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congrès de l'encéphale - Encephale

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ISSN 0013-700611 e CONGRES<strong>de</strong>www.congres-encephale.orgPalais <strong>de</strong>s Congrès <strong>de</strong> Paris23, 24 et 25 Janvier 2013www.encephale.com83408Nouvelle série - Volume 39Janvier 2013


Comité scientifiqueJ.-P. Olié, ParisH. Lôo, ParisR. Gaillard, SecrétaireJ. Adès, ColombesM. Ansseau, BelgiqueB. Ben Hadj Ali, TunisieJ. Daléry, LyonA. Danion, StrasbourgJ.N. Despland, SuisseP. Fossati, ParisJ. Glikman, Saint-DenisD. Gourion, ParisY. Morvan, ReimsJ. Pon, ToulouseC. Pull, LuxembourgD. Purper-Ouakil, ParisD. Sechter, BesançonM.-N. Vacheron, ParisD. Willard, ParisA. Bloch, CoordonnateurIII


SOMMAIRE11 e <strong>congrès</strong> <strong>de</strong> l’encéphaleRésumés <strong>de</strong>s communications scientifiquessélectionnées par le Comité ScientifiqueParis, janvier 2013Communications orales <strong>de</strong> CO 01 à C0 16Trouble <strong>de</strong> l’humeurDéficit <strong>de</strong> l’inhibition cognitive chez les personnes âgées déprimées :un marqueur neurocognitif du risque suicidaire ? – CO 01. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Augmentation du taux <strong>de</strong> tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> en belgiqueet crise économique – CO 02 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Recru<strong>de</strong>scence du suici<strong>de</strong> par immolation pendant la révolution tunisienne :impact psychologique sur le personnel soignant – CO 03 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Déficit du transfert interhémisphérique dans l’alexithymie :un test clinique simple – CO 04. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4PédopsychiatrieDépistage <strong>de</strong>s sujets à risque <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong>s conduites alimentairesà l’adolescence : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive chez 3 344 collégiens – CO 05. . . . . . . . . . . . . 4Place <strong>de</strong> la remédiation cognitive dans la prise en charge<strong>de</strong>s enfants hyperactifs – CO 06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Effet du méthylphenidate sur les structures cérébrales <strong>de</strong>s enfants atteints<strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> l’attention avec hyperactivité : une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> morphométrievoxel à voxel – CO 07 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Ados et porno : impact <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> pornographiechez les adolescents agresseurs sexuels – CO 08 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6PsychoseSchizophrénie et cognition sociale : quels rôles pour la reconnaissance<strong>de</strong>s émotions faciales et la théorie <strong>de</strong> l’esprit – CO 09. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Antisocialité et troubles psychotiques : <strong>de</strong> l’héboïdophrénie à la psychopathiegrave en passant par schizophrenia simplex : le chaos nosographique – CO 10. . . 6Impact du vécu <strong>de</strong> la guerre au liban sur la violence<strong>de</strong>s patients psychotiques – CO 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Schizophrénie et l’appréciation <strong>de</strong> l’humour – CO 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Prise en charge thérapeutiqueÉtu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s prescriptions hors autorisation <strong>de</strong> mise sur le marche (hors AMM)en établissement spécialisé en psychiatrie – CO 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8V


SommaireAbstinence tabagique <strong>de</strong> 24 heures et expérience groupale positivepour augmenter la motivation à arrêter <strong>de</strong> fumer en psychiatrie :résultats préliminaires – CO 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Évolution <strong>de</strong> la symptomatologie anxieuse et dépressive dans l’anorexiementale au cours <strong>de</strong> la renutrition : liens avec le métabolisme du tryptophaneet <strong>de</strong> la sérotonine – CO 15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Évaluation <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> personnalité chez <strong>de</strong>s auteurs d’infractionà caractère sexuel incarcérés : l’expérience <strong>de</strong>s sessions thérapeutiquesdu SMPR <strong>de</strong> fresnes – CO 16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Posters <strong>de</strong> PO 001 à PO 539Cas cliniqueAspects historiques, culturels et religieux <strong>de</strong> l’immolation – PO 001 . . . . . . . . . . . 13Prévalence <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> chez une population consultant à l’hôpitalArrazi <strong>de</strong> Salé : profil clinique et sociodémographique – PO 002. . . . . . . . . . . . . . 13Prévalence et profil du syndrome métabolique chez une population <strong>de</strong> patientsbipolaires I – PO 003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Évolution korssakovienne d’un syndrome <strong>de</strong> Klüver et Buccy – PO 004 . . . . . . . . 14Syndrome parkinsonien d’origine vasculaire et troubles psychiatriques :à propos d’un cas – PO 005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14L’impact du stress sur la santé dans le milieu professionnel – PO 006 . . . . . . . . . 14Syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques à l’hôpital Arrazi <strong>de</strong> Salé :profil <strong>de</strong>s patients à risque – PO 007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Hémodialyse chronique, dialyse péritonéale : étu<strong>de</strong> comparative<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie – PO 008. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Remaniements psychoaffectifs chez les patients atteints<strong>de</strong> connectivité – PO 009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Épiso<strong>de</strong> maniaque dans la maladie <strong>de</strong> Parkinson : à propos d’un cas – PO 010. . 16Délirium : à propos d’un cas – PO 011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Trouble thymique et symptomatologie obsessionnelle compulsive :à propos d’un cas – PO 012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Syndrome <strong>de</strong> Stevens Johnson secondaire aux antipsychotiques – PO 013. . . . . 17Un cas d’auto-strangulation manuelle réussie ? – PO 014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Narcolepsie avec cataplexie : facteurs étiopathogéniquesà propos d’un cas – PO 015 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Priapisme sous levopromazine, à propos d’un cas clinique – PO 016 . . . . . . . . . . 18Hallucinations musicales chez un sujet âgé présentant un épiso<strong>de</strong> dépressifatypique – PO 017. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Myasthénie et difficultés <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong>s psychotropeschez le mala<strong>de</strong> mental : à propos d’un cas clinique – PO 018 . . . . . . . . . . . . . . . . 19Acéruléoplasminémie révélée par une mélancolie avec symptômespsychotiques – PO 019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19Thrombocytopénie sous quetiapine : à propos <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cas – PO 020 . . . . . . . . . 19À propos d’un cas d’hypersalivation secondaire à une substitutionsur un traitement chronique en benzodiazepine – PO 021 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20Manifestations psychiatriques dans la sclérose en plaque :à propos d’un cas – PO 022 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20Le post-partum blues – PO 023 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21VI


SommaireLa folie à <strong>de</strong>ux : à propos d’un cas <strong>de</strong> folie communiquée – PO 024. . . . . . . . . . . 21Filici<strong>de</strong> au cours d’un syndrome <strong>de</strong> munchausen par procuration :à propos d’un cas – PO 025 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21La prévalence <strong>de</strong> l’anxiété chez les personnes âgées hémodialysées – PO 026 . . 22Troubles bipolaires chez l’enfant et l’adolescent : une étu<strong>de</strong> cliniqueà partir <strong>de</strong> 11 cas – PO 027. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22À propos d’un cas <strong>de</strong> pseudo-paragangliome sous clozapine – PO 028. . . . . . . . 22Association d’une tria<strong>de</strong> morbi<strong>de</strong> : dépression, dysfonction érectileet cardiopathies ischémiques – PO 029 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Dépression et sclérose en plaques : à propos d’un cas – PO 030 . . . . . . . . . . . . . 23Cas <strong>de</strong> dystonie aiguë praryngo-laryngée sous neuroleptiques – PO 031 . . . . . . . 24« Devenir eunuque » : à propos d’un cas d’autocastrationnon psychotique – PO 032 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Syndrome d’Ekbom chez un légionnaire : cas ou une incisionsus-pubienne auto-infligée remplace le signe <strong>de</strong> la boîte d’allumette – PO 033 . . 24Quand le contexte nous égare : à propos d’une épilepsiehippocampique – PO 034 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Psychose délirante aiguë cortico-induite au cours <strong>de</strong> la polyangéitemicroscopique – PO 035. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Ingestion <strong>de</strong> corps étrangers chez les détenus : à propos d’un cas – PO 036 . . . 25Un accès psychotique aigu secondaire : entre l’iatrogénie <strong>de</strong>s antituberculeuxet la localisation neuroméningée <strong>de</strong> la tuberculose ?À propos d’une observation – PO 037 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Délire <strong>de</strong> maternité dans les suites d’un pseudocyesis – PO 038 . . . . . . . . . . . . . 26L’état d’inhibition : à propos d’un cas clinique – PO 039 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Troubles anxiodépressifs révélés par une tumeur cérébrale,à propos d’un cas – PO 040 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Catatonie et syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques – PO 041. . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Potomanie et schizophrénie : à propos d’un cas clinique – PO 042. . . . . . . . . . . . 28Prévalence <strong>de</strong> tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par immolation à la consultation externe :étu<strong>de</strong> à propos <strong>de</strong> 6 cas – PO 043 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Troubles psychiatriques et tuberculose cérébrale : à propos d’un cas – PO 044 . 28Trouble anxieux et maladie <strong>de</strong> Behçet : à propos d’un cas – PO 045 . . . . . . . . . . 29Démence vitaminique à propos <strong>de</strong> cinq cas – PO 046 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Syndrome frontal post-traumatique : à propos d’un cas – PO 047 . . . . . . . . . . . . 30Psychoses aiguës nuptiales : à propos <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cas – PO 048 . . . . . . . . . . . . . . . 30La schizophrénie à début très précoce : à propos d’un cas – PO 049. . . . . . . . . . 30Maladie <strong>de</strong> Huntington et conduite suicidaire : à propos d’un cas – PO 050. . . . . 31Passage à l’acte médico-légal chez les bipolaires : nature et moment<strong>de</strong> survenue – PO 051 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31La dépression chez le diabétique : prévalence et caractéristiquescliniques – PO 052. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31Comorbidité entre alcoolo-dépendance, dépressionet troubles anxieux – PO 053 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Addiction à l’alcool chez le sujet âgé – PO 054 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Évaluation <strong>de</strong> l’allongement <strong>de</strong> l’intervalle QT chez les patientssous antipsychotiques – PO 055. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32VII


SommaireLa schizophrénie tardive à propos d’un cas – PO 056 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Ça peut servir un jour ! : le collectionnisme compulsifà propos d’un cas – PO 057 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Efficacité <strong>de</strong> la stimulation Theta Burst intermittente appliquéesur le cortex préfrontal gauche dans le traitement <strong>de</strong> la fibromyalgie :à propos d’un cas – PO 058 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Trouble psychotique révélant un syndrome <strong>de</strong> Gougerot Sjogren :à propos d’un cas – PO 059 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Intérêt du méthylphénidate dans le traitement d’un épiso<strong>de</strong> dépressif majeurrésistant : dans le trouble bipolaire <strong>de</strong> type 1 (BP1),à propos d’un cas clinique – PO 060 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Chorée <strong>de</strong> Huntington et trouble <strong>de</strong> l’humeur <strong>de</strong> type dépressif :à propos d’un cas – PO 061 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Épilepsie temporale et schizophrénie : à propos d’un cas – PO 062 . . . . . . . . . . . 35Neuro-Behçet et dépression : à propos d’un cas – PO 063 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Quand la maladie cancéreuse atteint le couple : à propos d’un cas – PO 064 . . . 36La schizophrénie infantile : à propos d’un cas – PO 065 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Catatonie et syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques : liens cliniques et hypothèsesétiopathogéniques – PO 066. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Troubles psychiques chez les tuberculeux – PO 067 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37À propos d’un cas d’aguesie – PO 068. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37Syndrome <strong>de</strong> Cotard : déni d’organe ? Déni <strong>de</strong> membre ? – PO 069 . . . . . . . . . . 37Symptômes psychiatriques dans la sclérose en plaques :à propos d’un cas – PO 070 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Pathomimie, signal d’alerte dévoilant <strong>de</strong>s troubles psychologiques :à propos d’un cas – PO 071 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Épilepsie et conduites suicidaires : à propos <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cas cliniques – PO 072 . . . 38Particularité <strong>de</strong> l’expression <strong>de</strong> la dépression aux antillesà propos d’un cas – PO 073 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Douleur et schizophrénie : à propos <strong>de</strong> 4 cas cliniques – PO 074 . . . . . . . . . . . . . 39Épilepsie et personnalité antisociale : à propos d’un cas – PO 075 . . . . . . . . . . . . 40Une trichotillomanie sévère associée ? <strong>de</strong>s obsessions idéatives :propos d’une observation – PO 076 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Homici<strong>de</strong> en milieu institutionnel : à propos d’un cas – PO 077. . . . . . . . . . . . . . . 40Manifestations psychiatriques <strong>de</strong> survenue brutale révélant une épilepsietemporale : à propos d’un cas clinique – PO 078 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Peinture d’une patiente bipolaire, ayant un passé marqué <strong>de</strong> maltraitance –lecture attachementiste d’un cas clinique – PO 079. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41Voyages et troubles psychiatriques : à propos <strong>de</strong> 22 cas – PO 080 . . . . . . . . . . . 41Les complications digestives <strong>de</strong> la clozapine : à propos d’un cas – PO 081 . . . . . 42Hypothyroïdie associée à un épiso<strong>de</strong> maniaque : à propos d un cas – PO 082 . . 42Tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> chez les adolescents <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Tanger-Tetouanau Maroc – PO 083 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Crise bor<strong>de</strong>rline maligne à l’adolescence ? Comment le modèle<strong>de</strong> l’hypertension artérielle peut nous ai<strong>de</strong>r à penser la pathologie bor<strong>de</strong>rlineadolescente – PO 084 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43Dialyse chronique : quel état d’âme ? – PO 085 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43VIII


SommaireMaladies transmissibles et buprénorphine à haut dosage en Tunisie – PO 086 . . 43Criminalité et mala<strong>de</strong>s mentaux âgés à l’hôpital psychiatriqueRazi <strong>de</strong> Tunis – PO 087 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Insight et trouble obsessionnel compulsif : quelles conséquences ?Exemple d’une observation – PO 088. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Prise en charge du patient psychotique atteint <strong>de</strong> cancer :à propos d’un cas – PO 089 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Diabète type 1 et autisme – PO 090 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Récupération dans l’autisme : effet d’un stress aigu,à propos d’un cas – PO 091 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Les troubles cognitifs <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie :évaluation subjective, à propos <strong>de</strong> 32 cas – PO 092 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Trouble bipolaire type I et conduites addictives – PO 093 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Corrélation entre un trouble psychotique aigu et l’introduction <strong>de</strong> l’acébutololchez une femme <strong>de</strong> 43 ans – PO 094 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Tragédie d’une personnalité limitée – PO 095 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> au cours d’une crise épileptique partielle :à propos d’un cas – PO 096 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Étiologies organiques <strong>de</strong> troubles psychiatriques :à propos <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cas – PO 097 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Méningiome et/ou psychose ? – PO 098 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Personnalité schizotypique en milieu universitaire à Rabat (Maroc) – PO 099 . . . . 48La schizophrénie dans sa forme infantile : une observation cliniquerare – PO 100 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Place <strong>de</strong> la pathomimie dans la clinique <strong>de</strong> la désadaptation :à propos d’un hygroma du cou<strong>de</strong> en milieu militaire – PO 101 . . . . . . . . . . . . . . . 48Dépression résistante et organicité : à propos d’un cas – PO 102. . . . . . . . . . . . . 48Thrombocytose, hyperœsinophilie et cytolyse hépathiquesous clozapine – PO 103. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49La pseudodémence dépressive : à propos d’un cas – PO 104 . . . . . . . . . . . . . . . 49Manie secondaire : à propos d’un cas – PO 105 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50Paraphrénie – étu<strong>de</strong> d’un cas – PO 106 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50Pèlerinage et trouble psychotiques : à propos <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cas – PO 107 . . . . . . . . . . 50Homici<strong>de</strong> sexuel incestueux commis par un adolescent <strong>de</strong> 16 ans – PO 108 . . . . 50Pela<strong>de</strong> et dépression – PO 109. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51L’apport <strong>de</strong> l’expression artistique dans les états <strong>de</strong> stresspost-traumatique – PO 110 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Les prescriptions <strong>de</strong> la clozapine chez une population <strong>de</strong> patients atteints<strong>de</strong> schizophrénie ayant commis <strong>de</strong>s actes médico-légaux : (indications,doses efficaces, traitements associés) – PO 111 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Maladie <strong>de</strong> Huntington et dépression – PO 112 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Automutilation génitale et schizophrénie : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas – PO 113. . . . . . . . . . . . . 53Manifestations psychiatriques inaugurales d’une maladie <strong>de</strong> Fahr – PO 114 . . . . 53Prise en charge par TCC d’un trouble panique avec agoraphobie – PO 115 . . . . . 53Manifestations psychiatriques au cours du traitement<strong>de</strong> l’hépatite virale C – PO 116 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54IX


SommaireÉpidémiologieLe double diagnostic <strong>de</strong> maladie mentale sévère et toxicodépendance :la nécessité d’une sensibilisation dans les milieux psychiatriques – PO 117 . . . . . 54La santé mentale <strong>de</strong>s étudiants en mé<strong>de</strong>cine – PO 118. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54Épidémiologie <strong>de</strong>s intoxications mortelles par médicaments au Mali – PO 119 . . 54Santé mentale et éducation : étu<strong>de</strong> cas-temoin <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risquepsychosociaux associés au décrochage scolaire au Luxembourg – PO 120. . . . . 55La santé mentale <strong>de</strong>s étudiants : à propos d’une enquête menée à l’universitéLyon 1 – PO 121 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Vulnérabilité psychique et santé au travail – PO 122 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Primo-prescriptions d’antipsychotiques chez les 15-24 ans. Taux <strong>de</strong> rétention<strong>de</strong>ux ans après – PO 123 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Prévalence <strong>de</strong>s tentatives suicidaires dans le trouble dépressifrécurrent – PO 124 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Prévalence <strong>de</strong>s difficultés psychologiques <strong>de</strong>s étudiants, recours au généralisteou au « psy » et retentissement sur le fonctionnement scolaire : 1 ers résultatsd’une enquête menée au service interuniversitaire <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine préventiveet <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> Paris auprès <strong>de</strong> 2 886 étudiants – PO 125 . . . . . . 57Mort subite en psychiatrie : quel profil <strong>de</strong> patients ? – PO 126 . . . . . . . . . . . . . . . 57Prévalence du stress post-traumatique et <strong>de</strong> la dépressionchez les soignants exerçant aux services <strong>de</strong>s urgences dans la pério<strong>de</strong><strong>de</strong> la révolution tunisienne – PO 127. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Le profil sociodémographique <strong>de</strong>s femmes présentant une psychosepuerpérale au service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Marrakech – PO 128 . . . . . . . . . 58Caractéristiques sociodémographiques <strong>de</strong>s détenus suivis à la consultationexterne <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Razi – PO 129. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58DépressionInhibition cognitive et dépression précoce et tardive chez la femme âgée :une étu<strong>de</strong> pilote – PO 130. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Douleur psychique et physique, symptômes physiques et ralentissementchez le dépressif. Étu<strong>de</strong> prospective sur 100 patients présentant un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur – PO 131 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Expression du gène RNF123 dans la dépression : la question du centreet <strong>de</strong> la périphérie – PO 132 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60Évaluation <strong>de</strong>s fonctions cognitives chez les patients déprimés en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> rémission – PO 133 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60Facteurs liés à la rupture prématurée <strong>de</strong>s soins chez les patients traitésen ambulatoire pour un trouble dépressif – PO 134 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60Facteurs associés à la récurrence dépressive chez les patientes hospitaliséespour trouble dépressif – PO 135 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Trouble dysphorique prémenstruel chez la femme marocaine – PO 136 . . . . . . . . 61Évaluation longitudinale du biais mnésique implicite congruentà l’humeur chez <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> dépression résistante :premiers résultats – PO 137 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62Analyse poolée <strong>de</strong> 4 étu<strong>de</strong>s cliniques randomisées comparant l’efficacitéet la tolérance <strong>de</strong> l’agomélatine versus escitalopram, fluoxétine et sertralineaprès 6 mois <strong>de</strong> traitement – PO 138 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62Impact <strong>de</strong> la douleur à l’accouchement sur le risque <strong>de</strong> dépressiondu post-partum : étu<strong>de</strong> d’une cohorte <strong>de</strong> 264 femmes – PO 139 . . . . . . . . . . . . . 63X


SommaireSuici<strong>de</strong>Rémission fonctionnelle dans la dépression et indice <strong>de</strong> satisfaction<strong>de</strong>s patients : résultats <strong>de</strong> l’enquête DIAPASON – PO 140 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63Dépression du sujet âgé : prévalence et caractéristiques cliniques – PO 141 . . . . 63Rôle <strong>de</strong> l’activité physique dans le traitement <strong>de</strong>s troublesanxiodépressifs – PO 142 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Dépistage <strong>de</strong> la dépression chez la personne âgée, consultant en mé<strong>de</strong>cinegénérale, par le mini-GDS – PO 143 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Dépistage <strong>de</strong> la dépression chez la personne âgée consultanten mé<strong>de</strong>cine générale par le PHQ-9 (Patient Health Questionnaire) – PO 144 . . . 64Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dépression en institution gériatrique – PO 145 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Évaluation <strong>de</strong>s fonctions cognitives chez <strong>de</strong>s patients suivis pour troubles<strong>de</strong> l’humeur en pério<strong>de</strong> d’euthymie : étu<strong>de</strong> comparative entre trouble bipolaire,TDM et témoins – PO 146 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Valeur pronostique <strong>de</strong>s symptômes somatiques fonctionnelsdans la dépression <strong>de</strong> l’adolescent – PO 147. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66Dépression et diabète <strong>de</strong> type 2 – PO 148 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66Dépression du sujet âgé et nutrition : une voie thérapeutiqueet physiopathologique ? – PO 149 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66Effets comportementaux et cognitifs <strong>de</strong> l’administration aiguë et chronique<strong>de</strong> kétamine chez le rat – PO 150 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67Stratégies thérapeutiques dans la prévention <strong>de</strong>s récidivesdépressives – PO 151 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong>s congés <strong>de</strong> maladie chez les patients souffrant<strong>de</strong> dépression suivis à la consultation <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> Nabeul – PO 152 . . . . . . 67Activité anti-dépressive d’un agoniste DA sélectif <strong>de</strong>s récepteurs D1 dans le test<strong>de</strong> Porsolt – PO 153 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68Amélioration <strong>de</strong> l’humeur et <strong>de</strong> l’anxiété sous ocytocine dans la dépression :étu<strong>de</strong> pilote – PO 154 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68Potentialisation <strong>de</strong>s antidépresseurs par le lithium dans la dépressionunipolaire – PO 155 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69Le suici<strong>de</strong> dans un service <strong>de</strong> soins – PO 156 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69Influence <strong>de</strong> la pleine lune sur le risque suicidaire au cours<strong>de</strong>s schizophrénies – PO 157 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69Insight, schizophrénie et conduites suicidaires – PO 158. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69Validation concourante <strong>de</strong> l’auto-questionnaire d’évaluation du risque suicidaire<strong>de</strong> Ducher (ARSD) – PO 159 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70Genèse <strong>de</strong> l’attentat suici<strong>de</strong> – PO 160 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70Addiction à la cocaïne : un facteur <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> – PO 161. . . . . . . . . . . . . 70Le suici<strong>de</strong> dans la ville <strong>de</strong> Bamako, Mali – PO 162. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Vulnérabilités neurocognitives communes <strong>de</strong>s patients schizophrènes à risque<strong>de</strong> conduites suicidaires ou homicidaires – PO 163 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Gestion d’une menace suicidaire chez les patients adultes atteints<strong>de</strong> schizophrénie – PO 164 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s caractéristiques épidémiologieset cliniques – PO 165 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72Facteurs associés aux tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> dans le trouble dépressifrécurrent – PO 166 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72XI


SommaireLes facteurs prédictifs <strong>de</strong> récidive suicidaire – PO 167 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73Tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> en institution psychiatrique – PO 168 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73Suici<strong>de</strong> et schizophrénie – PO 169 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73Les conduites suicidaires en milieu militaire – PO 170 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74Gestion <strong>de</strong> la suicidalité en mé<strong>de</strong>cine générale – PO 171 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74Comment la psychiatrie s’est fait subtiliser le suici<strong>de</strong> par l’approchesociologique – PO 172 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75Antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> violences subies chez les patientes hospitalisées pour tentative<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> – PO 173 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75Le suici<strong>de</strong> en milieu psychiatrique : « l’enfermement » prévient-il le passageà l’acte ? – PO 174 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75Le geste suicidaire en Afrique Sub-Saharienne : étu<strong>de</strong> à partir <strong>de</strong>s données<strong>de</strong> la littérature – PO 175. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76Le <strong>de</strong>uil <strong>de</strong> la liberté en milieu carcéral. La prévention du suici<strong>de</strong>en milieu carcéral – PO 176. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76Trouble bipolairePrévalence <strong>de</strong> l’hypomanie dans le trouble dépressif récurrent – PO 177 . . . . . . . 76Physiopathologie du trouble bipolaire : contrôle volontaireet automatique <strong>de</strong>s émotions – PO 178 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Impact <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> psychoéducation sur l’insight <strong>de</strong>s patientsbipolaires – PO 179 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Handicap psychique et trouble bipolaire <strong>de</strong> type I, étu<strong>de</strong> du profil <strong>de</strong> restriction<strong>de</strong> la participation sociale avec la G-MAP – PO 180 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78Fréquence <strong>de</strong> l’hypomanie chez les dépendants au cannabis – PO 181 . . . . . . . . 78Faisabilité d’un programme d’éducation thérapeutique pendant un épiso<strong>de</strong>thymique du trouble bipolaire – PO 182 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78Compréhension du langage en condition écologique et troublesaffectifs bipolaires : une étu<strong>de</strong> électrophysiologie – PO 183 . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Trouble bipolaire et addiction – PO 184 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Insulino-résistance chez <strong>de</strong>s patients bipolaires type I : prévalence et relationavec le syndrome métabolique – PO 185 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Syndrome métabolique chez <strong>de</strong>s patients bipolaires type I : prévalenceet facteurs associés dans une population hospitalière tunisienne – PO 186 . . . . . 80Trouble dysphorique prémenstruel et trouble bipolaire : prévalence et facteursassociés – PO 187. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80La phobie sociale : un facteur <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> dans le trouble bipolaire :revue <strong>de</strong> la littérature – PO 188. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80Variations <strong>de</strong> cognition sociale chez les patients bipolaires jeunes – PO 189 . . . . 81Tempéraments affectifs chez les patients atteints d’un trouble bipolaire type Ifamilial et leurs apparentes sains <strong>de</strong> premier <strong>de</strong>gré – PO 190 . . . . . . . . . . . . . . . . 81Corrélations entre caractéristiques cliniques et tempéraments affectifsdans un groupe <strong>de</strong> patients atteints d’un trouble bipolaire <strong>de</strong> type I – PO 191 . . . 82Approximation psychodynamique <strong>de</strong> la manie – PO 192 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82Caractéristiques psychométriques <strong>de</strong> la version tunisiennedu questionnaire <strong>de</strong>s tempéraments affectifs (TEMPS-A) dans une population<strong>de</strong> patients bipolaires I et leurs apparentes – PO 193 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83Bipolife : place d’un outil ludoéducatif dans les troubles bipolaires – PO 194 . . . . 83XII


SommairePlace <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> vie dans le déclenchement<strong>de</strong>s troubles bipolaires – PO 195 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84Facteurs influençant le délai <strong>de</strong> prise en charge dans la schizophrénieet la bipolarité – PO 196 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84Troubles bipolaires, obsessions et compulsions : les diagnostiqueret les soigner – PO 197 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85Autonomie sociale et trouble bipolaire type I – PO 198 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85Prévalence <strong>de</strong>s conduites suicidaires chez les patients bipolairestype I – PO 199 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85Prévalence du trouble déficit <strong>de</strong> l’attention hyperactivitédans le trouble bipolaire – PO 200 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86Stress oxydant chez les patients bipolaires type I : étu<strong>de</strong> cas-témoins – PO 201 . 86Signes prodromiques du trouble bipolaire – PO 202 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86Influence <strong>de</strong>s facteurs socioculturels sur l’observance <strong>de</strong>s patients avec troublebipolaire en Tunisie – PO 203 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87Le rôle <strong>de</strong>s facteurs prédictifs <strong>de</strong> bipolarité dans l’évolution d’un EDMsous antidépresseur – PO 204 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’observance dans les troubles bipolaires : analyse <strong>de</strong>s données<strong>de</strong>s centres experts bipolaires français – PO 205. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87Place <strong>de</strong> l’aripiprazole dans le traitement <strong>de</strong>s troubles bipolaires – PO 206 . . . . . 88Insight et trouble bipolaire – PO 207. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88Trouble bipolaire et schizophrénie : <strong>de</strong>s origines communes ? – PO 208 . . . . . . . 88Symptômes résiduels et fonctionnement : étu<strong>de</strong> observationnelle <strong>de</strong>scriptiveréalisée en France chez 322 patients euthymiques bipolaires I et II –étu<strong>de</strong> opthymum – PO 209 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89Place <strong>de</strong>s thérapies psycho éducatives dans le traitement et la qualité <strong>de</strong> vie<strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> troubles bipolaires type 1 – PO 210 . . . . . . . . . . . . . . . . 89Euthymie or not euthymie ? Paradigme d’évaluation psychométrique<strong>de</strong> l’euthymie chez 322 patients bipolaires en France –étu<strong>de</strong> opthymum – PO 211 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90Troubles bipolaires euthymiques et niveau <strong>de</strong> fonctionnement :étu<strong>de</strong> observationnelle française (opthymum) – PO 212. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90SchizophrénieTroubles schizophréniques et troubles du langage, une analyse <strong>de</strong> l’effetdu bilinguisme chez le patient – PO 213 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91La consultation CICO : quelle information donner à une femme souffrant<strong>de</strong> trouble psychotique ou <strong>de</strong> trouble bipolaire avant la naissanced’un enfant ? – PO 214 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92Apport <strong>de</strong> l’EEG dans la compréhension <strong>de</strong>s anomalies <strong>de</strong> connectivitéet <strong>de</strong> défaut d’intégration consciente au cours <strong>de</strong>s schizophrénies – PO 215. . . . 92Impact (INVEGA in the management of patients in the acute setting) :résultats d’une étu<strong>de</strong> belge concernant l’utilisation <strong>de</strong> palipéridoneà libération prolongée dans le traitement <strong>de</strong> l’agitation aiguë et/ou agressionchez <strong>de</strong>s patients psychotiques – PO 216 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92Syndrome <strong>de</strong> la porte tournante : étu<strong>de</strong> chez une population tunisienne<strong>de</strong> patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie – PO 217 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93Schizophrénie et cognition incarnée – PO 218 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93XIII


SommaireSéroprévalence du parvovirus B19 dans un groupe<strong>de</strong> patients schizophrènes – PO 219. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93Coordination bimanuelle et contrôle <strong>de</strong> la force <strong>de</strong> préhensiondans la schizophrénie – PO 220 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Rémission dans la schizophrénie :évaluation <strong>de</strong> 39 consultants tunisiens – PO 221 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Qualité <strong>de</strong> vie et schizophrénie – PO 222 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95Les patients schizophrènes ont une perception altérée <strong>de</strong> la distancetemporelle subjective <strong>de</strong>s événements autobiographiques – PO 223 . . . . . . . . . . 95Les patients schizophrènes se remémorent moins souvent leurs souvenirsautobiographiques en perspective acteur – PO 224. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95Intérêt et place <strong>de</strong> la psychose hallucinatoire chronique en 2013 – PO 225 . . . . . 96Révolution et impact sur la thématique du délire – PO 226 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96Quand le délire se transmet à la famille – PO 227 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96Trouble <strong>de</strong> l’alimentation chez le schizophrène – PO 228 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97Évaluation du fonctionnement global <strong>de</strong>s schizophrènes suivis en ambulatoire :à propos <strong>de</strong> 100 cas – PO 229 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97La rémission clinique dans la schizophrénie : fréquence et facteurs associés,à propos <strong>de</strong> 115 cas – PO 230 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97Les facteurs déterminants <strong>de</strong> la psychose non traitée – PO 231 . . . . . . . . . . . . . . 98Validité prédictive <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> la rémission clinique chez 115 patients suivispour schizophrénie – PO 232 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98Durée <strong>de</strong> psychose non traitée et évolution sur 5 ans <strong>de</strong>s schizophréniesdébutantes – PO 233. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99Le dialogue <strong>de</strong> crise avec les patients en épiso<strong>de</strong> psychotique – PO 234. . . . . . . 99Réorganisation structurale et fonctionnelle du réseau neuronal impliquédans la mémoire <strong>de</strong> travail pendant les dix premières années d’évolution<strong>de</strong> la schizophrénie : une étu<strong>de</strong> transversale – PO 235 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99L’Insight dans la schizophrénie : corrélations cliniqueset socio-démographiques – PO 236 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Premier épiso<strong>de</strong> psychotique : facteurs pronostics impliqués – PO 237 . . . . . . . 100Rencontres extra-terrestres dans la schizophrénie : spécificités cliniqueset <strong>de</strong> traitement – PO 238 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Schizophrénie : facteurs prédictifs <strong>de</strong> résistance – PO 239 . . . . . . . . . . . . . . . . . 101Étu<strong>de</strong> randomisée en ouvert évaluant l’impact d’un programme<strong>de</strong> psychoéducation structuré sur l’attitu<strong>de</strong> vis-à-vis du traitement chez <strong>de</strong>spatients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie – PO 240 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101L’olanzapine forte dose dans la schizophrénie résistante :monitoring plasmatique et modalités <strong>de</strong> prescription – PO 241 . . . . . . . . . . . . . . 102Violence et agressivité au cours <strong>de</strong>s schizophrénies : aspects biologiqueset événementiels – PO 242 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102Schizophrénie vieillie : profil socio-démographiqueet particularités cliniques – PO 243. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102Dysfonctionnements thyroïdiens chez une population<strong>de</strong> 26 schizophrènes – PO 244 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103Schizophrénie et observance thérapeutique – PO 245. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103Schizophrénie résistante : facteurs <strong>de</strong> risqueet particularités thérapeutiques – PO 246. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104XIV


SommaireStressCaractéristiques <strong>de</strong> l’acte médicolégal au cours du trouble schizo-affectif :étu<strong>de</strong> rétrospective – PO 247 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104Schizophrénie vieillie : revue <strong>de</strong> la littérature – PO 248 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104Effet du programme psycho-éducatif profamille sur l’humeur et le far<strong>de</strong>aupsychologique <strong>de</strong>s proches aidants <strong>de</strong> patients schizophrènes – PO 249 . . . . . 105Théorie <strong>de</strong> l’esprit et schizophrénie :quel est l’impact du vieillissement ? – PO 250 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105Prévalence <strong>de</strong> la dépression chez les schizophrènes – PO 251. . . . . . . . . . . . . . 105La stigmatisation du mala<strong>de</strong> schizophrène par les mé<strong>de</strong>cinsdu CHU Mohamed VI <strong>de</strong> Marrakech – PO 252 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106Religion et délire schizophrénique – PO 253. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106Le délire religieux dans la schizophrénie : particularités cliniqueset pronostiques en Tunisie – PO 254 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107Cannabis et troubles schizophréniformes : interactions complexeschez les sujets présentant <strong>de</strong>s anomalies du développement – PO 255 . . . . . . . 107Schizophrénie et tabac – PO 256 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107Étu<strong>de</strong> comparative <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie chez les patients atteints<strong>de</strong> schizophrénie sous antipsychotiques classiques et atypiques – PO 257 . . . . 108Place <strong>de</strong>s antidépresseurs dans le traitement du syndrome dépressif chez les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie – PO 258 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108L’acte homici<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> chez le schizophréne – PO 259 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109Effet agressivolytique <strong>de</strong> la clozapine chez une population <strong>de</strong> patients atteints<strong>de</strong> schizophrénie ayant commis <strong>de</strong>s actes médico-légaux :étu<strong>de</strong> rétrospective et <strong>de</strong>scriptive – PO 260 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109Comparaison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux outils <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> salience cognitivedans une population <strong>de</strong> patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.Corrélation avec les scores <strong>de</strong> la GAF – PO 261 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110Profamille : une nouvelle initiative au SHU dans le cadre du C3R-Pà l’hôpital Sainte-Anne – PO 262 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110Spécificité et pertinence <strong>de</strong> l’examen neuropsychologique en psychiatrieadulte : évaluation du fonctionnement cognitif d’un cas <strong>de</strong> schizophrénieprécoce – PO 263 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110Prise en charge originale <strong>de</strong> « psychoses » <strong>de</strong> l’adolescent présentantune histoire développementale atypique – PO 264. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111Continuum autisme – schizophrénie ? Repérage <strong>de</strong>s symptômes autistiquesdans la trajectoire précoce <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie – PO 265 . . 111Archéologie foucaldienne et schizophrénie – PO 266. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112Étu<strong>de</strong> du déficit <strong>de</strong>s fonctions exécutives dans la schizophrénieprécoce – PO 267 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112Évaluation <strong>de</strong> la dépression chez les aidants naturels <strong>de</strong>s patientsschizophrènes – PO 268 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112Lien entre stress et pathologie mentale : revue <strong>de</strong> littérature – PO 269 . . . . . . . . 113Traumatisme psychique et réanimation – PO 270 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113Psychotraumatisme, résonances et intersubjectivité : plaidoyerpour une psychothérapie d’activation <strong>de</strong> la résilience – PO 271 . . . . . . . . . . . . . 113Psychotraumatisme chez les brûlés – PO 272 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114XV


SommaireLe burn-out <strong>de</strong>s soignants en soins palliatifs : prévalenceet facteurs associés – PO 273. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114État <strong>de</strong> stress post-traumatique & soutien social en pério<strong>de</strong>périnatale – PO 274 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114Psychotraumatismes chez les femmes victimes d’agressionssexuelles – PO 275 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115Le burn-out <strong>de</strong> l’étudiant en mé<strong>de</strong>cine marocain : quels constats,quelles solutions ? – PO 276. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115État <strong>de</strong> stress post-traumatique chez les mères<strong>de</strong> bébés prématurés – PO 277 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115Vécu traumatique <strong>de</strong> décès patients en milieu psychiatrique hospitalier :étu<strong>de</strong> réalisée à l’hôpital Arrazi <strong>de</strong> Salé – PO 278 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116Troubles dissociatifsSymptômes dissociatifs post-traumatiques dans une population d’adolescentshospitalisés en psychiatrie – PO 279 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116Anxiété, trouble panique, phobie, TOCÉvaluation <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> passage à la chronicité <strong>de</strong> l’état<strong>de</strong> stress post-traumatique – PO 280 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116Ce que révèle l’enregistrement <strong>de</strong>s mouvements oculaires pendant une tâche<strong>de</strong> comparaison d’image sur les déficits cognitifs associés respectivementau toc et à la schizophrénie – PO 281. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117Anxiété <strong>de</strong> séparation en consultation <strong>de</strong> psychiatrie – PO 282. . . . . . . . . . . . . . 117Clinique <strong>de</strong>s troubles anxieux en consultation <strong>de</strong> pédopsychiatrie<strong>de</strong> Sfax (Tunisie) : à propos <strong>de</strong> 97 cas – PO 283 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118Troubles anxieux chez le sujet âgé en institution : prévalenceet comorbidités – PO 284 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118Crise du militaire en milieu <strong>de</strong> sa vie – PO 285 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118Anxiété maternelle <strong>de</strong> séparation et aménagement <strong>de</strong> temps<strong>de</strong> travail – PO 286 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119Anxiété, émotions et régulation émotionnelle affective et cognitive : élaborationd’une relation structurelle – PO 287 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119Troubles <strong>de</strong> la pubertéÉvaluations et traitements du risque <strong>de</strong> psychosechez les adolescents – PO 288 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120Abus, addictions, dépendancesConsommation <strong>de</strong> cannabis dans les armées françaises : actualitésépidémiologiques et comparaison avec la population générale – PO 289 . . . . . . 120L’addiction au tabac chez les schizophrènes – PO 290 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Addiction et adolescence : revue <strong>de</strong> littérature – PO 291. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Thérapie cognitivocomportementale dans la dépendancecannabique – PO 292 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Cannabis et schizophrénie – PO 293 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Addiction comportementale ou avec substance : influencesur le jugement social – PO 294 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122XVI


SommaireLa méphédrone : une nouvelle drogue <strong>de</strong> synthèse – PO 295 . . . . . . . . . . . . . . . 122Le féminin ? Clinique <strong>de</strong>s polyaddictions en situation transculturelle – PO 296. . 122Recherche d’une addiction aux réseaux sociaux et étu<strong>de</strong> du profil d’utilisateurconcerné – PO 297 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123Traitement par méthadone, abus <strong>de</strong> laxatifs, et torsa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointes – PO 298. . 123Prévalence <strong>de</strong>s troubles anxio-dépressifs dans une population<strong>de</strong> fumeurs tunisiens consultant en mé<strong>de</strong>cine générale – PO 299 . . . . . . . . . . . . 123Comorbidité TDAH et addiction – PO 300 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124Sujets pris en charge en substitution : caractéristiques à l’entrée dans les soinsen fonction du traitement reçu, méthadone et/ou buprénorphine – PO 301 . . . . 124Syndrome <strong>de</strong> sevrage aigu suite à l’arrêt du tramadol pour un traitementà visée antalgique <strong>de</strong> courte durée – PO 302 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125Réévaluation <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> benzodiazépines en EHPAD : Résultatsd’un programme mené sur 31 patients – PO 303 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125Joueurs en hippodrome : étu<strong>de</strong> sur l’impulsivité et les distorsionscognitives – PO 304 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126Efficacité d’une prise en charge hospitalière pour <strong>de</strong>s patientsalcoolo-dépendants sur le biais attentionnel : évaluation à l’ai<strong>de</strong> d’une versionfrançaise du « alcohol stroop test » – PO 305. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126Estime <strong>de</strong> soi et addiction – PO 306 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126Dépendance à internet et comorbidité psychiatrique :revue <strong>de</strong> la littérature – PO 307. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127Toxicomanie à la buprénorphine haut dosage ou subutex et comorbiditépsychiatrique – PO 308 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127Physiopathologie du sevrage à l’alcool : étu<strong>de</strong> du rôle du récepteur 5HT3sur le plan comportemental et l’expression protéique lors du sevrage à l’alcoolchez le rat – PO 309 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127Parcours <strong>de</strong> soin <strong>de</strong>s patients dépendants à la buprénorphine à haut dosagesuivis à la consultation externe : à propos <strong>de</strong> 32 cas – PO 310 . . . . . . . . . . . . . . 128Lien entre émotion et addiction – PO 311. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128Profil socio-professionnel et personnalité <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong> la buprénorphineà haut dosage en consultation <strong>de</strong> psychiatrie – PO 312. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128Addiction à internet et troubles psychiatriques – PO 313. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129Physiopathologie <strong>de</strong> la dépendance aux psychostimulants : rôledu récepteur 5HT3R et <strong>de</strong> son antagoniste lors du sevrage chez le rat – PO 314129Les conduites tabagiques chez les élèves <strong>de</strong> l’enseignementsecondaire – PO 315 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130Dépendance tabagique et alexithymie – PO 316 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130Diminution <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> la paraoxonase : facteur <strong>de</strong> dépendanceau tabac ? – PO 317 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130Facteurs associés à la dépendance tabagique chez les patientsschizophrènes – PO 318 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131Profil psychopathologique <strong>de</strong>s patients hospitalisés dans le centre national<strong>de</strong> traitement, <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> recherches en addictions (CNTPRA),hôpital Arrazi, Salé, Maroc – PO 319 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131Le sniffing <strong>de</strong> la colle et manifestations psychiatriques – PO 320 . . . . . . . . . . . . 131Les conduites alcooliques en milieu hôtelier – PO 321. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132XVII


SommairePrescription <strong>de</strong>s benzodiazépines dans la schizophrénie : entre théorieet pratique – PO 322 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132Méthadone et cognition : résultats <strong>de</strong> 50 ans <strong>de</strong> recherche – PO 323. . . . . . . . . 133Facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> substances psycho activeschez l’adolescent – PO 324. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133AlcoolismeÉtu<strong>de</strong> rétrospective pour démontrer que la prescription <strong>de</strong> baclofèneà une dose comprise entre 3 et 5 mg/kg/jour aboutit à une indifférence totaleà l’alcool chez l’alcoolique dépendant – PO 325 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133Quel temps chez l’abstinent – PO 326 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134Vitamine B1 dans l’alcoolo-dépendance : revue <strong>de</strong> la littérature – PO 327 . . . . . 134Comorbidité psychiatrique <strong>de</strong>s conduites alcooliquesen milieu hôtelier – PO 328 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134Troubles du comportementŒdipisme : entre mythe et réalité (à propos <strong>de</strong> 2 cas) – PO 329 . . . . . . . . . . . . . 135Sujet âgé et violence en milieu psychiatrique – PO 330 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135Syndrome d’asperger et criminalité : dépistage <strong>de</strong>s détenus <strong>de</strong> la maisoncentrale d’Ensisheim – PO 331 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135Peut-on prédire le risque <strong>de</strong> violence institutionnelle ? Intérêt <strong>de</strong> l’approcheactuarielle – PO 332 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136L’intolérance au lactose comme cause <strong>de</strong> troubles du comportementdans le Cornelia <strong>de</strong> Lange – PO 333. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136Troubles du comportement alimentaireStimulation magnétique transcrânienne répétée et cravingboulimique – PO 334 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137Attitu<strong>de</strong>s alimentaires et prise du poids <strong>de</strong>s patients schizophrènessous antipsychotiques : étu<strong>de</strong> prospective – PO 335. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137Attitu<strong>de</strong> du psychiatre face à une grève <strong>de</strong> la faim – PO 336 . . . . . . . . . . . . . . . . 137Anorexie et troubles <strong>de</strong> la personnalité : revue <strong>de</strong> la littérature – PO 337 . . . . . . 138Caractérisation psycho-comportementale <strong>de</strong>s troubles du comportementalimentaire non spécifiques <strong>de</strong> l’adulte obèse – PO 338 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138Troubles <strong>de</strong> la personnalitéLes 5 modalités <strong>de</strong> la souffrance psychique – PO 339 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139Caractéristiques cliniques et prise en charge thérapeutique <strong>de</strong>s détenus portantle diagnostic <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> la personnalité antisociale – PO 340 . . . . . . . . . . . . . 139Relation entre scores <strong>de</strong> schzitypie et consommation alcoolo-tabagiqueen population estudiantine – PO 341 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140Enfants, adolescentsVécu <strong>de</strong>s parents <strong>de</strong> la violence en milieu scolaire – PO 342. . . . . . . . . . . . . . . . 140La série <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins diagnostiques <strong>de</strong> Barry Cohen pour <strong>de</strong>s adolescentshospitalisés en psychiatrie – PO 343 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140Le blues post-natal et ses effets sur le bébé. Dynamique <strong>de</strong> l’émotionmaternelle et régulations du nouveau-né dans les huit premières semaines<strong>de</strong> vie – PO 344 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141XVIII


SommaireEnquête sur le stress lié à la rentrée scolaire auprès <strong>de</strong> parents d’enfantsavec ou sans TDAH : résultats en France et différencesavec les autres pays – PO 345 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141Quel <strong>de</strong>venir pour les adolescents après une hospitalisation en psychiatrieaiguë ? Les soins <strong>de</strong> suite : indications, intérêts et limites – PO 346 . . . . . . . . . . 142Adolescence et pathologie du poids : une approche qualitative <strong>de</strong> l’enjeurelationnel – PO 347 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142Régulation pédiatrique européenne <strong>de</strong> 2007 et psychotropes :que s’est-il passé en 6 ans ? – PO 348. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142Évaluation du retrait relationnel du jeune enfant lors d’examen pédiatrique<strong>de</strong> routine par l’échelle d’alarme détresse bébé – PO 349 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143La co consultation attachement parents-enfant (CCAPE) : prise en chargeinterdisciplinaire attachementiste <strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> ses parents – PO 350 . . . . . . 143Unité d’évaluation <strong>de</strong> l’autisme et <strong>de</strong>s troubles envahissantdu développement – PO 351. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144Impulsivité et trouble <strong>de</strong>s conduites chez un groupe d’adolescents : étu<strong>de</strong><strong>de</strong>scriptive à propos <strong>de</strong> 14 adolescents – PO 352 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144Agénésie du corps calleux : particularités sémiologiques et cliniques – PO 353 . 144Qu’y a-t-il <strong>de</strong>rrière les difficultés scolaires chez l’enfant ? – PO 354 . . . . . . . . . . 145Troubles du sommeil chez une population clinique d’enfants autistes – PO 355. 145Les troubles du sommeil chez une population clinique d’enfants porteurs<strong>de</strong> trouble déficit <strong>de</strong> l’attention avec hyperactivité – PO 356 . . . . . . . . . . . . . . . . 145État <strong>de</strong> stress post-traumatique : particularités sémiologiques chez les enfants<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 6 ans – PO 357 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146Qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s parents d’enfants autistes – PO 358 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146Épiso<strong>de</strong> maniaque associé à une atteinte cérébrale chez l’enfantet l’adolescent – PO 359 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Caractéristiques et concordance <strong>de</strong>s troubles autistiqueschez les jumeaux – PO 360 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Cause rare <strong>de</strong> déficits neuropsychologiques chez l’enfant :le syndrome <strong>de</strong>s POCS – PO 361 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Aspects évolutifs <strong>de</strong>s troubles bipolaires à début précoce – PO 362 . . . . . . . . . 148Cyberbullying, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la « cyber-intimidation » : comorbidités et mécanismesd’adaptation – PO 363 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148Des classes thérapeutiques pour <strong>de</strong>s enfants avec troubles envahissantsdu développement : une scolarité adaptée – PO 364 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149Validation française <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie « impact on family scale(IOFS) » auprès <strong>de</strong> parents d’enfants présentant une malformation faciale(fente faciale ou labio palatine) – PO 365 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149Qu’est-ce que l’hypersexualisation chez le pré-adolescent et l’adolescentvient nous signifier ? Tentative <strong>de</strong> modélisation psychopathologiqued’un phénomène à la mo<strong>de</strong> – PO 366. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150Estime <strong>de</strong> soi chez les enfants atteints <strong>de</strong> troubles spécifiques<strong>de</strong>s apprentissages – PO 367 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150Stress prénatal et troubles psychiatriques chez l’enfant – PO 368. . . . . . . . . . . . 150L’échec scolaire : et si vous consultez un pedopsy ? – PO 369. . . . . . . . . . . . . . 151Le profil clinique <strong>de</strong>s enfants atteints d’épilepsie en consultation<strong>de</strong> pédopsychiatrie – PO 370 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151XIX


SommaireIntelligence chez les enfants atteints <strong>de</strong> troubles spécifiques<strong>de</strong>s apprentissages – PO 371 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151De « l’adolescence-like communautaire » en phase per-révolutionnaireen tunisie – PO 372 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152Variation <strong>de</strong>s capacités attentionnelles chez un échantillon d’enfantsscolarisés – PO 373. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152Les troubles d’apprentissage scolaire : orientation diagnostique et perspectivesthérapeutiques (à propos <strong>de</strong> 100 cas) – PO 374. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152Vécu psychologique <strong>de</strong>s mères d’enfant atteint d’autisme – PO 375 . . . . . . . . . 153Facteurs associés aux troubles spécifiques <strong>de</strong>s apprentissages chez les enfantsscolarisés dans la région <strong>de</strong> Sfax – PO 376 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153Qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s parents ayant un enfant atteint d’autisme – PO 377 . . . . . . . . 153Anxiété et dépression chez les enfants atteints <strong>de</strong> leucémie aiguë – PO 378 . . . 154Cognitions causales et théorie <strong>de</strong> l’esprit chez les enfants ayant <strong>de</strong>s troublesenvahissants du développement – PO 379. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154Impact psychologique du diabète infanto-juvénile – PO 380 . . . . . . . . . . . . . . . . 154La dyslexie : investigations et progrès thérapeutiques – PO 381 . . . . . . . . . . . . . 155Le comportement violent <strong>de</strong>s adolescents en milieu scolaire – PO 382. . . . . . . . 155Adolescents abuseurs sexuels : regards croisés en unitépédopsychiatrie – PO 383 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156Troubles du développementTrouble envahissant du développement et/ou trouble primairedu langage – PO 384. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156DémenceLes troubles visuels au cours <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer : le point <strong>de</strong> vue<strong>de</strong> l’ophtalmologiste et l’avis du psychiatre – PO 385 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156Le mé<strong>de</strong>cin généraliste face aux troubles mnésiques du sujet âgé – PO 386 . . . 156Actes médico-légaux et démences à l’hôpital psychiatrique Razi<strong>de</strong> Tunis – PO 387 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157Le far<strong>de</strong>au : évolution du concept au sein <strong>de</strong> la littérature – PO 388 . . . . . . . . . . 157Le far<strong>de</strong>au <strong>de</strong>s aidants <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> démence <strong>de</strong> type Alzheimer :revue <strong>de</strong> la littérature – PO 389. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158Outils <strong>de</strong> mesure du far<strong>de</strong>au : revue <strong>de</strong> la littérature – PO 390 . . . . . . . . . . . . . . 158Les psychoses d’apparition tardive chez les personnes âgés :étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive – PO 391 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158Troubles psychiatriques et affections somatiquesImpact <strong>de</strong>s troubles psychiatriques sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s personnes adultessouffrant d’un syndrome <strong>de</strong> Gilles <strong>de</strong> la Tourette – PO 392 . . . . . . . . . . . . . . . . . 159Évaluation <strong>de</strong>s conduites suicidaires dans le cadre <strong>de</strong> la psychiatrie<strong>de</strong> liaison – PO 393 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159Dépression du sujet âgé, glissement ou effondrementpsychosomatique – PO 394 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159Troubles psychiatriques chez les familles <strong>de</strong> patients souffrant <strong>de</strong> polykystoserénale – PO 395 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160XX


SommairePsychiatrie <strong>de</strong> liaison et addictologie <strong>de</strong> liaison : différenceset complémentarité en clinique – PO 396 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160Neurofibromatose type I et schizophrénie : à propos d’un cas – PO 397 . . . . . . 160Troubles psychiatriques révélant une tumeur cérébrale – PO 398 . . . . . . . . . . . . 161Surveillance du risque métabolique chez les patients souffrant <strong>de</strong> troublespsychiatriques traités par neuroleptiques – PO 399 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161Prévalence et facteurs associés à l’obésité chez <strong>de</strong>s patients bipolaires<strong>de</strong> type I – PO 400. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162Évaluation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie chez les patients atteints<strong>de</strong> connectivité – PO 401 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162Maladies inflammatoires chroniques <strong>de</strong> l’intestin et qualité <strong>de</strong> vie – PO 402 . . . . 162Évaluation du potentiel suicidaire chez les patients souffrant<strong>de</strong> schizophrénie – PO 403 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163La dépression chez le sujet âgé en institution : impact<strong>de</strong>s comorbidités – PO 404. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163Comorbidité anxieuse et dépressive dans l’algie vasculaire <strong>de</strong> la face :et si l’on revenait au sujet ? – PO 405. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164Patients sous corticothérapie : observance thérapeutique et effet sur l’humeuret la qualité <strong>de</strong> vie – PO 406 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164Comorbidités somatiques et schizophrénie – PO 407 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164Le syndrome <strong>de</strong> couva<strong>de</strong> : signe <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la paternité ? – PO 408. . . . . 165Myasthénie et psychose : à propos d’un cas et revue <strong>de</strong> la littérature – PO 409. 165Perte d’autonomie chez les personnes âgées – PO 410 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165Bouffée délirante aiguë révélatrice d’une thrombophlébite cérébrale – PO 411 . 166Syndrome <strong>de</strong> Klinefelter en psychiatrie générale : un cas singulier évocateur<strong>de</strong> paraphrénie – PO 412. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166Comorbidité psychiatrique dans l’épilepsie – PO 413 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167Rôle infirmier dans la prise en charge psychologique<strong>de</strong>s douleurs chroniques – PO 414 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167Pièges <strong>de</strong> l’oranicité en psychiatrie – PO 415. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167Vivre avec un cancer urologique : qualité <strong>de</strong> vie, répercussion sur l’humeuret niveau <strong>de</strong> névrosisme – PO 416 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168Patients sous corticothérapie : effet sur l’humeur et la qualité <strong>de</strong> vie – PO 417. . 168Qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> syndrome d’apnées obstructivesdu sommeil – PO 418 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169Complications psychiatriques <strong>de</strong> la chirurgie cardiovasculaire – PO 419 . . . . . . 169Acné et estime <strong>de</strong> soi chez les adolescents marocains – PO 420 . . . . . . . . . . . . 169Troubles sexuelsL’excision sexuelle d’une mère par son fils : étu<strong>de</strong> légale, criminologiqueet psychiatrique d’un cas – PO 421 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170Dysphorie du genre – PO 422 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170Déficit androgénique et dépression chez l’homme âgé : quels liens ? – PO 423 . 170Harcèlement sexuel au travail : enquête à propos <strong>de</strong> 65 femmesmé<strong>de</strong>cins – PO 424 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170Évaluation <strong>de</strong> la sexualité chez les femmes atteintes <strong>de</strong> scléro<strong>de</strong>rmiesystémique – PO 425 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171Sexualité chez la femme enceinte Tunisienne – PO 426. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171XXI


SommaireThérapeutiques psychotropesPrescription <strong>de</strong> la quétiapine par les praticiens hôspitaliers <strong>de</strong> Nantesdurant ses six premiers mois <strong>de</strong> mise en route sur le marché – PO 427 . . . . . . . 172La quétiapine dans le traitement <strong>de</strong>s troubles bipolaires : revue<strong>de</strong>s recommandations internationales – PO 428 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172Modifications <strong>de</strong> l’électrogénèse cérébrale induite par les traitementsneuroleptiques : effets différentiels selon les traitements et gradation<strong>de</strong>s effets – PO 429 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172Le risque cardiométabolique <strong>de</strong>s antipsychotiques atypiques – PO 430 . . . . . . . 173Indices <strong>de</strong> charge pharmacologique <strong>de</strong>s psychotropes : un outil d’ai<strong>de</strong>à l’évaluation <strong>de</strong>s traitements – PO 431 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173Syndrome métabolique chez les patients traités par les antipsychotiques :étu<strong>de</strong> comparative avec un groupe temoin – PO 432. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174Analyse <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> médicaments anticholinergiques chez les patientstraités par antipsychotiques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération – PO 433 . . . . . . . . . . . . . . 174Priapisme sous neuroleptiques : effet rare mais redoutable – PO 434 . . . . . . . . . 174Sevrage <strong>de</strong> benzodiazépines : intérêt <strong>de</strong> l’association TCC/cure thermaleà partir d’une étu<strong>de</strong> longitudinale sur 70 patients, étu<strong>de</strong> SPECTH(Sevrage <strong>de</strong> Psychotropes par Éducation Psychothérapique en CureTHermale) – PO 435 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175Grossesse et psychotropes – PO 436. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175Utilisation <strong>de</strong>s antipsychotiques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération dans les hôpitauxBelges (partie I) – PO 437 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176Utilisation <strong>de</strong>s antipsychotiques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération dans les hôpitauxpsychiatriques Belges (partie II) – PO 438. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176Utilisation <strong>de</strong>s antipsychotiques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération dans les hôpitauxpsychiatriques Belges (partie III) – PO 439 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176Intérêt <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong> lithium à la clozapine, à partir d’un cas <strong>de</strong> correction<strong>de</strong> neutropénie induite – PO 440. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177Profils <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong> neuroleptiques à la sortie <strong>de</strong> 4 unités d’hospitalisationà temps complet du Mas Careiron en 2010 – PO 441 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177Antipsychotiques et manifestations bucco-<strong>de</strong>ntaires :facteurs associés – PO 442. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178Prévalence <strong>de</strong>s affections bucco-<strong>de</strong>ntaires chez <strong>de</strong>s patients sous traitementspsychotropes : étu<strong>de</strong> cas témoins – PO 443 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178Les médicaments psychotropes dans la prise en charge du trouble bipolaire :<strong>de</strong>s recommandations aux pratiques <strong>de</strong> prescription – PO 444. . . . . . . . . . . . . . 179La prescription <strong>de</strong>s neuroleptiques chez les sujets âgés à la consultationexterne <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Razi <strong>de</strong> Tunis – PO 445 . . . . . . . . . . . . . . . . . 179Myocardite associée à la clozapine : diagnostic précoce et conduiteà tenir – PO 446. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180Risques <strong>de</strong>s antipsychotiques atypiques pendant la grossesseet l’allaitement – PO 447 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180Mélatonine et insomnie <strong>de</strong> troisième âge – PO 448 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180Acci<strong>de</strong>nts iatrogènes médicamenteux imputables aux psychotropes survenusdans le service <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> Monastir (Tunisie) – PO 449. . . . . . . . . . . . . . . 181Modifications <strong>de</strong> la pharmacocinétique <strong>de</strong> la clozapine induites par le tabac,le cannabis et la caféine et leurs implications thérapeutiques – PO 450 . . . . . . . 181XXII


SommaireCatatonie aiguë : intérêt et efficacité du diazépam en intramusculaire – PO 451 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182De Marseille à Santiago du Chili : le midazolam lui fait (presque)perdre la tête – PO 452 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182Co-morbidité schizophrénie et addiction aux opiacés : comment concilierdifficultés réglementaires et intrications médicamenteuses – PO 453 . . . . . . . . . 182Syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques à l’hôpital Arrazi <strong>de</strong> Salé : difficultésdiagnostiques et <strong>de</strong> prise en charge – PO 454 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183Prise en charge thérapeutiqueÉtat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la prévalence et <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>s femmes enceintesdans un hôpital psychiatrique – PO 455 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183Évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s interventions pharmaceutiques sur les prescriptionsmédicales et le suivi biologique <strong>de</strong>s patients traités par un médicament soumisà un plan <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques (PGR) : exemple <strong>de</strong> l’agomélatine(VALDOXAN) – PO 456 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184Difficultés d’installation <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> remédiations cognitiveen Algérie – PO 457. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184Intérêt et bénéfices du traitement cognitivo-comportemental dans le troublepanique avec agoraphobie en Algérie – PO 458 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184Savoirs et psychothérapies. que fait le thérapeute <strong>de</strong> son savoir dans la relationpsychothérapeutique ? – PO 459 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185Gestion automatisée <strong>de</strong>s thérapies d’exposition par réalité virtuellepar régulation émotionnelle dans la phobie sociale : étu<strong>de</strong> cliniqueet résultats – PO 460 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185Nouveaux médias, nouvelles thérapies – PO 461. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185La perception par les infirmiers du refus <strong>de</strong> soins en milieupsychiatrique – PO 462 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185Intérêt <strong>de</strong>s thérapies comportementales et cognitives dans la prise en charge<strong>de</strong>s addictions au cannabis – PO 463. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186Programme <strong>de</strong> psychoéducation à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s patients schizophrènesdans une unité d’hospitalisation sectorielle – PO 464 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186La famille face à l’hospitalisation en psychiatrie – PO 465 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187Représentation <strong>de</strong>s soins en psychothérapie chez les étudiants.Recherche-action en santé mentale à l’université Lyon 1 – PO 466. . . . . . . . . . . 187Interruption médicale <strong>de</strong> grossesse : quand le psychiatrese prononce – PO 467. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187L’observance médicamenteuse chez les mala<strong>de</strong>s mentaux suivisen ambulatoire – PO 468. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188Effets extrapyramidaux induits par les neuroleptiques : analyse <strong>de</strong>s pratiques<strong>de</strong> prescriptions <strong>de</strong>s correcteurs anticholinergiques – PO 469 . . . . . . . . . . . . . . 188Applicabilité d’un protocole <strong>de</strong> sevrage tabagique chez les patients souffrant<strong>de</strong> schizophrénie – PO 470 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189UMI (Unité Mobile Interdépartementale), au plus près <strong>de</strong>s personnesen difficulté avec troubles du spectre autistique (TSA)en Île-<strong>de</strong>-France – PO 471 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189L’hypnose, une nouvelle approche thérapeutique – PO 472 . . . . . . . . . . . . . . . . 189L’hospitalisation à domicile est pertinente en psychiatrie – PO 473. . . . . . . . . . . 190XXIII


SommaireTraiter la dépression avec son alimentation : place <strong>de</strong>s oméga-3,entre bénéfices réels et idées reçues – PO 474 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190ECT <strong>de</strong> consolidation et <strong>de</strong> maintenance dans les troubles <strong>de</strong> l’humeur :état <strong>de</strong>s connaissances actuelles – PO 475 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191Un cas <strong>de</strong> dépression résistante : stratégie thérapeutiqueet iatrogénie – PO 476. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191Prise en charge <strong>de</strong>s symptômes obsessionnels compulsifs induitspar la clozapine dans la schizophrénie résistante – PO 477. . . . . . . . . . . . . . . . . 191UrgencesIntérêt <strong>de</strong> l’articulation service <strong>de</strong>s urgences et service d’hospitalisationpsychiatrique à domicile – PO 478 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192Profil socio-démographique et clinique <strong>de</strong>s consultants aux urgencespsychiatriques en Tunisie – PO 479 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192Psychiatres aux urgences : qui êtes-vous ? – PO 480 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193LégislationAutresL’expertise psychiatrique pénale : caractéristiques cliniques et particularités<strong>de</strong> l’acte médico-légal – PO 481 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193Les modalités d’hospitalisations en psychiatrie : entre théorie et pratique,étu<strong>de</strong> tunisienne sur 100 cas – PO 482. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194Entre blouses blanches et robes noires : le « violence risk management »un élément clé dans la prise <strong>de</strong> décision – PO 483 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194Le non lieu chez les sujets atteints <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la personnalité : particularitéssociodémographiques et médico-légales – PO 484 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194Augmentation <strong>de</strong>s hospitalisations sous la contrainte à l’hôpital Razi : motifet critères <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision en urgence – PO 485 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195Judiciarisation <strong>de</strong> la sortie et du suivi ambulatoire <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux :avis <strong>de</strong>s psychiatres exerçant à l’hôpital Razi <strong>de</strong> Manouba – PO 486 . . . . . . . . . 195Place <strong>de</strong> l’information du patient en psychiatrie ; avis <strong>de</strong> 55 psychiatresTunisiens – PO 487 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196Enseignement coordonné interactif (ECI) au dés <strong>de</strong> psychiatrie : une pédagogieparticipative interactive – PO 488 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196Cerveau et sons musicaux : comment écouter ? – PO 489 . . . . . . . . . . . . . . . . . 196Du moi psychique au moi spirituel : regard singuliersur la psychopathologie – PO 490 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197Les troubles psychiques <strong>de</strong> guerre observés dans le camp <strong>de</strong> réfugiés <strong>de</strong> RasJdir en Tunisie durant le conflit libyen – PO 491 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197Souhaits <strong>de</strong> pratique <strong>de</strong>s internes <strong>de</strong> psychiatrie : résultats d’une enquêtenationale – PO 492 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197Troubles <strong>de</strong> la cognition musicale dans les pathologies psychiatriqueset neurologiques – PO 493 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198Les projections maternelles dans l’échographie <strong>de</strong> la grossessechez <strong>de</strong>s femmes enceintes primipares – PO 494 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198Profil clinique et sociodémographique <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s difficiles hospitalisésen unite pour mala<strong>de</strong>s difficiles (UMD) – PO 495 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199XXIV


SommaireLa violence subie par le personnel soignant en psychiatrie – PO 496 . . . . . . . . . 199Le psychiatre dans les médias : quelles répercussionssur son image ? – PO 497 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199Vers <strong>de</strong>s changements inopportuns ? – PO 498. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200Observation <strong>de</strong>s comportements agressifs <strong>de</strong>s patients hospitalisésen psychiatrie légale – PO 499 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200Caractéristiques sociodémographiques et cliniques <strong>de</strong>s sujets à ultra-hautrisque <strong>de</strong> transition psychotique : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive auprès d’une populationtunisienne – PO 500 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201Le passage dans un service <strong>de</strong> psychiatrie améliore-t-il l’image <strong>de</strong> la psychiatrieauprès <strong>de</strong>s étudiants en mé<strong>de</strong>cine ? Enquête auprès <strong>de</strong> 100 étudiantsen mé<strong>de</strong>cine – PO 501 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201Validité linguistique <strong>de</strong> la version arabe littéraire du compréhensive assessmentof at risk mental states (CAARMS) – PO 502 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201Les représentations sociales <strong>de</strong> la maladie mentale : enquête en populationgénérale – PO 503 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202La violence aux services <strong>de</strong>s urgences en Tunisie : vécu <strong>de</strong>s soignantsaprès la révolution – PO 504 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202Existe-t-il une relation entre l’alexithymie et la latéralité ? – PO 505 . . . . . . . . . . 203Le psychiatre face aux agressions sexuelles <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux – PO 506 . . 203Éducation thérapeutique en psychiatrie : représentations <strong>de</strong>s soignants,<strong>de</strong>s patients et <strong>de</strong>s familles – PO 507. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203Criminalité et troubles mentaux graves – PO 508. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204Les troubles psychotiques chez le sujet âgé particularités cliniqueset thérapeutiques – PO 509. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204Heure du DSM V : épreuve du temps – PO 510 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205Du secret <strong>de</strong> l’adoption au délire <strong>de</strong> filiation – PO 511 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205Le délire <strong>de</strong> relation <strong>de</strong>s sensitifs <strong>de</strong> Kretschmer : actualitédu concept – PO 512 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206Le sommeil chez les personnes âgées : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive auprès <strong>de</strong> 50 sujetsâgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans – PO 513 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206Impact <strong>de</strong> la violence conjugale sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s femmesinfertiles – PO 514 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206Profil <strong>de</strong>s mères d’enfants suivis pour un trouble psychiatrique – PO 515 . . . . . 207Les symptômes médicalement inexpliqués en milieu psychiatrique – PO 516 . . 207La psychiatrie en 2030 ? – PO 517 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207État émotionnel et qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients atteints d’alopécie en aires :étu<strong>de</strong> cas-témoins – PO 518. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208Les femmes victimes d’homici<strong>de</strong> conjugal – PO 519 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208Les unités d’hospitalisation conjointe mère-bébé – PO 520. . . . . . . . . . . . . . . . . 209Les conduites d’automutilations : étu<strong>de</strong> à propos <strong>de</strong> 30 cas – PO 521 . . . . . . . . 209Entente conjugale, anxiété et dépression dans un groupe <strong>de</strong> femmes infertiles :étu<strong>de</strong> comparative et analytique – PO 522 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210Expertise pénale et révolution tunisienne – PO 523 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210L’épuisement professionnel chez les fonctionnaires administratifs – PO 524 . . . 210La bouffée délirante aiguë : aspects cliniques et évolutifsà propos <strong>de</strong> 63 cas – PO 525 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211XXV


SommaireLe travail nocturne : quel retentissement ? – PO 526 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211Devenir à l’âge adulte du trouble hyperactivité déficit <strong>de</strong> l’attention – PO 527 . . 211Rhazès et psychiatrie – PO 528 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212Réactions <strong>de</strong>s familles Tunisiennes aux troubles mentaux – PO 529. . . . . . . . . . 212Le vécu carcéral : quelles conséquences à la sortie ? – PO 530 . . . . . . . . . . . . . 212Évolution sociale et thématique délirante <strong>de</strong>s patients psychotiques – PO 531 . 213Humeur et qualité <strong>de</strong> vie chez les femmes atteintes <strong>de</strong> scléro<strong>de</strong>rmiesystémique – PO 532 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213Implication <strong>de</strong> l’homogène Otx2 dans la physiopathologie <strong>de</strong>s troublespsychiatriques : caractérisation comportementale dans un modèle <strong>de</strong> souristransgénique – PO 533 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214La post révolution tunisienne : qu’en est-il <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>spsychiatriques – PO 534 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214Psychiatrie et croyances traditionnelles au Maroc : un bras <strong>de</strong> ferperpétuel – PO 535 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215L’évolution <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> soins psychiatriques chez les détenusavant et après la révolution tunisienne – PO 536 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215Étu<strong>de</strong> prospective et perdus <strong>de</strong> vue. Le rôle <strong>de</strong> l’infirmière<strong>de</strong> recherche – PO 537 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215Prise en charge <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux à libreville : les différents circuitsthérapeutiques – PO 538. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216Les répercussions psychologiques <strong>de</strong> l’acné chez les adolescents – PO 539. . . 216XXVI


Communications orales <strong>de</strong> CO 01 à CO 16


Communications oralesCommunicationsorales<strong>de</strong>CO01 àC016Trouble<strong>de</strong>l’humeurCO 01DÉFICIT DE L’INHIBITION COGNITIVE CHEZ LESPERSONNES ÂGÉES DÉPRIMÉES : UN MARQUEURNEUROCOGNITIF DU RISQUE SUICIDAIRE ?S. RICHARD-DEVANTOY (1), G. TURECKI (1),D. LE GALL (2), F. JOLLANT (1), T. GALLARDA (3)(1) McGill University, Department of Psychiatry & Douglas MentalHealth University Institute, MONTREAL, CANADA(2) Laboratoire <strong>de</strong> Psychologie <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire EA 4638,UNIVERSITÉS DE NANTES ET ANGERS, FRANCE ;(3) SHU Sainte-Anne, PARIS, FRANCEObjectif : Enjeu <strong>de</strong> santé publique, le suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> la personneâgée représente plus <strong>de</strong> 28 % <strong>de</strong>s suicidés chaque annéeen France. Contrairement aux patients adultes d’âge moyen,les bases neurocognitives <strong>de</strong>s conduites suicidaires chez lespersonnes âgées ont été peu explorées. Ici, nous avons cherchéà évaluer un déficit <strong>de</strong> l’inhibition cognitive, un mécanismeprésumé majeur <strong>de</strong> la vulnérabilité suicidaire, chez <strong>de</strong>spersonnes âgées déprimées suicidantes.Métho<strong>de</strong> : Soixante participants ont été recrutés : <strong>de</strong>s personnesâgées (> 65 ans) déprimées (HAM-D 17 items > 18)et suicidantes (n = 20), <strong>de</strong>s contrôles déprimés sans antécé<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> conduites suicidaires (n = 20) et <strong>de</strong>s contrôles sains(n = 20). Les trois fonctions <strong>de</strong> l’inhibition cognitive ont étéparticulièrement examinées selon le modèle d’Hasher etZacks : l’accès à l’information pertinente (en utilisant la tâche<strong>de</strong> lecture en présence <strong>de</strong> distracteurs), la suppression <strong>de</strong>sinformations <strong>de</strong>venues non pertinentes en mémoire <strong>de</strong> travail(Trail Making Test, Rule Shift Cards), et la freination <strong>de</strong>sréponses dominantes (Stroop Test, Hayling Sentence CompletingTest, Go/No-Go Test).Résultats : Les trois fonctions d’accès, <strong>de</strong> suppression et <strong>de</strong>freinage <strong>de</strong> l’inhibition cognitive, et cette <strong>de</strong>rnière en composantemotrice, étaient davantage altérées chez les personnesâgées déprimées suicidantes par rapport aux contrôles dépriméset sains, après ajustement <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> confusion(âge, niveau <strong>de</strong> MMSE, intensité <strong>de</strong> la dépression, vitesse<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l’information).Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> suggère que l’incapacité à inhiberl’accès à l’information en mémoire <strong>de</strong> travail, et à bloquer etsupprimer les informations <strong>de</strong>venues non pertinentes pourraitnuire aux capacités du patient à répondre adéquatementà <strong>de</strong>s situations stressantes, aboutissant à un risque accru<strong>de</strong> conduites suicidaires au cours <strong>de</strong> la dépression <strong>de</strong> la personneâgée. Des interventions peuvent être mises au pointpour cibler spécifiquement les troubles cognitifs dans la préventiondu suici<strong>de</strong> chez les personnes âgées déprimées.Mots clés : Conduites suicidaires ; Fonctions exécutives ; Inhibitioncognitive ; Personnes âgées ; Prévention.CO 02AUGMENTATION DU TAUX DE TENTATIVEDE SUICIDE EN BELGIQUE ET CRISE ÉCONOMIQUEW. PITCHOT (1), M. WAUTHY (2), J.-P. LABILLE (2)(1) Université <strong>de</strong> Liège, LIÈGE, BELGIQUE ;(2) Solidaris, BRUXELLES, BELGIQUELes suici<strong>de</strong>s et les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> présentent actuellementun caractère véritablement épidémique. Dans lemon<strong>de</strong>, environ 1 million <strong>de</strong> personnes se suici<strong>de</strong>nt chaqueannée. Ces <strong>de</strong>rnières années, le risque <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> et <strong>de</strong> tentative<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> a augmenté <strong>de</strong> manière très sensible. Parmiles pays <strong>de</strong> la Communauté Européenne, la Belgique occupeune place tristement privilégiée.En 2012, à l’initiative <strong>de</strong> l’Union Nationale <strong>de</strong>s MutualitésSocialistes (Solidaris), nous avons réalisé une enquêteauprès d’un échantillon <strong>de</strong> 1 000 personnes (18-75 ans, Wallonie– Bruxelles, représentativité sociologique) évaluantnotamment la prévalence <strong>de</strong> la dépression majeure et <strong>de</strong> lasuicidalité. La symptomatologie dépressive a été mesuréepar le PHQ-9 (Patient Health Questionnaire-9).Sur base du PHQ-9, on peut considérer que plus <strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong>la population souffre d’un épiso<strong>de</strong> dépressif majeur aumoment <strong>de</strong> l’évaluation. Ce pourcentage représente unéchantillon <strong>de</strong> la population souffrant actuellement d’unedépression modérément sévère ou sévère. La prévalence surla vie <strong>de</strong> la tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 8 %. En outre, 12 %<strong>de</strong>s personnes interrogées ont déjà pensé à se suici<strong>de</strong>r. Dansl’étu<strong>de</strong> ESEMeD réalisée en 2001, environ 3,2 % <strong>de</strong>s personnesinterrogées avaient déjà envisagé <strong>de</strong> mettre fin àleurs jours et 2,9 % avaient déjà tenté <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r au cours<strong>de</strong> leur vie. Si on réalise une comparaison avec l’étu<strong>de</strong> ESE-MeD, on peut conclure que sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 ans,les comportements suicidaires ont augmenté sensiblement.Ils reflètent <strong>de</strong> manière assez inquiétante la souffrance psychologique<strong>de</strong> la population et indirectement l’importance dudésespoir.Les facteurs socio-environnementaux sont une sourceimportante d’inquiétu<strong>de</strong>. La santé, les enfants et le travailreprésentent les principales préoccupations <strong>de</strong> la population.En particuliers, la situation socio-économique et le risque <strong>de</strong>perdre son i<strong>de</strong>ntité nationale semblent expliquer en partie lamauvaise santé psychologique <strong>de</strong> la population. Les résultats<strong>de</strong> l’enquête suggèrent une relation entre une aggravation <strong>de</strong>la situation socio-économique et la dépression.CO 03RECRUDESCENCE DU SUICIDE PAR IMMOLATIONPENDANT LA RÉVOLUTION TUNISIENNE : IMPACTPSYCHOLOGIQUE SUR LE PERSONNEL SOIGNANTI. DERBEL, S. HAJERI, R. TRIKI, M. BEN DALY, I. JOHNSON,L. DELLAGI, K. TABBANE(1) Hôpital Razi, LA MANNOUBA, TUNISIEIntroduction : L’immolation du jeune Tunisien MohamedBouazizi qui protestait contre l’injustice sociale a été à l’originenon seulement <strong>de</strong> la Révolution tunisienne, mais aussid’une succession <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par immolation. Ils’en est suivi une augmentation du taux d’hospitalisationsdans l’unité <strong>de</strong> réanimation <strong>de</strong>s grands brûlés. Comment cephénomène a-t-il été vécu par le personnel soignant <strong>de</strong> ceservice ?Objectif : Déterminer l’impact psychologique <strong>de</strong> cette vague<strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> (TS) par immolation sur le personnelsoignant.L’Encéphale, 2013 ; 39 : 3-9 3


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMéthodologie : Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive portant surune population <strong>de</strong> 30 personnels soignants, médical et paramédicaldu centre <strong>de</strong>s grands brûlés <strong>de</strong> Ben Arous à Tunis.Résultats : L’accroissement du taux d’hospitalisations a augmentéla charge <strong>de</strong> travail : une sensation <strong>de</strong> fatigue intenseavec débor<strong>de</strong>ment est rapportée par 82 % <strong>de</strong> la population.On a noté une symptomatologie anxieuse chez 50 % <strong>de</strong> lapopulation et une symptomatologie dépressive chez 30 %.Seuls 19 % ne rapportent aucune symptomatologie. 82 % ontrapporté une sensation <strong>de</strong> débor<strong>de</strong>ment, 50 % un sentimentd’impuissance qui a affecté la prise en charge <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>schez 57 % tandis que 20 % seulement ont rapporté une diminutiondu ren<strong>de</strong>ment.On a noté <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques chez 11,5 %.Seulement 11 % ont consulté <strong>de</strong>s psychiatres et ont nécessitéun traitement (anxiolytiques + antidépresseurs dans unseul cas, et anxiolytiques seuls dans 2 cas). Par contre 30 %ont eu recours à une auto-médication (anxiolytiques seuls).Conclusion : Le caractère violent et spectaculaire <strong>de</strong> l’immolationa frappé le personnel soignant qui a eu un contact rapprochéavec les victimes. Une prise en charge adéquate etdans les délais pour le personnel soignant s’impose pour éviterce genre <strong>de</strong> traumatisme.CO 04DÉFICIT DU TRANSFERT INTERHÉMISPHÉRIQUEDANS L’ALEXITHYMIE : UN TEST CLINIQUE SIMPLEX. PROUDNIKOVA, Y. HODÉCentre Hospitalier <strong>de</strong> Rouffach, ROUFFACH, FRANCEL’alexithymie, caractérisée par une difficulté à décrire sesémotions et celles d’autrui, est plus fréquente parmi les sujetssouffrant <strong>de</strong> troubles psychiatriques (ex : troubles dépressifs,troubles psychosomatiques, troubles addictifs, THADA).L’existence d’alexithymie chez <strong>de</strong>s sujets avec un syndrome<strong>de</strong> dysconnexion calleuse suggère qu’un déficit du transfertinterhémisphérique peut contribuer à ce trouble. Compte tenudu rôle <strong>de</strong> l’hémisphère gauche dans les processus analytiqueset verbaux, et celui <strong>de</strong> l’hémisphère droit dans l’expressionémotionnelle non verbale, on peut s’attendre à ce qu’unealtération <strong>de</strong>s échanges interhémisphériques réduise lescapacités à décrire les émotions. Ainsi, il a été montré qu’undéficit <strong>de</strong> transfert interhémisphérique était associé à <strong>de</strong>stroubles alexithymiques. Ce déficit peut être exploré par untest <strong>de</strong> discrimination tactile digitale dans lequel un sujet,yeux fermés, doit indiquer avec son pouce les doigts touchéspar l’examinateur, soit sur la main stimulée, soit sur l’autremain. Dans une étu<strong>de</strong> [1] utilisant cette procédure, les sujetsalexithymiques avaient un déficit du transfert interhémisphériquepar rapport aux contrôles avec un test nécessitant environ35 mn <strong>de</strong> passation. Nous avons voulu vérifier si un protocolesimilaire, avec un temps <strong>de</strong> passation <strong>de</strong> 9 mn, pouvaitconfirmer ces résultats, dans une approche dimensionnelle<strong>de</strong> l’alexithymie.L’étu<strong>de</strong> a été réalisée sur 25 sujets (11 hommes et 14 femmes),âgés <strong>de</strong> 25 à 59 ans. Les scores d’alexithymie variaient<strong>de</strong> 23 à 50 à la TAS-20 (moyenne : 33,2 ± 7,2). Une corrélationpositive entre l’importance du déficit interhémisphériqueet le score d’alexithymie a été retrouvée (test <strong>de</strong> Pearsonr = 0,40, p = 0,05).Nous confirmons les résultats d’étu<strong>de</strong>s antérieures mais à ladifférence <strong>de</strong> celles-ci, les liens entre le déficit <strong>de</strong> transfertinterhémisphérique et l’alexithymie sont analysés sous unangle dimensionnel chez <strong>de</strong>s sujets sains sans alexithymiepathologique. Ceci a été montré avec un temps <strong>de</strong> passationraccourci et donc plus adapté à la pratique clinique courante,ce qui permettra <strong>de</strong> faciliter <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur ce sujet.[1] Parker J, Keightley M, Smith C, Taylor G. Interhemispherictransfer <strong>de</strong>ficit in alexithymia : an experimental study. PsychosomMed 1999 ; 61 : 464-8.CO 05DÉPISTAGE DES SUJETS À RISQUE DE TROUBLESDES CONDUITES ALIMENTAIRESÀ L’ADOLESCENCE : ÉTUDE DESCRIPTIVECHEZ 3 344 COLLÉGIENSS. BILLARD, A. GAY, T. SIGAUD, J. BONNET, B. VIVET,F. LANGCHU Saint-Étienne, SAINT-ÉTIENNE, FRANCELes troubles <strong>de</strong>s conduites alimentaires (TCA), que ce soitl’anorexie mentale, la boulimie, ou les troubles non spécifiques,posent <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> santé publique graves chezles adolescents et les adultes jeunes du fait <strong>de</strong> leur fréquenceet <strong>de</strong> leur évolution. Concernant le dépistage, les données<strong>de</strong> la littérature pour les sujets <strong>de</strong> 14-17 ans ne sont pas fournieset concernent plutôt les sujets <strong>de</strong> 18-25 ans.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail a été <strong>de</strong> dépister les sujetsà risque <strong>de</strong> TCA dans une large population d’adolescent <strong>de</strong>14 à 16 ans.Métho<strong>de</strong> : Des collégiens <strong>de</strong> 14 à 16 ans (40 % <strong>de</strong>s élèves<strong>de</strong> 3 e <strong>de</strong> la Loire) ont passé un auto-questionnaire composéd’un test <strong>de</strong> silhouettes, et <strong>de</strong> 5 autres échelles <strong>de</strong> dépistage<strong>de</strong>s TCA. Les sujets considérés à risque à l’issue du questionnaireont passé un entretien d’évaluation (Eating Disor<strong>de</strong>rsExamination : EDE) afin d’affiner les données.Résultats : Sur les 3 344 élèves ayant rempli le questionnaire,2 769 ont été retenus (exclus : âge extrême et questionnairesincomplets) dont 53,6 % <strong>de</strong> filles et 46,4 % <strong>de</strong>garçons. 968 individus considérés à risque ont passél’hétéro-évaluation et sur ces sujets à risque, 5 % ont eu undiagnostic d’anorexie mentale ou <strong>de</strong> boulimie posé (80 % <strong>de</strong>filles). Les groupes en fonction <strong>de</strong> l’IMC sont répartis <strong>de</strong> lafaçon suivante pour les <strong>de</strong>ux sexes : Dénutris (2,3 %), maigres(4,6 %), normaux (74,8 %) surpoids (9,8 %) obésité(8,5 %). Chez les filles, l’insatisfaction corporelle et la restrictionaugmente avec l’âge et l’IMC alors que chez les garçons,seul l’IMC compte. Les variables qui permettent <strong>de</strong> prédirele mieux les variations <strong>de</strong> l’IMC chez les filles et les garçonsdiffèrent nettement.Conclusion : Les chiffres retrouvés dans cette étu<strong>de</strong> concor<strong>de</strong>ntavec ceux d’autres étu<strong>de</strong>s européennes dépistant plusd’un tiers <strong>de</strong> sujets à risque <strong>de</strong> TCA dès 14 ans. Cependant,même si peu d’individus ont un TCA bien individualisé à cetâge, la proportion <strong>de</strong> TCA non spécifique est élevée. Cecimontre la nécessité <strong>de</strong> mettre au point <strong>de</strong>s questionnairesPédopsychiatrie4


Communications orales<strong>de</strong> dépistage adaptés à l’adolescent afin <strong>de</strong> permettre uneprise en charge précoce. Des étu<strong>de</strong>s longitudinales commençantdès 14 ans seraient instructives pour voir l’évolution <strong>de</strong>ssujets à risque dans les années qui suivent.CO 06PLACE DE LA REMÉDIATION COGNITIVEDANS LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTSHYPERACTIFSM. HAMZA (1), Z. ABBES (1), H. BEN YAHIA (1),Y. MORVAN (2), I. AMADO (2), K. TABBANE (1),A. BOUDEN (1)(1) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE(2) Hôpital Sainte-Anne, PARIS, FRANCEIntroduction : La remédiation cognitive est une stratégied’intervention visant à améliorer les fonctions cognitives déficitaires.Elle trouve une place dans la prise en charge <strong>de</strong>senfants présentant un trouble hyperactivité déficit <strong>de</strong> l’attention(THADA) <strong>de</strong>vant les troubles cognitifs qui lui sont associés.Objectifs : Appliquer un programme <strong>de</strong> remédiation cognitivechez les enfants présentant un THADA et évaluer son efficacitésur leurs capacités attentionnelles, leurs performancesscolaires et leur comportement.Métho<strong>de</strong> : 27 enfants présentant un THADA, diagnosticretenu selon les critères du DSMIV, ont été inclus. Ils ont étéévalués avant le début du programme par <strong>de</strong>s épreuvesneuropsychologiques : le subtest Tour du bilan neuropsychologique<strong>de</strong> l’enfant (NEPSY), la Figure Complexe <strong>de</strong> Rey, lesCPM <strong>de</strong> Raven, les Cubes <strong>de</strong> Kohs et l’épreuve d’Empan <strong>de</strong>chiffres direct et indirect.L’Attentional Network Test (ANT) a été utilisé pour l’évaluationattentionnelle et <strong>de</strong>s phénomènes pré attentifs. Tous lesenfants ont été réévalués une semaine après la fin du programme.Le programme <strong>de</strong> remédiation utilisé est le CognitiveRemediation Therapy (CRT) élaboré par Delahunty et al.et comprend trois modules : flexibilité cognitive, planificationet mémoire. Les séances sont faites à un rythme d’uneséance par semaine <strong>de</strong> 45 mn chacune avec une durée totale<strong>de</strong> 14 semaines.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s enfants recrutés est <strong>de</strong> 10 ans.Huit ont achevé le programme et ont été retestés. Les résultatspréliminaires montrent une amélioration <strong>de</strong>s résultatsscolaires avec un meilleur maintien <strong>de</strong> l’attention soutenue,une meilleure planification et organisation <strong>de</strong>s tâches, unediminution <strong>de</strong> l’impulsivité, une meilleure exploitation <strong>de</strong>sstratégies cognitives et une amélioration <strong>de</strong> la mémoire àcourt terme. Au niveau <strong>de</strong> l’ANT, nous retrouvons une réduction<strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réponses avec un nombre d’erreurs moindredans les tests pratiqués à la fin du programme. Dix n’ontpas terminé la totalité du programme et 9 sont encore encours d’évaluation.Conclusion : La remédiation cognitive peut constituer unenouvelle approche thérapeutique dans la prise en charge duTHADA et produire une amélioration significative <strong>de</strong>s troubles<strong>de</strong>s fonctions cognitives qui lui sont associés.CO 07EFFET DU MÉTHYLPHENIDATESUR LES STRUCTURES CÉRÉBRALESDES ENFANTS ATTEINTS DE TROUBLEDE L’ATTENTION AVEC HYPERACTIVITÉ :UNE ÉTUDE DE MORPHOMÉTRIE VOXEL À VOXELT. VILLEMONTEIX (1), S. DE BRITO (2), H. SLAMA (3),M. KAVEC (4), D. BALERIAUX (4), T. METENS (4),J. MENDLEWICZ (5), P. PEIGNEUX (3), I. MASSAT (1)(1) INSERM U894 Team 1, Centre <strong>de</strong> Psychiatrie et <strong>de</strong> Neurosciences(CPN), PARIS, FRANCE(2) School of Psychology, Birmingham University, BIRMIN-GHAM, ROYAUME-UNI(3) UR2NF – Neuropsychology and Functional NeuroimagingResearch Unit, ULB, BRUXELLES, BELGIQUE(4) Department of Radiology, Clinics of Magnetic Resonance,Erasme Hospital, BRUXELLES, BELGIQUE(5) B Laboratory of Experimental Neurology, Université Libre <strong>de</strong>Bruxelles (ULB), BRUXELLES, BELGIQUEIntroduction : Des déficits <strong>de</strong>s fonctions exécutives ont étémis en évi<strong>de</strong>nce chez les enfants souffrant <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong>l’attention/hyperactivité (TDAH), impliquant les circuitsfronto-striataux, le cervelet, mais également les régions temporaleset le cortex cingulaire. On suppose que ces déficitssont liés à un délai <strong>de</strong> maturation cérébrale chez les patientsTDAH, bien que les étu<strong>de</strong>s d’imagerie structurelle aientdonné <strong>de</strong>s résultats hétérogènes. Cette hétérogénéité estpeut-être en partie causée par l’inclusion <strong>de</strong> proportionsvariables <strong>de</strong> patients traités au méthyphénidate au sein <strong>de</strong>séchantillons <strong>de</strong> patients TDAH, alors même que les effets <strong>de</strong>ce traitement sur les structures cérébrales <strong>de</strong>meurent largementinconnus.Métho<strong>de</strong> : Notre étu<strong>de</strong> est la première à utiliser la morphométrievoxel à voxel pour comparer les volumes <strong>de</strong> matièregrise d’enfants présentant un TDAH <strong>de</strong> type mixte n’ayantjamais reçu <strong>de</strong> traitement médicamenteux (n = 34), d’enfantsprésentant un TDHA <strong>de</strong> type mixte ayant reçu un traitementau méthylphénidate durant 12 moins au minimum (n = 26) etd’enfants contrôles (n = 26), comparables en âge, QI et catégoriesocio-professionnelle. Cinq régions d’intérêt ont étéexaminées : les ganglions <strong>de</strong> la base, le cortex cingulaire, lecervelet, le lobe temporal et le cortex préfrontal inférieur. Lesanalyses ont été conduites sur l’échantillon total mixte(n = 84) dans un premier temps, puis sur le sous-échantillon<strong>de</strong> garçons intégrés dans l’étu<strong>de</strong> (n = 49).Résultats et conclusions : Les contrôles et les patients TDAHtraités présentaient <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> matière grise plus importantsque les patients TDAH non traités dans le cortex préfrontalinférieur. Les garçons TDAH non traités présentaient<strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> matière grise moins importants que les garçonscontrôles dans le lobe temporal et dans le cortex cingulaire.Ces résultats suggèrent que <strong>de</strong>s déficits structurelssont présents dans ces régions chez les patients TDAH, etsuggèrent pour la première fois un effet normalisateur duméthylphénidate sur le cortex préfrontal inférieur, une régionsoli<strong>de</strong>ment impliquée dans les mécanismes d’inhibitionmotrice.5


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePsychoseCO 08ADOS ET PORNO : IMPACT DE LA CONSOMMATIONDE PORNOGRAPHIE CHEZ LES ADOLESCENTSAGRESSEURS SEXUELSA. JOFFROY, C. BAÏS, S. LAZUTTES, P. COURTET,M. LACAMBRE(1) CHRU Montpellier, MONTPELLIER, FRANCEAujourd’hui, avec les nouvelles techniques d’information et<strong>de</strong> communication, le sexe est sur le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la scène.La facilité d’accès à internet et l’arrivée <strong>de</strong>s smartphonesouvrent sans limite le mon<strong>de</strong> du porno aux adolescents <strong>de</strong>plus en plus tôt. L’âge moyen <strong>de</strong> la première exposition à lapornographie sur internet est <strong>de</strong> 11 ans : 58 % <strong>de</strong>s garçonset 45 % <strong>de</strong>s filles ont vu leurs premières images pornos entre8 et 13 ans (Marzano et Rozier, 2005). D’autant que la pornographiea entamé une métamorphose <strong>de</strong>puis les années90 : images chocs, plus violentes, actes sexuels déshumanisés.Cette <strong>de</strong>rnière vague pornographique interroge sur leseffets du contenu <strong>de</strong> ces images violentes chez les enfantset adolescents. Le lien entre consommation <strong>de</strong> porno et adolescentsagresseurs sexuels pose alors question…En effet, l’adolescent vulnérable, cantonné dans son développementpsychosexuel par son entourage familial, seraittenté <strong>de</strong> se tourner vers la pornographie pour assouvir sacuriosité sexuelle. Le porno <strong>de</strong>vient alors le principal vecteurd’information sexuelle et d’initiation à la sexualité. Cetteexposition précoce et régulière interroge sur l’émergence <strong>de</strong>distorsions cognitives. La désensibilisation aux images, labanalisation <strong>de</strong> la violence dans les pratiques sexuelles pourraientfavoriser le passage à l’acte violent.En France, les adolescents sont impliqués dans la moitié <strong>de</strong>sviols sur mineur <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 15 ans (Ministère <strong>de</strong> La Justiceet <strong>de</strong>s Libertés, 2009). Pourtant, le lien entre consommation<strong>de</strong> pornographie et agression sexuelle n’est pas clairementétabli. Certaines étu<strong>de</strong>s laissent à penser que la pornographiepourrait influencer les adolescents les plus vulnérables(Seto, Lalumière, 2010) mais d’autres travaux apportent <strong>de</strong>srésultats différents voir contradictoires (Blachère, Merguy,2009). La consommation <strong>de</strong> pornographie va-t-elle conduireau passage à l’acte ? Ou au contraire, permettre <strong>de</strong> canaliser<strong>de</strong>s pulsions ou fantasmes sexuels ? Quelles sont lesexpériences sexuelles et amoureuses <strong>de</strong> ces adolescentsconsommateurs <strong>de</strong> porno ? Nous proposons une revue <strong>de</strong>littérature exhaustive et actualisée pour abor<strong>de</strong>r ces questionsd’actualités complexes qui concernent tous les professionnelstravaillant auprès d’adolescents.CO 09SCHIZOPHRÉNIE ET COGNITION SOCIALE :QUELS RÔLES POUR LA RECONNAISSANCE DESÉMOTIONS FACIALES ET LA THÉORIE DE L’ESPRITP. BRAZO (1), V. BEAUCOUSIN (2), L. LECARDEUR (1),S. DOLLFUS (1)(1) CHU <strong>de</strong> CAEN, service <strong>de</strong> psychiatrie ; Université <strong>de</strong> CaenBasse-Normandie, UMR6301 ISTCT, équipe ISTS, CAEN,FRANCE(2) Laboratoire <strong>de</strong> psychopathologie et neuropsychologie, Université<strong>de</strong> Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCEBut : La reconnaissance <strong>de</strong>s émotions faciales et la théorie<strong>de</strong> l’esprit (ToM) sous-ten<strong>de</strong>nt les interactions sociales, quisont altérées dans la schizophrénie. Nous avons cherché unealtération <strong>de</strong>s capacités pour ces 2 processus et leurs relationschez <strong>de</strong>s patients schizophrènes.Métho<strong>de</strong>s : Seize patients (DSM IV) sont comparés à16 volontaires sains (VS) appariés avec 2 tâches :– la NimStim Face Set (Tottenham 2009) ;– un test d’attribution d’intention à autrui (AIA, Sarfati 1997),complété par <strong>de</strong>ux tâches contrôles (CPP : causalité physiqueavec personnage, CPO : causalité physique avec objet,Brunet 2000).Les ANOVAs portent sur le taux <strong>de</strong> réponse (RC, réponsescorrectes/nombre <strong>de</strong> stimuli, %) et le temps <strong>de</strong> réponse pourles réponses correctes (TR, non limité, ms) avec pour facteursles catégories d’émotions (colère, gaieté, tristesse) oula ToM (AIA, CPP, CPO) et les groupes (patients/VS). Nousétudions les corrélations entre les tâches.Résultats majeurs statistiquement significatifs :1) Émotions :• Effet Groupe (RC, TR) : les patients sont altérés comparésaux VS.2) ToM :• effet Groupe (RC, TR) : les patients sont altérés comparésaux VS ;• effet Catégorie (RC, TR) : AIA est la plus difficile et la pluslongue à réaliser alors que CPO est la plus rapi<strong>de</strong> ;• interaction Groupe x Catégorie (TR) : les patients traitentCPO plus vite que AIA et CPP, les VS traitent CPO plus viteque CPP et CPP plus vite que AIA.3) Corrélations (r 2 ) :• patients : émotions et AIA : RC (0.6), TR (0.7) ; CPP : TR(0.9) ; CPO : TR (0.8) ;• VS : émotions et CPO : RC (0.5).Discussion : Les patients réussissent moins et sont plus lentsque les VS pour les 2 tâches.Leur TR ne diffère pas entre AIA et CPP, toutes 2 mettant enscène un personnage. Chez les VS, le TR croît en proportion <strong>de</strong>la présence d’information supplémentaire (CPO < CPp < AIA).Les patients pourraient traiter <strong>de</strong> manière similaire une scèneavec personnage, qu’il y ait ou non nécessité d’activer la ToM.Chez les patients, les tâches sont corrélées au contraire <strong>de</strong>sVS. Leurs performances pendant ces tâches pourraient solliciterles mêmes processus cognitifs et/ou réseaux neuraux.La ToM semble donc s’activer différemment dans les <strong>de</strong>uxgroupes. Chez les patients, cette activation pourrait être liéeà la reconnaissance <strong>de</strong>s émotions faciales.CO 010ANTISOCIALITÉ ET TROUBLES PSYCHOTIQUES :DE L’HÉBOÏDOPHRÉNIE À LA PSYCHOPATHIEGRAVE EN PASSANT PAR SCHIZOPHRENIASIMPLEX : LE CHAOS NOSOGRAPHIQUEI. BOUANENE (1), I. BOUANENE (2), L. BARRAULT (1),M. HADJ AMMAR (2), K. BEN SALEM (2)(1) Centre Hospitalier René Dubos, PONTOISE, FRANCE(2) Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Monastir, MONASTIR, TUNISIE6


Communications oralesIntroduction : Depuis la <strong>de</strong>scription par Kahlbaum en 1890<strong>de</strong> l’héboïdophrénie comme forme atténuée <strong>de</strong> la folie juvénileà la frontière <strong>de</strong>s troubles du caractère et <strong>de</strong> la maladiedéclarée, l’association entre psychopathie et psychose necesse <strong>de</strong> subir un remaniement nosographique. Elle a étéconsidérée comme une forme <strong>de</strong> la schizophrénia simplexpar Bleuler, et désignée comme une forme pseudopsychopathique<strong>de</strong> la schizophrénie par la nosographie française.Les données actuelles suggèrent que la co-morbidité d’uneschizophrénie et d’une psychopathie est plus importantechez les patients violents que non violents sans donner uneréponse claire concernant la nature <strong>de</strong> la relation entre ces<strong>de</strong>ux entités.Objectif : Étudier la co-morbidité entre la psychopathie et lestroubles mentaux.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> transversale comparant 48 patientsadmis pour <strong>de</strong>s crimes violents et jugés non responsables à55 patients admis selon le mo<strong>de</strong> d’office ordinaire dans2 unités « fermées » en Tunisie. Les traits psychopathiquesont été évalués par l’échelle PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised). Le diagnostic <strong>de</strong> psychopathie est posé sur la based’un score <strong>de</strong> 30 ou plus, entre 20 et 30 le cas est qualifié <strong>de</strong>« mixte ».Résultats : La schizophrénie était le diagnostic le plus porté(75,7 %). Un trouble lié à l’utilisation d’une substance (TLUS)comorbi<strong>de</strong> a été retrouvé dans 38,8 % <strong>de</strong>s cas. Le scoremoyen à la PCL-R était <strong>de</strong> 10,73 ± 7,58. Deux patients présentaient<strong>de</strong>s traits psychopathiques manifestes et 12 étaientqualifiés <strong>de</strong> cas « mixtes ». Les patients « forensic » avaient<strong>de</strong>s scores moyens plus élevés à la PCL-R (13,75 vs 8,09 ;p < 10 –3 ). Les patients paranoï<strong>de</strong>s avaient le score moyen<strong>de</strong> psychopathie le plus élevé (p < 0,039). La présence d’unTLUS co-morbi<strong>de</strong> était également associée à un scoremoyen plus élevé à la PCL-R (14,3 vs 8,4 ; p < 10 –3 ).Conclusion : Notre travail a permis <strong>de</strong> retrouver une co-morbidité« catégorielle » entre les troubles mentaux chez lesmala<strong>de</strong>s violents et la classe incluant les scores <strong>de</strong> psychopathie<strong>de</strong> 20 à 40, Une co-morbidité « dimensionnelle » entrele sous-type paranoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> la schizophrénie et la psychopathieet une co-morbidité « pronostique » entre les troublesmentaux et la psychopathie en matière <strong>de</strong> passage à l’actetransgressif.CO 011IMPACT DU VÉCU DE LA GUERRE AU LIBANSUR LA VIOLENCE DES PATIENTS PSYCHOTIQUESE. SAMAHA (1), S. RICHA (2), M. MATTAR (1),M. ROTHARMEL (3), O. GUILLIN (3), M.F. POIRIER (4),F. KAZOUR (5)(1) Université Saint-Joseph, BEYROUTH, LIBAN(2) Hôtel-Dieu <strong>de</strong> France, BEYROUTH, LIBAN(3) Centre Hospitalier du Rouvray, ROUEN, FRANCE(4) Service Hospitalo-Universitaire (SHU), Centre HospitalierSainte-Anne, PARIS, FRANCE(5) Hôpital Psychiatrique <strong>de</strong> la Croix, JAL EL DIB, LIBANIntroduction : La violence <strong>de</strong>s patients psychotiques se manifestedans les phases aiguës <strong>de</strong> la maladie et dans les pério<strong>de</strong>s<strong>de</strong> rechutes. La guerre et la violence dans l’entourage dupatient pourraient influencer les symptômes. Le but <strong>de</strong> cetteétu<strong>de</strong> est d’évaluer l’agressivité <strong>de</strong>s patients psychotiques enfonction <strong>de</strong> leur vécu d’inci<strong>de</strong>nts traumatiques au Liban.Métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> menée sur <strong>de</strong>ux sites au Liban : HôpitalPsychiatrique <strong>de</strong> la Croix et Hôtel-Dieu <strong>de</strong> France. Critèresd’inclusion : âge > 18 ans et critères diagnostiques <strong>de</strong>s troublespsychotiques (DSM IV), admis pour plus <strong>de</strong> 7 jours. Critèred’exclusion : diagnostic <strong>de</strong> démence. Données recueillies: sociodémographiques, antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> vécu d’inci<strong>de</strong>ntstraumatiques durant la guerre, données cliniques portant surla maladie et le traitement. Échelles utilisées : MINI-DSM IV,CGI et BPRS (remplies à l’entrée et à la sortie). L’évolutionquotidienne du comportement agressif du patient a été mesuréeavec l’OAS (Overt Aggression Scale) remplie chaquejour. Chaque patient a été suivi pendant maximum 28 jours.Résultats : 34 patients ont été inclus avec les diagnosticssuivants : 20 schizophrénies, 11 troubles schizo-affectifs,1 trouble délirant, 1 état psychotique aigu, 1 psychose postabus <strong>de</strong> substance. 20 ont présenté un comportement agressifdurant leur hospitalisation. La moyenne <strong>de</strong>s jours d’agressivitéétait <strong>de</strong> 1.94 j. 30 patients ont vécu <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong>guerre au Liban, 9 parmi 34 ont été victimes d’au moins un événementviolent durant la guerre et 14 ont été victimes d’événementstraumatiques durant leur vie (inclus les événements <strong>de</strong>guerre). Les patients ayant vécu une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> guerre auLiban avaient moins <strong>de</strong> jours d’agressivité que ceux qui n’ontpas vécu la guerre (1,57 vs 3,33 j.) (p = 0,01). Les victimesd’événements violents durant la guerre étaient moins agressivesque les non-victimes (0,78 vs 2,08 j.) (p = 0,008).Discussion : Les patients victimes <strong>de</strong> traumatismes durant laguerre ont présenté moins <strong>de</strong> comportements agressifs queceux qui n’ont pas vécu <strong>de</strong> tels inci<strong>de</strong>nts. La résilience faceà la guerre pourrait expliquer cette diminution chez lespatients les plus exposés aux traumatismes.CO 012SCHIZOPHRÉNIE ET L’APPRÉCIATIONDE L’HUMOURS. REGAT, E. ÉTIENNE, N. BOUAZIZ, R. BENADHIRA,S. BRAHA, D. JANUELEPS Villeevrard, NEUILLY-SUR-MARNE, FRANCEIntroduction : L’humour est une forme d’esprit railleuse « quis’attache à souligner le caractère comique, ridicule, absur<strong>de</strong>ou insolite <strong>de</strong> certains aspects <strong>de</strong> la réalité ». Plusieursétu<strong>de</strong>s « J. Delay et al. 1954 », « Sarfati et Hardy-Baylé,1999 »…, ont rapporté un déficit dans l’aptitu<strong>de</strong> à comprendrel’humour chez les patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie quiserait en rapport avec un déficit dans la théorie d’esprit.Objectifs : L’objectif principal <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer lescapacités <strong>de</strong>s patients présentant une schizophrénie àapprécier l’humour en les comparant à <strong>de</strong>s sujets sains et <strong>de</strong>rechercher une éventuelle influence <strong>de</strong> la psychopathologiecette faculté.Méthodologie : Les critères d’inclusion : 25 patients <strong>de</strong> 18 à65 ans présentant une schizophrénie paranoï<strong>de</strong> (selon leDSM IV), stabilisés <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 3 mois ont été comparésà <strong>de</strong>s 25 sujets sains appariés par le sexe, l’âge et le niveausocioculturel.7


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePrise enchargethérapeutiqueLes évaluations ont été faites par ces outils :– pour les patients : PANSS (symptomatologie psychotique),SANS (symptomatologie négative), SAPS (symptomatologiepositive) ; NART (déficience intellectuelle), TOM (capacité <strong>de</strong>prédiction <strong>de</strong>s intentions d’autrui), TACH (test d’appréciationet <strong>de</strong> la compréhension <strong>de</strong> l’humour) ;– pour les sujets sains : une MINI 500 (évaluation globale dusujet), 2 échelles <strong>de</strong> dépression (HDRS et BDI), TOM (capacité<strong>de</strong> prédiction <strong>de</strong>s intentions d’autrui), TACH (test d’appréciationet <strong>de</strong> la compréhension <strong>de</strong> l’humour).Les résultats : Nous n’avons pas trouvé <strong>de</strong> différence significativedans la TOM entre sujets sains et patients schizophrènesen rémission p < 0,27. Dans l’appréciation et <strong>de</strong> la compréhension<strong>de</strong> l’humour la différence est plus notable p < 0,01.Conclusion : Nous sommes partis du postulat que les patientsschizophrènes ont <strong>de</strong>s défaillances au niveau <strong>de</strong> la Théorie<strong>de</strong> l’Esprit. Les résultats montrent qu’une déficience auniveau humoristique est également présente.Mots clés : Cognition ; Humour ; Schizophrénie ; Théorie <strong>de</strong>l’esprit ; Trouble psychotique.CO 013ÉTUDE DES PRESCRIPTIONS HORS AUTORISATIONDE MISE SUR LE MARCHE (HORS AMM)EN ÉTABLISSEMENT SPÉCIALISÉ EN PSYCHIATRIEL. ANDRÉOLI, M. GAUDONEIX, R. DE BEAUREPAIRECentre Hospitalier Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCEDe nombreuses étu<strong>de</strong>s ont montré que l’utilisation hors AMM<strong>de</strong>s médicaments est une pratique fréquente, mais risquéecar elle augmente le risque <strong>de</strong> survenue d’événements indésirableset met en jeu la responsabilité du prescripteur et dupharmacien. La présente étu<strong>de</strong> est une analyse <strong>de</strong>s prescriptionshors AMM en psychiatrie hospitalière. Toutes les lignes<strong>de</strong> prescription un jour donné dans un hôpital psychiatriquepublic ont été analysées. Les prescripteurs ont été interrogésindividuellement sur les raisons <strong>de</strong> leurs prescriptions. Lesprescriptions hors AMM ont été analysées pour l’indication,la posologie, la durée <strong>de</strong> traitement et le schéma <strong>de</strong> traitement.Un total <strong>de</strong> 5 086 lignes <strong>de</strong> prescription a été relevé,pour 496 patients. L’ensemble <strong>de</strong>s prescriptions hors AMMest <strong>de</strong> 34 % (43,5 % pour les médicaments psychiatriques,22,7 % pour les somatiques). Pour les médicaments psychiatriques,on retrouve un taux <strong>de</strong> 22,3 % <strong>de</strong> prescriptions horsAMM pour l’indication, 13,1 % pour la posologie, 4,5 % pourla durée <strong>de</strong> traitement et 6,2 % pour le schéma <strong>de</strong> prescription.Pour les médicaments somatiques, les chiffres sont respectivement4,5 %, 14,9 %, 4,8 % et 6,2 %. Les chiffres ayanttrait aux indications <strong>de</strong> médicaments psychiatriques sont inférieursà ceux publiés dans la littérature. L’analyse <strong>de</strong>s causes<strong>de</strong>s prescriptions hors AMM psychiatriques montre que dansleur majorité les prescriptions hors AMM pour l’indication etla posologie ont pour objectif <strong>de</strong> contrôler l’agitation et lestroubles du comportement <strong>de</strong>s patients. Les prescriptionshors AMM somatiques toutes catégories confondues tentent<strong>de</strong> corriger certains effets indésirables <strong>de</strong>s antipsychotiques.Les indications <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s prescriptions hors AMMpeuvent se justifier si l’on se réfère aux données <strong>de</strong> la littérature.Un certain nombre <strong>de</strong> prescriptions concernant lesposologies, durées <strong>de</strong> traitement et schémas thérapeutiquessont néanmoins contestables et résultent probablementd’erreurs <strong>de</strong> prescription ou <strong>de</strong> méconnaissance <strong>de</strong> l’AMM.Cette étu<strong>de</strong> a permis <strong>de</strong> repérer les prescriptions hors AMMjustifiées qui <strong>de</strong>vront faire l’objet <strong>de</strong> protocoles validés par leComité du Médicament afin que la responsabilité <strong>de</strong> la prescriptionet <strong>de</strong> la dispensation soit collective.CO 014ABSTINENCE TABAGIQUE DE 24 HEURESET EXPÉRIENCE GROUPALE POSITIVEPOUR AUGMENTER LA MOTIVATION À ARRÊTERDE FUMER EN PSYCHIATRIE : RÉSULTATSPRÉLIMINAIRESI. KEIZER, C.M. MAILLOUX-STOHLER, P. CROQUETTE,A.N. KHANHUG – Hôpitaux Universitaires <strong>de</strong> Genève, GENÈVE, SUISSEIntroduction : Une intervention pour augmenter la motivationà cesser <strong>de</strong> fumer a été proposée dans un hôpital psychiatrique.Elle consiste en 24 h d’abstinence tabagique avec uneparticipation active <strong>de</strong>s patients induisant une expériencepositive. Cette intervention groupale multimodale inclut, outre<strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> discussion et d’information sur le tabagisme,<strong>de</strong>s mesures du monoxy<strong>de</strong> expiré, <strong>de</strong> l’exercice physique(bains thermaux, marche), <strong>de</strong> la musicothérapie et <strong>de</strong>s substitutsnicotiniques.Métho<strong>de</strong> : Les participants ont été évalués 1 semaine avant(t1), pendant (t2) et 1 semaine après (t3) l’intervention. Variablesmesurées : tabagisme, symptômes <strong>de</strong> sevrage (MPSS),anxiété (STAI-état), dépression (BDI-21), bien-être (échelleOMS : WHO-5), auto-efficacité pour s’abstenir <strong>de</strong> fumer(Likert 5 pts), satisfaction (Likert 8 pts).Résultats : En 2 ans 95 patients ont participé. Majoritairementmasculins : 66,7 %/âge moyen : 35,2 ans (SD = 13,1)/troubles psychotiques : 59,7 %/forte dépendance au tabac :9/10/sta<strong>de</strong> précontemplation : 64,1 %/réussite 9 h d’abstinencetabagique : 45,5 %/abstinence 24 h : 38,6 %/ satisfactionmoy : 7/8.Une étu<strong>de</strong> a récemment démarré dans ce programme :taux <strong>de</strong> participation : 86,7 %/patients ayant complété les3 phases d’évaluation : n = 37. Résultats : STAI : t1 = 45,3,t2 = 40,3, t3 = 40,1, p = 0,05/BDI : t1 = 17,3, t2 = 14,2,t3 = 12, p = 0,005/WHO : t1 = 11,2, t2 = 15,4, t3 = 13,8,p = 0,006/MPSS : t1 = 5,64, t2 = 4,88, t3 = 4,52, p = 0,006/auto-efficacité 24 h : t1 = 7,5, t2 = 7,7, t3 = 8,2, p = 0,004.Discussion : Ces données montrent l’absence d’effets négatifs(tel accroissement <strong>de</strong> l’anxiété, dépression ou symptômes<strong>de</strong> sevrage) malgré l’abstinence tabagique chez <strong>de</strong>s patientspsychiatriques hospitalisés, avec au contraire une améliorationdu bien-être et du sentiment <strong>de</strong> pouvoir s’abstenir temporairement<strong>de</strong> fumer. En s’appuyant sur leur expérience<strong>de</strong> la journée, les patients s’engagent dans une prise <strong>de</strong>conscience et réflexion sur leur consommation <strong>de</strong> cigarettes.Conclusion : Ces résultats préliminaires très encourageantsappellent à <strong>de</strong>s investigations complémentaires. Elles8


Communications oralespermettent d’imaginer l’intégration d’une telle journée dansles soins psychiatriques avec un double bénéfice sur le plan<strong>de</strong> la santé mentale et <strong>de</strong> la sensibilisation au tabagisme.CO 015ÉVOLUTION DE LA SYMPTOMATOLOGIE ANXIEUSEET DÉPRESSIVE DANS L’ANOREXIE MENTALEAU COURS DE LA RENUTRITION : LIENSAVEC LE MÉTABOLISME DU TRYPTOPHANEET DE LA SÉROTONINEC. GAUTHIER (1), C. HASSLER (2), L. MATTAR (1),J.M. LAUNAY (3), J. CALLEBERT (3), J.-C. MELCHIOR (4),B. FALISSARD (2), H. STEIGER (5), N. GODART (1)(1) Institut Mutualiste Montsouris, PARIS, FRANCE(2) INSERM U669, PARIS, FRANCE(3) Hôpital Lariboisière, PARIS, FRANCE(4) Hôpital Raymond Poincaré, GARCHES, FRANCE(5) McGill University, QUEBEC, CANADAObjectif : Les symptômes anxieux, obsessionnels et dépressifssont fréquents chez les sujets souffrant d’anorexie mentale(AM). Les mécanismes physiopathologiques à l’origine<strong>de</strong> ces symptômes pourraient impliquer les conséquencesmétaboliques <strong>de</strong> la dénutrition et la carence en tryptophane(TRP), aci<strong>de</strong> aminé essentiel précurseur <strong>de</strong> la sérotonine.Cette étu<strong>de</strong> a pour objectif d’analyser l’évolution <strong>de</strong>s symptômesanxieux et dépressifs, <strong>de</strong> l’état nutritionnel et <strong>de</strong> marqueurspériphériques <strong>de</strong> la voie sérotoninergique lors <strong>de</strong> larenutrition <strong>de</strong> patients hospitalisés pour AM.Métho<strong>de</strong>s : 42 patients atteints d’AM et 42 sujets témoinsappariés sur âge et sexe ont été inclus. Les symptômesanxieux et dépressifs, <strong>de</strong>s paramètres nutritionnels (IMC,masse grasse, masse maigre) et <strong>de</strong>s marqueurs périphériques<strong>de</strong> la voie sérotoninergique (sérotonine sanguine totale,TRP et grands aci<strong>de</strong>s aminés neutres (LNAA) plasmatiques)ont été mesurés à l’admission à l’état <strong>de</strong> dénutrition puis à lasortie après renutrition.Résultats : Les paramètres cliniques, nutritionnels et biologiquess’amélioraient tous significativement au cours <strong>de</strong> laprise en charge. Les taux <strong>de</strong>s variables biologiques chez lespatients étaient inférieurs aux témoins, à l’entrée comme àla sortie. De plus, une diminution <strong>de</strong>s symptômes dépressifsétait associée à une augmentation du ratio TRP/lNAA. Desscores élevés d’anxiété et <strong>de</strong> dépression à la sortie étaientassociés à <strong>de</strong>s taux plus élevés <strong>de</strong> sérotonine.Discussion : Dans l’AM, la renutrition s’accompagne d’unerégression <strong>de</strong>s symptômes anxieux et dépressifs. Le lienentre la diminution <strong>de</strong>s symptômes dépressifs et l’augmentationdu ratio TRP/lNAA pourrait indiquer l’influence <strong>de</strong>sapports alimentaires en TRP sur la symptomatologie thymique.Une augmentation <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> TRP, entraînant une restauration<strong>de</strong> la synthèse <strong>de</strong> sérotonine cérébrale et <strong>de</strong> latransmission sérotoninergique, pourrait ainsi contribuer à ladiminution <strong>de</strong>s symptômes dépressifs. Par ailleurs, à la sortie,un niveau d’anxiété et <strong>de</strong> dépression élevé serait associéà <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> sérotonine plus élevés chez ces patients, pouvantrefléter <strong>de</strong>s anomalies basales <strong>de</strong> la voie sérotoninergiquedans l’AM. De futures étu<strong>de</strong>s sur <strong>de</strong> plus larges échantillonssont nécessaires afin <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r ces résultats.CO 016ÉVALUATION DES CHANGEMENTSDE PERSONNALITÉ CHEZ DES AUTEURSD’INFRACTION À CARACTÈRE SEXUELINCARCÉRÉS : L’EXPÉRIENCE DES SESSIONSTHÉRAPEUTIQUES DU SMPR DE FRESNESM. BODON-BRUZEL (1), F. GATHERIAS (2)(1) Chef <strong>de</strong> pôle SMPR UHSA <strong>de</strong> Fresnes, GH Paul Guiraud,VILLEJUIF, FRANCE(2) SMPR UHSA <strong>de</strong> Fresnes, GH Paul Guiraud, VILLEJUIF,FRANCEL’expérience thérapeutique originale réalisée auprès <strong>de</strong>délinquants sexuels incarcérés à Fresnes bénéficie d’unrecul <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> cinq ans. Ce programme s’appuie sur quatremodèles d’approche différents (psychodynamique, psychocomportementale,psychocriminologique et socio-éducatif).Il emploie les mécanismes d’une dynamique <strong>de</strong> groupes évoluantau fil <strong>de</strong>s sessions.Des évaluations et <strong>de</strong>s questionnaires auto-renseignés sonteffectués en début et fin <strong>de</strong> sessions.Quatre types criminologiques <strong>de</strong> patients ont été catégorisés: les agresseurs sexuels <strong>de</strong> mineurs dans un cadreintrafamilial ; les pédophiles avec au moins une victimemasculine ; les pédophiles à victime féminine ; les agresseurs<strong>de</strong> femmes adultes.Une analyse sur l’ensemble <strong>de</strong>s neuf sessions (91 patients)prend en compte cinq items <strong>de</strong> la PCL-R et montre leur évolutionpositive.Une <strong>de</strong>uxième analyse sur six sessions (70 patients) mesurel’évolution <strong>de</strong> certains traits <strong>de</strong> personnalité et tendancespathologiques associées ; l’investissement cognitif ; l’évolution<strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi, l’impulsivité, la recherche <strong>de</strong> sensationet l’empathie.Les résultats montrent que toutes les tendances pathologiquesse réduisent chez toutes les catégories d’agresseurs.L’estime <strong>de</strong> soi est augmentée pour l’ensemble <strong>de</strong> la populationsauf pour les pédophiles présentant au moins une victimemasculine. L’impulsivité se réduit pour l’ensemble <strong>de</strong>sagresseurs. Le niveau d’empathie n’est pas modifié dans lesauto-questionnaires sauf chez les pédophiles présentant aumoins une victime masculine où elle diminue, alors que pourles questionnaires remplis par les soignants, le déficitd’empathie est réduit partout.Les agresseurs <strong>de</strong> femmes adultes font état d’une francheaugmentation <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi avec une baisse significative<strong>de</strong> l’impulsivité. Les pédophiles intrafamiliaux et extra-familiauxavec victime féminine s’améliorent <strong>de</strong> manière harmonieuse.Les pédophiles extra-familiaux présentant au moinsune victime masculine montrent qu’ils constituent un groupeparticulier dans lequel les affects dépressifs dominent en fin<strong>de</strong> session, avec une diminution <strong>de</strong>s capacités cognitivesdémontrant l’investissement intellectuel du travail thérapeutique,l’estime <strong>de</strong> soi se réduisant en lien avec la problématiquedépressive.Ces changements montrent une amélioration globale portantsur les traits <strong>de</strong> personnalité impliqués dans le risque <strong>de</strong> récidive.9


Posters <strong>de</strong> PO 001 à PO 539


PostersPosters<strong>de</strong>PO001à PO539CascliniquePO 001ASPECTS HISTORIQUES, CULTURELSET RELIGIEUX DE L’IMMOLATIONS. LABORDERIE, S. PRATCHRU <strong>de</strong> Tours, TOURS, FRANCEDe nos jours, les décès par immolations suscitent un grandémoi et beaucoup d’interrogations. Ce moyen létal présenteune gran<strong>de</strong> violence, contrairement à l’intoxication médicamenteusepar exemple. Des profils psychopathologiquesspécifiques ont été établis permettant entre autres <strong>de</strong>comprendre le contexte <strong>de</strong> la crise suicidaire ayant amené àun tel passage à l’acte. Actuellement ces actes auto-agressifssont perçus au niveau psychiatrique et donc individuel, sanspour autant méconnaître les actes contestataires ayant <strong>de</strong>rnièrementsoulevé <strong>de</strong>s foules. Nous voyons donc ces actesessentiellement sur le versant pathologique. Cependantl’immolation a pu présenter par le passé un caractère historiquebien particulier, reflet d’un contexte social et <strong>de</strong> croyancesreligieuses bien spécifiques, sans connotation pathologique.Trois axes <strong>de</strong> réflexions permettent <strong>de</strong> comprendreces passages à l’acte symbolique : la mort et la résurrection ;l’immortalité ; et la purification.Le but <strong>de</strong> cette présentation est <strong>de</strong> mettre en avant cesaspects historiques, tant sur le plan mythologique, religieuxet culturel, à une époque non si lointaine où l’immolation pouvaitreprésenter un passage à l’acte normal. Certains groupessectaires ont utilisé ces pratiques en référence à ces notionssymboliques.PO 002PRÉVALENCE DES TENTATIVES DE SUICIDECHEZ UNE POPULATION CONSULTANTÀ L’HÔPITAL ARRAZI DE SALÉ : PROFIL CLINIQUEET SOCIODÉMOGRAPHIQUEH. ELLOUDI, B. ONEIB, M. SABIR, A. OUANASSHôpital ARRAZI, SALÉ, MAROCL’objectif <strong>de</strong> notre travail est d’évaluer la prévalence <strong>de</strong>s tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> chez une population consultant au niveau <strong>de</strong>surgences <strong>de</strong> l’Hôpital Arrazi <strong>de</strong> Salé, <strong>de</strong> décrire les principalescaractéristiques sociodémographiques ainsi <strong>de</strong> déterminerles principales étiologies psychiatriques <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>et faire une corrélation entre l’intentionnalité suicidaire etcertains paramètres cliniques et sociodémographiques.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveet analytique étalée sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 14 mois et portantsur l’ensemble <strong>de</strong> suicidants vus aux urgences <strong>de</strong> l’HôpitalArrazi <strong>de</strong> Salé.L’évaluation a été faite à travers un hétéroquestionnaire afind’évaluer les caractéristiques sociodémographiques. Le diagnosticpsychiatrique a été posé selon les critères <strong>de</strong> DSM IV.L’intentionnalité suicidaire a été évaluée par l’échelle d’intentionnalitésuicidaire <strong>de</strong> BECK.Résultats : On a recensé 108 suicidants dont 48 ont été hospitalisésavec une prévalence <strong>de</strong> 1,95 %. L’âge moyen est<strong>de</strong> 25 ans ± 8, avec une prédominance féminine (63 %). Lescélibataires constituent la catégorie la plus touchée 58 %.54 % <strong>de</strong>s suicidants sont inactifs sur le plan professionnelconstituant ainsi un facteur <strong>de</strong> risque. Le niveau socioéconomiqueest bas dans 60 %. Concernant les étiologiespsychiatriques dans notre échantillon les troubles psychotiques(55 %), les troubles <strong>de</strong> l’humeur (20 %) dont le troubledépressif constitue la majorité et les troubles <strong>de</strong> la personnalité(18 %) occupent le premier rang. L’ingestion médicamenteuseet la défenestration étaient les métho<strong>de</strong>s les plusutilisées et rapportées dans notre travail. La forte intentionnalitésuicidaire a été statistiquement significative chez lesfemmes p = 0,033, chez les sujets qui ont un antécé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> p = 0,034, et chez les personnes avecun diagnostic <strong>de</strong> trouble dépressif p = 0,024, un trouble <strong>de</strong>personnalité bor<strong>de</strong>rline p = 0,037 et un trouble psychotiquep = 0,025. L’intentionnalité suicidaire élevée a été aussi corréléesignificativement à la létalité p = 0,025.Mots clés : Caractéristiques sociodémographiques ; Intentionnalitésuicidaire ; Tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> ; Troubles psychiatriques.PO 003PRÉVALENCE ET PROFIL DU SYNDROMEMÉTABOLIQUE CHEZ UNE POPULATIONDE PATIENTS BIPOLAIRES IL. GAHA, A. EZZAHER, D. HAJ MOUHAMED, L. BEN AMOR,W. DOUKI, M.F. NAJJARHôpital Universitaire <strong>de</strong> Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les patients psychiatriques en général, et lesbipolaires en particulier, constituent une population vulnérableexposée au risque <strong>de</strong> complications somatiques commeles troubles métaboliques.Objectifs : Estimer la prévalence du syndrome métaboliqueet décrire son profil chez <strong>de</strong>s patients bipolaires I.Patients et métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive portantsur 130 patients bipolaires (85 <strong>de</strong> sexe masculin et 45 <strong>de</strong>sexe féminin), répondant aux critères diagnostiques duDSM IV d’un trouble bipolaire <strong>de</strong> type I avec comme épiso<strong>de</strong>actuel un épiso<strong>de</strong> dépressif (D = 21), maniaque (M = 36) oueuthymique (E = 73) recrutés au service <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong>l’hôpital <strong>de</strong> Monastir.L’âge moyen était <strong>de</strong> 37,9 ans.La définition du syndrome métabolique s’est appuyée sur lescritères NCEP, ATP III (National cholestérol Education’s ProgramAdult Treatment Panel III) :Présence <strong>de</strong> 3 <strong>de</strong>s 5 facteurs suivants :– obésité BMI ≥ 28,8 kg/m 2 ;– triglycéri<strong>de</strong>s ≥ 1,7 mmol/l ;– HDL cholestérol < 1,1 mmol/l (homme) et < 0,9 mmol/l(femme) ;– tension artérielle ≥ 130/85 mmHg ;– glycémie à jeun ≥ 6 mmol/l.Les triglycéri<strong>de</strong>s et le cholestérol ont été dosés par <strong>de</strong>smétho<strong>de</strong>s enzymatiques colorimétriques. L’analyse statistiquea été effectuée par le logiciel SPSS 17,0.Résultats : La prévalence du syndrome métabolique était <strong>de</strong>26,1 %. 50 % <strong>de</strong>s patients sous antipsychotiques avaient unL’Encéphale, 2013 ; 39 : 13-216 13


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalesur poids ou une obésité. L’âge, le sexe, l’épiso<strong>de</strong> le plusrécent <strong>de</strong> la maladie et le type <strong>de</strong> médicament psychotropeprescrit n’étaient pas significativement associés au syndromemétabolique.Conclusion : Les patients bipolaires nécessitent un suivi spécifiqueconcernant particulièrement le profil métabolique afin<strong>de</strong> rechercher certains facteurs <strong>de</strong> risque et adopter <strong>de</strong>s stratégies<strong>de</strong> prévention pour protéger la santé physique <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s.PO 004ÉVOLUTION KORSSAKOVIENNE D’UN SYNDROMEDE KLÜVER ET BUCCYK. AIOUEZCHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIELe syndrome <strong>de</strong> Klüver-Bucy (SKB) est une pathologie syndromiquerare, se situant aux confins <strong>de</strong> la psychiatrie et <strong>de</strong>la neurologie, caractérisée par une constellation <strong>de</strong> signesneuropsychiatriques associant dans sa forme complète <strong>de</strong>stroubles mnésiques massifs ; une agnosie visuelle ; unehyperoralité ; une <strong>de</strong>sinhibition sexuelle ; <strong>de</strong>s modificationsémotionnelles et hypermétamorphopsie. Bien que les étiologies<strong>de</strong> ce syndrome <strong>de</strong>meurent peu spécifiques la méningoencéphaliteherpétique constitue la cause la plus fréquente ;son diagnostic n’est pas aisé dans les formes partielles oucelles associées à d’autres syndromes topographiquesencéphaliques. L’évolution clinique peut être transitoire oualler dans certains cas vers une chronicisation ou le caséchéant vers un syndrome <strong>de</strong> Korsakoff. Nous illustrons notrepropos par le cas du jeune B âgé <strong>de</strong> 31 ans, droitier, admisaux urgences psychiatriques pour agitation psychomotrice ;déambulation incessante ; mouvements anormaux ; vocaliseset troubles <strong>de</strong> l’équilibre le tout compliquant une méningoencéphalite.Dans le cadre <strong>de</strong> l’exploration le bilan biologiquedécèle <strong>de</strong>s taux bas <strong>de</strong> vitamine B12 et folates, l’EEG révèleune souffrance multifocale, l’IRM objective <strong>de</strong>s lésions temporalesprofon<strong>de</strong>s bilatérales. Nous essayerons à travers cecas clinique <strong>de</strong> discuter l’une <strong>de</strong>s hypothèses diagnostiquesreprésentée par le SKB, son évolution clinique ainsi qu’unerevue <strong>de</strong> la littérature <strong>de</strong> ce syndrome rare et peu connu.PO 005SYNDROME PARKINSONIEN D’ORIGINEVASCULAIRE ET TROUBLES PSYCHIATRIQUES :À PROPOS D’UN CASN. SCHUFFENECKER (1), J. MARTIN (1), D. SEROT (1),R. DIDI ROY (1), F. RICOLFI (2)(1) CH La Chartreuse, DIJON, FRANCE(2) CHU, DIJON, FRANCEIntroduction : Le Syndrome <strong>de</strong> Parkinson (SdP) d’origine vasculaireest un diagnostic différentiel rare <strong>de</strong> la Maladie <strong>de</strong> Parkinson(MdP). Il s’oppose à la MdP classique par son aspectnon dégénératif, expliquant ainsi l’installation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> lasymptomatologie. Ses manifestations cliniques sont le plussouvent atypiques (amimie, apathie) entraînant alors uneerrance diagnostique.Le cas <strong>de</strong> Mme C : Mme C, 32 ans, est hospitalisée pour suspiciond’un syndrome dépressif mélancoliforme d’installationbrutale. La symptomatologie initiale est atypique associantune bizarrerie <strong>de</strong> contact, un émoussement affectif, une labilitéémotionnelle, une irritabilité et une impulsivité. Nous neretrouvons pas <strong>de</strong> tristesse <strong>de</strong> l’humeur ni <strong>de</strong> symptomatologieanxieuse. Les principales plaintes <strong>de</strong> la patiente sontune hypersialorrhée et une dysarthrie. Elle ne présente pasd’antécé<strong>de</strong>nt psychiatrique.Sur le plan somatique elle a présenté une hémorragie cérébro-méningéesur rupture <strong>de</strong> malformation artério-veineuse(avec hématome sous dural aigu hémisphérique gauche ainsiqu’un hématome occipital gauche) survenue 7 mois plus tôt ;le tout ayant nécessité une embolisation en urgence et unecrâniotomie avec volet décompressif. À 5 mois <strong>de</strong> l’embolisationil ne persistait qu’une hémianopsie latérale homonyme(HLH) droite.Les symptômes actuels se sont installés à 6 mois <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>ntvasculaire ; avant le transfert en psychiatrie, les causesORL et neurologiques semblent avoir été écartées à la suited’un bilan élargi. Devant l’atypicité <strong>de</strong> la symptomatologie clinique,nous décidons <strong>de</strong> continuer les explorations somatiques(EMG, DAT scan, anti-corps auto-immuns) qui ne permettentpas d’i<strong>de</strong>ntifier une étiologie à ses troubles.Finalement le SdP est confirmé par la réalisation d’une scintigraphiecérébrale (hypoperfusion du territoire sylvien gaucheet du striatum gauche).Un traitement par correcteur dopaminergique est mis enplace (ARTANE ® associé secondairement au MODOPAR ® )permettant la régression <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s symptômes.Conclusion : Ce cas permet <strong>de</strong> faire le point sur une affectionpeu connue qu’est le SdP d’origine vasculaire, tant sur le point<strong>de</strong> sa symptomatologie psychiatrique trompeuse que sur lespossibilités diagnostiques et thérapeutiques.PO 006L’IMPACT DU STRESS SUR LA SANTÉDANS LE MILIEU PROFESSIONNELM. BENSAIDA, M.C. MARDACI, M.A. BIREMHôpital psychiatrique Er-Razi, ANNABA, ALGÉRIELes cardiopathies ischémiques sont la première cause <strong>de</strong>mortalité en Algérie.Elles sont poly-factorielles, <strong>de</strong> caractère souvent silencieuxpouvant retar<strong>de</strong>r la prise en charge.Dans cette étu<strong>de</strong> seront i<strong>de</strong>ntifiés :– les facteurs <strong>de</strong> risque dans le milieu du travail ;– la relation entre les facteurs <strong>de</strong> risque professionnels et lamaladie.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> analytique typecas-témoin portant sur 288 patients hospitalisés entre 2010-2011 dans le service <strong>de</strong> cardiologie du CHU d’Annaba portantune affection coronarienne et exerçant dans <strong>de</strong>s postes stableset permanents.L’analyse multi-variée montre que le stress professionnelconstitue un facteur <strong>de</strong> risque élevé avec un OR <strong>de</strong> 3,07 etune différence très significative p = 0,008.14


PostersLes milieux les plus exposés sont l’agriculture et l’industrie(p = 0,04), avec un OR = 2,03 et IC (1,02 – 4,05).En conclusion, les cardiopathies ischémiques constituent unproblème <strong>de</strong> santé publique qui impose d’envisager <strong>de</strong>smesures préventives touchant à la gestion <strong>de</strong> la santé et lasécurité dans tous les secteurs d’activité ainsi que le dépistagesystématique <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque cardiovasculairesclassiques et professionnels.PO 007SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUESÀ L’HÔPITAL ARRAZI DE SALÉ :PROFIL DES PATIENTS À RISQUEA. ELMOUEFFEQ, A. BELHACHMI, J. DOUFIK, A. OUANASSHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCLa découverte <strong>de</strong>s neuroleptiques a révolutionné la prise encharge <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s psychotiques. Mais l’usage <strong>de</strong>s neuroleptiquesexpose les patients à certains effets indésirablesdont le plus grave est le syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques,qui est un acci<strong>de</strong>nt rare mais grave et mortel <strong>de</strong>s traitementsantipsychotiques.Plusieurs facteurs <strong>de</strong> risque ont été rapportés dans la littérature,ceux liés au médicament ou bien ceux liés au sujet.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> décrire le profil <strong>de</strong>s patients àrisque <strong>de</strong> développer un SMN, et <strong>de</strong> les comparer aux données<strong>de</strong> la littérature.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversalemenée à l’Hôpital Arrazi auprès <strong>de</strong> 83 patients ayant présentéun SMN sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois ans entre juin 2009et juin 2012.L’évaluation a été faite à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaire explorantles facteurs <strong>de</strong> risque, la pathologie psychiatrique, l’historique<strong>de</strong> traitement, le diagnostic <strong>de</strong> SMN et la prise en charge.Résultats : 23 patients ont été exclus <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> pour insuffisance<strong>de</strong>s renseignements cliniques. Les 60 participantssont constitués <strong>de</strong> 88,3 % d’hommes. L’âge moyen est <strong>de</strong>26,05 ± 8,76 ans. La comorbidité addictive est présente chez68,3 % <strong>de</strong>s patients.83,3 % <strong>de</strong> notre échantillon ont une schizophrénie, 5 % untrouble schizo-affectif, 5 % un trouble psychotique bref, 3,3 %un trouble psychotique dû à une maladie organique (épilepsie),1,7 % un trouble bipolaire et 1,7 % un trouble dépressifmajeur.La maladie psychiatrique évolue <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 5 ans chez30 % <strong>de</strong>s patients et <strong>de</strong>puis moins d’une année chez 36,7 %<strong>de</strong>s cas.Dans 20 % <strong>de</strong>s cas, il s’agit d’un premier contact avec lesneuroleptiques. 48,3 % ont reçu <strong>de</strong>s neuroleptiques pendantmoins d’une année et 11,7 % <strong>de</strong>s cas ont été sous traitementsneuroleptiques <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 5 ans.41,7 % <strong>de</strong>s patients rapportaient une intolérance antérieureaux neuroleptiques.Les neuroleptiques classiques (halopéridol et chlorpromazine)sont incriminés dans la genèse <strong>de</strong> 86,7 % <strong>de</strong>s syndromesmalins.45 % <strong>de</strong>s patients ont été sous traitement par voie injectable(intramusculaire).36,7 % <strong>de</strong>s patients étaient sous association d’un neuroleptiqueavec benzodiazépine. 63,3 % <strong>de</strong>s patients étaient souspoly thérapie neuroleptique.60 % <strong>de</strong>s patients étaient sous forte dose <strong>de</strong> neuroleptiques.PO 008HÉMODIALYSE CHRONIQUE, DIALYSEPÉRITONÉALE : ÉTUDE COMPARATIVEDE LA QUALITÉ DE VIES. OMRI, L. ZOUARI, J. BEN THABET, N. CHARFI,N. ZOUARI, H. MAHFOUDH, J. HCHICHA, M. MÂALEJCHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Évaluer la qualité <strong>de</strong> vie (QDV) <strong>de</strong>s patients atteintsd’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) traités parhémodialyse chronique (HDC) et par dialyse péritonéale (DP)et i<strong>de</strong>ntifier les facteurs associés à une QDV altérée pour chaquemétho<strong>de</strong>.Patients et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> type transversalréalisée, au service <strong>de</strong> néphrologie au CHU Hédi Chaker,Sfax-Tunisie, auprès <strong>de</strong> 97 insuffisants rénaux dont 71étaient traités par HDC et 26 par DP.Une fiche épidémiologique a été établie pour recueillir lesdonnées sociodémographiques, cliniques et biologiques. Lescritères d’inclusion étaient un âge ≥ 18 ans, une anciennetéen dialyse ≥ à 3 mois et l’absence <strong>de</strong> changement récent durythme <strong>de</strong> vie.L’évaluation <strong>de</strong> la QDV a été faite à l’ai<strong>de</strong> du Kidney DiseaseQuality Of Life Short – Form (KDQOL-SF TM) qui est un autoquestionnairecontenant en totalité 79 items et associant : unmodule générique, la Short-Form (SF-36) et un module spécifiqueadapté à la pathologie rénale. La QDV est considéréecomme altérée si le score moyen global (SMG) est inférieurà 66,7.Résultats : Les moyennes <strong>de</strong>s SMD <strong>de</strong>s patients traités parDP étaient meilleures que ceux <strong>de</strong>s HDC en particulier pourla dimension limitation physique (52,8 vs 14,4) et la dimensiontravail (46,1 vs 23,2).La moyenne du SMG <strong>de</strong> la SF-36 était supérieure pour lespatients traités par DP (57,6 vs 38,2).Parmi les HDC, 88,7 % avaient une QDV altérée. Ce tauxétait <strong>de</strong> 57,7 % parmi les patients traités par DP.Les facteurs corrélés à une altération <strong>de</strong> la QDV chez les HDCétaient : l’âge > 60 ans (p = 0,000), l’origine rurale(p = 0,001), l’absence d’autonomie (p = 0,000) et la dialysetrihebdomadaire (p = 0,000).Pour la DP, les facteurs corrélés à une altération <strong>de</strong> la QDVétaient : la présence d’une anémie (p = 0,02) et la comorbiditéavec le diabète (p = 0,001).Conclusion : La qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients traités par dialysepéritonéale était meilleure que celle <strong>de</strong>s patients traités parHDC. Le choix du traitement <strong>de</strong> l’IRCT doit dépasser les limites<strong>de</strong>s indications médicales et <strong>de</strong>s coûts financiers pourprendre en compte le retentissement <strong>de</strong> chaque métho<strong>de</strong>thérapeutique sur les différents aspects <strong>de</strong> la vie du patient.15


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 009REMANIEMENTS PSYCHOAFFECTIFSCHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE CONNECTIVITÉS. OMRI, L. ZOUARI, M. JALLOULI, Y. CHÉRIF,J. BEN THABET, N. CHARFI, N. ZOUARI, Z. BAHLOUL,M. MÂALEJCHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Évaluer la prévalence <strong>de</strong>s troubles anxio-dépressifschez les patients suivis pour une connectivité et préciserles facteurs associés.Patients et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> type transversal.Elle a concerné 32 patients, suivis au service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cineinterne au CHU Hédi Chaker à Sfax – Tunisie, chez qui lediagnostic d’une connectivité a été retenu.Pour chaque patient ont été recueillies les données sociodémographiques,cliniques et thérapeutiques.Pour le diagnostic <strong>de</strong> la dépression et <strong>de</strong> l’anxiété, nousavons utilisé l’échelle : Hospital-Anxiety and DepressionScale (HADS). C’est un questionnaire composé <strong>de</strong> 14 items :7 items <strong>de</strong>stinés à l’exploration <strong>de</strong>s symptômes anxieux etles 7 autres pour les symptômes dépressifs. Le scored’anxiété est obtenu en additionnant les notes attribuées auxquestions sur l’anxiété. Un score ≥ à 11 permet <strong>de</strong> définirl’anxiété. Le score <strong>de</strong> dépression est obtenu en additionnantles notes attribuées aux questions sur la dépression. Unscore ≥ à 11 permet <strong>de</strong> définir la dépression.L’évaluation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie (QDV) a été réalisée à l’ai<strong>de</strong>du SF-36. La QDV est considérée comme altérée si le scoremoyen global (SMG) est inférieur à 66,7.Résultats : La prévalence <strong>de</strong> la dépression et <strong>de</strong> l’anxiété étaitrespectivement <strong>de</strong> 56,3 % et 62,5 %.La présence <strong>de</strong> dépression était corrélée à l’altération <strong>de</strong> laQDV (p = 0,025) et à la présence d’un amaigrissement(p = 0,04).La présence d’une anxiété était corrélée au sexe féminin(p = 0,036), à la conscience du risque <strong>de</strong> rechute (p = 0,002)et à la connaissance <strong>de</strong> la vraie nature <strong>de</strong> la maladie(p = 0,033).Conclusion : Les connectivités sont <strong>de</strong>s pathologies lour<strong>de</strong>snon seulement à cause <strong>de</strong> leurs atteintes systémiques parfoisinvalidantes et leur évolution imprévisible mais aussi à cause<strong>de</strong> leurs importantes répercussions psychologiques pour lesquelsl’usage d’un outil psychométrique simple tel quel’HADS est d’un grand apport pour l’exploration <strong>de</strong> l’état thymique<strong>de</strong>s patients et pour une prise en charge clinique estpsychologique.PO 010ÉPISODE MANIAQUE DANS LA MALADIEDE PARKINSON : À PROPOS D’UN CASJ. HALIMI, J. ROBLIN, E. GUILIANO, R. GAILLARDCH Sainte-Anne, PARIS, FRANCELes troubles psychiatriques sont une comorbidité fréquentedans la maladie <strong>de</strong> Parkinson. Des symptômes psychiatriquespeuvent être en lien avec la maladie <strong>de</strong> Parkinson ellemême,<strong>de</strong>s affections comorbi<strong>de</strong>s ou encore être secondairesà un traitement pharmacologique. Près <strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong>spatients traités pour une maladie <strong>de</strong> Parkinson vont connaîtreune pério<strong>de</strong> euphorique et 1 % d’entre eux vont développerun épiso<strong>de</strong> maniaque.La rasagiline, antidépresseur inhibiteur irréversible <strong>de</strong> lamonoamine oxydase B est indiquée dans la maladie <strong>de</strong> Parkinsonà la phase initiale <strong>de</strong> la maladie, en monothérapie ouen association avec la lévodopa chez les patients présentant<strong>de</strong>s fluctuations motrices <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> dose. Les agonistes dopaminergiques,tels que le pramipexole et le ropinirole, sont <strong>de</strong>sthérapeutiques efficaces dans les maladies <strong>de</strong> Parkinsonlégères à modérées. Le ropinirole est indiqué en premièreintention en monothérapie dans la maladie <strong>de</strong> Parkinson pourdifférer la mise sous dopathérapie et en association avec lalévodopa en cours d’évolution <strong>de</strong> la maladie lorsque l’effet<strong>de</strong> la dopathérapie s’épuise ou <strong>de</strong>vient inconstant, etqu’apparaissent <strong>de</strong>s fluctuations <strong>de</strong> l’effet thérapeutique. Laprescription <strong>de</strong> ces classes médicamenteuses peut êtreassociée à la survenue <strong>de</strong> symptômes psychiatriques dansla maladie <strong>de</strong> Parkinson.Nous rapportons le cas d’un homme <strong>de</strong> 71 ans avec unemaladie <strong>de</strong> Parkinson, sans antécé<strong>de</strong>nt psychiatrique personnelou familial, ayant présenté un épiso<strong>de</strong> maniaque sousropinirole et sous rasagiline et évoquerons le choix thérapeutiquedans ce contexte avec une attention particulière concernantla réponse à la clozapine. Aucune recommandation etaucune stratégie thérapeutique ne sont actuellement disponiblespour la prise en charge d’un épiso<strong>de</strong> maniaque ou dutrouble bipolaire dans la maladie <strong>de</strong> Parkinson. Cependant,il existe <strong>de</strong>s recommandations pour la prévention et la gestion<strong>de</strong>s symptômes psychotiques associés à la maladie <strong>de</strong> Parkinson.PO 011DÉLIRIUM : À PROPOS D’UN CASW. HIKMAT, Z. ENNACIRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Service UniversitairePsychiatrique. CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROCIntroduction : La dixième classification internationale <strong>de</strong>smaladies décrit la confusion mentale comme un syndromecérébral organique caractérisé par la présence simultanée<strong>de</strong> perturbation <strong>de</strong> la conscience, <strong>de</strong> l’attention, <strong>de</strong> la perception,<strong>de</strong> l’idéation, <strong>de</strong> la mémoire, du comportement psychomoteur,<strong>de</strong>s émotions et du rythme nycthéméral. Ce troubleengendre une détresse émotionnelle importante chez lespatients, l’entourage et les soignants. Or, il est souvent maldiagnostiqué, ce qui entraîne un retard à la mise en œuvre<strong>de</strong> la thérapeutique.Objectifs du travail : Nous rapportons le cas d’un patient âgé<strong>de</strong> 16 ans et une revue <strong>de</strong> la littérature.Observation clinique : Nous exposons le cas d’un patient âgé<strong>de</strong> 16 ans, amené par la police suite à <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> comportement.À l’entretien le patient était confus avec <strong>de</strong> raresmoments <strong>de</strong> lucidité. Il a été hospitalisé, isolé dans une chambrecalme, semi-éclairée, avec surveillance étroite <strong>de</strong> sesconstantes vitales et <strong>de</strong>s entretiens psychiatriques répétés.16


PostersDiscussion : Un bilan complet a été <strong>de</strong>mandé en urgence.Vu la perturbation <strong>de</strong> son bilan hépatique, aucune médicationn’a été préconisée. L’évolution a été marquée par l’améliorationspectaculaire du mala<strong>de</strong>. L’étiologie toxique a été retenued’après l’anamnèse.Conclusion : Le syndrome confusionnel ou confusion mentaleest un syndrome neuropsychiatrique qui traduit l’existenced’une souffrance cérébrale, C’est une urgence médicalequi nécessite un diagnostic étiologique et une prise encharge médicale dans les délais les plus brefs.PO 012TROUBLE THYMIQUE ET SYMPTOMATOLOGIEOBSESSIONNELLE COMPULSIVE :À PROPOS D’UN CASJ. HALIMI, J. ROBLIN, H. LOO, M.O. KREBSCH Sainte-Anne, PARIS, FRANCEC’est en 1951 qu’Henri Ey a décrit la mélancolie obsessionnelle.On retrouve au premier plan <strong>de</strong> cet état dépressif :« une angoisse à la fois diffuse et systématisée. Cette systématisationprend la forme <strong>de</strong> ruminations obsédantes,d’idées fixes ou <strong>de</strong> phobies ». Il poursuit ainsi : « telle mala<strong>de</strong>ne peut pas détacher sa pensée d’un larcin qu’elle a commis,telle autre est angoissée par la crainte d’avoir contracté unemaladie ». Cette entité clinique n’apparaît plus dans les nosographiesultérieures. P. Lôo en rappelle cependant l’importancedans l’ouvrage « Les consultations journalières », danslequel il évoque les dépressions pseudo-obsessionnelles.Nous illustrerons cette problématique, à partir <strong>de</strong> l’observationd’une patiente <strong>de</strong> 45 ans présentant un trouble affectifbipolaire, prise en charge pour un épiso<strong>de</strong> dépressif majeurd’intensité sévère associé à <strong>de</strong>s symptômes obsessionnelscompulsifs. Là où les classifications actuelles ne permettaientpas d’appréhen<strong>de</strong>r ce tableau clinique dans son intégralité,le recours à une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la littérature classique nousa aidés à formuler une hypothèse diagnostique.PO 013SYNDROME DE STEVENS JOHNSON SECONDAIREAUX ANTIPSYCHOTIQUESK. AIOUEZCHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIELes toxi<strong>de</strong>rmies d’origines médicamenteuses constituent unensemble <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatoses provoquées par l’ingestion, l’administrationparentérale ou l’application locale d’un médicament.Elles sont fréquentes concernant environ 20 % <strong>de</strong>s notificationsspontanées d’acci<strong>de</strong>nts médicamenteux. Leurs mécanismesrestent complexes et mal connus : réactions le plus souventidiosyncrasiques, imprévisibles, aiguës et survenant avec lesdoses thérapeutiques usuelles. Elles offrent dans les formes lesplus graves <strong>de</strong>s tableaux cliniques <strong>de</strong> Necrolyse épi<strong>de</strong>rmiquestoxiques (NET) connus sous le nom <strong>de</strong> syndrome <strong>de</strong> StevensJohnson (SSJ) et <strong>de</strong> syndrome <strong>de</strong> Lyell dont l’évolution peutêtre mortelle (5 % pour le SSJ et 30 % pour Lyell).Nous présentons le cas d’un jeune âgé <strong>de</strong> 28 ans hospitalisépour troubles psychotiques ayant nécessité la mise sous antipsychotiques,qui a entraîné chez lui une toxi<strong>de</strong>rmie bulleuseayant nécessité une hospitalisation en <strong>de</strong>rmatologie. Nousinsistons sur la connaissance <strong>de</strong>s différents tableaux cliniques<strong>de</strong>s toxi<strong>de</strong>rmies médicamenteuses, leurs diagnosticsdifférentiels, les facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> celles-ci, à savoir :sexe : (2/1), sujet âgé (risque multiplié par 3), polymorphismegénétique <strong>de</strong>s systèmes enzymatiques, certaines affections(leucémie lymphoï<strong>de</strong> chronique, leucémie non lymphocytaire,MNI, VIH…), d’une bonne démarche diagnostique <strong>de</strong>stoxi<strong>de</strong>rmies, <strong>de</strong> leurs mécanismes, la notion d’imputabilitéchronologique et sémiologique et surtout la prise en chargeen pharmacovigilance (respect <strong>de</strong>s recommandations), lanotification et la déclaration <strong>de</strong>s effets indésirables mêmebénins afin <strong>de</strong> minimiser ce risque.PO 014UN CAS D’AUTO-STRANGULATION MANUELLERÉUSSIE ?J. LAVAL, F. KARDACHE, J. BOBO, G. ROCHECH Mas Careion, UZES, FRANCENous présentons le cas d’une patiente <strong>de</strong> 47 ans ayant faitune dissection <strong>de</strong> la caroti<strong>de</strong> interne droite après une tentatived’auto-strangulation manuelle.Madame G est hospitalisée le 1 er janvier pour « menaced’autolyse, agitation et désir <strong>de</strong> mort exprimé ».Au premier entretien le contact est <strong>de</strong> mauvaise qualité. Lapatiente est désorientée, agitée et délirante : « tout le mon<strong>de</strong>me veut du mal, mon frère, ma sœur, mon mari… complotentcontre moi quelque chose, je préfère mourir et en finir ».L’examen somatique et le bilan biologique sont normaux. Iln’y a pas d’antécé<strong>de</strong>nt notable.L’accueil dans l’unité se fait d’emblée en chambre d’isolement.Le traitement sédatif et antipsychotique prescrit à fortesdoses est régulièrement adapté.Le 5 janvier, la patiente est surprise en train <strong>de</strong> s’étrangleravec ses propres mains. Il faut l’intervention <strong>de</strong> plusieurs personnespour lui faire lâcher prise. Dans les minutes qui suiventelle fait un malaise avec un déficit hémi-corporel gauchequi récupère en quelques heures. Le mé<strong>de</strong>cin urgentiste quila prend en charge retient le diagnostic <strong>de</strong> « troublefonctionnel ».L’évolution sur le plan psychiatrique est lente et ce n’est qu’àpartir du 13 janvier que l’on assiste à un début d’amélioration.Le 15 janvier, soit 10 jours après l’épiso<strong>de</strong> initial, la patientechute soudainement. Le score <strong>de</strong> Glasgow est à 4. Elle esttout <strong>de</strong> suite intubée et transférée en réanimation.L’imagerie montre « plusieurs zones d’hyper<strong>de</strong>nsité parenchymateusemal systématisées… une petite plaque à l’origine<strong>de</strong> l’artère caroti<strong>de</strong> interne droite sans sténosesignificative » (TDM du 15 confirmée par IRM 72 h après).Le diagnostic retenu à l’issue du séjour en réanimation estcelui <strong>de</strong> « dissection traumatique <strong>de</strong> la caroti<strong>de</strong> interne droitesecondaire à une tentative d’auto-strangulation ayantentraîné <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts vasculaires cérébraux ischémiquesmultiples… ».L’évolution est marquée par une récupération complète en<strong>de</strong>ux semaines et un retour au domicile le 8 février.17


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleCe cas montre qu’une auto-strangulation manuelle peut êtreréussie (dans un second temps). Par ailleurs, il illustre bienles difficultés que l’on rencontre régulièrement dans la priseen charge somatique <strong>de</strong> nos patients et l’importance du suivi<strong>de</strong>s troubles métaboliques.PO 015NARCOLEPSIE AVEC CATAPLEXIE : FACTEURSÉTIOPATHOGÉNIQUES À PROPOS D’UN CASH. HLAL, N. KETTANI, A. TLEJI, R. AALOUANE, I. RAMMOUZCHU Hassan II, FÈS, MAROCLa narcolepsie avec cataplexie ou maladie <strong>de</strong> Gélineau est untrouble du sommeil rare et invalidant, à début fréquent chezl’enfant d’âge scolaire et évoluant tout au long <strong>de</strong> la vie. C’estun trouble qui se situe à l’interface <strong>de</strong> la psychiatrie, <strong>de</strong> la neurologie,<strong>de</strong> la pneumologie et <strong>de</strong> l’endocrinologie. Son diagnosticest difficile hors d’une unité <strong>de</strong> sommeil spécialisée.Nous présentons le cas d’un patient âgé <strong>de</strong> 25 ans présentant<strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 15 ans <strong>de</strong>s accès <strong>de</strong> sommeil irrésistibles et<strong>de</strong>s pertes soudaines du tonus musculaire à déclenchementémotionnel en faveur d’une narcolepsie avec cataplexie, diagnosticconfirmé par un enregistrement polysomnographiqueet tests itératifs <strong>de</strong> latence d’endormissement.La cause <strong>de</strong> cette maladie est associée à <strong>de</strong>s facteurs génétiqueset <strong>de</strong>s facteurs environnementaux (traumatisme crânien,stress psychologique, vaccin, vitamine D, infection).Cette affection serait due à un déficit du système nerveuxcentral en orexines, <strong>de</strong>s neuropepti<strong>de</strong>s, jouant un rôle majeurdans l’éveil.Cette affection ne connaît pas actuellement <strong>de</strong> traitementétiologique, mais la reconnaissance <strong>de</strong>s facteurs étiopathogéniquespermettra <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s nouvelles pistes thérapeutiques.À travers cette observation, nous relevons les différentescaractéristiques cliniques et polysomnographiques, ainsi queles facteurs étiopathogéniques <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> Gélineau,en passant par une revue <strong>de</strong> la littérature.PO 016PRIAPISME SOUS LEVOPROMAZINE, À PROPOSD’UN CAS CLINIQUEF. LAHLOU, F. LAHLOUCHU Hassan II, FÈS, MAROCIntroduction : Le priapisme veineux est une érection prolongée,douloureuse et persistante malgré l’absence <strong>de</strong> désir ou<strong>de</strong> stimulation sexuelle. Il peut s’agir d’un effet indésirable,rare mais redoutable, <strong>de</strong> certains neuroleptiques.La littérature médicale mentionne <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> priapisme veineuxchez <strong>de</strong>s patients traités par <strong>de</strong>s neuroleptiques classiquesou atypiques. Environ 30 % <strong>de</strong>s priapismes veineuxpourraient être rapportés à <strong>de</strong>s médicaments dont environ50 % aux neuroleptiques. Cet effet secondaire est lié aux propriétésalpha1-adrénergiques bloquantes <strong>de</strong> ces traitements,plus ou moins importantes selon les médicaments <strong>de</strong> cetteclasse. Après son traitement en urgence, ce priapisme posele problème <strong>de</strong> la poursuite du traitement neuroleptique. Lasubstitution d’une molécule par une autre aux propriétésalpha1-bloquantes moins marquées est conseillée.Cas clinique : notre cas concerne un patient âgé <strong>de</strong> 44 ans,suivi pour un trouble bipolaire avec mauvaise observancethérapeutique, soigné en urgence par lévopromazine, qui aprésenté <strong>de</strong> façon brutale, après prise <strong>de</strong> lévopromazine, unépiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> priapisme veineux. Aucun autre facteur étiologiquen’a été mis en évi<strong>de</strong>nce. Le patient a été transféré pourbénéficier <strong>de</strong> ponction-lavage <strong>de</strong>s corps caverneux, informé<strong>de</strong>s séquelles érectiles en cas d’abstinence thérapeutique.Conclusion : Le priapisme veineux est une urgence uroandrologique.Il constitue un <strong>de</strong>s effets secondaires <strong>de</strong>s neuroleptiques,à ne pas méconnaître pour éviter <strong>de</strong>s séquellesérectiles.PO 017HALLUCINATIONS MUSICALES CHEZ UN SUJETÂGÉ PRÉSENTANT UN ÉPISODE DÉPRESSIFATYPIQUEN. BERHILI, H. HLAL, A. BOUT, I. RAMMOUZ, R. AALOUANEHôpital Ibn Al Hassan – CHU Hassan II, FÈS, MAROCLes hallucinations musicales <strong>de</strong>meurent un symptôme trèspeu observé en pratique courante. En psychiatrie, la comorbidité<strong>de</strong> ce type d’hallucinations avec une symptomatologieobsessionnelle et dépressive reste un fait exceptionnellementévoqué dans la littérature.Nous rapporterons le cas d’un patient âgé <strong>de</strong> 61 ans, sans antécé<strong>de</strong>ntspsychiatriques et qui présente <strong>de</strong> multiples antécé<strong>de</strong>ntssomatiques (tabagique, diabétique, hypertendu et souffrantd’une hypoacousie bilatérale acquise non investiguée). Aucours d’une hospitalisation pour la prise en charge d’un infarctusdu myocar<strong>de</strong>, le patient tenta <strong>de</strong> se défenestrer mais futempêché <strong>de</strong> justesse par l’équipe soignante. L’évaluation psychiatriqueréalisée alors avait conclu à un épiso<strong>de</strong> dépressifmajeur. L’évolution, marquée par une non observance du traitement,a été caractérisée par l’apparition insidieuse, en concomitanceavec les symptômes dépressifs, d’obsessions idéatives(répétition interminables <strong>de</strong> mots lus ou entendus par le patientque ce <strong>de</strong>rnier i<strong>de</strong>ntifiait comme émanant <strong>de</strong> sa propre penséeet dont il reconnaissait le caractère morbi<strong>de</strong>).Dans un contexte <strong>de</strong> lutte anxieuse, le patient réalisa une<strong>de</strong>uxième tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, particulièrement violente, ens’auto-poignardant l’abdomen avec un couteau. C’est dans lasuite <strong>de</strong> cet acte que le patient fut pris en charge au sein <strong>de</strong>notre formation. Il bénéficia d’abord d’un traitement antidépresseuret anxiolytique. Deux mois après l’instauration <strong>de</strong> cetraitement, le patient présenta <strong>de</strong>s hallucinations musicalesbilatérales persistantes (il entendait, <strong>de</strong> façon continue, <strong>de</strong>schansons qu’il avait l’habitu<strong>de</strong> d’écouter quand il était plusjeune). L’apparition <strong>de</strong> ces hallucinations a conduit l’équipesoignante à réaliser un bilan complet à la recherche d’uneétiologie organique à ce tableau psychiatrique atypique.À la lumière <strong>de</strong> ce cas dont on discutera l’évolution, on sepropose d’étudier, à travers une revue <strong>de</strong> la littérature, lesdifférents cadres nosographiques <strong>de</strong>s hallucinations musicalesainsi que le profil clinique et sociodémographique <strong>de</strong>spatients qui en souffrent.18


PostersPO 018MYASTHÉNIE ET DIFFICULTÉS DE PRESCRIPTIONDES PSYCHOTROPES CHEZ LE MALADE MENTAL :À PROPOS D’UN CAS CLINIQUES. ELLINI, L. CHENNOUFI, I. JALLOULI, W. CHERIF,M. GHARBI, M. CHEOURHôpital Razi, MANOUBA TUNIS, TUNISIEIntroduction : La myasthénie est une affection auto-immunepotentiellement grave caractérisée par l’apparition d’une fatigabilitéou d’une faiblesse musculaire à l’effort. Plusieursmédicaments sont contre indiqués au cours <strong>de</strong> cette maladienotamment certains psychotropes.Objectifs : Discuter l’étiologie <strong>de</strong> la myasthénie chez unepatiente sous traitement psychotrope et abor<strong>de</strong>r la difficulté<strong>de</strong> certaines prescriptions médicamenteuses chez le mala<strong>de</strong>mental atteint <strong>de</strong> myasthénie.Vignette clinique : Ma<strong>de</strong>moiselle C.H. âgée <strong>de</strong> 36 ans, suivieen psychiatrie <strong>de</strong>puis 12 ans pour schizophrénie <strong>de</strong> typeindifférenciée selon les critères du DSM IVR, avec notion <strong>de</strong>plusieurs hospitalisations.Sa <strong>de</strong>rnière hospitalisation en mai 2012, sous le mo<strong>de</strong> HO,faisait suite à une tentative d’homici<strong>de</strong> sur la personne <strong>de</strong> samère par arme blanche en rapport avec <strong>de</strong>s injonctions hallucinatoires.La patiente a tenté par la suite <strong>de</strong> se défenestrer.Lors <strong>de</strong> cette hospitalisation, les psychotropes ont été réintroduits<strong>de</strong> manière progressive en atteignant <strong>de</strong> fortesdoses : fluphénazine (Moditen* 300 mg/j), aci<strong>de</strong> valproique(Dépakine* 1 500 mg/j) et lorazépam (Témesta 2,5 mg/j).Durant ce séjour, on a observé un ptosis bilatéral, s’aggravanten fin <strong>de</strong> journée avec apparition d’une voie nasonnée.L’examen neurologique a objectivé une fatigabilité, une voixnasonnée, un ptosis bilatéral incomplet. Les reflexes ostéotendineuxétaient faibles et l’électromyogramme a mis en évi<strong>de</strong>ncela présence <strong>de</strong> décréments spinaux bilatéraux. Lescore myasthénique s’améliorait après injection <strong>de</strong> prostigmine.Les psychotropes ont été arrêtés initialement et la patientea été mise sous Mestinon avec amélioration <strong>de</strong> son état.Discussion et conclusion : Plusieurs interrogations se sontposées : l’existence d’une éventuelle comorbidité entre unepathologie psychotique et une myasthénie, le rôle <strong>de</strong>s psychotropesdans le développement d’un trouble myasthéniqueet enfin nous nous sommes retrouvés confrontés à un réelproblème thérapeutique avec la contrainte <strong>de</strong> changer laclasse <strong>de</strong> psychotropes prescrits chez cette patiente avectoutes les difficultés liées à la gravité <strong>de</strong>s troubles avec unpotentiel <strong>de</strong> dangerosité.PO 019ACÉRULÉOPLASMINÉMIE RÉVÉLÉE PAR UNEMÉLANCOLIE AVEC SYMPTÔMES PSYCHOTIQUESE. GUILIANO, G. TURC, J. ROBLIN, F. RICCIARDI,O. NAGGARA, V. GUIRAUD, M.N. VACHERON, J.L. MAS,M.O. KREBS, T. GALLARDACH Sainte-Anne, PARIS, FRANCEDe nombreuses maladies métaboliques peuvent être révéléespar <strong>de</strong>s troubles psychiatriques isolés, ce qui peut induireune errance diagnostique. Nous rapportons le cas d’unpatient présentant une maladie génétique rare mais curable,l’acéruléoplasminémie, révélée par un épiso<strong>de</strong> mélancolique.Un homme <strong>de</strong> 55 ans nous fut adressé en raison d’uneperte d’autonomie progressive. Les troubles avaient débuté5 ans auparavant par un premier épiso<strong>de</strong> mélancolique, avecsymptômes psychotiques associant délire <strong>de</strong> mort et <strong>de</strong> culpabilité,automatisme mental et hallucinations intrapsychiques.Un diabète avait été découvert concomitamment. Laprésentation clinique s’était ensuite appauvrie, marquée parune apathie, un ralentissement psychique, un discours pauvresans plainte thymique. L’évaluation neuropsychologiquemit en évi<strong>de</strong>nce une altération cognitive modérée, avec unsyndrome dysexécutif, <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’attention, et uneatteinte mnésique antérogra<strong>de</strong>. L’IRM cérébrale montra unhyposignal T2* homogène <strong>de</strong>s noyaux gris centraux et <strong>de</strong>snoyaux <strong>de</strong>ntelés, sans calcifications en scanner, évoquantle diagnostic d’acéruléoplasminémie, qui fut confirmé biologiquement.L’acéruléoplasminémie est une maladie rare, autosomiquerécessive, responsable d’une accumulation <strong>de</strong> fer dans lepancréas, le foie et le cerveau. Les symptômes débutent souventvers l’âge <strong>de</strong> 50 ans, en rapport avec un diabète, unedégénérescence rétinienne ou un dysfonctionnement <strong>de</strong>snoyaux gris centraux ou du cervelet (troubles cognitifs, dyskinésiesfaciales, ataxie cérébelleuse). Les présentationspsychiatriques sont exceptionnelles. Cette affection, mortelleen l’absence <strong>de</strong> prise en charge spécialisée, peut être traitéeà l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> chélateurs du fer. Notre observation illustre l’intérêt<strong>de</strong> la réalisation d’une IRM cérébrale et d’une concertationinterdisciplinaire en cas <strong>de</strong> symptômes psychiatriques atypiques.PO 020THROMBOCYTOPÉNIE SOUS QUETIAPINE :À PROPOS DE DEUX CASA. LALLI (1), S. GEORGET (1), C. BOUILLOT (1),H. JAVELOT (2), A. MANGIN (1)(1) Centre Psychothérapique <strong>de</strong> Nancy, LAXOU, FRANCE(2) ÉTABLISSEMENT public <strong>de</strong> santé Alsace Nord, BRUMATH,FRANCELes thrombocytopénies sous antipsychotiques sont <strong>de</strong>s événementsrares, mais qui semblent apparaître plus fréquemmentsous quétiapine. Nous rapportons <strong>de</strong>ux cas ci-après,dont un avec rechallenge positif.Mme B est une patiente âgée <strong>de</strong> 78 ans hospitalisée pour unsyndrome dépressif traité par mirtazapine 45 mg/j, valpromi<strong>de</strong>1 000 mg/j et oxazépam 30 mg/j. Au cours <strong>de</strong> son hospitalisation,la quétiapine est ajoutée à la posologie <strong>de</strong> 50 mg/j, tandisque la mirtazapine est diminuée à 30 mg/j. Deux bilans biologiquessont réalisés le len<strong>de</strong>main et 5 jours après l’instauration<strong>de</strong> la quétiapine révélant <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> plaquettes respectivement<strong>de</strong> 100 000/mm 3 et 56 000/mm 3 . Deux bilans sontréalisés 8 jours et 28 jours après l’arrêt du traitement par quétiapineobjectivant <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> plaquettes ré augmentés respectivementà 85 000/mm 3 , puis 120 000/mm 3 .19


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMme H est une patiente âgée <strong>de</strong> 72 ans hospitalisée pour<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la personnalité et du comportement avec hallucinations,traités par aripiprazole 15 mg/j, clonazépam6 gouttes/j, aci<strong>de</strong> valproïque 1 500 mg/j, furosémi<strong>de</strong> 40 mg/j,lisinopril 20 mg/j, nébivolol 5 mg/j et amlodipine 10 mg/j. Aucours <strong>de</strong> la présente hospitalisation, l’aripiprazole est arrêtéet remplacé par la quétiapine 50 mg/j Un bilan biologique estréalisé trois mois après l’initiation <strong>de</strong> la quétiapine mettanten évi<strong>de</strong>nce un taux <strong>de</strong> plaquettes <strong>de</strong> 107 000/mm 3 . Six joursplus tard, un second bilan est réalisé et le taux <strong>de</strong> plaquettesest abaissé à 95 000/mm 3 . Le traitement par quétiapine estsuspendu pendant 3 jours et le taux <strong>de</strong> plaquettes remontealors à 120 000/mm 3 . Le psychiatre réintroduit la quiétiapineet programme un contrôle plaquettaire 5 jours plus tard quimontre une diminution à 84 000/mm 3 . Devant cette thrombocytopénierécidivante, le psychiatre arrête définitivementla quétiapine. Un bilan plaquettaire est réalisé 15 jours aprèsl’arrêt <strong>de</strong> la quétiapine, le taux observé est <strong>de</strong> 123 000/mm 3 .Dans les <strong>de</strong>ux situations, aucun élément clinique ou iatrogènealternatif ne semble pouvoir expliquer l’apparition <strong>de</strong> lathrombocytopénie. Les <strong>de</strong>ux cas décrits incitent donc à lanotification <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> thrombopénie observés sous quétiapineafin d’affiner notre connaissance du risque <strong>de</strong> survenue<strong>de</strong> cet événement indésirable.PO 021À PROPOS D’UN CAS D’HYPERSALIVATIONSECONDAIRE À UNE SUBSTITUTION SURUN TRAITEMENT CHRONIQUE EN BENZODIAZEPINEM. BERARD, R. STEINER, D. GREGOIRE,C. NONNENMACHER, H. JAVELOTÉTABLISSEMENT public <strong>de</strong> santé Alsace Nord, BRUMATH,FRANCEL’hypersalivation est un phénomène induit notamment parcertains psychotropes comme la clozapine, l’olanzapine etle clonazépam.Mme S est une patiente âgée <strong>de</strong> 38 ans hospitalisée régulièrementen psychiatrie pour un état psychotique chroniqueavec <strong>de</strong>s hallucinations auditives récurrentes. Son traitementa peu évolué <strong>de</strong>puis 3 ans et est constitué d’olanzapine20 mg/j, valpromi<strong>de</strong> 1 800 mg/j, clonazépam 6 mg/j et cyamémazine37,5 mg/j. Suite à l’évolution réglementairerécente sur le clonazépam le choix est fait <strong>de</strong> substituer cetraitement par du diazépam. Le clonazépam est ainsi diminuéà 4 mg/j, tandis que le diazépam est introduit à la posologie<strong>de</strong> 20 mg/j. Un mois après la patiente se plaint en consultationd’hypersalivations essentiellement nocturnes. La prescriptionest alors réévaluée avec passage du clonazépam à2 mg/j et du diazépam à 30 mg/j. Sur les <strong>de</strong>ux mois suivants,le clonazépam est passé à 1 mg/j puis est arrêté, tandis quele diazépam est maintenu constant sur un mois, puis diminuéà 25 mg/j. Ces évolutions posologiques ne feront pas régresserles hypersalivations nocturnes <strong>de</strong> Mme S.Le cas <strong>de</strong> notre patiente qui présente une association <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxtraitements reconnus à risque (olanzapine et clonazépam)semble potentiellement la prédisposer à <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong>déglutition avec hypersalivation. L’originalité du cas présentétient au fait que Mme S n’a commencé à présenter ces troublesqu’à la suite du switch vers le diazépam et la diminution<strong>de</strong> posologie du clonazépam. Par ailleurs, la posologie initialedu switch est globalement inférieure à celle précé<strong>de</strong>mmentprescrite (passage d’une posologie en « équivalent diazépam» <strong>de</strong> 120 à 100 mg/j). Les éléments que nous apportonspourraient plai<strong>de</strong>r en faveur d’une adaptation progressive auxeffets du clonazépam sur la musculature pharyngée et lacréation d’un nouvel équilibre physiologique <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>la déglutition ; la diminution posologique sur le clonazépampourrait avoir rompu ce nouvel équilibre.Les interrogations sur l’origine pharmacologique précise <strong>de</strong>scas d’hypersalivation <strong>de</strong>s patients sous psychotropes doiventinciter à la déclaration et la publication <strong>de</strong>s cas observés afin<strong>de</strong> mieux comprendre l’origine du phénomène.PO 022MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUES DANSLA SCLÉROSE EN PLAQUE : À PROPOS D’UN CASA.L. TESTON, J. MARTIN, D. SEROTCH la Chartreuse, DIJON, FRANCEIntroduction : Certaines pathologies neurologiques peuventse manifester par une symptomatologie psychiatrique, parfoisinaugurale, la Sclérose En Plaques (SEP) en fait partie.Les symptômes psychiatriques dans la SEP peuvent aller dudélire <strong>de</strong> persécution au trouble obsessionnel compulsif.Aucun profil IRM particulier ne leur est corrélé, ce qui peutconduire à <strong>de</strong>s errances diagnostiques.Le cas <strong>de</strong> Mme D : Mme D, âgée <strong>de</strong> 43 ans, est hospitaliséepour un syndrome dépressif associé à <strong>de</strong>s troubles ducomportement. Au niveau <strong>de</strong> ses antécé<strong>de</strong>nts psychiatriquesnous retrouvons un trouble anxieux atypique, sur probablestructure psychotique, déjà « décompensée » en 2009 sur unmo<strong>de</strong> hallucinatoire (hallucination auditives). L’IRM cérébraleréalisée à l’époque retrouvait 2 hypersignaux juxta- etpéri-ventriculaires d’allure non-inflammatoire.L’examen initial retrouve <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> communication,une anorexie volontaire, une désorientation temporo-spatiale,un ralentissement psychomoteur, un apragmatisme,une incurie, une amimie, une anosognosie totale <strong>de</strong>s troublesprésentés. Aucun affect n’est exprimé. Le raisonnement estabsur<strong>de</strong>, non critiqué. Nous retrouvons quelques stéréotypiesmotrices. Pas <strong>de</strong> phénomène hallucinatoire ou dissociatif.Devant ce tableau clinique, nous <strong>de</strong>mandons une IRM cérébrale,malgré un examen neurologique d’entrée normal.L’IRM retrouve 9 hyper-signaux <strong>de</strong> la substance blanche, fortementévocateurs d’une SEP. La patiente est transférée enneurologie, le bilan complémentaire réalisé confirme le diagnostic<strong>de</strong> SEP d’expression psychiatrique.Le traitement <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> aigu par corticoï<strong>de</strong>s permettra unerégression partielle <strong>de</strong>s troubles et la mise en place d’un traitementimmunomodulateur au long cours est proposée.Conclusion : Chez cette patiente, l’existence d’antécé<strong>de</strong>ntspersonnel et familial psychiatriques a pu augmenter la difficultédiagnostique, cependant, la question du diagnostic différentielsomatique et notamment neurologique <strong>de</strong>vant unesymptomatologie psychiatrique est importante. Ce cas20


Postersillustre également la difficulté du diagnostic d’une pathologieneurologique venant compliquer l’évolution d’une pathologiepsychiatrique pré-existante.PO 023LE POST-PARTUM BLUESA. BELHACHMI (1), M.E. GOURANI (2), S. GASSIM (1),J. MEHSSANI (1), M.Z. BICHRA (1)(1) HMIM5, RABAT, MAROC(2) Hôpital Arrazi, SALÉ, MAROCDe par sa fréquence élevée, le post-partum blues est considérécomme un phénomène physiologique sans caractère <strong>de</strong>gravité, qu’il convient surtout <strong>de</strong> différencier d’un épiso<strong>de</strong>dépressif.Sémiologiquement, il s’agit d’une dépression d’intensitémodérée, avec humeur labile, anxiété et irritabilité dominantle tableau, associées à un sentiment d’incapacité et <strong>de</strong>sinquiétu<strong>de</strong>s centrées sur le nourrisson. Ces différents symptômesrégressent spontanément si l’environnement est suffisammentrassurant et contenant.Dans notre travail nous menons une enquête auprès <strong>de</strong>50 nouvelles mères pour essayer <strong>de</strong> mettre en exergue lesspécificités du post-partum blues chez la femme marocaine,et les difficultés relatives à sa prise en charge.PO 024LA FOLIE À DEUX : À PROPOS D’UN CAS DE FOLIECOMMUNIQUÉEA. LABBÈNE, R. JOMLI, S. ARFAUI, R. HAOUA,W. LASSOUED, A. BEN HOUIDI, F. NACEFService <strong>de</strong> psychiatrie A, Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIELa folie à <strong>de</strong>ux est considérée comme une entité psychiatriquerare. Certains comportements et pensées humaines« déraisonnables » peuvent se transmettre d’une personneà une autre, dans l’intimité du cercle familial ou selon un mo<strong>de</strong>épidémique en incluant <strong>de</strong> nombreux protagonistes. La question<strong>de</strong> la contagion <strong>de</strong> la maladie mentale a été régulièrementétudiée au fil du temps et a toujours suscité l’intérêt <strong>de</strong>s cliniciens<strong>de</strong>vant son caractère intrigant.L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> passer en revue les différentesdonnées relatives à l’histoire, la clinique et les actualités<strong>de</strong> l’entité nosographique <strong>de</strong> « Folie à <strong>de</strong>ux ».Les auteurs proposent d’exposer l’histoire clinique d’unpatient admis à l’hôpital Razi au mois <strong>de</strong> juillet 2012, pourlequel le diagnostic <strong>de</strong> « Trouble psychotique partagé » selonle DSM IV a été retenu et d’effectuer une recherche <strong>de</strong>s différentsarticles parus sur ce sujet à partir <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> donnéesMedline en utilisant les mots clés suivants : Délire à<strong>de</strong>ux, Histoire <strong>de</strong> la psychiatrie, Sémiologie psychiatrique,Psychanalyse.Il s’agit <strong>de</strong> Mr A. âgé <strong>de</strong> 35 ans, ayant un niveau d’étu<strong>de</strong> universitaire,dont les troubles remontent à l’âge <strong>de</strong> 20 ans, soit<strong>de</strong>ux ans après l’hospitalisation <strong>de</strong> sa mère en psychiatriepour trouble psychotique, marquée par la survenue d’unengouement religieux et mystique et <strong>de</strong>s idées délirantes <strong>de</strong>filiation, mystique et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur. Il avait une conviction inébranlableque sa mère était prophète ayant <strong>de</strong>s pouvoirs surnaturelset pouvant dialoguer directement avec Dieu. Il étaitconvaincu qu’il était ainsi lui aussi d’origine divine, et que luiet sa mère étaient persécutés et poursuivis par l’ancienrégime du prési<strong>de</strong>nt Ben Ali qui voulait à tout prix leur nuireet les tuer. Les mêmes propos étaient tenus par sa mèreMme N. âgée <strong>de</strong> 58 ans travaillant comme fonctionnaire dansune banque, et portant le voile religieux.Mr A aurait effectué un séjour en Égypte pour obtenir undiplôme religieux dans une mosquée et comptait partir enAfghanistan pour <strong>de</strong>s missions divines selon ses dires.La folie à <strong>de</strong>ux peut se produire dans une cellule familiale oùla mère où le père souffre d’une psychose, dont certains <strong>de</strong>ssymptômes sont reproduits par les enfants. La folie à <strong>de</strong>uxserait-elle une forme à minima <strong>de</strong> l’hystérie collective ?PO 025FILICIDE AU COURS D’UN SYNDROMEDE MUNCHAUSEN PAR PROCURATION : À PROPOSD’UN CASA. BRAHAM, A. BEN ROMDHANE, Y. EL KISSI, S. MlIKA,S. TILOUCH, L. BOUGHAMMOURA, S. BEN NASR,B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine,SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Le syndrome <strong>de</strong> Münchausen par procurationest une forme <strong>de</strong> sévices à enfants correspondant à unemaladie produite ou simulée par un parent, la mère dans lamajorité <strong>de</strong>s cas. Il est difficile à diagnostiquer car il se manifestepar une symptomatologie variée constituant un tableauclinique trompeur souvent inhabituel pour le mé<strong>de</strong>cin. Cettesymptomatologie se manifeste chez <strong>de</strong>s parents d’attitu<strong>de</strong>apparemment normale. L’acharnement diagnostique et thérapeutiquedu mé<strong>de</strong>cin peut entretenir ou même aggraver lessévices et contribuer aussi à la mortalité non négligeable dusyndrome.Cas clinique : Madame M.C âgée <strong>de</strong> 38 ans, elle a perdu<strong>de</strong>ux enfants. Elle a un seul enfant vivant H âgé <strong>de</strong> 9 ans.Sa fille S âgée <strong>de</strong> 12 ans et son fils Y âgé <strong>de</strong> 3 ans sont décédésrespectivement en mars et en juin 2010 suite à un état<strong>de</strong> mal convulsif. 10 jours après le décès <strong>de</strong> Y, son fils H aété hospitalisé dans le service <strong>de</strong> pédiatrie pour le mêmetableau clinique. Le bilan étiologique est revenu négatif. Malgréla négativité <strong>de</strong>s explorations, l’évolution <strong>de</strong> la symptomatologieétait fluctuante. Les moments d’aggravation coïncidaientavec les visites <strong>de</strong> sa mère. Ceci a attiré l’attention<strong>de</strong> l’équipe soignante qui a pris un échantillon <strong>de</strong> son repaspour une analyse toxicologique. Le bilan toxicologique arévélé la présence d’organophosphoré. Suite à ces constations,Madame M.C a été arrêtée. Dans le rapport <strong>de</strong> fin d’instruction,elle a déclaré qu’elle avait procédé <strong>de</strong> la même façonavec ses <strong>de</strong>ux enfants S et Y. L’expertise psychiatrique n’apas conclu à l’existence <strong>de</strong> symptomatologie psychiatriquepouvant altérer les capacités <strong>de</strong> discernement <strong>de</strong> M.C. Lestests projectifs n’ont pas révélé <strong>de</strong> structure psychotique etn’ont pu révéler <strong>de</strong>s signes en faveur d’une structure psychiquebien déterminée.21


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleConclusion : Madame M.C a perdu <strong>de</strong>ux enfants dans lecadre d’un syndrome <strong>de</strong> Münchausen par procuration. Cecipermet d’illustrer l’importance d’évoquer ce syndrome danschaque situation ambiguë afin <strong>de</strong> prendre les mesures nécessairespour protéger l’enfant et <strong>de</strong> prévenir le passage à unacte médico-légale.PO 026LA PRÉVALENCE DE L’ANXIÉTÉCHEZ LES PERSONNES ÂGÉES HÉMODIALYSÉESS. HAMMAMI (1), O. HIZEM (1), B. AMAMOU (2),S. MAHJOUB (1), L. GAHA (2)(1) Service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne, CHU F Bourguiba, MONAS-TIR, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> psychiatrie, CHU F Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Les personnes âgées (PA) constituent désormaisun groupe important dans les centres <strong>de</strong> dialyse(> 50 %). Les données épidémiologiques récentes font envisagerune prévalence élevée <strong>de</strong> l’anxiété chez les PA hémodialysésqui altère leur qualité <strong>de</strong> vie. Les objectifs <strong>de</strong> ce travailétaient d’évaluer la prévalence <strong>de</strong> l’anxiété chez cettepopulation et d’évaluer les facteurs <strong>de</strong> risque associés ;Patients et métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> analytique utilisant un questionnaireauprès <strong>de</strong>s PA (> 60 ans) hémodialysées à Monastir.Le score <strong>de</strong> Hamilton était utilisé afin d’évaluer l’anxiété.Le score est considéré normal si < à 5.Résultat : L’étu<strong>de</strong> a concerné 61 (29 hommes et 32 femmes)PA <strong>de</strong> plus que 60 ans. L’âge moyen était <strong>de</strong> 68 ± 7 ans. Laprévalence <strong>de</strong> l’anxiété était <strong>de</strong> 75 % (n = 50), près <strong>de</strong> 30 %présentaient une anxiété sévère. L’anxiété était plus importantechez le sexe féminin (54 % vs 46 %, p = 0,04). L’étu<strong>de</strong>analytique a montré une corrélation significative entre prévalence<strong>de</strong> l’anxiété et analphabétisme, bas niveau socioéconomique,perte d’autonomie, diabète et dépression(p < 0,05). On n’a pas noté <strong>de</strong> corrélation significative avecle statut matrimonial et le nombre d’enfants.Discussion : L’entrée dans la dialyse s’inaugure par une pertetraumatique car le patient perd une fonction vitale et <strong>de</strong>vientdépendant <strong>de</strong> la machine, ce qui le confronte à sa mort. C’estune blessure narcissique profon<strong>de</strong>. De son côté, le vieillissementphysique rapproche <strong>de</strong> la scène mentale la mort quiest associée au vécu <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong> performances et auxmodifications corporelles conduisant à un sentiment <strong>de</strong>déclin. À ce sta<strong>de</strong> une anxiété débordante s’installe et plongele patient dans une dépression. Le clinicien face à une désorganisationpsychique anxio-dépressive grave, est chargéd’une triple mission contenir, soutenir et comprendre ces vifsmouvements. Il paraît aussi primordial <strong>de</strong> renforcer le soutienfamilial qui permet une dilution <strong>de</strong> l’anxiété mortifère.Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> souligne la prévalence <strong>de</strong> l’anxiétéchez les PA dialysées. Une meilleure collaboration entrenéphrologues et psycho-gériatres pourrait participer dansl’avenir à mieux définir les axes d’intervention possibles enprévention primaire et secondaire <strong>de</strong> l’anxiété chez cettepopulation.PO 027TROUBLES BIPOLAIRES CHEZ L’ENFANTET L’ADOLESCENT : UNE ÉTUDE CLINIQUEÀ PARTIR DE 11 CASF. OUERIAGLI NABIH, M. TOUHAMI, H. ABILKASSEM,F. ASSRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cineet <strong>de</strong> pharmacie, université Caddi Ayyad, MARRAKECH, MAROCDe nombreux travaux soulignent les difficultés rencontréesdans le diagnostic <strong>de</strong>s troubles bipolaires chez l’enfant etl’adolescent, du fait principalement <strong>de</strong> l’hétérogénéité <strong>de</strong>stableaux cliniques observés.Nous avons effectué une étu<strong>de</strong> clinique <strong>de</strong>scriptive, rétrospective,réalisée à partir <strong>de</strong> 11 cas suivis dans le service <strong>de</strong>psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital militaire Avicenne à Marrakech entre2005 et 2012. Le but <strong>de</strong> ce travail est d’essayer <strong>de</strong> préciserles caractéristiques cliniques, évolutives et thérapeutiques<strong>de</strong>s troubles bipolaires juvéniles.La population étudiée comprend 6 filles et 5 garçons. Plus<strong>de</strong>s 2/3 ont un niveau secondaire L’âge moyen <strong>de</strong>s sujets lors<strong>de</strong> la première hospitalisation est <strong>de</strong> 16,8 ans, avec <strong>de</strong>s extrêmesallant <strong>de</strong> 11 à 19 ans. Des antécé<strong>de</strong>nts psychiatriquespersonnels, avant la première hospitalisation, sont rapportéschez 44 % <strong>de</strong>s sujets. Il s’agit dans la majorité <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong>manifestations thymiques hétérogènes essentiellement <strong>de</strong>type dépressif. Des antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques familiauxsont retrouvés chez 40 % <strong>de</strong>s sujets. Les troubles bipolaires<strong>de</strong> type I représentent la forme la plus fréquemment rencontrée(94 % <strong>de</strong>s cas). Le début <strong>de</strong>s troubles est marquépar l’hétérogénéité <strong>de</strong>s diagnostics. Une différence statistiquementsignificative (p < 0,005) est retrouvée en fonction <strong>de</strong>l’âge <strong>de</strong> début <strong>de</strong>s troubles chez les sujets âgés <strong>de</strong> moins<strong>de</strong> 16 ans (n = 8), les diagnostics atypiques prédominent(dépression avec caractéristiques psychotiques, épiso<strong>de</strong>mixte, trouble <strong>de</strong> l’adaptation), tandis que chez les sujetsâgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 16 ans (n = 3), les troubles débutent trèsmajoritairement par un accès maniaque. Aucune corrélationn’est en revanche retrouvée avec les types d’antécé<strong>de</strong>ntspersonnels ou familiaux rapportés.Les résultats confirment l’hypothèse récente <strong>de</strong> l’existenceprobable <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux phénotypes distincts dans les troublesbipolaires juvéniles : les formes à début précoce, chez lessujets les plus jeunes, se caractérisent par un début <strong>de</strong> typele plus souvent dépressif et par <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s thymiques <strong>de</strong>symptomatologie et d’évolution fréquemment atypiques, tandisque les formes à début plus tardif se rapprochent plus dutableau clinique habituellement observé chez l’adulte.PO 028À PROPOS D’UN CASDE PSEUDO-PARAGANGLIOME SOUS CLOZAPINES. SMADJA, O. GAY, M.O. KREBS, J.P. OLIE, R. GAILLARDS.H.U. <strong>de</strong> Thérapeutique et <strong>de</strong> Santé Mentale, CH Sainte-Anne,PARIS, FRANCENous souhaitons rapporter le cas d’un patient <strong>de</strong> 38 ans,ayant une schizophrénie paranoï<strong>de</strong>, stabilisé <strong>de</strong>puis22


Postersplusieurs années sous clozapine et amisulpri<strong>de</strong>. Depuis dixmois, une recru<strong>de</strong>scence délirante nécessite <strong>de</strong>s modificationsthérapeutiques, au cours <strong>de</strong>squelles l’introduction <strong>de</strong>chaque nouveau neuroleptique en association à la clozapineentraîne <strong>de</strong>s crises paroxystiques avec sueurs profuses,HTA, tachycardie, désaturation, rhabdomyolyse ayantnécessité quatre passages en réanimation pour détresse respiratoireou insuffisance rénale aiguë.Un antécé<strong>de</strong>nt familial <strong>de</strong> paragangliome conduit à rechercherune mutation génétique : une mutation du gène SDHDest retrouvée chez <strong>de</strong>ux apparentés. Les dérivés méthoxylésurinaires dosés ne permettent pas d’éliminer le diagnostic ni<strong>de</strong> le poser. L’imagerie réalisée n’objective pas <strong>de</strong> tumeur :TDM thoraco-abdomino-pelvienne, angio-IRM cervicale,octréoscanner et DOPA TEP, examen le plus sensible, normaux.Les paragangliomes sont <strong>de</strong>s tumeurs rares (1/30 000) développéesaux dépens <strong>de</strong>s paraganglions, tissus neuroendocrinesdu système nerveux sympathique et parasympathique.Ils ont la même structure que les phéochromocytomes,tumeurs <strong>de</strong> la médullosurrénale, sécrétant <strong>de</strong>s quantitésexcessives <strong>de</strong> catécholamines. Certains paragangliomespeuvent sécréter adrénaline, noradrénaline, dopamine <strong>de</strong>façon paroxystique, responsables <strong>de</strong> sueurs, palpitations,HTA.Dans 30 % <strong>de</strong>s cas environ, les paragangliomes sont associésà une mutation génétique, dont celle <strong>de</strong>s gènes SDH quico<strong>de</strong>nt pour un complexe enzymatique mitochondrial (succinatedéshydrogénase) composé <strong>de</strong> quatre sous unités(SDHA, B, C, D), et impliqué dans la réponse à l’hypoxie. Laperte <strong>de</strong> fonction <strong>de</strong> ce gène entraîne une hypoxie chroniqueresponsable d’une tumorogénèse. La littérature répertorie<strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> paragangliomes révélés par les neuroleptiques.Ce cas clinique pose la question <strong>de</strong> la difficulté diagnostique<strong>de</strong> cette tumeur, d’autant que <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> pseudo-paragangliomesavec symptomatologie paroxystique habituelle maissans paragangliome retrouvé ont été décrits sous clozapine ;et une question thérapeutique si la mutation génétique sansparagangliome retrouvé entraîne une intolérance aux neuroleptiques.PO 029ASSOCIATION D’UNE TRIADE MORBIDE :DÉPRESSION, DYSFONCTION ÉRECTILEET CARDIOPATHIES ISCHÉMIQUESF. ASSELAH (1), A. BÉLAID (2), M.S. ISSAD (3)(1) ÉTABLISSEMENT Hospitalier Spécialisé en psychiatrie,Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE(2) Hôpital psychiatrique <strong>de</strong> Chéraga. Mahfoud Boucebci,ALGER, ALGÉRIE(3) Centre Hospitalier Universitaire Béni-Messous, ALGER,ALGÉRIEHypothèse : Lorsqu’une maladie coronarienne existe, ellepeut être associée à la dysfonction érectile et à la dépression.Objectif : Décrire l’association <strong>de</strong> la dysfonction érectile et <strong>de</strong>la dépression dans une population <strong>de</strong> coronariens coronarographiés,en menant une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive.Métho<strong>de</strong>s : Pour évaluer la dépression, le <strong>de</strong>gré d’anxiété,le trait-anxiété et la fonction érectile chez la population étudiée.Des échelles d’auto-évaluation ont été pratiqués :L’Inventaire abrégé <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Beck, l’échelle HAD(Hospital Anxiety and Depression Scale), le questionnaireSTAI (State-Trait Anxiety Inventory) et l’International In<strong>de</strong>xof Erectile Fonction (IIEF).Résultats : L’étu<strong>de</strong> a concerné 88 patients. La moyenned’âge est <strong>de</strong> 58 ans ± 10 ans. La prévalence <strong>de</strong> la dépressionest élevée <strong>de</strong> 36,4 %. La prévalence <strong>de</strong> la dysfonction érectileest <strong>de</strong> 64,8 %. L’interrelation entre dépression, dysfonctionérectile et cardiopathies ischémiques est présente dans31,82 % avec un lien statistiquement significatif (p = 0,015).Ce résultat confirme ainsi la coexistence <strong>de</strong> ces trois pathologies.Conclusions : Une <strong>de</strong>s conclusions majeures <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>,révèle l’importance et le rôle majeur <strong>de</strong> la dépression et <strong>de</strong>la dysfonction érectile chez le patient coronarien.Mots clés : Angor ; Anxiété ; Cardiopathies ischémiques ; Depression; Dysfonctions érectiles ; Infarctus ; Syndromes <strong>de</strong>s coronairesaiguës.PO 030DÉPRESSION ET SCLÉROSE EN PLAQUES :À PROPOS D’UN CASH. SNENE, M. OUMAYA, N. HALOUI, A. BAATOUT,O. SIDHOM, R. BOUZIDHôpital Mohamed Tahar Maâmouri, NABEUL, TUNISIEIntroduction : La survenue <strong>de</strong> dépression au cours <strong>de</strong> la scléroseen plaques (SEP) n’est pas rare et a été rapportée <strong>de</strong>puisle début du siècle passé (Cottrel et Wilson). Les étu<strong>de</strong>s ontmontré que près <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> SEP présententun trouble dépressif.Objectif : Analyser à travers un cas clinique le lien <strong>de</strong> causalitéentre la dépression et la SEP.Cas clinique : Monsieur NJ, âgé <strong>de</strong> 53 ans, sans antécé<strong>de</strong>ntspsychiatriques connus, est suivi <strong>de</strong>puis 20 ans pour SEPrémitente. Il bénéficie d’un traitement <strong>de</strong> fond à base d’immunomodulateurset d’un traitement <strong>de</strong>s poussées à base <strong>de</strong>boulus <strong>de</strong> corticoï<strong>de</strong>s. Il nous a été adressé pour prise encharge d’un trouble sexuel. Depuis sept ans, Mr NJ présenteune symptomatologie, exacerbée lors <strong>de</strong>s poussées, faited’une humeur triste, d’une anhédonie, d’une insomnie à type<strong>de</strong> réveils matinaux précoces, d’idées suicidaires récurrenteset d’un dysfonctionnement érectile. Le diagnostic <strong>de</strong> dépressiona été retenu et Mr NJ a été mis sous traitement antidépresseur.L’évolution a été favorable avec notamment unediminution <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s poussées <strong>de</strong> SEP. Il persistaitnéanmoins un trouble érectile, probablement d’origine organique.Discussion : Il ressort <strong>de</strong> notre observation et <strong>de</strong>s données<strong>de</strong> la littérature que le lien entre la dépression et la SEP estétroit. Quelques hypothèses ont été avancées pour expliquerce lien. Certaines ont noté une susceptibilité génétique communeavec une fréquence élevée <strong>de</strong> l’haplotype HLA-DR2et HLA-DR3. D’autres ont expliqué la survenue <strong>de</strong> la dépressionchez les patients atteints <strong>de</strong> SEP par <strong>de</strong>s lésions23


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaledémyélinisantes au niveau frontal. La dépression au cours<strong>de</strong> la SEP peut également être iatrogène en rapport avec lesimmunomodulateurs réputés dépressogènes.Conclusion : La comorbidité dépressive est fréquente aucours <strong>de</strong> la SEP et peut être déterminante pour l’évolution<strong>de</strong> la maladie neurologique. Cette dépression est souventmultifactorielle et peut simuler une poussée <strong>de</strong> SEP ou la précipiter.Il est <strong>de</strong> ce fait primordial <strong>de</strong> bien analyser les élémentscliniques <strong>de</strong>vant toute poussée pour ne pas méconnaîtreun trouble dépressif associé.PO 031CAS DE DYSTONIE AIGUË PRARYNGO-LARYNGÉESOUS NEUROLEPTIQUESC. VANSTEENE (1), O. GAY (2), J.P. OLIÉ (2), R. GAILLARD(2), M.O. KREBS (2), M. PLAZE (1)(1) S.H.U. <strong>de</strong> Thérapeutique et <strong>de</strong> Santé Mentale – CH Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) S.H.U. <strong>de</strong> Thérapeutique et <strong>de</strong> Santé Mentale – CH Sainte-Anne ; Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, Université Paris Descartes, PRESSorbonne, PARIS, FRANCELes modifications aiguës <strong>de</strong> tableau clinique chez un patientprésentant <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques sont <strong>de</strong>s situationscourantes, d’anamnèse difficile et souvent source <strong>de</strong>discussions entre somaticiens et psychiatres. Parmi elles, lemutisme akinétique est particulièrement complexe.Un patient <strong>de</strong> 17 ans, traité par sismothérapie et halopéridolpour une schizophrénie ultra-résistante, réintègre notre serviceaprès 24 heures d’errance pathologique et 3 jours d’hospitalisationdans un centre <strong>de</strong> crise où il a reçu à plusieursreprises un traitement par loxapine. À son arrivée dans le service,le tableau clinique est extrêmement modifié par rapportà son état d’avant son errance. Le patient présente les élémentssuivants : mutisme, alternance <strong>de</strong> phases d’hypokinésieet d’agitation, stase salivaire, aphagie totale et abolitiondu réflexe nauséeux. Transféré dans un service d’urgencesmédicales, diverses explorations cliniques (neurologiques etORL), biologiques et en imagerie sont réalisées et ne mettentpas en évi<strong>de</strong>nce d’anomalies organiques. Le patient, toujoursmutique et aphagique, est à nouveau transféré dans notreservice avec un diagnostic <strong>de</strong> syndrome catatonique. Pourtant,la sémiologie <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> n’est pas celle d’une catatonie.C’est finalement l’administration <strong>de</strong> tropatépine (Lepticur®)parentérale qui permet la régression totale <strong>de</strong>s symptômesen quelques heures et nous amène à conclure à un diagnostic<strong>de</strong> dystomie pharyngo-laryngée aiguë d’origine iatrogène.Ce cas soulève plusieurs points-clefs à évoquer face à unesituation aiguë atypique chez un patient présentant unepathologie psychiatrique chronique :– la sensibilité particulière <strong>de</strong>s jeunes adultes aux neuroleptiques;– le fait que la catatonie, trop souvent considérée comme undiagnostic d’élimination, est au contraire un diagnostic positif.PO 032« DEVENIR EUNUQUE » : À PROPOS D’UN CASD’AUTOCASTRATION NON PSYCHOTIQUEE. RARI (1), S. COUSSINOUX (1), N. YOUNÈS (2),M.O. KREBS (1), T. GALLARDA (1)(1) Service Hospitalo-Universitaire du Pr. Krebs, CH Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) Service Hospitalo-Universitaire du Pr. Passerieux, CHMignot, VERSAILLES, FRANCELes cas d’automutilation génitale masculine sont très rarementrapportés dans la littérature psychiatrique et leur prévalencemal documentée. Ils seraient néanmoins plus fréquentsque ne le laisse supposer ce constat épidémiologique. Parmiles observations les plus communément signalées, celles quis’inscrivent dans un contexte <strong>de</strong> trouble psychotique, àl’émergence <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier ou à l’acmé d’une phase processuellesont surreprésentées. Pourtant, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s récentessuggèrent qu’au plan étiologique, la proportion <strong>de</strong>s troublespsychotiques chez les sujets ayant agi <strong>de</strong> telles automutilationstendrait à diminuer au profit d’autres psychopathologies.Selon certains courants, certaines automutilations pourraientmême répondre à une volonté <strong>de</strong> modifier son apparence corporelleen <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> tout contexte psychopathologique.Nous rapportons l’observation d’une auto-émasculation parorchi<strong>de</strong>ctomie chez un homme <strong>de</strong> 49 ans, marié et père avec<strong>de</strong>ux enfants. Ce geste était prémédité par le patient <strong>de</strong>puisplusieurs mois, motivé selon lui par le désir <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir« asexué » et <strong>de</strong> mettre un terme à une exacerbation <strong>de</strong> salibido, <strong>de</strong>venue « incontrôlable » à ses yeux. Le passage àl’acte est venu conclure <strong>de</strong> multiples répétitions préalablesdu scénario <strong>de</strong> la castration, solitaires et dans une ambiancedécrite comme fortement érotisée. À l’arrivée rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssecours mobilisés par le patient lui-même <strong>de</strong>vant l’intensité<strong>de</strong> l’hémorragie ou au décours <strong>de</strong> son admission aux urgencesgénérales puis en unité <strong>de</strong> psychiatrie, aucun symptômepsychiatrique patent ne pouvait être mis clairement en évi<strong>de</strong>nceà la surprise <strong>de</strong>s équipes soignantes. Aucun antécé<strong>de</strong>ntpsychiatrique personnel ou familial n’était rapporté. Àdistance <strong>de</strong> 2 mois, alors qu’il a repris sa vie professionnelleet regagné le domicile familial, le patient exprime un soulagementà endosser ce nouveau statut tout en concevant ledésarroi causé à son épouse et à ses enfants.Les considérations diagnostiques et thérapeutiques complexessoulevées par ce cas, tant au plan <strong>de</strong> la clinique psychiatriqueque psychologique nous permettront d’évoquer l’émergence <strong>de</strong>nouvelles cliniques dans le champ <strong>de</strong>s automutilations.PO 033SYNDROME D’EKBOM CHEZ UN LÉGIONNAIRE :CAS OU UNE INCISION SUS-PUBIENNE AUTO-INFLIGÉE REMPLACE LE SIGNE DE LA BOÎTED’ALLUMETTES. MOROGE, F. PAUL, C. MILAN, M. PILARDHIA Laveran, MARSEILLE, FRANCELe syndrome d’Ekbom, ou délire <strong>de</strong> parasitose, est unepathologie rare, aux frontières nosographiques floues et quiconvoque plus souvent les mé<strong>de</strong>cins somaticiens que les24


Posterspsychiatres. Cette conviction d’être infesté par <strong>de</strong>s parasitestouche typiquement les femmes d’âge mur, les patientes veulentapporter la preuve <strong>de</strong> leur infestation en recueillant <strong>de</strong>s« spécimens » et en les apportant à leur mé<strong>de</strong>cin, c’est leclassique signe <strong>de</strong> la boite d’allumette.Ce tableau clinique est rare et polymorphe, ce qui rend sonrecensement périlleux. Trabert réalisait en 1995 une métaanalyseportant sur « 100 ans <strong>de</strong> délire parasitaire ». Sesrésultats retrouvaient un sex-ratio <strong>de</strong> 2,36 femmes pour unhomme, une prévalence <strong>de</strong> 0,8/1000, un âge moyen <strong>de</strong> début<strong>de</strong> 58 ± 13,8 pour les femmes et <strong>de</strong> 54,8 ± 15,7 pour les hommes.L’isolement social touchait plus <strong>de</strong> 53 % <strong>de</strong>s patientset Trabert soulignait que dans 60 % <strong>de</strong>s cas, le syndromed’Ekbom était secondaire à une autre maladie.Comme le soulignent tous les auteurs, le syndrome d’Ekbomse caractérise par une hétérogénéité <strong>de</strong> tableaux cliniques,les traits <strong>de</strong> personnalités rencontrés sont variables selon lesétu<strong>de</strong>s : histrioniques, sensitifs, paranoïaques, psychasthéniques,obsessionnels… La frontière entre psychose etnévrose est floue, la fausse croyance d’infestation semblanttantôt s’intégrer dans un fonctionnement psychotique, tant laconviction est inébranlable, tantôt dans un fonctionnementplus hystérisé comme peuvent en attester l’ambivalence, lathéâtralisation et la suggestibilité du patient.Nous avons rencontré le cas d’un légionnaire <strong>de</strong> 36 ans, qui,pour prouver son infestation par <strong>de</strong>s vers, s’est infligé uneincision hypogastrique <strong>de</strong> 10 cm <strong>de</strong> long au cours <strong>de</strong> sa consultationavec un mé<strong>de</strong>cin rééducateur. Au travers <strong>de</strong> cetableau atypique, nous soulignerons le polymorphisme quel’on peut rencontrer dans le syndrome d’Ekbom, tant auniveau étiopathogénique qu’au niveau <strong>de</strong> la présentation cliniqueet <strong>de</strong> la prise en charge. On observe au travers <strong>de</strong> cesyndrome une tendance actuelle <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine qui s’épuisedans une clinique <strong>de</strong> la preuve, fonctionnant en miroir <strong>de</strong>spatients souffrant d’un délire parasitaire ; les soignants égalementcollectent les preuves pour pouvoir ranger leurspatients dans <strong>de</strong>s « boîtes » nosologiques.PO 034QUAND LE CONTEXTE NOUS ÉGARE :À PROPOS D’UNE ÉPILEPSIE HIPPOCAMPIQUEM.T. BENATMANE, S. BENHABILES, D. MERAD,S. SINACEURCHU Alger Centre, ALGER, ALGÉRIEIntroduction : La diversité <strong>de</strong>s manifestations psychiatriquesne cesse <strong>de</strong> nous surprendre régulièrement dans notre pratiquequotidienne, en effet les états d’agitation et les troublesdu comportement ne signifient pas toujours une psychosedont on a assez souvent la facilité <strong>de</strong> poser le diagnostic « àtort ». Nous proposons ici un cas clinique qui a posé un problèmediagnostique <strong>de</strong>s années durant ; en effet le patient aeu droit à pratiquement tous les diagnostics psychiatriquesà chaque admission pour rechute sauf le diagnostic réel. Encollaboration avec les neurologues et l’apport <strong>de</strong> la neuroimagerie,l’épilepsie temporale hippocampique s’est avéréele diagnostic <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong> ; nous discuterons les difficultésrencontrées pour arriver à ce diagnostic rare.Mots clés : Épilepsie ; IRM cérébrale ; Trouble du comportement.PO 035PSYCHOSE DÉLIRANTE AIGUË CORTICO-INDUITEAU COURS DE LA POLYANGÉITE MICROSCOPIQUEM. EL AMRANI, R. EL FAROUKI, D. KABBAJ, M. BENYAHIAHôpital Militaire d’instruction Mohamed V, RABAT, MAROCIntroduction : La corticothérapie est un traitement aux indicationstrès larges notamment dans le cadre <strong>de</strong>s maladiesauto-immunes. La contrepartie du bénéfice thérapeutique estun éventail vaste d’effets indésirables comprenant entreautre <strong>de</strong>s troubles neuropsychiatriques.Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée <strong>de</strong>43 ans, admise pour syndrome pneumorénal révélant unepolyangéite microscopique sévère MPO-ANCA positive,mise sous traitement d’induction par cyclophosphami<strong>de</strong> etcorticothérapie en bolus (3 x 700 mg) avec relais par voieorale à 60 mg/j. Au 18 e jour du traitement, la patiente a présentéune agitation psychomotrice aiguë accompagnée d’undélire <strong>de</strong> persécution avec tachypsychie, angoisse et idéessuicidaires. L’examen neurologique était normal. Le scanneret l’IRM encéphaliques, la ponction lombaire, et l’immunofixationdu LCR n’ont pas objectivé <strong>de</strong> signes <strong>de</strong> vascularitecérébrale. La dégression précoce <strong>de</strong> la corticothérapie sousle couvert d’un traitement anxiolytique et antipsychotique apermis une évolution favorable avec amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s signespsychiatriques en 10 jours <strong>de</strong> traitement sans rechute ultérieure.Discussion : Les effets indésirables neuropsychiatriques <strong>de</strong>la corticothérapie touchent 15 % <strong>de</strong>s patients avec un grandpolymorphisme clinique. Ils surviennent indépendamment duterrain psychiatrique, et en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> tout surdosage. Lesréactions sévères, observées dans 5 % <strong>de</strong>s cas, se manifestentpar <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s psychotiques aigus, associés à unehumeur maniaque ou dépressive. Ces désordres s’avèrententièrement réversibles après l’arrêt du traitement. Dans lessituations où la poursuite <strong>de</strong> la corticothérapie est vitale,comme chez notre patiente, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s récentes ont montréqu’il pouvait être envisagé <strong>de</strong> la poursuivre malgré la survenued’effets secondaires psychiatriques graves.Conclusion : Ce cas illustre l’importance <strong>de</strong> dépister précocementles psychoses cortico-induites afin <strong>de</strong> proposer, dansl’éventualité où ce traitement s’avère indispensable, une stratégie<strong>de</strong> diminution posologique en association avec un traitementantipsychotique ou thymorégulateur.PO 036INGESTION DE CORPS ÉTRANGERSCHEZ LES DÉTENUS : À PROPOS D’UN CASH. HLAL, N. BERHILI, M. BENBRAHIM, R. AALOUANE,I. RAMMOUZCHU Hassan II, FÈS, MAROCL’ingestion d’un corps étranger peut représenter un défi auxapproches pluridisciplinaires impliquant <strong>de</strong>s équipes médicales,chirurgicales, neurologiques et psychiatriques. Ellesurvient fréquemment chez les patients psychiatriques et lesprisonniers.25


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePrésentation du cas : Un patient <strong>de</strong> 43 ans <strong>de</strong> sexe masculinayant comme antécé<strong>de</strong>nts un abus <strong>de</strong> substances <strong>de</strong>puisl’âge <strong>de</strong> 16 ans, plusieurs incarcérations et <strong>de</strong>s automutilationsau niveau <strong>de</strong>s avants bras et du tronc. Durant son incarcération,le patient a présenté une ingestion <strong>de</strong> métaux àmaintes reprises (lames <strong>de</strong> rasoir, caches-briquet…). Selonlui, ces conduites parasuicidaires sont un moyen <strong>de</strong> se libérer<strong>de</strong> la tension induite par le stress et l’intolérance à la vie carcérale.Discussion : L’ingestion <strong>de</strong> corps étrangers est fréquentechez les détenus et peut survenir <strong>de</strong> manière délibérée ouacci<strong>de</strong>ntelle. Lorsqu’elle est volontaire, le contexte est variableallant <strong>de</strong>s troubles psychiatriques (schizophrénie,dépression, troubles <strong>de</strong> la personnalité, tendances suicidaires…)aux tentatives <strong>de</strong> trafic <strong>de</strong> drogue ou d’évasion partransfert à un hôpital ou une unité <strong>de</strong> soins psychiatriques.Notre cas illustre l’un <strong>de</strong>s aspects cliniques et psychopathologiques.PO 037UN ACCÈS PSYCHOTIQUE AIGU SECONDAIRE :ENTRE L’IATROGÉNIE DES ANTITUBERCULEUXET LA LOCALISATION NEUROMÉNINGÉE DE LATUBERCULOSE ? À PROPOS D’UNE OBSERVATIONS. RHARRABTI (1), S. KHLAFA (1), H. ZAMMAMA (1),I. RAMMOUZ (2), R. AALOUANE (1)(1) Service <strong>de</strong> psychiatrie CHU Hassan II, FÈS, MAROC(2) Service psychiatrie CHU Hassan II, FÈS, MAROCIntroduction : L’atteinte du système nerveux central est une<strong>de</strong>s expressions les plus sévères <strong>de</strong> la tuberculose. L’accèspsychotique aigu a été décrit comme un effet indésirable dutraitement antibacillaire. L’isoniazi<strong>de</strong> (INH) est le médicamentle plus impliqué dans sa survenue. Il s’agit d’un effet indésirableexceptionnel.Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente <strong>de</strong>20 ans avec notion <strong>de</strong> contage tuberculeux, qui est traitéepour une tuberculose ganglionnaire retenue sur l’aspectradiologique et une intra<strong>de</strong>rmoréaction à la tuberculine (IDR)positive. La patiente a été mise sous antibacillaires. Un moisaprès le traitement, la patiente a présenté un accès psychotiqueaigu, avec un syndrome délirant et hallucinatoirecompliqué d’une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>. Le traitement est arrêté,la patiente a été mise sous traitement neuroleptique. UneTDM et IRM cérébrale ont objectivé un acci<strong>de</strong>nt vasculaireischémique. On a noté une diminution puis une disparition<strong>de</strong>s symptômes psychiatriques au bout <strong>de</strong> quelques semaines.Quelques mois plus tard, vu la réapparition <strong>de</strong>s douleursthoraciques, une radio thoracique a montré <strong>de</strong>ux opacitésparahilaire et paratrachéale. La fibroscopie a confirmé la présence<strong>de</strong>s bacilles <strong>de</strong> Koch. Une IRM cérébrale a montré laprésence d’une lésion juxta-corticale temporale gauchemesurant 11 mm <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> axe. L’examen neurologiqueainsi que la ponction lombaire étaient normaux. Le traitementantituberculeux a été réintroduit, avec diminution progressivedu traitement neuroleptique jusqu’à l’arrêt.Discussion : La psychose secondaire à l’INH a été rapportée<strong>de</strong>puis 1950 chez <strong>de</strong>s patients avec ou sans antécé<strong>de</strong>ntspsychiatriques. Chez notre patiente l’accès psychotique estsurvenu un mois après le traitement antituberculeux, bien quel’examen neurologique ainsi que la ponction lombaire étaientnormaux. L’imagerie cérébrale a montré <strong>de</strong>s anomalies, cequi pose la question <strong>de</strong> l’origine organique du trouble psychotique.Le diagnostic <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong> d’une tuberculose neuroméningéeest difficile à obtenir.Conclusion : L’accès psychotique aigu chez un mala<strong>de</strong> tuberculeuxpeut poser un problème <strong>de</strong> diagnostic étiologiqueentre l’iatrogénicité du traitement et une localisation neuroméningée.PO 038DÉLIRE DE MATERNITÉ DANS LES SUITESD’UN PSEUDOCYESISN. KETTANI, S. RHARRABTI, H. HLAL, I. RAMMOUZ,R. AALOUANEService <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Hassan II, FÈS, MAROCLe pseudocyesis est la conviction erronée d’être enceinte àlaquelle s’associent <strong>de</strong>s signes objectifs <strong>de</strong> grossesse. Décrit<strong>de</strong>puis l’antiquité, ce syndrome <strong>de</strong>meure peu connu car rareet insuffisamment abordé dans la littérature. La survenued’un délire <strong>de</strong> maternité chez la patiente en question estencore plus exceptionnelle. Les processus à l’origine <strong>de</strong> cestroubles ne sont pas encore clairement établis.Nous souhaitons présenter le cas original d’une patiente <strong>de</strong>30 ans, sans antécé<strong>de</strong>nt psychiatrique notable, mère <strong>de</strong><strong>de</strong>ux enfants vivants et d’un troisième enfant décédé il y a<strong>de</strong>ux ans dans <strong>de</strong>s conditions s’apparentant à une mort subitedu nourrisson, qui présente les signes sympathiques <strong>de</strong> lagrossesse dans un contexte d’aménorrhée secondaire et <strong>de</strong>distension abdominale, avec perception <strong>de</strong> mouvementsfœtaux. Sa consultation au Service <strong>de</strong> Psychiatrie du CHUHassan II <strong>de</strong> Fès a été motivée par une angoisse importante.Cette première évaluation psychiatrique avait trouvé unepatiente instable sur le plan psychomoteur, angoissée, avecun délire mal systématisé centré autour <strong>de</strong>s thèmes <strong>de</strong> grossesse,<strong>de</strong> persécution et <strong>de</strong> sexualité. Un avis obstétrical,complété par <strong>de</strong>s examens d’imagerie et <strong>de</strong> biologie ont permisd’exclure toute grossesse en cours. Mise sous neuroleptiquesclassiques, la patiente a été revue un mois plus tardavec un délire <strong>de</strong> maternité, et <strong>de</strong> ce fait, on a retenu le diagnostic<strong>de</strong> pseudocyesis compliqué d’un délire <strong>de</strong> maternité.Le traitement par neuroleptique fut maintenu, avec une psychothérapieprévue mais la patiente fut perdue <strong>de</strong> vue.Le pseudocyesis est un trouble rare, néanmoins il reste relativementplus fréquent là où la société accor<strong>de</strong> une gran<strong>de</strong>valeur à la fertilité, d’autant plus concernant la femme.PO 039L’ÉTAT D’INHIBITION :À PROPOS D’UN CAS CLINIQUES. ELLINI, W. CHERIF, I. JALLOULI, L. CHENNOUFI,M. GHARBI, M. CHEOURHôpital Razi, MANOUBA TUNIS, TUNISIEIntroduction : Le concept d’inhibition a acquis une importanceconsidérable en neurologie puis en psychiatrie. Il s’agit d’un26


Postersprocessus actif <strong>de</strong> diminution ou <strong>de</strong> suspension d’une fonctionpsychique ou d’un comportement. C’est un syndrome quipeut faire partie <strong>de</strong> plusieurs pathologies psychiatriques.Objectif : Faire une mise au point sur la clinique <strong>de</strong> l’état d’inhibition,ses difficultés diagnostiques et thérapeutiques en partantd’un cas clinique et en s’aidant d’une revue <strong>de</strong> la littérature<strong>de</strong>s articles parus sur PubMed entre 2000 et 2012. Lesmots clés sont : inhibition, troubles psychiatriques, dépression.Résultat : Patiente H.B. âgée <strong>de</strong> 29 ans, aux antécé<strong>de</strong>ntspersonnels <strong>de</strong> conversions hystériques, a été admise dansnotre service <strong>de</strong> psychiatrie suite à une rupture d’un projet<strong>de</strong> mariage pour mutisme et refus alimentaire. L’examenavait objectivé un état d’inhibition psychomotrice profon<strong>de</strong>associant immobilité, mutisme, absence d’affect et <strong>de</strong> contactavec l’entourage, un négativisme, refus alimentaire et refus<strong>de</strong>s soins. L’examen physique relevait une fièvre associée à<strong>de</strong>s lésions <strong>de</strong> stomatite. Au bilan sanguin, on note une anémieet un taux <strong>de</strong> prothrombine bas. Après observation à larecherche <strong>de</strong> signes pouvant orienter le diagnostic, lapatiente a été traitée par clomipramine et diazépam en intraveineux,avec amélioration au bout <strong>de</strong> trois jours et clarificationdu tableau clinique. Le diagnostic retenu était celui d’unépiso<strong>de</strong> dépressif majeur avec caractéristiques mélancoliquessur personnalité <strong>de</strong> type hystérique avec très probablementun passage à l’acte suicidaire expliquant les troublesphysiques et ceux du bilan sanguin.Conclusion : L’état d’inhibition peut être considéré <strong>de</strong> façontransfonctionnelle dans ses aspects cognitifs, comportementauxet affectifs, <strong>de</strong> façon transnosologique puisqu’il appartientà différentes catégories diagnostiques, mais aussi <strong>de</strong>façon pluri-axiale associant les catégories diagnostiques etles troubles <strong>de</strong> la personnalité.PO 040TROUBLES ANXIODÉPRESSIFS RÉVÉLÉS PARUNE TUMEUR CÉRÉBRALE, À PROPOS D’UN CASM. ABBES, J. MASMOUDI, G. MTIBAA, I. FEKI, O. OUTA,A. JAOUACHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEIntroduction : La clinique <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’humeur peut masquer,ou se révéler par <strong>de</strong>s affections somatiques en prenant<strong>de</strong>s formes atypiques. La résistance aux antidépresseursincite à multiplier les examens complémentaires et à réaliserune imagerie cérébrale.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une patiente âgée <strong>de</strong> 38 ansadmise dans un service <strong>de</strong> neurologie pour fourmillements,paresthésies au niveau <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux membres inférieurs, unebaisse progressive <strong>de</strong> la vision binoculaire avec apparition<strong>de</strong> troubles du sommeil et <strong>de</strong> l’appétit avec perte <strong>de</strong> l’élanvital et un ralentissement psychomoteur manifeste. Le diagnosticd’un état dépressif majeur a été posé, la patiente aété mise sous traitement antidépresseur à base d’Anafranil*mais sans amélioration. Les suites ont été marquées parl’apparition d’épigastralgies d’évolution ascendante avec <strong>de</strong>svertiges ne durant que 2 à 3 min et l’apparition d’une dyschromatopsie.Une IRM avec spectroscopie a montré un pic<strong>de</strong> choline avec effondrement <strong>de</strong> NAA a TE long en faveurd’un profil tumoral <strong>de</strong> localisation frontotemporale évoquantle diagnostic d’un gliome cérébral.Nous avons réalisé une recherche bibliographique concernantle rapport entre les gliomes cérébraux et les troublesanxiodépressifs.Résultats : Les gliomes <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> II (GGII) sont généralementdiagnostiqués chez <strong>de</strong>s patients jeunes. Les tumeurs frontaless’accompagnent d’une perte <strong>de</strong> l’élan vital et une fluctuation<strong>de</strong> l’humeur avec une indifférence affective évoquant unsyndrome dépressif, mais parfois une hyperactivité maniaque.Des déficits touchant préférentiellement les régions frontales,au niveau <strong>de</strong> l’aire motrice supplémentaire et insulaire, ontété notés, les atteintes temporales sont moins fréquentes.L’apparition brusque, et <strong>de</strong> façon stéréotypé, d’une sensation<strong>de</strong> gêne épigastrique ascendante est en faveur d’une localisationtemporale <strong>de</strong> la tumeur.L’exérèse chirurgicale complète fait disparaître les crisesdans 67 % <strong>de</strong>s cas. La place <strong>de</strong> la radiothérapie et la chimiothérapiedans le traitement <strong>de</strong>s GGII reste encore débattue.Conclusion : La symptomatologie clinique <strong>de</strong>s tumeurs intracrâniennesest riche, le caractère persistant et délétère <strong>de</strong>ssymptômes psychiatriques doit entraîner la pratique d’imageriecérébrale.PO 041CATATONIE ET SYNDROME MALINDES NEUROLEPTIQUESR. EL JARRAFI, M. ELKADIRI, A. ELMOUEFFEQ,S. BELBACHIR, F.Z. SEKKATHôpital Ar-Razi, SALÉ-RABAT, MAROCLa catatonie se définit comme un syndrome fait <strong>de</strong> rigidité,maintien <strong>de</strong> posture, mutisme, négativisme et d’autres manifestationspsychomotrices brutales. Son histoire clinique aconnu une gran<strong>de</strong> évolution autour <strong>de</strong> son étiopathogénie.Kahlbaum, en 1874, décrit un syndrome catatonique d’étiopathogéniepsychiatrique et organique. Puis Bleuler, en1908, utilise le terme <strong>de</strong> schizophrénie et reconnaît la catatoniecomme l’une <strong>de</strong> ses formes. Après, le DSM-IV étend lacatatonie au trouble <strong>de</strong> l’humeur, causes toxiques et iatrogéniqueset aux autres formes <strong>de</strong> psychose que la schizophrénie.Dans la pratique clinique, le syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiquesest le premier diagnostic différentiel à éliminer <strong>de</strong>vantun syndrome catatonique et l’utilisation <strong>de</strong>s neuroleptiquesest formellement contre indiquée, rendant difficile la prise encharge d’un syndrome catatonique d’origine schizophrénique.Une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> catatonie et <strong>de</strong> syndromemalin <strong>de</strong>s neuroleptiques admis à l’hôpital Ar-Razi au Maroc,en 2011-2012, va nous ai<strong>de</strong>r à avoir une conduite à teniradapté à notre contexte.Résultats : En cours.Mots clés : Catatonie ; Schizophrénie ; Syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques.27


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 042POTOMANIE ET SCHIZOPHRÉNIE :À PROPOS D’UN CAS CLINIQUEM. CHHOUMI, O. BRAHAM, W. KRIR, H. BEN AICHA,B. AMAMOU, A. MRAD, A. MECHRI, L. GAHACHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : La potomanie consiste en un besoin permanentd’ingérer <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s (> 3 l/j). Saprévalence varie entre 6 % à 20 % <strong>de</strong>s patients atteints d’uneaffection psychiatrique chronique, dont 8 % souffrent <strong>de</strong> schizophrénieet la prise en charge est complexe. Les données<strong>de</strong> la littérature suggèrent que les effets <strong>de</strong>s antipsychotiquesclassiques sur la polydipsie sont variables alors que les antipsychotiquesatypiques seraient utiles. Cependant, les résultatssont encore controversés.Nous rapportons dans ce travail le cas d’un patient souffrant<strong>de</strong> schizophrénie présentant une polydipsie primaire difficileà gérer par les traitements antipsychotiques.Cas clinique : F.M. est un homme <strong>de</strong> 27 ans, souffre d’uneschizophrénie indifférenciée <strong>de</strong>puis dix ans. Il est stabilisésous neuroleptique classique pendant plusieurs années.Admis actuellement pour rechute délirante et dissociative.Selon l’histoire fournie par sa famille, Mr F.M. a commencéà consommer tous les jours 6 à 7 litres <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>uxans, il a présenté un état <strong>de</strong> mal épileptique <strong>de</strong>puis un moissecondaire à une hyponatrémie sévère ayant nécessite sonhospitalisation en milieu <strong>de</strong> réanimation. À l’admission,l’apport hydrique du patient mesuré pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>24 heures était d’environ 6,5 l ; les explorations biologiquessont revenues normales. Le diagnostic <strong>de</strong> polydipsie primairea été établi.Nous avons opté pour la rispéridone à 4 mg avec une restrictionhydrique. Après 4 semaines nous avons observé uneamélioration partielle <strong>de</strong> la symptomatologie psychotiqueainsi qu’une diminution du comportement polydipsique.Discussion-conclusion : Dans ce travail, nous présentons unpatient ayant une schizophrénie avec polydipsie qui a ététraité par la rispéridone avec une restriction hydrique. Toutefois,l’efficacité <strong>de</strong> la rispéridone dans le traitement <strong>de</strong> lapolydipsie primaire est controversée. Une approche comportementaleavec un renforcement positif permettra d’assurerun meilleur contrôle <strong>de</strong> la consommation liquidienne.PO 043PRÉVALENCE DE TENTATIVE DE SUICIDEPAR IMMOLATION À LA CONSULTATION EXTERNE :ÉTUDE À PROPOS DE 6 CASA. BELARBI, I. CHAABANE, O. MOULA, A. BOUASKER,R. GHACHEMHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les conduites suicidaires constituent <strong>de</strong>s phénomènesuniversels influencés par <strong>de</strong>s facteurs biopsychosociauxet culturels. Mohamed Bouazizi dont la tentative <strong>de</strong>suici<strong>de</strong> par immolation est survenue le 17 décembre 2010conduisant à son décès <strong>de</strong>ux semaines plus tard, est à l’origine<strong>de</strong>s émeutes qui concourent au déclenchement <strong>de</strong> larévolution tunisienne. Sans doute, sa tentative a abouti parextension aux phénomènes pareils.Objectif : Évaluer la prévalence <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> parimmolation <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s adressés à la consultation externe<strong>de</strong> psychiatrie.Étudier les caractéristiques sociodémographiques, cliniqueset thérapeutiques <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s ayant fait <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong>suici<strong>de</strong> par immolation.Méthodologie : Nous avons inclus dans notre étu<strong>de</strong> tous lesmala<strong>de</strong>s qui ont consulté le service <strong>de</strong> la consultation externe<strong>de</strong> l’hôpital Razi durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 mois allant du mois<strong>de</strong> juillet 2012 jusqu’au mois <strong>de</strong> septembre 2012 et qui ontété adressés pour un complément <strong>de</strong> prise en charge d’unetentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par immolation.Résultats : Nous avons retrouvé 6 mala<strong>de</strong>s. L’âge moyen <strong>de</strong>l’échantillon était 29,83 ans. La majorité étaient du sexe masculin(sex-ratio : 5), <strong>de</strong> niveau d’instruction primaire, sans profession(66,6 %), célibataires, ayant un niveau socioéconomiquedéfavorable. 66,6 % <strong>de</strong>s patients consommaient<strong>de</strong>s substances psychoactives. Quant à l’événementdéclenchant, les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> étaient impulsives etsurvenues à la suite <strong>de</strong>s revendications sociales. Pour lesséquelles <strong>de</strong> l’immolation, la surface brûlée estimée oscillaitentre 20 % et 45 % avec <strong>de</strong>s lésions allant <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième<strong>de</strong>gré au troisième <strong>de</strong>gré. Les pathologies psychiatries retenueschez ces patients étaient variables : épiso<strong>de</strong> dépressifmajeur dans 2 cas, trouble <strong>de</strong> l’adaptation type humeurdépressive dans 2 cas et trouble <strong>de</strong> la personnalité avec toxicomaniedans 2 cas.Conclusion : Les comportements suicidaires font appel à unmodèle plurifactoriel impliquant <strong>de</strong>s facteurs socioculturels,environnementaux et psychopathologiques qui interagissententre eux. L’évaluation du risque suicidaire doit prendre encompte le contexte socio-familial <strong>de</strong> l’individu et le processussuicidaire.PO 044TROUBLES PSYCHIATRIQUES ET TUBERCULOSECÉRÉBRALE : À PROPOS D’UN CASM. CHAACHOUI (1), J. MOUNACH (2)(1) Hôpital militaire Moulay Ismail, MEKNÉS, MAROC(2) Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, RABAT, MAROCIntroduction : L’atteinte du système nerveux central est unelocalisation rare <strong>de</strong> la tuberculose ; elle représente la forme laplus grave par un taux <strong>de</strong> mortalité très élevé, les complicationset les séquelles neurologiques. La clinique est dominée par lessymptômes neurologiques (céphalées, syndrome d’hypertensionintracrânienne, syndrome cérébelleux…). Un tableau psychiatriqueisolé est un mo<strong>de</strong> révélateur rare <strong>de</strong> la maladie.Observation : Il s’agit d’un patient <strong>de</strong> 53 ans, marié et père<strong>de</strong> 4 enfants, ayant dans ses antécé<strong>de</strong>nts pathologiques unépiso<strong>de</strong> dépressif majeur traité il y a 3 ans et une tuberculosepulmonaire traitée il y 23 ans. Il est admis dans le service <strong>de</strong>psychiatrie dans un tableau <strong>de</strong> tristesse <strong>de</strong> l’humeur, uneanhédonie avec incurie, un ralentissement psychomoteurimportant, une anorexie avec perte <strong>de</strong> poids non chiffrée ainsi28


Postersque <strong>de</strong>s troubles mnésiques. Le patient a été mis soustraitement antidépresseur sans amélioration <strong>de</strong> l’humeur eton a noté une aggravation progressive <strong>de</strong>s troubles cognitifs.La réalisation d’une IRM cérébrale a permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce<strong>de</strong>s lésions cérébrales multiples. Une radiographie duthorax a montré <strong>de</strong>s lésions pulmonaires bilatérales <strong>de</strong>slobes supérieurs. Le patient a été mis sous traitement antituberculeuxavec une évolution favorable (Fig. 1).Discussion : L’atteinte neurologique se fait surtout par voiehématogène, elle représente 2 à 5 % <strong>de</strong>s tuberculoses. Son diagnosticn’est pas toujours aisé et il est souvent présomptif reposantsur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et radiologiques.La présence d’un foyer tuberculeux extra cérébral estparfois décisive. L’association à une atteinte pulmonaireancienne ou active est retrouvée dans 50 % <strong>de</strong>s cas. Dans notreobservation, les manifestations psychiatriques étaient révélatriceset l’atteinte cérébrale était associée à un foyer pulmonaire.La mise en place d’un traitement antituberculeux a permis uneamélioration significative <strong>de</strong> la symptomatologie.Conclusion : La tuberculose du système nerveux central<strong>de</strong>meure une infection sévère pouvant engager le pronosticvital. La survenue <strong>de</strong> manifestations psychiatriques chez unpatient ayant <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> tuberculose doit inciter àréaliser un scanner ou une IRM cérébrale à la recherched’une localisation neurologique.PO 045TROUBLE ANXIEUX ET MALADIE DE BEHÇET :À PROPOS D’UN CASF. FEKIH-ROMDHANE, S. OUANES, S. BEN YOUNES,W. HOMRI, R. LABBANEHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEFIG. 1.La maladie <strong>de</strong> Behçet est une vascularite systémique d’étiologieinconnue. Les symptômes psychiatriques ont été décritschez la moitié <strong>de</strong>s patients ayant un neuro-behçet.Cependant, les manifestations psychiatriques sont peu documentéeset non spécifiques, dominées par la dépression.Quelques étu<strong>de</strong>s font état <strong>de</strong> symptômes maniaques et délirants.Nous rapportons l’observation <strong>de</strong> monsieur M. âgé <strong>de</strong>56 ans, suivi dans notre service <strong>de</strong>puis 1991 pour troubleanxieux sévère à type <strong>de</strong> trouble panique compliqué <strong>de</strong>dépression chronique, sur un terrain somatique fragile, ayantfait découvrir après quelques années un neuro-behçet.Une amélioration <strong>de</strong> la symptomatologie anxio-dépressiveétait progressivement notée après sa mise sous corticothérapie.Nous discutons <strong>de</strong>ux hypothèses : l’association fortuite <strong>de</strong>trouble panique et d’une maladie <strong>de</strong> Behçet, versus <strong>de</strong>s troublesanxieux induits par une maladie systémique.PO 046DÉMENCE VITAMINIQUE À PROPOS DE CINQ CASS. HAMMAMI (1), B. AMAMOU (2), S. MAHJOUB (1),L. GAHA (2)(1) Service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne, CHU F Bourguiba, MONAS-TIR, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> psychiatrie, CHU F Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : La carence en vitamine B12 affecterait plus <strong>de</strong>20 % <strong>de</strong>s personnes âgées. Les manifestations cliniques ensont rares et frustes dans la plupart <strong>de</strong>s cas. La carence envitamine B12 est fréquemment associée à <strong>de</strong>s manifestationsneurologiques dont la dégénérescence combinée <strong>de</strong> lamoelle est la forme la plus classique. Les formes démentiellesrévélatrices sont exceptionnelles. Nous rapportons cinqobservations.Résultats : Il s’agissait <strong>de</strong> 3 femmes et 2 hommes avec unâge moyen <strong>de</strong> 74,7 ± 7,7 ans. Tous les patients présentaient<strong>de</strong>s signes en rapport avec l’anémie et <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>s fonctionssupérieures. Il convient surtout <strong>de</strong> souligner l’existenced’une dyspnée (supérieure à la classe II <strong>de</strong> la NYHA) et unétat d’agitation chez <strong>de</strong>ux patients. Un subictére conjonctivalétait noté chez trois sujets. Le taux moyen d’hémoglobineétait <strong>de</strong> 6,2 ± 2,6 g/dl, le VGM moyen <strong>de</strong> 109 ± 56 fl. Unehémolyse était confirmée chez trois patients. Une patienteavait une bicytopénie et quatre une pancytopénie. Le MiniMental Test <strong>de</strong> Folstein était compatible avec une démencedans tous les cas.Toutes les patientes présentaient un déficit en vitamine B12avec une concentration sérique médiane <strong>de</strong> 50 pg/ml (12-70)et une hyperhomocystéinémie médiane à 32 μmol/l (16-54).Un déficit en aci<strong>de</strong> folique associé est noté dans <strong>de</strong>ux cas.Le myélogramme notait la présence <strong>de</strong> mégaloblastes danstous les cas. Le bilan étiologique conduisait au diagnostic <strong>de</strong>maladie <strong>de</strong> Biermer (n = 3) ou <strong>de</strong> carence mixte en B12 eten aci<strong>de</strong> folique (n = 2). L’administration parentérale <strong>de</strong> cyanocobolamineassociée à l’aci<strong>de</strong> folique (n = 2) a entraînéune amélioration <strong>de</strong>s troubles neurologiques dans tous lescas.29


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleDiscussion et conclusion : Malgré la rareté <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong>démence dus à une carence en vitamine B12 et ou aci<strong>de</strong> foliqueces dosages doivent faire partie du bilan étiologiqued’une démence.PO 047SYNDROME FRONTAL POST-TRAUMATIQUE :À PROPOS D’UN CASR. DJEBBI, L. CHANNOUFI, N. BANNOUR, W. CHÉRIF,S. ELLINI, M. CHEOURHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’atteinte <strong>de</strong>s lobes frontaux se traduit essentiellementpar <strong>de</strong>s troubles du comportement et <strong>de</strong>s perturbationsneuropsychologiques.Objectif et méthodologie : À travers un cas clinique et unerevue <strong>de</strong> la littérature, on se propose <strong>de</strong> décrire les spécificitéssémiologiques et thérapeutiques du syndrome frontalpost-traumatique.Vignette clinique : M.A âgé <strong>de</strong> 45 ans sans antécé<strong>de</strong>nts particuliers,a présenté dans les suites d’un traumatisme crâniensévère avec coma post-traumatique, un changement <strong>de</strong>caractère avec <strong>de</strong>s troubles du comportement à type d’incurieet <strong>de</strong> perte <strong>de</strong>s convenances sociales (comportement d’urination,outrage à la pu<strong>de</strong>ur et exhibitionnisme). Le patient est<strong>de</strong>venu égocentrique et agressif et parfois même indifférentet émoussé sur le plan affectif. Ces modifications ont été àl’origine <strong>de</strong> conflits familiaux et <strong>de</strong> difficultés sociales et professionnellesayant nécessité son hospitalisation sous lemo<strong>de</strong> d’office. L’examen a objectivé <strong>de</strong>s troubles mnésiquesdiscrets avec un mmSE conservé (26/30), <strong>de</strong>s troubles dujugement et du raisonnement et un syndrome frontal clinique(comportement d’imitation, comportement d’utilisation).L’examen tomo<strong>de</strong>nsitométrique a révélé une atrophie frontalebilatérale. Devant la sévérité <strong>de</strong>s troubles du comportement,le patient a été mis sous traitement antipsychotique (rispéridoneà 2 mg/j). Un bilan neuropsychologique est prévuà la recherche d’un syndrome dyséxécutif.PO 048PSYCHOSES AIGUËS NUPTIALES :À PROPOS DE DEUX CASR. DJEBBI, L. CHANNOUFI, N. BANNOUR, W. CHÉRIF,S. ELLINI, M. CHEOURHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le mariage est événement <strong>de</strong> vie surinvestidans notre contexte culturel arabo-musulman ; pour certains,c’est la clé <strong>de</strong> l’avenir et le régulateur psychologique attendu<strong>de</strong>puis le jeune âge. Bien que vécu dans un contexte festif,il constitue un facteur <strong>de</strong> stress intense pouvant engendrer,dans certains cas, <strong>de</strong>s troubles psychiatriques majeursd’ordre psychotique.Objectif et méthodologie : À travers <strong>de</strong>ux cas cliniques et unerevue <strong>de</strong> la littérature, on se propose <strong>de</strong> décrire les spécificitéscliniques <strong>de</strong> ces troubles psychotiques et <strong>de</strong> discuterles facteurs individuels et environnementaux incriminés dansleur genèse.Vignettes cliniques : Nos <strong>de</strong>ux patientes étaient âgées réciproquement<strong>de</strong> 27 et 28 ans, toutes <strong>de</strong>ux étaient in<strong>de</strong>mnesd’antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques. Il s’agissait <strong>de</strong> leur premiermariage.Dans les <strong>de</strong>ux cas, un facteur <strong>de</strong> stress durant la nuit <strong>de</strong> nocesen rapport avec la sexualité et la virginité était apparu. Lestroubles s’étaient installés brutalement en post-nuptial. Letableau clinique était dominé par la composante déliranteavec <strong>de</strong>s thèmes à connotation culturelle (possession, ensorcellement,mystico-religieux). Les mécanismes étaientessentiellement hallucinatoire et interprétatif. Un passagepar les tradithérapeutes avant l’hospitalisation a été relevédans les <strong>de</strong>ux cas. Nos <strong>de</strong>ux patientes ont été mises soustraitement antipsychotique. L’évolution à court terme étaitfavorable avec disparition <strong>de</strong>s éléments délirants et hallucinatoires.Mais un problème majeur s’est posé lors <strong>de</strong> la prise en charge<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux patientes ; il s’agissait d’une gran<strong>de</strong> résistance<strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s familles à accepter une hospitalisation en milieupsychiatrique et la mise sous antipsychotiques pour une toutenouvelle mariée ; ceci ayant été vécu comme un dramesocial.PO 049LA SCHIZOPHRÉNIE À DÉBUT TRÈS PRÉCOCE :À PROPOS D’UN CASF. OUERIAGLI NABIH, M. TOUHAMI, H. ABILKASSEM,F. ASSRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cineet <strong>de</strong> pharmacie, université Caddi Ayyad, MARRAKECH,MAROCLa schizophrénie à début précoce est une entité pathologiquerelativement rare dont la prévalence est estimée entre 0,01 %et 0,04 %. La schizophrénie qui se manifeste avant l’âge <strong>de</strong>16 ans révolus est généralement appelée « Early Onset Schizophrénia(EOS) » ou schizophrénie précoce. Lorsqu’ellecommence avant l’âge <strong>de</strong> 12 ans révolus on la désigne par« Very Early Onset Scizophrenia (VEOS) » correspondant àla schizophrénie très précoce ou la schizophrénie infantile <strong>de</strong>la littérature française. Selon la classification (DSM IV) lescaractéristiques cliniques générales <strong>de</strong> la schizophrénie àdébut précoce ne diffèrent pas d’un point <strong>de</strong> vue sémiologique<strong>de</strong> la pathologie adulte. Elle semble par contre associéeà une sévérité <strong>de</strong> la maladie plus importante et à une plusforte hérédité. Les symptômes prémorbi<strong>de</strong>s sont plus fréquentset plus sévères que ceux observés dans les formesà début tardif. Ces symptômes prémorbi<strong>de</strong>s ne sont pas spécifiques<strong>de</strong> la schizophrénie précoce. Ce que nous allonsillustrer à travers ce cas clinique.Il s’agit d’une fille <strong>de</strong> 11 ans, scolarisée en CE3 (elle a redoubléà 3 reprises), elle s’est présentée en consultation pédopsychiatriquepour troubles du comportement ayant débuté ily a une année à type <strong>de</strong> bizarrerie <strong>de</strong>s gestes, une solliloquieavec <strong>de</strong>s propos incohérents, retrait et repli sur soi. L’enfantavait présenté dès l’âge <strong>de</strong> 4 ans <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la socialisation(elle ne cherchait pas à jouer avec les autres enfantsou à partager ses plaisirs), <strong>de</strong>s stéréotypées motrices à type30


Posters<strong>de</strong> balancement du tronc, un jeu répétitif (elle jouait toujoursseule avec une poupée en lui creusant l’œil) et <strong>de</strong>s atypieslangagières. De ses antécé<strong>de</strong>nts familiaux, son père étaitsuivi pour un trouble bipolaire. Le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénieà début très précoce fut posé et l’enfant a été mis sous neuroleptiquesatypiques (risperdal 2 mg/j) avec une résolutionpartielle <strong>de</strong> la symptomatologie au bout <strong>de</strong> 6 mois.La schizophrénie à début précoce, suscite un intérêt grandissantdans la recherche en pédopsychiatrie en raison, entreautre, <strong>de</strong> ses liens avec le développement neurologique et<strong>de</strong> la possibilité d’initier <strong>de</strong> façon précoce <strong>de</strong>s interventionsthérapeutiques potentiellement fructueuses.PO 050MALADIE DE HUNTINGTON ET CONDUITESUICIDAIRE : À PROPOS D’UN CASF. OUERIAGLI NABIH, M. TOUHAMI, H. ABILKASSEM,F. ASSRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cineet <strong>de</strong> pharmacie, université Caddi Ayyad, MARRAKECH,MAROCContrairement à la croyance populaire, le diagnostic <strong>de</strong> maladiemortelle n’aggrave pas, voire atténue le risque suicidaire.Malheureusement ce postulat ne se vérifie pas dans la maladie<strong>de</strong> Huntington. La tendance au suici<strong>de</strong> représente uneparticularité <strong>de</strong> la maladie. Ce que nous allons illustrer à traversce cas clinique.Monsieur R est un ressortissant français <strong>de</strong> 42 ans, marié etsans enfant. Il est amené aux urgences au décours d’une tentative<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par pendaison avortée par son épouse.Celle-ci nous apprend qu’il est atteint <strong>de</strong> chorée <strong>de</strong> Huntingtondiagnostiquée par test génétique il y a <strong>de</strong>ux ans et qu’ilssont au sud du Maroc <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux semaines pour « booster »leur couple et ai<strong>de</strong>r Monsieur R à sortir d’une « déprime » quidure <strong>de</strong>puis plusieurs mois. Madame R ne reconnaît plus sonépoux : il est <strong>de</strong>venu irritable, violent et abuse <strong>de</strong> l’alcool. Malgréune réticence prononcée, l’entretien conclut à un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur d’intensité sévère sans symptômes psychotiqueset à un usage à risque d’alcool. Le couple est informéqu’une hospitalisation en milieu spécialisé est nécessaire.L’épouse épuisée et rongée par un sentiment <strong>de</strong> culpabilité<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un rapatriement sanitaire.Le suici<strong>de</strong> dans la maladie <strong>de</strong> Huntington est un acte fréquentet polydéterminé. Le taux du suici<strong>de</strong> est variable mais toujourssupérieur au taux <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> dans la population générale(0,8 % à 13 %). Deux Pério<strong>de</strong>s à haut risqué : Lorsque lessymptômes neurologiques apparaissent en faveur <strong>de</strong> lamaladie, juste avant l’établissement du diagnostic et au sta<strong>de</strong><strong>de</strong> la maladie correspondant à une diminution notable <strong>de</strong>l’autonomie.Dans sa genèse interviennent <strong>de</strong>s facteurs intrinsèques et<strong>de</strong>s facteurs extrinsèques. Ces facteurs sont la cible <strong>de</strong>sactions préventives. La prévalence élevée du suici<strong>de</strong> chezles Huntingtoniens et aussi chez les porteurs asymptomatiques<strong>de</strong> la mutation interroge la part du déterminisme génétique<strong>de</strong> cet acte.PO 051PASSAGE À L’ACTE MÉDICO-LÉGAL CHEZ LESBIPOLAIRES : NATURE ET MOMENT DE SURVENUEA. BEN CHEIKH, R. CHIHANI, D. BECHEIKH, O. ZOUARI,A. BEN ROMDHANE, R. RIDHAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les troubles mentaux graves sont connuscomme étant pourvoyeurs <strong>de</strong> violence et <strong>de</strong> criminalité. Plusieursétu<strong>de</strong>s se sont intéressées à l’association entre la schizophrénieet les actes médico-légaux, mais rares sont cellesqui ont étudié les conséquences médico-légales dans lamaladie bipolaire. Pourtant cette <strong>de</strong>rnière possè<strong>de</strong> une particularitéintéressante du fait <strong>de</strong> sa nature cyclique. Ainsi,chez un patient bipolaire, le passage à l’acte peut surveniraussi bien en phase maniaque qu’en phase dépressive.Objectif : Le but <strong>de</strong> notre travail est d’étudier la nature <strong>de</strong>sdifférents actes médico-légaux commis par <strong>de</strong>s patients présentantun trouble bipolaire en fonction du moment <strong>de</strong> leursurvenue dans le cours évolutif <strong>de</strong> la maladie.Méthodologie : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective ausein du service <strong>de</strong> psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi. Nousavons examiné tous les dossiers <strong>de</strong>s patients bipolaires hospitalisésdans le service <strong>de</strong>puis sa création.Résultats : En cours.PO 052LA DÉPRESSION CHEZ LE DIABÉTIQUE :PRÉVALENCE ET CARACTÉRISTIQUES CLINIQUESS. HECHMI (1), R. JOMLI (1), Y. ZGUEB (1), Z. TURKI (2),F. NACEF (1)(1) Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE(2) Institut national <strong>de</strong> nutrition, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Le diabète est l’un <strong>de</strong>s principaux problèmes<strong>de</strong> santé dans le Mon<strong>de</strong>. Des estimations récentes <strong>de</strong> l’Organisationmondiale <strong>de</strong> la santé (OMS) prédisent que si les tendancesactuelles se poursuivent, le nombre <strong>de</strong> personnesatteintes <strong>de</strong> diabète sera doublé passant <strong>de</strong> 176 à370 millions <strong>de</strong> personnes en 2030.Par ailleurs, en Tunisie, selon l’enquête <strong>de</strong> santé mentale enpopulation générale, en 2005, la prévalence <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong>dépressif est <strong>de</strong> 35 %.La comorbidité du diabète et la dépression est associée à <strong>de</strong>sconditions diabétiques défavorables, comparativement à <strong>de</strong>spatients diabétiques non déprimés.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail a été <strong>de</strong> déterminer la prévalence<strong>de</strong> la dépression chez les patients diabétiques quiconsultent à l’institut national <strong>de</strong> nutrition et d’en évaluer lesfacteurs <strong>de</strong> risque, ainsi que les caractéristiques cliniques etpronostiques.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> transversale incluant une population<strong>de</strong> 50 patients diabétiques. Une fiche épidémiologique a étéconçue pour le recueil <strong>de</strong>s données et l’évaluation <strong>de</strong> ladépression en utilisant l’échelle <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Hamilton(HAMD).Résultats : Nos résultats préliminaires ont montré que 40 %<strong>de</strong>s patients diabétiques ont une dépression modérée à31


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalesévère, 13 % ont une légère dépression alors que 47 % ont<strong>de</strong>s valeurs normales sur l’HAM-D. Une dépression modéréeà sévère était présente chez 31 % <strong>de</strong>s hommes et chez 42 %<strong>de</strong>s femmes.Conclusion : Les troubles dépressifs dans le diabète sont fréquents.Notre étu<strong>de</strong> confirme l’intérêt <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> lasymptomatologie dépressive au cours du suivi <strong>de</strong>s patientsdiabétiques moyennant l’utilisation <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> Hamiltondans l’objectif d’une prise en charge pluridisciplinaire précoce.PO 053COMORBIDITÉ ENTRE ALCOOLO-DÉPENDANCE,DÉPRESSION ET TROUBLES ANXIEUXA. ELMOUEFFEQ, J. DOUFIK, R. ELJARRAFI, M. SABIR,F. ELOMARIHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCLa fréquence <strong>de</strong> la comorbidité entre addictions et troublespsychiatriques est importante, notamment l’alcoolodépendanceet les troubles psychiatriques.L’étu<strong>de</strong> ECA a confirmé que les troubles anxieux et la dépressionsont les principales comorbidités <strong>de</strong> la dépendance àl’alcool.Cette comorbidité va pauser problème <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong>s troublespsychiatriques chez tous patient présentant un usageproblématique d’alcool, le caractère primaire ou secondaire<strong>de</strong>s troubles et les modalités <strong>de</strong> prise en charge thérapeutiquesurtout à long terme.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> préciser la prévalence <strong>de</strong>stroubles anxieux et dépressifs chez les patients consultantpour problème liés à l’alcool au niveau du centre national <strong>de</strong>traitement, prévention et recherche en addictologie <strong>de</strong> Salé(Maroc) et <strong>de</strong> spécifier le caractère primaire ou secondaire<strong>de</strong> ces troubles et d’i<strong>de</strong>ntifier les particularités <strong>de</strong> prise encharge.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> prospective sur <strong>de</strong>s patients consultantau centre national <strong>de</strong> traitement prévention et recherche enaddictologie en utilisant un héteroquestionnaire qui va préciserles caractères sociodémographiques, le type <strong>de</strong> troubleanxieux selon les critères DSM IV, l’échelle HAD pourl’anxiété et la dépression, le début <strong>de</strong> l’installation du troublepar rapport à l’usage d’alcool ainsi que la prise en charge thérapeutiqueenvisagée.Résultats : En cours.Mots clés : Alcoolo-dépendance ; Anxiété et dépression.PO 054ADDICTION À L’ALCOOL CHEZ LE SUJET ÂGÉR. EL JARRAFI, A. ROCHDANI, M. ELKADIRI, M. SABIR,F. EL OMARIHôpital Ar-Razi, SALÉ-RABAT, MAROCLes troubles liés à l’utilisation d’alcool chez le sujet âgé sontgénéralement sous-estimés.Si la prévalence <strong>de</strong>s troubles liés à l’utilisation d’alcool estmoins élevée chez le sujet âgé que chez l’adulte jeune, levieillissement <strong>de</strong> la population fait que le nombre <strong>de</strong>s patientsâgés avec <strong>de</strong>s problèmes d’alcool est en augmentation.Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables auxeffets délétères <strong>de</strong> l’alcool même si les quantités consomméessont plus faibles que celles <strong>de</strong> l’adulte jeune et le mésusaged’alcool induit <strong>de</strong>s perturbations significatives du fonctionnementsocial, physique, psychologique et cognitif.Vu la présence élevée <strong>de</strong> comorbidités organiques et psychiatriquesgraves et l’absence <strong>de</strong> données épidémiologiquessuffisantes ainsi que l’insuffisance <strong>de</strong>s données surl’efficacité et la tolérance <strong>de</strong>s médicaments, il estrecommandé <strong>de</strong> réaliser le sevrage alcoolique du patient âgéen milieu hospitalier.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’étudier les particularités <strong>de</strong> laprise en charge <strong>de</strong>s patients âgés dépendant à l’alcool admisau centre national <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> toxicomanieà l’hôpital Ar-Razi.Méthodologie : Une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> patientsâgés dépendants à l’alcool admis au CNPRT à l’hôpital Ar-Razi au Maroc, en 2001-2012 va nous permettre d’étudierles particularités <strong>de</strong> la p.e.c <strong>de</strong> ces patients.Résultats : En cours.Mots clés : Addiction ; Alcool ; Sevrage ; Sujet âgé.PO 055ÉVALUATION DE L’ALLONGEMENTDE L’INTERVALLE QT CHEZ LES PATIENTSSOUS ANTIPSYCHOTIQUESR. HAMMAMI, S. EL HECHMI, S. CHARRADI, R. RAFRAFI,W. MELKI, Z. EL HECHMIHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELa mortalité d’origine cardiovasculaire <strong>de</strong>s patients schizophrènesest plus élevée que celle <strong>de</strong> la population générale etla plupart <strong>de</strong>s morts subites inexpliquées seraient dues à <strong>de</strong>sarythmies ventriculaires ayant pour origine ou comme facteurprédisposant la prise d’antipsychotiques. En effet, la plupart<strong>de</strong>s antipsychotiques présentent <strong>de</strong>s effets électro physiologiquessimilaires aux anti-arythmiques <strong>de</strong> classe Ia pouvantêtre responsables d’allongement <strong>de</strong> l’intervalle QT à l’origine<strong>de</strong> torsa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointes.Le but <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer la prévalence <strong>de</strong> l’allongement<strong>de</strong> l’intervalle QTc sous différentes classes d’antipsychotiquesen monothérapie et en polythérapie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospectiveincluant 100 patients âgés <strong>de</strong> 18 ans à 65 ans suivis pourschizophrénie selon les critères du DSM-IV au service <strong>de</strong> psychiatrieF <strong>de</strong> l’hôpital Razi. Ont été inclus les patients sousmonothérapie et polythérapie antipsychotique <strong>de</strong>puis aumoins six mois.PO 056LA SCHIZOPHRÉNIE TARDIVE À PROPOS D’UN CASI. SAKR, W. HIKMAT, I. ADALI, F. MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, service universitairepsychiatrique, CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROC32


PostersIntroduction : La notion <strong>de</strong> « schizophrénie à début tardif » afait durant les <strong>de</strong>rnières décennies l’objet d’une gran<strong>de</strong> controversenosographique. Bien que les classifications actuellesl’intègre dans le groupe <strong>de</strong>s schizophrénies, cette entité présenteplusieurs particularités. À travers une vignette cliniqueet une revue <strong>de</strong> la littérature, on essayera <strong>de</strong> mettre la lumièresur les éléments cliniques, paracliniques et sociaux permettant,actuellement, d’évoquer une schizophrénie tardive.Vignette clinique : En février 2012, Mr A, 49 ans se présenteaux urgences psychiatriques, pour la première fois, pour trouble<strong>de</strong> comportement et hétéro-agressivité. Deuxième d’unefratrie <strong>de</strong> 5, divorcé sans enfants, ancien chef <strong>de</strong> chantier,sans antécé<strong>de</strong>nts pathologiques particuliers. À l’admission,patient calme, bon contact, discours incohérent, penséedésorganisée, rapporte un automatisme mental et <strong>de</strong>s hallucinationsauditives. Il verbalise un délire à thématique mystique,<strong>de</strong> persécution et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur à mécanisme intuitif etinterprétatif. Par ailleurs, la sœur rapporte <strong>de</strong>s bizarreries, unretrait social et un apragmatisme <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans. À l’entretien,pas d’éléments thymiques. Un bilan biologique et radiologiquefait n’a pas révélé d’anomalies. Ce cas répond auxcritères DSM-IV <strong>de</strong> la schizophrénie.Discussion : Les revues récentes <strong>de</strong> la bibliographie et surtoutla conférence <strong>de</strong> consensus <strong>de</strong> 1999 ont permis <strong>de</strong> dégager<strong>de</strong>s caractéristiques cliniques, épidémiologiques, mais aussi<strong>de</strong> vie, laissant envisager l’existence d’une entité à partentière : la schizophrénie d’apparition tardive (40 ans) ou trèstardive (60 ans). La prévalence serait d’environ 0,6 % entre 45et 64 ans et <strong>de</strong> 0,1 % à 0,5 % après 65. Il y aurait par ailleursplus <strong>de</strong> cas décrits chez les femmes que chez les hommes. Letableau clinique est fait surtout d’idées délirantes paranoï<strong>de</strong>savec hallucinations auditives et visuelles avec syndrome déficitairemais par contre la dissociation est peu marquée.Conclusion : N’importe quel âge <strong>de</strong> la vie pourrait donc êtreun âge d’apparition <strong>de</strong> la schizophrénie, mais les variationsaux âges extrêmes, et du fait <strong>de</strong> la fragilité psychique et physique<strong>de</strong>s personnes séniles, reste un vrai challenge pour lespsychiatres.PO 057ÇA PEUT SERVIR UN JOUR ! :LE COLLECTIONNISME COMPULSIFÀ PROPOS D’UN CASI. SAKR, H. ERRADI, I. ADALI, F. MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé menale, service universitairepsychiatrique, CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROCComme tout comportement humains, la collecte <strong>de</strong>s objetspeut varier du normal et adapté au compulsif et pathologique.Le psychiatre est amené à s’y intéresser quand il révèle danscertaines circonstances un trouble mental. Ce travail tente<strong>de</strong> montrer que le collectionnisme, sorte <strong>de</strong> comportementaberrant <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> collectionner, est un symptôme quel’on trouve dans <strong>de</strong> nombreuses pathologies mentales : lespsychoses, les démences et chez les patients cérébro-lésésainsi que dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)Le récent regain d’intérêt pour ces <strong>de</strong>rniers a mis en évi<strong>de</strong>nceune forme particulière <strong>de</strong> compulsion nommée « amassementcompulsif » où les patients accumulent <strong>de</strong> multiplesobjets qu’ils ne peuvent s’empêcher <strong>de</strong> conserver ou qu’ilsramènent chez eux après les avoir trouvés ça et là.Pour illustrer cela, nous décrirons un cas <strong>de</strong> collectionnismecompulsif, et à travers une revue <strong>de</strong> la littérature, nous feronspremièrement une synthèse <strong>de</strong> la controverse en pleine évolutionsur le diagnostic <strong>de</strong> ce trouble : les arguments sont <strong>de</strong>plus en plus en faveur d’une meilleure conceptualisation dutrouble comme syndrome à part. Deuxièmement, nous analyseronsles éventuelles corrélations neuropsychologiquesdu collectionnisme compulsif, pour parler en <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>smoyens dont on dispose ainsi que les futures orientationspour prendre en charge ce genre <strong>de</strong> troublePO 058EFFICACITÉ DE LA STIMULATION THETA BURSTINTERMITTENTE APPLIQUÉE SUR LE CORTEXPRÉFRONTAL GAUCHE DANS LE TRAITEMENTDE LA FIBROMYALGIE : À PROPOS D’UN CASN. BOUAZIZ, P. SCHENIN-KING, R. BENADHIRA, S. REGAT,D. JANUELEPS Ville Evrard, NEUILLY SUR MARNE, FRANCEIntroduction : La fibromyalgie est une maladie chroniquecaractérisée par <strong>de</strong>s douleurs diffuses fréquemment associéesà une symptomatologie dépressive, pour laquelle iln’existe pas actuellement une thérapeutique satisfaisante.Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont rapporté que la rTMS peut avoir un effetbénéfique sur cette pathologie.La Theta Burst intermittente (iTBS) est une variante <strong>de</strong> larTMS qui aurait les mêmes effets neuroexcitateurs <strong>de</strong> la rTMShaute fréquence avec un temps <strong>de</strong> traitement beaucoup pluscourt et une sécurité d’utilisation équivalente.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était d’évaluer l’effet <strong>de</strong> l’iTBS sur ladouleur chez une patiente âgée <strong>de</strong> 46 ans présentant unefibromyalgie <strong>de</strong>puis 2006.Méthodologie : Paramètre <strong>de</strong> l’iTBS :Fréquence et nombre <strong>de</strong> trains : selon les paramètres décritspar Huang et al. (2005) : 33 cycles ; chaque cycle comprendtrois pulses ca<strong>de</strong>ncés à 50 Hz répétés à une fréquence <strong>de</strong>5 Hz pendant <strong>de</strong>ux secon<strong>de</strong>s avec un inter train 8 sec, intensitéà 80 % du seuil moteur, pour un nombres totales <strong>de</strong>pulses : 990Nombre <strong>de</strong> séances/j : 2 espacées d’1 heure.Zone stimulée : cortex préfrontal gauche (zone situé 6 cm enavant du cortex moteur gauche).Organisation du traitement par TMS :– 1 er mois : 2 séances par jour, cinq fois par semaine ;– 2 e mois : 3 séances par semaine ;– 3 e mois : 2 séances par semaine ;– 4 e mois : 1 séance par semaine.Évaluation clinique : Le critère principal d’évaluation : la douleurévaluée quotidiennement par une échelle visuelle analogique(EVA).La patiente a été également évaluée sur le plan <strong>de</strong> l’humeuret l’anxiété par les échelles HDRS, BDI, HAS et CGI et ced’une façon hebdomadaire pendant les 4 premières semainespuis d’une façon bimensuelle les trois mois suivants.33


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleRésultats : Diminution <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> la douleur (évaluée parl’EVA) au bout <strong>de</strong> 6 semaines <strong>de</strong> traitement (7,28 (0,95) enbase line, versus 3,14 (0,37)) et qui s’est maintenue pendantles 10 semaines. Cette amélioration semble indépendante<strong>de</strong> l’humeur et <strong>de</strong> l’anxiété, l’évaluation psychométrique <strong>de</strong>ces <strong>de</strong>ux paramètres n’ayant pas montré d’amélioration aussiimportante et soutenue que celle <strong>de</strong> la douleur.Conclusion : Ces résultats encourageants doivent êtreconfirmés par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s contrôlées randomisées en doubleaveugle.PO 059TROUBLE PSYCHOTIQUE RÉVÉLANTUN SYNDROME DE GOUGEROT SJOGREN :À PROPOS D’UN CASA. BAATOUT (1), M. OUMAYA (1), O. SIDHOM (1),H. MAMI (1), R. MRISSA (2), R. BOUZID (1)(1) Hôpital Mohamed Tahar Maâmouri, NABEUL, TUNISIE(2) Hôpital Militaire, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les troubles psychiatriques dans le syndrome<strong>de</strong> Gougerot-Sjögren (SGS) sont fréquents, bien que souventméconnus. Ils sont polymorphes et représentés essentiellementpar les troubles <strong>de</strong> l’humeur, les troubles anxieux, lestroubles cognitifs, les démences et plus rarement les troublespsychotiques. Ces <strong>de</strong>rnières manifestations peuvent êtrerévélatrices <strong>de</strong> la maladie. Les symptômes psychotiquesinauguraux du SGS sont souvent associés à <strong>de</strong>s signes d’atypicitémais peuvent rester isolés pendant une longue pério<strong>de</strong>avant l’apparition <strong>de</strong>s autres symptômes systémiques. Cecipeut être à l’origine d’erreurs diagnostiques et thérapeutiquesavec <strong>de</strong>s conséquences néfastes sur le pronostic.Objectif : Illustrer à travers un cas clinique l’intérêt d’évoquerle SGS <strong>de</strong>vant un syndrome psychotique atypique ou résistant.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> du dossier clinique d’une patiente hospitaliséedans le service <strong>de</strong> neurologie <strong>de</strong> l’Hôpital Militaire<strong>de</strong> Tunis en 2009.Résultats : Il s’agit d’une patiente âgée <strong>de</strong> 39 ans, sans antécé<strong>de</strong>ntssomatiques ou psychiatriques particuliers. Elle a étésuivie pendant <strong>de</strong>s années pour un tableau comportant unedésorganisation <strong>de</strong> la pensée et du comportement associéeà <strong>de</strong>s hallucinations visuelles et auditives. L’évolution sousneuroleptiques et anxiolytiques a été marquée par l’aggravationdu tableau clinique avec la persistance <strong>de</strong>s manifestationspsychotiques et l’installation d’un trouble <strong>de</strong> la marche.Un examen neurologique a mis en évi<strong>de</strong>nce unsyndrome pyramidal, un syndrome extra pyramidal et un syndromefrontal. Le bilan biologique, immunologique et l’imageriemédicale ont permis <strong>de</strong> retenir le diagnostic d’un SGSprimitif. L’évolution, après <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> suivi sous corticothérapieet immunosuppresseur seuls a été favorable avec disparitioncomplète <strong>de</strong>s symptômes psychotiques.Conclusion : Le SGS peut se révéler par <strong>de</strong>s symptômes psychotiqueslongtemps isolés, ceci peut être source d’un retarddiagnostique mettant en jeu le pronostic fonctionnel et vital.Ces données soulignent l’importance d’une analyse rigoureuse<strong>de</strong>s données anamnestiques et cliniques <strong>de</strong>vant touttableau psychotique.PO 060INTÉRÊT DU MÉTHYLPHÉNIDATE DANS LETRAITEMENT D’UN ÉPISODE DÉPRESSIF MAJEURRÉSISTANT : DANS LE TROUBLE BIPOLAIREDE TYPE 1 (BP1), À PROPOS D’UN CAS CLINIQUEM.A. LODOVIGHIHôpital Sainte Marguerite, MARSEILLE, FRANCEPlusieurs étu<strong>de</strong>s ont montré l’intérêt du méthylphénidate(MPH) comme thérapeutique complémentaire à un thymorégulateur,dans le traitement d’un Épiso<strong>de</strong> Dépressif Majeur(EDM) résistant aux thérapeutiques conventionnelles dansles troubles bipolaires <strong>de</strong> type 1 (BP I) ou unipolaires. Cependantles résultats sont contradictoires et les recommandationspour la prise en charge d’un EDM résistant n’incluentpas cette possibilité thérapeutique non conventionnelle.M.V. 42 ans, débute ses troubles thymiques en 1990 par unépiso<strong>de</strong> maniaque, qui sera suivi <strong>de</strong> 5 EDM et 5 épiso<strong>de</strong>smaniaques (SCID-DSM-IV-TR). La durée moyenne <strong>de</strong>s EDMétait <strong>de</strong> 6 mois. Le <strong>de</strong>rnier épiso<strong>de</strong> dépressif débute en 2009à la suite d’un accès maniaque. La prise en charge a été réaliséesuivant les recommandations canadiennes avec ledivalproate <strong>de</strong> sodium comme traitement initial. Puis, plusieursthymorégulateurs ont été prescrits (seul ou en association),sans efficacité, ou mal tolérés : carbonate <strong>de</strong> lithium,lamotrigine puis aripiprazole. La carbamazépine et la quétiapinen’ont entraîné qu’une amélioration partielle (titrationen raison <strong>de</strong>s interactions enzymatiques). Plusieurs antidépresseursont été successivement utilisés : paroxétine,duloxétine et agomélatine sans efficacité sur la symptomalogieanxio-dépressive.Le patient a aussi bénéficié d’une cure <strong>de</strong> 30 séances <strong>de</strong> stimulationmagnétique transcrânienne (Cx PFDL Gauche) en<strong>de</strong>hors d’un traitement anticonvulsivant, sans efficacité nimodification du débit sanguin cérébral.Après 25 mois d’évolution, l’échec <strong>de</strong> toutes les thérapeutiquesrecommandées, il a été décidé <strong>de</strong> prescrire du MPH enmaintenant <strong>de</strong> l’association thymorégulatrice carbamazépine/quétiapine.L’efficacité du MPH (40 mg) a été évaluée grâce aux échelles<strong>de</strong> dépression MADRS et d’anxiété STAI Y-A à J1, J21, etJ42 et a permis une amélioration symptomatologiqueaccompagnée d’une reprise rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s activités. L’électroconvulsivothérapiea pu être évitée.Ce cas clinique suggère que l’ajout <strong>de</strong> MPH peut être uneoption thérapeutique adjuvante dans les cas <strong>de</strong> dépressionbipolaire résistante ne répondant que partiellement à <strong>de</strong>sassociations médicamenteuses. Des étu<strong>de</strong>s randomiséescontrôlées doivent être conduites pour vali<strong>de</strong>r ce résultat.PO 061CHORÉE DE HUNTINGTONET TROUBLE DE L’HUMEUR DE TYPE DÉPRESSIF :À PROPOS D’UN CAST. SADKI, S. HAMZAOUI, A. BELKHIRIA, L. DALLAGI,I. JOHNSON, K. TABBANEHôpital Razi, LAMANNOUBA, TUNISIE34


PostersLa maladie <strong>de</strong> Huntington est une maladie génétique à transmissionautosomique dominante à pénétrance complète. Letableau clinique associe <strong>de</strong>s troubles moteurs <strong>de</strong> type choréique,<strong>de</strong>s troubles cognitifs évoluant vers une démencecortico-sous-corticale et <strong>de</strong>s troubles psychiatriques. Lestroubles psychiatriques et notamment les troubles <strong>de</strong> l’humeursont souvent d’apparition précoce. Ainsi <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s dépressifssont communément observés aux cours <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s présymptomatiques<strong>de</strong> la maladie avec un taux <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> particulièrementélevé. On se propose dans ce travail d’étudier lesparticularités étiopathogéniques, épidémiologiques, cliniqueset évolutives <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s dépressifs dans la maladie <strong>de</strong> Huntingtonà travers l’analyse du cas clinique <strong>de</strong> Mme M.G et unerevue <strong>de</strong> la littérature par recherche sur la base <strong>de</strong> donnéesMedline sur une pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 2003 à 2011.Mme M.G est âgée <strong>de</strong> 35 ans, issue d’un mariage nonconsanguin, ca<strong>de</strong>tte d’une fratrie <strong>de</strong> 6, scolarisée jusqu’en6 e année primaire, a <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> père suivipour trouble psychiatrique chronique sous traitement nonprécisé, ayant présenté <strong>de</strong>s mouvements choréiques à l’âge<strong>de</strong> 30 ans et décédé à l’âge <strong>de</strong> 50 ans suite aux complications<strong>de</strong> sa maladie, et <strong>de</strong> cousin paternel suivi pour mouvementsanormaux en neurologie. Mme M.G est suivie <strong>de</strong>puis 5 anspour trouble dépressif. Elle présentait par ailleurs, <strong>de</strong>puis4 ans <strong>de</strong>s mouvements anormaux <strong>de</strong>s membres et du troncnon explorés. Trois ans après le début <strong>de</strong>s troubles,Mme M.G a été hospitalisée dans notre service pour unesymptomatologie faite d’irritabilité, impulsivité, insomniequasi-totale avec <strong>de</strong>s idées suicidaires. L’examen a révélé :<strong>de</strong>s mouvements anormaux du tronc et <strong>de</strong>s membres supérieurs,une tristesse <strong>de</strong> l’humeur, une anxiété, une anhédonie,une insomnie, une anorexie et <strong>de</strong>s idées suicidaires. Lediagnostic d’épiso<strong>de</strong> dépressif majeur a été retenu et lapatiente a été mise sous clomipramine (75 mg/j), lorazépam(5 mg/j) et vitamine E (1 200 mg/j). La patiente a été adresséeà la consultation <strong>de</strong> neurologie, une chorée <strong>de</strong> Huntingtona été suspectée et confirmée après avoir fait les explorationsnécessaires. L’évolution sur le plan psychiatrique était favorableau bout <strong>de</strong> 10 jours <strong>de</strong> traitement.PO 062ÉPILEPSIE TEMPORALE ET SCHIZOPHRÉNIE :À PROPOS D’UN CASH. SNENE, M. OUMAYA, H. BEN YOUSSEF, O. SIDHOM,H. MAMI, R. BOUZIDHôpital Mohamed Tahar Maâmouri, NABEUL, TUNISIEIntroduction : La schizophrénie (SCZ) et l’épilepsie en particuliertemporale bien qu’elles constituent <strong>de</strong>ux pathologies<strong>de</strong> nature différentes, elles peuvent avoir <strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>ssymptomatiques et même coexister ensemble. De ce fait, onpeut être confronté à <strong>de</strong>s difficultés diagnostiques dans le casd’une comorbidité entre ces <strong>de</strong>ux entités cliniques.Objectif : Insister à travers l’étu<strong>de</strong> d’un cas clinique sur l’intérêt<strong>de</strong> rechercher une comorbidité entre la SCZ et l’épilepsietemporale.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> du cas d’un patient suivi dans le service<strong>de</strong> consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital MohamedTahar Maâmouri <strong>de</strong> Nabeul, pendant l’année 2012.Résultats : Monsieur BCH, âgé <strong>de</strong> 19 ans, sans antécé<strong>de</strong>ntspersonnels neurologiques, ni psychiatriques notables, a étéadressé pour prise en charge <strong>de</strong> troubles du comportementet d’un syndrome hallucinatoire, évoluant <strong>de</strong>puis 3 ans. Unexamen neurologique et un électroencéphalogramme (EEG)ont été normaux. L’examen psychiatrique a conclu au diagnostique<strong>de</strong> SCZ indifférenciée <strong>de</strong>vant un tableau cliniqueassociant : un émoussement affectif, <strong>de</strong>s troubles ducomportement, <strong>de</strong>s idées délirantes, <strong>de</strong>s hallucinations(auditives, cénesthésiques et visuelles) et un dysfonctionnementsocial. Le patient a été mis sous neuroleptiques incisifset l’évolution a été marquée par l’amélioration partielle <strong>de</strong> lasymptomatologie. Devant la persistance <strong>de</strong>s hallucinationscénesthésiques paroxystiques, un <strong>de</strong>uxième EEG réalisé aété en faveur d’une épilepsie temporale. Le patient a été missous carbamazépine à la dose <strong>de</strong> 800 mg/j avec une amélioration<strong>de</strong>s hallucinations rapportées.Discussion : Certaines manifestations cliniques au cours <strong>de</strong>l’épilepsie temporale peuvent porter confusion avec cellesnotées au cours <strong>de</strong> la SCZ. De même, une comorbidité peutêtre méconnue <strong>de</strong>vant une symptomatologie psychotiquefranche qui marque le tableau clinique ou <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s manifestationsneurologiques atypiques (absence <strong>de</strong> paroxysme)ou un EEG intercritique sans anomalies.Conclusion : Une comorbidité « épilepsie temporale-SCZ »est souvent méconnue <strong>de</strong>vant la similitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s manifestationscliniques. Un examen neurologique et un EEG jugésnormaux ne doivent pas récuser la recherche hâtive d’uneéventuelle épilepsie associée.PO 063NEURO-BEHÇET ET DÉPRESSION : À PROPOSD’UN CASN. HALOUIHôpital Mohamed Tahar Maämouri, HAMMAMET, TUNISIEIntroduction : La maladie <strong>de</strong> Behçet a <strong>de</strong>s manifestationsneurologiques appelées neuro-behçet. La survenue <strong>de</strong>s troublespsychiatriques au cours <strong>de</strong> neuro-behçet n’est pas rare.Les étu<strong>de</strong>s montrent que 8 à 50 % <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s ayant unneuro-behçet présentent un syndrome dépressif. Ces manifestationsne sont pas toujours en rapport avec le retentissementpsychologique <strong>de</strong> cette affection, mais peuvent précé<strong>de</strong>r<strong>de</strong> plusieurs années les premiers signes neurologiques.Le lien entre les <strong>de</strong>ux affections n’est pas encore bien clairdans la littérature.Objectif : Analyser à travers une observation clinique et enfonction <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> la littérature le lien entre le neurobehçetet la dépression.Méthodologie : Dans ce travail, nous rapportons le cas d’unpatient atteint d’un neuro-behçet et qui est suivi à la consultationexterne <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Mohamed TaharMaâmouri pour dépression <strong>de</strong>puis 2 ans.Résultat et discussion : Monsieur SBS, âgé <strong>de</strong> 53 ans, estsuivi pour un neuro-behçet <strong>de</strong>puis 16 ans au service <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine interne <strong>de</strong> Nabeul. Depuis 2 ans, le patient rapporteune insomnie avec un réveil matinal précoce, unehumeur dépressive non réactivable, une anhédonie et <strong>de</strong>s35


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaletroubles <strong>de</strong> la concentration. Le diagnostic <strong>de</strong> la dépressiona été retenu avec mise sous traitement antidépresseur.L’évolution a été marquée par la persistance <strong>de</strong> la symptomatologiedépressive. L’amélioration était franche suite à lamise sous psychotropes associés au boulus <strong>de</strong> corticoï<strong>de</strong>s.Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer l’entreces <strong>de</strong>ux affections. En effet, elle peut survenir dans le cours<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la maladie ou apparaître précocement dèsle début. Elle peut être l’impact <strong>de</strong> l’affection chronique, ouêtre une manifestation <strong>de</strong> la pathologie elle-même.PO 064QUAND LA MALADIE CANCÉREUSEATTEINT LE COUPLE : À PROPOS D’UN CASH. BERGAOUI, A. VIGNES, S. MOUCHABAC, C.S. PERETTIHôpital Saint-Antoine, PARIS, FRANCEIntroduction : La maladie cancéreuse, <strong>de</strong> par son processusévolutif et la complexité <strong>de</strong>s traitements préconisés, est une<strong>de</strong>s maladies les plus susceptibles d’induire une détresseémotionnelle chez le patient et son entourage, en particulierle conjoint.Matériel & Métho<strong>de</strong>s : Report et analyse d’une vignette cliniqued’un couple atteint <strong>de</strong> maladies cancéreuses <strong>de</strong> façonconcomitante. Étudier l’impact <strong>de</strong> cette maladie sur le vécudu couple en étayant les mécanismes <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> chaqueconjoint. Mme MD a été hospitalisée au service <strong>de</strong> psychiatrie<strong>de</strong> l’hôpital Saint Antoine.Vignette clinique et commentaires : Patiente âgée <strong>de</strong> 46 ans,adressée du service d’oncologie pour angoisse massive etidées suicidaires. Elle a eu une tumorectomie du sein gaucheil y a 5 jours. ATCDS familiaux <strong>de</strong> bipolarité. ATCDS personnelsd’épiso<strong>de</strong> dépressif majeur en 1990 dans un contexte<strong>de</strong> difficultés professionnelles et <strong>de</strong> conjugopathie. Elle a ététraitée par lithium. Depuis 2000, la patiente ne bénéficied’aucun suivi psychiatrique. Mariée en 2011 et mère <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxenfants. À l’admission, elle présentait une angoisse massive,une instabilité psychomotrice marquée sans syndromedépressif franc.Mr CD est âgé <strong>de</strong> 50 ans, souffre d’un glioblastome diagnostiquéun mois après la découverte du cancer <strong>de</strong> sa femme.À l’entretien, le patient présentait un syndrome dépressif.Mécanismes <strong>de</strong> défense : À l’annonce <strong>de</strong> sa maladie, lemécanisme <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> la patiente était la projection enchoisissant comme bouc émissaire le mé<strong>de</strong>cin oncologue enl’accusant d’une mauvaise prise en charge thérapeutique.Par rapport à la maladie cancéreuse <strong>de</strong> son mari, la patienteétait plutôt dans le déni. Les stratégies <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> Mr CDsont centrées sur le problème. En effet, il arrive à parler <strong>de</strong>sa maladie et celle <strong>de</strong> sa femme.Les mécanismes <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> Mr et Mme D sont différentsce qui induit une relation problématique.La pertinence est d’être à l’écoute <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux conjoints afin <strong>de</strong>pouvoir analyser leurs mécanismes <strong>de</strong> défense. L’intégration<strong>de</strong>s différentes variables dans une pratique clinique <strong>de</strong> soutienet d’écoute en oncologie est primordiale car elle permetune meilleure appréhension <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> la maladie dansla vie du couple.PO 065LA SCHIZOPHRÉNIE INFANTILE :À PROPOS D’UN CASR. SELLAMI, J. MASMOUDI, I. FEKI, U. OUALI, A. JAOUAService <strong>de</strong> psychiatrie « A », CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIELa schizophrénie infantile est une forme rare <strong>de</strong> schizophréniedont la prévalence est estimée à environ 0,03 % qui semanifeste pendant l’enfance ou l’adolescence. La schizophrénie<strong>de</strong> l’enfant <strong>de</strong>meure un diagnostic difficile même siles symptômes essentiels sont les mêmes quel que soit l’âge.Nous rapportons le cas d’un jeune homme à développementpsychomoteur normal qui, à l’âge <strong>de</strong> 12 ans, a présenté unesymptomatologie délirante et hallucinatoire. Dans ses antécé<strong>de</strong>nts,on retrouve une relation fusionnelle avec sa mère.Le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie infantile confirmé et aprèsmaintes interrogations diagnostiques et thérapeutiques, untraitement par rispéridone s’avérera efficace. Durant <strong>de</strong>uxannées, l’évolution a été favorable permettant partiellementla reprise <strong>de</strong>s activités institutionnelles. Vers l’âge <strong>de</strong> 19 ans,le sujet a été hospitalisé en raison d’une recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong>la symptomatologie hallucinatoire et <strong>de</strong> l’agressivité, dans uncontexte <strong>de</strong> mauvaise observance. Un traitement par halopéridolpuis une injection <strong>de</strong> Haldol Décanoas toutes les quatresemaines a permis une amélioration partielle mais lente tantsur le plan du comportement moteur que sur les phénomèneshallucinatoires.À partir <strong>de</strong> cette observation, on discutera au vu <strong>de</strong>s données<strong>de</strong> la littérature : l’importance <strong>de</strong>s altérations retrouvées dansles antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s enfants schizophrènes, les difficultésthérapeutiques <strong>de</strong>s formes à début précoces et leur <strong>de</strong>venirpéjoratif.PO 066CATATONIE ET SYNDROME MALINDES NEUROLEPTIQUES : LIENS CLINIQUESET HYPOTHÈSES ÉTIOPATHOGÉNIQUESM.A. LAHMAR, L. MNIF, S. DEROUICHE, A. KHENFIR,O. MZIOU, H. ZALILA, A. BOUSSETTAService <strong>de</strong> Psychiatrie D. Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’évolution <strong>de</strong> la nosographie en Psychiatries’est faite vers une approche catégorielle essayant d’affiner,au maximum, les diagnostics. Il persiste, cependant, <strong>de</strong>s intricationsentre plusieurs entités diagnostiques qui restentsujettes à débats. Nous nous intéressons, dans ce travail, àtravers un cas clinique, au problème diagnostique que posela catatonie avec le syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques(SMN) et les bases étiopathogéniques <strong>de</strong> ce débat.Vignette Clinique : Ma<strong>de</strong>moiselle S âgée <strong>de</strong> 21 ans a étéadmise dans un tableau associant : mutisme, échopraxie,échomimie, écholalie. Après explorations, le diagnostic <strong>de</strong>catatonie a été retenu. Elle a été mise sous faibles doses <strong>de</strong>neuroleptiques : halopéridol puis olanzapine. Au bout <strong>de</strong>quelques jours, la patiente a présenté une symptomatologiefaite <strong>de</strong> symptômes extrapyramidaux, <strong>de</strong> fièvre, <strong>de</strong> troubles<strong>de</strong> la conscience avec une élévation importante <strong>de</strong>s CréatinePhosphoKinases. L’arrêt <strong>de</strong>s neuroleptiques associé à <strong>de</strong>s36


Postersmesures <strong>de</strong> réanimation ainsi que l’association <strong>de</strong> benzodiazépinesa fait régresser ce SMN.Discussion : Longtemps considérée comme partie intégrante<strong>de</strong>s tableaux schizophréniques, la catatonie est aujourd’huiperçue comme un syndrome pouvant avoir plusieurs étiologies.L’une <strong>de</strong> celles-ci étant le SMN. Certains auteurs vontmême jusqu’à considérer ces <strong>de</strong>ux entités comme les <strong>de</strong>uxfaces d’une même pièce, argumentant la présence d’unedéplétion dopaminergiques dans les <strong>de</strong>ux cas. Cependant,les étu<strong>de</strong>s neuro-anatomiques montrent que les structurescérébrales impliquées dans l’une et l’autre condition sont <strong>de</strong>localisations différentes : corticales pour la catatonie et souscorticales pour le SMN. Ces constatations ont pousséd’autres auteurs à définir <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> distinctions netsentre ces <strong>de</strong>ux entités. Un autre point <strong>de</strong> vue considère leSMN comme étant une complication <strong>de</strong> la catatonie et propose<strong>de</strong>s marqueurs biologiques pour surveiller cette évolution.Conclusion : Si le dilemme diagnostique n’est pas encorerésolu entre ces ceux entités, les recherches menées ont permis<strong>de</strong> mieux cerner la symptomatologie que partagent ces<strong>de</strong>ux tableaux ainsi que celle qui les différencient. Ceci a permisune meilleure codification <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>ux tableaux sévères en Psychiatrie.PO 067TROUBLES PSYCHIQUES CHEZ LES TUBERCULEUXB. TEFAHIEHS.A.Errazi, ANNABA, ALGÉRIELes troubles psychiques caractérisés par <strong>de</strong>s états dépressifset anxieux sont fréquents dans la pathologie somatiquetuberculeuse.Le but <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> est d’évaluer l’importance <strong>de</strong>s troubles psychiques(dépression et anxiété) chez les tuberculeux hospitalisésdans les services <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine du centre hospitalouniversitaire<strong>de</strong> Annaba durant la pério<strong>de</strong> allant du 1 er janvierau 31 décembre 2010 à partir d’une enquête d’observation<strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong> type transversale au moyen d’un questionnaire(à l’admission et à la sortie) qui comportera une fiche résuméestandard <strong>de</strong> sortie (RSS) et trois échelles d’évaluation psychiatrique<strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Montgomery et Asberg(MADRS), d’anxiété <strong>de</strong> Hamilton (HAMA) et <strong>de</strong> psychopathologiegénérale Brief Psychiatric Rating Scale (BPRS).Mots clés : Anxiété ; Dépression ; Épidémiologie ; Tuberculose.PO 068À PROPOS D’UN CAS D’AGUESIEA. GEORGESCUCabinet privé, NYON, SUISSENous aimerions présenter cette vignette clinique en raisondu cheminement inattendu entre une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> initiale d’évaluationmédicale, psychiatrique et la solution qui a été uneintervention <strong>de</strong> type psychothérapeutique.Madame F est une femme âgée <strong>de</strong> 72 ans, mariée, mère etgrand-mère. En bonne santé générale, volubile et <strong>de</strong> présentationtrès soignée, Mme F m’est adressée par son M.G. pourl’investigation <strong>de</strong> troubles cognitifs apparus <strong>de</strong>puis 6 moisenviron et qui inquiètent la patiente en raison d’antécé<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> maladie d’Alzheimer <strong>de</strong> sa grand-mère maternelle. SonmmS a diminué <strong>de</strong> 28 à 25 en 3 ans. Mme F reçoit un anticholinergiqueet un antidépresseur <strong>de</strong>puis 6 mois.Mme F se plaint lors du 1 er entretien <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> son statutsocial, <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong> ses loisirs, <strong>de</strong> son rôle secondairedans la famille, dans le village, <strong>de</strong> la solitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> son isolementsocial et du fait que son mari ne l’entraîne plus dans<strong>de</strong>s activités communes. Le tout, en opposition avec la« pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie active ». Nous constatons <strong>de</strong>s traits <strong>de</strong> personnalité<strong>de</strong> type hystérique, obsessionnelle et narcissique.Nous lui soumettons comme hypothèse <strong>de</strong> crise dans uneapproche psychodynamique, l’impact narcissique <strong>de</strong> ces pertessuccessives.Lors du 2 e entretien Mme F se présente métamorphosée.Tous les éléments dépressifs ont disparu et le fonctionnementsocial et familial a retrouvé une dynamique satisfaisante.C’est à l’occasion <strong>de</strong> ce 2 e entretien que Mme F nousparle <strong>de</strong> la disparition d’un symptôme dont elle ne m’avait pasparlé la 1 re fois : la perte du sens gustatif (aguesie), qui s’étaitinstallée en même temps que la dépression (sans qu’elle enfasse le lien) et qui a fait l’objet d’investigations somatiquesmultiples, sans résultat.Discussion : Nous nous sommes interrogés dans le cas décritsur les éléments qui ont amené à cette rapi<strong>de</strong> amélioration.Nous sommes du même avis que l’école lausannoise <strong>de</strong> psychothérapie,qu’il s’agit du modèle d’adéquation entre lesinterventions du thérapeute et le fonctionnement du patientou au conflit évoqué, qui nous permet une meilleure compréhension<strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong>s thérapies brèves et ultra-brèves.Il peut également expliquer la disparition <strong>de</strong> l’aguesie, probablesymptôme conversif, qui n’avait pas été mentionnéecomme plainte directe par la patiente.PO 069SYNDROME DE COTARD : DÉNI D’ORGANE ? DÉNIDE MEMBRE ?R. TRIKI, I. DERBEL, S. HAJERI, L. DELLAGI, K. TABBANEHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le syndrome <strong>de</strong> Cotard est une entité transnosographiquequi a été décrite initialement par Jules Cotardsous le nom <strong>de</strong> « délire hypocondriaque », ensuite <strong>de</strong> « délire<strong>de</strong> négation » puis, à l’initiative <strong>de</strong> Régis, a pris son nom définitif<strong>de</strong> « syndrome <strong>de</strong> Cotard ». Dans sa <strong>de</strong>scription cliniqueclassique, il est caractérisé par une tria<strong>de</strong> sémiologique :négation d’organe, délires d’immortalité, d’énormité, <strong>de</strong> possessionet idées <strong>de</strong> damnation. Cette définition ainsi que lescas répertoriés dans la littérature n’évoquent pas le déni <strong>de</strong>membre comme variété du tableau. Ceci soulève la questionsi le délire <strong>de</strong> membre fait partie intégrante du Cotard étantpar essence un délire <strong>de</strong> déni corporel. Apporter une réponsepermettrait un affinement sémiologique du concept encoreflou et modulerait le choix <strong>de</strong> l’antipsychotique pour unemeilleure prise en charge thérapeutique.L’objectif : Ce travail se propose d’étudier l’appartenance dudélire <strong>de</strong> déni <strong>de</strong> membre au syndrome <strong>de</strong> Cotard et <strong>de</strong>37


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleprésenter les différentes alternatives thérapeutiques dans lecadre <strong>de</strong> la schizophrénie.Méthodologie : Cas clinique.Résultats : – S. T. est âgé <strong>de</strong> 22 ans. Il est suivi <strong>de</strong>puis unan pour schizophrénie indifférenciée. Il a été réhospitalisépour repli sur soi, anxiété et insomnie. Tout au long <strong>de</strong> l’entretien,S. T. restait <strong>de</strong>bout <strong>de</strong>vant la porte. Il a le visage crispé,les yeux écarquillés, les bras croisés en position défensive,les doigts écartés en éventail. Son discours est pauvre centrésur un délire <strong>de</strong> négation <strong>de</strong> membre particulièrement l’auriculairedroit :– notre recherche bibliographique n’a pas retrouvé <strong>de</strong> cassimilaire. Les cas répertoriés rapportent une négationd’organe ou fonction d’organe principalement l’estomac, lecerveau, le cœur, le tube digestif.– la prise en charge thérapeutique du syndrome <strong>de</strong> Cotarddans la schizophrénie est dominée par le sulpiri<strong>de</strong> à faiblesdoses et l’électroconvulsivothérapie.Conclusion : Bien qu’il ne soit plus tel qu’on le décrivait il y aplus d’un siècle dans les observations classiques, un syndrome<strong>de</strong> Cotard « modifié » reste bien présent sur la scèneclinique psychiatrique. À l’heure actuelle, l’entité cliniquedécrite et isolée par Jules Cotard n’a toujours pas complètementlivré sa signification et tous ses secrets.PO 070SYMPTÔMES PSYCHIATRIQUES DANSLA SCLÉROSE EN PLAQUES : À PROPOS D’UN CASN. SCHUFFENECKER, J. MARTIN, D. SEROTCH La Chartreuse, DIJON, FRANCEIntroduction : La sclérose en plaques (SEP) se caractérisepar une atteinte inflammatoire <strong>de</strong> la substance blancheentraînant <strong>de</strong>s symptômes neurologiques et psychiatriquesqui peuvent s’exprimer seuls ou associés. Parmi les symptômespsychiatriques, on retient habituellement la dépression(30 %), mais on occulte souvent d’autres symptômestels que les troubles délirants qui peuvent être inauguraux etentraîner une errance diagnostique ainsi qu’un retard <strong>de</strong> priseen charge <strong>de</strong> la maladie.Le cas <strong>de</strong> Mme O : Mme O, 40 ans, s’est présentée en consultationpsychiatrique en avril 2011, adressée par son mé<strong>de</strong>cintraitant pour prise en charge d’une dépression sévère avecéléments délirants. Lors <strong>de</strong> la consultation nous retrouvonsune tristesse <strong>de</strong> l’humeur, une anhédonie, une asthénie, uneanorexie ainsi que <strong>de</strong>s douleurs <strong>de</strong> type neurologique dans lesmembres supérieurs. Ces symptômes se majorent <strong>de</strong>puis6 mois, soit quelques semaines après son troisième accouchement.Depuis quelques jours, la patiente décrit <strong>de</strong>s hallucinationsà type <strong>de</strong> flashs visuels et auditifs, qui persistent quelquesminutes. Elle critique ses hallucinations avec un ressentidouloureux et la peur <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir folle. Lors <strong>de</strong>s entretiens lapatiente dit se sentir très irritable, ce qui l’a conduite à menacerson mari avec un couteau sans explication. Il existe un syndrome<strong>de</strong> persécution a minima s’exprimant par uneméfiance, vis-à-vis <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins notamment. Nous retrouvonsla notion <strong>de</strong> « problèmes neurologiques » il y a 3 ansmais sans gravité et sans suivi actuel. L’installation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>ces symptômes psychiatriques atypiques dans ce contextesomatique nous conduit à prescrire une imagerie cérébrale.L’IRM retrouve alors <strong>de</strong> nombreuses atteintes <strong>de</strong> la substanceblanche au niveau sus tentoriel, évoquant le diagnostic <strong>de</strong>SEP. Les symptômes se sont améliorés sous neuroleptiqueset antidépresseurs (RISPERDAL ® et LAROXYL ® ). Elle estactuellement suivie à la fois sur le plan psychiatrique et neurologique.Conclusion : Le cas <strong>de</strong> Mme O, permet <strong>de</strong> rappeler l’attentionqu’il faut accor<strong>de</strong>r aux symptômes psychiatriques que l’onpeut retrouver dans une SEP. Symptômes qui compliquentla prise en charge tant par leur diversité, que par leur expressionqui influence l’observance et le suivi <strong>de</strong>s patients.PO 071PATHOMIMIE, SIGNAL D’ALERTE DÉVOILANTDES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES :À PROPOS D’UN CASH. HLAL, M. BARRIMI, N. KETTANI, I. RAMMOUZ,R. AALOUANECHU Hassan II, FÈS, MAROCLa pathomimie cutanée est une forme particulière <strong>de</strong> troublefactice caractérisée par <strong>de</strong>s lésions cutanées entretenuespour satisfaire un besoin psychologique, dont le patient n’apas conscience. Elle est plus fréquente chez les femmes. Letableau est souvent stéréotypé avec <strong>de</strong>s lésions bizarres,linéaires ou géométriques sur <strong>de</strong>s zones accessibles et unehistoire clinique « floue », la lésion cutanée étant secondaireà une anomalie du comportement, le trouble psychique primitif.La personnalité du pathomime est généralement pathologique,même sous <strong>de</strong>s apparences <strong>de</strong> normalité.On rapporte le cas d’une patiente âgée <strong>de</strong> 46 ans, qui a consultépour <strong>de</strong>s lésions étendues au niveau <strong>de</strong>s pieds à typed’ulcérations irrégulières évoluant dès l’âge <strong>de</strong> 20 ans, etpour lesquelles elle a bénéficié <strong>de</strong> plusieurs hospitalisationset consultations <strong>de</strong>rmatologiques, mais les lésions restenttoujours récidivantes. Durant son hospitalisation en service<strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, la patiente a été surprise en train <strong>de</strong> manipulerses lésions, avec <strong>de</strong>s conduites bizarres tel l’enlèvement<strong>de</strong>s pansements et la consommation <strong>de</strong> tabac encachette à <strong>de</strong>ux heures du matin. Par ailleurs, la radiographiea montré <strong>de</strong>s lésions osseuses au niveau <strong>de</strong>s orteils une fracture<strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière phalange du troisième orteil du pieds gauche,absence <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière phalange du 2 e orteil (sansnotion <strong>de</strong> traumatisme), non attribuables aux lésions <strong>de</strong>rmatologiques.Devant l’allure inhabituelle du tableau clinique etle contexte familial, l’évolution déroutante <strong>de</strong>s symptômes,l’histoire médicale floue, avec une impossibilité <strong>de</strong> confirmerl’authenticité <strong>de</strong>s lésions rapportées, on a suspecté le diagnosticd’un trouble factice.PO 072ÉPILEPSIE ET CONDUITES SUICIDAIRES :À PROPOS DE DEUX CAS CLINIQUESH. HLAL, M. BARRIMI, F. LAHLOU, N. KETTANI,R. AALOUANE, I. RAMMOUZCHU Hassan II, FÈS, MAROC38


PostersLes patients atteints d’épilepsie ont <strong>de</strong>s tendances suicidairesplus élevées que celles <strong>de</strong> la population générale. Il existeune controverse sur les mécanismes exacts du comportementsuicidaire chez les épileptiques. Des variables tellesque les antécé<strong>de</strong>nts familiaux, la stigmatisation du suici<strong>de</strong>,les événements stressants <strong>de</strong> la vie, le trouble dépressif, lapsychose, l’abus <strong>de</strong> drogues, et la personnalité pathologiquereprésentent <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> chez cespatients. Nous présentons <strong>de</strong>ux observations cliniques, lapremière d’une patiente âgée <strong>de</strong> 42 ans, divorcée, suivie<strong>de</strong>puis une vingtaine d’années pour une épilepsie confirméeà l’EEG, mise sous phénobarbital. La patiente présentait <strong>de</strong>stroubles <strong>de</strong> comportement et <strong>de</strong>s fugues répétées faisantévoquer un état confusionnel postcritique. Avant son admission,elle a essayé <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r par défenestration. La<strong>de</strong>uxième patiente, âgée <strong>de</strong> 48 ans, connue épileptique<strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 22 ans mise sous carbamazepine et suiviepour un trouble dépressif récurent avec cinq tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>par ingestion <strong>de</strong> plantes toxiques, et dont la <strong>de</strong>rnière aeu lieu avec prise <strong>de</strong> paraphylène diamine.À la lumière <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux observations, nous illustrons lesaspects psychopathologiques <strong>de</strong>s conduites suicidaires chezles épileptiques, ainsi que les facteurs <strong>de</strong> risque impliqués.PO 073PARTICULARITÉ DE L’EXPRESSION DE LADÉPRESSION AUX ANTILLES À PROPOS D’UN CASI. EL MAHFOUDI, M. BLUMCHU Pointe-à-Pitre, POINTE-À-PITRE, GUADELOUPEIntroduction : Selon certains auteurs, la dépression auxAntilles s’accompagne d’idées <strong>de</strong> persécution, d’ensorcellementet d’envoûtement avec <strong>de</strong>s crises d’agitation et <strong>de</strong>l’agressivité. Ces manifestations puisent leurs sources dansles croyances culturelles.Cas clinique : Nous rapportons le cas d’une patiente d’origineantillaise, âgée <strong>de</strong> 45 ans, qui présente un syndrome dépressifaccompagné d’idées délirantes <strong>de</strong> persécution, d’ensorcellementet d’envoûtement avec <strong>de</strong>s crises d’agitation et <strong>de</strong>l’agressivité.Discussion : En tenant compte <strong>de</strong> la particularité <strong>de</strong>s signescliniques, <strong>de</strong> la thématique du délire et <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts, nousavons retenu le diagnostic <strong>de</strong> dépression « à expressionantillaise » en ayant comme diagnostic différentiel un épiso<strong>de</strong>psychotique aigu ou bouffée délirante aiguë. Après la gestion<strong>de</strong> la phase aiguë d’agitation, nous avons opté pour un traitementpar un antidépresseur accompagné d’un anxiolytique.L’évolution a été rapi<strong>de</strong>ment favorable avec une disparition<strong>de</strong>s signes d’allure psychotique et une amélioration <strong>de</strong>ssignes dépressifs.Conclusion : La prise en compte <strong>de</strong> l’aspect culturel dansl’expression <strong>de</strong> la dépression nous a paru très importante caril a influencé notre stratégie thérapeutique et très probablementle pronostic.Bibliographie : CIM 10 classification internationale <strong>de</strong>s troublesmentaux et troubles du comportement. Organisationmondiale <strong>de</strong> la santé. Traduction <strong>de</strong> l’anglais par C.B. PULL.Masson, Paris 1994.Références1. Raphaël F. L’ethnopsychiatrie haïtienne et ses particularités. In :Y. Lecomte & F.2. Raymond MASSÉ, Culture et dépression à la Martinique : itinéraireépistémologique d’une recherche anthropologique. Revue : Innovationset sociétés, no 2, 2002, pp. 17-36.PO 074DOULEUR ET SCHIZOPHRÉNIE :À PROPOS DE 4 CAS CLINIQUESR. AZZEDDINE (1), H. EMIREL HASSANI (2)(1) CHU, ORAN, ALGÉRIE(2) Hôpital militaire psychiatrique d’Oran, ORAN, ALGÉRIEDans ce travail, nous rapportons les cas <strong>de</strong> 4 patients schizophrènesqui ont présenté, lors <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong> leurs hospitalisations,<strong>de</strong>s affections chirurgicales sans aucune plainte douloureuse.Cas n° 1 : Monsieur B. K âgé <strong>de</strong> 37 ans est suivi chez nouspour une schizophrénie <strong>de</strong>puis plusieurs années, est hospitalisédans le cadre <strong>de</strong> l’urgence pour une rechute psychotiqueavec une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par défenestration, cettetentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> a entraîné chez lui une fracture comminutive<strong>de</strong> la jambe droite. Le patient arrive aux urgences psychiatriquesen marchant sur la jambe fracturée et ne se plaintd’aucune douleurCas n° 2 : Mlle M. H âgée <strong>de</strong> 39 ans, schizophrène connue,S.D.F ramenée par la protection civile aux urgences psychiatriques.L’examen somatique retrouve un abdomen ballonnéavec un arrêt <strong>de</strong>s matières et <strong>de</strong>s gaz <strong>de</strong>puis 10 jours. Lediagnostic d’occlusion intestinale a été posé et elle a été opéréeen urgence, elle ne se plaignait d’aucune douleur.Cas n° 3 : Le patient S. N âgé <strong>de</strong> 43 ans est hospitalisé dansle cadre <strong>de</strong> l’urgence pour une rechute psychotique, les infirmiersont remarqué <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> sang sur son pyjama àchaque fois qu’il va à la selle, l’examen <strong>de</strong> la marge anale aobjectivé <strong>de</strong>s hémorroï<strong>de</strong>s thromboseés qui ont nécessitéune intervention chirurgicale en urgence, le patient n’exprimaitaucune douleur.Cas n° 4 : Patient D.H âgé <strong>de</strong> 40 ans est hospitalisé dans lecadre <strong>de</strong> l’urgence pour une rechute psychotique suite à unarrêt thérapeutique. L’examen somatique retrouve un abcès<strong>de</strong>ntaire purulent et le patient ne se plaint d’aucune douleuret ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aucun calmant.Conclusion : L’explication du phénomène d’hypoalgésiechez le schizophrène est encore sujette <strong>de</strong> controverse. Certaineshypothèses suggèrent une élévation du seuil <strong>de</strong> la sensibilitédouloureuse alors que pour d’autres ce seuil est lemême, mais il s’agit plutôt d’une anomalie au niveau <strong>de</strong>l’expression <strong>de</strong> la douleur due à la pathologie elle-même. Unemeilleure connaissance du phénomène douloureux chez leschizophrène aurait un impact positif sur la prise en chargemédicale. L’insensibilité <strong>de</strong>s schizophrènes à la douleurexiste d’où l’intérêt <strong>de</strong> faire un examen somatique completpour chaque schizophrène pour ne pas passer à côté d’unepathologie organique ou affection chirurgicale.39


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 075ÉPILEPSIE ET PERSONNALITÉ ANTISOCIALE :À PROPOS D’UN CASS. OUANES, F. FEKIH-ROMDHANE, H. HASSINE, I. BELDI,S. YOUNES, W. HOMRI, R. LABBANEHôpital Razi – La Manouba, TUNIS, TUNISIELes liens entre épilepsie et troubles <strong>de</strong> la personnalité sontanciens. Si le concept <strong>de</strong> « personnalité épileptique » caractériséepar la violence, la bradypsychie et la viscosité <strong>de</strong>spensées et <strong>de</strong>s émotions est désormais remis en question,les étu<strong>de</strong>s récentes sur les liens entre l’épilepsie et les troubles<strong>de</strong> la personnalité viennent mettre l’accent <strong>de</strong> nouveausur cette association.Nous rapportons le cas d’une jeune femme <strong>de</strong> trente ans, suivie<strong>de</strong>puis l’adolescence pour une épilepsie cryptogéniqueavec <strong>de</strong>s crises partielles complexes et <strong>de</strong>s crises tonicocloniquesgénéralisées. La patiente présente <strong>de</strong>puis l’adolescenceune gran<strong>de</strong> impulsivité avec une incapacité à seconformer aux lois et aux normes sociales, un abus d’alcool,une tendance à l’hétéroagressivité, <strong>de</strong>s automutilations, <strong>de</strong>saccès d’agitation clastique, <strong>de</strong>s comportements incendiairesavec absence totale <strong>de</strong> remords. Devant ces signes, sansrapport évi<strong>de</strong>nt avec les crises et présents chez la patienteavant l’âge <strong>de</strong> quinze ans, le diagnostic <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> la personnalitéantisociale a été retenu.Nous tenterons d’analyser, à travers ce cas, les différents rapportsentre l’épilepsie et la personnalité antisociale en soulignantles implications thérapeutiques d’une telle association.PO 076UNE TRICHOTILLOMANIE SÉVÈRE ASSOCIÉE ?DES OBSESSIONS IDÉATIVES :PROPOS D’UNE OBSERVATIONS. RHARRABTI, N. KETTANI, S. KHLAFA, I. RAMMOUZ,R. AALOUANEService <strong>de</strong> psychiatrie CHU Hassan II, FÈS, MAROCLa trichotillomanie est une pathologie quasiment fémininetouchant selon les étu<strong>de</strong>s 0,5 à 2 % <strong>de</strong> la population. Elleconsiste en une conduite compulsive d’arrachage <strong>de</strong>s cheveux,<strong>de</strong>s sourcils ou autres poils survenant plus fréquemmenten fin <strong>de</strong> journée, ce qui entraîne <strong>de</strong>s plaques d’alopécieparfois très étendues. Elle est classée comme un trouble <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong>s impulsions selon la classification <strong>de</strong> DSMIV.Nous rapportons le cas d’une patiente âgée <strong>de</strong> 27 ans, célibataire,non scolarisée et sans antécé<strong>de</strong>nts psychiatriquesnotables, qui a présenté <strong>de</strong>puis cinq ans une symptomatologiefaite d’un isolement, avec repli sur soi et <strong>de</strong>s crises <strong>de</strong>pleurs accompagnée d’une trichotillomanie. La patiente arrachaitses cheveux, ses cils et ses sourcils <strong>de</strong> façon incontrôléeavec recru<strong>de</strong>scence nocturne et ceci était associé à uneinsomnie, une anorexie, un désintérêt et une perte <strong>de</strong> plaisir.La patiente sortait rarement <strong>de</strong> la maison et évitait toute rencontreavec l’entourage. La symptomatologie s’est aggravée,ce qui a motivé la famille à la ramener pour une consultationpsychiatrique. L’examen psychiatrique a trouvé un syndromedépressif franc, <strong>de</strong>s obsessions idéatives. L’examen physiquea trouvé <strong>de</strong>s plaques d’alopécie très étendues avec cheveuxtrès courts. Les cils sont rares et les sourcils sont quasimentarrachés, avec quelques lésions d’excoriations sur laface postérieure <strong>de</strong>s poignets. La patiente a été mise sousvalproate <strong>de</strong> sodium à la dose <strong>de</strong> 400 mg associé à la sertralineà la dose <strong>de</strong> 100 mg. Une prise en charge psychothérapiquecognitivo-comportementale était débutée. On a notéune disparition <strong>de</strong>s symptômes dépressifs et une légère atténuationdu comportement <strong>de</strong> trichotillomanie.À la lumière <strong>de</strong> cette observation nous discuterons l’aspectpsychopathologique <strong>de</strong> la trichotillomanie, ses aspects cliniqueset sa prise en charge à travers une revue <strong>de</strong> la littérature.PO 077HOMICIDE EN MILIEU INSTITUTIONNEL :À PROPOS D’UN CASH. ZEMMAMA, H. HLAL, A. TLIJI, I. RAMMOUZ,R. AALOUANEService <strong>de</strong> Psychiatrie CHU Hassan II Fès, FÈS, MAROCL’homici<strong>de</strong> est un acte dramatique qui suscite plusieurs interrogations.Les mala<strong>de</strong>s mentaux graves représentent à euxseuls, sans abus d’alcool ou <strong>de</strong> drogues, un risque <strong>de</strong> violencephysique envers autrui beaucoup plus élevé que celui<strong>de</strong> la population générale. La même constatation vaut pourles homici<strong>de</strong>s. La proportion <strong>de</strong>s gestes homici<strong>de</strong>s commispar les mala<strong>de</strong>s mentaux se situe entre 5 et 20 %.Dans les homici<strong>de</strong>s en milieu institutionnel, les agresseurssont souvent <strong>de</strong>s antisociaux violents ou <strong>de</strong>s psychotiquesdélirants. La prévention <strong>de</strong> tous ces drames est difficile. Ellepose la question <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d’évaluation <strong>de</strong>la dangerosité, <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> la vie institutionnelle, <strong>de</strong>smoyens humains et techniques dont disposent les hôpitauxpsychiatriques.Nous exposons à travers cette observation le cas d’un patientâgé <strong>de</strong> 36 ans suivi au service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU HassanII pour une schizophrénie paranoï<strong>de</strong> évoluant <strong>de</strong>puis 16 ansavec plusieurs hospitalisations antérieures, humeur coléreuserendant le contact difficile. Le patient a été admis auservice avec un délire à thèmes mystico-religieux ; le patientétait convaincu d’être Jésus et s’est dirigé vers un autrepatient en lui <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> se prosterner et <strong>de</strong>vant le refus<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier le patient est <strong>de</strong>venu furieux ce qui a conduitl’auteur <strong>de</strong> l’homici<strong>de</strong> a frappé la tête <strong>de</strong> ce patient contre lesol violemment plusieurs fois et il ne l’a relâché qu’aprèss’être assuré que la victime est décédée.À travers ce cas nous illustrons les facteurs <strong>de</strong> risques favorisantla survenue <strong>de</strong> l’homici<strong>de</strong> en institution, les caractéristiquespsychopathologiques, et nous dégagerons par la suiteles moyens à mettre en œuvre pour réduire les risques <strong>de</strong>survenue <strong>de</strong> tel acte.PO 078MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUES DESURVENUE BRUTALE RÉVÉLANT UNE ÉPILEPSIETEMPORALE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUEM. CHAACHOUI, J. MOUNACHHôpital Militaire Moulay Ismail, MEKNÉS, MAROC40


PostersIntroduction : Les personnes atteintes d’un trouble neurologiqueont une prévalence <strong>de</strong> trouble psychiatrique plus élevéeque la population générale. Selon certaines étu<strong>de</strong>s 44 à88 % <strong>de</strong>s patients atteints d’une épilepsie du lobe temporalont un risque <strong>de</strong> présenter un trouble psychiatrique.Observation : Patient <strong>de</strong> 32 ans, militaire, sans antécé<strong>de</strong>ntspathologiques notables, évacué sur l’Hôpital Militaire <strong>de</strong>Meknés pour troubles du comportement <strong>de</strong> survenue brutale.Aux urgences, le contact était difficile, le patient était méfiant,se montrait menaçant et insultait les soignants. Le courrierdu mé<strong>de</strong>cin d’unité faisait état <strong>de</strong> conflits professionnelsrécents. L’examen somatique était sans particularités et lepatient fut admis en service <strong>de</strong> psychiatrie et mis sous traitementsédatif : diazépam et lévomépromazine. Quelquesheures après l’admission, on a observé un amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>la symptomatologie initiale avec une amnésie totale <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong>.Un électroencéphalogramme a objectivé une activité <strong>de</strong> fondnormale avec inscription <strong>de</strong> pointes on<strong>de</strong>s bitemporales.L’imagerie cérébrale fut normale. Un traitement antiépileptiquea été instauré avec une évolution favorable (baisse <strong>de</strong>la fréquence puis disparitions <strong>de</strong>s crises).Discussion : Les données <strong>de</strong> la littérature ne permettent pas<strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce une corrélation entre la localisationd’un foyer épileptogène et un certain type <strong>de</strong> trouble psychiatrique.Cependant, il apparaît que les épilepsies temporalessont plus fréquemment associées à un trouble psychiatrique.Les manifestations psychiatriques précè<strong>de</strong>nt, sont concomitantesou se déclarent après l’épilepsie.Dans notre observation les troubles ont été révélateurs. Laréalisation d’un électroencéphalogramme a permis <strong>de</strong> poserle diagnostique d’épilepsie temporale et mettre en place untraitement antiépileptique efficace.Conclusion : La survenue brutale <strong>de</strong> manifestations psychiatriqueschez un patient sans antécé<strong>de</strong>nts pathologiques particuliersincite à rechercher une étiologie organique, notammentune épilepsie. Ceci est important car les mesuresthérapeutiques ne seront pas les mêmes. Une bonne collaborationentre psychiatre et neurologue <strong>de</strong>vient hautementprofitable pour le patient épileptique.PO 079PEINTURE D’UNE PATIENTE BIPOLAIRE, AYANTUN PASSÉ MARQUÉ DE MALTRAITANCE – LECTUREATTACHEMENTISTE D’UN CAS CLINIQUEA.M. SAJIN (1), A. CHOUBROUMAH (2), M. KHIAT (2),D. BENHEMLA (2)(1) EPSDM, CHALONS-EN-CHAMPAGNE, FRANCE(2) CHHM, SAINT-DIZIER, FRANCEIntroduction : Le but <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’« exemplifier » à traversl’expression picturale d’une artiste le fait que l’élaborationcognitive d’un conflit lié à la maltraitance diminue sonimportance dans l’économie psychique.Patients et métho<strong>de</strong>s : L’hospitalisation <strong>de</strong> Mme M. a lieu lorsd’une décompensation <strong>de</strong> type maniaque <strong>de</strong> sa maladie bipolaire.Sa désinhibition nous permet d’accé<strong>de</strong>r aux souvenirsliées aux attouchements sexuels par son grand-père. Le travaild’élaboration <strong>de</strong>s événements est fait en utilisant une« grille <strong>de</strong> lecture attachementiste » <strong>de</strong>s symptômes personnels<strong>de</strong> la patiente et systémiques <strong>de</strong> sa famille. L’« exemplification» par sa peinture prend en compte 6 <strong>de</strong> ses tableaux.Résultats : Au long <strong>de</strong>s 4 mois d’hospitalisation sontacquises : une tolérance à l’anxiété, une baisse <strong>de</strong> la fréquence<strong>de</strong>s passages à l’acte hétéro agressifs, une diminution<strong>de</strong>s symptômes narcissiques, une amélioration <strong>de</strong> la mentalisationémotionnelle jugée selon l’expression par la parole.L’expression artistique ne change pas <strong>de</strong> sujet, mais ellechange <strong>de</strong> contexte (couleurs, perspective, lignes, structure).Conclusion : L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s éléments d’insécurité <strong>de</strong>l’attachement dans son comportement a favorisé une améliorationclinique chez Mme M. La peinture offre une possibilitéd’évaluation empirique directe <strong>de</strong> l’acquisition ducontrôle émotionnel.PO 080VOYAGES ET TROUBLES PSYCHIATRIQUES :À PROPOS DE 22 CASB. AMAMOU, F. ZAAFRANE, M.W. KRIR, N. BOUBAKER,H. ELLOUMI, L. BEN AMOR, L. GAHAService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Les rapports entre voyage et pathologie mentalepeuvent revêtir <strong>de</strong> nombreux aspects. Le voyage peutêtre sous tendu par un trouble psychiatrique avéré, précipiterune décompensation ou révéler un trouble psychiatrique.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> décrire les caractéristiquessociodémographiques et cliniques <strong>de</strong>s patients hospitalisésau service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Monastir audécours d’un voyage transfrontalier et <strong>de</strong> préciser les rapportsentre pathologie mentale et voyage.Métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective,incluant tous les sujets hospitalisés dans le service <strong>de</strong> psychiatriedu CHU <strong>de</strong> Monastir <strong>de</strong> janvier 1995 à décembre2009, au décours d’un voyage transfrontalier.La collecte <strong>de</strong>s données a été réalisée grâce à une fiche préétablie,explorant les paramètres socio-démographiques etanamnestiques du patient, les caractéristiques du voyage, etles données cliniques et évolutives du trouble.Résultats : Notre population d’étu<strong>de</strong> était constituée <strong>de</strong>22 sujets, répartis entre 16 hommes et 6 femmes, L’âge <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s a varié entre 27 ans et 73 ans, avec un âge moyen<strong>de</strong> 41 ans. Les sujets étaient essentiellement <strong>de</strong> nationalité :française (9 cas), alleman<strong>de</strong> (4 cas), russe (2 cas) etanglaise (2 cas).Le motif d’hospitalisation était l’existence <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> comportementdans 17 cas et d’un syndrome délirant dans 12 cas.L’admission s’est faite dans la moitié <strong>de</strong>s cas sans le consentementdu patient, le plus souvent sous le mo<strong>de</strong> d’office.Les diagnostics psychiatriques étaient : un trouble schizophrénique(12 cas), un trouble dépressif majeur (3 cas), unépiso<strong>de</strong> maniaque dans le cadre d’un trouble bipolaire(3 cas), et un <strong>de</strong>lirium tremens (2 cas).Ce trouble était précipité par le voyage (17 cas) et avait initiéle déplacement (5 cas).41


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleLe rapatriement sanitaire a concerné la moitié <strong>de</strong> nospatients.Conclusion : Nos patients présentaient essentiellement <strong>de</strong>stroubles psychotiques, <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’humeur et <strong>de</strong>s troublesliés à l’usage <strong>de</strong> substances ; ces troubles étaient précipitéspar le voyage dans 17 cas sur 22. Ainsi anticiper leschangements, se préparer aux adaptations nécessaires,imaginer comment répondre aux différents stress qui vont seprésenter pourraient permettre <strong>de</strong> réduire les risques <strong>de</strong>décompensation.PO 081LES COMPLICATIONS DIGESTIVESDE LA CLOZAPINE : À PROPOS D’UN CASC. COFFIN (1), A. GAILLARD (1), A. AMIOT (2), M. PLAZE (1),R. GAILLARD (1), H. LÔO (1)(1) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) Hôpital Henri Mondor, CRÉTEIL, FRANCELa clozapine est l’antipsychotique le plus efficace dans le traitement<strong>de</strong>s troubles schizophréniques. Néanmoins, son profil<strong>de</strong> tolérance limite son usage aux schizophrénies résistantes.En effet si la clozapine n’est pas associée au risque <strong>de</strong> syndromeextra-pyramidal, elle expose entre autres au risqued’agranulocytose, <strong>de</strong> syndrome métabolique, <strong>de</strong> myocardite,<strong>de</strong> crises convulsives et <strong>de</strong> complications digestives.Les effets secondaires digestifs <strong>de</strong> la clozapine sont potentiellementmortels. La clozapine est fréquemment associéeà une constipation mais peut entraîner <strong>de</strong>s altérations <strong>de</strong>l’ensemble du tractus digestif, et expose au risque d’occlusionintestinale, <strong>de</strong> lésions ischémiques, <strong>de</strong> perforation et <strong>de</strong>pneumopathie d’inhalation secondaire. Les mécanismes encause sont probablement l’effet anticholinergique et antisérotoninergique<strong>de</strong> la clozapine.L’introduction récente d’un traitement par clozapine, <strong>de</strong>sposologies ou <strong>de</strong>s dosages plasmatiques élevés, la prescriptionconcomitante <strong>de</strong> traitements anticholinergiques et lespathologies intercurrentes pourraient constituer <strong>de</strong>s facteurs<strong>de</strong> risque <strong>de</strong> complications digestives.La prescription <strong>de</strong> la clozapine doit donc être associée à unesurveillance étroite du transit, une prescription adéquate <strong>de</strong>laxatifs et une prise en charge précoce <strong>de</strong> la constipationavant que celle-ci ne constitue une menace vitale.Nous rapportons le cas <strong>de</strong> M. B. 44 ans, schizophrène, traité<strong>de</strong>puis 1995 par clozapine et dont le traitement a dû être interrompusuite à plusieurs complications digestives (péritonitesur perforation colique, colectomie sigmoïdienne suite à unesouffrance ischémique sur fécalome puis colite aiguë à éosinophiles).L’alternative thérapeutique choisie a été celle <strong>de</strong>la quétiapine.PO 082HYPOTHYROÏDIE ASSOCIÉE À UN ÉPISODEMANIAQUE : À PROPOS D UN CASW. LASSOUED, R. JOMLI, S. ARFAOUI, A. BEN HOUIDI,F. NACEFHôpital Razi, Service <strong>de</strong> Psychiatrie, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les maladies thyroïdiennes peuvent provoquer<strong>de</strong>s réactions émotionnelles. Les patients atteints d’hyperthyroïdieéprouvent souvent une nervosité ou une irritabilitéinhabituelle. Les personnes atteintes d’hypothyroïdie peuvent,<strong>de</strong> leur côté, présenter un état dépressif. L’associationentre manie et hyperthyroïdie a été largement décrite maisrares sont les cas d’hypothyroïdie associés à <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>smaniaques ou hypomaniaques. Les mécanismes sousjacentssont moins clairs. Ils peuvent concerner la dysrégulation<strong>de</strong> la sensibilité <strong>de</strong>s récepteurs <strong>de</strong>s catécholamines auniveau du système nerveux central, une thyroïdite associée,une thyrotoxicose ou une perturbation du rythme circadien.Métho<strong>de</strong> et Résultats : Nous rapportons dans ce travail le casd’un patient âgé <strong>de</strong> 34 ans présentant un épiso<strong>de</strong> maniaqueselon les critères du DSM IV-TR. Devant la sévérité <strong>de</strong>s troubleset surtout la faible réponse aux traitements, la rechercheétiologique a conduit à trouver une hypothyroïdie manifesteavec un taux <strong>de</strong> TSH supérieur à 60 mU/l et un taux <strong>de</strong> T4bas. La symptomatologie était insidieuse, associant une prise<strong>de</strong> poids, une frilosité, une peau sèche, et une infiltrationpseudo-œdémateuse <strong>de</strong> la face et <strong>de</strong>s membres. En <strong>de</strong>horsdu traitement neuroleptique et thymorégulateur, notre patienta nécessité l’association d’un traitement substitutif par lalevothyroxine pour voir l’épiso<strong>de</strong> maniaque se<strong>de</strong>r.Conclusion : Ce cas illustre le fait que les anomalies <strong>de</strong> lafonction thyroïdienne, y compris l’hypothyroïdie, doivent êtredépistées <strong>de</strong>vant un patient présentant un trouble <strong>de</strong>l’humeur et l’épiso<strong>de</strong> maniaque en particulier. La relationentre fonction thyroïdienne et trouble bipolaire doit être étudiéedavantage pour mieux comprendre les mécanismessous-jacents et i<strong>de</strong>ntifier les implications sur le plan thérapeutique.PO 083TENTATIVES DE SUICIDE CHEZ LES ADOLESCENTSDE LA RÉGION DE TANGER-TETOUAN AU MAROCL. TOILABIYA (1), A. SOULAYMANI (1), H. HAMI (1),L. OUAMMI (2), A. MOKHTARI (1),R. SOULAYMANI-BENCHEIKH (2)(1) Laboratoire <strong>de</strong> génétique et biométrie, Faculté <strong>de</strong>s sciences,KENITRA, MAROC(2) Centre Anti-Poison, RABAT, MAROCObjectif : Les intoxications volontaires constituent un problèmequi suscite une sérieuse attention. L’objectif <strong>de</strong> cetteétu<strong>de</strong> est d’évaluer la gravité <strong>de</strong>s intoxications volontaires àtravers une étu<strong>de</strong> faite sur les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> à l’adolescenceet <strong>de</strong> dresser le profil <strong>de</strong>s suicidants.Métho<strong>de</strong> : Une analyse rétrospective <strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong> tous lesdossiers d’hospitalisation impliquant <strong>de</strong>s intoxications volontaires,collectés par le Centre Anti-Poison et <strong>de</strong> Pharmacovigilancedu Maroc dans les services sanitaires <strong>de</strong> la région<strong>de</strong> Tanger-Tétouan a été faite entre 1984 et 2008.Résultats : Pendant ces 24 années d’étu<strong>de</strong>, 268 adolescentsont tenté <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r. Les patients étaient âgés enmoyenne <strong>de</strong> 17 ans. Le sex-ratio était <strong>de</strong> 5 femmes pour1 homme. D’après les données déclarées, les médicaments(67 % <strong>de</strong>s cas) suivis par les pestici<strong>de</strong>s (22 % <strong>de</strong>s cas) restentles produits les plus fréquemment absorbés. Les42


Posterssymptômes observés lors <strong>de</strong> l’examen clinique sont trèsvariés ; on a noté essentiellement <strong>de</strong>s symptômes gastrointestinaux: douleurs abdominales, nausées et vomissements; neurologiques : céphalées et vertiges ; cardiaquesauxquels s’associent souvent divers symptômes cardiovasculaireset <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’état général. Le traitement préconisépour la plupart <strong>de</strong>s patients était évacuateur (vomissementsprovoqués et lavage gastrique). Après traitement etprise en charge, 2 cas <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> réussies ontété enregistrés.Conclusion : Le nombre réel <strong>de</strong>s intoxications volontaires àbut suicidaire est fort probablement supérieur au nombre <strong>de</strong>cas cités dans ce travail, en raison <strong>de</strong>s cas non diagnostiquéset non déclarés.PO 084CRISE BORDERLINE MALIGNEÀ L’ADOLESCENCE ? COMMENT LE MODÈLEDE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE PEUT NOUSAIDER À PENSER LA PATHOLOGIE BORDERLINEADOLESCENTEM. ROBIN, M. CORCOSInstitut mutualiste Montsouris, PARIS, FRANCELe concept puis le diagnostic <strong>de</strong> personnalité bor<strong>de</strong>rline àl’adolescence posent <strong>de</strong> multiples questions aux cliniciens,comme en témoignent les divergences dans les classificationsofficielles. Les données issues <strong>de</strong>s recherches <strong>de</strong>s vingt <strong>de</strong>rnièresannées concluent à une entité diagnostique polymorphe,fragile et mouvante, donnant un substrat aux cliniciensréticents à diagnostiquer ce trouble à un âge si transitoire.Ainsi, la place <strong>de</strong> ce syndrome dans le DSM V est aujourd’huiremise en question. Les données <strong>de</strong> la recherche, et notammentdu Réseau Bor<strong>de</strong>rline Adolescent, révèlent égalementle fait que les termes « limite » et « bor<strong>de</strong>rline » ne se recouvrentpas complètement. Comment, dès lors, penseraujourd’hui cette symptomatologie pourtant bien concrète etquotidienne en clinique <strong>de</strong> l’adolescent ? Les auteurs proposent<strong>de</strong> s’appuyer sur le modèle <strong>de</strong> l’hypertension artériellepour penser ce que l’on pourrait appeler une « crise bor<strong>de</strong>rlineà l’adolescence ».PO 085DIALYSE CHRONIQUE : QUEL ÉTAT D’ÂME ?S. OMRI, L. ZOUARI, J. BEN THABET, N. CHARFI,N. ZOUARI, H. MAHFOUDH, J. HCHICHA, M. MÂALEJCHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Évaluer la prévalence <strong>de</strong>s troubles anxiodépressifschez les patients dialysés chroniques (DC) et préciserles facteurs associés.Sujets et métho<strong>de</strong>s : L’étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> type transversal réalisée,au service <strong>de</strong> néphrologie au CHU Hédi Chaker à Sfaxen Tunisie, auprès <strong>de</strong> 97 insuffisants rénaux dont 71 étaienttraités par hémodialyse chronique (HDC) et 26 par dialysepéritonéale (DP). Une fiche épidémiologique a été établiepour recueillir les données sociodémographiques, cliniqueset biologiques.Pour le diagnostic <strong>de</strong> la dépression et <strong>de</strong> l’anxiété, nousavons utilisé l’échelle : Hospital-Anxiety and DepressionScale (HADS). Il s’agit d’un questionnaire composé <strong>de</strong>14 items : 7 items <strong>de</strong>stinés à l’exploration <strong>de</strong>s symptômesanxieux et les 7 autres pour les symptômes dépressifs. Lescore d’anxiété est obtenu en additionnant les notes attribuéesaux questions sur l’anxiété. Un score supérieur ou égalà 11 permet <strong>de</strong> définir l’anxiété. Le score <strong>de</strong> dépression estobtenu en additionnant les notes attribuées aux sept questionssur la dépression. Un score supérieur ou égal à 11 permet<strong>de</strong> définir la dépression.Résultats : Chez les dialysés chroniques la prévalence <strong>de</strong> ladépression et <strong>de</strong> l’anxiété était respectivement <strong>de</strong> 57,7 %(63,3 % chez HDC et 15,3 % chez les patients traités par DP)et 53,6 % (63,3 % chez HDC et 26,9 % chez les patients traitéspar DP).Les facteurs corrélés à la dépression étaient : un bas niveauscolaire (p = 0,018), un bas niveau économique (p = 0,011),l’absence d’autonomie (p = 0,032) et le traitement par hémodialyse(p = 0,000).La présence d’anxiété était corrélée au traitement par hémodialyse(p = 0,004) et au sexe féminin (p = 0,023).Conclusion : La présence d’un bas niveau économique etscolaire, le traitement par HDC, l’absence d’autonomie et lesexe féminin <strong>de</strong>vrait faire rechercher un état anxio-dépressifsous-jacent ce qui permettrait d’optimiser la prise en charge,d’atténuer la souffrance <strong>de</strong>s dialysés chroniques, et <strong>de</strong> lesai<strong>de</strong>r à mieux faire face à leur maladie et à mieux s’intégrerdans la vie familiale, professionnelle et sociale.PO 086MALADIES TRANSMISSIBLES ET BUPRÉNORPHINEÀ HAUT DOSAGE EN TUNISIEL. ROBBANA, H. BEN AMMAR, O. MOULA, A. BOUASKER,R. GHACHEMService <strong>de</strong>s consultations externes et <strong>de</strong>s urgences, HôpitalRazi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Depuis l’instauration, dans différents pays, <strong>de</strong>la buprénorphine à haut dosage, comme traitement substitutif<strong>de</strong>s pharmacodépendances aux opiacés, le nombre <strong>de</strong>décès par overdose et la consommation <strong>de</strong> l’héroïne ont nettementdiminué. Ce traitement a permis d’améliorer l’insertionprofessionnelle, les conditions <strong>de</strong> vie et l’accès aux soins <strong>de</strong>stoxicomanes. Mais l’existence d’un usage non substitutif <strong>de</strong>ce traitement, essentiellement par voie intraveineuse, a faitnaître un nouveau fléau <strong>de</strong> toxicomanie notamment en Tunisie.Outre le risque <strong>de</strong> surdosage il existe un risque <strong>de</strong> contaminationvirale.Matériels et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective portantsur vingt-trois (23) patients (23 hommes), injecteurs <strong>de</strong>la buprénorphine à haut dosage, ayant consulté à la consultationexterne <strong>de</strong> l’hôpital Razi entre le mois <strong>de</strong> janvier et <strong>de</strong>juillet <strong>de</strong> l’année 2012.Résultats : 8 patients étaient porteurs d’une maladie transmissible: 1 VIH, 5 hépatites C, 1 hépatite B, 1 syphilis.4 patients avaient <strong>de</strong>s complications infectieuses : 3 casd’infections cutanés et 1 cas d’endocardite. 9 n’avaient43


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalejamais fait <strong>de</strong> dépistage. 8 reconnaissaient utiliser une seringuesouillée.Conclusion : L’addiction à la buprénorphine à haut dosageest un phénomène très répandu en Tunisie. Le manqued’information et <strong>de</strong> compagne <strong>de</strong> sensibilisation en Tunisieest à l’origine <strong>de</strong> complications infectieuses graves.PO 087CRIMINALITÉ ET MALADES MENTAUX ÂGÉSÀ L’HÔPITAL PSYCHIATRIQUE RAZI DE TUNISA. MAAMRI, M. HADJ SALEM, S. CHARFI, W. MELKI,R. RIDHAHôpital Razi. Manouba. Tunis, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Peu <strong>de</strong> travaux scientifiques se sont consacrésà l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la criminalité chez les mala<strong>de</strong>s mentaux âgés etce malgré l’augmentation <strong>de</strong> leur nombre à travers le mon<strong>de</strong>.Cependant toutes les étu<strong>de</strong>s réalisées s’accor<strong>de</strong>nt surl’importance <strong>de</strong> reconnaître les facteurs <strong>de</strong> risque associésà un passage à l’acte médico-légal chez le sujet âgé.Objectifs : Les objectifs <strong>de</strong> notre travail sont <strong>de</strong> préciser leprofil sociodémographique, clinique et médico-légal <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s mentaux âgés ayant commis <strong>de</strong>s actes médicolégaux.Méthodologie : Notre travail a porté sur tous les mala<strong>de</strong>s âgés<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 ans, hospitalisés d’office, entre 1995 et 2012,dans le service <strong>de</strong> psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi selonl’article 29 <strong>de</strong> la loi 92-83 du 3 août 1992 modifiée par laloi 2004-40 du 3 mai 2004, suite à un non-lieu pour cause <strong>de</strong>démence au sens <strong>de</strong> l’article 38 du co<strong>de</strong> pénal tunisien.Résultats : Notre étu<strong>de</strong> a porté sur 25 patients ; leur âgevariait entre 60 et 90 ans. Ils avaient pour la plupart un faibleniveau socio-économique (64 %), un bas niveau scolaire(48 %), un statut matrimonial <strong>de</strong> marié (64 %).Tous les patients avaient une atteinte neuropsychiatrique :– schizophrénie et autres troubles psychotiques dans 48 %<strong>de</strong>s cas– démence et délirium non spécifique dans 32 % <strong>de</strong>s cas– trouble <strong>de</strong> l’humeur dans 16 % <strong>de</strong>s cas– retard mental dans 4 % <strong>de</strong>s cas.L’acte médico-légal était un meurtre ou une tentative <strong>de</strong>meurtre dans 40 % <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong>s crimes sexuels dans 16 %<strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong>s agressions contre les biens dans 16 %, <strong>de</strong>s violencesà l’encontre <strong>de</strong>s personnes dans 8 % <strong>de</strong>s cas et différentsdélits dans le reste <strong>de</strong>s cas.Conclusion : La recherche <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> risque associés àun passage à l’acte médico-légal chez un sujet âgé présentant<strong>de</strong>s troubles psychiatriques est primordiale pour bienprendre en charge ces mala<strong>de</strong>s et prévenir d’éventuellesrécidives.PO 088INSIGHT ET TROUBLE OBSESSIONNELCOMPULSIF : QUELLES CONSÉQUENCES ?EXEMPLE D’UNE OBSERVATIONN. KETTANI, A. TLIJI, H. HLAL, I. RAMMOUZ, R. AALOUANEService <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Hassan II, FÈS, MAROCDans le trouble obsessionnel compulsif (TOC), l’insight estdéfini comme la conscience du caractère absur<strong>de</strong> <strong>de</strong>s idéesobsessionnelles et la capacité à y faire face. Ainsi, il représenteun spectre allant <strong>de</strong> la résistance maximale à l’absencetotale <strong>de</strong> résistance. Ce continuum concerne tout autant lespatients TOC reconnaissant le caractère absur<strong>de</strong> et irraisonnable<strong>de</strong> leur pathologie, dits « avec bon insight » que ceuxqui ne le reconnaissent pas, dits « avec faible insight ». Denombreux auteurs soulèvent l’existence d’une relation entreun faible insight et différentes variables cliniques telles qu’unedurée <strong>de</strong> maladie plus longue, un nombre et une sévéritéaccrus <strong>de</strong>s symptômes, un plus grand nombre <strong>de</strong> comorbiditésainsi qu’une plus faible réponse à la psychothérapieet/ou aux traitements psychotropes.Nous souhaitons illustrer ce faible insight par le cas d’unpatient <strong>de</strong> 39 ans, sans antécé<strong>de</strong>nt psychiatrique notable,victime d’un viol à l’âge <strong>de</strong> 10 ans, marié <strong>de</strong>puis 8 ans, père<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants, admis au Service <strong>de</strong> Psychiatrie du CHUHassan II <strong>de</strong> Fès pour <strong>de</strong>s idéations suicidaires. Le débutremonte à 4 ans par l’installation d’une obsession portant surle viol <strong>de</strong> ses enfants, compliquée d’un état dépressif sévère,avec fugues répétées. À ses <strong>de</strong>rnières retrouvailles avec safamille, il manifesta un comportement agressif envers sonplus jeune fils et confia ses idées à son épouse. L’examenpsychiatrique mettait en évi<strong>de</strong>nce un état d’angoisse majeur,avec une pensée envahie par <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong> désespoir, d’incurabilité,<strong>de</strong> culpabilité, <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> et par l’obsession impulsivedu viol <strong>de</strong> ses enfants avec pour seule solution l’exérèse chirurgicale<strong>de</strong> la verge. L’insight a été jugé faible. Le traitementproposé associait un antidépresseur à double dose, un neuroleptiqueatypique ainsi que <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> thérapie cognitivo-comportementale.L’évolution a été marquée par l’amélioration<strong>de</strong>s symptômes dépressifs mais avec la persistance<strong>de</strong>s symptômes obsessionnels.L’insight a une place centrale dans le trouble obsessionnelcompulsif, il conditionne la prise en charge diagnostique etthérapeutique <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> cette pathologie.PO 089PRISE EN CHARGE DU PATIENT PSYCHOTIQUEATTEINT DE CANCER : À PROPOS D’UN CASI. JALLOULI, I. DERBEL, S. ELLINI, R. CHIHANI, W. HOMRI,R. LABBENEHôpital Razi, ARIANA, TUNISIEIntroduction : Le cancer et la psychose restent <strong>de</strong>ux pathologiestrès stigmatisées pour les mala<strong>de</strong>s qui en sont atteints.Toutes <strong>de</strong>ux représentent un traumatisme intense pour lepatient confronté à l’un <strong>de</strong> ces diagnostics que dire quandces <strong>de</strong>ux entités surviennent conjointement chez un mêmeindividu.Méthodologie : À travers un cas clinique et une revue <strong>de</strong> lalittérature, on se propose d’étudier les difficultés éventuelles<strong>de</strong> la prise en charge du patient psychotique atteint <strong>de</strong> cancer.Résultats : Nous rapportons dans notre travail le cas d’unpatient âgé <strong>de</strong> 39 ans, célibataire il travaille en agriculture,sans habitu<strong>de</strong>s particulières, sans antécé<strong>de</strong>nts familiaux. Ilest suivi <strong>de</strong>puis environ 16 ans (soit <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 23 ans)pour un trouble psychotique chronique, stabilisé sous44


Posterstraitement neuroleptique classique associant antiproductif etsédatif. Un cancer du sein gauche à un sta<strong>de</strong> avancé a étédiagnostiqué il y a 2 ans. Le traitement associait chirurgie etchimiothérapie. Le patient a fait une première séance <strong>de</strong> chimiothérapiepuis il refusait <strong>de</strong> poursuivre le reste <strong>de</strong>s curesà cause d’un déni <strong>de</strong> l’état morbi<strong>de</strong>.Pour étudier les difficultés <strong>de</strong> la prise en charge du cancerchez le patient psychotique, on s’est basé sur une revue <strong>de</strong>la littérature concernant ce sujet.Conclusion : L’association d’un cancer et d’une psychosechez un même individu pose <strong>de</strong>s difficultés et confrontel’oncologue à une double prise en charge somatique et psychiatrique.Les troubles psychotiques et la schizophrénie enparticulier interfèrent avec le dépistage et la prise en chargeprécoce du cancer. Toutefois, une fois instaurée, <strong>de</strong> manièregénérale, la plupart <strong>de</strong>s patients psychotiques ne présententpas <strong>de</strong> difficultés à être soignés, exception faite lors <strong>de</strong> pousséedélirante.PO 090DIABÈTE TYPE 1 ET AUTISMEI. HADHRI, S. HALAYEM, A. HARRATHI, A. HARBAOUI,F. CHARFI, S. OTHMAN, A. BELHADJ, M.B. HALAYEMHôpital Razi, TUNIS, TUNISIELe diabète <strong>de</strong> type 1 résulte d’une <strong>de</strong>struction auto-immune<strong>de</strong>s cellules bêta <strong>de</strong> Langerhans survenant sur un terraingénétique particulier et dont les facteurs <strong>de</strong> l’environnement,notamment viraux sont impliqués dans son déclenchement.Son inci<strong>de</strong>nce chez les enfants et les adolescents est en augmentationrégulière <strong>de</strong>puis 20 ans et serait <strong>de</strong> 13,5 individuspour 100 000.Parmi les hypothèses étiopathogéniques du trouble autistiquefigurent également les causes immunologiques et virales.Ainsi, le rôle <strong>de</strong> la vaccination contre la rubéole, lesoreillons, la rougeole (ROR) a, comme dans le cas du diabètetype 1, été impliqué dans le déclenchement d’un troubleautistique.Actuellement il n’existe pas <strong>de</strong> preuve épidémiologique d’uneaugmentation <strong>de</strong> l’association autisme-diabète <strong>de</strong> type 1.Cependant, à la lumière <strong>de</strong> 3 cas cliniques d’enfants présentant<strong>de</strong>s troubles du spectre autistique et ayant un diabète<strong>de</strong> type 1, nous pouvons nous interroger sur les liens entreces <strong>de</strong>ux pathologies : association fortuite, simple comorbiditéou éthiopathgénie commune ?Nous nous proposons <strong>de</strong> développer les hypothèses viraleset immunologiques <strong>de</strong> l’autisme et <strong>de</strong> rechercher à travers lalittérature, la possibilité d’un lien entre diabète <strong>de</strong> type 1 etautisme.PO 091RÉCUPÉRATION DANS L’AUTISME : EFFETD’UN STRESS AIGU, À PROPOS D’UN CASI. HADHRI, S. HALAYEM, I. TRABELSI, M. HAJRI, Z. ABBES,F. CHARFI, S. OTHMAN, A. BELHADJ, M.B. HALAYEM,A. BOUDENHôpital Razi, TUNIS, TUNISIELe pronostic du trouble autistique est décrit comme sombre,comme en atteste le terme <strong>de</strong> handicap qui lui est associé.Bien que les multiples prise en charges aient permis d’enmodifier le profil évolutif, peu <strong>de</strong> travaux décrivent <strong>de</strong>s états<strong>de</strong> guérison comme le célèbre cas <strong>de</strong> Temple Grandin. Dansce cadre, les travaux utilisent le terme <strong>de</strong> récupération plutôtque <strong>de</strong> guérison, et ce du fait <strong>de</strong>s hypothèses étiologiquessous-jacentes à ce trouble. Cependant, aucun travail n’a synthétiséles modalités ni les facteurs sous-jacents à cette récupération.À travers un cas clinique, on se propose d’étudier l’effet d’unstress intense sur la trajectoire évolutive d’un trouble autistiqueà travers le cas d’un enfant diagnostiqué comme ayantun trouble autistique <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 15 mois, et ayant bénéficiéd’une prise en charge régulière, avec une améliorationpartielle. À l’âge <strong>de</strong> 6 ans, l’enfant a été victime d’un acci<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la voie publique n’ayant pas occasionné <strong>de</strong> traumatismecrânien. L’évolution après cet acci<strong>de</strong>nt était marquée, en unan, par une apparition du langage, la disparition <strong>de</strong>s intérêtsrestreints et stéréotypés et la normalisation <strong>de</strong>s interactions.Il ne remplissait plus les critères d’autisme à la fin <strong>de</strong> l’annéeayant succédé à l’acci<strong>de</strong>nt. Seuls persistaient <strong>de</strong>s difficultésau niveau <strong>de</strong>s apprentissages scolaires.Ce travail se propose à partir <strong>de</strong> ce cas clinique d’étudier lesprofils évolutifs du trouble autistique et les facteurs qui peuventl’influencer : niveau intellectuel, pathologie somatiqueassociée, sévérité du trouble, environnement familial, type <strong>de</strong>prise en charge et événements <strong>de</strong> vie.PO 092LES TROUBLES COGNITIFS DES PATIENTSATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE :ÉVALUATION SUBJECTIVE, À PROPOS DE 32 CASM. MOALLA, F. CHARFEDDINE, N. SAMET, J. ALOULOU,S. ELLOUZE, M. BEN ELKAROUI, O. AMAMICHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectifs : Évaluer le déficit cognitif chez <strong>de</strong>s patients atteints<strong>de</strong> schizophrénie et repérer les facteurs <strong>de</strong> risque qui leursont corrélés.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> type transversal <strong>de</strong>scriptiveet analytique, a été menée auprès <strong>de</strong> 32 mala<strong>de</strong>srépondant aux critères du DSM-IV <strong>de</strong> schizophrénie. Les participantsont été recrutés parmi les consultants suivis pourschizophrénie et stabilisés.Pour chaque patient nous avons rempli :– une fiche <strong>de</strong> données sociodémographiques et cliniques.– l’échelle subjective d’évaluation <strong>de</strong>s plaintes cognitivesdans la schizophrénie SSTICS validée en langue arabe.– l’instrument comporte 21 items, coté chacun <strong>de</strong> 0 à 4.L’échelle évalue la mémoire, l’attention, les fonctions exécutives,le langage et les praxies.– le déficit cognitif est léger si le score est inférieur à 28,modéré entre 28 et 41 et sévère si supérieur à 41.– l’échelle « positive and negative syndrome scale » PANSSpour l’évaluation <strong>de</strong> la sévérité <strong>de</strong>s symptômes schizophréniques.45


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleRésultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s patients a été <strong>de</strong> 39 ans et lesex-ratio H/F a été <strong>de</strong> 3.La durée moyenne d’évolution <strong>de</strong> la maladie a été <strong>de</strong>14,68 années et le nombre moyen d’hospitalisations a été <strong>de</strong>4,5.Le score moyen du SSTICS a été <strong>de</strong> 26,78 (SD 11,53) avec<strong>de</strong>s extrêmes <strong>de</strong> 4 à 55. Le déficit cognitif subjectif a été légerdans 48,3 %, modéré dans 40,6 % et sévère dans 15,6 %.Le score moyen du PANSS positif a été <strong>de</strong> 12,34 ; celui duPANSS négatif a été <strong>de</strong> 14,4 et celui du PANSS <strong>de</strong> psychopathologiegénérale a été <strong>de</strong> 32,09.Nos résultats ont montré une relation statistiquement significativeentre le score du SSTICS et celui du PANSS négatifd’une part (p = 0,01, r = 0,713) et le score du PANSS <strong>de</strong> psychopathologiegénérale d’autre part (p = 0,01, r = 0,662).Par ailleurs, il n’y avait pas <strong>de</strong> corrélation entre le score duSSTICS et les paramètres suivants : l’âge, le sexe, la duréed’évolution, le nombre d’hospitalisations, la forme clinique etle type <strong>de</strong> neuroleptique.Conclusion : La schizophrénie est une maladie pourvoyeused’une altération légère à moyenne <strong>de</strong>s compétences cognitivesdu patient. De leur dépistage et leur prise en chargedépen<strong>de</strong>nt l’adaptation socioprofessionnelle du patient.PO 093TROUBLE BIPOLAIRE TYPE I ET CONDUITESADDICTIVESI. MARRAG, B. BEN SOUSSIA, L. ZARROUK,B. BEN MOHAMED, M. HADJ AMMAR, M. NASRCHU Mahdia, MAHDIA, TUNISIEL’association trouble bipolaire et conduites addictives constitueune comorbidité fréquente le plus souvent sous estiméeen pratique clinique. Elle pose <strong>de</strong> multiples questions d’ordreétiopathogénique, clinique et surtout thérapeutique.Les objectifs du présent travail étaient <strong>de</strong> décrire les caractéristiquessociodémographiques, cliniques et évolutives <strong>de</strong>spatients bipolaires type I et <strong>de</strong> préciser les troubles addictifsassociés.C’est une étu<strong>de</strong> rétrospective réalisée au service <strong>de</strong> psychiatriedu CHU Mahdia. Les renseignements ont été recueillis àpartir <strong>de</strong>s dossiers médicaux à l’ai<strong>de</strong> d’une fiche préétabliecomportant 52 items. Le DSM-IV-TR a été utilisé pour les critèresdiagnostiques.104 patients ont été colligés. Les résultats ont permis <strong>de</strong> révélerune moyenne d’âge <strong>de</strong> 39 ans, un statut <strong>de</strong> célibatairedans 46,1 % <strong>de</strong>s cas, une présence d’antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> et d’antécé<strong>de</strong>nts judiciaires respectivementchez 21,2 et 22,1 % <strong>de</strong>s patients. La consommation <strong>de</strong> substancespsychoactives a été notée chez 43,3 % <strong>de</strong>s patients.Le tabac, l’alcool et le cannabis étaient les substances lesconsommées avec <strong>de</strong>s taux respectifs <strong>de</strong> 49, 27 et 12,5 %.La comorbidité addictive et particulièrement alcoolique estsouvent associée au trouble bipolaire type I avec un impactimportant sur le cours évolutif <strong>de</strong> la maladie et sur le fonctionnementpsychosocial <strong>de</strong>s patients d’où la nécessité d’uneprise en charge spécifique <strong>de</strong> ces troubles addictifs.PO 094CORRÉLATION ENTRE UN TROUBLE PSYCHOTIQUEAIGU ET L’INTRODUCTION DE L’ACÉBUTOLOLCHEZ UNE FEMME DE 43 ANSI. EL MAHFOUDI, P. CHARBIT, J.A. GODETCHU Pointe-à-Pitre, POINTE-À-PITRE, GUADELOUPEIntroduction : Parmi les effets secondaires décrits <strong>de</strong> l’acébutolol,bétabloquant utilisé dans le traitement <strong>de</strong> l’HTA, onretrouve <strong>de</strong>s effets sur le système nerveux central allant duvertige et <strong>de</strong>s céphalées comme effets plus fréquents aux hallucinations,délire et agitation comme effets plus rares.Cas clinique : Nous rapportons le cas d’une femme âgée <strong>de</strong>43 ans admise aux urgences pour un trouble psychotiqueaigu. La patiente est divorcée, mère d’une fille <strong>de</strong> 10 ans, travailledans une usine, sans d’antécé<strong>de</strong>nts médicaux, chirurgicauxparticuliers à part une HTA récemment diagnostiquée.La patiente ne présente aucun antécé<strong>de</strong>nt psychiatrique,décrite comme une femme au comportement tout à faitadapté. L’acébutolol a été prescrit 48 h avant son admissionaux urgences.À l’admission : la patiente présente un état d’agitation, excitationpsychomotrice, humeur labile, discours diffluent, hallucinationsauditives et visuelles, délire polythématique.Un traitement sédatif a été administré. Un examen généralavec un bilan somatique n’ont objectivé aucune particularité.Évolution : L’évolution fut rapi<strong>de</strong>ment favorable. La symptomatologies’est normalisée après quelques jours sous faiblesdoses <strong>de</strong> neuroleptiques. L’état est encore stable dix moisaprès sans aucune rechute sous faibles doses <strong>de</strong> neuroleptiques.Discussion : Le diagnostic <strong>de</strong> Trouble psychotique transitoirea été retenu avec la probabilité d’une induction par l’acébutololvue la concomitance <strong>de</strong> l’apparition <strong>de</strong> la symptomatologieavec l’introduction <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier avec l’absence d’antécé<strong>de</strong>ntspsychiatriques.PO 095TRAGÉDIE D’UNE PERSONNALITÉ LIMITÉEC. BEN CHEIKH, H. EL KEFI, M.A. AZOUZ, S. SOUISSI,S. EDHIF, A. OUMAYA, N. LAKHAL, S. GALLALIHôpital militaire, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’état limite est la personnalité pathologique laplus observée en Psychiatrie (11 à 15 % <strong>de</strong>s patients suivisen ambulatoire et 15 à 50 % <strong>de</strong> ceux hospitalisés). Cette personnalitéest à haut risque <strong>de</strong> passage à l’acte avec 40 à 85 %<strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, 50 à 80 % d’automutilations et 10 %<strong>de</strong> suici<strong>de</strong>s.But : À travers un cas et une revue <strong>de</strong> la littérature, on sepropose d’étudier les critères d’une personnalité limite ainsique ces complications évolutives et les moyens <strong>de</strong> prise encharge thérapeutique.Observation : Nous rapportons dans notre travail le cas d’unepatiente âgée <strong>de</strong> 25 ans qui présente une personnalité limitecompliquée d’épiso<strong>de</strong>s dépressifs récurrents, <strong>de</strong> multiplestentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>s graves et d’automutilations <strong>de</strong>s seins.46


PostersLa prise en charge thérapeutique a associé antidépresseurs,neuroleptiques, thymorégulateurs et psychothérapie. L’évolutiona été marquée par une stabilisation progressive malgré<strong>de</strong> nombreuses complications sociales et <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s séquellesgynécologiques.PO 096TENTATIVE DE SUICIDE AU COURS D’UNE CRISEÉPILEPTIQUE PARTIELLE : À PROPOS D’UN CASI. BELDI (1), S. YOUNES (1), H. HASSINE (1), S. OUANES (1),W. HOMRI (2), R. LABBENE (2)(1) Hôpital El Razi, TUNIS, TUNISIE(2) Hôpital El Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’apparition <strong>de</strong> manifestations d’allure psychiatriquechez un sujet épileptique pose souvent le problèmed’attribuer ces symptômes à la maladie épileptique ou à uneaffection psychiatrique associée.Nous discutons dans ce cas clinique l’origine épileptique oudépressive d’un acte d’allure suicidaire survenant chez unepatiente épileptique.Observation : Mlle B. R. âgée <strong>de</strong> 41 ans sans antécé<strong>de</strong>ntsfamiliaux ni personnels psychiatriques, aux antécé<strong>de</strong>nts personnelsd’épilepsie essentielle type grand mal <strong>de</strong>puis l’âge<strong>de</strong> 12 ans, et qui a été admise dans notre service pour« tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> ». La patiente présentait <strong>de</strong>puis sixmois <strong>de</strong>s crises faites d’un sentiment <strong>de</strong> boule épigastriquemontant vers la tête, suivi d’un sentiment <strong>de</strong> déréalisation et<strong>de</strong> dépersonnalisation. Deux tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par égorgementont eu lieu au décours immédiat <strong>de</strong>s crises susdécrites.La patiente présentait par ailleurs une symptomatologiedépressive ayant rendu complexe la compréhension <strong>de</strong> lasignification exacte <strong>de</strong> ce geste « suicidaire » : s’agit-il d’ungeste « automatique » dans un cadre <strong>de</strong> dépersonnalisationet <strong>de</strong> déréalisation attribuées à une crise épileptiquepartielle ? Ou alors d’une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> proprement dited’origine dépressive ?Conclusion : L’analyse rigoureuse <strong>de</strong>s données anamnestiqueset cliniques nous a guidés vers l’hypothèse que ces phénomènessont l’expression <strong>de</strong>s crises partielles avec uncontenu psychique, même si une comorbidité psychiatriquen’a pas pu être formellement éliminée.PO 097ÉTIOLOGIES ORGANIQUES DE TROUBLESPSYCHIATRIQUES : À PROPOS DE DEUX CASH. EL KEFI, M.A. AZOUZ, F. JOUINI, S. SOUISSI, S. EDHIF,A. OUMAYA, N. LAKHAL, S. GALLALIHôpital militaire, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Plusieurs pathologies organiques peuvent donner<strong>de</strong>s troubles d’allure neuro-psychiatriques. À travers <strong>de</strong>uxcas clinique et une revue <strong>de</strong> la littérature, on se propose d’étudierles symptômes évocateurs d’une origine organique.Cas clinique N° 1 : Nous rapportons le cas d’un patient âgé<strong>de</strong> 47 ans, aux antécé<strong>de</strong>nts d’hypertension artérielle sousdiurétiques <strong>de</strong>puis 3 ans. Le patient est suivi <strong>de</strong>puis 2 ansen psychiatrie pour un trouble somatisation et mis sous traitementpsychotrope. Une hypokaliémie profon<strong>de</strong> a été retrouvée.Après explorations et examens complémentaires, l’originemédicamenteuse <strong>de</strong> l’hypokaliémie a été retenue. Lechangement <strong>de</strong> l’antihypertenseur avait permis la normalisation<strong>de</strong> la kaliémie avec régression <strong>de</strong>s plaintes somatiqueset arrêt du traitement psychotrope.Cas clinique N° 2 : Nous rapportons le cas d’un patient âgé<strong>de</strong> 42 ans qui a présenté un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> manie typique sanssigne d’organicité. L’examen clinique ainsi que les explorationsbiologiques et électroencéphalographiques étaientsans anomalies. L’imagerie cérébrale a montré un processusexpansif du sinus caverneux et supra-sellaire évoquant unméningiome clinoidien.Discussion : Les causes organiques <strong>de</strong> souffrance cérébrale,les pathologies générales et les médicaments peuvent donner<strong>de</strong>s troubles d’allure neuro-psychiatriques.PO 098MÉNINGIOME ET/OU PSYCHOSE ?Y. ZGUEB, R. JOMLI, A. BEN HOUIDI, I. FARHATHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Il n’est pas rare que les tumeurs cérébrales tellesque les méningiomes, soient révélées par un tableau psychotique.Les plus fréquemment en cause, en pareil cas,impliquent les zones limbiques <strong>de</strong>s lobes temporaux et lesrégions frontales. Un examen neurologique, ainsi qu’un scannercérébral doivent être <strong>de</strong> règle dans le bilan paraclinique<strong>de</strong> toute symptomatologie psychotique. Par ailleurs la psychosepeut évoluer pour son propre compte même après traitementchirurgical.Objectif : I<strong>de</strong>ntifier le lien entre tumeur cérébrale et troublespsychotiques et en discuter les aspects évolutifs.Observation clinique : Nous rapportons le cas d’un patientâgé <strong>de</strong> 65 ans. Décrit par sa famille comme futé, méticuleux,et bien organisé, sans antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques ni familiauxni personnels. Hospitalisé en 2007 sous la contraintepour <strong>de</strong>s troubles du comportement d’aggravation progressiveavec une rupture totale du fonctionnement antérieur.L’examen psychiatrique trouve un syndrome délirant <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>uret <strong>de</strong> persécution, <strong>de</strong>s hallucinations cénesthésiques(portait plusieurs chaussettes qu’il refusait d’enlever jusqu’àl’atteinte <strong>de</strong> mycoses très étendues). Le tableau psychotiqueétait submergé d’angoisse, <strong>de</strong> réticence et d’hostilité enversle personnel soignant. Le patient a été mis sous antipsychotiqueset anxiolytiques, et une tomo<strong>de</strong>nsitométrie cérébralea été pratiquée qui a i<strong>de</strong>ntifié un méningiome frontal. Lepatient a été transféré en neurochirurgie où il a été opéré.L’évolution a été marquée par la persistance <strong>de</strong>s symptômespsychotiques sévères, malgré l’absence <strong>de</strong>s récidives tumoralesaux contrôles <strong>de</strong> l’imagerie cérébrale. Par ailleurs, unefaible réponse aux antipsychotiques <strong>de</strong> première et secon<strong>de</strong>génération, et l’installation <strong>de</strong> dyskinésies tardives ont encoreentravé le processus thérapeutique, et actuellement lepatient est placé dans une structure pour mala<strong>de</strong>s mentauxà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa famille, vue la difficulté majeure <strong>de</strong> gérerles troubles à domicile.47


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 099PERSONNALITÉ SCHIZOTYPIQUE EN MILIEUUNIVERSITAIRE À RABAT (MAROC)H. MAROUAN, W. JELLOULI, M. SABIR, F. ELOMARIHôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROCIntroduction : L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la personnalité schizotypique susciteun grand intérêt au sein <strong>de</strong> la communauté scientifiqueinternationale, car elle nous fournit <strong>de</strong>s indices sur les éventuellesétiologies <strong>de</strong> la schizophrénie, et peut nous permettre,à long terme, d’élaborer <strong>de</strong>s stratégies pour la prévention etla détection précoce <strong>de</strong> ces troubles.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer la prévalence<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> personnalité type schizotypique en milieu universitaireà Rabat (Maroc).Méthodologie : Étu<strong>de</strong> transversale réalisée auprès <strong>de</strong>100 étudiants inscrits en premier cycle au niveau <strong>de</strong> laFaculté <strong>de</strong>s Sciences Juridiques, Économiques et Sociales<strong>de</strong> Rabat choisis aléatoirement âgés entre 18 et 24 ans, aumoyen d’un hétéroquestionnaire recueillant les donnéessociodémographiques, ainsi que le questionnaire <strong>de</strong> personnalitéschizotypique <strong>de</strong> Raine (SPQ) évaluant les 9 traits <strong>de</strong>personnalité schizotypique comme décrit dans le DSM IV-R.Résultats : En cours.Mots clés : Personnalité schizotypique ; Schizophrénie ; SPQ.PO 100LA SCHIZOPHRÉNIE DANS SA FORME INFANTILE :UNE OBSERVATION CLINIQUE RAREB. AABBASSI, I. ADALI, F. EL MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, CHUMohamed VI,MARRAKECH, MAROCIntroduction : La schizophrénie à début précoce, durantl’enfance, est un trouble rare et grave.Objectif du travail : est <strong>de</strong> mettre l’accent sur une forme proche<strong>de</strong> celle rencontrée chez l’adulte et sur son <strong>de</strong>venir.Méthodologie : On rapporte ici l’observation clinique d’uneadolescente <strong>de</strong> 17 ans, suivie en consultation <strong>de</strong> psychiatrieau CHU Med VI, qui a développé un tableau clinique typique<strong>de</strong> schizophrénie <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 12 ans. Plusieurs pointssont discutés au vu <strong>de</strong>s données actuelles <strong>de</strong> la littérature :la rareté <strong>de</strong> ce tableau clinique typique, l’importance <strong>de</strong>s altérationsretrouvées dans l’histoire <strong>de</strong>s enfants schizophrènes,l’importance <strong>de</strong>s facteurs génétiques et environnementauxet les difficultés liées au traitement <strong>de</strong> ces formes à débutprécoce et leur pronostic mauvais, notamment en termesd’adaptation psychosociale.PO 101PLACE DE LA PATHOMIMIE DANS LA CLINIQUE DELA DÉSADAPTATION : À PROPOS D’UN HYGROMADU COUDE EN MILIEU MILITAIREC. MILAN-CHERY, S. MOROGE, F. PAUL,F. GIGNOUX-FROMENT, M. PILARDHôpital d’instruction <strong>de</strong>s Armées Laveran, MARSEILLE,FRANCELe vocable <strong>de</strong> « pathomimie » fut introduit pour caractériser<strong>de</strong>s patients s’engendrant délibérément <strong>de</strong>s pathologiesavec <strong>de</strong>s moyens détournés. Cette entité fait partie, au seindu DSM IV-TR, <strong>de</strong>s troubles factices. Dans cette même classification,le trouble <strong>de</strong> l’adaptation apparaît souvent mineur.Ce qui n’est pas le cas en milieu militaire. En mé<strong>de</strong>cine générale,l’événement <strong>de</strong> vie jugé majoritaire dans l’apparition <strong>de</strong>ce tableau est l’ensemble <strong>de</strong>s difficultés liées au travail.L’histoire qui suit s’illustre en psychiatrie ambulatoire. Lejeune patient, pompier sur base aérienne, rencontré en raisond’un mal être, n’a ni antécé<strong>de</strong>nt psychiatrique, ni traitementen cours. Il avoue spontanément s’être engendré un hygromadu cou<strong>de</strong> appuyant son discours revendicatif envers l’institutionmilitaire contraignante. Il avait déjà souffert authentiquement<strong>de</strong> cette bursite et s’était infligé cette inflammation<strong>de</strong> l’articulation grâce au matériel paramédical qu’il pouvaittrouver sur son lieu <strong>de</strong> travail. Intentionnellement, il s’étaitdonc injecté du sérum physiologique. Sachant que cettemaladie pouvait récidiver son artifice n’a pas soulevé le moindresoupçon auprès <strong>de</strong> son mé<strong>de</strong>cin. Au-<strong>de</strong>là du risque iatrogène,c’est bien la question <strong>de</strong> la norme dans un milieu« hypernormé » qui est posée.Dans le cas qui nous intéresse, cette pathologie découverteet avouée a posteriori face au psychiatre, apparaissait avec<strong>de</strong>s symptômes psychologiques prédominants en l’absence<strong>de</strong> conviction délirante et <strong>de</strong> mythomanie. Il s’agissait pourlui <strong>de</strong> produire une maladie « visible » en réaction à une souffranceémotionnelle indicible. Les ressources psychiques dupatient semblaient mises à mal par les exigences du métier.Ce mobile traduisait donc une désadaptation dans une formeisolée. L’adresse au psychiatre aura finalement permisd’accueillir véritablement la plainte.Références1. Gorin C. Le mensonge en clinique : réflexions psychopathologiqueset thérapeutiques, inci<strong>de</strong>nces en milieux civil et militaire Thèse <strong>de</strong>doctorat en psychiatrie. 2012.2. Semaan W. et all. Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong> la prévalence du trouble<strong>de</strong> l’adaptation avec anxiété en mé<strong>de</strong>cine générale. L’Encéphale,2001 ; WWVII : 238-44.PO 102DÉPRESSION RÉSISTANTE ET ORGANICITÉ :À PROPOS D’UN CASC. GNAICHIA, L. CHENNOUFI, W. CHERIF, M. GHARBI,M. CHEOURHôpital psychiatrique El Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La dépression résistante se définit parl’absence ou l’insuffisance <strong>de</strong> réponse à <strong>de</strong>ux antidépresseursconsécutifs <strong>de</strong> mécanismes d’action différents, utilisésà dose adéquate sur une durée suffisante <strong>de</strong> six à huitsemaines.Devant un tableau <strong>de</strong> dépression résistante, le clinicien doittoujours commencer par rechercher une comorbidité somatiqueà l’origine <strong>de</strong> cette résistance. Ces comorbidités organiquessont dominées par les lésions cérébrales qui peuventgénérer une dépression résistante sans signes neurologiquesassociés.48


PostersObjectif et méthodologie : À travers le cas d’un patient présentantune dépression résistante révélatrice d’une malformationcérébrale et une revue <strong>de</strong> la littérature, nous proposons<strong>de</strong> décrire les caractéristiques sémiologiques d’untableau dépressif secondaire à <strong>de</strong>s lésions cérébrales etd’abor<strong>de</strong>r également les particularités thérapeutiques.Observation clinique : Un patient âgé <strong>de</strong> 42 ans aux antécé<strong>de</strong>ntsjudiciaires d’incarcération pour trafic <strong>de</strong> drogues a étéhospitalisé pour un épiso<strong>de</strong> dépressif majeur avec <strong>de</strong>s idéessuicidaires. L’examen somatique a mis en évi<strong>de</strong>nce une dysmorphiefaciale sans autres signes associés. Le bilan biologiqueétiologique initial était négatif. Le diagnostic <strong>de</strong> dépressionréactionnelle aux problèmes judiciaires a d’abord étéretenu. Le tableau dépressif ne s’est pas amélioré malgré samise successive sous <strong>de</strong>ux antidépresseurs à dose efficacependant au moins trois mois chacun (venlafaxine à 225 mg,amitriptyline à 125 mg).Devant la notion <strong>de</strong> céphalées chroniques et <strong>de</strong> vertigesassociés, un scanner cérébral fait a mis en évi<strong>de</strong>nce unecavité parencéphalique frontobasale gauche avec une atrophiecortico sous corticale et une dilatation triventriculaireredressant ainsi le diagnostic <strong>de</strong> dépression réactionnelle.Conclusion : La méconnaissance d’une atteinte cérébralelésionnelle sous jacente à un trouble dépressif retar<strong>de</strong> le diagnosticet la prise en charge thérapeutique. Cette observationsouligne la nécessité d’éliminer une étiologie organique<strong>de</strong>vant toute atypie sémiologique ou résistance sous traitement.PO 103THROMBOCYTOSE, HYPERŒSINOPHILIEET CYTOLYSE HÉPATHIQUE SOUS CLOZAPINEA. BRAHAM, A. BEN ROMDHANE, S. BEN NASR,B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<strong>de</strong> Sousse, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : La clozapine est le traitement <strong>de</strong> choix <strong>de</strong> laschizophrénie résistante. Toutefois, sa prescription restelimitée du fait <strong>de</strong> la nécessité d’une surveillance clinique etbiologique au long cours et <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>s effets indésirables.Nous rapportons le cas <strong>de</strong> Mr A., traité pour une schizophrénierésistante par la clozapine, qui a présenté <strong>de</strong>seffets secondaires à type <strong>de</strong> thrombocytose, d’hyperéosinophilie,d’hyperleucocytose et <strong>de</strong> cytolyse hépatique.Cas clinique : Mr A, âgé <strong>de</strong> 37 ans, est suivi pour une schizophrénieindifférenciée selon les critères du DSM-IV-R.Durant les six ans <strong>de</strong> suivi, Mr A a été mis sous plusieursmolécules neuroleptiques classiques et atypiques à <strong>de</strong>sdoses efficaces et durant <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s suffisantes. Malgréla prise régulière du traitement, l’amélioration n’était que partielle.Devant la résistance au traitement neuroleptique, Mr Aa été admis pour sa mise sous clozapine. Un bilan préclozapinea été réalisé.L’instauration <strong>de</strong> la clozapine était progressive. Une surveillancehebdomadaire <strong>de</strong> la NFS a été réalisée. Mr A.C aprésenté un pic fébrile avec à la biologie une hyperleucocytose.Cet état infectieux était dû à une infection urinaire quia été traitée par ciprofloxacine. Au bout <strong>de</strong> sept jours <strong>de</strong> traitementantibiotique, il y a eu retour à l’apyrexie avec un ECBU<strong>de</strong> contrôle négatif mais il y a eu persistance d’une hyperleucocytose.En plus <strong>de</strong> l’hyperleucocytose, il y a eu apparitiond’une hyperéosinophilie à 23,500/mm 3 , une thrombocytoseà 706,000 ainsi qu’une cytolyse hépathique avec <strong>de</strong>s ALATà sept fois la normale et <strong>de</strong>s ASAT à douze fois la normale.La clozapine, incriminée dans l’apparition <strong>de</strong> ces anomalies,a été arrêtée. Il y a eu normalisation <strong>de</strong> ces perturbations aubout <strong>de</strong> 10 jours.Conclusion : Cette association d’une hyperéosinophilie,d’une thrombocytose, d’hyperleucocytose et d’une cytolysehépatique secondaire à la clozapine est une complicationrare mais très grave. Ces complications ont été rapportéessous forme <strong>de</strong> cas sporadiques. Ils nécessitent une recherchesystématique avec un arrêt immédiat <strong>de</strong> la clozpine dèsleur apparition car ils restent réversibles si l’arrêt du traitementse fait à temps.PO 104LA PSEUDODÉMENCE DÉPRESSIVE : À PROPOSD’UN CASH. MAMI, M. OUMAYA, O. SIDHOM, A. BAATOUT, N. HALOUI,R. BOUZIDHôpital Nabeul, NABEUL, TUNISIEIntroduction : La dépression et la démence sont <strong>de</strong>ux pathologiesfréquentes chez le sujet âgé. Elles peuvent avoir <strong>de</strong>ssimilitu<strong>de</strong>s symptomatiques et même coexister ensemble. Dece fait, nous sommes souvent confrontés à <strong>de</strong>s difficultés diagnostiques<strong>de</strong>vant l’intrication <strong>de</strong> symptômes dépressifs et<strong>de</strong> symptômes cognitifs.Objectifs : Illustrer les particularités cliniques <strong>de</strong> la pseudodémencedépressive permettant <strong>de</strong> la différencier <strong>de</strong> ladémence, à travers la présentation d’un cas clinique.Cas clinique : MR F âgé <strong>de</strong> 75 ans est marié et sans antécé<strong>de</strong>ntsmédicaux ni psychiatriques notables. Il a été ramenépar sa famille en consultation psychiatrique dans un tableaud’aggravation rapi<strong>de</strong> associant troubles mnésiques, retraitsocial et troubles instinctuels à type <strong>de</strong> troubles du sommeilet <strong>de</strong> refus alimentaire. À l’entretien, Mr RF avait une bonneorientation temporo-spatiale, un contact laborieux, unehumeur triste, <strong>de</strong>s troubles mnésiques touchant les faitsrécents et les faits anciens et un ralentissement moteur. Il n’yavait pas <strong>de</strong> syndrome aphaso-apraxo-agnosique. L’examenneurologique était normal. Le mmSE à l’admission montraitun score <strong>de</strong> 13 sur 30. Le bilan biologique, le bilan thyroïdienet la sérologie syphilitique étaient négatifs. Le diagnostic <strong>de</strong>pseudodémence dépressive a été retenu et le patient a étémis sous traitement antidépresseur d’épreuve associé à unanxiolytique. Au bout <strong>de</strong> trois semaines <strong>de</strong> traitement, on anoté une amélioration <strong>de</strong>s troubles cognitifs avec un scoreau mmSE qui est passé à 26, une réactivation <strong>de</strong> l’humeuret une disparition <strong>de</strong>s troubles instinctuels. Notre illustrationconcor<strong>de</strong> avec les données <strong>de</strong> la littérature concernant cetteentité clinique qui prête à confusion avec la démence et nouspermet ainsi <strong>de</strong> dégager les particularités cliniques <strong>de</strong> lapseudodémence dépressive. Cette <strong>de</strong>rnière a généralementun début brutal avec une aggravation rapi<strong>de</strong> contrairementà la démence. L’état affectif se colore <strong>de</strong> tristesse et <strong>de</strong>49


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaledésespoir et non d’indifférence. Les troubles mnésiques touchentà la fois les faits récents et les faits anciens contrairementà la démence où les troubles portent surtout sur les faitsrécents. On note également une orientation temporo-spatialerespectée avec absence <strong>de</strong> syndrome aphaso-apraxoagnosique.PO 105MANIE SECONDAIRE : À PROPOS D’UN CASM.A. BEN MUSTAPHA, A. DRIDI, R. BÉJI, F. ELLOUZE,S. ELLINI, K. BEN SALAH, M.F. M’RADHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEGénéralement, lorsqu’une affection organique se manifestepar une manie, celle-ci est rarement typique. Souvent, la noteconfusionnelle est importante, le retentissement somatiqueest massif et il existe <strong>de</strong>s signes physiques lors <strong>de</strong> l’examenclinique (neurologiques, endocriniens) ou <strong>de</strong>s explorationsbiologiques.Nous rapportons dans notre travail, un cas <strong>de</strong> manie où aucunsigne n’orientait vers une étiologie organique.Il s’agit d’un patient âgé <strong>de</strong> 60 ans, sans antécé<strong>de</strong>nts pathologiquesparticuliers, qui a présenté une installation progressiveune excitation psychomotrice et une insomnie avec àl’entretien un syndrome d’excitation psychique et un délire <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>ur avec <strong>de</strong>s idées mégalomaniaques.L’examen clinique, notamment neurologique, était sans anomaliesainsi que les explorations biologiques et électroencéphalographiques.L’imagerie cérébrale était en faveur d’unhygroma frontal bilatéral.Toute manie même typique impose un bilan organiquecomplet.PO 106PARAPHRÉNIE – ÉTUDE D’UN CASJ. DOUFIK, A. ELMOUAFFEQ, S. BELBACHIR, F.Z. SEKKATHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCLa paraphrénie fait partie <strong>de</strong>s délires chroniques non schizophréniques,Le concept <strong>de</strong> paraphrénie a pratiquementdisparu <strong>de</strong>s classifications officielles pour être quasimentrelégué au chapitre <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> la psychiatrie.Il semble que le terme <strong>de</strong> paraphrénie soit apparu pour la premièrefois sous la plume <strong>de</strong> Kahlbaum en 1863, mais c’estKraepelin qui en fait la <strong>de</strong>scription en 1912. Toutefois, ceconcept n’a cessé d’être décrit sous <strong>de</strong>s acceptions diverses(paranoïa hallucinatoire <strong>de</strong> Séglas, délire d’imagination <strong>de</strong>Dupré, psychose hallucinatoire chronique <strong>de</strong> Ballet, psychosefantastique <strong>de</strong> Ey, etc.).Ce sont <strong>de</strong>s délires rares, survenant chez <strong>de</strong>s sujets âgésdont le mécanisme délirant prédominant est l’imagination ;le début est progressif marqué par les troubles du comportement,<strong>de</strong> bizarreries ou <strong>de</strong> troubles affectifs.À propos <strong>de</strong> ce cas exceptionnel, il nous a semblé donc intéressantd’étayer cette entité clinique et <strong>de</strong> l’illustrer à traversune étu<strong>de</strong> d’un cas clinique d’un patient suivi en consultationà l’hôpital AR-RAZI <strong>de</strong> Salé, Maroc.Une partie importante <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’observation estcentrée sur l’analyse séméiologique fine <strong>de</strong> ce cas. Dans unsecond temps, une revue <strong>de</strong> la littérature est présentée dansle but <strong>de</strong> fournir ainsi une étu<strong>de</strong> psychopathologique <strong>de</strong>l’observation.PO 107PÈLERINAGE ET TROUBLE PSYCHOTIQUES :À PROPOS DE DEUX CASI. ANES, M. ELHAJ KHLIFA, H. BENAICHA, F. ZAAFRANE,L. GAHAHôpital Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les représentations sociales <strong>de</strong> la maladiementale sont influencées par <strong>de</strong>s déterminants culturels dontle patrimoine religieux. Comme dans la plupart <strong>de</strong>s religionsmonothéiques, le pèlerinage à la Mecque, est un acte <strong>de</strong> culteimportant qui fait partie <strong>de</strong>s aspects fondateurs <strong>de</strong> la religionmusulmane. C’est un moment important dans l’affirmation <strong>de</strong>la religiosité <strong>de</strong>s peuples. Il s’accompagne <strong>de</strong> rituels religieuxet cérémonieux autour <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> tolérance, <strong>de</strong> solidaritéet d’entrai<strong>de</strong>.Bien que les endroits visités semblent déjà connus et lessignifications présentes sont à calmer l’anxiété du pèlerin, ilest classique que <strong>de</strong> tels voyages initiatiques peuvent aucontraire générer une crise psychotique qui aurait besoin d’unrapatriement sanitaire.Objectif : Nous tenons à travers ce travail d’étayer cetteréflexion par <strong>de</strong>ux vignettes cliniques.Vignettes cliniques :– cas n° 1 : il s’agit d’une patiente âgée <strong>de</strong> 30 ans sans antécé<strong>de</strong>ntspsychiatriques notables qui à l’occasion du pèlerinagea présenté un syndrome délirant aigu ayant nécessitéson retour immédiat.– cas n° 2 : il s’agit d’un patient âgé <strong>de</strong> 28 ans ayant l’antécé<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> trouble bipolaire type I et stabilisé sous traitementthymorégulateur <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans qui a présenté pendant lepèlerinage à la Mecque un épiso<strong>de</strong> maniaque nécessitantson rapatriement en urgence.Conclusion : À travers <strong>de</strong>ux illustrations cliniques, et en seréférant aux données <strong>de</strong> la littérature nous proposons d’étudierle lien entre le pèlerinage à la Mecque comme figure symbolique<strong>de</strong> la religion musulmane et la genèse <strong>de</strong> troublespsychotiques.PO 108HOMICIDE SEXUEL INCESTUEUX COMMISPAR UN ADOLESCENT DE 16 ANSW. HIKMAT, B. AABBASSI, Z. ENNACIRI, I. ADALI,F. MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Service UniversitairePsychiatrique, CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROCIntroduction : L’expertise psychiatrique, dans sa réalisationclassique, se révèle insuffisante pour éclairer valablement lajustice sur les criminels violents. L’évaluation pénale corrected’un agresseur nécessite obligatoirement, en plus <strong>de</strong>s donnéespsychopathologiques <strong>de</strong> l’expertise, l’analyse50


Posterscriminologique et criminalistique <strong>de</strong> la scène du crime, dudossier judiciaire, <strong>de</strong> la reconstitution et <strong>de</strong> l’observationmédico-psychologique.Objectifs du travail : Nous rapportons le cas d’un homici<strong>de</strong>sexuel commis par l’adolescent, âgé <strong>de</strong> 16 ans contre sasœur, en essayant d’en analyser les circonstances psychopathologiques.Observation clinique : L’adolescent X est amené par les gardiens<strong>de</strong> prison, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du procureur du roi pour avispsychiatrique suite à l’étrangeté <strong>de</strong> son crime (Fig. 2).FIG. 2.À l’entretien : X rapporte avec un discours cohérent et unefroi<strong>de</strong>ur affective extrême, ses actes à savoir : le fait d’étranglersa sœur jusqu’à ce que mort s’en suive, suite à une disputebanale, reconnaissait le fait qu’il l’a violée au moment<strong>de</strong> son agonie (pénétration vaginale).Résultats : Le type <strong>de</strong> cet homici<strong>de</strong> est désorganisé, les causessusceptibles d’entraîner la mort dans ce cas : par acci<strong>de</strong>nt,pour réaliser le viol, par réaction coléreuse, pour assouvirles pulsions criminelles, par motivations délirantes ?L’investigation psychologique (Rorschach) (dont ne nousdisposons pas dans notre formation) peut montrer que lesmeurtriers sexuels se distinguent <strong>de</strong>s psychopathes nonagresseurs sexuels par un niveau élevé <strong>de</strong> pensées obsessionnelleset une maladresse à se désengager <strong>de</strong>s stimulienvironnementaux.Conclusion : Tout au long <strong>de</strong> ce travail <strong>de</strong> recherche, nousavons essayé <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong>s sentiers battus afin d’illustrer notrepoint <strong>de</strong> vue. À notre époque, dans les affaires graves, oucomplexes, on ne doit plus se contenter <strong>de</strong> la classique expertisepsychiatrique pour déterminer l’état mental d’un suspect,son implication psychopathologique dans le crime, sa responsabilitépénale.PO 109PELADE ET DÉPRESSIONN. GUEROUAZ, H. BENHIBA, M. AIT OURHOUI, B. HASSAMCHU Ibn Sina Rabat, RABAT, MAROCIntroduction : La pela<strong>de</strong> est une <strong>de</strong>rmatose chronique inflammatoirenon cicatricielle. La co-morbidité psychiatrique constitueune composante importante. La prise en charge <strong>de</strong>ssymptômes dépressifs chez ces patients constituent la pierreangulaire <strong>de</strong> l’arsenal thérapeutique. L’objectif <strong>de</strong> cetteétu<strong>de</strong>, est d’apprécier la corrélation pela<strong>de</strong>-dépression.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective surune pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 12 mois (août 2011-août 2012) menée au centre<strong>de</strong> consultation <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie du CHU Ibn Sina <strong>de</strong>Rabat. Notre étu<strong>de</strong> incluait tous les adultes jeunes présentantune pela<strong>de</strong>, toutes formes cliniques confondues. Les critèresd’exclusion étaient les patients âgés moins <strong>de</strong> 15 ans, et tousles patients ayant reçu un traitement antidépresseur antérieur.L’évaluation <strong>de</strong> la dépression était mesurée par l’échelle <strong>de</strong>Beck en langue française. Le questionnaire nécessitait unetierce personne pour les patients analphabètes. L’étu<strong>de</strong> statistiqueétait réalisée par le logiciel SPSS V12.0.Résultat et discussion : Nous avons colligé 40 patients. Les<strong>de</strong>ux sexes ont été atteints <strong>de</strong> façon égale. La dépressionétait d’autant plus importante que le niveau d’éducation estmoins élevé. Il s’agissait surtout <strong>de</strong> dépression d’intensitémoyenne à modérée avec quelques cas <strong>de</strong> dépressionsévère. Les signes cliniques retrouvés étaient soit <strong>de</strong>s plaintesénoncées par le mala<strong>de</strong> à type <strong>de</strong> fatigue, troubles dusommeil, anorexie., soit <strong>de</strong>s éléments rapportés par sonentourage. La sévérité <strong>de</strong> la dépression corrélait avec lasévérité <strong>de</strong> la poussée, et l’amélioration <strong>de</strong>s patients étaitassociée à une amélioration <strong>de</strong>s symptômes dépressifs.Inversement, les patients rapportaient une amélioration trèsnette <strong>de</strong> leur état cutané lorsque leur équilibre psychiques’améliore. Ainsi, au cours <strong>de</strong> la pela<strong>de</strong>, la dépressiondécoule <strong>de</strong> facteurs intérieurs et extérieurs. L’alopécie perturbel’image du soi, d’une part, et d’une autre part le patientest l’objet d’un rejet par mise à distance voire une agression<strong>de</strong> part notamment leur différence.Conclusion : En passant du somatique au psychique, ladépression joue un rôle important dans le maintien voirl’aggravation <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pela<strong>de</strong> d’où l’intérêt d’une priseen charge aussi bien clinique que psychologique.PO 110L’APPORT DE L’EXPRESSION ARTISTIQUEDANS LES ÉTATS DE STRESS POST-TRAUMATIQUEW. HIKMAT, Z. ENNACIRI, I. ADALI, F. MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Service UniversitairePsychiatrique, CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROCIntroduction : L’état <strong>de</strong> stress post-traumatique est la principaleconséquence psychopathologique résultant <strong>de</strong> l’expositionà un événement majeur. C’est la complication la plusfréquente en cas <strong>de</strong> maltraitance physique ou sexuelle chezl’enfant.Objectifs du travail : Nous rapportons le cas d’une patienteâgée <strong>de</strong> 16 ans, victime <strong>de</strong> kidnapping et <strong>de</strong> viol.À travers ce cas et une revue <strong>de</strong> la littérature, on se proposed’étudier les caractéristiques cliniques <strong>de</strong> ce syndrome, touten insistant sur l’apport <strong>de</strong> l’expression artistique dans la priseen charge thérapeutique.Observation clinique : Nous exposons le cas d’une patienteL.B âgée <strong>de</strong> 16 ans, adressée par un mé<strong>de</strong>cin légiste suite51


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleà la découverte <strong>de</strong> lésions annales évoquant <strong>de</strong>s sévicessexuelles.À l’admission la jeune L.B était très angoissée, instable, enlarme, avait une mimique figée, un discours pauvre.Après la mise en confiance <strong>de</strong> la patiente, elle a raconté spontanémentson histoire.Hormis la prise en charge classique du PTSD, j’insiste dansce travail sur l’apport du <strong>de</strong>ssin dans la prise en charge <strong>de</strong>L.B, tout en exposant une partie <strong>de</strong> ses œuvres, en essayant<strong>de</strong> les interpréter très pru<strong>de</strong>mment.Discussion : Tout d’abord l’art-thérapie privilégie un mo<strong>de</strong>d’expression autre que le langage verbal. Ensuite, en plus<strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> conscience, elle peut elle-mêmeêtre une source <strong>de</strong> libération. Enfin, c’est une approche dynamiquequi favorise l’éveil du potentiel créatif, l’affirmation <strong>de</strong>soi et qui entraîne souvent un sentiment <strong>de</strong> bien-être.Dans le cadre du stress post-traumatique, les étu<strong>de</strong>s cliniquesont mis l’accent sur la contribution <strong>de</strong> l’art-thérapie autraitement du stress post-traumatique. Selon les chercheurs,l’art-thérapie pourrait ai<strong>de</strong>r les personnes, qu’elles soient victimesou témoins, à mieux gérer l’ensemble <strong>de</strong> leurs symptômes<strong>de</strong> stress post-traumatique d’ordre physique, cognitif,émotif et comportemental.Conclusion : L’expression non verbale notamment artistique,semble jouer un rôle important dans la prise en charge <strong>de</strong>sétats <strong>de</strong> stress post-traumatique, <strong>de</strong> plus elle peut mêmecontribuer au diagnostic positif chez les enfants.PO 111LES PRESCRIPTIONS DE LA CLOZAPINECHEZ UNE POPULATION DE PATIENTS ATTEINTSDE SCHIZOPHRÉNIE AYANT COMMIS DES ACTESMÉDICO-LÉGAUX : (INDICATIONS, DOSESEFFICACES, TRAITEMENTS ASSOCIÉS)L. EUCHI, L. EUCHI, S. JRIDETTE, O. MZIOU, H. ZALLILA,R. RIDHA, A. BOUSSETTAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELes patients suivis pour schizophrénie et qui présentent <strong>de</strong>scomportements violents avec <strong>de</strong>s passages à l’acte auto ethétéroagressifs, et éventuellement <strong>de</strong>s actes médico-légaux,constituent un groupe à part. Ils sont souvent polymédiquésavec <strong>de</strong>s difficultés à assurer leur contrôle symptomatiqued’une part et à maîtriser leur potentiel <strong>de</strong> dangerosité d’autrepart. Dans cette perspective, la clozapine, antipsychotiqueatypique indiquée dans les schizophrénies résistantes, auraitégalement <strong>de</strong>s propriétés agressivolytiques.Nous allons nous intéresser dans ce travail aux modalités <strong>de</strong>prescription <strong>de</strong> la clozapine à savoir les indications, les dosesefficaces et les traitements associés pour optimiser l’effet <strong>de</strong>la molécule chez une population particulière <strong>de</strong> patients suivispour schizophrénie ayant commis <strong>de</strong>s actes médicolégauxet hospitalisés dans le service <strong>de</strong> psychiatrie légale<strong>de</strong> l’hôpital Razi pour cause <strong>de</strong> démence au sens <strong>de</strong>l’article 38 du co<strong>de</strong> pénal tunisien et mis sous clozapine à traversune étu<strong>de</strong> rétrospective et <strong>de</strong>scriptive sur dossiers portantsur la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> janvier 2000 jusqu’en janvier 2012.Notre population comporte treize patients <strong>de</strong> sexe masculin.L’âge moyen <strong>de</strong> notre population était <strong>de</strong> 42 ans avec <strong>de</strong>sextrêmes allant <strong>de</strong> 25 à 55 ans.Le diagnostic retenu chez la plupart <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> notrepopulation était celui d’une schizophrénie indifférenciée.L’acte médico-légal commis était un homici<strong>de</strong> dans 46,2 %<strong>de</strong>s cas (n = 6). L’indication <strong>de</strong> la mise sous clozapine étaitune résistance à la symptomatologie psychotique pour61,5 % (n = 8) <strong>de</strong>s patients. Les doses efficaces <strong>de</strong> la clozapineoscillaient entre une minimale <strong>de</strong> 400 mg et une valeurmaximale <strong>de</strong> 600 mg. La dose moyenne prescrite chez cespatients étant <strong>de</strong> 492,31 mg. Une benzodiazépine a été associéeà la clozapine chez 15,4 % (n = 2) <strong>de</strong>s patients et un thymorégulateurdans 38,5 % (n = 5) <strong>de</strong>s cas. Un neuroleptiqueatypique type amisulpri<strong>de</strong> et un thymorégulateur ont étéassociés à la clozapine chez <strong>de</strong>ux autres patients (15,4 %).Une standardisation <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> cette molécule seraitutile afin d’établir <strong>de</strong>s critères opérationnels <strong>de</strong> cette indicationpour optimiser son efficacité d’une part et pour garantirune meilleure évolution pour ces patients d’autre part.PO 112MALADIE DE HUNTINGTON ET DÉPRESSIONA. BEN HOUIDI, S. ELLINI, I. FARHAT, F. ELLOUZE,M.F. M’RADHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La maladie <strong>de</strong> Huntington est une maladiegénétique qui associe une tria<strong>de</strong> clinique : troubles moteurs,troubles cognitifs et troubles psychiatriques. Les manifestationspsychiatriques varient entre troubles du comportement,<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’humeur et <strong>de</strong>s troubles psychotiques.Objectif : Étudier la relation entre la maladie <strong>de</strong> Huntingtonet la dépression à travers un cas clinique et une revue récente<strong>de</strong> la littérature.Cas clinique : Mme WZ est âgée <strong>de</strong> 50 ans, issue d’unmariage non consanguin, scolarisée jusqu’en sixième annéeprimaire, mariée, mère <strong>de</strong> 2 enfants. Aux antécé<strong>de</strong>nts familiauxdémentiels chez les parents et <strong>de</strong> mouvements anormauxchez les <strong>de</strong>ux sœurs et le père. La patiente n’a pasd’antécé<strong>de</strong>nts particuliers. Admise en milieu psychiatriquepour tableau dépressif évoluant <strong>de</strong>puis un mois avec passageà l’acte suicidaire récurrent (tentative d’immolation et<strong>de</strong> défenestration).L’examen psychiatrique a relevé un syndrome dépressifsévère, <strong>de</strong>s hallucinations hypnagogiques et <strong>de</strong>s troublesmnésiques.L’examen neurologique a objectivé <strong>de</strong>s mouvements choréiquestouchant les membres, le tronc et la face, une hypotonieaxiale, un syndrome quadripyramidal avec signe <strong>de</strong> Hoffmanpositif.Les tets neuro-psychiatriques ont mis en évi<strong>de</strong>nce une baisse<strong>de</strong> la fonction cognitive globale, <strong>de</strong>s troubles mnésiques, etun syndrome dysexécutif.Les examens complémentaires n’ont pas objectivé d’anomalie.L’enquête familiale a révélé la même symptomatologie neurologiquechez le père et les <strong>de</strong>ux sœurs. Le diagnostic d’unemaladie <strong>de</strong> Huntington a été posé. Une étu<strong>de</strong> génétique a52


Postersété entamée. La patiente a été traitée par 7 mg d’halopéridol/javec 100 mg <strong>de</strong> clomipramine/j. L’évolution a été marquéepar une amélioration <strong>de</strong> l’humeur au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux semaines<strong>de</strong> traitement, un rétablissement du sommeil, une disparition<strong>de</strong>s hallucinations hypnagogiques et avec diminution <strong>de</strong>smouvements choréiques.Conclusion : La dépression semble être plus fréquente aucours <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> Huntington. Qu’elle soit une complication<strong>de</strong> la maladie ou un signe annonciateur, cette constatationmérite une attention particulière <strong>de</strong> la part du clinicienpour une meilleure prise en charge <strong>de</strong> cette pathologie.PO 113AUTOMUTILATION GÉNITALE ET SCHIZOPHRÉNIE :ÉTUDE DE CASM. BENAISSA, W. JELLOULI, J. DOUFIK, S. BELBACHIR,F.Z. SEKKATHôpital Arrazi Salé, SALÉ, MAROCLes actes d’automutilation <strong>de</strong>s organes génitaux externesmasculins sont rares mais potentiellement graves par leurscomplications urinaires ou sexuelles. Elles surviennent dansla majorité <strong>de</strong>s cas sur un terrain psychotique mais peuventaussi être secondaires à l’abus <strong>de</strong> drogue ou d’alcool. Le traitementet la prise en charge varie en fonction <strong>de</strong> la sévérité<strong>de</strong>s lésions, du délai <strong>de</strong> consultation et <strong>de</strong> l’état mental dupatient, nécessitant souvent une intervention chirurgicale etune collaboration étroite avec le psychiatre vu le terrain particulieroù elles se produisent.À travers le cas clinique d’une automutilation <strong>de</strong> la verge,chez un jeune schizophrène et une revue récente <strong>de</strong> la littérature,nous avons choisi d analyser les différents aspects<strong>de</strong> ce phénomène, et l importance d une collaboration étroiteentre psychiatres et urologues.Mots clés : Appareil génital ; Automutilation ; Schizophrénie.PO 114MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUESINAUGURALES D’UNE MALADIE DE FAHRA. BEN HOUIDI, F. ELLOUZE, I. FARHAT, Y. ZGUEB,M.F. M’RADHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELe syndrome <strong>de</strong> Fahr se réfère aux pathologies avec calcifications<strong>de</strong>s ganglions <strong>de</strong> la base du cerveau dont la forme idiopathiqueest la maladie <strong>de</strong> Fahr. C’est une pathologie rare à diagnosticradiologique qui peut avoir différentes manifestationspsychiatriques. 40 % <strong>de</strong>s patients se présentent avec <strong>de</strong>s manifestationspsychiatriques : manifestations psychotiques ou troublescognitifs ou troubles <strong>de</strong> l’humeur. La prise en charge <strong>de</strong>smanifestations psychotiques est souvent délicate parce que cespatients répon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> façon variable aux neuroleptiques avecsouvent une intolérance neurologique à ces médicaments et risqueplus important <strong>de</strong> syndrome malin selon la littérature.Cas clinique : Il s’agit d’un patient âgé <strong>de</strong> 52 ans sans antécé<strong>de</strong>ntsparticuliers admis dans notre service pour un délire<strong>de</strong> jalousie et <strong>de</strong>s hallucinations visuelles évoluant <strong>de</strong>puis9 mois avec une hétéroagressivité vers son épouse.À l’examen : Le patient est irritable, réticent. Il ne présenteni troubles cognitifs ni éléments dépressifs. Il a été mis sousneuroleptiques Moditen à dose progressive jusqu’à une dose<strong>de</strong> 200 mg. Il a présenté une intolérance neurologique avecune rigidité et un tremblement non corrigés par les anticholinergiquesce qui a nécessité l’arrêt <strong>de</strong>s neuroleptiques pendantquelques jours. Un bilan biologique a objectivé unehypocalcémie sévère à 1,1 mmol/l avec une hyperphosphorémieà 1,88 mmol/l ce qui a nécessité une correction en collaborationavec les internistes par le gluconate <strong>de</strong> calcium.On a pu atteindre une calcémie à 2,11 mmol. Le patient aété gardé sous Calpéros 2 cp/J et Stérogyl 5 gouttes/J. Unscanner cérébral réalisé dans le cadre <strong>de</strong> l’exploration d’unpremier épiso<strong>de</strong> psychotique a montré <strong>de</strong>s calcifications <strong>de</strong>sganglions <strong>de</strong> la base du cerveau. Un syndrome <strong>de</strong> Fahr aété retenu. On l’a adressé en mé<strong>de</strong>cine interne pour exploration.Bien que le Moditen ait été introduit à faible dose :50 mg/j, le patient a présenté <strong>de</strong> nouveau un parkinsonisme,d’où sa mise sous amisulpiri<strong>de</strong> 400 mg et correcteur. Au suivià la postcure, il y a eu une mise à distance du délire et unedisparition <strong>de</strong>s troubles du comportement mais le patient aprésenté <strong>de</strong> nouveau une rigidité avec une asthénie.En conséquence, on était obligé d’arrêter <strong>de</strong> nouveau le neuroleptique.PO 115PRISE EN CHARGE PAR TCC D’UN TROUBLEPANIQUE AVEC AGORAPHOBIEA. BOULEÇANE, A. BEKKOUCHEEHS A/Errazi, ANNABA, ALGÉRIECe travail consiste en une prise en charge spécifique en thérapiecognitive et comportementale d’un patient présentantun trouble panique avec agoraphobie, qui m’a été adressépar un interne en psychiatrie qui a jugé insuffisant le traitementanti-dépresseur.Il s’agit <strong>de</strong> Mr. K âgé <strong>de</strong> 38 ans ; on rappelle ses antécé<strong>de</strong>ntspersonnels et familiaux puis l’anamnèse. La thérapie a débutépar une information concernant le trouble et l’importance <strong>de</strong>l’évitement dans l’apparition et le maintien <strong>de</strong> l’agoraphobie.Techniques comportementales : relaxation, exposition intéroceptive,exposition en imagination aux situations anxiogènes,exposition graduée in vivo.Techniques cognitives : information sur les attaques <strong>de</strong> panique(explication <strong>de</strong> la physiologie, apprentissage du rôle <strong>de</strong>l’hyperventilation et réattribution <strong>de</strong>s symptômes en s’aidant<strong>de</strong> la fiche <strong>de</strong> Salkovskis ; contrôle respiratoiretechnique <strong>de</strong>Valsalva) ; restructuration cognitive (auto-observation, miseen évi<strong>de</strong>nce et remise en question <strong>de</strong>s pensées automatiqueset <strong>de</strong>s postulats <strong>de</strong> base).Tâches à domicile.L’évolution favorable <strong>de</strong>s troubles est objectivée par les diversesévaluations réalisées, tous les objectifs ont été atteintsau bout <strong>de</strong> 6 mois (12 séances).Les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières séances qui avaient pour objectif principalla surveillance <strong>de</strong> l’état du patient et la vérification du maintien<strong>de</strong>s acquis montrent <strong>de</strong>s résultats stables à un mois et à troismois, et le patient doit être revu dans six mois.53


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleÉpidémiologiePO 116MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUES AU COURSDU TRAITEMENT DE L’HÉPATITE VIRALE CB. EL MOHSNI (1), H. EL KEFI (2), N. NAIJA (1),Y. MAHMOUD (1), N. BELKAHLA (1), H. CHAABOUNI (1),N. MAAMOURI (1), N. LAKHAL (2), S. GALLALI (2),N. BEN MAMI (1)(1) Hôpital la Rabta, Service <strong>de</strong> Gastro-entérologie B, TUNIS,TUNISIE(2) HMPIT, Service <strong>de</strong> Psychiatrie, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les troubles psychiatriques induits par le traitement<strong>de</strong> l’hépatite chronique C (HVC) sont fréquents (20 à30 %) et sont probablement l’une <strong>de</strong>s causes principales <strong>de</strong>mauvaise observance ou d’interruption du traitement anti-VHC. Il s’agit le plus souvent <strong>de</strong> dépression (11 %) ou <strong>de</strong> troublesanxieux (7 %) plus rarement d’un trouble bipolaire(0,4 %).But : Le but <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> déterminer les manifestationspsychiatriques sévères observées au cours du traitement<strong>de</strong> l’hépatite virale C grâce à <strong>de</strong>ux cas cliniques et unerevue <strong>de</strong> la littérature.Observation 1 : Il s’agit d’une patiente âgée <strong>de</strong> 53 ans sansantécé<strong>de</strong>nts pathologiques particuliers, suivie dans notreservice pour une hépatite virale C au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> cirrhosecompensée. La patiente a été mise sous traitement anti viralC Interféron pegylé associé à la Ribavirine. À <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong>traitement elle a présenté un épiso<strong>de</strong> dépressif majeur ayantbien évolué sous 20 mg <strong>de</strong> fluoxétine et arrêt temporaire <strong>de</strong>la bithérapie antivirale. Un mois après la stabilisation thymiquela patiente a été remise sous traitement anti-viral souscouvert d’antidépresseur sans récidive <strong>de</strong>s manifestationspsychiatriques.Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée <strong>de</strong> 41 ans traitéepar bithérapie pegylée pour une hépatite virale C. Après troismois <strong>de</strong> traitement elle a présenté un épiso<strong>de</strong> maniaquenécessitant sa mise sous valproate <strong>de</strong> sodium et tiapri<strong>de</strong> avecarrêt du traitement antiviral. Six ans après, une <strong>de</strong>uxième tentative<strong>de</strong> traitement antiviral a été essayée mais à trois mois<strong>de</strong> traitement la patiente a présenté un syndrome dépressifmajeur nécessitant sa mise sous thymorégulateur et arrêtdéfinitif du traitement anti-viral d’autant plus qu’il n’y avait pas<strong>de</strong> réponse virologique.Conclusion : Du fait <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s pathologies psychiatriquesrencontrées au cours du traitement antiviral C et <strong>de</strong> leursinfluences sur le pronostic thérapeutique et évolutif <strong>de</strong> la maladievirale (HVC), une évaluation et une prise en charge précoceet adaptée <strong>de</strong> ces effets secondaires psychiatriques estnécessaire afin <strong>de</strong> garantir une réponse virologique optimale.PO 117LE DOUBLE DIAGNOSTIC DE MALADIE MENTALESÉVÈRE ET TOXICODÉPENDANCE : LA NÉCESSITÉD’UNE SENSIBILISATION DANS LES MILIEUXPSYCHIATRIQUESA. RADY (1), H. SALAMA (1), O. ELKHOLY (1), A. SHAWKY (2)(1) Université d’Alexandrie, ALEXANDRIE, ÉGYPTE(2) Hôpital psychiatrique Mamoura, ALEXANDRIE, ÉGYPTEIntroduction : Le diagnostic double d’abus <strong>de</strong> substance et<strong>de</strong> maladie mentale sévère a été proposé par quelquesauteurs pour souligner la fréquence <strong>de</strong> telle association.Notre objectif était <strong>de</strong> déterminer la prévalence <strong>de</strong> diagnosticdouble parmi les mala<strong>de</strong>s mentalement mala<strong>de</strong>s et, commebut secondaire, <strong>de</strong> décrire le profil <strong>de</strong> mala<strong>de</strong> au plus hautrisque <strong>de</strong> diagnostic double.Métho<strong>de</strong> : 683 patients ont été recrutés à l’Hôpital Psychiatriqueel Mamoura. Ils ont été évalués par la version arabe<strong>de</strong> 6 articles K6 échelle. Ceux qui ont eu un score au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> 13 ont été soumis à un SCID-I, entretien clinique structurépour porter un diagnostic DSM-IV TR (les Modules A-E).L’urine a été analysée à la recherche <strong>de</strong> drogues d’abus.Résultats : 22 % <strong>de</strong> l’échantillon justifie un diagnostic <strong>de</strong> diagnosticdouble. Les résultats révèlent le plus haut risque chezles mala<strong>de</strong>s plus jeunes, avec bas niveau socio-économiques,bas niveau d’éducation. Ceux qui ont un diagnostic double onttendance à avoir un début plus jeune, la durée plus longue <strong>de</strong>maladie, une couche sociale défavorisée et un taux augmenté<strong>de</strong> rechutes.PO 118LA SANTÉ MENTALE DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINES. RICHAHôtel-Dieu <strong>de</strong> France, BEYROUTH, LIBANNous présenterons trois étu<strong>de</strong>s effectuées auprès <strong>de</strong>s étudiantsen Mé<strong>de</strong>cine à la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> l’UniversitéSaint-Joseph <strong>de</strong> Beyrouth <strong>de</strong>puis 2005 jusqu’en 2011.La première concerne les troubles anxio-dépressifs, la<strong>de</strong>uxième étudie les addictions chimiques et comportementaleset la troisième a trait au jeu pathologique.Nous comparerons nos résultats à la littérature internationaleconcernant la santé mentale <strong>de</strong>s étudiants en Mé<strong>de</strong>cine.PO 119ÉPIDÉMIOLOGIE DES INTOXICATIONS MORTELLESPAR MÉDICAMENTS AU MALIT. DIALLO (1), H. HAMI (2), A. MAÏGA (1), B. COULIBALY (3),A. MOKHTARI (2), R. SOULAYMANI-BENCHEIKH (4),A. SOULAYMANI (2)(1) Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, <strong>de</strong> pharmacie et d’odonto-stomatologie,BAMAKO, MALI(2) Laboratoire <strong>de</strong> génétique et biométrie, Faculté <strong>de</strong>s sciences,Université Ibn Tofail, KÉNITRA, MAROC(3) Pharmacie <strong>de</strong> la Côte, BAMAKO, MALI(4) Centre Anti-poison et <strong>de</strong> pharmacovigilance du Maroc,RABAT, MAROCIntroduction : La présente étu<strong>de</strong> vise à déterminer les principalescaractéristiques <strong>de</strong>s intoxications aiguës mortelles parmédicaments au Mali, afin d’élaborer <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> priseen charge clinique et biologique permettant <strong>de</strong> diminuer lamorbidité et la mortalité.Métho<strong>de</strong>s : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective d’unesérie <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> décès liés à l’intoxication médicamenteuseenregistrés dans trois Centres Hospitaliers Universitaires etsix Hôpitaux Régionaux ainsi que dans les six Centres <strong>de</strong>54


PostersSanté <strong>de</strong> Référence <strong>de</strong> Bamako entre 2000 et 2010. Elle s’estportée sur les dossiers médicaux et les registres <strong>de</strong> consultation.Résultats : Durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, 66 cas <strong>de</strong> décès dusà l’intoxication aiguë aux médicaments sont enregistrés, soit45,2 % <strong>de</strong>s intoxications mortelles. La ville <strong>de</strong> Bamako aenregistré 45,5 % <strong>de</strong>s cas suivie <strong>de</strong> Sikasso (27,3 %), Ségou(13,6 %), Kayes (6,1 %) et Mopti (4,5 %). L’âge moyen <strong>de</strong>svictimes était <strong>de</strong> 24 ans avec un sex-ratio (F/H) <strong>de</strong> 2,3.D’après les données <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, les circonstances étaientvolontaires dans 68 % <strong>de</strong>s cas, dominées par le suici<strong>de</strong>(47 %) et l’avortement provoqué (19,7 %) et 24 % <strong>de</strong>s cassont dus à <strong>de</strong>s erreurs thérapeutiques. La Chloroquine étaitla plus utilisée avec 24,2 % <strong>de</strong>s cas, suivie par les associationsmédicamenteuses (13,6 %). La prise en charge a eulieu en moyenne 11 heures après l’ingestion. Les signes cliniquesétaient multiples et variés et le traitement était symptomatiqueet évacuateur.Conclusion : La mise en place d’un Centre Anti-Poison auMali permettra <strong>de</strong> diminuer la morbidité et la mortalitésecondaires aux intoxications en participant à l’amélioration<strong>de</strong> la prise en charge thérapeutique <strong>de</strong>s patients intoxiqués.PO 120SANTÉ MENTALE ET ÉDUCATION :ÉTUDE CAS-TEMOIN DES FACTEURS DE RISQUEPSYCHOSOCIAUX ASSOCIÉS AU DÉCROCHAGESCOLAIRE AU LUXEMBOURGP. ESCH (1), V. BOCQUET (1), L. FOND-HARMANT (1),C. PULL (2), M. ANSSEAU (3)(1) Centre <strong>de</strong> recherche public <strong>de</strong> la santé, STRASSEN,LUXEMBOURG(2) Centre <strong>de</strong> Recherche Public <strong>de</strong> la Santé, STRASSEN,LUXEMBOURG(3) Université <strong>de</strong> Liège, LIÈGE, BELGIQUEContexte : Au Luxembourg, le taux <strong>de</strong> décrochage scolaireest <strong>de</strong> 9 % pour l’année scolaire 2009/2010, avec une augmentationdu décrochage répété et un taux élevé <strong>de</strong> jeunessans occupation.Des étu<strong>de</strong>s montrent que 50 % <strong>de</strong>s troubles mentaux chroniquesdébutent à l’adolescence. Ainsi, notre étu<strong>de</strong> chercheà analyser le lien entre santé mentale et décrochage scolaireafin <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> prévention.Objectifs : L’objectif premier consiste à déterminer la prévalenceet le type <strong>de</strong> troubles psychiatriques dans une population<strong>de</strong> décrocheurs scolaires et à comparer ces résultats àun groupe témoin apparié.Les objectifs secondaires évaluent les effets et interactionsdu statut socio-économique et <strong>de</strong> certaines variables familiales.Métho<strong>de</strong> : La population d’étu<strong>de</strong>, exhaustive sur une pério<strong>de</strong><strong>de</strong> 6 mois, se compose <strong>de</strong> décrocheurs répertoriés pendantl’année scolaire 2010/2011 et âgés <strong>de</strong> 16 à 25 ans.Le recrutement, en cours, prévoit 100 participants dans chaquegroupe.Les outils <strong>de</strong> recueil <strong>de</strong> données permettent d’établir un bilan :« Youth Self-report »/« Adult Self-report », « MINI InternationalNeuropsychiatric Interview », « Internet Addiction Test »,« Familienbögen » et « Family Affluence Scale ».Des analyses statistiques préliminaires réalisées avec SPSS20.0 portent sur 50 décrocheurs et seront réactualisées.Résultats : Une différence dans la répartition homme/femme(p = 0,04) a été détectée entre répondants et nonrépondants,dans la mesure où les filles acceptaient plus souvent<strong>de</strong> participer.Cependant, les participants étaient représentatifs <strong>de</strong> l’échantillonéligible en ce qui concerne âge, sexe, type et année <strong>de</strong>spécialisation scolaire.48 % <strong>de</strong>s décrocheurs présentaient au moins un trouble mental.Les troubles anxieux étaient les plus fréquents, suivis <strong>de</strong>stroubles <strong>de</strong> l’humeur et <strong>de</strong> la personnalité antisociale. 18 %<strong>de</strong>s décrocheurs ont signalé <strong>de</strong>s pensées suicidaires.Pour 48 % <strong>de</strong>s décrocheurs, au moins une <strong>de</strong>s 7 variablesfamiliales analysées était perçue comme problématique.Perspectives : Dans une perspective <strong>de</strong> santé publique, notrerecherche en cours apportera <strong>de</strong>s pistes d’interventions stratégiques<strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la santé mentale,qui impliqueront tous les acteurs du triptyque éducation,santé et famille.PO 121LA SANTÉ MENTALE DES ÉTUDIANTS : À PROPOSD’UNE ENQUÊTE MENÉE À L’UNIVERSITÉ LYON 1P. ESTINGOY (1), E. FORT (2), J.C. NORMAND (3)(1) Praticien hospitalier CH Le Vinatier et psychiatre MPU UniversitéLyon 1, LYON, FRANCE(2) UMRESTTE-Université Clau<strong>de</strong> Bernard Lyon 1, LYON,FRANCE(3) MPU Université Lyon 1, LYON, FRANCEDeux ans après notre première étu<strong>de</strong> sur la prévalence <strong>de</strong>srisques <strong>de</strong> dépression et <strong>de</strong> schizophrénie chez le jeuneadulte étudiant, nous avons reproduit notre enquête en yajoutant les dimensions d’estime <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong> déficit attentionnel.Ce nouveau questionnaire a été proposé via le portailinternet <strong>de</strong> l’université à l’ensemble <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> L’universitéLYON I (filières sciences et santé) <strong>de</strong> septembre 2010à juin 2011.Objectifs : Confirmer les tendances perçues lors <strong>de</strong> notre premièreenquête, affiner les dimensions les plus déterminantesen croisant les résultats avec <strong>de</strong> nouvelles dimensions afin<strong>de</strong> mieux cibler les actions <strong>de</strong> prévention.Métho<strong>de</strong> : Un questionnaire en ligne est resté à disposition<strong>de</strong>s étudiants une année universitaire, avec possibilité <strong>de</strong>répondre une seule fois complètement. Il comprenait <strong>de</strong>s renseignementsgénéraux (âge, niveau d’étu<strong>de</strong>, filière, antécé<strong>de</strong>ntset suivi éventuel en cours) et les items, indépendants<strong>de</strong> 4 tests reconnus au plan scientifique en matière <strong>de</strong> dépistagepsychopathologique à savoir :– l’inventaire abrégé <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> BECK pour la dépression(BECK 13) ;– l’échelle <strong>de</strong> Mc GLASHAN pour les prodromes <strong>de</strong> la schizophrénie(Scale Of Prodromal Symptoms) ;– l’échelle estime <strong>de</strong> soi <strong>de</strong> Rosenberg ;– l’ASRS-V1 pour le dépistage du TDAH <strong>de</strong> l’adulte.55


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleRésultats : Nous avons pu étudier les réponses <strong>de</strong>1 899 étudiants d’une moyenne d’âge <strong>de</strong> 21 ans dont 2/3 <strong>de</strong>filles et 2/3 <strong>de</strong> niveau licence en cours.Tout d’abord les tendances étudiées <strong>de</strong>ux ans auparavantse confirment avec environ 5 % <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> dépressionssévère et 5 % <strong>de</strong> risque d’ordre psychotique chez les étudiantsayant répondu à l’enquête avec un différentiel notableentre filles et garçons. De plus 20 % d’entre eux ont uneestime <strong>de</strong> soi très basse et 20 % encore ont <strong>de</strong> troublesd’attention significatifs. Enfin, il apparaît que près d’un jeunesur 5 a déjà fait l’objet d’un suivi et que parmi ceux-ci encore1/3 a un suivi en cours pour <strong>de</strong>s problèmes psychologiques.PO 122VULNÉRABILITÉ PSYCHIQUE ET SANTÉAU TRAVAILD. CARPENTIER, L. BLANCHARD, M. MAZODIERG.H. Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCELa souffrance au travail <strong>de</strong>vient un fait social <strong>de</strong> plus en plusfréquent. Cette situation préoccupe le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la santé autravail mais aussi celui <strong>de</strong> la psychiatrie, qui prend souventen charge ces troubles. Aussi, plusieurs espaces <strong>de</strong> rechercheet <strong>de</strong> traitement du stress au travail se sont développés.Les facteurs individuels <strong>de</strong> personnalité peuvent influencer<strong>de</strong> manière positive ou négative la réponse au stress.Les auteurs proposent <strong>de</strong> rechercher la part <strong>de</strong>s facteurs individuels<strong>de</strong> personnalité dans le déclenchement <strong>de</strong>s troublespsychiques dans le mon<strong>de</strong> du travail. Face à un mon<strong>de</strong> professionnelen pleine évolution, le travailleur peut se retrouversoumis à <strong>de</strong>s contraintes et à un environnement qui dépassentses capacités d’adaptation, surtout s’il a une personnalitéfragile, souvent encore méconnue. Le stress peut alorsdéclencher <strong>de</strong>s tableaux psycho-pathologiques, le plus souvent<strong>de</strong>s états anxio-dépressifs à l’expression diverse.L’INRS (Institut national <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> sécurité) i<strong>de</strong>ntifiesix familles <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> stress que nous développerons.Ces facteurs sont d’autant plus négatifs sur la santé qu’ilssont durables, nombreux, subis, ou inadaptés.Les travaux menés par Karasek montrent que l’association<strong>de</strong> différents facteurs psycho-sociaux a <strong>de</strong>s effets sur la santé<strong>de</strong>s travailleurs. Le questionnaire issu <strong>de</strong> ces travaux nousai<strong>de</strong>ra à évaluer la part <strong>de</strong>s risques psycho-sociaux.La BFI (Big Five Inventory) évalue la personnalité selon cinqtraits centraux <strong>de</strong> la personnalité empiriquement mis en évi<strong>de</strong>ncepar la recherche.Nous avons travaillé en collaboration avec un service <strong>de</strong>santé au travail inter-entreprises, où a été proposé à <strong>de</strong>s salariésle questionnaire <strong>de</strong> Karasek associé à la BFI.L’objectif était <strong>de</strong> rendre compte d’éventuelles corrélationsentre la personnalité du travailleur et la tension au travail, et<strong>de</strong> s’interroger sur les éventuelles implications <strong>de</strong>s facteurs<strong>de</strong> personnalité dans l’adaptation au travail.Un tableau résumera les évaluations <strong>de</strong> ces salariés et sonanalyse tentera <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s facteurs pouvant ai<strong>de</strong>r dansla démarche <strong>de</strong> prévention qui pourrait débuter le plus précocementpossible dans le parcours <strong>de</strong> tout travailleur.PO 123PRIMO-PRESCRIPTIONS D’ANTIPSYCHOTIQUESCHEZ LES 15-24 ANS. TAUX DE RÉTENTIONDEUX ANS APRÈSL. PLANCKE (1), T. DANEL (1), A. AMARIEI (1), E. BENOIT (2),G. VAIVA (3)(1) Fédération régionale <strong>de</strong> recherche en santé mentale(F2RSM), LILLE, FRANCE(2) Service médical régional <strong>de</strong> l’Assurance-maladie Nord-Picardie, VILLENEUVE D’ASCQ, FRANCE(3) Université Lille Nord <strong>de</strong> France, LILLE, FRANCELa F2RSM dispose, par convention avec le service médicalrégional <strong>de</strong> l’assurance-maladie, <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> remboursement<strong>de</strong>s médicaments psychotropes (régime général quicouvre environ 90 % <strong>de</strong> la population) (1).Nous avons documenté pour les années 2008, 2009 et 2010les primo-prescriptions <strong>de</strong>s antipsychotiques suivants : amisulpri<strong>de</strong>,aripiprazole, halopéridol, olanzapine, rispéridone,chez les 15-24 ans, sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 12 mois, alors queles 24 mois précé<strong>de</strong>nts étaient libres <strong>de</strong> prescription d’antipsychotiques(2,3).L’inci<strong>de</strong>nce annuelle calculée est 19,3 pour 100 000 habitantsen 2008, <strong>de</strong> 21,2 pour 100 000 habitants en 2009 et <strong>de</strong>21,5 pour 100 000 habitants en 2010 (4).Les taux retrouvés avec notre métho<strong>de</strong> sont à la fois cohérentsavec les données <strong>de</strong> la littérature (5,6) et comparablesd’une année sur l’autre. Nous avons proposé que la primoprescriptiond’antipsychotiques chez les 15-24 ans était unindicateur <strong>de</strong> l’entrée dans un trouble psychotique (4).Le travail que nous présentons concerne le taux <strong>de</strong> rétention<strong>de</strong> ces prescriptions après leur introduction en 2008 et 2009,au 31 décembre 2010 sur les 15-24 ans n’ayant pas connu<strong>de</strong> délivrance d’une <strong>de</strong>s 5 molécules susnommées pendantun an :– 8,1 % ont eu <strong>de</strong>s prescriptions durant au moins 4 trimestresconsécutifs ;– 15,8 % durant au moins 3 trimestres consécutifs et ;– 37,1 % durant au moins 2 trimestres consécutifs.La rétention en traitement antipsychotique est donc assez faibleparmi la population étudiée.Références1. Plancke L, Amariei A, Danel T, et al. Les facteurs qui influencent laconsommation intensive et régulière <strong>de</strong> médicaments psychotropes.Thérapie 2009 ; 6 : 371-381.2. Vaiva G et al. Primo-prescriptions d’antipsychotiques : un indicateurd’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> schizophrénie ? Communication orale, CongrèsFrançais <strong>de</strong> Psychiatrie, Lyon, 2010.3. Danel T, Amariei A, Plancke L et al. Antipsychotiques chez l’adultejeune comme indicateur du besoin <strong>de</strong> soins en psychiatrie. Thérapie2012 ; 67 (3) : 271-273.4. Hautecouverture S, Limosin F, Rouillon F. Epi<strong>de</strong>miology of schizophrenicdisor<strong>de</strong>rs. Presse Med. 2006 ; 35 (3 Pt 2) : 461-8.5. McGrath J, Saha S, Chant D et al. Schizophrenia : a concise overviewof inci<strong>de</strong>nce, prevalence, and mortality. Epi<strong>de</strong>miol Rev. 2008 ;30 : 67-76.56


PostersPO 124PRÉVALENCE DES TENTATIVES SUICIDAIRESDANS LE TROUBLE DÉPRESSIF RÉCURRENTM. CHHOUMI, O. BRAHAM, R. HSSINE, K. NEILA,A. MECHRICHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Le risque suicidaire représente le principal défi<strong>de</strong> la santé mentale. En effet, plus <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong>s conduitessuicidaires surviennent chez <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> troublespsychiatriques en particulier <strong>de</strong>s troubles dépressifs.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> déterminer la prévalence <strong>de</strong>stentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> (TS) dans un groupe <strong>de</strong> patients suivispour trouble dépressif récurrent (TDR).Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveréalisée à la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpitaluniversitaire <strong>de</strong> Monastir et portant sur 124 patients suivispour trouble dépressif récurrent en rémission partielle oucomplète selon les critères diagnostiques du DSM IV.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s patients était <strong>de</strong>46,7 ± 10,7 ans, 80 % d’entre-<strong>de</strong>ux était <strong>de</strong> sexe féminin. Lenombre moyen d’épiso<strong>de</strong>s dépressifs antérieurs était <strong>de</strong>4,6 ± 2,5. Les suicidants représentaient 29 % <strong>de</strong> notre populationd’étu<strong>de</strong> dont 75 % étaient <strong>de</strong>s récidivants. Le nombremoyen <strong>de</strong> TS était <strong>de</strong> 2,2 avec <strong>de</strong>s extrêmes <strong>de</strong> 1 à 7 tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong>s. Dans 80,5 % les TS étaient commises aucours d’un épiso<strong>de</strong> dépressif. Le conflit conjugal était incriminédans 33,3 % <strong>de</strong>s cas. Le moyen le plus utilisé étaitl’intoxication médicamenteuse chez 33,3 % <strong>de</strong>s suicidants.Conclusion : Confrontés aux données <strong>de</strong> la littérature, nosrésultats ont permis <strong>de</strong> confirmer la fréquence <strong>de</strong>s suicidantsparmi les patients souffrant <strong>de</strong> dépressions récurrentes. Lerisque <strong>de</strong> TS est plus important au cours d’un épiso<strong>de</strong> dépressifmajeur. L’ensemble <strong>de</strong> ces données justifie la mise enplace <strong>de</strong>s stratégies préventives réduisant le risque suicidairechez les patients avec TDR.PO 125PRÉVALENCE DES DIFFICULTÉSPSYCHOLOGIQUES DES ÉTUDIANTS, RECOURSAU GÉNÉRALISTE OU AU « PSY »ET RETENTISSEMENT SUR LE FONCTIONNEMENTSCOLAIRE : 1 ers RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTEMENÉE AU SERVICE INTERUNIVERSITAIREDE MÉDECINE PRÉVENTIVE ET DE PROMOTION DELA SANTÉ DE PARIS AUPRÈS DE 2 886 ÉTUDIANTSY. MORVAN (1), A. LOUIS (2), C. BREBANT (3),D. MONCHABLON (3), D. WILLARD (4), M. PLAZE (5),I. AMADO (5), M.O. KREBS (5)(1) Université <strong>de</strong> Reims Champagne Ar<strong>de</strong>nne – Laboratoire C2S– Inserm U894-LPMP, REIMS, FRANCE(2) Université <strong>de</strong> Reims Champagne Ar<strong>de</strong>nne, REIMS,FRANCE(3) SIUMPPS – FSEF, PARIS, FRANCE(4) SHU – Hôpital Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(5) SHU – Hôpital Sainte-Anne – Inserm U894-LPMP – UniversitéParis Descartes, PARIS, FRANCEContexte : Un service <strong>de</strong> prévention primaire en milieuétudiant : le SIUMPPS et un service spécialisé dans la priseen charge précoce <strong>de</strong>s troubles : le C’JAAD ont défini un protocolepermettant <strong>de</strong> mieux évaluer les difficultés psychologiquesen population générale étudiante pour favoriser, sinécessaire, le recours aux soins.Métho<strong>de</strong> : Un auto-questionnaire évaluant <strong>de</strong> manière anonymeles principales dimensions psychopathologiques sur lavie et les 12 <strong>de</strong>rniers mois a été proposé à partir <strong>de</strong> 44 itemsdu CIDI. Le CRAAFT-ADOSPA a également été utilisé afind’évaluer les conduites à risques addictives. Le recours augénéraliste ou au « psy » pour les difficultés psychologiquesainsi que le retentissement ont été évalués. Ce <strong>de</strong>rnier a étémesuré à l’ai<strong>de</strong> du SF-36 auquel un item a été ajouté concernantl’impact sur le travail et les résultats scolaires.Résultats : 2 886 étudiants ont accepté <strong>de</strong> remplir ce questionnaire.Le risque d’épiso<strong>de</strong> dépressif concerne 9,1 % <strong>de</strong>sétudiants et s’accompagne <strong>de</strong> pensées morbi<strong>de</strong>s pour 4,5 %.On retrouve une symptomatologie <strong>de</strong> type maniaque dans1,9 % <strong>de</strong>s cas. Dans le registre <strong>de</strong>s troubles anxieux, onretrouve un risque d’attaque <strong>de</strong> panique dans 10,1 % <strong>de</strong>s cas,un risque <strong>de</strong> TOC pour 9,5 % et un risque d’anxiété généraliséepour 4,6 % <strong>de</strong>s étudiants. Le risque <strong>de</strong> présence d’unTCA touche 3,2 % <strong>de</strong>s étudiants tandis que le risque psychotiqueconcerne 0,8 % d’entre eux. Les taux <strong>de</strong> recours aumé<strong>de</strong>cin généraliste sont compris entre 20,9 et 41,3 %. Lesplus faibles taux concernent les conduites à risques addictiveset le risque <strong>de</strong> TOC. Pour le recours à un « psy » cesmêmes taux varient entre 15,4 et 34,8 %. Les plus faibles tauxconcernent les risques <strong>de</strong> TOC, <strong>de</strong> dépression et <strong>de</strong> manieainsi que l’anorexie. Enfin, le retentissement sur le travail etles résultats scolaires concerne entre 21,9 et 47,7 % <strong>de</strong>s étudiantsprésentant un risque <strong>de</strong> trouble. Les niveaux <strong>de</strong> retentissementles plus élevés concernent les risques dépressifet suicidaire ainsi que l’anxiété généralisée.Conclusion : Ces premiers résultats confirment un risque nonnégligeable <strong>de</strong> troubles non pris en charge par les dispositifs<strong>de</strong> soins, impactant potentiellement le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s étudiants<strong>de</strong> par le retentissement <strong>de</strong>s troubles sur le travail et la réussitescolaire.PO 126MORT SUBITE EN PSYCHIATRIE : QUEL PROFILDE PATIENTS ?S. JRIDETTE, H. ZALILA, L. EUCHI, H. ACHECHE,A. KHANFIR, A. BOUSSETTAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Il existe une surmortalité chez les patients suivisen psychiatrie par rapport à la population générale. Certes,leur espérance <strong>de</strong> vie s’allonge régulièrement avecl’amélioration <strong>de</strong>s traitements mais cet allongement estmoins important que celui <strong>de</strong> la population générale surtoutpour les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie. Une mortalitépar mort subite est souvent incriminée.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> décrire le profil sociodémographiqueet clinique d’une population <strong>de</strong> patients suivisen psychiatrie et décédés à la suite d’une mort subite.57


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMatériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective et<strong>de</strong>scriptive auprès <strong>de</strong> 90 patients suivis à l’hôpital Razi laManouba et décédés par mort subite entre les années 2000et 2010. Le recueil <strong>de</strong>s données s’est appuyé sur les rapportsd’autopsies et les dossiers médicaux. Ont été relevées lescaractéristiques socio-démographiques et cliniques. L’analyse<strong>de</strong>s données a été réalisée à l’ai<strong>de</strong> du logiciel SPSS danssa version 18.0.Résultat : L’âge moyen <strong>de</strong> notre échantillon était <strong>de</strong> 45,2 ans.Plus <strong>de</strong> la moitié étaient célibataires, sans profession avec<strong>de</strong>s conditions socio-économiques précaires. Un quart <strong>de</strong>spatients (25,6 %, n = 23) avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> maladiessomatiques. Le <strong>de</strong>rnier examen somatique avant ledécès datait <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 03 mois chez 41,1 % (n = 37) <strong>de</strong>s cas.Plus <strong>de</strong> la moitié (52,1 %, n = 47) <strong>de</strong>s patients étaient suivispour une schizophrénie. Le sous type indifférenciée était leplus représenté (46,8 %, n = 22). Un épiso<strong>de</strong> dépressif étaitprésent dans 15,6 % (n = 14) <strong>de</strong>s cas. On n’a pas trouvé <strong>de</strong>diagnostic sur l’axe I chez 7,8 % (n = 7) <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Des moyens <strong>de</strong> prévention sont nécessairesafin <strong>de</strong> minimiser le risque <strong>de</strong> mort subite et ainsi <strong>de</strong> la mortalitéglobale <strong>de</strong>s patients suivis en psychiatrie.PO 127PRÉVALENCE DU STRESS POST-TRAUMATIQUEET DE LA DÉPRESSION CHEZ LES SOIGNANTSEXERÇANT AUX SERVICES DES URGENCES DANSLA PÉRIODE DE LA RÉVOLUTION TUNISIENNEL. LTAIEF, A.S. BANNOUR, S. BEN NASR, Y. EL KISSI,B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine,SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Le personnel <strong>de</strong> santé, notamment ceux quiexercent aux services <strong>de</strong>s urgences, est souvent confrontéà <strong>de</strong>s événements stressants. Dans la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la révolutionpopulaire tunisienne, marquée par un manque important<strong>de</strong> sécurité, le personnel <strong>de</strong>s urgences était soumis à unstress important et exposé, par conséquent, à un risque <strong>de</strong>complications anxieuses et dépressives.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail était <strong>de</strong> déterminer la prévalence<strong>de</strong> l’ESPT et <strong>de</strong> la dépression chez le personnel <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong>s urgences confrontés aux inci<strong>de</strong>nts survenus lors<strong>de</strong> la révolution tunisienne.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive qui a porté sur68 personnels <strong>de</strong> santé (infirmiers et mé<strong>de</strong>cins) parmi ceuxqui ont travaillé aux services <strong>de</strong>s urgences <strong>de</strong> Monastir et <strong>de</strong>Sousse durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la révolution tunisienne.Le recueil <strong>de</strong>s données a été fait par questionnaire composé<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parties : une première partie comportant <strong>de</strong>s questionsrelatives au recueil <strong>de</strong>s données sociodémographiques<strong>de</strong>s soignants et une <strong>de</strong>uxième partie composée d’un questionnairepour les symptômes du SPT (QSPT), <strong>de</strong> l’inventaire<strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Beck (BDI) pour évaluer la dépression et<strong>de</strong> l’échelle WCC-R pour évaluer les stratégies <strong>de</strong> gestionutilisées.Résultats : 55,9 % <strong>de</strong>s interrogés étaient <strong>de</strong> sexe masculin.75 % étaient représentés par les infirmiers. 15 % avaient <strong>de</strong>santécé<strong>de</strong>nts personnels psychiatriques et 7,4 % avaientconsulté un psychiatre après la révolution. Les événementsles plus stressants étaient les agressions (26,5 %) et les brûlures(25 %). Les prévalences <strong>de</strong> l’ESPT et <strong>de</strong> la dépressionétaient <strong>de</strong> 27,9 % et <strong>de</strong> 21,8 % respectivement.Conclusion : L’ESPT était diagnostiqué chez 27,9 % <strong>de</strong> notrepopulation et la dépression chez 21,8 %. 7,4 % avait consultéun psychiatre. La majorité <strong>de</strong> la population étudiée a continuél’exercice <strong>de</strong> leur profession avec <strong>de</strong>s symptômes non traités.PO 128LE PROFIL SOCIODÉMOGRAPHIQUE DES FEMMESPRÉSENTANT UNE PSYCHOSE PUERPÉRALE AUSERVICE DE PSYCHIATRIE DU CHU DE MARRAKECHH. ERRADI, Z. ENNACIRI, I. ADALI, F. MANOUDI, F. ASRIHôpital Ibn Nafis, CHU Med VI, MARRAKECH, MAROCIntroduction : On regroupe classiquement sous le terme <strong>de</strong>psychose puerpérale « tous les acci<strong>de</strong>nts psychiatriques <strong>de</strong>la grossesse, <strong>de</strong> la puerpéralité et <strong>de</strong> l’avortement ».Objectifs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> : Déterminer le profil sociodémographique<strong>de</strong>s femmes présentant le diagnostic <strong>de</strong> psychose puerpéraleet ressortir les entités cliniques les plus fréquemmentobservées au service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Marrakech.Matériel et métho<strong>de</strong>s : C’est une étu<strong>de</strong> rétrospective analytiqueportant sur 50 patientes suivies pour psychose puerpéraleau sein du service psychiatrique du CHU Mohamed VI<strong>de</strong> Marrakech sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 8 mois allant du mois févrierau mois septembre 2012.Résultats : La majorité <strong>de</strong>s patientes recrutées avaient moins<strong>de</strong> 30 ans (60 %). Ces acci<strong>de</strong>nts psychiatriques atteignentsouvent les femmes mariées (76 %) et <strong>de</strong> niveau socioéconomiquebas. Les primipares sont les plus concernéesavec 44 % <strong>de</strong> la cohorte. Les troubles apparaissent généralementaprès l’accouchement (62 %), mais l’on observequand même <strong>de</strong>s cas pendant la grossesse (36 %). Lagran<strong>de</strong> particularité <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est l’importance <strong>de</strong>s psychosesdu post-partum précoce. Les psychoses aiguës sont<strong>de</strong> loin les plus fréquentes (72 %) suivies <strong>de</strong>s dépressions(24 %) et <strong>de</strong>s accès maniaques (4 %).Conclusion : La psychose puerpérale reste une pathologieassez fréquente en psychiatre. Plusieurs facteurs <strong>de</strong> risqueprédisposent à cette pathologie.PO 129CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUESDES DÉTENUS SUIVIS À LA CONSULTATIONEXTERNE DE PSYCHIATRIE DE L’HÔPITAL RAZIK. HOUSSANI, O. MEZIOU, E. KHELIFA, H. BEN MARIEM,S. DEROUICHE, L. MNIF, H. ZALILA, A. BOUSSETTAHôpital Razi Manouba, MANOUBA, TUNISIELa morbidité psychiatrique touche une gran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong>la population carcérale. En effet la condition carcérale peutrévéler, amplifier ou même déclencher une maladie mentale.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> décrire les principales caractéristiquessociodémographiques <strong>de</strong>s détenus suivis à laconsultation externe <strong>de</strong> psychiatrie.58


PostersDépressionIl s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptive portant sur unepopulation <strong>de</strong> 93 détenus suivis à la consultation externe <strong>de</strong>psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Razi sur une pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong>janvier 2010 jusqu’en décembre 2011.La population est <strong>de</strong> 93 détenus <strong>de</strong> sexe masculin dans95,7 % <strong>de</strong>s cas. L’âge moyen est <strong>de</strong> 32 ans. Les célibatairesreprésentent 74,2 % <strong>de</strong>s cas. L’origine urbaine est retrouvéedans 68,8 % <strong>de</strong>s cas. Le niveau d’instruction est bas dans lamajorité <strong>de</strong>s cas, ainsi 58 % <strong>de</strong>s patients n’ont pas accédéà un enseignement secondaire. Quarante-trois pour cent <strong>de</strong>la population étudiée était sans profession et 37,6 % travaillaientcomme ouvrier. Le niveau socio-économique estfaible dans 52,7 % <strong>de</strong>s cas et 10,8 % <strong>de</strong>s patients ont essayéau moins une fois d’immigrer clan<strong>de</strong>stinement vers les pays<strong>de</strong> l’Europe. Concernant la cohésion familiale, seulement41,9 % <strong>de</strong>s patients ont vécu avec les <strong>de</strong>ux parents sous lemême toit. Le décès d’un parent a été noté dans 43,1 % <strong>de</strong>scas et un divorce parental a été trouvé chez 19,9 % <strong>de</strong>s cas.Onze pour cent <strong>de</strong> notre population vivent seuls. Une violenceintrafamiliale a été relevée dans 21,5 % <strong>de</strong>s cas.Notre population est principalement représentée par un profil <strong>de</strong>jeune âge, majoritairement masculin et célibataire, <strong>de</strong> basniveau d’instruction, <strong>de</strong> statut professionnel désavantagé, vivantdans <strong>de</strong>s conditions socio-économiques et familiales précaireset fragilisantes. Ces caractéristiques ont été également retrouvéesdans la littérature qui, par ailleurs, avancent que ces <strong>de</strong>rnièresreprésentent <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> dangerosité et <strong>de</strong>passage à l’acte criminel, en plus <strong>de</strong> la maladie mentale.Une prise en charge multidisciplinaire notamment une réinsertionsociale et professionnelle doit être envisagée chez lesdétenus souffrant <strong>de</strong> maladies mentales, qui présentent plusieursfacteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> passage à l’acte afin d’éviter larécidive à leur sortie <strong>de</strong> la prison.PO 130INHIBITION COGNITIVE ET DÉPRESSION PRÉCOCEET TARDIVE CHEZ LA FEMME ÂGÉE : UNE ÉTUDEPILOTEF. DEGUIGNE (1), F. JOLLANT (2), J.P. LHUILLIER (1),S. RICHARD-DEVANTOY (2)(1) Centre Sant_ Mentale Angevin CESAME 27, SAINTE GEM-MES SUR LOIRE, FRANCE(2) McGill University, Department of Psychiatry & Douglas MentalHealth University Institute, MONTRÉAL, CANADAObjectif : La dépression <strong>de</strong> la personne âgée reste sousdiagnostiquéeet insuffisamment traitée au plan pharmacologiqueet psychothérapeutique, en raison notamment d’altérationsau premier plan <strong>de</strong> l’inhibition cognitive. L’objectif <strong>de</strong>l’étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> comparer les capacités d’inhibition cognitive<strong>de</strong> femmes déprimées (HDRS-17 ≥ 18), âgées <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>60 ans, selon l’âge <strong>de</strong> leur première occurrence dépressive(avant ou après 60 ans).Métho<strong>de</strong> : L’inhibition cognitive (Stroop, Hayling, Go/No-Go),la flexibilité mentale (TMT), la mise à jour en mémoire <strong>de</strong> travail(WAIS) et les fonctions exécutives globales (BREF) ontété évaluées entre 10 femmes primo-déprimées (dépressiontardive), 10 contrôles déprimées (dépression précoce), et10 contrôles sains.Résultats : Les trois groupes étaient appariés pour l’âge, leniveau d’éducation, et le score mmSE (≥ 24). Les femmesâgées déprimées présentaient un déficit <strong>de</strong> l’inhibition cognitivepar rapport à <strong>de</strong>s sujets contrôles sains (p < 0,001), sansdifférence significative selon l’âge d’apparition du premierépiso<strong>de</strong> dépressif. Toutefois, un âge d’apparition tardif dupremier épiso<strong>de</strong> dépressif était significativement corrélépositivement à un déficit <strong>de</strong> l’inhibition cognitive (rs = 0,55 ;p = 0,012).Conclusion : L’évaluation <strong>de</strong>s fonctions exécutives <strong>de</strong>vraitêtre intégrée aux stratégies <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la dépressiongériatrique, en repérant les sujets les plus vulnérables auxrechutes dépressive et à la résistance anti-dépressive.PO 131DOULEUR PSYCHIQUE ET PHYSIQUE, SYMPTÔMESPHYSIQUES ET RALENTISSEMENTCHEZ LE DÉPRESSIF. ÉTUDE PROSPECTIVESUR 100 PATIENTS PRÉSENTANT UN ÉPISODEDÉPRESSIF MAJEURJ.L. DUCHER (1), F. KWIATKOWSKI (2), M. RENOUX (3)(1) Clinique <strong>de</strong> l’Auzon, LA ROCHE-BLANCHE, FRANCE(2) Centre Jean Perrin, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(3) CDR Pasteur, CLERMONT-FERRAND, FRANCEContexte : La douleur psychique est au cœur <strong>de</strong> la dépression.De nombreux symptômes physiques appartiennent àla symptomatologie dépressive, en particulier le ralentissement,la fatigue, les troubles <strong>de</strong> l’appétit et du sommeil. Bienque retrouvées dans plus <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s EDM, les douleurs corporellessont rarement recherchées par les cliniciens. Pourtant,elles sont <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> mauvais pronostic. Cetteétu<strong>de</strong> se propose d’apporter un nouvel éclairage sur la relationentre douleur, symptômes physiques et dépression.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Deux auto-questionnaires répertoriantles symptômes douloureux et physiques ont été créésà partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> la littérature :– un auto-questionnaire sur les douleurs physiques– un auto-questionnaire sur les symptômes physiquesIls permettent au patient d’imputer sa douleur ou ses symptômessoit à un problème physique, soit à son trouble dépressiflui-même.Une étu<strong>de</strong> prospective a inclu 100 patients présentant un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur, qui ont répondu à ces <strong>de</strong>ux questionnaires,ainsi qu’à plusieurs autres échelles :– MADRS– HAD– CGI– Échelle d’évaluation du risque suicidaire RSD– Échelle numérique <strong>de</strong> la douleur psychiqueRésultats : Notre évaluation <strong>de</strong> la douleur psychique (échellenumérique <strong>de</strong> 0 à 10) est corrélée avec les échelles évaluantla dimension dépressive, en particulier la MADRS (r = 0,61,p < 10-7), et la dimension suicidaire : RSD (r = 0,49, p < 10-6).La dépression semble plus souvent à l’origine <strong>de</strong> symptômesphysiques que les problèmes physiques : fatigue (71 % vs24 %), ralentissement (68 % vs 19 %)… I<strong>de</strong>m pour certaines59


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaledouleurs physiques : abdomen (36 % vs 17 %), tête (33 %vs 7 %)…En régression logistique, la perte d’appétit, les troubles <strong>de</strong> laconcentration, les palpitations et les douleurs dorsales départagentle mieux les dépressions sévères et modérées (seuilMADRS à 30).Conclusion : Cette étu<strong>de</strong> montre les corrélations entre douleurpsychique, douleurs et symptômes physiques, ralentissement,intensité <strong>de</strong> la dépression et du risque suicidaire. Elleconfirme l’importance <strong>de</strong>s phénomènes physiques habituellementretrouvés dans la dépression, mais permet également<strong>de</strong> connaître l’attribution <strong>de</strong>s patients quant à leur origine,dépressive ou physique.PO 132EXPRESSION DU GÈNE RNF123DANS LA DÉPRESSION : LA QUESTION DU CENTREET DE LA PÉRIPHÉRIER. REY, J.R. TEYSSIER, S. RAGOT, J.C. CHAUVET-GÉLINIER,B. TROJAK, B. BONINCHU <strong>de</strong> Dijon, DIJON, FRANCEIntroduction : L’expression lymphocytaire <strong>de</strong> RNF123 a étérécemment i<strong>de</strong>ntifiée comme un potentiel facteur prédictif àlong terme (12 à 15 ans) <strong>de</strong> la survenue <strong>de</strong> troubles dépressifs.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est d’évaluer le statut <strong>de</strong> biomarqueur<strong>de</strong> l’état dépressif du gène RNF123 à travers <strong>de</strong>uxhypothèses alternatives : les variations d’expression lymphocytaire<strong>de</strong> RNF123 pourraient (1) être le reflet périphérique<strong>de</strong> phénomènes neuronaux centraux, (2) illustrer une anomaliesystémique affectant les mécanismes moléculairesfondamentaux <strong>de</strong> la réponse cellulaire au stress.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Par PCR quantitative en temps réel,nous avons mesuré l’expression génique <strong>de</strong> RNF123 ainsique celle <strong>de</strong> : STMN1 et P16INK4a (biomarqueurs <strong>de</strong> lasénescence cellulaire), TERT et OGG1 (impliqués dans ledysfonctionnement télomérique et le stress oxydatif), FOS etDUSP1 (réponse précoce au stress biopsychologique),DRD1 et DRD2 (paramètres fonctionnels cérébraux) auniveau périphérique dans les leucocytes sanguins et auniveau central dans le cortex préfrontal dorsolatéral, chez <strong>de</strong>spatients déprimés et <strong>de</strong>s sujets contrôles appariés.Résultats : Nous n’avons pas retrouvé <strong>de</strong> variation significative<strong>de</strong> l’expression <strong>de</strong> RNF123 dans les leucocytes ou dansle cortex préfrontal dorsolatéral (DLPFC) <strong>de</strong>s patients déprimés.Nous avons cependant mis à jour <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> coexpression<strong>de</strong>s gènes d’intérêt incluant RNF123 dans les leucocyteset dans le DLPFC <strong>de</strong>s patients déprimés. De façoninattendue DRD1 et DRD2 sont co-exprimés avec STMN1et TERT dans le DLPFC <strong>de</strong>s patients déprimés. Enfin,STMN1, P16INK4aet OGG1 sont surexprimés dans les leucocytes<strong>de</strong>s patients déprimés.Conclusion : Ces résultats suggèrent l’implication <strong>de</strong>s mécanismes<strong>de</strong> sénescence cellulaire, <strong>de</strong> dysfonctionnement télomériqueet <strong>de</strong> stress oxydatif dans les troubles dépressifs auniveau cérébral ainsi qu’au niveau périphérique. La mise àjour <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> co-expression génique permet d’associerle rôle fonctionnel du gène RNF123 à ces mécanismes fondamentaux.Nous n’avons cependant pas confirmé chez <strong>de</strong>spatients symptomatiques le statut <strong>de</strong> biomarqueur <strong>de</strong> l’étatdépressif <strong>de</strong> RNF123. Ces résultats amènent à considérerla maladie dépressive comme une entité pathologique impliquantune importante composante somatique.PO 133ÉVALUATION DES FONCTIONS COGNITIVESCHEZ LES PATIENTS DÉPRIMÉS EN PÉRIODEDE RÉMISSIONA. MTIRAOUI, A.S. BANNOUR, J. MANNAI, A. BEN ROMDHANE,S. BEN NASR, Y. EL KISSI, B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<strong>de</strong> Sousse, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Une altération <strong>de</strong>s performances cognitivesdans les domaines <strong>de</strong> la mémoire, <strong>de</strong> l’attention soutenue et<strong>de</strong>s fonctions exécutives durant les épiso<strong>de</strong>s dépressifsmajeurs est actuellement bien établie. La réversibilité <strong>de</strong> cestroubles après rémission reste cependant controversée.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail était d’évaluer les fonctionscognitives chez un groupe <strong>de</strong> patients suivis pour TroubleDépressif Majeur (TDM) après rémission.Matériels et métho<strong>de</strong> : Durant la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> juin 2011à septembre 2012, nous avons recruté <strong>de</strong> manière consécutiveet prospective, 24 patients portant le diagnostic <strong>de</strong> TDMselon les critères du DSM-IV, âgés entre 18 et 60 ans eteuthymiques <strong>de</strong>puis au moins trois mois au moment <strong>de</strong> l’évaluation(HAMD-21 < 8). Les patients ayant <strong>de</strong>s comorbiditéssur l’axe 1, un antécé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> traumatisme crânien ou uneaffection neurologique pouvant altérer les performancescognitives ont été exclus. Nous avons, <strong>de</strong> même, recruté24 témoins in<strong>de</strong>mnes <strong>de</strong> troubles psychiatriques appariéspour l’âge, le sexe, le niveau d’instruction et l’intelligence.L’évaluation neuro-psychologique a été réalisée grâce auxmatrices progressives <strong>de</strong> Raven (PM-38), aux Reitan trailmakingtests A et B (TMT-A et TMT-B), aux tests <strong>de</strong> fluence verbalephonémique et catégorielle, aux tests <strong>de</strong> l’empan <strong>de</strong> chiffresdirect et inversé et à la figure complexe <strong>de</strong> Reye (ROCF).Résultats : Une altération significative <strong>de</strong>s performancescognitives <strong>de</strong>s patients par rapport aux témoins a été objectivéeau TMT-A (p = 0,002), au TMT-B (p < 10-3), au test <strong>de</strong>fluence phonémique (p = 0,002), à la copie et à la reproduction<strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> la ROCF (p = 0,039 ; p = 0,022, respectivement).Conclusion : Les résultats <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> confortent l’hypothèse<strong>de</strong> la persistance <strong>de</strong> dysfonctions cognitives aprèsrémission d’un TDM. Des étu<strong>de</strong>s longitudinales, sur <strong>de</strong> pluslarges échantillons, sont nécessaires afin <strong>de</strong> confirmer cesrésultatsPO 134FACTEURS LIÉS À LA RUPTURE PRÉMATURÉEDES SOINS CHEZ LES PATIENTS TRAITÉSEN AMBULATOIRE POUR UN TROUBLE DÉPRESSIFL. BEN AMOR, M. TRIFI, Z. GHATTASSI, S. BOUHLEL,S. BEN NASR, B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<strong>de</strong> Sousse, SOUSSE, TUNISIE60


PostersIntroduction : La dépression est un problème <strong>de</strong> santé publiquedu fait <strong>de</strong> sa prévalence et <strong>de</strong> son coût élevés. Un traitementinsuffisant pourrait être à l’origine <strong>de</strong> récidives et <strong>de</strong>passage à la chronicité. Or, dans la littérature près <strong>de</strong> la moitié<strong>de</strong>s patients traités n’observaient pas leur traitement.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était d’étudier les facteurssociodémographiques, cliniques et thérapeutiques liés à unarrêt prématuré du traitement chez les patients suivis pourun trouble dépressif.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective et<strong>de</strong>scriptive portant sur 60 patients consultant pour la 1 re foisà la consultation externe du service psychiatrie du CHUFarhat Hached <strong>de</strong> Sousse durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> janvier àmars 2011 et remplissant les critères d’un Épiso<strong>de</strong> DépressifMajeur selon les critères du DSM IV. Les données sociodémographiques,cliniques et thérapeutiques ont été recueilliesà partir <strong>de</strong>s dossiers médicaux. Nous avons considérécomme rupture prématurée <strong>de</strong>s soins tout arrêt <strong>de</strong> traitementou <strong>de</strong> suivi avant six mois.Résultats : La moyenne d’âge <strong>de</strong> notre population était <strong>de</strong>38,77 ans [ ± 14,84]. Une prédominance féminine a été notée(63 %). 26 % <strong>de</strong>s patients présentaient un trouble <strong>de</strong> la personnalité(histrionique 50 %, bor<strong>de</strong>rline 18,75 %, obsessionnels12,5 %) et 10 % avaient une comorbidité anxieuse (50 %Trouble Panique et 50 % Trouble Anxiété Généralisée). Ladurée moyenne <strong>de</strong>s symptômes dépressifs avant la consultationétait <strong>de</strong> 10 mois avec un minimum <strong>de</strong> un mois et un maximum<strong>de</strong> 42 mois [ ± 9,45 mois]. Au bout <strong>de</strong> six mois, seulement63 % <strong>de</strong>s patients continuaient à être suivis à laconsultation. Parmi ces <strong>de</strong>rniers, 44 % d’entre eux étaient eneuthymie, 40 % avaient une amélioration partielle alors quedans 16 % <strong>de</strong>s cas il y avait une réapparition <strong>de</strong>s symptômesdépressifs après une courte amélioration. L’étu<strong>de</strong> analytiquea montré une corrélation positive entre une durée <strong>de</strong>s symptômesdépressifs dépassant six mois avant la consultation etune adhésion au suivi pour au moins six mois (p < 0,001). Lesautres caractéristiques cliniques ainsi que les variables sociodémographiqueset thérapeutiques étaient sans influence.Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> montre l’impact <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> ladépression avant l’instauration du traitement sur l’adhésionultérieure aux soins.PO 135FACTEURS ASSOCIÉS À LA RÉCURRENCEDÉPRESSIVE CHEZ LES PATIENTESHOSPITALISÉES POUR TROUBLE DÉPRESSIFL. BEN AMOR, Z. GHATTASSI, J. NAKHLI, S. BEN NASR,B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<strong>de</strong> Sousse, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : La récurrence dans les troubles dépressifsatteint souvent 75 % <strong>de</strong>s cas. Cependant, les étu<strong>de</strong>s évaluantles facteurs prédictifs <strong>de</strong> cette récurrence restent peufréquentes en Tunisie.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> déterminer les facteursassociés aux récurrences dépressives en comparantles caractéristiques sociodémographiques, cliniques et évolutiveschez une population hospitalière <strong>de</strong> patientes ayantprésenté un trouble dépressif.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective comparativeportant sur 350 patientes hospitalisées au service <strong>de</strong> psychiatrieCHU Farhat Hached Sousse <strong>de</strong>puis janvier 1999jusqu’à septembre 2012, suivies pour trouble dépressifmajeur selon les critères DSM-IV et reparties en <strong>de</strong>uxgroupes :– Groupe I : ayant le diagnostic <strong>de</strong> trouble dépressif majeurrécurrent (TDMr, n = 211).– Groupe II : ayant un trouble dépressif majeur, épiso<strong>de</strong> isolé(TDM, n = 139).Résultats : La moyenne d’âge <strong>de</strong>s patientes était47,7 ± 14,1 ans. L’origine était urbaine dans 70 % <strong>de</strong>s cas.35 % <strong>de</strong>s patientes étaient célibataires. 58 % <strong>de</strong>s patientessouffrant <strong>de</strong> dépression avaient <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la personnalité.Il en est ressorti que les facteurs suivants étaient corrélés àla récurrence dépressive : l’absence <strong>de</strong> travail (p = 0,006),l’âge tardif <strong>de</strong> la première hospitalisation (p = 0,001), la présence<strong>de</strong> facteurs déclenchant (p = 0,023), la sévérité <strong>de</strong>l’épiso<strong>de</strong> dépressif (p = 0,003) et la présence <strong>de</strong> caractéristiquesendogènes (p = 0,0015),Conclusion : Notre travail a permis d’i<strong>de</strong>ntifier les facteurspouvant prédire la récidive d’un trouble dépressif majeurdépressif. Ceci nous permet d’améliorer notre prise encharge <strong>de</strong> tout patient ayant un trouble dépressif majeur.PO 136TROUBLE DYSPHORIQUE PRÉMENSTRUELCHEZ LA FEMME MAROCAINEW. SOULAMI, M. ELKADIRI, I. ENNAKR, M. SABIR,A. OUANASSHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCIntroduction : Le trouble dysphorique prémenstruel est unesorte <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> l’humeur qui touche 3 à 5 % <strong>de</strong>s femmes.Il se manifeste durant la phase lutéale du cycle menstruel parune humeur dépressive, une anxiété, une labilité émotionnelleet une diminution <strong>de</strong> l’intérêt pour les activités, l’ensemble<strong>de</strong> ces signes altérant notablement la qualité <strong>de</strong> vie et lefonctionnement personnel. Les hormones stéroïdiennes et lasérotonine jouent probablement un rôle dans l’étiopathogénie<strong>de</strong> ce trouble.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> rechercher la prévalence <strong>de</strong>ce trouble et d’évaluer son impact psychosocial sur une populationdonnée.Méthodologie : Passation d’un hétérquestionnaire reprenantles critères diagnostiques du DSM IV du trouble dysphoriqueprémenstruel chez un échantillon aléatoire représentatif <strong>de</strong> lapopulation féminine marocaine <strong>de</strong> 18 ans à 45 ans en plus <strong>de</strong>scaractéristiques socio-démogramphiques <strong>de</strong> l’échantillon.Critères d’inclusion : – Femmes pubères non ménopausées– Non suivies au moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> pour trouble psychiatrique.Résultats : En cours.Mots clés : Femmes ; Menstruation ; Qualité <strong>de</strong> vie ; Trouble <strong>de</strong>l’humeur.61


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 137ÉVALUATION LONGITUDINALE DU BIAIS MNÉSIQUEIMPLICITE CONGRUENT À L’HUMEURCHEZ DES PATIENTS SOUFFRANT DE DÉPRESSIONRÉSISTANTE : PREMIERS RÉSULTATSI. JALENQUES (1), D. DEVAUX (2), C. AUXIETTE (2),V. FLAUDIAS (2), C. FENOGLIO (1), S. YAKIN (1),E. POULET (3), M. MERMILLOD (2), P. CHAMBRES (2),G. LEGRAND (1)(1) CHU <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND,FRANCE(2) Université Blaise Pascal, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(3) CH Le Vinatier, BRON, FRANCEIntroduction : Les résultats concernant l’existence d’un biaismnésique implicite congruent à l’humeur chez le patientdépressif, sont contrastés. Les types <strong>de</strong> tâche effectuée, <strong>de</strong>population étudiée, l’existence ou non d’un traitement antidépresseur(AD) et la pério<strong>de</strong> d’évaluation au cours <strong>de</strong> ladépression semblent intervenir dans ces divergences. Ànotre connaissance, aucun auteur n’a évalué <strong>de</strong> façon longitudinalele biais mnésique implicite congruent à l’humeurchez le patient souffrant <strong>de</strong> dépression résistante (DR) aumoyen d’une tâche <strong>de</strong> décision lexicale simple avec amorçage<strong>de</strong> répétition au moyen <strong>de</strong> mots <strong>de</strong> différentes valencesémotionnelles en contrôlant le facteur traitement AD.Objectif : L’objectif principal <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était d’évaluer lebiais mnésique implicite au cours d’un protocole <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong> la DR permettant le contrôle du traitement AD <strong>de</strong> la phasedépressive aiguë jusqu’à la guérison clinique en passant parles pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traitement précoce et <strong>de</strong> rémission clinique.Métho<strong>de</strong> : Les patients ont été évalués au moyen d’une tâche<strong>de</strong> décision lexicale avant tout traitement (J0) après unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> wash-out <strong>de</strong> traitement AD <strong>de</strong> 7 jours minimum.Les témoins sains étaient appariés, sujet par sujet, sur legenre, l’âge et le niveau d’étu<strong>de</strong>s.Résultats : 21 patients souffrant <strong>de</strong> DR (6 hommes,15 femmes ; âge moyen 57,76 ± 12,62 ans) et 21 témoinssains appariés (6 hommes, 15 femmes ; âge moyen59,29 ± 13,18 ans) ont été inclus dans l’étu<strong>de</strong>. À partir <strong>de</strong>l’analyse <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réaction (TR) sur les mots, nous mettonsen évi<strong>de</strong>nce un traitement automatique <strong>de</strong> l’informationémotionnelle chez les patients souffrant <strong>de</strong> DR (en <strong>de</strong>hors<strong>de</strong> toute influence du traitement AD) comparable à une populationtémoin ne souffrant pas <strong>de</strong> trouble thymique. Ceci estconfirmé par un effet <strong>de</strong> l’amorçage, les TR pour les motsamorcés étant plus rapi<strong>de</strong>s que ceux pour les mots non amorcés.En revanche, nous n’observons aucun effet <strong>de</strong> la valenceémotionnelle <strong>de</strong>s mots.Conclusion : Cette étu<strong>de</strong>, forte d’un contrôle systématiqued’un grand nombre <strong>de</strong> variables pouvant influencer la décisionlexicale, montre un comportement quasi i<strong>de</strong>ntique chezles patients souffrant <strong>de</strong> DR et les témoins appariés.PO 138ANALYSE POOLÉE DE 4 ÉTUDES CLINIQUESRANDOMISÉES COMPARANT L’EFFICACITÉET LA TOLÉRANCE DE L’AGOMÉLATINE VERSUSESCITALOPRAM, FLUOXÉTINE ET SERTRALINEAPRÈS 6 MOIS DE TRAITEMENTK. DEMYTTENAERE (1), F. PICAREL-BLANCHOT (2)(1) Centre Psychiatrique Universitaire Catholique, LOUVAIN,BELGIQUE(2) I.R.I.S., SURESNES, FRANCEL’efficacité anti-dépressive <strong>de</strong> l’agomélatine a été démontréeà court terme (6-8 semaines) et à long terme (6 mois) versusplacebo ainsi que jusqu’à 10 mois dans la prévention <strong>de</strong>srechutes.Ce travail présente les résultats <strong>de</strong> la méta-analyse <strong>de</strong> l’effetà long terme <strong>de</strong> l’agomélatine versus <strong>de</strong>s ISRS dans 4 étu<strong>de</strong>scomparatives : versus fluoxétine, sertraline et <strong>de</strong>ux fois escitalopram,avec un <strong>de</strong>sign i<strong>de</strong>ntique (une phase aiguë suiviepar une phase d’extension <strong>de</strong> 24 semaines).De façon générale, une approche méta-analytique a été utiliséepour évaluer l’efficacité et 1 262 patients traités pour unEDM ont été inclus (627 sous agomélatine, 635 sous ISRS).À la <strong>de</strong>rnière évaluation sur la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 24 semaines, lescore final à l’HAM-D était significativement plus faible chezles patients traités par agomélatine que chez ceux traités parISRS, avec une différence <strong>de</strong> 1,08 (0,44) point (p = 0,014)dans la population totale étudiée (FAS) et <strong>de</strong> 1,01 (0,50) point(p = 0,040) dans le sous-groupe <strong>de</strong> patients ayant unedépression sévère (HAM-D initial ≥ 25).À 24 semaines les taux <strong>de</strong> réponse à l’HAM-D (diminutiond’au moins 50 % du score total <strong>de</strong> l’HAM-D) étaient significativementplus élevés chez les patients traités par agomélatineque chez ceux traités par ISRS. La différence <strong>de</strong>s taux<strong>de</strong> réponse était <strong>de</strong> 5,09 % (p = 0,031) dans la populationFAS et <strong>de</strong> 5,11 % (2,59) (p = 0,048) dans le sous-groupe <strong>de</strong>patients sévères. Les taux <strong>de</strong> rémission à l’HAM-D (HAM-D≤ 6) étaient également numériquement mais pas significativementplus élevés chez les patients traités par agomélatineque chez ceux traités par ISRS avec une différence <strong>de</strong> 4,12 %(2,79) (p = 0,139) dans la population FAS.Le pourcentage <strong>de</strong> patients rapportant au moins un événementindésirable dû au traitement était i<strong>de</strong>ntique avec l’agomélatineet les ISRS (65,9 % versus 67,4 %). Le pourcentage<strong>de</strong> patients ayant eu au moins un événement indésirableconduisant à l’arrêt du traitement était <strong>de</strong> 9,4 % chez lespatients traités par ISRS et <strong>de</strong> 6,6 % chez ceux traités paragomélatine (p = 0,065).Cette analyse poolée <strong>de</strong> 4 étu<strong>de</strong>s, à 24 semaines, comparantl’agomélatine à la fluoxétine, la sertraline et l’escitaloprammontre que l’agomélatine est au moins aussi efficace que lesISRS étudiés.Mots clés : Biais congruent à l’humeur ; Dépression ; Mémoireimplicite ; Traitement antidépresseur.62


PostersPO 139IMPACT DE LA DOULEUR À L’ACCOUCHEMENT SURLE RISQUE DE DÉPRESSION DU POST-PARTUM :ÉTUDE D’UNE COHORTE DE 264 FEMMESA. GAILLARD (1), Y. LE STRAT (2), L. MANDELBROT (2),H. KEITA (2), M.O. KREBS (1), C. DUBERTRET (2)(1) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) Hôpital Louis Mourier, COLOMBES, FRANCEIntroduction : La dépression du post-partum (DPP) constitueun problème majeur <strong>de</strong> santé publique. Elle touche environ13 % <strong>de</strong>s femmes accouchées et retentit à la fois sur la mèreet sur son enfant. Certains facteurs <strong>de</strong> stress ont été i<strong>de</strong>ntifiéscomme augmentant le risque <strong>de</strong> DPP. La douleur <strong>de</strong> l’accouchementpeut être considérée comme un facteur <strong>de</strong> stress.Objectif : Notre étu<strong>de</strong> avait pour objectif principal d’étudier lerisque <strong>de</strong> DPP chez les femmes accouchant sans péridurale(donc ayant un accouchement douloureux). Nos objectifssecondaires étaient d’étudier le rôle d’autres facteurs <strong>de</strong> risqueobstétricaux (intensité <strong>de</strong> la douleur, mo<strong>de</strong> d’accouchementen urgence, allaitement…) et sociodémographiques.Métho<strong>de</strong> : Dans une étu<strong>de</strong> prospective longitudinale, nousavons suivi l’évolution <strong>de</strong>s symptômes dépressifs pendant lagrossesse et le post-partum grâce à l’Edinburgh PostnatalDepression Scale (EPDS), et collecté les éléments sociodémographiqueset obstétricaux d’une cohorte <strong>de</strong> 264 patientes.Un score > 12 représentait un risque probable d’épiso<strong>de</strong>dépressif majeur.Résultats : Dans notre échantillon, le fait d’accoucher sans péridurale,l’intensité <strong>de</strong> douleur et un mo<strong>de</strong> d’accouchementimprévu (accouchement par voie basse assisté, césarienne enurgence) n’augmentaient pas le risque <strong>de</strong> DPP. L’allaitementétait associé à un taux plus faible <strong>de</strong> dépression à quatre semaines.La prématurité, les complications <strong>de</strong> l’accouchement et dupost-partum étaient associées à un taux plus élevé <strong>de</strong> dépression.Le fait d’avoir perdu un enfant (IMG, MFIU, mort néonatale)était spécifiquement associé au risque <strong>de</strong> dépression àdébut postnatal tandis qu’un milieu socio-économique fragilereprésentait un facteur <strong>de</strong> risque spécifique <strong>de</strong> dépression anténatalese prolongeant au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’accouchement. L’humeurdépressive pendant la grossesse et le post-partum immédiatétait le facteur le plus prédictif <strong>de</strong> dépression postnatale.Discussion : D’autres étu<strong>de</strong>s doivent être menées pour évaluerle retentissement <strong>de</strong> la douleur <strong>de</strong> l’accouchement chezles femmes présentant une prédisposition génétique oud’autres facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> dépression postnatale. Leretentissement <strong>de</strong> l’accouchement douloureux et les modifications<strong>de</strong> la réponse physiologique au stress secondairesdoivent également être étudiés chez l’enfant.PO 140RÉMISSION FONCTIONNELLE DANSLA DÉPRESSION ET INDICE DE SATISFACTION DESPATIENTS : RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE DIAPASONS. MOUCHABAC (1), P. LEMOINE (2), F.J. BAYLE (3)(1) Centre Hospitalier Saint Antoine, PARIS, FRANCE(2) Clinique Lyon-Lumière, MEYZIEU, FRANCE(3) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCEIntroduction : Un consensus émerge pour que la rémissionfonctionnelle soit systématiquement évaluée dans le traitement<strong>de</strong>s états dépressifs majeurs (EDM). Car dans <strong>de</strong> nombreuxcas, la rémission clinique ne s’accompagne pas nécessairementd’un fonctionnement optimal favorisant laréinsertion <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s dans leur environnement familial,social et professionnel.Objectif : DIAPASON avait pour objectif d’étudier, chez <strong>de</strong>spatients déprimés traités par <strong>de</strong> l’agomélatine, leur réponseclinique globale et leur fonctionnement social à l’ai<strong>de</strong> d’unoutil spécifique. La QFS (Questionnaire <strong>de</strong> FonctionnementSocial) renseigne <strong>de</strong>s domaines spécifiques du fonctionnement: objectivement par la fréquence <strong>de</strong>s comportementssociaux (F : indice <strong>de</strong> Fréquence) et subjectivement pour leressenti du patient vis-à-vis <strong>de</strong> sa performance sociale (S :indice <strong>de</strong> Satisfaction), constituant un indice global G. Elleapportera aussi <strong>de</strong>s informations sur la séquence d’améliorationfonctionnelle du patient.Métho<strong>de</strong> : Cette étu<strong>de</strong> observationnelle a suivi pendant 6 à8 semaines, 3 139 patients ayant un EDM. L’évaluation comportaità l’inclusion (C1) et à la visite <strong>de</strong> suivi (C2) : une évaluationclinique (QIDS-C, CGI) et fonctionnelle (QFS, SDS).Résultats : 3 139 patients (âge moyen 46,3 ans ± 12,4). À C1le score moyen <strong>de</strong> la QIDS est <strong>de</strong> 17,0 ± 3,4. Sur la CGI-S,97 % ont un score > 4. À la QFS-G : 72,4 % <strong>de</strong> fonctionnement« pauvre », 10,2 % « très faible », 13,9 % « faible ». Lescore global <strong>de</strong> la SDS est <strong>de</strong> 21,3 ± 4,8.À C2, on observe une diminution du score <strong>de</strong> la QIDS :– 7,9 ± 4,7 (p < 0,01). Le taux <strong>de</strong> réponse sur la QIDS est <strong>de</strong>50,2 % [48,4-52,0 %] et 23,4 % [22,0-25,0 %] ayant présentéune rémission complète. L’amélioration sur la SDS est significativeet les 3 indices QFS sont significativement augmentés,mais plus marquée pour l’indice <strong>de</strong> Satisfaction(6,7 ± 6,7) par rapport à l’indice <strong>de</strong> Fréquence (4,2 ± 5,4).Conclusion : Les résultats montrent une amélioration du fonctionnementsocial <strong>de</strong>s patients déprimés traités par <strong>de</strong> l’agomélatine.Si la fréquence <strong>de</strong>s comportements augmente, leressenti du patient s’améliore plus rapi<strong>de</strong>ment ce qui laissepenser qu’une action spécifique du traitement contribue àdonner au patient la possibilité <strong>de</strong> mieux se réinsérer dansson environnement social, familial et professionnel.PO 141DÉPRESSION DU SUJET ÂGÉ :PRÉVALENCE ET CARACTÉRISTIQUES CLINIQUESR. ENNAOUI, R. JOMLI, A. OUERTANI, H. MAMI, F. NACEFHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La dépression est une maladie fréquente chezla personne âgée. Elle est souvent mal dépistée et mal priseen charge. Les symptômes dépressifs sont souvent banaliséset considérés à tort comme une conséquence du vieillissement.Objectifs : Déterminer la prévalence et les caractéristiquescliniques <strong>de</strong> la dépression du sujet âgé.Patients et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective réaliséeà la consultation externe <strong>de</strong> l’hôpital Razi, portant surtous les dossiers <strong>de</strong>s patients âgés <strong>de</strong> 65 ans et plus63


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleexaminés durant l’année 2011, et ayant reçu le diagnosticd’épiso<strong>de</strong> dépressif majeur selon les critères DSM-IV.Résultats : 35 dossiers ont été colligés (soit 40 % <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s pathologies psychiatriques), l’âge moyen <strong>de</strong>s patientsétait <strong>de</strong> 75,5 ans, le sex-ratio (H/F) était <strong>de</strong> 0,75. La majorité<strong>de</strong>s patients savait un statut martial <strong>de</strong> veuf (48,5 %). 20 %<strong>de</strong>s patients étaient retraités et le niveau socio-économiqueétait faible dans 51,4 %. Les antécé<strong>de</strong>nts personnels somatiqueset psychiatriques ont été retrouvés respectivementchez 57 % et 20 % <strong>de</strong>s patients. Les plaintes somatiques ontété retrouvées chez 40 % <strong>de</strong>s patients, alors que les plaintesspontanées <strong>de</strong> tristesse n’ont été enregistrées que chez4 patients.Conclusion : La dépression du sujet âgé est une maladie fréquente,avec souvent <strong>de</strong>s formes cliniques atypiques. Le diagnosticest indispensable pour permettre une prise en chargethérapeutique adaptée et dépister les facteurs <strong>de</strong> mauvaispronostic. En effet, la prise en charge optimale <strong>de</strong> la dépressionpeut améliorer <strong>de</strong> façon rapi<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>spatients concernés, ce qui représente l’objectif ultime <strong>de</strong>ssoins promulgués aux personnes âgées.PO 142RÔLE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE DANS LETRAITEMENT DES TROUBLES ANXIODÉPRESSIFSM. ABBES, G. MTIBAA, J. MASMOUDI, I. FEKI, O. OUTA,A. JAOUACHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Déterminer les avantages <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> l’activitéphysique dans la réduction <strong>de</strong>s symptômes dépressifs etanxieux qui est considérée <strong>de</strong> nos jours comme une ai<strong>de</strong> thérapeutiqueaux approches psychothérapeutiques et pharmacologiques<strong>de</strong> l’anxiété et <strong>de</strong> la dépression.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Une recherche <strong>de</strong> la littérature a étéeffectuée, à partir <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données suivantes : Sciencesdirect/MEDline/Pubmed…Mots-clés utilisés au cours <strong>de</strong> la recherche : « Activité physique», « anxiété », « dépression », « physical activity and<strong>de</strong>pression », « activité physique et troubles mentaux ».Résultats : Plusieurs articles ont mis en évi<strong>de</strong>nce l’importance<strong>de</strong> l’activité physique dans le traitement <strong>de</strong> la dépression– essentiellement l’activité physique à faible intensité.Pour qu’il soit efficace, un programme d’activité physique<strong>de</strong>vrait durer au minimum 10 à 16 semaines.L’augmentation <strong>de</strong>s endorphines circulantes pendant l’exercicephysique aurait une action médiatrice sur les effets psychologiques,du fait <strong>de</strong> leur importance dans la régulation <strong>de</strong>l’humeur et dans la perception <strong>de</strong> la douleur. L’augmentation<strong>de</strong> la température corporelle après l’activité physique a étéconsidérée comme responsable <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong> l’anxiété.L’endomorphine, la béta endomorphine qui sont directementliées à la neurogénèse réduisent la douleur et provoquent unétat euphorique et augmentent au cours <strong>de</strong> l’exercice physique.La phényléthylamine, (neuroamine endogène) joue un rôleau niveau <strong>de</strong> l’humeur, <strong>de</strong> l’attention et <strong>de</strong> l’énergie physique.Toujours sous l’effet d’un exercice physique, la sécrétion d’unfacteur neurotrophique issu du cerveau (BDNF) a un rôlemajeur dans le développement et la survie <strong>de</strong>s neurones.L’amélioration <strong>de</strong> l’image corporelle, <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong>srelations sociales pourrait également expliquer ces effetsbénéfiques <strong>de</strong> l’activité physique.Conclusion : L’activité physique peut être considérée commeune ai<strong>de</strong> thérapeutique aux approches psychothérapeutiqueset pharmacologiques <strong>de</strong> la dépression et <strong>de</strong> l’anxiété.Elle semble constituer un type <strong>de</strong> traitement non spécifiqueavec un réel potentiel psychothérapeutique qui a été jusqu’àprésent négligé.PO 143DÉPISTAGE DE LA DÉPRESSIONCHEZ LA PERSONNE ÂGÉE, CONSULTANTEN MÉDECINE GÉNÉRALE, PAR LE MINI-GDSA. OUERTANI, R. JOMLI, H. MAMI, F. NACEFHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La dépression est une affection très fréquentechez la personne âgée. Elle <strong>de</strong>meure négligée, méconnueou mal traitée. Elle doit être distinguée du vieillissement normal(<strong>de</strong>uil et crise du vieillissement).Objectifs : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> déterminer la prévalence<strong>de</strong> la dépression chez la personne âgée consultanten mé<strong>de</strong>cine générale.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale, réaliséeauprès <strong>de</strong>s personnes âgées consultant au dispensaire local<strong>de</strong> Zahrouni à Tunis, pour <strong>de</strong>s pathologies variées. L’évaluationa été réalisée à l’ai<strong>de</strong> d’une échelle spécifique à la pratiquegériatrique : l’échelle <strong>de</strong> dépression mini-GDS (miniGériatric Depression Scale) à 4 items.Résultats : La population étudiée est composée <strong>de</strong>30 personnes, âgées <strong>de</strong> 65 à 89 ans, dont 21 femmes (70 %)et 9 hommes (30 %). Une dépression a été retrouvée dans54 % <strong>de</strong>s cas.La dépression est plus fréquente chez la femme (62 % contre33 % chez l’homme). La dépression est indépendante <strong>de</strong>l’âge après 65 ans. Une comorbidité somatique est retrouvéedans 99 % <strong>de</strong>s cas. La prise <strong>de</strong> traitement au long cours, àeffets indésirables dépressogènes (notamment certains antihypertenseurs)est retrouvée dans 73 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : La pério<strong>de</strong> du vieillissement est riche en facteursdépressogénes ; psychologiques, somatiques et iatrogènes,nécessitant chez les sujets âgés en particulier ceuxconsultant en mé<strong>de</strong>cine générale, une plus large utilisation<strong>de</strong>s échelles spécifiques <strong>de</strong> dépression afin <strong>de</strong> les mieux diagnostiqueret <strong>de</strong> les traiter correctement.PO 144DÉPISTAGE DE LA DÉPRESSIONCHEZ LA PERSONNE ÂGÉE CONSULTANTEN MÉDECINE GÉNÉRALE PAR LE PHQ-9(PATIENT HEALTH QUESTIONNAIRE)A. OUERTANI, R. JOMLI, H. MAMI, F. NACEFHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La dépression chez la personne âgée est associéeà <strong>de</strong>s risques somatiques, fonctionnels et suicidaires64


Postersélevés. Elle pose le problème <strong>de</strong> difficulté diagnostique àcause <strong>de</strong> ses particularités cliniques à cet âge, d’où l’intérêtdu recours aux échelles d’évaluation <strong>de</strong> la dépression enconsultation gérontologique.Objectifs : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> déterminer la prévalence<strong>de</strong> la dépression chez la personne âgée consultanten mé<strong>de</strong>cine générale.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale, réaliséeauprès <strong>de</strong>s personnes âgées consultant, au dispensaire local<strong>de</strong> Zahrouni à Tunis, pour <strong>de</strong>s pathologies variées. L’évaluationa été réalisée à l’ai<strong>de</strong> d’une échelle <strong>de</strong> dépression quiest non spécifique <strong>de</strong> la personne âgée en cours <strong>de</strong> validationen langue arabe : Échelle PHQ-9.Résultats : La population étudiée est composée <strong>de</strong> 30 personnes,âgées <strong>de</strong> 65 à 92 ans, dont 18 femmes (60 %) et12 hommes (40 %). Une dépression a été retrouvée dans28 % <strong>de</strong>s cas.La dépression est plus fréquente chez la femme (58 %). Ladépression est indépendante <strong>de</strong> l’âge après 65 ans. Unecomorbidité <strong>de</strong> pathologie somatique est retrouvée dans100 % <strong>de</strong>s cas. La prise <strong>de</strong> traitement au long cours, à effetsindésirables dépressogènes (notamment certains antihypertenseurs)est retrouvée dans 68 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : L’échelle PHQ-9 semble ne pas être un outiladapté au dépistage <strong>de</strong> la dépression chez la personne âgée.Car, le pourcentage <strong>de</strong> déprimés retrouvé était seulement <strong>de</strong>28 %. Ce qui est très inférieur aux résultats retrouvés dansla littérature en utilisant d’autres échelles spécifiques.PO 145ÉTUDE DE LA DÉPRESSION EN INSTITUTIONGÉRIATRIQUEF. FEKIH-ROMDHANE, S. OUANES, N. BENNOUR,R. DJEBBI, W. MELKIHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : En institution, la dépression est fréquente etsous-diagnostiquée.Nous proposons d’étudier, auprès d’une population <strong>de</strong> sujetsâgés vivant en institution, la prévalence <strong>de</strong> la dépression, etles liens pouvant exister entre les caractéristiques sociodémographiques<strong>de</strong>s patients et le niveau <strong>de</strong> dépression.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospectivetransversale menée auprès <strong>de</strong> 32 sujets âgés accueillis au« centre <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s personnes âgés <strong>de</strong> La Manouba ».Nous avons utilisé :– Un questionnaire comprenant les caractéristiques démographiqueset sociales.– L’échelle d’évaluation <strong>de</strong> la dépression : la Geriatric<strong>de</strong>pression scale (GDS) à 15 items. Une dépression probableest diagnostiquée pour un sore global supérieur ou égal à 7.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> notre population est <strong>de</strong>72,81 ans, La majorité <strong>de</strong>s sujets interrogés est <strong>de</strong> sexe masculin(59 %), est veuve (43,75 %) et n’a pas dépassé l’enseignementprimaire. La durée moyenne d’institutionnalisationest <strong>de</strong> 5,53 ans.19 sujets (59 %) sont considérés comme ayant une dépression.L’âge et le sexe <strong>de</strong>s patients semblent peu liés au niveau <strong>de</strong>dépression.Il n’y a pas <strong>de</strong> différence significative selon le nombre <strong>de</strong> visitespar mois, ni le nombre <strong>de</strong> sorties par an, ni le choix d’êtreinstitutionnalisé.L’intensité <strong>de</strong> la dépression est négativement corrélée avecle niveau d’éducation (p = 0,000).Nous obtenons une différence significative pour la situationfinancière (p = 0,000). La durée d’institutionnalisation est liéenégativement au niveau <strong>de</strong> dépression (p = 0,042).Conclusion : Nos résultats confirment les données présentesdans la littérature actuelle rapportant une augmentation <strong>de</strong>la prévalence <strong>de</strong> la dépression du sujet âgé en institution. Ilest important d’i<strong>de</strong>ntifier les facteurs sur lesquels on peut agirafin d’améliorer la prise en charge au sein <strong>de</strong> l’institutiongériatrique en Tunisie, et améliorer en conséquence la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s sujets âgés institutionnalisés.PO 146ÉVALUATION DES FONCTIONS COGNITIVESCHEZ DES PATIENTS SUIVIS POUR TROUBLESDE L’HUMEUR EN PÉRIODE D’EUTHYMIE : ÉTUDECOMPARATIVE ENTRE TROUBLE BIPOLAIRE,TDM ET TÉMOINSA. MTIRAOUI, A.S. BANNOUR, Z. GHATTASSI, O. BRAHAM,S. BEN NASR, Y. EL KISSI, B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine,SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Une altération significative <strong>de</strong>s performancescognitives chez les patients suivis pour troubles <strong>de</strong> l’humeura été mise en évi<strong>de</strong>nce durant la phase aiguë <strong>de</strong> la maladieet après retour à l’euthymie. Certains auteurs ont émis l’hypothèseselon laquelle ces déficits pouvaient constituer un marqueur<strong>de</strong> la maladie bipolaire. De même, il a été suggéré queles domaines cognitifs atteints chez les patients suivis pourtrouble bipolaire (TB) et ceux suivis pour trouble dépressifmajeur (TDM) étaient différents.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail était d’évaluer les fonctionscognitives chez un groupe <strong>de</strong> patients suivis pour TBtype 1 et un groupe <strong>de</strong> patients suivis pour TDM en pério<strong>de</strong>d’euthymie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons recruté, <strong>de</strong> manière prospective,54 patients bipolaires type 1 et 24 patients portantle diagnostic <strong>de</strong> TDM selon les critères du DSM-IV, âgés entre18 et 60 ans, euthymiques <strong>de</strong>puis au moins trois mois aumoment <strong>de</strong> l’évaluation (HAMD-21 < 8 et YMRS < 7). Nousavons, <strong>de</strong> même, recruté 60 témoins in<strong>de</strong>mnes <strong>de</strong> troublespsychiatriques appariés pour l’âge, le sexe et le niveau d’instruction.L’évaluation neuro-psychologique a été réalisée grâce auxReitan trail-making test A et B (TMT-A et TMT-B), aux tests<strong>de</strong> fluence verbale phonémique et catégorielle, aux tests <strong>de</strong>l’empan <strong>de</strong> chiffres direct et inversé et à la figure complexe<strong>de</strong> Rey (ROCF).Résultats : Nous avons objectivé une altération significative<strong>de</strong>s fonctions cognitives chez les <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> patientspar rapport aux témoins (p < 0,05). Les performances65


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalecognitives aux tests <strong>de</strong> fluence verbale phonémique(p = 0,031) et catégorielle (p < 10-3), <strong>de</strong> l’empan <strong>de</strong> chiffresdirect (p < 10-3) et inverse (p < 10-3), à la copie (p = 0,004)et à la reproduction <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> la ROCF (p = 0,02) étaientsignificativement plus altérées chez les patients suivis pourTB1 que chez ceux suivis pour TDM. Il n’y avait pas <strong>de</strong> différencesignificative entre les <strong>de</strong>ux groupes concernant lesperformances aux TMT-A et au TMT-B.Conclusion : Nos résultats rejoignent les données <strong>de</strong> la littératurequi montrent la persistance <strong>de</strong>s dysfonctions cognitiveschez les patients suivis pour troubles <strong>de</strong> l’humeur aprèsretour à l’euthymie. Le profil <strong>de</strong> ces dysfonctions diffèrecependant entre patients suivis pour TDM et ceux suivis pourTB1.PO 147VALEUR PRONOSTIQUE DES SYMPTÔMESSOMATIQUES FONCTIONNELSDANS LA DÉPRESSION DE L’ADOLESCENTH. MAMI, R. JOMLI, A. OUERTANI, R. ENNAOUI, F. NACEFHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les plaintes somatiques fonctionnelles sansexplication organique représentent un motif fréquent <strong>de</strong>consultation. Plusieurs pathologies psychiatriques peuventêtre en cause, dont la dépression.Objectif : Mettre l’accent sur la signification pronostique péjorative<strong>de</strong> cette symptomatologie somatique.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Cas d’un adolescent suivi à la consultation<strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> Nabeul pour une dépressionsévère avec au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la symptomatologie <strong>de</strong>ssignes somatiques multiples.Résultats : Mr M âgé <strong>de</strong> 18 ans, sans antécé<strong>de</strong>nts familiauxpsychiatriques ni personnels particuliers, est suivi à la consultation<strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> Nabeul pour un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur incluant <strong>de</strong>s signes somatiques multiples àtype <strong>de</strong> douleurs abdominales, <strong>de</strong> céphalées, <strong>de</strong> polyurie, <strong>de</strong>fatigue et insomnie. Une exploration clinique et para cliniquea éliminé toute explication organique. La prise en charge thérapeutiqueétait difficile, avec une réponse retardée suite auchangement et recours à <strong>de</strong>ux antidépresseurs <strong>de</strong> classe différente.L’évolution clinique a été marquée par la récurrence <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong>dépressif avec apparition d’idéations suicidaires.PO 148DÉPRESSION ET DIABÈTE DE TYPE 2H. MAMI, S. ELLINI, F. ELLOUZ, H. AMMAR, K. BEN SALAHHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEObjectif : Étudier la prévalence <strong>de</strong> la dépression dans unepopulation <strong>de</strong> patients diabétiques <strong>de</strong> type 2, et relever leretentissement <strong>de</strong> la dépression sur l’équilibre diabétique.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> type transversal.Elle a concerné un groupe <strong>de</strong> 100 patients diabétiques <strong>de</strong>type 2 suivis dans un service d’endocrinologie. Pour chacun<strong>de</strong> ces patients nous nous sommes intéressés à l’équilibrediabétique (glycémie à jeun et dosage <strong>de</strong> l’hémoglobine glyquée…).La recherche d’une éventuelle dépression a été réaliséepar la passation <strong>de</strong> l’échelle HAD.Résultats : Notre série est composée <strong>de</strong> 60 femmes et40 hommes. Plus que la moitié <strong>de</strong> nos patients (55 %) avaientun mauvais équilibre <strong>de</strong> leur diabète avec une HBA1C supérieureà 7.La prévalence <strong>de</strong> la dépression est <strong>de</strong> 38 %.Un mauvais équilibre glycémique était plus significatif chezles déprimés (81 %) par rapport aux non déprimés (< 50 %).La dépression est susceptible <strong>de</strong> compromettre l’équilibreglycémique en raison <strong>de</strong> ses effets négatifs sur la prise encharge du diabète avec moins <strong>de</strong> respect <strong>de</strong>s règles hygiénodiététiques,l’abandon <strong>de</strong> l’auto surveillance <strong>de</strong> la glycémie,la diminution <strong>de</strong> l’activité physique, l’augmentation du tabagismeet <strong>de</strong> la consommation d’alcool, une mauvaise observance<strong>de</strong>s traitements antidiabétiques et du suivi du diabète.PO 149DÉPRESSION DU SUJET ÂGÉ ET NUTRITION :UNE VOIE THÉRAPEUTIQUEET PHYSIOPATHOLOGIQUE ?J.F. COSTEMALE-LACOSTECHU Reims, REIMS, FRANCELa nutrition dans la dépression <strong>de</strong>s patients âgés et/ou polypathologiquesest un enjeu <strong>de</strong> vie ou <strong>de</strong> mort. Les donnéesactuelles <strong>de</strong> littérature montrent qu’il existe un lien très étroitentraînant les patients dans un véritable cercle vicieux nutrition/dépression.La dépression entraînant une dénutrition quielle-même aggrave la dépression quand ce n’est pasl’inverse.Les travaux récents sur les aci<strong>de</strong>s gras à longue chaîne <strong>de</strong>type oméga-3 nous démontrent qu’avoir une alimentation peuriche en ces nutriments est un facteur <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> dépressionmais aussi <strong>de</strong> maladie cardio-vasculaire. D’ailleurs, les donnéesactuelles sur l’adjonction d’aci<strong>de</strong>s gras polyinsaturésont démontré une efficacité chez les patients déprimés ainsique sur leur fonction cardio-vasculaire. Les vitamines B sontsensibles à la dénutrition et diminuées lors <strong>de</strong> la dépression.Elles ont fait l’objet <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> Beyond Ageing Project, dontl’objectif a été <strong>de</strong> prouver l’efficacité cognitive sur <strong>de</strong>s patientsâgés dépressifs <strong>de</strong> la supplémentation en vitamine B9 et B12contre placebo avec <strong>de</strong>s résultats convaincants. Par contre,Walker JG. et al. ont publié dans le BMJ <strong>de</strong> juillet 2010 uneétu<strong>de</strong> contrôlée ne retrouvant pas d’efficacité <strong>de</strong> la supplémentationen ces vitamines sur le risque <strong>de</strong> survenue d’épiso<strong>de</strong>dépressif. Néanmoins, Skarupski KA et al. ont démontré(The American Journal of Clinical Nutrition, août 2010)que <strong>de</strong>s taux élevés <strong>de</strong> vitamines B6 et B12 étaient protecteurspour la survenue d’un épiso<strong>de</strong> dépressif. La vitamine Dpeut, elle aussi, faire l’objet d’une supplémentation. Ses tauxsont fréquemment bas lors d’un épiso<strong>de</strong> dépressif.Il paraît important <strong>de</strong> faire le point sur les compléments nutritionnelsdont pourraient bénéficier nos patients qui présententun épiso<strong>de</strong> dépressif en adjonction <strong>de</strong> leur thérapeutique antidépressivepour améliorer l’efficacité sans augmenter le risqued’iatrogénie et réduire le risque <strong>de</strong> comorbidité somatique.66


PostersPO 150EFFETS COMPORTEMENTAUX ET COGNITIFSDE L’ADMINISTRATION AIGUË ET CHRONIQUEDE KÉTAMINE CHEZ LE RATP. DE MARICOURT (1), G. LE PEN (1), M. BERANECK (2),R. GAILLARD (3), T. JAY (1)(1) Centre <strong>de</strong> Psychiatrie et <strong>de</strong> Neurosciences – INSERM U894– Physiopathologie <strong>de</strong>s Maladies Psychiatriques, PARIS,FRANCE(2) Centre d’Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Sensori Motricité – CNRS UMR 8194,PARIS, FRANCE(3) S.H.U. <strong>de</strong> Santé mentale et <strong>de</strong> Thérapeutique, CH Sainte-Anne – Université Paris Descartes, PRES Sorbonne Paris Cité,PARIS, FRANCELa kétamine est un antagoniste non compétitif du récepteurNMDA glutamatergique. Il a été montré que l’administrationd’une faible dose <strong>de</strong> kétamine chez <strong>de</strong>s patients présentantune dépression résistante produit un effet antidépresseurrapi<strong>de</strong>. Son utilisation comme antidépresseur et son rôlepotentiel dans les mécanismes <strong>de</strong> synaptogenèse et neurogenèsereprésente une stratégie thérapeutique novatrice.Seulement cet effet est transitoire. L’administration répétée<strong>de</strong> kétamine pourrait être une piste thérapeutique intéressantemais les effets secondaires résultants d’une telle expositionsont mal connus. Les étu<strong>de</strong>s mettant en évi<strong>de</strong>nce lesconséquences cognitives <strong>de</strong> l’usage chronique donnent lieuà <strong>de</strong>s résultats contradictoires. Si les étu<strong>de</strong>s chez l’hommerestent indispensables, elles ne permettent pas d’explorercomplètement les hypothèses issues <strong>de</strong> ces observations.Chez l’animal, les effets sont souvent étudiés après <strong>de</strong>s administrationsaiguës et peu d’étu<strong>de</strong>s ont comparé les conséquencesd’une administration aiguë et chronique. L’objectif<strong>de</strong> ce travail était d’évaluer les effets comportementaux etcognitifs <strong>de</strong> la kétamine en comparant les conséquencesd’une exposition aiguë et chronique à plusieurs doses (5 ; 10et 25 mg/kg) chez le rat. Il a été mis en évi<strong>de</strong>nce une diminution<strong>de</strong> l’activité locomotrice en aigu et en chronique à ladose <strong>de</strong> 25 mg/kg <strong>de</strong> kétamine. Un effet anxiogène à cettedose a été également mis en évi<strong>de</strong>nce lors <strong>de</strong> l’expositionaiguë uniquement. L’effet antidépresseur tend à être montréen aigu à 25 mg/kg <strong>de</strong> kétamine avec une diminution ducomportement <strong>de</strong> désespoir sans effet en chronique. Lestests cognitifs <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision « Rat gambling task » et<strong>de</strong> flexibilité cognitive « Reversal learning task » montrent enchronique une altération <strong>de</strong> ces processus chez les rats traitéspar kétamine.PO 151STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES DANSLA PRÉVENTION DES RÉCIDIVES DÉPRESSIVESI. YACOUB, A. DRIDI, R. BÉJI, O. RAJHI, S. ELLINI,K. BEN SALAH, F. ELLOUZE, M.F. M’RADHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La dépression est une maladie dont l’évolutionest souvent chronique, surtout quand elle est endogène, enraison <strong>de</strong> la forte prévalence <strong>de</strong>s récurrences thymiques. Onestime qu’environ 75 à 80 % <strong>de</strong>s patients ayant eu un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur, récidivent avec un nombre moyen <strong>de</strong> quatreépiso<strong>de</strong>s sur la vie entière.Or malgré ce risque élevé <strong>de</strong> rechute et/ou <strong>de</strong> récidivedépressive, plus que <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> patients souffrant <strong>de</strong>dépressions unipolaires ne reçoivent aucun traitement préventif.Objectif : Nous essayerons à travers une revue <strong>de</strong> la littérature<strong>de</strong> faire une mise au point <strong>de</strong>s stratégies thérapeutiquesprophylactiques <strong>de</strong> la dépression unipolaire.Métho<strong>de</strong>s : Revue <strong>de</strong> la littérature sur la base <strong>de</strong>s donnéesPUBMED <strong>de</strong>s articles récemment publiés.Résultats et discussion : La dépression reste encore un problème<strong>de</strong> santé publique.Bien qu’on observe une rémission complète chez prés <strong>de</strong> lamoitié <strong>de</strong>s patients après un traitement pharmacologiquebien conduit <strong>de</strong> leur épiso<strong>de</strong> dépressif lors <strong>de</strong>s essais cliniques,il est efficient <strong>de</strong> considérer la dépression comme unepathologie à haut risque <strong>de</strong> chronicité lorsqu’on envisage laprévention <strong>de</strong>s rechutes et <strong>de</strong>s récidives.Les antidépresseurs prescrits au long cours ont fait preuve<strong>de</strong> leur efficacité et doivent être préconisés en première intentiondans le traitement prophylactique <strong>de</strong> la dépression unipolaire.Des actions <strong>de</strong> soins multiples formalisées mais ajustablesaux nécessités du moment spécifiques <strong>de</strong> la prise encharge doivent être mises en œuvre tout au long du suivi dupatient seront le garant <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s récidives.La prescription d’un antidépresseur à dose efficace, l’impact<strong>de</strong>s psychothérapies interpersonnelles et cognitivo-comportementales,le suivi régulier <strong>de</strong>s patients, la recherche <strong>de</strong>ssymptômes résiduels fon<strong>de</strong>nt la prise en charge <strong>de</strong> la phase<strong>de</strong> maintenance et <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s récidives.Conclusion : Il est essentiel d’instaurer un traitement prophylactiquedont l’objectif est <strong>de</strong> prévenir une récidive et uneéventuelle chronicisation. Les stratégies thérapeutiques <strong>de</strong>prévention du risque <strong>de</strong> récidive <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s dépressifs estun processus dynamique qui commence dès le début <strong>de</strong> laprise en charge.Mots clés : Dépression ; Prévention ; Récidives ; Stratégies thérapeutiques.PO 152ÉTUDE DESCRIPTIVE DES CONGÉS DE MALADIECHEZ LES PATIENTS SOUFFRANT DE DÉPRESSIONSUIVIS À LA CONSULTATION DE PSYCHIATRIEDE NABEULN. HALOUIHôpital Mohamed Tahar Maämouri, HAMMAMET, TUNISIEIntroduction : Les troubles mentaux sont <strong>de</strong>s affections graves,fréquentes et sont la source <strong>de</strong> coûts importants pourl’individu et pour la société. Ce coût est essentiellement liéaux coûts indirects représentés par la diminution <strong>de</strong> la productivité,l’absentéisme et les congés <strong>de</strong> maladie. Parmi cestroubles, la dépression occupe une place prépondérante.Objectif : Décrire les caractéristiques <strong>de</strong>s congés <strong>de</strong> maladiechez les patients souffrant <strong>de</strong> dépression suivis à la consultationexterne <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> Nabeul.67


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMéthodologie : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive transversale <strong>de</strong>s patientssuivis pour dépression ayant consulté entre le 1 er juillet 2012et le 15 octobre 2012 à la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie<strong>de</strong> l’hôpital régional Mohamed Tahar Maâmouri <strong>de</strong> Nabeul.L’échantillon était composé <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> l’auteur principaldu travail. Les items étudiés étaient la prévalence <strong>de</strong>s congés<strong>de</strong> maladie et les caractéristiques sociodémographiques <strong>de</strong>spatients.Résultats : 320 patients ont consulté pour dépression durantla pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. Parmi eux, 48 ont bénéficié d’un congé<strong>de</strong> maladie, soit une prévalence <strong>de</strong> 15 %. Parmi ces patientsayant bénéficié d’un congé <strong>de</strong> maladie, 69,45 % étaient <strong>de</strong>sfemmes et 30,55 % <strong>de</strong>s hommes. Le type <strong>de</strong> congé était uncongé <strong>de</strong> longue durée (CLD) dans 50,99 % <strong>de</strong>s cas, uncongé <strong>de</strong> maladie ordinaire dans 33,40 %, une retraite anticipéedans 11,45 % <strong>de</strong>s cas. 4,16 % <strong>de</strong>s patients ont bénéficiéd’une invalidité. Concernant le secteur d’activité, 75 % <strong>de</strong>spatients travaillaient dans le secteur privé, 18 % au ministère<strong>de</strong> l’éducation nationale et 7 % dans les autres ministères.Discussion : La dépression est gran<strong>de</strong> pourvoyeuse <strong>de</strong>congés <strong>de</strong> maladie. Ces congés <strong>de</strong> maladie varient selon le<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> handicap et peuvent aller d’un congé <strong>de</strong> maladieordinaire jusqu’à un CLD. Pour certaines étu<strong>de</strong>s, le risqueélevé <strong>de</strong> récidive <strong>de</strong> trouble dépressif pourrait expliquer lerecours fréquent aux CLD. La prédominance féminine <strong>de</strong>scongés <strong>de</strong> maladie est probablement en rapport avec la prédominanceféminine <strong>de</strong>s troubles dépressifs.PO 153ACTIVITÉ ANTI-DÉPRESSIVE D’UN AGONISTE DASÉLECTIF DES RÉCEPTEURS D1 DANS LE TESTDE PORSOLTE. DAVENAS (1), C. DESORMEAUX (1), E. FREUND (1),T.M. JAY (1), F. LAVERGNE (2)(1) INSERM, PARIS, FRANCE(2) PARIS, FRANCEDe nombreuses étu<strong>de</strong>s ont montré que le traitement par unantidépresseur (AD) entraîne généralement une augmentation<strong>de</strong> la libération <strong>de</strong> dopamine (DA) dans plusieurs régionsdu SNC. Ce processus passerait par la stimulation <strong>de</strong>s récepteursglutamatergiques, attribuant ainsi un rôle important àla DA dans la dépression en tant que cofacteur <strong>de</strong> la voie glutamatergique(Lavergne et Jay, 2010). Pour tester l’hypothèsed’une action AD d’un agoniste D1, nous avons évaluél’effet <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong> concentrations croissantes (0,75à 3 mg/kg) d’un agoniste connu du récepteur D1 à la DA, leA77636 (Roberts et al., 2010), chez <strong>de</strong>s rats soumis ou nonà un stress aigu, dans le test <strong>de</strong> la nage forcée (test <strong>de</strong> Porsolt)ou test prédictif d’une activité <strong>de</strong> type anti-dépressive (Porsoltet al., 1977, 1978). Dans ce test, les animaux sont placésdans un récipient rempli d’eau dont ils ne peuvent s’échapper.Les animaux les plus « déprimés » ou les plus « résignés »nagent moins et passent plus <strong>de</strong> temps en immobilité. Deuxparamètres ont été retenus pour analyser l’implication <strong>de</strong>l’agoniste dans le processus AD : le temps d’immobilité durat et son temps d’escala<strong>de</strong> (phénomène d’échappement).Le temps passé à « échapper » moins le temps passé en« immobilité » témoignent d’une même dimension comportementaleque nous avons définie comme étant le temps« espoir » qui exprime la stratégie développée lors d’uneactivation D1 (moins d’immobilité, plus <strong>de</strong> comportementd’échappement). Nous montrons que le temps « espoir » estaugmenté dans le groupe <strong>de</strong> rats recevant les doses élevées(1,5 et 3 mg/kg) <strong>de</strong> l’agoniste D1 comparativement au groupe<strong>de</strong> rats recevant une faible dose (0,75 mg/kg). Les résultatsindiquent une augmentation <strong>de</strong> 78 % pour le groupe <strong>de</strong> ratsnon stressés et <strong>de</strong> seulement 17 % pour le groupe <strong>de</strong> ratsstressés, ce qui confirme notre hypothèse d’une activationcommune D1 pour tous les ADs et montre que le stress aiguréduit la réponse induite par l’agoniste D1.PO 154AMÉLIORATION DE L’HUMEUR ET DE L’ANXIÉTÉSOUS OCYTOCINE DANS LA DÉPRESSION :ÉTUDE PILOTEG. SCANTAMBURLO, M. ANSSEAU, J. LEGROS,V. GEENENCHU <strong>de</strong> Liège, LIÈGE, BELGIQUEIntroduction : Les effets centraux <strong>de</strong> l’ocytocine (OT), pepti<strong>de</strong>neuro-hypophysaire, incluent une implication dans le comportementsocial, sexuel, la formation du lien mère-enfant,l’anxiété, l’humeur, le contrôle <strong>de</strong>s aliments, et la mémoire. Àtravers son rôle crucial dans la régulation <strong>de</strong> l’axe corticotropeet son effet modulateur <strong>de</strong> l’activité amygdalienne, elle estconsidérée comme une « hormone anti-stress ».L’utilisation efficace <strong>de</strong>s antidépresseurs est <strong>de</strong> tendre à unenormalisation <strong>de</strong>s anomalies <strong>de</strong> l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien.Certains auteurs suggèrent quel’action <strong>de</strong>s SSRIs pourraient être médiées en partie via lesystème ocytoninergique. À notre connaissance, aucuneétu<strong>de</strong> explorant les effets thérapeutiques <strong>de</strong> l’OT n’a encoreété réalisée dans la dépression.Méthodologie : Notre étu<strong>de</strong> porte sur 14 patients déprimés,résistants au traitement antidépresseur. Chaque patientreçoit <strong>de</strong> l’OT intra-nasale sous forme <strong>de</strong> Syntocinon®, à raison<strong>de</strong> 16 UI par jour, en 2 prises (1 puff <strong>de</strong> 4 U.I. dans chaquenarine matin et soir), durant 4 semaines. Des dosagesbiologiques et <strong>de</strong>s questionnaires d’évaluation sont réalisés<strong>de</strong> manière hebdomadaire : l’échelle <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Hamilton(HAM-D), l’Inventaire d’Anxiété <strong>de</strong> Spielberger (STAI-A),<strong>de</strong>s échelles d’Impression Clinique Globale (CGI_I et CGI_S)et l’échelle d’évaluation globale <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie.L’objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> est d’évaluer le possible effet potentialisateur<strong>de</strong> l’OT dans la dépression résistante et son profilanxiolytique.Résultats : L’utilisation <strong>de</strong> l’OT montre une amélioration <strong>de</strong>sscores <strong>de</strong> l’HAM-D aux J 8, J 15, J 28.(p = 0,0005 ; p = 0, 0048 ; p < 0,001), <strong>de</strong> la STAI-A aux J 8,J 15, J 28 (p = 0,04 ; p = 0, 015 ; p = 0,04), <strong>de</strong> la CGI_I aux J8, J 15, J 28 (p = 0,02 ; p = 0, 03 ; p = 0,0037), <strong>de</strong> la CGI_S(p = 0,0034 ; p = 0, 0228 ; p = 0,0022), et <strong>de</strong> la perceptionglobale <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie aux J 8, J 15, J 28 (p = 0,046 ;p = 0, 044 ; p = 0,014).Conclusion : L’étu<strong>de</strong> suggère un impact positif <strong>de</strong> l’OT surl’humeur, l’anxiété et la perception globale <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>68


PostersSuici<strong>de</strong>vie <strong>de</strong>s patients déprimés. Ces résultats requièrent <strong>de</strong> plusamples investigations qui pourraient révéler <strong>de</strong>s implicationsthérapeutiques majeures dans la prise en charge <strong>de</strong> la pathologiedépressive.PO 155POTENTIALISATION DES ANTIDÉPRESSEURS PARLE LITHIUM DANS LA DÉPRESSION UNIPOLAIREA. OUERTANI, E. LAHMAR, R. INNAOUI, R. JOMLI, F. NACEFHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La potentialisation <strong>de</strong>s antidépresseurs par lelithium est connue <strong>de</strong>puis 1968 (Zall et al. 1968).Cas clinique : Mr K.M., âgé <strong>de</strong> 40 ans, remarié et père <strong>de</strong>2 enfants, <strong>de</strong> son <strong>de</strong>uxième lit, marchant <strong>de</strong> légumes <strong>de</strong> profession,aux antécé<strong>de</strong>nts somatiques <strong>de</strong> RAA est suivi à notreconsultation externe <strong>de</strong>puis 2010 pour trouble dépressifmajeur avec caractéristiques psychotiques congruentes àl’humeur avec rémission incomplète sous traitement antidépresseur(75 mg/j d’amitriptyline) et antipsychotique atypique(800 mg/j d’amisulpri<strong>de</strong>). Hospitalisé dans notre service à<strong>de</strong>ux reprises : dans les suites <strong>de</strong> sa troisième tentative <strong>de</strong>suici<strong>de</strong> (a tenté <strong>de</strong> s’égorger avec un couteau), et suite à unerechute dépressive sévère avec idées suicidaires. Le diagnosticd’épiso<strong>de</strong> dépressif majeur avec caractéristiquesmélancoliques a été porté au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hospitalisationset l’intéressé a été mis lors <strong>de</strong> la première hospitalisation sous175 mg/j <strong>de</strong> clomipramine, 2,5 mg/j <strong>de</strong> lorazépam et 6 mg/j<strong>de</strong> rispéridone avec persistance d’une symptomatologiedépressive résiduelle soldée par une rechute sévère suite àlaquelle il a été rehospitalisé. Lors <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>uxième réintégrationil a été mis sous 150 mg/j <strong>de</strong> venlafaxine, 800 mg/j d’amisulpri<strong>de</strong>et 2,5 mg/j <strong>de</strong> lorazépame sans aucune amélioration.L’association <strong>de</strong> 250 mg/j <strong>de</strong> lithium (lithiémie à0,4 mmol/l) au traitement précé<strong>de</strong>nt a permis une améliorationrapi<strong>de</strong> du tableau dès le troisième jour du traitement.Conclusion : Le délai d’action du Lithium pour notre patientfut <strong>de</strong> trois jours ce qui est conforme aux résultats <strong>de</strong> la littérature.PO 156LE SUICIDE DANS UN SERVICE DE SOINSE. CATRIN, C. GHEORGHIEV, C. GAULT, C. LEDUCHôpital d’instruction <strong>de</strong>s armées Bégin, PARIS, FRANCELe suici<strong>de</strong> d’un patient hospitalisé en service <strong>de</strong> psychiatrieest l’un <strong>de</strong>s événements les plus graves auquel peut êtreconfronté les soignants. Il arrive rarement mais pas <strong>de</strong> façonexceptionnelle ; et nous renvoie à l’impuissance <strong>de</strong> ne pasavoir pu tout prévenir, tout anticiper. En effet comment appréhen<strong>de</strong>rcet événement alors qu’il se produit dans le lieu même<strong>de</strong> soins ?Au travers du cas <strong>de</strong> Mme B, hospitalisée dans les suitesd’une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par arme blanche, et décédée parpendaison dans sa chambre une semaine plus tard, il s’agit<strong>de</strong> se questionner sur l’amélioration <strong>de</strong> la prévention du passageà l’acte dans un service <strong>de</strong> psychiatrie, notamment dansle cadre d’un service ouvert. La question <strong>de</strong> l’hospitalisationsous contrainte qui viendrait comme rempart absolu prévenirle passage à l’acte sera également discutée.PO 157INFLUENCE DE LA PLEINE LUNE SUR LE RISQUESUICIDAIRE AU COURS DES SCHIZOPHRÉNIESK. AIOUEZ (1), F. KACHA (2)(1) CHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIE(2) EHS Mahfoud Boubeci, CHERAGA, ALGÉRIEObjet <strong>de</strong> nombreuses fascinations, la pleine Lune est assimiléeà <strong>de</strong> nombreuses croyances, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>squ’on lui attribue telles que l’augmentation <strong>de</strong>s accouchements,agressivité, crime, et suici<strong>de</strong> ; la pleine Lune est réellementà l’origine <strong>de</strong>s marées. La force d’attraction lunaireagit sur nos liqui<strong>de</strong>s internes notamment le sang, entraînantune véritable micro marée intérieure par vasodilatation. Parailleurs les astrophysiciens du CERN, en 1992 ont découvertque la lune émet <strong>de</strong>s rayonnements électromagnétiques quiagiraient sur les électrons <strong>de</strong> nos cellules et en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>pleine lune ils auraient un effet électrique et excitant.Notre étu<strong>de</strong> a pour objectif d’étudier la variable « pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>pleine lune » et voir si elle est liée à l’augmentation <strong>de</strong>s conduitessuicidaires au cours <strong>de</strong>s schizophrénies sur un échantillon<strong>de</strong> 290 patients admis aux urgences psychiatriques du CHUAlger. Les résultats montrent qu’il n’y a pas <strong>de</strong> différence statistiquementsignificative [p = 0,15, OR = 0,16 (0,29 – 1,29)].Ceci malgré nos impressions ou croyances concernant l’augmentation<strong>de</strong>s conduites suicidaires dans notre pratique médicale.La Lune est ainsi innocentée : c’est un verdict confirmépar plusieurs étu<strong>de</strong>s internationales et métaanalyses notammentcelles <strong>de</strong> Marc Schwob et James Rotton.PO 158INSIGHT, SCHIZOPHRÉNIE ET CONDUITESSUICIDAIRESK. AIOUEZ (1), F. KACHA (2)(1) CHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIE(2) EHS Mahfoud Boubeci, CHERAGA, ALGÉRIEQuel paradoxe ! Si l’altération <strong>de</strong> la conscience du trouble estreconnue facteur <strong>de</strong> mauvais pronostic dans la schizophrénie,<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s récentes suggèrent qu’améliorer la consciencedu trouble constitue un <strong>de</strong>s objectifs thérapeutiquesen permettant une meilleure observance thérapeutiqueréduisant le niveau symptomatique, le risque <strong>de</strong> rechute, etaussi le risque <strong>de</strong> passage à l’acte suicidaire. Les données <strong>de</strong>la littérature sont consensuelles quant au lien entre un bonniveau d’insight et une augmentation du risque suicidairechez les sujets affectés <strong>de</strong> schizophrénie. Par ailleurs il estactuellement établi que les patients atteints <strong>de</strong> schizophréniesont sévèrement touchés par les troubles <strong>de</strong> la conscience <strong>de</strong>la maladie (50 % à 80 %), critère composite <strong>de</strong> la variable insight.Notre étu<strong>de</strong> concernant la conscience du trouble s’inscritdans le cadre d’une étu<strong>de</strong> cas-témoin portant sur l’analyse<strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque suicidaire chez 290 patients souffrant<strong>de</strong> schizophrénie (148 sx-suicidants et 142 sx-non suicidants).Les résultats montrent que la conscience du trouble69


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalemultiplie par 8 le risque <strong>de</strong> faire une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> enanalyse univariée [p = 0,0009 OR = 8,33 (1,78 – 50)]. Parailleurs le modèle <strong>de</strong> régression logistique après ajustement<strong>de</strong> toutes les variables retient la variable « conscience dutrouble » à côté <strong>de</strong> la dépression post-psychotique schizophréniquecomme facteurs <strong>de</strong> risque suicidaire au cours <strong>de</strong>sschizophrénies.PO 159VALIDATION CONCOURANTEDE L’AUTO-QUESTIONNAIRE D’ÉVALUATIONDU RISQUE SUICIDAIRE DE DUCHER (ARSD)J.L. DUCHER (1), M. RENOUX (2), F. KWIATKOWSKI (3)(1) Clinique <strong>de</strong> l’Auzon, LA ROCHE-BLANCHE, FRANCE(2) CDR Pasteur, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(3) Centre Jean Perrin, CLERMONT-FERRAND, FRANCEContexte : Depuis 2005, le référentiel sur la prise en charged’un épiso<strong>de</strong> dépressif (HAS) fait obligation d’inscrire dansle dossier médical l’évaluation du risque suicidaire à chaqueconsultation. L’échelle unidimensionnelle d’évaluation du risquesuicidaire RSD (<strong>de</strong> 0 à 10) permet son évaluation rapi<strong>de</strong>(1-2 min) et sa répétition fréquente. Ses qualités métrologiquesont été démontrées dans plusieurs publications, ainsique sa valeur prédictive. Le risque <strong>de</strong> passage à l’acte estconsidéré comme majeur à partir <strong>de</strong> 7. Une sensibilité <strong>de</strong>100 % et une spécificité <strong>de</strong> 87 % ont été retrouvées dans uneétu<strong>de</strong>. Il a semblé utile <strong>de</strong> transcrire cette échelle sous formed’auto-questionnaire (aRSD).Matériels et métho<strong>de</strong>s : L’aRSD repose sur les mêmes principesque la RSD. De 1 à 5 : Idées <strong>de</strong> mort ou <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, maissans intention <strong>de</strong> le faire. De 6 à 10 : Idées <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> avecenvie <strong>de</strong> mourir, d’abord <strong>de</strong> manière passive (6) ; puis retenuepar un lien à la vie, par exemple la peur <strong>de</strong> faire souffrir unproche… (7) ; décidée, mais non planifiée (8) ; planifiée (9) etactée (début <strong>de</strong> passage à l’acte : 10). Il s’agit d’une échellequi évalue le niveau décisionnel du patient face à un éventuelpassage à l’acte. Une étu<strong>de</strong> prospective incluant 100 patients<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sexes (38 hommes/62 femmes), âgés <strong>de</strong> 23 à79 ans (moyenne 45,2 ± 10,2), présentant un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur (18 < MADRS < 48/moyenne 30,9 ± 6,8) aservi à vali<strong>de</strong>r cette échelle.Résultats : une corrélation très significative est retrouvéeavec la RSD (r = 0,92 ; p < 10-7). En analyse appariée,aucune différence ne sépare les <strong>de</strong>ux questionnaires(5,08 ± 2,85 pour la RSD versus 5,06 ± 3,04 pour l’aRSD ;p = 0,94).Les corrélations avec les échelles MADRS (r = 0,67 etr = 0,68, p < 10-7), CGI (r = 0,61 et r = 0,62, p < 10-7), HADdépression (r = 0,39 et r = 0,39, p = 0,00009), HAD anxiété(r = 0,25 et r = 0,28, p = 0,005), sont retrouvées <strong>de</strong> manièresimilaire avec les <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> passation (hétéro versusauto).Conclusion : L’auto-questionnaire aRSD semble une alternativeintéressante à l’entretien pour l’évaluation du risquesuicidaire. Cette étu<strong>de</strong> montre la validité <strong>de</strong> cette approche.L’aRSD paraît indiquée dans un contexte <strong>de</strong> recherche cliniqueet/ou épidémiologique, mais aussi en pratique quotidienne.PO 160GENÈSE DE L’ATTENTAT SUICIDEJ. VERNAY LECONTECH Guillaume Régnier, RENNES, FRANCESelon l’idée communément acceptée, les attaques suici<strong>de</strong>seraient perpétrées par <strong>de</strong>s individus psychologiquementinstables, non éduqués et en particulier par <strong>de</strong>s fanatiquesreligieux. Mais les autopsies psychologiques <strong>de</strong>s terroristeseffectuées entre 1981 et 2008 mettent à mal cette hypothèse.En effet, il n’existerait pas <strong>de</strong> trait <strong>de</strong> personnalité permettant<strong>de</strong> discriminer les terroristes <strong>de</strong>s individus « normaux ». Ilexisterait par contre une psychologie, une i<strong>de</strong>ntité collective.Leur intégration intensive et excessive à la communauté leurferait perdre toute i<strong>de</strong>ntité et liberté propres.La transmission générationnelle <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> haine est unfacteur explicatif à la genèse <strong>de</strong> tels actes. Pour les « nationoséparatistes», le trauma primaire dans l’enfance résulte <strong>de</strong>l’humiliation <strong>de</strong>s parents qui se sont élevés contre le régime.Ils portent en eux la mission <strong>de</strong> leurs parents et il existe unefusion entre leur i<strong>de</strong>ntité et l’i<strong>de</strong>ntité nationale. Le mêmetrauma, cette fois dit « secondaire » se rencontre chez lesenfants d’immigrés ne vivant pas dans les zones <strong>de</strong> conflit.Un mélange post-traumatique fait <strong>de</strong> <strong>de</strong>uils, <strong>de</strong> culpabilitéd’avoir survécu et d’éléments dépressifs se constitue. D’unpoint <strong>de</strong> vue sociologique, les attentats suici<strong>de</strong> tiennent <strong>de</strong>l’altruisme : c’est une forme d’investissement intergénérationnel.Il ne s’agit quasiment jamais d’actes isolés mais <strong>de</strong> campagnesnationalistes au cours <strong>de</strong>squelles le peuple est exhortéà défendre sa souveraineté. Il existe aujourd’hui dans certainspays à travers le mon<strong>de</strong> une réelle éducation au martyrqui édifie l’attentat suici<strong>de</strong> comme acte <strong>de</strong> foi patriote et légitime.Cet acte sublimé par la communauté nécessite néanmoinsla construction <strong>de</strong> barrières dissociatives afin d’accepterl’acte <strong>de</strong> mourir et <strong>de</strong> faire mourir. Pour Bandura, c’est ledésengagement moral. Il s’agit <strong>de</strong> reconstruire une conduiteamorale en conduite socialement et éthiquement acceptable.Bandura a ainsi i<strong>de</strong>ntifié 7 mécanismes <strong>de</strong> désengagementmoral dont les principaux sont la justification morale, le déplacement<strong>de</strong> responsabilité et la <strong>de</strong>shumanisation.Une approche multicausale avec <strong>de</strong>s facteurs individuels,organisationnels et environnementaux est nécessaire à lacompréhension du phénomène.PO 161ADDICTION À LA COCAÏNE : UN FACTEURDE RISQUE DE SUICIDEA. PETIT (1), F. LEVY (2), L. KARILA (3), M. REYNAUD (3),M. LEJOYEUX (1)(1) Hôpital Bichat Clau<strong>de</strong> Bernard, PARIS, FRANCE(2) Hôpital Saint Antoine, PARIS, FRANCE(3) Hôpital Paul Brousse, VILLEJUIF, FRANCELa cocaïne est une substance psychoactive qui présente ungrand potentiel suicidogène. La majorité <strong>de</strong>s syndromesd’abus et <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> cocaïne s’accompagne doncd’un risque accru <strong>de</strong> troubles psychiatriques, notamment <strong>de</strong>70


Posterspassage à l’acte par levée d’inhibition. Des étu<strong>de</strong>s mettenten évi<strong>de</strong>nce une association entre la dépendance à lacocaïne et le suici<strong>de</strong>, et estiment la prévalence <strong>de</strong> la consommation<strong>de</strong> cocaïne les jours précé<strong>de</strong>nts le suici<strong>de</strong> entre 9,4et 20 % chez ces sujets.Devant l’importance du nombre <strong>de</strong> passages à l’acte sousproduit, une synthèse <strong>de</strong>s données disponibles a été effectuéafin d’établir les liens <strong>de</strong> causalité ou d’imputabilité entre laprise <strong>de</strong> cocaïne et l’apparition <strong>de</strong> conduites suicidaires.Une revue <strong>de</strong> littérature a alors été effectuée. Nous avonssélectionné les articles scientifiques <strong>de</strong> langue anglaise etfrançaise publiés entre 1975 et 2011 en consultant les bases<strong>de</strong> données Medline, Embase, et Google Scholar. Les motsutilisés seuls ou en association sont les suivants : cocaine,<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nce, et suici<strong>de</strong>.Le passage à l’acte peut être présent à toutes les étapes ducycle addictif lié à la cocaïne. Une prise en charge intégréeen milieu hospitalier, associant, la prise en charge du troublepsychiatrique et la prise en charge du trouble addictologiqueest préconisée.PO 162LE SUICIDE DANS LA VILLE DE BAMAKO, MALIT. DIALLO (1), H. HAMI (2), A. MAÏGA (1), A. MOKHTARI (2),R. SOULAYMANI-BENCHEIKH (3), A. SOULAYMANI (2)(1) Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, <strong>de</strong> pharmacie et d’odonto-stomatologie,BAMAKO, MALI(2) Laboratoire <strong>de</strong> génétique et biométrie, Faculté <strong>de</strong>s sciences,Université Ibn Tofail, KENITRA, MAROC(3) Centre Anti-poison et <strong>de</strong> pharmacovigilance du Maroc,RABAT, MAROCIntroduction : Le suici<strong>de</strong> longtemps considéré comme unepratique occi<strong>de</strong>ntale commence à prendre <strong>de</strong> l’ampleur auMali. L’objectif <strong>de</strong> la présente étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> déterminer le profil<strong>de</strong>s personnes qui se sont suicidées par ingestion volontaire<strong>de</strong> produits toxiques dans la ville <strong>de</strong> Bamako, capitale du Mali.Métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>enregistrés dans <strong>de</strong>ux Centres Hospitalo-Universitaires(CHU) et six Centres <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Référence (CSRéf) dansla ville <strong>de</strong> Bamako en 2000-2010.Résultats : Durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, 21 cas <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>dans une cohorte <strong>de</strong> 641 cas d’intoxications volontaires ontété enregistrés. Les victimes sont souvent <strong>de</strong>s adolescentset <strong>de</strong>s jeunes adultes dont l’âge moyen est <strong>de</strong> 25 ans. Le sexratio(F/H) est <strong>de</strong> 2,5. D’après les données analysées, lamajorité <strong>de</strong>s suicidés, soit 81 % sont célibataires. Les produitsle plus souvent mis en cause sont les médicaments(57 %), suivis <strong>de</strong>s produits industriels et caustiques (9,5 %).Le tableau clinique était dominé par <strong>de</strong>s troubles hépatodigestifs(vomissements), cardio-vasculaires (arrêt cardiaque),respiratoires (dyspnée), neurologiques (agitation) etneurovégétatifs (troubles <strong>de</strong> la conscience). Le traitementétait évacuateur et symptomatique.Conclusion : Les cas <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> enregistrés chez les adolescentset les jeunes adultes pourraient être remédiés par l’instaurationd’un moyen <strong>de</strong> dialogue familial et d’un système <strong>de</strong>socialisation renforcé.PO 163VULNÉRABILITÉS NEUROCOGNITIVES COMMUNESDES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES À RISQUEDE CONDUITES SUICIDAIRES OU HOMICIDAIRESS. RICHARD-DEVANTOY (1), O. MANUEL (2), A. DUMAIS (3),G. TURECKI (1), F. JOLLANT (1)(1) McGill University, Department of Psychiatry & Douglas MentalHealth University Institute, MONTRÉAL, CANADA(2) Secteur 1 <strong>de</strong> Psychiatrie Adultes, Centre Hospitalier Spécialisé<strong>de</strong> la Sarthe, ALLONNES, FRANCE(3) Université <strong>de</strong> Montréal, Département <strong>de</strong> psychiatrie, Centre<strong>de</strong> Recherche <strong>de</strong> l’Institut Pinel, MONTRÉAL, CANADAIntroduction : Les résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s antérieures suggèrentque les personnes atteintes <strong>de</strong> schizophrénie sont plus à risque<strong>de</strong> commettre <strong>de</strong>s actes suicidaires et homicidaires que cellesin<strong>de</strong>mnes d’une telle maladie. Certains facteurs neurocognitifsont été décrits comme <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> vulnérabilité à chaquetype d’acte. L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> réaliser une revue systématique<strong>de</strong> la littérature afin d’i<strong>de</strong>ntifier les déficits neurocognitifscommuns entre conduites suicidaires et conduites homicidaireschez les personnes souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.Métho<strong>de</strong> : La recherche bibliographique <strong>de</strong>s articles en langueanglaise et française a été réalisée par MEDLINE etEMBASE jusqu’à août 2012 inclusivement. Les mots MedicalSubject Heading (Mesh) « schizophrenia » et « psychoticdisor<strong>de</strong>rs » ont été combinés aux mots [Mesh] « violence »,« homici<strong>de</strong> », et « suici<strong>de</strong> » puis aux mots Mesh explorant lavulnérabilité neurocognitive.Résultats : Sur 1 760 étu<strong>de</strong>s, cette revue systématique <strong>de</strong> lalittérature a permis <strong>de</strong> retenir 16 étu<strong>de</strong>s d’imagerie cérébraleet 15 <strong>de</strong> neuropsychologie explorant la vulnérabilité neurocognitiveaux conduites suicidaires ou homicidaires dans la schizophrénie.Des dysfonctionnements <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong>contrôle et <strong>de</strong> régulation cognitifs (inhibition cognitive, flexibilitémentale), <strong>de</strong>s altérations du cortex dorsolatéral préfrontalet une augmentation du volume <strong>de</strong> l’amygdale droite caractérisaientles patients schizophrènes avec versus sans antécé<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> conduites suicidaires ou homicidaires. Un plus grandvolume <strong>de</strong> substance grise du cortex orbito-frontal gauche et<strong>de</strong> la substance blanche <strong>de</strong>s cortex orbito-frontaux bilatérauxétaient associées à l’agressivité chez les patients héboïdophrènes.Il est à noter que le cortex orbitofrontal a été impliquédans la vulnérabilité suicidaire chez <strong>de</strong>s patients dépressifs.Conclusion : Les patients schizophrènes à risque <strong>de</strong> conduitessuicidaires ou homicidaires ont en commun un/<strong>de</strong>s dysfonctionnements<strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> réponse émotionnelle, <strong>de</strong>régulation <strong>de</strong> cette réponse et d’inhibition cognitive. Desexplorations complémentaires sont donc nécessaires pourcomprendre les voies communes et les facteurs spécifiques,tant cognitifs qu’environnementaux, conduisant au suici<strong>de</strong> ouà l’homici<strong>de</strong> chez les personnes souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.PO 164GESTION D’UNE MENACE SUICIDAIRE CHEZ LESPATIENTS ADULTES ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIEJ. VANDEVOORDE (1), P. LE BORGNE (2), J.H. BOULEAU (2)(1) Université Paris Ouest La Défense, NANTERRE, FRANCE(2) Hôpital René Dubos, PONTOISE, FRANCE71


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleLes auteurs proposent une série <strong>de</strong> techniques visant à gérerune menace suicidaire chez les patients adultes atteints <strong>de</strong>schizophrénie. Issu d’une synthèse <strong>de</strong> la littérature, le premiervolet <strong>de</strong> la présentation évoque en dix étapes le protocoleclassique <strong>de</strong> gestion d’une crise suicidaire : mise enconfiance, évaluation <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong> la crise, i<strong>de</strong>ntification<strong>de</strong> la genèse suicidaire, gestion <strong>de</strong>s émotions, rupture <strong>de</strong> lasensation d’isolement, formulation <strong>de</strong> la crise, rupture <strong>de</strong> lafixation attentionnelle sur le suici<strong>de</strong>, suggestion d’un pland’action, évocation <strong>de</strong>s stratégies anti-suicidaires immédiates,évocation du dispositif thérapeutique. Le second volet <strong>de</strong>la présentation propose une adaptation <strong>de</strong> cette démarcheaux patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie en se centrant surcinq axes majeurs : gestion d’une injonction suicidaire parhallucination auditive, gestion d’une interprétation erronée dumon<strong>de</strong>, gestion <strong>de</strong>s pensées pessimistes, gestion d’un état<strong>de</strong> confusion émotionnelle, gestion <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> tension corporelle.Des recherches scientifiques sont nécessaires pourvali<strong>de</strong>r l’efficacité <strong>de</strong> ces techniques.PO 165LES TENTATIVES DE SUICIDE :ÉTUDE DES CARACTÉRISTIQUESÉPIDÉMIOLOGIES ET CLINIQUESJ. SEHLI, L. ZARROUK, B. BEN MOHAMED, H. SLAMA,M. NASRHôpital Tahar Sfar Mahdia, MAHDIA, TUNISIEIntroduction : Le suici<strong>de</strong> <strong>de</strong>meure une préoccupationmajeure <strong>de</strong> santé publique. Il constitue en Tunisie commedans les pays occi<strong>de</strong>ntaux une <strong>de</strong>s causes les plus fréquentes<strong>de</strong> mortalité <strong>de</strong> l’adulte jeune.Objectifs : Les objectifs <strong>de</strong> ce travail étaient <strong>de</strong> décrire lescaractéristiques épidémiologiques et cliniques <strong>de</strong>s suicidants,d’évaluer la crise suicidaire et d’i<strong>de</strong>ntifier les facteursinfluençant la décision <strong>de</strong> recours à l’hospitalisation <strong>de</strong>s tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong>.Méthodologie : C’est une étu<strong>de</strong> transversale réalisée durant6 mois, allant <strong>de</strong> janvier jusqu’au fin juin 2009, sur les suicidantsen consultation aux urgences médicales du CHUMahdia ou examinés sur réquisition en vue d’une hospitalisationd’office.Résultats : Quatre-vingt dix tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> (TS) ont étérépertoriées. L’âge moyen <strong>de</strong>s consultants était <strong>de</strong> 26 ans.La prédominance féminine était nette avec environ 3 femmespour 1 homme. 76 % <strong>de</strong>s consultants étaient célibataires.Des antécé<strong>de</strong>nts familiaux psychiatriques ont été notés chez19,5 % <strong>de</strong>s patients parmi lesquels les antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> TSétaient toujours présents. 36,4 % <strong>de</strong>s patients avaient <strong>de</strong>santécé<strong>de</strong>nts psychiatriques personnels parmi lesquels lesantécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> TS étaient présents dans 71 % <strong>de</strong>s cas. Dans68,8 % <strong>de</strong>s cas, le regret et/ou la critique étaient les attitu<strong>de</strong>sadoptées. Les diagnostics psychiatriques syndromiquesretenus étaient par ordre <strong>de</strong> fréquence décroissant une TSréactionnelle (60 %), un syndrome anxieux (16,5 %), un syndromedépressif (16,5 %) et un syndrome délirant (4,8 %).L’intoxication était le procédé suicidaire le plus fréquemmentretrouvé (93,4 %). La décision d’orientation à la consultation<strong>de</strong> psychiatrie a concerné 56 % <strong>de</strong>s suicidants. 15 % <strong>de</strong>s suicidantsont nécessité une hospitalisation en service <strong>de</strong> psychiatrie.Conclusion : Les conduites suicidaires sont un phénomènemultifactoriel. L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s différentes caractéristiquesépidémiologiques ainsi que psychopathologiques <strong>de</strong>s suicidantsjoue un rôle dans la compréhension et dans la prévention<strong>de</strong> ce phénomène.PO 166FACTEURS ASSOCIÉS AUX TENTATIVESDE SUICIDE DANS LE TROUBLE DÉPRESSIFRÉCURRENTO. BRAHAM, M. CHHOUMI, R. HASSINE, N. KERKENI,A. MECHRIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Le trouble dépressif récurrent, représente unepathologie mentale à risque élevé <strong>de</strong> conduites suicidaires.L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s facteurs qui sont associés à ces conduitespermettra une meilleure compréhension <strong>de</strong>s mécanismessuicidaires et une élaboration <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> préventionappropriés.L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> déterminer les facteurs associésaux tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> dans un groupe <strong>de</strong> patientsatteints d’un trouble dépressif récurrent.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive et analytique,ayant recruté 124 patients suivis pour un troubledépressif récurrent en rémission partielle ou complète selonles critères diagnostique DSM IV. Les données sociodémographiques,anamnestiques, cliniques et évolutives ont étérecueillies à partir <strong>de</strong>s dossiers médicaux et complétées par<strong>de</strong>s entretiens cliniques. Les données relatives aux tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> ont été relevées sur une fiche pré établie. Les tempéramentsaffectifs ont été évalués à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la versionarabe du TEMPS-A.Résultats : Le nombre <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> était négativementcorrélé avec l’âge au moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> (r = – 0,19 ;p = 0,003) et l’âge au premier épiso<strong>de</strong> dépressif (r = – 0,24 ;p = 0,007) et positivement corrélé avec le nombre <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>sdépressifs (r = 0,45 ; p < 0,001) et d’hospitalisationsantérieures (r = 0,57 ; p < 0,001).Par ailleurs, le nombre <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> était plusélevé chez les patients consommateurs du cannabis(p < 0,001), en présence d’antécé<strong>de</strong>nts familiaux psychiatriques(p = 0,009) et en cas <strong>de</strong> début précoce (avant 25 ans)du trouble dépressif (p = 0,001).De même, le nombre <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> était plus élevéchez les patients ayant un <strong>de</strong>rnier épiso<strong>de</strong> dépressif sévère(p < 0,001), avec <strong>de</strong>s caractéristiques psychotiques(p < 0,01) ou mélancoliques (p < 0,001).Enfin, le nombre <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> était corrélé avecles scores <strong>de</strong>s tempéraments cyclothymique (r = 0,38 ;p < 0,001) et irritable (r = 0,24 ; p = 0,01).Conclusion : Les facteurs associés au risque suicidaire révéléschez les patients atteints d’un trouble dépressif récurrentétaient : l’âge précoce <strong>de</strong> début, la sévérité et le nombre <strong>de</strong>sépiso<strong>de</strong>s dépressifs, la présence d’un tempérament72


Posterscyclothymique ou irritable et d’antécé<strong>de</strong>nts familiaux psychiatriques.PO 167LES FACTEURS PRÉDICTIFS DE RÉCIDIVESUICIDAIREN. ESSID, L. ZARROUK, H. BEN AICHA, I. MARRAG,M. HADJ AMMAR, K. HAJJI, M. NASRHôpital Tahar Sfar Mahdia, MAHDIA, TUNISIEIntroduction : Le taux <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> (TS) sur la vieentière et en population générale est estimé à 4,5 %. Parailleurs, la TS est l’un <strong>de</strong>s principaux facteurs <strong>de</strong> risque pourun nouveau geste suicidaire. Toutefois, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s facteurscorrélés à la récidive suicidaire constitue encore <strong>de</strong> nos jours,un domaine d’une gran<strong>de</strong> complexité qui mérite plus d’attention.Ce travail a pour objectif d’i<strong>de</strong>ntifier les facteurs influençantla récidive suicidaire.Patients et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale, réaliséedurant 12 mois pendant l’année 2009 au service <strong>de</strong>surgences <strong>de</strong> l’hôpital universitaire <strong>de</strong> Mahdia. Les informationsont été recueillies à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaire préétablicomportant 25 items.Résultats : Durant la pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong> 20 TS récidivantes ontété répertoriées, soit une prévalence <strong>de</strong> 22,2 % du total <strong>de</strong>sTS. Les caractéristiques générales <strong>de</strong> ces suicidants récidivantsétaient une moyenne d’âge <strong>de</strong> 27 ans, un sex-ratio <strong>de</strong>0,5, un niveau d’instruction secondaire (55 %), un statut marital<strong>de</strong> célibataire (70 %) et une absence d’activité professionnelle(36,7 %). Les antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques familiaux etpersonnels <strong>de</strong>s TS ont été notés chez 60 % <strong>de</strong>s récidivants.Sur le plan clinique, ces TS récidivantes se déroulaient dansla suite d’un facteur déclenchant (90 %) et était <strong>de</strong> type intoxicationmédicamenteuse (55 %). Des facteurs d’ordre sociodémographique(sexe féminin, tranche d’âge 18-24 ans, etstatut professionnel d’ouvrier) ; anamnestique (existenced’antécé<strong>de</strong>nts familiaux et personnel <strong>de</strong> tentative <strong>de</strong>suici<strong>de</strong>) ; contextuel (présence d’un facteur déclenchant,accompagnement par une personne autre que l’entourageet provenance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un mé<strong>de</strong>cin) et clinique(association d’un syndrome délirant à un syndrome dissociatif)étaient impliqués dans la récidive suicidaire.Conclusion : Le suici<strong>de</strong> constitue encore un enjeu et un défipour la psychiatrie et sa prévention doit être une priorité enmatière <strong>de</strong> programme national <strong>de</strong> santé mentale.PO 168TENTATIVE DE SUICIDE EN INSTITUTIONPSYCHIATRIQUER. HAOUA, R. JOMLI, S. ARFAOUI, A. LABBÈNE,A. BEN HOUIDI, W. LASSOUED, F. NACEFService <strong>de</strong> Psychiatrie A. Hôpital Razi la Manouba, TUNIS,TUNISIELe suici<strong>de</strong> est un problème <strong>de</strong> santé publique touchant enparticulier la population psychiatrique. L’établissement psychiatriqueest en soi un milieu à haut risque suicidaire : 5 %<strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s constitués sont réalisés au cours d’une hospitalisation.Si les facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> sont connus etefficients au cours <strong>de</strong>s crises suicidaires, ils ne le sont paschez les patients suivis <strong>de</strong> longue date.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> décrire les profils cliniques <strong>de</strong>spatients suicidants en structure hospitalière et d’i<strong>de</strong>ntifier lesfacteurs <strong>de</strong> risque afin d’éviter ce phénomène rare et imprévisible.Nous avons effectué une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptive surune pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 ans allant d’octobre 2006 à octobre 2012,portant sur les dossiers <strong>de</strong>s patients hospitalisés au service<strong>de</strong> psychiatrie « A » <strong>de</strong> l’hôpital Razi <strong>de</strong> Tunis et ayant présentéune tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> (TS) au cours <strong>de</strong> leur hospitalisation.Nous avons retrouvé 5 patients suicidants dans notre service.Les diagnostics étaient les suivants : schizophrénieparanoï<strong>de</strong> (2 cas), trouble schizo-affectif (2 cas) et un cas <strong>de</strong>premier épiso<strong>de</strong> psychotique. L’âge moyen <strong>de</strong>s TS était32 ans. Le moyen utilisé était violent chez tous les patients.La TS était grave chez un patient ayant séjourné en réanimation.Les antécé<strong>de</strong>nts personnels <strong>de</strong> TS et les conduitesaddictives ont été retrouvés chez quatre patients. Deuxpatients présentaient une symptomatologie dépressive aumoment <strong>de</strong>s TS. Nous avons noté une évolution chronique<strong>de</strong>s troubles (durée moyenne = 8 ans) et <strong>de</strong>s hospitalisationsrapprochées sur une courte pério<strong>de</strong> chez quatre patients.Tous les patients ont cumulé <strong>de</strong>s hospitalisations fréquentes(nombre moyen = 11 fois) et <strong>de</strong> courtes durées (duréemoyenne = 13 jours). Les TS ont survenu la première annéesuivant l’annonce du diagnostic chez trois patients (datemoyenne = 5,3 mois). La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vulnérabilité moyenne<strong>de</strong> survenue <strong>de</strong>s TS se situe aux <strong>de</strong>ux premières semainesd’hospitalisation. Ces résultats sont conformes aux données<strong>de</strong> la littérature.Malgré le repérage <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque, le passage à l’actesuicidaire existe et reste traumatique pour les équipes soignantespar son caractère imprévisible. Il témoigne <strong>de</strong> latoute puissance <strong>de</strong> la maladie du patient et renvoie aux limitesdu soin.PO 169SUICIDE ET SCHIZOPHRÉNIES. CHARFI, L. CHENNOUFI, H. BOUJEMLA,M. HADJ SELEM, A. MAAMRI, W. CHERIF, M. CHEOURHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie représententun groupe particulièrement exposé au risque <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>.Bleuler considérait déjà la suicidalité comme « le symptômeschizophrénique le plus sérieux ». En effet, le suici<strong>de</strong>concerne 9 à 13 % <strong>de</strong>s sujets atteints <strong>de</strong> schizophrénie, cequi constitue la première cause <strong>de</strong> mort prématurée danscette population.Objectifs : Les objectifs <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> étaient <strong>de</strong> caractériserles tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> dans une population <strong>de</strong> patients tunisiensatteints <strong>de</strong> schizophrénie et d’étudier les différentesvariables associées.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Nous avons recruté un échantillon <strong>de</strong>patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie selon les critères du DSM-IVR suivis dans le service <strong>de</strong> psychiatrie « E » à l’hôpital Razi,73


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalela Manouba (Tunis) et i<strong>de</strong>ntifié les facteurs <strong>de</strong> risque sociodémographiques,cliniques et thérapeutiques associés aurisque <strong>de</strong> passage à l’acte suicidaire chez ces sujets.Résultats : C’est au cours <strong>de</strong>s phases précoces <strong>de</strong> la maladie,en particulier durant la première année qui suit le diagnostic,que les patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie sont plusvulnérables et se suici<strong>de</strong>nt le plus souvent. Le suici<strong>de</strong> survientplus volontiers au cours <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s aigus <strong>de</strong> la maladieou <strong>de</strong>s phases <strong>de</strong> dépression. D’autres facteurs <strong>de</strong> risquesemblent jouer un rôle important dans le risque <strong>de</strong> passageà l’acte tels que le sexe, l’âge, le niveau éducationnel, lesantécé<strong>de</strong>nts familiaux, le type <strong>de</strong> schizophrénie, les comorbiditésaddictives, etc.Les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie ont volontiers recoursà <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s violentes, fortement létales.Les résultats <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> sont actuellement en cours d’élaboration.Conclusion : La prévention <strong>de</strong>s conduites suicidaires doit êtreune préoccupation permanente du psychiatre, mais également<strong>de</strong>s proches et <strong>de</strong>s différents intervenants du réseau<strong>de</strong> soins. Cette prévention passe par une analyse précise <strong>de</strong>ssituations <strong>de</strong> crises suicidaires et une meilleure connaissance<strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque généraux et spécifiques, indispensableau développement <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> prise en chargeadaptée.PO 170LES CONDUITES SUICIDAIRES EN MILIEU MILITAIREM.A. LAFFINTI (1), M. CHAACHOUI (2), A. BENALI (1),F. OUERIGLI NABIH (1), M. TOUHAMI (1), L. ABELKASSEM (1)(1) Hôpital militaire Avicenne, MARRAKECH, MAROC(2) Hôpital my Ismail, MEKNES, MAROCIntroduction : Une conduite suicidaire peut se définir commele projet <strong>de</strong> se donner la mort, quel que soit, le <strong>de</strong>gré d’ébauchedu geste, le <strong>de</strong>gré d’intentionnalité.Les représentations collectives restent caractérisées par lapersistance obstinée du tabou social.En milieu militaire, la conduite suicidaire mobilise l’angoisseet l’agressivité du groupe et suscite l’incompréhension ducomman<strong>de</strong>ment.Objectifs : Évaluer la fréquence du suici<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, chez <strong>de</strong>s patients militaires hospitalisés dans leservice <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Avicenne <strong>de</strong> Marrakech(Maroc). Analyser ces conduites et déterminer leur cadrenosologique.Matériels et Métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, surdossiers <strong>de</strong> patients hospitalisés au service <strong>de</strong> psychiatriedurant la pério<strong>de</strong> s’étalant entre juin 2009 et mars 2011.37 patients ont été recensés.Résultats : La fréquence <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> était <strong>de</strong>2,17 %. L’âge moyen était <strong>de</strong> 35,2 %. 5 cas <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> ontété enregistrés, dont 4 par pendaison et 1 par overdose. Larécidive était observée chez 3 patients. Chez 40,5 % <strong>de</strong>s cas,le geste suicidaire était le motif <strong>de</strong> rencontre avec la psychiatrie.Un trouble dépressif était retrouvé dans 75,67 % <strong>de</strong>s cas,souvent comorbi<strong>de</strong> à un autre trouble psychopathologique.Le pourcentage <strong>de</strong>s troubles anxieux était <strong>de</strong> 29,72 %, dontl’ESPT chez 3 patients, soit 8,1 %. Le même pourcentagepour le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie. Les troubles <strong>de</strong> l’adaptationreprésentaient 13 %. 2 cas <strong>de</strong> toxicomanie et 1 cas <strong>de</strong>trouble bipolaire, soit 5,4 % et 2,7 % respectivement. Un trouble<strong>de</strong> la personnalité associé, était porté chez 15 patients,soit 40,54 %.Conclusion : L’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s conduites suicidaires en milieumilitaire reste inférieure à celle rencontrée dans la populationgénérale. Dans notre série, cette inci<strong>de</strong>nce était encore plusbasse comparativement à d’autres armées. Cependant, ceschiffres restent sous-estimés : plusieurs conduites suicidairessont dissimulées par les patients. De plus, notre étu<strong>de</strong>ne concernait que les militaires rattachés à l’hôpital <strong>de</strong> Marrakech.Une étu<strong>de</strong> englobant les différents hôpitaux militaires,impliquant également, les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s unités et s’étalantsur une durée plus longue <strong>de</strong>meure nécessaire.PO 171GESTION DE LA SUICIDALITÉ EN MÉDECINEGÉNÉRALED. BELGHAZI, L. BRICHA, D. MOUSSAOUICentre Psychiatrique Universitaire Ibn Rochd, CASABLANCA,MAROCContexte et objectif : Alors que les médias font écho tous lesjours d’actes suicidaires, le suici<strong>de</strong> est un sujet encore tabouau Maroc. Il n’existe à ce jour aucun registre national dédiéau recensement <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> et aucune politique nationale<strong>de</strong> prévention du suici<strong>de</strong>. Sachant que la mé<strong>de</strong>cinegénérale constitue le premier front pour le diagnostic et la préventiondu suici<strong>de</strong>, cette étu<strong>de</strong> vise à évaluer si les mé<strong>de</strong>cinsgénéralistes sont confrontés à cette problématique, leurconduite diagnostique et thérapeutique ainsi que leurs difficultéset leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en formation.Métho<strong>de</strong> : C’est une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive qualitative menéeauprès <strong>de</strong> 50 mé<strong>de</strong>cins généralistes <strong>de</strong> toutes les régions duMaroc.Résultats : Profil <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins : L’étu<strong>de</strong> a concerné50 mé<strong>de</strong>cins qui travaillent pour la majorité dans <strong>de</strong>s centres<strong>de</strong> santé du secteur public <strong>de</strong> toutes les régions du Maroc.58 % étaient <strong>de</strong>s femmes et 42 % <strong>de</strong>s hommes. L’âge moyen<strong>de</strong>s praticiens était <strong>de</strong> 34,2 ans. Le nombre moyen d’annéesd’exercice était <strong>de</strong> 6,2.Suicidalité <strong>de</strong>s patients : Chaque mois un mé<strong>de</strong>cin généralistevoit en moyenne 20,38 patients dépressifs. En un mois<strong>de</strong> consultation, chaque mé<strong>de</strong>cin a reçu une moyenne1,4 patients qui avaient <strong>de</strong>s idées suicidaires et 0,45 patientsqui ont fait une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>. 15 % <strong>de</strong>s praticiens ontpris connaissance du suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong> leurs patients.Conduite à tenir : Seuls 32 % <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins recherchent systématiquementsi leurs patients dépressifs sont suicidaires.Aucun mé<strong>de</strong>cin n’utilise <strong>de</strong> test spécifique ou d’échelle pourévaluer la dépression et le risque suicidaire. 14 % <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cinsprescrivent <strong>de</strong>s médicaments antidépresseurs <strong>de</strong>vantun patient suicidaire, 93 % réfèrent le patient à un psychiatreet 5 % informent les autorités. Seuls 8 % <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins ontreçu une formation pour dépister les patients suicidaires et94 % d’entre eux expriment le besoin <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> miseà jour <strong>de</strong> leurs connaissances.74


PostersConclusion : Cette étu<strong>de</strong> met en exergue la fréquence <strong>de</strong>spatients suicidaires qui consultent en mé<strong>de</strong>cine générale etles difficultés que les mé<strong>de</strong>cins généralistes rencontrent enmatière <strong>de</strong> prise en charge et <strong>de</strong> formation.PO 172COMMENT LA PSYCHIATRIE S’EST FAITSUBTILISER LE SUICIDE PAR L’APPROCHESOCIOLOGIQUEP. BRODIERCHU Strasbourg, STRASBOURG, FRANCEEn 2006, au Technocentre <strong>de</strong> Renault-Guyancourt, un ingénieurse jette dans une verrière sous les yeux <strong>de</strong> ses collègues.Le phénomène du « Suici<strong>de</strong> au Travail » fait irruptionsur la scène médiatique et ouvre un débat national. Il <strong>de</strong>vientle symbole d’une souffrance au travail <strong>de</strong>puis longtempsdécriée. De nombreux porte-drapeaux s’accaparent alors dusujet pour confirmer et asseoir un discours idéologique bienloin <strong>de</strong>s préoccupations médicales. La psychiatrie est évincéedu débat alors qu’elle aurait pu profiter <strong>de</strong> cet engouementpour avancer <strong>de</strong>s propositions thérapeutiques responsables.Il s’ensuit une campagne nationale <strong>de</strong> prévention dustress en entreprise visant à apaiser la vox populi. Le termepsychosocial était né, le suici<strong>de</strong> passait à la trappe. Pourtant,son épidémiologie est sans équivoque : 90 % <strong>de</strong>s suicidésont un trouble psychiatrique au moment du passage à l’acte.Néanmoins, le prisme sociologique reste prééminent dans lalecture du suici<strong>de</strong>. Il est considéré comme le symptôme d’unesociété en malaise. La « Souffrance au Travail » <strong>de</strong> Dejourset « Le Suici<strong>de</strong> » <strong>de</strong> Durkheim ont creusé un sillon sociologiqueautour du suici<strong>de</strong> au lieu d’y instituer un cordon sanitaire.Inscrite dans cette idéologie, la France fortement suicidaireest le seul pays au mon<strong>de</strong> ayant fait du suici<strong>de</strong> unacci<strong>de</strong>nt du travail. Cette tendance a <strong>de</strong> nouveau affleuré lors<strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s <strong>de</strong> collégiens qui a débouché surla mobilisation contre le harcèlement scolaire ou <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>ssur les voies ferrées du week-end <strong>de</strong> la pentecôte, ouvrantla possibilité <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong>s grillages. En se focalisant essentiellementsur le « pourquoi » a été éludé le « comment » éviterles suici<strong>de</strong>s. L’OMS préconise à cet égard <strong>de</strong>ux axes prioritairesayant déjà faits leurs preuves dans <strong>de</strong> nombreuxpays : le dépistage et l’accès aux soins. En France, cette préventionne pourra pas faire l’économie d’une révolution culturellefondée sur la notion suivante : le suici<strong>de</strong> est avant toutl’ultime aboutissement <strong>de</strong> la dépression ou <strong>de</strong> pathologiespsychiatriques, non prises en charges. Psychiatriser le suici<strong>de</strong>n’est pas se dérober sur la question sociale et politiquec’est retrouver une fierté à soigner les troubles mentaux pourasseoir leur déstigmatisation.PO 173ANTÉCÉDENTS DE VIOLENCES SUBIESCHEZ LES PATIENTES HOSPITALISÉESPOUR TENTATIVE DE SUICIDEI. JALLOULI (1), L. CHENNOUFI (2), S. ELLINI (2),W. CHERIF (2), M. CHEOUR (2)(1) Hôpital Razi, ARIANA, TUNISIE(2) Hôpital Razi, Manouba, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> sont très fréquenteschez les femmes. Elles sont souvent en rapport avec différentstypes <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> risque suicidaire.Parmi ces facteurs <strong>de</strong> risque, on cite les événements <strong>de</strong> labiographie passée à type <strong>de</strong> violences et <strong>de</strong> maltraitancessubies.Il est donc intéressant <strong>de</strong> voir comment retentit cette violencesur la survenue ultérieure <strong>de</strong> conduites suicidaires chez <strong>de</strong>spatientes hospitalisées en psychiatrie dans le cadre d’unetentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>.Objectif : Estimer la prévalence <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> violencesdomestiques subies dans une population hospitalière <strong>de</strong>patientes admises pour tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> et décrire lescaractéristiques socio-démographiques et cliniques <strong>de</strong> cespatientes.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective portant surles patientes admises pour la première fois dans le service<strong>de</strong> psychiatrie « E » <strong>de</strong> l’hôpital Razi, la Manouba <strong>de</strong> novembre2010 à octobre 2012 pour tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>.Résultats : La majorité <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> étaient médicamenteuses.Près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> nos patientes étaient célibataires.Les patientes vivantes en couple avaient une dynamiquefamiliale très perturbée dans un tiers <strong>de</strong>s cas. La notion<strong>de</strong> violence domestique subie a été notée chez une proportionimportante <strong>de</strong>s patientes. Tous les types d’agressionsont été rapportés. Les agressions physiques étaient largementdécrites chez nos patientes.Conclusion : La violence subie est un facteur <strong>de</strong> vulnérabilitéimportant <strong>de</strong>s conduites suicidaires. Elle joue un rôle importantdans le passage à l’acte suicidaire. La reconnaissanceet la prise en charge <strong>de</strong>s femmes victimes <strong>de</strong> violences estdonc primordiale pour la prévention <strong>de</strong> la morbidité et <strong>de</strong> lamortalité suicidaire.PO 174LE SUICIDE EN MILIEU PSYCHIATRIQUE :« L’ENFERMEMENT » PRÉVIENT-IL LE PASSAGEÀ L’ACTE ?Z. ENNACIRI, H. ERRADI, I. ADALI, F. MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale CHU Mohamed VIUniversité Cadi Ayad, MARRAKECH, MAROCIntroduction : « Il n’y a qu’un problème philosophique vraimentsérieux : c’est le suici<strong>de</strong>. Juger que la vie vaut ou nevaut pas d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale<strong>de</strong> la philosophie. » Sisyphe. Le suici<strong>de</strong> est un événementcomplexe qui résulte <strong>de</strong> circonstances existentiellesmultiples que la psychopathologie ne saurait circonscrire.Alors qu’un décès survenant à l’issue d’une maladie physiqueest généralement perçu comme inévitable, le suici<strong>de</strong> lorsd’une hospitalisation est souvent considéré comme ayant puou dû être empêché : c’est l’acci<strong>de</strong>nt majeur en psychiatriehospitalière et sans cesse présent à l’esprit du psychiatre.Objectif du travail : Décrire les principales données épidémiologiquesdu suici<strong>de</strong> survenant durant un séjour hospitalieret discuter l’enfermement comme mesure préventive.Matériel : Revue <strong>de</strong> la littérature.75


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleDiscussion : – Le taux <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>s répertorié durant un séjourhospitalier, mesuré en nombre <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>s par nombred’admissions, est compris entre 1 à 4 suici<strong>de</strong>s pour1 000 admissions.– Les facteurs <strong>de</strong> risques connus sont peu utiles pour prédireà court terme un passage à l’acte, mais un bon nombre d’entreeux offrent <strong>de</strong>s moyens d’interventions thérapeutiques permettantun soulagement et l’élaboration <strong>de</strong> perspectivesautre que la mort pour réduire la détresse.– L’évaluation du risque <strong>de</strong> passage à l’acte doit s’inscriredans le cadre d’une relation thérapeutique ouverte et sincère– Hormis les situations cliniques suraiguës et <strong>de</strong> péril, lesmesures <strong>de</strong> contraintes (fixation ou enfermement) ne sontplus considérées appropriées pour prévenir le suici<strong>de</strong>. Ellespeuvent compromettre la thérapie par les effets néfastes surla relation thérapeutique, risquent <strong>de</strong> rendre le suici<strong>de</strong> encoreplus probable et n’ont pas démontré qu’elles en diminuaientle taux.Conclusion : Le pouvoir du mé<strong>de</strong>cin pour prévenir et éviterun suici<strong>de</strong> est faible. L’enfermement ne fournit qu’une illusionéphémère <strong>de</strong> sécurité qui confine le patient dans un isolementqui accroît sa détresse et l’éloigne <strong>de</strong> toute relation humaine.PO 175LE GESTE SUICIDAIREEN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE : ÉTUDE À PARTIRDES DONNÉES DE LA LITTÉRATUREF. HASSAN, M. BRIERE, G. FOURNIS, C. BARRE,R.C. MESU, D. DENES, J.B. GARRE, B. GOHIERUniversité d’Angers, CHU d’Angers, Département <strong>de</strong> Psychiatrie,ANGERS, FRANCEJusqu’à récemment, le suici<strong>de</strong> reste mal documenté en Afriquesub-saharienne du fait d’un manque <strong>de</strong> moyens, du faiblenombre <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> santé mentale et <strong>de</strong> l’absence<strong>de</strong> recueil systématique et fiable <strong>de</strong>s données. Notre revuebibliographique montre une transformation <strong>de</strong>s conduitessuicidaires avec <strong>de</strong>s spécificités culturelles et sociales imposant<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention originales et adaptées auxcontraintes locales.Culturellement, le suici<strong>de</strong> est une « mauvaise mort » : ilrésulte d’une atteinte au principe vital <strong>de</strong> l’individu (esprit,double) du fait d’une faute consciente ou non envers lesdieux, les ancêtres ou la communauté. Dans cette conception,le suici<strong>de</strong> samsonique permet à un individu <strong>de</strong> se donnerla mort pour se venger sous la forme d’esprit corrompu. Lesvisions culturelles du suici<strong>de</strong> sont négatives : le suicidant estcoupable ou lâche, les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>s sont cachéesvoire condamnées pénalement.Le suici<strong>de</strong> quasi inexistant, rural et marqué culturellement setransforme et s’aligne sur celui <strong>de</strong>s sociétés industrielles. Lesuicidant est jeune, urbain, à la recherche d’opportunités etisolé du réseau familial traditionnel. Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>sont dominés par la pendaison, les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> parles intoxications aux pestici<strong>de</strong>s ou médicamenteuses (psychotropesou antipaludéens).Les troubles mentaux et les facteurs psychosociaux sont <strong>de</strong>scauses majeures mais moins qu’en Occi<strong>de</strong>nt. L’infection parle VIH est un facteur <strong>de</strong> risque important. Ses conséquencessociales (stigmatisation, perte d’emploi), sur la santé et lemanque d’accès aux soins imposent une prévention spécifiquedu suici<strong>de</strong>.La prévention repose sur l’intégration <strong>de</strong> la santé mentale auxsoins primaires et sur la sensibilisation <strong>de</strong>s acteurs clés <strong>de</strong>la société civile (guérisseurs, policiers, instituteurs). Des initiativeslocales, telles que <strong>de</strong>s référents en lien avec les psychiatreshospitaliers ou <strong>de</strong>s hotlines téléphoniques, semblentprometteuses. La prévention <strong>de</strong>s moyens d’accès aux pestici<strong>de</strong>sest bien codifiée pour leur stockage, leur utilisation ouleur composition.À l’avenir, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> qualité, la validation d’outils transculturelset <strong>de</strong>s partenariats internationaux permettraientd’intégrer la spécificité du suici<strong>de</strong> en Afrique sub-saharienne.PO 176LE DEUIL DE LA LIBERTÉ EN MILIEU CARCÉRAL.LA PRÉVENTION DU SUICIDE EN MILIEU CARCÉRALD.D. TESU-ROLLIERCHSF, STE-GENEVIEVE-DES-BOIS, FRANCEDeuil <strong>de</strong> sa liberté, <strong>de</strong> sa famille, <strong>de</strong>uil <strong>de</strong>s activités habituelleset <strong>de</strong> ses proches.La prison <strong>de</strong> Fleury Mérogis, plus gran<strong>de</strong> prison d’Europetotalise 5 000 personnes privées <strong>de</strong> liberté en situation <strong>de</strong>souffrance innommable.La prison et ses quartiers spécifiques voilà un milieu très particulierou la prévention du suici<strong>de</strong> question très actuelle <strong>de</strong>santé publique d’épidémiologie et <strong>de</strong> clinique est <strong>de</strong> trèsgran<strong>de</strong> actualité.La question <strong>de</strong> la prévention sous un angle phénoménologiqueet <strong>de</strong> l’ipséité <strong>de</strong>s phénoménologues comme P. Ricœur<strong>de</strong>meura un autre axe fondamental : 120 morts par an dansles prisons françaises restent trop un chiffre trop important.La question du <strong>de</strong>uil est aussi à abor<strong>de</strong>r et il s’agit d’un <strong>de</strong>uil<strong>de</strong>s questions évoquées plus haut, mais aussi du <strong>de</strong>uil d’unproche pendant la durée <strong>de</strong> l’incarcération suivie par la mortpar suici<strong>de</strong> d’une, personne privée <strong>de</strong> liberté.PO 177PRÉVALENCE DE L’HYPOMANIE DANS LE TROUBLEDÉPRESSIF RÉCURRENTB. ONEIB, M. SABIR, A. OUANASSClinique Universitaire Psychiatrique Hôpital Arrazi CHU RabatSalé, SALÉ, MAROCLes objectifs <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, sont d’évaluer la prévalence <strong>de</strong>l’hypomanie chez <strong>de</strong>s patients présentant un trouble dépressifrécurrent et dans un <strong>de</strong>uxième temps, spécifier les caractéristiques<strong>de</strong> dépression chez les personnes considéréescomme <strong>de</strong>s bipolaires masqués et déterminer les facteursprédictifs <strong>de</strong> bipolarité chez les diagnostiqués dépressifsrécurrents.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveincluant 101 patients suivis à l’hôpital Arrazi pour troublesdépressifs récurrents (hospitalisés et consultants) durant laTroublebipolaire76


Posterspério<strong>de</strong> <strong>de</strong> février à juillet 2012. Ces patients ont été évaluéspar <strong>de</strong>ux instruments le MINI et la check-list à côté d’un questionnairedans le but d’analyser les points suivants :– Les caractéristiques sociodémographiques <strong>de</strong>s patients,– La prévalence <strong>de</strong> l’hypomanie,– Les différences cliniques <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s dépressifs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxgroupes <strong>de</strong> patients,– Les facteurs prédictifs <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> bipolarité chez lesdépressifs récurrents.Résultats : L’analyse et l’interprétation <strong>de</strong>s résultats montrentque la prévalence <strong>de</strong> l’hypomanie est à 22 % dans l’échantillon.Un âge d’apparition précoce est associé significativementau groupe <strong>de</strong>s bipolaires ainsi que certains symptômesdépressifs comme l’insomnie, ralentissement psychomoteuret sentiments <strong>de</strong> dévalorisations et <strong>de</strong> culpabilité et mauvaiseobservance thérapeutique. Ces indices détermineraient unprofil clinique et <strong>de</strong>s facteurs prédictifs <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> bipolarité.Mots clés : Bipolarité ; Check-list ; Dépression récurrente, Hypomanie.PO 178PHYSIOPATHOLOGIE DU TROUBLE BIPOLAIRE :CONTRÔLE VOLONTAIRE ET AUTOMATIQUEDES ÉMOTIONSN. DOLIGEZ, E. LAFORGUEHôpital Saint-Jacques, NANTES, FRANCELes caractéristiques physiopathologiques du trouble bipolairepourraient ai<strong>de</strong>r à établir <strong>de</strong>s marqueurs spécifiques <strong>de</strong>ce trouble encore largement sous-diagnostiqué. À toutes lesphases <strong>de</strong> la maladie, les patients bipolaires présentent unehyperréactivité émotionnelle. Celle-ci serait à la base <strong>de</strong> lavulnérabilité <strong>de</strong> ces sujets et ferait du trouble bipolaire unepathologie <strong>de</strong> la régulation émotionnelle. Le modèle neuronalétabli par Phillips se basant sur les modalités volontaires etautomatiques <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s émotions a permis <strong>de</strong> découvrirl’importance <strong>de</strong> certains dysfonctionnements structuraux etfonctionnels impliqués dans les dysrégulations émotionnelles<strong>de</strong> ces patients. Ce modèle démontre qu’à partir <strong>de</strong>s structuressous corticales limbiques (amygdale, striatum ventralet thalamus) en charge <strong>de</strong> l’expression émotionnelle, il y aun système d’évaluation <strong>de</strong> l’émotion sous-tendu par lesstructures impliquées dans le contrôle automatique (le systèmecortical préfrontal ventromédial : OFC, ACG, MdPFC)et un système <strong>de</strong> contrôle cortical sous-tendu par les structuresimpliquées dans le contrôle volontaire (le systèmedorsolatéral : DLPFC et VLPFC en particulier). Ces <strong>de</strong>ux systèmesseraient activés simultanément et se moduleraient parl’intermédiaire <strong>de</strong> l’OFC et du MdPFC. L’application <strong>de</strong> cemodèle met en évi<strong>de</strong>nce chez les patients bipolaires quel’hyperactivation <strong>de</strong>s structures sous-corticales limbiquesobservées à tous les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la maladie serait due à undéfaut <strong>de</strong> régulation automatique. Le défaut <strong>de</strong> régulationvolontaire résulterait d’une défaillance du contrôle automatiquesur lui. L’atteinte morphologique <strong>de</strong> l’OFC, vue l’importance<strong>de</strong> son rôle relais entre les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> régulation,pourrait être une explication <strong>de</strong> la défaillance du contrôleautomatique. Actuellement l’association d’une hyperactivationdu système sous cortical limbique à une hypoactivation<strong>de</strong>s structures corticales en charge du contrôle volontaire est<strong>de</strong> plus en plus considérée comme un marqueur fiable dutrouble bipolaire. À noter qu’à ce jour aucune corrélation n’aété retrouvée entre ces dysfonctionnements et les traitementspsychotropes.PO 179IMPACT DES GROUPES DE PSYCHOÉDUCATIONSUR L’INSIGHT DES PATIENTS BIPOLAIRESE. TERUEL, A. PELLETIERCentre Jean-Delay, PONTOISE, FRANCEIntroduction : De nombreuses publications montrent l’efficacité<strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> psychoéducation chez les patients bipolairessur le taux <strong>de</strong> rechute et l’adhésion au traitement. Enrevanche, peu d’auteurs ont évalué la conscience <strong>de</strong>s troubles(insight) chez les patients bipolaires, avant et après lesgroupes <strong>de</strong> psychoéducation.L’insight est un phénomène complexe et multidimensionnelqui fait référence à la notion <strong>de</strong> conscience : d’être mala<strong>de</strong>,<strong>de</strong>s différents symptômes, <strong>de</strong> nécessiter un traitement, <strong>de</strong>scauses et <strong>de</strong>s conséquences du trouble [1].L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> montrer l’impact <strong>de</strong>s groupes<strong>de</strong> psychoéducation sur l’insight <strong>de</strong> patients bipolaires.Matériel et métho<strong>de</strong>s : 25 patients bipolaires ont été recrutésentre mars 2010 et septembre 2011. Ils ont tous suivi un programme<strong>de</strong> psychoéducation sur 9 semaines, à raison d’uneséance par semaine, à l’hôpital <strong>de</strong> Pontoise (Val d’Oise). Leprogramme <strong>de</strong> psychoéducation est établi à partir du programmeBipolact <strong>de</strong> C. Henry et du Manuel <strong>de</strong> Psychoéducationpour les troubles bipolaires <strong>de</strong> F. Colom et E. Vieta.L’insight a été mesuré à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle Q8 <strong>de</strong>M.L. Bourgeois [2]. Ils ont par ailleurs bénéficié d’une série<strong>de</strong> tests ayant permis d’affiner le diagnostic <strong>de</strong> bipolarité et<strong>de</strong> personnalité (MINI et tests <strong>de</strong> personnalité).Résultats : On a obtenu les 2 scores d’insight, avant et aprèsles cours <strong>de</strong> psychoéducation, chez 17 patients. On montreune augmentation significative du score d’insight <strong>de</strong>1,2 point, <strong>de</strong> 4,941 à 6,353 (test T <strong>de</strong> Wilcoxon pour les sériesappariées). Les patients évoluent d’une conscience médiocreou intermédiaire du trouble (score 3-5) à une bonne consciencedu trouble (score 6-8).Conclusion : Il semblerait donc qu’il existe un impact significatif<strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> psychoéducation sur la conscience dutrouble mental chez les patients bipolaires.Références[1] Gay C, Margerie J-J. La conscience du trouble. L’Encéphale 2009 ;Supplément 5 : S160-S163.[2] Bourgeois ML, Koleck M, Jais E. Validation <strong>de</strong> l’échelle d’insight Q8et évaluation <strong>de</strong> la conscience <strong>de</strong> la maladie chez 121 patients hospitalisésen psychiatrie, Annales Médico-Psychologiques 2002 ;160 : 512-517.77


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 180HANDICAP PSYCHIQUE ET TROUBLE BIPOLAIREDE TYPE I, ÉTUDE DU PROFIL DE RESTRICTIONDE LA PARTICIPATION SOCIALE AVEC LA G-MAPC. PFITZENMEYER-GALLITRE (1), A. PROUTEAU (2),D. FONTANIER (1)(1) C.H Esquirol, LIMOGES, FRANCE(2) C.H Bor<strong>de</strong>aux, BORDEAUX, FRANCELe trouble bipolaire <strong>de</strong> type I est une pathologie fréquente <strong>de</strong>l’adulte jeune, puisqu’on lui reconnaît une prévalence <strong>de</strong> 1 %en population générale. C’est une pathologie sévère qui présente,en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> décompensations, <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s intercritiques riches <strong>de</strong> troubles psychiques, cognitifset somatiques qui font le lit du handicap psychique. Mêmesi l’on sait désormais que la pathologie est suffisammentsévère pour avoir une inci<strong>de</strong>nce péjorative sur le fonctionnementpsychosocial à long terme <strong>de</strong>s patients, la compréhensionfine du handicap psychique dans cette pathologie restetoutefois limitée. Pour le moment, et malgré les progrès dansl’élaboration <strong>de</strong> modèles théoriques du handicap, il n’existepas encore d’outil validé pour mesurer les restrictions <strong>de</strong> participationsociale. Afin d’approfondir la compréhension duhandicap psychique, nous avons étudié le fonctionnementglobal avec une échelle multidimensionnelle, élaborée parune équipe pluridisciplinaire, la G-MAP : Grille <strong>de</strong> Mesure <strong>de</strong>l’Activité et <strong>de</strong> la Participation.Ce travail <strong>de</strong> thèse expose les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> prospective.Il compare le profil <strong>de</strong> restriction <strong>de</strong> participationsociale entre les cohortes <strong>de</strong> 30 patients bipolaires et <strong>de</strong>30 patients témoins sains.Au terme <strong>de</strong> cette analyse, la mesure <strong>de</strong>s restrictions <strong>de</strong> participationsociale ne semble pas être adaptée à cette population,dont le handicap psychique paraît plus subjectif quefactuel. La souffrance <strong>de</strong>s patients paraît tenir davantage auxreprésentations <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong> son rôle dans la société. Elle estindissociable, dans son évaluation, <strong>de</strong> la prise en compte <strong>de</strong>sdimensions émotionnelles et affectives.PO 181FRÉQUENCE DE L’HYPOMANIECHEZ LES DÉPENDANTS AU CANNABISB. TEFAHI (1), M.C. MARDACI (1), F. KACHA (2)(1) EHS. A. ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE(2) EHS. Mahfoud Boucebci, ALGER, ALGÉRIEL’hypomanie est trouble bipolaire type II associé à <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>sdépressifs majeurs selon le DSM IV-TR. L’étu<strong>de</strong>NESARC (2006) a montré en population générale que les épiso<strong>de</strong>shypomaniaques sont fréquents chez les sujets présentant<strong>de</strong>s conduites addictives (10 % <strong>de</strong>s sujets dépendantsau cannabis).Le but <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer la fréquence <strong>de</strong> l’hypomaniechez 60 patients dépendants au cannabis suivis aucentre intermédiaire <strong>de</strong> soins pour toxicomanes <strong>de</strong> Annaba(Est-Algérien) durant la pério<strong>de</strong> allant du 1 er septembre 2009au 1 er septembre 2010 à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle d’hypomanieHCL-32 <strong>de</strong> Angst.Nos résultats concernent une population ayant un âge moyen<strong>de</strong> 27,5 ans, majoritairement <strong>de</strong> sexe masculin dans 98 %<strong>de</strong>s cas. Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s cas ont un âge compris entre25 et 30 ans avec 68 % <strong>de</strong>s cas qui sont inactifs et qui consommentle cannabis pendant une durée supérieure à 5 ansdans 75 % <strong>de</strong>s cas. La fréquence <strong>de</strong> l’hypomanie chez nospatients dépendants au cannabis est <strong>de</strong> 53 % <strong>de</strong>s cas correspondantà un score <strong>de</strong> > 12.Mots clés : Cannabis ; CIST ; Échelle HCL-32 <strong>de</strong> Angst ; Hypomanie.PO 182FAISABILITÉ D’UN PROGRAMME D’ÉDUCATIONTHÉRAPEUTIQUE PENDANT UN ÉPISODETHYMIQUE DU TROUBLE BIPOLAIREA. MONCHABLON, V. BOURGEOIS, G. LE VACON,M. ROTHARMEL, C. PEILLON, C. WALLACH, O. GUILLINCentre Hospitalier du Rouvray, SOTTEVILLE LES ROUEN,FRANCEContexte : La psychoéducation dans le trouble bipolaire enpério<strong>de</strong> euthymique a montré son efficacité sur l’évolution dutrouble. Néanmoins, près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s patients refusent<strong>de</strong> participer à <strong>de</strong> tel programme thérapeutique. Afin <strong>de</strong> permettreà un maximum <strong>de</strong> patients <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> cetteapproche thérapeutique une possibilité serait <strong>de</strong> réaliser lapsychoéducation à la phase aiguë du trouble, pendant letemps <strong>de</strong> l’hospitalisation. Peu d’étu<strong>de</strong> font état d’une interventionpendant un épiso<strong>de</strong> aigu <strong>de</strong> la maladie. Les limitessouvent évoquées étant la présence <strong>de</strong> symptômes, les troublescognitifs et la perturbation <strong>de</strong> l’insight pendant un épiso<strong>de</strong>aigu.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> tester la faisabilité d’unnouveau programme d’éducation thérapeutique individuel(ETI) pendant un épiso<strong>de</strong> thymique.Métho<strong>de</strong> : Un programme d’éducation thérapeutique individuelest proposé aux patients au cours d’une hospitalisationpour la prise en charge d’un épiso<strong>de</strong> thymique. Le tauxd’acceptation, le nombre <strong>de</strong> séances réalisées et ses modalités<strong>de</strong> réalisation ; la satisfaction <strong>de</strong>s patients participantsau programme sont évalués, ainsi que les connaissances etcompétences acquises.Résultats : Dix patients ont participé à l’ensemble du programme.100 % <strong>de</strong>s patients ont accepté <strong>de</strong> participer au programme,pour 84 % d’entre eux, ils ont réalisé l’ensemble <strong>de</strong>sséances et pour 91 % le programme a été réalisé en 10 joursmaximum. Ils sont majoritairement et globalement satisfaitsdu programme. Pour tester les connaissances et compétencesqui ont été acquises grâce à ce programme nous lesavons comparées à celles <strong>de</strong> 11 patients qui allaient rentrerdans un programme <strong>de</strong> psychoéducation <strong>de</strong> groupe. Cecinous a permis <strong>de</strong> vérifier un mois après la fin du programmeque les patients avaient pu acquérir <strong>de</strong>s connaissances et<strong>de</strong>s compétences malgré les troubles cognitifs présents à laphase aiguë du trouble. Les patients du groupe ETI avaient<strong>de</strong>s connaissances supérieures aux patients n’ayant pasbénéficié <strong>de</strong> psychoéducation pour ce qui est <strong>de</strong>s traitements,<strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> référent, <strong>de</strong>s stratégies utilisables78


Postersen cas <strong>de</strong> surdosage au lithium et en cas <strong>de</strong> rechute, du respect<strong>de</strong>s rythmes biologiques.Conclusion : Un programme d’éducation thérapeutique individuelest réalisable pendant un épiso<strong>de</strong> thymique.PO 183COMPRÉHENSION DU LANGAGE EN CONDITIONÉCOLOGIQUE ET TROUBLES AFFECTIFSBIPOLAIRES : UNE ÉTUDE ÉLECTROPHYSIOLOGIEM. CERMOLACCE, M. FAUGERE, J.A. MICOULAUD,C. BALZANI, R. BELZEAUX, M. MAUREL, J. NAUDIN,J. VION-DURYCHU Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCEIntroduction : En neurolinguistique, la composante électrophysiologiqueN400 est une négativité retrouvée lors <strong>de</strong>manipulations du contexte sémantique. Dans la schizophrénie,on retrouve classiquement une diminution <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong><strong>de</strong> l’effet N400, témoignant d’une altération <strong>de</strong> la diffusionautomatique au sein du réseau sémantique (paires <strong>de</strong> mots)ou <strong>de</strong> la prise en compte du contexte à un niveau plus contrôlé(phrases entières). Alors que la N400 est présentée commeun endophénotype schizophrénique potentiel, encore peu <strong>de</strong>travaux proposent <strong>de</strong> l’étudier chez <strong>de</strong>s patients dépressifs,et seulement une étu<strong>de</strong> concerne la bipolarité. Cette étu<strong>de</strong>retrouve une diminution <strong>de</strong> l’effet N400 lors <strong>de</strong> la présentationvisuelle <strong>de</strong> paires <strong>de</strong> stimuli, à un niveau cognitif automatique.Nous proposons d’étudier la N400 auprès <strong>de</strong> patients bipolairesdans un contexte linguistique plus écologique, lors <strong>de</strong>l’écoute <strong>de</strong> phrases entières.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Nous avons exploré la N400 auprès <strong>de</strong>19 patients maniaques, hypomanes ou mixtes, et <strong>de</strong>19 témoins. Le matériel présenté consiste en 120 phrasesentières congruentes, et 120 phrases incongrues. L’écouted’une phrase entière implique <strong>de</strong>s processus attentionnelsplus stratégiques et plus contrôlés que pour <strong>de</strong>s paires <strong>de</strong>mots. Les tracés ERPs obtenus sont comparés sur la base <strong>de</strong>l’amplitu<strong>de</strong>, l’aire et la latence <strong>de</strong> la N400. L’analyse statistiquerepose sur la réalisation d’ANOVA et d’analyse post-hoc <strong>de</strong>svariables décrites, complétées par une analyse non paramétrique(Mann-Whitney) <strong>de</strong> ces 3 variables en région pariétale.Résultats : Aucune différence significative n’est retrouvéeentre les participants bipolaires et les témoins, que ce soit àpartir <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l’aire ou <strong>de</strong> la latence <strong>de</strong> la N400.Discussion : De nombreux troubles cognitifs sont désormaisbien documentés dans les troubles affectifs, notamment lors<strong>de</strong> phases symptomatiques. Néanmoins, la prise en comptedu contexte sémantique en modalité auditive apparaît préservéechez <strong>de</strong>s patients bipolaires maniaques ou hypomanes.Ce résultat contredit la seule étu<strong>de</strong> décrivant la N400chez <strong>de</strong>s patients cliniquement comparables, sollicités à unniveau cognitif plus automatique. Les implications en termes<strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> diagnostic sont discutées en conclusion.PO 184TROUBLE BIPOLAIRE ET ADDICTIONI. ENNAKR, W. SOULAMI, M. KADIRI, M. SABIR, F. OMARIHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCLes troubles liés à la consommation <strong>de</strong> substances psychoactives ou troubles addictifs sont extrêmement fréquents etsont la cause d’une mortalité et d’une morbidité élevées. Ilssont à l’origine <strong>de</strong> bien plus <strong>de</strong> handicaps, <strong>de</strong> pathologies voir<strong>de</strong> décès, chaque année que <strong>de</strong> nombreux autres troublesmentaux.Les troubles <strong>de</strong> l’humeur représentent quant à eux un motiffréquent <strong>de</strong> consultation et particulièrement les troubles bipolaires.Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont rapporté la comorbidité importante entretrouble bipolaire et trouble addictif.Objectif : Prévalence <strong>de</strong>s comorbidités entre trouble bipolaireet troubles addictifs chez une population <strong>de</strong> patient suivispour trouble bipolaire I et II.Méthodologie : Les patients ont été interrogé par la versionfrançaise du questionnaire semi-structuré DIGS (diagnosticinterview for genetics studies).Résultats : En cours.Mots clés : Dépendance ; Substances psycho actives ; Troublebipolaire.PO 185INSULINO-RÉSISTANCE CHEZ DES PATIENTSBIPOLAIRES TYPE I : PRÉVALENCE ET RELATIONAVEC LE SYNDROME MÉTABOLIQUEB. AMAMOU (1), A. EZZAHER (2), D. HAJ MOUHAMED (2),A. GZARA KALLEL (1), L. BEN AMOR (1), L. GAHA (1),M.F. NAJJAR (2), W. DOUKI (2), A. MECHRI (1)(1) Service <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONAS-TIR, TUNISIE(2) Laboratoire <strong>de</strong> biochimie toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba,MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’insulino-résistance est à la base du syndromemétabolique, condition dans laquelle une personne souffred’une augmentation du poids, ainsi que <strong>de</strong> la pression artérielle,du cholestérol, <strong>de</strong>s triglycéri<strong>de</strong>s, du glucose et <strong>de</strong> l’insuline.Plusieurs auteurs ont constaté que l’insulino-résistanceet, dans certains cas, le syndrome métabolique, sont liés auxtroubles bipolaires.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> déterminer la prévalence<strong>de</strong> l’insulino-résistance et sa relation avec le syndromemétabolique chez une population <strong>de</strong> patients bipolairestype I.Métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveet analytique portant sur 120 patients (79 hommes et41 femmes, d’âge moyen : 39,4 ± 11,8 ans) ayant reçus lediagnostic <strong>de</strong> trouble bipolaire type I (DSM IV). Tous lespatients ont bénéficié d’un examen physique avec mesuredu poids, <strong>de</strong> la taille, <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> masse corporelle et <strong>de</strong> latension artérielle et d’un prélèvement sanguin pour la mesure<strong>de</strong>s paramètres métaboliques. Le syndrome métabolique(SM) a été évalué selon les critères NCEP ATP-III modifiés.L’indice <strong>de</strong> l’insulino-résistance (HOMA-IR) a été calculécomme suit : [Insulinémie à jeun (µmol/l) x glycémie(mmol/l/22,5)]. Nous avons pris comme valeur seuil d’insulino-résistance: HOMA-IR = 6.79


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleRésultats : La fréquence <strong>de</strong> l’insulino-résistance était <strong>de</strong>29,6 %. L’indice moyen <strong>de</strong> l’insulino-résistance était <strong>de</strong> était<strong>de</strong> 6,37 ± 8. Le syndrome métabolique était constaté chez26,7 % <strong>de</strong>s patients. L’insulino-résistance était plus fréquentechez les patients avec SM : 48,3 % versus 23,3 % chez lespatients sans SM (p = 0,01). De même, l’indice HOMA-IR étaitplus élevé chez les patients avec SM : 10,66 ± 11 par rapportaux patients sans SM : 4,92 ± 6,17 (p = 0,01).Conclusion : Nos résultats confirment la fréquence <strong>de</strong>l’insulino-résistance chez les patients bipolaires et son associationà la présence du SM. Ceci impose une prévention etune prise en charge du risque métabolique et cardiovasculaireau moyen d’une approche multidisciplinaire.PO 186SYNDROME MÉTABOLIQUE CHEZ DES PATIENTSBIPOLAIRES TYPE I : PRÉVALENCE ET FACTEURSASSOCIÉS DANS UNE POPULATION HOSPITALIÈRETUNISIENNEB. AMAMOU (1), A. GZARA KALLEL (1), A. EZZAHER (2),D. HAJ MOUHAMED (2), M.F. NAJJAR (2), L. BEN AMOR (1),L. GAHA (1), W. DOUKI (2), A. MECHRI (1)(1) Service <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONAS-TIR, TUNISIE(2) Laboratoire <strong>de</strong> biochimie toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba,MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Plusieurs facteurs démographiques, raciaux ousocio-économiques pourraient interférer avec les composantesdu syndrome métabolique aussi bien dans les pays développésque dans les pays en voie <strong>de</strong> développement. Desprévalences élevées du syndrome métabolique associés auxtroubles bipolaires ont été rapportées par plusieurs auteursocci<strong>de</strong>ntaux. Qu’en est-il en Tunisie ?Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> déterminer la prévalenceet les facteurs associés au syndrome métabolique chezune population <strong>de</strong> patients bipolaires type I suivis au service<strong>de</strong> psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Monastir en Tunisie.Métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveet analytique portant sur 120 patients (79 hommes et41 femmes, d’âge moyen : 39,4 ± 11,8 ans) ayant reçu le diagnostic<strong>de</strong> trouble bipolaire type I (DSM IV). La plupart <strong>de</strong>spatients (56 %) étaient en rémission. Tous les patients ontbénéficié d’un examen physique avec mesure du poids, <strong>de</strong>la taille, <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> masse corporelle et <strong>de</strong> la tension artérielleen plus d’un prélèvement sanguin pour la mesure <strong>de</strong>sparamètres métaboliques. Le syndrome métabolique (SM) aété évalué selon les critères NCEP ATP-III modifiés.Résultats : La présence <strong>de</strong> trois composantes ou plus, caractérisantle SM était constaté chez 32 patients (26,7 %). Lescomposantes les plus fréquentes étaient l’obésité, l’hypertriglycéri<strong>de</strong>mieet l’hypo HDL-cholestérolémie et les plus spécifiquesétaient l’hyperglycémie et l’hypertension artérielle.Le SM était associé aux antécé<strong>de</strong>nts familiaux médicaux(p < 0,001), au nombre d’hospitalisations antérieures(p = 0,01) et aux conduites suicidaires (p = 0,02).Conclusion : La prévalence du SM était <strong>de</strong> 26,7 % dans notreéchantillon ; elle est plus élevée que celle rapporté pour lapopulation tunisienne générale (16,3 %). Nos résultats soulignentl’intérêt d’une prise en charge adéquate du SM chezles patients bipolaires (dépistage, sensibilisation <strong>de</strong>spatients, suivi thérapeutique rapproché…).PO 187TROUBLE DYSPHORIQUE PRÉMENSTRUELET TROUBLE BIPOLAIRE : PRÉVALENCEET FACTEURS ASSOCIÉSN. CHARFI, R. JOMLI, S. ARFAOUI, R. DAMAK, F. NACEFHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM)correspond à une forme sévère du syndrome prémenstruel(SPM) avec au premier plan <strong>de</strong>s symptômes psychiatriques.Les principales caractéristiques sont une humeur dépressive,une anxiété, une labilité émotionnelle marquées, ainsiqu’une diminution <strong>de</strong> l’intérêt pour les activités, se manifestantpendant la phase lutéale et cessant dans la phase folliculairedu cycle menstruel. Certaines étu<strong>de</strong>s suggèrent unecomorbidité importante entre ce trouble et différentes pathologiespsychiatriques notamment le trouble bipolaire (TB).Objectif : Le but <strong>de</strong> notre travail est d’étudier la comorbiditéentre le TB et le TDPM en précisant la prévalence et les différentsfacteurs associés.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale réaliséeau service <strong>de</strong> psychiatrie A <strong>de</strong> l’hôpital Razi auprès d’unéchantillon <strong>de</strong> 52 femmes en âge <strong>de</strong> procréation dont le diagnostic<strong>de</strong> TB a été retenu selon les critères du DSM IV.L’évaluation <strong>de</strong>s critères du DSM IV du TDPM s’est effectuéeau moyen d’une entrevue semi-structurée. Nous avons utiliséune fiche <strong>de</strong> renseignement préétablie avec <strong>de</strong>s items surles caractéristiques sociodémographiques, anamnestiqueset cliniques <strong>de</strong>s patientes. L’analyse statistique a été faite parle logiciel SPSS.Résultats : Notre échantillon comprend 52 patientes bipolaires(51,2 % : TB I et 28,8 % TB II), âgées <strong>de</strong> 17 à 45 ans.18 patientes présentent un TDPM soit 28,88 % (PMDD+).Nous n’avons pas trouvé <strong>de</strong> corrélations significatives avec :l’âge <strong>de</strong> début, l’âge jeune, le nombre et la durée <strong>de</strong>s hospitalisations,le nombre <strong>de</strong> rechutes, les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, lestatut matrimonial et le statut professionnel. Par contre, <strong>de</strong>s corrélationssignificatives ont été retrouvées avec le TB <strong>de</strong> type IIavec 24,32 % PMDD+ chez les TBI et 60 % <strong>de</strong> PMDD+ chezles TBII. Des corrélations significatives avec les antécé<strong>de</strong>ntsfamiliaux psychiatriques (p = 0,04), le tabagisme (p = 0,03), ladépression du post-partum (p = 0,029) et la comorbidité avecles troubles anxieux (p = 0,026) ont été retrouvées.Conclusion : Les résultats <strong>de</strong> notre travail ainsi que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>sinternationales, dont le nombre reste limité sur ce sujet,nous incitent à penser que l’association entre PMDD et TBreste fortement sous estimée.PO 188LA PHOBIE SOCIALE : UN FACTEUR DE RISQUEDE SUICIDE DANS LE TROUBLE BIPOLAIRE :REVUE DE LA LITTÉRATURES. ARFAOUI, R. JOMLI, N. CHARFI, A. LABBENE, F. NACEFRazi, MANOUBA, TUNISIE80


PostersIntroduction : La présence d’une comorbidité dans les troublesbipolaires définit <strong>de</strong>s sous types <strong>de</strong> la maladie bipolaire,et aggrave le pronostic avec le risque <strong>de</strong>s hospitalisationsmultiples, <strong>de</strong> résistance aux traitements, <strong>de</strong> difficultés relationnelleset légales et <strong>de</strong> risque élevé <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>. Parmi lesinterfaces <strong>de</strong> la comorbidité, la phobie sociale intrigue les thérapeutesquant aux chronologies <strong>de</strong>s troubles, la physiopathologiemême du trouble bipolaire et par conséquent lesmodalités <strong>de</strong> prise en charge.Objectif : Évaluer le rôle éventuel d’une comorbidité phobiesociale-trouble bipolaire dans les comportements suicidaires<strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> trouble bipolaire. I<strong>de</strong>ntifier les liensneurobiologiques et cliniques entre les <strong>de</strong>ux troubles.Méthodologie : Nous avons réalisé une recherche sur la base<strong>de</strong> données Pubmed. Les mots clés utilisés étaient« suici<strong>de</strong> » « bipolar disor<strong>de</strong>r » « social phobia » « suicidalbehaviour ».Résultats : Les données <strong>de</strong> la littérature mettent en évi<strong>de</strong>nceune association fréquente avec une phobie sociale chez lespatients bipolaires ayant dans leurs antécé<strong>de</strong>nts une ou plusieurstentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>. À la lecture <strong>de</strong>s articles traitantce sujet, il ressort que la phobie sociale pourrait représenterun facteur <strong>de</strong> risque par le développement d’un état dépressif.Certains auteurs pensent que la phobie sociale semble précé<strong>de</strong>rle trouble bipolaire. Des mécanismes psychopathologiquescommuns comme le sentiment <strong>de</strong> désespoir, <strong>de</strong>sréponses déformées aux stimuli émotionnels et un fond neurobiologiquecommun : <strong>de</strong>s perturbations fonctionnelles <strong>de</strong>scircuits neuro-anatomiques comprenant l’amygdale et le cortexpréfrontal orbitomédian, ainsi que divers troubles neurochimiquesassociés, seraient à l’origine ou favoriseraient ledéveloppement <strong>de</strong> la phobie sociale et <strong>de</strong>s comportementssuicidaires chez les sujets bipolaires.Conclusions : La phobie sociale <strong>de</strong>vrait être systématiquementrecherchée chez un patient souffrant d’un trouble bipolaireet ce afin <strong>de</strong> réduire le taux élevé <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>dans cette population et d’une manière générale prendre <strong>de</strong>sconduites à tenir d’ordre préventif.PO 189VARIATIONS DE COGNITION SOCIALECHEZ LES PATIENTS BIPOLAIRES JEUNESC. PADOVAN (1), P. ESTINGOY (2), N. BOUBLAY (3),A. MÉTROT (4), S. BOGEY (5), D. FABRE (6), T. D’AMATO (6),J.M. DOREY (7)(1) Centre <strong>de</strong> recherche en neurosciences <strong>de</strong> Lyon, INSERMU1028, CNRS UMR 5292, équipe DYCOG (Bron) et CH le Vinatier,Pôle Est, service transversal et consultation mémoire (Bron),LYON, FRANCE(2) Psychiatre, praticien hospitalier, CH Le Vinatier, Pôle Est(Bron), LYON, FRANCE(3) Hôpital <strong>de</strong>s Charpennes, CHU, LYON, FRANCE(4) Pôle Est, service transversal et consultation mémoire (Bron),LYON, FRANCE(5) CH le Vinatier, Pôle Est, Pôle Ouest (Bron), LYON, FRANCE(6) CH le Vinatier, Pôle Est, CRESOP (Bron), LYON, FRANCE(7) Psychiatre, praticien hospitalier, CH Le Vinatier, Pôle Est,psychiatrie du sujet âgé – consultation mémoire (Bron), LYON,FRANCEPouvoir déco<strong>de</strong>r les interactions sociales, percevoir les indicessocio-émotionnels est indispensable pour une adaptationsatisfaisante à notre environnement familial, relationnel etprofessionnel. Or les données <strong>de</strong> la littérature sur la cognitionsociale concernant les patients atteints <strong>de</strong> troubles bipolairessont aujourd’hui contradictoires. Si certaines performances<strong>de</strong> patients paraissent dépasser les sujets contrôles, il sembleque la mise en jeu d’autres fonctions soit altérée.L’objectif principal <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer les capacités<strong>de</strong> patients atteints <strong>de</strong> troubles bipolaires <strong>de</strong> type I, encorejeunes (< 40 ans) et en phase euthymique, à traiter l’informationsocio-émotionnelle. L’objectif secondaire est <strong>de</strong>mesurer l’éventuel impact <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> décodage <strong>de</strong> cesinformations sur la qualité <strong>de</strong>s relations interpersonnelles, laqualité <strong>de</strong> vie et l’autonomie <strong>de</strong> ces patients.Métho<strong>de</strong> : Trois types <strong>de</strong> tâches non verbales, peu exigeantesau plan cognitif sont utilisées.1. La reconnaissance d’expression faciale sur les émotions<strong>de</strong> colère, dégoût, joie, peur pour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> morphing<strong>de</strong> 0, 20, 40, 60, 80, 100 %.2. La détection <strong>de</strong> la direction du regard (0, 5, 10, 15 °)3. La reconnaissance du genre entre les figures <strong>de</strong> type fémininou masculin, pour les mêmes <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> morphing (tâchecontrôle).Résultats : Les résultats préliminaires montrent <strong>de</strong>s performancessimilaires <strong>de</strong>s patients bipolaires et <strong>de</strong>s sujetscontrôles dans la tâche <strong>de</strong> genre. Pour la reconnaissancefaciale, le seuil <strong>de</strong> détection émotionnel ainsi que le temps<strong>de</strong> réponses varient en fonction du type d’émotion. Ils semblentnotamment plus performants à détecter la peur (rapi<strong>de</strong>,efficace pour un morphing à 60 %) mais plus lents à détecterla joie ou la colère. Enfin, pour la tâche <strong>de</strong> détection du regard,les patients présentent un taux <strong>de</strong> bonnes réponses similairesaux témoins, mais sont plus lents pour répondre. Cesrésultats sont interprétés dans le cadre du modèle <strong>de</strong> la dérégulationémotionnelle dans la maladie bipolaires qui suggèreun déséquilibre entre le système émotionnel et le systèmecognitif et du modèle neuropsychologique à double voie dudécodage <strong>de</strong>s indices socio-émotionnels (voie ventrale, voiedorsale).PO 190TEMPÉRAMENTS AFFECTIFS CHEZ LES PATIENTSATTEINTS D’UN TROUBLE BIPOLAIRE TYPE IFAMILIAL ET LEURS APPARENTES SAINSDE PREMIER DEGRÉO. BRAHAM, S. BEN HAOUALA, L. GASSAB, A. MRAD,A. MECHRIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Le rôle <strong>de</strong>s facteurs génétiques dans l’émergence<strong>de</strong>s troubles bipolaires a été largement étudié. Dansce sens, les travaux <strong>de</strong> recherche auprès <strong>de</strong>s patients bipolaireset leurs familles postulent l’existence <strong>de</strong> certains marqueurs<strong>de</strong> vulnérabilité à la maladie bipolaire dont les dérégulationstempéramentales, constatées aussi bien chez lespatients que chez leurs apparentés.81


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleObjectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était d’évaluer les tempéramentsaffectifs chez <strong>de</strong>s patients atteints d’un trouble bipolairetype I familial et leurs apparentés sains <strong>de</strong> premier<strong>de</strong>gré.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveet comparative incluant 80 patients atteints d’un troublebipolaire <strong>de</strong> type I familial (au moins <strong>de</strong>ux apparentés <strong>de</strong>1 er <strong>de</strong>gré atteints), ainsi que 120 <strong>de</strong> leurs apparentés sains<strong>de</strong> premier <strong>de</strong>gré. L’évaluation <strong>de</strong>s tempéraments affectifs aété effectuée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la version arabe tunisienne duTEMPS A.Résultats : Les scores moyens <strong>de</strong>s tempéraments hyperthymiqueet cyclothymique étaient plus élevés dans le groupe<strong>de</strong>s patients bipolaires comparativement au groupe <strong>de</strong>sapparentés sains mais la différence n’était significative quepour le tempérament hyperthymique (p = 0,038). Le scoremoyen du tempérament anxieux était plus élevé dans legroupe <strong>de</strong>s apparentés sains, mais la différence n’était passignificative. Alors que les scores moyens <strong>de</strong>s tempéramentsdépressif et irritable étaient similaires dans les <strong>de</strong>ux groupes.Un tempérament affectif dominant était trouvé chez 26,3 %<strong>de</strong>s patients bipolaires type I et 20 % <strong>de</strong> leurs apparentéssains sans différence significative entre les <strong>de</strong>ux groupes.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la corrélation intrafamiliale <strong>de</strong>s tempéramentsaffectifs avait montré une association significative entre lavariable famille et les scores <strong>de</strong>s tempéraments dépressifs(p < 10-3), cyclothymique (p = 10-3), irritable (p = 0,023) etanxieux (p = 0,003).Conclusion : Nos résultats soulignent la fréquence élevée <strong>de</strong>dérégulations tempéramentales chez les patients bipolairestype I ainsi que chez leurs apparentés <strong>de</strong> premier <strong>de</strong>gré. Cequi pourrait suggérer que les tempéraments affectifs pourraientêtre considérés comme <strong>de</strong>s marqueurs cliniquespotentiels <strong>de</strong> la condition bipolaire, surtout dans les formesfamiliales.PO 191CORRÉLATIONS ENTRE CARACTÉRISTIQUESCLINIQUES ET TEMPÉRAMENTS AFFECTIFSDANS UN GROUPE DE PATIENTS ATTEINTSD’UN TROUBLE BIPOLAIRE DE TYPE IO. BRAHAM, S. BEN HAOUALA, L. GASSAB, A. MRAD,A. MECHRIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Plusieurs travaux <strong>de</strong> recherche ont montrél’existence d’une fréquence élevée <strong>de</strong> dérégulations tempéramentaleschez les patients bipolaires. De plus, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>srécentes ont suggéré l’impact <strong>de</strong>s tempéraments affectifs surles aspects cliniques, évolutifs et pronostiques <strong>de</strong> la maladiebipolaire.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était d’explorer les corrélationsentre les caractéristiques cliniques et les tempéramentsaffectifs dans un groupe <strong>de</strong> patients atteints d’un trouble bipolaire<strong>de</strong> type I.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Nous avons recruté 80 patients bipolairestype I (58 hommes et 22 femmes, d’âge moyen :36,1 ± 11,5 ans) suivis à la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrieà l’hôpital universitaire <strong>de</strong> Monastir. Les données cliniqueset évolutives ont été recueillies à l’ai<strong>de</strong> d’une fiche préétablie.L’évaluation <strong>de</strong>s tempéraments affectifs a étéeffectuée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la version arabe tunisienne du TEMPS A.Résultats : L’âge <strong>de</strong> début du premier épiso<strong>de</strong> thymique étaitnégativement corrélé au score du tempérament dépressif(p = 0,05). Le nombre d’épiso<strong>de</strong>s mixtes était corrélé auxscores <strong>de</strong>s tempéraments dépressif (p = 0,005), cyclothymique(p = 0,009) et anxieux (p = 0,073). Le nombre d’épiso<strong>de</strong>shypomaniaques était négativement corrélé au score du tempéramentdépressif (p = 0,034). Le nombre d’épiso<strong>de</strong>smaniaques était corrélés aux scores <strong>de</strong>s tempéramentshyperthymique (p = 0,003) et irritable (p = 0,019). Le nombretotal <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s thymiques était corrélé au score du tempéramenthyperthymique (p = 0,028).Un risque suicidaire plus élevé était associé aux scores <strong>de</strong>stempéraments dépressif (p = 0,02), cyclothymique(p = 0,002) et anxieux (p = 0,025). La comorbidité anxieuseétait associée au score du tempérament cyclothymique(p = 0,021).Enfin, le tempérament hyperthymique était associé à l’abusou la dépendance à l’alcool (p = 0,041) et les tempéramentscyclothymique et irritable étaient associés à l’abus ou ladépendance au tabac (p = 0,015 et p = 0,008).Conclusion : Nos résultats soulignent l’importance d’une évaluation<strong>de</strong>s tempéraments affectifs chez les patients bipolairesdu fait <strong>de</strong> leurs répercussions cliniques et pronostiquessur la maladie bipolaire.PO 192APPROXIMATION PSYCHODYNAMIQUEDE LA MANIEC. WIDAKOWICH (1), H. DAGRADA (1), J. SNACKEN (1),P. HUBAIN (2)(1) Hôpital St. Pierre, BRUXELLES, BELGIQUE(2) Hôpital Erasme, ULB, BRUXELLES, BELGIQUEComme disait Racamier, « Il fut un temps où la manie nes’effaçait pas en quelques coups <strong>de</strong> neuroleptiques et où elleéveillait encore la curiosité <strong>de</strong>s psychiatres… » À l’heure oùla maladie maniaco-dépressive est conceptualisée et traitéequasi comme une maladie médicale à part entière – commel’épilepsie –, nous avons trouvé pertinent <strong>de</strong> revenir sur certainsaspects psychodynamiques sous-jacents <strong>de</strong> cetteaffection.Des premiers travaux <strong>de</strong> Freud et Abraham sur la mélancolieet la manie, il ressort :– que l’état maniaque ou dépressif s’élabore à partir <strong>de</strong>smêmes matériaux que la personnalité du maniaco-dépressif,et que cette personnalité <strong>de</strong> base est caractérisée par <strong>de</strong>sbesoins narcissiques très intenses. Cette condition oblige lesujet à conduire ses relations interpersonnelles sur le mo<strong>de</strong>narcissique, c’est-à-dire, à choisir ses « objets » à son image,et à les aimer avi<strong>de</strong>ment dans le besoin exclusif d’en êtreaimé. Exigeant, exclusif et avi<strong>de</strong>, il finit par être désenchantépar l’objet, qu’il finit par abandonner. Dans le mouvementdépressif, la haine suscitée par le renoncement à l’objet est82


Postersretournée contre le sujet lui-même, qui tombe alors dans lafureur mélancolique. Dans la manie, il y a un retournement<strong>de</strong> la situation dynamique et économique : on pourrait direque le trajet <strong>de</strong> la mélancolie à la manie est le trajet qui va<strong>de</strong> la défaite du moi face à l’objet au triomphe du moi surl’objet, riposte maniaque où le moi s’enivre d’une victoire illusoire.En ce sens, on pourrait conclure avec Freud que « lamanie n’a pas d’autre contenu que celui <strong>de</strong> la mélancolie »et que « les <strong>de</strong>ux affections luttent avec le même complexe ».Dans les années 1930, Mélanie Klein et B. Lewin verront lamanie comme une élaboration défensive, comme une négation,une façon pathologique <strong>de</strong> lutter contre l’angoisse et plusprécisément contre l’angoisse dépressive. Dans lesannées 1970, Racamier s’intéressera à l’articulation dynamiqueinterne <strong>de</strong> l’euphorie maniaque avec l’angoisse et le vécudépressif. Pour lui, il mérite un certain respect envers l’élaborationpsychopathologique <strong>de</strong> la manie, car « Au fond <strong>de</strong>toute euphorie morbi<strong>de</strong> gisent l’angoisse, et le suici<strong>de</strong> ».C’est dans cette optique, que nous nous proposons <strong>de</strong> passeren revue les principaux points <strong>de</strong> la théorie psychodynamique<strong>de</strong> la manie.PO 193CARACTÉRISTIQUES PSYCHOMÉTRIQUESDE LA VERSION TUNISIENNE DU QUESTIONNAIREDES TEMPÉRAMENTS AFFECTIFS (TEMPS-A)DANS UNE POPULATION DE PATIENTSBIPOLAIRES I ET LEURS APPARENTESO. BRAHAM, S. BEN HAOUALA, L. GASSAB, A. MRAD,A. MECHRIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Le TEMPS-A (Tempérament Évaluation ofMemphis, Pisa, Paris et San Diego, autoquestionnaire) estun auto-questionnaire largement utilisé dans l’évaluation <strong>de</strong>stempéraments affectifs. Il a fait l’objet d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> validationdans plusieurs pays occi<strong>de</strong>ntaux et a montré <strong>de</strong> bonnes qualitéspsychométriques. Une évaluation <strong>de</strong>s caractéristiquespsychométriques <strong>de</strong> cet outil dans notre contexte socioculturels’avère importante.L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> déterminer les caractéristiquespsychométriques <strong>de</strong> la version tunisienne du questionnaired’évaluation <strong>de</strong>s tempéraments affectifs (TEMPS-A) dansune population <strong>de</strong> patients bipolaires I et leurs apparentés<strong>de</strong> premier <strong>de</strong>gré.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Le TEMPS-A est un auto-questionnaireréparti en 5 dimensions évaluant les 5 tempéramentsaffectifs : hyperthymique, dépressif, cyclothymique, irritableet anxieux. Sa version tunisienne a été obtenue par la rétrotraduction<strong>de</strong> la version originale anglaise. Cette étu<strong>de</strong> a étéfaite sur une population composée <strong>de</strong> 80 patients bipolairestype I et 120 <strong>de</strong> leurs apparentés sains <strong>de</strong> premier <strong>de</strong>gré.Résultats : La consistance interne au niveau <strong>de</strong>s 5 dimensionsétait bonne avec <strong>de</strong>s coefficients alpha <strong>de</strong> Cronbachvariant entre 0,72 et 0,88. L’analyse en composantes principales<strong>de</strong>s 5 dimensions a révélé la présence <strong>de</strong> 2 supers facteurscomptant 73,98 % <strong>de</strong> la variance totale du questionnaire.Le premier facteur était composé <strong>de</strong>s dimensionsdépressive, cyclothymique, irritable et anxieuse, expliquant48,36 % <strong>de</strong> la variance totale. Le <strong>de</strong>uxième facteur étaitcomposé <strong>de</strong> la dimension hyperthymique, expliquant25,61 % <strong>de</strong> la variance totale.Les dimensions dépressive, cyclothymique ; irritable etanxieuse étaient fortement corrélées entre-elles (p < 10-3),alors que les dimensions dépressive et anxieuse étaientnégativement corrélées à la dimension hyperthymique(p < 10-3).Par ailleurs, une association a été trouvée entre l’item ISG(impression subjective globale) et les scores moyens aux5 tempéraments affectifs (p < 10-3).Conclusion : La version tunisienne du TEMPS-A a présenté<strong>de</strong>s bonnes caractéristiques psychométriques dans cettepopulation. Cependant <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s ultérieures seraientnécessaires afin <strong>de</strong> vérifier ces résultats et <strong>de</strong> continuer leprocessus d’adaptation à la population générale.PO 194BIPOLIFE : PLACE D’UN OUTIL LUDOÉDUCATIFDANS LES TROUBLES BIPOLAIRESP.M. LLORCA (1), N. FRANCK (2), S. GARD (3),M. MAUREL-RAYMONDET (4), P. NUSS (5), J.P. ORTH (6),A.V. ROUSSELET (7), F. SORBARA (8), Y. QUINTILLA (9),M. LUKASIEWICZ (10), B. MATTHIEU (10), C. VEGA (10)(1) CHU Clermont Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(2) CH Vinatier, LYON, FRANCE(3) CHS Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE(4) Hôpital Sainte Marguerite, MARSEILLE, FRANCE(5) Hôpital Saint Antoine, PARIS, FRANCE(6) Hôpital Princesse Grace, MONACO, FRANCE(7) Libéral, PARIS, FRANCE(8) Médical Haussmann, PARIS, FRANCE(9) Hôpital Lapeyronie, MONTPELLIER, FRANCE(10) Astrazeneca, RUEIL-MALMAISON, FRANCEContexte : Les outils ludoéducatifs peuvent participer à laprise en charge globale, notamment psychoéducative, et àl’implication <strong>de</strong>s patients dans leur soin. Dans le champ <strong>de</strong>la santé mentale, ils sont déjà utilisés chez <strong>de</strong>s patientsatteints <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong>s conduites alimentaires, <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong>déficit <strong>de</strong> l’attention avec/sans hyperactivité, <strong>de</strong> troublesanxieux et <strong>de</strong> schizophrénie. Quelques applications existentpour <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> dépression majeure, mais paspour les troubles bipolaires (TBP).Objectif : Développer Bipolife, un outil ludoéducatif <strong>de</strong>stinéaux personnes atteintes <strong>de</strong> TBP ainsi qu’à leur entourage.Les objectifs et les limites <strong>de</strong> l’instrument ont été fixés par ungroupe <strong>de</strong> psychiatres experts du trouble.Description <strong>de</strong> l’outil : Chaque utilisateur (bipolaire ou non)crée un personnage (ou avatar) dont le statut diagnostic bipolaireest posé en début <strong>de</strong> session au cours d’un entretienavec un psychiatre virtuel. Ce personnage évolue ensuitedans un appartement où il vit et dans lequel il doit faire faceaux tâches <strong>de</strong> la vie quotidienne, notamment à <strong>de</strong>s événementsextérieurs. L’objectif pour l’utilisateur est d’apprendreà réguler le niveau d’humeur et d’énergie <strong>de</strong> son avatar enfaisant <strong>de</strong>s choix dans différentes situations <strong>de</strong> sa vie (ex :prise du traitement, respect <strong>de</strong>s rythmes sociaux, etc.).83


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleL’environnement du jeu (contraste <strong>de</strong>s couleurs, bruits,vitesse) varie avec l’humeur du personnage qui peut, selonles décisions prises, traverser <strong>de</strong>s phases dépressives,d’exaltation ou au contraire maintenir une stabilité thymique.À la fin <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s sessions (≈ 45 min) un récapitulatif<strong>de</strong> ses sessions et un questionnaire sont proposés à l’utilisateurpour évaluer ses connaissances sur le TBP.Résultats : En phase <strong>de</strong> test, les avis d’utilisateurs (n = 20)ont permis d’ajuster l’outil. L’utilisateur visualise les conséquences<strong>de</strong> ses décisions sur le trouble BP. Ceci permet <strong>de</strong>l’informer et <strong>de</strong> le sensibiliser au trouble en complément <strong>de</strong>ssoins usuels et <strong>de</strong>s recommandations délivrées par les thérapeutes.Conclusion : Bipolife n’est pas un instrument diagnostique etne remplace en aucun cas le psychiatre, mais constitue unoutil favorisant les apprentissages et le dialogue patientsthérapeutes-entourage.Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité est en cours.PO 195PLACE DES ÉVÉNEMENTS DE VIE DANSLE DÉCLENCHEMENT DES TROUBLES BIPOLAIRESY. ZGUEB, I. FARHAT, R. JOMLI, S. OUANESHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’influence <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> vie sur le coursévolutif <strong>de</strong>s accès thymiques chez les patients bipolaires estconsidérée comme négligeable en regard <strong>de</strong> l’importance<strong>de</strong>s facteurs endogènes. Cependant <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>srécentes sont venues remettre en cause ce concept et attribuentun rôle important aux événements <strong>de</strong> vie dans l’évolutiondu trouble bipolaire.Objectif : Étudier l’importance <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> vie dans lasurvenue d’épiso<strong>de</strong>s thymiques chez les patients bipolaires.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale sur <strong>de</strong>uxmois incluant les sujets répondant aux critères du DSM IV<strong>de</strong> trouble bipolaire type I hospitalisés dans le service <strong>de</strong> psychiatrie« A » à hôpital Razi, et âgés entre 20 et 60 ans. Tousles patients ont répondu à un questionnaire comprenant lesparamètres sociodémographiques, cliniques, mentionnantl’existence ou non d’un événement <strong>de</strong> vie survenu dans les6 mois précédant l’hospitalisation. Nous nous sommes baséssur l’échelle <strong>de</strong> Paykel <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> vie pour l’évaluationdu type et <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> cet événement.Résultats : Notre étu<strong>de</strong> a concerné 60 patients bipolairestype I, l’âge moyen est 32,5 ans. Nous avons retrouvé lanotion d’au moins un événement <strong>de</strong> vie précédant l’épiso<strong>de</strong>thymique dans 83,33 %. Dans 48 % <strong>de</strong>s cas, l’événement <strong>de</strong>vie n’est pas unique. Le score moyen <strong>de</strong> nos patients selonl’échelle <strong>de</strong> Paykel est 25,37/11,79. Nous notons l’importance<strong>de</strong>s événements incluant la notion <strong>de</strong> perte, avec une fréquence<strong>de</strong> 50 %. Chez la femme, les événements les plus présentsavant un épiso<strong>de</strong> thymique sont les disputes conjugalesavec une fréquence <strong>de</strong> 26,66 %. Chez l’homme, les événements<strong>de</strong> vie les plus présents avant un épiso<strong>de</strong> thymique sontles problèmes financiers avec un taux <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> 60 %.Conclusion : L’impact <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> vie sur le coursévolutif du trouble bipolaire est considérable, et ce indépendamment<strong>de</strong> la polarité <strong>de</strong>s accès thymiques. Cependantd’autres paramètres aussi bien endogènes, que génétiqueset neurobiologiques sont impliqués dans l’étiopathogénie etl’évolution <strong>de</strong> ce trouble et ne doivent pas pour autant êtrenégligés.PO 196FACTEURS INFLUENÇANT LE DÉLAI DE PRISEEN CHARGE DANS LA SCHIZOPHRÉNIEET LA BIPOLARITÉN. BANNOUR, W. CHRIF, R. DJEBBI, L. CHANNOUFI,M. CHEOUR, S. ELLINIHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les schizophrénies et les troubles bipolairesfont partie <strong>de</strong>s maladies psychiatriques les plus sévères, fréquenteset encore trop souvent invalidantes.Plusieurs facteurs sociodémographiques peuvent retar<strong>de</strong>r laprise en charge, certains sont invariants et d’autres plus spécifiques.Reconnaître ces facteurs est primordial afin d’améliorer lepronostic <strong>de</strong> ces pathologies.Objectifs : – Déterminer les facteurs sociodémographiquesinfluençant les délais <strong>de</strong> prise en charge dans la schizophrénieet dans le trouble bipolaire.– Comparer la répercussion <strong>de</strong> ces facteurs sur les délais <strong>de</strong>prise en charge dans les <strong>de</strong>ux pathologies.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> rétrospective et comparative sur dossiers,portant sur une population <strong>de</strong> patients atteints <strong>de</strong> schizophrénieet <strong>de</strong> trouble bipolaire type 2 selon les critères duDSM IV et qui ont été admis au service <strong>de</strong> psychiatrie E <strong>de</strong>l’hôpital Razi entre 2010 et 2012.Les facteurs testés sont : la couverture sociale, l’âge <strong>de</strong> début<strong>de</strong>s troubles, le sexe, les antécé<strong>de</strong>nts familiaux psychiatriques,le chômage, l’origine géographique, le niveau socioéconomique,le niveau d’instruction et le statut marital.L’analyse statistique a été effectuée par le logiciel SPSS danssa version 18.Résultats : Notre population était constituée <strong>de</strong> 91 patientatteints <strong>de</strong> schizophrénie et <strong>de</strong> 72 patient atteint <strong>de</strong> troublebipolaire type 2.Le délai <strong>de</strong> prise en charge était significativement plus longdans le trouble bipolaire (moyenne = 68,4 mois) que dans laschizophrénie (moyenne = 27 mois). (p < 0,005).Les facteurs corrélés à un retard <strong>de</strong> prise en charge dans letrouble bipolaire sont :– le sexe féminin (p < 0,005) ; le chômage (p = 0,5) et la vieen couple (p = 0,03).Les facteurs corrélés à un retard <strong>de</strong> prise en charge dans laschizophrénie sont :– le chômage (p = 0,043) ; l’absence <strong>de</strong> couverture sociale(p = 0,036) et la présence d’antécé<strong>de</strong>nts familiaux psychiatriques(p = 0,03).Conclusion : Il ressort <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> que le chômage, facteurd’isolement social et <strong>de</strong> manque <strong>de</strong> ressources financières,joue un rôle important dans le retard <strong>de</strong> contact avec les structures<strong>de</strong> soins aussi bien dans la schizophrénie que dans letrouble bipolaire.84


PostersPO 197TROUBLES BIPOLAIRES, OBSESSIONSET COMPULSIONS : LES DIAGNOSTIQUERET LES SOIGNERY. ZGUEB, N. CHARFI, I. FARHAT, R. JOMLIHôpital RAZI, LA MANOUBA, TUNISIEL’association <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’humeur au Trouble ObsessionnelCompulsif (TOC) ainsi que toutes les interactions quien découlent est une réalité clinique, qu’il s’agisse d’uneassociation ou d’une co-morbidité. L’objectif <strong>de</strong> ce travail estd’abor<strong>de</strong>r cette association et ses particularités thérapeutiqueset pronostiques, et ce à travers l’illustration <strong>de</strong> trois cascliniques.Observation n° 1 : Mr H. B âgé <strong>de</strong> 27 ans, présentait <strong>de</strong>puisl’âge <strong>de</strong> 10 ans <strong>de</strong>s idées obsessionnelles <strong>de</strong> contamination,qui se sont aggravées à l’âge <strong>de</strong> 17 ans avec la notion d’uneapparition <strong>de</strong> rituels mentaux, <strong>de</strong> lavage, cadrant avec le diagnosticd’un TOC (DSMIV). À l’âge <strong>de</strong> 20 ans il a présentéun épiso<strong>de</strong> dépressif majeur (EDM) avec une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>(TS) indiquant sa mise sous antidépresseur, arrêté vuqu’il a présenté un virage maniaque, annonçant le début d’untrouble bipolaire type 1. Le TOC bipolaire que présenteMr H.B est d’évolution épisodique, difficilement équilibré, vula persistance d’une labilité émotionnelle, <strong>de</strong> cycles rapi<strong>de</strong>s.Observation n° 2 : Mr R. B A âgé <strong>de</strong> 21 ans, a été hospitaliséil y a 2 ans pour un épiso<strong>de</strong> psychotique bref. Un an après ila présenté un EDM avec plusieurs indices <strong>de</strong> bipolarité amélioréepar un thymorégulateur. 5 mois après, le patient a présentéun épiso<strong>de</strong> hypomaniaque avec l’apparition <strong>de</strong> plusieursobsessions d’impulsivité, <strong>de</strong> vérification et <strong>de</strong>s rituelsd’ordre religieux dans le cadre d’un TOC (selon le DSMIV).L’évolution du TOC est épisodique, variant en fonction <strong>de</strong>l’évolution <strong>de</strong> la maladie bipolaire.Observation n° 3 : Mr SC âgé <strong>de</strong> 37 ans, présentait <strong>de</strong>puisl’âge <strong>de</strong> 19 ans <strong>de</strong>s obsessions <strong>de</strong> contamination, avec <strong>de</strong>srituels <strong>de</strong> lavage. À l’âge <strong>de</strong> 20 ans il a présenté un EDM avecune TS, ainsi qu’un abus <strong>de</strong> benzodiazépines. Un viragehypomaniaque a été constaté dès sa mise sous antidépresseurs.Après une année <strong>de</strong> stabilisation, une réapparition <strong>de</strong>ssymptômes dépressifs et une aggravation <strong>de</strong>s obsessionsidéatives, phobiques et <strong>de</strong>s compulsions à type d’arithmomanieont été notées. Plusieurs associations médicamenteusesont été essayées avec une amélioration clinique partielle.Conclusion : La comorbidité TOC-Bipolarité doit être systématiquementdépistée pour garantir une prise en charge adéquateaux patients ainsi qu’un meilleur pronostic.PO 198AUTONOMIE SOCIALE ET TROUBLE BIPOLAIRETYPE IB. BEN MOHAMED, I. MARRAG, L. ZARROUK,R. BEN SOUSSIA, M. HADJ AMMAR, M. NASRCHU Mahdia, MAHDIA, TUNISIELe trouble bipolaire est un trouble <strong>de</strong> l’humeur d’évolutioncyclique caractérisé par la récurrence d’épiso<strong>de</strong>s thymiquesséparés par <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s au cours <strong>de</strong>squelles les sujets sonta priori in<strong>de</strong>mnes <strong>de</strong> dysfonctionnement socioprofessionnelet familial.L’objectif du présent travail était d’évaluer l’autonomie socialeeffective <strong>de</strong>s patients bipolaires type I.C’est une étu<strong>de</strong> transversale réalisée à la consultation <strong>de</strong> psychiatriedu CHU Mahdia durant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 4 mois, auprès<strong>de</strong>s patients bipolaires type I répondant aux critères DSM-IV-TR et dont l’évolution du trouble était d’au moins <strong>de</strong>ux ans.L’échelle d’autonomie sociale <strong>de</strong> Legay (EAS) à 17 itemsregroupés en 5 dimensions a été utilisée pour l’évaluation.Les caractéristiques <strong>de</strong>s 104 patients ayant répondu aux critèresd’inclusion, ont révélé un âge moyen <strong>de</strong> 39 ans, un sexratio(H/F) <strong>de</strong> 1,41, une majorité <strong>de</strong> mariés (44,2), uneabsence d’activité professionnelle dans 62,5 % <strong>de</strong>s cas et unniveau socio-économique bas (52 %). Les scores à l’EAS <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s patients variaient <strong>de</strong> 0 à 84 avec unemoyenne <strong>de</strong> 37,5 et un écart type <strong>de</strong> 15,98. 7,7 % <strong>de</strong>spatients avaient <strong>de</strong>s scores entre 60 et 84 attestant une autonomiesociale altérée.L’évaluation <strong>de</strong> l’autonomie sociale effective est primordialepour tout projet thérapeutique envisageant une intégration etune réhabilitation psychosociale <strong>de</strong>s patients bipolairestype I.PO 199PRÉVALENCE DES CONDUITES SUICIDAIRESCHEZ LES PATIENTS BIPOLAIRES TYPE IR. BEN SOUSSIA, I. MARRAG, L. ZARROUK,B. BEN MOHAMED, M. HADJ AMMAR, M. NASRCHU Mahdia, MAHDIA, TUNISIELes patients atteints <strong>de</strong> trouble bipolaire courent un risqueplus élevé <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r que ceux souffrant d’un autre troublepsychiatrique. Les données <strong>de</strong> la littérature sont variables et<strong>de</strong> nombreux facteurs <strong>de</strong> vulnérabilités propres à ces patientsont été i<strong>de</strong>ntifiés.Les objectifs <strong>de</strong> notre travail consistent à évaluer la prévalence<strong>de</strong>s conduites suicidaires chez les patients souffrant<strong>de</strong> trouble bipolaire et discuter les facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> cesconduites.Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale réalisée à la consultation<strong>de</strong> psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Mahdia durant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>4 mois incluant les patients bipolaires type I selon les critèresdu DSM-IV-TR suivis en ambulatoire et dont la maladie évolue<strong>de</strong>puis au moins 2 ans.Notre étu<strong>de</strong> a inclus 104 patients bipolaires type I suivis à laconsultation <strong>de</strong> psychiatrie dont la majorité était <strong>de</strong>s hommes(58,7 %), l’âge moyen est <strong>de</strong> 39 ans, la majorité <strong>de</strong>s patientsétaient sans emploi (57,7 %), 46,2 % étaient célibataires, ladurée d’évolution <strong>de</strong> la maladie variait entre 2 et 38 ans avecune moyenne <strong>de</strong> 13,8 ans, le nombre d’hospitalisationsvariait entre 1 et 12 avec une moyenne <strong>de</strong> 3,8, la majorité<strong>de</strong>s hospitalisations étaient libres. Les antécé<strong>de</strong>nts familiaux<strong>de</strong> trouble bipolaire ont été notés chez 41,3 % <strong>de</strong>s patients.Le taux <strong>de</strong> tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> dans cette population était <strong>de</strong>21,2 % parmi lesquels un tiers a récidivé.Il ressort <strong>de</strong> ce travail que les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> intéressaientun cinquième <strong>de</strong>s patients bipolaires. Ces données85


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalerévèlent la nécessité <strong>de</strong> porter une attention spécifique auxconduites suicidaires chez les patients bipolaires.PO 200PRÉVALENCE DU TROUBLE DÉFICITDE L’ATTENTION HYPERACTIVITÉDANS LE TROUBLE BIPOLAIRES. HECHMI, F. JELASSI, H. LAKHAL, W. ABDELGHAFFAR,R. RAFRAFI, W. MELKI, Z. EL HECHMIHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELa comorbidité trouble bipolaire (TB) et trouble déficit d’attentionavec hyperactivité (TDAH) est fréquente chez les enfantset les adolescents avec un taux qui varie <strong>de</strong> 60 % à 90 %.Cependant, la prévalence du TDAH et ses répercussionschez les adultes suivis pour trouble bipolaire sont moins bienclaires.Notre étu<strong>de</strong> a pour buts d’évaluer la prévalence du TDAHchez les patients suivis pour trouble bipolaire et <strong>de</strong> releverles caractéristiques cliniques et le pronostic inhèrent à lacomorbidité TB et TDAH.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversalemenée sur 50 patients suivis pour trouble bipolaire selon lescritères du DSM-IV. Le recueil <strong>de</strong>s données s’est fait grâceà une fiche épidémiologique. La Wen<strong>de</strong>r Utah Rating Scale(WURS) a été utilisée pour le diagnostic rétrospectif <strong>de</strong>TDAH. Le test <strong>de</strong> dépistage et d’auto-évaluation <strong>de</strong>s troublesdéficitaires <strong>de</strong> l’attention avec hyperactivité <strong>de</strong> l’adulte V1.1(ASRS-V1.1) a été utilisé pour le diagnostic du TDAH aumoment <strong>de</strong> l’examen.PO 201STRESS OXYDANT CHEZ LES PATIENTSBIPOLAIRES TYPE I : ÉTUDE CAS-TÉMOINSM. CHHOUMI, A. EZZAHER, M. MAROUI, W. DOUKI,A. MECHRI, M. NAJJAR, L. GAHACHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’implication du stress oxydant dans l’étiopathogéniedu trouble bipolaire est un champ d’exploration relativementrécent. Elle attribue l’apparition <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> lamaladie à un état <strong>de</strong> déséquilibre entre la production <strong>de</strong>s radicauxlibres et les défenses antioxydantes enzymatiques etnon enzymatiques.Objectif : Étudier les variations <strong>de</strong>s marqueurs du stress oxydantdans un groupe <strong>de</strong> patients bipolaires et i<strong>de</strong>ntifier leurscorrélations avec certaines caractéristiques cliniques et thérapeutiques<strong>de</strong> la maladie.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> cas-témoin portant sur ungroupe <strong>de</strong> 90 patients ayant un trouble bipolaire type Icomparé à un groupe <strong>de</strong> volontaires sains. Pour l’ensemble<strong>de</strong>s participants nous avons procédé au dosage plasmatique<strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> urique, <strong>de</strong> la bilirubine totale et <strong>de</strong> l’albumine : marqueurs<strong>de</strong>s systèmes antioxydants non enzymatiques et <strong>de</strong>sTBARs : marqueurs <strong>de</strong> la peroxydation lipidique.Résultats : Nous avons trouvé une augmentation significative<strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> urique et <strong>de</strong>s TBARs et unebaisse significative <strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong> la bilirubine totalechez les patients bipolaires par rapport aux témoins sains(p < 0,0001 pour les trois paramètres).L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s corrélations avec les caractéristiques cliniquesa montré une corrélation significative entre la concentration<strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> urique et <strong>de</strong>s TBARs et le nombre total <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>sthymiques en particulier les épiso<strong>de</strong>s dépressifs etl’ancienneté <strong>de</strong> la maladie.Concernant les variations <strong>de</strong>s marqueurs du stress oxydanten fonction du traitement, nous avons noté une augmentationsignificative <strong>de</strong> la concentration <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> urique chez lespatients traités par thymorégulateurs (p = 0,004) par rapportà ceux traités par antipsychotiques.Discussion et conclusion : Nos résultats témoignent d’uneperturbation <strong>de</strong>s défenses antioxydantes chez les patientsbipolaires type I et d’une altération <strong>de</strong> la membrane cellulairequi constitue un lieu privilégié <strong>de</strong>s dommages causés par lesradicaux libres. Ces dommages semblent être liés à la physiopathologie<strong>de</strong> la maladie, à sa durée d’évolution, au nombred’épiso<strong>de</strong>s thymiques en particulier dépressifs, au traitementthymorégulateur ou à la résultante <strong>de</strong> tous cesparamètres.PO 202SIGNES PRODROMIQUES DU TROUBLE BIPOLAIREY. ZGUEB, R. JOMLI, I. FARHAT, A. BEN HOUIDIHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIELes symptômes prodromiques chez une majorité <strong>de</strong> patientsbipolaires n’apparaissent pour le moment ni suffisammentcaractéristiques, ni suffisamment spécifiques pour pouvoirdonner lieu à <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> dépistage et rédiger <strong>de</strong>srecommandations <strong>de</strong> prise en charge.L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> déterminer les différentesmanifestations prodromiques et les particularités <strong>de</strong> la phasepré clinique du trouble bipolaire.Méthodologie : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospectiveportant sur les dossiers <strong>de</strong>s patients admis pour la premièrefois à l’hôpital psychiatrique âgés <strong>de</strong> 20 ans ou moins, et quiont reçu le diagnostic bipolaire I (selon les critères duDSM IV), au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> s’étendant du 1 er janvier2009 au 31 décembre 2011. Nous avons relevé les manifestationsprodromiques ainsi que les particularités <strong>de</strong> la phasepré clinique précédant le premier épiso<strong>de</strong> thymique.Résultats : 36 patients ont été admis au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>d’étu<strong>de</strong>, l’âge moyen <strong>de</strong> début du trouble <strong>de</strong> l’humeur était<strong>de</strong> 18 ans, et celui <strong>de</strong> la première consultation en psychiatrieétait <strong>de</strong> 20 ans. Des antécé<strong>de</strong>nts familiaux psychiatriques ontété notés dans 58,3 % <strong>de</strong>s cas, et <strong>de</strong> nature thymique dans36,2 % <strong>de</strong>s cas. Les signes prodromiques retrouvés sont :un fléchissement scolaire (55,6 %), un abus <strong>de</strong> substance(36,1 %), <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>s conduites (33,3 %), <strong>de</strong>s manifestationsanxieuses (25 %), <strong>de</strong>s fugues (19,4 %), <strong>de</strong>s plaintessomatiques (13,9 %), <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> (8,3 %) et unecyberaddiction (2,8 %). Concernant le retentissement <strong>de</strong> cessignes sur le fonctionnement social et professionnel nousavons noté une interruption <strong>de</strong> la scolarité chez 44,4 % <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s et une action judiciaire pour 8,3 %. Les diagnosticsposés au cours <strong>de</strong> la première admission étaient : un épiso<strong>de</strong>86


Postersmaniaque (50 %), un épiso<strong>de</strong> dépressif majeur (11,1 %), unépiso<strong>de</strong> mixte (8,3 %) et un premier épiso<strong>de</strong> psychotique(13,9 %).Conclusion : La phase prodromale semble exister chez lespatients souffrant <strong>de</strong> troubles bipolaires. À cet égard, il seraitintéressant que <strong>de</strong>s travaux soient menés sur le rôle <strong>de</strong>s alternativesnon pharmacologiques (psychothérapie, psychoéducation)durant cette phase pour ai<strong>de</strong>r les cliniciens à faire <strong>de</strong>la prévention.PO 203INFLUENCE DES FACTEURS SOCIOCULTURELSSUR L’OBSERVANCE DES PATIENTSAVEC TROUBLE BIPOLAIRE EN TUNISIEM.H. LAKHAL, S. HECHMI, W. ABDELGHAFAR, R. RAFRAFI,W. MELKI, Z. ELHECHMIFaculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Tunis Université Tunis El Manar, TUNIS,TUNISIEL’observance thérapeutique est un facteur prédictif importantdans l’évolution <strong>de</strong> la maladie psychiatrique. Les étu<strong>de</strong>s lesplus récentes se sont focalisées sur les caractéristiques cliniqueset biologiques notamment liées au traitement pouvantinfluencer l’observance thérapeutique et par conséquent laréponse individuelle <strong>de</strong>s patients aux médicaments psychotropes.Cependant peu d’étu<strong>de</strong>s ont évalué les facteurssocioculturels pouvant influencer l’adhésion <strong>de</strong>s patients auxpsychotropes.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est d’évaluer l’influence <strong>de</strong>s facteurssocioculturels sur la prise <strong>de</strong>s médicaments chez une population<strong>de</strong> patients tunisiens suivis pour trouble bipolaire.Un questionnaire ad hoc a été développé pour évaluer lesattentes, les croyances et les appréhensions <strong>de</strong>s patientsface à leurs médications. Ce questionnaire a été utilisé chez50 patients suivis pour trouble bipolaire selon les critères duDSM IV. Il s’agit <strong>de</strong> patients recrutés au service <strong>de</strong>psychiatrie F. Ce même groupe <strong>de</strong> patients a été soumis àl’échelle MARS (medication adherence rating scale) afind’évaluer l’observance thérapeutique. Par la suite a été effectuéel’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la corrélation entre l’observance thérapeutiqueet les différents paramètres culturels étudiés.PO 204LE RÔLE DES FACTEURS PRÉDICTIFSDE BIPOLARITÉ DANS L’ÉVOLUTION D’UN EDMSOUS ANTIDÉPRESSEURO. RAJHI, F. ELLOUZE, I. YACOUB, R. BÉJI, A. AYADI,S. ELLINI, K. BEN SALAHHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La dépression est l’une <strong>de</strong>s entités clinique lesplus fréquemment rencontrées dans la pratique psychiatrique.Ses différentes formes cliniques ont été abondammentdécrites. Son diagnostic positif est codifiés par différent systèmesnosographique. Sa prise en charge se heurte à unegran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong> réponse insatisfaisantes <strong>de</strong> nombreuxtravaux imputent ces échecs à la nature bipolaire <strong>de</strong> certainsépiso<strong>de</strong>s.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’étudier l’évolution sousantidépresseurs <strong>de</strong>s patients chez qui on a été porté le diagnosticd’EDM et d’étudier le rôle <strong>de</strong> facteurs prédictifs <strong>de</strong>bipolarité dans l’évolution.Métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, <strong>de</strong>scriptive etanalytique, portant sur 53 patients ayant été hospitalisées auservice <strong>de</strong> psychiatrie « G » <strong>de</strong> l’hôpital RAZI pour un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur (EDM) selon les critères <strong>de</strong> DSM lV, durantla pério<strong>de</strong> allant du mois <strong>de</strong> janvier 2009 au mois <strong>de</strong> septembre2012. Les renseignements sociodémographiques, cliniques,thérapeutiques, et évolutifs ont été recueillis à l’ai<strong>de</strong>d’une fiche préétablie.Les modalités évolutives envisagées étaient d’un coté, laréponse clinique sous traitement et d’un autre coté, la survenued’un virage <strong>de</strong> l’humeur <strong>de</strong> type hypomaniaque ou maniaque.Nous avons utilisé le logiciel SPSS 16.0 pour la saisie etl’analyse <strong>de</strong>s données. Le niveau <strong>de</strong> significativité a été fixéà p ≤ 0,05.Résultats : Le taux <strong>de</strong> virage <strong>de</strong> l’humeur est <strong>de</strong> 15 % chezles patients qui n’ont pas fait <strong>de</strong> virage <strong>de</strong> l’humeur, nousavons observé 26,6 % <strong>de</strong> bonnes réponses, 40 % <strong>de</strong> réponsespartielles et 33,3 % <strong>de</strong> mauvaises réponses au traitementantidépresseur.Pour la survenue <strong>de</strong> virage <strong>de</strong> l’humeur, elle a été liée significativementà la présence d’antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> bipolarité,un âge précoce du premier EDM, un nombre élevéd’EDM antérieurs, une présence <strong>de</strong> caractéristiques atypique,une présence <strong>de</strong> caractéristique psychotiques et unelabilité <strong>de</strong> l’humeur.Conclusion : La détection <strong>de</strong>s facteurs prédictifs <strong>de</strong> bipolaritépermettrait d’ajuster la prise en charge et d’éviter une éventuelleévolution défavorable sous antidépresseurs.PO 205ÉTUDE DE L’OBSERVANCE DANS LES TROUBLESBIPOLAIRES : ANALYSE DES DONNÉESDES CENTRES EXPERTS BIPOLAIRES FRANÇAISN. CORREARD (1), R. BELZEAUX (1), S. SPORTICHE (2),B. ETAIN (3), J.M. AZORIN (1), C. HENRY (3), FACEBD (4)(1) CHU Sainte Marguerite, MARSEILLE, FRANCE(2) Hôpital Fernand Widal, PARIS, FRANCE(3) Hôpital Albert Chenevier, CRETEIL, FRANCE(4) Fondamental, PARIS, FRANCESixième cause <strong>de</strong> handicap, les troubles bipolaires sont unenjeu majeur <strong>de</strong> santé publique. La non-adhérence au traitementest fréquente dans les troubles bipolaires. Elle estassociée à une augmentation du coût <strong>de</strong> santé publique età une aggravation du pronostic global du trouble <strong>de</strong> l’humeur.Afin <strong>de</strong> mieux comprendre les déterminants <strong>de</strong> la non-adhérenceau traitement, nous proposons d’étudier les facteursassociés à une mauvaise observance, mesurés par uneéchelle d’auto-évaluation (MARS). La population d’étu<strong>de</strong> estconstituée par 541 patients souffrant d’un trouble bipolaire(dont 50 % <strong>de</strong> trouble bipolaire <strong>de</strong> type 1), en pério<strong>de</strong> d’euthymieou en rémission partielle <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> le plus récent. Desanalyses univariées chercheront à déterminer si l’observanceest associée à l’âge <strong>de</strong> début et la durée d’évolution87


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaledu trouble, la typologie du trouble bipolaire, la tolérance <strong>de</strong>straitements psychotropes et à la présence <strong>de</strong> symptômesrésiduels. Une analyse multi-variée permettra <strong>de</strong> proposerune approche synthétique <strong>de</strong>s paramètres étudiés.PO 206PLACE DE L’ARIPIPRAZOLE DANS LE TRAITEMENTDES TROUBLES BIPOLAIRESA. BEN HOUIDI, R. JOMLI, W. LASSOUED, S. ARFAOUI,Y. ZGUEB, R. HOUA, F. NACEFHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’efficacité <strong>de</strong>s antipsychotiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxièmegénération en association aux thymorégulateurs dans le traitement<strong>de</strong>s troubles bipolaires a été bien démontré dans plusieursétu<strong>de</strong>s randomisées contrôlées. Ceci est moins évi<strong>de</strong>ntpour l’efficacité en monothérapie. L’aripiprazole adémontré son efficacité et sa tolérance dans le traitement <strong>de</strong>la manie aiguë. Cette efficacité clinique est maintenue plusieurssemaines, ce qui implique une bonne tolérance <strong>de</strong> l’utilisationsur le long terme.Objectif : Étudier les indications <strong>de</strong> l’aripiprazole dans le traitementdu trouble bipolaire à travers un cas clinique et unerevue récente <strong>de</strong> la littérature.Cas clinique : Mr C L âgé <strong>de</strong> 24 ans, étudiant en technologie<strong>de</strong> l’audiovisuel, hospitalisé en psychiatrie dans les suitesd’une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> grave qui a mis en jeu sa vie (ils’est jeté du quatrième étage dans un état confusionnel induitpar une consommation quotidienne et importante <strong>de</strong> cannabis).L’examen psychiatrique a conclu à un trouble psychotiqueinduit par une substance et il a été mis sous neuroleptiqueconventionnel « switché » vers un antipsychotique atypique<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s effets secondaires neurologiques et une fortesédation. Dix huit mois après, le patient a présenté un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur avec une gran<strong>de</strong> culpabilité et <strong>de</strong>s obsessionsidéiques d’indignité et d’infidélité religieuse (faisait <strong>de</strong>sprières pendant <strong>de</strong>s heures continues). Il a été mis sous aripiprazoleà la dose <strong>de</strong> 10 puis 15 mg/j avec une bonne évolutionet une euthymie a pu être atteinte au bout <strong>de</strong>6 semaines <strong>de</strong> traitement, ce qui a permis une reprise <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s et un retour progressif aux activités familiales et sociales.Six mois après et suite à un arrêt du traitement, Mr C La présenté une rechute maniaque modérée avec excitation,alcoolisation, et participation à <strong>de</strong>s répétitions musicales nocturnesloin <strong>de</strong> chez lui sans donner <strong>de</strong> signes. L’aripiprazolea été repris en association à l’aci<strong>de</strong> valproique avec stabilisation<strong>de</strong> l’humeur et retour à un fonctionnement assezadapté jusqu’à ce jour.Conclusion : Les étu<strong>de</strong>s récentes montrent l’intérêt <strong>de</strong> l’aripiprazoledurant toutes les phases <strong>de</strong> la maladie bipolaire.Cependant, son efficacité pour le traitement et la prévention<strong>de</strong> la dépression bipolaire reste peu démontrée.PO 207INSIGHT ET TROUBLE BIPOLAIREM. ELKADIRI, R. ELJARRAFI, W. SOULAMI, S. BELBACHIR,F. SEKKATCentre Psychiatrique Arrazi, SALÉ, MAROCLe trouble bipolaire est une maladie chronique classiquementmarquée par la répétition d’épiso<strong>de</strong>s thymiques. Si certainspatients rechutent malgré une bonne observance du traitement,d’autres, en revanche, sont peu ou pas observants, ce qui accroîtconsidérablement le risque <strong>de</strong> récidive. Cette non-compliancepeut être expliquée par divers facteurs, dont une mauvaise consciencedu trouble (ou mauvais insight) qui serait la premièrecause <strong>de</strong> non-compliance chez les patients bipolaires.Nous tenterons à travers cette étu<strong>de</strong> sur une population <strong>de</strong>patient suivi pour trouble bipolaire, en rechutes et stabilisés,<strong>de</strong> mettre l’accent sur les différents éléments influençantl’insight en utilisant l’échelle d’évaluation : Insight Q8.PO 208TROUBLE BIPOLAIRE ET SCHIZOPHRÉNIE :DES ORIGINES COMMUNES ?H. BOUJEMLA, L. CHENNOUFI, W. CHERIF, M. GHARBI,M. CHEOURHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La schizophrénie et le trouble bipolaire ont encommun <strong>de</strong>s symptômes psychotiques et affectifs.Devant l’existence d’un phénotype intermédiaire partageantles caractéristiques diagnostiques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux troubles, le troubleschizo-affectif, <strong>de</strong>s recherches <strong>de</strong> plus en plus nombreusessuggèrent que la schizophrénie et le trouble bipolaire sontdus, en partie, à <strong>de</strong>s causes génétiques communes.Plusieurs gènes semblent contribuer à la vulnérabilité aux<strong>de</strong>ux maladies.Méthodologie : À travers une illustration par une vignette cliniqueet une revue <strong>de</strong> la littérature nous tenterons d’évaluerles facteurs <strong>de</strong> risques génétiques communs au trouble bipolaireet à la schizophrénie.Résultat : Nous exposons le cas <strong>de</strong> Mme N. âgée <strong>de</strong> 54 ans,dont le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie a été retenu à l’âge <strong>de</strong>24 ans. Elle est mère <strong>de</strong> trois garçons, dont <strong>de</strong>s jumeauxhomozygotes, âgés actuellement <strong>de</strong> 30 ans suivis tous les<strong>de</strong>ux pour un trouble bipolaire <strong>de</strong> type I <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 19et 20 ans.Une récente étu<strong>de</strong> suédoise impliquant neuf millions <strong>de</strong> suédoiset <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> familles montre que les parents proches<strong>de</strong> personnes ayant une schizophrénie ont un risqueplus élevé <strong>de</strong> trouble bipolaire et vice versa.Le risque serait cinq fois plus élevé que dans la populationgénérale d’être atteint <strong>de</strong> trouble bipolaire, si un membre <strong>de</strong>la fratrie est atteint <strong>de</strong> schizophrénie. Le risque serait quatrefois plus important <strong>de</strong> souffrir <strong>de</strong> schizophrénie si un frère estbipolaire.Les chercheurs ont trouvé plusieurs gènes communs aux<strong>de</strong>ux maladies dont l’expression est perturbée. Des facteursenvironnementaux partagés contribueraient aussi au risque<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pathologies, mais leur influence serait moins importanteque celle <strong>de</strong>s facteurs génétiques.Conclusion : Mieux comprendre la neurobiologie liée auxgènes en commun aux <strong>de</strong>ux pathologies peut offrir une fenêtrepour la découverte <strong>de</strong> mécanismes cérébraux communsqui peuvent gui<strong>de</strong>r l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> nouveaux traitementsplus efficaces.88


PostersPO 209SYMPTÔMES RÉSIDUELS ET FONCTIONNEMENT :ÉTUDE OBSERVATIONNELLE DESCRIPTIVERÉALISÉE EN FRANCE CHEZ 322 PATIENTSEUTHYMIQUES BIPOLAIRES I ET II –ÉTUDE OPTHYMUMF. BELLIVIER (1), P.M. LLORCA (2), E. HACQUES (3),R. ARNAUD (4), A. FILIPOVICS (4),A. DILLENSCHNEIDER (4), N. BEDIRA (4)(1) Hôpital Fernand-Widal, PARIS, FRANCE(2) CHU <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND,FRANCE(3) Otsuka Pharmaceutical France SAS, RUEIL-MALMAISON,FRANCE(4) BMS, Rueil-Malmaison, FRANCEObjectif : Évaluer la fréquence <strong>de</strong>s Symptômes Résiduels(SR) chez <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> troubles bipolaires (TB)en phase euthymique et ayant un niveau <strong>de</strong> fonctionnementpréservé.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> observationnelle, transversale, multicentriqueréalisée en France auprès <strong>de</strong> psychiatres sensibilisésaux TB.Le niveau <strong>de</strong> fonctionnement préservé est défini par unevaleur ≥ 60 sur l’échelle d’Évaluation Globale du Fonctionnement(EGF).Les SR sont évalués par les psychiatres et les patients.Résultats intermédiaires : 98 psychiatres (âge moyen53 ans, 74 % d’hommes, 32 % hospitaliers), répartis sur leterritoire français, ont sélectionné 294 patients (âge moyen48 ± 13 ans, 61 % <strong>de</strong> femmes, 57 % <strong>de</strong> bipolaires I, 29 %d’antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>). Pour le 1 er épiso<strong>de</strong>thymique, l’âge moyen du patient était <strong>de</strong> 29 ± 11 ans et lapolarité était dépressive à 56 % (Tableau 1).Conclusion : Les SR les plus fréquents décrits par les patientssont les troubles sexuels, les troubles cognitifs et les perturbationsdu sommeil. Une mauvaise observance est constatéepour 15 % <strong>de</strong>s patients.Cette analyse intermédiaire montre que les patients BPeuthymiques présentent <strong>de</strong> manière persistante plusieurs SRsusceptibles <strong>de</strong> contribuer au handicap <strong>de</strong> la maladie. Lareconnaissance et la prise en charge <strong>de</strong> ces SR constituent<strong>de</strong>s enjeux importants.PO 210PLACE DES THÉRAPIES PSYCHO ÉDUCATIVESDANS LE TRAITEMENT ET LA QUALITÉ DE VIEDES PATIENTS SOUFFRANT DE TROUBLESBIPOLAIRES TYPE 1A. BEN HOUIDI, I. FARHAT, F. ELLOUZE, M.F. M’RADHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Malgré les progrès <strong>de</strong>s traitements pharmacologiquesconcernant les troubles bipolaires ; il existe encore<strong>de</strong> nombreux patients non et/ou partiellement répon<strong>de</strong>urs.La prophylaxie pharmacologique ne semble protéger <strong>de</strong>srechutes thymiques que dans la moitié <strong>de</strong>s cas. Les mesurespsycho éducatives, dont le rôle a longtemps été sous-évalué,présentent aujourd’hui un niveau <strong>de</strong> preuve élevé.TABLEAU 1. — Critères d’évaluation du SRPsychiatre Patient Présence (%)Troubles sexuels (ASEX 1 ) X 51 %Problème <strong>de</strong> mémoire* X 49 %Problème <strong>de</strong> concentration* X 47 %Perturbation <strong>de</strong> la qualité du sommeil (PSQI 2 ) X 47 %Gêne ressentie en lien avec la maladie* X 42 %Hyperactivité émotionnelle* X 42 %Instabilité émotionnelle* X 42 %Anesthésie émotionnelle* X 41 %Ralentissement moteur* X 40 %Problème <strong>de</strong> planification* X 39 %Diminution <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong>s activités (BDRS 3 ) X 39 %Troubles anxieux X 32 %Sentiment <strong>de</strong> rejet par la famille* X 25 %Sentiment <strong>de</strong> rejet par les collègues* X 23 %Mauvaise observance X 15 %Dysrégulation émotionnelle (M.A.Thy.S. 4 ) X 14 %Modification du dosage du traitement* X 12 %Abus/dépendance à l’alcool X 12 %Oubli du traitement* X 10 %Abus/dépendance à d’autres substances psychoactives X 4 %Idées <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> (BDRS 3 ) X 1 %1 McGahuey CA et al., 2000 ; 2 Buysse DJ et al., 1989 ; 3 Berk M et al., 2007 ; 4 Henry C et al., 2008. * SR déterminé sur échellenumérique <strong>de</strong> 1 à 9 : présence = cotations <strong>de</strong> 4 à 9.89


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleObjectif : Évaluer l’effet d’une thérapie à visée psycho éducative,en groupe et limitée dans le temps, sur la qualité <strong>de</strong>vie perçue par <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> trouble bipolairetype I.Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective sur une pério<strong>de</strong><strong>de</strong> 24 mois incluant 30 patients bipolaires <strong>de</strong> type I suivantle programme <strong>de</strong> psycho-éducation.L’instrument <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie était : SF-36(8 dimensions).Résultats : Les scores moyens globaux à la SF-36, avant ledémarrage <strong>de</strong> la psycho-éducation, variaient <strong>de</strong> 13,7 à 94,2avec une moyenne <strong>de</strong> 63,2.La répartition a permis <strong>de</strong> retrouver que 46 % avaient unequalité <strong>de</strong> vie altérée, même lorsqu’ils sont normothymiques.Cette altération touchait différentes dimensions avec un nombreallant <strong>de</strong> 2 à 6. Les SMG à la SF-36 variaient <strong>de</strong> 14 à94,2 avec une moyenne <strong>de</strong> 63,2.L’altération <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie portait sur les dimensions suivantespar ordre d’importance décroissante : La vie et relationsavec les autres (D6), La vitalité (D5), L’activité physique(D1), Les limitations dues à l’état psychique (D7) et La santépsychique (D8).L’évaluation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie après la psycho-éducation,a révélé que l’augmentation <strong>de</strong>s scores touchait toutes lesdimensions, attestant une amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie<strong>de</strong> nos participants, avec un SMG à la SF-36 <strong>de</strong> 72,2. On anoté entre autre une amélioration du fonctionnement socialet une diminution du taux <strong>de</strong> chômage chez les patients bénéficiant<strong>de</strong> PE. L’altération s’était limitée uniquement à2 dimensions : la vitalité (D5) et la santé psychique (D8).Conclusion : La psychoéducation constitue un <strong>de</strong>s élémentsclés <strong>de</strong> la prise en charge du trouble bipolaire. Les expériencesconjointes montrent une bonne adhésion <strong>de</strong>s patients,une bonne satisfaction <strong>de</strong>s acquis. Ces expériences méritentd’être poursuivies et évaluées précisément, à court maisaussi à long terme.PO 211EUTHYMIE OR NOT EUTHYMIE ? PARADIGMED’ÉVALUATION PSYCHOMÉTRIQUE DE L’EUTHYMIECHEZ 322 PATIENTS BIPOLAIRES EN FRANCE –ÉTUDE OPTHYMUMN. BEDIRA (1), F. BELLIVIER (2), P.M. LLORCA (3),E. HACQUES (4), R. ARNAUD (1), A. FILIPOVICS (1),A. DILLENSCHNEIDER (1)(1) BMS, Rueil-Malmaison, FRANCE(2) Hôpital Fernand-Widal, PARIS, FRANCE(3) CHU Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(4) Otsuka Pharmaceutical France SAS, RUEIL-MALMAISON,FRANCEObjectif : Comparer différents moyens d’évaluation <strong>de</strong>l’euthymie chez <strong>de</strong>s patients bipolaires.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> observationnelle, transversale, multicentriqueréalisée en France auprès <strong>de</strong> psychiatres sensibilisésaux TB.L’évaluation <strong>de</strong> l’euthymie était réalisée par les psychiatres,d’une part par <strong>de</strong>s échelles validées pour la manie, un score< 8 à l’YMRS (Favre S, 2003), pour la dépression, un score≤ 8 à la BDRS (Berk, M., 2007) ; d’autre part, par un critèred’inclusion <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> l’euthymie.Résultats intermédiaires : 98 psychiatres (âge moyen53 ans, 74 % d’hommes, 32 % hospitaliers), répartis sur leterritoire français, ont sélectionné 322 patients (Tableau 2).TABLEAU 2. — Patients avec critère d’inclusion BDRS ≤ 8et YMRS < 8 coché « oui » et un score BDRS > 8et/ou YMRS > = 8*N 322Non 301 (93.5 %)Oui 26 (6.5%)* Ce score a été calculé en tenant compte <strong>de</strong> la réponse aux items <strong>de</strong>séchelles. Les patients avec scores BDRS et YMRS > 12 ont été exclus(n = 29)Discussion : Les recommandations a priori du choix d’unseuil pour établir l’euthymie au travers d’échelles <strong>de</strong> manieet <strong>de</strong> dépression sont multiples (Berk M, et al. 2007). Nousavons fait le choix <strong>de</strong>s cut-off proposés par la Task force <strong>de</strong>l’ISBD (Tohen M, et al. 2009). Néanmoins, le contexted’étu<strong>de</strong> observationnelle et la réalité <strong>de</strong> la pratique cliniquemalmènent ces cut-off en leur faisant atteindre <strong>de</strong>s limitessupérieures. Ceci à l’inverse <strong>de</strong> la tendance qui recomman<strong>de</strong><strong>de</strong> les réduire parfois jusqu’à 4 (Berk M, et al. 2008).La population incluse dans l’étu<strong>de</strong> a été élargie en relevantle cut-off à 12 (YMRS et BDRS) en corrélation avec l’item <strong>de</strong>présence d’euthymie coché par les psychiatres. Cette limitequi a semblé plus adéquate, même si moins stricte, a permis<strong>de</strong> conserver dans l’analyse 6,5 % <strong>de</strong>s patients.Conclusion : Les critères d’évaluations psychométriquessont <strong>de</strong>s outils fiables en pratique psychiatrique. Néanmoins,il semble que l’appréciation clinique simple <strong>de</strong> l’euthymie parles psychiatres reste en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s critères stricts <strong>de</strong> normothymietels que recommandés par la recherche clinique. Lafaisabilité et la difficulté <strong>de</strong> trouver un cut-off moyen représentatifpour tous les patients – et pour les psychiatres – fontnécessiter <strong>de</strong> plus vastes étu<strong>de</strong>s évaluant l’euthymie àl’échelle internationale.PO 212TROUBLES BIPOLAIRES EUTHYMIQUES ET NIVEAUDE FONCTIONNEMENT : ÉTUDEOBSERVATIONNELLE FRANÇAISE (OPTHYMUM)P.M. LLORCA (1), F. BELLIVIER (2), E. HACQUES (3),R. ARNAUD (4), A. FILIPOVICS (4),A. DILLENSCHNEIDER (4), N. BEDIRA (5)(1) CHU Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(2) Hôpital Fernand-Widal, PARIS, FRANCE(3) Otsuka Pharmaceutical France SAS, RUEIL-MALMAISON,FRANCE(4) BMS, Rueil-Malmaison, FRANCE(5) BMS, Rueil-Malamaison, FRANCEObjectif : Évaluer les caractéristiques <strong>de</strong>s patients bipolaires(TB) euthymiques selon le niveau <strong>de</strong> fonctionnement.90


PostersSchizophrénieMéthodologie : Étu<strong>de</strong> observationnelle, transversale, multicentriqueréalisée en France auprès <strong>de</strong> psychiatres sensibilisésaux TB.Le niveau <strong>de</strong> fonctionnement est évalué par l’échelle d’ÉvaluationGlobale du Fonctionnement (EGF).Résultats intermédiaires : 98 psychiatres (âge moyen53 ans, 74 % d’hommes, 32 % hospitaliers), répartis sur leterritoire français, ont sélectionné 322 patients (Tableau 3).Conclusion : Cette analyse permet <strong>de</strong> préciser quelles sontles composantes du handicap fonctionnel <strong>de</strong>s patients bipolairesentre les épiso<strong>de</strong>s, ainsi que les caractéristiques qui ysont associées. Les résultats indiquent que ces symptômesrésiduels (SR) sont partiellement pris en compte par les cliniciens.Il est intéressant <strong>de</strong> noter que certains <strong>de</strong> ces symptômesrésiduels sont également rapportés par <strong>de</strong>s patientsayant un fonctionnement global préservé (EGF > = 60). Ilexiste une relative concordance entre le clinicien et le patientpour l’évaluation <strong>de</strong> ces SR.PO 213TROUBLES SCHIZOPHRÉNIQUES ET TROUBLESDU LANGAGE, UNE ANALYSE DE L’EFFETDU BILINGUISME CHEZ LE PATIENTC. MAUCHIEN (1), P. MEIRE (2), G. DESCHIETERE (1)(1) Cliniques Universitaires Saint-Luc, BRUXELLES, BELGIQUE(2) UCL, LOUVAIN LA NEUVE, BELGIQUELe mon<strong>de</strong> médical et psychologique reconnaît unanimementqu’un <strong>de</strong>s symptômes les plus importants dans la schizophrénieconcerne les troubles du langage, mais qu’en est-illorsque le sujet est polyglotte ? Toutes les langues qu’il pratiquesont-elles affectées <strong>de</strong> la même manière ?Ce travail vise à répondre à la question <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> la langueutilisée par le patient schizophrène bilingue sur les manifestations<strong>de</strong> la psychose. Des étu<strong>de</strong>s rapportent que certainesmanifestations psychotiques telles que les hallucinationsauditives ou encore la dissociation mentale peuvent êtresprésentes dans une ou plusieurs <strong>de</strong>s langues que le patientpratique. Dans ce travail, nous essayerons <strong>de</strong> démontrer sicela se justifie et, si oui, pourquoi une langue serait plus affectéequ’une autre.Nous présentons une recherche qualitative sur base d’entretienssemi-directifs effectués avec <strong>de</strong>s sujets schizophrènesbilingues qui vise à infirmer ou confirmer les observationsmentionnées ci-<strong>de</strong>ssus.Si les symptômes s’avéraient effectivement différents enfonction <strong>de</strong> la langue que le sujet utilise, la question <strong>de</strong> la languedans laquelle le diagnostic est posé ainsi que celle <strong>de</strong> laprise en charge <strong>de</strong>vient essentielle.Mots clés : Bilinguisme ; Schizophrénie ; Symptômatologie différente.TABLEAU 3. — Caractéristiques <strong>de</strong>s patients sélectionnés.Faible niveau<strong>de</strong> fonctionnementEGF < 60(N = 28)Niveau élevé<strong>de</strong> fonctionnementEGF > = 60(N = 294)Âge (ans) Moyenne ± ET 50 ± 11 48 ± 13Femmes % 46 61Surpoids (IMC > = 25 kg/m 2 ) % 71 49Traités par antipsychotiques atypiques % 64 43Traités par lithium % 21 27ATCD familiaux <strong>de</strong> troubles psychiatriques % 39 55Dont ATCD <strong>de</strong> bipolarité % 27 55Participation à un groupe <strong>de</strong> psychoéducation <strong>de</strong>puis le début<strong>de</strong> la maladie% 32 22Nombre <strong>de</strong> consultations avec le psychiatre pour une phaseeuthymique <strong>de</strong> 6 mois à 1 anMoyenne ± ET 14 ± 14 11 ± 8Diminution <strong>de</strong> la motivation absente (BDRS 1 ) % 43 64Anhédonie absente (BDRS 1 ) % 68 80Sentiment <strong>de</strong> désespoir et d’impuissance absent(s) (BDRS 1 ) % 79 95Irritabilité absente (BDRS 1 ) % 82 74Augmentation <strong>de</strong> l’activité motrice légère (BDRS 1 ) % 18 5Perturbation <strong>de</strong> la qualité du sommeil présente (PSQI 2 ) % 83* 47Ne rapporte pas <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong> sommeil (YMRS 5 ) % 75 79Le patient ne parvient jamais à l’orgasme (ASEX 3 ) % 26 9Sentiment <strong>de</strong> gêne et difficulté à fonctionner présents % 71 44Dont Gêne et difficulté dues à la maladie bipolaire 4 Moyenne ± ET 4,9 ± 3,2 5,5 ± 2,41 Berk M et al., 2007 ; 2 Buysse DJ et al., 1989 ; 3 McGahuey CA et al., 2000 ; 4 Échelle numérique <strong>de</strong> 1 (pas du tout) à 9 (totalement) ; 5 Young RCet al., 1978 ; * Différence significative (p = 0,001)91


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 214LA CONSULTATION CICO : QUELLE INFORMATIONDONNER À UNE FEMME SOUFFRANT DE TROUBLEPSYCHOTIQUE OU DE TROUBLE BIPOLAIRE AVANTLA NAISSANCE D’UN ENFANT ?C. DUCROIX, M. MOKRANI, A. VELASCO, A.S. MINTZ,M.N. VACHERONCH Sainte-Anne, PARIS, FRANCELa grossesse est une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> remaniements psychiquesintenses qui peuvent fragiliser les futurs parents. Le coupleou la future mère va alors solliciter le soutien <strong>de</strong> l’entourage.Dans cette pério<strong>de</strong> particulière, l’intervention <strong>de</strong> professionnelspeut être nécessaire quand <strong>de</strong>s difficultés apparaissentpour le couple dans le réaménagement psychique qu’imposel’arrivée d’un enfant. En cas <strong>de</strong> projet <strong>de</strong> grossesse chez lesfemmes présentant une maladie mentale, les informationsconcernant les risques potentiels liés aux traitements, maisaussi à l’influence <strong>de</strong> la grossesse en elle-même, l’éventualitéd’une incapacité plus ou moins longue à s’occuper <strong>de</strong> l’enfantet la survenue <strong>de</strong> possibles distorsions <strong>de</strong>s interactions dansce contexte doivent être adaptées à chaque projet parental.Il s’agit d’une réflexion <strong>de</strong> type « bénéfice-risque » associantla patiente, si possible son conjoint, et impliquant égalementle psychiatre référent, le mé<strong>de</strong>cin généraliste, les obstétricienset les pédiatres. Ces informations ne sont pas toujoursaisées à délivrer par le psychiatre référent. De plus, une collaborationétroite entre les services <strong>de</strong> Psychiatrie Généraleet les services <strong>de</strong> Psychiatrie Infanto-Juvénile est importantedans une perspective <strong>de</strong> prévention autour <strong>de</strong>s enjeux périnataux<strong>de</strong> la construction d’un lien <strong>de</strong> qualité entre <strong>de</strong>sparents mala<strong>de</strong>s mentaux et un bébé, mais parfois difficile àmettre en place tant du côté <strong>de</strong>s professionnels que du côté<strong>de</strong>s patientes au moment <strong>de</strong> la naissance.D’où la création <strong>de</strong> la Consultation d’Information, <strong>de</strong> Conseilset d’orientation (CICO) : double regard pédo-psychiatrique etpsychiatrique adulte sur l’hôpital Sainte-Anne, non sectoriséepermettant à la fois <strong>de</strong> réfléchir avec la patiente sur son désird’enfant, <strong>de</strong> l’informer sur le déroulement <strong>de</strong> la grossesse etd’évaluer la capacité à construire un lien <strong>de</strong> qualité avecl’enfant.Nous présentons ici les premiers résultats <strong>de</strong> cette consultation<strong>de</strong> second recours.Mots clés : Attachement ; Consultation psychiatrique préconceptuelle; Grossesse ; Trouble bipolaire ; Trouble psychotique.PO 215APPORT DE L’EEG DANS LA COMPRÉHENSIONDES ANOMALIES DE CONNECTIVITÉ ET DE DÉFAUTD’INTÉGRATION CONSCIENTE AU COURSDES SCHIZOPHRÉNIESK. AIOUEZ (1), F. KACHA (2)(1) CHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIE(2) EHS Cheraga, CHERAGA, ALGÉRIEUne <strong>de</strong>s hypothèses concernant la physiopathologie <strong>de</strong> laschizophrénie serait celle liée à l’incapacité <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>neurones à fonctionner <strong>de</strong> manière synchrone. Le développement<strong>de</strong> l’encéphalographie a permis <strong>de</strong> dévoiler <strong>de</strong> façonnon invasive et peu coûteuse les troubles du fonctionnementdu système nerveux central en permettant l’enregistrementen temps réel <strong>de</strong> l’activité cérébrale. Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective<strong>de</strong>scriptive, ayant pour objectif l’analyse <strong>de</strong>s perturbationséléctroencéphalographiques chez une population <strong>de</strong>schizophrènes. Ont été inclus dans l’étu<strong>de</strong>, 50 patients souffrant<strong>de</strong> schizophrénie selon les critères DSMIV, in<strong>de</strong>mnes<strong>de</strong> toute affection médicale ou neurologique. Ont été exclus<strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> tous les patients aux antécé<strong>de</strong>nts d’épilepsie.L’analyse statistique a été réalisée sur le logiciel statistica version6, les résultats sont exprimés en pourcentages pour lesvariables qualitatives, et en moyennes ± écarts type <strong>de</strong> lamoyenne pour les variables quantitatives. Le test utilisé estle test exact <strong>de</strong> fisher, le seuil <strong>de</strong> significativité α = 0,05 etl’intervalle <strong>de</strong> confiance IC = 95 %, les corrélations entre2 variables quantitatives par l’analyse <strong>de</strong> la régressionlinéaire. Les résultats montrent que le pourcentage d’on<strong>de</strong>sthêta est élevé chez les patients qui consomment du cannabis(30 %) par rapport à ceux qui ne consomment pas (5 %). Laprésence anormale <strong>de</strong>s rythmes thêta pour le s/s type paranoï<strong>de</strong>(66,66 %) et <strong>de</strong>s rythmes <strong>de</strong>lta pour le s/s type désorganisé(75 %) préférentiellement à gauche apparaît bien corréléeaux pério<strong>de</strong>s d’hallucinations et <strong>de</strong> délire puisque lepourcentage <strong>de</strong>s rythmes thêta et <strong>de</strong>lta sont largement plusélevés chez les patients à échelle positive par rapport à ceuxà échelle négative lors <strong>de</strong> la passation <strong>de</strong> la PANSS, le touttraduisant un défaut <strong>de</strong> synchronisation neuronale.PO 216IMPACT (INVEGA IN THE MANAGEMENTOF PATIENTS IN THE ACUTE SETTING) :RÉSULTATS D’UNE ÉTUDE BELGE CONCERNANTL’UTILISATION DE PALIPÉRIDONE À LIBÉRATIONPROLONGÉE DANS LE TRAITEMENTDE L’AGITATION AIGUË ET/OU AGRESSIONCHEZ DES PATIENTS PSYCHOTIQUESK. AUDENAERT (1), F. GODENIR (2), P. GEERTS (3),L. VAN GILS (3), J. DETRAUX (4)(1) Centre Hospitalier Universitaire, GAND, BELGIQUE(2) Centre Hospitalier Universitaire Mont-Godinne, GODINNE,BELGIQUE(3) Janssen-Cilag NV/SA, BEERSE, BELGIQUE(4) Centre Psychiatrique Universitaire Sint-Jozef, KORTEN-BERG, BELGIQUEUne étu<strong>de</strong> prospective ouverte <strong>de</strong> 6 jours concernant l’utilisation<strong>de</strong> palipéridone (PALI) à libération prolongée (doseflexible 6 à 9 mg, moyenne = 6,7 mg) (INVEGA®) a été réaliséeauprès <strong>de</strong> 56 patients (≥ 18 ans) en psychoses aiguës,présentant un comportement agité/agressif. L’efficacité a étémesurée avec l’échelle PANSS-EC (PANSS-ExcitementComponent), ainsi qu’avec l’échelle GAF ; l’agitation etl’agression avec l’OAS (Overt Agression Scale) et le BARS(Behavioural Activity Rating Scale). Toutes les évaluationsont été effectuées au début <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, puis à 2 heures, 6-12 heures et 2, 3, 4, 5 et 6 jours. L’innocuité a été vérifiéepar la mesure <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong>s effets secondaires et une évaluationsystématique <strong>de</strong>s paramètres cardiovasculaires92


Posters(tension artérielle, pouls) <strong>de</strong>s patients. Globalement, 45 %<strong>de</strong>s patients ont montré une amélioration importante d’aumoins 40 % du score PANSS-EC (BL = 25,6, Δ = – 7,9), ainsique sur chacun <strong>de</strong>s items <strong>de</strong> cette échelle : l’excitation(BL = 5,6, Δ = – 1,7), l’hostilité (BL = 4,8, Δ = – 1,7), la tension(BL = 5,6, Δ = – 1,7), la non-coopération (BL = 4,4,Δ = – 1,3) et le faible contrôle <strong>de</strong>s impulsions (BL = 5,2,Δ = – 1,5). Le score GAF s’est également amélioré (<strong>de</strong> 29,1à 40,8). L’amélioration ≥ 40 % du score initial sur l’échellePANSS-EC a été observée chez plusieurs patients du groupePALI 6 mg (n = 35,48,6 %, BL = 25,2, Δ = – 7,9) ainsi quechez les patients du groupe PALI 9 mg (n = 15,333 %,BL = 26,5, Δ = – 7,0). Parallèlement, il y a eu <strong>de</strong>s améliorationsplus importantes en terme <strong>de</strong> GAF dans le groupe 6 mg(6 mg Δ = + 12,2, n = 35 vs. 9 mg Δ = + 8,9, n = 15). La PALIapparaît également efficace sur la réduction <strong>de</strong> l’agitation/l’agressivité.Par rapport au début <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, le nombre<strong>de</strong> sujets présentant <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts agressifs a diminué pour<strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> comportement <strong>de</strong> l’OAS : la violence verbale(<strong>de</strong> 14 à 4) et les agressions physiques contre <strong>de</strong>s objets (<strong>de</strong>4 à 0). Le score BARS a diminué <strong>de</strong> 5,5 (début) à 4,8 (jour 6),indiquant une activité moins agressive. Les effets indésirablesétaient observés chez <strong>de</strong>s patients individuels, à part lanausée (n = 3). On peut donc conclure que la PALI à libérationprolongée peut être utilisée dans le traitement <strong>de</strong> l’agitationaiguë et/ou agression verbale chez <strong>de</strong>s patients psychotiques.PO 217SYNDROME DE LA PORTE TOURNANTE :ÉTUDE CHEZ UNE POPULATION TUNISIENNEDE PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIES. HAJERI, R. TRIKI, I. DERBEL, L. ZAGHDOUDIHôpital Razi La Manouba, LA MANOUBA, TUNISIELe syndrome <strong>de</strong> la porte tournante est le terme utilisé pourdécrire le phénomène <strong>de</strong>s ré-hospitalisations multiples. Laschizophrénie est la pathologie la plus pourvoyeuse <strong>de</strong> syndrome<strong>de</strong> la porte tournante.Les hospitalisations multiples ont <strong>de</strong>s conséquences importantespour les patients, leurs entourage, et sont responsablesd’une surconsommation <strong>de</strong>s soins et d’un épuisementdu personnel médical et paramédical.L’objectif <strong>de</strong> ce travail était d’i<strong>de</strong>ntifier les facteurs déterminantau phénomène <strong>de</strong>s hospitalisations multiples dans unepopulation tunisienne <strong>de</strong> patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie.Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective durant 3 moisincluant 50 patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie ou <strong>de</strong> troubleschizo-affectif, suivis au service <strong>de</strong> psychiatrie « C » <strong>de</strong>l’hôpital Razi. Les données socio-démographiques <strong>de</strong>spatients ont été recueillies à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaire.L’observance thérapeutique a été mesurée par un questionnaire: la Medication Adherence Rating Scale (MARS). L’insighta été évalué par l’échelle d’insight Q8.La moyenne d’âge <strong>de</strong>s patients était <strong>de</strong> 41,7 ans. La populationétait composée <strong>de</strong> 80 % d’hommes. La moyenne dunombre <strong>de</strong>s hospitalisations était <strong>de</strong> 13. Soixante-quatorzepourcent <strong>de</strong>s patients étaient célibataires et 66 % vivaient audomicile parental. Quatre-vingt-huit pourcent <strong>de</strong>s patientsétaient sans emploi. Une mauvaise observance a été retrouvéechez 54 % <strong>de</strong>s patients. Un insight altéré a été retrouvéchez 82 %.Le syndrome <strong>de</strong> la porte tournante est un phénomène majeurdans la pratique clinique quotidienne. Le profil du patient tunisienavec syndrome <strong>de</strong> la porte tournante était un célibataire<strong>de</strong> sexe masculin, vivant au domicile parental, sans emploi,plutôt mauvais observant et ayant un insight altéré.PO 218SCHIZOPHRÉNIE ET COGNITION INCARNÉET. SIGAUD, A. GAY, S. BILLARD, A. GROSSELIN, F. LANGCHU <strong>de</strong> Saint-Étienne, SAINT-PRIEST-EN-JAREZ, FRANCECette présentation constitue un état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la littératureactuelle concernant la cognition incarnée (ou énaction), <strong>de</strong>ses fon<strong>de</strong>ments au début du siècle jusqu’aux <strong>de</strong>rnièresdécouvertes, ainsi que ses applications possibles dans laschizophrénie.L’énaction est un courant <strong>de</strong> la psychologie cognitive qui postuleque le fonctionnement cognitif est ancré dans le systèmesensori-moteur <strong>de</strong> l’organisme, et qu’il existe <strong>de</strong>s interactionspermanentes, bidirectionnelles, avec notre environnement.Différents auteurs ont montré que les individus réalisent uneévaluation émotionnelle automatique et implicite <strong>de</strong> leur environnement,qui se traduit par <strong>de</strong>s mouvements automatiquesd’approche ou d’évitement.En neuroanatomie, <strong>de</strong>s explorations évoquent le rôle <strong>de</strong> certainsneurones (miroirs ou canoniques), du cervelet, du cortexextra-strié, et <strong>de</strong> la jonction temporo-pariétale dans cesphénomènes.Ces données sont applicables en psychiatrie dans <strong>de</strong>s maladiescomme la schizophrénie, où le système sensori-moteur,la perception du corps, et les interactions avec l’environnement,sont primordiaux. Certains auteurs suggèrent que <strong>de</strong>sdysfonctionnements <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> l’énaction pourraientexpliquer en partie la symptomatologie hallucinatoire, dissociativeou interprétative <strong>de</strong>s patients schizophrènes.PO 219SÉROPRÉVALENCE DU PARVOVIRUS B19DANS UN GROUPE DE PATIENTS SCHIZOPHRÈNESA. MTIRAOUI (1), Y. EL KISSI (1), N. HANNACHI (2),A.S. BANNOUR (1), S. SAMOUD (2), S. BEN NASR (1),J. BOUKADIDA (2), B. BEN HADJ ALI (1)(1) Service <strong>de</strong> psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine, SOUSSE, TUNISIE(2) Laboratoire <strong>de</strong> bactériologie-immunologie, UR 02SP13,CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Plusieurs virus pouvant générer <strong>de</strong>s atteintesneurologiques par action directe ou via l’induction <strong>de</strong> phénomènesauto-immuns ont été impliqués dans la survenue <strong>de</strong>la schizophrénie. Le rôle du Parvovirus B19 (PB19) a été évoquédans la littérature sans preuve séro-épidémiologique <strong>de</strong>son implication.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail était <strong>de</strong> comparer la prévalencedu PB19 chez <strong>de</strong>s patients schizophrènes et chez93


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphale<strong>de</strong>s témoins in<strong>de</strong>mnes <strong>de</strong> troubles psychotiques et d’endéterminer les associations avec les facteurs <strong>de</strong> risque infectieuxet les caractéristiques cliniques <strong>de</strong> la maladie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons réalisé une étu<strong>de</strong> séro-épidémiologique.Nous avons recruté, <strong>de</strong> manière consécutive,108 patients portant le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie (critèresdu DSM-IV) ainsi que 108 témoins appariés pour l’âge et pourle sexe. Nous avons effectué une évaluation standardisée <strong>de</strong>la psychopathologie (BPRS, SAPS, SANS, PANSS) et <strong>de</strong> lasévérité <strong>de</strong> la maladie (CGI) chez les patients. Chez tous lesparticipants, nous avons procédé à une recherche <strong>de</strong>s IgGet <strong>de</strong>s IgM anti-PB19 par technique ELISA.Résultats : La prévalence <strong>de</strong>s IgG anti-PB19 était significativementplus élevée chez les patients que chez les témoins(73,1 % vs 60,2 % ; p = 0,04). Il n’y avait pas <strong>de</strong> différencesignificative concernant la prévalence <strong>de</strong>s IgM. Une associationentre une sérologie PB19 positive et un score plus basà la sous-échelle <strong>de</strong>s symptômes négatifs <strong>de</strong> la PANSS(p = 0,04) a été mise en évi<strong>de</strong>nce.Conclusion : Dans notre travail, la prévalence <strong>de</strong>s IgG anti-PB19 était significativement plus élevée chez les patients quechez les témoins confortant l’hypothèse <strong>de</strong> l’implication duvirus dans la genèse <strong>de</strong> la schizophrénie. D’autres travauxintégrant à la fois aspects virologiquesPO 220COORDINATION BIMANUELLE ET CONTRÔLE DE LAFORCE DE PRÉHENSION DANS LA SCHIZOPHRÉNIEM. TEREMETZ (1), I. AMADO (2), J.P. BLETON (3),R. GAILLARD (2), M. MAIER (1), M.O. KREBS (2),P. LINDBERG (1)(1) Centre d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la sensorimotricité (UMR8194), UniversitéParis Descartes, PARIS, FRANCE(2) Centre Hospitalier Sainte-Anne, Inserm U894, UniversitéParis Descartes, PARIS, FRANCE(3) Service Neurologie – Pôle Neurosciences, Inserm U894, HôpitalSainte-Anne, Université Paris Descartes, PARIS, FRANCEIntroduction : La coordination bimanuelle nécessite une interactioninterhémisphérique et est un modèle d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ladysconnectivité dans la schizophrénie. Bellgrove et al.(2001) et Lafargue et al. (2006) montrent une réduction <strong>de</strong>la synchronisation temporelle du mouvement entre les <strong>de</strong>uxmains et <strong>de</strong> la capacité à mémoriser la force exercée. Néanmoins,aucune étu<strong>de</strong> n’a porté sur la coordination simultanée<strong>de</strong> la force <strong>de</strong> préhension entre les <strong>de</strong>ux mains.Métho<strong>de</strong> : 18 patients schizophrènes stabilisés sous antipsychotiquesatypiques et 15 sujets contrôles <strong>de</strong> même âgeeffectuent une tâche <strong>de</strong> tracking visuo-moteur pour adapterune force <strong>de</strong> préhension (curseur sur l’écran) à une ciblevisuelle (trajectoire <strong>de</strong> force suit une montée, un maintien etune relâche brusque) permettant la quantification du contrôle<strong>de</strong> force unimanuel et bimanuel. En bimanuel il faut appariersimultanément la force exercée par les <strong>de</strong>ux mains, tandis quele feedback visuel n’existe que pour une seule main, requérantune perception <strong>de</strong> l’effort pour apparier « la main aveugle ».Résultats : Le tracking <strong>de</strong> force unimanuelle montre plusd’erreurs, <strong>de</strong> variabilité, et un temps <strong>de</strong> relâchement plus longchez les patients. La transmission involontaire <strong>de</strong> l’actionmotrice à la main au repos tend à être plus élevée lors dumaintien <strong>de</strong> la force chez les patients (p = 0,07). En bimanuel,les <strong>de</strong>ux groupes montrent <strong>de</strong>s forces corrélées entre ellesmais l’appariement est moins bon chez les patients (R = 0,65vs R = 0,59, p = 0,02). Des corrélations croisées <strong>de</strong> la forceau cours du temps entre les <strong>de</strong>ux mains montrent une corrélationmaximale réduite chez les patients vs contrôles(P < 0,001), sans décalage temporel. Aucune corrélationn’est retrouvée avec la clinique (PANSS, Signes NeurologiquesMineurs).Conclusion : Nos résultats confirment que les patients schizophrènesstabilisés ont un contrôle <strong>de</strong> la force unimanuelleréduit. Le temps <strong>de</strong> relâchement augmenté et le couplagebimanuel diminué <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> préhension suggére une difficultédans l’inhibition motrice et dans l’interaction hémisphérique.L’exploration <strong>de</strong> la coordination bimanuelle dansla schizophrénie est prometteuse et un couplage avec la neuroimageriepermettra une meilleure compréhension <strong>de</strong>smécanismes neuronaux à la base <strong>de</strong> la dysconnectivité.PO 221RÉMISSION DANS LA SCHIZOPHRÉNIE :ÉVALUATION DE 39 CONSULTANTS TUNISIENSW. ABDELGHAFFAR, I. BEN GHZAEIL, R. RAFRAFI,F. JLASSI, W. MELKI, Z. EL HECHMIHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La schizophrénie était historiquement considéréecomme « une démence précoce » inéluctable. Les objectifsthérapeutiques ont actuellement évolué pour viser larémission totale sous traitement voire la guérison.Objectifs : Évaluer le niveau d’équilibre clinique <strong>de</strong>s consultantset vérifier la pertinence du concept <strong>de</strong> rémission dansnotre population hospitalière.Métho<strong>de</strong>s : L’étu<strong>de</strong> a concerné l’ensemble <strong>de</strong>s consultantssur une durée d’un mois, souffrant <strong>de</strong> schizophrénie selon leDSM IV-R, qui n’ont pas été hospitalisés <strong>de</strong>puis six mois. LaPositive And Negative Syndrome Scale (PANSS) et l’Échelled’Évaluation Globale du Fonctionnement (EGF) ont été passéespar le même psychiatre.La rémission totale a été définie par une rémission cliniqueattestée par un score PANSS inférieur à 31 (S. Z. Levineet al.) et un bon fonctionnement social attesté par un scoreEGF supérieur à 60.Résultats : Trente-neuf patients ont été étudiés avec un sexratio<strong>de</strong> 0,86.La durée d’évolution moyenne <strong>de</strong> la maladie était <strong>de</strong>8,87 ans. Le nombre moyen d’hospitalisations était 4,31.Le score total moyen à la PANSS était <strong>de</strong> 69,71 avec <strong>de</strong>sextrêmes <strong>de</strong> 30 et 105.Le score moyen à l’échelle négative <strong>de</strong> la PANSS était <strong>de</strong>18,12 avec <strong>de</strong>s extrêmes <strong>de</strong> 8 et 33. Le score moyen àl’échelle positive <strong>de</strong> la PANSS était <strong>de</strong> 17 avec <strong>de</strong>s extrêmes<strong>de</strong> 6 et 32.Le score moyen à l’échelle <strong>de</strong> psychopathologie générale <strong>de</strong>la PANSS était <strong>de</strong> 35,4 avec <strong>de</strong>s extrêmes <strong>de</strong> 17 et 53.Quatre patients (10 %) étaient en rémission totale. Six étaienten rémission partielle avec <strong>de</strong>s symptômes légers94


Posterscorrespondant à un score PANSS total inférieur à 62(S. Z. Levine et al.) et un bon fonctionnement social avecEGF supérieur à 60.Le score total et celui <strong>de</strong>s sous échelles <strong>de</strong> la PANSSn’étaient pas significativement associés aux paramètres cliniques(type <strong>de</strong> médication, durée d’évolution) ou sociodémographiques(âge, sexe, niveau scolaire).Conclusion : La rémission totale est un objectif réalisable etqui doit être visé même dans les pays en voie <strong>de</strong> développement.Les facteurs liés à la rémission méritent d’être étudiés.PO 222QUALITÉ DE VIE ET SCHIZOPHRÉNIEF. LABOUDI, A. BELHACHMI, W. SOULAMI, J. MEHSSANI,M.Z. BICHRAHôpital Militaire d’Instruction Mohamed V, RABAT, MAROCLa schizophrénie est une maladie chronique invalidante ethétérogène. L’apparition <strong>de</strong>s nouveaux antipsychotiques et<strong>de</strong>s traitements psychosociaux ont permis d’améliorer la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients schizophrènes. Mais la connaissance<strong>de</strong>s facteurs qui influencent cette qualité <strong>de</strong> vie permettraitd’optimiser la prise en charge <strong>de</strong> cette maladie.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’évaluer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>satteints <strong>de</strong> schizophrénie, en i<strong>de</strong>ntifiant les facteurs corrélésà cette dimension.Il s’agit d’une Enquête réalisée auprès <strong>de</strong> 50 patients schizophrènessuivis en ambulatoire et stabilisés selon l’EGF(échelle globale <strong>de</strong> fonctionnement). Leur qualité <strong>de</strong> vie a étéévaluée par le questionnaire généraliste SF-36, et les différentescaractéristiques sociodémographiques, cliniques etthérapeutiques ont été relevées à l’ai<strong>de</strong> d’une fiche élaboréeà cet effet.Notre travail i<strong>de</strong>ntifie <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie, dontl’amélioration est nécessaire pour une bonne prise en charge<strong>de</strong>s patients schizophrènes.Certains facteurs étaient apparus fortement corrélés à unequalité <strong>de</strong> vie altérée : l’inactivité professionnelle, le coursévolutif épisodique avec symptômes résiduels entre les épiso<strong>de</strong>s,la présence d’effets indésirables influençant modérémentla vie quotidienne.PO 223LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNESONT UNE PERCEPTION ALTÉRÉE DE LA DISTANCETEMPORELLE SUBJECTIVE DES ÉVÉNEMENTSAUTOBIOGRAPHIQUESJ. POTHEEGADOO (1), C. CUERVO-LOMBARD (2),F. BERNA (1), J.M. DANION (1)(1) Hôpitaux Universitaires <strong>de</strong> Strasbourg, Université <strong>de</strong> Strasbourg,INSERM U666, STRASBOURG, FRANCE(2) Université <strong>de</strong> Toulouse 2 Le Mirail, TOULOUSE ; CentreHospitalier Universitaire, REIMS, FRANCELes perturbations <strong>de</strong> la perception du temps subjectif, longtempsdécrites dans la schizophrénie, n’avaient pas été étudiéesjusqu’à présent <strong>de</strong> manière expérimentale. Nous noussommes donc intéressés à la manière dont les patients schizophrènesestiment la distance temporelle subjective <strong>de</strong>leurs événements personnels passés, c’est-à-dire, commentces événements sont perçus comme étant subjectivementproches ou lointains dans le temps. Vingt-cinq patients schizophrèneset 25 sujets témoins ont évoqué 24 souvenirsautobiographiques qui se sont produits au cours <strong>de</strong>4 pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie différentes. Les participants ont ensuiteestimé la distance temporelle subjective <strong>de</strong> chaque événementet ont évalué leur niveau <strong>de</strong> détails. Les résultats ontmontré que les patients schizophrènes ont une perceptionaltérée <strong>de</strong> la distance temporelle subjective. Leurs souvenirsétaient significativement moins détaillés que ceux <strong>de</strong>s sujetstémoins, et contrairement aux sujets témoins, le niveau <strong>de</strong>détails <strong>de</strong>s souvenirs <strong>de</strong>s patients n’était pas significativementcorrélé à leur distance temporelle subjective. L’accèsdifficile aux détails <strong>de</strong>s souvenirs pourrait ainsi expliquer lesdistorsions <strong>de</strong> la perception du temps subjectif chez lespatients schizophrènes.PO 224LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES SE REMÉMORENTMOINS SOUVENT LEURS SOUVENIRSAUTOBIOGRAPHIQUES EN PERSPECTIVE ACTEURJ. POTHEEGADOO (1), F. BERNA (1),C. CUERVO-LOMBARD (2), J.M. DANION (1)(1) Hôpitaux Universitaires <strong>de</strong> Strasbourg, Université <strong>de</strong> Strasbourg,INSERM U666, STRASBOURG, FRANCE(2) Université <strong>de</strong> Toulouse 2 Le Mirail, TOULOUSE ; CentreHospitalier Universitaire <strong>de</strong> Reims, REIMS, FRANCELa perspective visuelle adoptée lors <strong>de</strong> la récupération <strong>de</strong>souvenirs autobiographiques a suscité un intérêt croissantdans la recherche clinique car elle reflète l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s individusà l’égard <strong>de</strong> leur self et <strong>de</strong>s événements personnelspassés. Plusieurs altérations <strong>de</strong> la mémoire autobiographiqueont été montrées dans la schizophrénie, pathologie psychiatriquecaractérisée par <strong>de</strong>s altérations du self. Toutefois,la perspective visuelle que prennent les patients lors du rappel<strong>de</strong> leurs souvenirs n’a pas encore été étudiée dans la schizophrénie.Trente patients schizophrènes et leurs témoinsappariés ont rappelé 24 souvenirs autobiographiques qui sesont produits au cours <strong>de</strong> 4 pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie. Après chaquerappel, les participants ont indiqué la perspective visuelleadoptée, c’est-à-dire, s’ils se voyaient dans leurs souvenirsselon une perspective Acteur ou s’ils se voyaient eux-mêmesdans la scène comme une tierce personne, à partir d’uneperspective Spectateur. Les résultats ont montré que lespatients schizophrènes adoptent significativement moins laperspective Acteur que les sujets témoins. La proportion <strong>de</strong>réponse Acteur augmente significativement chez les sujetstémoins en allant <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie les plus anciennes auxpério<strong>de</strong>s les plus récentes. Cette augmentation n’est passignificative chez les patients. Ces résultats confortent lanotion <strong>de</strong> passivité, déjà décrite dans cette pathologie, passivitéavec laquelle les patients schizophrènes revivent leursexpériences passées. Les patients schizophrènes créeraientun sentiment d’éloignement ou <strong>de</strong> mise à distance à l’égard<strong>de</strong> leurs expériences passées et <strong>de</strong> leur self passé.95


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 225INTÉRÊT ET PLACE DE LA PSYCHOSEHALLUCINATOIRE CHRONIQUE EN 2013C. GORIN, P. CLERVOYHIA Sainte-Anne, TOULON, FRANCELa psychose hallucinatoire chronique (PHC), individualiséepar Ballet en 1911, est un délire chronique survenant le plussouvent chez la femme âgée et vivant seule, <strong>de</strong> mécanismeprincipal hallucinatoire, sans dissociation mentale et d’évolutionchronique. Mme N. a 78 ans. Elle se présente d’ellemêmeau service <strong>de</strong>s urgences car une bombe aurait exploséechez elle quelques jours plus tôt. Elle est convaincue qu’ils’agit d’une tentative d’homici<strong>de</strong> <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> ses voisins.Depuis plusieurs mois, elle a bien remarqué leur « petitmanège », ils l’« insultent » et « rient en [la] regardant ».Juste avant l’explosion, elle a senti la fumée autour d’elle etconserverait un « goût <strong>de</strong> roussi » dans la bouche. Le discours<strong>de</strong> la patiente est marqué d’une gran<strong>de</strong> diffluence d’oùémerge une thématique <strong>de</strong> persécution qui s’étend commeune tâche d’huile à tous les champs <strong>de</strong> sa vie affective. Lesmécanismes sont intuitifs, interprétatifs et hallucinatoires. Lapatiente est venue spontanément se protéger <strong>de</strong> ses persécuteursau sein <strong>de</strong> l’hôpital. Comme la paraphrénie, la PHCne fait plus partie <strong>de</strong>s classifications actuelles validées enpsychiatrie. Ces <strong>de</strong>scriptions cliniques n’ont pas passé le filtre<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s nord-américaines, remettant en cause l’originalitéréelle <strong>de</strong> ces troubles et surtout leur indépendance parrapport aux autres syndromes psychiatriques. Le DSM IVévoque <strong>de</strong>s entités nosographiques proches comme le troubledélirant <strong>de</strong> persécution, non schizophrénique, ou les <strong>de</strong>scriptionscliniques dans le chapitre schizophrénie « <strong>de</strong>s casà début tardif ». Mais la clinique d’aujourd’hui colle parfoisdavantage aux <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong>s anciennes classificationsqu’à celles <strong>de</strong>s classifications mo<strong>de</strong>rnes. Les exigences nouvellesd’homogénéisation et d’universalité nous contraignenttoutefois à évacuer du champ <strong>de</strong> nos références <strong>de</strong>s conceptsjugés peu opérants voire désuets dans nos référentiels.Ne s’agit-il cependant pas d’une forme <strong>de</strong> radicalisation dansune discipline aussi riche, complexe et disparate que lapsychiatrie ? Au-<strong>de</strong>là du <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> la PHC dans nosmanuels, se pose la question plus générale <strong>de</strong> la disparition<strong>de</strong> certains modèles pour tendre vers un idéal standardisé,à l’image d’une société qui ne cesse <strong>de</strong> s’uniformiser au risque<strong>de</strong> s’appauvrir.PO 226RÉVOLUTION ET IMPACT SUR LA THÉMATIQUEDU DÉLIREI. DERBEL, R. TRIKI, S. HAJERI, I. JOHNSON, L. DELLAGI,K. TABBANEHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le délire constitue une résurgence d’éprouvéstraumatiques n’ayant pas pu être mentalisés. Chez le mala<strong>de</strong>mental, la thématique du délire est sous-tendue par ce vécutraumatique. Or ce <strong>de</strong>rnier se trouve fortement influencé nonseulement par les événements <strong>de</strong> vie subis par le sujet, sescroyances culturelles, mais aussi par l’environnement généralet notamment les mouvements sociaux et politiques.Qu’en est-il chez le mala<strong>de</strong> mental tunisien dans le contextesocio-politique relatif à la révolution ?Objectif : Étudier les caractéristiques cliniques et épidémiologiquesdu délire ainsi que l’évolution <strong>de</strong> sa thématique chez<strong>de</strong>s patients tunisiens et ce par rapport au contexte sociopolitique.Matériel et métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptive portantsur les patients hospitalisés au service <strong>de</strong> psychiatrie B surune pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 7 mois (<strong>de</strong> septembre 2010 à mars 2011).Critères d’inclusion : patients atteints <strong>de</strong> trouble psychotiquebref, schizophrénie, trouble schizo-affectif, trouble bipolairetype I ou trouble délirant chronique selon les critères duDSM IV.Résultats : – Les thèmes <strong>de</strong> délire prédominants avant larévolution : persécution ensorcellement religieux.– Les thèmes <strong>de</strong> délire prédominants après la révolution :persécution religieux politique.– Durant les mois <strong>de</strong> décembre et janvier : politique = persécutionreligieux ensorcellement.– Chez <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s patients qui ont été hospitalisés à <strong>de</strong>ux reprisespendant cette pério<strong>de</strong>, on a noté l’apparition d’un délireà thématique politique qui n’était pas présent auparavant.– On retrouve en effet une corrélation entre la révolution etle contexte socio-politique qui s’en est suivi d’une part et lathématique du délire d’autre part.Conclusion : Le délire politique surajouté par un contextesocio-politique particulier expose le patient à un risque <strong>de</strong>complications médico-légales. Ceci impose une prise encharge particulière et plus vigilante dans les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crisetelles que la révolution. Ainsi, <strong>de</strong>s contrôles plus rapprochéset une optimisation du traitement sont recommandés.PO 227QUAND LE DÉLIRE SE TRANSMET À LA FAMILLEC. RACHDI, A. AISSA, W. HOMRI, S. YOUNES, R. LABBANEHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le trouble psychotique partagé est un troublerare. Sa prévalence est difficile à évaluer. La littérature disponiblesur ce sujet est limitée principalement aux rapports<strong>de</strong> cas. Elle est encore plus rare quand ce trouble se produitau sein d’une famille. Nous décrivons ici un cas <strong>de</strong> « folie àfamille » impliquant une famille tunisienne dont le délire a touchéquatre <strong>de</strong> ses membres.Présentation du cas : M.H est âgée <strong>de</strong> 23 ans, sans antécé<strong>de</strong>nts,originaire d’une région rurale et y <strong>de</strong>meurant avec samère Z.H et son père A.H. Elle est la ca<strong>de</strong>tte d’une fratrie<strong>de</strong> 4. M.H a été ramenée aux urgences par sa mère pour <strong>de</strong>shallucinations. En effet, elle présentait <strong>de</strong>puis un an <strong>de</strong>s troublesdu comportement, une soliloquie, <strong>de</strong>s propos délirantsassociés à <strong>de</strong>s hallucinations auditives, visuelles et cénesthésiques.L’entretien avait retrouvé un syndrome délirant <strong>de</strong> persécution,<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, d’ensorcellement et <strong>de</strong> référence à mécanismeintuitif et interprétatif, un syndrome hallucinatoire96


Postersvisuel, auditif et cénesthésique et un syndrome dissociatif.Le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie paranoï<strong>de</strong> a été retenu et lapatiente a été mise sous traitement antipsychotique.L’entretien avec la famille avait trouvé que ses parents et sonfrère aîné HH étaient convaincus que M.H était dotée d’uneforce surnaturelle lui permettant <strong>de</strong> purifier les montagnes <strong>de</strong>sa région natale en combattant les voleurs et les malfrats.Ses parents et son frère partageaient également le mêmedélire <strong>de</strong> persécution.Discussion : Cette vignette clinique illustre un cas <strong>de</strong> délirepartagé par une famille : M.H est la personne dominante quiprésente au premier plan les idées délirantes tandis que lesautres membres <strong>de</strong> la famille, qui n’ont pas <strong>de</strong> trouble psychiatriqueprimaire, présentent un trouble délirant partagé.Notre patiente, en communiquant ses propos délirants à sesparents, a fait propager ses croyances à sa famille provoquantainsi une perturbation considérable dans leur vie. Lepartage <strong>de</strong>s symptômes délirants pourrait refléter la tentatived’une famille <strong>de</strong> maintenir sa cohésion en présence d’un environnementhostile.Conclusion : Comme le montre la littérature, ce trouble estrare, complexe et à conséquences familiales graves mais sondiagnostic précoce peut entraîner <strong>de</strong> bons résultats thérapeutiques.PO 228TROUBLE DE L’ALIMENTATIONCHEZ LE SCHIZOPHRÈNEI. ENNAKR, W. SOULAMI, M. BENAISSA, M. SABIR,A. OUANASSHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCSi <strong>de</strong> nombreuses spécialités médicales ont toujours étéattentives au rôle <strong>de</strong> l’alimentation et à son impact sur lasanté, la psychiatrie ne s’y est intéressée que très récemmentsuite notamment à l’utilisation <strong>de</strong>s antipsychotiques atypiques.La prescription <strong>de</strong> ces molécules a majoré la prévalence<strong>de</strong> certaines cornorbidités somatiques dans la populationsouffrant <strong>de</strong> schizophrénie. Outre l’influence <strong>de</strong>santipsychotiques, ces pathologies somatiques sont aussifavorisées par <strong>de</strong> mauvaises habitu<strong>de</strong>s hygiéno-diététiques,et plus particulièrement par <strong>de</strong>s déséquilibres alimentaires.Nous pouvons facilement observer dans notre pratique cliniquequotidienne que la majorité <strong>de</strong>s sujets souffrant <strong>de</strong> schizophrénies’alimente <strong>de</strong> façon inadaptée.Nous développerons dans ce travail successivement lescaractéristiques <strong>de</strong>s comportements alimentaires <strong>de</strong>spatients schizophrènes, leurs apports nutritionnels quotidiens,ainsi que les autres facteurs se rapportant à leurhygiène <strong>de</strong> vie (tabagisme, activité physique, consommationd’alcool et autres substances psychoactives).Objectif : Déterminer l’impact <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s hygiénodiététiquessur la santé physique et mentale <strong>de</strong>s patientsschizophrènes.Méthodologie : Hétéro questionnaire + questionnaire <strong>de</strong>Wirshing évaluant les connaissances diététiques <strong>de</strong>spatients schizophrènes.Résultats : En cours.PO 229ÉVALUATION DU FONCTIONNEMENT GLOBALDES SCHIZOPHRÈNES SUIVIS EN AMBULATOIRE :À PROPOS DE 100 CASS. TRABELSI, L. ZOUARI, J. BEN THABET, N. CHARFI,N. ZOUARI, M. MAÂLEJCHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Évaluer le fonctionnement global <strong>de</strong>s patients schizophrènessuivis en ambulatoire.Sujets et métho<strong>de</strong>s : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> transversalesur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> sept mois sous forme d’enquête quia concerné 100 mala<strong>de</strong>s suivis à l’unité <strong>de</strong>s consultationsexternes <strong>de</strong> psychiatrie au CHU Hédi Chaker <strong>de</strong> Sfax en Tunisie.Pour l’évaluation du fonctionnement global, nous avons utilisél’échelle d’Évaluation Globale du Fonctionnement (EGF).La symptomatologie positive et négative ainsi que la psychopathologiegénérale ont été évaluées par le « positive andnegative syndrome scale » (PANSS).Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s patients était <strong>de</strong> 41 ans 6 mois.Ils étaient <strong>de</strong> sexe masculin dans 78 % <strong>de</strong>s cas et 66 % nevivaient pas en couple. Ils n’avaient pas dépassé le niveau<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s primaires dans 66 % <strong>de</strong>s cas. Ils étaient inactifsou avaient une activité professionnelle irrégulière dans 92 %<strong>de</strong>s cas. Le taux <strong>de</strong> ceux qui avaient un bas niveau socioéconomiqueétait <strong>de</strong> 93 %. Tous les patients <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong>étaient sous traitement neuroleptique : 50 % étaient sous<strong>de</strong>ux neuroleptiques ou plus, 10 % seulement étaient sousmonothérapie et le reste sous autres associations <strong>de</strong> psychotropes.La durée moyenne du suivi était <strong>de</strong> 14 ans10 mois. Dans 15 % <strong>de</strong>s cas, les patients avaient présenté<strong>de</strong>s effets indésirables influençant la vie quotidienne. Lamajorité <strong>de</strong> nos patients (91 %) présentait le sous-type <strong>de</strong>schizophrénie dit « aucun sous-type ». Pour la psychopathologiegénérale, la moyenne était <strong>de</strong> 18,84 alors que 90 % <strong>de</strong>spatients avaient <strong>de</strong>s scores compris entre 16 et 20. Les scores<strong>de</strong> l’EGF <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s patients variaient <strong>de</strong> 25 à 85,avec une moyenne <strong>de</strong> 54,04 et un écart type <strong>de</strong> 15,72. Lamajorité <strong>de</strong>s patients (70 %) avait <strong>de</strong>s scores inférieurs ouégaux à 60.Conclusion : Il ressort <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> que la schizophrénies’accompagne d’une altération du fonctionnement global.Sur un registre pratique, il faudrait souligner l’intérêt <strong>de</strong> la réadaptationpsychiatrique visant l’amélioration <strong>de</strong>s conditionsrési<strong>de</strong>ntielles, éducationnelles et professionnelles <strong>de</strong>s personnesatteintes d’incapacité psychiatrique et l’apport <strong>de</strong>sneuroleptiques atypiques, mieux tolérés notamment en ce quiconcerne les symptômes extrapyramidaux et les dyskinésiestardives.PO 230LA RÉMISSION CLINIQUEDANS LA SCHIZOPHRÉNIE : FRÉQUENCEET FACTEURS ASSOCIÉS, À PROPOS DE 115 CASM. CHHOUMI, I. ELGHARBI, A. MRAD, L. GASSAB,F. ZAAFRANE, L. GAHA, A. MECHRICHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE97


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleIntroduction : Le concept <strong>de</strong> la rémission clinique dans la schizophréniea fait l’objet d’un consensus d’experts définissantses critères opérationnels et soulignant sa pertinence à la foissur le plan clinique et thérapeutique.Le but <strong>de</strong> notre travail était d’étudier la fréquence <strong>de</strong> la rémissionclinique dans un groupe <strong>de</strong> patients schizophrènes etd’en déterminer les facteurs associés.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale, <strong>de</strong>scriptiveet analytique réalisée auprès <strong>de</strong> 115 patients schizophrènessuivis à la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie du CHU Monastirrépondant aux critères diagnostiques <strong>de</strong> schizophrénie selonDSM IV. La rémission clinique a été appréciée par les 8 items<strong>de</strong> l’échelle positive and négative syndrome scale (PANSS).Un score < 3 sur une durée minimale <strong>de</strong> 6 mois était nécessairepour retenir la rémission clinique ou symptomatique.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> nos patients était <strong>de</strong>37,8 ± 11 ans, 75,7 % étaient <strong>de</strong> sexe masculin et 36,5 %avaient un bas niveau socio-économique. La rémission cliniqueétait constatée chez 50,4 % <strong>de</strong> nos patients et étaitbasée surtout sur la réduction <strong>de</strong>s scores <strong>de</strong>s items correspondantaux symptômes positifs et <strong>de</strong> désorganisation <strong>de</strong> laPANSS. L’approche analytique a révélé que la rémission cliniqueétait surtout associée au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> début aigu <strong>de</strong>s troubles(p = 0,026), au bas score <strong>de</strong>s symptômes négatifs lors<strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière hospitalisation (p = 0,017) et au mo<strong>de</strong> d’évolutionépisodique (p < 0,0001).Conclusion : Il ressort que le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> début aigu, les scoresbas <strong>de</strong>s symptômes négatifs ainsi que le mo<strong>de</strong> d’évolutionépisodique étaient les facteurs prédictifs <strong>de</strong> la rémission cliniquechez nos patients. La connaissance <strong>de</strong> ces facteursconduira à la recherche <strong>de</strong>s modèles et <strong>de</strong> facteurs étiopathogéniquesqui permettent <strong>de</strong> comprendre et <strong>de</strong> prévenirl’évolution déficitaire <strong>de</strong> la schizophrénie.PO 231LES FACTEURS DÉTERMINANTS DE LA PSYCHOSENON TRAITÉEN. CHARFI, Y. ZGUEB, R. JOMLI, S. ARFAOUI, F. NACEFHôpital Razi, TUNIS, TUNISIELa pério<strong>de</strong> comprise entre l’apparition <strong>de</strong>s premiers symptômespsychotiques et la mise en place du premier traitementdéfinit la durée <strong>de</strong> psychose non traitée ou DUP « durationof untreated psychosis » dans la littérature internationale. Unnombre croissant d’étu<strong>de</strong>s suggère que cette durée estinfluencée par différents facteurs sociodémographiques etcliniques. Elle est estimée à une moyenne <strong>de</strong> 2 ans.Objectif : Le but <strong>de</strong> notre travail est d’étayer les différents facteurssociodémographiques et cliniques pouvant influencerla durée <strong>de</strong> psychose non traitée.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive rétrospectiveréalisée sur 52 dossiers <strong>de</strong> patients schizophrènesadmis pour la première fois au service <strong>de</strong> psychiatrie A <strong>de</strong>l’hôpital Razi dont le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie a été retenuselon les critères du DSM-IV. Nous avons utilisé une fiche<strong>de</strong> dépouillement préétablie avec <strong>de</strong>s items sur les caractéristiquessocio-démographiques et cliniques <strong>de</strong>s patients.L’analyse statistique a été faite par le logiciel SPSS (Le seuil<strong>de</strong> signification a été fixé à 5 %).Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> nos patients était <strong>de</strong> 27,83 ans.La majorité était <strong>de</strong> sexe masculin (78,8 %). La DUP était inférieureà 6 mois chez 40,3 % <strong>de</strong> nos patients, entre 6 mois et1 an chez 13,46 %, entre 1 an et 2 ans chez 17,3 %, entre 3et 5 ans chez 15,3 % et dépassait les 5 ans chez 13,46 %<strong>de</strong>s patients. Nous n’avons pas trouvé <strong>de</strong> corrélations significativesavec les conditions socio-économiques, ni la proximitéd’un centre <strong>de</strong> soins spécialisé. Par contre la DUP étaitcorrélée significativement à l’âge <strong>de</strong> début (p = 0,003), lenombre <strong>de</strong> parents vivants (p = 0,006), le fonctionnement prémorbi<strong>de</strong> (p = 0,001) et à la forme clinique <strong>de</strong> la schizophrénie(p = 0, 021).Conclusion : L’ensemble <strong>de</strong> ces observations doit nous inciterà nous interroger sur les raisons <strong>de</strong> ce retard à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> soins spécialisés chez les patients et leurs familles et àorienter les recherches pour agir sur la durée <strong>de</strong> la psychosenon traitée en axant sur les programmes visant à détecterles sta<strong>de</strong>s précoces <strong>de</strong> la schizophrénie et notamment laphase prodromique.PO 232VALIDITÉ PRÉDICTIVE DES CRITÈRESDE LA RÉMISSION CLINIQUE CHEZ 115 PATIENTSSUIVIS POUR SCHIZOPHRÉNIEM. CHHOUMI, I. ELGHARBI, A. MRAD, L. GASSAB,F. ZAAFRANE, L. GAHA, A. MECHRICHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’emploi d’instruments psychométriques estindispensable pour étudier l’évolution clinique <strong>de</strong> la maladie.L’échelle positive and négative syndrome scale (PANSS) estl’un <strong>de</strong>s instruments d’évaluation dans la schizophrénie quicomporte l’étu<strong>de</strong> la plus complète <strong>de</strong> ses propriétés psychométriques.Le but <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> déterminer la sensibilité, la spécificitéet la valeur prédictive <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> la rémission clinique<strong>de</strong> la PANSS chez un groupe <strong>de</strong> patients suivis pourschizophrénie.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale et <strong>de</strong>scriptiveréalisée auprès <strong>de</strong> 115 patients suivis en ambulatoirepour schizophrénie (d’âge moyen = 37,6 ± 10,2 ans, 75 %<strong>de</strong> sexe masculin). L’évaluation <strong>de</strong> la rémission clinique étaitbasée sur les 8 items <strong>de</strong> la PANSS, dont chacun est coté <strong>de</strong>(0 à 6). La rémission clinique est définie par un score < 3 surune durée minimale <strong>de</strong> 6 mois. Ces 8 items <strong>de</strong> la PANSS ontété étudiés séparément afin <strong>de</strong> déterminer le poids <strong>de</strong> chaquecritère dans la rémission clinique.Résultats : Une rémission clinique était constatée chez 50,4 %<strong>de</strong>s patients. Les scores aux items P1, P2, P3, G5 et G9 étaientsignificativement plus bas en cas <strong>de</strong> rémission clinique par rapportaux patients qui n’étaient pas en rémission (p < 0,0001pour les 5 items). En revanche, la différence n’était pas significativeentre les <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s (en rémission/pas<strong>de</strong> rémission) pour les items correspondant aux symptômesnégatifs (N1, N4 et N6). Seuls les items P1, P2 et P3 avaientune spécificité supérieure à 50 %. Les valeurs prédictives <strong>de</strong>sitems correspondant aux symptômes positifs (P1, G9 et P3)et <strong>de</strong> l’item P2 « désorganisation conceptuelle » étaient plusélevées par rapport aux autres items.98


PostersConclusion : La rémission clinique dans notre populationsemble être plus liée à la réduction <strong>de</strong>s scores aux items <strong>de</strong>ssymptômes positifs et <strong>de</strong> désorganisation. Ainsi, ces itemsauront une plus gran<strong>de</strong> valeur prédictive <strong>de</strong> la rémission cliniquedans notre population.PO 233DURÉE DE PSYCHOSE NON TRAITÉE ET ÉVOLUTIONSUR 5 ANS DES SCHIZOPHRÉNIES DÉBUTANTESN. CHARFI, Y. ZGUEB, R. JOMLI, S. ARFAOUI, F. NACEFHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Le pronostic <strong>de</strong> la schizophrénie a été corréléà plusieurs variables cliniques notamment à la durée <strong>de</strong> psychosenon traitée « DUP » correspondant à la pério<strong>de</strong> entrel’apparition <strong>de</strong>s premiers symptômes psychotiques et la misesous traitement. Un nombre croissant d’étu<strong>de</strong>s suggère unecorrélation importante entre un prolongement <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>psychose non traitée et un pronostic défavorable.Objectif : Nous proposons d’étudier le rôle pronostique <strong>de</strong> laDUP en recherchant les différentes corrélations entre cettedurée <strong>de</strong> psychose non traitée et les différentes caractéristiquesévolutives <strong>de</strong> la pathologie schizophrénique.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptiveréalisée sur 52 dossiers <strong>de</strong> patients schizophrènesadmis pour la première fois au service <strong>de</strong> psychiatrie A <strong>de</strong>l’hôpital Razi chez qui le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie a étéretenu selon les critères du DSM-IV et dont l’évolution a étéétudiée sur environ 5 ans (janvier 2007 à septembre 2012).Nous avons utilisé une fiche <strong>de</strong> dépouillement préétablieavec <strong>de</strong>s items sur les caractéristiques cliniques et évolutives<strong>de</strong>s patients. L’analyse statistique a été faite par le logicielSPSS (Le seuil <strong>de</strong> signification a été fixé à 5 %).Résultats : La DUP était inférieure à 6 mois chez 40,3 % <strong>de</strong>nos patients, entre 6 mois et 1 an chez 13,46 %, entre 1 anet 2 ans chez 17,3 %, entre 3 et 5 ans chez 15,3 % et dépassaitles 5 ans chez 13,46 % <strong>de</strong>s patients. Une corrélationsignificative a été retrouvée entre l’augmentation <strong>de</strong> la DUPet certaines caractéristiques évolutives : le nombre <strong>de</strong> rechutes(p = 0,02), la durée <strong>de</strong>s hospitalisations (p = 0,006), l’altérationdu fonctionnement social et la réponse au traitement(la dose <strong>de</strong>s neuroleptiques à la sortie). Les corrélations avecd’autres critères évolutifs n’étaient pas significatives notammentles tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, et la sévérité <strong>de</strong>s symptômes.Conclusion : Une action sur le délai <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> laschizophrénie constitue une perspective intéressante afin <strong>de</strong>permettre un dépistage précoce et actif <strong>de</strong>s formes débutanteset instituer à temps un traitement adapté à l’instar <strong>de</strong> plusieursactions menées dans différents pays.PO 234LE DIALOGUE DE CRISE AVEC LES PATIENTSEN ÉPISODE PSYCHOTIQUEC. WIDAKOWICH (1), J. SNACKEN (1), B. GRAZ (2)(1) Hôpital Saint-Pierre, BRUXELLES, BELGIQUE(2) Antenna Technologies-Genève et Universités <strong>de</strong> Lausanneet Genève, LAUSANNE, SUISSEUne métho<strong>de</strong> d’entretien spécifique avec les patients avecpsychose aiguë, le « Dialogue <strong>de</strong> Crise » (DdC), inspirée parles travaux <strong>de</strong> Henri Grivois a été développée et testée. Lebut du DdC est d’établir un lien accueillant et constructif avecle patient en crise dès les premiers jours d’admission.Complément au traitement habituel aux urgences <strong>de</strong> psychiatrie,le DdC prend environ 3 minutes du temps <strong>de</strong> consultation.Les concepts <strong>de</strong> base proviennent <strong>de</strong> l’observation que certainsaspects <strong>de</strong> l’expérience psychotique, en particulier audébut <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong>, sont communs à la plupart <strong>de</strong>s gens vivantune psychose. On distingue ainsi trois invariants principauxétroitement liés : le trouble <strong>de</strong> la relation interindividuelle,l’indifférenciation subjective et le concernement généralisé.Le DdC tend à diminuer l’étrangeté <strong>de</strong> l’expérience vécue àl’ai<strong>de</strong> d’une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’état subjectif du patient, qui faitsens pour lui et l’ai<strong>de</strong> à diminuer l’angoisse et l’agitation, etsi possible <strong>de</strong> déconstruire le délire.Une étu<strong>de</strong> clinique pilote exploratoire avec 47 patients suggèreune évolution favorable <strong>de</strong>s troubles du cours <strong>de</strong> la pensée,<strong>de</strong> l’anxiété et <strong>de</strong> la relation patient-soignant avec leDdC.PO 235RÉORGANISATION STRUCTURALEET FONCTIONNELLE DU RÉSEAU NEURONALIMPLIQUÉ DANS LA MÉMOIRE DE TRAVAILPENDANT LES DIX PREMIÈRES ANNÉESD’ÉVOLUTION DE LA SCHIZOPHRÉNIE :UNE ÉTUDE TRANSVERSALEC. FÂGET-AGIUS (1), L. BOYER (2), C. LANCON (1),P. AUQUIER (2), J.P. RANJEVA (2), M. GUYE (2)(1) Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCE(2) Timone, MARSEILLE, FRANCEObjectif : Notre étu<strong>de</strong> a pour objectif d’étudier les modificationsstructurales et fonctionnelles <strong>de</strong>s régions cérébralesimpliquées dans la mémoire <strong>de</strong> travail à différents moments<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la schizophrénie.Métho<strong>de</strong> : Vingt huit patients ayant un diagnostic <strong>de</strong> schizophrénieselon les critères du DSM-IV-TR ont passé uneIRM anatomique et fonctionnelle, durant laquelle ils ontaccompli une tâche <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> travail (n-back). Deuxgroupes <strong>de</strong> patients ont été établis suivant la durée d’évolution<strong>de</strong> la schizophrénie : « patients avec une courte duréed’évolution » (du début <strong>de</strong> la maladie à 5 ans) ; « patientsavec une longue durée d’évolution » (<strong>de</strong> 5 à 10 ans). Onzesujets sains, appariés selon l’âge et le sexe, ont égalementété inclus dans l’étu<strong>de</strong>.Résultats : De manière similaire pour les <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong>patients, les performances comportementales diminuaientavec la charge (0-,1-,2-back) <strong>de</strong> la mémoire <strong>de</strong> travail. Encomparaison aux sujets sains, les <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> patientsmontraient une atrophie similaire <strong>de</strong> la substance grise auniveau <strong>de</strong>s lobes frontaux et temporaux. Les performancescomportementales étaient significativement corrélées à la<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> substance grise pour les lobes frontaux et temporaux.Le signal BOLD (Blood-Oxygen-Level Depen<strong>de</strong>nt)enregistré durant la tâche <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> travail était différent99


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleentre les <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> patients. Les patients avec unelongue durée d’évolution <strong>de</strong> la maladie avaient une augmentationdu signal BOLD dans les régions fronto temporo pariétalesdurant le niveau 0-back <strong>de</strong> la tâche et au niveau du lobefrontal seulement durant le niveau 1-back <strong>de</strong> la tâche, encomparaison aux patients avec une courte durée d’évolution<strong>de</strong> la maladie.Conclusion : L’ensemble <strong>de</strong> ces résultats suggèrent que lespatients atteints <strong>de</strong> schizophrénie avec une longue duréed’évolution <strong>de</strong> la maladie ont une réorganisation fonctionnelledu réseau neuronal impliqué dans la mémoire <strong>de</strong> travail, leurpermettant <strong>de</strong> maintenir <strong>de</strong>s performances égales auxpatients qui ont une courte durée d’évolution <strong>de</strong> la maladie.Des phénomènes <strong>de</strong> plasticité fonctionnelle sans modificationstructurale se produisent au cours <strong>de</strong>s dix premièresannées d’évolution <strong>de</strong> la schizophrénie.PO 236L’INSIGHT DANS LA SCHIZOPHRÉNIE :CORRÉLATIONS CLINIQUESET SOCIO-DÉMOGRAPHIQUESR. HAOUA, I. JOHNSON, I. DERBEL, S. HAJERI, L. DELLAGI,R. TRIKI, K. TABBANEService <strong>de</strong> Psychiatrie B. Hôpital Razi la Manouba, TUNIS,TUNISIEL’insight est un concept multidimensionnel largement évaluépour les pathologies psychotiques. Il fait référence à la consciencedu trouble, à la conscience <strong>de</strong>s phénomènes mentauxet à la conscience <strong>de</strong> soi. La question <strong>de</strong> la conscience <strong>de</strong>la maladie a longtemps retenu l’attention <strong>de</strong>s psychiatres enraison <strong>de</strong> ses implications diagnostiques et thérapeutiqueset a souvent fait l’objet d’évaluation par diverses instruments<strong>de</strong> mesure. Cependant, peu d’étu<strong>de</strong>s ont évalué la relationentre l’insight et les variables cliniques chez les patientsatteints <strong>de</strong> schizophrénie.Les auteurs se proposent dans ce travail d’examiner les corrélationsentre insight, caractéristiques socio-démographiqueset cliniques chez les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.Nous avons procédé à une étu<strong>de</strong> prospective menée auprès<strong>de</strong> 70 patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie, en stabilisation clinique,recrutés au niveau <strong>de</strong> la consultation externe du service<strong>de</strong> Psychiatrie B <strong>de</strong> l’hôpital Razi <strong>de</strong> Tunis. Les patientsont été évalués par la Positive and Negative Syndrome Scale(PANSS), la Scale to Assess Unwareness of Mental Disor<strong>de</strong>rs(SUMD) et l’échelle <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Calgary.L’analyse statistique <strong>de</strong>s résultats a révélé que la consciencedu trouble est significativement plus élevée chez les sujetsmariés ou vivant en couple que chez les célibataires. Enoutre, nous avons trouvé une corrélation positive entre lescore d’insight et le niveau d’étu<strong>de</strong>s. En revanche, il n’y a pas<strong>de</strong> différences statistiques entre conscience du trouble, âge,durée d’évolution <strong>de</strong> la maladie, nombre <strong>de</strong>s hospitalisationsantérieures et durée <strong>de</strong>s hospitalisations. Concernant lesdimensions symptomatiques <strong>de</strong> la schizophrénie, il existeune faible corrélation négative entre l’insight et les scorespositif, négatif et <strong>de</strong> psychopathologie générale <strong>de</strong> la PANSS.Une corrélation positive a été cependant retrouvée entrel’insight et la symptomatologie dépressive.La conscience du trouble est une dimension essentielle <strong>de</strong>la psychopathologie qu’il convient d’évaluer systématiquementcar d’elle dépen<strong>de</strong>nt en gran<strong>de</strong> partie l’alliance thérapeutique,l’observance du traitement, la probabilité <strong>de</strong>rechute et le pronostic.PO 237PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE :FACTEURS PRONOSTICS IMPLIQUÉSY. ZGUEB, N. CHARFI, I. FARHAT, A. BEN HOUIDIHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEL’apport d’étudier le premier épiso<strong>de</strong> psychotique est importantafin <strong>de</strong> dépister précocement les sujets souffrant d’uneschizophrénie permettant ainsi une prise en charge précoceet adéquate.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> déterminer les facteurs pronosticscorrélés à une évolution chronique d’un premier épiso<strong>de</strong>psychotique chez une population hospitalisée en milieu psychiatrique.Patients et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective etcomparative réalisée au service <strong>de</strong> psychiatrie « A » <strong>de</strong>l’hôpital Razi, portant sur 102 patients, hospitalisés pour unpremier épiso<strong>de</strong> psychotique, durant la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong>janvier 2009 jusqu’à mars 2012 et répartis en <strong>de</strong>ux groupes.Le premier groupe comprenait 49 patients qui présentaientun premier épiso<strong>de</strong> psychotique sans le len<strong>de</strong>main. Le<strong>de</strong>uxième groupe concernait 53 patients qui ont évolué versune schizophrénie selon les critères DSM-IV.Résultats : Notre population avait un âge moyen <strong>de</strong> 27 anset était dans la moitié <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> sexe masculin sans différencesignificative entre les <strong>de</strong>ux groupes, bien que le<strong>de</strong>uxième groupe avait une prédominance masculine. Il n’yavait pas <strong>de</strong> différence significative entre les <strong>de</strong>ux groupesconcernant le niveau scolaire. L’adaptation prémorbi<strong>de</strong> étaitmeilleure chez le premier groupe avec une différence significative(p < 0,05). Les antécé<strong>de</strong>nts familiaux psychiatriquesétaient plus fréquents chez le <strong>de</strong>uxième groupe avec une différencesignificative (p < 0,05). Concernant les caractéristiques<strong>de</strong> début d’un premier épiso<strong>de</strong> psychotique, le mo<strong>de</strong>insidieux était prévalent chez le <strong>de</strong>uxième groupe mais sansdifférence significative entre les <strong>de</strong>ux groupes. Par ailleurs,la présence d’un facteur précipitant et la participation thymiqueétaient plus présents chez le premier groupe avec unedifférence significative (p < 0,05).Conclusion : Malgré la diversité <strong>de</strong> l’évolution d’un premierépiso<strong>de</strong> psychotique, il peut être inaugural d’une schizophrénie,il est important <strong>de</strong> repérer les symptômes psychotiquesdurant cette phase, <strong>de</strong> souligner les facteurs pronostics. Laprise en charge précoce et l’intervention efficace sur les facteurspronostics pourraient avoir <strong>de</strong>s effets bénéfiques auniveau <strong>de</strong> l’évolution.PO 238RENCONTRES EXTRA-TERRESTRESDANS LA SCHIZOPHRÉNIE :SPÉCIFICITÉS CLINIQUES ET DE TRAITEMENTA.C. RAMOND, S. VOILLET, M. MARINESCUCHS G. Mazurelle, LA ROCHE SUR YON, FRANCE100


PostersLes auteurs analysent la symptomatologie délirante centréesur les rencontres <strong>de</strong> troisième type, se basant sur troisobservations cliniques <strong>de</strong> patients schizophrènes, selon lescritères DSM IV R. Deux <strong>de</strong>s patients pensaient avoir rencontré<strong>de</strong>s extraterrestres dans « leur vaisseau », le <strong>de</strong>rnieravait été « enlevé par <strong>de</strong>s hommes verts ». Le mécanismedélirant était multiple, les symptômes négatifs et l’altérationcognitive minime, malgré une durée d’évolution <strong>de</strong> 15 ans enmoyenne. Le discours n’était pas désorganisé et ils n’étaientpas réticents pour exprimer leurs expériences délirantes,avec <strong>de</strong>s nombreux détails. L’insertion sociale <strong>de</strong>s troispatients était très mo<strong>de</strong>ste, caractérisée par un « nomadismepsychiatrique » avec un refus du traitement sur le long terme.Une recherche PubMed réalisée en octobre 2012 a retrouvépeu <strong>de</strong> publications à ce sujet, par exemple, l’article <strong>de</strong> Hrjaket al., qui décrit l’automatisme mental crée par les extraterrestres,mais pas <strong>de</strong> « rencontres ».Ils avaient <strong>de</strong>s hauts niveaux <strong>de</strong> dissociation, sans sentiment<strong>de</strong> peur relié à leurs expériences « j’ai été choisi », unegran<strong>de</strong> tendance aux hallucinations sur tous les mo<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>scapacités psychiques et intellectuelles élevées, d’après eux,et avec <strong>de</strong>s résultats très bas au épreuves <strong>de</strong> traitement ducontexte. Ils avaient <strong>de</strong>s faux raisonnements par rapport auxcroyances dans le paranormal, mais les auteurs n’ont pasretrouvé d’autres altérations du raisonnement, avec, donc,un domaine bien spécifique d’altération cognitive. Pour lestrois patients, le traitement neuroleptique n’a pas changé leursystème <strong>de</strong> pensée, ni leurs croyances dans les extraterrestres,mais avaient une efficacité sur les hallucinations : und’eux disait « votre traitement baisse mes capacités d’être encontact, baisse mon niveau <strong>de</strong> conscience qui me permetd’entendre les voix éthérées qui me transmettent les lieux <strong>de</strong>rencontre : je dois quitter l’hôpital pour Malaga, le futur lieu<strong>de</strong> départ… ». En conclusion, les auteurs essayent <strong>de</strong> donnerles caractéristiques <strong>de</strong> ce sous-groupe particulier <strong>de</strong> délireschizophrénique.PO 239SCHIZOPHRÉNIE : FACTEURS PRÉDICTIFSDE RÉSISTANCEH. BOUJEMLA, W. CHERIF, L. CHENOUFI, M. GHARBI,M. CHEOURHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Malgré les avancées pharmacologiques(notamment en matière <strong>de</strong> psychotropes) réalisées <strong>de</strong>puisplus d’un <strong>de</strong>mi-siècle, une proportion importante <strong>de</strong> patientsatteints <strong>de</strong> schizophrénie souffrent encore <strong>de</strong> symptômespsychotiques persistants avec une détérioration fonctionnellesubstantielle.La notion <strong>de</strong> schizophrénie résistante fait ainsi l’objet <strong>de</strong> nombreusesréflexions et plusieurs paramètres y ont été impliqués.Une analyse fine <strong>de</strong> ces facteurs permettrait <strong>de</strong>s stratégiesthérapeutiques plus adaptées et une prise en charge plusciblée.Objecifs : Le but <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> relever les facteursprédictifs <strong>de</strong> résistance chez <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptiveportant sur les dossiers <strong>de</strong> patients hospitalisés etchez lesquels le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie résistante a étéretenu selon les critères <strong>de</strong> l’APA 2004.Un questionnaire a été rempli pour chaque patient, comportant<strong>de</strong>s données sociodémographiques, cliniques (antécé<strong>de</strong>nts,comorbidités, durée d’évolution <strong>de</strong> la maladie, symptômes,forme <strong>de</strong> schizophrénie) et thérapeutiques (type <strong>de</strong>molécules, posologie) et enfin évolutives (l’obtention ou nond’une rémission).L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS danssa version 11.Résultats : La plupart <strong>de</strong>s patients avaient un âge <strong>de</strong> débutprécoce <strong>de</strong> la maladie (< 20 ans), un mauvais fonctionnementpré morbi<strong>de</strong> et une prédominance <strong>de</strong> symptômes négatifsau début <strong>de</strong>s troubles.Une DUP assez prolongée (> 1 an) caractérisait la majorité<strong>de</strong>s sujets.Un faible niveau socio-économique et un mauvais soutienfamilial ont également été retrouvés.Conclusion : Certes l’utilisation <strong>de</strong> critères diagnostics fiablesainsi que <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> mesures dimensionnels a permis <strong>de</strong>réaliser une progression majeure dans l’abord <strong>de</strong> la rechercheclinique dans la schizophrénie résistante. Toutefois, faceaux innovations pharmacologiques, le champ <strong>de</strong> recherchesur la question reste encore étendu, notamment d’un point<strong>de</strong> vue pharmacogénétique.PO 240ÉTUDE RANDOMISÉE EN OUVERT ÉVALUANTL’IMPACT D’UN PROGRAMMEDE PSYCHOÉDUCATION STRUCTURÉSUR L’ATTITUDE VIS-À-VIS DU TRAITEMENT CHEZDES PATIENTS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIEP.M. LLORCA (1), S. GÉRARD (2),B. AUGENDRE-FERRANTE (2), F. CHARTIER (2)(1) Pôle <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(2) Laboratoires Lilly, SURESNES, FRANCEObjectifs : L’objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> mesurer, chez <strong>de</strong>spatients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie, l’effet sur l’adhésion auxsoins et les variables cliniques d’un programme <strong>de</strong> psychoéducationbasé sur les différentes dimensions <strong>de</strong> l’insight.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> interventionnelle, prospective,multicentrique, en ouvert, randomisée, avec 2 groupesparallèles (ratio 2 : 1) : groupe suivant le programme(GP) et groupe contrôle (GC). L’étu<strong>de</strong> comportait une phaseprincipale <strong>de</strong> 8 semaines (V2) (déroulement du programmepour le groupe GP) et une phase <strong>de</strong> suivi à 6 mois (V3). Lespatients inclus <strong>de</strong>vaient être cliniquement stables sous traitementantipsychotique et présenter un déficit modéré àsévère <strong>de</strong> l’insight.Le critère principal était le score total sur l’échelle DAI-10(Drug Attitu<strong>de</strong> Inventory) à 8 semaines. Une analyse <strong>de</strong> covariance(ANCOVA) a été utilisée pour comparer les groupes.L’observance (Morisky), le fonctionnement global (GAF),l’alliance thérapeutique (4PAS), la symptomatologie clinique101


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphale(PANSS, CGI et CDS) et l’insight (SUMD) ont également étéévalués.Résultats : 323 patients ont été randomisés et 291 inclusdans l’analyse : 189 GP et 102 GC (âge moyen 33,6 ans,63,2 % schizophrénie paranoï<strong>de</strong>). À l’inclusion, le scoremoyen (ET) à la DAI dans les groupes GP et GC est respectivement<strong>de</strong> 3,9 (4,3) et 3,1 (5,3) ; une amélioration du scoreest observée tout au long <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> (V3, p ≤ 0,001), mais iln’y a pas <strong>de</strong> différence significative entre les groupes à8 semaines [GP 4,8 (3,9) vs GC 4,5 (4,6), p = 0,990].Une amélioration <strong>de</strong> la symptomatologie clinique (CGI-I), dufonctionnement global (GAF) et <strong>de</strong> l’insight (SUMD) estobservée, avec une différence significative entre les groupesà V2 et V3, en faveur du groupe programme (p < 0,02).Il n’est pas noté <strong>de</strong> différence entre les groupes en termes<strong>de</strong> rechutes et d’hospitalisations.Conclusion : L’amélioration observée, suite au programme<strong>de</strong> psychoéducation Insight, sur l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s patients vis-àvis<strong>de</strong> leur traitement, n’est pas supérieure à celle du groupecontrôle. Le programme montre une efficacité plus spécifiquesur l’état clinique, la conscience du trouble et le fonctionnementdu patient.PO 241L’OLANZAPINE FORTE DOSE DANSLA SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE : MONITORINGPLASMATIQUE ET MODALITÉS DE PRESCRIPTIONJ.M. BATAIL (1), S. BLEHER (2), C. LOZACHMEUR (2),G. ROBERT (2), B. MILLET (2), D. DRAPIER (2)(1) Centre Hospitalier Universitaire, RENNES, FRANCE(2) Centre Hospitalier Guillaume Régnier, RENNES, FRANCELa schizophrénie est une maladie chronique dont le coursévolutif peut être émaillé par une résistance au traitementantipsychotique. Ainsi la prise en charge thérapeutiques’avère parfois difficile pour le praticien avec <strong>de</strong>s résultatspartiels et non satisfaisants. Dans la littérature, le traitementpar olanzapine à haute dose (> 20 mg/j) apparaît comme unebonne alternative à la clozapine, gold standard du traitement<strong>de</strong> la schizophrénie résistante. Notre étu<strong>de</strong> s’est attachée àcomparer le profil clinico-biologique <strong>de</strong> patients traités àhaute dose et dose recommandée (≤ 20 mg/j) d’olanzapine.Au total, 50 patients ont été évalués et dosés. Il a été retrouvéune relation linéaire entre la dose orale et la concentrationsérique (R (Pearson) = 0,83, p < 0,001) avec un effet dutabac (p < 0,05) et <strong>de</strong>s consommations <strong>de</strong> café et thé(p < 0,01). La tolérance semble être bonne quelle que soit ladose. Il n’a pas été retrouvé <strong>de</strong> lien entre la concentration etl’efficacité. Malgré l’évaluation non exhaustive <strong>de</strong>s paramètrespharmacocinétiques à l’instar <strong>de</strong>s données pharmacogénétiquescomme le génotypage du cytochrome P450-1A2ou <strong>de</strong> la glycoprotéine P Abcb1a, les aspects pharmacocinétiquesne semblent pas à eux seuls expliquer le rationnelpsychopharmacologique qui sous-tend la résistance à 20 mgd’olanzapine alors qu’une réponse est parfois constatée à<strong>de</strong>s doses supérieures. Une étu<strong>de</strong> d’imagerie nucléaireexplorant le profil <strong>de</strong> fixation cérébrale <strong>de</strong> l’olanzapine à hautedose, couplée aux évaluations pharmacocinétiques suscitées, pourrait être un paradigme expérimental pertinentdans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mécanismes physiopathologiques <strong>de</strong> laschizophrénie résistante.PO 242VIOLENCE ET AGRESSIVITÉ AU COURSDES SCHIZOPHRÉNIES : ASPECTS BIOLOGIQUESET ÉVÉNEMENTIELSK. AIOUEZ (1), B. BENZIADA (2), F. KACHA (3)(1) CHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIE(2) CHU Bab el Oued, ALGER, ALGÉRIE(3) EHS Mahfoud Boucebci, CHERAGA, ALGÉRIEPendant longtemps la notion d’agressivité associée à la schizophréniea dominé en psychiatrie, plusieurs hypothèsessous-tendant son étiopathogénie, notamment neurobiologiquesfaisant référence au système dopaminergique (hyperdopaminergie)et sérotoninergique (hyposérotoninergie)ainsi qu’un désordre <strong>de</strong>s corticostéroï<strong>de</strong>s (taux bas <strong>de</strong> cholestérolet cortisol).Notre étu<strong>de</strong> consiste en la mise en évi<strong>de</strong>nce du rôle <strong>de</strong>s événementsstressants dans le déclenchement du comportementd’agression chez une population <strong>de</strong> schizophrènes. Elleaura aussi pour but d’évaluer et <strong>de</strong> comparer les cortisolémiesmoyennes entre <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> schizophrènes : ungroupe <strong>de</strong> cas (schizophrènes agressifs) et un groupe témoin(schizophrènes non agressifs). La sélection <strong>de</strong> cas et témoinsa été faite à l’ai<strong>de</strong> d’une échelle d’agressivité manifestée(OAS : l’Overt Agression Scale <strong>de</strong> Yudofsky).L’analyse statistique a été basée sur la comparaison <strong>de</strong>moyennes du taux <strong>de</strong> cortisol sanguin entre les cas et lestémoins par le test <strong>de</strong> stu<strong>de</strong>nt avec un alpha à 0,05 et un intervalle<strong>de</strong> confiance à 95 %.Les résultats montrent que la cortisolémie moyenne chez lespatients schizophrènes agressifs (261,61 ± 17,48 nmol/l) estsignificativement diminuée par rapport à celle <strong>de</strong>s patientsschizophrènes non agressifs (553,74 ± 5 414 nmol/l),p = 0,01. Quant aux événements stressants, ils contribuent<strong>de</strong> façon indéniable à la genèse d’un comportement agressifchez les patients schizophrènes.PO 243SCHIZOPHRÉNIE VIEILLIE : PROFIL SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE ET PARTICULARITÉS CLINIQUESS. CHARFI, W. CHERIF, A. MAAMRI, M. HADJ SELEM,H. BOUJEMLA, L. CHENNOUFI, M. CHEOURHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : En dépit d’une mortalité prématurée, l’allongement<strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénieest un constat clinique et épidémiologique.Ce progrès a plusieurs implications : plus gran<strong>de</strong> comorbiditésomatique, majoration <strong>de</strong>s altérations cognitives, perted’autonomie…Ainsi, mieux connaître les particularités cliniques <strong>de</strong>s patientsschizophrènes âgés est un préalable indispensable à toutprojet thérapeutique.102


PostersNous nous proposons dans ce travail <strong>de</strong> tracer le profil sociodémographiqueet <strong>de</strong> préciser les particularités cliniques etthérapeutiques <strong>de</strong>s sujets âgés atteints <strong>de</strong> schizophrénievieillie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> transversale menée sur unéchantillon <strong>de</strong> 30 sujets âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 55 ans et suivis ànotre service pour schizophrénie (DSM IV).Les données ont été recueillies à partir <strong>de</strong>s dossiers médicauxet complétées par un hétéro-questionnaire.L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS danssa version 11.Résultats : Nos résultats préliminaires trouvent :– la majorité <strong>de</strong>s patients vivent seuls, dans <strong>de</strong>s conditionséconomiques défavorables.– La forme indifférenciée <strong>de</strong> schizophrénie est la plus retrouvée.Toutefois un enkystement du délire est souvent noté.– La comorbidité somatique à type <strong>de</strong> diabète et <strong>de</strong> HTA étaitla plus retrouvée.– La plupart <strong>de</strong> nos patients sont sous neuroleptiques à actionprolongée.Conclusion : Certes, l’allongement <strong>de</strong> l’espérance <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>spatients atteints <strong>de</strong> schizophrénie est un grand pas scientifique,mais une meilleure qualité <strong>de</strong> vie reste le défi <strong>de</strong>s annéesà venir.PO 244DYSFONCTIONNEMENTS THYROÏDIENSCHEZ UNE POPULATION DE 26 SCHIZOPHRÈNESB. AMAMOU (1), A. MRAD (1), I. HELLARA (2),A. EZZAHER (2), D. HAJ MOUHAMED (2), I. DHIFALLAH (2),F. NEFFATI (2), W. DOUKI (2), M.F. NAJJAR (2), L. GAHA (1)(1) Laboratoire <strong>de</strong> Recherche LR05ES10 « vulnérabilité auxpsychoses », Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Monastir, Université <strong>de</strong>Monastir, MONASTIR, TUNISIE(2) Laboratoire <strong>de</strong> Biochimie Toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba,MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les hormones thyroïdiennes modulent le fonctionnement<strong>de</strong>s circuits neuronaux impliqués dans la synthèse<strong>de</strong> la sérotonine et par conséquent, elles jouent un rôledans la régulation <strong>de</strong> l’humeur. Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont trouvéune association entre dysthyroïdies et troubles <strong>de</strong> l’humeur.Cependant, les liens avec les troubles psychotiques, notammentla schizophrénie, restent peu étudiés.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> déterminer la fréquence<strong>de</strong>s dysfonctionnements thyroïdiens chez <strong>de</strong>spatients suivis pour une schizophrénie.Matériels et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> cas témoin réaliséesur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 mois, incluant tous les patients hospitaliséspour une décompensation aiguë d’une schizophrénie.Nous avons colligé 26 cas, qui ont été comparés à ungroupe <strong>de</strong> témoins sans antécé<strong>de</strong>nts personnels psychiatriqueset thyroïdiens (n = 52). Les <strong>de</strong>ux groupes étaient appariésselon l’âge. Le dosage <strong>de</strong> la TSH et <strong>de</strong> la FT4 a été réalisépar électrochimiluminescence sur Cobas 6000TM. Étaientconsidérées comme un dysfonctionnement thyroïdien uneTSH ≥ 4 mUI/l ou ≤ 0,25 mUI/l et/ou une FT4 ≥ 20 mUI/l ou≤ 9 mUI/l.Résultats : Une hypothyroïdie périphérique a été trouvéechez 11,5 % <strong>de</strong>s patients contre 3,8 % <strong>de</strong>s témoins, sans différencesignificative. En revanche aucun cas d’hyperthyroïdien’a été trouvé dans les <strong>de</strong>ux groupes.Les concentrations moyennes <strong>de</strong> la FT4 étaient significativementplus élevées chez les patients par rapport auxtémoins (13,83 ± 3,15 vs 12,73 ± 2,23 mUI/l ; p = 0,028).Cependant, il n’y avait pas <strong>de</strong> différence significative <strong>de</strong>svaleurs moyennes <strong>de</strong> la TSH entre les <strong>de</strong>ux groupes.Conclusion : L’hypothyroïdie est plus fréquente chez lespatients schizophrènes par rapport aux témoins sains(p = 0,35). Ce résultat suggère <strong>de</strong>s liens entre la schizophrénieet la fonction thyroïdienne.PO 245SCHIZOPHRÉNIE ET OBSERVANCETHÉRAPEUTIQUEA. EL AMMOURI, H. KISRAHôpital Ar-Razi, SALÉ, MAROCIntroduction : L’absence d’observance du traitement est unproblème fréquent et grave chez les patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie.Il expose à <strong>de</strong>s réhospitalisations, tentatives <strong>de</strong>suici<strong>de</strong>, une qualité <strong>de</strong> vie altérée, coût lourd pour la société.L’objectif : Évaluer l’observance du traitement dans unepopulation <strong>de</strong> patients schizophrènes, décrire les caractéristiques<strong>de</strong>s patients ayant une mauvaise observance thérapeutique,et définir les facteurs <strong>de</strong> risque d’une mauvaiseobservance thérapeutique.Patients et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une cohorte rétrospectivemenée chez <strong>de</strong>s patients schizophrènes suivis en consultationambulatoire, à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi <strong>de</strong>Salé (Maroc). Ils étaient âgés <strong>de</strong> 18 ans, stabilisés sousle même traitement <strong>de</strong>puis au moins 3 mois. Les capacitéscognitives leur permettaient <strong>de</strong> comprendre et répondreaux questions posées ; le recueil <strong>de</strong>s données (sociodémographiques,cliniques et thérapeutiques) a été réalisépar un questionnaire établi à cet effet. L’évaluation <strong>de</strong>l’observance du traitement et <strong>de</strong> la conscience du trouble(insight) ont été réalisés respectivement par <strong>de</strong>ux échellesvalidées la Médication Adherence Rating scale (MARS) etl’échelle Q8.Résultats : 40 % <strong>de</strong>s patients schizophrènes inclus dansnotre étu<strong>de</strong> n’étaient pas observants à leurs traitements.Comparativement aux patients observants au traitement, lespatients non observants, avaient plus d’ATCDs addictifs(57,6 % contre 42,4 % ; p < 0,05), étaient moins conscients<strong>de</strong> leurs troubles (77,8 % versus 22,2 % ; p < 0,01), avaientsignificativement plus <strong>de</strong> prises médicamenteuses par jour(2,4 vs 1,9 ; p < 0,01), prenaient significativement plus <strong>de</strong>comprimés par jour (2,8 vs 2,2 ; p < 0,05) et se plaignaientsignificativement <strong>de</strong> plus d’effets secondaires (43,2 vs 56,8 ;p < 0,05).Après régression logistique, seules la présence d’effetssecondaires, l’absence d’insight, et la présence d’ATCDs <strong>de</strong>conduites addictives constituent <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque significatifs,prédictifs d’une mauvaise observance thérapeutiquechez les patients schizophrènes.103


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 246SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE : FACTEURS DERISQUE ET PARTICULARITÉS THÉRAPEUTIQUESC. BEN CHEIKH, H. EL KEFI, F. JOUINI, S. SOUISSI,S. EDHIF, A. OUMAYA, N. LAKHAL, S. GALLALIHôpital Militaire, TUNIS, TUNISIEBut : À travers un cas clinique et une revue <strong>de</strong> la littérature,on se propose d’étudier les facteurs <strong>de</strong> risques <strong>de</strong> résistanceet les différentes alternatives <strong>de</strong> prise en charge thérapeutiqueau cours <strong>de</strong>s schizophrénies résistantes.Observation : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé<strong>de</strong> 28 ans, sans antécé<strong>de</strong>nts pathologiques, suivi <strong>de</strong>puisl’âge <strong>de</strong> 20 ans pour une schizophrénie hébéphrénique résistanteau traitement. Le patient a été traité initialement par troisfamilles <strong>de</strong> neuroleptiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième génération pris <strong>de</strong>façon successive à doses et à durées efficaces mais sansamélioration. Ceci a nécessité le recours aux neuroleptiquesclassiques puis à <strong>de</strong> multiples associations <strong>de</strong> neuroleptiques.L’évolution a été marquée par une persistance <strong>de</strong>ssymptômes psychotiques associés à <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s d’exacerbation<strong>de</strong>s symptômes et <strong>de</strong> multiples tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>smalgré la prescription <strong>de</strong> la clozapine et <strong>de</strong>s séances d’electroconvulsivothérapie.PO 247CARACTÉRISTIQUES DE L’ACTE MÉDICOLÉGALAU COURS DU TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF :ÉTUDE RÉTROSPECTIVEA. BEN ROMDHANE, O. ZOUARI, D. BECHEIKH, R. RIDHAHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Peu d’étu<strong>de</strong>s se sont intéressées à l’aspectmédicolégal du trouble schizo-affectif.Objectifs : Décrire les caractéristiques <strong>de</strong> l’acte médicolégalchez les patients atteints d’un trouble schizo-affectif.Méthodologie : Nous avons procédé à une étu<strong>de</strong> rétrospective<strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>s patients ayant été hospitalisésdans le service <strong>de</strong> psychiatrie médico-légale. Le diagnostic<strong>de</strong> trouble schizo-affectif a été porté selon les critères duDSM-IV. Les données ont été recueillies à l’ai<strong>de</strong> d’une fichepréétablie.Résultats : Nous avons recensé 34 dossiers <strong>de</strong> patientsayant été hospitalisés durant la pério<strong>de</strong> s’étalant <strong>de</strong> 1997 à2012. L’âge moyen au moment <strong>de</strong> l’acte était <strong>de</strong> 34,91 ans.Les patients étaient majoritairement célibataires (55,9 % <strong>de</strong>scas). Le diagnostic <strong>de</strong> trouble schizo-affectif <strong>de</strong> type dépressifa été retenu chez un patient et <strong>de</strong> type manique chez 33.L’acte médicolégal était un homici<strong>de</strong>, une tentative d’homici<strong>de</strong>ou une agression chez 16 sujets (47,05 % <strong>de</strong>s cas), uneescroquerie, un cambriolage, une usurpation d’i<strong>de</strong>ntité chez5 patients, un viol ou un attentat à la pu<strong>de</strong>ur chez 3 patientset un acte incendiaire chez 3 patient. D’autres actes médicolégaux(consommation <strong>de</strong> substances illicites, appartenanceà un groupe politique non reconnu, outrage à un fonctionnaired’état) ont été retrouvés chez 7 patients. La thématique déliranteprédominante était la persécution dans 41,2 % <strong>de</strong>s cas.L’acte était prémédité chez 26,5 % <strong>de</strong>s patients et reconnuchez 58,8 % <strong>de</strong>s sujets.Conclusion : Les sujets atteints <strong>de</strong> trouble schizo-affectif peuventcommettre <strong>de</strong>s actes médicolégaux surtout s’il s’agitd’un trouble schizo-affecif <strong>de</strong> type bipolaire et quand larechute au moment <strong>de</strong> l’acte est <strong>de</strong> nature maniaque.PO 248SCHIZOPHRÉNIE VIEILLIE :REVUE DE LA LITTÉRATUREI. OUALI (1), I. FEKI (2), J. MASMOUDI (3), R. MASMOUDI (3),U. OUALI (2), A. JAOUA (3)(1) CHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie A, CHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIE(3) Service <strong>de</strong> Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : I<strong>de</strong>ntifier les spécificités épidémiologiques et cliniquesliées à l’avancée en âge chez les sujets souffrant <strong>de</strong>schizophrénie, et évaluer leur qualité <strong>de</strong> vie (QDV).Méthodologie : Recherche sur internet par les moteurs <strong>de</strong>recherche : Science Directe ; Medline par les mots clés :« schizophrénie », « vieillissement », « qualité <strong>de</strong> vie ».Résultats : Il ressort <strong>de</strong> notre recherche que :– Le taux <strong>de</strong> mortalité prématurée, avant l’âge <strong>de</strong> 65 ans,reste <strong>de</strong>ux à trois fois plus élevé qu’en population générale.Le suici<strong>de</strong> est la première cause <strong>de</strong> cette surmortalité, maistoutes les causes naturelles sont également surreprésentées,notamment les maladies cardiovasculaires et les cancers.Un facteur <strong>de</strong> risque supplémentaire est représenté parla prise <strong>de</strong> poids et les anomalies métaboliques induites parcertains antipsychotiques.– Concernant les aspects cliniques, les symptômes positifs<strong>de</strong> schizophrénie s’amenuisent et une majorité <strong>de</strong> patientssouffrent surtout <strong>de</strong> symptômes négatifs et <strong>de</strong> déficits cognitifs.La dépression et les comorbidités somatiques sont égalementfréquentes. La présence <strong>de</strong> troubles cognitifs estassociée à un mauvais pronostic général <strong>de</strong> la maladie, enparticulier fonctionnel. Sont également associés à un plusmauvais pronostic cognitif : les symptômes négatifs, leniveau <strong>de</strong> QI prémorbi<strong>de</strong>, l’institutionnalisation.– Un retentissement important sur le fonctionnement global<strong>de</strong> la personne et en particulier sur sa QDV. La QDV <strong>de</strong>ssujets avec une schizophrénie est déterminée par <strong>de</strong> nombreuxfacteurs et ne se limite pas seulement à la symptomatologieprésentée par le patient. L’existence d’une perturbationthymique, <strong>de</strong> troubles anxieux ou <strong>de</strong> symptômespsychotiques semble occuper une place essentielle commefacteurs déterminants dans leur QDV.Conclusion : Bien qu’ils représentent une population croissante,on ne dispose que <strong>de</strong> très peu <strong>de</strong> données épidémiologiqueset cliniques sur les patients âgés souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.Pourtant, <strong>de</strong> par leurs spécificités cliniques et dufait d’un taux <strong>de</strong> surmortalité prématurée toujours très élevé,une meilleure connaissance <strong>de</strong> ces patients âgés souffrant<strong>de</strong> schizophrénie constitue un préalable indispensable à toutprojet d’amélioration <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> soins qui <strong>de</strong>vrait leur êtredédiée.104


PostersPO 249EFFET DU PROGRAMME PSYCHO-ÉDUCATIFPROFAMILLE SUR L’HUMEUR ET LE FARDEAUPSYCHOLOGIQUE DES PROCHES AIDANTSDE PATIENTS SCHIZOPHRÈNESS. FATTAH, Y. HODÉ, F. DUVALCentre Hospitalier, ROUFFACH, FRANCELe rôle et l’efficacité <strong>de</strong>s programmes psycho-éducatifs,comme Profamille, <strong>de</strong>stinés aux proches <strong>de</strong> schizophrènes,<strong>de</strong>viennent évi<strong>de</strong>nts pour une meilleure gestion <strong>de</strong>s stratégiesthérapeutiques <strong>de</strong> la schizophrénie. La <strong>de</strong>rnière adaptation(version V3.0) du programme Profamille mis à jour parl’équipe du Dr Hodé contient un module <strong>de</strong> 14 sessions hebdomadaires,suivi par un second module <strong>de</strong> 8 sessions repartiessur 2 ans. Notre étu<strong>de</strong> concerne l’équipe alsacienne quia évalué l’effet du programme Profamille à travers 3 groupes<strong>de</strong> proches <strong>de</strong> schizophrènes (groupes 20, 21 & 22, durantles années 2009, 2010 & 2011). L’évaluation a été réaliséepar l’administration au début, au milieu et à la fin du programmed’outils <strong>de</strong> mesures : la CES-d (auto-questionnaireévaluant les symptômes dépressifs), le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> connaissances,l’acceptation du diagnostic, le coping, la satisfaction<strong>de</strong>s participants, la validité sociale du programme et l’effetsur l’état du mala<strong>de</strong>. Nous présentons les résultats préliminaires<strong>de</strong> l’équipe alsacienne, montrant un effet positif net,statistiquement significatif sur le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> connaissance, surle coping, sur l’humeur <strong>de</strong>s participants et la stabilisation <strong>de</strong>l’état <strong>de</strong>s patients. Les symptômes dépressifs <strong>de</strong>s prochesparticipants, mesurés par la CES-d ont été fortement etsignificativement améliorés à la fin du 1 er module <strong>de</strong> laversion V3.0 (c.à.d. au bout d’une année). Le maintien <strong>de</strong> ceseffets bénéfiques au long cours a été démontré (1 an aprèsà la fin du 2 e module). Malgré l’efficacité prouvée <strong>de</strong> ce programmepsycho-éducatif dans l’amélioration <strong>de</strong> la schizophrénie,sa mise en œuvre reste laborieuse, justifiant la nécessité<strong>de</strong> plus d’efforts <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong>s équipespsychiatriques en pratique clinique. Ainsi nos résultats pourraientavoir <strong>de</strong>s implications, en prenant en compte la généralisation<strong>de</strong> ce programme en pratique clinique <strong>de</strong> routine.PO 250THÉORIE DE L’ESPRIT ET SCHIZOPHRÉNIE :QUEL EST L’IMPACT DU VIEILLISSEMENT ?A. LAGODKA (1), T. GALLARDA (1), M.C. BOURDEL (1),R. GADEL (1), M. CHAMPAGNE (2), D. WILLARD (1),J.P. OLIE (1), R. GAILLARD (1), M.O. KREBS (1), I. AMADO (1)(1) Centre <strong>de</strong> Psychiatrie et Neurosciences U894, Centre d’Évaluationet <strong>de</strong> Recherche Clinique, Service Hospitalo Universitaire,Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Paris Descartes, Centre HospitalierSainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) Laboratoire Parole et Langage, CNRS UMR 7309, AIX-MAR-SEILLE UNIVERSITÉ, FRANCEIntroduction : La théorie <strong>de</strong> l’Esprit (ToM) est une fonctioncognitive complexe dont l’évolution avec l’âge, en particulierdans la schizophrénie, est mal connue. L’objectif <strong>de</strong> notreétu<strong>de</strong> est d’évaluer l’impact du vieillissement sur la ToM dansla schizophrénie et l’influence du fonctionnement exécutif surcette capacité.Métho<strong>de</strong> : Nous avons comparé 25 patients schizophrènes(Sz50) et 25 contrôles (C50) <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 ans ; et25 patients schizophrènes (Szj) et 25 contrôles (Cj) âgés <strong>de</strong>18 à 35 ans sur diverses mesures cliniques et neuropsychologiquesévaluant le fonctionnement exécutif, le QI prémorbi<strong>de</strong>,la mémoire épisodique et 2 tâches <strong>de</strong> ToM (la tâche duFaux-Pas et la tâche <strong>de</strong> Communication Référentielle CR).Résultats : Pour la tâche du Faux-Pas, les Sz50 étaient significativementplus déficitaires que les C50, et les Szj étaientsignificativement plus déficitaires que les Cj. Les 2 groupes<strong>de</strong> patients schizophrènes avaient <strong>de</strong>s scores moins bonsque les contrôles pour le score total, l’explication du Faux-Pas (Q4) et l’empathie (Q6).Pour la CR, les Sz50, contrairement aux C50, n’avaient pas,au fur et à mesure <strong>de</strong>s essais, d’augmentation <strong>de</strong> leurs ratiosréférences définis sur nombre total <strong>de</strong> mots ni <strong>de</strong> diminution<strong>de</strong> leurs ratios références indéfinis sur nombre total <strong>de</strong> mots,indiquant un déficit dans la construction du savoir partagéchez les patients. Il n’y avait pas <strong>de</strong> différences significativesentre Szj et Cj.Les performances pour les tâches <strong>de</strong> fonctionnement exécutifmontraient un déficit chez les Sz50 en comparaison auxC50, tandis qu’il n’y avait pas <strong>de</strong> différence entre Szj et Cj.Les différences retrouvées aux 2 tâches <strong>de</strong> ToM entrepatients et témoins restaient significatives quand le Z-score<strong>de</strong>s fonctions exécutives était mis en covariable.Conclusion : Contrairement aux patients schizophrènes jeunes,les patients schizophrènes âgés sont déficitaires aux2 tâches <strong>de</strong> ToM, <strong>de</strong> manière indépendante <strong>de</strong>s fonctionsexécutives. Ces 2 tâches évaluent 2 aspects différents <strong>de</strong> laToM : détection d’un Faux-Pas social d’une part et élaborationd’un savoir partagé dans un paradigme conversationneld’autre part. Notre étu<strong>de</strong> suggère que le déficit en ToM dansla schizophrénie <strong>de</strong>vient plus important avec l’âge et s’étendà <strong>de</strong>s dimensions conversationnelles.PO 251PRÉVALENCE DE LA DÉPRESSIONCHEZ LES SCHIZOPHRÈNESS. EL HECHMI, R. JOMLI, Y. ZGUEB, F. NACEFHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELa schizophrénie est une maladie mentale lour<strong>de</strong> en raison<strong>de</strong> ses effets et sa durée. La survenue d’un épiso<strong>de</strong> dépressifchez les patients schizophrènes aggrave encore plus la maladieet majore le risque suicidaire. Sa fréquence varie <strong>de</strong> 7 à70 % selon les étu<strong>de</strong>s, le risque sur la vie entière <strong>de</strong> développerune dépression étant estimé à 65 %. En pratique, lediagnostic <strong>de</strong> dépression au cours <strong>de</strong> la schizophrénie estsous-évalué en raison d’un chevauchement <strong>de</strong>s symptômesdépressifs, négatifs et extrapyramidaux.L’objectif <strong>de</strong> notre travail a été d’évaluer la fréquence <strong>de</strong> ladépression, d’en i<strong>de</strong>ntifier les facteurs <strong>de</strong> risque, ainsi queles caractéristiques cliniques et pronostiques.Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale incluant une population <strong>de</strong>26 patients, suivis pour schizophrénie dans le service <strong>de</strong>105


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalepsychiatrie A et stabilisés sous traitement <strong>de</strong>puis au moinsun mois (Tableau 4).TABLEAU 4. — Caractéristiques socio-démographiquesPopulation (n = 26)Âge 40,73 ± 9,8Sex-ratio 4,2Statut matrimonialCélibataireMariéDivorcéType <strong>de</strong> schizophrénie (DSM-IV)IndifférenciéeParanoï<strong>de</strong>DésorganiséeRésiduelleNeuroleptiquesClassiquesAtypiques80,8 %15,4 %3,8 %57,7 %19,2 %15,4 %7,7 %88,5 %11,5 %Une fiche épidémiologique relevant <strong>de</strong>s caractéristiquessociodémographiques, avec passation <strong>de</strong> l’échelle d’évaluation<strong>de</strong> la dépression <strong>de</strong> Calgary spécifique à la pathologieschizophrénique (CDSS), dans une version traduite enarabe, et l’échelle <strong>de</strong>s signes positifs et négatifs <strong>de</strong> la schizophrénie(PANSS).Nos résultats retrouvent une fréquence élevée à 38,5 % <strong>de</strong>la dépression chez les schizophrènes définie par un cut-offdu CDSS > 6 (spécificité à 82 %, sensibilité à 85 %). Parailleurs, il n’existe pas <strong>de</strong> corrélation entre la symptomatologiedépressive, évaluée par l’échelle <strong>de</strong> Calgary et la symptomatologiedéficitaire ou positive (Tableau 5). Cependant,les schizophrènes avec dépression ont une moyenne <strong>de</strong> psychopathologiegénérale plus élevée.TABLEAU 5. — Comparaison <strong>de</strong>s caractéristiques spécifiquesà la pathologie schizophrénique (CDSS) et l’échelle <strong>de</strong>s signespositifs et négatifs <strong>de</strong> la schizophrénie (PANSS).Sans dépression(n = 16)Dépression(n = 10)Âge 39 (8,42) 41,81 (10,69) 0,48CDSS 11,2 (3,58) 1,5 (1,93) 0,00PANSS positive 13,6 (2,95) 12,75 (4,26) 0,86PANSS négative 18,1 (5,08) 15,69 (6,91) 0,69PANSS-PG 35 (11,24) 25,06 (8,714) 0,01a Test t pour variables indépendantes.CDSS : Calgary <strong>de</strong>pression scale for schizophrenia ; PANSS : Positiveand negative syndrome scale ; PG : Psychopathologie générale.En conclusion, l’évaluation par l’échelle spécifique <strong>de</strong> Calgarymontre que les troubles dépressifs dans la schizophréniesont fréquents. L’intérêt dépasse l’évaluation <strong>de</strong> la symptomatologiedépressive au cours du suivi <strong>de</strong>s patientsschizophrènes pour viser le traitement spécifique indépendammentdu contrôle <strong>de</strong>s manifestations psychotiques, dansla perspective <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie.p aPO 252LA STIGMATISATION DU MALADE SCHIZOPHRÈNEPAR LES MÉDECINS DU CHU MOHAMED VIDE MARRAKECHI. SAKR, I. ADALI, F. MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> Recherche pour la Santé Mentale, Service UniversitairePsychiatrique, CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROCIntroduction : La stigmatisation est décrite comme touteparole ou action menant à transformer une déficience, uneincapacité ou un handicap en une marque négative pour lapersonne. Les schizophrènes ont fait à ce titre, et à traversles temps, l’objet <strong>de</strong> mesures d’exclusion et <strong>de</strong> disgrâcesociale.Objectifs : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> savoir si dans leCHU Mohamed VI <strong>de</strong> Marrakech, les mé<strong>de</strong>cins stigmatisentles mala<strong>de</strong>s souffrant <strong>de</strong> schizophrénie, et dans le caséchéant comment cette attitu<strong>de</strong> discriminative se traduit-elledans leur démarche diagnostique et thérapeutique.Méthodologie : L’étu<strong>de</strong> a été menée auprès <strong>de</strong> 117 mé<strong>de</strong>cinsrési<strong>de</strong>nts et internes au CHU Mohamed VI (l’étu<strong>de</strong> est toujoursen cours pour élargir l’échantillon), par le biais d’unhétéro-questionnaire évaluant l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>vantun patient schizophrène. Comment ils perçoivent le mala<strong>de</strong>et la maladie et si l’étiquette sociale <strong>de</strong> schizophrène biaiseleurs décisions autant que professionnels <strong>de</strong> la santé. Ontété exclus <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> les rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> psychiatrie.Résultats : La moyenne d’âge <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins interrogés est<strong>de</strong> 31,5 ans (25-38), 58,1 % sont <strong>de</strong>s femmes. Ils ont touspassé moins <strong>de</strong> six mois <strong>de</strong> leur cursus en psychiatrie.76,06 % confirment avoir déjà eu un mala<strong>de</strong> schizophrènedans leurs consultations et 34,83 % <strong>de</strong> ceux-ci l’ont référédirectement en psychiatrie sans faire un interrogatoire ou unexamen étayés. La plupart <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins (62,3 %) déclarentêtre sur leur gar<strong>de</strong> et préfèrent examiner le patient psychotiqueen présence d’une tierce personne. Toutefois 58,97 %<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins interrogés pensent qu’un schizophrène mêmesous traitement peut être dangereux et violent et plus que lamoitié (64,1 %) le voient incapable d’avoir une vie sociale normale,ce qui expliquerait le pourcentage <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins(67,5 %) qui préfèrent expliquer le diagnostic et les modalités<strong>de</strong> traitement à la famille plutôt qu’au mala<strong>de</strong> lui-même.Conclusion : La perception dévalorisante du mala<strong>de</strong> schizophrènedoit faire l’objet d’une action d’information, <strong>de</strong> sensibilisationet d’éducation auprès du grand public d’abord,mais aussi auprès <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> soins afind’améliorer l’humanité <strong>de</strong>s rapports avec les usagers <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> santé mentale.PO 253RELIGION ET DÉLIRE SCHIZOPHRÉNIQUEW. HIKMAT, Z. ENNACIRI, I. SAKR, I. ADALI, F. MANOUDI,F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> Recherche pour la Santé Mentale, Service UniversitairePsychiatrique, CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROCIntroduction : La question du délire schizophrénique dans lesmodèles neuroscientifiques actuels illustre bien les limitesd’une approche strictement objective.106


PostersLes thèmes délirants sont variés et souvent intriqués, varienten fonction du contexte culturel et leur fréquence diffère d’unpays à l’autre.Notre étu<strong>de</strong> s’intéresse particulièrement au thème mystiquequi est prédictif d’une mauvaise observance au traitement.Objectif <strong>de</strong> notre travail consiste à mettre l’accent sur l’importance<strong>de</strong>s thèmes délirants mystiques dans notre contexte,ainsi que les répercutions <strong>de</strong>s différentes religions sur l’évolution<strong>de</strong> la schizophrénie.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Une étu<strong>de</strong> analytique rétrospectivetype série <strong>de</strong> cas ayant comme population cible 134 schizophrèneshospitalisés au service psychiatrique universitaire<strong>de</strong> Marrakech.Résultats : Notre étu<strong>de</strong> montre que les thèmes les plus fréquentschez nos patients sont : délire <strong>de</strong> persécution (88,1 %),délire d’influence (56 %), délire d’ensorcellement (53 %),délire mystique (26,1 %), délire <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur (19,4 %).Le thème mystique est en rapport avec Dieu dans 17,9 % <strong>de</strong>scas, une mission divine dans 17,9 %, avec les prophètes oule coran dans 4,5 %.Certains événements déclenchant une poussée processuellechez les schizophrènes peuvent retentir sur la thématiquedélirante, dans notre série, 8,2 % <strong>de</strong>s patients ont euun délire mystique suite à un événement religieux.Discussion : La religion peut agir à la fois comme facteur <strong>de</strong>risque, et <strong>de</strong> protection lorsqu’elle interagit avec le délire dansle cadre <strong>de</strong> schizophrénies.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Morh et al. a révélé que les patients présentantun délire à contenu religieux sont moins susceptibles d’adhérerà un traitement psychiatrique.Une autre étu<strong>de</strong> a révélé que les patients romains catholiquesont une prévalence plus élevée <strong>de</strong> délires religieux par rapportaux protestants et aux musulmans.D’après Atallah et al., les patients ayant une affiliation religieuseislamique présentent moins <strong>de</strong> délires religieux.Conclusion : Le délire chez les schizophrènes au Maroc estnettement influencé par la culture <strong>de</strong> notre pays. La thématiquedélirante peut influencer négativement l’observance dutraitement.PO 254LE DÉLIRE RELIGIEUX DANS LA SCHIZOPHRÉNIE :PARTICULARITÉS CLINIQUES ET PRONOSTIQUESEN TUNISIEF. JELASSIHôpital Razi La Manouba, BEN AROUS, TUNISIEBien que souvent minimisée par les praticiens, la relation entrela religion et la schizophrénie est actuellement reconnue. Eneffet, mise à part que le thème religieux du délire est souventinfluencé par le contexte socioculturel et ethnique <strong>de</strong> l’individu,le délire religieux chez le schizophrène a une influence importantesur le suici<strong>de</strong>, l’adhésion au traitement pharmacologique,le <strong>de</strong>gré « d’insight » et la réadaptation sociale.À travers une étu<strong>de</strong> rétrospective incluant 50 patients suivispour schizophrénie selon les critères du DSM-IV, nous établironsle profil épidémiologique et les particularités cliniques etpronostiques <strong>de</strong>s patients présentant un délire à thème religieuxcomparativement aux autres délires <strong>de</strong> thèmes différents.PO 255CANNABIS ET TROUBLES SCHIZOPHRÉNIFORMES :INTERACTIONS COMPLEXES CHEZ LES SUJETSPRÉSENTANT DES ANOMALIESDU DÉVELOPPEMENTG. DADI, Y. MORVAN, M.O. KREBS, A. DERVAUXHôpital Sainte-Anne, PARIS, FRANCEContexte : Plusieurs étu<strong>de</strong>s prospectives ont retrouvé uneplus gran<strong>de</strong> fréquence d’anomalies subtiles du développementdans l’enfance chez les sujets qui développent ultérieurement<strong>de</strong>s troubles schizophréniques.Objectif : Tester l’hypothèse d’une plus gran<strong>de</strong> sensibilité auxeffets précipitants du cannabis chez les sujets qui présententune vulnérabilité développementale, caractérisée par la présence<strong>de</strong> complications obstétricales et/ou d’antécé<strong>de</strong>ntsdans l’enfance d’anomalies subtiles du développement.Métho<strong>de</strong>s : 69 sujets (18-38 ans) présentant un premier épiso<strong>de</strong>psychotique, défini comme l’âge où le critère A <strong>de</strong> schizophréniedu DSM-IV est rempli, ont été inclus. L’âge moyen<strong>de</strong>s sujets était <strong>de</strong> 25,6 ans ( ± 5,6), 68 % étaient <strong>de</strong> sexemasculin. L’exposition au cannabis (consommation au moins,une fois = 51) et les antécé<strong>de</strong>nts d’anomalies du développement(n = 24 : énurésie, encoprésie, trouble du langage, dyslexie,retard à l’acquisition <strong>de</strong> la marche ou du langage,rubéole ou syphilis lors <strong>de</strong> la grossesse, incompatibilité Rhésus,pré-éclampsie, hémorragie ou menace d’accouchementprématuré, poids <strong>de</strong> naissance < 2 500 g) ont été recueillis.Résultats : Dans notre échantillon, les sujets présentant <strong>de</strong>sanomalies développementales ont un délai moyen entre lapremière consommation <strong>de</strong> cannabis et le premier épiso<strong>de</strong>schizophrénique plus long que les sujets sans anomalie <strong>de</strong>développement (9,3 ans vs 6,4 ans ; p = 0,046). L’analysed’interaction montre que parmi les sujets qui avaient consomméau moins une fois du cannabis, les sujets avec anomalies<strong>de</strong> développement avaient un âge <strong>de</strong> premier épiso<strong>de</strong>plus tardif (25,8 ans vs. 22,9 ans, p = 0,044) que les sujetssans anomalie.Conclusion : Les résultats préliminaires <strong>de</strong> cette analyse sontcontraires à notre hypothèse <strong>de</strong> départ, et suggèrent que ladécompensation psychotique dans un sous-groupe <strong>de</strong>patients avec anomalies développementales est retardéechez les sujets exposés au cannabis. Outre certaines limitationsméthodologiques, ils soulignent en tout cas l’hétérogénéitéprobable <strong>de</strong>s mécanismes physiopathologiques encause dans l’apparition <strong>de</strong> troubles schizophréniformes et lacomplexité <strong>de</strong>s interactions entre troubles du développementet exposition au cannabis.PO 256SCHIZOPHRÉNIE ET TABACJ. BEN THABET (1), I. BAÂTI (1), F. MAROUEN (2),L. ZOUARI (1), N. ZOUARI (1), H. AYADI (2), M. MAÂLEJ (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie C, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Pneumologie, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE107


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleLe tabagisme, réel problème <strong>de</strong> santé publique, est très fréquentchez les patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie (SCZ).Objectifs <strong>de</strong> ce travail : – Étudier les caractéristiques épidémiologiqueset cliniques du tabagisme dans une populationatteinte <strong>de</strong> SCZ,– Chercher une éventuelle relation entre les symptômes psychotiqueset la sévérité <strong>de</strong> la consommation tabagique.Pour ce faire, nous avons réalisé une enquête auprès <strong>de</strong>30 patients chez qui le diagnostic <strong>de</strong> SCZ a été retenu (DSM-IV-TR). Ces patients, tous en rémission complète, ont étérecrutés à la consultation <strong>de</strong> psychiatrie au CHU Hédi Chakerà Sfax (Tunisie).Pour chaque patient, l’enquêteur a recueilli les donnéessociodémographiques et cliniques et a évalué la sévérité dutabagisme.L’évaluation <strong>de</strong> la sévérité <strong>de</strong> la SCZ et <strong>de</strong>s symptômes positifset négatifs a été établie à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Positive and NegativeSymptom Scale (PANSS).La dépendance tabagique a été appréciée par le questionnaire<strong>de</strong> Fagerström et la vérification <strong>de</strong> l’intoxication tabagiquerécente a été réalisée par la mesure du CO dans l’airexpiré.Les patients avaient un âge moyen <strong>de</strong> 40,6 ans et un sexratio(H/F) <strong>de</strong> 9. Les types <strong>de</strong> SCZ rencontrés étaient : paranoï<strong>de</strong>(36,6 %), indifférencié (30 %), désorganisé (16,7 %) etrésiduel (16,7 %).Selon la PANSS, 76,7 % <strong>de</strong>s patients appartenaient au soustypepositif et 23,3 % au sous-type négatif.La prévalence du tabagisme était <strong>de</strong> 73 %. Le tabagismeavait débuté en moyenne à l’âge <strong>de</strong> 19 ans, précédant la SCZdans 68 % <strong>de</strong>s cas.La dépendance à la nicotine était forte ou très forte chez 60 %<strong>de</strong>s tabagiques réguliers. L’inhalation <strong>de</strong> la fumée du tabacétait profon<strong>de</strong> dans 65 % <strong>de</strong>s cas. Le taux <strong>de</strong> CO était <strong>de</strong>21,7 ppm en moyenne.Comparés aux non-fumeurs, les patients fumeurs avaient unâge moyen <strong>de</strong> début <strong>de</strong> la SCZ plus précoce (p = 0,002) et<strong>de</strong>s scores <strong>de</strong> symptomatologie négative plus bas mais sanssignificativité statistique.Notre étu<strong>de</strong> a montré une fréquence élevée du tabagismechez les mala<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> SCZ, conformément aux données<strong>de</strong> la littérature. Dans plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s cas, la dépendancenicotinique était forte ou très forte. L’importance dutabagisme chez <strong>de</strong> tels mala<strong>de</strong>s soulève la question du rôledu tabac dans l’amélioration <strong>de</strong>s symptômes positifs ou négatifs,qui <strong>de</strong>meure un sujet <strong>de</strong> controverse.PO 257ÉTUDE COMPARATIVE DE LA QUALITÉ DE VIE CHEZLES PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE SOUSANTIPSYCHOTIQUES CLASSIQUES ET ATYPIQUESE. LAGDAS, Y. OTHMAN, M. SABIR, A. OUANASSHôpital Universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROCIntroduction : La qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> schizophréniea été largement étudiée, cependant l’impact <strong>de</strong>straitements antipsychotiques, en particulier, les antipsychotiquesatypiques sur la qualité <strong>de</strong> vie subjective <strong>de</strong>s patientsnécessite d’être précisé.Objectif : Comparer la qualité <strong>de</strong> vie chez <strong>de</strong>s patients atteints<strong>de</strong> schizophrénie traités par un antipsychotique classique(APC) à celle <strong>de</strong>s patients traités par un antipsychotique atypique(APA).Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> comparative transversalenaturaliste ayant inclus <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> schizophrénieselon les critères du DSM-IV TR traités par un seul APC ouPA, stabilisés (CGI ≤ 4), sous le même traitement <strong>de</strong>puis aumoins 2 mois et n’ayant pas <strong>de</strong> comorbidité psychiatrique ousomatique chronique.L’évaluation du profil clinique <strong>de</strong>s patients a été réalisée parla PANSS (Positive And Negative Syndome Scale). L’évaluation<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie a été effectuée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelleMOS-SF36 (Medical Outcomes Study 36-item Short Form).Résultats : Nous avons inclus 67 patients ; dont 37 sous APCet 30 sous APA. L’âge moyen <strong>de</strong>s premiers (39,46 ± 9) estplus élevé que celui <strong>de</strong>s seconds (29,8 ± 9) (p < 0,01), et ces<strong>de</strong>rniers ont un niveau éducatif plus élevé (p < 0,01).Les <strong>de</strong>ux groupes étudiés sont comparables au niveau duprofil clinique établi par l’échelle PANSS. Aucune différencesignificative concernant les scores globaux <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>vie au niveau <strong>de</strong> la santé physique et mentale et <strong>de</strong>s scores<strong>de</strong> leurs sous échelles, n’a été constatée chez les <strong>de</strong>ux groupes<strong>de</strong> patients.Conclusion : Dans notre étu<strong>de</strong> nous n’avons pas trouvé <strong>de</strong>différence significative concernant la qualité <strong>de</strong> vie subjectivechez les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie en fonction <strong>de</strong>la classe type d’antipsychotique (APA vs APC).Mots clés : Antipsychotique ; Qualité <strong>de</strong> vie ; Schizophrénie.PO 258PLACE DES ANTIDÉPRESSEURS DANSLE TRAITEMENT DU SYNDROME DÉPRESSIF CHEZLES PATIENTS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIEH. HASSINE, I. BELDI, W. HOMRI, S. OUANAS, R. LABBANEHôpital Psychiatrique RAZI, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La dépression chez le patient souffrant <strong>de</strong> schizophrénieest loin d’être exceptionnelle, évaluée en moyenneà 25 %. Source <strong>de</strong> souffrance dans cette population, ladépression est associée à un risque accru <strong>de</strong> rechute et <strong>de</strong>suici<strong>de</strong>. Depuis l’avènement <strong>de</strong>s inhibiteurs spécifiques <strong>de</strong>la recapture <strong>de</strong> la sérotonine (ISRS), la prescription par lespsychiatres d’antidépresseurs associés aux antipsychotiqueschez ces patients est <strong>de</strong>venue une attitu<strong>de</strong> courante (11à 43 %).Objectif : Nous nous proposons dans ce travail, basé sur unerevue <strong>de</strong> la littérature, <strong>de</strong> réfléchir sur la place <strong>de</strong>s antidépresseursdans la prise en charge <strong>de</strong> la dépression chez lespatients schizophrènes.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une revue <strong>de</strong> la littératurebasée sur une recherche pubmed et sciencedirect utilisantles mots clés : dépression, schizophrenia, anti<strong>de</strong>pressant,clinical trial.108


PostersRésultats : Un certain nombre d’étu<strong>de</strong>s semble démontrerl’effet bénéfique <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s ISRS et <strong>de</strong>s antidépresseurstricycliques contre placebo dans le traitement <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>sdépressifs chez le patient schizophrène que ce soit enterme d’évolution favorable et guérison ou en terme d’améliorationdu score Hamilton (HDRS). Parmi les ISRS, seulela sertraline a été étudiée. Cependant, la fiabilité <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>sest relative du fait du faible nombre d’étu<strong>de</strong>s qui se sontintéressées à la question, du nombre limité <strong>de</strong> patients inclus(< 30), <strong>de</strong> possibles biais <strong>de</strong> sélection car la symptomatologiedépressive a été évaluée par <strong>de</strong>s échelles non spécifiques(HDRS, BDI, MADRS), et ce malgré l’existence d’échellesspécifiques permettant la distinction entre les signes négatifset dépressifs (échelle <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Calgary (CDS) etl’échelle <strong>de</strong> dépression psychotique (PDS)).Conclusion : Si la prescription d’antidépresseurs en premièreintention en cas <strong>de</strong> symptomatologie dépressive chez lespatients schizophrènes semble légitime, la vigilance cliniquereste nécessaire à la recherche <strong>de</strong> surdosage et d’effetssecondaires liés à d’éventuelles interactions médicamenteusessurtout avec l’utilisation <strong>de</strong>s antidépresseurs tricycliques.PO 259L’ACTE HOMICIDE SUICIDECHEZ LE SCHIZOPHRÉNEO. ZOUARI, A. BEN ROMDHANE, D. BECHEIKH, R. RIDHAHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’acte homici<strong>de</strong>-suici<strong>de</strong> est un événement rareet tragique. Longtemps rattaché à la mélancolie, le champclinique <strong>de</strong> cet acte s’est élargi englobant <strong>de</strong>s situations cliniqueshétérogènes dont la schizophrénie. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cetévénement reste toutefois complexe et difficile le plus souventbasée sur l’autopsie psychiatrique.Objectif : Nous nous proposons d’étudier la clinique et ladynamique <strong>de</strong> l’acte homici<strong>de</strong>-suici<strong>de</strong> chez le schizophrène.Méthodologie : Nous avons abordé l’acte homici<strong>de</strong>-suici<strong>de</strong>chez le schizophrène à travers l’étu<strong>de</strong> d’un acte homici<strong>de</strong>suici<strong>de</strong>perpétré par un patient schizophrène et caractérisépar la survie <strong>de</strong> son protagoniste ainsi que <strong>de</strong> ses victimes.Résultats : Monsieur R est un ancien patient <strong>de</strong>s milieux psychiatriquessuivi <strong>de</strong>puis trois ans pour schizophrénie paranoï<strong>de</strong>émaillée <strong>de</strong> plusieurs rechutes processuelles, unemauvaise observance thérapeutique et <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>ntsd’évasions multiples lors <strong>de</strong> ses hospitalisations. Il est marié,sans emploi, père d’un garçon âgé <strong>de</strong> 2 ans. À l’âge <strong>de</strong>28 ans, il a tenté d’assassiner son épouse et son fils à coups<strong>de</strong> couteaux avant <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r par la même arme.Au terme <strong>de</strong> la procédure judiciaire, il a été jugé irresponsablepour cause <strong>de</strong> démence selon l’article 38 du co<strong>de</strong> pénale tunisien.L’examen à l’admission avait révélé un syndrome délirantriche <strong>de</strong> jalousie, <strong>de</strong> persécution et d’ensorcellement.L’étu<strong>de</strong> du passage à l’acte dont le mécanisme apparent estl’élimination <strong>de</strong>s agressés, révèle une agressivité profon<strong>de</strong><strong>de</strong> l’auteur à l’encontre <strong>de</strong> ses victimes.Conclusion : L’évaluation adéquate et exhaustive <strong>de</strong>s facteurs<strong>de</strong> dangerosité <strong>de</strong> passage à l’acte constitue un <strong>de</strong>spiliers d’une meilleure prédiction <strong>de</strong> l’acte homici<strong>de</strong>-suici<strong>de</strong>notamment chez le mala<strong>de</strong> schizophrène. Une collaborationétroite et efficace entre la famille, l’équipe soignante et lesautorités judiciaires s’avère parfois nécessaire pour une priseen charge thérapeutique rapi<strong>de</strong> et efficace.PO 260EFFET AGRESSIVOLYTIQUE DE LA CLOZAPINECHEZ UNE POPULATION DE PATIENTS ATTEINTSDE SCHIZOPHRÉNIE AYANT COMMIS DES ACTESMÉDICO-LÉGAUX : ÉTUDE RÉTROSPECTIVEET DESCRIPTIVEL. EUCHI, L. EUCHI, S. JRIDETTE, O. MZIOU, H. ZALLILA,R. RIDHA, A. BOUSSETTAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELes patients suivis pour schizophrénie et qui présentent <strong>de</strong>scomportements violents avec <strong>de</strong>s passages à l’acte auto ethétéroagressifs, et éventuellement <strong>de</strong>s actes médico-légauxsont souvent polymédiqués et dans une impasse thérapeutiqueet institutionnelle. La clozapine serait l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniersrecours thérapeutiques. En effet outre son effet antipsychotique,la clozapine aurait une dimension anti-agressive.Nous allons nous intéresser, dans ce travail, à une populationparticulière <strong>de</strong> patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie, hospitalisésdans le service <strong>de</strong> psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi àla suite d’un acte médicolégal, jugés déments au moment <strong>de</strong>sfaits au sens <strong>de</strong> l’article 38 du co<strong>de</strong> pénal tunisien et qui ontété mis sous clozapine.Le but <strong>de</strong> ce travail étant <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> l’actionagressivolytique <strong>de</strong> la clozapine chez ces mêmes patients.Nous avons mené dans ce sens une étu<strong>de</strong> rétrospective et<strong>de</strong>scriptive sur dossiers portant sur la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> janvier 2000jusqu’en janvier 2012.Notre population comporte treize patients <strong>de</strong> sexe masculin.L’âge moyen <strong>de</strong> notre population était <strong>de</strong> 42 ans avec <strong>de</strong>sextrêmes allant <strong>de</strong> 25 à 55 ans. Le diagnostic retenu chez laplupart <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> notre population était celui d’une schizophrénieindifférenciée. Au maximum, six psychotropes ontété associés chez ces patients. Les doses en équivalentchlorpromazine du traitement antérieur à la prescription <strong>de</strong>la clozapine variaient entre 640 mg et 1 100 mg.Les valeurs du score HCR 20 variaient entre une valeur minimale<strong>de</strong> 23/40 et une valeur maximale <strong>de</strong> 35/40. Ces patientsont été mis sous clozapine <strong>de</strong>vant essentiellement la résistance<strong>de</strong> leur symptomatologie psychotique pour 61,5 %(n = 8) <strong>de</strong>s patients. La dose moyenne prescrite est <strong>de</strong>492,31 mg. Une nette amélioration <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> dangerositémodifiables par le traitement a été constatée dès la troisièmesemaine <strong>de</strong> traitement. Une amélioration <strong>de</strong>s scoresmoyens d’HCR 20 a, <strong>de</strong> même, été relevée, en passant d’unevaleur moyenne <strong>de</strong> 30,77/40 à celle <strong>de</strong> 20,69/40.Un élargissement <strong>de</strong> l’éventail <strong>de</strong>s indications <strong>de</strong> la clozapineserait nécessaire avec une préconisation <strong>de</strong> son utilisationdans toutes les situations où les comportements agressifs etviolents persisteraient malgré une prise en charge adaptée.109


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 261COMPARAISON DE DEUX OUTILS DE MESUREDE SALIENCE COGNITIVE DANS UNE POPULATIONDE PATIENTS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE.CORRÉLATION AVEC LES SCORES DE LA GAFH. BERGAOUI (1), A. FRAJERMAN (1), C. TESSIER (1),P. NUSS (2)(1) Hôpital Saint-Antoine, PARIS, FRANCE(2) UMR 7203 Université Pierre et Marie Curie – Hôpital Saint-Antoine AP-HP, PARIS, FRANCELa salience cognitive fait référence autant au traitementcontextuel <strong>de</strong> l’information cérébrale qu’à l’expérience individuellequi résulte <strong>de</strong> la hiérarchisation <strong>de</strong>s informations qu’ilinduit. Elle impliquerait divers systèmes <strong>de</strong> signalisation, particulièrementdopaminergique et participerait à la cognitionsociale, dimension impliquée dans le fonctionnement global<strong>de</strong>s patients. Le but du présent travail a été <strong>de</strong> comparer <strong>de</strong>uxoutils <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> salience cognitive et leurs liens avec lefonctionnement global d’une population <strong>de</strong> patients souffrant<strong>de</strong> schizophrénie (SCZ).Les 2 tests <strong>de</strong> salience étudiés ont été le CPT-AX 1000 (ContinuousPerformance Test-AX version) et le SAT (SalienceAberrant test). Leur passation a eu lieu chez <strong>de</strong>s patients(n = 35) traités et stabilisés. Un Winsconsin Card Sorting Test(WCST) a aussi été réalisé. Des sujets sains appariés(n = 34) ont formé un groupe contrôle. L’échelle GAF (GlobalAssessment of Functionning) a évalué le fonctionnement global<strong>de</strong>s patients.En comparaison <strong>de</strong>s sujets contrôle, 60 % <strong>de</strong>s patients SCZprésentait une diminution significative <strong>de</strong>s performancespour le WSCT. Les valeurs du SAT étaient significativementdifférentes pour 42 % <strong>de</strong>s sujets alors que celles du CPT-AXn’étaient anormales que pour 27 % <strong>de</strong>s patients. Seul ce <strong>de</strong>rniersous-groupe présentait aussi <strong>de</strong>s scores anormaux auWSCT montrant une possible participation préfrontale pource test <strong>de</strong> salience.Des réponses anormales au WCST ne prédisaient pasl’appartenance au groupe <strong>de</strong> sujets présentant un score GAFfaible. En revanche, les sujets présentant <strong>de</strong>s scores faiblesau SAT et CPT-AX pris séparément étaient significativement(p < 0,05) plus fréquents dans le groupe <strong>de</strong> patients à GAFfaible. Nous avons aussi testé l’hypothèse selon laquelle leCPT-AX et le SAT évaluerait <strong>de</strong>ux dimensions différentes <strong>de</strong>la salience. Nous avons ainsi examiné les patients ayant <strong>de</strong>sscores faibles pour le SAT et CPT-AX. Cette sous-populationprésentait en effet <strong>de</strong>s scores significativement (p = 0,02)plus faibles à la GAF en comparaison <strong>de</strong>s patients n’ayantpas cette combinaison.Le CPT-AX et le SAT sont <strong>de</strong>ux tests <strong>de</strong> salience cognitivepertinents chez les sujets SCZ. Il est vraisemblable qu’ils fontappel à <strong>de</strong>s réseaux neurobiologiques en partie différents.PO 262PROFAMILLE : UNE NOUVELLE INITIATIVE AU SHUDANS LE CADRE DU C3R-P À L’HÔPITAL SAINTE-ANNEC. CALMEJANE (1), D. WILLARD (2), O. CANCEIL (3),M. PLAZE (2), R. GAILLARD (2), A. DAMMAK (4),I. AMADO (2), M.O. KREBS (2)(1) UNAFAM, PARIS, FRANCE(2) SHU Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(3) Secteur 17 Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(4) Secteur 14 Sainte-Anne, PARIS, FRANCEProfamille est un programme psycho éducatif structuré <strong>de</strong>stinéaux proches d’un mala<strong>de</strong> souffrant <strong>de</strong> schizophrénieIl arrive que les familles aient souvent <strong>de</strong>s idées fausses surla maladie, sur ses causes, ses symptômes, ainsi que sur lamanière <strong>de</strong> les prendre en charge. Ces différents biais sontsouvent <strong>de</strong>s stéréotypes <strong>de</strong> la population générale, souventstigmatisantes, attribuant les troubles du comportement soità l’éducation, soit à <strong>de</strong>s traits <strong>de</strong> caractère du proche souffrant.L’existence <strong>de</strong> ces idées fausses est montrée dans <strong>de</strong>senquêtes d’opinion et dans les évaluations <strong>de</strong>s connaissances<strong>de</strong>s familles avant <strong>de</strong> débuter le programme ProFamilleCe programme permet aux familles <strong>de</strong> comprendre la pathologiequi affecte leur proche et d’apprendre à y faire face lemieux possible en préservant leur propre équilibreAu cours <strong>de</strong>s 20 <strong>de</strong>rnières années, plus <strong>de</strong> 30 étu<strong>de</strong>s contrôléesont démontré que la prise en charge psycho éducative<strong>de</strong>s familles était hautement efficace, divisant le taux <strong>de</strong>rechute par 4 à 1 an.Actuellement une cinquantaine <strong>de</strong> centres proposent ProFamilleen France.Profamille est inscrit dans le cadre <strong>de</strong>s missions du C3R-P(centre référent en remediation et réhabilitation psychosociale),et est soutenu par l’UNAFAM et Schizo, oui !Dans notre équipe l’animation est assurée par une psychologue,un psychiatre et un parent ayant déjà suivi le programmeProfamille. Cette interface, qui constitue tant uneai<strong>de</strong> ponctuelle pour certains exercices qu’un partage d’expérience,facilite l’empathie entre les participants et l’équipe soignante.Des observateurs, futurs animateurs potentiels, sontprésents mais n’interviennent pas.L’Île-<strong>de</strong>-France étant une région avec un grand bassin <strong>de</strong>population, notre équipe a proposé la Création d’un « clusterÎle-<strong>de</strong>-France » dans le réseau ProFamille.PO 263SPÉCIFICITÉ ET PERTINENCE DE L’EXAMENNEUROPSYCHOLOGIQUE EN PSYCHIATRIEADULTE : ÉVALUATION DU FONCTIONNEMENTCOGNITIF D’UN CAS DE SCHIZOPHRÉNIE PRÉCOCEC. MAM-LAM-FOOK (1), D. WILLARD (2), R. GAILLARD (1),M.O. KREBS (1), I. AMADO (2)(1) Service-Hospitalo-Universitaire <strong>de</strong> Santé Mentale et Thérapeutique,Inserm U894, Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS,FRANCE(2) Centre Référent Remédiation et Réhabilitation Psychosociale– Service-Hospitalo-Universitaire <strong>de</strong> Santé Mentale et Thérapeutique,Inserm U894, Centre Hospitalier Sainte-Anne,PARIS, FRANCE110


PostersSelon Séron (1993), « la neuropsychologie est une sciencequi se pratique au chevet <strong>de</strong>s patients atteints d’une lésioncérébrale, et qui utilise les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la nature pourcomprendre les rapports qui relient le cerveau et l’activitépsychologique ». Cette spécialité est à l’interface <strong>de</strong> la neurologie,la psychologie, la psychiatrie ou encore les neurosciences.Si la neuropsychologie est actuellement répandueen neurologie et dans les unités <strong>de</strong> recherche, elle n’en estqu’à ses débuts dans les services <strong>de</strong> psychiatrie. Pourtant,l’essor <strong>de</strong>s neurosciences et <strong>de</strong> l’imagerie cérébrale a permis<strong>de</strong> montrer que <strong>de</strong>s dysfonctionnements cérébraux associésà <strong>de</strong>s désordres cognitifs et/ou socio-émotionnels, étaientcouramment retrouvés chez les patients souffrant d’unepathologie psychiatrique. Ainsi, il convient <strong>de</strong> les évaluer et<strong>de</strong> les prendre en charge, dans une perspective <strong>de</strong> réhabilitationpsycho-sociale. Si l’évaluation du fonctionnementcognitif via la mesure d’un quotient intellectuel (QI) est unepratique courante en psychiatrie, elle peut néanmoins s’avérerinsuffisante et biaisée (stabilité clinique, effet du traitementetc.). L’« examen neuropsychologique » ou « bilan(neuro) cognitif » se différencie <strong>de</strong> la mesure du QI, puisqu’ilévalue chacune <strong>de</strong>s fonctions mentales supérieures en lesdissociant les unes par rapport aux autres. Ce bilan permet<strong>de</strong> dégager un profil cognitif en mettant en évi<strong>de</strong>nce tant lescapacités défaillantes que les potentialités <strong>de</strong>s patients. Ellepeut offrir une ai<strong>de</strong> diagnostique, l’appréciation d’une chargeneurodéveloppementale, <strong>de</strong>s arguments éventuels sur uneorganicité et peut gui<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s orientations <strong>de</strong> prises en chargerééducative ou <strong>de</strong> remédiation. Elle apparaît ainsi comme unoutil essentiel dans la construction d’un projet <strong>de</strong> réinsertionsocioprofessionnelle. Mais l’accent mis sur ce nouvel abor<strong>de</strong>st il un effet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> ou relève-t-il d’un véritable intérêt enpsychiatrie ? Afin <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong>s spécificités et <strong>de</strong> la pertinence<strong>de</strong> cet apport, nous présentons le cas d’un adolescentsouffrant <strong>de</strong> schizophrénie précoce, pour qui un retard mental,avait été évoqué. L’examen exhaustif <strong>de</strong> son fonctionnementcognitif a permis <strong>de</strong> repenser le diagnostic, les possibilitésthérapeutiques, la prise en charge et le pronostic à longterme.PO 264PRISE EN CHARGE ORIGINALE DE « PSYCHOSES »DE L’ADOLESCENT PRÉSENTANT UNE HISTOIREDÉVELOPPEMENTALE ATYPIQUEG. MARTINEZ (1), D. WILLARD (2), A. GUT (1), C. DOYEN (3),Y. CONTEJEAN (3), R. GAILLARD (3), I. AMADO (2),M.O. KREBS (3)(1) Service-Hospitalo-Universitaire <strong>de</strong> Santé Mentale et Thérapeutique,Inserm U894, Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS,FRANCE(2) Centre Référent Remédiation et Réhabilitation Psychosociale– Service-Hospitalo-Universitaire <strong>de</strong> Santé Mentale et Thérapeutique,Inserm U894, Centre Hospitalier Sainte-Anne,PARIS, FRANCE(3) Service <strong>de</strong> Psychiatrie infanto-juvénile, Centre HospitalierSainte-Anne, PARIS, FRANCEEn psychiatrie générale, certains adolescents présentent,sans antécé<strong>de</strong>nts nettement repérés, <strong>de</strong>s « symptômespsychotiques » dont la présentation clinique peut inviter àporter un diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie par l’intensité <strong>de</strong>smanifestations délirantes, le déclin cognitif et l’altération fonctionnelle.D’autres tableaux, voisins dans leur expression,présentent une histoire marquée par <strong>de</strong>s éléments patents<strong>de</strong> l’enfance, tels que <strong>de</strong>s difficultés d’apprentissage en parallèleà la survenue <strong>de</strong> troubles du comportement et <strong>de</strong> difficultésémotionnelles. Souvent ces enfants et leurs famillesconsultent <strong>de</strong> nombreux praticiens, sont observés voire suivispar différentes équipes mais <strong>de</strong>meurent dans un questionnementet une errance diagnostiques. Ces patients constituentun réel défi pour les équipes <strong>de</strong> psychiatrie adulte : leurprise en charge s’avère délicate et peu efficiente (mauvaiseréponse ou intolérance aux antipsychotiques, comorbidité <strong>de</strong>troubles <strong>de</strong>s apprentissages entravant le parcours scolaireet la réintégration socioprofessionnelle, difficultés interpersonnelles).Ces tableaux cliniques complexes <strong>de</strong> « psychoses<strong>de</strong> l’adolescent », au terme <strong>de</strong> l’enfance, doivent êtreenvisagés dans la continuité d’un développement atypique,afin <strong>de</strong> construire une prise en charge complète, harmonieuse,cohérente et in fine efficiente. Nos échanges réguliersavec les équipes <strong>de</strong> pédopsychiatrie nous permettentactuellement <strong>de</strong> dégager une démarche diagnostique et thérapeutiqueoriginale en psychiatrie adulte. Il s’agit pour cespatients d’investiguer plus finement la pério<strong>de</strong> développementale,– <strong>de</strong> la petite enfance jusqu’à l’émergence <strong>de</strong> lasymptomatologie psychotique –, en analogie avec ce qui estfait pour l’enfant. Il est également primordial pour cespatients, d’avoir une lecture multifocale du trouble en ayantrecours à l’avis <strong>de</strong> différents spécialistes (neuropsychologue,généticien, orthophoniste, psychomotricien…). Cette relecturesémiologique <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s symptômes, que nousillustrons ici par la présentation d’un cas clinique, nous permet<strong>de</strong> mettre en place un nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> prise en charge individualisée,inspirée <strong>de</strong> celle proposée en pédopsychiatrie,dans une perspective <strong>de</strong> réhabilitation psycho-sociale.PO 265CONTINUUM AUTISME – SCHIZOPHRÉNIE ?REPÉRAGE DES SYMPTÔMES AUTISTIQUESDANS LA TRAJECTOIRE PRÉCOCE DES PATIENTSSOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIEG. MARTINEZ, O. GAY, Y. MORVAN, I. AMADO,N. BENDJEMAA, M.O. KREBSUniversité Paris Descartes, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Paris Descartes,Service Hospitalo-Universitaire, CH Sainte-Anne, INSERMU894, Centre <strong>de</strong> Psychiatrie et Neurosciences, Laboratoire <strong>de</strong>Physiopathologie <strong>de</strong>s Maladies Psychiatriques, PARIS,FRANCEContexte : Le modèle neuro-développemental <strong>de</strong> la schizophrénieet l’hypothèse d’un continuum avec l’autisme constituentun cadre théorique invitant à explorer les symptômesautistiques dans l’enfance <strong>de</strong>s sujets souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.Hypothèse : Nous faisons l’hypothèse que les sujets ayantprésenté <strong>de</strong> façon significative <strong>de</strong>s symptômes autistiquesont un profil particulier.111


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMétho<strong>de</strong> : 116 patients ont été évalués cliniquement et ontrempli un questionnaire <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong>s troubles du développement(DTD). Les sujets ayant présenté <strong>de</strong>s symptômesautistiques significatifs (DTD-SA+ , n = 32) ont été comparésà ceux n’en ayant peu ou pas présenté (DTD-SA-NS, n = 84).Résultats : En comparaison aux sujets DTD-SA-NS, lessujets DTD-SA+ présentent un trouble émergeant plus précocementet <strong>de</strong> façon plus progressive, marqué par la prévalence<strong>de</strong>s symptômes négatifs et <strong>de</strong> désorganisation. Lespremiers traitements sont instaurés avec plus <strong>de</strong> retard, etla résistance aux neuroleptiques tend à être plus importante.Ce profil est associé à davantage <strong>de</strong> retards d’acquisitions.Discussion : Les profils cliniques et évolutifs sont différentsselon la présence ou l’absence <strong>de</strong> symptômes autistiquesprémorbi<strong>de</strong>s. Nos résultats confortent par ailleurs l’hypothèsed’un possible recouvrement entre autisme et certainesformes <strong>de</strong> schizophrénie. Une exploration fine <strong>de</strong>s trajectoiresprécoces chez les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie estdonc importante pour ajuster les prises en charges thérapeutiques.PO 266ARCHÉOLOGIE FOUCALDIENNEET SCHIZOPHRÉNIEG. MOTTETCabinet libéral, ROMANS-SUR-IZÈRES, FRANCEMichel Foucault a théorisé en 1969 sa démarche historiqueet philosophique dans son ouvrage l’Archéologie du savoir.Sa métho<strong>de</strong> est archéologique car elle tente d’exhumer cequi est exclu <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s idées. À la suite d’Henri Ey, quifit une critique sans appel <strong>de</strong> son Histoire <strong>de</strong> la folie en réaffirmantface au « mur <strong>de</strong> la biologie » la primauté <strong>de</strong> la naturesur la culture dans la genèse <strong>de</strong> la maladie mentale, les psychiatresn’utilisent pas cette métho<strong>de</strong> archéologique.Pourtant, l’archéologie foucaldienne peut ai<strong>de</strong>r la psychiatriepar la mise en perspective <strong>de</strong> ses avancées et <strong>de</strong> ses pointsaveugles, en tentant <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong> l’épaisseur <strong>de</strong> son discoursses conditions <strong>de</strong> possibilité.En interrogeant les formations discursives du savoir psychiatriquesur la schizophrénie, tant dans ses aspects actuels(neuropsychologiques, électrophysiologiques, neurobiologiques,génétiques) que dans ses aspects plus classiques (historiques,cliniques, psychanalytiques, phénoménologiques,ethnopsychiatriques) nous constatons la présence d’un invariant,le surgissement problématique du fini au sein <strong>de</strong> l’infini.Cet invariant n’est pas le signe d’une structure. Il est une trace<strong>de</strong> l’émergence du processus dissociatif, un <strong>de</strong>s lieux possibles<strong>de</strong> l’apparition <strong>de</strong> la schizophrénie dans la conditionhumaine. Ce lieu, à différencier <strong>de</strong> sa cause, est la ruptureanthropologique que constitue la découverte <strong>de</strong> l’infini enOcci<strong>de</strong>nt à partir du XVI e siècle. S’interroger sur la manièredont les humains se sont adaptés à ce nouveau paradigme,c’est envisager aussi les échecs <strong>de</strong> cette adaptation et leursconséquences sur nos processus cognitifs et affectifs.L’archéologie nous encourage ainsi à dépasser l’oppositionnature/culture.PO 267ÉTUDE DU DÉFICIT DES FONCTIONS EXÉCUTIVESDANS LA SCHIZOPHRÉNIE PRÉCOCES. BOURGOU (1), S. HALAYEM (1), I. AMADO (2),A. BOUDEN (1)(1) Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIE(2) Hôpital Sainte-Anne, PARIS, FRANCEBut du travail : Mettre en évi<strong>de</strong>nce un déficit en fonctions exécutives,et plus spécifiquement en inhibition et en flexibilitécognitive, chez <strong>de</strong>s adolescents atteints <strong>de</strong> schizophrénieprécoce.Méthodologie : Douze adolescents atteints <strong>de</strong> schizophrénieprécoce âgés <strong>de</strong> 13 à 17 ans, appariés par âge et par niveauscolaire à douze témoins sains, ont été recrutés au service <strong>de</strong>Pédopsychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Razi. Ils ont été retenus pour l’étu<strong>de</strong>après la passation d’un questionnaire standardisé semistructuréKiddie SAD PL. Le test <strong>de</strong> Diamond, élaboré par Davidsonet al. en 2006, a été utilisé pour évaluer les fonctions exécutiveset spécifiquement l’inhibition et la flexibilité cognitive.Résultats : Dans les tâches <strong>de</strong> Diamond, les patients ontnécessité plus <strong>de</strong> temps que les témoins pour maintenir unbon taux <strong>de</strong> résultats corrects. Une diminution <strong>de</strong> l’exactitu<strong>de</strong><strong>de</strong> leur réponse et une augmentation du temps <strong>de</strong> réponseont été notées à fur et à mesure que l’exigence en inhibitionaugmentait. Les performances <strong>de</strong>s patients dans les tâchesqui exigeaient la mise en jeu <strong>de</strong> la flexibilité cognitive, ont étésignificativement moins bonnes que celles <strong>de</strong>s témoins entemps <strong>de</strong> réaction et en taux <strong>de</strong> réponses justes.Conclusion : Les sujets atteints <strong>de</strong> schizophrénie précoceprésentent un déficit en fonctions exécutives. Ce déficit entredans le cadre d’un déficit cognitif plus global touchant égalementla mémoire <strong>de</strong> travail, l’attention, la fluence verbale,la théorie <strong>de</strong> l’esprit et les habilités motrices.PO 268ÉVALUATION DE LA DÉPRESSIONCHEZ LES AIDANTS NATURELS DES PATIENTSSCHIZOPHRÈNESM.W. KRIR, B. AMAMOU, H. BEN AÏCHA, M. ECHHOUMI,A. MRAD, A. MECHRI, F. ZAAFRANE, L. GAHACHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies, la prise encharge <strong>de</strong>s maladies mentales chroniques et particulièrement<strong>de</strong>s schizophrénies a subi une évolution considérableen raison <strong>de</strong> la désinstitutionalisation <strong>de</strong>s patients et <strong>de</strong> leurretour dans la communauté. L’une <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> cemouvement a été l’implication <strong>de</strong> plus en plus importante <strong>de</strong>sfamilles dans le soutien quotidien à leur proche mala<strong>de</strong>. Sil’impact et le rôle <strong>de</strong>s proches en tant qu’acteurs dans la priseen charge ne sont plus discutés, les conséquences <strong>de</strong> lapathologie sur la famille restent moins explorées.Objectifs : Déterminer la prévalence <strong>de</strong> la dépression chezles aidants naturels <strong>de</strong>s patients schizophrènes et rechercherd’éventuels facteurs associés à sa survenue.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Nous avons réalisé une enquêteauprès <strong>de</strong> 70 personnes qui accompagnaient leurs proches112


PostersStressschizophrènes au cours <strong>de</strong> leurs ren<strong>de</strong>z-vous à la consultationexterne du CHU <strong>de</strong> Monastir et qui en étaient les aidantsnaturels. L’évaluation a consisté en l’administration <strong>de</strong> la versionarabe <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Hamilton (HDRS)pour le diagnostic <strong>de</strong> la dépression.Résultats : 44,2 % <strong>de</strong>s aidants naturels <strong>de</strong>s patients schizophrènesétaient déprimés. Il s’agit d’une dépression légèrechez 21,4 %, d’une dépression modérée chez 17,1 % et d’unedépression sévère chez 5,7 % <strong>de</strong>s sujets. Les principaux facteursassociés à la dépression étaient l’inactivité professionnelledu patient, l’absence <strong>de</strong> couverture sociale, l’ancienneté<strong>de</strong> la maladie et la mal observance thérapeutique.Conclusion : Nous avons trouvé une prévalence élevée <strong>de</strong>la dépression chez les aidants naturels <strong>de</strong>s patients schizophrènes.Cette dépression serait en rapport avec plusieursfacteurs en particulier l’insuffisance <strong>de</strong> la couverture sociale<strong>de</strong>s patients. Il serait donc nécessaire d’accompagner nonseulement les patients mais également leurs aidants afind’éviter l’épuisement.PO 269LIEN ENTRE STRESS ET PATHOLOGIE MENTALE :REVUE DE LITTÉRATUREB. TEFAHIEHS.A.Errazi, ANNABA, ALGÉRIELa pathologie mentale est le résultat d’une interactioncomplexe entre une vulnérabilité (modèle <strong>de</strong> Zubin, 1977) et<strong>de</strong>s états <strong>de</strong> stress psychosociaux.Stress et pathologie mentale sont <strong>de</strong>ux entités nosographiques,leur lien se rapporte aux mécanismes biologiques quiaugmentent la réponse comportementale du sujet suite auxexpositions cumulatives environnementales (événements <strong>de</strong>vie, traumatisme d’enfance etc.).Nous illustrerons à travers une revue <strong>de</strong> littérature faite sur labase <strong>de</strong>s données Pubmed entre 2003 et 2012, en utilisantles mots clés suivants : « stress », « mental illness », « neurobiologic», « psychosocial », « vulnerability », « treatment »pour éluci<strong>de</strong>r tous les paramètres neurobiologiques, psychosociauxet <strong>de</strong> vulnérabilité qui expliquent le lien entre stresset pathologie mentale afin d’i<strong>de</strong>ntifier les signes <strong>de</strong> rechute<strong>de</strong> la maladie mentale pour une meilleure qualité <strong>de</strong> vie.Mots clés : Neurobiologie ; Pathologie mentale ; Psychosocial ;Qualité <strong>de</strong> vie ; Rechute ; Stress ; Vulnérabilité.PO 270TRAUMATISME PSYCHIQUE ET RÉANIMATIONK. CHAHRAOUI (1), J.P. QUENOT (2), A. BIOY (1),A. LAURENT (3), O. ROSENBLUM (1)(1) Université <strong>de</strong> Bourgogne, DIJON, FRANCE(2) CHU, DIJON, FRANCE(3) Université <strong>de</strong> Franche-Comté, BESANÇON, FRANCELes services <strong>de</strong> réanimation médicale accueillent <strong>de</strong>spatients dont le contexte d’urgence et <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong>s pathologiesest associé à une mise en jeu <strong>de</strong> la vie. La réanimationconstitue ainsi un lieu <strong>de</strong> soins où la vie peut être sauvéegrâce aux techniques qui permettent <strong>de</strong> suppléer aux fonctionsvitales. Pourtant, ces techniques <strong>de</strong> suppléance sontsouvent lour<strong>de</strong>s, invasives et douloureuses et peuvent constituerune agression à la fois physique et psychique pour lepatient. Plusieurs étu<strong>de</strong>s menées en service <strong>de</strong> réanimationont ainsi mis l’accent sur les conséquences d’un séjour enréanimation pour les patients avec l’importance <strong>de</strong>s événementsiatrogènes et <strong>de</strong>s complications psychopathologiques(troubles anxieux et dépressifs) pouvant survenir dans lessuites <strong>de</strong> l’hospitalisation.Dans une étu<strong>de</strong> clinique exploratoire en cours, nous nousinterrogeons sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s patients trois mois après leurséjour en réanimation et sur les traces psychiques laisséespar un tel vécu. À partir <strong>de</strong> l’analyse d’entretiens enregistrésd’un groupe <strong>de</strong> 20 patients, nous montrons que le séjour enréanimation peut représenter un événement subjectif majeur,parfois traumatique, et une situation psychique extrême à plusieursniveaux : a) Extrêmes au niveau du vécu <strong>de</strong>s confins<strong>de</strong> la vie et <strong>de</strong> la mort avec un risque réel ou potentiel <strong>de</strong> mortoù le sentiment subjectif <strong>de</strong> menace vitale peut êtreprégnant ; b) Extrêmes au niveau <strong>de</strong> l’agression vécue ducorps où les techniques <strong>de</strong> soins, <strong>de</strong> suppléance (intubation,ventilation) peuvent être ressenties comme violentes eteffractantes ; c) Extrêmes au niveau du vécu du coma où lepatient peut vivre <strong>de</strong>s éprouvés, <strong>de</strong>s sensations, parfois <strong>de</strong>svécus oniroï<strong>de</strong>s où réalité et imaginaire se confon<strong>de</strong>nt donnantlieu dans certains cas à <strong>de</strong> véritables épiso<strong>de</strong>s confusionnelsou hallucinatoires ; Enfin 4) extrêmes au niveau <strong>de</strong>l’i<strong>de</strong>ntité du sujet où l’absence <strong>de</strong> paroles, <strong>de</strong> communicationliée à l’état du sujet (endormi, intubé, ventilé, sédaté), peuvents’apparenter à un effacement provisoire <strong>de</strong> la subjectivité.Nous présentons quelques observations cliniques illustrantces différents aspects et nous nous interrogeons sur l’importancedu suivi psychologique en post-réanimation.PO 271PSYCHOTRAUMATISME, RÉSONANCESET INTERSUBJECTIVITÉ : PLAIDOYERPOUR UNE PSYCHOTHÉRAPIE D’ACTIVATIONDE LA RÉSILIENCEV. FOURNEL (1), E. BARDOT (2)(1) CH Monteran, SAINT CLAUDE, GUADELOUPE(2) Psychiatre Libéral, LA ROCHE-SUR-YON, FRANCELe concept <strong>de</strong> résilience semble abor<strong>de</strong>r la victime par uneapproche catégorielle permettant <strong>de</strong> différencier ceux quisont résilients <strong>de</strong> ceux qui ne le sont pas.Une approche dimensionnelle viserait à se poser la question<strong>de</strong> la possibilité pour ceux dont la résilience est faible ou modérée<strong>de</strong> voir évoluer favorablement leur niveau <strong>de</strong> résilience.Cette approche pourrait mettre l’accent sur le rôle <strong>de</strong> la psychothérapiedans la mise en œuvre du processus <strong>de</strong> résilience.Cela amène à rechercher ce qui est efficace dans les psychothérapies<strong>de</strong>s sujets traumatisés mais aussi à découvrirles écueils particuliers <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> thérapie. Car cetteapproche thérapeutique très spécifique, est marquée par uneexpression symptomatique singulière du fait <strong>de</strong> :– l’impact du traumatisme sur le fonctionnement neurobiologiquedu cerveau ;113


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphale– la fascination <strong>de</strong>s victimes pour leur malheur ;– la culpabilité du survivant ;– l’impact du traumatisme sur les liens d’attachement <strong>de</strong> lavictime ;– du risque que cela représente pour un thérapeute <strong>de</strong> subirla situation avec l’autre. Car il s’agit bien <strong>de</strong> cela lorsque l’onparle d’intersubjectivité : « subir la situation avec l’autre »(Hantz-Georg GADAMER). Rejoindre l’autre dans sa propreréalité pour construire avec lui l’espace relationnel qui lui permettra<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> sa douleur.Or, il semble exister, parmi les premiers inconvénients, unesorte <strong>de</strong> fascination <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s thérapeutes autour du récit<strong>de</strong>s victimes. Les autres difficultés semblent liées aux propresréactions <strong>de</strong> défense du thérapeute : mise à distance,déni, projection, i<strong>de</strong>ntification.Louis CROCQ, psychiatre, spécialiste <strong>de</strong>s névroses <strong>de</strong>guerre écrit : « Les traumatisés incarnent à leur tour le <strong>de</strong>stind’Orphée puisqu’ils ont voyagé aux enfers et qu’ils en sontrevenus inconsolables, fascinés par leur malheur et coupés<strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> vécu du reste <strong>de</strong>s hommes. CommeOrphée, le traumatisé se détourne <strong>de</strong> sa présence au mon<strong>de</strong>car il est obsédé et dominé par une activité incoercible <strong>de</strong>reviviscences terrifiantes. »Le thérapeute <strong>de</strong>venant Orphée à son tour peut-il sortirin<strong>de</strong>mne <strong>de</strong>s enfers ?PO 272PSYCHOTRAUMATISME CHEZ LES BRÛLÉSR. EL JARRAFI, M. ELKADIRI, A. ELMOUEFFEQ, M. SABIR,A. OUANASSHôpital Ar-Razi, SALÉ-RABAT, MAROCÊtre brûlé est une expérience traumatique sur le plan physique,mental et aussi émotionnel.Les survivants/victimes <strong>de</strong> brûlure, en plus <strong>de</strong>s séquellesphysiques visibles, peuvent présenter <strong>de</strong>s troubles psychiquesinvisibles à l’œil nu ; pourtant ils sont aussi graves etdéfigurant que les cicatrices sur la peau.Objectif : Dans cette étu<strong>de</strong> prospective, on va évaluer l’inci<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> PTSD chez <strong>de</strong>s patients victimes <strong>de</strong> brûlure admisau CHU Ibn Rochd à Casablanca.Méthodologie : À cet effet, on va utiliser un hétéro-questionnairepour le recueil <strong>de</strong>s données socio-démographiquesainsi que le PCL-C (PTSD Checklist – Civilian Version).Résultats : En cours.Mots clés : Brûlés ; PCL-C ; PTSD.PO 273LE BURN-OUT DES SOIGNANTS EN SOINSPALLIATIFS : PRÉVALENCE ET FACTEURS ASSOCIÉSH. BEN AICHA, F. ZAAFRANE, I. ELANES, A. CHERIAA,L. BEN AMOR, L. GAHACHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Le burnout cet état d’épuisement physique,émotionnel, et mental résultant d’une exposition à <strong>de</strong>s situations<strong>de</strong> travail émotionnellement exigeantes est très fréquentchez les soignants exerçant dans <strong>de</strong>s services d’urgence, <strong>de</strong>soins intensifs ou confrontés avec <strong>de</strong>s maladies graves.Ses conséquences peuvent être majeures sur le plan individuel,altérant la santé physique et psychologique mais égalementsur le plan professionnel, réalisant un désintérêt profon<strong>de</strong>t d’une attitu<strong>de</strong> négative envers le travail.Objectifs : Notre étu<strong>de</strong> a pour but <strong>de</strong> déterminer la prévalence<strong>de</strong> l’épuisement professionnel chez les soignants et d’enrechercher les facteurs associés.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale analytiqueréalisée auprès d’une population <strong>de</strong> 100 soignants travaillantaux services <strong>de</strong> réanimation, carcinologie et hématologie <strong>de</strong>scentres hospitalo-universitaires Farhet Hached à Sousse etCHU Fatouma Bourguiba à Monastir.Les données ont été recueillies à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaireexplorant les caractéristiques sociodémographiques et professionnelledu personnel soignant. L’évaluation du Burnouts’est faite par la passation <strong>de</strong> l’échelle « Maslach BurnoutInventory ».Résultats : Le niveau <strong>de</strong> l’épuisement professionnel étaitélevé chez 30 % du personnelDans notre population d’étu<strong>de</strong> :– 64,5 % avaient un niveau élevé d’épuisement émotionnel.– 38,75 % <strong>de</strong>s personnels soignants avaient un niveau élevé<strong>de</strong> dépersonnalisation.– 43,75 % d’entre eux avaient un niveau bas <strong>de</strong> sentimentd’accomplissement personnel.Ailleurs, le burnout était significativement corrélé avec :ancienneté, facteurs <strong>de</strong> stress, et surcharge quantitative <strong>de</strong>travail.Conclusion : Considérant nos résultats, les moyens <strong>de</strong> préventionutiles pour contribuer à « l’art <strong>de</strong> soigner », en préservantle corps et l’esprit concerneraient : la formation,l’amélioration <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong> travail, l’instauration <strong>de</strong>groupes <strong>de</strong> paroles, la présence <strong>de</strong> supervision et la possibilitéd’une réflexion personnelle afin <strong>de</strong> s’auto-évaluer.PO 274ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE & SOUTIENSOCIAL EN PÉRIODE PÉRINATALEA. GEORGE, C. DONATE, R. LUZ, E. SPITZUniversité <strong>de</strong> Lorraine UFR-SHA Équipe Epsam, METZ,FRANCELe développement d’un stress posttraumatique (ESPT) suiteà l’accouchement concerne 1 à 2 % <strong>de</strong>s femmes (Denis &Callahan, 2009 ; Ol<strong>de</strong> et al., 2006). Actuellement, la littératureétudie les facteurs constitutifs à son développement(An<strong>de</strong>rson et al. 2012). Cette étu<strong>de</strong> s’inscrit dans le cadre duprojet <strong>de</strong> recherche « ACCOUNOVA » portant sur l’ESPTpost-accouchement et la prise en charge <strong>de</strong> femmes atteintes(avec un co-financement : région Lorraine et FEDER).Les objectifs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> présentée sont d’évaluer : (1) si lesoutien social perçu (SSP) a un effet bénéfique sur la santépsychologique et physique <strong>de</strong> la femme enceinte et (2) son114


Postersrôle protecteur pour les femmes à risque <strong>de</strong> développer unESPT postnatal.Notre échantillon se compose <strong>de</strong> 94 femmes en fin <strong>de</strong> grossesseet 33 femmes ayant accouché (6 à 8 semaines postpartum).L’auto-évaluation comportait <strong>de</strong>s échellesmesurant : le soutien social perçu (SSQ, Sarason et al.1983), l’État <strong>de</strong> Stress Post-traumatique (IES-R, Brunet et al.2003 & PPQ, Pierrehumbert et al. 2004), la qualité <strong>de</strong> vie(MOS SF 36). De plus, la perception du soutien <strong>de</strong> l’équipemédicale a été évalué sur une échelle <strong>de</strong> Likert en 4 points.Nos résultats montrent : (1) La satisfaction par rapport au soutiensocial perçu (SSP) est liée à un meilleur état <strong>de</strong> santé générale(r = 641 p


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMalgré les progrès obstétricaux et pédiatriques <strong>de</strong> ces20 <strong>de</strong>rnières années, la naissance prématurée reste un événementsoudain, souvent imprévisible, menaçant la survie dunouveau-né et son pronostic développemental à long terme.Une naissance avant terme constitue un traumatisme psychiquematernel important qui peut retentir sur la relationmère-bébé relation cruciale pour le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> l’enfant.Objectif : Évaluer la présence <strong>de</strong> symptômes <strong>de</strong> stress posttraumatiquechez les mères <strong>de</strong> bébés prématurés.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> prospective observationnelle portantsur un groupe <strong>de</strong> mères <strong>de</strong> bébés prématurés (Jusqu’à100 femmes) suivis en 2012 au service <strong>de</strong> néonatologie àl’Hôpital d’enfants CHU Ibn Sina Rabat au moyen d’un hétéroquestionnairerecueillant les données sociodémographiques<strong>de</strong>s mères. Les symptômes <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> stress posttraumatiqueont été évalués par l’échelle <strong>de</strong> « l’Impact ofevent Scale » IES.Résultats : Analyse <strong>de</strong>scriptive et fonctionnelle SPSS 13.0en cours.PO 278VÉCU TRAUMATIQUE DE DÉCÈS PATIENTSEN MILIEU PSYCHIATRIQUE HOSPITALIER :ÉTUDE RÉALISÉE À L’HÔPITAL ARRAZI DE SALÉH. TAIBI, A. BELHACHMI, C. CHAIB, M. SABIR, A. OUANASSHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCLe travail en milieu psychiatrique est délicat et le décès d’unpatient est une expérience douloureuse et traumatisante pourles prestataires <strong>de</strong> santé mentale, que ce soit professionnelexpérimenté ou en formation.Nous avons essayé dans ce travail d’évaluer les conséquencespsychologiques <strong>de</strong> la perte d’un patient (par suici<strong>de</strong> oupar homici<strong>de</strong> commis par un autre patient) sur le personnelen milieu psychiatrique hospitalier.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> type transversaleréalisée auprès du personnel médical et infirmier <strong>de</strong>l’Hôpital Arrazi. L’évaluation a été faite par un autoquestionnairepour le recueil <strong>de</strong>s caractéristiques sociodémographiques,le PTSD Check-List Scale pour le dépistage<strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> stress post-traumatique, l’échelle <strong>de</strong> Hamiltonpour le repérage <strong>de</strong>s symptômes anxiodépressifs et Le MaslachBurnout Inventory (MBI) pour l’épuisement professionnel.Résultats : 45 sujets ont accepté <strong>de</strong> participer à l’étu<strong>de</strong>. 66 %<strong>de</strong> personnel psychiatrique ont perdu un patient hospitalisé.30 % présentaient <strong>de</strong>s symptômes psycho traumatiques,dont 7 % répondaient aux critères DSM-IV du PTSD. Lesmanifestations anxieuses dans 47 % <strong>de</strong>s cas, dont l’intensitéallant <strong>de</strong> moyenne à sévère dans 27 % <strong>de</strong>s cas. Les manifestationsdépressives dans 67 % <strong>de</strong>s cas, dont l’intensité estsévère dans 20 % <strong>de</strong>s cas. Et 9 cas sur 10 souffraient d’épuisementprofessionnel.Conclusion : Le décès <strong>de</strong>s patients en psychiatrie est fréquentque cela soit à cause <strong>de</strong> la maladie mentale ou <strong>de</strong>scomorbidités somatiques. Des stratégies adaptées doiventêtre mises en place à l’avance pour intervenir auprès <strong>de</strong> personnelsoignant confronté au décès <strong>de</strong>s patients.PO 279SYMPTÔMES DISSOCIATIFS POST-TRAUMATIQUESDANS UNE POPULATION D’ADOLESCENTSHOSPITALISÉS EN PSYCHIATRIES. GOFFINETGH La Ramee-Fond’Roy, UCCLE, BELGIQUEBackground : Nous avons réalisé une étu<strong>de</strong> épidémiologiquedans une population d’adolescents, âgés <strong>de</strong> 12 à 20 ans, dontle motif d’admission relevait <strong>de</strong> la psychiatrie générale, <strong>de</strong>crise, rési<strong>de</strong>ntielle à court-terme (durée <strong>de</strong> séjour moyenne :29 jours). Le but <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> était d’évaluer la prévalence <strong>de</strong>ssymptômes dissociatifs.Métho<strong>de</strong> : 178 patients ont été sollicités pour participer à laréalisation <strong>de</strong> la recherche. Ceux qui ont accepté d’y participeront rempli <strong>de</strong>s auto-questionnaires couvrant tout le spectre<strong>de</strong>s symptômes dissociatifs post-traumatiques : la versionadolescent du questionnaire <strong>de</strong>s expériences dissociatives(en anglais : A-DES), le questionnaire <strong>de</strong> dissociation (Dis-Questionnaire) plus fréquemment utilisé en Europe, les autoquestionnairesdérivés <strong>de</strong> l’interview clinique structuré pourles troubles dissociatifs (SCID-D), l’inventaire multidimensionnel<strong>de</strong> dissociation version adolescente (A-MID), le questionnaired’impact <strong>de</strong> l’événement traumatique (IES-22). Lesrésultats <strong>de</strong> ces différents questionnaires ont été croisés avecles diagnostics généraux <strong>de</strong>s cliniciens, aveugles aux résultats<strong>de</strong> la recherche.Résultats : 92 patients ont donné leur consentement et remplila plupart <strong>de</strong>s questionnaires proposés. On note une trèshaute prévalence <strong>de</strong>s symptômes dissociatifs dans cettepopulation d’adolescents hospitalisés, psycho-traumatisésdans l’enfance en gran<strong>de</strong> majorité. Le pourcentage du diagnostic<strong>de</strong> trouble dissociatif comme tel dépasse les 46 %.Le profil est légèrement différent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’adulte essentiellementau niveau <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong> la symptomatologie.Certaines variables <strong>de</strong> bizarrerie et <strong>de</strong> symptômes rares permettraient<strong>de</strong> différentier les jeunes aux prises avec <strong>de</strong>sconséquences à long-terme <strong>de</strong> psycho-traumas <strong>de</strong>s adolescentsentrant dans un processus psychotique.En conclusion : La réplication d’étu<strong>de</strong>s dans d’autres contextespour confirmer la fréquence très élevée <strong>de</strong> ces troubleschez les adolescents est nécessaire. En conséquence, surle plan pratique, cela soulignerait l’aspect multidisciplinaireindispensable <strong>de</strong> la prise en charge (psychothérapeutique,<strong>de</strong> réseau et judiciaire). L’existence <strong>de</strong> psycho-traumatismesinfantiles doit mener à une prévention et à <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>sconséquences psychiatriques.PO 280ÉVALUATION DES FACTEURS DE RISQUEDE PASSAGE À LA CHRONICITÉ DE L’ÉTATDE STRESS POST-TRAUMATIQUEM. BENABBAS (1), O. BENELMOULOUD (2)(1) HMRUC, CONSTANTINE, ALGÉRIE(2) EHS Psychiatrie, CONSTANTINE, ALGÉRIEIl s’agit d’une étu<strong>de</strong> épidémiologique <strong>de</strong> type prospectifconcernant une population <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s (au nombre <strong>de</strong> 50)TroublesdissociatifsAnxiété,troublepanique,phobie,TOC116


Postersprésentant le diagnostic <strong>de</strong> PTSD hospitalisés au service <strong>de</strong>psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Constantine.Le suivi <strong>de</strong> cette population se base sur les élémentssuivants :– le diagnostic (Axe I et II)– les antécé<strong>de</strong>nts personnels et familiaux– le temps <strong>de</strong> latence– la sévérité du traumatisme– l’exposition au traumatisme– association d’un traumatisme balistique– l’existence d’un soutien psychosocial– la durée <strong>de</strong> traitement.Après 4 mois <strong>de</strong> prise en charge, 35 maladies ont complètementguéri, seulement persistent 15 patients dans leur symptomatologieclinique et les scores aux différentes échelles qui<strong>de</strong>meurent élevés.Ces 15 mala<strong>de</strong>s sont passés à la chronicité et ont développéun PTSD chroniqueOn peut mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> facteurs :– facteurs <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> passage à la chronicité ou <strong>de</strong> bonpronostic ;– facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> passage à la chronicité ou <strong>de</strong> mauvaispronostic.PO 281CE QUE RÉVÈLE L’ENREGISTREMENTDES MOUVEMENTS OCULAIRES PENDANTUNE TÂCHE DE COMPARAISON D’IMAGE SUR LESDÉFICITS COGNITIFS ASSOCIÉS RESPECTIVEMENTAU TOC ET À LA SCHIZOPHRÉNIEN.J. JAAFARIUniversité <strong>de</strong> Poitiers, Centre Hospitalier Henri Laborit, POI-TIERS, FRANCELes rituels <strong>de</strong> vérifications dans le trouble obsessionnel compulsif(TOC) seraient liés à <strong>de</strong>s anomalies <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> travail.Jaafari et al. [1] ont enregistré les mouvements oculaires lorsd’une tâche <strong>de</strong> comparaison d’images pour vérifier cette hypothèse.Les patients souffrant <strong>de</strong> TOC sévère ont besoin <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> mouvements du regard entre les images et mettent plus <strong>de</strong>temps que les témoins pour comparer les images. Commeattendu, la sévérité <strong>de</strong>s rituels <strong>de</strong> vérifications était associée àune réduction <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> travail. Dansl’étu<strong>de</strong> présentée ici, l’objectif était d’évaluer la spécificité <strong>de</strong>sdéficits cognitifs révélés par la comparaison d’images chez lespatients TOC par rapport à ceux souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.Vingt-quatre patients schizophrènes et 24 contrôles appariésont passé la tâche [1]. Les mouvements oculaires ont étéenregistrés <strong>de</strong> manière non-invasive par un oculomètre Tobii1750. Les composantes verbales et visuo-spatiales <strong>de</strong> lamémoire <strong>de</strong> travail ont été évaluées par les tests d’empan<strong>de</strong> lecture et d’empan inversé <strong>de</strong> localisations spatiales.Comme chez les patients TOC, la mémoire <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>spatients schizophrènes était inférieure à celle <strong>de</strong>s contrôles,et ils mettaient plus <strong>de</strong> temps pour comparer les images.Contrairement aux patients TOC, cependant, les patientsschizophrènes ne déplaçaient pas plus leur regard entre les<strong>de</strong>ux images que les contrôles. De plus, ni le temps <strong>de</strong>comparaison ni le nombre <strong>de</strong> mouvements du regardn’étaient liés au déficit <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> travail. Ainsi, les anomalies<strong>de</strong> comparaison d’images rencontrées dans la schizophréniene résulteraient pas d’un déficit <strong>de</strong> mémoire <strong>de</strong> travailengendrant plus vérifications.Ces données montrent que la tâche <strong>de</strong> comparaison d’imagesproposée par [1] peut être utilisée en association avecles enregistrements oculaires pour caractériser les déficitscognitifs associés aux pathologies psychiatriques. Les enregistrementsoculaires révèlent que, bien que les <strong>de</strong>ux populations<strong>de</strong> patients TOC et schizophrènes mettent plus <strong>de</strong>temps que les témoins pour comparer les images, les déficitscognitifs sous-jacents sont différents. La tâche doit encoreêtre testée dans d’autres troubles psychiatriques pour mieuxévaluer son potentiel diagnostique.PO 282ANXIÉTÉ DE SÉPARATION EN CONSULTATIONDE PSYCHIATRIEI. CHAABANE, S. HALAYEM, O. MOULA, A. BOUASKAR,A. BOUDEN, R. GHACHEMHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELes vicissitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la séparation-individuation peuvententraîner à l’âge adulte <strong>de</strong>s troubles somatiques et/ou anxiodépressifset une altération du fonctionnement social, scolaireou professionnel.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> repérer les symptômes d’anxiété<strong>de</strong> séparation chez <strong>de</strong>s sujets adultes consultant en psychiatriedans le but d’éclairer sur la présence d’une anxiété <strong>de</strong>séparation durant l’enfance prodromique <strong>de</strong> troubles psychiatriquesà l’âge adulte.Ce travail consiste en une étu<strong>de</strong> transversale d’un échantilloncomposé d’hommes et <strong>de</strong> femmes qui consultent pour la 1 re foisou qui sont déjà suivis au service <strong>de</strong> la consultation externe <strong>de</strong>psychiatrie <strong>de</strong> l’EPS Razi pour trouble anxieux ou dépressifselon les critères du DSM IV. Une fiche <strong>de</strong> recueil d’informationsainsi qu’un questionnaire ont été établis basés sur l’inventaire<strong>de</strong>s symptômes <strong>de</strong> l’anxiété <strong>de</strong> séparation (échelle SASI : SeparationAnxiety Symptom Inventory <strong>de</strong> Silove).Les résultats préliminaires concernent un groupe <strong>de</strong>19 patients ayant une moyenne d’âge <strong>de</strong> 41,4 ans, constitués<strong>de</strong> 11 hommes et 8 femmes, 12 patients mariés et 7 célibataires.Nous avons retrouvé comme diagnostic : épiso<strong>de</strong>dépressif majeur chez 12 patients ; trouble panique chez2 patients ; trouble anxiété généralisée chez 2 patients ; état<strong>de</strong> stress post-traumatique compliqué d’une dépressionmajeure chez 1 patient ; trouble <strong>de</strong> l’adaptation chez1 patient et trouble anxiété <strong>de</strong> séparation chez 1 patient.La présence d’une anxiété <strong>de</strong> séparation durant l’enfance a étéretrouvée chez 9 patients dont les 2 atteints d’un trouble panique,les 2 atteints <strong>de</strong> trouble anxiété généralisée, le patient quiprésente actuellement une anxiété <strong>de</strong> séparation et 4 patientsatteints d’une dépression majeure. Parmi ces 9 patients, 7 remplissentles critères d’anxiété <strong>de</strong> séparation à l’âge adulte.9 autres patients avaient moins <strong>de</strong> 2 critères <strong>de</strong> l’anxiété <strong>de</strong>séparation durant l’enfance et 7 parmi eux, les ont gardés àl’âge adulte.117


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleUn seul patient a développé une anxiété <strong>de</strong> séparation pourla 1 re fois à l’âge adulte.En conclusion, l’anxiété <strong>de</strong> séparation est une réalité cliniquerencontrée par nombre <strong>de</strong> praticiens et dont l’évaluation estpertinente du fait qu’elle peut être masquée par <strong>de</strong>s manifestationsd’une autre nature.PO 283CLINIQUE DES TROUBLES ANXIEUXEN CONSULTATION DE PÉDOPSYCHIATRIEDE SFAX (TUNISIE) : À PROPOS DE 97 CASA. WALHA, J. BOUDABOUS, S. JALOULI, I. HADJKACEM,K. KHEMAKHEM, Y. MOALLA, H. AYEDI, F. GHRIBICHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEL’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> relever la fréquence ainsi queles types <strong>de</strong> troubles anxieux chez les enfants et les adolescentsconsultant en pédopsychiatrie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Notre étu<strong>de</strong> est rétrospective et <strong>de</strong>scriptive,portant sur 97 cas d’enfants et d’adolescents suivisau service <strong>de</strong> pédopsychiatrie <strong>de</strong> Sfax (Tunisie) pour troubleanxieux diagnostiqué selon les critères du DSM IV-TR. Cespatients ont été recrutés sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2 ans s’étalantdu 1 er janvier 2007 jusqu’au 31 décembre 2008.Résultats : La prévalence <strong>de</strong>s troubles anxieux en consultation<strong>de</strong> pédopsychiatrie est <strong>de</strong> 9 % (97 parmi 1 080 consultantssur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2 ans).Les motifs <strong>de</strong> consultation sont dominés par l’anxiété et/oules peurs exagérées notées dans 33 % <strong>de</strong>s cas, suivis parles plaintes somatiques dans 26,8 % <strong>de</strong>s cas, les difficultésscolaires dans 19,6 % <strong>de</strong>s cas et les troubles du sommeildans 18,6 % <strong>de</strong>s cas.Sur le plan nosographique, les troubles anxieux sont à type<strong>de</strong> phobie spécifique dans 21,6 % <strong>de</strong>s cas, d’état <strong>de</strong> stresspost-traumatique dans 20,6 % <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong> trouble anxiété <strong>de</strong>séparation dans 18,55 % <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong> trouble anxiété généraliséedans 18,55 % <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong> phobie sociale dans 7,2 %et <strong>de</strong> trouble anxiété non spécifié dans 7,2 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Nos résultats rejoignent ceux <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>la littérature quant à la fréquence élevée <strong>de</strong>s troubles anxieuxchez l’enfant et l’adolescent.L’anxiété n’a constitué le motif principal <strong>de</strong> consultation quedans 1/3 <strong>de</strong>s cas. Dans les 2/3 <strong>de</strong>s cas restants, il s’agit plutôtd’autres manifestations à type <strong>de</strong> somatisations ou difficultésscolaires. D’où l’intérêt d’un dépistage précoce <strong>de</strong>s troublesanxieux <strong>de</strong>vant tout enfant et adolescent présentant <strong>de</strong> tellesmanifestations.PO 284TROUBLES ANXIEUX CHEZ LE SUJET ÂGÉEN INSTITUTION : PRÉVALENCE ET COMORBIDITÉSR. DJEBBI, W. CHÉRIF, N. BANNOUR, L. CHANNOUFI,S. ELLINI, M. CHEOURHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les troubles anxieux touchent 5 à 10 % <strong>de</strong>s personnesâgées <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 70 ans. Les femmes et les personnesvivant en institution sont particulièrement affectées.En dépit <strong>de</strong> leur importante prévalence, ils restent souventsous-diagnostiqués et sous traités.Ceci étant essentiellement dû à une importante comorbiditésomatique et psychiatrique d’une part et à une certaine banalisationd’autre part.Objectif : Étudier la prévalence <strong>de</strong>s troubles anxieux en institutionet relever les comorbidités somatiques et psychiatriquesassociées.Patients et métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive et transversale.Ont été inclus les rési<strong>de</strong>nts, in<strong>de</strong>mnes <strong>de</strong> déclin cognitifimportant, du centre <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s sujets âgés <strong>de</strong> laManouba.L’anxiété est évaluée par <strong>de</strong>ux échelles :– The Short anxiety screening test (SAST)– l’échelle <strong>de</strong> Covi.Les comorbidités ont été évaluées par l’échelle CIRS-G.L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS danssa version 11.Résultats : 50 sujets ont été colligés.Les résultats préliminaires retrouvent :Une moyenne d’âge <strong>de</strong> 75 ans et un sex-ratio = 2/3.Des pathologies somatiques touchaient 95 % <strong>de</strong>s sujets, ils’agissait essentiellement <strong>de</strong> maladies cardio-vasculaires et<strong>de</strong> déficits sensoriels. Des maladies neurologiques étaientaussi fréquentes.La polymorbidité était particulièrement importante (81 %).Le cumul d’au moins un problème <strong>de</strong> santé somatique et unproblème <strong>de</strong> santé neuropsychiatrique a concerné 83 % <strong>de</strong>notre échantillon.Le score moyen du SAST était <strong>de</strong> 25 avec un score Covimoyen égal à 2,6.La note totale moyenne <strong>de</strong> CIRS-G était <strong>de</strong> 14,33 et l’indice<strong>de</strong> gravité moyen était <strong>de</strong> 0,77.Conclusion : Les personnes âgées en institution présententsouvent <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> santé aussi bien somatiques queneuropsychiatriques.Les troubles anxieux sont particulièrement fréquents, ce quiaugmente le risque <strong>de</strong> dépendance fonctionnelle et impliqueun plus lourd far<strong>de</strong>au pour le personnel soignant.Les institutions doivent adapter leurs structures en conséquence,notamment en s’assurant <strong>de</strong>s compétences du personnelsoignant tant en gériatrie qu’en psycho-gériatrie.PO 285CRISE DU MILITAIRE EN MILIEU DE SA VIEH. SAIDANI (1), B. SEMAOUNE (2)(1) Hca, ALGER, ALGÉRIE(2) HC Alger, ALGER, ALGÉRIETout est en crise, à commencer par la notion <strong>de</strong> crise ellemême.Le mot « crise » hante donc notre vie quotidienne. Auhit-para<strong>de</strong> <strong>de</strong>s utilisations, ce mot bat tous les records <strong>de</strong>puisla fin <strong>de</strong>s années 1970. Son succès, la généralisation <strong>de</strong> sonusage à tous les domaines, est sans doute l’un <strong>de</strong>s grandsévénements <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années. En tout cas, un118


Postersévénement qui n’a rien d’innocent. C’est le signe en traductionsimultanée d’une prise <strong>de</strong> conscience extraordinaire.Ceux qui parlaient le plus <strong>de</strong> crise étaient sans doute lesmé<strong>de</strong>cins et les économistes. Les premiers parce que,<strong>de</strong>puis les Grecs, la crise est le moment décisif d’une maladie,son paroxysme, sa phase aiguë.Les seconds parce qu’ils étaient frappés dès le milieu duXIX e siècle par la régularité avec laquelle se produisent <strong>de</strong>sdysfonctionnements <strong>de</strong> l’économie. La crise économique (quise décline en crise bancaire, financière, <strong>de</strong> sur ou <strong>de</strong> sousproduction,etc.) est donc une perturbation d’un système plusou moins complexe qui semble fonctionner voire progresser.Donc, il y a crise :– lorsque se <strong>de</strong>ssinent <strong>de</strong>ux possibilités décisives ;– lorsque <strong>de</strong>ux tendances se combattent ;– lorsqu’il faut bien séparer ce qui est confus.Pourquoi tout ça ? Tout simplement que nous allons parlerd’une crise toute particulière celle du militaire en milieu <strong>de</strong>sa vie.PO 286ANXIÉTÉ MATERNELLE DE SÉPARATIONET AMÉNAGEMENT DE TEMPS DE TRAVAILW. JELLOULI, C. CHAIB, S. BELBACHIR, F.Z. SEKKATHôpital Universitaire Psychiatrique Ar-Razi, SALÉ, MAROCIntroduction : De nos jours, la femme occupe une place grandissantedans le mon<strong>de</strong> du travail. Cependant, le rôle <strong>de</strong> mèrereste tout aussi important. De ce fait, il est nécessaire pourles femmes d’accor<strong>de</strong>r leurs activités professionnelles avecleurs vies familiales et particulièrement lors <strong>de</strong> la naissanced’un enfant.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer le vécu psychologique<strong>de</strong>s mères en conciliation <strong>de</strong> leur rôle familial et leur activitéprofessionnelle.Matériel et métho<strong>de</strong> : Participantes et procédure : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptivemenée auprès <strong>de</strong>s femmes actives ayant au moinsun enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2 ans.Les mères sont recrutées par connaissance et par rencontreà la sortie <strong>de</strong> certaines crèches <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Rabat et d’Errachidia.Instruments <strong>de</strong> mesure : Un premier questionnaire regroupeles informations sociodémographiques et <strong>de</strong>ux questionsmesurant la satisfaction par rapport à la durée du temps <strong>de</strong>travail (auto-évaluation <strong>de</strong> la satisfaction, selon une échelleLikert en cinq points) et une appréciation <strong>de</strong> leurs souhaitséventuels <strong>de</strong> modification <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> leur temps <strong>de</strong> travailactuel selon quatre catégories (souhait <strong>de</strong> réduire, augmenter,maintenir le nombre actuel d’heures <strong>de</strong> travail, se retirertemporairement ou définitivement du marché du travail).Un second questionnaire évalue le vécu émotionnel <strong>de</strong> lafemme lié à la question <strong>de</strong> la séparation mère-enfant en lienavec son activité professionnelle et à la délégation <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong><strong>de</strong>s enfants à une tierce personne à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle HAD(hospital anxiety and <strong>de</strong>pression) qui évalue l’anxiété et ladépression.Résultat : En cours.PO 287ANXIÉTÉ, ÉMOTIONS ET RÉGULATIONÉMOTIONNELLE AFFECTIVE ET COGNITIVE :ÉLABORATION D’UNE RELATION STRUCTURELLEA. CARRÉ (1), J.B. PINGAULT (2), C. LALANNE (3),F. GIERSKI (4), C. BESCHE-RICHARD (5), L. POUGA (6),S. BERTHOZ (7)(1) Université <strong>de</strong> Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne C2S EA6291,REIMS, FRANCE(2) University of Montreal & Sainte-Justine Hospital, MON-TRÉAL, CANADA(3) INSERM U669 – AP-HP, DRCD, Hôpital Saint-Louis, PARIS,FRANCE(4) Université <strong>de</strong> Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne C2S EA6291 –CHU <strong>de</strong> Reims, REIMS, FRANCE(5) Université <strong>de</strong> Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne C2S EA6291 –Institut Universitaire <strong>de</strong> France (Paris), REIMS, FRANCE(6) Laboratoire <strong>de</strong> Neurosciences Cognitives, École NormaleSupérieure – INSERM U660, PARIS, FRANCE(7) INSERM U669 – Institut Mutualiste Montsouris – UniversitéParis-Sud – Université Paris-Descartes, PARIS, FRANCEContexte : La capacité à gérer les émotions primaires, en particuliernégatives, influence la réponse subjective et comportementaleaux situations émotionnelles notamment interpersonnelles(Panksepp et al. 2006). L’anxiété renvoie à uneperception <strong>de</strong> menace, et une dysrégulation émotionnelle(Hofmann et al. In Press). Cette émotion est liée aux émotionsprimaires négatives peur et tristesse ; ses liens avec lacolère sont moins bien connus (Bados et al. 2010 ; Clark &Watson 1991 ; Corr 2011).Objectif : Notre objectif est :1) étudier le type, le sens et la force <strong>de</strong> la relation entre lapeur, la tristesse et la colère ;2) établir la relation existante entre ces dimensions affectives,et <strong>de</strong>s facteurs cognitifs et affectifs reflétant la régulationémotionnelle, i.e. l’alexithymie et l’empathie.Méthodologie : L’échantillon comporte 742 participants(M = 20,58 ; SD = 2,02 ; 61 % <strong>de</strong> femmes). L’évaluation <strong>de</strong>sprofils émotionnels comprend <strong>de</strong>s échelles d’anxiété trait etétat (STAI), dépression (BDI), colère (MAI), les sous-échelles<strong>de</strong> peur, tristesse et colère développées par Panksepp et collaborateurs(ANPS ; Davis et al., 2003 ; Pingault et al., 2011),et d’affectivité négative (EPN-31), d’empathie (IRI) et d’alexithymie(BVAQ-B). L’analyse est effectuée par une modélisationpar équation structurelle (Amos®) (Fig. 3).Résultats : Le modèle final révèle un regroupementpeur/anxiété et tristesse/dépression d’une part (Affects Négatifs)et <strong>de</strong> la colère d’autre part (Affect <strong>de</strong> Colère). Concernantla régulation émotionnelle, le modèle regroupe entre elles lesdimensions cognitives et affectives <strong>de</strong> l’alexithymie et <strong>de</strong>l’empathie (Chi2 (179) = 1 120 ; RMSEA = .084 ; AGFI = .81).Les Affects Négatifs sont positivement associés aux processuscognitifs <strong>de</strong> régulation émotionnelle, tandis que l’Affect <strong>de</strong>Colère en prédit une diminution. Les résultats montrent égalementque les dimensions cognitives présentent un effetmédiateur sur les dimensions affectives.Conclusion : Ces résultats suggèrent <strong>de</strong> prendre en considérationla relation existante entre la colère et l’anxiété, et119


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleConclusion : Les « Ultra Haut Risque » <strong>de</strong>viennent une entiténosologique en soit. Cette entité est constituée <strong>de</strong> jeunes quiprésentent en majorité <strong>de</strong>s symptômes positifs. L’évolutionen absence <strong>de</strong> traitement se fait vers <strong>de</strong> graves problèmes<strong>de</strong> fonctionnement social et psychologique. Un diagnostic etun traitement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s UHR sont donc nécessaires. Dansl’avenir nous <strong>de</strong>vons affiner nos outils diagnostiques afin quenon seulement la spécificité et la sensibilité soit suffisantesmais également afin que la catégorie plus large <strong>de</strong>s « Syndrome<strong>de</strong> Risque Psychotique » inclue les jeunes avec <strong>de</strong>ssymptômes majoritairement négatifs.Troubles <strong>de</strong>lapubertéFIG. 3.leurs effets différentiels sur les processus <strong>de</strong> régulation émotionnelledans la prise en charge <strong>de</strong> l’anxiété.PO 288ÉVALUATIONS ET TRAITEMENTS DU RISQUEDE PSYCHOSE CHEZ LES ADOLESCENTSN. ZDANOWICZ, L. MEES, D. JACQUES, D. TORDEURS,C. REYNAERTUniversité Catholique <strong>de</strong> Louvain, YVOIR, BELGIQUEObjectif : Dans 1 er tableau psychotique surtout s’il s’agitd’une schizophrénie les gui<strong>de</strong>lines recomman<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>menttraiter par neuroleptique atypique. Deux figures cliniquessont à distinguer : les psychoses d’installation aiguëset celles à début insidieux. Si dans les tableaux aigus (60 %<strong>de</strong>s cas) l’évolution est bonne pour 85 % <strong>de</strong>s jeunes, en cas<strong>de</strong> début insidieux à symptômes négatifs prédominants l’évolutionest péjorative chez 25 %. Comme dans le tableau aigule diagnostic est relativement aisé c’est surtout le diagnostic<strong>de</strong>s cas « insidieux – négatifs » qui représentent un enjeu diagnostic.Un tel diagnostic est-il possible ? Comment limiterle nombre <strong>de</strong> faux négatifs et <strong>de</strong> faux positifs avec le risque<strong>de</strong> stigmatisation ? Quel traitement administrer ?Métho<strong>de</strong> : Revue <strong>de</strong> la littérature (pubmed, psycarticle, psycinfo)et confrontation avec notre pratique clinique.Résultats : Il est possible d’i<strong>de</strong>ntifier les jeunes présentant unrisque <strong>de</strong> développer une psychose à l’ai<strong>de</strong> d’échelles telleque la SOPS (Scale of Prodromal Symptoms), la PACE (PersonalAssessment and Crisis Évaluation) ou par la présence<strong>de</strong> caractéristiques neuro-anatomiques et génétiques. Malheureusementces outils sont plus spécifiques <strong>de</strong>s symptômespositifs et i<strong>de</strong>ntifient donc une sous population <strong>de</strong>s jeunesa risques : les Ultra Haut Risque (UHR). Il existe chezces jeunes <strong>de</strong>s arguments pour l’efficacité <strong>de</strong> traitements envue <strong>de</strong> prévenir l’évolution vers une schizophrénie. Par contre,pour les jeunes à début insidieux, à symptomatologienégative la question reste : nous n’avons, à ce jour, pas <strong>de</strong>réel capacité ni <strong>de</strong> les dépister ni d’évaluer l’efficacité d’untraitement.PO 289CONSOMMATION DE CANNABIS DANS LES ARMÉESFRANÇAISES : ACTUALITÉS ÉPIDÉMIOLOGIQUESET COMPARAISON AVEC LA POPULATIONGÉNÉRALES. MOROGE, F. PAUL, C. MILAN, M. PILARDHIA Laveran, MARSEILLE, FRANCEIntérêt <strong>de</strong> la question : Le cannabis est la substance illicitela plus consommées en France. La forte diffusion du cannabissur le plan national est une réalité à laquelle l’institution militairene saurait échapper, l’armée apparaissant comme unecollectivité composée <strong>de</strong> soldats qui s’inscrivent dans l’actualité<strong>de</strong> leur temps. Cette réalité est d’autant plus perceptibleque les caractéristiques sociodémographiques <strong>de</strong> l’arméeactuelle recouvrent les principaux facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong>consommation <strong>de</strong> cannabis : le sexe masculin, l’âge jeuneet le faible niveau d’étu<strong>de</strong>. L’usage <strong>de</strong> cette substance, pourvoyeusenotamment d’acci<strong>de</strong>nts du travail et d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>la voie publique, prend un relief particulier dans les armées<strong>de</strong> par la nécessité opérationnelle attendue <strong>de</strong> tout soldat.Données épidémiologiques : En 2010, l’INPES estimait que2,8 % <strong>de</strong> la population nationale <strong>de</strong>s 18-64 ans consommaitdu cannabis <strong>de</strong> façon régulière. Les étu<strong>de</strong>s réalisées par ledépartement épidémiologique et <strong>de</strong> santé publique du service<strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s armées retrouvaient <strong>de</strong>s chiffres plus oumoins comparables selon les armées : 8,2 % <strong>de</strong> fumeursréguliers <strong>de</strong> cannabis dans l’armée <strong>de</strong> terre en 2007, pour lamarine 3,9 % <strong>de</strong> consommateurs réguliers en 2005 et 1 %d’usagers réguliers dans l’armée <strong>de</strong> l’air en 2009.Discussion : Ces différences <strong>de</strong> consommation s’expliquentpar un profil socio-démographique (âge et gra<strong>de</strong> notamment)qui différent selon les armées. Cependant, on peut distinguerpour chaque arme <strong>de</strong>s profils à risque d’usage pour le cannabis.La consommation <strong>de</strong> cannabis est particulièrementproblématique chez les personnels militaires du fait <strong>de</strong> sapotentielle dangerosité dans ce milieu : risque <strong>de</strong> manipulationdétournée ou hasar<strong>de</strong>use d’armes lors d’une ivresseaiguë, retentissement cognitif d’un usage chronique et manipulation<strong>de</strong> matériel sensible, risque <strong>de</strong> développer une complicationpsychiatrique pouvant mettre en danger l’individumais aussi le groupe en situation opérationnelle.Conclusion : La forte prévalence <strong>de</strong> cette substance psychoactivedans les armées doit être connue <strong>de</strong>s praticienspour une meilleure information <strong>de</strong>s personnels militaires etla mise en place <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> dépistageet <strong>de</strong> soins efficaces.Abus,addictions,dépendances120


PostersPO 290L’ADDICTION AU TABACCHEZ LES SCHIZOPHRÈNESM.T. BENATMANECHU Alger Centre, ALGER, ALGÉRIEIntroduction : La fréquence <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> tabacchez les patients schizophrènes varie entre 60 et 90 % <strong>de</strong>ssujets selon les étu<strong>de</strong>s contre 23 à 30 % en population générale.La consommation <strong>de</strong> tabac est liée aux autres dépendances.Objectif : C’est l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la prévalence du tabagisme chezles patients schizophrènes hospitalisés.Méthodologie : Sont inclus dans notre étu<strong>de</strong> 36 patients schizophrènesselon les critères du DSMIV, avec évaluation <strong>de</strong>la dépendance par l’échelle <strong>de</strong> Fagestrom.Résultats : La fréquence <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> tabac est plusélevée que pour les autres groupes psychiatriques (70 % vs35 %) p = 0,001. L’âge moyen <strong>de</strong>s patients schizophrènesnon-fumeurs était plus élevé que celui <strong>de</strong>s fumeurs (38 ansvs 32 ans, p = 0,02). Plus <strong>de</strong> comorbidités somatiques chezles patients schizophrènes fumeurs (15,4 % vs 8,7 %)p = 0,03.Conclusion : La fréquence <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> tabac chezles patients schizophrènes est élevée. La diminution <strong>de</strong>l’espérance <strong>de</strong> vie constatée est en rapport avec les différentesmaladies cardiovasculaires et néoplasiques généréespar la consommation du tabac.Mots clés : Dépendance ; Schizophrénie ; Tabagisme.PO 291ADDICTION ET ADOLESCENCE :REVUE DE LITTÉRATUREB. TEFAHIEHS.A.Errazi, ANNABA, ALGÉRIEAdolescence et addiction sont <strong>de</strong>ux entités différentes. L’adolescenceest une pério<strong>de</strong> à risque caractérisée par un remaniement<strong>de</strong>s structures psychiques, physiologiques et morphologiques.Elle se construit selon un modèle <strong>de</strong> référenceempruntant les valeurs héritées <strong>de</strong>s parents et les nouveauxcomportements notamment l’addiction aux substances psychoactives.Nous illustrerons à travers cette intervention, une revue <strong>de</strong>littérature faite sur la base <strong>de</strong>s données Pub Med en utilisantles mots clés suivants : « adolescence », « addiction »,« neurobiology », « pathophysiology », « treatment » tousles paramètres qui expliquent le lien entre adolescence etaddiction à partir d’un modèle causal neurobiologique et physiopathologiqueafin d’élaborer dans un cadre thérapeutiqueles particularités <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong> l’addiction chezl’adolescent.PO 292THÉRAPIE COGNITIVOCOMPORTEMENTALEDANS LA DÉPENDANCE CANNABIQUEB. TEFAHI (1), F. KACHA (2), M. KANIT (3), X. LAQUEILLE (3)(1) EHS.A.Errazi, ANNABA, ALGÉRIE(2) EHS. Mahfoud Boucebci, ALGER, ALGÉRIE(3) Service d’Addictologie, CH-Sainte-Anne, PARIS, FRANCELa dépendance au cannabis est un trouble au long coursd’intensité variable (modérée, moyenne ou sévère) qui se traduitpar <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> cannabis <strong>de</strong> plus en plus importantesaccompagnées d’un envahissement progressif <strong>de</strong> la vie psychique.La prise en charge cognitivocomportementale <strong>de</strong> la dépendancecannabique vise à apprendre au sujet dépendant aucannabis à réduire ses réactions émotionnelles et à modifiertoutes les croyances erronées à l’origine <strong>de</strong> ses pensées dysfonctionnellesvis-à-vis <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> cannabis.Nous illustrerons notre intervention par une vignette cliniquepour expliquer toute la trajectoire <strong>de</strong> la thérapie cognitivocomportementalequi produit le changement du comportementdu consommateur <strong>de</strong> cannabis pour mettre fin au cerclevicieux addictif.Mots clés : Cannabis ; Dépendance ; Prise en charge ; Thérapiecognitivocomportementale.PO 293CANNABIS ET SCHIZOPHRÉNIEA. BELHACHMI (1), W. OUAHID (2), S. GASSIM (1),J. MEHSSANI (1), M.Z. BICHRA (1)(1) HMIM5, RABAT, MAROC(2) Hôpital Arrazi, SALÉ, MAROCL’usage <strong>de</strong> substances psycho-actives notamment le cannabischez les patients schizophrènes est un phénomène biendécrit, avec une prévalence largement supérieure à celleobservée chez la population générale.L’usage <strong>de</strong> cannabis aggrave le pronostic <strong>de</strong> la schizophrénie,étant lié à une mauvaise réponse et compliance aux traitements,à plus <strong>de</strong> ré-hospitalisations et <strong>de</strong> rechutes, ainsiqu’une altération globale du fonctionnement.La prise en charge adéquate <strong>de</strong> l’addiction au cannabis permetune amélioration du pronostic <strong>de</strong> la maladie schizophrénique.Notre travail concerne 50 patients marocains suivis pourschizophrénie selon les critères diagnostiques DSM-IV. Ils’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong> type transversale, qui acomme objectif d’évaluer les troubles liés à l’utilisation <strong>de</strong>cannabis chez une population <strong>de</strong> patients schizophrènes et<strong>de</strong> mettre en exergue les difficultés relatives à la prise encharge <strong>de</strong> cette comorbidité.Mots clés : Addiction ; Adolescence ; Neurobiologie ; Physiopathologie; Prise en charge.121


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 294ADDICTION COMPORTEMENTALEOU AVEC SUBSTANCE :INFLUENCE SUR LE JUGEMENT SOCIALJ.L. TAVANI (1), A. PIERMATTEO (2), J. COLLANGE (1),L. DANY (2), F. ZENASNI (2), S. LELAURAIN (2),M. THILLOT (1), G. LO MONACO (2)(1) Université Paris Descartes, BOULOGNE BILLANCOURT,FRANCE(2) Université Aix-Marseille 1, AIX EN PROVENCE, FRANCECette recherche questionne la distinction entre addictionavec substance et addiction comportementale (jeux en ligne)au niveau <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong>s risques engendrés par cespratiques. Si les acteurs <strong>de</strong> santé sont unanimes pour alertersur les dangers <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux formes d’addiction, il n’en restepas moins qu’au niveau du jugement social, <strong>de</strong>s variationspourrait apparaître. En effet, la consommation abusived’alcool ou <strong>de</strong> cannabis peut conduire à <strong>de</strong>s signes visibleset interprétables socialement (stéréotypes, stigmatisation),a contrario <strong>de</strong> la dépendance <strong>de</strong>s jeux en ligne qui n’est pastotalement ancrée dans nos mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> perceptions. C’estainsi que <strong>de</strong>ux hypothèses ont guidé cette recherche. Toutd’abord, on prévoit que les substances (alcool et cannabis)donneront <strong>de</strong>s résultats assez convergents en matière <strong>de</strong>jugement social et qu’elles seront divergentes du jugement<strong>de</strong> l’addiction comportementale. En second lieu, les jugementsprononcés seront plus sévères dans les conditions« substances » que dans la condition « comportementale ».Afin <strong>de</strong> mettre à l’épreuve ces hypothèses, nous avons interrogé300 sujets (Mâge = 20,64 ; SD = 4,91) qui <strong>de</strong>vaient lireun scénario présentant un protagoniste consommant <strong>de</strong>l’alcool ou du cannabis ou jouant aux jeux en ligne. Nous<strong>de</strong>mandions aux participants <strong>de</strong> juger le protagoniste à partir<strong>de</strong> 35 items. Afin <strong>de</strong> connaître l’organisation <strong>de</strong>s trois conditions(alcool vs. cannabis vs. jeu) nous avons réalisé un EffetGuttman (Lo Monaco & Guimelli 2011) dont le but est <strong>de</strong> permettrele repérage <strong>de</strong> l’enchaînement et <strong>de</strong> l’ordination <strong>de</strong>sconditions expérimentales. Les résultats font apparaître unnet rapprochement entre les <strong>de</strong>ux substances et un éloignemententre ces <strong>de</strong>ux substances et l’activité. Ce premierrésultat va dans le sens <strong>de</strong> la validation <strong>de</strong> notre premièrehypothèse. Par ailleurs, les jugements exprimés à l’endroitdu protagoniste présenté dans les scénarios révèlent, pourla plupart, plus <strong>de</strong> sévérité dans le cas <strong>de</strong>s substances quedans le cas <strong>de</strong> l’activité, ce qui tend à vali<strong>de</strong>r notre secon<strong>de</strong>hypothèse. Les résultats seront discutés autour <strong>de</strong> la questionla perception/reconstruction différentielle du risque impliquant<strong>de</strong>s drogues avec ou sans produit et <strong>de</strong>s implications<strong>de</strong> ce résultat en terme <strong>de</strong> prévention.PO 295LA MÉPHÉDRONE :UNE NOUVELLE DROGUE DE SYNTHÈSEA. PETIT (1), F. LEVY (2), L. KARILA (3), M. REYNAUD (3),M. LEJOYEUX (1)(1) Hôpital Bichat Clau<strong>de</strong> Bernard, PARIS, FRANCE(2) Hôpital Saint-Antoine, PARIS, FRANCE(3) Hôpital Paul Brousse, VILLEJUIF, FRANCEIntroduction : La méphédrone ou est un psychostimulant <strong>de</strong>synthèse dérivé <strong>de</strong> la cathinone appartenant à la famille <strong>de</strong>sphényléthylamines. Se présentant sous la forme d’une poudreblanche vendue sur Internet, elle a récemment fait sonapparition en France, et est consommée majoritairement parles populations jeunes et homosexuels issues du milieu festif.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Une revue <strong>de</strong> littérature a alors étéeffectuée. Nous avons sélectionné les articles scientifiques<strong>de</strong> langue anglaise et française publiés entre 2006 et 2012en consultant les bases <strong>de</strong> données Medline, Embase, Psycinfo,et Google Scholar. Les mots utilisés seuls ou en associationsont les suivants : « mephedrone », « <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nce »,« abuse » « toxic effects » and « complications ».Résultats : Les complications sont dominées par la présenced’une cardiotoxicité, <strong>de</strong> syndrome toxique sympathomimétique,d’altérations neurocognitives, <strong>de</strong> comportementssexuels à risque et <strong>de</strong> trouble psychotique paranoïaque.Conclusion : Aucune étu<strong>de</strong> n’a été menée sur la toxicité àlong terme. Pourtant les résultats préliminaires sur les conséquences<strong>de</strong> cet usage, source d’abus et <strong>de</strong> complicationssomatiques et psychiatriques, ont poussé <strong>de</strong> nombreux payseuropéens à classer la méphédrone comme stupéfiant.PO 296LE FÉMININ ? CLINIQUE DES POLYADDICTIONSEN SITUATION TRANSCULTURELLEJ. BEKAERTHôpital Maritime <strong>de</strong> Zuydcoote, DUNKERQUE, FRANCELes recherches épidémiologiques, actuelles, font état <strong>de</strong>l’existence conduites addictives polymorphes (Villeger, Rouyer,Chevalier, 2006), qui se caractérise par l’association <strong>de</strong>plusieurs produits ou comme une variation fortuite dans l’utilisation<strong>de</strong>s produits lié à l’offre (Bailly, 2003). Ainsi, les polyaddictionsten<strong>de</strong>nt à se succé<strong>de</strong>r dans le temps, être concomitantesou sont alternées dans l’histoire <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’individu.Dans cette perspective, il n’est pas rare <strong>de</strong> constater <strong>de</strong> jeunestoxicomanes se détourner <strong>de</strong>s drogues habituelles pourse pencher vers l’alcool (Bailly, 2003). Certains <strong>de</strong> ses adultesqui sont issus <strong>de</strong> parents immigrants se révèlent dans unétat <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> souffrance et sont amenés à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l’accèsaux soins dans les services d’addictologie. Cependant, lesconnaissances dans le domaine <strong>de</strong>s polyaddictions notammenten lien avec la culture restent encore très fragmentaires.À partir d’une vignette présentant une femme d’originemaghrébine <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération vivant en France et hospitaliséepour une problématique polyaddictive, nous proposonsd’illustrer et d’appréhen<strong>de</strong>r sous l’angle <strong>de</strong> cliniquetransculturelle les spécificités <strong>de</strong> la psychopathologie <strong>de</strong>sconduites addictives. Nous rapportons, ainsi, le cas d’unepatiente âgée <strong>de</strong> 36 ans bénéficiant d’une hospitalisationpour une alcoolodépendance au whisky évoluant <strong>de</strong>puis unan et <strong>de</strong>mi. L’histoire <strong>de</strong> la maladie révèle une dépendancetrès prégnante à l’héroïne (sniff et injectable) puis à lacocaïne, aux opiacés et aux benzodiazépines. Les retentissementssur la vie sociale et professionnelle sont majeurs.Les antécé<strong>de</strong>nts familiaux montrent que le père a été alcoolodépendantjusqu’à l’âge <strong>de</strong> 40 ans et que la mère souffre122


Posters<strong>de</strong> dépression. Après le décès <strong>de</strong> son père, survenu quelquesmois avant l’hospitalisation, la patiente a présenté <strong>de</strong>s hallucinationsauditives. Cette étu<strong>de</strong> vise par conséquent unemeilleure compréhension <strong>de</strong>s enfants migrants et plus particulièrement<strong>de</strong> l’impact culturel ainsi que <strong>de</strong>s répercussionscliniques possibles. Les soins psychologiques nécessitentl’inscription et la prise en compte <strong>de</strong> la dimension culturelle<strong>de</strong> la maladie dans la rencontre et l’accompagnement <strong>de</strong>l’autre en vue d’accroître l’efficacité thérapeutique <strong>de</strong> la priseen charge.PO 297RECHERCHE D’UNE ADDICTION AUX RÉSEAUXSOCIAUX ET ÉTUDE DU PROFIL D’UTILISATEURCONCERNÉE. COUDERC, E. CHARLESCH Esquirol, LIMOGES, FRANCEIntroduction : En quelques années, les réseaux sociaux sont<strong>de</strong>venus un véritable phénomène <strong>de</strong> société. Les étu<strong>de</strong>s surle plus célèbre d’entre eux, Facebook, en ont étudié les utilisateursmais se sont peu penchées sur son possible caractèreaddictif. À l’heure où l’addiction à internet, qui suscitenombre d’interrogations, s’apprête à intégrer le futur DSM-V, la question mérite d’être posée.Objectifs : Les objectifs <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> sont tout d’abord <strong>de</strong>rechercher l’existence <strong>de</strong> cette addiction à Facebook puisd’étudier le profil <strong>de</strong> l’utilisateur addict sur le plan psychopathologique(en recherchant notamment <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> larelation à l’autre et une anxiété sociale) mais aussi <strong>de</strong> l’utilisation<strong>de</strong> Facebook.Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive et transversale réalisée<strong>de</strong> février à mai 2012 par le biais d’un auto-questionnaireen ligne incluant un Test d’Addiction à Facebook et recueillant<strong>de</strong>s données sociodémographiques, psychopathologiqueset sur l’utilisation <strong>de</strong> Facebook. Les sujets ont été recrutéssur la base du volontariat via <strong>de</strong>s messages d’annonce postéssur <strong>de</strong>s forums internet divers.Résultats : La population étudiée est constituée <strong>de</strong> 517 sujetsdont 23 répon<strong>de</strong>nt aux critères d’addiction à Facebook soitune prévalence retrouvée <strong>de</strong> 4,45 %. Les sujets addicts ont<strong>de</strong>s scores plus élevés d’anxiété (p = 0,0019), <strong>de</strong> dépression(p < 0,0001), <strong>de</strong> phobie sociale généralisée (p = 0,0295) et<strong>de</strong> sentiment <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> (p < 0,0001), ainsi que <strong>de</strong>s scoresplus faibles <strong>de</strong> sentiment d’appartenance sociale(p = 0,0004) et <strong>de</strong> fonctionnement social (p = 0,0262). Larégression logistique retrouve une forte corrélation entrel’addiction à Facebook et le score <strong>de</strong> dépression, la consommationd’ecstasy et <strong>de</strong>ux motivations à l’utilisation <strong>de</strong>Facebook : passer le temps et rencontrer <strong>de</strong> nouvelles personnes.Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> confirme l’existence d’une addictionà internet spécifique : l’addiction au réseau social Facebook.Celle-ci est associée à la présence <strong>de</strong> comorbidités habituellesd’autres types d’addictions (dépression, anxiété) ainsiqu’à une altération du « profil social » <strong>de</strong>s sujets concernés.Des hypothèses sur les mécanismes sous jacents sont proposées.PO 298TRAITEMENT PAR MÉTHADONE, ABUSDE LAXATIFS, ET TORSADES DE POINTESX. LAQUEILLE (1), C. GÉNIN (1), B. PITRAT (2),A. LUPUYAU (2), A. DERVAUX (1)(1) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) Polyclinique La Concor<strong>de</strong>, ALFORTVILLE, FRANCEContexte : L’allongement <strong>de</strong> l’intervalle QTc sur l’électrocardiogrammepeut entraîner <strong>de</strong>s torsa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointes et uneévolution létale. Il est favorisé par l’utilisation <strong>de</strong> certainsmédicaments, en particulier la méthadone, par les troublesélectrolytiques, en particulier l’hypokaliémie, par certainescardiopathies et le syndrome du QT long congénital.Métho<strong>de</strong>s : Cas clinique : nous rapportons le cas d’unepatiente, âgée <strong>de</strong> 46 ans, polytoxicomane (cannabis, cracket héroïne), traitée par méthadone à la dose <strong>de</strong> 200 milligrammespar jour <strong>de</strong>puis plusieurs années. Lors d’une hospitalisationen clinique pour diminuer la dose <strong>de</strong> méthadone,la patiente a présenté un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> tachyarythmie ventriculaireavec arrêt cardio-circulatoire, avec torsa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointesur l’ECG réalisé par le SAMU. Le transfert immédiat en service<strong>de</strong> réanimation a permis une évolution favorable. Le QTcétait alors <strong>de</strong> 491 millisecon<strong>de</strong>s (ms). Il existait égalementune hypokaliémie sévère à 2,7 millimoles par litre (mmol/l).Plusieurs plaquettes vi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> laxatif hypokaliémiant ont étéretrouvées dans la chambre <strong>de</strong> la patiente. Le facteur essentiel<strong>de</strong> décompensation était l’hypokaliémie induite par les prisesexcessives <strong>de</strong> laxatif dans un but amaigrissant, et quiconstitue un facteur torsadogène majeur.Conclusions : Les causes <strong>de</strong> torsa<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointes sont généralementmultifactorielles. La patiente présentait plusieursfacteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> torsa<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointes : sexe féminin, dosesélevées <strong>de</strong> méthadone, hypokaliémie sévère induite par laconsommation cachée <strong>de</strong> laxatifs. L’existence d’un syndromedu QTc long congénital ne peut pas être exclu, la grand-mèrematernelle <strong>de</strong> la patiente étant décédée <strong>de</strong> mort subite.Une surveillance électrocardiographique régulière du QTcest nécessaire au début et lors du suivi d’un traitement parméthadone, même chez <strong>de</strong>s patients traités <strong>de</strong>puis plusieursannées. Cependant, la surveillance <strong>de</strong> l’ECG n’est pas toujourssuffisante pour prévenir une défaillance cardiaque,notamment en raison <strong>de</strong> la prise simultanée d’autres médicaments,en particulier <strong>de</strong>s laxatifs utilisés sans avis médical.Les patients traités par méthadone doivent être clairementinformés <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong> ce risque, <strong>de</strong>s interactions médicamenteuseset <strong>de</strong> ses complications potentielles.PO 299PRÉVALENCE DES TROUBLES ANXIO-DÉPRESSIFSDANS UNE POPULATION DE FUMEURS TUNISIENSCONSULTANT EN MÉDECINE GÉNÉRALEM. MAALEJ BOUALI (1), J. BEN THABET (1), H. DAMMAK (2),N. CHARFI (1), N. ZOUARI (1), L. ZOUARI (1), H. AYEDI (3),M. MAALEJ (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie C, CHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIE(2) Hôpital Régional <strong>de</strong> Kerkennah, SFAX, TUNISIE(3) Service <strong>de</strong> Pneumologie, CHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIE123


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleNos objectifs étaient d’évaluer la prévalence <strong>de</strong>s troublesanxio-dépressifs dans une population <strong>de</strong> fumeurs consultanten mé<strong>de</strong>cine générale dans une zone semi-urbaine, et d’étudierla relation entre troubles anxio-dépressifs et dépendancetabagique chez ces patients.Il s’agissait d’une étu<strong>de</strong> transversale, menée à la consultation<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine générale <strong>de</strong> l’hôpital régional <strong>de</strong> Kerkennah.Nous avons utilisé le test <strong>de</strong> dépendance tabagique <strong>de</strong>FÂGERSTROM, l’échelle <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> BECK et l’échelleHAD.Notre étu<strong>de</strong> a concerné 50 patients, dont <strong>de</strong>ux femmes, âgés<strong>de</strong> 16 à 61 ans. Trois patients avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques.L’âge <strong>de</strong> début du tabagisme se situait entre 7et 28 ans. Le nombre <strong>de</strong> cigarettes consommées par jourvariait <strong>de</strong> 3 à 40. Concernant les circonstances du début,54 % ont rapporté qu’ils avaient commencé à fumer avecleurs pairs. Quarante-six pour cent avaient essayé au moinsune fois un sevrage. La cause d’échec la plus fréquente étaitle stress. La relaxation était l’effet recherché par la moitié <strong>de</strong>sfumeurs. Vingt-six pour cent <strong>de</strong>s patients avaient une fortedépendance tabagique au test <strong>de</strong> FÂGERSTROM. Dix pourcent avaient une dépression sévère à l’échelle <strong>de</strong> BECK et8 % avaient une dépression certaine à l’échelle HAD avecun lien significatif (p < 0,05). Un syndrome anxieux certain àl’échelle HAD a été trouvé chez 38 %. Plus la dépendancetabagique était forte, plus grand était le nombre <strong>de</strong> cigarettesconsommées par jour (p < 0,05). Il y avait une corrélationentre l’ancienneté du tabagisme et le score <strong>de</strong> dépression àl’échelle HAD (p = 0,01). Mais il n’y avait pas <strong>de</strong> corrélationentre le niveau <strong>de</strong> dépendance et les scores d’anxiété et <strong>de</strong>dépression.Notre étu<strong>de</strong> a montré une prévalence <strong>de</strong>s troubles anxiodépressifschez les fumeurs tunisiens en zone semi-urbaineassez élevée. La lutte contre ce fléau que représente le tabagisme<strong>de</strong>vrait en tenir compte car ils sont susceptibles <strong>de</strong>pérenniser la dépendance. Un dépistage par <strong>de</strong>s tests appropriéset un traitement adéquat <strong>de</strong> ces troubles pourraient ainsiaméliorer le pronostic lorsqu’un sevrage est tenté.PO 300COMORBIDITÉ TDAH ET ADDICTIONW. SOULAMI, I. ENNAKR, F. LABOUDI, M. SABIR,F. ELOMARIHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCIntroduction : Les personnes atteintes d’un trouble <strong>de</strong> déficit<strong>de</strong> l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont <strong>de</strong>s difficultésà se concentrer, à être attentives et à mener à terme<strong>de</strong>s tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent dumal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment<strong>de</strong> façon impulsive.À l’âge adulte, le TDAH peut occasionner <strong>de</strong> graves problèmescomportementaux et sociaux. Ainsi, près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>sadultes atteints <strong>de</strong> TDAH souffrent <strong>de</strong> troubles anxieux, quiperturbent leur intégration sociale et leur équilibre <strong>de</strong> vie. Deplus, les personnes atteintes <strong>de</strong> TDAH sont plus susceptiblesque les autres <strong>de</strong> souffrir <strong>de</strong> dépendance à l’alcool ou auxdrogues.Il est donc très important <strong>de</strong> mettre tout en œuvre pour dépisteret traiter du mieux possible le TDAH dès l’enfance.L’évaluation <strong>de</strong> la comorbidité liée à un TDAH à l’âge adultepose <strong>de</strong> nombreux problèmes, bien qu’elle soit très fréquente.Des personnes ayant un trouble <strong>de</strong> l’attention (TDA)se tournent vers les drogues telles que l’alcool, le cannabis,l’héroïne, les tranquillisants, les médicaments contre la douleur,la nicotine, la caféine, le sucre, la cocaïne et les amphétaminesdans l’espoir <strong>de</strong> calmer leur corps et leur cerveauagités. Nous appelons auto-médication l’usage <strong>de</strong> droguespour améliorer ses capacités, pour ai<strong>de</strong>r à se sentir mieuxou pour diminuer ou engourdir ses émotions.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer la comorbidité TDAHet addiction chez les patients hospitalisés au centre <strong>de</strong> désintoxication<strong>de</strong> l’hôpital Arrazi afin d’établir une prise en chargeconjointe et améliorer la qualité du sevrage <strong>de</strong> ces patients.Méthodologie : Critères du DSM IV pour le TDAH et l’addiction.Hétéro questionnaire pour les critères sociodémographiques<strong>de</strong> notre échantillon.Résultats : En cours.Mots clés : Addiction ; Sevrage ; TDAH.PO 301SUJETS PRIS EN CHARGE EN SUBSTITUTION :CARACTÉRISTIQUES À L’ENTRÉE DANS LES SOINSEN FONCTION DU TRAITEMENT REÇU, MÉTHADONEET/OU BUPRÉNORPHINEA. GAY, T. SIGAUD, S. BILLARD, F. LANGCHU <strong>de</strong> Saint-Étienne Hôpital Nord, SAINT-PRIEST-EN-JAREZ, FRANCEDepuis leur introduction, les traitements <strong>de</strong> substitution ontfait l’objet <strong>de</strong> multiples travaux et leur impact positif sur la priseen charge <strong>de</strong>s patients dépendants aux opiacés est établie.Les nombreuses étu<strong>de</strong>s comparant l’efficacité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux traitementsdisponibles, méthadone et buprénorphine hautdosage montrent <strong>de</strong>s résultats équivalents, mais peu s’intéressentaux indications respectives <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux moléculeset à la population <strong>de</strong>s patients changeant <strong>de</strong> substitution aucours du suivi.Ainsi, notre étu<strong>de</strong> porte sur l’analyse rétrospective <strong>de</strong>s caractéristiquesen début <strong>de</strong> prise en charge d’une population <strong>de</strong>patients substitués, recrutés en CSAPA sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>11 ans, et différenciés en fonction du traitement <strong>de</strong> substitutionreçu au cours du suivi : méthadone uniquement, buprénorphinehaut dosage uniquement, les <strong>de</strong>ux traitements. Lesvariables étudiées sont les données sociodémographiques,le fonctionnement social, les conduites addictives et lescomorbidités psychiatriques.Les résultats portent sur 829 patients : 432 sous méthadone(52 %), 284 sous buprénorphine (31,9 %) et 145 ayant reçules <strong>de</strong>ux traitements (16,1 %). Les patients recevant uniquement<strong>de</strong> la buprénorphine sont ceux les mieux insérés socioprofessionnellementet ayant le moins recours à l’injection,conformément aux habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prescriptions françaises.Les patients recevant uniquement <strong>de</strong> la méthadone présententune insertion sociale intermédiaire et, contrairement aux124


Postersdonnées <strong>de</strong> la littérature, moins <strong>de</strong> conduites polyaddictiveset moins d’indicateurs <strong>de</strong> comorbidités psychiatriques. Lespatients recevant les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> substitution présententau début <strong>de</strong>s soins une plus gran<strong>de</strong> sévérité en termesd’insertion socioprofessionnelle, conduites addictives et indicateurs<strong>de</strong> comorbidités psychiatriques.Au sein <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière population plus difficile à stabiliseret présentant une plus gran<strong>de</strong> sévérité clinique initiale, lesmodifications <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> substitution peuvent traduire<strong>de</strong>s réalités cliniques différentes : ré-insertion socioprofessionnelle,rechute, mésusage, ou difficultés en lienavec la présence <strong>de</strong> comorbidités psychiatriques, soulignantpour ces patients la nécessité d’une prise en charge adaptée.PO 302SYNDROME DE SEVRAGE AIGU SUITE À L’ARRÊTDU TRAMADOL POUR UN TRAITEMENT À VISÉEANTALGIQUE DE COURTE DURÉEA. MARQUIS (1), T. JAVELOT (2), S. FELDER (1),J. GRANDIDIER (1), O. UBERSFELD (1), H. JAVELOT (3)(1) Maison Hospitalière <strong>de</strong> Baccarat, BACCARAT, FRANCE(2) Centre Hospitalier Saint-Jean-<strong>de</strong>-Dieu, LYON, FRANCE(3) Établissement Public <strong>de</strong> Santé Alsace Nord, BRUMATH,FRANCELes cas <strong>de</strong> symptômes <strong>de</strong> sevrage suite à l’arrêt du tramadolse rencontrent régulièrement dans la littérature médicale,mais principalement après <strong>de</strong>s traitements prolongés.Mme M est une patiente âgée <strong>de</strong> 89 ans et bénéficie <strong>de</strong>s traitementssuivants <strong>de</strong>puis au moins 6 mois : mémantine10 mg/j le matin, hydroxyzine 25 mg/j le soir, lactulose10 g/15 ml, 1 sachet matin et soir et paroxétine 10 mg/j lematin. Mme M présente une maladie d’Alzheimer et <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>ntsd’épiso<strong>de</strong>s dépressifs. La patiente présente enfinune insuffisance rénale modérée (clairance <strong>de</strong> la créatinineà 39,4 ml/min). La patiente ne présente aucun antécé<strong>de</strong>ntd’addiction.Fin décembre 2011, Mme M présente un furoncle douloureuxsur la cuisse droite traité par un antalgique per os, letramadol, à raison <strong>de</strong> 50 mg matin, midi et soir pendant7 jours, la patiente étant douloureuse à la mobilisation <strong>de</strong> sajambe. Environ 40 heures après la <strong>de</strong>rnière prise <strong>de</strong> tramadol,Mme M présente le matin à 8 h <strong>de</strong>s spasmes généralisésà type <strong>de</strong> mouvements cloniques sans hyperthermie. Lapatiente décrira sur l’ensemble <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong>s douleursgénéralisées. Vers midi Mme M présente <strong>de</strong>s vomissementset l’inconfort digestif ainsi que les douleurs abdominales persisterontjusqu’au soir. La patiente semble totalement rétabliele surlen<strong>de</strong>main.Les symptômes présentés par la patiente sont fortement évocateursd’un syndrome <strong>de</strong> sevrage. Les symptômes décritsprécé<strong>de</strong>mment et l’absence <strong>de</strong> rigidité musculaire, d’hyperthermieet <strong>de</strong> tachycardie font davantage supposer l’apparitiond’un phénomène <strong>de</strong> sevrage plutôt qu’un éventuel syndromesérotoninergique, que l’association à risque avec laparoxétine pourrait laisser envisager. Le décours temporelentre la fin du traitement et l’apparition <strong>de</strong>s symptômes apparaîthautement compatible pour l’imputabilité du tramadol.Le tramadol est connu comme potentiellement à risque pourle développement d’un syndrome <strong>de</strong> sevrage suite à l’arrêtd’un traitement prolongé. L’intérêt du cas présenté est lié àl’apparition d’un tel phénomène à la suite d’un traitement <strong>de</strong>courte durée, à une faible posologie et chez une patiente neprésentant pas d’antécé<strong>de</strong>nt d’addiction.PO 303RÉÉVALUATION DES PRESCRIPTIONSDE BENZODIAZÉPINES EN EHPAD : RÉSULTATSD’UN PROGRAMME MENÉ SUR 31 PATIENTSA. MARQUIS (1), T. JAVELOT (2), A.M. BO (1), D. BORA (1),S. FELDER (1), J. GARAT (1), J. GRANDIDIER (1),P. IYAPAH (1), O. UBSERFELD (1), H. JAVELOT (3)(1) Maison Hospitalière <strong>de</strong> Baccarat, BACCARAT, FRANCE(2) Centre Hospitalier Saint-Jean-<strong>de</strong>-Dieu, LYON, FRANCE(3) Établissement Public <strong>de</strong> Santé Alsace Nord, BRUMATH,FRANCELes prescriptions chroniques <strong>de</strong> benzodiazépines et <strong>de</strong>smolécules apparentées sont fréquentes dans la populationgénérale et particulièrement en gériatrie. L’ARS lorraine a<strong>de</strong>mandé en septembre 2011 une réévaluation <strong>de</strong>s prescriptions<strong>de</strong> benzodiazépines en EHPAD. Nous présentons ici letravail qui a été réalisé dans notre établissement.À l’initiative du pharmacien plusieurs stratégies <strong>de</strong> sevrageont été proposées et une liste complète <strong>de</strong>s patients dont lesprescriptions <strong>de</strong> benzodiazépines <strong>de</strong>vaient être réévaluéesa été établie. Une évaluation était réalisée au bout <strong>de</strong> 4 moiset <strong>de</strong>mi et 31 patients étaient concernés par cette politique<strong>de</strong> réévaluation <strong>de</strong>s prescriptions. Lors <strong>de</strong> la réévaluationétaient considérées les prescriptions reconduites, les prescriptionsarrêtées et les diminutions <strong>de</strong> posologie (incluant lescas <strong>de</strong>s : diminutions effectives, arrêts d’un traitement si plusieursbenzodiazépines ou apparentées en prescription ouencore substitutions d’une benzodiazépine par une autre <strong>de</strong><strong>de</strong>mi-vie plus courte).Parmi les 31 patients inclus dans notre étu<strong>de</strong> tous présentaientcette prescription <strong>de</strong>puis plus d’un mois et 27 <strong>de</strong>puisplus <strong>de</strong> 6 mois. 29 patients ont été réévalués au bout <strong>de</strong>4 mois et <strong>de</strong>mi (un patient décédé, un autre transféré). Parmiles particularités <strong>de</strong>s prescriptions on peut relever que :4 patients recevaient plusieurs benzodiazépines ou apparentées,22 benzodiazépines ou apparentées étaient à <strong>de</strong>miviescourtes et 12 à <strong>de</strong>mi-vies intermédiaires ou longues. Àla date <strong>de</strong> la réévaluation 15 patients ont conservé la mêmeprescription, 7 patients ont eu une diminution <strong>de</strong> posologieet enfin 7 patients ont vu leur traitement arrêté.La majorité <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> prescriptions avec diminution<strong>de</strong> posologie ou arrêt <strong>de</strong> traitement (11 cas sur 14) s’esteffectuée plus d’un mois avant la date <strong>de</strong> la réévaluation etn’ont pas nécessité <strong>de</strong> réajustement posologique ou <strong>de</strong> réintroduction<strong>de</strong> traitement.Le programme <strong>de</strong> réévaluation <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> benzodiazépinesa permis d’obtenir en 6 mois <strong>de</strong>s résultats particulièrementencourageants puisque qu’environ la moitié <strong>de</strong>spatients ont vu leur traitement soit diminué, soit arrêté. Cespremiers résultats méritent bien évi<strong>de</strong>mment d’être réévaluésà plus long terme.125


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 304JOUEURS EN HIPPODROME : ÉTUDE SURL’IMPULSIVITÉ ET LES DISTORSIONS COGNITIVESL. ROMO (1), L. BARCELO (1), L. KERN (1), C. LUCAS (1),C. LEGAUFFRE (2), A. MORVANNOU (3), E. DE NICHOS (1),S. PLANTEY (1)(1) Université Paris Ouest Nanterre La Défense, NANTERRE,FRANCE(2) CHU Louis Mourier, COLOMBES, FRANCE(3) Hôpital Marmottan, PARIS, FRANCEL’objectif du travail est d’évaluer les liens entre la présenced’un problème <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> hasard et d’argent chez <strong>de</strong>s joueursd’hippodromes. Les travaux sur cette thématique sont rares.L’impulsivité ainsi que les distorsions cognitives représentent<strong>de</strong>ux facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> développer un problème <strong>de</strong> jeu.Nous voulions analyser si ces dimensions étaient présentes,et <strong>de</strong> quelle façon, dans cette population.Nous avons utilisé comme instruments d’évaluation un questionnairesociodémographique, la GRCS (Gambling RelatedCognition Scale), l’ICJE, Indice Canadian du jeu excessif,l’HAD (Échelle d’anxiété et dépression) et l’échelle UPPS,Impulsivity Behavior Scale.100 joueurs ont participé, dont 67 % hommes, avec un âgemoyen <strong>de</strong> 44,4 ans.46 % étaient en couple et 36 % célibataires. Ils jouaient égalementà d’autres jeux comme le Rapido, le Bingo, <strong>de</strong>s parissportifs et jouaient dans <strong>de</strong>s casinos.L’étu<strong>de</strong> a eu lieu en janvier et avril 2011.Nous avons trouvé 18 % <strong>de</strong> joueurs à risque et 10 % <strong>de</strong>joueurs pathologiques (selon l’ICJE). Néanmoins, 91 % <strong>de</strong>l’échantillon ne pensent pas avoir un problème <strong>de</strong> jeu.Nous avons trouvé <strong>de</strong>s corrélations entre les sous échelles :biais d’interprétation et incapacité à arrêter <strong>de</strong> jouer avecl’échelle manque <strong>de</strong> persévérance <strong>de</strong> l’UPPS. D’autres résultatssont discutés.PO 305EFFICACITÉ D’UNE PRISE EN CHARGEHOSPITALIÈRE POUR DES PATIENTS ALCOOLO-DÉPENDANTS SUR LE BIAIS ATTENTIONNEL :ÉVALUATION À L’AIDE D’UNE VERSION FRANÇAISEDU « ALCOHOL STROOP TEST »V. FLAUDIAS (1), I. DE CHAZERON (1), F. PLANCHE (2),J. BRUN (2), P.M. LLORCA (1), G. BROUSSE (1)(1) Clermont Université, Université d’Auvergne, EA 7280 NPsy-Sydo, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(2) CHU Clermont-Ferrand, Pôle Psychiatrie B, CLERMONT-FERRAND, FRANCEObjectifs : Les étu<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes ont montré chez <strong>de</strong>spatients alcoolo-dépendants la présence d’un biais attentionnel(BA) envers les stimuli liés à leur addiction, ce qui peutêtre un facteur <strong>de</strong> rechute (1). Ce BA peut être évalué grâceau « Alcohol Stroop Test » (AST). Dans cette tâche, le patientdoit dénommer la couleur d’un mot. Ce mot peut être reliésémantiquement à l’alcool, ou être neutre. Le BA est la différence<strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réponses entre les mots liés à l’alcoolet neutres. Le but <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était d’évaluer l’influence<strong>de</strong> la prise en charge hospitalière <strong>de</strong> ces patients sur le BA.Métho<strong>de</strong> : Des patients ayant une dépendance à l’alcool(DSM IV) et admis pour traitement en unité spécialiséd’addictologie au CHU <strong>de</strong> Clermont Ferrand ont été recrutés(n = 42). Le groupe contrôle était constitué <strong>de</strong> participantssans trouble addictif ni psychiatrique (n = 16). Pour lespatients, un groupe réalisait le test AST à leur admission(n = 19), un <strong>de</strong>uxième groupe juste avant leur sortie d’hospitalisation(n = 23).Résultats : Les résultats ont montré un BA (M = 34 ms,SD = 70,06) uniquement pour les patients vus en admission(t (18) = 2,12, p


PostersPO 307DÉPENDANCE À INTERNET ET COMORBIDITÉPSYCHIATRIQUE : REVUE DE LA LITTÉRATURES. ARFAOUI, O. MEZIOU, A. BEN HOUIDI, H. ZALILA,A. BOUSSETTARazi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Avec l’évolution rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> nouvelles technologies,l’addiction ou l’usage abusif d’internet est <strong>de</strong>venu unphénomène qui prend <strong>de</strong> l’ampleur. Or, il y a encore peu <strong>de</strong>données sur les patients qui consultent pour ce motif, notammentla sévérité du trouble, les comorbidités et l’évolution clinique.Objectif : Étudier la prévalence <strong>de</strong> l’addiction à internet, sesaspects cliniques et psychopathologiques et relever les principauxtroubles psychiatriques associés.Méthodologie : Nous avons effectué une revue <strong>de</strong> la littératuresur la base <strong>de</strong> données Pubmed, utilisant les termes« internet » AND « addiction behaviour » AND « psychiatricdisor<strong>de</strong>rs ».Résultats : Une recension <strong>de</strong> la littérature montre que les prévalences<strong>de</strong> la cyberdépendance varient d’un pays à l’autre.Elle touche 6 % <strong>de</strong>s internautes américains, 30 % <strong>de</strong>s jeunescoréens <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 18 ans. Pour la France, l’Allemagne etla Suisse elle est <strong>de</strong> 1 à 2 %. On retrouverait parmi les dépendantsà Internet un trouble <strong>de</strong> la personnalité dans 50 % <strong>de</strong>scas, avec une prépondérance <strong>de</strong> personnalité bor<strong>de</strong>rline(environ un quart), narcissique et antisociale. Des traitsobsessionnels seraient aussi souvent présents. La phobiesociale figure également en tête <strong>de</strong> liste <strong>de</strong>s troubles psychiatriquesassociés à la dépendance à Internet. En effet, lacommunication virtuelle réalise chez le phobique les rêvesd’une relation sans contrainte, qu’il est libre d’interrompre dèsqu’il le souhaite. Internet <strong>de</strong>vient dans ce cas un faux remè<strong>de</strong>et isole plus qu’il ne soigne. Le trouble déficit <strong>de</strong> l’attentionavec hyperactivité serait aussi plus fréquemment retrouvéchez les internautes adolescents ayant tendance à passerun temps excessif sur Internet et notamment sur les jeuxvidéo en réseau. Les troubles <strong>de</strong> l’humeur sont égalementretrouvés chez les internautes dépendants.Conclusion : La cyberdépendance facilite l’expression et surtoutl’aggravation <strong>de</strong> troubles latents. Elle rend ainsi difficilel’élaboration d’une thérapeutique standardisée, et nécessitela plupart du temps plusieurs traitements au long cours. Àl’heure actuelle, le seul moyen efficace dont nous disposonspour lutter contre la cyberdépendance reste la prévention.PO 308TOXICOMANIE À LA BUPRÉNORPHINEHAUT DOSAGE OU SUBUTEX ET COMORBIDITÉPSYCHIATRIQUEH. BEN AMMAR, I. CHAABANE, O. MOULA, A. BOUASKER,R. GHACHEMHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELa Buprénorphine Haut Dosage (BHD) ou Subutex® est unemolécule agoniste-antagoniste morphinique indiquée dans letraitement substitutif <strong>de</strong>s pharmacodépendances aux opiacés.En Tunisie, elle n’est ni autorisée, ni commercialisée,son utilisation a été détournée faisant l’objet <strong>de</strong> mésusage,d’abus et <strong>de</strong> toxicomanie chez certains jeunes consommateurs.Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective sur un échantillon<strong>de</strong> 23 sujets dépendants à la BHD consultant pour la premièrefois à la consultation externe <strong>de</strong> l’hôpital Razi sur unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> six mois.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> rechercher une comorbidité psychiatriqueassociée à la toxicomanie à la BHD en étayant leprofil sociodémographique <strong>de</strong>s sujets dépendants.Notre échantillon est exclusivement masculin, d’âge moyen32,13 ans. 87 % <strong>de</strong>s toxicomanes étaient célibataires. Leniveau scolaire ne dépassant pas le primaire dans 65,2 %.Plus que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s patients (69,6 %) étaient au chômage.Le niveau socio-économique est jugé bas dans 82,6 %<strong>de</strong>s cas. La notion d’émigration en Europe a été notée chez39,1 % <strong>de</strong>s sujets avec une durée moyenne du séjour <strong>de</strong>4,66 ans. 82,6 % <strong>de</strong>s patients ont <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts judiciaires.La poly toxicomanie a été notée chez la totalité <strong>de</strong> notrepopulation. Tous <strong>de</strong>s patients utilisaient la voie injectable. Ladose moyenne journalière consommée est <strong>de</strong> 9,13 mg.La comorbidité avec d’autres troubles psychiatriques est largementmise en évi<strong>de</strong>nce : plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s toxicomanes(52,2 %) ont une personnalité antisociale, 8 % <strong>de</strong>s casavaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>. Un tiers <strong>de</strong>notre échantillon présentait un épiso<strong>de</strong> dépressif majeuractuel dont plus <strong>de</strong> la moitié présentait un risque suicidaire.Des troubles psychotiques ont été notés chez trois patients.Nos résultats reflètent la gran<strong>de</strong> souffrance <strong>de</strong>s toxicomanesà la BHD due essentiellement aux problèmes sociaux qui secomplique par une comorbidité anxio-dépressive et un importantrisque suicidaire, et nous incitent à une prise en chargemultidisciplinaire et à leur introduire une stratégie <strong>de</strong> réduction<strong>de</strong> risques liés à cette pratique.PO 309PHYSIOPATHOLOGIE DU SEVRAGE À L’ALCOOL :ÉTUDE DU RÔLE DU RÉCEPTEUR 5HT3 SUR LE PLANCOMPORTEMENTAL ET L’EXPRESSION PROTÉIQUELORS DU SEVRAGE À L’ALCOOL CHEZ LE RATM. SOUFIA, F. KAZOUR, C. WARD, S. RICHA, N. FARESUniversité Saint-Joseph, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine. Laboratoire <strong>de</strong>recherche en physiologie et physiopathologie., BEYROUTH,LIBANIntroduction : Étant une substance qui interagit avec une multitu<strong>de</strong><strong>de</strong> neurotransmetteurs, l’alcool, ingéré <strong>de</strong> façon chronique,induit <strong>de</strong>s modifications neurobiologiques responsablesdu syndrome <strong>de</strong> sevrage une fois la dépendance àl’alcool installée. Jusqu’à ce jour, la prise en charge dusevrage reste surtout le traitement symptomatique.Objectifs : L’objectif primaire <strong>de</strong> ce travail est d’étudier le rôledu récepteur 5HT-3R dans la physiopathologie <strong>de</strong> la dépendanceà l’alcool chez le rat et l’effet <strong>de</strong> l’ondansétron (antagoniste5HT3) sur les symptômes <strong>de</strong> sevrage. Parmi lesobjectifs secondaires on cite : l’étu<strong>de</strong> sur le plan comportemental<strong>de</strong>s symptômes d’anxiété et <strong>de</strong> dépression ainsi que127


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalela mesure <strong>de</strong> l’expression <strong>de</strong>s récepteurs 5HT-3R, OPRD1,CRH1-R, du pepti<strong>de</strong> CARTP et <strong>de</strong> l’IL-6.Métho<strong>de</strong> : Administration intrapéritonéale pendant 11 j à24rats Wistar divisés en 3 groupes : 1 er : 1,5 g d’éthanol parkg/j. 2 e : 1,5 g d’éthanol par kg/j et 4 mg d’OND/kg/j <strong>de</strong> J5 àJ11. 3 e : solution saline. Au 12 e jour : évaluation <strong>de</strong>s symptômesanxieux par la durée <strong>de</strong> sorties à l’« Elevated PlusMaze » et <strong>de</strong>s symptômes dépressifs au « Porsolt SwimTest ». Sacrifice <strong>de</strong>s rats et quantification <strong>de</strong> l’expression du5HT3R, OPRD1, CRH1R et CARTP par RT-PCR, <strong>de</strong> l’IL6 parELISA et <strong>de</strong> l’expression du 5HT3R au niveau tissulaire cérébral.Résulats : Dans le groupe ondansétron une réduction <strong>de</strong>ssymptômes anxieux (p = 0,05) et dépressifs (p = 0,037), unesurexpression d’IL6 (p = 0,029) et une sous-expression dugène OPRD1 (p = 0,005) ont été retrouvées. Aucune différencen’a été retrouvée sur l’expression du CRH1R, CARTPet 5HT3R. L’étu<strong>de</strong> anatomo-pathologique révèle un marquagepositif <strong>de</strong>s récepteurs 5HT3 similaire au niveau du cortexet du cervelet dans les 3 groupes avec la présence <strong>de</strong>cellules pyramidales géantes marquées dans les groupesAlcool et Alcool + Ondansétron.Conclusion : Déjà utilisé comme médicament antiémétique,l’ondansétron, antagoniste 5HT3, semble être une moléculeprometteuse dans le traitement du sevrage à l’alcool. Elleaurait comme effet <strong>de</strong> réduire les symptômes anxiodépressifsdu sevrage. Cependant plusieurs étu<strong>de</strong>s sontencore nécessaires avant <strong>de</strong> pouvoir extrapoler ces résultatsà l’homme et <strong>de</strong> voir cette molécule faire partie <strong>de</strong> notre arsenalthérapeutique.PO 310PARCOURS DE SOIN DES PATIENTSDÉPENDANTS À LA BUPRÉNORPHINE À HAUTDOSAGE SUIVIS À LA CONSULTATION EXTERNE :À PROPOS DE 32 CASA. BELARBI, M. GUERMANI, O. MOULA, A. BOUASKER,R. GHACHEMHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les discussions autour du renforcement ducadre <strong>de</strong> prescription et <strong>de</strong> la délivrance <strong>de</strong> la buprénorphineà haut dosage (Subutex®) insistent sur la nécessité d’une collaborationsystématique et formalisée entre les différentsintervenants <strong>de</strong> la santé.Objectif : Décrire le parcours du soin <strong>de</strong>s patients dépendantsà la buprénorphine à haut dosage suivis à la consultationexterne d’hôpital Razi.Méthodologie : Une enquête rétrospective a été menée surles dossiers <strong>de</strong>s patients ayant consulté le service <strong>de</strong> laconsultation externe d’hôpital Razi durant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>6 mois allant du mois <strong>de</strong> mars 2012 jusqu’au mois d’août2012 et dont le diagnostic retenu était une dépendance à labuprénorphine à haut dosage. Nous avons utilisé une fichepréétablie contenant 40 items.Résultats : Nous avons trouvé 23 patients dépendants à labuprénorphine à haut dosage. Tous étaient <strong>de</strong> sexe masculin.L’âge moyen était 32,13 ans ± 5,4, 82,6 % <strong>de</strong>s consultantsavaient un faible niveau socio-économique et 78,3 %d’entre eux n’avaient pas une couverture sociale. 16 patientsétaient <strong>de</strong>s chômeurs. 82,6 % <strong>de</strong> nos consultants avaient <strong>de</strong>santécé<strong>de</strong>nts d’incarcérations. La durée <strong>de</strong> la consommation<strong>de</strong> la buprénorphine oscillait entre 2 et 168 mois. Les lieux<strong>de</strong> la procuration <strong>de</strong> cette molécule n’étaient précisés que par26 % <strong>de</strong>s consommateurs. Quant à leurs prises en chargeprécédant leurs consultations, 15 consultants n’avaientbénéficié d’aucune cure <strong>de</strong> désintoxication et 8 consultantsavaient bénéficié d’1 à 2 cures. Par ailleurs, 78,3 % <strong>de</strong>spatients déclaraient être motivés au sevrage. Pour ce qui est<strong>de</strong> la collaboration <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins traitants, 10 patients soit34 % <strong>de</strong> l’échantillon ont été adressés par <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cinsgénéralistes du secteur publique ou privé, 7 patients par <strong>de</strong>smé<strong>de</strong>cins spécialistes, 4 patients par les urgences et 2 par<strong>de</strong>s psychiatres.Conclusion : La prise en charge <strong>de</strong>s patients dépendants àla buprénorphine à haut dosage dans notre pays est plutôtdéficiente. Ces résultats plai<strong>de</strong>nt en faveur <strong>de</strong> la nécessitéd’instauration <strong>de</strong> programme national <strong>de</strong> lutte contre lesaddictions. Différents niveaux doivent être visés, parmi lesquels,le développement d’un réseau <strong>de</strong> soin adéquat multidisciplinaireet accessible et le renforcement <strong>de</strong>s formationsmédicales.PO 311LIEN ENTRE ÉMOTION ET ADDICTIONB. TEFAHI (1), N. BOURBON (2), F. KACHA (2)(1) EHS A. Errazi, ANNABA, ALGÉRIE(2) EHS Mahfoud Boucebci, ALGER, ALGÉRIEL’émotion est le résultat <strong>de</strong> l’interaction <strong>de</strong> facteurs subjectifset objectifs réalisés par <strong>de</strong>s systèmes neuronaux ou endocriniens,qui peuvent induire <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong> plaisir ou <strong>de</strong>déplaisir, <strong>de</strong>s comportements expressifs et adaptatifs etgénérer <strong>de</strong>s processus cognitifs.La co-occurence émotion (plaisir) et addiction aux substancespsycho actives renvoie à l’effet hédonique due à la libération<strong>de</strong> dopamine dans le noyau accumbens aboutissant à<strong>de</strong>s effets subjectifs agréables, ou à <strong>de</strong>s effets aversifs oubien à <strong>de</strong>s effets motivationnels.À travers cette intervention, nous illustrerons tous les paramètresneurobiologiques et neuro-anatomiques qui expliquentle lien entre l’émotion et l’addiction aux substances psychoactives.Mots clés : Addiction ; Émotions ; Lien ; Neuro-anatomie ; Neurobiologie.PO 312PROFIL SOCIO-PROFESSIONNELET PERSONNALITÉ DES USAGERSDE LA BUPRÉNORPHINE À HAUT DOSAGEEN CONSULTATION DE PSYCHIATRIEI. CHAABANE, A. BEL ARBI, O. MOULA, A. BOUASKAR,R. GHACHEMHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE128


PostersIntroduction : La buprénorphine à haut dosage (BHD) est unemolécule utilisée comme traitement substitutif d’une addictionà l’héroïne. Son usage est parfois détourné dans butaddictif. Le début <strong>de</strong> l’addiction est favorisé par la rencontreentre un produit, un contexte social et une personnalité prédisposée.Pour cela, la vie sociale et professionnelle ainsi quela personnalité <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong> drogues, en particulier <strong>de</strong> laBHD est à évaluer.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> décrire les caractéristiquessocio-démographiques ainsi que la personnalité <strong>de</strong>susagers <strong>de</strong> la BHD en consultation <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> l’EPSRazi.Méthodologie : Ce travail consiste en une étu<strong>de</strong> rétrospective<strong>de</strong>scriptive d’un échantillon <strong>de</strong> 23 patients ayant consulté auservice <strong>de</strong> la consultation externe sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 mois.Une fiche <strong>de</strong> recueil d’informations a été établie. Les résultatsstatistiques ont été étudiés par le logiciel SPSS.Résultats : Les caractéristiques socio-démographiques <strong>de</strong>susagers sont : une exclusivité d’hommes (100 %), un âgemoyen <strong>de</strong> 32,13 ans, un niveau socio-économique faible dans82,6 % <strong>de</strong>s cas, le niveau scolaire est peu important (60,9 %<strong>de</strong>s cas s’arrêtent en primaire), 87 % <strong>de</strong>s usagers sont célibataires,le lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce est urbain dans 91,3 % <strong>de</strong>s cas.Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s usagers (69,6 %) n’ont pas d’activité professionnelleet 30,4 % sont actifs, aucun n’est scolarisé.La notion <strong>de</strong> séjour à l’étranger est retrouvée dans 39,1 %<strong>de</strong>s cas, l’Italie étant la première <strong>de</strong>stination suivie par laFrance et l’Allemagne.Une personnalité antisociale est retrouvée dans plus <strong>de</strong> lamoitié <strong>de</strong>s cas (52,2 %).Conclusion : La toxicomanie au BHD constitue un problème<strong>de</strong> santé publique. En matière <strong>de</strong> prise en charge thérapeutique,qu’elle qu’en soit la modalité, une prise en charge multidisciplinaireest la règle. La dimension psychothérapeutiqueen <strong>de</strong>meure le pilier.PO 313ADDICTION À INTERNETET TROUBLES PSYCHIATRIQUESR. HAOUA, I. JOHNSON, A. LABBENE, I. DERBEL,S. HAJERI, L. DELLAGI, K. TABBANEService <strong>de</strong> Psychiatrie B. Hôpital Razi la Manouba, TUNIS,TUNISIEIntroduction : Chez certains internautes, le web est plus qu’unsimple mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication, <strong>de</strong> travail ou <strong>de</strong> distraction,<strong>de</strong>venant une dépendance. Depuis 1996, <strong>de</strong>s critères diagnostiques<strong>de</strong> dépendance à Internet ou cyberaddiction ontété proposés. Ils reprennent les principaux symptômes <strong>de</strong>l’addiction : tendance à la perte <strong>de</strong> contrôle, temps importantpassé <strong>de</strong>vant l’ordinateur, sentiment <strong>de</strong> manque ou mêmesyndrome <strong>de</strong> sevrage en cas <strong>de</strong> déconnexion. Ce comportementaddictif provoquerait <strong>de</strong>s effets néfastes sur la santémentale <strong>de</strong>s internautes. Des étu<strong>de</strong>s récentes estiment que80 % <strong>de</strong>s dépendants à Internet ont un trouble psychiatriqueassocié.Objectif : Nous proposons <strong>de</strong> déterminer les troubles psychiatriquesassociés à l’addiction à Internet.Méthodologie : Nous avons procédé à une revue <strong>de</strong> la littératureà partir <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données Medline <strong>de</strong>s articlesparus entre 1998 et 2012.Mots-clés utilisés : « dépendance », « addiction », « internet »,« cyberaddiction », « troubles psychiatriques ».Résultats : Les troubles dépressifs et anxieux sont les comorbiditéspsychiatriques les plus fréquentes à la dépendanceau web. Parmi les troubles anxieux, une mention particulièreà la phobie sociale ou la communication virtuelle réalise chezle phobique les rêves d’une relation sans contraintes qu’il estlibre d’interrompre dès qu’il le souhaite. Quant aux comorbiditésaddictives, les addictions aux substances psychoactivescomme l’alcool et le cannabis sont fréquentes. D’autrestypes d’addictions comportementales se développentcomme les jeux pathologiques (jeux d’argent en ligne), lesachats pathologiques et les addictions au sexe (on-line). Lespersonnalités pathologiques le plus souvent associées àl’addiction à Internet sont les personnalités narcissique, bor<strong>de</strong>rlineet antisociale.Conclusion : Des étu<strong>de</strong>s prospectives <strong>de</strong>vraient déterminerles facteurs <strong>de</strong> risques sociodémographiques et étiopathogéniquesprédisposant à la cyberaddiction. À l’heure actuelle,le retentissement psychique <strong>de</strong> la cyberdépendance<strong>de</strong>meure complexe à individualiser <strong>de</strong> ses causes.PO 314PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DÉPENDANCEAUX PSYCHOSTIMULANTS : RÔLEDU RÉCEPTEUR 5HT3R ET DE SON ANTAGONISTELORS DU SEVRAGE CHEZ LE RATF. KAZOUR, M. SOUFIA, C. WARD, S. RICHA, N. FARESLaboratoire <strong>de</strong> recherche en physiologie et physiopathologie,Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, Université Saint-Joseph, BEYROUTH,LIBANIntroduction : Peu <strong>de</strong> traitements sont disponibles pour lesyndrome <strong>de</strong> sevrage à la dépendance aux psychostimulants.La physiopathologie <strong>de</strong> cette dépendance et le rôle durécepteur 5HT3R sont mal étudiés. L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>est <strong>de</strong> comprendre le rôle du 5HT3R et <strong>de</strong> son antagonismepar Ondansetron (OND) dans le syndrome <strong>de</strong> sevrage auMéthylphénidate (MPH) chez le rat.Métho<strong>de</strong>s : Administration intrapéritonéale (ip) à 3 groupes<strong>de</strong> rats Wistar pendant 11 j : 1 er : 10 mg <strong>de</strong> MPH/kg/j. 2 e :10 mg <strong>de</strong> MPH/kg/j et 4 mg d’OND/kg/j les 7 <strong>de</strong>rniers j. 3 e :solution saline. Au 12 e jour : évaluation <strong>de</strong>s symptômesanxieux par la durée <strong>de</strong> sorties à l’« Elevated Plus Maze »(EPM) et <strong>de</strong>s symptômes dépressifs au « Porsolt SwimTest » (PST). Sacrifice <strong>de</strong>s rats et quantification <strong>de</strong> l’expressiondu 5HT3R par rqPCR et <strong>de</strong> son expression au niveautissulaire dans le cerveau.Résultats : Test PST : Le groupe contrôle a plus <strong>de</strong> comportementsd’exploration (28,33 %) et moins d’immobilité(23,75 %) et <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> nage (47,92 %) que les groupes MPHet MPH + OND (immobilité : 31,67 % et 28,7 %) (Nage :38,33 % et 41,85 %) (p = 0,026). Test EPM : Le groupeMPH + OND a plus <strong>de</strong> sorties dans les bras ouverts (3,56)que le groupe contrôle (2,25) et le groupe MPH (1,30)(p = 0,006). Le groupe MPH + OND a <strong>de</strong>s durées <strong>de</strong> sorties129


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleplus longues dans les bras ouverts (68,82 s) que le groupecontrôle (37,88 s) et le groupe MPH (14,96 s) (p = 0,02). Laquantification <strong>de</strong> l’expression du gène 5HT3R par rqPCRmontre un niveau d’expression similaire entre les groupescontrôle, MPH, et MPH + OND. L’immunomarquage du5HT3R est le plus intense dans le groupe contrôle et diminued’intensité dans le groupe MPH, et encore plus dans le groupeMPH + OND.Discussion : La prise <strong>de</strong> MPH ip induit <strong>de</strong>s symptômesdépressifs au sevrage du type « impuissance apprise »(mesurés au PST), non réduits par la prise d’OND. L’ONDréduit les symptômes anxieux du sevrage (mesurés à l’EPM)comparé aux groupes contrôle et MPH. Même si la quantification<strong>de</strong> l’expression du 5HT3R n’est pas différente entreles 3 groupes, la visualisation par immunomarquage <strong>de</strong> cerécepteur à la surface cellulaire, montre une diminution à laprise <strong>de</strong> MPH exacerbée par la prise concomitante d’OND,qui aurait pour effet d’internaliser ce récepteur à l’intérieur duneurone.PO 315LES CONDUITES TABAGIQUES CHEZ LES ÉLÈVESDE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIREH. BEN AICHA, F. ZAAFRANE, I. ELANES, S. MHALLAH,L. BEN AMOR, L. GAHACHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’épidémiologie <strong>de</strong> l’usage tabagiqueet <strong>de</strong> ses facteurs associés sont un préalable nécessairepour toute action <strong>de</strong> prévention.Objectifs : Estimer la fréquence du tabagisme chez les jeunesélèves <strong>de</strong> Monastir, en décrire sa sévérité et en déterminerses facteurs associés.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> épidémiologique transversale<strong>de</strong>scriptive sur un échantillon représentatif <strong>de</strong>s élèvesscolarisés dans la ville <strong>de</strong> Monastir (n = 986).Le recueil <strong>de</strong>s données a été réalisé grâce à un auto-questionnaireexplorant les données familiales et scolaires, lesparamètres sociodémographiques, et les facteurs liés àl’usage tabagique.Résultats : La moyenne d’âge <strong>de</strong> notre échantillon était <strong>de</strong>15,7 ans.Dans notre population, 26,8 % <strong>de</strong> jeunes avaient déjà essayé<strong>de</strong> fumer, 14,5 % étaient restés expérimentateurs et 12,3 %étaient <strong>de</strong>s fumeurs réguliers (104 garçons et 17 filles).La médiane d’ancienneté du tabagisme était <strong>de</strong> 2 ans, et lamoyenne du nombre <strong>de</strong> cigarettes fumées par jour était <strong>de</strong> 9,6.Parmi les 121 fumeurs réguliers, 14,0 % étaient considéréscomme très dépendants.Le passage du statut <strong>de</strong> non-fumeur à expérimentateur puisà fumeur régulier dans notre échantillon était lié à l’âge.Le seul facteur prédictif <strong>de</strong> la progression dans le tabagismeindépendant <strong>de</strong> l’âge que nous avons pu mettre en évi<strong>de</strong>nceétait un score d’anxiété somatique élevé.Les campagnes <strong>de</strong> prévention contre le tabagisme <strong>de</strong>vraients’appliquer à réduire au maximum la fréquence <strong>de</strong> l’expérimentationtabagique, accordant une attention particulièreaux filles et visant prioritairement la promotion <strong>de</strong> la santé.PO 316DÉPENDANCE TABAGIQUE ET ALEXITHYMIEM. PIETRI, A. BONNET-SUARDUniversité d’Aix-Marseille, AIX-EN-PROVENCE, FRANCELe tabagisme, comme cela a été observé dans les conduitesà risques (Bonnet, 2003), serait un moyen <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>sémotions. La conduite tabagique permettrait la maîtrise <strong>de</strong>sémotions (Khantzian, 1993).Dans le cas où l’alexithymie serait envisagée comme un facteur<strong>de</strong> vulnérabilité à la consommation <strong>de</strong> substances psychoactives(Pedinielli, 1992), l’objectif <strong>de</strong> notre travail estquestionner le lien entre les troubles émotionnels telle quel’alexithymie et la dépendance à la nicotine, dans une approchecognitivo-émotionnelle. Nous émettons l’hypothèse quel’alexithymie pourrait constituer un facteur <strong>de</strong> vulnérabilité audéveloppement du tabagisme. En adoptant une méthodologiequantitative, nous avons fait passer à 222 étudiants âgés<strong>de</strong> 19 à 56 ans (moyenne : 22,6 ; écart type : 5,13), les échellessuivantes : Test <strong>de</strong> Fragerström, TAS-20 (Loas, 1995) ;SWB (Diener, 1992) ; AIM (Larsen, 1984) ; HAD (Zigmon<strong>de</strong>t Snaith, 1983). Nous avons effectué <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong>scriptiveset <strong>de</strong> régression multiple à l’ai<strong>de</strong> du logiciel Statistica.Les résultats indiquent que 65 % <strong>de</strong>s sujets dépendants autabac présentent une gran<strong>de</strong> sensibilité à l’anxiété. Ils indiquentun lien significatif entre la dépendance à la nicotine etles scores à l’échelle d’alexithymie (R2 = .406 ; p = .035) etplus particulièrement aux items d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s émotions(r = .557 ; p = .01). En revanche, concernant les items <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription<strong>de</strong>s émotions et <strong>de</strong> pensée orientée vers l’extérieur,il n’y a pas <strong>de</strong> lien significatif (p = .17 ; p = .91). La dépendancetabagique pourrait être expliquée par l’association <strong>de</strong>la difficulté d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s émotions et une dispositionémotionnelle positive (R2 = .32 ; p = .035) et négative(R2 = .314 ; p = .04). Les sujets présentant une dépendanceà la nicotine seraient dans l’incapacité d’i<strong>de</strong>ntifier leurs émotionslorsqu’elles sont très intenses (R2 = .34 ; p = .028).L’absence <strong>de</strong> traitement cognitif <strong>de</strong>s émotions entraînerait undésordre interne qui pousse au comportement tabagique, unrecours à l’acte comme mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> l’état internedifficilement supportable (Bréjard et Bonnet, 2012). Lefumeur n’aurait qu’une perception relativement diffuse <strong>de</strong> sesémotions, où la consommation <strong>de</strong> cigarettes pourrait s’interprétercomme un aménagement face à l’anxiété.PO 317DIMINUTION DE L’ACTIVITÉ DE LA PARAOXONASE :FACTEUR DE DÉPENDANCE AU TABAC ?B. AMAMOU (1), A. MRAD (1), I. DHIFALLAH (2),Y. BOUATTOUR (2), D. HAJ MOUHAMED (2), F. NEFFATI (2),A. SRIHA (3), W. DOUKI (2), M. SOLTANI (3), M.F. NAJJAR (2),L. GAHA (1)(1) Laboratoire <strong>de</strong> Recherche LR05ES10 « vulnérabilité auxpsychoses », Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Monastir, Université <strong>de</strong>Monastir, MONASTIR, TUNISIE(2) Laboratoire <strong>de</strong> Biochimie Toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba,MONASTIR, TUNISIE(3) Service <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Préventive, CHU Fattouma Bourguiba,MONASTIR, TUNISIE130


PostersIntroduction : La paraoxonase (PON1) est une enzyme associéeau HDL. Elle prévient l’oxydation <strong>de</strong>s LDL et neutraliseles phospholipi<strong>de</strong>s oxydés. Dans certaines étu<strong>de</strong>s, le tabacse trouve associé à une diminution <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> cetteenzyme. Est-ce que cette diminution peut être liée à la dépendancetabagique ?Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> déterminer la relationentre l’activité paraoxonase et la dépendance au tabac.Métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective portant sur60 fumeurs se présentant à la consultation <strong>de</strong> tabacologie auCHU <strong>de</strong> Monastir pour une ai<strong>de</strong> au sevrage tabagique. Lamétho<strong>de</strong> cinétique a été utilisée pour doser l’activité <strong>de</strong> laPON1. La dépendance tabagique a été évaluée par le test<strong>de</strong> dépendance à la nicotine <strong>de</strong> Fagerström à 6 items (≤ 2 :non dépendant ; 2-7 : dépendant) et le score <strong>de</strong> craving (≥ à4,6 : dépendant). L’activité <strong>de</strong> la PON1 a été comparée entre<strong>de</strong>ux groupes : dépendants et non dépendants selon les <strong>de</strong>uxscores (craving et Fagerström).Résultats : L’activité <strong>de</strong> la PON1 était significativement diminuéechez les fumeurs dont le score <strong>de</strong> Fagerström est ≥ 7par rapport à ceux dont le score est ≤ 2 (169 ± 155 vs246 ± 185 UI/l ; p = 0,03). Également, nous avons trouvé unediminution significative <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> la PON1 chez lesfumeurs ayant un score <strong>de</strong> craving ≥ à 4,6 (160 ± 139 vs224 ± 177 ; p = 0,01).Conclusion : Nous avons trouvé une association significativeentre la diminution <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> la PON1 et la dépendancetabagique qu’elle soit évalué par le score <strong>de</strong> Fagerström oucelui <strong>de</strong> craving. Ces résultats suggèrent que la diminution<strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> la PON1 pourrait être considérée comme unfacteur <strong>de</strong> dépendance tabagique.PO 318FACTEURS ASSOCIÉS À LA DÉPENDANCETABAGIQUE CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNESI. ANES, L. GASSAB,.M. ELHAJ KHLIFA, F. ZAAFRANE,L. GAHAHôpital Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Le tabagisme est actuellement un <strong>de</strong>s problèmesmajeurs <strong>de</strong> santé publique, aussi bien dans les paysdéveloppés que dans les pays en développement La conduitetabagique est encore plus fréquente parmi les sujetsatteints <strong>de</strong> troubles mentaux. L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> étaitd’évaluer les facteurs associés à la dépendance tabagiquechez les patients schizophrènes.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale, <strong>de</strong>scriptiveet analytique qui a concerné 50 patients schizophrènestabagiques colligés à la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie<strong>de</strong> CHU Monastir pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois.Nous avons évalué les caractéristiques sociodémographiquesà l’ai<strong>de</strong> d’une fiche pré-établie, les caractéristiques <strong>de</strong>la maladie à partir du dossier médical et le niveau <strong>de</strong> la dépendancetabagique à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle Fagerstrom.Résultat : L’âge moyen <strong>de</strong> notre groupe était <strong>de</strong> 32,7 ans.Tout le groupe était <strong>de</strong> sexe masculin. Quarante mala<strong>de</strong>s(80 %) avaient une forte dépendance au tabac selon l’échelle<strong>de</strong> Fagerstrom. Les facteurs associés à la forte dépendancetabagique étaient l’irrégularité professionnelle (p = 0,046), leniveau socio-économique bas (p = 0,016), le tabagisme chezun parent <strong>de</strong> premier <strong>de</strong>grés (p = 0,001), et le traitement parun neuroleptique classique. Il n’y avait pas d’associationentre la forte dépendance tabagique et le célibat (p = 0,492),et la forme clinique <strong>de</strong> la schizophrénie (p = 0,06).Conclusion : Les facteurs associés à la forte dépendancetabagique chez les schizophrènes seraient d’ordre social,thérapeutique et génétique. La connaissance <strong>de</strong> ces facteursserait utile dans les stratégies <strong>de</strong> prévention et sevrage tabagique.PO 319PROFIL PSYCHOPATHOLOGIQUE DES PATIENTSHOSPITALISÉS DANS LE CENTRE NATIONALDE TRAITEMENT, DE PRÉVENTIONET DE RECHERCHES EN ADDICTIONS (CNTPRA),HÔPITAL ARRAZI, SALÉ, MAROCH. EL MAJDOUB, S. IDBARKA, W. JELLOULI, F. EL OMARIHôpital Universitaire Psychiatrique Arrazi, SALÉ, MAROCIntroduction : Les conduites addictives regroupent les addictionsaux substances psycho-actives et les addictionscomportementales. Quelles que soient les modalitésd’usage, les addictions sont en augmentation croissante ets’associent souvent à <strong>de</strong>s troubles psychiatriques. La comorbiditépeut atteindre jusqu’à 70 % <strong>de</strong>s cas.Les troubles psychiatriques peuvent engendrer ou compliquercertaines addictions (surtout aux substances psychoactives)et vice versa. Dans tous les cas, la prise en charge<strong>de</strong>s addictions passe essentiellement par la recherche et letraitement d’une éventuelle co-morbidité psychiatrique.Objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> : Notre travail vise à décrire le profil psychopathologique<strong>de</strong>s patients hospitalisés au niveau du CNT-PRA.Méthodologie : C’est une enquête <strong>de</strong>scriptive qui vise à étudierle profil psychopathologique <strong>de</strong>s patients hospitalisés auniveau du CNTPRA <strong>de</strong> l’Hôpital Universitaire PsychiatriqueArrazi <strong>de</strong> Salé, sur une pério<strong>de</strong> d’un an, du 1 er janvier 2012au 31 décembre 2012 (240 patients recensés du 1 er janvier2012 au 16 novembre 2012), à travers l’utilisation d’une fiched’exploitation anonyme remplie à partir <strong>de</strong>s dossiers médicaux,regroupant les données sociodémographiques, lesantécé<strong>de</strong>nts, le type d’addiction, les modalités d’usage etl’évaluation <strong>de</strong> la psychopathologie en se référant aux critèresdiagnostiques DSM IV.Résultats : En cours.Mots clés : Addictions ; Psychopathologie ; Substances psychoactives; Troubles psychiatriques.PO 320LE SNIFFING DE LA COLLE ET MANIFESTATIONSPSYCHIATRIQUESA. BEN HOUIDI, R. JOMLI, S. ARFAOUI, W. LASSOUED,A. LABBENE, F. NACEFHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE131


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleIntroduction : Le sniffing <strong>de</strong> la colle est une conduite répanduechez les jeunes adolescents. Contrairement aux pays industrialiséscette pratique <strong>de</strong>meure fréquente dans les paysémergents comme c’est le cas en Tunisie. Les constationscliniques montrent que l’usage chronique <strong>de</strong> cette substancealtère le système nerveux central et pourrait induire <strong>de</strong>s troublespsychiatriques.L’objectif : I<strong>de</strong>ntifier les manifestations psychiatriques induitespar l’addiction à la colle à travers un cas clinique et unerevue <strong>de</strong> la littérature.Métho<strong>de</strong> et résultat : Mr R S est âgé <strong>de</strong> 18 ans, scolariséjusqu’en 3 e année primaire pour cause <strong>de</strong> pauvreté <strong>de</strong> sesparents. Il présente un abus <strong>de</strong> substances, sniffant <strong>de</strong> lacolle sous différentes formes <strong>de</strong> façon quotidienne <strong>de</strong>puisl’âge <strong>de</strong> 15 ans, et consommant occasionnellement d’autressubstances psychoactives. Il a été hospitalisé en psychiatriepour <strong>de</strong>s troubles graves du comportement évoluant <strong>de</strong>puis2 mois. À l’examen il présentait un syndrome délirant richeflou mal systématisé, à thématique multiple, un syndrome dissociatifassocié à un état d’excitation psychomotrice. Latomo<strong>de</strong>nsitométrie cérébrale et l’électroencéphalogrammen’ont pas objectivé d’anomalies. L’éléctromyélogramme amis en évi<strong>de</strong>nce une polyneuropathie sensitivo-motrice axonale<strong>de</strong>s membres inférieurs. Le diagnostic d’un trouble psychotiqueinduit par la consommation <strong>de</strong> la colle a été retenu.Le patient a été mis sous olanzapine 20 mg par jour. Le nettoyagedu tableau psychotique n’a été obtenu qu’au bout <strong>de</strong>2 mois d’hospitalisation, avec une stabilisation sur le planmoteur, un enkystement du délire, mais persistance d’unedésorganisation dans le discours et le comportement laissantapparaître <strong>de</strong>s troubles cognitifs et une dégradation dansl’élaboration mentale. Une évaluation ultérieure <strong>de</strong>s fonctionscognitives du patient a mis une évi<strong>de</strong>nce une altération <strong>de</strong> lamémoire, un trouble <strong>de</strong> l’attention, ainsi qu’une altération <strong>de</strong>la capacité du jugement, et un manque d’autonomie par rapportà l’environnement.Conclusion : L’addiction à la colle est un phénomène souventbanalisée. Les séquelles neurologiques sont lour<strong>de</strong>s et souventirréversibles. Les cas <strong>de</strong> psychoses induites répon<strong>de</strong>ntmal au traitement et aggravent le pronostic fonctionnel <strong>de</strong>spatients.PO 321LES CONDUITES ALCOOLIQUES EN MILIEUHÔTELIERB. AMAMOU, M.W. KRIR, A. MANSOURI, F. ZAAFRANE,L. GAHALaboratoire <strong>de</strong> Recherche LR05ES10 « vulnérabilité aux psychoses», Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Monastir, Université <strong>de</strong> Monastir,MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’alcoolisme constitue une conduite pathologiquecomplexe <strong>de</strong> déterminisme bio-psycho-social. Le milieuhôtelier est décrit comme étant un milieu à risque <strong>de</strong> consommationd’alcool, en raison <strong>de</strong>s caractéristiques du milieuet ses charges physique et mentale.Objectif : Calculer la prévalence <strong>de</strong>s différents comportements<strong>de</strong> consommation d’alcool dans le secteur hôtelier.Métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive auprès <strong>de</strong>220 agents non administratifs <strong>de</strong> six hôtels <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong>Monastir. L’évaluation a consisté en la passation d’un questionnairepréétabli explorant les données sociodémographiqueset l’usage d’autres substances psychoactives, et duMINI pour le diagnostic <strong>de</strong> la conduite alcoolique.Résultats : La prévalence sur une année <strong>de</strong> la consommationd’alcool était élevée : l’usage simple a concerné 25 % <strong>de</strong>scas, l’abus a intéressé 15,9 % <strong>de</strong>s cas et la dépendance atouché 12,3 % <strong>de</strong>s cas. L’usage pathologique <strong>de</strong> l’alcoolintéressait : 39,7 % <strong>de</strong>s barmans, 32,6 % <strong>de</strong>s animateurs et26,5 % <strong>de</strong>s restaurateurs.L’alcool était utilisé dans le cadre d’une poly intoxication, enassociation avec d’autres substances psychoactives et notammentle tabac (84,6 %), le café (90,6 %) et le thé (89,7 %).Conclusion : Au vu <strong>de</strong> ces taux <strong>de</strong> prévalence élevés, lecontexte professionnel semble influencer le désir et les occasions<strong>de</strong> boire. La consommation pathologique <strong>de</strong> boissonsalcoolisées en milieu hôtelier <strong>de</strong>vrait ainsi constituer une préoccupation<strong>de</strong> santé publique, justifiant une prévention et uneorganisation <strong>de</strong>s soins.PO 322PRESCRIPTION DES BENZODIAZÉPINES DANS LASCHIZOPHRÉNIE : ENTRE THÉORIE ET PRATIQUEA. BEN HMIDA, W. CHRIF, N. BANNOUR, L. CHANNOUFI,M. CHEOUR, S. ELLINIHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Depuis l’avènement <strong>de</strong>s psychotropes, le traitement<strong>de</strong> la schizophrénie a connu un grand remaniement.Plusieurs alternatives thérapeutiques se sont offertes auxpsychiatres, mais l’association <strong>de</strong> neuroleptiques <strong>de</strong> différentesclasses a été la plus courante.De nos jours, cette association est <strong>de</strong> plus en plus controverséeet il est <strong>de</strong>venu d’usage <strong>de</strong> remplacer un antipsychotiquepar une benzodiazépine afin d’obtenir une action anxiolytiqueou sédative.Objectifs : Déterminer les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong>s benzodiazépinesdans la schizophrénie en pratique courante.Comparer ces habitu<strong>de</strong>s avec les <strong>de</strong>rnières données <strong>de</strong> lalittérature.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive et transversale,portant sur 40 patients hospitalisés dans le service<strong>de</strong> psychiatrie E <strong>de</strong> l’hôpital Razi pour schizophrénie (selonles critères du DSM IV).L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS danssa version 11.Résultats : L’âge moyen était égal à 42 ans.Le sex-ratio était <strong>de</strong> 2/3.72 % <strong>de</strong>s sujets avaient une schizophrénie type indifférenciée.82 % <strong>de</strong>s patients étaient sous benzodiazépines.La molécule la plus prescrite était le lorazépam dont la dosemoyenne était 5 mg.La durée <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong>s benzodiazépines dépassait <strong>de</strong>loin 12 semaines.132


PostersConclusion : L’association benzodiazépine-neuroleptique aau moins un double intérêt : diminuer la posologie <strong>de</strong>s neuroleptiques,en diminuer certains effets indésirables et contribuerà nouer une bonne relation mé<strong>de</strong>cin-mala<strong>de</strong> garantd’une bonne observation thérapeutique.La prescription <strong>de</strong>s benzodiazépines dans la schizophréniedoit ainsi être mûrement réfléchie et adaptée au cas par cas.PO 323MÉTHADONE ET COGNITION :RÉSULTATS DE 50 ANS DE RECHERCHEB. HALLAB (1), N. KADRI (1), S. BERRADA (2)(1) Centre Psychiatrique Universitaire, CASABLANCA, MAROC(2) Centre d’Addictologie <strong>de</strong> Casablanca, CASABLANCA,MAROCBien qu’il existe une importante littérature montrant <strong>de</strong>s avantagessignificatifs associés à <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong> substitution,il existe <strong>de</strong>s preuves récentes indiquant que la prescription<strong>de</strong> méthadone peut être responsable <strong>de</strong> déficits neurocognitifs.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> réaliser une revue bibliographiquepermettant le suivi <strong>de</strong>s essais cliniques en termed’impact du traitement <strong>de</strong> substitution à la méthadone sur lesfonctions cognitives en interrogeant les bases <strong>de</strong> donnéesbibliographiques : pubmed, medline, scopus et autres…,<strong>de</strong>puis l’année 1975 jusqu’à l’année 2011.La recherche a i<strong>de</strong>ntifié douze étu<strong>de</strong>s qui explorent spécifiquementle sujet sur 850 étu<strong>de</strong>s. Sur les douze étu<strong>de</strong>s sélectionnées,neuf étu<strong>de</strong>s ont évalué l’impact du traitementd’entretien à la méthadone chez l’homme, et trois étu<strong>de</strong>s ontété réalisées chez <strong>de</strong>s rats ou <strong>de</strong>s souris <strong>de</strong> laboratoire.Ainsi chez l’homme, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s ont objectivé une déficience<strong>de</strong>s fonctions cognitives chez les patients sous méthadonepar rapport aux sujets contrôles. D’autres étu<strong>de</strong>s ont rapportéque le traitement à la méthadone par lui-même peut conduireà <strong>de</strong>s déficits au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ceux associés à un abus chroniqued’opiacés.De récentes recherches se concentrent sur la possibilitéd’une amélioration <strong>de</strong>s performances cognitives sous traitement<strong>de</strong> substitution au long courts.Chez la souris et le rat, les étu<strong>de</strong>s ont démontré que l’administrationà court et à long terme <strong>de</strong> méthadone peut affecterla mémoire <strong>de</strong> travail.La revue bibliographique a noté plusieurs lacunes dans laméthodologie <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sélectionnées.PO 324FACTEURS DE RISQUE DE CONSOMMATIONDE SUBSTANCES PSYCHO ACTIVESCHEZ L’ADOLESCENTA. BEKKOUCHE, A. BOULEDROUA, A. BOULEÇANEEHS A/Errazi, ANNABA, ALGÉRIEIntroduction : Près <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong>s adolescents consommateurs<strong>de</strong> substances psycho actives <strong>de</strong>viennent consommateursabusifs ou dépendants à l’âge adulte. À la fin <strong>de</strong> l’adolescence,la prévalence <strong>de</strong>s consommations abusives ou <strong>de</strong> ladépendance est comparable à celle observée chez l’adulte :la dépendance s’installe au moment <strong>de</strong> l’adolescence.Objectif : Rechercher sur un échantillon d’adolescents, lesfacteurs <strong>de</strong> risque favorisant la consommation <strong>de</strong> substancespsycho actives.Méthodologie : Enquête épidémiologique <strong>de</strong>scriptive transversalesur un échantillon <strong>de</strong> 200 adolescents âgés entre 12et 22 ans (âge moyen 16 ans) scolarisés dans <strong>de</strong>ux lycéeset <strong>de</strong>ux CEM <strong>de</strong> la ville d’Annaba situés dans <strong>de</strong>s quartiers<strong>de</strong> niveaux socio-économiques différents, à l’ai<strong>de</strong> d’un autoquestionnaireanonyme facile à remplir par tous.Résultats : On note une forte prévalence <strong>de</strong> la consommation<strong>de</strong> substances psycho actives (spa) : presque la moitié(45 %) <strong>de</strong>s adolescents ont déclaré avoir consommé une spaau moins une fois durant leur vie. Quels sont les facteurs <strong>de</strong>risque ? Le sexe : avec une nette prédominance masculine(83 % <strong>de</strong>s cas). La précocité <strong>de</strong> la consommation. Celacommence généralement par le tabac, pour aller ensuite versn’importe quel type <strong>de</strong> substance. La consommation <strong>de</strong> tabacmultiplie par 9 la probabilité d’expérimentation d’une drogueillicite. La qualité <strong>de</strong>s premières expériences joue aussi : sices expériences apportent une sensation agréable à l’enfant– plaisir, anxiolyse, mieux-être il va tenter <strong>de</strong> les renouveler.Les troubles <strong>de</strong>s conduites favorisent et accélèrent la survenued’un abus ou d’une dépendance. Un trouble anxieux oudépressif précoce multiplie par <strong>de</strong>ux le risque <strong>de</strong> dépendance.La recherche <strong>de</strong> sensations, la recherche <strong>de</strong> nouveautéssont <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque.PO 325ÉTUDE RÉTROSPECTIVE POUR DÉMONTRERQUE LA PRESCRIPTION DE BACLOFÈNEÀ UNE DOSE COMPRISE ENTRE 3 ET 5 MG/KG/JOURABOUTIT À UNE INDIFFÉRENCE TOTALEÀ L’ALCOOL CHEZ L’ALCOOLIQUE DÉPENDANTS. LUNACEKPsychiatre libéral, CANNES, FRANCEPostulat : Le Baclofène est efficace à plus <strong>de</strong> 80 % dans unefourchette comprise entre 3 et 5 mg/kg/j.Paramètres recueillis : Âge/sexe/poids/taille/IMC/type d’alcooljour et quantité consommée sur plus <strong>de</strong> 3 mois/équivalenceen grammes par jour/dose maximum quotidienne <strong>de</strong> baclofèneatteinte/impression globale du patient sur l’indifférence àl’alcool à la dose max atteinte en %/motivation du patient pourabstinence avant traitement (en pourcentage 0 à 100 %)/résultats sur l’indifférence recueillie par le patient en %consommation résiduelle ou abstinence totale.Interprétation <strong>de</strong>s résultats et applications possibles : Lesrésultats sont très encourageants lorsque la prescriptionreste dans la fourchette théorique <strong>de</strong> 3 à 5 mg/kilo/j. Leséchecs thérapeutiques sont liés à une dose inférieure à3 mg/kg par jour.50 dossiers actuellement, le but étant d’étendre cette observationau plus grand nombre <strong>de</strong> cas (objectif 250 à500 dossiers) en diffusant la grille d’évaluation aux prescripteurs.Alcoolisme133


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleRecueil <strong>de</strong>s données et traitement <strong>de</strong>s informations en collaborationavec le CHU <strong>de</strong> Nice.Le fait <strong>de</strong> fixer une fourchette thérapeutique théorique permetau prescripteur et au patient d’atteindre <strong>de</strong> meilleurs résultats.Cette grille permettra <strong>de</strong> pouvoir utiliser en pratique et aumieux le baclofène.PO 326QUEL TEMPS CHEZ L’ABSTINENTA. EON, Y. ANDRUETANHIA Sainte-Anne, TOULON, FRANCELe temps vécu par le sujet alcoolique est souvent schématisécomme « un temps circulaire » oscillant entre un besoin etla satisfaction <strong>de</strong> ce besoin. Ce temps clos, suspendu,s’oppose au Tempus : au temps qui passe.Après le sevrage, lorsque l’alcool ne fait plus partie du quotidiendu sujet et que le besoin impérieux se fait moins ressentir,ce temps suspendu n’est plus…Quelle temporalité est vécue et perçue par le sujet abstinent ?L’ivresse permettait à l’individu <strong>de</strong> se détacher du temps quipasse, le faisait vivre dans l’instant, dans l’immédiateté. Cetteivresse n’est plus qu’un douloureux souvenir. Le sujet se voitrenvoyé à un temps linéaire, composé d’un passé, d’un présentet d’un futur. Mais que faire d’un passé ramenant le sujetà son expérience addictive ? Comment appréhen<strong>de</strong>r un présentterne, souvent vi<strong>de</strong> d’activités, mais aussi vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> sens ?Comment se projeter dans un avenir qui leur paraît incertain ?Permettre au sujet abstinent d’appréhen<strong>de</strong>r cette nouvelletemporalité, l’ai<strong>de</strong>r à se réinscrire dans un temps social sont<strong>de</strong>s étapes indispensables dans l’accompagnement <strong>de</strong> nospatients.PO 327VITAMINE B1 DANS L’ALCOOLO-DÉPENDANCE :REVUE DE LA LITTÉRATUREA. DERVAUX (1), V. HÉDOUIN-LANDEL (2), X. LAQUEILLE (1)(1) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) Centre Hospitalier du Havre, LE HAVRE, FRANCEContexte : Les carences en thiamine (vitamine B1) sont trèsfréquentes chez les patients alcoolo-dépendants. Un déséquilibrenutritionnel <strong>de</strong> 2 ou 3 semaines peut suffire pourentraîner un déficit en thiamine, induisant notamment <strong>de</strong>satteintes neurologiques (polyneuropathies périphériques,encéphalopathie <strong>de</strong> Gayet-Wernicke, syndrome <strong>de</strong> Korsakoff…).Une revue Cochrane <strong>de</strong> 2004 a conclu qu’il existait peu d’étu<strong>de</strong>srandomisées contrôlées évaluant l’efficacité <strong>de</strong> la thiaminedans les carences liées à l’alcoolo-dépendance, permettant<strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r les cliniciens sur les dosages, voiesd’administration, fréquence et durées <strong>de</strong>s traitements en thiamine.L’objectif <strong>de</strong> cette revue <strong>de</strong> la littérature était d’actualiserla revue Cochrane <strong>de</strong> 2004.Métho<strong>de</strong>s : Revue <strong>de</strong> la littérature par Medline.Résultats : Actuellement, les recommandations restent toujoursfondées sur <strong>de</strong>s pratiques cliniques empiriques et <strong>de</strong>savis d’experts (Soyka 2008). Les troubles cognitifs chez lespatients alcoolo-dépendants sont fréquents, ainsi que lesencéphalopathies <strong>de</strong> Gayet-Wernicke, mais sous diagnostiquéset sous traités (Pitel 2008 ; Harper 2009 ; Vetreno2011). Ils justifient l’administration systématique <strong>de</strong> thiamine(Pitel 2011). L’encéphalopathie <strong>de</strong> Gayet-Wernicke doit êtretraitée par thiamine parentérale, <strong>de</strong> 200 à 500 mg trois foispar jour minimum pendant 2-3 jours, puis 250 mg par jourminimum par jour, l’absorption intestinale <strong>de</strong> thiamine d’unsujet alcoolodépendant correspondant seulement à 30 % <strong>de</strong>celle d’un sujet sain (Thompson 2002 ; Sechi & Serra 2007 ;Ward 2009 ; Galvin 2010 ; Thomson 2012). Les sujets à risque<strong>de</strong>vraient recevoir 250 à 500 mg <strong>de</strong> thiamine par jour.Des étu<strong>de</strong>s pharmacocinétiques ont suggéré une meilleurepénétration cérébrale <strong>de</strong> la thiamine en <strong>de</strong>ux ou trois prisesquotidiennes, la <strong>de</strong>mi-vie <strong>de</strong> la thiamine libre dans le sangétant <strong>de</strong> 96 minutes. L’administration <strong>de</strong> sérum glucosé chezun patient alcoolodépendant doit être systématiquementassocié à <strong>de</strong> la vitamine B1 par voie parentérale, à une dose<strong>de</strong> 200 mg par jour minimum (Soyka 2008 ; Galvin 2010). Leseffets indésirables, notamment allergiques, <strong>de</strong> la voie parentéralesont rares (Thomson 2002).Conclusions : Des étu<strong>de</strong>s complémentaires randomiséessont encore nécessaires dans les carences en thiamine <strong>de</strong>l’alcoolo-dépendance.PO 328COMORBIDITÉ PSYCHIATRIQUE DES CONDUITESALCOOLIQUES EN MILIEU HÔTELIERM.W. KRIR, B. AMAMOU, L. BEN AMOR, A. MANSOURI,A. MRAD, A. MECHRI, F. ZAAFRANE, L. GAHACHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEObjectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail était <strong>de</strong> calculer la prévalence<strong>de</strong>s différents comportements <strong>de</strong> consommationd’alcool et d’en estimer la comorbidité psychiatrique.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive transversaleréalisée auprès <strong>de</strong> 220 agents d’hôtellerie, travaillant dansla région <strong>de</strong> Monastir.Le recueil <strong>de</strong>s données s’est fait par une fiche préétabliecomportant les données sociodémographiques et cliniques.L’évaluation était réalisée par la passation du MINI (Mini InternationalNeuropsychiatric Interview), explorant le type <strong>de</strong> laconduite alcoolique et la morbidité psychiatrique associée.Résultats : La prévalence <strong>de</strong>s comportements <strong>de</strong> consommationd’alcool était élevée : 53,2 % (usage simple dans25 % <strong>de</strong>s cas, dépendance dans 12,3 % <strong>de</strong>s cas et abus dans15,9 % <strong>de</strong>s cas).Les troubles <strong>de</strong> l’humeur étaient plus fréquemment rencontréschez les consommateurs d’alcool (12,8 % versus5,8 %) et la dépendance alcoolique était significativementassociée aux troubles dépressifs.Les troubles anxieux étaient significativement associés àl’usage d’alcool (47 % versus 24,3 %). En cas <strong>de</strong> dépendancealcoolique, un trouble anxieux était constaté chez81,5 % <strong>de</strong> l’échantillon : il s’agissait surtout <strong>de</strong> trouble anxiétégénéralisée (66,7 %), trouble panique (44,4 %) et phobiesociale (29,6 %).134


PostersTroubles ducomportementEnfin, l’association entre troubles psychotiques et consommationd’alcool était faible ne concernant que 4,2 % <strong>de</strong>sconsommateurs d’alcool.Conclusion : Ces consommations pathologiques <strong>de</strong> boissonsalcoolisées, en milieu hôtelier <strong>de</strong>vraient constituer une préoccupationmajeure <strong>de</strong> santé publique, justifiant une préventionet une organisation <strong>de</strong>s soins dont le mé<strong>de</strong>cin du travailest le pivot.PO 329ŒDIPISME : ENTRE MYTHE ET RÉALITÉ(À PROPOS DE 2 CAS)N. ESSID, B. BEN MOHAMED, I. BEN ROMDHANE,I. MARRAG, L. ZARROUK, M. NASSREPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIEIntroduction : L’œdipisme est un terme utilisé pour désignerl’acte d’auto-énucléation. C’est un phénomène qui par sacruauté ne peut qu’être rattaché aux mythes. Pourtant, plusieurscas d’œdipisme ont été rapportés dans la littératureet ce notamment chez les patients psychotiques. En Tunisie,aucun cas d’auto-énucléation n’a été jusque-là décrit.Objectif : Nous rapportons l’état actuel <strong>de</strong>s connaissancessur l’œdipisme.Méthodologie : Nous rapportons 2 cas cliniques d’œdipismeincomplet avec automutilation sévère <strong>de</strong>s yeux sans énucléationproprement dite. Nous essaierons d’i<strong>de</strong>ntifier lescaractéristiques cliniques et psychopathologiques relevéesaussi bien chez nos patients que chez ceux décrits dans lalittérature.Vignettes cliniques : 1 er cas : Il s’agit <strong>de</strong> M. HM âgé <strong>de</strong>35 ans, suivi pour schizophrénie et antécé<strong>de</strong>nt d’une tentative<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> par électrocution. Il a commis une automutilationbilatérale <strong>de</strong>s yeux avec ses propres mains. L’acte aété sous-tendu par un délire à thématique religieuse et <strong>de</strong>possession, associé à un automatisme mental. Il a causé unecécité bilatérale. Le traitement psychiatrique a nécessité lerecours à une association électro convulsivothérapie et clozapine.2 e cas : Il s’agit <strong>de</strong> M. DM âgé <strong>de</strong> 35 ans, suivi pour schizophrénieavec antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>.Il s’est automutilé les yeux avec les mains dans le cadre d’undélire <strong>de</strong> possession associé à <strong>de</strong>s injonctions hallucinatoires.L’acte a causé une cécité unilatérale. Le patient a ététraité par une association <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux antipsychotiques.Conclusion : L’œdipisme est un acte rare. Sa survenue nedépend pas d’une culture spécifique. Il est le plus souventrattaché à un délire religieux et <strong>de</strong> possession démoniaque.Cet acte témoigne aussi bien <strong>de</strong> la sévérité <strong>de</strong> la maladie que<strong>de</strong> la résistance thérapeutique.PO 330SUJET ÂGÉ ET VIOLENCE EN MILIEUPSYCHIATRIQUEH. BOUJEMLA, S. ELLINI, F. ELLOUZE, K. BEN SALAH,H. AMRI, M.F. MRADHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Peu <strong>de</strong> travaux scientifiques sont consacrés àl’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la violence chez les mala<strong>de</strong>s mentaux âgés.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> dégager les caractéristiquessociodémographiques et cliniques <strong>de</strong>s sujets âgés, hospitaliséspour un acte <strong>de</strong> violence et <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s mesurespréventives et thérapeutiques <strong>de</strong> la violence chez cespatients.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, <strong>de</strong>scriptiveportant sur 30 patients dont l’âge est supérieur ou égalà 65 ans et ayant été hospitalisés au service <strong>de</strong> psychiatrie« G » <strong>de</strong> l’hôpital Razi entre 2008 et 2010 avec comme motifd’hospitalisation, l’exercice d’une violence physique.Résultats : Il ressort que notre population était à prédominancemasculine avec un sex-ratio <strong>de</strong> 2,33 et l’âge moyenétait <strong>de</strong> 69,3 ans. Ils ont pour la majorité un faible niveausocio-économique (53 %) ainsi qu’un faible niveau scolaire(76,6 %) et étaient mariés dans 67 % <strong>de</strong>s cas. 53,4 % <strong>de</strong>spatients avaient <strong>de</strong>s pathologies somatiques associées et<strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques familiaux ont été retrouvéschez 26 % d’entre eux.Le diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie était retrouvé chez 33,3 %<strong>de</strong>s sujets, suivi par la démence (26,7 %), les troubles délirants<strong>de</strong> type persécution (13,3 %). 16,7 % <strong>de</strong>s patientsavaient un trouble <strong>de</strong> l’humeur, 6,7 % un trouble <strong>de</strong> l’adaptation,et enfin dans 3,3 % <strong>de</strong>s cas le diagnostic <strong>de</strong> troublepsychotique non spécifié a été retenu.Chez 36,7 % <strong>de</strong>s patients le geste <strong>de</strong> violence était une récidive.Le geste <strong>de</strong> violence était sous-tendu par <strong>de</strong>s idées délirantes<strong>de</strong> persécution (42 %) et <strong>de</strong>s troubles du jugement(26,3 %). L’acte d’hétéroagressivité était intrafamilial chez67 % <strong>de</strong> nos patients.PO 331SYNDROME D’ASPERGER ET CRIMINALITÉ :DÉPISTAGE DES DÉTENUS DE LA MAISONCENTRALE D’ENSISHEIMC. JANTZI (1), C. SCHAAL (2)(1) Hôpitaux Universitaires <strong>de</strong> Strasbourg, STRASBOURG,FRANCE(2) Centre Hospitalier <strong>de</strong> Rouffach, ROUFFACH, FRANCEIntroduction : Les individus présentant un syndrome d’Aspergersouffrent <strong>de</strong> dysfonctionnements sur le plan <strong>de</strong>s interactionssociales.Ces perturbations <strong>de</strong>s habiletés sociales peuvent entraîner<strong>de</strong>s situations conflictuelles, une agressivité ou <strong>de</strong>s conduitesantisociales. Certains émettent l’hypothèse qu’une mauvaisecapacité d’analyse <strong>de</strong>s situations sociales et un manqued’empathie seraient à l’origine <strong>de</strong> ces troubles <strong>de</strong>s conduites.Les étu<strong>de</strong>s concernant le pourcentage <strong>de</strong> personnes incarcéréesprésentant un trouble du spectre autistique sont rares,et contradictoires. Aucune ne porte spécifiquement sur lesdétenus <strong>de</strong> maison centrale dont le profil pénal est particulier<strong>de</strong> par la longueur <strong>de</strong>s peines et la gravité <strong>de</strong>s faits criminels.Objectif : Effectuer un screening <strong>de</strong> dépistage du syndromed’Asperger chez les détenus <strong>de</strong> maison centrale, dans l’optique<strong>de</strong> réaliser une étu<strong>de</strong> multicentrique française sur lesujet, en cas <strong>de</strong> résultats favorables.135


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMétho<strong>de</strong> : Nous avons proposé un test <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong>s troublesdu spectre autistique à 196 détenus <strong>de</strong> la maison centraled’Ensisheim. Nous avons choisi le Quotient Autistiquequi comporte 50 questions portant sur <strong>de</strong>s sujets comme lavie quotidienne, les affects ou l’imaginaire.Résultats : Après information, 40 détenus ont accepté <strong>de</strong>répondre à cette enquête.4 ont obtenu un score nettement positif c’est-à-dire supérieurà 32.4 autres ont obtenu un score intermédiaire mais supérieur àla normale c’est-à-dire entre 27 et 31.Ainsi le pourcentage <strong>de</strong> sujets présentant un test <strong>de</strong> dépistagepositif pour le syndrome d’Asperger était <strong>de</strong> 10 %, pourcentagebeaucoup plus élevé que dans la population généraleoù celui-ci est compris entre 0,6 et 3 % selon les étu<strong>de</strong>s.Conclusion : Aucune étu<strong>de</strong> portant sur l’épidémiologie dusyndrome d’Asperger dans les prisons françaises n’a étépubliée à ce jour, nos résultats ten<strong>de</strong>nt pourtant à montrerque cette population serait surreprésentée chez les détenuscondamnés à <strong>de</strong> longues peines. Des étu<strong>de</strong>s multicentriquesseraient nécessaires en France afin d’approfondir ce sujet.Cela permettrait d’orienter la thérapie <strong>de</strong> certains patientssous injonction <strong>de</strong> soins et d’éclairer la pratique <strong>de</strong> l’expertisepsychiatrique dans les affaires criminelles.PO 332PEUT-ON PRÉDIRE LE RISQUE DE VIOLENCEINSTITUTIONNELLE ? INTÉRÊT DE L’APPROCHEACTUARIELLEI. BOUANENE (1), I. BOUANENE (2), H. BERGAOUI (2),M. HADJ AMMAR (2), K. BEN SALEM (2)(1) Centre Hospitalier René Dubos, PONTOISE, FRANCE(2) Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’évaluation du risque <strong>de</strong> violence en milieu institutionnelconstitue une préoccupation majeure <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> la santé mentale. De nombreux instruments ontété développés dans le but d’augmenter la précision <strong>de</strong> laprédiction <strong>de</strong> ce risque, dont la Violence Risk Apraisal Gui<strong>de</strong>(VRAG) qui représente l’instrument le plus utilisé pour l’évaluationdu risque <strong>de</strong> violence et qui abor<strong>de</strong> le risque violentselon une approche actuarielle fondée sur un processus algorithmiquedécisionnel qui tient compte d’une combinaisonstatistique pour estimer la probabilité <strong>de</strong> violence future.Objectif : Étudier la validité prédictive <strong>de</strong> la Violence RiskApraisal Gui<strong>de</strong> (VRAG).Métho<strong>de</strong>s : C’est une étu<strong>de</strong> prospective réalisée durant quatremois auprès <strong>de</strong> tous les mala<strong>de</strong>s admis au service <strong>de</strong> psychiatriedu CHU <strong>de</strong> Mahdia en Tunisie sous le mo<strong>de</strong> d’hospitalisationd’office ordinaire (HO). Le critère <strong>de</strong> jugement« violence institutionnelle » a été défini par la survenue d’aumoins une agression physique contre un mala<strong>de</strong> ou un soignantet/ou tout comportement ayant nécessité le recours àune contention physique durant le séjour à l’hôpital. L’évaluation<strong>de</strong> la validité prédictive <strong>de</strong> la VRAG a été faite parl’analyse ROC « Receiver Operating Characterisic » aveccalcul <strong>de</strong> l’aire sous la courbe AUC (Area Un<strong>de</strong>r the Curve).Une valeur AUC > 0,70 reflète une bonne prédictivité.Résultats : Dans la cohorte <strong>de</strong>s 55 mala<strong>de</strong>s admis en HO etsuivis prospectivement pendant une durée moyenne <strong>de</strong>27 jours, la survenue d’une « violence institutionnelle » a éténotée dans 30,9 % <strong>de</strong>s cas. Les scores à la VRAG variaiententre – 19 et 8 avec une moyenne <strong>de</strong> – 8,9 ± 6,9.En appliquant les analyses ROC, la VRAG s’est montrée prédictivepour cette violence avec une AUC = 0,73 (IC95 %[0,59-0,87] ; p < 0,006). Pour un score cut-off <strong>de</strong> – 12,5 correspondantau point d’inflexion <strong>de</strong> la courbe, la VRAG avaitune sensibilité <strong>de</strong> 0,82 et une spécificité <strong>de</strong> 0,50.Conclusion : Ces résultats nous ont permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>ncela capacité prédictive <strong>de</strong> cet instrument pour l’évaluationactuarielle à court terme du risque <strong>de</strong> violence en milieupsychiatrique tunisien et nous proposons le score <strong>de</strong> – 12,5à la VRAG comme un seuil <strong>de</strong> dépistage <strong>de</strong> ce risque.PO 333L’INTOLÉRANCE AU LACTOSE COMME CAUSEDE TROUBLES DU COMPORTEMENTDANS LE CORNELIA DE LANGEM. ROTHARMEL (1), A. GOLDENBERG (2), D. EDOU (3),G. QUILICI (1), G. NICOLAS (2), P. CHAMBON (4),D. CAMPION (5), O. GUILLIN (1)(1) Centre Hospitalier du Rouvray, SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN,FRANCE(2) CHU Service <strong>de</strong> Génétique Clinique, ROUEN, FRANCE(3) Institut Médico-Éducatif, TILLY, FRANCE(4) Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Laboratoire <strong>de</strong> Cytogénétique, ROUEN,FRANCE(5) Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Laboratoire INSERM U1079, ROUEN,FRANCENous proposons <strong>de</strong> présenter le cas <strong>de</strong> Jonathan W, 18 ans,qui présente un retard du développement avec une dysmorphieet <strong>de</strong>s troubles du comportement à type d’automutilation.Jonathan est né à terme avec <strong>de</strong>s mensurations normales.À la naissance, un syndrome <strong>de</strong> Pierre Robin a été diagnostiquéavec une fente palatine et un rétrognathisme, <strong>de</strong> mêmequ’une cardiopathie malformative, une sténose du pylore.Vers 2 ans, <strong>de</strong>vant un retard <strong>de</strong> développement, l’absence<strong>de</strong> mise en place du langage, une dysmorphie, <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> repli et <strong>de</strong>s automutilations, un syndrome <strong>de</strong> Cornelia <strong>de</strong>Lange est suspecté. Au niveau génétique, aucune anomaliecausale n’a cependant pu être i<strong>de</strong>ntifiée par CGH array(105 K), ni par séquençage du gène NIPL (5p13.1). À l’âge<strong>de</strong> 8 ans environ, les automutilations s’accentuent, notammentau niveau du visage. En 2008, une cataracte d’originetraumatique et un décollement <strong>de</strong> rétine bilatéraux sont diagnostiqués.Jonathan s’isole <strong>de</strong> plus en plus, perd ses acquis,<strong>de</strong> l’autonomie. Au cours <strong>de</strong> son évolution, diverses thérapeutiquessont essayées (zuclopenthixol, halopéridol, rispéridone,cyamémazine, naltrexone). Elles n’apportent qu’unapaisement très relatif <strong>de</strong>s troubles et il est <strong>de</strong>vient nécessaire<strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s attelles aux bras <strong>de</strong> Jonathan pour l’empêcher<strong>de</strong> s’automutiler. L’été 2012, <strong>de</strong>vant la notion <strong>de</strong> diarrhéesoccasionnelles, <strong>de</strong> vomissements, et d’une forteappétence pour les produits lactés, une intolérance au lactoseest suspectée. L’éviction du lactose permet alors rapi<strong>de</strong>mentun amen<strong>de</strong>ment total <strong>de</strong>s conduites auto-agressives,136


PostersTroubles ducomportementalimentaireavec un retentissement positif sur son contact, sa curiositépour l’environnement, son autonomie. Le cas <strong>de</strong> Jonathanmontre que l’intolérance au lactose peut être une causesomatique possible <strong>de</strong> troubles du comportement chez lespersonnes présentant un handicap sévère et doit être recherchée,compte-tenu <strong>de</strong> sa forte prévalence dans la populationgénérale.PO 334STIMULATION MAGNÉTIQUE TRANSCRÂNIENNERÉPÉTÉE ET CRAVING BOULIMIQUET. SIGAUD, A. GAY, S. BILLARD, A. GROSSELIN, F. LANGCHU <strong>de</strong> Saint-Étienne, SAINT-PRIEST-EN-JAREZ, FRANCELa boulimie fait désormais partie <strong>de</strong>s addictions comportementales,et la rTMS est un dispositif thérapeutique qui amontré son efficacité dans le craving pour différentes drogues(alcool, tabac, cocaïne). Les protocoles utilisés dans ces étu<strong>de</strong>sont stimulé le DLPFC gauche avec un repérage anatomiqueselon la « règle <strong>de</strong>s 5 cm ». La stimulation du DLPFCpermet une inhibition du cortex orbito-frontal, suractivé lorsdu phénomène <strong>de</strong> craving.Objectif : Évaluer l’impact d’une séance unique <strong>de</strong> rTMS chez<strong>de</strong>s patientes boulimiques sur le craving alimentaire, la capacité<strong>de</strong> contrôle face au craving, le nombre <strong>de</strong> crises quotidienneset le moral ; 24 heures après la séance et sur unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 10 jours.Métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> randomisée, <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> 15 patientesboulimiques faisant 1 à 3 crises par jour. Séance unique <strong>de</strong>rTMS en DLPFC gauche, 10 Hz, 110 % du seuil moteur,20 minutes, repérage externe selon la « règle <strong>de</strong>s 6 cm ».EVA évaluant le craving, le contrôle face au craving, le moralet le nombre <strong>de</strong> crises, remplies en pré-rTMS (j0), 24 heuresaprès la séance (j1), et sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 10 jours suivantla séance (j2 à j10).Les résultats préliminaires sur 9 patientes incluses ayantreçu une stimulation active montrent une baisse du nombre<strong>de</strong> crises entre j0 et j1 (p = 0,01), entre j0 et j2 (p = 0,016),entre j0 et j3 (p = 0,026), et une amélioration du moral entrej0 et j1 (p = 0,012). Il n’y a pas <strong>de</strong> différence significativeconcernant le craving.Les résultats préliminaires sont encourageants concernantla symptomatologie boulimique. Il convient <strong>de</strong> poursuivrel’étu<strong>de</strong> afin <strong>de</strong> voir si ces résultats diffèrent chez les patientesrecevant une stimulation placebo.PO 335ATTITUDES ALIMENTAIRES ET PRISE DU POIDSDES PATIENTS SCHIZOPHRÈNESSOUS ANTIPSYCHOTIQUES : ÉTUDE PROSPECTIVEA.S. BANNOUR, J. MANNAI, S. BEN NASR, Y. EL KISSI,B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine,SOUSSE, TUNISIEIntroduction : La prise du poids est connue comme un <strong>de</strong>seffets secondaires les plus fréquents <strong>de</strong>s antipsychotiques.Les mécanismes <strong>de</strong> cette prise du poids restent encore malétudiés. Une modification <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s alimentaire peut jouerun rôle important dans l’induction <strong>de</strong> cette prise pondérale.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer les attitu<strong>de</strong>s alimentaireset la prise du poids induite par les antipsychotiques.Matériels et métho<strong>de</strong> : Nous avons recruté 30 patients suivisdans le service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU Farhat Hached <strong>de</strong>Sousse, naïfs <strong>de</strong> tout traitement antipsychotique ou en arrêtdu traitement <strong>de</strong>puis au moins trois mois. Nous avons mesuréle poids avant tout traitement (T1) et à six semaines aprèsl’instauration du traitement antipsychotique en monothérapie(T2). L’évaluation <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s alimentaires a été faite à T1et à T2 à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux échelles : Three Factor Eating Questionnaire(TFEQ) et Dutch Eating Behaviour Questionnaires(DEBQ). Nous avons utilisé une version traduite en dialectetunisien.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s sujets était <strong>de</strong> 35,73 ± 10 ans.19 patients (63,3 %) étaient <strong>de</strong>s hommes et 11 (36,7 %)étaient <strong>de</strong>s femmes.Nous avons constaté une prise <strong>de</strong> poids significative après sixsemaines d’instauration <strong>de</strong> l’antipsychotique (66,73 ± 11,93 kgvs 69,64 ± 11,94 kg ; p < 10-3). Cette différence entre T1 et T2était aussi notée pour l’Indice <strong>de</strong> Masse Corporelle (IMC)(24,84 ± 4,36 vs 25,69 ± 4,43 ; p < 10-3).L’évaluation <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s alimentaires a montré que les scores<strong>de</strong>s dimensions « TFEQ restriction », « TFEQ désinhibition» et « TFEQ émotionnalité » étaient augmentés à T2(45,74 ± 23,95 vs 47,85 ± 22,58 ; p = 0,04, 32,96 ± 23,87 vs60,24 ± 16,98 ; p < 10-3 et 39,25 ± 26,70 vs 48,51 ± 26,66 ;p = 0,028 respectivement). De même, les scores <strong>de</strong>s dimensions« DEBQ externalité » et « DEBQ restriction » étaientaugmentés à T2 (2,53 ± 0,75 vs 3,39 ± 0,99 ; p < 10-3,1,94 ± 1,25 vs 2,56 ± 1,52 ; p = 0,002 respectivement).Conclusion : La modification <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s alimentaires et parconséquent la prise du poids constatée sous traitement antipsychotiquedoivent être prise en considération au cours <strong>de</strong>l’évaluation et du suivi <strong>de</strong>s patients. Des thérapies spécifiques<strong>de</strong>s comportements alimentaires, notamment <strong>de</strong>s thérapiescognitives, sont en cours d’évaluation.PO 336ATTITUDE DU PSYCHIATRE FACE À UNE GRÈVEDE LA FAIMJ. SEHLI, L. ZARROUK, N. ESSID, I. MARRAG, M. NASRHôpital Tahar Sfar Mahdia, MAHDIA, TUNISIEIntroduction : La grève <strong>de</strong> la faim est un refus proclamé parun sujet <strong>de</strong> l’alimentation dans un but <strong>de</strong> contestation ou <strong>de</strong>revendication. Elle peut compromettre le pronostic vital dusujet. Ce comportement ouvre un débat éthique et médicolégalen mettant en conflit le droit individuel et la responsabilitédu mé<strong>de</strong>cin.Objectifs : Les buts du travail étaient <strong>de</strong> préciser les aspectsmédico-légaux <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong> la faim et <strong>de</strong> déterminer lesindications du recours au psychiatre et sa conduite face à ceproblème.Méthodologie : Il s’agit <strong>de</strong> l’illustration <strong>de</strong> trois cas cliniques<strong>de</strong> sujets détenus vus en psychiatrie pour refus alimentairevolontaire.137


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleRésultats : Cas 1 : Un sujet âgé <strong>de</strong> 47 ans, détenu, hospitaliséd’office provisoire suite à une grève <strong>de</strong> la faim revendiquantle rapprochement familial. Aucune pathologie psychiatriquen’a été révélée. Le patient a été réadressé en milieupénitentiel.Cas 2 : Il s’agit d’un sujet <strong>de</strong> 36 ans, transféré du milieu pénitentielpour refus alimentaire dans le cadre d’une revendicationcontre le procès. L’examen psychiatrique a révélé un syndromedépressif et l’état du patient a nécessité l’alimentationforcée sous contention et la mise du patient sous traitementantidépresseur.Cas 3 : Un sujet âgé <strong>de</strong> 24 ans adressé aux urgences pourgrève <strong>de</strong> la faim. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> était sa libération. L’entretienpsychiatrique a révélé <strong>de</strong>s traits <strong>de</strong> personnalité antisocialeet l’absence <strong>de</strong> pathologie psychiatrique particulière. Il a étéréadressé au mé<strong>de</strong>cin pénitentiaire.Discussion : Bien que la grève <strong>de</strong> la faim ne soit pas unepathologie psychiatrique, il est important d’en faire le diagnosticdifférentiel avec <strong>de</strong>s troubles psychiatriques commel’anorexie mentale, la dépression, la bouffée délirante aiguëou les psychoses chroniques. Inversement, le jeûne prolongépeut être à l’origine <strong>de</strong> désordres psychiques. Un examenpsychiatrique initial avec une évaluation <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> discernementdu gréviste pourraient alors être souhaitables.Conclusion : L’attitu<strong>de</strong> du psychiatre vis-à-vis d’un gréviste<strong>de</strong> la faim renvoie à une démarche diagnostique marquée parl’objectivisme et la neutralité bienveillante. En Tunisie, la promulgation<strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> lois régissant la conduite à tenir<strong>de</strong>vant ces situations doit être discutée.PO 337ANOREXIE ET TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ :REVUE DE LA LITTÉRATUREA. BELKHIRIA, A. BENNOUR, C. BENCHEIKH, S. SOUISSI,N. LAKHAL, S. GALLALIHôpital Militaire, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’anorexie mentale est un trouble <strong>de</strong>s conduitesalimentaires (TCA) d’étiologie multifactorielle et <strong>de</strong> pronosticpotentiellement grave. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong>sanorexiques est un volet intéressant pour la compréhension<strong>de</strong> l’étiologie <strong>de</strong> cette maladie. Plusieurs auteurs se sont intéressésà l’association entre les troubles <strong>de</strong> la personnalité etl’anorexie mentale.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> décrire les liens entre l’anorexiementale et les troubles <strong>de</strong> la personnalité à travers une revue<strong>de</strong> la littérature.Méthodologie : Nous avons procédé à une revue <strong>de</strong>s articlesparus en langue française et anglaise dans la base <strong>de</strong> donnéesMEDLINE entre 1980 et 2012 en introduisant les motsclés suivants : « anorexia nervosa » « personality ».Résultats et commentaires : La prévalence <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>la personnalité est plus élevée chez les anorexiques versustémoin.Les personnalités appartenant au cluster C du DSMIV sontles plus fréquentes chez les anorexiques <strong>de</strong> type restrictivespures, surtout la personnalité obsessionnelle compulsive etla personnalité évitante. Chez les « boulimarexiques » lesrésultats sont plus hétérogènes avec <strong>de</strong>s personnalitéspathologiques appartenant <strong>de</strong> manière égale aux clusters Cet B du DSMIV.Les personnalités pathologiques appartenant au cluster B(surtout <strong>de</strong> type bor<strong>de</strong>rline) sont plus fréquentes chez les anorexiquesavec conduites d’élimination (avec ou sans crises<strong>de</strong> boulimie).La présence d’une personnalité pathologique est fortementprédictive d’une comorbidité <strong>de</strong> l’anorexie mentale avec unautre trouble <strong>de</strong> l’axe I du DSM IV, et est plus fréquemmentassociée à <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s abus <strong>de</strong> droguesindépendamment <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> trouble thymique comorbi<strong>de</strong>.Par ailleurs l’association trouble <strong>de</strong> la personnalitéanorexiementale est liée à un pronostic plus sombre <strong>de</strong> l’anorexiementale.Conclusion : La détermination <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la personnalitéliés à l’anorexie mentale est intéressante à plusieurséchelles : pronostique, thérapeutique, comme facteur <strong>de</strong> risque<strong>de</strong> comorbidité psychiatrique et pour la compréhension<strong>de</strong> l’étiologie multifactorielle <strong>de</strong> l’anorexie mentale.PO 338CARACTÉRISATIONPSYCHO-COMPORTEMENTALE DES TROUBLESDU COMPORTEMENT ALIMENTAIRENON SPÉCIFIQUES DE L’ADULTE OBÈSEE. BONNET, B. PEREIRA, A. DION, Y. BOIRIECHU, CLERMONT-FERRAND, FRANCEParmi les modèles psycho-comportementaux à l’origine <strong>de</strong>sTCA <strong>de</strong>s patients obèses, les modèles récents évoquent unerelation entre l’émotivité, l’externalité et la dépression. Nousavons étudié rétrospectivement 387 patients obèses et misen relation leur profil <strong>de</strong> comportement alimentaire (CA) etleur profil psychologique : consommation <strong>de</strong> psychotropes,<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> dépression (BDI) et dimensions du DEBQ.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Les analyses comparatives ont étéréalisées par ANOVA ou test <strong>de</strong> Kruskal-Wallis, test du Chi2ou <strong>de</strong> Fisher, les corrélations par coefficient <strong>de</strong> Pearson ouSpearman et les analyses multivariées par modèles <strong>de</strong>régression (logistique ou linéaire). (Analyses réalisées sousSTATA V11).Résultats : Nous i<strong>de</strong>ntifions 4 « profils » différents : 3 profils <strong>de</strong>TCA (compulsif, restrictif, restrictif et compulsif), et un profil dit« sans TCA ». Nous constatons que ces patients ont <strong>de</strong>s profilspsychologiques significativement différents : les patients« TCA », en particulier les patients compulsifs, sont plus fortementdépressifs (p ≤ 0,001), ils consomment plus d’antidépresseurs(p ≤ 0,001). Ils ont aussi une émotivité et une externalitéplus gran<strong>de</strong>s, sans corrélation avec le score du BDI. L’analysecomparative montre que les 4 profils se comportent <strong>de</strong> façonsignificativement différente et qu’il existe aussi une différence<strong>de</strong> CA selon le sexe. En analyse multivariée, chez les femmes,le CA compulsif est lié à l’émotivité (OR = 1,08 ; IC [1,05-1,12])et l’externalité (OR = 1,08 ; IC [1,024-1,15]), mais nous constatonsqu’il existe surtout un lien fort avec la présence d’un tabagismeactif (OR = 1,9 ; IC [1,00-3,24]) et qu’une obésité <strong>de</strong> l’âgeadulte peut être un facteur « préservant » du CA « compulsif »(OR = 0,46 ; IC [0,21-0,99]).138


PostersTroubles <strong>de</strong>lapersonnConclusion : Ces profils alimentaires forment <strong>de</strong>s entités distinctesqui pourraient être i<strong>de</strong>ntifiées comme <strong>de</strong>s « TCA nonspécifiques » <strong>de</strong> la personne obèse et bénéficier <strong>de</strong> prisesen charges spécifiques. Nous confirmons l’influence connue<strong>de</strong> l’émotivité sur le CA compulsif mais nous ne retrouvonspas <strong>de</strong> lien direct avec la dépression. Nous supposons l’existenced’un trait commun aux obèses du profil « compulsif »s’exprimant aussi par un tabagisme actif, et suggéronsd’approfondir l’analyse <strong>de</strong> ces patients, en particulier sur leplan <strong>de</strong> leur impulsivité.PO 339LES 5 MODALITÉS DE LA SOUFFRANCE PSYCHIQUEF. LAVERGNE (1), N. MARIE (2), F. MEHRAN (3)(1) Medical-Trial, PARIS, FRANCE(2) Institut <strong>de</strong> Mathématiques, TOULOUSE, FRANCE(3) Thérapie <strong>de</strong>s Schémas, PARIS, FRANCEalité FIG. 4.L’analyse statistique, par la classification ascendante hiérarchique(CAH), <strong>de</strong> 294 questionnaires <strong>de</strong> J. Young (QSY-s3)permet <strong>de</strong> regrouper les 18 schémas précoces inadaptés(SPI) en 5 dimensions : 1) « Évitement », 2) « Vigilance »,3) « Don », 4) « Certitu<strong>de</strong>s », 5) « l’Exigence pour soi ». Ces5 dimensions constituent les facteurs les plus pertinents etles plus économiques pour analyser la souffrance psychologique.Nous pensons que « Évitement », « Don », « Exigences» représentent 3 modalités relationnelles distinctes, que« Certitu<strong>de</strong>s » représente la rigidité cognitive et que « Vigilance» représente la tonalité anxio-dépressive <strong>de</strong> l’humeur.Les 5 dimensions correspondraient à <strong>de</strong>s souffrances dansle fonctionnement émotionnel, cognitif et relationnel du sujet.Elles permettent un repérage clinique et peuvent gui<strong>de</strong>r lepsychothérapeute.Ces souffrances sont :– au niveau émotionnel, un excès <strong>de</strong> craintes et <strong>de</strong> pertesreprésenté par la dimension « Vigilance » ;– au niveau <strong>de</strong> la conscience, une compréhension erronéeet figée <strong>de</strong> la relation <strong>de</strong> soi au mon<strong>de</strong>, représentée par ladimension « Certitu<strong>de</strong>s » ;– au niveau comportemental et relationnel, <strong>de</strong>s conduitesd’isolement et d’exclusion induites par l’excès <strong>de</strong>s dimensionsd’« Évitement » ou d’« Exigences pour soi », ou même<strong>de</strong> « Don ».La CAH menée sur la population <strong>de</strong>s patients permet d’i<strong>de</strong>ntifier6 classes <strong>de</strong> sujets qui se distinguent par l’intensité <strong>de</strong>s5 dimensions. Aucune pression n’est présente au seuil 50 %dans la classe <strong>de</strong>s sujets « les plus sains ». Les autres classesprésentent toutes la pression « Certitu<strong>de</strong>s » avec 1 à4 dimensions associée (s) au seuil 50 %. Ces classes pourraientcorrespondre à <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la personnalité (Fig. 4).PO 340CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES ET PRISEEN CHARGE THÉRAPEUTIQUE DES DÉTENUSPORTANT LE DIAGNOSTIC DE TROUBLEDE LA PERSONNALITÉ ANTISOCIALEK. HOUSSANI, O. MEZIOU, E. KHELIFA, H. BEN MARIEM,S. DEROUICHE, L. MNIF, H. ZALILA, A. BOUSSETTAHôpital Razi Manouba, MANOUBA, TUNISIELe trouble <strong>de</strong> la personnalité antisociale est une pathologiepsychiatrique très répandue dans le milieu carcéral, posantsouvent un problème <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>vant l’absence<strong>de</strong> consensus thérapeutique clair.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> dresser le profil clinique etdécrire la prise en charge médicamenteuse <strong>de</strong>s détenus portantle diagnostic d’une personnalité antisociale sur l’axe IIselon les critères diagnostiques du DSM IV.Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptive portant sur unepopulation <strong>de</strong> 59 détenus suivis à la consultation externe <strong>de</strong>psychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Razi <strong>de</strong> janvier 2010 à décembre 2011et dont le diagnostic retenu sur l’axe II est une personnalitéantisociale selon les critères diagnostiques du DSM IV.La population est <strong>de</strong> 59 détenus <strong>de</strong> sexe masculin. L’âgemoyen est <strong>de</strong> 30 ans. Les conduites addictives ont été relevéesdans 94,9 % <strong>de</strong>s cas. Les principaux diagnostics retenussur l’axe I sont la schizophrénie dans 1,7 % <strong>de</strong>s cas, lestroubles liés à une substance dans 37,3 % <strong>de</strong>s cas, les troubles<strong>de</strong> l’humeur dans 22 % <strong>de</strong>s cas et les troubles <strong>de</strong> l’adaptationdans 35,6 % <strong>de</strong>s cas. Quatre-vingt-seize pour cent <strong>de</strong>spatients ont été mis sous au moins <strong>de</strong>ux psychotropes. Lesantipsychotiques ont été prescrits dans 28,8 % <strong>de</strong>s cas et lesantidépresseurs dans 49,2 % <strong>de</strong>s cas. Soixante et un pourcent<strong>de</strong>s patients ont été mis sous anxiolytiques, 89,8 % sous<strong>de</strong>s antiépileptiques et 1,7 % sous anticholinergiques.Un nombre important <strong>de</strong> détenus présentent une addictionaux psychotropes antérieure à l’incarcération. Le psychiatre,ainsi, <strong>de</strong>vra être très vigilant et gar<strong>de</strong>r à l’esprit ce phénomène<strong>de</strong> dépendance sur un terrain qui est déjà prédisposé. Ainsilors <strong>de</strong>s accès aigus <strong>de</strong> violence, fréquents chez ces patients139


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleet en ce milieu particulier, les benzodiazépines et les neuroleptiquessont à utiliser <strong>de</strong> manière ciblée. Concernant le traitement<strong>de</strong> fond, les antidépresseurs <strong>de</strong> nouvelle générationsemblent être le traitement <strong>de</strong> choix selon la littérature.D’autres molécules sont aussi efficaces tels que les antiépileptiques.En conclusion, le trouble <strong>de</strong> la personnalité antisociale<strong>de</strong>meure parmi les pathologies psychiatriques les moins étudiées.Une meilleure compréhension <strong>de</strong> ce trouble est ainsirequise afin d’améliorer les stratégies thérapeutiques.PO 341RELATION ENTRE SCORES DE SCHZITYPIEET CONSOMMATION ALCOOLO-TABAGIQUEEN POPULATION ESTUDIANTINEB. AMAMOU, M.W. KRIR, M.A. LAHMAR, L. GASSAB,F. LTAIEF, L. GAHA, A. MECHRILaboratoire <strong>de</strong> Recherche LR05ES10 « vulnérabilité aux psychoses», Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Monastir, Université <strong>de</strong> Monastir,MONASTIR, TUNISIEIntroduction : La personnalité schizotypique nommée autrefois« schizophrénie latente » fait partie <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> lapersonnalité admis comme entités du spectre <strong>de</strong> laschizophrénie ; sa prévalence est <strong>de</strong> 3 % dans la populationgénérale. Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont établi une corrélation positiveentre la consommation <strong>de</strong> toxique et la schizotypie.Objectif : Dans notre travail, nous nous proposons d’étudierla relation entre les scores du questionnaire <strong>de</strong> personnalitéschizotypique (SPQ) et la consommation du tabac et d’alcoolchez <strong>de</strong>s étudiants du premier cycle <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> la santé.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversaleconcernant un échantillon d’étudiants du premier cycle, suivantleurs étu<strong>de</strong>s en mé<strong>de</strong>cine, en pharmacie et en scienceset techniques <strong>de</strong> la santé à Monastir. L’évaluation a consistéen la passation <strong>de</strong> la version arabe du questionnaire <strong>de</strong> personnalitéschizotypique (SPQ) et d’une fiche <strong>de</strong> renseignementanonyme concernant les caractéristiques sociodémographiqueset les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie.Le nombre <strong>de</strong>s participants était <strong>de</strong> 490, composé <strong>de</strong>137 hommes et <strong>de</strong> 345 femmes soit un sex-ratio H/F <strong>de</strong> 0,49.L’âge moyen <strong>de</strong>s participants était <strong>de</strong> 20,37 ans avec un écarttype <strong>de</strong> 1,45 an.Résultats : La consommation du tabac était rapportée par36/490 étudiants et celle <strong>de</strong> l’alcool <strong>de</strong> 16/490. Cette consommationétait presque exclusivement masculine.Le score total au SPQ n’était pas différent en fonction <strong>de</strong> laconsommation du tabac ou d’alcool. En revanche, il y avaitune association significative entre la sous-échelle « comportementbizarre » et la consommation du tabac (p = 0,014) etd’alcool (p = 0,003).Conclusion : Nous avons objectivé une association entre lesous score « comportement bizarre » qui fait partie <strong>de</strong> ladimension désorganisation du SPQ et la consommation <strong>de</strong>tabac et d’alcool. Ceci laisse supposer que les étudiantsayant <strong>de</strong>s traits schizotypiques <strong>de</strong> désorganisation ont probablementplus recours à <strong>de</strong>s substances psychoactives, cequi a été rapporté par plusieurs auteurs.PO 342VÉCU DES PARENTS DE LA VIOLENCE EN MILIEUSCOLAIRES. BOUSLAH, F. CHARFI, R. DAMAK, Z. ABESS,S. HALAYEM, S. OTHMEN, A. BELHADJ, A. BOUDEN,M.B. HALAYEMHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIELa question sensible et complexe <strong>de</strong> la violence à l’école est<strong>de</strong>venue <strong>de</strong>puis quelques années un sujet médiatique et aconnu une inflation <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong>s recherches et publicationstraitant ce phénomène.L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> décrire l’expérience <strong>de</strong>sparents <strong>de</strong>s enfants scolarisés en rapport avec la violenceen milieu scolaire.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveeffectuée à l’ai<strong>de</strong> d’un auto-questionnaire, auprès <strong>de</strong>sparents <strong>de</strong>s enfants consultant au service <strong>de</strong> pédopsychiatrie<strong>de</strong> l’hôpital Razi durant le mois <strong>de</strong> mai 2012. Ce questionnaireévalue l’expérience <strong>de</strong>s parents <strong>de</strong>s enfants scolarisés <strong>de</strong> laviolence subie ou commise par leurs enfants en milieu scolaire.Résultats : La population étudiée est à prédominance féminineavec un sex-ratio <strong>de</strong> 0,36, et un âge moyen <strong>de</strong> 40,8 ans.Les parents questionnés ont <strong>de</strong>s enfants scolarisés en écoleprimaire dans 65 % <strong>de</strong>s cas.61,8 % <strong>de</strong>s parents ont rapporté qu’au moins un <strong>de</strong> leursenfants était victime d’une violence en milieu scolaire et cecià type d’agression à la fois verbale et physique selon 62 %d’entre eux. L’auteur <strong>de</strong> cette violence était un élève <strong>de</strong>niveau scolaire égal ou supérieur dans la majorité <strong>de</strong>s cas.La fréquence <strong>de</strong> ces agressions était essentiellement occasionnellepour l’agression verbale dans 41,2 % <strong>de</strong>s cas, etunique ou occasionnelle dans 77,6 % <strong>de</strong>s cas pour l’agressionphysique.Une violence commise par l’enfant en milieu scolaire n’étaitrapportée que dans 23,5 % <strong>de</strong>s cas. Chez 66,7 % <strong>de</strong>s enfantsauteurs d’agression physique, le passage à l’acte violent étaitfréquent, tandis que cette fréquence était variable dans lescas d’agression verbale. L’acte violent était souvent dirigécontre un élève <strong>de</strong> même niveau scolaire.La majorité <strong>de</strong>s parents (84,6 %) ont remarqué une augmentation<strong>de</strong> la violence en milieu scolaire remontant essentiellementà une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1 à 3 ans d’après 48 % d’entre eux.Conclusion : La levée récente du tabou sur la violence enmilieu scolaire a révélé l’ampleur <strong>de</strong> ce phénomène. Lesparents <strong>de</strong>s enfants scolarisés sont <strong>de</strong> plus en plus sensiblesà ce sujet. Cependant nous estimons qu’une analyse pluridisciplinaireest nécessaire afin <strong>de</strong> dévoiler les différents facteursresponsables <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong> ce phénomène dansnotre pays, mais aussi <strong>de</strong> son éventuelle accentuation.PO 343LA SÉRIE DE DESSINS DIAGNOSTIQUES DE BARRYCOHEN POUR DES ADOLESCENTS HOSPITALISÉSEN PSYCHIATRIEN. QUEVYHôpital Fondroy, BRUXELLES, BELGIQUEEnfants,adolescents140


PostersLe but <strong>de</strong> la recherche était <strong>de</strong> décrire et d’analyser les <strong>de</strong>ssinsd’adolescents porteurs <strong>de</strong> troubles dissociatifs posttraumatiques.Quatre-vingt-sept adolescents hospitalisés enunité <strong>de</strong> crise dans un hôpital psychiatrique, âgés <strong>de</strong> 12 à20 ans, ont été évalués par la série <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins diagnostiques(DDS) <strong>de</strong> Barry Cohen et en parallèle <strong>de</strong>s questionnaires validés.La DDS est une métho<strong>de</strong> – la plus documentée mondialement– standardisée dans la forme et le matériel utilisésuivi d’une interview semi-structurée permettant à la fois uneanalyse discriminante pour les diagnostics et une lecture singulièreà titre <strong>de</strong> prémisse pour <strong>de</strong>s entretiens psychothérapeutiquesutilisant <strong>de</strong>s médias. La standardisation <strong>de</strong>s procédéspermet <strong>de</strong>s comparaisons par rapport à <strong>de</strong>s groupescontrôles<strong>de</strong> référence. Les résultats obtenus montrent troisniveaux <strong>de</strong> contribution :1° La variation sur un élément <strong>de</strong> la standardisation (ici, leformat du papier) permet <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r le protocole et les résultatsobtenus internationalement ;2° L’analyse quantitative permet <strong>de</strong> différentier assez clairementles sujets en fonction <strong>de</strong>s critères normatifs proposés ;3° L’analyse qualitative montre l’intérêt <strong>de</strong>s adolescents pourune tâche projective, qui ouvre d’emblée à une parole autrementbridée par les dispositifs n’utilisant pas <strong>de</strong> médias.RéférenceCohen, B.M., S., & Kijak, A.K. (1994). An introduction to the DiagnosticDrawing Series : A standardized tool for the diagnostic and clinicaluse. Art therapy, 11 (2), 105-110.PO 344LE BLUES POST-NATAL ET SES EFFETSSUR LE BÉBÉ. DYNAMIQUE DE L’ÉMOTIONMATERNELLE ET RÉGULATIONS DU NOUVEAU-NÉDANS LES HUIT PREMIÈRES SEMAINES DE VIES. BYDLOWSKI (1), C. LALANNE (2), B. GOLSE (3),G. APTER (4), L. VAIVRE-DOURET (5)(1) Fondation Vallée, GENTILLY, FRANCE(2) AP-HP, Service <strong>de</strong> Recherche Clinique, CHU Saint-Louis,PARIS, FRANCE(3) AP-HP, Service <strong>de</strong> Pédosychiatrie, CHU Necker-EnfantsMala<strong>de</strong>s, PARIS, FRANCE(4) Service <strong>de</strong> Psychiatrie infanto-juvénile, Erasme, ANTONY,FRANCE(5) AP-HP, Service Maternité et Consultation Pédiatrique, CHUParie Centre Port Royal-Cochin, PARIS, FRANCELe blues du post-partum reste un phénomène mal délimitésur le plan nosographique, tantôt assimilé à la dépressionpost-natale, tantôt considéré comme un phénomène physiologique.Notre objectif était <strong>de</strong> préciser les contours cliniquesdu blues du post-partum, en comparant <strong>de</strong>s femmes présentantun blues avec <strong>de</strong>s femmes sans blues, et <strong>de</strong> préciserles différences <strong>de</strong> styles interactifs mère-bébé et leurs conséquencessur le développement premier <strong>de</strong> l’enfant.Le suivi longitudinal jusqu’aux <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> vie concerne22 dya<strong>de</strong>s mères-bébés, avec une évaluation <strong>de</strong> l’humeurmaternelle, <strong>de</strong>s interactions mère-bébé et du développement<strong>de</strong> l’enfant, à l’ai<strong>de</strong> d’observations cliniques <strong>de</strong> la mère et dubébé et <strong>de</strong> questionnaires validés (EPDS, NBAS, Échelle <strong>de</strong>sinteractions Murray…).Nos résultats montrent que, parmi les femmes présentant unblues, il existe <strong>de</strong>s mères avec un blues « ordinaire », faitd’émotions positives et négatives, et <strong>de</strong>s mères avec blues« triste », exclusivement constitué d’affects négatifs et sansalternance émotionnelle, mais non déprimées. Cette distinctionentre ces <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong> blues permet <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> laconfusion habituellement établie avec la dépression dans lestravaux <strong>de</strong> recherche.Surtout, nos résultats montrent que certaines compétencesprécoces du nouveau-né, notamment l’organisation duréflexe main-bouche à l’examen <strong>de</strong> Brazelton, sont le faitexclusif <strong>de</strong>s bébés dont la mère présente un blues ordinaire.Cette acquisition d’une capacité d’auto-réconfort par le nouveau-néconstitue une compétence particulière d’organisationet <strong>de</strong> coordination sur le plan psychomoteur et tonicopostural.Son association aux qualités psychiques maternellesconstitue un fait nouveau. Le repérage <strong>de</strong> cette compétencepermet donc <strong>de</strong> mettre en valeur la dimension précoce<strong>de</strong> l’échange émotionnel entre mère et enfant.Enfin, dans notre population, la présence d’un blues ordinaireet d’un réflexe main-bouche à la naissance garantissent <strong>de</strong>sinteractions mères-bébés à 8 semaines ajustées et accordées.Inversement, les échanges mères-bébés à <strong>de</strong>ux moissont marqués par la dysharmonie en cas <strong>de</strong> blues triste etd’absence <strong>de</strong> compétence main-bouche. Le blues pourraitdonc constituer un marqueur du lien intersubjectif mère-bébéet intervenir dans le développement <strong>de</strong> l’enfant.PO 345ENQUÊTE SUR LE STRESS LIÉ À LA RENTRÉESCOLAIRE AUPRÈS DE PARENTS D’ENFANTSAVEC OU SANS TDAH : RÉSULTATS EN FRANCEET DIFFÉRENCES AVEC LES AUTRES PAYSB. DUTRAYCentre Hospitalier <strong>de</strong> Rouffach, ROUFFACH, FRANCECette enquête sur le stress lié à la rentrée scolaire est uneétu<strong>de</strong> d’opinion non clinique réalisée au niveau internationalpour évaluer le stress pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la rentrée scolairechez <strong>de</strong>s parentss d’enfants avec ou sans TDAH. Nousavons analysé les données collectées en France, ainsi queles différences avec les autres pays.Les participants ont affecté une note à <strong>de</strong>s situations potentiellementstressantes comprise entre 1 (stress faible) et10 (stress élevé) sur l’échelle Holmes et Rahe modifiée.En France, 101 et 126 parents d’enfants avec et sans TDAH,respectivement, ont participé (âge moyen [ET] : 42,1 [6,84] et39,5 [7,43] ans). Dans le groupe TDAH, 95,0 % <strong>de</strong>s parentsn’avaient qu’un seul enfant atteint <strong>de</strong> la maladie. L’âge moyen(ET) <strong>de</strong> l’enfant le plus âgé atteint <strong>de</strong> TDAH était <strong>de</strong> 10,6 (3,07)ans. 68,3 % avaient au moins une affection co-morbi<strong>de</strong> ; lestroubles <strong>de</strong>s conduites (21,8 %) et les troubles oppositionnelsavec provocation (9,9 %) étaient plus fréquents que dans lapopulation <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> au niveau international, alors que les troublesdu spectre autistique (2,0 %) étaient moins fréquents. Lepourcentage d’enfants utilisant un médicament pour le TDAHétait moins élevé en France que dans la population internationale(40,6 % contre 51,0 %) ; 30,7 % bénéficiaient d’un soutienscolaire spécialisé, contre 22,8 % en Allemagne et 69,3 %141


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleau RU (population totale : 43,8 %). Les parents d’enfantsatteints <strong>de</strong> TDAH ont rapporté un état <strong>de</strong> stress significativementplus élevé pour l’ensemble <strong>de</strong>s six domaines liés à la rentréescolaire évalués (comme dans la population internationale),en particulier le stress général lié à la rentrée scolaireet les interactions avec l’école/les enseignants (p < 0,001).Commanditaire <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> : Shire AG, Suisse.PO 346QUEL DEVENIR POUR LES ADOLESCENTS APRÈSUNE HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE AIGUË ?LES SOINS DE SUITE : INDICATIONS, INTÉRÊTSET LIMITESM. BUARD, A. MERLOT, C. BALDACCI, L. MASCLET,M.N. VACHERONCH Sainte-Anne, PARIS, FRANCEIntroduction : Des lits sont spécifiquement dédiés aux adolescentsdans le service 75G13, au Centre Hospitalier Sainte-Anne.À la sortie d’hospitalisation, lorsque l’état psychique est fragile,et que le retentissement <strong>de</strong>s troubles sur les plans social,scolaire, familial est important, les adolescents sont adressésdans l’unité « Les Soins <strong>de</strong> suite pour adolescents ».L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’examiner l’impact et la pertinence<strong>de</strong> cette structure dans le suivi <strong>de</strong>s adolescents.Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, épidémiologique,monocentrique, observationnelle, longitudinale, noncomparative portant sur une cohorte <strong>de</strong> 62 patients, <strong>de</strong> février2008 à juillet 2012.Les données recueillies sont les éléments cliniques issus dudossier : âge, sexe, niveau d’étu<strong>de</strong>, lieu d’hébergement,antécé<strong>de</strong>nts, diagnostic clinique, et <strong>de</strong>venir à la sortie (suivi,scolarité, autonomisation). Nous avons examiné leur <strong>de</strong>veniren 2012, nous appuyant sur <strong>de</strong>s questionnaires adressés auxpsychiatres traitants.Résultats : Les patients sont âgés <strong>de</strong> 15 à 25 ans. 89 % habitentau domicile parental, 11 % sont autonomes.74 % sont dans l’enseignement secondaire, 26 % font <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s supérieures.76 % ont eu un suivi dans l’enfance. 45 % ont <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>ntspsychiatriques familiaux. 39 % ont une addiction.27 % <strong>de</strong>s patients sont schizophrènes, 23 % un trouble <strong>de</strong>la personnalité, 6 % ont un trouble envahissant du développement,6 % un trouble thymique, 2 % un trouble névrotique,et 31 % ont présenté un premier épiso<strong>de</strong> psychotique aigu.À la sortie <strong>de</strong>s Soins <strong>de</strong> suite, 95 % <strong>de</strong>s patients sont suivis,66 % ont repris une scolarité, 23 % ont été réorientés, 11 %ont arrêté la prise en charge.52 % vivent chez leurs parents, 45 % ne le sont plus.En 2012, nous avons obtenu 47 réponses sur 62 questionnairesenvoyés.81 % <strong>de</strong>s patients sont suivis. 50 % sont au domicile parental,47 % sont autonomes.55 % ont une scolarité, 13 % suivent une formation professionnelle,10 % ont un emploi, 10 % ont été réorientés.Conclusion : Selon les résultats, l’impact <strong>de</strong>s Soins <strong>de</strong> suiteest positif que ce soit par rapport à l’autonomisation, la réinsertionscolaire ou professionnelle, ou l’adhésion aux soins<strong>de</strong>s adolescents.Cette étu<strong>de</strong> confirme la pertinence <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> structure.PO 347ADOLESCENCE ET PATHOLOGIE DU POIDS :UNE APPROCHE QUALITATIVE DE L’ENJEURELATIONNELJ. LACHAL (1), J. SIBEONI (1), M.R. MORO (1),A. REVAH-LEVY (2)(1) Hôpital Cochin APHP, PARIS, FRANCE(2) Centre <strong>de</strong> soins psychothérapeutiques <strong>de</strong> transition pouradolescents, Hôpital d’Argenteuil, ARGENTEUIL, FRANCELes pathologies du poids sont un enjeu majeur <strong>de</strong> santé publique,en particulier à l’adolescence. La question <strong>de</strong> la place<strong>de</strong> la nourriture dans les relations familiales est centrale dansla compréhension <strong>de</strong> ces pathologies, <strong>de</strong> leur genèse, <strong>de</strong> leurmaintien, ainsi que <strong>de</strong> leur prise en charge. Le groupe <strong>de</strong>recherche QUALIGRAMH s’est intéressé à cette question àl’ai<strong>de</strong> d’une approche qualitative d’inspiration phénoménologique(IPA – Interpretative Phenomenological Analysis), particulièrementadaptée à la recherche en psychiatrie <strong>de</strong> l’adolescent.Le développement d’un outil photographique,nommé photo-elicitation, à permis d’accé<strong>de</strong>r plus aisémentaux vécus <strong>de</strong>s sujets : ils doivent prendre une photographieen suivant une consigne. Cette photographie est utiliséecomme support à l’entretien <strong>de</strong> recherche. Ce dispositif a étéproposé à <strong>de</strong>s adolescents présentant une obésité, une anorexiementale, ainsi qu’à un groupe clinique sans pathologiedu poids. Les parents étaient également interviewés. Lesrésultats s’organisent autour <strong>de</strong> trois axes d’expériences : larelation à <strong>de</strong>ux, la relation au groupe, ainsi que le rapport individuelà la nourriture qui est spécifique du groupe sans pathologiedu poids. La mise en perspective <strong>de</strong> ces trois groupesaméliore la compréhension <strong>de</strong> ces pathologies sur le planthéorique, et permet d’entrevoir plusieurs pistes thérapeutiques,par une action à la fois sur la fluidité <strong>de</strong>s relations intrafamiliale,et sur le sujet lui-même et son lien à l’autre et augroupe <strong>de</strong>s pairs.PO 348RÉGULATION PÉDIATRIQUE EUROPÉENNE DE 2007ET PSYCHOTROPES : QUE S’EST-IL PASSÉEN 6 ANS ?P. AUBYLundbeck SAS, ISSY LES MOULINEAUX, FRANCEIntroduction : La nouvelle législation pédiatrique européennea déjà 6 ans puisqu’elle est entrée en vigueur le 26 janvier2007. Son objectif clairement affiché est d’améliorer à termela santé <strong>de</strong>s enfants en Europe en donnant une forte impulsionau développement <strong>de</strong> médicaments <strong>de</strong> qualité dans ledomaine pédiatrique.Objectif <strong>de</strong> la communication : Cette présentation a pourobjectif <strong>de</strong> faire le point sur les 6 années écoulées <strong>de</strong>puis142


Postersl’introduction <strong>de</strong> cette régulation en prenant l’exemple la psychopharmacologiegrâce à une revue systématique <strong>de</strong>s plans<strong>de</strong> développement (disponibles sur le site <strong>de</strong> l’Agence Européenne)en cours ou à venir en Europe pour les psychotropesen population pédiatrique.Pour cela les points suivants seront abordés :– Rappel <strong>de</strong>s dispositions principales <strong>de</strong> la régulation européenne<strong>de</strong> 2007– Comparaison avec la régulation US et mention <strong>de</strong>s initiativesmondiales– Revue <strong>de</strong>s Plans d’Investigation Pédiatriques (PIP) publiéssur le site <strong>de</strong> l’Agence Européenne du médicament (EMA) ;comparaison avec les plans <strong>de</strong> développement en lien avecla régulation US et comparaison entre les différentes airesthérapeutiques pédiatriques– Revue <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pédiatriques en lien avec les PIP accessiblessur ClinicalTrials.gov– Futures opportunités.Conclusion : Le développement <strong>de</strong> médicaments à viséepédiatrique évolue avec l’émergence d’un nouveau paradigmeà savoir la protection <strong>de</strong>s enfants par la recherche cliniquesous l’impulsion <strong>de</strong>s régulations américaines et européennes.Cependant, le développement <strong>de</strong>s psychotropesen psychiatrie <strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> l’adolescent ne peut simplementse résumer à l’application <strong>de</strong> régulations, et soulève <strong>de</strong>multiples questions scientifiques et éthiques. Grâce au développement<strong>de</strong> recherches bien menées et diverses, lesenfants et adolescents auront accès à <strong>de</strong>s médicaments plusefficaces et plus sûrs.PO 349ÉVALUATION DU RETRAIT RELATIONNEL DU JEUNEENFANT LORS D’EXAMEN PÉDIATRIQUEDE ROUTINE PAR L’ÉCHELLE D’ALARMEDÉTRESSE BÉBÉW. SOULAMI, I. ENNAKR, F. LABOUDI, H. KISRAHôpital Arrazi Salé, SALÉ, MAROCLe retrait relationnel est une notion qui existe <strong>de</strong>puis longtempsdans la littérature (Spitz, Fraiberg, Bowlby), et il sembleimportant <strong>de</strong> le dépister tôt.Le retrait relationnel est en soi un risque pour le développement,en plus <strong>de</strong> la gravité possible <strong>de</strong> la cause du retrait,qui peut être d’origine relationnelle, d’origine sensorielle ouorganique, ou être liée à l’association <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong>facteurs. Le retrait est donc un élément d’alarme essentielauquel le pédiatre ou la puéricultrice doivent porter une attentiontoute particulière au cours <strong>de</strong> l’examen <strong>de</strong> routine dubébé.Objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> : Dépister le retrait relationnel auprès <strong>de</strong>jeunes enfants apparemment sans troubles et les orienter encas <strong>de</strong> besoin à une consultation spécialisée.Méthodologie : Passation <strong>de</strong> l’échelle d’Alarme détressebébé, sur une population d’enfants consultant <strong>de</strong> façon systématiqueen pmi, entre 2 et 24 mois.Résultats : En cours.PO 350LA CO CONSULTATION ATTACHEMENTPARENTS-ENFANT (CCAPE) : PRISE EN CHARGEINTERDISCIPLINAIRE ATTACHEMENTISTEDE L’ENFANT ET DE SES PARENTSC. GENET (1), E. WALLON (1), S. TERENO (2), M. RIZK (1),A.C. COURTOIS (1), D. BOUDRAI (1), S. FRECHON (1),G. LE RAY (1), A. LAJOYE (1)(1) Centre Hospitalier Jean Martin Charcot, PLAISIR, FRANCE(2) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCELa « mlAPE », Co-Consultation Attachement Parents-Enfant,propose <strong>de</strong>s consultations conjointes pédopsychiatrie-psychiatrieadulte appuyées sur la théorie <strong>de</strong> l’attachement. Elle pren<strong>de</strong>n charge <strong>de</strong>s parents avec un enfant (jusqu’à 18 ans) pour travaillersur les interactions relationnelles au sein <strong>de</strong> cette tria<strong>de</strong>ou dya<strong>de</strong>. Les styles d’attachement <strong>de</strong> chacun sont évalués, uneinformation appropriée sur la théorie <strong>de</strong> l’attachement est transmisegrâce à <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>lines que nous avons élaborés, puis <strong>de</strong>sactions <strong>de</strong> modification sont proposées. Le groupe essaie <strong>de</strong>renforcer positivement la capacité parentale réflexive, les capacités<strong>de</strong> partenariat, la régulation <strong>de</strong>s émotions négatives, touten encourageant l’enfant à reprendre un développement plusharmonieux. Les consultations se déroulent en présence <strong>de</strong>trois soignants : un psychiatre pour adulte, un psychiatre pourenfant et un observateur. L’équipe comprend <strong>de</strong>s infirmières,<strong>de</strong>s psychologues et <strong>de</strong>s psychiatres <strong>de</strong>s cmP Adulte (CMPA)<strong>de</strong>s secteurs 78G12 et 78G11 et cmP Enfant et Adolescent(CMPE) du secteur 78IO4, qui travaillent dans un esprit <strong>de</strong> collaborationactive. Les spécificités <strong>de</strong> la mlAPE sont liées aufocus sur l’interaction entre un enfant et un parent en fonction<strong>de</strong> leur propre système d’attachement, à l’importance <strong>de</strong> l’observationéthologique <strong>de</strong> ce qui se passe pendant la consultation,aux propositions d’actions concrètes, même minimes, en fonction<strong>de</strong> l’évolution au fil <strong>de</strong>s séances, au travail sur le lien aveccomme objectif <strong>de</strong> soutenir et différencier le rôle <strong>de</strong> chacun, àla transmission <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l’attachement aux patientsenfants et adultes comme levier thérapeutique, au fait quel’équipe intervient en amont <strong>de</strong> prises en charges déjà instauréespour les enfants et/ou les adultes. Après une année <strong>de</strong> fonctionnement,la mlAPE a démontré que ce type innovant <strong>de</strong> priseen charge répond à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi bien du côté <strong>de</strong>spatients que <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s thérapeutes. Nous avons l’intention<strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong> nouveaux outils afin d’améliorer la pertinenceet l’évaluation <strong>de</strong> nos interventions (enregistrement vidéo<strong>de</strong> la consultation avec feed-back, utilisation d’outils d’évaluationstandardisés et création <strong>de</strong> livres <strong>de</strong> vulgarisation <strong>de</strong>stinésaux enfants et à leurs parents) (Fig. 5).FIG. 5.143


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 351UNITÉ D’ÉVALUATION DE L’AUTISME ET DESTROUBLES ENVAHISSANT DU DÉVELOPPEMENTM. HAMMAMI, S. HALAYEM, M. TOUATI, S. OTHMAN,A. BELHADJ, A. BOUDEN, M.B. HALAYEMHôpital Psychiatrique Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La prise en charge <strong>de</strong>s troubles envahissantsdu développement (TED) nécessite une intervention pluridisciplinaireainsi que l’élaboration d’un programme thérapeutiqueindividualisé. De ce fait, la mise en place d’une unitéd’évaluation <strong>de</strong> l’autisme et <strong>de</strong>s autres TED s’est avéréenécessaire.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> présenter l’unitéd’évaluation <strong>de</strong> l’autisme et <strong>de</strong>s autres TED du service <strong>de</strong>pédopsychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Razi en Tunisie, <strong>de</strong> préciser sesobjectifs et <strong>de</strong> donner un aperçu <strong>de</strong>s différentes évaluationsfaites en son au sein.Résultats : L’unité d’évaluation <strong>de</strong> l’autisme et <strong>de</strong>s TED duservice <strong>de</strong> pédopsychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Razi a été développéeen 2011.En plus <strong>de</strong> son rôle diagnostique, elle possè<strong>de</strong> unedimension thérapeutique.L’unité a pour buts <strong>de</strong> permettre aux parents et aux équipes<strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> disposer d’éléments objectifs relatifsau développement, aux troubles et aux capacités <strong>de</strong> l’enfantautiste, qui constituent une base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> départ, puis<strong>de</strong> comparaison pour la prise en charge.Le déroulement <strong>de</strong> l’évaluation dans notre unité se fait surune semaine. Le 1 er jour, un pédopsychiatre recueille lesdonnées générales relatives à l’enfant. Le 2 e jour est réservéà l’examen génétique ainsi qu’aux explorations génétiques.Le 3 e jour un pédopsychiatre reçoit la famille pour un entretiensemi-structuré ADI-R et la CARS. L’enfant est égalementreçu par un psychologue afin <strong>de</strong> réaliser un profil psychoéducatifPEP-R. En fonction <strong>de</strong>s compétences notées chezl’enfant d’autres évaluations (KABC, Matrices <strong>de</strong> Raven) peuventêtre envisagées. Le 4 e jour, l’enfant bénéficie d’un examenneurologique et d’un EEG. Le 5 e jour est réservé à laréunion <strong>de</strong>s différents évaluateurs et du mé<strong>de</strong>cin référent età l’élaboration d’un compte rendu. Le 6 e jour se tient la réunionavec la famille pour annoncer et discuter <strong>de</strong>s différentsrésultats et les modalités <strong>de</strong> prise en charge.Nous avons actuellement évalué 34 enfants, moyenne d’âge= 5,5 ans [2 ans10 mois – 11 ans], sex-ratio = <strong>de</strong> 4,85.Conclusion : L’évaluation <strong>de</strong>s troubles autistiques et <strong>de</strong>sautres TED constitue un instrument <strong>de</strong> travail pertinent quipermettrait, dans le cadre d’étu<strong>de</strong>s multicentriques, lacomparaison et l’évaluation <strong>de</strong>s différentes prises en charge.PO 352IMPULSIVITÉ ET TROUBLE DES CONDUITESCHEZ UN GROUPE D’ADOLESCENTS : ÉTUDEDESCRIPTIVE À PROPOS DE 14 ADOLESCENTSS. BRAHAM (1), A. GUEDRIA (1), A. FRIKHA (2),N. GADDOUR (1), L. GAHA (1)(1) CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE(2) CHU Farhat Hached, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : L’impulsivité-trait chez l’adolescent peut êtreresponsable d’une altération significative du fonctionnementsocioprofessionnel et familial.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> décrire les caractéristiquessociodémographiques et les différentes dimensions <strong>de</strong>l’impulsivité chez une population d’adolescents en fonction<strong>de</strong> la psychopathologie.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive transversalemenée auprès d’une population d’adolescents consultant enpédopsychiatrie en 2012. Les troubles bipolaires et psychotiquessont exclus. L’impulsivité est évaluée en utilisant lequestionnaire <strong>de</strong> Baratt, 11 e version. La psychopathologiegénérale est évaluée en utilisant le SDQ (Strengths and DifficultiesQuestionnaire).Résultats : Pour les premiers 14 adolescents retenus, le sexratioM/F était 2. 2/3 ont présenté un score élevé dans ladimension « impulsivité motrice », versus la moitié dans ladimension « impulsivité attentionnelle » et 79 % dans ladimension « impulsivité non planifiée ». L’impulsivité n’étaitpas plus fréquente chez un sexe particulier. Des scorespathologiques au score total du SDQ étaient observés chezla moitié <strong>de</strong>s adolescents. Les sous-scores relatifs aux problèmesémotionnels et aux problèmes <strong>de</strong> conduites étaientélevés dans 57 % <strong>de</strong>s cas. La corrélation entre les scores duSDQ et <strong>de</strong> l’échelle d’impulsivité a surtout montré une associationsignificative <strong>de</strong> la psychopathologie avec l’impulsiviténon planifiée.Conclusion : L’impulsivité, surtout dans sa dimension « nonplanifiée » semble être associée à la survenue <strong>de</strong> troublespsychopathologiques à l’adolescence.PO 353AGÉNÉSIE DU CORPS CALLEUX :PARTICULARITÉS SÉMIOLOGIQUES ET CLINIQUESM. HAJRI, Z. ABBES, A. HARRATHI, I. HADHRI, S. HALAYEM,F. CHARFI, F. CHARFI, S. OTHMAN, A. BELHADJ,M.B. HALAYEM, A. BOUDEN, A. BOUDENHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’agénésie du corps calleux est la plus fréquente<strong>de</strong>s malformations cérébrales, avec une inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>0,05 à 0,7 % dans la population générale. Elle est définie parl’absence <strong>de</strong> la principale commissure inter-hémisphérique :le corps calleux. Cette malformation est caractérisée par unehétérogénéité clinique et étiologique. Elle peut être totale oupartielle, symptomatique ou asymptomatique, isolée ouassociée à d’autres malformations.Objectif : Décrire les particularités cliniques et sémiologiques<strong>de</strong>s enfants porteurs d’une agénésie du corps calleux.Matériel et métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptive portantsur les dossiers <strong>de</strong> cinq patients, ayant été adressés à laconsultation <strong>de</strong> pédopsychiatrie pour <strong>de</strong>s motifs variables :retard psychomoteur, retard du langage, troubles du comportement,stéréotypies, troubles du sommeil. Tous les patientsont bénéficié d’un examen pédopsychiatrique, d’un examenneurologique ainsi qu’une exploration par une IRM cérébraleayant révélé une agénésie du corps calleux.144


PostersRésultats : L’âge moyen <strong>de</strong> nos patients est <strong>de</strong> 3,8 ans aumoment du diagnostic <strong>de</strong> la malformation cérébrale. Ils sonttous <strong>de</strong> sexe masculin. Le diagnostic a été fait exclusivementen post-natal. L’exploration a été <strong>de</strong>mandée dans le cadredu bilan étiologique <strong>de</strong> l’autisme ou du retard mental. Quatreenfants ont une agénésie partielle du corps calleux et un seulune agénésie totale. Un tableau autistique (troubles <strong>de</strong>s interactionssociales, troubles <strong>de</strong> la communication verbale etnon verbale, intérêts restreints, stéréotypies) a été retrouvéchez tous les patients (selon les critères du DSM IV). Deuxd’entre eux présentent un retard mental associé. Une épilepsiea été diagnostiquée chez <strong>de</strong>ux enfants, une hypoacousiechez un seul. Un enfant est porteur d’une encéphalopathiefixée avec une dysmorphie faciale.Conclusion : Les manifestations cliniques présentées par lespatients porteurs d’une agénésie du corps calleux sont variables.Le pronostic dépend essentiellement <strong>de</strong>s anomaliesassociées. Une prise en charge multidisciplinaire est nécessaireafin d’optimiser la prise en charge <strong>de</strong> ces patients,d’orienter leurs parents, et assurer un conseil génétique lors<strong>de</strong> l’existence d’un ensemble syndromique d’origine génétique.PO 354QU’Y A-T-IL DERRIÈRE LES DIFFICULTÉSSCOLAIRES CHEZ L’ENFANT ?N. BOUSSAID (1), H. SLAMA (1), N. GADDOUR (2),M. NASR (1)(1) CHU Mahdia, MAHDIA, TUNISIE(2) CHU Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les difficultés scolaires sont fréquemmentassociées à <strong>de</strong>s altérations psychopathologiques diverses etvariées dont la nature <strong>de</strong> ces liens n’est pas toujours évi<strong>de</strong>nte.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospectiveportant sur 371 enfants qui ont été suivis aux consultations<strong>de</strong> pédopsychiatrie <strong>de</strong>s CHU Mahdia et Monastir pourdifficultés scolaires sur une pério<strong>de</strong> s’étalant <strong>de</strong> janvier 2007à juillet 2012.Nous avons étudié les troubles psychopathologiques selonl’axe I du DSM-IV, avec l’appui <strong>de</strong> l’interview diagnostiqueMINI-kid.Résultats : Nous avons relevé les résultats suivants : un âgemoyen <strong>de</strong> 8,95 ± 2,69 et une prédominance <strong>de</strong>s difficultésscolaires chez les garçons avec un sex-ratio <strong>de</strong> 2,45.Les résultats concernant les pathologies psychiatriques ontrévélé essentiellement un retard mental dans 48,8 %, un troublehyperactivité déficit <strong>de</strong> l’attention dans 8,6 % <strong>de</strong>s cas, untrouble anxieux dans 6,9 % <strong>de</strong>s cas, un trouble spécifique <strong>de</strong>sapprentissages dans 5,4 % <strong>de</strong>s cas, un trouble <strong>de</strong> l’humeuressentiellement <strong>de</strong> nature dépressive dans 6,6 % et une épilepsiedans 4,9 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : À travers notre étu<strong>de</strong> et conformément aux données<strong>de</strong> la littérature, les difficultés scolaires connaissent <strong>de</strong>sdéterminismes multiples. Parmi eux, certains troublescomme la dépression, les troubles anxieux et les troublesspécifiques <strong>de</strong>s apprentissages, sont souvent méconnus etdont la prise en charge précoce est déterminante.PO 355TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ UNE POPULATIONCLINIQUE D’ENFANTS AUTISTESN. BOUSSAID (1), H. SLAMA (2), N. GADDOUR (3),M. NASR (2)(1) CHU Mahdia, MONASTIR, TUNISIE(2) CHU Mahdia, MAHDIA, TUNISIE(3) CHU Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les troubles du sommeil constituent une <strong>de</strong>splaintes les plus fréquemment rapportées par les famillesd’enfants avec autisme. Ainsi, la prévalence <strong>de</strong>s troubles dusommeil chez les enfants avec autisme varie <strong>de</strong> 45 % à 86 %selon les étu<strong>de</strong>s. L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> décrire lesspécificités <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> sommeil chez une population cliniqued’enfants autistes.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptiveportant sur 28 enfants suivis aux consultations <strong>de</strong> pédopsychiatrie<strong>de</strong> CHU Monastir et Mahdia et chez lesquels le diagnostic<strong>de</strong> trouble envahissent du développement typetrouble autistique a été retenu selon les critères du DSM IV-TR. L’évaluation a été réalisée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la version Française<strong>de</strong> CSHQ (Children’s Sleep Habits Questionnaire).Résultats : Les résultats concernant les caractéristiquesgénérales ont révélé un âge moyen <strong>de</strong> 5,46 ± 2,41 ans, uneprédominance masculine (92,9 %). Les troubles <strong>de</strong> sommeilles plus fréquents étaient le réveil nocturne et le maintien <strong>de</strong>l’éveil (75 %), la résistance à aller au coucher (46,4 %),l’insomnie d’endormissement (42,9 %), les rythmies d’endormissement(32,1 %), le bruxisme (35,7 %) et les terreurs nocturnes(21,4 %). Ces troubles sont corrélés à la sévérité <strong>de</strong>la maladie dans la majorité <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Nos résultats rejoignent ceux <strong>de</strong> littératurequant à la fréquence <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> sommeil chez lesenfants autistes. Ces troubles ont potentiellement un impactsur l’intensité <strong>de</strong>s symptômes et sur les problèmes comportementauxassociés. Une meilleure typologie <strong>de</strong>s troubles dusommeil ainsi qu’une recherche étiopthogénique <strong>de</strong> ces troublesai<strong>de</strong>ra pour une meilleure prise en charge <strong>de</strong> cesenfants.PO 356LES TROUBLES DU SOMMEILCHEZ UNE POPULATION CLINIQUE D’ENFANTSPORTEURS DE TROUBLE DÉFICIT DE L’ATTENTIONAVEC HYPERACTIVITÉN. BOUSSAID (1), H. SLAMA (2), N. GADDOUR (3),M. NASR (2)(1) CHU Mahdia, MONASTIR, TUNISIE(2) CHU Mahdia, MAHDIA, TUNISIE(3) CHU Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : La relation entre le trouble déficit <strong>de</strong> l’attentionavec hyperactivité (TDAH) et les troubles du sommeil est bidirectionnelle.En effet nombreuses étu<strong>de</strong>s ont confirmé l’existence<strong>de</strong> différentes perturbations dans le sommeil chez lesenfants hyperactifs. D’autre part, ces troubles pourraient êtreimpliqués dans l’induction et/ou le maintien <strong>de</strong> l’hyperactivitédiurne.145


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleL’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> décrire les différentes catégories<strong>de</strong> trouble du sommeil chez une population cliniqued’enfants suivis pour TDAH et d’étudier les répercussions <strong>de</strong>ces troubles sur la vie <strong>de</strong> ces enfants.Matériel et métho<strong>de</strong> : La présente étu<strong>de</strong> est transversale portantsur 30 enfants présentant un trouble déficit <strong>de</strong> l’attentionavec hyperactivité selon les critères du DSM IV, ayantconsulté en pédopsychiatrie au CHU <strong>de</strong> Monastir et Mahdia.L’évaluation a été réalisée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la version Française<strong>de</strong> CSHQ (Children’s Sleep habits Questionnaire). Le CSHQest composé <strong>de</strong> 50 items explorant huit dimensions.Résultats : Notre groupe a été constitué <strong>de</strong> 24 garçons et6 filles avec un âge moyen <strong>de</strong> 8,20 ± 2,28. Les principauxtroubles du sommeil retrouvés sont la résistance à aller aulit dans 76,7 % <strong>de</strong>s cas, l’insomnie d’endormissement dans60 % <strong>de</strong>s cas, le réveil nocturne dans 60 % <strong>de</strong>s cas, les cauchemarsdans 43,3 %, les terreurs nocturnes dans 16,7 %<strong>de</strong>s cas et les troubles respiratoires dans 16,7 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Nos résultats rejoignent ceux <strong>de</strong> la littératurequant à la fréquence <strong>de</strong>s troubles du sommeil chez lesenfants porteurs <strong>de</strong> TDAH. La recherche <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>stroubles du sommeil <strong>de</strong>vrait être incluse dans toute évaluationd’enfants atteints <strong>de</strong> TDAH dans le but d’une meilleureprise en charge <strong>de</strong> ce trouble.PO 357ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE :PARTICULARITÉS SÉMIOLOGIQUESCHEZ LES ENFANTS DE MOINS DE 6 ANSM. HAMMAMI, M. HAJRI, S. OTHMAN, I. HADHRI, Z. ABBES,S. HALAYEM, F. CHARFI, A. BELHADJ, A. BOUDEN,M.B. HALAYEMHôpital Psychiatrique Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’état <strong>de</strong> stress post-traumatique (ESPT) estun trouble anxieux résultant <strong>de</strong> l’exposition à un événementtraumatique non anticipé. Un certain nombre <strong>de</strong> spécificitéssémiologiques et développementales colorent la présentation<strong>de</strong> l’ESPT chez l’enfant.Objectif : Faire l’inventaire sémiologique et relever les particularitéscliniques du psycho-traumatisme chez les enfantsâgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 6 ans.Matériel et métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive portantsur les dossiers <strong>de</strong>s patients ayant consulté pour un état <strong>de</strong>stress secondaire à un psycho-traumatisme, durant lapério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> janvier 2011 à octobre 2012.Résultats : Notre travail porte sur 11 patients dont lamoyenne d’âge est <strong>de</strong> 4,36 ans. Le sex-ratio est <strong>de</strong> 1,8.L’événement traumatisant est dans 54,5 % un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> lavoie publique. Le délai <strong>de</strong> consultation après le traumatismeest <strong>de</strong> 98 jours. La symptomatologie est faite d’irritabilité dans45,5 % <strong>de</strong>s cas, évitement (54,5 %), reviviscence (45,5 %),jeux répétitifs (9,1 %). Les troubles du sommeil sont à type<strong>de</strong> réveils nocturnes (45,5 %), cauchemars (36,4 %). Quantaux conduites d’agrippement aux adultes et l’angoisse <strong>de</strong>séparation, elles sont retrouvées dans 54,5 % <strong>de</strong>s cas. Descomportements régressifs sont notés chez 45,5 % <strong>de</strong>senfants. Les troubles sphinctériens et les troubles alimentairessecondaires sont retrouvés respectivement chez63,6 % et 45,5 % <strong>de</strong> nos patients. Le diagnostic d’état <strong>de</strong>stress aigu est retenu dans 63,6 % <strong>de</strong>s cas, celui d’état <strong>de</strong>stress post-traumatique dans 36,4 % <strong>de</strong>s cas. Différentesmodalités thérapeutiques ont été instaurées, notamment unepsychothérapie <strong>de</strong> soutien, une guidance parentale, et dansquelques cas une prescription médicamenteuse.Conclusion : Les états <strong>de</strong> stress secondaires à un psychotraumatisme<strong>de</strong> l’enfant se révèlent être, à l’inverse <strong>de</strong>s idéesreçues, fréquents, durables et potentiellement graves. Lesthérapeutiques n’ont pas fait l’objet d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> validationsuffisantes chez l’enfant. Celles-ci, essentiellement <strong>de</strong>s psychothérapies,montrent l’intérêt <strong>de</strong>s approches ciblées surle traumatisme et l’importance <strong>de</strong> prendre en compte lafamille.PO 358QUALITÉ DE VIE DES PARENTS D’ENFANTSAUTISTESI. TRABELSI, S. HALAYEM, M. HAMZA, I. HADHRI, Z. ABBES,F. CHARFI, S. OTHMEN, A. BELHAJ, A. BOUDENHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le retentissement psychosocial <strong>de</strong>s troublesenvahissant du développement sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>sfamilles ainsi que leurs stratégies pour y faire face font l’objetd’un intérêt grandissant. En effet, la vie <strong>de</strong>s parents est généralementperturbée sur tous les plans et s’organise entièrementautour <strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> son avenir.Objectifs : – Évaluer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s parents d’enfantsautistes.– Rechercher les différents paramètres corrélés à l’altération<strong>de</strong> leur qualité <strong>de</strong> vie.Matériel et métho<strong>de</strong>s : – Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive portantsur 30 parents d’enfants suivis pour autisme.– Un hétéro-questionnaire inspiré du travail <strong>de</strong> Myers Bj a étéadministré aux parents, évaluant 5 domaines : le stress <strong>de</strong>sparents, la prise en charge <strong>de</strong> l’enfant, l’influence sur la relationconjugale, sur la famille entière et sur l’isolement social.– La qualité <strong>de</strong> vie a été évaluée par l’échelle SF36 « 36 itemsShort-Form Health Survey », adaptée en langue arabe.Résultats : (pour un échantillon préliminaire <strong>de</strong> 10) – L’âgemoyen <strong>de</strong>s enfants autistes est <strong>de</strong> 5 ans et <strong>de</strong>mi avec <strong>de</strong>sextrêmes entre 3 et 9 ans.– L’autisme était léger dans 50 % <strong>de</strong>s cas, moyen dans 20 %<strong>de</strong>s cas, sévère dans 30 % <strong>de</strong>s cas.– 90 % <strong>de</strong>s enfants non pas acquis le langage, 70 % ne sontpas autonomes sur le plan sphinctérien et 40 % ont uncomportement agressif.– Le score global <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie était altéré dans 80 %<strong>de</strong>s cas. Cette altération a touché la composante mentalechez tous les interrogés, et la composante physique chez40 % d’entre eux.– Le stress perçu par les parents était fort dans 60 % <strong>de</strong>s cas,30 % ont présenté <strong>de</strong>s troubles anxio-<strong>de</strong>pressifs.– La carrière professionnelle <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s parents été affectéedans 30 % <strong>de</strong>s cas.146


Posters– L’autisme avait un impact négatif sur la fratrie dans 70 % <strong>de</strong>scas et était une cause d’isolement social dans 80 % <strong>de</strong>s cas.– Nos résultats engloberont également les facteurs corrélésentre ces diverses dimensions.Conclusion : Les résultats <strong>de</strong> ce travail montrent quel’autisme altère la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s parents et impose unréaménagement <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> leurs relations. Ceci metl’accent sur l’intérêt <strong>de</strong> développer un accompagnementparental centré sur la gestion du stress et <strong>de</strong>s émotions et larésolution <strong>de</strong> problèmes.PO 359ÉPISODE MANIAQUE ASSOCIÉ À UNE ATTEINTECÉRÉBRALE CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENTA. GUEDRIA, S. BRAHAM, N. GADDOUR, S. MISSAOUI,L. GAHAUnité <strong>de</strong> Pédopsychiatrie, Service <strong>de</strong> Psychiatrie, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Les lésions cérébrales peuvent être à l’origined’une variété <strong>de</strong>s troubles neuropsychiatriques.Des troubles bipolaires, en particulier la manie secondaire à<strong>de</strong>s atteintes cérébrales, ont été décrits par plusieurs auteurs.Nombreuses hypothèses neurobiologiques ont été proposéespour expliquer l’apparition <strong>de</strong> ce trouble suite à unelésion cérébrale. Dans ce contexte lésionnel, la relation <strong>de</strong>causalité est d’autant plus évoquée que l’âge d’apparition estextrême (enfance, vieillesse).Objectif : Décrire <strong>de</strong>ux tableaux cliniques d’épiso<strong>de</strong>s maniaquesapparus suite à une atteinte cérébrale. Discuter les difficultésdiagnostiques et thérapeutiques, notamment chezl’enfant et l’adolescent.Cas cliniques : Cas 1 : Patient actuellement âgé <strong>de</strong> 24 ans,aux antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> trouble bipolaire et <strong>de</strong> psychosechronique. Victime d’un AVP avec traumatisme crânien àl’âge <strong>de</strong> 16 ans avec TDM cérébrale normale, suivi <strong>de</strong>puiscet âge pour troubles <strong>de</strong> comportement dont l’évolution aconclu à un trouble bipolaire type I. Il a été mis sous divalproate<strong>de</strong> sodium associé au traitement neuroleptique classiquequ’il aurait mal toléré d’où la prescription d’antipsychotiqueatypique avec une bonne réponse.Cas 2 : Fille actuellement âgée <strong>de</strong> 13 ans. Suivie <strong>de</strong>puis l’âge<strong>de</strong> 9 ans pour <strong>de</strong>s troubles du comportement apparus suiteà une ADEM (Accute disseminated encephalomyelitis)confirmée à l’IRM avec anomalies à l’EEG. Le tableaucomportait hyperactivité, impulsivité et troubles <strong>de</strong> l’attentionavec excitation psychomotrice, logorrhée, familiarité etludisme. Le traitement a visé l’humeur par le valproate, et lessignes <strong>de</strong> TDAH avec Methylphenidate et Atomoxétine. Malgréune légère amélioration du comportement, elle conserveun fond d’excitation psychomotrice, une familiarité excessiveet une hypomanie. Devant cette évolution, un trouble bipolaireprécoce est fortement suspecté. Elle est actuellementsous carbamazépine.Conclusion : Le diagnostic étiologique lésionnel d’un troublebipolaire est difficile à retenir avec certitu<strong>de</strong>. À ceci s’ajoute,chez l’enfant et l’adolescent, la difficulté <strong>de</strong> diagnostic positifd’un trouble encore rare à cet âge avec souvent <strong>de</strong>s présentationstrompeuses.PO 360CARACTÉRISTIQUES ET CONCORDANCEDES TROUBLES AUTISTIQUES CHEZ LES JUMEAUXA. HARBAOUI, Z. ABBES, A. HARRATHI, I. HADHRI,S. HALAYAM, F. CHARFI, S. OTHMAN, A. BELHAJ,A. BOUDENHôpital Razi – La Manouba, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’autisme est défini comme un trouble du développementcaractérisé par une perturbation <strong>de</strong>s interactionssociales, <strong>de</strong>s altérations <strong>de</strong> la capacité à communiquer associéesà <strong>de</strong>s activités stéréotypées. Le rôle <strong>de</strong> l’hérédité dansl’autisme est soli<strong>de</strong>ment établi. Cette donnée a été confortéepar les étu<strong>de</strong>s cliniques sur les jumeaux.Objectifs : Déterminer les différences entre les tableaux cliniquesprésentés par les jumeaux autistes en spécifiant lessphères du développement les plus touchées : les interactions,le comportement moteur, le langage et l’autonomie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive rétrospectiveportant sur 12 dossiers <strong>de</strong> jumeaux, adressés à laconsultation <strong>de</strong> pédopsychiatrie entre 2009 et 2012 pour instabilitépsychomotrice et retard du langage. Le diagnostic <strong>de</strong>trouble envahissant du développement type autistique a étéretenu par l’examen pédopsychiatrique, selon les critères duDSMIV. La sévérité <strong>de</strong>s troubles a été évaluée par la CARS(Child Autism Rating Scale).Résultats : Ont été inclus dans notre étu<strong>de</strong> 12 patients (soit6 paires <strong>de</strong> jumeaux) : 8 jumeaux sont issus d’une grossessegémellaire monozygote, le sex-ratio est <strong>de</strong> 2, âge moyen3 ans et <strong>de</strong>mi. L’âge <strong>de</strong> la première consultation varie <strong>de</strong>2 ans et <strong>de</strong>mi à 6 ans.La concordance <strong>de</strong>s symptômes autistiques est plus marquéeparmi les jumeaux monozygotes et <strong>de</strong> sexe féminin.Une variabilité du tableau clinique entre les jumeaux a étéretrouvée au niveau du langage avec <strong>de</strong>s troubles du langageou une absence <strong>de</strong> langage chez l’un <strong>de</strong>s jumeaux et <strong>de</strong>sinteractions sociales plus précisément le contact, l’interactionvisuelle, le comportement avec les pairs.Conclusion : L’autisme est une maladie multifactorielle, où lagénétique joue un rôle important. D’autres facteurs notammentl’existence d’un substratum organique, les facteursenvironnementaux qui conditionnent l’investissement d’unjumeau par rapport à un autre sont à prendre en considérationafin d’orienter la prise en charge et notamment la guidanceparentale.PO 361CAUSE RARE DE DÉFICITSNEUROPSYCHOLOGIQUES CHEZ L’ENFANT :LE SYNDROME DES POCSJ. MOUNACH, M. CHAACHOUI, A. ZERHOUNI, A. SATTÉ,H. OUHABI, A. BENALIHôpital Militaire Mohamed V, RABAT, MAROCIntroduction : Le syndrome <strong>de</strong>s pointes-on<strong>de</strong>s continues dusommeil (POCS) est une forme rare d’épilepsie liée à l’âge.La détérioration <strong>de</strong>s fonctions cognitives, qui est constante,est très souvent associée à <strong>de</strong>s troubles du comportement.147


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleObservation : Enfant <strong>de</strong> 7 ans, droitier, issu d’une grossessesuivie d’un accouchement à terme sans complication, admispour bilan <strong>de</strong> troubles du comportement. Les parents rapportaientque, <strong>de</strong>puis environ <strong>de</strong>ux ans, leur enfant avait tendanceà s’isoler dans sa chambre la plupart du temps. Danssa classe, il communiquait rarement, il était turbulent et parfoisagressif vis-à-vis <strong>de</strong> ses amis. À son admission, l’examenclinique ne mettait pas en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> déficit sensitivomoteur,mais révélait une réduction <strong>de</strong> la fluence verbaleavec <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> la compréhension. L’électroencéphalogramme(EEG) <strong>de</strong> veille montrait <strong>de</strong>s pointes on<strong>de</strong>s prédominantsur les régions centrales et qui <strong>de</strong>venaientquasicontinues au cours du sommeil. L’imagerie par résonancemagnétique cérébrale était normale. Le diagnostic <strong>de</strong>POCS était posé et l’enfant bénéficia d’un bolus <strong>de</strong> corticothérapieavec un traitement anti épileptique. L’évolution étaitfavorable.Discussion : Le syndrome <strong>de</strong>s POCS est une forme rared’épilepsie <strong>de</strong> l’enfant. Il a été décrit pour la première fois en1971 sous le nom d’état <strong>de</strong> mal épileptique électroencéphalographique<strong>de</strong> l’enfant induit par le sommeil. Lesdéficits neuropsychologiques initiaux qui touchent le langage,l’expression gestuelle ou constructive, le contrôle <strong>de</strong>l’attention et du comportement sont souvent attribués, à tort,à <strong>de</strong>s difficultés psychologiques.Les anomalies EEG sont toujours abondantes. Pendant lesommeil lent, les pointes on<strong>de</strong>s se généralisent et <strong>de</strong>viennentcontinues, occupant plus <strong>de</strong> 85 % du temps <strong>de</strong> sommeil.Conclusion : En raison <strong>de</strong> leur rareté, <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> traitementspécifique ayant un effet durable sur l’épilepsie et lesdéficits neuropsychologiques, la prise en charge du syndrome<strong>de</strong>s POCS doit être assurée par <strong>de</strong>s services spécialisésen épileptologie et en neuropsychologie <strong>de</strong> l’enfant.PO 362ASPECTS ÉVOLUTIFS DES TROUBLES BIPOLAIRESÀ DÉBUT PRÉCOCEI. TRABELSI, S. OTHMEN, N. CHARFI, S. HALAYEM,F. CHARFI, Z. ABBES, A. BELHAJ, M.B. HALAYEM,A. BOUDENHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’évolution <strong>de</strong>s troubles bipolaires (TB) à débutprécoce suscite encore <strong>de</strong> nombreuses interrogations en rapportavec la question <strong>de</strong> la continuité avec les TB <strong>de</strong> l’adulteet le génie évolutif <strong>de</strong> la maladie.Objectifs : – Décrire les caractéristiques cliniques et épidémiologiques<strong>de</strong>s TB à début précoce.– Déterminer les caractéristiques évolutives à 5 ans d’intervalled’adolescents chez qui le diagnostic <strong>de</strong> TB a été portéinitialement.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Les dossiers <strong>de</strong> 20 adolescents suivisou hospitalisés pour un épiso<strong>de</strong> thymique dans le cadred’un TB ont été colligés. Les données cliniques et sociodémographiques<strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> in<strong>de</strong>x ont été colligées rétrospectivementsur dossier. À 5 ans d’évolution, les renseignementsont été colligés à partir <strong>de</strong>s dossiers d’hospitalisations en psychiatrieadulte et <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> suivi en pédopsychiatrie.Résultats : À l’épiso<strong>de</strong> in<strong>de</strong>x, l’échantillon était constitué <strong>de</strong>8 adolescents et <strong>de</strong> 12 adolescentes.L’âge moyen du premier épiso<strong>de</strong> était <strong>de</strong> 14,5 ans avec <strong>de</strong>sextrêmes <strong>de</strong> 12 à 17 ans.La durée moyenne du premier épiso<strong>de</strong> était <strong>de</strong> 6 semaines.Dix patients avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> bipolarité(50 %) et trois <strong>de</strong> schizophrénie (15 %).Le premier épiso<strong>de</strong> était maniaque dans 55 % <strong>de</strong>s cas,dépressif dans 30 % <strong>de</strong>s cas et mixte dans 15 % <strong>de</strong>s cas.Onze patients avaient <strong>de</strong>s caractéristiques psychotiques lorsdu premier épiso<strong>de</strong>.À distance, 4 patients ont été perdus <strong>de</strong> vue. Seize patientsont été évalués dont le diagnostic initial était : 14 cas <strong>de</strong> TBtype 1 et 2 cas <strong>de</strong> TB type 2.Pour les patients ayant un diagnostic initial <strong>de</strong> TB type 1, lemême diagnostic a été gardé chez 11 patients, 2 ont évoluévers la schizophrénie, et un vers un trouble schizo-affectif.Le nombre moyen <strong>de</strong> rechutes était <strong>de</strong> 3 avec <strong>de</strong>s extrêmescompris entre 0 et 11.Aucune évolution vers <strong>de</strong>s cycles rapi<strong>de</strong>s n’a été notée.Une association avec <strong>de</strong>s troubles anxieux et <strong>de</strong>s tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> a été notée dans 12,5 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Les TB à l’adolescence surviennent chez <strong>de</strong>sjeunes qui ont souvent un fonctionnement prémorbi<strong>de</strong> normalmais et une histoire familiale <strong>de</strong> TB. L’évolution vers <strong>de</strong>s formesà cycles rapi<strong>de</strong>s est décrite mais <strong>de</strong>s transitions vers <strong>de</strong>stroubles du spectre <strong>de</strong> la schizophrénie sont fréquentes.PO 363CYBERBULLYING, ÉTUDEDE LA « CYBER-INTIMIDATION » :COMORBIDITÉS ET MÉCANISMES D’ADAPTATIONJ.J. RÉMOND, L. ROMOUniversité Paris Ouest Nanterre La Défense (Paris X), NAN-TERRE, FRANCEIntroduction : La cyber-intimidation est une forme relativementnouvelle <strong>de</strong> l’intimidation. Cette intimidation estcommise au moyen d’un acte électronique. Elle prend formeen tant qu’acte <strong>de</strong> communication par message écrit, visuelou encore sonore. Les possibilités <strong>de</strong> diffusion sont les messageriesinstantanées, l’e-mail, les « sms », les plateformes<strong>de</strong> vidéos et <strong>de</strong> sons, les sites <strong>de</strong> réseaux sociaux, les sites<strong>de</strong> discussions ou « tchat », les blogs, les sites web, et lessites <strong>de</strong> jeux massivement multi-joueurs (MMORPG). Lesdispositifs électroniques utilisés sont multiples : les smartphones,tablettes, ordinateurs portables ou tout autre dispositif<strong>de</strong> communication sans fil, ou bien encore une console<strong>de</strong> jeux. Le cyber-harcèlement est caractérisé par <strong>de</strong>s menacesdélibérées, un harcèlement, le fait d’intimi<strong>de</strong>r ou ridiculiserun individu ou groupe d’individus, l’affichage d’informationssensibles et privées sur une autre personne sans sapermission, infiltrer et supprimer le compte privé d’une autrepersonne et/ou assumer l’i<strong>de</strong>ntité d’une autre personne envue <strong>de</strong> nuire à sa réputation.Objectifs : L’objectif principal <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> déterminerla prévalence <strong>de</strong>s victimes adolescentes et adultes148


Postersimpliquées dans la cyber-intimidation. Le second objectifétait d’analyser les caractéristiques <strong>de</strong> la cyber-intimidation,<strong>de</strong> comprendre les processus en jeu et d’explorer les liensavec les comorbidités phobiques, anxieuses et dépressives.Et <strong>de</strong> démontrer qu’il existe <strong>de</strong>s mécanismes d’adaptationpermettant à la victime <strong>de</strong> réagir différemment selon lecontexte émotionnel et comportemental.Méthodologie : L’échantillon était composé <strong>de</strong> 272 participantsadolescents et adultes. Une batterie <strong>de</strong> questionnairesa été complétée (LSAS, HAD, BVAQ, HDS, BRS).Résultats : Nous avons pu démontrer que le phénomène ducyber-harcèlement était présent au sein <strong>de</strong> la population française,que <strong>de</strong>s comorbidités pouvaient survenir sur la victimeet que <strong>de</strong>s mécanismes d’adaptation intervenaient.Conclusion : Les résultats ont montré l’importance d’uneétu<strong>de</strong> complémentaire sur la cyber-intimidation en raison <strong>de</strong>son association avec <strong>de</strong>s comorbidités qui sont distinctes <strong>de</strong>sformes traditionnelles <strong>de</strong> l’intimidation.PO 364DES CLASSES THÉRAPEUTIQUES POURDES ENFANTS AVEC TROUBLES ENVAHISSANTSDU DÉVELOPPEMENT : UNE SCOLARITÉ ADAPTÉEA. GRAS-VINCENDON (1), R. GERBER (1),S.C. DEBIONNE (2), J. GENET (2), S. MILLET (2),A. MULLER (2), C. BURSZTEJN (1)(1) Hôpitaux Universitaires, STRASBOURG, FRANCE(2) Inspection Académique, STRASBOURG, FRANCEDepuis plus <strong>de</strong> 15 ans ont été créées <strong>de</strong>s « classes thérapeutiques» en lien avec le service <strong>de</strong> pédopsychiatrie <strong>de</strong>sHôpitaux Universitaires <strong>de</strong> Strasbourg dans le but <strong>de</strong> scolariserdans <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong>s enfants avec TED. Unenseignant spécialisé a été nommé par l’inspecteur d’académiepour chacune <strong>de</strong> ces classes et un soignant du serviceaccompagne les enfants durant les temps <strong>de</strong> scolarisation,<strong>de</strong> durée variable dans la journée selon les enfants. L’enfantest pris en charge en hôpital <strong>de</strong> jour hors <strong>de</strong>s temps scolaires.Chaque classe accueille 10 à 12 enfants <strong>de</strong> 4 à 11/12 ans.Actuellement 3 classes <strong>de</strong> différents niveaux scolaires fonctionnentà Strasbourg en école primaire ; une ULIS spécifiquea été créée en collège pour 12 adolescents <strong>de</strong> 11 à16/17 ans. La disposition <strong>de</strong>s lieux, les modalités d’accueil,l’organisation du temps scolaire, la pédagogie sont adaptéesaux particularités cognitives et comportementales <strong>de</strong>senfants avec TED.Ce dispositif permet un approfondissement <strong>de</strong> la réflexionsur les adaptations pédagogiques en fonction <strong>de</strong>s spécificitéscognitives et psychopathologiques <strong>de</strong> chaque enfant,menée conjointement entre l’équipe hospitalière et les enseignants.En plus <strong>de</strong>s acquisitions en termes d’apprentissage, l’intégration<strong>de</strong> la classe dans l’école (récréations, activitéscommunes…) et <strong>de</strong> certains enfants dans d’autres classespour <strong>de</strong>s activités particulières est fondamentale pourdévelopper les compétences sociales <strong>de</strong>s enfants et envisagerune réintégration ultérieure dans le cursus standard.PO 365VALIDATION FRANÇAISE DE L’ÉCHELLEDE QUALITÉ DE VIE « IMPACT ON FAMILY SCALE(IOFS) » AUPRÈS DE PARENTS D’ENFANTSPRÉSENTANT UNE MALFORMATION FACIALE(FENTE FACIALE OU LABIO PALATINE)B. GROLLEMUND (1), A. GUEDENEY (2), R. BOUDAS (3),J. JEGU (3), E. QUENTEL (4), M. VELTEN (3), A. DANION (5)(1) Pôle <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine et Chirurgie Bucco-<strong>de</strong>ntaires HôpitauxUniversitaires <strong>de</strong> Strasbourg, Laboratoire d’éthique et pratiquesmédicales, EA 3424 IRIST, Université <strong>de</strong> Strasbourg, STRAS-BOURG, FRANCE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie Infanto-juvénile, Hôpital BichatClau<strong>de</strong>-Bernard, PARIS, FRANCE(3) Département d’Épidémiologie et <strong>de</strong> Santé Public, EA 3430,Université <strong>de</strong> Strasbourg, STRASBOURG, FRANCE(4) Pôle <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine et Chirurgie Bucco-<strong>de</strong>ntaires HôpitauxUniversitaires <strong>de</strong> Strasbourg, STRASBOURG, FRANCE(5) Pôle Psychiatrie Santé Mentale, Hôpitaux Universitaires <strong>de</strong>Strasbourg, Laboratoire d’éthique et pratiques médicales,EA 3424 IRIST, Université <strong>de</strong> Strasbourg, STRASBOURG,FRANCEIntroduction : Le questionnaire IOFS (Impact On FamilyScale) mesure les conséquences d’une maladie chroniqueou <strong>de</strong> la malformation d’un enfant sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> sesparents. Dans le cadre d’une étu<strong>de</strong> multicentrique (PHRC2010) portant sur le développement affectif <strong>de</strong>s enfants etl’établissement <strong>de</strong>s premiers liens entre ces enfants porteursd’une fente labio-palatine et leurs parents, nous nous sommesproposés d’avoir recours à cette échelle évaluant la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> la famille. Pour cela, nous avons traduit, adaptéet validé cet auto-questionnaire <strong>de</strong> langue anglaise en françaisafin qu’il puisse être utilisé en recherche clinique pourune population francophone.Population et métho<strong>de</strong>s : L’échantillon étudié était composé<strong>de</strong> parents d’enfants porteurs <strong>de</strong> fentes labiales ou labiopalatinesâgés <strong>de</strong> 7 à 12 ans. Ces enfants étaient suivis parle Centre <strong>de</strong> Compétence <strong>de</strong>s Fentes Labio-Palatines <strong>de</strong> larégion Alsace et ne <strong>de</strong>vaient pas avoir eu d’intervention chirurgicaledans l’année précédant l’étu<strong>de</strong>. Après avoir été traduite(et rétro traduite), la version française comptant15 items a été envoyée aux parents par courrier. La cohérenceinterne a été estimée par le coefficient alpha <strong>de</strong> Cronbach.La reproductibilité intra-observateur a été évaluée parla procédure <strong>de</strong> test-retest en calculant le coefficient <strong>de</strong> corrélationintra-classes (ICC) entre la pério<strong>de</strong> T1 et T2 à15 jours d’intervalle chez les mères.Résultats : L’acceptabilité était bonne, 209 parents (sur307 contactés) ayant répondu au questionnaire, soit 67,9 %<strong>de</strong>s mères et 59,9 % <strong>de</strong>s pères. La cohérence interne duquestionnaire est bonne, avec un alpha <strong>de</strong> Cronbach <strong>de</strong> 0,93.La reproductibilité intra-observateur présente un ICC = 0,87(0,80 – 0,91). La reproductibilité inter-observateur entre lespères et les mères a montré un ICC = 0,77 (0,66 – 0,85).Conclusion : La version française du questionnaire IOFS présente<strong>de</strong> très bonnes propriétés psychométriques. Cette validation<strong>de</strong> la version française <strong>de</strong> l’IOFS permettra <strong>de</strong>s applicationscliniques et <strong>de</strong> recherche importantes en pédiatrie et149


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleen psychiatrie <strong>de</strong> l’enfant, dans le domaine <strong>de</strong> l’évaluation<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s familles d’enfants atteints <strong>de</strong> pathologiechronique ou <strong>de</strong> malformation.PO 366QU’EST-CE QUE L’HYPERSEXUALISATIONCHEZ LE PRÉ-ADOLESCENT ET L’ADOLESCENTVIENT NOUS SIGNIFIER ? TENTATIVEDE MODÉLISATION PSYCHOPATHOLOGIQUED’UN PHÉNOMÈNE À LA MODEM. TEILLARD-DIRAT, M. LACAMBRE, S. LAZUTTES,P. COURTETCHRU Lapeyronie, MONTPELLIER, FRANCEMaquillage excessif, nombril à l’air, pantalon taille basse,débar<strong>de</strong>ur sexy et poses suggestives, elles n’ont pas encoreatteint l’âge <strong>de</strong> l’adolescence, ou viennent à peine d’y entreret sont déjà considérées comme <strong>de</strong> petites femmes…l’hypersexualisation se reconnaît principalement par lestenues vestimentaires qui mettent en évi<strong>de</strong>nce certaines partiesdu corps et qui donnent un caractère sexuel à <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>set <strong>de</strong>s postures qui n’en ont pas en soi. Ce phénomèneà la mo<strong>de</strong> vient nous interroger, professionnels et parents,quant au sens d’un tel comportement.Au moyen du vêtement investi par l’adolescent, le corpss’envisage dans son rapport à l’autre pour y trouver sa placeet y mettre en scène quelque chose <strong>de</strong> l’ordre du conformisme,<strong>de</strong> la provocation ou toute autre forme <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong>séduction. Le vêtement serait alors pour l’adolescent un supportd’expression privilégié, en tant que miroir <strong>de</strong> son désiret en tant qu’assise <strong>de</strong> sa subjectivité.Ainsi, outre le besoin d’i<strong>de</strong>ntification à <strong>de</strong>s images autres queparentales et dans un souci <strong>de</strong> mimétisme véhiculé par lamo<strong>de</strong>, lorsque le narcissisme et l’i<strong>de</strong>ntité du sujet sont mis àmal, la tenue choisie peut faire office <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> peau, qui,en dévoilant l’intimité physique du sujet cache l’intimité psychique.Par conséquent, l’hypersexualisation va servird’écran, <strong>de</strong> filtre protecteur sur lequel s’affiche et dans unmême mouvement se dissout la problématique du sujet.Ainsi, l’hypersexualisation, dans ses excès, peut s’appréhen<strong>de</strong>rcomme une secon<strong>de</strong> peau, support d’un moi peaudéfaillant, qui vient tenter <strong>de</strong> combler les blessures narcissiquesà l’origine d’une mise à mal <strong>de</strong>s processus d’individuationet <strong>de</strong> séparation caractéristiques <strong>de</strong> l’adolescence. Elleest alors un véritable mécanisme <strong>de</strong> défense qui, par le jeu<strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntifications adhésives et narcissiques, évite l’angoisseinhérente à toute nouvelle expérience.La tenue choisie dans le cadre <strong>de</strong> l’hypersexualisation permetalors <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir objet du désir <strong>de</strong> l’autre, annihilant par cebiais toute subjectivité et figeant le sujet dans une sexualitéqui ne lui appartient plus.PO 367ESTIME DE SOI CHEZ LES ENFANTS ATTEINTS DETROUBLES SPÉCIFIQUES DES APPRENTISSAGESI. HADJKACEM, H. AYADI, S. KOLSI, C. SAHNOUN, A. WALHA,K. KHEMAKHEM, L. CHERIF, Y. MOALLA, F. GHRIBICHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : L’objectif <strong>de</strong> notre travail est d’évaluer l’estime <strong>de</strong>soi chez les enfants atteints <strong>de</strong> troubles spécifiques <strong>de</strong>l’apprentissage (TSA).Patients et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> est transversale et <strong>de</strong>scriptive,réalisée sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux semaines (du01/O3/2011 jusqu’à 15/03/2011). Au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>,nous avons recruté 24 enfants âgés entre 7 et 12 ans, suivisau service <strong>de</strong> pédopsychiatrie <strong>de</strong> Sfax (Tunisie) pour TSA.Ce diagnostic a été retenu après une évaluation pédopsychiatriqueet orthophonique. Pour ces enfants, nous avonsprocédé à la passation <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> Coopersmith.Résultats : 92 % <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> notre échantillon ont unemauvaise estime <strong>de</strong> soi générale et scolaire et 71 % ont unemauvaise estime <strong>de</strong> soi sociale. Nous avons noté que, la totalité<strong>de</strong>s filles ont une mauvaise estime <strong>de</strong> soi générale et scolairecontre respectivement 87,5 % et 94 % pour les garçons.Concernant les résultats à l’échelle sociale, seulement 25 %<strong>de</strong>s filles ont une bonne estime <strong>de</strong> soi contre 31 % pour lesgarçons.Conclusion : Ces résultats rejoignent ceux <strong>de</strong> la littératureconcernant l’altération <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi chez les enfantsatteints <strong>de</strong> TSA et soulignent l’intérêt d’une prise en chargeprécoce pour dépister à temps d’éventuels troubles émotionnelsqui peuvent compromettre sérieusement l’avenir <strong>de</strong> cesenfants.PO 368STRESS PRÉNATAL ET TROUBLESPSYCHIATRIQUES CHEZ L’ENFANTR. CHIHANI, H. BEN AMMAR, R. ENNAOUI, H. ZALILA,A. BOUSSETTAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> grossesse, la futuremaman investit un nouvel état physiologique marqué par <strong>de</strong>sbouleversements aussi bien physique que psychologique ; etil arrive qu’elle vive un stress affectant ainsi l’évolution normale<strong>de</strong> la grossesse avec tout ce qui suit comme répercussionspsychologiques sur le bébé.Les auteurs se proposent d’apporter <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>réponse sur d’éventuels troubles psychiatriques chezl’enfant, à travers une revue <strong>de</strong> la littérature.Résultats : Les étu<strong>de</strong>s sont peu nombreuses à ce jour, maisles résultats sont relativement concordants. L’état émotionnel<strong>de</strong>s mères pendant la grossesse aurait un effet direct surle développement du cerveau du fœtus, ce qui affecteraitensuite le comportement <strong>de</strong> l’enfant et aussi les capacités<strong>de</strong> régulation émotionnelle ayant une inci<strong>de</strong>nce sur lecomportement ultérieur <strong>de</strong> l’enfant. Il existerait ainsi <strong>de</strong>s liensentre le stress prénatal et <strong>de</strong>s difficultés comportementales,émotionnelles, cognitives et neurologiques chez l’enfant.Pa ailleurs, les étu<strong>de</strong>s sont biaisées par les facteurs surajoutés<strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> postnatale.La chronicité du stress entraîne une continuité entre les pério<strong>de</strong>sprénatale et postnatale et rend difficile l’imputabilité <strong>de</strong>seffets du stress sur les interactions précoces parentsnourrissonet le développement psychomoteur ou affectif <strong>de</strong>l’enfant, à la seule pério<strong>de</strong> prénatale.150


PostersToutefois, Un certain nombre <strong>de</strong> recherches qui étudient leseffets du stress sur le comportement <strong>de</strong> l’enfant se base surles dires maternels.Conclusion : Les étu<strong>de</strong>s récentes sur les effets du stress pendantla grossesse mettent en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s relations entrestress et développement du bébé et du jeune enfant. Évaluerles effets du stress pendant la grossesse sur le développementultérieur <strong>de</strong> l’enfant nécessite donc <strong>de</strong> prendre en considérationdifférents paramètres <strong>de</strong> la vie prénatale mais égalementpostnatale. Dans le futur, il apparaît important <strong>de</strong>pouvoir étudier le stress <strong>de</strong> façon plus consensuelle.PO 369L’ÉCHEC SCOLAIRE : ET SI VOUS CONSULTEZUN PEDOPSY ?B. AABBASSI, W. HIKMAT, I. ADALI, F. EL MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, CHUmohamedVI,MARRAKECH, MAROCIntroduction : L’échec scolaire est une préoccupationd’actualité et un problème <strong>de</strong> société où la tâche essentielledéléguée à l’enfant est la réussite scolaire.Objectif du travail : est <strong>de</strong> montrer que cette situation, assezfréquente, recouvre bien souvent autre chose que <strong>de</strong>s difficultésd’apprentissage. Il peut n’être que la partie visible <strong>de</strong>sdésordres psychopathologiques <strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> l’adolescent.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective portant sur48 écoliers en situation d’échec ayant été suivis en consultation<strong>de</strong> pédopsychiatrie <strong>de</strong> l’hôpital Avicenne <strong>de</strong> Marrakechdurant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 5 ans ; allant du janvier 2003 audécembre 2007.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> nos écoliers est <strong>de</strong> 8,9 ans, onnote une prédominance masculine, un niveau socioéconomiquemoyen, <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> troubles psychoaffectifschez les parents, un milieu familial conflictuel (abandon,séparation, divorce…). Les troubles psychoaffectifs quiont été diagnostiqués sont : les troubles anxieux, qui semblentêtre la première cause d’échec chez ce groupe d’écoliers,suivis <strong>de</strong> dépression, <strong>de</strong>s troubles affectifs liés à l’environnementpuis <strong>de</strong> l’autisme.Conclusion : Nos résultats soulignent au même titre que lesétu<strong>de</strong>s rapportées dans la littérature la prévalence élevée <strong>de</strong>stroubles psychoaffectifs comme cause principale d’échecscolaire. D’où l’importance <strong>de</strong> tracer dans nos pays un nouveauprofil <strong>de</strong> prise en charge et <strong>de</strong> suivi pour ces enfantsen situation <strong>de</strong> souffrance.PO 370LE PROFIL CLINIQUE DES ENFANTS ATTEINTSD’ÉPILEPSIE EN CONSULTATIONDE PÉDOPSYCHIATRIEI. HADJKACEM, H. AYADI, A. WALHA, K. KHEMEKHEM,L. CHERIF, Y. MOALLA, F. GHRIBIService <strong>de</strong> Pédopsychiatrie, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEL’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> déterminer le profil clinique<strong>de</strong>s enfants atteints d’épilepsie en consultation <strong>de</strong> pédopsychiatrie.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Notre étu<strong>de</strong> était rétrospective et <strong>de</strong>scriptiveportant sur 33 enfants et adolescents atteints d’épilepsie,ayant consulté au service <strong>de</strong> pédopsychiatrie du CHUHédi Chaker <strong>de</strong> Sfax (Tunisie) durant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 ans(2006, 2007, 2008). Ont été exclus <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> les enfantsprésentant un retard mental, <strong>de</strong>s troubles psychopathologiquesou d’autres pathologies organiques chroniques.Résultats : L’âge moyen lors <strong>de</strong> la première consultation était<strong>de</strong> 10,6 ± 2,7 ans alors que celui <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> l’épilepsieétait <strong>de</strong> 6,22 ans ± 3,63. L’épilepsie était généraliséedans 69,7 % <strong>de</strong>s cas, focale dans 18,2 % <strong>de</strong>s cas et non classabledans 12,1 % <strong>de</strong>s cas. Le motif <strong>de</strong> consultation le plusfréquemment rencontré dans notre série était <strong>de</strong>s difficultésscolaires (60,6 % <strong>de</strong>s cas), une énurésie (21,1 % <strong>de</strong>s cas),<strong>de</strong>s troubles du comportement (12,1 % <strong>de</strong>s cas) et enfin <strong>de</strong>stroubles du caractère et <strong>de</strong>s troubles du sommeil (6 % <strong>de</strong>scas chacun). Le déséquilibre <strong>de</strong> l’épilepsie constituait unmotif <strong>de</strong> consultation seulement dans 6 % <strong>de</strong>s cas.Les enfants épileptiques avaient <strong>de</strong>s difficultés d’adaptationscolaire dans 64,5 % <strong>de</strong>s caset familiale dans 46,9 % <strong>de</strong>scas.Conclusion : Cette étu<strong>de</strong> montre un retard <strong>de</strong> consultation<strong>de</strong>s enfants atteints d’épilepsie en pédopsychiatrie malgré leretentissement négatif sur l’adaptation scolaire et familial, <strong>de</strong>même qu’une fréquence élevée <strong>de</strong>s difficultés scolairescomme motif principal <strong>de</strong> consultation.La sensibilisation <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins qui prennent en chargel’enfant atteint d’épilepsie et l’information <strong>de</strong> ses parents surle retentissement psychosocial <strong>de</strong> cette maladie permettraun dépistage et une prise en charge précoce <strong>de</strong> ces difficultés.PO 371INTELLIGENCE CHEZ LES ENFANTS ATTEINTS DETROUBLES SPÉCIFIQUES DES APPRENTISSAGESL. CHERIF, R. MCHIRGUI, C. SAHNOUN, I. HADJKACEM,K. KHEMAKHEM, A. WALHA, Y. MOALLA, H. AYADI, C. TRIKI,F. GHRIBICHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEL’objectif <strong>de</strong> la présente étu<strong>de</strong> était d’évaluer l’intelligence<strong>de</strong>s enfants atteints <strong>de</strong> troubles spécifiques <strong>de</strong>s apprentissages(TSA), scolarisés dans la région <strong>de</strong> Sfax (Tunisie).Sujets et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale et <strong>de</strong>scriptive,se déroulant sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2 ans, (mai 2007jusqu’à juin 2009) portant sur 687 élèves âgés <strong>de</strong> 7 à 9 anset scolarisés en 1 re et en 3 e année <strong>de</strong> l’enseignement <strong>de</strong>base. Le dépistage a permis <strong>de</strong> colliger 304 élèves en difficultésscolaires. Parmi ces <strong>de</strong>rniers, 56 enfants présententun TSA. Le diagnostic a été retenu après la confrontation <strong>de</strong>sdonnées <strong>de</strong> l’examen pédopsychiatrique et <strong>de</strong> l’examen neuropédiatriqueet l’affinement par le bilan orthophonique etl’évaluation intellectuelle.Résultats : – Dans notre étu<strong>de</strong>, 60,4 % <strong>de</strong>s enfants atteints<strong>de</strong> TSA ont un quotient intellectuel (QI) entre 90 et 110 et22,9 % ont une intelligence normale faible à limite (soit un QIentre 70 et 90)– Le QI a été supérieur à 110 dans 4,6 % <strong>de</strong>s cas.151


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphale– Une précocité intellectuelle (soit un QI supérieur à 130) aété notée dans 6,25 % <strong>de</strong>s cas. Une déficience mentalelégère soit (QI inférieur à 70) a été noté dans 4,6 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : L’évaluation intellectuelle chez les enfantsatteints <strong>de</strong> TSA est nécessaire aussi bien pour le diagnosticque pour le dépistage d’une éventuelle comorbidité. En effet,le TSA peut être associé à une précocité intellectuelle ou àune déficience mentale légère. Une telle association ne doitpas être ignorée dans la prise en charge.PO 372DE « L’ADOLESCENCE-LIKE COMMUNAUTAIRE »EN PHASE PER-RÉVOLUTIONNAIRE EN TUNISIEW. SELLAMIAssociation Psychiatres Exercice Privé, SFAX EL JADIDA,TUNISIECitoyen <strong>de</strong> la société civile, je me suis retrouvé premieradjoint au maire <strong>de</strong> ma ville Sfax après le 14/01/2011. Ayantvécu « la révolution tunisienne dans ma chair et dans monventre », j’ai essayé en même temps <strong>de</strong> l’observer <strong>de</strong> façoncritique et rationnelle. Après un aperçu sur le processus <strong>de</strong>l’adolescence et certaines étymologies francophones et arabophones,je tenterai <strong>de</strong> tracer un parallèle entre le processusd’adolescence individuelle, et, le processus <strong>de</strong> « l’adolescence-likecommunautaire » que paraissent vivre mes concitoyenstunisiens <strong>de</strong>puis le « 14/01/2O11 ».Je vous exposerai un éclairage <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux adolescences àtravers les problématiques en jeu, et en particulier ce qui està la base <strong>de</strong> toute adolescence, le meurtre <strong>de</strong>s images parentales,con<strong>de</strong>nsé fantasmatique <strong>de</strong> l’agressivité liée à toutecroissance : « Grandir est par nature un acte agressif » disaitWinnicott.C’est le fantasme parrici<strong>de</strong> qui enclenche le travail <strong>de</strong> séparationau moment <strong>de</strong> l’adolescence (Tessier).L’adolescent est confronté à la nécessité <strong>de</strong> trouver sa proprei<strong>de</strong>ntité, qui suis-je ? Que vais-je <strong>de</strong>venir ? D’i<strong>de</strong>ntificationsen oppositions, l’adolescent finira par se définir et se trouver.PO 373VARIATION DES CAPACITÉS ATTENTIONNELLESCHEZ UN ÉCHANTILLON D’ENFANTS SCOLARISÉSA. HARRATHI, A. BELHADJ, M. HAMMEMI, M. HAJRI,Z.S. ABBES, S. HALAYEM, F. CHARFI, S. OTHMAN,A. BOUDENRazi La Manouba, MANOUBA, TUNISIEL’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s capacités attentionnelles <strong>de</strong> l’enfant scolariséconstitue un sujet important <strong>de</strong> part son retentissement surl’adaptation et les acquisitions scolaires. L’objectif <strong>de</strong> notretravail était d’évaluer les variations <strong>de</strong> l’état d’attention aucours <strong>de</strong> la journée scolaire chez <strong>de</strong>s enfants âgés entre 7et 10 ans.Matériels et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale ayantconcerné 37 enfants. Le test attentionnel utilisé était un test<strong>de</strong> barrage <strong>de</strong> signes, validé à partir du test <strong>de</strong> Zazzo et quipermet une appréciation globale <strong>de</strong>s capacités cognitivessurtout <strong>de</strong> l’attention soutenue, <strong>de</strong> l’attention sélective et <strong>de</strong>la mémoire <strong>de</strong> travail. Ce test a l’avantage d’être a-culturel.L’évaluation <strong>de</strong> l’efficience intellectuelle a été effectuée àl’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s matrices <strong>de</strong> Raven. Seuls les enfants ayant lemême quotient intellectuel ont été inclus.Résultats : 37 enfants ayant le même QI ont été retenus pourle travail, 21 filles et 16 garçons. L’âge moyen était <strong>de</strong> 8 anset 1/2.Les résultats ont mis en évi<strong>de</strong>nce une fluctuation ultradienne<strong>de</strong> la capacité d’attention au cours <strong>de</strong> la journée, avec leniveau le plus bas entre 10 h et 13 h et le plus haut en find’après midi entre 15 h et 17 h. Ce qui rejoint les données<strong>de</strong> la littérature qui trouvent les niveaux les plus bas <strong>de</strong>s capacitésattentionnelles le matin mais plus tôt entre 8 h 30 et9 h 30.Conclusion : Nos résultats confirment l’existence d’une fluctuationultradienne <strong>de</strong>s capacités attentionnelles mais pourmieux éluci<strong>de</strong>r les moments <strong>de</strong> haut ou <strong>de</strong> bas niveau <strong>de</strong> vigilanceon doit réaliser d’autres étu<strong>de</strong>s avec <strong>de</strong>s échantillonsbeaucoup plus larges.PO 374LES TROUBLES D’APPRENTISSAGE SCOLAIRE :ORIENTATION DIAGNOSTIQUE ET PERSPECTIVESTHÉRAPEUTIQUES (À PROPOS DE 100 CAS)B. AABBASSI (1), I. ADALI (1), F. EL MANOUDI (1), F. ASRI (1),F. OUARIAGHLI NABIH (2)(1) Équipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, CHU Med VI,MARRAKECH, MAROC(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, Hôpital Psychiatrique Militaire, MAR-RAKECH, MAROCIntroduction : Les troubles d’apprentissage sont <strong>de</strong>venus unproblème épineux, préoccupant et une <strong>de</strong>s priorités <strong>de</strong> santépublique dans notre pays <strong>de</strong> par leur fréquence et leursconséquences auprès <strong>de</strong>s enfants.L’objectif du travail est <strong>de</strong> décrire le profil épidémiologiqued’enfants en situation <strong>de</strong> difficulté scolaire dans notre pays,d’en déceler les causes et <strong>de</strong> tracer les éventuelles voies <strong>de</strong>prise en charge.Méthodologie : Notre étu<strong>de</strong> est rétrospective concernant100 cas d’enfants scolarisés âgés <strong>de</strong> 6 à 12 ans, colligésdans la consultation <strong>de</strong> pédopsychiatrie sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>cinq ans allant du janvier 2003 au décembre 2007. Nousavons étudié rétrospectivement <strong>de</strong>s données épidémiologiques,psychopathologiques et scolaires.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s patients était <strong>de</strong> 8,9 ans(+ /– 1,97), le sexe masculin représentait 68 % <strong>de</strong>s cas avecun sex-ratio <strong>de</strong> 2,1. La souffrance néonatale et l’épilepsieétaient les antécé<strong>de</strong>nts pathologiques les plus notés. Pourle contexte familial : l’origine <strong>de</strong> nos écoliers était urbainedans 96 %. Concernant la scolarité : 91 % <strong>de</strong> nos écoliersfréquentaient <strong>de</strong>s écoles publiques avec 98 % parmi euxétaient pré scolarisés. Dans plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s cas, les difficultésscolaires constituaient le premier motif <strong>de</strong> consultation.De loin, les causes psychoaffectives étaient la premièreétiologie <strong>de</strong> l’échec. Presque un enfant sur trois présentaitun trouble instrumental, un enfant sur six était étiqueté152


Postersdéficient mental avec un contexte périnatal surchargé (souffrancenéonatale, retard du développement psychomoteur).Sur le plan évolutif, l’amélioration <strong>de</strong> l’échec scolaire aprèsprise en charge a été notée dans plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Nos résultats soulignent, au même titre que plusieurstravaux, la fréquence <strong>de</strong>s troubles d’apprentissage etla multiplicité <strong>de</strong> leurs origines, notamment somatopsychiqueset environnementales. Aussi, nous montronsl’importance d’un diagnostic précoce et d’une prise en chargemulti disciplinaire coordonnée et continue afin <strong>de</strong> remettrel’enfant sur la bonne voie <strong>de</strong> la réussite scolaire et d’éviterles conséquences <strong>de</strong> ce problème tant sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>l’enfant que sur celui <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la société.PO 375VÉCU PSYCHOLOGIQUE DES MÈRES D’ENFANTATTEINT D’AUTISMEC. CHAIB, W. JELLOULI, H. MAROAUN, M. SABIR, H. KISRAHôpital Ar-Razi, SALÉ, MAROCIntroduction : Dans la majorité <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s scientifiques, ons’accor<strong>de</strong> sur la mise en place d’une intervention précoce etintensive auprès <strong>de</strong>s enfants autistes, mais rarement estmise en avant l’idée que <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>vraient aussi êtremises en œuvre pour venir en ai<strong>de</strong> aux parents d’enfants.Objectif du travail : L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’évaluerl’impact psychologique <strong>de</strong> cette pathologie sur les mèresd’enfant autiste et <strong>de</strong> mettre le point sur l’importance d’uneprise en charge les incluant, afin <strong>de</strong> réussir l’interventionauprès <strong>de</strong> leur enfant.Méthodologie : C’est une étu<strong>de</strong> transversale pour évaluer leniveau <strong>de</strong> stress, le niveau d’anxiété et/ou <strong>de</strong> dépressionchez un échantillon <strong>de</strong> 140 mamans, dont 70 d’entre elleayant un enfant atteint d’autisme et 70 mamans témoins choisitau hasard <strong>de</strong> la population général. En utilisant un hétéroquestionnaireévaluant les caractéristiques sociodémographiques,l’échelle <strong>de</strong> dépression et <strong>de</strong> l’anxiété : HADS (Hospitalanxiety and <strong>de</strong>pression scale), et l’In<strong>de</strong>x <strong>de</strong> stress parental(PSI).Résultat : En cours.Mots clés : Anxiété ; Autisme ; Dépression ; Mère ; Stress.PO 376FACTEURS ASSOCIÉS AUX TROUBLESSPÉCIFIQUES DES APPRENTISSAGES CHEZ LESENFANTS SCOLARISÉS DANS LA RÉGION DE SFAXL. CHRIF (1), K. KHEMAKHEM (1), S. MALLEK (1),H. AYADI (1), I. HADJKACEM (1), A. WALHA (1),Y. MOALLA (1), C. TRIKI (2), F. GHRIBI (1)(1) Service <strong>de</strong> Pédopsychiatrie, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNI-SIE(2) Service <strong>de</strong> Neuropédiatrie, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNI-SIEL’objectif <strong>de</strong> la présente étu<strong>de</strong> était d’étudier les facteursassociés aux troubles spécifiques <strong>de</strong>s apprentissages (TSA)chez les enfants scolarisés dans la région <strong>de</strong> Sfax.Sujets et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale et <strong>de</strong>scriptive,se déroulant sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2 ans (mai 2007jusqu’à juin 2009) portant sur 687 élèves âgés <strong>de</strong> 7 à 9 anset scolarisés en 1 re et en 3 e année <strong>de</strong> l’enseignement <strong>de</strong>base. Le dépistage a permis <strong>de</strong> colliger 304 élèves en difficultésscolaires. Parmi ces <strong>de</strong>rniers, 56 enfants présententun TSA. Le diagnostic a été retenu après la confrontation <strong>de</strong>sdonnées <strong>de</strong> l’examen pédopsychiatrique et <strong>de</strong> l’examen neuropédiatrique,l’affinement par le bilan orthophonique et l’évaluationintellectuelle.Résultats : Les enfants atteints <strong>de</strong> TSA ont été répartis <strong>de</strong>manière égale entre le milieu rural et le milieu urbain. Leniveau socio-économique a été bon dans 12 % <strong>de</strong>s cas,moyen dans 31 % <strong>de</strong>s cas et bas dans 57 % <strong>de</strong>s cas. Le pèreavait un niveau scolaire supérieur dans 3,5 % <strong>de</strong>s cas,secondaire dans 13 % <strong>de</strong>s cas, primaire dans 65,5 % <strong>de</strong>s caset analphabète dans 18 % <strong>de</strong>s cas. La mère avait un niveauscolaire secondaire dans 12,5 % <strong>de</strong>s cas, primaire dans 50 %<strong>de</strong>s cas et analphabète dans 37,5 % <strong>de</strong>s cas. Dans 18 % <strong>de</strong>scas, <strong>de</strong>s situations familiales perturbées ont été relevées.Des facteurs <strong>de</strong> risque pré et/ou périnatals ont été notés dans35 % <strong>de</strong>s cas. Un ou plusieurs antécé<strong>de</strong>nts médicochirurgicauxpersonnels ont été retrouvés chez 27,7 % <strong>de</strong>senfants atteints <strong>de</strong> TSA. Un retard du développement psychomoteura été noté dans 7,6 % <strong>de</strong>s cas. Les enfantsatteints <strong>de</strong> TSA ont été droitiers dans 94,6 %, gauchers dans1,7 % <strong>de</strong>s cas et ils auraient une gaucherie contrariée dans1,7 %.Conclusion : Conformément aux données <strong>de</strong> la littérature,notre étu<strong>de</strong> a soulevé la fréquence <strong>de</strong>s facteurs pré et périnatalsainsi que <strong>de</strong>s facteurs développementaux et psychosociauxassociés aux TSA. Une évaluation étiologique quitient compte <strong>de</strong> tous ces facteurs s’avère alors indispensablechez tous les enfants atteints <strong>de</strong> TSA afin <strong>de</strong> favoriser uneprise en charge globale <strong>de</strong> ces enfants.PO 377QUALITÉ DE VIE DES PARENTS AYANT UN ENFANTATTEINT D’AUTISMEK. KHEMAKHEM, S. MALLEK, H. AYADI, A. WALHA,I. HADJKACEM, L. CHRIF, Y. MOALLA, F. GHRIBISevice <strong>de</strong> Pédopsychiatrie, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEIntroduction : Lorsqu’un enfant reçoit, le diagnostic d’autismecela provoque un bouleversement important dans la vie <strong>de</strong>sparents. Cet handicap pourrait influencer leur qualité <strong>de</strong> vie.L’objectif <strong>de</strong> la présente étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> décrire la qualité <strong>de</strong> vie<strong>de</strong>s parents ayant un enfant atteint d’autisme et pris encharge dans le service <strong>de</strong> pédopsychiatrie au CHU Hédi Chaker<strong>de</strong> Sfax.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> est transversale, portantsur 25 parents d’enfants atteints d’autisme suivis au service<strong>de</strong> pédopsychiatrie durant les mois <strong>de</strong> janvier, février etmars 2012.Nous avons utilisé le questionnaire (PAR-ENT-Qol) déterminantl’impact <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’enfant sur la qualité <strong>de</strong> vie<strong>de</strong>s parents. C’est un questionnaire d’auto-évaluation, multidimensionnelet comportant 17 items. Il explore quatre153


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaledimensions (émotionnelle, perturbation <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong>temps, relation interfamiliale et santé générale).Résultats : On a retrouvé les résultats suivants :– La moyenne <strong>de</strong>s scores émotionnels est <strong>de</strong> 3,41– La moyenne <strong>de</strong>s scores <strong>de</strong> perturbation <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong>temps est <strong>de</strong> 3,34– La moyenne <strong>de</strong>s scores <strong>de</strong> la relation interfamiliale est <strong>de</strong>2,60– Et la moyenne <strong>de</strong>s scores pour la santé générale est <strong>de</strong>3,42.Conclusion : Cette étu<strong>de</strong> démontre que l’autisme altère laqualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s parents d’enfants atteints d’autisme avec<strong>de</strong>s perturbations sur le plan émotionnel, <strong>de</strong>s perturbations<strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong> temps, et <strong>de</strong>s effets sur la santé générale. Lesrelations interfamiliales semblent être les moins touchées.PO 378ANXIÉTÉ ET DÉPRESSION CHEZ LES ENFANTSATTEINTS DE LEUCÉMIE AIGUËA. WALHA (1), C. SAHNOUN (1), M. MDHAFFAR (2),S. MALLEK (1), I. HADJ KACEM (1), K. KHEMAKHEM (1),H. AYADI (1), Y. MOALLA (1), M. ELLOUMI (2), F. GHRIBI (1)(1) Service <strong>de</strong> Pédopsychiatrie, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNI-SIE(2) Service d’Hématologie CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEIntroduction : Les leucémies aiguës constituent les cancersles plus fréquents chez l’enfant et représentent un tiers <strong>de</strong>scancers en pédiatrie.La découverte <strong>de</strong> leucémie aiguë chez l’enfant marque souventl’entrée dans un lourd et long processus <strong>de</strong> soins. Si lecorps doit affronter <strong>de</strong> ru<strong>de</strong>s épreuves, le psychisme n’estpas épargné.L’objectif <strong>de</strong> la présente étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> déterminer la prévalence<strong>de</strong> l’anxiété et <strong>de</strong> la dépression chez les enfants atteints<strong>de</strong> leucémie aiguë.Matériel et métho<strong>de</strong> : Notre étu<strong>de</strong> est transversale réaliséeentre le mois d’avril et <strong>de</strong> juin 2012 auprès <strong>de</strong> 25 enfants etadolescents qui ont été hospitalisés au service d’hématologieau CHU Hédi Chaker <strong>de</strong> Sfax (Tunisie) pour leucémie aiguë.Pour ces patients, nous avons procédé à la passation duHADS (hospital anxiety and <strong>de</strong>pression scale).Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s patients était <strong>de</strong> 9,72 ans (âgesextrêmes 5 et 16 ans). Le sex-ratio était <strong>de</strong> 0,92. La duréed’évolution <strong>de</strong> la leucémie était inférieure ou égale à 6 moisdans 80 % <strong>de</strong>s cas et supérieur à 6 mois dans 20 % <strong>de</strong>s cas.La prévalence <strong>de</strong> la dépression était <strong>de</strong> 52 % et celle <strong>de</strong>l’anxiété était <strong>de</strong> 30 %.La coexistence <strong>de</strong> manifestations anxio-dépressive était présentedans 18 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> ont permis <strong>de</strong> mettreen exergue la sur-représentation <strong>de</strong>s manifestations dépressiveset anxieuses chez les enfants atteints <strong>de</strong> leucémieaiguë. Le dépistage précoce <strong>de</strong> ces troubles anxio-dépressifss’avère nécessaire afin d’améliorer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> cesenfants.PO 379COGNITIONS CAUSALES ET THÉORIE DE L’ESPRITCHEZ LES ENFANTS AYANT DES TROUBLESENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENTN. CHAIEB, S. HALAYEM, H. BEN YAHIA, A. HARRATHI,Z. ABBES, F. CHARFI, S. OTHMEN, A. BELHAJ, A. BOUDENHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Le concept <strong>de</strong> la Théorie <strong>de</strong> l’Esprit (ToM) faitréférence à la capacité d’attribuer un état mental à soi-mêmeou à autrui pour expliquer et prédire <strong>de</strong>s comportements.Cette capacité nécessite un mécanisme cognitif complexeexploré par plusieurs tests. Certains ont permis <strong>de</strong> supprimerl’implication <strong>de</strong> la reconnaissance <strong>de</strong>s expressions faciales<strong>de</strong> minimiser l’intervention <strong>de</strong> la mémoire et <strong>de</strong>s capacitéslangagières. Ces avantages sont particulièrement intéressantsdans l’exploration <strong>de</strong>s enfants souffrant <strong>de</strong> troublesenvahissants du développement (TED), troubles où les déficitsen ToM pourraient être responsable <strong>de</strong> troubles du langageet <strong>de</strong>s interactions sociales.Objectifs : Évaluer si les capacités en théorie <strong>de</strong> l’esprit chezles enfants ayant <strong>de</strong>s troubles envahissants du développementsont dépendantes <strong>de</strong> précurseurs plus élémentaires telque les cognitions causales.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> comparative portée sur <strong>de</strong>uxgroupes <strong>de</strong> 12 enfants chacun, appariés par âge et par sexe.Le premier groupe celui d’enfants présentant <strong>de</strong>s troublesenvahissants du développement sans retard mental associé,le <strong>de</strong>uxième groupe composé d’enfants témoins. Tous lesenfants ont été testés par l’épreuve <strong>de</strong>s triangles animés etles matrices <strong>de</strong> Raven.Résultats : 24 enfants âgés <strong>de</strong> 6 à 12 ans ont été testés.Une différence significative a été retrouvée entre ces <strong>de</strong>uxgroupes concernant le caractère approprié <strong>de</strong>s réponses,l’intentionnalité et la longueur <strong>de</strong>s réponses au niveau <strong>de</strong>strois modalités physique, biologique et psychologique <strong>de</strong>l’épreuve.Conclusion : Ces résultats confortent les données <strong>de</strong> la littératuresur l’altération <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong>s différents <strong>de</strong>grés<strong>de</strong> causalité dans les performances en théorie <strong>de</strong> l’esprit chezles enfants souffrant <strong>de</strong> troubles envahissants du développement.PO 380IMPACT PSYCHOLOGIQUEDU DIABÈTE INFANTO-JUVÉNILEL. KHALILI (1), S. ID BARKA (1), I. FOUAD (2),S. BELBACHIR (1), F.Z. SEKKATE (1)(1) Hôpital Ar-Razi CHU Ibn Sina, SALÉ, MAROC(2) Hôpital d’Enfant CHU Ibn Sina, RABAT, MAROCLe diabète est une maladie chronique nécessitant une priseen charge à long terme et peut exposer à <strong>de</strong>s complicationsinvalidantes et potentiellement mortelles. Compte tenu <strong>de</strong>l’âge, l’enfant et l’adolescent risquent <strong>de</strong>s troubles psychiquesà type <strong>de</strong> dépression, d’anxiété, et baisse <strong>de</strong> l’estime<strong>de</strong> soi pouvant conduire à une altération marquée <strong>de</strong> leur qualité<strong>de</strong> vie.154


PostersObjectif : Décrire les troubles psychiques rencontrés chezl’enfant et l’adolescent diabétique et évaluer l’impact sur laqualité <strong>de</strong> vie et sur l’estime <strong>de</strong> soi chez cette tranche d’âge.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> prospective observationnelle portantsur un groupe d’enfants et adolescents diabétiques suivi en2012 à l’hôpital d’enfant-CHU Ibn Sina Rabat au moyen d’unhétéro questionnaire recueillant les données sociodémographiques<strong>de</strong>s enfants et adolescents, l’échelle RCADS évaluantla dépression et l’anxiété, l’échelle <strong>de</strong> DUKE pour laqualité <strong>de</strong> vie et le ROSENBERG pour l’estime <strong>de</strong> soi.Résultats : Analyse <strong>de</strong>scriptive et fonctionnelle SPSS 13.0en cours.PO 381LA DYSLEXIE : INVESTIGATIONS ET PROGRÈSTHÉRAPEUTIQUESI. OUKHEIR (1), B. SAKR (2), G. BENJELLOUN (1)(1) Service <strong>de</strong> Pédopsychiatrie, CHU Ibn ROCHD, CASA-BLANCA, MAROC(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU MOHAMED VI, MARRAKECH,MAROCIntroduction : Déficit sévère et durable dans les processusd’acquisition <strong>de</strong> la lecture chez un enfant d’intelligence normale,normalement scolarisé. Le 1/5 <strong>de</strong>s enfants présentant<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’apprentissage sont dyslexiques.Classification : – dyslexie phonologique : atteinte <strong>de</strong> la voiephonologique.– dyslexie dyseidétique ou <strong>de</strong> surface : atteinte <strong>de</strong> la voielexicale.– dyslexie mixte ou profon<strong>de</strong> : atteinte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux voies.– dyslexie visuo-attentionnelle.Diagnostic : Médical : – mé<strong>de</strong>cin scolaire : premiers examens<strong>de</strong> dépistage.– neuropédiatre.– examen ORL, ophtalmologique et avis génétique.Psychologique : – fonctionnement psychologique.– bilan psychométrique.Orthophonique : évaluer le langage oral et écrit.Psychomotricité : organisation spatio-temporelle.Physiopathologie et étiologie :Origine sociale : contexte socioculturel défavorable.Origine pédagogique : n’est pas une cause <strong>de</strong> dyslexie maisun révélateur et facteur aggravant.Origine psychologique : – Théories psycho-affectives : perturbation<strong>de</strong> la personnalité, <strong>de</strong> la relation à l’environnement.– Théories psychogénétiques : situation familiale critique.Origine linguistique : la complexité <strong>de</strong> la langue diminue lespossibilités <strong>de</strong> compensation.Origine génétique.Prédominance masculine.Caractère familial.Origine Neurologique – problème fonctionnel auditif ouvisuel.– problème hémisphérique :Approche neuropsychologique : spécialisation hémisphériqueatypique.Approche neurobiologique : Perturbation dans la migration<strong>de</strong>s neurones vers les zones du langage <strong>de</strong> l’hémisphèregauche.Prise en charge : rééducation orthophonique. D’autres rééducationssi nécessaire. Soutien psychologique. Aménagement<strong>de</strong> la scolarité et outils pédagogiques.Évolution : se prolonge pendant <strong>de</strong>s années entraînantd’importantes difficultés scolaires.Même lorsque la lecture est acquise, une dysorthographieimportante persiste généralement.Conclusion : Problème fréquent dont le retentissement surles apprentissages scolaires est important. Son dépistagepermet un diagnostic précoce. La prise en charge est symptomatiqueet pluridisciplinaire.PO 382LE COMPORTEMENT VIOLENT DES ADOLESCENTSEN MILIEU SCOLAIREA. BEKKOUCHE, A. BOULEDROUA, H. ZEGHIBEHS A/Errazi, ANNABA, ALGÉRIEIntroduction : Dans l’ensemble <strong>de</strong> la littérature, le terme <strong>de</strong>la violence a été utilisé dans un sens large pour désigner unevaste gamme <strong>de</strong> comportement, qui peut être :– Psychologique : agression verbale, attitu<strong>de</strong>s non verbalesmenaçantes.– Physique : auto-agressivité, hétéroagressivité, clastcité etpyromanie.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était d’étudier le comportementviolent <strong>de</strong>s adolescents en milieu scolaire.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Notre enquête a été menée le mois<strong>de</strong> janvier 2010 auprès <strong>de</strong> 200 élèves scolarisées dans <strong>de</strong>uxlycées et <strong>de</strong>ux CEM <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Annaba.C’est une étu<strong>de</strong> transversale à visée <strong>de</strong>scriptive portant surles actes <strong>de</strong> violences commis par les adolescents scolarisésdurant les six mois précédant le jour <strong>de</strong> l’enquête.Enquête menée par un auto-questionnaire anonyme comportant37 questions facile à remplir par tous.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s adolescents était <strong>de</strong> 16 ans ;sex-ratio 1,33 soit 4 garçons pour 3 filles. 71,5 % ont réponduavoir commis au moins une fois durant les six <strong>de</strong>rniers moisun acte <strong>de</strong> violence, l’acte était intentionnel dans 72 % <strong>de</strong> cas.Les garçons sont plus violents que les filles soit 75 % <strong>de</strong>scas ; l’adolescent a commis un acte <strong>de</strong> violence d’une façonrépété dans 70 % <strong>de</strong>s cas. L’agressivité verbale vient en premiersoit 51 % <strong>de</strong>s cas, l’hétéroagressivité physique 28 % etdont 14 % ont causé <strong>de</strong>s lésions modérés à graves, l’autoagressivitéreprésente 15 % et dont 93 % sont <strong>de</strong>s consommateurs<strong>de</strong> SPA. 40 % <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> violence sont commisà l’intérieur <strong>de</strong> l’école et dont 49 % à l’intérieur <strong>de</strong> la classe.Conclusion : On constate que la violence <strong>de</strong>s adolescents enmilieu scolaire est <strong>de</strong>venue <strong>de</strong> plus en plus fréquente. Cetteétu<strong>de</strong> alerte sur l’ampleur du problème d'où la nécessité <strong>de</strong>l’élargir sur un échantillon représentatif <strong>de</strong> la wilaya pourmieux i<strong>de</strong>ntifier les facteurs <strong>de</strong> risques et proposer une stratégie<strong>de</strong> prévention.155


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleTroubles dudéveloppementPO 383ADOLESCENTS ABUSEURS SEXUELS :REGARDS CROISÉS EN UNITÉ PÉDOPSYCHIATRIER. GUILLAUME, Y. DEPAUW, P. FONTAINEHôpital Vincent Van Gogh – CHU <strong>de</strong> Charleroi, MARCHIENNE,BELGIQUEL’unité pédopsychiatrique <strong>de</strong> l’Hôpital Van Gogh à Charleroi(Belgique) accueille <strong>de</strong>s filles et garçons âgés <strong>de</strong> 10 à 18 ans,en situation <strong>de</strong> crise, pour <strong>de</strong>s séjours rési<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong> 1 à2 mois. Parmi les patients pris en charge, nous observonsselon les années 2 à 5 % d’adolescents auteurs d’abussexuel (s). La situation <strong>de</strong> crise est pour eux systématiquementliée au dévoilement <strong>de</strong>s faits, dévoilement suivi habituellementpar une injonction judiciaire <strong>de</strong> soins.L’originalité <strong>de</strong> notre évaluation dépend <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong><strong>de</strong>ux perspectives diagnostiques et thérapeutiques. Il s’agit,d’une part, <strong>de</strong> la perspective inhérente à toute prise en chargedans notre unité pédopsychiatrique, s’appuyant sur l’axe individuel,l’axe familial et l’axe communautaire. D’autre part,nous faisons appel à un regard extérieur, celui <strong>de</strong> l’équipeEPCP (Évaluation et Prise en Charge <strong>de</strong>s Paraphilies) attachéeà l’hôpital. L’examen par cette équipe se base sur unmodèle cognitivo-comportemental et tient compte <strong>de</strong> facteursenvironnementaux et sociologiques. Du croisement <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>ux regards, nous tentons d’évaluer au mieux la situationclinique <strong>de</strong> l’adolescent auteur d’abus sexuel. La réflexion<strong>de</strong>s soignants <strong>de</strong> notre unité prend en compte, au-<strong>de</strong>là dusymptôme, les enjeux psychiques <strong>de</strong> l’adolescence. L’équipeEPCP quant à elle s’éclaire notamment <strong>de</strong>s témoignages <strong>de</strong>ses patients adultes pédophiles qui, dans leur gran<strong>de</strong> majorité,ont débuté leur comportement déviant à l’adolescence.Notre souhait conjoint, au départ <strong>de</strong> ce dispositif, est <strong>de</strong> nepas stigmatiser l’adolescent sur la base <strong>de</strong> son seul comportementabusif, <strong>de</strong> ne pas le réduire à son symptôme, sanstoutefois banaliser l’éventuelle émergence d’une conduitesexuelle déviante s’inscrivant dans la durée.PO 384TROUBLE ENVAHISSANT DU DÉVELOPPEMENTET/OU TROUBLE PRIMAIRE DU LANGAGEY.M. MERAT, M.H. DELISLECHUS, SHERBROOKE, QC, CANADALa question du langage est intimement liée à celle plus globale<strong>de</strong> la communication chez l’enfant avec TED. Cependantla question d’un trouble primaire du langage se révèlecomplexe au regard du TED.Métho<strong>de</strong> : À partir <strong>de</strong> quelques cas complexes (rapportés <strong>de</strong>manière synthétique) les auteurs envisagent <strong>de</strong>ux hypothèses:– celle du trouble primaire du langage chez l’enfant présentantun TED ;– celle du trouble primaire du langage dont la sévérité peutfaire évoquer un diagnostic <strong>de</strong> TED.Résultats : Les auteurs discutent la validité <strong>de</strong>s évaluationset observations multidisciplinaires effectuées à la « cliniqueTED » du service <strong>de</strong> pédopsychiatrie du CHUS pour établir<strong>de</strong> tels diagnostics (complémentaires ou différentiels) et tententd’en affiner les résultats.En particulier, outre l’expertise orthophonique, une analysequalitative <strong>de</strong> l’observation ADOS ainsi que les performances<strong>de</strong> l’enfant au PEP3 sont évaluées.Conclusion : En l’état c’est surtout l’évolution <strong>de</strong> l’enfant quinous donne la clé du problème. Cependant l’analyse qualitative<strong>de</strong>s résultats d’évaluation semble apporter uneréponse plus précoce.Les auteurs évoquent d’autres métho<strong>de</strong>s possibles en particulierl’observation vidéo <strong>de</strong> l’enfant avec sa mère et ses proches.Ils insistent sur l’intérêt d’une telle différenciation diagnostiqueimpliquant <strong>de</strong>s modalités plus adaptées <strong>de</strong> prise encharge précoce <strong>de</strong> l’enfant.PO 385LES TROUBLES VISUELS AU COURS DELA MALADIE D’ALZHEIMER : LE POINT DE VUE DEL’OPHTALMOLOGISTE ET L’AVIS DU PSYCHIATREK. AIOUEZ (1), B. CHERRIH (2)(1) CHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIE(2) Centre d’Ophtalmologie Les Bananiers, ALGER, ALGÉRIELa plus fréquente <strong>de</strong>s démences dégénératives (40 % à69 %), en augmentation exponentielle, touchant environ25 millions d’individus dans le mon<strong>de</strong>, la maladie d’Alzheimerest caractérisée par une atteinte mnésique constituant le maîtresymptôme et critère clinique majeur qui peut être isolé ouassocié à une ou plusieurs atteintes cognitives, avec à unsta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> l’affection le syndrome aphasoapraxo-agnosique.Parmi les symptômes qui peuvent êtreprésents ou dominer le tableau clinique, les symptômesvisuels forment la « variante visuelle <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer» : ces symptômes peuvent être <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> la difficultéd’écriture (agraphie), la difficulté <strong>de</strong> lecture (alexie), les difficultés<strong>de</strong> reconnaissance (agnosie visuelle, prosopagnosie).L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> décrire tous les troublesvisuels retrouvés au cours <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer, <strong>de</strong>comprendre les mécanismes neuro-ophtalmiques et neurocognitifssous jacents.Mots clés : Atrophie corticale postérieure-agnosies visuelles ;Champ visuel ; Maladie d’Alzheimer.PO 386LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE FACE AUX TROUBLESMNÉSIQUES DU SUJET ÂGÉS. ARFAOUI, H. ELLOUMI, A. LABBENE, O. MEZIOU,H. ZALILA, A. BOUSSETTARazi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les troubles mnésiques sont une pathologiefréquente du sujet âgé. De nombreuses étu<strong>de</strong>s montrent queles démences sont fréquemment sous-diagnostiquées. Lesmé<strong>de</strong>cins généralistes sont les premiers pour repérer et prendreen charge ces troubles pour lesquels <strong>de</strong> nombreux paysont émis <strong>de</strong>s recommandations.Démence156


PostersObjectif : Mettre en évi<strong>de</strong>nce la prise en charge <strong>de</strong>s troublesmnésiques <strong>de</strong>s sujets âgés par les mé<strong>de</strong>cins généralistes.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Nous avons effectué une étu<strong>de</strong> transversale<strong>de</strong>scriptive, menée auprès <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins généralistesdu grand Tunis, réalisée à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaire semistructuréqui comporte 24 questions à choix simple ou multiple.Il rassemble <strong>de</strong>s informations démographiques concernantchaque mé<strong>de</strong>cin, <strong>de</strong>s questions concernant leurs pratiquesdans la prise en charge <strong>de</strong>s démences et leur ressenti.Résultats : Près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins sollicités ont réponduau questionnaire. L’âge moyen <strong>de</strong>s participants était <strong>de</strong>46,8 ans ; la majorité <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins généralistes n’ont aucunproche atteint d’une démence. Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> ceux ayantun proche atteint d’une démence ont déclaré que cela ainfluencé leur pratique. Les quatre principales sources <strong>de</strong>connaissances <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins généralistes étaient : les formationscontinues, puis l’expérience professionnelle, à égalité avecla presse écrite (livres, revues <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine) et enfin les étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine. Loin <strong>de</strong>rrière viennent internet et les formationsspécifiques en gériatrie. En cas <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la mémoire, 40 %<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins recherchaient un syndrome dépressif <strong>de</strong> manièresystématique. Le test <strong>de</strong> mémoire le plus pratiqué était le mmSE.Plus que la moitié <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins adressaient leurs mala<strong>de</strong>s auxspécialistes dont 33 % au neurologue et 20 % au psychiatre. Lamajorité <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins généralistes ont déclaré ne pas instaurerle traitement anti-cholinestérasique.Conclusion : La précocité du diagnostic <strong>de</strong> démence passepar une meilleure formation du mé<strong>de</strong>cin généraliste notammentsur une connaissance plus approfondie <strong>de</strong>s symptômes<strong>de</strong> la maladie et <strong>de</strong>s réseaux d’ai<strong>de</strong>. Il faudrait développerles structures spécialisées <strong>de</strong> proximité, mettre en place undépistage <strong>de</strong>s troubles cognitifs chez le mé<strong>de</strong>cin généralisteet développer les liens entre mé<strong>de</strong>cins généralistes et spécialistes.PO 387ACTES MÉDICO-LÉGAUX ET DÉMENCESÀ L’HÔPITAL PSYCHIATRIQUE RAZI DE TUNISA. MAAMRI, H. BOUJEMLA, S. CHARFI, W. MELKI, R. RIDHAHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les personnes âgées en général, et cellesatteintes <strong>de</strong> démence en particulier courent davantage <strong>de</strong> risquesd’être victimes <strong>de</strong> violence, <strong>de</strong> négligence ou d’autonégligence. Ces personnes âgées démentes, du fait duvieillissement biologique et psychologique, <strong>de</strong>s troubles ducaractère, du comportement et <strong>de</strong>s conduites sont euxmêmessources <strong>de</strong> violence pouvant amener à <strong>de</strong>s actesmédico-légaux.Objectifs : Les objectifs <strong>de</strong> notre travail sont :– Préciser le profil <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux âgés déments.– Déterminer les caractéristiques <strong>de</strong> leurs actes médicolégaux.Méthodologie : Notre travail a porté sur tous les mala<strong>de</strong>s âgés<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 ans, hospitalisés d’office, entre 1995 et 2012,dans le service <strong>de</strong> psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi selonl’article 29 <strong>de</strong> la loi 92-83 du 3 août 1992 modifiée par laloi 2004-40 du 3 mai 2004, suite à un non-lieu pour cause <strong>de</strong>démence au sens <strong>de</strong> l’article 38 du co<strong>de</strong> pénal tunisien, etdont le diagnostic <strong>de</strong> démence a été porté au cours <strong>de</strong> l’hospitalisation.Résultats : Notre étu<strong>de</strong> a inclus 7 patients, dont l’âge moyenvariait entre 65 et 90 ans. La majorité étant mariée, ayant unniveau socio-économique faible. Les actes médico-légauxétant <strong>de</strong>s uxorici<strong>de</strong>s (2 cas), <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> meurtres(2 cas), une tentative <strong>de</strong> viol (1 cas), une violence à l’encontre<strong>de</strong> personnes (1 cas), <strong>de</strong>s faux et corruptions (1 cas). Laquasi-totalité, soit 6/7 cas a commis <strong>de</strong>s crimes contre <strong>de</strong>spersonnes, avec une violence associée. Le diagnostic <strong>de</strong>démence a été retenu et tous les mala<strong>de</strong>s ont été adressésau service <strong>de</strong> neurologie pour un complément d’explorations.Le type <strong>de</strong> démence a été précisé dans 4 cas : démencemixte, maladie d’Alzheimer, démence due à la maladie <strong>de</strong>Huntington et démence due à une maladie <strong>de</strong> Parkinson.Conclusion : La plupart <strong>de</strong>s auteurs s’accor<strong>de</strong>nt sur le fait quela maladie la plus pourvoyeuse d’actes criminels graves estla démence avec <strong>de</strong>s symptômes psychotiques ayant été àl’origine <strong>de</strong> crimes contre les personnes dans la quasi-totalité<strong>de</strong>s cas.PO 388LE FARDEAU : ÉVOLUTION DU CONCEPT AU SEINDE LA LITTÉRATUREI. BEN GHZAEIL, R. RAFRAFI, W. ABDEL GHAFFAR,S. HECHMI, W. MELKI, Z. EL HECHMIHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le champ <strong>de</strong> recherche sur l’accompagnement<strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> handicap connaît un fort développement.Dans ce contexte, <strong>de</strong> nombreux chercheurs sesont intéressés à la question du far<strong>de</strong>au <strong>de</strong>s aidants.Objectifs : On se propose <strong>de</strong> suivre l’évolution <strong>de</strong> ce conceptdans la littérature.Méthodologie : Base <strong>de</strong> recherche : med line.Résultat et discussion : La première apparition du concept<strong>de</strong> far<strong>de</strong>au dans la littérature remontrait à 1963 dans un article<strong>de</strong> Grad et Sainsbury.Initialement, il a été employé dans le champ <strong>de</strong> la santé mentaleavant d’être étendu à d’autres domaines (cancérologie,mé<strong>de</strong>cine physique…). Les premiers travaux importantsappartenaient au domaine <strong>de</strong> la gériatrie. Il a été définicomme un concept opérationnel à visée pratique pour les soignants(Zarit et al. 1980). Puis le far<strong>de</strong>au a été défini parGeorge & Gwyther <strong>de</strong> façon large comme les conséquencesphysiques, psychologiques ou émotionnelles, sociales, etfinancières <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> qu’elle soit professionnelle ou familiale.En un troisième temps, les dimensions objectives et subjectives<strong>de</strong> ce concept commençaient à s’individualiser avecAndrieu et Bocquet (1999).De façon progressive, la conceptualisation du far<strong>de</strong>au s’estréférée <strong>de</strong> plus en plus au concept <strong>de</strong> stress (Hébertet al.1999) pour s’en différencier (Bruchon-Schweitzer, 2002).Puis les travaux se sont intéressés aux conséquences délétères<strong>de</strong> la relation d’ai<strong>de</strong> (Zarit 2007). Afin <strong>de</strong> mesurer ces<strong>de</strong>rnières, une approche épidémiologique a permis dans unpremier temps <strong>de</strong> prendre en compte les déterminants157


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalecontextuels (la situation économique, sociale et familiale <strong>de</strong>l’aidant) puis les stresseurs (déclencheurs) puis les facteursprotecteurs (modérateurs).Néanmoins en dépit <strong>de</strong> cette vision dominante négative, nelaissant entrevoir que le tragique <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s aidants,certains auteurs se sont intéressés à l’aspect positif <strong>de</strong> la relationd’ai<strong>de</strong> (Rigaux, 2009 ; Norton et al., 2009).Conclusion : Le rôle <strong>de</strong> l’aidant s’inscrit dans une histoire relationnelle<strong>de</strong> longue date avec la personne mala<strong>de</strong>, l’aspectpositif <strong>de</strong> cette relation <strong>de</strong>vrait être valorisé.Mots clés : Aidant ; Far<strong>de</strong>au.PO 389LE FARDEAU DES AIDANTS DES PATIENTSSOUFFRANT DE DÉMENCE DE TYPE ALZHEIMER :REVUE DE LA LITTÉRATUREI. BEN GHZAEIL, W. ABDEL GHAFFAR, R. RAFRAFI,F. JLASSI, W. MELKI, Z. EL HECHLIHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le concept du far<strong>de</strong>au connaît une évolutionininterrompue <strong>de</strong>puis son apparition. Initialement utilisé engériatrie, il s’élargit pour englober les sujets âgés souffrant<strong>de</strong> troubles cognitifs et plus particulièrement la maladied’Alzheimer.Objectifs : On se propose d’étudier les particularités du far<strong>de</strong>audans le cas <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer à travers unerevue <strong>de</strong> la littérature.Méthodologie : Moteur <strong>de</strong> recherche : med line.Résultats : 518 articles ont été répertoriés. 215 <strong>de</strong> ces articlesont été publiés dans <strong>de</strong>s revues gériatriques, 73 dans<strong>de</strong>s revues <strong>de</strong> psychiatrie. 62 dans <strong>de</strong>s revues <strong>de</strong> neurologie.La première publication date <strong>de</strong> 1984 et <strong>de</strong>puis on assiste àune augmentation croissante <strong>de</strong>s publications (41 en 2011)Différents volets <strong>de</strong> la relation d’ai<strong>de</strong> ont été abordés : voletjuridique (5) ; volet éthique (4) ; volet économique (27) ; voletpréventif (3) ; les aspects socio-culturels (7).Les aidants <strong>de</strong>s patients ont été décrits : soignants (31),membres <strong>de</strong> la famille (48) ; enfants (4) conjoints (44), unecomparaison selon le sexe <strong>de</strong> l’aidant (6).Les répercussions sur la santé mentale <strong>de</strong> l’aidant ont ététraités en terme <strong>de</strong> charge (8) ; bien être (4) ; qualité <strong>de</strong>vie (21) ; les complications psychologiques (10) dont ladépression (9) et l’anxiété (7).Ainsi vu les répercussions lour<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cette relation d’ai<strong>de</strong>,plusieurs publications se sont intéressés à l’ai<strong>de</strong> auxaidants (23) par la recherche <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> far<strong>de</strong>au(47), <strong>de</strong>s validations d’échelles ont été proposés (7) ; <strong>de</strong>s programmes<strong>de</strong> formations sur la charge (14) et une reconnaissance<strong>de</strong>s prédicteurs d’institutionnalisation (16).Conclusion : Afin <strong>de</strong> promouvoir la recherche en ce domaine,une attention particulière doit être attribuée aux validations<strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> formation pour les aidants pour atténuerles répercussions négatives <strong>de</strong> cette relation.Mots clés : Aidant ; Alzheimer (Bur<strong>de</strong>n ; caregiver ; alzheimerdisease) ; Far<strong>de</strong>au.PO 390OUTILS DE MESURE DU FARDEAU :REVUE DE LA LITTÉRATUREI. BEN GHZAEIL, R. RAFRAFI, W. ABDEL GHAFFAR,S. CHARRADI, W. MELKI, Z. EL HECHMIHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Il existe une multitu<strong>de</strong> d’échelles pour lamesure du far<strong>de</strong>au ce qui fait écho à la diversité <strong>de</strong>s conceptualisations.Objectifs : On se propose <strong>de</strong> passer en revue les différenteséchelles <strong>de</strong> mesure du far<strong>de</strong>au et leur évolution à travers lalittérature.Méthodologie : Moteur <strong>de</strong> recherche : med line.Résultat et discussion : Plusieurs échelles se sont intéresséesaux différentes dimensions du far<strong>de</strong>au : dimensions objectiveet subjective (Greene 1982, Montgomery 1985, Vitaliano et al.1991), ou encore la mesure <strong>de</strong> la gravité <strong>de</strong>s stresseurs(Rabins, Mace Lucas 1982). Certaines échelles mesurent lapression ou contrainte psychologique et physique (« strain »)(Robinson) ou les tracas quotidiens « hassles » (Kinney etStephens 1989). Certains outils s’appuient sur un modèled’évaluation complet intégrant les dimensions positives <strong>de</strong> larelation d’ai<strong>de</strong> (Lawton, 1989).Progressivement la nécessité d’évaluer les différences <strong>de</strong>far<strong>de</strong>au selon le type d’aidant s’est imposée (Cantor, 1983,in Vitaliano et al., 1991) avec une échelle spécifique auconjoint (le Screen for Caregiver Bur<strong>de</strong>n) ; aucune n’est spécifiqueaux enfants aidants.Plus que la quantité <strong>de</strong> far<strong>de</strong>au, la nature pourrait varier enfonction du profil <strong>de</strong> l’aidant, d’où l’intérêt d’outils multidimensionnelsdont le Zarit Bur<strong>de</strong>n Inventory (ZBI).Selon Andrieu et Bocquet (1999), le ZBI présente un intérêtdu point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la santé publique. Cet outil synthétiquepermet le dépistage <strong>de</strong> situations à risque.Largement utilisé en clinique et en recherche, il couvre <strong>de</strong>sdomaines fort variés : santé, finances, vie sociale, relationsinterpersonnelles.Le ZBI utilisé <strong>de</strong> façon plus fine pourrait permettre aux cliniciens<strong>de</strong> détecter <strong>de</strong>s aspects particuliers du far<strong>de</strong>au quinécessitent une intervention.Conclusion : Les échelles <strong>de</strong> mesure du far<strong>de</strong>au se sont multipliéesselon les diverses définitions du concept. Désormaisle ZBI semble l’outil le plus sensible et spécifique.Mots clés : Far<strong>de</strong>au ; Outils <strong>de</strong> mesure ; Zarit.PO 391LES PSYCHOSES D’APPARITION TARDIVE CHEZLES PERSONNES ÂGÉS : ÉTUDE DESCRIPTIVEN.I. HOUADEF, W. CHORFI, N. BOUDEF, A. AOUADI,M. BOUDEFEHS Errazi, ANNABA, ALGÉRIELes psychoses sont relativement fréquentes chez la personneâgée, elles surviennent dans <strong>de</strong>s contextes variés : démence,dépression, <strong>de</strong>lirium, schizophrénie tardive, paranoïa, et lasymptomatologie varie d’un individu à l’autre. Dans cette158


PostersTroublespsychiatriquesetaffectionssomatiquesétu<strong>de</strong> nous allons décrire les différents troubles mentaux quisont apparus après l’âge <strong>de</strong> 50 ans, et qui ont nécessité unehospitalisation en milieu psychiatrique ; pour cela, nous avonssélectionné tous les patients hospitalisés pour la première foisau sein <strong>de</strong> l’EHS ERRAZI d’Annaba et qui sont âgés <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 50 ans, et ce durant la pério<strong>de</strong> qui s’étend du 01/01/2011jusqu’au 31/12/2012 ; ensuite nous avons recueilli les donnéesconcernant ces patients ainsi que les diagnostics qui ontété posés ou rediscutés à leur admission, et nous avons étudiéles caractéristiques <strong>de</strong> leur tableau clinique à l’ai<strong>de</strong> d’échelleBPRS (Brief Psychiatric Rating Scale) et le test mmSE (MiniMental State Examination). L’étu<strong>de</strong> est toujours en cours, etles résultats seront présentés le jour du <strong>congrès</strong>.Mots clés : BPRS ; Démence ; MmSE ; Psychose tardive ; Schizophrénietardive.PO 392IMPACT DES TROUBLES PSYCHIATRIQUESSUR LA QUALITÉ DE VIE DES PERSONNESADULTES SOUFFRANT D’UN SYNDROME DE GILLESDE LA TOURETTEI. JALENQUES, F. GALLAND, L. MALET, D. MORAND,G. LEGRAND, C. AUCLAIR, A. HARTMANN, P. DEROST,F. DURIFCHU <strong>de</strong> Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCEIntroduction : Très peu d’étu<strong>de</strong>s ont évalué la qualité <strong>de</strong> vie(QV) chez <strong>de</strong>s personnes souffrant d’un syndrome <strong>de</strong> Gilles<strong>de</strong> la Tourette (SGT) à l’ai<strong>de</strong> d’instruments standardisésd’évaluation. Ce travail évalue la QV <strong>de</strong> personnes adultessouffrant d’un SGT et les relations entre les dimensions physiqueset psychologiques et la QV.Métho<strong>de</strong> : Enquête anonyme par voie postale portant sur laQV, auprès <strong>de</strong>s adhérents <strong>de</strong> l’Association Française SyndromeGilles <strong>de</strong> la Tourette (AFSGT) âgés <strong>de</strong> 16 ans et plus.Les données cliniques et les mesures <strong>de</strong> QV ont étérecueillies à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 4 questionnaires : un questionnairesociodémographique et médical, la version Française duWord Health Organisation Quality Of Life Questionnaire(WHOQOL-26), la version Française du Fonctional StatusQuestionaire (FSQ) et un questionnaire d’auto-évaluationpsychiatrique (SCL-90 R), tous validés en Français. Une analyse<strong>de</strong> régression pas à pas a été réalisée pour explorer spécifiquementles relations entre les dimensions physiques etpsychologiques et les différents domaines <strong>de</strong> la QV dans leSyndrome Gilles <strong>de</strong> la Tourette.Résultat : Les questionnaires ont été adressés à 303 personnes; 167 (55 %) l’ont complété. Nos résultats, ajustés enfonction <strong>de</strong> l’âge et du sexe, montrent que les patients souffrantd’un SGT ont une QV altérée en comparaison <strong>de</strong> lapopulation générale. La dépression, apparaît tout particulièrementcomme significativement prédictive d’un impact danstous les domaines <strong>de</strong> la WHOQOL-26 : psychologiques, maisaussi physiques et sociaux.Conclusion : Cette étu<strong>de</strong> démontre une relation forte entrela QV chez les patients souffrant <strong>de</strong> SGT et la présence <strong>de</strong>symptômes psychiatriques, en particulier <strong>de</strong> dépression.Mots clés : Syndrome Gilles <strong>de</strong> la Tourette ; Qualité <strong>de</strong> vie ;Psychologie ; Troubles psychiatriques ; Dépression.PO 393ÉVALUATION DES CONDUITES SUICIDAIRESDANS LE CADRE DE LA PSYCHIATRIE DE LIAISONM. BARRIMI, H. HLAL, R. AALOUANE, I. RAMMOUZCHU Hassan II, FÈS, MAROCÀ travers une étu<strong>de</strong> prospective sur 24 mois, colligée au seindu Centre Hospitalier Universitaire Hassan II à Fès, nousavons évalué dans le cadre <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong>consultation-liaison, les suicidants hospitalisés dans les différentsservices médico-chirurgicaux après une tentative <strong>de</strong>suici<strong>de</strong> violente.Objectifs : Les objectifs <strong>de</strong> notre travail étaient <strong>de</strong> décrire leprofil clinique et épidémiologique <strong>de</strong>s suicidants admis auxdifférents services du CHU, d’i<strong>de</strong>ntifier les métho<strong>de</strong>s utilisées,les troubles psychiatriques sous-jacents et d’évaluerles facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> passage à l’acte auto-agressif.Patient et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective sur24 mois, étalée sur une pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> janvier 2010 àdécembre 2011. 31 patients ont été inclus dans notre étu<strong>de</strong>.Les données sont recueillies à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> questionnairescomprenant 24 items.Résultats : Sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 24 mois, allant du janvier 2010au décembre 2011, 31 suicidants âgés entre 13 et 65 ans ontété inclus dans notre travail dont 60 % étaient <strong>de</strong> sexe masculin,45 % <strong>de</strong>s patients avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques,26 % <strong>de</strong> nos patients étaient hospitalisés en réanimationet 23 % en chirurgie viscérale. Les moyens les plusutilisés par les patients étaient : l’ingestion <strong>de</strong> caustiques etl’intoxication médicamenteuse dans 26 % chacun. Lespathologies psychiatriques les plus diagnostiquées selon leDSM IV étaient, un trouble dépressif dans 52 % <strong>de</strong>s cas, etun trouble psychotique dans 36 % <strong>de</strong>s cas.PO 394DÉPRESSION DU SUJET ÂGÉ, GLISSEMENTOU EFFONDREMENT PSYCHOSOMATIQUEM. BENABBAS (1), O. BENELMOULOUD (2)(1) HMRUC, CONSTANTINE, ALGÉRIE(2) EHS Psychiatrie, CONSTANTINE, ALGÉRIECarrie a proposé en 1956 le terme <strong>de</strong> syndrome <strong>de</strong> glissementpour décrire « un processus d’involution et <strong>de</strong> sénescenceporté à son état le plus complet » et qu’il oppose auxcachexies terminant une affection chronique par l’atteinted’un organe déterminé.Depuis lors le terme a eu une fortune variable : il est d’unepart employé très largement mais dans <strong>de</strong>s acceptions diversestour à tour syndrome dépressif plus ou moins masqué,syndrome somatique négligé, état d’hospitalisme rendantcompte <strong>de</strong> la négligence du personnel soignant…Au fait il est spécifique au sujet âgé, marqué par une détériorationrapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’état général déclenché par une affectionmédicale aiguë chirurgicale ou psychique dont il peut êtreséparé par un intervalle libre et qui évolue vers la mort enl’espace <strong>de</strong> quelques jours.Ce syndrome sera détaillé à travers une vignette clinique trèsreprésentative.159


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 395TROUBLES PSYCHIATRIQUES CHEZ LES FAMILLESDE PATIENTS SOUFFRANT DE POLYKYSTOSERÉNALEF. LAHLOU, F. LAHLOUCHU Hassan II, FÈS, MAROCIntroduction : La polykystose rénale est une maladie héréditaireconduisant à l’insuffisance rénale chronique. Après avoirposé le diagnostic chez le patient, un dépistage se fait systématiquementchez les membres <strong>de</strong> la famille.À partir <strong>de</strong>s constatations <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s néphrologues autour<strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s ayant une polykystose rénale et<strong>de</strong> leur famille, surtout après l’annonce <strong>de</strong> la maladie et <strong>de</strong>son caractère héréditaire et <strong>de</strong>s préoccupations anxieusess’installent : Seront-ils en mesure d’accepter la maladie si lestests <strong>de</strong> dépistage sont positifs ? Comment les membres nonaffectés feront-ils face à leurs apparentés affectés ? De cefait, les troubles anxio-dépressifs prédominent les troublespsychiatriques chez cette population, rendant la prise encharge et la relation mé<strong>de</strong>cin-mala<strong>de</strong> plus difficile.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> transversale d’évaluation clinique psychologiqueau sein du service <strong>de</strong> néphrologie du CHU HassanII <strong>de</strong> Fès ayant comme population cible les parents <strong>de</strong> 1 er <strong>de</strong>gré<strong>de</strong>s patients ayant une polykystose rénale, les données sontévaluées à partir d’un hétéro questionnaire recueillant les donnéessociodémographiques et la passation <strong>de</strong> l’inventaire <strong>de</strong>dépression <strong>de</strong> Beck et l’échelle d’anxiété <strong>de</strong> Hamilton.Résultats : jusqu’à ce jour, il y a eu accueil <strong>de</strong> 11 familles,avec un nombre <strong>de</strong> 49 personnes. Les résultats <strong>de</strong>scriptifssont en cours.PO 396PSYCHIATRIE DE LIAISONET ADDICTOLOGIE DE LIAISON : DIFFÉRENCESET COMPLÉMENTARITÉ EN CLINIQUEM. PARADIS (1), T. CHINET (1), E. ROUVEIX (1), S. CONSOLI (2)(1) CHU Ambroise Paré, BOULOGNE BILLANCOURT, FRANCE(2) Hôpital Européen Georges Pompidou, PARIS, FRANCELa psychiatrie <strong>de</strong> liaison s’est développée au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnièresdécennies pour répondre aux besoins en santé mentale<strong>de</strong>s patients hospitalisés à l’hôpital général. Elle se situeà l’interface <strong>de</strong> la psychiatrie et <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine « somatique »,plus précisément elle s’occupe <strong>de</strong>s patients hospitalisés enmé<strong>de</strong>cine ou en chirurgie avec <strong>de</strong>s troubles psychiatriques.Elle s’inscrit dans une approche globale du patient et <strong>de</strong> sonentourage, et s’appuie sur un modèle bio-psycho-social.L’addictologie <strong>de</strong> liaison apparaît comme le confluent <strong>de</strong>spratiques <strong>de</strong> liaison développées notamment en alcoologie,tabacologie et toxicomanie.Mr K. est hospitalisé en pneumologie pour une tuberculosepulmonaire. Un avis psychiatrique est <strong>de</strong>mandé pour un épiso<strong>de</strong>délirant aigu avec agitation, ne répondant pas aux neuroleptiques.On retrouve un alcoolisme chronique sevré<strong>de</strong>puis l’hospitalisation d’il y a un mois, suivi d’une prise encharge en Service <strong>de</strong> Soins <strong>de</strong> Suite et Réadaptation, et unetoxicomanie substituée (le patient est sous Méthadone). Lepatient est marié, a 3 enfants et travaille dans la récupération<strong>de</strong> métaux. À l’entretien, on ne retrouve pas d’éléments délirants,avec un niveau socio-culturel bas et un patient se plaignantessentiellement d’une angoisse majeure mal systématiséeet <strong>de</strong> symptômes <strong>de</strong> manque aux opiacés. La prise encharge a conduit à éliminer une pathologie psychiatrique, àobjectiver un sous-dosage opiacé secondaire aux inducteursenzymatiques pour traiter la tuberculose <strong>de</strong> Mr K, et à travailleren étroite collaboration avec les somaticiens pour trouverun traitement adéquat permettant <strong>de</strong> prendre en chargeses comorbidités addictives et somatiques.Le cas <strong>de</strong> Mr K et l’évolution <strong>de</strong> son tableau clinique nousont rappelé combien la consommation <strong>de</strong> substances psychoactivesainsi que les phénomènes <strong>de</strong> sevrage peuventmodifier <strong>de</strong> façon spectaculaire le comportement <strong>de</strong>spatients, d’où l’importance d’une étu<strong>de</strong> fine et systématisée<strong>de</strong>s symptômes d’allure psychiatrique observés en milieumédical et <strong>de</strong> l’articulation d’une double expertise en psychiatrieet addictologie <strong>de</strong> liaison.PO 397NEUROFIBROMATOSE TYPE I ET SCHIZOPHRÉNIE :À PROPOS D’UN CASH. ZEMMAMA, S. RHARRABTI, K. EL AYOUBI IDRISSI,I. RAMMOUZ, R. AALOUANEService <strong>de</strong> Psychiatrie CHU Hassan II FÈS, FÈS, MAROCLa neurofibromatose 1 (NF1) ou maladie <strong>de</strong> Von Recklinghausenest l’une <strong>de</strong>s maladies génétiques les plus fréquentes.C’est une affection autosomique dominante. Le tableauclinique <strong>de</strong> la NF1 associe le plus souvent, <strong>de</strong> multiplestaches café au lait, <strong>de</strong>s lentigines axillaires et inguinales, <strong>de</strong>sneurofibromes cutanés et <strong>de</strong>s nodules <strong>de</strong> Lisch. Les difficultésd’apprentissage sont fréquentes et font la gravité <strong>de</strong> certainesformes cliniques.La neurofibromatose <strong>de</strong> type 1 (NF1) est souvent associéeaux troubles psychiatriques. Ils sont plus fréquents chez lespatients atteints <strong>de</strong> NF1 que dans la population générale(33 % <strong>de</strong>s patients). La dysthymie est le diagnostic le plusfréquent (21 % <strong>de</strong>s patients).Les troubles <strong>de</strong> l’humeur <strong>de</strong> type dépressif (7 % <strong>de</strong>s patients),les troubles anxieux (1 à 6 % <strong>de</strong>s patients) et les troubles <strong>de</strong>la personnalité (3 % <strong>de</strong>s patients) sont les plus observés. Lerisque suicidaire est également accru (4 fois plus que dansla population générale). Le trouble <strong>de</strong> l’humeur bipolaire etla schizophrénie sont rares.Nous exposons à travers cette observation le cas d’un patient<strong>de</strong> 30 ans qui présente <strong>de</strong>s taches café au lait dispersées surtout le corps dont le nombre dépasse 6 et la taille est supérieureà 1,5 cm, <strong>de</strong>s neurofibromes avec une prédominanceau niveau du dos et du thorax et qui a consulté au service<strong>de</strong>s urgences psychiatriques du CHU Hassan II <strong>de</strong> Fès pour<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> comportement. L’examen psychiatrique arévélé une dissociation franche sur le plan du contact et <strong>de</strong>saffects, ainsi que <strong>de</strong>s troubles perceptifs. Le diagnostic d’uneschizophrénie désorganisée a été retenu. Le patient a bénéficiéd’une prise en charge psychiatrique en parallèle d’uneprise en charge neurologique et ophtalmologique pour unbilan d’extension éventuel.160


PostersÀ partir <strong>de</strong> ce cas clinique, nous discutons la relation entrela neurofibromatose <strong>de</strong> type 1 (NF1) et la schizophrénie. Plusieurshypothèses étiopathogéniques seront abordées etcomparés aux données <strong>de</strong> la littérature.PO 398TROUBLES PSYCHIATRIQUESRÉVÉLANT UNE TUMEUR CÉRÉBRALEM. CHAACHOUI (1), J. MOUNACH (2)(1) Hôpital Militaire Moulay Ismail, MEKNÉS, MAROC(2) Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V, RABAT, MAROCIntroduction : Les tumeurs cérébrales affectent souvent <strong>de</strong>sadultes jeunes. Elles peuvent se développer <strong>de</strong> manière insidieuse,en l’absence <strong>de</strong> symptômes neurologiques <strong>de</strong> focalisation.Les troubles <strong>de</strong> la vigilance, les troubles cognitifs,<strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> l’humeur, du comportement, ainsi que<strong>de</strong>s troubles psychotiques peuvent en constituer les manifestationsprincipales ou en compliquer le cours évolutif.Observation : Il s’agit d’un patient <strong>de</strong> 40 ans, sans antécé<strong>de</strong>ntspathologiques notables, sans emploi, habitant la région<strong>de</strong> Meknés au Maroc, qui consulte suite à <strong>de</strong>s troubles ducomportement. Il a présenté, <strong>de</strong> manière brutale, <strong>de</strong>s idéesdélirantes polythématiques, pauvres, à mécanisme surtouthallucinatoire avec <strong>de</strong>s hallucinations auditives et visuellesassociées à <strong>de</strong>s bizarreries du comportement. Le patient aconsulté un psychiatre <strong>de</strong> ville et a été mis sous traitementneuroleptique : halopéridol 10 mg/j et chlorpromazine150 mg/j sans amélioration notable voire une aggravation <strong>de</strong>la symptomatologie initiale. À l’entretien le patient présentaittoujours <strong>de</strong>s idées délirantes et on note une aggravation <strong>de</strong>sphénomènes hallucinatoires, une labilité émotionnelle marquée,<strong>de</strong>s troubles cognitifs associés (troubles mnésiques,apraxie…) L’examen neurologique était sans particularité.Devant ce tableau clinique atypique, on a réalisé une TDMcérébrale qui a révélé une tumeur cérébrale du lobe pariétaldroit. L’évolution a été malheureusement défavorable, lepatient est décédé <strong>de</strong>s suites d’une hémorragie cérébralealors qu’il était hospitalisé pour un bilan préopératoire.Discussion : Les données <strong>de</strong> la littérature sont nombreuses àdécrire <strong>de</strong>s manifestations psychiatriques chez <strong>de</strong>s patientsatteints <strong>de</strong> tumeurs cérébrales. Ces manifestations peuventrésumer à elles seules le tableau clinique en l’absence <strong>de</strong> signesneurologiques retardant dramatiquement le diagnostique et laprise en charge. Les troubles psychiatriques observés sont souventsont très variables, et ont peu <strong>de</strong> valeur localisatrice.Conclusion : La survenue brutale <strong>de</strong> troubles psychiatriqueschez un patient sans antécé<strong>de</strong>nts pathologiques particuliers,même en l’absence <strong>de</strong> manifestations neurologiques, doittoujours inciter à réaliser une imagerie cérébrale surtout<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s tableaux psychiatriques atypiques.PO 399SURVEILLANCE DU RISQUE MÉTABOLIQUE CHEZLES PATIENTS SOUFFRANT DE TROUBLESPSYCHIATRIQUES TRAITÉS PAR NEUROLEPTIQUESN. LARBI, C. PLANCHE-JANVIERCH Jacques Lacarin, VICHY, FRANCELe volet biologique à base <strong>de</strong> neuroleptiques fait partie <strong>de</strong>sarmes thérapeutiques visant à améliorer la symptomatologieet la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> certains patients souffrant <strong>de</strong> troublespsychiatriques. Or, il existe dans cette population une surmortalité-morbiditéimportante, dont les troubles métaboliques,d’étiologies diverses parmi lesquelles les neuroleptiques.Compte tenu <strong>de</strong> cela, le thérapeute est invité àsurveiller le risque métabolique chez les patients traités aulong cours par ces traitements selon <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>lines établiset reconnus. Notre étu<strong>de</strong> a été réalisée au sein du Pôle <strong>de</strong>Psychiatrie du CH <strong>de</strong> Vichy. Notre méthodologie a consistéen une analyse rétrospective <strong>de</strong> la présence et <strong>de</strong> l’accessibilitéd’indicateurs dans les dossiers <strong>de</strong> 37 patients à une datealéatoirement définie. Les données ont été analysées par untrinôme mé<strong>de</strong>cin-cadre-IDE, à partir <strong>de</strong>s grilles <strong>de</strong> recueilspréalablement établies, regroupant divers critères dont lesvaleurs <strong>de</strong> tension artérielle, <strong>de</strong> glycémie à jeun, du bilan lipidique,du poids, <strong>de</strong> l’IMC et du périmètre ombilical, aux différentstemps et fréquences préconisés dans les recommandations<strong>de</strong> l’afssaps, notre référentiel. Nous avons obtenu<strong>de</strong>s résultats affirmant la présence <strong>de</strong> troubles métaboliquesdans notre population, avec <strong>de</strong>s prévalences conformes auxdonnées <strong>de</strong> la littérature. Néanmoins, les résultats sont peusignificatifs du fait d’un échantillon trop réduit. D’autre part,notre analyse pointe un manque <strong>de</strong> données important dansles dossiers-patients, dont notamment le statut métaboliqueà l’instauration du traitement neuroleptique (T0), et plus globalementles valeurs <strong>de</strong> l’IMC et du bilan lipidique. En conclusion,cette étu<strong>de</strong> met en évi<strong>de</strong>nce une surveillance du risquemétabolique aléatoire et non conforme aux gui<strong>de</strong>lines. Ilserait intéressant d’envisager un échantillon plus importantafin d’augmenter la puissance <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. Suite à ces résultats,un plan d’amélioration a été conduit, et <strong>de</strong>s outils ontété créés pour mieux surveiller le risque métabolique et proposer<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention. Nous projetons d’évaluerson impact à un an (Fig. 6).FIG. 6.161


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 400PRÉVALENCE ET FACTEURS ASSOCIÉSÀ L’OBÉSITÉ CHEZ DES PATIENTS BIPOLAIRESDE TYPE IB. AMAMOU (1), A. EZZAHER (2), D. HAJ MOUHAMED (2),A. GZARA KALLEL (1), M.F. NAJJAR (2), L. BEN AMOR (1),L. GAHA (1), W. DOUKI (2), A. MECHRI (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONAS-TIR, TUNISIE(2) Laboratoire <strong>de</strong> biochimie toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba,MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’obésité est un problème <strong>de</strong> santé importantet un facteur <strong>de</strong> risque lié à plusieurs problèmes physiqueset limitations fonctionnelles et à une diminution <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong> vie. Cependant, même si les conséquences physiques <strong>de</strong>l’obésité sont bien établies, la relation entre l’obésité et lestroubles mentaux et en particulier les troubles <strong>de</strong> l’humeur<strong>de</strong>meure mal définie.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> déterminer la prévalenceet les facteurs associés à l’obésité chez une population<strong>de</strong> patients bipolaires type I.Métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveet analytique portant sur 120 patients (79 hommes et41 femmes, d’âge moyen : 39,4 ± 11,8 ans) ayant reçu le diagnostic<strong>de</strong> trouble bipolaire type I (DSM IV). La plupart <strong>de</strong>spatients (56 %) étaient en rémission. Les caractéristiquessociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont étérecueillies sur dossier grâce à une fiche préétablie. Tous lespatients ont bénéficié d’un examen physique avec mesuredu poids, <strong>de</strong> la taille et <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> masse corporelle (BMI).L’obésité était définie par un BMI ≥ 30 kg/m 2 .Résultats : La prévalence <strong>de</strong> l’obésité était <strong>de</strong> 31,4 %. L’obésitéétait significativement plus fréquente chez les patients <strong>de</strong>sexe féminin (p = 0,04). Les antécé<strong>de</strong>nts familiaux somatiquesétaient plus fréquents chez les patients obèses par rapportaux autres patients (p = 0,04). Le nombre <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>sdépressifs antérieurs était plus élevé chez les patientsobèses : 1,5 ± 1,8 versus 0,8 ± 1,1 chez les patients avecpoids normal. La durée <strong>de</strong> la maladie bipolaire était significativementplus importante chez les patients obèses (p = 0,01).Par ailleurs, aucune différence n’a été trouvée concernant lesautres caractéristiques cliniques et thérapeutiques.Conclusion : Nos résultats montrent la fréquence <strong>de</strong> l’obésitéchez les patients souffrant <strong>de</strong> trouble bipolaire type I, ce quiconcor<strong>de</strong> avec les données <strong>de</strong> la littérature suggérant sonassociation au nombre <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s dépressifs et à la durée<strong>de</strong>s troubles. Ces données soulignent l’intérêt d’instaurer <strong>de</strong>smesures spécifiques et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> contrôle du poidschez ces patients.PO 401ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE VIECHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE CONNECTIVITÉS. OMRI, L. ZOUARI, M. JALLOULI, Y. CHÉRIF,J. BEN THABET, N. CHARFI, N. ZOUARI, Z. BAHLOUL,M. MÂALEJCHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Évaluer la qualité <strong>de</strong> vie (QDV) <strong>de</strong>s patients atteints<strong>de</strong> connectivité.Patients et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> type transversal.Elle a concerné 32 patients, suivis au service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cineinterne au CHU Hédi Chaker à Sfax-Tunisie, chez qui le diagnosticd’une connectivité a été retenu.Pour chaque patient ont été recueillies les données sociodémographiques(âge, sexe, niveau d’étu<strong>de</strong>…), cliniques (type<strong>de</strong> la connectivité, signes cliniques, délai d’évolution <strong>de</strong> lamaladie…) et thérapeutiques (durée et nature du traitement…).L’évaluation <strong>de</strong> la QDV a été faite à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle SF-36qui est un auto-questionnaire comprenant 36 items. La QDVest considérée comme altérée si le score moyen global(SMG) est inférieur à 66,7.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s patients était <strong>de</strong> 41 ans. Le sexratioétait <strong>de</strong> 0,28. Soixante-dix pour cent étaient inactifs surle plan professionnel.La moitié <strong>de</strong>s patients était suivie pour un lupus érythémateuxdisséminé, 15,6 % <strong>de</strong>s cas étaient suivis pour une polyarthriterhumatoï<strong>de</strong>. La durée moyenne d’évolution <strong>de</strong> la maladieétait <strong>de</strong> 50,6 mois. Tous étaient sous traitement au moment<strong>de</strong> l’enquête. Quarante pour cent étaient informés <strong>de</strong> la vraienature <strong>de</strong> leur maladie.La qualité <strong>de</strong> vie était altérée chez 90,6 % <strong>de</strong> nos patients.Le SMG était <strong>de</strong> 43,7 ± 14,1. Les dimensions limitation physiqueet santé perçue étaient les plus altérées (respectivement25,8 ± 38,8 et 29,5 ± 14,7) alors que la dimension limitationpsychique était la plus respectée (65,6 ± 38,3).La composante physique était plus altérée que celle psychique(38,7 ± 18,1 vs 44, 8 ± 11,9).Conclusion : La perception <strong>de</strong> la QDV et son évaluation chezles patients atteints <strong>de</strong> connectivités doit prendre toute leurvaleur. En effet, la détermination <strong>de</strong>s dimensions les plus altéréespermet au praticien <strong>de</strong> dépasser la simple appréciationclinique pour englober en plus les aspects psychiques etsociaux <strong>de</strong> la pathologie.PO 402MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUESDE L’INTESTIN ET QUALITÉ DE VIEH. BEN AMMAR (1), R. CHIHANI (1), H. ZALILA (1),M. FEKI (2), A. FILALI (2), A. BOUSSETTA (2)(1) Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE(2) Service Gastrologie Hôpital Rabta, TUNIS, TUNISIEL’évolution chronique, éventuellement invalidante, <strong>de</strong>s maladiesinflammatoires <strong>de</strong> l’intestin a un important retentissementpsychologique et constitue souvent, à long terme, unfacteur <strong>de</strong> handicap.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>spatients porteurs d’une maladie inflammatoire chronique <strong>de</strong>l’intestin, <strong>de</strong> les comparer à un groupe témoin et <strong>de</strong> déterminerles facteurs prédictifs d’une qualité <strong>de</strong> vie altérée.Nous avons mené une étu<strong>de</strong> prospective auprès <strong>de</strong>70 patients suivis pour une maladie <strong>de</strong> Crohn, en rémission<strong>de</strong>puis au moins 6 mois, et 70 témoins appariés selon l’âgeet le sexe.162


PostersUne fiche <strong>de</strong> renseignements explorant les caractéristiquessocio-démographiques, cliniques et thérapeutiques a étéremplie pour chaque sujet. La qualité <strong>de</strong> vie a été évaluée àl’ai<strong>de</strong> d’un instrument générique et multidimensionnel : leSF36 (36 short form health survey) dans sa version arabe quiest validée.Près <strong>de</strong>s trois quart <strong>de</strong>s patients interrogés (74,28 %) avaientune qualité <strong>de</strong> vie altérée (score < 66,7) versus 42,85 % dugroupe témoin avec une différence significative (p = 0,026).Par rapport aux sujets contrôles, les patients avaient <strong>de</strong>s scoresmoins bons sur toutes les échelles du SF36.Dans le groupe <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, la composante mentale est altéréedans 78,75 % <strong>de</strong>s cas, alors que la composante physiqueest altérée dans 65,71 % <strong>de</strong>s cas. La dimension la plus altéréeétait D8 (la santé perçue), suivie par D4 (la santé psychique),puis D5 (les limitations dues à la santé psychique). Ladimension la plus conservée est la santé physique.Certains facteurs ont été corrélés significativement à une qualité<strong>de</strong> vie altérée (p < 0,05) : l’âge avancé, le sexe féminin,l’ancienneté <strong>de</strong> la maladie, l’activité <strong>de</strong> la maladie, l’existence<strong>de</strong> manifestations extra-intestinales, les antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> pousséescompliquées et le recours à un traitement chirurgical.Notre étu<strong>de</strong> montre que les difficultés psychoaffectives sontfréquentes parmi les sujets porteurs d’une maladie inflammatoirechronique <strong>de</strong> l’intestin. Des stratégies conçues spécifiquementpour apporter un soutien psychologique, médicalet social approprié doivent être élaborées <strong>de</strong> manière à améliorerles conditions <strong>de</strong> vie psychologiques <strong>de</strong>s patients et àréduire le far<strong>de</strong>au que la maladie fait peser sur eux.PO 403ÉVALUATION DU POTENTIEL SUICIDAIRE CHEZLES PATIENTS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIEH. HOCINEFaculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, ANNABA, ALGÉRIEIntroduction : L’inci<strong>de</strong>nce du suici<strong>de</strong> en psychiatrie va <strong>de</strong> 137et 384/100 000 et sur l’ensemble <strong>de</strong>s personnes décédéespar suici<strong>de</strong> 8 % souffraient <strong>de</strong> schizophrénie. L’objectif <strong>de</strong>notre étu<strong>de</strong> était d’évaluer le potentiel suicidaire chez lespatients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie suivis à l’hôpital psychiatriqueet <strong>de</strong> déterminer les facteurs <strong>de</strong> risque associés à unpotentiel suicidaire élevé chez ces patients.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> transversale<strong>de</strong>scriptive sur 250 patients suivis à l’EHS ER RAZI.L’étu<strong>de</strong> s’est déroulée d’octobre 2010 à 2011. Les donnéesétaient recueillies à partir d’entretiens semi-structurés etcomplétées à partir <strong>de</strong>s dossiers médicaux. L’évaluation dupotentiel suicidaire s’est faite selon la fiche d’évaluation dupotentiel suicidaire <strong>de</strong> J-L. Terra et M. Pacaut Troncin.Résultats : Sur 250 patients examinés, plus <strong>de</strong> la moitiéétaient hospitalisés. 75 % étaient <strong>de</strong>s hommes et autantavaient moins <strong>de</strong> 40 ans. 36 % avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> et 19 % se sentaient désespérés aumoment <strong>de</strong> l’entretien. 12 % et 11 % présentaient respectivementune pathologie organique chronique et une dépendanceà une substance toxique. 14 à 23 % ont vécu ou vivent<strong>de</strong>s tensions intrafamiliales ou <strong>de</strong>s conflits avec leursparents, un quart étaient confrontés à <strong>de</strong>s difficultés économiqueset d’insertion sociale.13 % considéraient que le suici<strong>de</strong> était inévitable et 10 % avaientun niveau d’urgence élevé dont 7 % <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>srécentes stoppées ou non complétées. Les moyens envisagésétaient majoritairement violents et corrélés au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> désorganisationet à la présence d’un délire mystico religieux.Les praticiens qui avaient examiné ces patients considéraientque seuls 5 % avaient un potentiel suicidaire élevé, etn’avaient recherché une crise suicidaire que lorsque lepatient ou son entourage décrivaient un comportement ou undiscours ayant trait au suici<strong>de</strong>.Conclusion : Près <strong>de</strong> 15 % <strong>de</strong>s patients étaient en crise suicidaire,alors que 5 % seulement étaient considérés commesuicidants si on se référait à l’examen d’entrée. L’évaluationsystématique du potentiel suicidaire chez les patients souffrant<strong>de</strong> schizophrénie est indispensable.PO 404LA DÉPRESSION CHEZ LE SUJET ÂGÉEN INSTITUTION : IMPACT DES COMORBIDITÉSN. BANNOUR, L. CHANNOUFI, R. DJEBBI, W. CHRIF,M. CHEOUR, S. ELLINIHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : De nos jours, on assiste à un vieillissement <strong>de</strong>la population. Ce vieillissement s’accompagne d’un tauximportant <strong>de</strong> dépressions chez les sujets âgés.Or, la dépression du sujet âgé est fortement intriquée auxpathologies chroniques et dégénératives qui augmententégalement avec l’âge.Ces différentes comorbidités ainsi que la perte d’autonomieet la vie en institution constituent <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> stress additionnelspour le sujet âgé déprimé.Objectif : Évaluer l’impact du poids <strong>de</strong>s comorbidités sur ladépression <strong>de</strong>s sujets âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans vivant en institutionspécialisée.Méthodologie : Dans le cadre d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive ettransversale, nous avons interrogé 120 sujets, ayant plus <strong>de</strong>65 ans, rési<strong>de</strong>nts au centre <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s sujets âgés <strong>de</strong>la Manouba. Nous avons pour cela utilisé la version réduiteà 15 items <strong>de</strong> la Geriatric Depression Scale (GDS-15). Lescomorbidités ont été évaluées par l’échelle CumulativeIllness Rating Scale (CIRS-G).Les sujets présentant un déclin cognitif important et chez quila validité du GDS-15 est discutable ont été exclus <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>au moyen <strong>de</strong> la « grille d’évaluation <strong>de</strong>s fonctions cognitives ».Résultats : Notre étu<strong>de</strong> est en cours d’élaboration. Nousavons commencé par relever les premiers résultats suivants :– l’âge moyen est égal à 75 ans,– le sex-ratio est <strong>de</strong> 2/3,– une gran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong> nos sujets est analphabète,– le score GDS moyen est <strong>de</strong> 7,66/15. La note totalemoyenne <strong>de</strong> CIRS-G est <strong>de</strong> 14,33,– l’indice <strong>de</strong> gravité moyen au CIRS-G est <strong>de</strong> 0,77. Le scoreGDS est positivement corrélé à la note totale (p = 0,005) etl’indice <strong>de</strong> gravité (p = 0,032) au CIRS-G.163


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleConclusion : Les comorbidités, définies par la présencesimultanée <strong>de</strong> plusieurs pathologies chroniques chez unmême patient, représentent l’une <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> laprise en charge gériatrique. Un dépistage adéquat et uneprise en charge optimalisée <strong>de</strong> ces comorbidités constitue unbon moyen <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la dépression du sujet âgé.PO 405COMORBIDITÉ ANXIEUSE ET DÉPRESSIVEDANS L’ALGIE VASCULAIRE DE LA FACE :ET SI L’ON REVENAIT AU SUJET ?N. BOURVIS, J. VION-DURYSainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCEEn particulier, les travaux réalisés chez les patients souffrantd’Algie Vasculaire <strong>de</strong> la Face (AVF), – une forme <strong>de</strong> céphaléechronique survenant sous la forme <strong>de</strong> crises douloureusestrès intenses <strong>de</strong> l’hémiface – montrent <strong>de</strong>s résultats contradictoires.Afin <strong>de</strong> mieux connaître la nature <strong>de</strong>s comorbiditéspsychiatriques dans l’AVF, nous avons réalisé auprès <strong>de</strong>10 patients, <strong>de</strong>s entretiens particuliers appelés « entretiensd’explicitation ». Ces entretiens, qui utilisent une méthodologieissue <strong>de</strong> la mise en pratique <strong>de</strong> la phénoménologie, permettentd’avoir accès aux vécus <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s sujets encours <strong>de</strong> crise douloureuse. Ces vécus <strong>de</strong> conscience concernentà la fois la conscience réflexive (« consciousness ») maiségalement la conscience pré-réflexive (« awareness »). Lescontradictions <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s quantitatives <strong>de</strong> la littérature sonten gran<strong>de</strong> partie levées par l’analyse du contenu <strong>de</strong>s entretiens.Ceux-ci permettent <strong>de</strong> remettre en perspective certains<strong>de</strong>s symptômes qui entrent dans les classifications <strong>de</strong>s troublespsychiatriques, et <strong>de</strong> proposer une alternative pour leurcompréhension. Sur le plan épistémologique, ce travail permetd’illustrer la richesse et la précision d’une approche subjective<strong>de</strong> la sémiologie, lorsque celle-ci est réalisée avec unemétho<strong>de</strong> rigoureuse. Et <strong>de</strong> rappeler que l’utilisation <strong>de</strong>smétho<strong>de</strong>s critériologiques suppose, pour garantir leur validité,une application systématique.PO 406PATIENTS SOUS CORTICOTHÉRAPIE :OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE ET EFFETSUR L’HUMEUR ET LA QUALITÉ DE VIEM. ABBES, J. MASMOUDI, G. MTIBAA, I. FEKI, O. OUTA,A. JAOUACHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Étudier la qualité <strong>de</strong> vie chez les patients sous corticothérapieorale, la répercussion anxio-dépressive et hypomaniaquesur ces patients et l’influence <strong>de</strong> ces troubles surl’observance thérapeutique.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptivedans le service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne du CHU HédiChaker <strong>de</strong> Sfax, pendant 04 mois (<strong>de</strong> juillet 2012 àoctobre 2012). On a inclus dans cette étu<strong>de</strong> 50 patients,après recueil <strong>de</strong> leur consentement oral, ayant reçu une corticothérapiegénérale supérieure ou égale à 10 mg <strong>de</strong> prednisonepar jour pour une durée supérieure à un mois. Nousavons utilisé les échelles suivantes : L’échelle HAD <strong>de</strong>l’anxiété-dépression, l’échelle SF-36 <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie, lescore d’hypomanie d’ANGST et celui <strong>de</strong> MORISKY pourl’observance thérapeutique.Résultats : La moyenne d’âge était <strong>de</strong> 43,43 +/– 16,11 (min :15 ans, max : 78 ans). Les femmes ont été majoritaires à 68,3 %.L’âge <strong>de</strong> découverte <strong>de</strong> la maladie était <strong>de</strong> 38,24 +/– 14,28 ans.Nous avons noté que 31,6 % <strong>de</strong>s sujets ont été atteints d’un LES,17 % ont eu une maladie <strong>de</strong> Behcet…Le score moyen d’anxiété était <strong>de</strong> 10,6 +/– 3,89. Le scoremoyen <strong>de</strong> dépression était <strong>de</strong> 8,75 +/– 4,035 (min = 2 ;max = 17). Le score moyen d’hypomanie était à 8,43 +/– 4,025.Nous avons remarqué que 53,7 % <strong>de</strong>s patients appartiennentà un niveau 3 d’anxiété, et 40,56 % <strong>de</strong>s patients ont un niveaudépressif certain selon le score HAD.Des complications psychiatriques ont été notées chez 58,5 %<strong>de</strong>s patients inclus dans l’étu<strong>de</strong> avec un EDM chez 12,2 %<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et un trouble anxieux dans 9,7 %. Les patientsrapportaient <strong>de</strong>s troubles du sommeil dans 24 % <strong>de</strong>s casavec troubles <strong>de</strong> comportement à type d’irritabilité et d’impulsivitédans 9,6 % <strong>de</strong>s cas.Nous avons noté que le score moyen <strong>de</strong> SF36 était <strong>de</strong>56,55 +/– 15,21 (min = 27,67 – max = 82,5), et que 74 %<strong>de</strong>s patients ont eu qualité <strong>de</strong> vie altérée touchant essentiellementla santé psychique (92,54 %).Conclusion : Nos résultats suggèrent l’intérêt <strong>de</strong> cherchersystématiquement <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts personnels psychiatriqueset d’effectuer un examen psychiatrique avant l’introductiond’une corticothérapie générale, en vue <strong>de</strong> détecter précocementles sujets à risque nécessitant une surveillanceparticulière.PO 407COMORBIDITÉS SOMATIQUES ET SCHIZOPHRÉNIES. CHARFI, L. CHENNOUFI, M. HADJ SELEM, A. MAAMRI,H. BOUJEMLA, W. CHERIF, M. CHEOURHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les comorbidités somatiques chez les patientsschizophrènes sont peu reconnues et sous-diagnostiquées.Pourtant leur retentissement participe à la diminution <strong>de</strong>l’espérance <strong>de</strong> vie par rapport à la population générale.L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> ces comorbidités et une prise en chargeadaptée permettrait d’obtenir une amélioration significative<strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> l’espérance <strong>de</strong> vie.Objectifs : L’objectif <strong>de</strong> notre travail est d’abor<strong>de</strong>r les comorbiditésles plus fréquentes, puis celles associées aux thérapeutiqueset enfin les recommandations actuelles en termes<strong>de</strong> lutte contre ces pathologies.Méthodologie : Nous avons recruté un échantillon <strong>de</strong> patientsatteints <strong>de</strong> schizophrénie (DSM-IV) suivis dans le service <strong>de</strong>psychiatrie E à l’hôpital Razi (Tunis) et i<strong>de</strong>ntifié les comorbiditésles plus rencontrées parallèlement à une recherche surla base <strong>de</strong> données MEDLINE sur la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 2000à 2012.Mots-clés utilisés : « comorbidité » « schizophrénie ».Résultats : Le risque d’apparition d’un diabète semble êtreplus élevé chez les patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie par164


Postersrapport à la population générale. Il s’agit essentiellement dudiabète <strong>de</strong> type 2. Cette forte prévalence pourrait être liée àla forte prévalence <strong>de</strong> l’obésité chez ces patients. Mais plusieurscas sans surpoids ont été rapportés.L’évolution chronique <strong>de</strong> la pathologie et une longue durée<strong>de</strong> traitement semblent être <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque dans lasurvenue <strong>de</strong> l’obésité.Des taux sanguins élevés <strong>de</strong> cholestérol total, <strong>de</strong> cholestérolLDL, <strong>de</strong> triglycéri<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s taux bas <strong>de</strong> HDL cholestérol ontégalement été retrouvés dans une forte proportion dans notreéchantillon.L’apparition d’effets secondaires extrapyramidaux est fréquentemais semble être toutefois moindre avec les antipsychotiques<strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération.La consommation <strong>de</strong> nicotine serait associée à une prévalenceplus élevée <strong>de</strong> dyskinésies tardives.Résultats : En cours.Conclusion : Les comorbidités <strong>de</strong> la schizophrénie sont sousévaluéeset peuvent engager le pronostic vital <strong>de</strong>s patients.Elles peuvent être évaluées grâce à <strong>de</strong>s mesures simples etfaire l’objet d’une prise en charge adaptée.PO 408LE SYNDROME DE COUVADE :SIGNE DE L’ÉVOLUTION DE LA PATERNITÉ ?E. DEL VALLE (1), P. DELAFOND (2), N. HULO (2)(1) CHU Tours, TOURS, FRANCE(2) CH Laval, LAVAL, FRANCELa place du père en périnatalité est souvent occultée. Toutefois,la littérature scientifique retrouve une importante prévalence<strong>de</strong> manifestations psychopathologiques. Par exemple,en 1965, Trethowan et Coulon estiment la prévalencedu syndrome <strong>de</strong> couva<strong>de</strong> à 10 % alors que Bydowski associece phénomène à une i<strong>de</strong>ntification maternelle qui caractériseles « nouveaux » pères. En outre, la paternité a connu <strong>de</strong>nombreux bouleversements sociétaux <strong>de</strong>puis la fin duXX e siècle.Qu’est-ce que la couva<strong>de</strong> ? Quelles peuvent être les causes<strong>de</strong> ce phénomène peu connu ? Qu’en est-il <strong>de</strong> nos jours ?Peut-on faire un parallèle entre les nouveaux pères <strong>de</strong> lasociété d’aujourd’hui et <strong>de</strong>s nouveaux pères psychiques ? Lacouva<strong>de</strong> est-elle toujours aussi fréquente ? Peut-elle être lesigne d’une nouvelle paternité ?L’enquête présentée a pour objectifs principaux <strong>de</strong> connaîtreles spécificités psychopathologiques durant la grossesse etles jours suivants un accouchement chez les pères <strong>de</strong> lasociété actuelle.Cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong>scriptive, prospective, non interventionnelleet monocentrique en suites <strong>de</strong> couche à la maternitédu CH Laval. Elle concerne les pères <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 18 ans. Lerecrutement <strong>de</strong>s pères s’effectue à la maternité après signatured’un consentement écrit, libre, éclairé et révocable à toutmoment.La procédure consiste en un entretien médical au coursduquel sont collectées les données médico-sociales sur lagrossesse et le post-partum immédiat (antécé<strong>de</strong>nts, sémiologie,mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie, représentations du rôle <strong>de</strong> père, désird’enfant, relation à la mère <strong>de</strong> l’enfant et aux parents du père).Le protocole a été validé par le comité d’éthique du CHUd’Angers. Seule la partie concernant les symptômes <strong>de</strong> couva<strong>de</strong>sera exposée.PO 409MYASTHÉNIE ET PSYCHOSE : À PROPOS D’UN CASET REVUE DE LA LITTÉRATURES. ARFAOUI, O. MEZIOU, O. ZOUARI, H. ZALILA,A. BOUSSETTAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La myasthénie est une maladie auto-immunecaractérisée par une faiblesse musculaire et <strong>de</strong>s anticorpsdirigés contre les récepteurs à l’acétylcholine au niveau <strong>de</strong>smuscles squelettiques et un dysfonctionnement <strong>de</strong> la transmissionneuromusculaire. Des cas rares d’association entrela myasthénie qui est une affection <strong>de</strong> la jonction neuromusculaireet <strong>de</strong>s affections cérébrales telles que l’épilepsie, lasclérose en plaques et la psychose, ont été décrits dans lalittérature. Le mécanisme reste encore inconnu.Cas clinique : Nous rapportons le cas d’un homme âgé <strong>de</strong>56 ans, sans antécé<strong>de</strong>nts pathologiques, qui est suivi dansnotre service <strong>de</strong>puis trois ans pour un trouble anxieux nonspécifié et une dysthymie non améliorée par les antidépresseurs,chez qui nous avons découvert un ptosis <strong>de</strong> l’œil droit.Une myasthénie a été évoquée et le mala<strong>de</strong> a été adresséen neurologie. L’EMG était en faveur d’un syndrome myasthénique,les anticorps anti-cholinestérasiques étaient négatifsainsi que les anticorps anti-MUSK. Le patient a été missous Mestinon* ce qui a amené à une amélioration <strong>de</strong> sasymptomatologie.Au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois, le patient rapportait <strong>de</strong>s hallucinationsvisuelles, auditives et tactiles complexes avec <strong>de</strong>s injonctionshallucinatoires d’aggravation progressive et <strong>de</strong>s idées délirantes<strong>de</strong> possession par une Djinn : « Elle veut m’épouser,elle m’interdit <strong>de</strong> dormir à côté <strong>de</strong> ma femme, elle m’a tuéhier et m’a coupé en tranches, j’étais mort hier et aujourd’huije suis né <strong>de</strong> nouveau ». Afin d’éliminer une pathologie organique,qui serait à l’origine du syndrome délirant et du syndromehallucinatoire, <strong>de</strong>s explorations ont été pratiquées,notamment l’EEG revenu normal ainsi que la TDM et l’IRMcérébrale. Le patient a été mis sous 6 mg <strong>de</strong> rispéridone avecune amélioration partielle <strong>de</strong> la symptomatologie et unebonne tolérance thérapeutique.Conclusion : La psychose chez les patients myasthéniquesest rare. De nombreuses hypothèses ont été émises pourexpliquer cette association. Dans notre cas, le tableau présentépar le patient remplit les critères DSM IV du schizophrénieparanoï<strong>de</strong> : idées délirantes et hallucinations visuelles,auditives et cénesthésiques.PO 410PERTE D’AUTONOMIE CHEZ LES PERSONNESÂGÉESI. ANES, L. GASSAB, M. ELHAJ KHLIFA, F. ZAAFRANE,L. GAHAHôpital Monastir, MONASTIR, TUNISIE165


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleIntroduction : Si les conséquences <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> l’autonomie<strong>de</strong> personnes âgées ont été les sujets <strong>de</strong> plusieurs étu<strong>de</strong>séconomiques et sociales, peu d’étu<strong>de</strong>s sur les facteurs associésà la perte d’autonomie chez ces personnes. L’i<strong>de</strong>ntification<strong>de</strong>s facteurs associés à la perte d’autonomie e pourraitai<strong>de</strong>r à prévenir plusieurs effets néfastes. À travers ce travail,nous avons essayé d’i<strong>de</strong>ntifier les facteurs associés à la perted’autonomie chez les personnes âgées.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive et analytiqueeffectuée pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre mois dansles cabinets <strong>de</strong> trois mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> libre pratique à Monastir.La population d’étu<strong>de</strong> était les consultants dont l’âge étaitsupérieur à 6o ans. Nous avons évalué les caractéristiquessociodémographiques, les antécé<strong>de</strong>nts pathologiques (àl’ai<strong>de</strong> d’une fiche pré établie) et l’autonomie (à l’ai<strong>de</strong> l’échelle<strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> la vie quotidienne Indice <strong>de</strong> KATZ). L’analysestatistique <strong>de</strong> résultats a été faite par le logiciel SPSS 17.Résultats : Notre échantillon (n = 60) avait un âge moyen <strong>de</strong>68 ans. Le sex-ratio était égal à 0,875. Trente-quatre patients(56,66 %) avaient une perte d’autonomie selon l’échelle <strong>de</strong>sactivités <strong>de</strong> la vie quotidienne (Indice <strong>de</strong> KATZ). Nous avonstrouvé une association entre la perte <strong>de</strong> l’autonomie d’unepart et l’âge supérieur à 70 (p = 0,001), l’hospitalisation(p < 10-3), l’antécé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chute (p = 0,001), et la présence<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pathologies chroniques ou plus (p = 0,02).Conclusion : Notre travail a mis le focus sur certains facteursassociés à la perte <strong>de</strong> l’autonomie chez les personnes âgéesnotamment les comorbidités somatiques. Ceci ouvre la voieà <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les stratégies <strong>de</strong> prévention (prévention <strong>de</strong>chute, prévention et équilibration <strong>de</strong>s pathologies chroniques…).PO 411BOUFFÉE DÉLIRANTE AIGUË RÉVÉLATRICED’UNE THROMBOPHLÉBITE CÉRÉBRALEA. BENNOUR, E. BELKHIRIA, S. SOUISSI, C. BENCHEIKH,H. ELKEFI, S. EDDHIF, A. OUMAYA, N. LAKHAL, S. GALLALIHôpital Militaire <strong>de</strong> Tunis, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’inci<strong>de</strong>nce annuelle <strong>de</strong>s thromboses veineusescérébrales est estimée à 3 à 4 cas par million d’habitants.Son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> début est très variable. Les céphalées représententle symptôme clinique le plus fréquent, présent dans74 à 91 % <strong>de</strong>s cas. Cependant, il existe <strong>de</strong>s aspects inhabituelsrendant parfois le diagnostic difficile à évoquer tels queles troubles psychiatriques aigus.On se propose, à travers une vignette clinique, d’illustrerqu’un trouble psychotique aigu peut s’avérer le tableau révélateurd’une thrombophlébite cérébrale.Observation et discussion : Mlle RB âgée <strong>de</strong> 21 ans, sansantécé<strong>de</strong>nts pathologiques connus, a présenté une symptomatologied’installation aiguë faite d’un syndrome délirantpolymorphe, d’un syndrome hallucinatoire auditif, visuel,cénesthésique et olfactif, d’un syndrome <strong>de</strong> dépersonnalisation,d’un syndrome d’automatisme mental et <strong>de</strong> quelqueséléments dissociatifs.L’examen somatique : une fébricule a 38 °C, avec un examenneurologique strictement normal.Le bilan biologique trouve une hyperleucocytose à 13400,sans autre anomalie associée.À l’imagerie : TDM cérébrale sans anomalie significative.La patiente a été mise sous rispéridone 6 mg/j et lorazépam5 mg/j pendant 15 jours.Devant la non amélioration, un complément d’IRM cérébralea été pratiqué celui ci a mis en évi<strong>de</strong>nce une thrombophlébitecérébrale transverse droite étendue.Mlle RB a été mise sous anticoagulant avec une évolutionfavorable au bout d’une semaine, et une disparition <strong>de</strong>ssymptômes psychiatriques au bout d’un mois.PO 412SYNDROME DE KLINEFELTER EN PSYCHIATRIEGÉNÉRALE : UN CAS SINGULIER ÉVOCATEURDE PARAPHRÉNIEC. MILAN-CHERY, S. MOROGE, F. PAUL,F. GIGNOUX-FROMENT, M. PILARDHôpital d’Instruction <strong>de</strong>s Armées Laveran, MARSEILLE,FRANCELe syndrome <strong>de</strong> Klinefelter est un déficit androgéniquesource d’infertilité masculine. Il se définit par une présentationtypique souvent associée à un retard <strong>de</strong>s acquisitions. Sacause génétique rési<strong>de</strong> dans une aberration chromosomiquedénommée 47 XXY. Son diagnostic repose sur le caryotypage.Des symptômes psychiatriques peu caractéristiqueslui sont souvent associés.Nous rapportons l’observation d’un homme <strong>de</strong> 58 ans, célibataire,élancé, à la voix fluette qui a été hospitalisé dansnotre service <strong>de</strong>vant une symptomatologie agressive et délirante(mécanisme imaginatif prépondérant). L’histoire <strong>de</strong> lamaladie remonte à quatre ans, initiée par une brève hospitalisationpour un épiso<strong>de</strong> processuel ayant rétrocédé spontanémenten quelques jours. Durant ces années, il avait gardéune bonne adaptation à la réalité. Un antipsychotique a permisune amélioration imparfaite sans nettoyage du délire.Nous montrerons sous un angle clinique comment ce patienta aiguisé notre curiosité. Il partageait un air <strong>de</strong> famille avecla paraphrénie <strong>de</strong> Kraepelin mais avec une discrète dissociationpsychique ce qui nous a fait discuter la schizophrénie<strong>de</strong> début tardif anglo-saxonne. S’agissait-il d’une exceptionou d’une régularité plus vaste ?À partir <strong>de</strong> cette vignette et d’une revue <strong>de</strong> la littérature noustouchons du doigt la difficulté liée à l’intrication <strong>de</strong> la psychiatrieet <strong>de</strong> l’endocrinologie. Mais aussi, en esquissant cetteentité clinique nous souhaitons éveiller la réflexion sur l’intérêt<strong>de</strong> l’analyse minutieuse <strong>de</strong> la sémiologie délirante dansles cas <strong>de</strong> syndrome <strong>de</strong> Klinefelter chez l’adulte.Références1. Van Rijn S, Aleman A, Swaab H and Kahn R. Klinefelter’s syndrome(karyotype 47, XXY) and schizophrenia-spectrum pathology. BritishJournal of Psychiatry 2006 ; 189, 459 460.doi :10.1192/bjp.bp.105.008961.2. Kebers F, Janvier S, Colin A, Legros J-J, Ansseau M. En quoi lesyndrome <strong>de</strong> Klinefleteer peut-il intéresser le psychiatre et le pédopsychiatre? À propos d’un cas clinique. L’Encéphale, 2002 ; XXVIII :260-5, Cahier 1.166


PostersPO 413COMORBIDITÉ PSYCHIATRIQUE DANS L’ÉPILEPSIEC. GNAICHIA, W. CHERIF, L. CHENNOUFI, M. GHARBI,M. CHEOURHôpital Psychiatrique El Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les patients épileptiques ont une prévalenceplus élevée <strong>de</strong> troubles psychiatriques que la populationgénérale.Ces troubles sont généralement sous estimés, ce qui peutretentir sur le cours évolutif <strong>de</strong> l’épilepsie.Objectifs : Eterniser le type <strong>de</strong>s différents troubles psychiatriquesrencontrés au cours <strong>de</strong> l’épilepsie et préciser les différentesimplications thérapeutiques <strong>de</strong> cette comorbidité.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective portantsur <strong>de</strong>s patients épileptiques hospitalisés au service <strong>de</strong>psychiatrie E à l’Hôpital Razi <strong>de</strong> Tunis pour <strong>de</strong>s troubles psychiatriquesdivers.L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS danssa version 11.Résultats : Nous avons colligé 24 patients.Les résultats préliminaires ont mis en évi<strong>de</strong>nce un âge moyen<strong>de</strong> 49,5 ans (avec <strong>de</strong>s extrêmes <strong>de</strong> 25 et 81 ans) et un sexratio<strong>de</strong> 0,049.Les troubles psychiatriques présentés étaient : <strong>de</strong>s troublespsychotiques dans 12 cas, <strong>de</strong>s troubles isolés du comportementdans 5 cas, <strong>de</strong>s troubles somatoformes dans 3 cas, <strong>de</strong>stroubles dépressifs dans 2 cas, 1 cas <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> la personnalitéet 1 cas <strong>de</strong> conduite addictive.Le traitement antiépileptique le plus utilisé était le valproate<strong>de</strong> sodium.Discussion : La prévalence <strong>de</strong>s troubles psychiatriques chezles épileptiques est estimée à 20 % et cette comorbidité estplus fréquente au cours <strong>de</strong> l’épilepsie du lobe temporal.Certains auteurs différencient entre la comorbidité psychiatriqueet les troubles psychiatriques spécifiques <strong>de</strong> l’épilepsie.Les tableaux psychiatriques sont essentiellement représentéspar les troubles <strong>de</strong> l’humeur, les troubles anxieux, les troublespsychotiques et les troubles <strong>de</strong> la personnalité.Les mesures thérapeutiques sont complexes et varient selonle type <strong>de</strong> l’atteinte psychiatrique.L’implication <strong>de</strong> cette comorbidité sur la qualité <strong>de</strong> vie dupatient est importante.Conclusion : Devant l’importance <strong>de</strong> la répercussion sur laqualité <strong>de</strong> vie, la recherche <strong>de</strong>s troubles psychiatriques chezles patients épileptiques doit être systématique.Une prise en charge en réseau avec collaboration étroiteentre psychiatre et neurologue s’avère souvent nécessaire.PO 414RÔLE INFIRMIER DANS LA PRISE EN CHARGEPSYCHOLOGIQUE DES DOULEURS CHRONIQUESL. LTAIEF, A.S. BANNOUR, S. BEN NASR, Y. EL KISSI,B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine,SOUSSE, TUNISIEIntroduction : La douleur chronique est un problème <strong>de</strong> santéfréquent avec un impact socio-économique important. Saprise en charge est multidisciplinaire, nécessitant, outre lesmédicaments, une prise en charge psychologique <strong>de</strong> la part<strong>de</strong> l’équipe soignante, notamment infirmière.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> décrire le rôle infirmierdans la prise en charge psychologique <strong>de</strong> la douleurchronique.Méthodologie : L’étu<strong>de</strong> a porté sur une population <strong>de</strong>100 infirmiers exerçant dans plusieurs services <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux CHU<strong>de</strong> Sousse. La collection <strong>de</strong>s données a été faite par un questionnairequi évalue les connaissances <strong>de</strong> l’infirmier par rapportà la douleur chronique et sa prise en charge psychologique.Résultats : 30 % <strong>de</strong> la population ne cernaient pas la différenceentre la douleur aiguë et la douleur chronique. La manifestationla plus fréquente <strong>de</strong>s douleurs chroniques étaitl’humeur triste d’après 70 % <strong>de</strong>s infirmiers. 40 % d’entre euxont déclaré que l’origine <strong>de</strong> la chronicité <strong>de</strong>s douleurs est ledéfaut d’écoute et <strong>de</strong> soutien <strong>de</strong>s patients. 30 % <strong>de</strong> notrepopulation ont déclaré que le projet <strong>de</strong> prise en charge psychologique<strong>de</strong>s douleurs ne faisait pas partie <strong>de</strong> la stratégie<strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> leurs services. 68 % ont décrit un sentimentd’ennui envers les douloureux chroniques. 66 % <strong>de</strong>spersonnels interrogés préféraient prendre en charge lespatients en collaboration avec plusieurs personnels spécialiséset 3 % d’entre eux pensaient que la présence d’un psychiatreest indispensable. 23 % adoptaient une approchepsychologique spécifique pour la prise en charge <strong>de</strong>s douleurschroniques.Conclusion : Dans notre étu<strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s infirmiers rapportentqu’ils ont une connaissance insuffisante relative à laprise sen charge psychologique <strong>de</strong>s douleurs chroniques.Une formation du personnel soignant est indispensable pouraméliorer la qualité <strong>de</strong> la prise en charge.PO 415PIÈGES DE L’ORANICITÉ EN PSYCHIATRIEC. GNAICHIA, W. CHERIF, R. DJEBBI, L. CHENNOUFI,M. GHARBI, M. CHEOURHôpital Psychiatrique El Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les tumeurs cérébrales sont fréquentes touchant5 à 14 sujets pour 100 000 habitants.Les troubles psychiatriques peuvent en constituer les manifestationsinaugurales dans 15 à 20 % <strong>de</strong>s cas. Ils sont variablesallant d’une simple dépression à un tableau confusodélirant.La sémiologie peut être déroutante et dépend essentiellement<strong>de</strong> la localisation et du volume <strong>de</strong> la tumeur.L’objectif <strong>de</strong> notre travail est d’illustrer, à partir d’un cas clinique,ce risque et d’attirer l’attention sur les particularitésd’une telle présentation clinique.Patient et métho<strong>de</strong> : Nous rapportons un cas d’oligo<strong>de</strong>ndrogliomerévélé par un trouble anxio-dépressif chronique, résistantau traitement et nous allons étayer notre discussion parune revue <strong>de</strong> la littérature <strong>de</strong>s articles parus sur PUBMEDentre 2000 et 2012.167


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleLes mots clés étant : tumeur cérébrale, troubles mentaux,dépression, délire.Observation : Il s’agit d’un patient âgé <strong>de</strong> 48 ans, sans antécé<strong>de</strong>ntsparticuliers et qui a été suivi irrégulièrement pendant10 ans à la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie pour troubleanxio-dépressif d’aggravation progressive et qui n’était pasamélioré par le traitement médical.L’évolution a été marquée par l’accentuation <strong>de</strong> la symptomatologieet l’apparition secondaire <strong>de</strong> troubles du langageet d’idées délirantes.L’examen psychiatrique au service avait mis en évi<strong>de</strong>nce unsyndrome <strong>de</strong> dépersonnalisation, un délire <strong>de</strong> persécution,<strong>de</strong>s propos dépressifs avec <strong>de</strong>s idées suicidaires ainsi qu’uneaphasie.L’examen neurologique était normal.Un scanner cérébral pratiqué a montré un processus expansifintracrânien fronto-temporo-pariétal <strong>de</strong> 9 cm. Le patient a étéopéré en neurochirurgie avec une disparition <strong>de</strong>s troublespsychiatriques. L’examen anatomopathologique a conclu àun oligo<strong>de</strong>ndrogliome gra<strong>de</strong> II.Conclusion : Passer à côté d’une pathologie organique,notamment une tumeur cérébrale, est la hantise <strong>de</strong> tout psychiatre.L’organicité doit être évoquée <strong>de</strong>vant toute atypie sémiologiqueet <strong>de</strong>vant une aggravation sous traitement en cas <strong>de</strong>tableau psychiatrique isolé.La clinique est orientatrice et l’imagerie cérébrale offre <strong>de</strong>sperspectives diagnostiques fiables.PO 416VIVRE AVEC UN CANCER UROLOGIQUE : QUALITÉDE VIE, RÉPERCUSSION SUR L’HUMEUR ET NIVEAUDE NÉVROSISMEM. ABBES, J. MASMOUDI, G. MTIBAA, M. HAMZA,M. BOUASSIDA, I. FEKI, A. JAOUACHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Le but du travail est <strong>de</strong> déterminer l’influence <strong>de</strong>cette maladie sur la qualité <strong>de</strong> vie chez <strong>de</strong>s patients atteintsd’un cancer urologique, la répercussion <strong>de</strong> la maladie sur leurétat psychologique et leur vie sociale.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive quia eu lieu du mois <strong>de</strong> juillet jusqu’à mi-octobre 2012 dans unservice d’urologie d’un centre hospitalo-universitaire à Sfax(Tunisie), chez <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> cancer urologique(cancer <strong>de</strong> la vessie, cancer <strong>de</strong> la prostate, cancer rénal, …).L’échantillon a compris 36 patients, tous <strong>de</strong> sexe masculin.Les participants ont été évalués à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaireet les échelles suivantes : SF36, échelle HAD, échelle <strong>de</strong>névrosisme NEO-PI-R.Résultats : La moyenne d’âge <strong>de</strong>s patients est <strong>de</strong>69,28 ± 11,2 ans ; 93,3 % ont été mariés. À la découverte <strong>de</strong>la maladie, la moyenne d’âge était <strong>de</strong> 65,9 +/– 11,74 ans.Notre échantillon a comporté 23,3 % patients atteints <strong>de</strong> cancerprostatique ; 53,3 % atteints <strong>de</strong> cancer vésical contre23 % atteints d’un cancer rénal.Après la découverte <strong>de</strong> la maladie et avant même le débutdu traitement, la dysfonction érectile a augmenté à 83,3 %avec une baisse <strong>de</strong> la libido dans 86,7 % laissant supposerl’intervention d’une composante psychologique.Après le traitement, une dysfonction érectile a été notée dans86,7 % avec une baisse <strong>de</strong> la libido dans 96,7 %.Le score <strong>de</strong> l’anxiété a varié <strong>de</strong> 2 à 16 : 23,3 % <strong>de</strong>s patientsont eu un état anxieux certain ; par contre le score <strong>de</strong> ladépression a varié entre 5 et 18 : 40 % parmi eux ont eu unétat dépressif certain.Un score moyen <strong>de</strong> névrosisme était <strong>de</strong> 146,53 ± 20,44 avecun minimum <strong>de</strong> 75 et un maximum <strong>de</strong> 181.Le score moyen <strong>de</strong> SF36 était <strong>de</strong> 61,05 +/– 16,42.67,5 % <strong>de</strong>s patients ont présenté une qualité <strong>de</strong> vie altérée.PO 417PATIENTS SOUS CORTICOTHÉRAPIE :EFFET SUR L’HUMEUR ET LA QUALITÉ DE VIEM. ABBES, G. MTIBAA, J. MASMOUDI, F. FRIKHA,S. ELAOUED, Z. BAHLOUL, A. JAOUACHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Étudier la qualité <strong>de</strong> vie chez les patients sous corticothérapieorale, la répercussion anxio-dépressive et hypomaniaquechez ces patients et l’influence <strong>de</strong> ces troubles surl’observance thérapeutique.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptivedans un service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne à Sfax (Tunisie)pendant 04 mois (<strong>de</strong> juillet 2012 à octobre 2012). On a inclusdans cette étu<strong>de</strong> 50 patients, après recueil <strong>de</strong> leur consentementoral, ayant eu une corticothérapie générale supérieureou égale à 10 mg <strong>de</strong> prednisone par jour pour unedurée supérieure à un mois. Nous avons utilisé les échellessuivantes : HAD anxiété-dépression, SF-36 <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie,le score d’hypomanie d’ANGST et celui <strong>de</strong> MORISKY pourl’observance thérapeutique.Résultats : La moyenne d’âge était <strong>de</strong> 43,43 +/– 16,11 (min :15 ans, max : 78 ans). Les femmes ont été majoritaires à68,3 %. L’âge <strong>de</strong> découverte <strong>de</strong> la maladie était <strong>de</strong>38,24 +/– 14,28 ans. Nous avons noté que 31,6 % ont étéatteints d’un LES, 17 % ont eu une maladie <strong>de</strong> Behcet…Le score moyen d’anxiété était <strong>de</strong> 10,6 +/– 3,89. Le scoremoyen <strong>de</strong> dépression était <strong>de</strong> 8,75 +/– 4,035 (min = 2 ;max = 17). Le score moyen d’hypomanie était à8,43 +/– 4,025. 53,7 % <strong>de</strong>s patients appartiennent à unniveau 3 d’anxiété, et 40,56 % <strong>de</strong>s patients ont un niveaudépressif certain selon le score HAD.Des complications psychiatriques ont été notées chez 58,5 %<strong>de</strong>s patients inclus dans l’étu<strong>de</strong> avec un EDM chez 12,2 %<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et un trouble anxieux pour 9,7 %. Les patientsrapportaient <strong>de</strong>s troubles du sommeil dans 24 % avec troubles<strong>de</strong> comportement à type d’irritabilité et d’impulsivité dans9,6 % <strong>de</strong>s cas.Le score moyen <strong>de</strong> SF36 était <strong>de</strong> 56,55 +/– 15,21(min = 27,67 – max = 82,5), et 74 % <strong>de</strong>s patients ont unequalité <strong>de</strong> vie altérée touchant essentiellement la santé psychique(92,54 %), <strong>de</strong>s limitations dues à l’état psychique(95,75 %) et perception <strong>de</strong> la santé (96,3 %).168


PostersPO 418QUALITÉ DE VIE DES MALADES ATTEINTSDE SYNDROME D’APNÉES OBSTRUCTIVESDU SOMMEILI. GASSARA (1), J. BEN THABET (1), S. MSAAD (2),N. ABID (2), N. ZOUARI (1), L. ZOUARI (1), A. AYOUB (2),M. MAALEJ (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie « C » CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNI-SIE(2) Service <strong>de</strong> Pneumologie CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIELe syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) estune affection chronique pouvant être handicapante sur lesplans professionnel et social, et ce notamment par le biais<strong>de</strong> ses conséquences somatiques et psychiatriques.Le but <strong>de</strong> ce travail était d’évaluer la qualité <strong>de</strong> vie (QDV) chez<strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> SAOS et d’i<strong>de</strong>ntifier les facteurs corrélésà une QDV altérée.Notre étu<strong>de</strong> a concerné 64 patients suivis pour SAOS au service<strong>de</strong> pneumologie au CHU Hédi Chaker à Sfax, en Tunisie.Nous avons établi une fiche épidémiologique pour recueillirles données sociodémographiques et cliniques. La QDV <strong>de</strong>spatients a été évaluée à l’ai<strong>de</strong> d’une échelle générique, la36 item Short-Form Health Survey (SF-36). Un score moyenglobal (SMG) inférieur à 66,7 % signifie une QDV altérée.La QDV globale était altérée dans 85 % <strong>de</strong>s cas. Les dimensionsles plus altérées étaient D2 (limitation dues à l’état physique)et D5 (limitation dues à l’état psychique). La composantephysique (C.PHY) (somme <strong>de</strong> D1, D2, D3 et D4), lacomposante psychique (C.PSY) (somme <strong>de</strong> D4, D5, D6 etD8) et le SGM étaient positivement corrélés au sexe féminin(respectivement p = 0,003, p = 0,0043 et p = 0,005) et au basniveau socio-économique (p = 0,00, p = 0,001 et p = 0,00).L’existence <strong>de</strong> comorbidités cardio-vasculaires et/ou endocriniennesétait corrélée à une QDV altérée (p = 0,003) et àl’altération <strong>de</strong> la C.PHY (p = 0,00). De même, la coexistenced’un trouble anxieux ou dépressif (évalués par l’échelleHADS) était corrélée à une QDV altérée (p = 0,00) et à l’altération<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux composantes physique et psychique. Lasévérité <strong>de</strong> la maladie était corrélée à une C.PSY altérée(p = 0,015).Le SAOS aurait donc <strong>de</strong>s répercussions indéniables sur laQDV <strong>de</strong>s patients. Le personnel soignant pourrait contribuerà l’amélioration <strong>de</strong> la QDV <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s en les aidant à mieuxcomprendre leur maladie.PO 419COMPLICATIONS PSYCHIATRIQUESDE LA CHIRURGIE CARDIOVASCULAIREC. CHAIB, H. MAROAUN, A. EL MERROUNI, A. OUANASSHôpital Ar-Razi, SALÉ, MAROCLa chirurgie cardiovasculaire induit chez certain patients opérés<strong>de</strong>s réactions psychiques, conscientes et inconscientes,d’une extrême complexité. Ces troubles psychiatriques postopératoireviennent compliquer les troubles somatiques etnécessitent une prise en charge psychiatrique urgente.Notre travail met en exergue à travers d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cascliniques, certains troubles psychiques qui sont apparus chezquelques-uns <strong>de</strong> nos patients après une intervention chirurgicaleà cœur ouvert.Ces états viennent compliquer le problème somatique, et lapoursuite convenable <strong>de</strong>s soins, ce qui peut mettre en jeu lepronostic vital.Un traitement approprié à temps <strong>de</strong> ces complicationss’impose, et une évaluation psychiatrique avant tout acte chirurgicallourd paraît nécessaire.Mots clés : Chirurgie à cœur ouvert ; Complications psychiatriques ;Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas.PO 420ACNÉ ET ESTIME DE SOI CHEZ LES ADOLESCENTSMAROCAINSH. BENHIBA (1), N. GUEROUAZ (1), K. MYESSER (2),B. HASSAM (1)(1) Service <strong>de</strong> Dermatologie, CHU Ibn Sina, RABAT, MAROC(2) Lycée Annahda, SALÉ, MAROCIntroduction : L’apparence physique n’est pas le seul élémentaffecté par l’acné, en effet beaucoup <strong>de</strong> personnes ressententégalement <strong>de</strong>s effets psychologiques. Pour les adolescentsen particulier, le stress créé par cette pathologie peutcauser une faible estime <strong>de</strong> soi. Nous avons voulu apprécierla corrélation acné-estime <strong>de</strong> soi chez <strong>de</strong> jeunes adolescentsacnéiques.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective surune pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 4 mois (juin 2012-octobre 2012) incluant <strong>de</strong>sadolescents acnéiques, toutes formes cliniques d’acnéconfondues.Discussion et résultats : Nous avons colligé 40 patients.L’évaluation <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi était mesurée par l’échelle <strong>de</strong>Rosenberg (EES) en langue française. Le questionnairenécessitait une tierce personne pour les patients qui ne maîtrisaientpas la langue française. Les <strong>de</strong>ux sexes ont étéatteints <strong>de</strong> façon égale. Le manque d’estime <strong>de</strong> soi étaitd’autant plus important que les lésions d’acné étaient localiséesau niveau du visage plus que les autres zones séborrhéiques.Il s’agissait d’anxiété sociale, <strong>de</strong> sentiment <strong>de</strong> lai<strong>de</strong>ur,<strong>de</strong> difficulté à se regar<strong>de</strong>r au miroir, <strong>de</strong> renfermementsur soi pouvant conduire à la dépression. Les signes cliniquesretrouvés étaient soit <strong>de</strong>s plaintes énoncées par le mala<strong>de</strong> àtype <strong>de</strong> troubles du sommeil, anorexie…, soit <strong>de</strong>s élémentsrapportés par son entourage. La sévérité <strong>de</strong>s effets psychologiques<strong>de</strong> l’acné corrélait avec la sévérité <strong>de</strong>s lésions acnéiques,alors que l’amélioration <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières était associéeà une amélioration <strong>de</strong>s symptômes psychiques.Conclusion : L’adolescence est le moment <strong>de</strong> la vie où l’individualité<strong>de</strong> chacun commence à ressortir, toutefois unemaladie telle que l’acné peut entraîner une baisse <strong>de</strong> l’estime<strong>de</strong> soi.169


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 421L’EXCISION SEXUELLE D’UNE MÈRE PAR SON FILS :ÉTUDE LÉGALE, CRIMINOLOGIQUEET PSYCHIATRIQUE D’UN CASJ.L. SENNINGER (1), A. SENNINGER (2)(1) CHS, SARREGUEMINES, FRANCE(2) Faculté <strong>de</strong> Droit, NANCY, FRANCEUn cas tout à fait exceptionnel d’excision sexuelle d’une mèrepar son fils permet une approche légale, criminodynamiqueet psychopathologique <strong>de</strong> l’inceste fils-mère, par le biais dusuivi prolongé <strong>de</strong> la victime et <strong>de</strong> l’auteur (et <strong>de</strong> ses écritspréparatoires à l’acte). D’une qualification pénale incertaineà une psychocriminodynamique aberrante, tout, dans ce casclinique, reflète l’horreur du pulsionnel (sexuel et violent),libéré par la pathologie psychotique.PO 422DYSPHORIE DU GENRER. TRIKI, S. HAJERI, I. DERBEL, L. DELLAGI, K. TABBANEHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Dysphorie du genre, trouble <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntitésexuelle ou transsexualisme, tant d’appellations pour désignerles personnes qui présentent une i<strong>de</strong>ntification intenseet continue à l’autre sexe. Ces sujets souffrent d’un sentimentd’inconfort par rapport à leur sexe ou d’inadéquation par rapportà l’i<strong>de</strong>ntité et au rôle correspondant. Sortant du modèlebinaire féminin/masculin, ils présentent une disparité par rapportau fonctionnement socialement admis. Ceci est parfoisresponsable d’une souffrance clinique significative.Objectif : Étudier la psychopathologie, les complications dutranssexualisme ainsi que sa prise en charge dans notrecontexte socioculturel.Méthodologie : Illustration par un cas clinique <strong>de</strong> transsexualismeféminin.Résultats : Les relations symbiotiques avec le parent dumême sexe, le développement psychosexuel atypique <strong>de</strong>sparents, l’absence du parent du sexe opposé et la dynamiquedu couple dès la conception sont <strong>de</strong>s facteurs étiopathogèniquesreconnus par les différentes étu<strong>de</strong>s. En Europe entre10 et 147 patients par an consultent pour trouble <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntitésexuelle. La prise en charge englobe une thérapie <strong>de</strong> soutien,une hormonothérapie et dans certains cas un traitement chirurgical.La dysphorie du genre se complique surtout <strong>de</strong> troubles<strong>de</strong> l’humeur, avec en chef <strong>de</strong> file la dépression, et dansune certaine mesure <strong>de</strong> troubles anxieux. En Tunisie, le motif<strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> ces patients est soit un épiso<strong>de</strong> dépressif majeursoit un trouble <strong>de</strong> l’adaptation. Le traitement chirurgical ouhormonal étant illégal dans ces cas, la prise en charge selimite au traitement <strong>de</strong>s complications et à une thérapie <strong>de</strong>soutien. AM est âgée <strong>de</strong> 45 ans. Sa mère est décédée il y a2 ans. Son père s’est remarié et elle ne l’a plus revu. Elle est5 e d’une fratrie <strong>de</strong> 6 dont seul l’aîné est un homme. Elle vitseule dans un studio qu’elle a loué dans une ville à plusieurskilomètres <strong>de</strong> son village natal. Elle travaille dans une usine<strong>de</strong> couture comme coupeur. Elle est en relation avec une fille<strong>de</strong> 28 ans <strong>de</strong>puis 3 ans. Elle a consulté pour un tableaudépressif débutant <strong>de</strong>puis les fiançailles <strong>de</strong> sa partenaire.Conclusion : Dans une ère ou la répartition dimorphique a étéscientifiquement réfutée par les généticiens et les biologistes,l’image <strong>de</strong>s transsexuels <strong>de</strong>vrait être reconsidérée.PO 423DÉFICIT ANDROGÉNIQUE ET DÉPRESSIONCHEZ L’HOMME ÂGÉ : QUELS LIENS ?J. ROBLIN, E. GUILIANO, T. GALLARDA, M.O. KREBSCH Sainte-Anne, PARIS, FRANCEL’avancée en âge chez l’homme est marquée sur le plan hormonalpar un déclin progressif <strong>de</strong> la production d’androgènescommunément appelée « andropause ». Il n’existe pas chezl’homme âgé <strong>de</strong> cessation brutale <strong>de</strong> la fonction gonadotrope,comparable à la ménopause, mais une réduction progressive<strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> l’axe hypothalamo-hypophysaire : diminution <strong>de</strong>staux <strong>de</strong> testostérone et perturbation du rythme circadien <strong>de</strong> lasécrétion <strong>de</strong> testostérone. Les manifestations cliniques du déficiten testostérone sont celles d’un hypogonadisme : asthénie,changement d’humeur, irritabilité, anxiété, dépression, insomnie,troubles mnésiques, diminution <strong>de</strong> la libido, dysfonctionérectile, diminution <strong>de</strong> la masse musculaire et osseuse, augmentation<strong>de</strong> la masse graisseuse, diminution <strong>de</strong> la pilosité…Un hypogonadisme selon les critères biologiques estretrouvé chez près <strong>de</strong> 25 % <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 70 ans.Seule l’association d’un déficit biologique en testostérone etd’un syndrome compatible avec un déficit en testostéronedéfinit le déficit androgénique lié à l’âge et le différencie d’unprocessus physiologique. Le repérage <strong>de</strong> situations cliniques<strong>de</strong>vant faire évoquer un déficit en androgènes chez unhomme âgé déprimé est essentiel.Une i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s articles référencés dans la base <strong>de</strong>données MEDLINE-PUBMED est effectuée avec une recherchebooléenne et la troncature <strong>de</strong>s mots-clés : aging male,androgen <strong>de</strong>ficiency, <strong>de</strong>pression, apathy.Le diagnostic, les options thérapeutiques et la surveillance<strong>de</strong> l’hypogonadisme <strong>de</strong> survenue tardive chez l’hommeseront présentés et illustrés par le cas d’un homme âgé <strong>de</strong>74 ans présentant un tableau <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> motivation chronique,d’anhédonie, <strong>de</strong> repli et un déficit en androgènes.PO 424HARCÈLEMENT SEXUEL AU TRAVAIL :ENQUÊTE À PROPOS DE 65 FEMMES MÉDECINSJ. ALOULOU, R. DAMMAK, N. SAMET, F. CHARFEDDINE,M. MOALLA, O. AMAMICHU Hedi Chaker Service <strong>de</strong> Psychiatrie B, SFAX, TUNISIEObjectifs : – Évaluer la prévalence du harcèlement sexuel autravail chez une population <strong>de</strong> femmes mé<strong>de</strong>cins et décrireles expériences personnelles chez les femmes harcelées.– Comparer les réponses à propos du harcèlement sexuelau travail <strong>de</strong>s femmes mé<strong>de</strong>cins à <strong>de</strong>s femmes témoins.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> typetransversal et <strong>de</strong>scriptive auprès <strong>de</strong> 65 femmes mé<strong>de</strong>cins.Ce groupe a été comparé à un échantillon <strong>de</strong> femmes nonmé<strong>de</strong>cins(31 participantes) appariées selon l’âge, le niveauscolaire et le statut matrimonial.Troublessexuels170


PostersLe recrutement <strong>de</strong>s participantes a été effectué par <strong>de</strong>uxmoyens : un support électronique envoyé par e mail ouréseau social et un support papier.Nous avons utilisé un questionnaire anonyme semi-structurécomportant <strong>de</strong>s données sur les caractéristiques d’un éventuelharcèlement sexuel et <strong>de</strong>s items portant sur leurs expériencespersonnelles (réactions, conduites, …) face à ce harcèlementsexuel au travail.L’analyse statistique a été réalisée via le logiciel SPSS danssa 11 e version.Résultats : L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la prévalence du harcèlement sexuela montré que dix-huit mé<strong>de</strong>cins (27,7 %) déclaraient avoirsubi un harcèlement sexuel au travail. Le harceleur était unsupérieur hiérarchique dans 66,7 %.Parmi les participantes, 40 % disent avoir assisté à un harcèlementsexuel au travail d’une collègue.Pour les femmes victimes <strong>de</strong> harcèlement sexuel au travail,la peur (94,4 %) et le dégoût (88,9 %) étaient les réactionsles plus rapportées.L’évitement du harceleur était le comportement adopté parla majorité <strong>de</strong>s victimes (83,3 %).En comparant les femmes mé<strong>de</strong>cins à celui du groupetémoins, une différence significative a été trouvée concernantles formes non verbales <strong>de</strong> harcèlement sexuel et le fait d’êtretémoin du harcèlement sexuel pour une collègue.PO 425ÉVALUATION DE LA SEXUALITÉ CHEZ LES FEMMESATTEINTES DE SCLÉRODERMIE SYSTÉMIQUEF. FRIKHA (1), N. MESSEDI (2), J. MASMOUDI (2),N. SAIDI (1), R. BEN SALAH (1), M. SNOUSSI (1),A. JAOUA (2), Z. BAHLOUL (1)(1) Service <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Interne CHU Hédi Chaker, SFAX,TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie (A) CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNI-SIEObjectif : La scléro<strong>de</strong>rmie systémique (SCS) est une affectiondu tissu conjonctif, responsable d’une perte <strong>de</strong> fonctionet d’un handicap fonctionnel. Très peu d’étu<strong>de</strong>s se sont intéresséesà la sexualité chez ces mala<strong>de</strong>s. Notre objectif a étéd’évaluer la sexualité d’un groupe <strong>de</strong> patientes ayant uneSCS.Métho<strong>de</strong>s : C’est une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive, réaliséeentre octobre 2011 et juin 2012. Parmi 30 patientes, nousavons recruté 10 femmes mariées atteintes <strong>de</strong> SCS répondantaux critères <strong>de</strong> l’ACR et/ou <strong>de</strong> Leroy et Medsger. Lasexualité a été évaluée par le Female Sexual Function In<strong>de</strong>x(FSFI). La qualité <strong>de</strong> vie a été évaluée par l’échelleWHOQOL BREF (World Health Quality of Life-Brief Version).Les troubles émotionnels ont été évalués par la « HospitalAnxiety and Depression Scale » (HAD).Résultats : Notre population a été d’âge moyen<strong>de</strong>52,4 ± 8,2 ans. Toutes les patientes ont affirmé que la fréquence<strong>de</strong>s rapports sexuels a été diminuée. 8 <strong>de</strong> nos patientesont admis que le désir sexuel a été affecté par la maladie.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la sexualité par le FSFI a montré un score compositemoyen à 14,2 ± 7,8 (2-28). 9 femmes sur les 10 ont euun score global du FSFI < à 26 témoignant <strong>de</strong> la présenced’une dysfonction sexuelle. Toutes les dimensions <strong>de</strong> lasexualité ont été touchées et lesvaleurs <strong>de</strong> ses domaines ontété : désir 1,9 ± 0,6 [1,2-3], excitation 2,1 ± 1,4 [0-4,5], lubrification2,5 ± 1,7 [0-4,8], orgasme 2,5 ± 1,6 [0-5,6], satisfaction2,5 ± 1,3 [0,8-5,6] et douleur 2,4 ± 1,6 [0-4,8]. Nospatientes ont estimé avoir une qualité <strong>de</strong> vie globalementmoyenne avec un score total à l’échelle WHOQOL BREF proche<strong>de</strong> 60 sur 120. Les valeurs <strong>de</strong>s 4 domaines ont été : santéphysique 46 + 8,8 [31-56], santé psychologique 50,7+ 11,2[31-69], relations sociales 57,5 + 15,5 [25-75], environnement52 + 11 [31-63]. 8 femmes ont eu un score HAD A > à10 donc un état anxieux certain. 7 patientes ont eu un scoreHAD D > à 10 définissant un état dépressif certain.Conclusion : Les troubles sexuels sont particulièrement fréquentschez les femmes atteintes <strong>de</strong> SCS. L’étiologie apparaîtdifficile à préciser. Elle est a priori multiple, confluencedu caractère à la fois d’un handicap chronique, d’une douleurchronique, et d’une fatigue importante.PO 426SEXUALITÉ CHEZ LA FEMME ENCEINTETUNISIENNEJ. MASMOUDI (1), I. BAÂTI (1), N. MATHLOUTHI (2),F. TRABELSI (2), A. JAOUA (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Gynécologie Obstétrique, Hôpital Charles Nicolle,TUNIS, TUNISIEIntroduction : La sexualité féminine, dans notre contexte culturel,est encore un sujet tabou. C’est un mélange <strong>de</strong> honte,d’interdits et <strong>de</strong> fausses idées, notamment au cours <strong>de</strong> lagrossesse.L’objectif <strong>de</strong> notre travail était d’étudier les particularités <strong>de</strong>la sexualité au cours <strong>de</strong> la grossesse chez les femmes tunisienneset <strong>de</strong> mettre l’accent sur les différentes étiologies <strong>de</strong>séventuelles perturbations sexuelles.Sujets et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> type transversal, a portésur 50 femmes enceintes, recrutées à la consultation externeprénatale du service <strong>de</strong> gynécologie obstétrique.Un hétéro-questionnaire anonyme a été établi, comportantles données sociodémographiques, les idées et croyances<strong>de</strong>s participantes concernant la sexualité au cours <strong>de</strong> la grossesse,et l’impact <strong>de</strong> la grossesse sur les différents aspects<strong>de</strong> la sexualité du couple.Nous avons également utilisé le Female Sexual FunctionIn<strong>de</strong>x (FSFI) pour évaluer la fonction et la qualité <strong>de</strong> la viesexuelle <strong>de</strong> ces femmes.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> nos patientes était <strong>de</strong> 32 ans.Elles avaient un niveau d’étu<strong>de</strong>s secondaire dans 48 % <strong>de</strong>scas et supérieur dans 26 % <strong>de</strong>s cas. La moitié <strong>de</strong>s femmesn’avait pas d’activité professionnelle.Le taux <strong>de</strong>s femmes qui considéraient que les rapportssexuels étaient possibles au cours <strong>de</strong> la grossesse était <strong>de</strong>70 % pour le 1 er trimestre, 56 % pour le 2 e trimestre, et 42 %pour le 3 e trimestre.Les participantes continuaient à avoir <strong>de</strong>s rapports sexuelsà une fréquence <strong>de</strong> 1,96/semaine. La majorité (84 %)171


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleThérapeutiquespsychotropesrapportait une baisse du désir sexuel. Selon le FSFI, le scoremoyen du désir était <strong>de</strong> 3,7, celui <strong>de</strong> l’excitation était <strong>de</strong> 3,9,celui <strong>de</strong> la lubrification était <strong>de</strong> 4,2 et celui <strong>de</strong> l’orgasme était<strong>de</strong> 4,1.Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> vient confirmer le fait que la grossessea un impact sur la sexualité, <strong>de</strong> part les modificationsphysiques et psychologiques qu’elle engendre. Nos patientessemblent être très peu informées quel que soit leur niveaud’étu<strong>de</strong>s. Ainsi, la pério<strong>de</strong> périnatale constitue une opportunitéaux professionnels pour abor<strong>de</strong>r un sujet aussi délicatque la sexualité et permettre <strong>de</strong> ce fait l’épanouissement <strong>de</strong>l’activité sexuelle du couple.PO 427PRESCRIPTION DE LA QUÉTIAPINEPAR LES PRATICIENS HÔSPITALIERS DE NANTESDURANT SES SIX PREMIERS MOISDE MISE EN ROUTE SUR LE MARCHÉN. DOLIGEZ, A. LEMAHIEUX, M. GUITTENY, A. SAUVÂGET,M. VOLKAERT, J.M. VANELLEHôpital Saint-Jacques, NANTES, FRANCEL’arrivée <strong>de</strong> la quétiapine sur le marché français était très attendue<strong>de</strong>s psychiatres, cette molécule étant un antipsychotiqueatypique ayant pour particularité d’être prescrit sur le continentnord-américain en première ligne dans plusieurs indications.Nous avons voulu connaître par l’intermédiaire d’une étu<strong>de</strong><strong>de</strong>scriptive comment s’en saisissaient les psychiatres hospitaliers<strong>de</strong> Nantes. Pour cela, ils ont rempli un questionnaire permettantd’étudier leurs modalités <strong>de</strong> prescriptions. 76 patientsont été inclus entre novembre 2011 et mai 2012 compris. Parmieux, 27,6 % présentaient une schizophrénie paranoï<strong>de</strong>,22,3 % un trouble bipolaire I, 5,2 % un trouble bipolaire II,3,9 % un trouble dépressif récurrent, 10,5 % un trouble schizoaffectif,6,5 % un trouble <strong>de</strong> la personnalité. Les propriétésrecherchées étaient, par ordre décroissant, anti-productive,thymorégulatrice, anti-dépressive, anxiolytique puis sédative.La concomitance <strong>de</strong>s propriétés était un argument pour la moitié<strong>de</strong>s prescriptions. La quétiapine était utilisée en monothérapieseulement chez trois patients. Les posologies utiliséesétaient celles recommandées. Deux tiers <strong>de</strong>s patients bénéficiantdu traitement ont vu leur état évoluer avec une amélioration<strong>de</strong> légère à forte. La moitié ne présentait aucun effetindésirable et seuls trois présentaient <strong>de</strong>s effets secondairesinterférant significativement avec leur fonctionnement. Nousdisposons d’un recul <strong>de</strong> prescription d’au moins cinq mois (hospitalisationincluse) pour un tiers <strong>de</strong>s patients. Par contre, pourun quart <strong>de</strong>s patients le traitement a été interrompu. Les causesd’arrêt étaient d’abord pour inobservance, puis pour inefficacité,et enfin en raison d’effets indésirables.Cette étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive sur six mois a mis en évi<strong>de</strong>nce queles principales raisons <strong>de</strong> prescriptions <strong>de</strong> la quétiapineétaient les indications AMM même s’il existait une part nonnégligeable (17 %) d’indications à visée purement symptomatique(anxiété). La principale cause <strong>de</strong>s prescriptions étaitl’inefficacité <strong>de</strong>s traitements antérieurs. La quétiapine n’étaitque très rarement prescrite en monothérapie et en premièreintention.PO 428LA QUÉTIAPINE DANS LE TRAITEMENTDES TROUBLES BIPOLAIRES : REVUEDES RECOMMANDATIONS INTERNATIONALESC. LEVEN, N. MARIE, C. CROS, G. BURGOTCentre Hospitalier Guillaume Régnier, RENNES, FRANCECommercialisée en France <strong>de</strong>puis novembre 2011, la quétiapineest un antipsychotique atypique au profil pharmacodynamiqueparticulier par son action d’inhibition <strong>de</strong> la recapture<strong>de</strong> la noradrénaline. Il est indiqué dans la schizophrénie, ladépression, et dans les troubles bipolaires (épiso<strong>de</strong> aigu d’unephase maniaque ou dépressive ; prévention <strong>de</strong>s récidives chezles patients ayant déjà répondu au traitement). Une revue <strong>de</strong>srecommandations <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s troubles bipolairesémises par les sociétés savantes est réalisée afin <strong>de</strong> déterminerla place <strong>de</strong> la quétiapine dans la stratégie thérapeutique.Cette revue a intégré les <strong>de</strong>rnières données <strong>de</strong> la WorldFe<strong>de</strong>ration of Societies of Biological Psychiatry (WFSBP), <strong>de</strong>l’International Consensus Group on the Evi<strong>de</strong>nce-BasedPharmacologic Treatment of Bipolar I and II Depression(ICG), du National Institute for Health and Clinical Excellence(NICE), du Canadian Network for Mood and Anxiety Treatmentsand International Society for Bipolar Disor<strong>de</strong>rs(CNMAT and ISBP) et <strong>de</strong> la British Association for Psychopharmacology(BAP).Dans l’épiso<strong>de</strong> dépressif du trouble bipolaire <strong>de</strong> type I, laWFSBP, l’ICG, le CNMAT et la BAP recomman<strong>de</strong>nt la quétiapineen monothérapie et en première intention. Le NICEla préconise en première intention chez les patients déjà traitéspour un trouble bipolaire en association avec le traitementantimaniaque. Dans l’épiso<strong>de</strong> dépressif du trouble bipolaire<strong>de</strong> type II, la quétiapine est recommandée en monothérapieet en première intention par l’ensemble <strong>de</strong> ces sociétés. Dansl’épiso<strong>de</strong> maniaque aigu, la quétiapine se présente en alternativeaux autres antipsychotiques atypiques. Malgré sesindications dans la prévention <strong>de</strong>s rechutes, les thymorégulateursrestent les traitements <strong>de</strong> référence.L’arrivée récente en France <strong>de</strong> la quétiapine, disponible<strong>de</strong>puis 1997 au Royaume-Uni, modifiera sûrement les stratégiesthérapeutiques dans le traitement <strong>de</strong>s troubles bipolaires.Les recommandations internationales élaborées suiteà plusieurs années <strong>de</strong> pratique la placent comme un traitement<strong>de</strong> première intention <strong>de</strong>s troubles bipolaires.PO 429MODIFICATIONS DE L’ÉLECTROGÉNÈSECÉRÉBRALE INDUITE PAR LES TRAITEMENTSNEUROLEPTIQUES : EFFETS DIFFÉRENTIELSSELON LES TRAITEMENTS ET GRADATIONDES EFFETSM. FAUGERE, E. FAKRA, J. BOUCHET, P. GIACARDY,C. BALZANI, J.A. MICOULAUD-FRANCHI, M. CERMOLACCE,J.M. AZORIN, J. NAUDIN, J. VION-DURYHôpital Sainte-Marguerite APHM, MARSEILLE, FRANCELes modifications <strong>de</strong>s tracés EEG <strong>de</strong>s patients sous traitementneuroleptique (NL) sont le plus souvent décrites sous172


Postersla forme soit d’activités lentes plus ou moins angulaires, soitd’activités paroxystiques plus typiques (Boutros et al., 2011).Cependant aucune implication thérapeutique n’a pu être clairementrattachée à ces modifications. Centorrino et al. (2002)ont montré que, selon le type <strong>de</strong> molécules présentes dansle traitement, le pourcentage <strong>de</strong>s modifications EEG varie,la clozapine étant le NL en induisant le plus grand nombre.Dans l’optique d’améliorer la surveillance EEG <strong>de</strong>s patientssous NL nous avons choisi <strong>de</strong> classer les EEG en 4 types enfonction <strong>de</strong> la manière dont ces modifications surviennentdans le tracé et sous l’hypothèse d’une excitabilité cérébralecroissante. Le type 1 correspond à un tracé sans aucunemodification ; le tracé <strong>de</strong> type 2 présente <strong>de</strong>s modificationsattribuables aux NL lors <strong>de</strong>s activations (hyperpnée, SLI) ; letracé <strong>de</strong> type 3 présente ces modifications dans le tracé <strong>de</strong>base ; le tracé <strong>de</strong> type 4 est caractérisé par la présence <strong>de</strong>processus paroxystiques typiques ou moins typiques trèsnombreux (> 50 % du tracé) pouvant aller jusqu’à un état <strong>de</strong>mal électroencéphalographique.Nous avons analysé les EEG <strong>de</strong> 100 patients suivis dans lePôle <strong>de</strong> Psychiatrie Universitaire du CHU <strong>de</strong> Marseille et sousNL, indépendamment <strong>de</strong> leur diagnostic, <strong>de</strong> leur symptomatologie,<strong>de</strong> leur suivi (hospitalisation ou suivi en externe) et<strong>de</strong>s coprescriptions d’autres classes <strong>de</strong> psychotropes.L’amisulpri<strong>de</strong> (Solian), la clozapine (Leponex), la cyamémazine(Tercian), sont les molécules qui, quand elles sont présentesdans le traitement génèrent le plus <strong>de</strong> tracés <strong>de</strong> type 3(Chi2, p < 0,05). Les modifications (type 2 et 3) sont présentesrespectivement dans 52,5 %, 46,2 % et 66,6 % <strong>de</strong>s tracéssi le traitement contient <strong>de</strong> la clozapine, <strong>de</strong> la cyamémazineou <strong>de</strong> l’amisulpri<strong>de</strong>. Le pourcentage <strong>de</strong> tracés <strong>de</strong> type 2 et<strong>de</strong> type 3 est indépendant du nombre <strong>de</strong> neuroleptiques dansle traitement (Chi2, p = 0,38).Les types 2 et 3 correspon<strong>de</strong>nt à une excitabilité iatrogènecérébrale <strong>de</strong> faible à marquée, peut-être en rapport avec uneffet thérapeutique <strong>de</strong> type sismothérapie (Fink, 2002). Letype 4 correspond à une encéphalopathie toxique requérantune modification <strong>de</strong> traitement.PO 430LE RISQUE CARDIOMÉTABOLIQUEDES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUESK. AIOUEZ (1), N. DJILI (2), B. BENZIADA (3)(1) CHU Mustapha Bacha, ALGER, ALGÉRIE(2) Epsp Bousmail, ALGER, ALGÉRIE(3) CHU Bab el Oued, AL, ALGÉRIELes antipsychotiques atypiques ont permis une optimisationdu traitement médicamenteux <strong>de</strong> la schizophrénie grâce à unmeilleur profil <strong>de</strong> tolérance neurologique et une efficacitérobuste en comparaison aux neuroleptiques <strong>de</strong> 1 re génération(Halopéridol). Néanmoins l’implication <strong>de</strong> certains neuroleptiques<strong>de</strong> 2 e génération dans la survenue d’effetssecondaires non négligeables tels que : prise <strong>de</strong> poids, dyslipidémie,désordre glycémique critères composite du syndromemétabolique qui prédispose au diabète <strong>de</strong> type II etaux maladies cardiovasculaires (Scheen, 2005). Notre étu<strong>de</strong>se propose d’évaluer les paramètres anthropométriques(poids, tour <strong>de</strong> taille, IMC) et biochimiques (glycémie, triglycéri<strong>de</strong>s,HDL cholestérol) et la TA avant et après 03 mois <strong>de</strong>traitement chez <strong>de</strong>s patients schizophrènes (n = 30) traitésen monothérapie (Risperidone n = 10) et (Olanzapine n = 10)Versus (Halopéridol n = 10) et comme critère <strong>de</strong> jugement lasurvenue d’un syndrome métabolique selon les critères <strong>de</strong>définition <strong>de</strong> l’IDF 2005 <strong>de</strong> discuter les implications et d’endéduire la prévention.Méthodologie statistique : L’analyse a porté sur la comparaison<strong>de</strong> moyennes sur échantillons appariés par le test <strong>de</strong> stu<strong>de</strong>ntet la comparaison <strong>de</strong> plusieurs moyennes par l’analyse<strong>de</strong> la variance avec α = 0,05 et l’intervalle <strong>de</strong> confianceIC = 95 %.PO 431INDICES DE CHARGE PHARMACOLOGIQUEDES PSYCHOTROPES : UN OUTIL D’AIDEÀ L’ÉVALUATION DES TRAITEMENTSC. NOEL, F. MATHOTIsosl Petit Bourgogne – Agora, LIÈGE, BELGIQUEIntroduction : En milieu hospitalier, le traitement par association<strong>de</strong> psychotropes appartenant à une même classe pharmacologiqueest très fréquent. Cette polypharmacie a <strong>de</strong>nombreuses origines : inefficacité, switch avorté, oubli,latence d’apparition d’un effet thérapeutique, préventiond’effets indésirables… La polypharmacie augmente le risqued’interactions et d’effets indésirables, diminue l’observanceau traitement, augmente le risque <strong>de</strong> rechute, d’exacerbation<strong>de</strong> la maladie, <strong>de</strong> ré hospitalisation. De plus, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s révèlentun impact négatif sur les capacités cognitives. Enfin, lapolypharmacie engendre une charge économique importantepour la société comme pour le patient.Objectifs : Mettre à disposition <strong>de</strong>s équipes médicales un outil<strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s doses totales <strong>de</strong> psychotropes permettant uneévaluation simple du rapport bénéfices/risques du traitementpharmacologique.Résultats : Sur une base bibliographique, nous avons définitrois indices <strong>de</strong> charge pharmacologique.– les benzodiazépines : l’indice s’exprime en équivalent diazépam(mg).– les antipsychotiques : l’indice est calculé en nombre <strong>de</strong>doses journalières moyennes (DJM). La DJM <strong>de</strong> chaque antipsychotiquea été définie sur base <strong>de</strong>s données d’une étu<strong>de</strong>analysant les prescriptions d’antipsychotiques dans les hôpitauxpsychiatriques belges et <strong>de</strong> travaux évaluant les équivalencesentre produits en fonction <strong>de</strong> données cliniques.– les médicaments à propriétés anticholinergiques : l’indiceintègre pour chaque médicament l’évaluation <strong>de</strong> son activitésur les récepteurs muscariniques ainsi qu’une évaluation clinique.Ces indices <strong>de</strong> charge pharmacologique intégrés aux feuilles<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s patients expriment fréquemment une surchargepharmacologique. Ils constituent une stimulation àl’évaluation <strong>de</strong> l’efficience <strong>de</strong>s psychotropes. Ils apportentune base <strong>de</strong> réflexion quant au niveau <strong>de</strong> charge acceptablepour le patient. Ils permettent <strong>de</strong>s comparaisons statistiqueset <strong>de</strong>s suivis pharmacologiques dans un cadre défini (groupehomogène <strong>de</strong> patients). Le suivi <strong>de</strong> leur évolution peut173


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleobjectiver l’impact <strong>de</strong>s activités cliniques <strong>de</strong>s pharmacienshospitaliers. Enfin, ils permettent l’implication plus efficace dunursing dans la détection et le rapportage <strong>de</strong>s effets indésirables.PO 432SYNDROME MÉTABOLIQUE CHEZ LES PATIENTSTRAITÉS PAR LES ANTIPSYCHOTIQUES :ÉTUDE COMPARATIVE AVEC UN GROUPE TEMOINA.S. BANNOUR, J. MANNAI, A. MTIRAOUI, S. BEN NASR,Y. EL KISSI, B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<strong>de</strong> Sousse, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont rapporté une fréquenceélevée du syndrome métabolique (SM) chez les patients suivispour une schizophrénie. Cette fréquence a nettementaugmenté après l’introduction <strong>de</strong>s antipsychotiques avec <strong>de</strong>srépercussions sur la compliance thérapeutique et sur le pronostic<strong>de</strong> la maladie.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> comparer la prévalencedu syndrome métabolique entre <strong>de</strong>s patients traitéspar les antipsychotiques et un groupe contrôle.Matériels et métho<strong>de</strong> : Nous avons recruté 117 patients suivisdans le service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU Farhat Hached <strong>de</strong>Sousse remplissant les critères diagnostics d’une schizophrénie,d’un trouble psychotique bref ou d’un trouble schizophrèniforme.73 patients étaient traités par <strong>de</strong>s antipsychotiquesdont 47 par <strong>de</strong>s neuroleptiques classiques (NL) et 26par <strong>de</strong>s antipsychotiques atypiques (APA) en monothérapie.Le groupe contrôle était formé <strong>de</strong> 44 patients naïfs <strong>de</strong> touttraitement ou en arrêt du traitement <strong>de</strong>puis au moins troismois. Nous avons comparé la prévalence du syndrome métaboliqueentre les <strong>de</strong>ux groupes.Résultats : Parmi les patients traités, 24 avaient un syndromemétabolique selon la classification <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong> DiabèteInternationale (FDI). Ce taux était significativement plusélevé chez les patients sans traitement comparativement auxnon traités (24 vs 7, p = 0,04). En considérant la classification<strong>de</strong> la FDI, la prévalence du syndrome métabolique chez lespatients sous APA ne diffère pas <strong>de</strong> celle chez <strong>de</strong>s patientssous NL. Cependant, en considérant la classification <strong>de</strong>National Cholesterol Education Program-Adult TreatmentPanel IIIA (NCEP-ATP IIIA), les patients sous APA avaientsignificativement plus <strong>de</strong> SM (11 vs 7 ; p = 0,009).Conclusion : Le traitement antipsychotique joue un rôleimportant dans l’augmentation du risque du syndrome métabolique.Une stratégie particulière doit être envisagée afin <strong>de</strong>prévenir les complications métaboliques et d’améliorer laprise en charge <strong>de</strong>s patients psychotiques.PO 433ANALYSE DES PRESCRIPTIONS DE MÉDICAMENTSANTICHOLINERGIQUES CHEZ LES PATIENTSTRAITÉS PAR ANTIPSYCHOTIQUES DE SECONDEGÉNÉRATIONC. PALPACUER, N. MARIE, J. BARDET, G. BURGOTCentre Hospitalier Guillaume Régnier, RENNES, FRANCELa psychopharmacologie et les données <strong>de</strong> la littérature présententles antipsychotiques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération (ASG)comme <strong>de</strong>s molécules induisant peu voire pas d’effets indésirablesextrapyramidaux (EIEP), à la différence <strong>de</strong>s antipsychotiques<strong>de</strong> première génération (APG). Au sein <strong>de</strong>sASG, la rispéridone est la molécule qui induirait le plus d’EIEPtandis que la clozapine n’en produirait pas.Une étu<strong>de</strong> rétrospective sur 3 ans a été effectuée dans unhôpital psychiatrique <strong>de</strong> 1 200 lits d’hospitalisation complète.Une extraction <strong>de</strong>s patients ayant bénéficié d’un traitementpar APG d’une part, et par ASG d’autre part, a été réaliséeà partir <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données du logiciel <strong>de</strong> prescription. Larecherche sur les ASG s’est effectuée sur les formes oralesuniquement. En parallèle, nous avons extrait les patients traitéssur la même pério<strong>de</strong> par un anticholinergique administrépar voie orale et en systématique. Tous les patients qui ontreçu plus d’un ASG sur la pério<strong>de</strong> ont été exclus <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>,ainsi que tous les patients ayant reçu un APG sans ASG.Au total 1 877 patients ont été traités par un <strong>de</strong>s ASG étudiésentre 2009 et 2011, et 48,7 % d’entre eux ont reçu au moinsun APG. En réalisant un test du khi 2 (α = 0,05), on constatequ’il existe, quel que soit l’ASG, une différence significativesur le pourcentage <strong>de</strong> prescriptions d’anticholinergiqueschez les patients présentant ou non une co prescriptiond’APG. Une co prescription d’APG augmente donc le nombred’EIEP. En comparant par un test du khi 2 les pourcentages<strong>de</strong> patients ayant bénéficié d’un anticholinergique dans lesdifférents groupes <strong>de</strong> patients traités par ASG sans co prescriptiond’APG, on n’observe aucune différence significative(α = 0,05). Ceci est aussi valable lorsque l’on compare legroupe rispéridone (440 patients) et le groupe clozapine(62 patients). En conclusion, si les APG augmentent <strong>de</strong> façonsignificative les EIEP, il semblerait qu’aucun ASG n’entraînela survenue d’EIEP plus qu’un autre. Il serait intéressant <strong>de</strong>pouvoir colliger les données d’autres hôpitaux psychiatriquesafin <strong>de</strong> pouvoir confirmer ces résultats sur une cohorte pluslarge <strong>de</strong> patients.PO 434PRIAPISME SOUS NEUROLEPTIQUES :EFFET RARE MAIS REDOUTABLEN. KETTANI, H. HLAL, A. TLIJI, I. RAMMOUZ, R. AALOUANEService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Hassan II, FÈS, MAROCLe priapisme veineux est une érection prolongée, douloureuseet persistante malgré l’absence <strong>de</strong> désir ou <strong>de</strong> stimulationsexuelle. C’est un effet indésirable rare mais redoutable<strong>de</strong> certains neuroleptiques. Dans la littérature, nombreuxsont les cas <strong>de</strong> priapisme veineux décrits chez <strong>de</strong>s patientstraités par <strong>de</strong>s neuroleptiques classiques ou atypiques.Jusqu’à 30 % <strong>de</strong>s priapismes veineux seraient attribuablesà <strong>de</strong>s médicaments dont <strong>de</strong>s neuroleptiques dans la moitié<strong>de</strong>s cas. Cet effet secondaire est lié aux propriétés alpha1-bloquantes <strong>de</strong> ces médicaments, plus ou moins prononcéesselon la molécule en question. Il s’agit d’une urgence urologiquedont le pronostic dépend fortement <strong>de</strong> la sévérité <strong>de</strong>la souffrance ischémique et donc du délai <strong>de</strong> la prise encharge. Après un traitement en urgence, le priapisme posele problème <strong>de</strong> la poursuite du traitement neuroleptique. La174


Posterssubstitution d’une molécule par une autre aux propriétésalpha1-bloquantes moins marquées est conseillée.Nous rapportons le cas d’un patient âgé <strong>de</strong> 38 ans, suivi<strong>de</strong>puis 8 ans pour une schizophrénie paranoï<strong>de</strong>, mis soushalopéridol et lévomépromazine, hospitalisé au Service <strong>de</strong>Psychiatrie du CHU Hassan II <strong>de</strong> Fès pour une exacerbation<strong>de</strong> sa symptomatologie psychotique. Quelques heures aprèsl’instauration d’un traitement par la chlorpromazine, le patienta présenté un priapisme pour lequel il nécessita un transfertaux urgences générales du CHU où il a bénéficié d’une ponction-lavage<strong>de</strong>s corps caverneux et d’une injection intracaverneused’un alpha-stimulant. Aucun autre facteur étiologiquen’a été mis en évi<strong>de</strong>nce. Nous évoquerons la prise encharge <strong>de</strong> ce patient, les mesures <strong>de</strong> prévention secondairesentreprises ainsi qu’une revue <strong>de</strong> la littérature.PO 435SEVRAGE DE BENZODIAZÉPINES : INTÉRÊTDE L’ASSOCIATION TCC/CURE THERMALEÀ PARTIR D’UNE ÉTUDE LONGITUDINALESUR 70 PATIENTS, ÉTUDE SPECTH(SEVRAGE DE PSYCHOTROPES PAR ÉDUCATIONPSYCHOTHÉRAPIQUE EN CURE THERMALE)O. DUBOIS (1), C. VAUGEOIS (2), T. HERGUETA (3),M.C. BRUGIERE (4)(1) Cliniques et Thermes <strong>de</strong> Saujon, SAUJON, FRANCE(2) Le Manoir, USSAT-LES-BAINS, FRANCE(3) Centre <strong>de</strong>s Pathologies Cognitives et Comportementales,PARIS, FRANCE(4) Thermes, NERIS-LES-BAINS, FRANCELa consommation <strong>de</strong> benzodiazépines est un problème <strong>de</strong>santé publique qui a fait, ces <strong>de</strong>rnières années l’objet <strong>de</strong> nombreuxrapports nationaux (HAS, INPES, OPEPS, …).Ce problème touche pour 24 % <strong>de</strong> la population, <strong>de</strong>s consommateursoccasionnels et pour 11 % <strong>de</strong>s consommateursréguliers.Suite à une récente étu<strong>de</strong> comparative avec la paroxétine,portant sur 237 sujets, où la cure thermale psychiatrique s’estrévélée significativement efficace (P < 0,0001) pour traiterl’anxiété généralisée, a été mis en place un protocole psychoéducatifpour sevrage <strong>de</strong> BZD en cure thermale.70 patients, consommateurs réguliers et stables (<strong>de</strong>puis6 mois ou plus) d’anxiolytiques (pour 96 %) et d’hypnotiques(pour 59 %), ont été recrutés. 80 % les consommaient <strong>de</strong>puisplus <strong>de</strong> 3 ans. Ces patients ont suivi une cure thermale <strong>de</strong>trois semaines avec un programme psychoéducatif encadrépar un groupe d’experts. 9 groupes <strong>de</strong> 6 à 12 patients ont étéconstitués dans 4 <strong>de</strong>s 5 stations thermales psychiatriquesfrançaises.Le programme consistait en l’association <strong>de</strong> techniques TCCet d’entretiens motivationnels animés par une psychologueformée. L’objectif était le sevrage <strong>de</strong> leurs benzodiazépines.À l’issue <strong>de</strong> la cure thermale, un suivi longitudinal sur 6 moisétait assuré à 5 temps différents (J15 – J30 – J60 – J100 –J180) avec évaluation par le centre méthodologique <strong>de</strong>l’ISPED <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux II. Les résultats <strong>de</strong> l’analyse montrentun arrêt total <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> BZD à 6 mois pour 44 %<strong>de</strong>s patients. 63 % <strong>de</strong>s médicaments initialement consommésont été arrêtés à 6 mois et 79 % réduits d’au moins 50 %à 6 mois contre 16 % qui ont été augmentés ou nouvellementprescrits.La réduction globale moyenne <strong>de</strong> BZD à 6 mois comparativementau temps initial a été <strong>de</strong> 75 %. On note une corrélationentre la diminution <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> médicament etun moindre sentiment <strong>de</strong> dépendance à l’échelle ECAB (diminutionmoyenne <strong>de</strong> 57 % <strong>de</strong>s symptômes). Les critères évaluésd’anxiété et dépression (HAD, Beck, STAI Y-A, évaluationdu sommeil) sont globalement améliorés à 6 mois.Les résultats <strong>de</strong> cette expérimentation sur un échantillon <strong>de</strong>taille modérée, sans groupe comparatif (absence <strong>de</strong> comparateur<strong>de</strong> référence), font entrevoir une solution thérapeutiqueadaptée à ce problème complexe du sevrage <strong>de</strong> BZD.PO 436GROSSESSE ET PSYCHOTROPESL. RGUIBICabinet Privé, CASABLANCA, MAROCIntroduction : La pathologie psychiatrique touche tout âge,mais la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> procréation est une pério<strong>de</strong> critique carelle peut précipiter ou renforcer une pathologie psychiatriquepréexistante. D’autant que la crainte d’un effet tératogène <strong>de</strong>spsychotropes renforce la réticence du psychiatre à répondreà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa patiente pour une grossesse. Dans laculture arabe cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’accentue par la pressionqu’exercent le conjoint et sa famille, et qui peut même entraînerun divorce en cas <strong>de</strong> non-réponse <strong>de</strong> la patiente. Tousces faits m’ont poussé à répondre au maximum à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> mes patientes généralement stabilisées.Étu<strong>de</strong> : Mon échantillon d’étu<strong>de</strong> comporte 67 patientes avecune tranche d’âge allant <strong>de</strong> 20 à 36 ans, une à trois parités,niveau social (50 % femmes au foyer), niveau intellectuel(30 % illettrées, 45 % collégiennes, 25 % universitaires).80 % <strong>de</strong>s grossesses ont été préparées, la durée <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>est <strong>de</strong> 10 ans. Diag : 27 Dépressives ; 14 Psychotiques :10 schizophrènes, 4 paranoïa ; 20 T.O.C ; 6 Bipolaires. Psychotropesutilisées : Environ 81 % ont reçu : chlorpromazine(50 à 200 mg) du début <strong>de</strong> la grossesse jusqu’au généralementun an après l’accouchement. En plus <strong>de</strong> la chlorpromazine,à partir du 2 e trimestre un tiers <strong>de</strong>s patientes dépressivesont repris l’antidépresseur stabilisant ou un autreantidépresseur en minimisant au maximum les doses. Lesantidépresseurs utilisés par ordre d’utilisation sont : fluoxétine,clomipramine, miansérine. Pour les psychotiques enrechute j’ai augmenté la dose du chlorpromazine (jusqu’à200 mg/j). Trois patientes ont pris la fluoxétine du début <strong>de</strong>la grossesse jusqu’à un an après l’accouchement. En plusdu traitement médical les patientes ont bénéficié égalementd’une psychothérapie <strong>de</strong> soutien.Résultats : Aucun effet tératogène n’a été retrouvé dans cetéchantillon ; 19 cas <strong>de</strong> rechutes après l’accouchement dont1/3 non préparés : 5 Schizophrènes, 6 T.O.C, 7 Dépressiveset une Bipolaire ; 35 % ont allaité. L’état psychique et moteurainsi que l’évolution psychomotrice <strong>de</strong> ces enfants sont satisfaisantes.Tous les enfants qui sont nés <strong>de</strong> ces grossessessont déjà scolarisés.175


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleConclusion : Il sort <strong>de</strong> ce travail que la prescription <strong>de</strong>s psychotropesdurant la grossesse n’est pas aussi néfaste qu’oncroyait.PO 437UTILISATION DES ANTIPSYCHOTIQUESDE SECONDE GÉNÉRATION DANS LES HÔPITAUXBELGES (PARTIE I)C. NOEL (1), F. MATHOT (1), J. REYNTENS (2)(1) Isosl Petit Bourgogne – Agora, LIÈGE, BELGIQUE(2) Psychiatrisch centrum St Jan, EEKLO, BELGIQUEObjectifs : Les indications et dosages <strong>de</strong>s antipsychotiques<strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération (SGA) peuvent varier en fonction dutemps. Il est utile d’obtenir les données démographiques <strong>de</strong>spatients, les diagnostics (axe 1) et les molécules SGA qui ysont associées.Métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> observationnelle et naturalistique dans9 hôpitaux psychiatriques belges. Les pharmaciens d’hôpitauxont collecté les données <strong>de</strong>s patients hospitalisés et traitéspar SGA <strong>de</strong>puis au moins 6 semaines. Ces données sontcomparées avec les résultats d’étu<strong>de</strong>s similaires effectuéesen 2003 et 2007.Résultats : 1 313 patients ont été inclus. L’âge moyen est <strong>de</strong>45 ans et 64 % sont <strong>de</strong>s hommes. 655 présentent un diagnostic<strong>de</strong> schizophrénie ou <strong>de</strong> troubles psychotiques et 203un trouble <strong>de</strong> l’humeur. 151 relèvent d’une pathologie addictive.La quétiapine est la molécule la plus fréquemment prescrite(n = 462 soit 35 %), et dans le plus grand nombred’indications : 59 % <strong>de</strong> ses prescriptions le sont en <strong>de</strong>horsdu champ <strong>de</strong>s troubles psychotiques. La rispéridone (formesorale et L.A.) ou son métabolite (palipéridone) sont utiliséeschez 496 patients (38 %).Discussion : Comme en 2003 et 2007, les SGA restent prescritsdans une gran<strong>de</strong> variété d’indications, même non officielles.Ceci a été particulièrement observé lors <strong>de</strong> problèmesaddictifs et <strong>de</strong> troubles dépressifs. En 2003, 2007 et 2011 lespsychoses représentaient respectivement 52,5 %, 52,2 % et49,9 % <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> SGA. Cette évolution peut êtredue à une majoration du nombre d’indications pour les SGA.Les SGA sont prescrits chez <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> plus en plus jeunes(diagnostic et prise en charge plus précoces, nouvellesindications, procédures judiciaires, …). On constate aussiune utilisation moindre chez les personnes âgées (hospitalisationsmoins longues, orientation vers <strong>de</strong>s structures gériatriques,contre-indications dans les pathologies cérébrovasculaires).PO 438UTILISATION DES ANTIPSYCHOTIQUESDE SECONDE GÉNÉRATION DANS LES HÔPITAUXPSYCHIATRIQUES BELGES (PARTIE II)C. NOEL (1), F. MATHOT (1), J. REYNTENS (2)(1) Isosl Petit Bourgogne – Agora, LIÈGE, BELGIQUE(2) Psychiatrisch centrum St Jan, EEKLO, BELGIQUEObjectifs : Les indications et dosages <strong>de</strong>s antipsychotiques<strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération (SGA) peuvent varier avec le temps.Il est utile d’obtenir <strong>de</strong>s données sur les doses et les associations<strong>de</strong> SGA utilisées. Il y a un intérêt évi<strong>de</strong>nt d’i<strong>de</strong>ntifierles doses <strong>de</strong> SGA habituellement prescrites en fonction <strong>de</strong>sdifférents diagnostics.Métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> observationnelle et naturalistique dans9 hôpitaux psychiatriques belges. Les pharmaciens ont collectéles données <strong>de</strong> patients hospitalisés et traités par SGA<strong>de</strong>puis au moins 6 semaines. Ces données sont comparéesavec les résultats d’étu<strong>de</strong>s similaires effectuées en 2003 et2007.Résultats : 1 313 patients ont été inclus. L’âge moyen est <strong>de</strong>45 ans et 64 % sont <strong>de</strong>s hommes. 50 % souffrent <strong>de</strong> schizophrénieou <strong>de</strong> troubles psychotiques. Les doses moyennesjournalières (MDD) relevées sont relativement élevées :seule, la MDD <strong>de</strong> la rispéridone est inférieure à sa DDD (dosejournalière définie par l’O.M.S.). Les MDD <strong>de</strong> l’aripiprazole,<strong>de</strong> la clozapine et <strong>de</strong> la palipéridone sont proches <strong>de</strong> leursDDD tandis que celles <strong>de</strong> l’amisulpri<strong>de</strong> et <strong>de</strong> l’olanzapine présentent<strong>de</strong>s dosages excessifs (MDD/DDD > 1,5). Par rapportaux résultats <strong>de</strong> 2003 et 2007, les doses ont tendanceà se stabiliser voire diminuer sauf pour les produits plusrécents (aripiprazole et rispéridone L.A.) ; ceux-ci voient leursdosages augmenter. Curieusement, pour tous les SGA, lesdoses utilisées en polythérapie (ce qui concerne les 2/3 <strong>de</strong>spatients psychotiques) sont plus élevées que celles prescritesen monothérapie, excepté pour la clozapine.Discussion : Doses élevées et polythérapie sont souventassociées chez les patients hospitalisés. Ceci peut signerun usage inapproprié <strong>de</strong>s SGA mais peut aussi être dû à lasévérité <strong>de</strong> la maladie et/ou à la gran<strong>de</strong> variabilité individuelle<strong>de</strong> la réponse aux SGA. Les doses prescrites pourles troubles psychotiques sont logiquement plus élevées (enmoyenne <strong>de</strong> 40 %) que pour les pathologies dépressives(excepté pour la rispéridone : 25 %). La tendance à la stabilisationdans l’évolution <strong>de</strong>s MDD peut signer unemeilleure connaissance pharmacologique et clinique <strong>de</strong>smolécules.PO 439UTILISATION DES ANTIPSYCHOTIQUESDE SECONDE GÉNÉRATION DANS LES HÔPITAUXPSYCHIATRIQUES BELGES (PARTIE III)C. NOEL (1), F. MATHOT (1), J. REYNTENS (2)(1) Isosl Petit Bourgogne – Agora, LIÈGE, BELGIQUE(2) Psychiatrisch centrum St Jan, EEKLO, BELGIQUEObjectifs : Les indications et dosages <strong>de</strong>s antipsychotiques<strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération (SGA) peuvent varier avec le temps.Il est utile d’i<strong>de</strong>ntifier et d’analyser les co-médications psychotropeschez <strong>de</strong>s patients traités avec <strong>de</strong>s SGA. En termesd’effets indésirables, il est important d’analyser la polypharmacie.Métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> observationnelle et naturalistique dans9 hôpitaux psychiatriques belges. Les pharmacies hospitalièresont collecté les données pour <strong>de</strong>s patients hospitaliséset traités avec un SGA <strong>de</strong>puis au moins 6 semaines. Ces donnéessont comparées avec les résultats d’étu<strong>de</strong>s similaireseffectuées en 2003 et 2007.176


PostersRésultats : 1 313 patients ont été inclus. L’âge moyen est <strong>de</strong>45 ans et 64 % sont <strong>de</strong>s hommes. 50 % souffrent <strong>de</strong> schizophrénieou <strong>de</strong> troubles psychotiques. En 2003, seulement11 % <strong>de</strong>s patients psychotiques recevaient au moins 2 SGApour 44 % en 2011. Cette augmentation n’est pas compenséepar une diminution coïnci<strong>de</strong>nte du taux d’associationentre SGA et antipsychotiques <strong>de</strong> première génération : 49 %en 2003 pour 36,5 % en 2011. Tous les SGA sont utilisés enassociation ; la quétiapine est la molécule la plus associée(in<strong>de</strong>x d’association : 0,24) et l’amisulpri<strong>de</strong> la moins associée(0,07). Bizarrement, la forme injectable L.A. <strong>de</strong> la rispéridoneest plus associée que la forme orale. L’utilisation d’agentsanticholinergiques reste importante (15 %) bien qu’enrégression (30 % en 2003). Les différentes associations entreantipsychotiques, anticholinergiques et stabilisateurs <strong>de</strong>l’humeur ainsi que la charge dopaminergique globale (80 %représentés par les SGA) sont reprises dans les différentstableaux.Discussion : La polypharmacie à doses élevées est très fréquenteet croissante (total <strong>de</strong>s doses moyennes journalièresd’antipsychotiques, MDD > 2 pour les patients psychotiques).Ceci n’est pas en ligne avec les recommandationsinternationales. Les charges dopaminergiques et anticholinergiquessont plus élevées qu’en monothérapie et les risquesd’effets indésirables accrus. Un regard critique et multidisciplinaireavec une réévaluation régulière <strong>de</strong>s traitementsmédicamenteux peuvent s’avérer utiles pour une meilleureprise en charge <strong>de</strong>s patients.PO 440INTÉRÊT DE L’ASSOCIATION DE LITHIUMÀ LA CLOZAPINE, À PARTIR D’UN CASDE CORRECTION DE NEUTROPÉNIE INDUITEJ. LAVAL, F. KARDACHE, J.F. THIEBAUXCH Mas Careion, UZES, FRANCELa clozapine est un antipsychotique régulièrement prescritchez les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie résistante. Sonefficacité est reconnue et reste inégalée malgré l’apparition<strong>de</strong> nouvelles molécules. Son utilisation est limitée par la survenued’effets secondaires, en particulier d’une neutropéniegrave dans près <strong>de</strong> 3 % <strong>de</strong>s cas.Quelques équipes proposent l’association <strong>de</strong> lithium à faibledose dans le but <strong>de</strong> corriger cette neutropénie. Cette pratiquereste controversée.Nous rapportons le cas d’un patient souffrant <strong>de</strong> schizophréniegrave stabilisée pendant plusieurs années sous clozapineavant apparition d’une neutropénie ayant conduit àson arrêt.Après une pério<strong>de</strong> d’aggravation <strong>de</strong> sa maladie et la multiplication<strong>de</strong>s hospitalisations, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du mala<strong>de</strong> lareprise d’un traitement par clozapine a été décidée. Très rapi<strong>de</strong>mentnous avons constaté l’apparition d’une nouvelle neutropénieet arrêté le traitement.Sous surveillance rapprochée <strong>de</strong> la formule sanguine nousavons <strong>de</strong>ux jours plus tard re-introduit la clozapine en associationavec un sel <strong>de</strong> lithium permettant une correction <strong>de</strong>la neutropénie (Fig. 7).FIG. 7.Après plusieurs mois d’évolution, cette association a permisune nouvelle stabilisation <strong>de</strong> l’état clinique et la reprise d’uneactivité professionnelle stable.À partir <strong>de</strong> cette observation, la physiopathologie <strong>de</strong> la leucopénieinduite par la clozapine et le mécanisme <strong>de</strong> sa correctionpar le lithium sont repris.L’intérêt d’une utilisation plus large <strong>de</strong> l’association lithiumclozapine,en particulier chez les patients présentant unegran<strong>de</strong> instabilité thymique est discuté.PO 441PROFILS DE PRESCRIPTION DE NEUROLEPTIQUESÀ LA SORTIE DE 4 UNITÉS D’HOSPITALISATIONÀ TEMPS COMPLET DU MAS CAREIRON EN 2010J. LAVAL (1), N. JAY (2), F. KARDACHE (1),A. BOUSQUET (1), G. CEBE (1), M. BILIK (1)(1) CH Mas Careion, UZES, FRANCE(2) Université <strong>de</strong> Lorraine, NANCY, FRANCEObjectif : Les modalités <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong>s neuroleptiques(conventionnels et antipsychotiques) font l’objet <strong>de</strong> référentielsdétaillés, en particulier dans leurs règles d’associations.Afin <strong>de</strong> décrire les habitu<strong>de</strong>s d’associations <strong>de</strong> neuroleptiques,nous avons analysé les ordonnances rédigées en 2010à la sortie <strong>de</strong> 4 unités d’hospitalisation du Mas Careiron.Métho<strong>de</strong>s : Des profils <strong>de</strong> prescription ont été établis par AnalyseFormelle <strong>de</strong> Concept (AFC), une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> fouille <strong>de</strong>données permettant <strong>de</strong> détecter et visualiser toutes les formes<strong>de</strong> prescriptions concomitantes <strong>de</strong> neuroleptiques. Chaqueprofil est défini par une combinaison <strong>de</strong> un ou plusieursneuroleptiques.Résultats : 480 ordonnances <strong>de</strong> sortie ont été rédigées. L’âgemoyen par ordonnance était <strong>de</strong> 49,2 ans, 50 % concernaient<strong>de</strong>s hommes. 16 (3 %) ordonnances suivaient un séjour pourtrouble mental organique, 135 (28 %) pour une schizophrénieou un trouble délirant, 150 (31 %) pour <strong>de</strong>s troubles affectifset 179 (37 %) pour une autre forme <strong>de</strong> trouble mental. 24 %<strong>de</strong>s ordonnances ne contenaient aucun neuroleptique, 52 %en contenaient un seul, 22 % en contenaient 2, et 3 % encontenaient au moins 3. Les 3 neuroleptiques le plus prescritsétaient l’olanzapine (129 ordonnances), la risperidone (75), et177


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleFIG. 8.l’aripripazole (73). 66 profils différents ont été recensés. Lacombinaison <strong>de</strong> neuroleptiques la plus rencontrée concernel’olanzapine et la loxapine (13 ordonnances). Certains neuroleptiquesapparaissent quasi systématiquement en associationcomme la loxapine (90 % <strong>de</strong>s cas), d’autres plus rarementcomme l’olanzapine (30 %). La nature <strong>de</strong>s profils rencontrésdans plus <strong>de</strong> trois ordonnances est décrite par la figure jointe.Chaque nœud représente un profil et le nombre d’ordonnancesle concernant. Les nœuds cibles d’une ou plusieurs flèchesreprésentent <strong>de</strong>s associations. La couleur <strong>de</strong>s flèchesmarque la force <strong>de</strong> l’association, la couleur <strong>de</strong>s nœuds sa fréquence(Fig. 8).Discussion : Alors que les recommandations préconisent lamonothérapie, on constate en situation réelle une fréquenceimportante d’association <strong>de</strong> neuroleptiques. L’AFC permet,<strong>de</strong> manière synthétique, <strong>de</strong> caractériser et visualiser <strong>de</strong>s profils<strong>de</strong> polythérapie nombreux et divers.PO 442ANTIPSYCHOTIQUES ET MANIFESTATIONSBUCCO-DENTAIRES : FACTEURS ASSOCIÉSA. MRAD, M. CHHOUMI, O. BRAHAM, N. HANDOUS,F. ZAAFRANE, J. SALMI, L. GAHACHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les traitements psychotropes ont transformé lepronostic <strong>de</strong>s maladies mentales mais au dépends <strong>de</strong> certainseffets secondaires dont les effets bucco-<strong>de</strong>ntaires. Cesaffections bucco-<strong>de</strong>ntaires seraient variables selon la nature<strong>de</strong> la molécule, la posologie ainsi que le nombre et la durée<strong>de</strong> prise <strong>de</strong> ces médicaments. L’objectif <strong>de</strong> notre travail était<strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s facteurs associés aux affections bucco<strong>de</strong>ntaireschez <strong>de</strong>s patients prenant <strong>de</strong>s psychotropes.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong> type castémoins réalisée dans le service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU FattoumaBourguiba et à la clinique <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>ntaire àMonastir, portant sur 100 patients prenant <strong>de</strong>s psychotropes<strong>de</strong>puis au moins 1 an, comparés à 100 patients témoins neprenant pas <strong>de</strong> psychotropes. Nous n’avons pas inclus toutpatient souffrant d’une maladie ou prenant un autre traitementqui risquent d’entraîner <strong>de</strong>s effets indésirables auniveau bucco-<strong>de</strong>ntaire. Les données cliniques et thérapeutiquesont été recueillies à travers les dossiers médicaux. Lesdonnées bucco-<strong>de</strong>ntaires ont été recueillies grâce à un examenclinique exobuccal et endobuccal complet réalisé parune interne en mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>ntaire.Résultats : La fréquence <strong>de</strong>s affections bucco-<strong>de</strong>ntaires étaitsignificativement associée à la durée <strong>de</strong> prise <strong>de</strong>s psychotropes(p = 0,003), en particulier pour l’indice CAO(p < 10 – 3) d’une part et au nombre <strong>de</strong>s psychotropes(p = 0,017) en particulier pour les caries cervicales(p = 0,008) d’autre part. Concernant la nature du psychotropeprescrit, toutes les affections bucco-<strong>de</strong>ntaires étaient significativementassociées à la prise <strong>de</strong> neuroleptiques(p < 10 – 3) mais sans lien avec leurs posologies.Conclusion : Les affections bucco-<strong>de</strong>ntaires semblent êtrefavorisées par la prise au long cours <strong>de</strong>s psychotropesnotamment les neuroleptiques. L’effet <strong>de</strong> ces molécules auniveau bucco-<strong>de</strong>ntaire semble être amplifié par les associationsthérapeutiques. Ceci incite à une à l’évaluation régulière<strong>de</strong>s prescriptions afin d’éviter les associations inutiles.PO 443PRÉVALENCE DES AFFECTIONSBUCCO-DENTAIRES CHEZ DES PATIENTSSOUS TRAITEMENTS PSYCHOTROPES :ÉTUDE CAS TÉMOINSO. BRAHAM (1), A. MRAD (1), M. CHHOUMI (1),N. HANDOUS (2), F. ZAAFRANE (1), J. SELMI (2), L. GAHA (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONAS-TIR, TUNISIE(2) Clinique <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Dentaire, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Dentaire,MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les mala<strong>de</strong>s souffrant d’un trouble psychiatriquesemblent présenter une pathologie bucco-<strong>de</strong>ntaire fréquenteet bien particulière étant donné la nature même <strong>de</strong> la maladiepsychiatrique souvent associée à un manque d’hygiène et <strong>de</strong>178


Posterspréoccupations esthétiques, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ces patientsainsi que l’effet non négligeable <strong>de</strong>s psychotropes sur lasphère bucco-<strong>de</strong>ntaire.Objectif : Déterminer la prévalence <strong>de</strong>s affections bucco<strong>de</strong>ntaireschez <strong>de</strong>s patients prenant <strong>de</strong>s psychotropes.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>type cas témoins réalisée dans le service <strong>de</strong> psychiatrie duCHU Fattouma Bourguiba et à la clinique <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>ntaireà Monastir, portant sur 100 patients prenant <strong>de</strong>s psychotropes<strong>de</strong>puis au moins 1 an, comparés à 100 patientstémoins ne prenant pas <strong>de</strong> psychotropes. Nous n’avons pasinclus tout patient souffrant d’une maladie ou prenant un autretraitement qui risquent d’entraîner <strong>de</strong>s effets indésirables auniveau bucco-<strong>de</strong>ntaire. Les données bucco-<strong>de</strong>ntaires ont étérecueillies grâce à un examen clinique exobuccal et endobuccalcomplet réalisé par une interne en mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>ntaire.Résultats : La fréquence <strong>de</strong>s affections bucco-<strong>de</strong>ntaires étaitstatistiquement plus élevée chez les patients prenant <strong>de</strong>s psychotropes(10,8 ± 3,5 versus 5 ± 2,6 ; p < 10-3). Leur état <strong>de</strong>santé bucco-<strong>de</strong>ntaire était dominé par la sécheresse buccale(p < 10-3), les lésions candidosiques (p < 10-3), les atteintesparodontales sévères (p = 0,001), ainsi que les complicationsneurologiques (p < 10-3) représentées essentiellement par ladyskinésie, la dysphagie et les troubles du goût.L’indice CAO chez les patients prenant <strong>de</strong>s psychotropesétait significativement plus élevé (p = 0,015), en particulierpour les caries cervicales (2,9 versus 0,2 ; p < 10-3).Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> révèle une fréquence élevée <strong>de</strong>saffections bucco-<strong>de</strong>ntaires chez les patients prenant <strong>de</strong>s psychotropescomparativement aux témoins. Ces affectionspourraient être imputées à l’usage <strong>de</strong>s psychotropes, toutefoisd’autres facteurs liés à la maladie mentale elle-même telsque le manque d’hygiène buccale et le tabagisme <strong>de</strong>vraientêtre pris en considération dans l’analyse <strong>de</strong> ces résultats.PO 444LES MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES DANSLA PRISE EN CHARGE DU TROUBLE BIPOLAIRE :DES RECOMMANDATIONS AUX PRATIQUESDE PRESCRIPTIONC. BLANCO, C. COURREGECH Le Mas Careiron, UZES, FRANCELa prise en charge pharmacologique du trouble bipolaire estcomplexe et la polymédication est souvent nécessaire. Afin<strong>de</strong> réaliser l’état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> cette prise en charge au CHspécialisé d’Uzès, nous avons analysé les prescriptions <strong>de</strong>psychotropes rédigées en sortie d’hospitalisation entre janvier2010 et décembre 2011. Nous avons comparé celles-ciaux recommandations nationales sur le trouble bipolaire etaux pratiques cliniques publiées.Au total, 119 ordonnances ont été analysées pour <strong>de</strong>spatients <strong>de</strong> 19 à 70 ans, traités pour un épiso<strong>de</strong> thymiquemaniaque (55 %), dépressif (19 %) ou mixte (26 %). Lespatients reçoivent principalement 3 (38 %) ou 4 (33 %) classesthérapeutiques différentes <strong>de</strong> psychotropes. Le traitement<strong>de</strong> fond le plus prescrit fait appel à la combinaison antipsychotique(AP) et thymorégulateur (TR) qui est le plus souventprescrit avec un anxiolytique et/ou un hypnotique. Les traitements<strong>de</strong> fond AP, TR et antidépresseurs (ATD) sont prescritsrespectivement sur 91 % (majorité d’AP atypiques), 71 %(majorité <strong>de</strong> valproate) et 28 % <strong>de</strong>s ordonnances. Conformémentaux recommandations, les ATD sont toujours prescritsen association à un stabilisateur <strong>de</strong> l’humeur et les classesthérapeutiques privilégiées sont les IRS et IRSNA. Les traitementsadjuvants, anxiolytiques et hypnotiques, sont prescritsrespectivement sur 69 % et 55 % <strong>de</strong>s ordonnances.Les stratégies thérapeutiques adoptées (molécules, posologieset associations <strong>de</strong> molécules) sont globalement conformesaux référentiels nationaux et aux pratiques cliniquespubliées. Toutefois, <strong>de</strong>s non-conformités ont été observées :48 % <strong>de</strong>s prescriptions d’olanzapine dépassent les posologies<strong>de</strong> l’AMM et 43 % <strong>de</strong>s patients bipolaires traités pour unépiso<strong>de</strong> mixte reçoivent un ATD. De plus, l’utilisation <strong>de</strong> lacyamémazine et <strong>de</strong> l’alimémazine ne correspon<strong>de</strong>nt pas auxlignes thérapeutiques préconisées pour ces molécules et lesantiépileptiques (carbamazépine, oxcarbazépine ou lamotrigine)ne sont pas prescrits alors qu’ils peuvent être utiliséscomme thymorégulateurs. Ces différences observées entrerecommandations et pratique clinique <strong>de</strong>vraient permettre auclinicien <strong>de</strong> reconsidérer la prescription <strong>de</strong> certains psychotropesdans la prise en charge du trouble bipolaire.PO 445LA PRESCRIPTION DES NEUROLEPTIQUES CHEZLES SUJETS ÂGÉS À LA CONSULTATION EXTERNEDE PSYCHIATRIE DE L’HÔPITAL RAZI DE TUNISM. GUERMANI (1), I. CHAABANE (2), O. MOULA (1),A. BOUASKER (1), R. GHACHEM (1)(1) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE(2) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La psychiatrie s’est toujours intéressée à tousles âges <strong>de</strong> la vie, mais la pathologie psychiatrique du sujetâgé et sa prise en charge est <strong>de</strong> plus en plus au premier plan.La prescription médicamenteuse et plus particulièrement lesneuroleptiques <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la pru<strong>de</strong>nce et une surveillancequotidiennes en raison <strong>de</strong> leur polypathologie, <strong>de</strong> leur polymédicationet <strong>de</strong> leur plus gran<strong>de</strong> sensibilité aux effets toxiques<strong>de</strong>s médicaments.Objectifs : Analyser la modalité <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> neuroleptiqueschez les patients atteints <strong>de</strong> démence.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective sur dossiersportant sur <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 ans chez qui le diagnostic<strong>de</strong> démence était confirmé au service <strong>de</strong> neurologie.Un recueil <strong>de</strong> données a été effectué à l’ai<strong>de</strong> d’une fiche <strong>de</strong>renseignements qui étudie : le motif <strong>de</strong> consultation, ATCDpsychiatriques, ATCD médicaux, traitements neuroleptiques(indication, effets indésirables, interactions, contre-indications,posologie, durée <strong>de</strong> traitement), présence <strong>de</strong> facteurs<strong>de</strong> risque cardiovasculaire.Résultats : 22 patients ont été inclus, l’âge moyen était <strong>de</strong>78,6 ans (minimum : 67 ans, maximum : 95 ans) et la sexratio<strong>de</strong> six hommes pour 16 femmes. Tous les patients ontconsulté pour <strong>de</strong>s troubles du comportement : fugues, agressivité,opposition, agitation, troubles du rythme veille sommeil,cris, hallucinations visuelles, idées délirantes.179


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleLes neuroleptiques les plus utilisés sont : halopéridol (44 % ;n = 22), propériciazine (24 % ; n = 12), rispéridone (18 % ;n = 9), olanzapine (4 % ; n = 2), chlorpromazine (20 % ; n = 10).Les effets indésirables les plus retrouvés sont le ralentissementpsychomoteur et la sédation. La présence <strong>de</strong>s effets indésirablesest associée d’une façon significative (p < 0,005) à dosesélevés <strong>de</strong> neuroleptiques par rapport à l’âge.Conclusion : L’élaboration <strong>de</strong> recommandations dans cedomaine correspond à une nécessité d’autant plus forte quele recours aux neuroleptiques pourrait permettre <strong>de</strong> contournerun certain nombre <strong>de</strong> problèmes rencontrés chez le sujetâgé surtout qu’il est fréquemment insuffisamment assisté.PO 446MYOCARDITE ASSOCIÉE À LA CLOZAPINE :DIAGNOSTIC PRÉCOCE ET CONDUITE À TENIRJ. ROBLIN, L. BONNARDEL, S. MACHEFAUX,A.V. ROUSSELET, J.P. OLIE, R. GAILLARDCH Sainte-Anne, PARIS, FRANCELa clozapine est un antipsychotique dibenzodiazépine, quise distingue <strong>de</strong>s agents antipsychotiques traditionnels parune forte affinité pour les récepteurs dopaminergiques D4,et moins d’effets extra-pyramidaux. Cette molécule est indiquéedans les schizophrénies résistantes, en cas d’intoléranceaux autres antipsychotiques et dans les troubles psychotiquesau cours <strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> Parkinson. La clozapineest prescrite chaque année chez plus d’un million <strong>de</strong> patientsdans plus <strong>de</strong> 60 pays à travers le mon<strong>de</strong>.Concernant les effets indésirables, les agranulocytosesassociées à la clozapine surviennent chez près d’1 % <strong>de</strong>spatients dans la première année <strong>de</strong> traitement, d’où <strong>de</strong>s précautionsréglementaires prévues lors <strong>de</strong> la prescription <strong>de</strong> cemédicament. La surveillance <strong>de</strong> l’hémogramme est obligatoirepour la délivrance du produit, hebdomadaire pendant les18 premières semaines <strong>de</strong> traitement puis mensuelle.D’autres effets indésirables gênants sont décrits tels que leseffets cardio-vasculaires comme l’hypotension orthostatiqueet la tachycardie, survenant dans respectivement plus <strong>de</strong> 9 et25 % <strong>de</strong>s cas, mais sont rarement cliniquement importants.Moins fréquemment, un traitement par clozapine peut aussiêtre associé à la survenue <strong>de</strong> péricardites, <strong>de</strong> myocardites et<strong>de</strong> cardiomyopathies (0,015 à 0,188 %) chez <strong>de</strong>s jeunes adultesavec une schizophrénie et physiquement en bonne santé.Après une revue <strong>de</strong> la littérature sur la survenue <strong>de</strong> myocarditeslors d’un traitement par clozapine, une conduite à tenirpratique sera proposée concernant le diagnostic et la gestiond’un tel effet potentiellement létal. Nous illustrerons ces donnéespar le cas d’un patient <strong>de</strong> 26 ans avec une schizophréniedysthymique ayant présenté une myocardite à 15 jours<strong>de</strong> l’instauration d’un traitement par clozapine.PO 447RISQUES DES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUESPENDANT LA GROSSESSE ET L’ALLAITEMENTS. BEN YOUNES, H. LAKHAL, W. HOMRI, R. LABBENEHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La population à risque <strong>de</strong> troubles psychotiquesest principalement composée <strong>de</strong> sujets d’âge moyen entre15 et 25 ans soit en âge <strong>de</strong> procréation. Les APA sont classéspar la FDA comme <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> catégorie C dont le risquependant la grossesse n’est pas exclu.L’objectif : Étudier les risques auxquels exposent les APA aucours <strong>de</strong> la grossesse et <strong>de</strong> l’allaitement.Méthodologie : Revue <strong>de</strong> la littérature par recherche sur la base<strong>de</strong> données Medline sur une pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 1990 à 2010.Résultats : Tous les APA passent la barrière placentaire à<strong>de</strong>s proportions variables selon le produit.Malformations et complications périnatales rapportées dansla littérature :– avec la clozapine : 5 cas <strong>de</strong> malformations fœtales + 5 cas<strong>de</strong> syndrome périnatal/61 fœtus exposés– avec l’olanzapine : complications périnatales.– in utéro : syndrome extrapyramidal, mouvements anormaux.Tous les APA : Syndrome périnatal fait d’hypertonie, hyperkinésie,syndrome extrapyramidal, tremblements, difficultés<strong>de</strong> succion…Les effets à long terme : Absence <strong>de</strong> variations dans lecomportement et dans le QI <strong>de</strong>s enfants ayant été exposésaux APA.Tous les APA sont excrétés dans le lait maternel à <strong>de</strong>s dosesinférieures aux doses plasmatiques maternelles.L’association américaine <strong>de</strong> pédiatrie considère l’allaitementune contre indication à leur emploi <strong>de</strong>vant la lipophilie et lerisque d’agranulocytose pour le nourrison.Mots clés : Atypical antipsychotic ; Lactation ;Pregnancy.PO 448MÉLATONINE ET INSOMNIE DE TROISIÈME ÂGES. HAMMAMI (1), B. AMAMOU (2), S. MAHJOUB (1),L. GAHA (2)(1) Service <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Interne, MONASTIR, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : La mélatonine, hormone produite par la glan<strong>de</strong>pinéale, est sécrétée préférentiellement pendant la nuit. Le rôle<strong>de</strong> la mélatonine est celui d’un synchroniseur endogène <strong>de</strong>srythmes circadiens, <strong>de</strong>s rythmes <strong>de</strong> température et veille sommeilen particulier. Des étu<strong>de</strong>s récentes rapportent l’intérêt <strong>de</strong>la mélatonine dans le traitement <strong>de</strong> l’insomnie, en particulierliée au vieillissement. Nous en rapportons <strong>de</strong>ux observations.Observation 1 : Femme âgée <strong>de</strong> 95 ans avec antécé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>fracture du col <strong>de</strong> fémur à l’âge <strong>de</strong> 90 ans suivie d’un syndromed’immobilisation. Elle présentait une agitation et <strong>de</strong>stroubles <strong>de</strong> sommeil non améliorés par <strong>de</strong>s benzodiazépinesni par d’autres hypnotiques. À la biologie la VS est à 35 mmà H1, la CRP est à 4 mg/dl, la glycémie à 1,23 gr/l, la clearancerénale à 52 ml/mn, la numération sanguine est correcte,l’albuminémie à 34 gr/l. L’échographie abdominale estsans anomalie. La prise <strong>de</strong> mélatonine à 2.5 mg le soir a amélioréla qualité <strong>de</strong> sommeil <strong>de</strong> la patiente.Observation 2 : Femme âgée <strong>de</strong> 92 ans avec antécé<strong>de</strong>ntd’hypertension artérielle traitée par inhibiteur calcique et mala-180


Postersdie d’Alzheimer sous donépézil. Suite à un syndrome postchuteelle a présenté une altération <strong>de</strong> l’état général avec unamaigrissement, malnutrition, enraidissement articulaire et <strong>de</strong>sescarres au point d’appui. Ce tableau évolue dans un contexted’agitation diurne et nocturne. À la biologie on note l’albuminémieà 24 gr/l, la clearance <strong>de</strong> la créatinine à 35 ml/mn, une anémienormochrome normocytaire à 8,4 gr/dl, une hypocalcémieet un syndrome inflammatoire biologique. L’hydratation correcteet le régime hypercalorique hypercalcique ont permis uneamélioration clinique et biologique. Malgré l’amélioration <strong>de</strong>sescarres, la patiente persiste algique et agitée avec <strong>de</strong>s troubles<strong>de</strong> sommeil épuisant l’aidant et non améliorés par les hypnotiques.La mise sous mélatonine a amélioré la qualité <strong>de</strong> sommeil.Discussion et conclusion : La mélatonine semble donc avoir<strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> sédation et <strong>de</strong> synchronisation sur les rythmesbiologiques avec régulation du cycle veille sommeil. Prise lesoir au coucher, la mélatonine semble augmenter le temps<strong>de</strong> sommeil total et l’efficacité <strong>de</strong> sommeil en réduisant leséveils nocturnes.PO 449ACCIDENTS IATROGÈNES MÉDICAMENTEUXIMPUTABLES AUX PSYCHOTROPES SURVENUSDANS LE SERVICE DE PSYCHIATRIE DE MONASTIR(TUNISIE)B. AMAMOU (1), M.W. KRIR (1), A. MRAD (1), Z. CHEDLY (2),A. CHAABANE (2), L. GAHA (1), K. AOUEM (2)(1) Laboratoire <strong>de</strong> Recherche LR05ES10 « vulnérabilité auxpsychoses », Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Monastir, Université <strong>de</strong>Monastir, MONASTIR, TUNISIE(2) Laboratoire <strong>de</strong> Pharmacologie, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’Organisation Mondiale <strong>de</strong> la Santé définit lesacci<strong>de</strong>nts iatrogènes médicamenteux (AIM) comme « tousles effets nocifs, involontaires et indésirables d’un médicamentutilisé chez l’homme à <strong>de</strong>s fins prophylactiques, diagnostiqueset thérapeutiques, ou pour <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>sfonctions physiologiques ». Les psychotropes seraient incriminésdans 10 à 30 % <strong>de</strong>s hospitalisations dues à un facteuriatrogène en urgence.Objectif : Décrire la nature et l’évolution <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts iatrogènesinduits par <strong>de</strong>s psychotropes survenus dans le service<strong>de</strong> psychiatrie au CHU <strong>de</strong> Monastir.Matériels et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive portantsur l’ensemble d’événements suspects d’être d’origine médicamenteuse,observés chez <strong>de</strong>s patients hospitalisés dans leservice <strong>de</strong> psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Monastir et ayant fait l’objetd’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> pharmacovigilance durant la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong>2004 à 2011. Pour chaque événement, nous avons recueilli lessymptômes observés chez le patient, la nature <strong>de</strong>s médicamentsincriminés ainsi que les bilans biologiques. Nous avonscolligés 41 événements. L’imputabilité aux psychotropes a étéretenue pour seulement 31 événements. Ces <strong>de</strong>rniers sont survenuschez une population constituée <strong>de</strong> 27 hommes et femme(trois patients avaient présenté <strong>de</strong>ux événements <strong>de</strong> naturesdifférentes) avec un âge moyen <strong>de</strong> 31 ans.Résultats : Les événements notifiés étaient, par ordre <strong>de</strong> fréquence,le syndrome pseudo-malin (n = 18), le syndrome malin<strong>de</strong>s neuroleptiques (n = 3), les atteintes cutanées (n = 3), lesatteintes hématologiques (n = 2), les atteintes hépatiques(n = 2), la dystonie tardive (n = 1), l’insuffisance rénale aiguë(n = 1) et l’hypothyroïdie (n = 1). Les médicaments incriminésétaient les neuroleptiques (80 %), les antiépileptiques (13 %)et les sels <strong>de</strong> lithium (7 %). L’évolution était favorable dans tousles cas soit après interruption <strong>de</strong> la prise du médicament incriminésoit après passage <strong>de</strong> la voie injectable à la voie orale.Conclusion : Les AIM les plus observés chez nos patientsétaient les syndromes pseudo-malins dus aux neuroleptiquesessentiellement <strong>de</strong> première génération dont l’évolutionétait favorable dans tous les cas. Ce résultat nous incite àprescrire les antipsychotiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième génération enpremière intention avec une préférence pour la voie orale.PO 450MODIFICATIONS DE LA PHARMACOCINÉTIQUEDE LA CLOZAPINE INDUITES PAR LE TABAC,LE CANNABIS ET LA CAFÉINEET LEURS IMPLICATIONS THÉRAPEUTIQUESM.H. LAKHAL, R. RAFRAFI, S. HECHMI, W. ABDELGHAFAR,W. MELKI, Z. ELHECHMIFaculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Tunis Université Tunis El Manar, TUNIS,TUNISIELe tabagisme et la consommation <strong>de</strong> cannabis et <strong>de</strong> café sontconnus pour être plus fréquents chez les patients atteints <strong>de</strong>schizophrénie que dans la population générale. Ils sont aussisusceptibles d’avoir <strong>de</strong>s interactions avec certains traitementsmédicamenteux antipsychotiques notamment la clozapine.En effet, cette molécule est caractérisée par un in<strong>de</strong>xthérapeutique étroit, <strong>de</strong>s effets toxiques significatifs et parune pharmacocinétique particulière d’où l’impact cliniqueimportant <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> sa concentration plasmatiquepouvant être induites par plusieurs facteurs.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> faire une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s interactionsdu tabagisme et <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> cannabis et <strong>de</strong>caféine avec la pharmacocinétique <strong>de</strong> la clozapine et leurimpact sur le plan thérapeutique.Il s’agit d’une revue <strong>de</strong> la littérature par recherche sur la base<strong>de</strong> données Medline sur une pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 1990 à 2012 ;Les mots clés : « smoking », « cannabis », « caféine », « clozapine».La clozapine est largement métabolisée par le cytochromeP450 1A2 (CYP1A2) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques(HAP) présents dans la fumée <strong>de</strong> tabac sontconnus pour induire le CYP 1A2. Fumer donc en même tempsqu’un traitement par la clozapine peut potentiellementconduire à une baisse <strong>de</strong>s niveaux sanguins <strong>de</strong> cette moléculeet par conséquent la diminution <strong>de</strong> son efficacité, tandisque l’arrêt du tabac peut potentiellement conduire à une élévation<strong>de</strong> la clozapinémie avec un risque <strong>de</strong> toxicité.Les effets métaboliques inductifs ne sont pas spécifiques autabac. Ils sont aussi constatés avec la fumée <strong>de</strong> cannabis.La caféine exerce l’effet contraire et peut engendrer une augmentation<strong>de</strong> la concentration sanguine <strong>de</strong> la clozapine. Ceteffet est expliqué par un mécanisme d’inhibition compétitive.Seulement <strong>de</strong> fortes concentrations <strong>de</strong> caféine semblent181


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleavoir une interaction significative avec la pharmacocinétique<strong>de</strong> la clozapine. Mais ces concentrations ne sont pas spécifiéesavec précision dans la littérature.PO 451CATATONIE AIGUË : INTÉRÊT ET EFFICACITÉDU DIAZÉPAM EN INTRA MUSCULAIREG. MOUGIN, V. BORGES DA SILVA, D. IHAMOUINE,C. SCIVEREL, P. PAULIN, S. SIRERE, J. FARISSE,N. SIMON, C. LANCONCHU Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCELa catatonie aiguë est un syndrome répertorié dans leDSM 4 TR, notamment dans les troubles bipolaires, maisaussi, dans la schizophrénie et certains troubles organiques.Cet aspect trans-nosographique sera encore plus officialisédans le DSM 5.Il s’agit d’un syndrome fréquent pouvant engager le pronosticvital.De nombreuses étu<strong>de</strong>s ont montré l’efficacité <strong>de</strong>s benzodiazépinesà faible dose, particulièrement le lorazépam, dansle traitement <strong>de</strong> la catatonie aiguë.Notre objectif était d’étudier l’efficacité du diazépam 10 mgIM en cure courte <strong>de</strong> trois jours, chez une patiente atteinte<strong>de</strong> catatonie aiguë, dont les symptômes négatifs empêchaientla prise <strong>de</strong> traitement per os.Il s’agissait d’une patiente <strong>de</strong> 60 ans, bipolaire <strong>de</strong> type 1, traitéepar valproate <strong>de</strong> sodium 1 200 mg/j en <strong>de</strong>ux prises, hospitalisée<strong>de</strong> façon itérative pour décompensations aiguës <strong>de</strong>type catatoniques dans un contexte <strong>de</strong> rupture <strong>de</strong> traitement.À l’entrée elle présentait une catatonie stuporeuse, avecnégativisme, refus d’alimentation, prostration, mutisme,contact opposant avec refus <strong>de</strong> soin.Nous avons évalué l’efficacité <strong>de</strong> ce protocole par l’échellestandardisée <strong>de</strong> Francis Bush avant et après traitement.Nous avons mis en évi<strong>de</strong>nce une amélioration clinique avecune différence du score mesuré par cette échelle (Évolution<strong>de</strong> la sévérité cotée <strong>de</strong> 30 à 6).En conclusion, nous avons observé une efficacité du diazépamchez cette patiente, comparable cliniquement à celle du lorazépam,dans le traitement <strong>de</strong> la catatonie aiguë, offrant l’avantaged’une forme injectable en cas <strong>de</strong> refus <strong>de</strong> traitement per os.PO 452DE MARSEILLE À SANTIAGO DU CHILI : LEMIDAZOLAM LUI FAIT (PRESQUE) PERDRE LA TÊTEA. PALOMBA (1), F.S. WAWRZYNIAK (1), D. DRAI (2),J. FARISSE (3), J.C. SAMUELIAN (4), N. SIMON (5),C. LANCON (6)(1) Interne en D.E.S <strong>de</strong> Psychiatrie, Université <strong>de</strong> la Méditerranée,MARSEILLE, FRANCE(2) Praticien Hospitalier, Service <strong>de</strong> Psychiatrie Adulte du Dr JC.SAMUELIAN, Pôle Psychiatrie Centre, MARSEILLE, FRANCE(3) Praticien Hospitalier, Service <strong>de</strong> Psychiatrie du Pr LANCON,CHU <strong>de</strong> Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCE(4) Praticien Hospitalier, Chef <strong>de</strong> Service <strong>de</strong> Psychiatrie Adulte,Chef du Pôle Psychiatrie Centre, MARSEILLE, FRANCE(5) Professeur <strong>de</strong>s Universités, Pharmacologue, Chef du Serviced’Addictologie, CHU <strong>de</strong> Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCE(6) Professeur <strong>de</strong>s Universités, Praticien Hospitalier, Chef duService <strong>de</strong> Psychiatrie Adulte et <strong>de</strong> Psychologie Médicale, CHU<strong>de</strong> Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCELes benzodiazépines sont les psychotropes les plus largementutilisés dans <strong>de</strong>s indications variées (psychiatrie, anesthésie,neurologie, rhumatologie…). Leur action gabaergiqueleur confère <strong>de</strong>s propriétés anti-convulsivantes,anxiolytiques, myorelaxantes, hypnotiques, et amnésiantes.Le midazolam, avec sa <strong>de</strong>mi-vie ultra-courte <strong>de</strong> 2 h, est utiliséprincipalement dans l’induction d’anesthésie mais son usage serepend dans le traitement <strong>de</strong> l’agitation aux urgences générales.Une histoire clinique, récente et originale, apparaît utile poursensibiliser les thérapeutes à leurs effets paradoxaux, fréquentsmais peu connus et mal documentés.M.P-H, 24 ans, originaire <strong>de</strong> Santiago du Chili, a reçu 5 mg<strong>de</strong> midazolam en induction d’anesthésie d’une fibroscopieœsogastro-duodénale ambulatoire à l’Hôpital <strong>de</strong> la Conception.De retour à domicile, son colocataire le retrouve pendu.L’équipe du SMUR intervient rapi<strong>de</strong>ment (Glasgow 5). Toutrisque vital est rapi<strong>de</strong>ment écarté par <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> réanimationefficaces sans séquelles.L’interrogatoire rétrospectif minutieux ne retrouve aucunantécé<strong>de</strong>nt psychiatrique personnel ou familial chez ce jeuneétudiant venu en France, il y a un an, pour entreprendre <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> management.Au réveil, il présente une amnésie rétrogra<strong>de</strong> totale et découvreavec surprise le passage à l’acte, commis. Il ne présenteraplus aucune symptomatologie psychiatrique, dansl’immédiat, à court terme et un an après (contact avec l’équipemédicale du pays d’origine).Au niveau pharmacologique, l’hypothèse principale est unediminution du tonus sérotoninergique avec facilitation du passageà l’acte par levée d’inhibition anxieuse.En outre, une revue <strong>de</strong> la littérature a permis d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>sprofils spécifiques <strong>de</strong> patients à risque <strong>de</strong> développer ce typed’effet paradoxal.Une autre hypothèse est celle d’un abaissement suffisant duniveau <strong>de</strong> vigilance pour qu’une activité oniroï<strong>de</strong> émergeavec ses comportements automatiques.Cette expérience clinique nous amène à reconsidérer sérieusementque toute prescription <strong>de</strong> benzodiazépines impliqueune surveillance clinique rapprochée et doit obéir à une évaluationstricte du rapport bénéfice/risque. Et aussi <strong>de</strong> lanécessité <strong>de</strong> conduire <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les effets secondairesnotamment paradoxaux <strong>de</strong> ces psychotropes.PO 453CO-MORBIDITÉ SCHIZOPHRÉNIE ET ADDICTIONAUX OPIACÉS : COMMENT CONCILIER DIFFICULTÉSRÉGLEMENTAIRES ET INTRICATIONSMÉDICAMENTEUSESM. ROUSSEL, E. PAGNIER, J. FARISSE, N. SIMON, C. LANCONSainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCEPatiente <strong>de</strong> 40 ans, suivie <strong>de</strong>puis 15 ans pour schizophrénieparanoï<strong>de</strong> associée à une addiction aux opiacés (cocaïnepuis héroïne). Très nombreuses hospitalisations en raison <strong>de</strong>182


Postersrupture thérapeutique fréquente, et d’une réticence pathologiqueà adhérer au traitement substitutif et au traitement antipsychotique.Initialement, et dans le respect <strong>de</strong>s indications (AMM) puisau-<strong>de</strong>là, un traitement substitutif par buprénorphine (jusqu’à24 mg/j) associé à un antipsychotique (olanzapine) a été misen place après <strong>de</strong> nombreux autres essais. Devant une efficacitépartielle du traitement, un défaut d’insight majeurconcernant ses <strong>de</strong>ux pathologies, un relais par chlorhydrate<strong>de</strong> méthadone a été tenté jusqu’à 320 mg/j, dose inhabituelle,mais ayant démontrée un impact positif sur la symptomatologiepsychotique et permettant <strong>de</strong> baisser la posologie <strong>de</strong>santipsychotiques [revue <strong>de</strong> littérature].Dans le but <strong>de</strong> permettre une meilleure observance, la décisiona été prise <strong>de</strong> prescrire du sulfate <strong>de</strong> morphine, en conformitéaux souhaits <strong>de</strong> la patiente, qui a toujours refusé « l’étiquette<strong>de</strong> toxicomane » attachée aux précé<strong>de</strong>nts traitements substitutifsaux opiacés officiels et autorisés. Le contrat <strong>de</strong> soin inclutaussi l’acceptation d’halopéridol sous sa forme décanoas. Lesulfate <strong>de</strong> morphine a été prescrit à une posologie maximale<strong>de</strong> 1 200 mg/j, puis diminué progressivement jusqu’à 630 mg/j[9 mois]. Dans le même temps, le traitement par halopéridol aété réduit <strong>de</strong> 150 à 100 mg/28 j.Deux ans <strong>de</strong> stabilité clinique, sans aucune hospitalisationont pu être obtenus pour la première fois.En dépit d’une efficacité spectaculaire, et en corollaire avecune situation judiciaire dans le nord <strong>de</strong> la France <strong>de</strong>s difficultésincontournables sont survenues avec interdiction <strong>de</strong> délivranceet menace <strong>de</strong> sanction pour le pharmacien <strong>de</strong> la part<strong>de</strong> la Sécu après 18 mois <strong>de</strong> traitement, alors que la circulaireGirard (1995) assure le remboursement <strong>de</strong> ce traitement horsAMM après échec <strong>de</strong>s TSO classiques.Après discussion, certificat, contacts téléphoniques, implication<strong>de</strong> la pharmacie hospitalière en dépannage afin d’éviterune réaction <strong>de</strong> sevrage brutale, la délivrance a été <strong>de</strong> nouveaupermise… au prix d’un refus <strong>de</strong> remboursement.Mots clés : AMM ; Schizophrénie addiction ; Sulfate <strong>de</strong> morphine.PO 454SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUESÀ L’HÔPITAL ARRAZI DE SALÉ : DIFFICULTÉSDIAGNOSTIQUES ET DE PRISE EN CHARGEH. TAIBI, A. BELHACHMI, C. CHAIB, A. OUANASSHôpital Arrazi, SALÉ, MAROCLe syndrome malin <strong>de</strong>s neuroleptiques est un acci<strong>de</strong>nt raremais grave et mortel <strong>de</strong>s traitements antipsychotiques. Sa cliniqueest hétérogène. Les symptômes varient en fonction <strong>de</strong>type <strong>de</strong> neuroleptiques incriminé et <strong>de</strong> la sévérité <strong>de</strong> tableau.Les classifications actuelles accor<strong>de</strong>nt une place primordialeà l’hyperthermie et à la rigidité musculaire. Mais les donnéesrécentes suggèrent que ces <strong>de</strong>ux signes ne sont pas toujoursprésents dans le SMN. Plusieurs cas sans fièvre ou sans rigiditéont été publiés.L’arrêt <strong>de</strong>s neuroleptiques et l’orientation en réanimation sontla pierre angulaire <strong>de</strong> la prise en charge. Mais après la résolution<strong>de</strong> SMN, une autre question est soulevée, celle <strong>de</strong> laréintroduction <strong>de</strong>s neuroleptiques et comment éviter la récurrence<strong>de</strong> SMN.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> mettre en exergue les difficultésdiagnostiques et <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> SMN.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale menéeà l’Hôpital ARRAZI auprès <strong>de</strong> 83 patients ayant présenté unSMN sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois ans entre juin 2009 et juin 2012.Résultats : Le SMN était dû aux neuroleptiques classiques(halopéridol et chlorpromazine) dans 86,7 % <strong>de</strong>s cas et lereste sous antipsychotiques atypiques (amisulpri<strong>de</strong>, rispéridoneet olanzapine).Les signes d’appel étaient une rigidité et une fièvre chez 25 %<strong>de</strong>s patients, une fièvre isolée chez 25 % <strong>de</strong>s cas et une rigiditémusculaire sans fièvre dans 50 % <strong>de</strong>s cas.Le dosage <strong>de</strong> CPK a été <strong>de</strong> 1 589 ± 1 223 UI/l avec <strong>de</strong>s variationsentre 286-6 814 UI/l.La réintroduction <strong>de</strong> traitement neuroleptique est faite enmoyenne dans 15,67 ± 11,91 jours, en général après amélioration<strong>de</strong> signes cliniques et diminution <strong>de</strong> CPK.Les patients ont été mis sous antipsychotiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxièmegénération : olanzapine chez 71,7 % <strong>de</strong>s cas, amisulpri<strong>de</strong>chez 16,6 % <strong>de</strong>s cas, rispéridone chez 6,7 % <strong>de</strong>s cas et clozapinechez 5 % <strong>de</strong>s cas.Une récurrence <strong>de</strong> syndrome malin a été observée chez13,3 % <strong>de</strong>s patients : 6 patients avec l’olanzapine et 2 avecl’amisulpri<strong>de</strong>.Conclusion : À travers cette étu<strong>de</strong>, nous avons objectivé lebesoin d’une approche diagnostique plus sensible aux formesprécoces ou atypiques <strong>de</strong> SMN, et <strong>de</strong> la nécessité d’unesurveillance rigoureuse pour détecter les récidives.PO 455ÉTAT DES LIEUX DE LA PRÉVALENCE ETDE LA PRISE EN CHARGE DES FEMMES ENCEINTESDANS UN HÔPITAL PSYCHIATRIQUEL. MARTIN, S. RAIGNOUX, M. GAUDONEIX, P. BEAUVERIEHôpital Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCELors <strong>de</strong> la grossesse, une prise en charge médicamenteuseadaptée est indispensable. Un état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s pratiquesdans un hôpital psychiatrique est réalisé pour cette population<strong>de</strong> patientes.Cette étu<strong>de</strong> rétrospective inclut toutes les patientes ayant untaux <strong>de</strong> β-hCG > 10 mUI/ml entre janvier 2010 et mars 2012.Le motif d’hospitalisation et les antécé<strong>de</strong>nts psychiatriquessont obtenus à partir du dossier patient informatisé. Une analyse<strong>de</strong>s traitements prescrits est effectuée pour les femmesenceintes désirant mener leur grossesse à terme, en suivantles recommandations du Centre <strong>de</strong> référence sur les agentstératogènes (CRAT).En 2 ans, 25 patientes sont incluses : 17 femmes enceintes,3 en post-partum, 2 hospitalisées après une IVG, 1 après unegrossesse extra-utérine (GEU), 1 patiente ménopausée et1 patiente avec une augmentation idiopathique <strong>de</strong> β-hCG.Parmi les 17 grossesses confirmées, 11 ont été poursuivies.Les causes d’hospitalisation sont un épiso<strong>de</strong> dépressif pourles patientes en post-IVG ou post-GEU et une psychose puerpéralepour les patientes en post-partum. Chez les patientesPrise enchargethérapeutique183


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleenceintes, on retrouve 6 cas d’épiso<strong>de</strong> dépressif, 4 <strong>de</strong> schizophrénie,3 <strong>de</strong> décompensation psychotique, 2 <strong>de</strong> troubles<strong>de</strong> la personnalité et 2 <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> l’humeur. Pour 83 %<strong>de</strong>s patientes, le début <strong>de</strong>s troubles psychiatriques était antérieurà la grossesse. Les ordonnances <strong>de</strong>s 11 patientesenceintes analysées contenaient entre 2 et 4 psychotropes.Toutes recevaient au moins un neuroleptique, 73 % un hypnotique,64 % une benzodiazépine (BDZ) anxiolytique et45 % un antidépresseur. Les données du CRAT sur la sécuritéd’utilisation <strong>de</strong>s psychotropes prescrits chez ces patientessont rassurantes. On note cependant un fort taux d’utilisation<strong>de</strong>s BDZ et la prescription <strong>de</strong> psychotropes pourlesquels il existe peu <strong>de</strong> données (loxapine, cyamémazineet alimémazine).Peu <strong>de</strong> patientes enceintes ont été hospitalisées sur lapério<strong>de</strong> étudiée, confirmant le rôle protecteur <strong>de</strong> la grossessesur le développement <strong>de</strong> troubles psychiatriques. Les motifsd’hospitalisation, conformes aux données <strong>de</strong> la littérature,sont <strong>de</strong>s cas graves, nécessitant la prescription d’associationset <strong>de</strong> doses inhabituellement rencontrées, pour traiter<strong>de</strong> façon optimale les patientes avec un arsenal thérapeutiquerestreint.PO 456ÉVALUATION DE L’IMPACT DES INTERVENTIONSPHARMACEUTIQUES SUR LES PRESCRIPTIONSMÉDICALES ET LE SUIVI BIOLOGIQUEDES PATIENTS TRAITÉS PAR UN MÉDICAMENTSOUMIS À UN PLAN DE GESTION DES RISQUES(PGR) : EXEMPLE DE L’AGOMÉLATINE (VALDOXAN)L. MARTIN, J. DESCOUT, E. BOURGUIGNON,P. GARRIGUET, P. BEAUVERIEHôpital Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCEL’agomélatine, un antidépresseur, est soumis à un PGReuropéen imposant un suivi <strong>de</strong> la fonction hépatique. Dansce contexte, une 1 re évaluation concernant l’analyse pharmaceutique<strong>de</strong> ces prescriptions et du suivi biologique <strong>de</strong>spatients a mis en évi<strong>de</strong>nce une amélioration du respect <strong>de</strong>sbonnes pratiques pharmaceutiques <strong>de</strong> validation <strong>de</strong>s prescriptionsaprès la mise en place d’outils d’ai<strong>de</strong> à la validation.L’objectif <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> est maintenant d’évaluer l’impact <strong>de</strong> cetteamélioration sur les prescriptions médicales elles-mêmes etle suivi biologique <strong>de</strong>s patients.Pour chaque prescription d’agomélatine, l’analyse pharmaceutiqueet le suivi biologique permettent <strong>de</strong> vérifier si un bilanhépatique est prescrit à J0, S6, S12 et S24 et que les résultats<strong>de</strong>s bilans sont pris en compte pour évaluer la poursuite dutraitement. Deux pério<strong>de</strong>s sont étudiées : une 1 re pério<strong>de</strong>rétrospective <strong>de</strong> 13 mois ; une 2 n<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 5 mois 1/2,après la diffusion <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> la 1 re étu<strong>de</strong> aux prescripteurs,le développement d’outils d’ai<strong>de</strong> à la validation pharmaceutiqueet la formation <strong>de</strong>s nouveaux internes en pharmacie.La 1 re étu<strong>de</strong> met en évi<strong>de</strong>nce que sur 24 patients seuls 65 %d’entre eux avaient eu un bilan hépatique à l’instauration et46 % au moins un bilan hépatique <strong>de</strong> suivi parmi les3 recommandés par le PGR. La 2 n<strong>de</strong> montre que sur 25 instaurations,80 % <strong>de</strong>s patients ont eu un bilan hépatique (85 %normaux, 2 arrêts <strong>de</strong> traitement après augmentation <strong>de</strong>stransaminases, un traitement poursuivi malgré <strong>de</strong>s paramètresaugmentés) et sur 8 patients en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> suivi, un bilan<strong>de</strong> suivi a été prescrit à 50 % d’entre eux (2 bilans normaux,un arrêt <strong>de</strong> traitement, une poursuite <strong>de</strong> traitement malgré<strong>de</strong>s paramètres biologiques augmentés).Seule une amélioration <strong>de</strong>s pratiques médicales concernantla prescription d’un bilan biologique à l’instauration est miseen évi<strong>de</strong>nce pour la 2 n<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong>, suite aux interventionspharmaceutiques. L’analyse pharmaceutique à distancea ses limites et doit être complétée par la présence <strong>de</strong>spharmaciens dans les unités <strong>de</strong> soins. L’extension <strong>de</strong> ce type<strong>de</strong> suivi à d’autres médicaments et la sensibilisation <strong>de</strong>s prescripteursà la réévaluation <strong>de</strong> leur prescription semble indispensablepour un suivi thérapeutique médicamenteux optimal<strong>de</strong>s patients.PO 457DIFFICULTÉS D’INSTALLATION DES PROGRAMMES DEREMÉDIATIONS COGNITIVE EN ALGÉRIEM. NEDJARI, M. NEDJARI, M. BAKALEM, D. BOUSSAD,F. KACHAEHS M Boucebci, ALGER, ALGÉRIELes programmes <strong>de</strong> remédiation cognitive font partie intégrante<strong>de</strong> l’arsenal thérapeutique <strong>de</strong>s psychoses.Leur instauration dans notre pays rencontre quelques difficultésdont les origines sont diverses.On tentera <strong>de</strong> les mettre en évi<strong>de</strong>nce et d’évoquer <strong>de</strong>s ébauches<strong>de</strong> solutions notamment par le biais <strong>de</strong> collaborationavec <strong>de</strong>s équipes françaises ayant <strong>de</strong> l’expérience dans cedomaine.PO 458INTÉRÊT ET BÉNÉFICES DU TRAITEMENTCOGNITIVO-COMPORTEMENTALDANS LE TROUBLE PANIQUE AVEC AGORAPHOBIEEN ALGÉRIEO. BENELMOULOUD (1), M. BENABBAS (2)(1) EHS Psychiatrie, CONSTANTINE, ALGÉRIE(2) HMRUC, CONSTANTINE, ALGÉRIEIl s’agit d’une étu<strong>de</strong> comparative <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong>prise en charge concernant le trouble panique avecagoraphobie : la thérapie comportementale et cognitive et letraitement pharmacologique à base d’Anafranil.L’abord cognitivo-comportemental considéré comme un traitementrécent en Algérie sera comparé quant à ses effets thérapeutiquesau traitement classique du trouble panique avecagoraphobie qui est l’Anafranil*.L’étu<strong>de</strong> concerne <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> populations triées selon lesprincipes <strong>de</strong> la randomisation où l’une recevra un traitementà base <strong>de</strong> d’Anafranil* (75 à 200 mg/j) uniquement et l’autrerecevra un traitement purement cognitivo-comportemental.Tous les mala<strong>de</strong>s inclus dans l’étu<strong>de</strong> présentent le diagnostic<strong>de</strong> trouble panique avec agoraphobie selon le DSM IV.184


PostersChaque population est composée <strong>de</strong> 50 mala<strong>de</strong>s et le suivis’étale sur 03 mois.Les diverses évaluations sont faites grâce à <strong>de</strong>s échellesd’anxiété, <strong>de</strong> phobie et d’évitements.Les résultats sont nettement en faveur d’un traitement cognitivo-comportementalavec disparition <strong>de</strong>s troubles, amélioration<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie et facilité <strong>de</strong> réinsertion socioprofessionnelle.Mots clés : Agoraphobie ; Antidépresseur ; Thérapie comportementaleet cognitive ; Trouble panique.PO 459SAVOIRS ET PSYCHOTHÉRAPIES.QUE FAIT LE THÉRAPEUTE DE SON SAVOIRDANS LA RELATION PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE ?D. TORDEURS (1), A. APPART (2), N. ZDANOWICZ (1),C. REYNAERT (1)(1) CHU Mont-Godinne, YVOIR, BELGIQUE(2) Clinique Saint-Luc, NAMUR, BELGIQUEOù commence le savoir ? Qu’est-ce qu’un psychothérapeute ?Ces <strong>de</strong>ux concepts sont vastes et restent indéfinissables. Lesauteurs abor<strong>de</strong>nt les différentes facettes du savoir (théorique,clinique, institutionnel, supposé, caché, personnel…) auquel lethérapeute est confronté dans sa pratique. Au moyen d’unesituation clinique, ils proposent une réflexion sur les conduitesdu savoir dans un système <strong>de</strong> soins et démontrent l’intérêtd’introduire la pensée complexe dans toute approche pluridisciplinaire.PO 460GESTION AUTOMATISÉE DES THÉRAPIESD’EXPOSITION PAR RÉALITÉ VIRTUELLE PARRÉGULATION ÉMOTIONNELLE DANS LA PHOBIESOCIALE : ÉTUDE CLINIQUE ET RÉSULTATSL.K. BENDIOUIS (1), Y.S. BENDIOUIS (2), A. MOUSSAOUI (3)(1) Psychiatre libéral, TLEMCEN, ALGÉRIE(2) Université <strong>de</strong> Tlemcen, département <strong>de</strong> psychologie, TLEM-CEN, FRANCE(3) Lasc Université <strong>de</strong> Metz, METZ, FRANCELa thérapie d’exposition par réalité virtuelle (THERV) présenteactuellement <strong>de</strong> grands potentiels pour le traitement<strong>de</strong> la phobie sociale. Dans ce travail, les protocoles cliniquesassociés sont guidés par un psychothérapeute qui gère luimêmel’environnement virtuel (EV), qui surveille l’état dupatient et qui suit les différentes mesures d’évaluation. L’opérationd’automatisation <strong>de</strong>s séances permet au thérapeute<strong>de</strong> gérer <strong>de</strong>s EVs variés et plus complexes munis d’un nombre<strong>de</strong> stimuli plus important, <strong>de</strong>s mesures subjectives etobjectives sont prélevées afin d’évaluer la thérapie et l’évolutiondu patient mais aussi pour servir d’entrée au système<strong>de</strong> régulation. La présence du thérapeute reste indispensablepour le bon déroulement <strong>de</strong> la thérapie. Le système comportele sujet et l’EV composé par <strong>de</strong>s entités 3D et <strong>de</strong>s acteursvirtuels représentés par <strong>de</strong>s avatars auquel est associé unrôle bien précis dans l’histoire. Notre système doit répondreaux points suivants : réguler le niveau d’anxiété, et assurerla cohérence <strong>de</strong>s comportements <strong>de</strong>s acteurs virtuels et l’histoirevécue par le sujet. Ce travail sur la gestion automatique<strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> TERV par la régulation émotionnelle dupatient, revient sur la question <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong>thérapie par rapport aux thérapies cognitivo-comportementaleset THERV classique. Cette analyse est basée sur lesrésultats <strong>de</strong> plusieurs étu<strong>de</strong>s cliniques que nous avonsmenées sur <strong>de</strong>s personnes souffrant <strong>de</strong> phobie sociale.PO 461NOUVEAUX MÉDIAS, NOUVELLES THÉRAPIESY. QUINTILLA (1), J. ALAVAREZ (2), M. CHEKROUN (3)(1) Lapeyronie, MONTPELLIER, FRANCE(2) CIREL, LILLE, FRANCE(3) Carenity, PARIS, FRANCELes sociétés mo<strong>de</strong>rnes laissent <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> places auxnouvelles technologies pour faciliter leur quotidien, améliorerleur travail. Le domaine <strong>de</strong> la santé n’échappe pas à cetterévolution. Malheureusement, en raison <strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong>la discipline, la psychiatrie reste en retard sur les autres spécialitésmédicales. Quels sont les outils mis en place ? Quelavenir leur est promis ? Comment travailler ensemble pourdévelopper <strong>de</strong> nouveaux outils pertinents et performantsdans la prise en charge <strong>de</strong> nos patients ? C’est toutes cesquestions que nos 3 intervenants vont tenter d’abor<strong>de</strong>r etd’explorer.Julian Alavarez, docteur en sciences <strong>de</strong> la communication et<strong>de</strong> l’information, viendra nous parler <strong>de</strong>s outils multimédia etplus particulièrement <strong>de</strong>s « Serious game », pour nous ai<strong>de</strong>rà comprendre quelle pertinence ils peuvent avoir dans la priseen charge <strong>de</strong>s patients.Yann Quintilla, psychiatre, fera le point sur les différentes initiativesprises en santé mentale et sur les premiers résultatsd’efficacité. Ensuite, il présentera les nouveaux projets encours <strong>de</strong> développement et tentera <strong>de</strong> bosser un tableau <strong>de</strong>sperspectives à venir.Mickaël Chekroun, chef d’entreprise, viendra nous parler d’unexemple concret d’application <strong>de</strong> ces outils multimédias.Carenity© est un réseau social santé qui permet <strong>de</strong> mettreen relation les patients entre eux mais aussi patients et praticiens.Cette réflexion part <strong>de</strong>s bases techniques <strong>de</strong>s outils multimédiapour aboutir à <strong>de</strong>s exemples concrets <strong>de</strong> développementd’outil pour les patients et les praticiens. À travers elle,nous tenterons <strong>de</strong> mener une réflexion sur les nouvellesmodalités <strong>de</strong> soin imposées par nos sociétés mo<strong>de</strong>rnes. Pourfinir, le but est <strong>de</strong> permettre un échange d’idée afin d’aboutirau développement <strong>de</strong> nouvelles solutions <strong>de</strong> soin.PO 462LA PERCEPTION PAR LES INFIRMIERS DU REFUSDE SOINS EN MILIEU PSYCHIATRIQUEL. LTAIEF, A.S. BANNOUR, Z. GHATTASSI, S. BEN NASR,Y. EL KISSI, B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<strong>de</strong> Sousse, SOUSSE, TUNISIE185


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleIntroduction : Le refus <strong>de</strong> soins est une situation fréquenterencontrée face aux patients hospitalisés en psychiatrie. Ils’agit d’une problématique <strong>de</strong> prise en charge pour tout le personnelsoignant, en particulier pour les infirmiers. La perception<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> refus <strong>de</strong> soins conditionneen gran<strong>de</strong> partie leurs modalités <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> priseen charge.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> décrire la perception<strong>de</strong>s infirmiers du refus <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>s patients hospitalisés enpsychiatrie.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive transversale.40 infirmiers ont accepté <strong>de</strong> participer à l’étu<strong>de</strong>. Le recrutementa été fait dans les services <strong>de</strong> psychiatrie du CHU FarhatHached <strong>de</strong> Sousse, du CHU Fattouma Bourguiba <strong>de</strong> Monastiret du CHU Taher Sfar <strong>de</strong> Mahdia.Les informations concernant la perception du refus <strong>de</strong> soinsont été recueillies auprès <strong>de</strong>s infirmiers par un autoquestionnaireanonyme fait <strong>de</strong> 19 items.Résultats : 100 % <strong>de</strong>s infirmiers affirment qu’ils étaientconfrontés aux situations <strong>de</strong> refus <strong>de</strong> soins. Ces situationsétaient rencontrées essentiellement chez les patients hospitaliséssous le mo<strong>de</strong> office (70 %). Le traitement par voieinjectable était le type <strong>de</strong> soin le plus refusé. Les patients hospitaliséspour état suicidaire exprimaient le plus un refus <strong>de</strong>soins (75 %). La modalité d’exprimer le refus était verbaleselon 57,5 % <strong>de</strong>s infirmiers.Conclusion : Les infirmiers <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> considèrent quele refus <strong>de</strong>s soins est un phénomène fréquent en milieu psychiatrique.Il est essentiellement retrouvé chez <strong>de</strong>s patientssuicidaires hospitalisés sous contrainte. Une analyse plusapprofondie <strong>de</strong>s perceptions et <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s infirmiersface au refus <strong>de</strong> soins permettrait une meilleure formation dupersonnel et une meilleure prise en charge <strong>de</strong>s patients.PO 463INTÉRÊT DES THÉRAPIES COMPORTEMENTALESET COGNITIVES DANS LA PRISE EN CHARGEDES ADDICTIONS AU CANNABISS. ADHAM, X. LAQUEILLE, A.V. ROUSSELET, A. DERVAUXCentre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCEContexte : Les étu<strong>de</strong>s sur la prise en charge cognitive etcomportementale (TCC) <strong>de</strong>s addictions au cannabis restent,à ce jour, peu nombreuses (Walker et al. (2011) ; Stephenset al. (2002)). Les croyances spécifiques que Beck (1993) adécrit dans les autres addictions (anticipatoires, permissiveset liées au soulagement) ont été retrouvées dans l’addictionau cannabis par Chabrol et al. (2001) et par Grebot et Dardard(2010).Métho<strong>de</strong>s : Nous présentons <strong>de</strong>ux cas cliniques <strong>de</strong> prise encharge TCC d’addictions au cannabis. Mr. A., âgé <strong>de</strong> 48 ans,dont l’addiction évoluait <strong>de</strong>puis 20 ans, a suivi une thérapie<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s rechutes sur 20 séances (une heure/semaine). L’analyse fonctionnelle a retrouvé une symptomatologiedépressive d’intensité modérée, qui s’avérait être leprincipal facteur <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong> l’addiction. Des techniques<strong>de</strong> relaxation, <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s activités plaisantes et<strong>de</strong> restructuration cognitive ont été appliquées. Le patient estresté abstinent en <strong>de</strong>hors d’un faux pas secondaire à unefrustration et a rapporté une amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie.Mr. B., âgé <strong>de</strong> 23 ans, qui consultait pour une addiction aucannabis évoluant <strong>de</strong>puis 5 ans, sur la pression <strong>de</strong> sa famille,a suivi 14 séances d’entretiens motivationnels (une heure/semaine), <strong>de</strong> techniques <strong>de</strong> relaxation et <strong>de</strong> restructurationcognitive. Sa motivation au changement vers l’abstinence àévolué et il a pu reconnaître les inconvénients liés à saconsommation. Après un mois <strong>de</strong> traitement antidépresseur,prescrit pour une humeur dépressive, <strong>de</strong>s éléments d’excitationpsychique sont apparus (logorrhée, familiarité), pouvantévoquer une hypomanie dans le cadre d’une bipolarité,d’autant qu’il existait un antécé<strong>de</strong>nt personnel <strong>de</strong> TS par pendaisonet <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> dépression.Conclusions : – Ces cas soulignent l’intérêt <strong>de</strong>s entretiensmotivationnels et <strong>de</strong>s TCC dans la prise en charge <strong>de</strong>spatients dépendants au cannabis.– Les techniques TCC <strong>de</strong>s autres addictions peuvent s’appliquerà la dépendance au cannabis.– Il faut tenir compte <strong>de</strong>s résistances <strong>de</strong>s patients à accepterles traitements médicamenteux pour les comorbidités.PO 464PROGRAMME DE PSYCHOÉDUCATIONÀ DESTINATION DES PATIENTS SCHIZOPHRÈNESDANS UNE UNITÉ D’HOSPITALISATIONSECTORIELLEN. MÂGES, S. RESKALLAH, V. REGNIER, M. VIVRAND,C. ARNAUD, G. ZARAGOZA, L. REINHEIMERCH Saint-Jean-<strong>de</strong>-Dieu, LYON, FRANCESelon l’Organisation Mondiale <strong>de</strong> la Santé, l’éducation thérapeutiquedu patient vise à ai<strong>de</strong>r les patients à acquérir oumaintenir les compétences nécessaires à la gestion <strong>de</strong> leurvie avec une maladie chronique comme les troubles schizophréniques.Les interventions psychoéducatives chez lespatients schizophrènes améliorent le taux <strong>de</strong> rechute ou <strong>de</strong>réadmission et la compliance thérapeutique qui constitue une<strong>de</strong>s principales causes <strong>de</strong> résurgence <strong>de</strong> symptômes psychotiques.À partir du programme PACT, un groupe pluridisciplinairea développé un programme <strong>de</strong> psychoéducation à<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s patients schizophrènes adultes hospitalisésdans les unités du secteur G27 ayant présenté au moins unerechute. Le programme structuré et hiérarchisé se dérouleen groupe <strong>de</strong> 6 à 8 patients, encadré <strong>de</strong> 2 animateurs, avecun support vidéo. La compliance aux soins et le relais ambulatoireconstituent les principaux objectifs <strong>de</strong> notre groupe,évalués par l’échelle MARS, le temps avant l’arrêt du suiviet l’évolution <strong>de</strong> la fréquence et <strong>de</strong>s modalités d’hospitalisation.Pour illustrer les bénéfices <strong>de</strong> notre programme, nousprésenterons <strong>de</strong>ux cas cliniques <strong>de</strong> patients à <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>sdifférentes d’évolution <strong>de</strong> la maladie mais ayant comme pointcommun d’être hospitalisés sous contrainte. Nous discuterons<strong>de</strong>s actions d’amélioration <strong>de</strong> notre programme aprèsun an <strong>de</strong> mise en œuvre. Ce programme a fait l’objet d’unevalidation d’agrément par l’ARS.186


PostersPO 465LA FAMILLE FACE À L’HOSPITALISATIONEN PSYCHIATRIEM. ABBES, O. OUTA, G. MTIBAA, J. MASMOUDI, I. FEKI,A. JAOUACHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectifs : Le but du travail consiste à étudier, auprès <strong>de</strong>sparents <strong>de</strong>s patients hospitalisés, les craintes qu’ils éprouventface à l’hospitalisation <strong>de</strong> leur proche, leurs attentessuite à ce séjour hospitalier.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptiveréalisée dans un service <strong>de</strong> psychiatrie du CHU HèdiChaker <strong>de</strong> Sfax auprès <strong>de</strong>s parents <strong>de</strong>s patients hospitalisés,ayant visité leurs proches. À l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaire préétabli,nous avons recueilli les données socio-démographiques dupatient et du visiteur, les données cliniques et la trajectoire <strong>de</strong>la prise en charge du patient, ainsi que les craintes, attenteset préoccupations <strong>de</strong>s visiteurs. Nous avons inclus 56 visiteursdans notre série, interrogés au moment <strong>de</strong>s visites. Nousavons utilisé le SPSS 18 dans notre analyse statistique.Résultats : La moyenne d’âge <strong>de</strong> nos patients était <strong>de</strong>32,73 +/– 11,9 ans, parmi eux 84,6 % étaient célibataires. Lamoyenne d’évolution <strong>de</strong>s troubles psychiatriques était <strong>de</strong>10,5 ans ; 82,6 % étaient sous le mo<strong>de</strong> HDT, le reste sous lemo<strong>de</strong> HO. La famille a exprimé sa crainte <strong>de</strong>s effets indésirablesdu traitement dans 23,1 %, <strong>de</strong> traumatisme psychiquepouvant être subi dans 42,3 %. Parmi eux, 73,1 % ont rapportéque le milieu psychiatrique manque <strong>de</strong> sécurité, et 65,4 % pensaientque leurs proches mala<strong>de</strong>s seront mal pris en chargepar le personnel paramédical exprimant que cette idée est inspirée<strong>de</strong> films anciens. Les proches ont exprimé dans 35 % <strong>de</strong>scas la nécessité d’une psychoéducation <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> lafamille pour une meilleure alliance thérapeutique. Après la sortie42,3 % exprimaient une crainte <strong>de</strong> la stigmatisation sociale,et 52,6 % disaient que la mauvaise observance du traitementest un problème. Une amélioration <strong>de</strong> l’insight <strong>de</strong>s patients estfortement indispensable selon 27,9 % <strong>de</strong>s proches.Conclusion : L’hôpital psychiatrique et les familles ont <strong>de</strong>sliens complexes que nous avons tenté <strong>de</strong> préciser dans cetravail. Il paraît très important d’ai<strong>de</strong>r la famille à être le meilleursupport pour le patient en nouant une alliance thérapeutique.PO 466REPRÉSENTATION DES SOINS EN PSYCHOTHÉRAPIECHEZ LES ÉTUDIANTS. RECHERCHE-ACTIONEN SANTÉ MENTALE À L’UNIVERSITÉ LYON 1P. ESTINGOY (1), V. REGEMBALE (2), A.G. SALOME (2),A. AURAY (3), N. DUFOUR (4), A. GACON (4), S. JORION (4),P. MASSIANI (4), M. MAILLEBUAU (4), J. NURBEL (4),M. SALA (3), R. TABONE (4), A. THUET (4)(1) Psychiatre, Praticien Hospitalier, Mé<strong>de</strong>cine Préventive UniversitaireLyon 1, Enseignante École Psychologues Praticiens,CH Le Vinatier, LYON, FRANCE(2) Psychologue, Mé<strong>de</strong>cine Préventive Universitaire Lyon 1,LYON, FRANCE(3) Psychologue, École <strong>de</strong>s Psychologues Praticiens, LYON,FRANCE(4) Stagiaire Psychologue École <strong>de</strong>s Psychologues Praticiens,LYON, FRANCE« À votre avis qu’est-ce qu’une psychothérapie ou à quoi çasert ? » Telle est la question que nous avons posée aux étudiants<strong>de</strong> l’université Lyon 1 (filière sciences) lors <strong>de</strong> la journée« forum prévention » du 16 octobre 2012 sur le site <strong>de</strong>la Doua à Villeurbanne (69), dans le cadre d’une enquête surles représentations en santé mentale menée sur le principed’une recherche/action. Ce travail fait suite à une enquête2011 sur le thème « qu’est-ce qu’un psy ? »Métho<strong>de</strong> : Notre questionnaire, testé auprès <strong>de</strong> 50 étudiantsinfirmiers puis 50 étudiants niveau licence <strong>de</strong> psychologiecomprenaient notre question ouverte à résumer en 3 motsclefs, pour la définition puis 3 mots clefs pour les exemples.Ensuite 10 questions à choix multiples proposaient d’attribuer<strong>de</strong>s caractéristiques à trois psychothérapies types : soutien,psychanalytique, comportementale et cognitive. Unlivret d’information a parallèlement été composé et testéauprès <strong>de</strong>s mêmes populations.Sur le site <strong>de</strong> la Doua (Université Lyon 1) une dizaine d’étudiants<strong>de</strong> l’École <strong>de</strong>s Psychologues praticiens <strong>de</strong> Lyon, enbinôme avec <strong>de</strong>s étudiants infirmiers, ont été envoyés aucontact <strong>de</strong>s étudiants scientifiques sur le campus pour lesinterroger individuellement sur la base <strong>de</strong> ce questionnaire.Au décours <strong>de</strong> la passation, une information explicativeaccompagnait la remise du livret ouvrant une discussion surles besoins et les impressions liées par cette démarche.Résultats : 1/ Plus <strong>de</strong> 250 étudiants se sont prêtés àl’enquête individuelle sur la journée et aucun refus n’a étéessuyé en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s causes temporelles (entrée imminenteen cours). Les questionnaires sont analysés selon la based’une cohérence <strong>de</strong> profil : étudiants <strong>de</strong> 18 à 25 ans étudianten filière sciences, avec taux légèrement supérieur <strong>de</strong> garçonspar rapport aux filles (conforme au profil Lyon 1science).2/ L’analyse <strong>de</strong>s réponses révèle <strong>de</strong>s représentationsvagues mal différenciées mais globalement positive <strong>de</strong> cesprofessions chez une gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> jeunes. Cecicontraste avec une minorité <strong>de</strong> représentations très négativesmarquées <strong>de</strong> forte suspicion.3/ Le retour <strong>de</strong> l’action concernant l’information sur les professionsa été unanimement appréciée et notre démarcheencouragée par les étudiants.PO 467INTERRUPTION MÉDICALE DE GROSSESSE :QUAND LE PSYCHIATRE SE PRONONCEI. JALLOULI, W. CHERIF, S. ELLINI, L. CHENNOUFI,M. CHEOURHôpital Razi – La Manouba, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Le problème <strong>de</strong> l’interruption médicale <strong>de</strong> lagrossesse (IMG) est certainement l’un <strong>de</strong>s plus difficiles et<strong>de</strong>s plus douloureux qui puissent se poser à la consciencehumaine.Les raisons admises par la législation tunisienne sont classéesen quatre groupes : <strong>de</strong>s indications pour raisons médicales,thérapeutiques, humanitaires ou éthiques et enfinsociales.187


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleL’objectif <strong>de</strong> notre travail est d’essayer <strong>de</strong> répondre à quelquesinterrogations concernant les aspects médico-légaux etéthiques <strong>de</strong> l’IMG en psychiatrie.Patient et métho<strong>de</strong> : Nous présentons le cas clinique d’unepatiente âgée <strong>de</strong> 26 ans, divorcée, ayant <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>s conduites avec prostitution et polytoxicomanieet suivie <strong>de</strong>puis 7 ans pour une schizophrénie indifférenciée.Le motif <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière hospitalisation était un désird’interruption d’une grossesse illégitime évoluant <strong>de</strong>puis17 semaines. La patiente étant stabilisée sur le plan psychiatrique,s’est posé ainsi le problème éthique et médico-légal<strong>de</strong> l’indication d’une interruption thérapeutique <strong>de</strong> grossesse.Bien qu’ayant <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>s conduites et n’étant pas enphase <strong>de</strong> décompensation psychotique, l’interruption <strong>de</strong> lagrossesse nous a semblé justifiée chez cette patiente.Aussi bien les raisons médicales et précisément psychiques(étant donné que la femme enceinte est atteinte <strong>de</strong> schizophrénie)qu’humanitaires (grossesse illégitime) sont invoquées.Pour appuyer notre décision on s’est basé sur une revue <strong>de</strong>la littérature concernant ce sujet.Conclusion : L’interruption médicale <strong>de</strong> la grossesse (IMG)est une lour<strong>de</strong> décision car elle implique un choix d’une particulièregravité intéressant la femme enceinte et le mé<strong>de</strong>cin.L’IMG touche en même temps à <strong>de</strong>s questions d’éthique, <strong>de</strong>moralité et <strong>de</strong> citoyenneté.PO 468L’OBSERVANCE MÉDICAMENTEUSE CHEZLES MALADES MENTAUX SUIVIS EN AMBULATOIREM. ELLEUCH (1), M. ELLEUCH (1), L. ZOUARI (2),J. BEN THABET (2), N. CHARFI (2), N. ZOUARI (2),H. BOUAICHA (1), M. MÂALEJ (2)(1) Hôpital Régional, SIDI BOUZID, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie « C » CHU Hédi-Chaker, SFAX,TUNISIEObjectif : I<strong>de</strong>ntifier les facteurs associés à l’observance médicamenteuse,chez les mala<strong>de</strong>s mentaux suivis à la consultationexterne <strong>de</strong> psychiatrie.Patients et Métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> type transversal a étéréalisée sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2 mois. L’enquête a porté sur68 patients suivis à la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie auCHU Hédi Chaker à Sfax.Nous avons utilisé l’échelle DAI-10 (Drug Attitu<strong>de</strong> Inventory)et l’échelle SUMD (Scale for assessment of Unawareness ofMental Disor<strong>de</strong>r) pour évaluer respectivement l’observancethérapeutique et la conscience <strong>de</strong> la maladie dans les troublesmentaux.L’évaluation initiale a été complétée par le remplissage d’unefiche contenant <strong>de</strong>s renseignements d’ordre sociodémographique,anamnestique, clinique et thérapeutique.Résultats : La population étudiée était composée <strong>de</strong> : schizophrénie(48,5 %), trouble <strong>de</strong> l’humeur (26,5 %), troubleanxieux (10,3 %), trouble schizo-affectif (8,8 %), trouble délirant(4,4 %), et trouble <strong>de</strong> l’adaptation (1,5 %). L’observanceétait bonne chez 88,2 % <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s (schizophrénie :81,8 %, trouble schizo-affectif : 100 %, trouble délirant :66,6 %, trouble <strong>de</strong> l’humeur : 94,4 %, trouble anxieux :100 %, trouble <strong>de</strong> l’adaptation : 100 %). L’insight était préservédans 80,9 % <strong>de</strong>s cas.L’observance (selon DAI) était corrélée positivement au faitque le patient se présentait seul à la consultation (p = 0,000),à l’observance selon les dires du patient (p = 0,011) et selonle dossier médical (p = 0,006), à l’acceptation <strong>de</strong> la maladie(p = 0,000), à la stabilisation <strong>de</strong> la maladie (p = 0,000) et àun insight préservé (p = 0,000).L’observance était corrélée négativement à l’existenced’effets indésirables (p = 0,012).Conclusion : Il ressort <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> que l’insight et la présenced’effets indésirables sont parmi les facteurs liés àl’observance. L’utilisation <strong>de</strong> programmes psychoéducatifs et<strong>de</strong>s techniques d’amélioration <strong>de</strong>s capacités d’insight, l’optimisation<strong>de</strong>s posologies ainsi que l’utilisation <strong>de</strong>s neuroleptiquesatypiques, connus par leur meilleure tolérance, permettraient<strong>de</strong> limiter l’impact <strong>de</strong> tels facteurs et d’améliorerainsi l’observance du traitement médicamenteux et le pronostic<strong>de</strong>s maladies mentales.PO 469EFFETS EXTRAPYRAMIDAUX INDUITSPAR LES NEUROLEPTIQUES : ANALYSEDES PRATIQUES DE PRESCRIPTIONSDES CORRECTEURS ANTICHOLINERGIQUESC. BLANCO, C. COURREGECH Le Mas Careiron, UZES, FRANCELes neuroleptiques induisent <strong>de</strong>s effets extrapyramidaux(EP) qui peuvent être corrigés par la prescription <strong>de</strong> correcteursanticholinergiques (CA). Les recommandations préconisentl’utilisation <strong>de</strong> ces correcteurs à titre curatif et limiteleur prescription en traitement préventif du fait <strong>de</strong> leurs effetsatropiniques périphériques et <strong>de</strong> l’altération <strong>de</strong>s fonctionsmnésiques et cognitives à long terme. Les prescriptions <strong>de</strong>correcteurs ayant augmenté ces <strong>de</strong>rnières années au CHspécialisé d’Uzès, nous avons réalisé une étu<strong>de</strong> sur les pratiques<strong>de</strong> prescriptions <strong>de</strong> ces médicaments afin <strong>de</strong> s’assurer<strong>de</strong> leur bon usage au regard <strong>de</strong>s recommandations.Nous avons étudié <strong>de</strong> façon prospective, les traitements CAinitiés sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 mois. Ils ont été initiés chez45 patients d’âge moyen 41 ans. La tropatépine et la trihexyphénidyle(connue pour ces effets toxicomanogènes et hallucinatoires)sont prescrites respectivement pour 78 % et22 % <strong>de</strong>s patients. Les traitements sont majoritairementadministrés par voie orale (93 %). Les posologies prescritesdans notre étu<strong>de</strong> sont toutes conformes à l’AMM. Les CA sontmajoritairement prescrits comme traitement curatif (96 %)<strong>de</strong>s manifestations extrapyramidales. Seul 4 % <strong>de</strong>s correcteursont été prescrits en traitement préventif afin d’éviter lesEP liés à l’injection d’halopéridol décanoate. La symptomatologiemotivant l’initiation d’un traitement curatif est : uneréaction dystonique aiguë (44 %), un syndrome parkinsonien(39 %), une akathisie (6 %) et un syndrome parkinsonienassocié à une akathisie (6 %). Avant l’instauration du correcteurCA, aucun changement <strong>de</strong> neuroleptiques ou diminution<strong>de</strong> leur posologie n’a été effectué en vue <strong>de</strong> réduire leurs EP.188


PostersCette stratégie thérapeutique est pourtant recommandée en1 re intention dans la prise en charge <strong>de</strong>s syndromes parkinsonienset <strong>de</strong> l’akathisie.Les correcteurs anticholinergiques sont essentiellement utilisésconformément aux recommandations (posologies, traitementcuratif). Cependant, contrairement aux recommandationsdans le traitement <strong>de</strong> l’akathisie ou du syndromeparkinsonien, la modification du traitement neuroleptiqueavant l’instauration d’un correcteur anticholinergique n’estpas réalisée. Cette stratégie thérapeutique semble difficile àréaliser dans la pratique clinique.PO 470APPLICABILITÉ D’UN PROTOCOLE DE SEVRAGETABAGIQUE CHEZ LES PATIENTS SOUFFRANTDE SCHIZOPHRÉNIEH. HOCINE, H. AMIRAT, H. MERADFaculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, ANNABA, ALGÉRIEIntroduction : 1 à 2 % <strong>de</strong> la population mondiale souffre <strong>de</strong>schizophrénie dont 80 % consomment du tabac. En Algérie,la loi <strong>de</strong> 1985 interdit <strong>de</strong> fumer dans une structure <strong>de</strong> soins,mais aucune action structurée pour le sevrage tabagiquen’est mise en place. Notre travail a eu pour but <strong>de</strong> créer lamotivation à cesser <strong>de</strong> fumer, en appliquant un protocole <strong>de</strong>sevrage chez un groupe consentant <strong>de</strong> schizophrènes.Patients et métho<strong>de</strong> : Cet essai comparatif s’est déroulé <strong>de</strong>janvier à mai 2012, au niveau <strong>de</strong> l’hôpital psychiatriqueA/Razi Annaba, en 10 séances, pour 2 groupes <strong>de</strong> fumeurs.Un groupe <strong>de</strong> 4 patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie stabiliséset un groupe témoin <strong>de</strong> 8 fumeurs non psychotiques. Uneévaluation individuelle et la formation <strong>de</strong> 2 cothérapeutes ontprécédé les séances. Le protocole comportait <strong>de</strong>s techniques<strong>de</strong> motivation, <strong>de</strong> la psychoéducation, ainsi que <strong>de</strong>s techniquescognitives et comportementales d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>situations à risque, <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> problèmes et d’affirmation<strong>de</strong> soi. Aucune substitution médicamenteuse à la nicotinen’a été utilisée. L’évaluation s’est faite par le test <strong>de</strong> Gillard(comportement), le questionnaire <strong>de</strong> Fagerstrom (dépendance),la balance décisionnelle cotée (motivation) et laPANSS (schizophrénie).Résultats : L’âge moyen était <strong>de</strong> 33 ans vs 31 ans, la durée<strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> 10 à 20 ans vs 5 à 40 ans. Pour tous,le tabac était le principal anxiolytique et un moyen privilégié<strong>de</strong> convivialité. Le niveau <strong>de</strong> participation et d’assiduité étaitmeilleur dans le groupe témoin. La motivation à arrêter <strong>de</strong>fumer a augmenté en moyenne <strong>de</strong> 110 points vs 608 points.Le comportement tabagique ne s’est pas modifié dans legroupe <strong>de</strong> schizophrènes avec une moyenne stable <strong>de</strong> 63,75(Gillard) vs 49,62 avant, 19,37 après groupe témoin. Tousles patients schizophrènes étaient en précontemplation, à lafin un seul était en détermination. 6/8 du groupe témoinétaient en précontemplation, 2 en non-contemplation ; aprèsle protocole 6 étaient au sta<strong>de</strong> d’action avec 2 sevragescomplets maintenus à 2 mois. La dépendance (Fagerstrom)est passée <strong>de</strong> 8,6 vs 5,75 avant à 7,6 vs 4,3 après.Conclusion : Le protocole a démontré son efficacité à courtterme pour le groupe témoin et semble inefficient pour legroupe <strong>de</strong> patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.PO 471UMI (UNITÉ MOBILE INTERDÉPARTEMENTALE),AU PLUS PRÈS DES PERSONNES EN DIFFICULTÉAVEC TROUBLES DU SPECTRE AUTISTIQUE (TSA)EN ÎLE-DE-FRANCEA. LAZARTIGUES (1), M. ASSOULINE (2), S. TIRARD (3)(1) UMI-est, Sésame autisme Sagep, LOGNES, FRANCE(2) UMI-centre, L’Élan retrouvé, PARIS, FRANCE(3) UMI-ouest, Hôpital <strong>de</strong> Charcot, PLAISIR, FRANCELes « situations complexes <strong>de</strong> personnes atteintes d’autismeou <strong>de</strong> troubles envahissants du développement » (SCATED)constituent un problème réel, récurrent, aux conséquenceslour<strong>de</strong>s pour patients avec TSA (trouble du spectre autistique),familles, équipes, caractérisé par l’incapacité, temporaire/définitive,<strong>de</strong>s équipes à organiser/poursuivre les prisesen charge, suite à conflits et exclusions.L’ARS (2010) a créé 3 équipes mobiles interdépartementales(UMI) pour SCATED ; budget 350 Keuros ; équipe pluridisciplinaire<strong>de</strong> 5,6 ETP ; missions : prévention, information,sensibilisation, formation ; évaluation, réévaluation ; apaisementet d’accompagnement ; réinsertion (pas <strong>de</strong> missiond’orientation).Une unité interdépartementale d’accueil temporaire d’urgence(USIDATU pour les SCATED, ouverte à La Salpêtrière, enjuin 2012 (7 lits, extension à 18 lits en novembre 2013, enfantset adultes)) complète le dispositif pour bilans somatiques etanalyses fonctionnelles <strong>de</strong>s troubles du comportement.Pratiques <strong>de</strong>s UMI : Après saisine par une personne(parents, institution, MDPH, EDS, ARS…) du réseau, l’intervention,hors urgence, commence le plus souvent par la rencontred’un binôme avec famille et institutions du réseau. Ily a écoute, souvent observation, puis proposition <strong>de</strong> ressourcesmobilisables (séjours <strong>de</strong> ruptures, prestataires au domicile,services pour soins somatiques pour TSA, centre <strong>de</strong> ressourcespour maladies rares…), <strong>de</strong> stratégies éducatives àmettre en place (structuration temporelle, spatiale, système<strong>de</strong> communication…). La fonction tierce joue un rôle importantdans l’efficacité d’interventions <strong>de</strong> quelques semaines àplusieurs mois.Discussion : Les UMI font du sur-mesure, inventent <strong>de</strong> nouvellesapproches <strong>de</strong>s situations problèmes et n’ont qu’uneforce <strong>de</strong> proposition dont se saisissent ou non les partenaires.Des besoins ignorés émergent : personnes avec autistes audomicile et sans prise en charge <strong>de</strong>puis plusieurs années,voire décennies, besoins <strong>de</strong> bilans et <strong>de</strong> prises en chargesomatiques, nécessités d’observations longues et pousséespour réduire <strong>de</strong>s troubles du comportement autrement quepar <strong>de</strong>s psychotropes.PO 472L’HYPNOSE, UNE NOUVELLE APPROCHETHÉRAPEUTIQUEF. ROUAMSPASM, PARIS, FRANCEBien que classiquement considérée comme l’ancêtre <strong>de</strong>spratiques psychothérapiques actuelles, <strong>de</strong>puis les premières189


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleobservations <strong>de</strong> Franz Anton Mesmer jusqu’à son délaissementpar Freud, après l’intérêt que lui portèrent Charcot etBernheim, l’hypnose, <strong>de</strong>puis notamment l’impulsion donnéeaux États-Unis par Milton Erickson, connaît un regain d’intérêtchaque jour plus perceptible. Qu’elle soit utilisée à titreanalgésique, comportemental ou psychothérapique (hypnothérapie),elle ouvre la voie à un vaste champ <strong>de</strong> réflexionssur le concept même d’appareil psychique, et interroge tantles neurosciences que les enseignements légués par diversesmé<strong>de</strong>cines traditionnelles (et les pratiques qui s’y réfèrent).La présentation <strong>de</strong> l’hypnose, d’un point <strong>de</strong> vue historiqueet épistémologique, en la situant en regard d’autrestechniques thérapeutiques, est susceptible d’ouvrir <strong>de</strong>s pistes<strong>de</strong> travail fécon<strong>de</strong>s sur la notion <strong>de</strong> changement dans lefonctionnement psychique.PO 473L’HOSPITALISATION À DOMICILE EST PERTINENTEEN PSYCHIATRIEF. OLIVIER, A. HANROT, J. PAQUIS,S. CUSSOT-CHARPENTIER, J. VILETTECentre Hospitalier <strong>de</strong> Montauban, MONTAUBAN, FRANCEL’arrêté <strong>de</strong> mars 1986 énonce la possibilité en psychiatrie <strong>de</strong>services d’hospitalisation à domicile (HAD) mais il faudraattendre la publication <strong>de</strong> la circulaire <strong>de</strong> février 2004 pourque soient définis le rôle, les objectifs et l’organisation <strong>de</strong>cette prise en charge thérapeutique consentie.Grâce à la mise en place d’une structure d’hospitalisation et<strong>de</strong> son équipe pluridisciplinaire au plus près <strong>de</strong>s populationsà servir, l’HAD psychiatrique perpétue les valeurs <strong>de</strong> la politique<strong>de</strong> secteur et s’articule au sein du dispositif <strong>de</strong> soin quiprévaut en France <strong>de</strong>puis la <strong>de</strong>uxième moitié du vingtièmesiècle, et le renforce.Elle poursuit une vision novatrice et déstigmatisante <strong>de</strong> lapsychiatrie et propose une alternative intéressante à l’hospitalisationclassique.Activée lors <strong>de</strong> la phase initiale <strong>de</strong>s décompensations, et souventplus facilement acceptée que le retour dans l’unité <strong>de</strong>l’hôpital, elle peut éviter les soins sous contraintes à venir.À la sortie <strong>de</strong>s urgences ou <strong>de</strong>s unités d’hospitalisation <strong>de</strong>courte durée qui suivent l’admission aux urgences, elle proposeune médicalisation du retour à domicile qu’accepteraparfois plus aisément le patient qu’un transfert vers le service<strong>de</strong> psychiatrie intra-muros. À la fois temps d’hospitalisationet accompagnement <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> crise, l’HAD permetl’accès aux dimensions curatives mais aussi préventives, etle choix <strong>de</strong> l’orientation plus affiné vers le suivi soignant leplus adéquat.Elle facilite également la réduction du temps d’hospitalisationà temps complet et permet un retour plus rapi<strong>de</strong> du patientdans son tissu social, professionnel et familial, le rendant plusrapi<strong>de</strong>ment acteur <strong>de</strong> ses soins dans son environnementfamilier tout en limitant le risque <strong>de</strong> régression institutionnelle.L’HAD accompagne le patient dans l’amorce <strong>de</strong> la réhabilitationpsycho-sociale, soutient la famille, et abor<strong>de</strong> au quotidienla dimension psycho-éducative.Au terme <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> trois ans <strong>de</strong> fonctionnement d’une unitéintersectorielle d’HAD psychiatrique accolée à une HAD polyvalente,les auteurs analysent la pertinence <strong>de</strong> cette modalité<strong>de</strong> soin en psychiatrie.PO 474TRAITER LA DÉPRESSIONAVEC SON ALIMENTATION : PLACE DES OMÉGA-3,ENTRE BÉNÉFICES RÉELS ET IDÉES REÇUESG. FOURNIS, F. HASSAN, D. DENES, M. BRIÈRE,R.C. MESU, J.B. GARRÉ, B. GOHIERCHU Angers, ANGERS, FRANCEUn traitement non médicamenteux comme alternative pourtraiter les troubles <strong>de</strong> l’humeur est une option intéressante.Du fait <strong>de</strong> leur innocuité et <strong>de</strong> leur facilité d’accès, les aci<strong>de</strong>sgras oméga-3 constitueraient une thérapeutique <strong>de</strong> choixdans la prise en charge du syndrome dépressif.Notre alimentation est la source principale d’aci<strong>de</strong>s gras polyinsaturéstype oméga-3 pour l’organisme, or elle s’est fortementdégradée ces <strong>de</strong>rnières années et nos habitu<strong>de</strong>s diététiquesactuelles ne permettent pas un apport suffisantd’oméga-3. Ces modifications <strong>de</strong> notre régime alimentairepourraient en partie expliquer l’inci<strong>de</strong>nce plus élevée <strong>de</strong> ladépression. Des concentrations basses d’aci<strong>de</strong>s eicosapentaénoïqueet docosahexaénoïque semblent effectivementliées à une symptomatologie dépressive.Les mécanismes impliquant un déficit en oméga-3 commefacteur étiologique <strong>de</strong> la dépression sont incertains ; quelqueshypothèses peuvent être émises, sous-tendues par lespropriétés <strong>de</strong>s oméga-3 : <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong> la neurotransmission<strong>de</strong> la sérotonine, à la modification <strong>de</strong> la transductiondu signal, en passant par une activité anti-inflammatoire, lepotentiel <strong>de</strong>s oméga-3 suggère un large éventail <strong>de</strong> pistesthérapeutiques.Les essais thérapeutiques <strong>de</strong> supplémentation montrent <strong>de</strong>srésultats encourageants, avec un bénéfice dans le traitement<strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s dépressifs majeurs. Cependant, les résultatssont très hétérogènes et il ne semble pas raisonnable d’imaginerque les oméga-3 puissent remplacer les traitementsmédicamenteux.Les oméga-3 ne vont pas révolutionner à court terme laconduite à tenir face à un patient déprimé, mais <strong>de</strong>vant le probablebénéfice d’une supplémentation en oméga-3, avec unebonne tolérance et en l’absence d’effets indésirablesmajeurs, l’association d’une faible dose d’oméga-3 à un traitementantidépresseur ou en prévention <strong>de</strong>s dépressions saisonnièressemble sensée et à encourager, à raison d’1 gd’aci<strong>de</strong> eicosapentaénoïque et d’aci<strong>de</strong> docosahexaénoïquepar jour.Au-<strong>de</strong>là du débat sur l’intérêt d’une supplémentation, sepose la question <strong>de</strong> l’importance d’une alimentation équilibrée,et plus généralement d’une bonne hygiène <strong>de</strong> vie. Ilsemblerait pertinent <strong>de</strong> réhabiliter la prescription <strong>de</strong> règleshygiéno-diététiques dans la prise en charge <strong>de</strong>s pathologiespsychiatriques.190


PostersPO 475ECT DE CONSOLIDATION ET DE MAINTENANCEDANS LES TROUBLES DE L’HUMEUR :ÉTAT DES CONNAISSANCES ACTUELLESJ. SEHLI, L. ZARROUK, R. BEN SOUSSIA, I. MARRAG,M. NASRHôpital Tahar Sfar Mahdia, MAHDIA, TUNISIEIntroduction : En dépit d’une médication post-ECT adéquate,les taux <strong>de</strong> rechute dans les troubles <strong>de</strong> l’humeur avoisinentla moitié à 6 mois <strong>de</strong> la cure d’un épiso<strong>de</strong> thymique. Ainsi,les ECT <strong>de</strong> consolidation et <strong>de</strong> maintenance (ECT C/M) constituentune option thérapeutique incontournable mais quireste encore sous-utilisée et peu codifiée.Objectifs : Ce travail propose une synthèse <strong>de</strong> la littératuredisponible concernant l’intérêt <strong>de</strong> l’ECT C/M, leurs indicationsdans les troubles <strong>de</strong> l’humeur et les lignes directives <strong>de</strong> leurapplication pratique.Métho<strong>de</strong> : Nous avons réalisé une revue <strong>de</strong> la littérature surles bases « Medline » « Ovid » et « science-direct » intéressantles travaux publiés sur l’ECT C/M dans les troubles <strong>de</strong>l’humeur en langue française et anglaise <strong>de</strong> 2001 à 2012.Résultats : Nous avons trouvé 25 publications scientifiques :5 revues <strong>de</strong> la littérature, 2 essais cliniques dont 1 est randomisé,2 étu<strong>de</strong>s longitudinales, 1 étu<strong>de</strong> transversale, 7 étu<strong>de</strong>srétrospectives et 8 cas rapportés. À travers cette revue,nous avons constaté que les indications <strong>de</strong> l’ECT <strong>de</strong> consolidation(continuation) sont essentiellement la dépressionbipolaire (après échec du relais <strong>de</strong> l’ECT curative par le traitementpharmacologique) et les troubles bipolaires à cyclerapi<strong>de</strong>. Les modalités pratiques <strong>de</strong> sa réalisation sont assezvariées dans la littérature. Généralement elle se fait <strong>de</strong> façonprogressivement espacée sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 mois. Pourl’ECT <strong>de</strong> maintenance, elle est essentiellement indiquéedans la prévention <strong>de</strong>s récurrences thymiques <strong>de</strong>s dépressionsunipolaires et chroniques et dans le trouble bipolairerésistant au traitement pharmacologique. Sa durée et lerythme <strong>de</strong>s séances sont variables. Les risques sont similairesà ceux <strong>de</strong> l’ECT curative avec une moindre fréquence <strong>de</strong>stroubles cognitifs et une meilleure tolérance. Pour les sujetsâgés, l’ECT <strong>de</strong> maintenance a montré une efficacité sur ladiminution <strong>de</strong> récidive <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s dépressifs majeurs etune réduction du nombre d’hospitalisations et <strong>de</strong> leur durée.Conclusion : Malgré leurs limitations méthodologiques, lesdonnées disponibles soutiennent l’utilisation <strong>de</strong> l’ECT C/Mdans les troubles <strong>de</strong> l’humeur comme thérapeutique sûre etefficace dans la prévention <strong>de</strong>s rechutes et <strong>de</strong>s récidives thymiques.PO 476UN CAS DE DÉPRESSION RÉSISTANTE :STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE ET IATROGÉNIED. DUROY, L. BEHEREC, K. HAJJICentre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCEIntroduction : Certains épiso<strong>de</strong>s dépressifs résistantsconduisent à <strong>de</strong>s stratégies thérapeutiques à discuter enfonction <strong>de</strong> l’efficacité et <strong>de</strong> la tolérance.Cas clinique : Mr M, 46 ans est adressé pour apragmatisme,repli et humeur triste.Antécé<strong>de</strong>nts personnels :– personnalité schizoï<strong>de</strong>– EDM en 2008. TTT ambulatoire : seroplex 10 mg– 2 hospitalisations pour EDM en 2008/2009. TTT : anafranil75-150 mg/j + abilify 15 mg/j– 1 hospitalisation pour EDM en 2011. TTT : effexor150 mg/j + zyban 150 mg/j + abilify 5 mg/j.Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie : Isolement social, arrêt maladie <strong>de</strong>puis 2010,pas d’addiction.À l’entrée, janvier 2012 :– contact médiocre, discours pauvre, retrait social,– RPM, apragmatisme, clinophilie, incurie et souffrancemorale sans IDS.Diagnostic : dépression sévère sans élément psychotique.Conduite thérapeutique :– quétiapine 300 mg/j, 6 semaines, sans amélioration.– marsilid 150 mg/j, 7 semaines, amélioration insuffisante,car persistance handicap socioprofessionnel sévère ne permettantpas <strong>de</strong> sortie d’hospitalisation.– électroconvulsivothérapie.Lors <strong>de</strong>s 3 premières séances, tolérance médiocre avecsouffrance cérébrale perECT mais nette amélioration clinique(sur repli sur soi, RPM, tristesse et projection dans l’avenir),ayant fait discuter l’arrêt <strong>de</strong>s ECT. En accord avec neurologueset anesthésistes, maintien ECT avec précautionssuivantes :– surveillance EEG, espacement à 1 séance/3 semaines,prescription systématique propofol (anesthésique anticonvulsivant).À l’issue <strong>de</strong> la 8 e séance, mise en place possible d’un projet<strong>de</strong> réhabilitation psycho-sociale.Discussion : Échec <strong>de</strong> plusieurs lignes thérapeutiques enmono/bithérapie, à doses et durées adéquates (ISRS,IRSNA, ATC, IRDA/NA, IMAO et APA) ayant conduit à poserl’indication <strong>de</strong> sismothérapie. Malgré leur iatrogénie, seuls lesECT ont démontré une efficacité chez ce patient, ce qui aconduit à évaluer puis optimiser le rapport bénéfice/risque <strong>de</strong>ce TTT.Conclusion : Ce cas illustre un exemple <strong>de</strong> conduite thérapeutiqueface à un cas <strong>de</strong> dépression résistante et la difficulté<strong>de</strong> trouver un équilibre satisfaisant entre iatrogénie et efficacité.Malgré une mauvaise tolérance <strong>de</strong> la sismothérapie, <strong>de</strong>sstratégies <strong>de</strong> minimisation <strong>de</strong>s effets secondaires ont pu êtremises en place, tout en gardant une efficacité thérapeutique.PO 477PRISE EN CHARGE DES SYMPTÔMESOBSESSIONNELS COMPULSIFS INDUITSPAR LA CLOZAPINE DANS LA SCHIZOPHRÉNIERÉSISTANTEM.A. LAHMAR, A. OUERTANI, K. KAANICH, R. JOMLI,F. NACEFService <strong>de</strong> Psychiatrie A. Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE191


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleUrgencesIntroduction : La clozapine <strong>de</strong>meure la seule molécule qui aprouvé son efficacité dans les schizophrénies résistantes.Depuis les années 90, l’apparition <strong>de</strong> symptômes obsessionnels-compulsifs(SOC) induits par cette molécule a été rapportée.Ce tableau concerne un quart <strong>de</strong>s patients sous clozapineet représente un vrai défi thérapeutique. Noustenterons, à travers l’étu<strong>de</strong> d’un cas clinique, d’explorer lesmodalités <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s SOC induits par la clozapinedans la schizophrénie résistante.Vignette Clinique : Monsieur Z, âgé <strong>de</strong> 27 ans, est suivi pourschizophrénie <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 25 ans. Devant l’absence <strong>de</strong>réponse à l’olanzapine puis à l’amisulpri<strong>de</strong>, le patient a étémis sous clozapine avec amélioration clinique. Des SOC ontété relevés <strong>de</strong>puis les premières semaines d’introduction <strong>de</strong>la clozapine s’aggravant au fur et à mesure <strong>de</strong> l’augmentation<strong>de</strong>s doses. Après stabilisation du tableau psychotique, unediminution progressive <strong>de</strong>s doses <strong>de</strong> clozapine a été tentéemais les doses initiales ont été rétablies <strong>de</strong>vant la réapparition<strong>de</strong> symptômes délirants. Un traitement par <strong>de</strong> la paroxétinea été ensuite instauré en association à la clozapine. Une réactivationdélirante a été constatée et le traitement antidépresseura été arrêté. Le patient est actuellement proposé pourune thérapie cognitive et comportementale (TCC).Discussion : Parmi les antipsychotypiques atypiques, la clozapinesemble être la plus pourvoyeuse <strong>de</strong> SOC <strong>de</strong>vantl’olanzapine et la rispéridone. L’action anti-sérotoninergique<strong>de</strong> ces molécules a été incriminée dans l’apparition <strong>de</strong>s SOC.Il a été démontré, par ailleurs, que les dimensions cliniquesdu trouble obsessionnel compulsif et <strong>de</strong>s SOC étaient similaires.Les stratégies thérapeutiques face à ce tableau restentpeu codifiées. La diminution <strong>de</strong>s doses <strong>de</strong> clozapine peut êtreefficace mais expose à <strong>de</strong>s rechutes psychotiques. Les antidépresseurssont aussi indiqués. Mais le recours à <strong>de</strong> fortesdoses peut exposer à <strong>de</strong>s effets secondaires importants.L’effet <strong>de</strong>s TCC dans cette indication reste peu étudié.Conclusion : L’apparition <strong>de</strong>s SOC <strong>de</strong>vrait être envisagée etsurveillée dès l’instauration <strong>de</strong> la clozapine. Vus l’hétérogénéité<strong>de</strong>s tableaux cliniques et les risques <strong>de</strong> la polymédication,la prise en charge reste peu codifiée.PO 478INTÉRÊT DE L’ARTICULATION SERVICEDES URGENCES ET SERVICE D’HOSPITALISATIONPSYCHIATRIQUE À DOMICILEF. OLIVIER, A. HANROT, S. CUSSOT-CHARPENTIER,J. VILLETTE, V. LAPAGLIA, N. MOUSSIE, L. CAILHOL,P. BAGNATI, P. MARDEGANCentre Hospitalier, MONTAUBAN, FRANCELe psychiatre <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> au service <strong>de</strong>s urgences ou au seind’une unité d’hospitalisation <strong>de</strong> courte durée (UHCD) acomme choix, face à un patient présentant une problématiquepsychiatrique, <strong>de</strong> l’hospitaliser en secteur psychiatriqueinstitutionnel (sous contrainte ou pas) ou <strong>de</strong> proposer/accepterune sortie, souvent avec un ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> consultationà suivre.Depuis l’ouverture il y a 3 ans d’une unité d’hospitalisationpsychiatrique à domicile (HAD Psy) à l’Hôpital Général <strong>de</strong>Montauban (82), le soignant dispose d’une alternative nouvelle.Ce service autonome, intersectoriel, <strong>de</strong> 10 lits, peut semobiliser rapi<strong>de</strong>ment pour suivre le patient dès son retour àdomicile dans le cadre d’une hospitalisation à domicile.Le projet <strong>de</strong> soins défini avec le patient et ses référents médicaux(mé<strong>de</strong>cin et psychiatre traitants, psychiatre <strong>de</strong>s urgences…)propose une à <strong>de</strong>ux (parfois trois) visites à domicilequotidiennes (infirmier compétent en psychiatrie, psychologue,psychiatre, assistante sociale, interne), y compris weekendset jours fériés.Il existe <strong>de</strong>s contre-indications évi<strong>de</strong>ntes à ce type <strong>de</strong> priseen charge : risque hétéro ou auto-agressif trop élevé, besoin<strong>de</strong> rupture avec le milieu <strong>de</strong> vie, refus du patient ou <strong>de</strong> sonentourage…Les indications sont toutefois très larges, soit en alternatived’une hospitalisation classique (choix laissé au patient entreles <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> modalités <strong>de</strong> soins), soit en propositionalternative avec un patient refusant l’hospitalisation classique(peur <strong>de</strong> la psychiatrie, obligation <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer au domicilepour s’occuper d’enfants, <strong>de</strong> personnes âgées ou d’animaux…).Cela peut-être également une proposition du mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>surgences <strong>de</strong> retour à domicile médicalisé pour un patient ensituation inquiétante et pour lequel une mesure d’hospitalisationsous contrainte n’est pas retenue (situation <strong>de</strong> crise,menace ou geste autolytique inquiétant, besoin d’accompagnerle patient pour une acceptation <strong>de</strong>s soins psychiatriqueset sa mise en place…).Cette modalité <strong>de</strong> soins est très réactive, souple et ajustable ;elle dispose à la fois <strong>de</strong>s ressources d’une hospitalisation etd’un centre <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s crises ; elle évite la régression institutionnelle,maintient le patient dans son milieu <strong>de</strong> vie et dispense<strong>de</strong>s soins à coût moindre.PO 479PROFIL SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE ET CLINIQUEDES CONSULTANTS AUX URGENCESPSYCHIATRIQUES EN TUNISIEH. BEN AMMAR, A. BEL ARBI, O. MOULA, A. BOUASKER,R. GHACHEMHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’inflation <strong>de</strong>s consultations en urgence concernetoutes les spécialités, et la psychiatrie n’y échappe pas.Toutefois, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consultations en urgence en psychiatrieprésentent certaines spécificités tant dans les situationsrencontrées, que dans leur prise en charge. L’unitéd’urgence au sein <strong>de</strong> l’hôpital psychiatrique Razi à Manouba,service d’accueil et <strong>de</strong> traitement en urgence, a beaucoupcontribué à répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s urgentes <strong>de</strong>s soins psychiatriques.Objectifs : Le but <strong>de</strong> notre travail était <strong>de</strong> dresser le profil épidémiologiqueet clinique <strong>de</strong>s consultants aux urgences <strong>de</strong>l’Hôpital Razi.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective,<strong>de</strong>scriptive portant sur tous les dossiers <strong>de</strong>s patients ayantconsulté les urgences <strong>de</strong> l’hôpital Razi entre le 01/09/2012et le 30/09/2012.192


PostersUne fiche préétablie a été remplie pour chaque patient mentionnantles différents paramètres : sociodémographiques,cliniques et thérapeutiques.L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS.Résultats : 842 cas ont pu être analysés. Les consultantsavaient un âge moyen <strong>de</strong> 40,02 +/– 15,084 ans avec <strong>de</strong>sextrêmes allant <strong>de</strong> 17 à 80 ans. Plus <strong>de</strong> la moitié (56,65 %)avaient moins <strong>de</strong> 40 ans.Notre population était <strong>de</strong> sexe masculin dans 64,72 % <strong>de</strong>scas ; le sex-ratio étant <strong>de</strong> 1,8.Près <strong>de</strong>s trois quart <strong>de</strong>s patients (73,63 %) sont <strong>de</strong>s anciensmala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’hôpital.Le motif <strong>de</strong> consultation le plus rencontré était l’irritabilité(28,97 %) et le diagnostic le plus fréquemment posé étaitcelui <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> l’humeur (33,01 %). 21,02 % <strong>de</strong>s patientsprésentaient un accès psychotique.Une hospitalisation s’est avérée nécessaire dans 48,93 %.La majorité <strong>de</strong>s hospitalisations (70,14 %) étaient souscontraintes.Conclusion : Cette étu<strong>de</strong> montre bien que les soins psychiatriquesen Tunisie concernent, <strong>de</strong> nos jours, un nombre nonnégligeable <strong>de</strong> personnes. Si la politique <strong>de</strong> développement<strong>de</strong>s unités d’urgence mérite d’être poursuivie, la diversification<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prise en charge est importante non seulementpour améliorer la qualité <strong>de</strong> cette prise en charge maiségalement pour permettre la prise en charge d’un nombreplus élevé <strong>de</strong> patients.PO 480PSYCHIATRES AUX URGENCES : QUI ÊTES-VOUS ?A.H. MONCANY (1), E. VÉRY (1), R. REMAUT (2),T. MARQUET (2), L. SCHMITT (1)(1) CHU Purpan, TOULOUSE, FRANCE(2) Laboratoire Eisai SAS, PARIS, FRANCEDepuis la création <strong>de</strong>s services d’urgences dans les années60, la psychiatrie s’est largement développée au sein <strong>de</strong> cesstructures, tant au niveau théorique qu’au niveau organisationnel.Les acteurs <strong>de</strong> ce système, urgentistes et psychiatres,se sont trouvés confrontés à un nouveau défi, consistantà prendre en charge <strong>de</strong>s patients différents, souvent en situation<strong>de</strong> crise, qui ne fréquentaient pas les services d’hospitalisationtraditionnels.Si les urgentistes les premiers se sont questionnés sur leurrôle et l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> leur nouvelle spécialité, jusqu’à la miseen place d’un diplôme d’étu<strong>de</strong> spécialisé <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cined’urgences en 2004, les psychiatres travaillant en ces lieuxont également ressenti le besoin <strong>de</strong> se réunir et <strong>de</strong> réfléchirà une nouvelle pratique, par le biais <strong>de</strong> <strong>congrès</strong>, <strong>de</strong> formations,<strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> réflexion focalisés sur cette nouvelleforme d’exercice <strong>de</strong> la psychiatrie. Ainsi, les modèles thérapeutiquesont été le fruit d’un important travail <strong>de</strong> théorisationet se sont largement répandus, en particulier les modèles <strong>de</strong>la crise. En revanche, peu d’étu<strong>de</strong>s à notre connaissance sesont intéressées au profil du psychiatre travaillant au sein <strong>de</strong>surgences.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> (UPSYWAY : Urgences PSYchiatres: Who Are You ?) est donc <strong>de</strong> définir le profil sociodémographiqueet professionnel <strong>de</strong>s psychiatres exerçantaux urgences, <strong>de</strong> repérer les divers modèles théoriques etorganisationnels utilisés, ainsi que les facteurs <strong>de</strong> burn-outet les facteurs <strong>de</strong> satisfaction inhérents à ce métier parfoisdifficile. Pour cela, un auto-questionnaire comportant23 questions, établi et validé par un groupe <strong>de</strong> psychiatres,a été envoyé en septembre 2012 à 478 praticiens travaillantaux urgences <strong>de</strong> toute la France, avec une relance aux nonrépondantsun mois plus tard. Les données recueillies anonymementpar l’institut <strong>de</strong> sondage IPSOS Santé seront analyséesà partir <strong>de</strong> novembre 2012.PO 481L’EXPERTISE PSYCHIATRIQUE PÉNALE :CARACTÉRISTIQUES CLINIQUESET PARTICULARITÉS DE L’ACTE MÉDICO-LÉGALS. ELLINI, W. CHERIF, L. CHENNOUFI, R. RIDHAHôpital Razi, MANOUBA TUNIS, TUNISIEIntroduction : La psychiatrie légale articule <strong>de</strong> façon cohérenteles considérations psychiatriques ou psychopathologiquesaux données législatives constituant ainsi un traitd’union entre les <strong>de</strong>ux domaines. Le juge ne pouvant répondreà la question <strong>de</strong> l’aliénation, fera appel à l’avis d’un expertpour l’éclairer et l’ai<strong>de</strong>r à fon<strong>de</strong>r son intime conviction. À partir<strong>de</strong> l’expertise psychiatrique pénale, les caractéristiques cliniques<strong>de</strong>s sujets expertisés et les particularités <strong>de</strong> l’actemédico-légal commis orientent la mission expertale.Objectif : Décrire le profil clinique <strong>de</strong>s sujets expertisés et lesparticularités <strong>de</strong> l’acte médico-légal afin <strong>de</strong> parfaire à la missionexpertale.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> transversale, <strong>de</strong>scriptive et analytiqueréalisée sur <strong>de</strong>s dossiers médicaux <strong>de</strong> 120 sujetsexpertisés durant la pério<strong>de</strong> entre le 1 er janvier 2004 et le30 mai 2009. À l’ai<strong>de</strong> d’une fiche préétablie nous avonsrecueilli les renseignements concernant les caractéristiquescliniques et les antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ces sujets ainsi que les particularités<strong>de</strong> l’acte médico-légal. Nos résultats sont comparésavec ceux <strong>de</strong> la littératureRésultats : 15,8 % <strong>de</strong>s sujets avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>toxicomanie (Alcool, Cannabis, Artane…). Pour les antécé<strong>de</strong>ntspsychiatriques, 50,8 % avaient été soit hospitalisés enpsychiatrie, soit traités par <strong>de</strong>s psychotropes. Ces antécé<strong>de</strong>ntsétaient à type <strong>de</strong> personnalité pathologique, névrose,psychose, démence, retard mental. Des antécé<strong>de</strong>nts somatiquesont été observés chez 9,1 % <strong>de</strong>s sujets dont 54,5 %parmi eux souffraient d’épilepsie. Des antécé<strong>de</strong>nts médicolégauxont été observés chez 29,16 % <strong>de</strong>s cas. L’infractionétait commise contre <strong>de</strong>s personnes dans 56,6 % <strong>de</strong>s cas,et la victime appartenait dans la majorité <strong>de</strong>s cas à l’entourageproche <strong>de</strong> l’agresseur. Il s’agissait par ailleurs d’un homici<strong>de</strong>ou d’une tentative d’homici<strong>de</strong> dans le tiers <strong>de</strong>s actesmédico-légaux.Conclusion : Le profil clinique <strong>de</strong>s sujets expertisés concor<strong>de</strong>avec les données classiques <strong>de</strong> la littérature criminologique,alors que l’acte médico-légal possè<strong>de</strong> certaines particularités.Législation193


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 482LES MODALITÉS D’HOSPITALISATIONSEN PSYCHIATRIE : ENTRE THÉORIE ET PRATIQUE,ÉTUDE TUNISIENNE SUR 100 CASS. HAJERI, R. TRIKI, I. DERBEL, L. DELLAGI, I. JOHNSON,S. TRABELSI, R. GHACHEM, K. TABBANEHôpital Razi La Manouba, LA MANOUBA, TUNISIEAux urgences, le mé<strong>de</strong>cin psychiatre est amené à déci<strong>de</strong>rdu mo<strong>de</strong> d’hospitalisation <strong>de</strong>s patients conformément à lalégislation régissant la matière (loi 92/83 du 3 août 1992complétée par la loi 40 du 3 mai 2004 relative aux modalitésd’hospitalisation <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> troubles mentaux).En effet, en psychiatrie il existe 2 modalités d’hospitalisations :– avec le consentement (le mo<strong>de</strong> libre).– sans le consentement (le mo<strong>de</strong> à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un tiers etle mo<strong>de</strong> d’office).Ces différents mo<strong>de</strong>s d’hospitalisations sont applicablesselon <strong>de</strong>s critères prévus par les lois citées ci-<strong>de</strong>ssus. Or enpratique, aux urgences <strong>de</strong> l’hôpital RAZI, ces conditions nesont pas toujours réunies et le mé<strong>de</strong>cin se retrouve souventdans l’obligation d’indiquer un mo<strong>de</strong> d’hospitalisation inadaptéà l’état du patient. Quelles sont les situations qui posentce type <strong>de</strong> problème en pratique courante aux urgencespsychiatriques ?L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’étudier ces situations où le psychiatreest contraint d’indiquer un mo<strong>de</strong> d’hospitalisation inadaptéà l’état <strong>de</strong> son patient car les critères juridiques d’applicationdu mo<strong>de</strong> d’hospitalisation adéquat ne sont pas réunis ;et d’i<strong>de</strong>ntifier les facteurs qui sont à l’origine <strong>de</strong> la difficulté<strong>de</strong> réunir ces critères afin <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s solutions.Environ 3/4 <strong>de</strong>s patients hospitalisés sous le mo<strong>de</strong> librenécessitaient une hospitalisation sous contrainte : lesaccompagnateurs n’étant pas les membres prévus par la loi(ascendants, <strong>de</strong>scendants, collatéraux ou tuteur légal), lesmembres <strong>de</strong> la famille refusant <strong>de</strong> signer l’hospitalisation,aucun <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la famille n’ayant <strong>de</strong> pièce d’i<strong>de</strong>ntité,et le patient consultant seul dans la plupart <strong>de</strong>s cas.Presque la moitié <strong>de</strong>s patients hospitalisés sous le mo<strong>de</strong>d’office pouvaient être hospitalisés sous le mo<strong>de</strong> à la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un tiers : faute <strong>de</strong> moyens financiers leur permettant<strong>de</strong> ramener leur patient à l’hôpital, la famille fait une<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au procureur <strong>de</strong> la république.Il est aujourd’hui important <strong>de</strong> cerner les divergences entreles obligations cliniques et juridiques afin d’assurer <strong>de</strong>s soinsadéquats aux patients tout en préservant leurs droits.PO 483ENTRE BLOUSES BLANCHES ET ROBES NOIRES :LE « VIOLENCE RISK MANAGEMENT » UN ÉLÉMENTCLÉ DANS LA PRISE DE DÉCISIONI. BOUANENE (1), I. BOUANENE (2), H. AWAD (1),M. HADJ AMMAR (2), K. BEN SALEM (2)(1) Centre Hospitalier René Dubos, PONTOISE, FRANCE(2) Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : La dangerosité psychiatrique est une questionrenvoyée par juges et médias que le clinicien ne peut esquiveret il est amené à prendre <strong>de</strong>s décisions par rapport à la sortieou la prolongation <strong>de</strong> soin en hospitalisation. Le « violencerisk management » est une approche basée sur un jugementprofessionnel structuré, non seulement elle se fon<strong>de</strong> sur uneévaluation <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque, mais elle tient aussi compte<strong>de</strong>s facteurs dynamiques sur lesquels on peut agir ; il n’estplus uniquement question <strong>de</strong> l’évaluation du risque, maiségalement <strong>de</strong> la gestion du risque.Objectif : Apprécier l’impact <strong>de</strong> la prise en charge hospitalièresur la gestion du risque <strong>de</strong> violence selon une approchebasée sur le jugement clinique structuré.Métho<strong>de</strong> : étu<strong>de</strong> prospective <strong>de</strong> cohorte <strong>de</strong> 55 patients admisd’office dans une unité « fermée » en Tunisie. La présence<strong>de</strong> traits psychopathiques a été évaluée par la PsychopathyChecklist-Revised. La HCR-20 est un gui<strong>de</strong> structuré qui estconstitué <strong>de</strong> 20 items répartis en 3 sous échelles : Historique(H-10), Clinique (C-5) et gestion du Risque (R-5). Une premièreévaluation a été réalisée dans les 48 heures suivantl’admission et une <strong>de</strong>uxième le jour <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la levée<strong>de</strong> l’HO par un enquêteur indépendant à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la HCR-20et la Brief psychiatric rating scale.Résultats : Après 27 ± 12 jours d’hospitalisation nous avonsnoté une amélioration clinique significative et une réduction<strong>de</strong>s facteurs dynamiques du risque <strong>de</strong> la violence. Ainsi47,3 % <strong>de</strong>s patients ont eu une amélioration <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 %à la BPRS et 63,3 % ont eu une réduction <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 %à la CR-10. L’item « affect émoussé » à la BPRS(Wald = 8,98 ; p < 0,003 ; OR = 0,06) et le score à la PCL-R(Wald = 4,77 ; p < 0,027 ; OR = 0,19) ont été retenus commevariables négativement et indépendamment associées à lagestion du risque violent.Conclusion : À notre connaissance, il existe une seule étu<strong>de</strong>qui a traité ce sujet avec une méthodologie différente et transversale.Nous pensons que le fait <strong>de</strong> s’aventurer sur les chemins<strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> la dangerosité implique une certainerigueur et c’est dans ce sens que nous avons entrepris unemétho<strong>de</strong> basée sur un jugement clinique structuré en insistantsur les facteurs <strong>de</strong> risque dynamiques comme cibled’intervention.PO 484LE NON LIEU CHEZ LES SUJETS ATTEINTSDE TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ :PARTICULARITÉS SOCIODÉMOGRAPHIQUESET MÉDICO-LÉGALESA. BEN ROMDHANE, O. ZOUARI, D. BECHEIKH, R. RIDHA,R. RIDHAHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : En Tunisie l’irresponsabilité <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentauxest énoncée dans l’article 38 du co<strong>de</strong> pénal qui stipuleque l’infraction n’est pas punissable lorsque le sujet était enétat <strong>de</strong> démence. La notion <strong>de</strong> responsabilité atténuéen’existe pas en Tunisie et les troubles <strong>de</strong> la personnalité sontresponsabilisés <strong>de</strong>s actes médicolégaux qu’ils sont susceptibles<strong>de</strong> commettre. Dans <strong>de</strong> rares cas et pour <strong>de</strong>s raisonsdiverses, les sujets atteints <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la personnalitépeuvent bénéficier d’un non-lieu.194


PostersObjectif : Décrire les caractéristiques sociodémographiqueset médico-légales <strong>de</strong>s sujets atteints <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la personnalitéet ayant bénéficié d’un non-lieu.Matériels et métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective<strong>de</strong> tous les dossiers <strong>de</strong> patients atteints <strong>de</strong> troubles<strong>de</strong> la personnalité et hospitalisés dans le service médicolégalpour un non-lieu pour cause <strong>de</strong> démence. Les données ontété recueillies à l’ai<strong>de</strong> d’une fiche préétablie. Le diagnostic aété porté selon les critères du DSM-IV.Résultats : Nous avons recensé 28 dossiers parmi les484 admissions <strong>de</strong> patients pour un non-lieu ce qui correspondà un taux <strong>de</strong> 5,78 %. L’âge moyen <strong>de</strong> nos sujets était<strong>de</strong> 32,17 ans. Des antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> suivis psychiatriques ontété notés dans 89,29 % <strong>de</strong>s cas et <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts judiciairesdans 57,14 %. Il s’agit dans 64,29 % d’un trouble <strong>de</strong> lapersonnalité <strong>de</strong> type antisociale, bor<strong>de</strong>rline dans 14,86 %<strong>de</strong>s cas, histrionique dans 7,12 % <strong>de</strong>s cas, paranoïaque dans7,14 % <strong>de</strong>s cas et narcissique dans 3,59 % <strong>de</strong>s cas. Le diagnosticporté lors <strong>de</strong> l’expertise pénale n’était pas disponibledans 25 % <strong>de</strong>s cas, était celui d’une schizophrénie dans28,6 % <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong> trouble bipolaire dans 28,6 % <strong>de</strong>s cas,<strong>de</strong> kleptomanie dans 3,6 % <strong>de</strong>s cas et <strong>de</strong> psychopathie dans3,6 % <strong>de</strong>s cas. Des récidives ont été notées chez 14,29 %<strong>de</strong>s sujets.Conclusion : Le non-lieu chez les sujets atteints <strong>de</strong> troublesla personnalité n’est pas rare en Tunisie. Il est plus fréquentchez les personnalités du cluster B. Il ressort également <strong>de</strong>notre étu<strong>de</strong> une gran<strong>de</strong> discordance entre le diagnostic portélors <strong>de</strong> l’expertise et celui porté lors <strong>de</strong> l’hospitalisation ce quisouligne la place importante qu’occupe l’expertise pénale enpsychiatrie médico-légale afin <strong>de</strong> mieux prévenir les récidiveschez ce type <strong>de</strong> sujets.PO 485AUGMENTATION DES HOSPITALISATIONSSOUS LA CONTRAINTE À L’HÔPITAL RAZI : MOTIFET CRITÈRES DE PRISE DE DÉCISION EN URGENCEE. KHELIFA, O. MEZIOU, H. BEN MARIEM, K. HOUSSAINI,S. DEROUICHE, L. MNIF, H. ZALILA, A. BOUSSETTAHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIELieu <strong>de</strong> soins et d’orientation singulière à <strong>de</strong> nombreuxégards, les urgences psychiatriques confrontent souvent lemé<strong>de</strong>cin à <strong>de</strong>s situations d’exception. Dans <strong>de</strong>s conditionsparfois étroites d’investigation, il est régulièrement conduit àdéci<strong>de</strong>r d’une hospitalisation dérogeant à la règle du consentementlibre et éclairé aux soins.Malgré les efforts entrepris afin d’encourager l’autonomie etl’accessibilité <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé mentale aux personnesqui souhaitent les utiliser, les hospitalisations sous la contrainteau sein <strong>de</strong> l’hôpital Razi sont passées <strong>de</strong> 1 070 soit19,3 % <strong>de</strong> toutes les hospitalisations en 2000 à 1 812 (35 %)en 2006.C’est pour mieux comprendre cette tendance que nous avonseffectué une enquête par autoquestionnaire adressé à55 psychiatres et pédopsychiatres exerçant au sein <strong>de</strong> l’hôpitalRazi <strong>de</strong> la Manouba. Notre population se répartissait en44 rési<strong>de</strong>nts (80 %), quatre mé<strong>de</strong>cins spécialistes (7,3 %) etsept assistants hospitalo-universitaires (12,7 %).L’augmentation du nombre d’hospitalisation sous lacontrainte a été expliquée par la plupart <strong>de</strong>s psychiatres(67,3 %, n = 37) par l’incapacité du mala<strong>de</strong> mental, endécompensation, <strong>de</strong> donner un consentement éclairé, alorsque plus <strong>de</strong> la moitié d’entre eux (56,4 %, n = 31) a expliquécette donnée par la tendance croissante <strong>de</strong>s familles à hospitaliserleurs proches.Pour plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> notre échantillon (54,5 %, n = 30),l’hospitalisation sous la contrainte était motivée par un souci<strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux « dangereux» et seulement 10,9 % <strong>de</strong>s psychiatres (n = 6) ontestimé que les services <strong>de</strong> santé mentale n’étaient pasassez accessibles aux personnes qui souhaitaient s’y fairehospitaliser.Quelles que soient les considérations psychopathologiquessur le libre arbitre <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> troubles mentaux,et la valeur du consentement d’un patient ayant perdu toutcontact avec la réalité, il est <strong>de</strong> bonne pratique pour tout psychiatre<strong>de</strong> toujours essayer d’obtenir du mala<strong>de</strong> la coopérationet l’approbation du traitement. L’évaluation du consentementaura dans tous les cas à prendre en compte et àdéchiffrer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> réelle du patient qui peut être masquée,toujours dans un rapport <strong>de</strong> partenariat entre le patientet son thérapeute.PO 486JUDICIARISATION DE LA SORTIE ET DU SUIVIAMBULATOIRE DES MALADES MENTAUX :AVIS DES PSYCHIATRES EXERÇANT À L’HÔPITALRAZI DE MANOUBAE. KHELIFA, O. MEZIOU, H. BEN MARIEM, K. HOUSSAINI,S. DEROUICHE, L. MNIF, H. ZALILA, A. BOUSSETTAHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEDe nombreux auteurs s’accor<strong>de</strong>nt sur l’impact du cadre légalet ses effets favorables sur l’alliance thérapeutique, l’observancedu traitement et le pronostic <strong>de</strong> la maladie psychiatrique.Lorsque les patients sont soumis à un suivi sociojudiciaire,les ré-hospitalisations et le nombre total <strong>de</strong>s jours<strong>de</strong> placement seraient réduit. Qu’en est-il <strong>de</strong> la vision <strong>de</strong>s psychiatrespublics tunisiens ? Quel est leur positionnementquant à la judiciarisation <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux ?C’est pour répondre à ces questions que nous avons, dansce travail, effectué une enquête par autoquestionnaireadressé à 55 psychiatres et pédopsychiatres en pratique àl’hôpital Razi. Notre population se répartissait en 44 rési<strong>de</strong>nts(80 %), quatre mé<strong>de</strong>cins spécialistes (7,3 %) et sept assistantshospitalo-universitaires (12,7 %).La majorité <strong>de</strong>s psychiatres (70,9 %, n = 39) ont penséqu’une sortie d’essai <strong>de</strong>vrait être prévue par la loi, essentiellementpour les mala<strong>de</strong>s hospitalisés dans le service <strong>de</strong> psychiatrielégale suite à un non-lieu pour cause <strong>de</strong> démence(45,4 %, n = 25).Plus <strong>de</strong>s trois quarts (76,4 %, n = 42) ont considéré quel’injonction aux soins, telle que prévue par l’article 30 <strong>de</strong> laloi 92-83, <strong>de</strong>vrait être utilisée <strong>de</strong> façon plus fréquente et partous les services <strong>de</strong> psychiatrie.195


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePour plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> notre échantillon (54,5 %, n = 30),l’observance thérapeutique était tributaire du statut socioprofessionnel,<strong>de</strong>s conditions économiques, <strong>de</strong> la couverturesociale, l’implication du service social dans le suivi <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>smentaux serait impérative.Comme prévu par les organismes internationaux, la législationsur la supervision du traitement ne doit être introduite quedans le contexte <strong>de</strong> services <strong>de</strong> santé mentale à basecommunautaire accessibles et <strong>de</strong> qualité qui mettent l’accentsur les soins et le traitement volontaires comme l’option préférée.Il faut s’attacher à rendre ces services acceptables auxusagers et investir efforts et ressources pour que les usagersrecourent volontairement à ces services.PO 487PLACE DE L’INFORMATION DU PATIENTEN PSYCHIATRIE ; AVIS DE 55 PSYCHIATRESTUNISIENSE. KHELIFA, O. MEZIOU, K. HOUSSANI, H. BEN MARIEM,S. DEROUICHE, L. MNIF, H. ZALILA, A. BOUSSETTAHôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEJusqu’à il y a quelques années, personne ne se posait laquestion <strong>de</strong> savoir s’il convenait <strong>de</strong> parler au patient <strong>de</strong> sonétat. En effet, les mala<strong>de</strong>s mentaux étaient volontiers exclusdu discours scientifique, si ce n’est rejeté par le cercle d’initiésque formaient les psychiatres, hormis quelques moments où« une posture médicale magistrale » autorisait la délivranceassurée d’une parole vécue alors comme incontestable. Cemodèle dit paternaliste est actuellement remis en question ;le consentement aux soins ainsi que le respect <strong>de</strong> l’autonomiedu patient étant placés au centre <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> laprofession médicale. Les patients sont <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s usagers,la nécessité et la valeur <strong>de</strong> l’information reconnue.Afin d’évaluer la place <strong>de</strong> l’information en psychiatrie, nousavons effectué une enquête par autoquestionnaire adresséà 55 psychiatres et pédopsychiatres exerçant au sein <strong>de</strong>l’hôpital Razi <strong>de</strong> la Manouba.Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s psychiatres (61,8 %, n = 34) ont penséque le patient <strong>de</strong>vrait tout connaître sur son état mental alorsque 38,2 % <strong>de</strong> notre population (n = 21) ont trouvé que l’informationpouvait être délétère en psychiatrie en raison du déni,<strong>de</strong> la stigmatisation.Seuls trois psychiatres (5,4 %) ont trouvé qu’aucune informationconcernant le patient ne doit être délivrée à quelconquetiers, au contraire, selon près <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong> notreéchantillon (70,9 %, n = 39) la confi<strong>de</strong>ntialité ne serait pas unobstacle à l’information <strong>de</strong>s proches, du moment que c’estdans l’intérêt du mala<strong>de</strong>.La législation ne <strong>de</strong>vrait pas refuser arbitrairement <strong>de</strong>s informationssimplement pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité,même si elle revêt une importance cruciale. Désormais, il fautveiller à ce que tout patient doit être informé dès que possible,sous une forme et dans un langage qu’il peut comprendre,<strong>de</strong> son état et <strong>de</strong> ses droits. Également, les personnes quisont les mieux à même <strong>de</strong> représenter les intérêts du patientet qui sont disposées à le faire, peuvent être informées <strong>de</strong>ses droits et prendre part dans la mise en œuvre d’un plan<strong>de</strong> traitement.PO 488ENSEIGNEMENT COORDONNÉ INTERACTIF (ECI)AU DÉS DE PSYCHIATRIE : UNE PÉDAGOGIEPARTICIPATIVE INTERACTIVED. PRINGUEY, F. JOVER, F. CHERIKH, B. GIORDANA,J. TEADI, E. PASCAL, F. CHAILLOUCHU, NICE, FRANCEDepuis 2002, l’enseignement du DES <strong>de</strong> Psychiatrie surl’Inter-région Sud, regroupe les Universités <strong>de</strong> Nice, Marseilleet Montpellier, au travers d’un Enseignement CoordonnéInteractif (ECI), métho<strong>de</strong> pédagogique adaptée aux grandsnombres (60 à 80 participants) et fonctionnant sur la based’une interaction avec l’enseignant et entre les participantsau sein <strong>de</strong> petits groupes supervisés par un tuteur.Les objectifs visaient à soutenir par un processus dynamiquele travail d’acquisition, à optimiser le potentiel pédagogiqueen recrutant les experts <strong>de</strong> chaque site, à favoriser sous lasupervision d’un tuteur le travail d’élaboration en commun età privilégier l’autonomie <strong>de</strong>s apprentissages et l’acquisition<strong>de</strong> clefs pour le travail personnel.La métho<strong>de</strong> réunit <strong>de</strong>ux fois par an sur <strong>de</strong>ux jours, dans unlieu propice au travail <strong>de</strong> réflexion, les participants venant <strong>de</strong>sdifférents sites académiques autour <strong>de</strong> leurs enseignants,pour chaque séminaire autour <strong>de</strong> 7 à 8 thématiques issuesdu programme, chacune en session <strong>de</strong> 90 mn. Les participantssont répartis en groupe <strong>de</strong> 7 à 8, autour <strong>de</strong> tables ron<strong>de</strong>s,chacune guidée par un tuteur. Chaque session comporteune succession <strong>de</strong> courtes séquences <strong>de</strong> 15 mn qui garantissentl’aspect dynamique <strong>de</strong> la procédure alternant : exposédu thème sous la forme d’un problème, échanges supervisés,réponses <strong>de</strong>s étudiants, recommandations <strong>de</strong> l’expert pourse familiariser avec le domaine approché et initier <strong>de</strong> façonautonome une connaissance plus approfondie.L’évaluation finale standardisée du séminaire et <strong>de</strong> l’intérêtpédagogique <strong>de</strong> chaque présentation termine la procédure.Les résultats font l’objet d’une réflexion apportant les améliorationsnécessaires et confortent un bilan chiffré chaquefois plus encourageant.Résultats : Cette métho<strong>de</strong> a incontestablement pour avantage<strong>de</strong> stimuler la participation <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> leur permettre<strong>de</strong> faire valoir leurs connaissances et leur originalité.Après un temps d’adaptation, nous avons observé avec intérêtl’investissement <strong>de</strong>s échanges entre étudiants, leur contributionfranche à la dynamique interactive et leur plein accordpour cette modalité d’ouverture méthodologique. C’est unemétho<strong>de</strong> vivante et peu fatigante, à même <strong>de</strong> potentialiser unprocessus académique libéré vers l’excellence.PO 489CERVEAU ET SONS MUSICAUX :COMMENT ÉCOUTER ?B. TEFAHIEHS.A.ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIELes sons musicaux qui s’adressent à la sensibilité du sujetsont <strong>de</strong>s fréquences lentes et basses donnant <strong>de</strong>s sons gravesou bien rapi<strong>de</strong>s et élevées donnant <strong>de</strong>s sons aigus. IlsAutres196


Posterssont émis à temps fort ou faible par mesure simple ou composéeet selon une tonalité agréable. Savoir écouter <strong>de</strong>s sonsmusicaux nécessite une perception musicale intègre à traversun cerveau musical pour aboutir à une adaptation cognitiveproduisant <strong>de</strong>s sensations agréables.À travers cette intervention, nous illustrerons un portrait général<strong>de</strong>s différents paramètres musicaux qui constitue une partitionmusicale éveillant les émotions et provoquant les sensationscorporelles à travers les montages sonores quiéquilibrent les perceptions cognitives.Parmi les conséquences <strong>de</strong>s conflits armés, l’impact sur lasanté mentale <strong>de</strong> la population civile, est l’un <strong>de</strong>s plus significatifs.Le conflit libyen a été marqué par l’exo<strong>de</strong> massif <strong>de</strong> réfugiésvers la frontière tuniso-libyenne au point frontalier Ras Jdirsur le territoire tunisien (Fig. 9).Mots clés : Cerveau ; Écoute ; Perception cognitive ; Sons musicaux.PO 490DU MOI PSYCHIQUE AU MOI SPIRITUEL :REGARD SINGULIER SUR LA PSYCHOPATHOLOGIEA. KELLOUHôpital Central <strong>de</strong> l’Armée, ALGER, ALGÉRIELe développement et la maturation du moi psychique s’ordonnentsur la maîtrise, par la raison, du principe <strong>de</strong> causalitépour une gestion utile et efficiente <strong>de</strong>s données sensibles.Mais le vécu humain est confronté à <strong>de</strong>s données suprasensiblesqui exigent, elles, pour leur maîtrise, l’accès à la dimensionspirituelle qui est fondée sur le principe d’arrachement.L’homéostasie, l’hédonie, par là même, l’équilibre psychique<strong>de</strong>viennent alors tributaires, non pas seulement <strong>de</strong> la conformité<strong>de</strong>s représentations mentales à la chose concrète, maisaussi, <strong>de</strong> l’adéquation <strong>de</strong>s représentations conceptuelles(contingentes) à la réalité principielle <strong>de</strong> l’Être (son essence).La maturation du moi spirituel permet alors <strong>de</strong> connaître leNécessaire (l’Un) et <strong>de</strong> le distinguer du Possible (le Multiple) ;par là même, elle relativise l’attachement nécessaire au possible.Le détachement <strong>de</strong>s réalités concrètes et pensées, c’est-àdirel’arrachement au Possible ainsi réalisé, ai<strong>de</strong>ra à la prévention<strong>de</strong>s tensions nées <strong>de</strong> la multiplicité inhérente à ladimension sensible en ancrant la Psyché dans le principe <strong>de</strong>l’Être – l’unité – évitant, par voie <strong>de</strong> conséquence certainesdécompensations et certains déséquilibres psychiques.La relation d’ai<strong>de</strong> consisterait alors en l’initiation du sujet àla maturation spirituelle par la saisie <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> la miseen œuvre du principe d’arrachement. Initiation conditionnéeau préalable par la maîtrise réelle dûment constatée du principe<strong>de</strong> causalité.Mots clés : Moi psychique ; Moi spirituel ; Multiple ; Prévention ;Principe d’arrachement ; Principe <strong>de</strong> causalité ; Réalité concrète ;Réalité pensée ; Réalité principielle ; Relation d’ai<strong>de</strong> ; Un.PO 491LES TROUBLES PSYCHIQUES DE GUERREOBSERVÉS DANS LE CAMP DE RÉFUGIÉS DE RASJDIR EN TUNISIE DURANT LE CONFLIT LIBYENM. CHAACHOUI (1), J. KASOUATI (2), Y. OTHMANE (2)(1) H.I.A Clermont Tonnerre, BREST, FRANCE(2) HMIMV, RABAT, MAROCFIG. 9.Afin <strong>de</strong> porter ai<strong>de</strong> et assistance aux réfugiés, un hôpitalmarocain multidisciplinaire <strong>de</strong> campagne a été déployé surplace, comportant entre autre une unité <strong>de</strong> soins psychiatriques.Au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> du 6 mars 2011 au 22 avril 2011, l’unitépsychiatrique avait pris en charge 273 patients, composé <strong>de</strong>90 % d’hommes et 10 % <strong>de</strong> femmes, l’âge moyen était <strong>de</strong>29 ans ± 8.Les manifestations psychiatriques les plus fréquentes étaientles troubles du sommeil (35 %), la dépression (20 %), l’état<strong>de</strong> stress aigu (14,8 %) et l’état <strong>de</strong> stress post-traumatiquereprésentait 8 %.La prise en charge consistait suivant les cas à, palier d’abordaux situations d’urgence (les états d’agitation), les psychothérapies,ainsi que <strong>de</strong>s psychotropes en fonction <strong>de</strong>s diagnostiquesretenus (antidépresseurs, anxiolytiques, antipsychotiques).PO 492SOUHAITS DE PRATIQUE DES INTERNESDE PSYCHIATRIE : RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTENATIONALEA. BERGER-VERGIAT (1), A. VAN EFFENTERRE (2),L. CHAUVELIN (3)(1) Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Lyon-Est, LYON, FRANCE(2) Hôpital La Pitié-Salpêtrière, PARIS, FRANCE(3) Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Reims, REIMS, FRANCEPendant son internat et à l’issue <strong>de</strong> celui-ci le psychiatre enformation est amené à faire <strong>de</strong>s choix qui détermineront enpartie sa pratique future. Le métier <strong>de</strong> psychiatre lui offre <strong>de</strong>nombreuses possibilités en terme <strong>de</strong> modalités d’exercice(libérale, hospitalière, etc.) et <strong>de</strong> type d’activité (clinique,197


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalerecherche, expertise, enseignement, etc.). Afin <strong>de</strong> mieuxconnaître les perspectives <strong>de</strong> carrières <strong>de</strong>s internes, l’AssociationFrançaise Fédérative <strong>de</strong>s Étudiants en Psychiatrie(AFFEP) a réalisé une enquête nationale auprès <strong>de</strong>s internesinscrits au DES pour l’année universitaire 2011-2012. Ceposter présente les principaux résultats issus <strong>de</strong> cetteenquête. 53 % <strong>de</strong>s internes ont répondu au questionnaire,dont 71 % <strong>de</strong> femmes. À l’issue <strong>de</strong> l’internat 76 % <strong>de</strong>s internesdésirent faire un post-internat (assistanat ou clinicat) et22 % envisagent <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> région. Dans les 5 à 10 anssuivant l’internat, 71 % <strong>de</strong>s internes veulent exercer dans lemilieu hospitalier, tandis que 40 % envisagent une activitélibérale et 17 % une activité dans le secteur médico-social.Enfin, la pédopsychiatrie attire près d’un tiers <strong>de</strong>s internesqui envisagent cette activité soit <strong>de</strong> façon exclusive, soit <strong>de</strong>manière mixte.PO 493TROUBLES DE LA COGNITION MUSICALEDANS LES PATHOLOGIES PSYCHIATRIQUESET NEUROLOGIQUESC. BALZANI (1), D. SCHON (2), A.S. MARIAUD (1),J. VION-DURY (1)(1) Unité <strong>de</strong> Neurophysiologie, Psychophysiologie et Neurophénoménologie,Pôle <strong>de</strong> Psychiatrie Universitaire SOLARIS, HôpitalSainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCE(2) Institut <strong>de</strong> Neurosciences <strong>de</strong>s Systèmes, U 1106 INSERM,Aix-Marseille Université Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Timone, MAR-SEILLE, FRANCELa littérature scientifique n’abor<strong>de</strong> que <strong>de</strong> manière relativementsimplificatrice ce que l’on appelle la « cognition musicale». Parallèlement, il existe un grand nombre d’articles traitant<strong>de</strong> l’impact positif <strong>de</strong> la musicothérapie dans diverstroubles neurologiques et/ou psychiatriques. Or rien ne permetd’affirmer que la capacité <strong>de</strong> faire ou d’écouter <strong>de</strong> la musiqueserait maintenue intacte à l’occasion d’un trouble altérant<strong>de</strong> manière directe le système nerveux central dans ses fonctionsles plus complexes et les plus intégratives.Face à <strong>de</strong>s plaintes récurrentes <strong>de</strong> patients, nous avonschoisi d’explorer précisément les diverses dimensions misesen jeu lors <strong>de</strong> l’écoute musicale.Pour cela, nous avons adapté la Montreal Battery Évaluationof Amusia (MBEA) validée par Peretz pour le diagnosticd’amusie congénitale et explorant les capacités perceptivesmusicales, à laquelle nous avons ajouté <strong>de</strong>s épreuves productives,puis comparé les résultats à une population <strong>de</strong>témoins.Cette évaluation a d’abord été conduite sur <strong>de</strong>s patients souffrant<strong>de</strong> syndrome post-commotionnel après traumatismecrânien léger, tableau associant cliniquement plaintes cognitiveset symptomatologie d’allure psychiatrique. Chez cespatients décrivant <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la temporalité et <strong>de</strong>s modifications<strong>de</strong> l’écoute musicale, on retrouvait <strong>de</strong>s anomaliessignificatives concernant la perception et la production rythmiques.La même évaluation a été proposée à une patiente dont lesséquelles fonctionnelles d’une méningo-encéphalite herpétiqueconsistaient principalement en l’incapacité <strong>de</strong> jouer dupiano <strong>de</strong>puis sa maladie. Là encore, l’évaluation retrouvaitune altération <strong>de</strong> la reproduction rythmique isolée, quis’amendait dès lors que le niveau <strong>de</strong> complexité musicaleaugmentait.Une étu<strong>de</strong> est actuellement en cours pour évaluer la présence<strong>de</strong> telles altérations chez les patients souffrant <strong>de</strong> schizophrénie.Les résultats préliminaires ne semblent pas mettreen évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> franches anomalies perceptives, mais unedégradation <strong>de</strong>s compétences productives.Ces résultats retrouvent donc <strong>de</strong>s altérations précises <strong>de</strong> lacognition musicale. Leur retentissement bien souventméconnu sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients rend non négligeablesla perspective <strong>de</strong> leur dépistage et le développementd’une remédiation adaptée.PO 494LES PROJECTIONS MATERNELLESDANS L’ÉCHOGRAPHIE DE LA GROSSESSECHEZ DES FEMMES ENCEINTES PRIMIPARESO. PERELMAN (1), S. BYDLOWSKI (2), S. MISSONNIER (1)(1) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE(2) Université Paris Sud et Paris Descartes, PARIS, FRANCEDurant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> grossesse, les représentations maternellesconcernant l’enfant à naître, « l’enfant imaginaire »,sont en évolution et en plein essor, notamment au <strong>de</strong>uxièmetrimestre <strong>de</strong> la grossesse. Les échographies habituelles <strong>de</strong>suivi <strong>de</strong> grossesse viennent s’inscrire dans le processus <strong>de</strong>parentalité. Les psychanalystes <strong>de</strong> la périnatalité (M. Soulé,M.-J. Soubieux, M. Bydlowski, S. Missonnier) qui se sontintéressés à l’expérience psychique <strong>de</strong> la grossesse ont soulignéque l’échographie s’apparenterait pour la femmeenceinte à un matériel projectif, tel que le test <strong>de</strong> Rorschach.En quoi l’image échographique et l’épreuve projective sontellescomparables ? Notre recherche a pour objectif d’analyserles correspondances et les différences entre la situationprojective et la situation échographique et <strong>de</strong> repérer lesmécanismes psychiques propres à chacune d’elles.L’hypothèse principale repose sur cette analogie. Il s’agit <strong>de</strong>montrer que, chez la femme enceinte confrontée à l’imageéchographique <strong>de</strong> son fœtus, la situation échographique peutêtre, sur certains points, assimilée à la situation projective dutest <strong>de</strong> Rorschach.Pour répondre à ce questionnement, les comparaisons doivents’effectuer à plusieurs niveaux : nous nous intéressonsprincipalement aux sollicitations que l’image échographiqueprovoque chez la femme enceinte, au cadre <strong>de</strong> l’échographie,ainsi qu’aux invariants cliniques relevés dans le discoursspontané <strong>de</strong>s femmes enceintes. Nous confrontons respectivementces points aux contenus latents <strong>de</strong>s planches duRorschach, au « setting » <strong>de</strong> l’épreuve projective et auxréponses banales attendues lors <strong>de</strong> sa passation.L’étu<strong>de</strong> comporte un groupe <strong>de</strong> femmes enceintes primipareset majeures dont la grossesse est sans risques et sans pathologiesfœtales. Le discours spontané <strong>de</strong>s mères sur l’imageéchographique est recueilli lors <strong>de</strong>s échographies trimestrielles.Un entretien semi-structuré (IRMAG, Ammaniti) leur est198


Postersproposé ainsi que la réalisation d’un <strong>de</strong>ssin projectif (« Tentez<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner ce que vous avez vu à l’image échographique »)après chaque échographie. Les résultats seront étudiés àpartir d’une analyse <strong>de</strong> contenu du discours, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins projectifset <strong>de</strong>s entretiens semi-structurés.PO 495PROFIL CLINIQUE ET SOCIODÉMOGRAPHIQUEDES MALADES DIFFICILES HOSPITALISÉSEN UNITE POUR MALADES DIFFICILES (UMD)A. LABBÈNE, D. BECHEIKH, R. RIDHA HAFFANIHôpital Razi, Service <strong>de</strong> Psychiatrie Légale, LA MANOUBA,TUNISIEIntroduction : La place <strong>de</strong>s unités pour mala<strong>de</strong>s difficiles(UMD) dans le dispositif <strong>de</strong> psychiatrie publique est restéelongtemps ambiguë, prisonnière <strong>de</strong> son image d’exclusion.Les UMD sont <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> psychiatrie spécialisés qui proposentun cadre contenant et <strong>de</strong>s séjours <strong>de</strong> durée limitéedans le temps pour <strong>de</strong>s patients qualifiés <strong>de</strong> « mala<strong>de</strong>s difficiles» présentant <strong>de</strong>s troubles majeurs du comportementne pouvant être pris en charge <strong>de</strong> façon satisfaisante dansles services <strong>de</strong> psychiatrie générale. Mais une ambiguïté fondamentale<strong>de</strong>meure quant à la mission <strong>de</strong> ces unités et, enparticulier, quant à la définition <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong>vant y être soignés,notamment celle <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s difficiles.Objectif : Le but <strong>de</strong> notre travail était <strong>de</strong> relever les caractéristiquessociodémographiques, et cliniques <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s difficilestransférés <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> psychiatrie générale auxUMD, afin d’i<strong>de</strong>ntifier les moyens <strong>de</strong> prise en charge les plusadaptés à cette population.Méthodologie : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective<strong>de</strong>scriptive au service <strong>de</strong> psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razisur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> neuf ans allant <strong>de</strong> janvier 2003 àdécembre 2011, portant sur tous les mala<strong>de</strong>s qualifiés <strong>de</strong>« difficiles » transférés <strong>de</strong>s autres services <strong>de</strong> Psychiatriegénérale <strong>de</strong> l’hôpital Razi au service <strong>de</strong> psychiatrie légale.Résultats : Notre population a comporté 75 patients qualifiés<strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s difficiles, tous étaient <strong>de</strong> sexe masculin. Lamoyenne d’âge à l’admission était <strong>de</strong> 32,08 ans. 85,33 % <strong>de</strong>spatients avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques avec unemauvaise observance thérapeutique dans 60 % <strong>de</strong>s cas. Lessymptômes motivant le transfert en service <strong>de</strong> psychiatrielégale étaient dans la majorité <strong>de</strong>s cas représentés par l’agitationpsychomotrice dans 56 % <strong>de</strong>s cas, l’hétéro agressivitéphysique dans 65,33 % <strong>de</strong>s cas et le risque d’évasion dans30,6 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : Les limites incertaines <strong>de</strong> la pathologie mentalefont que beaucoup d’interprétations sont possibles quant àla définition et au <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> ce que l’on appelle un mala<strong>de</strong>difficile.PO 496LA VIOLENCE SUBIE PAR LE PERSONNELSOIGNANT EN PSYCHIATRIEA. LABBÈNE, D. BECHEIKH, R. RIDHA HAFFANIHôpital Razi, Service <strong>de</strong> Psychiatrie Légale, LA MANOUBA,TUNISIEIntroduction : La violence au travail est <strong>de</strong>venue un véritableproblème d’actualité. Dans les hôpitaux <strong>de</strong> manière généralemais surtout dans les services <strong>de</strong>s urgences on constate <strong>de</strong>plus en plus <strong>de</strong> comportements <strong>de</strong> violence. En effet, l’hôpital,qui était protégé <strong>de</strong>s atteintes extérieures par une moralesociale, n’est plus épargné. L’hôpital psychiatrique parait lethéâtre où se joue la plus gran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong> violence.Objectif : Le but <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> décrire les circonstances<strong>de</strong> la survenue <strong>de</strong> la violence dirigée contre le personnel soignant<strong>de</strong> l’hôpital Razi, d’étudier les conséquences <strong>de</strong> cetteviolence et <strong>de</strong> déterminer quelques lignes directrices enmatière <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la violence en milieu psychiatrique.Méthodologie : Il s’agit d’une enquête transversale et <strong>de</strong>scriptivequi a été réalisée durant l’année 2011-2012. Notrepopulation est constituée <strong>de</strong> 240 sujets tirés <strong>de</strong> l’ensembledu personnel soignant médical et paramédical à l’hôpitalRazi. Un questionnaire comportant <strong>de</strong>s données sociodémographiquesainsi <strong>de</strong>s données concernant l’acte <strong>de</strong> violencea été rempli pour chaque personnel enquêté.Résultat : 28 % du personnel soignant avait subi au moinsun acte d’agression physique, et 52 % <strong>de</strong> notre populationdéclare avoir été victime d’une agression verbale. Les actesréellement dangereux sont retrouvés dans seulement 10 %<strong>de</strong>s cas. Le lieu <strong>de</strong> l’agression est en premier lieu le service<strong>de</strong>s urgences psychiatriques où travaille l’agent agressédans 56 % <strong>de</strong>s cas, les unités <strong>de</strong> soins étant le lieu <strong>de</strong> 18 %<strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> violence. 54 % <strong>de</strong>s sujets agresseurs étaient <strong>de</strong>la famille ou <strong>de</strong> l’entourage du patient.Conclusion : La violence <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux a longtempsété un sujet <strong>de</strong> fascination, <strong>de</strong> stigmatisation et <strong>de</strong> controverses.Le personnel travaillant en psychiatrie est en particulierconfronté quotidiennement, à l’agitation du mala<strong>de</strong> mental.Les meilleures conditions d’accueil et <strong>de</strong> travail et une formationcontinue adaptée à l’action contre la violence <strong>de</strong>spatients peuvent diminuer les difficultés et la souffrance <strong>de</strong>spersonnels soignants face aux patients violents.PO 497LE PSYCHIATRE DANS LES MÉDIAS :QUELLES RÉPERCUSSIONS SUR SON IMAGE ?S. HAJERI, I. DERBEL, R. TRIKI, L. DELLAGI, I. JOHNSON,S. TRABELSI, K. TABBANEHôpital Razi La Manouba, LA MANOUBA, TUNISIEDans la Tunisie post-révolutionnaire, les interventions <strong>de</strong>psychiatres dans les médias se sont multipliées. Leurscompétences <strong>de</strong> décryptage <strong>de</strong>s comportements et <strong>de</strong>s nouveauxphénomènes <strong>de</strong> société suscitent l’intérêt <strong>de</strong> tous.En Europe, la médiatisation <strong>de</strong>s psychiatres est moinsrécente et l’intervention d’un psychiatre dans un média quelqu’il soit fait atteindre <strong>de</strong>s sommets d’audience.Mais que se passe-t-il exactement quand ces personnalitésretournent à l’intimité <strong>de</strong> leurs consultations ? La propulsiondans la sphère publique d’un praticien auquel nous confionsnos secrets peut-elle se faire sans dommages pour lepatient ?L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> déterminer les effets <strong>de</strong> la médiatisation<strong>de</strong>s psychiatres sur leur patientelle.199


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleNous avons procédé à une revue <strong>de</strong> la littérature utilisant lesmots clés « psychiatre » « psychiatrie » et « média ».La médiatisation sacraliserait le psychiatre, le patient estalors convaincu que son thérapeute est sollicité par lesmédias parce que sa valeur professionnelle est reconnue <strong>de</strong>tous.L’image du psychiatre est fausée. La « virtualisation » estd’ailleurs source <strong>de</strong> malentendus, et nombre <strong>de</strong> patients quidébarquent chez <strong>de</strong>s psys juste parce qu’ils les ont « vus àla télé » interrompent très vite leurs séances.Le fait <strong>de</strong> partager son psychiatre avec <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> lecteurset d’auditeurs peut faire naître un sentiment <strong>de</strong> jalousiechez les patients qui pensaient avoir l’exclusivité <strong>de</strong> leur thérapeute.Dans les médias, le psy tient un peu le discours du maître,<strong>de</strong> l’expert qui « sait ». Il contredit sa position <strong>de</strong> retrait pratiquéeen séance.Les réactions <strong>de</strong>s patients sont différentes vis-à-vis <strong>de</strong> lamédiatisation <strong>de</strong> leur thérapeute, mais dans tous les cas ellene les pas indifférents.« Le bruit ne convient pas au psychanalyste », assurait JacquesLacan. Et quelques-uns en étaient apparemmentconvaincus. À commencer par Françoise Dolto. En 1976, ellerenonçait à sa pratique en cabinet après avoir accepté <strong>de</strong> participerà l’émission Lorsque l’enfant paraît, sur France Inter.Persuadée que sa voix était <strong>de</strong>venue trop connue, elle nevoulait pas que sa notoriété altère les séances avec sespatients.PO 498VERS DES CHANGEMENTS INOPPORTUNS ?T. BLANDIAUXCHR Cita<strong>de</strong>lle, LIÈGE, BELGIQUELes Troubles Psychotiques sont l’œuvre d’une refontediagnostique sans précé<strong>de</strong>nt (cf. DSM V). Nous aurions puespérer, vu la gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong>s symptômes et <strong>de</strong>s présentationscliniques, une augmentation <strong>de</strong>s classes nosographiqueset nosologiques afin d’affiner notre diagnostic etnotre compréhension <strong>de</strong> ces troubles.Hélas, il n’en est rien !La plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pharmacologiques actuellement présentéesregroupent quasi systématiquement les troublesbipolaires et la schizophrénie, amalgamant ces maladiesalors que les cliniciens du 20 e siècle ont essayé <strong>de</strong> les distinguerpour les traiter <strong>de</strong> façon optimale.Ces changements <strong>de</strong> nomenclature vont-ils aboutir à une uniformisation<strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong> ces maladies biendifférentes ?Va-t-on avoir une utilisation non réfléchie, banalisée <strong>de</strong>s neuroleptiques,comme si ces substances étaient inoffensives,sans danger alors que le risque d’effets secondaires à longterme est probablement sous-estimé.Espérons que nous puissions relancer la réflexion sur cetteproblématique en utilisant une logique clinique c’est-à-dire :Quels sont les symptômes <strong>de</strong> la maladie ? Comment puis-jeles améliorer ? (psychothérapie, médication) et non : J’ai unnouveau médicament, dans quelles pathologies vais-je pouvoirles indiquer ?Autrement, nous nous dirigeons vers un triste appauvrissement<strong>de</strong> notre psychiatrie.PO 499OBSERVATION DES COMPORTEMENTS AGRESSIFSDES PATIENTS HOSPITALISÉS EN PSYCHIATRIELÉGALEA. LABBÈNE, D. BECHEIKH, R. RIDHAService <strong>de</strong> Psychiatrie légale, Hôpital Razi, LA MANOUBA,TUNISIEIntroduction : Contrairement à une opinion fréquente dans lesmilieux psychiatriques, les troubles mentaux graves représententà eux seuls, sans abus d’alcool ou <strong>de</strong> drogues, unrisque <strong>de</strong> violence physique envers autrui beaucoup plusélevé que celui <strong>de</strong> la population générale.L’absence d’une définition claire <strong>de</strong> la dangerosité et <strong>de</strong> laviolence en psychiatrie, ainsi que le constat d’échec général<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> prédiction ne doivent pas interrompre le développementdu management <strong>de</strong>s risques dans l’institution.Objectifs : Le but <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> déterminer l’intérêt<strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> l’échelle d’agressivité manifeste (OvertAgression Scale) dans la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s comportementsagressifs observables et quantifiables <strong>de</strong>s patients hospitalisés,<strong>de</strong> confirmer la maniabilité <strong>de</strong> l’échelle et d’évaluer sonutilité auprès <strong>de</strong>s équipes infirmières.Patients et métho<strong>de</strong>s : Nous proposons l’utilisation dumodèle <strong>de</strong> l’OAS (Overt Agression Scale) développée parYudofsky et ses collaborateurs appliquée par l’équipe infirmièresur l’ensemble <strong>de</strong>s patients hospitalisés au service <strong>de</strong>psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi, ayant présentés <strong>de</strong>scomportements agressifs lors <strong>de</strong> leur hospitalisation durantune pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong> d’une année (janvier 2011-décembre2011).Résultats : 52 échelles d’observation ont été remplies pourun total <strong>de</strong> 121 comportements agressifs i<strong>de</strong>ntifiés.33 patients étaient concernés. Parmi les 121 agressionsrecensées les agressions verbales sont les plus importantes(62,8 %) tandis que les agressions envers les objets représentent23,2 % du total et l’hétéroagressivité physique10,5 %. Avec 3,5 % les auto-agressions physiques sont plusrares. La répartition <strong>de</strong>s comportements agressifs par patientnous indique qu’ils sont cumulés par un petit nombre <strong>de</strong>patients ce qui est conforme à la donnée <strong>de</strong> la littérature. Onconstate que 8 h et 18 h sont les heures pendant lesquelsles patients manifestent le plus <strong>de</strong> comportements agressifs.Conclusion : La prédiction <strong>de</strong> la violence, difficile voire impossible,invite à une réflexion au sein <strong>de</strong> chaque institution pouréviter banalisation ou surévaluation <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> violence.Les résultats en notre possession nous invitent à considérercomme approprié l’usage <strong>de</strong> routine d’une échelle d’observationlors <strong>de</strong> comportements agressifs.200


PostersPO 500CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES ETCLINIQUES DES SUJETS À ULTRA-HAUT RISQUE DETRANSITION PSYCHOTIQUE : ÉTUDE DESCRIPTIVEAUPRÈS D’UNE POPULATION TUNISIENNEA.S. BANNOUR, A. BEN ROMDHANE, A. BRAHAM,A. MTIRAOUI, S. BEN NASR, Y. EL KISSI, B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine,SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Le pronostic <strong>de</strong>s troubles psychotiques estd’autant plus favorable que le diagnostic est fait précocement.Les étu<strong>de</strong>s récentes se sont donc intéressées à l’i<strong>de</strong>ntification,la détection et la prise en charge <strong>de</strong>s troubles psychotiquesaux sta<strong>de</strong>s les plus précoces voire même avantl’éclosion <strong>de</strong>s premiers symptômes psychotiques francs.C’est ainsi que l’i<strong>de</strong>ntification précoce <strong>de</strong>s sujets en phaseprodromique <strong>de</strong> psychose ou individus à Ultra-Haut Risque<strong>de</strong> psychose (UHR) est <strong>de</strong>venue un objectif bien établi enpsychiatrie.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> décrire les caractéristiquessociodémographiques et cliniques <strong>de</strong> 27 sujetsUHR.Matériels et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive transversalemenée durant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans allant <strong>de</strong>juillet 2010 jusqu’à juillet 2012. La détection <strong>de</strong>s sujets UHRa été faite par le CAARMS (The Comprehensive Assessmentof At Risk Mental States). Cette échelle a été traduite et validéeen arabe littéraire. Les données sociodémographiques,les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie et les antécé<strong>de</strong>nts ont été recueillis àl’ai<strong>de</strong> d’une fiche préétablie. L’évaluation clinique a été faiteà l’ai<strong>de</strong> du Brief Psychiatric Rating Scale (BPRS), l’échelled’évaluation <strong>de</strong>s symptômes négatifs et <strong>de</strong>s symptômes positifs(SANS-SAPS) et le Hamilton Depression Rating Scale(HDRS). Le fonctionnement global a été évalué par l’EGF(Évaluation Globale du Fonctionnement).Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> nos patients était <strong>de</strong>19,67 ± 2,89 ans et le sex-ratio était <strong>de</strong> 1,07. 18,5 % <strong>de</strong>spatients consommaient du cannabis et 25,9 % consommaient<strong>de</strong> l’alcool. 44,4 % <strong>de</strong> nos sujets avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>ntsfamiliaux psychiatriques ; parmi eux 75 % avaient <strong>de</strong>santécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> troubles psychotiques dans la famille. Lescore moyen <strong>de</strong> la HDRS était <strong>de</strong> 8,37 ; celui <strong>de</strong> la BPRSétait <strong>de</strong> 41,81 ; celui <strong>de</strong> la SAPS était <strong>de</strong> 17,44 ; celui <strong>de</strong> laSANS était <strong>de</strong> 14,52. L’EGF moyen était <strong>de</strong> 49,47.Conclusion : Il ressort <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> que les sujets UHR ontune symptomatologie clinique assez sévère avec un retentissementsur leur fonctionnement global. Ces résultats soulignentl’intérêt <strong>de</strong> s’intéresser à la phase prodromique et <strong>de</strong> rechercher<strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> prise en charge adaptées à cette phase.PO 501LE PASSAGE DANS UN SERVICE DE PSYCHIATRIEAMÉLIORE-T-IL L’IMAGE DE LA PSYCHIATRIEAUPRÈS DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ? ENQUÊTEAUPRÈS DE 100 ÉTUDIANTS EN MÉDECINES. KHELAFA, N. BERHILI, R. AALOUANE, I. RAMMOUZCHU HASSAN II, FÈS, MAROCIntroduction : De nos jours, et vu la recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong>s maladiesmentales, les besoins en psychiatres et en professionnels<strong>de</strong> la santé mentale augmentent <strong>de</strong> jour en jour.D’autre part, les étudiants en mé<strong>de</strong>cine, en fin <strong>de</strong> parcourshésitent beaucoup à choisir la psychiatrie comme spécialitésd’avenir.Pour mieux connaître leurs opinions vis-à-vis <strong>de</strong> la psychiatrieet pour savoir si le fait <strong>de</strong> passer un stage au niveau d’unservice <strong>de</strong> psychiatrie, va améliorer l’image <strong>de</strong> la psychiatrieauprès <strong>de</strong> ces étudiants et les incitera à penser à choisir lapsychiatrie comme spécialité d’avenir on a mené uneenquête auprès <strong>de</strong>s étudiants en mé<strong>de</strong>cine le premier jouret le <strong>de</strong>rnier jour <strong>de</strong> leur stage hospitalier au sein <strong>de</strong> service<strong>de</strong> psychiatrie du CHU <strong>de</strong> Fès.Objectifs : – Prendre connaissance <strong>de</strong>s principales perceptionset attitu<strong>de</strong>s qu’à l’étudiant vis-à-vis <strong>de</strong> la psychiatrie.– Tester l’impact d’un encadrement théorique et pratique lorsd’un stage hospitalier dans un service <strong>de</strong> psychiatrie.Méthodologie : Un auto questionnaire anonyme est distribuéaux étudiants le premier et le <strong>de</strong>rnier jour <strong>de</strong> stage dans notreservice comportant trois rubriques :– La première rubrique sur le profil sociodémographique <strong>de</strong>l’étudiant.– La <strong>de</strong>uxième rubrique sur les principaux reproches qu’al’étudiant vis-à-vis <strong>de</strong> la psychiatrie.– La troisième rubrique sur les propositions que l’étudiantjuge nécessaires pour améliorer l’image <strong>de</strong> la psychiatrie.Résultats : En cours.PO 502VALIDITÉ LINGUISTIQUE DE LA VERSION ARABELITTÉRAIRE DU COMPRÉHENSIVE ASSESSMENTOF AT RISK MENTAL STATES (CAARMS)A.S. BANNOUR, A. BRAHAM, A. BEN ROMDHANE,A. MTIRAOUI, S. BEN NASR, Y. EL KISSI, B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<strong>de</strong> Sousse, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : La pertinence <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s symptômesprodromiques rési<strong>de</strong> dans son implication dans la prise encharge et le pronostic <strong>de</strong>s troubles psychotiques et dansl’éventualité <strong>de</strong> repérer ces sujets avant l’éclosion <strong>de</strong> la symptomatologiepsychotique franche.Plusieurs instruments ont été conçus pour évaluer cettephase. Le Comprehensive Assessment of At Risk Mental States(CAARMS) est le seul instrument qui permet d’évaluer lasévérité, la durée ainsi que la fréquence <strong>de</strong> la symptomatologie.Cette échelle s’est montrée avec une bonne validitéprédictive et une bonne fiabilité. Le CAARMS n’a pas été traduiten arabe.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> traduire en arabe littérairel’échelle CAARMS et <strong>de</strong> vérifier sa validité <strong>de</strong> contenu.Matériels et métho<strong>de</strong> : Nous avons traduit le CAARMS enarabe littéraire selon la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> traduction et rétrotraductionavec une traduction directe, une rétro-traductionet une comparaison entre échelle source et échelle rétro-201


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaletraduite. La validité <strong>de</strong> contenu a été réalisée grâce au prétestet à l’avis <strong>de</strong>s experts.Résultats : Une première comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux versions,source et rétro-traduite a permis <strong>de</strong> détecter quelques discordancesdont certaines étaient liées à la traduction etd’autres à la rétro-traduction. Puis une vérification <strong>de</strong> la versionarabe littéraire a été effectuée. Par la suite, une<strong>de</strong>uxième rétro-traduction a été réalisée. Une fois ces étapesterminées, nous avons procédé aux étapes <strong>de</strong> la validité ducontenu.Les remarques faites, au cours du pré-test, concernaient soitle vocabulaire utilisé, ayant posé <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> compréhension,soit la construction grammaticale et syntaxique <strong>de</strong> certainsitems. Aucun problème relatif à <strong>de</strong>s considérations éthiquesou culturelles propres à notre population n’a été rapporté.L’avis <strong>de</strong>s experts a permis <strong>de</strong> détecter les items jugés linguistiquementinappropriés pour mesurer le concept. Desalternatives à certains termes jugés compliqués ont été proposées.Selon cette étape, la qualité <strong>de</strong>s items du CAARMSs’est avérée très satisfaisante dans l’ensemble.Conclusion : Il ressort <strong>de</strong> ce travail que la qualité <strong>de</strong>s itemsdu CAARMS s’est avérée satisfaisante dans l’ensemble.Toutefois, la poursuite <strong>de</strong> la validation du CAARMS s’avèrenécessaire.PO 503LES REPRÉSENTATIONS SOCIALES DE LA MALADIEMENTALE : ENQUÊTE EN POPULATION GÉNÉRALEA. BOUT (1), H. ZEMMAMA (1), F. EL HOUARI (2),N. BERRHILI (1), I. RAMMOUZ (1), R. AALOUANE (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie CHU Hassan II Fès, FÈS, MAROC(2) Hôpital Ibn Al Hassan, FÈS, MAROCLa psychiatrie s’adresse à une population qui a ses représentations<strong>de</strong> ce qu’est la maladie mentale. Souvent composéesd’idées toutes faites sur les causes, le vécu et la placedu mala<strong>de</strong> mental en société ainsi que sur les métho<strong>de</strong>s thérapeutiquesefficientes. Cette représentation conditionnel’interaction entre notre discipline, et une société – en l’occurrencela nôtre – alourdie par un héritage culturel qui souventmet en avant <strong>de</strong>s considérations irrationnelles et <strong>de</strong>s pratiquesancestrales.Métho<strong>de</strong>s : Dans le but <strong>de</strong> mieux approcher ces représentationsune enquête sur le terrain a été réalisée à la ville <strong>de</strong>Fès. Elle a porté sur 150 personnes rencontrées dans lesdivers quartiers <strong>de</strong> la ville. Leur âge allait <strong>de</strong> 15 à 50 ans. Unhétéroquestionnaire leur a été présenté.Les résultats : 65 % <strong>de</strong>s gens interrogés pensent que la maladiementale n’est pas une maladie comme les autres et 4 %seulement pour les non lettrés. 80 % <strong>de</strong> l’échantillon rejettela possibilité d’une cohabitation avec un mala<strong>de</strong> mental, etseulement 10 % estiment qu’on peut se comporter normalementavec un mala<strong>de</strong> mental. 84 % pensent que le mala<strong>de</strong>mental constitue une charge importante pour sa famille. Les<strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s interrogés pensent tout <strong>de</strong> même qu’une intégrationsociale est possible. 22 % pensent que le mala<strong>de</strong> faitpeur et 24 % pensent que c’est une source <strong>de</strong> stigmatisation<strong>de</strong> la famille.Les causes avancées étaient : les addictions dans 27 %, lesproblèmes sociaux dans 20 %, la sorcellerie est incriminéepour 13 %, les djinns et le mauvais œil pour 13 % également,les causes psychologiques n’étaient évoquées que dans10 % <strong>de</strong>s cas. Le traitement n’a été perçu comme possibleque pour une minorité (13 %) et ceux qui pensent qu’il fautavoir recours à la mé<strong>de</strong>cine mo<strong>de</strong>rne représentent seulement36 %. Seuls 35 % affirment que l’hôpital psychiatriqueprodigue <strong>de</strong>s soins d’un bon niveau.Conclusion : Un état <strong>de</strong>s lieux assez sombre et un manqueflagrant d’information se dégagent <strong>de</strong> ce travail. Ceci poussela population à se référer d’abord à son héritage culturel età n’accepter que difficilement l’ouverture vers la psychiatriemo<strong>de</strong>rne. Il faut donc davantage promouvoir le volet éducatif<strong>de</strong> la santé mentale afin <strong>de</strong> combler le fossé qui la sépare<strong>de</strong>s représentations sociétales encore trop traditionnalistes.PO 504LA VIOLENCE AUX SERVICES DES URGENCESEN TUNISIE : VÉCU DES SOIGNANTSAPRÈS LA RÉVOLUTIONL. BEN AMOR, Z. GHATTASSI, S. BOUHLEL, S. BEN NASR,B. BEN HADJ ALIService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine,SOUSSE, TUNISIEIntroduction : La violence en milieu hospitalier est un phénomènebien connu dans les pays développés. Elle a fait l’objet<strong>de</strong> plusieurs mesures <strong>de</strong> surveillance et <strong>de</strong> prévention contrairementaux pays en voie <strong>de</strong> développement où ce phénomènereste peu étudié. En Tunisie, ce problème connaît<strong>de</strong>puis les changements politiques récents une expansionconsidérable.Objectifs : L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’évaluer la prévalenceet la nature <strong>de</strong> la violence aux services <strong>de</strong>s urgences enpério<strong>de</strong> post-révolutionnaire.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptivemenée au mois d’octobre 2012 auprès <strong>de</strong> tous les infirmiersexerçant aux services <strong>de</strong>s urgences <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hôpitaux universitairesFarhat Hached et Sahloul <strong>de</strong> Sousse. Nous noussommes intéressés aux actes <strong>de</strong> violence subis en milieu professionnelsur les 24 <strong>de</strong>rniers mois et nous les avons classésselon l’échelle <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> violence enmilieu <strong>de</strong> santé. Il s’agit d’une échelle qui hiérarchise les actes<strong>de</strong> violence selon les atteintes aux personnes (4 niveaux) oules atteintes aux biens (3 niveaux).Résultats : L’étu<strong>de</strong> a ciblé 89 infirmiers (38 femmes et51 hommes) dont 85 ont accepté <strong>de</strong> participer à l’étu<strong>de</strong>.Parmi ces <strong>de</strong>rniers 47 % étaient victimes <strong>de</strong> violence sur leslieux du travail. Il s’agissait d’une violence <strong>de</strong> niveau I et IIIdans respectivement 60 et 22,5 %. Les agressions sont survenuesessentiellement le soir, à partir <strong>de</strong> 18 heures etétaient en rapport avec le temps d’attente (55 %) et les conditionsd’accueil (27,5 %). Dans 87,5 % <strong>de</strong>s cas l’agresseurétait un accompagnant, <strong>de</strong> sexe masculin (77,5 %) et d’unâge moyen <strong>de</strong> 34 ± 5 ans. Les forces <strong>de</strong> l’ordre sont intervenuesdans 23,5 % et 32,5 % <strong>de</strong>s victimes ont déclaré l’inci<strong>de</strong>nten mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> travail. Dans cinq cas, il y avait une poursuitejudiciaire. Comme conséquence, 25 % ont présenté <strong>de</strong>s202


Posterssymptômes anxieux persistants et 8 infirmiers ont nécessitéun arrêt <strong>de</strong> travail (moyenne : 13 ± 8 jours). Les agressionsnocturnes ont eu lieu sur <strong>de</strong>s infirmiers ayant peu d’ancienneté(p = 0,001) et étaient commises essentiellement par <strong>de</strong>sjeunes (p = 0,007) <strong>de</strong> sexe masculin (p = 0,005).Conclusion : Les données <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> établissent lagran<strong>de</strong> fréquence <strong>de</strong> la violence en milieu <strong>de</strong> santé tunisienet incitent à la nécessité <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures préventivesurgentes.PO 505EXISTE-T-IL UNE RELATION ENTRE L’ALEXITHYMIEET LA LATÉRALITÉ ?W. ABDELGHAFFAR, R. RAFRAFI, S. CHARRADI,R. HAMMAMI, W. MELKI, Z. EL HECHMIHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Les théories étiopathogéniques <strong>de</strong> l’alexithymieont évolué avec l’évolution <strong>de</strong> la recherche en psychiatrie.Les hypothèses les plus récentes sont celles d’une atteinte<strong>de</strong> la communication inter-hémisphérique cérébrale.Par ailleurs, selon certaines hypothèses, la configurationcérébrale <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hémisphères et la communication interhémisphériquedifféreraient selon la latéralité (droitier ou gaucher).Existerait-il donc une relation entre l’alexithymie et lalatéralité ?Métho<strong>de</strong>s : 1) Revue <strong>de</strong> la littérature avec les mots clés :alexithymie, latéralité, droitier, gaucher, communication interhémisphérique,cortex.La revue s’est concentrée d’une part sur l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s théoriesneurobiologiques <strong>de</strong> l’alexithymie et d’autre part sur la recherche<strong>de</strong>s différences entre droitiers et gauchers en ce qui concernela configuration corticale <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hémisphères et lacommunication inter-hémisphérique (points centraux <strong>de</strong>sthéories neurobiologiques <strong>de</strong> l’alexithymie).2) Enquête pilote préliminaire auprès <strong>de</strong> 70 sujets dont6 gauchers et 64 droitiers évalués à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelleToronto Alexithymia Scale à 20 items.Résultats : 102 articles ont été répertoriés.Plusieurs expériences ont montré une dysfonction <strong>de</strong>s structuresinter-hémisphériques et un dysfonctionnement <strong>de</strong>l’hémisphère droit (J.K.Larsen) dans l’alexithymie. Cesmêmes structures sont explorées dans les étu<strong>de</strong>s comparantles droitiers et les gauchers (H. Duffau) (G.V. Hebbal). Desétu<strong>de</strong>s ont démontré l’existence d’une asymétrie hémisphériqueplus importante chez les droitiers (J.M. Cormier) etd’une « ambilatéralité » chez les gauchers (N. Tzourio).Il n’y a pas d’articles évaluant spécifiquement l’alexithymie selonla latéralité mais certains auteurs ont retrouvé une plus gran<strong>de</strong>prévalence <strong>de</strong> l’anxiété chez les gauchers (K.B.Lyle) et suggèrentque la latéralité peut influer sur la personnalité du sujet.Notre étu<strong>de</strong> pilote a montré que le score d’alexithymie étaitsignificativement plus élevé chez les gauchers.Conclusion : Les données théoriques suggèrent une relationentre l’alexithymie et la latéralité. Des étu<strong>de</strong>s expérimentalessur <strong>de</strong> grands effectifs sont nécessaires. Elles permettraientune meilleure compréhension <strong>de</strong> la physiopathologie <strong>de</strong> l’alexithymieet <strong>de</strong> la configuration neuro-anatomique cérébrale.PO 506LE PSYCHIATRE FACE AUX AGRESSIONSSEXUELLES DES MALADES MENTAUXS. ELLINI, W. CHERIF, I. JALLOULI, L. CHENNOUFI,M. GHARBI, M. CHEOURHôpital Razi, MANOUBA TUNIS, TUNISIEIntroduction : Les agressions sexuelles sont <strong>de</strong>s crimescommis <strong>de</strong>puis la nuit <strong>de</strong>s temps et dont les victimes sontessentiellement <strong>de</strong> sexe féminin. La femme atteinte <strong>de</strong> troublesmentaux est doublement un sujet à risque.Dans ce travail nous nous intéressons aux spécificités <strong>de</strong> cesagressions chez les mala<strong>de</strong>s mentaux.Matériel et métho<strong>de</strong> : Deux vignettes cliniques <strong>de</strong> patientesvictimes <strong>de</strong> viols que nous étayerons par une revue <strong>de</strong> la littératuresur PubMed <strong>de</strong>s articles parus entre 2000 et 2012.Les mots clés sont : viol, agressions sexuelles, mala<strong>de</strong>s mentaux.Résultats : – Vignette clinique n° 1 : Patiente S. S. âgée <strong>de</strong>36 ans, originaire du nord-ouest tunisien célibataire, suiviedans notre institution <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> 30 anspour trouble bipolaire <strong>de</strong> type I. Lors <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>rnière hospitalisation,<strong>de</strong>s traces d’agression ont été observées sur tout lecorps. La patiente rapporte, après pério<strong>de</strong> d’amnésie lacunaire,qu’elle a été victime d’un viol collectif par six hommessuivi d’agressions physiques, survenus quelques jours avantson admission. La patiente était en fugue lors <strong>de</strong> cet accèsmaniaque sévère dans le cadre d’un trouble bipolaire <strong>de</strong>type I.– 2 e vignette clinique :Patiente B.M. âgée <strong>de</strong> 42 ans originaire d’un milieu rural dunord-ouest tunisien, analphabète, sans profession, sans supportfamilial et aux conditions économiques délétères. Elleest suivie <strong>de</strong>puis 17 ans pour schizophrénie indifférenciée.Sa <strong>de</strong>rnière admission était pour errance, mutisme et incurie.À l’examen physique un saignement vaginal et <strong>de</strong>s leucorrhéesféti<strong>de</strong>s abondantes ont été observés. La patiente a rapportéensuite qu’elle a été victime d’abus sexuels répétitifslors <strong>de</strong> sa rechute psychotique. Une enquête sociale a étédémarrée ainsi que <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> placement dans uncentre spécialisé.Conclusion : Les agressions sexuelles représentent uneurgence sur le plan médico-judiciaire et psychologique. Lepsychiatre, en plus <strong>de</strong>s thérapeutiques chimiques et psychologiquesqu’il donne à son patient, doit aussi le protéger <strong>de</strong>sdangers <strong>de</strong> la société et lui assurer <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protectionen tant qu’incapable majeur.PO 507ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE EN PSYCHIATRIE :REPRÉSENTATIONS DES SOIGNANTS,DES PATIENTS ET DES FAMILLESD. VIARD (1), C. NETILLARD (1), E. CHERAITIA (1),V. BARTHOD (1), J.M. CHOFFEL (1), M. SAUZE (1),A. NOUARA (1), C. CHALMENDRIER (2), E. TISSOT (1)(1) EPSM <strong>de</strong> Besançon – Novillars, NOVILLARS, FRANCE(2) CHS du Jura, DOLE, FRANCE203


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleIntroduction : Pourquoi les soignants exerçant en psychiatriesemblent s’interroger sur leurs pratiques, <strong>de</strong>vant la récentemédiatisation <strong>de</strong> l’éducation thérapeutique du patient (ETP)en France ; nos pratiques éducatives répon<strong>de</strong>nt-elles auxbesoins et aux attentes <strong>de</strong>s patients et <strong>de</strong> leurs familles, sontautant <strong>de</strong> questions à l’origine <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> qualitative.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’étudier les représentations<strong>de</strong> l’ETP <strong>de</strong>s soignants exerçant en psychiatrie, <strong>de</strong>spatients souffrant d’une pathologie psychiatrique (troubles <strong>de</strong>l’humeur, schizophrénie, dépendance à l’alcool) et <strong>de</strong>sfamilles ayant un proche atteint d’une maladie mentale.Métho<strong>de</strong> : Cette étu<strong>de</strong> qualitative et prospective s’intéresseaux discours <strong>de</strong>s trois populations énoncées. L’un <strong>de</strong>s critères<strong>de</strong> diversification <strong>de</strong>s échantillons est l’expérience enETP. Chaque personne sélectionnée a bénéficié d’un entretiensemi-structuré. Les principaux thèmes abordés sont : laconception <strong>de</strong> l’ETP, ses finalités et la relation soigné/soignant.Sur la base d’un référentiel lexical, conçu à partir <strong>de</strong>littérature issue d’experts en ETP, nous avons procédé auxanalyses <strong>de</strong> contenu et transversale <strong>de</strong>s discours obtenus.Résultats : Trente-<strong>de</strong>ux entretiens (15 soignants, 10 patientset 7 familles) ont été réalisés. Les éléments <strong>de</strong> langage attendusont été évoqués par tous les acteurs. Leurs idées convergentsur <strong>de</strong>s sujets inattendus : les représentations sociales<strong>de</strong>s maladies mentales, le développement du travail avec lesfamilles et la relation soigné/soignant dans les pratiques <strong>de</strong>soins sans consentement et <strong>de</strong> contention physique thérapeutique.Dans le groupe <strong>de</strong>s soignants, <strong>de</strong>s divergencessemblent corrélées à leur expérience en ETP. Ellesconcernent : la comparaison <strong>de</strong> l’ETP en psychiatrie à celleen soins somatiques, les champs d’application <strong>de</strong> l’ETP enpsychiatrie et l’annonce diagnostique au patient. Ce <strong>de</strong>rniersujet constitue le principal point <strong>de</strong> divergence entre patientset soignants.Discussion-Conclusion : L’intégration <strong>de</strong> ces différents points<strong>de</strong> réflexion, dans nos pratiques éducatives, permettrait <strong>de</strong>proposer <strong>de</strong>s démarches, parfaitement adaptées, auxbesoins et aux attentes <strong>de</strong>s patients et <strong>de</strong> leurs familles.PO 508CRIMINALITÉ ET TROUBLES MENTAUX GRAVESK. MEDHAFFAR, L. ZOUARI, J. BEN THABET, N. CHARFI,N. ZOUARI, M. MAÂLEJCHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Dresser le profil sociodémographique, clinique, criminologiqueet médico-légal <strong>de</strong>s inculpés atteints <strong>de</strong> troublesmentaux graves examinés dans le cadre d’expertises psychiatriquesen droit pénal.Sujets et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> type rétrospectif.Elle a porté sur les dossiers <strong>de</strong>s sujets répondant aux critères<strong>de</strong> S. Hodgins pour les maladies mentales graves, qui ont étéexaminés dans le cadre d’expertises psychiatriques en droitpénal, au service <strong>de</strong> psychiatrie « C » au CHU Hédi Chakerà Sfax en Tunisie, entre le 1 er janvier 2003 et le 31 décembre2010.Résultats : Soixante avaient une maladie mentale grave :schizophrénie (27 cas), trouble bipolaire type I (15 cas), troubledélirant (9 cas), trouble schizo-affectif (6 cas), troubledépressif (3 cas). Leur moyenne d’âge était <strong>de</strong> 34 ans. Ilsétaient <strong>de</strong> sexe masculin dans 90 % et <strong>de</strong>s célibataires dans58,3 % <strong>de</strong>s cas. Ils n’avaient pas dépassé le niveau <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>sprimaires dans 46,7 % et 63,4 % étaient sans qualificationprofessionnelle. Leur niveau socio-économique était basou moyen dans 96,7 % <strong>de</strong>s cas. La consommation d’alcoolet celle <strong>de</strong> drogues a été notée respectivement chez 26,7 %et 5 % <strong>de</strong>s cas. Cinquante-huit (96,7 %) étaient suivis en psychiatrie.Quatorze (23,3 %) avaient commis déjà <strong>de</strong>s actesmédico-légaux. Dans 45 % <strong>de</strong>s cas, les inculpés étaient enétat <strong>de</strong> détention au moment <strong>de</strong> l’expertise. Les infractionsétaient contre les personnes dans 68,3 % <strong>de</strong>s cas (coups etblessures dans 33,3 % ; homici<strong>de</strong> et tentative d’homici<strong>de</strong>dans 21,7 % et délits sexuels dans 8,4 %) et contre les biensdans 28,3 % (vol dans 10 %, atteinte aux biens dans 6,7 %).Le lieu <strong>de</strong> l’infraction était représenté par le domicile <strong>de</strong> lavictime (40 %) et un lieu public (30 %). Le taux <strong>de</strong>s infractionsdélirantes était <strong>de</strong> 48,3 %. Tous les mala<strong>de</strong>s mentaux graves<strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> ont été jugés en état <strong>de</strong> démence au sens légalau moment <strong>de</strong>s faits.Conclusion : La relation entre maladies mentales graves etcriminalité est complexe. Des facteurs <strong>de</strong> risque généraux(sexe masculin, âge jeune, milieu défavorisé…) et <strong>de</strong>s facteursplus spécifiques (comorbidités…), doivent être considérés.L’intervention psychiatrique si elle doit avoir lieu nevient qu’après la réponse sociale et judiciaire.PO 509LES TROUBLES PSYCHOTIQUES CHEZ LE SUJETÂGÉ PARTICULARITÉS CLINIQUESET THÉRAPEUTIQUESR. FEKI, L. ZOUARI, J. BEN THABET, N. CHARFI, N. ZOUARI,M. MAÂLEJCHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Déterminer les particularités cliniques et thérapeutiques<strong>de</strong>s troubles psychotiques chez le sujet âgé.Sujets et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> type rétrospectif,elle a concerné 30 dossiers <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>65 ans, ayant consulté en psychiatrie au CHU Hédi Chakerà Sfax-Tunisie, durant les années 2011 et 2012.Nous avons établi une fiche épidémiologique pour recueillirles caractéristiques sociodémographiques, les antécé<strong>de</strong>ntssomatiques, les antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques, les types <strong>de</strong>troubles psychotiques et la conduite thérapeutique.Résultats : Les sujets <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> étaient âgés enmoyenne <strong>de</strong> 75 ans. Ils étaient <strong>de</strong> sexe masculin dans 56,7 %<strong>de</strong>s cas. Ils n’avaient pas dépassé le niveau <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s primairesdans 96,7 % et ne vivaient pas en couple dans 43,3 %<strong>de</strong>s cas. Des antécé<strong>de</strong>nts somatiques ont été notés chez80 % <strong>de</strong>s patients. Pour les antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques, ilsont été révélés dans 23,3 % <strong>de</strong>s cas. Les troubles psychotiquesremontaient à 2 ans en moyenne. Les motifs <strong>de</strong> consultationles plus fréquents étaient l’insomnie dans 70 % <strong>de</strong>scas, les troubles <strong>de</strong> la mémoire dans 60 % <strong>de</strong>s cas, les idéesdélirantes dans 50 % <strong>de</strong>s cas et l’agitation dans 46,7 % <strong>de</strong>scas.204


PostersLes troubles psychotiques remontaient à l’âge adulte chez16,6 %. Les délires <strong>de</strong> survenue tardive étaient liés à uneorganicité cérébrale dans 50 %, fonctionnels dans 23,3 %.La paranoïa <strong>de</strong>s sourds et le syndrome <strong>de</strong> Charles-bonnetont été observés respectivement chez 3,3 % et 6,7 % <strong>de</strong>spatients.Les traitements fréquemment prescrits étaient les neuroleptiquesclassiques dans 70 % <strong>de</strong>s cas et les anxiolytiques dans36,6 % <strong>de</strong>s cas.Conclusion : La sémiologie <strong>de</strong>s troubles délirants apparaissantà un âge tardif comporte <strong>de</strong>s particularités par rapportà la sémiologie adulte, <strong>de</strong> même que les diagnostics à évoquerface à une symptomatologie délirante diffèrent <strong>de</strong> ceuxhabituellement rencontrés en pathologie psychiatriqueadulte. Environnement, pathologie organique, capacitésd’adaptation et thymie dépressive s’intriquent pour expliquerces troubles parfois bien déroutants pour les familles <strong>de</strong>spatients. Une prise en charge multidisciplinaire reste une fois<strong>de</strong> plus la solution optimale.PO 510HEURE DU DSM V : ÉPREUVE DU TEMPSH. DAGRADA (1), C. WIDAKOWICH (1),R. VAN WIJNENDAELE (2)(1) CHU Saint-Pierre, BRUXELLES, BELGIQUE(2) Clinique Sainte-Anne Saint-Remy, BRUXELLES, BELGI-QUEL’âge d’or est cette pério<strong>de</strong> qui n’existe plus mais où il faisaitbon vivre.Faut-il l’avoir connue pour en apprécier l’absence ?Il y a Philippe Pinel (1745-1826) qui pensait qu’on pouvaitcomprendre les mala<strong>de</strong>s et les soigner. Plus tard Charcot(1825-1893) le « Napoléon <strong>de</strong> la névrose » conquit le territoire<strong>de</strong> l’hystérie ; autour <strong>de</strong> lui, un collège <strong>de</strong> lieutenantsneuropsychiatres auxquels il distribua ses connaissances.En 1885, c’est à un mé<strong>de</strong>cin étranger venant <strong>de</strong> Vienne quela leçon fut donnée. Freud (1856-1939) continua <strong>de</strong> penseret sublimera ce qu’il avait reçu.Watson (1928-) et Crick (1916-2004) vont découvrir en 1954l’ADN. Ils ouvrirent une nouvelle voix <strong>de</strong> pensée. Un nouveauparadigme pour penser le psychisme est posé. L’héréditésituée dans les nucléoti<strong>de</strong>s.En parallèle Henri Laborit (1914-1995) introduit la chlorpromazinepour la première fois en 1951 <strong>de</strong> manière empirique.Depuis 1980 la pensée du psychisme se codifie. La statistiqueest le nouvel outil du psychiatre clinicien, et « l’acquis »est traité par béhaviorisme.Dans les années 1990 apparaissent les sociétés internet quimodifient profondément et toujours à l’heure actuelle notremanière <strong>de</strong> communiquer et <strong>de</strong> penser. Et, dans cette mouvance,la pensée est associée à un réseau <strong>de</strong> connexions.La manière <strong>de</strong> penser la psychiatrie évolue et « Le » traité<strong>de</strong> psychiatrie faisant loi <strong>de</strong>puis 1980 est à sa 3 e réécriture.La souffrance humaine évolue-t-elle si vite qu’il faille la repensersans cesse ? Car la souffrance psychique telle que décritepar les générations anciennes génératrices <strong>de</strong> civilisationsne semble pas avoir beaucoup changé à lire certains écrits<strong>de</strong> philosophe. De même que l’homme <strong>de</strong>puis Cro-Magnonà toujours le même aspect physique.Aussi, tandis que les rééditions du DSM se succè<strong>de</strong>nt, lesfigures du passé ten<strong>de</strong>nt à disparaître un peu plus. AprèsFreud en 1980 ce sera au tour <strong>de</strong> Charcot en 2013 <strong>de</strong> fairesa révérence avec la disparition <strong>de</strong> l’histrionisme.Le point positif c’est qu’à l’instar du renouvellement <strong>de</strong>s générations(ici spontanées), rien ne semble définitif <strong>de</strong>puis30 ans, au contraire, dans le domaine du DSM et celui-cipourrait aussi bien avoir un autre aspect si les collèges <strong>de</strong>psychiatres le déci<strong>de</strong>nt dans le futur.PO 511DU SECRET DE L’ADOPTION AU DÉLIREDE FILIATIONW. LASSOUED, R. JOMLI, A. BEN HOUIDI, S. ARFAOUI,F. NACEFHôpital Razi, Service <strong>de</strong> Psychiatrie, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’adoption est apparue quand il était nécessaire<strong>de</strong> légaliser la transmission et l’intégrité du patrimoine,d’une fonction, d’un titre, d’un pouvoir en l’absence d’héritiernaturel ou en raison <strong>de</strong> son incapacité. Ainsi, certains couplesse situent très vite dans une perspective <strong>de</strong> besoin ou <strong>de</strong> droità l’enfant, sans tenir toujours compte <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> la filiationà son endroit. La clinique <strong>de</strong> la situation adoptive montrel’intrication constante, voire la collusion <strong>de</strong> la réalité historiqueet <strong>de</strong> la réalité fantasmatique quant à la construction <strong>de</strong> l’histoirefamiliale.Métho<strong>de</strong> et Résultats : Nous rapportons dans ce travail le casd’un enfant adopté à la naissance qui à l’âge adulte a développéun délire <strong>de</strong> filiation, bien que les parents tenaient à nepas lui annoncer le secret familial.Les principales répercussions chez notre patient étaientdominées par l’éclosion d’un délire <strong>de</strong> filiation ainsi que <strong>de</strong>stroubles <strong>de</strong>s conduites et du comportement à type <strong>de</strong> conduites<strong>de</strong> mendicité, <strong>de</strong> fléchissement <strong>de</strong>s résultats scolaires et<strong>de</strong> refus <strong>de</strong> l’autorité parentale avec <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s modèlesi<strong>de</strong>ntificatoires.La non-révélation <strong>de</strong> l’adoption, ainsi que la déformation <strong>de</strong>sfaits ayant précédé l’adoption n’ont fait que renforcer la positionagressive <strong>de</strong> notre patient qui se situe, lui, sur un autreplan : celui <strong>de</strong> la conflictualité psychique nécessaire à la construction<strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité. La prise en charge en psychiatries’avère complexe, englobant les parents et le patient, etadoptant aussi bien la chimiothérapie que la psychothérapieavec comme objectif <strong>de</strong> rétablir le lien <strong>de</strong> filiation.Conclusion : L’élaboration <strong>de</strong> la scène primitive est l’une <strong>de</strong>scomposantes les plus déterminantes pour le nouement <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong> la filiation (biologique,sociale, juridique, affective) en une filiation psychique satisfaisante.205


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 512LE DÉLIRE DE RELATION DES SENSITIFSDE KRETSCHMER : ACTUALITÉ DU CONCEPTC. WIDAKOWICH (1), L. VAN WETTERE (2), P. HUBAIN (2),J. SNACKEN (1)(1) Hôpital Saint-Pierre, ULB, BRUXELLES, BELGIQUE(2) Hôpital Erasme, ULB, BRUXELLES, BELGIQUELe délire <strong>de</strong> relation chez les personnalités sensitives a étédécrit par Kretschmer en 1919. Ce délire réactionnel comportetrois niveaux : 1) Le caractère sensitif, qui se définit commecaractérisant <strong>de</strong>s sujets timi<strong>de</strong>s, hyperémotifs, qui sont marquéspar un sens élevé <strong>de</strong>s valeurs morales, et <strong>de</strong> l’orgueil (unehaute estime <strong>de</strong> soi-même, qui conduit à se considérer commejamais suffisamment reconnu à sa juste valeur), une hyperesthésierelationnelle entraînant une gran<strong>de</strong> vulnérabilité dans lescontacts sociaux, et une tendance à l’autocritique, à l’intériorisationdouloureuse <strong>de</strong>s échecs, ainsi qu’une gran<strong>de</strong> susceptibilité.Ils sont d’une éthique scrupuleuse et font montre d’unedélicatesse excessive ainsi que d’une tendance à l’asthénie.Chez ces individus, on ne retrouve pas l’hypertrophie du moini la quérulence qui caractérisent les autres personnalités paranoïaques.2) On retrouve un événement traumatique qui révèleau sujet sa propre insuffisance et qui l’humilie sur le plan éthique.3) Il s’en suit alors le délire <strong>de</strong> relation en lui-même, quicomprend <strong>de</strong>s remords dépressifs avec <strong>de</strong>s craintes hypocondriaqueset <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong> persécution au sujet <strong>de</strong> conversationsd’une gran<strong>de</strong> banalité <strong>de</strong> la vie quotidienne.Ce délire s’installe à bas bruit chez l’adulte (généralement après35 ans), chez « les vieilles célibataires », ou chez « les jeunesmasturbateurs ». Le délire est en général limité au cercle prochedu patient (sa famille, ses amis, ses collègues, ses voisins,etc.). Il est vécu douloureusement et <strong>de</strong> manière solitaire.Il se complique généralement d’épiso<strong>de</strong>s dépressifs, parfoissévères. L’évolution est aussi moins souvent chronique quedans les autres paranoïas. Toutefois, même après une évolutionfavorable, les signes sont susceptibles <strong>de</strong> réapparaîtreà l’occasion d’une nouvelle déception.L’école <strong>de</strong> psychiatrie française individualise ce tableau ausein <strong>de</strong>s délires chroniques non dissociatifs, parmi le délireparanoïaque et la paraphrénie. Dans le DSM-IV, le délire <strong>de</strong>relation <strong>de</strong>s sensitifs est classé sous la rubrique « TroubleDélirant », qui contient tous les délires chroniques non dissociatifs.Devant l’appauvrissement conceptuel actuelauquel nous assistons, nous nous proposons d’illustrer cetteentité par <strong>de</strong>ux vignettes cliniques.PO 513LE SOMMEIL CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES :ÉTUDE DESCRIPTIVE AUPRÈS DE 50 SUJETS ÂGÉSDE PLUS DE 65 ANSO. BRAHAM, M. CHHOUMI, R. SASSI, L. BEN AMOR,F. ZAAFRANE, L. GAHAService <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,TUNISIEIntroduction : Chez les personnes âgées, le sommeils’accompagne <strong>de</strong> nombreuses modifications. Outre le vieillissementnormal, le sommeil est susceptible d’être modifié par <strong>de</strong>multiples facteurs, représentés principalement par les comorbiditéssomatiques, les prescriptions médicamenteuses, les modificationsdu rythme <strong>de</strong> vie et la perte <strong>de</strong>s repères sociaux.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> décrire la quantité etla qualité du sommeil dans un groupe <strong>de</strong> personnes âgées.Matériel et Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective et <strong>de</strong>scriptiveportant sur 50 personnes âgées <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans.L’évaluation du sommeil s’est faite sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatresemaines, par l’agenda du sommeil (outil d’auto-évaluationquotidienne du sommeil et <strong>de</strong> l’éveil).Résultats : La durée moyenne d’heures du sommeil étaitmajoritairement <strong>de</strong> 8 à 9 h/j.La sieste était effectuée par 40 % <strong>de</strong> notre population avecen moyenne une sieste par jour.Le temps d’endormissement était <strong>de</strong> 30 minutes chez 42 %<strong>de</strong> notre échantillon.Un réveil nocturne a intéressé 62 % <strong>de</strong> notre populationd’étu<strong>de</strong> et était d’une durée supérieure à une heure chez54 % <strong>de</strong>s sujets.La qualité du sommeil était jugée mauvaise à très mauvaisepar 54 % <strong>de</strong> nos sujets avec une perturbation imputée significativementaux affections somatiques.Conclusion : Nos résultats soulignent la fréquence <strong>de</strong>s troubles<strong>de</strong> sommeil chez les personnes âgées. Un dépistage <strong>de</strong>ces troubles et une prise en charge adéquate s’avèrentnécessaires afin d’améliorer la qualité <strong>de</strong> vie du sujet âgé.PO 514IMPACT DE LA VIOLENCE CONJUGALESUR LA QUALITÉ DE VIE DES FEMMES INFERTILESJ. MANNAI (1), S. DRIDI (1), M.R. ATALLAH (1),B. BEN HADJ ALI (2)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, Hôpital <strong>de</strong> Kairouan, KAIROUAN,TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong>Mé<strong>de</strong>cine, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : Les facteurs favorisant la violence conjugalevarient en fonction <strong>de</strong>s contextes sociétaux. Dans notre culturearabo-musulmane, l’infertilité féminine semble être un <strong>de</strong>ces facteurs entraînant un état <strong>de</strong> détresse psychologique etune dégradation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était d’évaluer l’impact <strong>de</strong> laviolence conjugale sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s femmes infertiles.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive et transversaleréalisée dans la région <strong>de</strong> Kairouan <strong>de</strong> juin àseptembre 2009 s’adressant à une population <strong>de</strong> femmessuivies dans les services sanitaires pour stérilité féminine.Pour chaque participante, nous avons utilisé :– Un questionnaire préétabli explorant les caractéristiquessociodémographiques, cliniques, thérapeutiques ainsi que laqualité <strong>de</strong> la relation avec le conjoint (présence <strong>de</strong> violenceconjugale, sa forme, ses répercussions sur la santé).– L’autoquestionnaire MOS (MOS SF-36) dans sa versionarabe mesurant la qualité <strong>de</strong> vie.Résultats : Nous avons recruté 60 femmes infertiles. Lamoyenne d’âge <strong>de</strong>s participantes était <strong>de</strong> 35,5 ± 5 ans. 65 %étaient d’origine urbaine ; 38 % avaient un niveau scolaire206


Postersmédiocre et 42 % n’avaient aucune profession. La moyenne<strong>de</strong> l’ancienneté <strong>de</strong> l’infertilité était <strong>de</strong> 5 ± 2,5 ans.40 femmes (66 %) étaient victimes <strong>de</strong> violence conjugale.La violence psychologique était la fréquente (66 %) suivie parla violence physique (38 %), sexuelle (21 %) et économique(16 %).La mesure <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie par la SF-36 nous a retrouvéun score global moyen <strong>de</strong> 37,91 ± 15, celui <strong>de</strong> la composantephysique <strong>de</strong> 47,39 et celui <strong>de</strong> la composante mentale <strong>de</strong> 23.L’existence d’une violence conjugale altérait significativementles scores moyens globaux <strong>de</strong> la SF-36 (p = 0,04) etceux <strong>de</strong> la composante mentale.La violence sexuelle était associée une dégradation <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> vie physique (p = 0,008) et mentale. La violencepsychologique altérait les scores moyens <strong>de</strong> la composantementale.Conclusion : La violence conjugale altère significativement laqualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s femmes infertiles. Un accompagnementpsychologique du couple infertile et la mise en place d’un pland’action mobilisant tous les intervenants dans la santé sontnécessaires afin <strong>de</strong> prévenir et <strong>de</strong> lutter contre la violenceconjugale <strong>de</strong>s femmes infertiles.PO 515PROFIL DES MÈRES D’ENFANTS SUIVISPOUR UN TROUBLE PSYCHIATRIQUEI. CHAABANE, H. BEN AMMAR, O. MOULA, R. GHACHEMHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : De nombreuses recherches ont pointé le faitque les symptômes psychiatriques maternels sont associésà <strong>de</strong>s perturbations psychologiques chez les enfants. Lessymptômes psychiatriques <strong>de</strong>s mères s’avèrent être aussi unbiais pour la perception et l’évaluation <strong>de</strong> la difficulté du tempérament<strong>de</strong> l’enfant.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> décrire le profil <strong>de</strong>smères adressées au service <strong>de</strong> la consultation externe <strong>de</strong>psychiatrie <strong>de</strong> l’EPS Razi, dont les enfants sont suivis dansle service <strong>de</strong> pédopsychiatrie.Méthodologie : Ce travail consiste en une étu<strong>de</strong> rétrospective<strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> huit mères ayant <strong>de</strong>s enfants suivisdans le service <strong>de</strong> pédopsychiatrie adressées au service <strong>de</strong>la consultation externe <strong>de</strong> psychiatrie sur une pério<strong>de</strong> d’uneannée. Une fiche <strong>de</strong> recueil d’informations a été établie contenantplusieurs items.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> notre échantillon est <strong>de</strong> 43 ans.25 % <strong>de</strong>s mères ont un niveau d’étu<strong>de</strong>s supérieur ; 37,5 %<strong>de</strong>s patientes sont divorcées. Parmi les mères 75 % sont multipares,et 37,5 % travaillent. 50 % <strong>de</strong>s mères ont <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>ntspersonnels organiques et 25 % <strong>de</strong>s mères ont eudans leurs antécé<strong>de</strong>nts au moins un épiso<strong>de</strong> dépressifmajeur ; 12,5 % sont battues et 12,5 % ont une personnalitépathologique. Une mère sur <strong>de</strong>ux présente un épiso<strong>de</strong>dépressif majeur au moment <strong>de</strong> la consultation ; un trouble<strong>de</strong> l’adaptation a été retenu chez 25 % <strong>de</strong>s patientes.62,5 % <strong>de</strong>s enfants sont <strong>de</strong>s garçons et 37,5 % sont <strong>de</strong>s filles.Conclusion : Il existe un risque bidirectionnel entre dépressionmaternelle et symptômes <strong>de</strong> l’enfant : la dépressionmaternelle peut induire <strong>de</strong>s troubles du comportement chezl’enfant et vice versa.Les troubles mentaux atteignant mères et enfants sontmultifactoriels ; les facteurs environnementaux et génétiquessont incriminés. Des vulnérabilités personnelles et la personnalitérestent déterminantes.PO 516LES SYMPTÔMES MÉDICALEMENT INEXPLIQUÉSEN MILIEU PSYCHIATRIQUEI. MARRAG, B. BEN MOHAMED, L. ZARROUK,R. BEN SOUSSIA, M. NASRCHU Mahdia, MAHDIA, TUNISIELes symptômes médicalement inexpliqués pour lesquels iln’y a <strong>de</strong> cause satisfaisante i<strong>de</strong>ntifiable sont fréquents aussibien dans la population générale que chez les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<strong>de</strong> soins en milieu psychiatrique. Ces symptômes sont généralementtransitoires mais peuvent persister, <strong>de</strong>venir invalidantset mener à une multiplication <strong>de</strong>s consultations.L’objectif du présent travail était <strong>de</strong> traiter les caractéristiquescliniques, évolutives et thérapeutiques <strong>de</strong> tels symptômesainsi que les facteurs psychosociaux qui peuvent avoir unerelation quant à leur origine.Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective réalisée au service <strong>de</strong> psychiatriedu CHU Mahdia portant sur <strong>de</strong>s patients hospitaliséset qui répondaient aux critères DSM-IV-TR du trouble somatoforme.Les données ont été recueillies à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnairepréétabli comportant 29 variables.La population d’étu<strong>de</strong> était caractérisée par un âge moyen <strong>de</strong>46 ans, une prédominance féminine (76 %), une absenced’activité professionnelle (84 %), une présence d’un événement<strong>de</strong> vie précédant le début <strong>de</strong>s troubles dans 60 % <strong>de</strong>s cas,une durée moyenne <strong>de</strong> séjour <strong>de</strong> 17 jours, un score moyen àl’EGF <strong>de</strong> 70, un traitement à base d’antidépresseurs et d’anxiolytiquesau premier rang et une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’examens complémentairesbiologiques, radiologiques et électriques chez respectivement44 %, 24 % et 68 % <strong>de</strong>s patients hospitalisés.Ces résultats seront discutés avec ceux <strong>de</strong> la littérature touten insistant sur l’importance d’une prise en charge incluantune consultation conjointe somaticien-psychiatre, une thérapiecognitive et comportementale.PO 517LA PSYCHIATRIE EN 2030 ?A. DERVAUX (1), M. GROHENS (2), B. FALISSARD (3),F. LIMOSIN (4), A. MERCUEL (1), M. TRIANTAFYLLOU (5),G. VIDON (6), L. MALLET (7), M. PLAZE (1), X. LAQUEILLE (1),R. BOCHER (8)(1) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) SMPR Fleury-Mérogis, STE-GENEVIEVE-DES-BOIS, FRANCE(3) Maison <strong>de</strong>s Adolescents, PARIS, FRANCE(4) AP-HP Hôpital Corentin Celton, ISSY-LES-MOULINEAUX,FRANCE(5) CASH <strong>de</strong> Nanterre, NANTERRE, FRANCE(6) Hôpital Esquirol, ST-MAURICE, FRANCE(7) Centre <strong>de</strong> Recherche <strong>de</strong> l’Institut du cerveau et <strong>de</strong> la mœlleépinière, PARIS, FRANCE(8) CHU Nantes, NANTES, FRANCE207


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleLa psychiatrie est en pleine mutation. Des psychiatres d’horizonsdivers se sont réunis pour réfléchir sur la psychiatrie <strong>de</strong>2030. Chaque intervenant a exposé 3 à 5 questions-clésdans son champ d’expertise.– Vieillissement et psychiatrie : en 2030, l’offre <strong>de</strong> soins serat-ellesuffisante sur tout le territoire et comment ? (lits d’hospitalisationdédiés ? unités mobiles ?…) Comment définir lechamp (âge seuil) et accroître la lisibilité/l’attractivité d’unesur-spécialité (DESC) ?– Précarité et psychiatrie : comment gérer les refus <strong>de</strong>traitements ? Les équipes mobiles psychiatrie précaritéseront-elles les seuls rescapés du secteur <strong>de</strong>s années 90 ?(proactivité, accueil inconditionnel, bas-seuil, sur les lieux <strong>de</strong>vie).– Soins sans consentement : seront-ils la seule mission <strong>de</strong>la psychiatrie publique hospitalière ? Par quels professionnels? Dans <strong>de</strong>s lieux dédiés spécifiques ? Quelle sera laplace <strong>de</strong>s associations d’usagers et <strong>de</strong>s avocats ?– Schizophrénies : Doit-on développer à large échelle ledépistage/soins <strong>de</strong>s sujets à risque ? Des centres <strong>de</strong> référencepour les troubles résistants ? Quelle place pour laremédiation cognitive et l’e-thérapie dans la prise en charge ?– Réhabilitation : les concepts <strong>de</strong> la réhabilitation seront-ilsrépandus ? Aura-t-on fermé les asiles ? Rapproché le sanitairedu médicosocial ? Développé le housing first pour lapsychiatrie ?– Rapprochement Neurologie/Psychiatrie : le modèle <strong>de</strong> neurologiecomportementale sera-t-il pertinent en psychiatrie ?Le TOC sera-il encore une maladie psychiatrique ? Les interventionsphysiques sur le cerveau vont-elles se développer ?– Addictions : comment renforcer les liens entre équipes psychiatriqueset addictologiques ? Renforcer l’addictologiehospitalière ? Les soins en prison ?– Psychiatrie et troubles somatiques : les psychiatres s’occuperont-ils<strong>de</strong> la santé physique <strong>de</strong> leurs patients ? Quelleplace pour les mé<strong>de</strong>cins généralistes ? L’obésité sera-t-elleune addiction alimentaire à traiter ?– Mondialisation : quelle sera la place <strong>de</strong> la littérature psychiatriquefrancophone ? Celle <strong>de</strong>s collaborations avecl’étranger ? (transfrontalières, partage <strong>de</strong>s pratiques, e-learningd’Universités étrangères…).Conclusion : La psychiatrie gar<strong>de</strong>ra toute sa place en 2030,parmi les autres disciplines médicales.PO 518ÉTAT ÉMOTIONNEL ET QUALITÉ DE VIEDES PATIENTS ATTEINTS D’ALOPÉCIE EN AIRES :ÉTUDE CAS-TÉMOINSR. SELLAMI, J. MASMOUDI, U. OUALI, I. FEKI, N. MSEDDI,H. TURKI, A. JAOUAService <strong>de</strong> psychiatrie A, CHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIEIntroduction : Les maladies cutanées telles que l’alopécie enaires altèrent l’image <strong>de</strong> soi et peuvent s’associer à <strong>de</strong>sdécompensations psychiatriques, notamment émotionnelles.Objectifs : – Déterminer la prévalence <strong>de</strong> l’anxiété et <strong>de</strong> ladépression chez une population <strong>de</strong> patients atteints d’alopécieen aires,– Évaluer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ces patients,– Étudier le lien entre ces troubles émotionnels et la qualité<strong>de</strong> vie.Population et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> a été transversale, <strong>de</strong>scriptiveet analytique, incluant 50 nouveaux patients atteintsd’alopécie en aires du cuir chevelu et 50 patients in<strong>de</strong>mnes<strong>de</strong> toutes pathologies <strong>de</strong>rmatologiques. Les dossiers médicauxont été recrutés dans le service <strong>de</strong> Dermatologie auCHU Hédi Chaker <strong>de</strong> Sfax (Tunisie). L’évaluation <strong>de</strong> l’anxiétéet <strong>de</strong> la dépression a été effectuée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle HAD<strong>de</strong> Zigmund et Snaith et l’évaluation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie àl’ai<strong>de</strong> d’une échelle générique la « 36 item Short-Form HealthSurvey » (SF-36).Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> nos patients a été <strong>de</strong>32,92 ± 11,81 ans. Le sex-ratio (H/F) a été <strong>de</strong> 0,92. Dansnotre série, l’alopécie en aires a été décalvante totale dans8 % <strong>de</strong>s cas et à plaques multiples dans 54 % <strong>de</strong>s cas.Comparativement aux sujets témoins, les patients ont présenté,<strong>de</strong> façon significative, davantage d’anxiété (62 % vs34 % ; p = 0,005) et <strong>de</strong> dépression (38 % vs 20 % ;p = 0,047). La qualité <strong>de</strong> vie a été significativement meilleurechez les témoins que chez les patients souffrant d’alopécieen aires (p < 0,001). La qualité <strong>de</strong> vie a été significativementplus altérée chez les patients anxieux (p < 0,001) et déprimés(p = 0,050), en comparaison aux patients avec humeur normale.Conclusion : Du fait <strong>de</strong> la prévalence plus élevée <strong>de</strong> l’anxiétéet <strong>de</strong> la dépression chez les patients atteints d’alopécie enaires et <strong>de</strong> leur impact négatif sur la qualité <strong>de</strong> vie, il estrecommandé <strong>de</strong> préconiser une prise en charge multidisciplinaireet collaborative impliquant <strong>de</strong>rmatologue et psychiatre.PO 519LES FEMMES VICTIMES D’HOMICIDE CONJUGALA. DELBREIL (1), M. VOYER (2), M. LEBEAU (1),M. SAPANET (1), J.L. SENON (2)(1) CHU La Milétrie, POITIERS, FRANCE(2) CH Henri Laborit, POITIERS, FRANCEIntroduction : L’homici<strong>de</strong> conjugal est commis sur un partenaireou ex-partenaire <strong>de</strong> vie intime. Il représente environ20 % <strong>de</strong>s homici<strong>de</strong>s en France. Ce type <strong>de</strong> passage à l’acteest actuellement peu pris en compte par les programmes <strong>de</strong>prévention en France car considéré comme exceptionnel enregard <strong>de</strong> la violence conjugale.Objectif : Mettre en évi<strong>de</strong>nce les caractéristiques sociodémographiques,psychopathologiques et criminologiques <strong>de</strong>sfemmes victimes d’homici<strong>de</strong> conjugal, afin <strong>de</strong> déterminer <strong>de</strong>sfacteurs prédictifs <strong>de</strong> passage à l’acte.Métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive rétrospective sur 42 dossiersd’homici<strong>de</strong> conjugal (ou tentative), jugés entre 1999 et 2010sur la Cour d’Appel <strong>de</strong> Poitiers, avec recherche d’un nombreimportant <strong>de</strong> variables concernant les auteurs, les victimeset les faits. Ces données ont été recoupées pour établir <strong>de</strong>sprofils.208


PostersRésultats : Les victimes d’homici<strong>de</strong> conjugal sont majoritairementféminines (88 %) et d’âge moyen (37,6 ans). Aumoment <strong>de</strong>s faits, 46 % d’entre elles étaient séparées duconjoint auteur et au moins 21,6 % consommaient régulièrement<strong>de</strong> l’alcool. Seule la moitié <strong>de</strong>s victimes avaient une activitéprofessionnelle. Des symptômes évoquant un syndromedépressif ont été décelés chez 24,3 % <strong>de</strong>s victimes. Les donnéesétaient insuffisantes pour déterminer <strong>de</strong> manière précisela présence <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la personnalité. Dans notrepopulation, 67,5 % <strong>de</strong>s femmes étaient victimes <strong>de</strong> violenceconjugale, psychologique (79,2 %) et physique (63 %). Legeste criminel était motivé par la possession, la jalousie(71,4 %) et lié à la notion <strong>de</strong> séparation du couple(p = 0,00002). Plus d’un quart <strong>de</strong>s victimes a survécu auxblessures, dont la moitié a présenté dans les suites <strong>de</strong>s symptômesd’état <strong>de</strong> stress post-traumatique.Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> a montré que l’homici<strong>de</strong> conjugalétait principalement commis par <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong>vant la difficultéà accepter la perte <strong>de</strong> la compagne. Il touche <strong>de</strong>s femmessouvent isolées socialement et victimes <strong>de</strong> violence conjugale.Lorsqu’il n’entraîne pas la mort, les séquellespsychologiques sont importantes. La mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>toutes ces caractéristiques permet <strong>de</strong> cibler les actes <strong>de</strong> prévention.PO 520LES UNITÉS D’HOSPITALISATION CONJOINTEMÈRE-BÉBÉR. CHIHANI, H. BEN AMMAR, R. ENNAOUI, H. ZALILA,A. BOUSSETTAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIELes unités d’hospitalisation conjointe mère-bébé (UMB) enpsychiatrie sont <strong>de</strong>s unités hospitalières qui reçoivent lesnouvelles mères atteintes <strong>de</strong> pathologies psychiatriques,accompagnées <strong>de</strong> leur enfant. Ces unités permettent <strong>de</strong>réduire au maximum les conséquences potentiellementnégatives <strong>de</strong> la séparation d’une mère, atteinte d’une pathologiepsychiatrique, d’avec son nouveau-né, tout en assurantà ce <strong>de</strong>rnier un bon développement. Dans notre travail, ons’intéresse à déterminer l’intérêt <strong>de</strong> ces unités ainsi que leslimites à travers une revue <strong>de</strong> la littérature.Plusieurs finalités existent dans les soins dans les UMBconcernant la mère, l’enfant, le père ainsi que l’avenir <strong>de</strong> leurrelation et donc le développement psychique <strong>de</strong> l’enfant. Cesunités travaillent essentiellement sur le lien qui unit la mèreà son enfant afin d’asseoir au mieux les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> leursrelations indispensables au développement psychomoteur<strong>de</strong> l’enfant ainsi que la prévention d’éventuelles complicationspsychopathologiques. Par ailleurs, ces unités permettent<strong>de</strong> redonner à la mère confiance en ses capacités maternellesà l’égard <strong>de</strong> son enfant et éviter la « dépossessiond’une partie d’elle » et le sentiment <strong>de</strong> déchéance ainsil’enfouissement du noyau conflictuel et l’ambivalence doubleressentie par la mère.Ces unités constituent un cadre mieux adapté au développement<strong>de</strong> l’enfant : relation d’objet, images parentales, liensd’attachement.En conclusion : L’unité d’hospitalisation mère-bébé en psychiatriea une place importante dans le réseau médico-socialpérinatal et son travail ne se conçoit qu’en articulation aveccelui-ci.Le travail dans ces unités répond à un besoin <strong>de</strong> santé publique,spécifique <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> périnatale. il représente l’une<strong>de</strong>s modalités d’approche <strong>de</strong> la dya<strong>de</strong> mère-enfant en psychiatriepérinatale et ne peut se concevoir que dans le cadred’un travail pluri-disciplinaire.PO 521LES CONDUITES D’AUTOMUTILATIONS :ÉTUDE À PROPOS DE 30 CASR. CHIHANI, H. BEN AMMAR, R. ENNAOUI, H. ZALILA,A. BOUSSETTAHôpital Razi, MNNOUBA, TUNISIELes automutilations recouvrent plusieurs types <strong>de</strong> conduites,<strong>de</strong> la simple excoriation cutanée à l’autocastration ; ellesconstituent un phénomène peu étudié. Il s’agit en fait d’unsujet tabou et il est difficile <strong>de</strong> comprendre pourquoi une personneporte atteinte à son propre corps.Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> transversale menée auprès d’un échantillonreprésentatif <strong>de</strong> 30 patients suivis en psychiatrie ets’automutilant.Un questionnaire semi-structuré explorant les donnéessociodémographiques et cliniques ainsi que l’acte d’automutilationet ses caractéristiques a été rempli pour chaquepatient.L’analyse <strong>de</strong>s données a été réalisée à l’ai<strong>de</strong> du logicielSPSS.Notre échantillon était exclusivement <strong>de</strong> sexe masculin d’âgemoyen 27 ans +/– 8 ans avec <strong>de</strong>s âges extrêmes allant <strong>de</strong>18 à 47 ans. Plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> nos patients (70 %) étaienten chômage, et le niveau socio-économique était bas dansplus <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong>s cas (80 %). Le soutien familial a étéconsidéré comme insuffisant voire absent chez 83,33 % <strong>de</strong>spatients. Des antécé<strong>de</strong>nts d’abus physique et <strong>de</strong> maltraitancedans l’enfance ont été rapportés par 73,33 % <strong>de</strong>scas. Plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> nos patients (70 %) présentaient<strong>de</strong>s conduites addictives. Douze patients <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong>(40 %) ont été incarcérés au moins une fois. Trois diagnosticsont été principalement retrouvés dans notre cohorte : syndromedépressif (33,33 %) ; trouble <strong>de</strong> la personnalité(70 %) ; trouble psychotique (20 %) ; l’association d’un syndromedépressif et d’un trouble <strong>de</strong> la personnalité a étéretrouvée dans 20 % <strong>de</strong>s cas.La plupart <strong>de</strong>s sujets privilégiaient certaines localisationspour les automutilations (incision <strong>de</strong>s avant-bras le plus souvent).Les moyens utilisés étaient : lames <strong>de</strong> rasoir et couteau,(70 %), éclat <strong>de</strong> verre ou <strong>de</strong> porcelaine (20 %). Cesblessures auto-infligées étaient superficielles et répétéesdans la majorité <strong>de</strong>s cas (80 %), avec une moyenne <strong>de</strong> sixautomutilations/patient et <strong>de</strong>s extrêmes variant <strong>de</strong> 2 à21 scarifications.Les conduites d’automutilation sont fréquentes avec une prépondérancechez les adolescents et les patients présentantun trouble <strong>de</strong> la personnalité.209


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphalePO 522ENTENTE CONJUGALE, ANXIÉTÉ ET DÉPRESSIONDANS UN GROUPE DE FEMMES INFERTILES :ÉTUDE COMPARATIVE ET ANALYTIQUEM. TRIFI (1), Y. EL KISSI (1), S. HIDAR (2), S. BOUHLEL (1),G. SARHANE (1), K. EL AYOUBI (1), H. KHAIRI (1),B. BEN HADJ ALI (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong>Mé<strong>de</strong>cine, SOUSSE, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Gynécologie, CHU Farhat Hached, Faculté <strong>de</strong>Mé<strong>de</strong>cine, SOUSSE, TUNISIEIntroduction : L’infertilité constitue l’une <strong>de</strong>s expériencesexistentielles les plus difficiles à vivre par les femmes, maisrares sont les étu<strong>de</strong>s qui se sont intéressées à en évaluer,<strong>de</strong> manière conjointe, l’impact sur leur entente conjugale, leursatisfaction sexuelle et leur vécu psychologique.Objectifs : Les objectifs <strong>de</strong> ce travail étaient <strong>de</strong> comparerl’entente conjugale d’un groupe <strong>de</strong> femmes infertiles à celled’un groupe <strong>de</strong> femmes témoins et d’en étudier les éventuellescorrélations avec la satisfaction sexuelle et les niveauxd’anxiété et <strong>de</strong> dépression.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons recruté 100 femmesconsultant pour infertilité dans le service <strong>de</strong> gynécologie obstétriquedu CHU Farhat Hached <strong>de</strong> Sousse. Elles ont étécomparées à 100 femmes ayant fait preuve <strong>de</strong> leur fertilité,appariées pour l’âge, le milieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce et la durée dumariage. L’évaluation <strong>de</strong> l’entente conjugale a été faite àl’ai<strong>de</strong> du questionnaire <strong>de</strong> Locke Wallace. Nous avons procédé,par ailleurs, à l’évaluation <strong>de</strong> la satisfaction sexuelle(FSFI) et à une mesure <strong>de</strong>s niveaux d’anxiété et <strong>de</strong> dépression(HAD-S).Résultats : Les scores totaux au questionnaire <strong>de</strong> Locke Wallacene présentaient pas <strong>de</strong> différences statistiquement significativesentre le groupe <strong>de</strong> femmes infertiles (113,16 ± 19,14)et le groupe <strong>de</strong> femmes témoins (106,92 ± 25,60). Quant auxcorrélations, le score global <strong>de</strong> l’entente conjugale était positivementcorrélé à la satisfaction sexuelle (r = 0,43 ; p < 10 – 3 )et négativement corrélé au score d’anxiété (r = – 0,42 ;p < 10 – 3 ) et <strong>de</strong> dépression (r = – 0,56 ; p < 10 – 3 ).Conclusion : L’infertilité ne semble pas altérer l’entente conjugale<strong>de</strong>s femmes. Cette entente est, par ailleurs, positivementcorrélée à la satisfaction sexuelle et négativement corréléeaux scores d’anxiété et <strong>de</strong> dépression.PO 523EXPERTISE PÉNALE ET RÉVOLUTION TUNISIENNEA. BEN CHEIKH, R. CHIHANI, D. BECHEIKH,A. BEN ROMDHANE, O. ZOUARI, F. NACEF, R. GHACHEM,R. RIDHAHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEToutes les sociétés démocratiques sont à la recherche d’unnouvel équilibre entre co<strong>de</strong> pénal, co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la santé et co<strong>de</strong><strong>de</strong> procédure pénale.Auparavant, la simple reconnaissance d’un trouble psychiatriqueavait souvent comme corollaire la proposition d’uneirresponsabilité pénale. Cette idée <strong>de</strong>meure jusqu’àaujourd’hui partagée dans notre société malgré l’évolution <strong>de</strong>la mission confiée au psychiatre expert qui consiste, actuellement,à préciser l’existence d’éventuels troubles mentauxet surtout à se prononcer sur leur inci<strong>de</strong>nce sur l’abolition dudiscernement au moment du passage à l’acte. Le débat entrejustice et psychiatrie reste d’actualité.Les événements <strong>de</strong> la révolution ont été incriminés dansl’éclosion <strong>de</strong> troubles psychiatriques et <strong>de</strong> certaines thématiquesdélirantes notamment religieuse et <strong>de</strong> revendication.Plusieurs personnes mises en gar<strong>de</strong> à vue et accusées <strong>de</strong>faits rapportés, voire même médiatisés, comme ayant unerelation avec la révolution tunisienne ont fait l’objet d’uneexpertise psychiatrique pénale.L’argument psychiatrique est mis en avant à la fois par l’étatqui pourra plus facilement justifier <strong>de</strong>s actes qu’il considèrecomme extrêmes (en particulier les atteintes aux symboles<strong>de</strong> la république ou <strong>de</strong> la religion) et par les familles qui utilisentl’argument psychiatrique pour échapper à la punition.Interpellés par toutes ces constatations, nous nous sommesproposés d’analyser cinq expertises faites après la révolutionà l’hôpital psychiatrique Razi <strong>de</strong> la Manouba suite à <strong>de</strong>s accusationspour <strong>de</strong>s actes considérés comme étant en relationavec le mouvement révolutionnaire en Tunisie.PO 524L’ÉPUISEMENT PROFESSIONNELCHEZ LES FONCTIONNAIRES ADMINISTRATIFSR. MASMOUDI, I. FÉKI, J. MASMOUDI, I. OUALI, U. OUALI,A.A. JAOUACHU, Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEL’épuisement professionnel (burn-out) se définit comme unsyndrome <strong>de</strong> fatigue physique et émotionnelle qui amènechez l’individu concerné une perception négative <strong>de</strong> soi et<strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s négatives au travail.L’objectif : Évaluer le <strong>de</strong>gré d’épuisement professionnel(burn-out) chez les fonctionnaires administratifs.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agissait d’une étu<strong>de</strong> transversale,qui s’est intéressée à une population <strong>de</strong> fonctionnaires.Pour évaluer le burn-out nous avons utilisé un outilpsychométrique : le Maslach Burn-out Inventory (MBI).Auprès <strong>de</strong> chaque fonctionnaire nous avons recueilli :– Les variables sociodémographiques (âge, état civil, professiondu conjoint, nombre d’enfants).– Les paramètres concernant l’activité professionnelle(durée d’exercice, nombre d’heures <strong>de</strong> travail par semaine).– les causes <strong>de</strong> l’épuisement.– les conséquences <strong>de</strong> l’épuisement.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> notre échantillon est <strong>de</strong> 41,9 ansavec <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> 22 et <strong>de</strong> 59 ans.Le sex-ratio est <strong>de</strong> 0,9.La durée moyenne d’exercice est <strong>de</strong> 17,09 ans avec <strong>de</strong>s limitesallant <strong>de</strong> 1 et <strong>de</strong> 37 ans.Le nombre d’heures moyen par semaine est <strong>de</strong> 42,5 avec<strong>de</strong>s limites allant <strong>de</strong> 40 à 48 heures.210


Posters45 % <strong>de</strong>s fonctionnaires se sentent un peu épuisés, 27 % sesentent moyennement épuisés, 17 % se sentent beaucoupépuisés.L’épuisement est plus observé chez les tranches d’âge allant<strong>de</strong> 20 à 30 ans et <strong>de</strong> 50 à 60 ans.Cet épuisement est dû à une charge <strong>de</strong> travail excessive pour40 % <strong>de</strong>s fonctionnaires, à un nombre d’heures <strong>de</strong> travailexcessif pour 36 % <strong>de</strong> notre échantillon et à un manque <strong>de</strong>temps libre pour 68 % <strong>de</strong>s fonctionnaires.Cet épuisement se manifeste par un sentiment <strong>de</strong> fatiguechez 81 % <strong>de</strong>s fonctionnaires, par <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la mémoirechez 18 % <strong>de</strong>s sujets, par <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> la mémoire chez27 % <strong>de</strong>s sujets et par <strong>de</strong>s douleurs multiples chez 23 % <strong>de</strong>notre échantillon.Conclusion : Il ressort <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> que l’épuisement professionnelest fréquent chez les fonctionnaires administratifs.D’où l’intérêt <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> préventionbasés essentiellement sur une évaluation cognitive <strong>de</strong> lasituation et <strong>de</strong>s ressources disponibles pour leur faire face,sur l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s facteurs potentiels <strong>de</strong> stress et sur lerôle positif joué par le soutien social.PO 525LA BOUFFÉE DÉLIRANTE AIGUË : ASPECTSCLINIQUES ET ÉVOLUTIFS À PROPOS DE 63 CASS. JEDIDI, L. BAHRINI, W. HOMRI, C. RACHDI, L. MOUELHI,R. LABBANEHôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La bouffée délirante aiguë (BDA) est uneconception <strong>de</strong> la psychiatrie française. Il s’agit d’un troublepsychiatrique facile à diagnostiquer. Néanmoins tout l’enjeurési<strong>de</strong> dans le pronostic et l’évolution <strong>de</strong> cette entité clinique.Selon Magnan, la bouffée délirante aiguë était « sans conséquencessinon sans len<strong>de</strong>main », mais la majorité <strong>de</strong>s travauxont mis en évi<strong>de</strong>nce la possibilité d’une évolution versla bipolarité ou la psychose chronique essentiellement <strong>de</strong>type schizophrénique.Objectifs, métho<strong>de</strong>s et résultats : Nous nous proposons dansce travail d’étudier les aspects cliniques et les modalités évolutives<strong>de</strong>s BDA. Nous avons mené une étu<strong>de</strong> rétrospective<strong>de</strong>scriptive à partir <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s suivis dans leservice <strong>de</strong> psychiatrie C <strong>de</strong> l’hôpital Razi sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>6 ans s’étalant d’août 2006 à août 2012. Nous avons colligé63 cas <strong>de</strong> BDA chez <strong>de</strong>s patients âgés <strong>de</strong> 17 à 59 ans dont47 hommes et 16 femmes. Le traitement s’est basé essentiellementsur <strong>de</strong>s neuroleptiques sédatifs et anti hallucinatoires.La majorité <strong>de</strong>s patients a évolué vers une schizophrénieou une maladie bipolaire. Dans un tiers <strong>de</strong>s cas il y aeu une récidive avec restitution ad-integrum <strong>de</strong> chaque épiso<strong>de</strong>.Conclusion : Du fait <strong>de</strong> leurs lour<strong>de</strong>s conséquences socioéconomiqueset culturelles, la prise en charge <strong>de</strong>s BDA doitêtre améliorée par une meilleure connaissance <strong>de</strong> leursdéterminants et <strong>de</strong> leurs modalités évolutives : récidiverontelles,mais sur un mo<strong>de</strong> toujours résolutif, avec retour à l’étatpré morbi<strong>de</strong> ? Ou bien évolueront-elles vers une psychosechronique ou un trouble <strong>de</strong> l’humeur ?PO 526LE TRAVAIL NOCTURNE :QUEL RETENTISSEMENT ?L. EJJAKI, S. AZZAOUI, A. AMINE, S. BELBACHIR,F.Z. SEKKATCHU Ibn Sina Hôpital AR-RAZI, SALÉ, MAROCNotre environnement au sens le plus large du terme connaît<strong>de</strong>s cycles immuables. L’influence <strong>de</strong> ces alternances, amodulé les rythmes biologiques sur un rythme proche <strong>de</strong>24 h.Le travail nocturne impose à l’individu <strong>de</strong> travailler en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> désactivation, et <strong>de</strong> dormir en phase d’activation. Cetteperception d’informations conflictuelles aboutit à <strong>de</strong>s perturbations<strong>de</strong>s rythmes biologiques.Toute perturbation <strong>de</strong> ce rythme retentit sur le travail et la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’individu par l’intermédiaire d’une mauvaise qualité<strong>de</strong> sommeil, d’une mauvaise vigilance, <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>la mémoire et <strong>de</strong>s conséquences psychiques tel qu’uneanxiété, une angoisse ou encore une dépression.Objectifs : – Évaluer les répercussions du travail <strong>de</strong> nuit surle plan psychologique et sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ces sujets.– Proposer <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> coping afin d’améliorer la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ces sujets.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive, faiteauprès <strong>de</strong> sujets ayant un travail nocturne (différents domaines)à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaire relevant les données sociodémographiquesainsi que la nature <strong>de</strong> la profession et le lieu.– Le questionnaire <strong>de</strong> Pittsburgh a été utilisé afin d’évaluerla qualité du sommeil.– La vigilance a été explorée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> vigilanced’Epworth.– Quant à la qualité <strong>de</strong> vie, elle a été appréciée par le questionnaireSF12.– Afin <strong>de</strong> rechercher une éventuelle anxiété ou dépression,on a utilisé l’échelle Hamilton dépression et anxiété.Résultats : En cours.Mots clés : Anxiété ; Dépression ; Sommeil ; Travail nocturne ; Vigilance.PO 527DEVENIR À L’ÂGE ADULTE DU TROUBLEHYPERACTIVITÉ DÉFICIT DE L’ATTENTIONH. BEN YOUSSEF, A. BAÂTOUT, O. SIDHOM, M. OUMAYA,H. MAMI, H. SNENE, N. HALOUI, R. BOUZIDHôpital Tahar Maâmouri, NABEUL, TUNISIEIntroduction : Le trouble hyperactivité/déficit <strong>de</strong> l’attention(THADA) fait partie <strong>de</strong>s affections psychiatriques les plus fréquenteschez l’enfant. Il est <strong>de</strong> plus en plus diagnostiqué, etreprésente actuellement un problème majeur quant à sonretentissement social et surtout scolaire. Il pose la question<strong>de</strong> son pronostic et <strong>de</strong> son <strong>de</strong>venir à l’âge adulte et <strong>de</strong>sséquelles éventuelles et <strong>de</strong> leur retentissement fonctionnelsur le futur adulte.211


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleObjectif : Déterminer à travers une revue <strong>de</strong> la littérature lesdifférentes modalités évolutives à l’âge adulte du troublehyperactivité déficit <strong>de</strong> l’attention <strong>de</strong> l’enfant.Méthodologie : Il s’agit d’une revue <strong>de</strong> la littérature effectuéesur ce sujet utilisant comme moteur <strong>de</strong> recherche « Pubmed »et les mots clés suivants : « trouble hyperactivité déficit <strong>de</strong>l’attention », « enfant » et « adulte ». Nous avons limité larecherche aux articles publiés entre 2006 et 2012.Résultats : Les étu<strong>de</strong>s concernant le trouble hyperactivitédéficit <strong>de</strong> l’attention à l’âge adulte sont beaucoup moins nombreusesque celle concernant l’enfant. Plusieurs d’entre ellesont montré une persistance partielle ou complète <strong>de</strong> ce syndromeau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’adolescence. Les étu<strong>de</strong>s longitudinalespermettent <strong>de</strong> conclure à une persistance du trouble à l’âgeadulte dans près <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s cas et sa prévalence enpopulation générale adulte est estimée à 4,4 % dans les étu<strong>de</strong>stransversales. La symptomatologie chez l’adulte est souventplus marquée par le déficit <strong>de</strong> l’attention que par l’hyperactivitépsychomotrice. L’inattention est stable, maisentraîne un retentissement variable en fonction <strong>de</strong>s exigences<strong>de</strong> l’environnement professionnel et familial. Les manifestationsextériorisées <strong>de</strong> l’hyperactivité diminuent le plussouvent. L’impulsivité, quoique moins marquée que chezl’enfant, retentit sur un plan professionnel, relationnel et légal.Le diagnostic différentiel reste difficile en particulier avec lestroubles <strong>de</strong> la personnalité, les troubles anxieux et les troubles<strong>de</strong> l’humeur.Conclusion : Le diagnostic du trouble hyperactivité déficit <strong>de</strong>l’attention chez l’adulte ne correspond pas à l’apparition d’unnouveau trouble mais reflète plutôt la reconnaissance <strong>de</strong>symptômes qui n’étaient jusque-là pas pris en compte.Mots clés : Adulte ; Enfant ; Trouble hyperactivité déficit <strong>de</strong> l’attention(THADA).PO 528RHAZÈS ET PSYCHIATRIEF. LABOUDI, A. BELHACHMI, K. MOUHADI, J. MEHSSANI,M.Z. BICHRAHôpital Militaire d’Instruction Mohamed V, RABAT, MAROCIl y a toujours eu <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux, objets <strong>de</strong> crainte,d’étonnement, <strong>de</strong> moquerie, <strong>de</strong> pitié et <strong>de</strong> mauvais traitements,que bien trop rarement on a guéris. Leur existencenous trouble profondément, car elle nous fait douloureusementconscience <strong>de</strong> la fragilité <strong>de</strong> notre santé mentale. Lebesoin s’est toujours fait sentir d’une science permettant <strong>de</strong>pénétrer là où ne peuvent aller les sciences <strong>de</strong> la nature.L’effort thérapeutique <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine arabo-musulmane dumoyen âge a consisté dans la transmission <strong>de</strong>s connaissancesacquises par l’antiquité grecque et la systématisationdans la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s pathologies. Ils étaient préoccupéspar les causes ; l’inflammation du cerveau, le mélange <strong>de</strong>sbiles. Les concepts anciens (frénésie, manie, mélancolie)sont repris, décrits, complétés. Errazi (Rhazès, 850-932« – ») est sans doute le plus grand mé<strong>de</strong>cin d’expressionarabe, semble avoir introduit le premier le terme <strong>de</strong> « El IlajEnnafsani » ou psychothérapie, soulignant combien « ilimportait toujours au mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> suggérer au mala<strong>de</strong> labonne santé même s’il n’y croit pas en son for intérieur car,disait-il, la structure du corps suit les vicissitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’âme ».Ce fut aussi un grand psychosomaticien qui nous légueranombre d’écrits sur les troubles mentaux et les désordrespsychologiques.Au IX e siècle, Errazi, qui fut mé<strong>de</strong>cin chef <strong>de</strong> l’hôpital Maristin<strong>de</strong> Bagdad, l’un <strong>de</strong>s premiers hôpitaux à possé<strong>de</strong>r une salleréservée aux mala<strong>de</strong>s mentaux. Il nous léguera un nombred’écrits sur les troubles mentaux et les désordres psychologiques.L’objectif <strong>de</strong> ce travail est <strong>de</strong> mettre en lumière sur les travaux<strong>de</strong> Rhazès en psychiatrie du moyen âge.PO 529RÉACTIONS DES FAMILLES TUNISIENNESAUX TROUBLES MENTAUXA. DRIDI, R. BÉJI, F. ELLOUZE, A. AYADI,M.A. BEN MUSTAPHA, S. HFAIEDH, S. ELLINI,K. BEN SALAH, M.F. M’RADHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La famille a un rôle primordial à jouer dans lessoins du patient atteint <strong>de</strong> trouble psychiatrique. Ces soinsdépen<strong>de</strong>nt entièrement <strong>de</strong> la représentation que cette famillese fait <strong>de</strong> la maladie mentale et <strong>de</strong> ses attitu<strong>de</strong>s envers lemembre mala<strong>de</strong>.Objectif : Décrire les représentations que la famille tunisiennea <strong>de</strong> la maladie mentale, et son attitu<strong>de</strong> à l’égard du patientpsychiatrique.Métho<strong>de</strong> : Une enquête épidémiologique prospective a étéréalisée auprès d’un échantillon <strong>de</strong> 100 mala<strong>de</strong>s, hospitaliséspour la première fois au service <strong>de</strong> psychiatrie G <strong>de</strong> l’hôpitalRazi, durant la pério<strong>de</strong> janvier 2012-juin 2012.L’évaluation s’est effectuée à l’ai<strong>de</strong> d’un questionnaire structuréexplorant les caractéristiques sociodémographiques etanamnestiques. Ces renseignements ont été complétés parun entretien plus libre avec le mala<strong>de</strong> et sa famille.Résultats : Les familles tunisiennes ont <strong>de</strong>s réactions caractéristiquesau début <strong>de</strong> la maladie mentale. Elles ont tendanceà minimiser la maladie, par rationalisation ou par déni.Elle gar<strong>de</strong> le mala<strong>de</strong> longtemps chez elle, et ne consulte unpsychiatre qu’en <strong>de</strong>rnier recours après avoir fait le tour <strong>de</strong>stradithérapeute. La maladie mentale fait encore honte, onessaye <strong>de</strong> la cacher. La famille et le mala<strong>de</strong> ont souvent peur<strong>de</strong> la stigmatisation.Conclusion : La stigmatisation <strong>de</strong> la maladie mentale existeencore dans notre société tunisienne. Des compagnes <strong>de</strong>sensibilisation et d’information sont encore à entreprendrepour réduire cette stigmatisation.PO 530LE VÉCU CARCÉRAL :QUELLES CONSÉQUENCES À LA SORTIE ?S. AZZAOUI, A. AMINE, L. EJJAKI, S. BELBACHIR,F.Z. SEKKATHôpital Arrazi, CHU Ibn Sina, SALÉ, MAROC212


PostersÉvoquer la prison et la souffrance psychique liée à l’incarcérationnécessite une prise <strong>de</strong> distance, aussi bien vis-à-vis<strong>de</strong> l’institution que vis-à-vis du « patient » et <strong>de</strong> l’acte commis.Le sujet criminel, tout entier, peut se sentir dépossédé <strong>de</strong> sonhumanité lorsque, même à sa sortie <strong>de</strong> prison, il est réduit àson acte transgressif aux yeux <strong>de</strong> la société.De lour<strong>de</strong>s conséquences, psychiatriques et sociales, peuventêtre ainsi observées au cours et au décours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>d’incarcération : anxiété, dépression, PTSD, troubles <strong>de</strong>sconduites addictives et sexuelles, remo<strong>de</strong>lage <strong>de</strong> la personnalité,avec une tendance à la récidive <strong>de</strong> l’acte criminel variabled’un individu à l’autre.Objectifs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> : – Soulever l’existence <strong>de</strong> ces différentstroubles psychiatriques en post-carcéral.– Repérer une éventuelle intentionnalité <strong>de</strong> récidive et eni<strong>de</strong>ntifier les causes.– Proposer <strong>de</strong>s interventions précoces auprès <strong>de</strong>s détenusleur permettant <strong>de</strong> se réconcilier avec eux-mêmes et avec lasociété.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive, réaliséeauprès d’anciens détenus après leur sortie du milieu carcéral,à l’ai<strong>de</strong> d’un hétéro questionnaire associant <strong>de</strong>s variablessociodémographiques ainsi que <strong>de</strong>s échellesd’évaluation psychologique :Hospital Anxiety and Depression (HAD), PTSD Check-ListScale (PCLS) et le Rorschach Personality Test, avec uneévaluation <strong>de</strong>s conduites addictives et sexuelles.Analyse <strong>de</strong>scriptive et statistique effectuée au moyen du logicielSPSS version 20.0Résultats : En cours.Mots clés : Anxiété ; Dépression ; PTSD ; Vécu carcéral.PO 531ÉVOLUTION SOCIALE ET THÉMATIQUE DÉLIRANTEDES PATIENTS PSYCHOTIQUESA. AYADI, I. YACOUB, R. BÉJI, F. ELLOUZE, S. ELLINI,K. BEN SALAH, M.F. M’RADHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Depuis le 14 janvier 2012, les tunisiens n’ontcessé <strong>de</strong> subir un remaniement social sans précé<strong>de</strong>nt dansl’histoire <strong>de</strong> la Tunisie avec tout ce que cela implique <strong>de</strong> profondschangements politiques, économiques et sociaux. Lemala<strong>de</strong> psychotique comme le reste <strong>de</strong> la population estaussi exposé à ces changements. Notre pratique quotidiennenous apprend que ces différents bouleversements sont assimilésà différents <strong>de</strong>grés par nos patients psychotiques quiles traduisent dans leur délire.Objectif : Décrire et évaluer le changement dans le discourset le délire <strong>de</strong>s patients psychotiques en fonction <strong>de</strong>s événementsvécus en Tunisie.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons suivi 82 patients psychotiques<strong>de</strong>puis le 14 janvier 2010 jusqu’au mois d’octobre2012. Nous nous sommes en particulier intéressés à l’évolution<strong>de</strong> la thématique du délire <strong>de</strong> ces patients au cours dutemps et en fonction <strong>de</strong>s événements politiques et sociauxqu’a connu la Tunisie durant cette pério<strong>de</strong>.Résultat : Le 14 janvier 2010, l’ancien prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la TunisieBen Ali prend la fuite avec sa famille après une vague <strong>de</strong>manifestations <strong>de</strong>s citoyens tunisiens. Le pays est plongépour quelques jours dans l’insécurité, la peur et l’angoisse.Ben Ali qui a longtemps persécuté le peuple <strong>de</strong>vient publiquementl’ennemie n °1 du peuple, mais aussi le principalpersécuteur <strong>de</strong> nos patients. La politique <strong>de</strong>vient la1 re préoccupation <strong>de</strong>s gens qui ne cessent <strong>de</strong> décrypter lascène politique et <strong>de</strong> critiquer les dirigeants du moment. Dansle même sens, on retrouve durant cette même pério<strong>de</strong> cheznos patients délirants une prévalence plus importante <strong>de</strong> thèmespolitiques.La pério<strong>de</strong> pré et post-élections a aussi constitué une sourced’inspiration pour nos patients psychotiques. Enfin on noteaussi une coloration propre du délire avec une thématiqueincestueuse et sexuelle <strong>de</strong> nos patients par <strong>de</strong>s événementsplus récents tels que le viol fortement médiatisé et dénoncé<strong>de</strong> part le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la jeune fille tunisienne.Conclusion : Les récents événements qui ont suivi la révolutiontunisienne ont constitué une source d’angoisse et <strong>de</strong>stress engendrant un bouleversement psychique en particulierchez les personnes fragiles. L’impact <strong>de</strong> la vie sociale surles patients psychotiques a été mis au grand jour à traversleur discours.PO 532HUMEUR ET QUALITÉ DE VIE CHEZ LES FEMMESATTEINTES DE SCLÉRODERMIE SYSTÉMIQUEF. FRIKHA (1), J. MASMOUDI (2), N. MESSEDI (2), I. FEKI (2),M. SNOUSSI (1), A. JAOUA (2), Z. BAHLOUL (1)(1) Service <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Interne CHU Hédi Chaker, SFAX,TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie (A) CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNI-SIEObjectif : L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> a été d’évaluer la qualité<strong>de</strong> vie et l’humeur dans un groupe <strong>de</strong> patientes ayant unescléro<strong>de</strong>rmie systémique (ScS).Métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> a été transversale à visée <strong>de</strong>scriptiveet réalisée entre octobre 2011 et juin 2012 ; Parmi les15 femmes souffrant <strong>de</strong> ScS et hospitalisées au service <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine Interne du CHU Hédi Chaker <strong>de</strong> Sfax, 10 ontaccepté <strong>de</strong> participer à l’étu<strong>de</strong>.La qualité <strong>de</strong> vie a été évaluée par l’échelle WHOQOL BREF(World Health Quality of Life-Brief Version).Les troubles émotionnels ont été évalués par la « HospitalAnxiety and Depression Scale » (HAD).Résultats : L’âge moyen a été <strong>de</strong> 52,4 ± 8,2 ans (38-65 ans).Nos patientes ont estimé avoir une qualité <strong>de</strong> vie globalementmoyenne avec un score total à l’échelle WHOQOL BREF proche<strong>de</strong> 60 sur 120.Les valeurs <strong>de</strong>s 4 domaines ont été : santé physique 46 + 8,8[31-56], santé psychologique 50,7 + 11,2 [31-69], relationssociales 57,5 + 15,5 [25-75], environnement 52 + 11 [31-63].Les répercussions psychologiques <strong>de</strong> la ScS ont été évi<strong>de</strong>ntesà travers les scores du HAD. Huit femmes ont eu un scoreHAD A > à 10 donc un état anxieux certain. Sept patientesont eu un score HAD D > à 10 définissant un état dépressif213


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphalecertains. 7 femmes sur 10 ont déclaré avoir besoin d’une ai<strong>de</strong>psychologique et ont été prises en charge conjointement enpsychiatrie.Conclusion : Nos résultats vont dans le sens <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> fréquence<strong>de</strong>s troubles émotionnels chez les patientes avec uneScS. De même, la qualité <strong>de</strong> vie a été altérée. Les scoresaux dimensions psychologiques et relationnelles ontdépassé les scores <strong>de</strong> la dimension physique. Ces résultatssuggèrent une généralisation du dépistage <strong>de</strong> l’anxiété et ladépression, ce qui pourrait prédire une amélioration globale<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie, du moins via les dimensions psychologiqueet relationnelle.PO 533IMPLICATION DE L’HOMOGÈNE OTX2DANS LA PHYSIOPATHOLOGIE DES TROUBLESPSYCHIATRIQUES : CARACTÉRISATIONCOMPORTEMENTALE DANS UN MODÈLEDE SOURIS TRANSGÉNIQUES. ROTENBERG (1), C. VINCENT (2), M.O. KREBS (1),T. JAY (3), A. PROCHIANTZ (4), G. LE PEN (3)(1) Service Hospitalo-Universitaire, Hôpital Sainte-Anne et Laboratoire<strong>de</strong> « Physiopathologie <strong>de</strong>s Maladies Psychiatriques »,Centre <strong>de</strong> Psychiatrie et Neurosciences U894, INSERM, UniversitéParis Descartes, PARIS, FRANCE(2) Laboratoire <strong>de</strong> « Physiopathologie <strong>de</strong>s Maladies Psychiatriques», Centre <strong>de</strong> Psychiatrie et Neurosciences U894, INSERMet Centre Interdisciplinaire <strong>de</strong> Recherche en Biologie (CIRB) –Collège <strong>de</strong> France – CNRS UMR7241 – INSERM U1050, PARIS,FRANCE(3) Laboratoire <strong>de</strong> « Physiopathologie <strong>de</strong>s Maladies Psychiatriques», Centre <strong>de</strong> Psychiatrie et Neurosciences U894, INSERM,Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE(4) Centre Interdisciplinaire <strong>de</strong> Recherche en Biologie (CIRB) –Collège <strong>de</strong> France – CNRS UMR7241 – INSERM U1050, PARIS,FRANCEL’émergence <strong>de</strong>s troubles psychiatriques pourrait être favoriséepar <strong>de</strong>s anomalies cérébrales développementalesembryonnaires et par <strong>de</strong>s anomalies tardives <strong>de</strong> la maturationet <strong>de</strong> la plasticité cérébrale.L’homogène Otx2 est impliqué au cours <strong>de</strong> l’embryogénèsedans la régionalisation cérébrale et joue un rôle dans la migrationet la différentiation <strong>de</strong>s neurones GABAergiques, glutamatergiques,dopaminergiques et sérotoninergiques pourlesquels <strong>de</strong>s anomalies ont été décrites dans plusieurs pathologiespsychiatriques. Otx2 reste exprimé à l’âge adulte danscertaines régions cérébrales mises en cause dans la schizophrénieou la dépression, comme le cortex, l’hippocampe,l’amygdale, le thalamus et l’aire tegmentale ventrale et pourraitjouer un rôle crucial dans les phénomènes <strong>de</strong> plasticitécérébrale. Plus spécifiquement, la maturation post-natale ducortex visuel dépend <strong>de</strong> l’accumulation <strong>de</strong> la protéine Otx2dans les interneurones à parvalbumine.Otx2 étant impliqué dans le développement, la maturation etl’évolution du SNC, nous faisons l’hypothèse qu’il participe àla physiopathologie <strong>de</strong> certaines pathologies du cerveau.Pour tester cette hypothèse, nous avons recherché dans lemodèle murin Otx2GFP/+ , où un allèle du gène a été inactivé,l’existence <strong>de</strong> traits comportementaux en rapport avecl’anxiété (labyrinthe en croix surélevé, boîte clair-obscur), ladépression (suspension par la queue, nage forcée), la psychose(PPI, sensibilité au MK-801) ainsi que d’éventuellesmodifications <strong>de</strong>s capacités motrices (activité locomotrice enopenfield, rotarod), sociales (interaction sociale) et cognitives(labyrinthe en Y).Nous montrons dans tests du labyrinthe en croix surélevé et<strong>de</strong> la boîte clair-obscur que les souris Otx2GFP/+ présententun niveau d’anxiété plus faible que les souris sauvages alorsque, dans les autres tests, leurs performances sont similaires.Nos résultats renforcent l’hypothèse <strong>de</strong> l’implication d’Otx2dans le développement <strong>de</strong> certaines maladies psychiatriqueset ouvrent sur <strong>de</strong>s perspectives thérapeutiques novatricesbasées sur la modulation <strong>de</strong> la maturation fonctionnelle cérébraleet/ou les pério<strong>de</strong>s critiques.Ce projet a été soutenu par les fonds <strong>de</strong> la FRM.PO 534LA POST RÉVOLUTION TUNISIENNE :QU’EN EST-IL DES MALADES PSYCHIATRIQUESI. YACOUB, M.A. BEN MUSTAPHA, R. BÉJI, O. RAJHI,S. ELLINI, K. BEN SALAH, F. ELLOUZE, M.F. M’RADHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La révolution tunisienne est une révolution sanslea<strong>de</strong>r à laquelle avaient participé les masses populaires, oùdifférentes opinions politiques se sont côtoyées changeantle paysage <strong>de</strong> la société tunisienne. Certes, la révolution nesuffit sans doute pas pour créer la maladie mentale, mais ellepeut la révéler ou influencer sa symptomatologie clinique.Objectifs : L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> déterminer lesrépercussions <strong>de</strong> la révolution tunisienne sur les mala<strong>de</strong>spsychiatriques et le profil <strong>de</strong>s pathologies psychiatriques enpost-révolution.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit <strong>de</strong> vignettes cliniques <strong>de</strong>patients ayant été hospitalisés au service <strong>de</strong> psychiatrie Gaprès le 14 janvier appuyée par une revue <strong>de</strong> la littérature.Résultats et discussion : – Le premier cas est celui d’unpatient <strong>de</strong> 22 ans, suivi pour un trouble schizo-affectif. Depuisla révolution, ce patient a rejoint un groupe salafiste. Il a étéréintégré à 08 reprises pour <strong>de</strong>s décompensations psychotiques.– Le <strong>de</strong>uxième cas est celui d’un patient <strong>de</strong> 32 ans, peintre,suivi <strong>de</strong>puis 2007 pour trouble bipolaire type 1, il était bienéquilibré sous thymorégulateurs. Après la révolution, il arejoint un parti politique, <strong>de</strong>puis il a arrêté son suivi. Il a étéréadmis dans un état <strong>de</strong> fureur maniaque avec <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>ur à thématique politique.– Le troisième cas est celui d’un patient <strong>de</strong> 45 ans, suivi<strong>de</strong>puis, 20 ans pour schizophrénie, il est réintégré pour unedécompensation psychotique durant laquelle il est monté ausommet du monument <strong>de</strong> 7 novembre à l’avenue Habib Bourguibasous l’effet d’injonctions hallucinatoires.– Le quatrième cas est celui d’un patient suivi pour trouble<strong>de</strong> l’adaptation sur une personnalité antisociale et qui promulguele fait que c’est un blessé <strong>de</strong> la révolution et a coususa bouche revendiquant ses droits.214


PostersConclusion : Les mala<strong>de</strong>s mentaux font partie <strong>de</strong> cette populationqui s’est révoltée et ont fortement fait parler d’eux enpost-révolution. La symptomatologie clinique s’est modifiéeet s’est imprégnée <strong>de</strong> la thématique politique, les modalitésévolutives ont également changé ce qui oblige les thérapeutesà prendre en compte les différents événements <strong>de</strong> lascène politique en post-révolution dans la prise en charge <strong>de</strong>ces patients.PO 535PSYCHIATRIE ET CROYANCES TRADITIONNELLESAU MAROC : UN BRAS DE FER PERPÉTUELI. SAKR, Z. ENNACIRI, I. ADALI, F. MANOUDI, F. ASRIÉquipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Service UniversitairePsychiatrique, CHU Mohamed VI, MARRAKECH, MAROCDans les pays du tiers-mon<strong>de</strong>, la psychiatrie n’est que leparent pauvre <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine. Les pathologies mentalescontinuent par ailleurs à être largement prises en charge parles croyances et les pratiques héritées <strong>de</strong> la religion et <strong>de</strong> laculture locales.Objectifs : – Évaluer la fréquence <strong>de</strong>s patients ayant recoursà ces moyens traditionnels.– Rechercher ces croyances et le <strong>de</strong>gré d’adhésion à cellesci.– Exposer les causes <strong>de</strong> cette orientation.– Situer ces pratiques par rapport à la psychiatrie.Métho<strong>de</strong> : C’est une étu<strong>de</strong> transversale à visée <strong>de</strong>scriptive,réalisée sur 100 patients hospitalisés ou consultant au ServiceUniversitaire Psychiatrique du CHU Mohamed VI <strong>de</strong> Marrakech.L’outil <strong>de</strong> travail est un hétéro-questionnaire adresséaux patients et à leurs familles qui, à travers <strong>de</strong>s donnéessociodémographiques et cliniques, définit le profil <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>sayant recours aux thérapies traditionnelles, expose lesmoyens les plus courants et leur place par rapport à la psychiatrie.Les résultats préliminaires montrent que le recours à ces pratiquesreste important puisque 59 % <strong>de</strong>s patients ont eurecours aux thérapeutiques traditionnelles pour la maladiementale en cours. L’âge moyen <strong>de</strong> ces patients est <strong>de</strong> 27 ans.Le niveau d’instruction <strong>de</strong>s patients ayant recours à cela estle plus souvent bas : primaire dans 61,01 % <strong>de</strong>s cas, 47,45 %sont sans travail et seulement 1,69 % bénéficie <strong>de</strong> la Sécuritésociale. Ils viennent surtout du milieu rural (64,4 %). Ils seren<strong>de</strong>nt dans la majorité <strong>de</strong>s cas chez le fquih (94,9 %) quileur prescrit comme traitement le coran et « l’eau du coran »(100 %) suivi par l’achab (5 % <strong>de</strong>s cas). Pour les 41 % n’ayantjamais consulté un thérapeute traditionnel optent plutôt pourune explication scientifique <strong>de</strong> la maladie mentale mais dans17,07 % <strong>de</strong>s cas comptent y avoir recours un jour. Cespatients consultent un psychiatre en début <strong>de</strong> la maladie dans73,13 % <strong>de</strong>s cas. Ceux consultant un guérisseur traditionnelont été adressés vers un psychiatre dans 48,78 % <strong>de</strong>s cas.Ces résultats montrent une prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> la populationpuisqu’elles sont moins importantes que les chiffresretrouvés dans d’autres étu<strong>de</strong>s dans notre pays où le dispositifpsychiatrique est à un sta<strong>de</strong> d’ébauche et où les traditionsse perpétuent.PO 536L’ÉVOLUTION DES DEMANDES DE SOINSPSYCHIATRIQUES CHEZ LES DÉTENUSAVANT ET APRÈS LA RÉVOLUTION TUNISIENNEO. ZOUARI, A. BEN ROMDHANE, D. BECHEIKH, R. RIDHAHôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La population carcérale est une population fragile,particulièrement en ce qui concerne la santé mentale.La prise en charge médicale, en particulier psychiatrique, <strong>de</strong>sdétenus pose <strong>de</strong>s problèmes organisationnels et éthiquesavec <strong>de</strong>s intrications complexes entre les structures sanitaires,judiciaires mais également politiques.Objectif : Nous nous proposons <strong>de</strong> comparer l’évolution <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> soins psychiatriques chez les détenus avantet après la révolution tunisienne.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective ayantcomparé <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> patients. Le premier groupe (G1)est constitué <strong>de</strong> détenus ayant été hospitalisés dans le service<strong>de</strong> psychiatrie médico-légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi (Manouba,Tunisie) sous le mo<strong>de</strong> d’office pour <strong>de</strong>s soins psychiatriquesdurant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 21 mois après la révolution tunisienne.Le <strong>de</strong>uxième groupe (G2) comporte <strong>de</strong>s détenus ayant étéhospitalisés durant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 21 mois avant la révolution.Les données cliniques et sociodémographiques ont étérecueillies sur une fiche préétablie. L’analyse statistique a étéfaite à l’ai<strong>de</strong> du SPSS-18.Résultats : Nous avons recensé 32 dossiers <strong>de</strong> détenus dont20 appartenaient à g1 et 12 à G2 (p < 10-3). L’âge moyendans le groupe G1 était <strong>de</strong> 28,50 ans et <strong>de</strong> 27,91 ans dansle groupe G2 (p = 0,79). La durée moyenne d’hospitalisationétait <strong>de</strong> 6,15 semaines dans le groupe G1 et <strong>de</strong> 4,83 semainesdans le groupe G2 (p = 0,68). Le délai moyen entre l’installation<strong>de</strong>s troubles et l’hospitalisation était <strong>de</strong> 3,35 semainesaprès la révolution et 2,25 semaines avant la révolution(p = 0,33).Nous n’avons pas trouvé <strong>de</strong> différence significativeau niveau du motif d’hospitalisation ni au niveau du diagnosticretenu selon le DSM-IV.Conclusion : La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> soins psychiatriques après larévolution semble avoir augmenté en nombre. Toutefois lanature <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en termes <strong>de</strong> motif d’hospitalisation et<strong>de</strong> diagnostic ne semble pas avoir changé. De même, la qualité<strong>de</strong>s soins en termes <strong>de</strong> durée d’hospitalisation ne semblepas avoir changé. Cependant, d’autres étu<strong>de</strong>s sur un échantillon<strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> taille semblent nécessaires afin <strong>de</strong> généralisernos résultats.PO 537ÉTUDE PROSPECTIVE ET PERDUS DE VUE.LE RÔLE DE L’INFIRMIÈRE DE RECHERCHEN. AITA, C. MAM-LAM-FOOK, D. WILLARD, M. KAZES,I. AMADO, M.O. KREBSCERC, SHU, CH Sainte-Anne, PARIS, FRANCEAfin <strong>de</strong> limiter au maximum les perdus <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> prospectiveICAAR (Influence du Cannabis sur les sujets À Risque),l’infirmière <strong>de</strong> recherche a dû déployer <strong>de</strong> nombreuses stratégies.Lorsqu’il n’a pas été possible <strong>de</strong> recontacter directement215


11 e Congrès <strong>de</strong> l’Encéphaleles sujets par téléphone, il a été nécessaire <strong>de</strong> prendre contactavec leur famille, leur psychiatre ou leur mé<strong>de</strong>cin traitant (lessujets avaient autorisés ces contacts au moment <strong>de</strong> la signaturedu consentement éclairé).L’infirmière <strong>de</strong> recherche a ainsi consacré une partie importante<strong>de</strong> son temps <strong>de</strong> travail à retrouver ces coordonnéespuis à téléphoner aux personnes concernées. Les résultats<strong>de</strong> cette démarche ont été très bons puisque sur 60 sujets initialementperdus <strong>de</strong> vue, il a été possible d’en recontacter 53.PO 538PRISE EN CHARGE DES MALADES MENTAUXÀ LIBREVILLE : LES DIFFÉRENTS CIRCUITSTHÉRAPEUTIQUESR. DOPE KOUMOU, M. MBOUSSOU, F. MBUNGU MABIALACentre National <strong>de</strong> Santé Mentale, LIBREVILLE, GABONLes croyances culturelles <strong>de</strong>meurent très vivaces dans laprise en charge <strong>de</strong>s maladies mentales en Afrique et particulièrementau Gabon, d’où le recours éventuel à d’autrescircuits thérapeutiques. C’est dans le but d’évaluer le parcoursthérapeutique <strong>de</strong>s patients, l’impact socioculturel dansle choix <strong>de</strong> ces différents circuits que ce travail a été réaliséà Libreville.Patients et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive, prospective,menée du 1 er juillet au 31 décembre 2006, sur lesmala<strong>de</strong>s mentaux vus à l’Hôpital psychiatrique <strong>de</strong> Melen(Libreville). Les variables démographiques et socioculturellesenregistrées ont été analysées avec les tests <strong>de</strong> Chi carré et<strong>de</strong> Fisher au seuil 5 % à l’ai<strong>de</strong> du logiciel Epi info version 6.02.Résultats : Nous avons colligé 170 patients majoritairement<strong>de</strong> sexe féminin (54,7 %). La tranche d’âge <strong>de</strong> 30 à 44 ansétait statistiquement la plus touchée (p = 0,01). Les patientsétaient célibataires (69,4 %), sans profession (52,4 %) et <strong>de</strong>religion chrétienne (75,9 %). La plupart <strong>de</strong> nos patients onteu recours à la mé<strong>de</strong>cine traditionnelle africaine (57,1 %)et/ou aux églises <strong>de</strong> réveil (32,4 %). Les motivations du choixdu circuit sont liées aux croyances culturelles dans la majorité<strong>de</strong>s cas (88,8 %).Discussion-conclusion : Il découle <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, la présenceencore vivace <strong>de</strong> nos croyances socioculturelles dansle choix <strong>de</strong>s circuits <strong>de</strong> soins comme nous le montrent certainesétu<strong>de</strong>s africaines.La prise en charge est assurée par trois circuits : la mé<strong>de</strong>cinetraditionnelle africaine, l’église <strong>de</strong> réveil et la mé<strong>de</strong>cine conventionnelle.Certains itinéraires qualifiés d’aventure thérapeutiquemettent en jeu la famille qui est l’instance décisionnelleen cas <strong>de</strong> maladie.Mots clés : Circuits thérapeutiques ; Libreville ; Mala<strong>de</strong>s mentaux.PO 539LES RÉPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUESDE L’ACNÉ CHEZ LES ADOLESCENTSA. LABBÈNE (1), S. BOUHLEL (2), I. LABBÈNE (3),I. BEN OSMEN (3)(1) Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, Hôpital Farhat Hached, SOUSSE,TUNISIE(3) Service <strong>de</strong> Dermatologie, La Rabta, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’acné est une maladie inflammatoire chroniqueet multifactorielle du follicule pilo-sébacé. Elle affecteplus <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong> la population à un moment donné dans leurvie. Cependant, cette affection est plus fréquente à la pubertéet à l’adolescence, pério<strong>de</strong> psychologiquement instable lorsqueles adolescents auront à développer leur confiance ensoi et <strong>de</strong>s habiletés sociales. L’acné touche principalementles sites difficiles à cacher, ce qui provoque les cicatrices disgracieuseset donc un changement profond perçu en apparence.Tous ces facteurs peuvent conduire à <strong>de</strong>s effets négatifssur l’état psychosocial <strong>de</strong>s adolescents concernés parcette pathologie.Objectifs : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était d’évaluer l’impact psychosocial<strong>de</strong> l’acné chez une population d’adolescents.Méthodologie : Nous avons effectué une étu<strong>de</strong> transversaleau service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie <strong>de</strong> l’hôpital La Rabta <strong>de</strong> Tunis surune pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 mois allant du mois <strong>de</strong> mars 2011 au moisd’août 2011. Ont été inclus tous les patients qui ont développél’acné entre l’âge <strong>de</strong> 10 et 18 ans. Une mesure objective<strong>de</strong> la gravité clinique <strong>de</strong> l’acné a été évalué par le« ECLA » scale (Échelle d’évaluation <strong>de</strong> la sévérité <strong>de</strong> l’acné)spécifiquement conçu pour être utilisé par <strong>de</strong>s praticiens <strong>de</strong>rmatologues.La détresse psychologique a été évaluée en utilisantle General Health Questionnaire (GHQ-12) et l’Inventaire<strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Beck (Questionnaire abrégé <strong>de</strong> Beckà 13 items).Résultats : Notre population était composée <strong>de</strong> 50 adolescentsrépartis selon le sexe comme suit : 38 femmes (76 %)et 12 hommes (24 %). L’acné était <strong>de</strong> sévérité légère à modéréechez 60 % <strong>de</strong>s patients. Environ 65 % <strong>de</strong> nos patientsont montré <strong>de</strong>s scores élevés <strong>de</strong> dépression au questionnaire<strong>de</strong> Beck. Les scores élevés <strong>de</strong> détresse psychologique et <strong>de</strong>dépression étaient corrélés avec un début précoce <strong>de</strong> l’acné,l’utilisation <strong>de</strong> produits cosmétiques, la présence <strong>de</strong> pustulescomme <strong>de</strong>s lésions inaugurales et une séborrhée sévère.Conclusions : Notre étu<strong>de</strong> montre une prévalence élevée <strong>de</strong>détresse psychologique chez les patients atteints d’acné etsurtout parmi ceux qui ont eu un début précoce <strong>de</strong> la maladiesous forme pustuleuse.216


INDEX DES AUTEURSLes chiffres renvoient aux numéros <strong>de</strong>s résumés <strong>de</strong>s communications et <strong>de</strong>s postersAAABBASSI B.PO 100, PO 108, PO 369, PO 374AALOUANE R. PO 015, PO 017, PO 036, PO 037, PO 038, PO 071,PO 072, PO 076, PO 077, PO 088, PO 393, PO 397, PO 434,PO 501, PO 503ABBES M. PO 040, PO 142, PO 406, PO 416, PO 417, PO 465ABBES Z. CO 06, PO 091, PO 353, PO 357, PO 358, PO 360,PO 362, PO 373, PO 379ABDEL GHAFFAR W. PO 200, PO 221, PO 388, PO 389, PO 390,PO 203, PO 450, PO 505ABELKASSEM L. PO 170ABESS Z. PO 342ABID N. PO 418ABILKASSEM H. PO 027, PO 049, PO 050ACHECHE H. PO 126ADALI I. PO 056, PO 057, PO 100, PO 108, PO 110, PO 128,PO 174, PO 252, PO 253, PO 369, PO 374, PO 535ADHAM S. PO 463AIOUEZ K. PO 004, PO 013, PO 157, PO 158, PO 215, PO 242,PO 385, PO 430AISSA A. PO 227AIT OURHOUI M. PO 109AITA N. PO 537ALAVAREZ J. PO 461ALOULOU J. PO 092, PO 424AMADO I. CO 06, PO 125, PO 220, PO 250, PO 262, PO 263,PO 264, PO 265, PO 267, PO 537AMAMI O. PO 092, PO 424AMAMOU B. PO 026, PO 042, PO 046, PO 080, PO 185, PO 186,PO 244, PO 268, PO 317, PO 321, PO 328, PO 341, PO 400,PO 448, PO 449AMARIEI A. PO 123AMINE A. PO 276, PO 526, PO 530AMIOT A. PO 081AMIRAT H. PO 470AMMAR H. PO 148AMRI H. PO 330ANDRÉOLI L. CO 13ANDRUETAN Y. PO 326ANES I. PO 107, PO 318, PO 410ANSSEAU M. PO 120, PO 154AOUADI A. PO 391AOUEM K. PO 449APPART A. PO 459APTER G. PO 344ARFAOUI S. PO 024, PO 082, PO 168, PO 187, PO 188, PO 206,PO 231, PO 233, PO 307, PO 320, PO 386, PO 409, PO 511ARNAUD C. PO 464ARNAUD R. PO 209, PO 211, PO 212ASRI F. PO 056, PO 057, PO 100, PO 108, PO 110, PO 128,PO 174, PO 252, PO 253, PO 369, PO 374, PO 535ASSELAH F. PO 029ASSOULINE M. PO 471ASSRI F. PO 027, PO 049, PO 050ATALLAH M.R. PO 514AUBY P. PO 348AUCLAIR C. PO 392AUDENAERT K. PO 216AUGENDRE-FERRANTE B. PO 240AUQUIER P. PO 235AURAY A. PO 466AUXIETTE C. PO 137AWAD H. PO 483AYADI A. PO 204, PO 529, PO 531AYADI H. PO 256AYADI H. PO 283, PO 299, PO 367, PO 370, PO 371, PO 376,PO 377, PO 378AYOUB A. PO 418AZORIN J.M. PO 205, PO 429AZOUZ M.A. PO 095, PO 097AZZAOUI S. PO 276, PO 526, PO 530AZZEDDINE R. PO 074BBAÂTI I. PO 256, PO 426BAATOUT A. PO 030, PO 059, PO 104, PO 527BAGNATI P. PO 478BAHLOUL Z. PO 009, PO 401, PO 417, PO 425, PO 532BAHRINI L. PO 525BAÏS C. CO 08BAKALEM M. PO 457BALDACCI C. PO 346BALERIAUX D. CO 07BALZANI C. PO 183, PO 429, PO 493BANNOUR A.S. PO 127, PO 133, PO 146, PO 219, PO 335,PO 414, PO 432, PO 462, PO 500, PO 502BANNOUR N. PO 047, PO 048, PO 196, PO 284, PO 322, PO 404BARAKAT A. PO 277BARCELO L. PO 304BARDET J. PO 433BARDOT E. PO 271BARRAULT L. CO 10BARRE C. PO 175BARRIMI M. PO 071, PO 072, PO 393L’Encéphale, 2013 ; 39 : 217-227 217


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleBARTHOD V. PO 507BATAIL J.M. PO 241BAYLE F.J. PO 140BEAUCOUSIN V. CO 09BEAUVERIE P. PO 455, PO 456BECHEIKH D. PO 051, PO 247, PO 259, PO 484, PO 495,PO 496, PO 499, PO 523, PO 536BEDIRA N. PO 209, PO 211,PO 212BEHEREC L. PO 476BÉJI R. PO 105, PO 151, PO 204, PO 529, PO 531, PO 534BEKAERT J. PO 296BEKKOUCHE A. PO 115, PO 324, PO 382BEL ARBI A. PO 043, PO 310, PO 312,PO 479BÉLAID A. PO 029BELBACHIR S. PO 041, PO 106, PO 113, PO 207, PO 286,PO 380, PO 526, PO 530BELDI I. PO 075, PO 096, PO 258BELGHAZI D. PO 171BELHACHMI A. PO 007, PO 023, PO 222, PO 278, PO 293,PO 454, PO 528BELHADJ A. PO 090, PO 091, PO 342, PO 351, PO 353, PO 357,PO 373BELHAJ A. PO 358, PO 360, PO 362, PO 379BELKAHLA N. PO 116BELKHIRIA A. PO 061, PO 337, PO 411BELLIVIER F. PO 209, PO 211, PO 212BELZEAUX R. PO 183, PO 205BEN AICHA H. PO 042, PO 167, PO 268, PO 273, PO 315BEN AMMAR H. PO 086, PO 308, PO 368, PO 479, PO 402,PO 515, PO 520, PO 521BEN AMOR L. PO 003, PO 080, PO 134, PO 135, PO 185,PO 186, PO 273, PO 315, PO 328, PO 400, PO 504, PO 513BEN CHEIKH A. PO 051, PO 523BEN CHEIKH C. PO 095, PO 246BEN DALY M. CO 03BEN ELKAROUI M. PO 092BEN GHZAEIL I. PO 221, PO 388, PO 389, PO 390BEN HADJ ALI B. PO 025, PO 103, PO 127, PO 135, PO 133,PO 134, PO 146, PO 219, PO 335, PO 414, PO 432, PO 462,PO 500, PO 502, PO 504,PO 514, PO 522BEN HAOUALA S. PO 190, PO 191, PO 193BEN HMIDA A. PO 322BEN HOUIDI A. PO 024, PO 082, PO 098, PO 112, PO 114,PO 168, PO 202, PO 206, PO 210, PO 237, PO 307, PO 320,PO 511BEN MAMI N. PO 116BEN MARIEM H. PO 129, PO 340, PO 485, PO 486, PO 487BEN MOHAMED B. PO 093, PO 165, PO 198, PO 199, PO 329,PO 516BEN MUSTAPHA M.A. PO 105, PO 529, PO 534BEN NASR S. PO 025, PO 103, PO 127, PO 133, PO 134,PO 135, PO 146, PO 219, PO 335, PO 414, PO 432, PO 462,PO 500, PO 502, PO 504BEN OSMEN I. PO 539BEN ROMDHANE A. PO 025, PO 051, PO 103, PO 133, PO 247,PO 259, PO 484, PO 500, PO 502, PO 523, PO 536BEN ROMDHANE I. PO 329BEN SALAH K. PO 105, PO 148, PO 151, PO 204, PO 330,PO 529, PO 531, PO 534BEN SALAH R. PO 425BEN SALEM K. CO 10, PO 332, PO 483BEN SOUSSIA B. PO 093BEN SOUSSIA R. PO 198, PO 199, PO 475, PO 516BEN THABET J. PO 008, PO 009, PO 085, PO 229, PO 256,PO 299, PO 401, PO 418, PO 468, PO 508, PO 509BEN YAHIA H. CO 06, PO 379BEN YOUNES S. PO 045, PO 447BEN YOUSSEF H. PO 062, PO 527BENABBAS M. PO 280, PO 394, PO 458BENADHIRA R. CO 12, PO 058BENAICHA H. PO 107BENAISSA M. PO 113, PO 228, PO 275BENALI A. PO 170, PO 361BENATMANE M.T. PO 034, PO 290BENBRAHIM M. PO 036BENCHEIKH C. PO 337, PO 411BENDIOUIS L.K. PO 460BENDIOUIS Y.S. PO 460BENDJEMAA N. PO 265BENELMOULOUD O. PO 280, PO 394, PO 458BENHABILES S. PO 034BENHEMLA D. PO 079BENHIBA H. PO 109, PO 420BENJELLOUN G. PO 381BENNOUR A. PO 337, PO 411BENNOUR N. PO 145BENOIT E. PO 123BENSAIDA M. PO 006BENYAHIA M. PO 035BENZIADA B. PO 242, PO 430BERANECK M. PO 150BERARD M. PO 021BERGAOUI H. PO 064, PO 261, PO 332BERGER-VERGIAT A. PO 492BERHILI N. PO 017, PO 036, PO 501BERNA F. PO 223, PO 224BERRADA S. PO 323BERRHILI N. PO 503BERTHOZ S. PO 287BESCHE-RICHARD C. PO 287BICHRA M.Z. PO 023, PO 222, PO 293, PO 528BILIK M. PO 441BILLARD S. CO 05, PO 218, PO 301, PO 334BIOY A. PO 270BIREM M.A. PO 006BLANCHARD L. PO 122BLANCO C. PO 444, PO 469BLANDIAUX T. PO 498BLEHER S. PO 241BLETON J.P. PO 220BLUM M. PO 073BO A.M. PO 303BOBO J. PO 014BOCHER R. PO 517BOCQUET V. PO 120BODON-BRUZEL M. CO 16BOGEY S. PO 189BOIRIE Y. PO 338BONIN B. PO 132BONNARDEL L. PO 446BONNET E. PO 338BONNET J. CO 05BONNET-SUARD A. PO 316BORA D. PO 303BORGES DA SILVA V. PO 451BOUAICHA H. PO 468BOUANENE I. CO 10, PO 332, PO 483218


In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s auteursBOUANENE I. CO 10, PO 332, PO 483BOUASKER A. PO 043, PO 086, PO 282, PO 308, PO 310,PO 312, PO 445, PO 479BOUASSIDA M. PO 416BOUATTOUR Y. PO 317BOUAZIZ N. CO 12, PO 058BOUBAKER N. PO 080BOUBLAY N. PO 189BOUCHET J. PO 429BOUDABOUS J. PO 283BOUDAS R. PO 365BOUDEF M. PO 391BOUDEF N. PO 391BOUDEN A. CO 06, PO 091, PO 267, PO 282, PO 342, PO 351,PO 353, PO 357, PO 358, PO 360, PO 362, PO 373, PO 379BOUDRAI D. PO 350BOUGHAMMOURA L. PO 025BOUHLEL S. PO 134, PO 504, PO 522, PO 539BOUILLOT C. PO 020BOUJEMLA H. PO 169, PO 208, PO 239, PO 243, PO 330, PO 387,PO 407BOUKADIDA J. PO 219BOULEAU J.H. PO 164BOULEÇANE A. PO 115, PO 324BOULEDROUA A. PO 324, PO 382BOURBON N. PO 311BOURDEL M.C. PO 250BOURGEOIS V. PO 182BOURGOU S. PO 267BOURGUIGNON E. PO 456BOURVIS N. PO 405BOUSLAH S. PO 342BOUSQUET A. PO 441BOUSSAD D. PO 457BOUSSAID N. PO 354, PO 355, PO 356BOUSSETTA A. PO 066, PO 111, PO 126, PO 129, PO 260,PO 307, PO 340, PO 368, PO 386, PO 402, PO 409, PO 485,PO 486, PO 487, PO 520, PO 521BOUT A. PO 017, PO 503BOUZID R. PO 030, PO 059, PO 062, PO 104, PO 527BOYER L. PO 235BRAHA S. CO 12BRAHAM A. PO 025, PO 103, PO 500, PO 502BRAHAM O. PO 042, PO 124, PO 146, PO 166, PO 190, PO 191,PO 193, PO 442, PO 443, PO 513BRAHAM S. PO 352, PO 359BRAZO P. CO 09BREBANT C. PO 125BRICHA L. PO 171BRIERE M. PO 175, PO 474BRODIER P. PO 172BROUSSE G. PO 305BRUGIERE M.C. PO 435BRUN J. PO 305BUARD M. PO 346BURGOT G. PO 428, PO 433BURSZTEJN C. PO 364BYDLOWSKI S. PO 344, PO 494CCAILHOL L. PO 478CALLEBERT J. CO 15CALMEJANE C. PO 262CAMPION D. PO 333CANCEIL O. PO 262CARPENTIER D. PO 122CARRÉ A. PO 287CATRIN E. PO 156CEBE G. PO 441CERMOLACCE M. PO 183, PO 429CHAABANE A. PO 449CHAABANE I. PO 043, PO 282, PO 308, PO 312, PO 445, PO 515CHAABOUNI H. PO 116CHAACHOUI M. PO 044, PO 078, PO 170, PO 361, PO 398,PO 491CHAHRAOUI K. PO 270CHAIB C. PO 278, PO 286, PO 375, PO 419, PO 454CHAIEB N. PO 379CHAILLOU F. PO 488CHALMENDRIER C. PO 507CHAMBON P. PO 333CHAMBRES P. PO 137CHAMPAGNE M. PO 250CHANNOUFI L. PO 047, PO 048, PO 196, PO 284, PO 322,PO 404CHARBIT P. PO 094CHARFEDDINE F. PO 092, PO 424CHARFI F. PO 090, PO 091, PO 342, PO 353, PO 357, PO 358,PO 360, PO 362, PO 373, PO 379CHARFI N. PO 008, PO 009, PO 085, PO 187, PO 188, PO 197,PO 229, PO 231, PO 233, PO 237, PO 299, PO 362, PO 401,PO 468, PO 508, PO 509CHARFI S. PO 087, PO 169, PO 243, PO 387, PO 407CHARLES E. PO 297CHARRADI S. PO 055, PO 390, PO 505CHARTIER F. PO 240CHAUVELIN L. PO 492CHAUVET-GÉLINIER J.C. PO 132CHEDLY Z. PO 449CHEKROUN M. PO 461CHENNOUFI L. PO 018, PO 039, PO 102, PO 169, PO 173,PO 208, PO 239, PO 243, PO 407, PO 413, PO 415, PO 467,PO 481, PO 506CHEOUR M. PO 018, PO 039, PO 047, PO 102, PO 169, PO 173,PO 048, PO 196, PO 208, PO 239, PO 243, PO 284, PO 322,PO 404, PO 407, PO 413, PO 415, PO 467, PO 506CHERAITIA E. PO 507CHERIAA A. PO 273CHERIF L. PO 367, PO 370, PO 371CHERIF W. PO 018, PO 039, PO 047, PO 048, PO 102, PO 169,PO 173, PO 208, PO 239, PO 243, PO 284, PO 407, PO 413,PO 415, PO 467, PO 481, PO 506CHÉRIF Y. PO 009, PO 401CHERIKH F. PO 488CHERRIH B. PO 385CHHOUMI M. PO 042, PO 124, PO 166, PO 201, PO 230,PO 232, PO 442, PO 443, PO 513CHIHANI R. PO 051, PO 089, PO 368, PO 402, PO 520, PO 521,PO 523CHINET T. PO 396CHOFFEL J.M. PO 507CHORFI W. PO 391CHOUBROUMAH A. PO 079CHRIF L. PO 376, PO 377CHRIF W. PO 196, PO 322, PO 404CLERVOY P. PO 225COFFIN C. PO 081COLLANGE J. PO 294219


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleCONSOLI S. PO 396CONTEJEAN Y. PO 264CORCOS M. PO 084CORREARD N. PO 205COSTEMALE-LACOSTE J.F. PO 149COUDERC E. PO 297COULIBALY B. PO 119COURREGE C. PO 444, PO 469COURTET P. CO 08, PO 366COURTOIS A.C. PO 350COUSSINOUX S. PO 032CROQUETTE P. CO 14CROS C. PO 428CUERVO-LOMBARD C. PO 223, PO 224CUSSOT-CHARPENTIER S. PO 473, PO 478DD'AMATO T. PO 189DADI G. PO 255DAGRADA H. PO 192, PO 510DALLAGI L. PO 061DAMAK R. PO 187, PO 342DAMMAK A. PO 262DAMMAK H. PO 299DAMMAK R. PO 424DANEL T. PO 123DANION A. PO 365DANION J.M. PO 223, PO 224DANY L. PO 294DAVENAS E. PO 153DE BEAUREPAIRE R. CO 13DE BRITO S. CO 07DE CHAZERON I. PO 305DE MARICOURT P. PO 150DE NICHOS E. PO 304DEBIONNE S.C. PO 364DEGUIGNE F. PO 130DEL VALLE E. PO 408DELAFOND P. PO 408DELBREIL A. PO 519DELISLE M.H. PO 384DELLAGI L. CO 03, PO 069, PO 226, PO 236, PO 313, PO 422,PO 482, PO 497DEMYTTENAERE K. PO 138DENES D. PO 175, PO 474DEPAUW Y. PO 383DERBEL I. CO 03, PO 069, PO 089, PO 217, PO 226, PO 236,PO 313, PO 422, PO 482, PO 497DEROST P. PO 392DEROUICHE S. PO 066, PO 129, PO 340, PO 485, PO 486, PO 487DERVAUX A. PO 255, PO 298, PO 327, PO 463, PO 517DESCHIETERE G. PO 213DESCOUT J. PO 456DESORMEAUX C. PO 153DETRAUX J. PO 216DEVAUX D. PO 137DHIFALLAH I. PO 244, PO 317DIALLO T. PO 119, PO 162DIDI ROY R. PO 005DILLENSCHNEIDER A. PO 209, PO 211, PO 212DION A. PO 338DJEBBI R. PO 047, PO 048, PO 145, PO 196, PO 284, PO 404,PO 415DJILI N. PO 430DOLIGEZ N. PO 178, PO 427DOLLFUS S. CO 09DONATE C. PO 274DOPE KOUMOU R. PO 538DOREY J.M. PO 189DOUFIK J. PO 007, PO 053, PO 106, PO 113DOUKI W. PO 003, PO 185, PO 186, PO 201, PO 244, PO 317,PO 400DOYEN C. PO 264DRAI D. PO 452DRAPIER D. PO 241DRIDI A. PO 105, PO 151, PO 529DRIDI S. PO 514DUBERTRET C. PO 139DUBOIS O. PO 435DUCHER J.L. PO 131, PO 159DUCROIX C. PO 214DUFOUR N. PO 466DUMAIS A. PO 163DURIF F. PO 392DUROY D. PO 476DUTRAY B. PO 345DUVAL F. PO 249EECHHOUMI M. PO 268EDHIF S. PO 095, PO 097, PO 246, PO 411EDOU D. PO 333EJJAKI L. PO 276, PO 526, PO 530EL AMMOURI A. PO 245EL AMRANI M. PO 035EL AYOUBI K. PO 522EL AYOUBI IDRISSI K. PO 397EL FAROUKI R. PO 035EL HECHLI Z. PO 389EL HECHMI S. PO 055, PO 251EL HECHMI Z. PO 055, PO 200, PO 221, PO 388, PO 390, PO 505EL HOUARI F. PO 503EL JARRAFI R. PO 041, PO 054, PO 272, PO 306EL KEFI H. PO 095, PO 097, PO 116, PO 246EL KISSI Y. PO 025, PO 127, PO 133, PO 146, PO 219, PO 335,PO 414, PO 432, PO 462, PO 500, PO 502, PO 522EL MAHFOUDI I. PO 073, PO 094EL MAJDOUB H. PO 319EL MANOUDI F. PO 100, PO 369, PO 374EL MERROUNI A. PO 419EL MOHSNI B. PO 116EL OMARI F. PO 054, PO 306, PO 319ELANES I. PO 273, PO 315ELAOUED S. PO 417ELGHARBI I. PO 230, PO 232ELHAJ KHLIFA M. PO 107, PO 318, PO 410ELHECHMI Z. PO 203, PO 450ELJARRAFI R. PO 053, PO 207ELKADIRI M. PO 041, PO 054, PO 136, PO 207, PO 272, PO 275,PO 306ELKEFI H. PO 411ELKHOLY O. PO 117ELLEUCH M. PO 468, PO 468ELLINI S. PO 018, PO 039, PO 047, PO 048, PO 089, PO 105,PO 112, PO 148, PO 151, PO 173, PO 196, PO 204, PO 284,PO 322, PO 330, PO 404, PO 467, PO 481, PO 506, PO 529,PO 531, PO 534ELLOUDI H. PO 002220


In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s auteursELLOUMI H. PO 080, PO 386ELLOUMI M. PO 378ELLOUZE F. PO 105, PO 112, PO 114, PO 148, PO 151, PO 204,PO 210, PO 330, PO 529, PO 531, PO 534ELLOUZE S. PO 092ELMOUEFFEQ A. PO 007, PO 041, PO 053, PO 106, PO 272,PO 275, PO 306ELOMARI F. PO 053, PO 099, PO 300EMIREL HASSANI H. PO 074ENNACIRI Z. PO 011, PO 108, PO 110, PO 128, PO 174, PO 253,PO 535ENNAKR I. PO 136, PO 184, PO 228, PO 300, PO 349ENNAOUI R. PO 141, PO 147, PO 368, PO 520, PO 521EON A. PO 326ERRADI H. PO 057, PO 128, PO 174ESCH P. PO 120ESSID N. PO 167, PO 329, PO 336ESTINGOY P. PO 121, PO 189, PO 466ETAIN B. PO 205ETIENNE E. CO 12EUCHI L. PO 111, PO 126, PO 260EZZAHER A. PO 003, PO 185, PO 186, PO 201, PO 244, PO 400FFABRE D. PO 189FACEBD . PO 205FAGET-AGIUS C. PO 235FAKRA E. PO 429FALISSARD B. CO 15, PO 517FARES N. PO 309, PO 314FARHAT I. PO 098, PO 112, PO 114, PO 195, PO 197, PO 202,PO 210, PO 237FARISSE J. PO 451, PO 452, PO 453FATTAH S. PO 249FAUGERE M. PO 183, PO 429FEKI I. PO 040, PO 065, PO 142, PO 248, PO 406, PO 416,PO 465, PO 518, PO 524, PO 532FEKI M. PO 402FEKI R. PO 509FEKIH-ROMDHANE F. PO 045, PO 075, PO 145FELDER S. PO 302, PO 303FENOGLIO C. PO 137FILALI A. PO 402FILIPOVICS A. PO 209, PO 211, PO 212FLAUDIAS V. PO 137, PO 305FOND-HARMANT L. PO 120FONTAINE P. PO 383FONTANIER D. PO 180FORT E. PO 121FOUAD I. PO 380FOURNEL V. PO 271FOURNIS G. PO 175, PO 474FRAJERMAN A. PO 261FRANCK N. PO 194FRECHON S. PO 350FREUND E. PO 153FRIKHA A. PO 352FRIKHA F. PO 417, PO 425, PO 532GGACON A. PO 466GADDOUR N. PO 352, PO 354, PO 355, PO 356, PO 359GADEL R. PO 250GAHA L. PO 003, PO 026, PO 042, PO 046, PO 080, PO 107,PO 185, PO 186, PO 201, PO 230, PO 232, PO 244, PO 268,PO 273, PO 315, PO 317, PO 318, PO 321, PO 328, PO 341,PO 352, PO 359, PO 400, PO 410, PO 442, PO 443, PO 448,PO 449, PO 513GAILLARD A. PO 081, PO 139GAILLARD R. PO 010, PO 028, PO 081, PO 150, PO 220,PO 262, PO 250, PO 263, PO 264, PO 031, PO 446GALLALI S. PO 095, PO 097, PO 116, PO 246, PO 337, PO 411GALLAND F. PO 392GALLARDA T. CO 01, PO 019, PO 032, PO 250, PO 423GARAT J. PO 303GARD S. PO 194GARRE J.B. PO 175, PO 474GARRIGUET P. PO 456GASSAB L. PO 190, PO 191, PO 193, PO 230, PO 232, PO 318,PO 410, PO 341GASSARA I. PO 418GASSIM S. PO 023, PO 293GATHERIAS F. CO 16GAUDONEIX M. CO 13, PO 455GAULT C. PO 156GAUTHIER C. CO 15GAY A. CO 05, PO 218, PO 301, PO 334GAY O. PO 028, PO 031, PO 265GEENEN V. PO 154GEERTS P. PO 216GENET C. PO 350GENET J. PO 364GÉNIN C. PO 298GEORGE A. PO 274GEORGESCU A. PO 068GEORGET S. PO 020GÉRARD S. PO 240GERBER R. PO 364GHACHEM R. PO 043, PO 086, PO 282, PO 308, PO 310,PO 312, PO 445, PO 479, PO 482, PO 515, PO 523GHARBI M. PO 018, PO 039, PO 208, PO 239, PO 506GHARBI M. PO 102, PO 413, PO 415GHATTASSI Z. PO 134, PO 135, PO 146, PO 462, PO 504GHEORGHIEV C. PO 156GHRIBI F. PO 283, PO 367, PO 371 PO 370, PO 376, PO 377,PO 378GIACARDY P. PO 429GIERSKI F. PO 287GIGNOUX-FROMENT F. PO 101, PO 412GIORDANA B. PO 488GNAICHIA C. PO 102, PO 413, PO 415GODART N. CO 15GODENIR F. PO 216GODET J.A. PO 094GOFFINET S. PO 279GOHIER B. PO 175, PO 474GOLDENBERG A. PO 333GOLSE B. PO 344GORIN C. PO 225GOURANI M.E. PO 023GRANDIDIER J. PO 302, PO 303GRAS-VINCENDON A. PO 364GRAZ B. PO 234GREGOIRE D. PO 021GROHENS M. PO 517GROLLEMUND B. PO 365GROSSELIN A. PO 218, PO 334221


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleGUEDENEY A. PO 365GUEDRIA A. PO 352, PO 359GUERMANI M. PO 310, PO 445GUEROUAZ N. PO 109, PO 420GUILIANO E. PO 010, PO 019, PO 423GUILLAUME R. PO 383GUILLIN O. CO 11, PO 182, PO 333GUIRAUD V. PO 019GUITTENY M. PO 427GUT A. PO 264GUYE M. PO 235GZARA KALLEL A. PO 185, PO 186, PO 400HHACQUES E. PO 209, PO 211, PO 212HADHRI I. PO 090, PO 091, PO 353, PO 357, PO 358, PO 360HADJ AMMAR M. CO 10, PO 093, PO 167, PO 198, PO 199,PO 332, PO 483HADJ SELEM M. PO 087, PO 169, PO 243, PO 407HADJKACEM I. PO 283, PO 367, PO 370, PO 371, PO 376,PO 377, PO 378HAJ MOUHAMED D. PO 003, PO 185, PO 186, PO 244, PO 317,PO 400HAJERI S. CO 03, PO 069, PO 217, PO 226, PO 236, PO 313,PO 422, PO 482, PO 497HAJJI K. PO 167, PO 476HAJRI M. PO 091, PO 353, PO 357, PO 373HALAYEM M.B. PO 090, PO 091, PO 342, PO 351, PO 353,PO 357, PO 362HALAYEM S. PO 090, PO 091, PO 267, PO 282, PO 342, PO 351,PO 353, PO 357, PO 358, PO 360, PO 362, PO 373, PO 379HALIMI J. PO 010, PO 012HALLAB B. PO 323HALOUI N. PO 030, PO 063, PO 104, PO 152, PO 527HAMI H. PO 083, PO 119, PO 162HAMMAMI M. PO 351, PO 357, PO 373HAMMAMI R. PO 055, PO 505HAMMAMI S. PO 026, PO 046, PO 448HAMZA M. PO 416HAMZA M. CO 06, PO 358HAMZAOUI S. PO 061HANDOUS N. PO 442HANDOUS N. PO 443HANNACHI N. PO 219HANROT A. PO 473, PO 478HAOUA R. PO 024, PO 168, PO 236, PO 313HARBAOUI A. PO 090, PO 360HARRATHI A. PO 090, PO 353, PO 360, PO 373, PO 379HARTMANN A. PO 392HASSAM B. PO 109, PO 420HASSAN F. PO 175, PO 474HASSINE H. PO 075, PO 096, PO 258HASSINE R. PO 166HASSLER C. CO 15HCHICHA J. PO 008, PO 085HECHMI S. PO 052, PO 200, PO 203, PO 388, PO 450HÉDOUIN-LANDEL V. PO 327HELLARA I. PO 244HENRY C. PO 205HERGUETA T. PO 435HFAIEDH S. PO 529HIDAR S. PO 522HIKMAT W. PO 011, PO 056, PO 108, PO 110, PO 253, PO 369HIZEM O. PO 026HLAL H. PO 015, PO 017, PO 036, PO 038, PO 071, PO 072,PO 077, PO 088, PO 393, PO 434HOCINE H. PO 403, PO 470HODÉ Y. CO 04, PO 249HOMRI W. PO 045, PO 075, PO 089, PO 096, PO 227, PO 258,PO 447, PO 525HOUA R. PO 206HOUADEF N.I. PO 391HOUSSANI K. PO 129, PO 340, PO 485, PO 486, PO 487HSSINE R. PO 124HUBAIN P. PO 192, PO 512HULO N. PO 408IID BARKA S. PO 277, PO 319, PO 380IHAMOUINE D. PO 451INNAOUI R. PO 155ISSAD M.S. PO 029IYAPAH P. PO 303JJAAFARI N.J. PO 281JACQUES D. PO 288JALENQUES I. PO 137, PO 392JALLOULI I. PO 018, PO 039, PO 089, PO 173, PO 467, PO 506JALLOULI M. PO 009, PO 401JALOULI S. PO 283JANTZI C. PO 331JANUEL D. CO 12, PO 058JAOUA A. PO 040, PO 065, PO 142, PO 248, PO 406, PO 416,PO 417, PO 425, PO 426, PO 465, PO 518, PO 524, PO 532JAVELOT T. PO 302, PO 303JAVELOT H. PO 020, PO 021, PO 302, PO 303JAY N. PO 441JAY T. PO 150, PO 153, PO 533JEDIDI S. PO 525JEGU J. PO 365JELASSI F. PO 200, PO 254JELLOULI W. PO 099, PO 113, PO 286, PO 319, PO 375JLASSI F. PO 221, PO 389JOFFROY A. CO 08JOHNSON I. CO 03, PO 061, PO 226, PO 236, PO 313, PO 482,PO 497JOLLANT F. CO 01, PO 130, PO 163JOMLI R. PO 024, PO 052, PO 082, , PO 098, PO 141, PO 143,PO 144, PO 147, PO 155, PO 168, PO 187, PO 188, PO 195,PO 197, PO 202, PO 206, PO 231, PO 233, PO 251, PO 320,PO 477, PO 511JORION S. PO 466JOUINI F. PO 097 , PO 246JOVER F. PO 488JRIDETTE S. PO 111, PO 126, PO 260KKAANICH K. PO 477KABBAJ D. PO 035KACHA F. PO 157, PO 158, PO 181, PO 215, PO 242, PO 292,PO 311, PO 457KADIRI M. PO 184KADRI N. PO 323KANIT M. PO 292KARDACHE F. PO 014, PO 440, PO 441KARILA L. PO 161, PO 295222


In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s auteursKASOUATI J. PO 491KAVEC M. CO 07KAZES M. PO 537KAZOUR F. CO 11, PO 309, PO 314KEITA H. PO 139KEIZER I. CO 14KELLOU A. PO 490KERKENI N. PO 166KERN L. PO 304KETTANI N. PO 015, PO 038, PO 071, PO 072, PO 076, PO 088,PO 434KHAIRI H. PO 522KHALILI L. PO 277, PO 380KHAN A.N. CO 14KHANFIR A. PO 126KHELAFA S. PO 501KHELIFA E. PO 129, PO 340, PO 370, PO 485, PO 486, PO 487KHEMAKHEM K. PO 283, PO 367, PO 371, PO 376, PO 377,PO 378KHENFIR A. PO 066KHIAT M. PO 079KHLAFA S. PO 037, PO 076KISRA H. PO 245, PO 349, PO 375KOLSI S. PO 367KREBS M.O. PO 012, PO 019, PO 028, PO 031, PO 032, PO 125,PO 139, PO 220, PO 250, PO 255, PO 262, PO 263, PO 264,PO 265, PO 423, PO 533, PO 537KRIR M.W. PO 080, PO 268, PO 321, PO 328, PO 341, PO 449KRIR W. PO 042KWIATKOWSKI F. PO 131, PO 159LLABBENE A. PO 024, PO 168, PO 188, PO 313, PO 320, PO 386,PO 495, PO 496, PO 499, PO 539LABBENE R. PO 045, PO 075, PO 089, PO 096, PO 227, PO 258,PO 447, PO 525LABBÈNE I. PO 539LABILLE J.P. CO 02LABORDERIE S. PO 001LABOUDI F. PO 222, PO 300, PO 349, PO 528LACAMBRE M. CO 08, PO 366LACHAL J. PO 347LACHRAF H. PO 277LAFFINTI M.A. PO 170LAFORGUE E. PO 178LAGDAS E. PO 257LAGODKA A. PO 250LAHLOU F. PO 016, PO 016, PO 072, PO 395, PO 395LAHMAR M.A. PO 066, PO 155, PO 341, PO 477LAJOYE A. PO 350LAKHAL H. PO 200, PO 203, PO 447, PO 450LAKHAL N. PO 095, PO 097, PO 116, PO 246, PO 337, PO 411LALANNE C. PO 287, PO 344LALLI A. PO 020LANCON C. PO 235, PO 451, PO 452, PO 453LANG F. CO 05, PO 218, PO 301,PO 334LAPAGLIA V. PO 478LAQUEILLE X. PO 292, PO 298, PO 327, PO 463, PO 517LARBI N. PO 399LASSOUED W. PO 024, PO 082, PO 168, PO 206, PO 320,PO 511LAUNAY J.M. CO 15LAURENT A. PO 270LAVAL J. PO 014, PO 440, PO 441LAVERGNE F. PO 153, PO 339LAZARTIGUES A. PO 471LAZUTTES S. CO 08, PO 366LE BORGNE P. PO 164LE GALL D. CO 01LE PEN G. PO 150, PO 533LE RAY G. PO 350LE STRAT Y. PO 139LE VACON G. PO 182LEBEAU M. PO 519LECARDEUR L. CO 09LEDUC C. PO 156LEGAUFFRE C. PO 304LEGRAND G. PO 137, PO 392LEGROS J. PO 154LEJOYEUX M. PO 161, PO 295LELAURAIN S. PO 294LEMAHIEUX A. PO 427LEMOINE P. PO 140LEVEN C. PO 428LEVY F. PO 161, PO 295LHUILLIER J.P. PO 130LIMOSIN F. PO 517LINDBERG P. PO 220LLORCA P.M. PO 194, PO 209, PO 211, PO 212, PO 240, PO 305LO MONACO G. PO 294LODOVIGHI M.A. PO 060LÔO H. PO 012, PO 081LOUIS A. PO 125LOZACHMEUR C. PO 241LTAIEF F. PO 341LTAIEF L. PO 127, PO 414, PO 462LUCAS C. PO 304LUKASIEWICZ M. PO 194LUNACEK S. PO 325LUPUYAU A. PO 298LUZ R. PO 274MM'RAD M.F. PO 105, PO 112, PO 114, PO 151, PO 210, PO 529,PO 531, PO 534MÂALEJ M. PO 008, PO 009, PO 085 PO 229, PO 256, PO 299,PO 401, PO 418, PO 468, PO 508, PO 509MAALEJ BOUALI M. PO 299MAAMOURI N. PO 116MAAMRI A. PO 087, PO 169, PO 243, PO 387, PO 407MACHEFAUX S. PO 446MAGES N. PO 464MAHFOUDH H. PO 008, PO 085MAHJOUB S. PO 026, PO 046, PO 448MAHMOUD Y. PO 116MAIER M. PO 220MAÏGA A. PO 119, PO 162MAILLEBUAU M. PO 466MAILLOUX-STOHLER C.M. CO 14MALET L. PO 392MALLEK S. PO 376, PO 377, PO 378MALLET L. PO 517MAM-LAM-FOOK C. PO 263, PO 537MAMI H. PO 059, PO 062, PO 104, PO 141, PO 143, PO 144,PO 147, PO 148, PO 527MANDELBROT L. PO 139MANGIN A. PO 020MANNAI J. PO 133, PO 335, PO 432, PO 514223


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleMANOUDI F. PO 056, PO 057, PO 108, PO 110, PO 128, PO 174,PO 252, PO 253, PO 535MANSOURI A. PO 321MANSOURI A. PO 328MANUEL O. PO 163MARDACI M.C. PO 006, PO 181MARDEGAN P. PO 478MARIAUD A.S. PO 493MARIE N. PO 339, PO 428, PO 433MARINESCU M. PO 238MAROUAN H. PO 099, PO 375, PO 419MAROUEN F. PO 256MAROUI M. PO 201MARQUET T. PO 480MARQUIS A. PO 302, PO 303MARRAG I. PO 093, PO 167, PO 198, PO 199, PO 329, PO 336,PO 475 PO 516MARTIN J. PO 005, PO 022, PO 070MARTIN L. PO 455, PO 456MARTINEZ G. PO 264, PO 265MAS J.L. PO 019MASCLET L. PO 346MASMOUDI J. PO 040, PO 065, PO 142, PO 248, PO 406,PO 416, PO 417, PO 425, PO 426, PO 465, PO 518, PO 524,PO 532MASMOUDI R. PO 248, PO 524MASSAT I. CO 07MASSIANI P. PO 466MATHLOUTHI N. PO 426MATHOT F. PO 431, PO 437, PO 438, PO 439MATTAR L. CO 15MATTAR M. CO 11MATTHIEU B. PO 194MAUCHIEN C. PO 213MAUREL-RAYMONDET M. PO 183, PO 194MAZODIER M. PO 122MBOUSSOU M. PO 538MBUNGU MABIALA F. PO 538MCHIRGUI R. PO 371MDHAFFAR M. PO 378MECHRI A. PO 042, PO 124, PO 166, PO 185, PO 186, PO 190,PO 191, PO 193, PO 201, PO 230, PO 232, PO 268, PO 328,PO 341, PO 400MEDHAFFAR K. PO 508MEES L. PO 288MEHRAN F. PO 339MEHSSANI J. PO 023, PO 222, PO 293, PO 528MEIRE P. PO 213MELCHIOR J.C. CO 15MELKI W. PO 055, PO 087, PO 145, PO 200, PO 203, PO 221,PO 387, PO 388, PO 389, PO 390, PO 450, PO 505MENDLEWICZ J. CO 07MERAD D. PO 034MERAD H. PO 470MERAT Y.M. PO 384MERCUEL A. PO 517MERLOT A. PO 346MERMILLOD M. PO 137MESSEDI N. PO 425, PO 532MESU R.C. PO 175, PO 474METENS T. CO 07MÉTROT A. PO 189MEZIOU O. PO 129, PO 307, PO 340, PO 386, PO 409, PO 485,PO 486, PO 487MHALLAH S. PO 315MICOULAUD-FRANCHI J.A. PO 183, PO 429MILAN-CHERY C. PO 033, PO 101, PO 289, PO 412MILLET B. PO 241, PO 364MINTZ A.S. PO 214MISSAOUI S. PO 359MISSONNIER S. PO 494MLIKA S. PO 025MNIF L. PO 066, PO 129, PO 340, PO 485, PO 486, PO 487MOALLA M. PO 092, PO 424MOALLA Y. PO 283, PO 367, PO 370, PO 371, PO 376, PO 377,PO 378MOKHTARI A. PO 083, PO 119, PO 162MOKRANI M. PO 214MONCANY A.H. PO 480MONCHABLON D. PO 125MONCHABLON A. PO 182MORAND D. PO 392MORO M.R. PO 347MOROGE S. PO 033, PO 101, PO 289, PO 412MORVAN Y. CO 06, PO 125, PO 255, PO 265MORVANNOU A. PO 304MOTTET G. PO 266MOUCHABAC S. PO 064, PO 140MOUELHI L. PO 525MOUGIN G. PO 451MOUHADI K. PO 528MOULA O. PO 043, PO 086, PO 282, PO 308, PO 310, PO 312,PO 445, PO 479, PO 515MOUNACH J. PO 044, PO 078, PO 361, PO 398MOUSSAOUI A. PO 460MOUSSAOUI D. PO 171MOUSSIE N. PO 478MRAD A. PO 042, PO 190, PO 191, PO 193, PO 230, PO 232,PO 244, PO 268, PO 317, PO 328, PO 442, PO 443, PO 449MRAD M.F. PO 330MRISSA R. PO 059MSAAD S. PO 418MSEDDI N. PO 518MTIBAA G. PO 040, PO 142, PO 406, PO 416, PO 417, PO 465MTIRAOUI A. PO 133, PO 146, PO 219, PO 432, PO 500, PO 502MULLER A. PO 364MYESSER K. PO 420MZIOU O. PO 066, PO 111, PO 260NNACEF F. PO 024, PO 052, PO 082, PO 141, PO 143, PO 144,PO 147, PO 155, PO 168, PO 187, PO 188, PO 206, PO 231,PO 233, PO 251, PO 320, PO 477, PO 511, PO 523NAGGARA O. PO 019NAIJA N. PO 116NAJJAR M.F. PO 003, PO 185, PO 186, PO 201, PO 244, PO 317,PO 400NAKHLI J. PO 135NASR M. PO 093, PO 165, PO 167, PO 198, PO 199, PO 329,PO 336, PO 354, PO 355, PO 356,, PO 475, PO 516NAUDIN J. PO 183, PO 429NEDJARI M. PO 457NEFFATI F. PO 244, PO 317NEILA K. PO 124NETILLARD C. PO 507NICOLAS G. PO 333NOEL C. PO 431, PO 437, PO 438, PO 439NONNENMACHER C. PO 021224


In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s auteursNORMAND J.C. PO 121NOUARA A. PO 507NURBEL J. PO 466NUSS P. PO 194, PO 261OOLIÉ J.P. PO 028, PO 031, PO 250, PO 446OLIVIER F. PO 473, PO 478OMARI F. PO 184OMRI S. PO 008, PO 009, PO 085, PO 401ONEIB B. PO 002, PO 177ORTH J.P. PO 194OTHMAN S. PO 090, PO 091, PO 351, PO 353, PO 357, PO 360,PO 373OTHMANE Y. PO 257, PO 491OTHMEN S. PO 342, PO 358, PO 362, PO 379OUAHID W. PO 293OUALI I. PO 248, PO 524OUALI U. PO 065, PO 248, PO 518, PO 524OUAMMI L. PO 083OUANAS S. PO 258OUANASS A. PO 002, PO 007, PO 136, PO 177, PO 228, PO 257,PO 272, PO 275, PO 278, PO 419, PO 454OUANES S. PO 045, PO 075, PO 096, PO 145, PO 195OUERIAGLI NABIH F. PO 027, PO 049, PO 050, PO 170, PO 374OUERTANI A. PO 141, PO 143, PO 144, PO 147, PO 155, PO 477OUHABI H. PO 361OUKHEIR I. PO 381OUMAYA A. PO 095, PO 097, PO 246, PO 411OUMAYA M. PO 030, PO 059, PO 062, PO 104, PO 527OUTA O. PO 040, PO 142, PO 406, PO 465PPADOVAN C. PO 189PAGNIER E. PO 453PALOMBA A. PO 452PALPACUER C. PO 433PAQUIS J. PO 473PARADIS M. PO 396PASCAL E. PO 488PAUL F. PO 033, PO 101, PO 289, PO 412PAULIN P. PO 451PEIGNEUX P. CO 07PEILLON C. PO 182PELLETIER A. PO 179PEREIRA B. PO 338PERELMAN O. PO 494PERETTI C.S. PO 064PETIT A. PO 161, PO 295PFITZENMEYER-GALLITRE C. PO 180PICAREL-BLANCHOT F. PO 138PIERMATTEO A. PO 294PIETRI M. PO 316PILARD M. PO 033, PO 101, PO 289, PO 412PINGAULT J.B. PO 287PITCHOT W. CO 02PITRAT B. PO 298PLANCHE F. PO 305PLANCHE-JANVIER C. PO 399PLANCKE L. PO 123PLANTEY S. PO 304PLAZE M. PO 031, PO 081, PO 125, PO 262, PO 517POIRIER M.F. CO 11POTHEEGADOO J. PO 223, PO 224POUGA L. PO 287POULET E. PO 137PRAT S. PO 001PRINGUEY D. PO 488PROCHIANTZ A. PO 533PROUDNIKOVA X. CO 04PROUTEAU A. PO 180PULL C. PO 120QQUENOT J.P. PO 270QUENTEL E. PO 365QUEVY N. PO 343QUILICI G. PO 333QUINTILLA Y. PO 194, PO 461RRACHDI C. PO 227, PO 525RADY A. PO 117RAFRAFI R. PO 055, PO 200, PO 203, PO 221, PO 388, PO 389,PO 390, PO 450, PO 505RAGOT S. PO 132RAIGNOUX S. PO 455RAJHI O. PO 151, PO 204, PO 534RAMMOUZ I. PO 015, PO 017, PO 036, PO 037, PO 038, PO 071,PO 072, PO 076, PO 077, PO 088, PO 393, PO 397, PO 434,PO 501, PO 503RAMOND A.C. PO 238RANJEVA J.P. PO 235RARI E. PO 032REGAT S. CO 12, PO 058REGEMBALE V. PO 466REGNIER V. PO 464REINHEIMER L. PO 464REMAUT R. PO 480RÉMOND J.J. PO 363RENOUX M. PO 131, PO 159RESKALLAH S. PO 464REVAH-LEVY A. PO 347REY R. PO 132REYNAERT C. PO 288, PO 459REYNAUD M. PO 161, PO 295REYNTENS J. PO 437, PO 438, PO 439RGUIBI L. PO 436RHARRABTI S. PO 037, PO 038, PO 076, PO 397RICCIARDI F. PO 019RICHA S. CO 11, PO 118, PO 309, PO 314RICHARD-DEVANTOY S. CO 01, PO 130, PO 163RICOLFI F. PO 005RIDHA R. PO 051, PO 087, PO 111, PO 247, PO 259, PO 260,PO 387, PO 481, PO 484, PO 495, PO 496, PO 499, PO 523,PO 536RIZK M. PO 350ROBBANA L. PO 086ROBERT G. PO 241ROBIN M. PO 084ROBLIN J. PO 010, PO 019, PO 012, PO 423, PO 446ROCHDANI A. PO 054ROCHE G. PO 014ROMO L. PO 304, PO 363ROSENBLUM O. PO 270ROTENBERG S. PO 533ROTHARMEL M. CO 11, PO 182, PO 333ROUAM F. PO 472225


11 e Congrès <strong>de</strong> l’EncéphaleROUSSEL M. PO 453ROUSSELET A.V. PO 194, PO 446, PO 463ROUVEIX E. PO 396SSABIR M. PO 002, PO 053, PO 054, PO 099, PO 136, PO 177,PO 184, PO 228, PO 257, PO 272, PO 275, PO 276, PO 278,PO 300, PO 306, PO 375SADKI T. PO 061SAHNOUN C. PO 367, PO 371, PO 378SAIDANI H. PO 285SAIDI N. PO 425SAJIN A.M. PO 079SAKR I. PO 056, PO 057, PO 252, PO 253, PO 381, PO 535SALA M. PO 466SALAMA H. PO 117SALMI J. PO 442SALOME A.G. PO 466SAMAHA E. CO 11SAMET N. PO 092, PO 424SAMOUD S. PO 219SAMUELIAN J.C. PO 452SAPANET M. PO 519SARHANE G. PO 522SASSI R. PO 513SATTÉ A. PO 361SAUVAGET A. PO 427SAUZE M. PO 507SCANTAMBURLO G. PO 154SCHAAL C. PO 331SCHENIN-KING P. PO 058SCHMITT L. PO 480SCHON D. PO 493SCHUFFENECKER N. PO 005, PO 070SCIVEREL C. PO 451SEHLI J. PO 165, PO 336, PO 475SEKKAT F.Z. PO 041, PO 106, PO 113, PO 207, PO 286, PO 526,PO 530SEKKATE F.Z. PO 277, PO 380SELLAMI R. PO 065, PO 518SELLAMI W. PO 372SELMI J. PO 443SEMAOUNE B. PO 285SENNINGER A. PO 421SENNINGER J.L. PO 421SENON J.L. PO 519SEROT D. PO 005, PO 022, PO 070SHAWKY A. PO 117SIBEONI J. PO 347SIDHOM O. PO 030, PO 059, PO 062, PO 104, PO 527SIGAUD T. CO 05, PO 218, PO 334, PO 301SIMON N. PO 451, PO 452, PO 453SINACEUR S. PO 034SIRERE S. PO 451SLAMA H. PO 165, PO 354, PO 355, PO 356SLAMA H. CO 07SMADJA S. PO 028SNACKEN J. PO 192, PO 234, PO 512SNENE H. PO 030, PO 062, PO 527SNOUSSI M. PO 425, PO 532SOLTANI M. PO 317SORBARA F. PO 194SOUFIA M. PO 309, PO 314SOUISSI S. PO 095, PO 097, PO 246, PO 337, PO 411SOULAMI W. PO 136, PO 184, PO 207, PO 222, PO 228, PO 300,PO 349SOULAYMANI A. PO 083, PO 119, PO 162SOULAYMANI-BENCHEIKH R. PO 083, PO 119, PO 162SPITZ E. PO 274SPORTICHE S. PO 205SRIHA A. PO 317STEIGER H. CO 15STEINER R. PO 021TTABBANE K. CO 03, CO 06, PO 061, PO 069, PO 226, PO 236,PO 313, PO 422, PO 482, PO 497TABONE R. PO 466TAIBI H. PO 278, PO 454TAVANI J.L. PO 294TEADI J. PO 488TEFAHI B. PO 067, PO 181, PO 269, PO 291, PO 292, PO 311,PO 489TEILLARD-DIRAT M. PO 366TEREMETZ M. PO 220TERENO S. PO 350TERUEL E. PO 179TESSIER C. PO 261TESTON A.L. PO 022TESU-ROLLIER D.D. PO 176TEYSSIER J.R. PO 132THIEBAUX J.F. PO 440THILLOT M. PO 294THUET A. PO 466TILOUCH S. PO 025TIRARD S. PO 471TISSOT E. PO 507TLEJI A. PO 015, PO 077, PO 088, PO 434TOILABIYA L. PO 083TORDEURS D. PO 288, PO 459TOUATI M. PO 351TOUHAMI M. PO 027, PO 049, PO 050, PO 170TRABELSI F. PO 426TRABELSI I. PO 091, PO 358, PO 362TRABELSI S. PO 482, PO 497TRABELSI S. PO 229TRIANTAFYLLOU M. PO 517TRIFI M. PO 134, PO 522TRIKI C. PO 371, PO 376TRIKI R. CO 03, PO 069, PO 217, PO 226, PO 236, PO 422,PO 482, PO 497TROJAK B. PO 132TURC G. PO 019TURECKI G. CO 01, PO 163TURKI H. PO 518TURKI Z. PO 052UUBERSFELD O. PO 302, PO 303VVACHERON M.N. PO 019, PO 214, PO 346VAIVA G. PO 123VAIVRE-DOURET L. PO 344VAN EFFENTERRE A. PO 492VAN GILS L. PO 216VAN WETTERE L. PO 512226


In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s auteursVAN WIJNENDAELE R. PO 510VANDEVOORDE J. PO 164VANELLE J.M. PO 427VANSTEENE C. PO 031VAUGEOIS C. PO 435VEGA C. PO 194VELASCO A. PO 214VELTEN M. PO 365VERNAY LECONTE J. PO 160VÉRY E. PO 480VIARD D. PO 507VIDON G. PO 517VIGNES A. PO 064VILETTE J. PO 473, PO 478VILLEMONTEIX T. CO 07VINCENT C. PO 533VION-DURY J. PO 183, PO 405, PO 429, PO 493VIVET B. CO 05VIVRAND M. PO 464VOILLET S. PO 238VOLKAERT M. PO 427VOYER M. PO 519WWALHA A. PO 283, PO 367, PO 370, PO 371, PO 376, PO 377,PO 378WALLACH C. PO 182WALLON E. PO 350WARD C. PO 309, PO 314WAUTHY M. CO 02WAWRZYNIAK F.S. PO 452WIDAKOWICH C. PO 192, PO 234, PO 510, PO 512WILLARD D. PO 125, PO 250, PO 262, PO 263, PO 264, PO 537YYACOUB I. PO 151, PO 204, PO 531, PO 534YAKIN S. PO 137YOUNES S. PO 075, PO 096, PO 227YOUNÈS N. PO 032ZZAAFRANE F. PO 080, PO 107, PO 230, PO 232, PO 268, PO 273,PO 315, PO 318, PO 321, PO 328, PO 410, PO 442, PO 443, PO 513ZAGHDOUDI L. PO 217ZALILA H. PO 066, PO 111, PO 126, PO 129, PO 260, PO 307,PO 340, PO 368, PO 386, PO 402, PO 409, PO 485, PO 486,PO 487, PO 520, PO 521ZAMMAMA H. PO 037ZARAGOZA G. PO 464ZARROUK L. PO 093, PO 165, PO 167, PO 198, PO 199, PO 329,PO 336, PO 475, PO 516ZDANOWICZ N. PO 288, PO 459ZEGHIB H. PO 382ZEMMAMA H. PO 077, PO 397, PO 503ZENASNI F. PO 294ZERHOUNI A. PO 361ZGUEB Y. PO 052, PO 098, PO 114, PO 195, PO 197, PO 202,PO 206, PO 231, PO 233, PO 237, PO 251ZOUARI L. PO 008, PO 009, PO 085, PO 229, PO 256, PO 299,PO 401, PO 418, PO 468, PO 508, PO 509ZOUARI N. PO 299ZOUARI N. PO 008, PO 009, PO 085, PO 229, PO 256, PO 401,PO 418, PO 468, PO 508, PO 509ZOUARI O. PO 051, PO 247, PO 259, PO 409, PO 484, PO 523,PO 536227

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