Solidarsportnice-matinLundi 8 octobre <strong>2012</strong>Avec Muriel Quinsac, Principale du collège des <strong>Baous</strong>« J’ai du mal à accepter ce mondede l’immédiat… »llez, soyons clairs : Murielgne pourtant un tantinet auQuinsac, principale du col-passage : « Aujourd’hui, leAlège des <strong>Baous</strong>, s’investit,monde du sport a bien changé.s’engage chaque jour, chaqueheure, chaque minute… Hier internationalede hockey sur gazon,puis présidente de club, elle créaune ligue sur l’île de La Réunionavant de décider d’emprunter uneautre voie. « Cette année j’ai faitun break avec le hockey, j’ai décidéde me rapprocher du clubde basket-ball de Saint-Jeannet.Désormais, j’anime les entrainementsdes poussins et poussines.En réalité, j’avais envie dereprendre l’entrainement avecdes enfants… »De son parcours professionnel,madame la principale, annonceune belle série de voyages à traversla planète, tout en commençantpar évoquer un séjour dedeux ans au collège Maurice Jaubertde l’Ariane à Nice. Quartierdifficile, expérience intéressante ?« J’étais entourée d’une trèsbonne équipe pédagogique. Laplupart des élèves s’investissaientbeaucoup dans les activitéssportives… » Ce sera toutsur ces vingt-quatre mois passé àl’Ariane. La règle est absolue :on ne parle pas d’un collègedésormais géré par une autre personne.C’est une question dedéontologie…La Réunion, la Guyane,la Nouvelle-Calédonie…Cela dit, elle a un réel panacheMuriel Quinsac dans sa façon deMme Muriel Quinsac, Principaleraconter son aventure à traversexcellent… » précise aussi Mu-les terres françaises les plus loinrielQuinsac avant de reprendretaines : La Réunion, La Guyanel’énoncée de ce parcours qui pa-mais aussi, plus près de nous, leraît sans fin : « Ensuite j’ai étécollège de Hénin Beaumont dansnommée à l’Ariane et depuisle nord de la France avant La Réu-l’année dernière je suis icinion, « J’ai passé quinze ans àau collège des <strong>Baous</strong> de Saint-La Réunion et une année enJeannet… ».Guyane, là-bas, j’étais proviseurLa boucle est bouclée, Murieldu lycée Saint Laurent du Ma-Quinsac, hier professeur d’éducaroni,puis proviseur adjoint aution physique et sportive repartlycée Gaston Monerville de Kou-d’un seul coup, sans prévenir, versrou, proviseur d’un lycée hôte-la Réunion : « Sur cette île, je melier à Nouméa, principaledu col-suis occupée des Jeux delège Hyengene, toujours en Nou-l’océan indien. Au départ j’étaisvelle Calédonie… »affectée à La Réunion en tantUn séjour à Manosque également,que professeur d’EPS, j’en aiau collège Félix Esclangon, princi-profité pour lancer là-bas lepale du collège de Banon dans lehockey-sur-gazon. Partout où je04. « Là où se trouve la plussuis passée, je me suis investiegrande librairie du monde… là-dans le monde du sport… ».bas, le fromage de chèvre y estCet univers sportif qu’elle égrati-L’argent a tout bousculé. Désormais,les jeunes « zappent » lesport. Ils sont trop sollicités pard’autres activités beaucoupmoins contraignantes, moinsexigeantes… »Une charte contrele harcèlement…Tiens, justement, cette jeunessedu XXIe siècle comment la percevez-vousmadame la principale? La réponse est immédiate,sans la moindre concession.Le jugement est réaliste :« Aujourd’hui, les jeunes nesont pas suffisamment autonomes.La jeunesse n’est plus curieuse.Les parents ont beaucouptrop tendance à se substituerà leurs enfants. Les jeunesdeviennent passifs, constammentassistés, ou presque. Dansces conditions tout est devenuplus facile pour eux. L’esprit dusport n’est plus à l’ordre dujour. L’investissement, le bénévolatont disparu… Les jeunesrestent désormais enfermés devantl’écran de leur ordinateuravec des jeux vidéo… »D’un sujet à l’autre, on passe trèsvite à cette réforme de l’école donton parle avec insistance ces dernierstemps, là encore, l’avis deMuriel Quinsac est tranché : « Larefondation de l’école est nécessaireet indispensable. Il fautdésormais s’appuyer sur unepédagogie adaptée aux nouveauxélèves. Donner à l’école,les moyens qu’elle mérite.Elle doit s’ouvrir sur le mondeculturel, sur l’universéconomique… ».Question à quitte ou double…« Si vous aviez la possibilité deproposer une réforme aujourd’hui,qu’elle serait-elle ? »… Court instantde réflexion avant de demanderhaut et fort : « Joker !... »N’empêche qu’au sein de son établissement,Muriel Quinsac a pristrès vite « Les affaires en main » encréant par exemple une chartecontre le harcèlement : « Des élèvesne respectaient pas les professeurs.Les élèves doivent respecterla différence… ».L’entretien touche à sa fin ou presque,les mots continuent de s’additionneret puis d’un seul coup,Muriel Quinsac annonce avec raison: « Vous voyez, aujourd’hui,on met tout sur le dos de la société,c’est une erreur. On demandetrop à l’école, un enseignantest forcément devenu unéducateur. Je vais tout vousavouer : j’ai du mal à accepterce monde de l’immédiat danslequel nous nous trouvons. Toutdoit se faire dans l’urgence, audétriment de la réflexion. Il fautvivre avec son temps sion ne veut pas être très vitedépassé… ».« Vivre avec son temps… » estceun conseil ? Une obligationplutôt…Hervé SOMNARDAvec Michèle Demirdjian, principale adjointeQuatre vérités, même plus…lle annonce « Ne jamais« c’est pour rire » qui n’empê-prendre du recul, à relativiser.avoir enseigné, mais en rechepas l’insulte de rester uneL’important c’est de créer desEvanche avoir évité la routineinsulte… »conditions dans lesquelles lesdu quotidien » en devenant ConseillerPrincipal d’Education(CPE). Un poste, ajoute-t-elle où «l’on voit l’élève dans sa globalitépas seulement pendant uncours… ».Michèle Demirdjian, principale adjointeau collège des <strong>Baous</strong> évoqueaussi – ou surtout, c’est auchoix – « Avoir passé dix-septans dans une ZEP, une zoned’éducation prioritaire, à LaCourneuve puis à Stains, prèsde Saint Denis dans le 93.. »Allez-vous étonner dans ces conditionsqu’elle aime aborder, sansretenue mais avec une immensesagesse, l’ensemble des sujets quevous lui proposez. A commencerpar le langage, la façon de s’exprimerde certains jeunes. « Ilfaut arriver à faire comprendreà des enfants qu’il existedes niveaux de langage àl’école. On banalise généralementle langage grossier d’un« On ne naitpas violent… »Le langage et bien d’autres choses,comme cette détestable violencequi malheureusement hante certainslieux. Là encore l’explicationde Michèle Demirdjian est limpide,évidente : « Quand il y aviolence, c’est un événement quifait écho à autre chose. On nenait pas violent. Et puis, il y ades rencontres qui, du jour aulendemain, peuvent tout fairebasculer. D’autre part je trouveles expressions « quartiers sensibles,quartiers défavorisés…» très péjoratives… ».Et les parents dans tout cela, quelest vraiment leur rôle aujourd’hui? Michèle Demirdjian répond encoreet toujours : « Il n’y a pasd’école pour devenir parent. Ilfaut savoir gérer en amont, savoiranticiper. Moi, j’ai appris àgens se sentent bien pour travaillerensemble. Cela dit, dansun lieu privilégié comme ici aucollège des <strong>Baous</strong>, il y a aussides enfants difficiles… ».La place, les attributions de l’enseignantdans tout cela ? « Il doitavoir reçu une formation surla psychologie de l’élève. Je rêveraisde rencontrer Ruffo pouréviter de commettre un minimumd’erreurs vis-à-vis de l’enfant.Pour continuer à apprendre…», dit aussi Michèle Demirdjian.« Je ne comprends pas... »Il y a également cette constatationfaite au fil du temps par madamela principale adjointeet énoncée sans aucune concession: « Il se passe plus de chosesen banlieue, dans les endroitsdifficiles où l’on rencontregénéralement un terreauextraordinaire… Des endroitsoù l’on a encore besoin del’école. Regardez, toutes les banlieues,ont par exemple un théâtre,une section cinéma. Dansces milieux dits difficiles, ontravaille aussi avec les familles,très souvent par exemple, lesfemmes font du théâtre. Personnellement,je ne comprends pasque les musées soient payants.Les structures culturelles devraientrégulièrement allerdans les classes des écoles. Enréalité, l’école doit apporter lesclés du théâtre, de la culture. Lerôle de l’école en général, c’estde proposer certaines clés àl’élève afin qu’il puisse choisir.Souvent le sport procure des situationsde réussite. Le sportest ludique… ». L’esprit sportifvaleur de la vie ? Pas sûr, encoremoins certain lorsque l’on seremémore certains dossier accablantsdu sport de haut niveau.Du tout fric… Là encore, madamela principale adjointe a son avis.Elle nous le fait partager, affirmantMme Michèle Demirdjian,Principale adjointe: « Il y a aussi des gens très biendans le sport professionnel oula police. Mais l’humain restefort et fragile. C’est pour cetteraison qu’il est très intéressant.Au collège par exemple, nousdisposons de quatre ans pouraider les élèves, les accompagner,les faire grandir. C’est passionnantun être en devenir… ».Ce n’est « Jamais mission impossible» pour Michèle Demirdjian,« la réaliste… » et sesquatre vérités qui sont en réalitébeaucoup plus nombreuses…H.S
Solidarsport 11 ateliers et 2 courses d’orientationL’atelier d’anglais avec Mme Cécile SouchetLe français avec Mme Laetitia CagnonLes Sciences et Vie de la Terre avec Mme AlyséeDexmierLes arts plastiques avec Mmes Audrey Bonte et SylviaJolivet… Et Mme Claire Davout… Et Mme Maryon BonnetL’infirmière, Mme Yasmina Ginet avait tenu a apportésa participation à cette journéeLe film de la journéeLieu : Saint-JeannetEtablissement : collège des <strong>Baous</strong>.Date : le 8 octobre <strong>2012</strong>Participants : 200 élèves de 6e, répartis en deux groupes: le matin, les classes de 6e A, 6e C, 6e F, 6e H, 6e I ;l’après-midi, les classes de 6e B, 6e D, 6e E, 6e G.Soit 22 équipes de 5 élèves, pour chacun des deuxtemps de la journée.Organisation : 11 ateliers représentés par les différentesdisciplines enseignées au collège (anglais, arts plastiques,français, sciences et vie de la terre, vie scolaire,éducation musicale , mathématiques) et une forte notesportive (équilibrisme, handball, escalade, ballonvolant).Avec en complément deux courses d’orientation d’uneheure, où les élèves devaient répondre à certaines questionspour recevoir les 7 pièces de la charte du respectet pouvoir reconstituer le puzzle de Solidarsport.L’équipe pédagogique : Muriel Quinsac (principal), MichèleDemirdjian (principal-adjointe), Daniel Franquin,en charge de la classe « Segpa », Cécile Souchet (anglais),Maryon Bonnet, Alizée Dexmier (SVT), LaurenceParzy, Cécilia Venant (Vie Scolaire), Laëtitia Clerc, AnnabelleLoupia, Manuel Journeau (mathématiques), ClaireDavout, Laëtitia Cagnon ((français), Audrey Bonte, SylviaJolivet (arts plastiques), Maryse Marvan (éducationmusicale), Stéphanie Salomon, Florence Corrieu,Yvan Pellegry, Patrick Vallée, Bruno Wesoly, EmmanuelBoitard (EPS), Yasmina Ginet ( infirmière).Organisation générale : Olivier Marty (EPS)La Vie Scolaire avec Mme Cécilia Venant… Et Mme Laurence ParzyPlusieurs ateliers de mathématiques étaient tenuspar Mme Laetitia CLERC…… Mme Annabelle Loupia…L’atelier d’éducation musicale avec Mme Maryse Morvan… M. Manuel Journeau