Apprendre à problématiser et à conceptualiser au cycle 3 - IUFM

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H%E ++D +H%/ ?"D ++E6+ !D 3EE#:+ + +3D 6" 3E + 6 !#,6 3 #2,345675,187827#9 ""!&10) ++&+2*-Ayant participé, en tant qu’observateur (lequel peut poser des questions) àdeux séances de réflexion à visée philosophique, j’ai pu constater, d’abord, que lesenfants, en prenant appui sur l’histoire de Yakouba, sont parvenus à donner desréponses assez pertinentes à la question : « qu’est-ce que le courage ? ».Les enfants ont souvent des bonnes intuitions (notamment quant à la définition ducourage, quant à son rapport à la moralité) ; leur difficulté est d’éclaircir (ce quisuppose un travail conceptuel délicat, une bonne maîtrise du langage) et de justifierces intuitions (ce qui suppose de développer un raisonnement, d’enchaînerlogiquement leurs pensées).Pour entamer la réflexion, il est nécessaire d’envisager un exemple concret, précis etqui pose bien le ou les problèmes en jeu. D’où l’intérêt de partir d’une histoire prisedans la littérature jeunesse : elle fournit un exemple précis, que chaque enfantconnaît (ayant travaillé sur ce livre), et qui n’est pas tiré de leur expériencepersonnelle. Partir d’exemples personnels fournis par les enfants semble plusdifficile : les exemples mentionnés sont souvent trop vagues (détail descirconstances manque pour qu’on puisse en tirer quoi que ce soit), ne sont pastoujours pertinents (soulèvent d’autres problèmes que ceux envisagés), etrequièrent, pour qu’ils nourrissent la réflexion, un travail d’abstraction difficile à fairedans le temps de la discussion pour certains élèves (au contraire l’histoire étudiée asouvent un plus grand niveau de généralité (cf. par ex. le dilemme posé à Yakouba),et en tout cas le travail effectué autour de cette histoire permet de faire émerger sesenjeux généraux).Le point de vue de l’observateur sur le dispositif (type Alain Delsol) :Quant au dispositif, il m’a semblé que les rôles de synthétiseur et dereformulateur étaient extrêmement difficiles pour des enfants de cet âge .Celasuppose de comprendre ce que veut dire celui qui a parlé (ce qui n’est pas toujoursévident), de savoir prendre en note l’essentiel, de savoir relire ses notes, retrouver cequ’il a voulu dire, savoir relancer, ré-orienter la discussion. Je ne nie pas l’intérêt qu’ilO

y a pour eux à développer ces compétences, mais leur intervention en cours dediscussion ne m’a pas paru très profitable pour la discussion bien souvent. Ne seraitilpas préférable de leur confier un rôle de greffier, chargé de faire un bilan terminalseulement, voire de retravailler ce bilan avec l’enseignant entre deux séances ?Il revient plutôt, me semble-t-il, à l’enseignant de reformuler, synthétiser et relancer ladiscussion en cours.Le rôle du président me semble essentiel. Il est facilité lorsque le nombred’intervenants n’est pas trop important.Il m’a semblé que les observateurs, qui ont pourtant un rôle d’écoute et dequestionnement intéressant, avaient parfois tendance à se désengager de ladiscussion (notamment quand ils sont chargés d’observer une personne qui ne prendpas ou peu part à la discussion). Il faudrait sans doute qu’ils aient davantage àl’esprit qu’ils seront les discutants lors de la prochaine séance et qu’il leur faudraalors se servir des acquis de la séance en cours (en leur demandant un compterendu de la discussion ?).L’utilisation d’un micro s’avère extrêmement profitable : il donne une importance à laparole, qui suscite l’écoute. Cette écoute n’est pas parfaite, mais cela n’est paspropre aux enfants de cet âge.G

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