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La Bonne NouvelleD.R."Il y a toujours des artistes à découvrir. Ils n’ont pas toujours de maison de disques oude structures d’accompagnement, ce n’est pas une raison pour passer à côté..."Yomira John"Mieux vaut être la tête d’une souris que la queue d’un lion",lui glissa à l’oreille son oncle. Le temps de digérer cet adage, lachanteuse panaméenne Yomira John a choisi Marseille commenouveau port d’attache. Après avoir été bercée par les refrainsde sa grand-mère dans le folklore de Chíriqui, sur la côtepacifique de l’isthme, puis chanté dans le chœur paroissialde son quartier, Yomira intègre le Conservatoire national dePanamá. "Cette expérience classique et polyphonique a étédécisive, même si beaucoup continuent de penser que j’aiune formation jazz", explique t-elle. Le cursus d’éducatricequ’elle poursuit l’amène à s’installer au Mexique au milieudes années 1990. Pour boucler ses fins de mois, elle seproduit dans des clubs d’Àcapulco et de la capitale, où elleattire l’attention de Luis Miguel. S’ensuivent cinq années detournées comme choriste du crooner mexicain, puis de RickyMartin, Danny Rivera… "Je n’ai jamais touché de tels cachetsdepuis, confesse la chanteuse. Mais j’accumulais une detteavec mon âme."En 2000, Yomira sort un premier album solo, Así son…pa’los pela’o,sur le label-maison Chombo Music. À l’occasion d’un voyage àCuba, elle rencontre Manuel Obregón, le directeur costaricien de LaPapaya, qui la recrute au sein de cet all-stars formé de musiciens detoute l’Amérique centrale. La voix de Yomira enfl amme Tierra de ladulce espera, le 2 ème opus de l’orchestre publié en 2005 sur PapayaMusic, entre bullerengue, tamborito, calypso, gospel, música típica etrythmes garifuna.Depuis la région PACA où elle affi rme se sentir plus proche que jamaisde ses racines afro et centro-américaines, Yomira cherche à bouclerla production d’un disque entièrement consacré aux musiques dePanamá. "Il y a une contradiction en France entre l’enthousiasme dupublic et la frilosité des professionnels : je n’arrête pas de recevoirdes fl eurs, mais rien n’a abouti pour l’instant." Yomira a collaboréavec Señor Holmes, Gustavo Osvalles, CKS La Banda, Zumbao ettout ce que l’hexagone compte de formations salsa, en plus desprésentations de bolero où elle chante accompagnée d’un trio.Son plaisir de la scène est si communicatif que l’on vous souhaite decroiser son chemin sur la route des festivals cet été, à commencer parle premier événement parisien dédié à ce carrefour des Amériques etdes océans qu’est Panamá.Yannis RuelWeek-end "Panamá" avec Yomira John, Lord Panama (calypso), Kafu Banton(reggae), Yigo Sugasti (rock), le 21 juin à la Maison de l’Amérique latine deParis et du 19 au 22 juin au Satellit' Café