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a montré qu’il existait une méthode de replication des options prenant explicitement encompte <strong>le</strong>s coûts de transaction. Il a déterminé par ail<strong>le</strong>urs, au terme d’un artic<strong>le</strong> ayantune portée généra<strong>le</strong>, quels étaient <strong>le</strong>s investisseurs bénéficiaires de l’assurance deportefeuil<strong>le</strong>.Dès septembre 1976, LELAND et RUBINSTEIN ont créé une société de gestionqui est devenue quatre ans plus tard, avec l’arrivée d’O’BRIEN, LOR Associates (Lpour LELAND, O pour O’BRIEN, R pour RUBINSTEIN).C’est à l’automne 1980 que LOR a obtenu son premier mandat. Il visait àprotéger un portefeuil<strong>le</strong> de 500 000 dollars en lui évitant des pertes mensuel<strong>le</strong>ssupérieures à 4 %. Le démarrage fut assez <strong>le</strong>nt, mais la machine une fois lancée, <strong>le</strong>succès fut impressionnant. Au début de l’automne 1987, LOR gérait environ 50milliards de dollars sur un total de 70 à 90 qui étaient assurés aux Etats-Unis. Survintalors <strong>le</strong> krach de 1987.Le lundi 19 octobre, <strong>le</strong>s deux grands indices du marché boursier américain ontperdu plus de 20 % de <strong>le</strong>ur va<strong>le</strong>ur. Cette baisse s’est effectuée dans <strong>le</strong> contexte d’uneforte crise de liquidité. Quand sur un marché manquant de contreparties <strong>le</strong>s vendeurssont infiniment plus nombreux que <strong>le</strong>s acheteurs, il n’y a aucun échappatoire àl’effondrement des cours.L’amp<strong>le</strong>ur du krach d’octobre 1987 n’a laissé personne indifférent. Aux Etats-Unis, la Commission présidée par Nicholas BRADY, a été mise en place pourrechercher <strong>le</strong>s causes du brutal effondrement du marché boursier. Cette Commissiondans son Rapport a explicitement accusé l’assurance de portefeuil<strong>le</strong> sinon d’être àl’origine des difficultés (ce dont se sont chargés d’autres « observateurs »), du moinsd’avoir aggravé la baisse des cours et accru la volatilité du marché. Le Rapport invoqueen effet « <strong>le</strong>s ventes massives et insensib<strong>le</strong>s aux prix opérées par un certain nombred’institutions ayant recours à des stratégies d’assurance de portefeuil<strong>le</strong>. »A défaut d’explications convaincantes, cette Commission avait trouvé un boucémissaire. Tous ceux qui ne croyaient ni à l’assurance de portefeuil<strong>le</strong>, ni aux produitsdérivés ont approuvé <strong>le</strong> Rapport BRADY et fait connaître <strong>le</strong>ur indignation. Commenous vivons heureusement dans des sociétés relativement civilisées, on ne tue plus <strong>le</strong>sboucs émissaires. On se contente de <strong>le</strong>s montrer du doigt. A l’instar de nombreusesCommissions, cel<strong>le</strong> présidée par Nicolas BRADY a proposé quelques modifications,mais n’a pas touché à l’essentiel car, fondamenta<strong>le</strong>ment, on ne pouvait rien reprocher à6

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