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Historique 1L'idée de développer un programme Panafricain de master’s et de PhD en languesafricaines en linguistique appliquée est issue des discussions au sein d’un réseaud’experts en langues africaines mis en place pour l’« intel<strong>le</strong>ctualisation » desditeslangues, c'est-à-dire, <strong>le</strong>ur 'utilisation progressive dans l'enseignement secondaire etsupérieur aussi bien que dans d'autres fonctions de haut-niveau. Ces discussions sesont transformées en ce qui est maintenant <strong>le</strong> projet de « Mise en œuvre du pland'action linguistique pour l'Afrique » (ILPAA) 2 , qui a été adoptée à Yaoundé,Cameroun, en février 2004. <strong>ACALAN</strong> est l’Institution technique chargée decoordonner et d'assister <strong>le</strong>s Etats Membres dans l’élaboration et la mise en œuvre dela politique linguistique et des programmes liés aux langues sur <strong>le</strong> continent 3 .Le but de PAMAPAL est de former <strong>le</strong>s linguistes qualifiés, des professionnels delangue, des éducateurs et d'autres praticiens pour devenir des spécialistes des languesafricaines et de l'application de la théorie linguistique appropriée dans la résolutiondes questions et des défis qui surgissent dans la mise en oeuvre du statut, de laplanification du corpus et de l'acquisition en rapport avec <strong>le</strong> projetd’intel<strong>le</strong>ctualisation. À cet égard, nous sommes particulièrement préoccupés par lafacilitation et la mise en place des systèmes éducatifs basés sur la langue maternel<strong>le</strong>bi et/ou multilingues sur <strong>le</strong> continent.Tout comme dans la plupart des autres régions du monde, la culture africaine engénéral et <strong>le</strong>s langues africaines en particulier sont menacées par la tendance courantede la globalisation, manifestée, entre autres phénomènes, par l'hégémonie globa<strong>le</strong> del'anglais. Le rô<strong>le</strong> des universités africaines dans ce contexte est de s'assurer que <strong>le</strong>slangues du peup<strong>le</strong> sont convenab<strong>le</strong>ment placées dans tous <strong>le</strong>s domaines de la vie. Si<strong>le</strong>s langues africaines doivent être renforcées afin d'être l'un des caractéristiquesdécisifs de la Renaissance africaine et « du Centenaire africain » (avec tous ce quececi implique en termes socio-économiques et politiques), des corps consacrés etcompétents de professionnels de langue doivent être plus ou moins crées etconsolidés au cours des dix années à venir.Dans <strong>le</strong>s sections qui suivent, la forme et <strong>le</strong> contenu du programme et toutes<strong>le</strong>s caractéristiques nécessaires de sa réalisation sont décrites en détails.1 The evolution of colonial and post-colonial language policy and practice in the different regions of Africa has been thesubject of numerous detai<strong>le</strong>d scholarly reports and studies. For reasons of space, this know<strong>le</strong>dge is taken as given here.For recent studies of these issues, see, among others, Bamgbose 2002 and Laitin2 A brief description of ILPAA is given in A<strong>le</strong>xander 2004. This is a succinct history of <strong>ACALAN</strong> and its relatedactivities in the context of the African Renaissance.. See Appendix 2.3 The statutes (constitution) of <strong>ACALAN</strong> are appended. See Appendix 1.2


Description du ProgrammePAMAPAL est envisagé pour <strong>le</strong>s niveaux Master’s et PhD. Le programme deMaster’s comportera deux parties, à savoir <strong>le</strong>s cours et la thèse. Les courscomporteront un cours principal obligatoire constitué de 40% de tout <strong>le</strong> cours, et desmatières facultatives. Les candidats seront tenus d'accomplir deux de ces derniersavec succès. Les étudiants devront achever <strong>le</strong> programme dans <strong>le</strong>s 24 mois.Il est envisagé que <strong>le</strong> programme de Maîtrise commence formel<strong>le</strong>ment enautomne de 2006 (octobre) tandis que <strong>le</strong> programme de PhD sera inauguré en2007/08. Au début, seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s étudiants diplômés du programme correspondant deMaîtrise seront inscrits dans ce programme de PhD.PAMAPAL est professionnel<strong>le</strong>ment orienté et adapté pour la spécialisationdans diverses sous-disciplines de la linguistique appliquée en rapport avec <strong>le</strong>s languesafricaines.Cours principal obligatoire (3 modu<strong>le</strong>s = 40 % du total)1. Introduction à la linguistique et aux études appliquées de langue (25% du total =62.5% du cours principal)2. Histoire et classification des langues en Afrique (5% du total = 12.5% du cours denoyau)3. Sociologie de la langue et planification de langue (10% du total = 25% du cours denoyauExemp<strong>le</strong> du Modu<strong>le</strong> 3: Sociologie de la langues et la planification de la langueAperçu du Cours: Ce cours sera centré sur <strong>le</strong> rapport entre la langue et la société, etcouvrira des caractéristiques macro-niveau de la politique linguistique et la langue etde la planification de langue (statut, corpus, acquisition). Ces aspects de laplanification de langue seront éga<strong>le</strong>ment explorés au niveau de l'exécution dansd'autres modu<strong>le</strong>s.1. Langue et pouvoir, y compris <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de la langue dans l'économie2. Langue, culture et identité3. Langue, appartenance ethnique, racisme et sexisme, en se référant toutparticulièrement aux exemp<strong>le</strong>s africains4. Politique de langue et changement social, y compris l'étude des attitudes de langue5. Changement de langue, de culture et de programme d'études6. « l’Intel<strong>le</strong>ctualisation » des Langues africaines3


Facultatifs (60% du total)1. Langue dans l’éducation 6. Technologie de la langue humaine2. Etude sur l’instruction 7. Linguistique Computationel<strong>le</strong>3. Traduction et Interprétation 8. Développement de Matériels4. Terminologie et Terminographie 9. Langue dans <strong>le</strong>s media5. Lexicographie 10. langue(s) des SignesExemp<strong>le</strong> de matière facultatives 1: Langue dans l’éducation = 3 modu<strong>le</strong>sLangue dans l’éducation : politique et planificationAperçu du cours: Ce cours fournit un examen de l’éducation bi/multilingue basée surla langue maternel<strong>le</strong> et comporte :1. La relation de la politique de la langue au curriculum2. Typologies et évaluation de la langue maternel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s politiques et programmesbi/multilingue;3. Études longitudina<strong>le</strong>s et études de cas, particulièrement d'Afrique;4. Implications pour l'exécution tel<strong>le</strong> que la conception de politique/programme ;approvisionnement/coût des matériels de support d'éducation et de manuel d'étudepour professeur ;5. Evaluation de Politique/programme.Langue et apprentissage d’instruction dans un contexte multilingueAperçu du Cours: Dans ce cours, l’accent est mis sur la langue et l’apprentissaged’instruction.Il est centré sur <strong>le</strong> développement de la compréhension de comment <strong>le</strong>s enfants debas âge apprennent, et <strong>le</strong>s autres aspects théoriques importants de la langue et del’apprentissage d’instruction qui renforcent un enseignement efficace des enfants dela maternel<strong>le</strong> et de l’éco<strong>le</strong> primaire.1. la Promotion d’un enseignement bilingue et l’apprentissage de languesupplémentaire2. <strong>le</strong>s questions sociologiques et pédagogiques dans la promotion de l’enseignementbilingue4


3. la promotion d’un environnement favorisant l’instruction, et comprenant : desconsidérations théorique et pratique pour <strong>le</strong> développement et la traduction desmanuels4. critiques courantes de l’apprentissage des langues première et complémentaire etla théorie d’acquisition; langue et connaissance.Mise en oeuvre de l’enseignement bilingue base sur la langue maternel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>sclassesAperçu du cours : Ce cours examine dans <strong>le</strong>s détails pratiques <strong>le</strong>s questions relativesà la gestion des classes et affectant l’utilisation de la langue parlée en famil<strong>le</strong> et cel<strong>le</strong>complémentaire comme langues d’enseignement et comme matières y compris :1. Langue-à travers-<strong>le</strong>-curriculum2. Approches aux methods d’enseignement3. la pratique dans <strong>le</strong>s classes d’enseignement bilingues4. la participation des enseignants dans <strong>le</strong> développement et l’adaptation dessupports de cours5. la participation des enseignants dans <strong>le</strong> développement et l’utilisation desterminologies6. l’évaluation des apprenants dans un environnement d’enseignement bi/multilingue7. <strong>le</strong>s enseignants en tant que chercheurs8. la communication interculturel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s classesMode de transmissionOù est-ce que <strong>le</strong> programme sera ouvert ?Le programme de maîtrise sera ouvert initia<strong>le</strong>ment dans neuf campus à partird'octobre 2006. Ceux-ci sont : Ibadan et Bamako (Afrique occidenta<strong>le</strong>) ; Yaoundé etMalawi (Afrique centra<strong>le</strong>) ; Addis Ababa (Afrique du Nord) ; Dar es Salaam etNairobi (Afrique de l'Est) ; Le Cap et Eduardo Mondlane (Afrique austra<strong>le</strong>). Aprèsune phase pilote de quatre ans (ou moins si ceci s'avère être approprié), <strong>le</strong> programmesera graduel<strong>le</strong>ment prolongé et adapté à d'autres universités dans <strong>le</strong>s régionsrespectives.PAMAPAL sera norma<strong>le</strong>ment basé dans <strong>le</strong>s départements des langues et/ou dela linguistique africaines dans <strong>le</strong>s différentes universités impliquées. Il se peut qu’ilcommence comme étant un programme ajouté à celui un département donné, mais luidevrait graduel<strong>le</strong>ment se transformer en une partie intégra<strong>le</strong> du département. Cecisignifie que PAMAPAL devrait graduel<strong>le</strong>ment devenir une partie intégra<strong>le</strong> desuniversités africaines impliquées. Pour atteindre cet objectif, il sera nécessaire pourl’<strong>ACALAN</strong>, au nom de l'union africaine, de négocier et de signer des accords5


appropriés avec ces universités. De tels accords devraient, entre autres, fournir <strong>le</strong>smécanismes pratiques pour l’extension progressive de PAMAPAL des principa<strong>le</strong>suniversités à d'autres. Dans ce contexte, on s'attend à ce que l'association desuniversités africaines (AUA) joue un rô<strong>le</strong> de conseil. Fina<strong>le</strong>ment, toutes <strong>le</strong>suniversités africaines deviendront impliquées.Qui enseignera dans <strong>le</strong> programme ?PAMAPAL est un programme interdisciplinaire. Le corps enseignant sera tirédu personnel d'universités spécialisé dans la linguistique, l'éducation, <strong>le</strong>s languesafricaines, l'informatique et <strong>le</strong>s domaines connexes. Il sera un personnel permanent de<strong>le</strong>urs universités respectives ou un personnel associé introduit dans <strong>le</strong> programme surla base de <strong>le</strong>ur qualification et pratique exceptionnel<strong>le</strong>s reconnues. Le cours seraconçu et coordonné pour toutes <strong>le</strong>s localités par <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs spécialistes sur <strong>le</strong>continent. Si possib<strong>le</strong>, ces spécialistes aussi bien que d’autres de l'extérieur ducontinent animeront des conférences ou des séminaires.PAMAPAL est un programme continental de l’Afrique. Ainsi, son principalcontenu sera <strong>le</strong> même dans toutes universités impliquées. En conséquence, <strong>le</strong>sdiplômes auront <strong>le</strong> même niveau et la même va<strong>le</strong>ur dans tous <strong>le</strong>s pays africains. Afind'augmenter la concordance et de créer l’esprit de corps unique, il est envisagé quetous <strong>le</strong>s étudiants inscrits dans un cours de PAMAPAL en n'importe quel<strong>le</strong> annéeparticulière se réunissent chaque année, pour rencontrer, dans une situationd’apprentissage, <strong>le</strong>s membres du corps professoral, <strong>le</strong>s directeurs (de thèse) et <strong>le</strong>sconférenciers pendant une période de deux semaines dans l’une des universitésconcernées par <strong>le</strong> programme, au cours des sessions d’ateliers, de séminaires, deconférences et des sessions tête à tête sur des matières de thèse avec <strong>le</strong>s directeurspour discuter de questions communes, échanger <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s méthodes, suggérer deschangements dans <strong>le</strong> programme, initier la recherche, etc. Cette pratique s'assureraqu'il y a autant de vulgarisation possib<strong>le</strong> dans l'approche en la matière et unerégularité de qualité dans toutes <strong>le</strong>s localités. El<strong>le</strong> donnera éga<strong>le</strong>ment à tous <strong>le</strong>sétudiants du programme l'occasion de connaître <strong>le</strong>s spécialistes dans <strong>le</strong>ur domaine etde trouver <strong>le</strong>s directeurs ou <strong>le</strong>s Codirecteurs de thèse.Comme dans <strong>le</strong> cas d'autres projets majeurs de l'<strong>ACALAN</strong>, la coordinationcontinenta<strong>le</strong> globa<strong>le</strong> de PAMAPAL sera confiée à l’un des centres régionaux. Il seraconfié à l'université de Yaoundé 1 au Cameroun, la coordination du PAMAPAL. Audébut, au moins quatre Responsab<strong>le</strong>s de linguistique appliquée devront être investispour une période de cinq à sept ans afin de s'assurer que <strong>le</strong> programme fonctionnenorma<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong>s universités concernées. Les six responsab<strong>le</strong>s sont censésgarantir au programme <strong>le</strong> plus haut niveau de l'excel<strong>le</strong>nce et du prestige en milieuuniversitaire. Les postulants seront des professeurs bien connus dont <strong>le</strong>s réalisationsdans <strong>le</strong> domaine des langues africaines et de la linguistique appliquée peuvent servirde modè<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> continent.6


Profil des étudiantsPAMAPAL est prévu pour produire un cadre de professionnels compétentsdans tous <strong>le</strong>s domaines relatifs à la promotion, au développement et à l'utilisation deslangues africaines sur <strong>le</strong> continent. Les candidats pour <strong>le</strong> programme de Maîtrisedevraient avoir eu comme matière au moins une langue africaine pour <strong>le</strong>ur premierdiplôme. Cette condition est si importante qu'afin d'aider <strong>le</strong>s candidats potentiels quine pourraient pas la satisfaire, un cours général préparatoire accéléré de linguistiquesera conçu et enseignée aux localités appropriés au début du programme. Cettedisposition sera prise en faveur de ces candidats impliqués dans l'éducation et quin'ont pas d'une manière généra<strong>le</strong> concentré <strong>le</strong>urs études plus tôt sur la linguistiquecomme discipline.Au début, il ne sera pas retenu plus de dix étudiants par région/université pour<strong>le</strong> programme. Avant que <strong>le</strong>s étudiants ne terminent <strong>le</strong>s cours dans <strong>le</strong> programme, ilsdevraient pouvoir choisir une matière de recherches dans une des sous-disciplinespour <strong>le</strong>urs thèses. Il est crucial que la recherche de thèse soit uti<strong>le</strong> ou appropriée auxcommunautés spécifiques africaines de langues, aux pays ou aux régions ducontinent.Pour encourager <strong>le</strong>s étudiants à entrer et persévérer dans ce domaine, desbourses seront attribuées sur une base régiona<strong>le</strong> selon la disponibilité des fonds. Nousespérons que nous pourrons demander à gouvernements investis dans des projets dedéveloppement dans <strong>le</strong>s pays africains spécifiques de mettre annuel<strong>le</strong>ment à côtéquelques ressources permettant de soutenir quelques étudiants de ces pays pourparticiper au programme de PAMAPAL pendant deux années dans chaque cas.L'expérience de PRAESA avec son Programme de formation de formateurs dans uncontexte multilingue en Afrique austra<strong>le</strong> (TOTSA) a prouvé pendant <strong>le</strong>s quatredernières années qu'une tel<strong>le</strong> approche est parfaitement viab<strong>le</strong>.Pendant <strong>le</strong>s premières années du programme de Maîtrise, une attentionparticulière sera prêtée à la linguistique computationnel<strong>le</strong> appliquée et à l'utilisationeffective des langues africaines dans <strong>le</strong>s technologies de l'information et decommunication (TICs). Ceci aiderait <strong>le</strong>s étudiants à utiliser <strong>le</strong>s TICs pour résoudrecertains des problèmes <strong>le</strong>s plus pressants dans la discipline de la linguistiqueappliquée qui se rapporte à l'étude et l'utilisation des langues africaines.Perspectives de carrière pour <strong>le</strong>s diplômésLe développement et l'enseignement des langues africaines offre aujourd'hui degrandes opportunités de carrière à croissance rapide. Même dans un pays avec plus de250 langues comme <strong>le</strong> Cameroun, ceci devient de plus en plus évident. Par exemp<strong>le</strong>,dans <strong>le</strong> secteur privé de l'éducation, <strong>le</strong>s autorités des systèmes d'éducation catholiques7


et protestants, qui se sont associés au programme de PROPELCA (programmeopérationnel pour l'éducation de langue au Cameroun), ont exprimé <strong>le</strong> besoin dupersonnel spécialisé dans <strong>le</strong>s langues africaines et dans la linguistique appliquée pour<strong>le</strong>s aider dans des projets d’enseignement de langue maternel<strong>le</strong>, particulièrement :- un formateur en langue maternel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s maternel<strong>le</strong> et primaire;- des enseignants des langues africaines au niveau du secondaire;- des concepteurs manuels d’enseignement.Les progrès récents réalisés en matière de politique linguistiquegouvernementa<strong>le</strong> dans de nombreux Etats africains, s'étendant de l'Ethiopie au nordau Mozambique et à Madagascar dans <strong>le</strong> sud sont très encourageants. Par exemp<strong>le</strong>concret, la constitution 1996 de la République du Cameroun reconnaît <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> deslangues nationa<strong>le</strong>s en matière de préservation et de mise en va<strong>le</strong>ur du patrimoineculturel national et du développement national. Les dispositions de loi sur l'éducationau Cameroun qui a suivi deux ans après (loi No. 98/004 du 14 avril 1998) prévoit,comme un de ses objectifs, la promotion de l'enseignement des langues nationa<strong>le</strong>scamerounaises dans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s. Cel<strong>le</strong>-ci a été suivie d'un décret présidentiel en 2002créant, entre autres structures, <strong>le</strong>s inspections provincia<strong>le</strong>s des langues nationa<strong>le</strong>s. AuMinistère de la jeunesse et de l'animation, <strong>le</strong>s langues camerounaises nationa<strong>le</strong>s sontreconnues comme <strong>le</strong>s moyens de communication et d'instruction <strong>le</strong>s plus appropriésdans <strong>le</strong>s programmes ruraux d'animation et de développement.De nombreux exemp<strong>le</strong>s d'autres pays de l’Afrique occidenta<strong>le</strong>, orienta<strong>le</strong>, etAustra<strong>le</strong> peuvent être cités pour démontrer la révision, certes <strong>le</strong>nte mais certaine de lapolitique linguistique et de sa pratique sur <strong>le</strong> continent entier. L'échec palpab<strong>le</strong> del'éducation post-colonia<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s masses du peup<strong>le</strong> est sans nul doute l’une desprincipa<strong>le</strong>s causes de cette revue de politique, même si el<strong>le</strong> n’est pas toujoursmentionnée en ces termes.Beaucoup d'autres pays africains, y compris <strong>le</strong>s pays de l’espace« francophones » tels que <strong>le</strong> Mali, <strong>le</strong> Burkina Faso, <strong>le</strong> Bénin, réalisent des progrèsremarquab<strong>le</strong>s en développant et en enseignant <strong>le</strong>urs langues loca<strong>le</strong>s. Afin d'assurer lamise en œuvre effective de ces cadres de politique de linguistique adéquateémergeants tournés vers l’avenir, il y a un besoin pressant de former <strong>le</strong> personnel quifournira <strong>le</strong> savoir technique nécessaire.8


Dans tous ces cas, il y a un besoin clair et urgent de gravir l’échel<strong>le</strong>. Lesnombreuses O.N.G.s, OCBs et <strong>le</strong>s initiatives universitaires qui ont, porté <strong>le</strong> flambeaude l’éducation l'éducation bilingue, sont par définition incapab<strong>le</strong> de lancer ou desoutenir n'importe quel programme de massification. Par conséquent, <strong>le</strong>sgouvernements, <strong>le</strong>s O.N.G.s, <strong>le</strong> secteur privé et <strong>le</strong>s donateurs étrangers devront êtreliés à l'architecture structura<strong>le</strong> des programmes d'<strong>ACALAN</strong>, particulièrement à cel<strong>le</strong>du PAMAPAL si crucial.ConclusionPAMAPAL doit être évalué en termes de programme entier pour <strong>le</strong>renouvel<strong>le</strong>ment et l’apaisement du continent africain après <strong>le</strong>s désastres des années70 et des années 90. Tout <strong>le</strong> projet politique de l'Union Africaine, <strong>le</strong> projetéconomique du NEPAD et la dimension culturel<strong>le</strong> « de la Renaissance africaine »sont clairement liés. Naturel<strong>le</strong>ment, la relative autonomie des différents aspects estune considération importante, puisqu'on ne peut pas dire que <strong>le</strong> succès du projet pourla promotion et l'entretien de la diversité culturel<strong>le</strong> et linguistique est déterminé par <strong>le</strong>succès ou l'échec du NEPAD, par exemp<strong>le</strong>. Cependant, <strong>le</strong> degré d'influence mutuel<strong>le</strong>est très haut. Pour cette raison, il est essentiel que PAMAPAL, étant comme l’un desprogrammes centraux d'<strong>ACALAN</strong>, doit être perçu comme intégral aux dimensions dedémocratisation et de développement et vital à la dimension de diversité. Sans <strong>le</strong>sprofessionnels qualifiés et compétents, <strong>le</strong>s formateurs et praticiens, <strong>le</strong> projetd'<strong>ACALAN</strong> ne démarra pas.Il est éga<strong>le</strong>ment important de se rendre compte que bien que la plupart de ce qui doitêtre fait est nécessairement déterminé et couvert par <strong>le</strong>s réalités africaines, <strong>le</strong>squestions qui doivent être posées ne sont pas différentes en principe des questionssemblab<strong>le</strong>s dans d'autres localités fortement multilingues tel que l'Union Européenneou de la plupart des pays asiatiques.Par conséquent, nous sommes commis aux explorations communes avec <strong>le</strong>sspécialistes et des acteurs non-africains sur <strong>le</strong>s questions et approches décisives auxétudes de linguistique appliquées et de langue. En effet, on s'attend à ce que laDiaspora africaine joue un rô<strong>le</strong> très significatif en aidant des spécialistes et d'autresacteurs appropriés sur <strong>le</strong> continent. On espère que la récente considérationparticulière faite sur la linguistique computationnel<strong>le</strong> appliquée parmi <strong>le</strong>s projetsmajeurs de l'<strong>ACALAN</strong> avec la participation du Conseil économique de l'UNESCOpour l'Afrique, apportera, dans l'ensemb<strong>le</strong>, une impulsion supplémentaire auprogramme.9

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