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n°21 - janvier-février 2010 - Beltrade-congo

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Coopération 34Santé 35Energie 36Infrastructure routière 38RDC-BAD 40Construction 40Voiries urbaines 40Agriculture 413Actualitédes secteurs de production 42Ag r i c u lt u r e 42Atelier conférence nationale sur la relancedes filières café et cacao 42Co n s t r u c t i o n 43Nouveaux acteurs dans l’immobilier à Kinshasa 43Travaux en cours d’exécution d’infrastructuresroutières 48Mi n e s 49Nouvelles perspectives pour la filière aurifère 49Le cuivre proche de 7.000 Usd la tonne 49George Forrest prépare l’avenir de son groupe 514Echos des provinces 52Ka ta n g a 52Route/Agriculture 52Mines 54Energie 56Construction 56Su d-Ki v u 57Agriculture/Industrie 57Fl a s h s u r la ville p r o v i n c e d e Kinshasa 58Kinshasa, miroir de la RDC 585Appels d’offres 66Fourniture de réactifs, consommableset équipements médicaux de transfusion d’urgence 66Fourniture d’emballage de contraceptifs 66


Représentation économiqueet commerciale des Régions bruxelloise,flamande et wallonne à Kinshasa (RDC)La Représentation économique et commerciale des Régionsbruxelloise, flamande et wallonne à Kinshasa (RDC), a pourvocation d’aider les entreprises belges et <strong>congo</strong>laises à nouerdes relations d’affaires.Jérôme RouXConseiller économiqueet commercialTél : +243 81 50 48 271E-mail : beltrade@vodanet.cdGhislaine KAHAMBU KAMBESAAssistanteTél : +243 81 50 48 272Ernest PolepoleAssistantTél : +243 81 50 48 273Située à l’Ambassade de Belgique, ses bureaux mettent à ladisposition des entreprises belges et <strong>congo</strong>laises des opportunitésd’affaires ainsi que des contacts à travers les supportsd’informations suivants :• un site Internet (www.beltrade-<strong>congo</strong>.be), qui a pour objectifd’informer les entreprises des éléments essentiels à labonne marche de leurs investissements en RDC : la manièred’aborder commercialement la RDC, des informations utilespour comprendre les enjeux économiques de la RDC et desadresses Internet indispensables ;• un bulletin d’information bimensuel <strong>Beltrade</strong> Info, quipropose une synthèse des faits importants de l’actualitééconomique de la RDC en 5 parties : Conjoncture macroéconomiqueet climat des affaires, la RDC dans les relationsinternationales, Actualité des secteurs de production, Echosdes Provinces de la RDC ainsi que les appels d’offres ;• des cahiers sectoriels qui, en présentant les potentialitésd’un secteur cherchent à décrire ce qu’il y a à faire secteurpar secteur en RDC;• des <strong>Beltrade</strong> Contacts RDC qui, en présentant les acteursclés du secteur dans chaque province du Congo cherchent àdécrire avec qui travailler dans ce secteur en RDC ;• des <strong>Beltrade</strong> Contacts Belgique qui présentent le savoirfairebelge dans un secteur donné destiné à la RépubliqueDémocratique du Congo.Place du 27 octobre – Kinshasa - RDCC/o Ambassade de Belgique à Kinshasawww.beltrade-<strong>congo</strong>.beLa Représentation économique et commerciale des Régionsbruxelloise, flamande et wallonne organise également desrencontres directes entre entrepreneurs belges et <strong>congo</strong>lais àtravers des tables rondes thématiques et des missions économiquesindividuelles ou collectives en Belgique et au Congo.


6Conjoncture macroéconomiqueet climat des affairesRDC, vers l’allégementde la dette extérieureDepuis le 11 décembre 2009, la Républiquedémocratique du Congo est formellementen programme avec le Fondsmonétaire international pour la période 2009-2012. Pour la RDC, l’objectif est de réunirtoutes les conditions nécessaires pour atteindreau premier semestre <strong>2010</strong> le pointd’achèvement de l’initiative d’allégement dela dette en faveur des pays pauvres très endettés(PPTE). Pour y arriver il y a des préalablesci-après :•l’élaboration du DSCRP et sa mise enœuvre satisfaisante ;•le maintien de la stabilité macroéconomique ;•la bonne utilisation des ressources provenantdes allègements intérimairesobtenus après l’atteinte du point dedécision ;•la bonne gestion des finances publiques ;•l’amélioration de la livraison des servicessociaux à la population ;•l’élaboration et la mise en œuvre desstratégies des secteurs prioritaires, telsque l’éducation, la santé, l’agriculture etle développement rural et•l’amélioration de la gestion de la dette.Dans le but d’atteindre l’annulation de ladette, certains efforts sont entrain de se faireau niveau des institutions de l’Etat. La promulgationdu bugdet pour l’exercice <strong>2010</strong> parle Chef de l’Etat constitue déjà un repère importantdans cette perspective. Plusieurs loisont été votées notamment celles qui portesur l’amélioration du climat des affaires etl’adhésion de la RDC à l’Ohada.Pour la période de trois ans se terminant enjuin 2012, les autorités <strong>congo</strong>laises prévoient: une croissance moyenne du PIB réel de 5,5%; un taux d’inflation en fin de période de 9 %;des réserves brutes équivalentes à 10 semainesd’importations, aide non comprise ; et lalimitation du déficit extérieur courant (donscompris) à 25 % du PIB en moyenne.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


CONJONCTURE MACROECONOMIQUE7Taux de changeLe mois de <strong>janvier</strong> s’est caractérisé par unrebond du dollar face au franc <strong>congo</strong>lais avecune appréciation de +1.88% du billet vert. Laparité USD/CDF se situait entre 915 et 925le lundi 01.02.10 sur le marché parallèle età 920.2976 pour le taux officiel. La BCC aprocédé à une vente de dollars américains parvoie d’adjudication lors de laquelle 10 millionsde dollars ont été vendus aux banquescommerciales au taux de 920 francs pour undollar américain.Taux d’inflationLa RDC a terminé l’année 2009 avec un tauxd’inflation de 53% contre 27% en 2008. Avecla reprise des cours mondiaux de métaux debase et de l’or noir il est prévu que le tauxd’inflation moyen soit de 24,7% en <strong>2010</strong> pourtomber à 15% en fin d’année.USD/CDF +1.88% 925Principaux indicateurséconomiques et financiers 2007-20142007 2008 2009 <strong>2010</strong> 2011 2012 2013 2014Variation annuelle en %, sauf indicateur contrairePIB et prixPIB réel 6.3 6.2 2.7 5.4 7.3 6.8 8.1 7.0Déflateur du PIB 17.8 19.4 30.3 23.4 12.8 9.8 8.3 8.4Prix à la consommation, moyenne pour la période 16.7 18.0 45.0 24.7 13.5 10.5 9.0 8.8Prix à la consommation, fin période 10.0 27.6 48.7 15.0 12.0 9.0 9.0 8.5Secteur extérieurExportation, FOB (dollars EU) 109.6 7.2 -42.5 18.3 27.8 12.2 17.2 16.4Importations, FOB (dollars EU) 81.8 27.6 -21.7 21.6 26.1 0.5 4.5 6.8Exportation en volume 75.0 -3.9 5.4 9.4 23.9 11.8 16.5 13.9Importation en volume 69.0 15.8 -11.9 17.0 23.4 -1.4 2.5 4.9Termes de l’échange 11.3 1.1 -38.6 4.1 0.9 -0.8 -1.4 0.3Taux de change effectif normal 1 -15.5 -11.7 … … … … … …Variation annuelle en % de la masse monétaire au sens large dedébut de période, sauf indication contraireMonnaie et créditMonnaie au sens large 49.5 55.7 33.8 27.0 … … … …Avoirs extérieurs nets 30.8 -6.0 -6.9 38.6 … … … …Avoirs intérieurs nets 20.2 65.6 41.6 -11.2 … … … …Crédit intérieur 29.5 54.7 15.6 13.8 … … … …DontCrédit à l’Etat 10.3 11.3 -10.6 0.0 … … … …1. Variation des moyennes annuelles. Le signe indique une dépréciation.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


8 CONJONCTURE MACROECONOMIQUECrédit au secteur privé (variation annuelle en % 73.6 141.9 55.5 25.4 … … … …Financement de l’adm. CentralePourcentage du PIB, sauf indicateur contraireTotal de recettes publiques 14.8 18.51 18.0 17.9 19.0 20.2 20.8 21.2Hors « pas de porte » de la convention de coopérationsino-<strong>congo</strong>laise14.8 18.51 18.0 17.9 19.0 20.2 20.8 21.2Dons 1.5 1.9 7.9 6.1 6.2 5.7 4.8 4.3Total des dépenses publiques 18.8 22.7 29.1 36.2 35.3 34.6 32.1 30.8Solde budgétaire de base (base caisse) 0.8 0.9 -1.9 -0.5 -0.6 -0.4 0.4 0.4Solde budgétaire global (base ordonnancement, dons -2.5 -2.3 -3.2 -12.2 -10.1 -8.7 -6.4 -5.3compris)Solde budgétaire global (base caisse, dons compris) -3.1 -3.1 -4.8 -12.7 -10.8 -9.2 -6.2 -4.9Investissement et épargneEpargne nationale brute 16.7 6.1 7.0 5.8 5.6 7.4 11.2 14.4Administrations publiques -1.0 -0.5 1.0 -0.1 1.8 2.9 3.84 4.2Hors administrations publiques 17.7 6.5 6.0 5.9 3.8 4.4 7.4 10.2Investissement 18.3 22.0 23.4 33.5 37.3 32.5 30.8 30.0Administrations publiques 3 2.4 3.7 9.3 18.0 17.9 17.1 15.1 13.8Hors administrations publiques 15.9 18.2 14.1 15.5 19.4 15.4 15.7 16.2Balance de payementExportation de biens et services 65.5 61.3 41.8 42.7 49.0 50.8 53.9 57.2Importations de biens et services 68.9 74.4 66.4 71.1 81.1 76.0 73.0 71.8Solde extérieur courant, transferts compris -1.5 -15.9 -16.4 -27.7 -31.7 -25.1 -19.6 -15.6Solde extérieur courant, hors transferts -9.0 -24.7 -30.4 -34.4 -37.7 -30.7 -24.6 -20.2Solde extérieur courant, transferts compris, après 3.0 -12.3 -13.0 -24.1 -27.3 -12.6 -16.8 -13.4allégement de detteRéserves officielles brutes (fin de période, millions 180.6 77.8 1.039 1.223 1.314 1.511 1.769 1.919de dollars US)Réserves officielles brutes (Semaine d’importations 1.5 1.0 9.9 8.7 9.2 9.9 11.5 11.5de biens et services hors aide)Millions de dollars, sauf indication contraireDette publique extérieureEn cours total, FMI compris 4 13.425 13.149 12.789 4.329 5.386 6.434 6.882 7.761Valeur actuelle net (VAN) de la dette 5 10.820 10.729 10.603 4.106 5.255 6.248 6.599 7.326VAN de la dette (% des exportations de biens et 264.5 189.7 175.5 73.8 98.9 100.8 90.9 88.0services) 5Service de la dette prévu 739.6 891.2 915.5 252.1 346.6 430.4 355.7 350.8% des exportations des biens et services 11.3 14.0 18.2 4.9 5.5 6.0 4.3 3.7% des recettes publiques 45.6 37.8 29.4 8.8 10.6 11.8 9.0 8.22. Comprend les intérêts à payer avant l’allégement de dette et les dépenses financées sur ressources de l’initiativePPTE.3. Comprend les investissements financés sur ressources de l’initiative PPTE renforcée.4. L’encours en fin de période comprend la plupart de la dette envers le Club de Londres (environ 1,2 milliard dedollars Us en 2008), qui devrait être rachetée avec une forte décote au moyen de dons de l’IDA, et les arriérésaccumulés.5. Les estimations et les projections sont fondées sur la Valeur Actuelle Net (VAN) 2009 et s’entendent après laprise en compte de l’assistance intérimaire au titre de l’initiative PPTE ; comprend l’assistance au-delà desconditions de l’initiative PPTE renforcée et accordées par certains créanciers du Club de Paris. Les exportationssont une moyenne mobile rétrospective sur 3 ans ; les projections supposent que la RDC atteigne le pointd’achèvement de l’initiative PPTE au premier semestre <strong>2010</strong>. (Le Potentiel du 22.12.09)BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


CONJONCTURE MACROECONOMIQUE9Taux de change (franc <strong>congo</strong>lais pour undollars US) 5Moyenne pour la période 516.0 563 … … … … … …Fin de période 503.0 639 … … … … … …Pour mémoire :PIB normal (milliards de francs <strong>congo</strong>lais 5.148 6.526 8.729 1.361 13.746 16.117 18.869 21.877Source : autorités <strong>congo</strong>laises ; estimations et projections des services du FMIBudget de l’Etat pour l’exercice <strong>2010</strong> :5,9 milliards de dollarsAvec un décalage de plusieurs jours, nécessitépar des réaménagements exigés par lePrésident de la République, le budget del’Etat pour l’exercice <strong>2010</strong> a été promulguéle 25 <strong>janvier</strong>. Il est évalué à 5.607 milliardsde francs <strong>congo</strong>lais (FC), soit 5,9 milliards dedollars.Ce budget, en hausse de près de 92% par rapportà l’exercice 2009, sera financé à 53,7% pardes ressources internes et 46,3% par desrecettes extérieures (en hausse de 151,6%par rapport au budget 2009), précise le textede promulgation.Les recettes propres desprovinces représentent 5,5% de la totalitédes recettes.Les recettes exceptionnelles évaluées à 386,6milliards de FC représentent 6,9% des recettestotales et 3,4% du PIB. Elles comprennent lebonus sur le contrat sino-<strong>congo</strong>lais qui s’élèveà 70,8 milliards de FC, la vente des participationsde l’Etat dans les entreprises CILU, CCT,OKIMO et CINAT estimée à 137, 8 milliards deFC, le pas de porte minier évalué à 130,5 milliardsde FC ainsi que le bonus de signaturedes conventions pétrolières d’explorationproductionchiffré à 47,5 milliards de FC.Les principaux indicateurs macroéconomiquesqui sous-tendent l’élaboration du Budget del’État pour l’exercice <strong>2010</strong> sont arrêtés de lamanière suivante :• Taux de croissance du PIB : 5,4%• Déflateur du PIB :23,4%• Taux d’inflation moyen : 24,7%• Taux d’inflation fin période : 15,0%• Taux de change moyen : 950,6 FC/USD• Taux de change fin période : 1.008,5FC/USD• PIB nominal ( en milliards de FC) :11.366,0La part la plus importante (33,5%) de cebudget a été affecté à la construction, laréfection et la réhabilitation d’ouvrageset d’édifices (routes, ponts, hôpitaux...).Pour rappel, le budget avait déjà été voté midécembre2009 par le parlement, mais le PrésidentKabila a refusé de le promulguer le 31décembre et exigé début <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> qu’ilsoit révisé pour se conformer aux exigencesdu Fonds monétaire international (FMI).BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


10 CONJONCTURE MACROECONOMIQUELe chef de l’Etat estimait que certains aspects,comme la rémunération, dépassaient l’enveloppesalariale arrêtée avec le FMI pour permettreau pays d’atteindre le point d’achèvementde l’initiative PPTE (Pays pauvres trèsendettés) et bénéficier de l’initiative d’allégementde la dette multilatérale (IADM).En seconde lecture, les parlementaires ontdû renoncer à la majoration de leurs émoluementset ont légèrement amélioré la rémunérationdes policiers et militaires, comme leAu terme de l’ordonnance rendue publique le19 <strong>février</strong> <strong>2010</strong>, le Président de la républiqueJoseph Kabila a procédé au remaniement dugouvernement.Ce nouveau gouvernement compte 43membres, contre 54 pour le précédent, dont3 vice-premiers ministres, 34 ministres et7 vice-ministres. Ont été reconduits à leurposte 23 membres dont un vice-Premier midemandaitle chef de l’Etat. Le fonds spécialpour les élections générales prévues en 2011a également été augmenté.La RDC fait partie de 35 pays du groupe PPTEqui négocient au sein du FMI la réduction deleur dette extérieure. Mi-décembre, le Fondsa approuvé une aide sur trois ans de 551 millionsUSD à la RDC pour y faciliter la réductionde la pauvreté.Selon des chiffres du FMI, la dette extérieurede la RDC s’élève à 13,1 milliards USD.Synthèse du budget <strong>2010</strong>N° Recettes Montant (FC)1 Recettes du pouvoir central 5.300.391.645.4122 Recettes courantes 2.318.770.583.7163 Recettes exceptionnelles 386.623.466.300II Recettes de provinces 307.125.969.363Recettes totales 5.607.517.614.363Code Dépenses Montant (FC)1 Dette publiques en capital 189.987.502.5252 Frais financiers 240.246.021.3703 Dépenses de personnel 795.136.563.5684 Biens et matériels 66.555.393.6415 Dépenses de prestations 137.609.510.5226 Transferts et interventions de l’Etat 1.372.087.168.8317 Equipements 928.514.370.5568 Constructions, réfections réhabilitations 1.877.380.083.762Dépenses totales 5.607.517.614.775Le gouvernement Muzito IInistre, 15 ministres et 3 vice-ministres tandisque 20 ministres, font leur entrée au gouvernement.Autre changement : Quatre ministèresont fusionné en deux tandis que huitpostes de vice-ministres sont supprimés.Le Chef de l’État <strong>congo</strong>lais a égalementnommé son Directeur de cabinet en la personnede Gustave Beyasi et désigné Pierre LumbiBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


CONJONCTURE Climat MACROECONOMIQUEdes affaires13Promulgation de la loi surl’adhésion de la RDC à l’OhadaL’Ordonnance-loi portant adhésion dela République démocratique du Congoà l’Organisation pour l’harmonisationen Afrique du droit des affaires (Ohada)a été promulguée le 11 <strong>février</strong> parle Président de la République JosephKabila.La RDC devient le 17ème pays quiparticipe au traité de l’Ohada. « Nousattendions cette promulgation avecimpatience et sérénité car le Présidentde la République l’avait déjà annoncé endécembre 2009 », a déclaré le présidentde la Fédération des entreprises duCongo (Fec), Albert Yuma Mulimbe,au cours d’une conférence de pressetenue au siège de cette institution, lelendemain de la promulgation de cetteloi. Pendant une dizaine d’années, cetteorganisation patronale proposait l’adhésionà l’Ohada comme une des solutions pourrésorber l’insécurité juridique et judiciairedans le secteur de l’économie nationale.Avantages de l’adhésionde la RDC à l’OhadaSelon le président de la Fec, l’adhésion de laRDC à l’Ohada va permettre la modernisationet la simplification du droit des affaires. Dansle cadre de règlements des conflits judiciaires,l’Ohada offre l’opportunité de faire desrecours jusqu’au niveau continental lorsqu’onn’est pas convaincu du verdict d’un tribunalnational.Un autre avantage de l’Ohada, a soulignéAlbert Yuma, est relatif aux droits des sociétés,particulièrement la création des Sarl.Les textes réglementaires qui régissaient cestypes de sociétés en RDC dataient pour laplupart de l’époque coloniale. Avec la promulgationde la loi le 11 <strong>février</strong>, l’on doit donctout modifier de manière à s’aligner aux droitsdes affaires selon l’Ohada. Il y aura aussi demodifications dans l’organisation des entreprises,surtout au niveau de la comptabilité.La promulgation de la loi est la premièreétape, a tenu à préciser Albert Yuma. Le paysdispose d’un délai de 2 ans pour l’informationet la formation des opérateurs économiqueset d’autres partenaires tels que les magistratset officiers de justice, par rapport àcette nouvelle donne qu’est le droit Ohada.Représentant du secteur privé de l’économie<strong>congo</strong>laise, la Fec s’assigne le rôle d’amenerl’information à ses membres, inciter les partenairescomme la Banque mondiale, la Sociétéfinancière internationale (Sfi) à financer l’organisationdes séminaires de formation.Somme toute, cette adhésion va attirer lesinvestisseurs à venir nombreux en RDC ; ily aura donc un flux des capitaux nouveauxparce que le système juridique va désormaiss’y prêter et offrir plus de sécurité juridiqueet judiciaire aux entreprises.Pour le ministre de la Justice et garde dessceaux, Luzolo Bambi Lessa, cette démarcheBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


16 CLIMAT DES AFFAIRESMesures Responsables Activités Chronogramme Observations1. Modificationde la procédurede paiementdes taxesencadrées parla DGRAD2. Suppressiondes taxesredondantesencadrées parla DGRAD-Finances(DGRAD)-Elaboration des deuxavant projets de loi-Approbation ECORECet Commission des lois-Adoption par le Conseildes Ministres-Avant projetsélaborés au30/04/<strong>2010</strong>-Projets approuvéspar ECORC au15/05/<strong>2010</strong>-Projets adoptésau Conseil desMinistres au15/06/<strong>2010</strong>Adoption par le Parlement aucours de la session de septembre<strong>2010</strong>1. Eliminationdes documentset des formalitésredondantsdans les opérationsd’import- export2. Extension duguichet uniquedans tous lespostes frontaliers-Primature-Finances-Economie etcommerce-DGDAFEC-Relecture des différentstextes-Elaboration d’un avantprojet de texte de modification-Approbation ECORECet Commission des lois-Adoption Conseil desMinistres-Textes actuelsrevisités au31/01/<strong>2010</strong>-28/02/<strong>2010</strong>-15/03/<strong>2010</strong>-Projets adoptéspar Conseil desMinistres au31/03/<strong>2010</strong>-Concertation à mener avec lecomité de facilitation du commerce(Primature)-Examen en procédure d’urgenceà la session de mars <strong>2010</strong>Libéralisationdu secteur desassurances- Finances-COPIREPApprobation ECOREC etCommission des lois-Adoption par le Conseildes Ministres-Dépôt à l’AssembléeNationale-31/01/<strong>2010</strong>-15/02/<strong>2010</strong>-28/02/<strong>2010</strong>-Dossier transmis au SecrétaireGénéral du Gouvernementdepuis le 15/12/2009-Examen au cours de la sessionde mars <strong>2010</strong>Réduction dudroit proportionnelà lacréation desSARL à 2%-Justice- Finances-Elaboration projet loi-Approbation ECORECet Commission des lois-Adoption au Conseildes Ministres-31/01/<strong>2010</strong>-15/02/<strong>2010</strong>-31/03/<strong>2010</strong>-Dépôt Parlement :05/03/<strong>2010</strong>Projet à examiner au mois demars <strong>2010</strong>Elaborer,publier et fairerespecter uncalendrierdes contrôlesfiscaux et parafiscaux- Finances-DGI-DGRAD-DGADElaboration d’un arrêtéministériel-28/02/<strong>2010</strong>Arrêté signé au05/05/<strong>2010</strong>A initierBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


CLIMAT DES AFFAIRES17La réformedes entreprises publiquesLe gouvernement approuve les statuts de20 établissements publicsUne année après la promulgation de la loifixant les règles relatives à l’organisation età la gestion du portefeuille de l’Etat, le Gouvernementest passé à la concrétisation decette réforme en approuvant les statuts de 20établissements et 5 services publics pendantle Conseil des ministres du 20 novembre 2009,note L’Observateur du 23 novembre 2009.Il s’agit des établissements publics suivants :l’Office <strong>congo</strong>lais de contrôle (OCC), l’Officedes routes (OR), l’Institut <strong>congo</strong>lais pour laconservation de la nature (ICCN), l’Institutnational de la statistique (INS), l’Institut nationalpour l’étude de la recherche agronomique(INERA), l’Institut des musées nationauxdu Congo (IMNC), l’Office de promotion depetites et moyennes entreprises (OPEC), laRégie des voies fluviales (RVF), l’Office nationaldu café (ONC), l’Office de gestion du fretmaritime (OGEFREM), le Fonds de promotionde l’industrie (FPI), l’Office national du tourisme(ONT), l’Office des voiries et drainage(OVD), l’Agence <strong>congo</strong>laise de presse (ACP), laFoire internationale de Kinshasa (FIKIN), l’Institutdes jardins zoologiques et botaniques duCongo (IJZBC), la Radio-télévision nationale<strong>congo</strong>laise (RTNC), City Train, l’Institut nationalde sécurité sociale (INSS) et l’Institut nationalde préparation professionnelle (INPP).Signature de 4 décretsDans la droite ligne de la transformation desentreprises publiques, Adolphe Muzito vient designer 4 Décrets portant respectivement sur :1. la création d’un Comité de Suivi des opérationsdu secteur public ;2. la fixation des statuts de l’OCC ;3. la création et l’organisation de la DirectionGénérale des Douanes et Accises, DGDAet enfinLa RDCallège sa lourdeuradministrativeLes députés ont examiné et adopté, au coursde la séance plénière du 23 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>, àla chambre basse du Parlement, trois projetsde loi. Exposés et défendus par la CommissionPolitique, administrative et judiciaire (PAJ),ces trois projets de lois sont très brefs puisquecontenant chacun un article unique. Ils onttrait à la publication des actes officiels, auregistre du commerce et à la modificationdu Décret du Roi de 1887 sur les sociétéscommerciales.La loi portant sur le registre du commerce, ale mérite de réduire le délai long de 15 joursreconnu par la loi de 1951, à 5 jours afin depermettre aux sociétés commerciales ou àune personne physique d’opérer en peu detemps.La loi portant sur les sociétés commercialesen RD Congo apporte les garanties juridiquesaux sociétés commerciales.Le Senat a adopté également ces trois projetsde loi le 28 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>.4. la fixation des statuts de l’Office de Promotiondes Petites et Moyennes EntreprisesCongolaises, OPEC, renseigne La Prospérité du07 décembre 2009.En ce qui concerne particulièrement la DGDA,actuellement Ofida, des dispositions transitoireset finales indiquent que dans tous lestextes légaux et réglementaires qui constituentla législation <strong>congo</strong>laise en matière desdouanes et accises, la dénomination ‘‘Officedes Douanes et Accises’’, en sigle ‘‘Ofida’’, estremplacée par celle de ‘‘Direction Généraledes Douanes et Accises’’, en sigle ‘‘DGDA’’.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


18 CLIMAT DES AFFAIRES« Risques internationaux »,classe la RDC parmi les pays en progrèsL’économie de la République démocratiquedu Congo est classée parmi celles qui présententdes signes de progrès au cours de l’année<strong>2010</strong> qui vient de commencer. Telle est l’analysefaite par « Risques internationaux », unelettre d’affaires paraissant en France, rapporteLe Potentiel du 14 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>.Dans un double numéro spécial classant 101pays selon le risque qu’ils représentent, lesrédacteurs de «Risques internationaux» notentque la récession de 2009 a contribué à modifierla carte économique du monde et la géographiedu risque-pays. La même source souligneque les grands Etats émergents (Brésil, Chine,Inde, Russie) «assument désormais leur destinde puissances supra-régionales».La revue procède à deux classements.Le premier analyse la capacité des Etats àdéfinir une stratégie au mieux des intérêtscollectifs de sa population et de son territoire.La seconde est une analyse plus classiquedu risque. Dans les deux cas, les pays sontL’Agence nationale pour la promotion des investissements(Anapi) a réalisé, en 2009, un fluxd’investissements de près de 1,5 milliard dedollars américains. Les investissements miniersn’étant pas pris en compte. C’est ce qu’aannoncé le 08 <strong>février</strong> <strong>2010</strong>, le Directeur généralde l’Anapi, Matthias Bwabwa wa Kayembe,reprend Le Potentiel du 11<strong>février</strong> <strong>2010</strong>.« Au total, 112 délégations d’investisseursétrangers ont été reçues à l’Anapi.La plupart de ces investisseurs sont venus dela Corée du Sud, de l’Afrique du Sud, de laFrance, de la Turquie et de la Chine. Cela,contre 53 délégations en 2008 », a préciséBwabwa wa Kayembe. Et d’ajouter : « auregard de ce nombre, il y a lieu de signalerqu’en dépit de la crise, la RDC continue deprésenter un intérêt manifeste aux yeux de lacommunauté internationale d’investisseurs »,a indiqué le n°1 de l’Anapi.regroupés par région. Nous retiendrons, pourchacune de celles-ci, les mieux et les plus malclassés.En Afrique subsaharienne, note maximalepour l’Afrique du Sud, le Botswana et Maurice;au bas du classement viennent le Zimbabweet le Soudan - mais pas avec les pires notes.Sont en progrès le Botswana, les deux Congo,la Côte d’Ivoire, la Tanzanie, le Zimbabwe,l’Ethiopie, la Guinée, Madagascar, l’Ougandaet la Zambie.La meilleure note, en Asie, est attribuée àl’Inde, la Chine, Taïwan et Singapour. La Birmanieétant dernière mais en progrès, demême que le Cambodge, la Malaisie, Taïwan,le Bangladesh et Hong Kong.Le Brésil, Chili et Mexique arrachent lameilleure note en Amérique Latine. La Jamaïqueet Cuba occupent le bas du classementmais avec des notes moyennes. L’île castriste,quant à elle, est en progrès. De même que laBolivie, le Paraguay et la République dominicaine.Anapi : Plus d’un milliard de dollars de fluxde flux d’investissements enregistrés en 2009BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>Par ailleurs, cent huit investisseurs étrangersont bénéficié de l’assistance de l’Anapi pourl’obtention du visa d’entrée en RDC. Quant auxagréments, il sied de noter que 123 projetsont été enregistrés et agréés par l’Anapi. Cesprojets représentent, dans leur ensemble, uncoût total de 2.399.209.547 Usd. Contre112 projets en 2008, d’une valeur globalede 1.985.225.432 Usd et devant contribuerà la création de 17.947 emplois.Contrairement à l’an 2008 où les télécommunicationsavaient attiré le plus grand volumed’investissements, l’immobilier a pris ledessus en 2009, avec près de la moitié du coûtglobal de tous les projets agréés au courantde l’année. Soit, un flux d’investissementsde l’ordre de 1.048.410.574 Usd. Contre136.207.678 Usd pour l’année 2008.


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES21étrangères, le fait que le Chef de l’Etat l’aitreçu dans sa ferme privée, prouve la détenteet le climat décontracté de bonnes relationsqui existent entre les deux pays.Dans une déclaration à la Radio Okapi, le porte-paroledu gouvernement <strong>congo</strong>lais et ministrede la Communication et Médias, LambertMende Omalanga a indiqué que la mission deSteven Vanackere à Kinshasa dénote de l’existencede bonnes relations entre les deux pays.« Nous n’avons aucune ombre avec le gouvernementbelge… ».Dans la suite de l’homme d’Etat belge, on anoté la présence de MM Karel Dhaene, RenierNijskens et Frank De Coninck, respectivementConseiller, Chef du département Afrique auministère belge des Affaires étrangères etenvoyé spécial du gouvernement belge dansles Grands Lacs. Pour leur part, MM. AlexisThambwe Mwamba, Ministre <strong>congo</strong>lais desAffaires étrangères, Moïse Katumbi Chapwe,gouverneur du Katanga, et Lumanu BwanaSefu, directeur de cabinet du Chef de l’Etat,ont assisté à cette audience.Clôturant son séjour de travail le 21 <strong>janvier</strong><strong>2010</strong> en RDC par la ville de Goma, le ministrebelge des Affaires étrangères, s’est renduau Rwanda pour une visite de travail de deuxjours puis au Burundi.Qui est Steven Vanackere ?Agé de quarante-cinq ans, Steven Vanackereest juriste de formation et « démocrate-chrétienflamand (CDV). Ancien ministre chargéde la Fonction publique, Steven Vanackere afait un « parcours fulgurant » dans un laps detemps de trois ans. De l’échevin de l’Economie,du Commerce et des Affaires flamandesà la ville de Bruxelles, il a ensuite occupé leposte de ministre régional flamand chargé dela Santé, le Bien-être et la Famille et enfincelui de ministre fédéral de la Fonction publique.MmeLauretteOnkelinxen RDCMme Laurette Onkelinx, Vice Première ministreet ministre belge des Affaires sociales etde la Santé publique chargée de l’intégrationsociale, est arrivée le 01<strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> à Kinshasa,à l’invitation du ministre <strong>congo</strong>lais dela Santé, Auguste Mopipi Mukulumanya, pourune visite de cinq jours en République démocratiquedu Congo. Au cours de cette visiteelle a eu plusieurs entretiens avec des autorités<strong>congo</strong>laises à Kinshasa. Elle s’est rendueégalement à Bukavu (Sud-Kivu), dans l’Est dupays.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES23un premier temps, connecter à son réseauquatre hôpitaux universitaires dans quatreprovinces de la RDC. Tshela bénéficie del’appui de l’ONG « Médecin du monde ».Dialogue entre les députés <strong>congo</strong>lais etLaurette OnkelinxLa ministre des Affaires sociales et de la Santépublique de Belgique a également été reçuele 03 <strong>février</strong> par le président de l’Assembléenationale, Evariste Boshab, qu’entouraientles membres du Bureau et les présidents desgroupes parlementaires et des commissionsspécialisées de cette institution.Les députés <strong>congo</strong>lais et la ministre belge ontabordé les questions de prévoyance sociale etles questions politiques portant sur les relationsentre la Belgique et la RDC. Pour MmeOnkelinx qui s’est confiée à la presse, le dialogueavec les députés <strong>congo</strong>lais a été fécond.Le programme « Bibliothèque itinérante »La même journée, la vice-Premier ministrebelge a visité le Centre Wallonie Bruxelles deKinshasa (Centre culturel de la communautéfrançaise de Belgique) où elle a été particulièrementmarquée par le programme « Opérationbiblio-males » ou bibliothèque itinérantedans les écoles primaires et secondairesde la capitale <strong>congo</strong>laise.Initiée par le Centre Wallonie Bruxelles, il y aplus d’une dizaine d’années, la diffusion deslivres dans le milieu scolaire de Kinshasa s’effectueactuellement avec le soutien de l’Organisationinternationale de la Francophonie(OIF) en partenariat avec le ministère <strong>congo</strong>laisde l’Enseignement primaire, secondaireet professionnel, celui de l’Agriculture et laDélégation générale à la Francophonie.Le gestionnaire de ce projet, M. NestorOngala, a expliqué à la ministre belge que 40écoles primaires et secondaires de Kinshasabénéficient de ce programme.Rencontre avec le Ministre du travail etpévoyance socialeLors de l’entretien le 03 <strong>février</strong> <strong>2010</strong> avecle ministre <strong>congo</strong>lais de l’Emploi, du travailet de la prévoyance sociale, M. FerdinandKambere, Mme Laurette Onkelinx a declaréque la Belgique est disposée à collaborer avecla République Démocratique du Congo pourl’aider à construire un système de sécuritésociale qui puisse apporter un mieux-être àl’ensemble de la population en tenant comptede ses spécificités.Le ministre Kambere lui a fourni les informationssur le fonctionnement actuel de lasécurité sociale en RDC, précisant que l’Institutnational de sécurité sociale (INSS) gèreactuellement 58.000 pensionnés issus des entreprisesoeuvrant dans le secteur formel del’économie. Ces pensionnés bénéficient desprestations sociales mensuelles de l’INSS.Entretien avec la ministre du Genre et lasécurité socialeLa vice-Premier ministre belge a égalementrencontré la ministre du Genre, de la familleet de l’enfant, Marie-Ange Lukiana ainsi quela société civile et les ONG s’occupant desproblèmes du genre et de la condition féminine.Les deux parties ont échangé sur desquestions liées au genre notamment les violencessexuelles faites aux femmes, le sortdes enfants issus du viol, l’accompagnementjudiciaire, psychosocial et sanitaire de cesvictimes, la participation de la femme dansles organes de prise de décisions, l’améliorationdu statut de la femme ainsi que la discriminationde la femme dans la société.Mme Onkelinx s’est engagée à aider et soutenirla RDC dans l’amélioration du cadre législatifavant d’inviter ses interlocuteurs à êtredes militantes des droits de la femme. Le 04<strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> la vice-Premier ministre s’estrendue à Bukavu précisément à l’hôpital dePanzi pour visiter les femmes victimes des violencessexuelles ainsi qu’au centre psychiatriquedes soins de santé mentale de Kashale.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


24 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESCoopérationLouis Michel à KinshasaLe député européen et Président de la chambre Union européenne– Pays ACP, Louis Michel s’est réjoui de constater, àl’issue d’un entretien le 03 <strong>février</strong> <strong>2010</strong>, à Kinshasa, avecle Président Joseph Kabila Kabange que « le Congo reprendles couleurs et va bientôt arriver à une vitesse de croisièrequi va le faire monter en puissance ». «Chaque fois que jeviens ici je trouve deséléments nouveaux».Le député européena soutenu avoir aussiévoqué avec le Chef del’Etat les problèmes liésaux élections, aux prioritéspour le pays parmi"Chaque fois que jeviens ici je trouve deséléments nouveaux."lesquelles la sécurité, la justice et la police, à la situationprévalant dans l’Est de la RDC ainsi qu’aux grands travauxqui vont se réaliser sur l’ensemble du territoire national. M.Louis Michel s’est par ailleurs dit impressionné de la façondont fonctionnent les deux chambres du Parlement de laRDC, qui se conforment, selon lui, aux meilleurs standardsinternationaux.Nouveau programme indicatif de coopération :280 millions d’eurosLa Belgique et la République démocratique duCongo ont conclu, au mois de <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> unnouveau « Programme indicatif de Coopération» (PIC), définissant les priorités de leurcoopération bilatérale pour les quatre prochainesannées rapporte Le Potentiel du 12<strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>. Ce PIC <strong>2010</strong>-2013 sera doté d’aumoins 280 millions d’euros, a indiqué le ministrebelge de la Coopération, Charles Michelà l’agence Belga.Au cours des quatre prochaines années, la coopérationbelgo-<strong>congo</strong>laise mettra l’accent surquatre priorités déjà définies en avril dernierlors d’une visite de Charles Michel à Kinshasa.Il s’agit de l’agriculture, des communications,de la formation technique et professionnelleainsi que des «actions ciblées dans le domainede la santé». Le PIC a été signé le lundi 21 décembre2009 à Bruxelles en toute discrétionBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>par M. Michel et par son homologue <strong>congo</strong>laisde la Coopération internationale et régionale,Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo, à l’issued’une réunion de la commission mixte belgo<strong>congo</strong>laise.Il sera doté de 75 millions d’eurosles deux premières années (<strong>2010</strong> et 2011), asouligné M. Michel.Une évaluation sera alors menée à mi-parcourspour voir «si on peut élargir l’enveloppe»pour les années 2012 et 2013 sur basede quatre critères: le climat des affaires, desobjectifs de gouvernance, de bonne gestionmacro-économique selon les normes du Fondsmonétaire international (FMI) et le déroulementdes élections générales prévues en 2011en RDC.«La Belgique s’engage à augmenter l’enveloppesi les quatre critères sont remplis», a-t-ilajouté.


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES25Chemin de fer urbain :7 millions d’euros de laBelgiqueDans le cadre de la Convention spécifique entrela RDC et le Royaume de Belgique en 2007, lesdeux parties ont signé le règlement d’ordre intérieurde la Structure mixte de concertationlocale du projet Chemin de fer urbain indiqueLe Potentiel du 11 novembre 2009.Financé par la Direction générale de la Coopérationau développement à hauteur de 7 millionsd’euros, le projet Chemin de fer urbain estexécuté par la CTB, en partenariat avec l’Officenational de transports (Onatra). Débuté en2008, le projet concerne strictement la villede Kinshasa et durera 4 ans. Il consiste premièrementen l’acquisition de 4 locomotives et de40 wagons.Les experts du secteur de transports se sontréunis le 9 novembre 2009 autour du ministredes Transports et voies de communication, MatthieuPita, pour signer le Règlement de serviceintérieur de la Structure mixte de concertationlocale du projet Chemin de fer urbain de laCoopération technique belge (CTB).SecuritéLa Belgique accorde10 millions d’eurosau StarecLa Belgique a décidé de contribuer à concurrencede 10 millions d’euros au Fonds de Stabilisationet de Redressement à l’Est de la RDCmis en place conjointement par le gouvernementde la RDC et l’Onu rapporte Le Potentieldu 30 novembre 2009.C’est à l’occasion de la journée internationalepour l’élimination de la violence faite auxfemmes célébrée le 25 novembre 2009 que leministre belge de la Coopération au développement,Charles Michel l’a dit en rappelant« l’urgence et l’importance de poursuivre lalutte contre ce fléau ».Il s’agit d’un programme financé pour stabiliseret reconstruire les deux Kivu, le Maniema,le Nord-Katanga et la Province Orientale. Lespriorités de ce programme sont la lutte contrel’impunité, la réinsertion socioéconomique,l’accompagnement psychosocial et la prise encharge médicale des victimes.Selon l’assistant technique du projet, Yves Galvez, ce projet vise l’amélioration de la mobilitédans la ville de Kinshasa à travers la réhabilitation du chemin de fer urbain qui dessert les quartierspériphériques de la ville.Formation du 321 ème batailloncommando des FARDC à KinduUne importante prise d’armes a été organiséesamedi au camp Lwama, situé à 7 km deKindu, à l’occasion de la clôture de la formationdu 321 ème bataillon commando des FARDCorganisée par l’armée belge note l’AgenceCongolaise de Presse du 19 octobre 2009.La cérémonie de clôture de cette formations’est déroulée en présence de l’ambassadeurbelge en RDC, Dominique Struye de Swielande,du chef d’état-major général de l’arméebelge, Charles Delcour, etdu chef d’état-major de laforce terrestre, le généralGabriel Amisi, représentantle Chef de l’Etat,Joseph Kabila Kabange.Le colonel Lorense, formateurprincipal decette session, a dansson mot de circonstan-BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


26 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESce félicité les lauréats pour l’assiduité et ladiscipline dont ils ont fait montre durant leurformation, laquelle, a-t-il rappelé, résultedes accords signés il y a six ans à l’occasionde la visite en Belgique du ministre <strong>congo</strong>laisde la Défense. De son côté, le général Amisi,après avoir loué la coopération militaire belgo-<strong>congo</strong>laise,a exhorté les éléments de ce321 ème bataillon de se comporter en dignes défenseursde la nation, de la population et deses biens, avant de remettre au commandantde cette unité le colonel Somwe Evariste, sonétendard.Sur les 470 militaires du bataillon <strong>congo</strong>laisayant participé à l’ensemble de la formation,445 ont obtenu leur brevet commando, soitun taux de réussite de 95%, a précisé le ministèrede la Défense dans un communiqué.La formation de cette unité, qui entre dans lecadre de la création de la force de réactionrapide des FARDC, avait débuté dans la provincedu Kasaï Occidental pour se clôturer auManiema.RDC-AllemagneCoopérationFonds de consolidation de la paix :30 millions d’eurosLe Comité de pilotage du fond pour la consolidation de la paixs’est réuni le 15 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> en sa 3ème session pour discuterdes projets à concrétiser d’ici le mois de mars et évaluerles actions acceptées antérieurement. Ce sont des projets quiont répondu aux critères d’éligibilité suivant : l’utilisationmaximale de la main d’œuvre locale, la rapidité de la créationd’emplois, la création des revenus et la redynamisation del’économie locale.Les fonds mis en jeu pour la concrétisation de 7 projets adoptésle 15 <strong>janvier</strong> par le comité de pilotage du Fonds pour la consolidationde la paix en RD Congo, ramènent à 28 millions d’euros,le fonds décaissé sur les 50 millions disponibles.Pour cette troisième session, les projets sont liés à l’agriculture,au social et aux infrastructures (école, hôpital,routes…) et concernent quatre provinces, à savoir Kinshasa,Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu.Pour Kinshasa, le montant est de 6.724.540 $US (infrastructuresscolaires, le social, l’agriculture et l’assainissement) ; pourle Maniema : 4.177.836 $US (marché central, agriculture) ;le Nord-Kivu : 6.697.053 $US (infrastructures sociales, développementintégré, routes) ; le Sud-Kivu : 9.814.109 $US(agriculture, routes, infrastructures sociales).BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES27Pour rappel, le Fonds pour la Consolidation dela Paix est le fruit de la coopération germano-<strong>congo</strong>laise,entre d’une part le ministère<strong>congo</strong>lais du Plan et le ministère allemand dela Coopération économique et du Développement(BMZ) à travers sa coopération financière- la Banque allemande de développement(KfW).C’est en mai 2007 que Mme Wieczorek-Zeul,ministre fédérale de la Coopération économiqueet du Développement, avait proposé, lorsde sa visite en RDC, la création de ce Fondsen guise de signe clair de soutien à la RDCsuite à la transition démocratique.Ce fonds s’inscrit dans la signature de deuxaccords de coopération financière de 65 millionsd’euros alloués à la RDC. Ces accords ontété signé le 13 octobre 2009 entre le ministrede la Coopération internationale et régionale,M. Raymond Tshibanda avec l’ambassadeur dela République fédérale d’Allemagne (RFA), leDr Axel Weishaupt.Le 1 er accord de 5 millions d’euros, concluà titre de régulation pour l’année 2006 estdestiné au projet de la « réintégration des excombattantset des réfugiés ».Le 2 ème accord de 60 millions pour 2008 estconclu à titre de financement de nouveauxprojets, notamment :- le Programme eau (PROSECO) (18 millionsd’euros) ;- le Fonds de consolidation de la paix (30 millionsd’euros) ;- le Programme de conservation de la biodiversitéet gestion durable des forêts » (5 millionsd’euros) ;- le Programme micro-finance et fonds fiduciaire(500.000 d’euros).Ces affectations sont faites au regard du « Programmede croissance d’actions prioritaires »(PAP), et du « Document des stratégies adoptépar le gouvernement de la RDC.RDC-USACoopérationFinancement de douze projets : 100 000 USDL’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, M.William J. Garvelink, a procédé, le 09 décembre2009, à la signature de contrats d’auto-assistanceau développement avec les responsablesde douze ONG <strong>congo</strong>laises, sélectionnéespour leur performance sur le terrain. Lemontant global du financement s’élève àhauteur de 100.000 USD. La période de miseen œuvre pour les projets individuels est d’aumoins une année. Tandis que les financementspar projet sont compris entre 1.000 et 15.000USD.Les douze projets ont été sélectionnés pouraméliorer les conditions sociales et économiquesde base au niveau de la communautélocale, appuyer des activités à grand impactpouvant être rapidement mises en œuvre quiprofitent à un grand nombre de gens pendantune courte période. Ils sont également sélectionnéspour impliquer une contribution localeimportante en argent liquide, en travail ou enmatériaux selon les moyens de la communauté…Parmi les bénéficiaires du financement, figurent,entre autres, les structures suivantes: ACODE, ACDIN, Nikinge, CSSPECE, CMM, lecentre hospitalier CBCO de Kintambo, Kingsource of light. Ces projets seront exécutésdans certaines provinces de la RDC, dont leKasaï Occidental, le Bandundu, le Sud-Kivu,la ville-province de Kinshasa et la province del’Equateur. A titre illustratif, le financementaccordé à l’ONG ACODE servira à la constructionde latrines et au stockage d’eau dans leterritoire de Dibaya, au Kasaï Occidental.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


28 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESSécuritéSoutien des Etats-Unispour le rétablissement de la paix en RDCLes Etats-Unis montrent ces derniers jours leur volonté pour le retour de la paix en RDCet particulièrement à l’Est du pays. Cela justifie l’arrivée au pays de plusieurs autoritésaméricaines du secteur de la securité.Howard Wolpe,conseiller spécial du président américainà BukavuHoward Wolpe, conseiller spécial du président américain BarackObama pour la région des Grands Lacs est arrivé le 09.02.<strong>2010</strong>à Bukavu, au Sud Kivu. Objectif de sa mission : s’imprégner dela situation issue des récentes campagnes de traque des FDLRsur les plans politique et humanitaire dans cette province.Le conseiller spécial insiste sur l’importance du règlement dela question FDLR et développe les efforts des USA dans ce but :«Nous continuons à soutenir les efforts, à mettre une pression militairesur les FDLR, mais aussi une pression politique pour qu’ilspuissent rentrer chez eux au Rwanda. Et nous essayons aussi demettre la pression sur les éléments de la diaspora qui offrentleur soutien aux FDLR. Il s’agit d’objectifs clés si l’on veut de lastabilité dans la région». Pour lui, le rapprochement politique etdiplomatique entre Kinshasa et Kigali portera ses fruits à moyenet longs termes ; malgré les problèmes d’insécurité qui persistentpour les populations de Kivu.Visite de la sous-secrétaire d’Etat américaine adjointechargée de la DéfenseArrivée à Kinshasa en provenance de Gomale 29 octobre 2009, la sous-secrétaire d’Etataméricaine adjointe chargée de la Défense,Mme Vicki Huddleston, a eu des entretiensavec les autorités <strong>congo</strong>laises.Au cours d’un échange avec la presse localeMme Huddleston a souligné l’engagement deson pays à s’associer au gouvernement <strong>congo</strong>laispour réformer le secteur militaire et s’assurerque les FARDC respectent les droits descivils. Une réforme qui, a-t-elle indiqué, viseà améliorer les capacités professionnelles desForces armées <strong>congo</strong>laises.Interrogée au sujet de sa visite, elle a déclaré :« Je suis venue voir comment l’Africom, laMonuc et le gouvernement <strong>congo</strong>lais travaillentdans le cadre du rétablissement dela paix dans l’Est du pays ». Avant d’émettreBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES29le vœu de voir l’autorité de l’Etat s’instaurersur l’ensemble du pays. Car il n’y a pas dedéveloppement sans paix. A noter que l’aideaméricaine actuelle à l’armée régulière comprenddes formations de professionnalisationdestinées aux officiers militaires, des formationsen justice militaire, la formation d’unbataillon d’infanterie légère et l’expertised’un conseiller en formation militaire.A titre de rappel, la République démocratiquedu Congo est l’un des bénéficiaires les plusimportants de l’aide américaine en Afrique.Pour preuve, le financement militaire pourl’étranger est en augmentation constante enRD Congo. Il est passé de 600.000 USD pendantl’année fiscale 2008 à 3. 900.000 USD pourl’année 2011.Selon de récentes prévisions, cette assistanceatteindra environ 18.900.000 USD dans lesannées à venir, renseigne un communiqué depresse de l’ambassade des Etats-Unis en RDCL’intervention de DILLSDans le cadre de la concrétisation du soutienaméricain aux FARDC, des sous-officiers, officierset généraux de la 11ème région militairede Kinshasa ont été conviés à un séminaire deformation organisé à leur intention par unedélégation de l’Institut des études juridiquesInternationales du Département américainde la Défense (DIILS) du 19 au 21 octobre auCentre du Groupement des Ecoles supérieuresmilitaires (GESM) à Binza.Le thème principal de cette session de formationaccélérée de trois jours était : « L’Etatde Droit et la Justice Militaire dans une ForceMilitaire Professionnelle en République démo-cratique du Congo». Cette formation vise lerespect des droits humanitaires et des consignespar les troupes, mais surtout à éviter leseffets collatéraux pendant la guerre.Environ cinquante sous-officiers, officiers etun général de brigade, le général ProsperNabiola, commandant de la 11ème région militaire,ont pris part à cette session de formation.Un brevet, un recueil de lois nationales et internationalesédité aux USA avec l’aide de laMonuc et intitulé « Manuel de la justice » ontété remis aux participants.Paix et stabilité dans l’Est de la RDC :plus de 8 millions UsdL’Agence américaine pour le développementinternational (USAID) a octroyé plus de 8,2millions de dollars américains, en vue de promouvoirla paix et la stabilité dans l’Est de laRépublique démocratique du Congo. L’annoncea été faite par le directeur de l’USAID en RDC,Stephen M. Haykin, au cours d’une conférencede presse animée, le 8 octobre 2009, au centreculturel américain de Kinshasa.L’objectif global visé par ce nouveau programmeest de « promouvoir la paix durable dansla partie orientale de la République démocratiquedu Congo ». Il s’agit d’un programme quis’étend sur une période de deux ans. Il ciblera30 communautés rurales dans la province duSud-Kivu et celle du Nord-Kivu. Pour réaliser cetobjectif, le projet compte construire et réhabiliterdes infrastructures de base, améliorerles conditions de vie des populations bénéficiairesà travers la subvention de petits projetscommunautaires. Ce projet compte égalementrenforcer les mécanismes sociaux existantdes collectivités cibles pour une meilleureprise en charge des besoins communautaires etla gestion autonome des conflits et promouvoirla réinsertion des personnes marginalisées dansleurs communautés.Une autre activité prévue dans le cadrede ce projet est celle relative à la bonnegouvernance.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


30 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESTransport maritimeL’Onatra bénéficie de l’expertisede la Garde côtière américaineDu 29 septembre au 1er octobre 2009, la Gardecôtière américaine a conduit un programmed’assistance technique sur le renforcementdes capacités en matière de sécurité portuaireinternationale au centre de formationde l’Office national des transports (Onatra) àMatadi, dans la province du Bas-Congo indiqueLe Potentiel du 07 octobre 2009.Environ 50 fonctionnaires ou autorités <strong>congo</strong>laistravaillant dans le domaine de la sécuritéportuaire ont participé à ce programme organiséavec l’appui de la section économique del’ambassade, le comité de gestion de l’Onatra,le comité de travail du Code de sécuritéinternational pour les navires et les installationsportuaires (ISPS), ainsi que le directeuret le personnel du Port de Matadi.Le programme a été conçu pour étendre lescapacités sécuritaires conformément au Codede sécurité international pour les navires etles installations portuaires (ISPS) de 2004,suivant les recommandations formulées lorsd’une visite d’une équipe de la Garde côtièreaméricaine effectuée il y a quelques mois.Le capitaine de corvette Mike Farrell de laGarde côtière américaine a déclaré à la fin duprogramme : « La Garde côtière américainecontinue de conduire des discussions bilatéralesde sécurité maritime et de faire part desmeilleures usages en matière de sécurité desinstallations portuaires. Notre objectif est decontinuer de fournir une assistance techniqueet d’assurer que la sécurité de la chaînede ravitaillement USA-RDC est en place etde l’améliorer le cas échéant. La RDC a faitmontre d’un engagement solide en s’assurantqu’elle observe le code ISPS ».BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES31RDC-ChineCoopérationAide annuelle au développement :2,5 millions de dollars UsLa Chine a accordé à la RDC un prêt sansintérêt de 20 millions de yuans, soit environ2,5 millions de dollars, dans le cadre del’aide annuelle au développement qu’accordele gouvernement de Beijing auxpays africains, renseigne Le Potentiel du12 <strong>janvier</strong> 2009.La signature du protocole d’accord lié àce prêt entre la Chine et la RDC a eu lieule 06 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> à Kinshasa entre le ministre<strong>congo</strong>lais des Affaires étrangères,Alexis Thambwe Mwamba, et l’ambassadeurde Chine en RDC, Wu Zexian, rapportel’agence PANA.A cette occasion, le diplomate chinois aindiqué que l’aide au développement quela Chine accorde aux pays en développe-ment prend trois formes principales, àsavoir le don pour les infrastructures, leprêt sans intérêt et le prêt préférentielqui, à divers niveaux, ont pour objectif deréaliser des projets précis.En marge de cette assistance, Wu Zexiana évoqué, la construction de trois écoles,la réfection de la route Bukavu-Kavumu,longue de 40 km au Sud-Kivu, la constructiond’un hôpital de référence à Kinshasa,l’interconnexion de la RDC au câble à fibreoptique de l’océan Atlantique à Muanda,dans la province du Bas-Congo, jusqu’àKinshasa pour un montant de 35 millionsde dollars et la modernisation du réseaudes télécommunications.SécuritéSignature d’un accord entrele Ministère de la Défenseet l’entreprise chinoise NORINCOLe ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants CharlesMwando Nsimba, a procédé le 21 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>, à la signature d’un protocoled’accord avec l’entreprise chinoise NORINCO, spécialisée dansla fabrication du matériel militaire note l’ACP du 22 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>. Leministre Mwando Nsimba avait longuement visité les installations deNORINCO, lors de son dernier séjour en Chine.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


32 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESRDC-Corée du SudLogements sociauxConstruction de 3.000 logements sociauxLe gouvernement compte construire dans lesprochains jours 3.000 logements sociaux enRépublique démocratique du Congo. Cettenouvelle a été rendue publique le 20 <strong>janvier</strong><strong>2010</strong>, par le vice-Premier ministre en chargedes besoins sociaux de base, Mobutu Nzanga.C’était à l’issue de l’audience qu’il a accordéeà une délégation de AFCO developmentcompany, une entreprise de construction,dont le siège se trouve en Corée du Sud.Selon le Président délégué général (Pdg) deAFCO development company et chef de la délégation,Son Dong Gi, la matérialisation dece projet sera effective au courant de l’annéeen cours. Le coût des travaux est évalué à225.000.000 dollars américains. «Ces troismille logements répondront aux normes urbanistiquesmodernes. Ces maisons seront destinéesaux personnes ayant un faible revenu.Les conditions d’acquisition pourront êtrefixées par le gouvernement de la RDC ».Pour que ce projet soit effectif, a poursuiviSon Dong Gi, le gouvernement devra mettre àla disposition de son entreprise, une superficiede près de quarante hectares. En plus,l’entreprise devra bénéficier d’une garantiede transfert de fonds.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>Il faut souligner que la coopération entre laRDC et la Corée du Sud connaît un progrèssignificatif. Comme l’a montré la visite officielledu vice-ministre sud-coréen au coursde laquelle il a rencontré le Chef de l’EtatJoseph Kabila le 09 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> à Kinshasa.Peu après son entretien avec le Président dela République, le vice-ministre sud-coréens’est exprimé à la presse pour souligner « lavolonté de son pays de renforcer la coopérationentre Séoul et Kinshasa et évoquer lesbonnes perspectives de collaboration dans ledomaine des infrastructures et de l’agriculture».Les entretiens qu’il a eus ont porté sur lesprévisions d’aide coréenne à la RDC pourl’année <strong>2010</strong>, la formation des Congolais aumodèle de développement coréen, ainsi qu’àl’élargissement de la coopération.Séoul entreprend une série de projets d’infrastructuresde grandes envergures en RDC,notamment la construction d’un port eneaux profondes à Banana, capable de développerles relations maritimes avec d’autresEtats. La Corée du Sud envisage aussi de s’investirdans le développement du barraged’Inga et dans le secteur des mines.


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES33RDC-UESécuritéRéforme des FARDC :6,5 millions de dollarsL’Union européenne vient de consentir uneenveloppe de 6,5 millions de dollars Us pourle soutien de certains projets de réforme sécuritaireen faveur des FARDC dans le cadredu programme initié sous l’égide de l’EUSEC(Mission de conseil et d’assistance de l’Unioneuropéenne en matière de réforme du secteurde la sécurité en RDCongo) rapporte Le Potentieldu 22 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>.Au terme de l’audience que le ministre dela Défense et Anciens combattants, CharlesMwando Nsimba, a accordé au général Michel,commandant de cette branche de l’Unioneuropéenne, le 21 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>, ce dernier afait savoir que cette enveloppe sera destinéeà la réforme de l’administration au sein del’armée. Il s’agit principalement du recensementde la taille de l’armée et de rémunérationsdes militaires.Un autre volet évoqué au cours de cet entretienétait la formation. Il est question de laréouverture de l’Ecole de formation des sousofficiersqui recevra pour la prochaine sessionau moins 400 candidats officiers.A rappeler que grâce à l’assistance de l’Unioneuropéenne en matière de réforme du secteurde la sécurité en RDC, l’on a pu achever le recensementde 17.587 membres des groupesarmés nouvellement intégrés dans les FARDC.Ce qui constitue un pas important vers la miseen place d’un système qui permettra d’assurerune rémunération régulière pour ces éléments.CoopérationFED : plus d’un milliard d’euros alloué à la RDCLe Fonds européen de développement (FED) adéjà disponibilisé 1.106.700.000 d’euros pourses 9ème et 10ème programmes en faveurde la République démocratique du Congo.Une enveloppe de l’Union européenne (UE),destinée à l’exécution des travaux dans différentssecteurs de la vie nationale. Un programmeréalisable en treize ans, réparti endeux phases, notamment 2000-2007 pour unmontant de 545 millions d’euros et 2008 –2013 pour 561,7 millions, indique Le Potentieldu 04 décembre 2009.Cette annonce a été faite le 02 décembre2009, par le délégué de la Commission européenneen RDC, Vincent Dowd. Il l’a fait savoirau cours des travaux préparatoires relatifsau cycle de formations des partenaires de laCellule d’appui à l’ordonnateur national duFonds européen de développement (COFED).Travaux qui se sont déroulés au salon Lubumbashidu Grand Hôtel Kinshasa (GHK), du 1erau 02 décembre 2009.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


34 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESRDC-BMCoopérationConsolidation des acquis du PMURRLe Gouvernement <strong>congo</strong>lais et son partenaire,la Banque mondiale, sont déterminés àmettre en place les mécanismes nécessaireset à mobiliser le financement adéquat afin desauvegarder les acquis du Programme multisectorield’urgence de réhabilitation et dereconstruction (PMURR), indique le journalL’Avenir du 15 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>.Pour un montant de 700 millions USD, lePMURR a été monté le 8 novembre 2002 etdoit s’achever le 31 mars <strong>2010</strong>.Les opérations se sont déroulées dans toutela RDC mais surtout à l’intérieur du pays. 500millions de dollars ont été consacrés à la réhabilitationdes routes ainsi qu’à la fourniturede matériel à la Société nationale de cheminde fer (SNCC) de la RDC.A titre d’exemple, le tronçon Kinshasa-Matadiqui pouvait prendre au moins une semaine,peut aujourd’hui être parcouru en seulementquatre heures.« Dans le domaine des transports, le PMURRa réhabilité les ports de Mbandaka, de Kinshasaet de Matadi », a expliqué le Coordonateur,qui a aussi ajouté que son Programmea permis l’ouverture du Chenal de Matadi,en vue de l’augmentation de la capacité,de la fluidité et de la sécurisation du transport.Dans le lot des réalisations, il faut aussimentionner l’appui à la Société nationale deschemins de fer du Congo (SNCC) pour relancerses activités.Revue à mi-parcours du PurusL’Unité de coordination des projets (UCOP)vient de passer son examen de la mi-sessiondans la mise en œuvre du PURUS (Projetd’urgence de réhabilitation urbaine etsociale). Elle doit cependant redoubler d’effortspour plus de visibilité du volet voirieurbaine de ce projet, financé à hauteur de180 millions Usd par la Banque mondialepour une durée de 4 ans, soit en mai 2011.C’est le premier décembre 2009 que desexperts commis à cette tâche ont bouclé leurstravaux.A ce jour, sur les 180 millions Usd disponibiliséspar la Banque mondiale dans le cadre duPURUS, les engagements consentis par l’UCOPsont évalués à près de 84% alors que les décaissementsreprésentent à peine 53%. Sur cepoint précis, le ministre du Plan, suivi de ladirectrice des opérations de la Banque mondialeen RDC, ont invité l’UCOP à accélérerles procédures de décaissement en vue d’accroitrel’efficacité des actions sur le terrain.L’objectif général du PURUS est d’aider legouvernement à répondre aux défis post électorauxurgents en fournissant des ressourcespour maintenir la stabilité macroéconomiqueet financer des dépenses cruciales dansun avenir immédiat tout en répondant auxbesoins de réhabilitation urbaine et socialed’urgence à Kinshasa. Cette assistance viseà créer un environnement propice pour lesréformes et à l’effet d’éviter une régressionéconomique et politique pouvant conduire àune instabilité.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES35Le PURUS comprend cinq composantes,dont :•le financement des dépenses de fonctionnementdu secteur de l’éducation (45millions);•l’apurement de la dette publique intérieure(50 millions) ;•remise en état des routes urbaines (42millions) ;•l’accès à l’eau (25 millions) ;•la lutte contre le paludisme (13 millions).Sur ces cinq composantes, deux ont été totalementbouclées (apurement de la detteintérieure et lutte contre le paludisme), uneest en voie de finalisation (éducation) alorsqu’une autre devait être mis en œuvre dans lesprochains jours (accès à l’eau). Seul le voletconsacré à la voirie urbaine accuse encorecertains retards, ont constaté les experts.Projets BM en RDC : 2,7 milliards USD« Le portefeuille de la Banque mondiale enRDC comprend 16 projets pour un montantde financement octroyé de 2,7 milliards USD,dont 1,5 milliard non encore décaissé à cejour note l’ACP du 04 décembre 2009.Ces projets s’inscrivent dans le cadre de lastratégie d’assistance pays de la banque etappuient les cinq piliers du Document destratégie de croissance et de réduction de lapauvreté du gouvernement. Ce programmeentend promouvoir la bonne gouvernance etconsolider la paix, la stabilité macro-économiqueet accélérer la croissance pro-pauvre.Il s’agit également d’améliorer l’accès et laqualité des services sociaux de base et réduirela vulnérabilité et soutenir aussi la dynamiquecommunautaire. Le portefeuille de la RDC estl’un des plus gros portefeuilles de la régionAfrique avec environ 10 % du total, a-t-onappris des sources proches de l’institutionmonétaire internationale. Avec un âge moyend’environ trois ans, ce portefeuille comprendneuf projets sectoriels et reflète l’évolutiongraduelle de la phase d’urgence à la phase dedéveloppement durable. Les nouveaux engagementspour l’année budgétaire 2009 s’élèventà 555 millions USD (dont 541 millions USDsous financement de l’IDA et 14 millions USDprovenant du GEF (Global Environment Facility)).SantéDon de 16 millions Usdaux zones de santé du projet PARSSLe ministre de la Santé publique, AugusteMopipi Mukulumanya, a procédé le 08 octobre2009 dans les installations de la Centraled’achat et de distribution des médicamentsessentiels de Kinshasa (Cameskin) à la remiseaux agences d’exécution partenaires du projetPARSS d’un lot important de médicaments aux83 zones de santé, appuyées par ce projet,note Le Potentiel du 09 octobre 2009.« Le projet PARSS,initié par le gouvernementde laRépublique démocratiquedu Congoet financé par laBanque mondiale,s’inscrit dans leschantiers prioritai-BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


36 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESres du gouvernement et se veut un outil quiréponde aux prescrits de la bonne gouvernanceinscrite dans le contexte de la décentralisationen cours.Le projet PARSS, d’un montant de 150 millionsUsd de don de la Banque mondiale, appuie autotal 83 zones de santé (ZS), pour une populationde 9,4 millions environ. Il intervient dansles 5 provinces de Bandundu (14 ZS), Equateur(42 ZS), Katanga (13 ZS), Kinshasa (6 ZS), etManiema (8 ZS). Ces ZS ont été choisies selonles critères suivants : le niveau très bas desindicateurs de santé et peu ou pas d’appui dela part du gouvernement et des bailleurs.Il comprend quatre composantes :•l’accès aux services de santé essentielsdans les districts et ZS retenus (104 millionsUsd) ;•l’expansion des interventions de luttecontre le paludisme (30 millions Usd)•le renforcement des capacités de suivi etde gestion par les résultats du système desanté (12 millions Usd) ;•la coordination des activités du projet (4millions Usd).EnergieRéhabilitationdu barrage d’Inga évalué à600 millions de dollarsLe coût des travaux pour la réhabilitationcomplète du barrage hydroélectrique d’Ingad’ici juin <strong>2010</strong> est évalué à 600 millions dedollars américains, a annoncé à la presse lareprésentante de la Banque mondiale, MmeMarie-Françoise Mari-Nelly, Indique l’ACP du05 novembre <strong>2010</strong>.Ce projet, qui vise à mettre fin une fois pourtoutes au système de délestage actuellementen vigueur en République Démocratique duCongo, sera financé par la Banque mondiale.« L’avenir de la RDC,en particulier, et de l’Afrique, en général,dépend de ce que sera Inga demain »Mme Marie Françoise Marie-Nelly, Banque MondialeBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES37BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


38 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESInfrastructure routièreProjet des routeshautement prioritairesPro RoutesLa RDC et la Banque mondiale ainsi quela coopération britannique (DFID) ontinitié en août 2005 le projet de réouvertureet d’entretien des routes hautementprioritaires (Pro Routes). C’estun projet entré en vigueur en octobre2008 mais les travaux à Kisangani n’ontdémarré qu’en août 2009, renseigneL’Observateur du 05 novembre 2009.Le projet est appuyé par la Banquemondiale à hauteur de 50 millions Usdet par DFID à hauteur de 73 millionsUsd. Il est financé à travers un Fondsfiduciaire multi bailleurs administrépar la Banque mondiale. Selon AlexandreDossou, responsable du projet à laBanque mondiale, la coopération britanniquevient de doubler sa participationavec un financement additionnelde 73 millions Usd.Ainsi, le montant total du projet avoisine200 millions Usd. Cela va permettrede réhabiliter environ 600 km deroutes supplémentaires en plus des1.800 km arrêtés initialement, a faitsavoir Alexandre Dossou dans le cadred’une émission télévisée enregistréeau Centre d’information du public à lamission résidente de la Banque mondialeà Kinshasa/Gombe.Pour le responsable du Pro Routes, lesroutes hautement prioritaires sus évoquéessont en terre. Il existe en RDC23.000 km de routes prioritaires et150.000 Km hautement prioritaires.Dans ce dernier groupe, 6.000 km sonten travaux ou ont des financements garantis.Dans les 9.000 km restants, ProRoutes va d’abord réhabiliter 1.800 km,soit 2.400 km si on prend en compte lefinancement additionnel de DFID.Dans la composante 1 du projet, il estprévu la réouverture et l’entretien desroutes en terre prioritaires pendantcinq ans. Trois provinces sont concernéesprovince Orientale avec 626 km ;Katanga avec 890 km et Sud-Kivu avec248 km. En province Orientale, les axesconcernées sont RN 4 Kisangani-Buta-Dulia (404 km) ; RN 4 : Dulia - versBondo (51 Km) et RN 6 : Dulia-Aketi-Bunduki (141 km). Pour la province duBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES39Katanga, il y a la RN n°5 : Kasomeno-Kilwa-Moba (506 km) et la RN 5 : Moba- Kalemie-Limite Sud-Kivu (384 km).Au Sud-Kivu, il est prévu l’axe RN 5 :Limite Katanga-Fizi-Uvira (284 km).Selon Alexandre Dossou, Pro Routes vas’occuper aussi de l’entretien de cesaxes et accompagner la RDC dans lacréation du Fonds d’entretien routier(FONER). En attendant que le Fonern’atteigne sa vitesse de croisière, ProRoutes va faire de l’entretien. Dans lacomposante n° 2, Pro Routes va procéderà un renforcement institutionnelen recrutant une firme chargée d’appuyerl’Office des routes dans la miseen œuvre et le suivi du projet. Ainsi,cette firme va mettre à la disposition del’Office des routes : un ingénieur principalen appui au management à Kinshasa(DG), un ingénieur en gestion dumatériel de travaux publics, en appuià la direction du matériel à Kinshasaet deux ingénieurs routiers en appuiaux directions provinciales. Ces deuxderniers ingénieurs vont aider l’Officedes routes à gérer deux brigades opérationnellessur le terrain.En définitive, Alexandre Dossou a misen exergue la différence entre ProRoutes et d’autres projets ayant unvolet route (PUSPRES, PUAACV, PURUS,PMUUR,…). Pro routes est parmi les premiersprojets sectoriels qui démarrentla deuxième génération des projets dela Banque mondiale. Contrairementaux projets sectoriels de la premièregénération qui intervenaient dans l’urgence,Pro Routes est ancré dans lacatégorie des projets sectoriels. Il estlogé au ministère des Travaux publics,Infrastructures et reconstruction(maître d’ouvrage). L’administrationet l’exécution du projet sont assuréespar la cellule infrastructures. Parmi lesmaîtres d’œuvres, l’on retrouve l’Officedes routes, le ministère de l’Environnement,Conservation de la natureet Tourisme.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


40 LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALESRDC-BADConstructionLes projets d’infrastructures de la BAD :2,4 milliards USDLes projets d’infrastructures de la Banqueafricaine de développement (BAD) approuvésen 2008 ont atteint 2,4 milliards USD soit prèsde 45 % des prêts et dons et constituent l’allocationsectorielle la plus importante, indiqueun communiqué de cette institution à l’occasionde la clôture le 30 octobre 2009 à Marrakechdu forum africain des infrastructuresprécise l’ACP du 05 novembre 2009.Les infrastructures, représentent à ellesseules 44 % de l’ensemble des financementsde la banque durant les quatre dernières décenniesdont la part la plus importante desressources revient au secteur du transportavec 1,5 milliards de dollars américains.Dans le même cadre, la BAD a lancé le« Rising Africa infrastructures Fund (RAIF) »,fonds d’investissement destiné à investir dansles projets d’infrastructures en PPP principalementdans le secteur de transports, del’énergie, de l’eau et l’assainissement ouencore des TIC.En République Démocratique du Congo, laBanque africaine de développement intervientdans le financement des travaux deconstruction et de réhabilitation des tronçonsroutiers N’Sele – Lufimi, Kwango – Kenge sur lanationale n° 1 ainsi que des études de faisabilitéde la construction pont route-rails entreKinshasa et Brazzaville.Voiries urbainesEvaluation des travaux financés par la BADLe Bureau central de coordination (Bceco),représenté par son directeur général, MatataPonyo, et la représentation de la Banque africainede développement (Bad) en RDC ontconsacré la journée du 26 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> à unevisite d’inspection des travaux d’aménagementd’infrastructures routières en œuvrepour le désenclavement de la commune deKisenso, note Le Potentiel du 28 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>.Pour y arriver, la Bad a mobilisé 10 millionsUsd pour la construction d’une route d’accèsà la commune et l’édification d’un collecteurdes eaux de pluies pour lutter contre l’érosion.Cette voie a comme point de départ le croisementdes avenues Kiyimbi, Kinsaku et Ngufu.Au niveau de Matete, le bitumage de la routeest presque terminé. La prochaine étapedevrait consister au bétonnage de l’axe Kisenso-Intendance,de manière à prévenir deséboulements de terrain dans un secteur oùabondent les têtes d’érosions.A Kisenso, l’avenue Kibentele, qui n’existaitque de nom, a pris corps avec les travauxd’infrastructures entrepris par Safricas surun financement de la Bad.Le coup d’envoi de ces travaux avait étédonné le 14 <strong>janvier</strong> 2009 par Pierre Lumbi,ministre des Infrastructures, Travaux Publicset Reconstruction. « L’objectif est d’atteindrel’Université de Kinshasa par cette route.Il y a encore huit kilomètres à faire. LesBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


LES RDC DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES41études sont là pour tout le projet. L’ensembledes travaux a été évalué à 30 millions Usd.Jusque-là, grâce à la Bad, on a réalisé le tiers.Reste à mobiliser les fonds pour relier Mateteà l’Université de Kinshasa sans passer par ByPass ou l’avenue Université, a fait savoir l’ingénieurTshimanga Mukamba, coordonnateurdes projets Bad au Bceco.AgricultureDémarrage des travaux de réhabilitation du DAIPN :8 millions UsdLe financement de la Banque africaine de développement(BAD) à hauteur de 8 millionsUsd, a permis le 21 octobre 2009 le lancementdes travaux de réhabilitation de 45 hangarsde la ferme avicole et de 12 bâtiments de laferme porcine du Domaine Agro- Industriel etPastoral de la N’Sele (DAIPN).Débutés le mercredi 21 octobre 2009, lestravaux de réhabilitation de la DAIPN serontexécutés par les ingénieurs pendant deux semaines.Après les travaux de réhabilitation des bâtimentsde DAIPN dont le démarrage a étéprévu avant la fin du mois de juin 2009, leministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage,doit normalement s’atteler à d’autres tâches.Il s’agit de l’achat d’un million de poussins,30 000 poulets de ponte, 700 porcs et la miseen place de cultures de soja et de maïs devantalimenter une provenderie. Outre l’enveloppequ’elle a remise pour le démarrage destravaux de réhabilitation du Domaine Agro-Industriel et Pastoral de la N’Sele, la BAD adoté la ferme avicole d’un camion pimpantneuf de marque Tata.Le prêt de la Banque africaine de développementau ministère de l’Agriculture, Pêche etElevage doit servir à la relance des activitésagricoles sur 3 sites répertoriés dans la RDC.Pour le ministre de tutelle, Norbert Basengezi,cette aide va servir à la relance effectivedu domaine agro-industriel présidentiel de laN’Sele, le site de Mukelenge, situé au KasaïOriental et le centre Kilobelobe au Katanga.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


42 SECTEURS Actualité DE des PRODUCTIONsecteurs de productionAgricultureAtelier conférence nationalesur la relance des filières café et cacaoCent cinquante acteurs de la filière café-cacaoont réfléchi ensemble, du 27 au 29 <strong>janvier</strong><strong>2010</strong>, dans le cadre d’un atelier-conférencenational sur les moyens concrets à mettreen oeuvre afin de relancer ces filières en RDCongo.Les acteurs, issus du secteur public (ministèrede l’Agriculture, de l’Office national du café(ONC), des institutions de recherche) et dusecteur privé, se sont rassemblés grâce ausoutien de OXFAM NOVIB, de l’Agence américainepour le développement internationalUSAID COMPETE, de la Coopération techniquebelge (CTB), de SOLIDARIDAD et de CaféAfrica.L’atelier-conférence a matérialisé un véritablepartenariat PPP (Partenariat Public Privé).Il venait en conclusion à un processus participatifbasé sur la tenue de six ateliers provinciaux(Boma, Kikwit, Mbandaka, Beni, Isiroet Gemena) organisés en août et septembre2009.Cet atelier de Kinshasa a permis de présenterles recommandations faites lors de cesréunions dans les régions. Des délégués dechacune de ces six provinces ont participé autravail et fait valoir les problématiques spécifiquesà leur région d’origine.Une volonté consensuelle des acteurs s’estdéveloppée pour la relance du secteur Cafécacao,autrefois fleuron de l’économie <strong>congo</strong>laise,avec une production exportée équivalantà 900.000 tonnes par an.Selon M. John E. Schluter, directeur au seinde Café Africa international, la productiondu café a chuté jusqu’au niveau de 10.000tonnes dont près de la moitié est produit auNord-Kivu (Café marchand). Le rendement àl’hectare demeure de 250 kilos par an.A l’issue de cette rencontre de portée nationale,tous les acteurs de la filière café-cacaodu pays se sont engagés à travailler en synergiepour venir à bout des maux qui gangrènentle secteur. Il s’agit entre autre du vieillissementdes plantations et des planteurs, de laprésence de la trachéomycose ( maladie dudépérissement du caféier), l’absence de semences,le manque ou l’insuffisance de structuresde transformation et de stockage, lamultiplicité des taxes formelles et informelles(tracasseries). Cette concertation nationalerentre dans le cadre de la décentralisation dusecteur agricole, prônée par la réforme actuelledu secteur agricole.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


SECTEURS DE PRODUCTION43ConstructionNouveaux acteursdansl’immobilierà KinshasaLe groupe Rakeen à KinshasaLa capitale de la RD Congo a vu s’ériger cesderniers temps hôtels, immeubles d’habitationet de bureaux, villas et centres commerciaux.À ces derniers s’ajoute, parmiles projets à venir, la construction de vastescomplexes immobiliers, incluant logements,bureaux, hôtels, commerces et équipementsdivers, l’un en centre-ville sous la houlettede Rakeen, et l’autre, de 400 hectares,dénommé Cité du fleuve, situé sur deux îlesdu pool Malebo, à hauteur du quartier Kingabwa,mené par Hawkwood. Sans compterd’autres chantiers plus petits.Les opérateurs qui prospèrent dans ce secteursont en majorité des étrangers. Parmi eux figurentles groupes libanais Achour et CongoFutur, l’émirati Rakeen, de l’émirat Ras al-Khaimah, dont les deux projets, l’un à lagare centrale et l’autre en face du palais dejustice, sont réalisés par la société RakeenCongo Construction Compagnie (Rak CCC).Ou encore le promoteur de la Cité du fleuve,Hawkwood Properties, filiale du britanniqueHawkwood Fund Management Ltd., qui dirigele fonds d’investissement international deMukwa, basé à Lusaka (Zambie). Les Chinoisprennent également pied dans la constructiond’immeubles et de villas, mais aussi dans laréalisation d’études techniques et architecturalesou la fourniture de main-d’œuvre.Pour les opérateurs <strong>congo</strong>lais, la concurrenceest rude. « La plupart de ces investisseursbénéficient d’exonérations douanières,parfois de terrains gratuits, importent unegrande part des matériaux et disposent decapitaux venus de l’étranger ou tirés des opérationsimmobilières réalisées sur place. Entrois ou quatre ans, ils ont amorti leurs investissements.Les petits constructeurs, eux,doivent investir avec leurs fonds propres, carles prêts bancaires sont rares et chers. Quantaux Chinois, ils disposent d’engins neufs et deBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


44 SECTEURS DE PRODUCTIONfacilités. Comment peut-on être compétitifface à eux ? » s’inquiète un chef d’entreprise.Du coup, certaines sociétés déclarent forfait.« J’ai stoppé mes projets, pour ne pas avoirà déposer le bilan », explique un petit promoteur.D’autres en appellent à une véritablepolitique en faveur des PME-PMI et à uneplus grande mobilisation des financementsextérieurs, pour favoriser la constructiond’équipements, de bureaux et de logementsaccessibles au plus grand nombre. Seul moyende relancer durablement l’économie (JeuneAfrique, 29.10.09)Travaux d’aménagement de laPlace du peupleLe ministre des Infrastructures, des travauxpublics et de la reconstruction, Pierre Lumbia présidé la cérémonie du lancement destravaux d’aménagement de la « Place dupeuple « le 06 décembre 2009.Lors de cette cérémonie, le président de lafirme chinoise Sinohydro 2 a remercié le gouvernement<strong>congo</strong>lais de lui faire confiance enlui confiant ce marché. Il a promis que sonentreprise va s’investir à réaliser l’ouvragequi lui est demandé selon les normes. C’étaitune occasion pour lui de saluer la coopérationsino-<strong>congo</strong>laise.En ce qui concerne les travaux proprementdits, il a fait savoir que les premiers lotsseront terminés à partir du 31 mai <strong>2010</strong>.Quant au Directeur général des Grandstravaux, il a présenté l’économie du travail àréaliser sur ce lieu.Les travaux comportent plusieurs lots, quatreau total. Le premier consistera au prolongementdu boulevard Triomphal jusque surl’avenue de la Libération, ex-24 Novembre.Le boulevard triomphal accueille souvent desmanifestations publiques. Le projet prévoitd’y construire une tribune moderne et permanente.A côté de cette tribune, il sera érigé unespace culturel. Il faudra également assurerla jonction entre les boulevards Sendwe etTriomphal. Cela implique la réhabilitation del’esplanade du Palais du Peuple.Le programme complet de l’aménagementcomprend les travaux suivants :•Le prolongement du Boulevard Triomphaljusqu’à l’avenue la Libération ;•La construction d’une tribune de 2500places ;•La réhabilitation de l’Esplanade Nord ;•La réhabilitation de la fontaine existanteet la construction des nouvelles fontainesdevrant la tribune ;•La réalisation d’un monument sous lethème du Mémorial du Souvenir dédié auvictimes de la colonisation, de la dictatureet de la rébellion ;•L’aménagement d’un espace culturel auSud de la tribune ;•La réhabilitation du Palais du Peuple.L’ensemble des travaux se subdivise en quatrelots dont :•le premier concerne l’aménagement del’espace compris entre la tribune et lePalais du Peuple ;•le second la réhabilitation du Palais duPeuple ;•le troisième, la construction de la tribuneet l’aménagement de I’ espace culturel,•le quatrième, la réhabilitation et lerenforcement de l’Avenue SENDWE, duboulevard triomphal à prolonger jusqu’al’Avenue de la Libération “.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


SECTEURS DE PRODUCTION45Selon le Directeur de la Régie des grandstravaux, les quatre premiers lots seront livrésau plus tard le 31 mai <strong>2010</strong>. On retrouveraà cet endroit d’attraction des restaurants etautres boutiques qui attireront davantage degens. Autant Paris a sa Tour Effel, Pékin saplace rouge, Kinshasa aura bientôt sa Placedu peuple.Travaux sur le boulevard du 30 JuinBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


46 SECTEURS DE PRODUCTIONLe projetCité du FleuveLes travaux d’érection de la Cité du Fleuve sont en cours dans les marécages deKingabwa (Limete) en bordure du fleuve Congo, entre les rivières N’djili et Funa.C’est sur l’île des pêcheurs et celle des braconniers que sera érigée cette citémoderne qui, à en croire M. Robert Choudury, investisseur emirati et promoteurde la Cité du Fleuve, sera remarquable par ses trois tours coniques, présente LeForum des As du 10 novembre 2009.A l’origine de cette initiative se trouve son partenaire Hillary DUCKWORTH Directeurd’un Fonds d’investissement britannique basé à Londres mais à vocationafricaine, et qui a financé des dizaines de sociétés en Afrique, notamment enZambie, au Zimbabwe et en Namibie. « L’idée de construire la Cité du Fleuve luiest venue au moment où il prenait l’avion à N’Dolo pour survoler la plantation deDIMA, aujourd’hui patrimoine de HAWKWOOD Property Investment LTD en RDC «.Présentant la fiche technique de cette cité, M. Robert Choudury dit que la Cité duFleuve», ce sont 374ha de terre dont 62% seront construits et les 38% serontconstitués d’infrastructures, de routes, de parcs... En tout, ce sont environ 200hade construits avec une cinquantaine d’immeubles de plus de 5-6 niveaux, unecentaine d’immeubles de trois étages et plusieurs centaines de villas réparties surles deux îles. Les trois tours coniques de 33 étages chacune donneront un cachetsingulier à la Ville de Kinshasa.»Durée des travauxLa réalisation de la Cité du Fleuve mettra dix ans, a tenu à préciserM. Robert Choudury. Cette durée couvrira les travaux de remblai,de création du terrain, d’équipement, de réalisation des infrastructureset la construction elle-même. La préparation du terrain prendra 3 ans.Rent a Port, une filiale du groupe Vinci, sera à pied d’œuvre dansenviron six mois, le temps de démonter les très grosses dragues dont ona besoin, de les placer dans des containers, de les acheminer à Matadi,de les charger dans des véhicules jusqu’à Kinshasa et de les remonter.Avec l’expertise de Rent A Port, les travaux de remblai vont s’accélérer. En <strong>février</strong>ou mars, l’étendue du terrain remblayé sera de 20ha. «La construction des immeublesse fera selon la demande», a dit M. Choudury, qui prévoit de l’engouementpour cette cité dans la mesure où le vieux Kinshasa n’offre plus toutes les conditionsrequises.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


SECTEURS DE PRODUCTION47Technique d’acquisition de la citéA en croire M. Robert Choudury, la Cité du Fleuve sera érigée sur la même roche précambriennede la capitale, se situant entre 2 et 5m sous les marécages. Il est aussi vrai que les marécagessont en deçà du niveau moyen de Kinshasa. Ils sont situés à 273m d’altitude au-dessus duniveau de la mer alors que la majorité de la Ville de Kinshasa commence à partir de 278m.Au niveau de la Cité du Fleuve, on prend soin de construire à 1m au-dessus de ce niveau qui,constitue le niveau de la plus forte crue connue par Kinshasa dans les 100 dernières années. En1996, la crue avait atteint 278mau-dessus du niveau de la mer.Les travaux sont déjà en cours.La société Safricas réaliseles travaux de remblai, de terrassementet les routes. Ellea construit une route qui partde la berge jusqu’au canal. Acôté de Safricas, une filiale dugroupe Vinci dénommée RentA port, spécialiste mondialdans le remblai, a été recrutéepour opérer dans le fleuve.Son travail consistera à pomperdu sable dont on a besoin pourcombler certaines surfaces desîles.Rentabilité du projetL’érection de la Cité du Fleuve est un projet à rentabilitémultiple pour la Ville Province de Kinshasa et pour le Congo.D’abord le Trésor tirera avantage de l’investissement de toutesles sociétés bénéficiaires du contrat économique. A un deuxièmeniveau, l’Etat prélèvera des taxes comme la TVA, la taxefrontière, la taxe de vente, etc.Enfin, le projet Cité du Fleuve vise à donner à la Ville laplace qu’elle mérite en Afrique Centrale. Selon un rapportdes Nations Unies en effet, Kinshasa sera la plus grande villed’Afrique en 2025, plus grande que le Caire ou Lagos.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


48 SECTEURS DE PRODUCTIONL’immeuble TitanicLe vice-Premier ministre en charge de la Reconstruction,le professeur Emile Bongeli aprocédé le 21 novembre 2009 au lancement destravaux de l’immeuble multi-service Titanic.Oeuvre de la société Modern Construction,il est situé au n° 73 de l’avenue Wagenia dansla commune de la Gombe, à côté du Ministèredu Portefeuille, rapporte L’Observateur du 23novembre 2009.La cérémonie a eu lieu en présence de la ministrede l’Urbanisme et Habitat, GénéroseLushiku, de son collègue de Décentralisation,Mbusa Nyamwisi, du conseiller principal duchef de l’Etat en matières d’infrastructures,Kimbembe Mazunga, du conseiller politique etdiplomatique du chef de l’Etat, Ngoy-Lulu, dela ministre provincial de la Communication,Mme Thérèse Olenga, représentant le gouverneurde la ville, de l’administrateur-gérantde la société Modern Construction, André Bahangulu; des membres de la communauté indienneà Kinshasa, et de beaucoup d’autrespersonnalités de marque conviées pour la circonstance.L’immeuble Multi-Service Titanic comprendra22 étages, avec une vue panoramique surle fleuve Congo et la ville de Brazzaville. Ilsera doté d’un parking souterrain de 180voitures et d’un système anti-incendieultra moderne. Ce chantier va créer environ1 000 emplois pour les nationaux et unepartie pour le personnel étranger engagé pourla construction de l’immeuble. La durée destravaux est fixée à 24 mois.Faisant un bref aperçu de son entreprise,l’Ad André Bahangulu a souligné que ModernConstruction est une société de constructionet de gestion immobilière, dotée de la personnalitéjuridique conformément aux lois dela RDC.Cette entreprise a vu le jour à l’initiativeprincipale de MM. Harish Jagtani et SajidDhrolia, tous deux sujets indiens et hommesd’affaires en RDC. Modern Constructionpossède à ce jour cinq sites pour ériger cinqimmeubles ultra-modernes qui vont abriter uncomplexe commercial, des magasins, des super-marchés,des chambres d’hôtels 5 étoileset plusieurs restaurants.Le financement pour le démarrage des travauxest disponible et tous les équipements nécessairesà savoir machines et gros engins commandésde l’Allemagne, de la Chine et del’Inde, sont déjà acquis.Travauxen cours d’exécution d’infrastructures routièresLe Directeur Général de l’Agence <strong>congo</strong>laisedes Grands Travaux, M. Roger Busima Kataalaet le ministre provincial des InfrastructuresRobert Luzolano, ont visité le 11 Février <strong>2010</strong>quelques chantiers de la capitale. Ils sontpartis du boulevard du 30 juin en passant parl’avenue du Tourisme pour finir leur visite parl’Hôpital du Cinquantenaire de l’Indépendance.Le gouverneur de la ville province deKinshasa a également visité l’avenue des huileries.Au boulevard du 30 juin, des travaux encours d’exécution sont la pose de la couchede fondation sur le tronçon Gare centrale-Peloustore,qui est presque finie, la reconstructionpartielle de la chaussée sur le tronçoncompris entre le Ministère du Travail et le Rondpoint Mandela, la pose de bordure partant dela place Socimat en progression vers la Garecentrale, la construction des trottoirs pourpiétons.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


SECTEURS DE PRODUCTION49Les travaux de construction sont complètementachevés sur le tronçon Gare centrale-Socimat. Il ne reste donc qu’à poser la couchede base en matériaux concassés et la couchede roulement en béton bitumineux pour que leBoulevard du 30 juin soit totalement achevé.À l’étape de l’avenue du Tourisme, précisémentau niveau du Tales, le DG de l’ACGTa recommandé à la mission de contrôlede prendre une entreprise sous-traitantepour que les travaux avancent plus vite.Il a, en outre, déploré le nombre insuffisantd’ouvriers, ce qui est à la base du ralentissementdes travaux. Sur le premiertronçon, qui va du Pont Kinsuka vers Kinsukapêcheur, la chaussée est complètement asphaltée,et les travaux de construction descaniveaux sont achevés sur le 2ème tronçonqui va de Kintambo Magasin au Rond PointLion, la chaussée est achevée et les ouvragesd’assainissement totalement construits.Sur le 3ème tronçon, les travaux sont en cours,du Rond point Lion jusqu’à Kinsuka pêcheur. Ace niveau, il s’agira de la reconstruction de lachaussée des travaux de construction de caniveau.De manière générale, ces travaux avancentbien mais il faudra renforcer la maind’oeuvre, sous-traiter certaines tâchesaux entreprises <strong>congo</strong>laises locales en vued’augmenter la vitesse des travaux et acheverceux-ci dans le délai contractuel.Concernant l’avenue des Huileries le gouverneurde la ville de Kinshasa, André KimbutaYango, y a effectué le 11 <strong>février</strong> <strong>2010</strong> unevisite d’inspection pour se rendre compte del’évolution des travaux de curage et de réhabilitationdes caniveaux. L’autorité urbaines’est déclarée satisfaite du déroulement deces travaux, exécutés par la société Safrimex.MinesNouvelles perspectivespour la filière aurifèreLa 16ème conférence minière d’Indaba organisée,du 1er au 4 <strong>février</strong> <strong>2010</strong> à Cape Town(Afrique du Sud) a été une occasion pour lesentreprises minières du secteur public tellesque l’Office des mines d’or de Kilo-Moto dese forger de nouvelles perspectives pour larelance de la filière aurifère, indique Le Potentieldu 11 <strong>février</strong> <strong>2010</strong>.Présent à ce grand forum minier à la têted’une forte délégation de la RDC, le ministredes Mines, Martin Kabwelulu, a réaffirmé laferme volonté du gouvernement d’améliorerle climat des affaires pour faciliter la tâcheaux opérateurs miniers qui ne cessent de manifesterde l’intérêt pour le sous-sol <strong>congo</strong>lais.Après la revisitation des contrats et conventionsminières, dont la fin définitive bute ac-tuellement sur la convention minière portantcréation de Tenke Fungurume Mining, l’heureest au recadrage des actions dans les entreprisespubliques du secteur minier.En marge de la conférence d’Indaba, l’administrateurdélégué général de l’Office desmines d’or de Kilo-Moto (Okimo), Willy Bafoa,a mené un grand travail de marketing pourattirer l’attention des partenaires extérieurssur cette entreprise minière en transformation.Willy Bafoa a brossé, lors de la rencontreconsacrée à la RDC, les grands opportunitésde l’Okimo et ses perspectives dans l’industrieaurifère mondiale, fort de ses réservesqui lui confère le cinquième rang mondial entermes de potentialités.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


50 SECTEURS DE PRODUCTIONL’ORà 1.168 USDVoilà une autre information qui devraitrassurer RandGold, actionnaire majoritairede Kibali Goldmines dans l’Ituri. Eneffet, depuis son arrangement avec l’Officedes mines d’or de Kilo-moto (Okimo),la firme sud-africaine détient 90% du capitalede cette joint-venture.La demande d’or au troisième trimestres’inscrit en forte hausse (+15%), à 800tonnes, alors que l’offre minière se repliesur la période. Même la demande des bijoutiersrepart à la hausse. Celle des investisseursne se dément pas. Et la demandeindustrielle se redresse lentement avecl’économie.Depuis deux trimestres, les banques centralessont passées acheteuses nettesd’or. Après l’Inde et le Sri Lanka qui sontdéjà largement passés à l’action (l’Inde aacheté 200 tonnes d’or), c’était au tourde l’île Maurice la semaine dernière. Et leVietnam vient d’annoncer vouloir acheterà son tour six tonnes d’or...Clairement, les banques sont en train derevoir leur allocation d’actifs en matièrede réserves de change. Tout le mondeveut se défaire de ses dollars et acheterde l’or. Ce dernier étant un investissementplus sûr. Et le premier l’étant de moins enmoins, au fur et à mesure que passent lesjours...OkimoCinquième rang mondialLe domaine minier de l’Okimo est composéde zones exclusives de recherches (ZER) etde trois concessions minières. La superficietotale de ces zones est de 63.364 km². Il ya lieu de monter en partenariat un programmede recherche systématique et, avec desétudes appropriées, dégager le coût desditstravaux.Pour amorcer ce travail l’OKIMO a déjà ciblésix zones d’indices d’or et de fer d’une superficietotale de 20.000 km².Les concessions sont notamment : la concession38: superficie de 4.560 km², transforméeen 14 permis d’exploitation ; la concession39: superficie de 4.880 km², transformée en16 permis d’exploitation ; la concession 40:superficie de 8.191 km², transformée en 19permis d’exploitation.Pour la mise en valeur de ces concessions,l’Okimo a signé des accords de partenariatavec des multinationales disposant de moyenstechniques et financiers qui leur permettentde relancer les activités en Ituri. C’est le casau Nord avec RandGold ; au Centre avecMwana Africa ; au Sud avec AngloGoldAshanti.Actuellement, Okimo occupe la cinquièmeposition avec 13% de réserves mondiales(23 Millions d’onces), réserves révélées grâceau partenariat avec RandGold et Ashanti GoldfieldsKilo.Avec les études de faisabilité, ces partenariatsont mis à jour des réserves avérées de23 millions d’onces (plus ou moins 800 Tonnesd’or) faisant de l’Okimo le propriétaire del’une des plus grandes réserves stratégiquedans le monde. Au stade d’exploitation, cesprojets permettront, dans plus ou moins 2ans, à la région de produire entre 3 à 5 Tonnesd’or par anBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


51Le cuivreproche de 7.000 Usd la tonneLa configuration se fait de plus en plus haussièreet tout se déroule exactement commeprévu depuis des mois maintenant sur lesmarchés des matières premières. Bonne nouvellepour les opérateurs miniers du Katanga.Le cuivre, métal phare du complexe qui donnebien souvent la tendance, grimpe toujours.Revenant vers les 7.000 Usd la tonne (contre2.850 Usd en décembre 2008). Soit quelque140% de hausse.Sur le London Metal Exchange (LME), les coursdu métal rouge a amorcé le dernier trimestrevers ses pics d’avant la crise financière internationale.Les anticipations de reprise économiquechinoise soutiennent le cours des matièrespremières, tout comme le dollar faiblissant.Les investisseurs en oublient presque le risquede voir ralentir les importations chinoises demétaux. Les cours des métaux ont égalementété largement soutenus par les tempêtes deneige dans le nord de la Chine qui entraînentdes arrêts de production ; ce qui finira parentraîner une baisse de la production et doncdes pressions à la hausse sur les cours.Selon le World Bureau of Metal Statistics, surles neuf premiers mois de l’année 2009, lemarché du cuivre est déficitaire de 58.000 T- contre un excédent de 27.000 T l’an passéà la même période. Le marché du nickel estdéficitaire de 21.000 T. Sans surprise, celuide l’aluminium présente un excédent de1.416.000 T - en hausse par rapport à l’anpassé. Le marché du zinc est excédentairede 75.000 T (contre 59.000 T l’an passé à lamême période).Tout comme le marché du plomb, lui aussiexcédentaire de 24.000 T (contre un déficitde 73.000 T l’an passé). Concernant l’acier,la surchauffe guette en Chine. A tel point queles autorités chinoises viennent d’annoncer lasuppression de deux millions de tonnes de capacitéde production d’ici la fin 2011.George Forrestprépare l’avenir de son groupeA 38 ans, le fils de l’un des plus grands entrepreneursde République démocratique duCongo, Malta David Forrest sera nommé présidentdu groupe George Forrest InternationalSA (GFI), rapporte Afrikarabia du 23 décembre<strong>2010</strong>.A 70 ans, George Forrest contrôlera encoreles grands dossiers : notamment le gisementd’uranium de Denguiro (Centrafrique) en partenariatavec Areva.GFI gère plus 15 000 salariés... il est lepremier employeur de RDC, mais aussi lepremier contribuable du pays. Les activités,parfois hors du groupe, comprennent diversesactivités industrielles dont des exploitationsminières, des cimenteries, des entreprises detravaux publics, des entreprises de transport,des fabriques de munitions.Il possède la dernière cimenterie en activitédu pays dans le Bas-Congo, réhabilite lesroutes principales du Katanga, et insuffle undynamisme remarqué à Lubumbashi. Il a notoirementrelancé l’exploitation du «Terril deLubumbashi» de l’ancienne Union Minière duHaut Katanga, qui récèle les nombreux rebutsminéraux précieux d’un siècle d’activitéminière dans la ville.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


52 ECHOS Echos DES des PROVINCESprovincesKatangaRoute/AgricultureMoïse Katumbipour la promotion agricoleet la réhabilitation des routesLe gouvernement provincial du Katanga afinancé sur fonds propres, les travaux de réhabilitationde plus de 100 Km de routes asphaltéesde la province depuis sa mise en place en2007 et entend faire encore mieux selon lesmoyens à sa disposition.M. Moïse Katumbi Chapwe, gouverneur duKatanga, qui l’a annoncé dans une interviewaccordée à une délégation de la presse présidentielleen séjour à Lubumbashi, a expriméson inquiétude face à la dégradation des routesà Lubumbashi et à l’intérieur de la province àcause du bouchage du système d’évacuationdes eaux, souligne l’ACP du 12 <strong>février</strong> <strong>2010</strong>.Au chapitre agricole, il a indiqué que grâceà la politique de relance agricole misesur pied par le gouvernement provincial, leKatanga a sensiblement baissé le taux de sesimportations de produits alimentaires, qui estpassé de 98 % à 50 % durant les trois dernièresannées. Avec un peu d’effort, le Katangaredeviendra exportateur de produits vivriers,a-t-il affirmé en invitant les entreprises minièresde la province à s’impliquer dans le programmede relance de la production agricole.Car, a-t-il souligné, il n’est pas normal que leKatanga continue à importer des denrées alimentairesqu’il peut produire sur place.Dans le souci d’inspirer et d’encourager sesadministrés dans le travail de la terre, MoïseKatumbi est allé le 30 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong> à laferme Hewa Bora, située à 12 kilomètresde Lubumbashi pour découvrir les activitésagricoles réalisées par Maman Sifa, la mèredu président Joseph Kabila. Sur une centained’hectares, cette dame produit une variétédes produits agricoles : maïs, aubergines,tomates, poivrons, choux, bananiers… pour laprise en charge alimentaire.Aux côtés de ces légumes, élevage et pisciculturesont au rendez-vous. Au terme decette visite, le gouverneur Katumbi a salué letravail abattu par la mère du chef de l’Etat etépouse de l’ancien Président de la République,Laurent Désiré Kabila.De cette ferme, le gouverneur s’est rendu auxinstallations de l’Institut national d’étudeset de recherches agricoles (Inéra) à Kipopo.Ce lieu de recherche qui était abandonné à luimêmedans la broussaille depuis le départ desBelges, est ressuscité de ses cendres grâce àl’implication du gouvernement provincial, dela Coopération technique belge et du Presar(projet de réhabilitation du secteur agricoleet rural). Ainsi, sur un total de 202 étangsqu’on y trouve, 35 ont déjà été réaménagésaprès trois mois qui ont consisté à mettre enplace des digues. En tant que centre primairede production piscicole, Inéra/Kipopo regorgedéjà de différentes espèces de poissons auxBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


ECHOS DES PROVINCES53côtés desquels l’on constate la production desemences de maïs, haricots et tournesols. Lamain d’œuvre locale est mise à profit pourcette réalisation.D’une ferme à une autre, le gouverneur aterminé sa tournée agricole dans sa fermeprivée du village Futuka, à 25 kilomètresde Lubumbashi. A bord d’une voiture de ferme,Moïse Katumbi a passé en revue ses élevages :poules, chèvres, autruches, antilopes, zèbres,pour ne citer que ceux là, qui s’épanouissentpar centaine dans un cadre idéal. Une véritablerévolution agricole au Katanga.La retenue ou rétrocession des 40 % des recettesaux provinces, a-t-il souligné, permettraau gouvernement provincial de réaliser sesnombreux projets à caractère social en faveurde la population.La technologie de fabricationde pavésLe Président Joseph Kabila Kabange vient dedépêcher à Lubumbashi une équipe d’expertsdu gouvernement central pour s’inspirer dela technologie utilisée dans cette ville pourla fabrication de pavés destinés au revêtementdes routes. Cette technologie, que legouvernement provincial du Katanga utiliseavec succès dans la construction des infrastructuresroutières, visitées récemment parle Président de la République lors de sondernier séjour à Lubumbashi, a été inventéepar le conseiller technique du gouverneur duKatanga, Moise Katumbi Chapwe note l’ACPdu 27 <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>.Elle permet la fabrication de pavés de revêtementdes routes à l’aide d’un alliage descories et de déchets plastics. La délégationde Kinshasa, composée de MM. Moïse Ekanga,Kimbembe Mazunga, André Kimbuta, TumbaTshikeza et Nsitu Vuvu, respectivement secrétairegénéral exécutif du contrat sino-<strong>congo</strong>lais,conseiller principal au collège techniquedu bureau du Chef de l’Etat, gouverneur de laville de Kinshasa et administrateurs déléguésgénéraux de l’Office des routes et de l’Officede voiries et drainage, a visité dimanche lesdifférents travaux de réhabilitation des routesà Lubumbashi, en compagnie du gouverneurMoïse Katumbi Chapwe.Elle a eu un échange de vues avec lesmembres du gouvernement provincial surcette technologie, dont l’application permetau Katanga d’atteindre des résultats satisfaisants,avec des matériaux locaux. Le gouverneurde Kinshasa, André Kimbuta, a félicitéle gouvernement du Katanga de ces réalisations,avant de saluer les efforts que M. MoïseKatumbi Chapwe déploie pour le développementdu Katanga en particulier et de la RDCen général.Retrouvez en temps réeltoute l’information de <strong>Beltrade</strong> info en ligne.www.beltrade-info.beBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


54 ECHOS DES PROVINCESMinesLes activités minières reprennent AUKatangaPlus d’une dizaines de grandes entreprises minièresde la province du Katanga qui avaientplié bagages à la suite de la crise financièremondiale, ont repris totalement leurs activités,a indiqué à la presse le chef de divisionprovincial des Mines M. Emmanuel Kyanda aucours d’un point de presse le 12 décembre<strong>2010</strong> à Lubumbashi, renseigne Afriscoop du15 décembre 2009.Emmanuel Kyanda a expliqué cette relancedes activités minières par la hausse du prixdes métaux sur le marché mondial, citant,en l’occurrence, le prix du cuivre qui se vendaujourd’hui à 6.900, voire 7.000 dollars américainsau lieu de 3.000 l’année passée.Selon lui, c’est un signe positif pour l’avenirde l’économie de sa province, dans la mesureoù cette reprise permettra aussi de réintégrerde nombreux agents mise au chômage parcertaines entreprises minières.«Au niveau du Katanga, nous avons constatéque toutes les entreprises qui avaient réduitleurs activités ont repris et ont même accentuéleur activité. C’est le cas par exemple deChemaf, Rwashi Mining, Comsa et Frontiers.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


ECHOS DES PROVINCES55Arrivée de l’entreprise métallurgique kazakheENRC au KatangaUn nouveau partenaire se signale dans lesecteur minier <strong>congo</strong>lais. En effet, coté àLondres, le groupe minier kazakh EurasianNatural Resources Corporation (ENRC) a finalementacquis, depuis le dernier trimestre2009, pour 995 millions Usd, Central AfricanMining and Exploration Company (Camec), représentéen RDC par Boss Mining, entreprisebasée au Katanga, renseigne Le Potentiel du08 <strong>février</strong> <strong>2010</strong>.L’arrivée des Kazakhs dans le secteur minier<strong>congo</strong>lais augure de bonnes perspectives pourl’industrie minière <strong>congo</strong>laise qui a plus quebesoin de se diversifier pour profiter de l’expériencedes grandes nations minières, dontle Kazakhstan.Attendue depuis longtemps, l’offre d’achatde l’entreprise cuprifère Camec par le KazakhEurasian Natural Resources a été finalementrecommandée par le conseil d’administrationde sa cible. Son offre en cash de 20 pence paraction a offert une prime de 67% par rapport àson cours du 15 juillet 2009, lorsque le projetd’acquisition a été annoncé. Elle a donc valoriséCamec à 584 millions de livres, soit 995millions Usd au moment de la cession.C’est la première fois que le Kazakh, spécialisédans les intrants de l’acier – ferrochrome,manganèse, minerai de fer et mêmealuminium – s’aventure dans le cuivre et sonsous-produit le cobalt. Mais le moment estpeut-être opportun, les cours du métal rougenavigant au-dessus de 7.000 Usd par tonne,loin des plus bas niveaux à 2.800 Usd touchésen pleine période de crise financière internationale.Aussi, après s’être emparé de la Camec, legroupe kazakh a-t-il promis d’investir 338millions Usd au cours des cinq prochainesannées pour augmenter sa production decuivre de 75.000 tonnes.En matière de cuivre, la grande cible pour legroupe kazakh sont les gisements de Mukondodans le Katanga, exploités par Boss Mining, unefiliale <strong>congo</strong>laise de Camec, en partenariatavec la société d’Etat Gecamines, que dirigesur place le Belge Laurent Decallion.Outre la RDC, ENRC hérite en Afrique des gisementsde platine au Zimbabwe, de charbonau Mozambique et de bauxite au Mali. Mais,au moment de la cession, le groupe a ditse concentrer dans un premier temps sur lafilière cuivre. La RDC, seul pays à loger lesgisements du cuivre du groupe, est donc sonprincipal objectif.Depuis l’accord conclu fin 2007 entre PhilEdmonds (CAMEC) et Dan Gertler (PRAIRIEINT’L) mettant fin à une saga judiciaire, BossMining est compté parmi le fleuron de l’industriecuprifère de la RDC.Dans les annales de l’industrie minière <strong>congo</strong>laiserenaissante, Boss Mining a innové enconstruisant dans la forêt vierge de Luita(+/- 12 km de Kakanda dans le Katanga) lepremier complexe industriel privé d’un partenariatavec la Gecamines doté de nouvellestechnologies de traitement des minerais, desbureaux et une cité résidentielle.A noter que le groupe ENRC est le premierproducteur mondial de ferrochrome sur unebasse teneur en chrome. Le ferrochrome estl’une des matières premières pour l’acierBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


56 ECHOS DES PROVINCESinoxydable. ENRC détient également un quartdes réserves mondiales de chrome et deux cinquièmesdes réserves mondiales de gallium,un métal utilisé dans les semi-conducteurs.ENRC est l’une des plus grandes sociétés duKazakhstan. En 2008, le groupe a représentéenviron 5% du PIB du Kazakhstan. Les principauxactifs de la société sont situés dans laRépublique du Kazakhstan et se concentrentprincipalement dans les domaines d’activésuivants : l’extraction et la transformationdu chrome, du manganèse et du minerai defer ; la fonte de ferro-alliages ; la productionde boulettes de minerai de fer ; l’extractionet la transformation de la bauxite destinéeà l’extraction de l’alumine et la productiond’aluminium ; l’extraction de charbon, laproduction d’électricité et le transport et lavente des produits du groupeEnergieConstruction d’une centrale hydroélectriqueà BusangaUne délégation d’experts de l’entreprise Sinohydro a séjourné à Kolwezi pour une étudede faisabilité de la construction d’une centrale hydroélectrique à Busanga dans le territoirede Lubudi, rapporte l’ACP du 03 décembre 2009. La construction de cette centrales’inscrit dans le cadre de la coopération « RDC-Chine », a indiqué M. Zhang Jurloo,chef de la délégation à l’issue de l’audience que lui a accordée dernièrement M. DiodorKapend wa Kapend, maire adjoint de la ville de Kolwezi. Selon M. Zhang Jurloo, cettecentrale hydroélectrique de Busanga aura une capacité de production de 10 milliards300 millions de kilowats.ConstructionConstruction de la cité parlementaireà KashamataM. Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Assemblée provinciale du Katanga,a procédé le 03 octobre 2009 à Kashamata, localité située à 10 Km de Lubumbashi,sur la route Kasumbalesa, à la pose de la première pierre de la constructiondes maisons de la cité parlementaire en faveur des députés provinciauxde la province. La société chinoise de génie civil Sino-Congo Développementy construira 100 villas de type moderne, indique l’ACP du 07 octobre 2009.Le président de l’Assemblée provinciale, qui était accompagné dans son déplacementde Kashamata par les membres de son bureau et par MM. Fridolin Kasweshi Musoka etJuvénal Kitungwa Lugoma, ministres provinciaux respectivement des Infrastructures etdes Affaires foncières, a loué la collaboration qui existe entre son institution et le gouvernementprovincial du Katanga.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


ECHOS DES PROVINCES57Sud-KivuAgricuture/IndustrieNouvelle espèce de patate douce à KabareDes boutures saines d’une nouvelle espèce depatate douce viennent d’être distribuées à lapopulation paysanne par l’Institut Nationald’Etudes et Recherches Agronomiques (INERA)de Mulungu dans le territoire de Kabare. Ellesdonnent des patates douces à chair de couleurorange et riches en vitamine A. On peut atteindre3 à 4 récoltes par an et 15 tonnes parhectare alors que les patates douces localesdonnaient seulement 3 à 4 tonnes note l’ACPdu 28 décembre 2009.Cette nouvelle variété contribuera à la luttecontre la malnutrition dans la contrée, grâceau concours de la FAO et d’une organisationinternationale spécialisée dans les recherchesagronomiques et forestières (OREAFOR)venues à la rescousse de l’INERA et de la populationtant pour la recherche, la productionque pour l’alimentation fortement nutritive.Une clouterieopérationnelle à BukavuUne usine à clous de toutes dimensions vient d’être installée à Bukavuà Nyawera au quartier Ndendere dans la commune d’Ibanda. C’est unhomme d’affaires spécialisé en cette matière, Luc Bokalala, qui a priscette initiative qui a déjà fait ses preuves à Lubumbashi et à Kinshasa,a-t-il dit. Cette clouterie produit 1.000 clous par minute et utilise un ingénieuret des ouvriers répartis en trois équipes. Les matières premièresfinies proviennent de la Chine rapporte l’ACP du 30 décembre 2009.Coopération150 millions USD d’investissements sud-africainspour le développement du Sud-KivuLes investisseurs sud-africains, qui ont eu lasemaine dernière dans leur pays des contactsavec le gouverneur du Sud-Kivu, Louis-LéonceMuderhwa lors d’une mission, ont convenuavec celui-ci le déblocage d’un montant de150 millions de dollars américains de leurinvestissement au développement de cetteprovince de la RDC. Ce montant, qui est déjàdisponible, a indiqué le 12 novembre 2009 àl’ACP le gouverneur du Sud-Kivu, sera affectéà la modernisation de l’agriculture à traverstoutes les filières, de la production à la transformationet à la conservation des produitsagricoles jusqu’à leur distribution. Le financementcouvrira aussi la réhabilitation de lasucrerie de Kiliba, de la cimenterie de Katana,de l’aéroport de Kavumu et du port de Kalunduau bord du lac Tanganyika, deuxième ported’entrée en RDC, après Matadi. La proximitégéographique du Sud-Kivu à l’Afrique du Sud,reliée à deux heures de vol aérien, a constituéun atout majeur de l’intérêt manifesté parles investisseurs sud-africains à venir investirdans cette partie de la RDC, a fait constaterle gouverneur Muderhwa.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


58 ECHOS Flash DES sur PROVINCES la ville province de KinshasaKinshasa,miroir de la RDC ?À la fois ville et province, Kinshasa est unezone à prédominance francophone avec uneforte population. Troisième agglomérationd’Afrique après le Caire (Egypte) et Lagos(Nigeria), Kinshasa ne résume pas, à elleseule, la RDC. Pourtant, elle en est, aux yeuxdu monde le visage et le concentré.Kinshasa forme une entité administrative àstatut particulier et joue le rôle de centre administratif,économique et culturel de la Républiquedémocratique du Congo. Elle s’étendsur plus de 30 km de l’est à l’ouest et sur plusde 15 km du nord au sud. Les limites de larégion de Kinshasa sont le Bandundu au Nordet à l’Est, le Bas-Congo au Sud et à l’Ouestla République du Congo dont elle est séparéepar le fleuve Congo. L’altitude moyenne de laville est de 300 m. Une partie importante de lasuperficie de la région de Kinshasa est rurale,BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


ECHOS DES PROVINCES59commerciaux chics et des universités et d’autre part, destaudis informes coexistant avec de vastes zones rurales.La Ville de Kinshasa est-elle le miroir de la RépubliqueDémocratique du Congo ? Toute impulsion pour le développementdu pays est longtemps parti de Kinshasa, oùsont concentrés la plupart des services. La capitale s’estsouvent substituée à l’ensemble du pays dans l’esprit debeaucoup de dirigeants. D’où la réaction de nombreuxhabitants de l’intérieur du pays qui souvent disent que« Kinshasa n’est pas le Congo ».Chef-lieu: Kinshasa.Superficie: 9965 km²Population (2009) : 10 076 099 habitantsClimat: Tropical chaud et humide, lourd et chaud enplaine, doux sur les collines. Elle comporte deux saisons :sèche (mai-septembre) et pluie (octobre-mai).Hotel MEMLINGKinshasacouverte d’une savane herbeuseparsemée d’arbustes. La populationvivant en zone rurale représenteun peu moins de 10 %.Maluku occupe à elle seule 79%du territoire de la province.De fait, Kinshasa est une ville decontrastes importants avec d’unepart des secteurs résidentiels etHistoire: L’histoire écrite de la ville commence lorsquel’explorateur anglo-américain Henri Morton Stanleyfonde, en 1881, la Stanley Pool Station, sur un terrainoffert par le chef teke Ngaliema. Point d’aboutissementde la route des caravanes, qui mène, 560 kilomètres plusà l’ouest, à la côte Atlantique, Stanley Pool, devenuePool Malebo (du nom du palmier borassus qui orne lesarmoiries de la capitale), est une place commerçanteactive. En 1882, la station est rebaptisée Léopoldville,en l’honneur du Roi des Belges. Son statut de capitaledu Congo belge deviendra effexctif en 1929. En 1966,elle est rebaptisée Kinshasa, du nom d’un village de pêcheursbateke, Nshasa (« lieu d’échange », en teke). De14 000 âmes en 1900 ; la ville franchit à l’indépendance,en 1960, le cap des 400 000 habitants et en 2005, celuides 9 millions. Une explosion, qu’elle doit à son accroissementnaturel et à l’arrivée de milliers de Congolaisfuyant les campagnes appauvries ou les zones troubléesdu pays.Économie: bien que Kishasa génère 30% du produit intérieurbrut (PIB) du pays, soit plus de 2 milliards dedollars sans compter la valeur ajoutée du secteur informel,qui échappe aux statistiques, la création d’emploiset de revenus dépend en grande partie de la débrouillardisedes habitants.Parmi les pivots de l’éconmie urbaine nous avons lecommerce : marchés, boutiques ou simples étals, supé-BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


60 ECHOS DES PROVINCESrettes, chaînes de magasins, … On y vend detout. Le ravitallement de la gigantesque citéa favorisé la création de sociétés d’import etde transport routier et fluvial, qui sillonnentles routes et rivières du pays pour collecterles vivres et autres produits.L’économie informelle, reste préponderantedepuis les pillages de 1991 et 1993. Elle estdominée par les services, qui ont connu, unboom au cours des dernières années.La branche des télécommunications et desnouvelles technologies de l’information a vufleurir des compagnies de téléphonie mobileet les antennes, les cybercafés, des entreprisesspécialisées dans le paiement par téléphonemobile ou la création de sites Internet.La moitié de l’approvisionnement en produitsvivriers vient de l’intérieur du pays. Outre lesdenrées acheminées depuis les provinces duBandundu, du Bas-Congo, de l’Equateur etde la Province Orientale, Kinshasa dépendpour son approvisionnement de la kyrielle demaraîchers, d’agriculteurs, de pêcheurs etd’éleveurs, très présents dans les communespériphériques. Et même au cœur de la cité.C’est dans l’informel que nombre de Kinois,diplômés ou non, trouvent de quoi survivre.Le micro-unités de production et de servicesqu’ils ont créées, font tourner l’économieurbaine, procurant au passage emplois etrevenus. Parmi les metiers exercés citons : lesboulangers, les bouchers, restaurateurs, couturiers,coiffeurs, cireurs de chaussures, mécaniciens,cambistes, revendeurs de cartesde téléphone, taximen, transporteurs. Nouspouvons citer également les cureurs de caniveau,ramasseurs d’ordures, collecteurs decartons usagés, récupérateurs de vieux pneus,fabriquants de guitares...L’agriculture, pêche et élevageLa ville de Kinshasa est en grande partie ruraledans les Communes de Mont-Ngafula, N’sele,Maluku et Kimbanseke où l’agriculture peutêtre pratiquée à une grande échelle.Avec environ 10 millions habitants, elle est leprincipal marché de produits agricoles de laRDC.Potentialités• Maraîchage-ceinture verte: Socle dufutur mouvement syndical agricole à l’ouestdu pays, plus de 40.000 maraîchers exercentleurs activités dans la périphérie de Kinshasa,notamment à N’djili-Brasserie, Nsele et Kimwenza.• Élevage : phénomène de l’élevage urbainet péri-urbain est en pleine extension. L’élevagede poules pondeuses constitue la principaleactivité économique; elle est néanmoinsmenacée, face aux importations d’oeufs.• Agriculture intégrée: On trouve dans lapériphérie de Kinshasa des fermes privées quiintègrent agriculture et élevage.• Agro-industrie de transformation: Vu lemarché que représente la ville de Kinshasa,sa périphérie constitue une situation idéalepour l’implantation d’industries agro-alimen-BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


ECHOS DES PROVINCES61taires de la transformation, conditionnement,stockage et d’emballage de produits agroalimentaires.• Reforestation de l’hinterland et productionde braises : Le projet Hans Seidel et laferme IBI, basés sur le plateau des Batékés enprovince de Kinshasa, sont les 2 modèles d’unreboisement dans le sens d’un développementdurable. L’ONG CADIM vulgarise aussi l’apiculture,la pisciculture, la traction attelée, ...• Ecotourisme, pêche : une demande encoreinsoupçonnée qui devrait se développer rapidement• Formations agronomiques et vétérinaires(ISAV, UPN, UNIKIN, …): des formationspratiques à revoir ou renforcer pour « diplômer» des entrepreneurs qui ne rêvent plusd’un travail dans l’administration• Plate-forme de vulgarisation - informationet nouveaux outils de communicationet information. C’est à Kinshasa que l’on peutrassembler une masse critique d’informationspertinentes ; et diriger l’information vers lesprovinces.Points faiblesde la Province• La production locale ne parvient pas à s’organisersur le plan commercial face à la puissancedes réseaux liés aux importateurs deproduits agro-alimentaires• Foncier : 70 % des exploitants travaillent surdes terres qui ne leur appartiennent pas• Aménagement du territoire « anarchique» et qui ne privilégie pas l’agriculture, vu lapression foncière• Détérioration de l’environnement : déforestationintensive sur ± 80 km ; berges du fleuvedégradées au Pool Malebo• Pollution- toxicité métaux lourdsPoints forts de la Province•Accès direct au principal marché solvablede la RDC•Organisation de la profession particulièrementles maraîchers, prélude à unmouvement syndical agricole•Disponibilité et circulation de l’informationsur les prix et marchés•Succès de la méthode d’appropriation«champ école paysanne»•Entités d’élevages industriels dans lesnormes (pondeuses)•Disponibilité en aliment pour bétailindustriel.Maraichageà KinshasaBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


62 ECHOS DES PROVINCES•Culture vivrière : Quatre points constituent le grenier de la ville : la vallée de Kimwenza,de N’djili et de la rivière Nswenge où se pratique la culture maraîchère etle Plateau de Batéké où l’on produit le manioc, la banane plantain, le maïs, le riz,les fruits et les arachides… Le faible étendu (2000 km²) et l’état du sol (sol sablonneux)du plateau de Batéké affectent le rendement de ce secteur à Kinshasa.•L’élevage se pratique à grande échelle dans la banlieue de la capitale. Productionanimale largement faible par rapport à la demande locale.•La pêche se pratique au Pool Malebo. Les activités piscicoles se concentrent principalementà Kimwenza. Mais elles sont généralement de petite portée.•Pas de politique ni de moyens appropriés pour assurer la commercialisation desproduits.Infrastructures de transportsVoie routièreLa Ville Province de KINSHASA est reliée àd’autres provinces du pays par deux axes routiersd’intérêt national: KINSHASA - KIKWIT etKINSHASA - MATADI - BOMA. Le premier tronçonest en réhabilitation tandis que le second doitêtre maintenu en bon état de façon à permettreà la ville d’être régulièrement approvisionnée.Le réseau routier interne est constitué dedeux axes principaux (Boulevards du 30 juin etLUMUMBA) et de plusieurs routes asphaltéesreliant les vingt-quatre communes. Toutes cesroutes sont en état de dégradation avancéeet nombre d’entre elles sont attaquées pardes érosions. Dans le cadre des 5 chantiersdu gouvernement, plusieurs tronçons sont encours de réhabilitation ; notamment le boulevarddu 30 juin, l’avenue du tourisme etl’avenue des huileries. A Kinshasa trois programmessont en cours :- le programme-relais cofinancé par le gouvernementprovincial et le gouvernementcentral, qui prend en compte près de 140 kilomètresde voirie ;- le programme d’urgence de réhabilitationurbaine, financé par la Banque mondiale pourplus ou moins 42 km ;BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


ECHOS DES PROVINCES63- les travaux de réhabilitation de l’avenue Libérationà partir de l’UPN jusques Selembaoet Bandal/Moulaert. Ils se déroulent normalementet constituent l’un des meilleurs chantiersque nous avons dans la capitale.Voie ferroviaireLe réseau ferroviaire KINSHASA - MATADI estvétuste et manque de moyens de traction.Kinshasa dispose d’une infrastructure ferroviaired’intérêt urbain et interprovincial exploitépar l’ONATRA.Un projet d’acquisition de 4 locomotives etde 40 wagons pour un montant de 7 millionsd’euros, financé par la Direction Généralede la Coopération belge au Développementest en court d’exécution par la CTB en partenariatavec l’Office national de transports(Onatra).Voie fluvialeLa voie fluviale est exploitée par l’ONATRAet les privés. Mais la navigation souffre dumanque de dragage et de balisage. La Villede Kinshasa compte une quarantaine de portsprivés dont la plupart se trouve dans un étatde délabrement avancé. L’activité fluviale afortement baissé avec la chute de la Gécamineset des exportations agricoles. L’Onatrane dispose plus que de 100 barges et 15 pousseurs,contre respectivement 700 et 300 jadis.Au fil des ans, la baisse du trafic et le manqued’entretien ont mis à mal les capacités detraitement du port. Sur les 16 grues existantes,10 sont déclassées et une partie de quaisest inacessible, encombrée d’épaves. Unprogramme de rénovation a été engagé avecle port de Bruxelles.Objectif : dégager lesépaves, remettre en état les grues, aquérirde nouveaux engins de manutention, draguerle port et consolider les quais.Vu la faiblesse du réseau routier et la vétustédes infrastructures ferroviaires, la voie fluviale,qui bénéficie d’un vaste réseau de coursd’eau, reste un mode de transport clé pourle pays.Voie aérienneLa Ville de KINSHASA est dotée d’un aéroportinternational (Aéroport de N’DJILI) et disposeégalement d’un aéroport secondaire (Aéroportde N’DOLO).L’aéroport de N’djili est situé dans la communede la Nsele, à 25 km à l’est de Kinshasa. Il a accuilli700 000 voyageurs et a vu son trafic fretaugmenter de 14% en 2008. Une performance,quand on connaît ses problèmes et sa mauvaiseréputation : mauvais état de la piste,bâtiment vétustes et inadaptés au volume dutrafic, manque de sécurité, aérogare voyageursveillissante et mal entretenue …Toutefois à la suite du contrat signé, en septembre2008, pour deux ans, entre la Régiedes voies aériennes (RVA) qui gère les aéroportsdu pays et l’Aéroport de Paris (ADP) leschoses sont entrain de changer. Le 16 mai2009, le Président de la République JosephKabila Kabange avait lancé les travaux de modernisationet de réhabilitation de l’aéroportinternational de N’djili, dont le coût est fixéà 45 millions de dollars.Pour financer les travaux de réhabilitation despistes et des aérogares de certains aéroportsdu pays, la RVA avait effectué un prêt auprèsd’une banque dont le rembourssement se faitpar la redevance IDF (Fonds de Reconstructiondes infrastructures aéroportuaires), de10 dollars US sur le billet passager vols nationauxet de 50 dollars US pour les passagersde vols internationaux. Dans la perspectivede l’exécution de ces travaux, une sociétéfrançaise, Sogea Satom de Vinci avait remportéle marché à la suite d’un appel d’offresinternational.Le transport des biens etdes personnesS’agissant du transport en commun, la vétustédes moyens de transport (taxis collectifs etautres minibus), l’augmentation du parc automobileet le mauvais état de la voirie rendentles déplacements difficiles dans une ville deprès de 10 000 habitants. Les travaux desgrandes artères sont en cours d’exécution.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


64 ECHOS DES PROVINCESElectricité et eauKinshasa est la principale consommatrice del’énergie électrique fournie par les barrageshydro-électrique du Bas Congo (INGA etZONGO). Mais la vétusté du réseau de distributionet la forte demande des ménages etdes entreprises entraînent la fourniture d’uneélectricité insuffisante et de mauvaise qualité(coupures intempestives, délestages...) accroissantles charges des entreprises.Le taux de desserte en eau potable de la villede Kinshasa est de 50%, alors que le taux dedesserte moyen pour l’ensemble du pays estde 22%.La Regideso (Régie de Distribution de l’Eau)vient de doubler sa capacité de distributionde l’eau potable à Kinshasa suite à des travauxexécutés sur son usine de N’Djili, dans lecadre du programme PMURR (Programme Multisectorield’Urgence de Réhabilitation et deReconstruction), un projet de la Républiquedémocratique du Congo financé par la Banquemondiale. Les travaux ont duré quatre ansdans l’ensemble et coûté près de 51 millionsd’euros, note Le Potentiel du 03 mars <strong>2010</strong>.L’usine de N’Djili est la plus grande pourvoyeused’eau de la ville de Kinshasa. Ellefournit près de 65% de l’eau potable consomméedans la capitale.BanquesBien que sous-bancarisée, Kinshasa reste lapremière place financière du pays. Outrel’implantation de nouvelles banques, venuesrejoindre leurs consoeurs établies de longuedatre, le secteur s’est modernisé.Actuellement, il y a 16 banques qui opèrent aupays et sont toutes installées à Kinshasa. En<strong>2010</strong>, 4 ou 5 autres banques pourront s’ajouterpour lesquelles la BCC a déjà accordé desagréments. Ces 16 banques sont : Banquecommerciale du Congo, Banque <strong>congo</strong>laise,Banque internationale pour l’Afrique auCongo, Citybank, Raw Bank, Afriland FirstBank, Trust Merchant Bank, Acces Bank, SolidaireBank, Procredit Bank, EcoBank, BanqueInternationale de Crédit, FiBank, Advans Bank(Horus Development Finance), Finca Bank,Stanbic Bank ou encore Excel Bank.Le secteur ne se cantonne plus à la communede la Gombe et a ouvert des agences dans lesquartiers populaires.Selon le président de l’association <strong>congo</strong>laisedes banques, Michel Losembe, la RDC est unpays sous bancarisé qui n’a que 300 à 350.000comptes bancaires pour une populationestimée à plus de 65 millions d’habitants. Cechiffre représente moins de 0,2% de la populationayant un compte en banque. La missionattendue de ces banques est de se déployerdans l’arrière pays afin de se rapprocher despopulations locales et arriver à une intermédiationautour de 15 à 20% de la population,soit 12 à 15 millions de Congolais bancarisés.Institutions de MicrofinancesSelon les statistiques de la Banque centrale,la RDC ne comptait, fin décembre 2008, que 8Institutions de Microfinance (IMF) et une trentainede Coopératives d’Epargne et de Crédit(COOPEC). Cette exigüité donne lieu au déploiementde plusieurs autres agents nonagréés qui octroient des services de Microfinanceen récoltant la petite épargne en accordantdes microcrédits. Des spécialistes avancent lechiffre d’au moins 200 institutions informelles,sans compter d’autres petites activités tellesque l’épargne sur carte auprès de petitesboutiques de quartiers ou encore les tontines.L’industrieDétruite par les pillages de 1991 et 1993, l’industrie,fière autrefois de ses manufactures àKingabwa, ne compte plus que quelques unitésagroalimentaires (brasseries, minoteries,yaourts, tabac), chimiques (plastique, savon,peinture) et de construction métallique. S’yajoutent deux chantiers de construction et deréparation navales, quelques imprimeries etunités de transformation du bois, dont l’importanteSociété industrielle et forestière duCongo (Siforco) ou la Sodefor à Kingabwa, àMaluku. L’industrie textile a disparu et le complexesidérugique de Maluku est à l’arrêt.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


ECHOS DES PROVINCES65Le tourismeLa ville de Kinshasa dispose d’un potentieltouristique important. Nous pouvons citer,sans prétendre être exhaustif : le fleuveCongo et ses chutes, la route des caravanes,le musée, l’Académie des Beaux Arts, lejardin zoologique, le mont Ngaliema, le cimetièredes pionniers, la pagode et le complexetouristique de la N’Sele, le mausoléeLaurent-Désiré Kabila, les deux maisons enbois sur pilotis au bord du Fleuve à Gombe,la première banque d’émission du Congo-Belge, le domaine de chasse de Bonobo-Lumene,le Musée national et Nganda Yala …Ces dernier temps, le parc hôtelier s’estenrichi d’établissements de standing etd’une flopée de résidences hôtelières et deguest-houses. Les restaurants ont ouvertun peu partout. L’explosion de la demandeen bureaux et en logements a profité auxentreprises du bâtiment et de l’immobilier.Les sociétés de gardiennage, les agences decommunication, de formation et de recrutementont, elles aussi bénéficié de l’embelliegénérale.En ce qui concerne l’hôtellerie, unechambre se négocie entre 100 et 250 dollarspar nuitée dans les hôtels de luxe du centre-ville.Dans les communes périphériquesde Kinshasa, elle ne coûte plus que 50 à 70dollars Us.Site BombolumeneBELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


66Appels d’offresFourniture de réactifs, de consommables etd’équipements médicaux de transfusion sanguineet d’équipements médicaux pour le Centre pour laTransfusion Sanguine et les 42 zones de santé de laprovince de l’Equateur - P.N.M.L.SLe Gouvernement de la République Démocratique du Congo a reçu un Don de l’AssociationInternationale pour le Développement pour financer l’Acquisition des Médicaments contre lesInfections Opportunistes, et à l’intention d’utiliser une partie de ce Don pour effectuer despaiements au titre du Marché relatif à l’Acquisition réactifs, consommables pour la transfusionsanguine et les équipements médicaux pour le CPTS et les 42 Zones de Santé de la Provincede l’Equateur.Adresse : PNMLS, Avenue Milambo, n°12, Quartier BASOKO, Commune de Ngaliema, KinshasaTél : Téléphone : 00 243 (0) 81 9 202 191, 00 243 (0) 81 144 38 03E-mail : arjanne.rietsema@cordaid.netDate limite : 23 mars <strong>2010</strong>Fourniture d’emballages de contraceptifs - ASF/PSIL’Association de Santé Familiale, dénommée sous le sigle ASF, lance un appel d’offres internationalouvert pour la fourniture d’emballages pour ses contraceptifs commercialisés sousla marque CONFIANCE. Adresse : ASF, sis au 232 Avenue Tombalbaye, Croisement des avenuesKasaï et Tombalbaye, KINSHASA/GOMBE, Directeur des Finances et des Supports Administratifsaux Opérations de l’ASF, Monsieur Hery RamangalahyE-mail : hramangalahy@psi<strong>congo</strong>.orgCell: + 243-995-902-054Date limite : 22 mars <strong>2010</strong>Fourniture de quatre tracteurs agricoles et leursaccessoires routiers agricoles – CTBDate limite : 23-03-<strong>2010</strong>Droit applicable : BelgeRenseignements complémentaires : prendre contact avec pascal.brepoels@btcctb.org, responsableAchats de la CTB en RD Congo.BELTRADE N°21 • Janvier - Février <strong>2010</strong>


67<strong>Beltrade</strong>ContactsConstruction et infrastructures enRépublique Démocratique du CongoMission d’opérateursBELTRADEéconomiquesN°21 • Janvier<strong>congo</strong>lais- Février <strong>2010</strong>en Belgique du 20 au 28 septembre 2008

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