COSMOMANIA - Cap Sciences

LE JOURNAL DE L’EXPO 2008-2009LE JOURNAL DE L’EXPO 2008-2009Des rêvesd’espaceVéritable source pour les imaginationsdébordantes, l’espace passionnedepuis des décennies petits et grands4octobre 1957, la dateest connue par tous. Lesatellite Spoutnik estlancé dans l’espace. Pionniers,la fierté des Soviétiques setransforme en étonnement eten admiration dans le mondeentier. Ce qui n’était qu’unrêve, partagé depuis desdécennies, commence àprendre forme. Notre fascinationpour l’espace n’enreste pas moins intacte, elleest même renforcée.Elle atteint son apogéeavec les premiers pas sur lalune de Neil Armstrong enjuillet 1969. Le rêve devientréalité. Car, cela fait longtempsque l’homme s’est mis àrêver d’espace.Exactement un siècleavant les missions américainesApollo, Jules Verne,publie dans sa collectionVoyages extraordinaires, Dela Terre à la lune (1865) etAutour de la lune (1869).Hergé prendra le relais decet imaginaire en écrivant en1953 Objectif lune puis On amarché sur la lune. Lecélèbre équipage composédes principaux héros de lasérie d’Hergé est propulsédans une fiction embarquantavec eux des milliers debambins de l’époque dansun imaginaire qu’ils vivrontdevant leur télé quinze ansplus tard, les yeux toujoursébahis.Ces éditions sont desénormes succès prouvantque les lecteurs sont passionnéspar l’espace qui estdepuis longtemps un centred’intérêt. Ces livres donnentà toucher au plus près lerêve. C’est sans compter lesrecords d’entrées queconnaissent les films descience fiction ayant pourterrain de jeu l’espace.Patrick Baudry, spationauteLa Terre administrée depuis les étoilesDepuis Spoutnik, plus de 5000 satellites ont été lancés,permettant à la Terre de devenir une sociétéd’information et de jouir d’avancées technologiquesmajeures. On a tous pu profiter du système américainGPS. Et, pour supprimer la dépendance desEuropéens vis-à-vis du GPS, l’Union européenne etl’ESA (Agence spatiale européenne) sont en train dedévelopper une nouvelle radionavigation appeléeGaliléo, qui s’appuiera sur une trentaine de satellites.Les nombreuses applications civiles et militaires dece système européen porteraient le poids du marchéDEC Bordeaux – Cliché L. Gauthier. Musée des Beaux-Arts de Bordeauxaux 13 000 heures de volsspatiaux raconte : « Objectiflune m’a fait rêver de l’espaceavant l’heure, avant mêmeque je me dise que cela étaitpossible. Je voulais être tousles héros de ce livre à lafois… » Et se rappelant desses lectures de Jules Verne :« Là haut dans l’espace, jeredevenais le Michel Adranenfant que j’avais été. (…) Jeme remémorais combienj’avais été fasciné au retourd’Apollo 8, de constater les« prémonitions » présentesdans son livre : trois astronautesdans une capsule, enpartance pour la lune depuisune base de lancement enFloride pour un voyaged’une semaine et quireviennent sur Terre, dansla mer, après une orbitelunaire ! Comment avait-ilpu voir aussi juste ? » An’en pas douter, les deuxauteurs ont passionné desgénérations d’enfants etd’adultes jusqu’aux plusgrands astronautes.Vivre et travaillerdans l’espaceDès les premiers pas surla lune, la réalité a laisséplace à un nouveau rêve :voir des hommes travailleret vivre dans l’espace.Aujourd’hui, c’est le quotidiend’une poignée de salariésaux missions scientifiquestrès précises. On est encoremondial à 400 milliards d’euros et devrait créer150 000 emplois.Pour profiter au mieux des énormes retombées dece projet, les Aquitains ont créé l’association Topospour regrouper les organismes et les entreprisesimpliqués dans les technologies et services liés àGaliléo (Thalès, Kirrio-ViaMichelin, MaxSea, ISPAquitaine, BEA Métrologie, Eurogone, RescueConcept, Géoloc Systems, GMT Editions,Technowest, Inria, etc.).loin de pointer tous lesmatins pour l’espace. Desstations spatiales ont étémises en service où vivent ettravaillent quelques astronautes: Mir de 1986 à 2001,ISS en construction depuis1998 ; mais aussi lesnombreuses navettes spatialesoù prennent placedes équipages.Mais devenir salarié del’espace n’est pas à la portéede tous. Est-il donc encoreimpossible de partager lequotidien des hommes del’espace ? Si aujourd’huiseulement 500 personnesont eu l’opportunité d’êtrepropulsées au-delà de laTerre, cette expérience estdéjà ouverte aux non-spécialistesà condition d’avoir leporte-monnaie plutôt épais.Moyennant 20 millions dedollars, des voyageurs del’espace ont déjà rejoint lastation ISS. Ce tourismespatial est en plein développementet devrait sedémocratiser assez rapidement(voir page 6)Lieu d’une unioninternationaleDerrière ces aspectspurement commerciaux, il ya des idéaux de coopérationinternationale au-delà desfrontières physiques de laTerre. Si la conquête spatialea proprement parler fut le fruitd’une compétition acharnéeentre les Soviétiques et lesAméricains; il faut noterqu’aujourd’hui les projetsspatiaux sont de plus en plusinternationaux. Ariane apermis de fédérer l’Europeautour de ce grand projet etde se frayer un chemin versla conquête spatiale entre lesdeux blocs. Et, aujourd’hui labase de Kourou est ouverteaux lanceurs russes, ce quiaurait paru inenvisageable, ily quelques années.La station russe Mir,fleuron de la technologiesoviétique a vu dès 1992 lesAméricains, les Européenset plusieurs nations coopéreraux missions. Les Soviétiquesavaient vu juste en appelant,en pleine guerre froide,cette station « Mir » signifiantpaix en russe.La station spatiale internationale(ISS) en pleineconstruction, est un projetcommun de seize nations,qui sont parvenues à mettreleur ambition économique encommun.Après les fusées, la lune,et les stations spatiales, laplanète Mars devient le lieude toutes les attentions surlaquelle on se met à rêverd’implantations de colonieshumaines… Entre fiction etréalité, nous ne sommes pasprêt d’arrêter de lever lesyeux vers l’espace. ■__ / Alexandre MarsatPhoto ArianePhoto DRLes jeunesen quête d’universQuand les jeunes se passionnentd’espace, ils le fontà l’excès. Ils ne se contententpas seulement des lecturesde Jules Verne, de Tintin oud’aller au cinéma pour ledernier film de science fictionà la mode, ils mettent la mainà la pâte pour prendre part, àleur manière, à la conquêtede l’espace.Une enquête réalisée parCap Sciences avec la Citéde l’espace et le Cnesauprès de 800 jeunes àBordeaux et Toulousemontre que les plus jeuness’intéressent plus à l’espaceque leur aînés. Pour les deuxtiers d’entre eux, la conquêtede l’espace c’est « découvrirles étoiles et les planètes,pour un quart c’est « voyageret vivre dans l’espace » etpour seulement 8% c’est« fabriquer des fusées etdes satellites ». Mais cetteenquête révèle que pour lamajorité des jeunes, ce quiles passionne c’est « la viedans l’espace ».Il faut dire que pas moins de100.000 jeunes participentchaque année aux activitésexpérimentales proposéespar le Cnes, relayées par leréseau Planète Sciences.Dans l’Académie dePhoto Cap SciencesBordeaux, Cap sciences estrelais de Planète Sciencesavec l’AJSEP et LacqOdyssée pour mener desactions en milieu scolaire ouorganiser des opérations deloisirs.Toutes ces structures leurpermettent de vivre à fondleur passion. Ainsi au sein del’AJSEP (association jeunessesciences espace passion),les plus jeunes construisentdes micro-fusées propulséesà 500 mètres et les étudiantsparticipent au programmespatial Perseus où ilsconçoivent un système delancement de nanosatellites.A Cap Sciences, les jeunesse bousculent aux ateliers defusées à eau.C’est sans compter les nombreuxclub d’astronomie oùles ados partagent leurhobby avec des adultes pourdevenir pourquoi pas lesastronautes et les astronomesde demain.Pour Bernard Favre,membre de la direction deCap Sciences : « les jeunesd’aujourd’hui ressemblentbeaucoup à ceux qui les ontprécédé : l’espace représenteà leurs yeux un fabuleuxterrain d’exploration, d’expérienceet d’aventure. »2/ H2O3/ H2O