Mesdames et Messieurs, Chers invités, Mesdames et Messieurs de ...

En Algérie, le processus de maîtrise et de développement desoutils spatiaux, et en particulier la maîtrise des algorithmes de traitementd’images et de positionnement a démarré depuis plus de vingt ans. Il futjalonné par plusieurs étapes qui ont eu un impact certain sur l’état actueldu développement des applications spatiales en Algérie. Au niveauinstitutionnel, il y a lieu de citer les structures suivantes :- Le laboratoire d’études spatiales des rayonnements au sein duCentre de Développement des Technologies avancées ;- Le centre national des techniques spatiales d’Arzew ;- L’institut national de cartographie et de Télédétection- Le conseil national d’information géographiqueCe processus fut couronné par la création, en 2002, de l’AgenceSpatiale Algérienne, véritable organe gouvernemental d’élaboration et demise en œuvre de la politique de l’Etat dans le domaine spatial.Mesdames et Messieurs,La création de l’ASAL, est un indicateur fort, exprimant la volontédes plus hautes autorités du pays de faire de l’outil spatial un puissantvecteur de développement et d’émancipation.Cette volonté politique s’est traduite par l’adoption par leGouvernement du programme spatial algérien jusqu’à 2020.L’essentiel de ce programme, notamment dans sa premièrephase, réside dans la maîtrise des technologies et applications spatialeset dans la réponse rapide aux préoccupations de différents secteurs enterme de mise en place d’outils d’aide à la décision.Ainsi, ce programme s’articule autour de deux axes principaux :1. la maîtrise des technologies spatiales et le développement decapacités propres qui permettent de plus en plus d’autonomie dansla conception, la réalisation et la fabrication des systèmes spatiaux,notamment des satellites et des segments terrestres ;2. La maîtrise des applications spatiales au service des secteursutilisateurs et notamment la télédétection satellitaire, la localisationspatiale (Systèmes GPS) et les télécommunications spatiales.2

Par ailleurs, pour atteindre ces objectifs bien ciblés, le programmespatial algérien a défini les aspects liés à l’organisation, aux ressourceshumaines, aux infrastructures et aux structures opérationnelles, auxmécanismes d’évaluation et de valorisation et à l’activité de recherchedéveloppement.Mesdames et Messieurs,Dans le cadre de cet atelier, les experts de l’ASAL, des différentsdépartements ministériels et des institutions spécialisées présenterontdes exposés, qui illustreront les premiers résultats après trois années demise en œuvre du programme spatial algérien en ce qui concernel’utilisation de l’outil spatial pour une meilleure connaissance desressources naturelles, un suivi de l’environnement, une meilleureprévention contres les risques majeurs ainsi qu’un suivi des grandsprojets d’infrastructures .Ainsi, au courant de ces dix dernières années l’outil spatial a vuune très large utilisation.1. RISQUES MAJEURS.Les images issues du premier satellite Algérien Alsat1 ontlargement servi dans le suivi des incendies de forets depuis 2003, dansla lutte anti- acridienne et dans bien d’autres domaines .A ce jour, présde 1500 images ont été téléchargées depuis la station de réception et decontrôle implantée au centre des Techniques Spatiales d’Arzew.Les données spatiales, intégrées dans le système d’informationgéographique, sont d’une grande utilité pour la gestion des catastrophesnaturelles, particulièrement au cours des phases d’organisation dessecours et de reconstruction, après une catastrophe d’origine naturelleou industrielle. Ceci a été le cas au lendemain des inondations deGhardaïa.2. CADASTRE NATIONAL.Les besoins en imagerie spatiale à haute résolution sontimportants pour l’établissement du cadastre national urbain dans leszones non encore couverts.3

Dans ce cadre, pour la partie steppique et saharienne, un travailest en cours de finalisation, sachant que la wilaya d’El bayadh a faitl’objet d’un travail concluant et répondant aux normes requises,s’appuyant sur l’imagerie à haute résolution et sur une campagne GPS.3. CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE.La cartographie géologique nationale reste peu couverte pour leséchelles du 1/50 000 ème et la réactualisation à petite et moyenne échellesconstitue une priorité.Cette cartographie est un préalable à l’amélioration desconnaissances géologiques et géophysiques du domaine miniernational. L’outil spatial est l’instrument idoine pour explorer les zonesdésertiques, souvent inaccessibles, et pour caractériser les structures etformations géologiques, pièges des minéralisations.Ainsi, un travail a été déjà engagé avec l’Agence Nationale de laGéologie et du Contrôle Minier pour l’actualisation de la carte géologiquede l’Algérie au 1/200 000 à partir de l’imagerie du satellite algérienAlsat-14. INFRASTRUCTURES PETROLIERES.La cartographie de l’ensemble de l’infrastructure pétrolière et desréseaux de transport pétrolier par canalisation sont des objectifs àatteindre à court terme. La mise en œuvre de systèmes d’informationgéographique pour les principales zones industrielles est une action encours de réalisation.5. RESSOURCES EN EAU.L’amélioration des connaissances des ressources en eau desbassins hydrographiques passe par une meilleure couverturecartographique hydrogéologique, hydrologique, agro - pédologique, ainsiqu’une meilleure connaissance de la sensibilité à l’érosion, des zonesinondables, et du cadastre hydraulique.Ces couvertures cartographiques peuvent être appréhendées parles techniques spatiales (capteurs spatiaux actuels et en projets). Unprojet sur la prospection des eaux souterraines, dans la région deTindouf, par l’utilisation de l’imagerie optique et radar est en cours deréalisation avec l’ANRH.4

6. EVALUATION DES NIVEAUX D’EAU ET OSCULTATION DESBARRAGES.Le positionnement précis par satellite, combiné aux systèmesd’information géographiques, permet un suivi et une meilleure évaluationdes niveaux d’eau des bassins versants et des barrages.Par ailleurs, l’auscultation des ouvrages hydrauliques encombinaison avec les techniques de positionnement par satellite et lestechniques « d’interférométrie radar » utilisant les réflecteurs au sol, estune action à prendre en charge, en particulier pour les barrages situésen amont des agglomérations, et ceci dans le cadre des mesuresrelatives à la réduction du risque de catastrophes naturelles (séisme,inondations,..).Dans ce cadre, un projet relatif à l’auscultation du barrage deSekkak (Tlemcen) par traitement des données GPS est initié entrel’Agence Nationale des Barrages et transferts (ANBT) et l’ASAL.7. AGRICULTURE.Pour le secteur de l’agriculture, les besoins en terme detélédétection et de positionnement par satellite s’expriment fortement,notamment en matière de cartographie de l’occupation du sol, desstatistiques agricoles et des systèmes d’information efficients reflétant laréalité du monde agricole et rural.Par ailleurs, l’actualisation de la carte nationale de sensibilité à ladésertification par l’utilisation des images Alsat1 est en cours deréalisation avec la Direction générale des Forêts.8. TRAVAUX PUBLICS, TRANSPORT ET LOGEMENT.Les projets structurants tel que l’autoroute Est-Ouest ou les voiesferrés et les programmes de logements s’appuient également surl’imagerie satellitaire à haute résolution aussi bien au niveau des étudespréliminaires que du suivi des chantiers et de l’évaluation des impactssocioéconomiques et environnementaux.5

Mesdames et Messieurs,Dans la réalisation de ces nombreux projets, l’Agence spatialeAlgérienne et ses structures opérationnelles ont noué de véritablespartenariats avec les différents Ministères et institutions spécialisées.Cet atelier permettra à l’ensemble des partenaires de faire undiagnostic objectif des actions engagées, et surtout de poursuivre, avecun rythme soutenu, l’exécution des actions prévues dans le programmespatial national.Les recommandations qui seront retenues fourniront certainementà l’ASAL de précieux éclairages pour la réalisation des objectifs affichésdans le PSN.Je ne terminerai pas mon intervention sans rendre hommage àl’ensemble des chercheurs, experts et cadres de l’ASAL, du CTS et desinstitutions partenaires pour la détermination, la compétence et lesérieux avec lesquels ils font avancer ces projets stratégiques,convaincu que les résultats qu’ils atteindront apporteront une réellevaleur ajoutée à notre processus de développement.Je remercierai également les représentants des différentsministères et à travers eux leurs ministres pour le rôle constructif qu’ilsont toujours joué à travers une participation active dans la conception etla mise en œuvre du programme spatial national et dans la confiancequ’ils ne cessent de témoigner aux experts et chercheurs de l’ASAL. Lesrésultats obtenus dans le domaine des applications spatiales attestentqu’il y a lieu de faire confiance en priorité aux compétences nationales.Enfin, je souhaite pleins succès à vos travaux et je déclare l’atelier« l’Outil spatial au service du développement » ouvert.6