Le marchéStructure du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique automobileLes acteurs du marché <strong>de</strong> l’après-venteUne réorganisation du marché <strong>de</strong> l’après-vente• Les réparateurs agréés par les constructeurs dont le nombre L’environnement économique <strong>de</strong> ce marché a subi <strong>de</strong> réelles mutations.En effet, <strong>de</strong>puis le 1 er octobre 2002, un nouveau règlementa fortement décru puisqu’il est passé <strong>de</strong> 23 000 en 1998 à environ16 000 en 2005. Ils assurent essentiellement les travaux <strong>de</strong> maintenanceet <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s véhicules. Ils peuvent également, selon désormais choisir <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> distribution sélectiveeuropéen est entré en vigueur. Ainsi, les constructeurs peuventleur statut (agents reven<strong>de</strong>urs, agents services, agent commerciaux) ou exclusive différents par pays <strong>de</strong> l’Union Européenne. De plus,vendre <strong>de</strong>s véhicules en leur nom propre ou pour le compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> les activités <strong>de</strong> vente, <strong>de</strong> l’après-vente et <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> piècesconcession ;sont désormais séparées dans le but <strong>de</strong> renforcer les conditions <strong>de</strong>• les garagistes indépendants ou Mécaniciens Réparateurs concurrence et <strong>de</strong> ce fait libéraliser le marché <strong>de</strong> l’après-vente.<strong>Automobile</strong> (MRA) ont vu leur nombre légèrement baisser (<strong>de</strong> Cette concurrence s’exerce en particulier entre le réseau <strong>de</strong>s17 000 à 15 500 en 2005). Les MRA sont traditionnellement spécialistesdu travail <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique. Certains travaillent avec une en-constructeurs et celui <strong>de</strong>s indépendants.seigne d’équipementier ;Le développement <strong>de</strong>s chaînes spécialisées indépendantes• les centres automobiles étaient au nombre <strong>de</strong> 14 000 en 2006 De nouvelles enseignes indépendantes <strong>de</strong>s constructeurs profitent <strong>de</strong> <strong>la</strong>(Midas, Norauto…) ;libéralisation progressive du marché <strong>de</strong> l’après-vente (Midas, Feu Vert,• les carrossiers réparent les voitures lorsqu’elles sont acci<strong>de</strong>ntées Speedy, AD, Point S…) et ont ainsi construit leur succès en se spécialisantsur <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> pièces détachées et le service <strong>de</strong> réparationet sont spécialisés dans <strong>la</strong> carrosserie et <strong>la</strong> peinture. Leur nombre adécru progressivement <strong>de</strong> 5 000 à 4 000 <strong>de</strong> 1998 à 2005.rapi<strong>de</strong> multimarques. Ces chaînes spécialisées se sont en effet efforcéesd’adapter leurs services à l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs(accueil personnalisé, affichage <strong>de</strong>s prix, prestations forfaitaires).Au total, l’après-vente dite indépendante fait vivre aujourd’hui183 000 personnes en France. 2 Le développement <strong>de</strong> réseaux multimarques par les constructeurs.Pour contrer le réseau <strong>de</strong>s indépendants, <strong>de</strong>s constructeurs commeCitroën, Ford et Renault ont réorganisé leurs propres réseaux enélevant le niveau <strong>de</strong>s standards pour <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong>leurs marques, ce qui a opéré une sélection re<strong>la</strong>tivement stricte etune diminution <strong>de</strong>s réparateurs <strong>de</strong> marques, agréés par les constructeurs.De plus, ils ont créé leurs propres réseaux multimarques. Desnouvelles enseignes telles que Eurorepar (Citroën), Motorcraft (Ford)et Motrio (Renault) ont ainsi vu le jour et recueilli plusieurs centaines<strong>de</strong> membres parmi les garagistes indépendants ou ceux déjà représentantsd’une marque.L’adaptation nécessaire <strong>de</strong>s Mécaniciens Réparateurs <strong>Automobile</strong>s(MRA)Dans ce contexte, les MRA indépendants sont souvent tentés <strong>de</strong>rejoindre les réseaux <strong>de</strong>s constructeurs ou <strong>de</strong>s enseignes indépendantesdont les parts <strong>de</strong> marchés ne cessent d’augmenter.En effet, l’ensemble <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières évolutions du marché <strong>de</strong> l’aprèsventea eu un effet important sur l’activité <strong>de</strong>s garagistes indépendants.Constitués à 92 % d’entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 sa<strong>la</strong>riés, ces<strong>de</strong>rniers doivent en effet à <strong>la</strong> fois faire face à <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> leur activitéet à une concurrence croissante.Enfin, <strong>la</strong> sévérité <strong>de</strong>s nouvelles normes environnementales et les investissementsen termes <strong>de</strong> formation et d’équipements qui découlent <strong>de</strong><strong>la</strong> complexification technologique <strong>de</strong>s véhicules contribuent égalementà fragiliser les MRA dont le nombre diminue.En 2007, les concessionnaires détenaient 30,9 % <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> marché<strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation/entretien <strong>de</strong> l’automobile, les réparateurs indépendants20,8 %, l’entretien <strong>de</strong>s pneumatiques/pare-brise 15,8 %, les centresauto 19,9 % (dont 8,9 % pour les gran<strong>de</strong>s surfaces) et les garages intégrés13,9 % (dans les entreprises : transporteurs, loueurs…). 14Les parts <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s réparateurs indépendants diminuent au profit<strong>de</strong>s centres auto, <strong>de</strong>s chaînes spécialisées et <strong>de</strong>s concessionnaires.
<strong>de</strong> l’automobileStructure du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique automobileLes différents marchés• L’entretien et <strong>la</strong> réparation mécaniqueAu 1er janvier 2006, 32 676 entreprises travail<strong>la</strong>ient sur ce marché réalisantun chiffre d’affaire (hors taxes) <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 15 milliards d’eurosréalisé à 63 % par <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 sa<strong>la</strong>riés (38,5 %du CA est réalisé par <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> 1 à 5 sa<strong>la</strong>riés). 5L’entretien s’effectue majoritairement chez les concessionnaires pour<strong>de</strong>s véhicules encore sous garantie, alors que <strong>la</strong> réparation mécaniques’effectue pour sa part davantage dans le réseau secondaire et dansles chaînes <strong>de</strong> réparation indépendante. Aujourd’hui un véhicule dont<strong>la</strong> durée <strong>de</strong> vie est <strong>de</strong> 16 ans est généralement entretenu dans le réseaud’un concessionnaire ou d’un agent au cours <strong>de</strong> ses cinq premièresannées <strong>de</strong> mise en circu<strong>la</strong>tion, et notamment durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> 2 ou 3 ans qui est généralement attachée aux véhiculesneufs. Lorsque le propriétaire revend ce véhicule, celui qui l’achète n’aplus <strong>de</strong> lien commercial avec le concessionnaire et privilégie le secteur<strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation automobile hors réseau <strong>de</strong> marques.Les principales activités liées à <strong>la</strong> maintenance automobile concernentsurtout <strong>la</strong> vérification, <strong>la</strong> mesure et le rég<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s ensemblesmécaniques ou électriques et électroniques (contrôles anti-pollution,vidanges du moteur, remp<strong>la</strong>cements du liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> frein, opérationsre<strong>la</strong>tives aux suspensions et climatisations…).Plus <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s entrées dans les ateliers concernent l’entretienpréventif : vidange, révision, check-up.Le marché <strong>de</strong> l’entretien et <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation est aujourd’huire<strong>la</strong>tivement stable : en effet les interventions sont aujourd’hui pluscoûteuses mais moins fréquentes, grâce à <strong>la</strong> fiabilité accrue <strong>de</strong>s véhicules.Cependant cette tendance est à re<strong>la</strong>tiviser compte tenu <strong>de</strong>l’augmentation du nombre <strong>de</strong> nouvelles fonctions à entretenir dansles voitures (électronique embarquée).De plus, comme l’année précé<strong>de</strong>nte, les Français ont moins roulé en2007 (13 592 km en 2007 contre 14 500 en 2005). Cette baisse dukilométrage a <strong>de</strong>s conséquences directes sur les ventes d’équipementset sur les réparations. Compte tenu du nombre <strong>de</strong> véhiculesen circu<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> perte est <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 30 milliards <strong>de</strong> kilomètres en<strong>de</strong>ux ans ! 6Mais l’augmentation <strong>de</strong>s tarifs pratiqués, due à <strong>la</strong> haute technicité <strong>de</strong>sinterventions, a en partie compensé <strong>la</strong> diminution du nombre d’interventions.Cette hausse <strong>de</strong>s tarifs s’explique par <strong>la</strong> hausse du prix<strong>de</strong>s piècesdétachées <strong>de</strong> plus en plus sophistiquéeset par le niveau <strong>de</strong> main d’œuvre<strong>de</strong> plus en plus qualifié etonéreux nécessaireà l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>diagnostics et à <strong>la</strong>réparation <strong>de</strong> systèmesmécaniqueset électroniques. 2• La réparation collisionLes voitures acci<strong>de</strong>ntées constituent <strong>la</strong> matière première <strong>de</strong>s carrossiersréparateurs.Outre <strong>de</strong>s compétences en carrosserie telles que le démontage, le« débosse<strong>la</strong>ge » ou <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> pièces, les carrossiers réparateursdoivent aussi avoir aujourd’hui <strong>de</strong>s connaissances en peinture,en électricité et en électronique.L’activité <strong>de</strong> réparation collision peut être exercée soit au sein <strong>de</strong>sréseaux constructeurs, soit par <strong>de</strong>s indépendants (affiliés ou non à unréseau d’équipementiers ou <strong>de</strong> fournisseurs <strong>de</strong> peinture, ou encore àune chaîne <strong>de</strong> spécialistes).En 2006, le secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation collision était constitué <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 4 000 entreprises dont <strong>la</strong> plupart travaillent sous les enseignesAD, Axial… 75 % du chiffre d’affaire global <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation collisionest réalisé par les entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 sa<strong>la</strong>riés.Si le marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation collision augmente en termes <strong>de</strong>masse financière globale, on assiste cependant à une baisse <strong>de</strong><strong>la</strong> sinistralité et notamment <strong>de</strong>s gros chocs grâce à <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong>séquipements <strong>de</strong> sécurité dans les véhicules, mais aussi grâce à unepolitique <strong>de</strong>s pouvoirs publics en matière <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntset d’amélioration <strong>de</strong>s infrastructures routières. De plus, l’emploi<strong>de</strong> nouveaux matériaux dans <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s carrosseries, enparticulier <strong>de</strong>s tôles é<strong>la</strong>stiques et <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>stiques à mémoire, <strong>de</strong>vraitcontribuer à réduire les « petits chocs ». Face à cette réduction dumarché, <strong>la</strong> carrosserie rapi<strong>de</strong> prend <strong>de</strong> plus en plus d’importanceface à <strong>la</strong> carrosserie lour<strong>de</strong>. 2• les centres <strong>de</strong> contrôle techniqueMême s’ils ne font pas partie strictement du marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécaniqueautomobile, ils jouent un rôle en amont <strong>de</strong> certaines interventions enréparation.5 190 centres <strong>de</strong> contrôle technique (dont 94 % affiliés à un réseau)répartis sur l’ensemble du territoire national, soit une hausse d’environ1,2 % du nombre <strong>de</strong> centres en 2005.18,6 millions <strong>de</strong> contrôles ont ainsi été réalisés en 2005, dont 86 %<strong>de</strong> visites initiales.Les fonctions les plus défectueuses, sont dans <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s cas :le freinage, l’éc<strong>la</strong>irage/signalisation, les liaisons au sol (ensemble dusystème qui relie les pneus à <strong>la</strong> route comme les pneus, amortisseurs…)et <strong>la</strong> pollution.En 2005, environ 727 000 véhicules utilitaires légers ont été contrôlésau titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite technique complémentaire pollution. Au cours <strong>de</strong>cette même année, environ 76 000 véhicules soumis à réglementationspécifique ont été contrôlés (exemples : taxis, voitures autoécole,ambu<strong>la</strong>nces, dépanneuses...). Ces chiffres sont en hausse cequi révèle un engagement notable <strong>de</strong>s pouvoirs publics et d’une professionpour <strong>la</strong> sécurisation du parc automobile français. 2monographie sectorielleCHAMBRE régionale DE MÉTIERS et <strong>de</strong> l’artisanat DU LIMOUSIN