strong>de</strong>s attractions touristiques indéniables qui nourrissentune gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la culture du voyage (tabi no bunka). Les créations urbaines, villesétapes (shukuba machi), ports etc. apparues avec la mobilité croissante <strong>de</strong> la populationconstitue une part non négligeable <strong>de</strong>s ensembles urbains historiques protégés sur le plannational. Il n’est pas inutile <strong>de</strong> rappeler ici que <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> japonais circulaient surles routes dès le XVIII e siècle et que toute une production littéraire <strong>de</strong>stinée à ces voyageursfait alors son apparition. Le patrimoine culturel japonais possè<strong>de</strong> la particularité <strong>de</strong>désigner <strong>de</strong> nombreux biens culturels associés à cette mobilité.Tsumago (ville-étape).33


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésCette communication s’interroge sur les raisons d’un tel engouement à l’origine <strong>de</strong> lareconstitution, reconstruction, voire re-invention contemporaine <strong>de</strong> multiples élémentsassociés à cette culture du voyage. Elle porte plus particulièrement sur la Nakasendô,l’une <strong>de</strong>s cinq gran<strong>de</strong>s voies qui relient Edo, l’actuelle Tokyo au reste du pays du XVIIe e siècle. Doublant à l’intérieur la Tokaidô qui longe grossièrement e étape <strong>de</strong> la Tokaido à partir <strong>de</strong> la capitale. Lessiqueset paysagères associées au déplacement. La route même bordée <strong>de</strong> villes étapesconnues pour certaines d’entre elles comme <strong>de</strong>s pionnières en matière <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>spaysages <strong>de</strong> petites localités est conservée sur une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> son parcourt . Bref<strong>de</strong>puis plusieurs décennies la Nakasendô exerce une forte attraction touristique et toutLa nostalgie pour un passé idéalisé et recomposé constitue l’un <strong>de</strong>s moteurs <strong>de</strong> cetteattraction. Elle repose sur une mémoire collective ancrée non seulement dans l’histoiremais dans la culture, la littérature, l’économie etc. Marcher aujourd’hui sur la Nakasendôpermet <strong>de</strong> rentrer en contact avec un ailleurs situé dans un passé ré interprété dont la familiarité<strong>de</strong>vient chaque jour plus lointaine pour <strong>de</strong>s visiteurs venus d’un Japon urbain,occi<strong>de</strong>ntalisé, diffuseur <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnité dans toute l’Asie.34


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésUne voie <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>venue ressource touristique : le castrès particulier <strong>de</strong> l’Express côtier norvégienJacques GUILLAUMEGéolittomer, Université <strong>de</strong> NantesThème : Les réseaux <strong>de</strong> transport comme éléments <strong>de</strong> la ressource touristique<strong>Mo</strong>ts-clés : Croisière. Ressource touristique. Système <strong>de</strong> transport intérieur. Cabotage.Réseaux et Territoires. Scandinavie. Norvège.Il est particulièrement rare ou plutôt <strong>de</strong> plus en plus rare- que les offres <strong>de</strong> croisièrecontemporaines, dont le marché est en pleine expansion (15 millions <strong>de</strong> clients dans le<strong>Mo</strong>n<strong>de</strong> en 2004 contre 6 millions seulement en 1997) s’appuient sur <strong>de</strong>s héritages dupassé. Pourtant, l’Express côtier, dont la désignation même joue le décalage commercialpar rapport aux standards anglo-saxons dominants (il se fait connaître sous la marque générique« Hurtigruten »), fait bien partie <strong>de</strong> ces héritages et en joue sur le registre d’uneactivité <strong>de</strong> niche touristique. En fait, les onze navires qui permettent d’assurer en toutesaison un départ quotidien au départ <strong>de</strong> Bergen, pour un long périple <strong>de</strong> onze jours aller-les plus mo<strong>de</strong>rnes : ils ont été construits pour neuf d’entre eux entre 1993 et 2002, ils jaugent<strong>de</strong> 11 000 à 15 000 t.j.b. et peuvent recevoir entre 450 et 600 passagers en cabinesselon les normes <strong>de</strong> confort les plus exigeantes. Mais le parfum d’aventure qui s’attacheà ce service, son association avec une ligne <strong>de</strong> transport intérieur, son enracinement dansla vie <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s espaces fréquentés, en font incontestablement un voyage très particulierparmi toutes les prestations proposées par les opérateurs <strong>de</strong> croisière.Quel chemin parcouru en effet <strong>de</strong>puis la conception <strong>de</strong> cette ligne ! Elle fut ouverteen 1893, par Richard With entre Trondheim et Hammerfest, puis rapi<strong>de</strong>ment prolongéepart,il s’agissait d’offrir aux populations côtières, souvent isolées par une articulation etémiettement extraordinaire du littoral (57 000 km d’interface mer-terre et 150 000 îles 2 ), un véritable service attira, autour <strong>de</strong> la compagnie fondatrice (Vesterålens), d’autres armements <strong>de</strong> 1894 à1936. Grâce à ces renforts et aux subventions publiques, les départs <strong>de</strong> l’Express côtier<strong>de</strong>vinrent quotidiens à partir <strong>de</strong> 1936, en <strong>de</strong>sservant systématiquement une trentaine <strong>de</strong>jusque dans les années 1950-1960, pour atteindre 570 000 passagers en 1962 et 110 000les expéditions <strong>de</strong> poisson frais, essentiellement <strong>de</strong>s ports du Nord vers ceux du Sud. A35


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméspar quatre compagnies différentes. Elle était aussi familière aux Norvégiens que les routesnationales ou trains <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ligne aux Français.Ce succès repose en réalité sur un cheminement maritime <strong>de</strong> très ancienne pratique,par lequel et autour duquel s’est construit le peuplement littoral par les Nordmenn, duVestland jusqu’aux provinces les plus septentrionales. Les gran<strong>de</strong>s villes du Sud (Bergen,Trondheim) ont longtemps considéré le Nord comme leur arrière-pays naturel, <strong>de</strong> sortequ’au littoral-Nation progressivement cristallisé par l’espace vécu et l’échange culturel,s’est ajouté un espace d’intérêt commercial disposant <strong>de</strong> quelques relais installés sur laroute maritime intérieure (Indreleia). Cette route, fréquentée par une foule <strong>de</strong> petits caboteurs(jekt ou jakt), permettait <strong>de</strong> rabattre vers le sud le poisson pêché au Nord, tandis quediffusait au Nord tous les produits nécessaires à la vie courante (matériel <strong>de</strong> pêche, farine,cordages, etc…). La naissance tardive <strong>de</strong>s villes dans le Nord (Hammerfest en 1787,Tromsø en 1799, Bodø en 1816…), loin <strong>de</strong> contester l’axe <strong>de</strong> la route, l’a au contrairerenforcé par la complexité croissante <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s collectivités urbaines tournées versla mer, en position d’îles ou <strong>de</strong> presqu’îles. Ainsi s’est progressivement forgé un territoireanisotrope, le chemin du Nord, <strong>de</strong>venu Nord Vei, <strong>de</strong>venu Norvège. L’Express côtiern’a donc rien inventé, mais a plutôt facilité l’existence d’un territoire qui se sentait déjàuni par la mer. C’est la raison pour laquelle les Norvégiens tiennent tant à leur « Hurtigrute». Il est l’image, plus que l’outil, <strong>de</strong> leur i<strong>de</strong>ntité.Or, cet Express côtier a subi un recul dans le système <strong>de</strong> transport intérieur <strong>de</strong>puis lesannées 1960. Ce recul s’explique par la montée en puissance <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s concurrents aupremier rang <strong>de</strong>squels il faut citer la route et l’avion. Paradoxalement, c’est d’abord l’avionqui a constitué le concurrent le plus direct et le plus ancien sur longue distance. L’aé-aérodromes ont été ouverts dans le Nord. L’offensive <strong>de</strong> l’avion a d’ailleurs été préparéepar <strong>de</strong>s lignes régulières par hydravion qui, après avoir été mises en sommeil à partir <strong>de</strong>sannées 1970, ont passé la main aux avions à partir d’un réseau d’aéroports <strong>de</strong> plus en plus<strong>de</strong>nse. Dès lors, l’Express côtier était marginalisé pour les liaisons à longue distance. Ilest à noter que le chemin <strong>de</strong> fer dont le réseau a été implanté assez tardivement (le railn’arrive à Bodø qu’en 1962), n’a joué qu’un rôle assez secondaire, dans la mesure où lesvilles <strong>de</strong>sservies sont <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> l’intérieur, alors que les villes <strong>de</strong>sservies par l’Expresscôtier sont au débouché <strong>de</strong>s grands fjords ou sur <strong>de</strong>s îles, pratiquement inaccessibles parle chemin <strong>de</strong> fer. Mais naturellement, c’est la route qui a le plus sérieusement entamé lemarché <strong>de</strong>s transports maritimes, même si son rôle, écrasant sur les distances courtes, atendance à s’effriter fortement sur les distances les plus longues.Dès lors, le changement d’affectation <strong>de</strong> l’Express côtier, du transport intérieur à l’offre<strong>de</strong> croisière internationale, est une solution inespérée, pour un service dont on necessait <strong>de</strong> dire qu’il était condamné à court terme dans les années 1970-1980. Bien sûr,courues(beaucoup <strong>de</strong> touristes faisant toute la ligne), une forte concentration <strong>de</strong> la fré-36


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésle long <strong>de</strong>s paysages les plus spectaculaires du littoral norvégien (<strong>de</strong>s escales en été sontprogrammées dans le fjord <strong>de</strong> Geiranger, en concurrençant directement les croisières <strong>de</strong>sopérateurs étrangers, alors que le fjord ne présente aucun intérêt en matière <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserteterritoriale). Inversement, <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> « Hurtigruten » sont programmés l’hiver dansl’été austral. Dès lors, les <strong>de</strong>ux compagnies qui se consacrent encore à l’exploitation <strong>de</strong>cette ligne régulière sont condamnées à promouvoir leur offre <strong>de</strong> transport sur le marchéinternational, <strong>de</strong> manière souvent habile, en se servant du renom <strong>de</strong> personnalitésconnues, comme le journaliste Clau<strong>de</strong> Villers en France qui vient <strong>de</strong> faire paraître en2005, un tonique compte rendu <strong>de</strong> voyage, « Au Nord du <strong>Mo</strong>n<strong>de</strong> » chez Denoël.37


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésStructuration et dynamiques du tourisme <strong>de</strong> croisièredans le Bassin caraïbeThierry HARTOGUniversité <strong>de</strong>s Antilles et <strong>de</strong> la GuyaneColette RANÉLY VERGÉ-DÉPRÉIUFM <strong>de</strong> MartiniqueLa Gran<strong>de</strong> Caraïbe constitue le premier bassin <strong>de</strong> croisière, avec la moitié du marchémondial. La diversité <strong>de</strong> ses atouts, tant naturels que culturels, et la proximité dufoyer états-unien l’expliquent aisément. Cette domination n’exclut nullement, bien aucontraire, une forte expansion, ce secteur enregistrant, <strong>de</strong>puis 1990, une croissance continue<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 6 % par an en moyenne. Quels éléments peuvent expliquer une telleévolution ? Comment cette activité organise-t-elle l’espace caraïbe et structure-t-elle lesescales ? N’apporte-t-elle que <strong>de</strong>s retombées positives ou ne risque-t-elle pas au contrai-unienne renforcée ?De manière elliptique, l’évolution actuelle <strong>de</strong> la croisière dans la Caraïbe repose surtrois éléments interdépendants. Tout d’abord, la très vive concurrence entre les compagniesse traduit par <strong>de</strong>s regroupements puissants qui renforcent leur écrasante dominationsur ce secteur. Ensuite, la recherche constante d’une plus gran<strong>de</strong> rentabilité pousse cessous-tend une impitoyable sélection <strong>de</strong>s escales, l’augmentation <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong>s navireslimitant les possibilités d’accostage ou impliquant <strong>de</strong> coûteux travaux d’infrastructures.Cette « guerre » <strong>de</strong>s escales et cette surenchère constante <strong>de</strong>s équipements soulignent <strong>de</strong>sdéséquilibres territoriaux croissants, qui se lisent à plusieurs échelles.-états-unienne du golfe du Mexique. La rive orientale, quant à elle, se différencie <strong>de</strong> savoisine par une moindre fréquentation et <strong>de</strong>s dynamiques plus contrastées.Aux escales, l’activité <strong>de</strong> croisière tend à intérioriser davantage sa présence, enfonction <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s excursions proposées. La traditionnelle balnéarité s’enrichit,en effet, <strong>de</strong> la découverte du patrimoine naturel et culturel.--38


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésres <strong>de</strong>meurent les compagnies qui font preuve d’innovation et d’adaptation, face à uned’escales concurrentes. Par le jeu <strong>de</strong> ces dynamiques, cette activité participe ainsi pleine-états-unienne, mais aussi et surtout en tant qu’élément fonctionnel et démonstratif d’uneremarquable interface Nord – Sud.Figure3-LARÉPARTITIONDESCROISIÉRISTES DANS LE BASSIN CARAÏBE EN 2004ÉTATS-UNISHoustonLa Nouvelle-Orléans<strong>Mo</strong>bileJacksonvillePort Canaveral70°WNombre <strong>de</strong> croisiéristes4 600 000Galveston2 800 000Tampa1 300 000Port Evergla<strong>de</strong>sGolfe du MexiquePalm BeachFreeport370 0003000MiamiNassauTropique du CancerKey WestProgresoBAHAMASOcéan AtlantiqueCUBATURKS ETCAÏQUESCozumelCAYMANMEXIQUEHAÏTIRÉP.DOMINICAINEPUERTO RICOÎLES VIERGESBRITANNIQUESSINT-MAARTENST-BARTHÉLEMYBELIZEJAMAÏQUEÎLES VIERGESAMÉRICAINESST-KITTS-ET-NEVISANTIGUA-ET-BARBUDAGUADELOUPEGUATEMALAHONDURASMer <strong>de</strong>s AntillesDOMINIQUEMARTINIQUESALVADORSAINTE-LUCIENICARAGUAARUBACURAÇAOST-VINCENT-ET-GRENADINESBONAIREGRENADEBARBADEOcéan PacifiqueTRINIDAD-ET-TOBAGOCOSTARICA0 250 500 kmCOLOMBIEVENEZUELAPANAMAGÉODE Caraïbe, UAGSource : Cruise Industry News, 200539


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésVéloroutes et voies vertes :supports, ou objets touristiques ?Anne HECKERUniversité <strong>de</strong> Nancy 2Les nuisances nées <strong>de</strong> la circulation automobile s’avèrent particulièrement sensiblesdans les espaces <strong>de</strong>nsément peuplés, à l’image <strong>de</strong>s secteurs touristiques en haute-saison.Une solution à ces nuisances saisonnières, ainsi qu’aux exigences d’un tourisme avi<strong>de</strong>d’espaces préservés mais aisément accessibles, pourrait naître <strong>de</strong> l’expansion <strong>de</strong>s voiesvertes, fortes d’une triple fonctionnalité.La première découle <strong>de</strong> la fonction utilitaire qui leur est fréquemment dévolue, surtouten milieu urbain ou périurbain. Leur fréquentation essentiellement rési<strong>de</strong>nte (aire <strong>de</strong>chalandise inférieure à 5 km), si elle n’induit que <strong>de</strong>s retombées commerciales limitées,implique néanmoins un impact socio-économique non-négligeable. En effet, la mobiliténuisances. Cet impact positif, ainsi que la présence même d’aménagements verts, contribuentnotablement à l’amélioration <strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> marque <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong>sservis.Les loisirs sont sans conteste la fonctionnalité la plus reconnue aux voies vertes. Quel-sement<strong>de</strong> leur aire <strong>de</strong> chalandise imprévus. Il en découle <strong>de</strong>s retombées économiques,les excursionnistes dépensant davantage que les rési<strong>de</strong>nts – à condition toutefois qu’onleur en donne l’occasion. Il en résulte une nécessaire adaptation <strong>de</strong> la voie verte ellemêmeainsi que <strong>de</strong> ses environs immédiats (hôtellerie, restauration, commerces ...). En-en faveur <strong>de</strong> secteurs jusqu’alors moins fréquentés.L’évolution actuelle <strong>de</strong>s voies vertes tend vers leur interconnexion au sein <strong>de</strong> vastesitinéraires, et vers l’émergence d’une troisième fonctionnalité, celle d’infrastructure <strong>de</strong>déplacement au long cours. Elles attirent dès lors une nouvelle « clientèle » d’usagers,qui s’accroît au rythme <strong>de</strong> l’allongement <strong>de</strong>s itinéraires. Ces cyclotouristes, souventl’assurance d’une fréquentation accrue par un tourisme plus durable car non motorisé,alliée à <strong>de</strong>s retombées économiques confortables si <strong>de</strong>s efforts sont consentis pour offrirla qualité <strong>de</strong> services attendue.Véloroutes et voies vertes remplissent donc aujourd’hui 3 fonctions au service <strong>de</strong>sespaces touristiques : réseau <strong>de</strong> déplacement local non motorisé, elles constituent unenouvelle porte d’accès aux sites, et peuvent incarner un attrait touristique à part entière,à condition <strong>de</strong> bien en adapter l’aménagement à la clientèle et aux retombées souhaitées.…40


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésVOIES VERTES ET FREQUENTATION TOURISTIQUE :dynamisme du littoral atlantique et <strong>de</strong> l'AlsaceBruxellesLuxembourgParisNancyIle <strong>de</strong>NoirmoutiersNantesBerneIle <strong>de</strong> RéIle d'OléronLyonBor<strong>de</strong>auxNMarseille0 100 kmNombre <strong>de</strong> nuitées par habitant en 2004(Source : estimation Direction du Tourisme)Inférieur à 20Entre20et30Entre30et40Supérieur à 40Réseau <strong>de</strong> véloroutes et voies vertes en 2003(Source : AF3V)Véloroutes en site propre (voie verte), revêtues ou non revêtues.Réalisations d'inspiration et <strong>de</strong> financement local, leur présence illustrele dynamisme <strong>de</strong>s collectivités et associations en matière <strong>de</strong> déplacementsdouxVéloroutes hors voie verte. Hors site propre, elles ne constituent qu'unpalliatif économique et ponctuel à l'absence <strong>de</strong> voie verteItinéraires proposés, non réalisés au 1er février 2003, sillonnantle territoire indépendamment <strong>de</strong> l'attractivité touristique actuelle.(Itinéraires cyclables d'intérêt national, et propositions d'itinéraires<strong>de</strong> l'AF3V)Raccor<strong>de</strong>ment aux réseaux <strong>de</strong> voies vertes étrangers.AH - 200641


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes transports par câbles :approche géographique <strong>de</strong> la dynamique territorialedu tourisme et <strong>de</strong>s loisirs en espace montagnard.Christian HELIONMIT-UVSQ Guyancourt<strong>Mo</strong>ts clés : remontées mécaniques, domaines skiables, stations <strong>de</strong> sports d’hiver, dynamiqueterritoriale du tourisme.Les transports par câbles, dont la France est le lea<strong>de</strong>r mondial, sont très liées au tourisme,notamment en montagne. Le ski est le seul sport qui ait créé un tel développementd’infrastructures touristiques dans le mon<strong>de</strong> et les remontées mécaniques font partie in-sonnessont ainsi transportées chaque heure par <strong>de</strong>s milliers d’appareils toujours plusperformants.Ces engins permettent une diffusion touristique au fur et à mesure <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong>sdomaines skiables qui prend <strong>de</strong>s formes diverses : <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s hauts sommets, développement<strong>de</strong> stations satellites, connexions interdomaines créant <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> massif,jonction à <strong>de</strong>s noyaux villageois ou urbains tendant vers une re<strong>de</strong>scente en vallée…Mais ils questionnent aussi sur les pratiques <strong>de</strong>s visiteurs, l’importance que leur accor<strong>de</strong>ntles populations locales, le fonctionnement <strong>de</strong>s lieux. D’une part, <strong>de</strong>s remontéesvoire <strong>de</strong>s domaines entiers sont fortement fréquentés par une clientèle d’aires urbainesproches et la dynamique territoriale en est marquée, ces pratiques pouvant compléter ouinterférer celles liées au tourisme. D’autre part, la multiplication d’artefacts <strong>de</strong> domainesskiables en aire urbaine semble souligner combien les éléments d’origine touristique sontrapatriés aujourd’hui dans notre quotidien urbain.42


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes parcs nationaux <strong>de</strong> l’ouest canadienStéphane HÉRITIERUniversité <strong>de</strong> St EtienneLes parcs nationaux <strong>de</strong> l’ouest canadien reçoivent chaque année un nombre très élevé<strong>de</strong> visiteurs. A l’échelle du pays, le nombre « d’entrées-visiteurs » atteint 12,4 millions <strong>de</strong>personnes chaque année <strong>de</strong>puis environ cinq ans. Au sein <strong>de</strong> cet ensemble que constituele système canadien <strong>de</strong>s parcs, les parcs nationaux situés dans les montagnes <strong>de</strong> l’Ouest1(Rocheuses et massif Columbia) concentrent 56,33 % <strong>de</strong> la fréquentation <strong>de</strong>s parcs fédéraux(Parcs canada, 2006).Le parc le plus ancien, leparc national Banff, accueilleà lui seul plus <strong>de</strong>3,14 millions <strong>de</strong> visiteurspour la saison 2004-2005.Créé en 1885 dans lesillage <strong>de</strong> la Compagnie<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer Canadianla fédération canadienne arapi<strong>de</strong>ment été complétépar d’autres aires protégéesdans le pays. Misesen réserves en fonctiondu potentiel <strong>de</strong> ressourcesdont elles disposaient, ellessont rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>venues,dans le pays en général etdans les montagnes en particulier,<strong>de</strong>s éléments dudéveloppement économiquesfondé sur l’extractionminière, l’exploitation <strong>de</strong>sressources, notamment forestières,mais aussi surl’activité touristique. Rocheuses et les parcs nationaux Revelstoke et Glaciers dans le massif Columbia.43


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLa création <strong>de</strong>s parcs nationaux <strong>de</strong>s montagnes s’avère souvent liée à la constructiond’infrastructures terrestres. La voie ferrée transcanadienne va également permettre lacréation <strong>de</strong>s réserves (1886) qui <strong>de</strong>viendront les parcs nationaux Yoho puis Glacier. Leparc national Jasper est créé le long <strong>de</strong> la voie ferrée (1907) tandis que le parc nationalouest <strong>de</strong>s Rocheuses.La situation contemporaine porte le fruit <strong>de</strong> cet héritage au point d’aboutir à <strong>de</strong>s situationsqui peuvent surprendre : <strong>de</strong>s voies transcontinentales <strong>de</strong> dimension nationale sontPlusieurs millions <strong>de</strong> véhicules traversent et circulent dans <strong>de</strong>s écosystèmes protégés parla loi fédérale. Ceux-ci sont composés <strong>de</strong> véhicules individuels ou <strong>de</strong> transport collectif(autobus), <strong>de</strong> camions et <strong>de</strong> trains pour le transport <strong>de</strong> marchandises, <strong>de</strong> véhicules « <strong>de</strong>récréation » (RV’s), motocyclettes, bicyclettes, etc. A une circulation <strong>de</strong> passage, se combineune mobilité interne liée à la présence sites touristiques, éloignés les uns <strong>de</strong>s autreset dispersés dans l’espace parc (plus <strong>de</strong> 22 000 km² pour les unités considérées), <strong>de</strong> sitesd’accueil <strong>de</strong>s visiteurs. Ces déplacements motorisés, très important en nombre et trèsconcentré saisonnièrement, constituent l’un <strong>de</strong>s enjeux majeurs <strong>de</strong> ces trente <strong>de</strong>rnièresannées dans ces parcs considérés comme les « joyaux <strong>de</strong> la couronne » par le Canada.Parcs Canada, l’agence fédérale en charge <strong>de</strong>s parcs nationaux, doit établir <strong>de</strong>s stratégiescomplexe <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’espace, <strong>de</strong> manière à concilier une très forte fréquentation etune intense mobilité au cœur d’un espace qui est présenté, vendu – par les opérateurstouristiques – et considéré par beaucoup comme un sanctuaire <strong>de</strong> la nature sauvage (wil<strong>de</strong>rness).44


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésTourisme et enclavement :l’exemple du Massif Central françaisChristian JAMOTCERAMAC – Université Blaise-Pascal, Clermont Ferrand<strong>Mo</strong>ts-clés : Accès aux places touristiques ; réseaux <strong>de</strong> transport ; mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport ;espaces touristiques ; politiques <strong>de</strong>s transports ; aménagement du territoire.Le Massif central vit, historiquement, au rythme <strong>de</strong> cycles <strong>de</strong> désenclavement (ouver-et <strong>de</strong> cycles d’enclavement (retard dans l’accès et dans la circulation interne), eu égard àl’avance technologique <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> transport mis en œuvre à l’extérieur <strong>de</strong> son périmètre.A l’heure actuelle, faisant suite à une phase <strong>de</strong> désenclavement (quadrillage autoroutierà larges mailles, encore incomplet), se met en place un cycle d’enclavement (absence<strong>de</strong> TGV et disparition du hub <strong>de</strong> Clermont-Ferrand…).Les <strong>de</strong>stinations touristiques existant dans le massif ont toujours, à travers un système thermales, <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> sport d’hiver, à travers le tourisme urbain, patrimonial ou <strong>de</strong>sgrands sites, à travers le développement plus récent du tourisme d’affaires, industrielou <strong>de</strong>s congrès). La phase ultime du système étant, à l’évi<strong>de</strong>nce, le rôle <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>transport comme éléments <strong>de</strong> ressource touristique (du viaduc <strong>de</strong> Garabit ou <strong>de</strong>s Fa<strong>de</strong>s àcelui <strong>de</strong> Millau).Quel avenir touristique pour un Massif central à la fois obstacle aux grands systèmescirculatoires, mon<strong>de</strong> isolé <strong>de</strong>s espaces urbanisés et structurés par <strong>de</strong>s axes lourds <strong>de</strong>(au sens ici <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> communication contemporains).45


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésAccessibilité et mobilité aux îles du Cap VertNadège KOKELFLASH, Université <strong>de</strong> La RochelleLe Cap Vert est un archipel <strong>de</strong> l’océan atlantique situé à environ 500 km à l’Ouest <strong>de</strong>scôtes sénégalaise. Les îles (dix dont neuf habitées et huit îlots, soit 4033 km 2 <strong>de</strong> terresémergées), se répartissent en <strong>de</strong>ux régions: au Nord se trouvent les îles Barlavento («auvent»): Santo Antão, São Vicente, Santa Luzia (inhabitée), São Nicolau, Sal et Boavistaet au Sud, les îles Sotavento («sous le vent»): Maio, Santiago, Fogo et Brava. La distancemaximale entre les îles les plus éloignées est <strong>de</strong> 300 km (Santo Antão- Santiago).Au carrefour <strong>de</strong> trois continents (Europe, Afrique, Amérique), le Cap Vert fut d’abordconsidéré comme un espace <strong>de</strong> transit. Dès leur découverte en 1460 par les portugais, lesîles servirent <strong>de</strong> base à l’extension coloniale vers l’Atlantique Sud, en servant d’escalemaritime pour le ravitaillement en eau et en vivres <strong>de</strong>s navires. mais en servant également.L’archipel joua également rapi<strong>de</strong>ment un rôle <strong>de</strong> plaque tournante pour le commerced’esclave vers l’Amérique. e siècle l’économie <strong>de</strong> l’archipel décline. Dès lors <strong>de</strong>s mouvementsmigratoires apparurent, d’abord vers les Etats Unis, puis vers l’Afrique et l’Europe.De nos jours, le Cap-Vert compte davantage <strong>de</strong> ressortissants vivant à l’étrangerque <strong>de</strong> locaux (environ 600 000 ressortissants à l’étranger en juillet 1999 pour moins <strong>de</strong>500 000 au pays).Au XXe siècle l’épopée <strong>de</strong> l’aviation fait <strong>de</strong> l’île <strong>de</strong> Sal un point <strong>de</strong> ravitaillement stratégiquepour les avions qui ne pouvaient traverser l’Atlantique d’une seule traite.Les équipages furent alors, avec les migrants revenant en visite au pays, les premiers«touristes» <strong>de</strong> l’archipel.Il faut attendre les années 2000 pour que le phénomène touristique connaisse un véritabledéveloppement. Le nombre d’entrées sur le territoire progresse ainsi <strong>de</strong> 13 626entrées à 27 747 entre 1986 et 1995, puis <strong>de</strong> 67 000 en 1999 à plus <strong>de</strong> 145 000 entréesplus <strong>de</strong> 184 000 en 2004.Le Cap Vert est donc passé du statut <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> transit obligatoire à celui <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinationtouristique.Bien que les transports préexistaient au tourisme, on remarque une corrélation importanteentre le développement du tourisme et celui <strong>de</strong>s transports, principalement aériens.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mise en tourisme <strong>de</strong> l’archipel fait apparaître une «île capitale 1 », Sal.-1 Le tourisme, acteurs, lieux et enjeux, sous la coordination <strong>de</strong> M.Stock, Belin, 200346


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméscier d’investissements touristiques et accueille aujourd’hui 70% <strong>de</strong>s touristes. L’accroissement<strong>de</strong> la fréquentation <strong>de</strong> cette île est dû à une amélioration <strong>de</strong> l’offre touristiquequi tient à plusieurs paramètres : une augmentation <strong>de</strong>s structures d’hébergements, undéveloppement <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> loisirs (nautiques), un effort promotionnel, mais aussil’essor <strong>de</strong>s transports aériens internationaux qui ont facilité l’accès à l’archipel. La dynamiquequi sous-tend ce développement est la réussite du modèle économique <strong>de</strong>s touropérateurs<strong>de</strong> ces vingt <strong>de</strong>rnières années, qui consiste notamment à vendre <strong>de</strong>s packages«Vols+Séjours». Le transport est donc au cœur <strong>de</strong> ce modèle.Les îles «secondaires»(São Vicente, São Nicolau,Boavista, Santiago) sont accessiblesà partir <strong>de</strong> Sal (lesvols internationaux pourSantiago commencent à semettre en place), alors quel’accès à Santo Antão, Fogoou Maio nécessite une escalesupplémentaire. Brava, nedisposant pas d’aéroport et bles,reste pour le moment àNous montrerons que lesdifférents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développement<strong>de</strong> toutes ces îlessont en partie imputables àla fonctionnalité <strong>de</strong> leurs réseaux<strong>de</strong> transports (aérien,maritime et routier) et quel’accessibilité aux différentsespaces <strong>de</strong> l’archipel in-la typologie <strong>de</strong>s séjours. En- l’importance <strong>de</strong>s transportsdans l’image du pays perçuepar les touristes.47


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumés« Pas feutrés et pneus crantés…Les Alpes françaises entre pratiques <strong>de</strong> « nature »et loisirs motorisés,autour <strong>de</strong> la mobilité touristique »Lionel LASLAZEDYTEM - Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong><strong>Mo</strong>ts clésd’usagesLa parution <strong>de</strong> la « circulaire Ollin » relative à la « circulation <strong>de</strong>s quads et autres véhiculesà moteur dans les espaces naturels » le 6 septembre 2005 a provoqué une levée<strong>de</strong> boucliers, tant du côté <strong>de</strong> leurs utilisateurs que <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement,qui tentent, en vain, <strong>de</strong> faire appliquer la loi du 3 janvier 1991 interdisant lacirculation <strong>de</strong>s véhicules tout terrain sur les voies publiques (en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s routes).gesdans les années 1990 et la contestation (certes timi<strong>de</strong> au vu <strong>de</strong> son succès) du Saloninternational du 4 × 4 <strong>de</strong> Val d’Isère (23e édition en 2006, 45 000 visiteurs, 80 exposantspour 20 000 m² d’exposition et 200 ha <strong>de</strong> zone d’essai.Cette communication s’appuie sur <strong>de</strong>ux exemples, celui <strong>de</strong> la Croisière Blanche Vulco(Orcières, Champsaur-Valgau<strong>de</strong>mar, 29 éditions à ce jour en janvier) et <strong>de</strong> la TransVal-Quad-Salon <strong>Mo</strong>ndial du Quad (Valloire, Maurienne, 14 éditions à ce jour en juillet) quiManifestations Croisière Blanche Vulco TransValQuadSalon <strong>Mo</strong>ndial du Quad Fédération <strong>de</strong>s Grands Randonneurs motorisés Quad Organisation, le Bourget du LacDates 4 jours <strong>de</strong> semaine en janvier Premier week-end <strong>de</strong> juilletLieu Vallées du Champsaur et du Valgau<strong>de</strong>mar Valloire (une seule commune) +ValmeinierExposants Non Oui : 86 exposantsPratiques spatiales <strong>de</strong>mobilité300 km <strong>de</strong> routes, 3 itinéraires motorisés àla journéeVisite pé<strong>de</strong>stre du salon+ essais sur les pistes <strong>de</strong> skiNombre <strong>de</strong> participants 400 (29 e édition) publicPublic attendu peu nombreux 30 000 à 35 000 visiteursEntrée gratuite au salonFréquentation touristique Faible à cette pério<strong>de</strong> (domaines skiablesFortedu lieu concerné<strong>de</strong> petite taille)Réseaux <strong>de</strong> transports Pistes forestières, routes départementales, Pistes <strong>de</strong> ski, pistes forestièresutilisésversants diversSoutien <strong>de</strong>s collectivités Conseil Général <strong>de</strong>s Hautes-Alpes Aucun, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la communepubliquesOpposantsMêmes associations : <strong>de</strong>s Clubs Alpins Français, France Nature EnvironnValloire Nature et Avenir, Vivre en Maurienne, Vivre en Tarentaise48


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméstion,motorisée ou non, sur les chemins touristiques.manifestations et les réponses aux différentes sollicitations <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> protection<strong>de</strong> l’environnementCette communication présentera d’abord le déroulement et les caractéristiques <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux manifestations emblématiques <strong>de</strong>s crispations actuelles puis le positionnementidéologique <strong>de</strong>s différentes parties prenantes, avec <strong>de</strong>s argumentaires i<strong>de</strong>ntiques pour les<strong>de</strong>ux manifestations. Les partisans avancent que les lois sont respectées et que les populationslocales (notamment les commerçants) soutiennent ces manifestations, présentées,en outre, comme respectueuses <strong>de</strong> l’environnement. Les opposants dénoncent lesatteintes irrémédiables au milieu, le non respect <strong>de</strong> la réglementation, et l’entrave faite àla libre circulation <strong>de</strong>s piétons et autres amateurs <strong>de</strong> calme et <strong>de</strong> silence. La pratique dutout terrain, en plein essor, est ainsi opposée à l’accessibilité <strong>de</strong>s « espaces communs »pour les mobilités dites « douces » (randonnée, vol libre, canyoning, ski <strong>de</strong> randonnée,raquettes à neige…), à l’heure où les usages <strong>de</strong> la montagne, estivaux comme hivernaux,se multiplient et où les enjeux économiques induits s’accroissent. Mais il est pourtantlibre) ne requièrent pas plus d’adhésion <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> ces associations <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>l’environnement, ce qui permet <strong>de</strong> questionner la notion <strong>de</strong> « mobilité douce », qui amême fait l’objet d’une « journée <strong>de</strong> mobilisation » le 24 juin 2006 à Vénosc (Isère). Laquestion <strong>de</strong>s pratiques touristiques <strong>de</strong>s différentes clientèles est donc centrale.© <strong>Mo</strong>utain Wil<strong>de</strong>rness, 2005Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la circulation récréative, ce sont les perceptions, les conceptions et lescette communication.49


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLe Point Afrique, acteur majeur du transport aérienet du développement touristique en Afrique saharo-sahélienneBruno LECOQUIERRECIRTAI - Université du HavreDepuis le milieu <strong>de</strong>s années 1990, le développement du tourisme au Sahara ainsi quela crise du transport aérien en Afrique occi<strong>de</strong>ntale ont permis l’apparition <strong>de</strong> nouveauxacteurs dans ces <strong>de</strong>ux domaines. L’un d’entre eux, la coopérative française Point Afrique,présente la particularité d’avoir été l’un <strong>de</strong>s tous premiers opérateurs à s’intéresser à ces<strong>de</strong>ux marchés et d’avoir tenté <strong>de</strong> les investir <strong>de</strong> manière complémentaire. L’activité <strong>de</strong>Point Afrique a commencé en 1995 avec l’ouverture d’une ligne aérienne régulière versGao. Chez ce voyagiste, l’aérien a toujours précédé le tourisme, lequel a toujours été développépour conforter et pérenniser les lignes nouvelles ouvertes progressivement versquelques gran<strong>de</strong>s villes d’Afrique saharo-sahélienne.Point Afrique tient à sa structure juridique <strong>de</strong> coopérative quile place en marge du secteur concurrentiel et lui permet d’apparaître tout à la fois commeun acteur techniquement performant et économiquement marginal (bien que parfois in-Point Afriquetionnelqui a pour objectif <strong>de</strong> désenclaver <strong>de</strong>s régions fragiles <strong>de</strong> l’Afrique saharienne etsahélienne en s’appuyant sur le tourisme et en contribuant ainsi à leur irrigation économique».Dans le contexte du début <strong>de</strong> la guerre civile en Algérie (1994) qui mettait un termetemporaire au tourisme saharien dans ce pays, Point Afrique décida à l’automne 1996d’ouvrir quelques vols entre Paris et Atar, ville principale <strong>de</strong> l’Adrar <strong>de</strong> Mauritanie. Organiséen collaboration avec la Somasert (Société mauritanienne <strong>de</strong> service et <strong>de</strong> tourisme),<strong>de</strong> fournir du travail aux noma<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> manière à enrayer le processus d’exo<strong>de</strong> vers lesgran<strong>de</strong>s villes, et <strong>de</strong> veiller à une bonne répartition <strong>de</strong>s fruits du tourisme auprès <strong>de</strong>s différentsprestataires : transporteurs, hôteliers, chameliers 1 . Trois vols vers Atar eurent lieupendant l’hiver 1996-97 2 et <strong>de</strong>ux cent quarante personnes furent transportées. A partir <strong>de</strong>la saison suivante (1997-98), les chiffres augmentèrent rapi<strong>de</strong>ment pour atteindre près<strong>de</strong> 10 000 personnes aujourd’hui sur cette <strong>de</strong>stination, avec <strong>de</strong>s vols réguliers chaquesemaine.En captant une bonne partie <strong>de</strong>s voyageurs qui ne pouvaient plus se rendre en Algérie,la coopérative a réussi en quelques années à faire émerger dans l’Adrar <strong>de</strong> Mauritanie untourisme basé sur l’attrait du désert – notamment le désert <strong>de</strong> sable – et organisé autour <strong>de</strong>l’oasis <strong>de</strong> Chinguetti, ville ancienne réputée comme la septième ville sainte <strong>de</strong> l’Islam.1 La Somasert n’est toutefois pas un passage obligé pour les voyagistes et certains d’entre eux(Terres d’aventure, Noma<strong>de</strong>, Club aventure, Zig-Zag) traitent directement avec <strong>de</strong>s agences locales2 Le tourisme saharien est organisé sur <strong>de</strong>s « saisons » hivernales (d’octobre à mars ou avril) quis’éten<strong>de</strong>nt donc sur <strong>de</strong>ux années civiles50


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésAlors que le tourisme était quasiment inexistant en Mauritanie en 1995, on peut ainsiconsidérer que Point Afrique a véritablement inventé cette activité dans ce pays. A partir<strong>de</strong> 1999/2000, la coopérative a tenté <strong>de</strong> reproduire en Algérie et en Libye le modèle inventéen Mauritanie, avec cependant <strong>de</strong>s fortunes diverses.Au-<strong>de</strong>là du tourisme saharien, le Point Afrique a ouvert progressivement <strong>de</strong>s lignes<strong>de</strong> fait d’Air-France, parfois à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gouvernements eux-mêmes, comme celuidu Burkina Faso en 2002 ( le premier vol vers Ouagadougou eut lieu le 18 janvier 2002avec 8 passagers à bord). Depuis, le volume <strong>de</strong>s voyageurs transportés vers les capitalesd’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest a logiquement augmenté au point que la proportion <strong>de</strong>s passagersempruntant ces lignes a atteint 70% du total <strong>de</strong>s voyageurs transportés par Point Afriqueen 2003/2004, toutes <strong>de</strong>stinations confondues (voir tableau).Le Point Afrique, cependant, n’est pas une compagnie aérienne et doit affréter <strong>de</strong>savions pour <strong>de</strong>sservir ces lignes, en assumant seul le risque <strong>de</strong>s affrètements : d’aprèsles chiffres donnés par la coopérative, un vol Paris-Ouagadougou-Paris est facturé 64000 euros (hors taxes d’aéroport) par la compagnie loueuse. Si l’avion n’est qu’à moitiérempli, le coût <strong>de</strong>s places non occupées est donc totalement supporté par l’organisateurdu vol. Pour réduire le risque tout en proposant les prix les plus bas possibles, la métho<strong>de</strong>adoptée mélange la technique <strong>de</strong>s compagnies <strong>de</strong> charters et celle <strong>de</strong>s compagnies à bascoût, tout en proposant sur toutes ces <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong>s vols aller et retour chaque semaine,voire plusieurs fois par semaine (avec un risque éventuel d’annulation lorsque les avionssont trop peu remplis).Pour Point Afrique, la question est désormais <strong>de</strong> savoir jusqu’à quel point son activité succès…Mali Mauri- Niger Libye Algérie Burkina Faso Bénin Sénégaltanie1995-96 Gao1996-97 Gao Atar Aga<strong>de</strong>s1997-98 Atar1998-99 Gao Atar Aga<strong>de</strong>s1999/2000 Gao Atar Aga<strong>de</strong>s Sebha2000/01 Gao Atar Aga<strong>de</strong>s Sebha Tamanrasset2001/02 Gao Aga<strong>de</strong>sNiameyTamanrassetDjanetOuagadougou2002/03 Gao<strong>Mo</strong>ptiBamako2003/04 GaoBamako<strong>Mo</strong>pti2004/05 GaoBamako<strong>Mo</strong>pti2005/06 GaoBamako<strong>Mo</strong>ptiTimimounAtar Niamey TamanrassetDjanetTimimoun51OuagadougouAtar Niamey Sebha Ouagadougou CotonouAtarAtarNemaAga<strong>de</strong>sNiameyAga<strong>de</strong>sNiameyGhâtBenghaziGhâtBenghaziTamanrassetDjanetTamanrassetDjanetOuagadougou CotonouOuagadougou Cotonou DakarLes <strong>de</strong>ssertes aériennes opérées par Point Afrique entre 1995 et 2006.


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLe développement touristique permet-il <strong>de</strong> désenclaver leslieux <strong>de</strong> vie ?Les enseignements paradoxaux <strong>de</strong> l’archipel <strong>de</strong>s Maldives(océan Indien)Alexandre MAGNAN<strong>Mo</strong>ts-clés : Tourisme, transport, enclavement, lieux <strong>de</strong> vie, Maldives.La population <strong>de</strong>s Maldives (300 000 habitants) s’égrène sur près <strong>de</strong> 200 îles disperséesau sein d’une ellipse théorique <strong>de</strong> 800 km <strong>de</strong> long sur 150 <strong>de</strong> large. Mis à part la capitaleMalé qui concentre un quart <strong>de</strong> la population, 78 % <strong>de</strong>s îles habitées accueillent moins <strong>de</strong>1 000 habitants. Se pose alors un problème pour l’équipement <strong>de</strong> tous les espaces <strong>de</strong> vieen ports, en jetées et en bateaux : la démultiplication <strong>de</strong>s foyers engendre celle <strong>de</strong> coûtsces(80 % <strong>de</strong>s îles habitées font moins <strong>de</strong> 1 km 2 ) rend impossible la <strong>de</strong>sserte aérienne.Le résultat en est un manifeste enclavement <strong>de</strong>s populations. Or, ces mêmes contraintesreprésentent pour les investisseurs touristiques toute la richesse du produit “île-hôtel” :une île <strong>de</strong> sable isolée et ceinturée <strong>de</strong> récif corallien, et dont les dimensions aisémentappropriables par le touriste. À la différence près que les promoteurs touristiques dispo-naturelles, notamment en creusant <strong>de</strong>s chenaux <strong>de</strong> navigation dans <strong>de</strong>s platiers récifauxà la base peu profonds, en créant <strong>de</strong>s ports pour accueillir les bateaux, en ayant recours à<strong>de</strong>s ve<strong>de</strong>ttes rapi<strong>de</strong>s et à <strong>de</strong>s hydravions pour pallier la distance à l’aéroport d’Hulhulé,ou encore en installant <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong> désalinisation <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer…. Ainsi, dans ledomaine précis <strong>de</strong>s transports, les îles-hôtels offrent une image d’ouverture qui est auxantipo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s îles habitées. La question peut donc être posée <strong>de</strong> l’effet dynamisantdu développement <strong>de</strong>s îles-hôtels sur les conditions d’accessibilité <strong>de</strong>s îles habitées.Autrement dit, la mise en tourisme <strong>de</strong> certaines îles favorise-t-elle le désenclavement <strong>de</strong>slieux <strong>de</strong> vie voisins ?Cette communication tentera <strong>de</strong> montrer que si les effets du développement touristiquese lisent principalement sur trois types d’infrastructures <strong>de</strong> transport (l’aéroport international,les aéroports régionaux et les ports <strong>de</strong>s îles), les améliorations apportées dans leSi cela est vrai lorsque l’on considère les échelles <strong>de</strong> l’archipel, puis <strong>de</strong> l’île, le proposest à nuancer à l’échelon <strong>de</strong> l’atoll.proche, a permis au pays d’établir <strong>de</strong>s liens aériens avec l’Europe et l’Asie, donnant ainsiun nouvel élan aux échanges internationaux traditionnellement centrés sur les relations52


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésDans l'archipel <strong>de</strong>s Maldives, les caractéristiques naturelles <strong>de</strong>s îles (petitesse, isolement, ceinture récifale peu profon<strong>de</strong>,courants...) et la mo<strong>de</strong>stie du niveau <strong>de</strong> développement général du pays sont à l'origine d'un certain enclavement <strong>de</strong>s communautéslocales. Les impératifs du développement imposent alors la réalisation <strong>de</strong> certains aménagements, notamment la création <strong>de</strong> portsartificiels, et l'acquisition <strong>de</strong> divers équipements tels <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong> transport en nombre suffisant. Or, le gouvernement ne peutfaire face aux coûts que cela représente, d'autant plus que chaque île habitée (environ 200) y est sujette. C'est pourquoi nombre <strong>de</strong>lieux <strong>de</strong> vie restent encore aujourd'hui peu accessibles (UNDP-MPND, 1998).Seules les îles mises en tourisme bénéficient <strong>de</strong> conditions <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong> moyens en nombre suffisant au regard<strong>de</strong>s effectifs relativement réduits d'utilisateurs (les touristes). Toutefois, les contraintes locales sont telles que malgré <strong>de</strong> conséquentsmoyens financiers et techniques, les promoteurs touristiques sont parfois obligés <strong>de</strong> délocaliser l'infrastructure portuairehors <strong>de</strong> l'île-hôtel en elle-même, ce que montre le cas <strong>de</strong> Royal Island (ouverture en 2001) dans l'atoll <strong>de</strong> Baa.Clichés : A. et E. PUECH, 2005.Parallèlement, à l'échelle<strong>de</strong>s atolls, la dispersionnaturelle <strong>de</strong>s îles posed'autant plus <strong>de</strong> contraintesen matière <strong>de</strong> cohérenceterritoriale et d'échangesentre les lieux <strong>de</strong> vie quecelles qui sont habitées nesont pas forcément prochesles unes <strong>de</strong>s autres. D'où ladifficulté à imaginer <strong>de</strong>saménagements communs àdifférentes communautés,lesquels présenteraientpourtant l'intérêt <strong>de</strong> limiterla démultiplication <strong>de</strong>scoûts. L'atoll <strong>de</strong> Lhaviyani,au nord-est <strong>de</strong> la partiecentrale <strong>de</strong> l'archipel, offreun bel exemple <strong>de</strong> cetteconfiguration d'émiettement.Ce cas permet également<strong>de</strong> comprendrepourquoi les aménagements<strong>de</strong>s îles-hôtels ne peuventpas être utilisés par lescommunautés maldiviennes.HinnavaruNAIFARUOcéanRécif corallienÎle inhabitéeÎle habitéeÎle-hôtel(Capitale d’atoll)KureduKomandhooKurendhooKanuhuraaAtoll <strong>de</strong> LHAVIYANI(Faadhippolhu)Palm BeachOlhuvelifushi0 2 4 6 8 10 km53


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésne concernent ici que l’échelle nationale, soit la population dans son ensemble plutôt queles communautés locales en elles-mêmes.Parallèlement, la particularité <strong>de</strong> l’île-hôtel – formule qui concentre 90 % <strong>de</strong> la capacitéd’accueil du pays – est <strong>de</strong> loger ses travailleurs sur place. De fait, les relations sontextrêmement limitées, pour ne pas dire pratiquement inexistantes entre celle-ci et les îleshabitées voisines. En conséquence <strong>de</strong> quoi, les infrastructures portuaires créées sur l’îlehôtel,ainsi que les facilités <strong>de</strong> transport que représentent les ve<strong>de</strong>ttes rapi<strong>de</strong>s et/ou leshydravions (pour acheminer les touristes <strong>de</strong> l’aéroport international au lieu <strong>de</strong> séjour), nelien tourisme/transport ne s’évertuent donc pas non plus à l’échelle locale, celle <strong>de</strong> l’île.Reste donc à analyser les effets du développement touristique sur les infrastructuresd’ordre régional. Une lueur d’amélioration apparaît alors. Dans le cadre d’une politique<strong>de</strong> redéploiement <strong>de</strong> l’activité visant à déconcentrer ce secteur-clé <strong>de</strong> l’économie et ainsil’étendre à l’ensemble <strong>de</strong>s atolls, les infrastructures <strong>de</strong>s quatre aéroports régionaux, àcommencer par celui <strong>de</strong> Gan dans l’atoll méridional d’Addu, vont être renforcées <strong>de</strong>sorte à accueillir <strong>de</strong>s avions d’une certaine capacité, permettant la <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s futuresla population <strong>de</strong>s atolls périphériques (coûts trop élevés), cela dynamisera l’économielocale, en grand besoin, ce qui aura pour effet d’accentuer la dynamique d’échange entreles îles (avec comme relais principaux les capitales d’atoll) et, indirectement, <strong>de</strong> permettreun désenclavement progressif <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> vie.Le cas <strong>de</strong>s Maldives enseigne donc que si les liens Tourisme/Transports sont effectifsdès le début du processus <strong>de</strong> mise en tourisme, à la fois causes et conséquences d’un telcaleque dans un second temps. Par conséquent, il convient <strong>de</strong> considérer dans l’analyse<strong>de</strong>s processus et <strong>de</strong> leurs impacts, d’une part la multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s échelles spatiales <strong>de</strong> lecture(global, régional, local), chacune portant ses vérités, et d’autre part, le temps long, carseule cette échelle temporelle permet <strong>de</strong> lire les effets combinés du couple tourisme/transport à différents niveaux d’organisation territoriale. Dans le cas maldivien, on peutespérer que les prochaines décennies verront, sous l’impulsion du redéploiement du tourisme,l’avènement d’une cohérence territoriale en matière <strong>de</strong> transport et d’accessibilité<strong>de</strong>s communautés insulaires et, indirectement, l’émancipation <strong>de</strong>s entités locales (îles,puis atolls) dans l’ensemble archipélagique.54


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes domaines skiables reliésLe cas <strong>de</strong>s massifs alpinsAlain MARNEZYEDYTEM, Université <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong><strong>Mo</strong>ts-clés : Domaines skiables reliés Massifs alpins Réseaux <strong>de</strong> remontées mécaniquesRessource touristique Processus <strong>de</strong> territorialisation.Selon un processus engagé <strong>de</strong>puis plusieurs décennies mais qui s’est accéléré récemmentles «grands espaces <strong>de</strong> ski» se multiplient, les domaines skiables limitrophesou rapprochés se regroupent pour former <strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s dimensions. Latendance s’est généralisée à l’ensemble <strong>de</strong>s massifs alpins, et en <strong>Savoie</strong> notamment, lapolitique du Conseil Général encourage et soutient cette dynamique (cf. le «Plan Stations»2004-2008). On en compte aujourd’hui plus d’une vingtaine dans les départementsalpins, qui englobent la majorité <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> sports d’hiver (cf. Fig. n°1). Leurles liaisons et la mise en réseau <strong>de</strong> plusieurs domaines skiables élémentaires, une notoriétéplus ou moins forte, une i<strong>de</strong>ntité exprimée par un toponyme qui se veut original… vellesqui unissent <strong>de</strong>ux ou plusieurs domaines élémentairespar <strong>de</strong>s remontéesmécaniques, <strong>de</strong>s pistes, <strong>de</strong>s navettes entre stations. Ces liaisons sont plus oumoins aisées; elles permettent aux skieurs <strong>de</strong> progresser dans l’espace sans rup- temps <strong>de</strong> transferts plus longs et <strong>de</strong>s contraintes plus fortes (liaisons «faibles»).Le grand domaine a une structure particulière, qui résulte <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> ses diversescomposantes; mais il engendre sa propre dynamique. Il constitue un nouveau réseau,au maillage plus ou moins <strong>de</strong>nse, <strong>de</strong> pistes et <strong>de</strong> remontées mécaniques dontl’étu<strong>de</strong> peut se calquer sur celle <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> transport, en termes d’axes, <strong>de</strong> pôles,<strong>de</strong> nœuds, <strong>de</strong> portes d’entrées, <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> connectivité. Il implique souvent une restructurationinterne <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s réseaux élémentaires, une nouvelle hiérarchisationou <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> statuts <strong>de</strong> leurs composantes. Dans le Grand Massif, la réalisation<strong>de</strong> la télécabine «Grand Massif Express» a fait <strong>de</strong> Samoëns un pôle à part entière.Il peut ainsi aboutir à une nouvelle redistribution <strong>de</strong>s centres et <strong>de</strong>s périphéries,à la création d’hypercentres (Flaine) ou au contraire à la marginalisation d’anglesmorts ou à la mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> discontinuités spatiales (Sixt-Fer-à-Cheval)… internes <strong>de</strong> skieurs, <strong>de</strong> nouvelles mobilités. La méthodologie mise en œuvre cherche à55


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésRhôneIsèreLes Habères/Bellevaux-HirmentazLe-Praz-<strong>de</strong>-Lys/Sommand<strong>Savoie</strong>-Grand RevardLes Aillons/MargeriazChambéryHaute <strong>Savoie</strong>Les AravisAnnecyEspace Val d’ArlyEspace CristalSan BernardoTarentaise<strong>Savoie</strong>Le Grand DomaineChablaisLes Portes du SoleilSUISSEGiffreLe Grand MassifMt BlancEspace JailletITALIEParadiskiEspace KillyLe Grand DomaineDomaines skiable reliéset principales stationsNIsèreLes SybellesLes Trois ValléesGrenobleMaurienneVercorsValloire/ValmeinierLes gran<strong>de</strong>s RoussesBelledonneLe Grand Serre-ChevalierBriançonChampsaurDévoluyHautes AlpesLa Voie LactéeQueyrasITALIELa Forêt BlancheGap0 15 30 kmAlpes <strong>de</strong> Haute ProvenceDuranceEspace LumièreLes «Domaines Skiables Reliés» dans le département alpin.56


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméspistes, niveau <strong>de</strong>s skieurs, accessibilité <strong>de</strong> chaque secteur… Les stations sont plus oumoins privilégiées dans le nouvel ensemble.l’image du ski «grand large», le ski évasion, les grands horizons. L’offre-ski se veut <strong>de</strong>litéet diversité <strong>de</strong>s pistes, complémentarité <strong>de</strong>s versants (exposition, conditions d’enneigement),panel <strong>de</strong> paysages et d’ambiances, espace d’aventure et <strong>de</strong> découverte,gamme <strong>de</strong> produits liés aux nouvelles glisses (boar<strong>de</strong>r-cross, free-ri<strong>de</strong>…). Le forfaitcommun «grand domaine» est la concrétisation <strong>de</strong> cette nouvelle entité commerciale. d’accès, restructuration et rationalisation <strong>de</strong> l’entretien <strong>de</strong>s pistes et <strong>de</strong>s équipements,services communs, signalétique… Le regroupement <strong>de</strong>s réseaux conduit àune mise en valeur plus rationnelle et plus complète <strong>de</strong> la ressource touristique.- une dynamique d’intégration structurelle: la création <strong>de</strong>s domaines reliés s’inscritaussi dans une logique <strong>de</strong> regroupement d’exploitants, avec accords progressifs entreles sociétés d’exploitation, qui évoluent vers <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> contrôle, <strong>de</strong>s fusions,absorptions… La mise en réseau accompagne et/ou entraîne le plus souvent unene sont pas parvenus au même <strong>de</strong>gré d’intégration. Les petites et moyennes stationsen situation <strong>de</strong> fragilité cherchent d’ailleurs là une solution à leurs problèmes. ble,produit commercial partagé par plusieurs stations qui gar<strong>de</strong>nt leur totale individualité,ou bien il peut constituer la base <strong>de</strong> la dynamique d’une unité <strong>de</strong> massif,y compris par-<strong>de</strong>là les frontières internationales; et le processus peut se renfor- du ski. Dans les domaines reliés actuels, toutes les étapes peuvent être observées.57


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes transports, facteurs <strong>de</strong> développement touristiqueau sud du Maroc<strong>Mo</strong>hamed OUDADAIREMAM, Aix-en-ProvenceAu terme du protectorat, s’appuyant sur l’essor international du tourisme <strong>de</strong> masse,l’Etat marocain a choisi <strong>de</strong> faire du tourisme un moteur <strong>de</strong> développement économiquejusqu’alors essentiellement sur l’agriculture mais aussi un potentiel <strong>de</strong> revenus supplémentairespermettant <strong>de</strong> faire face aux charges <strong>de</strong> l’Etat (reconstruction d’Agadir aprèsCette option gouvernementale <strong>de</strong> faire du tourisme un secteur prioritaire s’est vueformalisée dans le plan triennal 1965-1967 ; avec la volonté <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> se positionnercomme un acteur majeur. Pour cela 384 millions <strong>de</strong> DH ont été débloqués, dont 80% incombantau secteur public, et une batterie <strong>de</strong> mesures pour encourager le secteur privé aDans ce contexte l’action étatique a cependant été réservée à un certain nombre <strong>de</strong>zone d’aménagements prioritaires (ZAP). Il s’agissait <strong>de</strong> la région méditerranéenne avectrois pôles : Tanger, Smir et Al Hoceima, d’Agadir sur la côte atlantique et <strong>de</strong>s villes impérialesà l’intérieur du pays. Autrement dit, la focale a été mise sur le tourisme balnéaire.Ces cibles sélectionnées par l’Etat l’ont été surtout par leur facilité d’accès (aéroports,gares, routes).Le réseau routier Nord-Sud ayant alors les caractéristiques d’un réseau routier secon-térisépar <strong>de</strong>s vallées étroites et la volonté <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> faire du tourisme un moteur économiquene passant pas alors par le développement <strong>de</strong>s infrastructures routières (seuls 13%<strong>de</strong>s itinéraires touristiques et 1,2% concernaient les liaisons Nord-Sud), le Sud, régionpériphérique et marginale, s’est tout naturellement vu exclu <strong>de</strong> ce programme, comme ille fut d’ailleurs <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts programmes <strong>de</strong> développement économiques, et ce <strong>de</strong>puisla colonisation qui considérait cette région comme « inutile ».Depuis la <strong>de</strong>rnière décennie l’évolution <strong>de</strong> la société occi<strong>de</strong>ntale, dite <strong>de</strong> consommation,suscite un besoin d’évasion et <strong>de</strong> retour aux traditions.Ainsi les produits culturels et touristiques se trouvent valorisés et les voyages <strong>de</strong> découverteattirent <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> clients. Ce phénomène est présent dans le tourismemarocain où l’on assiste à la montée du tourisme <strong>de</strong> montagne et <strong>de</strong> désert face au pro-58


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes infrastructures <strong>de</strong> transport et les équipements touristiques dans la vallée du Drâa.59


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésduit balnéaire ; les infrastructures <strong>de</strong> transport implantées <strong>de</strong>puis les années 80 permettant<strong>de</strong> répondre à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en produits culturels et authentiques. En effet, <strong>de</strong>puiscette date, l’Etat a choisi Ouarzazate et Zagora, portes du désert, <strong>de</strong> part leur situationinternational à Ouarzazate, routes goudronnées reliant la région à Agadir, Marrakech…)et ce en réponse à <strong>de</strong>s enjeux économiques et géopolitiques.Effectivement, les oasis après le déclin du commerce transsaharien se sont tournéesvers une activité agricole vivrière mais les années <strong>de</strong> sécheresse qui ont touché la régiondans les années 80 et les limites <strong>de</strong> la politique agricole, notamment sur la thématique <strong>de</strong>l’irrigation, imposaient <strong>de</strong> trouver une source <strong>de</strong> revenus complémentaires.Mais la volonté <strong>de</strong> l’Etat d’intégrer cette région périphérique et marginale au reste supays trouve aussi et surtout son origine dans un souci <strong>de</strong> stabiliser la zone. La guerre <strong>de</strong>ssables en 1965, le rattachement <strong>de</strong>s provinces sahariennes en 1975 sont autant d’événementsqui ont fragilisé la stabilité politique <strong>de</strong> la région avec notamment l’émergence duFront Polisario.Cependant, alors que l’expansion et la réussite <strong>de</strong> certaines stations, déterminéesinitialement bien souvent par l’existence d’une infrastructure <strong>de</strong> transport, ont permis lerenforcement <strong>de</strong> cette dite infrastructure, ce phénomène est quasi absent dans le sud duMaroc ; l’intervention <strong>de</strong> l’Etat ne dépassant guère Zagora. Au-<strong>de</strong>là le développementtouristique <strong>de</strong> la région repose sur les initiatives locales et ce malgré la faible potentiel enmoyen d’accès comme l’illustre le cas <strong>de</strong> M’hamid dont la seule voie d’accès est la routenationale 9, asphaltée seulement <strong>de</strong>puis 1980 et qui s’achève ici en cul-<strong>de</strong>-sac.M’Hamid est la sixième et <strong>de</strong>rnière palmeraie <strong>de</strong> la vallée du Drâa et est réputéepour ses immenses dunes <strong>de</strong> sable ; atout qui explique l’émergence du tourisme saharienau même titre que l’ensoleillement presque permanent, la beauté sauvage <strong>de</strong>s sites, l’histoire,la culture locale ainsi que la chaleur <strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong> la population.A l’origine <strong>de</strong> l’intérêt pour le tourisme se trouve la tribu Arib, au départ noma<strong>de</strong> maisaujourd’hui sé<strong>de</strong>ntarisée à M’hamid. Dans les années 70, l’un d’eux se porta acquéreurd’un hôtel et fut celui qui reçut les premiers touristes à M’Hamid, puis dans les années80 sa réussite incita d’autres membres <strong>de</strong> la tribu à investir dans ce nouveau secteur d’activité.Ce n’est qu’à partir <strong>de</strong> 1990 que le tourisme à M’Hamid commence à <strong>de</strong>venir importantpar le nombre <strong>de</strong> touriste qu’il draine et par ses retombées. De plus en plus <strong>de</strong>locaux ont tenté alors l’aventure, en complément <strong>de</strong> leurs activités agricole et pastorale,en investissant dans l’ouverture d’auberges, d’hôtels, voire plus récemment d’agences <strong>de</strong>tourisme. Aujourd’hui les trente-<strong>de</strong>ux lieux d’accueil dans la palmeraie n’ont été crées etne sont tenus que par <strong>de</strong>s autochtones.Ils ont permis en 2004 d’accueillir plus <strong>de</strong> 14 000 touristes qui traduisent le succèscroissant du tourisme saharien puisque entre 1990 et 2004 le nombre <strong>de</strong> touristes ayant60


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésindifféremment <strong>de</strong> Marrakech et <strong>de</strong> Ouarzazate via les aéroports puis étaient acheminéespar <strong>de</strong>s tours operators ou par la location <strong>de</strong> véhicule à titre individuel ; <strong>de</strong>puis 2004Marrakech s’impose comme base <strong>de</strong> départ pour le sud et ce <strong>de</strong>puis l’apparition d’aula Belgique, l’Angleterre et la France <strong>de</strong>s vols aller-retour pour Marrakech ou Agadir àRéservé à une élite fortunée, le tourisme saharien a vu le jour il y a près <strong>de</strong> trenteans. A cette époque les infrastructures <strong>de</strong> transport n’ont joué aucun rôle dans son émer-rierdu séjour. A partir <strong>de</strong> 1980 les constructions <strong>de</strong> l’aéroport <strong>de</strong> Ouarzazate et <strong>de</strong> la route<strong>de</strong>s mille kasbah ont permis à cette nouvelle forme <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> l’ampleur.Aujourd’hui popularisée elle se heurte aux exigences <strong>de</strong> la société mo<strong>de</strong>rne (budget ettemps restreints). A partir <strong>de</strong> là, les conditions d’accessibilité <strong>de</strong> la région <strong>de</strong>puis Marrakechou Agadir avec respectivement 9 et 11 heures <strong>de</strong> trajet risquent <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un obstacleau maintien <strong>de</strong> cette activité dans ces espaces marginaux. Conscient <strong>de</strong> cet enjeu,les pouvoirs publics, élaborent actuellement un projet en vue <strong>de</strong> la construction d’unaéroport à Zagora, distant <strong>de</strong> 90 km <strong>de</strong> M’Hamid.Les moyens <strong>de</strong> transports ont joué le rôle <strong>de</strong> catalyseur dans l’explosion du tourismesaharien et s’imposent maintenant comme un outil à sa pérennisation61


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes excursions à l’île MauriceFrank PARISUniversité Lumière-Lyon IIL’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> loisirs au sein du tourisme a peu retenu l’attention. L’excursionen est une expression, pour un déplacement motorisé hors du lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce touristique.Ni promena<strong>de</strong>, ni randonnée, elle s’effectue dans le strict cadre d’une journée avecla succession <strong>de</strong> plusieurs lieux d’arrêt et <strong>de</strong> visite. Avec un tourisme <strong>de</strong> séjour prépondérant,l’Île Maurice fon<strong>de</strong> sa fréquentation sur <strong>de</strong>s images dominées par le cadre local <strong>de</strong>rési<strong>de</strong>nce (plage – tropicale – <strong>de</strong> l’hôtel), repérables dans différentes productions invitantau voyage (catalogues <strong>de</strong> tours-opérateurs, cartes postales).Néanmoins, 91 % <strong>de</strong>s touristes pratiquent au moins une excursion durant leur séjour,en recourrant en majorité à <strong>de</strong>s achemineurs locaux. Ceux-ci, véritables acteurs <strong>de</strong>l’excursion dans le cas mauricien, s’intègrent au secteur touristique en reproduisant sesprincipaux traits : dualisme <strong>de</strong>s structures pour les tours-opérateurs (« grands » et « petits»), taxis rattachés à un hôtel ou non… L’État mauricien produit un cadre juridiquelargement respecté par les achemineurs, pour <strong>de</strong>s mesures cantonnées à une réglementationpeu contraignante <strong>de</strong> leurs activités et sans promotion réelle <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> l’excursion.même titre que le réseau routier utilisé pour se rendre vers les lieux <strong>de</strong> l’excursion.Ceux-ci sont à présenter sans tomber dans le piège <strong>de</strong> la parodie d’un gui<strong>de</strong> touristiqueaux airs faussement géographiques. Un classement retenant le marqueur quantitatif<strong>de</strong> la fréquentation (en nombre <strong>de</strong> touristes et en proportion par rapport aux nationaux),celui <strong>de</strong>s activités nées sur place <strong>de</strong> la fréquentation (une « reconnaissance locale ») etle statut du lieu au sein <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong>s achemineurs permet <strong>de</strong> distinguer plusieurstypes <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> l’excursion. Les « hauts lieux » conjuguent forte fréquentation touristique,implication sur place <strong>de</strong> multiples acteurs locaux et mise en avant spontanée dansles propositions et ce, à la différence <strong>de</strong> lieux à la fréquentation plus ténue. Ils ne constituenttoutefois pas <strong>de</strong> territoires touristiques, les Mauriciens fréquentant également cesmêmes endroits. Les groupements <strong>de</strong> quatre à cinq boutiques, à divers endroits <strong>de</strong> l’île,sont les seuls territoires touristiques nés <strong>de</strong> l’excursion. À l’opposé, <strong>de</strong>s lieux référencésdans <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s touristiques ne connaissent ni fréquentation ni « reconnaissance locale ».L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s parcours <strong>de</strong>s déplacements et <strong>de</strong> leur cadre paysager montrent par ailleurs lepragmatisme <strong>de</strong>s achemineurs, ne cherchant pas à cacher certaines vues (pourtant loin<strong>de</strong>s images tropicales) mais utilisant le réseau existant. d’acheminement vers les lieux d’hébergement? Ses effets spatiaux reproduisent, dans<strong>de</strong>s dimensions moindres, ceux nés du phénomène touristique dans le cadre <strong>de</strong> l’hébergement.62


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes excursions à l'île Maurice :du lieu d'hébergement (foyer émetteur) au lieu <strong>de</strong> l'excursion (foyer récepteur)Cap MalheureuxPereybèreGrand BaieGrandGaubeTrou aux BichesPointe aux PimentsBalaclavaL'Aventure du SucreJardin <strong>de</strong> PamplemoussesRoches Noires"Port-Louis"Terre RougeDomaine les PaillesEurèkaBelle-MarePalmarTrou d'Eau DouceFlic-en-FlacWolmarCaselaQuatre BornesEmbouchure <strong>de</strong> laGran<strong>de</strong> Rivière Sud EstÎle aux CerfsTamarinLa PreneuseTour MartelloRivière NoireCurepipe/FloréalTrou aux CerfsDomaine <strong>de</strong>s AubineauxMare aux VacoasGran<strong>de</strong> Rivière NoirePlaineChampagneLa Crête"Chamarel"Grand BassinUsine à thé <strong>de</strong> Bois ChériMahébourgÎle aux AigrettesMusée NavalPointe d'EsnyLe <strong>Mo</strong>rneLa Vanille Crocodile ParkRochester FallsN0 10kmConception et réalisation : F. Paris, 2006.Gris-Gris et La Roche qui PleureI) Principaux lieux <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce,émetteurs <strong>de</strong> touristes en excursionEspace <strong>de</strong> forte concentrationd'hébergement touristique et <strong>de</strong> structurespour les excursions"<strong>Mo</strong>yen" ou "grand" hôtelPrésence d'autres mo<strong>de</strong>s d'hébergement :campements, appartements...(cercles proportionnels à une présenceimpossible à chiffrer d'où <strong>de</strong>sordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur)II) Une hiérarchisation <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> l'excursionhaut lieuautres lieux fréquentés par les excursionnistes :siteparc d'animaux"patrimoine"(musée, "patrmoine immatériel")point <strong>de</strong> vueparc <strong>de</strong>s Gorges <strong>de</strong> la Rivière Noiremarchéforte concentration <strong>de</strong> boutiquespour les touristesIII) L'excursion, un déplacement motoriséparcours <strong>de</strong> l'excursion Sud-Ouest(à partir <strong>de</strong> Curepipe)63


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésOuvrir <strong>de</strong>s territoires au tourisme une chance pour ledéveloppement local <strong>de</strong>s sociétés africaines enclavées ?Le cas du MaliBenjamin STECKUniversité du Havre<strong>Mo</strong>ts-clés : tourisme, transport, enclavement, développement, MaliLes responsables politiques et les acteurs économiques <strong>de</strong>s Etats d’Afrique <strong>de</strong> l’Ouestexpriment unanimement la volonté <strong>de</strong> développer les activités touristiques, y percevantun moteur possible <strong>de</strong> développement, à tout le moins un apport à la création <strong>de</strong> richessesnécessaire au développement.Cette volonté s’appuie sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> croissante <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s touristes venus <strong>de</strong>sEtats du Nord, européens tout particulièrement, français plus spécialement. Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>porte <strong>de</strong> plus en plus sur un tourisme attentif aux réalités humaines dans leur environnement.Le temps <strong>de</strong>s enclaves touristiques occi<strong>de</strong>ntales en terre africaine, pour n’êtrepas tout à fait révolu, est, semble-t-il, dépassé. Les propositions <strong>de</strong>s organisateurs <strong>de</strong>voyages, européens, en lien étroit avec leurs partenaires africains, concernent <strong>de</strong>s circuitsincluant <strong>de</strong>s randonnées pé<strong>de</strong>stres, <strong>de</strong>s nuits en bivouac ou dans <strong>de</strong>s villages, <strong>de</strong>s rencontresavec les populations villageoises et les acteurs du développement local. Il s’agitd’aller à la rencontre <strong>de</strong>s hommes au plus près <strong>de</strong> leur vie quotidienne et <strong>de</strong>s problèmesqu’ils rencontrent. Ce tourisme s’appuie également sur le travail <strong>de</strong>s ONG et contribueainsi à diffuser la thématique d’un développement en partenariat partagé.Mais pour permettre les activités touristiques, encore faut-il que les infrastructures <strong>de</strong>circulation permettent un minimum <strong>de</strong> circulation. L’accessibilité <strong>de</strong>s lieux, attractifspour les touristes internationaux est une priorité. Or les défaillances <strong>de</strong>s infrastructures<strong>de</strong> transport, d’abord préjudiciables, faut-il le rappeler, au fonctionnement ordinaire <strong>de</strong>sactivités quotidiennes <strong>de</strong>s populations autochtones, constituent encore un frein majeur àl’expansion du tourisme.En s’appuyant sur l’exemple du Mali, la présente communication vise à démontrerque l’amélioration <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> transport peut à la fois servir les impératifs<strong>de</strong> développement local <strong>de</strong>s populations en mal d’accessibilité et en mal <strong>de</strong> mobilité etles impératifs d’ouverture souhaitée au tourisme international respectueux <strong>de</strong>s milieux.L’étu<strong>de</strong> porte sur les régions déjà touristiques telles le pays Dogon ou la ville <strong>de</strong> Djenné,favorisées par l’ouverture internationale <strong>de</strong> l’aéroport <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>pti, <strong>de</strong>sservi, entre autres,par le point Afrique et favorisées aussi par l’ouverture <strong>de</strong> routes goudronnées <strong>de</strong> bonnequalité. L’étu<strong>de</strong> porte aussi sur <strong>de</strong>s sites moins connus et moins valorisés qui <strong>de</strong>vraient64


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméslong <strong>de</strong> la route qui relie Bamako, la capitale à la frontière <strong>de</strong> la Guinée Conakry et leméconnus ou peu fréquentés, par exemple Médine.Les principales questions posées sont : comment relier les différentes parties d’un ter-populations rurales <strong>de</strong> se brancher sur les axes majeurs ? Comment favoriser leur développementsans pour autant les entraîner dans une spirale <strong>de</strong>structrice <strong>de</strong> ce qu’ellessont ?Quelques zones touristiques potentielles avec les principaux axes routiers goudronnésen 2003.65


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes compagnies aériennes à bas prix et le tourisme en Europe :état <strong>de</strong>s lieux et perspectivesPierre THOREZFRE CIRTAI, Université du HavrePierre ZEMBRIEA MRTE, Université <strong>de</strong> Cergy-PontoiseLes compagnies aériennes « low cost » se sont très largement développées à partir <strong>de</strong>tiquesouhaitant voyager au moindre prix. On peut d’ailleurs noter qu’une partie d’entreelles opéraient déjà comme compagnies charter.L’analyse du lien entre « low cost » et tourisme est relativement complexe car, s’il estcile<strong>de</strong> faire la part <strong>de</strong>s choses entre clientèle touristique et utilisateurs pour autres motifssur les autres lignes, notamment à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> villes connues pour l’importance du tourismeculturel qu’elles accueillent. C’est notamment le cas <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes d’Europecentrale comme Prague, Budapest, Cracovie ou Vienne, ou <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong>s Pays Baltes.Nous avons donc pris le parti <strong>de</strong> ne traiter <strong>de</strong> façon exhaustive que les liens OD donttiques,mais aussi <strong>de</strong>s villes moyennes françaises et espagnoles situées dans <strong>de</strong>s régionsoù les rési<strong>de</strong>nces secondaires sont nombreuses.À partir d’un relevé, effectué en septembre 2005, <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> 27 compagnies à basprix totalisant plus <strong>de</strong> 1500 liens OD, nous avons pris en compte 863 liens à dominanteincontestablement touristique (soit 56 %). Pour trois compagnies <strong>de</strong> notre échantillon, cetype <strong>de</strong> lien représente 100% <strong>de</strong> leur offre. Les pays récepteurs les plus représentés sontl’Espagne (420 OD), la Grèce (123 OD), l’Italie (99 OD) et la France (87 OD). Mais onnote l’émergence <strong>de</strong> la Croatie, <strong>de</strong> la Turquie et <strong>de</strong> l’Égypte. Les évolutions constatées<strong>de</strong>puis la date <strong>de</strong> notre relevé font apparaître désormais le développement <strong>de</strong> liens avecle Maroc et la Tunisie.Si l’on raisonne en termes <strong>de</strong> couverture territoriale (nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinations par pays),l’Espagne, la France puis l’Italie se trouvent largement en tête avec respectivement 26,23 et 16 villes <strong>de</strong>sservies. Si l’on pondère cette mesure par celle <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserte(nombre moyen <strong>de</strong> liens OD par ville <strong>de</strong>sservie), l’Espagne <strong>de</strong>meure seule en tête,66


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résuméssuivie du Portugal et <strong>de</strong> la Grèce. La France se singularise par une très faible intensité <strong>de</strong><strong>de</strong>sserte : les aéroports <strong>de</strong>sservis par <strong>de</strong>s compagnies à bas prix, hors Bassin Parisien, nele sont que par une voire plus rarement <strong>de</strong>ux compagnies, Nice constituant une heureuseexception avec 35 liens OD.L’analyse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssertes aéroport par aéroport met en évi<strong>de</strong>nce 28 <strong>de</strong>stinations où abou-échantillon. L’Espagne y est sans surprise le pays le plus représenté, avec notammenttrois plates-formes qui attirent à elles seules 30 % <strong>de</strong>s liens : Palma <strong>de</strong> Majorque, Malagaet Alicante. Nice arrive en quatrième position avec 35 liens, mais c’est le seul aéroportfrançais présent au sein <strong>de</strong> ces 28 <strong>de</strong>stinations. La Grèce et l’Italie se partagent l’essentieldu reste. Si l’on s’intéresse à la diversité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssertes en prenant pour critère lenombre <strong>de</strong> compagnies à bas prix touchant une plate-forme donnée, notre analyse met en JerseyVeniseGironeNicePalma MahonValenceMurcieIbizaFaroAlicanteJerezMalagaPiseOlbiaPalermeThessaloniqueCorfouKosAntalyaCataneRho<strong>de</strong>sHeraklionTenerifeLanzaroteLas Palmas Fuerteventuraé0 1000 km74 54 47 35Hurghada2919 1411 - 16 5 - 10 2 - 4Air BerlinRyanairLes aéroports <strong>de</strong>s régions mono-touristiques européennes les mieux <strong>de</strong>sservis.67


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésévi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> monopole ou <strong>de</strong> quasi-monopole d’une compagnie sur onze<strong>de</strong>stinations. Nous entendons par là la présence d’une seule « low cost » ou sa dominationécrasante (21 OD sur 22 sont par exemple assurées par Air Berlin à Las Palmas et àRho<strong>de</strong>s). Cela n’exclut pas une alternative charter ou régulière, mais les conséquencessur les rapports <strong>de</strong> force entre la compagnie à bas prix ultra-dominante et le gestionnaired’aéroport, voire les exploitants d’hébergements, peuvent être importantes.On peut considérer que l’apport principal <strong>de</strong>s compagnies à bas prix aux espaces tou-tend à augmenter, le nombre <strong>de</strong> villes d’origine au sein <strong>de</strong>s pays émetteurs également.Nous avons pris le parti dans un second temps <strong>de</strong> nous focaliser sur les pays d’Europecentrale et orientale, où se développent <strong>de</strong> nouvelles compagnies à bas prix comme WizzAir (Pologne) ou Sky Europe (Slovaquie, et désormais Hongrie). Des projets existentcomme ceux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong> la Mer Noire, mais aussi <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s liens jusque-làinédits, notamment à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> la Côte d’Azur française.La Russie présente un cas particulier. D’une part quelques aéroports <strong>de</strong>viennent occasionnellement<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong> compagnies low cost <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s villes d’Europeocci<strong>de</strong>ntale. Mais les <strong>de</strong>stinations sont pour l’instant les gran<strong>de</strong>s métropoles, notamment<strong>Mo</strong>scou et Saint-Petersbourg.-<strong>de</strong>s compagnies généralistes <strong>de</strong>sservent au départ <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes <strong>de</strong>Russie, les <strong>de</strong>stinations touristiques nationales, stations <strong>de</strong> la mer Noire et du Caucase,Anapa, Sotchi, Mineralnye Vody, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations traditionnelles <strong>de</strong> tourisme balnéaireen Ukraine, notamment Simféropol, et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations méditerranéennes, notamment enMéditerranée orientale, d’Antalya à Sharm et Sheik. En raison <strong>de</strong>s tarifs et <strong>de</strong>s fréquencesqu’elles proposent à la clientèle russe, ces compagnies peuvent être comparées à <strong>de</strong>slow cost. Toutefois leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion s’apparente plus à celui <strong>de</strong> compagnies généralistes,à <strong>de</strong> rares exceptions près..68


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - RésumésLes relations entre tourisme international et transport enpéripherie <strong>de</strong> l’Union Européenne, le cas <strong>de</strong> la PologneInstitut <strong>de</strong> Géographie (IGiPZ PAN), Académie <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> Pologne, Varsovie<strong>Mo</strong>ts-clésUnion EuropéenneL’isolement, la marginalisation et le blocage politique dans lesquels la Pologne avaitvécu <strong>de</strong>puis 50 ans avaient maintenu le pays dans un retard considérable, par rapport auxpays <strong>de</strong> l’Europe occi<strong>de</strong>ntale. Depuis quelques années la Pologne connaisse une remarquableprogression <strong>de</strong> l’activité touristique. Chaque année séjournent en Pologne <strong>de</strong> 14à 18 millions <strong>de</strong> touristes internationaux (19,5 millions en 1997) qui placent ce pays audébut <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième dizaine <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinations touristiques au mon<strong>de</strong> (avant la Suisse, laGrèce). Le nombre <strong>de</strong> visiteurs est toutefois beaucoup plus élevé. Si l’on recense le nombre<strong>de</strong> personnes qui franchissent les frontières polonaises, on parvient à un chiffre plusimportant, <strong>de</strong> 62 millions en 2004 (et 89 millions pour l’année record <strong>de</strong> 1999).Les rapports entre tourisme et transport sont évi<strong>de</strong>nts. D’une part parce que l’amélioration<strong>de</strong> l’infrastructure routière, ferroviaire ou aérienne ne peut qu’encourager à découvrir<strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>stinations, d’autre part parce que le tourisme constitue le principalmotif <strong>de</strong> déplacements aux échelles interrégionales et internationales. Le développementcementstouristiques internationaux, et cela surtout par la diffusion <strong>de</strong> l’automobile, ledéveloppement <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> transports aériens et la multiplication <strong>de</strong> compagnies d’autocarsinternationaux. L’automobile est le moyen <strong>de</strong> transport le plus souvent utilisé dansle tourisme international, mais une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> cette circulation est constituée <strong>de</strong>parcours locaux liés aux achats. La <strong>de</strong>sserte en autocar est assurée par les agences <strong>de</strong>tourisme ou par <strong>de</strong>s compagnie qui gèrent <strong>de</strong>s lignes régulières. Grâce aux vols charter,et aux companies à bas prix les séjours en Pologne <strong>de</strong>viennent accessibles aux citoyenseuropéens. La navigation maritime reste limitée aux lignes <strong>de</strong> ferry-boat vers les paysscandinaves.Sur le plan géographique, le tourisme s’est élargi à <strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>stinations. La Pologne,avec <strong>de</strong>s espaces naturels intéressants et peu aménagés, un patrimoine culturel eturbain peut espérer offrir un dépaysement, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations originales, à <strong>de</strong>s prix concurrentiels,à la fois pour l’hébergement et le transport. Les transports représentent 12%<strong>de</strong>s dépenses moyennes <strong>de</strong>s touristes internationaux et 21% <strong>de</strong> dépenses moyennes <strong>de</strong>s69


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésvisiteurs internationaux. Puisque le tourisme contemporain s’appuie avant tout sur lesdéplacements automobiles et l’aviation, la Pologne a intérêt et besoin <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniserson réseau routier (surtout autoroutier) et <strong>de</strong> développer l’offre aérienne (notamment lescompagnies à bas prix).70


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésquelles formes territoriales en émergence ?Raymond WOESSNER<strong>Mo</strong>ts-clés vial,éventuellement, <strong>de</strong> la régulation <strong>de</strong>s débits, <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la ressource d’eau douceou <strong>de</strong> la production électrique. Elle est multiforme, car elle prospère grâce au développementparallèle <strong>de</strong>s croisières maritimes, <strong>de</strong>s loisirs sportifs, <strong>de</strong> l’écotourisme ou encoredu tourisme urbain.L’angle d’approche du sujet est celui <strong>de</strong> l’émergence territoriale. Il s’agit <strong>de</strong> comprendrela systémogenèse <strong>de</strong> cette activité, lorsqu’un jeu d’acteurs se met en place, apportantainsi une innovation qui crée une organisation régionale. Il ne peut pas s’agir d’une puretions,la culture et les paysages tiennent une place importante. Ainsi, à quelles conditionsQuels sont les acteurs qui s’engagent dans cette activité ?-GabaritEntretienGestionnairesCadre juridiqueRéseauxfluviauxEntreprisesPaysagesReprésentationsLieuxemblématiquesSoumission visuelleActeurs locauxTaille, cadre juridiqueOrganisation professionnelle71


Colloque Tourisme et Transport - Chambéry 13-15 septembre 2006 - Résumésdifféremment son potentiel territorial, dans sa manière <strong>de</strong> le percevoir puis <strong>de</strong> le mettreen tourisme. Sur la base <strong>de</strong> l’échelle régionale ou locale, les acteurs peuvent éventuellementprojeter leur système touristique vers d’autres régions qui leur semblent correspondreà l’usage qu’ils en atten<strong>de</strong>nt. Un dialogue s’instaure alors entre le milieu émetteur etle milieu récepteur : les nouveaux arrivants seront-ils les bienvenus ? Ou bien resterontilsincompris ? L’enjeu <strong>de</strong> cette communication consiste à repérer les différents typesun territoire à l’échelle du continent avec différents « modèles » localisés sous la forme<strong>de</strong> vacuoles, susceptibles <strong>de</strong> se superposer partiellement ou complètement, laissant <strong>de</strong>svi<strong>de</strong>s interstitiels <strong>de</strong> taille variable.travers l’analyse <strong>de</strong>s éléments constitutifs <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong>s acteurs. Puis on voit commentles Britanniques, suivi par les Etatsuniens, ont créé un « modèle » <strong>de</strong> petite batelleriedont les bases culturelles apparaissent particulièrement robustes. Quant aux Rhénans etaux Danubiens, forts <strong>de</strong> leurs métropoles, ils font croître une activité <strong>de</strong> type industriel,« localiste » où la petite batellerie et la proximité jouent un rôle déterminant. Le bilanpermet <strong>de</strong> faire le point sur les réalités régionales et sur les conditions <strong>de</strong> l’émergence <strong>de</strong>s72


Itinéraire <strong>de</strong> l'excursionChambéryN10 kmBourgSt MauriceCol duPetit St BernardCentronLes Arcs


Logiques <strong>de</strong> versant et d’amont-aval :les dialectiques d’ouverture/fermeture d’une vallée alpineXavier Bernier et Christophe GauchonArrêt l . La déviation <strong>de</strong> Centron :Le premier arrêt n’illustre pas l’aspect le plus spectaculaire du tourisme en Tarentaise.Il s’agit plutôt ici d’une entrée « par les coulisses ». Les grands travaux en cours <strong>de</strong>puisla porte <strong>de</strong> la Haute-Tarentaise. Un court tunnel et un passage en encorbellement dansà s’affranchir <strong>de</strong>s risques d’éboulement dans la gorge. Quinze ans après, la déviation <strong>de</strong>Centron poursuit ce double objectif. L’objectif recherché est une déconnexion <strong>de</strong>s espaceshabités et <strong>de</strong> la partie la plus exposée du versant (source d’aléas susceptibles d’in-d’un nouvel itinéraire qui délaisse l’ancienne route.concentrés, à la fois dans l’espace puisqu’il s’agit <strong>de</strong> la seule route d’accès, et dans letemps sur <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s souvent très courtes. La vulnérabilité du réseau s’en trouve exa-donc la préoccupation majeure <strong>de</strong>s différents acteurs. A une échelle régionale, au fur et àmesure <strong>de</strong> l’avancement <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>puis l’avant-pays jusqu’à la Haute-Tarentaise, lespoints <strong>de</strong> blocage potentiels remontent ainsi en quelque sorte vers l’amont, concernantdans <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> plus en plus exposés.L’arrêt au bord <strong>de</strong> l’Isère fournit aussi l’occasion d’observer <strong>de</strong>s infrastructures légères<strong>de</strong> loisirs telles qu’on les retrouve aujourd’hui <strong>de</strong> façon dans nombre <strong>de</strong> vallées alpines,pyrénéennes ou du rebord du Massif Central. Il faut voir là une traduction sur le terrain<strong>de</strong>s efforts faits par les gran<strong>de</strong>s stations pour développer leur offre estivale <strong>de</strong> loisirs auxtouristes <strong>de</strong> séjour dans la vallée : aire d’atterrissage pour les parapentes qui ont décollé<strong>de</strong> l’un ou l’autre <strong>de</strong>s versants, point <strong>de</strong> débarquement pour les rafts et canoës après la<strong>de</strong>scente d’un tronçon <strong>de</strong> la haute Isère. Soulignons la disproportion entre les dizaines <strong>de</strong>milliers <strong>de</strong> lits et les infrastructures développées en altitu<strong>de</strong> d’une part et la mo<strong>de</strong>stie <strong>de</strong>rendue possible ici par l’équipement hydro-électrique qui assure <strong>de</strong>s débits réguliers pendantl’été.


Arrêt 1CentronNExtrait carte 1/250001 km


Arrêt 2. Le col du Petit Saint-Bernard :Le <strong>de</strong>uxième arrêt, au col du Petit Saint Bernard, est une nouvelle occasion d’observer,sur un espace restreint, les synergies entre transport et tourisme. « Haut lieu » touristiqueet objet d’appropriation utilitaire ou symbolique, le col a été un point <strong>de</strong> passagehistorique et <strong>de</strong>meure dans une moindre mesure aujourd’hui un axe <strong>de</strong> circulation. Plusieursmonuments et aménagements, certains en friche comme les bâtiments douaniers,d’autres récemment réhabilités et « refonctionnalisés » comme l’hospice, attestent surplace <strong>de</strong> cette fonction. Les opérations <strong>de</strong> franchissement doivent aussi composer, avecune compatibilité parfois discutée voire discutable, avec <strong>de</strong>s activité touristiques, en particulierhivernales. Le domaine skiable international San Bernardo associe ainsi les stations<strong>de</strong> La Rosière <strong>Mo</strong>ntvalezan et La Thuile avec l’aménagement récent d’un télésiège.Si l’on ajoute la présence d’une ligne T.H.T. <strong>de</strong> 400kw reliant la France à l’Italie, c’estégalement toute la question <strong>de</strong> l’intégration paysagère <strong>de</strong> ces multiples artefacts qui estposée.


Arrêt 2Col du Pt St BernardN1 kmExtrait carte 1/25000


Arrêt 3. Le panorama sur Bourg-Saint-Maurice <strong>de</strong>puis La Rosière :Un arrêt choisi dans la partie supérieure <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> la Rosière permet <strong>de</strong> retrouver lesgran<strong>de</strong>s logiques historiques et les enjeux actuels liés à la circulation et à la mise en tourisme.Le site <strong>de</strong> Bourg Saint Maurice et <strong>de</strong> Séez, la mise en valeur <strong>de</strong>s versants et du bassin et pluslargement <strong>de</strong>s vallées permet <strong>de</strong> comprendre l’importance <strong>de</strong> la fonction militaire liée notammentau passage. Deux notions peuvent être abordées et discutées à travers ces <strong>de</strong>ux exemples :celles <strong>de</strong> carrefour et celle <strong>de</strong> pied <strong>de</strong> col. Elles doivent être replacées dans <strong>de</strong>s dynamiquesspatiales (liens avec les nœuds <strong>de</strong> <strong>Mo</strong>ûtiers, d’Albertville…) et temporelles (les fermetures hi-<strong>de</strong> ces processus prési<strong>de</strong> à un fonctionnement du réseau « à géométrie variable ».Arrêt 4. Les gares <strong>de</strong> Bourg-Saint-Maurice :La gare SNCF est aujourd’hui une gare terminus. Le projet <strong>de</strong> prolongement vers le Vald’Aoste par un tunnel sous le Petit Saint-Bernard, élaboré au début du XXème siècle puis réactivéà plusieurs reprises, n’a jamais vu le jour . La ligne est en fait restée en cul-<strong>de</strong> sac, avec unejusqu’à 113 trains et 45.000 voyageurs par weekend, lors <strong>de</strong>s vacances d’hiver. Petite particulariténotable : un quai a été spécialement dédié à l’accueil du shuttle en provenance directe <strong>de</strong>Londres (<strong>de</strong>ux services hebdomadaires l’hiver).Le funiculaire entre Bourg-Saint-Maurice et les Arcs 1600 illustre quant à lui le problème <strong>de</strong>l’accès alternatif aux stations d’altitu<strong>de</strong>, dans un contexte <strong>de</strong> saturation automobile très limitéedans le temps mais potentiellement très problématique. Il pose aussi la question <strong>de</strong>s relationsentre les stations et les bourgs <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> vallée (sachant qu’ici on est sur la même commune,à la différence du télécabine entre Bri<strong>de</strong>s et Méribel par exemple) et donc <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>sdivi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’activité, entre autres pour les hôteliers et les hébergeurs. La mise en place <strong>de</strong>l’installation s’est faite en trois temps. L’année 1961 voit la construction d’un télésiège montantà Courbâton, alors que la station <strong>de</strong>s Arcs n’existe pas encore et qu’aucune autre remontée mécaniquen’est en place sur la montagne <strong>de</strong>s Arcs. Il s’agit juste d’équiper les pentes qui dominentBourg-Saint-Maurice pour la pratique du ski. La <strong>de</strong>uxième étape correspond en 1974 à la miseen service d’un téléphérique vers les Arcs 1600. Le contexte a changé, la station a été construiteet fonctionne. Le téléphérique donne accès au domaine skiable qui est en train <strong>de</strong> se constituer,mais il est aussi conçu lui-même comme une remontée mécanique pour la pratique du ski. Or,Bourg-Saint-Maurice est trop bas en altitu<strong>de</strong> pour que les skieurs puissent aisément re<strong>de</strong>scen-1989 que s’opère le troisième tournant avec l’inauguration du funiculaire, un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transportqui jouit alors en Tarentaise d’un véritable engouement sinon d’un effet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> (Val d’Isère,La Plagne...). Contrairement aux <strong>de</strong>ux équipements précé<strong>de</strong>nts, il ne s’agit plus vraiment d’unéquipement <strong>de</strong> loisir mais davantage d’une infrastructure d’accès à une station touristique oupermettant <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre passer un moment au bourg ! La distance qui sépare les quais <strong>de</strong> lagare ferroviaire du funiculaire, avec un parcours compliqué par les escaliers <strong>de</strong> la passerelle,pose quand même un problème pour <strong>de</strong>s clientèles <strong>de</strong> vacanciers lour<strong>de</strong>ment chargés et dans<strong>de</strong>s conditions hivernales…


Arrêts 3 et 4Bourg St MauriceN1 kmExtrait carte 1/25000


Arrêt 5. Les stations <strong>de</strong>s Arcs :Placé à l’entrée <strong>de</strong> la station, un premier grand parking illustre une politique volontaire <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong> l’accès et une évolution <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> pratiques et <strong>de</strong> fréquentation. La station <strong>de</strong>s Arcs2000 a été conçue dans les années 1970 comme une station <strong>de</strong> séjour, en général à la semaine.Les formes d’hébergement présentes en attestent (club <strong>de</strong> vacances, location <strong>de</strong> meublés, appartementsen multi-propriété). Cette forme <strong>de</strong> séjour était considérée comme la seule compatible avecle relatif éloignement <strong>de</strong> la station (situation en fond <strong>de</strong> vallée, altitu<strong>de</strong> élevée, parcours <strong>de</strong>puisBourg-Saint-Maurice). Comme dans les autres « stations intégrées » construites durant cette pério<strong>de</strong>,<strong>de</strong>s parking étaient prévus (ici sous les immeubles pour réduire l’emprise au sol), à raisonmarque une très nette amélioration <strong>de</strong> l’accessibilité <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> Tarentaise avec <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong>parcours <strong>de</strong>puis Lyon, Grenoble ou Chambéry nettement réduits. Une fréquentation <strong>de</strong> loisirs àen termes d’accès à la station et <strong>de</strong> stationnement. La relative absence <strong>de</strong> places <strong>de</strong> parking entreles immeubles a en effet entraîné un blocage rapi<strong>de</strong>. L’organisation d’épreuves <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> vitessegatoirepour les skieurs à la journée et son raccor<strong>de</strong>ment au domaine skiable par un télésiège. Ensaison, l’accès à la station par automobile ou par autocar est aujourd’hui réservé aux seuls rési-L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Arcs 2000 et <strong>de</strong>s Arcs 1950 permet d’abor<strong>de</strong>r une thématique station et une thématiquedomaine skiable. A 25 ans d’intervalle, <strong>de</strong>ux logiques <strong>de</strong> l’aménagement touristique <strong>de</strong>la montagne, sans qu’il soit besoin <strong>de</strong> réactiver ici <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> générations, sont ici clairementpour <strong>de</strong>s modèles du genre, chacune à son époque. Mais les partis pris architecturaux, l’inscriptiondans les paysages et l’organisation <strong>de</strong> l’espace-station se traduisent <strong>de</strong> façon radicalementdifférente. Les Arcs 2000 ont été créés en 1978, en complément <strong>de</strong>s Arcs 1600 et 1800. Avec ses6500 lits, la station se dresse en position <strong>de</strong> barrage, en travers du vallon (comme Plagne-Bellecôtepar exemple) et occupe tout l’espace disponible sur le replat du verrou. L’organisation oppose<strong>de</strong> façon classique l’accès par le côté Nord et le côté Sud tourné vers le domaine skiable, avec laclassique « grenouillère ». Les hauts bâtiments aux formes pointues, aux toits pentus, participentd’un projet architectural maintes fois décrit. Pensé par l’architecte F.Taillefer, il est censé épouserles pentes et s’inscrire dans le décor <strong>de</strong> hauts sommets. Les bardages <strong>de</strong> bois vernis recouvrent<strong>de</strong> façon quasi-uniforme tous les volumes. La verticalité est assumée, mais ne vas pas sans poserun certain nombre <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> fonctionnalité pour ce qui est <strong>de</strong> la mobilité à l’intérieur <strong>de</strong> lastation, très fortement dépendante du fonctionnement <strong>de</strong>s ascenseurs. En contrebas, nous trouvonsdonc la <strong>de</strong>rnière née <strong>de</strong>s stations alpines, les Arcs 1950, dont la première tranche <strong>de</strong> 800 lits aété livrée pour Noël 2003. A terme, la station doit compter 3.500 lits. Normalement, plus aucunestation nouvelle ne <strong>de</strong>vait sortir <strong>de</strong> terre ; il s’agit donc du cas un peu particulier d’une ancienneZAC qui était restée en souffrance et qui ne nécessitait donc pas <strong>de</strong> réactiver tout le processus <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation. La Compagnie <strong>de</strong>s Alpes, gérante du domaine skiable <strong>de</strong>s Arcs, a donccédé les droits à bâtir qu’elle possédait à la Compagnie d’investissement canadienne Intrawest.Sur la première tranche, 70 % <strong>de</strong>s appartements ont été vendus à <strong>de</strong>s Britanniques, 10 % à <strong>de</strong>sArcs 1950 aux autres remontées mécaniques du domaine. Le concept mis en avant est ici celui<strong>de</strong> « village », au sens que les promoteurs immobiliers peuvent donner à ce terme, et le contrasteest très fort avec les Arcs 2000. Le traitement <strong>de</strong> la rue, les commerces <strong>de</strong> plain pied, l’importance


N1 kmExtrait carte 1/25000Arrêt 5Les Arcslaissée à la circulation piétonnière...en sont autant <strong>de</strong> signes visibles. L’architecture est peut êtrejugée banale, avec <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> pré-construction et une prédilection pour le type « petit collectif». C’est en fait la décoration très composite qui est chargée <strong>de</strong> donner sa personnalité au «village », mais qui a pu amener aussi l’utilisation du terme <strong>de</strong> « disneylandisation <strong>de</strong> la montagnealpine ». Ramenée à <strong>de</strong>s typologies d’espaces touristiques, la station <strong>de</strong>s Arcs 1950 se rapproche<strong>de</strong> l’enclave, mais fait en même temps partie intégrante d’un ensemble fonctionnel plus vaste, ledomaine skiable, sans lequel elle n’a pas lieu d’être. Le domaine <strong>de</strong>s Arcs a en effet été pensé dèsl’origine comme un ensemble reliant les trois secteurs construits 1600, 1800 et 2000. Puis il s’estétendu vers l’est en se raccordant au village <strong>de</strong> Villaroger, et vers l’ouest en direction <strong>de</strong> Peisey.A Noël 2003, en même temps qu’était inaugurée la station <strong>de</strong>s Arcs 1950, était ouvert le téléphériqueTrans-Vanoise qui relie Les Arcs à La Plagne, ouvrant ainsi un domaine skiable <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>20 kilomètres <strong>de</strong> longueur…


Notes <strong>de</strong> terrain


COLLOQUETRANSPORT ET TOURISMEChambéry 13-15 septembre 2006Accé<strong>de</strong>r,circuler,stationnerdans les espacestouristiquesSéjourner,se divertir,s’épanouirface aux enjeux<strong>de</strong> la mobilitéVieux gréement, Bergen (NORVEGE)Gorges <strong>de</strong> l’Ardèche (FRANCE)Plan <strong>de</strong>s pistes<strong>de</strong> Kitzzbhüel (AUTRICHE)Informations et contacts :Colloque Transport et TourismeSecrétariat EDYTEMCampus scientifique - TechnolacUniversité <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>F - 73376 le Bourget du Lac ce<strong>de</strong>xTél. 00 33 (0) 479 75 87 37Fax 00 33 (0) 479 75 87 77tourismetransport2006@univ-savoie.frhttp://edytem.univ-savoie.fr/d/tt2006.html

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