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Dossier du Nexus n°79 sur les synchronicités (pdf) - Double Causalité

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PHYSIQUEBohm. Ce dernier a proposé qu’il existe un monde manifesté(le monde matériel) et un monde non manifesté,d’où proviennent l’espace et le temps. Selon lui, esprit etmatière se déploieraient à partir de ce socle commun,au-delà de l’espace et <strong>du</strong> temps, et <strong>les</strong> synchronicitéssont précisément <strong>les</strong> manifestations de cette unicitéfondamentale. De sorte que François Martin affirmelui aussi que « passé, présent et futur ne sont que des illusions», ou que « passé, présent et futur coexistent dans unemême entité : le présent ». Le lien qui s’établit lors d’unesynchronicité, entre un événement dans le monde physiqueet un événement dans le monde psychique d’unindivi<strong>du</strong>, est dit « acausal ». On ne peut pas le caractériseren termes de cause et d’effet comme un événementdéterministe classique. En revanche, l’analogie s’imposeavec la notion « d’intrication quantique » qui voit deuxparticu<strong>les</strong> garder un lien par-delà l’espace et le tempslorsqu’el<strong>les</strong> ont été une fois en contact. François Martinpropose donc que <strong>les</strong> inconscients indivi<strong>du</strong>els soient liésentre eux de cette façon, ainsi qu’à l’inconscient collectif.Il a élaboré en 2005 un modèle de champs quantiquesde la psyché qui est une interprétation <strong>du</strong> modèle « encouches » de l’inconscient collectif selon Jung.Tout est simultanéOn le voit, ces chercheurs ne font pas <strong>du</strong> passé table raseet reconnaissent l’apport des grands anciens. Mais deJung et Pauli, on parvient avec Massimo Teodorani au« gourou de la santé » Deepak Chopra, ce qu’il justifie parl’idée un peu fumeuse que ce lien quantique qui reliefinalement tout ce qui existe est également à l’origine denos capacités de guérison… Teodorani propose cependantune idée intéressante en imaginant que <strong>les</strong> synchronicitéspourraient, dans des contextes de crise, êtredes projections de l’inconscient collectif (comme la peur<strong>du</strong> nucléaire). Alors qu’il mentionne au passage <strong>les</strong> ovnisnon pas comme des phénomènes extraterrestres, maiscomme des manifestations physiques <strong>du</strong> psychisme, onne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec uncertain… Jacques Vallée. Pour ce dernier, <strong>les</strong> synchronicitéssont l’expression d’une « communication », c’està-dired’un transfert d’information. Et de nous livrer dequoi méditer : « Nous devons reconnaître l’Univers comme unsous-système d’une méta-réalité de structures d’informations ;tout est structure d’information et tout est simultané. » ●Jocelin Morissonnotesbiblio1. James Redfield.2. Dialogues avec l’ange est la transcription d’une expérience spirituelle vécuependant la Seconde Guerre mondiale par quatre amis hongrois. Hanna Dallostransmet au cours de 88 entretiens des paro<strong>les</strong> qu’elle dit ne pas émaner d’elle.Ces paro<strong>les</strong> sont retranscrites par Gitta Mallasz et Lili Strausz. Trois d’entre eux,juifs, périront en déportation. Seule <strong>sur</strong>vivante, Gitta Mallasz, réfugiée en France en1960, tra<strong>du</strong>ira ces entretiens en français. Le livre a été un grand succès de librairies.3. Neale Donald Walsch.Philippe Guillemant, La Route <strong>du</strong> temps – théorie de la double causalité,Le Temps Présent, 2010.Massimo Teodorani, Synchronicité, Macro Éditions, 2010.Hubert Reeves, Michel Cazenave, Pierre Solié…, La Synchronicité, l’âme et lascience, Albin Michel, 1995.Alain Connes, mathématicien.© NEXUS 79mars-avril 201275


PHYSIQUEInterviewPhilippe Guillemant :Spécialiste d’intelligence artificielle et de théorie <strong>du</strong>chaos, Philippe Guillemant nous entraîne <strong>sur</strong> dessentiers métaphysiques où le temps n’existe pas, maisle libre arbitre, oui !Vous n’avez pas publié d’article scientifique en soutienà votre théorie. Pour quelle raison ?Ma théorie n’est pas publiable dans sa globalité,certains aspects seulement le sont et d’ailleurs j’ytravaille. D’autres aspects sont purement métaphysiques.Il n’est pas possible de parler dans unepublication scientifique d’une influence de l’âme, dela conscience ou de l’esprit sans préciser la naturephysique de cette influence, qui reste inconnuemême si ma théorie la rend plausible. Mon livre estalors volontairement romancé pour faire passer desidées qui, en 2008, allaient <strong>sur</strong>prendre. Aujourd’hui cela<strong>sur</strong>prend moins car ses idées <strong>les</strong> plus étranges – comme laprésence <strong>du</strong> futur ou l’influence <strong>du</strong> présent <strong>sur</strong> le passé – ontentre-temps été popularisées par d’illustres physiciens.Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> réactions des scientifiques à votre théorie ?Elle en a sé<strong>du</strong>it un certain nombre qui me l’ont fait discrètement savoir, et elleest contestée par d’autres <strong>sur</strong> la question <strong>du</strong> libre arbitre, car il entraîne uneinfluence de notre conscience <strong>sur</strong> le futur, ridicule pour un mécaniste. Maisrien en physique ne prouve que le libre arbitre soit faux, hormis le postulat<strong>du</strong> déterminisme, car il s’agit bien d’un postulat… D’ailleurs, dans son dernierlivre 1 , Stephen Hawking écrit dès <strong>les</strong> premières pages que toute la science estfondée <strong>sur</strong> le déterminisme* et qu’il s’agit d’un principe essentiel qui soustendson ouvrage ; or, cela implique une réfutation a priori <strong>du</strong> libre arbitre etde toute idée de Dieu. À partir des résultats de la physique moderne, le livreconclut que Dieu ne sert à rien, ce qui est ab<strong>sur</strong>de puisqu’on lui a fermé laporte dès le départ. Il s’agit donc d’un immense sophisme qui montre à quelpoint la science est fondée <strong>sur</strong> un paradigme qu’elle a trop tendance à oublier.Comment ce paradigme se caractérise-t-il selon vous ?Il se caractérise par le déterminisme et la causalité qui est elle aussi un postulat,intimement lié au premier. Le déterminisme consiste à dire que nousavons un futur unique car mécaniquement déterminé. La causalité consisteà dire que ce futur dépend exclusivement <strong>du</strong> passé. Tout est verrouillé à76© NEXUS 79mars-avril 2012


PHYSIQUE« Larétrocausalitécrée <strong>les</strong>synchronicités »partir de là et il devient impossible d’admettrel’existence de l’âme. Pourtant, <strong>les</strong> progrès dela physique depuis un siècle nous montrentque cela ne tient pas debout. Pour deux raisons,dont une seule est vraiment bien connue.La première est le problème de la me<strong>sur</strong>e enphysique quantique * . Hawking dit qu’on lerésout en considérant que toutes <strong>les</strong> histoirespossib<strong>les</strong> existent, ce qui voudrait dire quenous aurions des milliards de vies dans desmondes parallè<strong>les</strong>. C’est une sorte de pirouetteinsupportable. Je veux bien admettre que nosvies aient une infinité de variantes dans desmondes parallè<strong>les</strong>, mais je considère qu’unseul est vécu par nous tous. La deuxièmeraison est que « l’indéterminisme macroscopique»* émerge de la physique classiqueelle-même, et c’est là le sujet central de marecherche aujourd’hui, au laboratoire IUSTI 2<strong>du</strong> CNRS à Marseille.Vous avez retenu l’attention de Jacques Vallée,qui juge votre théorie très prometteuse.Dans quel contexte l’avez-vous rencontré ?J’ai fait deux conférences à l’Institut métapsychiqueinternational en 2011, et JacquesVallée était présent la seconde fois. Il a notammentété impressionné par un aspect de montravail qui concerne la théorie <strong>du</strong> chaos* etnous avons engagé une discussion, puis unecorrespondance. Il a parlé de mon livre lorsde sa conférence à Bruxel<strong>les</strong> <strong>sur</strong> la « physiquede l’information » (TEDx) et dit que mesrecherches allaient devenir « mainstream »(courant dominant) en physique. Mais JacquesJe veux bienadmettre quenos vies aientune infinité devariantes dansdes mondesparallè<strong>les</strong>,mais jeconsidèrequ’un seul estvécu par noustous.pense que nous n’avons pas besoin des dimensions,ce en quoi je ne suis pas tout àfait d’accord. Techniquement c’est vrai, onpourrait même <strong>les</strong> remplacer par des fracta<strong>les</strong>,mais el<strong>les</strong> sont un concept fondamental,notamment en physique <strong>du</strong> chaos. Parailleurs, la théorie des cordes* est une synthèseélégante qui con<strong>du</strong>it à l’intro<strong>du</strong>ction dedimensions supplémentaires, ce qui est toutde même un indice. Cependant, je ne croispas qu’elle soit valable telle quelle, car c’estune belle équation mais elle est compliquée,et je pense que la réalité doit être beaucoupplus simple à concevoir.Avec la géométrie non commutative*, AlainConnes propose une alternative selon laquellechaque point de l’espace renferme une« clé » à six dimensions, en plus des quatredimensions de l’espace-temps.En effet et c’est très intéressant. Pour mapart, je dirais que ces dimensions supplémentairessont associées à toute particulematérielle, parce que je ne suis pas certainque l’espace existerait sans matière ! Ou alors,parlons de points-objets. Quoi qu’il en soit,pour bien décrire de façon classique la trajectoired’un objet, je pense qu’il est utilede rajouter aux trois dimensions d’espaced’autres dimensions, peut-être atemporel<strong>les</strong>,pour résoudre le problème de la sensibilitéinfinie aux conditions initia<strong>les</strong>, c’est-à-direde l’information infinie que doit possédertout objet ou particule pour conserver unetrajectoire bien déterminée classiquement.© NEXUS 79mars-avril 201277


PHYSIQUEConnes dit qu’un espace non commutatifengendre son propre temps…Cela va dans le sens de mes idées <strong>sur</strong> le temps.Je rejoins aussi Carlo Rovelli qui explique quele temps n’existe pas, ce qui veut dire que lefutur et le présent sont déjà déployés et qu’onne sait pas à quoi sert le présent. C’est normalvu qu’il ne sert qu’à la conscience. En fait,nous avons un éternel présent qui englobe àla fois le passé et le futur. Je pense donc qu’iln’y a pas d’écoulement <strong>du</strong> temps. Il existe unprésent pour la conscience mais pas pour laphysique 4D.Le temps serait alors une illusion de perception?Oui, je pense que c’est une illusion dimensionnelle,liée au fait que notre conscienceperçoit en trois dimensions. Puisqu’elle n’estpas capable de percevoir en 4D, elle a l’illusiond’une quatrième dimension temporelle. Je medemande d’ailleurs si <strong>les</strong> animaux n’auraientpas la même illusion en ce qui concernela troisième dimension, qu’ils confondraientdonc avec le temps, tout comme nous confondonsnous-mêmes le temps et l’éternité.À propos des expériences de mort imminente,le Dr Jean-Pierre Jourdan 3 parle égalementde dimensions supplémentaires.Oui, et son livre propose une bonne analogiepour comprendre ce que sont des dimensionssupplémentaires, en imaginant que nousvivons <strong>sur</strong> un plan. Se déplacer d’un point àl’autre in<strong>du</strong>it le temps, alors que dans la 3Dnous voyons <strong>les</strong> deux points simultanément.Le temps devient alors une dimension spatiale.Cela suppose une dimension supplémentairequi englobe tous nos futurs possib<strong>les</strong>. Onse retrouverait donc après la mort à observercinq dimensions spatia<strong>les</strong>, ma foi…Vous dites que votre théorie est vérifiableexpérimentalement ? Comment ?Je fais référence à des travaux de psychologiecomme ceux de Daryl Bem 4 , ou d’autresen parapsychologie (Dick Bierman, cf. NEXUSn° 70). Mais <strong>sur</strong>tout au fait qu’à partir <strong>du</strong>moment où la synchronicité agit <strong>sur</strong> des trajectoires,on devrait pouvoir monter une expérimentationpour mettre en évidence desanomalies statistiques dans le comportementde systèmes indéterministes, sans chercher àfaire intervenir la conscience, car on fait dela physique, pas <strong>du</strong> psi. Si on en trouve, onverra ensuite. Mais même en admettantque la conscience d’un expérimentateurs’insinue un jour en physique statistique,Dans la viede tous <strong>les</strong>jours, onn’expérimentepas lasynchronicité.Elle impliqueque notre viesoit en train dechanger, qu’onsoit ouvert àtout, éveillé, etc.encore faudra-t-il que son libre arbitre soitréel, c’est-à-dire qu’il soit « déconditionné »et non pas prisonnier <strong>sur</strong> sa ligne temporelle.C’est pourquoi, dans la vie de tous <strong>les</strong>jours, on n’expérimente pas la synchronicité.Elle implique que notre vie soit en train dechanger, qu’on soit ouvert à tout, éveillé, etc.Dans ces circonstances, ma théorie dit que lefutur se restructure et qu’un nouveau futur(déjà créé) se potentialise, en recevant plusde probabilités d’exister. Il provoque alorsdes coïncidences. Disons seulement que leretour dans le passé est « néguentropique »,c’est-à-dire créateur d’ordre, par oppositionà la causalité qui est entropique, créatricede désordre. Ainsi la rétrocausalité crée del’ordre ; elle a tendance à assembler ce quiva ensemble, en créant des synchronicités.Ce qui n’est pas déterminé par le passé estalors déterminé par le futur, mais c’est trèsfluctuant : le plus souvent, le présent estdéterminé par le passé, créant <strong>du</strong> désordre,mais parfois le présent est déterminé par lefutur, créant de l’ordre.Dans quel<strong>les</strong> circonstances ?Lorsque l’on échappe aux conditionnementset qu’on se retrouve dans un état d’instabilitéémotionnelle et matérielle. Je parle de ceschangements de vie où tout ne tient qu’à unfil, à une rencontre à la seconde près, etc. Dèslors que ce qui va arriver dans <strong>les</strong> instants ou<strong>les</strong> jours qui viennent devient fondamentalementinstable, cela ne dépend plus tout à fait<strong>du</strong> passé mais se met à dépendre <strong>du</strong> futur. Cefutur existe déjà mais il n’est pas figé car il estmo<strong>du</strong>lé en permanence par la conscience collective.Comme nous allons vivre ensembleun seul futur, <strong>les</strong> changements que nous ypro<strong>du</strong>isons interagissent en effet avec <strong>les</strong> trajectoiresde vie des autres. C’est donc le librearbitre collectif, la conscience collective, quicrée le futur que nous allons tous vivre.Dans ce cas comment puis-je réellementinfluencer mon propre futur ?En rendant votre vie plus indépendante<strong>du</strong> collectif, en vous débarrassant desconditionnements collectifs et devos habitudes… Un aspect un peuplus subtil est que la plupart<strong>du</strong> temps, <strong>les</strong> choix que nousfaisons sont illusoires, maiscela ne veut pas dire qu’ilsne sont pas libres. En effet,le choix peut êtreconditionné, mais pardes décisions que nous78© NEXUS 79mars-avril 2012


PHYSIQUEavons prises longtemps avant et qui, el<strong>les</strong>,étaient libres. Le choix peut alors se faire demanière inconsciente, résultant d’une prisede conscience antérieure qui a déjà changénotre ligne temporelle.Est-ce que cela veut dire in fine que nousavons une âme ou un esprit ?Bien sûr, à condition que l’âme émerged’une mécanique supra-dimensionnelle,de nature inconnue pour l’instant. Je suisconvaincu depuis très longtemps que l’idéequ’une conscience puisse émerger naturellementd’une machine suffisamment complexeest fausse. En revanche, peut-être qu’uneconscience (extérieure) peut pénétrer unemachine, si celle-ci est suffisamment indéterministeet en même temps organisationnelle.Car il ne faut pas que l’indéterminisme soitcréateur de désordre mais d’ordre. Il ne mesemble donc pas réaliste d’envisager de créerun système artificiel conscient… Remarquonsque si la conscience est d’origine matérielle,cela ne sert à rien d’être conscient. Le matérielpeut rester « aveugle » et n’a pas besoind’être conscient, comme le Terminator dontla conscience est purement apparente et sansaffects, douleur ou émotions, seulement del’information. On peut certes simuler l’intelligenceou l’émotion par des programmes, maispas plus…Pouvez-vous nous dire pour finir ce que vousvous apprêtez à publier ?Je travaille <strong>sur</strong> une simulation de systèmechaotique à partir de deux billards numériquesqui peuvent contenir 10, 100, 10 000bou<strong>les</strong> et plus, et dont <strong>les</strong> positions initia<strong>les</strong>sont strictement identiques à un « chouia »près, par exemple un écart d’un millionièmede milliardième de rayon. Les bou<strong>les</strong> ontd’abord exactement <strong>les</strong> mêmes trajectoiresdans chaque billard puis divergent complètementau bout de seulement quelques chocspar boule en moyenne. Si je fais tendre l’écartentre <strong>les</strong> positions initia<strong>les</strong> vers zéro, celaretarde simplement un peu le moment où<strong>les</strong> billards changent d’histoire, mais le faitd’augmenter le nombre de bou<strong>les</strong> avanceau contraire ce moment, ce qui a des conséquences<strong>sur</strong>prenantes : pour mémoriser laposition et la vitesse initia<strong>les</strong> de toutes mesbou<strong>les</strong>, j’ai en effet besoin d’une précision etdonc d’une mémoire d’autant plus grandesque l’écart initial est infinitésimal. Or, onaboutit au paradoxe suivant : à partir d’uncertain nombre de bou<strong>les</strong>, cette mémoire desconditions initia<strong>les</strong> devient supérieure à laCommentinfluencervotre futur ?En rendantvotre vie plusindépendante<strong>du</strong> collectif,en vousdébarrassantdes conditionnementscollectifset de voshabitudes…notesmémoire nécessaire pour stocker toutes <strong>les</strong> trajectoiresdes bou<strong>les</strong> <strong>du</strong>rant l’histoire communeaux deux billards. Au lieu d’être économe, lamécanique consomme donc plus d’informationsqu’elle n’en prédit ; or, ce constat estextrêmement choquant pour un déterministe !Comment la double causalité peut-elle résoudrece problème <strong>du</strong> billard ?Les équations de la mécanique sont réversib<strong>les</strong>par rapport au temps et il suffirait d’imposerdes conditions fina<strong>les</strong> pour résoudre ce problème.Mais ce n’est pas si simple, car il fautque ces conditions soient à la fois possib<strong>les</strong> etaccessib<strong>les</strong>. C’est pourquoi le modèle <strong>sur</strong> lequelje travaille fait appel à des dimensions supplémentaires,notamment atemporel<strong>les</strong>, dans lebut très pragmatique de reconstituer toutes<strong>les</strong> histoires possib<strong>les</strong> d’un billard ou d’autressystèmes sans se heurter au problème de la précisionlimitée des ordinateurs. Mais ce modèlen’est pas encore validé et il y a encore <strong>du</strong> travailavant qu’il ne soit publié. S’il se confirme, je nerésisterai peut-être pas à l’envie d’en parlerdans un nouveau livre, où j’expliquerai pourquoila notion d’« esprit de la nature », dérivéedes dimensions atemporel<strong>les</strong>, n’est peut-êtrepas totalement irrationnelle… ●Propos recueillis par Jocelin Morisson* Voir lexique page 72.1. Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ?, Odile Jacob, 2011.2. Institut universitaire des systèmes thermiques in<strong>du</strong>striels.3. Responsable de la recherche médicale de IANDS-France.Auteur de Deadline, dernière limite, Pocket, 2010.4. Travaux <strong>sur</strong> la prémonition ou pressentiment.© NEXUS 79mars-avril 201279

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