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Bernard Ancien, soixante ans de recherches - Société ...

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27Bemard <strong>Ancien</strong> (d<strong>ans</strong> IQ smit6 atchiologique, historique er scientifique <strong>de</strong> Sobom. d l’origine du Mus6e.1847-1997, Soissons, 1997. CI. J.-L. Gimni)La généalogieC’est peut-être la partie la plus importante du travail <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong>.Elle est d’une gran<strong>de</strong> fiabilité pour ce qui concerne la mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s relationsentre les famillesPeu <strong>de</strong> temps avant sa mort, <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> avait envisagé la cession <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong> ses archives et collections h la municipalité <strong>de</strong> Soissons, à chargepour celle-ci <strong>de</strong> créer un poste d’archiviste afin d’en faire l’inventaire et d’encontrôler l’accès. Elles auraient ainsi constitué un fonds complémentaire à celui<strong>de</strong> Charles Périn, autre prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société historique, qui avait cédé sesarchives à la ville en 1882 6. Le poste d’archiviste fut créé mais, à la suite d’unemaladresse <strong>de</strong> la municipalité, <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> ne régularisa pas le legs prévu. Asa mort, en accord avec la famille, Geneviève Cordonnier, alors prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> laSociété historique <strong>de</strong> Soissons, fut chargée d’organiser la cession <strong>de</strong>s archivesconformément aux souhaits du défunt formulés au cours d’une réunion h la mairie<strong>de</strong> Soissons ?. C’est d<strong>ans</strong> ce contexte que les archives, la bibliothque et les6. Denis Defente, (< La Sociéte historique >>, La Société archéologique, historique ef scientifique <strong>de</strong>Soissons d l’origine du musée, 1847-1997, p. 19.7. C‘est au cours <strong>de</strong> la réunion du 23 janvier 1986 qui avait pour objet la création d‘un fonds Bemard<strong>Ancien</strong> que celui ci avait exposé ses souhaits.


conservée par la famille). I1 s’agit essentiellement <strong>de</strong> livres, fascicules et gui<strong>de</strong>stouristiques. Les principaux châteaux, abbayes, villes et régions <strong>de</strong> France sontreprésentés. L‘histoire <strong>de</strong> France à toutes les époques, avec <strong>de</strong>s ouvrages générauxou traitant <strong>de</strong> sujets particuliers, y tient une gran<strong>de</strong> place, <strong>de</strong> même que lesfemmes célèbres, à travers <strong>de</strong>s ouvrages tels que Fcivorites royales, Les Grcin<strong>de</strong>sAmoureuses, Gabrielle d ‘Estrkes, Mine du Barry Melle <strong>de</strong> LA KilliPre, Milie <strong>de</strong>LCI Fuyette, Mme Récarnier, etc., auxquels s’ajoutent une dizaine <strong>de</strong> livres consacrésà Mme Tallien et une trentaine à Jeanne d’Arc.Quelques livres régionaux semblent isolés d<strong>ans</strong> cette partie <strong>de</strong> la bibliothèque<strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> consacrée à l’histoire et à l’architecture françaises,parmi lesquels Saiwt-Pierre-Aigle, Couvrelles et le v d <strong>de</strong> Morsain <strong>de</strong> Maxime <strong>de</strong>Sars, un volume <strong>de</strong>s Voyages en France <strong>de</strong> Ardouin Dumazet, plusieurs monographies<strong>de</strong> Longpont, un bulletin du centenaire <strong>de</strong> la société académique <strong>de</strong>Saint-Quentin, etc. On note aussi la présence d’une liasse <strong>de</strong> L’Argus duSoissonrrciìs ( 1852-60) et d’une série <strong>de</strong> Bidletins clr lu Société arcliéologiqiie <strong>de</strong>Creil. <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> avait aussi conservé, <strong>de</strong>puis 1940, la totalité <strong>de</strong>s journauxlocaux ; ils ont été remis à la bibliothèque <strong>de</strong> Soissons.Les Archives départementales <strong>de</strong> l’Aisne<strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> avait recueilli <strong>de</strong>s fragments importants (7 mètreslinéaires) <strong>de</strong>s minutes notariales <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s Bureau (1578-1 822) et Dulong ( 1 601-1687) <strong>de</strong> Soissons. Ils furent remis aux Archives départementales <strong>de</strong> l’Aisne afin<strong>de</strong> réintégrer les minutiers dont ils provenaient et que les notaires concernésvenaient <strong>de</strong> déposer. I1 faut y ajouter 1,5 mètres d’archives notariales diverses,provenant <strong>de</strong> <strong>recherches</strong> personnelles qui n’ont pas été encore inventoriées, ainsiqu’une étu<strong>de</strong> concernant la famille Charié aux XVII‘, XVIII’ et XIX‘ siècles et<strong>de</strong>ux volumes reliés <strong>de</strong> L’Argus clLi Soissonnais, correspondant à l’année 19 12,qui ont comblé une lacune <strong>de</strong> la collection que possédait les Archives départementales.Le musée <strong>de</strong> SoissonsBien que n’étant pas archiologue, <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> avait recueilli une gran<strong>de</strong>quantité d’objets provenant <strong>de</strong> fouilles ou <strong>de</strong> découvertes fortuites d<strong>ans</strong> leSoissonnais. Une partie <strong>de</strong> ces objets a été confiée au inusée <strong>de</strong> Soissons en <strong>de</strong>uxdépôts effectués en 1990 et 1992.Le premier portait sur 5.3 objets divers : une amphore, <strong>de</strong>s bijoux gaulois,une urne funéraire, une francisque, <strong>de</strong>s pavés médiévaux, etc. Figuraient égalementune plaque-boucle <strong>de</strong> ceinturon mérovingien et une plaque du sarcophage<strong>de</strong> saint Voué I”. A cette occasion furent restitués au musée une dimine d’objets


Br riici rcl A I I c.ic)ri 31provenant <strong>de</strong> ses collections et qui avaient disparu <strong>de</strong>puis la première guerremondiale (vases gaulois et gallo-romains, un objet égyptien, etc.)Le second dép6t portait sur 199 objets divers, parini lesquels <strong>de</strong>s monnaiesromaines, <strong>de</strong>s pavés émaillés, <strong>de</strong>s poteries gauloises provenant <strong>de</strong> la nécropole <strong>de</strong>Pernant, <strong>de</strong>s pierres taillées, dcs vasa et céramiques gallo-romains, etc. Untableau <strong>de</strong> V. Salingre, peintre soissonnais, représentant l’abbaye <strong>de</strong> Saint-Jean<strong>de</strong>s-Vigneset l’ancien couvent <strong>de</strong>s Capucins en 1906, fut aussi remis au musée.Des Cléments <strong>de</strong> pavage provenant du chlteau <strong>de</strong> Fère-en-Tar<strong>de</strong>nois et qui figuraientd<strong>ans</strong> les collections du musée furent également restitués à cette occasion I’.La société historique <strong>de</strong> SoissonsLes notices <strong>de</strong> villagesLes textes <strong>de</strong>s conférences et les notes <strong>de</strong> visite <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> n’ontpas tous été conservés Les premières conférences ont été généralementpubliées d<strong>ans</strong> les Bir1letiri.s <strong>de</strong> lu SociPtP historique <strong>de</strong> Soissons. D’autres sont restéesd<strong>ans</strong> les dossiers <strong>de</strong> villages mais une partie a été déposée à la Société historique<strong>de</strong> Soissons par Geneviève Cordonnier qui avait pris soin <strong>de</strong> les rassemblerau fur et à mesure. Cela représente <strong>de</strong>ux gros classeurs d<strong>ans</strong> lesquels les notessont rangées par ordre alphabétique <strong>de</strong>s lieux auxquels elles se rapportent. Cesdocuments concernent les conférences et visites <strong>de</strong>s années <strong>soixante</strong>-dix etquatre-vingt. Très souvent, les textes comportent <strong>de</strong>s références et notes <strong>de</strong> bas <strong>de</strong>page qui permettraient <strong>de</strong> les publier s<strong>ans</strong> modification. Certaines notices <strong>de</strong> villagessont accompagnées <strong>de</strong> pl<strong>ans</strong>, calques, copies <strong>de</strong> pièces d’archives, etc.Parmi les étu<strong>de</strong>s les plus remarquables, signalons Courtieux ; les seigneurs <strong>de</strong> laTour ; le moulin <strong>de</strong> Largny ; Septmonts ; le chliteau <strong>de</strong> Vez pendant la guerre <strong>de</strong>Cent Ans ; Saint Louis et le Soissonnais ; le Soissonnais et les guerres <strong>de</strong> religion; le général Drouet d’Erlon ; Gérard <strong>de</strong> Nerval ; Thumery ; le blason <strong>de</strong>s troispucelles ; une histoire <strong>de</strong> bouteille vi<strong>de</strong> ; la succession du duc d’Aumale, etc.Un troisième classeur rassemble 49 notices historiques <strong>de</strong> villages constituéesà partir <strong>de</strong> documents divers complétés <strong>de</strong> notes <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong>. Elleslui avaient été données par une personne <strong>de</strong> Berzy-le-Sec d<strong>ans</strong> les années cinquante.Parmi elles, figurent 21 notices manuscrites, écrites en 1884-85 par <strong>de</strong>sinstituteurs <strong>de</strong> l’Aisne, dont 10 sont <strong>de</strong>s originaux signés <strong>de</strong> la main <strong>de</strong> I’instituteuret Il <strong>de</strong>s copies anciennes. Les autres notice3 <strong>de</strong> villages sont constituéesd’extraits imprimés provenant du Dictionnuire <strong>de</strong> Melleville, <strong>de</strong> l’ouvrage <strong>de</strong>I I. Denis Defente, (( Le musée <strong>de</strong> Soissons : bil<strong>ans</strong> et perspectives D, MPiiioires (/II Soi.\.soniicri.s, Bit//.(/e /ti SociPfc; /iist., arch. el .rcient. <strong>de</strong> Soi.\.wiis, t. I, 5‘ série, 1993- 1998. p. 1 17.12. Pa<strong>de</strong>lle Billet, M Inventaire <strong>de</strong>s communications et exposés fait en SociCtC historique <strong>de</strong> Soiwmspar <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> D, Bdl. cle Itr Soc.ic?P kisr., urch. et scieiit. c/c so is son.^, 4 série, t. 18, 1985- 1988,


32 Divis RollundMoreau-Nélaton, Les Eglises <strong>de</strong> chez nous, ou <strong>de</strong> Bulletins <strong>de</strong> LLI Société lzìstorique<strong>de</strong> Soissons. A noter que la notice sur Logny-les-Aubenton comporte <strong>de</strong>ux<strong>de</strong>ssins originaux d’Amédée Piette ; celle sur Oulchy-le-Château, un plan <strong>de</strong> laville daté <strong>de</strong> 1812 ; celle sur Attichy, une <strong>de</strong>scription archéologique <strong>de</strong> I’église <strong>de</strong>la main <strong>de</strong> A. Robert.Les doss ìers g kr i ka log iqu esLes étu<strong>de</strong>s généalogiques <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> ont été déposées à la Sociétéhistorique <strong>de</strong> Soissons afin d’en limiter l’accès. Elles concernent à peu près toutesles familles seigneuriales du Soissonnais (Noue, Flavy, Dupleix, Brion, Louvain,Estrées, Miremont, Roucy, Lignière, La Personne, etc.), <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> fermiers(Danré, Desboves, Ferté, Flobert, Lemoine, Leroux, Tassart, etc.), <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong>notaires (Decamp, Desèvre, Lamy, Moreau, Rigaux, etc.), <strong>de</strong>s généraux(Charpentier, Ronsin), <strong>de</strong>s grands bourgeois (Morand, Quinquet, Quinette, etc.)ou même <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s familles du royaume (Bernis, Genlis, Joinville, La HireMayenne, Rothe, etc.). Quelques dossiers se réfèrent directement à <strong>de</strong>s lieux (seigneurs<strong>de</strong> Bitry, d’Emeville, fermiers <strong>de</strong> Coiifrécourt, etc.). Certains ont étéconstitués à partir <strong>de</strong> <strong>recherches</strong> systématiques (Louvain, Estrées, etc.). La plupartregroupe <strong>de</strong>s informations provenant <strong>de</strong> <strong>recherches</strong> sur les villages ou autressujets plus généraux. L‘intérêt <strong>de</strong> ces généalogies rési<strong>de</strong> d<strong>ans</strong> le fait que <strong>Bernard</strong><strong>Ancien</strong> a toujours cherché iì croiser <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> provenances diverses etne s’est pas contenté <strong>de</strong> dresser <strong>de</strong>s listes d’ascendance : il a recherché systématiquementles liens entre les familles, leurs relations avec les gran<strong>de</strong>s propriétéset les inscriptions qui pouvaient figurer d<strong>ans</strong> les églises. Les armoiries <strong>de</strong>sfamilles nobles ont aussi été recherchées et étudiées, celles figurant sur les monumentsont été interprétées.Chez le fils <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong>Les archives et objets conservés par M. <strong>Ancien</strong> n’ont pas fait l’objet d’uninventaire. Par suite <strong>de</strong>s travaux effectués d<strong>ans</strong> la maison, ils ne sont que sommairementclassés, ce qui n’en a pas facilité l’analyse.Bihlioth PqiieM. <strong>Ancien</strong> a conservé plusieurs centaines <strong>de</strong> livres formant une partie <strong>de</strong>la bibliothèque <strong>de</strong> son père (l’autre a été remise aux Archives municipales). Ellecomprend les colleclions <strong>de</strong>s Bulletins <strong>de</strong> la Socidté historique <strong>de</strong> Sois.vons et <strong>de</strong>sBulletins <strong>de</strong> la Fécldrution <strong>de</strong>s Sociktks historiques <strong>de</strong> l’Aisne, les ouvrages régionaux,ceux concernant les premier et second conflits mondiaux et quelquesouvrages généraux.Parmi les ouvrages régionaux on trouve quelques grands classiques : LesAnna/e.v du dioc2se <strong>de</strong> Soissons, les ditfLrentes histoires <strong>de</strong> Soissons (Dorniay,


Leroux, Martin), La Conzniurze <strong>de</strong> Soissons, Le Murtyre <strong>de</strong> Soissoizs, etc., maisaussi <strong>de</strong> nombreuses monographies <strong>de</strong> villages, notamment celles <strong>de</strong> Maxime <strong>de</strong>Sars, ainsi que quelques exemplaires <strong>de</strong> I’AIniuriucl~ Matot-Bmine <strong>de</strong>s annéesvingt et Serzlis ic travers les &es. Certains <strong>de</strong> ces livres sont <strong>de</strong> véritables dossierscar ils sont complétés <strong>de</strong> nombreuses notes, coupures <strong>de</strong> presse, etc. C’est le caspar exemple <strong>de</strong> la monographie du 67e RI.Les livres portant sur le premier conflit mondial comportent <strong>de</strong>s rom<strong>ans</strong>(Les Croix <strong>de</strong> bois, Le Cuharet <strong>de</strong> In belle jenime, etc.) et <strong>de</strong>s magazines :L’Illustration, La Guerre documentée. Les livres traitant <strong>de</strong> sujets généraux sontassez peu nombreux. Parmi eux, se trouvent le Dictioririaire d’architecture <strong>de</strong>Viollet-le-Duc, une série importante du Mcignsin pittoresque, Lu Fravzce illustrée,une histoire <strong>de</strong> France en cinq volumes du père G. Danier (1722), etc.ArchivesQuelques dossiers restent à ddposer aux Archives municipales (environ unmètre linéaire). I1 s’agit essentiellement <strong>de</strong> fragments d’étu<strong>de</strong>s qui avaient étéretirés <strong>de</strong>s dossiers principaux par <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> et qui, à sa mort, n’avaient pasréintégré leur place (archerie soissonnaise, Confi-écourt, Villers-Helon, Braine,adduction d’eau <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>s-Vignes, etc.). Quelques liasses abîmées <strong>de</strong>minutes <strong>de</strong> notaires restent également à remettre aux Archives départementales.DessinsComme je l’ai dit, plusieurs centaines <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> ont étéretirés <strong>de</strong>s dossiers déposés aux Archives municipales. I1 était prévu qu’ils soientremplacés par <strong>de</strong>s photocopies dès que le classement aurait eu lieu. Ces <strong>de</strong>ssinssont parfois les esquisses d’autres, plus élaborés, fails à la plume et souvent encouleur. Une cinquantaine <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ssins représentent différents monuments etrues <strong>de</strong> Soissons ainsi que <strong>de</strong>s églises, rerlnes et chriteaux <strong>de</strong>s environs. Beaucoupd’autres sont également conservés par M. <strong>Ancien</strong>, parmi lesquels les plombs <strong>de</strong>la série a Légen<strong>de</strong>s du Soissonnais v ayant paru d<strong>ans</strong> le journal L’Union en 1970-7 1, les originaux <strong>de</strong>s cartes postales <strong>de</strong>s journées du timbre <strong>de</strong>s années <strong>soixante</strong>,une série humoristique, etc.Cartes postulesLa collection comporte plusieurs milliers <strong>de</strong> cartes postales anciennes <strong>de</strong>la ville <strong>de</strong> Soissons, <strong>de</strong>s environs et <strong>de</strong> différentes régions <strong>de</strong> France.Collection d’objetsM. <strong>Ancien</strong> a conservé un échantillonnage important d’objets <strong>de</strong> la collectionréunie par son père : silex taillés, poteries gauloises et gallo-romaines, céramiquesromaines, objets mérovingiens, une hallebar<strong>de</strong> (venant <strong>de</strong> Cramaille), un


34crucifix en os, une importante collection <strong>de</strong> monnaies anciennes. La collectioncomprend aussi <strong>de</strong>s armes, casques et baïonnettes <strong>de</strong> la première guerremondiale.ConclusionEn définitive, ce n’est qu’au travers <strong>de</strong> ces difíérents dépôts que l’on peutmesurer aujourd’hui l’importance <strong>de</strong>s <strong>recherches</strong> entreprises par <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong>et <strong>de</strong> la documentation qu’il a réunie. Mais la dispersion <strong>de</strong> ses archives est trèsdiscutable d’un point <strong>de</strong> vue documentaire. I1 aurait s<strong>ans</strong> doute été préférable quel’ensemble restit groupé et fût conservé en un même lieu. Ce dépôt aurait conservétoute sa cohérence car beaucoup d’étu<strong>de</strong>s se réfèrent à <strong>de</strong>s ouvrages répartisentre les Archives municipales et M. <strong>Ancien</strong>. Or ces ouvrages sont souventaccompagnés <strong>de</strong> nombreuses notes inscrites en marge ou sur <strong>de</strong>s feuillets intercalaires.Quoi qu’il en soit, quelques échanges entre les dépôts <strong>de</strong>s Archivesmunicipales et <strong>de</strong> la Société historique <strong>de</strong> Soissons seraient souhaitables. Ils permettraient<strong>de</strong> rectifier <strong>de</strong>s erreurs ou <strong>de</strong>s mélanges lors <strong>de</strong> la répartition entre les<strong>de</strong>ux dépôts.Ces différents fonds d’archives ou <strong>de</strong> livres pet-mettent <strong>de</strong> cerner l’apport<strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> h l’histoire <strong>de</strong> notre région. Pour cela, je distinguerai les différentsdomaines d<strong>ans</strong> lesquels il a mené ses <strong>recherches</strong>.On peut dire que <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> a rédigé <strong>de</strong>s notes d’observations archéologiquessur la totalité <strong>de</strong>s édifices anciens du Soissonnais : églises, ch;teaux,fermes, manoirs, moulins, etc. Ses observations sont la plupart du temps très judicieuseset précieuses pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces monuments. Toutefois, elles sont quelquefoishypothéquées par le fait que leur auteur n’utilisait pas la photographie etne se fiait qu’A sa mémoire et à ses croquis. Des détails lui ont donc parfois échappéet ses étu<strong>de</strong>s trouvent leurs limites d<strong>ans</strong> les comparaisons entre édifices.Malgré cela, il savait détecter les infinis détails qui caractérisent une architectureet ses jugements <strong>de</strong> datation <strong>de</strong>s monuments étaient très sûrs.Pour ce qui concerne la pério<strong>de</strong> antique, <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> s’est contenté <strong>de</strong>constituer <strong>de</strong>s dossiers ou <strong>de</strong>s notices sur les découvertes archéologiques. Ils ontle mérite d’être détaillés et en grand nombre, présentant donc un vaste panorama<strong>de</strong>s trouvailles archéologiques d<strong>ans</strong> notre région. Le plus important <strong>de</strong> ces dossiersest évi<strong>de</strong>mment celui concernant la ville <strong>de</strong> Soissons.L‘histoire régionale du Moyen Age à nos jours a été l’un <strong>de</strong>s grands thèmes<strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong>. Mais il a été avant tout un chercheur régionalqui, pour <strong>de</strong>s raisons matérielles liées h son époque, a centré ses travaux sur lessources disponibles localement. I1 n’a donc pas ou peu utilisé <strong>de</strong>s sources importantesdisponibles aux Archives nationales ou la Bibliothèque nationale. N’ayantpas une formation <strong>de</strong> médiéviste, il n’a pas travaillé sur les documents originauxdu Moyen Age comme a pu le faire Carolus-Barré pour la région <strong>de</strong> Compiègne.De ce fait, ses étu<strong>de</strong>s couvrant cette époque sont <strong>de</strong>s synthèses <strong>de</strong> publicationsexistantes.


I1 en est tout autrement pour l’histoire régionale <strong>de</strong>puis le XVI‘ siècle.L‘utilisation <strong>de</strong>s minutiers <strong>de</strong>s notaires et <strong>de</strong>s arpenteurs royaux, <strong>de</strong>s registresd’état civil, <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s abbayes a permis <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong>s dossierssoli<strong>de</strong>s sur toutes sortes <strong>de</strong> sujets, à l’exemple <strong>de</strong> celui consacré au chsteau duPlessis-aux-Bois (Oise) qui est tout à fait complet.Mais c’est probablement en matière <strong>de</strong> généalogie que ses <strong>recherches</strong> ontité les plus poussées, bien que ce soit aussi le domaine où ses travaux sont lemoins connus. Pourtant, <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> a constitué <strong>de</strong> nombreux dossiers <strong>de</strong>familles qui sont d’une gran<strong>de</strong> richesse.Pour terminer j’exprimerai le souhait que les conditions <strong>de</strong> la cession <strong>de</strong>sarchives <strong>de</strong> <strong>Bernard</strong> <strong>Ancien</strong> soient enfin respectées par la ville <strong>de</strong> Soissons. Celleci<strong>de</strong>vait en effet organiser le classement <strong>de</strong> ces archives et en permettre l’accèsau public d<strong>ans</strong> une salle spécialement aménagée.D’une vie consacrée à l’histoire el au patrimoine <strong>de</strong> notre région, il resteraitalors une masse considérable <strong>de</strong> notes et documents qui, conservés auxArchives municipales et soigneusement inventoriés, constitueraient un outil <strong>de</strong>premier ordre pour les chercheurs. Mais se poserait alors, avec plus d’acuitéencore qu’aujourd’hui, le problème <strong>de</strong> leur protection intellectuelle. De nombreusesinvestigations sont en effet prêtes à être publiées ou rédigées niais ellesrisqueraient alors d’être utilisées par <strong>de</strong>s chercheurs peu scrupuleux, s<strong>ans</strong> qu’ilsfassent référence à leur auteur.Denis ROLLAND

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