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Les Chemins de l'art brut - LaM - Lille Métropole

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Une exposition hors les murs du<strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong>24.09 > 15.12.09Institut national d’histoire <strong>de</strong> l’art, Paris 2 e19.01 > 26.02.10Galerie <strong>Les</strong> 3 Lacs, Université Charles <strong>de</strong> Gaulle <strong>Lille</strong> 3, Villeneuve d’AscqCONTACTS PRESSE :PRESSE NATIONALE ET INTERNATIONALEAGENCE HEYMANN RENOULT ASSOCIÉES+33 (0)1 44 61 76 76 – l.gillion@heymann-renoult.comDocuments téléchargeables sur le site www.heymann-renoult.comPRESSE REGIONALE<strong>LaM</strong> - LILLE METROPOLE MUSEE D’ART MODERNE, D’ART CONTEMPORAIN ET D’ART BRUTFlorentine Bigeast – +33 (0)3 20 19 68 80 – fbigeast@cudl-lille.frAurélie Leclercq – +33 (0)3 20 19 68 57 – auleclercq@cudl-lille.frINHAMarine Acker – +33 (0)1 47 03 89 29 – marine.acker@inha.frLucie Champagnac – +33 (0)1 47 03 89 29 – lucie.champagnac@inha.frGALERIE LES 3 LACS – ACTION CULTURE – LILLE 3Delphine Glatiny – +33 (0)3 20 41 63 26 – <strong>de</strong>lphine.glatigny@univ-lille3.frDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>


Une exposition hors les murs duSommaireCommuniqué <strong>de</strong> presse p. 1L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> p. 2Liste <strong>de</strong>s 31 artistes présentés p. 3Notices biographiques p. 4Autour <strong>de</strong> l’expositionles films <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> et Clovis Prévost p. 14Le catalogue p. 14Colloque : L’art <strong>brut</strong>, une avant-gar<strong>de</strong> en moins ? p. 15L’Aracine et ses membres fondateurs p. 16Le travail sur les archives mené par le <strong>LaM</strong> en collaboration avec l’INHA p. 17L’INHA p. 18La Galerie <strong>Les</strong> 3 Lacs – Université Charles <strong>de</strong> Gaulle <strong>Lille</strong> 3 p. 19Le <strong>LaM</strong>, un grand musée <strong>de</strong> l’art du XX e en Europe du Nord p. 20L’équipe p. 22Visuels disponibles pour la presse p. 23Émile Ratier, Grand moulin à manivelle, n.d. Donation L’Aracine, 1999. <strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq. Photo : Philip Bernard. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>


Une exposition hors les murs duListe <strong>de</strong>s 31 artistes présentésBBenjamin BonjourThérèse BonnelalbayCAloïse CorbazFleury Joseph CrépinDHenry DargerSimone Des FlandresGaston Dufour (dit Gaston Duf)EPaul EngrandFAuguste ForestierHGeorgine HuJAimable JayetFrank JonesRMartin RamirezÉmile RatierMarco RaugeiHelene ReimannAndré RobillardSScottie Wilson (Louis Freeman, dit)TLouise TournayVWillem Van GenkJoseph VignesJosué VirgiliWTheo WiesenZCarlo ZinelliLJules LeclercqRaphaël LonnéMDwight MackintoshCly<strong>de</strong> Eugène MerrittJohn B. MurryPJean PousGuillaume PujolleAuguste Forestier, Personnage à profil d’aigle, entre 1935 et 1949. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Philip Bernard. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong> 3


une exposition hors les murs duNotices biographiquesBenjamin BONJOURFresnières-sur-Bex (Suisse), 1917 - 2000Benjamin Bonjour passe un début d’enfance heureuse dans la vallée du Rhône, où son père était contremaître dans une scierie. Samère meurt alors qu’il est encore enfant, et à dix-huit ans il est atteint d’une méningite qui lui laisse <strong>de</strong>s séquelles irrémédiables,dont un tremblement nerveux. Son frère aîné essaie, dans la mesure du possible, <strong>de</strong> lui assurer une vie autonome, mais il meurtdans un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> voiture, ce qui laisse Benjamin dans le désarroi le plus total. Néanmoins, malgré les handicaps qui l’affligent,il travaille comme colporteur, puis s’arrête à soixante ans, éprouvé par ce métier pénible. Il s’installe à Bex, avec ses <strong>de</strong>ux sœurs,et y mène une vie recluse. Pour ne pas rester désœuvré, il se met à récupérer tous les supports possibles, prospectus, ballotins<strong>de</strong> chocolat, enveloppes, utilisant parfois le recto et le verso <strong>de</strong> documents imprimés, comme <strong>de</strong>s calendriers illustrés, surlesquels il <strong>de</strong>ssine au crayon <strong>de</strong> couleur et au feutre. Ses thèmes sont tirés <strong>de</strong> son environnement proche. Il a pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>tracer <strong>de</strong>s petits carrés sur son support, qu’il crayonne hâtivement, ce qui lui permet <strong>de</strong> maîtriser son tremblement.Aloïse CORBAZLausanne (Suisse), 1886 – Gimel (Suisse), 1964Aloïse Corbaz est l’une <strong>de</strong>s figures emblématiques <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong>. Issue d’un milieu simple, elle poursuit ses étu<strong>de</strong>s jusqu’aubaccalauréat, puis, à la suite d’une déception amoureuse, elle s’expatrie en 1911 en Allemagne, à Potsdam, pour travailler enqualité <strong>de</strong> gouvernante à la cour <strong>de</strong> l’Empereur Guillaume II. En 1914, à la déclaration <strong>de</strong> guerre, elle doit retourner en Suisse ; ellemanifeste alors <strong>de</strong>s troubles du comportement qui conduisent sa famille à l’interner en 1918 à l’hôpital <strong>de</strong> Céry, puis, <strong>de</strong> 1920 àsa mort, à l’asile <strong>de</strong> La Rosière à Gimel. Son mé<strong>de</strong>cin, Jacqueline Porret-Forel, l’accompagne tout au long <strong>de</strong> sa vie et étudierason œuvre, qu’elle fait connaître à Jean Dubuffet. Exilée du mon<strong>de</strong>, Aloïse crée dans ses <strong>de</strong>ssins tout un univers aux co<strong>de</strong>s etaux lois propres. Elle fon<strong>de</strong> notamment sa conception cosmogonique sur <strong>de</strong>ux grands principes : le Ricochet solaire et la Trinitéen consubstantialité alternative. Par le Ricochet, Aloïse <strong>de</strong>vient un Créateur qui peut donner naissance à n’importe quel être ouélément. <strong>Les</strong> échos du mon<strong>de</strong> qu’elle a perdu réapparaissent : fastes <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Guillaume II dont elle était amoureuse, couplesroyaux, carrosses et scènes <strong>de</strong> théâtre. Ainsi, elle déplace <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> l’ancien mon<strong>de</strong>, mais les déplace et les réorganise dansun mon<strong>de</strong> mouvant, d’une étonnante variété.Fleury Joseph CREPINHénin-Liétard, 1875 – Montigny-en-Gohelle, 1948Plombier-zingueur et quincaillier, Fleury Joseph Crépin est également amateur <strong>de</strong> musique et écrit <strong>de</strong>s partitions pour fanfare.En pratiquant la radiesthésie, il découvre ses dons <strong>de</strong> guérisseur et se rapproche, à partir <strong>de</strong> 1930, <strong>de</strong>s milieux spirites trèsactifs dans le nord <strong>de</strong> la France ; c’est là qu’il rencontre <strong>de</strong>ux autres grands peintres médiums : Victor Simon et Augustin <strong>Les</strong>age.Au milieu <strong>de</strong> l’année 1939, Fleury Joseph Crépin déclare entendre <strong>de</strong>s voix qui lui disent : « quand tu auras peint 300 tableaux,ce jour-là la guerre finira. Après la guerre, tu feras 45 tableaux merveilleux et le mon<strong>de</strong> sera pacifié ». Il achève la 300 e toileen mai 1945, et dit commencer la série <strong>de</strong>s tableaux merveilleux en 1947. Outre leur symétrie caractéristique, ses œuvres sontdominées par une constante : l’utilisation <strong>de</strong> motifs perlés. Fleury Joseph Crépin dépose sur la toile <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> gouttelettes<strong>de</strong> peinture qui rythment et donnent du relief aux motifs, surtout <strong>de</strong>s temples mystérieux habités par <strong>de</strong>s personnages et <strong>de</strong>sanimaux stylisés mais aussi <strong>de</strong>s compositions purement géométriques. Minutieux, il date chacune <strong>de</strong> ses œuvres, les numérotechronologiquement et les entoure toujours <strong>de</strong> la même baguette d’encadrement en bois peint. À sa mort en 1948, <strong>de</strong>ux Tableauxmerveilleux restent inachevés. Jean Dubuffet découvre les œuvres <strong>de</strong> Fleury Joseph Crépin en 1946 lors d’une exposition <strong>de</strong>peintres spirites à la galerie Lefranc, à Paris. Il achète <strong>de</strong>s tableaux pour sa collection d’art <strong>brut</strong> et les fait découvrir à AndréBreton. Exalté par cette rencontre, Breton acquiert également plusieurs peintures qui l’accompagneront toute sa vie.Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>4


une exposition hors les murs duNotices biographiquesHenry DARGERChicago, 1892 − 1973Henry Darger vivait à Chicago et menait une vie solitaire ponctuée <strong>de</strong> longues promena<strong>de</strong>s dans la ville où il dénichait <strong>de</strong>s journaux,prospectus, comics qu’il conservait et utilisait pour ses œuvres. Il travaillait le jour comme agent d’entretien dans un hôpital etretrouvait son mon<strong>de</strong> merveilleux le soir. Il a écrit, à partir <strong>de</strong> 1911, un roman In the Realms of the Unreal, « Dans les Royaumes<strong>de</strong> l’irréel », retraçant une guerre entre les Angéliniens et les Gandéliniens au sujet <strong>de</strong> la rébellion du peuple <strong>de</strong>s enfants alors enesclavage. <strong>Les</strong> enfants sont hermaphrodites : à la fois jolies fillettes et petits garçons dotés d’un pénis. <strong>Les</strong> Blengins, créaturesfantastiques et magnifiques, sauvent les enfants. Ce roman, à l’écriture réinventée, constitué <strong>de</strong> 15 145 feuillets dactylographiés,est illustré par <strong>de</strong> longs <strong>de</strong>ssins réalisés <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> la feuille qui figurent les temps forts du récit.La technique <strong>de</strong> Darger est plurielle. Il peint à l’aquarelle les décors, les paysages et utilise <strong>de</strong>s agrandissements <strong>de</strong> différentestailles <strong>de</strong>s images d’enfants qu’il a collectées. Il les décalque puis les repasse, avant <strong>de</strong> les remplir <strong>de</strong> couleurs et pratique parfoisle collage. Darger est démesuré dans tout ce qu’il entreprend ; il collecte <strong>de</strong> nombreuses coupures <strong>de</strong> presse soigneusementconservées. Il réécrit une histoire <strong>de</strong>s États-Unis, rédige une gigantesque autobiographie et tient à jour quotidiennement <strong>de</strong>sbulletins météorologiques constitués <strong>de</strong> prévisions et <strong>de</strong> constatations du temps qu’il a vraiment fait. Très croyant, Darger avaitune profon<strong>de</strong> affection pour les enfants. Ne jamais avoir pu en adopter était une gran<strong>de</strong> tristesse pour lui. Il n’a jamais cherché àmontrer ses travaux et ce sont les propriétaires <strong>de</strong> son appartement, les époux Lerner, qui ont mis à jour ses œuvres. À partir <strong>de</strong>1989, L’Aracine acquiert plusieurs œuvres <strong>de</strong> Darger, puis, Kiyoko Lerner, encouragée par les liens d’amitiés noués avec MichelNedjar, donnera plusieurs <strong>de</strong>ssins importants à L’Aracine.Simone DES FLANDRESNée en 1928 ?« Simone <strong>de</strong>s Flandres, dont une centaine <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins ont été conçus avec une hâte allant s’accentuant au fur et à mesure que samaladie évoluait jusqu’à la laisser hébétée, parvient encore à strier à coup <strong>de</strong> crayon le papier, jusqu’à le traverser <strong>de</strong> part enpart, répétant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin en <strong>de</strong>ssin une forme sommaire évoquant un bord <strong>de</strong> mer et quelques fantomatiques maisons, où apparaîtune fois, une seule, une fleur ne semblant pas même provenir <strong>de</strong> la terre ferme ! Simone aura fixé une image lancinante, sillonnéed’orages, pour parvenir au terme d’une œuvre qu’elle ne pourra plus que parapher rageusement. » Ma<strong>de</strong>leine Lommel, L’Aracineet l’art <strong>brut</strong>, Z’éditions, 1999.Gaston DUFOUR (dit Gaston DUF)Pas-<strong>de</strong>-Calais, 1920 – 1966Issu d’une famille ouvrière, Gaston Dufour vit une enfance difficile et doit travailler très jeune. Actes violents et crises d’apathiese succédant, il doit être interné en 1940 à l’hôpital psychiatrique <strong>de</strong> Saint-André-lès-<strong>Lille</strong>. <strong>Les</strong> essais <strong>de</strong> retour dans sa famillese sol<strong>de</strong>nt par un échec ; il reste définitivement à l’hôpital, indifférent au mon<strong>de</strong> qui l’entoure. En 1947, son mé<strong>de</strong>cin, le docteurPaul Bernard, remarque ses <strong>de</strong>ssins réalisés sur <strong>de</strong>s journaux ou <strong>de</strong>s papiers trouvés. Dufour crayonne <strong>de</strong>s animaux à l’aspectmonstrueux, tout d’abord en noir, puis, après quelques années, il introduit peu à peu la couleur et utilise parfois la peinture à l’eau.Il <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s bêtes sauvages (rhinocéros, crocodile, hippopotame, serpent) vues au cinéma quand il était enfant, mais aussi<strong>de</strong>s animaux domestiques, <strong>de</strong>s objets et, parfois, un polichinelle observé lors d’une fête foraine. <strong>Les</strong> bêtes, et particulièrementles rhinocéros, sont ses sujets <strong>de</strong> prédilection ; il accentue certaines parties du corps, multiplie les pattes, ajoute <strong>de</strong>s griffes et<strong>de</strong>s piques. Des inscriptions à l’orthographe complexe et très changeante légen<strong>de</strong>nt ses œuvres. À partir <strong>de</strong> 1953, se disant tropfaible dans son corps et sa tête, il cesse <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner. Il réalisera encore quelques <strong>de</strong>ssins, en 1956, parce qu’il y est encouragé,mais sa pério<strong>de</strong> créatrice semble terminée.Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong> 5


une exposition hors les murs duNotices biographiquesPaul ENGRANDPas-<strong>de</strong>-Calais, 1895 ou 1896 – n. c., 1973Paul Engrand, contraint <strong>de</strong> travailler dès l’âge <strong>de</strong> onze ans, exerce le métier <strong>de</strong> manœuvre dans une aciérie pendant vingt-<strong>de</strong>uxans avant d’être interné, en 1933, en hôpital psychiatrique. Vers la fin <strong>de</strong>s années trente, il commence à <strong>de</strong>ssiner sur <strong>de</strong>s papiersd’emballage <strong>de</strong>s architectures et <strong>de</strong>s paysages dans lesquels sont inclus <strong>de</strong>s visages. <strong>Les</strong> personnages, reproduits à partir <strong>de</strong>magazines illustrés, sont insérés <strong>de</strong> façon incongrue dans ses compositions, sans respecter ni l’échelle, ni la perspective. À lamanière <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées, <strong>de</strong>s scènes sans rapport apparent se juxtaposent, représentant <strong>de</strong>s actions sur plusieurs plansdans le même <strong>de</strong>ssin. <strong>Les</strong> architectures traditionnelles du nord <strong>de</strong> la France sont souvent utilisées comme motifs structurant lacomposition, alors que les murs <strong>de</strong> briques forment l’encadrement extérieur du <strong>de</strong>ssin ou les séparations entre les différentesscènes représentées.Paul Engrand utilise tout d’abord le crayon <strong>de</strong> couleur, puis dans les années soixante, lui associe le stylo-bille. Cette modification<strong>de</strong> technique lui permet <strong>de</strong> tracer <strong>de</strong>s contours plus précis et <strong>de</strong> jouer sur <strong>de</strong>s contrastes et <strong>de</strong>s aplats <strong>de</strong> couleurs vives. <strong>Les</strong><strong>de</strong>ssins prennent ainsi une force visuelle consolidée encore par le télescopage <strong>de</strong>s images et <strong>de</strong>s mots extraits <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>sou <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> revues. Ses <strong>de</strong>ssins ont été présentés, sous le nom <strong>de</strong> Paul End, en 1951 à <strong>Lille</strong> pendant l’exposition Cinq petitsinventeurs <strong>de</strong> la peinture à la librairie Marcel Evrard, et Jean Dubuffet, à l’initiative <strong>de</strong> ce projet, les cite dans sa conférenceHonneur aux valeurs sauvages donnée la même année à la Faculté <strong>de</strong>s Lettres.Auguste FORESTIERLangogne, 1887 – Saint-Alban-sur-Limagnole, 1958Dès l’adolescence, Auguste Forestier n’a <strong>de</strong> cesse <strong>de</strong> voyager ; il fait <strong>de</strong> nombreuses fugues, prend le train sans billet, jusqu’àToulouse, Clermont ou Nevers, mais à chaque fois se fait arrêter, avant d’être reconduit dans sa famille. En 1914, après avoirfait dérailler un train, il est interné dans l’hôpital <strong>de</strong> Saint-Alban en Lozère, où il restera jusqu’à sa mort. Dans son certificatmédical <strong>de</strong> 1915, il est noté qu’il <strong>de</strong>ssine et sculpte <strong>de</strong>s os <strong>de</strong> boucherie. Ses <strong>de</strong>ssins au crayon <strong>de</strong> couleur sont essentiellement<strong>de</strong>s portraits <strong>de</strong> personnages célèbres <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> France et souvent <strong>de</strong>s militaires <strong>de</strong> la Première Guerre mondiale. Il s’éva<strong>de</strong>plusieurs fois avant <strong>de</strong> convertir, vers 1930, son besoin <strong>de</strong> voyager en activité <strong>de</strong> constructeur. Dans l’hôpital, il ramasse toutessortes <strong>de</strong> matériaux mis au rebut – bois, tissu, verre, métal, <strong>de</strong>nts d’animaux, cuir, ficelle, etc. – aménage une sorte d’établi dansun couloir et se confectionne <strong>de</strong>s outils précaires.Toujours coiffé d’un képi couvert <strong>de</strong> médailles et <strong>de</strong> boutons dorés, il sculpte <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> bois pour fabriquer <strong>de</strong>s maisons, <strong>de</strong>spetits meubles, <strong>de</strong>s bateaux, <strong>de</strong>s chariots, <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong> Marianne, <strong>de</strong>s monstres ailés ou à queue <strong>de</strong> poisson, <strong>de</strong>s personnages.Pour donner un air <strong>de</strong> vérité à ces âmes <strong>de</strong> bois, il fixe <strong>de</strong> vrais objets, par exemple <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> tissu et <strong>de</strong>s médailles surle plastron <strong>de</strong>s militaires, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts dans la gueule <strong>de</strong>s monstres et <strong>de</strong>s billes <strong>de</strong> verre pour les yeux. À défaut, il taille dansle bois ce qui lui manque. Auguste Forestier invente un mon<strong>de</strong> étrange et fantastique en sculptant <strong>de</strong>s bêtes du Gévaudan ou<strong>de</strong>s bonshommes ailés à bec d’oiseau, coiffés <strong>de</strong> képis et <strong>de</strong> crêtes. Il ne travaille pas en cachette et installe ses objets dans lacour <strong>de</strong>vant l’hôpital pour les vendre ou les troquer. Ils ont été achetés par le personnel <strong>de</strong> l’hôpital comme jouets pour leursenfants, ou par Paul Eluard, réfugié à Saint-Alban en 1943, qui en rapporte plusieurs à Paris et les fait connaître à Pablo Picassoou Raymond Queneau.Georgine HUNée en 1939 à Fouquières-lès-LensGeorgine Hu vit une enfance difficile dans une gran<strong>de</strong> pauvreté. Présentant très jeune <strong>de</strong>s troubles psychiques, elle est finalementinternée en 1956. À l’hôpital, Georgine Hu écrit <strong>de</strong> nombreuses lettres et réalise <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins qui peuvent êtrerépartis en trois ensembles. Tout d’abord, <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque <strong>de</strong>ssinés sur du papier hygiénique dont la valeur, inscrite austylo, est souvent colossale. Ils se caractérisent par un visage aux yeux démesurés entouré d’une envahissante chevelurebouclée rappelant les effigies <strong>de</strong> Molière ou Racine que l’on trouvait sur les billets français mis en circulation dans les annéessoixante. Pour Georgine Hu, ces visages représentent <strong>de</strong>s rois. Une fois les billets réalisés, elle les tourne plusieurs fois sur cequ’elle nomme la « table à sous » afin qu’ils <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> « vrais sous ». Si elle thésaurise ses billets, symboles du pouvoir etDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong> 6


une exposition hors les murs duNotices biographiques<strong>de</strong> l’autorité, elle ressent aussi le besoin <strong>de</strong> les diffuser comme objets <strong>de</strong> médiation. Elle en cache dans son corsage et en donneà l’occasion. Ce travail sériel se distingue <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux autres ensembles. L’un est composé <strong>de</strong> villes édifiées par empilement <strong>de</strong>motifs monochromes. L’autre ensemble aux lignes flui<strong>de</strong>s transcrit sur le papier <strong>de</strong>s histoires poétiques peuplées <strong>de</strong> marquis,<strong>de</strong> marquises, <strong>de</strong> châteaux et d’animaux. Elle s’inspire <strong>de</strong> journaux, <strong>de</strong> livres pour enfants réinterprétés en faisant un usagegénéreux <strong>de</strong> la couleur. Depuis plusieurs années, Georgine Hu aurait cessé tout type <strong>de</strong> production.Aimable JAYETSaint-Martin-<strong>de</strong>s-Entrées, 1883 – Saint-Alban-sur Limagnole, 1953Originaire <strong>de</strong> Normandie, Aimable Jayet exerce la profession <strong>de</strong> boucher à Paris avant d’être interné en hôpital psychiatrique, en1934, en région parisienne, puis à Saint-Alban-sur-Limagnole <strong>de</strong> 1939 à sa mort. C’est là qu’il écrit sur <strong>de</strong>s cahiers d’écoliers,mais aussi sur <strong>de</strong>s supports confectionnés par ses soins, comme <strong>de</strong>s cahiers <strong>de</strong> feuilles <strong>de</strong> cigarette, ou récupérés : pages <strong>de</strong>journaux, sacs <strong>de</strong> ciment ou feuilles <strong>de</strong> carton. Ces œuvres sont datées par le docteur Jean Oury entre 1946 et 1950. L’écrit estassocié au <strong>de</strong>ssin dans une mise en page complexe, mais la symétrie renforce la composition. À la fois récit et objet crypté, letexte s’enchevêtre dans le <strong>de</strong>ssin.Aimable Jayet semble être au courant <strong>de</strong> tout ce qui se passe dans l’hôpital, possédant parmi les mala<strong>de</strong>s son propre réseaud’informateurs. Mais c’est essentiellement à sa vie passée qu’il fait référence. Entre le journal et la relation <strong>de</strong> voyage, ses<strong>de</strong>scriptions, entrecoupées <strong>de</strong> noms propres, sont émaillées <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> rues ou <strong>de</strong> places et portent <strong>de</strong> nombreuses marquesou slogans publicitaires. Aimable Jayet se lance dans une réinvention du langage ; il s’affranchit <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> l’écriture, <strong>de</strong>l’orthographe, <strong>de</strong> la syntaxe, enrichit le vocabulaire en féminisant ou en masculinisant <strong>de</strong>s mots. Cette recherche poétique etcombinatoire peut rendre la lecture malaisée mais confère à chaque œuvre un caractère ludique, ironique, mystérieux.Frank JONESClarksville (États-Unis), 1900 – Huntsville (États-Unis), 1969Selon une croyance afro-américaine, les personnes nées avec un voile sur l’œil ont la capacité <strong>de</strong> voir les esprits et <strong>de</strong>communiquer avec eux. Frank Jones, né avec cette malformation à l’œil gauche, exprime, dès l’âge <strong>de</strong> neuf ans, ce don <strong>de</strong> doublevue. Il voit <strong>de</strong>s diables, qu’il appelle « haints », déguisés en maison, en pendule, en chien, en homme ou en femme. Il dit avoir fait sonpremier <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> démon à l’âge <strong>de</strong> dix ans, mais seules les œuvres réalisées en prison nous sont connues. Accusé <strong>de</strong> complicité<strong>de</strong> meurtre, Frank Jones est condamné à la prison à vie en 1949. Entre 1960 et 1964, il récupère <strong>de</strong>s papiers, <strong>de</strong>s crayons rougeset bleus et <strong>de</strong>ssine les « <strong>de</strong>vil houses », les maisons du diable. Divisées en cellules, entourées <strong>de</strong> barbelés, elles emprisonnentles démons ; très souvent, une horloge est incluse dans la composition. Au départ, il signe <strong>de</strong> son numéro <strong>de</strong> prisonnier, 114 591,puis apprend à écrire son nom.Jules LECLERCQTourcoing, 1894 – Armentières, 1966Jules Leclercq grandit dans une famille désunie et ne suit qu’irrégulièrement l’école. Il travaille comme journalier et manœuvre,mais <strong>de</strong> caractère instable, il change souvent d’emploi : on le dit journalier, chiffonnier ou marchand d’os. À la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> safemme, Leclercq est interné en 1940 pour troubles hallucinatoires à l’asile d’aliénés d’Armentières, où il restera jusqu’à sa mort.Il écrit tout d’abord pour dénoncer ses persécuteurs, en particulier Benoît, un surveillant <strong>de</strong> l’hôpital, et bro<strong>de</strong> d’ailleurs sur sacasquette « Mort à Benoît ». À partir <strong>de</strong> 1947, il rédige 63 pages d’un Mémorandum suivi <strong>de</strong> Récapitulation <strong>de</strong>s Coups d’État <strong>de</strong>Benoît, qui mêlent écrits conjuratoires et <strong>de</strong>ssins contestataires.En découvrant l’occultisme et la médiumnité à la lecture du livre Le Grand Secret <strong>de</strong> Maurice Maeterlinck, il trouve une para<strong>de</strong> àses adversaires en s’intitulant « Médium occulte, donneur <strong>de</strong> Feu » ou encore « Mé<strong>de</strong>cin Psychiatre Spirite ». À partir <strong>de</strong> 1950,il cesse d’écrire et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner pour coudre et bro<strong>de</strong>r, en secret. Affecté au tri du linge à laver, il récupère <strong>de</strong>s étoffes et <strong>de</strong>stricots usagés qu’il effiloche et détricote pour bro<strong>de</strong>r (activité généralement exercée par les femmes) <strong>de</strong>s sortes d’étendardset <strong>de</strong> bannières, certaines sur le recto et le verso. Il prend comme modèle <strong>de</strong>s images trouvées dans les livres et les revuesillustrées à sa disposition. Celles d’inspiration militaire rappellent la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> son service militaire et la Première GuerreDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>7


une exposition hors les murs duNotices biographiquesmondiale ; d’autres, à caractère érotique, évoquent ses écrits. Pour ses tapisseries à thème religieux, il s’inspire <strong>de</strong> la Bible etd’iconographies tirées <strong>de</strong> peintures <strong>de</strong> Giotto, Fra Angelico ou Michel Ange. <strong>Les</strong> tapisseries les plus tardives sont envahies <strong>de</strong>motifs décoratifs au détriment <strong>de</strong> la figuration.En 1966, il donne à Jacqueline Serret-Defrance, mé<strong>de</strong>cin directeur <strong>de</strong> l’hôpital, ses bro<strong>de</strong>ries en disant qu’il lui transmet le feu.S’estimant seulement dépositaire <strong>de</strong> ces œuvres, Jacqueline Serret-Defrance a renouvelé le geste <strong>de</strong> Leclercq et a transmis cetensemble <strong>de</strong> 14 objets afin qu’ils intègrent une collection patrimoniale, celle du <strong>LaM</strong>.Raphaël LONNÉMontfort-en-Chalosse, 1910 – Bor<strong>de</strong>aux, 1989Issu d’une famille d’agriculteurs du sud-ouest <strong>de</strong> la France, Raphaël Lonné quitte l’école à douze ans pour exercer divers petitsmétiers dont celui <strong>de</strong> facteur. C’est en 1950, lors d’une séance <strong>de</strong> spiritisme chez sa voisine, originaire du nord <strong>de</strong> la France,qu’il découvre ses dons <strong>de</strong> médium. Il se met à <strong>de</strong>ssiner au crayon <strong>de</strong>s formes très fines révélant <strong>de</strong>s visages, <strong>de</strong>s silhouetteshumaines, <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong>s signes graphiques illisibles. Comme s’il s’agissait d’une écriture, la progression <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ssinsse fait du haut vers le bas et <strong>de</strong> gauche à droite. Il utilise tout d’abord l’encre, le crayon, le stylo bille et plus tard les crayons <strong>de</strong>couleur et la peinture. Le docteur Gaston Ferdière, mé<strong>de</strong>cin à l’asile <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, à qui Lonné avait donné un <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ssins, le faitdécouvrir à Jean Dubuffet. Ils se rencontrent en 1963 et Dubuffet l’encourage à utiliser la couleur en lui donnant une boîte <strong>de</strong>crayons <strong>de</strong> couleur. Lonné n’effectua qu’une seule fois une séance <strong>de</strong> spiritisme et évitait d’évoquer le caractère médiumnique<strong>de</strong> ses oeuvres.Dwight MACKINTOSHHayward (États-Unis), 1906 – Berkeley (États-Unis), 1999Après la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa vie passée en institution psychiatrique, Dwight Mackintosh, à l’âge <strong>de</strong> 72 ans, est enfin autoriséà expérimenter la vie extérieure. Au Creative Growth Art Center d’Oakland, il consacre tout son temps à <strong>de</strong>ssiner et, s’il luiarrive parfois <strong>de</strong> s’endormir à la tâche, il reprend, dès son réveil, le <strong>de</strong>ssin commencé. Ses premières œuvres sont <strong>de</strong>s sériesd’hommes en érection dotés <strong>de</strong> sexes surdimensionnés. Il rajoute à ses personnages <strong>de</strong>s boules au niveau du cou, qu’il qualified’amygdales, <strong>de</strong>s tétons, <strong>de</strong>s phalanges et <strong>de</strong>s orteils en nombre conséquent ; parfois les personnages ont les cheveux longs. Ses<strong>de</strong>ssins se construisent par accumulation d’éléments qui peuvent se superposer. Il représente aussi <strong>de</strong>s voitures et <strong>de</strong>s autobustypiques du début du siècle, correspondant sûrement à ce qu’il a pu connaître avant d’être interné. Il effectue une série <strong>de</strong> busjaunes qu’il peint dans le but <strong>de</strong> recouvrir tous les éléments du moteur qu’il a <strong>de</strong>ssinés auparavant. Ses <strong>de</strong>ssins sont remplis <strong>de</strong>lignes d’écriture illisibles qui ne sont pas écrites dans le but d’énoncer un contenu signifiant, mais qui sont remarquables par leurbeauté. Plus tard, Mackintosh utilisera la peinture pour ponctuer ses <strong>de</strong>ssins. L’œuvre <strong>de</strong> Mackintosh a connu un vif intérêt auxÉtats-Unis comme en Europe. La prospection d’œuvres américaines fut une tendance importante pour L’Aracine. Le CreativeGrowth Art Center a prêté une trentaine d’œuvres pour l’exposition Mackintosh en 1993 et a donné à L’Aracine plusieurs <strong>de</strong>ssinsainsi que <strong>de</strong>s sculptures <strong>de</strong> Judith Scott.Cly<strong>de</strong> Eugène MERRITTNé en 1936, Caroline du Sud, États-UnisMerritt, issu d’un milieu défavorisé, cherche à s’intégrer dans la société par le travail. Il collectionne <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> visite etprétend travailler pour différentes sociétés. Il invente sa propre marque « Genes’s Art’s Inc’s » apposée sous les <strong>de</strong>ssins qu’ilréalise au stylo bille et vend quelques dollars. <strong>Les</strong> visages <strong>de</strong> profil sont généralement inspirés <strong>de</strong> ve<strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> films, <strong>de</strong> sériestélévisées, <strong>de</strong> musiciens célèbres vus à la télévision ou dans <strong>de</strong>s magazines. L’i<strong>de</strong>ntification est rendue possible par le nomfigurant sous le portrait.Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>8


une exposition hors les murs duNotices biographiquesÉmile RATIERLa Basti<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Couvert, 1894 – 1984Émile Ratier a passé toute sa vie dans son Lot natal. Dès l’âge <strong>de</strong> quatorze ans, il travaille le bois et invente une machine à couperles topinambours. Plus tard, il fabriquera lui-même la plupart <strong>de</strong> ses meubles. Agriculteur, il mène une vie simple, entouré <strong>de</strong> sanombreuse famille. Vers l’âge <strong>de</strong> 65 ans, <strong>de</strong>venant peu à peu aveugle, le mé<strong>de</strong>cin lui conseille, pour sortir <strong>de</strong> son état dépressif,<strong>de</strong> s’occuper les mains. Ratier reprend le chemin <strong>de</strong> son atelier et fabrique tout d’abord <strong>de</strong>s petits objets en bois qui ressemblentà <strong>de</strong>s jouets rustiques. Puis, il construit <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> grands formats, actionnées <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> poignées, <strong>de</strong> manivelles etd’engrenages précaires élaborés avec <strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong> conserves, du bois, <strong>de</strong>s clous, <strong>de</strong> la ficelle, du fil <strong>de</strong> fer, du caoutchouc. Sesthèmes préférés sont les moulins, la tour Eiffel, les gran<strong>de</strong>s roues et l’Arc <strong>de</strong> triomphe, découverts à Paris en 1915, alors qu’il estsoldat en permission, ainsi que les horloges et les chariots souvent accompagnés d’animaux. Ce mon<strong>de</strong> mobile et sonore aurasans doute représenté un lien essentiel avec le mon<strong>de</strong> extérieur.Pendant l’été 1968, l’éditeur et poète Gaston Puel, membre <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> l’Art Brut, apprend par <strong>de</strong>s amis l’existence <strong>de</strong>sculptures fabriquées par Ratier. Il en informe Dubuffet, qui, sceptique tout d’abord, se montre enthousiasmé. Puel est doncchargé d’acquérir le plus d’œuvres possibles et <strong>de</strong> les rapatrier à Paris. Cet œuvre sera connu du grand public en 1978 dansl’exposition <strong>Les</strong> singuliers <strong>de</strong> l’art présentée au Musée d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris. L’Aracine a acquis <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Ratierà partir <strong>de</strong> 1988.Marco RAUGEINé en 1958 à Florence (Italie)Marco Raugei commence à travailler dans l’atelier <strong>de</strong> La Tinaia en 1986 et réussit à développer en quelques années une pratiquetrès caractéristique <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin à l’encre sur papier.Son langage formel, basé sur le rythme et la répétition, est en place dès la fin <strong>de</strong> l’année 1988. Raugei <strong>de</strong>ssine comme s’il écrivait<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> formes. Ces formes, Raugei les puise dans la vie <strong>de</strong> tous les jours, et il procè<strong>de</strong> à une sorte d’inventaire <strong>de</strong>s objetsmais aussi <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> la vie quotidienne. On trouve <strong>de</strong>s bobines et <strong>de</strong>s aiguilles, <strong>de</strong>s couteaux accompagnés <strong>de</strong> tranches <strong>de</strong>salami, <strong>de</strong>s gazinières, <strong>de</strong>s télévisions, etc. Au premier regard, l’objet semble se répéter à l’i<strong>de</strong>ntique, mais un léger décalagedans la ligne va provoquer un rythme, tout comme la même forme traitée en négatif et donc en opposition par rapport aux autresva attirer l’œil et l’entraîner dans une promena<strong>de</strong> à la recherche <strong>de</strong> ces micro-événements. […] <strong>Les</strong> titres donnés <strong>de</strong> façon quasisystématique par Raugei sont une autre caractéristique <strong>de</strong> l’œuvre, car comme il joue avec les formes, il joue avec les mots, nousobligeant à lire à haute voix et à regar<strong>de</strong>r le <strong>de</strong>ssin pour en décrypter le sens.Helene REIMANNBreslau (Allemagne), 1893 – Bayreuth, 1987Le <strong>de</strong>ssin semble être pour Helene Reimann à la fois une évasion vers un mon<strong>de</strong> perdu et un refuge. Ayant réchappé àl’extermination systématique <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux perpétrée par les nazis pendant la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, elle arriveà l’hôpital psychiatrique <strong>de</strong> Bayreuth en 1949. Elle passe <strong>de</strong> longues heures à <strong>de</strong>ssiner dans sa chambre et prend l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>dissimuler, dans son lit, ses croquis afin qu’ils ne soient pas détruits par le personnel <strong>de</strong> l’hôpital. Quand le professeur Felix Böckerprend la direction <strong>de</strong> l’hôpital, en 1975, il remarque les <strong>de</strong>ssins d’Helene Reimann, l’autorise à les conserver et l’encourage. Ellelui explique qu’elle <strong>de</strong>ssine pour gar<strong>de</strong>r en mémoire ce qu’elle ne peut plus voir du mon<strong>de</strong> extérieur. Cet inventaire du quotidienest constitué <strong>de</strong> séries <strong>de</strong> fleurs, d’animaux, d’habits, <strong>de</strong> meubles et, parfois, d’intérieurs <strong>de</strong> maison. Quelques scènes situent <strong>de</strong>sévères bâtiments dans <strong>de</strong>s paysages vi<strong>de</strong>s d’êtres humains. « Styliste <strong>de</strong> l’ombre », elle <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s chaussures, <strong>de</strong>s vêtementsféminins parfois prolongés <strong>de</strong> jambes comme si ces tenues étaient portées par <strong>de</strong>s mannequins sans tête. Elle représente parailleurs <strong>de</strong>s visages, toujours <strong>de</strong> profil et dissociés <strong>de</strong>s corps. Des petits détails, <strong>de</strong>s micro événements, rythment ce corpus etrompent l’impression <strong>de</strong> monotonie. Une gamme colorée, réduite au noir et au rouge <strong>de</strong>s crayons et au blanc du papier, un tracéà la règle, qui substitue aux courbes <strong>de</strong>s angles et <strong>de</strong>s pointes, donnent à ces croquis une gran<strong>de</strong> force graphique. Austères etexacerbés, ils semblent former l’histoire en pointillés d’une vie perdue.Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>10


une exposition hors les murs duNotices biographiquesAndré ROBILLARDNé à Gien en 1931André Robillard aime à dire que, grâce à ses fusils, il a fait quelque chose <strong>de</strong> sa vie. Il a quitté son statut peu enviable <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>interné <strong>de</strong>puis l’âge <strong>de</strong> dix-neuf ans dans l’hôpital psychiatrique <strong>de</strong> Fleury-les-Aubrais, pour <strong>de</strong>venir sculpteur, <strong>de</strong>ssinateur,musicien. En 1964, son premier fusil est envoyé à Jean Dubuffet par le docteur Renard, mé<strong>de</strong>cin-directeur <strong>de</strong> l’hôpital. Dix ans plustard, Michel Thévoz, conservateur <strong>de</strong> la Collection <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> à Lausanne, encourage André Robillard qui se remet à l’ouvrage.Cette sollicitation sera le déclencheur d’une importante production dont les fusils sont l’emblème, même si les représentations<strong>de</strong> la conquête spatiale ou d’animaux sont fréquentes. Le fusil évoque l’enfance d’André Robillard, quand il portait la gibecière<strong>de</strong> son père, gar<strong>de</strong>-chasse en Sologne. Des années après, il invente <strong>de</strong>s armes chargées d’une ironie provoquée par leursmatériaux constitutifs : <strong>de</strong>s objets usagés dont les formes sont évocatrices <strong>de</strong>s différentes pièces d’un fusil. Sur une planche <strong>de</strong>bois découpée en forme <strong>de</strong> crosse, il fixe à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> clous et <strong>de</strong> rubans adhésifs <strong>de</strong> couleurs vives <strong>de</strong>s tuyaux ou <strong>de</strong>s manchesà balai pour simuler le canon, <strong>de</strong>s interrupteurs pour la gâchette, alors que <strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong> sardines peuvent se transformer enchargeur. <strong>Les</strong> seuls objets qui gar<strong>de</strong>nt leur fonction d’origine sont <strong>de</strong>s cartouches, mais vi<strong>de</strong>s. Précis, il écrit le nom <strong>de</strong> l’arme etson pays d’origine. <strong>Les</strong> déchets <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> consommation se métamorphosent en objets merveilleux, rassurants. Dans samaison, lieu <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> travail, les fusils, les <strong>de</strong>ssins, l’accumulation d’objets forment un trésor, un capital <strong>de</strong> protection pourAndré Robillard.SCOTTIE WILSON (Louis Freeman, dit)Glasgow (Royaume-Uni), 1888 – Londres, 1972Analphabète, Scottie Wilson exerce divers métiers au Canada et en Angleterre, avant d’ouvrir une échoppe ambulante. À quaranteans, en écoutant <strong>de</strong> la musique, il commence à <strong>de</strong>ssiner <strong>de</strong>s compositions où s’entrelacent <strong>de</strong>s personnages, <strong>de</strong>s animaux, <strong>de</strong>sfleurs et <strong>de</strong> nombreux autoportraits. Ses œuvres se caractérisent par <strong>de</strong> fines hachures et par une recherche constante <strong>de</strong>l’ornement. Il vend sa production à petit prix sans se soucier d’une quelconque reconnaissance. Scottie Wilson est repéré à lafin <strong>de</strong>s années 30 par D. Duncan, marchand d’art canadien puis, en Angleterre, par le poète surréaliste Roland Penrose qui faitconnaître son travail à André Breton. L’automatisme, la spontanéité et l’imaginaire <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ssins fascinent les Surréalistesmais aussi Pablo Picasso ou Jean Dubuffet qui apprécient chez lui le refus <strong>de</strong> s’inscrire dans un système marchand. Dès 1947,<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins sont présentés à la Galerie Maeght pour l’exposition Le Surréalisme en 1947, puis en 1949, à la galerie Drouin pourl’exposition L’art <strong>brut</strong> ; Dubuffet le rencontre lors <strong>de</strong> son voyage à Paris en 1952.Louise TOURNAYNée en Belgique en 1925Louise Tournay, plus connue sous le nom <strong>de</strong> « Loulou », suit <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>lage et <strong>de</strong> sculpture à l’Académie <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Liège, mais reste réfractaire à tout enseignement programmé et préfère exprimer sa spontanéité. Plus « tactile » que«visuelle », elle aime <strong>de</strong>puis son enfance caresser les animaux et palper les objets les yeux fermés. Ainsi elle commence, à la fin<strong>de</strong>s années soixante-dix, une série <strong>de</strong> personnages mo<strong>de</strong>lés en argile, seul matériau qu’elle trouve vivant, d’après les souvenirs<strong>de</strong> son enfance passée dans un village à la campagne et <strong>de</strong> ses habitants : le facteur, le maire, l’institutrice, les bigotes, l’ivrogne,le curé, etc. Elle travaille tous les jours dans son atelier à la création <strong>de</strong> ces personnages hauts en couleur, en saisissant les traitsphysiques et psychiques caractéristiques <strong>de</strong> chacun. Il ne s’agit pas pour autant <strong>de</strong> visages réalistes, mais plutôt d’expressionstypiques <strong>de</strong>s personnes qu’elle a connues et dont elle a gardé une vision précise, figée par la mémoire.Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>11


une exposition hors les murs duNotices biographiquesWillem VAN GENKVoorburg (Pays-Bas), 1927 – La Haye, 2005L’univers <strong>de</strong> Willem Van Genk est celui <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong>ssinée à partir <strong>de</strong> notes prises lors <strong>de</strong> voyages effectués à Madrid, Moscou,Prague, Paris, Rome, Copenhague, Cologne... mais aussi <strong>de</strong> voyages imaginaires dont la source se trouve dans <strong>de</strong>s ouvrages. À LaHaye, son petit atelier-appartement aux murs couverts d’affiches et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins-collages est envahi <strong>de</strong> livres, <strong>de</strong> revues, d’objetssouvenirs ou <strong>de</strong> mappemon<strong>de</strong>s, mais aussi <strong>de</strong> piles <strong>de</strong> papiers, <strong>de</strong> cartons d’emballage, <strong>de</strong> tickets qui sont collectés en attente<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s maquettes <strong>de</strong> trolleys. Cet espace <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> travail peut apparaître simultanément comme une membraneprotectrice et un support <strong>de</strong> traversée du mon<strong>de</strong>, à la façon <strong>de</strong>s imperméables et <strong>de</strong>s manteaux qu’il collectionne, modifie etconsidère à l’égal <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ssins. Willem Van Genk revêt cette secon<strong>de</strong> peau pour se protéger <strong>de</strong>s bruits et <strong>de</strong> la fureur <strong>de</strong> la ville;il dit aussi que cette protection l’enveloppe comme une femme. Ses <strong>de</strong>ssins-collages se composent d’une juxtaposition <strong>de</strong> plans,vues aériennes, perspectives accélérées, monuments et inscriptions, dont le thème principal est encore la ville tentaculaire.Traversée <strong>de</strong> trains, métro ou tramways d’où sortent <strong>de</strong>s foules compactes, elle peut apparaître désertée par les humains, maisfourmille toujours <strong>de</strong> détails. Elle partage parfois la composition avec un immense ciel occupé par un seul dirigeable ou traverséd’un avion dans le lointain.Joseph VIGNESFrance, 1920-1996Joseph Vignes, dit « Pépé Vignes », accordéoniste dans les bals publics puis chanteur et tonnelier, <strong>de</strong>ssine à partir <strong>de</strong> 1960,d’abord avec <strong>de</strong>s crayons <strong>de</strong> couleur, puis au stylo feutre pour ne pas perdre <strong>de</strong> temps à tailler les mines. Ses thèmes sontvariés : vases <strong>de</strong> fleurs, poissons, baleines, Jeep, avions, voitures, bus, cithares, églises, ainsi qu’une série <strong>de</strong> bons points (il encrée plus <strong>de</strong> trois mille entre 1971 et 1980), qu’il distribue aux enfants, aux amoureux, aux femmes et à ses amis. Sa signature,toujours <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille, fait partie intégrante du <strong>de</strong>ssin et diffère à chaque fois. Parfois inscrite plusieurs fois sur le même<strong>de</strong>ssin, elle lui confère valeur <strong>de</strong> création, en même temps qu’elle vient fréquemment équilibrer la construction. Pépé Vignesencadre souvent ses œuvres <strong>de</strong> papier kraft et dispose <strong>de</strong> un à quatre cœurs dans les coins, pour signifier l’amour qu’il porte àautrui, et notamment aux femmes.Josué VIRGILIItalie, 1901 – Le Kremlin-Bicêtre, 1991Arrivé en France à l’âge <strong>de</strong> quinze ans, Josué Virgili apprend le métier <strong>de</strong> marbrier à Monte-Carlo, puis s’installe en régionparisienne. C’est seulement à l’âge <strong>de</strong> la retraite qu’il commence à utiliser le ciment et la mosaïque <strong>de</strong> façon originale, imaginant<strong>de</strong>s objets et <strong>de</strong>s meubles qui envahissent peu à peu sa maison et son jardin. Des tables et <strong>de</strong>s guéridons sont incrustés <strong>de</strong>morceaux <strong>de</strong> marbre, <strong>de</strong> miroirs, <strong>de</strong> photographies et <strong>de</strong> faïence <strong>de</strong> couleur vive, <strong>de</strong>s moulages <strong>de</strong> visages sont glissés surles piétements, <strong>de</strong>s colombes et <strong>de</strong>s girouettes en plâtre sont montées sur <strong>de</strong>s perches, <strong>de</strong>s soleils sont fabriqués à partir <strong>de</strong>roues <strong>de</strong> bicyclette. Ce mon<strong>de</strong> est en perpétuel mouvement, car Josué Virgili manipule, démonte ses sculptures pour en créer<strong>de</strong> nouvelles. L’intérieur <strong>de</strong> sa maison est occupé par une multitu<strong>de</strong> d’objets, qu’il déplace aussi régulièrement ; les guéridonsqu’il considère comme <strong>de</strong>s satellites sont au cœur <strong>de</strong> ce dispositif. Il écrit dans sa langue maternelle, l’italien, <strong>de</strong>s poésies et sespensées sur <strong>de</strong>s cahiers illustrés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins et <strong>de</strong> photographies découpées dans <strong>de</strong>s magazines féminins. Josué Virgili se ditmessager <strong>de</strong> Dieu et prêche l’amour, la fusion et l’union. Il voue un véritable culte au soleil. Un soleil qui tire la langue a été choisicomme emblème par L’Aracine.Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>12


une exposition hors les murs duNotices biographiquesTheo WIESENLützkampen (Allemagne), 1906 – Burg-Reuland (Belgique), 1999Menuisier et marchand <strong>de</strong> bois, Theo Wiesen <strong>de</strong>vient propriétaire, en 1939, d’une scierie à Grüfflingen, dans les Ar<strong>de</strong>nnes belges.Une fois à la retraite, il poursuit le travail du bois en mettant son savoir-faire au service <strong>de</strong> son imagination. <strong>Les</strong> troncs d’arbre, lesbranches et les souches accumulés et triés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, <strong>de</strong>viennent le point <strong>de</strong> départ d’un ensemble sculptural monumentalélaboré dans les années soixante-dix. Fichés en terre et alignés le long <strong>de</strong> la route, <strong>de</strong>s troncs, qui atteignent parfois six mètres<strong>de</strong> haut, sont taillés tout en gardant les irrégularités suggestives du bois. S’inspirant <strong>de</strong> contes populaires, Theo Wiesen sculpte<strong>de</strong>s totems hommes, femmes ou animaux, qui sont précédés d’une série <strong>de</strong> barrières sculptées. Lapins, diables, bêtes à cornesou visages plus ou moins humains ornent cette palissa<strong>de</strong> longue <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> trente mètres. En bordure <strong>de</strong> la route et ouvrant lepassage aux camions, elle délimitait <strong>de</strong> manière ouvragée le terrain, partagé entre la scierie en contrebas parallèle à la route, et,plus en retrait, la maison peinte <strong>de</strong> couleurs vives. Theo Wiesen taillait également <strong>de</strong>s ardoises pour délimiter <strong>de</strong>s parterres <strong>de</strong>fleurs et réalisait <strong>de</strong>s sculptures en neige ou en foin, peignait, <strong>de</strong>ssinait et écrivait <strong>de</strong> la poésie.Carlo ZINELLISan Giovanni Lupatoto (Italie), 1916 – Vérone (Italie), 1974Carlo Zinelli passe son enfance à la campagne, près <strong>de</strong> son village natal ; on retrouvera dans ses <strong>de</strong>ssins son attirance pour lanature, les récits et les chants populaires. Son installation à Vérone, en 1934, pour travailler à l’abattoir municipal, marque unepremière rupture. En 1939, chasseur alpin <strong>de</strong>puis un an, il est mobilisé comme brancardier dans la guerre d’Espagne dont laviolence provoque une autre rupture. Rapatrié fin 1939, réformé en 1941, Carlo Zinelli ne travaille plus que par intermittence,car <strong>de</strong>s crises <strong>de</strong> terreur le conduisent régulièrement à l’hôpital psychiatrique <strong>de</strong> Vérone. Définitivement interné en 1947, il vittrès isolé pendant dix ans avant d’intégrer, au sein <strong>de</strong> l’hôpital, l’atelier nouvellement créé par l’artiste Michael Noble. Dans unecomplète autonomie, Carlo Zinelli va peindre sans relâche <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> gouaches, souvent recto-verso, avec un sens inné<strong>de</strong> la couleur et <strong>de</strong> la composition. Dans ce véritable fleuve <strong>de</strong> peinture, il mêle une partie <strong>de</strong> sa vie à d’énigmatiques histoires,riches en détails du quotidien. Pour cela, il juxtapose, à la façon d’un miniaturiste, hommes, femmes, soldats, chapeaux <strong>de</strong>sAlpini, avions, fusils, voitures, barques, animaux… À partir <strong>de</strong> 1959, il agrandit certains motifs et l’écriture prend <strong>de</strong> plus en plusd’importance ; les mots, la répétition <strong>de</strong> voyelles ou <strong>de</strong> consonnes rythment la composition. Muré dans un monologue intérieur,Carlo Zinelli élabore pendant plus <strong>de</strong> 25 ans son œuvre d’une gran<strong>de</strong> beauté et d’une rare complexité, véritable langage plastiquecomposé <strong>de</strong> plusieurs pério<strong>de</strong>s. Il réalisera aussi un ensemble <strong>de</strong> têtes en terre cuite.Anonyme (au cavalier), sans titre, n.d. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Alain Lauras. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>13


une exposition hors les murs duAutour <strong>de</strong> l’exposition<strong>Les</strong> films <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> et Clovis PrévostL’exposition présente <strong>de</strong>ux films <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> et Clovis Prévost : Visites à André Robillard (2007) et L’Aracine (2009).Pour le <strong>LaM</strong>, Clau<strong>de</strong> et Clovis Prévost ont réalisé, en 2007, un film <strong>de</strong> 12 minutes sur André Robillard chez lui, intituléVisites à André Robillard. Pour l’exposition L’Aracine et l’art <strong>brut</strong>, ils ont terminé le montage <strong>de</strong> différents entretiensréalisés avec Ma<strong>de</strong>leine Lommel, Claire Teller et Michel Nedjar, filmés chez eux ou lors <strong>de</strong> différentes visites au <strong>LaM</strong>,dans les salles d’expositions ou dans les réserves. Plusieurs membres <strong>de</strong> L’Aracine témoignent également pendantla visite du chantier d’extension. Ce film raconte l’histoire <strong>de</strong> l’association L’Aracine et évoque également la donation<strong>de</strong> sa collection au Musée.Clovis Prévost, photographe et réalisateur, a dirigé le département cinéma d’Aimé Maeght <strong>de</strong> 1969 à 1975. Il a réalisépour le célèbre marchand d’art <strong>de</strong>s courts et moyens métrages sur <strong>de</strong>s artistes aussi connus qu’Antoni Tapiès,Eduardo Chillida, Joan Miró ou Alexan<strong>de</strong>r Cal<strong>de</strong>r. Emprunts d’une poétique et d’une esthétique très personnelles, sesfilms révèlent une confiance et un respect réciproque entre le cinéaste-photographe et l’artiste présenté, souventdans son contexte <strong>de</strong> création, au travail dans son atelier. Il réalise également, en 1973, trois films d’entretiens avecAndré Malraux, toujours pour le compte d’Aimé Maeght, réédités en DVD en 2006. Il poursuit aujourd’hui son travailavec les héritiers d’Aimé Maeght, comme l’illustrent ses <strong>de</strong>rniers ouvrages sur Jacques Monory ou encore GérardFromanger publiés dans la collection « Entretien » <strong>de</strong>s éditions Maeght.Parallèlement, toujours à la recherche <strong>de</strong> ce qui sous-tend la création, il s’est aussi intéressé, <strong>de</strong>puis les années1970, aux « bâtisseurs <strong>de</strong> l’imaginaire », titre d’une série <strong>de</strong> huit films monographiques sur <strong>de</strong>s artistes créateursd’environnements singuliers, Mr G., Chomo, Tatin, Garcet, Irial Vets, Picassiette, Fernand Châtelain et le FacteurCheval, auquel il consacra également un moyen métrage et un livre.Le catalogueL’Aracine & l’art <strong>brut</strong> – <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8)Ce catalogue, amplement illustré <strong>de</strong> reproductions d’œuvres <strong>de</strong> la donation L’Aracine et <strong>de</strong> documents d’archives, estréalisé comme une promena<strong>de</strong> chronologique commentée. La première partie évoque l’histoire <strong>de</strong> L’Aracine <strong>de</strong>puissa création, en 1982, jusqu’au départ, en 1996, <strong>de</strong> la collection à Villeneuve d’Ascq ;la <strong>de</strong>uxième partie réunit <strong>de</strong>s témoignages <strong>de</strong> personnalités proches <strong>de</strong> L’Aracineà différents titres. Enfin, la <strong>de</strong>rnière partie raconte l’histoire <strong>de</strong> L’Aracine au <strong>LaM</strong>.La première et la troisième parties sont ponctuées <strong>de</strong> textes inédits ou réédités <strong>de</strong>publications épuisées du <strong>LaM</strong>.Préfaces d’Antoinette Le Normand-Romain Jean-Clau<strong>de</strong> Dupas et Sophie Lévy.Avant-propos <strong>de</strong> Bernard Chérot.Textes <strong>de</strong> Corinne Barbant, Lucien Bonnafé, Christophe Boulanger, Bernard Chérot, Jacques Dauchez,Gérard Durozoi, Savine Faupin, Aurélie Harnéqueaux, Tadashi Hattori, Ma<strong>de</strong>leine Lommel, Philippe Mons,Dominique <strong>de</strong> Miscault, Michel Nedjar, Alexis Péron, Myriam Pol, Peggy Po<strong>de</strong>mski, Quentin Réveillon etMarie-Thérèse Weal.184 p. – 19 x 26 cm – illustrations couleurPrix : 18 €Points <strong>de</strong> vente : réseau Fnac, librairies…ISBN : 9782869610815Joseph Vignes, Avion (détail), 1976. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Cécile Dubart. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>14


une exposition hors les murs duAutour <strong>de</strong> l’expositionColloque : L’art <strong>brut</strong>, une avant-gar<strong>de</strong> en moins ?En lien avec l’exposition, ce colloque pluridisciplinaire envisage l’art <strong>brut</strong> dans ses relations à l’inventeur, aux notionsd’artiste et <strong>de</strong> créateur, mais aussi sa position dans le champ culturel ou non, son intégration dans l’histoire <strong>de</strong> l’artou l’histoire du goût.En effet, l’arrivée en 1999 d’une collection d’art <strong>brut</strong> au <strong>LaM</strong>, ouvert en 1983 pour abriter une importante donationd’art mo<strong>de</strong>rne, a posé <strong>de</strong> nombreuses questions, notamment celle <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> dans le champ <strong>de</strong> l’histoire<strong>de</strong> l’art.Quand Jean Dubuffet invente la notion d’art <strong>brut</strong> en 1945, dans un moment <strong>de</strong> reconstruction culturelle, il met en avantla richesse inventive <strong>de</strong> ces œuvres tout en les sortant du champ <strong>de</strong> la culture et en les mettant en opposition au milieu<strong>de</strong> l’art, exaltant leurs valeurs sauvages et rebelles.Aussi, l’art <strong>brut</strong> <strong>de</strong>meure-t-il l’une <strong>de</strong>s expressions <strong>de</strong> la contre culture comme le souhaitait Jean Dubuffet oud’«associalité exemplaire » selon Michel Thévoz ?<strong>Les</strong> 7 et 8 décembre 2009, <strong>de</strong> 9 h à 10 h 30 et <strong>de</strong> 14 h 30 à 18 hInstitut national d’histoire <strong>de</strong> l’art6 rue <strong>de</strong>s Petits Champs75002 ParisAccès en transports en commun : métro Bourse / Palais Royal .Entrée libre sur inscriptionT. : +33 (0)1 47 03 89 00 / 86 04Jean Pous, sans titre, entre 1962 et 1968. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Philip Bernard. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>15


une exposition hors les murs duL’Aracine et ses membres fondateursL’AracineL’esprit qui prési<strong>de</strong> à la constitution <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> L’Aracine se veut aussi proche et aussi respectueux quepossible <strong>de</strong> celui ayant sous-tendu la collection <strong>de</strong> Jean Dubuffet. Ma<strong>de</strong>leine Lommel, Claire Teller et Michel Nedjarcréent en 1982 l’association franco-belge L’Aracine dans le but <strong>de</strong> réunir une collection d’art <strong>brut</strong> en France après ledépart <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Dubuffet pour la Suisse. Ouverte au public à partir <strong>de</strong> 1984 à Neuilly-sur-Marne, la collection reçoit,en 1986, le statut <strong>de</strong> musée contrôlé par le Ministère <strong>de</strong> la Culture. Contraint <strong>de</strong> fermer le musée en 1996, L’Aracinedépose puis donne, en 1999, sa collection <strong>de</strong> 3 500 œuvres au <strong>LaM</strong>.Ma<strong>de</strong>leine Lommel, membre fondatrice et ancienne Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’association L’AracineMa<strong>de</strong>leine Lommel est née en 1923 à Paris. Elle dédie sa vie, dès 1982 et sa première exposition <strong>Les</strong> jardins barbares,à l’art <strong>brut</strong>. Cette même année, elle fon<strong>de</strong> avec Michel Nedjar et Claire Teller l’association franco-belge L’Aracine.Ma<strong>de</strong>leine Lommel avait découvert l’art <strong>brut</strong>, au moment où la collection <strong>de</strong> Jean Dubuffet était rue <strong>de</strong> Sèvres à Paris.Elle organise alors <strong>de</strong>s expositions et réunit une importante collection d’art <strong>brut</strong>. C’est en 1999 que Ma<strong>de</strong>leine Lommelinitie la donation <strong>de</strong> l’intégralité <strong>de</strong>s 3 500 œuvres <strong>de</strong> L’Aracine à <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Communauté Urbaine. Ma<strong>de</strong>leineLommel est décédée le 14 avril 2009.Bernard Chérot, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> L’AracineBernard Chérot enseigne la philosophie à Genève. Il est auteur d’un livre sur un artiste singulier, Chichorro, etd’articles sur l’art <strong>brut</strong>. Son intérêt pour l’art <strong>brut</strong> a d’abord été lié à une fréquentation <strong>de</strong> la Collection <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> <strong>de</strong>Lausanne. Sa rencontre, à Neuilly-sur-Marne en 1989, avec Ma<strong>de</strong>leine Lommel, cofondatrice et alors Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>l’association L’Aracine, fut une secon<strong>de</strong> révélation.Michel Nedjar, membre fondateur <strong>de</strong> L’AracineMichel Nedjar est né le 12 octobre 1947 à Soisy-sous-Montmorency. À l’âge <strong>de</strong> 14 ans, il s’inscrit dans une écoleprofessionnelle pour <strong>de</strong>venir tailleur. Le week-end, il accompagne sa grand-mère au marché aux puces ; elle lui faitpartager son amour pour les Schmatess (chiffons usés) qu’elle ramasse et empile. Dans les années 1970/75, il fabriqueses premières poupées appelées « Chairdames » avec <strong>de</strong>s chiffons qu’il glane dans le quartier <strong>de</strong> la Goutte d’or. C’esten 1980 qu’il commence à <strong>de</strong>ssiner avec <strong>de</strong>s crayons gras sur <strong>de</strong>s supports récupérés aux puces. En surgissent <strong>de</strong>stêtes humaines et <strong>de</strong>s bêtes chimériques. Puis, en 1983, il crée une série <strong>de</strong> statuettes faites <strong>de</strong> bouteilles vi<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>cailloux recouverts <strong>de</strong> papier mâché.Michel Nedjar est, aux côtés <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine Lommel et <strong>de</strong> Claire Teller, l’un <strong>de</strong>s membres fondateurs <strong>de</strong> L’Aracine.Claire Teller, membre fondatrice <strong>de</strong> L’AracineClaire Teller est née en 1928 en Belgique. Amie <strong>de</strong> longue date <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine Lommel, elle est l’un <strong>de</strong>s membresfondateurs <strong>de</strong> l’association L’Aracine en 1982. Elle commence à <strong>de</strong>ssiner vers 1978, un peu par défi. Ses créationsprésentent <strong>de</strong>s imbrications <strong>de</strong> visages, <strong>de</strong> face ou <strong>de</strong> profil, à l’infini.Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong> 16


une exposition hors les murs duLe travail sur les archives mené par le <strong>LaM</strong> en collaboration avec l’INHAParallèlement aux œuvres <strong>de</strong> sa collection, L’Aracine a donné au <strong>LaM</strong> l’ensemble <strong>de</strong> ses archives. Ces <strong>de</strong>rnièresregroupent plusieurs milliers <strong>de</strong> documents, photographies, correspondances, cartons d’invitation, cartes postales,affiches ou encore articles <strong>de</strong> presse, relatifs aux artistes <strong>de</strong> la collection mais aussi à d’autres artistes, à <strong>de</strong>sinstitutions et musées français ou étrangers présentant <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> dans leurs collections ou lors d’expositions. Ellesconstituent une source majeure sur l’histoire <strong>de</strong> la collection et <strong>de</strong> manière plus générale sur l’art <strong>brut</strong>.Afin <strong>de</strong> les mettre en valeur, le <strong>LaM</strong> a établi un partenariat, régi par une convention, avec l’INHA. L’INHA a pour mission<strong>de</strong> développer les activités scientifiques et la coopération internationale dans les domaines <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art et dupatrimoine, <strong>de</strong> soutenir la recherche et <strong>de</strong> contribuer à la formation <strong>de</strong>s chercheurs.Ce partenariat a pour objet <strong>de</strong> réaliser un inventaire détaillé <strong>de</strong>s archives, ce qui recouvre à la fois leur classement,leur conservation, l’inventaire proprement dit et le catalogage. Ce travail est réalisé selon la norme <strong>de</strong> catalogageISAD-G qui permettra d’insérer le catalogue <strong>de</strong>s archives dans la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> l’INHA, GAEEL (Gui<strong>de</strong> en ligne<strong>de</strong>s archives d’artistes, <strong>de</strong> galeries et <strong>de</strong> collectionneurs) qui <strong>de</strong>viendra prochainement AGORHA (Accès global etorganisé aux ressources en histoire <strong>de</strong> l’art). Le catalogue sera ainsi accessible en ligne et les archives pourront êtreconsultées à la réouverture du Musée dans le Centre <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s connaissances.Le partenariat prévoit que le traitement <strong>de</strong>s archives soit réalisé <strong>de</strong> manière équitable par le personnel qualifié duMusée, ainsi que par un étudiant-chercheur. Depuis juillet 2009, une étudiante <strong>de</strong> l’Université Charles <strong>de</strong> Gaulle - <strong>Lille</strong>3, inscrite en première année <strong>de</strong> thèse sur Henry Darger, travaille à mi-temps sur ces archives.La mise en valeur <strong>de</strong> ce fonds, avec <strong>de</strong>s apports <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties, est complétée par l’exposition temporaire, lecatalogue <strong>de</strong> l’exposition, le colloque et ses actes qui seront publiés en 2010.Guillaume Pujolle, L’Astronome, 16 juillet 1946. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Philip Bernard. DRDossier <strong>de</strong> presse Dossier - <strong>Les</strong> <strong>de</strong> chemins presse <strong>de</strong> - <strong>Les</strong> l’art <strong>Chemins</strong> <strong>brut</strong> (8), <strong>de</strong> L’Aracine l’art <strong>brut</strong> et (8) l’art : L’Aracine <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, et l’art <strong>Lille</strong> <strong>brut</strong> métropole - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> musée <strong>Métropole</strong> d’art mo<strong>de</strong>rne, Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, contemporain d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong> et d’art <strong>brut</strong>17


une exposition hors les murs duL’INHAFondé en juillet 2001, l’Institut national d’histoire <strong>de</strong> l’art (INHA) accueille <strong>de</strong>puis 2004, au centre <strong>de</strong> Paris, unevingtaine d’institutions (écoles spécialisées, universités, écoles doctorales, centres <strong>de</strong> recherche, sociétés savanteset rédactions <strong>de</strong> revues) travaillant dans le domaine <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> tous les arts en Occi<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong>puis l’Antiquité jusqu’ànos jours : architecture, peinture, sculpture, arts décoratifs et arts graphiques, ainsi que musique, danse, théâtre etcinéma dans les relations qu’ils entretiennent avec les arts figurés.Depuis 2003, la Bibliothèque d’art et d’archéologie fondée par le grand mécène et collectionneur Jacques Doucet,riche <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 800 000 documents, a rejoint l’INHA. Plusieurs autres grands fonds d’ouvrages d’histoire <strong>de</strong> l’artdoivent l’enrichir au cours <strong>de</strong>s prochaines années.L’INHA publie une revue trimestrielle, Perspective, dont le premier numéro est paru en 2006.Directrice générale : Antoinette Le Normand-RomainDirecteur du département <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> la recherche : Philippe Bor<strong>de</strong>sConseiller scientifique pour le programme « Archives <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> contemporaine » : Richard LeemanChef du service <strong>de</strong>s manifestations scientifiques et <strong>de</strong> l’édition : Alain Ma<strong>de</strong>leine-PerdrillatInstitut national d’histoire <strong>de</strong> l’artGalerie Colbert, Salle Roberto Longhi6 rue <strong>de</strong>s Petits Champs75002 ParisAccès en transports en commun : métro Bourse / Palais RoyalL’exposition L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> est présentée à l’INHA du 24 septembre au 15 décembre 2009.L’exposition est visible du mardi au samedi <strong>de</strong> 15 h à 20 h.Entrée libre.Renseignements : +33 (0)1 47 03 89 00 / 86 04www.inha.fr /// www.musee-lam.frAndré Robillard, USA, 1986. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Cécile Dubart. © Adagp Paris, 2009Dossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>18


une exposition hors les murs duLa Galerie <strong>Les</strong> 3 Lacs – Université Charles <strong>de</strong> Gaulle <strong>Lille</strong> 3La Galerie <strong>Les</strong> 3 Lacs est située à Villeneuve d’Ascq au cœur <strong>de</strong> l’Université Charles <strong>de</strong> Gaulle <strong>Lille</strong> 3. Dépendant pourmoitié du Crous et <strong>de</strong> l’Université, elle s’adresse à <strong>de</strong>s publics très divers : étudiants, personnel <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>3, mais aussipromeneurs qui s’arrêtent à la station <strong>de</strong> métro Pont <strong>de</strong> Bois. À la réouverture du <strong>LaM</strong>, elle pourra également êtrevisitée par les futurs visiteurs du Musée dans le cadre <strong>de</strong> parcours artistiques.Comme le dit G. Didi Huberman : « Pour savoir, il faut savoir voir ». L’Université <strong>de</strong> <strong>Lille</strong>3 tient à mettre l’accent sur lesmultiples tendances <strong>de</strong> la création artistique actuelle, sans privilégier telle ou telle école, esthétique ou tendance etsans favoriser un medium particulier. Peinture, photographie, sculpture, vidéo, graphisme, figuration, abstraction,installation : toutes les formes et les courants susceptibles d’éclairer la découverte <strong>de</strong> l’art contemporain par lesétudiants ont trouvé leur place dans cette galerie qui désire être un lieu d’accueil pour les partenaires institutionnels(musées, centres d’art), les chercheurs et les artistes.Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Université Charles <strong>de</strong> Gaulle <strong>Lille</strong> 3 : Jean-Clau<strong>de</strong> DupasChargée <strong>de</strong> mission « politique culturelle » à l’Université <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> 3 : Danièle MiglosEt l’ensemble du Service Action Culture <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> 3Galerie <strong>Les</strong> 3 lacsUniversité Charles <strong>de</strong> Gaulle <strong>Lille</strong> 3Domaine universitaire du « Pont <strong>de</strong> Bois »Rue du Barreau - BP 6014959653 Villeneuve d’Ascq Ce<strong>de</strong>xAccès en transports en commun : métro Pont <strong>de</strong> BoisL’exposition L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> est présentée à La Galerie <strong>Les</strong> 3 Lacs du 19 janvier au 26 février 2010.L’exposition est visible du lundi au vendredi <strong>de</strong> 11 h à 15 h.Entrée libre.Renseignements : +33 (0)3 20 41 60 25www.univ-lille3.fr/fr/culture/galerie-les-3-lacs /// www.musee-lam.frHelene Reimann, Visage <strong>de</strong> profil, n.d. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>.. Photo : Cécile Dubart. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>19


une exposition hors les murs duLe <strong>LaM</strong>, un grand musée <strong>de</strong> l’art du XX e en Europe du NordUne réouverture « événement »Le <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong> rouvrira ses portes au public le 25septembre 2010.Le Musée d’art mo<strong>de</strong>rne <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> était déjà une référence dans le paysage <strong>de</strong>s musées français. Grâce à ladonation <strong>de</strong> L’Aracine, qui en fait la première collection publique d’art <strong>brut</strong> en France, et avec l’extension architecturaleimaginée par Manuelle Gautrand pour l’accueillir, le <strong>LaM</strong> a aujourd’hui l’ambition <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir l’un <strong>de</strong>s grands muséesd’art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> l’Europe du Nord.Une situation géographique qui favorise les échangesAu carrefour <strong>de</strong> Londres, <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> Bruxelles, à proximité d’Amsterdam et <strong>de</strong> Cologne, le <strong>LaM</strong> est naturellementplacé au contact <strong>de</strong>s autres scènes artistiques européennes. Cette situation géographique idéale le positionne commel’un <strong>de</strong>s musées incontournables pour l’art mo<strong>de</strong>rne au nord <strong>de</strong> l’Europe.Deux architectures sensibles dans un parc <strong>de</strong> sculpturesIl y a un quart <strong>de</strong> siècle, ouvrait le Musée d’art mo<strong>de</strong>rne <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong>, construit <strong>de</strong> toutes pièces à l’écart <strong>de</strong>scentres urbains par Roland Simounet. Il était dès l’origine conçu comme le lieu singulier d’une alliance douce entreune collection d’œuvres d’art, une architecture et un paysage.Lauréate du concours lancé en 2002 pour l’extension du Musée, Manuelle Gautrand a créé un volume complexe etorganique qui vient embrasser l’arrière du bâtiment. Cette architecture, radicalement nouvelle par son esprit et sesmatériaux, se découvre ainsi essentiellement <strong>de</strong> l’intérieur, en une continuité flui<strong>de</strong>.Le <strong>LaM</strong>, avec ses <strong>de</strong>ux architectures insérées dans un parc <strong>de</strong> sculptures, orchestre naturellement une déambulationentre extérieur et intérieur et permet une appréhension <strong>de</strong>s œuvres d’art à hauteur d’œil, initiant un rapport d’intimitéentre les œuvres et les visiteurs.Paul Engrand, Docteur Nadia, n.d. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Cécile Dubart. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>20


une exposition hors les murs duLe <strong>LaM</strong>, un grand musée <strong>de</strong> l’art du XX e en Europe du NordTrois collections exceptionnelles : art mo<strong>de</strong>rne, art contemporain et art <strong>brut</strong>Seul musée en Europe à présenter simultanément les principales composantes <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong>s XX e et XXI e siècles, le <strong>LaM</strong>proposera au public l’accès à une prestigieuse collection d’art mo<strong>de</strong>rne, à un ensemble d’art contemporain <strong>de</strong> référenceet à une collection d’art <strong>brut</strong> sans égale en France.Inauguré en novembre 1983 et inscrit à l’Inventaire supplémentaire <strong>de</strong>s monuments historiques <strong>de</strong>puis 2000, le Muséea été conçu pour abriter la donation faite par Geneviève et Jean Masurel à <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Communauté Urbaine en1979.Cette collection <strong>de</strong> référence internationale est constituée <strong>de</strong> chefs-d’œuvre cubistes <strong>de</strong> Georges Braque, Henri Laurensou Pablo Picasso, ainsi que d’ensembles significatifs d’œuvres <strong>de</strong> Fernand Léger, Joan Miró et Ame<strong>de</strong>o Modigliani. LeFauvisme, le Surréalisme, l’École <strong>de</strong> Montparnasse, l’École <strong>de</strong> Paris, l’Art Naïf et les artistes du Nord <strong>de</strong> la France y sontégalement représentés.La collection d’art contemporain, constituée au fil <strong>de</strong>s ans, rassemble <strong>de</strong>s œuvres d’artistes français et étrangerstels que Lewis Baltz, Christian Boltanski, Daniel Buren, Allan McCollum, Annette Messager, Dennis Oppenheim, PierreSoulages ou Jacques Villeglé.En 1999, ces collections se sont enrichies <strong>de</strong> la plus importante collection d’art <strong>brut</strong> en France, issue <strong>de</strong> la donationfaite par l’association L’Aracine. <strong>Les</strong> plus grands noms <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> y sont représentés : Aloïse Corbaz, Fleury JosephCrépin, Henry Darger, Auguste Forestier, Madge Gill, Jules Leclercq, Augustin <strong>Les</strong>age, Adolf Wölfli ou bien encore CarloZinelli...C’est l’ampleur <strong>de</strong> cette donation qui a nécessité la rénovation du Musée et la construction <strong>de</strong> son extension.Une programmation d’expositions internationalesOutre ses collections permanentes, dont la richesse permettra <strong>de</strong> larges rotations d’œuvres, le <strong>LaM</strong> proposera unepolitique d’expositions ambitieuses, ainsi qu’une programmation culturelle riche et variée.www.musee-lam.frGeorgine Hu, Banceucoueroque, avant 1988. Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>. Photo : Cécile Dubart. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>21


L’équipeune exposition hors les murs du<strong>LaM</strong> – <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>Prési<strong>de</strong>nt : Olivier Henno, Premier Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Communauté Urbaine chargé du pôle Vivre ensembleDirectionDirectrice-Conservatrice : Sophie LévyAdministrateur général : Olivier DonatSecrétariatAssistante <strong>de</strong> direction : Annette Gomez-<strong>de</strong> RoijSecrétaire : Virginia MartinezPôle ConservationConservatrice en chef en charge <strong>de</strong> la collection d’art <strong>brut</strong> : SavineFaupinAttaché <strong>de</strong> conservation en charge <strong>de</strong> la collection d’art <strong>brut</strong> : ChristopheBoulangerChargée <strong>de</strong> mission exposition <strong>de</strong> réouverture : Gaye-Thaïs FlorentChargé <strong>de</strong> mission éditions : Quentin RéveillonChargée <strong>de</strong> mission archives : Myriam PolRégie <strong>de</strong>s collections et <strong>de</strong>s expositionsRégisseur <strong>de</strong>s collections : Peggy Po<strong>de</strong>mskiRégisseur <strong>de</strong>s expositions : Luc-Jérôme BailleulBibliothèque Dominique BozoResponsable <strong>de</strong> la bibliothèque : Corinne BarbantDocumentalistes : Hélène Bergès, Eleni RenauxMagasinier : Jean-Louis TronelAssistant photothèque : Arnaud GonzalezAssistant : Jean-Pierre GoeminnePôle publics et communicationDirectrice <strong>de</strong>s publics et <strong>de</strong> la communication : Véronique PetitjeanSecrétaire : Ingrid Misman-CoolsProjets éducatifs et culturelsResponsable <strong>de</strong>s projets éducatifs et culturels : Benoît VillainChargée <strong>de</strong>s publics spécifiques et <strong>de</strong>s projets culturels : ClaudineTomczakChargée <strong>de</strong>s publics scolaires :Violaine DigonnetGui<strong>de</strong>s-conférenciers :Xavier Ballieu, Maxime Dujardin, Béatrice Dupuy, Alexandre Holin, BenoîtJouan, Loïc Parthiot, Aymeric PihéryEnseignants missionnés :Régine Carpentier, Franck Dudin, Michel MackowiakCommunication et partenariatsResponsable <strong>de</strong> la communication et <strong>de</strong>s partenariats : FlorentineBigeastChargée du tourisme et <strong>de</strong>s partenariats :Aurélie LeclercqWebmaster :Patricio OcamposPôle ressources et logistiqueAdministrationResponsable administratif et financier : Jérôme SimonnetComptable : Frédéric LocmentComptable et technicien informatique : Christian HoveSécurité et techniqueInspecteur <strong>de</strong> sécurité : Jérôme MarquiseResponsable technique : Virginie ThiéryMenuisier : Jean-Guillaume DufourPeintre : Patrick FruitTechnicien audiovisuel : Vincent IsabelTechnicien : Antoine Van HeckeDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong>22


Visuels disponibles pour la presse1_A. Robillard et M. LommelMa<strong>de</strong>leine Lommel (gauche) et AndréRobillard (centre). DR2_Anonyme (au cavalier)Sans titre, avant 1995.Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>,Villeneuve d’Ascq.Photo : Alain Lauras. DR3_Benjamin Bonjour,Sans titre, n.d. Donation L’Aracine,1999. <strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Cécile Dubart. DR4_Paul EngrandDocteur Nadia, avant 1973. DonationL’Aracine. <strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Cécile Dubart. DR5_Auguste ForestierPersonnage à profil d’aigle,entre 1935 et 1949. DonationL’Aracine. <strong>LaM</strong>, Villeneuved’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR6_Georgine HuB a n c e u c o u e r o q u e , a v a n t1988. Donation L’Aracine.<strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Cécile Dubart. DR7_Jules LeclercqDeux cavaliers et fantassins(verso), vers 1950. DonationL’Aracine, 1999. <strong>LaM</strong>,Villeneuve d’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR8_Fleury-Joseph CrépinTableau Merveilleux n°35, 5 août1948, huile sur toile. DonationL’Aracine, 1999. <strong>LaM</strong>, Villeneuved’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR9_Henry DargerAt Phelantonberg. They are persuedbut rescued by the Christian soldiers,n.d. Donation L’Aracine, 1999. <strong>LaM</strong>,Villeneuve d’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR© Adagp Paris, 200910_Raphaël LonnéSans titre, 24-25 novembre1950. Donation L’Aracine.<strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Cécile Dubart. DR11_Jean PousSans titre, entre 1962 et 1968.Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>, Villeneuved’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR12_Guillaume PujolleL’Astronome, 16 juillet 1946.Donation L’Aracine. <strong>LaM</strong>,Villeneuve d’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR13_Dwight MackintoshSans titre, décembre 1992. DonationL’Aracine, 1999. <strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR14_Helene ReimannVisage <strong>de</strong> profil, n.d. DonationL’Aracine. <strong>LaM</strong>, Villeneuved’Ascq.Photo : Cécile Dubart. DR15_André RobillardUSA, 1986. Donation L’Aracine.<strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Cécile Dubart.© Adagp Paris, 200916_Émile RatierGrand moulin à manivelle,n.d. Donation L’Aracine, 1999.<strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Philip Bernard. DR17_Louise TournaySans titre, avant 1983. DonationL’Aracine. <strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Cécile Dubart. DR18_Joseph VignesAvion, 1976. Donation L’Aracine.<strong>LaM</strong>, Villeneuve d’Ascq.Photo : Cécile Dubart. DR19_Carlo ZinelliDonna e uomo tratteggiati, lungo chiodoe cappelli [Femme et homme esquissés,long cou et chapeaux], 17 septembre1969. Donation L’Aracine, 1999. <strong>LaM</strong>,Villeneuve d’Ascq. Photo : Philip Bernard.© Fondation Zinelli20_Josué VirgiliSans titre, avant 1982. DonationL’Aracine. <strong>LaM</strong>, Villeneuved’Ascq.Photo : Philip Bernard. DRDossier <strong>de</strong> presse - <strong>Les</strong> <strong>Chemins</strong> <strong>de</strong> l’art <strong>brut</strong> (8) : L’Aracine et l’art <strong>brut</strong> - <strong>LaM</strong>, <strong>Lille</strong> <strong>Métropole</strong> Musée d’art mo<strong>de</strong>rne, d’art contemporain et d’art <strong>brut</strong> 23

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