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Étude d'impact, rapport principal, 13 mars 2009 ... - EDF EN

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SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 11 Mise en contextePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexte□ TABLE DES MATIÈRES1 MISE <strong>EN</strong> CONTEXTE .................................................................................................................. 1-11.1 Présentation de l’initiateur ......................................................................................... 1-11.1.1 Saint-Laurent Énergies .............................................................................. 1-11.1.1.1 Hydroméga Services inc. ...................................................................... 1-11.1.1.2 <strong>EDF</strong> Énergies Nouvelles....................................................................... 1-21.1.1.3 RES Canada inc. .................................................................................. 1-21.1.2 PESCA Environnement.............................................................................. 1-31.2 Contexte et raison d’être du projet ............................................................................ 1-41.2.1 Contextes national et international ............................................................ 1-41.2.2 Contexte québécois ................................................................................... 1-61.2.3 Raison d’être du projet............................................................................... 1-81.2.4 Description sommaire du projet ................................................................. 1-81.3 Solutions de rechange au projet ............................................................................... 1-91.4 Aménagements et projets connexes......................................................................... 1-9Bibliographie......................................................................................................................... 1-10□ LISTE DES TABLEAUXTableau 1.1 Émissions de gaz à effet de serre par unité d’électricité........................................... 1-6Tableau 1.2 Répartition des éoliennes selon les territoires municipaux ....................................... 1-8□ LISTE DES FIGURESFigure 1.1Croissance de la puissance éolienne totale installée (MW)dans le monde entre 1996 et 2007 ........................................................................... 1-4Figure 1.2 Capacité éolienne installée (MW) au Canada par province en 2008........................ 1-5Figure 1.3 Projets éoliens retenus en 2008 – Appel d’offres pour 2 000 MW............................ 1-7PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexte1 Mise en contexte1.1 Présentation de l’initiateur1.1.1 Saint-Laurent ÉnergiesSaint-Laurent Énergies est détenue par trois entreprises reconnues comme des chefs de file dans ledomaine de l’énergie renouvelable : Hydroméga Services inc., <strong>EDF</strong> Énergies Nouvelles et RES Canadainc.Saint-Laurent Énergies est dédiée au développement, à la construction et à l’exploitation de cinq projetséoliens situés au Québec pour un total de 954 MW. L’entreprise agit à titre de mandataire et degestionnaire pour le compte des copropriétaires du projet de parc éolien de Lac-Alfred, Hydroméga LAS.E.C., <strong>EDF</strong>-<strong>EN</strong> Canada Lac-Alfred S.E.C. et Systèmes d’Énergies Renouvelables Lac-Alfred S.E.C.Coordonnées de Saint-Laurent Énergies :1<strong>13</strong>4, Sainte-Catherine Ouest, 12 e étage, Montréal (Québec) H3B 1H4Téléphone : (514) 392-9266Responsable de l’étude d’impact : M. Stéphane Boyer (Saint-Laurent Énergies inc.)1.1.1.1 Hydroméga Services inc.Hydroméga Services inc., compagnie québécoise établie à Montréal depuis 1987, œuvre dans le domainede la conception, de la construction, du financement et de l’exploitation d’installations indépendantes deproduction d’électricité au Québec. Hydroméga a été le premier producteur indépendant au Québec dansle cadre de la politique des petites centrales hydroélectriques établie en 1987 par le gouvernement duQuébec et Hydro-Québec.Au cours des vingt dernières années, Hydroméga a acquis une expérience et un savoir-faire qui lapositionnent comme un chef de file sur le marché de la production indépendante, plus particulièrementdans le secteur de la petite et moyenne hydraulique (puissance installée de 50 MW et moins). La missiond’Hydroméga s’est également ouverte à d’autres formes d’énergie renouvelable telle que l’énergieéolienne. La capacité de production qu'elle développe depuis le début de ses opérations totalise près de100 MW. Hydroméga travaille au développement de parcs éoliens depuis plusieurs années.Depuis sa création, Hydroméga a fait preuve d’innovation pour réaliser avec ses partenaires des projetsde grande qualité :◦ 1 er producteur privé indépendant à signer un contrat d’achat d’électricité au Québec(centrale Mont-Laurier);◦ Installation du 1 er système de production hydroélectrique par siphon au Canada(centrale Côte-Sainte-Catherine I, II et III);◦ 1 er partenariat public-privé au Québec dans la production indépendante d’électricité(Aménagement Magpie).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexte1.1.1.2 <strong>EDF</strong> Énergies NouvellesSpécialiste des énergies renouvelables, <strong>EDF</strong> Énergies Nouvelles est un leader de la productiond’électricité verte. Implantée dans 10 pays européens et en Amérique du Nord, l’entreprise s’appuie surun marché porteur et sur sa présence internationale et multifilière. L’éolien, avec près de 90 % de sacapacité installée, est son <strong>principal</strong> moteur de développement. Le solaire photovoltaïque constitue unsecond axe de développement pour l’avenir.<strong>EDF</strong> Énergies Nouvelles s’implique également dans d’autres filières : biomasse, biocarburants, biogaz,petite hydraulique et énergies marines. Opérateur intégré, l’entreprise dispose d’une compétence globalesur toutes les phases d’un projet : développement, construction, production et exploitation-maintenancede centrales d’électricité verte, menée pour compte propre et pour compte de tiers.<strong>EDF</strong> Énergies Nouvelles possède au 31 décembre 2008 une capacité installée ou en construction de plusde 3 000 MW, dont 2 150 MW en propre. enXco, filiale à 100 % d’<strong>EDF</strong> Énergies Nouvelles, est l’un desleaders sur le marché éolien aux États-Unis avec plus de 20 ans d’expérience.Filiale à 50 % du Groupe Électricité de France (<strong>EDF</strong>), <strong>EDF</strong> Énergies Nouvelles est un acteur majeur quis’est rapidement positionné sur le marché mondial de l'éolien et des énergies renouvelables.1.1.1.3 RES Canada inc.Renewable Energy Systems (RES) est un chef de file dans l’élaboration et la construction de parcséoliens de portée commerciale. Depuis 1980, RES joue un rôle important dans le développement del’énergie éolienne en Europe, où l’entreprise a réalisé plus de 30 projets. Le carnet de commandes deRES présente actuellement une capacité de plus de 9 000 MW à différents stades d’exécution, soit l’undes plus importants portefeuilles de développement éolien.RES compte sur une expertise en réalisation de projets qui inclut la recherche de sites d’implantation etl’évaluation des ressources, la conception de parcs éoliens et de systèmes électriques, la planification etl’évaluation environnementale ainsi que le financement de projets. RES s’occupe également de laconstruction et de l’exploitation des parcs éoliens qu’elle conçoit. À ce jour, RES a construit des parcsproduisant plus de 3 500 MW d’énergie éolienne, parmi lesquels on compte Woodward Mountain(160 MW) et Gulf Wind au Texas. Avec ses 280 MW, ce dernier était le projet le plus important au mondeau moment de sa construction.Le siège social de RES en Amérique du Nord est situé à Broomfield au Colorado, carrefour desressources de construction et de développement en Amérique. Les activités régionales sont prises encharge par des bureaux satellites situés au Texas, en Oregon, à Minneapolis et en Floride. La filialecanadienne se situe à Montréal et dirige tous les activités au Canada. RES possède aussi des bureaux enAngleterre, en France, en Espagne, en Scandinavie et en Australie.RES est actif au Canada depuis 2004. En Ontario, RES vient d’être sélectionné dans le cadre d’un appeld’offres par l’Ontario Power Authority pour deux projets totalisant 198 MW, à être construits avant la fin de2011.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexte1.1.2 PESCA EnvironnementPour réaliser l’étude d’impact, Saint-Laurent Énergies a retenu les services d’une entreprise de servicesconseils,PESCA Environnement.Fondée en 1991, PESCA Environnement possède une expertise spécialisée en environnement. Lesprofessionnels de son équipe ont travaillé à des études environnementales diversifiées au cours desannées, concernant les milieux terrestre, aquatique, forestier, agricole et les secteurs industriel etrésidentiel. Depuis 2000, l’entreprise de services-conseils est présente dans l’industrie de l’éolien grâce àsa maîtrise du processus d’évaluation environnementale requise dans le cadre de tels projets :◦ Études préliminaires et choix de sites;◦ Inventaires fauniques et floristiques;◦ Organisation de consultations publiques;◦ Étude du climat sonore;◦ Analyses de paysages et simulations visuelles;◦ Évaluation des impacts sur les milieux physique, biologique et humain.L’équipe de PESCA Environnement travaille également à l’élaboration des programmes de surveillanceenvironnementale en phase construction et de suivi en phase exploitation. L’équipe exécute les travauxliés à la surveillance environnementale des chantiers et réalise les suivis environnementaux dans lesparcs éoliens.L’expérience acquise au cours des années fait de l’entreprise un acteur de premier plan dans ledéveloppement du secteur éolien au Québec, comme en témoignent les prix Avancement et Entreprise del’année décernés lors du 1 er Gala québécois de l’industrie éolienne tenu à Matane au printemps 2008.Afin de répondre aux plus hauts standards de l’industrie, PESCA Environnement compte sur une équipemultidisciplinaire formée de plus de 40 professionnels. Le système de gestion de l’entreprise est conformeà la norme internationale de qualité ISO 9001:2000, assurant aux partenaires rigueur et intégrité.Coordonnées de PESCA Environnement :895, boulevard Perron Est, Carleton-sur-Mer (Québec) G0C 1J0Téléphone : (418) 364-3<strong>13</strong>9www.pescaenvironnement.comDirectrice de projet :Responsable de l’étude :Mme Marjolaine Castonguay, biologiste, M. Sc.Mme Nathalie Leblanc, biologiste, M. Sc.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexte1.2 Contexte et raison d’être du projet1.2.1 Contextes national et internationalL’industrie éolienne est en croissance depuis plusieurs années (figure 1.1). La puissance mondialeinstallée a atteint 93 864 MW en 2007. La puissance installée durant cette dernière année représente uneaugmentation de 31 % comparativement à la puissance installée durant l’année 2006 et uneaugmentation de 27 % de la capacité globale (GWEC & Greenpeace, 2008).La capacité totale de production d’énergie éolienne dans le monde devrait plus que doubler d’ici 2012pour atteindre 240 000 MW (GWEC, 2008).Source : (GWEC & Greenpeace, 2008)Figure 1.1 Croissance de la puissance éolienne totale installée (MW) dans le monde entre 1996 et 2007En 2008 au Canada, la puissance totale installée a atteint 2 239 MW, répartis en 87 parcs éoliens(CanWEA, 2008). La puissance installée au Québec correspond à 531,8 MW, soit 22,4 % de la productiontotale canadienne (figure 1.2).La croissance accélérée de l’industrie éolienne ces dernières années s’explique par l’arrivée de nouvellestechnologies permettant une diminution du coût de production de ce type d’énergie et une diminution del’espace occupé sur le territoire. De plus, les enjeux reliés aux changements climatiques favorisent ledéveloppement des énergies renouvelables sous toutes ses formes (CanWEA, 2008).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexteSource : (CanWEA, 2008)Figure 1.2 Capacité éolienne installée (MW) au Canada par province en 2008En ratifiant le protocole de Kyoto en décembre 2002, le Canada s’est engagé à réduire, entre 2008 et2012, ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 6 % par <strong>rapport</strong> aux niveaux de 1990, soit à571 millions de tonnes (Mt). Les émissions canadiennes de GES n’ont pas cessé d’augmenter. Elles sontpassées d’environ 600 Mt à 700 Mt entre 1990 et 2000 et devraient atteindre 809 Mt en 2010. Cetteaugmentation est <strong>principal</strong>ement attribuable à la croissance de 40 % prévue dans trois secteurs-clés : laproduction thermique d’électricité, les transports et la production de gaz et de pétrole.Le recours à l’énergie éolienne représente un moyen efficace et compétitif pour réduire les émissions deGES provenant de la production énergétique. Les émissions générées par la filière éolienne seraientparmi les plus faibles des différentes formes de production électrique adoptées par Hydro-Québec (Hydro-Québec, 2008), en tenant compte de toutes les émissions d’un système énergétique, soit une analyse ducycle de vie (tableau 1.1). Pour les mêmes quantités d’énergie produites, seule l’énergie nucléaire, uneénergie non renouvelable, produit moins de CO 2 par unité d’électricité que l’énergie éolienne.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexteTableau 1.1Émissions de gaz à effet de serre par unité d’électricitéOption de production énergétique Tonnes CO2 / GW 1Charbon 2 957Gaz naturel à cycle combiné 3 422Charbon avec captage du carbone 250Solaire photovoltaïque 38Hydraulique avec réservoir 10Éolien 4 9Nucléaire 61 Données de cycle de vie, incluant les activités de construction et la fourniture descombustibles, pour des technologies modernes, au nord-est de l’Amérique2 Charbon acheminé sur 800 km3 Gaz acheminé sur 4 000 km4 Facteur d’utilisation de 35 %Source : (Hydro-Québec, 2008)1.2.2 Contexte québécoisLa puissance éolienne installée au Québec, qui totalise 531,8 MW, est produite par les parcs éoliens deCarleton (109,5 MW), de Baie-des-Sables (109,5 MW), de L’Anse-à-Valleau (100,5 MW), du Nordais(100 MW), des monts Miller (54 MW) et Copper (54 MW), du Renard (2,25 MW) et de Matane (2,25 MW).En 2002, un décret du gouvernement du Québec enjoignait à Hydro-Québec Distribution (HQ-D)d’acheter, avant décembre 2012, 1 000 MW de puissance éolienne devant être produite dans la régionadministrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et dans la municipalité régionale de comté (MRC) deMatane (MRNF, 2006-2008).Un second décret en 2005 exigeait d’HQ-D l’achat de 2 000 MW de puissance éolienne avant décembre2015. En mai 2008, HQ-D annonçait les projets retenus dans le cadre de cet appel d’offres. Entre 2011 et2015, quinze projets situés dans 8 régions du Québec verront le jour (figure 1.3). Les retombéeséconomiques attendues sont de l’ordre de 5,5 milliards de dollars. Pour participer au second appeld’offres, les promoteurs devaient répondre à plusieurs exigences, dont les suivantes :◦ Contenu régional garanti d'au moins 30 %;◦ Contenu québécois garanti d'au moins 60 %;◦ Contrôle du site (60 % des terrains visés);◦ Conformité des garanties financières exigées;◦ Expérience de développement et d'exploitation;◦ Maturité technologique des éoliennes;◦ Délais de raccordement au réseau acceptables;◦ Capacité des éoliennes de fonctionner en climat froid;◦ Mesures de vent sur le site durant 8 mois au minimum incluant 4 mois d'hiver.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-6


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexteHQ-D exige également la mise en place d’une garantie de démantèlement à partir de la dixième annéed’exploitation du parc.Figure 1.3Projets éoliens retenus en 2008 – Appel d’offres pour 2 000 MWSource : (Hydro-Québec Distribution, 2008)Afin de poursuivre le développement de la filière éolienne et à la suite de la publication des décrets 1043-2008 et 1045-2008 en date du 29 octobre 2008, HQ-D doit procéder à deux nouveaux appels d’offrespour l’achat d’électricité de deux blocs de 250 MW d’énergie éolienne réservés respectivement auxcommunautés locales ou régionales et aux nations autochtones.Dans le cadre de la stratégie énergétique 2006-2015, le gouvernement québécois entreprend ledéveloppement du potentiel existant d’énergie éolienne que l’on peut intégrer au réseau d’Hydro-Québec,avec un objectif de 4 000 MW d’ici 2015, soit environ 10 % de la demande de pointe en énergie électriqueau Québec (MRNF, 2006-2008). La stratégie énergétique du Québec 2006-2015 propose également undéveloppement de 100 MW d’énergie éolienne supplémentaire pour chaque nouvelle tranche de1 000 MW d’énergie hydroélectrique.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-7


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexte1.2.3 Raison d’être du projetLe projet de parc éolien du Lac-Alfred incluant le projet de poste de raccordement a été soumis à HQ-D le18 septembre 2007 dans le cadre du second appel d’offres (A/O 2005-03) pour 2 000 MW d’énergieéolienne. Saint-Laurent Énergies projette la construction et l’exploitation d’un parc éolien d’une puissancede 300 MW.Le projet a été sélectionné le 5 mai 2008 par HQ-D parmi 66 projets totalisant 7 722,2 MW de capacitéinstallée pour l’ensemble des régions du Québec. Le projet du Lac-Alfred se démarque en raison del’acceptabilité que la population et les élus manifestent, des retombées économiques prévues parl’initiateur et de la qualité du gisement éolien qui en facilite la réalisation. Le gisement éolien permetd’envisager la réussite du projet tant sur le plan économique que sur le plan technique, comme il a étédémontré dans la soumission. Les livraisons d’énergie sont réparties selon les délais suivants :◦ 150 MW, au plus tard le 1 er décembre 2012;◦ 150 MW, au plus tard le 1 er décembre 20<strong>13</strong>.Ce projet contribue à subvenir aux besoins énergétiques des Québécois par l’entremise d’une énergierenouvelable, tout en assurant la consolidation de l’industrie éolienne dans la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et dans la MRC de Matane, où doit être engagée une partie des coûts des éoliennes. Laproduction annuelle moyenne du parc éolien sera de 1 million de MWh, soit l’équivalent de laconsommation annuelle de plus de 70 000 foyers.1.2.4 Description sommaire du projetLe domaine du parc éolien est situé, dans la MRC de La Mitis, sur le territoire de la municipalité de LaRédemption et le territoire non organisé (TNO) Lac-à-la-Croix ; dans la MRC de La Matapédia, sur leterritoire des municipalités de Saint-Cléophas, Sainte-Irène et Saint-Zénon-du-Lac-Humqui et sur le TNOLac-Alfred. Le projet éolien prévoit l’installation d’une puissance nominale de 300 MW, fourniepar 150 éoliennes REpower de 2 MW chacune et d’une hauteur de 80 m au niveau du rotor. La répartitiondes 150 éoliennes selon les MRC, TNO et municipalités est présentée dans le tableau 1.2.Tableau 1.2Répartition des éoliennes selon les territoires municipauxTerritoireNombred’éoliennesPuissance installée(MW)MRC de La MatapédiaMunicipalité de Sainte-Irène 15 30Municipalité de Saint-Cléophas 24 48Municipalité de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui 15 30TNO Lac-Alfred 70 140MRC de La MitisMunicipalité de La Rédemption 18 36TNO Lac-à-la-Croix 8 16Total 150 300PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-8


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexteLe domaine du parc éolien est situé majoritairement en territoire forestier et couvre un total de16 868,5 ha, dont 10 892,4 ha (65 %) en terres publiques et 5 976,1 ha (35 %) en terres privées. Le postede raccordement élévateur de tension 34,5 kV-315 kV, occupant 1,44 ha, sera situé au centre du domainedu parc éolien en territoire public.La configuration actuelle représente le scénario optimal d’exploitation du potentiel éolien en considérantles divers paramètres techniques ou environnementaux (physiques, biologiques et humains) qui ont étéidentifiés au début ou en cours de processus d’élaboration du projet.Le projet de parc éolien est évalué à 700 millions de dollars canadiens (dollars de 2007). La phase deconstruction pourrait commencer dès l’automne 2010, mais la majorité des travaux de construction serontréalisés en 2012 et 20<strong>13</strong>. Cette phase créera 150 emplois. En phase exploitation, environ 15 emploispermanents directs seront créés.1.3 Solutions de rechange au projetLe parc éolien du Lac-Alfred a été retenu à la suite du processus d’appel d’offres de 2 000 MW d’énergieéolienne d’HQ-D. Il n’existe aucune solution de rechange à ce projet.1.4 Aménagements et projets connexesUne ligne de raccordement à 315 kV permettra de relier le poste de raccordement du parc éolien auréseau de transport d’énergie existant. La construction de cette ligne sera sous la responsabilité d’Hydro-Québec.Dans le cadre du deuxième appel d’offres d’Hydro-Québec, deux autres projets de parcs éoliens ont étéretenus dans les mêmes MRC et un troisième dans la MRC d’Avignon. Il s’agit du projet de KrugerÉnergie à Sainte-Luce dans la MRC de La Mitis et du projet Vents du Kempt à Sainte-Florence dans laMRC de La Matapédia, tous deux situés au Bas-Saint-Laurent. Leur mise en service est prévuerespectivement en 2012 et 2014. Un autre projet, celui d’Invenergy Canada, est situé dans la MRCd’Avignon dans la région administrative Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-9


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Mise en contexteBibliographieCanWEA (2008). Association canadienne de l'énergie éolienne. Carte des installations au Canada.Récupéré en décembre 2008 de www.canwea.ca/farms/wind-farms_f.phpGWEC (2008). Global Wind 2007 report. Brussels. Global Wind Energy Council. 68 p.GWEC & Greenpeace (2008). Global wind energy outlook 2008. Global Wind Energy Council,Greenpeace International. 60 p.Hydro-Québec (2008). Émissions de gaz à effet de serre, par unité d’électricité - Données de cycle de vie,incluant les activités de construction et la fourniture des combustibles, pour des technologiesmodernes dans le nord-est de l’Amérique - 14 octobre 2008 - Document DA 20.1. Récupéré enjanvier <strong>2009</strong> de www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/La%20Romaine/documents/liste_doc-DA-DB-DC.htmHydro-Québec Distribution (2008). Appel d'offres pour l'achat de 2 000 MW d'énergie éolienne : Hydro-Québec retient 15 soumissions - Soumissions retenues (carte). Récupéré en janvier <strong>2009</strong> dewww.hydroquebec.com/4d_includes/depdoc/cpe/fr/2000MW_final.pdfMRNF (2006-2008). Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. L'énergie - Projets éoliens auQuébec. Récupéré en novembre 2008 de www.mrnf.gouv.qc.ca/energie/eolien/eolien-potentielprojets.jspPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>1-10


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 12 Description du milieuPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu□ TABLE DES MATIÈRES2 DESCRIPTION DU MILIEU............................................................................................................ 2-12.1 Délimitation des zones d’étude ................................................................................. 2-12.2 Généralités ................................................................................................................ 2-12.2.1 Géologie et relief........................................................................................ 2-12.2.2 Activités sismiques..................................................................................... 2-22.2.3 Conditions météorologiques ...................................................................... 2-32.3 Milieu physique.......................................................................................................... 2-42.3.1 Air............................................................................................................... 2-42.3.2 Sols ............................................................................................................ 2-52.3.2.1 Nature des sols et des dépôts de surface............................................. 2-52.3.2.2 Zones potentiellement contaminées ..................................................... 2-52.3.3 Hydrographie ............................................................................................. 2-52.3.3.1 Eaux de surface et drainage ................................................................. 2-52.3.3.2 Eaux souterraines................................................................................. 2-62.3.4 Milieux sensibles aux activités humaines .................................................. 2-62.3.4.1 Dépôts minces ...................................................................................... 2-62.3.4.2 Pentes abruptes ou fortes..................................................................... 2-62.3.4.3 Zones d’érosion .................................................................................... 2-62.3.4.4 Drainages déficients ............................................................................. 2-72.3.4.5 Milieux humides .................................................................................... 2-72.4 Milieu biologique........................................................................................................ 2-72.4.1 Flore........................................................................................................... 2-72.4.1.1 Domaines et sous-domaines bioclimatiques......................................... 2-72.4.1.2 Peuplements forestiers ......................................................................... 2-82.4.1.3 Peuplements particuliers....................................................................... 2-82.4.1.4 Végétation cultivée.............................................................................. 2-102.4.1.5 Espèces floristiques à statut particulier............................................... 2-112.4.2 Faune....................................................................................................... 2-142.4.2.1 Faune avienne .................................................................................... 2-142.4.2.2 Chiroptères (chauves-souris).............................................................. 2-192.4.2.3 Faune terrestre ................................................................................... 2-212.4.2.4 Faune ichtyenne (poissons)................................................................ 2-252.4.2.5 Herpétofaune (amphibiens et reptiles)................................................ 2-262.4.2.6 Habitats fauniques reconnus .............................................................. 2-282.4.2.7 Espèces fauniques à statut particulier ................................................ 2-282.5 Milieu humain .......................................................................................................... 2-352.5.1 Cadre administratif local et régional ........................................................ 2-352.5.1.1 Tenure du territoire ............................................................................. 2-352.5.1.2 Affectation du territoire........................................................................ 2-352.5.2 Contexte socioéconomique local et régional ........................................... 2-362.5.2.1 Population et tendances démographiques.......................................... 2-362.5.2.2 Activités économiques ........................................................................ 2-382.5.2.3 Services communautaires et institutionnels ........................................ 2-44PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.3 Communautés autochtones..................................................................... 2-472.5.3.1 Malécites de Viger .............................................................................. 2-472.5.3.2 Communauté micmaque de la Gaspésie ............................................ 2-472.5.4 Occupation du territoire ........................................................................... 2-482.5.4.1 Secteurs résidentiels, commerciaux et industriels .............................. 2-482.5.4.2 Villégiature en territoires public et privé .............................................. 2-492.5.5 Utilisation du territoire .............................................................................. 2-502.5.5.1 Activités forestières............................................................................. 2-502.5.5.2 Activités agricoles ............................................................................... 2-532.5.5.3 Activités de récréation et de tourisme................................................. 2-542.5.5.4 Activités d’exploitation des ressources minérales............................... 2-562.5.5.5 Activités de protection des forêts contre le feu ................................... 2-562.5.6 Infrastructures d’utilité publique ............................................................... 2-562.5.6.1 Réseau routier .................................................................................... 2-562.5.6.2 Réseau ferroviaire............................................................................... 2-582.5.6.3 Transport aérien ................................................................................. 2-582.5.6.4 Lignes de transport d’énergie ............................................................. 2-582.5.6.5 Sources d’alimentation en eau potable............................................... 2-582.5.6.6 Eaux usées ......................................................................................... 2-582.5.6.7 Sites de gestion des matières résiduelles........................................... 2-592.5.7 Systèmes de télécommunications ........................................................... 2-592.5.7.1 Systèmes de télédiffusion ................................................................... 2-592.5.7.2 Systèmes de radiodiffusion MA et MF ................................................ 2-602.5.7.3 Systèmes d’aide à la navigation ......................................................... 2-602.5.7.4 Systèmes mobiles............................................................................... 2-602.5.7.5 Liaisons micro-ondes.......................................................................... 2-602.5.7.6 Radars ................................................................................................ 2-612.5.7.7 Systèmes sismologiques .................................................................... 2-612.5.8 Patrimoines archéologique et culturel...................................................... 2-612.5.8.1 Contexte d’occupation amérindienne et euro-canadienne.................. 2-622.5.8.2 Sites archéologiques répertoriés ........................................................ 2-632.5.8.3 Zones de potentiel archéologique....................................................... 2-632.5.8.4 Patrimoine culturel .............................................................................. 2-642.5.9 Climat sonore........................................................................................... 2-642.5.9.1 Approche méthodologique .................................................................. 2-642.5.9.2 Niveaux de bruit ambiant .................................................................... 2-652.5.10 Paysages ................................................................................................. 2-662.5.10.1 Unités de paysage .............................................................................. 2-662.5.10.2 Points de vue à considérer ................................................................. 2-712.6 Réglementations fédérale, provinciale et municipale relatives au projet ................ 2-72Bibliographie ........................................................................................................................ 2-74PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-ii


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu□ LISTE DES TABLEAUXTableau 2.1 Zone d’étude pour chaque composante du milieu .................................................... 2-2Tableau 2.2 Conditions météorologiques mesurées à la stationdu Lac-Humqui (1971-2000) ..................................................................................... 2-3Tableau 2.3 Composition forestière de la zone d’étude locale ..................................................... 2-9Tableau 2.4 Production végétale de la zone d’étude.................................................................. 2-10Tableau 2.5 Espèces floristiques à statut particulier potentiellement présentesdans la zone d’étude locale..................................................................................... 2-12Tableau 2.6 Abondance, diversité et effort d’échantillonnage lorsdes inventaires d’oiseaux........................................................................................ 2-15Tableau 2.7 Proportion d’oiseaux observés par famille lors des inventaires.............................. 2-16Tableau 2.8 Répartition des espèces d’oiseaux observés lors de l’inventaire ........................... 2-17Tableau 2.9 Oiseaux considérés comme petit gibier présentsdans la zone d’étude locale..................................................................................... 2-18Tableau 2.10 Présence des espèces à statut particulier enregistréesdans la banque de données ÉPOQ entre 1990 et 2007 ........................................ 2-19Tableau 2.11 Espèces de chiroptères potentiellement présentes dans la zone d’étude.............. 2-20Tableau 2.12 Résultats de l'inventaire de chiroptères dans la zone d’étude................................ 2-21Tableau 2.<strong>13</strong> Grande faune présente dans la zone d’étude locale .............................................. 2-23Tableau 2.14 Mammifères de petite et de moyenne tailles potentiellementprésents dans la zone d’étude locale..................................................................... 2-23Tableau 2.15 Micromammifères potentiellement présents dans la zone d’étude locale .............. 2-24Tableau 2.16 Espèces de poissons potentiellement présentesdans la zone d’étude locale..................................................................................... 2-26Tableau 2.17 Herpétofaune potentiellement présente dans la zone d’étude locale ..................... 2-27Tableau 2.18 Espèces fauniques à statut particulier potentiellement présentesdans la zone d’étude locale..................................................................................... 2-29Tableau 2.19 Tenure du territoire par municipalité – zone d’étude locale .................................... 2-35Tableau 2.20 Population de la zone d’étude – Projection démographique................................... 2-38Tableau 2.21 Principaux indicateurs du revenu et du marché du travail –Municipalités et MRC de la zone d’étude et province de Québec .......................... 2-39Tableau 2.22 Principaux industriels forestiers des MRC de La Matapédiaet de La Mitis ........................................................................................................... 2-41Tableau 2.23 Revenus agricoles en 2004 - Municipalités et MRC de la zone d’étude................. 2-41Tableau 2.24 Progression du nombre et des dépenses des touristes,région touristique de la Gaspésie, 2004-2006 ........................................................ 2-43Tableau 2.25 Principaux attraits touristiques de la zone d’étude régionale.................................. 2-44Tableau 2.26 Prévisions budgétaires des municipalités de la zone d’étude locale ...................... 2-45Tableau 2.27 Principaux organismes socioéconomiques –MRC de La Matapédia et de La Mitis...................................................................... 2-47PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-iii


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.28 Répartition des volumes de bois par bénéficiaire de CAAF –UAF 012-53 ............................................................................................................. 2-50Tableau 2.29 Liste des conventions d’aménagement forestier (CvAF)en vigueur dans la zone d’étude locale................................................................... 2-51Tableau 2.30 Profil des activités de La Société d’exploitationdes ressources de la Vallée inc. ............................................................................. 2-51Tableau 2.31 Déclaration des volumes de bois mis en marché en forêt privée ........................... 2-52Tableau 2.32 Propriétaires de boisés privés membres du SPFBSL............................................. 2-52Tableau 2.33 Zone agricole protégée et portion cultivée par municipalité et par MRC ................ 2-53Tableau 2.34 Débit journalier moyen annuel de circulation .......................................................... 2-57Tableau 2.35 Stations de télédiffusion couvrant le domaine du parc éolien................................. 2-60Tableau 2.36 Liste des liaisons micro-ondes traversant le domaine du parc éolien .................... 2-61Tableau 2.37 Résultats des mesures de bruit aux points d’évaluation......................................... 2-65Tableau 2.38 Points de vue à considérer...................................................................................... 2-71Tableau 2.39 Législations, réglementations, permis et autorisations ........................................... 2-72Tableau 2.40 Politiques, initiatives, stratégies et plans à considérerlors de l'implantation d'un parc éolien ..................................................................... 2-74□ LISTE DES FIGURESFigure 2.1 Évolution de la population de 1996 à 2007 –MRC de La Matapédia et de La Mitis...................................................................... 2-37Figure 2.2 Évolution de la population de 1996 à 2007 –Municipalités de la zone d’étude locale................................................................... 2-37Figure 2.3 Structure de l’emploi dans la zone d’étude locale en 2006..................................... 2-38Figure 2.4 Répartition des revenus agricoles – MRC de La Matapédia.................................. 2-42Figure 2.5 Répartition des revenus agricoles – MRC de La Mitis ............................................ 2-42Figure 2.6 Paysage villageois................................................................................................... 2-67Figure 2.7 Paysage agroforestier ............................................................................................. 2-67Figure 2.8 Paysage de vallée................................................................................................... 2-68Figure 2.9 Paysage lacustre..................................................................................................... 2-69Figure 2.10 Paysage de collines ................................................................................................ 2-70Figure 2.11 Paysage montagneux.............................................................................................. 2-71PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-iv


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2 Description du milieuLe présent chapitre décrit les caractéristiques physiques, biologiques et humaines du milieu dans lequel leprojet de parc éolien du Lac-Alfred s’implante. La description du milieu est basée sur les informations etles données tirées de la littérature, de banques de données de divers ministères fédéraux et provinciauxet obtenues des différents intervenants consultés. Certaines des données proviennent d’études etd’inventaires produits par l’initiateur du projet et présentés au volume 3.2.1 Délimitation des zones d’étudeLa zone d’étude régionale se situe dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, et couvre plusprécisément les municipalités régionales de comté (MRC) de La Mitis et de La Matapédia (carte 2.1).La zone d’étude locale couvre, dans la MRC de La Mitis, le territoire de la municipalité de La Rédemptionet du TNO Lac-à-la-Croix et, dans la MRC de La Matapédia, les territoires du TNO Lac-Alfred et desmunicipalités de Saint-Cléophas, Sainte-Irène et Saint-Zénon-du-Lac-Humqui. La zone d’étude localecouvre une superficie de 79 037,5 ha (790,38 km²).Chacune des composantes du milieu est étudiée selon la zone d’étude (locale ou régionale) qui permet debien la caractériser, afin d’assurer une évaluation précise des impacts de la réalisation du projet surchacune d’entre elles (tableau 2.1).2.2 Généralités2.2.1 Géologie et reliefLa zone d’étude régionale est située dans la province géologique des Appalaches, qui correspond à lachaîne de montagnes des Appalaches et qui s’étend, au Québec, de la région de l’Estrie jusqu’à laGaspésie. La province géologique des Appalaches est en grande partie composée de rochessédimentaires (grès, calcaire, mudrock et schiste) ou volcaniques (basalte) très plissées et fragmentées(MDDEP, 2002a). La province des Appalaches date de la période géologique du Silurien-Dévonien, soitd’environ 430 à 360 millions d’années (MER, 1991). Le relief de la zone d’étude locale est modérémentaccidenté et formé de collines arrondies aux vastes sommets et à versants de pente faible à modérée,d’une altitude variant de 150 m à 900 m (carte 2.2) (Robitaille & Saucier, 1998; MRNF, 2008a).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.1Zone d’étude pour chaque composante du milieuComposanteMilieu physiqueAirSolsHydrographieMilieux sensiblesMilieu biologiqueVégétationFauneEspèces à statut particulierMilieu humainCadre administratif, tenure des terres, affectations et zonageContexte socioéconomiqueCommunautés autochtonesOccupation du territoireUtilisation du territoireInfrastructures d’utilité publiqueSystèmes de télécommunicationsPatrimoines archéologique et culturelClimat sonorePaysagesZone d’étudeRégionaleLocaleLocaleLocaleLocaleLocaleLocaleRégionale/LocaleRégionale/LocaleRégionaleLocaleLocaleLocaleRégionaleLocaleLocaleLocale/RégionaleLes monts Notre-Dame, dont les sommets les plus élevés culminent à environ 900 m, se trouventnotamment dans les municipalités de Saint-Cléophas et de Sainte-Irène, dans la MRC de La Matapédia(MRC de La Matapédia, 2001). Les monts Notre-Dame constituent une partie de la chaîne desAppalaches et désignent les collines qui s’étirent en aval de Québec, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, jusqu’en Gaspésie. Le relief de la municipalité de La Rédemption et du TNO Lac-à-la-Croix estmontagneux (monts Notre-Dame) et comprend, entre autres, le mont Saint-Pierre qui s’élève à plus de900 m d’altitude (carte 2.2) (MRC de La Mitis, 2006).2.2.2 Activités sismiquesLa zone d’étude se trouve dans la zone sismique du Bas-Saint-Laurent. Dans la zone d’étude, les risquesde tremblements de terre sont qualifiés de moyens (RNC, 2006).La zone sismique du Bas-Saint-Laurent est une région active qui s’étend de Rimouski à Gaspé au sud dufleuve Saint-Laurent et de Baie-Comeau à Havre-Saint-Pierre sur la rive nord. Cette zone sismique aconnu cinq séismes de magnitude égale ou supérieure à 4,0 entre 1977 et 1997. Deux tremblements deterre y ont atteint une magnitude de 5,1: un en 1944 près de Godbout à l'est de Baie-Comeau et un autreen 1999 à une soixantaine de kilomètres au sud de Sept-Îles. La majorité des tremblements de terre seproduisent sous le fleuve Saint-Laurent, dans une zone délimitée par les villes de Baie-Comeau, Sept-Îleset Matane (RNC, 2006).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.2.3 Conditions météorologiquesLes informations fournies par la station météorologique du Lac-Humqui d’Environnement Canada, située àenviron 10 km au sud-est de la zone d’étude locale, peuvent être fidèles au climat de cette zone. Lesconditions météorologiques entre 1971 et 2000 pour cette station, située à 235,9 m d’altitude au-dessusdu niveau de la mer, sont présentées au tableau 2.2.Tableau 2.2Conditions météorologiques mesuréesà la station du Lac-Humqui (1971-2000)ConditionValeurTempérature moyenneAnnuelle 1,9 °CEn juillet 16,9 °CEn janvier -14,7 °CPrécipitationsMoyenne annuelle1 150,1 mmChutes de neige annuelles397,2 cmChutes de pluie annuelles752,4 mmBrouillard annuel30 à 60 joursQuantité radiale annuelle de glace40 mmSources : (Environnement Canada, 2002a, 2005a, 2005d)VentsLe vent est un mouvement de l’air par <strong>rapport</strong> à la surface terrestre. L’atmosphère cherche à équilibrer lapression en déplaçant de l’air des zones de haute pression vers des zones de basse pression. Plus ladifférence de pression est grande, plus les vents sont forts (NAV CANADA, 2001).Une analyse des vents à 80 m d’altitude a été réalisée par l’initiateur du projet afin de planifier laconfiguration du parc éolien. Depuis 2005, les mâts de mesure de vent implantés ont enregistré lesvitesses et les directions du vent à différentes hauteurs (20, 30, 40, 50, 60 et 80 m).VerglasLes précipitations verglaçantes consistent en une pluie ou une bruine qui tombe sous forme liquide puisgèle au contact de la terre ou d'un objet froid, formant une couche de verglas (Environnement Canada,2005b). Le verglas est le dépôt de glace homogène et transparent provenant de la congélation degouttelettes de bruine ou de pluie sur des objets dont la température à la surface est inférieure à 0 o C (oulégèrement supérieure). Les conditions sont propices à la formation de précipitations verglaçantes auprintemps et à l’automne, lorsque l’humidité de l’air est élevée et que les vitesses de vent sont faibles. Leglissement ascendant d’air chaud est le plus courant des scénarios donnant lieu à de la pluie verglaçantedans l’est du Canada (NAV CANADA, 2001).Dans la zone d’étude régionale, l’accumulation d’une quantité radiale d’environ 40 mm de glace sur unestructure en hauteur telle qu’un mât de mesure de vent, une éolienne ou une tour de télécommunications,est probable (tableau 2.2). La présence des monts Notre-Dame et le relief montagneux couplés à laPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuproximité du fleuve Saint-Laurent constituent des conditions propices à la formation de verglas.L’accumulation de glace pourrait être supérieure sur une structure située au sommet des monts Notre-Dame, particulièrement dans le secteur du mont Saint-Pierre.BrouillardLe brouillard est la suspension dans l’atmosphère de fines gouttelettes d’eau, réduisant généralement lavisibilité horizontale au sol à moins de 1 km. Le brouillard ressemble à une sorte de nuage plus ou moinsdense qui se forme au niveau du sol, le plus souvent la nuit ou tôt le matin. Le brouillard est dû aurefroidissement d’une masse d’air chaud et humide en mouvement sur une surface froide. La vapeurd’eau se condense alors et devient une nappe de brouillard (Environnement Canada, 2004).Le brouillard est fréquent dans la région du Bas-Saint-Laurent, spécialement au printemps et lors despremiers mois d’été (NAV CANADA, 2001). Il est également fréquent au printemps et à l’automne lorsquela différence de température entre l’eau du fleuve et la terre ferme est plus grande. Dans la zone d’étuderégionale, 30 à 60 jours de brouillard par année sont possibles (tableau 2.2).Le brouillard de pente se forme à la suite du refroidissement et de l’expansion de l’air en ascension etsouvent par vents modérés (Environnement Canada, 2004). L’altitude dans la zone d’étude localepouvant atteindre 900 m, l’air chargé d’humidité qui provient des plans d’eau est transporté vers lesmontagnes par l’action du vent, créant ainsi un refroidissement de l’air favorable à la formation dubrouillard de pente.2.3 Milieu physique2.3.1 AirDepuis 2004, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) publiel’indice de la qualité de l’air, un programme d’information donnant un portrait de la qualité de l’air observéedans certaines régions du Québec. Les paramètres servant au calcul sont l’ozone, les particules fines, ledioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone (MDDEP, 2008a). Les MRC de La Mitiset de La Matapédia ne font pas partie de ce programme de mesure, la station de mesure la plus prèsétant située à Auclair dans la MRC du Témiscouata (MDDEP, 2008a).Les sources d’émission des principaux contaminants atmosphériques comprennent (MDDEP, 2002b) :◦ les activités industrielles (procédés industriels et combustion des combustibles fossiles);◦ la combustion non industrielle (combustion issue des activités des secteurs commercial, agricole,résidentiel et institutionnel, de même que les activités des centrales thermiques);◦ le transport (combustion des carburants par les véhicules automobiles, camions, trains, bateaux,avions, véhicules hors route et moteurs fixes);◦ les autres activités non industrielles (utilisation de solvant, revêtement de surface et transfertd’essence et de diesel lors des opérations de remplissage de réservoir).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuEn comparaison avec les principaux centres urbains et industriels de la province, peu de sourcesd’émission des contaminants atmosphériques sont présentes dans la zone d’étude régionale. Lescombustions pour le chauffage et le transport y constituent les <strong>principal</strong>es sources de pollutionatmosphérique. Il est possible que la pollution atmosphérique provenant de zones industrialisées migrejusqu’à la zone d’étude sous certaines conditions.2.3.2 Sols2.3.2.1 Nature des sols et des dépôts de surfaceL’assise rocheuse de la zone d’étude locale, en grande partie constituée de mudrock, de grès, decalcaire, de mudstone calcaireux, d’ardoise, de basalte et de rhyolite, origine du système géologique duSilurien-Dévonien (430 Ma à 360 Ma) (MER, 1991; MRN, 2001).Les dépôts de surface constituent l’assise sur laquelle sont établies les composantes des écosystèmes etconditionnent la distribution et la croissance de la végétation de même que la nature des activitéshumaines. Les dépôts de surface ont été créés lors des dernières glaciations, sous l’action de l’érosion etde la sédimentation générées par le vent, l’eau et la gravité.Les dépôts de surface se trouvant dans la zone d’étude locale sont <strong>principal</strong>ement des dépôts glaciairessans morphologie particulière et des dépôts de pente et d’altération (carte 2.3) (Gouvernement duQuébec, 2008). Les dépôts glaciaires ont été mis en place par les glaciers <strong>principal</strong>ement lors de lapériode du Wisconsinien (il y a environ 10 000 ans). Ils sont de granulométrie variable. Les dépôts depente et d’altération sont constitués de sédiments généralement anguleux, provenant de la décompositionde l’assise rocheuse et du ruissellement des eaux de surface (Gouvernement du Québec, 2008).La zone d’étude locale est aussi composée de dépôts organiques (carte 2.3). Les dépôts organiquesproviennent de l’entourbement d’un lac, d’une dépression humide ou d’une surface plane mal drainée. Undépôt organique se forme lorsque la matière organique se décompose plus lentement qu’elle nes’accumule.2.3.2.2 Zones potentiellement contaminéesLe Répertoire des terrains contaminés du MDDEP (2002d) et le Répertoire des dépôts de sols et derésidus industriels (MDDEP, 2002c) ne font mention d’aucun terrain ou dépôt de sols contaminés dans lazone d’étude locale.2.3.3 Hydrographie2.3.3.1 Eaux de surface et drainageLes <strong>principal</strong>es rivières qui drainent la zone d’étude locale sont les rivières Matapédia, Mitis et Patapédia,qui prennent leur source dans les hauteurs des monts Notre-Dame et qui s’écoulent de part et d’autre dela péninsule gaspésienne en direction de la baie des Chaleurs ou du fleuve Saint-Laurent. Le réseauhydrographique est de type dendritique, car les cours d’eau sont bien hiérarchisés et denses (carte 2.2).Les rivières Matapédia et Patapédia s’écoulent vers la rivière Ristigouche, qui se déverse dans la baiedes Chaleurs. La rivière Mitis s’écoule vers le fleuve Saint-Laurent et son embouchure se situe à proximitéPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieude Mont-Joli. Son bassin versant est le résultat de l’érection du barrage Mitis, qui a engendré unedéviation d’une partie des eaux du bassin de la rivière Patapédia vers la rivière Mitis. Ces travaux,réalisés au cours des années 1950, ont entraîné la création d’un seul lac, le lac Mitis, à partir des lacsSupérieur, à la Croix et Inférieur (MDDEP, 2002a). Le barrage du lac Mitis a une retenue de 97 millionsde mètres cubes d’eau (MDDEP, 2002a).La zone d’étude locale comprend plus de 60 lacs dont le plus grand est le lac Mitis (carte 2.2).2.3.3.2 Eaux souterrainesLa base de données du Système d’information hydrogéologique (SIH) du MDDEP répertorie 110 puits ouforages dans la zone d’étude locale (MDDEP, 2006a). Le SIH offre un inventaire sommaire et nonexhaustif des ouvrages de captage existants, si bien que le nombre réel de puits pourrait être supérieur.La majorité des puits inventoriés se trouvent dans les zones habitées, soit près des axes routiers et autourdes plans d’eau. Selon les données disponibles, le niveau piézométrique de la nappe phréatique varieentre 0,5 et 51,8 m, avec une moyenne de 6 m. Dans la plupart des cas, le roc est atteint à faibleprofondeur et l’eau souterraine provient d’une nappe captive localisée dans le roc.Aucune information hydrogéologique n’est disponible pour le TNO Lac-Alfred et le secteur du montSaint-Pierre.2.3.4 Milieux sensibles aux activités humainesLa présente section identifie les éléments biophysiques, tels les sols minces, les pentes abruptes oufortes, les zones d’érosion et les milieux humides qui possèdent des propriétés et des caractéristiquesplus sensibles aux activités humaines (carte 2.4).2.3.4.1 Dépôts mincesDans la zone d’étude locale, les dépôts minces ayant une épaisseur inférieure à 25 cm, ou inférieure à50 cm s’il y a présence d’affleurements rocheux, occupent une superficie de 473,9 ha (carte 2.4).2.3.4.2 Pentes abruptes ou fortesLes sites sur pentes fortes ou abruptes peuvent être fragilisés par des travaux brisant la cohésion du solet les rendant vulnérables à la perte de particules après de fortes pluies. Les pentes fortes (30 % à 40 %)et abruptes (40 % et plus) ont été définies en fonction des critères utilisés en foresterie. Dans la zoned’étude locale, 1 997,5 ha sont constitués de pentes fortes et 2 <strong>13</strong>2,6 ha, de pentes abruptes (carte 2.4).2.3.4.3 Zones d’érosionSelon le Schéma d’aménagement de la MRC de La Mitis (2006), des zones à risque moyen demouvement de sol sont présentes dans la municipalité de La Rédemption à proximité du Petit lac Alfred,de la rivière Mitis et de la rivière Rouge (carte 2.4). Des dispositions normatives sont prévues par la MRCde La Mitis afin d’assurer la protection des sols des zones à risque d’érosion et de mouvement de sol(MRC de La Mitis, 2006).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-6


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa MRC de La Matapédia n’identifie pas de zones d’érosion sur son territoire. Cependant, le relief de laMRC de La Matapédia est caractérisé par la présence de vallées plus ou moins importantes quipourraient présenter des risques d’érosion (MRC de La Matapédia, 2001).2.3.4.4 Drainages déficientsLa zone d’étude locale comprend 4 733,2 ha de sites ayant un drainage déficient, soit un mauvaisdrainage (drainage de classe 5) et un très mauvais drainage (drainage de classe 6), associés<strong>principal</strong>ement à des dépôts organiques (carte 2.4).Un mauvais drainage (classe 5) fait référence à un site où l’humidité du sol provient de la mauvaiseévacuation des précipitations qui s’ajoutent à l’eau de la nappe phréatique (MRNFP, 2003). Dans la zoned’étude locale, les mauvais drainages se trouvent <strong>principal</strong>ement sur des dépôts glaciaires.Un très mauvais drainage (classe 6) qualifie un site où l’eau de la nappe phréatique remonte enpermanence à la surface, entraînant un sol continuellement mouillé (MRN, 1994). Dans la zone d’étudelocale, les sols ayant un très mauvais drainage se trouvent sur des dépôts organiques (carte 2.4).2.3.4.5 Milieux humidesDu point de vue écologique, les milieux humides sont des écosystèmes à forte productivité biologique. Cesont des habitats propices pour les oiseaux, les plantes, les insectes, les mammifères et pour tout autreforme de vie. Un milieu humide de quelques dizaines d'hectares a une capacité de filtration et d'épurationdes eaux usées équivalente à une usine de traitement des eaux (UQCN, 1998).En considérant l’appellation dénudé humide dans le Système d’information écoforestière (SIEF), lesmilieux humides occupent une superficie de 145,3 ha dans la zone d’étude locale, soit 0,2 % de celle-ci.Les principaux sont situés dans le secteur des étangs Saint-Pierre (carte 2.4).2.4 Milieu biologique2.4.1 Flore2.4.1.1 Domaines et sous-domaines bioclimatiquesLa zone d’étude locale est située dans le domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune, sousdomainede l’est. Ce domaine bioclimatique est une zone de transition entre la zone boréale et la zonetempérée nordique. La sapinière à bouleau jaune entoure la Gaspésie alors qu’au centre, la forêt estdominée par la sapinière à bouleau blanc. La sapinière à bouleau jaune, sous-domaine de l’est, est<strong>principal</strong>ement constituée de peuplements mélangés de bouleau jaune, de sapin baumier, d’épinetteblanche et de thuya de l’Est. L’érable à sucre y croît à la limite nord de son aire de distribution. En altitude(325 m et plus), la forêt présente les caractéristiques de la sapinière à bouleau blanc, composée<strong>principal</strong>ement de sapin baumier et de bouleau à papier (OIFQ, 1996).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-7


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLes deux principaux éléments qui modifient la dynamique forestière de la sapinière à bouleau jaune sontles épidémies d’insectes, entre autres de tordeuse des bourgeons de l’épinette, et les feux de forêt(MRNF, 2003).2.4.1.2 Peuplements forestiersLes données numériques du SIEF du troisième programme décennal d’inventaire forestier du MRNF(Gouvernement du Québec, 2008) ont été analysées et mises à jour à partir des <strong>rapport</strong>s annuelsd’intervention forestière des industriels forestiers. La composition forestière de la zone d’étude locale estprésentée au tableau 2.3 et à la carte 2.5.La forêt couvre une superficie de 69 011,3 ha, soit 87,3 % du territoire (tableau 2.3 et carte 2.5). Lespeuplements résineux composés de sapin baumier, d’épinette, de pin gris et de mélèze laricin dominent.La zone d’étude locale est aussi constituée de peuplements en régénération et de peuplements mélangésà dominance résineuse ou feuillue (tableau 2.3 et carte 2.5).Des érablières sont présentes en peuplements purs ou accompagnées de résineux, de feuillus intolérants,de bouleau blanc ou de bouleau jaune, et occupent une superficie de 6 348,7 ha (tableau 2.3 etcarte 2.5). Ces érablières sont situées au nord-ouest et au nord-est près de cours d’eau dans dessecteurs en pente. Quelques cédrières sont également présentes sur une superficie de 2 716,7 ha(tableau 2.3 et carte 2.5).Les activités d’aménagement forestier telles que la récolte de matière ligneuse et le reboisement ontmodifié la composition des peuplements (tableau 2.3 et carte 2.5). Le territoire privé des 4 municipalitésest constitué de friche et de zones agricoles pour une superficie totale de 6 684,1 ha (carte 2.5),entrecoupée de boisés. Les zones agricoles correspondent <strong>principal</strong>ement à des cultures fourragères et,dans une moindre mesure, céréalières.2.4.1.3 Peuplements particuliersRefuge biologiqueLa mise en place des refuges biologiques par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune(MRNF) aide au maintien de forêts mûres et surannées en territoire forestier sous aménagement, un desobjectifs de protection et de mise en valeur des ressources du milieu forestier (OPMV). Les refugesbiologiques sont de vieilles forêts de petites superficies qui assurent, de façon permanente, la protectiondes espèces et des habitats associés aux vieilles forêts (Labbé & Déry, 2006).Trois refuges biologiques ont été identifiés dans la zone d’étude locale, un à proximité du lac Alfred et unautre près des étangs du lac Gallant (carte 2.6). Pour assurer la protection des refuges biologiques,seulement certaines activités sont permises. En effet, les activités humaines (de villégiature, récréative,forestière), les infrastructures (sentier, chalet) et les autres droits d’utilisation de ces territoires (piégeage,accès) y sont encadrés (Labbé & Déry, 2006).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-8


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.3Composition forestière de la zone d’étude localeTerritoireSuperficie par âge de peuplement 1 (ha)SuperficieN/A 10 30 50 70 90 120Peup. étagé Peup. étagétotaleProportionJIN80 et moins 80 et plusVIN 3 (ha)(%)Bétulaie jaune - - 62,0 198,4 427,3 - - 34,6 - 1 301,2 894,2 2 917,6 3,7Cédrière 0,8 - 73,3 625,2 1 240,7 62,2 163,1 24,8 11,5 220,1 295,2 2 716,7 3,4Érablière - - 184,6 1 052,1 1 864,0 - - 37,2 - 2 643,8 567,0 6 348,7 8,0Feuillus humides - - 5,3 19,0 - - - - - - 24,3 0,0Feuillus intolérants - 58,8 1 476,6 3 458,5 2 056,7 57,8 - 179,7 - 76,8 - 7 364,9 9,3Feuillus tolérants - - - 115,2 209,8 - - - - 307,5 108,8 741,3 0,9Mélangé à dominance feuillus - 5,6 2 000,0 3 397,4 2 529,4 23,0 - 206,8 - 153,1 - 8 315,2 10,5Mélangé à dominancerésineuse- 1,2 1 285,3 3 080,2 2 928,3 85,6 - <strong>13</strong>9,1 7,9 262,2 20,4 7 810,1 9,9Mélèzaie - - - 184,1 237,8 - - - - - - 421,9 0,5Pessière - 551,3 66,8 381,4 327,4 65,4 87,3 - 6,2 - - 1 485,7 1,9Plantation 4 756,4 1 651,7 96,1 - - - - - - - - 6 504,2 8,2Régénération 3 630,0 8 054,7 1 171,8 - - - - - - - - 12 856,5 16,3Sapinière - 184,7 1 430,0 3 577,6 4 469,9 1 668,9 5,5 <strong>13</strong>,2 6,3 89,7 58,6 11 504,3 14,6Superficie forestièretotale (ha)8 387,2 10 508,0 7 851,7 16 089,0 16 291,2 1 962,8 255,9 635,3 31,8 5 054,3 1 944,1 69 011,3 87,3Agricole 5 300,7 - - - - - - - - - - 5 300,7 6,7Aulnaie 198,8 - - - - - - - - - - 198,8 0,3Centre urbain et villégiature 168,3 - - - - - - - - - - 168,3 0,2Dénudé humide 145,1 - - - - - - - - - - 145,1 0,2Dénudé sec 15,4 - - - - - - - - - - 15,4 0,0Eau 2 612,3 - - - - - - - - - - 2 612,3 3,3Friche 1 383,4 - - - - - - - - - - 1 383,4 1,8Autres 4 202,3 - - - - - - - - - - 202,3 0,3Zone d'étude locale (ha) 79 037,5 100,01 La superficie, tirée du SIEF, ne tient pas compte de la superficie des chemins existants.2 Jin : jeune forêt inéquienne, c’est-à-dire constituée de tiges appartenant à au moins trois classes d’âge, et dont l’âge d’origine est inférieur à 80 ans.3 Vin : vieille forêt inéquienne, c’est-à-dire constituée de tiges appartenant à au moins trois classes d’âge, dont l’âge d’origine est de plus de 80 ans.4 Correspond à des îles, des zones inondables et des lignes de transport d’électricité.Source : (Gouvernement du Québec, 2008)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-9


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuPeuplement d’intérêt identifié au PPMVLe Plan de protection et de mise en valeur des forêts privées (PPMV) identifie des zones de conservationou de protection qui correspondent à des peuplements forestiers ou des écosystèmes particuliers(Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent, 1998). Dans ces zones,des modalités d’intervention sont proscrites ou établies selon les caractéristiques de l’élément à protéger.L’agence recommande qu’aucune activité forestière ne soit réalisée dans les zones de conservation, quicorrespondent <strong>principal</strong>ement à des aulnaies, des milieux humides ou des sites d’espèces à statutparticulier (section 2.4.1.5). Les zones de protection de la zone d’étude locale identifient <strong>principal</strong>ementdes cédrières et des érablières (cartes 2.5 et 2.8).Écosystème forestier exceptionnelAucun écosystème forestier exceptionnel (EFE) n’est situé dans la zone d’étude locale. Leur protectioncontribue au maintien de la diversité des espèces présentes dans les forêts du Québec. Les EFE sontprotégés, en vertu de la Loi sur les forêts (L.R.Q., chapitre F-4.1), par le gouvernement du Québec(MRN, 2001).Réserve écologiqueAucune réserve écologique n’est présente dans la zone d’étude locale (MDDEP, 2002a). Une réserveécologique, selon la loi sur la conservation du patrimoine naturel du Québec (L.R.Q. c. C-61.01), est uneaire constituée à l’une des fins suivantes : 1) conserver dans leur état naturel, le plus intégralementpossible et de manière permanente, des éléments constitutifs de la diversité biologique, notamment par laprotection des écosystèmes et des éléments ou processus qui en assurent la dynamique; 2) réserver desterres aux fins d'étude scientifique ou d'éducation; 3) sauvegarder les habitats d'espèces fauniques etfloristiques menacées ou vulnérables.2.4.1.4 Végétation cultivéeLa zone agricole cultivée de la zone d’étude locale est dominée par le fourrage. Les superficies en culturesur le territoire des deux MRC sont présentées au tableau 2.4. Dans les MRC de La Matapédia et de LaMitis, les superficies en fourrage occupent respectivement 57,2 % et 64,6 % de la superficie enproduction, suivies par les cultures céréalières.Comme pour les deux MRC, la majorité de la zone agricole cultivée du territoire des municipalités de lazone d’étude locale est utilisée pour les cultures fourragères et céréalières (MAPAQ, 2007a, 2007b).Tableau 2.4Production végétale de la zone d’étudeType de productionMRC de La MatapédiaSuperficie(ha)Proportion(%)MRC de La MitisSuperficie(ha)Proportion(%)Fourrages 14 760 57,2 18 084 64,6Céréales 8 344 32,3 7 694 27,5Pâturage 2 616 10,1 1 894 6,8Fruits et légumes 105 0,4 320 1,1Total 25 825 100,0 27 992 100,0Sources : (MAPAQ, 2007a, 2007b)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-10


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.4.1.5 Espèces floristiques à statut particulierLa Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du gouvernement du Québec vise la protection desespèces floristiques et fauniques dont la situation est précaire. Cette loi reconnaît deux statuts :Espèce menacéeEspèce vulnérableToute espèce dont la disparition est appréhendée.Toute espèce dont la survie est précaire, même si sa disparition n’est pasappréhendée à court ou à moyen terme.L’article 9 de cette loi permet également au gouvernement du Québec d'établir une liste, à titre préventif,d'espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables. Elles sont répertoriées par le CDPNQ.Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation et détermine lestatut national des espèces 1 présumées en danger de disparition au Canada ou sur la planète. Lesespèces évaluées sont classifiées dans les catégories de risque suivantes :DisparueDisparue du paysEn voie de disparitionMenacéePréoccupanteNon en périlDonnées insuffisantesEspèce sauvage qui n’existe plus.Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui estprésente ailleurs.Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparitiondu pays imminente.Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurslimitants ne sont pas renversés.Espèce sauvage qui peut devenir menacée ou en voie de disparition enraison de l’effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menacesreconnues qui pèsent sur elle.Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas dedisparaître étant donné les circonstances actuelles.Espèce sauvage pour laquelle l’information est insuffisante pour évaluerdirectement ou indirectement son risque de disparition.Trois espèces floristiques susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables sont répertoriées auCDPNQ dans la zone d’étude locale. La banque de données du CDPNQ n’y mentionne aucune espècemenacée ou vulnérable, mais sept d’entre elles sont potentiellement présentes sur le territoire,considérant leur aire de distribution (MDDEP, 2008c).Au niveau fédéral, la base de données des espèces évaluées par le COSEPAC ne fait mention d’aucuneespèce floristique en péril dans la zone d’étude locale (COSEPAC, 2008).Au total, dix espèces floristiques à statut particulier peuvent être présentes dans la zone d’étude localeselon la littérature et l’examen des habitats favorables (tableau 2.5).1 Le COSEPAC définit l’espèce sauvage comme une espèce, une sous-espèce, une variété ou une populationgéographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (saufune bactérie ou un virus) qui est indigène au Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaineet y est présente depuis au moins cinquante ans (COSEPAC, 2008).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-11


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.5Espèces floristiques à statut particulier potentiellement présentes dans la zone d’étude localeNom latin Nom français Famille Statut provincial Habitat PrésenceAdiantum aleuticum Adiante des Aléoutiennes Ptéridacées SDMV 1 Affleurements et débris graveleux serpentiniquesperturbés et ouverts; bétulaie blanche oupessière noire très ouverteAdiantum pedatum Adiante du Canada Ptéridacées Vulnérable Érablières à caryer, à tilleul et à bouleau jaune,sur des sols humides, riches en humus, parfoisrocheux et au pH neutreAmerorchis rotundifolia Orchis à feuille ronde Orchidacées SDMV Cédrières, cédrières à mélèze et tourbièresminérotrophes arbustives ou boisées, en milieucalcaireConfirmée(La Rédemption)PotentielleConfirmée(Saint-Cléophas)Asarum canadense Asaret gingembre Aristolochiacées Vulnérable Sols riches, près de cours d’eau, érablières PotentielleCardamine diphylla Cardamine carcajou Brassicacées Vulnérable Érablières à caryer, à tilleul et à bouleau jaune,parfois même ormaies-frênaies; milieux riches enPotentiellehumus et très humides au printempsLilium canadense Lis du Canada Liliacées Vulnérable Forêts humides, milieux ouverts semi-ombragés, Potentielleplaines inondéesMatteucia struthiopteris Matteucie fougère-à-l’autruche Dryoptéridacées Vulnérable Forêts feuillues riches/ombragées/humides, sites PotentielleinondésMoehringia macrophylla Moehringie à feuilles larges Caryophyllacées SDMV Affleurements et débris graveleux serpentiniquesperturbés et ouverts; bétulaie blanche ouConfirmée(La Rédemption)pessière noire très ouverteSanguinaria canadensis Sanguinaire du Canada Papavéracées Vulnérable Milieux riches, rocheux, humides, érablières PotentielleValeriana uliginosa Valériane des tourbières Valérianacées Vulnérable Cédrières, mélézins à sphaignes et tourbièresminérotrophes arbustives, en milieu calcairePotentielle1 SDMV : Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérableSources : (CDPNQ, 2008b; MDDEP, 2008c)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-12


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuAdiante des AléoutiennesAdiante du CanadaOrchis à feuille rondeAsaret gingembreCardamine carcajouLis du CanadaMatteuciefougère-à-l’autrucheMoehringieà feuilles largesSanguinaire du CanadaL’adiante des Aléoutiennes, une espèce voisine de l’adiante du Canada, estassociée aux affleurements rocheux, aux éboulis ou au gravier exposé. Ellese trouve dans les forêts feuillues, jusqu’à la toundra alpine. La dégradationde ses habitats est la <strong>principal</strong>e menace à sa survie (CDPNQ, 2008b).L’adiante du Canada, communément appelée capillaire du Canada, est unefougère associée <strong>principal</strong>ement aux érablières dont le sol est humide etriche en humus. Le broutage par le cerf de Virginie, la coupe forestière, ladestruction de son habitat par les développements urbain et agricole ainsique le prélèvement commercial exercent une pression sur les populationssauvages (MDDEP, 2008c).Les habitats de l’orchis à feuille ronde sont constitués de fen boisé et de forêtconiférienne. La destruction de son habitat est la <strong>principal</strong>e menace à sasurvie (CDPNQ, 2008b).L’asaret gingembre est présente dans les érablières riches du sud duQuébec. Les sols calcaires et humides du Bas-Saint-Laurent correspondentau type de milieu propice à sa croissance. Bien que sa disparition ne soit pasappréhendée, les mêmes pressions que celles énumérées pour l’adiante duCanada pèsent sur l’asaret gingembre (MDDEP, 2008c).La cardamine carcajou est une plante herbacée typique des érablières dusud du Québec dont le sol est riche en humus et très humide au printemps.Sa raréfaction est attribuée au broutage par le cerf de Virginie, à ladestruction de son habitat par les développements urbain et agricole et auprélèvement à des fins commerciales et alimentaires. Ces facteurs nemenacent pas sa survie pour le moment (MDDEP, 2008c).Le lis du Canada pousse dans les forêts humides, les milieux ouverts semiombragéset les plaines d’inondation. Sa situation précaire est due aubroutage par le cerf de Virginie et aux perturbations anthropiques de sonhabitat, telles que la coupe forestière, le développement urbain et agricole etle prélèvement à des fins commerciales (MDDEP, 2008c).La matteucie fougère-à-l’autruche est présente dans les forêts feuilluesriches, ombragées (couvert forestier de 60 à 90 %) et humides, les plainesinondables et les fossés. Au printemps, les jeunes pousses (crosses deviolon), sont récoltées en grande quantité pour le marché de l’alimentation.De plus, des spécimens entiers sont récoltés pour le marché de l’horticulture,ce qui exerce une pression sur cette espèce (MDDEP, 2008c).La moehringie à feuilles larges habite les substrats rocheux de la toundraalpine, tels que les affleurements, les éboulis et les graviers exposés. Lespressions anthropiques sur son habitat sont les principaux facteursresponsables de sa situation précaire (CDPNQ, 2008b).La sanguinaire du Canada est une plante herbacée vivace qui se trouvedans les érablières du sud du Québec lui offrant des milieux riches, rocheuxou humides. Sa récolte à des fins horticoles et médicinales combinée aubroutage par le cerf de Virginie et à la destruction de son habitat ont fragiliséses populations (MDDEP, 2008c).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-<strong>13</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuValériane des tourbièresLa valériane des tourbières, intolérante à l’ombre et calcicole, pousse dansles tourbières minérotrophes et les ouvertures de cédrières ou de mélézins àsphaignes. Le drainage et l’exploitation des tourbières ainsi que les coupesforestières sont les <strong>principal</strong>es menaces à l’espèce (MDDEP, 2008c).2.4.2 Faune2.4.2.1 Faune avienneDes inventaires ont été réalisés du 1 er avril au 9 novembre 2007. Un inventaire héliporté a aussi étéréalisé le 25 mai 2008. Diverses méthodes d’inventaire (point d’observation, transect, point d’écoute, visitede lac et de cours d’eau, vol héliporté et point d’appel) ont été sélectionnées de façon à détecter lesgroupes d’oiseaux concernés, soit les oiseaux terrestres, les rapaces, la sauvagine et la grive de Bicknell.Les points d’observation et les transects ont été utilisés pour inventorier respectivement les rapaces et lesoiseaux terrestres en migrations printanière et automnale. Les points d’écoute, les points d’appel, le volhéliporté et la visite de plans et de cours d’eau visaient respectivement la détection des oiseauxterrestres, de la grive de Bicknell, les rapaces et de la sauvagine en nidification. La zone d’étude, laméthode et les résultats détaillés de ces inventaires sont présentés au volume 3, étude de référence 2.1.Au cours des inventaires spécifiques réalisés lors des périodes de migration (printemps et automne 2007)et de nidification (2007 et 2008), 88 espèces d’oiseaux (oiseaux terrestres, rapaces et sauvagine) ont étéidentifiées, pour un total de 5 923 observations (tableau 2.6). De plus, deux espèces d’oiseaux terrestresont été observées en dehors de l’inventaire spécifique aux oiseaux terrestres et une espèce de rapace aété observée en dehors de l’inventaire spécifique aux rapaces. Au total, 91 espèces ont été recensées.Le tableau 2.6 résume les résultats d’inventaire et l’effort d’échantillonnage consacré à chacun desgroupes d’oiseaux. Au total, 429,7 h d’observation ont été effectuées pour les inventaires.Les inventaires spécifiques aux oiseaux terrestres, effectués à partir de transects lors des périodes demigration (printemps et automne) et à partir de points d’écoute lors de la nidification, représentent uneffort de 77,0 h au cours desquelles 67 espèces ont été recensées. La densité moyenne au cours de cesinventaires est de 273 individus/km 2 (tableau 2.6).Les inventaires spécifiques aux rapaces, effectués à des points d’observation lors des périodes demigration (printemps et automne) et lors du vol héliporté en période de nidification, représentent 315,3 hd’observation. En période de migration, 14 espèces de rapaces ont été recensées. L’indice d’abondancedes rapaces au cours de ces inventaires est en moyenne de 0,4 observation par heure (tableau 2.6).Au cours des différents inventaires effectués dans la zone d’étude, 6 espèces de sauvagine ont étédétectées pour un total de 391 observations (tableau 2.6).La présence de la grive de Bicknell a été confirmée lors des inventaires par points d’appel spécifiques àce groupe d’oiseaux. Au total, lors des 32,9 h d’inventaire consacrées à cette espèce, 6 mentions ont éténotées (tableau 2.6).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-14


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.6Abondance, diversité et effort d’échantillonnage lors des inventaires d’oiseauxMigrationprintanièreNidificationMigrationautomnaleTotalOiseaux terrestres aNombre d’observations d’oiseaux2 848 1 877 667 5 392terrestresNombre d’espèces 57 56 37 67Effort d’inventaire (h) 30,2 25,7 21,1 77,0Densité368 337 108 273(Nombre d’oiseaux terrestres/km 2 ) bRapaces aNombre d’observations de rapaces 82 - 52 <strong>13</strong>4Nombre d’espèces 11 - 12 14Effort d’inventaire (h) 143,0 3,8 c 168,5 315,3Indice d’abondance0,6 - 0,3 0,4(Nombre de rapaces/h)SauvagineNombre d’observations desauvagine226 e 27 <strong>13</strong>8 e 391Nombre d’espèces 1 3 3 6Effort d’inventaire (h) d - 4,5 - 4,5Grive de Bicknell aNombre d’observations de grive de- 6 - 6BicknellNombre d’espèces - 1 - 1Effort d’inventaire (h) d - 32,9 - 32,9TotalNombre d’observations 3 156 1 910 857 5 923Nombre d’espèces 69 60 52 88a Les données incluent seulement les oiseaux observés lors des inventaires spécifiques à chacun de ces groupesd’espèces, à savoir tous les oiseaux terrestres observés aux points d’écoute et le long de transects d’une part, et tous lesrapaces observés aux points d’observation d’autre part.b Inclut seulement les oiseaux terrestres observés à 100 m et moins du transect ou du point d’écoute.c Effort consacré à la recherche de nids de rapaces en mai 2008 (vol héliporté).deAucun inventaire spécifique en période de migration.La présence de sauvagine observée au cours des inventaires d’oiseaux terrestres et de rapaces a été notée en périodede migration.Familles d’oiseaux observées dans la zone d’étudeLes inventaires ont permis d’identifier 23 familles d’oiseaux. La famille des Fringillidae, qui représente31,7 % des individus, compte le plus d’individus observés pendant les inventaires (tableau 2.7).Les oiseaux terrestres, comprenant 18 familles, représentent 90,7 % de toutes les observations. Lamajorité des oiseaux terrestres observés lors de la migration printanière, de la nidification et de lamigration automnale, font respectivement partie de la famille des Fringillidae (45,3 %), des Parulidae(21,2 %) et des Emberizidae (25,1 %).Les rapaces, comprenant 3 familles, représentent 2,6 % de toutes les observations. La famille desAccipitridae est la plus représentée au cours des migrations printanière (2,3 %) et automnale (4,9 %).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-15


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa sauvagine représente 6,7 % des observations. La famille des Gaviidae, représentée par le plongeonhuard, a été regroupée avec la sauvagine.Tableau 2.7FamilleProportion d’oiseaux observés par famille lors des inventairesExempled’espèceMigrationprintanière(%)Nidification(%)Migrationautomnale(%)Oiseaux terrestresBombycillidae Jaseurs 0,1 0,5 1,1 0,4Certhiidae Grimpereaux 1,3 0,9 - 1,0Columbidae Tourterelles < 0,1 - - < 0,1Corvidae Corbeaux,corneilles, geais0,9 1,1 3,6 1,3Emberizidae Bruants et juncos 18,2 19,0 25,1 19,4Fringillidae Chardonnerets,45,3 18,2 10,0 31,7sizerins, roselins,becs-croisésHirundinidae Hirondelles 0,2 - - 0,1Paridae Mésanges 0,4 1,3 12,6 2,3Parulidae Parulines 8,6 21,2 3,4 12,0Phasianidae Gélinottes 0,6 < 0,1 0,6 0,5Picidae Pics 2,0 1,3 3,5 2,0Regulidae Roitelets 2,3 3,7 4,2 3,0Scolopacidae Bécasses etbécassines< 0,1 0,2 - 0,1Sittidae Sittelles 0,8 2,3 6,1 2,0Troglodytidae Troglodytes 1,5 3,6 0,1 2,0Turdidae Grives et merles 4,9 19,0 5,1 9,5Tyrannidae Moucherolles 1,5 4,6 - 2,3Vireonidae Viréos 0,9 1,6 0,8 1,1Total 89,6 98,5 76,2 90,7RapacesAccipitridae Buses, éperviers,aigles2,3 0,1 4,9 1,9Falconidae Faucons etcrécerelles0,8 - 1,6 0,6Strigidae Chouettes etnyctales0,1 - 0,1 0,1Total 3,2 0,1 6,6 2,6SauvagineAnatidae Canards et oies 7,2 1,4 17,1 6,7Gaviidae Plongeons - - 0,1 < 0,1Total 7,2 1,4 17,2 6,7Grand total 100,0 100,0 100,0 100,0Total(%)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-16


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuStatut de reproduction des espècesLe statut de reproduction des espèces a été établi en se basant sur l’Atlas des oiseaux nicheurs duQuébec méridional (Gauthier & Aubry, 1995). Ces statuts sont définis pour l’ensemble du Québec :Nicheur migrateurNicheur résidentNicheur sédentaireMigrateur de passageEspèce qui niche au Québec et dont la totalité ou la majeure partie deseffectifs hiverne à l’extérieur de la portion québécoise de l’aire de nidification.Les déplacements tant prénuptiaux que postnuptiaux constituent desmigrations véritables.Espèce qui niche au Québec et dont la totalité ou la majeure partie deseffectifs hiverne à l’intérieur de la portion québécoise de l’aire de nidification.Les déplacements prénuptiaux et postnuptiaux sont généralement effectuéssur de courtes distances et peuvent être annuels, cycliques, irréguliers ouimprévisibles.Espèce qui niche au Québec et qui n’effectue habituellement pas demigration annuelle. Les déplacements postnuptiaux des adultes, s’il y en a,sont locaux.Espèce de passage au Québec lors des migrations annuelles entre lesterritoires de nidification et les quartiers d’hivernage, tous deux situés hors duQuébec.Les espèces recensées dans le parc éolien ont <strong>principal</strong>ement un statut de nicheur migrateur, tant enpériode de migration qu’en période de nidification (tableau 2.8).Tableau 2.8Répartition des espèces d’oiseaux observés lors de l’inventaireStatut dereproductionMigration printanière Nidification Migration automnaleTotal desespèces observées 1Nicheur migrateur 55 48 37 72Nicheur résident <strong>13</strong> 12 12 14Nicheur sédentaire 3 3 3 5Total 71 63 52 911 Inventaire de 2007 dans la zone d’étude locale.Espèces d’oiseaux considérées comme petit gibierGélinotte huppée Présente au sud du 52 e parallèle, la gélinotte huppée a besoin d’unemosaïque de divers habitats pour accomplir toutes les étapes de son cyclevital : site de tambourinage, habitat de nidification, d’élevage, d’abris etd’alimentation. Les plus fortes densités de gélinottes sont associées auxpeuplements mixtes à dominance de peupliers et de bouleaux, où l’espècetrouve nourriture et abri. Ces habitats se situent à proximité d’ouvertures(clairières, friches, coupes) qui offrent une obstruction visuelle moyenne etdes arbres au sol permettant aux mâles de tambouriner pour attirer lesfemelles et délimiter leur territoire (Ferron et al., 1996).Tétras du CanadaDans la même famille que la gélinotte huppée, le tétras du Canada estétroitement associé aux forêts conifériennes qui lui procurent les élémentsessentiels à ses besoins vitaux : alimentation, abris, reproduction.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-17


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuBécasse d’AmériqueContrairement à la gélinotte et au tétras, la bécasse d’Amérique est unoiseau migrateur qui arrive du sud-est des États-Unis dès la fonte des neigespour se reproduire et s’alimenter jusqu’à la fin octobre. À cause de sonrégime carnivore constitué de vers de terre, d’insectes et d’autresorganismes qui vivent dans la litière du sol, l’habitat estival de la bécassecorrespond aux peuplements de feuillus intolérants et aux aulnaies. Cespeuplements doivent être situés à proximité des terrains de parade utiliséspar les mâles (friches, clairières, coupes récentes) lors de la reproduction(Ferron et al., 1996).Tableau 2.9Oiseaux considérés comme petit gibier présents dans la zone d’étude localeEspèceHabitatDomaine vital(km²)PrésenceGélinotte huppée Peuplements mixtes à dominance de feuillus Mâle : 0,04ConfirméeintolérantsFemelle : 0,14Tétras du Canada Forêts conifériennes 0,1 à 0,3 ConfirméeBécasse d’Amérique Peuplement de feuillus intolérants, aulnaies 0,7 ConfirméeEspèces d’oiseaux à statut particulierLes résultats des inventaires réalisés pour la présente étude et les banques de données ÉPOQ (Étudedes populations d’oiseaux du Québec) (Regroupement QuébecOiseaux, 2007) et du Centre de donnéessur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ, 2008a) ont permis de déterminer les espèces d’oiseaux àstatut particulier présentes ou potentiellement présentes dans la zone d’étude.Les inventaires ont permis de détecter six espèces à statut particulier : l’aigle royal, le faucon pèlerin, lagrive de Bicknell, le moucherolle à côtés olive, la paruline du Canada et le pygargue à tête blanche(volume 3, étude 2.1).Deux aigles royaux ont été observés dans la zone d’étude, un premier lors de la migration printanière etun second lors de la migration automnale. Les deux individus en migration volaient à des altitudessupérieures à 150 m.Un faucon pèlerin volant à une altitude entre 50 et 100 m a été observé le 23 septembre lors de lamigration automnale.La grive de Bicknell a été détectée à six occasions en périphérie du sommet du mont Saint-Pierre aucours d’un inventaire par appel réalisé en juin 2007.La paruline du Canada a été détectée à quatre occasions lors de la visite de points d’écoute durant lapériode de nidification.Lors de la visite de transects durant la migration printanière, six moucherolles à côtés olive ont étédétectés au chant, dont quatre individus ont été observés lors de la visite d’un même transect le 24 mai2007 et deux autres individus ont été observés le 8 juin 2007 le long d’un transect.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-18


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuDans la zone d’étude, 6 pygargues à tête blanche en vol ont été observés : 5 lors de la migrationprintanière (4 immatures et 1 adulte) et 1 adulte lors de la migration automnale. Tous ont été observés àdes altitudes supérieures à 150 m. De plus, 2 de ces pygargues ont également été observés à desaltitudes inférieures à 150 m.En plus du faucon pèlerin, du moucherolle à côtés olive, de la paruline du Canada et du pygargue à têteblanche qui ont été observés lors de l’inventaire, quatre autres espèces à statut particulier ont étémentionnées pour la zone d’étude par la banque de données ÉPOQ. Le tableau 2.10 indique les espècesà statut particulier pour lesquelles des feuillets (EPOQ) ont été remplis pour le secteur de Sainte-Irène(Sainte-Irène, La Rédemption, lac Humqui et lac des Huit Milles).Tableau 2.10 Présence des espèces à statut particulier enregistrées dans la banque de données ÉPOQentre 1990 et 2007Espèce Statut fédéral Statut provincialPrésence détectéelors de l’inventaire aDernière mention(ÉPOQ)Engoulevent d’Amérique Menacé S. O. b Non 1998Faucon pèlerin ssp. Anatum Préoccupant Vulnérable Oui 2002Hibou des marais Préoccupant ESDMV c Non 2002Martinet ramoneur Menacé S. O. Non 2001Moucherolle à côtés olive Menacé S. O. Oui 2002Paruline du Canada Menacé S. O. Oui 2005Pygargue à tête blanche Non en péril Vulnérable Oui 2005Quiscale rouilleux Préoccupant S. O. Non 2003a Selon les inventaires réalisés en 2007 dans la zone d’étude localeb Sans objetc Espèce susceptible d'être désignée menacée ou vulnérableSources : (MRNF, 2007a; Regroupement QuébecOiseaux, 2007; COSEPAC, 2008)La banque de données du CDPNQ (2008a) <strong>rapport</strong>e, dans la zone d’étude locale, la présence d’un nid depygargue à tête blanche construit en bordure du lac Mitis.2.4.2.2 Chiroptères (chauves-souris)Les chiroptères sont des mammifères ayant la capacité de voler. Ils doivent cette habileté à une finemembrane de peau reliant leurs doigts allongés à leurs pattes arrières et parfois jusqu’à leur queue. Huitespèces de chauves-souris, appartenant toutes à la famille des Vespertilionidés, sont présentes auQuébec. Elles sont toutes des insectivores nocturnes, chassant du crépuscule à l’aube et capturant leursproies en plein vol.Les chauves-souris utilisent l’écholocation, une émission de sons de très haute fréquence (20 kHz etplus), afin de repérer les insectes dans l’obscurité. Ces ondes sonores percutent les surfaces puisreviennent à l’émettrice, ce qui lui permet de déterminer avec précision les formes et les distances desobjets autour d’elle à chaque instant.Les chauves-souris chassent et se déplacent <strong>principal</strong>ement dans les endroits ouverts et dégagés commeles cours d’eau, les lacs, les coupes forestières et les champs et en périphérie des endroits habités. Lejour, elles regagnent leur gîte estival, une structure ou cavité qui peut être d’origine naturelle ouPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-19


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuanthropique. Elles peuvent également habiter dans les arbres, dissimulées dans le feuillage. Elles sontactives d’avril à décembre, et migrent ensuite vers le sud ou se déplacent vers leur site d’hivernage, dansune grotte, une mine désaffectée et parfois dans une habitation humaine (Prescott & Richard, 2004;Environnement Canada, 2005c). Bien que les hibernacles soient situés aux mêmes latitudes que les sitesestivaux, ils peuvent être séparés de plusieurs centaines de kilomètres.Présence des chiroptères dans la zone d’étudeSept des huit espèces de chauves-souris présentes au Québec ont été détectées en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent (Gauthier, 1996; Brunet et al., 1998; Delorme & Jutras, 2006; PESCA Environnement,2006). Elles sont donc potentiellement présentes dans la zone d’étude (tableau 2.11). Parmi celles-ci,quatre sont susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables au Québec (MRNF, 2007a). Seule lachauve-souris pygmée n’a jamais été observée au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.Ces deux régions présentent des structures naturelles ou d’origine anthropique ayant le potentiel de servird’hibernacle pour les chiroptères. Onze sites ont été classés comme ayant un potentiel élevé. Laprésence de chauves-souris en hiver a été confirmée dans deux autres sites en Gaspésie : la mineCandego et la mine Petit Gaspé (Gauthier et al., 1995; McDuff et al., 2001).Tableau 2.11 Espèces de chiroptères potentiellement présentes dans la zone d’étudeNom français Gîte d'été Gîte d'hiver CatégorieChauve-souris argentée a Arbres et fissures de l'écorce Arbres creux et mines désaffectées MigratriceChauve-souris cendrée a Feuillage des arbres Arbres et crevasses MigratriceChauve-souris nordique Cavernes et fentes des rochers Cavernes RésidenteChauve-souris rousse a Arbres et buissons Feuillage et cavités des arbres MigratriceGrande chauve-souris brune Greniers, clochers, granges, arbres creux, Mines, cavernes et greniers Résidentesous les pontsPetite chauve-souris brune Greniers et cavités Cavernes et mines désaffectées RésidentePipistrelle de l’Est a Fentes des rochers, feuillage, greniers Grottes Résidentea Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérableSources : (Prescott & Richard, 2004; MRNF, 2007a)Un inventaire acoustique de chiroptères a été réalisé entre juin et octobre 2007, selon les directives duProjet de protocole d’inventaires acoustiques de chiroptères dans le cadre de projets d’implantationd’éoliennes au Québec (MRNF, 2007b). Chacun des quatre sites d’inventaire a fait l’objet de 160 heuresd’enregistrement réparties également entre deux périodes, soit la reproduction et la migration. Laméthodologie et les résultats détaillés de cet inventaire sont présentés au volume 3, étude deréférence 2.2.L’inventaire a permis de détecter la présence de deux espèces de chiroptères, soit la chauve-sourisnordique, la chauve-souris cendrée et une troisième espèce qui serait soit la chauve-souris argentée ou lagrande chauve-souris brune (tableau 2.12). Le genre Myotis a été détecté sans précision d’espèce.L’indice d’abondance et la diversité ont été plus élevés dans les sites encaissés et situés près de plansd’eau que dans les sites exposés et situés dans des aires ouvertes telles que des coupes forestières.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-20


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa présence de la chauve-souris cendrée a été confirmée dans la zone d’étude (1,9 % des détections).Deux détections (0,1 %) pourraient être associées à la chauve-souris argentée. Ces deux espècesmigratrices ont un statut provincial d’espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable(tableau 2.12).Tableau 2.12 Résultats de l'inventaire de chiroptères dans la zone d’étudeEspècesDétections par période en 2007ReproductionMigration automnaleMyotis sp a 692 1276 1968Indéterminée 160 184 344Chauve-souris nordique 14 43 57Grande chauve-souris brune / Chauve-souris argentée b 2 0 2Chauve-souris cendrée b 10 37 47Nombre de détections 878 1540 2418Nombre d’espèces 3 2 3a Myotis sp. inclut la chauve-souris nordique et la petite chauve-souris brune.b Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable.TotalSource : (MRNF, 2007a)2.4.2.3 Faune terrestreGrande fauneLa grande faune constitue une ressource renouvelable qui fait partie intégrante de la richesse dupatrimoine naturel et culturel du Québec. Trois espèces sont présentes dans la zone d’étude locale : lecerf de Virginie, l’orignal et l’ours noir (tableau 2.<strong>13</strong>).Cerf de VirginieAu Bas-Saint-Laurent, le cerf de Virginie atteint la limite septentrionale deson aire de distribution (Dumont et al., 1998). Sur le territoire de la zoned’étude locale, les fortes précipitations annuelles de neige rendent lesdéplacements des cerfs difficiles et les forcent à se regrouper dans des airesrestreintes, appelées aires de confinement (Société de la faune et des parcsdu Québec, 2002). Ils y trouvent un abri qui les protège du vent, du froid etde la neige, de même qu'une quantité suffisante de nourriture. Ces aires sontlocalisées dans les entremêlements de peuplements conifériens oumélangés matures et de jeunes peuplements feuillus ou mélangés.Les peuplements matures offrent un couvert suffisant pour réduirel’accumulation de neige au sol et agir comme brise-vent. Les jeunespeuplements abritent une strate arbustive offrant une nourriture abondante(Dumont et al., 1998). Les aires de confinement sont utilisées annuellementet représentent un élément essentiel de la survie de l’espèce. Les derniersinventaires aériens réalisés par le MRNF à l’hiver 2006 indiquent que ladensité de la population de cerfs de Virginie dans la région de la zoned’étude locale est de 6,6 cerfs / 10 km 2 (J. Lamoureux, comm. pers., 2008).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-21


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuOrignalL’orignal, bien adapté aux conditions climatiques du Québec et à ses hiversrigoureux, abonde dans les forêts du Bas-Saint-Laurent. Dans la zoned’étude locale, son habitat est abondant et de bonne qualité. Lerajeunissement de la forêt, suite aux coupes forestières réalisées au coursdes deux dernières décennies, a créé des conditions favorables à l’espèce(Lamontagne & Lefort, 2004). L’hiver, l’orignal recherche les forêtsmélangées et les sites récemment perturbés (chablis, épidémie, coupe) quisont plus riches en nourriture. La régénération résineuse des coupes d’unedizaine à une vingtaine d’années lui procure également un bon camouflagecontre les prédateurs (Samson et al., 2002).La population d’orignaux du Bas-Saint-Laurent a connu une augmentationconstante depuis 1999 (Lamontagne & Lefort, 2004). Un inventaire réalisé àl’hiver 2005 a permis d’estimer la densité de la population dans la région à6,8 orignaux / 10 km 2 (J. Lamoureux, comm. pers., 2008). En comparaison,la densité d’orignaux était estimée à 1,8 orignaux / 10 km² selon l’inventairede 1997 (Lamontagne & Lefort, 2004). Dans la seigneurie du Lac-Mitis (341km²), au sud de la zone d’étude locale, la densité était de 8 orignaux / 10 km²selon l’inventaire de 1997 (Lamontagne & Lefort, 2004).Ours noir La population d’ours noirs au Bas-Saint-Laurent était estimée à2 671 individus en 2004, soit 2,3 ours / 10 km² (Lamontagne et al., 2006).L’ours noir étant difficile à inventorier, l’estimation des populations est baséeen partie sur l’analyse des indicateurs dérivés de l’exploitation, soit la chasseet le piégeage. Depuis la mise en place d’un plan de gestion en 1998 par leMRNF, les effectifs sont en croissance dans la région (Lamontagne et al.,2006).Les grands massifs forestiers présents dans la zone d’étude localeconstituent un habitat recherché par l’ours noir, lui offrant un bon couvert deprotection (Samson, 1996). Plusieurs parties du territoire sont aussiconstituées de parterres de coupes en régénération, considérées comme debons habitats d’alimentation pour cette espèce. L’ours noir y trouve engrande quantité les végétaux, les fruits sauvages et les insectes quiconstituent la base de son alimentation. Il peut aussi s’attaquer aux jeunesorignaux, présents en abondance dans la zone d’étude locale (Boileau et al.,1994; Leblanc & Huot, 2000).En hiver, l’ours noir hiberne dans sa tanière, ne s’alimente pas et puise sonénergie des graisses accumulées durant l’été et l’automne précédent(Leblanc & Huot, 2000). Sa tanière est peu profonde (< 1,5 m) et souventcreusée sous une souche ou un tronc d’arbre (Samson, 1995).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-22


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.<strong>13</strong> Grande faune présente dans la zone d’étude localeEspèceCerf de VirginieOrignalOurs noirHabitatChamps abandonnés, vergers, jeunes forêts mélangées et feuillues. En hiver,peuplements conifériens.Forêts mélangées, particulièrement les sapinières à bouleau blanc ou à bouleaujaune, brûlis, zones de coupe, marécages et étangs.Forêts denses conifériennes ou feuillues, brûlis, broussailles; à proximité demilieux humides, de plans et de cours d’eau.Domaine vital(km 2 )Annuel : 10 à 30Hiver : 1 à 320 à 100Mâle : 60 à 173Femelle : 5 à 50Sources : (Samson & Huot, 1994; Leblanc & Huot, 2000; Prescott & Richard, 2004; MRNF, 2007a)Mammifères de petite et de moyenne taillesLe tableau 2.14 présente les mammifères de petite et de moyenne tailles présents ou potentiellementprésents (selon la littérature) dans la zone d’étude locale, ainsi qu’une brève description de leurs habitats.La zone d’étude locale offre des habitats diversifiés et adéquats pour ces espèces. Les statistiques depiégeage (MRNF, 2007a) et des données sur la répartition des espèces (Société de la faune et des parcsdu Québec, 2002; Prescott & Richard, 2004) permettent d’identifier 21 espèces potentiellement présentesdans la zone d’étude locale.Tableau 2.14 Mammifères de petite et de moyenne tailles potentiellement présentsdans la zone d’étude localeEspèceHabitatDomaine vital(km 2 )CarnivoresBelette à longue queue Milieux perturbés ou en régénération à proximité d’un cours d’eau, régions Indéterminéagricoles.Couguar de l’Est 1 Partie boisée des piémonts, des montagnes et des plateaux. 40 à 90,parfois plus de 100CoyoteRégions rurales, champs, buissons, marais et zones de broussailles à 10 à 80proximité des jeunes peuplements conifériens ou feuillus.HermineZones perturbées, broussailles, tourbières et prairies parsemées de Moins de 0,4buissons.Loutre de rivière Lacs, rivières, marais et baies aquatiques. 1 à 40 km de rivesLynx du Canada Grandes forêts conifériennes, terrains marécageux et broussailles où lelièvre abonde.11 à 50,parfois plus de 200Lynx rouxHabitats variés : bordures des marais, flancs de collines rocailleuses, Moins de 50zones agricoles, parfois près des villes.Martre d’Amérique Grandes forêts conifériennes matures. 2 à 30Mouffette rayée Habitats variés : forêts mixtes ou feuillues, friches, régions agricoles. 1 à 10Pékan Forêts conifériennes ou feuillues denses et matures. 6 à 30Raton laveurForêts mixtes et feuillues, régions agricoles, champs bordés de haies,buissons, lisières des grandes forêts, proximité des habitations le long desJusqu’à 80cours d’eau et des marécages.Renard rouxHabitats variés : champs bordés de haies arbustives, buissons, îlots 3 à 30boisés, lisières de grandes forêts.Vison d’Amérique Le long des cours d’eau et des lacs en forêt, dans les broussailles et lesmilieux urbains.1 à 5 km de rivesPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-23


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuEspèceHabitatDomaine vital(km 2 )HerbivoresCastor du Canada Plans et cours d’eau des régions boisées. 2,6 à 5,2Écureuil roux Habitats variés : forêts conifériennes, mixtes, érablières. 0,01 à 0,02Grand polatouche(écureuil volant)Lièvre d’AmériqueMarmotte communePorc-épic d’AmériqueForêts denses et matures conifériennes ou mixtes comprenant desbouleauxet des peupliers.Milieux où poussent de jeunes conifères : zones de repousse, taillis,broussailles, clairières et bord des cours d’eau.Terrains sablonneux et bien drainés, champs, terrains accidentés rocheux,lisières de bois, forêts clairsemées.Habitats variés : forêts matures, petits boisés, bosquets résineux etfeuillus, pentes rocailleuses et éboulis.Femelle : 0,04 à 0,11Mâle : 0,06 à 0,150,02 à 0,16Voisinage immédiatde sa tanière0,02 à 0,59Rat musqué commun Marécages, ruisseaux, rivières, étangs, lacs et canaux de drainage. 0,03 à 0,07autour de son abriTamia rayé Forêts feuillues bien drainées, bordures de champs, buissons et haies. 0,11 Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérableSources : (Ouellet, 1986; Nadeau et al., 1995; Société de la faune et des parcs du Québec, 2002;Prescott & Richard, 2004; Morin et al., 2005; Holloway & Malcolm, 2007; MRNF, 2007a)MicromammifèresLes micromammifères regroupent un ensemble de mammifères terrestres de petite taille comprenant lescampagnols, les souris, les taupes et les musaraignes (Desrosiers et al., 2002). Ils constituent un maillonessentiel de la chaîne alimentaire, car ils représentent une part importante de l’alimentation de nombreuxmammifères carnivores ou d’oiseaux de proie (Desrosiers et al., 2002).Les habitats utilisés par les micromammifères sont variés et leur répartition connue peut être vaste ou trèscirconscrite (tableau 2.15) (Desrosiers et al., 2002). L’analyse des habitats disponibles dans la zoned’étude locale et les données de l’Atlas des micromammifères du Québec permettent de déterminer laprésence potentielle de 16 espèces de micromammifères sur les 18 présentes au Bas-Saint-Laurent(tableau 2.15) (Desrosiers et al., 2002).Tableau 2.15 Micromammifères potentiellement présents dans la zone d’étude localeNom françaisInsectivoresCondylure à nez étoiléGrande musaraigneMusaraigne cendréeMusaraigne fuligineuseMusaraigne palustreMusaraigne pygméeHabitatMilieux humides et riverains au sol meuble, forêts, champs.Forêts conifériennes et feuillues avec sol meuble et couche d’humus riche ennourriture.Habitats variés : forêts matures conifériennes ou feuillues, broussailles, pâturages;préfère les milieux riverains et humides (marais, tourbières, etc.)Forêts feuillues ou mixtes, milieux humides à proximité des cours d’eau, parfois dansles tourbières, les marécages et les zones herbeuses.Forêts matures conifériennes ou mixtes à proximité des cours d’eau, zonesmarécageuses et broussailles.Habitats variés à proximité d’une source d’eau : forêts feuillues et résineuses,bosquets, régions herbeuses, éclaircies, tourbières, marécages et marais.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-24


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuNom françaisHabitatRongeursCampagnol à dos roux de Gapper Forêts matures conifériennes, mixtes ou feuillues à proximité d’un cours d’eau, desmarécages et des tourbières; boisés jonchés d’arbres tombés et bordures des forêts.Campagnol des champsPrés humides et herbeux; aussi dans les prairies, clairières, friches près d’une sourced’eau; marais et marais salants.Campagnol des rochers 1Talus humides, entre les rochers, au pied des falaises et sur les affleurements rocheuxdans les forêts mixtes ou conifériennes; zones de transition entre les milieux ouverts etla forêt mature.Campagnol-lemming boréal Forêts conifériennes humides, tourbières à sphaignes, prairies humides et toundra.Campagnol-lemming de Cooper 1 Milieux où le sol est couvert d’une épaisse couche d’humus : tourbières, maraisherbeux et forêts mixtes et humides.Rat surmulotVilles, fermes, rives des cours d’eau, dépotoirs, champs et boisés à proximité deshabitations humaines.Souris communeChamps à proximité des habitations humaines; cherche à s’abriter dans les maisons,les granges et les immeubles en hiver.Souris sauteuse des boisForêts feuillues et conifériennes, endroits frais et humides à proximité des cours d’eau.Souris sauteuse des champs Prés humides parsemés de buissons, berges des cours d’eau et marécages, champs,bosquets d’aulnes et de saules; lisières des forêts conifériennes et feuillues.Souris sylvestreForêts conifériennes, mixtes ou feuillues, prairies bien drainées où la couverturevégétale est dense.1 Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérableSources : (Desrosiers et al., 2002; MRNF, 2007a)2.4.2.4 Faune ichtyenne (poissons)Parmi les espèces dulcicoles, soit celles vivant en eau douce, l’omble de fontaine est la plus largementdistribuée dans les lacs et les cours d’eau du territoire du Bas-Saint-Laurent. L’espèce est seule ou enassociation avec des cyprins dans le bassin versant du lac Mitis (Société de la faune et des parcs duQuébec, 2002). Trois espèces compétitrices de l’omble sont également présentes dans le bassin versantde la rivière Patapédia : les meuniers rouge et noir et la perchaude. Le lac Mitis abrite une population detouladi aussi appelé truite grise (La Pourvoirie de la Seigneurie du Lac Métis, 2008).La proximité du Saint-Laurent favorise la présence d’espèces anadromes, qui remontent les rivières pourfrayer, comme le saumon atlantique, et d’espèces catadromes, qui quittent les rivières pour rejoindre lessites de reproduction en eaux salées, comme l’anguille d’Amérique (Société de la faune et des parcs duQuébec, 2002).Les lacs et les cours d’eau de la zone d’étude locale des habitats favorables à 21 espèces de poissons autotal, dont l’anguille d’Amérique, une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable(tableau 2.16) (MRNF, 2007a).En vertu de la Loi canadienne sur les pêches, l’habitat du poisson comprend les frayères, les airesd’alevinage, de croissance et d’alimentation et les routes migratoires dont dépend, directement ouindirectement, la survie des poissons. Il se compose de cinq éléments essentiels : de l’eau de qualité enquantité suffisante, de la nourriture, des sites de reproduction (fraye), des abris et des sites de repos. Lepoisson doit pouvoir circuler librement pour accéder à l’ensemble de ces éléments au cours de soncycle vital.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-25


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLes lacs et les cours d’eau constituent des habitats du poisson au sens du Règlement sur les habitatsfauniques et de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (section 2.4.2.6).Tableau 2.16 Espèces de poissons potentiellement présentes dans la zone d’étude localeNom françaisHabitatSalmonidésOmble de fontaine Ruisseaux, rivières et lacs avec des eaux fraîches, claires et bien oxygénées.(truite mouchetée)Saumon atlantique Jeunes : rivières, exceptionnellement en lacs, sur des fonds graveleux. Adultes : grands lacs,rivières, eaux côtières et haute mer; fraie en rivière.Touladi (truite grise) Au sud de son aire de répartition : eaux froides sous la thermocline des lacs profonds pendantl’été et à toutes les profondeurs de l’automne au printemps.Ménomini rondLacs profonds en association avec le touladi et grandes rivières.Grand corégone Au sud de son aire de répartition : eaux froides sous la thermocline des lacs profonds pendantl’été et à toutes les profondeurs à partir de l’automne.Autres famillesAnguille d’Amérique 1 Lacs, rivières, eaux saumâtres; reproduction en mer.Naseux noirRuisseaux aux eaux claires, courant rapide et substrat de gravier ou de cailloux.Naseux des rapides Gros ruisseaux et rivières d’eaux fraîches, claires ou troubles, courant fort, substrat de gravierou de roches.Chabot tachetéRuisseaux et rivières d’eaux froides, substrat de gravier ou de roches.Chabot visqueux Ruisseaux à courant modéré, lac d’eaux froides, substrat de gravier ou de roche.Épinoche à neuf épines Variable : eaux marines côtières, marais intertidaux, littoraux herbeux de lacs.Épinoche à trois épines Variable : estuaires saumâtres, marais intertidaux, rivières, lacs, ruisseaux.LotteEaux froides et profondes des lacs du sud de son aire de répartition.Ventre rouge du nord Petits lacs de tourbière, étangs aux eaux foncées et au fond recouvert de matières organiques.Ventre citronPetits lacs de tourbière, étangs aux eaux foncées et au fond recouvert de matières organiques.Mulet à cornesEaux fraîches ou chaudes des cours d’eau à courant faible ou modéré, fond graveleux ourocheux.Méné de lacLacs, ruisseaux et rivières à fond sablonneux ou rocailleux.Fondule barréEaux herbeuses et peu profondes des plans et des cours d’eau.PerchaudeEaux claires parsemées de végétation aquatique des lacs, étangs et cours d’eau à faiblecourant.Meunier noirTrès variable : plans et cours d’eau chaude ou froide, avec ou sans courant, fond rocheux ouvaseux, avec ou sans végétation.Meunier rougeAu sud de son aire de répartition : secteurs profonds des lacs et des grandes rivières.1 Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérableSources : (Bernatchez & Giroux, 2000; Société de la faune et des parcs du Québec, 2002; MRNF, 2007a)2.4.2.5 Herpétofaune (amphibiens et reptiles)L’herpétofaune est constituée des amphibiens (grenouilles, rainettes, crapauds, salamandres et tritons) etdes reptiles (tortues et serpents). Ces animaux sont des ectothermes, c’est-à-dire que leur métabolismes’adapte à la température ambiante. Dans la zone d’étude locale, 12 des 21 espèces d’amphibiensprésentes au Québec et 2 des 17 espèces de reptiles ont été répertoriées, selon la littérature(Environnement Canada, 2002b; Société de la faune et des parcs du Québec, 2002; Desroches &Rodrigue, 2004; Société d'histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent, [s.d.]). La zone d’étude localePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-26


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuoffre des habitats terrestres et aquatiques favorables à l’ensemble de ces espèces; elles sont donc toutespotentiellement présentes dans la zone d’étude locale (tableau 2.17).Chez les amphibiens, le milieu aquatique constitue un habitat essentiel à leur cycle vital (reproduction,ponte, développement, hibernation). Les reptiles, quant à eux, sont mieux adaptés que les amphibiensaux habitats terrestres. Ils possèdent plusieurs caractéristiques qui leur permettent de limiter les pertes eneau : ils sont dotés d’une peau sèche et écailleuse et leurs œufs sont munis d’une coquille. En raison duclimat boréal du Québec, les reptiles et les amphibiens hibernent le plus souvent au fond de l’eau ouenfouis dans le sol (Desroches & Rodrigue, 2004).Tableau 2.17 Herpétofaune potentiellement présente dans la zone d’étude localeNom françaisHabitatAmphibiensCrapaud d’Amérique Habitats terrestres diversifiés : forêts, friches, tourbières, jardins; certains milieux secs tels queles champs et les carrières, abris humides au sol meuble pour s’enfouir.Grenouille des bois Habitats terrestres, <strong>principal</strong>ement les forêts, mais également les champs humides et lestourbières.Grenouille des marais 1 Habitats terrestres à proximité des ruisseaux et des étangs tels que les forêts, les tourbières,les milieux ouverts et herbeux; hiberne dans les étangs et les ruisseaux.Grenouille du Nord Habitats aquatiques où l’eau est permanente et fraîche tels que les lacs, les marécages, lesétangs et les tourbières; hiberne au fond de l’eau.Grenouille léopard Habitats ouverts tels que les marais bordant les lacs et les rivières, les étangs, les tourbièreset les champs; hiberne au fond de l’eau des lacs, des rivières et des étangs où il y a ducourant.Grenouille verteEspèce aquatique qui fréquente les eaux permanentes : lacs, étangs, rivières, tourbières etmarais; certains milieux intermittents tels que les ornières et les fossés; hiberne au fond del’eau.Rainette crucifèreForêts, friches, étangs à quenouilles, marécages et tourbières; grimpe aux arbres et auxarbustes; hiberne dans la litière forestière, sous un tronc pourri ou des écorces tombées ausol.Salamandre à deux lignes Divers cours d’eau, particulièrement où les rives sont pierreuses, et berges des lacs; parfoisen forêt; hiberne au fond de l’eau ou enfouie dans le substrat.Salamandre à points bleus Forêts, boisés, écotones et tourbières; à proximité des étangs de reproduction; demeureenfouie sous les troncs d’arbres et les roches ou dans le sol; hiberne dans le sol.Salamandre cendrée Espèce forestière, forêts de tout type; demeure au sol, sous la litière de feuilles mortes, les(rayée)roches et les souches; hiberne dans les crevasses du sol.Salamandre maculée Forêts de feuillus ou forêts mixtes et tourbières; enfouie dans la litière forestière, sous desroches ou des troncs d’arbre pourris; hiberne enfouie dans le sol.Triton vertDivers habitats aquatiques (étangs, lacs, cours d’eau) riche en végétation; la majorité desadultes demeurent actifs sous la glace en hiver et les juvéniles hibernent dans le sol forestier.ReptilesTortue des bois 1Habitats terrestres (bois, fourrés, champs) à proximité de rivières à méandres; hiberne au fondd’un cours d’eau bien oxygéné.Couleuvre rayéeDivers habitats, perturbés ou non : milieux ouverts, forêts, étangs, berges de lacs et derivières, bâtiments; hiberne dans les crevasses du sol, sous les pierres, dans les terriers,les puits.1 Espèce à statut particulier (détail au tableau 2.18)Sources : (Environnement Canada, 2002b; Société de la faune et des parcs du Québec, 2002; Desroches & Rodrigue, 2004; MRNF, 2007a)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-27


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.4.2.6 Habitats fauniques reconnusLa Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune vise la protection spécifique de onze typesd’habitats fauniques, tels que les aires de confinement du cerf de Virginie, les vasières à orignal, les airesde concentration d’oiseaux aquatiques (ACOA), les habitats du poisson et les héronnières (MRNF, 2003-2006). Elle stipule à l’article 128.6 que « nul ne peut, dans un habitat faunique, faire une activitésusceptible de modifier un élément biologique, physique ou chimique propre à l'habitat de l'animal ou dupoisson visé par cet habitat. » Le Règlement sur les habitats fauniques décrit les habitats couverts parcette protection.Au sud-ouest de la zone d’étude locale, se trouve une aire de confinement du cerf de Virginie qui estreconnue selon le Règlement sur les habitats fauniques (carte 2.6). Pour être considérée comme tel, l’airedoit présenter une superficie boisée d'au moins 250 ha, caractérisée par le fait que les cerfs de Virginies'y regroupent pendant la période où l'épaisseur de la couche de neige dépasse 50 cm.Un site de nidification du pygargue à tête blanche repéré en 1986 était encore actif en 2003 lors dudernier suivi. Il est situé sur la rive ouest du lac Mitis, le long du ruisseau Paquette (carte 2.6) (CDPNQ,2008a).Les lacs et les cours d’eau constituent des habitats du poisson au sens du Règlement sur les habitatsfauniques et de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Ils sont traités dans la sectionsur la faune aquatique (section 2.4.2.4).2.4.2.7 Espèces fauniques à statut particulierLa Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du gouvernement du Québec vise la protection desespèces floristiques et fauniques dont la situation est précaire. Cette loi reconnaît deux statuts : espècemenacée ou vulnérable. L’article 9 de cette loi permet également au gouvernement du Québec d'établirune liste d'espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables visant à identifier, à titrepréventif, des espèces dont la situation est précaire. Ces espèces sont répertoriées par le CDPNQ.Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation et détermine lestatut national des espèces que l’on présume en danger de disparition au Canada ou sur la planète(section 2.4.1.5).Au total, 20 espèces fauniques à statut particulier peuvent être présentes dans la zone d’étude localesuite à l’examen des habitats qui y sont observés et aux inventaires réalisés (tableau 2.18).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-28


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.18 Espèces fauniques à statut particulier potentiellement présentesdans la zone d’étude localeNom françaisIdentifiée lors desinventairesStatut provincialStatut fédéralClasse des amphibiensGrenouille des marais Non SDMV 1 Non en périlClasse des mammifèresCampagnol des rochers Non SDMVCampagnol-lemming de Cooper Non SDMVChauve-souris argentée Oui SDMVChauve-souris cendrée Oui SDMVChauve-souris rousse Non SDMVCouguar de l’Est Non SDMV Données insuffisantesPipistrelle de l’Est Non SDMVClasse des oiseauxAigle royal Oui Vulnérable Non en périlEngoulevent d’Amérique Non MenacéFaucon pèlerin Oui Vulnérable PréoccupantGrive de Bicknell Oui SDMV PréoccupantHibou des marais Non SDMV PréoccupantMartinet ramoneur Non MenacéMoucherolle à cotés olive Oui MenacéParuline du Canada Oui MenacéPygargue à tête blanche Oui Vulnérable Non en périlQuiscale rouilleux Non PréoccupantClasse des poissonsAnguille d’Amérique Non SDMV PréoccupantClasse des reptilesTortue des bois Non Vulnérable Menacé1 Susceptible d’être désigné menacé ou vulnérableSources : (Société de la faune et des parcs du Québec, 2002; MRNF, 2007a; Regroupement QuébecOiseaux, 2007;CDPNQ, 2008a; COSEPAC, 2008)Classe des amphibiensGrenouille des maraisClasse des mammifèresCampagnol des rochersTout comme la tortue des bois, la grenouille des marais est peu commune auQuébec. La perte et la fragmentation de son habitat ont affecté lespopulations. Le CDPNQ n’a répertorié aucune mention de cette espèce dansla zone d’étude locale, mais des habitats potentiels sont présents.Le campagnol des rochers serait l’un des petits mammifères les plus raresau Canada (MRNF, 2007a). Le CDPNQ n’a répertorié aucune mention decampagnol des rochers dans la zone d’étude locale (CDPNQ, 2008a).Cependant, l’espèce y est potentiellement présente puisque des habitatspropices y sont présents.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-29


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuCampagnol-lemmingde CooperChauve-souris argentéeChauve-souris cendréeChauve-souris rousseLe campagnol-lemming de Cooper est présent seulement dans l’est del’Amérique du Nord. La densité de sa population est faible, seuls quelquesindividus ont été capturés et peu d’études ont été réalisées sur cette espèce.Le CDPNQ n’a répertorié aucune mention de cette espèce dans la zoned’étude locale (CDPNQ, 2008a), mais des habitats potentiels sont présents.En période estivale, la chauve-souris argentée est présente dans toutes lesprovinces continentales du Canada et dans le nord des États-Unis. Solitaire,elle est l’une des premières chauves-souris à sortir au crépuscule. Cetteespèce chasse au-dessus des milieux ouverts, des plans et des cours d’eau(Prescott & Richard, 2004; MRNF, 2007a). Les gîtes diurnes sont situés dansdes cavités ou sous l’écorce d’arbres et de chicots de forêts matures(Campbell et al., 1996; Bat Conservation International, 2008).Présente au Québec de mai à septembre, elle migre vers la portionméridionale des États-Unis pour hiberner (Prescott & Richard, 2004; MRNF,2007a). En Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, la chauve-souris argentée aété observée à quelques reprises lors d’inventaires acoustiques menés auBas-Saint-Laurent et en Gaspésie (Gauthier, 1996; Brunet et al., 1998;Delorme & Jutras, 2006; PESCA Environnement, 2006). L’inventaire réaliséen 2007 par l’initiateur du projet a permis d’enregistrer deux vocalisesassociées soit à la chauve-souris argentée soit à la grande chauve-sourisbrune, cette dernière n’ayant pas de statut particulier.La chauve-souris cendrée est la plus grosse des chauves-souris présentesau Québec (MRNF, 2007a; Bat Conservation International, 2008). Son volest rapide et droit. Il comporte peu de manœuvres complexes étant donnél’importante charge imposée aux ailes (Hart et al., 1993; Barclay et al., 1999).En période estivale, elle est solitaire; les mâles occupent des lieux différentsdes femelles (Banfield, 1977) et son gîte estival est situé dans les arbres.Sortant tard après le crépuscule (Bat Conservation International, 2008), lachauve-souris cendrée chasse au-dessus des clairières et plans d’eau. Ellemigre vers le sud des États-Unis jusqu’en Amérique centrale à l’automnepuis revient vers les latitudes nordiques au mois de mai (MRNF, 2007a).La chauve-souris cendrée est présente presque partout au Canada et auxÉtats-Unis, et ce, en faibles effectifs (MRNF, 2007a). Elle est l’espèce la pluscommune parmi les trois espèces migratrices détectées lors d’inventairesmenés dans la région de Rimouski au Bas-Saint-Laurent, et de Tourelle etCarleton en Gaspésie (Delorme & Jutras, 2006; PESCA Environnement,2006). Pendant l’inventaire réalisé en 2007, elle a été détectée à plusieursreprises, <strong>principal</strong>ement durant la période de migration automnale.La chauve-souris rousse est solitaire en été (Bat Conservation International,2008). Elle passe la journée dans les arbres, généralement dans deshabitats près de milieux humides (Hart et al., 1993). Elle s’est égalementbien adaptée aux milieux urbains et chasse parfois autour des lumières(Hickey & Fenton, 1990; Prescott & Richard, 2004). Elle est la chauve-sourismigratrice la plus abondante en Amérique du Nord, son aire de répartitions’étend de l’est des Rocheuses aux régions de l’Atlantique et jusqu’au sud del’Amérique centrale (Bat Conservation International, 2008).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-30


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa chauve-souris rousse a été détectée à quelques reprises lorsd’inventaires acoustiques menés récemment au Bas-Saint-Laurent et enGaspésie (Delorme & Jutras, 2006; PESCA Environnement, 2006). Cetteespèce n’a pas été détectée pendant l’inventaire de 2007.Couguar de l’EstPipistrelle de l’EstClasse des oiseauxAigle royalEngoulevent d’AmériqueDès la seconde moitié du XIX e siècle, la disparition du couguar de l’Est avaitété appréhendée, mais une faible population semble encore subsister. Lapopulation de couguars demeure toutefois peu abondante dans la province,quelques centaines d’observations ayant été <strong>rapport</strong>ées depuis 50 ans.L’espèce fait l’objet d’un suivi par le MRNF depuis 1991 (CDPNQ, 2008a),mais les données sur la population de couguars sont insuffisantes pourdéterminer son statut de précarité au niveau fédéral (COSEPAC, 2008).Le couguar serait présent au Bas-Saint-Laurent selon les mentions deprésence validées par le ministère depuis une vingtaine d’années. Même sile CDPNQ n’a répertorié aucune mention du couguar de l’Est dans la zoned’étude locale, l’espèce y est potentiellement présente.Bien que la pipistrelle de l’Est soit présente dans tout l’est de l’Amérique duNord jusqu’en Amérique Centrale, ses mœurs estivales de sont peuconnues. Elle est sensible au froid et commence son hibernation dès lespremières gelées (MRNF, 2007a), dans une caverne, une grotte ou une minedésaffectée. La pipistrelle revient au même hibernacle durant toute sa vie(Bat Conservation International, 2008). Ses gîtes estivaux sont souventd’origine naturelle (cavité ou arbre), mais elle peut aussi se trouver dans desstructures d’origine humaine (Whitaker, 1998; Veilleux et al., 2003).La pipistrelle de l’Est a été détectée en Gaspésie, mais pas au Bas-Saint-Laurent (Gauthier, 1996; Brunet et al., 1998; Delorme & Jutras, 2006;PESCA Environnement, 2006). La pipistrelle de l’Est n’a pas été détectéependant l’inventaire de 2007.L’aigle royal, un nicheur migrateur présent au Québec de la fin <strong>mars</strong> au moisde novembre, chasse dans les grands espaces ouverts comme les marais,les prairies et les toundras, en évitant les zones de forêts continues. Il nichehabituellement sur les corniches de falaises rocheuses et escarpées. AuQuébec, on estime que 65 couples seraient actifs lors de la période dereproduction. L’Aigle royal est vulnérable selon le gouvernement provincial(Équipe de rétablissement de l'aigle royal au Québec, 2005; MRNF, 2007a).L’aigle royal a été observé à deux reprises lors des inventaires menés dansla zone d’étude locale : une fois lors de la migration printanière et une foislors de la migration automnale. Le CDPNQ et EPOQ n’ont répertorié aucunemention de cette espèce dans la zone d’étude locale.L’engoulevent d’Amérique est un nicheur migrateur présent dans le sud duQuébec du mois de mai au mois de septembre. Il se nourrit d’insectes qu’ilattrape au vol, généralement la nuit. En période de reproduction, cetteespèce niche en milieux ouverts comportant peu ou pas de végétation ainsiqu’en milieu urbain. Bien qu’il niche habituellement sur le sol nu, son nid peutse trouver dans un champ ou une coupe forestière. Les populationsd’engoulevent d’Amérique connaissent une baisse qui résulterait d’unePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-31


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieudiminution de la quantité de nourriture associée à l’utilisation des pesticidespour le contrôle des insectes (Gauthier & Aubry, 1995). L’Engouleventd’Amérique est considéré comme une espèce menacée par le gouvernementfédéral (COSEPAC, 2008).L’engoulevent d’Amérique n’a pas été observé lors des inventaires. LeCDPNQ n’a répertorié aucune mention de cette espèce dans la zone d’étudelocale. La dernière mention de cette espèce dans la banque de donnéesÉPOQ pour cette zone remonte à 1998 (tableau 2.9).Faucon pèlerinGrive de BicknellHibou des maraisLe faucon pèlerin, un nicheur migrateur, construit habituellement son nid àflanc de falaise, près d’une masse d’eau. Il lui arrive aussi d’utiliser desstructures anthropiques comme des ponts ou des édifices. Deux sousespècesde faucons pèlerins sont présentes au Québec, soit Falcoperegrinus tundrius dans le secteur du nord du Québec et de la baied’Ungava et Falco peregrinus anatum, dont le statut est préoccupant auCanada et vulnérable au Québec, et qui est présent le long des rives dufleuve Saint-Laurent et de la rivière Saguenay. Dans les années 1980, lasous-espèce anatum a frôlé l’extinction en raison de l’utilisation de pesticidesorganochlorés. Présentement, on estime que plus de 50 couples nicheursseraient actifs au Québec méridional (Environnement Canada, 2007; MRNF,2007a; COSEPAC, 2008).Le faucon pèlerin a été observé une fois à l’automne dans la zone d’étude.Le CDPNQ n’a répertorié aucune mention de cette espèce dans la zoned’étude locale. La dernière mention de cette espèce dans la banque dedonnées ÉPOQ date de 2002 (tableau 2.9).La grive de Bicknell est un nicheur migrateur tardif qui rejoint son aire dereproduction à la fin mai ou au début juin. Traditionnellement associée auxforêts résineuses matures, situées à des altitudes supérieures à 200 m audessusdu niveau de la mer, elle peut se trouver également dans desparterres de coupe forestière ou de feux en régénération (Gauthier & Aubry,1995). La grive de Bicknell est une espèce susceptible d’être désignéemenacée ou vulnérable au Québec et préoccupante au Canada (MRNF,2007a; COSEPAC, 2008).La grive de Bicknell a été détectée à six reprises dans la zone d’étude lors dela période de nidification. Le CDPNQ et EPOQ n’ont répertorié aucunemention de cette espèce dans la zone d’étude locale.Le hibou des marais, présent sur tous les continents à l’exception del’Australie, est un nicheur migrateur répertorié dans différentes régions duQuébec. Le hibou des marais, friand de petits mammifères, fréquente lesespaces découverts tels que les milieux agricoles et les marais.Contrairement aux autres espèces de strigidés, il peut être observé enactivité le jour ou au crépuscule (Gauthier & Aubry, 1995). C’est une espècesusceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec etpréoccupante au Canada (MRNF, 2007a; COSEPAC, 2008).Le hibou des marais n’a pas été observé lors des inventaires. Le CDPNQ n’arépertorié aucune mention de cette espèce dans la zone d’étude locale. LaPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-32


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieudernière mention de cette espèce dans la banque de données ÉPOQremonte à 2002 pour cette même zone (tableau 2.10).Martinet ramoneurMoucherolle à côtés oliveParuline du CanadaPygargue à tête blancheParticulièrement sensible au froid, ce nicheur migrateur est présent dans lesud du Québec de mai à août. En période de nidification, le martinetramoneur utilise des installations anthropiques, comme les granges, les silos,les cheminées et les conduites d’air, pour y établir son nid. Il peut égalementse servir d’arbres creux ou de cavités naturelles, comme il le faisait avant lacolonisation. Un déclin des populations, attribuable à la disparition de sitesde nidification et à l’utilisation de pesticides, a été observé au cours desdernières années. Le martinet ramoneur est menacé au Canada (Gauthier &Aubry, 1995; COSEPAC, 2008).Le martinet ramoneur n’a pas été observé lors des inventaires de la fauneavienne réalisés dans la zone d’étude. Le CDPNQ n’a répertorié aucunemention de cette espèce dans la zone d’étude locale. La dernière mention decette espèce dans la banque de données ÉPOQ remonte à 2001(tableau 2.9).Le moucherolle à côtés olive est un nicheur migrateur présent dans tout leQuébec méridional, en faibles effectifs. Il fréquente les forêts mélangées etrésineuses à proximité de milieux ouverts comme un point d’eau, une coupeforestière ou un brûlé. Il est souvent perché au sommet d’un chicot d’où ildétecte les insectes qu’il capture en vol. Alors que les feux et les coupes defaibles superficies créent des habitats favorables à l’espèce, les coupes degrandes superficies provoqueraient une perte d’habitat. Le moucherolle àcôtés olive détient depuis peu un statut fédéral d’espèce menacée (Gauthier& Aubry, 1995; COSEPAC, 2008).Le moucherolle à côtés olive a été observé à six reprises dans la zoned’étude lors de la migration printanière. Le CDPNQ n’a répertorié aucunemention de cette espèce dans la zone d’étude locale. La dernière mention decette espèce dans la banque de données ÉPOQ remonte à 2002(tableau 2.9).La paruline du Canada est un oiseau nicheur migrateur présent au Québecde la fin avril à la fin septembre. Elle fréquente les forêts mixtes avec dessous-bois denses composés d’arbustes. Elle construit son nid sur de jeunesarbres ou arbustes dans des boisés près de milieux humides ou de coursd’eau (Gauthier & Aubry, 1995).La paruline du Canada a été détectée à quatre occasions dans la zoned’étude lors de la période de nidification. Le CDPNQ n’a répertorié aucunemention de cette espèce dans la zone d’étude locale. La dernière mention decette espèce dans la banque de données ÉPOQ remonte à 2005(tableau 2.9).Le pygargue à tête blanche, un nicheur migrateur, figure parmi les plus grosrapaces du Québec. Cette espèce, associée aux régions montagneuses etmaritimes ainsi qu’aux rives des lacs de l’Amérique du Nord, niche dans lesgros arbres. Au Québec, le pygargue à tête blanche est <strong>principal</strong>ementprésent dans l'Outaouais (près des grands lacs et réservoirshydroélectriques) et sur l'île d'Anticosti, où se trouve un site majeur dePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-33


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuconcentration, tant en été qu’en hiver. La majorité des pygargues à têteblanche hivernent à l'extérieur du Québec. Le pygargue à tête blanche estvulnérable selon le gouvernement provincial (Gauthier & Aubry, 1995;Environnement Canada, 2007; MRNF, 2007a).Le pygargue à tête blanche a été observé à six reprises lors des inventaires,soit cinq fois lors de la migration printanière et une fois lors de la migrationautomnale. Le CDPNQ fait mention de la présence d’un nid de pygargue àtête blanche dans la zone d’étude locale, construit en bordure du lac Mitis. Ladernière mention de cette espèce dans la banque de données ÉPOQ date de2005 (tableau 2.10).Quiscale rouilleuxClasse des poissonsAnguille d’AmériqueClasse des reptilesTortue des boisLe quiscale rouilleux, un nicheur migrateur, est largement associé auxhabitats humides comme les marais et les tourbières en période dereproduction. Il niche dans les peuplements denses de jeunes conifères,mais peut parfois utiliser des chicots ou des arbustes. La perte des milieuxhumides par l’agriculture ou l’urbanisation est une cause majeure de déclinchez l’espèce (Environnement Canada, 2007).Le quiscale rouilleux est une espèce préoccupante au Canada (COSEPAC,2008).Le quiscale rouilleux n’a pas été observé lors des inventaires de la fauneavienne réalisés dans la zone d’étude. Le CDPNQ n’a répertorié aucunemention de cette espèce dans cette même zone. La dernière mention dans labanque de données ÉPOQ remonte à 2003 (tableau 2.9).L’anguille d’Amérique est une espèce catadrome qui se reproduit dans lamer des Sargasses, située dans la partie méridionale de l’Atlantique Nord.Son aire de répartition continentale canadienne comprend toutes les eauxdouces accessibles, les estuaires et les eaux marines côtières reliées àl’océan Atlantique. Bien que le CDPNQ n’ait répertorié aucune mention decette espèce dans la zone d’étude locale, l’espèce pourrait y accéder par larivière Mitis. La surpêche, la fragmentation des habitats et la mortalité liéeaux turbines dans les barrages sont les <strong>principal</strong>es menaces à sa survie(Scott & Crossman, 1974; Bernatchez & Giroux, 2000)Au Québec, l’aire de répartition de la tortue des bois est vaste, maisdiscontinue et liée aux meilleurs habitats. Plusieurs menaces pèsent sur latortue des bois, dont la perte d’habitat, le dérangement par l'activité humaine,la récolte illégale d'individus et la mortalité routière (Société de la faune etdes parcs & MRN, 2002; Desroches & Rodrigue, 2004; MRNF, 2007a). LeCDPNQ n’a répertorié aucune mention de cette espèce dans la zone d’étudelocale.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-34


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5 Milieu humain2.5.1 Cadre administratif local et régionalLa zone d’étude locale se trouve sur le territoire des MRC de La Matapédia et de La Mitis, situées dans larégion administrative du Bas-Saint-Laurent (région 01). Dans la MRC de La Matapédia, elle couvrel’ensemble du territoire des municipalités de Sainte-Irène, Saint-Cléophas, Saint-Zénon-du-Lac-Humqui etdu territoire non organisé (TNO) Lac-Alfred. Dans la MRC de La Mitis, la zone d’étude locale couvre leterritoire de la municipalité de La Rédemption et le TNO Lac-à-la-Croix (carte 2.1).2.5.1.1 Tenure du territoireLa zone d’étude locale couvre 79 037,5 ha (790,38 km²) dont 77,8 % se trouve en territoire privé, 18,6 %se trouve en territoire public et 3,6 %, en territoire public intramunicipal (tableau 2.19).Tableau 2.19 Tenure du territoire par municipalité – zone d’étude localeTerre privée Terre publiqueTerre publiqueMunicipalitéintramunicipale Total(ha) (%) (ha) (%) (ha) (%)MRC de La MatapédiaLac-Alfred (TNO) 3,5 0,0 7 611,3 9,6 0,0 0,0 7 614,9Saint-Cléophas 7 989,1 10,1 1 596,3 2,0 249,1 0,3 9 834,5Sainte-Irène 11 351,1 14,4 6,1 0,0 2 275,3 2,9 <strong>13</strong> 632,6Saint-Zénon-du-Lac-Humqui 11 088,1 14,0 <strong>13</strong>0,3 0,2 255,6 0,3 11 474,0Total 30 431,9 38,5 9 344,1 11,8 2 780,1 3,5 42 556,0MRC de La MitisLa Rédemption 9 119,2 11,5 2 670,9 3,4 56,5 0,1 11 846,6Lac-à-la-Croix (TNO) 21 917,4 27,7 2 717,5 3,4 0,0 0,0 24 634,9Total 31 036,6 39,3 5 388,4 6,8 56,5 0,1 36 481,5Grand total 61 468,5 77,8 14 732,5 18,6 2 836,5 3,6 79 037,52.5.1.2 Affectation du territoireL’affectation du territoire est sous la responsabilité des MRC, qui définissent leurs orientations et leursobjectifs d’aménagement.Le Schéma d’aménagement révisé de la MRC de La Matapédia identifie six grandes affectations :urbaine, récréative, agricole dynamique, agricole viable, agroforestière et forestière (MRC de LaMatapédia, 2001; Société de la faune et des parcs & MRN, 2002). Le Schéma d'aménagement et dedéveloppement révisé de la municipalité régionale de comté de La Mitis (2006) identifie neuf grandesaffectations : urbaine, industrielle, agricole, agroforestière, agroforestière (site ponctuel),agricole/agroforestière, forestière, récréative et conservation.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-35


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLes schémas d’aménagement des deux MRC ont été révisés et sont en cours d’acceptation par leministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT). Les deuxnouvelles versions proposent certaines modifications aux affectations du territoire.Le Règlement de contrôle intérimaire (RCI) permet à une MRC de restreindre ou de régir, pour unepériode précise, la réalisation de nouveaux projets de lotissement, de construction ou de nouvellesutilisations du sol. Il précise les grandes orientations d'aménagement relatives aux <strong>principal</strong>es vocationsdu territoire, à son organisation et à sa structure et il identifie les actions à prendre pour concrétiser leschoix effectués.Les MRC de la zone d’étude ont adopté chacune un RCI relatif à l’implantation d’éoliennes sur leurterritoire (RÈG 201-2005 de la MRC de La Mitis et Règlement 01-2007 de la MRC de La Matapédia). CesRCI précisent les modalités d’implantation d’éoliennes et définissent un cadre normatif qui permetl’implantation d’éoliennes tout en respectant la qualité de vie des résidents, les composantes du paysage,les espaces densément habités et les corridors touristiques. Le RCI de la MRC de La Matapédia intègreles nouvelles orientations gouvernementales publiées en février 2007, Orientations du gouvernement enmatière d’aménagement pour un développement durable de l’énergie éolienne.2.5.2 Contexte socioéconomique local et régional2.5.2.1 Population et tendances démographiquesLa MRC de La Matapédia regroupe 18 municipalités et 7 TNO. Elle couvre un territoire d’une superficie de5 375 km 2 pour une population totale de 19 608 habitants (MAMROT, <strong>2009</strong>). La ville d’Amqui est la pluspopuleuse des localités avec 6 380 habitants (MAMROT, <strong>2009</strong>). Douze des municipalités ont unepopulation inférieure à 700 habitants.La MRC de La Mitis regroupe 16 municipalités et 2 TNO. Elle couvre un territoire d’une superficie de2 312 km 2 pour une population totale de 19 750 habitants (MAMROT, <strong>2009</strong>). La localité la plus populeuseest la ville de Mont-Joli avec 6 696 habitants (MAMROT, <strong>2009</strong>). Onze municipalités comptent moins de1 000 habitants.La zone d’étude locale regroupe 1 678 habitants; elle comprend trois municipalités situées dans la MRCde La Matapédia, soit Sainte-Irène, Saint-Cléophas et Saint-Zénon-du-Lac-Humqui ainsi que lamunicipalité de La Rédemption située dans la MRC de La Mitis. La zone d’étude locale chevaucheles TNO Lac-Alfred et Lac-à-la-Croix. La figure 2.1 illustre l’évolution démographique de 1996 à 2007dans les MRC de La Matapédia et de La Mitis.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-36


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu22 00021 000Population20 00019 000MRC de La MatapédiaMRC de La Mitis18 00017 000199619971998199920002001200220032004200520062007AnnéeFigure 2.1Source : (ISQ, 2008)Évolution de la population de 1996 à 2007 – MRC de La Matapédia et de La MitisDepuis 1996, la population de la MRC de La Matapédia est en constante diminution, enregistrant unebaisse de 8,8 % entre 1996 et 2007 (figure 2.1). Dans la MRC de La Mitis, la diminution a été de 4,9 %pour la même période. Le recul démographique des localités de la zone d’étude locale est semblable àcelui des deux MRC; entre 1996 et 2007, elles ont vu leur population diminuer de 6,5 % (figure 2.2).2 000Population1 7501 5001 2501 0007505002500Zone d'étude localeSainte-IrèneSaint-CléophasSaint-Zénon-du-Lac-HumquiLa Rédemption199619971998199920002001200220032004200520062007AnnéeFigure 2.2Source : (ISQ, 2008)Évolution de la population de 1996 à 2007 – Municipalités de la zone d’étude localePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-37


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLes projections de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) montrent un bilan négatif du taux decroissance démographique pour les MRC de La Matapédia et de La Mitis jusqu’en 2026 (tableau 2.20).Tableau 2.20 Population de la zone d’étude – Projection démographiqueAnnée MRC de La Matapédia MRC de La Mitis2006 19 608 19 8072011 18 700 18 6002016 18 000 18 1002021 17 500 17 6002026 16 900 17 100Variation 2006-2026 (%) (16,1) (15,8)Source : (ISQ, 2005)2.5.2.2 Activités économiquesPar <strong>rapport</strong> à l’économie de la province et des MRC de La Matapédia et de La Mitis, l’économie desmunicipalités de la zone d’étude locale s’appuie plus sur les secteurs primaire (exploitation desressources naturelles, surtout forestières et agricoles) et secondaire (industries de la fabrication, de latransformation et de la construction). Le secteur tertiaire demeure le <strong>principal</strong> secteur d’emplois partout.Les emplois rattachés au secteur primaire de l’économie sont plus nombreux dans les MRC de LaMatapédia et de La Mitis que dans l’ensemble du Québec. La figure 2.3 illustre les différences dans lastructure de l’emploi dans les MRC de La Matapédia et de La Mitis par <strong>rapport</strong> à l’ensemble du Québec.100%90%80%70%76,5%71,3%66,3%Secteurs d’emplois :Proportion60%50%40%49,6%PrimaireSecondaire30%20%10%3,7%19,8%10,8%17,9%19,7%14,0%26,9%23,5%Tertiaire0%Province de Québec MRC de La Mitis MRC de LaMatapédiaZone d'étude localeFigure 2.3 Structure de l’emploi dans la zone d’étude locale en 2006Source : (Statistique Canada, 2008)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-38


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuEn 2006, 23,5 % des travailleurs de la zone d’étude locale occupaient un emploi du secteur primairecomparativement à 14,0 % dans la MRC de La Matapédia, 10,8 % dans la MRC de La Mitis et 3,7 % auQuébec. Le secteur secondaire comprend deux sous-divisions, soit le domaine manufacturier et celui dela construction. Ce secteur regroupe 1 650 travailleurs dans la MRC de La Matapédia, soit 19,7 % de lamain-d’œuvre de la MRC, et 1 580 travailleurs dans la MRC de la Mitis, soit 17,9 % de la main d’œuvre dela MRC de La Mitis, ce qui est inférieur au taux québécois établi à 19,8 %.Dans la zone d’étude locale, le pourcentage de travailleurs œuvrant dans le secteur secondaire s’établit à26,9 %, la majeure partie travaillant dans les scieries du territoire des deux MRC 2 .Le secteur tertiaire regroupe 66,3 % des travailleurs matapédiens et 71,3 % des travailleurs mitissiens,comparativement à 76,5 % pour le Québec. Dans la zone d’étude locale, la proportion de travailleurs quioeuvrent dans le secteur tertiaire est de 49,6 % en raison de l’importance des secteurs primaire etsecondaire. Le secteur tertiaire regroupe les activités commerciales, les services, l’hébergement et larestauration.Le tableau 2.21 présente les principaux indicateurs du marché du travail et du revenu dans les MRC et lesmunicipalités de la zone d’étude. Le taux de chômage dans les municipalités de la zone d’étude locale,qui oscille entre 22,2 % et 26,7 %, s’avère plus élevé que ceux des deux MRC. L’écart estparticulièrement important par <strong>rapport</strong> à la moyenne nationale qui, pour la même période, s’élève à 7,0 %.Tableau 2.21 Principaux indicateurs du revenu et du marché du travail – Municipalités et MRC de la zoned’étude et province de QuébecCaractéristiqueSainte-IrèneSaint-CléophasSaint-Zénon-du-Lac-HumquiLa RédemptionMRC de LaMatapédiaMRC de La MitisProvince deQuébecTaux de chômage (%) 26,7 22,2 26,5 25,0 17,6 11,5 7,0Taux d’activité (%) 52,6 45,8 50,0 40,5 55,0 57,2 64,9Personnes âgées de 15 ans et plus ayant un revenu 250 280 320 365 14 750 14 780 5 876 975Revenu total médian des personnes âgées de 15 ans et plus ($) 19 725 17 466 <strong>13</strong> 408 14 810 18 057 19 846 24 430Composition du revenu total (%) 100 100 100 100 100 100 100- Gains en pourcentage du revenu 59,4 58,7 51,2 50,4 64,6 67,3 73,2- Transferts gouvernementaux en pourcentage du revenu 33,6 31,7 41,3 41,0 26,5 22,4 <strong>13</strong>,9- Autres sources de revenus en pourcentage du revenu 6,4 9,0 7,3 9,4 8,9 10,4 12,9Note : Les divergences occasionnelles dans les données présentées pour une communauté sont attribuables à une méthode appliquée auxdonnées du recensement par Statistique Canada en vue de protéger les renseignements personnels des Canadiens.Source : (Statistique Canada, 2008)2 Ces données ne tiennent pas compte des fermetures actuelles d’usines.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-39


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLe revenu médian des habitants de Sainte-Irène, Saint-Cléophas, Saint-Zénon-du-Lac-Humqui etLa Rédemption est inférieur de plus de 6 500 $ au revenu médian québécois (tableau 2.21). Lesmunicipalités de la zone d’étude locale affichent des revenus médians inférieurs à celui de leur MRCrespective.À l’échelle des MRC, l’écart avec la moyenne provinciale pour les indicateurs du marché du travail et durevenu est moindre. Le revenu médian des habitants de la MRC de La Matapédia est de 5 177 $ inférieurà celui de la province et celui de la MRC de La Mitis, de 4 514 $ (tableau 2.21). Cette situation s’expliqueen partie par la composition de l’activité économique de ces agglomérations rurales, où les activitéssaisonnières liées à l’exploitation des ressources naturelles, dont la foresterie et l’agriculture, sontnombreuses. De plus, une portion importante des revenus des habitants de la zone d’étude localeprovient de transferts gouvernementaux (tableau 2.21).ForesterieLa forêt représente une ressource collective d’une grande importance pour les MRC de La Matapédia etde La Mitis, par son étendue (93 % du territoire de la MRC de La Matapédia et 80 % de la MRC de LaMitis) et parce qu’elle constitue l’un des éléments de base du tissu social et économique régional.L’industrie forestière a été à l’origine de l’essor qu’ont connu de nombreux villages au Bas-Saint-Laurent.En plus du prélèvement et de la transformation de la matière ligneuse, l’exploitation de plusieurs autresressources liées à la forêt (fauniques, hydriques, floristiques) constitue une source de revenus (chasse,pêche, villégiature, récréotourisme) pour ces MRC. Dans la zone d’étude locale ainsi que dans les MRCde La Matapédia et de La Mitis, le secteur forestier génère le plus grand nombre d’emplois et deretombées économiques parmi les entreprises du secteur primaire de l’économie.La réduction des approvisionnements forestiers, la baisse des mises en chantier et la baisse du prix desproduits de sciage sont parmi les principaux facteurs qui ont entraîné un ralentissement de l’industrieforestière au Québec ces dernières années (Desjardins Études économiques, 2008). Cette conjonctureaffecte les industriels forestiers et les entreprises forestières du Bas-Saint-Laurent. Le tableau 2.22présente les principaux industriels forestiers des deux MRC.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-40


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.22 Principaux industriels forestiers des MRC de La Matapédia et de La MitisIndustriel forestier Localisation ProduitClasse de l’usine(m 3 )MRC de La MatapédiaUniboard Canada inc. 1 Sayabec Panneaux agglomérés 1 000 001 – 1 100 000Bois d’oeuvre Cedrico inc. 1 Causapscal Bois de sciage 200 001 – 300 000Usine Bois Saumon inc. 1 Lac-au-Saumon Bois de sciage 150 001 – 200 000Damabois inc. Saint-Damase Bois de sciage 50 001 – 100 000Multibois inc. Saint-Vianney Bois de sciage 50 001 – 100 000Bois CFM inc. Causapscal Bois de sciage 25 001 – 50 000Scierie Sainte-Irène ltée Sainte-Irène Bois de sciage 25 001 – 50 000Bois B.S.L. Amqui inc. Amqui Bois de sciage 15 001 – 25 000Industries St-Noël inc. Saint-Noël Bois de sciage 10 001 – 15 000MRC de La MitisGroupe Lebel (2004) inc. 1 Price Bois de sciage 150 001 – 200 000Lulumco inc. 1 Sainte-Luce Bois de sciage 100 001 – 150 000Bois d'oeuvre Cedrico inc. 1 Price Bois de sciage 50 001 – 100 000Félix Huard inc. Sainte-Luce Bois de sciage 50 001 – 100 000Scierie SerDam inc. La Rédemption Bois de sciage 50 001 – 100 000Bois B.S.L. Énergie inc. Mont-Joli Bûches de bois15 001 – 25 000reconstituées1 Au 15 décembre 2008, cette usine faisait l’objet d’une fermeture temporaire.Sources : (MRNF, 2008b, <strong>2009</strong>c)AgricultureL’agriculture constitue, après la forêt, la deuxième activité économique des MRC de La Matapédia et deLa Mitis. Selon les données du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec(MAPAQ, 2005a, 2005b), en 2004, les revenus agricoles totaux bruts de la MRC de La Matapédiatotalisaient 38 161 966 $ et ceux de la MRC de La Mitis, 39 519 481 $ (tableau 2.23). Dans la zoned’étude locale, 34 entreprises de production agricole généraient des revenus de 5 941 483 $ en 2004.Tableau 2.23 Revenus agricoles en 2004 - Municipalités et MRC de la zone d’étudeMunicipalité (MRC)Nombre d’entreprisesRevenus agricoles($)Sainte-Irène (Matapédia) 11 2 937 983Saint-Cléophas (Matapédia) 8 1 098 417Saint-Zénon-du-Lac-Humqui7 1 085 607(Matapédia)La Rédemption (Mitis) 8 819 476Total zone d’étude locale 34 5 941 483MRC de La Matapédia 235 38 161 966MRC de La Mitis 287 39 519 481Sources : (MAPAQ, 2005a, 2005b)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-41


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuDans la MRC de La Matapédia, 49 % des revenus agricoles proviennent des productions laitières(figure 2.4). Bien que le nombre de fermes laitières ait diminué de 42 % depuis 1997, le contingent laitierdemeure presque inchangé (MAPAQ, 2007b).Boisé6%Cultures abrités3%Autres6%Céréales9%Acéricole1%Lait49%Ovin4%Porc8%Bœuf14%Source : (MAPAQ, 2007b)Figure 2.4 Répartition des revenus agricoles –MRC de La MatapédiaDans la MRC de La Mitis, 53 % des revenus agricoles proviennent des productions laitières (figure 2.9).Ce secteur représente 41 % des fermes. Le nombre de fermes laitières a connu une diminution depuis1997, mais le contingent total détenu (quota) a augmenté de 12 %.Céréales5%Acéricole2%Boisé3%Fruits etlégumes4%Autres3%Ovin 10%Porc14%Bœuf6%Lait53%Figure 2.5Source : (MAPAQ, 2007a)Répartition des revenus agricoles – MRC de La MitisLe profil des exploitations agricoles des municipalités de la zone d’étude locale est semblable à celui desdeux MRC. La majorité des revenus agricoles de ces localités sont tirés de la production laitière et deboucherie.En 2004, la MRC de La Mitis comptait sur son territoire 287 entreprises agricoles enregistrées(tableau 2.23) qui créaient 936 emplois directs reliés au secteur agricole (MAPAQ, 2007a). De son côté, laMRC de La Matapédia comptait sur son territoire 235 entreprises (tableau 2.23) supportant plus900 emplois directs (MAPAQ, 2007b).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-42


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa coopérative agricole La Matapédienne, basée à Amqui, est un intervenant majeur dans le secteuragricole de la zone d’étude locale. Cette coopérative agroalimentaire est affiliée au réseau de La Coopfédérée, qui compte près de 435 membres et génère un chiffre d’affaires de près de 14 millions de dollarsannuellement (Lambert et al., 2007).TourismeL’intérêt touristique des deux MRC tient <strong>principal</strong>ement à leurs composantes culturelles et à leurs attraitsnaturels (tableau 2.25). Elles misent entre autres sur le secteur touristique pour assurer leurdéveloppement économique. La zone d’étude locale fait partie de la région touristique de la Gaspésie.En 2006, les dépenses des touristes en Gaspésie s’élevaient à 225 millions de dollars, soit 3,2 % desdépenses enregistrées au Québec. Entre 2004 et 2006, la région de la Gaspésie a enregistré une baissedu nombre de visiteurs bien que les dépenses de ces derniers dans la région étaient en hausse(tableau 2.24). Dans la région touristique de la Gaspésie, plus de 1 300 entreprises œuvrent dans lesecteur touristique, générant plus de 2 500 emplois en haute saison (Ministère du Tourisme, 2008).Les <strong>principal</strong>es activités touristiques proposées dans les municipalités de la zone d’étude locale sont liéesau Parc régional Val-d’Irène, à la chasse et à la pêche, à la pratique du VTT et de la motoneige et à larandonnée pédestre (tableau 2.25). Les infrastructures d’hébergement et de restauration sont<strong>principal</strong>ement regroupées dans les villes centres des deux MRC, soit Amqui (La Matapédia) et Mont-Joli(La Mitis). Les municipalités de la zone d’étude locale comptent sur la présence de quelques commercesde services (épiceries, restaurants) et d’hébergement (gîtes).Tableau 2.24 Progression du nombre et des dépenses des touristes, région touristiquede la Gaspésie, 2004-2006RégionGaspésieQuébecAnnéeNombre de touristesDépenses(millier) (%) (millions $) (%)Dépenses moyennespar séjour($)2004 856 2,8 196 2,8 2292006 690 2,4 225 3,2 3272004 30 941 100 7 230 100 2552006 28 389 100 6 978 100 246Sources : (Ministère du Tourisme, 2005, 2008)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-43


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.25 Principaux attraits touristiques de la zone d’étude régionaleAttrait touristiqueMRC de La MatapédiaParc régional Val-d’IrèneSite historique de la grippe espagnole (ancien camp de bûcherons)Parc régional de la Seigneurie du Lac-MatapédiaPont couvert de L’Anse-Saint-JeanClub de golf RevermontClub de golf la Vallée du RêveSite historique MatamajawZEC CasaultRéserve faunique des Rivières-Matapédia-et-PatapédiaFaribault, Pays des GéantsClub de ski de fond et de biathlon Mont-ClimontMRC de La MitisParc du Mont-ComiLes Jardins de MétisParc de la rivière MitisLa Route des artsClub de golf Boule RockClub de golf CascadeGolf de la PointeL’Anse-aux-CoquesPourvoirie de la Seigneurie du Lac MétisZEC du Bas-Saint-LaurentLes sentiers pédestres du Mont-Saint-PierreLocalisationSainte-IrèneSainte-IrèneAmquiAmquiAmquiCausapscalCausapscalCausapscalCausapscalLac-au-SaumonLac-au-SaumonSaint-DonatGrand-MétisSainte-FlavieSainte-FlavieMétis-sur-MerMétis-sur-MerGrand-MétisSainte-LuceSaint-GabrielLes HauteursLa RédemptionSources : (ATR Gaspésie, 2008; ATR du Bas-Saint-Laurent, [s.d.])2.5.2.3 Services communautaires et institutionnelsDivers services municipaux, institutionnels et communautaires, présents à l’échelle de la zone d’étuderégionale, desservent les populations des municipalités de Sainte-Irène, Saint-Cléophas, Saint-Zénon-du-Lac-Humqui et La Rédemption.Services municipauxLes municipalités sont des intervenants importants dans les processus de développement économique etsocial des collectivités. Le tableau 2.26 présente les principaux postes budgétaires des municipalités de lazone d’étude locale en 2006.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-44


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.26 Prévisions budgétaires des municipalités de la zone d’étude localePoste budgétaire 1Sainte-Irène($)Saint-Cléophas($)Saint-Zénondu-Lac-Humqui($)La Rédemption($)RevenusTaxes 267 573 149 048 141 594 129 297Paiements tenant lieu de taxes 1 990 50 456 5 265 90 151Autres revenus de sources locales 20 640 36 446 <strong>13</strong>5 733 82 506Transferts 197 096 200 630 1<strong>13</strong> 966 146 370Total des revenus 487 299 436 580 396 558 448 324Dépenses de fonctionnementAdministration générale 86 519 85 161 78 638 96 017Sécurité publique 41 477 27 275 36 725 60 749Transport 2<strong>13</strong> 048 209 474 <strong>13</strong>6 927 228 725Hygiène du milieu 58 722 87 111 62 839 34 371Aménagement, urbanisme et développement 20 738 11 163 24 496 5 438Loisir et culture 28 657 16 396 37 211 21 244Frais de financement 38 <strong>13</strong>8 - 7 022 1 780Autres activités de financement - - 12 700 -Total des dépenses de fonctionnement 487 299 436 580 396 558 448 3241 Exercice se terminant le 31 décembre 2007Source : (Conseils municipaux des municipalités de la zone d’étude locale, 2007. comm. pers.)La majorité des revenus des quatre municipalités provient des taxes et des transferts alors que le <strong>principal</strong>poste de dépenses est lié au transport.Services de santéLe Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de La Matapédia dessert la population de toute cetteMRC. La MRC de La Mitis compte sur le CSSS de La Mitis pour desservir sa population. Le CSSS estl’entité administrative responsable à la fois de l’hôpital, du CLSC (Centre local de servicescommunautaires) et de l’offre d’hébergement de soins de longue durée.Les services en santé et les services communautaires dans la MRC de La Matapédia sont <strong>principal</strong>ementofferts dans la ville d’Amqui. L’hôpital d’Amqui offre des services de courte durée (soins généraux etspécialisés) et des services de longue durée, une urgence, une unité de soins intensifs, une cliniqueexterne, un service d’imagerie médicale et un service de laboratoire. Le CSSS de La Matapédiacoordonne les activités du CLSC de la Vallée et de ses points de service à Amqui, Causapscal etSayabec (MSSS, <strong>2009</strong>). Les services ambulanciers dans la MRC de La Matapédia sont assurés par lacompagnie Ambulances A.M.S. d’Amqui qui couvre l’ensemble du territoire de la MRC. La compagniepossède un point de service dans la municipalité de Sayabec.Les services en santé et les services communautaires dans la MRC de La Mitis sont <strong>principal</strong>ementregroupés dans la ville de Mont-Joli. Le CSSS de La Mitis, situé à Mont-Joli, offre des services de courtedurée (soins généraux et spécialisés) et des services de longue durée ainsi qu’une urgence. Le CLSC deLa Mitis possède des points de service à Mont-Joli et à Les Hauteurs (MSSS, <strong>2009</strong>). Les servicesPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-45


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuambulanciers sur l’ensemble du territoire de la MRC de La Mitis sont assurés par la compagnieAmbulances Porlier de Mont-Joli (MRC de La Mitis, 2006).Services de sécurité publiqueLes services policiers sur le territoire des MRC de La Matapédia et de La Mitis sont assurés par la Sûretédu Québec, respectivement à partir des postes d’Amqui et de Price, localité située à proximité deMont-Joli.La Loi sur la sécurité incendie, adoptée en juin 2000, oblige les autorités régionales à établir un schémade couverture de risques. Ce schéma fixe des objectifs de protection contre les incendies et les mesuresrequises pour les atteindre. En 2005, la MRC de La Matapédia a été l’une des premières au Québec àvoir son schéma de couverture de risques adopté. Les services de sécurité incendie sur le territoire decette MRC sont coordonnés par le Service de protection incendie, qui compte un poste <strong>principal</strong> à Amquiet six autres casernes. Les effectifs du service sont composés d’un directeur, d’une personne travaillant àtemps plein et de <strong>13</strong>6 pompiers à temps partiel sur appel (MSP, 2008). Les ressources municipales enincendie de La Rédemption (MRC de La Mitis) comprennent 18 pompiers à temps partiel sur appel. Ceservice d’incendie possède une entente de service avec la municipalité voisine, Sainte-Jeanne-d’Arc(MSP, 2008). La MRC de La Mitis ne dispose pas de schéma de couverture de risques.Services d’éducation et de formation professionnelleLa Commission scolaire des Monts-et-Marées administre les établissements scolaires de la MRC de LaMatapédia : 16 écoles primaires et 3 écoles secondaires. Outre les établissements primaires etsecondaires, la MRC comprend le Centre matapédien d’études collégiales d’Amqui, affilié aux cégeps deMatane et de Rimouski, qui offre quelques formations techniques ainsi que des formations en scienceshumaines et naturelles. De plus, la MRC possède un centre de formation aux adultes à Amqui et deuxcentres de formation professionnelle : le Centre de formation et d’extension en foresterie de l’Est-du-Québec à Causapscal et le Centre de formation professionnelle d’Amqui.La MRC de La Mitis compte 22 établissements scolaires sur son territoire. Parmi ceux-ci figurent unepolyvalente, un centre de formation aux adultes et un centre de formation professionnelle, tous situés àMont-Joli ainsi qu’un centre de formation en mécanique agricole à Saint-Joseph-de-Lepage. Les écolesfrancophones du territoire relèvent de la Commission scolaire des Phares, dont le siège social est àRimouski. Quant à l’école anglophone de Métis-sur-Mer, elle fait partie de la Commission scolaire EasternShores ayant son siège social à New Carlisle en Gaspésie.Aucune institution collégiale ou universitaire ne se trouve dans les deux MRC. Les institutions les plusrapprochées sont les cégeps de Matane et de Rimouski et l’Université du Québec à Rimouski.La zone d’étude locale compte trois établissements d’enseignement primaire, soit l’école l’Envolée deSaint-Zénon-du-Lac-Humqui, l’école Val-Brillant – Sainte-Irène dont le pavillon <strong>principal</strong> est situé à Val-Brillant et l’école Claire-Soleil à La Rédemption. Le maintien des écoles de village représente uneproblématique constante dans un contexte de baisse de la clientèle.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-46


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuOrganismes socioéconomiques du milieuPlusieurs organismes socioéconomiques travaillent à l’essor du milieu (tableau 2.27). Ces organismessont <strong>principal</strong>ement concentrés dans les municipalités les plus populeuses des deux MRC, Amqui etMont-Joli. À ces organismes s’ajoutent également plusieurs organisations communautaires (Club Lions,Club Optimiste, corporations de développement économique, etc.) qui contribuent à dynamiser le milieu.Tableau 2.27 Principaux organismes socioéconomiques – MRC de LaMatapédia et de La MitisOrganisme socioéconomiqueMRC de La MatapédiaCarrefour Jeunesse-emploi de la MatapédiaCentre local d’emploi d’AmquiCentre local de développement de la MatapédiaChambre de commerce de la MRC de La MatapédiaSociété d’aide au développement des collectivités de La MatapédiaMRC de La MitisCarrefour Jeunesse-emploi MitisChambre de commerce de la région de Mont-JoliSociété d’aide au développement des collectivités de la MitisCentre local de développement de la MitisCentre local d’emploi de Mont-JoliLocalisationAmquiAmquiAmquiAmquiAmquiMont-JoliMont-JoliMont-JoliMont-JoliMont-Joli2.5.3 Communautés autochtones2.5.3.1 Malécites de VigerLa région administrative du Bas-Saint-Laurent compte une nation autochtone, les Malécites de Viger. En1989, le gouvernement du Québec l’a reconnue comme la onzième nation aborigène dans la province(SAA, 2004). Ce peuple autochtone fait partie de la famille linguistique algonquienne (MAINC, 2008).Peuple semi-nomade, les Malécites vivaient jadis de la culture du maïs, de la chasse et de la pêche<strong>principal</strong>ement aux abords de la rivière Saint-Jean et de ses affluents au Nouveau-Brunswick où ils yauraient vécu jusqu'au XVI e siècle (SAA, 2004).Le territoire de la nation malécite est réparti sur deux réserves : Cacouna (0,20 ha) et Whitworth (169 ha).Ces deux réserves de territoire sont situées dans la MRC de Rivière-du-Loup (MAINC, 2008). Sur 786Malécites dénombrés, aucun ne réside sur le territoire qui leur est réservé par le gouvernement fédéral(SAA, 2004).2.5.3.2 Communauté micmaque de la GaspésieLes provinces maritimes et la péninsule gaspésienne (incluant le territoire de la vallée de la Matapédia)constituent le territoire ancestral de plus de 20 000 Micmacs (SAA, 2004). Il y a trois communautésmicmaques en Gaspésie : Listuguj, qui compte 3 339 habitants et 1 962 résidents autochtones;Gesgapegiag, où résident 578 membres sur 1 259 habitants, et Gespeg, où près de 506 Micmacs viventen étroite relation avec d’autres citoyens de la région (SAA, 2008).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-47


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuEn 2001, les trois communautés micmaques de la Gaspésie, Gespeg, Listuguj et Gesgapegiag, se sontunies pour former un organisme politique et administratif, le Secrétariat Mi’gmawei Mawiomi (SMM), afinde se donner des services communs et d’établir des liens avec des partenaires non autochtones,notamment dans les secteurs de la pêche et de la foresterie (SAA, 2004).Le SMM assume diverses responsabilités reliées au développement économique et social des troiscommunautés membres, qu’il appuie en offrant un soutien administratif et technique ainsi que desservices de consultation. De plus, le SMM leur permet d’exprimer d’une voix commune leurs projetspolitiques. Les conseils de bande des trois communautés ont donné le mandat au SMM de lesreprésenter dans le cadre des démarches relatives à leurs revendications territoriales globales (SMM,2006).Au printemps 2007, par le biais du SMM, les chefs et les conseils de Listuguj, Gesgapegiag et Gespeg ontpublié un document intitulé Nm’tginen : Me’mnaq ejiglignmuetueg gis na naqtmueg (Notre territoire : Nousne l’avons jamais cédé, nous ne l’avons jamais quitté). Ce document ne constitue pas une revendicationterritoriale, mais une déclaration adressée aux gouvernements fédéral et provincial (SMM, 2007).2.5.4 Occupation du territoire2.5.4.1 Secteurs résidentiels, commerciaux et industrielsL’exploitation des ressources agricoles et forestières a façonné le tissu de peuplement de la vallée de laMatapédia. L’installation des compagnies forestières et des scieries sur cette partie de territoire au débutdu 20 e siècle a donné naissance aux communautés agroforestières de Sainte-Irène, Saint-Cléophas,Saint-Zénon-du-Lac-Humqui et La Rédemption.Les municipalités des deux MRC forment des noyaux épars sur l’ensemble du territoire. Ces municipalitéscomptent sur la présence d’un noyau urbain, mais comme le secteur agricole y demeure important, unbon nombre de résidents se sont établis le long des rangs qui quadrillent le territoire. L’utilisation desterres le long des rangs est <strong>principal</strong>ement résidentielle et commerciale (agricole et forestière).Municipalité de Sainte-IrèneLe milieu bâti de la municipalité de Sainte-Irène est regroupé le long du chemin du 4 e -et-5 e Rang. Sonpérimètre d’urbanisation, d’une superficie de 26,3 ha, couvre <strong>principal</strong>ement le secteur à l’intersection duchemin du 4 e -et-5 e Rang et de la route de l’Église. La municipalité compte sur son territoire une écoleprimaire, ainsi que quelques commerces de services.La municipalité de Sainte-Irène inclut le Parc régional Val-d’Irène et une zone à vocation industrielle où setrouve la Scierie Sainte-Irène ltée. L'industrie forestière représente un secteur d'activité d’importance pourla municipalité.Municipalité de Saint-CléophasÀ Saint-Cléophas, le milieu bâti est <strong>principal</strong>ement regroupé le long de la rue Principale. Le périmètred’urbanisation de la municipalité occupe une superficie de 37,3 ha. La municipalité compte sur sonterritoire quelques commerces de services.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-48


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuMunicipalité de Saint-Zénon-du-Lac-HumquiÀ Saint-Zénon-du-Lac-Humqui, le milieu bâti est <strong>principal</strong>ement regroupé le long de la route 195. Lepérimètre d’urbanisation de la municipalité, d’une superficie d’environ 50 ha couvre le secteur réparti lelong de la route 195 en bordure du lac Humqui. La municipalité compte sur son territoire une écoleprimaire, une caisse populaire, un camping et quelques commerces de services.Municipalité de La RédemptionLe milieu bâti de La Rédemption est <strong>principal</strong>ement situé le long de la route Massé et du 8 e Rang. Lepérimètre d’urbanisation, d’une superficie d’un peu plus de 70 ha, couvre le secteur réparti à l’intersectionde ces deux routes. La municipalité compte sur son territoire une école primaire, une caisse populaire etquelques commerces de services (restaurant, dépanneur). La municipalité compte également une zone àvocation industrielle où se trouve la Scierie SerDam inc. L'industrie forestière représente un secteurd'activité d’importance pour la municipalité.2.5.4.2 Villégiature en territoires public et privéTerritoire publicLe MRNF gère le territoire public. Il peut louer ou vendre des parcelles de terrain à des fins multiples. Ledroit d’utilisation, ou bail de location, permet à des citoyens et des organismes privés ou publics d’occuperun terrain à diverses fins : villégiature personnelle, construction d’abri sommaire, droits de passage,récréation, commerce.Au 1 er janvier <strong>2009</strong>, 28 baux de location avaient été attribués dans le territoire public de la zone d’étudelocale. Parmi ces baux, 6 ont été accordés pour des activités de villégiature personnelle en bordure du lacSaint-Pierre à La Rédemption, 21 aux fins de commerce (l’un est lié à la présence d’une tour detélécommunication, les 20 autres sont liés à l’implantation de mâts de mesure de vent) et un aux finsd’activités communautaires (carte 2.7).Territoire privéLa zone d’étude locale englobe le territoire privé de quatre municipalités ainsi que la seigneurie du Lac-Mitis. De nombreux propriétaires possèdent des chalets sur des terres privées. Les principaux secteurs devillégiature en terres privées à l’intérieur de la zone d’étude locale sont regroupés autour des plans d’eau(carte 2.7).Dans la municipalité de Sainte-Irène, le <strong>principal</strong> secteur de villégiature en terres privées est le Parcrégional Val-d’Irène. Toujours à Sainte-Irène, le lac des Huit Milles compte sur ses berges plusieurschalets. Dans la municipalité de Saint-Cléophas, le <strong>principal</strong> secteur de villégiature se trouve en borduredu lac au Foin. Dans la municipalité de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui, la plupart des résidents habitentautour du lac Humqui, ce qui en fait le <strong>principal</strong> lieu de villégiature de la municipalité. Dans la municipalitéde La Rédemption, le <strong>principal</strong> secteur de villégiature se trouve en bordure de la rivière Mitis dans lesecteur du 8 e Rang.Le territoire de la seigneurie du Lac-Mitis regroupe six chalets, deux postes d’accueil en plus de septrampes de mises à l’eau.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-49


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.5 Utilisation du territoire2.5.5.1 Activités forestièresForêt publiqueLa forêt publique de la zone d’étude locale se trouve sur l’unité d’aménagement forestier (UAF) 012-53(carte 2.8). Il s’agit d’un territoire alloué par contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier(CAAF) par le MRNF à des industriels forestiers dont le représentant est Bois d’œuvre Cedrico inc. deCausapscal. Les volumes de bois attribués à chaque bénéficiaire de CAAF dans cette UAF sontprésentés au tableau 2.28.Tableau 2.28 Répartition des volumes de bois par bénéficiaire de CAAF – UAF 012-53Bénéficiaire - MRCEssenceVolume annuel(m³)Bois d’œuvre Cedrico inc. – Matapédia (mandataire) SEPM 1 34 700Bois d’œuvre Cedrico inc. - Mitis SEPM 1 19 300Usine Bois Saumon inc.- Matapédia SEPM 1 128 000Uniboard Canada inc.- Matapédia Feuillus durs 29 800Félix Huard inc. - Mitis Feuillus durs 9 400Bois CFM inc. - Matapédia Peupliers 7 400Les Entreprises Tembec inc. - Matane Peupliers 7 3002859-8936 Québec inc. (Les Cèdres Basques) - Basques Thuya 1 7009063-4221 Québec inc. (Multibois) - Matane Peupliers 2 000Scierie Sainte-Irène ltée - Matapédia SEPM 1Peupliers12 700100Multi Cèdre ltée – Rimouski-Neigette Thuya 600La Corporation internationale Masonite - Granit Feuillus durs 100Total 253 1001 SEPM : sapin, épinette, pin, mélèzeSource : (MRNF, 2008d)Les bénéficiaires de CAAF doivent soumettre différents plans d’aménagement au MRNF pourapprobation. Le plan quinquennal d’aménagement forestier (PQAF) contient la programmation desactivités d’aménagement pour les cinq années à venir. Le plan annuel d’interventions forestières (PAIF)présente la description détaillée des activités d’aménagement à réaliser au cours de l’année.En vue de favoriser le développement économique régional, le MRNF peut confier à toute personne ouorganisme l'aménagement d'une réserve forestière (territoire du domaine de l'État où ne s'exerce pas deCAAF) par le biais d'une convention d'aménagement forestier (CvAF) (MRNF 2007). Au 9 janvier <strong>2009</strong>, larégion administrative du Bas-Saint-Laurent comptait 16 bénéficiaires de CvAF dont cinq se trouvent dansla zone d’étude locale (tableau 2.29).Les Sociétés d’exploitation des ressources (SER) de la Vallée et de la Métis sont les principauxbénéficiaires de CvAF dans la zone d’étude locale.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-50


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.29 Liste des conventions d’aménagement forestier (CvAF) en vigueur dans la zone d’étude localeN oNom du détenteurType dedétenteurDurée(année)Date de finSuperficie(ha)834 Société d’exploitation des ressources de la Métis inc. MRC 1 <strong>2009</strong>-03-31 2 634(MRC de La Mitis)836 Société d’exploitation des ressources de la Vallée inc. MRC 1 <strong>2009</strong>-03-31 8 879(MRC de La Matapédia)941 Société d’exploitation des ressources de la Métis inc. MRC 1 <strong>2009</strong>-03-31 6 274(MRC de La Matapédia)942 Alliances forestières Nemtayé MRC 1 <strong>2009</strong>-03-31 2 127944 Association récréotouristique d’économie localede Lac-Humqui (ARTEL)MRC 1 <strong>2009</strong>-03-31 242Sources : (Serge Malenfant, MRC de La Mitis, comm. pers.; (MRNF, <strong>2009</strong>b)La SER de la Vallée inc. développe depuis plus de trente ans des activités économiques connexes à sonactivité <strong>principal</strong>e qu'est l'aménagement forestier en forêt privée (tableau 2.30). Le chiffre d'affaires annuelconsolidé de la SER de la Vallée inc. dépasse les <strong>13</strong> millions de dollars. Cet organisme, fondé en 1974,regroupe plus de 1 000 membres, dont la majorité sont des propriétaires qui confient à la SER de laVallée inc. l’aménagement de leurs boisés, couvrant au total plus de 50 000 ha.Tableau 2.30 Profil des activités de La Société d’exploitation des ressourcesde la Vallée inc.OrganismeActivitéChiffre d'affaires(%)SER de la Vallée inc.Aménagement forêt privéeAménagement forêt publique2815Centre sylvicole Forestville Production de plants forestiers et culture du bleuet 8Somival Production de plants forestiers 5MultiBois Transformation de bois feuillus et résineux 40Laakso Fabrication de maisons pièces sur pièces 3Faribault, pays des Géants Aménagement forestier et chasse à l'orignal 1Source : (Société d’exploitation des ressources de la Vallée inc., 2008)La SER de la Vallée détient également 10,5 % du capital action de Bois d'oeuvre Cedrico inc. etdéveloppe également des partenariats corporatifs dans des projets de deuxième transformation(ValoriTremble). Plus de 350 travailleurs, pour la plupart saisonniers, œuvrent au sein de l'entreprise et deses filiales (Société d’exploitation des ressources de la Vallée inc., 2008). La SER de la Vallée inc. adhèreà la norme Forest Stewardship Council (FSC).De son côté, en 2006, la SER de la Métis a fourni du travail à <strong>13</strong>8 travailleurs pour une durée moyenne de18 semaines. La masse salariale de l’entreprise s'élevait à 2,2 M $. La SER de la Métis est égalementengagée dans une démarche de certification de ses pratiques forestières pour l’obtention de lacertification forestière FSC (FSC, <strong>2009</strong>)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-51


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuForêt privéePlusieurs propriétaires de boisés privés réalisent des travaux d’aménagement en collaboration avecl’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent, organisme qui gère lesprogrammes d’aménagement en forêt privée. Les deux principaux outils qui encadrent la gestion de laforêt privée sont le Plan d’aménagement forestier (PAF) du producteur réalisé par des conseillersforestiers accrédités de l’Agence et le Plan de protection et de mise en valeur des forêts privées (PPMV).Le PPMV, adapté à chaque MRC, permet une utilisation des ressources en harmonisant les activités etles objectifs d’aménagement des différents utilisateurs. Selon leur potentiel, les terres servent à la récoltede bois de chauffage, de bois à pâte ou de bois pour le sciage, mais aussi pour la récolte de petits fruitsou de champignons, de branches d’if du Canada (pour l’industrie pharmaceutique), de sapins ou debranches pour Noël. La production forestière des producteurs privés du Bas-Saint-Laurent s’estpassablement diversifiée depuis la dernière décennie.De son côté, le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent (SPFBSL) œuvre sur le plan dela mise en marché du bois provenant des terres privées. Le marché est <strong>principal</strong>ement orienté vers lesessences résineuses (tableau 2.31).Tableau 2.31 Déclaration des volumes de bois mis en marchéen forêt privéeEssenceMRC de La Matapédia(m 3 solide)MRC de La Mitis(m 3 solide)Sapin, épinette, pin, mélèze 112 148 52 856Autres résineux 11 019 4 333Feuillus durs 21 237 12 182Feuillus mous 60 498 33 399Total 204 902 102 770Source : (SPFBSL, 2007)Le SPFBSL regroupe plus de 7 800 propriétaires de boisés privés sur le territoire du plan conjoint desproducteurs de bois du Bas-Saint-Laurent, dont 1 824 se trouvent dans la MRC de La Matapédia et 1 036dans la MRC de La Mitis (tableau 2.32) (SPFBSL, 2007).Tableau 2.32 Propriétaires de boisés privés membres du SPFBSLMunicipalité (MRC)Nombre de producteursSainte-Irène (Matapédia) 147Saint-Cléophas (Matapédia) 112Saint-Zénon-du-Lac-Humqui (Matapédia) 120La Rédemption (Mitis) 109Total zone d’étude locale 488MRC de La Matapédia 1 824MRC de La Mitis 1 036Source : (SPFBSL, 2007)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-52


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa seigneurie du Lac-MitisLa seigneurie du Lac-Mitis, qui occupe un territoire d’une superficie de 33 933 ha en terres privées, estsituée dans la MRC de La Mitis et chevauche les TNO Lac-à-la-Croix et Lac-des-Eaux-Mortes. Les deuxprincipaux accès à ce territoire sont situés à La Rédemption et Saint-Zénon-du-Lac-Humqui.De 1994 à 2007, le territoire de la seigneurie du Lac-Mitis, appartenant à la compagnie AbitibiBowater, aservi d’aire d'expérimentation pour une ferme forestière en métayage. Après la conclusion d'un protocoled'entente, la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent et son mandataire, la Coopérative des métayers, ontassumé conjointement la responsabilité d’une partie des ressources forestières du territoire. Durant cettepériode, 16 métairies qui totalisaient une superficie d’environ 24 000 ha étaient en activité sur le territoirede la seigneurie du Lac-Mitis.Le projet de Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent a été en activité pendant une quinzaine d’années jusqu’àce que le rejet de la proposition soumise au programme canadien des collectivités forestières entraîne lafin du projet en septembre 2007.En février <strong>2009</strong>, AbitibiBowater annonçait la vente de 76 724 ha de terrains forestiers incluant le territoirede la seigneurie du Lac-Mitis (AbitibiBowater, <strong>2009</strong>). L’acquéreur, la Société de gestion d'actifs forestiersSolifor, s.e.c. est une société en commandite du Fonds de solidarité de la FTQ.2.5.5.2 Activités agricolesLa zone d’étude locale contient des zones agricoles protégées en vertu de la Loi sur la protection duterritoire et des activités agricoles (L.R.Q., c. P-41.1). Cette loi assure la pérennité d'une base territorialepour la pratique de l'agriculture et favorise la protection et le développement des activités et desentreprises agricoles en zone agricole dans une perspective à long terme.La zone agricole protégée représente 27,5 % de la zone d’étude locale, soit 21 721 ha. De cettesuperficie, 16,4 % est utilisée pour l’agriculture (tableau 2.33 et cartes 2.5 et 2.7).Tableau 2.33 Zone agricole protégée et portion cultivée par municipalité et par MRCMunicipalité (MRC)Zone agricole protégéePortion cultivée(ha) (%) (ha) (%)Sainte-Irène (Matapédia) 5 974 44,5 1 298 21,7Saint-Cléophas (Matapédia) 3 903 40,0 631 16,2Saint-Zénon-du-Lac-Humqui (Matapédia) 5 709 50,5 910 15,9La Rédemption (Mitis) 6 <strong>13</strong>5 52,7 724 11,8Total dans la zone d’étude locale 21 721 27,5 3 563 16,4MRC de La Matapédia 109 253 42,4 25 825 23,6MRC de La Mitis 88 756 38,4 27 992 31,5Sources : (MAPAQ, 2007a, 2007b)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-53


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.5.3 Activités de récréation et de tourismeParc régional Val-d’IrèneLe parc régional Val-d’Irène est situé à mi-chemin entre les municipalités de Sainte-Irène et de Val-Brillant(carte 2.7). Ce parc est <strong>principal</strong>ement reconnu pour son centre de ski alpin, d’une dénivellation totale de274 m. Il compte 26 pistes sur deux versants, quatre remontées, des glissades sur chambre à air et plusde 15 km de sentiers de ski de fond balisés. Durant la période estivale, le Parc régional Val-d’Irènepropose un réseau de pistes de vélo de montagne et de descente. Le centre dispose des services derestauration, de garderie et d’hébergement (4 chalets, 16 unités d’appartements, 4 studios et 8chambres). Le Parc régional Val-d’Irène emploie plus de 50 personnes, dont environ une trentained’emplois directs à temps plein et à temps partiel (MRC de La Matapédia, 2001).Le parc a été acquis en 1996 par la municipalité de Sainte-Irène et la MRC de La Matapédia et il est gérépar un organisme régional sans but lucratif.Sentiers pédestres, de ski de fond ou de véloLa zone d’étude locale compte des pistes de randonnée pédestre et de ski de fond. Le sentier pédestrede la Coulée des Croûtes, accessible par le 9 e Rang de La Rédemption, est situé au cœur du mont Saint-Pierre. Ce circuit pédestre de 4,8 km offre des niveaux de difficulté variés. Un prolongement du sentier estprévu jusqu’à la tour du mont Saint-Pierre (carte 2.7). Derrière le centre communautaire de Sainte-Irènese trouve le sentier pédestre le Ruisseau et la Montée du Cap de Sainte-Irène, un sentier balisé d’environ2 km.Le Sentier national est un sentier pédestre en voie de réalisation qui traversera le Québec sur plus de1 000 km, de la frontière ontarienne à celle du Nouveau-Brunswick. Dans la MRC de La Mitis, le tracéprojeté reliera les deux plus hautes montagnes : le mont Comi et le mont Saint-Pierre. Cet itinéraire de 42km empruntera autant que possible les infrastructures existantes tout en répondant aux exigences de laFédération québécoise de marche (MRC de La Mitis, 2006). Le tracé du Sentier national n’est pas encoredéfinitif, la négociation des droits de passages avec les propriétaires privés étant toujours en cours.Le circuit cyclable local Ami-roule consiste en une boucle de 50 km reliant les municipalités d’Amqui etSaint-Zénon-du-Lac-Humqui.Sentiers de motoneigeLe Bas-Saint-Laurent est une destination très fréquentée par les motoneigistes. Le sentier de motoneigeTrans-Québec n o 5 traverse les MRC de La Matapédia et de La Mitis (FCMQ, <strong>2009</strong>). Dans la zone d’étudelocale, le réseau est composé des sentiers régionaux n o 587 et 591, auxquels des sentiers locaux sontreliés (carte 2.7).Deux clubs de motoneige assurent l’entretien des pistes. Le Club de Motoneige Vallée de la Matapédialtée, à Amqui, gère et entretient les sentiers de motoneiges se trouvant sur le territoire de la MRC de LaMatapédia, pour la majorité, en territoire privé. Ce club a sous sa responsabilité 254 km de sentierssubventionnés (FCMQ, <strong>2009</strong>). Ces sentiers rejoignent ceux du club de la Mitis, à Mont-Joli. Le Club deMotoneige de la Mitis (2001) enr., gère et entretient l’ensemble des sentiers de motoneige se trouvant surle territoire de la MRC de La Mitis, pour la majorité, en territoire privé. Ce club a sous sa responsabilité203 km de sentiers subventionnés (FCMQ, <strong>2009</strong>).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-54


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuSentiers de VTTComptant 691 km de sentiers, le Club VTT de La Matapédia est un des plus importants au Québec (ClubVTT de La Matapédia, 2005). Le club, dont les activités se déroulent de mai à novembre, comptait 652membres en 2006. Le sentier de VTT régional n o 30 sillonne le territoire. Les pistes du Club VTT de LaMatapédia rejoignent 17 des 18 municipalités de la MRC et assurent des liens vers les MRC voisinesd’Avignon, de Matane et de La Mitis (FQCQ, <strong>2009</strong>).Les pistes de quad du club comprennent 4 tours d’observation de 12 m de haut et des haltes aménagéesdonnant accès à plusieurs sites d’hébergement, de restauration et d’essence. Deux de ces tours sontsituées dans la zone d’étude locale : la tour de Val-d’Irène et celle du mont Saint-Pierre (carte 2.7).Autres sites à caractère récréotouristiqueD’autres sites à caractère récréotouristique se trouvent dans la zone d’étude locale :◦ Le site de camping Le Royaume du Campeur à Saint-Zénon-du-Lac-Humqui;◦ Le site historique de la grippe espagnole à Sainte-Irène;◦ Le Centre acéricole Matapédien à Saint-Cléophas;◦ La Passe migratoire de la rivière Humqui à Saint-Zénon-du-Lac-Humqui.Chasse, pêche et piégeageParmi les activités récréatives dites consommatrices de la faune, le piégeage des animaux à fourrure estla seule dont le produit fait l’objet d’une mise en marché. Les statistiques de piégeage font mention denombreuses captures de mammifères de petite et de moyenne tailles dans l’unité de gestion des animauxà fourrure 75 (MRNF, 2008c). Ces données suggèrent que la zone d’étude locale serait utilisée pour desactivités de piégeage, bien que les enregistrements soient liés au lieu de résidence du détenteur depermis de piégeage et non au lieu de piégeage.La zone d’étude locale est située dans la zone de chasse 2, où la grande faune fait l’objet d’une chassesportive. Les données de récolte de la grande faune en 2008 montrent que des bêtes ont été tuées àdifférents endroits de la zone d’étude locale (carte 2.6).La Pourvoirie de la Seigneurie du Lac Métis est une pourvoirie sans droits exclusifs en terre privée (FPQ,[s. d.]). Elle dispose de six chalets sur les rives du lac Mitis, dont les deux chalets du camp Castor (carte2.7). Une dizaine d'emplacements de camping rustique sont offerts sur un terrain aménagé près du posted'accueil de La Rédemption. La pourvoirie offre des services d’hébergement, de pêche, de chasse àl’orignal, à l’ours, au cerf de Virginie et au petit gibier et effectue également la location de kayak. Lapourvoirie est ouverte de la fin mai au début de novembre, et en hiver sur demande (La Pourvoirie de laSeigneurie du Lac Métis, 2008).La zone d’étude locale comprend une rivière à saumon, la rivière Mitis (carte 2.6). Cette dernière est uneZone d’Exploitation contrôlée (ZEC) gérée par la Corporation de gestion de la pêche sportive de laRivière-Mitis inc. (Saumon Québec, 2007). En 2007, la ZEC de la Rivière-Mitis a enregistré 1 100jours/pêche. Un système de remontée établi en 1964 par le ministère des Loisirs, de la Chasse et de laPêche permet aux saumons d’accéder à la partie de la rivière Mitis en amont des barrages Mitis 1 et 2(Saumon Québec, 2007).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-55


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa moitié de la zone d’étude locale se situe dans le bassin versant de la rivière Matapédia. La Corporationde gestion des rivières Matapédia et Patapédia (CGRMP), un organisme à but non lucratif situé àCausapscal, a été mandatée en 1993 par le gouvernement du Québec pour gérer la réserve faunique desRivières-Matapédia-et-Patapédia et la ressource saumon sur ces rivières et leurs tributaires (carte 2.6). Lacommunauté autochtone de Listuguj siège au conseil d’administration de la corporation. Ces rivières sontreconnues mondialement pour l’abondance du saumon. La CGRMP vend au-delà de 8 000 jours/pêcheavec un achalandage de près de 1 500 pêcheurs annuellement, générant des revenus annuels de 1million de dollars (CGRMP, [s.d.]). La CGRMP emploie environ 40 personnes.2.5.5.4 Activités d’exploitation des ressources minéralesLe régime minier québécois s’appuie sur le principe du libre accès à la ressource. Selon ce principe, letitulaire de droit minier (claim) obtient le droit exclusif de recherche de minerai sur la parcelle de terrainvisée par le titre. Aucun secteur de la zone d’étude locale ne fait l’objet de claim minier (MRNF, <strong>2009</strong>a).Trois sites d’extraction de substances minérales de surface (SMS) sont situés dans la zone d’étude locale(carte 2.7). Deux de ces sites portent le statut de site SMS actif non exclusif tandis que le troisième estinactif ((MRNF, <strong>2009</strong>a). De plus, des permis de recherche de pétrole et gaz et de réservoir souterrain sontactifs dans la zone d’étude locale.2.5.5.5 Activités de protection des forêts contre le feuLa Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) est chargée de la prévention, de la détectionet de l’extinction des incendies de forêt. Le lac Mitis, situé dans la zone d’étude locale, satisfait auxcritères de la SOPFEU pour les opérations d’écopage. Les hélicoptères, dont les manœuvres requièrentun minimum d’espace, peuvent en plus être utilisés dans les lacs de faible superficie (SOPFEU, 2006).D’après le document explicatif Opération d’écopage pour la lutte aux incendies de forêt en <strong>rapport</strong> avecl’implantation d’éoliennes de la SOPFEU, pour le bon fonctionnement des activités d’écopage,l’avion-citerne a besoin d’un dégagement de 2,5 km à l’approche et à la sortie du plan d’eau.Perpendiculairement à cet axe d’écopage, un dégagement d’un demi-kilomètre est suffisant.2.5.6 Infrastructures d’utilité publique2.5.6.1 Réseau routierLa route nationale <strong>13</strong>2, qui traverse d’ouest en est la région du Bas-Saint-Laurent, constitue l’axe routier<strong>principal</strong> de la zone d’étude régionale. Cette route longe la rive sud du fleuve Saint-Laurent sur la majeurepartie de son parcours, puis fait le tour de la péninsule gaspésienne en passant par la vallée de laMatapédia. La route <strong>13</strong>2 est caractérisée par la densité des utilisateurs et également par l’existence denombreux accès individuels le long de son parcours.À partir de la route <strong>13</strong>2, plusieurs routes permettent de se rendre à l’une ou l’autre des municipalités de lazone d’étude locale (MTQ, 2006). Les trajets le plus souvent empruntés sont les suivants :◦ La municipalité de Saint-Cléophas est accessible en empruntant la rue Principale en provenancede Sayabec;◦ La municipalité de Sainte-Irène est accessible par la route de la Grande-Ligne en provenanced’Amqui;PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-56


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu◦ La municipalité de Sainte-Zénon-du-Lac-Humqui est accessible par la route 195 en provenanced’Amqui;◦ La municipalité de La Rédemption est accessible en empruntant la route Massé en provenancede Sainte-Jeanne-d’Arc;◦ Le TNO Lac-Alfred est accessible par Sainte-Irène, Saint-Cléophas et La Rédemption;◦ Le TNO Lac-à-la-Croix est accessible en passant par La Rédemption, par Saint-Charles-Garnierou par la route Mitis à Saint-Zénon-du-Lac-Humqui.La compagnie Orléans Express fournit un service quotidien d’autobus pour les liaisons régionales etinterrégionales vers les grands centres. Le transport scolaire (niveaux primaire et secondaire) est assurépar des compagnies privées. Transport collectif de La Mitis et Transport adapté La Caravelle dans la MRCde La Matapédia offrent des services de transport en commun sur le territoire de leur MRC respective.Ces organismes offrent également des services de transport adapté.Les <strong>principal</strong>es routes des MRC de La Matapédia et de La Mitis sont particulièrement achalandées en été(juillet et août) en raison de la saison touristique. Les visiteurs profitent des terrains de camping de lapéninsule gaspésienne et se déplacent avec leurs caravanes. Le débit journalier moyen annuel estprésenté dans le tableau 2.34 pour les différents tronçons des routes <strong>13</strong>2 et 195 et pour certaines routeslocales.Tableau 2.34 Débit journalier moyen annuel de circulationTronçon de route DJMA 1Proportion decamions (%)Route <strong>13</strong>2Sainte-Flavie – Mont-Joli 4 900 17Centre-ville de Mont-Joli 9 400 10Mont-Joli – Sainte-Angèle-de-Mérici 4 600 17Sainte-Angèle-de-Mérici – Saint-Moïse 3 900 14Saint-Moïse – Sayabec 3 600 21Val-Brillant – Amqui 4 400 <strong>13</strong>Amqui – Causapscal 3 900 16Route 195Saint-Tharcisius – Amqui 470 18Amqui – Saint-Léon-le-Grand1 880 6(vers Saint-Zénon-du-Lac-Humqui)Routes localesRoute Massé (vers La Rédemption) 670 9Rue Principale (vers Saint-Cléophas) 550 5Route de la Grande-Ligne (vers Sainte-Irène) 510 71 DJMA : débit journalier moyen annuel. Indique le nombre moyen de véhicules circulant sur unesection donnée de route, dans les deux directions, durant une journée.Source :(MTQ, 2006)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-57


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.6.2 Réseau ferroviaireAucun réseau ferroviaire n’est situé dans la zone d’étude locale. La Société des chemins de fer de laMatapédia et du Golfe opère une voie ferrée qui traverse les MRC de La Mitis et de La Matapédia et quilonge <strong>principal</strong>ement le tracé de la route <strong>13</strong>2.2.5.6.3 Transport aérienAucun aéroport n’est situé dans la zone d’étude locale. L’aéroport régional de Mont-Joli constitue le<strong>principal</strong> carrefour aérien de l’est du Québec (MRC de La Mitis, 2006). Cet aéroport est situé à plus de24 km de la zone d’étude locale. Une piste d’atterrissage pour petit aéronef est également situé àCausapscal (MRC de La Matapédia, 2001).2.5.6.4 Lignes de transport d’énergieHydro-Québec alimente le secteur local en énergie électrique. Une ligne de transport d’énergie à 315 kV,le circuit 3089-3090, passe aux extrémités sud du TNO Lac-à-la-Croix et de la zone d’étude locale(carte 2.7) (Hydro-Québec, 2008). Cette ligne de transport relie les postes de Matapédia et de Rimouski.2.5.6.5 Sources d’alimentation en eau potableTrois des municipalités de la zone d’étude locale fournissent le service d’aqueduc à une partie de leurscitoyens. La municipalité de Saint-Cléophas compte, sur son territoire, deux puits d’alimentation en eaupotable. Les deux points de captage sont situés sur le lot 37-P, du 4 e Rang (carte 2.7). Le réseaud’approvisionnement en eau potable dessert 46 % de la population de la municipalité (MRC de LaMatapédia, 2001).Une partie de la population de la municipalité de La Rédemption est desservie par un réseau d’aqueduc.Le point de captage de la source d’alimentation de surface est situé sur le lot 9-1 du 4 e Rang. Le réseaumunicipal dessert 48,6 % de la population (carte 2.7) (MDDEP, 2006a, 2008d).La municipalité de Sainte-Irène dispose d’un réseau d’aqueduc pour l’alimentation en eau potable. Lepoint de captage de la source d’alimentation de surface est situé sur le lot 2 du 3 e Rang (carte 2.8). Leréseau Val-d’Irène alimente le Parc régional Val-d’Irène et le secteur environnant qui regroupe environ32 % des résidents de la municipalité (MDDEP, 2008d). Un réseau privé d’approvisionnement en eaupotable dessert les résidents habitant à l’intérieur du périmètre urbain de la municipalité de Sainte-Irène.La prise d’eau potable est située sur le lot 10 du 4 e Rang (carte 2.7; L. Desjardins, Municipalité de Sainte-Irène, comm. pers.).La municipalité de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui ne fournit aucun système d’approvisionnement municipalen eau potable.2.5.6.6 Eaux uséesTrois des municipalités de la zone d’étude locale disposent d’installations liées aux traitements des eauxusées. La municipalité de La Rédemption dispose d’un réseau d’égout sanitaire à l’intérieur du milieuurbanisé. Ce système, fonctionnant à l’aide de fosses septiques et de champs d’épuration, dessert 110des 404 propriétés situées sur le territoire de la municipalité (MRC de La Mitis, 2006).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-58


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuLa municipalité de Saint-Cléophas possède un système de traitement des eaux usées qui utilise leprocédé de lagunage non aéré à décharge continue. Il dessert 46 % de la population de la municipalité(MAMR, 2008). Les eaux usées sont ensuite évacuées vers la rivière Awantjish (MRC de La Matapédia,2001).Les municipalités de Sainte-Irène et de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui ne sont pas desservies par desréseaux d’égouts municipaux.Le Parc régional Val-d’Irène, qui se trouve à Sainte-Irène, dispose d’un système de traitement des eauxusées utilisant un filtre à tourbe Biosor et conçu pour desservir 428 personnes (MAMR, 2008).2.5.6.7 Sites de gestion des matières résiduellesLa Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles des MRC de La Matapédia et de La Mitis,qui regroupe l'ensemble des municipalités, est l’organisme responsable de la gestion des matièresrésiduelles sur le territoire.En 2008, cet organisme a procédé à l’ouverture d’un écocentre sur le site de l'ancien dépotoir de la Villede Mont-Joli en plus d'un site de transbordement pour le transport des déchets vers le sited’enfouissement de Saint-Étienne-des-Grès. Depuis novembre 2008, les matières résiduelles desmunicipalités des deux MRC sont transportées vers ce site situé près de Trois-Rivières, en Mauricie(Radio-Canada, 2008). La Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles a signé une ententede cinq ans avec la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie. Il est évalué que18 000 tonnes de déchets prendront annuellement le chemin de la Mauricie.Le projet initial de la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles prévoyait l’ouverture d’unlieu d'enfouissement technique (LET) à La Rédemption. En 2007, le projet a été soumis à des audiencespubliques au terme desquelles, la commission du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement(BAPE) a conclu que le projet d’un LET à La Rédemption est justifié (BAPE, 2007).2.5.7 Systèmes de télécommunicationsUn inventaire des systèmes de télédiffusion, de liaison micro-ondes point à point ainsi que des systèmesde radar et de navigation a été effectué à l’intérieur et en périphérie de la zone d’étude locale(vol. 3, étude 2.3).2.5.7.1 Systèmes de télédiffusionL’analyse préliminaire des systèmes de télédiffusion identifie six stations de télédiffusion couvrantentièrement ou en partie le domaine du parc éolien (tableau 2.35) (vol. 3, étude 2.3). Aucune station detélédiffusion ni aucune résidence permanente ne se trouvent dans le domaine du parc éolien (vol. 3,étude 2.3).La société Câblage D. H. Inc. opère un système de câblodistribution à La Rédemption, tandis que lasociété Via Câble de la Vallée inc. opère un système similaire à Saint-Cléophas.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-59


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.35 Stations de télédiffusion couvrant le domaine du parc éolienStation Réseau Emplacement de l’émetteur MRCCFER-TV TVA Mont-Comi La MitisCJBR-TV SRC Français Pic Champlain Rimouski-NeigetteCIVB-TV Télé-Québec Mont-Comi La MitisCBGAT-1 SRC Français Mont-Climont La MatapédiaCHAU-TV-1 TVA Sainte-Marguerite-Marie La MatapédiaCBGAT SRC Français Matane MataneSource : (vol. 3, étude 2.3)2.5.7.2 Systèmes de radiodiffusion MA et MFAucune station de radiodiffusion FM ne se trouve à l’intérieur du domaine du parc éolien. Aucune stationde radiodiffusion AM ne se trouve à proximité du domaine du parc éolien.2.5.7.3 Systèmes d’aide à la navigationLe système VOR (VHF Omnidirectional Range) et les systèmes ILS/Localizer (Instrument LandingSystem) utilisent des signaux de basse fréquence et une combinaison de modulations en fréquence et enamplitude afin d’aider la navigation aérienne. Les émetteurs VOR sont localisés <strong>principal</strong>ement sur lesterrains des aéroports et le long des principaux corridors de navigation. Aucun émetteur VOR ou systèmeILS/Localizer n’est situé à proximité du domaine du parc éolien. Le LORAN C (LOng RAnge Navigationversion C) est un système de radionavigation à impulsion de basse fréquence destiné aux navigationsmaritime et aérienne pour les vols transocéaniques. Aucun émetteur LORAN C n’est situé à proximité dudomaine du parc éolien.2.5.7.4 Systèmes mobilesPlusieurs systèmes de communication mobiles fonctionnant dans les bandes VHF et UHF ainsi que lessystèmes de téléphonie cellulaire et PCS dans les fréquences de 850 et 1 900 MHz se trouvent dans ledomaine du parc éolien et en périphérie, répartis <strong>principal</strong>ement sur trois sites : le mont La Rédemption, lemont Saint-Pierre et le mont Val-D’Irène (Industrie Canada, 2008).2.5.7.5 Liaisons micro-ondesLes systèmes de liaison micro-ondes point à point sont utilisés, entre autres, pour relier les sites dediffusion à leurs stations de transmission. Les réseaux de téléphonie et de transmission de donnéesutilisent les liaisons micro-ondes point à point de même que les réseaux étendus de téléphonie cellulairepour relier les stations de base au centre de commutation.Les liaisons point à point dans les bandes de fréquence UHF et micro-ondes nécessitent des liaisons enligne de vue. La présence de structures dans le parcours ou à ses abords peut engendrer des réflexionssusceptibles de dégrader le signal reçu. Le tableau 2.36 présente les liaisons point à point traversant entout ou en partie le domaine du parc éolien (vol. 3, étude 2.3).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-60


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.36 Liste des liaisons micro-ondes traversant le domaine du parc éolienEmplacementLatitude(NAD83)Longitude(NAD83)Élévation(m)Mont La Rédemption 48° 25’ 08”N 67° 48’ 00”O 907Rimouski 48° 25’ 35”N 68° 29’ 19”O 210Sainte-Florence 48° 16’ 49”N 67° 10’ 38”O 420Saint-Victor 48° 03’ 03”N 67° 01’ 06”O 390Saint-Cléophas 48° 25’ 30”N 67° 46’ 40”O 873Nemtaye 48° 28’ 41”N 67° 34’ 56”O 873Rimouski 48° 25’ 38”N 68° 29’ 19”O 201Grosses-Roches 48° 54’ 51”N 67° 06’ 35”O 399Rivière-Blanche 48° 45’ 30”N 67° 41’ 45”O 192Source : (vol. 3, étude 2.3)2.5.7.6 RadarsLes systèmes de télécommunication point à multipoint fonctionnent dans des bandes de fréquencessituées entre 1,5 et 40 GHz. Dans le cas des systèmes point à multipoint de type grand public pourl’accès Internet et la câblodistribution sans fil, la position des usagers est inconnue. La protection de cessystèmes se limite donc à leurs stations de base. Aucun système point à multipoint n’a été identifié dansle domaine du parc éolien.La station météorologique de Val-d’Irène, appartenant à Environnement Canada, est située au nord de lazone d’étude locale (carte 2.7).Aucune station radar de navigation aérienne de Transports Canada n’est située à moins de 60 km dudomaine du parc éolien. Aucun radar de longue portée de la Défense Nationale n’est situé à moins de100 km du domaine du parc éolien.2.5.7.7 Systèmes sismologiquesAucune station sismologique du réseau national sismologique canadien n’a été identifiée à moins de50 km du domaine du parc éolien.2.5.8 Patrimoines archéologique et culturelL’analyse et la présentation du patrimoine archéologique s’appuient sur une étude réalisée en 2008(vol. 3, étude 2.4). L’occupation amérindienne et eurocanadienne, la présence de sites archéologiquesconnus et le potentiel archéologique du territoire définissent ce patrimoine. Les éléments à caractèreculturel ont été retracés à l’aide du Répertoire du patrimoine culturel du Québec (MCCCF, 2008) et de laCommission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC, 2008).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-61


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.8.1 Contexte d’occupation amérindienne et euro-canadienneOccupation amérindienneDans la région du Bas-Saint-Laurent, des recherches ont permis d’identifier la présence de groupesamérindiens dès l’époque paléoindienne. Des campements temporaires vieux de 8 000 ans ont étédécouverts au Bic et à Rimouski, dans lesquels se trouvaient des outils en pierre. Cette présencehumaine est la plus ancienne au Québec. Des sites de la période archaïque (- 7 000 à - 2 000 ans) sontconcentrés le long de la côte du Saint-Laurent. Les groupes amérindiens vivant à cette époque sedéplaçaient fréquemment, profitant de l’exploitation de la mer au printemps et regagnant les terres durantles trois autres saisons pour se nourrir de poissons d’eau douce, de petits et de gros gibiers.À l’arrivée des explorateurs et des pêcheurs européens dans le golfe du Saint-Laurent, probablement autout début du XVI e siècle, le Bas-Saint-Laurent et la péninsule gaspésienne apparaissent fréquentés parau moins quatre groupes amérindiens : Micmacs, Malécites/Etchemins, Montagnais et Iroquoiens.À ce moment, la nation micmaque occupe la moitié est du Bas-Saint-Laurent jusqu’à l’Île-du-Prince-Édouard. La vallée de la Matapédia et les rivières Mitis et Matane constituent les lieux privilégiésd’exploitation, mais les Micmacs sont davantage présents vers l’ouest, jusqu’à la rivière du Loup. Leterritoire compris entre Lévis et Rimouski est <strong>principal</strong>ement occupé par les Malécites, se trouvant enconcurrence avec les premiers colons établis dans ce secteur, qui recherchent les mêmes terres agricoleset se livrent à la traite des fourrures. Par <strong>rapport</strong> aux Micmacs, peuple plus maritime, leur économiesemblait surtout orientée vers l’exploitation des ressources de l’intérieur. Peu de données historiquesdocumentent le mode d’occupation des terres du secteur à l’étude au cours du XVIII e siècle.La présence iroquoienne dans la péninsule gaspésienne peut être interprétée de deux façons : soit, dansle cadre de leur migration annuelle vers des lieux de pêche exceptionnels; soit, pour les activités de traiteavec les Européens. Il est peu probable que les Iroquoiens aient occupé l’intérieur des terres. Certainessources font également état d’une présence montagnaise dans la région du lac Matapédia en hiver (vol. 3,étude 2.4). Même si les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont peu associées à uneprésence montagnaise, leur tradition est toujours empreinte de l’occupation de ce territoire.Autant les Micmacs et les Malécites que les Montagnais peuvent avoir utilisé les rivières Mitis etMatapédia comme voie de circulation entre le fleuve et l’hinterland ou la baie des Chaleurs. Ces axes decommunication présentent un fort potentiel archéologique amérindien (vol. 3, étude 2.4).Occupation européenne et eurocanadienneAu milieu du XIX e siècle, la vallée de la Matapédia est occupée par cinq familles. Avec la constructiond’une voie de communication permettant l’arrivée du chemin de fer, la colonisation du secteur devient plusdynamique. Des milliers de travailleurs participent au chantier de l’Intercolonial, pour repartirmajoritairement vers 1876. Par la suite, la densité de la population augmente dans certains villages lelong de la voie ferrée, notamment à Val-Brillant, Amqui, Lac-au-Saumon et Causapscal.À la fin des années 1800, le potentiel agricole et forestier, encore inexploité, amène de nombreusesfamilles dans la vallée. Les nouveaux habitants partagent leur temps entre l’exploitation de la terre poursubvenir aux besoins familiaux, et le travail pour les compagnies forestières qui s’installent massivementau Bas-Saint-Laurent. Entre 1891 et 1921, la population de la région passe de 3 473 à plus de 20 000habitants.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-62


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuBien que le territoire de la zone d’étude locale n’accueille ses premiers colons qu’au début du XX e siècle,des opérations forestières s’y tiennent depuis la fin du XIX e siècle. Quelques petits camps de bûcheronsexistent à Saint-Léon et au lac Humqui. Une scierie sera installée à la décharge de ce lac en 1892. Ellebrûlera en 1905 pour être reconstruite à Lac-au-Saumon.Au nord-ouest, le village de La Rédemption a été fondé dans les années 1930 et son économie gravite<strong>principal</strong>ement autour de l’agriculture et de la foresterie. La vallée de la rivière Humqui se développera unpeu plus tôt que le secteur de La Rédemption, profitant de la construction de la route qui, dès le XIX esiècle, relie le Saint-Laurent à la baie des Chaleurs. Si, au début, l’économie repose <strong>principal</strong>ement surl’exploitation du bois; vers 1930, l’agriculture prend graduellement le relai.La réduction de l’apport économique de l’agriculture commerciale et la disparition des grandes scieriesfont de la Matapédia un territoire d’exode dès le début des années 1920. Ce phénomène d’émigrations’accentue dans les années 1950, touchant davantage les secteurs ruraux. Encore aujourd’hui, à l’instarde plusieurs régions du Québec, la vallée enregistre un bilan migratoire négatif.L’histoire de la région et l’étude des cartes anciennes révèlent la présence de plusieurs bâtiments autourdes lacs Humqui et Mitis. Ces deux secteurs présentent un fort potentiel archéologique eurocanadien.La seigneurie du Lac-MitisLa seigneurie du Lac-Mitis a d’abord été concédée au Sieur Louis Rouer, le 10 janvier 1693, par le comtede Frontenac et Jean Bochart Champigny, gouverneur et intendant de la Nouvelle-France. Aprèsplusieurs transactions (1725, 1855 et 1875), les frères Price de Québec s’en portèrent acquéreurs en1876 par le biais de leur entreprise la Price Brothers & Company Limited.La Seigneurie n’a pas été colonisée comme les villages voisins. Elle demeure à vocations forestière ettouristique. Son développement forestier débuta à la fin du XIX e siècle, comme en témoigne la présencede chemins, de portages et de camps (vol. 3, étude 2.4).Dès 1903, plusieurs camps sont construits autour du lac et un barrage, à la limite nord du lac, contrôle leniveau des eaux. À l’époque, ce plan d’eau correspondait à trois lacs : à l’Anguille, à la Croix et Mitis (vol.3, étude 2.4). La construction de digues et d’autres barrages au début des années 1900 a eu pour effet demodifier le niveau des eaux.2.5.8.2 Sites archéologiques répertoriésAucune étude de potentiel archéologique n’a été effectuée à ce jour dans la zone d’étude locale. De plus,aucun site archéologique n’a été localisé à ce jour dans cette dernière (vol. 3, étude 2.4).2.5.8.3 Zones de potentiel archéologiqueNeuf zones de potentiel archéologique euro-canadien et amérindien ont été identifiées dans le domainedu parc éolien (vol.3, étude 2.4).Le potentiel archéologique de la zone d’étude locale apparaît élevé le long des axes de communicationnaturels que sont les rivières et autour des principaux plans d’eau, comme les lacs Humqui et Mitis. En cequi concerne le potentiel dans le domaine du parc éolien, il est plus limité <strong>principal</strong>ement en raison del’éloignement des zones de peuplement, des cours d’eau et de la topographie accidentée.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-63


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.8.4 Patrimoine culturelSelon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec (MCCCF, 2008) et la Commission des lieux etmonuments historiques du Canada (CLMHC, 2008), aucun bien culturel classé ne se trouve dans la zoned’étude locale.2.5.9 Climat sonoreLa caractérisation du climat sonore de la zone d’étude consiste à mesurer les niveaux de bruit ambiant.Ces mesures, jumelées aux recommandations du MDDEP concernant les niveaux sonores acceptables,constituent le cadre de référence de la présente section.2.5.9.1 Approche méthodologiqueLa caractérisation du climat sonore ambiant a été réalisée par la firme Soft DB les <strong>13</strong> et 14 septembre2007 (vol. 3, étude 2.5). Cette étude a été réalisée conformément à la Note d’instruction 98-01 sur le bruitet la Directive pour la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement d’un projet de parc éolien duMDDEP (2006b; 2008b).La sélection des points d’évaluation s’est effectuée de manière à couvrir les zones les plus sensibles àune augmentation des niveaux de bruit ambiant, la <strong>principal</strong>e étant le secteur de villégiature du lac Saint-Pierre, en territoire public, à proximité du parc éolien.Des mesures de niveau sonore (Leq) ont été effectuées à huit emplacements de la zone d’étude : quatresur le territoire de la municipalité de Sainte-Irène, deux sur le territoire de la municipalité deLa Rédemption, un à Saint-Cléophas et un à Saint-Zénon-du-Lac-Humqui (vol. 3, étude 2.5). À chaquepoint, des relevés de 20 minutes ont été réalisés à différents moments de la journée afin de couvrir lespériodes diurne et nocturne. Pour les points d’enregistrement 5 et 8, les enregistrements ont été effectuésen continu pendant 24 heures.Les relevés sonores ont été effectués avec un appareil de classe 1 conforme aux normes ANSI S1.4,CEI 651 et CEI 804, tel qu’il est requis dans la Note d’instruction 98-01 sur le bruit (MDDEP, 2006b).L’appareil a été calibré avant chaque mesure. Le microphone a été installé à 1,5 m du sol et à plus de 3 mde toute surface réfléchissante.Selon la note d’instruction 98-01, les conditions suivantes doivent être réunies pour que les donnéessonores recueillies soient conformes :◦ La vitesse du vent n’excède pas 20 km/h (5,5 m/s) au niveau de l’instrumentation;◦ La température est dans les limites de tolérance des instruments, soit entre -10 ºC et 50 ºC;◦ La chaussée est sèche et il n’y a aucune précipitation;◦ Le taux d’humidité relative est inférieur à 90 %.Les conditions météorologiques étaient favorables à la prise de mesures du bruit et elles respectaient lescritères de la note d’instruction 98-01. À quelques occasions, la vitesse des vents a dépassé 20 km/h. Levent a varié de faible à modéré durant les deux jours de mesure; il n’y a eu aucune précipitation.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-64


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.9.2 Niveaux de bruit ambiantLe tableau 2.37 présente les niveaux acoustiques équivalents du bruit ambiant ainsi que les indicateursstatistiques L01 % à L95 %. Les niveaux de bruit de fond estimés avec l’indicateur L95 % ont varié entre29,5 dBA et 48,5 dBA selon la position du point d’évaluation et la période de mesure. Le L95 % estgénéralement utilisé comme un bon indicateur du bruit de fond ambiant au point d’évaluation.Aux points 5 et 8, des enregistrements ont été effectués en continu pendant 24 h. Les sources sonoresconstatées à proximité des points d’enregistrement étaient <strong>principal</strong>ement les bruits naturels del’environnement, générés par le vent, à l’exception du passage d’une voiture à proximité du point P8.Les résultats indiquent que le niveau de bruit ambiant est largement influencé par la force du vent. Ainsi,en présence d’un vent faible ou nul (


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.5.10 PaysagesL’étude paysagère, réalisée par un architecte du paysage, s’inspire du Guide pour la réalisation d’uneétude d’intégration et d’harmonisation paysagères — Projet d’implantation de parc éolien sur le territoirepublic (MRNF, 2005) et de la méthode spécialisée d’Hydro-Québec portant sur le paysage (Hydro-Québec, 1992).La zone d’étude paysagère couvre une superficie de 2 270 km 2 (carte 2.9). Elle englobe le lac Matapédiaau nord-est, s’étend de la rivière Mistigougèche à l’ouest jusqu’à la rivière Vaseuse à l’est, et atteint lalimite sud de la MRC de La Matapédia.2.5.10.1 Unités de paysageLes unités de paysage sont définies par un mode d’organisation et d’utilisation de l’espace ainsi que parleur degré d’ouverture ou d’accessibilité visuelle. Chacune d’elles représente un espace géographiquedéterminé en fonction de la combinaison des caractéristiques biophysiques (relief, couvert végétal, plansd’eau, type de sol) et anthropiques (composantes humaines, utilisation du territoire, infrastructures,agglomérations) communes. Chaque unité de paysage est définie par les limites de l’encadrement visueldu milieu qui découlent généralement de la topographie et du couvert végétal.À l’intérieur de la zone d’étude paysagère, 24 unités de paysage ont été définies. Elles sont regroupéesen six types de paysage : villageois, agroforestier, de vallée, lacustre, de collines et de montagnes.Unités de paysage villageoisLa zone d’étude paysagère compte trois unités de paysage villageois correspondant aux périmètresd’urbanisation des <strong>principal</strong>es agglomérations : les municipalités de Sayabec et de Val-Brillant ainsi que laville d’Amqui. Les localités situées plus près des limites du parc éolien sont plutôt intégrées aux paysagesde vallée, lacustre et agroforestier qui les entourent.Établies le long de la route <strong>13</strong>2, du chemin de fer et en rive du lac ou de la rivière Matapédia, cesagglomérations urbaines regroupent une grande concentration d’habitations, de commerces etd’équipements de services, ainsi qu’une forte concentration de résidants. Elles constituent une sourceimportante d’observateurs permanents.L’agglomération de Sayabec suit une trame urbaine plutôt linéaire, répartie le long de la route <strong>13</strong>2 et dequelques routes locales parallèles. La localité de Val-Brillant présente un cadre bâti relativement serré,réparti le long d’une route locale et, dans une moindre mesure, en bordure de la route <strong>13</strong>2. Le cadre bâtid’Amqui s’est développé à la jonction des routes <strong>13</strong>2 et 195 et le long de routes locales établies de part etd’autre de la rivière Matapédia. La route <strong>13</strong>2, reconnue comme circuit touristique de la péninsulegaspésienne et corridor panoramique, prend une vocation commerciale à l’intérieur des périmètresd’urbanisation d’Amqui et de Sayabec. Cette organisation spatiale restreint l’ouverture de la plupart desvues offertes à l’intérieur des agglomérations et les oriente sur l’axe routier.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-66


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuFigure 2.6Paysage villageoisUnités de paysage agroforestierLa zone d’étude paysagère comporte deux unités de paysage agroforestier qui ciblent une portion duplateau ondulé bordant le massif montagneux des monts Notre-Dame. Ces unités se distinguent par laprédominance de terres en culture, de pâturages et de friches, intercalées de lots boisés plus ou moinsvastes.La première unité agroforestière regroupe les terres ondulées bordant le mont Saint-Pierre au nord et àl’ouest. Elle est délimitée au sud par la rivière Mitis et au nord par la plaine lacustre qui borde le lacMatapédia. Elle englobe également les localités de Saint-Cléophas et La Rédemption et une bonneportion de leur territoire municipalisé. La seconde cible le paysage vallonné bordant le massif montagneuxà l’est, coincé entre les hautes collines boisées qui rejoignent le lac Matapédia au nord, le lac Humqui ausud et la vallée de la rivière Humqui au sud-est. Elle inclut la localité de Sainte-Irène, qui occupe lesommet d’un coteau, et s’insère à l’intérieur des terres municipalisées de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui etde Saint-Léon-le-Grand.L’accessibilité visuelle est relativement importante à partir des terres agricoles ondulées et au pourtourdes localités. Elle est toutefois plus faible dans les secteurs boisés et vallonnés, les collines adjacentes,les îlots boisés dispersés et les limites de lots plantés, limitant parfois la profondeur des champs visuels.Figure 2.7Paysage agroforestierUnités de paysage de valléeLa zone d’étude compte sept paysages de vallée. Ceux-ci correspondent à une vallée encadrée d’unesuccession de collines alignées où s’écoule habituellement un cours d’eau d’importance. La configurationdes versants, généralement boisés, mais parfois en culture, combinée au cours d’eau sinueux, composePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-67


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieudes paysages d’une grande qualité visuelle. Les vallées des rivières Mitis et Mistigougèche entaillent leplateau à l’ouest du massif montagneux, la vallée de la rivière Jean-Lévesque délimite le mont Saint-Pierre au sud et les vallées des rivières Humqui, Vaseuse, des Sauvages et Matapédia morcellent leplateau à l’est. Toutes les vallées ont une configuration en auge, caractérisée par un fond large et desversants évasés, à l’exception de la vallée de la rivière Mistigougèche dont les versants sont plusresserrés. Ceux de la rivière Mitis sont également plus resserrés en se rapprochant du lac Mitis.De grandes terres agricoles occupent les versants et le fond des vallées des rivières Matapédia etHumqui, qui sont majoritairement sous affectation agricole. Ces deux vallées offrent une grandeaccessibilité visuelle, découlant <strong>principal</strong>ement de la configuration évasée des fonds de vallée et de laprédominance des terres en culture. La profondeur des vues offertes est toutefois limitée par les versantsqui les définissent.Les vallées des rivières Mitis et Mistigougèche sont majoritairement boisées avec de rares terresagricoles qui occupent le haut des versants et les pentes moins accentuées. La configuration plusresserrée des versants et la prédominance du couvert forestier limitent l’accessibilité visuelle à l’intérieurdes vallées. Des vues ouvertes sont toutefois offertes à partir des sommets et des rares secteurs enculture.Figure 2.8Paysage de valléeUnités de paysage lacustreLes unités de paysage lacustre se distinguent par la dominance d’un lac ou la présence de plusieurs lacsde dimensions restreintes, généralement délimitées par les versants de collines qui les entourent. Cespaysages sont, en général, caractéristiques du paysage boréal et leur qualité intrinsèque est élevée.Quatre unités lacustres sont définies à l’intérieur de la zone d’étude paysagère. Elles ciblent unregroupement de lacs à l’ouest de la localité de La Rédemption, le lac Mitis, le lac Humqui et le lacMatapédia.Quelques terres en culture, en pâturage ou en friche et plusieurs lots boisés occupent les versants etceinturent les plans d’eau dans le secteur de La Rédemption. Les observateurs y sont peu nombreux etessentiellement dispersés le long des rangs. Les vues sur les plans d’eau sont peu nombreuses, selimitant aux rares propriétés privées riveraines.Le paysage lacustre du lac Mitis, entièrement situé à l’intérieur de la Pourvoirie de la Seigneurie du LacMétis, est caractérisé par la dominance du couvert forestier qui occupe les versants des collines qui ledéfinissent. Seuls les chalets et quelques installations récréotouristiques de la pourvoirie sont identifiés enPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-68


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieurives du lac. Celui-ci est fréquenté essentiellement par les clients de la pourvoirie durant la saisonestivale. La configuration et l’étendue du lac Mitis offre de grandes vues ouvertes dont la profondeur estdéfinie par les des collines adjacentes. Le mont Saint-Pierre compose l’arrière-plan de quelques vues versle nord.La localité de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui occupe la portion nord du lac, et des chalets privés sontrépertoriés sur la rive sud, accessible par le chemin du Tour du Lac. La vocation agricole du milieu estlargement représentée par la dominance des terres en culture qui occupent les versants faiblementinclinés et bordent la localité et la route 195. Les versants plus abrupts présentent plutôt un couvert boisé.Des vues ouvertes sont offertes aux observateurs à partir du plan d’eau, du chemin du Tour du lac et desterres en culture. La profondeur des vues est toutefois restreinte par les versants qui délimitent le paysagelacustre.L’unité lacustre du lac Matapédia est bordée au nord de collines boisées comprises à l’intérieur du Parcrégional de la seigneurie du Lac-Matapédia. Au sud, une immense plaine lacustre, couverte de terres enculture et parsemée de lots boisés, borde le lac et englobe entièrement les paysages villageois deSayabec et de Val-Brillant. La route <strong>13</strong>2 et le chemin de fer traversent l’unité d’est en ouest en longeantgénéralement la rive du lac. Des routes secondaires et de nombreux rangs parcourent la plaine, bordésd’habitations rurales et de bâtiments de ferme dispersés. Les résidants et les observateurs temporairesbénéficient de grandes vues ouvertes sur la plaine agricole et le massif montagneux. Le regard desobservateurs mobiles est surtout attiré vers le plan d’eau, à travers les quelques percées visuellesponctuelles offertes sur le lac. Divers équipements publics et aménagements récréotouristiques (haltemunicipale, belvédère, circuit cyclable de la route verte, etc.) offrent également des vues ouvertes sur lelac Matapédia ou la plaine lacustre et le massif montagneux.Figure 2.9Paysage lacustreUnités de paysage de collinesÀ l’intérieur de la zone d’étude paysagère, six unités de paysage de collines ont été définies. Ellesprésentent un relief formé de nombreuses collines arrondies. Des lacs de dimensions variables et desruisseaux étroits occupent les dépressions. Le couvert forestier y est omniprésent et fait l’objet d’activitésforestières, tant en terres privées qu’en terres publiques. Quelques terres en cultures dispersées et deformes irrégulières sont également répertoriées sur les sommets de certains coteaux, sur les versantsfaiblement inclinés et dans les dépressions plus larges.La première unité de colline regroupe les coteaux boisés et agricoles qui forment l’extrémité nord-ouest dela zone d’étude paysagère et qui entourent les localités de Saint-Moïse et de Sainte-Jeanne-d’Arc. LesPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-69


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieucollines arrondies et boisées qui forment l’interfluve entre les vallées des rivières Mitis et Mistigougèchecomposent la seconde unité de colline. Les collines qui ceinturent et délimitent le lac Mitis à l’ouest et àl’est composent respectivement les troisième et quatrième unités. Les collines arrondies qui forment uninterfluve entre les vallées des rivières Humqui et des Sauvages et les collines qui délimitent l’extrémitéouest du lac Matapédia forment les cinquième et sixième unités de colline.Les observateurs potentiels sont généralement peu nombreux à l’intérieur de ces paysages. Quelquesvillégiateurs en rives de plan d’eau et des adeptes d’activités récréotouristiques (motoneige, quad,randonnée), de pêche sportive et de chasse représentent l’essentiel des observateurs potentiels. Lapremière unité de colline présente toutefois une plus grande proportion d’observateurs permanents et depassage puisqu’elle englobe les localités de Saint-Moïse et de Sainte-Jeanne-d’Arc, en plus d’êtretraversée par la route <strong>13</strong>2 d’est en ouest et par la route Massé. De façon générale, l’accessibilité visuellede ces paysages est grandement restreinte par le relief de collines et le couvert forestier, omniprésent surl’ensemble des unités. Quelques percées visuelles sont néanmoins offertes à partir des rares terres enculture et des petits plans d’eau, mais elles sont généralement de faible profondeur.Figure 2.10Paysage de collinesUnités de paysage de montagnesLe massif montagneux qui occupe le centre de la zone d’étude paysagère forme deux unités de paysagede montagnes. Le mont Saint-Pierre, culminant à près de 900 m d’altitude, forme la première unité demontagne; les hautes collines qui s’étirent jusqu’au lac Matapédia au nord-est constituent la seconde.Ces paysages montagneux sont sous affectation forestière et le couvert forestier y est omniprésent,marqué par l’exploitation forestière des dernières années. La première unité paysagère de montagne cibleessentiellement les terres domaniales des TNO Lac-Alfred et Lac-à-la-Croix et s’insère légèrement àl’intérieur des limites de la Pourvoirie de la Seigneurie du Lac Métis. La seconde cible plutôt les territoiresmunicipalisés de Sainte-Irène et de Val-Brillant. De façon générale, les observateurs potentiels sont peunombreux à l’intérieur de ces unités et la fréquentation du territoire y est extensive. Quelques villégiateursriverains, des adeptes de motoneige et de quad et des randonneurs forment l’essentiel des observateurstemporaires. Le sommet du mont Saint-Pierre est reconnu par le MRNF comme une unité territorialed’intérêt (MRNF, 2004).Le Parc régional Val-d’Irène accueille une clientèle plus importante de touristes, adeptes de ski et de vélode montagne. Ces deux paysages montagneux dominent le centre de la zone d’étude paysagère etcomposent l’arrière-plan de nombreux champs visuels offerts à partir des unités adjacentes. À l’intérieurde ces unités, l’accessibilité visuelle est plutôt restreinte par le couvert forestier dominant et le reliefirrégulier. Dans les secteurs de coupe, le couvert boisé inconsistant permet certaines vues ouvertes sur lePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-70


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuplateau agroforestier et les collines boisées. Un belvédère aménagé au sommet du mont Saint-Pierreoffre un panorama sur le plateau et le lac Mitis. Un autre belvédère installé au sommet du Parc régionalVal-d’Irène offre des vues panoramiques sur le paysage environnant, le massif montagneux et la vallée dela Matapédia.Figure 2.11Paysage montagneux2.5.10.2 Points de vue à considérerL’inventaire sur le terrain, la description des unités de paysage et leur analyse ont permis d’identifierquelques points de vue sensibles. De manière générale, un secteur sensible doit offrir une vue ouvertesur le paysage, ce qui limite le potentiel d’intégration des éléments projetés dans celui-ci, en plus derépondre à l’un ou l’autre des critères suivants :◦ Comprendre une concentration relativement élevée d’observateurs permanents (localité,agglomération urbaine, site de villégiature, etc.);◦ Offrir des activités récréotouristiques importantes;◦ Comprendre une densité significative d’observateurs occasionnels ou temporaires.Les points de vue à considérer sont présentés au tableau 2.38 et sur les simulations visuelles 1 à 12(volume 2, étude 2.6).Tableau 2.38 Points de vue à considérerUnité de paysage N o Point de vueAF1 – Agroforestier de La Rédemptionet de Saint-Cléophas12Vue à partir de la localité de La RédemptionVue à partir de la localité de Saint-CléophasAF2 – Agroforestier de Sainte-Irène 34Vue à partir des 4e et 5e rangs, sortie de la localité de Sainte-IrèneVue à partir du secteur de villégiature au lac des Huit MillesV4 – Vallée de la rivière Humqui 5 Vue à partir du village de Saint-Léon-le-GrandL2 – Lac Mitis 67Vue à partir du lac Mitis en direction du Camp CastorVue à partir du lac Mitis en direction du mont Saint-PierreL3 – Lac Humqui 8 Vue à partir de la route 195 à Saint-Zénon-du-Lac-HumquiL4 – Lac Matapédia 9 Vue à partir de la route <strong>13</strong>2, à la sortie de la municipalité de SayabecM1 – Mont Saint-Pierre 1011Vue à partir de la tour d’observation du mont Saint-PierreVue à partir du secteur de villégiature du lac Saint-PierreM2 – Massif de Sainte-Irène 12 Vue à partir de la tour d’observation du Parc régional de Val-D’IrènePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-71


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieu2.6 Réglementations fédérale, provinciale et municipale relatives au projetLe tableau 2.39 présente les lois et les règlements pouvant s’appliquer dans le cadre du projetd’implantation du parc éolien du Lac-Alfred. Le tableau présente également une liste des permis etautorisations pouvant être nécessaires préalablement à la construction du projet. Certains permis etautorisations relatifs à des activités précises ne seront peut-être pas requis.La réglementation municipale, tant pour les municipalités que pour les MRC, touche directement lesprojets de construction et d’implantation de parcs éoliens sur les territoires concernés.Les autres guides, plans et méthodes qu’il est nécessaire de considérer dans le cadre de l’implantationd’un parc éolien sont présentés au tableau 2.40.Tableau 2.39 Législations, réglementations, permis et autorisationsAutoritéMRC de La MatapédiaMunicipalité de Sainte-IrèneMunicipalité de Saint-CléophasMunicipalité de Saint-Zénon-du-Lac-HumquiMRC de La MitisMunicipalité de La RédemptionMinistère du Développement durable,de l’Environnement et des ParcsLoi, règlement, permis et autorisation◦ Règlement de contrôle intérimaire relatif à l’implantation d’éoliennes sur leterritoire de la MRC de La Matapédia Règlement numéro 01 - 2007◦ Certificat de conformité aux règlements municipaux et au schémad’aménagement◦ Certificat de conformité aux règlements municipaux◦ Permis de construction◦ Certificat de conformité aux règlements municipaux◦ Permis de construction◦ Certificat de conformité aux règlements municipaux◦ Permis de construction◦ Règlement de contrôle intérimaire relatif à l’implantation d’éoliennes sur leterritoire de la Municipalité régionale de Comté (MRC) de La Mitis -RÈG 201-2005◦ Certificat de conformité aux règlements municipaux et au schémad’aménagement◦ Certificat de conformité aux règlements municipaux◦ Permis de construction◦ Loi sur la qualité de l’environnement (L.R.Q., c. Q-2) et Règlement surl’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement (c. Q-2, r.9)• Certificat d’autorisation en vertu de l’article 31.1• Certificat d’autorisation en vertu de l’article 22◦ Règlement sur les carrières et sablières (c. Q-2, r.2)• Certificat d’autorisation◦ Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles(c. Q-2, r.6.02)◦ Règlement sur les matières dangereuses (c. Q-2, r.15.2)◦ Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables(c. Q-2, r.17.3)◦ Note d’instructions 98-01 sur le bruit. (note révisée en date du 9 juin 2006)◦ Limites et lignes directrices préconisées par le MDDEP relativement aux niveauxsonores provenant d’un chantier de construction◦ Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (L.R.Q., c. E-12.01) et Règlementsur les espèces floristiques menacées ou vulnérables et leurs habitats(c. E-12.01, r.0.3)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-72


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuAutoritéMinistère des Ressources naturelles etde la FauneLoi, règlement, permis et autorisation◦ Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine public (RNI)(c. F-41, r.1.001.1)◦ Loi sur les forêts (L.R.Q., c. F-4.1)◦ Permis de récolte de bois (permis d’intervention)◦ Loi sur les terres du domaine de l’État (L.R.Q., c. T-8.1)◦ Demande d’utilisation des terres en vertu de l’article 55◦ Programme d’attribution des terres du domaine de l’État pour l’implantationd’éoliennes◦ Permis de prélèvement de sable, de gravier ou de pierre extraits d’une sablièreou d’une gravière et acquittement des droits prescrits◦ Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1)◦ Autorisation en vertu de l’article 128.7◦ Règlement sur les habitats fauniques (c. C-61.1, r.0.1.5)◦ Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (L.R.Q., c. E-12.01) et Règlementsur les espèces fauniques menacées ou vulnérables et leurs habitats(c. E-12.01, r.0.2.3).Commission de la protection◦ Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (L.R.Q.,du territoire agricolechapitre P-41.1)Transports Québec◦ Permis pour la circulation et le transport des équipements hors-normeTransports Canada◦ Approbation pour prévenir les risques d’accident d’aviation◦ Loi sur la protection des eaux navigables (1985, ch. N-22)Environnement Canada ◦ Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999, ch. 33)◦ Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (1994, ch. 22)et Règlement sur les oiseaux migrateurs (C.R.C., ch. 1035)◦ Règlement sur les refuges d’oiseaux migrateurs (C.R.C., ch. 1036)◦ Loi sur les espèces en péril (2002, ch. 29)◦ Loi sur les espèces sauvages du Canada (ch. W-9)Pêches et Océans Canada ◦ Loi sur les pêches (ch. F-14, article 35 [1])Agence canadienne d’évaluation ◦ Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (1992, ch. 37)environnementaleMinistère de la Culture, desCommunications et de la Conditionféminine◦ Loi sur les biens culturels et en particulier les articles 40 à 42 régissant ladécouverte de biens ou de sites archéologiques lors des travaux(L.R.Q., chapitre B-4)PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-73


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du milieuTableau 2.40 Politiques, initiatives, stratégies et plans à considérer lors de l'implantation d'un parc éolienAutoritéMinistère des Ressources naturelles etde la FauneEnvironnement Canada (Servicecanadien de la faune)Agence régionale de mise en valeur desforêts privées du Bas-Saint-LaurentMinistère du Développement durable, del’Environnement et des ParcsHydro-QuébecDocument◦ Plan régional de développement du territoire public (PRDTP) du Bas-Saint-Laurent – section récréotourisme◦ Plan régional de développement du territoire public (PRDTP) – volet éolien.Bas-Saint-Laurent◦ Cadre d’analyse pour l’implantation d’installations éoliennes sur les terres dudomaine de l’État◦ Saines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux◦ Guide pour la réalisation d’une étude d’intégration et d’harmonisationpaysagères : Projet d’implantation de parc éolien sur le territoire public◦ Protocole d’inventaires d’oiseaux de proie dans le cadre de projetsd’implantation d’éoliennes au Québec◦ Protocole d’inventaires acoustiques de chiroptères dans le cadre de projetsd’implantation d’éoliennes au Québec◦ Protocole de suivi des mortalités d’oiseaux de proie et de chiroptères dans lecadre de projets d’implantation d’éoliennes au Québec◦ Protocoles recommandés pour la surveillance des impacts des éoliennes sur lesoiseaux.◦ Plan de protection et de mise en valeur des forêts privées (PPMV)◦ Note d’instruction 98-01 concernant les niveaux maximums de bruit◦ Méthode d’évaluation environnementale : Lignes et postes. Le paysage◦ Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieu agricoleet forestierBibliographieAbitibiBowater (<strong>2009</strong>). AbitibiBowater conclut la vente de certains de ses terrains forestiers au Québec -20 février <strong>2009</strong>. Récupéré en <strong>mars</strong> <strong>2009</strong> de www.abitibibowater.com/medias/dernieresnouvelles.aspx?detail=true&langtype=3084&rkey=1702202203&view=76787-0&Start=0Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent (1998). Plan de protection etde mise en valeur de la forêt privée de la MRC de La Mitis - Document de connaissance. Syndicatdes producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent. 302 p.ATR du Bas-Saint-Laurent ([s.d.]). Association touristique régionale du Bas-Saint-Laurent. Tourisme Bas-Saint-Laurent. Récupéré en janvier <strong>2009</strong> de www.tourismebas-st-laurent.com/vitrine/atrbslATR Gaspésie (2008). Association touristique régionale de la Gaspésie. Gaspésie, je t'aime! Récupéré enjanvier <strong>2009</strong> de www.tourisme-gaspesie.comBanfield, A. W. F. (1977). Les mammifères du Canada. (2 e éd.). Musée national des Sciences naturelles,Musées nationaux du Canada, Presses de l'Université Laval. 406 p.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>2-74


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SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume <strong>13</strong> Description du projetPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet□ TABLE DES MATIÈRES3 DESCRIPTION DU PROJET.......................................................................................................... 3-<strong>13</strong>.1 Variantes ................................................................................................................... 3-23.2 Paramètres de configuration ..................................................................................... 3-23.2.1 Éoliennes ................................................................................................... 3-23.2.2 Poste de raccordement.............................................................................. 3-43.3 Phase construction.................................................................................................... 3-43.3.1 Mobilisation du chantier ............................................................................. 3-43.3.2 Déboisement.............................................................................................. 3-43.3.3 Décapage................................................................................................... 3-53.3.4 Construction et amélioration des chemins................................................. 3-53.3.5 Transport et circulation .............................................................................. 3-73.3.6 Installation des équipements ..................................................................... 3-83.3.6.1 Mâts de mesure de vent temporaires.................................................... 3-83.3.6.2 Éoliennes .............................................................................................. 3-83.3.6.3 Lignes électriques à 34,5 kV (réseau collecteur) ................................ 3-<strong>13</strong>3.3.6.4 Poste de raccordement élévateur de tension 34,5 kV - 315 kV .......... 3-<strong>13</strong>3.3.7 Restauration des aires de travail ............................................................. 3-153.4 Phase exploitation................................................................................................... 3-153.4.1 Présence et fonctionnement des équipements ....................................... 3-153.4.2 Transport et circulation ............................................................................ 3-153.4.3 Entretien des équipements ...................................................................... 3-163.5 Phase fermeture...................................................................................................... 3-163.5.1 Mobilisation du chantier ........................................................................... 3-163.5.2 Transport et circulation ............................................................................ 3-163.5.3 Déboisement............................................................................................ 3-163.5.4 Démantèlement des équipements........................................................... 3-163.5.5 Restauration des aires de travail ............................................................. 3-173.6 Échéancier et durée du contrat de service.............................................................. 3-173.7 Main-d’œuvre .......................................................................................................... 3-173.8 Coût du projet.......................................................................................................... 3-17Bibliographie ........................................................................................................................3-19PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet□ LISTE DES TABLEAUXTableau 3.1 Description technique du projet................................................................................. 3-1Tableau 3.2 Critères de configuration du parc éolien – Règlements decontrôle intérimaire (RCI) des MRC de La Matapédia et de La Mitis ....................... 3-2Tableau 3.3 Critères de configuration du parc éolien – Réglementation provinciale................... 3-3Tableau 3.4 Critères de configuration du parc éolien – Décisions de l’initiateur ......................... 3-3Tableau 3.5 Déboisement requis pour la construction du parc éolien.......................................... 3-5Tableau 3.6 Transport des éoliennes et du béton......................................................................... 3-7Tableau 3.7 Fiche technique des éoliennes REpower MM82 et MM92........................................ 3-9Tableau 3.8 Caractéristiques des fondations.............................................................................. 3-10□ LISTE DES FIGURESFigure 3.1 Chemin d’accès en milieu forestier ........................................................................... 3-5Figure 3.2 Installation d’une traverse de cours d’eau ................................................................ 3-6Figure 3.3 Transport d’une pale ................................................................................................. 3-7Figure 3.4 Mât de mesure de vent.............................................................................................. 3-8Figure 3.5 Dimension d’une éolienne REpower MM92.............................................................. 3-9Figure 3.6 Fondation de masse (ou superficielle) .................................................................... 3-10Figure 3.7 Fondation profonde annulaire ................................................................................. 3-11Figure 3.8 Composantes internes de la nacelle....................................................................... 3-12Figure 3.9 Assemblage d’une éolienne .................................................................................... 3-12Figure 3.10 Installation des lignes électriques souterraines ...................................................... 3-<strong>13</strong>Figure 3.11 Schéma du poste de raccordement ........................................................................ 3-14Figure 3.12 Échéancier du projet ...............................................................................................3-18PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-ii


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet3 Description du projetDans le cadre du second appel d’offres d’Hydro-Québec Distribution (HQ-D), Saint-Laurent Énergies aproposé le projet de parc éolien du Lac-Alfred. Le potentiel de ce site a été évalué selon les paramètressuivants : qualité du gisement éolien, faisabilité technique du projet, proximité et capacité d’intégration auréseau électrique en place, compatibilité avec le territoire et acceptabilité sociale du projet.Le parc éolien comptera 150 éoliennes de 2 MW produisant une puissance nominale de 300 MW(tableau 3.1). La mise en service du parc est prévue en deux phases de 150 MW chacune, soit les1 er décembre 2012 et 20<strong>13</strong>.Le domaine du parc éolien se trouve dans les municipalités régionales de comté (MRC) de La Mitis et deLa Matapédia, dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent (cartes 2.1 et 3.1). Le parc éolien sesituera à 11,5 km à l’ouest d’Amqui. Il s’étendra sur une quinzaine de kilomètres de l’ouest vers l’est et surune vingtaine de kilomètres du nord au sud. Le domaine du parc éolien couvre une superficie de16 868,5 ha, dont 10 892,4 ha en terres publiques et 5 976,1 ha en terres privées. Plus de 97 % duterritoire se situe en milieu forestier. Les propriétaires de boisés privés réalisent divers travauxd’aménagement sur leurs terres. Le territoire public fait également l’objet d’activités forestières.Le parc éolien nécessitera la construction de nouveaux chemins bien que le projet favorise l’utilisation desroutes existantes. Un réseau électrique, majoritairement souterrain, convergera vers un poste deraccordement élévateur de tension 34,5 kV – 315 kV. Ce dernier adaptera le courant à une ligne deraccordement électrique à 315 kV qui sera construite par Hydro-Québec.Tableau 3.1Description technique du projetSuperficie du domainePuissance nominaleNombre d’éoliennesModèle REpower MM82 (2 MW)Modèle REpower MM92 (2 MW)Couleur des éoliennesChemins d’accès au domaineChemins existants utilisés (dans le domaine)Nouveaux chemins (dans le domaine)Lignes électriques souterraines(longueur de la tranchée)Poste de raccordement 34,5 kV – 315 kVTerritoireMRCMunicipalitésTerritoires non organisésUtilisation du territoire16 868,5 ha300 MW1507971Blanche105,6 km39,9 km92,6 km<strong>13</strong>1,5 km1,44 haPublic et privéMRC de La Mitis, MRC de La MatapédiaLa Rédemption, Saint-Cléophas, Sainte-Irène, Saint-Zénon-du-Lac-HumquiTNO Lac-à-la-Croix, TNO Lac-AlfredExploitation et aménagement forestier, chasse et pêche, villégiature, sentiers deVTT et de motoneige, randonné pédestre, tour d’observationPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet3.1 VariantesPuisque le projet a été sélectionné dans le cadre d’un processus d’appel d’offres d’HQ-D, et que laconfiguration proposée représente le scénario optimal d’exploitation du potentiel éolien en considérant lesdivers paramètres techniques ou environnementaux (physiques, biologiques et humains) qui ont étéidentifiés au début ou en cours de processus d’élaboration du projet, il n’existe aucune variante au projet.3.2 Paramètres de configuration3.2.1 ÉoliennesLe positionnement des éoliennes a été effectué en tenant compte d’un ensemble de critères visant àassurer la productivité du parc et à réduire ou éliminer les impacts anticipés sur l’environnement et sur lapopulation locale (tableaux 3.2, 3.3, 3.4 et carte 3.2). Ainsi, le parc est configuré pour optimiser laproduction énergétique, tout en considérant les critères techniques, physiques, biologiques, économiques,sociaux et réglementaires applicables, de même que les préoccupations de la population.Des périmètres ont été conservés autour de plusieurs éléments du milieu, dont les routes, les résidences,les sentiers et les cours d’eau, ce qui assure une meilleure intégration du projet. L’ensemble de cespérimètres constitue les critères d’implantation et couvre 46 % du domaine du parc éolien. Les éoliennesseront installées sur le reste du territoire.Tableau 3.2Critères de configuration du parc éolien – Règlements decontrôle intérimaire (RCI) des MRC de La Matapédia et de La MitisStatut ou périmètre (m)MRC de La Matapédia MRC de La MitisHabitation 500 350Périmètre urbain 2000 500Limite de propriétéÉolienne MM82Éolienne MM9246,051,042,547,5Immeuble protégé 1000 1000Site récréotouristique (Parc régional Val-d’Irène) 1000 ÉvitéZone ou affectation récréative 2000 500Corridor visuel des routes <strong>13</strong>2 et 195 2000 750Route régionale ou municipale 150 125PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetTableau 3.3 Critères de configuration du parc éolien –Réglementation provincialeStatut ou périmètre(m)Éléments physiquesCours d’eau permanent 1 60Cours d’eau intermittent 1 30Milieu humide (aulnaie, dénudé humide et zone inondable)ÉvitéÉléments biologiquesRefuge biologiqueÉvitéRivière à saumon 60Habitat d’espèces menacées, vulnérables ou susceptiblesÉvité1 Distance calculée à partir de la ligne naturelle des hautes eaux jusqu’au début de l’airede travailTableau 3.4 Critères de configuration du parc éolien –Décisions de l’initiateurStatut ou périmètre(m)Éléments physiquesPente supérieure à 17 %ÉvitéeÉléments biologiquesAire de confinement du cerf de VirginieÉvitéeCédrièreÉvitéeÉrablièreÉvitéeÉléments humainsAntenne de télécommunications 500PourvoirieÉvitéeSite archéologique ou historiqueÉvitéTitre minier actifÉvitéSentier pédestre 50Sentier de motoneige et VTT 50Zone de conservation (selon le PPMV)ÉvitéeSource d’eau potable 500Lors de la configuration du parc éolien, les éoliennes doivent être réparties sur le territoire en maintenantune distance minimale entre chacune d’elle, distance qui varie selon la topographie du site, la direction etla force des vents dominants ainsi que selon les pertes de rendement appréhendées en raison de l’effetde sillage.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet3.2.2 Poste de raccordementLe poste de raccordement a été localisé au centre du domaine du parc éolien (figure 3.10). L’entrée duréseau collecteur du parc éolien est prévue du côté nord du poste; la sortie de la nouvelle ligne à 315 kV,du côté sud. Le poste sera localisé à des distances supérieures à 30 m des cours d’eau intermittents et60 m des cours d’eau permanents.3.3 Phase construction3.3.1 Mobilisation du chantierLa mobilisation du chantier comprendra un travail d’arpentage visant à préciser l’emplacement exact deschemins, des éoliennes, des lignes électriques, du poste de raccordement et des autres sites nécessairesau projet, notamment, l’emplacement des bureaux de chantier. Cette phase comprend aussi des analysespréconstruction, dont une analyse géotechnique pour déterminer le type de fondation requise pour leséoliennes et un test de résistivité du sol au site retenu pour implanter le poste de raccordement.Finalement, une signalisation routière sera installée dans le parc et à proximité afin d’assurer la sécuritédes travailleurs et du public.3.3.2 DéboisementLes équipements du parc éolien, incluant le poste de raccordement, seront majoritairement implantés enmilieu forestier. Le déboisement sera nécessaire pour dégager les aires de travail et améliorer ouconstruire les chemins (tableau 3.5). L’aire de travail requise pour l’assemblage et l’érection d’uneéolienne couvrira au maximum 100 m sur 100 m (1 ha). Une fois l’éolienne en activité, l’aire de travail estréduite à environ 800 m². Une aire de travail de un à deux hectares sera nécessaire pour installertemporairement les bureaux de chantier.Dans la mesure du possible, la planification du tracé des chemins s’harmonisera avec la planification devoirie des industriels forestiers et des propriétaires de boisés privés.Sur les terres publiques, Saint-Laurent Énergies devra obtenir des baux de location pour les sitesd’implantation des éoliennes et des permis d’intervention auprès du ministère des Ressources naturelleset de la Faune (MRNF) afin de procéder au déboisement. Il versera les droits de coupe à ce dernier. Ladestination du bois sera attribuée par le MRNF aux usines de la région en fonction des essencesrécoltées. Sur les terres privées, l’initiateur négociera avec les propriétaires les modalités de récolte desarbres.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetTableau 3.5Déboisement requis pour la construction du parc éolienÉquipements et cheminsSuperficie(ha)Aires de travail pour les éoliennes 150,0Nouveaux chemins 176,1Chemins existants 1 28,2Poste de raccordement 1,4Réseau collecteur 2 3,0Total 358,71 Pour une emprise des chemins de 20 m de largeur2 Le réseau collecteur est en majorité situé dans l’emprise des chemins.3.3.3 DécapageLe décapage consiste à dénuder le sol en y enlevant la terre végétale et les souches afin d’exposer lamatière minérale. La matière organique sera entreposée et pourra être réutilisée lors de la restauration dusite. Un décapage sera nécessaire sur une partie des superficies déboisées (tableau 3.5). Concernant leschemins, la matière végétale sera épandue dans l’emprise.3.3.4 Construction et amélioration des cheminsL’utilisation des routes existantes sera priorisée pour l’accès au domaine du parc éolien et auxéquipements dans celui-ci. Sur les <strong>13</strong>2,5 km de chemins à l’intérieur du parc éolien, 92,6 km devront êtreconstruits (carte 3.1 et figure 3.1).Figure 3.1Chemin d’accès en milieu forestierSource : PESCA EnvironnementPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetLe réseau routier du parc éolien doit permettre la circulation des bétonnières, des grues et des camionstransportant des pièces d’éoliennes, du matériel ou de la machinerie lourde. Afin que les grues puissentse déplacer d’une aire de travail à une autre sans être démontées, une surface de roulement de 10 m delargeur est nécessaire. La capacité portante des chemins sera déterminée par l’initiateur lors du choix deséquipements. L’aménagement des chemins comprendra :◦ le transport de matériaux;◦ la mise en forme du chemin;◦ la compaction de la surface de roulement;◦ le profilage des fossés;◦ l’installation des ponceaux;◦ la stabilisation, si nécessaire, des talus.Les travaux d’amélioration d’un chemin existant s’apparentent à ceux requis pour la construction d’unnouveau, hormis le fait que l’utilisation d’une emprise existante limite la superficie à déboiser.Les données d’hydrographies linéaires de la base de données topographiques du Québec ont permisd’identifier 29 traverses de cours d’eau associées à la construction et à l’amélioration des chemins. Desponceaux seront mis en place. Leur dimensionnement tiendra compte des caractéristiques du bassinversant, du débit et de la ligne naturelle des hautes eaux et il sera déterminé lors de la préparation desplans et devis de construction.La construction de 11 nouvelles traverses est à prévoir, de même que l’amélioration de 18 traverses decours d’eau existantes. Les <strong>principal</strong>es normes d’installation d’une traverse de cours d’eau sontprésentées à la figure 3.2.Figure 3.2Source : (MRNFP, 2001)Installation d’une traverse de cours d’eauPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-6


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet3.3.5 Transport et circulationLa phase construction du parc éolien nécessitera le transport par camions des pièces d’éoliennes, de lamachinerie lourde et des matériaux et équipements nécessaires à la réalisation des activités, ainsi que lacirculation quotidienne des travailleurs. Le transport des tours, des nacelles et des pales se fera parconvoi routier dépassant les standards normatifs (figure 3.3). Considérant leurs dimensions, certainsconvois routiers devront être escortés et leur trajet devra être approuvé par le ministère des Transports duQuébec (MTQ).Figure 3.3Transport d’une paleSource : Saint-Laurent ÉnergiesLes bétonnières circuleront entre les aires de travail et le site temporaire de fabrication de béton. Laconfection du béton nécessitera le transport d’agrégats. Le tableau 3.6 détaille les activités de transportdes éoliennes et la circulation des bétonnières.Tableau 3.6Transport des éoliennes et du bétonChargementNombre de voyagesÉoliennes (150)Pale (450) 1 pale par camion 450Tour (450 sections) 1 section de tour par camion 450Nacelle (150) 1 nacelle par camion 150Moyeu et cône (150 chacun) 1 moyeu et 1 cône par camion 150Béton (350 m 3 /éolienne) 1 8 m 3 par bétonnière donc 44 bétonnières par fondation 6 6001 Volume de béton maximal contenu dans une fondation superficiellePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-7


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetLe transport de la machinerie lourde (grues, niveleuses, pelles mécaniques, bouteurs, rouleauxcompresseurs, abatteuses) et du matériel pour les lignes électriques, le poste de raccordement et lestransformateurs s’ajoutera au nombre de camions identifiés au tableau 3.6.En phase construction, environ 150 travailleurs circuleront quotidiennement sur les chemins d’accès audomaine du parc éolien.3.3.6 Installation des équipementsLes équipements du parc éolien incluent les mâts de mesure de vent, les éoliennes, les lignes électriques,le poste de raccordement et les bureaux de chantier. Un centre d’exploitation et de maintenance seraégalement construit dans une des municipalités avoisinantes.3.3.6.1 Mâts de mesure de vent temporairesAfin d’obtenir une évaluation précise du gisement éolien, cinq mâts de mesure de vent temporaires ontété érigés dans le parc éolien en 2005 et 2006 et deux en 2008 (figure 3.4 et cartes 3.1 et 3.3).L’installation de chaque mât a nécessité le déboisement et le décapage d’une superficie variant entre0,4 ha et 0,8 ha, en fonction du type de mât. L’initiateur pourrait ajouter d’autres mâts de mesuretemporaires avant la mise en service du parc éolien.Figure 3.4Source : PESCA EnvironnementMât de mesure de vent3.3.6.2 ÉoliennesLe potentiel de vent varie d’un endroit à l’autre sur le domaine du parc éolien, en fonction de la nature duterrain. Afin d’optimiser les performances et la longévité du parc éolien, deux modèles d’éolienneREpower ont été retenus : MM82 et MM92, tous deux avec une hauteur de moyeu de 80 m de hauteur.Elles se distinguent par le diamètre du rotor, de respectivement 82 et 92 m, et la surface totale balayée.Ceci permet, pour chacun des emplacements, de choisir le type d’éolienne le mieux adapté afin demaximiser la performance du parc. Leurs <strong>principal</strong>es caractéristiques sont présentées au tableau 3.7. LePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-8


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetmodèle MM82 est utilisé pour un vent moyen supérieur à 8,5 m/s alors que le modèle MM92 l’est pour unvent inférieur à 8,5 m/s en moyenne.Tableau 3.7Fiche technique des éoliennes REpower MM82 et MM92REpower MM82REpower MM92Puissance nominale 2 MW 2 MWTension nominale 690 V 690 VFréquence 60 Hz 60 HzHauteur du moyeu 80 m 80 mDiamètre des pales du rotor 82 m 92 mNombre de pales 3 3Surface balayée 5 281 m2 6 720 m²Vitesse de rotation 8,5 – 17,1 tours/minute 7,8 – 15,0 tours/minuteVitesse de vent de démarrage 3,5 m/s (12,6 km/h) 3,0 m/s (10,8 km/h)Vitesse de vent nominale <strong>13</strong>,0 m/s (46,8 km/h) 11,2 m/s (40,3 km/h)Vitesse de vent d’arrêt 25 m/s (90,0 km/h) 24 m/s (86,4 km/h)La figure 3.5 présente les dimensions maximales de la REpower MM92 assemblée. Les éoliennesproposées seront équipées d’options pour climat nordique leur permettant d’être en activité jusqu’à unetempérature minimale de -30 °C.Figure 3.5Source : REPower System AGDimension d’une éolienneREpower MM92PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-9


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetLes <strong>principal</strong>es composantes d’une éolienne sont les suivantes : une tour, une nacelle, un rotor (troispales et un moyeu) et un transformateur de tension. Ces composantes sont assemblées et fixées sur unebase de béton (fondation).FondationsLa mise en place des fondations exigera des travaux d’excavation effectués par des pelles mécaniques.Si sa qualité le permet, le sol minéral extrait sera utilisé pour la construction de chemins ou pour leremblayage des fondations. La quantité de matériau à excaver dépend du type de fondation. En fonctiondes caractéristiques du sol, deux types de fondations pourraient être utilisés : les fondations de masse (ousuperficielles) ou les fondations profondes annulaires (tableau 3.8, figures 3.6 et 3.7).Tableau 3.8Caractéristiques des fondationsFondation de masse (ou superficielle)Fondation profondeannulaireHauteur (m) 3,6 9,1Diamètre (m) 15,6 4,3Volume de béton (m³) 350 71Figure 3.6Fondation de masse (ou superficielle)Source : Saint-Laurent ÉnergiesPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-10


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetFigure 3.7Fondation profonde annulaireSource : Earth System SouthwestLe béton proviendra soit d’une installation de fabrication temporaire, à l’intérieur ou à proximité du parc,soit d’un site existant dans la région. L’installation temporaire comprend généralement la construction desilos à béton, l’excavation de bassins de sédimentation, la préparation d’une aire de stationnement, deremplissage et de lavage des bétonnières. La superficie approximative occupée par cette installation serade 6 400 m² (80 m par 80 m). Pour la préparation du béton, l’eau sera pompée à même le réseauhydrographique environnant ou d’un puits artésien selon les spécifications du certificat d’autorisation. Lesagrégats proviendront du site, dans la mesure du possible, ou de la région.Tour, nacelle et palesLa tour de l’éolienne est une construction conique en acier, composée de trois sections dont la basemesure 4,3 m de diamètre. Une fondation de béton en assure la stabilité. La tour est la structure porteusede la nacelle et elle contient l’échelle d’accès et le câblage électrique. La tour est aussi munie d’undispositif de rétention d’huile des composantes de la nacelle en cas de fuite accidentelle.Soutenue par la tour, la nacelle regroupe les composantes qui produisent l’électricité (figure 3.8). Lanacelle possède une carrosserie aérodynamique en matériau composite à base de fibre de verre. Unmatériau insonorisant recouvre l’intérieur.Le moyeu est relié à la transmission mécanique qui multiplie la vitesse de rotation et entraîne le systèmede génératrice-convertisseur. L’énergie mécanique du vent est ainsi convertie en énergie électrique.L’énergie produite par la génératrice est acheminée au convertisseur de tension qui corrige le signal, afind’obtenir les caractéristiques nécessaires pour que l’énergie soit injectée sur le réseau, notamment, unefréquence de 60 Hz. Par la suite, l’énergie produite est envoyée au transformateur de tension, situé à labase de l’éolienne. Ce dernier permet l’augmentation de la basse tension électrique émise par lagénératrice (690 V) en moyenne tension électrique (34,5 kV).L’assemblage d’une éolienne requiert l’usage d’une grue de 80 à 220 t et d’une grue de 400 à 700 t. Lesgrues nécessiteront une aire de levage d’environ 800 m² où sera assemblée une plateforme de levageparfaitement au niveau (figure 3.9).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-11


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetFigure 3.8Composantes internes de la nacelleSource : REpower Systems AGFigure 3.9Assemblage d’une éolienneSource : REpower Sytems AG, Jan OelkerPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-12


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetBalises lumineusesCertaines éoliennes seront munies de balises lumineuses conformément aux exigences de TransportsCanada présentées à l’amendement 621.19.12 de la norme 621.19 du Règlement de l’aviationcanadienne (Transports Canada, 2006). Les balises seront d’intensité moyenne (lumière blanche d’uneintensité de 20 000 candelas le jour et lumière rouge d’une intensité de 2 000 candelas la nuit). Cesbalises clignoteront de 20 à 40 fois par minute. Le nombre de balises prévu pour le parc éolien seradéterminé selon les exigences de Transports Canada.3.3.6.3 Lignes électriques à 34,5 kV (réseau collecteur)Le réseau de lignes électriques à 34,5 kV acheminera l’électricité produite par les éoliennes jusqu’auposte de raccordement situé dans le parc. Le réseau sera majoritairement constitué de lignes électriquessouterraines enfouies le long des chemins d’accès (figure 3.10, carte 3.1). Si des raisons techniquesrendaient l’enfouissement d’une ligne électrique difficile ou impossible, une ligne électrique aérienne seraitinstallée.Enveloppés d’une gaine en PVC, les conducteurs de la ligne électrique seront enfouis dans une tranchéed’environ 1,2 m de profond et d’environ 0,6 m de large sur un lit de sable. La tranchée sera remplie avecle matériau d’origine, une fois les conducteurs recouverts d’une couche de sable.Figure 3.10Source : PESCA EnvironnementInstallation des lignes électriques souterraines3.3.6.4 Poste de raccordement élévateur de tension 34,5 kV - 315 kVLe poste de raccordement relie le réseau collecteur à la ligne de raccordement à 315 kV qui seraconstruite par Hydro-Québec (figure 3.11). À ce point de raccordement, le poste élève la tension de34,5 kV, niveau du réseau collecteur, à 315 kV, niveau de la ligne.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-<strong>13</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetLes <strong>principal</strong>es composantes du poste de raccordement sont :◦ les transformateurs de puissance (à bain d’huile) et bassins de récupération d’huile;◦ les isolateurs;◦ les sectionneurs;◦ les disjoncteurs;◦ le parafoudre;◦ les structures métalliques de 30 m de hauteur;◦ les barres de haute tension;◦ les instruments de mesure;◦ le bâtiment de commande du poste.Le poste de raccordement, d’environ 55 m par 115 m, soit 0,6 ha, sera entouré d’une clôture de 2,5 m dehauteur. La clôture sera opaque à 80 % au pourtour, respectant les critères du Règlement de contrôleintérimaire (RCI) de la MRC de La Matapédia. La construction du poste de raccordement nécessitera,entre autres, la mise en place de fondations, l’aménagement de caniveaux et l’enfouissement de câbles.Des bassins de rétention seront prévus pour récupérer les huiles des transformateurs en cas dedéversement accidentel.Les installations en lien avec le poste de raccordement seront conformes à la réglementation en vigueur.Ainsi, le poste sera localisé à une distance supérieure à 30 m d’un cours d’eau intermittent et à plus de60 m d’un cours d’eau permanent.Figure 3.11Schéma du poste de raccordementSource : Saint-Laurent ÉnergiesPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-14


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet3.3.7 Restauration des aires de travailUne fois les travaux de construction du parc achevés, les aires de travail, d’entreposage et de bureaux dechantier temporaires seront nivelées. Dans le cas des éoliennes, les surfaces de travail correspondantaux fondations, aux transformateurs et à la plateforme de grue, environ 800 m² par emplacementd’éolienne, seront maintenues durant la phase exploitation du parc.La terre végétale mise de côté lors du décapage sera utilisée au besoin pour la restauration des sites.3.4 Phase exploitationL’exploitation du parc éolien comprend les travaux assurant le maintien des activités et les travauxd’entretien nécessaires à son fonctionnement. La phase exploitation nécessitera l’embauche d’environ15 employés.3.4.1 Présence et fonctionnement des équipementsLes éoliennes et le poste de raccordement fonctionneront durant toute la phase exploitation. De plus, lecentre d’entretien et de maintenance sera en activité. Aucune modification majeure ne devrait êtreapportée à ces structures au cours de la phase exploitation.La surveillance et le contrôle du parc seront réalisés à distance de manière semi-automatisée parl’entremise du système de télécontrôle permanent SCADA. Ce système rend possibles le contrôlecomplet ou partiel des installations et le paramétrage opérationnel des éoliennes. Il règle, entre autres, lerégime de production et procède à un arrêt d’urgence, le cas échéant. Toutes les fonctionnalités d’uneéolienne seront contrôlées par un automate équipé d’un microprocesseur qui encadrera sonfonctionnement selon plusieurs paramètres environnementaux, électriques et mécaniques.En cas de problème, l’éolienne est munie d’un système de freinage permettant son arrêt complet. Dans lecas où une composante de ce système de freinage est dysfonctionnelle, un frein de sécurité permet l’arrêtdu rotor invariablement du type de problème encouru. Finalement, l’intervention d’un opérateur peutdevenir nécessaire afin de remettre l’éolienne en marche ou pour une inspection sur le terrain.3.4.2 Transport et circulationDurant la phase exploitation, les techniciens et les opérateurs du parc emprunteront le chemin d’accès audomaine du parc éolien ainsi que les chemins à l’intérieur de celui-ci. En hiver, le transport et la circulationà l’intérieur du parc éolien s’effectueront selon l’une ou l’autre des options suivantes. La première consisteà utiliser des motoneiges et des véhicules sur chenilles pour l’entretien régulier des éoliennes et àdéneiger les chemins si une intervention majeure nécessitait l’utilisation d’équipements lourds. Laseconde option consiste à déneiger les chemins donnant accès aux éoliennes durant tout l’hiver. Lechemin donnant accès au poste de raccordement pourrait être entretenu toute l’année.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-15


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet3.4.3 Entretien des équipementsLe programme d’entretien des éoliennes vise à prévenir et à diminuer les problèmes mécaniques outechniques pouvant survenir en phase exploitation. L’entretien de chacune des éoliennes sera réalisédeux fois par année, exigeant leur arrêt individuel une quarantaine d’heures au total par an. Un calendrierd’entretien permettra de réduire au maximum les arrêts de production.Les activités d’entretien comprennent : lubrification des pièces, serrage des écrous et des boulons,changement des filtres hydrauliques, analyse des lubrifiants et tests de routine associés aux diversescomposantes. L’éolienne contient 437 l d’huile synthétique changée environ aux trois ans et 12 l d’huilehydraulique pour laquelle un niveau constant est assuré.3.5 Phase fermeture3.5.1 Mobilisation du chantierLa mobilisation du chantier comprend l’installation du chantier, incluant les bureaux de chantier pour leséquipes de travail et l’identification des aires d’entreposage. Une signalisation routière sera installée dansle parc et à proximité afin d’assurer la sécurité des travailleurs et du public.3.5.2 Transport et circulationLa phase fermeture nécessitera le transport par camion de la machinerie lourde et des matériaux devantêtre retirés du site (éoliennes, poste de raccordement, lignes électriques). Lors de cette phase, lacirculation quotidienne des travailleurs est à prévoir sur un chemin d’accès au domaine du parc éolien.3.5.3 DéboisementPendant les 20 ans d’exploitation du parc, la végétation arborescente se sera développée sur les portionsd’aires de travail restaurées au terme de la phase construction. Le déboisement des aires de travail et decertaines portions de chemins d’accès sera nécessaire, sur les mêmes surfaces qu’en phaseconstruction.3.5.4 Démantèlement des équipementsLe démantèlement des équipements sera réalisé conformément aux directives et règlements en vigueurlors de la phase fermeture. Les éoliennes, les transformateurs, les lignes électriques et le poste deraccordement seront démantelés, évacués hors du site et mis aux rebus ou récupérés selon les normesalors en vigueur. Les bases de béton des éoliennes seront arasées sur une profondeur d’un mètre puisrecouvertes de sol, à moins de pratiques différentes dictées par d’autres règlements ou normes d’uneautorité compétente.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-16


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projet3.5.5 Restauration des aires de travailLes aires de travail seront nivelées. Deux méthodes de restauration sont couramment utilisées :l’ensemencement ou le reboisement, chacune permettant une reprise de la végétation. L’ensemencementoffre une relance de la végétation herbacée. Le reboisement accélère le retour de la végétationarborescente.3.6 Échéancier et durée du contrat de serviceCertains travaux de déboisement pourraient commencer à l’automne 2010 alors que la majorité desactivités de construction se dérouleront à partir de 2011, pour s’intensifier en 2012 et 20<strong>13</strong>. L’échéancierprésente la planification des activités menant à la mise en service du parc éolien prévue en deux phasesles 1 er décembre 2012 et 20<strong>13</strong> (figure 3.12).Saint-Laurent Énergies a signé un contrat de vente d'électricité de 20 ans avec HQ-D. L’initiateurs’engage à démanteler le parc éolien à l’échéance du contrat, à moins d’une entente à l’effet contraireavec HQ-D, laquelle entente devra assurer sans réserve le démantèlement des installations du parcéolien dès la fin de leur exploitation commerciale.3.7 Main-d’œuvrePlus de 150 personnes travailleront sur le chantier en phase construction. Ces travailleurs proviendrontmajoritairement de la région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Au cours de la phase exploitation,environ 15 emplois permanents seront créés.3.8 Coût du projetLe coût de réalisation du projet de parc éolien, incluant le poste de raccordement, est évalué à environ700 millions de dollars. Un minimum de 60 % du montant global sera investi au Québec. Un minimum de30 % du coût des éoliennes sera investi dans la MRC de Matane et la région administrative de laGaspésie–Îles-de-la-Madeleine.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-17


N° Nom de la tâche Durée Début Fin1 Parc éolien du Lac-Alfred - Mise en service 2012-20<strong>13</strong> 852 jours Lun 10-08-30 Lun <strong>13</strong>-12-02Parc éolien du Lac-Alfred2011 2012 20<strong>13</strong>Aoû Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Jan2 Phase construction 852 jours Lun 10-08-30 Lun <strong>13</strong>-12-023 Mobilisation du chantier 831 jours Lun 10-08-30 Ven <strong>13</strong>-11-014 Mobilisation des entrepreneurs 831 jours Lun 10-08-30 Ven <strong>13</strong>-11-015 Déboisement et décapage 320 jours Lun 10-09-06 Ven 11-11-256 Chemins et aires de travail 250 jours Lun 10-09-06 Ven 11-11-257 Construction et amélioration des chemins 325 jours Lun 10-09-06 Ven 11-12-028 Réfection et construction des chemins 325 jours Lun 10-09-06 Ven 11-12-029 Installation des équipements 661 jours Mar 11-05-17 Lun <strong>13</strong>-11-2510 Fondations des éoliennes 560 jours Mar 11-05-17 Ven <strong>13</strong>-07-0511 Excavation des fondations 345 jours Mar 11-05-17 Ven <strong>13</strong>-06-2112 Coulage du béton 320 jours Mar 11-05-31 Ven <strong>13</strong>-06-28<strong>13</strong> Remblai des excavations 300 jours Mar 11-06-07 Ven <strong>13</strong>-07-0514 Éoliennes - Phase 1 170 jours Lun 12-04-09 Ven 12-11-3015 Mobilisation des grues 25 jours Lun 12-04-09 Ven 12-05-1116 Transport des éoliennes 86 jours Mar 12-05-01 Mar 12-08-2817 Montage des éoliennes 140 jours Mar 12-05-01 Lun 12-11-1218 Mise en service des éoliennes 60 jours Lun 12-09-10 Ven 12-11-3019 Éoliennes - Phase 2 171 jours Lun <strong>13</strong>-04-01 Lun <strong>13</strong>-11-2520 Mobilisation des grues 25 jours Lun <strong>13</strong>-04-01 Ven <strong>13</strong>-05-0321 Transport des éoliennes 76 jours Mar <strong>13</strong>-05-14 Mar <strong>13</strong>-08-2722 Montage des éoliennes 140 jours Mar <strong>13</strong>-05-14 Lun <strong>13</strong>-11-2523 Mise en service des éoliennes 100 jours Lun <strong>13</strong>-07-08 Ven <strong>13</strong>-11-2224 Réseau électrique 521 jours Lun 11-09-05 Ven <strong>13</strong>-08-3025 Construction du poste de raccordement 140 jours Lun 11-09-05 Ven 12-07-2026 Construction du réseau collecteur 167 jours Jeu 12-04-19 Ven <strong>13</strong>-08-3027 Livraison des transformateurs 5 jours Mer 12-06-06 Mar 12-06-1228 Mise en opération du poste 20 jours Lun 12-08-06 Ven 12-08-3129 Énergisation du réseau d'alimentation 5 jours Lun 12-09-03 Ven 12-09-0730 Transport et circulation 852 jours Lun 10-08-30 Lun <strong>13</strong>-12-0231 Transport des équipements et des ouvriers 852 jours Lun 10-08-30 Lun <strong>13</strong>-12-0232 Restauration des aires de travail 340 jours Lun 12-08-<strong>13</strong> Jeu <strong>13</strong>-11-2833 Remise en état des superficies modifiées <strong>13</strong>0 jours Lun 12-08-<strong>13</strong> Jeu <strong>13</strong>-11-2834 Livraison garantie à Hydro-Québec (Phase 1) 0 jour Sam 12-12-01 Sam 12-12-0112-0<strong>13</strong>5 Livraison garantie à Hydro-Québec (Phase 2) 0 jour Dim <strong>13</strong>-12-01 Dim <strong>13</strong>-12-0112-01Projet :Parc éolien du Lac-AlfredDate : Ven 09-03-<strong>13</strong>TâcheFractionnementAvancementJalonRécapitulatifRécapitulatif du projetTâches externesJalons externesÉchéanceFigure 3.12 Échéancier du projet


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Description du projetBibliographieMRNFP (2001). Guide des saines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux. Ministère desRessources naturelles, de la Faune et des Parcs, Direction régionale de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. 27 p.Transports Canada (2006). Amendement 621.19.12 à la norme 621.16 du Règlement de l'aviationcanadienne. 8 p.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>3-19


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 14 Processus de consultation publiquePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publique□ TABLE DES MATIÈRES4 PROCESSUS DE CONSULTATION PUBLIQUE................................................................................. 4-14.1 Rencontres avec les intervenants du milieu ............................................................. 4-14.2 Journées portes ouvertes.......................................................................................... 4-24.3 Préoccupations et intérêts du milieu ......................................................................... 4-44.3.1 Contextes socioéconomiques local et régional ......................................... 4-44.3.2 Faunes terrestre et aquatique.................................................................... 4-54.3.3 Paysages ................................................................................................... 4-54.3.4 Climat sonore............................................................................................. 4-54.3.5 Utilisation du territoire ................................................................................ 4-54.3.6 Peuplements forestiers .............................................................................. 4-5□ LISTE DES TABLEAUXTableau 4.1 Rencontre d’informations auprès des intervenants................................................... 4-2Tableau 4.2 Détail des journées portes ouvertes.......................................................................... 4-3□ LISTE DES FIGURESFigure 4.1 Journées portes ouvertes — Décembre 2007 .......................................................... 4-3Figure 4.2 Journées portes ouvertes — Janvier <strong>2009</strong> ............................................................... 4-3□ LISTE DES ANNEXESAnnexe A Journées portes ouvertes - Décembre 2007Publicité invitant la populationFeuillet d’information remis aux visiteursSondage présenté aux visiteursAnnexe B Journées portes ouvertes - Janvier <strong>2009</strong>Publicité invitant la populationFeuillet d’information remis aux visiteursSondage présenté aux visiteursAnnexe C Revue de presse - Journées portes ouvertes - Janvier <strong>2009</strong>PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>4-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publique4 Processus de consultation publiqueL’accueil favorable de la population est indispensable à la réalisation et à la réussite du projet de parcéolien du Lac-Alfred. Saint-Laurent Énergies mise depuis les premières étapes de planification du projetsur un programme de consultation et de communication en continu avec les élus et les intervenants dumilieu afin de développer un esprit de collaboration. Saint-Laurent Énergies assure aussi un transfertd’informations aux citoyens et aux utilisateurs du milieu, par des communications transparentes etbidirectionnelles. Le plan de communication élaboré par l’initiateur permet d’encadrer les consultationspubliques et d’optimiser leur efficacité.Ces démarches ont favorisé l’évolution du projet vers son acceptabilité sociale par la prise enconsidération, dans la mesure du possible, des préoccupations des intervenants. Le transfertd’informations de la part du public, concernant la zone d’étude, a aussi contribué au développement duprojet.Les communications se poursuivront tout au long de la réalisation du parc éolien afin de tenir le publicinformé de l’avancement des travaux.Les consultations publiques qui se sont déroulées jusqu’à maintenant sont <strong>principal</strong>ement de deux types :◦ Rencontres avec les intervenants du milieu;◦ Journées portes ouvertes avec la population.4.1 Rencontres avec les intervenants du milieuL’initiateur du projet a tenu plusieurs rencontres depuis 2005 avec les propriétaires de lots ainsi qu’avecles représentants des autorités municipales et régionales. Les rencontres se sont également tenu entrel’initiateur et les représentants des municipalités régionales de comté (MRC) de La Matapédia et deLa Mitis, les municipalités de la zone d’étude locale ainsi que les Sociétés d’exploitation des ressources(SER) de la Vallée et de la Mitis. L’objectif pour Saint-Laurent Énergies était de présenter le projet afind’en assurer la compréhension et d’identifier les préoccupations et les enjeux associés. Les rencontresprésentées au tableau 4.1 figurent parmi celles tenues avec les intervenants du milieu.L’initiateur du projet a par ailleurs participé aux journées de consultation pour le développement du projetde Règlement de contrôle intérimaire (RCI) de la MRC de La Matapédia (01-2007). Les 5 et 6 juin 2007,l’initiateur a présenté le projet de parc éolien du Lac-Alfred et a énoncé son point de vue sur le projetde RCI. L’initiateur était également présent le 12 juin 2007 à la réunion du conseil dans le cadre de laconsultation sur la modification du Schéma d’aménagement de la MRC de La Matapédia.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>4-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publiqueTableau 4.1Rencontre d’informations auprès des intervenantsDate de la rencontreOrganisme ou intervenant2005 Divers propriétaires établis sur le territoire des municipalités de Sainte-Irène et de Saint-Cléophas,lors de séances publiques19 septembre 2006 MRC de La Matapédia et maire de Sainte-Irène<strong>13</strong> décembre 2006 Représentants du conseil municipal de La Rédemption et de Saint-Cléophas14 décembre 2006 Représentants de la MRC de La Matapédia et conseil des maires de la MRC29 janvier 2007 Directeur général de la MRC de La Mitis11 septembre 2007 Conseil administratif de la MRC de La Matapédia28 mai 2008 Conseil de la MRC de La MatapédiaMai 2008Conseil municipal de La Rédemption19 novembre 2008 Représentants de la MRC de La Mitis19 novembre 2008 Conseil municipal de La Rédemption20 novembre 2008 Représentants de la Chambre de commerce de la MRC de La Matapédia21 novembre 2008 Conseil de la MRC de La Matapédia14 janvier <strong>2009</strong> Club de VTT de La Matapédia14 janvier <strong>2009</strong> Président du Club de Motoneige Vallée Matapédia14 janvier <strong>2009</strong> Maire de la municipalité de Sainte-Jeanne-d’Arc14 janvier <strong>2009</strong> Maire de la municipalité de La Rédemption15 janvier <strong>2009</strong> Maire de la municipalité de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui15 janvier <strong>2009</strong> Maire de la municipalité de Sainte-Irène16 janvier <strong>2009</strong> Conseil de la municipalité de Saint-Cléophas27 janvier <strong>2009</strong> Industriels forestiers (Scierie Sainte-Irène)28 janvier <strong>2009</strong> Représentants de la MRC de La Matapédia29 janvier <strong>2009</strong> Président du Club de Motoneige de La Mitis4.2 Journées portes ouvertesDeux séances de type portes ouvertes ont eu lieu en 2007 et <strong>2009</strong> pour discuter du projet avec lescitoyens et les utilisateurs du milieu (tableau 4.2, figures 4.1 et 4.2). Ces activités avaient pour but de lesinformer de l’avancement du projet, des techniques de construction, des équipements prévus et desprincipaux impacts appréhendés, notamment les retombées économiques associées. Elles avaientégalement pour but de recueillir les commentaires et suggestions des citoyens. Les invitations à lapopulation ont été lancées par le biais des journaux régionaux et de la radio locale, en plus d’envoispostaux dans les foyers des municipalités concernées pour les séances qui se sont déroulées en <strong>2009</strong>(annexes A, B et C). Des invitations ont aussi été envoyées par courrier à certains groupes d’intérêtrégionaux pour les inviter aux journées portes ouvertes de <strong>2009</strong>.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>4-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publiqueTableau 4.2Détail des journées portes ouvertesLieu Date, heure Nombre de participantsMunicipalité de Sainte-Irène 4 décembre 2007, de 14 h à 21 h 40Municipalité de La Rédemption 5 décembre 2007, de 14 h à 21 h 30Municipalité de Sainte-Irène 27 janvier <strong>2009</strong>, de 16 h à 20 h 125Municipalité de La Rédemption 28 janvier <strong>2009</strong>, de 16 h à 20 h 90Figure 4.1 Journées portes ouvertes — Décembre 2007Figure 4.2 Journées portes ouvertes — Janvier <strong>2009</strong>Lors des journées portes ouvertes, l’initiateur a présenté une quinzaine de panneaux explicatifs,notamment des simulations visuelles du parc éolien à partir des principaux points de vue. Lesreprésentants de Saint-Laurent Énergies et les responsables de l’étude d’impact ont renseigné lesPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>4-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publiquevisiteurs et ont répondu à leurs questions. Un feuillet d’information sur le projet a été remis à chacun desvisiteurs (annexe B).Les visiteurs étaient invités à répondre à un questionnaire et à émettre leurs impressions au sujet de lajournée portes ouvertes ainsi que leurs préoccupations ou commentaires concernant le projet (annexes Aet B).En 2007, à la question « est-ce que vous êtes en accord avec le projet de parc éolien du Lac-Alfredproposé par Saint-Laurent Énergies? », sur 31 répondants, 84 % ont indiqué être « fortement en accord »ou « en accord » tandis que l’autre partie des répondants, soit 16 %, a indiqué n’avoir « aucune opinion »relative au projet.En <strong>2009</strong>, à la même question « est-ce que vous êtes en accord avec le projet de parc éolien du Lac-Alfredproposé par Saint-Laurent Énergies? », sur 65 répondants, 91 % ont indiqué être « fortement en accord »ou « en accord », 1,3 % ont indiqué être en désaccord tandis que l’autre partie des répondants, soit7,7 %, a indiqué n’avoir « aucune opinion » relative au projet.La majorité des commentaires reçus étaient positifs, tant sur le projet que sur le processus de consultationmis en place par Saint-Laurent Énergies.4.3 Préoccupations et intérêts du milieuDiverses composantes du milieu font l’objet de préoccupations ou d’intérêts exprimés lors des activités deconsultation. La création d’emplois ainsi que les retombées économiques locales et régionales constituentles <strong>principal</strong>es préoccupations soulevées. Outre le contexte socioéconomique, les préoccupations etintérêts de la population sont demeurés les mêmes en 2007 et <strong>2009</strong>, soit l’orignal et son habitat, lachasse, les frayères, les paysages, le climat sonore, l’accès au territoire et la perte de superficie forestièreproductive.4.3.1 Contextes socioéconomiques local et régionalLes retombées économiques du projet intéressent les intervenants du milieu et les citoyens. Les mairesde la zone d’étude locale, de même que la population en général, souhaitent la réalisation du projet etvoient d’un bon œil l’implantation d’un parc éolien sur le territoire de leur municipalité. Ils espèrent que leprésent projet favorise la main-d’œuvre locale ainsi que l’achat de biens et services chez les fournisseurslocaux pour la construction et l’exploitation du parc éolien. Les représentants de l’initiateur ont mentionnéque les emplois seraient, dans la mesure du possible, offerts aux travailleurs de la région.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>4-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publique4.3.2 Faunes terrestre et aquatiqueLes utilisateurs du milieu, à titre individuel, ont exprimé des préoccupations à propos de la protection deshabitats fauniques. Ils s’interrogent sur les impacts sur les habitats de l’orignal ainsi que sur sespopulations. Quelques questions ont été soulevées quant à la protection des frayères. Des résultatsd’études sur la faune ont été discutés avec les citoyens présents afin de répondre à leurs interrogations(section 6).4.3.3 PaysagesLes clubs de VTT et de motoneige et les représentants des municipalités de la zone d’étude locales’interrogent sur l’impact visuel du parc éolien. Le développement du récréotourisme est considérécomme une avenue de diversification pour l’économie régionale. Certains citoyens considèrent que leparc éolien pourrait devenir une attraction touristique contribuant à une augmentation de la fréquentationde la tour d’observation située au sommet des monts Notre-Dame. Lors des rencontres, l’initiateur duprojet a présenté des simulations visuelles préliminaires à partir des principaux points de vue desmunicipalités, ce qui a été apprécié des visiteurs.4.3.4 Climat sonoreCertains citoyens s’inquiètent du bruit émis par les travaux de construction et par l’exploitation du parcéolien. Ils craignent une perturbation de la qualité de vie des résidents et des activités de pêche etde chasse. En <strong>2009</strong>, une simulation sonore du bruit ambiant mesuré à proximité d’une éolienne enexploitation a été présentée à ces citoyens.4.3.5 Utilisation du territoireQuelques citoyens considèrent que l’augmentation du trafic routier en phases construction et fermeturerisque de rendre la circulation moins sécuritaire sur les routes locales. Quelques citoyens, à titreindividuel, s’interrogent également au sujet de la libre circulation sur le territoire en phase construction. En2007, une préoccupation des responsables de la Pourvoirie de la Seigneurie du Lac Métis concernait leréseau routier du parc éolien et le contrôle de l’accès à la pourvoirie.Plusieurs citoyens s’interrogent quant à l’impact du projet sur leurs activités de chasse à l’orignal,<strong>principal</strong>ement en ce qui concerne l’accessibilité au territoire et la sécurité durant la construction etl’exploitation du parc éolien.4.3.6 Peuplements forestiersCertains citoyens se préoccupent des pertes de superficie forestière associées au déboisementnécessaire à la construction du parc éolien. Des échanges se poursuivent avec les industriels forestiers etles propriétaires privés afin d’harmoniser, dans la mesure du possible, les activités de construction duparc éolien avec les activités forestières (planification des chemins et de la récolte, utilisation deschemins).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>4-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publiqueAnnexe A Journées portes ouvertes - Décembre 2007Publicité invitant la populationFeuillet d’information remis aux visiteursSondage présenté aux visiteursPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>A-1


ST-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESProjet de parc éolien du Lac-AlfredCommentaires des visiteurs4 et 5 décembre 2007St-Laurent Énergies a complété la conception préliminaire du projet de parc éolien du Lac-Alfred. Nousapprécierions recevoir vos commentaires concernant le projet proposé ainsi que toute information qui pourraitservir à une meilleure planification du projet et au processus d’évaluation environnementale.S.V.P. compléter et remettre ce formulaire avant votre départ. Merci pour votre disponibilité.Section 1 – Énergie éolienne1. Avez-vous déjà visité un parc éolien en opération ? Oui Non 2. Êtes-vous en faveur du développement de l’énergie éolienne au Québec ? Oui Non 3. Êtes-vous d’accord avec les affirmations suivantes :1-tout à fait d’accord, 2-d’accord, 3-en désaccord, 4-tout à fait en désaccordL’énergie éolienne :• est une forme d’énergie propre, non polluante 1 2 3 4• est une forme d’énergie économique 1 2 3 4• apporte d’importantes retombées économiques régionales 1 2 3 4• engendre peu d’impact sur le tourisme 1 2 3 4• est incontournable dans le développement énergétique du Québec 1 2 3 4• s’intègre bien au paysage 1 2 3 4• engendre peu d’impact sur l’environnement (faune et flore) 1 2 3 4• engendre peu d’impact sur le climat sonore 1 2 3 4Section 2 – Projet de parc éolien proposé4. Est-ce que vous êtes en accord avec le projet de parc éolien du Lac-Alfred proposé par St-Laurent Énergies?Fortement en accord En accord Pas d’opinion En désaccord Fortement en désaccord Pourquoi ?____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________VERSO


5. Quelles sont les modifications, mesures d’atténuation, améliorations et/ou informations additionnelles quipermettraient, selon vous, d’améliorer la conception du projet?____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________Section 3 – Commentaires généraux6. S.V.P. préciser tout commentaire additionnel ou toute information pertinente au projet.____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________...........................................................................................................................................................Optionnel: Nom:..........................................................................................................................Adresse: .....................................................................................................................Courriel: ………………………………………………………………………………Téléphone: .................................................................................................................Date: ..........................................................................................................................Quels sont vos principaux intérêts ou vos <strong>principal</strong>es activités dans la région du projet ?Chasse Trappe Récolte de bois Camp de chasse Pêche Motoneige Tourisme Pêche VTT/ 4X4 Chalet Ski Autre (s)Merci beaucoup pour votre collaboration !S.V.P. retourner à:PESCA Environnement574, boulevard PerronMaria, Québec, G0C 1Y0À l’attention de: Francis Caron - Courriel: fcaron@pescaenvironnement.comFax : 418-759-3605Tél : 418-759-5524Note importante: Toutes les informations personnelles seront traitées de façon strictement confidentielle.


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publiqueAnnexe B Journées portes ouvertes - Janvier <strong>2009</strong>Publicité invitant la populationFeuillet d’information remis aux visiteursSondage présenté aux visiteursPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>B-1


Invitation à toute la populationPortes ouvertesParc éolien du Lac-AlfredLes représentants de Saint-Laurent Énergiesseront heureux de vous accueillir pour discuterdu projet lors de deux rencontres :Mardi le 27 janvierSalle municipale de Sainte-Irèneentre 16 h et 20 hMercredi le 28 janvierSalle municipale de La Rédemptionentre 16 h et 20 hBienvenue à toutes et à tous!


Un joueur majeur en éolien au QuébecParc éoliendu Lac-Alfred► Cinq projets éoliens de Saint-Laurent Énergies totalisant954 MW ont été retenus dans le cadre du dernier appeld’offres d’Hydro-Québec.► Saint-Laurent Énergies est formé de trois entreprisesd’expérience :Hydroméga Services - Compagnie québécoiseactive dans le développement, la construction etl’opération de plus de 85 MW d’énergiehydroélectriqueRES Canada - Participation à plus de 80 projetstotalisant plus de 4 600 MW<strong>EDF</strong> énergies nouvelles - Propriétaire de1 510 MW éoliens installés et 1 000 MW en coursde constructionPour information : Alex Couture (514) 830-4228acouture@stle.caPortes ouvertes27 et 28 janvier <strong>2009</strong>


Parc éolien du Lac-AlfredLe projet en résumé► Puissance totale de 300 MW► 150 éoliennes REpower de 2 MW► Mise en service : Phase 1 - 150 MW : 1 er décembre 2012Phase 2 - 150 MW : 1 er décembre 20<strong>13</strong>► Situé dans les MRC de La Matapédia et de La Mitis► Investissement total d’environ 650 000 000 $Les retombées économiques► Plus de 150 emplois durant la phase construction s’étendantsur deux ans et demi► Ouverture d’un centre d’exploitation-maintenance et créationde 15 emplois permanents durant l’exploitation► Loyer annuel de 500 000 $ aux propriétaires privés, indexé► Contributions financières à la MRC de La Mitis et la Municipalitéde La Rédemption (environ 15 % des éoliennes du parc) pourun total d’environ <strong>13</strong>0 000 $ par an, indexé► Contributions financières à la MRC de La Matapédia et auxMunicipalités de Sainte-Irène, Saint-Zénon-du-Lac-Humqui etSaint-Cléophas (environ 85 % des éoliennes du parc) pour untotal d’environ 620 000 $ par an, indexé


Parc éolien du Lac-AlfredCommentaires des visiteurs27 et 28 janvier <strong>2009</strong>Saint-Laurent Énergies a complété la conception préliminaire du projet de parc éolien du Lac-Alfred. Nousapprécierions recevoir vos commentaires concernant le projet proposé ainsi que toute information qui pourraitservir à une meilleure planification du projet et du processus d’évaluation environnementale.S.V.P. remplir et remettre ce formulaire avant votre départ. Merci pour votre disponibilité.Section 1 – S.V.P. parlez-nous un peu de vous.1. Est-ce que vous vivez ou travaillez dans la région? Oui Non Lieu de résidence : ______________________________________________2. Avez-vous participé à la 1 re journée portes ouvertes pour ce projet tenue en décembre 2007 ?Oui Non 3. Comment avez-vous entendu parler des journées portes ouvertes ?Dépliant postal Municipalité Lettre d’invitation Radio Bouche à oreille Autre(s) ___________________4. Quels sont vos principaux intérêts ou vos <strong>principal</strong>es activités dans la région du projet?Chasse Trappe Récolte de bois Camp de chasse Pêche Motoneige Tourisme Randonnée VTT/ 4X4 Chalet Ski Autre(s)Section 2 – Énergie éolienne5. Avez-vous déjà visité un parc éolien en exploitation ? Oui Non 6. Êtes-vous en faveur du développement de l’énergie éolienne au Québec ? Oui Non 7. Êtes-vous d’accord avec les affirmations suivantes :1 - Tout à fait d’accord 2 - D’accord 3 - En désaccord 4 - Tout à fait en désaccordL’énergie éolienne :• est une forme d’énergie propre, non polluante 1 2 3 4• est une forme d’énergie économique 1 2 3 4• apporte d’importantes retombées économiques régionales 1 2 3 4• engendre peu d’impacts sur le tourisme 1 2 3 4• est incontournable dans le développement énergétique du Québec 1 2 3 4• s’intègre bien au paysage 1 2 3 4• engendre peu d’impacts sur l’environnement (faune et flore) 1 2 3 4• engendre peu d’impacts sur le climat sonore 1 2 3 4


Section 3 – Projet proposé de parc éolien8. Êtes-vous d’accord avec le projet de parc éolien du Lac-Alfred proposé par Saint-Laurent Énergies?Tout à fait d’accord D’accord Pas d’opinion En désaccord Tout à fait en désaccord 9. Quelles sont vos <strong>principal</strong>es préoccupations ou questionnements face au projet de parc éolien du Lac-Alfred?____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________10. Quelles sont les modifications, mesures d’atténuation, améliorations et/ou informations additionnellesqui permettraient, selon vous, d’améliorer la conception du projet?____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________Section 4 – Commentaires généraux11. S.V.P. préciser tout commentaire additionnel ou toute autre information pertinente au projet.__________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________Merci beaucoup de votre collaboration!S.V.P. retourner à :PESCA Environnement895, boulevard PerronCarleton-sur-Mer (Québec) G0C 1J0À l’attention de M. Francis Caron - Courriel: fcaron@pescaenvironnement.comTéléphone : 418-364-3<strong>13</strong>9Télécopieur : 418-364-3199


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Processus de consultation publiqueAnnexe C Revue de presse - Journées portes ouvertes -Janvier <strong>2009</strong>PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>C-1


Portes ouvertes projet éolienSource : Info Astral Media (Rock Détente, Rimouski)Diffusion : 28 janvier <strong>2009</strong>Saint-Laurent Énergies invite les citoyens à prendre connaissance de son projet éoliendans la Mitis et la Matapédia.L'entreprise organise mardi et mercredi deux activités Portes Ouvertes.La 1ère se tient de 16 à 20 heures mardi soir à la salle municipale de Sainte-Irène.La seconde aura lieu mercredi soir avec le même horaire à la salle municipale de LaRédemption.Des représentants du promoteur seront sur place pour parler de l'avancement destravaux et répondre aux questions du public.Saint-Laurent Énergie souhaite ériger un parc de 150 éoliennes, d'une puissance totalede 300 mégawatts, dans les secteurs de La Rédemption et de Sainte-Irène.


Saint-Laurent Énergies présente son projetMise à jour le mercredi 28 janvier <strong>2009</strong>, 15 h 11 ..Environ une centaine de personnes ont répondu à l'invitation de Saint-Laurent Énergies, quileur a exposé les détails de son projet de parc éolien de 300 mégawatts, mardi soir, à Sainte-Irène.Le consortium a profité de la soirée pour discuter du contexte de réalisation, des composantesdu projet, de l'échéancier, de la localisation ainsi que des bénéfices et des retombées pour lapopulation.Le promoteur, dont le projet a été retenu par Hydro-Québec dans le cadre de son appel d'offrespour l'achat de 2000 mégawatts d'énergie éolienne, veut investir 650 millions de dollars pourériger 150 éoliennes de 2 mégawatts dans le secteur du lac Alfred. Le projet sera réalisé enpartie sur des terres publiques, mais aussi sur des terres privées des villages de Sainte-Irène,de Saint-Cléophas et de Lac-Humqui.RedevancesLa MRC de la Matapédia et les trois municipalités touchées recevront un peu plus d'un500 000 $ par année en redevances. Il s'agit de revenus importants pour une petitemunicipalité comme Sainte-Irène, admet le maire Alain Duchemin. Le village recevra 95 000 $par année, ce qui représente 15 % de son budget.Les propriétaires de lots privés ont pu faire grimper leurs redevances à 9000 $ pour chaqueéolienne installée sur leurs terres. Les pourparlers ont été tenus sous le signe de latransparence, souligne Fernand Guimont, président de la Société d'exploitation des ressourcesde la Vallée, qui y voit un comportement favorable de la part du promoteur.Réactions des citoyens


Le projet est d'ailleurs généralement bien accueilli dans la communauté.Lors de l'assemblée publique, les résidents se sont surtout inquiétés des répercussions duprojet sur les territoires de chasse. L'endroit est très prisé par les chasseurs de gros gibier,comme le chevreuil ou l'orignal.Selon le directeur de Saint-Laurent Énergies, Stéphane Boyer, les parcs déjà installés dansdes secteurs de chasse, comme celui de Murdochville par exemple, démontrent que laprésence d'éoliennes n'a pas d'incidence sur la grande faune.Toutefois, les citoyens en apprendront plus lors du dépôt de l'étude environnementale de Saint-Laurent Énergies. Cette étude sera suivie par les rencontres du Bureau d'audiences publiquessur l'environnement (BAPE). Saint-Laurent Énergies espère obtenir l'autorisation de lancer lestravaux en 2010.Une première phase du parc devra être mise en marche en 2012 et une seconde, en 20<strong>13</strong>.2 milliards d'investissementsMalgré le contexte économique, Saint-Laurent Énergies se ditprêt à aller de l'avant. Stéphane Boyer admet que la criseactuelle préoccupe l'entreprise, notamment en ce qui concerne lemontage financier du projet. Mais, ajoute-t-il, on pense que toutsera rentré dans l'ordre quand on sera parvenu à cette étape.Le consortium Saint-Laurent Énergies est issu d'un partenariat entre <strong>EDF</strong> Énergies-Nouvelles,Hydroméga Service et Renewable Energy Systems Canada. Hydro-Québec a retenu cinq desprojets éoliens présentés par le consortium dans le cadre de son second appel d'offres pourl'achat d'énergie éolienne. L'ensembre de ces cinq parcs produiront près de 1000 mégawatts.L'investissement total de Saint-Laurent Énergies pour construire ses parcs est estimé à 2milliards de dollars, dont plus de 1,2 milliard réalisé au Québec.Saint-Laurent Énergies a retenu la technologie du turbinier allemand Repower pour lafourniture de ses éoliennes. Repower doit s'installer en Gaspésie pour réaliser ce projet etdevrait indiquer sous peu quel sera le site choisi pour sa future usine.Le parc du lac Alfred est le seul qui sera érigé dans l'Est du Québec par Saint-LaurentÉnergies.


Portes ouvertes sur le projet éolien du lac AlfredPlus de 100 personnes ont répondu à l’invitation de Saint-Laurent Énergies lors d’une activité portes ouvertes surson projet de parc éolien de 300 mégawatts, mardi soir àSainte-Irène.lucie-rose lévesque souhaite investir 650 millions delucie-rose.levesque@hebdosquebecor.com dollars pour ériger 150 éoliennesLors de la soirée, le consortium à de 2 mégawatts dans le secteurdiscuter du contexte de réalisation,des composantes du projet, lisé en partie sur des terresdu lac Alfred. Le projet sera réa-de la localisation, de l’échéancier publiques, mais aussi sur des terresprivées des villages de Sainte-ainsi que des bénéfices et desretombées du projet qui avait été Irène, de Saint-Cléophas et deretenu par Hydro-Québec dans le Lac-Humqui. En ce qui concercecadre de son appel d’offres pour les retombées économiques, lal’achat de 2000 mégawatts d’énergieéolienne. Le promoteur municipalités touchéesMRC de la Matapédia et les troisrecevrontLes jeunes entrepreneurs de 18à 35 ans désireux de démarrerleur propre entreprise peuventdésormais compter sur lenouveau programme CréavenirDesjardins.lucie-rose lévesqueCe programme est financé conjointementpar les Caisses populaireDesjardins Vallée de laMatapédia, Sayabec, Lac-au-Saumon, Monts-et-Rivières et enpartenariat avec les centreslocaux de développement (CLD)de la Matapédia, d’Avignon ainsique le secrétariat à la jeunessedu Gouvernement du Québec.54203<strong>13</strong>80-1Les jeunes entrepreneursintéressés à se prévaloir de cesoutien sont invités à déposerleur demande auprès du CLD deleur MRC et les projets sélectionnésseront soumis aux caissesparticipantes qui ont constituéun Fonds Créavenir de 45 000$sur trois ans afin d’appuyer lesjeunes dans leurs démarchesentrepreneuriales. De plus, lesprojets retenus pourront bénéficierd’un financement qui peutégalement être assorti d’une subventiondu Fonds Créavenir, etce, sans les mises de fonds ou lesgaranties habituelles exigéespour ces jeunes entrepreneursqui ne se qualifient pas pour dufinancement traditionnel.un peu plus de 500 000$ parannée de redevances. Quant àeux, les propriétaires de lotsprivés toucheront 9000$ pourchacune des éoliennes installéessur leurs terres.ÉLISABETH BROUARDAgent immobilier affiliéeLa Capitale Bas-St-LaurentCourtier immobilier agréé418-631-5598Sans frais:1-866-289-4116ebrouard@lacapitalevendu.comURG<strong>EN</strong>T!63 000$Amqui,9, rue Valmont542031400-1InquiétudesLors de l’assemblée publique,quelques résidents se sontsurtout inquiétés des répercussionsdu projet éolien sur les territoiresde chasse. Cependant, ledirecteur de Saint-LaurentÉnergies, Stéphane Broyer,affirme que les parcs déjà installésdans des secteurs de chasse,comme celui de Murdochville,démontrent que la présenced’éoliennes n’a pas d’incidencesur la faune comme sur leschevreuils ou les orignaux. Lescitoyens en apprendront pluslors du dépôt de l’étude environnementalede Saint-LaurentÉnergies qui sera suivie par lesrencontres du Bureau d’audiencespubliques sur l’environnement(BAPE). Les promoteursdu projet espèrent obtenir l’autorisationde débuter les travauxen 2010.Créavenir Desjardins aide les jeunes entrepreneurslucie-rose.levesque@hebdosquebecor.comDe façon générale, les caissesparticipantes financeront les initiativesde ces jeunes entrepreneursen leur versant un prêtsans intérêt, remboursableuniquement à partir de la deuxièmeannée. Le financementpourra être utilisé pour le démarrageou la relève d’une entrepriseou pour doter celle-ci d’un fondsde roulement. Finalement, grâceà la collaboration des CLD, lesentrepreneurs choisis pourrontbénéficier d’un encadrement etde précieux conseils comme pourl’élaboration du plan d’affaire,542031277-4Dr Marius Jean, Chiropraticien45 ave du Parc, Amqui (ancien Pastali)qui est un document requis lorsdu dépôt d’une candidature auxfins du programme. Les caissesparticipantes sont très fièresdu programme CréavenirDesjardins puisqu’il est uniquedans le monde des services financiersquébécois.54203<strong>13</strong>85-1Chaque semaine lisez www.lavantposte.canoe.ca L’AVANT-POSTE, Mercredi 4 février <strong>2009</strong> - 5


CKMNDiffusion le 29 janvier <strong>2009</strong>Éolien/La RédemptionSt-Laurent Énergies, un consortium de développement éolien qui a pourprojet de construire 150 éoliennes dans La Matapédia et La Mitis a tenudeux séances d’information publique cette semaine à Ste-Irène et à LaRédemption. Dans La Mitis, 25 de ces éoliennes seront situées dans leslimites territoriales de La Rédemption et sur les territoires non organisés dela MRC. Il s’agit d’un projet évalué à 650 millions de $ qui pourra créer 150emplois durant la phase de construction qui s’étalera sur deux ans et demi.Une fois le projet en marche, 15 employés seront nécessaires pour assurerles opérations au Centre d’exploitation. Au plan des retombéeséconomiques, 500 milles $ au total seront versés annuellement auxpropriétaires de lots sur lesquels seront installées les éoliennes. <strong>13</strong>0 milles $iront en redevances à la MRC de La Mitis et à la municipalité de LaRédemption. Au plan de l’évolution du dossier, des études d’impact sont encours en vue de la présentation du projet au Bureau des audiences publiquessur l’environnement en 2010. Les populations de La Matapédia et de LaMitis seront pour leur part appelés à une consultation publique en novembreprochain. Nous avons rencontré le directeur général de St-Laurent Énergies,Stéphane Boyer à ce sujet à La Rédemption, mercredi dernier. TOPO


Entrevue Radio-CanadaÉmission Bon pied, bonne heure!Mercredi 28 janvier <strong>2009</strong>, 8 h 50Durée : 5 minutes 17Yves Larouche : Monsieur Boyer, bonjour!Stéphane Boyer : Oui, bonjour monsieur Larouche.YL : Alors vous avez profité donc de cette soirée hier et celle de ce soir pour présenterce projet du Lac-Alfred?SB : C’est exact, une soirée à Ste-Irène, une soirée à La Rédemption.YL : Qu’est-ce que vous présentez exactement?SB : Écoutez, lors de ces journées portes ouvertes, on accueille la population, les éluspour présenter les composantes du projet de parc éolien. On présente, bien sûr lacompagnie, on présente le contexte. C’est un projet qui a été retenu dans le cadre del’appel d’offres du 2 000 MW d’Hydro-Québec. On présente les composantes du projet,la localisation, on présente les inventaires et les études qui ont été complétées etégalement l’échéancier, les prochaines étapes du projet.YL : Et ça, l’étape de la présentation, cette étape des portes ouvertes, c’est importantdans le processus monsieur Boyer.SB : C’est tout à fait exact. C’est pour nous essentiel de venir pouvoir partager avec lapopulation, en amont de finaliser toutes les études environnementales, donc, de finalisertout ce projet-là, de venir recueillir les commentaires des citoyens sur le projet.YL : L’acceptabilité sociale, c’est un élément important de tout projet éolien. C’est unpeu pour ça aussi que c’est important de les présenter publiquement comme ça?SB : Pour nous, c’est essentiel dans la bonne marche du projet de s’assurer que notreprojet peut avoir le soutien de la population, que la population locale soutient et vientappuyer ce projet-là. Donc, oui, ça fait partie de la démarche d’étude environnementale,d’évaluation environnementale du projet.YL : Et quelle information essentielle vous désirez passer lors de ces soirées monsieurBoyer?SB : L’information essentielle étant bien sûr la localisation, comment le projet sedéroule, ou est-ce qu’il va être, les bénéfices et les retombées importantes qu’il peutgénérer pour la population et la région. Les composantes qui sont étudiées et aussi,comme je vous le disais aujourd’hui qu’est-ce qu’un parc éolien, qu’est-ce qu’on connaît


d’un parc éolien, quelles sont ces composantes, et qu’est-ce qu’il faut prendre encompte.YL : Et concernant les bénéfices et les redevances justement, ce qui revient finalementaux municipalités et aux citoyens qui vous accordent des lots de terre pour leséoliennes. Qu’est-ce qu’on a appris à ce sujet-là?SB : Écoutez, à ce sujet-là, on a pu apprendre qu’au niveau de ce projet-là, on travaillaitdepuis maintenant plusieurs années avec la MRC de La Matapédia et la MRC de LaMitis et les propriétaires pour offrir des contributions volontaires pour ce qui est desMRC et municipalités qui pourraient monter au-delà de 500 000 $ par année et pour lespropriétaires privés, des loyers qui sont, je dirais, très avantageux.YL : Est-ce qu’il y a beaucoup de gens qui assistent à ces soirées d’information,monsieur Boyer?SB : On a eu plus de cent personnes hier soir à Sainte-Irène, donc, pour nous c’est unsuccès quand même important. Cent personnes qui sont venues comprendre le projet,venir donner leurs commentaires sur le projet.YL : Des personnes qui ont des inquiétudes?SB : Principalement, je vous dirais, qui viennent s’informer, qui ont déjà vu, bien sûr,dans la région Gaspésie – Bas-Saint-Laurent, qui connaissent maintenant ce que c’estqu’un parc éolien, alors qui viennent s’informer sur ce parc éolien-là en particulier, quisoulèvent quelques commentaires. On parle souvent de la grande faune, parce qu’onest sur des territoires de chasse, alors, il y a ces commentaires-là. Mais un accueilextrêmement positif par <strong>rapport</strong> à ce projet-là?YL : Comment vous contrecarrez ces inquiétudes-là?SB : Pour ce qui est de la grande faune, écoutez, il y a des parcs maintenant qui sontinstallés depuis plusieurs années en Gaspésie, que ce soit dans le secteur Cap-Chat ouMatane, maintenant aussi à Murdochville dans des zones où il se pratique la chasse etles retours, les retours d’expérience que l’on a là-dessus, la grande faune ne désertepas le territoire et est bien présente et le succès de chasse demeure constant. Il n’y apas d’impact à long terme, je dirais, du développement éolien sur la grande faune.YL : Monsieur Boyer, en terminant, bon, c’est l’étape des soirées d’information. Quellessont les étapes à venir dans le projet?SB : Bien écoutez, ce projet-là, qui doit être mis en service, une première phase le 1 erdécembre 2012 et une deuxième phase le 1 er décembre 20<strong>13</strong> doit maintenant passertout ce qui est l’évaluation environnementale par le ministère du Développementdurable. Alors on devrait déposer dans les prochains mois l’étude d’impact, qui après,


une fois analysée par le ministère sera mise entre les mains du Bureau des audiencespubliques pour la période de consultation. Et, si tout se passe bien, on espère avoir nosautorisations dans le courant de l’année 2010.YL : Il y a une autre soirée d’information aujourd’hui. C’est à la salle municipale de LaRédemption, c’est de 16 h à 20 h. Stéphane Boyer, de Saint-Laurent Énergies, mercibeaucoup pour votre temps ce matin.SB : Merci monsieur Larouche. AurevoirYL : Aurevoir.


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 15 Méthode d’évaluation des impactsPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impacts□ TABLE DES MATIÈRES5 MÉTHODE D’ÉVALUATION DES IMPACTS...................................................................................... 5-15.1 Étapes d’analyse ....................................................................................................... 5-15.1.1 Étape i : Évaluation des interrelations potentielles .................................... 5-35.1.2 Étape ii : Évaluation de l’importance de l’impact ....................................... 5-35.1.2.1 Valeur de la composante ...................................................................... 5-45.1.2.2 Intensité de l’impact .............................................................................. 5-45.1.2.3 Ampleur de l’impact .............................................................................. 5-45.1.2.4 Étendue de l’impact .............................................................................. 5-55.1.2.5 Durée de l’impact.................................................................................. 5-55.1.2.6 Fréquence de l’impact........................................................................... 5-55.1.2.7 Importance de l’impact.......................................................................... 5-55.1.3 Étape iii : Évaluation de l’importance des impacts résiduels..................... 5-75.2 Méthode d’évaluation des impacts sur les paysages................................................ 5-7Bibliographie .......................................................................................................................... 5-8□ LISTE DES TABLEAUXTableau 5.1 Évaluation de l’ampleur de l'impact........................................................................... 5-5Tableau 5.2 Évaluation de l’importance de l'impact...................................................................... 5-6□ LISTE DES FIGURESFigure 5.1 Méthode d'évaluation des impacts............................................................................ 5-2PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impacts5 Méthode d’évaluation des impactsL’évaluation des impacts a pour but d’identifier et de qualifier les impacts potentiels que le parc éolien et leposte de raccordement peuvent entraîner sur l’environnement, de manière à les prévenir et à les atténuer,en intégrant ces aspects, dans la mesure du possible, dans la conception du projet.La méthode d’évaluation des impacts est basée sur l'analyse des interrelations entre le milieu récepteur etles activités prévues. L’analyse met les composantes du milieu susceptibles d'être modifiées en relationavec les sources <strong>d'impact</strong> associées aux activités des phases construction, exploitation et fermeture.L’évaluation des impacts tient compte des directives suivantes :◦ Directive pour la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement d’un projet de parc éolien(MDDEP, 2008a);◦ Directive pour le projet d'implantation du parc éolien du lac Alfred, poste de raccordementélévateur de tension 315 kV et ligne de raccordement à 315 kV par St-Laurent Énergies 1 - Dossier3211-12-154 (MDDEP, 2008b);◦ Lignes directrices relatives aux examens préalables des parcs éoliens terrestres aux termes de laLoi canadienne sur l’évaluation environnementale (RNC, 2003).5.1 Étapes d’analyseL’approche utilisée pour analyser les impacts du parc éolien sur les composantes du milieu se divise entrois étapes (figure 5.1) :i. Évaluation des interrelations potentielles;ii.iii.Évaluation de l’importance de l’impact;Évaluation de l’importance de l’impact résiduel.Toutefois, l’évaluation des impacts sur les paysages est effectuée selon les méthodes spécifiques à cedomaine comme il est indiqué à la section 5.2.1 La ligne de raccordement est sous la responsabilité d’Hydro-Québec.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impactsÉtape iÉvaluation desinterrelations potentiellesComposante du milieuActivité prévueInterrelation nonsignificativeInterrelationsignificativeFin du processusd’évaluationÉtape iiÉvaluation del’importance de l’impactValeur de la composanteIntensité de l’impactÉtendueDuréeAmpleurFréquenceImportancede l’impactMesures d’atténuationet de compensationÉtape iiiÉvaluation del’importance de l’impact résiduelImpact résiduelFigure 5.1Méthode d'évaluation des impactsPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impacts5.1.1 Étape i : Évaluation des interrelations potentiellesLa première étape de l’analyse consiste à évaluer les interrelations potentielles entre les composantes dumilieu et les activités prévues.Les composantes du milieu comprennent les éléments physiques, biologiques et humains qui pourraientêtre modifiés. Toutes les activités des phases construction, exploitation et fermeture représentent dessources potentielles d’impacts.Une analyse sommaire des impacts potentiels permet de déterminer la nature non significative ousignificative des interrelations. Une interrelation est qualifiée de non significative lorsque l’impact potentielest jugé nul ou négligeable, c’est-à-dire lorsque l’activité n’entraîne aucune modification ou entraîne unemodification négligeable de la composante. Une interrelation est jugée significative si l’impact appréhendéde l’activité sur la composante est jugé non négligeable ou si une incertitude persiste quant à sonimportance. Les interrelations jugées significatives font l’objet d’une évaluation des impacts approfondieselon les deuxième et troisième étapes du processus.5.1.2 Étape ii : Évaluation de l’importance de l’impactLa deuxième étape consiste à évaluer les impacts potentiels liés aux interrelations significatives.L’analyse est basée sur une méthode matricielle qui s’inspire de pratiques courantes.Plusieurs études d’impact sur l’environnement présentées au Bureau d’audiences publiques surl’environnement (BAPE) ont été consultées, notamment celles produites par Hydro-Québec et diverspromoteurs éoliens. La méthode retenue (figure 5.1) propose une évaluation de l’importance de l’impact,positif ou négatif, qui tient compte des critères suivants :◦ Valeur de la composante;◦ Intensité de l’impact;◦ Ampleur de l’impact (découlant de la valeur de la composante et de l’intensité de l’impact);◦ Étendue de l’impact;◦ Durée de l’impact;◦ Fréquence de l’impact.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impacts5.1.2.1 Valeur de la composanteLa valeur de chacune des composantes des milieux physique, biologique et humain est déterminée entenant compte de l’intérêt que suscite cette composante, selon son rôle intrinsèque dans l’écosystème(déterminé entre autres par sa rareté ou son abondance) et selon son rôle social (valorisationéconomique, culturelle, récréative ou autre). Le cadre légal et réglementaire visant la protection et la miseen valeur d’une composante est également pris en considération. La valeur est qualifiée de grande,moyenne ou faible.GrandeMoyenneFaibleComposante faisant l’objet d’une protection légale ou réglementaire et/ougrandement valorisée par la majorité des intervenants du milieu.Composante moyennement valorisée par les intervenants du milieu et dont laprotection ou le maintien ne sont pas considérés comme prioritaires.Composante suscitant peu d’intérêt de la part des intervenants du milieu.La valeur est établie en tenant compte des préoccupations et intérêts signifiés par les intervenants dumilieu et le public lors des séances de consultation tenues dans le milieu ainsi que des préoccupations etintérêts soulevés par les personnes-ressources des ministères concernés.5.1.2.2 Intensité de l’impactL’intensité de l’impact correspond au degré de modification d’une composante anticipé à la suite d’uneactivité. L’intensité tient compte de la capacité de la composante à revenir à son état initial après lamodification. Jugée forte, moyenne ou faible, l’intensité est évaluée selon les répercussions globalesgénérées par une activité sur la composante du milieu.ForteMoyenneFaibleModification qui met en péril l’intégrité de la composante touchée, altèrefortement sa qualité ou restreint son utilisation de façon importante.Modification de l’utilisation, de la qualité ou de l’intégrité de la composante,de façon réversible.Modification peu perceptible de l’intégrité ou de la qualité de la composante,qui affecte peu son utilisation.Une modification positive améliore la composante ou sa qualité alors qu’une modification négativedégrade son intégrité ou sa qualité ou limite son utilisation.5.1.2.3 Ampleur de l’impactL’ampleur de l’impact appréhendé est issue du croisement entre la valeur de la composante du milieu etl’intensité de l’impact. Les résultantes issues de cette association sont présentées dans la matrice dutableau 5.1. L’ampleur peut être forte, moyenne ou faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impactsTableau 5.1Évaluation de l’ampleur de l'impactValeur de la composanteIntensité de l’impactForte Moyenne FaibleGrande Forte Forte MoyenneMoyenne Forte Moyenne FaibleFaible Moyenne Faible Faible5.1.2.4 Étendue de l’impactL’étendue d’un impact exprime sa portée ou son rayonnement spatial en termes de distance ou desurface. L’étendue peut être régionale, locale ou ponctuelle.RégionaleLocalePonctuelleImpact dépassant la zone d’étude locale.Impact touchant l’ensemble du domaine du parc éolien.Impact limité à proximité des équipements, des aires de travail ou deschemins du parc éolien.5.1.2.5 Durée de l’impactLa durée réfère à la période de temps pendant laquelle l’impact se fait sentir sur la composante du milieu.Elle est qualifiée de permanente ou temporaire.PermanenteTemporaireImpact généralement ressenti pendant toute la durée de vie du parc éolien.Impact ressenti durant une courte période de temps. Cette périodecorrespond habituellement à la durée d’une activité en phase construction.Un impact est également considéré comme temporaire lorsque son effet sefait sentir sur une période pouvant dépasser la durée de la source d’impactsans atteindre toute la durée de vie du parc éolien.5.1.2.6 Fréquence de l’impactLa fréquence réfère au caractère intermittent ou continu d’un impact.ContinueIntermittenteImpact ressenti de façon ininterrompue.Impact ressenti en discontinu.5.1.2.7 Importance de l’impactL’importance de l’impact appréhendé est issue du croisement entre l’ampleur de l’impact, son étendue, sadurée et sa fréquence. Les résultantes issues de cette association sont présentées dans la matrice dutableau 5.2. L’importance de l’impact peut être forte, moyenne ou faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impactsTableau 5.2Évaluation de l’importance de l'impactAmpleur Étendue Durée Fréquence ImportanceForteRégionalePermanenteContinueForteIntermittenteForteTemporaireContinueForteIntermittenteForteLocalePermanenteContinueForteIntermittenteForteTemporaireContinueForteIntermittenteMoyennePonctuellePermanenteContinueForteIntermittenteMoyenneTemporaireContinueMoyenneIntermittenteFaibleMoyenneRégionalePermanenteContinueForteIntermittenteForteTemporaireContinueForteIntermittenteMoyenneLocalePermanenteContinueMoyenneIntermittenteMoyenneTemporaireContinueMoyenneIntermittenteMoyennePonctuellePermanenteContinueMoyenneIntermittenteFaibleTemporaireContinueFaibleIntermittenteFaibleFaibleRégionalePermanenteContinueForteIntermittenteMoyenneTemporaireContinueMoyenneIntermittenteFaibleLocalePermanenteContinueMoyenneIntermittenteFaibleTemporaireContinueFaibleIntermittenteFaiblePonctuellePermanenteContinueFaibleIntermittenteFaibleTemporaireContinueFaibleIntermittenteFaiblePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-6


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impacts5.1.3 Étape iii : Évaluation de l’importance des impacts résiduelsLa dernière étape du processus d’évaluation consiste à déterminer l’importance de l’impact résiduel sur lacomposante du milieu, c’est-à-dire celui qui persiste à la suite de l’application, au besoin, d’une mesured’atténuation ou de compensation particulière. Cette évaluation tient compte de l’efficacité des mesuresproposées pour éliminer ou réduire l’impact appréhendé et maximiser l’intégration du parc éolien dans lemilieu. L’impact résiduel est jugé important ou peu important.Un impact de faible importance entraîne systématiquement un impact résiduel peu important. Un impactde moyenne ou de forte importance entraîne, une fois l’application de mesures d’atténuation ou decompensation particulières, un impact résiduel important ou peu important, selon l’efficacité des mesuresmises en place.Mesure d’atténuationMesure de compensationMesure prise par l’initiateur du projet afin de supprimer ou de réduire auminimum les impacts sur une composante du milieuMesure visant à compenser la perte d’intégrité, de qualité ou d’utilisationd’une composante persistant après l’application d’une ou de plusieursmesures d’atténuationLes mesures d’atténuation et de compensation se divisent en deux types : mesure courante et mesureparticulière.Mesure couranteMesure applicable à tout projet de nature similaire et provenantgénéralement de lois, de règlements, de guides de référence, de normes oude bonnes pratiques reconnues. Ce type de mesure est intégré dès la phasede conception du projet.Mesure particulière Mesure spécifique au projet et élaborée en tenant compte descaractéristiques du milieu5.2 Méthode d’évaluation des impacts sur les paysagesLes impacts sur les paysages sont évalués par le biais d’une méthode spécifique qui s’inspire deméthodes existantes, dont :◦ Guide pour la réalisation d’une étude d’intégration et d’harmonisation paysagères - Projetd’implantation de parc éolien sur le territoire public (MRNF, 2005);◦ Méthode d'évaluation environnementale - Lignes et postes - Le paysage (Hydro-Québec, 1992).La méthode proposée pour l’évaluation des impacts sur les paysages est basée sur l’analyse des unitésde paysage (vol. 3, étude 2.6). Elle comprend cinq étapes :◦ Délimitation et description des unités de paysage;◦ Identification des équipements du parc éolien;PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-7


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Méthode d’évaluation des impacts◦ Évaluation de la résistance des unités de paysage;◦ Évaluation du degré de perception des équipements du parc éolien;◦ Évaluation de l’impact visuel par unité de paysage.Une analyse de l’impact visuel global du parc éolien à la suite de l’évaluation par unité de paysages’ajoute à l’étude de cette composante.BibliographieHydro-Québec (1992). Méthode d'évaluation environnementale - Lignes et postes - Le paysage. (1 e éd.).Réalisation : Le groupe Viau et Le groupe conseil Entraco. Hydro-Québec, Vice-présidenceEnvironnement, Service Ressources et Aménagement du territoire. 325 p.MDDEP (2008a). Directive pour la réalisation d'une étude <strong>d'impact</strong> sur l'environnement d'un projet de parcéolien. Québec. Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Directiondes évaluations environnementales. 22 p.MDDEP (2008b). Directive pour le projet d'implantation du parc éolien du lac Alfred, poste deraccordement élévateur de tension 315 kV et ligne de raccordement à 315 kV par St-LaurentÉnergies - Dossier 3211-12-154. Québec. Ministère du Développement durable, del'Environnement et des Parcs, Direction des évaluations environnementales. 22 p.MRNF (2005). Guide pour la réalisation d'une étude d'intégration et d'harmonisation paysagères - Projetd'implantation de parc éolien sur le territoire public. Québec. Ministère des Ressources naturelleset de la Faune, Direction générale de la gestion du territoire public. 24 p.RNC (2003). Lignes directrices relatives aux examens préalables des parcs éoliens terrestres aux termesde la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale. Ottawa. Ressources naturelles Canada,Encouragement à la production d'énergie éolienne. 27 p.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>5-8


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 16 Analyse des impacts et mesures d’atténuationet de compensationPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation□ TABLE DES MATIÈRES6 ANALYSE DES IMPACTS ET MESURES D’ATTÉNUATION ET DE COMP<strong>EN</strong>SATION............................... 6-16.1 Évaluation des interrelations potentielles.................................................................. 6-16.1.1 Activités prévues et composantes du milieu.............................................. 6-16.1.2 Interrelations potentielles........................................................................... 6-36.1.2.1 Interrelations significatives.................................................................... 6-36.1.2.2 Interrelations non significatives............................................................. 6-36.2 Évaluation de l’importance de l’impact...................................................................... 6-96.2.1 Valeur des composantes du milieu............................................................ 6-96.2.2 Mesures d’atténuation et de compensation courantes............................ 6-106.2.2.1 Milieu physique ................................................................................... 6-116.2.2.2 Milieu biologique ................................................................................. 6-116.2.2.3 Milieu humain...................................................................................... 6-126.3 Impact sur le milieu physique.................................................................................. 6-<strong>13</strong>6.3.1 Air............................................................................................................. 6-<strong>13</strong>6.3.1.1 Phase construction ............................................................................. 6-<strong>13</strong>6.3.1.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-<strong>13</strong>6.3.2 Sols .......................................................................................................... 6-146.3.2.1 Phase construction ............................................................................. 6-146.3.2.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-156.3.3 Eaux de surface....................................................................................... 6-166.3.3.1 Phase construction ............................................................................. 6-166.3.3.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-176.4 Impact sur le milieu biologique................................................................................ 6-186.4.1 Peuplements forestiers ............................................................................ 6-186.4.1.1 Phase construction ............................................................................. 6-186.4.1.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-196.4.2 Peuplements particuliers ......................................................................... 6-196.4.2.1 Phase construction ............................................................................. 6-196.4.3 Espèces floristiques à statut particulier ................................................... 6-206.4.3.1 Phase construction ............................................................................. 6-206.4.3.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-216.4.4 Faune avienne (oiseaux) ......................................................................... 6-226.4.4.1 Phase construction ............................................................................. 6-226.4.4.2 Phase exploitation .............................................................................. 6-236.4.4.3 Phase fermeture ................................................................................. 6-256.4.5 Chiroptères (chauves-souris)................................................................... 6-266.4.5.1 Phase construction ............................................................................. 6-266.4.5.2 Phase exploitation .............................................................................. 6-276.4.5.3 Phase fermeture ................................................................................. 6-29PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.4.6 Faune terrestre ........................................................................................ 6-296.4.6.1 Phase construction ............................................................................. 6-296.4.6.2 Phase exploitation .............................................................................. 6-316.4.6.3 Phase fermeture ................................................................................. 6-326.4.7 Faune ichtyenne (poissons)..................................................................... 6-336.4.7.1 Phase construction ............................................................................. 6-336.4.8 Herpétofaune (amphibiens et reptiles)..................................................... 6-336.4.8.1 Phase construction ............................................................................. 6-336.4.8.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-346.4.9 Espèces fauniques à statut particulier..................................................... 6-356.4.9.1 Phase construction ............................................................................. 6-356.4.9.2 Phase exploitation .............................................................................. 6-386.5 Impact sur le milieu humain .................................................................................... 6-396.5.1 Contexte socioéconomique ..................................................................... 6-396.5.1.1 Phase construction ............................................................................. 6-396.5.1.2 Phase exploitation .............................................................................. 6-406.5.1.3 Phase fermeture ................................................................................. 6-416.5.2 Occupation du territoire ........................................................................... 6-426.5.2.1 Phase construction ............................................................................. 6-426.5.2.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-436.5.3 Utilisation du territoire .............................................................................. 6-436.5.3.1 Phase construction ............................................................................. 6-436.5.3.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-456.5.4 Infrastructures d’utilité publique ............................................................... 6-466.5.4.1 Phase construction ............................................................................. 6-466.5.4.2 Phase fermeture ................................................................................. 6-476.5.5 Systèmes de télécommunication............................................................. 6-476.5.5.1 Phase exploitation .............................................................................. 6-476.5.6 Patrimoines archéologique et culturel...................................................... 6-486.5.6.1 Phase construction ............................................................................. 6-486.5.7 Climat sonore........................................................................................... 6-506.5.7.1 Phase construction ............................................................................. 6-506.5.7.2 Phase exploitation .............................................................................. 6-506.5.7.3 Phase fermeture ................................................................................. 6-536.5.8 Paysages ................................................................................................. 6-536.5.8.1 Méthode d’évaluation des impacts...................................................... 6-546.5.8.2 Évaluation des impacts visuels globaux par unité de paysage ........... 6-546.5.8.3 Évaluation de l’impact visuel selon des points de vue spécifiques ..... 6-566.5.8.4 Appréciation globale de l’impact visuel du parc éolien........................ 6-576.6 Mesures d’atténuation et de compensation particulières........................................ 6-576.7 Importance des impacts résiduels........................................................................... 6-586.7.1 Milieu physique ........................................................................................ 6-586.7.2 Milieu biologique ...................................................................................... 6-586.7.3 Milieu humain........................................................................................... 6-59PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-ii


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.8 Impacts cumulatifs................................................................................................... 6-616.8.1 Milieu physique ........................................................................................ 6-636.8.2 Milieu biologique ...................................................................................... 6-636.8.3 Milieu humain........................................................................................... 6-636.8.3.1 Contexte socioéconomique régional................................................... 6-636.8.3.2 Paysages ............................................................................................ 6-646.8.3.3 Climat sonore...................................................................................... 6-64Bibliographie ........................................................................................................................ 6-65□ LISTE DES TABLEAUXTableau 6.1 Définition des activités............................................................................................... 6-1Tableau 6.2 Définition des composantes du milieu....................................................................... 6-2Tableau 6.3 Matrice des interrelations entre les activités etles composantes du milieu........................................................................................ 6-4Tableau 6.4 Explication des interrelations non significatives entre les activitéset les composantes du milieu.................................................................................... 6-5Tableau 6.5 Valeur des composantes du milieu ........................................................................... 6-9Tableau 6.6 Sol sensible aux activités humaines aux sites des aires de travailet des chemins ........................................................................................................ 6-14Tableau 6.7 Traverses de cours d’eau prévues.......................................................................... 6-16Tableau 6.8 Superficie déboisée par type de peuplement.......................................................... 6-18Tableau 6.9 Mortalité avienne dans différents parcs éoliens – Est du Canada.......................... 6-24Tableau 6.10 Mortalité annuelle de chiroptères reliée à l’exploitation éolienne –Est du Canada......................................................................................................... 6-28Tableau 6.11 Impact du déboisement sur les espèces fauniques à statut particulierpotentiellement présentes dans le domaine du parc éolien.................................... 6-36Tableau 6.12 Contribution volontaire annuelle en phase exploitation .......................................... 6-40Tableau 6.<strong>13</strong> Niveau sonore par zone – Note d’instruction 98-01 sur le bruit.............................. 6-51Tableau 6.14 Synthèse des impacts visuels ................................................................................. 6-55Tableau 6.15 Impact résiduel ........................................................................................................ 6-60Tableau 6.16 Parcs éoliens installés et à venir dans les régions administrativesdu Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine .............................. 6-62PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-iii


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6 Analyse des impacts et mesures d’atténuationet de compensation6.1 Évaluation des interrelations potentielles6.1.1 Activités prévues et composantes du milieuLes activités liées au parc éolien du Lac-Alfred, durant les trois phases (construction, exploitation etfermeture), peuvent modifier ou avoir un impact sur les composantes des milieux physique, biologique ouhumain (tableaux 6.1 et 6.2).Tableau 6.1Définition des activitésActivitéConstructionMobilisation du chantierDéboisementDécapage des aires detravailConstruction etamélioration des cheminsTransport et circulationInstallation deséquipementsRestauration des airesde travailExploitationPrésence etfonctionnement deséquipementsTransport et circulationEntretien des équipementsFermetureMobilisation du chantierTransport et circulationDéfinitionPréparation et installation du chantier incluant : arpentage, pose de repères visuels, installationdes bureaux de chantier.Récolte des arbres et défrichage sur la superficie nécessaire pour la mobilisation, la constructionet l’amélioration des chemins et l’installation des équipements (éoliennes, poste deraccordement, réseau collecteur). L’activité de déboisement inclut le volet gestion de la matièreligneuse.Retrait de la matière organique et de la végétation afin d’exposer le sol minéral sur les aires detravail.Mise en forme de nouveaux chemins, élargissement ou amélioration des chemins existants,installation et remplacement de ponceaux.Transport de machinerie lourde et de matériaux (incluant les pièces d’éolienne) nécessaires àl’ensemble des activités, ainsi que circulation journalière des ouvriers.Mise en place et assemblage des éoliennes (incluant l’excavation, la fabrication et le coulage dubéton pour la fondation ainsi que l’assemblage de la tour et du rotor), du réseau collecteur et duposte de raccordement. Cette activité inclut aussi la construction ou l’installation d’un centred’exploitation et de maintenance.Remise en état des superficies non requises pour l’exploitation.Présence et fonctionnement des éoliennes, des transformateurs, du poste de raccordement, ducentre d’exploitation et de maintenance et du réseau collecteur.Transport par camion de machinerie lourde et de matériaux, ainsi que circulation quotidiennedes employés. Cette activité inclut l’entretien des chemins.Entretien préventif des éoliennes, du poste de raccordement et du réseau collecteur, incluant laréparation au besoin.Préparation et installation du chantier pour le démantèlement des équipements du parc éolienincluant : arpentage, pose de repères visuels et installation des bureaux de chantier.Transport par camion de machinerie lourde et de matériaux (incluant les pièces d’éoliennes) quiseront enlevés et acheminés à l’extérieur du site, ainsi que circulation des ouvriers.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationActivitéDéboisementDémantèlement deséquipementsRestauration des airesde travailDéfinitionRécolte d’arbres et défrichage de la superficie nécessaire pour le démantèlement deséquipements, incluant la gestion de la matière ligneuse.Enlèvement des éoliennes, du poste de raccordement, du béton à la surface des fondations etdu réseau collecteur.Remise en état des aires de travail par l’ensemencement ou le reboisement.Tableau 6.2Définition des composantes du milieuComposanteMilieu physiqueAirSolsEaux de surfaceEaux souterrainesMilieux sensibles auxactivités humainesMilieu biologiquePeuplements forestiersPeuplements particuliersEspèces floristiques àstatut particulierFaune avienneChiroptèresFaune terrestreFaune ichtyenneHerpétofauneHabitats fauniquesreconnusEspèces fauniques à statutparticulierMilieu humainContexte socioéconomiqueOccupation du territoireDéfinitionPropriétés chimique et physique de l’air, particulièrement en ce qui a trait à la présence depoussière.Propriétés des sols telles que la nature des dépôts de surface, le drainage, l’épaisseur ou laprésence de pentes fortes les rendant sensibles aux activités humaines.Propriétés physiques (turbidité, température) et chimiques de l’eau des lacs et des cours d’eaudans une perspective de consommation d’eau potable et de maintien des écosystèmes.Propriétés des nappes d’eau souterraines dans une perspective de consommation d’eaupotable. Dans le domaine du parc éolien, les eaux souterraines ne sont pas liées directement àun approvisionnement en eau potable.Milieux fragiles et facilement perturbés par l’activité humaine en raison de leur mauvaisdrainage, de la présence de sols organiques, de sols minces ou de pentes fortes. Cettecomposante inclut les milieux humides.Ensemble de la végétation ligneuse d’un terrain forestier, caractérisée notamment par son typeet son âge.Peuplements forestiers faisant l’objet d’une protection particulière, notamment les réservesécologiques, les écosystèmes forestiers exceptionnels reconnus par le ministère desRessources naturelles et de la Faune (MRNF), les refuges biologiques, les zones de protectionet de conservation identifiées au PPMV.Espèces végétales menacées ou vulnérables au Québec selon la Loi sur les espècesmenacées et vulnérables ou espèces susceptibles d’être désignées ainsi par le gouvernementdu Québec et espèces végétales en péril selon le Comité sur la situation des espèces en péril(COSEPAC).Ensemble des oiseaux résidents et migrateurs ainsi que leurs habitats.Ensemble des chauves-souris résidentes et migratrices ainsi que leurs habitats.Ensemble des mammifères terrestres, incluant les micromammifères, ainsi que leurs habitats.Ensemble des poissons d’eau douce ainsi que leurs frayères et habitats.Ensemble des amphibiens (grenouilles, crapauds et salamandres) et des reptiles (couleuvres ettortues) ainsi que leurs habitats.Habitats fauniques selon le Règlement sur les habitats fauniques du gouvernement du Québec.Les habitats du poisson sont traités dans la section Faune ichtyenne.Espèces fauniques menacées ou vulnérables selon la Loi sur les espèces menacées etvulnérables ou susceptibles d’être désignées ainsi par le gouvernement du Québec et espècesfauniques en péril selon le COSEPAC.Principaux secteurs économiques, organismes socioéconomiques et services de santé, desécurité publique, d’éducation et de formation professionnelle locaux et régionaux, incluant leprofil démographique et le portrait de la main-d’œuvre locale et régionale.Milieu bâti à des fins résidentielles, commerciales, industrielles ou de villégiature.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationComposanteUtilisation du territoireInfrastructures d’utilitépubliqueSystèmes detélécommunicationPatrimoines archéologiqueet culturelClimat sonorePaysagesDéfinitionFréquentation et utilisation du territoire, notamment pour les activités forestières, agricoles,touristiques ou de tout autre type, non liées au milieu bâti traité dans l’occupation du territoire.Infrastructures liées au transport, à l’énergie, à l’approvisionnement en eau potable et à lagestion des matières résiduelles à des fins publiques.Ensemble des systèmes de radiodiffusion et de télécommunication.Ensemble des vestiges, biens et autres traces de la présence des activités humaines du passé.Ensemble des bruits ambiants audibles à l’oreille humaine dans la zone d’étude.Partie de territoire telle que vue par les populations, dont le caractère résulte de l’action defacteurs naturels ou humains et de leurs interrelations. Cette composante tient compte deséléments tels que la flore, le relief, l’hydrographie, le milieu bâti et les cultures.6.1.2 Interrelations potentiellesLe tableau 6.3 identifie les interrelations entre les activités de construction, d’exploitation et de fermeturedu parc éolien et les composantes du milieu. Ces interrelations sont significatives ou non. Il est possiblequ’une activité ne soit pas en interrelation avec une composante donnée.Interrelation significativeInterrelation non significativeImpact potentiel jugé non négligeable et nécessitant uneévaluation plus approfondie de son importance.Impact potentiel jugé nul ou négligeable.6.1.2.1 Interrelations significativesLes interrelations significatives identifiées au tableau 6.3 font l’objet d’une évaluation des impacts selon laméthode matricielle décrite au chapitre 5. Cette évaluation est présentée aux sections 6.3 à 6.5.6.1.2.2 Interrelations non significativesDans les cas d’une interrelation non significative, la nature de l’activité n’entraîne aucun impact ou unimpact négligeable sur la composante du milieu, ou alors, l’application des mesures d’atténuationcourantes permet d’éliminer complètement ou de diminuer significativement les impacts potentiels. Letableau 6.4 détaille les interrelations non significatives entre les activités et les composantes. Cesinterrelations ne font pas l’objet de l’analyse des impacts subséquente.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.3Matrice des interrelations entre les activités et les composantes du milieuMilieu physiqueMilieu biologiqueMilieu humainPhases et activitésAirSolsEaux de surfaceEaux souterrainesMilieux humidesPeuplements forestiersPeuplements particuliersEspèces végétales àstatut particulierFaune avienneChiroptèresFaune terrestreFaune ichtyenne(poissons)HerpétofauneEspèces fauniques àstatut particulierContexte socioéconomiqueOccupation du territoireUtilisation du territoireInfrastructure d'utilitépubliqueSystèmes detélécommunicationPatrimoinesarchéologique et culturelClimat sonorePaysagesConstructionMobilisation du chantierDéboisementDécapageConstruction et amélioration des cheminsTransport et circulationInstallation des équipementsRestauration des aires de travailExploitationPrésence et fonctionnement des équipementsTransport et circulationEntretien des équipementsFermetureMobilisation du chantierDéboisementTransport et circulationDémantèlement des équipementsRestauration des aires de travailNote : si une activité et une composante ont plusieurs types d'interrelations, l'interrelation la plus significative est indiquée dans le tableauInterrelation significativeInterrelation non significativeAucune interrelationPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.4Explication des interrelations non significatives entre les activités et les composantes du milieuComposante Phase Activité Nature de l’interrelation Évaluation de l’interrelationMilieu physiqueAir Exploitation Transport et circulation Soulèvement depoussièreSols Exploitation Entretien des équipements Risque de déversementde produits dangereuxEaux de surface Exploitation Entretien des équipements Risque de déversementde produits dangereuxEaux souterraines Construction Installation des équipements Modification de la qualitédes eaux souterrainesMilieux humides Construction Mobilisation du chantier,déboisement, décapage,construction et amélioration deschemins, installation deséquipements, restauration desaires de travailFermeture Mobilisation du chantier,déboisement et démantèlementdes équipements, restaurationdes aires de travailMilieu biologiquePeuplements particuliers Fermeture Déboisement et restauration desaires de travailModification des milieuxhumidesModification despeuplements particulierspar le déboisementLes activités de transport et circulation se limiteront auxdéplacements des techniciens et des opérateurs lors desactivités d’entretien. Les travailleurs représenteront une faibleproportion des utilisateurs du territoire. Les mesuresd’atténuation courantes, comme la limite de vitesse sur leschemins non pavés, demeurent applicables pendant la phaseexploitation.Les mesures préventives pour éviter ce risque de déversementsont décrites au chapitre 7 Surveillance environnementale.Les distances entre les cours d’eau et les aires de travail(carte 6.1) respectent les normes habituelles, notammentcelles dictées au règlement sur les normes d’intervention(RNI).Aucune activité ne devrait modifier la nature et l’écoulementdes eaux souterraines. Les travaux d’excavation seront limitésà quelques mètres de la surface. Les risques de fuitesaccidentelles d’hydrocarbures lors de l’installation desfondations seront gérés selon les méthodes régulières pouréviter la contamination des sols et de l’eau. Les eauxsouterraines ne sont pas liées à des sourcesd’approvisionnement en eau potable.Aucune activité ne sera réalisée dans les milieux humides(carte 6.3). Les éoliennes seront aménagées sur des sols biendrainés au sommet des collines.Les milieux sensibles ne seront pas affectés en phasefermeture puisque les activités seront limitées aux aires detravail et aux chemins déjà existants.En phase fermeture, le déboisement et la restauration serontlimités aux mêmes aires de travail qu’en phase construction.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationComposante Phase Activité Nature de l’interrelation Évaluation de l’interrelationFaune avienne Exploitation Transport et circulation, entretiendes équipementsChiroptères Exploitation Transport et circulation, entretiendes équipementsPrésence et fonctionnement deséquipements (pour le bruit émispar les éoliennes)Dérangement par le bruit La présence humaine sera limitée à une quinzaine d’ouvriersvisitant les éoliennes pour l’entretien.Dérangement par le bruit La présence humaine sera limitée à une quinzaine d’ouvriersvisitant les éoliennes pour l’entretien.Les chiroptères peuvent réagir aux émissions sonores defréquences similaires à celles qu’elles utilisent pourl’écholocation. Les espèces présentes au Québec utilisent desfréquences supérieures à 26 kHz (Van Zyll de Jong, 1985). Lessons produits par les éoliennes REpower MM82 et MM92 nesont pas dans ces fréquences.Dérangement par le bruit La présence humaine sera limitée à une quinzaine d’ouvriersvisitant les éoliennes pour l’entretien.Exploitation Transport et circulation Modification de l’habitat Les chemins d’accès aux éoliennes seront déneigés au besoin,ce qui limitera la quantité d’abrasif utilisée. Les chemins et lesponceaux seront inspectés régulièrement et entretenus afin deréduire les risques de sédimentation dans les cours d’eau. Lenivelage des chemins sera effectué au besoin et selon desméthodes permettant d’éviter l’apport de sédiments dans lescours d’eau.Faune terrestre Exploitation Transport et circulation, entretiendes équipementsFaune ichtyenne(poissons)Fermeture Mobilisation, déboisement,démantèlement des équipements,restauration des aires de travailHerpétofaune Exploitation Présence et fonctionnement deséquipements, transport etcirculation, entretien deséquipementsEspèces fauniques àstatut particulierExploitationModification de l’habitatDérangement par le bruitLes chemins existants seront utilisés et les travaux serontréalisés sur les mêmes aires de travail qu’en phaseconstruction.La présence humaine sera limitée à une quinzaine d’ouvriersvisitant les éoliennes pour l’entretien.Il est fréquent d’entendre des chants de grenouilles à proximitéd’infrastructures bruyantes comme les routes, dont le bruit nesemble pas déranger les amphibiens et les reptiles (Kaseloo &Tyson, 2004). En période de reproduction et de vocalises, cesespèces fréquentent les milieux aquatiques, protégés par desdistances séparatrices des aires de travail.Transport et circulation Modification de l’habitat Les chemins d’accès aux éoliennes seront déneigés au besoin,ce qui limitera la quantité d’abrasif utilisée. Les chemins et lesponceaux seront inspectés régulièrement et entretenus afin deréduire les risques de sédimentation dans les cours d’eau. Lenivelage des chemins sera effectué au besoin et selon desméthodes permettant d’éviter l’apport de sédiments dans lescours d’eau.Transport et circulation, entretiendes équipementsDérangement par le bruitLa présence humaine sera limitée à une quinzaine d’ouvriersvisitant les éoliennes pour l’entretien.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-6


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationComposante Phase Activité Nature de l’interrelation Évaluation de l’interrelationFermeture Mobilisation du chantier,déboisement, transport etcirculation, démantèlement deséquipements, restauration desaires de travailMilieu humainOccupation du territoire Exploitation Présence et fonctionnement deséquipements, transport etcirculationUtilisation du territoire Exploitation Présence et fonctionnement deséquipements, transport etcirculationInfrastructures d’utilitépubliqueSystèmes detélécommunication(télédiffusion)Modification de l’habitatDérangement par le bruitModification del’occupation du territoirePerturbation del’accessibilité et del’usage du territoireExploitation Transport et circulation Modification desinfrastructures d’utilitépubliqueExploitationPrésence et fonctionnement deséquipementsInterférence potentiellesur les systèmes detélédiffusionLes activités de fermeture seront réalisées sur les mêmes airesde travail qu’en phases construction et exploitation.L’accès et la présence sur le parc éolien (en terres publiques)seront possibles en tout temps, à l’exception du site du postede raccordement qui sera clôturé. En terres privées, l’accèssera limité selon les exigences des propriétaires. La circulationdes travailleurs représentera une faible proportion de lacirculation sur le territoire.L’accès et la présence sur le parc éolien seront possibles entout temps, à l’exception du site du poste de raccordement quisera clôturé. La circulation des travailleurs représentera unefaible proportion de la circulation sur le territoire.Une quinzaine d’employés circuleront sur le territoire. Lacirculation des travailleurs et l’entretien des équipements nelimiteront en aucun temps l’accessibilité et l’usage du territoire,tant pour les industriels forestiers que pour les villégiateurs oules chasseurs et pêcheurs.Une quinzaine d’employés circuleront sur le territoire. Lacirculation des travailleurs, et au besoin des camions, nemodifiera pas l’état des infrastructures d’utilité publique.Six stations de télédiffusion couvrent le parc éolien et lesmunicipalités de la zone d’étude locale. L’industrie de latélédiffusion est actuellement en phase de transition de latélévision analogique, selon la norme NTSC, vers latélédiffusion numérique, selon la norme ATSC. Cette transitionen voie d’implantation doit être complétée avant le 31 août2011.Le 17 mai 2007, le CRTC (Conseil de la radiodiffusion et destélécommunications canadiennes) a émis l’avis public deradiodiffusion (CRTC 2007-53), suivant : « À partir du 31 août2011, les titulaires seront autorisés à ne diffuser que dessignaux numériques en direct. Des exceptions serontautorisées en régions éloignées et dans le Grand Nord où lestransmissions en mode analogique ne provoquent pas debrouillage. »PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-7


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationComposante Phase Activité Nature de l’interrelation Évaluation de l’interrelationSystèmes detélécommunication(liaisons micro-ondes)ExploitationPrésence et fonctionnement deséquipementsClimat sonore Exploitation Transport et circulation, entretiendes équipementsInterférence potentiellesur les liaisons microondesAugmentation du niveausonore ambiantCompte tenu de la date prévue de mise en service du parcéolien (2012 et 20<strong>13</strong>), l’impact du parc éolien sur la qualité deréception des signaux de télévision analogique est considérénon significatif (vol. 3, étude 2.3).Sept liaisons micro-ondes point à point traversent en partie ledomaine du parc éolien. Les zones d’exclusion se <strong>rapport</strong>antaux sept liaisons ont été validées et sont présentées au vol. 3,étude 2.3. Compte tenu de la dénivellation importante àproximité de certains sites, une analyse d’élévation détaillée apermis de déterminer un dégagement suffisant pourpositionner les éoliennes sous le faisceau hertzien. Aucuneéolienne ne se trouve dans les zones d’exclusion de cesliaisons et aucun impact n’est appréhendé sur les liaisonsmicro-ondes point à point (vol. 3, étude 2.3).Deux stations micro-ondes sont situées à l’intérieur dudomaine du parc éolien. Les zones de consultation associéessont présentées à l’étude 2.3 (vol. 3). Ces stations radioabritent aussi des systèmes de radiocommunication mobilepour lesquels aucun impact n’est attendu, considérant que leséoliennes les plus rapprochées se situent à plus de 1 km desstations. Aucun impact n’est appréhendé sur les liaisons microondespoint à point (vol. 3, étude 2.3).Une quinzaine d’employés circuleront sur le territoire et lesactivités d’entretien sont ponctuelles et peu bruyantes. Ledomaine du parc éolien compte quelques chalets devillégiature en terres privées, protégés par une distanceséparatrice de 500 m des éoliennes. Le secteur de villégiatureà proximité du parc éolien (lac Saint-Pierre) est à plus d’unkilomètre des plus proches éoliennes.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-8


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.2 Évaluation de l’importance de l’impactL’évaluation de l’importance des impacts, incluant les impacts résiduels, est réalisée pour les impacts liésaux interrelations significatives (section 6.1.2). Cette évaluation est détaillée par composante du milieu,dans les sections 6.3 à 6.5 traitant respectivement des milieux physique, biologique et humain.L’évaluation est basée sur différents critères de l’impact (intensité, étendue, durée et fréquence), et sur lavaleur accordée à une composante (section 6.2.1).6.2.1 Valeur des composantes du milieuLa valeur attribuée à chaque composante des milieux physique, biologique et humain est présentée dansle tableau 6.5.Tableau 6.5Valeur des composantes du milieuComposante 1 Commentaire ValeurMilieu physiqueAirSolsEaux de surfaceMilieu biologiquePeuplements forestiersPeuplementsparticuliersEspèces floristiques àstatut particulierFaune avienne(oiseaux)Chiroptères (chauvessouris)Faune terrestreUn air de qualité constitue une composante essentielle à l’obtention d’unenvironnement sain. Le territoire où sera implanté le parc éolien est peu habité(territoire forestier).Les sols contribuent à assurer le maintien des divers écosystèmes et lesutilisations du territoire. La <strong>principal</strong>e vocation du territoire est forestière.Les eaux de surface occupent une place prépondérante dans le maintien desécosystèmes aquatiques. Les lacs et les cours d’eau approvisionnent en eaupotable une partie de la population de la zone d’étude locale.Les peuplements forestiers constituent une composante valorisée en tantqu’écosystème ainsi que pour ses aspects récréatif et économique.L’exploitation forestière fait partie de l’économie collective de la zone d’étude.La forêt y est représentative de la forêt du Bas-Saint-Laurent et ne sedémarque pas par un caractère d’unicité ou de rareté. Elle a fait l’objet et faitencore l’objet d’exploitation forestière.Ces peuplements forestiers font l’objet d’une protection légale ouréglementaire, ou d’une attention particulière de la part des intervenantsforestiers, en raison de particularités qui leur confèrent un caractère d’unicité,de rareté ou d’importance dans l’écosystème ou le maintien de la biodiversité.Les espèces végétales à statut particulier font l’objet d’une protection légaleou réglementaire, ou d’une attention particulière de la part des ministères, enraison de la précarité de leur survie.Plusieurs espèces migrent hors du pays. La valeur économique et l’intérêtporté à la faune avienne varient selon les familles d’oiseaux. Par exemple, lasauvagine présente un intérêt récréatif et économique lié à la chasse.Plusieurs espèces sont migratrices et se déplacent hors du pays. Malgré leurimportance écologique, les chiroptères sont peu valorisés par la population etne présentent pas d’intérêt économique. Ils ne font pas l’objet de mesures deprotection particulières.Malgré leur importance écologique, plusieurs mammifères, comme lesmicromammifères, sont peu connus et peu valorisés par la population.D’autres présentent une grande valeur économique et récréative,<strong>principal</strong>ement les grands mammifères et les animaux à fourrure.MoyenneFaibleGrandeMoyenneGrandeGrandeMoyenneMoyenneMoyennePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-9


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationComposante 1 Commentaire ValeurFaune ichtyenne(poissons)Herpétofaune(amphibiens et reptiles)Espèces fauniques àstatut particulierMilieu humainContextesocioéconomiqueOccupation du territoire(milieu bâti)Utilisation du territoireInfrastructures d’utilitépubliqueSystèmes detélécommunicationPatrimoinesarchéologique etculturelClimat sonorePaysageCertaines espèces, notamment l’omble de fontaine et le saumon atlantique,font l’objet d’une pêche sportive.Ces espèces constituent des indicateurs écologiques, mais possèdent unevaleur économique faible et suscitent peu d’intérêt pour la population engénéral.Les espèces fauniques à statut particulier font l’objet d’une protection légaleou réglementaire, ou d’une attention particulière de la part des ministères, enraison de la précarité de leur survie.Le contexte socioéconomique regroupe l’ensemble des secteurs d’activitéséconomiques du milieu, les organismes socioéconomiques et les servicespublics locaux et régionaux, incluant le profil démographique et le portrait de lamain-d’œuvre, tant à l’échelle locale que régionale. C’est une composantevalorisée par la population et ses représentants, qui souhaitent que leurcollectivité bénéficie de retombées sociales et économiques diverses.En termes de milieu bâti, le domaine du parc éolien contient quelques chaletsde villégiature dispersés en terres privées. Six baux de villégiature sontprésents au lac Saint-Pierre, un secteur limitrophe au domaine du parc éolien.Le domaine du parc éolien est <strong>principal</strong>ement utilisé par les industrielsforestiers, les propriétaires de boisés privés, les chasseurs et les adeptes demotoneige et de VTT. 3 % du domaine du parc éolien est protégé en vertu dela Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (L.R.Q., c.P-41.1).Les infrastructures liées au transport, à l’énergie, à l’approvisionnement eneau potable et à la gestion des matières résiduelles ont une utilité publique.Les systèmes de radiodiffusion et de télécommunication ont une utilitépublique.Les patrimoines archéologique et culturel comprennent l’ensemble desvestiges, biens et autres traces de la présence des activités humaines dupassé.Le climat sonore regroupe l’ensemble des bruits ambiants audibles à l’oreillehumaine dans le secteur visé par le projet. Le climat sonore est unecomposante valorisée par la population, liée à la qualité de vie. Le domaine duparc éolien ne compte aucun résident.Le paysage se définit comme l’espace géographique influencé par sescaractéristiques physiques, biologiques et humaines.1 Composante en interrelation significative avec les activités, tel que présenté au tableau 6.3.MoyenneMoyenneGrandeGrandeMoyenneMoyenneMoyenneMoyenneMoyenneMoyenneMoyenne6.2.2 Mesures d’atténuation et de compensation courantesDès la conception, l’initiateur a intégré au projet des mesures d’atténuation et de compensation qui serontappliquées le plus tôt possible dans le projet. Ces mesures, dites courantes, proviennent <strong>principal</strong>ementde normes gouvernementales, comme le Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts dudomaine de l’État (RNI) et le Guide des saines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux(MRNFP, 2001). Certaines mesures s’inspirent des pratiques courantes dans l’industrie, par exemplecelles d’Hydro-Québec présentées dans le document Matrice des impacts potentiels et mesuresd’atténuation : Techniques et outils 1 et 7 (Hydro-Québec, 1994) et celles instaurées dans les projetséoliens antérieurs. Les mesures d’atténuation et de compensation sont énumérées dans les sous-sectionssuivantes. Concernant la composante paysage, les mesures d’atténuation courantes sont présentées à lasection 4.4 de l’étude de référence 2.6 (volume 3).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-10


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationLorsque l’importance de l’impact est jugée moyenne ou grande, sauf si l’impact est positif, des mesuresd’atténuation particulières sont appliquées afin d’éliminer complètement ou diminuer significativement lesimpacts potentiels. Ces mesures sont présentées aux sections 6.3 à 6.5, où l’impact est décrit.6.2.2.1 Milieu physique◦ Adapter la vitesse de circulation des véhicules aux différents types de chemins et porter uneattention particulière aux zones habitées.◦ Installer ou modifier les ponceaux, dans la mesure du possible, en dehors de la période decrue printanière.◦ Stabiliser les berges et les terrains érodés, au besoin, selon les techniques prévues au Guide dessaines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux.◦ Limiter le déplacement de la machinerie aux aires de travail et aux chemins.◦ Gérer les produits dangereux avec rigueur et dans le respect des règlements lors de lamanutention, du transport et de l’entreposage.◦ Utiliser, lorsqu’elle est disponible, la matière issue des activités de décapage, construction ouréfection des chemins, pour d’autres travaux ou pour la remise en état des sites.◦ Lorsque requis par les conditions de terrain, utiliser des dispositifs pour limiter la dispersion desédiments à l’extérieur de la zone de travail : digue antisédiment, bassin de sédimentation,tranchée de canalisation vers la végétation.◦ Utiliser des abat-poussières (eau ou autres produits reconnus par le ministère du Développementdurable, de l’Environnement et des Parcs [MDDEP] ) pour limiter l’émission de poussière,particulièrement par temps sec et à proximité des habitations.◦ Munir les machineries lourdes de trousses d’intervention en cas de déversement.◦ Diriger les eaux de ruissellement vers les zones de végétation afin de réduire l’entraînementéventuel de sédiments vers les cours d’eau, notamment par des bassins de sédimentation ou descanaux de déviation aux abords des routes en pente.◦ Limiter le nombre de traverses de cours d’eau lors de la planification des chemins.◦ Réduire au minimum le décapage, le remblayage et le nivellement des aires de travail par un bonrepérage et des activités de validation terrain avant les travaux.◦ Éviter le ravitaillement en produits pétroliers des véhicules et de la machinerie à moins de 60 mdes lacs et des cours d’eau.◦ Effectuer la mise en tas des déchets ligneux en vue de leur déchiquetage puis épandage à plusde 20 m des lacs et autres cours d’eau et n’entreposer aucune autre matière à moins de 60 md’un cours d’eau.◦ Interdire la circulation de la machinerie à moins de 20 m des lacs et des cours d’eau permanentset à moins de 5 m des cours d’eau intermittents, sauf dans les chemins prévus.◦ Niveler les ornières sur les aires de travail et dans les chemins à la fin des travaux.6.2.2.2 Milieu biologique◦ Limiter le déboisement aux superficies nécessaires.◦ Réduire le déboisement au minimum par un arrimage avec les industriels forestiers, lorsquepossible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-11


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation◦ Caractériser les cours d’eau avant la réalisation des travaux afin de vérifier la présence defrayères à proximité des traverses de cours d’eau.◦ Restaurer les éléments du milieu modifiés par les travaux par une remise en état des superficiestemporaires.6.2.2.3 Milieu humain◦ Informer les utilisateurs du territoire du déroulement des travaux.◦ Instaurer un comité de liaison constitué des intervenants du milieu, comité qui sera rencontrérégulièrement en phases construction et exploitation.◦ Utiliser des escortes de sécurité pour accompagner les convois et les véhicules hors-normetransportant les pales et les sections de tours.◦ Favoriser une circulation fluide sur le territoire par une coordination des travaux et l’établissementd’un plan de transport.◦ En cas de découverte d’objets ou de vestiges archéologiques lors des travaux d’excavation,aviser le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCC).◦ Respecter les niveaux sonores recommandés par le MDDEP pour les chantiers de construction.◦ Remettre en état (selon l’état des lieux avant le projet) les routes municipales en cas de bris liés àla réalisation du projet.◦ Enlever les ouvrages ou installations temporaires (par exemple, le bureau de chantier).◦ Évacuer hors du chantier les matériaux inutilisés et les débris pour qu’ils soient recyclés ou misau rebut dans des lieux autorisés.◦ Récupérer ou recycler le plus possible les matériaux retirés du parc éolien en phase fermeture.◦ Maintenir les zones de protection nécessaires autour des infrastructures de télécommunication.◦ Collaborer avec les intervenants du milieu forestier (détenteurs de contrats d’approvisionnementet d’aménagement forestier [CAAF], propriétaires privés, Agence régionale de mise en valeur desforêts privées, MRNF) pour la récupération des volumes de bois marchand.◦ Installer une signalisation aux intersections des sentiers de VTT et de motoneige.◦ Profiler le talus des routes à l’intersection avec un sentier afin d’en maintenir l’accès en touttemps.◦ Discussion et collaboration avec les clubs de VTT et de motoneige pour harmoniser l’usage deschemins et des sentiers.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-12


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.3 Impact sur le milieu physique6.3.1 Air6.3.1.1 Phase constructionLes activités en phase construction peuvent entraîner un soulèvement de poussière et modifier la qualitéde l’air ambiant. L’utilisation des véhicules et le passage de machinerie, particulièrement sur les routesnon pavées, soulèvent la poussière, ce qui a pour effet de réduire temporairement la qualité de l’air.Des mesures d’atténuation courantes seront appliquées telles que la réduction de la vitesse de circulationdes véhicules à proximité des résidences et l’utilisation d’abat-poussières (eau ou autres produitsreconnus par le MDDEP) pour limiter le soulèvement de poussière, particulièrement par temps sec et àproximité des habitations.Le soulèvement de poussière pourrait avoir lieu sur les aires de travail et le long des routes non pavées etchemins forestiers empruntés. Cette poussière soulevée retombe en quelques minutes après le passagedes véhicules ou une fois l’activité terminée. L’importance de l’impact du soulèvement de poussière enphase construction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantSoulèvement de poussièreConstructionAirMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailMoyenneMoyenneMoyennePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.3.1.2 Phase fermetureEn phase fermeture, tout comme en phase construction, le passage des véhicules et l’utilisation demachinerie lourde peuvent soulever la poussière, mais dans une moindre mesure, car le nombre decamions sera réduit (aucune construction de chemins et enlèvement d’une partie seulement de la base debéton). Le soulèvement de poussière est temporaire et il se limite aux aires de travail, aux cheminsforestiers et aux routes non pavées. Au besoin, des abat-poussières seront utilisés. L’importance del’impact en phase fermeture est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-<strong>13</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantSoulèvement de poussièreFermetureAirMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements, restaurationdes aires de travailMoyenneMoyenneMoyennePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.3.2 Sols6.3.2.1 Phase constructionLes activités de la phase construction peuvent modifier la nature et les caractéristiques du sol. Lepassage de machinerie occasionne la compaction du sol et peut entraîner la formation d’ornièresconstituant des canaux d’écoulement préférentiel pour les eaux de ruissellement. Les caractéristiques dusol seront modifiées sur un maximum de 2,1 % du domaine du parc, soit 358,7 ha sur un total de16 868,5 ha (tableau 3.5). La couche superficielle du sol sera replacée autour des éoliennes à la suite destravaux de construction (restauration), à l’exception d’une surface de 400 m 2 qui sera maintenue autourdes éoliennes en phase exploitation.Lors de la conception du projet, les sols sensibles aux activités humaines (dépôts minces, pentes fortesou abruptes, sols organiques) ont été évités le plus possible. Les aires de travail et les chemins couvrent17,3 ha de sol considéré comme sensible aux activités humaines, donc 0,8 % de ceux présents dans ledomaine du parc éolien, soit 2 257 ha (tableau 6.6). Les aires de travail nécessaires à l’installation deséoliennes peuvent comprendre des zones de pentes forte ou abrupte selon les données cartographiques(tableau 6.6), mais aucune éolienne ne sera localisée dans de telles zones, ce qui sera validé lors desvisites de terrain avant le début des activités de construction.Aucune activité ne sera effectuée dans les sols de mauvais ou très mauvais drainage ni dans des dépôtsorganiques (cartes 6.2 et 6.3).Tableau 6.6Sol sensible aux activités humaines aux sites des aires de travail et des cheminsType de solÉolienne(ha)Chemin(ha)Poste(ha)Réseau collecteur(ha)Total(ha)Dépôt mince 3,2 5,0 0 0 8,2Pente forte 1,4 4,3 0 0,3 6,0Pente abrupte 0,6 2,2 0 0,3 3,1Mauvais ou très mauvais drainage 0 0 0 0 0Dépôt organique 0 0 0 0 0Total 5,2 11,5 0 0,6 17,3PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-14


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationL’intensité est faible, compte tenu des superficies identifiées et des efforts pour réduire l’utilisation de solssensibles. La modification de la qualité des sols est permanente et l’impact est limité aux aires de travail.L’importance de l’impact sur les sols en phase construction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantModification aux caractéristiques du solConstructionSolsMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailFaibleFaibleFaiblePonctuellePermanenteContinueFaible6.3.2.2 Phase fermetureTout comme en phase construction, le passage de machinerie peut entraîner la formation d’ornières quideviennent alors des canaux d’écoulement préférentiel pour les eaux de ruissellement. Les travaux enphase fermeture occasionneront un impact limité sur les sols, car les chemins seront existants et debonne qualité et les sols auront déjà été compactés lors de la construction sur les aires de travail. Lamodification de la qualité des sols est permanente et l’impact est limité aux aires de travail. Le retrait de lacouche supérieure de la base de béton et la restauration du site le rendront propice à la reprise de lavégétation. L’importance de l’impact en phase fermeture est faible.Les sols sensibles aux activités humaines ne seront pas affectés en phase fermeture, car ni constructionni réfection de chemin n’est prévue et les activités seront limitées aux aires de travail et aux chemins déjàexistants.Évaluation de l’impact Modification aux caractéristiques du solPhase FermetureComposante SolsActivité Mobilisation du chantier, déboisement, démantèlement des équipements, restauration des aires de travailValeur FaibleIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-15


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.3.3 Eaux de surface6.3.3.1 Phase constructionLes activités en phase construction peuvent modifier la qualité et le drainage des eaux de surface decertains cours d’eau. Ces travaux peuvent apporter des changements aux processus d’écoulement deseaux de surface et entraîner une augmentation des sédiments dans les cours d’eau. Selon les donnéesde la BDTQ, la construction et l’amélioration des chemins nécessiteront l’installation de 11 nouveauxponceaux et la réfection de 18 autres, pour un total de 29. Des 11 cours d’eau traversés par de nouveauxponceaux, 8 sont intermittents. Les chemins ont été planifiés de manière à réduire le nombre de traversesde cours d’eau.Une caractérisation sur le terrain sera effectuée à chaque traverse de cours d’eau préalablement à laconstruction. Les normes de construction de chemins et d’installation de ponceaux prescrites dans le RNIet dans le Guide des saines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux (MRNFP, 2001) serontappliquées afin de protéger les cours d’eau et le milieu aquatique.Tableau 6.7Traverses de cours d’eau prévuesType de cheminNombre de ponceauxTotalCours d’eau intermittent Cours d’eau permanentChemin existant (remise en état) 16 2 18Nouveau chemin (nouveau ponceau) 8 3 11Total 24 5 29Lorsque le réseau collecteur (lignes électriques du parc éolien) devra traverser des cours d’eau, latraversée sera effectuée dans le remblai du ponceau. Dans le cas où l’épaisseur du remblai seraitinsuffisante, l’enfouissement du réseau collecteur sous le cours d’eau sera effectué par la technique detranchée ouverte. Celle-ci s’effectuera selon les techniques standards, notamment la pose d’un batardeauet le contrôle des niveaux d’eau en amont à l’aide d’une pompe et de boyaux dirigeant l’eau vers lavégétation. Le site prévu pour l’aménagement d’une tranchée ouverte sera choisi en fonction de latopographie du terrain environnant, de la nature du lit du cours d’eau et de la sensibilité de l’habitataquatique en aval de la zone des travaux. Une fois la tranchée refermée, le lit du cours d’eau seraenroché. Les mesures d’atténuation courantes provenant du RNI et du Guide des saines pratiques : voirieforestière et installation de ponceaux seront appliquées.Advenant l’installation d’une usine de béton temporaire sur le site, celle-ci respecterait toutes lesrecommandations et exigences du certificat d’autorisation émis par les autorités, entre autres, le débitdans le cours d’eau, la quantité d’eau prélevée et la présence de bassins de sédimentation pour les eauxde lavage. Ces mesures assurent une protection des eaux et du milieu aquatique.L’installation d’une traverse de cours d’eau prend quelques heures et l’augmentation de l’apport desmatières en suspension est perceptible lors de la réalisation de l’activité et pour les quelques heuressuivantes. Les sédiments peuvent se disperser sur quelques dizaines de mètres. L’importance de l’impactde l’augmentation des matières en suspension dans les eaux de surface en phase construction est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-16


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantAugmentation des matières en suspension dans les eaux de surfaceConstructionEaux de surfaceMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailGrandeFaibleMoyennePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.3.3.2 Phase fermetureEn phase fermeture, les activités occasionneront un impact limité sur les eaux de surface, car elles serontréalisées sur les aires de travail déjà utilisées en construction et exploitation, et sur les chemins existants.Tout comme en phase construction, mais dans une moindre mesure, le passage de machinerie pourraitoccasionner un ruissellement des sédiments provenant des aires de travail vers les cours d’eau,entraînant une augmentation des matières en suspension dans ces derniers. Toutefois, les aires de travailsont situées à plus de 30 m des cours d’eau intermittents et à plus de 60 m des permanents.Si la réglementation en vigueur à ce moment le permet, et par entente avec les ministères concernés, leréseau collecteur enfoui dans les remblais au-dessus des ponceaux et sous les cours d’eau serontsectionnés et laissés en place pour éviter un nouvel impact sur les cours d’eau.L’impact est limité à proximité des aires de travail, où les activités de démantèlement se concentrent. Ledémantèlement des équipements se fait sur une courte période et l’apport des matières en suspension, siperceptible dans les cours d’eau, le sera lors de la réalisation de l’activité et pour quelques heuresseulement après celle-ci. L’importance de l’impact en phase fermeture est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantAugmentation des matières en suspension dans les eaux de surfaceFermetureEaux de surfaceMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements, restaurationdes aires de travailGrandeFaibleMoyennePonctuelleTemporaireIntermittenteFaiblePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-17


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.4 Impact sur le milieu biologique6.4.1 Peuplements forestiers6.4.1.1 Phase constructionLe déboisement préalable à l’implantation des éoliennes, du réseau collecteur et du poste deraccordement ainsi qu’à la construction et à l’amélioration des chemins totalise 358,7 ha. Le déboisementtouche 2,1 % de la superficie du domaine du parc éolien (tableau 6.8).Tableau 6.8Superficie déboisée par type de peuplementPeuplement forestierCheminexistantNouveaucheminÉolienneSuperficie (ha)RéseaucollecteurPoste deraccordementTotalProportiondu domaine(%)Bétulaie jaune 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0Cédrière 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0Érablière 0,0 0,4 0,0 0,0 0,0 0,4 0,0Feuillus intolérants 0,4 2,0 1,4 0,0 0,0 3,8 0,0Mélangé à dominance feuillue 1,1 10,8 9,3 0,0 0,0 21,2 0,1Mélangé à dominance résineuse 2,9 28,9 28,0 0,4 0,0 60,2 0,4Pessière 3,1 9,1 5,7 0,0 0,0 17,9 0,1Plantation 0,5 10,9 8,6 0,0 0,0 20,0 0,1Régénération 5,6 30,0 21,9 0,9 0,0 58,4 0,3Sapinière 14,4 84,0 75,1 1,6 1,4 176,5 1,0Total 28,2 176,2 150,0 2,9 1,4 358,7 2,1Le déboisement sera <strong>principal</strong>ement réalisé dans des peuplements abondants dans la forêt de la zoned’étude (résineux et mélangés), forêt qui fait l’objet d’exploitation forestière, tant dans sa partie publiquequ’en territoire privé (cartes 6.4 et 6.5). Lors de la préparation des plans et devis préalables à la demandedes certificats d’autorisation des travaux de construction, un inventaire forestier sera effectué sur les airesde travail afin de valider l’information tirée du SIEF (Gouvernement du Québec, 2008). Les cédrières etles érablières ont été évitées le plus possible lors de la planification, en fonction des données numériquesdisponibles (tableau 6.8).Dans un effort pour réduire les superficies à déboiser, les chemins existants ont été priorisés dans lamesure du possible. Près de 30 % des chemins qui serviront pour le parc éolien sont déjà existants(carte 6.5).Le déboisement en territoire privé (70,8 ha, soit 19,8 % du déboisement total) fera l’objet d’uneplanification avec les principaux intervenants : l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées duBas-Saint-Laurent, la Société d’exploitation des ressources (SER) de La Vallée et la SER de La Mitis.Le rajeunissement des peuplements forestiers sera ressenti durant plusieurs décennies, et est doncconsidéré comme permanent. L’étendue de l’impact est limitée aux chemins et aux aires de travail.L’importance de l’impact sur les peuplements forestiers en phase construction est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-18


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impact Modification des peuplements forestiers par le déboisementPhase ConstructionComposante Peuplements forestiersActivité DéboisementValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.1.2 Phase fermetureEn phase fermeture, un déboisement sera nécessaire sur les aires de travail pour permettre ledémantèlement des équipements. L’étendue de l’impact est limitée aux aires de travail. L’importance del’impact sur les peuplements forestiers est faible, notamment parce que ces derniers avaient fait l’objet detravaux en phase construction et que du reboisement sera effectué sur les aires de travail lors de larestauration du site.Évaluation de l’impact Modification des peuplements forestiers par le déboisementPhase FermetureComposante Peuplements forestiersActivité Déboisement et restauration des aires de travailValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.2 Peuplements particuliers6.4.2.1 Phase constructionDurant la phase construction, des peuplements identifiés comme zone de protection au PPMV pourraientfaire l’objet d’un déboisement partiel sur une superficie de 10,2 ha pour l’implantation de 4 éoliennes et laconstruction d’un nouveau chemin (carte 6.5). Des modalités particulières sont recommandées dans cetype de zone, mais les activités forestières y sont permises. L’agence forestière et les propriétaires de cesterres seront consultés et la nature des peuplements sera validée lors d’une visite terrain avantconstruction. Les zones de conservation (dans lesquelles les activités forestières sont habituellementexclues) ne sont pas touchées.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-19


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationLa modification à la qualité des peuplements particuliers par les activités de déboisement est faible ets’étend sur toute la durée du projet. L’étendue de l’impact est permanente et limitée aux aires de travail.L’importance de l’impact sur les peuplements particuliers en phase construction est faible.Évaluation de l’impact Modification des peuplements particuliers par le déboisementPhase ConstructionComposante Peuplements particuliers (zones de protection du PPMV)Activité DéboisementValeur GrandeIntensité FaibleAmpleur MoyenneÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.3 Espèces floristiques à statut particulier6.4.3.1 Phase constructionLes activités de la phase construction peuvent avoir une influence ou modifier l’habitat de certainesespèces floristiques à statut particulier. Le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec(CDPNQ) signale la présence de deux espèces floristiques susceptibles d’être désignées menacées ouvulnérables dans le domaine du parc éolien : adiante des Aléoutiennes (Adiantum aleuticum) etmoehringie à feuilles larges (Moehringia macrophylla). Ces deux espèces ont été signalées près de lamunicipalité de La Rédemption, sur un site situé sur le flanc nord du mont Saint-Pierre (CDPNQ, 2008).Une autre espèce est signalée au CDPNQ dans la zone d’étude locale, mais pas dans le domaine du parcéolien : l’orchis à feuille ronde (Amerorchis rotundifolia). Elle est associée aux cédrières et tourbièresminérotrophes, des milieux dans lesquels aucune activité n’est prévue. De la même façon, les travauxn’auront pas lieu dans les habitats potentiels des autres espèces à statut particulier susceptibles d’êtreprésentes dans le domaine du parc éolien (tableau 2.5).L’habitat de l’adiante des Aléoutiennes et de la moehringie à feuilles larges est constitué d’affleurementset débris graveleux serpentiniques perturbés et ouverts, de bétulaie blanche ou de pessière noire ouverte(CDPNQ, 2008). L'adiante des Aléoutiennes et la moehringie à feuilles larges sont réparties dans uneunité de dénudé sec, où leur nombre estimé respectif est d’environ 10 000 et 2 500 individus (CDPNQ,2008). Un des sites est le résultat de perturbations par des activités d’exploration minière menées il y aquelques décennies (MRNFP, 2003).Une éolienne (numéro 1) et un chemin seront implantés à proximité du site répertorié par le CDPNQ : à80 m de la zone de conservation et à plus de 500 m de la localisation du CDPNQ. En raison de laproximité, l’intensité de l’impact sur l’habitat de ces deux espèces floristiques à statut particulier estconsidérée comme moyenne malgré les mesures d’atténuation courantes, notamment, la mesureconsistant à limiter les activités aux aires de travail et aux chemins. L’importance de l’impact sur lamodification de l’habitat en phase construction est forte.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-20


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÀ titre de mesure d’atténuation particulière, un inventaire floristique sera réalisé avant le début destravaux de construction au site prévu pour l’implantation de l’éolienne n o 1 et du chemin permettant d’yaccéder afin d’éviter les colonies d’adiantes des Aléoutiennes et de moehringies à feuilles larges. Ainsi,l’impact sur cette colonie devient peu important.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulièreImpact résiduelModification de l’habitatConstructionEspèces floristiques à statut particulierMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, installation deséquipements, restauration des aires de travailGrandeMoyenneFortePonctuellePermanenteContinueForteProcéder à un inventaire floristique avant le début des travaux de construction au site d’implantation del’éolienne n o 1 et de la portion de chemin permettant d’y accéder.Peu important6.4.3.2 Phase fermetureLes activités de la phase fermeture du parc éolien ne modifieront aucun nouvel habitat. Les deux mêmesespèces floristiques susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables pourront coloniser leshabitats en bordure des aires de travail durant la phase exploitation. Les activités seront limitées aux airesde travail et aux chemins en phase fermeture. Puisque les travaux de fermeture seront réalisés sur lesaires de travail déjà modifiées lors de la phase construction et qu’aucune construction de chemin n’estprévue, l’intensité de l’impact sur l’habitat de ces deux espèces floristiques est faible. L’importance del’impact sur la modification de l’habitat en phase fermeture est moyenne.À titre de mesure d’atténuation particulière, un nouvel inventaire floristique sera réalisé au besoin, selonles données disponibles à cette date, avant le début des travaux de fermeture. Il couvrira les alentours dusite de l’éolienne n o 1 et du chemin permettant d’y accéder. Cet inventaire permettra de localiser lescolonies d’adiantes des Aléoutiennes et de moehringies à feuilles larges, s’il y a lieu, et de les protéger.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulièreImpact résiduelModification de l’habitatFermetureEspèces floristiques à statut particulierMobilisation du chantier, déboisement, démantèlement des équipements, restauration des aires de travailGrandeFaibleMoyenPonctuellePermanenteContinueMoyenneProcéder à un inventaire floristique avant le début des travaux de fermeture au site de l’éolienne n o 1 et enbordure du chemin permettant d’y accéder.Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-21


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.4.4 Faune avienne (oiseaux)6.4.4.1 Phase constructionDérangement par le bruitL’ensemble des activités de construction peut déranger les oiseaux, <strong>principal</strong>ement les oiseaux nicheurs,en raison du bruit et de la présence de travailleurs et de machinerie. Chez certains oiseaux, le bruitoccasionne un stress et peut entraîner un déplacement, ce qui peut perturber la nidification ou lesactivités pour lesquelles les signaux sonores naturels sont importants, comme la communication, lachasse ou la fuite (Radle, 1998; ISRE, 2000; The Ornithological Council, 2007). Les effets du bruit sur lesoiseaux semblent différer selon les espèces et le type de bruit (Kaseloo & Tyson, 2004).Le dérangement par le bruit sera occasionné en présence des travailleurs sur les aires de travail ou leschemins (2,1 % du domaine au maximum), il cessera à la fin des activités et ses effets se feront sentir surquelques dizaines de mètres autour des aires de travail. L’impact est d’une étendue ponctuelle et dedurée temporaire. L’importance de l’impact du bruit sur les oiseaux en phase construction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitConstructionFaune avienneMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaibleModification de l’habitatLe déboisement modifiera l’habitat des oiseaux. Bien que la modification de l’habitat puisse avoir desrépercussions sur les populations d’oiseaux en diminuant la densité, le taux de reproduction ou la survie(Drewitt & Langston, 2006), l’implantation d’éoliennes n’a entraîné aucun déplacement d’oiseaux dans lescas cités par Devereux et al. (2008) ainsi que par James (2008).Les diverses espèces d’oiseaux s’adaptent différemment aux coupes forestières. Certaines espèces sontassociées aux massifs forestiers matures, par exemple, le grand pic et le grimpereau brun. D’autresfréquentent les bordures de forêt et s’accommodent des habitats modifiés, comme le bruant familier, quiniche parfois dans les lignes de transport d’énergie (Gauthier & Aubry, 1995). D’autres encore, comme lagélinotte pour l’élevage des jeunes, fréquentent des milieux en régénération.Le déboisement couvre 2,1 % de la superficie du domaine du parc éolien. Il sera en majeure partieeffectué dans des peuplements abondants de la forêt de la zone d’étude, forêt qui fait l’objet d’exploitationforestière (sapinières, peuplements mélangés, régénération). L’intensité de l’impact est faible.L’importance de l’impact sur la modification de l’habitat des oiseaux en phase construction est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-22


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impact Modification de l’habitatPhase ConstructionComposante Faune avienneActivité DéboisementValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.4.2 Phase exploitationMortalité liée aux équipementsL’exploitation d’un parc éolien peut entraîner des mortalités d’oiseaux par collision avec les éoliennes(National Research Council, 2007). La disposition des éoliennes dans les parcs, la topographie du site, laprésence d’un corridor de migration de même que les conditions météorologiques peuvent influencer letaux de mortalité observé d’un parc à l’autre (Erickson et al., 2005; Kuvlesky Jr. et al., 2007).Les migrateurs nocturnes sont souvent en cause lors d’épisodes de collision avec les éoliennes (NationalResearch Council, 2007; James, 2008). Ces oiseaux, privés de repères célestes par temps couvert(périodes de brouillard, de pluie ou de grands vents), peuvent se trouver désorientés. Dans de tellesconditions, les oiseaux peuvent s’approcher de structures élevées pourvues de balises lumineuses et êtreincités à voler en cercle autour de celles-ci (Erickson et al., 2005).La sauvagine et les oiseaux de proie peuvent adopter un comportement d’évitement des éoliennes(Barrios & Rodriguez, 2004; Chamberlain et al., 2006). Les études <strong>rapport</strong>ent généralement une faiblemortalité avienne causée par les éoliennes comparativement à la mortalité par collision avec d’autresstructures anthropiques. Plus de 50 % de la mortalité avienne serait due à la présence d’édifices et defenêtres, 10 % aux chats et 8,5 % aux véhicules automobiles, comparativement à 0,01 % pour leséoliennes (Erickson et al., 2005).Les mortalités annuelles mesurées dans le cadre d’études standardisées menées aux États-Unis variententre 0,6 et 7,7 oiseaux/éolienne. Ces études permettent de calculer une moyenne de mortalité annuellede 2,1 oiseaux, dont 0,03 rapace, par éolienne (Erickson et al., 2005; National Research Council, 2007).Comparativement aux données tirées de ces études, la mortalité causée par les éoliennes dans les parcséoliens de l’est du Canada est faible (tableau 6.9).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-23


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.9Mortalité avienne dans différents parcs éoliens – Est du CanadaParc Province Détail sur l’inventaireLe Nordais(Cap-Chat)Mont Copper(Murdochville)Nombre d’éoliennes(Suivies/Total)Taux demortalité estimé 1Québec Deux saisons de migration en 2000 26/<strong>13</strong>3 0QuébecCinq premiers mois d’exploitationde la première phase (2004)Migration printanière, saison estivale etmigration automnale (2005)Migration printanière, saison estivale etmigration automnale (2005)Mont Miller(Murdochville)Québec30/30 0,14Baie-des-Sables Québec Avril à octobre 2007 15/73 2,8North Cape Île-du-Prince- Mai à novembre 2002 28/80,62Édouard Avril à novembre 2004 28/161,25Erie Shores Ontario Deux premières années d’exploitation66/66 2 à 2,5(2006-2007)1 Mortalité annuelle exprimée en nombre d’oiseaux par éolienne2 La mortalité totale est estimée à 5 individus en 2002 et à 10 en 2004, en tenant compte du taux de disparition des carcasses.5/530/300,470,31Sources : (PEIEC, 2005; SNC-Lavalin, 2006; James, 2008; BAPE, [s.d.])Selon les inventaires d’oiseaux réalisés par l’initiateur, les rapaces fréquentent peu le domaine du parcéolien en comparaison avec d’autres sites d’observation au Québec, comme l’Observatoire d’oiseaux deTadoussac, le belvédère Raoul-Roy à Saint-Fabien et le site de dénombrement de rapaces EagleCrossing à Saint-Stanislas-de-Kostka (vol. 3, étude 2.1). En raison des éléments cités précédemment,l’intensité de l’impact est considérée faible. L’importance de l’impact sur la faune avienne en phaseexploitation est faible.Évaluation de l’impact Mortalité liée aux équipementsPhase ExploitationComposante Faune avienneActivité Présence et fonctionnement des équipementsValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence IntermittenteImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitLes réponses des oiseaux au bruit ambiant varient en fonction de la nature du bruit, des conditionsenvironnementales et des individus eux-mêmes (Kaseloo & Tyson, 2004). Les animaux peuventgénéralement s’habituer au bruit, surtout s’il est régulier et de faible intensité (Radle, 1998; ISRE, 2000).Le bruit d’une éolienne en activité est de moins de 50 dB à 200 m de distance. Il est comparable à celuid’une chute d’eau ou du vent dans les forêts feuillues. Étant donné que l’impact est d’intensité faible, qu’ilPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-24


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationest limité à proximité des éoliennes et qu’il est permanent et intermittent, l’importance de l’impact du bruitdes éoliennes sur la faune avienne en phase exploitation est faible.Évaluation de l’impact Dérangement par le bruitPhase ExploitationComposante Faune avienneActivité Présence et fonctionnement des équipementsValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence IntermittenteImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.4.3 Phase fermetureDérangement par le bruitLes chemins étant déjà construits, les travaux seront de moindre envergure qu’en phase construction. Ledérangement par le bruit sera occasionné par la machinerie et la circulation; il cessera à la fin desactivités et ses effets se feront sentir sur quelques dizaines de mètres autour des aires de travail. L’impactest temporaire et d’une étendue ponctuelle. L’importance de l’impact du dérangement des oiseaux par lebruit est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitFermetureFaune avienneMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements et restaurationdes aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaibleModification de l’habitatComme en phase construction, le déboisement modifiera l’habitat des oiseaux. L’importance de l’impacten phase fermeture est faible, notamment parce que les secteurs déboisés auront fait l’objet de travauxen phase construction et que le déboisement touchera des superficies moindres qu’en construction.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-25


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impact Modification de l’habitatPhase FermetureComposante Faune avienneActivité DéboisementValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.5 Chiroptères (chauves-souris)6.4.5.1 Phase constructionModification de l’habitatLe déboisement nécessaire à la construction des chemins et des aires de travail autour des éoliennespeut entraîner une perte de gîtes diurnes de chauves-souris dans les arbres (Bach & Rahmel, 2005) etchanger le microclimat des alentours, entraînant des répercussions sur la qualité de ces gîtes (NationalResearch Council, 2007).Le déboisement couvre 358,7 ha, ce qui représente 2,1 % du domaine du parc éolien (tableau 6.8). Lesnouvelles aires ouvertes, telles que les chemins d’accès et les sites d’éoliennes, pourront être utiliséescomme aires d’alimentation par les chauves-souris. L’importance de l’impact du déboisement sur les gîtesdiurnes des chiroptères en phase construction est faible.Évaluation de l’impact Modification de l’habitatPhase ConstructionComposante ChiroptèresActivité DéboisementValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitLes activités de construction et la présence des travailleurs et de la machinerie peuvent constituer unesource de bruit. Le stress engendré par ce bruit chez les chiroptères peut entraîner une altération de leurcomportement d’alimentation et d'élevage autour des installations (GAO, 2005). Le déboisement couvre2,1 % du domaine du parc. Le dérangement par le bruit sera occasionné en présence des travailleurs, ilPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-26


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationcessera à la fin des activités et ses effets se feront sentir sur quelques dizaines de mètres autour desaires de travail. L’importance de l’impact du bruit sur les chiroptères en phase construction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitConstructionChiroptèresMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements et restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.4.5.2 Phase exploitationL’exploitation d’un parc éolien peut entraîner des mortalités de chiroptères par collision avec les pales deséoliennes ou par une chute de pression dans leur sillage (Baerwald et al., 2008; Horn et al., 2008). Laprésence d’éoliennes sur une route migratoire ou dans un habitat propice peut avoir des impacts sur ledéplacement, l’alimentation et la reproduction des chiroptères (NWCC, 2004; GAO, 2005; NationalResearch Council, 2007).Certains aspects du mode de vie des chauves-souris en Amérique du Nord sont peu documentés,notamment la taille des populations des différentes espèces et leurs corridors de déplacement et demigration (GAO, 2005; National Research Council, 2007).Les résultats des suivis de mortalité menés dans les parcs éoliens aux États-Unis et ailleurs au Canadane peuvent être transposés directement au Québec en raison des nombreuses variantes (NWCC, 2004;GAO, 2005) :◦ Habitats et topographie du site;◦ Espèces en cause et taille de leur population respective;◦ Caractéristiques des éoliennes utilisées;◦ Nombre et disposition des éoliennes à l’intérieur d’un parc;◦ Protocoles de suivis de mortalité variable d’une étude à l’autre.Une évaluation basée sur des études standardisées effectuées aux États-Unis établit la moyenne demortalité annuelle à 3,4 chauves-souris par éolienne (Johnson, 2004; NWCC, 2004). Les mortalitésannuelles mesurées aux États-Unis et en Alberta varient entre 0,1 et 69,6 chauves-souris par éolienne; lavaleur de 69,6 a été observée à Buffalo Mountain, au Tennessee, durant une année particulière (Arnett etal., 2008). Le tableau 6.10 présente, à titre indicatif, les données sur les mortalités annuelles dechiroptères observées dans l’est du Canada.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-27


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.10 Mortalité annuelle de chiroptères reliée à l’exploitation éolienne – Est du CanadaParc Province Détail sur l’inventaireNombre d’éoliennes(Suivi/Total)Taux demortalité estimé 1Mont Copper Québec Migration printanière, saison estivale30/30 0,15(Murdochville)et migration automnale (2005)Baie-des-Sables Québec Avril à octobre 2007 15/73 0,7North Cape Île-du-Prince- Mai à novembre 2002 28/80,4Édouard Avril à novembre 2004 28/160Erie Shores Ontario Deux premières années d’exploitation66/66 4,5 à 5,5(2006-2007)1 Mortalité annuelle exprimée en nombre de chauves-souris par éolienne2 L’étude mentionne 3 chauves-souris au total en 2002 et aucune en 2004. L’estimation de la mortalité ne tient pas compte des facteurs de correction(persistance des carcasses et efficacité des observateurs).Sources : (PEIEC, 2005; SNC-Lavalin, 2007; James, 2008; BAPE, [s.d.])Les études de suivi effectuées dans divers parcs éoliens indiquent que les espèces migratrices sont leplus souvent en cause lors d’épisodes de mortalité près des éoliennes, particulièrement lors de lamigration automnale, de fin juillet à septembre (Johnson et al., 2003; Arnett et al., 2008). Parmi lesespèces migratrices, celles du genre Lasiurus (dont les chauves-souris cendrée et rousse) semblententrer plus souvent en collision avec des installations humaines (Keeley & al., 1999). Dans le présent cas,les espèces migratrices sont peu fréquentes dans la zone d’étude, selon l’inventaire réalisé (2 % des crisdétectés; étude 2.2, vol. 3).Des études comportementales récentes suggèrent des hypothèses pour expliquer la présence et lamortalité des chauves-souris à proximité des éoliennes :◦ Les chauves-souris migratrices à la recherche d’un gîte diurne seraient attirées par les éoliennes,car elles choisissent généralement les arbres les plus grands pour se reposer (Kunz et al., 2007);◦ Les chauves-souris seraient attirées par l’abondance d’insectes à proximité des éoliennes,notamment lors de haltes migratoires pour se nourrir (Kunz et al., 2007; Horn et al., 2008). Lacréation d’ouvertures dans le milieu, la présence de lumières et la chaleur dégagée par leséoliennes peuvent créer des conditions favorables à la concentration d’insectes. Cependant, lamortalité de chauves-souris ne semble par reliée à la présence d’éclairage (Arnett et al., 2008);◦ Les collisions arrivent plus fréquemment lorsque les vents sont faibles, probablement parce queles insectes sont plus actifs sous ces conditions météorologiques (Kunz et al., 2007);◦ Les sons émis par les éoliennes en mouvement attireraient les chauves-souris (Kunz et al., 2007;National Research Council, 2007);◦ Les chauves-souris ont des récepteurs sensibles aux champs électromagnétiques. Les champsélectromagnétiques produits autour des nacelles pourraient désorienter les chauves-souris en volet augmenter les risques de collision (Kunz et al., 2007; National Research Council, 2007).Les chauves-souris migratrices sont présentes en faible nombre dans l’aire d’étude, selon l’inventaire.L’étendue de l’impact est ponctuelle et sa durée permanente. L’importance de l’impact sur la mortalité deschiroptères en phase exploitation est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-28


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impact Mortalité liée aux équipementsPhase ExploitationComposante ChiroptèresActivité Présence et fonctionnement des équipementsValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence IntermittenteImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.5.3 Phase fermetureLes chemins étant déjà construits, les travaux en phase fermeture seront de moindre envergure qu’enphase construction. Le dérangement par le bruit sera occasionné en présence des travailleurs et de lamachinerie, il cessera à la fin des activités et ses effets se feront sentir sur quelques dizaines de mètresautour des aires de travail. L’impact est de durée temporaire et d’une étendue ponctuelle. L’importance del’impact du dérangement des chiroptères par le bruit est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitFermetureChiroptèresMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements et restaurationdes aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.4.6 Faune terrestre6.4.6.1 Phase constructionDérangement par le bruitL’ensemble des activités de construction peut déranger les mammifères terrestres, en raison du bruitcausé par la présence de travailleurs et de machinerie. Ces activités engendrent un stress chez certainsmammifères pouvant perturber leurs périodes de reproduction et d’alimentation. Les espèces réagissentdifféremment au bruit selon les conditions environnementales et la nature du bruit (Kaseloo & Tyson,2004). De façon générale, les mammifères s’habituent à diverses sources de bruit (Radle, 1998;ISRE, 2000).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-29


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationLe dérangement par le bruit sera occasionné en présence des travailleurs, il cessera à la fin des activitéset ses effets se feront sentir sur quelques dizaines de mètres autour des aires de travail, de façon nonsimultanée d’une aire à l’autre. Les activités sont limitées aux aires de travail et leur durée est temporaire.L’importance de l’impact du bruit sur la faune terrestre en phase construction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitConstructionFaune terrestreMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements et restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaibleModification de l’habitatLes activités en phase construction peuvent modifier l’habitat de la faune terrestre. Le déboisementcouvre 2,1 % du domaine du parc éolien. Les 150 aires de travail des éoliennes sont déboisées sur unesurface de un hectare chacune, créant autant d’ouvertures dans le peuplement forestier. Ce type dedéboisement peut améliorer ou détériorer l’habitat, selon les besoins particuliers de chaque espèce. Parexemple :◦ Une récolte forestière en petites superficies réparties sur le territoire peut favoriser la strated’alimentation du cerf de Virginie, de l’orignal et de l’ours noir;◦ Une récolte dans des peuplements résineux matures diminue l’abri du cerf de Viginie et del’orignal;◦ Le lièvre d’Amérique peut s’accommoder de coupes forestières à superficie restreinte (Fondationde la faune du Québec, 1996);◦ Le couguar de l’Est, occupant un domaine vital dépassant largement les limites du parc, risquepeu d’être dérangé par ce déboisement, dans une forêt déjà exploitée;◦ Les mammifères généralistes, indépendants d’un type de milieu et d’un type de proies enparticulier, seront peu influencés par la modification de l’habitat;◦ Plusieurs micromammifères utilisent des habitats qui pourraient être modifiés par le déboisementalors que d’autres, notamment les fouisseurs, peuvent s’en accommoder.L’étendue des activités de construction est limitée aux aires de travail. La modification de l’habitat estpermanente et son intensité est considérée comme faible en raison des réactions variées des diversesespèces. L’importance de l’impact sur l’habitat en phase construction est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-30


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impact Modification de l’habitatPhase ConstructionComposante Faune terrestreActivité Déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, restauration des aires de travailValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.4.6.2 Phase exploitationLe bruit émis par les éoliennes pourrait déranger certains mammifères terrestres. D’une espèce à l’autre,les animaux répondent différemment au bruit, mais ils peuvent s’habituer à différentes sources de bruit,particulièrement à un bruit faible et régulier (Radle, 1998; ISRE, 2000). Par exemple, certaines espèces(raton laveur, marmotte, tamia, souris, campagnol et certains grands mammifères) sont fréquemmentobservées dans les secteurs à proximité d’activités humaines.Un inventaire aérien dans le secteur de Murdochville indique que l’implantation des parcs éoliens desmonts Copper et Miller aurait eu un impact négligeable sur l’orignal, compte tenu de l’altitude et de laqualité de l’habitat. Lors de cet inventaire, un ravage d’orignal a été observé à moins de 500 md’éoliennes (Landry & Pelletier, 2007).Le bruit sera émis par les éoliennes lorsqu’elles seront en fonction, et par le poste durant toute la phaseexploitation. La modification du climat sonore est limitée à quelques dizaines de mètres des équipements.L’importance du dérangement de la faune terrestre par le bruit en phase exploitation est faible.Évaluation de l’impact Dérangement par le bruitPhase ExploitationComposante Faune terrestreActivité Présence et fonctionnement des équipementsValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence IntermittenteImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-31


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.4.6.3 Phase fermetureDérangement par le bruitLes chemins étant déjà construits, les travaux en phase fermeture seront de moindre envergure qu’enphase construction. Le dérangement de la faune terrestre par le bruit sera occasionné en présence destravailleurs, il cessera à la fin des activités et ses effets se feront sentir sur quelques dizaines de mètresautour des aires de travail. L’importance du dérangement de la faune terrestre par le bruit en phaseexploitation est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitFermetureFaune terrestreMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements, restaurationdes aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaibleModification de l’habitatLe déboisement en phase fermeture pourrait modifier l’habitat de certaines espèces de la faune terrestreà proximité des équipements. L’ampleur des travaux sera moindre qu’en phase construction, car aucuneconstruction de chemin n’est prévue et le déboisement sera effectué sur les mêmes aires de travail qu’enconstruction, soit dans des peuplements de 20 ans ou moins. L’importance de la modification de l’habitatsur les espèces fauniques terrestres en phase fermeture est faible.Évaluation de l’impact Modification de l’habitatPhase FermetureComposante Faune terrestreActivité DéboisementValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-32


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.4.7 Faune ichtyenne (poissons)6.4.7.1 Phase constructionLa construction et l’amélioration des chemins, dont le changement ou l’installation d’un ponceau,pourraient causer une augmentation des matières en suspension et une accumulation de sédiments dansles zones en aval des travaux. L’installation ou la réparation de 29 ponceaux est prévue, dont 5 sur descours d’eau permanents (carte 6.1). Les lignes électriques souterraines traversant un cours d’eau serontenfouies lorsque possible dans le remblai au-dessus du ponceau.Lors de la préparation des plans et devis préalables à la demande de certificats d’autorisation, les coursd’eau du domaine du parc éolien feront l’objet d’une caractérisation pour vérifier la présence de frayèresen aval des traverses de cours d’eau, afin d’en préserver la qualité en phase construction. Les exigencesdu RNI et du Guide des saines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux (MRNFP, 2001)seront respectées et aucun ponceau ne sera installé à moins de 50 m en amont d’une frayère.Les autres activités de construction pourraient créer des ornières sur les aires de travail et les chemins,dirigeant le ruissellement des eaux de surface vers les cours d’eau. Toutefois, les aires de travail sontsituées à plus de 30 m des cours d’eau intermittents et à plus de 60 m des permanents.Lors des travaux liés à l’installation d’un ponceau, un panache de sédiments se formera et se disperseraaprès quelques heures. Les sédiments seront mis en suspension de façon ponctuelle (mise en place duponceau, stabilisation). Compte tenu de tous ces éléments, l’importance de l’impact sur la faune ichtyenneen phase construction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantModification de l’habitat par l’apport de sédiments en suspension dans l’eauConstructionFaune ichtyenne (poissons)Mobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, installation deséquipements, restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.4.8 Herpétofaune (amphibiens et reptiles)6.4.8.1 Phase constructionLes activités de la phase construction peuvent entraîner une modification des habitats pourl’herpétofaune. Ces espèces se retrouvent <strong>principal</strong>ement aux abords des plans d’eau et des milieuxhumides comme les marécages, les étangs et les tourbières. Le déboisement de 358,7 ha de forêt seranécessaire (2,1 % du domaine du parc éolien, tableau 6.8). À l’exception de l’installation des ponceaux,les activités de construction seront effectuées à plus de 30 m des cours d’eau intermittents et à plus dePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-33


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation60 m des permanents. Les habitats potentiels pour l’herpétofaune seront peu modifiés. Les travauxd’installation de ponceaux respecteront les exigences du RNI et du Guide des saines pratiques : voirieforestière et installation de ponceaux (MRNFP, 2001).La modification de l’habitat sera permanente, elle sera limitée à proximité des équipements, notammentles traverses de cours d’eau. L’importance de l’impact sur l’habitat de l’herpétofaune en phaseconstruction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantModification de l’habitatConstructionHerpétofauneMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, installation deséquipements, restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuellePermanenteContinueFaible6.4.8.2 Phase fermetureLe déboisement peut entraîner une modification des habitats pour l’herpétofaune, mais dans une moindremesure qu’en phase construction, car il sera réalisé dans des peuplements de 20 ans maximum àproximité des équipements. De plus, aucune construction de chemin et installation de ponceau n’estprévue. L’importance de l’impact sur l’habitat de l’herpétofaune en phase fermeture est faible.Évaluation de l’impact Modification de l’habitatPhase FermetureComposante HerpétofauneActivité Mobilisation du chantier, déboisement, démantèlement des équipements, restauration des aires de travailValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-34


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.4.9 Espèces fauniques à statut particulier6.4.9.1 Phase constructionDérangement par le bruitLes activités de la phase construction peuvent déranger certaines espèces à statut particulier en raison dubruit et de la présence de travailleurs et de machinerie. Chez certaines espèces, le bruit occasionne unstress et peut entraîner un déplacement, ce qui peut perturber les périodes de reproduction etd’alimentation ou les activités pour lesquelles les signaux sonores naturels sont importants, comme lacommunication, la chasse ou la fuite (Radle, 1998; ISRE, 2000). Les effets du bruit semblent différer selonles espèces et le type de bruit (Kaseloo & Tyson, 2004).Le dérangement par le bruit cessera à la fin des activités et ses effets se feront sentir sur quelquesdizaines de mètres autour des aires de travail, qui couvrent au total 2,1 % du domaine du parc éolien.L’importance de l’impact du bruit sur les espèces fauniques à statut particulier en phase construction estfaible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantDérangement par le bruitConstructionEspèces fauniques à statut particulierMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailGrandeFaibleMoyennePonctuelleTemporaireIntermittenteFaibleModification de l’habitatLe déboisement pourrait modifier l’habitat des espèces fauniques à statut particulier. Selon les donnéesdu CDPNQ, aucune espèce à statut particulier n’a été répertoriée à l’intérieur des limites du parc éolien. Ilest peu probable que les espèces à statut particulier potentiellement présentes dans le domaine du parcéolien subissent un impact lié au déboisement, à l’exception de la grive de Bicknell dont la présence a étéconfirmée dans le parc éolien lors de l’inventaire (tableau 6.11, carte 6.6).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-35


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.11 Impact du déboisement sur les espèces fauniques à statut particulier potentiellementprésentes dans le domaine du parc éolienHabitatprésentEspèceobservéeImpactprobableExplicationClasse des amphibiensGrenouille des marais Oui Non Non Aucune éolienne ni poste de raccordement à moins de 30m des cours d’eau intermittents et 60 m des permanentset des plans d’eau. Respect des normes de protection descours d’eau identifiées dans le RNI et le Guide des sainespratiques : voirie forestière et installation de ponceaux.Aucune mention au CDPNQ dans la zone d’étude locale.Classe des reptilesTortue des bois Oui Non Non Improbable que l’espèce soit présente dans le parc éolien,ce dernier se trouvant à la limite nord de l’aire dedistribution. Aucune mention au CDPNQ dans la zoned’étude locale.Classe des mammifèresCampagnol desrochersCampagnol-lemmingde CooperOui Non Non Demeure à proximité des sources d’eau en forêt. Domainevital de moins de 1 ha, donc peu probable dans les airesde travail. Le poste de raccordement et les éoliennes sontsitués à plus de 30 m d’un cours d’eau intermittent et 60 md’un cours d’eau permanent ou d’un plan d’eau. Respectdes normes de protection des cours d’eau identifiées dansle RNI et le Guide des saines pratiques : voirie forestièreet installation de ponceaux. Aucune mention de l’espèceau CDPNQ dans la zone d’étude locale.Oui Non Non Fréquente les forêts à proximité des tourbières et desmilieux humides herbeux. Aucune éolienne à moins de127 m des milieux humides. Aucune mention au CDPNQdans la zone d’étude locale.Oui Oui Non Espèce migratrice qui utilise les arbres comme abri estival.La superficie déboisée couvre 2,1 % du domaine du parc.Chauve-sourisargentéeChauve-souris cendrée Oui Oui Non Espèce migratrice qui utilise les arbres comme abri estival.La superficie déboisée couvre 2,1 % du domaine du parc.Chauve-souris rousse Oui Non Non Espèce migratrice qui utilise les arbres comme abri estival.La superficie déboisée couvre 2,1 % du domaine du parc.Couguar de l’Est Oui Non Non Domaine vital de 40 à 90 km². Présence peu probable,sauf passage exceptionnel.Pipistrelle de l’Est Oui Non Non Espèce résidente non détectée lors de l’inventaire.Classe des oiseauxAigle royal Oui Oui Non Niche sur les falaises, un habitat évité lors des activités.Hibou des marais Non Non Non Fréquente les milieux ouverts, tels que pâturages, champshumides, marais et plaines où la végétation atteint unehauteur de 0,5 m à 1 m. Ces habitats sont absents dudomaine du parc éolien, à l’exception d’un secteur agricoleau nord, où aucune éolienne ne sera implantée.Engouleventd’AmériqueOui Oui Non Espèce présente <strong>principal</strong>ement dans le sud du Québec.Fréquente les milieux dominés par les conifères et lesmilieux ouverts avec peu ou pas de végétation lors de lanidification. La superficie déboisée couvre 2,1 % dudomaine. Aucune mention au CDPNQ dans la zoned’étude.Faucon pèlerin Oui Oui Non Niche le long des falaises, un habitat évité lors desactivités.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-36


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationHabitatprésentEspèceobservéeImpactprobableExplicationGrive de Bicknell Oui Oui Oui L’espèce a été détectée, lors des inventaires avec lesappels par enregistrement, à deux endroits sur lessommets montagneux (carte 6.6).Martinet ramoneur Non Non Non Communément présent dans le sud du Québec. Nichedans des arbres creux, mais plus souvent dans desinfrastructures humaines (cheminées, granges, silos). Cethabitat est absent du domaine du parc éolien. Aucunemention n’est répertoriée au CDPNQ pour cette zone.Moucherolle à côtésoliveOui Oui Non Nicheur migrateur présent dans tout le Québec méridional.Fréquente les forêts mixtes et résineuses à proximité demilieux ouverts comme un point d’eau, une coupeforestière ou un brûlé. Aucune mention répertoriée auCDPNQ dans la zone d’étude locale.Paruline du Canada Oui Oui Non Nicheur migrateur présent dans tout le Québec méridional.Construit son nid sur de jeunes arbres ou arbustes dansdes boisés près de milieux humides ou de cours d’eau.Ces habitats sont évités lors des travaux de déboisement,qui couvrent 2,1 % du domaine du parc éolien.Pygargue à têteblancheOui Oui Non Niche près des lacs. Un nid est répertorié près du lacMitis. L’inventaire héliporté pour détecter la présence denids de rapaces n’a révélé aucun nid dans le domaine duparc éolien ou à proximité.Quiscale rouilleux Oui Oui Non Fréquente des milieux humides forestiers (cours d’eau,tourbières, marais, marécages) et des lisières depâturage, habitats qui, à l’exception des traverses decours d’eau, ne sont pas modifiés par les activités.Classe des poissonsAnguille d’Amérique Oui Non Non Sa présence est peu probable dans les cours d’eau desplateaux montagneux. Respect des distances deprotection des cours d’eau mentionnées dans le RNI.Les activités de déboisement pourraient modifier les habitats propices à la nidification de la grive deBicknell. Les habitats où l’espèce est la plus susceptible de se trouver sont les forêts matures et denses àdominance résineuse et en altitude (600 m et plus) (Aubry, 2003; MRNF, 2007). La grive a été détectée à2 des 38 sites inventoriés dans le domaine du parc éolien. Ces deux sites sont situés à 720 et 770 md’altitude (vol. 3, étude 2.1).Le déboisement couvre 358,7 ha, soit 2,1 % du domaine du parc éolien, dont 207,9 ha à une altitudesupérieure à 600 m (1,2 % du domaine; 3,9 % de la portion du domaine située à cette altitude). Tel qu’ilest mentionné à la section 6.4.1, l’initiateur du projet demeure en contact avec des représentants locaux(entreprises mandataires des aires communes, Agence régionale de mise en valeur des forêts privées duBas-Saint-Laurent et les SER de la Vallée et de La Mitis) dans le but de réduire les superficies à déboiserpour la construction de chemin et l’installation des équipements.Pour ces raisons, l’intensité de l’impact sur l’habitat de la grive de Bicknell en phase construction estfaible. L’étendue des activités de construction est limitée aux aires de travail et aux chemins. Lamodification de l’habitat est permanente. L’importance de l’impact sur l’habitat de la grive de Bicknell enphase construction est moyenne.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-37


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÀ titre de mesure d’atténuation particulière, l’initiateur du projet s’engage à effectuer l’essentiel destravaux de déboisement en dehors de la période de nidification des oiseaux (1 er mai au 15 août). Comptetenu de l’application de cette mesure, l’impact résiduel sur l’habitat de la grive de Bicknell en phaseconstruction est peu important.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulièreImpact résiduelModification de l’habitat de la grive de BicknellConstructionEspèces fauniques à statut particulierDéboisementGrandeFaibleMoyennePonctuellePermanenteContinueMoyenneEffectuer l’essentiel des travaux de déboisement en dehors de la période de nidification des oiseaux(1 er mai au 15 août).Peu important6.4.9.2 Phase exploitationL’exploitation d’un parc éolien peut entraîner des mortalités d’oiseaux et de chiroptères à statut particulier.Les inventaires réalisés par l’initiateur indiquent que certaines de ces espèces sont présentes, mais peuabondantes dans la zone d’étude locale. Les espèces de rapaces à statut particulier présentes (aigleroyal, pygargue à tête blanche et faucon pèlerin) y sont en plus faible nombre que dans les secteurs demigration connus (vol. 3, étude 2.1). Le couple de pygargues à tête blanche qui niche au lac Mitis(carte 6.6.) n’utilise pas le territoire correspondant au domaine du parc éolien, selon les suivistélémétriques réalisés par le MRNF (Charles Maisonneuve, MRNF, comm. pers.). Dans le parc éolien,deux espèces de chiroptères à statut particulier sont présentes, soit les chauves-souris cendrée etargentée, toutes deux migratrices et peu abondantes selon l’inventaire (vol. 3, étude 2.2). La mortalité dechiroptères ou d’oiseaux causée par les éoliennes dans les parcs éoliens de l’est du Canada est faible(tableaux 6.9 et 6.10).L’intensité de l’impact est faible, ces espèces étant présentes en faible nombre et de façon ponctuelledans la zone d’étude. De plus, la mortalité d’oiseaux et de chiroptères associée à la présence d’éoliennesest généralement faible dans l’est du Canada (section 6.4.4). Ainsi, la probabilité que ces animaux entrenten collision avec les éoliennes est faible et limitée à une courte période de l’année. L’importance del’impact sur la mortalité des oiseaux et des chiroptères à statut particulier est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-38


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impact Mortalité des oiseaux et chiroptères liée aux équipementsPhase ExploitationComposante Espèces fauniques à statut particulierActivité Présence et fonctionnement des équipementsValeur GrandeIntensité FaibleAmpleur MoyenneÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence IntermittenteImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.5 Impact sur le milieu humain6.5.1 Contexte socioéconomique6.5.1.1 Phase constructionL’investissement total pour la réalisation du projet de parc éolien est évalué à 700 millions $. L’appeld’offres d’Hydro-Québec (A/O 2005-03) contient une obligation d’achat régional, en Gaspésie et dans laMRC de Matane, d’au moins 30 % des dépenses reliées aux coûts des éoliennes. De plus, 60 % du coûttotal du parc éolien doit être investi au Québec, soit 420 millions $.Durant la phase construction, plus de 150 personnes provenant de différents corps de métiers œuvrerontsur le chantier. En période de pointe des travaux de construction, environ 250 personnes y travailleront.Les activités de la phase construction nécessiteront l’embauche de plusieurs travailleurs locaux etrégionaux. La majorité des travailleurs sur le chantier devrait provenir du Bas-Saint-Laurent et des régionsadmissibles, soit la région administrative Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et la MRC de Matane.Le coût d'un permis de construction relatif à l’implantation d’éoliennes commerciales dans la MRC deLa Matapédia est de 750 $ par éolienne, pour un total de 93 000 $. Le même tarif s’applique pourl’émission d’un permis de construction dans la MRC de La Mitis, ce qui représente un total de 19 500 $.Aux montants énumérés ci-haut, s’ajoutent les retombées indirectes du parc éolien reliées àl’hébergement et à la restauration des travailleurs non résidents, puis à l’achat de matériaux sur place.L’impact en termes de création d’emplois et de retombées économiques est de nature positive, l’intensitéa été jugée forte, l’étendue est régionale et sa durée est temporaire. L’importance de l’impact sur lecontexte socioéconomique local et régional sera forte et positive.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-39


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Important (positif)Création d’emplois et retombées économiquesConstructionContexte socioéconomiqueMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailGrandeForteForteRégionaleTemporaireContinueForte (positive)6.5.1.2 Phase exploitationEn phase exploitation, environ 15 personnes travailleront à l’entretien du parc éolien. Un centre d’entretiensera construit dans une des municipalités de la zone d’étude locale.Concernant les retombées économiques directes pour les collectivités et les propriétaires de terrainsprivés, Saint-Laurent Énergies offre des paiements annuels supérieurs à ce qui est indiqué au Cadre deréférence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier d’Hydro-Québec (2007).Les loyers annuels liés à la présence d’éoliennes en terrains privés représenteront 1,25 % des revenusbruts générés par le parc éolien, au prorata du nombre de MW installés en terrains privés. Lespropriétaires de terrains privés situés dans le parc éolien recevront également un loyer annuel collectiféquivalent à 1,25 % des revenus bruts générés par le parc éolien, au prorata du nombre de MW installésen terrains privés et de la superficie de la propriété en question.En terres publiques, le tarif applicable à l’obtention des droits fonciers est calculé selon la capacité deproduction de l’éolienne à un taux de 5 080 $ par MW (MRNF, 2003-2008). C’est donc un loyer annuelinitial supérieur à 1 million de dollars qui sera versé au MRNF.Saint-Laurent Énergies offre aux municipalités et aux deux MRC des contributions volontaires annuellestotalisant 2 500 $ par MW de capacité installée sur leur territoire (tableau 6.12). Les municipalités de laMRC de La Matapédia ont entériné une convention relative au partage des contributions provenant deSaint-Laurent Énergies.Tableau 6.12 Contribution volontaire annuelle en phase exploitationMunicipalité ou MRCCapacité sur le territoire(MW)Contribution volontaire annuelle($)TNO Lac-Alfred (MRC de La Matapédia) 140 350 000Sainte-Irène 30 75 000Saint-Cléophas 48 120 000Saint-Zénon-du-Lac-Humqui 30 75 000TNO Lac-à-la-Croix (MRC de La Mitis) 16 40 000La Rédemption 36 90 000Total 300 750 000PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-40


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationLa MRC de La Matapédia a la possibilité de devenir copropriétaire du projet. En vertu d’une conventionrelative à l’implantation du parc éolien, signée le 14 septembre 2007 entre l’initiateur et la MRC de LaMatapédia, celle-ci peut acquérir jusqu’à 10 % de participation au projet de 300 MW.L’impact du parc éolien en termes de création d’emplois et de retombées économiques est de naturepositive. L’intensité de l’impact est moyenne, étant donné que localement, ces investissements etcontributions sont significatifs. L’étendue de l’impact est régionale et sa durée est permanente (tout aulong de la phase exploitation). L’importance de l’impact économique et social, local et régional, en phaseexploitation est grande et positive.Évaluation de l’impact Création d’emplois et retombées économiquesPhase ExploitationComposante Contexte socioéconomiqueActivité Présence et fonctionnement des équipements, transport et circulation, entretien des équipementsValeur GrandeIntensité MoyenneAmpleur ForteÉtendue RégionaleDurée PermanenteFréquence ContinueImportance Forte (positive)Mesure particulière -Impact résiduel Important (positif)6.5.1.3 Phase fermetureLes travaux de démantèlement nécessiteront la mobilisation de travailleurs et l’utilisation de machinerielourde et de camion pour le transport des pièces et des matériaux. La phase fermeture engendrera desemplois sur une période plus courte que celle de la phase construction.La fermeture du parc éolien entraînera la perte des emplois liés à l’entretien du parc. Les municipalités dela zone d’étude locale et les MRC de La Matapédia et de La Mitis devront composer avec une baisse derevenu liée à l’arrêt des contributions volontaires annuelles. Les propriétaires qui accueillaient uneéolienne sur leur propriété verront également leurs revenus diminuer. L’impact sera ressenti après lapremière année du démantèlement et devrait s’atténuer graduellement par la suite, car les revenus et lesemplois devraient être remplacés progressivement.Cette activité est d’intensité faible, d’étendue locale et de durée temporaire. L’importance de l’impact surle milieu en phase fermeture est moyenne.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-41


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel ImportantCréation d’emplois, retombées économiques et pertes de revenusFermetureContexte socioéconomiqueMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements, restaurationdes aires de travailGrandeFaibleMoyenneLocaleTemporaireContinueMoyenne6.5.2 Occupation du territoire6.5.2.1 Phase constructionL’occupation du territoire fait référence au milieu bâti se trouvant en terres publiques et privées utilisé àdes fins de villégiatures ainsi qu’à la présence de secteurs à vocations résidentielle, commerciale etindustrielle (carte 6.7). Ni résidence permanente ni immeuble à vocation commerciale ou industrielle nesont situés à l’intérieur du domaine du parc éolien. Quelques chalets utilisés à des fins de villégiature sontdispersés en terres privées. Six baux de villégiature personnelle, situés au lac Saint-Pierre, sontlimitrophes au domaine du parc éolien. Les éoliennes en sont éloignées à plus de 500 m.Les activités en phase construction auront peu d’influence sur l’occupation du territoire. Les activitésrésidentielles, commerciales et industrielles des municipalités de la zone d’étude locale ne seront pasinfluencées par les travaux de construction du parc éolien, outre les changements reliés au contextesocio-économique (section 6.5.1.1).En date du 1 er janvier <strong>2009</strong>, le domaine du parc éolien compte 22 baux de location. De ce nombre, 21sont à des fins commerciales : l’un est lié à la présence d’une tour de télécommunication, les 20 autressont liés à l’implantation de mâts de mesure de vent. Le Club VTT de La Matapédia inc. est titulaire d’unbail à des fins communautaires (récréatives, sportives ou éducatives).Aucun bail de villégiature personnelle ou à des fins de construction d’abri sommaire n’est situé dans ledomaine du parc éolien.L’impact est local, temporaire et se fera sentir de façon intermittente. L’importance de l’impact surl’occupation du territoire en phase construction est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-42


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantModification de l’occupation du territoireConstructionOccupation du territoireMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaibleLocaleTemporaireIntermittenteFaible6.5.2.2 Phase fermetureLes activités en phase fermeture auront peu d’influence sur l’occupation du territoire. La phase fermetureest de courte durée, nécessite une mobilisation réduite comparativement à la phase construction etaucune construction de chemin n’y est prévue. L’étendue de l’impact se limite aux aires de travail.L’importance de l’impact sur l’occupation du territoire en phase fermeture est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantModification de l’occupation du territoireFermetureOccupation du territoireMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements, restaurationdes aires de travailMoyenneFaibleFaibleLocaleTemporaireIntermittenteFaible6.5.3 Utilisation du territoire6.5.3.1 Phase constructionLe domaine du parc éolien est sous affectation forestière et agroforestière et est <strong>principal</strong>ement utilisé àdes fins d’exploitation forestière. Il correspond à un secteur de chasse prisé par les amateurs, entre autresles résidents des municipalités environnantes. De plus, les adeptes de VTT et de motoneige utilisent ceterritoire; des sentiers régionaux traversent le domaine du parc éolien. Les travaux prévus en phaseconstruction vont influencer l’utilisation du territoire, notamment son accessibilité à certaines périodes, enraison entre autres, de la présence de machinerie et de véhicules lourds. Des comptes rendus réguliers(par le comité de liaison ou autre) sur l’évolution des travaux permettront aux résidents de se tenirinformés au sujet des étapes les plus importantes de la construction.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-43


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationAccessibilité par les chemins forestiersLe domaine du parc éolien sera accessible via le 4 e Rang et le 9 e Rang à La Rédemption, par la ruePrincipale et le 6 e Rang à Saint-Cléophas et par la route des 5 e et 6 e Rangs à Sainte-Irène (carte 6.7).Durant les travaux de construction, les chemins forestiers à l’intérieur du domaine du parc éoliendemeureront accessibles à tous les usagers. La présence de machinerie et la réfection de cheminsoccasionneront quelques perturbations à la circulation à certains moments, par exemple pour leremplacement des ponceaux. Seules les aires de travail seront fermées temporairement aux usagers duterritoire lors des travaux d’installation des équipements.Activités forestièresLes travaux réalisés en milieu forestier seront harmonisés, autant que possible, avec ceux de l’industrieforestière. L’initiateur demeurera en contact avec les principaux intervenants forestiers du milieu (SER dela Vallée et SER de La Mitis, Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent) ainsi qu’avec les bénéficiaires de CAAF en territoire public.Activités agricolesUne des 150 éoliennes sera érigée en territoire agricole. Elle est située dans une zone forestière noncultivée. Au total, 0,05 % du territoire agricole protégé inclus dans le domaine du parc éolien sera modifiépar l’implantation de chemins et de l’aire de travail. Aucune activité ne sera réalisée dans les zonescultivées.Sentiers récréatifsLes chemins du parc éolien, à certains endroits, passent par les sentiers actuels de VTT et de motoneige(carte 6.7). La mise en place d’une signalisation adéquate des aires de travail et des sentiers, lacoordination des travaux et l’établissement d’un plan de transport favoriseront la cohabitation desdifférentes utilisations du territoire. De plus, l’accès aux sentiers sera maintenu en tout temps grâce àl’application de mesures courantes (dégager les sentiers des déchets de coupe, aménager des accès enbordure de chemins, par exemple par le nivellement du talus, lorsque les sentiers croisent les chemins).Chasse et pêcheAucune des routes d’accès menant aux camps et infrastructures d’hébergement de la Pourvoirie de laSeigneurie du Lac Métis ne sera empruntée pour les activités de construction du parc éolien. Lesbâtiments, chalets et postes d’accueil de la pourvoirie se trouvent à plus de 2,5 km des aires de travail lesplus près (cartes 2.7 et 6.7).L’impact prévu de la construction du parc éolien sur les différentes utilisations du territoire est d’intensitéfaible, à l’exception des sentiers récréatifs et de la chasse, où l’intensité de l’impact est moyenne. Lestravaux de construction sont temporaires, intermittents et d’étendue locale. L’importance de l’impact surl’accessibilité et l’usage du territoire en phase construction est faible, à l’exception de l’impact sur lessentiers récréatifs et sur la chasse qui est d’importance moyenne. Toutefois, grâce aux mesuresparticulières, l’impact sera peu important.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-44


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulièreImpact résiduelPerturbation de l’accessibilité et de l’usage du territoireConstructionUtilisation du territoireMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailMoyenneFaible (moyenne pour la chasse et les sentiers récréatifs)Faible (moyenne pour la chasse et les sentiers récréatifs)LocaleTemporaireIntermittenteFaible (moyenne pour la chasse et les sentiers récréatifs)Durant la semaine de chasse à l’orignal à la carabine, les travaux de construction seront suspendus sur uneportion du site.À la suite de discussions entre l’initiateur et les représentants des clubs locaux, certaines portions de sentierspourraient être temporairement déplacées, au besoin.Peu important6.5.3.2 Phase fermetureEn phase fermeture, les activités peuvent perturber l’accessibilité et l’usage du territoire, mais dans unemoindre mesure puisque les travaux seront de moindre envergure (absence de construction de cheminset de coulage de béton). Les chemins existants seront utilisés. Comme en phase construction, les airesde travail seront fermées temporairement tour à tour pour permettre le démantèlement des équipements.Les <strong>principal</strong>es routes d’accès et le territoire demeureront accessibles en tout temps.Les mesures d’atténuation courantes mises en place en phase construction seront également appliquéesen phase fermeture. L’importance de l’impact sur l’accessibilité et l’usage du territoire en phase fermetureest faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantPerturbation de l’accessibilité et de l’usage du territoireFermetureUtilisation du territoireMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements, restaurationdes aires de travailMoyenneFaibleFaibleLocaleTemporaireIntermittenteFaiblePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-45


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.5.4 Infrastructures d’utilité publique6.5.4.1 Phase constructionRéseau routierLa circulation des véhicules lourds et hors-norme nécessaires au transport des équipements entraîneraune augmentation de la circulation routière sur les routes locales de certaines municipalités de la zoned’étude régionale. Des convois de camions transportant les composantes d’éoliennes, en provenance dela route <strong>13</strong>2 ou de la route 195 à partir de Matane ou de la Gaspésie, pourront accéder quotidiennementau parc éolien en empruntant les routes municipales Rioux et Principale à Sayabec et Saint-Cléophas, lesroutes de la Grande-Ligne et les 5 e et 6 e Rangs à Amqui et à Sainte-Irène ainsi que la route Massé quitraverse Sainte-Jeanne-d’Arc et La Rédemption. Le béton devrait provenir d’une installation temporairesituée dans le domaine du parc éolien; les bétonnières circuleront majoritairement sur les cheminsforestiers et ne nuiront pas à la circulation locale et touristique.Les camions de transport des pièces d’éoliennes qui dépasseront les normes régulières devront obtenirun permis et se conformer au Règlement sur le permis spécial de circulation d’un train routier. Les trajetsempruntés seront soumis à une évaluation du ministère des Transports du Québec (MTQ) qui émettra desdirectives. Les activités de transport se conformeront à la réglementation en vigueur. L’initiateurappliquera les mesures de sécurité requises lors du transport des convois de camions. Au besoin, ils’assurera de remettre les routes municipales dans leur état (selon l’état des lieux avant le projet), dansl’éventualité où une détérioration était directement liée au transport des pièces d’éolienne et desmatériaux du parc éolien.Infrastructures liées à l’approvisionnement en eau potableLe bassin de retenue constituant la source d’approvisionnement en eau potable de la municipalité de LaRédemption se situe sur le lot 9-1 aux abords du 4 e Rang, sur la Petite rivière Rouge, tout juste àl’intérieur du domaine du parc éolien. Le réseau d’aqueduc municipal de La Rédemption dessert 116 des404 propriétés de la municipalité (MRC de La Mitis, 2006).L’éolienne la plus près du point de captage de surface est située à plus de 1 200 m de ce dernier. Lesdispositions relatives aux périmètres de protection applicables autour des ouvrages de captage d’eau desurface sont précisées à la réglementation de la municipalité de La Rédemption (Règlement de zonagenuméro 68) et de la MRC de La Mitis. L’initiateur respectera la réglementation en vigueur qui prévoit unebande de protection de 30 m autour du réservoir formé par cette prise d’eau. Les mesures de protectiondu RNI et du Guide des saines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux seront respectées.Aucune traverse de cours d’eau n’est prévue dans le bassin versant de la prise d’eau.L’intensité de l’impact sur les infrastructures d’utilité publique (réseau routier et infrastructures liées àl’approvisionnement en eau potable) est faible, compte tenu des mesures d’atténuation courantesappliquées. Son étendue est locale ou régionale, selon le cas. La durée de l’impact est temporaire etintermittente. L’importance de l’impact sur les infrastructures d’utilité publique en phase construction estfaible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-46


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantModification des infrastructures d’utilité publiqueConstructionInfrastructures d’utilité publiqueMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaibleLocale (régionale dans le cas de la circulation sur le réseau routier municipal)TemporaireIntermittenteFaible6.5.4.2 Phase fermetureEn phase fermeture, le transport par camion des pièces d’éoliennes et des matériaux et rebuts pourraitperturber la circulation locale ou modifier la qualité du réseau routier. Comme en phase construction, lesrèglements en vigueur pour le transport hors-norme et les mesures de sécurité à appliquer serontrespectés. L’initiateur remettra également les routes municipales en état advenant une détérioration liéeaux activités de fermeture. L’intensité de l’impact, moindre qu’en phase construction, est faible. L’étenduede l’impact est locale et sa durée, temporaire. L’importance de l’impact sur les infrastructures d’utilitépublique en phase fermeture est faible.Évaluation de l’impact Modification des infrastructures d’utilité publiquePhase FermetureComposante Infrastructures d’utilité publiqueActivité Transport et circulationValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue LocaleDurée TemporaireFréquence IntermittenteImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.5.5 Systèmes de télécommunication6.5.5.1 Phase exploitationLa station radar météorologique Val-d’Irène, appartenant à Environnement Canada, est située à environ9 km de l’éolienne la plus proche. La zone de consultation de 80 km suggérée par le groupe de travailCCCR/ACEE (Conseil consultatif canadien de la radio / Association canadienne de l’énergie éolienne)englobe le domaine du parc éolien. Conformément aux recommandations formulées par le CCCR/ACEE,les spécialistes d’Environnement Canada ont été informés de la position et des caractéristiques dechacune des éoliennes.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-47


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationUne analyse a permis d’établir que la majorité des éoliennes du parc, du moins leurs rotors, sera détectéepar la station radar selon les paramètres usuels de propagation radio. La plupart de ces éoliennes neconstituent pas de nouveaux obstacles pour l’opération de la station radar, puisque le massif montagneuxconstitué par le mont Saint-Pierre et la région avoisinante cause déjà un blocage des signaux radars(vol. 3, étude 2.3).L’évaluation préliminaire des spécialistes d’Environnement Canada indique que, « bien que bon nombred’éoliennes seront sans doute détectables par radar, nous [Environnement Canada] sommes d’avis queles éventuelles interférences ne seront pas assez importantes pour justifier une objection formelle auprojet ». En réponse à la demande d’Environnement Canada, l’initiateur l’informera de toute modificationau projet et assurera un suivi auprès de cette instance régulièrement. L’initiateur entend collaborer enfournissant certaines informations relatives à l’exploitation du parc, comme la date prévue de mise enservice ou l’arrêt prolongé de certaines éoliennes ou autre information pertinente selon l’orientation desrecherches dont le but pourrait être de développer ou d’explorer diverses mesures d’atténuation (vol. 3,étude 2.3).L’intensité de l’impact appréhendé sur la station radar d’Environnement Canada est faible. L’étendue del’impact est régionale et sa durée est permanente (tout au long de la phase exploitation). L’importance del’impact sur la station radar Val-D’Irène d’Environnement Canada est moyenne.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulièreImpact résiduelInterférence potentielle sur la station radar météorologique d’Environnement CanadaExploitationSystèmes de télécommunication (station radar météorologique d’Environnement Canada)Présence et fonctionnement des équipementsMoyenneFaibleFaibleRégionalePermanenteIntermittentMoyenneLes spécialistes d’Environnement Canada seront informés périodiquement de l’évolution des travaux deconstruction et de la mise en service du parc éolien, puis des arrêts prolongés des éoliennes pendant laphase exploitation.Peu important6.5.6 Patrimoines archéologique et culturel6.5.6.1 Phase constructionLes activités en phase construction pourraient altérer des éléments du patrimoine archéologique advenantun contact avec des biens archéologiques.Le potentiel archéologique de la zone d’étude locale est élevé le long des axes de communicationnaturels que sont les cours d’eau et autour des principaux plans d’eau, comme les lacs Humqui et Mitis.Le potentiel archéologique du domaine du parc éolien apparaît limité puisque ce dernier se trouve éloignédes zones de peuplement et des cours d’eau.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-48


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationCompte tenu de la quasi-absence de données archéologiques relatives au domaine du parc éolien, ladétermination du potentiel d’occupation amérindienne repose sur des critères génériques (vol. 3,étude 2.4). En ce qui concerne le potentiel d’occupation eurocanadienne, il apparaît élevé le long desrangs et sur le pourtour des principaux lacs. Quelques chemins et des portages ont été relevés sur lescartes anciennes (vol. 3, étude 2.4). À cet égard, le domaine du parc éolien se situe en périphérie des<strong>principal</strong>es zones d’implantation humaine dans la région.L’étude menée par un archéologue professionnel portant sur les caractéristiques physiques du domainedu parc éolien et son occupation historique a permis d’identifier neuf zones dont le potentiel archéologiqueest moyen ou fort (vol. 3, étude 2.4).Les aires de travail et le poste de raccordement sont localisés à l’extérieur des zones de potentielarchéologique. Deux sections de chemins existants que l’initiateur prévoit utiliser, totalisant une longueurde 2,2 km, se trouvent dans des zones de potentiel archéologique (carte 6.7). Il s’agit d’une section dechemin forestier sur 522 m ainsi qu’une portion de 1,6 km de la rue <strong>principal</strong>e à Saint-Cléophas. Lespossibilités de mise à jour d’artefacts sont faibles considérant que les travaux prévus à ces endroitsconsistent en l’amélioration d’infrastructures routières existantes.Malgré les faibles probabilités de découverte, les responsables de chantier seront informés de l’obligationde signaler au contremaître toute découverte fortuite; le cas échéant, ils devront interrompre les travaux àl’endroit de la découverte jusqu’à ce qu’une évaluation complète soit effectuée. À ce sujet, la Loi sur lesbiens culturels stipule :◦ Art. 40 − « Quiconque découvre un bien ou un site archéologique doit en aviser le ministre sansdélai. »◦ Art. 41 − « Quiconque, à l’occasion de travaux d’excavation ou de construction entrepris pour desfins autres qu’archéologiques, découvre un bien ou un site archéologique, doit en informer leministre sans délai. »L’importance de l’impact en phase construction est par conséquent faible. L’intensité de l’impact sur leszones de potentiel archéologique est faible; l’étendue est ponctuelle et la perturbation pouvant survenirest continue et permanente.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantPerturbation de zone de potentiel archéologiqueConstructionPatrimoine archéologiqueMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, restauration desaires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuellePermanenteContinueFaiblePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-49


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationAucun élément du patrimoine culturel n’est situé dans le domaine du parc éolien. Aucun impact sur lepatrimoine culturel n’est par conséquent appréhendé en phase construction.6.5.7 Climat sonore6.5.7.1 Phase constructionLes activités de la phase construction peuvent entraîner une augmentation des niveaux de bruit ambiant.Cette augmentation est <strong>principal</strong>ement attribuable aux activités de transport et à l'utilisation de lamachinerie lourde pour la réalisation des travaux. L’impact sonore généré par la construction du parcéolien et du poste de raccordement devra être en deçà des niveaux prescrits par la politique sectorielleLimites et lignes directrices préconisées par le MDDEP relativement aux niveaux sonores provenant d’unchantier de construction – Mise à jour de <strong>mars</strong> 2007 (MDDEP, 2007). Concernant ce type de chantier, leslimites à respecter pour le climat sonore sont de un LAr,T, 12 h de 55 dBA le jour (7 h à 19 h) et de unLAr,T, 1 h de 45 dBA la nuit (19 h à 7 h).Les activités de construction auront lieu dans des secteurs précis à l'intérieur desquels l'accès sera limitépendant quelques heures. Les aires de travail des éoliennes et du poste de raccordement seront situées àplus de 500 m de toute résidence, chalet construit en vertu d’un bail de villégiature ou bâtiment lié à desactivités récréatives.La circulation et les travaux seront planifiés de manière à limiter l’impact sonore et à respecter lesexigences du MDDEP. Ainsi, l’intensité de l’impact est faible, son étendue, ponctuelle et sa durée,temporaire. L’importance de l’impact sur le climat sonore en phase construction est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantBruit émis lors des activitésConstructionClimat sonoreMobilisation du chantier, déboisement, décapage, construction et amélioration des chemins, transport etcirculation, installation des équipements, restauration des aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.5.7.2 Phase exploitationLa configuration du parc éolien et la localisation du poste de raccordement ont été planifiées de manière àlimiter leur impact sonore dans le milieu. Le bruit émis par les éoliennes est produit par le mouvement despales, par la boîte d’engrenage et par la génératrice. Le bruit produit par le poste de raccordement est<strong>principal</strong>ement dû à l’activité du transformateur.Il n’existe aucune norme provinciale sur les niveaux de bruit générés par les éoliennes ou un poste deraccordement élévateur de tension. Afin de guider l’évaluation d’un impact sonore, le MDDEP s’est dotéPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-50


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationde la Note d’instruction 98-01 sur le bruit (révisée en juin 2006). Cette note recommande des niveaux debruit maximums en provenance de sources fixes pour des zones considérées comme sensibles. Lesniveaux varient en fonction de la période de la journée et des zones du milieu récepteur (tableau 6.<strong>13</strong>).Tableau 6.<strong>13</strong> Niveau sonore par zone – Note d’instruction 98-01 sur le bruitZone réceptriceZones sensiblesI Territoire destiné à des habitations unifamiliales isolées ou jumelées, à desécoles, hôpitaux ou autres établissements de services d’enseignement, de santéou de convalescence. Terrain d’une habitation existante en zone agricole.II Territoire destiné à des habitations en unités de logements multiples, à des parcsde maisons mobiles, à des institutions ou à des campings.III Territoire destiné à des usages commerciaux ou à des parcs récréatifs. Toutefois,le niveau de bruit prévu pour la nuit ne s’applique que dans les limites depropriété des établissements utilisés à des fins résidentielles. Dans les autrescas, le niveau maximal de bruit prévu le jour s’applique également la nuit.Zones non sensiblesIV Territoire zoné pour des fins industrielles ou agricoles. Toutefois, sur le terraind’une habitation existante en zone industrielle et établie conformément auxrèglements municipaux en vigueur au moment de sa construction, les critèressont de 50 dBA la nuit et 55 dBA le jour.Jour (7 h à 19 h)dBANuit (19 h à 7 h)dBA45 4050 4555 5070 70Source : (MDDEP, 2006)La catégorie de zonage est établie en vertu des usages permis par le règlement de zonage municipal.Lorsqu’un territoire ou une partie de territoire n’est pas zoné tel que prévu à l’intérieur d’une municipalité,ce sont les usages du territoire qui guident la détermination de la zone réceptrice.La MRC de La Mitis, par le biais du règlement de zonage n o 101-91, ainsi que la MRC de La Matapédia,par le biais du règlement de zonage n o 04-2007, encadrent le développement des territoires nonorganisés (TNO). Dans les deux cas, ce territoire est sous affectation forestière où sont autorisées lesconstructions à des fins de villégiature et de récréation. Dans les TNO compris dans le domaine du parcéolien, aucune habitation unifamiliale isolée, jumelée ou en unité de logements multiples n’est autorisée.Certains usages commerciaux et récréatifs y sont autorisés. De plus, ces TNO ne comptent aucunterritoire zoné pour des fins industrielles ou agricoles.Selon la note d’instruction 98-01, les TNO (dans le domaine) correspondent à la zone réceptrice III. Danscette zone, les niveaux sonores produits par le parc éolien et le poste de raccordement, à un point deréception donné, seront comparés au critère de 55 dBA le jour et 50 dBA la nuit. Le territoire municipal duparc éolien correspond à la zone réceptrice I. Dans cette zone, les niveaux sonores produits par le parcéolien et le poste de raccordement, à un point de réception donné, seront comparés au critère de 45 dBAle jour et 40 dBA la nuit.La note d’instruction 98-01 mentionne que, lorsque la moyenne horaire du bruit ambiant dans un secteurest plus élevée que les niveaux sonores proposés par le MDDEP, cette moyenne devient le niveau deréférence. Ces critères ne s’appliquent pas à une source de bruit en mouvement sur un chemin public.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-51


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationDans le but de valider l’émission sonore du parc éolien et du poste de raccordement, une simulation a étéréalisée (carte 6.8) conformément à la norme ISO 96<strong>13</strong>-2 Atténuation du son lors de sa propagation à l’airlibre – Partie 2 : Méthode générale de calcul (ISO, 1996).La modélisation du climat sonore utilise les spécifications fournies par le fabricant d’éoliennes. Dans lecas présent, il s’agit d’un bruit équivalent à une source sonore de 105 dBA située au centre du rotor. Laméthode de calcul utilisée permet de prédire le niveau sonore moyen continu équivalent pondéré A, LAeq(tel qu’il est décrit dans les parties 1 à 3 d’ISO 1996). La puissance acoustique du transformateur du postede raccordement est d’environ 86 dBA en charge maximum. La modélisation a été effectuée en utilisantune fréquence centrale de 500 Hz.Les paramètres utilisés pour la modélisation du climat sonore sont conservateurs pour les raisonssuivantes :◦ Aucune atténuation par le feuillage n’est considérée;◦ Aucune atténuation par les obstacles n’est incluse;◦ Les paramètres d’humidité et de température utilisés constituent des conditions favorables à lapropagation du son;◦ La direction du vent utilisée pour la simulation change pour chaque récepteur considéré, de façonà ce que la position des récepteurs soit toujours en aval des éoliennes;◦ Les niveaux sonores émis par les éoliennes sont déterminés par condition d’émission. Ilscorrespondent à une propagation par vent portant et à une propagation sous une inversion detempérature modérée au voisinage du sol, comme cela arrive la nuit.Les résultats de la simulation représentent les niveaux sonores à l’extérieur des habitations. Uneatténuation supplémentaire s’ajoute pour les intensités sonores à l’intérieur des bâtiments. Cette valeurd’atténuation est d’environ 10 dBA (norme ISO/R 1996-1971).La carte 6.8 présente la propagation du bruit émis par les éoliennes et le poste de raccordement à l’aidede contours isophoniques. Les simulations montrent que, pour des conditions de propagation favorables,les niveaux sonores anticipés pour le parc éolien et le poste de raccordement respectent le seuilde 40 dBA en territoire municipal et de 50 dBA dans les TNO pour les zones sensibles (résidence, bail devillégiature) situées à l’intérieur et à l’extérieur du domaine du parc éolien. Des niveaux sonores plusélevés pourraient être perçus à la base des éoliennes.En milieu forestier, plus le vent est fort, plus les niveaux sonores ambiants sont élevés, un phénomèneattribuable, entre autres, aux mouvements des feuilles dans les arbres. Le bruit des éoliennes étantproduit lors de périodes venteuses, l’émission sonore des éoliennes sera en partie masquée. Les niveauxsonores émis par les éoliennes et le poste de raccordement varieront pour les résidents et usagers enfonction de leur localisation et des conditions météorologiques.L’intensité de l’impact est faible étant donné que le niveau de bruit sera en deçà des niveaux proposés àla note d'instruction 98-01. L’étendue de l’impact est ponctuelle (le bruit est circonscrit à proximité deséoliennes et du poste de raccordement), la durée, permanente et les fréquences d’émission et deperception, intermittentes. L’importance de l’impact sur le climat sonore en phase exploitation est faible.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-52


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationÉvaluation de l’impact Bruit émis par les éoliennesPhase ExploitationComposante Climat sonoreActivité Présence et fonctionnement des équipementsValeur MoyenneIntensité FaibleAmpleur FaibleÉtendue PonctuelleDurée PermanenteFréquence IntermittenteImportance FaibleMesure particulière -Impact résiduel Peu important6.5.7.3 Phase fermetureComme en phase construction, le démantèlement du parc éolien et du poste de raccordement comportedes activités pouvant augmenter les niveaux de bruit ambiant. L’impact sonore généré par la fermeture duparc éolien et du poste de raccordement sera en deçà des niveaux recommandés par le MDDEP pour unchantier de ce type, soit un LAr,T, 12 h de 55 dBA le jour et un LAr,T, 1 h de 45 dBA la nuit. Ainsi, l’intensitéde l’impact est faible, l’étendue de l’impact, ponctuelle et la durée, temporaire. L’importance de l’impactsur le climat sonore est faible.Évaluation de l’impactPhaseComposanteActivitéValeurIntensitéAmpleurÉtendueDuréeFréquenceImportanceMesure particulière -Impact résiduel Peu importantBruit émis lors des activitésFermetureClimat sonoreMobilisation du chantier, déboisement, transport et circulation, démantèlement des équipements, restaurationdes aires de travailMoyenneFaibleFaiblePonctuelleTemporaireIntermittenteFaible6.5.8 PaysagesL’étude paysagère pour l’intégration et l’harmonisation du parc éolien s’inspire du Guide pour la réalisationd’une étude d’intégration et d’harmonisation paysagères – Projet d’implantation de parc éolien sur leterritoire public et de la méthode spécialisée d’Hydro-Québec portant sur le paysage (Hydro-Québec,1992; MRNF, 2005).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-53


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.5.8.1 Méthode d’évaluation des impactsLa méthode proposée pour l’étude d’intégration et d’harmonisation sur la base des unités de paysagecomprend cinq étapes :i. La délimitation et la description des unités de paysage (chapitre 2);ii. L’identification des équipements et infrastructures du parc éolien (chapitre 3);iii.L’évaluation de la résistance des unités de paysage;iv. L’évaluation du degré de perception des équipements du parc éolien;v. L’évaluation de l’impact visuel par unité de paysage.La méthode d’évaluation des paysages est détaillée dans le volume 3, étude 2.6.6.5.8.2 Évaluation des impacts visuels globaux par unité de paysageL’évaluation de l’importance de l’impact visuel global pour chaque unité de paysage résulte de lacombinaison du degré de résistance visuelle de l’unité de paysage à l’égard des équipements du parcéolien et du degré de perception de ces équipements (carte 6.9).L’implantation du parc éolien modifiera la qualité visuelle de certaines vues à divers degrés d’importance.Le tableau 6.14 présente la synthèse de l’impact visuel par unité de paysage.Les modifications aux paysages les plus notables seront visibles à partir des milieux agroforestiers de LaRédemption et de Saint-Cléophas (AF1) et de Sainte-Irène (AF2), qui présentent des vues ouvertes sur lemassif montagneux à partir des localités et des rangs. Un impact moyen est attribué à ces deux unités enraison de leur résistance et de leur degré de perception jugés moyens.Un impact visuel d’importance moyenne est considéré pour le paysage du lac Mitis (L2). Formé d’un seulplan d’eau ceinturé de collines boisées, ce paysage oppose une forte résistance à l’ajout de nouvellesinfrastructures. Toutefois, le degré de perception des composantes est jugé faible compte tenu de la faibleproportion d’éoliennes visibles, essentiellement à l’arrière-plan de quelques vues orientées dans l’axe dulac Mitis et généralement perçues à partir du plan d’eau.Un impact d’importance moyenne est attribué au paysage montagneux du mont Saint-Pierre (M1). Lerelief accidenté et la dominance du couvert forestier caractérisant ce milieu favorisent l’absorption etl’insertion des composantes. Ces caractéristiques limitent le degré de perception des composantes enrestreignant l’étendue et l’ouverture de la plupart des vues offertes à partir des chemins d’accès et dessentiers récréatifs (pédestres, de motoneige et de quad). Les aires de coupes augmentent légèrementl’accessibilité visuelle dans certains secteurs. En outre, les observateurs potentiels sont majoritairementoccasionnels ou mobiles et fréquentent l’unité de façon extensive. Bien que l’unité M1 accueillera lamajorité des composantes, elles ne seront visibles que ponctuellement et généralement en faible nombreà la fois.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-54


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.14 Synthèse des impacts visuelsUnité de paysageSimulationvisuelle n oRésistanceDegré deperceptionImportance del’impactVI1 – Sayabec — Forte Très faible MineureVI2 – Val-Brillant — Forte Très faible MineureVI3 – Amqui — Forte Nul NulleAF1 – Agroforestier de La Rédemption 1, 2 Moyenne Moyen MoyenneAF2 – Agroforestier de Sainte-Irène 3, 4 Moyenne Moyen MoyenneV1 – Vallée de la rivière Mitis — Forte Nul NulleV2 – Vallée de la rivière Mistigougèche — Forte Nul NulleV3 – Vallée de la rivière Jean-Lévesque — Faible Très faible Mineure à nulleV4 – Vallée de la rivière Humqui 5 Forte Très faible MineureV5 – Vallée de la rivière Vaseuse — Faible Très faible Mineure à nulleV6 – Vallée de la rivière aux Sauvages — Faible Nul NulleV7 – Vallée de la rivière Matapédia — Moyenne Nul NulleL1 – Lacs Inconnu, des Îles et Deschênes — Moyenne Très faible Mineure à nulleL2 – Lac Mitis 6, 7 Forte Faible MoyenneL3 – Lac Humqui 8 Forte Très faible MineureL4 – Lac Matapédia 9 Forte Très faible MineureC1 – Collines de Saint-Moïse — Faible Faible Mineure à nulleC2 – Collines de Saint-Charles-Garnier — Faible Très faible Mineure à nulleC3 – Collines du TNO Lac des Eaux-Mortes — Faible Nul NulleC4 – Collines de Saint-Léon-le-Grand — Très faible Faible Mineure à nulleC5 – Interfluve — Très faible Nul NulleC6 – Collines du lac Matapédia — Faible Très faible Mineure à nulleM1 – Montagneux du mont Saint-PierreTour d’observation du mont Saint-PierreSecteur de villégiature du lac Saint-PierreM2 – Montagneux de Sainte-IrèneTour d’observation du Parc régional Val-d’Irène—1011—12MoyenneMoyenneForteFaibleFortMoyenTrès faibleMoyenMineureMajeureMoyenneMineure à nulleMajeureSix unités se voient attribuer un impact d’importance mineure. Cinq d’entre elles (VI1, VI2, V4, L3 et L4)opposent une forte résistance à l’égard du parc éolien. La distance des unités et des observateurspotentiels par <strong>rapport</strong> au domaine du parc éolien (zones d’influence moyenne et faible) leur confère untrès faible degré de perception.L’impact visuel est d’importance mineure à nulle pour huit unités de paysage opposant une résistancevariant de moyenne à faible en raison du très faible degré de perception des composantes. Les unités depaysage sont généralement peu fréquentées et sont caractérisées par un relief encaissé ou irrégulier etun couvert forestier dense qui restreignent l’accessibilité visuelle. C’est le cas des unités de paysage devallée des rivières Jean-Lévesque (V3) et Vaseuse (V5), des lacs Inconnus, des Îles et Duchesnes (L1),de collines de Saint-Moïse (C1), de Saint-Charles-Garnier (C2), de Saint-Léon-le-Grand (C4) et du lacMatapédia (C6) ainsi que de l’unité de paysage montagneux de Sainte-Irène (M2).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-55


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationL’importance de l’impact visuel est nulle pour les unités de paysage villageois d’Amqui (VI3), de vallée desrivières Mitis (V1), Mistigougèche (V2), aux Sauvages (V6) et Matapédia (V7), pour les unités de paysagede collines du TNO Lac-des-Eaux-Mortes (C3) et de l’interfluve entre les vallées des rivières Humqui etaux Sauvages (C5), en raison du relief et du couvert forestier qui rendent impossible la perception deséoliennes et des autres composantes à partir de ces unités de paysage ou de leur éloignement au-delàdes limites de visibilité à l’œil nu.L’importance de l’impact visuel est majeure pour les vues panoramiques présentées à partir des toursd’observations du sommet du mont Saint-Pierre et du sommet du Parc régional Val-d’Irène. La présencedes éoliennes sur le massif montagneux transformera ces vues panoramiques de façon importante etpermanente. La position dominante des observateurs de même que l’ouverture et l’étendue des vuespanoramiques font en sorte que la majorité des composantes sera visible. Au sommet du mont Saint-Pierre, le degré de perception des observateurs est fort. Les transformations seront perçues par desobservateurs occasionnels ou mobiles alors qu’ils pratiqueront leurs activités. À la tour d’observation duParc régional Val-d’Irène, c’est la reconnaissance régionale du lieu et le nombre important d’observateursoccasionnels ainsi que sa forte résistance qui confèrent à l’impact son importance majeure, et ce, mêmesi les composantes perçues se situent à plus de dix kilomètres du site d’observation.Enfin, le champ visuel présenté à partir du secteur de villégiature du lac Saint-Pierre sera modifié parl’ajout d’une dizaine d’éoliennes sur les sommets des collines à l’est du lac. Le contraste d’échelle entreles structures et les composantes du milieu actuel sera ressenti par les villégiateurs. La structure la plusproche se trouve à un kilomètre des baux de villégiature répertoriés, au sommet d’une petite colline. Cestransformations sont perçues par quelques villégiateurs occasionnels, dont la sensibilité face à cetenvironnement fait en sorte que l’importance de l’impact est moyenne.Impact visuel en période hivernaleLa chute des feuilles avant l’hiver se traduira par une diminution de l’opacité du couvert forestier. Lacouleur blanche des éoliennes favorisera leur intégration dans les paysages hivernaux à dominanceblanche. Aucun impact visuel significatif additionnel n’est attendu lors de cette transformation saisonnière.Impact visuel des balises lumineusesSelon la réglementation et les exigences de Transports Canada, des balises lumineuses devront êtreinstallées sur certaines nacelles d’éoliennes. Une lumière clignotante, blanche le jour et rouge la nuit, seravisible sur 360°. Compte tenu de la distance entre le parc éolien et les <strong>principal</strong>es agglomérationsurbaines et sources d’observateurs potentiels, aucun impact visuel significatif additionnel n’est anticipé.6.5.8.3 Évaluation de l’impact visuel selon des points de vue spécifiquesAfin de préciser le degré de perception du parc éolien et de ses équipements, 12 simulations visuelles ontété réalisées selon les points de vue à considérer (vol. 2).Ces points de vue sont positionnés sur la carte Étude paysagère (vol. 3, étude 2.6) et sur la cartographiedes zones de visibilité (carte 6.9).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-56


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.5.8.4 Appréciation globale de l’impact visuel du parc éolienL’étude paysagère conclut que le parc éolien aura une incidence mineure à nulle sur la plupart des unitésde paysage en raison des éléments suivants :◦ La plupart des unités de paysage définies à l’intérieur de la zone d’étude paysagère sontcaractérisées par un relief irrégulier et un couvert forestier omniprésent qui favorisent l’intégrationdes composantes et limitent l’accessibilité visuelle à l’intérieur même des unités. Cescaractéristiques réduisent l’importance de l’impact appréhendé ainsi que la perception deséoliennes et des autres composantes.◦ Le domaine du parc éolien se trouve à une distance de plus de <strong>13</strong> km des agglomérationsurbaines regroupant les plus grandes concentrations d’observateurs de la zone d’étudepaysagère. Il est situé à plus de quatre kilomètres des municipalités de La Rédemption et deSaint-Cléophas. Les exigences stipulées aux RCI sont respectées.◦ Les routes <strong>13</strong>2 et 195, qui constituent les corridors panoramiques et circuits touristiques reconnuspar les gestionnaires du milieu, se situent respectivement à plus de 11 et 7 km des éoliennes lesplus rapprochées. Ces dernières ne modifieront que l’arrière-plan des vues, généralementlatérales, offertes aux automobilistes en transit et aux touristes de passage. Les exigencesstipulées aux RCI sont respectées.◦ Les utilisateurs du massif montagneux supérieur sont majoritairement des observateursoccasionnels qui pratiquent des activités récréotouristiques (chasse et pêche) utilisant un largeterritoire de façon saisonnière. Des observateurs de passage (motoneigistes et quadistes)parcourent également ce secteur à une fréquence irrégulière. Le contact visuel avec lescomposantes sera généralement de courte durée et il aura un rayonnement ponctuel.◦ Les deux paysages agroforestiers et le paysage du lac Mitis subiront un impact visuel plusimportant compte tenu de leur ouverture visuelle et de la sensibilité des observateurs(permanents et occasionnels).◦ Enfin, les modifications les plus notables seront perçues à partir des deux tours d’observationsituées au sommet du mont Saint-Pierre et au sommet du Parc régional Val-d’Irène ainsi qu’àpartir du secteur de villégiature du lac Saint-Pierre. La présence des éoliennes dans le paysagesera visible pour les quelques villégiateurs et observateurs occasionnels qui fréquentent ces sites.6.6 Mesures d’atténuation et de compensation particulièresLes mesures d’atténuation et de compensation spécifiques au projet et élaborées en tenant compte descaractéristiques du milieu sont dites particulières. Elles sont conçues pour les cas où un impactd’importance moyenne ou forte est appréhendé malgré les mesures d’atténuation et de compensationcourantes.Actuellement, compte tenu des mesures courantes prévues par l’initiateur du projet, et des impacts peuimportants appréhendés, la plupart des impacts ne nécessitent aucune mesure d’atténuation particulière.Les espèces floristiques et fauniques à statut particulier, l’utilisation du territoire et les systèmes detélécommunication font l’objet de mesures d’atténuation particulières, soit :◦ Procéder à un inventaire floristique avant le début des travaux de construction au sited’implantation de l’éolienne n o 1 et de la portion de chemin permettant d’y accéder. Procéder à unnouvel inventaire au même site avant les travaux de fermeture, au besoin.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-57


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation◦ Effectuer l’essentiel des travaux de déboisement en dehors de la période associée à la nidificationdes oiseaux (1 er mai au 15 août).◦ Arrêter les travaux sur une portion du site pendant la semaine de chasse à l’orignal à la carabine.◦ À la suite de discussions entre l’initiateur et les représentants des clubs locaux de VTT et demotoneige, déplacer temporairement certaines portions de sentiers, au besoin.◦ Informer périodiquement les spécialistes d’Environnement Canada de l’évolution des travaux deconstruction, de la mise en service du parc éolien et des arrêts prolongés de certaines éoliennesen phase exploitation, tel qu’il est demandé dans le cadre de leur suivi des interactions deséoliennes avec le radar météorologique de Val-d’Irène.6.7 Importance des impacts résiduelsTout impact qui persiste après l’application d’une mesure d’atténuation ou de compensation est un impactrésiduel. Un impact de faible importance (considérant les mesures de compensation ou d’atténuationcourantes) entraîne un impact résiduel peu important. Un impact de moyenne ou de forte importancemalgré les mesures courantes appliquées nécessite l’application de mesures d’atténuation ou decompensation particulières. Il en découle un impact résiduel important ou peu important, selon l’efficacitédes mesures mises en place. Les impacts résiduels liés aux phases construction, exploitation et fermeturedu parc éolien, incluant le poste de raccordement, sont présentés dans les fiches descriptives des impactsaux sections 6.3 à 6.5. Le tableau 6.15 les résume.6.7.1 Milieu physiquePendant les phases construction et fermeture, la circulation des véhicules causera un soulèvement depoussière qui réduira momentanément la qualité de l’air, ce qui est considéré comme un impact résiduelpeu important. Les activités de réalisation du projet, notamment la construction des chemins et la mise enplace des traverses de cours d’eau, seront réalisées conformément au RNI et au Guide des sainespratiques : voirie forestière et installation de ponceaux (MRNFP, 2001). Les impacts résiduels sur laqualité des sols et des eaux de surface sont donc peu importants. En phase exploitation, aucun impactrésiduel n’est prévu sur les composantes du milieu physique.6.7.2 Milieu biologiqueEn phases construction et fermeture, les impacts résiduels sur les peuplements forestiers et lespeuplements particuliers sont peu importants. Une collaboration avec les industriels forestiers permettrade réduire les superficies à déboiser. L’impact résiduel sur les espèces floristiques à statut particulier serapeu important, compte tenu des mesures d’atténuation particulières. La faune subira un impact résiduelpeu important en phases construction et fermeture. Le déboisement pourrait entraîner une perte d’habitatsur 2,1 % de la superficie du domaine du parc éolien. Aucun habitat faunique reconnu ne sera modifié.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-58


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationLors de l’exploitation, la présence et le fonctionnement des éoliennes peuvent influencer lesdéplacements de la faune avienne et des chiroptères à proximité des éoliennes, et causer leur mortalité.L’impact résiduel sur ces espèces est peu important compte tenu des résultats des inventaires réaliséspar l’initiateur et des taux de mortalité <strong>rapport</strong>és dans la littérature pour les parcs éoliens de l’est duCanada. Un suivi des oiseaux et des chiroptères est prévu afin de documenter l’impact du parc éolien(chapitre 8).6.7.3 Milieu humainDes impacts résiduels positifs importants sont prévus d’un point de vue socioéconomique lors de laconstruction et de l’exploitation du parc éolien (création d’emplois, retombées économiques,développement d’expertises spécialisées). La phase fermeture entraînera, sur le contextesocioéconomique local et régional, un impact résiduel important attribuable aux pertes d’emplois ainsiqu’à la fin des versements de loyers aux propriétaires privés et des contributions volontaires auxmunicipalités et MRC.Les impacts résiduels sur l’occupation et l’utilisation du territoire et sur les infrastructures de servicespublics sont peu importants après l’application des mesures d’atténuation courantes et particulières, tanten phase construction qu’en phase exploitation. Lors de l’exploitation, la présence et le fonctionnementdes équipements peuvent influencer le climat sonore ambiant, l’impact est peu important. Un suivi estprévu en phase exploitation afin de documenter l’impact du parc éolien et du poste sur le climat sonore.En ce qui concerne le système radar d’Environnement Canada, la présence et le fonctionnement deséoliennes peuvent influencer la qualité des signaux perçus par le radar, ce qui constitue un impactrésiduel peu important. L’initiateur, qui a déjà consulté les spécialistes d’Environnement Canada, entendcollaborer avec ceux-ci et leur fournir des informations relatives à l’exploitation du parc, tel qu’ils l’ontdemandé (date prévue de mise en service, modification à la configuration du parc ou autre informationpertinente) dans le cadre de leur suivi des interactions des éoliennes avec le radar météorologique.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-59


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.15 Impact résiduelMilieu physiqueMilieu biologiqueMilieu humainPhases et activitésAirSolsEaux de surfaceEaux souterrainesMilieux humidesPeuplements forestiersPeuplements particuliersEspèces végétales àstatut particulierFaune avienneChiroptèresFaune terrestreFaune ichtyenne(poissons)HerpétofauneEspèces fauniques àstatut particulierContexte socioéconomiqueOccupation du territoireUtilisation du territoireInfrastructure d'utilitépubliqueSystèmes detélécommunicationPatrimoinesarchéologique et culturelClimat sonorePaysagesConstructionMobilisation du chantier +Déboisement +Décapage +Construction et amélioration des chemins +Transport et circulation +Installation des équipements +Restauration des aires de travail +ExploitationPrésence et fonctionnement des équipements +Transport et circulation +Entretien des équipements +FermetureMobilisation du chantierDéboisementTransport et circulationDémantèlement des équipementsRestauration des aires de travailNote : si une activité et une composante ont plusieurs types d'interrelations, l'interrelation la plus significative est indiquée dans le tableauImpact résiduel peu importantImpact résiduel important+ Impact positifInterrelation non significative ou aucune interrelationPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-60


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.8 Impacts cumulatifsUn cumul des impacts est possible lorsque deux ou plusieurs projets ou activités modifient une mêmecomposante du milieu. La présente section évalue les impacts cumulatifs provenant de la combinaisondes impacts résiduels anticipés du parc éolien, incluant son poste de raccordement, et des impactsd’autres parcs éoliens réalisés ou projetés dans la région (tableau 6.16). Plus particulièrement, il estquestion de la contribution du parc éolien comme source d’impacts sur le milieu, comparativement auximpacts engendrés par d’autres réalisations dans la région.La Loi canadienne sur l’évaluation environnementale requiert une prise en considération des interactionsdu parc éolien avec d’autres actions passées, présentes et futures. Considérant que, d’ici 20<strong>13</strong>,1 002,5 MW de puissance éolienne seront installés dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, etque 1 006,35 MW seront installés dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, la question desimpacts cumulatifs à l’échelle de la région a déjà été soulevée à plusieurs reprises.Dans son <strong>rapport</strong> d’évaluation du parc éolien de Carleton, le Bureau d’audiences publiques surl’environnement (BAPE, 2007) a souligné l’importance de considérer l’impact cumulatif des parcs éoliens,« de mieux déterminer les conditions favorables ou défavorables à l’implantation de parcs éoliens entenant compte des impacts cumulatifs associés notamment aux nouvelles lignes de transport d’électricitérequises et de l’absolue nécessité de concilier le développement de la filière éolienne avec la protectiondu cadre de vie et de certains paysages culturels et écologiques ».Le parc éolien du Lac-Alfred sera situé dans un secteur forestier faisant actuellement l’objet d’activitésforestières (CAAF en terres publiques, récolte et travaux sylvicoles en terres privées).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-61


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTableau 6.16 Parcs éoliens installés et à venir dans les régions administratives du Bas-Saint-Laurent et dela Gaspésie–Îles-de-la-MadeleineÉchéancierType decontratProjet MRC Promoteur MWCapacité installée1998 Gré à gré Matane Matane Hydro-Québec 2,251999 Gré à gré Le Nordais (Cap-Chat) La Haute- Canadian Hydro 57,0Gaspésie1999 Gré à gré Le Nordais (Matane) Matane Canadian Hydro 42,752003 Gré à gré Le Renard La Côte-de-Gaspé Groupement éolien québécois 2,252004 Gré à gré Murdochville (Mont Copper) La Côte-de-Gaspé FPL Energy 54,02005 Gré à gré Murdochville (Mont Miller) La Côte-de-Gaspé Northland Power 54,02006 1 er AO 1 Baie-des-Sables Matane Cartier énergie éolienne 109,52007 1 er AO Anse-à-Valleau La Côte-de-Gaspé Cartier énergie éolienne 100,52008 1 er AO Carleton Avignon,Cartier énergie éolienne 109,5BonaventureTotal 531,75Contrat d'achat d'électricité conclu et projets en cours de constructionn.d. 2 Gré à gré Matane Matane Canadian Hydro 80,0n.d. Gré à gré Murdochville La Côte-de-Gaspé 3Ci 54,0<strong>2009</strong> 1 er AO Saint-Ulric Matane Northland Power 150,0<strong>2009</strong> 1 er AO Les Méchins Matane Cartier énergie éolienne 150,02010 1 er AO Mont-Louis La Haute- Northland Power 100,5Gaspésie2011 1 er AO Montagne Sèche La Côte-de-Gaspé Cartier énergie éolienne 58,52011-2012 1 er AO Gros-Morne La Haute- Cartier énergie éolienne 211,5GaspésieTotal 804,5Capacité projetée2011 2 e AO Le Plateau Avignon Centre d’énergie éolienne <strong>13</strong>8,6Le Plateau SRI2011 2 e AO New Richmond Bonaventure Venterre 66,02012 2 e AO Bas-Saint-Laurent La Mitis Kruger Énergie 68,02012-20<strong>13</strong> 2 e AO Lac-Alfred La Mitis,Saint-Laurent Énergies 300,0La Matapédia2014 2 e AO Vents du Kempt La Matapédia B&B VDK Holding 100,0Total 672,6Grand total 2 008,851 AO : appel d’offres d’Hydro-Québec Distribution2 n.d. : non disponibleSource : (Technocentre éolien, [s.d.])PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-62


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensation6.8.1 Milieu physiqueLes impacts cumulatifs sur le milieu physique sont évalués à l’échelle locale (domaine du parc éolien). Larécolte de matière ligneuse pour l’implantation des éoliennes et la construction des chemins fera l’objetd’une harmonisation, dans la mesure du possible, avec les industriels forestiers. Les impacts cumulatifsdu parc éolien et des activités forestières sur la qualité des sols et des eaux de surface sont peuimportants.6.8.2 Milieu biologiqueÀ l’échelle locale (domaine du parc éolien), les impacts cumulatifs sur les peuplements forestiers et leshabitats fauniques du parc éolien sont réduits en raison de l’harmonisation des travaux de déboisement etde construction des chemins par l’initiateur du projet et les industriels forestiers. Les impacts cumulatifssont peu importants.En raison de la présence de plusieurs parcs éoliens en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, il est importantde documenter l’impact de ces parcs sur les oiseaux et les chiroptères, ce qui a d’ailleurs fait l’objet derecommandations de la part du BAPE (2005). Des suivis de la mortalité d’oiseaux et de chiroptères serontréalisés lors des premières années d’exploitation du parc éolien afin d’en documenter les effets sur cespopulations animales, <strong>principal</strong>ement lors de leur déplacement migratoire. Des suivis similaires sont encours ou planifiés pour les parcs éoliens en activité ou en construction par d’autres promoteurs.6.8.3 Milieu humain6.8.3.1 Contexte socioéconomique régionalPendant la phase construction du parc éolien, plus de 150 personnes travailleront sur le chantier. Destravailleurs de la région seront embauchés pour une période d’environ deux ans et demi. Pendant laphase exploitation, une quinzaine d’emplois permanents seront créés pour une durée de 20 ans.En raison des nombreux projets actuels et prévus dans le domaine éolien en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, la demande en main-d’œuvre locale et régionale sera forte au cours des prochaines années. Unemain-d’œuvre qualifiée et diversifiée sera nécessaire pour la réalisation de l’ensemble de ces projets.Compte tenu du contexte économique régional de la Gaspésie, avec la fermeture de plusieurs usines desciage et de pâtes et papiers au cours des dernières années, l’apport de l’industrie éolienne à l’économierégionale est positif.En raison des exigences de l’appel d’offres lancé par Hydro-Québec Distribution, le projet générera desretombées économiques correspondant à 60 % des coûts globaux du projet. Le turbinier REpower, retenupar l’initiateur, projette de fabriquer les tours, les pales et certaines composantes électriques dans larégion admissible (Gaspésie–Îles de-la-Madeleine et MRC de Matane). L’arrivée de ce turbinier devraitcréer près de 250 emplois, en plus de générer des investissements de 50 millions de dollars.Les entrepreneurs locaux et régionaux seront également mis à contribution lors de la phase fermeture.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-63


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationL’initiateur du projet a retenu les services de PESCA Environnement, une firme ayant son siège social enGaspésie, pour réaliser la présente étude d’impact sur l’environnement, ce qui contribue audéveloppement d’expertises spécialisées en région en plus de maximiser les retombées économiqueslocales. De plus, il est probable que d’autres commerces ou industries s’installent ou prennent del’expansion localement ou régionalement pour répondre aux besoins des industriels du domaine éolien.6.8.3.2 PaysagesIl est possible que la combinaison de plusieurs structures en hauteur, telles que des éoliennes, des toursde communication ou des lignes de transport d’électricité, modifie les paysages, bien que chacun deséquipements, pris individuellement, n’entraîne pas d’impact significatif. Les coupes forestières peuventégalement diminuer la qualité des paysages.L’impact visuel cumulatif local proviendrait des coupes forestières actuelles et futures, du parc éolien et dela ligne de transport qui sera construite par Hydro-Québec au sud du domaine du parc éolien. L’impact surles paysages provient des surfaces déboisées (coupes et emprises) et de la présence de structures enhauteur. Tel qu’il est mentionné dans l’analyse de l’impact sur les paysages, les capacités d’insertion etd’absorption du milieu forestier sont généralement fortes, ce qui permet une bonne intégration et, parconséquent, une diminution des impacts. Considérant que les utilisateurs du secteur sont généralementmobiles et que le rayonnement de l’impact est ponctuel (visibilité nulle ou restreinte à partir des secteurshabités), l’impact visuel cumulatif est peu important.Régionalement, l’impact visuel faible du parc éolien ne contribuera pas à un impact cumulatif puisque leparc éolien est éloigné de la route <strong>13</strong>2. L’impact cumulatif de différents parcs éoliens sur les paysagespeut être considéré par <strong>rapport</strong> à deux phénomènes :◦ Visibilité simultanée de plusieurs parcs éoliens à partir d’un même point de vue;◦ Visibilité successive de différents parcs au cours d’un trajet donné.Le parc éolien ne participera à aucun phénomène significatif de visibilité simultanée ou de visibilitésuccessive. La visibilité successive de différents parcs au cours d’un trajet donné peut être mesurée par letemps d’exposition à des vues comportant des éoliennes par <strong>rapport</strong> à la durée totale du trajet.6.8.3.3 Climat sonoreLes activités de construction du parc éolien et les opérations forestières pourraient entraîner uneaugmentation du niveau de bruit ambiant par l’utilisation de véhicules et de machinerie lourde. Cesactivités pourraient être effectuées simultanément. Le domaine du parc éolien est situé en territoireforestier où aucune résidence permanente n’est présente. De plus, les bruits générés par ces deuxactivités sont temporaires et seront émis de façon intermittente. L’impact sonore cumulatif est peuimportant.Durant la phase exploitation, le bruit généré par le parc éolien devrait se situer sous les limites de niveausonore de 40 dBA en territoire municipal et de 50 dBA dans les TNO, pour les zones sensibles situées àl’intérieur ou à l’extérieur du parc éolien, tel qu’il est indiqué à la note d’instruction 98-01. Ces niveauxsonores de faible intensité seront combinés, à certains moments, aux bruits sporadiques des activitésforestières. La contribution des éoliennes à l’augmentation des niveaux de bruit ambiant est peuimportante.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-64


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationBibliographieArnett, E. B., Brown, W. K., Erickson, W. P., Fieldler, J. K., Hamilton, B. L., Henry, T. H., et al. (2008).Patterns of Bat Fatalities at Wind Energy Facilities in North America. The Journal of WildlifeManagement, 72 (1): 61-78.Aubry, Y. (2003). Protocole pour inventorier la Grive de Bicknell - Version du 4 décembre 2003.Environnement Canada, Service canadien de la faune. 2 p.Bach, L., & Rahmel, U. (2005). Résumé des effets des éoliennes sur les chauves-souris - Évaluation duconflit. 9 p.Baerwald, E. F., D'Amours, G. H., Klug, B. J., & Barclay, R. M. R. (2008). Barotrauma is a significantcause of bat fatalities at wind turbines. Current Biology, 18 (16): R696-R695.BAPE (2005). Projets de parcs éoliens à Baie-des-Sables et à L'Anse-à-Valleau - Rapport d'enquête etd'audience publique - Rapport 217. Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. 164 p.BAPE (2007). Projet de parc éolien à Carleton-sur-Mer - Rapport d'enquête et d'audience publique -Rapport 238 (pdf). Québec. Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. 91 p.BAPE ([s.d.]). Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. Projets de parcs éoliens de Gros-Morneet de Montagne Sèche - DA17 - Cartier énergie éolienne inc. Résumé des <strong>rapport</strong>s de suivid'exploitation 2007 - Parc éolien de Baie-des-Sables - Août 2008. Récupéré en novembre 2008de www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/eole-gros-morne-montagnesèche/documents/DA17.pdfBarrios, L., & Rodriguez, A. (2004). Behavioural and environmental correlates of soaring-bird mortality aton-shore wind turbines. Journal of Applied Ecology (41): 72-81.CDPNQ (2008). Consultation de banque de données pour les espèces floristiques et fauniquesmenacées, vulnérables ou susceptibles d'être ainsi désignées. Centre de données sur lepatrimoine naturel du Québec.Chamberlain, D. E., Rehfisch, M. R., Fox, A. D., Desholm, M., & Anthony, S. J. (2006). The effect ofavoidance rates on bird mortality predictions made by wind turbine collision risk models. Ibis, 148:198-202.Devereux, C. L., Denny, M. J. H., & Whittingham, M. J. (2008). Minimal effects of wind turbines on thedistribution of wintering farmland birds. Journal of Applied Ecology, 45 (6): 1689-1694.Drewitt, A. L., & Langston, R. H. W. (2006). Assessing the impacts of wind farms on birds. Ibis, 148: 29-42.Erickson, W. P., Johnson, G. D., & Young Jr, D. P. (2005). A Summary and Comparison of Bird Mortalityfrom Anthropogenic Causes with an Emphasis on Collisions - Technical Report PSW-GTR-191.USDA Forest Service General, p. 1029-1042.Fondation de la faune du Québec (1996). Aménagement des boisés et terres privés pour la faune. 4 p.GAO (2005). Wind power - Impacts on wildlife and government responsibilities for regulating developmentand protecting wildlife. Government Accountability Office - United States. 60 p.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-65


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SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationLandry, G., & Pelletier, C. (2007). L'orignal (Alces alces) et le développement de l'industrie éolienne enGaspésie. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, Direction del'aménagement de la faune de la Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine. 32 p.MDDEP (2006). Note d'instruction 98-01 sur le bruit, révisée le 9 juin 2006. Ministère du Développementdurable de l'Environnement et des Parcs. 23 p.MDDEP (2007). Le bruit communautaire au Québec – Politiques sectorielles – Limites et lignes directricespréconisées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcsrelativement aux niveaux sonores provenant d’un chantier de construction - Mise à jour de <strong>mars</strong>2007. Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. 1 p.MRC de La Mitis (2006). Schéma d'aménagement et de développement révisé de la municipalitérégionale de comté de La Mitis. Municipalité régionale de comté de La Mitis. 214 p.MRNF (2003-2008). Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le territoire - Obtention desdroits fonciers. Récupéré en novembre 2008 dewww.mrnf.gouv.qc.ca/territoire/programme/programme-droits.jspMRNF (2005). Guide pour la réalisation d'une étude d'intégration et d'harmonisation paysagères - Projetd'implantation de parc éolien sur le territoire public. Québec. Ministère des Ressources naturelleset de la Faune, Direction générale de la gestion du territoire public. 24 p.MRNF (2007). Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Liste des espèces fauniquesmenacées ou vulnérables au Québec. Récupéré en novembre 2008 dewww3.mrnf.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/liste.aspMRNFP (2001). Guide des saines pratiques : voirie forestière et installation de ponceaux. Ministère desRessources naturelles, de la Faune et des Parcs, Direction régionale de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. 27 p.MRNFP (2003). Inventaire pour la protection des espèces végétales menacées ou vulnérables du milieuforestier - 2002. Ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, Direction del’environnement forestier et Direction de la recherche forestière.National Research Council (2007). Environmental Impacts of Wind-Energy Projects - Prepublication copy.The National Academies Press. 267 p.NWCC (2004). Wind turbine interactions with birds an bats: a summary of research results and remainingquestions. National Wind Coordinating committee. 8 p.PEIEC (2005). Incidence of avian mortality from collisions with wind turbines for 2004. North Cape. PrinceEdward Island Energy Corporation. 19 p.Radle, A. L. (1998). World Forum For Acoustic Ecology - WFAE contributing Authors - Radle, Autumn Lyn- The Effect Of Noise On Wildlife: A Literature Review. Récupéré en avril 2008 dehttp://interact.uoregon.edu/MediaLit/Wfae/library/articles/SNC-Lavalin (2006). Suivis de mortalité : Sites canadiens - DA 12 (Projet d'aménagement d'un parc éolienà Saint-Ulric, Saint-Léandre et Saint-Damase). Bureau d'audiences publiques surl'environnement. 3 p.SNC-Lavalin (2007). Développement éolien des terres de la seigneurie de Beaupré - Étude <strong>d'impact</strong> surl'environnement - Rapport complémentaire. Séminaire de Québec, Boralex, GazMétro.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-67


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Analyse des impacts et mesures d’atténuation et de compensationTechnocentre éolien ([s.d.]). Parcs éoliens au Québec. Récupéré en <strong>mars</strong> <strong>2009</strong> dewww.eolien.qc.ca/?id=29&em=6387The Ornithological Council (2007). Impact of Wind Energy and Related Human Activities on Grasslandand Shrub-Steppe Birds. The National Wind Coordinating Collaborative. 183 p.Van Zyll de Jong, C. G. (1985). Traité des mammifères du Canada - tome 2 : Les chauves-souris. Ottawa.Musée national des Sciences naturelles.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>6-68


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 17 Surveillance environnementalePESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementale□ TABLE DES MATIÈRES7 SURVEILLANCE <strong>EN</strong>VIRONNEM<strong>EN</strong>TALE ......................................................................................... 7-17.1 Engagement de Saint-Laurent Énergies ................................................................... 7-17.2 Programme de surveillance environnementale......................................................... 7-17.2.1 Phase construction .................................................................................... 7-27.2.2 Phase exploitation...................................................................................... 7-37.2.3 Phase fermeture ........................................................................................ 7-37.3 Plan des mesures d’urgence en cas d’accidents et de défaillances......................... 7-37.3.1 Responsabilités.......................................................................................... 7-47.3.2 Formation................................................................................................... 7-47.3.3 Système de communication....................................................................... 7-47.3.3.1 Communication interne......................................................................... 7-47.3.3.2 Communication externe........................................................................ 7-57.3.3.3 Communication avec les médias .......................................................... 7-67.3.4 Procédures d’urgence selon les types d’accidents etde défaillances ........................................................................................... 7-67.3.4.1 Évaluation après accident..................................................................... 7-6Bibliographie ........................................................................................................................ 7-10□ LISTE DES TABLEAUXTableau 7.1 Processus de gestion des accidents et défaillances................................................. 7-7PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementale7 Surveillance environnementale7.1 Engagement de Saint-Laurent ÉnergiesSaint-Laurent Énergies entend intervenir de trois façons afin d’assurer le respect des exigences légales etenvironnementales ainsi que la sécurité du personnel, des visiteurs et du public.Premièrement, le devis d’exécution comportera des dispositions assurant la protection des milieuxphysique, biologique et humain. Seront décrites dans le devis :◦ Les exigences du décret et des certificats d’autorisation émis par le ministère du Développementdurable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP);◦ Les mesures d’atténuation et de compensation décrites dans la présente étude.Ces dispositions feront partie intégrante des contrats octroyés aux entrepreneurs.Deuxièmement, un programme de surveillance environnementale sera élaboré en regard des activités deréalisation du parc éolien intégrant des éléments de santé et sécurité. Un surveillant environnementals’assurera du respect de ce programme.Troisièmement, un plan des mesures d’urgence sera développé en fonction des trois phases deréalisation.7.2 Programme de surveillance environnementaleConformément à la directive du MDDEP (2008) en regard du parc éolien (dossier 3211-12-154), lasurveillance environnementale vise le respect des obligations de Saint-Laurent Énergies relativement auxéléments suivants :◦ Mesures décrites dans l’étude d’impact, incluant les mesures d’atténuation et de compensation;◦ Conditions fixées dans le décret gouvernemental;◦ Engagements de l’initiateur prévus aux autorisations ministérielles;◦ Exigences relatives aux lois et règlements applicables.Saint-Laurent Énergies retiendra les services d’un surveillant environnemental lors de la réalisation destrois phases du projet (construction, exploitation et fermeture).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementaleLe surveillant environnemental aura pour <strong>principal</strong>es tâches de :◦ Participer à la planification des travaux nécessitant une surveillance environnementale;◦ Assurer la mise en œuvre du programme de surveillance;◦ Communiquer leurs obligations en matière environnementale aux intervenants concernés(directeur de chantier, sous-traitants, responsables de l’entretien et opérateurs);◦ Juger de la conformité des travaux aux règlements, normes et engagements de l’initiateur;◦ Communiquer à Saint-Laurent Énergies et au directeur de chantier tout non-respect de laconformité environnementale ou toute activité nécessitant des modifications et proposer dessolutions de rechange, le cas échéant;◦ Rédiger les <strong>rapport</strong>s requis par la direction de Saint-Laurent Énergies et les autoritésgouvernementales.En cas de non-respect des exigences ou engagements, le surveillant environnemental avisera Saint-Laurent Énergies et les correctifs seront apportés. Au besoin, l’initiateur pourra consulter les autoritésministérielles concernées ou collaborer avec elles pour remédier à la situation.7.2.1 Phase constructionEn phase construction, l’entrepreneur général retenu par Saint-Laurent Énergies assurera la conformitédes éléments suivants :◦ Travaux de chantier;◦ Gestion des matériaux, incluant les matières dangereuses et les matières résiduelles;◦ Opérations des sous-traitants et intervenants;◦ Pratiques de travail selon les normes en santé et sécurité au travail.Les activités de surveillance environnementale en phase construction porteront <strong>principal</strong>ement sur lespoints suivants :◦ Modifications des composantes biophysiques du milieu dues notamment au déboisement et à laconstruction;◦ Respect des mesures d’atténuation et/ou de compensation proposées dans l’étude d’impact surl’environnement;◦ Transport des pièces d’éoliennes selon les normes de sécurité et de protection du milieuen vigueur;◦ Identification des aires de travail et signalisation visant à prévenir les risques d’accident.L’entrepreneur général retenu pour la construction du parc éolien aura l’obligation d’appliquer les mesuresde protection environnementale préconisées par l’initiateur du projet. Ces mesures seront insérées etprécisées dans les devis d’exécution préparés par l’initiateur.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementale7.2.2 Phase exploitationEn phase exploitation, Saint-Laurent Énergies assurera la conformité des éléments suivants :◦ Entretien des éoliennes et du poste de raccordement, incluant la gestion des matièresdangereuses et des matières résiduelles;◦ Activités de suivi environnemental prévues en regard de certaines composantes du milieu(chapitre 8 du présent volume);La surveillance en phase exploitation portera sur des mesures permettant d’assurer la sécurité du public,comme une identification des zones à proximité des équipements et l’application des mesures d’urgenceen cas d’incident présentant un risque pour la population.7.2.3 Phase fermetureSaint-Laurent Énergies procédera au démantèlement des installations conformément aux règlements envigueur. Les équipements (éoliennes, transformateur, réseau collecteur si nécessaire, couche supérieurede la base de béton, poste de raccordement, bureaux de chantier) et les matières résiduelles serontretirés du site et acheminés vers des lieux appropriés. La surveillance environnementale en phasefermeture s’applique aux mêmes éléments qu’en phase construction, le cas échéant. L’équipe desurveillance veillera à ce que les lieux soient remis dans leur état naturel selon les règlements en vigueur.7.3 Plan des mesures d’urgence en cas d’accidents et de défaillancesSaint-Laurent Énergies s’assurera que le plan des mesures d’urgence soit connu et appliqué par lepersonnel et les sous-traitants lors de toutes les phases de réalisation du projet. Pour les phasesconstruction et fermeture, ce plan pourra relever de l’entrepreneur général alors qu’en phase exploitation,il relèvera directement de Saint-Laurent Énergies.Le plan des mesures d’urgence décrira :◦ Les diverses situations possibles ou probables;◦ Les processus internes de fonctionnement en cas d’accidents et de défaillances (personnesresponsables, équipements disponibles, actions à entreprendre, trajets à privilégier, etc.);◦ Les mesures préventives;◦ La formation des intervenants;◦ Les ressources disponibles à l’interne et à l’externe;◦ Les processus d’alerte et de communication;◦ Les modalités de mise à jour ou de réévaluation du plan des mesures d’urgence.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementaleLes procédures à suivre auront pour objectif la protection du personnel, de la population et del’environnement.Saint-Laurent Énergies transmettra les détails de l’implantation du parc éolien et les mesures qu’il comptemettre en place aux municipalités et municipalités régionales de comté (MRC) concernées afin que cesdernières puissent ajuster leur plan des mesures d’urgence en conséquence.7.3.1 ResponsabilitésLe <strong>principal</strong> intervenant en cas d’urgence sera :◦ Le responsable du chantier en phases construction et fermeture;◦ Le responsable des opérations en phase exploitation.Le responsable communiquera aux employés et aux visiteurs les <strong>principal</strong>es mesures préventives etd’urgence à considérer. Les personnes témoins d’un accident ou d’une défaillance devront <strong>rapport</strong>erl’incident directement au responsable de Saint-Laurent Énergies. Les procédures et actions appropriées,selon l’urgence de la situation, seront mises en application.7.3.2 FormationLe responsable du chantier et le responsable des opérations seront formés et prêts à intervenir dansl’éventualité d’un accident.Saint-Laurent Énergies s’assurera que les employés présents dans le parc éolien pendant les troisphases de réalisation du projet soient renseignés sur les mesures de prévention et d’intervention en casd’urgence. Au besoin, une formation pourra être présentée en collaboration avec les organisations localespouvant être appelées à intervenir.Des mises à jour de l’information seront communiquées, au besoin, en cas de modification desprocédures d’intervention, d’embauche d’employés ou de modification des tâches des employés.7.3.3 Système de communicationLe système de communication qui sera mis en place sur le chantier en phases construction et fermetureet lors de la phase exploitation du parc éolien permettra de communiquer, en cas d’urgence, avec lepersonnel présent dans le parc éolien, les utilisateurs du territoire, les intervenants externes et lesmunicipalités voisines.7.3.3.1 Communication interneSaint-Laurent Énergies, par le biais de l’entrepreneur général, s’assurera que :◦ Chaque employé présent sur le chantier ou dans le parc éolien puisse être joint par téléphone,par radio ou par système d’alarme en cas de situation d’urgence;◦ Les employés et les visiteurs puissent utiliser les systèmes de communication;PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementale◦ Les responsables et la direction de Saint-Laurent Énergies soient avisés en cas d’urgence;◦ Le responsable identifie les mesures de sécurité adéquates et désigne, au besoin, une personnepour les mettre en œuvre, selon le plan des mesures d’urgence établi.7.3.3.2 Communication externeSi une ressource externe était nécessaire, le responsable ou toute autre personne apte à réagirrapidement appellerait le 911 ou l’organisme concerné. La liste des services d’urgence disponibles dansla région est présentée ci-dessous. Cette liste devra être mise à jour avant la phase construction.Sûreté du QuébecServices d’incendieSoins de santéService ambulancierInfo Santé 418-310-2572Urgence environnement 1 866-694-5454Poste de la MRC de La Matapédia155, rue de l'Hôpital, Amqui (Québec) G5J 2K7Téléphone : 418-629-4464Poste de la MRC de La Mitis2, rue Saint-Rémi, C.P. 400, Price (Québec) G0J 1Z0Téléphone : 418-775-1525MRC de La MatapédiaCaserne d’Amqui (<strong>13</strong>6 pompiers à temps partiel)30, avenue du Parc, Amqui (Québec) G5J 2L5Téléphone : 418-629-6156 ou 911MRC de La MitisCaserne de La Rédemption (18 pompiers à temps partiel)68, rue Soucy, C.P. 39, La Rédemption (Québec) G0J 1P0Téléphone : 418-776-5311 ou 911MRC de La MatapédiaCentre hospitalier d’Amqui<strong>13</strong>5, rue de l’Hôpital, Amqui (Québec) G5J 2K5Téléphone : 418-629-2211MRC de La MitisCentre de santé et de services sociaux de La MitisClinique de santé (urgence mineure)800, avenue du Sanatorium, Mont-Joli (Québec) G5H 3L6Téléphone : 418-775-7261MRC de La MatapédiaAmbulances A.M.S. inc.145, rue de l'Hôpital, Amqui (Québec) G5J 2K6Téléphone : 418-629-1969MRC de La MitisService Ambulancier Porlier ltée1876, Jacques-Cartier, Mont-Joli (Québec) G5H 2X2Téléphone : 418-775-3<strong>13</strong>6PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementaleSOPFEUBase <strong>principal</strong>e de Baie-ComeauAéroport de Baie-Comeau251, route de l'Aéroport, Baie-Comeau (Québec) G5C 2S6Téléphone : 418-295-2300Point de service de Bonaventure : 418-534-4206Numéro en cas d’incendie : 1-800-463-FEUX (3389)7.3.3.3 Communication avec les médiasSaint-Laurent Énergies déterminera qui sera responsable des communications avec les médias dans lecas d’une urgence pouvant causer préjudice à la population. Seules la ou les personnes identifiéess’adresseront aux médias pour rendre compte de la situation, si nécessaire.7.3.4 Procédures d’urgence selon les types d’accidents et de défaillancesLe tableau 7.1 résume, pour les différents types d’accidents et de défaillances pouvant survenir dans leparc éolien au cours des trois phases de réalisation du projet, une évaluation sommaire du risque, lesmesures de prévention applicables et les <strong>principal</strong>es interventions prévues.7.3.4.1 Évaluation après accidentLa procédure appliquée à un accident ou une défaillance ayant fait l’objet d’une intervention sera évaluéeafin d’améliorer l’efficacité du plan des mesures d’urgence. L’évaluation comprendra une revue deséléments suivants : procédures, rôle du personnel, équipements et systèmes de communication utilisés,formation, systèmes d’alarme et mesures de prévention mises en place afin d’assurer la sécurité du parcet du public.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-6


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementaleTableau 7.1 Processus de gestion des accidents et défaillancesAccident oudéfaillanceÉvaluation du risque Mesure de prévention Intervention prévuePhases construction et fermetureDéversement de Des produits dangereux seront acheminés etproduits dangereux utilisés dans le parc éolien, dont des huiles, del’essence, du carburant diesel et certains produitsde nettoyage et liquides de refroidissement.Le déversement accidentel de ces produits est<strong>principal</strong>ement associé aux bris de la machinerielourde et aux activités de manutention. Cesévénements sont probables, mais concernenthabituellement de petites quantités de produits.Accident de travailcausant desblessures ou autresproblèmes majeurs(électrocution, crisecardiaque, etc.)Accident de travailmortelLes causes d’accidents sont <strong>principal</strong>ement liéesau travail en hauteur, à la manutention de lamachinerie lourde et à l’installation du réseauélectrique.Dans le parc éolien et sur les routes d’accès, lesrisques d’accidents routiers sont possibles.Certaines périodes de travaux coïncideront avecles activités forestières, augmentant le flux decirculation.La poussière soulevée par la circulation sur lesroutes forestières pendant les périodes sèchesréduira la visibilité des conducteurs.Des trousses d’urgence en cas de déversement,équipées de matériel absorbant, serontdisponibles pour la machinerie lourde.Les distances séparatrices entre les cours d’eauet les aires de travail respectent les normeshabituelles, notamment, celles dictées dans leRNI.Les mesures de sécurité en vigueur pour leschantiers de construction seront rigoureusementappliquées.Les équipes de travail recevront une formationsur les travaux associés aux parcs éoliens.Des trousses de premiers soins serontdisponibles pour réagir en cas de blessuresmineures.Le personnel du parc éolien devra respecter leslimites de vitesse établies.Les mesures de sécurité en vigueur pour leschantiers de construction seront appliquées.Les équipes de travail recevront une formationsur les travaux associés aux parcs éoliens.Utilisation des trousses d’urgence pour contenirles produits déversés. Les sols contaminésseront récupérés et acheminés vers des sitesautorisés par un transporteur accrédité.Tout déversement important sera <strong>rapport</strong>é àUrgence environnement et/ou au MDDEP.Les services publics (ambulance, police,pompiers) seront immédiatement avisés. Sinécessaire, l’ordre sera donné d’évacuer leslieux. Les premiers soins seront donnés à lavictime sitôt les lieux sécurisés.Le responsable avisera immédiatement ladirection de Saint-Laurent Énergies qui, elle,informera la CSST. Les lieux seront gardésintacts pour l’enquête de la CSST.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-7


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementaleAccident oudéfaillanceÉvaluation du risque Mesure de prévention Intervention prévuePhase exploitationDéversement deproduits dangereuxSurchauffe ou feudans une éoliennePrésence d’huile ou de graisse dans l’éolienne(multiplicateur, mécanisme d’orientation despales, centrale hydraulique) et dans letransformateur du poste de raccordement.Les déversements peuvent être associés à unedéfaillance ou aux activités de manutention.Un déversement est peu probable compte tenude la présence de bacs de rétention et desystèmes d’étanchéité (REPower Systems,2005a).Les vidanges d’huile et l’entretien seront effectuésselon les spécifications du fabricant.Un problème de surchauffe ou un feu pourraientêtre occasionnés par une défaillance del’équipement électrique ou de la génératrice(Guillet & Leteurtois, 2004; REpower Systems,2005b).Projection de glace Les possibilités d’accidents occasionnés par laprojection de glace sont faibles (Laakso & al.,2005).Bris de pale Les risques d’un bris de pale sont minimes.L’occurrence peut être accentuée lors de fortestempêtes ou autres événements climatiquesextrêmes (tornade, tempête de verglas, etc.).Le transformateur sera équipé d’un bac derétention d’huile destiné à éviter lesdéversements sur le sol. Si des huiless’accumulaient à l’intérieur du bac, ellesseraient récupérées et acheminées vers uncentre de traitement spécialisé, selon lesnormes en vigueur.Le transport et la manutention des produitsseront effectués selon les règlements et normesen vigueur.Les spécifications du fabricant quant àl’installation et l’entretien des éoliennes serontrespectées.Un système de contrôle automatique permet dedétecter la surchauffe et d’arrêter l’éolienne.Des extincteurs seront disponibles dans leséoliennes, dans la nacelle et au pied de la tour(REpower Systems, 2005b).Un système de contrôle automatiqueprovoquera l’arrêt de l’éolienne si du verglas sedépose sur les pales et crée un déséquilibre durotor ou des vibrations de la tour, ou encore sil’anémomètre sur la nacelle est givré (REpowerSystems, 2002). Si le rotor n’est pasdéséquilibré par la glace, la vitesse de rotationdes pales diminuera sans que ces dernièress’arrêtent complètement.L’initiateur s’assurera que des panneauxindiquent la présence de danger sur le site àproximité d’une éolienne.Un système d’arrêt automatique provoqueral’arrêt de l’éolienne si le bris d’une pale entraînele déséquilibre du rotor.L’initiateur s’assurera que des panneauxindiquent la présence de danger sur le site àproximité d’une éolienne.Une trousse d’urgence (matériaux absorbantsdivers) sera utilisée pour contenir le produit etlimiter la surface touchée.Les sols contaminés seront récupérés parexcavation et acheminés dans un siteapproprié par une firme accréditée.Tout déversement important sera <strong>rapport</strong>é àUrgence environnement et/ou au MDDEP.Un responsable avertira les pompiers et lespoliciers, et la zone concernée sera évacuée.En cas de risque d’incendie de forêt, laSOPFEU sera avisée.Un périmètre de sécurité sera établi et les lieuxseront sécurisés.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-8


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementaleAccident oudéfaillanceÉvaluation du risque Mesure de prévention Intervention prévueEffondrement ou brisd’une tour ou d’unmât de mesure deventIncendie dans lebâtiment de serviceBris mécanique etélectriqueUn dépôt important de verglas peut briser un mâtde mesure de vent.Une tour peut s’effondrer.Peu de risques de blessures sont associés aubris d’un mât de mesure de vent puisque laprésence de travailleurs y est de courte durée.Les risques d’incendie dans le bâtiment deservice sont <strong>principal</strong>ement associés à lapossibilité d’une défaillance dans les systèmesélectriques de chauffage et d’éclairage.Un bris du transformateur ou du réseau électriquepeut se produire.Les spécifications du fabricant quant àl’installation de ces équipements et leurentretien seront respectées.Les périmètres de protection autour des sentierset des habitations diminuent les risquesd’accident liés à l’effondrement d’une tour oud’un mât.Les structures sont conçues pour résister à deforts vents et seront solidement ancrées à unebase de béton. Une analyse géotechnique seraeffectuée pour vérifier la capacité portante dusol et pour choisir le type de fondationapproprié.La construction du bâtiment respectera lesnormes de construction du Code national dubâtiment.Un bris mécanique à l’intérieur de la nacelleentraînera l’arrêt de l’éolienne.Un périmètre de sécurité sera établi et les lieuxseront sécurisés.L’employé témoin d’un feu avisera lespompiers et les policiers, et le bâtiment seraévacué.Les bris mécaniques et électriques seront sousla responsabilité des opérateurs du parc éolien.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-9


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Surveillance environnementaleBibliographieGuillet, R., & Leteurtois, J.-P. (2004). Ministère de l'Économie des Finances et de l'Industrie, Conseilgénéral des Mines. L'énergie éolienne - Le <strong>rapport</strong> du Conseil général des Mines sur la sécuritédes éoliennes - Rapport sur la sécurité des installations éoliennes. Récupéré en avril 2008 dewww.industrie.gouv.fr/energie/renou/cgm-repport-eolien.pdfLaakso, T., & al. (2005). Wind Energy Projects in Cold Climates. Finland. Technical Research Centre ofFinland. 36 p.MDDEP (2008). Directive pour le projet d'implantation du parc éolien du lac Alfred, poste de raccordementélévateur de tension 315 kV et ligne de raccordement à 315 kV par St-Laurent Énergies - Dossier3211-12-154. Québec. Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs,Direction des évaluations environnementales. 22 p.REpower Systems (2002). Mesures à prendre en cas de givre - T-1.1-SN.ES.01-A-A. 3 p.REPower Systems (2005a). Lubrifiants et protection de l’environnement - Version du 16 <strong>mars</strong> 2005. 7 p.REpower Systems (2005b). Protection contre l'incendie Repower MD/MM - SD-0.0-ES.EI-4-A-FR. 7 p.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>7-10


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 18 Suivi environnementalPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Suivi environnemental□ TABLE DES MATIÈRES8 SUIVI <strong>EN</strong>VIRONNEM<strong>EN</strong>TAL.......................................................................................................... 8-18.1 Faune avienne (oiseaux)........................................................................................... 8-18.2 Chiroptères (chauves-souris) .................................................................................... 8-18.3 Climat sonore ............................................................................................................ 8-2Bibliographie .......................................................................................................................... 8-2PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>8-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Suivi environnemental8 Suivi environnementalConformément à la directive du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs(MDDEP, 2008), les impacts appréhendés ainsi que les mesures d’atténuation et de compensationidentifiés au chapitre 6 font l’objet d’un suivi en phase exploitation.Le présent chapitre décrit un programme préliminaire de suivi environnemental. Le programme completsera présenté avec les demandes de certificats d’autorisation adressées au MDDEP en vue de laréalisation du parc éolien et du poste de raccordement.8.1 Faune avienne (oiseaux)Le suivi de la faune avienne a pour objectif de mesurer l’impact réel du parc éolien en exploitation sur lesoiseaux, notamment en ce qui concerne le taux de mortalité associé aux collisions avec les éoliennes. Lesuivi est effectué par l’inventaire de carcasses au pied des éoliennes pendant les premières annéesd’exploitation du parc éolien. La méthode tient compte du taux de disparition naturelle des carcasses,entre autres.Avant sa mise en application, un protocole de suivi sera élaboré et remis aux autorités gouvernementales.8.2 Chiroptères (chauves-souris)Le suivi des chiroptères a pour objectif de mesurer l’impact réel du parc éolien en exploitation sur leschauves-souris, notamment en ce qui concerne le taux de mortalité associé aux collisions avec leséoliennes. Le suivi est effectué par l’inventaire de carcasses au pied des éoliennes pendant les premièresannées d’exploitation du parc éolien. La méthode tient compte du taux de disparition naturelle descarcasses, entre autres.Avant sa mise en application, un protocole de suivi sera élaboré et remis aux autorités gouvernementales.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>8-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Suivi environnemental8.3 Climat sonoreLe programme de suivi du climat sonore aura pour but de vérifier les niveaux sonores du parc éolien et duposte de raccordement en phase exploitation.Le bruit ambiant avec les éoliennes et le poste en fonction sera mesuré aux points sélectionnés lors del’évaluation du climat sonore réalisée à l'automne 2007. De plus, les résultats des simulations réaliséeslors de la conception du projet seront intégrés au <strong>rapport</strong> de suivi présenté au MDDEP.BibliographieMDDEP (2008). Directive pour le projet d'implantation du parc éolien du lac Alfred, poste de raccordementélévateur de tension 315 kV et ligne de raccordement à 315 kV par St-Laurent Énergies - Dossier3211-12-154. Québec. Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs,Direction des évaluations environnementales. 22 p.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>8-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 19 Effet de l’environnementPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Effet de l’environnement□ TABLE DES MATIÈRES9 EFFET DE L’<strong>EN</strong>VIRONNEM<strong>EN</strong>T .................................................................................................... 9-19.1 Conditions météorologiques...................................................................................... 9-19.1.1 Vents extrêmes .......................................................................................... 9-19.1.2 Verglas....................................................................................................... 9-19.1.3 Températures extrêmes............................................................................. 9-19.1.4 Foudre........................................................................................................ 9-29.2 Changements climatiques......................................................................................... 9-29.3 Autres phénomènes naturels .................................................................................... 9-29.3.1 Inondation .................................................................................................. 9-29.3.2 Incendie de forêt ........................................................................................ 9-39.3.3 Activités sismiques..................................................................................... 9-3Bibliographie .......................................................................................................................... 9-3PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>9-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Effet de l’environnement9 Effet de l’environnementLe présent chapitre identifie les principaux phénomènes météorologiques ou environnementaux quipeuvent influencer le fonctionnement du parc éolien du Lac-Alfred, incluant le poste de raccordement.9.1 Conditions météorologiques9.1.1 Vents extrêmesLes éoliennes possèdent un dispositif d’arrêt qui s’actionne lorsque la vitesse du vent atteint 24 ou 25 m/s(86,4 et 90 km/h) selon le modèle d’éoliennes REpower MM92 ou MM82. Elles ont été conçues pourrésister à des vents extrêmes allant jusqu’à 42,5 et 46 m/s (153,0 et 165,6 km/h) sur des moyennes de10 minutes. Lors de la validation des emplacements des éoliennes, une estimation de ces vents extrêmessur le site permet d’éviter que les éoliennes soient exposées à de telles conditions.9.1.2 VerglasDes périodes de précipitations verglaçantes peuvent entraîner l’arrêt de plusieurs éoliennes pour decourtes durées. Lors de telles périodes, la glace peut former un dépôt sur les pales des éoliennes etréduire leur performance. Lorsque la présence de glace déséquilibre le rotor ou produit une vibration de latour, un système de contrôle automatique provoque l’arrêt de l’éolienne (REpower Systems, 2002).9.1.3 Températures extrêmesLes éoliennes MM82 et MM92 sont conçues pour fonctionner par temps très froid (jusqu’à - 30 °C) ou trèschaud (jusqu’à + 45 °C), conformément aux exigences de l’appel d’offres d’Hydro-Québec Distribution.Des températures en dehors des seuils tolérés par les éoliennes entraîneraient automatiquement leurarrêt temporaire. Selon les données cumulées de la station météorologique Lac Humqui, sept joursprésentent annuellement des températures minimales inférieures à - 30 °C (Environnement Canada,2008).PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>9-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Effet de l’environnement9.1.4 FoudreLes éoliennes MM82 et MM92 sont équipées d’un système antifoudre. Le système est étudié pour lesconséquences d’une foudre directe. Munie d’un récepteur à son extrémité, chacune des pales est liée aumoyeu. La foudre est conduite au châssis par l’intermédiaire de balais en carbone et parafoudre enparallèle, puis acheminée au système de mise à la terre de basse impédance, ce qui garantit unedéviation sûre du courant vers le sol.9.2 Changements climatiquesLes études sur les changements climatiques démontrent qu’une augmentation de la température et desprécipitations pourrait se produire dans la région du Bas-Saint-Laurent. Pour le sud du Québec (sous50° Nord), les scénarios prédisent une augmentation des températures de 2 à 3 °C l’été et de 3 à 4 °Cl’hiver. Vers l’an 2080, les précipitations pourraient augmenter de 0 à 5 % l’été et de 10 à 20 % l’hiver(Ouranos, 2004). Les modèles climatiques globaux prévoient davantage de phénomènes météorologiquesextrêmes tels que des sécheresses, des inondations et des tempêtes (GEIC, 2001).L’impact le plus important des changements climatiques au Bas-Saint-Laurent sera l’augmentation duniveau de la mer et l’intensification de l’érosion sur les côtes causées par l’activité des vagues (Ouranos,2004). Ces changements ne constituent pas un risque pour le fonctionnement du parc éolien, qui serasitué en région montagneuse.9.3 Autres phénomènes naturels9.3.1 InondationLe parc éolien est aménagé de façon à assurer la protection des infrastructures contre les risquesd’inondation puisque les éoliennes sont implantées en dehors des zones inondables et des zones deprotection hydrographiques.Les ponceaux du réseau routier seront construits selon les normes et critères courants qui tiennentcompte des crues (récurrence de 10 ans). Des crues exceptionnelles pourraient entraîner des bris auxchemins et aux traverses de cours d’eau, limitant temporairement l’accès à certaines zones du domainedu parc éolien.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>9-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Effet de l’environnement9.3.2 Incendie de forêtLe domaine du parc éolien se trouve en milieu forestier à 87,3 %. Un incendie de forêt pourrait entraînerdes dommages matériels aux équipements. La superficie déboisée autour des éoliennes et du poste deraccordement contribue à diminuer ces risques. Considérant que la nacelle des éoliennes est située à80 m de hauteur, il est peu probable que le feu puisse l’atteindre. De plus, le mât est composé d’acier, unmatériau résistant à des températures atteignant plus de 1 000 °C.En collaboration avec la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et les servicesd’incendie locaux, Saint-Laurent Énergies assurera la sécurité des travailleurs en cas d’incendie de forêtet veillera à protéger les éoliennes.9.3.3 Activités sismiquesLe parc éolien sera situé dans un secteur où les risques de mouvements de sol dus à un tremblement deterre sont moyens (RNC, 2005, 2006). La conception des fondations des éoliennes prendra enconsidération la zone sismique et les recommandations du Code national du bâtiment. L’activité sismiqueaura donc peu d’effet sur le parc éolien.BibliographieEnvironnement Canada (2008). Normales climatiques au Canada 1971-2000. Récupéré en février <strong>2009</strong>de http://climate.weatheroffice.ec.gc.ca/climate_normals/index_f.htmlGEIC (2001). Bilan 2001 des changements climatiques : conséquences, adaptation et vulnérabilité -Résumés du Groupe de travail II du GIEC (pdf). Genève. Groupe d'experts intergouvernementalsur l'évolution du climat. 96 p.Ouranos (2004). S'adapter aux changements climatiques. Montréal. Ouranos. 83 p.REpower Systems (2002). Mesures à prendre en cas de givre - T-1.1-SN.ES.01-A-A. 3 p.RNC (2005). Ressources naturelles Canada. Séismes Canada - Aléa sismique - Carte simplifiée de l'aléasismique. Récupéré en novembre 2008 dehttp://seismescanada.rncan.gc.ca/hazard/simphaz_f.phpRNC (2006). Ressources naturelles Canada. Séismes Canada - Aléa sismique - Cartes de l'aléasysmique du code national du bâtiment 2005. Récupéré en janvier 2008 dehttp://seismescanada.rncan.gc.ca/hazard/zoning/NBCC2005maps_f.phpPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>9-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESPARC ÉOLI<strong>EN</strong> DU LAC-ALFREDÉtude d’impact sur l’environnement : volume 110 Synthèse du projetPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projet□ TABLE DES MATIÈRES10 SYNTHÈSE DU PROJET ............................................................................................................ 10-110.1 Description sommaire du projet .............................................................................. 10-110.2 Impact environnemental.......................................................................................... 10-210.3 Surveillance et suivis environnementaux................................................................ 10-8□ LISTE DES TABLEAUXTableau 10.1 Synthèse des impacts liés aux trois phases du parc éolien.................................... 10-3PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-i


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projet10 Synthèse du projet10.1 Description sommaire du projetLe parc éolien du Lac-Alfred proposé par Saint-Laurent Énergies aura une puissance nominale de300 MW déployée par 150 éoliennes, de la firme REpower, de 2 MW chacune. Dans le cadre de l’appeld’offres pour 2 000 MW d’énergie éolienne, Saint-Laurent Énergies a signé un contrat de vented'électricité de 20 ans avec Hydro-Québec Distribution. Les livraisons d’énergie seront réparties selon lesdélais suivants :◦ 150 MW, au plus tard le 1 er décembre 2012;◦ 150 MW, au plus tard le 1 er décembre 20<strong>13</strong>.Le domaine du parc éolien, d’une superficie de 16 868,5 ha, se situe sur le territoire de la municipalité deLa Rédemption et le TNO Lac-à-la-Croix dans la MRC de La Mitis, et sur le territoire des municipalités deSaint-Cléophas, Sainte-Irène et Saint-Zénon-du-Lac-Humqui ainsi que le TNO Lac-Alfred dans la MRC deLa Matapédia. Le projet comprend la construction d’un poste de raccordement élévateur de tension34,5 - 315 kV. Les travaux seront répartis sur trois phases : construction, exploitation et fermeture.L’investissement nécessaire à la réalisation du projet de parc éolien est estimé à 700 millions de dollars.Le projet est bien accueilli par les citoyens, les intervenants du milieu et les élus, comme l’ont confirmé lesréactions et les commentaires reçus lors des journées portes ouvertes et les rencontres.Le projet de parc éolien du Lac-Alfred tient compte des trois objectifs du développement durable, soit lemaintien de l’intégrité de l’environnement, l’amélioration de l’équité sociale ainsi que l’amélioration etl’efficacité économiques. La planification du projet, notamment la configuration des équipements, tientcompte de la ressource en vent à exploiter et des éléments environnementaux à protéger, ce qui permetde maximiser l’efficacité du projet et de limiter au minimum les impacts sur l’environnement naturel ethumain. L’initiateur du projet veillera aux retombées économiques et à la création d’emplois aux niveauxlocal et régional. Les intérêts et les préoccupations des collectivités sont considérés. Différentesconsultations et communications ont eu lieu avec les citoyens, les intervenants du milieu et les élus aucours de la planification du projet. Un comité de liaison sera mis en place avant la phase construction afinde maintenir une communication efficace entre l’initiateur, les intervenants et les citoyens.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-1


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projet10.2 Impact environnementalLe processus d’identification et d’évaluation des impacts mène aux conclusions suivantes :◦ Le parc éolien causera des impacts résiduels peu importants sur les milieux physique etbiologique (air, sols, eaux de surface, peuplements forestiers et faune). Ces résultats serontobtenus grâce au respect des normes et règlements applicables ainsi qu’à une planificationbasée, dès les premières étapes, sur la considération des éléments à protéger.◦ Les espèces végétales à statut particulier subiront un impact peu important en raison desinventaires qui seront réalisés avant les travaux de construction sur les sites propices à deuxespèces présentes dans le domaine du parc éolien et qui pourraient être présentes danscertaines aires de travail.◦ Deux espèces fauniques à statut particulier nécessitent une attention particulière, soit la grive deBicknell et le pygargue à tête blanche. La grive de Bicknell a été détectée lors des inventairesd’avant-projet à deux endroits sur les sommets montagneux. L’essentiel des travaux dedéboisement sera effectué en dehors de la période de nidification des oiseaux (1 er mai au15 août). Un couple de pygargues à tête blanche niche aux abords du lac Mitis et fait l’objet d’unsuivi télémétrique de la part du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF)depuis 2007. D’après les résultats du suivi, la réalisation du projet n’aurait pas d’impact sur cecouple qui ne fréquente pas le secteur où seront implantées les éoliennes.◦ Le parc éolien aura un impact positif important sur le contexte socioéconomique (créationd’emplois, retombées économiques, développement d’expertises spécialisées dans la région etformation de la main-d’œuvre).◦ Le système radar météorologique d’Environnement Canada subira un impact résiduel peuimportant. Conformément à leur demande, l’initiateur du projet entend collaborer avec lesspécialistes d’Environnement Canada et les informer périodiquement de l’évolution des travauxde construction et de la mise en service du parc éolien.◦ De façon globale, les impacts visuels du parc éolien sont de mineure à nulle sur la plupart desunités de paysage, notamment en raison de l’éloignement des milieux habités ainsi que du reliefirrégulier et du couvert forestier omniprésent favorisant l’intégration des composantes du parcéolien dans la majorité des unités de paysage.◦ Compte tenu de l’application de mesures particulières (arrêt des travaux sur une portion du sitependant la chasse à l’orignal à la carabine, déplacement temporaire des sentiers si nécessaire),l’impact résiduel sur l’utilisation du territoire est peu important. Les impacts résiduels seront peuimportants sur les autres composantes humaines (occupation du territoire, infrastructures d’utilitépublique, patrimoine et archéologie, climat sonore).Les mesures d’harmonisation exigées par le Plan régional de développement du territoire public (PRDTP)du Bas-Saint-Laurent – Volet éolien, les mesures d’atténuation courantes et particulières mises en placeainsi que le respect des exigences du RCI ont été prévus dès la conception du projet, contribuant ainsi àlimiter les impacts. Le tableau 10.1 présente une synthèse des impacts potentiels liés aux phasesconstruction, exploitation et fermeture du parc éolien.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-2


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projetTableau 10.1 Synthèse des impacts liés aux trois phases du parc éolienComposante Activité Nature de l’impactPhase constructionMilieu physiqueAirSolsEaux de surfaceMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailImportancede l’impactMesure d’atténuationparticulièreImportance del’impact résiduelSoulèvement de poussière Faible Aucune Peu importantModification auxcaractéristiques du solAugmentation des matières ensuspension dans les eaux desurfaceMilieu biologiquePeuplements forestiers Déboisement Modification des peuplementsforestiers par le déboisementPeuplements particuliers Déboisement Modification des peuplementsparticuliers par le déboisementEspèces floristiques àstatut particulierFaune avienneMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, installation deséquipements, restauration des airesde travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantModification de l’habitat Forte Procéder à un inventaire Peu importantfloristique avant le débutdes travaux de constructionau site d’implantation del’éolienne n o 1 et de laportion de cheminpermettant d’y accéder.Dérangement par le bruit Faible Aucune Peu importantModification de l’habitatPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-3


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projetComposante Activité Nature de l’impactChiroptèresFaune terrestreFaune ichtyenneHerpétofauneEspèces fauniques à statutparticulierMilieu humainContexte socioéconomiqueOccupation du territoireMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements etrestauration des aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, installation deséquipements, restauration aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, installation deséquipements, restauration aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailDéboisementMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailDérangement par le bruitModification de l’habitatDérangement par le bruitModification de l’habitatModification de l’habitat parl’apport de sédiments ensuspension dans l’eauImportancede l’impactMesure d’atténuationparticulièreImportance del’impact résiduelFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantModification de l’habitat Faible Aucune Peu importantDérangement par le bruit Faible Aucune Peu importantModification de l’habitat de lagrive de BicknellCréation d’emplois etretombées économiquesModification de l’occupationdu territoireMoyenneForte(positive)Effectuer l’essentiel destravaux de déboisement endehors de la période denidification des oiseaux(1 er mai au 15 août).AucunePeu importantImportant (positif)Faible Aucune Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-4


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projetComposante Activité Nature de l’impactUtilisation du territoireInfrastructures d’utilitépubliquePatrimoine archéologiqueClimat sonorePhase exploitationMilieu biologiqueFaune avienneChiroptèreFaune terrestreEspèces fauniques à statutparticulierMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, installation équipements,restauration des aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,décapage, construction et améliorationdes chemins, transport et circulation,installation des équipements, restaurationdes aires de travailPrésence et fonctionnement deséquipementsPrésence et fonctionnement deséquipementsPrésence et fonctionnement deséquipementsPrésence et fonctionnement deséquipementsPerturbation de l’accessibilité etde l’usage du territoireModification des infrastructuresd’utilité publiquePerturbation de zones depotentiel archéologiqueImportancede l’impactFaible(moyen pourla chasse etles sentiersrécréatifs)Mesure d’atténuationparticulièreArrêter les travaux sur uneportion du site durant lasemaine de chasse àl’orignal à la carabine.À la suite de discussionsentre l’initiateur et lesreprésentants des clubslocaux de VTT et demotoneige, déplacertemporairement, au besoin,certaines portions desentiers.Importance del’impact résiduelPeu importantFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantBruit émis lors des activités Faible Aucune Peu importantMortalité liée aux équipementsDérangement par le bruitFaible Aucune Peu importantMortalité liée aux équipements Faible Aucune Peu importantDérangement par le bruit Faible Aucune Peu importantMortalité des oiseaux etchiroptères liée auxéquipementsFaible Aucune Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-5


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projetComposante Activité Nature de l’impactImportancede l’impactMesure d’atténuationparticulièreImportance del’impact résiduelMilieu humainContexte socioéconomiquePrésence et fonctionnement deséquipements, transport et circulation,entretien des équipementsCréation d’emplois etretombées économiquesForte(positive)AucuneImportant (positif)Systèmes detélécommunication (stationradar d’EnvironnementCanada)Climat sonorePhase fermetureMilieu physiqueAirSolsEaux de surfaceMilieu biologiquePeuplements forestiersEspèces floristiques àstatut particulierPrésence et fonctionnement deséquipementsPrésence et fonctionnement deséquipementsMobilisation du chantier, déboisement,transport et circulation, démantèlementdes équipements, restauration des airesde travailMobilisation du chantier, déboisement,démantèlement des équipements,restauration des aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,transport et circulation, démantèlementdes équipements, restauration des airesde travailDéboisement, restauration des aires detravailMobilisation du chantier, déboisement,démantèlement des équipements,restauration du siteInterférence potentielle sur lastation radar météorologiqued’Environnement CanadaMoyenneInformer périodiquement lesspécialistesd’Environnement Canadade l’évolution des travauxde construction et de lamise en service du parcéolien.Peu importantBruit émis par les éoliennes Faible Aucune Peu importantSoulèvement de poussière Faible Aucune Peu importantModification auxcaractéristiques du solAugmentation des matières ensuspension dans les eaux desurfaceFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantModification des peuplements Faible Aucune Peu importantforestiers par le déboisementModification de l’habitat Moyenne Procéder à un inventaire Peu importantfloristique avant le débutdes travaux de fermeture ausite de l’éolienne n o 1 et enbordure du cheminpermettant d’y accéder.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-6


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIES Parc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projetComposante Activité Nature de l’impactFaune avienneChiroptèresFaune terrestreHerpétofauneMilieu humainContexte socioéconomiqueOccupation du territoireUtilisation du territoireInfrastructures d’utilitépubliqueClimat sonoreMobilisation du chantier, déboisement,transport et circulation, démantèlementdes équipements et restauration des airesde travailMobilisation du chantier, déboisement,transport et circulation, démantèlementdes équipements et restauration des airesde travailMobilisation du chantier, déboisement,transport et circulation, démantèlementdes équipements et restauration des airesde travailMobilisation du chantier, déboisement,démantèlement des équipements,restauration des aires de travailMobilisation du chantier, déboisement,transport et circulation, démantèlementdes équipements, restauration des airesde travailMobilisation du chantier, déboisement,transport et circulation, démantèlementdes équipements, restauration des airesde travailMobilisation du chantier, déboisement,démantèlement des équipements,transport et circulation, restauration desaires de travailTransport et circulationMobilisation du chantier, déboisement,démantèlement des équipements,transport et circulation, restauration desaires de travailDérangement par le bruitModification de l’habitatImportancede l’impactMesure d’atténuationparticulièreImportance del’impact résiduelFaible Aucune Peu importantDérangement par le bruit Faible Aucune Peu importantDérangement par le bruitModification de l’habitatFaible Aucune Peu importantModification de l’habitat Faible Aucune Peu importantCréation d’emplois etretombées économiques, puispertes de revenusModification de l’occupation duterritoirePerturbation de l’accessibilité etde l’usage du territoireMoyenne Aucune ImportantFaible Aucune Peu importantFaible Aucune Peu importantModification des infrastructuresd’utilité publiqueFaible Aucune Peu importantBruit émis lors des activités Faible Aucune Peu importantPESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-7


SAINT-LAUR<strong>EN</strong>T ÉNERGIESParc éolien du Lac-AlfredÉtude d’impact sur l’environnement : volume 1Synthèse du projet10.3 Surveillance et suivis environnementauxDurant les trois phases du projet de parc éolien, un programme de surveillance environnementale seraappliqué. Il assurera la conformité des activités aux normes en vigueur et aux engagements de l’initiateurdu projet afin de limiter le plus possible les impacts éventuels sur le milieu. Les entrepreneurs devrontrespecter les engagements de l’initiateur lors de leurs travaux en lien avec la construction du parc éolien(chapitre 7).Un programme de suivi environnemental est prévu et sera mis en oeuvre durant les premières années dela phase exploitation en regard de la faune avienne, des chiroptères et du climat sonore. Ces suivispermettront de valider l’évaluation préliminaire des impacts et l’efficacité des mesures d’atténuation ou decompensation. Si une situation inattendue en regard de ces composantes environnementales survient lorsde l’exploitation du parc éolien, l’initiateur travaillera de concert avec les ministères concernés afin deréduire l’impact et de respecter ses engagements initiaux.PESCA Environnement<strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2009</strong>10-8

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