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Mars-Avril 2012 - Wallonie Espace

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WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>WALLONIE ESPACE INFOSn°61 mars-avril <strong>2012</strong>Coordonnées du <strong>Wallonie</strong> <strong>Espace</strong>(membre du Pôle Skywin <strong>Wallonie</strong>):<strong>Wallonie</strong> <strong>Espace</strong>WSL, Liege Science Park,Rue des Chasseurs Ardennais,B-4301 Angleur-Liège, BelgiqueTel. 32 (0)4 3729329Skywin <strong>Wallonie</strong>Chemin du Stockoy, 3, B-1300 Wavre, BelgiqueContact: Michel Stassart,e-mail: michel.stassart@uwe.beLe présent bulletin d’infos en format pdf est disponible sur le site de <strong>Wallonie</strong><strong>Espace</strong> (www.wallonie-espace.be), sur le portal de l’Euro Space Center/Belgium,sur le site du pôle Skywin (http://www.skywin.be).SOMMAIRE :Thèmes : articles Mentions <strong>Wallonie</strong> <strong>Espace</strong> PageActualité : Nouveau pilote de Redu Space Services – La dramatique perte RSS, SES Techcom, SABCA 2d’Envisat – Quid d’Artemis ? – Revers « spatial » pour la Corée du Nord– Huit acteurs pour l’accès à l’espace1. Politique spatiale/EU + ESA: Stratégie spatiale française en vue d’une Amos, CSL, Thales Alenia Space 6intégration de l’ESA dans l’Union – Puissances émergentes à la conquête ETCAde l’espace : la Chine, l’Inde, la Corée du Sud – Deux nouvelles nationsdans le domaine spatial : le Kazakhstan, le Brésil – Stratégie russe pourses activités spatiales jusqu’en 20302. Accès à l'espace/Arianespace : Coup de pouce pour Ariane 5ME –Naissance d’Heraklès pour la propulsion solide – Lancements desatellites depuis le continent africain3. Télédétection/GMES : Rencontre avec A. Ratier, DG d’Eumetsat – Le« plan de vol » du segment spatial GMES – Spacebel et le Géoréférentielwallon – SkyBox Imaging, nouvel acteur privéWEI n°61 1SABCA, Techspace Aero, ThalesAlenia Space ETCASpacebel, Thales Alenia SpaceETCA1620


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>4. Télécommunications/télévision : Satellites « tout électrique » avec Thales Alenia Space ETCA 23Boeing en tête ? – L’Australie haut débit par satellites (NBN et NewSat)– Comsat chinois pour l’Indonésie – Un anneau de plus en plus convoité5. Navigation/Galileo : Prolifération des systèmes « navsat » – Nouvelle RSS, Thales Alenia Space ETCAgénération Galileo – Tests Galileo avec des signaux d’excellente qualité256. Sécurité/Défense : L’Europe, n°1 pour les satellites radar – Hisnorsatdans une impasse budgétaire307. Science/Cosmic Vision : Cap sur Jupiter pour l’Europe 2030 CSL 318. Exploration/Aurora : Retour de Spacebel vers la Lune Spacebel, Lambda-X 319. Vols habités/International Space Station : Le partenariat public-privé32COTS10. Débris spatiaux/SSA : Lancement prochain du NEOSSat canadien 3411. Tourisme spatial : Ambitieux planning pour Copenhagen Suborbitals34et ses fusées12. Petits satellites/Technologie/Incubation : Armada de nano-satellitesbelges – Tableau des constructeurs de Cubesats en Europe13. Education/formation aux sciences et techniques spatiales : LiSRI(Liege Space Research Institute) expliqué par le vice-recteur ULg à larecherche14. <strong>Wallonie</strong>-Bruxelles dans l'espace : Redu au service de GMES avecEDRS – Nivelles-sur-orbite avec Lambda-X (micro-optique) et EHP(caloducs sur mesure) – WSL de plus en plus haut !WEI n°61 235ULg, ULB, MicrogravityResearch CenterULg, CSL 37RSS, Spacebel, SES Techcom,Lambda-X, EHP, WSL, WSLlux(ESA BIC Redu)15. Calendrier 2009-2010 d’événements spatiaux pour la Belgique Thales Alenia Space ETCA,RSS, EHP, Spacebel, Rhea,Cegelec, SABCA, TechspaceAero, Sonaca, VitrocisetBelgium, Skywin, CSL, ULg,BelspoAnnexes-tableaux (en anglais) : Les prochaines missions de l’Europedans l’espace (<strong>2012</strong>-2020) - Palmarès des succès à l’exportation del’industrie spatiale européenne - Commandes à venir pour les satellitescivils de télécommunications et de télévisionULg, Belspo, Spacebel, Amos,CSL, Deltatec, Thales AleniaSpace ETCANouveau pilote de Redu Space Services : Eddy Maldague,spécialiste belge du business des télécommunications numériquesDepuis le 1 er février, Eddy Maldague a pris la relève de Jos Giannandrea à la tête deRedu Space Services, qui emploie une quarantaine de personnes sur le site ardennaisde l’ESA (Agence Spatiale Européenne). Cette « joint venture » de SES TechcomBelgium et de QinetiQ Space est en charge des opérations, de la maintenance et dudéveloppement des activités au Centre ESA de Redu. Né le 4 septembre 1958, leNamurois E. Maldague est un économiste formé aux FUNP (Facultés UniversitairesNotre-Dame de la Paix) et a une maîtrise de la University of Phoenix à Braintree,Massachusetts dans les Technologies de l’Information et de la Communications.Cet expert du business international des services de télécommunications numériques acréé en 2002 la société de consultance Knowledge Networks Inc. Il a eu des positionsde premier plan, comme directeur chez Fujitsu Services (de 2004 à 2006), puis chez384249


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>SAIT, devenu Zenitel, le spécialiste des liaisons maritimes (de 2008 à 2010). En 2011,un consultant « chasseur de têtes » mettait Redu Space Services en contact avec EddyMaldague pour la position de manager des opérations. Il s’est très vite familiarisé aumode de fonctionnement du Centre ESA. On lui a confié la Direction de RSS pourmener à bien une stratégie d’expansion pour les applications spatiales : « Cetteimplantation, qui est particulièrement active et compétente, a un potentiel prometteur.On commence à identifier des besoins nouveaux auxquels on peut répondre pourl’Europe dans l’espace ».Envisat ne répond plus ! Ce dramatique silence a un impactsur les programmes GMES et SSA de l’Union au service du globeIl venait de fêter ses 10 années de vie orbitale. On s’était pris à croire que Envisat,lancé le 1 er mars 2002, pouvait être éternel… Cette belle longévité, qui démontrel’excellente préparation des engins spatiaux européens, arrangeait bien les politicienspour justifier le report de décisions budgétaires concernant le système GMES pour lessatellites de télédétection Sentinel qui devaient prendre la relève d’Envisat. Maisdepuis le 8 avril, le contact avec Envisat est perdu. Une véritable mobilisation demoyens au sol en Europe et aux Etats-Unis n’a pu rétablir la liaison avec l’observatoirede 8 t, qui évolue en orbite héliosynchrone à 790 km d’altitude.Ce dramatique silence d’Envisat a de quoi inquiéter, à un double titre :- la perte de données pour la communauté scientifique qui est impliquée dans laconnaissance de l’environnement et dans les mesures pour le développement durable.Le drame est qu’on est mis devant le fait qu’il y aura une discontinuité dans lesobservations qu’Envisat a amorcées. Il devient très urgent de disposer des servicesopérationnels des trois premières familles des satellites Sentinel.- la présence d’un gros détritus autour de la Terre pour au moins 150 années, ce quireprésente un sérieux risque pour une collision spatiale de grande ampleur. De quoiprovoquer le redoutable « Syndrome de Kessler » ou un emballement des essaims dedébris orbitaux. Il est également très urgent pour l’ESA d’envisager le développementd’un système qui peut mettre hors d’état de nuire un satellite tombé en panne. Dansnotre n°60, nous avons fait référence à des présentations d’Astrium au 16 èmeSymposium de l’ISU (International Space University) qui propose la solution ADR(Active Debris Removal), alias « debritor », qui effectue le nettoyage des orbites.L’héritage d’Envisat s’appelle Metop. Ce satellite météorologique polaire, mis enœuvre par Eumetsat, utilise la même plate-forme PPF (Polar Platform)/SPOT Mk3.Trois exemplaires ont été construits chez Astrium à Toulouse. Le premier, lancé le 19octobre 2006, est en service, contribuant à une amélioration substantielle desprévisions du temps sur une semaine. Le deuxième doit être lancé durant cet été. Letroisième est planifié pour 2016.Quid d’ARTEMIS, cet autre « ancêtre » de l’Europe dans l’espace ?WEI n°61 3


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Envisat transmettait une bonne partie de ses données via le satellite-relaisgéostationnaire ARTEMIS qui fut lancé le 12 juillet 2001 et qui put en avril 2003atteindre sa position géostationnaire à 21,5 degrés Est grâce à la propulsion électrique.Il est le précurseur de deux programmes européens : EGNOS pour la navigation parsatellites, EDRS pour la collecte et la transmission des données. Sa mission est assuréesous le contrôle du Centre ESA de Redu par une équipe de RSS (Redu SpaceServices). Les années d’ARTEMIS sont comptées… On compte bien que sonfonctionnement permette une transition heureuse vers EDRS-A qui doit être satelliséen 2014.Sérieux imprévu et spectaculaire reverspour le programme spatial nord-coréen et… iranien !Patatras ! Jamais deux sans trois… C’était le vendredi 13 en Corée du Nord en pleinecélébration du 100 ème anniversaire de la naissance de Kim Il-sung (1912-1994), le« père » fondateur et premier dirigeant de la république stalinienne. Pour la troisièmefois, le régime ultra-militarisé de Pyongyang a tenté le lancement d’un satellite. Cetteopération avait été annoncée avec un mois d’avance. Afin de montrer au monde qu’ils’agissait bien d’une mission sur orbite et non d’un essai de missile à longue portée,les autorités nord-coréennes, désormais sous l’autorité de Kim Jong-eun, le petit-filsde Kim Il-sung, avaient mis sur pied une incroyable opération de propagande : desreprésentants des médias occidentaux avaient été invités à venir voir sur placecomment se déroulaient les préparatifs. Cette ouverture en a surpris plus d’un !A l’initiative officielle du KCST (Korean Committee of Space Technology) qui estresponsable du programme spatial nord-coréen, des reporters américains, japonais,européens, russes, chinois ont eu droit à un voyage de presse inédit :- en étant admis sur la nouvelle base de lancements de Tongchang-Ri (Pondong-ni),officiellement appelé Sohae Satellite launching Station ;- en ayant pu voir le lanceur nord-coréen Unha-3 sur le pad de tir ainsi que le microsatellited’observation Kwangmyongsong-3 prêt à l’emploi ;- en visitant, deux jours avant l’envol d’Unha-3, un impressionnant centre de contrôledes lancements et des satellites, qui est implanté à Ryongsong-guyok, dans la banlieuenord-ouest de la capitale ;- en ayant droit à de nombreuses explications… officielles (rappelant les infosdistillées du régime soviétique) sur le programme spatial de la Corée du Nord, aucoeur des visites et au cours d’une conférence de presse aseptisée ! Les médiasinvités, très encadrés et surveillés, n’ont obtenu aucun détail technique sur le lanceur,sur les trois étages, sur les caractéristiques des propulseurs… Une description dusystème de lancement nord-coréen, de son historique et de son développement auraitdû être fournie dans un dossier de presse. Aucun journaliste n’osa poser la question dela connexion Pyongyang-Téhéran et du rôle d’experts iraniens pour la technologie desfusées en Corée du Nord !L’ouverture de la Corée du Nord à son programme spatial a tourné court. Pyongyangn’a pas réussi à transformer en un succès historique son effort de « transparence » pourWEI n°61 4


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>la promotion de ses activités dans le domaine des fusées et des satellites. Cette fois, ilne fut pas question de « satellite fantôme » dans l’espace. Dans un communiquélaconique, l’agence de presse KCNA (Korean Central News Agency) et la TVofficielle reconnaissait l’échec de la mise en orbite. Le lancement ne s’est donc paspassé comme prévu. Cet échec montre combien il est malaisé de faire tourner unsatellite au-dessus de nos têtes. L’opération de mise en orbite prend moins de dixminutes. Elle suppose que, durant ces dix minutes, la maîtrise technologique depuissants propulseurs-fusées et de systèmes de bord pour le pilotage automatique, ainsique la séparation correcte de la coiffe et des étages, la résistance des structures àl’accélération et aux vibrations.D’après une analyse préliminaire du vol, réalisée par l’expert américain Charles Vick,le lanceur Unha-3 aurait été victime de la pression dynamique qui s’est produite aprèsmoins d’une minute et demie de vol. Sa partie supérieure, au niveau du troisième étageet du satellite, se serait brisée pour se détacher de façon inopinée des deux premiersétages. Ceux-ci auraient poursuivi leur trajectoire, sous l’action du premier qui auraitapparemment rempli sa mission. On ne peut dire si le deuxième étage s’est allumé. Il afallu le faire exploser, car il déviait dangereusement de sa trajectoire. Certes, un échecen apprend plus qu’un succès… Faudra-t-il attendre deux ans pour que Pyongyangfasse une nouvelle tentative de « lancement spatial » ?Ainsi la fiabilité du lanceur est-elle mise à rude épreuve au cours de la traversée del’atmosphère jusqu’à 200 km d’altitude. Une fois qu’il a décollé dans un spectaculaireson et lumière, le lanceur se trouve livré à lui-même. C’est un automate qui doitrespecter de façon précise la trajectoire qu’on lui a assignée et résister aux contraintesde vol. Son pilotage est assuré par des gyroscopes ou des servo-vérins qui, sur ordre del’ordinateur de bord, agissent sur le(s) moteur(s) en action (*). Durant l’ascension versl’orbite, la structure des différents éléments qui composent le lanceur est soumis à defortes pressions et accélérations. Vu le nombre de défis à relever en mécanique,physique, chimie, électronique et informatique, le lancement d’un satellite représenteun tour de force magistral pour un Etat qui veut affirmer sa puissance.(*) Sur le nouveau lanceur Vega de l’Europe spatiale, le pilotage des quatre étages estréalisé par un système de servo-vérins électro-mécaniques conçu et développé, testé etréalisé par la SABCA, à Bruxelles.Huit acteurs en service pour l’accès à l’espaceLa Russie (avec l’Ukraine et à partir du Kazakhstan), les Etats-Unis (avec la NASA, leDépartement de la Défense, SpaceX, Orbital Sciences), l’Europe (d’abord avec laFrance, puis le Royaume-Uni, aujourd’hui avec l’ESA et Arianespace), le Japon, laChine, l’Inde, Israël et l’Iran ont leur propre accès à l’espace. Faites le compte : dansle monde, il y a huit acteurs - 7 Etats et 1 groupe d’Etats – qui disposent de systèmes,en service, de transport spatial et qui sont responsables de l’envoi de satellites autourde la Terre. Le Brésil et la Corée du Nord ont bien cherché à se hisser sur orbite. Maissans succès jusqu’à présent. L’entreprise américaine SpaceX est la seule initiativeWEI n°61 5


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>privée à avoir tenu le pari de développer et mettre en œuvre sa famille Falcon delanceurs spatiaux à deux étages utilisant des propergols « propres » (kérozène,oxygène liquide).Décidément, les deux Corées ont bien du mal à avoir accès à l’espace. Séoul a essayé àdeux reprises de satelliser 100 kg au moyen du lanceur russo-coréen KSLV-1. Sonpremier étage est dérivé du module Angara de l’entreprise Khrounitchev, tandis que ledeuxième utilise un propulseur à poudre de fabrication coréenne (comme la coiffe et lesatellite). Il semble que les logiciels des deux étages n’aient pu se comprendre… LesRusses et les Coréens n’ont pu vraiment s’accorder sur qui était responsable des deuxéchecs. Prochaine tentative - ce sera la dernière - prévue en octobre prochain.La visite des médias en Corée du Nord a permis de se rendre compte des effortsentrepris pour sa présence autour de la Terre. Des responsables de la KCST ont insistésur le fait que le lancement du missile Taepo Dong-1/Paektusan-1, le 31 août 1998,avait bien satellisé un objet qui est resté sur orbite pendant 3 jours… Ils ont faitréférence au nouveau plan spatial <strong>2012</strong>-2017 : les instituts techniques, les universitéset l’appareil militaro-industriel sont mobilisés par Pyongyang pour développer :- un lanceur plus important, qui aurait à la base jusqu’à 9 moteurs-fusées développantune poussée de 3.500 kN (contre 1,600 kN pour l’actuel Unha); la tour de lancementde Sohae Satellite Launching Station est d’ailleurs dimensionnée pour préparer unefusée de 40 m et de 300 t, capable de satelliser près d’1 t.- des satellites d’applications de plusieurs centaines de kg, parmi lesquels un satellitegéostationnaire de télécommunications. Mais à l’UIT (Union Internationale desTélécommunications), le Bureau d’enregistrement des positions et fréquences n’a reçude demande de la Corée du Nord !L’échec du lanceur Unha-3 a sans doute un impact sur le développement duprogramme spatial iranien. Le lanceur Simorgh que prépare l’Iran pour mettre surorbite des satellites de 100 kg avant la fin de cette année est dérivé de Unha-3 nordcoréen.A la différence de Pyongyang, Téhéran n’a pas eu cette « audace » de fairevenir des représentants de la presse internationale dans ses installations de lancementet de contrôle de satellites. Dans les mois à venir et durant l’année islamique en cours(qui se termine le 20 mars 2013), l’Iran a planifié 3 à 5 lancements de petits satellitesainsi qu’un vol suborbital avec des animaux. Le prochain lancement depuis le centrede Semnan est prévu au début de juin. C’est ce qu’a annoncé Hamid Fazeli, ledirecteur de l’ISA (Iran Space Agency). L’Iran ne manque pas d’ambitions pourl’espace. A la fin de son Plan de Développement quinquennal (2010-2015), il comptebien avoir la capacité de lancer de petits satellites géostationnaires !1. Politique spatiale EU + ESA1.1. Objectif de la Stratégie spatiale française : intégrer l’ESAdans l’Union comme étant son Agence de l’<strong>Espace</strong> au service du CitoyenWEI n°61 6


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Le rapport « Stratégie spatiale française » a été présenté le jeudi 22 mars <strong>2012</strong> par leministre Laurent Wauquiez, responsable de l’Enseignement supérieur et de laRecherche, qui est en charge du programme de la France dans l’espace. Il rappelle lesgrands principes qui guident la politique française spatiale. A savoir :- jouer un rôle moteur au sein de l’Europe,- maintenir l’indépendance technologique et d’accès à l’espace,- accélérer le développement d’applications et de services à haute valeur ajoutée,- mener une politique industrielle ambitieuse harmonisée au niveau européen.Ces principes sont déclinés dans sept champs d’application : la formation, culturescientifique et communication, les recherches scientifique et technologique, l’accès àl’espace, les télécommunications et navigation, l’observation de la Terre, la sécurité etdéfense, l’exploration spatialeCe document de moins de 20 pages, dans la lignée du discours que le PrésidentSarkozy a prononcé en février 2008 au Centre Spatial Guyanais de Kourou, tenait àpréciser les orientations du spatial français pour l’avenir. Il était accompagné dulancement d’une rubrique internet grand public sur le site du ministère:http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/strategie-spatiale-francaise/Dans l’avant-propos de Laurent Wauquiez a souligné que la France disposait avec leCNES d’une agence spatiale à l’excellence reconnue, qu’elle avait donné à l’Europeun accès indépendant à l’espace grâce à Ariane et développé des filières d’excellencedans l’observation ou dans les télécommunications. « L’espace est évidemment unenjeu de souveraineté mais pas seulement : la politique spatiale est et doit être auservice direct du citoyen. L’espace est aujourd’hui indispensable dans la vie de tousles Français comme pour le bon fonctionnement de l’Etat. C’est grâce à notrepolitique spatiale que nous pouvons recevoir partout par satellite la télévision etbientôt le très haut débit. C’est aussi grâce à l’espace que nous pouvons sauver desmilliers de vies en améliorant les prévisions météorologiques et en localisant lespersonnes en détresse. »Il précisait dans la perspective du Conseil ESA au niveau ministériel qui se tiendra àCaserte (Golfe de Naples) les 20 et 21 novembre: « L’espace n’est pas un luxe dont onpourrait se passer par temps de crise. C’est au contraire un investissement d’avenir,qui fait progresser la science et nous donne une avance technologique précieuse. Lapolitique spatiale permet le développement d’un secteur industriel créateur d’emploishautement qualifiés et est un investissement rentable à long terme pour la puissancepublique grâce aux applications et aux services qu’il suscite. En dépit de la situationbudgétaire difficile, la politique du gouvernement a permis depuis cinq ans derenforcer l’ambition spatiale de notre pays : la France a ainsi augmenté de 16% sonbudget spatial civil annuel entre 2007 et <strong>2012</strong>. »Le document du Ministre Wauquiez insiste sur la première place, dans le domainespatial, de la France en Europe : le chiffre d’affaires consolidé de l’industrie spatialefrançaise était d’environ 2,7 milliards d’euros en 2009, ce qui représentait la moitié decelui de toute l’industrie spatiale européenne. « Les budgets spatiaux français civil etWEI n°61 7


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>militaire, soit 2 milliards d’euros par an au total, représentent le tiers des budgetsspatiaux européens, alors même que la part de la France dans le PNB européen est del’ordre de 15 %. »On sait que la France est très attachée à l’accès indépendant à l’espace : « L’Europedoit s’engager en faveur de la filière européenne des lanceurs : la préférenceeuropéenne doit s’appliquer à l’ensemble des missions institutionnelles menées enEurope et les européens doivent fournir collectivement l’effort financier nécessaire àl’existence de cette filière ». Plus loin dans le document (page 15), on précise quel’autonomie européenne d’accès à l’espace repose sur les deux atouts majeurs que sontle Centre Spatial Guyanais (CSG) et le lanceur Ariane 5 ; concernant ce dernier, on nedonne la priorité à aucune piste pour les dix ans à venir.« Il convient dès maintenant de préparer la suite d’Ariane 5. Cela passe, d’une part,par le développement du moteur ré allumable Vinci qui permettra d’accéder à denouveaux profils de missions et de désorbiter l’étage supérieur après usage. Celasuppose, d’autre part, le lancement au plus tôt de travaux de développementpermettant d’assurer le maintien de l’indépendance européenne d’accès à l’espace.Les différentes options sont en cours d’évaluation en vue d’une décision lors duconseil ministériel de l’ESA fin <strong>2012</strong> et vont du développement d’un nouvel étagesupérieur au développement d’un nouveau lanceur. Les critères de choix seront lafiabilité, un coût minimum de développement et d’exploitation et l’adéquation avec lesbesoins des clients institutionnels et commerciaux. La France a décidé de préparercette décision en lançant en lien étroit avec l’ESA des études sur le nouveau lanceurdans le cadre des investissements d’avenir. »Le Ministre Wauquiez prend fait et cause pour un processus d’intégration progressivede l’Europe spatiale, avec l’ESA de plus en plus incorporée dans les institutions del’Union : « L’Europe a géré jusqu’ici mes affaires spatiales sur un modeessentiellement intergouvernemental. Ce fonctionnement a fait le succès de l’Europespatiale mais doit trouver un nouveau souffle. L France souhaite progresser vers unmode plus fédérateur où l’Union européenne assurerait un rôle de pilote stratégiquede la politique spatiale européenne. Cette évolution est de nature à fournir à lacommunauté spatiale européenne une visibilité politique supérieure et, partant, desmoyens d’action supplémentaires, seuls capables de permettre à l’Europe d’avoir desambitions à la hauteur des enjeux. »« L’UE a vocation à s’intéresser à l’ensemble des sujets spatiaux. Elle doitdéterminer les besoins auxquels la politique spatiale européenne doit répondre etdéfinir un programme spatial européen. A court terme, la priorité commune demeurela réussite dans la durée des programmes Galileo et GMES. Au-delà, la France attendde l’UE qu’elle s’implique dans certaines activités spatiales stratégiques commel’exploration, l’accès à l’espace ou la surveillance de l’espace. La politique spatialeeuropéenne doit contribuer à la défense et à la sécurité européennes. »« Pour autant, la politique spatiale de l’UE doit pleinement respecter le principe desubsidiarité qui fonde l’efficacité de la construction européenne. L’UE doit utiliser lesWEI n°61 8


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>compétences existantes au sein de l’ESA et des Etats membres. […] La mise en œuvrede la nouvelle politique spatiale européenne nécessite une coordination et unegouvernance rigoureuse de la part des acteurs publics que sont l’UE, l’ESA et lesEtats. Si l’intégration de l’ESA au sein de l’UE peut constituer un objectif de longterme, elle ne se fera que par étapes. A court terme, il faut permettre à l’UE dedéléguer à l’ESA la maîtrise d’ouvrage de ses programmes et définir des règles adhocpour la gestion de ces programmes. »Concernant le problème budgétaire de GMES (Global Monitoring forEnvironment & Security) : « GMES est un projet profondément européen qui répondaux objectifs de l’UE en matière d’environnement et de sécurité. Il doit, enconséquence, être financé par le budget de l’UE. Il convient d’en préciser lagouvernance afin d’utiliser au mieux les compétences existantes et d’en définir lapolitique de données. »1.2. L’Europe spatiale doit-elle se poser des questions sur son financement,à l’heure où des puissances émergentes veulent s’affirmer dans l’espace ?Alors que l’Europe spatiale - tant au niveau de l’ESA que l’Union et de sesagences nationales – doit décider de ses orientations majeures jusqu’à la fin decette décennie, il s’agit de tenir à l’œil ce qu’entreprennent dans l’espace lespuissances émergentes. Celles-ci ne manquent pas d’ambitions, car elles ont comprisl’impact économique et éducatif des technologies liées aux recherches et applicationsspatiales. Comment l’Europe, avec ses compétences et son expertise, peut-elle et veutellepréserver ses acquis à valeur ajoutée face aux défis de l’espace ? Dans les pagesqui suivent, nous décrivons les plans de la Chine, de l’Inde, de la Corée (du Sud), duBrésil et du Kazakhstan pour avoir leur place autour de la Terre et leur rôle dansl’exploration de la dimension spatiale.1.2.1. La Chine spatiale en train de faire parler d’elle : maîtrise des applications,nouveaux lanceurs, cap sur la station, puis sur la Lune !Fin juin ou début juillet, un équipage de trois taïkonautes sera lancé à bord du vaisseauShenzhou-9, lequel doit s’amarrer au module habitable Tiangong-1 en orbite depuis le29 septembre dernier. La première pilote chinoise – Liu Yang ou Wang Yaping –devrait en faire partie. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la maîtrise par la Chine dessystèmes pour des vols de longue durée autour de la Terre. Tiangong-1 est le prototypedu laboratoire orbital qui peut servir à une occupation jusqu’à 60 jours.La Chine veut aller plus loin avec l’annonce officielle, le 29 décembre dernier, d’unepolitique ambitieuse dans l’espace durant les cinq prochaines années. Le Bureaud’informations de son Conseil d’Etat a publié une sorte de « livre blanc » qui passe enrevue dix années d’activités spatiales : durant les cinq dernières années (2006-2010),puis pour les cinq prochaines années (2011-2015). Ce document fort utile, dont uneversion abrégée a été diffusée en anglais, fait suite à deux autres publiés en 2000 et en2006.WEI n°61 9


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Qu’annonce le « livre blanc » spatial chinois ?- Transport spatial : les premiers vols des lanceurs modulaires Long Marche 5,Longue Marche 6 et Longue Marche 7 qui doivent remplacer la famille des lanceursqui ont vu le jour dans les années 70 et qui utilisent des propergols toxiques. Dans cetableau, les six versions CZ/Longue Marche à partir de la droite sont courammentutilisées. La plus puissante, dont les performances continuent d’être améliorées, sert auprogramme chinois de missions habitées depuis le centre de Jiuquan. Trois centres delancements sont couramment utilisés : Jiuquan, Xichang (orbites géostationnaires etmoyennes pour les comsats et navsats) et Taiyuan (orbite héliosynchrone pour latélédétection).La nouvelle génération des Longue Marche, qui est en développement pour deslancements depuis le nouveau centre de Wenchang (Ile de Hainan), est basée sur desmodules propulsifs qui emploient des ergols écolologiquement propres : kérozène etoxygène liquide, hydrogène liquide et oxygène liquide. Grâce à un assemblage de cesmodules, elle doit répondre à tous les besoins de la Chine pour son accès à l’espace.• La Longue Marche 5 (25 t en orbite basse, 14 t en orbite géostationnaire ?)effectuera son premier lancement en 2014.• La Longue Marche 6 (1 t en orbite héliosynchrone) devrait inaugurerl’infrastructure de Wenchang fin 2013 ou début 2014.• La Longue Marche 7 (5,5 t en orbite héliosynchrone) volera à partir de 2014.Parallèlement à cet effort, le CALT (China Academy of Launch vehicle Technology)prépare les technologies clefs pour le développement d’un super-lanceur en vue del’exploration lunaire.- Satellites : la Chine poursuit la mise en œuvre de nouveaux types de satellites pourl’observation de la Terre (sous la forme de constellations), pour lesWEI n°61 10


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>télécommunications et la télévision, pour la navigation et la géo-localisation, pour larecherche scientifique (observatoire du ciel dans les rayons-X durs, capsulesrécupérables, satellites pour comprendre l’influence du Soleil, pour étudierl’environnement quantique et pour sonder la matière noire…).- Missions habitées : leur rythme va s’accroître pendant les dix années à venir pourréaliser en 2022 l’objectif d’une station spatiale permanente autour de la Terre. Desravitailleurs, des modules-laboratoires, des systèmes de support-vie régénératif vontêtre testés. Des études vont donner lieu à un plan préliminaire d’atterrissage d’unvaisseau habité sur la Lune. Des sondes automatiques doivent aller reconnaître lasurface lunaire et en rapporter des échantillons. La Chine devrait être la troisièmepuissance - après les Etats-Unis et l’URSS (Russie) – à rapporter sur Terre deséchantillons de la Lune, et ce, avant 2020.1.2.2. Inde spatiale <strong>2012</strong>-2013 : budget stable, mission martienne, systèmes delancement et nouveaux satellites d’observation et de télécommunicationsChaque année, en mars, le Parlement indien délibère sur les budgets proposés desMinistères et Départements fédéraux. Le Department of Space a présenté un budget<strong>2012</strong>-2013 de 1,02 milliard d’euros (67 150 millions de roupies). Contrairement auxannées précédentes, il n’augmente pas. Cette stabilité des ressources montre quel’activité de l’Inde dans l’espace marque une pause au niveau des ambitions. Plusieursprogrammes, dont le développement du lanceur lourd GSLV MkIII et le déploiementde la constellation IRNSS de sept satellites de navigation, accumulent les retards. Siles satellites polaires de télédétection se révèlent très performants pour leurs images etleur fiabilité, il n’en est pas de même des satellites géostationnaires detélécommunications, qui ont souffert des échecs du lanceur GSLV et dont la durée devie se révèle aléatoire. Dès lors, l’Inde a dû ouvrir son marché à de la capacité louéesur des satellites de grands opérateurs globaux, notamment de SES. Elle continue defaire appel aux services d’Arianespace pour lancer ses satellites detélécommunications et de télévision. Par ailleurs, le Department of Space a en avrilpublié son rapport annuel 2011-<strong>2012</strong> qui dresse un bilan des activités spatiales en Inde.Ceci étant, l’ISRO (Indian Space Research Organisation) n’est guère en odeur desainteté auprès des instances politiques, car elle pâtit d’une mauvaise publicité avecdes réglements de comptes personnels. Le contrat conclu en janvier 2005 entre Antrix,sa filiale commerciale, et l’opérateur privé Devas Multimedia pour la mise en œuvrede la bande S sur le satellite Gsat-6A pour des services à haut débit a dû être dénoncé,car il ne respectait les règles de déontologie et de sécurité. Le gouvernement indien apris des mesures en sanctionnant d’un retrait de missions publiques plusieursresponsables de l’ISRO. Dont son précédent président, G Madhavan Nair, qui est unepersonnalité appréciée sur le plan international pour ses compétences et son charisme.L’affaire Antrix-Devas laisse des traces de malaise au sein de la communauté de l’Indespatiale, qui doit redorer son blason par de nouveaux succès.WEI n°61 11


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>L’accès autonome à l’espace reste l’objectif prioritaire du Department of Space. Untiers du budget <strong>2012</strong>-2013, soit 350 millions d’euros, est consacré à la technologie deslanceurs. Avec plus de 116 millions pour le développement du lanceur lourd GSLVMkIII, destiné à des satellites de 4 t en orbite de transfert : l’ISRO envisage un vol dedémonstration du 1 er étage à la fin de <strong>2012</strong>, mais il reste à maîtriser la propulsioncryogénique. Celle-ci équipe l’étage supérieur du GSLV MkII - 2 t en GTO - qui doitêtre à nouveau testé en octobre avec le satellite technologique de télécommunicationsGsat-14. Il y a 52,5 millions pour le Projet PSLV C de poursuite des améliorations dufer de lance de l’ISRO dans le transport spatial : il s’agit de faire mieux que 2,8 t enorbite basse, 1,6 t en orbite héliosynchrone et 1 t en orbite de transfert géosynchrone.Trois lancements PSLV sont annoncés au cours des douze prochains mois : le satelliteradar RIsat-1 - lancement réussi le 26 avril (vol C19) -, le satellite français SPOT-6 -lancement commercial en août (C21) - le satellite franco-indien d’océanographieSARAL en novembre (C20). Le lancement PSLV du premier satellite de navigationIRNSS-1 est reporté au début de 2013 (C22).La grande surprise dans le nouveau budget est une mission vers <strong>Mars</strong> dès novembre2013. Un budget de moins de 20 millions d’euros est alloué par l’Inde à sa premièresonde martienne, qui n’a pas encore reçu de nom officiel. Avec une charge utile de 25kg, qui devrait s’inspirer de celle de la sonde lunaire Chandrayaan-1 de 2008, elle seralancée par un PSLV-XL. Elle ira se placer sur une orbite elliptique, entre 500 km et80.000 km, autour de la Planète Rouge. Financée pour 12,5 millions, la mission russoindienneChandrayaan-2 sur la Lune - avec un rover « made in India » sur une plateformede Lavochkine - ne pourra être réalisée qu’en 2016, ce retard étant dû à l’échecde la plate-forme Phobos-Grünt. Par contre, le programme des vols habités reçoitmoins de 10 millions d’euros. Si on confirme le programme d’un vaisseau habité par 2à 3 personnes pour une mission à 275 km autour de la Terre, il n’est plus question qued’activités pré-projet sur les technologies critiques à mettre en œuvre. Aucune daten’est donnée sur un vol spatial d’Indiens, mais il n’aura pas lieu durant cette décennie.L’Inde continue de donner la priorité aux satellites d’applications au service de sondéveloppement socio-économique. Le budget de quelque 180 millions d’euros estconsacré aux satellites de télédétection SARAL (avec la France), Oceansat-3,Resourcesat-3, RIsat-3, Cartosat-3, TES Hyperspectral, Scatsat, DMSAR-1 et GIsat(Geo-Imaging Satellite pour des observations depuis l’orbite géostationnaire), auxsatellites de navigation IRNSS (7 au total), ainsi qu’aux satellites technologiques Gsat-4R (2 t en GTO) et Gsat-11 (jusqu’à 5 t). Pour sa part, le système Insat de satellitesopérationnels de télécommunications et de télévision (Insat-4E/Gsat-6 avec une grandeantenne pour les services mobiles, Gsat-9, Gsat-10), de météorologie (Insat-3D) -lancements et segment sol compris - obtient 184 millions d’euros. Le financementspécifique de 31,5 millions y est réservé pour le lancement de Gsat-7 (Insat-4F), décritcomme étant financé par un opérateur autre que l’ISRO (le Ministère indien de laDéfense ?). Ce satellite disposera de répéteurs dans les bandes UHF, S, C et Ku.L’Annual Report 2011-<strong>2012</strong> du Department of Space ne fait aucune allusion à dessatellites de télécommunications militaires qui pourraient être lancés en 2013 pourWEI n°61 12


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>l’Indian Navy et en 2014 pour l’IAF (Indian Air Force). Il est question de l’importantGsat-11 avec 32 répéteurs dans les bandes Ku et Ka, qui doit être lancé en 2014-2015 :ce satellite de 5 t au lancement utilise un nouveau bus pour une puissance de 14 kW.Le rapport insiste sur l’importance des sciences spatiales dans le programme del’ISRO : avec la sonde Chandrayaan-2 en coopération avec la Russie, qui se composed’un orbiter indien (basé sur le bus I3K, d’un lander russe (fourni par l’entrepriseLavochkine) et d’un rover électrique (réalisé par l’ISRO) ; avec l’observatoired’Astrosat pour une mission d’astronomie dans les rayons X et UV ; avec Aditya-Idoté d’un coronographe pour l’étude de la couronne solaire. Il y a par ailleurs unprogramme de micro-satellites, comme Polix dans les rayons X (astrophysique deshautes énergies), comme Sense pour des mesures dans l’environnementélectromagnétique de notre planète…1.2.3. La Corée du Sud dans l’espace: 4 satellites en <strong>2012</strong>et nouvel essai de mise sur orbite avec le lanceur KSLV-ICette année, Séoul devrait connaître une année importante dans l’espace. Le KARI(Korea Aerospace Research Institute) a programmé les lancements de trois satellitesd’observation, ainsi que le troisième vol du petit lanceur russo-coréen KSLV-I/Naro(Korea Space Launch Vehicle) depuis le Naro Space Center. Le KAIST (KoreaAdvanced Institute of Science & Technology) prévoit le lancement d’un mini-satellitetechnologique équipé de senseurs optiques.- KOMPsat-3/Arirang-3 (Korean Multi-Purpose Satellite) est un satellite detélédétection optique, réalisé par le KARI en partenariat avec Astrium Satellites. Il doitêtre lancé le 17 mai par une fusée japonaise H-2A (Mitsubishi Heavy Industries)depuis le Centre spatial de Tanegashima.- STSat-3 (Science & Technology Satellite-3) est un petit satellite du KAIST, qui doitêtre mis en orbite par Dnepr en octobre.- Le troisième exemplaire du KSLV-I - 1 er étage à liquides (module Angara) fournipar l’entreprise Khroutnichev avec 2 ème étage à poudre de l’industrie coréenne – doitlancer un micro-satellite technologique d’observation dans le courant d’octobre.-KOMPsat-5/Arirang-5 est un satellite d’observation radar, que le KARI a réaliséavec Thales Alenia Space. Son lancement est prévu avec un Dnepr depuis la base deDombarovsky avant la fin de l’année.1.3. Deux exemples de petites nations émergentes dans le domaine spatial :le Kazakhstan et le Brésil ne passeront pas inaperçus durant la décennie1.3.1. Au Kazakhstan, ambitions spatiales grâce à d’importantes ressourceset avec la mise en place d’une infrastructure pour satellitesLa République du Kazakhstan (16 millions d’habitants), sur lequel se trouve enclavé lecosmodrome de Baïkonour, veut rentabiliser les richesses de son sous-sol (pétrole,minerais) en mettant sur pied une industrie de pointe avec des produits et emplois àgrande valeur ajoutée. Avec son plan spatial 2009-2020, Astana affiche de grandesWEI n°61 13


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>ambitions pour la mise en œuvre de systèmes d’applications dans l’espace, depuis leurexploitation jusqu’à leur réalisation. D’abord, son Ministère des Communications, viaJSC KazSat, a fait l’expérience d’un premier petit satellite de télécommunications etde télévision, baptisé Kazsat-1(1,1 t), en bande Ku. Réalisé par le centre Khrounitchevà Moscou avec une charge utile fournie par Thales Alenia Italia, il était lancé en juin2006 par une fusée russe Proton depuis Baïkonour. Son fonctionnement à 103 degrésEst se révélait aléatoire et il ne pouvait être exploité que pendant deux ans jusqu’ennovembre 2008.Aujourd’hui, c’est le Centre National du Kazakhstan pour les CommunicationsSpatiales (RTSKS), dépendant de l’agence nationale Kazcosmos, qui gère le systèmekazakh des satellites de télécommunications et de télévision. Le Kazsat-2 amélioré de1 330 kg, réalisé également par Khrounitchev et Thales Alenia Space Italia, était lancéle 16 juillet 2011 par une fusée Proton pour être placé à 86,5 degrés Est. Il a 16répéteurs en bande Ku et sa durée de vie est de 12 années. Un Kazsat-3 plusperformant a été commandé en juin 2011 à l’entreprise russe ISS Reshetnev qui s’estassocié avec Thales Alenia Space pour la charge utile (28 répéteurs en bande Ku).Alors que Kazsat-2 coûte 86,5 millions d’euros, le gouvernement d’Astana a décidéd’investir 124 millions d’euros dans Kazsat-3, qui sera lancé en 2014 pour êtrepositionné à 58,5 degrés Est. Le Kazsat-4 fera l’objet d’un partenariat avec transferttechnologique afin d’être intégré et testé dans les installations SBIK du CentreNational de l’<strong>Espace</strong> à Astana.Sous l’impulsion de Talgat Amangeldyouly Musabaev, son deuxième cosmonaute quicomptabilise 340 jours autour de la Terre lors de trois missions - en 1994, 1998 et2001 -, le gouvernement kazakh voit grand pour être en Asie centrale un acteur deréférence dans l’espace. Il prévoit d’investir 225 millions d’euros dans son programmespatial durant la première moitié de cette décennie. Kazcosmos, que dirige T.Musabayev, a mis en place la compagnie nationale Kazakhstan Gharysh Sapary (KGS)qui est chargée de l’exécution de ce programme. Au cœur de la capitale Astana, prendforme le complexe, résolument futuriste, du Centre National de l’<strong>Espace</strong>. Ilcomprendra le SBIK pour l’assemblage, l’intégration et les essais de satellites, ainsique le CS RS pour la mise en oeuvre du système national de télédétection spatiale.Astrium Satellites a en mai 2009 signé un protocole d’accord pour un partenariatstratégique à long terme avec KGS. Il s’est traduit par la création de l’entrepriseconjointe Ghalam, par des contrats pour la fourniture clefs sur porte du centre depréparation des satellites, puis pour deux satellites d’observation. Une impressionnantecuve de simulation sous vide, qui a un diamètre de 9 m et une longueur de 13 m, a étécommandée par Astrium à la société belge Amos. Elle doit voir le jour dans lesAteliers de la Meuse à Liège. Le Centre Spatial de Liège doit apporter au SBIK sonexpertise pour les opérations de tests qui concerneront des satellites de grandesdimensions, d’abord de 3 t puis de 6 t. Cette infrastructure sera prête pour calibrer etqualifier les deux satellites de télédétection du Kazakhstan : 1 à haute résolution basésur la plate-forme Astrobus-L et 1 à moyenne résolution fourni par SSTL (SurreyWEI n°61 14


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Satellite Technology Ltd) avec le microsat SSTL-150. Les lancements des deuxsatellites sont prévus en 2014, mais leur lanceur reste à choisir.Dans le transport spatial, le Kazakhstan entend tirer parti de la présence ducosmodrome de Baïkonour sur son territoire. Le complexe de lancements Baïterek, surle site de Baïkonour, doit être le fruit d’une coopération russo-kazakhe, qui a étédécidée en 2004 pour donner lieu à la création d’une entreprise commune. C’est sansconteste le projet le plus ambitieux et le plus coûteux du Kazcosmos. Malgré lesnombreuses réunions intergouvernementales, il a du mal à se concrétiser, par manquede fonds. Il n’est pas exagéré de constater que sa construction qui devait débuter en2009 a du plomb dans l’aile. L’objectif est d’aménager une infrastructure qui servira àdes missions commerciales avec les versions moyenne et supérieure du lanceurmodulaire Angara qui est développé par le centre Khrounitchev à Moscou.La solution retenue pour Baïterek est la transformation d’un pad de tir, abandonnédepuis 1989, de la fusée géante Energia. Il a servi une fois pour son vol inaugural. Onsait que la famille Angara effectuera ses vols depuis les cosmodromes de Plesetsk dès2013 et de Vostochny (en construction dans l’Extrême-Orient) en 2016. Alors,pourquoi Baïterek comme troisième aire de lancements Angara ? Bien que le projet aitpris du retard à cause d’un financement insuffisant, Astana persiste et signe. Lepremier vol d’Angara depuis Baïterek n’aura pas lieu avant 2015. Il faudra consentirun investissement qu’on estime à plus d’1/2 milliard d’euros. Son coût ne cessed’augmenter, ce qui le rend de moins en moins crédible.1.3.2. Le Brésil dans l’espace <strong>2012</strong>-2015 : 0,9 milliard €pour 4 satellites et 1 lancement orbital d’AlcantaraLe Brésil, puissance la plus émergente d’Amérique latine, cherche toujours às’affirmer dans l’espace pour développer une industrie des technologies de pointe.Alors que l’Inde spatiale est bien présente autour de la Terre, les efforts brésiliens sontrestés assez modestes, même en jouant la carte de la coopération internationale,notamment avec la Chine pour les satellites d’observation CBERS et avec l’Ukrainepour le lanceur de satellites Cyclone. Le programme spatial du Brésil, géré par leMinistère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation se trouve partagé entretrois pilotes : l’IAE (Institut de Aeronautica e Espaço) pour les fusées et les lanceurs,l’INPE (Instito Nacional de Pesquisas Espaciais) pour les satellites et expériences surorbite, ainsi que l’AEB (Agencia Espacial Brasileira) pour la coordinationgouvernementale. Jusqu’ici, l’industrie brésilienne des systèmes spatiaux a joué unrôle limité aux côtés des institutions publiques.Mais à l’horizon 2015, le Brésil spatial devrait voir sa situation évoluer pour devenirplus ambitieux et mieux organisé. Marco Antonio Raupp, après avoir été président del’AEB pendant dix mois - de mars 2011 à janvier <strong>2012</strong> -, est entré dans legouvernement fédéral comme le nouveau Ministre de la Science, de la Technologie etde l’Innovation. Son objectif est de fusionner l’INPE et l’AEB afin d’accroîtrel’efficacité de leurs activités. Dr Raupp a obtenu que le budget brésilien pour l’espaceWEI n°61 15


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>soit revu à la hausse afin de relever de nouveaux défis technologiques pour lapropulsion (à liquides) et pour les systèmes spatiaux. Si son Ministère est affecté par lacrise économique avec une réduction de 22 % pour ses moyens financiers, la partallouée au spatial est en augmentation de quelque 16 %. Le nouveau président del’AEB est José Raimundo Braga Coelho, professeur de mathématiques à l’Universitéde Brasilia.De 2008 à 2011, Brasilia avait consacré l’équivalent de 780 millions d’euros pourrépondre aux besoins en recherche et technologie pour l’espace. Pour la période <strong>2012</strong>-2015, l’investissement fédéral pour les activités spatiales va atteindre les 905 millionsd’euros. Soit 226 millions par an. C’est ce qu’a annoncé Thyrso Villela, qui dirige leDépartement Satellites de l’AEB. Pour cette année, ce sont quelque 135 millionsd’euros qui sont dans un premier temps débloqués. Le Ministre Raupp confirme leslancements de quatre satellites « made in Brasil » : CBERS-3 qui achève ses essais àSao Jose dos Campos pour un lancement en novembre prochain avec une LongueMarche 4B, CBERS-4 identique pour être satellisé durant l’été 2014, le microsatellited’observation Amazonia-1 réalisé par l’INPE pour un lancement en 2014, ainsi que lepremier satellite SGB de télécommunications haut débit qui sera assemblé et testé parl’industrie brésilienne (avec une entreprise commune Embraer-Telebras comme maîtred’œuvre) pour une mise en orbite géostationnaire en 2014. On peut se demander si unecollaboration avec l’Argentine est possible : l’entreprise publique Invap de Barrilocheréalise les satellites de télécommunications Arsat dans lesquels Thales Alenia SpaceETCA est impliqué pour l’alimentation bord et une partie de l’avionique.Il est par ailleurs prévu que le CLA (Centro de Lançamento de Alcantara), sur lelittoral au Nord du Brésil, soit mis en œuvre pour des mises sur orbite. Le lanceurukrainien Cyclone 4 de 40 m, développé par Yuzhnoye à Dniepropetrovsk etcommercialisé dans le cadre de la société ukraino-brésilienne Alcantara CycloneSpace, pourra placer jusqu’à 5,3 t en orbite basse ou 1,6 t en orbite de transfertgéostationnaire. Un premier vol de démonstration à la fin de 2013 servira à lancer desmicro-satellites pour le Brésil (Itasat) et pour le Japon (Jasmine). Un deuxième vol estenvisagé en 2014. L’IAE poursuit le développement du lanceur national VLS-1,capable de satelliser jusqu’à 250 kg en orbite équatoriale. Quatre essais en vol -d’abord avec les deux premiers étages, puis avec des charges utiles inertes - doiventavoir lieu en 2013 et 2014. L’AEB se propose de lancer la constellation QB50 de 50Cubesats, au cas où l’emploi du lanceur Shtil 2.1, dérivé d’un missile stratégique,n’aurait pas le feu vert du Ministère russe de la Défense. Une version plus petite, diteVLM – sans propulseurs d’appoint - pour lancer jusqu’à 140 kg, doit faire sonapparition en 2015. Des moteurs-fusées à liquides, de plus en plus performants, vontêtre mis au point afin d’équiper un étage supérieur du VLS-Alfa. La maîtrise de lapropulsion liquide est loin d’être acquise par les ingénieurs et industriels brésiliens.1.4. Russie : Axes stratégiques pour le développement des activités spatialesjusqu’en 2030 (rapport approuvé le 6 mars, mais publié le 26 avril) –nouveaux lanceurs et vaisseaux spatiaux, cosmonautes sur la Lune en 2030WEI n°61 16


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Moscou dans l’espace s’est mis à l’heure de son bilan et dégagé des perspectivesaudacieuses pour son avenir. Le 26 avril dernier, Roscosmos, l’agence spatiale russe, arendu public un rapport de 25 pages sur la stratégie de la Russie pour ledéveloppement de ses activités spatiales jusqu’en 2030. Ce document de synthèse avaitété réalisé par un groupe de travail dirigé par Youri Koptev, qui fut le premierdirecteur de Roscosmos (1992-2004) et contribua au redressement du rôle de la Russiedans le Cosmos. Il fut présenté le 6 mars à une réunion à huis clos du Conseil del’agence pour être soumis au gouvernement de la Fédération de Russie. Son contenuest resté plutôt confidentiel : il doit servir à la planification du programme russed’activités spatiales pour les vingt années à venir.Voici quelques axes stratégiques qui devraient guider cette planification jusqu’en 2030et au-delà :- privilégier le « coût-efficacité », par le biais d’une restructuration du potentielscientifique et technologique, pour que l’activité spatiale participe à l’économie, ladéfense et la sécurité du pays et pour que la science spatiale retrouve une position deleader ;- encourager la mise en place de partenariats stratégiques avec d’autres pays en créantdes opportunités de coopération internationale pour la recherche et les applicationsspatiales ;- préserver le statut de la Russie comme puissance spatiale de premier plan, avec ledéveloppement de l’industrie nationale des systèmes spatiaux, capable de développeret de produire une technologie de classe internationale ;- développer le secteur commercial des activités spatiales en misant sur le partenariatpublic-privé pour maintenir les actifs de production et d’innovation, pour assurer lelancement et le contrôle de systèmes dans l’espace (y compris pour les vols habités).- garantir un développement durable qui associe la technologie de la Russie avec latechnologie la plus avancée à l’étranger, qui redonne un nouveau souffle à l’industrierusse de l’électronique et des matériaux spéciaux, qui restaure le système de formationet de préservation du personnel hautement qualifié.« La Russie s’est fixé des objectifs réalisables mais ambitieux pour le développement àlong terme, afin de fournir un niveau élevé de bien-être et de sécuriser le rôlegéopolitique du pays comme chef de file sur la scène politique mondiale». C’est ce queveut montrer le rapport sur la stratégie spatiale russe, en définissant des étapes.- 2015 : récupération du potentiel de la Russie pour l’espace ;- 2020 : consolidation avec une nouvelle génération de systèmes spatiaux, avec uneproduction nationale de composants électroniques, avec des missions d’astrophysique,de physique solaire et d’étude de l’environnement autour de la Terre, avec des enginssur la Lune, avec le déploiement de stations automatiques de recherche sur <strong>Mars</strong>, avecdes sondes vers Vénus, Jupiter et les astéroïdes ;- 2030 : bond en avant, qui repose sur des projets de grande envergure, comme desvols spatiaux habités en haute orbite terrestre, la démonstration d’une expédition decosmonautes sur la Lune, le développement d’outils nouveaux pour l’exploitation denotre satellite naturel…WEI n°61 17


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>- après 2030 : percée technologique avec la création d’un système d’information unifiépour la Russie, avec un système réutilisable pour l’accès à la Lune et en vue d’unebase lunaire permanente, avec la participation de la Russie à la mise en œuvre d’unemission habitée vers <strong>Mars</strong>.Le document de Roscosmos entend privilégier la mise en place de constellations desatellites pour les télécommunications, la télédétection et la navigation, ledéveloppement de systèmes spatiaux à hautes performances et de plates-formesmodulaires standardisées qui peuvent être réparées sur orbite. Concernant l’ISS(International Space Station), il s’agit de poursuivre son exploitation jusqu’en 2020,avec la mise en service, sur le segment russe, d’un module laboratoire polyvalent ainsique de modules prototypes qui préparent la technologie pour les vols habités lointains.En 2025, la Russie doit mettre en œuvre une nouvelle génération de vaisseaux spatiauxhabités, préparer un vol de cosmonautes vers la Lune, développer un lanceur superlourddestiné à la création d’une base spatiale lunaire. 2030 devrait voir descosmonautes sur la Lune avec la réalisation par des robots d’une infrastructurehabitable et l’utilisation d’un remorqueur interorbital entre la Terre et notre satellitenaturel…Le cosmodrome de l’Est, implanté à Vostochny dans l’Extrême-Orient, doit accueillirdes lanceurs d’une nouvelle génération - il s’agit de la famille Angara – ainsi qu’unlanceur super-lourd à l’horizon 2030. L’automatisation et la modularité des systèmesspatiaux habités seront particulièrement poussées. Il est question d’implanter un centrede contrôle dans le Sud de la Russie européenne qui servira aux communicationslointaines. Une réorganisation de l’infrastructure industrielle de la Russie spatiale estproposée afin d’accroître sa productivité, sa rentabilité et ses performances.2. Accès à l'espace/Arianespace2.1. Ariane 5ME : Astrium Space Transportation peut aller de l’avant !La cause d’Ariane 5 Midlife Evolution est-elle déjà entendue ? L’attribution à AstriumSpace Transportation d’un contrat de 112 millions € pour poursuivre les activitéspréliminaires au développement d’Ariane 5ME est de bon augure pour l’avenir decette nouvelle version améliorée d’Ariane 5. Ce programme, déjà adopté lors duConseil ministériel 2008 à La Haye, est destiné à moderniser le lanceur lourdeuropéen. Il permettra à Ariane 5 non seulement de lancer jusqu’à 12 t en orbite detransfert géostationnaire, mais aussi d’offrir la capacité d’un réallumage dans l’espaceavec le propulseur cryotechnique Vinci qui est développé par Snecma (GroupeSafran). Les sociétés belges Techspace Aero (pour des vannes) et SABCA (pour desactuateurs) sont concernées par le nouvel étage supérieur d’Ariane 5ME.Pour Alain Charmeau, CEO d’Astrium Space Transportation, « ce contrat souligne lamaturité du projet Ariane 5ME ». Il fallait insister sur cette nouvelle étape, alors qu’ons’interroge pour le Conseil ministériel <strong>2012</strong> de l’ESA sur son opportunité dans cetemps de crise budgétaire : ne faudrait-il pas donner la priorité au financement du NGLWEI n°61 18


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>(New Generation Launcher), alias la famille de lanceurs Ariane 6, qui doivent être pluséconomiques à exploiter. La disponibilité du propulseur réallumable Vinci estreconnue comme nécessaire sur le premier ou le second étage du NGL/Ariane 6. Parailleurs, Astrium et Air Liquide ont annoncé la création d’EuroCryospace, unpartenariat pour le développement et la production des réservoirs cryogéniques.Notamment l’étage supérieur d’Ariane 5ME dans une nouvelle usine à Brême. ThalesAlenia Space ETCA est concerné par l’adaptation de la case à équipements et parl’électronique de pilotage des actuateurs (servovérins) fournis par la SABCA.2.2. Naissance de Heraklès, n°2 de la propulsion solide dans le mondeAprès une décennie d’âpres discussions et négociations, la société Heraklès estdevenue réalité ce 1 er mai, avec la fusion des deux acteurs industriels de la propulsionà poudre en France. A savoir les sociétés SME (SNPE Matériaux Energétiques) et SPS(Snecma Propulsion Solide) qui sont impliquées dans le développement des missilesstratégiques français et dans la production des propulseurs solides qui serventd’appoint à Ariane 5 et qui composent le lanceur Vega. Philippe Schleicher, anciendirecteur de Techspace Aero (Groupe Safran), devient le premier PDG de Heraklès,qui est le n°2 mondial de la propulsion à poudre derrière l’Américain ATK. Avec sesfiliales, Heraklès emploie 3700 personnes dans une dizaine de sites de l’Hexagone.2.3. Reverra-t-on des lancements de satellites depuis le continent africain ?C’est en Algérie, depuis le désert du Sahara, qu’ont eu lieu les premiers lancements desatellites en Afrique. La France a placé sur orbite avec des lanceurs Diamant sespremiers satellites depuis la base d’Hammaguir, près de Colomb-Béchar. Ce site apratiquement disparu.Par contre, l’Italie a préservé les deux plates-formes qui, entre 1967 et 1988, ont serviaux lancements de petits satellites pour la NASA et en coopération avec celle-ci. SanMarco, une plate-forme pétrolière réaménagée et ancrée près de Malindi au large duKenya, se trouve aux côtés de Santa Rita, qui sert de centre de contrôle et de station depoursuite. Cette infrastructure, rebaptisée CRPM (Centre de Recherche du Projet SanMarco), est mise à disposition des autorités kenyanes dans le cadre d’un accord decoopération avec l’Université de Rome « La Sapienza » qui l’a réalisée dans les années60. Cet accord avec l’Italie en cours de renouvellement pour 20 années envisage lamodernisation des installations afin de les proposer à un partenaire intéressé parl’orbite équatoriale (comme la géostationnaire), ainsi que la participation de l’industrieitalienne au premier satellite kenyan qui fera partie de l’ARMC (African ResourcesManagement Constellation).Le Nigéria, au sein de son agence de développement spatial - la NASRDA (NationalSpace Research & Development Agency - a mis sur pied un Centre pour le Transportet la Propulsion pour l’<strong>Espace</strong> (CSTP) qui est chargé de mettre au point despropulseurs et des lanceurs, ainsi qu’une infrastructure de lancements bien située parWEI n°61 19


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>rapport à l’équateur. La Chine qui réalise les Nigcomsat - le lancement du Nigcomsat-1R est prévu en décembre – pourrait contribuer au fonctionnement du CSTP.L’Afrique du Sud, avec la SANSA (South African National Space Agency) et lasociété Denel, elle est en train de promouvoir les installations du Denel Overberg TestRange qui auraient dû au début des années 90 servir au lancement d’un satellite sudafricaind’observation. Il s’agissait d’une technologie développée en Afrique du Sudavec le partenariat de l’industrie israélienne. Naledi Pandor, Ministre de la Science etde la Technologie, entend rentabiliser l’investissement de ce complexe en le proposantà la coopération internationale. Les entreprises sud-africaines Houwteq et Denelétaient fort impliquées dans le programme national de lanceur RSA-3 et de satelliteGreensat qui avaient un air de famille avec le Shavit et l’Ofeq d’Israël. La pressioninternationale et le changement de régime mirent brutalement fin en 1993 à ceprogramme qui suscitait des critiques pour ses implications militaires.La société Marcom (abréviation de son fondateur, Mark Comminos) deJohannesbourg, qui développe le lanceur sud-africain Cheetah-1 (1 tonne en orbitebasse), est intéressé par l’utilisation du site d’Overberg. Les premiers essais de sonpropulseur MAS-10K à oxygène et éthanol de 10 kN de poussée sont prévus entredécembre 2011 et mars <strong>2012</strong>. Le résultat de ces tests sera déterminant pour que leDepartment of Science & Technology apporte son soutien financier, dans le cadre d’unpartenariat public-privé, au programme Cheetah-1 dont le premier tir sur orbite estenvisagé pour 5 ou 6 ans.3. Télédétection/GMES3.1. Rencontre avec Alain Ratier, le directeur général d’Eumetsat : « Il fautdes investissements importants et cohérents dans la recherche, la technologie,les supercalculateurs et les systèmes d’observation depuis l’espace ».Il est une organisation intergouvernementale européenne qui continue à grandirdiscrètement et qu’elle est sur le point d’englober parmi ses membres tous les Etatsd’Europe. C’est Eumetsat qui exploite les satellites météorologiques réalisés parl’industrie européenne des systèmes spatiaux. Avec le déploiement d’observatoires surles orbites géosynchrone (Meteosat « fixes » à quelque 35.800 km à l’aplomb del’équateur) et héliosynchrone (Metop évoluant à837 km au-dessus des pôles), on est enmesure d’établir des prévisions du temps sur la durée d’une semaine.Depuis le 1 er août dernier, Alain Ratier, spécialiste français de météorologie etd’océanographie, se trouve à la tête d’Eumetsat. Nous l’avons rencontré lors de laprésentation du satellite polaire Metop-B chez le constructeur Astrium à Toulouse,puis du MSG-3 géostationnaire, alias Meteosat-10 chez Thales Alenia Space à Cannes.Cette année, Eumetsat prévoit de renforcer ses outils dans l’espace avec les lancementsde ce Meteosat-10 le 19 juin au Centre Spatial Guyanais (avec une Ariane 5) et duMetop-B à la mi-juillet depuis le cosmodrome de Baïkonour (avec un Soyouz-2).WEI n°61 20


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>En quoi Eumetsat est-elle devenue un acteur incontournable pour la sociétéeuropéenne ?Alain Ratier : Notre organisation, qui est pilotée depuis Darmstadt, est directement auservice du citoyen dans son quotidien. Elle met en œuvre des satellites d’observation,de plus en plus performants, qui sont développés par l’ESA, l’Agence spatialeeuropéenne. C’est une référence exemplaire en Europe pour la fourniture de servicesopérationnels sur l’environnement, en ce qui concerne le changement du climat et latopographie des océans. Elle est financée par 27 Etats européens et elle coopère avec 4autres pays qui la rejoindront dans les prochaines années. Si elle a des collaborations,pour l’échange de données, avec les autres opérateurs de satellites météo dans lemonde - en Chine, au Japon, en Corée du Sud, en Inde, en Russie -, elle a la NOAA(National Oceanic & Atmospheric Administration) américaine pour principalpartenaire dans la mise en œuvre de satellites d’observation polaires.A quels défis l’organisation devra faire face pour les années à venir ?AR : Il nous faut, coûte que coûte, garantir un système opérationnel, continu etrégulier, qui réponde en permanence aux besoins des prévisionnistes. Le premier défiest de pérenniser l’extraction rapide, quasi instantanée, des produits et services les pluspertinents à partir des données de nos satellites. Pour ce faire, il faut poursuivre lerenforcement de nos outils de traitement et le développement de nos Centresd’applications satellitaires qui incorporent le meilleur de la science dans nos chaînesde processus.Notre autre défi est de maintenir pendant les deux décennies à venir notre flotted’observateurs spatiaux sur le devant de la scène mondiale grâce aux programmes dessatellites géostationnaires MTG (Meteosat Troisième Génération) et des satellitespolaires EPS-SG (Eumetsat Polar System-Seconde Génération). Si le financement estacquis pour les six MTG, à savoir quatre « imageurs » et deux « sondeurs », ladécision sur les METOP de seconde génération à lancer dès 2020 est attendue à la finde l’année. Il faut aussi garantir la suite des satellites d’océanographie Jason, car ce quise passe au niveau des océans et des mers est d’une importance vitale.Cette stratégie à long terme n’est-elle pas compromise par une réduction des budgetspublics à cause de la crise financière qui secoue l’Europe ?AR : J’ose croire que les gouvernements qui, via l’ESA, Eumetsat et la Commissioneuropéenne, investissent dans la fourniture des données satellitaires aux servicesmétéorologiques nationaux sont conscients de l’impact socio-économique et du dramehumain des violentes intempéries avec tempêtes et inondations. Les prévoir de façonprécise avec plusieurs jours d’avance permet de sauver des vies et de prendre desmesures qui réduisent le coût des dédommagements et des perturbations. Pour remplircette mission, il faut des investissements importants et cohérents dans la recherche, laWEI n°61 21


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>technologie, les supercalculateurs et les systèmes d’observation depuis l’espace. Cequi représente des retombées industrielles sur le continent européen.3.2. Le « plan de vol » du système GMES, selon l’ESA : son financementsera-t-il garanti dans le budget de l’Union 2014-2020 ?GMES (Global Monitoring for Environment & Security) est l’autre programme-pharede l’Union dans l’espace. La Commission européenne a confié à l’ESA la réalisation etla mise en œuvre du segment spatial qui doit comprendre les cinq types de missionsSentinel sur orbite pour des observations opérationnelles. Il est crucial d’avoir lefinancement complet de cette composante pour qu’elle puisse garantir la continuité desdonnées sur l’environnement et pour la sécurité. D’après ce schéma, les trois premiersSentinel, dits 1A, sont prévus pour des lancements en 2013. En l’absence d’un budgetde la Commission pour les opérations GMES jusqu’à la fin de la décennie, ceslancements risquent d’être retardés… Or, le temps presse : Envisat dont ils doiventassurer la relève est tombé en panne. Par ailleurs, un Sentinel-5 Precursor estprogramme pour 2015.Thales Alenia Space ETCA est fort concernée par l’électronique d’alimentation desSentinels et Jason : avec des PCDU (Power Conditioning & Distribution Unit) sur lesSentinel 1 et 2 (A & B), avec les TWTA (Traveling Wave Tube Amplifiers) desSentinel 1, 2 et 3 (A & B), avec l’alimentation du radar-altimètre de Jason.3.3. Implication de Spacebel dans la réalisation du Géoréférentiel wallonWEI n°61 22


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Un grand nombre de géodonnées thématiques sont produites et gérées en <strong>Wallonie</strong>.Cependant, les données de base utilisées par chaque administration en fonction de sespropres besoins présentent des discordances, ce qui entrave leur utilisation transversalepermettant entre autres des analyses spatiales cohérentes. D’où la décision de laRégion Wallonne de définir la meilleure démarche à suivre pour constituer legéoréférentiel wallon.Spacebel se voit ainsi confier l’analyse de la situation existante, l’analysefonctionnelle, et l’analyse des projets internes en cours au Service Public de <strong>Wallonie</strong>(SPW) et des géoréférentiels significatifs dans les régions voisines. Elle définiraensuite le géoréférentiel wallon en termes d’usages, de contenu, d’organisation et demodalités d’accès. Spacebel mène ce projet, qui constituera une nouvelle carte devisite pour la société d’informatique spatiale, en collaboration avec l’Université deLiège (ULg) et la société franco-suisse CamptoCamp.3.4. SkyBox Imaging, nouvel acteur privépour la résolution métrique depuis l’espacePhotographier la surface terrestre avec une résolution métrique est une activitétechnologique de télédétection spatiale qui connaît un essor global. Ses produits etservices intéressent le cadastre, la géodésie, les assurances, la géo-management, lacartographie, la gestion de l’environnement… C’est ce qu’ont bien compris les acteurscommerciaux que sont les opérateurs privés DigitalGlobe et GeoEye aux Etats-Unis,Imagesat International en Israël, Astrium GeoInformation Services (avec SPOT Imageet Infoterra) en France et Allemagne, e-Geos (avec Telespazio) en Italie. Ils voientleurs rangs s’agrandir avec la société californienne SkyBox Imaging qui veut déployerune constellation de mini-satellites d’observation optique. A noter que l’Inde, la Chine,le Japon et la Corée du Sud mettent en œuvre leurs systèmes de télédétection à hautedéfinition par satellites.SkyBox Imaging développe le système SkySat, dont l’objectif est une fourniture, surune base journalière, de prises de vues grâce à la mise en œuvre de plusieurs microsatellitesoptiques. Le premier doit être placé sur orbite polaire, à 450 km d’altitude, enoctobre-novembre par le lanceur russo-ukrainien Dnepr depuis la base de Yahny(Dombarovsky). SkySat-1, réalisé « in house » (fabrication « maison ») par une équipede SkyBox Imaging, doit observer des détails d’au moins 1 m. Il doit être rejoint parSkySat-2, fort identique, en 2013-2014.4. Télécommunications/télévision4.1. Satellites « tout électrique » : pourquoi l’industrie européenne avec sonavance technologique a-t-elle laissé Boeing s’échapper dans ce business ?Dès les années 90, l’Europe mettait au point des propulseurs électriques pourmanœuvrer des satellites sur des orbites élevées. L’ESA a ainsi eu recours à cetteWEI n°61 23


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>technologie pour amener (en 2001-2003) le satellite de télécommunications Artemissur l’orbite géostationnaire et pour faire arriver (entre septembre 2003 et 2006) autourde la Lune - avant de le faire s’écraser à sa surface – SMART-1, sa première sonded’exploration lunaire. L’industrie européenne a prouvé sa maîtrise de la propulsionélectrique pour des missions spatiales. La prochaine à l’utiliser concernera la sondeBepiColombo qui ira de 2015 à 2022 jusqu’à l’orbite mercurienne en utilisant un SEP(Solar-Electric Propulsion).En annonçant les prises de commandes de quatre satellites 702SP detélécommunications « tout électrique » - avec propulseurs ioniques au xénon - , BoeingSpace & Intelligence Systems a fait sensation à la Conférence Satellite <strong>2012</strong>, qui aattiré quelque 11.500 professionnels à Washington D.C. du 12 au 15 mars. Lessatellites ont été commandés par Asia Broadcast Satellite (ABS) et SatelitesMexicanos (SatMex). Ils seront mis en orbite par paire en 2014-2015 par deuxlanceurs Falcon 9 de SpaceX. Pourquoi l’industrie européenne des satellites - AstriumSatellites, Thales Alenia Space, OHB et SSTL - s’est-elle fait damer le pion dans ledéveloppement de satellites commerciaux « tout électrique » qui présentent l’avantaged’être plus compacts et légers (de l’ordre de 1,8 t) ? Il semble que les Astrium - parailleurs le producteur des lanceurs Ariane 5 - et Thales Alenia Space aient vouluprivilégier la plate-forme lourde, comme Alphabus ? Aujourd’hui, la tendance estd’avoir des satellites qui soient moins coûteux à lancer et qui aient des charges utilesaussi performantes. Certes, il faudra à ces satellites « tout électrique » plus de tempspour gagner leur position géostationnaire en empruntant « le chemin des écoliers »avec les faibles impulsions de leur propulsion ionique.Pour rappel : Thales Alenia Space ETCA est le fournisseur excusif en Europe del’électronique de pilotage, dite PPU (Power Processing Unit), des moteurs à plasma,tant russes (réalisés par Fakel) qu’européens (produits par Snecma). Il a réalisé lepilotate du moteur électrique des satellites d’Astrium et de TAS qui utilisent lapropulsion à plasma pour le contrôle des satellites en orbite géostationnaire. Unnouveau produit est en cours de développement qui doit permettre à terme la mise àposte des satellites avec la propulsion électrique.4.2. L’Australie à l’heure du haut débit dans la bande Kaavec l’opérateur public NBN et l’opérateur privé NewSat (Jabiru)L’Australie, à cause de sa vaste étendue où la population se trouve concentrée dans descités côtières, se révèle une terre propice à l’emploi des satellites pour lestélécommunications, la télédiffusion et les connexions à large bande. Outre l’opérateurnational Optus, plusieurs candidats se sont manifestés pour mettre en place et enoeuvre des systèmes spatiaux. Finalement, deux exploitants de satellites ont émergépour proposer du haut débit dans la bande Ka (30/20 GHz) :• Le système gouvernemental confié à NBN Co Ltd (National BroadbandNetwork) a choisi deux gros satellites en bande Ka de Space Systems Loralpour couvrir l’ensemble du territoire australien durant la seconde moitié de ladécennie. NBN Co-1A et -1B seront satellisés en 2015, mais leur lanceur n’aWEI n°61 24


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>pas encore été choisi. Il s’agit d’un contrat de 485 millions € pour les deux seulssatellites et leur infrastructure au sol.• Le système privé australien de la compagnie NewSat Ltd a (enfin) choisi leconstructeur et le lanceur de son premier satellite en bande Ka. C’est LockheedMartin qui a décroché le contrat du satellite avec 50 répéteurs couvrant lesrégions bordant l’Océan Indien ; c’est Arianespace qui a obtenu le lancement enfin 2014. Pour un investissement total de 315 millions €. Mais pour que lescontrats soient réalisés, NewSat a besoin de crédits auprès d’Export-Import auxEtats-Unis et du COFACE (Compagne Française d’Assurance pour leCommerce Extérieur). Rien n’est encore joué. Dans une précédente livraison(<strong>Wallonie</strong> <strong>Espace</strong> Infos n°58, page 10), il était question dans la rubrique« Parfums de scandale » des effets d’annonce des responsables de NewSat. Parailleurs, NewSat envisage Jabiru-2 pour couvrir l’Asie-Pacifique en bande Ku.Un contrat de 138 millions € a été conclu avec l’opérateur Measat de Malaisiepour devenir le principal client des Jabiru-1 et Jabiru-2 (qui sera exploité avecla flotte des satellites Measat). L’atout de NewSat est qu’il a négocié avec APKypros Satellite Ltd (www.kyprosat.com), basé à Limassol, l’exploitation d’aumoins cinq de ses 18 positions orbitales.4.3. Comsat chinois pour l’IndonésieD’après le trimestriel « Aerospace China » (Edition Winter 2011) qui est édité par laCASC (China Aerospace Science & Technology Corp), la CGWIC (China Great WallIndustry Corp a signé le 12 décembre dernier un contrat avec l’opérateur indonésienPSN (Pasifik Satellit Nusantara) pour la livraison sur orbite d’un satellite detélécommunications basé sur le bus DFH-4. Ce satellite doit être positionné à 146degrés Est Pour couvrir la région de l’Asie-Pacifique, du Pakistan à la NouvelleGuinée. Aucune information n’est donnée sur ses répéteurs ni sur la date de sonlancement. A noter que Thales Alenia Space ETCA fournit pour chaque plate-formeDFH-4 les PCU (Power Conditioning Units) et les convertisseurs : pas moins de 16DFH-4 utilisent de l’électronique de Charleroi.4.4. Les Etats se bousculent pour avoirleur place sur l’anneau géostationnaireLes Etats, même les plus pauvres, sont intéressés par avoir leur place sur l’anneau del’orbite géostationnaire. Cette orbite à quelque 35 800 km à l’aplomb de l’équateur estparcourue en une journée par les satellites. Si bien qu’ils paraissent fixes par rapportau globe terrestre qui tourne sur lui-même en près de 24 heures. Le Bangladesh etl’Afghanistan, qui ont réservé des positions géostationnaires, veulent les rentabilisersoit en se dotant de leurs propres satellites, soit en les louant à un grand opérateur desystèmes spatiaux. Récemment, ils ont pris des consultants et lancé des appels d’offresinternationaux.5. Navigation/GalileoWEI n°61 25


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>5.1. L’essor mondial des systèmes « navsat » :au moins 120 satellites à l’horizon 2020 !La 10 ème édition du Munich Satellite Navigation Summit, du 13 au 15 mars, a tenutoutes ses promesses. Il confirme l’intérêt en hausse et la montée en puissance dessystèmes de navigation par satellites dans le monde. Les grands Etats y voient unincontournable outil, tant stratégique qu’économique, pour la sécurité et ledéveloppement. Au même titre que l’électricité qui eut son essor lors de la révolutionindustrielle du 19 ème siècle, la communication numérique - notamment avec la toileinternet - et la navigation par satellites deviennent des ressources indispensables auxactivités de la société de ce siècle. La symbiose avec les données de télédétectionspatiale donne lieu à des applications intégrées dont on commence à évaluer l’énormepotentiel pour la gestion des activités à l’échelle globale.La conférence de cette année avait retenu la thématique de la sécurité desinfrastructures GNSS (Global Navigation Satellite System). Le bon fonctionnementdes satellites de navigation n’échappe pas aux risques de perturbations des fréquencesà cause de l’activité solaire ou de brouillages qui peuvent être provoqués par les Etatsou des intrus. Ces derniers mois, la cohabitation des systèmes spatiaux de navigationavec les réseaux terrestres de télécommunications mobiles pose le dramatiqueproblème des interférences. L’affaire de l’opérateur nord-américain LightSquared dessatellites géostationnaires SkyTerra en bande L à forte puissance - le premier, lancé ennovembre 2010, est en service commercial depuis juillet dernier – concerne ledéploiement des antennes-relais au sol qui gênent la réception des signaux GPS. On serend compte que la part des fréquences en bande L, qui est allouée aux satellites denavigation, montre ses limites.Priorité à la sécurisation des systèmes de navigation spatiale qui se multiplient dans lemonde. Surtout qu’avec l’utilisation de récepteurs, type smartphones, qui sontgourmands en débits de données, les sociétés de télécommunications cherchent àempiéter sur de nouvelles bandes pour disposer de plus de capacité. L’encombrementde la bande L constitue un défi technologique pour les fabricants de composants quidoivent garantir, coûte que coûte, les bonnes conditions de réception des signaux deshorloges atomiques sur orbite destinées aux services de positionnement et desynchronisation sur l’ensemble du globe. Alors que la compatibilité etl’interopérabilité des différents systèmes se trouvent clairement identifiées par l’ICG(International Committee on GNSS) qui veille à la coordination internationale sousl’égide de l’UNOOSA, le Bureau des Affaires Spatiales de l’ONU, les autoritésresponsables des satellites de navigation doivent tout mettre en œuvre pour renforcerleur robustesse face aux interférences et aux brouillages. Il y va de l’avenir d’uneressource de plus en plus essentielle, puisqu’on estime à plus d’un milliard le nombrede récepteurs GPS en service, y compris ceux intégrés dans les mobilophones dedernière génération.La prolifération des constellationsWEI n°61 26


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>A l’horizon 2020, on dénombrera au-dessus de nos têtes plus de 120 satellitesfournissant des références de temps précis pour nous positionner partout. Ils sontactuellement 65 en service. Quatre systèmes de constellations – trois sous le contrôled’instances militaires - seront au service de tous à l’échelle globale :- Le GPS américain, alias Navstar, est le mieux connu et le plus avancé, car ilfonctionne sans discontinuer depuis décembre 1993. Il compte 34 satellites sur orbite,dont 31 en service (10 GPS-2A, dont le doyen a plus de 21 ans de durée de vie ; 12GPS-2R ; 7 GPS-2RM ; 2 GPS-2F). Il reste à lancer dix autres GPS-2F de Boeing ; leprochain sera satellisé en septembre. La génération GPS-3 avec 3 horloges aurubidium prend forme chez Lockheed Martin : le premier des 8 exemplaires prévus - 2sont en production - sera disponible pour des tests sur orbite dès 2015.- Le GLONASS russe est déclaré pleinement opérationnel depuis le 8 décembre,même s’il présente encore quelques anomalies. On a une constellation de 31 satellites(24 en service, 2 en maintenance, 3 de rechange, 1 à l’essai et 1 en cours de recette),qui offrent des performances accrues. Le premier GLONASS-K1, lancé en février2011, est un prototype qui sert à tester la prochaine génération de satellites denavigation. Un deuxième, également expérimental, doit être satellisé cet été.Roscosmos prévoit les lancements des GLONASS-K2 opérationnels à partir de 2014.Le financement de GLONASS a été approuvé par le gouvernement fédéral pour lapériode <strong>2012</strong>-2020.La Chine n’est pas peu fière de montrer à sa jeunesse son ambitieux système Beidou- Le Beidou/BNSS chinois est considéré depuis le 21 décembre comme un systèmerégional avec des services opérationnels pour la Chine et les pays limitrophes. Il nedispose que de 10 satellites géostationnaires - 5 GEO et 5 IGSO - et, pour êtrecomplet, il faut leur adjoindre 4 satellites sur orbite moyenne (MEO) qui vont êtreWEI n°61 27


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>lancés par paires, cette année, au moyen de deux Longue Marche 3. Chaque Beidou estéquipé d’horloges réalisées par l’industrie chinoise : 2 au rubidium qui s’inspirent decelles de la société suisse Spectratime, ainsi que 2 au césium. Le BNSS final pour unecouverture globale en 2020 sera constitué de 35 satellites (5 GEO, 3 IGSO et 27MEO). A la conférence, une session, réservée à des membres d’une délégationchinoise, a fait le point sur les moyens que met en œuvre la Chine pour tester etexploiter la navigation par satellite.- Galileo, le GNSS européen et le seul d’initiative civile, a commencé son déploiementopérationnel avec les lancements des satellites IOV-1 et IOV-2 le 21 octobre. Lacampagne de leurs tests sur orbite vient de s’achever au Centre spatial de Redu(Belgique). Les IOV-3 et IOV-4 seront satellisés en octobre. A noter que les deuxpaires de Galileo IOV sont différents : les deux premiers sur orbite n’ont pasl’équipement SAR (Search & Rescue) qui était de construction chinoise. La DirectionSécurité de la Commission a interdit l’emport du matériel « made in China » qui avaitété commandé, réalisé et livré et testé pour Galileo. C’est la société espagnole MierCommunicaciones qui, au pied levé, a été choisie pour réaliser les SAR de deuxprochains IOV et des FOC.Les Galileo FOC seront lancés à partir du printemps 2013, au rythme de deux chaquetrimestre, comme nous l’a confirmé Dr Ingo Engeln, Directeur des systèmes desatellites de navigation chez OHB à Brême avec leurs charges utiles fournies parSSTL. OHB inaugurera en mai un imposant bâtiment sécurisé pour la production deses satellites. Le premier FOC sera prêt en décembre et attendra le 2 ème pour unacheminement groupé au Centre Spatial Guyanais. A la fin de 2015, après cinqlancements Soyouz, puis trois vols Ariane 5 - comme l’a montré Javier Benedicto,chef du Bureau Projet Galileo à l’ESA -, l’ESA compte bien mettre en service uneconstellation de 26 satellites - 4 IOV et 22 FOC -, chacun ayant deux horloges aurubidium et une maser hydrogène passif. La phase IOC (Initial Galileo Services) dès2014 doit marquer le démarrage des premiers services opérationnels. Thales AleniaSpace ETCA fournit le « cœur électrique », dit PCDU (Power Control & DistributionUnit), des satellites Galileo IOV et FOC.Deux autres systèmes à couverture régionale, qui améliorent les signaux GPS etGLONASS, sont en cours de développement au Japon et en Inde. La JAXA a reçu lefeu vert, le 30 septembre, pour mettre en oeuvre sur l’Asie-Pacifique le QZSS (Quasi-Zenith Satellite System) opérationnel qui pourra compter jusqu’à 7 satellites sur destrajectoires géostationnaires inclinées. Satellites. Le gouvernement japonais, qui enprévoit 4 pour 2020, n’a pas encore obtenu leur financement. Pourtant, le premierQZS, alias Michibiki, en orbite depuis septembre 2010, donne entière satisfaction : il adémontré une précision centimétrique lors d’expériences de positionnement surl’archipel nippon ! Depuis 2006, le Department of Space indien et l’ISRO (IndianSpace Research Organisation) préparent l’IRNSS (Indian Regional NavigationalSatellite System) avec 7 satellites (3 GEO et 4 IGSO) « made in India » pour desservices de navigation sur le sous-continent indien. Le déploiement de ces satellitesdoit commencer à la fin de l’année et être terminé en 2015.WEI n°61 28


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Des relais géostationnaires en bande L permettent d’augmenter la précision dessignaux GPS, notamment pour les mettre au service du trafic aérien. En Amérique duNord, le WAAS (Wide Area Augmentation System) est opérationnel avec l’emploi detrois satellites géostationnaires (Intelsat Galaxy-15, Telesat Anik-1FR, Inmarsat-4F3).Si quelque 1590 aéroports sont déjà équipés pour le WAAS, ce sont surtout les avionsprivés, plutôt que les avions commerciaux, qui ont leur avionique mise à jour. La FAA(Federal Aviation Administration) vient de clôturer l’appel d’offres pour troisnouveaux relais sur des satellites. Une décision est attendue pour septembre.En Europe, EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service), avec lessatellites Artemis, Inmarsat-3F2 et Inmarsat-4F2, est depuis mars 2011 opérationnelpour le service SoL (Safety of Life), avec message d’intégrité sur la mesure dupositionnement. Mis en œuvre par la société ESSP (European Satellite ServicesProvider) de Toulouse, le système est proposé aux compagnies aériennes et auxinfrastructures aéroportuaires. On compte équiper une centaine d’aéroports en Europeà la fin de cette année. EGNOS est assuré d’une continuité opérationnelle avec descharges additionnelles à bord des satellites géostationnaires Astra-4B et Astra-5B deSES, qui ont été choisis par la Commission. En Asie, sont mis en œuvre le MSASjaponais et le GAGAN indien.Cap sur la prochaine génération GalileoAu Conseil de l’ESA au niveau ministériel, qui devrait se dérouler à Caserte (Italie) du19 au 21 novembre, il sera question de l’extension EGEP (European GNSS EvolutionProgramme) de développement des nouvelles technologies pour la prochainegénération des satellites Galileo. Il est prévu de doter ce programme d’un budget de150 millions d’euros pour la période 2013-2015. Des améliorations sont à l’étude pourles 4 à 8 exemplaires - à partir du n°27 - qui doivent être commandés en 2014-2015pour un déploiement à partir de 2017-2018. L’ESA a d’ores et déjà élaboré despriorités dans les propositions à faire : un bus plus important et plus flexible (avec descharges additionnelles), une électronique mieux résistante, un équipement intelligentpour la détection et la prévention des pannes à bord, la diminution des coûts deproduction et de lancement des satellites, la garantie d’avoir accès en Europe à dessources diversifiées pour les technologies GNSS, le renforcement de la robustesse dessystèmes au sol…Prof. Guenter Hein, à la tête du Département des évolutions EGNOS et GNSS, aesquissé quelques éléments en gestation: l’emploi des liaisons inter-satellites, uneplate-forme légère « tout électrique », des systèmes de bord plus robustes, un PRS(Public Regulated Service) davantage compatible et interopérable, des émetteurs pluspuissants, des horloges au césium… « Il n’est pas vraiment essentiel d’en avoir deplus précises que l’actuelle horloge maser, vu que les applications industrielles etcommerciales n’exigent pas plus de précision. Mais il importe d’avoir la doublesource de production pour nos horloges atomiques et pour les amplificateurs hauteWEI n°61 29


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>puissance. » La prochaine génération Galileo devrait voir le jour avec un premierlancement en 2022.5.2. Système Galileo : plus performant avec des signaux de qualité GPS IIILe Centre ESA de Redu (Province belge de Luxembourg), avec ses paraboles de 20 m(bande L) et de 4,5 m (bande C), avec une antenne UHF et des récepteurs Septentriovient de terminer la campagne des tests sur orbite des deux premiers satellites GalileoIOV, qui feront partie de la constellation opérationnelle. « Bons pour le service ! Leurexcellent fonctionnement, tant au niveau de la plate-forme que de la charge utile, nousdonne une totale confiance pour l’avenir », nous a annoncé Didier Faivre, DirecteurESA du programme Galileo et des activités Navigation.Marco Falcone, responsable à l’ESTEC pour l’ingénierie du système Galileo, aparticipé aux essais qui se sont déroulés dans les meilleures conditions. « Les signauxdes deux IOV sont de haute qualité, supérieurs à ceux des systèmes actuels denavigation par satellites : au niveau de ce que les Américains envisagent pour lagénération GPS III, ils offrent plus de robustesse face aux brouillages etinterférences ». Les deux prochains Galileo IOV doivent être lancés en octobreprochain. Identiques pour leur masse et leur puissance, ils auront l’équipement Search& Rescue de collecte et de localisation des signaux de détresse, dans le cadre desapplications Cospas-Sarsat. Au départ, il avait été fourni par l’industrie chinoise, maisil a dû être débarqué par une décision de la Commission comme mesure de sécurité. Ila fallu commander en urgence l’équipement à la société espagnole MIERCommunicaciones. Il ne pouvait prêt que pour les IOV-3 et IOV-4.D. Faivre est confiant que le système Galileo sera bien opérationnel en 2015 avec desservices assurés par une constellation de 24 satellites avec 2 en réserve. « Il estquestion d’acheter des satellites supplémentaires en 2014 quand on disposera ànouveau d’argent frais de la Commission. A l’ESA, on réfléchit déjà à la prochainegénération Galileo pour le renouvellement en 2021-2022 des satellites actuels qui ontune durée de vie de 10 à 12 années. ». Si le service SoL (Safety Of Life) de messaged’intégrité de la mesure du positionnement est assuré par EGNOS qui améliore lessignaux GPS, il est mis en veilleuse pour Galileo vu la complexité d’une mise enœuvre globale. A noter que Redu, avec le support technique de RSS (Redu SpaceServices), aura à veiller sur la santé des satellites Galileo, non seulement lors les testssur orbite mais aussi pour leur exploitation jusqu’à la prochaine décennie.6. Sécurité & <strong>Espace</strong>/Défense spatiale6 .1. L’Europe, n°1 pour les satellitesd’observation radar à des fins stratégiquesAvec une dizaine de satellites équipés d’un SAR en bande X, capables d’identifier desobjets métriques, l’Europe militaire est la mieux équipée au monde pour l’observationWEI n°61 30


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>radar, tout temps, depuis l’espace : on a cinq SAR-Lupe allemands (lancés en 2006 et2008), quatre Cosmo-SkyMed italiens (entre 2007 et 2010), ainsi qu’un Paz espagnol(à lancer en 2013). Il faut ajouter les TerraSAR et Tandem-X d’Astrium ServicesGeoInformation, qui a signé avec l’opérateur espagnol Hisdesat de Paz un accordcadrepour faire travailler leurs satellites en constellation. Au Royaume-Uni, SSTL(Surrey Satellite Technology Ltd) a obtenu une aide gouvernementale de 26,5 millions€ pour réaliser un NovaSAR de démonstration en vue d’un lancement en 2014. Uneconstellation de trois NovaSAR pour une couverture journalière du globe nécessiteraitun investissement supplémentaire de 195 millions €.6.2. Dans une impasse budgétaire : le projet Hisnorsat d’un satellitehispano-norvégien de télécommunications militairesLe gouvernement espagnol de Mariano Rajoy, confronté à une crise financière sansprécédent, a dû faire des coupes sérieuses dans les dépenses budgétaires. Le projet desatellite hispano-norvégien de télécommunications militaires, qu’avait initié leprécédent gouvernement, a dû être mis en veilleuse. La société américaine SpaceSystems Loral partait favorite pour le contrat Hisnorsat. Elle a obtenu le contratAmazonas-3 (à lancer en <strong>2012</strong>) de Hispasat et paraît bien placée pour le contratHispasat-1F (2015), ainsi que Thor-7 (lancement fin 2013) de Telenor SatelliteBroadcasting.7. Science/Cosmic VisionCap sur Jupiter pour l’Europe 2030 !L’ESA (European Space Agency) et la communauté scientifique d’Europe ont retenucomme prochaine mission la sonde JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) qui irareconnaître plusieurs lunes "glacées" de l’énorme planète Jupiter. Elle a été préférée àNGO (New Gravitational Observatory) et à ATHENA (Advanced Telescope for High-Energy Astrophysics), alors que cette dernière devait répondre à un manque criantd’observatoires dans les hautes énergies. JUICE sera la première expédition d’unautomate européen dans l’environnement jovien. Le budget pour cette mission s’élèveà 830 millions €, dont 241 millions € à charge des Etats qui participent à la chargescientifique.Il faudra s’armer de patience pour en connaître les résultats. Juice ne sera pas lancéeavant 2022 par une fusée Ariane 5. Après un voyage interplanétaire de 7 ans et demi,soit au début de 2030, elle ira se placer en orbite autour de la plus grosse planète dusystème solaire. Durant trois années (terrestres), elle frôlera et étudiera les mondesétranges de Ganymède, Europa et Callisto. Le CSL (Centre spatial de Liège) estimpliqué dans un instrument proposé pour la mission autour de Jupiter. En 2032,JUICE ira se satelliser autour de Ganymède, pour en étudier la surface glacée et yidentifier des sites d’atterrissage.WEI n°61 31


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>8. Exploration/AuroraNouvel « Objectif Lune » pour Spacebel avec le robot Lunar LanderLe paysage accidenté du Pôle Sud de la Lune constitue la nouvelle cible de l'Europepour la future exploration humaine sur notre satellite naturel. SMART-1, la premièresonde lunaire de l'ESA, a révélé que cette zone est presque continuellement exposée àla lumière du soleil, ce qui explique, avec la possible présence de glace d'eau, pourquoila région pourrait convenir en tant qu’emplacement de choix pour les astronautes.Le Lunar Lander que prépare l'ESA pour un lancement en 2018 est destiné à préparerle retour d’équipages sur notre satellite naturel durant la prochaine décennie. Le robotlunaire européen, tel qu’il est actuellement envisagé, devra tester une nouvelletechnologie de navigation en vue de futurs atterrissages sécurisés et précisd’explorateurs humains tout en évitant les dangers présents sur la surface lunaire. Ledeuxième objectif du Lunar Lander est d'étudier les propriétés et les effets potentielsdu rayonnement et de la poussière lunaire sur la santé des futurs astronautes. En outre,cet atterrisseur lunaire va examiner le sol afin de détecter des signes de ressources quipourraient être utilisées par les humains.Spacebel a récemment signé un contrat avec Astrium, la Division spatiale d’EADS àBrême (Allemagne) – le maître d’œuvre de la conception de la mission Lunar Lander –pour établir la référence en termes de besoins du système logiciel et pour définirl'architecture logicielle préliminaire du logiciel embarqué ainsi que des outils devalidation logicielle. Depuis le mois de mai 2011, Spacebel est également responsable,pour le compte de l’ESA, de l'élaboration d'une suite de logiciels appelée LandSAfe(Landing Site risk Analysis software framework). Celle-ci générera la cartographielunaire, y compris l'établissement des cartes de risque et les produits dérivés. Elleservira aussi comme un outil fiable pour évaluer et certifier les sites appropriés pourdes atterrissages en toute sécurité sur la Lune. Suite aux activités dans le cadre deLandSAfe et au développement antérieur du logiciel de contrôle de vol SMART-1, leprojet du Lunar Lander constitue la prochaine étape stratégique de Spacebel dans ledomaine des logiciels critiques pour les missions d'exploration spatiale.A noter que la PME nivelloise Lambda-X est également partie prenante de la missionLunar Lander : elle étudie l’une des expériences à réaliser sur la Lune avec le projetAMERE (Autonomous Microscope for Examination of Radiation Effects) de l’ESA.Cette étude doit préparer la charge utile d’un atterrisseur lunaire européen prévu pourla fin de cette décennie.9. Vols habités/International Space Station/Microgravité<strong>2012</strong>, l’odyssée des missions commerciales COTSou le partenariat public-privé pour les opérations ISSWEI n°61 32


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>La NASA a décidé la carte du partenariat public-privé pour ses opérations deravitaillement de l’ISS (International Space Station), dites COTS (Commercial OrbitalTransportation Services). Deux opérateurs commerciaux ont été choisis : SpaceX avecle vaisseau récupérable (réutilisable ?) Dragon et son lanceur Falcon 9 depuis CapeCanaveral, Orbital Sciences avec le module Cygnus (fourni par Thales Alenia SpaceItalia) lancé par la nouvelle fusée Antares depuis l’île de Wallops. L’heure de vérité asonné pour ces deux initiatives privées, puisque la desserte sera assurée par leurssystèmes dès cette année. Un tableau compare les deux systèmes qui doivent volerjusqu’en 2015.La réussite de ce partenariat public-privé devrait inspirer la NASA à aller de l’avantpour la mise en œuvre de vaisseaux spatiaux habités, dans le cadre du CCDev/CCP(Commercial Crew Development/Commercial Crew Programme). Cet été, avec leCCiCap (Commercial Crew Integrated Capability), la NASA doit choisir un ou deuxprojets de systèmes privés pour des vols habités à bord de l’ISS. Plusieurs candidats sepositionnent pour des contrats d’études avancées : SpaceX avec le véhicule Dragon,Boeing avec la capsule CST-100, Sierra Nevada avec le planeur Dream Chaser, ATKavec Liberty, Blue Origin avec des systèmes partiellement réutilisables. Le budgetalloué à la NASA pour le développement privé de systèmes habités ne permet pas definancer plus de deux contrats. Les politiciens (Congrès américain) ne semblent pascroire à cette voie.WEI n°61 33


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>• Capsule Dragon (SpaceX)Longueur: 5.2mDiamètre: 3.6mMasse sur orbite: 6tLa capsule est réutilisable• Lanceur Falcon 9Configuration: 2 étagesMasse au décollage: 334tPoussée au lancement: 5,000kNPropergols: oxygène liquide/kérozène• Module Cygnus (Orbital)Longueur: 6.7mDiamètre: 3mMasse sur orbite: 2.7tRentrée destructive• Lanceur AntaresConfiguration: 2 étagesMasse au décollage: 240tPoussée au lancement: 3,000kNPropergols : oxygène liquide/kérozène10. Débris spatiaux/Space Situational Awareness (SSA)Le Canada tire le signal d’alarme : avec NEOSSat, il met en placeun nouvel outil de surveillance de l’environnement spatialNEOSSat (Near Earth Objects Surveillance Satellite) est un micro-satellite canadien de65 kg qui a la forme d’une valise couverte de panneaux solaires. Il est réalisé parl’entreprise Microsat Systems Canada autour d’un petit télescope destiné à observerles astéroïdes - les géo-croiseurs - sur une orbite à 700 km d’altitude. Son lancementest prévu à bord du PSLV-C20 indien avant la fin de l’année. Sa mission est depréparer un système d’alerte, avec microsatellites de surveillance, de ces météores quipeuvent entrer en collision avec notre Terre. Mais les restrictions qui affectent lebudget spatial canadien freinent toute nouvelle initiative. A moins de coopérer avecl’ESA qui a lancé pour l’Union le programme SSA (Space Situational Awareness).11. Tourisme spatial/véhicules suborbitauxAmbitieux planning de Copenhagen Suborbitals (Danemark) : cinq testsde fusées privées au cours de l’été depuis sa plate-forme ‘Spoutnik’L’association sans but lucratif Copenhagen Suborbitals a effectué le 3 juin 2011unlancement de HEAT-1X ‘Tycho Brahe’, une fusée à propulsion hybride à partir d’uneplate-forme de forme catamaran, baptisée ‘Spoutnik’ dans la Mer Baltique au large dela côte danoise. Suite à une déficience du système de guidage, elle a effectué un bondplus modeste que prévu jusqu’à 2.800 m d’altitude, mais la démonstration était faitequ’un groupe d’artisans passionnés par le vol spatial avait pu mettre au point une fuséed’un nouveau type. De nombreuses images de cette prouesse artisanale, qui futfinancée par des dons, se trouvent sur le site http://www.copenhagensuborbitals.com/WEI n°61 34


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Copenhagen Suborbitals a poursuivi des tests au sol pour le développement de sacapsule récupérable qui devrait permettre à une personne d’être expédiée lors d’un volsuborbital jusqu’à 100 km avant de revenir en mer pour sa récupération. Il annonce unambitieux planning avec cinq lancements au cours de cet été :- Tycho Deep Space pour tester le système propulsif d’éjection de la capsule (voljusqu’à 1 km) ;- Smaragd-1 à 2 étages pour un vol à 20 km d’altitude, afin de vérifier sa stabilité etson contrôle ;- Smaragd-2 à 2 étages pour un essai jusqu’à 60 km, durant lequel les systèmes decommunications et de séparation ;- Sapphire-1 avec un système de pilotage actif ;- Sapphire-2 à une altitude plus élevée.Parallèlement à cette activité de lancements, Copenhagen Suborbitals travaille sur unmoteur-fusée fonctionnant à l’oxygène liquide et à l’alcool, qui sont mis sous pressionpar de l’hélium. Ce propulseur TM65 « Tordenskjold », dit de nouvelle génération,doit développer une poussée de 65 à 90 kN. Les essais au banc doivent démarrer enmai.12. Petits satellites/Technologie/Incubation12.1. Armada de nano-satellites belges lancés depuis un sous-marin russe ?Le vol « précurseur » en 2014 de la fusée russe Shtil 2.1 – à condition que le Ministrerusse de la Défense donne son accord - doit tester le système de déploiement deCubesats entre 300 et 600 km. Ce lancement est financé par la Commissioneuropéenne dans le cadre du 7 ème Programme-Cadre de Recherche & Technologie. LeVKI (Von Karman Institute), qui est responsable de ce programme, offre des places àbord pour divers nano-satellites expérimentaux. Parmi les candidats pressentis:l’OUFTI-1 de l’Université de Liège, que l’on doit aux étudiants des professeursGaetan Kerschen et Jacques Verly, doit servir de connexion numérique pour les radioamateurs.Ce premier Cubesat « made in Belgium » n’a pu être prêt pour faire partiede la charge utile du premier lanceur Vega.S’il n’est pas encore sur orbite, le nano-satellite liégeois suscite un grand intérêt enBelgique. Plusieurs « confrères » sont en train de voir le jour: le petit cône de rentréeVKI Re-Entsat, le double Cubesat SIMBA (Sun-earth Imbalance) de l’Institut RoyalMétéorologique de Belgique (IRM), le triple Cubesat PICASSO (Pico-Satellite forAtmospheric & Space Science Observation) de l’Institut d’Aéronomie Spatiale deBelgique (IASB), le C-Star/Kibili du Lessius University College (KUL) et duMicrogravity Research Center/MRC (ULB)… Pour autant que soit acquis auprès deBelspo (Politique scientifique fédérale) le financement de leur réalisation, ilspourraient être lancés à bord du Shtil 2.1, en compagnie de deux micro-voilierssolaires, le Gossamer-1 allemand et l’Inflatesail britannique. A condition que leMinistère russe de la Défense donne son accord pour l’emploi du Shtil 2.1. Ce qui estloin d’être acquis.WEI n°61 35


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>12.2. Constructeurs commerciaux de nano-satellites(type Cubesat) en EuropeAlors qu’il est question de déployer des constellations de nano-satellites pour desobservations continues de l’environnement tant spatial que terrestre, il est bon de fairele point sur les fabricants de tels satellites, de type Cubesat, en Europe.Table of nanosat systems (Cubesat technology) manufacturersEurope contributes to the educational phenomenon of Cubesat-type nanosatellites fortechnological and scientific purposes, as well for global deployment in innovativeconstellations. <strong>2012</strong> will be the year of nanosat technology in Europe with the launchesof many miniaturized spacecraft. Note that the successful maiden flight of Vega launchvehicle contributed to the deployment of up to seven “made in Europe” 1U Cubesatspacecraft.COMPANY, address(web site)AAC MICROTEC, UppsalaScience Park, SE-751 83 Uppsala,Sweden (www.aacmicrotec.com)ALMASPACE/UNIVERSITADI BOLOGNA, Via Fontanella,55, I-47121 Forli, Italy(www.almasat.unibo.it)ASTROFEIN/ASTRO- undFEINWERKTECNIKADLERSHOF GMBH, AlbertEinstein Str.12, D-12489 Berlin,Germany (www.astrofein.com)CLYDE SPACE, The HelixBuilding, West of ScotlandScience Park, Glasgow, G20 OSP,United Kingdom (www.clydespace.com)Nanosatellite products& servicesMulti-functional systems, based onstate-of-the art and space-qualifiedmicroelectronics and MEMStechnology. CubeFlow satellite systemdesign with training opportunity.Rapid integration architecture fornanosatellites.Alma Mater Microsatellite & SpaceMicrosystems Lab. Student teamsworking on an intelligent use of spinintechnologies from microelectronicsand miniaturized mechanicsDesign & development of microminiaturizedreaction wheels, nanosatmechanisms and solar panels. Groundsupport equipment for Cubesat-typespacecraft.Leading Cubesat power provider withequipment of modular design formicrospacecraft platforms. CubesatEPS/Electrical Power Systems (solarpanels, batteries) for 1U to 12UWEI n°61 36Main achievements (in orbit)[project]Spin-off from Uppsala University’sAngström Laboratory.Development of Space Plug-and-Play Avionics (SPA) standard withthe AFRL/US Air Force ResearchLaboratory. Partnership withNASA to develop low-costminiaturized nanosatellites. 1UCubesat or TechEdSat-1 for SanJose University, California [<strong>2012</strong>]ALMASat-1/1 st Alma MaterSatellite for ASI/Agenzia SpazialeItaliana (<strong>2012</strong>). Development ofALMASat-EO/Earth Observationsfor the Italian Ministry of Research[2014]Developing for DLR the 3-axis busfor the TET-1/1 st TechnologieErprobungs Träger microsatellite[<strong>2012</strong>]. Partner of TechnicalUniversity of Berlin and ofBST/Berlin Space Technologies forthe TUBsat and BEESAT/BerlinExperimental and EducationalSatellite nanosatellites. (*)Participation to South AfricanSumbadilasat (2009), to IndianStudsat (2010). Development oftechnological 3U Cubesat UKube-1of UK Space Agency [<strong>2012</strong>].


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>GOMSPACE APS, Niels JernesVej 10, DK-9220 Aalborg East,Denmark (www.gomspace.com)ISIS/INNOVATIVESOLUTIONS IN SPACE,Molengraffsingel 12-14, NL-2629JD, Delft, The Netherlands(www.isispace.nl)NOVANANO SAS, 24, rue JeanBaldassini, F-69007 Lyon, France(http://novanano.com)SSBV/SPACE & GROUNDSYSTEMS, Huygensstraat, 44,NL-2201 DK, Noordwijk ZH, TheNetherlands (www.ssbv.com)SURREY SPACE CENTER,University of Surrey, Guildford,Surrey GU2 7XH, UnitedKingdom(www.ee.surrey.ac.uk/ssc)Cubesats.© <strong>2012</strong> Space Information Center/BelgiumGOMX nanosat platform with plugand-playsolutions to carry payload ofup to 1.2 kg. Provision of microminiaturizedcomputers, advancedsoftware, tailored ground stations andversatile subsystems for science,education and technology missions.Turnkey Cubesat development,nanosat hardware (attitude controlsubsystems, solar panels, structures,deployer, adapter, on boardcomputers), launch services provision,ground stations, data collectionsystems for specific applications,innovative space logistics…See www.cubesatshop.comYoung Innovative Company asnanosatellite systems integrator andservice operator. Customer’s payloadintegration within the Cubesat-typeNovaSat platform. Marketing of threeNovaSat platforms based upon anevolutionary and modular concept.Design & development of innovativeon-board processing andcommunication subsystems for thecommercial smallsat market. Providerof miniaturized reaction wheels, sunsensors, magnetometers,magnetorquers…Research groups on micro-electronicsfor nanosat systems. Development ofminiaturized equipment for in-orbitautonomy, space robotics, earthobservations, propulsion engines,control systems…Proposal of 3U Cubesat for highresolutionearth observations.GOMX-1 [<strong>2012</strong>], Participation,with 3U Cubesat GOMX-2 andGOMX-3, to the QB50constellation [2015]Spin-off of TU Delft. 1 Cubesatdelivery, 3 3U Cubesats (Triton-1and -2, Delfi-n3Xt) in preparation[for <strong>2012</strong>]. Over 150 subsystemsdelivered for a lot of universitiesand student teams. Main partner forthe QB50 project of up to 50 2UCubesats in the low thermosphere[2015].FlyMate deployment system to beused for the 1 st time with 1UCubesat Novasat for the OpenSource Initiative of South Korea[<strong>2012</strong>]. 3U NovaSat indevelopment.Located in the Space Business Parkin Noordwijk, close to ESTEC.Technological partner of manyCubesat missions. Participation tothe QB50 project of constellationwith nanosatellites.Close cooperation, as high-techdevelopment arm, with SSTL(Surrey Satellite Technology Ltd).SNAP-1 (Surrey NanosatelliteApplication Platform) astechnology demonstrator (2000).Low-cost smartphone nanosatelliteSTRAND-1/Surrey TrainingResearch and NanosatelliteDevelopment [<strong>2012</strong>](*) BEESAT-1 (September 2009), BEESAT-2 and BEESAT-2 [<strong>2012</strong>] are 1-kg nanosatellitesdeveloped by TU Berlin (Technical University of Berlin) for technological missions.13. Education/formation aux sciences et techniques spatialesWEI n°61 37


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Au sujet de l’entité thématique LiSRI (Liege Space Research Institute),trois questions à Pierre Wolper, vice-recteur à la recherche, ULgL’entité de recherche thématique <strong>Espace</strong>, qui a reçu le nom de LiSRI, a pour objectifde fédérer les compétences de l’Université de Liège (ULg) dans le domaine spatial.Concrètement, il s’est donné pour premier objectif de réaliser la mission d’un nanosatelliteà caractère scientifique. Cette activité, en plus d’ateliers communs etd’échanges d’informations, vise à faire collaborer un maximum d’acteurs du spatial ausein de l’Université de Liège : CSL, AGO, LTAS, Eléments de machine, Tribologie(EMT), l’Institut Montéfiore (télécommunications), l’unité de Géomatique(télédétection).Nous avons eu l’occasion de parler des entités thématiques de recherche avec PierreVolper, vice-recteur à la Recherche de l’ULg. L’interview est parue dans le mensuelde l’ULg, le 15 ème jour du mois.Le 15 e jour du mois : Pourquoi mettre en œuvre des entités de recherchethématique ?Pierre Wolper : Nous voulons créer une dynamique interdisciplinaire ou transversale.L’Université est habituellement organisée suivant un découpage classique desdomaines de la connaissance. Cette longue tradition a certainement contribué à forgerune structure stable, mais elle ne favorise pas l’émergence de nouveaux domaines, enparticulier interdisciplinaires. Avec les entités de recherche thématique, l’objectif estde promouvoir, d’amplifier, de faciliter les collaborations au sein de l’Université. Acette fin, il faut que les chercheurs issus de différents départements structurelsapprennent à mieux se connaître, à partager leurs connaissances, à réaliser en commundes projets et à mettre en évidence leur savoir faire collectif. D’où l’idée de les fédérersur un thème de recherche sans mettre en place une structure figée ni bureaucratique.Le 15 e jour : Combien d’entités de ce type devraient voir le jour ?P.W. : Leur nombre n’est pas limité. Hormis l’espace, des entités centrées surl’énergie et sur les matériaux sont en préparation. D’une grande actualité, cesdomaines pluridisciplinaires qui évoluent très vite, exigent que nous restions à lapointe de la connaissance et de l’expertise. C’est la raison pour laquelle l’ULg entendencourager les synergies internes et les coopérations à l’extérieur. Les entitésthématiques seront aussi un excellent outil d’intégration entre nos différents campus:Liège, le Sart-Tilman, Gembloux et Arlon.Le 15 e jour : Comment, dans la pratique, ces entités transversales vont-ellesfonctionner?P.W. : Il faut surtout privilégier la communication entre les partenaires de chaqueentité. Une aide sera fournie pour créer des sites web et élaborer des activités encommun, mais la mise en place d’une entité thématique n’implique absolument pasWEI n°61 38


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>que du personnel leur sera affecté. Par contre, j’envisage une aide centralisée, parexemple sous la forme d’un secrétariat commun pour l’ensemble des entités.14. <strong>Wallonie</strong>-Bruxelles dans l'espace14.1. Redu au service de GMES via les relais géostationnaires EDRSL’infrastructure sécurisée du Centre ESA de Redu ne cesse de grandir en pleinecampagne ardennaise avec la taille des satellites et le nombre de missions sur orbite.La logistique et la maintenance de cet ensemble qui compte aujourd’hui unecinquantaine de paraboles pointées vers le ciel sont assurés par l’entreprise RSS (ReduSpace Services), une entreprise commune de SES Techcom et de QinetiQ. Outre queRedu sert de rechange au complexe de contrôle des satellites de SES (SociétéEuropéenne des Satellites) à Betzdorf (Grand duché), elle est partie prenante dans lesdeux programmes-phares de l’Union dans l’espace : Galileo pour les tests sur orbitedes satellites de navigation et GMES (Global Monitoring for Environment & Security)pour la collecte des données transmises par les satellites d’observation Sentinel. Unconsortium dirigé par RSS, dans lequel on a la société Spacebel d’ingénierie spatiale -responsable de la conception, du développement et de la livraison du centre desopérations de mission EDRS - et SES Techcom, a obtenu le contrat du centre desopérations pour la mission EDRS (European Data Relay System) avec deux relaisgéostationnaires à lancer en 2014 (avec Eutelsat-9B, à 9 degrés Est) et en 2015 (à bordd’HYLAS-3, à 0 degrés).14.2. Nivelles-sur-orbite avec Lambda-Xet Euro Heat Pipes, « spin-offs » de l’ULBQuand on parle de spatial en <strong>Wallonie</strong>, il est question de Liège avec son Université etson spatiopôle autour du CSL (Centre Spatial de Liège) et de Charleroi avec ThalesAlenia Space ETCA. On perd de vue la cité brabançonne de Nivelles qui peuts’enorgueillir de son rôle industriel, assez unique, dans les activités et applicationsspatiales en Europe. Dans son Parc Industriel Sud, l’ULB (Université Libre deBruxelles) a implanté deux « spin-offs » de son Microgravity Research Center(MRC) qui sont devenues des références internationales : Lambda-X (15 personnes),spécialiste des micro-systèmes optiques, ainsi que EHP (Euro Heat Pipes) (40personnes), producteur de caloducs sur mesure. Les deux PME ont un point commun :elles ont vu le jour à la suite des recherches menées par le professeur Jean-ClaudeLegros, expert mondialement reconnu de la physique des fluides en impesanteur. Nonloin de là, un ensemble de paraboles constitue le téléport de M-Link, filiale de WindInternational Services, qui assure des connexions par satellites avec des réseaux auMoyen-Orient, en Afrique et en Asie.14.2.1. Lambda-X : le fin du fin en micro-optiqueWEI n°61 39


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Tirer parti des exigences du spatial pour proposer de l’optique miniaturisée de trèshaute qualité : telle est la force de Lambda-X. C’est le leitmotiv d’Olivier Dupont,administrateur-délégué de la société nivelloise : « Pour nous, le spatial est unréservoir de technologies nouvelles. En relevant les défis de l’instrumentation et de lamétrologie optiques pour mener à bien des expériences dans l’espace, notammentdans la station spatiale internationale, nous avons accumulé un précieux savoir-fairedans le développement de composants simples et efficaces, légers et résistants pourdes micro-systèmes optiques. Nous cherchons à diversifier cette expertise dans desservices et produits pour des applications industrielles à valeur ajoutée.»Depuis qu’elle a débuté ses activités en 1996, Lambda-X a inventé, mis au point etréalisé plus de 25 instruments optiques de pointe pour l’Europe dans l’espace. Ilséquipent des satellites pour des missions scientifiques et des fusées-sondes Maserdestinées à des recherches en microgravité. Ils servent à effectuer des expériences etobservations à bord de l’ISS (International Space Station), avec le laboratoire européenColumbus. Les activités technologiques de Lambda-X suivent trois axes :- dans le spatial, la PME a tissé des liens avec les fabricants de systèmes spatiaux enEurope, notamment avec EADS Astrium et QinetiQ Space. On la trouve présente avecde l’optique miniaturisée dans l’instrumentation scientifique (un pointeur solaire dehaute précision pour satellite et pour radiomètre, le suivi du comportement des fluideset de la cristallisation des protéines…) et pour l’observation de la Terre. Dans le cadrede l’ESA (European Space Agency) et pour le VITO/Vlaamse Instelling voorTechnologisch Onderzoek (de Mol), contractant principal, elle a conçu et mis au pointl’optique ultra-légère pour la caméra MEDUSA (Monitoring Equipment & Devices forUnmanned Systems at high Altitude) de 0,6 kg, économique et performante. Cetéquipement de prises de vues est prévu pour voler à bord d’un avion ultra-léger sanspilote et à énergie solaire. Il pourrait prendre place à bord d’un nano-satellite detélédétection, de type Cubesat.- pour le contrôle optique dans les laboratoires au sol, lors des processus deproduction et d’assemblage, Lambda-X a réussi à intéresser l’industrieophtalmologique avec sa gamme brevetée d’appareils NIMO (Nouvel Instrument deMesure Optique). Automatiques, d’une utilisation simple et conviviale, ils analysent etvérifient rapidement la qualité des lentilles. Ils permettent surtout de visualiser lesdéfauts infimes que d’autres systèmes ne détectent pas ! A ce jour, 75 NIMO ont étéfournis à des fabricants d’optique en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, à Singapour…Le NIMO est en constante évolution pour répondre à de nouveaux besoins.- en recherche et développement, Lambda-X est à l’affût des activités qui poussent àinnover. Elle est partie prenante dans les études pour des missions autour de <strong>Mars</strong> etsur la Lune. On la trouvera à bord de la sonde Exo<strong>Mars</strong> 2016 avec l’expérience despectrométrie NOMAD (Nadir & Occultation for <strong>Mars</strong> Discovery) dont estresponsable l’Institut d’Aéronomie Spatiale de Belgique. Cet équipement, sélectionnépar l’ESA et la NASA, doit étudier les composants de l’atmosphère martienne dansl’infrarouge et l’ultraviolet. Par ailleurs, Lambda-X dirige une équipe composée desociétés belges (Delphi Genetics, l’Université de Gand, et Canberra) pour le projetAMERE (Autonomous Microscope for Examination of Radiation Effects) de l’ESA.Cette étude doit préparer la charge utile d’un atterrisseur lunaire européen prévu pourWEI n°61 40


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>la fin de cette décennie. AMERE est un bioréacteur équipé d’un microscopeautonome à haute résolution: il doit observer les effets du rayonnement de grandeénergie sur des cellules humaines, quand elles sont exposées sur la Lune aux rayonscosmiques durant une longue période.14.2.2. EHP : le nec plus ultra de la régulation thermiqueDepuis janvier 2009, la société Euro Heat Pipes (EHP) s’est agrandie reprenantl’ensemble du CRIA (Centre de Recherches Industrielles & Agronomiques) de l'ULBpour concevoir, tester et produire ses produits diphasiques (caloducs et boucles) àhautes performances. Créée par l’Université libre de Bruxelles et la SABCA, elles’affirme aujourd’hui comme le leader européen des systèmes thermiques spatiaux.EADS Astrium, constructeur européen d'engins spatiaux, en est devenu un importantpartenaire et est entré en 2008 dans son actionnariat à hauteur de 17 %.La technologie de dissipation de la chaleur qui est mise en œuvre par EHP consiste enune offre "sur mesure", de la conception à la réalisation, de caloducs à conductancefixe ou variable, ainsi que de boucles diphasiques à pompe capillaire. Ces équipementssont capables d’assurer de façon économique la protection thermique de systèmesspatiaux qui utilisent beaucoup d’énergie. Jusqu'à 25 kW, notamment dans le cadre dela plate-forme lourde Alphabus que Astrium Satellites et Thales Alenia Spacedéveloppent ensemble pour les prochains satellites géostationnaires à grande capacité.Les caloducs EHP ont déjà leurs lettres de noblesse dans l’espace, avec les référencessuivantes à bord de prestigieux systèmes de l’ESA:- le refroidissement du système de propulsion électrique de la sonde technologiqueSmart-1qui a évolué autour de la Lune jusqu’en septembre 2006. On a provoqué sonécrasement, si bien qu’il y a des débris de fabrication nivelloise à la surface lunaire ! Al’heure où il est question de satellites d’applications « tout électrique », EHP peut fairevaloir cette expertise unique en Europe.- le contrôle de température du module de service des satellites d’astrophysiqueHerschel et Planck qu’on a positionnés à 1,5 millions de km de la Terre pour observerl’Univers ;- la régulation thermique active du vaisseau ATV (Automated Transfer Vehicle) auniveau de la baie « avionique » du module de service ainsi que de l’électronique dusystème de propulsion. Ce véhicule spatial, équipé d’un module habitable, sert auravitaillement et à la maintenance de la station spatiale internationale. Pour chaqueATV, la Pme nivelloise a fourni un jeu complet de 52 caloducs. Le 3 ème des cinqexemplaires ATV qui ont été commandés à EADS Astrium a rejoint l’ISS le 28 marspour y rester arrimé jusqu’au 27 août.Astrium à Brême, soutenu par le DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt),prépare des successeurs pour l’ATV. Il est question d’adapter son module de serviceavec le système de propulsion dans le cadre d’une proposition à la NASA pouraméliorer la manoeuvrabilité du vaisseau Orion/MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle)commandé à Lockheed Martin. Cette proposition sera faite par l’Allemagne pour unWEI n°61 41


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>financement européen lors du Conseil ESA au niveau ministériel à Caserte (Italie). Lescaloducs EHP seront les bienvenus pour assurer le refroidissement de l’équipement« made in Europe ». Astrium est intéressé par prendre une participation majoritairedans EHP.En 2014, l’ESA prévoit de satelliser l’Aeolus Atmospheric Dynamics Mission de 1,5 t,qui est réalisé par Astrium. Cette mission complexe d’exploration de la Terre utilisequi doit sonder l’atmosphère met en œuvre un lidar (radar optique dit light detectionand ranging) auquel on a donné le nom d'ALADIN (Atmospheric Laser DopplerInstrument). Le refroidissement des têtes laser d’ALADIN sera assuré par des caloducsd’EHP. A Nivelles, on ne compte pas s’arrêter en si bonne orbite, puisque Euro HeatPipes, en plus des applications terrestres de ses caloducs, a encore dans ses cartons denombreux projets, parmi lesquels des radiateurs déployables pour l’espace et desmicro-systèmes diphasiques pour l’industrie électronique en général.14.3. WSL de plus en plus haut, suite à une année 2011 au bilan positifL’incubateur technologique WSL, implanté à Liège (près du Centre Spatial de Liège)et à Transinne-Libin (en tant que ESA BIC Redu, près de l’Euro Space Center)renforce ses moyens pour l’accompagnement des projets technologiques wallons avecl’ouverture de quatre nouvelles implantations à proximité des grands centresuniversitaires en sciences de l’ingénierie. Ces implantations verront le jour en <strong>2012</strong> :• Spa-Francorchamps, au pied du Campus automobile• Mons, Louvain-la-Neuve et Gosselies, à proximité des grands centresuniversitaires en sciences de l’ingénieur.La mission, très réussie, de WSL est d’assister la création et la croissance de sociétéstechnologiques wallonnes (spin-off et start-up) pour le développement économique dela Région. Son équipe accompagne les porteurs de projets issus des sciences del’ingénieur : technologies vertes, micro et nano électronique, Technologies del’Information et de la Communication, génie logiciel, applications spatiales, robotique,systèmes avancés…). En dehors des services classiques offerts par les structures de« maternage », WSL appuie ses méthodologies sur deux valeurs essentielles, facteursclés supplémentaires de réussite : support à la bonne gouvernance et au développementd’une stratégie solide (préparation, observateur et débriefing des Conseilsd’Administration afin de vérifier l’adéquation stratégie/objectifs/mise en œuvre).« Notre plus-value, c’est l’accompagnement au jour le jour. Notre intervention est untravail de proximité afin que les sociétés qui persistent soient toutes des sociétés decroissance. », précise Agnès Flémal, Directeur général de WSL.Depuis sa création, plus de 180 projets ont été reçus, 76 acceptés en partenariat dont55 ont aboutis à la création d’une entreprise. "WSL se déploie davantage et c'est unebonne chose, note le Ministre de l'Economie, Jean-Claude Marcourt. Après une bonnedizaine d'années d'existence, le bilan de WSL est largement positif. Et l'incubateur, parle créneau spécifique qu'il occupe, trouve toute sa place et sa cohérence dans le cadredu Plan <strong>Mars</strong>hall et de Creative Wallonia. C'est pourquoi je souhaite la consolidationWEI n°61 42


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>et la poursuite du développement de WSL". WSL a fait naître une communautéd’entrepreneurs qui représente 210 emplois pour un chiffre d’affaires de près de 22millions € en 2011.14.4. Missions spatiales avec du "made in <strong>Wallonie</strong>-Bruxelles"Régulièrement, sous la forme de ce tableau, nous faisons état des lancements desatellites ou des missions spatiales qui utilisent du matériel des membres de <strong>Wallonie</strong><strong>Espace</strong>.Il ne se passe pas une semaine sans qu'une mission spatialedans le monde n'implique un centre de recherchesou une entreprise en <strong>Wallonie</strong> et à Bruxelles.Ce résultat est rendu possible grâce aux efforts consentis par l'Etat belge, depuis quatredécennies, dans les programmes de l'Europe dans l'espace.Evénement spatialLancement V205, le 23 mars, d’uneAriane 5-ES avec le cargo ATV-3Edouardo Amaldi (EADS Astrium) del’ESA pour le ravitaillement et lamaintenance de l’ISS (International SpaceStation).Lancement Proton, le 23 avril, dusatellite Yahsat-1B (Astrium + ThalesAlenia Space) pour Yahsat (Emirats)Lancement VA206, prévu le 15 mai,d’une Ariane 5-ECA, avec JCSat-13(Lockheed Martin) pour Sky Perfect JSAT(Japon) et Vinasat-2 (Lockheed Martin)pour VNPT (Vietnam Post &Telecommunications)Participation wallonne de chercheurs et d’industrielsContribution industrielle belge à la réalisation duravitailleur européen ATV : Thales Alenia Space ETCA(alimentation électrique, dont une PCU/PowerConditioning Unit), Space Applications Services(management des opérations), EHP (caloducs pour lecontrôle thermique de l’avionique), Spacebel et Rhea(logiciels de bord et au sol), RSS (Redu Space Services) etla station ESA de Redu (relais de données via le satelliteeuropéen Artemis). Implication de Cegelec dans lefonctionnement du Centre Spatial Guyanais.Réalisation par Thales Alenia Space ETCA de 29 EPC(Electronic Power Conditioners) pour l’alimentation destubes à ondes progressives de Yahsat-1B.Participation au lanceur Ariane 5 de SABCA(servocommandes, structures), de Thales Alenia SpaceETCA (nombreux éléments et composants d’avioniquepour la case à équipements), Techspace Aero (vannes etorganes de commande). Centre de Contrôle n°3 (pour lesopérations du compte à rebours) équipé et mis en œuvrepar Thales Alenia Space ETCA. Implication de Cegelecdans le fonctionnement du Centre Spatial Guyanais.WEI n°61 43


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>Lancement VA207, prévu le 19 juin,d’une Ariane 5-ECA, avec Jupiter-1/Echostar-17 (Space Systems Loral)pour Hughes Communications (USA) etMSG-3/Meteosat-10 (Thales AleniaSpace) pour Eumetsat (Europe)Lancement VA208, prévu en juillet-août,d’une Ariane 5-ECA, avec HYLAS-2(Space Systems Loral) pour Avanti-Communications (Royaume-Uni) etGSAT-10 (ISRO) pour l’Inde [àconfirmer]Vol suborbital du cône de rentréeatmosphérique EXPERT (EuropeaneXPerimental Re-entry Testbed) deThales Alenia Space Italia, prévu durantl’été, pour l’ESA, avec un missilestratégique Volna au-dessus de la Russie.Lancement Starsem du Soyouz ST,prévu en septembre depuis Baïkonour, desix Globalstar II (Thales Alenia Space)pour l’opérateur GlobalstarTroisième lancement du Soyouz STguyanais, prévu le 28 septembre, avec laseconde paire des satellites de navigationGalileo IOV (EADS Astrium + ThalesAlenia Space)Participation au lanceur Ariane 5 de SABCA(servocommandes, structures), de Thales Alenia SpaceETCA (nombreux éléments et composants d’avioniquepour la case à équipements), Techspace Aero (vannes etorganes de commande). Centre de Contrôle n°3 (pour lesopérations du compte à rebours) équipé et mis en œuvrepar Thales Alenia Space ETCA. Implication de Cegelecdans le fonctionnement du Centre Spatial Guyanais.Participation de Thales Alenia Space ETCA au MeteosatSecond Generation (MSG).Participation au lanceur Ariane 5 de SABCA(servocommandes, structures), de Thales Alenia SpaceETCA (nombreux éléments et composants d’avioniquepour la case à équipements), Techspace Aero (vannes etorganes de commande). Centre de Contrôle n°3 (pour lesopérations du compte à rebours) équipé et mis en œuvrepar Thales Alenia Space ETCA. Implication de Cegelecdans le fonctionnement du Centre Spatial Guyanais.Participation belge de SABCA et de Sonaca (structureinterne), Thales Alenia Space ETCA (électronique de bord- la PCDU, ainsi que le banc de tests du véhicule derentrée), Spacebel (logiciel embarqué, développement desfacilités de validation fonctionnelle à Turin). Préparationdu véhicule de rentrée expérimental IXV (IntermediateExperimental Vehicle) qui doit être testé en 2014 avec lelanceur Vega.Participation de Thales Alenia Space ETCA avec lafourniture de PCDU (Power Conditioning & DistributionUnit) sur la plate-forme de chaque satellite.Thales Alenia Space ETCA à bord du Soyouz ST guyanaisavec le système de sauvegarde, dit KSE (Kit SauvegardeEuropéen). Participation de Thales Alenia Space ETCA àl’électronique des satellites Galileo IOV. RSS (ReduSpace Services) impliqué dans les opérations de tests surorbite. Vitrociset Belgium en charge du GalileoMaintenance Centre.Afin d'être au courant des principales caractéristiques (maître d'oeuvre, plateforme,performances, planning...) des satellites et lanceurs (classés par pays), lesite de Gunter's Space, bien tenu à jour, est à recommander :http://www.skyrocket.de/space/Pour l'actualité quotidienne concernant le spatial dans le monde :http://www.spacetoday.net/ [à recommander comme page d'ouverture : vousn’aurez aucune excuse de ne pas être informé !]WEI n°61 44


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>http : www.spacedaily.com/ : il fut le premier site « spatial » à annoncer le choixvietnamien de l’offre belge pour son deuxième satellite de télédétection.15. CALENDRIER <strong>2012</strong>-2014D'"EVENEMENTS SPATIAUX" POUR LA BELGIQUE(*) Théo Pirard prévoit de participer à ces événements.Note : si vous avez des conférences qui peuvent intéresser des chercheurs et ingénieursdu domaine spatial, n’hésitez pas à les communiquer pour les inclure dans cet agenda.2-4 mai : ISS Symposium <strong>2012</strong> « Research in space for the benefit ofhumankind » à l’Hôtel Hilton, Berlin, organisé par la Direction ESA des Volsspatiaux habités, pour faire le point sur les résultats et l’avenir des opérations à bord del’International Space Station.7-10 mai : Space Propulsion <strong>2012</strong>, organisé au Palais des Congrès de Bordeaux parla 3AF (avec l’ESA et le CNES). Cette 3 ème conférence, qui est la suite de celle de SanSebastian en mai 2010, fait le point sur le développement des systèmes de propulsionpour lanceurs et satellites, notamment après l’annonce de la création de la sociétéHeraklès (fusion de SNPE Matériaux Energétiques/SME et SNECMA PropulsionSolide/SPS) comme le n°2 de la propulsion solide dans le monde. La session sur lapropulsion électrique des satellites géostationnaires, suite à l’annonce de quatrecontrats de Boeing pour quatre satellites « tout électrique », devait retenir l’attention.(*) 22-24 mai : Global Space Exploration Conference, organisé à Washington D.C.par l’IAF (International Astronautical Federation) et l’AIAA (American Institute ofAeronautics & Astronautics), pour faire le point sur les possibilités de coopérationinternationale pour l’exploration de l’espace durant la décennie.22 mai (à 15 h): Conférence CSL avec Roger-Maurice Bonnet sur le thème « Dela fusion nucléaire au changement climatique : le Soleil ». Inscrivez au CentreSpatial de Liège.21-23 mai : <strong>2012</strong> ESA Workshop on Aerospace EMC, à Venise, pour lesspécialistes et industriels des problèmes EMC (Electromagnetic Compatibility) quesont les interférences, les rayonnements…31 mai-2 juin : Conférence ECSITE (European Network of Science Centres &Museums) sur le thème de « Temps et <strong>Espace</strong> », à la « Cité de l’<strong>Espace</strong> » deToulouse, qui réunit un millier de professionnels de l’enseignement des sciences et deresponsables de musées et centres éducatifs pour la vulgarisation de la recherche et destechniques.4-5 juin : GMES in action, conférence à Copenhague dans le cadre de la présidencedanoise de l’Union et de l’European Space Expo (du 1 er au 5 juin).WEI n°61 45


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>4-8 juin : Symposium on Small Satellites Systems and Services (4S), à Portoroz, enSlovénie, organisé par l’ESA et le CNES. Cette conférence qui a lieu tous les deuxans, en alternance avec le Symposium IAA de Berlin, fait le point sur les systèmes etles missions de petits satellites.18-22 juin : ATMOS <strong>2012</strong> - Advances in Atmosphere Science & Applications, àBruges, organisé par l’ESA, pour dresser le bilan des missions ERS-2, Envisat etMetop…(*) 19 juin : Célébration des 50 ans d’Anvers dans l’espace, avec Antwerp Spacequi fut créée dans les années 60 comme la Division <strong>Espace</strong> de Bell TelephoneManufacturing, pour être ensuite intégrée dans le groupe Alcatel et devenir ThalesAlenia Space Antwerp.19 juin : 3rd European Space Tourism Conference – Open for business, organisépar la RAeS (Royal Aeronautical Society) à Londres. Une journée consacrée aux défiset retombées du tourisme spatial avec des présentations de Virgin Galactic, SpaceAdventures, XCOR Aerospace, Excalibur Almaz, Spaceport Sweden… et avec laprésence de la première femme « touriste » à bord de l’ISS (l’Irano-américaineAnousheh Ansari, CEO, Prodea Systems).25-28 juin : Toulouse Space Show, organisé par la Région Midi-Pyrénées, pourpromouvoir les applications par satellites, avec leurs produits et services à valeurajoutée. L’accent sur mis sur les technologies nouvelles pour les télécommunications,la gestion de la connaissance pour les missions dans l’espace, les projets étudiantsd’expériences spatiales…9-15 juillet : Farnborough International AirShow, à Farnborough, avec la présencede l’ESA et d’UKSpace.14-22 juillet : 39th COSPAR Scientific Assembly, au Narayana Murthy Centre ofExcellence (Infosys Training Centre) de Mysore (Inde). Tous les deux, le COSPAR(Commitee on Space Research) réunit la communauté scientifique de l’espace - depuisl’astrophysique à la télédétection, en passant par l’environnement spatial de la Terre –pour faire le point sur les missions en cours et pour évaluer des possibilités decoopération internationale. La PME liégeoise Amos, qui fournit des télescopes et dessimulateurs, sera présente à cet événement qui réunit plus de 2.000 experts du mondeentier.13-16 août : 26th Annual AIAA/USU Conference on Small Satellites, à Logan(Utah), sur le thème de « Enhancing Global Awareness through Small Satellites ».Cette conférence est la plus ancienne dans la technologie et les missions des micro- etnano-satellites et est devenue l’incontournable rencontre des acteurs dans ce secteur enplein essor.WEI n°61 46


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>(*) 6-11 septembre : IBC <strong>2012</strong>, à Amsterdam, rendez-vous des opérateurs desatellites qui couvrent l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique latine.(*) 10-14 septembre (après IBC <strong>2012</strong>): World Satellite Business Week, à l’HôtelThe Westin (Tuileries), Paris, organisé par Euroconsult, le spécialiste des études dumarché spatial. C’est le grand rendez-vous de la rentrée sous le signe du businessspatial qui connaît un bel essor dans le monde pour les télécommunications, latélévision, la télédétection, la géo-information…Cette semaine de présentations, d’échanges de vues, de rencontres avec les opérateurs,constructeurs, investisseurs, assureurs, transporteurs de systèmes spatiaux - avec desreprésentants de haut niveau - est devenue un « must » incontournable pour les acteursdes systèmes d’applications spatiales. En fait, deux grandes conférences sur lebusiness des applications spatiales sont organisées par Euroconsult :- 16th World Summit for Satellite Financing, du 11 au 14 septembre, axé sur ledéveloppement commercial des systèmes spatiaux de télécommunications fixes etmobiles, de services haut débit, au niveau global et à l’échelle régionale ;- 4th Symposium on Earth Observation Business (sur le thème de « Sustainedexpansion in the EO Business »), les 14 et 15 septembre, une rare occasion d’aborderles questions du marché (fournisseurs et utilisateurs de l’imagerie satellitaire) de latélédétection spatiale.10 septembre : Présentation Solar Orbiter Mission, à Bruges, organisée par l’ESA.C’est Astrium Satellites qui a décroché le contrat de maître d’œuvre de la sonde SolarOrbiter (300 millions €) qui doit être lancée en 2017 et s’approcher du Soleil à 42millions de km (moins d’un tiers de la distance qui sépare la Terre de notre étoile). Samission est prévue pour durer sept années. Le CSL (Centre Spatial de Liège) estimpliqué dans la réalisation d’un instrument.(*) 11-16 septembre : ILA <strong>2012</strong>, sur un nouveau site à Berlin Schönefeld, près del’aéroport Berlin-Brandeburg International qui deviendra opérationnel en juin <strong>2012</strong>.11 septembre : Eurisy Conference « Renewable energy : the added value ofsatellite solutions for SMEs », organisé à Graz (Autriche) par leWirtschaftsförderungsinstitut Steiermark.(*) 24-28 septembre : Spaceweek <strong>2012</strong>, avec l’équipage de la mission ATLAS-1 quia été invité par Dirk Frimout pour fêter les 20 ans du vol du premier Belge dansl’espace. Charlie Bolden, qui est l’administrateur de la NASA, et Kathy Sullivan ontrépondu favorablement à l’invitation de l’astronaute belge qui a volé en leurcompagnie à bord de la navette Atlantis pour une étude détaillée des composants del’atmosphère. Dirk Frimout a volé comme chercheur de l’IASB (Institut d’AéronomieSpatiale de Belgique).Le 26 septembre matin, à l’Amphi de l’Europe de l’ULg, les astronautes rencontrentles jeunes et le grand public. L’après-midi, Charlie Bolden, Dirk Frimout et Jean-Jacques Dordain, le Directeur général de l’ESA sont faits docteurs « honoris causa »WEI n°61 47


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>de l’ULg. L’Euro Space Center organise une rencontre entre des astronautes et lesprofesseurs du secondaire.(*) 26-27 septembre : Wallonia Space Days <strong>2012</strong> (4 ème édition), organisé par leCluster <strong>Wallonie</strong> <strong>Espace</strong> (Pôle Skywin) à Liège, sur le thème de « Zoom on Earth » ouObservation de la Terre depuis l’<strong>Espace</strong> (instruments et satellites, traitement desdonnées et des images, applications au sol), avec mise à l’honneur du CSL (CentreSpatial de Liège).La journée du 26 (après-midi) est réservée aux visites d’entreprises et se termine parune réception de bienvenue au Palais des princes-Evêques de LiègeCelle du 27 sera marquée par des conférences et tables rondes pour les professionnelsde l’industrie spatiale et pour les contacts d’affaires : on fera le point sur l’accès auxdonnées, notamment dans le cadre de l’Europe en matière de petites missionsd’observation de la Terre. A noter la présence de Jean-Jacques Dordain (ESA), deReynald Seznec (Thales Alenia Space), de Jean-Pierre Malingreau (Commissioneuropéenne), de Roberto Aceti (Carlo Gavazzi & Antwerp Space)…Pus d’infos et inscription obligatoire sur le site : http://www.space-days.com/24-29 septembre : Conférence 20 years of Progress in Radar Altimetry, au Lido deVenise, organisée par l’ESA et le CNES.(*) Du 1 er au 5 octobre : IAC <strong>2012</strong>/63 ème IAC à Naples (Italie) sur le thème « Spacescience and technology for the needs of all » (Science & technologie spatiale pour lesbesoins de tous). C’est LA grande réunion annuelle de la communauté des acteurs(décideurs, chercheurs, industriels, ingénieurs, juristes…) du spatial dans le monde.Plus de 3.000 propositions de présentations - un record ! - ont été soumises auxdifférents comités de l’IAC <strong>2012</strong>.15-18 octobre : 8th ESA Round Table on Micro- & and Nano-technologies forspace applications, à l’ESTEC, Noordwijk (Pays-Bas)18 octobre : Conférence Eurisy « Valuing and managing biodiversity : howsatellite applications can help », à Lille. Cette conférence s’inscrit dans la stratégieeuropéenne du programme GMES avec les satellites de télédétection Sentinel et lesobservations “in situ”. Le rôle des applications intégrées par satellites sera mis enévidence.(*) 5-9 novembre <strong>2012</strong>, 9th European Space Weather Week, à Bruxelles(Académie Royale de Belgique, près du Palais royal), organisé par le STCE (SolarTerrestrial Centre of Excellence/Observatoire Royal de Belgique.(*) 19-21 novembre : Conseil ESA au niveau ministériel, en Italie, sous présidencehelvético-luxembourgeoise. La Suisse, comme elle n’est pas membre de l’Union, aWEI n°61 48


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>comme partenaire le Grand Duché de Luxembourg. Cette « Ministérielle », comme ona coutume de l’appeler, doit décider les grands axes du programme spatial européen de2013 à 2016, ainsi que les options à long terme jusqu’à la prochaine décennie.5-7 décembre : 6th ESA Workshop on Satellite Navigation Technologies, Navitec<strong>2012</strong> et European Workshop on GNSS Signals and Signal Processing, à l’ESTEC,Noordwijk.(*) 26-28 février 2013 : Munich Satellite Navigation Summit 2013, la 11 ème éditiondu rendez-vous annuel en Europe pour faire le point sur le développement dessystèmes de navigation par satellites et sur les nouvelles applications qui sont mises enœuvre.18-21 mars : Satellite 2013 à Washington, D.C., le grand rendez-vous (plus de 11.000participants) des acteurs du business spatial(*) 4-6 juin : 5th European Cubesat Symposium, organisée par le VKI dansl’Auditorium de l’Ecole Royale Militaire (ERM), à Bruxelles. Suite au succès du 4 èmequi s’est déroulé à l’ERM, cette rencontre fait le point sur l’état d’avancement destechnologies et missions de nano-satellites.(*) 17-23 juin : 50 ème Salon International de l’Aéronautique et de l’<strong>Espace</strong>, Paris-Le Bourget, avec une importante participation de la Belgique, avec l’Awex et SkywinWallonia.Octobre 2013 : IAC 2013/64 ème IAC à Beijing (Chine). L’occasion de faire mieuxconnaissance avec la stratégie spatiale chinoise jusqu’à la fin de cette décennie.2014 : IAC 2014/65 ème IAC à Toronto (Canada). Parmi les villes en lice, dont lechoix a été soumis aux membres de l’IAF (International Astronautical Federation), il yavait Adelaïde (Australie), Istanbul (Turquie), Jerusalem (Israel), Toronto (Canada).L’alternance entre l’Europe et le reste du monde aurait voulu que le Congrès revienneen Europe ou à proximité. C’est la candidature canadienne qui l’a finalement emporté.Ce choix doit être confirmé au prochain IAC. La Belgique est représentée à l’IAF parBelspo, le CSL, EUCASS (European Conference for Aero-Space Sciences), laSABCA, le Von Karman Institute.Annexes-tableaux (publiés désormais en anglais)A.1. Calendrier des prochaines missions de l’Europe dans l’espace (<strong>2012</strong>-2020)/ Calendar of missions for Europe in space (<strong>2012</strong>-2020)Cette liste, qui veut montrer que la technologie spatiale est une réalité bien vivantedans l’Union européenne, s’efforce d’être la plus complète possible mais elle neprétend pas être exhaustive. La difficulté réside dans la mise à jour de ce calendrier,WEI n°61 49


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>car le planning des missions – surtout d’ordre scientifique et technologique - n’estguère respecté.On s’efforce, dans la mesure du possible et sans être certain des dates de lancement,d’inclure les pico- et nano-satellites (Cubesat) qui est réalisés par des teamsd’étudiants comme outils d’éducation et de recherche… S’il manque l’une ou l’autremission, pouvez-vous le signaler (theopirard@yahoo.fr) ?Surlignés en bleu : les missions ESA, Eumetsat et UnionSurlignés en rouge : les missions ESA vers l’ISSSurlignés en vert : les satellites d’opérateurs commerciauxNAME Launch Launcher Mission (agency/operator) Prime contractorLARES 13 February Vega Geodesy (ASI) ASI + Italian industryALMASAT-1 13 February Vega Student microsatellite (ASI) Univ. Bologne + AlmaSpaceE-ST@R 13 February Vega Cubesat technology (Pol. Turin) Pol. TurinGOLIAT (******) 13 February Vega Cubesat (Un. Bucharest + ROSA) Un. BucharestMASAT-1 (****) 13 February Vega Techno Cubesat (Un Budapest) University of BudapestPW-SAT (*****) 13 February Vega Cubesat/balloon (Pol. Varsovie) Polytech VarsovieROBUSTA 13 February Vega Cubesat science (Un. Montpellier) Univ.Montpellier + CNESUNICUBESAT GG 13 February Vega Cubesat science (Un. Rome) Un. Rome « La Sapienza »XATCOBEO 13 February Vega Cubesat technology (Un. Vigo) Un. Vigo + INTANSS-14/SES-4 14 February Proton Communications (SES) Space Systems/LoralATV-3 ‘Edoardo Amaldi‘ 23 March <strong>2012</strong> Ariane 5 Maintenance ISS (ESA) EADS AstriumASTRA-4B/SES-5 + EGNOS-1 <strong>2012</strong> June Proton Communications (SES) + EGNOS (EC) Space Systems LoralMSG-3/METEOSAT-10 <strong>2012</strong> June Ariane 5 Meteorology (Eumetsat) Thales Alenia Space (F)CYGNUS DEMO-1 <strong>2012</strong> mid Antares COTS module to ISS (Orbital Sciences) + Thales Alenia Space ItaliaSWARM A/B/C <strong>2012</strong> mid Rockot Constellation Earth Explorers (ESA) Astrium SatellitesLEM/BRITE-PL-1 <strong>2012</strong> mid Rockot ? Astro-seismology (Polytech Univ Warzaw) Polytech Univ Warzaw + Un TorontoGLOBALSTAR 2 (19 -24) <strong>2012</strong> mid Soyuz 2 Communications (Globalstar) Thales Alenia SpaceEXPERT <strong>2012</strong> mid Volna Re-entry test (ESA) Thales Alenia Space ItaliaTET-1/OOV <strong>2012</strong> mid Soyuz FG Technology (DLR) DLR + Kayser-ThredeNOVASAT-1+GOD/OSSI <strong>2012</strong> mid Soyuz/Bion Global Orbiting Device (NovaNano) NovaNano + OSSI (South Korea)SPOT-6 <strong>2012</strong> August PSLV High resolution (SPOT Image) AstriumVENTA-1 (**) <strong>2012</strong>mid Soyuz 2 AIS Quadsat (Ventspils + Un. Bremen) Ventspils + Augstkola + OHBHYLAS-2 <strong>2012</strong> mid Ariane 5 Communications (Avanti) Orbital SciencesMETOP-B <strong>2012</strong> July Soyuz 2 Meteorology (Eumetsat) EADS AstriumGALILEO IOV-3 & -4 <strong>2012</strong> September Soyuz 2 CSG Navigation (ESA) Astrium + ThalesSARAL <strong>2012</strong> late PSLV Oceanography (ISRO + CNES) ISRO + CNESMAX VALIER SATELLITE <strong>2012</strong> late PSLV Astronomy Quadsat (Inst Bozen) Inst Bozen + MPE GarchingUNIBRITE (*******) <strong>2012</strong> late PSLV Astrophysics microsat (TU Graz) Un Vienna + Un. TorontoBRITE AUSTRIA <strong>2012</strong> late PSLV Astrophysics microsat (TU Graz) TU Graz + Un. TorontoIMSAT ? <strong>2012</strong> late PSLV or Vega Remote sensing microsat (ASI) Carlo Gavazzi Space ?ESTCUBE-1 (***) <strong>2012</strong> late PSLV or Vega Technology nanosat (Un. Tartu) Un. Tartu, EstoniaOPTOS-II <strong>2012</strong> late PSLV or Vega Triple Cubesat Earth Observation (INTA) INTAUWE-3 <strong>2012</strong> ? Dnepr Techno Cubesat (Un. Würzburg) Univ. Würzburg + ?GOMX-1 <strong>2012</strong> ? Dnepr Earth observation 2-Cubesat (GomSpace) GomSpace(Denmark)BEESAT-2 <strong>2012</strong> late Dnepr Cubesat + imagery (IAA-TUB) TU BerlinBEESAT-3 <strong>2012</strong> late Dnepr Cubesat + imagery (IAA-TUB) TU BerlinDELFI-n3Xt <strong>2012</strong> late Dnepr Triple Cubesat (Delft Un) Delft UniversityGÖKTURK-2 <strong>2012</strong> late Long March 2D Military observations (Tübitak UZAY) Tübitak UZAY + TAIASTRA-2F <strong>2012</strong> late TBD Communications (SES Astra) Astrium SatellitesEUTELSAT W5A/70B <strong>2012</strong> late Zenit 3SL Communications (Eutelsat) Astrium SatellitesEUTELSAT W6A/21B <strong>2012</strong> late Ariane 5 Communications (Eutelsat) Thales Alenia SpaceEUTELSAT W3D/7B <strong>2012</strong> late Ariane 5 Communications (Eutelsat) Thales Alenia SpaceWEI n°61 50


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>CYGNUS FLIGHT-01 <strong>2012</strong> late Taurus 2 COTS module to ISS (Orbital Sciences) + Thales Alenia Space ItaliaAMAZONAS-3 <strong>2012</strong> late Ariane 5 Communications (Hispasat) Space Systems/Loral3USAT <strong>2012</strong>? Dnepr ? Amateur radio Cubesat (ITU) Türksat + ITUAYSEM-1 <strong>2012</strong> ? PSLV ? Türkish Cubesat (Bahcesehir Un) Bahcesehir University/ CalPolyBEOSAT ? <strong>2012</strong> ? PSLV ? Space environment (ERIG) Univ. BraunschweigDTUSAT-2 ? <strong>2012</strong> ? PSLV ? Cubesat science (Oersted DTU) Oersted DTUALBERT ? <strong>2012</strong>? TBD Cubesat science (Imperial College) Imperial College LondonMOVE ? <strong>2012</strong> ? TBD Cubesat techno (TU Munich) TU MunichSALLESAT-1 ? <strong>2012</strong> ? TBD Cubesat techno (Un. La Salle) Un La Salle - BarcelonaSOMP-STARD? <strong>2012</strong> ? TBD Cubesat science (STARD) TU DresdenPATRAS CUBESAT ? <strong>2012</strong>? TBD Cubesat techno (Univ. of Patras) Univ. Patras + TUB ?CZCUBE-1 ? <strong>2012</strong> ? TBD Techno Cubesat (Czech amateurs) Czech amateur clubUPCSAT-1 ? <strong>2012</strong> ? TBD Cubesat techno catalan (UPC) Univ. Polytech. CataloniaMICROPPTSAT ? <strong>2012</strong> ? Vega ? Cubesat micropropulseurs (ARC) Austrian Research CentersATMOCUBE <strong>2012</strong> ? Vega ? Cubesat scientifique (Un. Trieste) Un. TriesteHINCUBE/ANSAT ? <strong>2012</strong> ? Vega ? Cubesat (Univ. College Narvik) Univ. College NarvikAIS-PATHFINDER-3 ? <strong>2012</strong> ? PSLV Automatic Identification System (ESA) LuxspacePROBA V(egetation) 2013 early Vega Vegetation imagery (ESA/Belspo) QinetiQ Space + VITOINTAµSAT-1 2013 early Vega ? Technological demonstrator (INTA) INTANANOSAT-2 2013 early Vega ? Communications (INTA) INTAUKUBE-1 2013early Dnepr ? Cubesat techno (UKSA + Clyde) Clyde SpaceCYGNUS FLIGHT-02 2013 early Antares COTS module to ISS (Orbital Sciences) + Thales Alenia Space ItaliaPRISMA ITALIA 2013 early Vega ? Security monitoring (ASI) Carlo Gavazzi SpaceALPHASAT/INMARSAT-I XL 2013 early Ariane 5 Communications (Inmarsat + ESA) Astrium + Thales AleniaHISPASAT AG-1/REDSAT 2013 early Ariane 5 ? Communications (ESA + Hispasat) OHB + Thales AleniaPLEIADES HR-2 2013 early Soyuz CSG High res observations(CNES) Astrium SatellitesMIOSAT/HYPSEO 2013 Vega ? Hyperspectral imagery (ASI ) Rheinmetall OerlikonATV-4 ‘Albert Einstein‘ 2013 Ariane 5 Maintenance ISS (ESA) EADS SpaceGAIA 2013 Soyuz CSG Astrometry (ESA) EADS AstriumEUTELSAT-25B/ES’HAIL-1 2013 Ariane 5 Communications (Eutelsat + ictQatar) Space Systems/LoralERA/ISS 2013 Proton ISS remote manipulator (ESA) EADS Dutch SpaceHEWELIUSZ/BRITE-PL-2 2013 TBD Astro-seismology (Polytech Univ Warzaw) Polytech Univ Warzaw + Un TorontoLISA PATHFINDER 2013 Rockot ? Technological demonstrator (ESA) Astrium SatellitesORARI-ADISTAR 2013 mid PSLV HDTV Earth imagery (TU Berlin) TU Berlin + LAPANLAPAN-TUBSAT A2 2013 mid PSLV Earth observations (LAPAN) LAPAN + TU BerlinFLYING LAPTOP 2013 mid ? PSLV Technology (IRS Un.Stuttgart) IRS Un.StuttgartINGENIO-SEOSAT 2013 mid ? Vega ? Observations (CDTI + ESA) EADS CASABISSAT/SABRINA 2013 mid ? Vega ? Radar interferometry (ASI) Thales Alenia Space (I)GALILEO FOC 1-2 2013 2nd quarter Soyuz CSG Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLADM-AEOLUS 2013 mid Vega Earth Explorer (ESA) Astrium SatellitesNOVASAT 2013 2013 TBD Solar sail Triple Cubesat (NovaNano) NovaNano + ?HEIDELSAT 2013 ? PSLV ? Triple Cubesat (FH Heidelberg) FH Heidelberg + DLRSICRAL-2 2013 late Ariane 5 Milsatcom (Defence It/Fr) Thales Alenia Space (I) ?OHO-1 2013 late Ariane 5 Communications (OverHorizon) Orbital + Thales AleniaTURKSAT-4A 2013 late Proton Communications (Türksat) MELCO + TAI + TürksatTECHDEMOSAT-1 2013 late TBD Technological demonstrator (UKSA) SSTL + ?O3B 1-4 2013 Soyuz CSG Constellation Communications (03b) Thales Alenia Space (F)O3B 5-8 2013 Soyuz CSG Constellation Communications (03b) Thales Alenia Space (F)ALMASAT-EO 2013 Vega ? Earth Observations (Min Univ & Res) AlmaSpaceSKYNET-5D 2013 Ariane 5 Military communications (Paradigm) AstriumSES-6 2013 Proton Communications (SES) AstriumSES-8 2013 Falcon 9 Communications (SES) Orbital SciencesASTRA-2E 2013 TBD Communications (SES Astra) AstriumGALILEO FOC 3-4 2013 3rd quarter Soyuz CSG Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLGALILEO FOC 5-6 2013 4th quarter Soyuz CSG Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLGÖKTÜRK-1 2013 TBD Military observations (Turkey/TAI) Telespazio + Thales Alenia SpaceWEI n°61 51


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>ASTRA-5B + EGNOS-2 2013 Ariane 5 Communications (SES) + EGNOS (EC) Astrium + Thales Alenia SpaceATHENA-FIDUS 2013 Ariane 5/ Soyuz Communications (CNES + ASI) Thales Alenia Space F/IJASON-3 2013 Soyuz 2 ? Oceanography (Eumetsat + NOAA) Thales Alenia Space + CNES (F)PILSENCUBE 2013 TBD Communications (Un. West Bohemia) Un. West BohemiaOUFTI-1/LEODIUM 2013 or 2014 Shtil 2.1 ? Télécom D-Star (Amsat ?) Univ. Liège + CSLPOLYTEC-1/NAOSAT 2013 TBD Earth observations (Un. Pol. Valencia) Naosat + Un. Pol. ValenciaSENTINEL-1A 2013 Soyuz CSG Radar observations GMES (ESA) Thales Alenia Space (I)DMC-3 CONSTELLATION 2013 late Dnepr ? High Res 3-satellite Constellation (DMCII) SSTLPAZ/SEOSAR 2013 late Dnepr Military radar (CDTI) CDTI + EADS CASA + INTATHOR-7 2013 late Ariane 5 Communications (Telenor Space Systems LoralUPMSAT-2 UNION 2013 late Dnepr Earth environment monitoring (UPM) UPM + INTAENMAP 2014 PSLV Hyperspectral imagery (DLR) Kayser-ThredeDEIMOS-2 2013 late PSLV or Dnepr High-resolution EO (Deimos Space) Deimos Castilla + Satrec InitiativeSENTINEL-3A 2013 Soyuz 2 ? Oceanography GMES (ESA) Thales Alenia Space (F)SENTINEL-2A 2014 Soyuz 2 ? Observations GMES (ESA) Astrium SatellitesEUTELSAT-3B 2014 TBD Communications & broadcasts (Eutelsat) Astrium SatellitesAALTO-1 (********) 2014 TBD Technological Cubesat (Aalto Un) Aalto Un, FinlandESEO ? 2014 ? Vega Student earth observation microsat (ESA) Carlo GavazziATV-5 ‘Georges Lemaître’ 2014 Ariane 5 Maintenance ISS (ESA) EADS SpaceGALILEO FOC 7-8 2014 1 st quarter Soyuz CSG Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLCLEANSPACE-1 2014 TBD Active Debris removal (EPFL) EPFL/Swiss Space CentreTUBSAT-11 2014 TBD Technology microsat (TUB) TU BerlinVENµS 2014 Dnepr or Vega? Observations (CNES + ISA) ISA + French & Israeli industryNUTS 2014 TBD Gravity waves (NTNU) NTNU, NorwayTURKMENSAT/MONACOSAT 2014 Long March 3B Communications & broadcasts (Turkmenistan) Thales Alenia Space (F)GALILEO FOC 9-10 2014 2 nd quarter Soyuz CSG Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLMSG-4/METEOSAT-11 2014 Soyuz CSG Meteorology (Eumetsat) Thales Alenia Space (F)ASTRA-2G 2014 TBD Communications (SES Astra) Astrium SatellitesO3B 9-12 2014 Soyuz CSG Constellation Communications (03b) Thales Alenia Space (F)ESTCUBE-2 2014 TBD Micro-propulsion (Un. Tartu) Un. Tartu, EstoniaGAMASAT-1(*********) 2014 TBD Reentry test (Un. Porto) Un. Porto + Tekever)OPTOS-2G 2014 TBD Astrophysics (INTA + ?) INTANANOSAT-2A 2014 TBD Technology (INTA + ?) INTAGALILEO FOC 11-14 2014 4 th quarter Ariane 5 ES Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLHISNORSAT 2014 Ariane 5 Military comsat (Hisdesat + Norway) TBDHUMSAT ? 2014 ? TBD Cubesats Constellation (Un. Vigo) Un. Vigo + ESA ?SPOT-7 2014 Soyuz 2 High resolution (SPOT Image) Astrium SatellitesTURKSAT-4B 2014 ? Proton Communications (Türksat) MELCO + TAI + Türksat ?DELFFI/DELTA + PHI 2014 TBD Formation flight (TU Delft) TU Delft + ISISPICASSO 2014 Shtil 2.1 Aeronomy (BISA) BISA, Belgium + ?VKI RE-ENTSAT 2014 Shtil 2.1 Re-entry experiment (VKI) VKI, Belgium + ?C-STAR/KILIBI 2014 Shtil 2.1 Microgravity research (Lessius) Lessius College BelgiumINFLATESAIL 2014 Shtil 2.1 Solar sail demonstrator (SSC) Surrey Space CenterGOSSAMER-1 2014 Shtil 2.1 Solar sail demonstrator (DLR + ESA) DLR/Kayser ThredeSENTINEL-5 PRECURSOR 2014 late Vega ? Atmosphere chemistry (ESA + TNO) Astrium UK + TNOEUTELSAT-9B + EDRS-A 2014 late TBD Communications (Eutelsat + Astrium) Eutelsat + Astrium + ESAEUTELSAT-36A/RSCC 2015 TBD Communications (Eutelsat + RSCC) ISS Reshetnev or Astrium?O3B 9-12 2015 Soyuz CSG Constellation Communications (03b) Thales Alenia Space (F)MEGASAT ? 2014 ? TBD Communications (CNES + Eutelsat ?) Astrium/Thales Alenia Space ?GALILEO FOC 15-18 2014 4 th quarter Ariane 5 ES Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLSENTINEL-2B 2015 Soyuz 2 ? Observations GMES (ESA) Astrium SatellitesHEINRICH HERTZ 2015 TBD Communications (DLR + ?) OHB-System + Astrium ?AMAZONAS-4 2015 TBD Communications (Hispasat) TBDGALILEO FOC 19-22 2014 1 st half Ariane 5 ES Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLAMSAT P3 EXPRESS 2015 Ariane 5/ Soyuz Technology (Amsat DL) Amsat DLASTEROIDFINDER/SSA 2015 Vega ? Asteroid monitoring (DLR) DLR + ?IONOSAT-1 2015 Cyclone 4 ? Space Weather (NSAU/Ukraine) Youchnoye + ESA + ECWEI n°61 52


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>ESMO ? 2015 TBD Student moon orbiter (ESA) SSTL + ESAQB50 CONSTELLATION 2015 Shtil2.1 or ? Thermosphere study (VKI) Team of universitiesQ-RED 2015 Shtil2.1? Cubesat reentry test (Tekever) Tekever (Portugal)PERSEUS ? 2015 PSLV ? Astrophysics + Techno (IRS) IRS/Univ. StuttgartPROBA-ALTIUS 2015 ? TBD Atmosphere chemistry (ESA + BISA) QinetiQ SpaceSENTINEL-1B 2015 ? Soyuz 2 Radar observations GMES (ESA) Thales Alenia Space (I)EARTHCARE 2015 Vega ? Earth Explorer (ESA + JAXA) TBDGALILEO FOC 15-18 2015 Ariane 5 ES Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLGALILEO FOC 19-22 2015 Ariane 5 ES Navigation (Commission + ESA) OHB-System + SSTLBEPICOLOMBO 2015 Ariane 5 Mercury orbiters (ESA + JAXA) Astrium + JAXAMISTIGRI ? 2015 ? Vega ? Infrared imagery (CNES) CNES + ?MOONLITE ? 2015 ? TBD Moon explorer (BNSC ?) SSTL + JAXA ?MICROCARB 2015 ? TBD Chemistry of atmosphere (CNES) CNES + ?CARBONSAT 2015 ? TBD Chemistry of Atmosphere (DLR) OHB-System ?MERLIN 2015 Vega Methane observations (CNES + DLR) TBDSENTINEL-3B 2015 ? Soyouz 2 ? Oceanography GMES (ESA) Thales Alenia Space (F)EDRS-C/HYLAS-3 2015 TBD Communications (ESA + Avanti) OHB + AstriumTURKSAT-5A/PEYKOM-1 2015 TBD Communications (Türksat) TUSAS/ TAI + MELCOCERES 2015 Soyuz ? Operational ELINT (DGA) Astrium Satellites ?CFOSAT 2015 Long March 2C Oceanography (CNES + CNSA) CNSA + Thales Alenia SpaceEUROPASAT ? 2015 ? Proton S-band mobile (Inmarsat) Thales Alenia Space (F)SARAH ? 2015 TBD HR Radar (Bundeswehr) Astrium Satellites ?SHALOM 2015 TBD Hyperspectral EO (ISA + ASI) Israeli + Italian industryPROBA-3A 2015 late Vega Formation flight (ESA) QinetiQ SpacePROBA-3B 2015 late Vega Formation flight target (ESA) EADS CASA + SenerEXOMARS 2016 2016 January Proton <strong>Mars</strong> lander (ESA + NASA + Roscosmos?) Thales Alenia Space + AstriumEXOMARS/TGO 2016 January Proton <strong>Mars</strong> orbiter (ESA + NASA + Roscosmos?) Thales Alenia Space ItaliaGÖKTÜRK-3 2016 ? TBD SAR Earth Obs (TAI + Tübitak) TAI + ?MUSIS CSO-1 2016 Vega ? Spy satellite (DGA) Astrium + Thales Alenia SpaceSENTINEL SECURITY ? 2016 ? TBD GMES Security (ESA) TBDPROBA-4 IMP ? 2016 ? Vega ? Asteroid mission (ESA) TBDCRYOSAT-2/JASON-4 2016 TBD Oceanography (ESA + Eumetsat) TBDLISRI CUBESAT 2016 TBD Jupiter observations (ULg) LISRI + Liege industriesTARANIS 2016 Vega ? Analysis of lightning & stripes (CNES) CNES + CNRSOPSIS 2016 ? Vega ? High-Resolution EO (ASI) Italian industry + OHB ?GOSSAMER-3 2016 TBD Large solar sail demonstrator (DLR) DLR / ?AMSAT P5A ? 2016 ? Ariane 5 <strong>Mars</strong> orbiter (Amsat DL) Amsat DeutschlandMETOP-C 2016 late Soyuz CSG Polar meteo (Eumetsat +NOAA) Astrium SatellitesSIGMA/MARCONI 2016 ? TBD Broadband communications (ASI + PPP) Italian industry + ?MTG-I-1 (METEOSAT) 2017 TBD GEO meteo imager (ESA/Eumetsat) TBDMUSIS CSO-2 2017 Vega ? Spy satellite (DGA) Astrium + Thales Alenia SpaceMICROSCOPE 2017 Vega ? Technology (CNES + ESA) CNES + ONERACOSMIC VISION M1 2017 TBD Science (ESA) TBDLUNAR LANDER 2018 Soyuz 2 ? Moon lander (DLR) DLR + ESALUNAR BW-1 2018 PSLV ? Moon orbiter (IRS Stuttgart) IRS StuttgartCOSMIC VISION M2 2018 TBD Science (ESA) TBDSOLAR ORBITER 2018 TBD Solar exploration (ESA) Astrium + ?JAMES WEBB ST 2018 Ariane 5 Astronomy/Astrophysics (NASA) Northrop Grumman + ESAEXOMARS-2 Rover 2018 Proton <strong>Mars</strong> rover (ESA + NASA) ? Thales Alenia + AstriumMTG-S-1 (METEOSAT) 2019 TBD GEO meteo sounder (ESA/Eumetsat) TBDEUCLID 2019 TBD Cosmology (ESA) TBDSWOT 2019 TBD Ocean topography (CNES + NASA) TBD + NASA/JPLMTG-I-2 (METEOSAT) 2020 TBD GEO meteo imager (ESA/Eumetsat) TBDCOSMIC VISION L1 2020 TBD Science (ESA) TBDEPS SG-1 2020 TBD Polar Meteo (ESA + Eumetsat) TBDEXOMARS-3 ? 2020 ? TBD <strong>Mars</strong> Science (ESA + NASA) TBDEPS SG-2 2022 TBD Polar Meteo (ESA + Eumetsat) TBDWEI n°61 53


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>© Space Information Center/Belgium – May <strong>2012</strong>(*) First “made in Luxembourg” satellite(**) First Latvian satellite(***) First Estonian satellite(****) First Hungarian satellite(*****) First Polish satellite(******) First Romanian satellite(*******) First Austrian satellite(********) First Finnish satellite(*********) First Portuguese satelliteA.2. Record of export contracts forthe industry of space systems in EuropeThis alphabetical list review the known contracts signed by the Europeanindustry of space systems for spacecraft outside Europe to be launched during theperiod <strong>2012</strong>-2016. It also includes the major contracts for payloads or platforms.NAME Contractor (Country) Mission (launch schedule) Prime contractor (State)ALSAT-2A/2B ASAL/CNTS (Algeria) Remote sensing micro-satellites (2010) Astrium (France)AMOS-4 Spacecom (Israel) GEO telecommunications (<strong>2012</strong>) * Thales Alenia Space (France)AMOS-5 Spacecom (Israel) GEO telecommunications (late 2011) * Thales Alenia Space (France)APSTAR-7A & -7B APT Satellite Cy (Hong Kong) GEO telecommunications (<strong>2012</strong>-2013) Thales Alenia Space (France)ARABSAT-5C/6B Arabsat (Saudi Arabia) GEO telecom/broadcasts (2011-<strong>2012</strong>) Astrium (France) +*Thales Alenia Space (France)ARSAT-1/-2 ArSat (Argentina) GEO telecommunications (<strong>2012</strong>-14) * Thales Alenia Space + AstriumCOMS-2 ? KARI (South Korea) GEO multipurpose (2015 ?) Astrium (France)DMC-3 CONSTELLATION DMCII (United Kingdom) High-resolution satellites (2014) SSTL + DMCII (+ China)DIRECTV-15 DirecTV (USA) GEO broadcasts (2014) Astrium Satellites (France)EUROBIRD-2A/ES’HAIL-1 Eutelsat/ictQatar (France/EAU) GEO telecom/broadcasts (2013) Thales Alenia SpaceEUROPASAT-S Inmarsat (Royaume-Uni) + SES ? GEO mobile telecom (2014 ?) Thales Alenia SpaceEXPRESS AM-4R RSCC (Russia) GEO telecom/broadcasts (2014) Astrium (France)EXPRESS AM-7 RSCC (Russia) GEO telecom/broadcasts (2014) Astrium (France)EXPRESS AM-8 RSCC (Russia) GEO telecom/broadcasts (<strong>2012</strong>) *Thales Alenia Space (France)EXPRESS AT-1 RSCC (Russia) GEO telecom/broadcasts (<strong>2012</strong>) *Thales Alenia Space (France)EXPRESS AT-2 RSCC (Russia) GEO telecom/broadcasts (2013) *Thales Alenia Space (France)EXPRESS MD-1/-2 RSCC (Russia) GEO telecom/broadcasts (2009/<strong>2012</strong>) *Thales Alenia Space (Italy)GLOBALSTAR II Globalstar (USA) Mobile comsat constellation (2010-12) Thales Alenia Space (France)GÖKTURK-1 Min Defence (Turkey) High-resolution observations (2013) Telespazio + Thales Alenia SpaceIRIDIUM NEXT Iridium Satellite (USA) Mobile comsat constellation (2015-2017) Thales Alenia Space (France)KANOPUS-1,-2,-3 NPP VNIIEM (Russia) Space environment (<strong>2012</strong>-2013) NPP VNIIEM + SSTL (UK)KAZSAT-3 JSC Kazsat (Kazakhstan) GEO telecom (2013) *Thales Alenia Space (Italy)KGS-EOSAT-1 Kazcosmos (Kazakhstan) Remote sensing mini-satellite (2013) Astrium Satellites (France)KGS-EOSAT-2 Kazcosmos (Kazakhstan) Remote sensing micro-satellite (2014) SSTL (United Kingdom)KOMPSAT-3 KARI (South Korea) Optical remote sensing (<strong>2012</strong>) Astrium Satellites (France)KOMPSAT-5 KARI (South Korea) Radar remote sensing (<strong>2012</strong>) *Thales Alenia Space (Italy)LAPANSAT-A2 LAPAN (Indonesia) Remote sensing micro-satellite (2013) *TU Berlin (Germany)LAPANSAT-ORARI LAPAN (Indonesia) Remote sensing micro-satellite (2013) *TU Berlin (Germany)LISAT-ADISTAR LAPAN (Indonesia) Earth Observations (2014) TU Berlin + LAPANMEASAT-3B MEASAT (Malaysia) GEO Telecommunications (2013) Astrium Satellites (France)WEI n°61 54


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>O3B (12 satellites) O3b Networks (Jersey) Broadband constellation (2013-2015) Thales Alenia Space (France)OHO-1 OverHorizon (USA/Sweden) GEO telecommunication (<strong>2012</strong>) *Thales Alenia Space (France)SAPPHIRE CSA Canada) Space Surveillance (<strong>2012</strong>) SSTL (United Kingdom)SINOSAT-5 Direct Broadcast Sat (China) GEO broadcasts (2011) * Thales Alenia Space (France)SSOT-1 FACH (Chile) Remote sensing micro-satellite (2011) Astrium (France)TELKOM-3 PT Telekomunikasi (Indonesia) GEO telecommunications (<strong>2012</strong>) * Thales Alenia Space (France)TURKMENSAT-1 Turkmenian Space Agency(Turkmenistan) + SSI (Monaco)/MONACOSATGEO telecommunications (2014) Thales Alenia Space (France)?VNREDSAT-1A Institute Science & Remote sensing micro-satellite (2014) Astrium (France) + SSTLTechnology (Vietnam)VNREDSAT-1B Institute Science & Remote sensing micro-satellite (2017) Spacebel + QinetiQ Space + Amos +Technology (Vietnam)CSL + Deltatec + VITOYAHSAT-1/-2 Mubadala/Yahsat (Abu Dhabi) GEO communications (2011-<strong>2012</strong>) Astrium (France) +*Thales Alenia Space (France)YAMAL-402 Gazprom Space Systems (Russia) GEO communications (2013) Thales Alenia Space (France)* Payload contractorSS/L = Space Systems LoralSSTL = Surrey Satellite Technology Ltd© Space Information Center/Belgium – May <strong>2012</strong>A.3. Table of planned/expected contratsrelated to civilian satellites for communications and broadcastsThe most profit-making space business concerns the satellite systems forcommunications and broadcasts (see in this Directory the table reviewing all thespacecraft in operational service and in preparatory status). This new andoriginal table summarizes the known/announced satellites for which a RFP is inprogress or in project. European satellite industry has to play a significantlypromising role, in spite of the high value of the euro. Space Systems/Loral as themain aggressive contenders for comsat contracts.SATELLITE (Operator/country) Position (frequencies) Status (launch/particular aspects)ABS-2/ST-3/KOREASAT-8 (AsiaBroadcast Satellite/Hong Kong)ABS-3A/KOREASAT-9? (AsiaBroadcast Satellite/Hong Kong)AFGHAN-SAT (MCIT-Ministry ofCommunications and InformationTechnology/Afghanistan)AFRICASAT-2A (Measat SatelliteSystems/Malaysia)ALCOMSAT-1 (ASAL/Algeria)75°East (C- & Ku- bands) Contact with Space Systems Loral – Ariane 5 launch(2013/complement to ABS-1, alias LMI-1).3°West (C- & Ku-bands) Replacement of ABS-3/Agila-2 at 3°West since November 2011,used by Intersputnik. All-electric medium-size comsat or BSS702SP of Boeing Satellite System. To be launched by Falcon 9 ofSpaceX with Satmex-7. Market prospects studied by ABS-1A/Koreasat-2 in inclined orbit (early 2015: for a coverage ofEurope, Middle East, Asia and Africa)50°East (C- & Ku-bands) International call, conducted by ATRA (Afghan Telecom RegulatoryAuthority) for Expressions of Interest for the geosynchronousposition allocated to Afghanistan, to lead to the issuance of alicense with an international partner. (2016 ?)5.7° East (C-, Ku & Kabands)for a partner such as Eutelsat or Arabsat… (replacements ofRFP in progress for satellite to be launched in 2015. Measat lookingAfricasat-1/Measat-1 positioned at 46°East, of Africasat-2/Measat-24.5°East (C- & Ku-band– Northern beams)WEI n°61 552 positioned at 5.7°East)RFP in preparation for a SmallGEO-type contract during 2010 –proposal made by CGWIC/China Great Wall Industry Corp (2015:for a coverage of Maghreb countries).AMAZONAS-3 (Hispasat/Spain) 61° West (C- & Ku-band) 5-t satellite contract to Space Systems/Loral. Launch with Ariane 5(<strong>2012</strong>)AMAZONAS-4 (Hispasat/Spain) 61° West (C-, Ku- & Ka- International RFP to be issued in <strong>2012</strong> (2015 or 2016)


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>AMOS-4 (Spacecom/Israel)band)65° East (Ku- & Kabands)WEI n°61 56Israel Aerospace Industries selected as prime contractor and for thebus; Thales Alenia Space for the payload. Launch with Zenit-3SLB(<strong>2012</strong>/capacity to be reserved to governmental communications)AMOS-6 (Spacecom/Israel) 4°West (Ku- & Ka-bands) After international RFP, contract to be selected in mid-<strong>2012</strong>.Satellite to be launched by Falcon 9 (2014, to improve with Kabandcapacity the ‘hot bird’ position of Spacecom).AMOS-7 (Spacecom/Israel)40°West (Ku- & Kabands)Specifications under study for international RFP in <strong>2012</strong> (2014 or2015)ANGOSAT-1 (MinistryTelecoms/Angola)24.5°East (C- & Ku-band– Southern beams)In-orbit delivery contract with Russian RKK Energia. Negotiationsfinalized in May 2011 (2015, with a coverage of Africa ?).ANIK/NIMIQ G-1 (Telesat/Canada) 107.3°East (Ku-band) Space Systems/Loral selected to build this broadcasting satellite tocover North America. To be launched by ILS Proton. (<strong>2012</strong>)APSTAR-7A & -7B (APT SatelliteHoldings/Hong Kong)76.5° East (C- & Ku-)bandsARSAT-1/-2/-3 (ArSat/Argentina)ASIASAT-7 (Asiasat/Hong Kong)ASIASAT-6/THAICOM-7 andASIASAT-8 (AsiaSat/Hong Kong +Thaicom/Thailand)AZERSPACE-1/AFRICASAT-1A(Azercosmos/Azerbaidjan +Measat/Malaysia)AZERSPACE-2 and -3(Azercosmos/Azerbaidjan)BANGABANDHU-1 (Post &Telecommunications/Bangladesh)BELARUS SAT-1 (Defense IndustriesCommittee/Belarus)71,8° West, 81° West (Kuband)100.5°East (C- & Kubands)120°East and 105.5° East(C-band for Asiasat-6, Ku-& Ka-bands for Asiasat-8)Thales Alenia Space as prime contractor for a “ITAR-free” satellite– Apstar-7B to be transferred to China Satcom as Chinasat-12.Launch with Long March 3B (<strong>2012</strong>, to replace APstar-2R; no datefor Apstar-7B)Part of SSGAT (Sistema Satelital Geoestacionario Argentino deTelecomunicaciones). Invap SA as prime contractor, with ThalesAlenia Space (+ Astrium) selected for the payload after aninternational RFP. Both satellites to be launched by Arianespace.(2013, 2014?)Space Systems Loral as prime contractor – to be launched byProton as replacement of Asiasat-2 (<strong>2012</strong>)Space Systems Loral as prime contractor - Asiasat-6 as back-up forAsiaSat-5 and Asiasat-8 to be launched by Falcon 9. Asiasat-6 usedby Thaicom as Thaicom-7 to retain Thailand’s regulatory rights to120°East (2014-2015)46° East (C- & Ku-bands) Orbital Sciences selected prime contractor. Partnership with Measatfor joint operations in exchange of Malaysian position andfrequencies leased to Azercosmos for the coverage of Africa.Cooperation with Qatar & Egypt. Ariane 5 launch (<strong>2012</strong>).TBD (Ku- & Ka-bands)102° East (C- and KubandTBD (40 transponders inC- and Ku-bands)2 nd /3 rd comsatd to be contracted in <strong>2012</strong> with international partnersand domestic involvement for its development (2014, 2015)Preparation of RFP with American consultant Space PartnershipInternational. Plan for in-orbit delivery contract and turnkeysystem to be decided in late <strong>2012</strong>. (2015)After international RFP launched in 2010, CGWIC (China GreatWall Industry Corp) selected for in-orbit delivery contract – DFH-4 type comsat for services in Central Asia and in Europe – Contractstill to be finalized (2014 or 2015)CANUK-1 (OmniGlobeNetworks/Canada)TBD (Ka-band)Newcomer on the North American market for broadbandcommunications. No recent info about development status. (2014)CONGOSAT-1 (Congo) TBD (C- & Ku-bands) Announcement of an agreement with China Telecom and CGWIC(China Great Wall Industry Corp). No contract yet signed. (2017)DIRECTV-15 (DirecTV/USA) From 99° to 119°West(Ku- & Ka-bands)Astrium Satellites selected as prime contractor – Ro be launched byAriane 5. (2014)DPRK COMSAT-1? (KCST/NorthKorea)TBD (C-band) Development of a geosynchronous satellite in the Space Plan <strong>2012</strong>-2017 of DPRK. To be launched by a national system. (2017 ?)ESHAIL/EUROBIRD-2A orEUTELSAT 25B (ICTQatar +Eutelsat/Qatar)25.4°East (Ku- & Kabands)– Close to Badrposition of ArabsatJoint venture between ICTQatar and Eutelsat – Space SystemsLoral selected as prime contractor – To be launched by Ariane 5(2013)EUTELSAT-3B (Eutelsat)3° East (C-, Ku-, Kabands)Coverage, with new services, of the Middle East, Central Asia,Africa and Latin America. Satellite contract to Astrium (2014)EUTELSAT-9B + EDRS-A (Eutelsat +Astrium Services)9°East (Ku- & Ka-bands +optical relay)Astrium as prime contractor. Hosted payload for AstriumServices/PPP with ESA. Launcher not yet selected (2014).EXPRESS AM-4R (RSCC)80° East (L-, C-, Ku- &Ka-bands)6 t satellite contract with Astrium to replace AM-4 put into wrongtransfer orbit: Eurostar 3000 bus with 16 kW payload (2014)EXPRESS AM-7 (RSCC) 40° East (L-, C- & Ku- 5.7 t satellite contract with Astrium: Eurostar 3000 bus with 16 kW


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>EXPRESS AT-1 & AT-2(RSCC/Russia)HEINRICH HERTZ (DLR + OHB +ESA? )HISNORSAT (Hisdesat +Forsvaret/Norwegian Armed Forces,Spain + Norway)HISPASAT AG1 (ESA +Hispasat/Spain)bands) payload (2014)EXPRESS AM-8 (RSCC) 14°West (C- & Ku-bands) AM-8 to be built by ISS Reshetnev and Thales Alenia Space. To belaunched by Proton. AM-7 (2014)EXPRESS AM-9 (RSCC)36° East? (C-, Ku- & Ka-RFP in progress for a possible contract in late <strong>2012</strong>. (2015)bands?)50°East (to replaceBonum-1) & 36°East(Ku-band)WEI n°61 57Broadcasting satellites to be built by ISS Reshetnev and ThalesAlenia Space. To be launched by Proton. (2013, 2014)TBD (Ka-band)OHB as prime contractor with SmallGEO bus. Broadband serviceswith advanced Ka-band payload for dual use (2015)29°E (X- and Ka-bandd) Joint Spanish-Norwegian venture of military comsat for secureservices until 2030. Space Systems Loral as the favourite for thecontract. Delay for go-ahead decision. (2014 ?)TBD (Ku-band)Luxor/SmallGEO bus (ARTES 11 programme) with payloaddeveloped by TESAT and Thales Alenia Space. Contract signedwith OHB System. PPP between ESA and Hispasat. To be launchedby Arianespace. Final position to be finalized. (2013)HISPASAT-1F and -1G? (Hispasat) 30°W (Ku-band) High-capacity communications satellite. Prime contractor not yetselected, but Orbital Sciences as favourite. To be launched byAriane 5? (2014-2015)HYLAS-2 (Avanti Communications,United Kingdom)HYLAS-3/EDRS-C (AvantiCommunications, United Kingdom +ESA)INMARSAT GLOBAL EXPRESS(Inmarsat/United Kingdom)INTELSAT-22 (Intelsat/Luxembourg)INTELSAT-23 (Intelsat/Luxembourg)INTELSAT-27 (Intelsat/Luxembourg)INTELSAT-30 DLA-1 & -31 DLA-2(Intelsat/Luxembourg for DirecTV LatinAmerica)INTERSPUTNIK 16W (Russia)INTERSPUTNIK 78E (Russia)IRIDIUM NEXT(Iridium/USA)Indian Ocean (Ka-band) Orbital Sciences as prime contractor of HYLAS-2. Launch withArianespace. (<strong>2012</strong>)0° (S- & Ka-band) Small GEO platform of OHB carrying EDRS-C of AstriumServices/Tesat + Avanti payload for broadband Ka communicationsfollowing PPP agreement with ESA. Launch contract withArianespace ? (2015)Atlantic, Pacific & IndianOceans (89 Ka-bandtransponders on eachsatellite)72°East (C- and Ku-bands+ UHF military payloadfor Australian DefenceForce)53°West (C- and Kubands)Atlantic Ocean (C- andKu-bands + UHF militarypayload for US Navy)95°West (C- & mainlyKu-bands)16°West (C-, Ku- & Kabands)78°East (C-,Ku- & Kabands?)LEO constellation (Lband,with interlinks)Contract for up to 4 powerful spacecraft for mobile broadbandservices: Boeing Satellite Systems as prime contractor with BSS-702HP bus - Proton launch contract with ILS (1 st launch in 2014)Boeing Satellite Systems as prime contractor with the new 702Bplatform for GEO missions – Hosted payload for AustralianDefence Forces - Proton launch contract with ILS. (<strong>2012</strong> to coverAsia, Africa and Australia)Medium-class communications and broadcasting satellite. OrbitalSciences as prime contractor with Star-2 bus. Proton launchcontract with ILS (<strong>2012</strong>)Medium-power HS702 satellite developed by Boeing SatelliteSystems, carrying a hosted payload for military purposes. Launchernot yet selected. (December <strong>2012</strong>)High-power LS-1300 satellites of Space Systems/Loral, for DTHbroadcasts in Latin America (DLA: DTH Latin America). Ariane 5launch for Intelsat-30 DLA-1 (2014 & 2015)To replace an operational satellite (unidentified) which will movedto the new position in mid-2013. International RFP in progress forthe acquisition of a medium-class satellite for joint globaloperations with many countries. (2015)International RFP in preparation for the acquisition of a mediumclasssatellite for joint global operations with many countries.(2015)Thales Alenia Space selected as prime contractor for the spacesegment (72 satellites in orbit + 9 ground spare). Launch serviceswith nine Falcon 9 rockets of SpaceX from Vandenberg AFB andDnepr fromYazny. International call for 50-kg hosted payload(2015-2017/replacement of the existing and operational 66-satelliteconstellation)JABIRU-1 (NewSat/Australia) 90°East (Ka-bands) Australian private project of an international broadband satellitecovering Oceania, Asia, Middle-East and Easter Africa, for defenceand enterprise links. Agreements with Lockheed Martin for the


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>JABIRU-2 (NewSat/Australia)JABIRU-3 (NewSat/Australia)JCSAT-13 (Sky Perfect JSAT/ Japan)JUPITER-1 (Hughes NetworkSystems/USA)Indian Ocean, close toJabiru-1 (Ku- & Ka-band)Indian Ocean, close toAfrica (Ka-band)124°East (high-powertransponders in Ku-band)TBD (Ka-band)space segment and Arianespace for the launch. (2014)Specific small Ku-/Ka-band comsat to cover Oceania. RFP inpreparation. Parnership with Measat. Contracts to be finalized in<strong>2012</strong> (2015)High-power satellite for broadband connections in Africa, theMiddle East, Europe, India, South-East Asia and Indonesia. Needfor an international partner. (2016 ?)Lockheed Martin as prime contractor. To be launchedby Ariane 5. (2013)Space Systems Loral as prime contractor for interactivebroadband satellite with very heavy and powerfulspacecraft to cover North America. Ariane 5-ECAselected as launch vehicle (<strong>2012</strong>)JUPITER-2 (Hughes NetworkTBD (Ka-band) RFP in progress for contract in <strong>2012</strong> (2014)Systems/USA)KAZSAT-3 (Kazcosmos/Kazakhstan) 58.5° East (Ku- bands) Contract of JSC Kazsat with ISS Reshetnev satellite (Ekspress-1000N bus). Payload of Thales Alenia Space to providecommunications & broadcasts in Central Asia. Proton launch.(2013)LAOSAT-1 (Min.Telecommunications/Laos)LYBID-1/UKRCOMSAT-1 (NSAU-UkrCosmos/Ukraine)TBD (C- & Ku- bands ?)48° East (Ku-band & Kaband)In-orbit delivery contract with CGWIC (China Great Wall IndustryCorp), in order to cover South East Asia. Satellite made by CAST(Chinese Academy of Space Technology) with Long March 3Blaunch (2013)High-power satellite (transponders of 120 W) built by MDA(McDonald Dettwiler & Associates – ex-SPAR Aerospace) asprime contractor with ISS Reshetnev platform (Ekspress 1000H).Canadian funding of the system. Development still pending becauseof coordination for frequencies. Launch with “made in Ukraine”Zenit 3LB (announced for September 2011, now planned in late2013)MEASAT-3B (Measat SatelliteSystems/Malaysia)MEXSAT-1 & -2 (Mexico)MEXSAT-3 (Mexico)NBN CO-1A & -1B (NBN/Australia)NIGCOMSAT-1R(Nigcomsat/Nigeria)NIGCOMSAT-2 & -3(Nigcomsat/Nigeria)O3b/12 (O3b Networks/Jersey)OHO-1 (OverHorizon/USA + Sweden)91.5°East (C- and Kubands)113°West (L- & Kubands)114.9° West (C- & Kubands)137.9 or 154° East (Kaband)42.5° East (L-, C- , KuandKa-bands)42.5° East (L-, C- , KuandKa-bands)Equatorial MEOconstellation (Ka-band)Cyprus GEO position (Ku-& Ka-bands)High-power satellite to be collocated with Measat-3 and Measat-3A. Astrium as prime contractor. To be launched by Ariane 5(2013)Governmental contract for 3 satellites with Boeing SatelliteSystems, including 2 Boeing 702HP geomobile satellites equippedwith 22-m L-band antenna. (2013)Contract of Boeing with Orbital Sciences: geosynchronousspacecraft for fixed satellite services. Launch contract withArianespace (<strong>2012</strong>).High-power satellite system for NBN (National BroadbandNetwork). Space Systems/Loral as prime contractor for the two colocatedspacecraft. Launcher not yet selected (2015)Contract with CGWIC to replace the short-lived Nigcomsat-1 forcoverage of some parts of Africa, with connections to Europe(December 2011)International RFP to be issued after the launch of Nigcomsat-1R(2014 ?)Development in progress with the strong support of SES forfunding resources and control facilities. 12 satellites inconstruction, to be launched by Soyuz from French Guyana.Broadband satellite system with up to 20 satellites. (2013-2015)WEI n°61 58Thales Alenia Space as prime contractor and for the “intelligent”payload with a bus of Orbital Sciences. Agreement with Cyprus toexploit its GEO position for broadband communications and mobileservices by satellite. Launch contract with Arianespace. No recentinfo about development. (<strong>2012</strong>)


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>OPTUS-10 (SingTel Optus/Australia) TBD (Ku-band) LS-1300 spacecraft of Space Systems/Loral. To be launched byArianespace. (2013)PT PSN SATELLITE ? (Pasifik SatellitNusantara/Indonesia)146°East (Ku-band)RASCOM-QAF2 ?(RascomStar-QAF/Mauritius + Libya)SAT-GE-2 (Singapore + USA)WEI n°61 59Contract with China Satcom and CGWIC (China Great WallIndustry Corp) to provide a high-power DFH-4 communicationssatellite. To be launched by Long March 3B as replacement ofPalapa C-2? (2014 ?)2.85 East (C-, Ku-, Kabands)Specifications currently prepared to issue internationalRFP in <strong>2012</strong> (2015?)172°East (C- & Ku-bands) Operator of previous AMC-23, sold by SES Americom toGE – Project for a second satellite (2013 ?)SATCOL-1 (Colombia) West (C- & Ku-bands) No contract after international RFP to establish a PPP venture forthe development and exploitation of a regional system in LatinAmerica (some 200 million € estimate). Russian proposal withIntersputnik rejected by the government. CGWIC (China GreatWall Industry Corpo) and OSC (Orbital Sciences Corp) as the lastcompetitors for turnkey system contract. In competition withVenezuelian Simon Bolivar/Venesat-1 (in service) and BolivianTupac Katari (in project) satellites. New RFP in preparation(hopefully for 2014)SATMEX-7A/-7B? (Mexico)114,9° West (C- & Kubands)Contract with Boeing Satellite Systems for an all-electric mediumsizecomsat. To be launched by Falcon 9 of SpaceX with ABS-3A(early 2015)SATMEX-8 (Mexico)116,8°West (C- & Kubands)Replacement of Satmex-5. High-power satellite contract with SpaceSystems Loral. ILS Proton selected for the launch. (<strong>2012</strong>)SES-8 (Luxemburg) 95°East (Ku-band) DTH satellite with medium-sized platform to cover South Asia andIndochina: contract with Orbital Sciences Corp. To be launched byFalcon-9. (2013)SES-9 and -10? (Luxemburg) Indian Ocean (Ku-band) RFP in progressfor 2-satellite contract in <strong>2012</strong>. (2015)SGB (AEB + Telebras?/Brazil)SICRAL-2 (Italian MOD-ASI + DGA-CNES/Italy + France)68°West & ? (C-, X-, Kubands? + meteo payload)37°East (UHF and SHFbands)Multi-purpose satellites to be used for governmentalcommunications, weather observations, air traffic management.RFP in preparation for contract in <strong>2012</strong>. Joint ventureEmbraer+Telebras as favourite to manufacture the satellites (2014,2017)Italian-French military comsat to upgrade the Sicral and Syracuse 3systems. Thales Alenia Space Italia (with Telespazio) selected asprime contractor. To be launched by Ariane 5. (2013)SLASA-GEOSAT (SLASA/Sri Lanka) TBD (C- and Ku-bands) Project of small comsat in geosynchronous orbit, to be developedby SSTL. No precise planning for this national venture over theIndian Ocean.SOLARIS MOBSAT-2 ?(Eutelsat + SES/Europe + Luxemburg)10°West (S-band)Prospect of second payload or satellite to replace W2A satellitepayload (2014/decision to be taken in <strong>2012</strong> by the joint Eutelsat-SES entreprise established in Dublin)STAR ONE-C3 (Star One/Brazil) Between 75°and 84°West(C- & Ku-bands)Orbital Sciences Corp selected as prime contractor. Launch contractwith Arianespace. (<strong>2012</strong>)STAR ONE-C4 (Star One/Brazil) 70° West (Ku-band) Civilian comsat to carry digital TV demand during the World Cup2014. Space Systems Loral as prime contractor (early 2014)STAR ONE-C5 (Star One/Brazil) 84° West (C-band) Civilian comsat to cover Latin America. RFP to be issued in <strong>2012</strong>(2015 or 2016)SUPREMESAT/SRILANKASAT(Supremesat/Sri Lanka)THAICOM-6 (Thaicom/Thailand)THAICOM-8/IPSTAR-2(Thaicom/Thailand)THAICOM-9(Thaicom/Thailand)50°East (C- & Ku-bands)78.5° East (C- & Kubands)119.5°East (Ku- & Kabands)50.5°East (Ku-band)Negotiations in progress with CGWIC (China Great Wall IndustryCorp) for in-orbit delivery of DFH-4 type comsat (2015 ?)Medium-size comsat approved by government. Orbital Sciences asprime contractor. Contract with SpaceX for Falcon 9 launch. To beco-located with Thaicom-5. (2013) – See Asiasat-6/Thaicom-7.High-power broadband satellite to be acquired through partnershipwith another operator. Ehhancement of IPSTAR-1 capacity inSouth-East Asia and Oceania. (2015)Expansion of the Thaicom system to the Middle East, Europe andAfrica. Possible acquisition of a 2 nd hand comsat already in orbit.(2015)


WALLONIE ESPACE INFOS n°61 mars-avril <strong>2012</strong>THOR-7 (Telenor SatelliteBroadcasting/Norway)THURAYA-4/Thuraya/United ArabEmirates) ?TKSAT-1/TUPAC KATARISATELLITE (Bolivian Space Agency/Bolivia)TURKMENSAT-1/MONACOSAT(Turkmenian SpaceAgency?/Türkmenistan + SpaceSystems International/Monaco)TURKSAT-4A/-4B(Türksat/Turkey)1° West (Ku- & Ka-bands Contracts to Space Systems Loral (satellite) and Arianespace(launcher). Ehancing Telenor Satellite Broadcasting fleet andoffering mobile services. (2013)Over the Atlantic? (L- &S-bands)TBD (C- and Ku-bands)RFP not yet finalized, in order to achieve a global coverage forpersonal communications. Go-ahead decision related to financialresults. (2014)Turnkey system proposed by CGWIC (China Great Wall IndustryCorp). Coordination of frequencies still to be achieved withChinese assistance. (2013)52° East (Ku-band) After international RFP, Thales Alenia Space selected as primecontractor. To be launched by Chinese CZ-3C. Lease of a GEOposition owned by Monaco through Space Systems International.(2014)42° & 50°East (C-, Ku- &Ka-bands ?)Envisioning international partnership for the development of thetwo Türksat-4 satellites. Contract with Mitsubishi Electric(MELCO) for the satellites and with ILS for the launches. (2013 &2014/broadcasts and broadband services in the rural areas of theMiddle East and Central Asia; African coverage with Türksat-4A)TURKSAT-5A(Türksat/Turkey)31°East ? (C- & Kubands?)Medium-size comsat to be developed in Turkey. TAI as primecontractor with Japanese technology transfer (2018-2019)VIASAT-1 (Viasat/USA) 77°West (Ka-band) Contract of broadband satellite with Space Systems Loral –Launched by ILS with Proton (2011/partnership with Eutelsat)VIASAT-2 (Viasat/USA) 111.1°West (Ka-band) Powerful broadband satellite for North American broadbandservice. Contract for satellite in <strong>2012</strong>. (2015/in order to face thegrowing demand for broadband connections)VINASAT-2 (VNPT/Vietnam) 131.8°East (Ku-band) Contract with Lockheed Martin for the space segment, withArianespace for the launch. Reinforcement of Vinasat-1 with newservices (<strong>2012</strong>)VINASAT-3 & -4 (VNPT/Vietnam) TBD (Ku-band) Preparation of international RFP to be issued in <strong>2012</strong>. Possiblepartnership with another operator. (2015, 2017)YAHSAT-3 (Yahsat/United ArabEmirates)ZOHREH-1 and -2 (SRI-Space ResearchInstitute/Iran)TBD (Ku- & Ka-bands)47°East, 34°East (Kubands)© Space Information Center/Belgium – May <strong>2012</strong>In italics: project in study phase or with unclear statusInterest of the first private comsat operator in the Middle East. RFPto be issued for a possible contract in <strong>2012</strong> (2015 ?)Project of small geosynchronous satellites to carry 4 Ku-bandtransponders for digital broadcasts. Indingeous development inprogress with North Korea? (2015 ?)Note: the DFH-4 bus of China - sold to Nigeria, Venezuela, Pakistan, Laos, Indonesia,Belarus (to be confirmed) – avec des PCU (Power Conditioning Unit) de ThalesAlenia Space ETCA. En tout, 24 ensembles ont été commandés à l’entreprisecarolorégienne.=============================================================Si vous avez des suggestions à faire, des modifications à apporter, n'hésitez pas àle faire: elles seront les bienvenues.Courriel : theopirard@yahoo.frWEI n°61 60

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