Fiche professeur - Retour à la page d'accueil

Les femmes et le travailTitre du documentEmplacement sur le siteSupportNiveauObjectifsMichelle Perrot : L’histoire des femmes, femmes et travaillesite.tv (Sciences économiques et sociales → L’emploi : unequestion de société → Michelle Perrot : L’Histoire des femmes,femmes et travail)http://www.lesite.tv/index.cfm?nr=2&ne=1&d=129&n=0&p=770&f=0521.0223.00VidéoDurée : 04 mn 00B2Langagiers : compréhension orale, compréhension écrite,expression orale, expression écrite- linguistiques : acquérir du vocabulaire sur le monde dutravail/ revoir les comparatifs d’égalité, de supériorité etd’infériorité- communicatifs : entendre, comprendre et reproduire uneintonation/ savoir reformuler et rapporter desinformations/ repérer et reproduire la structure d’uneinterviewÉducatifs :- analyser le mécanisme de chute, d’effet comique- identifier et déchiffrer des types de discours(journalistique, sociologique pour la vidéo / acceptable« politiquement correct » pour la bande dessinée).- analyser la relation entre les images et les bulles dans unebande dessinéeDurée de l’activitéPublicThématique centraleThématique connexeCulturels :- découvrir les codes sociaux des sociétés occidentalesd’hier- appréhender à travers l’évolution de la place des femmesdans le monde du travail l’évolution des codes sociaux- interculturel : comparaison avec les codes d’Europecentrale90 mnLycéens – 12 e , 13 eLes femmes et le travailHistoire des discriminations, des sociétés occidentales, etreconnaissance de la place sociale des femmes.Types de discours, stéréotypes1FRANCIAOKTATÁSAuteure : Sarah Gabillard (Fondation Franco-Hongroise pour la Jeunesse)© 2009 Institut français de Budapest

Résumé : Quelle a été et quelle est la place des femmes dans le monde du travail ? Les élèvesseront amenés à réfléchir à cette question à travers deux documents.1. Bande dessinéeFICHE PÉDAGOGIQUE (PROFESSEUR)Il s’agit d’une bande dessinée créée par l’Union Européenne pour lutter contre le racisme et ladiscrimination. Ce document est disponible sur http://www.ien-guyancourt.acversailles.fr/IMG/pdf/moi_raciste_fr.pdf(page 8).La bande dessinée met en scène deux hommes, dans un bureau. Ils discutent du programme d’unhomme politique qui prône le retour à la maison des femmes pour créer de l’emploi. Ceprogramme exaspère l’un des deux hommes, qui proteste avec ardeur. Puis ce même hommedemande à son collègue s’il a rencontré le nouveau chef de service. Il apprend alors que sonnouveau supérieur hiérarchique est une femme et sa réaction vient contredire le discours qu’iltenait précédemment.Préparation : prévoir trois jeux de photocopies différentes de la BDA. Expression oraleTravail individuel, exploitation collectiveMasquer le contenu de la dernière bulle.Distribuer la bande dessinée aux élèves, face cachée. Au signal, les élèves ont une minute pourprendre connaissance du document et mémoriser le plus d’informations possibles. Ils doiventensuite dire ce qu’ils ont lu/vu, en prenant la parole chacun leur tour.Exemples : C’est une bande dessinée / On voit deux hommes qui discutent / c’est dans unbureau /Ils parlent de politique / Un homme tient une tasse / il boit un café / Ils parlent desfemmes....Le dernier élève à pouvoir apporter une information nouvelle, préciser, compléter une informationdéjà donnée sur le document a gagné.FRANCIAOKTATÁSAuteure : Sarah Gabillard (Fondation Franco-Hongroise pour la Jeunesse)© 2009 Institut français de Budapest2

B. Production écriteDiviser la classe en deux groupesReconstitutionDeux propositions au choixSoit1. travail sur l’expression de l’opinion personnelle, sur l’expression du désaccord, sur l’oppositionÀ l’un des deux groupes, distribuer la BD en masquant les paroles d’un seul des deux hommesAu second groupe, distribuer la BD en masquant les autres paroles de l’autre homme.Dans chacun des deux groupes, répartir au choix la consigne suivante :Ces deux hommes sont d’accord / ces deux hommes ne sont pas d’accordChaque groupe doit imaginer la partie manquante pour reconstituer un dialogue cohérent.Constituer 3 ou 4 binômes avec un élève de chaque groupe qui proposent à voix haute leurdialogue. (d’accord, pas d’accord)Soit2. Demander de retrouver le contenu de la dernière bulleAu premier groupe, la consigne est : la fin doit être surprenanteAu second groupe, la consigne est : la fin est attendue, presque annoncéeMise en commun et choix collectif de la fin la plus probable.Justifier son choix. Relever les éléments qui annoncent cette chute.Distribuer ou projeter avec rétro-projecteur le document en entierC. Enrichissement lexicalFaire deviner d’après le contexte ou expliquer le vocabulaire qui peut poser problème : proférerune ânerie, tordre le cou, un poncifSensibiliser au niveau de langue et au type discours.Demander à quoi il fait allusion précisément, faire remplacer les expressions ci-dessus par deséléments ou exemples concrets.On rappellera alors le vocabulaire lié aux activités domestiques :Rester à la maison / s’occuper des enfants / faire le ménage / faire la cuisine / faire les coursesetc.FRANCIAOKTATÁSAuteure : Sarah Gabillard (Fondation Franco-Hongroise pour la Jeunesse)© 2009 Institut français de Budapest3

D. Expression orale :Questions ouvertes :- Qu’aimeriez-vous dire sur la réaction de l’homme à la fin ?- Trouvez-vous que cette bande dessinée est drôle ? Pourquoi ?- Y’a-t-il beaucoup de femmes avec des métiers de pouvoir aujourd’hui ? Donner desexemples (monde du travail, politique) en France et en Hongrie.- Pourquoi est-ce que moins de femmes accèdent aux postes de pouvoir ?E. Enrichissement lexical et préparation à l’écoute de la vidéoOn demandera aux élèves de chercher des synonymes du mot travail. Puis on travaillera parfamille de mots.Exemple : Celui qui a un emploi, c’est un employé. / Celui qui a un salaire, c’est un salariéetc.Un travail / travailler / un travailleur / une travailleuseUn emploi / employer / un(-e) employé(-e) / un employeur / une employeuseUn salaire / le salariat / un(-e) salarié(-e)Un métierUne profession / un(-e) professionnel(-le)2. Vidéo : Michelle Perrot : L’histoire des femmes, femmes et travail1/ Compréhension globale du document : QCMLIRE LE QCM PUIS VISIONNER LA VIDEO (UNE OU DEUX FOIS SELON LES BESOINS DES APPRENANTS)Regarder la vidéo et choisir la ou les réponse(s) correcte(s)Ce document parle :1) du travail des femmes aujourd’hui2) du travail des femmes au Moyen-Âge3) du travail des femmes dans l’HistoireLes femmes :1) ont toujours eu un emploi2) ont toujours eu un travail3) ont toujours eu un salairePendant la première guerre mondiale :1) les femmes fabriquaient des obus2) les femmes restaient chez elles3) les femmes travaillaient dans des usinesAujourd’hui les femmes :1) n’aiment pas travailler2) choisissent de travailler moins3) sont contraintes de travailler moinsFRANCIAOKTATÁSAuteure : Sarah Gabillard (Fondation Franco-Hongroise pour la Jeunesse)© 2009 Institut français de Budapest4

Il y a 20 ans :1) il y avait autant d’hommes que de femmes médecins2) il y avait plus de femmes que d’hommes médecins3) il y avait moins de femmes que d’hommes médecinsAujourd’hui :1) il y a autant d’hommes que de femmes médecins2) il y a plus de femmes que d’hommes médecins3) il y a moins de femmes que d’hommes médecinsCES DEUX DERNIERES QUESTIONS DU QCM PEUVENT ETRE L’OCCASION D’UN RAPPEL SUR LESCOMPARATIFS D’EGALITE, D’INFERIORITE ET DE SUPERIORITE.2/ TranscriptionDEMANDER AUX ELEVES DE LIRE SILENCIEUSEMENT LES EXTRAITS PUIS PASSER LA VIDEO DEUX OUTROIS FOIS SELON LES BESOINS DES APPRENANTS.Compléter ces phrases extraites de la vidéo.1) Michelle Perrot, les femmes qui travaillent, en masse, le ……………….. des femmes : c’esttrès …………………… ?Le ………………., oui, mais le travail des femmes ne se réduit pas au ……………….. Lesfemmes ………………………………. Pensez aux paysannes dans les campagnes, pensez au…………………………. à la maison. Et sans ce travail invisible des femmes – pas compté – lessociétés n’auraient pas pu croître et se développer.2) Et au lendemain de la guerre, cela n’a pas cessé, elles sont restées dans ……………………...Donc là, elles sont devenues des ………………….., avec ……………………. – ce qui est trèsimportant, d’ailleurs, pour leur conception – et puis, progressivement, une entrée dans de plus enplus de …………….., avec quand même des spécialités. Il faut bien dire qu’il y a………………………3) Le ……………………. ne joue pas le même rôle dans tous les pays d’Europe, mais pour ce quiest de la France, les femmes cherchent à garder leur emploi et elles préfèrent du ………………….à ……………………….. Mais ceci dit, elles sont parfois forcées de prendre ………………….,parce que quand on commence à débaucher, on débauche souvent par les femmes. Et là, au fond, ily a ………………………….. Il y a ………………………… – on ne peut pas faire autrement – et…………………………… – je préfère garder un pied dans …………………….. que de ne plusavoir d’emploi du tout.4) De moins en moins, mais quand même, un certain nombre. Par exemple : ……………………..Vous avez quelques ………………………, mais il n’y en a pas beaucoup, parce que c’est réputé………………………….. Et puis …………………………. : il y en a de plus en plus de…………………….., mais le pourcentage est quand même encore relativement faible. Ce qui estintéressant, c’est que l’on voit des métiers fermés – qui étaient dits purement masculins – s’ouvriraux femmes.FRANCIAOKTATÁSAuteure : Sarah Gabillard (Fondation Franco-Hongroise pour la Jeunesse)© 2009 Institut français de Budapest5

CORRECTION :1) Michelle Perrot, les femmes qui travaillent, en masse, le salariat des femmes : c’est trèsrécent ?Le salariat, oui, mais le travail des femmes ne se réduit pas au salariat. Les femmes ont toujourstravaillé. Pensez aux paysannes dans les campagnes, pensez au travail domestique à la maison.Et sans ce travail invisible des femmes – pas compté – les sociétés n’auraient pas pu croître et sedévelopper.2) Et au lendemain de la guerre, cela n’a pas cessé, elles sont restées dans les usines automobiles.Donc là, elles sont devenues des salariées, avec un salaire individuel – ce qui est très important,d’ailleurs, pour leur conception – et puis, progressivement, une entrée dans de plus en plus demétiers, avec quand même des spécialités. Il faut bien dire qu’il y a des métiers de femmes.3) Le temps partiel ne joue pas le même rôle dans tous les pays d’Europe, mais pour ce qui est dela France, les femmes cherchent à garder leur emploi et elles préfèrent du temps partiel à pasd’emploi du tout. Mais ceci dit, elles sont parfois forcées de prendre du temps partiel, parce quequand on commence à débaucher, on débauche souvent par les femmes. Et là, au fond, il y a deuxtypes de temps partiel. Il y a le temps partiel contraint – on ne peut pas faire autrement – et letemps partiel choisi – je préfère garder un pied dans le salariat que de ne plus avoir d’emploi dutout.4) De moins en moins, mais quand même, un certain nombre. Par exemple : architecte. Vous avezquelques femmes architectes, mais il n’y en a pas beaucoup, parce que c’est réputé métierd’homme. Et puis ingénieur : il y en a de plus en plus de femmes ingénieurs, mais lepourcentage est quand même encore relativement faible. Ce qui est intéressant, c’est que l’on voitdes métiers fermés – qui étaient dits purement masculins – s’ouvrir aux femmes.CONCERNANT LA RETRANSCRIPTION 3, ON PEUT EXPLIQUER L’OPPOSITION TEMPS PARTIEL / TEMPSPLEIN.UN ENRICHISSEMENT LINGUISTIQUE : « DEBAUCHER », « GARDER UN PIED »3/ Intonation expressivePREVOIR UNE VERSION VIERGE DU TEXTE CI-DESSOUSFaire lire le texte à haute voix par les élèves et demander de souligner les mots accentués.Nouvelle écoute du document et souligner les mots accentués par Michelle Perrot.CORRECTION« Le salariat, oui, mais le travail des femmes ne se réduit pas au salariat. Les femmes ont toujourstravaillé. Pensez aux paysannes dans les campagnes, pensez au travail domestique à la maison. Etsans ce travail invisible des femmes – pas compté – les sociétés n’auraient pas pu croître et sedévelopper. »« Elles ont toujours travaillé mais elles n’ont pas toujours exercé des métiers »« Donc là, elles sont devenues des salariées, avec un salaire individuel – ce qui est très important,d’ailleurs, pour leur conception – et puis, progressivement, une entrée dans de plus en plus demétiers, avec quand même des spécialités. »FRANCIAOKTATÁSAuteure : Sarah Gabillard (Fondation Franco-Hongroise pour la Jeunesse)© 2009 Institut français de Budapest6

« Le temps partiel ne joue pas le même rôle dans tous les pays d’Europe, mais pour ce qui est de laFrance, les femmes cherchent à garder leur emploi et elles préfèrent du temps partiel à pasd’emploi du tout. Mais ceci dit, elles sont parfois forcées de prendre du temps partiel, parce quequand on commence à débaucher, on débauche souvent par les femmes »« Et là, au fond, il y a deux types de temps partiel. Il y a le temps partiel contraint – on ne peut pasfaire autrement – et le temps partiel choisi – je préfère garder un pied dans le salariat que de neplus avoir d’emploi du tout. »TRAVAIL DE REFLEXION A MENER DE MANIERE COLLECTIVE (DANS LA LANGUE DE L’ECOLE SINECESSAIRE).FAIRE COMPARER CE QU’ILS ONT SOULIGNE A LA LECTURE DE LEURS CAMARADES ET CE QU’ILS ONTSOULIGNE A L’ECOUTE DE MICHELLE PERROTDEMANDER POURQUOI CES DIFFERENCES(REPONSE ATTENDUE : POUR INSISTER. SOULIGNER DES IDEES IMPORTANTES, ATTIRER L’ATTENTION, ENTRETENIRL’ECOUTE.)4/ forme de l’entretienFaire relever les questions de la journaliste à Michelle Perrot. Qu’en pensez-vous ? langue écrite,orale ?Questions ouvertes, fermées ?5/ travail à la maisonA. Expression écrite.Sélectionner dans chaque paragraphe une ou deux idées essentielles que vous exprimerez en uneou deux phrases.Exemples de réponses attendues :1) Les femmes ont toujours travaillé mais elles n’ont pas toujours été salariées.2) Après la seconde guerre mondiale, les femmes sont entrées dans le salariat et ontcommencé à exercer des métiers.3) En France, les femmes choisissent parfois d’être à temps partiel pour gérer la vie familialeen gardant leur métier. Parfois aussi, elles sont contraintes d’accepter un temps partiel.4) Aujourd’hui encore, certains métiers comme ingénieur ou architecte sont plutôt masculins.Cependant, les femmes sont de plus en plus présentes dans tous les milieux professionnels.B. Préparation à l’expression oraleSensibilisation à la perspective des média, au point de vue et à l’interculturelChercher des exemples ou des contre-exemples dans la société et l’histoire hongroises pourillustrer la théorie de Michelle Perrot. Organiser votre recherche comme suit :Assertion, affirmation, théorie Exemple donné par Michelle Perrot Illustration hongroiseQu’en pensez-vous ?(Perspective occidentale)FRANCIAOKTATÁSAuteure : Sarah Gabillard (Fondation Franco-Hongroise pour la Jeunesse)© 2009 Institut français de Budapest7