Georges BRASSENS - Bibliothèque municiaple de Sceaux

et donne un concert exceptionnel au Sherman Theatre de l’université de Cardiff, enGrande-Bretagne, le 28 octobre. Le Live In Great Britain, paru en 1974, est l’un des raresenregistrements publics de l’artiste. Entre 1952 et 1976, il a enregistré 14 albumsoriginaux. Le 20 mars 1977, il monte pour la dernière fois sur la scène de Bobino après sixmois de concerts dans ce lieu où il a réuni un public nombreux et admiratif. En 1979, sur laproposition de son ami et musicien Moustache, il accompagne à la guitare plusieursjazzmen américains pour l’enregistrement d’un album de reprises de ses plus célèbrestitres dans des versions jazz. Cette même année, il tient le rôle du hérisson dans le contemusical de Philippe Chatel, Emilie Jolie. En 1980, très malade, il enregistre un album surlequel il chante des chansons de son enfance au profit de l’association pour l’enfancehandicapée Perce-Neige, fondée par Lino Ventura. Atteint d’un cancer, il subit unetroisième opération des reins. L’année suivante, le 29 octobre 1981, il meurt à Saint-Gélydu-Fesc,un petit village près de Sète.Par sa simplicité, Georges Brassens est l’un des artistes les plus aimés dupatrimoine culturel français. Ses chansons sont reprises par des artistes du monde entier,parmi lesquels Graeme Allwright en anglais ou Paco Ibanez en espagnol. En France, sesdignes successeurs, Maxime Le Forestier et Renaud, mais également Barbara, JeanBertola ou les Frères Jacques lui ont consacré un album entier. Les hommages qui lui sontrendus sont encore aujourd’hui nombreux et des chanteurs tels que Renan Luce ouBénabar sont souvent présentés comme ses héritiers. Mais on peut citer aussi d’autresenfants de Brassens comme Loïc Lantoine, Les Têtes Raides, La Tordue qui distillent unepoésie réaliste et engagée.PortraitLe poèteDès 1936, le jeune Brassens s’ouvre à la poésie grâce à Alphonse Bonnafé, sonprofesseur de français à Sète, qui l’intéresse à la technique de la rime et de la versification.Il se passionne pour la poésie et prend conscience de l’importance des mots. A Paris en1940, il fréquente assidûment la bibliothèque municipale de son quartier et lit les poètes(Villon, Baudelaire, Verlaine, Hugo…). Il possède une culture chansonnière pointue etacquiert une grande culture littéraire. Il écrit quelques recueils de poésie – Les Couleursvagues, Des coups d’épée dans l’eau et À la venvole.Sans mettre en opposition « Art mineur » et « Art majeur » tels que les distingueSerge Gainsbourg, Brassens considère la chanson comme un moyen d’accès simplifié à lapoésie : « Je ne pense pas être un poète… Un poète, ça vole quand même un peu plushaut que moi… Je ne suis pas poète. J’aurais aimé l’être comme Verlaine ou TristanCorbière ». Extrêmement exigeant, il s’attache à écrire les meilleurs textes possibles. Avecune grande rigueur, il procède à un travail inlassable sur les mots. Il met également en