{ Le combat contre la SLA s'affiche en haut du Mont-Blanc - ARSla

{ Le combat contre la SLA s’affiche en haut du Mont-BlancTrois alpinistes décident de réaliser un exploit sportif pour manifester leur soutien à leur amid’enfance, Philippe Meiffret, atteint de la SLA.On n’arrête pas l’imagination des proches des malades SLA, on n’endigue ni leurgénérosité ni leur audace, quand il s’agit de se battre contre la maladie et de témoignerleur solidarité.Un nouvel exemple vient de nous être donné avec une ascension du Mont-Blanc pas commeles autres. Pour les trois amis alpinistes de Philippe Meiffret, il s’agissait de réussir cet exploitsportif pour manifester leur soutien à leur ami d’enfance : avocat en droit des affaires aubarreau de Toulon, atteint de la SLA depuis 2001, celui-ci est aujourd’hui marié et père dedeux petites filles Marie et Juliette âgées respectivement de 4 ans et de 15 mois.« Nous souhaitions déjà gravir le Mont Blanc dans le cadre d’une expérience personnelle,explique Régis Nalbone. En même temps, je réfléchissais à la manière de monter uneopération médiatique pour aider à faire connaître le combat contre la SLA, dans le cadred’une soirée caritative qui se révélait lourde à organiser. Et un beau jour, la solution s’estimposée : nous allions divulguer notre message en haut du Mont Blanc, le photographierinscrit sur une banderole et demander à la presse de le diffuser : ce serait le moyen le plusefficace ! ».Et ils ont effectivement fait flotter au sommet du mont mythique cette profession de foi :« Tous unis avec l’ARSla contre la Sclérose Latérale Amyotrophique », au-dessus des logosdes différents partenaires qui avaient financé cette expédition.Tenir en pensant à Philippe dans son fauteuilTout avait été préparé de façon extrêmement sérieuse et les sportifs toulonnais se sontentraînés pendant plusieurs mois : vélo, footing, marche… Une condition physiqueimpeccable est indispensable pour réussir ce pari : seulement deux personnes sur cinqarrivent au sommet, d’après les statistiques. « Il faut faire très attention à la raréfaction del’air, explique Romain. Mais c’est surtout mentalement qu’il faut tenir », avant d’ajouterqu’ils avaient bien failli craquer malgré leur forme et surtout leur exceptionnelle motivation.

Un combat de trois jours, et plus de 4 810 mètres escaladés en quatorze heures de marchenon-stop, de 2h du matin à 16h, se rappelle Régis qui nous confie : « Il y a eu des momentsextrêmement éprouvants. Mais le fait de penser à Philippe dans son fauteuil, cela m’a aidé àmonter jusqu’en haut. Je me rappelais que malgré tout, c’était lui qui avait le plus decourage : je ne l’ai jamais entendu se plaindre». Et lui, que pensait-il justement de tout cela ?« L’ascension lui a été cachée, c’était un secret ! Nous avions fait une première tentative audébut de l’été et avions été obligés de rebrousser chemin à cause des conditions météo.Nous ne voulions pas lui faire une fausse joie. Nous avions tout combiné avec le quotidienlocal. Et Philippe l’a appris en ouvrant son journal. Sa femme m’a envoyé un texto quand lefacteur est passé. Cela a été un vrai choc, il était bouleversé. Quand je l’ai eu au téléphone…cela a été vraiment très fort en émotion ».Pour Renaud Decharrière, Romain Urbanowiez et Régis Nalbone, s’il n’était pas questiond’abandonner en cours de route, ce n’était pas juste une histoire de fierté personnelle. Ilsvoulaient aussi entrer à leur manière dans le combat personnel que mène leur copaind’enfance face à la maladie. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils avaient mêmeconstitué deux groupes, avec leurs guides, qui ont emprunté deux routes différentes, avecchacun une banderole !Un message planté en très haut lieuQuelques jours plus tard, ils remettaient à leur ami, entouré de sa femme Cécile, de sespetites filles et de ses parents l’une de ces banderoles, au cours d’une fête qui rassemblaitles différents partenaires qui avaient rendu possible l’aventure. Et peu après, l’ARSla recevaitun chèque de 1000 euros par l’intermédiaire de Madame Meiffret. Dans la lettre quiaccompagnait ce don généreux, celle-ci nous écrivait : « La lutte pour la recherche contre laSLA est de plus en plus acharnée », précisant que le trio avait été « soutenu par des sponsorsplus que motivés ».Ce que veulent d’abord les proches de Philippe, sa famille et ses amis, c’est contribuer àmédiatiser davantage la SLA pour faire en sorte que la recherche avance aussi rapidementque possible pour barrer la route à la maladie. C’est pourquoi ils ont fondé ensemblel’association Mont-Blanc 2007.Pari réussi, puisque la presse a bien diffusé la photo des trois Toulonnais heureux de pouvoirdéployer leur message… en très haut lieu !Mais ils ne vont pas s’arrêter là. Quel sera leur prochain exploit ?Bien sûr, ils ont de nouveaux projets concernant l’alpinisme, mais ils pensent aussi à autrechose, qui serait cette fois-ci en rapport avec la mer : une traversée est à l’étude…Prévenez-nous, Régis, Renaud et Romain, pour que nous suivions cette fois l’aventure endirect !Par Florence Bosviel