Histoire de la famille COHON, Châtelais, Bouillé ... - Odile Halbert

les marchands ciriersLes ancêtres du célêbre évêque de Dol « Anthyme Cohon » étaient ciergiers à Craon. En 1615 & pendantencore 2 générations, mes Cohon sont « ciergier de Pouancé », & les formules utilisées dans le registreparoissial pour les désigner, laisse à penser qu’il n’y avait qu’un seul ciergier à Pouancé. Ma Marie Cohon,tout comme les autres membres de cette famille, sait fort bien signer.Les ciergiers, aisés, & non comme le dit imprudemment Kerviler « ruinés & simples marchands de chandelle »,maniaient la cohésion soco-culturelle & économique, on peut donc supposer qu’il existe un lien entre lesciergiers de Pouancé, & ceux de Craon !Selon l’abbé Angot (t2 article Laval), à Laval, « aux processions de la Fête-Dieu, les corporations marchent suivantl’ordre de préséance, précédées des armoiries de chaque corporation, déployées pompeusement sur 2 files le longdes rues. Les plus riches se payaient le luxe d’un cierge pesant jusqu’à 80 kg de cire neuve, véritables monuments artistiques,représentant en relief des scènes de l’ancien ou du nouveau testament, portés sur des brancards par 4 hommes, &quelquefois précédées d’une troupe de musiciens… ; Laval comptait 4 M e ciriers & ciergiers, formant depuis 1622 unecommunauté distincte des apothicaires. »M.J. Richard a publié in Bull. Hist. Mayenne, t15 p456 les travaux artistiques exécutés pour les processionsdu sacre de 1639 à 1688. Pour être maître il fallait être fils de maitre ou de la famille comme neveuxou gendres.Analyse d’une généalogie manuscriteUne généalogie est parue au 19 e , acquise en 1964 auprès du libraire Hélion à Paris par les AD53 (AD53-126J96)Cette généalogie a manifestement été établie dans le but d’obtenir la noblesse à la Réformation, par lesdescendants de Julien Cohon et Perrine Pancelot. Ils n’hésitèrent pas à rajouter une particule « de », quiest totalement absente de tous les textes anciens que nous avons retrouvés.Les seuls notaires cités sont erronés car inexistants à ces dates, le reste manque singulièrement de dates.Compte-tenu de l’énorme travail que nous avons réalisé à travers les actes notariés pour reconstituer lesCohon, il s’avère que ce manuscrit comporte des erreurs grossières.Je la retranscris ci-après en donnant, pour plus decompréhension :en bleu marine, ce qui n’a pu être vérifiéen rouge ce qui est vérifié comme étant de la pure invention« Famille originaire de Basse-Bretagne où n’a subsisté jusqu’en 1492 que la branche aînée fondue dans lamaison de Quantineau, les cadets étant passé en Touraine et Anjou. « d’or à 2 serpents entrelassés en doublesautoir et adossés de sable, et un chef de même, chargé d’une étoile à 6 rais d’argent ».Jean de Cohon, lequel en 1420 sur la délibération des Etats assemblés à Vannes, par ordre de la duchessede Bretagne, où il fut arrêté que la noblesse se mettrait en armes pour le recouvrement de JeanV duc de Bretagne pris prisonnier par le compte de Penthièvre, eut l’honneur de servir dans la compagniedu sire de Rieux lieutenant général de la Haute Bretagne, en qualité de chevalier et de gens d’armes,suivant l’acte de montre faite par ledit sire de Rieux le 18.5.1740 restée à la Chambre des Comptes deBretagne (Armoire A Cassette C, n°17)Le même Jean Cohon eut encore l’honneur de servir en 1421 en qualité d’écuyer dans la compagnie deJean de Tournemine seigneur de la Hunaudaye, banneret faisant partie d’un corps considérable composéde chevaliers bannerets et d’écuyers menés contre les Anglais par Richard de Bretagne pour porter secoursà Charles Dauphin de France, en conséquence du traité fait entre ledit seigneur Charles dauphin deFrance et Jean V duc de Bretagne, frère de Richard. L’acte de Revue dit que ledit Jean de Tourneminefit de sa compagnie à Montoire le 1.9.1421 où Jean Cohon est dénomé en qualité d’écuyer en fait lapreuve. Cet acte est à la Chambre des Comptes de Paris. »Les publications qui suivirent, s’inspirèrent, en partie, ce ce manuscrit.Selon Kerviler et le Dict. de la noblesse de la Chesnaye des Bois (VI, p7 & 8), les Cohon seraient originairesde Basse-Bretagne . Une famille se serait transportée sur la marche de Bretagne & d’Anjou au commencementdu 16 e , & après une ruine complète, a produit un évêque de Dol & de Nîmes, fils d’un simplemarchand de chandelles, célèbre pour son attachement à Mazarin sous la Fronde, & un auditeur à la4